Dictionnaire de la bible 1849 : Article sur la Création

Nous reproduisons cet article ancien de Jean-Augustin Bost sur la Création pour les chercheurs et historiens en théologie, et en donnons un cours commentaire. .

Commentaire de Vigi-Sectes :

Les années 18xx furent une époque charnière, ou une division se cristallisa au sein du Christianisme. Les uns tentèrent d’adapter le récit de la Genèse aux théories naturalistes pseudo-scientifiques séculières de l’époque, les autres firent confiance aux Ecritures.

Les première lignes de cet article

L’influence du Darwinisme est immédiatement visible et a irrémédiablement creusé ses sillons.

On pourrait titrer cet article libérale ainsi :

L’art de prétendre s’attacher une foi scripturaire conservative tout en aplanissant le chemin pour s’en défaire.

Une citation d’un « professeur d’histoire, naturelle » signe l’autorité de l’inspiration de cet essai sur la création. C’est donc la philosophie du naturalisme qui gagnera.

… Pour cela nous avons deux sources d’instruction à étudier : la Bible et la nature. « Les œuvres de Dieu et la parole de Dieu sont les deux portes du temple de la vérité ; comme elles proviennent d’un même auteur souverainement sage et tout-puissant, il est impossible qu’il y ait entre elles aucune contradiction ; mais elles doivent, pour ceux qui les comprennent dans leur vrai sens, s’expliquer et se confirmer réciproquement, quoique d’une manière et par des voies différentes. » (Gaede, prof, d’hist, nat. à Liège.)

On entend presque dans ce « vrai sens » le chuchotement du « Dieu a-t-il vraiment dit ». Il mets en garde ses lecteurs du danger de

la « Science » au début d’une manière pieuse,  » « Vous êtes dans l’erreur parce que vous n’entendez pas les Ecritures ni quelle est la puissance de Dieu,» Matth. 22, 29. Il est une science en particulier, qui résume à elle seule presque toutes les sciences naturelles, et qui, quoiqu’elle n’existe que depuis peu d’années, remonte par ses découvertes jus qu’aux premiers âges du monde ; une science remplie d’attrait pour ceux qui en ont fait l’objet de leurs études, et qui plus que toute autre peut-être, a conduit à des résultats erronés et antiscripturaires, ceux qui n’étaient pas soutenus par une foi ferme à la parole de Dieu. »


L’exégèse et la conclusion

Jamais il ne parle de manière catégorique de fausse science. Par contre il défait les fondements de toutes les doctrines de la Bible: La creation de la Genèse.

Le terme principale de la création est Bara, c’est d’ailleurs le premier mot de la Bible une fois que l’on annonce le sujet par « Au commencement ».

L’auteur permet toutefois à « un savant professeur anglais, le docteur Pusey » de redéfinir ce terme clef :

« C’est donc le contexte, qui doit décider du sens du mot bara, et nous indiquer s’il faut le traduire par : tirer du néant, ou par : donner une nouvelle forme à une substance qui existait déjà

Et là, il capitule, ce sont les « découvertes récentes de la géologie » qui ont le dernier mot, « par des preuves irrécusables« . Évidemment, les preuves d’un lointain passé ne peuvent que manquer, devant le livre qui connaît le passé comme le futur.

bonne lecture !


DICTIONNAIRE DE LA BIBLE CONCORDANCE RAISONNÉE DES SAINTES ÉCRITURES CONTENANT, EN PLUS DE 4,000 ARTICLES :

Par Jean-Augustin Bost

IMPRIMERIE DE MARC DUCLOUX ET COMPAGNIE, 1849


CRÉATION. 

Acte du Dieu éternel et tout puissant, par lequel il appelle à l’existence des choses visibles et invisi­bles, matérielles ou spirituelles, Apoc. 4, 11. Ps. 148, 5, sq. Ce mot s’entend aussi, par extension, de l’univers, de l’ensem­ble des choses créées ; mais nous n’avons à le considérer ici que dans le premier de ces deux sens, c’est-à-dire comme acte créatif. L’homme, être borné et dé­chu, ne peut pénétrer les conseils mysté­rieux de l’Eternel, et découvrir par lui même la date, le mode, ni les raisons de la formation de l’univers ; Job 41, 7. 8. Et si quelque téméraire se permet dans son orgueil de disserter sur ces choses d’une manière contraire à la Bible, ou cherche à découvrir ce qu’il a plu à Dieu de nous cacher, l’Eternel lui-même con­fond son audace et le fait rentrer dans la poussière, Job 38.

Mais si par nous-mêmes nous ne pou­vons découvrir les choses cachées de Dieu, nous pouvons et devons chercher à connaître ce qu’il lui a plu de nous en révéler. Pour cela nous avons deux sources d’instruction à étudier : la Bible et la nature. « Les œuvres de Dieu et la parole de Dieu sont les deux portes du temple de la vérité ; comme elles proviennent d’un même auteur souverainement sage et tout-puissant, il est impossible qu’il y ait entre elles aucune contradiction ; mais elles doivent, pour ceux qui les compren­nent dans leur vrai sens, s’expliquer et se confirmer réciproquement, quoique d’une manière et par des voies différen­tes. » (Gaede, prof, d’hist, nat. à Liège.) Et de même que les œuvres visibles de la création de Dieu nous sont données pour nous apprendre à connaître ses perfec­tions invisibles, Horn. 1,20., ainsi, c’est en prenant la bible pour guide que nous devons étudier cette création visible et les œuvres merveilleuses de l’Eternel ; sans cela nous sommes exposés à tomber dans les systèmes les plus faux et les plus absurdes, comme il est déjà arrivé à plusieurs savants, auxquels on peut bien appliquer le reproche que* Jésus adres­sait aux Juifs : « Vous êtes dans l’erreur parce que vous n’entendez pas les Ecri­tures ni quelle est la puissance de Dieu » Matth. 22, 29. Il est une science en par­ticulier, qui résume à elle seule presque toutes les sciences naturelles, et qui, quoiqu’elle n’existe que depuis peu d’an­nées, remonte par ses découvertes jus­qu’aux premiers âges du monde ; une science remplie d’attrait pour ceux qui en ont fait l’objet de leurs études, et qui plus que toute autre peut-être, a conduit à des résultats erronés et antiscripturaires, ceux qui n’étaient pas soutenus par une foi ferme à la parole de Dieu. Nous vouions parler de la géologie, dont l’in­crédulité a si souvent essayé de se faire une arme contre la Bible. Mais à mesure qu’elle a été mieux étudiée, et que les faits et les monuments qu’elle présente ont été examinés de plus près, l’on a re­connu que loin d’ébranler en aucune ma­nière l’autorité de la Bible, elle n’a fait que confirmer le récit de Moïse d’une manière frappante et inattendue. C’est ainsi que les calculs remarquables du cé­lèbre Cuvier pour connaître l’âge du monde et l’époque du déluge, ont offert un résultat qui coïncide exactement avec la Genèse (Discours sur les révolutions de. la surface du globe). — Mais cette science est encore dans son enfance, et s’il nous est permis de donner un conseil nous voudrions engager ceux de lecteurs qui auraient à s’en occuper premièrement à n’étudier la géologie qu’avec humilité et respect, en pensant que la nature est comme la Bible, mais pas plus que la Bible, le livre de Dieu ; ensuing ne pas s’effrayer, ni se laisser ébranler dans leur foi, par des découvertes futur qui sembleraient en contradiction avec la révélation écrite, ou avec des systèmes cosmogoniques proposés même par des hommes pieux. Il ne peut, nous le répétons, y avoir contradiction réelle, et trouvera toujours que lorsqu’il y en au­rait une apparente, cela vient de ce qUe nous n’avons pas compris l’un ou l’autre de ces livres ; mais la vérité est une, et le Dieu fort est vérité, Deut. 32,4.

Après ces remarques préliminaires l’on nous comprendra lorsque nous di­rons que ce n’est qu’avec crainte et tremblement que nous osons hasarder quelques explications sur l’œuvre de la création, telle qu’elle est rapportée dans le premier chapitre de la Genèse, car ce sont là les choses difficiles et mystérieuses de l’Eternel, et connaissant à peine « les bords de ses voies, » Job 26, 14., nous craignons, nous aussi, « d’obscurcir son conseil par des paroles sans science.

« Dieu créa au commencement le ciel et la terre, » Gen. 1,1.— La signification pro­pre du mot créer est: tirer du néant, faire une chose de rien ; c’est pourquoi les traducteurs de la Bible s’en sont servis pour rendre le mot hébreu bara qui n’a pas tout à fait la même portée ; mais la langue hébraïque n’en possédant point d’autre qui pût indiquer exactement l’acte par lequel Dieu produit une chose, sans la former d’une substance déjà existante, les écrivains sacrés ont dû employer ce mot bara, qui signifie proprement former, mettre en ordre (Calmet), mais dont la ra­cine primitive semble plutôt contenir sens de séparer, (Simonis, Lex. Hebr.) C’est peut-être à cette idée que correspond l’expression française: Dieu débrouilla le chaos. En effet, nous voyons que des trois premiers jours, dans Ie recit de Moïse, est en grande partie une oeuvre de séparation : Dieu sépare la lumière d’avec les ténèbres, il sépare les eaux su­périeures des eaux inférieures, il sépare la terre sèche d’avec la mer, il sépare le jour d’avec la nuit. Et lorsque Moïse em­ploie le mot créer, cela ne signifie point toujours tirer une chose du néant, mais souvent tirer une chose d’une autre sub­stance pour lui donner une forme nou­velle ; ainsi, par exemple, Dieu crée l’hom­me à son image, Gen. 1, 27., et cepen­dant il le tire de la poudre de la terre, 2,7. Malgré cette double interprétation dont le mot bara est susceptible, nous savons positivement que la matière n’a pas toujours existé, qu’elle a eu une ori­gine, car l’Esprit-Saint nous le déclare, soit, Gen. 1, 1., en nous disant que les deux et la terre ont eu un commence­ment, cf. 2, 4., soit dans le commentaire qui nous en est donné ailleurs par le mê­me Esprit, Hébr. 41,3. Ps. 33, 9. Et la sagesse de Dieu qui est la même chose que sa parole éternelle. le verbe incréé « qui était au commencement avec Dieu et qui était Dieu, » nous parle d’un temps an­térieur à l’existence de notre globe, où elle était ses délices «lorsqu’il agençait les cieux et qu’il traçait le cercle au-dessus des abîmes, lorsqu’il n’avait point encore fait la terre, ni le commencement de la poussière du monde, » Prov. 8, 22-30.

« C’est donc le contexte, » dit un sa­vant professeur anglais, le docteur Pusey, (vBuckland Bridgewater Treatise, vol. I, P22.) « qui doit décider du sens du mot bara, et nous indiquer s’il faut le traduire par : tirer du néant, ou par : donner une nouvelle forme à une substance qui existait déjà.

«  Quoique Moïse se serve, en parlant des œuvres de Dieu, tantôt du mot bara, tantôt du mot hazah (il lit), il paraît ce­pendant que la première de ces expressions a une énergie particulière, et ne Peut s’employer que pour décrire l’action de Dieu, tandis que la seconde peut s’appliquer aussi à l’action des hommes.

Après avoir soigneusement comparé à  un grand nombre de passages ( Esaïe 43, , Nomb. 16, 30. Ps. 104, 30. sq.), et avoir fait une étude attentive de ce sujet, Je suis arrivé à cette conclusion, que les mots créer et faire, employés en parlant de Dieu, sont synonymes, avec cette  différence que la première de ces expressions est la plus forte des deux, quoique Moïse semble quelquefois les employer indifféremment : Ainsi, Gen. 1, 24. Dieu créa les grands poissons; v. 28, Dieu fit les bêtes de la terre; v. 26, faisons l’homme à notre image; v. 27, Dieu créa donc l’homme.

M. de Rougemont (Fragments d’une Histoire de la terre, p. 113.) voit quel­que chose de plus dans la manière dont Moïse se sert de ces mots; il dit que « créer signifie former un type nouveau, tandis que faire est restreint au dévelop­pement d’un typé déjà existant : ainsi, dit-il, Dieu crée l’animal, l’homme, 1,2027 ; mais une fois les animaux aquatiques existants, il ne crée pas les animaux ter­restres, il les fait. »

Nous ne prétendons pas décider quelle peut être la valeur de cette observation, mais nous croyons devoir ajouter en dé­veloppement de l’idée de cet auteur, que les eaux et les airs contenant parmi leurs habitants des créatures qui appartiennent aux quatre grands embranchements du règne animal, les types existaient tous avant la formation des animaux terrestres, qui n’étaient pour ainsi dire qu’un déve­loppement de ceux qui avaient été créés le cinquième jour; tandis que l’homme étant non seulement un animal plus parfait que les autres par les organes dont il était doué, mais encore le seul habitant de la terre auquel Dieu eût donné une âme de la même nature que l’Essence divine, pouvait bien être considéré, quant à son corps, comme un développement d’un type antérieur, mais quant à cette âme vivante, faite à l’image de Dieu, c’était bien réellement comme une création nouvelle ; ce qui expliquerait pourquoi la Genèse se sert des deux expressions faire et créer, quand il s’agit de l’homme. 

« Ce qui est bien plus important pour l’interprétation du premier chapitre de la Genèse, c’est de savoir si les deux premiers versets contiennent une espèce d’introduction, un simple résumé de ce qui va être dit plus en détail dans le reste du chapitre, ou s’ils sont l’expression d’un acte de création distinct de ceux dont il est parlé dans les versets suivants.

« Cette dernière interprétation paraît être la véritable comme la plus naturelle. En effet, nous n’avons dans la Bible au­cun autre récit d’une création primitive, et de plus il semble que le deuxième ver­set soit une description de la matière créée, avant l’arrangement qui en allait être fait en six jours ; ainsi la création du commencement doit être distinguée de la création des six jours ; d’autant plus que le récit de ce qui s’est passé dans cha­cun de ces jours est précédé de la décla­ration que « Dieu dit, » ou voulut l’événe­ment qui suit immédiatement ; par con­séquent il semble que la création du pre­mier jour doit avoir commencé lorsque ces mots : « Et Dieu dit, » sont employés pour la première fois, c’est-à-dire pour la création de la lumière. De même, si c’est bien là le commencement de l’œuvre des six jours, il est clair que cette création ne fait que donner une nouvelle forme, un nouvel arrangement, et pour ainsi dire, meubler d’une manière nouvelle un monde qui existait déjà, car nulle part dans le récit des six jours il ne nous est dit que Dieu fit, ou créa l’eau, ni la terre, ni les ténèbres, choses déjà existantes (résultat d’une création précédente), lesquelles il ne fait, dans les premiers jours, que séparer les unes des autres et les mettre dans un ordre nouveau. « (Buckland’s 1,22).

Nous croyons donc que le v. 1 nous parle d’une création primitive des choses matérielles, sans en indiquer l’époque qu’il ne nous importe probablement pas de savoir. Ceci n’est point une opinion nouvelle; c’est celle de plusieurs pères de l’Eglise (voir Pétavius, Dogm. Theol., tom. III. De opificio sex Dierum, Lib. 1. Cap. 1, §8, et cap. 11, §1-8). Les uns voyaient dans les deux premiers versets de la Genèse le récit de la création d’un monde primitif; d’autres, comme saint Augustin, Théodoret, y voyaient la première formation de la matière; d’autres, celle des éléments ; d’autres croient que les cieux dont il est question au v. 1 sont, non le ciel atmosphérique de notre terre qui ne fut créé que le deuxième jour, mais ce qui est appelé ailleurs les cieux des cieux.

Nous voyons, en effet, que quoique la Genèse emploie le même mot Shamayim pour désigner ces deux choses, la Bible les distingue ailleurs, comme Néh. 9. 6.

La racine du mot hébreu qui signifie ciel, étant le prétérit inusité shamah, être élevé, le mot shamayim signifierait les hauteurs, ou les espaces élevés, et shemé hasshamayim (les cieux des cieux), seraient les espaces infiniment élevés, oil l’immensité avec tout ce qu’elle contient, et par conséquent cette multitude innom­brable d’étoiles ou de mondes, qui fe­raient ainsi partie de la première création, indiquée Gen. 1, 1., et que le v. 16 ne fait que rappeler en passant, en parlant du moment où le soleil devint lumineux pour la terre.

Le fameux passage de saint Pierre, 3, 5-13., qui résume en quelques mots les destinées de notre planète, autorise la différente interprétation du mot cieux dans les versets \ et 8 , et montre que le ciel du deuxième jour, c’est-à-dire l’at­mosphère, suit le sort de notre globe et de ses révolutions. Il est évident, en effet, que les cieux antédiluviens qui ont été détruits, ne comprenaient pas les astres, car alors le soleil, la lune, et les étoiles qui existaient avant le déluge auraient aussi péri ; la future destruction par le feu, des cieux et de la terre d’à présent, n’est donc point non plus une catastrophe qui doive envelopper tout l’univers, mais seulement une grande révolution qui doit changer l’état et l’apparence de notre globe ; un feu purifiant qui le nettoiera de sa souillure comme l’or fondu dans le creuset est dégagé par le feu des matiè­res impures qui le ternissent; révolution après laquelle le monde et ses habitants seront rétablis dans l’état de pureté et d’innocence, d’où le péché d’Adam les avait fait déchoir.

L’ interprétation que nous venons de donner du v. 1 semble confirmée aussi par l’expression remarquable qui termine le v. 3 du deuxième chapitre : « Dieu se reposa de toute l’œuvre qu’il avait créée pour être faite. » — Ne semble-t-il pas que ce passage est un de ceux dans lesquels le Tout-Puissant soulève à nos yeux un coin du voile qui nous cache la profondeur de ses conseils P Ne semble-t-il pas nous dire qu’il avait de longue main préparé une demeure aux hommes, qu’il avait créé cette terre dans les jours d’autrefois pour être faite, c’est-à-dire pour être façonnée plus tard, de manière à ce qu elle pût être habitée par des créa­tures dans lesquelles il voulait mettre son plaisir? Prov. 8, 31.

Il fit toutes ces choses par degrés, ajoutant une bonne chose à une autre bonne chose, jusqu’à ce qu’il jugeât que tout était très bon, Gen. 1,31., afin d’y rendre heureux des êtres formés à son image, à qui il voulait remettre la domi­nation sur toutes les merveilles qu’il ve­nait d’appeler à l’existence.

Quand il ne nous resterait d’autre par­tie de la révélation que les premiers cha­pitres de la Genèse, n’aurions-nous pas là une preuve éclatante de la bonté infi­ni** de notre Créateur et du soin paternel que sa Providence prend des hommes ? Oui, cet Être tout puissant qui s’occupait de notre bonheur, tant de siècles avant l’existence de notre race, ne peut pas nous avoir délaissés, et si le mal est en­tré dans le monde, et a gâté cette terre très bonne où Dieu avait placé Adam, soyons sûrs que celui qui a mis tant de soin à nous former pour le bonheur, aura aussi mis à notre portée un remède à nos maux, un moyen de relèvement après notre chute, un sauveur enfin assez puis­sant pour empêcher que cette terre et ses habitants qui étaient sortis très bons de la main de Dieu, ne continuent à être entraînés à jamais dans le chemin du mal.

Mais pour cela, il faut qu’une création nouvelle s’opère en nous, et que cette parole divine par qui et pour qui toutes choses ont été faites, renouvelle en nous l’ image de Dieu que le péché a détruite, 1 Cor. 15, 47.49. 2 Cor.5,17. Eph. 4,24.

v. 2. « Et la terre était sans forme et vide ; les ténèbres étaient sur la face de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux. » — ( Le mot abîme semble être synonyme des eaux sur lesquelles se mouvait l’Esprit de Dieu ; v. Job 38, 30. Ps. 42, 8.104, 6. Jonas2, 0. sq.)

Si le v. 1 se rapporte à la première création de toutes choses, dont rien ne peut nous faire même deviner l’époque, il se peut que des millions d’années se soient écoulées entre ce moment et la création de la lumière sur notre terre.

( Dans la Bible de Luther, imprimée à Wittenberg, en 1557, on trouve le chiffre 1. marqué en tête du v. 3, comme étant le commencement de l’histoire de la créa­tion. Dans d’anciennes éditions anglaises où la division en versets n’était pas en­core adoptée, il y a un double interligne entre les v. 2 et 3. Pusey.)

Le v. 2. décrit l’état du globe immé­diatement avant le commencement du pre­mier des six jours, c’est-â-dire sur le soir du premier jour ; car, suivant la compu­tation mosaïque, chaque jour commence avec le soir, et dure jusqu’au soir du jour suivant. Le premier jour serait donc la lin de la période indéfinie de la première existence du monde. Dans ce v. 2. il est fait une mention spéciale de la terre et des eaux comme existant déjà, mais envelop­pées de ténèbres. Les mots thohou vabohou décrivent cet état de confusion et de vacuité que les Grecs représentent par le mot Chaos. Ils sont encore employés dans le même sens, Es. 34, II. Ps. 107, 40.

Le mot vide, de nos traductions fran­çaises, ne rend pas très bien la significa­tion, car il donne l’idée d’un corps creux, tandis qu’ici il faudrait exprimer un vide extérieur : la terre était vide d’habitants, vide de parure, aride et dépouillée. D’où provenait cet état chaotique ? Etait-ce ainsi que la terre était sortie des mains du Créateur ? Etaient-ce les ruines d’un monde antérieur ? Nous l’ignorons: peut-être Dieu avait-il dit d’un ordre de cho­ses plus ancien ce qu’il dit plus tard du monde moderne, par la bouche de son prophète, Jér. 4, 23. sq. : « La terre sera dans le deuil, les deux seront noirs au-dessus ;… j’ai regardé la terre, et voici, elle est sans forme et vide, etc. »

Ne semble-t-il pas que l’Esprit saint ait voulu nous représenter par ces paro­les une effrayante révolution de notre globe dont le chaos aurait été le résultat? S’il était permis de traduire en langage non inspiré les paroles de l’écrivain sa­cré , nous croirions pouvoir paraphraser ainsi les premiers versets de la Genèse :

« Toutes les choses que nous voyons et dont nous pouvons connaître l’existence, soit sur la terre que nous habitons, soit au-delà, doivent leur être à un Dieu sou­verainement bon, sage et puissant, qui a fait sortir la matière du néant, dans des temps infiniment reculés et dont la date nous est inconnue. Ce Dieu tout bon ju­gea à propos de créer une race d’êtres intelligents auxquels il donna le nom d’hommes, et voulant leur préparer une demeure, il choisit pour cela un de ces globes qu’il avait faits pour se mouvoir dans l’espace, et qui était alors inculte et désert, recouvert de liquide et d’obscu­rité. Le moment où l’Esprit de Dieu s’en rapprocha et plana, pour ainsi dire , à sa surface, pour y faire pénétrer l’ordre et la vie, fut pour le globe le commence­ment d’une création nouvelle qui devait avoir six degrés, ou se faire en six épo­ques de progrès successifs.

« Tout était prêt pour cette nouvelle création, la matière à laquelle une autre forme devait être donnée, l’Esprit divin qui devait la vivifier ; il ne fallait plus que la parole du commandement pour ap­peler à l’existence ce monde nouveau ; et Dieu dit… que la lumière soit, et l’ordre naquit au milieu de la confusion. »

Ainsi, nous voyons apparaître dès la fondation du monde cette Trinité dans l’unité de Dieu : « Le Père qui habite une lumière inaccessible et que nul œil n’a vu ni ne peut voir», 1 Tint. 6, 16. cf. Apoc. 15, 3. Ps. 18, 29. 36, 10. ; « le Fils, qui est la véritable lumière qui a resplendi dans les ténèbres et qui éclaire tout homme en venant au monde, » Jean 1,9. cf. v. 2. Col. 1,16. Eph. 3, 9. ; « enfin l’Es­prit de Dieu planant sur la face des eaux, pénétrant le globe d’une force vitale, et qui nous est représenté comme présidant à la création et y prenant la part la plus directe », Ps. 33, 6. cf. Gen. 2,1. Ps. 104, 29. 30. Jean 20,22. Gen. 2, 7. cf. Job 33, 4. ( La Bible de Genève, éd. de 1805, ainsi que celle qui a été publiée plus récem­ment par les pasteurs et professeurs de cette ville, traduit au v. 2. : Et Dieu fit souffler un vent qui agita la surface de l’eau. » Mais si le mot rouach peut, en effet, signifier esprit ou vent ; selon la  place où il est employé, comme le grec …. et le latin spiritus, est-il raisonna­ble de le traduire par vent, lorsque Dieu n’avait pas encore créé l’air P Autant vau­drait, par exemple, remplacer Esprit par courant d’air dans des passages tels que celui-ci : « Caches-tu ta face, elles (les créatures) sont troublées ; retires-tu leur souffle, elles défaillent et retournent en leur poudre. Mais si tu renvoyés ton cou­rant d’air (Esprit), elles sont créées de nouveau ! » Ps. 104, 29. 30. cf. enc. Job 26,13.) Et afin de montrer évidemment que ces trois personnes ne sont pas trois Dieux, mais un seul Dieu, manifesté de trois manières, l’écrivain sacré qui se sert pour désigner le Créateur du mot Elohim, Seigneurs, fait suivre cette désignation plurielle d’un temps de verbe au singu­lier, comme s’il y avait Dieux dit que la lumière soit ; Dieux vit que cela était bon. Puis, après nous avoir montré les per­sonnes divines conférant ensemble (v. 26. faisons l’homme à notre image), il lui donne (2,4.) le nom incommunicable et singulier de Jéhovah, joint à celui d’Elohim, Seigneurs, qui est, qui était et qui sera, ou Seigneurs Éternel.

Durée des jours de la création. 

Pen­dant longtemps, personne, dans les pays où le christianisme était professé, ne mit en doute que les jours de la création ne dussent s’entendre à la lettre d’espaces de vingt-quatre heures, mais à mesure que l’on étudia plus attentivement les scien­ces naturelles, on trouva des preuves de l’existence d’un ordre de choses anté­rieur à la création de l’homme, ordre de choses qui avait dû continuer pendant des temps fort longs; l’on se hâta de rejeter alors le récit de Moïse et ses six jours, comme une chose absurde et contraire aux lois de la nature. Puis vinrent d’au­tres naturalistes plus religieux, qui com­prirent que l’homme ne pouvait ainsi li­miter la puissance de Dieu, et que celui qui avait fait le temps pouvait créer un monde non seulement en six mille ans, mais en six ans, en six jours, en six mi­nutes, en un clin d’œil, s’il l’eût voulu ; il leur parut que sans nier les découver­tes des sciences naturelles, l’on pouvait fort bien les concilier avec le récit moments de la Création, et avec ce jour du Seigneur qui, comme le dit saint Jean , doit durer mille ans, cf. Ps. 90, 2. 4., avec 2 Pierre, 3, 5-10. et Apoc. 20,.

Les plus anciens Livres des nations prennent aussi, comme la Bible, dans des sens plus ou moins étendus les mots qui désignent les divisions du temps.

Plutarque dit que les Égyptiens, vou­lant prétendre à une plus haute antiquité que les autres peuples de la terre, comp­taient dans leur chronologie chaque mois pour une année. Les calculs des Indiens et des Chinois ont des bases tout à fait semblables; (o.Doct. Nares, Man consi­dered theologically and geologically, p.192.)

Zoroastre, en parlant de la création, dit qu’elles fit en six époques ou temps iné­gaux, distribués de la manière suivante : Le premier temps fut employé à créer le ciel, ce qui prit 45 jours ; dans le deuxième temps, qui dura 60 jours, Dieu créa les eaux; la terre fut créée dans le troi­sième, qui fut de 75 jours; le quatrième, de 30 jours, vit éclore les plantes ; le cinquième, de 80 jours, tous les animaux ; et le sixième, de 75 jours, fut consacré à la création de l’homme. La somme de ces nombres est 365 jours ou une année, (Hyde. De religione veterum Persarum, Cap. 9.). On reconnaît dans cette narra­tion le récit de la Genèse défiguré, et combiné avec l’idée traditionnelle de la longueur considérable des jours de la création, tradition qui existait déjà, à ce que l’on prétend, chez les Juifs, et aussi chez les Etrusques (F. de Rougemont, Fragments, etc.)

Quelques auteurs ont cru en trouver une preuve implicite dans le langage même du texte, et de même que la forme parti­cipate du verbe qui exprime l’action de la force créatrice, l’esprit de Dieu, se mou­vant sur la surface de l’abîme, indique non un acte subit et momentané, mais une force s’exerçant d’une manière con­tinuel Doct. Wiseman, Lectures on Science and revealed Religion, vol. I, p. 295) ainsi l’on a cru reconnaître dans ces six jours non-seulement une suite de perfec­tionnements , mais aussi des intervalles de révolutions et de bouleversements dont l’idée serait renfermée dans la significa­tion la plus étendue du mot Ereb, soir. Le premier chapitre de l’Ecclésiaste et le Ps. 104 (en particulier les versets 29 et 30) avaient fait pressentir la possibilité d’une semblable progression dont diverses tra­ditions fort anciennes contiennent des traces remarquables. — La cosmogonie indienne qui se rapproche beaucoup de la Bible, parle « d’un grand nombre de créations et de destructions de mondes, provenant de la volonté d’un Être su­prême qui ne le fait que dans le but de rendre ses créatures heureuses.» (Insti­tutes of Hindu Law. London, 1825, ch.1.) Nous ne pouvons nous empêcher de trans­crire ici deux passages très remarquables de ce livre, cités par Lyell, Principles of Geology, vol. 1 ch. 2, avec l’indication des textes bibliques correspondants : « L’Être dont la puissance est incompréhensible, m’ayant créé, moi (Menou) et tout cet uni­vers, fut de nouveau absorbé dans l’Etre suprême. faisant succéder au temps de l’énergie l’heure du repos. » Cf. Hébr. 1, 3.10. 4, 4. Jean 17, 5.—Et plus loin : « Quand cette puissance agit’, alors ce monde reçoit son plein développement ; quand il sommeille, tout le système dé­choit. Car pendant qu’il se repose, ou cesse d’agir, les esprits revêtus de formes matérielles, et doués de principes d’ac­tion, se détournent peu à peu de leur tâ­che , et l’intelligence elle-même devient inerte. » Cf. Ps. 104, 27-30.)

Telle est aussi la tradition des Birmans, et celle des anciens Egyptiens ; on la re­trouve même dans les ouvrages de quel­ques Pères de l’Eglise, saint Augustin, Oral. II. saint Basile Hexaëmeron, hom.2.

Les découvertes récentes de la géolo­gie sont venues, bien des siècles après, éclaircir cette hypothèse, et la confirmer à ce qu’il semble. Cuvier, dans son Discours sur les révolutions de la surface du globe, établit par des preuves irrécusables, que ces révolutions ont été nombreuses, subi­tes, antérieures à l’apparition de I homme sur la terre, et même qu’il y en a eu d’an­térieures à l’existence d’êtres vivants quelconques.

* L’histoire des six jours, ainsi que celle de l’humanité, a ses nuits cosmogo­niques, dont la première est le chaos et dont le caractère est la mort, le désordre les ténèbres; par une concordance impré­vue et inexplicable, les géologues d’une part, Moïse de l’autre, admettent un dé­veloppement ou une création de la terre tout à fait extraordinaire, qui s’opère par une alternative de temps d’ordre et de création, de temps de désordre et de destruction.

La géologie ne fait ici que préciser, expliquer, commenter le texte biblique, qui accepte en plein tous ces résultats de la science.

 Les soirs (Ereb) sont donc les temps de désordre; le premier soir n’est autre chose que le chaos lui-même; les suivants sont des invasions du chaos au milieu de l’œuvre lumineuse de Dieu. Les matins sont des temps d’ordre, de vie, de créa­tion. L’œuvre de Dieu pendant les six jours consiste à former la terre dévastée, et la dégager du chaos, de l’abîme et des ténèbres qui disparaissent successive­ment.

Ainsi les eaux de l’abîme, 1, 2., qui recouvraient au deuxième jour encore la terre entière, en partagent au troisième la surface avec les continents, et elles n’existeront plus sur la terre nouvelle, Apoc. 21, 1. Ainsi les ténèbres, éclairées dès le premier jour par la lumière, sont transformées en soirs cosmogoniques, et au quatrième jour en nuits de douze heu­res. Les soirs cosmogoniques précèdent chacun des six jours, et cessent avant la création de l’homme, aucun ne s’interpose entre le sixième jour et celui du repos, et la dernière des grandes époques de désordre est celle qui sépare le cinquième jour du sixième. L’alternative des jours et des nuits de vingt-quatre heures cessera à la fin des temps, et la terre sera éclairée par une lumière continue, Zach. 14, 7. Apoc. 21, 23. C’est ainsi que les com­plètes ténèbres du chaos se transforment peu à peu en complète lumière.

 Le premier chap, de la Genèse estimation du monde, à celle de Dieu dans le cœur des fidèles et dans l’Eglise, selon l’indication que nous en donne saint Paul, 2 Cor. 4, 6., on remarque bientôt que les six jours cosmogoniques sont une es­pèce de prophétie de l’histoire de l’hu­manité, ou, en d’autres termes, que les faits physiques de l’histoire de la terre ont un sens analogue aux faits moraux de l’histoire de l’homme. Ainsi les ténè­bres du chaos se reproduisent dans les ténèbres morales de l’âme déchue et pé­cheresse ; les nuits cosmogoniques dans les époques historiques de corruption et de ruines; les jours cosmogoniques, dans celles de paix, d’ordre et de vie religieuse ; la formation du soleil au quatrième jour, dans l’apparition du soleil de justice vers l’an 4.000, etc.» (Rougemont, Fragments, etc., p. 8. )

Avant de nous occuper spécialement de l’œuvre de chacun des six jours de la création, nous devons indiquer une autre partie de l’Ecriture qui nous en donne un commentaire remarquable : nous voulons parler des chapitres 38 à 41 du livre de Job. Ce n’est pas ici le lieu d’examiner en détail cette portion sublime et mystérieuse de la Parole, nous nous bornerons à quel­ques versets du chap. 38. En interrogeant Job sur les merveilles de l’univers, l’Eternel condescend jusqu’à raisonner avec sa créature; il lui montre que la souveraine sagesse qui a présidé à l’arrangement de la terre , des cieux et de tout ce qui s’y trouve, préside également aux événements de la vie des hommes, et que par sa di­rection, toutes choses concourent ensem­ble au bien de ceux qui aiment Dieu, Rom. 8. 28. Mais, outre ce but principal d’instruction, nous trouvons encore des allusions à l’histoire de la création, qui peuvent éclaircir pour nous quelques pas­sages du 1er chap, de la Genèse.

En effet, nous croyons voir, dans le verset 4, une indication de cette créa­tion primitive qui eut lieu au commence­ment, Gen. 1,1.; puis au verset 7, nous voyons les intelligences célestes se ré­jouissant de l’ordre et de l’arrangement que Dieu venait d’y établir, v. 5 et 6., et chantant en triomphe à cause de cette nouvelle manifestation de la puissance de Dieu, v. 7. Mais une au moins de ces étoiles du matin (Lucifer), était déjà tom­bée, peut-être même plusieurs, et le mal vint bientôt gâter l’œuvre du Créateur. Il semble qu’une irruption des eaux trou­bla l’ordre nouvellement établi, v. 8., et ce fut alors que Dieu donna à l’abîme la nuée pour couverture et l’obscurité pour ses langes, v. 9.; peut-être les ténèbres furent elles ordonnées alors comme puni­tion et comme demeure des anges déchus, par opposition à la lumière éternelle, qui est représentée comme l’habitation de Dieu, Jean 3, 19-21. Eph. 6, 12. C’est à ce moment-là que semble se rapporter le premier soir de la création ; c’est là le chaos décrit au deuxième verset de la Genèse, et dont Dieu va tirer la terre par six époques de progression, six jours. Le verset 10 semble indiquer l’action de Dieu par laquelle il opère la séparation des eaux inférieures et supérieures, et le verset 11 correspondrait au verset 9 de la Genèse où Dieu fixe à la mer la place qu’elle doit occuper. Les versets 8-11 pourraient, il est vrai, se rapporter à quelques égards au déluge du temps de Noé ; mais ce qui nous fait préférer l’au­tre interprétation, c’est que le verset 9 semble nous indiquer que le cataclysme dont il est parlé au verset 8 doit avoir été antérieur au chaos, et que l’obscurité et le désordre du chaos en auraient été le résultat. — Au verset 12 nous voyons paraître la lumière, mais non comme lu­mière solaire : c’est l’aube du jour, le point du jour, ou la lumière éclairant simulta­nément tous les points de la terre. v. 13., et faisant fuir de partout les ténèbres et les esprits de ténèbres. Puis plus tard, v. 14.. cette lumière prend une nouvelle for­me et se concentre pour ainsi dire dans une apparence ou un moule matériel, le soleil. (Le verset 14 n’est pas bien rendu dans Ostervald : il a ajouté les mots la terre, qui ne se trouvent ni dans l’hé­breu, ni dans plusieurs autres versions. Le verbe thitehapphek qui commence le verset 14, se rapporte d’ailleurs mieux au substantif masculin shachar, l’aube du jour, v. 12., qu’au substantif commun, mais ordinairement féminin érèts, la terre.

Premier jour.

 Nous avons déjà remarqué que dans le calcul de chaque jour cosmogonique le soir précède le matin: le soir du premier jour fut donc l’obscurité qui le précéda, c’est-à-dire le chaos. « Dans ce moment là, » dit Buckland « une nouvelle ère allait commencer pour le monde, et la terre allait être tirée des ténèbres dans lesquelles elle n’avait peut-être été enveloppée que temporairement : car les mots, « que la lumière soit, » ne signifient point implicitement qu’elle n’eût jamais existé précédemment. Il était étranger au plan de Moïse de rechercher si la lumière avait déjà lui sur cette terre, ou si elle existait dans d’autres parties de l’univers; la narration ne s’occupe que de notre planète, et la prend dans un moment où elle était plongée dans l’obscurité. Le premier effet de l’action de l’Esprit sur le chaos fut donc l’éveil de la lumière, qui brilla dans le sein même de la masse informe dont elle fut séparée, Ps. 104, 5. 6. Job 36, 30. « Dans toutes les cosmogonies païennes qui parlent d’un chaos, dit M. de Rougemont, les ténèbres, la nuit, sont l’état primitif, la lumière appa-rait ensuite, et plus tard les astres. Moïse, sans aucun doute, n’entendait pas que la lumière provint du soleil déjà créé, mais encore voilé à la terre par les nuages; de concert avec toute l’antiquité, il faisait la lumière plus ancienne que les astres.»-En effet, il n’y avait point alors de nua-ges, puisque les eaux supérieures n’avaient point encore été séparées des eaux inférieures. Asaph en parle de même, lorsqu’il dit, Ps. 74, 16.: « Tu as établi la lumière et le soleil. » Dans plusieurs autres endroits de la Bible, elle est également représentée comme existant avant le monde, et comme étant la demeure de l’Eternel, l’image même de son essence, 1 Tim. 6, 16. 2 Cor. 4, 6. Ps. 104, 2. Es. 60, 19. Hab. 3, 4. Jean 1, 4. 9. 8, 9. 12, 36. 46. 1 Jean 1, 5., etc. Les philosophes incrédules du siècle dernier, voulant attaquer l’inspiration du récit sacré, ont tourné Moise en ridicule pour avoir parlé de la lumière comme existant avant le soleil: les découvertes modernes de l’optique dont Moïse n’a pu 

avoir aucune connaissance, sont venues justifier l’inspiration de l’écrivain sacré en prouvant que la lumière est un fluide qui pénètre d’autres corps, et qui existe indépendamment des corps lumineux. Ceux-ci ne la rayonnent ou ne l’émettent pas par une sorte d’émanation, comme on l’a cru longtemps: ils ne font que la mettre en mouvement par ondulations, en telle sorte qu’elle frappe les organes de la vue de la même manière que les vi­brations de l’air communiquent le son à ceux de l’ouïe. Par conséquent, il n’y a rien de contraire aux lois physiques de a nature dans l’assertion de Moïse, qui nous représente la lumière comme créée avant tel ou tel corps lumineux.

L’œuvre du premier jour fut, comme nous l’avons remarqué, une œuvre de séparation. Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres, et Dieu vit que la lumière était bonne ; elle fut donnée non-seule­ment pour éclairer les hommes d’une manière physique, mais aussi pour leur être un type de la sagesse, de la connais­sance et des perfections invisibles de Dieu. Nous voyons en effet qu’elle fut ainsi considérée par les Juifs, et que mê­me chez tous les peuples, et surtout en Orient, elle a toujours été l’emblème de la divinité, de la vertu et de toutes les bénédictions temporelles.

Second jour.

Au second jour Dieu fit l’étendue (rakiah), non point une voûte ferme et solide, firmamentum, comme le traduit saint Jérôme. (Il dit aussi dans sa traduction de Job 37, 18.: Tu forsitan eum eo fabricatus es cœlos qui solidissirai quasi ære fusi sunt?); mais l’air, le ciel des oiseaux, des tempêtes, des puis­sances de l’air et des malices spirituelles, Ps. 148,4. Matth. 6,26. Eph. 2, 2. 6,12.; l’atmosphère dans laquelle et au haut de laquelle devaient planer les nuages ; l’é­lément enfin qui devait soutenir un nom­bre immense de créatures que Dieu allait placer sur la terre, et dans lesquelles il mettrait une respiration de vie. « Quand l’Ecriture sainte parle de l’air, dont la pesanteur était méconnue avant Galilée, elle nous dit qu’à la création Dieu donna à l’air son poids et aux eaux leur juste mesure, Job 28, 25. Quand elle parle de notre atmosphère et des eaux supérieu­res, elle leur donne une importance que la science des modernes a seule pu con­stater, puisque d’après leurs calculs la force employée annuellement par la na­ture pour la formation des nuages, est égal à un travail que l’espèce humaine tout entière ne pourrait faire qu’en deux cent mille années. Quand elle sépare les eaux supérieures des inférieures, c’est par une étendue et non par une sphère solide, comme voulaient le faire ses tra­ducteurs.» (Gaussen, Théopneustie, 170 183.)

Troisième jour. Au troisième jour la création se développe, pour ainsi dire; dans les deux premiers, il y avait eu prin­cipalement création de séparation ou de distinction : dans celui-ci il y a deux ac­tes créatifs, l’un de séparation, l’autre de formation. Dans la première partie de cette période, Dieu tire de l’eau la terre qui subsistait parmi l’eau. Il fait surgir les continents et les îles; il forme la terre habitable et tout ce qu’elle contient, Néh. 9, 6. Le Dieu qui a formé la terre et qui l’a faite, ne l’a point créée pour être une chose vaine (le même mot thohou rendu par sans forme dans nos versions, Gen. 1,2.), mais il l’a créée afin qu’elle fût ha­bitée, Es. 45,18.

Le neuvième verset de la Genèse indi­que l’existence antérieure de cette an­cienne mer et de cette ancienne terre, en disant simplement, non quelles furent créées alors, mais que le sec parut, et celte terre qui, avant de paraître, subsis­tait déjà parmi l’eau, est la même dont la création avait été racontée au verset I. La mer aussi ne fit que changer de place par le rassemblement en un même bas­sin des eaux déjà existantes.

La terre au troisième jour n’est point encore éclairée par le soleil ; elle a sa lumière propre dont nous ne connaissons pas bien la nature, mais qui établit une distinction essentielle entre la terre pho­tosphérique des trois premiers jours et la terre planétaire des trois derniers. C’est sous l’action de cette lumière pro­pre que parurent les végétaux pendant la deuxième partie du troisième jour : alors la terre produisit d’elle-même pre­mièrement l’herbe, ensuite l’épi puis le grain tout formé dans l’épi, Marc 4 28. Nous ne savons si ce serait par un sou­venir traditionnel de la plus grande acti­vité créatrice déployée au troisième jour, que les livres zends lui donnent une du­rée beaucoup plus longue qu’aux deux premiers.

Jusqu’à une époque très récente, la géologie n’avait pas découvert de traces des plantes qui furent créées au troisiè­me jour; tous les végétaux fossiles con­nus se trouvaient dans des couches pla­cées au-dessus des terrains de transition où sont incrustés d’innombrables ani­maux aquatiques, les premiers êtres vi­vants qui habitèrent notre terre. (Le sys­tème carbonifère qui comprend les bancs de houille, et dans lequel on trouve des fougères, des palmiers, des conifères, est placé par-dessus la grauwacke ou systè­me silurien, qui contient un nombre im­mense de zoophytes, et de mollusques, des articulés et des poissons. ) M. de Rougemont, surpris de ce manque appa­rent de coïncidence entre le livre de la révélation et le livre de la nature. sup­posa que la nuit cosmogonique qui avait séparé le troisième du quatrième jour, ou le quatrième du cinquième, pourrait avoir été accompagnée d’une conflagra­tion de notre globe qui aurait détruit la végétation primitive dans le temps où la terre devenait planète. Cette hypothèse, qui coïncide assez bien avec celle qui fait des soirs cosmogoniques des époques de bouleversement, semblait confirmée par les découvertes géologiques sur la na­ture des roches primitives; les granits et les gneiss qui forment la couche infé­rieure de la croûte de notre globe, ne sont pas, comme les schistes et les cal­caires, le résultat d’un sédiment boueux déposé par les eaux, puis durci peu à peu par la pression, la chaleur et l’évapora­tion : ils paraissent, au contraire, avoir été formés par le feu dont ils portent les traces, ou en avoir subi l’action. * Une telle conflagration de la terre photosphérique pendant que le système solaire était organisé, a naturellement dû faire dispa­raître toutes les plantes du troisième jour. Mais la Genèse ne fait pas mention de cette révolution par le feu, parce que le point capital de l’œuvre du quatrième jour était la formation du système solaire. « Toutefois, ajoute notre auteur, je suis le premier à reconnaître combien sont hypothétiques tous les rapprochements de détail entre la Bible et la géologie, re­latifs aux époques antérieures à l’hom­me. « (Fragments, p. 111).

Malgré le profond respect que nous éprouvons pour les lumières et la piété de cet écrivain, nous nous permettons de différer un peu de ses vues sur ce point ; son hypothèse d’une conflagration ne nous paraît pas nécessaire pour expliquer la disparition de la flore primitive. Nous avons, en effet, remarqué que dans la création et dans l’histoire de la terre, depuis le commencement jusqu’au mo­ment où Jésus remettra le royaume à Dieu le Père, 1 Cor. 15, 24., il y a progrès et développement successif ; depuis la terre entièrement couverte d’eau pendant le chaos, jusqu’à l’entière destruction de la mer, Apoc. 21, 1., le globe passe par un état intermédiaire, sa surface étant com­posée en partie d’eau, en partie de terres sèches. Si donc nous admettons une mar­che progressive, interrompue par une succession de bouleversements (les soirs cosmogoniques), il n’y a rien de con­traire à l’analogie des lois de la création, à supposer que les premiers continents auront été beaucoup moins étendus que ceux qui existent actuellement : par con­séquent la flore primitive qui a végété sur ces premiers continents, n’aurait occupé qu’un espace proportionnellement très pe­tit de la surface du globe, et pourrait se retrouver dans des terrains actuellement submergés. Mais il y a plus : les géologues n’ont examiné jusqu’à ce jour qu’une bien faible portion de la superficie de la croûte solide du globe, et de ce qu’on n’a pas trouvé jusqu’à présent en Europe (la seule partie du monde où l’on ait pu faire sur les fossiles des recherches un peu géné­rales) des restes des premiers végétaux, il ne s’ensuit pas qu’on ne puisse le dé­couvrir un jour ailleurs. Il paraît même qu’on commence à en retrouver les tra­ces, et que les immenses végétaux fossi­les récemment découverts dans le Canada et la baie de Baffin, doivent avoir crû sou des conditions de chaleur, d’humidité et de lumière, qui n’étaient point celles où vivent actuellement nos plantes. L’état de la terre, sortant à peine de l’eau et environnée de sa lumière propre, tel qu’il est décrit Gen. 1,9-12., explique la crois­sance de ces plantes d’une manière bien plus satisfaisante que toutes les autres hypothèses.

il n’est pas nécessaire non plus de re­courir à une conflagration pour expliquer la formation des roches primitives. Pres­que tous les chimistes, les physiciens, les géologues et les géographes modernes, reconnaissent que la terre doit être com­posée d’un noyau de métaux et de métal­loïdes en incandescence, entouré d’une croûte des mêmes substances à F état d’oxi­des diversement combinés entre eux. Le savant Fourier a déterminé les lois du refroidissement graduel du globe et de sa couche extérieure, et les expériences nombreuses et intéressantes de M. Cordier (Essai sur la température de l’inté­rieur de la terre, dans le Mémoire du Muséum d’histoire naturelle, 1827 ) sont venues pleinement confirmer la justesse des observations de Fourier sur l’exis­tence d’un feu ou d’une source de cha­leur centrale. Ce système qui explique et la forme sphéroïdale de la terre, et l’ac­tion des volcans, et la chaleur des eaux thermales, et bien d’autres phénomè­nes encore, explique aussi comment la première croûte solide de notre globe (les roches primitives) doit porter des marques de l’action du feu, comment une température jadis beaucoup plus éle­vée, peut avoir donné à la terre une force végétative bien plus considérable que celle que nous lui connaissons mainte­nant, et comment enfin Dieu peut s’être servi des forces naturelles de l’eau ré­duite à l’état de vapeur, pour soulever en divers endroits de sa surface une portion de sa croûte solide sous la forme d’îles et de continents, et les laisser retomber ensuite au-dessous du niveau des eaux.

Quatrième jour.

Ici, comme le re­marque M. de Rougemont, la progression dans la création n’est plus la même ; il y a un saut, une interruption. « De même qu’à la fin du quatrième jour de l’humanité la lumière divine qui éclairait dès l’origine tous les hommes, se concentra en un individu, Jésus-Christ, communiqua à l’humanité des forces inconnues, et par la création de l’Eglise fit toutes choses nouvelles, ainsi, au quatrième jour cosmogonique la lumière diffuse du premier jour se concentra dans le soleil, dont la chaleur pénétra et transforma la terre devenue planète, et la prépara à devenir la demeure d’animaux, d’âmes vivantes. Ce fut alors que le système solaire fut achevé, et que notre terre, en devenant planète, reçut aussi son satellite. » Il semble, en effet, que les grands luminaires des cieux dont il est parle versets 14-18., ne sont nommés que dans leurs nouveaux rapports avec notre planète. Le texte ne dit point que la substance du soleil et de la lune ait été créée le quatrième jour; mais il donne à entendre que ces corps célestes furent alors chargés de remplir à l’égard de notre globe des fonctions importantes pour ses futurs habitants, de luire sur la terre, pour dominer sur le jour et sur la nuit, etc. Le fait de leur création était déjà implicitement contenu dans le verset 1. Il est aussi fait ici mention des étoiles, 1,16., mais en deux mots seulement : Veeth haccochabim , presque en façon de parenthèse, et comme pour indiquer qu’elles avaient été formées par la même toute-puissance qui avait ordonné au soleil et à la lune de luire sur notre terre. En passant si légèrement sur la création de ces innombrables corps célestes qui brillent dans l’espace, et dont la plupart sont probablement des soleils, centres d’autres systèmes planétaires, tandis qu’il place la lune, ce petit satellite de notre terre, comme tenant le second rang après la soleil, l’écrivain sacré nous montre clairement qu’il n’a point voulu nous donner une leçon d’astronomie, et qu’il ne parle ici des astres que dans leurs rapports immédiats avec notre terre et ses habitants, et non point eu égard à leur importance relative dans le vaste système de l’uni-vers. Il semble impossible de comprendre les étoiles dans le nombre des luminaires que Dieu plaça dans les cieux pour luire sur la terre, 1,17., et pour dominer sur le jour et la nuit; car la plus grande partie des étoiles fixes n’est visible qu’à l’aide d’un télescope, et celles que nous pouvons discerner à l’œil nu ne donnent qu’une bien faible lumière en proportion de leur grosseur et de leur multitude (Buckland’s I, p. 27). Il nous paraît donc que le sens des versets 17 et 18 doit être restreint aux deux corps célestes, qui sont en réalité les grands luminaires de la terre. Leur office, en tant que servant à nous éclairer et à mesurer pour nous les temps et les saisons, doit durer autant que notre terre. Gen. 8, 22.; et de même que l’arc-en-ciel fut donné à Noé comme un signe de l’alliance que Dieu traita avec lui et avec toute chair, avec promesse de ne plus envoyer de déluge sur la terre, et de ne plus faire périr par les eaux tout ce qui a en soi respiration de vie, ainsi les grands luminaires des cieux sont propo­sés aux fidèles comme signes de l’alliance que Dieu a traitée avec David, en pro­mettant que de sa postérité sortirait le soleil de justice, le Messie qui sauverait de la mort seconde les âmes de tous ceux qui croiraient en lui ; cf. Jér. 33, 20. 21. Cela ne signifie pas cependant qu’ils doi­vent durer à toujours, car lorsque le Messie, fils de David, viendra s’asseoir sur son trône et régner sur son peuple , la chose promise étant donnée, ce qui lui servait de type et de signe sera aboli. La loi s’accomplira jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, Matth. 5, 18.; mais lors­que viendra le jour du courroux de l’Eternel, il fera crouler les cieux, et la terre sera ébranlée de sa place (peut-être trans­portée hors de la place qu’elle occupe ac­tuellement dans le système solaire ), Es. 13, 13. cf. encore Agg. 2, 6. 2 Pier. 3, 10. Apoc. 6, 12-14. 21, passim 22, 5. Es. 60, 19. sq. 65, 17. 66, 22.

Ces passages remarquables, considérés non dans leur but moral et prophétique quant à l’humanité et à l’Eglise en parti­culier, mais simplement dans leur rap­port avec l’histoire de notre terre, sem­blent autoriser la supposition que notre globe, transporté au quatrième jour dans le système solaire, doit lui être enlevé à la fin de l’économie actuelle, sortir de son orbite, être soustrait à l’action du soleil et de la lune , et subir alors une nouvelle révolution par laquelle il attein­dra un degré de perfection et de lumière dont nous ne pouvons nous faire mainte­nant aucune idée, mais qui sera en rap­port avec les corps glorieux et incorrup­tibles dont nous serons revêtus à la ré­surrection.

La manière dont se suivent les passa­ges relatifs à la catastrophe qui doit dé­truire l’ordre actuel, et ceux qui se rap­portent à la destruction finale du globe, ne contribue pas peu à jeter de l’obscu­rité sur ce sujet ; mais on peut remédier en partie à cette obscurité en faisant at­tention aux considérations suivantes.

Dans les prophéties de l’Ancien Tes­tament qui annoncent la venue du Mes­sie, on voit entremêlées celles qui par­lent de ses types, avec celles qui l’annon­cent lui-mème paraissant dans l’abaisse­ment et Y humiliation, et celles qui décri­vent le second et glorieux avènement du Messie, roi d’Israël, entouré de ses mil­liers d’anges et de tout l’éclat de sa puis­sance. Ces prophéties ne sont point ran­gées chronologiquement, mais elles se pénètrent et s’entrelacent comme feraient les dessins de plusieurs tableaux trans­parents, placés les uns derrière les au­tres. De même, dans les parties de l’Ecri­ture qui annoncent le sort futur de notre terre et les révolutions qu’elle devra su­bir , on voit aussi entremêlées, sans égard à l’ordre des temps, des choses qui se rapportent aux événements plus rap­prochés, et d’autres qui parlent de ca­tastrophes plus éloignées; des prédic­tions relatives au jugement des nations immédiatement avant la période millé­naire, et celles qui se rapportent au ju­gement dernier, lors de la consommation de toutes choses; des prophéties qui dé­crivent la transformation que subira le globe lors du millénium, lorsque le bien régnera sur la terre, et celles qui se rap­portent à la destruction finale, à l’annihi­lation du globe, annoncée Apoc. 20, 11.

Si l’on imite les disciples qui deman­daient dans la même phrase les signes de trois événements bien différents qu’ils paraissaient confondre (la ruine de Jéru­salem, la seconde venue du Christ, et la fin du monde), Matth. 24, 3., l’on n’obtiendra de la Parole de Dieu qu’une réponse aussi peu intelligible que le fut alors pour les Apôtres ce que leur dit le Seigneur qui leur parle, dans la même prophétie, de choses qui se rapportaient à ces trois époques distinctes. Ainsi, pour interpréter ce qui nous est prophétisé sur les destinées de notre globe, nous devons aussi distinguer avec soin les divers chefs sous lesquels nous devons les ranger, et apprendre à reconnaître dans une même prophétie les parties qui doivent avoir un plus prochain accomplissement et celles qui ont une portée plus éloignée. Cinquième jour. C’est en ce jour que les premières créatures vivantes apparurent sur la terre, et c’est aussi à cette époque de la création seulement que l’on trouve des faits géologiques nombreux et détaillés, qui concordent avec l’interprétation proposée des jours cosmogoniques de la Genèse. Nous ferons remarquer que la division biblique des animaux, lors de la création, est très différente de la classification des sciences modernes. Dans la Genèse, les animaux sont distingués d’après les milieux dans lesquels ils vivent, ou plutôt d’après les substances sur lesquelles doivent s’exercer leurs forces locomotrices, en aquatiques, atmosphériques, et terrestres. Les aquatiques comprennent les types des quatre grands embranchements, et la géologie retrouve aussi des vertébrés, des mollusques, des articulés et des zoophytes existant simultanément dans les couches fossilifères les plus anciennes. Plusieurs cosmogonies païennes qui entreprennent de raconter l’ordre de la création, font naître les oiseaux et les poissons dans deux jours différents; mais les naturalistes, après avoir pendant longtemps partagé cette opinion, ont enfin constaté entre ces deux classes d’animaux des rapports intimes que rien n’indique à l’œil, mais qui se révèlent dans leur anatomie, et jusque dans la forme microscopique des globules de leur sang. Il y a peu d’années encore que les plus anciens oiseaux ne remontaient qu’aux terrains tertiaires, et les géologues faisaient observer combien il était rationnel que les oiseaux à sang chaud apparussent en même temps que les mammifères à sang chaud. La géologie contredisait alors la Bible, qui place les oiseaux, non au sixième jour avec les quadrupèdes, mais au cinquième avec les poissons.

La contradiction était palpable , insolu­ble; mais depuis lors, on a retrouvé des races d’oiseaux, des empreintes de pattes d’échassiers, dans le grès bigarré, près de ces terrains de transition où la vie commence par des êtres aquatiques. Ainsi les oiseaux à sang chaud ont été créés à une époque où les géologues a -priori ne les auraient jamais fait remonter; à une époque où il n’y avait pas trace de mam­mifères terrestres, et où les animaux aquatiques prédominaient encore en plein. Or, comment Moïse a-t-il encore ici de­viné si juste ? — (Rougemont, Fragments, p. 114).

Sixième jour.

Ce jour contient aussi deux parties comme le troisième et le cinquième ; les quadrupèdes et les ani­maux terrestres apparurent sur les con­tinents et les îles qui étaient sortis de dessous l’eau au troisième ; « et de même que la seconde création du troisième jour ( les végétaux ) avait été la plus parfaite de la terre photosphérique, ainsi la se­conde création du sixième jour (l’homme) fut la plus parfaite de la terre planétaire. »

Il est probable que Dieu ne créa alors comme pour le cinquième jour que les types ou genres (nommés espèces dans la Bible), et que ce que nous appelons main­tenant sous-genres} espèces, variétés dans les animaux, se sont manifestés plus tard par l’action de causes naturelles subsé­quentes, ou de dispositions chez des in­dividus qui se sont développées ensuite et propagées dans la postérité de ces mêmes individus. (On trouvera des exemples re­marquables de l’action de ces causes dans l’ouvrage de M. Laurence, Lectures on Physiology, Zoology and the natural His­tory of Man , en particulier, p. 448 à 451, sur la propagation d’une race d’hommes porcs-épics. — v. aussi Lectures on the connexion between science and revealed Religion, by Dr Wiseman. Lect. Ill et IV). Il n’est pas dit si Dieu fit simultanément plusieurs animaux ou paires d’animaux de chaque espèce, mais comme une seule famille humaine devait suffire pour peu­pler toute la terre, ainsi une seule paire de chaque espèce d’animaux peut bien avoir aussi suffi pour remplir les bois les campagnes, et tous les espaces habi­tables, dans les eaux et sous les deux. Il n’y a donc rien de difficile à comprendre dans la revue que fit Adam de tous les animaux, lorsqu’il leur donna leurs noms; et lors même qu’il y aurait eu un grand nombre de paires de chaque espèce, il n’est point dit que Dieu les fit toutes comparaître devant le premier homme; tel ne paraît pas du moins devoir être le sens du mot tout animal, Gen. 2, 19.

Un caractère remarquable de cette épo­que, c’est l’absence de férocité; les ani­maux étaient herbivores, au moins ceux qui vivaient sur la terre et dans les airs, car il n’est point parlé des aquatiques, 1, 30, et cela a fait supposer que les eaux seules, et peut-être leurs rivages étaient habités en partie par des carnivores. L’expérience a prouvé qu’il est possible, même de nos jours, de nourrir de végé­taux les animaux les plus carnassiers de leur nature, comme par exemple le lion ; par conséquent ce fait peut avoir eu lieu d’une manière beaucoup plus générale lors de la création. C’est en vain qu’on objecterait le peu de probabilité que des animaux carnassiers se soient contentés avant la chute de l’homme de manger de l’herbe et des fruits ; c’est en vain qu’on prouverait par la conformation des mâ­choires, des dents , des griffes, de tous les muscles et de toute la charpente os­seuse, qu’ils étaient faits pour saisir une proie et pour la déchirer de leurs dents ou de leurs becs crochus : si tels étaient leurs appétits naturels, il n’était cepen­dant pas plus difficile au Créateur de les restreindre en Eden, que d’empêcher à Babylone les lions affamés de Nébucadnetsar de suivre leurs féroces penchants, de mettre en pièces Daniel et de le dé­vorer. La géologie d’ailleurs nous mon­tre dans les terrains de l’époque myocène, un nombre proportionnellement très grand des pachydermes et des ruminants; c’est probablement pendant cette époque géologique que fut créé le premier hom­me ( Rougemont, Fragments, etc.).

Ici vient une pause dans le récit de 1 historien sacré. Après avoir décrit la manière dont Dieu a peu à peu préparé celte terre, après l’avoir montrée graduel­lement revêtue d’un lapis de verdure et de fleurs, couverte de riches ombrages et d’arbres chargés de fruits, animée par les chants des oiseaux qui célèbrent dans les airs la gloire de leur Créateur ; après avoir décrit ces milliers de créatures vi­vantes, se mouvant dans les eaux et sur la terre, jouissant de leur nouvelle exis­tence et de la lumière du soleil. il nous dit que le Créateur de toutes ces mer­veilles s’arrêta pour contempler son ou­vrage et pour le bénir : et Dieu vit que tout cela était bon. L’œuvre de la créa­tion n’était cependant pas encore com­plète; mais avant de placer dans cette magnifique demeure celui qui devait en avoir la souveraineté, le Tout-Puissant semble se consulter lui-même, com­me pour une chose plus importante, et pour une création d’un ordre plus re­levé que toutes les autres choses qu’il avait créées pour être faites. Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image et à no­tre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux des cieux, sur les animaux domestiques et sur toute la terre, et sur tout reptile qui rampe sur la terre. — Jusqu’à présent, le texte hébreu a toujours désigné la terre parle mot érets; mais dans le verset 25, où il est parlé des reptiles de la terre, Moïse se sert du mot adamah, qui signifie terre, en tant que sol, et surtout sol rouge, quoiqu’il soit aussi pris dans une signi­fication plus étendue ; et c’est dans le ver­set suivant qu’il dit : Faisons Adam (l’homme) à notre image, Adam étant mis ici comme nom générique de l’espèce humaine ; on dirait que, par ce change­ment d’expression, l’auteur sacré cher­che à faire mieux ressortir l’origine à la fois terrestre et céleste de cette nouvelle créature, rattachant à ce nom symbo­lique l’idée de sa faiblesse naturelle et de sa haute vocation, cf. 2 Cor. 4, 7.

Ajoutons encore ici que ce nom d’Adam semble indiquer que la couleur primitive de la race humaine aurait été le roue* comme on le retrouve encore chez les race ’ indigènes de l’Amérique; la tradition de! Juifs, des Américains et des habitants des îles de la mer du Sud a conservé le même souvenir.

L’homme n’ayant trouvé parmi les êtres vivants aucun être qui lui fût semblable Dieu fit tomber sur lui un profond som­meil , prit une de ses côtes, en forma une femme, et la présenta à Adam à son réveil 2, 18-22.

On a quelquefois prétendu que les res­semblances frappantes qui se rencontrent dans les cosmogonies des différents peu­ples, ainsi que dans celles de leurs tradi­tions qui se rapportent à l’origine du genre humain, ne pouvaient provenir que de la similarité de l’esprit humain dans tous les pays, similarité qui, à l’égard de certaines choses, devait nécessairement conduire partout à un même résultat. Cette théorie est assez vraie pour tout ce qui est du ressort de la réflexion et de la médita­tion ; mais quand les traditions ne peu­vent s’expliquer, ni par le raisonnement, ni par l’expérience, il est clair qu’elles doivent provenir d’une même source, et qu’elles nous indiquent une commune ori­gine pour les peuples chez qui elles sont nationales. Qu’y a-t-il, par exemple, dans la forme de la femme, qui ait jamais pu donner l’idée qu’elle ait été primitivement tirée de l’homme et formée d’un de ses os? Or. celte tradition se retrouve chez les peuples les plus éloignés et sans com­munication les uns avec les autres. En Chine, la femme du premier homme est « la fille de la côte d’Oceident, » et son nom signifie « la grande aïeule qui en­traîne au mal. » Les Groënlandais disent que la première femme fut formée du pouce de l’homme. Les Indiens del’Essequebo prétendent qu’après que le GrandEsprit eut créé tous les animaux, il finit par former un homme qui tomba bientôt dans un profond sommeil ; le Grand-Es­prit l’ayant touché, il se réveilla et vit îj ses côtés une femme. Chez les Indiens, « est question d’un premier homme, Viradj créé sans femme ; puis regardant au torn de lui, se voyant seul, il se plaint de solitude, il se divise lui-même en male et femelle et donne naissance à toute, la race Lnaiue. Chez les habitants de la Nou­ille Zélande, le mot Iwi (Eve) signifie et la première femme a été formée, selon eux, du corps de l’homme et d’une de ses côtes. A Tahiti, le Dieu créateur, après avoir fait le monde, forma l’homme avec de la terre rouge : un jour il plongea l’homme dans un profond sommeil et en tira un os {Ivi, ioui) dont il fit la femme (Rougemont, p. 56).

Mais si les païens eux-mêmes ont con­servé d’une manière si admirable, à tra­vers cinquante-huit siècles, l’histoire de ce sommeil mystérieux d’Adam, ce n’est qu’à l’Eglise chrétienne que le sens moral et symbolique de cet événement a été ré­vélé.

Dans ce premier Adam encore sans pé­ché, nous voyons le type de ce deuxième Adam qui a été fait semblable à nous en toutes choses, sans péché (grec),Héb. 2, 17.4,15. Ce sommeil, ce côté entr’ouvert, cette épouse qui en est tirée, nous sont des emblèmes de la mort de Christ et de son côté percé, de cette mort qui donne naissance à son Eglise, de cette « Eglise qu’il s’est acquise par son sang » pour en faire son épouse bien-aimée, Act. 20, 28. Ce n’est qu’après la mort de Jésus, que les disciples commencèrent à se rassem­bler en son nom sans lui, mais la nouvelle Église fut cachée et n’exista pour ainsi dire qu’en germe et sans développement, jusqu’à la Pentecôte, v. encore I Cor. 11, 8. 9. Eph. 5, 23-32. Si, confondus par la force de ces images, nous aVons peine à croire à une telle condescendance de notre Dieu ; si, considérant nos faiblesses et nos misères, il nous semble impossible que l’Eglise puisse être l’objet d’un tel amour, et que nous soyons portés à de­mander, comme Nicodème : Comment cela Peut-il se faire? Dieu nous répond par ces glorieuses promesses : « Christ s’est li­vré pour son Eglise, afin qu’il la sanctifiât après l’avoir nettoyée en la lavant d’eau et Par sa parole, pour la faire paraître de’anl lui une église glorieuse, n’avant ni “*ehe, ni ride, ni rien de semblable, mais J-tant sainte et irrépréhensible, » Eph. 5, ‘tt20.27. Col. 1,18. 22. cf. 1 Cor. 1, 30.

Après que l’homme eut été formé, la création fut terminée; le temps naturel commença, et les secousses, ou nuits cosmogoniques, cessèrent; aussi ne voyons-nous pas que la Bible en fasse plus mention; il n’est plus dit « ainsi fut le soir, ainsi fut le matin, ce fut le septième jour, » parce qu’entre le sixième et le septième il n’y eut qu’une nuit naturelle de douze heures, et c’est probablement pendant cette nuit et le sommeil d’Adam, sur la dernière heure du sixième jour, qu’Eve fut formée, car il est dit, 2, 2. : que « Dieu eut achevé au septième jour toute l’œuvre qu’il avait faite. »

Septième jour. 

Ce fut au septième jour que Dieu se reposa de toute l’œuvre qu’il avait créée pour être faite ; il semble donc que nous devrions terminer ici le récit de la création, mais comme ce premier sab­bat appartient encore à l’histoire de la première semaine du monde, nous croyons devoir ajouter encore quelques réflexions, sans lesquelles l’histoire de cette semaine de création serait incomplète.

Nous avons vu que les six jours précé­dents étaient, non des espaces de temps de vingt-quatre heures, mais de longues époques; le septième aurait donc dû leur être proportionné. Lorsqu’il commença, Dieu n’avait point dit : « Tu travailleras six jours ; tu mangeras ton pain à la sueur de ton visage, tu retourneras en la terre d’où tu as été tiré. » L’homme avait été placé dans le jardin d’Eden pour le soi­gner et le garder : non pour bêcher péni­blement la terre et lui faire produire à force de sueurs les céréales et les autres graines dont il fut condamné à faire sa nourriture après la chute, 3,48. 19. cf. 4, 29. 30., mais pour se nourrir sans peine des fruits de « tout arbre désirable à la vue et bon à manger » que l’Eternel avait fait germer dans le jardin. C’était là le repos sans oisiveté des enfants de Dieu sur cette terre, et il est probable qu’il aurait duré un temps plus ou moins long, mille ans peut-être, après lequel ils auraient été recueillis auprès de Dieu, comme Hénoc, sans passer par la mort, sans que leur corps fût obligé de retourner dans la pou­dre.

La durée de la vie humaine avant le dé­luge était de près de mille ans, et nous avons lieu de croire que c’est à cause du péché qu’elle fut abrégée. Selon la tradi­tion juive, égyptienne, persane, assy­rienne et indienne, qui fait des jours île la création des espaces de mille ans, nous aurions du nous attendre à voir le jour de l’homme créé à l’image de Dieu, le sep­tième jour, durer aussi mille ans, et se terminer par sa translation dans le ciel ; mais de même que les soirs cosmogoni­ques avaient bouleversé l’ordre établi par Dieu dans la création matérielle, ainsi le péché vint renverser l’ordre moral et phy­sique dans cette nouvelle créature de Dieu, et par suite dans le reste de la créa­tion. La terre, de très bonne qu’elle était, devint maudite à cause de l’homme, 3,17. Le jour du repos, au lieu de durer mille ans, fut changé en un temps de peine et de fatigue, où il ne resta plus que des sabbats hebdomadaires de vingt-quatre heures, monument remarquable et aussi ancien que la race humaine, conservé pour lui rappeler sa destination primitive, et le but auquel elle doit tendre, sa chute et la miséricorde de Dieu, qui ne l’a point entièrement rejetée ; moyen de grâce pour les générations futures, et image, pour ceux qui ont appris à en faire leurs délice du bonheur saint et pur que l’Eternel réserve à ses enfants. Ce sabbat primitif se trouvant ainsi réduit à vingt-quatre heures, devint pour le monde le commen­cement d’une nouvelle semaine millénaire; suivant les traditions mentionnées plus haut, il devrait aussi s’écouler six mille ans depuis Adam jusqu’à la fin de l’éco­nomie actuelle. Le sabbat de cette nou­velle semaine serait alors l’époque glo­rieuse du millénium, de quelque manière qu’on l’entende; puis, au lieu de la mort naturelle de l’homme, fruit de la chute et du péché, viendrait au bout d’un peu de temps, Apoc. 20, 3. 7., la destruction de la mort elle-même, ce dernier ennemi de l’homme, 1 Cor. 15, 26. Apoc. 21, 4.

Ceci n’est, à la vérité, qu’une hypo­thèse; cependant nous croyons pouvoir en trouver une continuation, Hébr. 3, et 4; en commentant le sens du Ps. 95,11., l’apôtre nous montre que la menace de Dieu aux Israélites, de les exclure de son repos, menace qui avait trait à la Canaan

terrestre, se rapportait aussi, et dans un sens plus élevé, à la Canaan céleste, après laquelle doivent soupirer les enfants de Dieu; puis il rattache cette même idée au premier sabbat, 4, 3. 4., et montre, v. 6 que ceux à qui ce premier sabbat avait été « premièrement annoncé » n’y purent en­trer « à cause de leur incrédulité, » Adam et Eve ayant ajouté foi aux paroles du ser­pent plutôt qu’à l’ordre positif de Dieu. Ce premier sabbat tel que Dieu le leur des­tinait n’exista donc pas pour eux, ils n’y entrèrent pas. C’est pourquoi Dieu « dé­termine de nouveau un certain jour de re­pos, » v. 7 et 9. Le premier sabbat millé­naire ayant été abrégé, Dieu en prépare un autre pour son peuple, lorsque l’Eternel régnera en Sion et que le Roi de paix en­trera dans son royaume, Es. 32, 17. 18.

Programmation neurolinguistique et psychohérésie

Article anglophone de Martin et Deidre Bobgan | 1er octobre 2008 | « Psychologie chrétienne » traduit en français par Vigi-Sectes avec autorisation

Au fil des ans, nous avons assisté à l’essor et au déclin de divers systèmes de conseil psychologique. Nous avons écrit sur certains d’entre eux qui ont fortement influencé les chrétiens qui ont cherché à intégrer des systèmes de conseil psychologique séculiers dans ce qu’ils ont appelé la « psychologie chrétienne » ou le « conseil chrétien ». Notre livre The End of « Christian Psychology » inclut des descriptions et des analyses de certains des principaux théoriciens et de leurs modèles. 1

Un système psychologique que nous n’avons pas inclus à l’époque est la programmation neurolinguistique (PNL), qui est une combinaison de méthodes de communication, de conseil, de dynamique de groupe, de manipulation et d’hypnose. Aujourd’hui, cependant, nous pensons qu’il est nécessaire d’informer et d’avertir les croyants à propos de la PNL.

Malgré les mauvais résultats des recherches sur la PNL, celle-ci est encore utilisée aujourd’hui par de nombreux conseillers, y compris des conseillers chrétiens. En fait, certains d’entre eux proposent la PNL spécialement aux chrétiens. Par exemple, le site web « Christian NLP 2008 » déclare que sa mission est la suivante :

Être l’une des principales organisations centrées sur le Christ dans le monde, dont l’objectif est d’enseigner et de former les pasteurs chrétiens, les conseillers et les croyants ordinaires aux outils, aux modèles et aux processus qui facilitent l’accomplissement de l’appel et du commandement de Romains 12:2 de « se transformer par le renouvellement de l’intelligence ».2

Ce site web est lié à un autre site web de PNL intitulé « Patterns for Renewing Your Mind International », conçu spécialement pour les chrétiens.

Le site Web comprend des articles, des techniques, des témoignages, des informations sur les programmes de formation et même des sermons pour les pasteurs qui utilisent les outils de la PNL. La section intitulée « À propos de nous » présente un homme du nom de Bobby G. Bodenhamer (D.Min.), qui, avec L. Michael Hall (Ph.D.), a écrit un livre intitulé Patterns for Renewing the Mind: Christian Communicating & Counseling pour encourager les chrétiens à utiliser la PNL

L’avant-propos de l’ouvrage, rédigé par le révérend Carl Lloyd, Ph.D., professeur et président du département de sociologie/travail social de l’université George Fox à Newberg, dans l’Oregon, dit :

Je m’en voudrais de ne pas exprimer ma profonde gratitude à Michael [Hall] et à Bob [Bodenhamer] pour avoir si diligemment mis leur esprit et leurs talents au service de l’intégration de la PNL dans une perspective judéo-chrétienne solide.3

Lloyd présente ses propres qualifications, notamment « quatre diplômes d’études supérieures », « six licences en santé mentale », une expérience clinique, « plus de deux décennies » de pastorat et son poste actuel où il enseigne la thérapie « aux niveaux du premier et du deuxième cycle ». Il ajoute :

Je connais beaucoup de choses sur l’apprentissage, les gens, la thérapie et l’intégration de la foi et de l’apprentissage. Pourtant, ce volume m’a apporté de nouvelles connaissances, de nouvelles techniques et une passion renouvelée pour faire entrer le Christ vivant dans les processus de conseil et d’éducation.4

Dans leur livre, Bodenhamer et Hall exhortent les chrétiens à utiliser la programmation neurolinguistique (PNL) pour communiquer, conseiller, prêcher et se transformer. Ils présentent avec assurance la PNL comme le moyen par lequel les chrétiens peuvent accomplir une transformation spirituelle, même si la PNL elle-même est une méthodologie laïque conçue et utilisée par des non-croyants. Si Bodenhamer et Hall utilisent des versets de l’Écriture en même temps que la PNL, leur modèle charnel ne peut pas toucher la nouvelle vie en Christ. Au lieu de cela, il fait appel à la chair, qui peut être manipulée par lui. En fait, les auteurs admettent que la PNL peut être utilisée à des fins malveillantes. Dans leur préface, ils déclarent que « certains ont découvert l’immense pouvoir du modèle de programmation neurolinguistique et l’ont utilisé pour manipuler les gens ».5

Néanmoins, ils utilisent, promeuvent et enseignent la PNL parce qu’ils croient qu’elle contient ce qu’ils appellent « des modèles de communication et des outils de guérison à la pointe de la technologie » et qu’elle peut être utilisée par les chrétiens à des fins positives. (C’est eux qui soulignent.) Le livre est rempli de promesses telles que :

« En PNL, nous avons tous deux découvert des schémas incroyablement puissants pour renouveler rapidement, efficacement et de façon permanente l’esprit en PNL. »6

Il n’existe aucune preuve scientifique qui étaye les affirmations de la PNL, à l’exception de témoignages personnels. L’utilisation de témoignages personnels sans fondement scientifique est l’une des premières caractéristiques d’un charlatan. Pourtant, les promesses et les attentes continuent d’attirer les gens dans ce réseau de tromperie.

Un mélange impie

Tout au long du livre, les auteurs prennent un passage ou une phrase de la Bible et la transforment en une méthode de PNL. Par exemple, ils relient les techniques de PNL « Diriger son propre cerveau » à une exhortation biblique dans leur section intitulée « Diriger son propre cerveau ou « garder son cœur avec toute diligence ». » Ils disent :

Qui dirige votre cerveau ? Si vous ne le faites pas, quelqu’un d’autre se portera rapidement volontaire pour le faire à votre place ! Or, « diriger son propre cerveau » signifie penser par soi-même et assumer ses propres réactions. Cela correspond à la vision chrétienne de la responsabilité humaine (Josué 24:15, Actes 11:24, Col. 3:1). Pour « faire fonctionner notre propre cerveau », nous devons d’abord savoir que les cerveaux fonctionnent avec des images, des sons, des mots, des sensations, des odeurs et des goûts. En contrôlant ces entrées, nous conduisons notre propre bus. D’un point de vue biblique, cela nous permet de « renouveler notre esprit » et de vivre une transformation (Rom. 12:2).7 (Italiques de l’auteur).

Le livre donne clairement l’impression qu’il faut connaître la PNL pour progresser efficacement dans la vie chrétienne. Le livre réduit ainsi la sanctification à la même méthodologie que celle utilisée par les non-croyants pour s’améliorer. En revanche, la Bible est claire sur la source de la nouvelle vie en Christ et sur la manière dont un croyant doit marcher selon l’Esprit plutôt que selon la chair. Nous sommes toujours étonnés de découvrir les méthodes et techniques de la chair que les gens utilisent dans leurs vaines tentatives de croissance spirituelle. C’est l’une de nos grandes préoccupations concernant l’intrusion des théories et des méthodes psychothérapeutiques dans le christianisme.

Origines de la PNL

Bien que de nombreux chrétiens n’aient peut-être pas entendu parler de la programmation neuro-linguistique, elle existe depuis les années 1970 et a été utilisée par des thérapeutes, des conseillers, des conférenciers motivateurs, des vendeurs et bien d’autres au fil des ans. La PNL est un système de conseil psychologique individuel et de programmes de sensibilisation de groupe initialement créé par deux non-chrétiens, Richard Bandler et John Grinder. Ces hommes ont tenté de construire un système de techniques de communication inspiré de trois psychothérapeutes influents et apparemment efficaces : Virginia Satir, Fritz Perls et Milton Erickson.

Virginia Satir était connue pour son approche naturelle avec les gens, alors Bandler et Grinder ont tenté de modéliser et de coder ses manières, la façon dont elle saisissait et reflétait même les manières et les schémas de discours de ceux qu’elle conseillait. Fritz Perls semblait avoir du succès avec les gens, alors Bandler, qui a commencé par imiter la voix et l’utilisation du langage de Perls, a tenté de copier et de coder ce que Perls faisait et disait en thérapie. Erickson, un hypnothérapeute clinicien, était capable de mettre ses clients en transe par la conversation. Par conséquent, la PNL a d’abord été formée en modélisant et en codant la façon dont ces trois thérapeutes communiquaient. Grinder était le linguiste, il s’intéressait donc à leur utilisation des mots et des expressions. Bandler s’intéressait aux ordinateurs et pensait que les gens pouvaient être programmés de la même manière grâce aux diverses techniques glanées en observant ces trois thérapeutes. Tout comme Franz Anton Mesmer utilisait des techniques pour établir un rapport avec ses patients, Bandler et Grinder ont codifié des techniques psychologiques spécifiques pour établir un rapport et faire en sorte que le patient se sente connecté au thérapeute. D’autres techniques de PNL comprennent l’imagerie guidée, la visualisation, l’hypnose et la manipulation émotionnelle.

Certaines des premières théories de la PNL reposaient sur l’idée que l’on peut influencer une autre personne en utilisant le « système de représentation » utilisé par cette dernière. Par exemple, si une personne utilise des termes visuels, comme dans « Je vois bien ce que tu veux dire », le thérapeute chercherait également à parler en termes visuels. Ou bien, si la personne conseillée utilise des mots exprimant des sentiments, comme « Je me suis vraiment senti déçu », le thérapeute utiliserait des mots liés à la fois aux sentiments émotionnels et kinesthésiques.

À un moment donné, la PNL s’est vantée de disposer de six systèmes de représentation :…

la construction d’images visuelles, le rappel d’images visuelles, la construction d’images auditives, le rappel d’images auditives, l’attention aux sensations kinesthésiques et la tenue de dialogues internes.8

La théorie était qu’une personne pouvait être plus facilement influencée par quelqu’un avec qui elle pouvait s’identifier, en l’occurrence quelqu’un qui utilisait son soi-disant langage de représentation.

Une autre technique de la PNL consiste à observer et à noter le mouvement des yeux du client pendant qu’il parle. Si, par exemple, alors qu’il parle d’un incident passé, le conseiller est censé obtenir des indices sur le fait de savoir si la personne se souvient ou crée quelque chose de nouveau et si elle est en mode visuel, auditif, kinesthésique ou de réflexion simplement en regardant les yeux de la personne. Néanmoins, un livre publié par la Commission des sciences du comportement et des sciences sociales et de l’éducation du Conseil national de la recherche a révélé : « Aucun support direct n’est cité pour la relation postulée par la PNL entre la direction du regard et le système de représentation. »9 Le livre dit également :

En bref, le système PNL des schémas oculaires, posturaux, toniques et linguistiques comme indexation des schémas de représentation n’est pas dérivé ou dérivable de travaux scientifiques connus. En outre, il n’existe aucune preuve interne ou documentation pour soutenir le système.10

Ils concluent : « Dans l’ensemble, il existe peu ou pas de preuves empiriques à ce jour pour étayer les hypothèses de la PNL ou son efficacité. »11

La PNL n’est pas une entreprise scientifiquement fondée. Elle repose sur des affirmations, des suggestions et des techniques de vente.

En réponse à la question « Qu’est-ce que la PNL ? », l’ouvrage Skeptic’s Dictionary indique : « Il est difficile de définir la PNL, car ceux qui l’ont créée et ceux qui y participent utilisent un langage si vague et ambigu que la PNL a des significations différentes selon les personnes. »12

De nombreuses personnes ont suivi une formation en PNL, puis ont continué à développer leurs propres formes de PNL. Finalement, alors que des personnes revendiquaient des droits sur leurs propres versions de la PNL, Bandler a intenté des poursuites en matière de propriété intellectuelle, car il revendiquait la propriété exclusive de la PNL. Il a également tenté de faire enregistrer des marques de commerce pour certains aspects de la PNL et de contrôler les différents programmes de formation et de certification.

La vie de Bandler

En effet, Bandler a développé une grande partie de ce système de soi-disant transformation, que les chrétiens utilisent aujourd’hui pour tenter de ressembler davantage au Christ. Cependant, un regard sur l’utilisation personnelle que Bandler faisait de ses propres techniques raconte l’histoire d’un homme qui était perdu dans ses propres prétentions alors qu’il éblouissait son public lors des nombreuses sessions de formation. Lui et Grinder ont appris aux gens à réinventer leur passé :

« Si vous avez eu une mauvaise [histoire personnelle] la première fois, revenez en arrière et créez-vous une meilleure histoire. Tout le monde devrait avoir plusieurs histoires ».13

Bandler a si bien suivi sa propre technique que Frank Clancy et Heidi Yorkshire rapportent :

Bandler a raconté une multitude d’histoires sur sa vie personnelle et professionnelle… Il a dit aux gens qu’il avait été musicien de rock professionnel, qu’il avait possédé un bar de strip-tease à 16 ans et qu’il était millionnaire à 18 ans, qu’il avait une ceinture noire de karaté.14

Ce qui précède n’est qu’un petit échantillon de ses mensonges. Clancy et Yorkshire disent :

Les tromperies de Bandler étaient profondes. Grâce à la PNL, il avait appris à établir un rapport en reflétant la posture et en imitant le langage ; il poussa cette idée plus loin, en faisant correspondre l’histoire et l’identité à celles de son compagnon… Il était perdu dans un tourbillon d’imitation, de tromperie et de manipulation.15

Clancy et Yorkshire rapportent également que Bandler « consommait de grandes quantités de cocaïne et d’alcool » et qu’il était « obsédé par la violence ». Ils disent :

L’histoire de Bandler est, en un sens, une parabole du Nouvel Âge. Ayant rejeté nombre des frontières qui régissent les relations entre les gens, il était comme un marin sans ancre ni voiles, à la dérive dans une mer singulièrement New Age. Ici, l’individu était souverain… et la moralité était relative.16

Concernant la responsabilité personnelle de ce qu’ils enseignaient, Bandler et Grinder …

« rejetaient généralement les questions éthiques avec une similitude troublante : une personne ne peut pas éviter de manipuler les autres, insistaient-ils ; avec la formation en PNL, au moins elle sera consciente de la manipulation et pourra la contrôler »17.

Si Bandler avait inventé un meilleur ouvre-boîte, sa vie personnelle de tromperie n’affecterait pas son produit, mais lorsque son produit est un ensemble de méthodes pour aider les gens à mieux vivre, on doit s’interroger. Ou, s’il avait fait une découverte scientifique qui pouvait être prouvée scientifiquement, alors on pourrait dire qu’il a quelque chose à donner à l’homme naturel. Cependant, il n’a rien découvert scientifiquement sur le monde physique. En revanche, il a développé un ensemble de techniques conçues pour manipuler le domaine non physique de l’âme.

Bien que le nom « neuro-linguistique » semble très scientifique, comme s’il avait un rapport avec la neurobiologie et la linguistique, et bien qu’un système théorique ait été développé, la PNL n’est pas une entreprise scientifique. En fait, lorsqu’on leur a demandé des preuves scientifiques, Bandler et Grinder ont déclaré qu’ils n’étaient pas des scientifiques faisant de la science, et qu’ils n’avaient donc pas à fournir de preuves de ce qu’ils faisaient.18 La PNL n’est pas basée sur des découvertes scientifiques, mais sur des observations subjectives. Ses méthodes échappent à l’investigation scientifique et, par conséquent, son prétendu succès repose sur des témoignages individuels et subjectifs, et sur ce que la Bible appellerait des « fables » et des « contes de vieilles femmes ».

Néanmoins, la PNL continue de faire surface dans divers environnements, y compris dans une récente brochure pour une conférence intitulée « La neuroscience à la rencontre de la guérison », en septembre 2008. Le sous-titre de la conférence est assez révélateur :

« Intégrer la neurobiologie à la pharmacothérapie, à la psychothérapie et aux pratiques spirituelles ».

Les chrétiens qui pourraient penser que les pratiques spirituelles incluses ici sont une bonne chose doivent y regarder à deux fois, car les pratiques spirituelles proposées incluent la spiritualité en 12 étapes et le bouddhisme. Le Dr Richard Bandler est l’un des conférenciers invités et donnera une conférence intitulée « La PNL : un outil pour mieux vivre ».

Un puissant inconscient

Fondamentalement, la PNL est un ensemble d’idées et de techniques, dont beaucoup sont basées sur les croyances freudiennes selon lesquelles l’inconscient influence fortement la pensée et le comportement conscients, les psychologues peuvent aider un client à mieux comprendre son contenu, et nous révélons des choses dans notre inconscient par des mots et des actions métaphoriques. Cependant, tout cela n’est qu’un mythe ! Dans son livre Therapy’s Delusions: The Myth of the Unconscious and the Exploitation of Today’s Walking Worried, le professeur Richard Ofshe de l’université de Californie déclare :

S’il est clair que nous sommes tous engagés dans des processus mentaux inconscients, l’idée de l’inconscient dynamique propose un puissant esprit de l’ombre qui, à l’insu de son hôte, influence délibérément la moindre pensée et le moindre comportement. Il n’existe aucune preuve scientifique de l’existence d’un inconscient volontaire, ni de méthodes spéciales utilisées par les psychothérapeutes pour mettre à nu nos processus mentaux inconscients. Néanmoins, la prétention des thérapeutes à pouvoir exposer et remodeler l’inconscient continue d’être la promesse séduisante de nombreuses thérapies par la parole.19

En outre, The Skeptic’s Dictionary révèle :

Les avantages de l’inconscient, de l’hypnose et de la capacité à influencer les gens en faisant directement appel à l’inconscient ne sont pas prouvés. Toutes les preuves scientifiques qui existent sur ces sujets indiquent que ce que la PNL prétend n’est pas vrai. On ne peut pas apprendre à « parler directement à l’inconscient » comme le prétendent Erickson et la PNL, si ce n’est de la manière la plus évidente qui consiste à utiliser le pouvoir de la suggestion.20

Ignorant manifestement les recherches, Bodenhamer et Hall croient et enseignent la notion d’un inconscient puissant contrôlant les gens à leur insu. Ils disent :

Dans la mesure où ces processus et mécanismes [de l’esprit] échappent à notre conscience, ils nous contrôlent. En vous familiarisant avec ces processus inconscients, vous apprendrez à les gérer.21

En fait, ils promettent que lorsqu’une personne apprend à contrôler ces processus dits inconscients, …

« cela permettra de relever le défi de Paul d’amener « toute pensée captive à l’obéissance du Christ » (II Corinthiens 10:5bKJV) ». 22

En plus de révéler leur croyance en un puissant inconscient freudien contrôlant les gens, cette citation est un exemple de la façon dont ils utilisent mal les Écritures. Paul ne parle pas de pensées inconscientes qui seraient amenées à la conscience pour pouvoir être contrôlées.

Puisque les utilisateurs et les promoteurs de la PNL croient que les gens sont contrôlés par des processus inconscients, les techniques de la PNL tentent de dépasser la pensée consciente pour influencer la personne au niveau de la conscience sensorielle et des sentiments profonds. Diverses techniques de la PNL visant à établir un rapport et une confiance, voire un contrôle, mettent le client dans un état mental réceptif (en mettant de côté la pensée délibérée et évaluative), prêt à être manipulé par le langage des sens, par l’imagerie et la visualisation, et par la stimulation émotionnelle.

L’idée de programmer le cerveau comme un ordinateur est utilisée de manière assez cohérente. En fait, la PNL prétend être le manuel de programmation du cerveau. La PNL prétend aider les gens à programmer leur propre cerveau par la conscience sensorielle, la visualisation, la ré-imagination du passé, la méditation, l’autosuggestion et d’autres techniques utilisées dans l’auto-hypnose. Ces manipulations mentales sont celles mêmes que les occultistes utilisent pour se mettre eux-mêmes et les autres en état de transe. Le thérapeute qui utilise la PNL avec un client utilisera les outils de la PNL pour établir une relation similaire à celle obtenue par un hypnotiseur. Le thérapeute peut s’efforcer d’enseigner aux gens des techniques de PNL pour reprogrammer leur propre cerveau, mais la façon dont cela fonctionne généralement est que le thérapeute est celui qui effectue la reprogrammation (c’est-à-dire la manipulation) par le pouvoir de la suggestion et de l’imagerie guidée.

Outils de la PNL

Les chrétiens qui utilisent et promeuvent la PNL tentent de montrer que les outils ne sont que des moyens d’accomplir des choses. Si certaines techniques de la PNL sont des marques déposées, la plupart d’entre elles existent depuis longtemps, avant la PNL. Beaucoup d’entre elles sont issues de l’observation de la façon dont les gens interagissent et s’influencent mutuellement. D’autres outils intègrent des techniques occultes. Nous ne décrivons ici que quelques-uns des outils de la PNL : le rapport, le rythme, la manipulation sensorielle, la modélisation, la pensée de résultat et l’hypnose.

Rapport et rythme

Dans la PNL, le rapport est une stratégie permettant de se connecter à une autre personne en s’identifiant à elle ou en la reflétant. De nombreuses personnes établissent naturellement un rapport lorsqu’elles interagissent avec d’autres. Elles s’identifient à elles et reflètent même leur vocabulaire et leurs manières. La PNL a systématiquement codé ces éléments afin que les gens puissent établir ce rapport, non pas par compassion et bienveillance naturelles ou par une véritable identification à eux, mais plutôt par des techniques apprises. Le rapport est réduit à un ensemble de compétences, de sorte que, qu’il y ait ou non une véritable empathie, l’empathie est communiquée. Cela se fait en observant attentivement l’autre personne, puis en adoptant le même rythme, c’est-à-dire en faisant la même chose ou quelque chose de similaire, comme suivre le rythme de la respiration de la personne et/ou utiliser les mêmes types de mots, d’expressions, de regards, de posture et d’actions.

Il existe une histoire de PNL racontant qu’une femme avait fait les cent pas si intensément devant une autre personne qu’elle était entrée dans une sorte de transe mystique, de sorte que lorsque l’autre personne s’était penchée en avant et était tombée de sa chaise, celle qui faisait les cent pas l’avait suivie. Bodenhamer et Hall disent : « Nous faisons l’expérience du rapport comme cet état mystique dans lequel nous écoutons si exclusivement l’autre que nous perdons conscience de nous-mêmes. » (Gras ajouté.) Puis ils disent que « Jésus écoutait de cette manière ».23 Mais Jésus ne s’est jamais perdu dans un « état mystique » !

Conscience sensorielle et manipulation

À première vue, l’idée de conscience sensorielle semble correcte, mais un exemple de Bodenhamer et Hall révèle ce qu’elle est réellement. Ils demandent au lecteur de se lancer dans une expérience. Ils lui demandent de « se remémorer une expérience agréable de son passé ». Puis ils demandent à la personne de la visualiser, de se souvenir des sons, des sensations, etc. Ensuite, ils demandent à la personne d’agrandir de plus en plus l’image et disent : « Lorsque vous avez agrandi l’image, qu’est-il arrivé à vos sensations de cette expérience ? S’intensifient-ils ? » Ensuite, ils demandent à la personne de réduire l’image, puis de l’agrandir à une taille confortable, puis de la rapprocher, puis de l’éloigner pour montrer comment nous pouvons « prendre de la distance par rapport aux expériences ». 24 Ils demandent également à la personne de modifier les couleurs et la clarté visuelle, etc. Si ces activités peuvent être des exercices inoffensifs pour certains, elles peuvent plonger d’autres personnes dans un état de conscience altéré. De telles activités de visualisation peuvent sembler inoffensives, mais elles peuvent ouvrir l’esprit à une intrusion démoniaque.

Modélisation

L’outil appelé « modelage » est utilisé pour imiter les aspects d’autres personnes que nous admirons. Ainsi, ceux qui veulent rendre la PNL acceptable pour les chrétiens disent que c’est un moyen de devenir comme Jésus en « décomposant le caractère de Jésus en petites étapes que nous pouvons imiter dans nos propres vies ».25 Outre le fait que nous ne devenons pas comme le Christ en « décomposant Jésus » pour l’imiter, cette technique est une activité de la chair, qui peut faire apparaître la chair comme semblable au Christ et ainsi empêcher une véritable croissance spirituelle. En suivant le modèle de la PNL, une personne pourrait en effet développer « une forme de piété, mais en en niant la puissance » (2 Tim. 3:5).

Pensée de résultat

Dans la PNL, la pensée de résultat ne consiste pas seulement à penser à l’avenir. Il s’agit de créer des images sensorielles pour créer l’avenir. Elle utilise donc la visualisation. Bodenhamer rapporte :

J’ai (BB) entendu le révérend Charles Stanley utiliser le modèle de la PNL pour demander à sa congrégation d’adopter l’esprit du Christ. Il a utilisé le modèle ci-dessus pour enseigner comment créer une image de la direction que Dieu veut que les gens prennent dans leur vie. Le Dr Stanley a ensuite mentionné qu’« il n’y a rien de mal à visualiser ». 26 (C’est lui qui souligne.)

En effet, toute visualisation n’est pas un péché, mais ce type de visualisation peut conduire à la visualisation occulte. Essayer de faire en sorte que quelque chose se produise dans le futur par la visualisation est une pratique occulte promue dans le livre occulte populaire Le Secret.

Hypnose

L’hypnose a occupé une grande place dans la PNL depuis ses débuts. Bodenhamer et Hall tentent de faire passer l’hypnose pour une réponse naturelle à certaines formes de conversation qui font qu’une personne se sent détendue, à l’aise, acceptée et confiante. Ils croient que l’hypnose aide à atteindre l’inconscient. Ils disent :

Étant donné que notre inconscient contient de vastes réservoirs de connaissances et d’expériences, nous devons apprendre à exploiter ce réservoir. Malheureusement, beaucoup de gens laissent ce réservoir largement inexploité. Bien que la plupart de nos comportements fonctionnent inconsciemment, nous les laissons simplement se dérouler, pensant (à tort) que nous ne pouvons pas les influencer.27

Ils soutiennent qu’une « facette de la « transe » et de l’« hypnose » […] est merveilleusement en corrélation avec « l’évangile de la grâce de Dieu ».28 Ils disent :

Ainsi, pour traiter nos programmes profonds et inconscients, la bonne nouvelle de Jésus commence par nous envoyer, non pas des ordres et des commandements, mais des assurances afin que nous puissions nous détendre, nous sentir en sécurité, être rassurés par l’œuvre rédemptrice de celui qui a fait pour nous ce que nous ne pouvions pas faire pour nous-mêmes, et qui nous promet la force intérieure, le témoignage de l’esprit dans nos profondeurs, etc. Quel état intérieur incroyablement positif et plein de ressources à atteindre !29 (Italiques de l’auteur).

Mais alors, comment accéder à cet « état intérieur positif et plein de ressources » ? En entrant en transe. Ils disent :

Comment les processus de la PNL fournissent-ils des outils pour découvrir ces parties inconscientes ? En utilisant la transe comme un état altéré, un état d’esprit et d’émotions (détendu, sûr, ouvert, confortable, réceptif, dans l’expectative, etc.) qui nous permet de fonctionner efficacement et directement au niveau inconscient. Elle nous donne accès à cette partie de notre esprit que Dieu a créée pour stocker et coder nos schémas habituels – elle ne fait référence à rien de plus que cela, rien de mystérieux, d’occulte, de démoniaque. Cela décrit le don de Dieu en nous.30 (Italiques de l’auteur.)

Bien sûr, nous sommes en profond désaccord avec leur affirmation selon laquelle il n’y a « rien de mystérieux, d’occulte, de démoniaque » à entrer dans un état de conscience altéré par l’hypnose, et nous avons écrit un livre sur cette activité dangereuse.31

Méfiez-vous de la PNL dans d’autres contextes

Les divers enseignements, techniques et outils de la PNL sont utilisés par d’innombrables psychothérapeutes, autres professionnels de la santé mentale ayant une formation en psychologie, coachs de vie, animateurs de groupes, pasteurs et responsables d’églises. Ces éléments sont enseignés dans les cours de conseil des collèges et universités laïques et chrétiens. Les enseignements, techniques et outils de la PNL sont également utilisés dans diverses formes de guérison intérieure et de thérapie régressive. Et ils contribuent aux tactiques manipulatrices des dynamiques de groupe.32

Les dangers implicites de la PNL

On peut voir, à partir des pratiques de la PNL décrites ci-dessus, qu’il existe de sérieux dangers dans l’utilisation de la PNL. Les chrétiens doivent se méfier de ce qui se cache derrière les promesses de la PNL : un autre évangile, un évangile des œuvres, de l’effort personnel, de la manipulation, de l’hypnose et d’autres pratiques occultes. Sous l’emprise des fournisseurs de PNL, les chrétiens sont détournés de la Parole de Dieu et de l’œuvre du Saint-Esprit et incités à utiliser un raccourci charnel vers la transformation spirituelle. La PNL finit par être l’une des contrefaçons de Satan pour la croissance spirituelle, qui nourrit la chair et affame l’esprit. En effet, c’est une tromperie de l’ennemi qui éloignera les gens de Dieu alors même qu’ils pensent croître spirituellement.

Enfin, les gens se mettent dans une position spirituellement vulnérable face aux forces occultes du mal. Au lieu d’utiliser l’armure spirituelle que Dieu a donnée, ils baissent leur garde et n’utilisent pas la Parole de Dieu pour résister à ce qui est dit, et ils ne parviennent pas à rendre toute pensée captive à Christ. Cela demande une réflexion consciente, et non la passivité d’une transe. Méfiez-vous de ceux qui mélangent la sagesse des hommes, contre laquelle Dieu a mis en garde Son peuple, avec les Écritures et qui séduisent les chrétiens avec des promesses de transformation spirituelle par le biais de techniques, de méthodologies et de formules.

Notes de fin

1 Martin et Deidre Bobgan. The End of « Christian Psychology ». Santa Barbara, CA : EastGate Publishers, 1997, également disponible sous forme de livre électronique gratuit sur <www.psychoheresy-aware.org>.

2 « Christian NLP 2008 », <http://christiannlp2008.com/index.php>.

3 Bobby G. Bodenhamer et L. Michael Hall. Patterns for Renewing the Mind: Christian Communicating & Counseling Using NLP. Clifton, CO : NSP : Neuro-Semantic Publications, 1996, p. 5.

4 Ibid.

5 Ibid., pp. 7-8.

6 Ibid., p. 6.

7 Ibid., p. 65.

8 Commission des sciences sociales et du comportement et de l’éducation, Conseil national de la recherche. Enhancing Human Performance: Issues, Theories, and Techniques, Daniel Druckman et John A. Swets, éd. Washington, DC : National Academy Press, 1988, p. 139.

9 Ibid., p. 141.

10 Ibid., p. 142.

11 Ibid., p. 143.

12 Robert Todd Carroll, « neuro-linguistic programming (NLP) », The Skeptic’s Dictionary, <http://skepdic.com/neurolin.html>, p. 1.

13 Ibid., p. 27.

14 Ibid.

15 Ibid.

16 Ibid., p. 24.

17 Frank Clancy et Heidi Yorkshire, « The Bandler Method », Mother Jones, février-mars 1989, p. 26.

18 Ibid., p. 26.

19 Richard Ofshe et Ethan Watters. Therapy’s Delusions. New York : Scribner, 1999, pp. 38-39.

20 Carroll, op. cit., p. 6.

21 Bodenhamer et Hall, op. cit., p. 12.

22 Ibid.

23 Ibid., p. 32.

24 Ibid., pp. 12-13.

25 « Christian NLP 2008 », op. cit., p. 3.

26 Bodenhamer et Hall, op. cit., p. 16.

27 Ibid., p. 137.

28 Ibid., p. 138.

29 Ibid.

30 Ibid., p. 139.

31 Martin et Deidre Bobgan. Hypnosis: Medical, Scientific, or Occultic? Santa Barbara, CA: EastGate Publishers, 2001, également disponible sous forme de livre électronique gratuit à l’adresse <www.psychoheresy-aware.org>.

32 Voir Martin et Deidre Bobgan, « Manipulating Christians through Group Dynamics », parties 1 et 2, PsychoHeresy Awareness Letter, vol. 15, n° 5 et 6, publié sur <www.psychoheresy-aware.org>.

(PsychoHeresy Awareness Letter, septembre-octobre 2008, vol. 16, n° 5)

Livre de GÉRARD DAGON : LES SECTES EN FRANCE, 1958

NDLR de Vigi-Sectes de 2025 :

Ce livre du premier président de l'association Vigi-Sectes, n’est bien entendu plus d’actualité, le vocabulaire est parfois désuet voir archaïque, les données sont depuis belle lurette non valides. Nous reproduisons toutefois ce document sans en garantir aucune véracité, ni en avoir fait de vérification, afin que les chercheurs ou historiens, puissent retrouver un regard du passé sur le panorama des sectes et religions du siècle dernier.


Livre de GÉRARD DAGON : LES SECTES EN FRANCE, 1958

PRÉFACE

« Où est ton frère » Tel était le thème du Rassemblement Protestant d’octobre 1956.

« Mon frère se trouve dans mon Eglise, dans ma paroisse, dans une Eglise-sœur on une Eglise rivale, à la porte de l’Eglise ou au-dehors ! » Telles étaient les réponses à cette question.

Un grand nombre de nos frères se trouve aussi dans de petites communautés qu’avec mépris nous qualifions de sectes.

Ce petit dictionnaire des sectes a pour but de demander aux chrétiens authentiques de prendre conscience de l’existence d’innombrables sectes et d’affermir leur foi évangélique, fondée sur le roc de la Bible, la Bible seule et la Bible entière.

Beaucoup de nos frères nous quittent pour trouver leur bonheur dans des sectes. Pourquoi nous quittent-ils ? Ne sommes-nous pas les premiers responsables ?

G. D.

Les critiques, compléments, modifications, erreurs peuvent être signalés à Gérard DAGON à STRASBOURG-Cronenbourg (B.-Rh.)

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INTRODUCTION:

I. Les Sectes

MISE AU POINT : Il ne sera parlé dans cette enquête que des sectes religieuses se rapprochant plus ou moins vaguement du Christianisme ; ne seront donc pas mentionnées les sectes juives, musulmanes, isiaques, bouddhistes ou politiques qui pullulent en France. Cette enquête est forcément incomplète et imparfaite. Les renseignements ont été recueillis dans les documents officiels des sectes, les dires des sectaires et les journaux des différents mouvements.

Pour éviter tout classement erroné, les sectes sont présentées par ordre alphabétique.

REMARQUE : Le mot de secte a pris un sens préjoratif, il suggère l’orgueil et le mépris. Par commodité, il sera employé dans cette enquête dans le sens de «communauté» ou «conventicule», sans aucune nuance péjorative. Le nombre de membres ne permet pas de distinguer une Eglise d’une secte.

ETYMOLOGIE : Le mot de secte vient à la fois du latin secare- couper et du latin sectari-suivre. Une secte se sépare de l’Eglise pour suivre une doctrine nouvelle.

DEFINITION : Une secte est un mouvement religieux hostile à l’Eglise pour lequel toute la Bible n’est pas uniquement et intégralement la Révélation Divine.

ORIGINE DES SECTES : Les sectes naissent le plus souvent à la suite d’une lacune de l’Eglise. Elles sont des «poteaux avertisseurs». Le fondateur de secte croit que tous les hommes avant lui se sont trompés. Personne n’avait l’Esprit de Dieu que lui seul possède. Il a pour mission de partir à zéro pour fonder la véritable communauté des saints.

LES TROIS TYPES DE SECTES :

a) Les sectes qui mutilent la Bible : Elles insistent sur quelques versets en ignorant d’autres. Elles choisissent des points particuliers de l’Ecriture pour fonder leur doctrine.

b) Les sectes qui déséquilibrent la Bible: Elles insistent trop sur certains versets et les exagèrent, elles n’ont pas de vue d’ensemble.

c) Les sectes qui ajoutent à la Bible d’autres livres de doctrine.

CARACTERISTIQUES D’UNE SECTE: La secte prétend être la seule véritable Eglise. Elle est hostile à toutes les Eglises et très anti-œcuménique. Elle groupe uniquement des purs, des sauvés, sans se soucier de théologie et de dogmatique. Le salut vient de la secte qui a seule toute la Vérité. La secte est l’Eglise parfaite tandis que l’Eglise est la Congregatio sanctorum qui attend son Sauveur. La secte ajoute souvent à la Bible des livres de doctrine à valeur égale, elle associe souvent à Jésus-Christ un autre Sauveur. Avec fanatisme la secte aime spéculer sur les chiffres de la Bible. La secte développe le pharisaïsme : cf Luc XVIII, 11 : «Mon Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme ces misérables catholiques ou protestants…».

Les assemblées sectaires sont chaudes, on se connait et on s’embrasse.

GENERALITES : Les sectes évoluent constamment : se divisent, s’unissent, disparaissent pour renaître sous un autre nom. Le plus souvent elles font une propagande tapageuse : visites, colportage, porte-à-porte, tracts, meetings, etc… Leurs lieux de culte sont très simples, l’entrée est gratuite, aucune quête n’est faite (il y a des exceptions), la salle est bien chauffée en hiver…

LES SECTES DANS LE NOUVEAU TESTAMENT : Des sectes se forment depuis la naissance du Christianisme. Ce sont les «hairesis» de Actes V, 17 ; XV, 5 ; XXIV, 5 ; XXIV, 14 ; XXVI, 5 ; XXVIII, 22 ; I Corinthiens XI, 18—19 ; Galates V, 20 et II Pierre II, 1. Jésus a prévu les sectes en de nombreux endroits du Nouveau Testament, comme dans Matthieu XXIV, 4—26 et Paul aussi dans Galats I, 6—10.

SECTES ANCIENNES : Le phénomène sectaire du XXe siècle n’est pas étonnant, il est aussi ancien que le Christianisme : Acacia- nisme, adoptianisme, anoméisme, apollinarisme, arianisme, bo- gomilisme, collyridisme, catharisme, donatisme, ébionisme, en-

cratitisme, eutychianisme, gnosticisme, homéisme, homoouséisme,, macédonisme, manichéisme, marcionisme, mélécianisme, mellu- sianisme, millénarisme, modalisme, monarchianisme, monotbé- lisme, montanisme, naassénisme, nestorianisme, novacianisme, origénisme, orphisme, paulicianisme, patripassianisme, pélagianisme, pétrobussianisme, photinisme, pneumatomacisme, priscil- lianisme, quiétisme, sabéllianisme, subordinationisme, spiritualisme, tanchelmisme, etc… sont quelques exemples parmi mille autres.

REMERCIEMENTS : Que soient remerciés ici vivement les dieux, christs, esprits, prophètes, papes, patriarches, curés, évêques, diacres, anges, prêtes, apôtres, etc… des différentes sectes pour leurs précieux renseignements.

II. Les Eglises

Voici une liste des Eglises de France qui ne doivent pas être confondues avec les sectes.

a) EGLISES CATHOLIQUES:

  • Eglise Catholique Romaine de France, 10, Avenue du Président- Wilson, Paris 16e.
  • Eglise Catholique Romaine Concordataire d’Alsace et de Moselle, 16, Rue Brûlée, Strasbourg.
  • Eglise Catholique Apostolique et Gallicane, 96, Bld. Auguste Blanqui, Paris 13e; lObis, Rue des Boulangers, Paris; Aix- en-Provence, Bordeaux, Cannes, Digne, Mios, Pessac, Res- tigné, Toulouse, Tours.
  • Eglise Catholique Orthodoxe Occidentale ou Eglise Française de l’Ascension ou Eglise Catholique Evangélique ou Eglise Libre Catholique, 26, Rue d’Alleray, Paris 15e et 72, Rue de Sèvres, Paris ; Rouen.
  • Petite Eglise Catholique, Bretagne, Bressuirois, Bugey, Courlay, Fougères, Lyon, Nantes, Roannais.
  • Eglise Vieille-Catholique Française, Boîte postale 2.07, Paris V et Boulevard de la Glacière, Paris.
  • Eglise des Vieux-Catholiques en France, 9bis, Rue Jean-de- Beauvais, Paris 5°.
  • Eglise Vieille-Catholique de France, 5, Rue d’Aquesseau, Paris. Eglise Catholique et Apostolique de France ou Eglise Catholique Mariavite, 9, Rue Perrault à Nantes.
  • Eglise Catholique Apostolique et Avignonnaise de France. Eglise Catholique Janséniste de France.
  • Eglise Catholique d’Action Française.
  • Eglise Catholique Béguine, Rhône, Loire.
  • Eglise Catholique Blanche, Ain.
  • Eglise Catholique Eutychienne, Paris, Marseille.
  • Eglise Catholique Copte, Paris.
  • Eglise Catholique Melckite, Rue Saint-Julien-le-Pauvre, Paris. Eglise Russe-Catholique, 39, Rue François-Gérard, Paris.
  • Eglise Catholique Arménienne, lObis, Rue Thouin, Paris. Eglise Catholique Syrienne, 15, Rue des Carmes, Paris 5°. Eglise Catholique Maronite, 17, Rue d’Ulm, Paris 5e.
  • Eglise Catholique Chaldéenne, 4, Rue Greuze, Paris 16e.
  • Eglise Catholique Anglaise, 50, Avenue Hoche, Paris 8°.
  • Eglise Catholique AUemande, 89, Rue des Pyrénées, Paris 20°. Eglise Catholique Vietnamienne, 36, Bld. Raspail, Paris V. Eglise Catholique Polonaise, 263bis, Rue St-Honoré, Paris Ier. Eglise Catholique Coréenne, 9, Rue du D’ Roux, Paris 15e. Eglise Catholique Belge-Flamande en France.
  • Eglise Catholique Bielorussienne en France.
  • Eglise Catholique Espagnole en France.
  • Eglise Catholique des Etats-Unis en France.
  • Eglise Catholique d’Extrême-Orient en France.
  • Eglise Catholique Grecque en France.
  • Eglise Catholique Hollandaise en France.
  • Eglise Catholique Hongroise en France.
  • Eglise Catholique Italienne en France.
  • Eglise Catholique Lithuanienne en France.
  • Eglise Catholique Luxembourgeoise en France.
  • Eglise Catholique Roumaine en France.
  • Eglise Catholique Scandinave en France.
  • Eglise Catholique Slovaque en France.
  • Eglise Catholique Slovène en France.
  • Eglise Catholique Suisse en France.
  • Eglise Catholique Tchèque en France.
  • Eglise Catholique Ukrainienne en France.

b) EGLISES ORTHODOXES:

  • Eglise Orthodoxe Russe de France, 12, Rue Daru, Paris 8e; Biarritz, Bordeaux, Cannes, Marseille, Menton, Nice, Strasbourg.
  • Eglise Orthodoxe de France, 6, Rue de la Verrerie, Paris 4e; Colombes, Lyon, Montpellier, Nancy, Nice, Rennes.
  • Eglise Orthodoxe Arménienne de France, 5, Rue Jean-Goujon, Paris 8“ ; Marseille.
  • Eglise Orthodoxe Grecque de France, 5, Rue Georges – Bizet, Paris 16“ ; Marseille.
  • Eglise Orthodoxe Grégorienne de France, 43, Rue François- Gérard, Paris 16°.
  • Eglise Orthodoxe Roumaine de France, 9bis, Rue Jean-de-Beau- vais, Paris 5“.
  • Eglise Orthodoxe Française de Saint-Irénée, 96, Bld. Auguste- Blanqui, Paris 13“.

c) EGLISES PROTESTANTES :

  • Eglise Réformée de France, 47, Rue de Clichy, Paris 9e.
  • Eglise Réformée Evangélique Indépendante, Place d’Assas, Le Vigan, Gard.
  • Eglise Réformée d’Alsace-Lorraine, 2, R. du Bouclier,Strasbourg.
  • Eglise Evangélique Luthérienne de France, 16, Rue Chauchat, Paris 9e.
  • Eglise Evangélique Luthérienne Libre de France, 105, Rue de l’Abbé-Groult, Paris 15“.
  • Eglise Evangélique de la Confession d’Augsbourg d’Alsace- Lorraine, la, Quai Saint-Thomas, Strasbourg.
  • Eglise Evangélique Libre de France, Annonay, Ardèche.
  • Eglise Evangélique Méthodiste de France, 3, Rue Saint-Dominique, Nîmes.
  • Eglise Méthodiste Evangélique de France, 7, Rue Kageneck, Strasbourg.
  • Eglise Evangélique Baptiste de France, 48, Rue de Lille, Paris 7“.
  • Eglise Baptiste de France, 4, Rue Vespasien, Nîmes.
  • Eglise Luthérienne Indépendante, 4, Avenue Charles-Flahaut, Montpellier.
  • Eglise Evangélique Arménienne de France, 9, Rue du Dr Re- batel, Lyon.
  • Eglise Evangélique de France, Place Benjamin-Zix, Strasbourg.
  • Eglise Evangélique Mennonite de France, 22, Rue d’Ingersheim, Colmar.

Les ADVENTISTES

REMARQUE :

Les Adventistes sont divisés en de nombreuses sectes rivales dont les deux principales sont : L’Eglise Adventiste du Septième Jour et l’Eglise Adventiste Réformée. On trouve en France quelques adventistes ne se rattachant pas à ces deux sectes, ils appartiennent aux groupements suivants :

EGLISE CHRETIENNE ADVENTISTE : Elle fut fondée par Storr en 1861. Comme elle sanctifie le dimanche, elle est encore appelée Eglise Adventiste du Premier Jour. Elle enseigne l’immortalité naturelle de l’âme, le sommeil de l’âme après la mort, la destruction de l’âme des impies après le jugement dernier. Elle a 67.000 adeptes dans le monde, presque tous aux Etats-Unis, et moins de dix en France.

UNION DE LA VIE ET DE L’AVENEMENT: Elle est sortie de l’Eglise Adventiste du Septième Jour en 1864. Elle sanctifie le dimanche. Elle enseigne la non-résurrection des impies et leur non-présence au jugement dernier. L’âme des impies est détruite après leur mort. Elle n’a que 34.000 membres dans le monde, dont 5 en France.

EGLISE ADVENTISTE EVANGELIQUE: Elle fut fondée en 1863. Elle sanctifie le dimanche. Elle croit à l’immortalité de l’âme. Elle est très large et en voie de disparition. Elle compte encore 11.000 adeptes dans le monde dont 2 ou 3 en France.

EGLISE DE DIEU : Elle s’est séparée 1865 de l’Eglise Adventiste du Septième Jour. Elle sanctifie aussi le dimanche au lieu du samedi adventiste. Pour elle, Ellen White n’a pas été inspirée divinement. Elle permet à ses adeptes de fumer un peu, de con-sommer un peu de vin et de café. Elle ne compte que 13.000 membres dont moins de 5 en France.

EGLISE ADVENTISTE DE L’AGE A VENIR : Elle naît en 1888, après une dispute au sujet du Règne de Mille Ans. Pour elle, ce règne a lieu sur la terre. Elle est toujours en train de calculer . le retour du Christ. Elle compte 8.000 adeptes dans le monde et 2 ou 3 en France.

l’union groupe plusieurs conférences. Plusieurs conférences forment une division. L’Eglise entière comprend douze divisions dans le monde, dont trois en Europe.

CULTE : Il a lieu le samedi matin dans des chapelles ou des salles qui portent souvent comme étiquette : «Vers la Lumière». On y chante des cantiques du recueil : «Hymnes et Louanges», fait des prières, lit un texte de la Bible que l’on médite. Le culte est précédé ou suivi d’une école du sabbat qui dure une heure. Pendant la semaine des réunions de prière ont lieu.

SACREMENTS : Les Adventistes ont deux sacrements : Le Baptême suit la repentance et la conversion, il est donné uniquement aux adultes par immersion totale. La Sainte-Cène est célébrée tous les trimestres, elle est précédée du lavement mutuel des pieds. Elle est administrée sous les deux espèces : morceaux de pain et petits verres de jus de raisin. Ce sont uniquement des symboles.

VUE D’ENSEMBLE : Les adventistes accordent beaucoup d’importance à la santé, à l’alimentation et à l’hygiène. Dans ce but ils disposent de

40.000 pasteurs, missionnaires, docteurs et infirmières,

235 hôpitaux, sanatoria, cliniques, maisons de repos, dispensaires,

4.870 écoles primaires et 306 écoles supérieures et maisons d’éducation, dans 197 pays.

Ils ont également 70 imprimeries, 45 maisons d’édition qui impriment 360 journaux en 200 langues et dialectes.

JOURNAUX: La ReVue adventiste, 16 pages, fondée en 1896, bimensuelle ;

La Traduction du Adventist Review and Sabbath Herald, mensuelle, 16 pages, fondée en 1946 ;

Jeunesse, pour les jeunes adventistes qui forment «les missionnaires volontaires», mensuelle, 32 pages, fondée en 1946 ; Signes des Temps, mensuel, 16 pages, fondés en 1876 ;

Vie et santé, fondée en 1890, mensuelle, 24 pages ;

Le moniteur, mensuel, 32 pages, fondé en 1946 ;

Leçons de l’Ecole du Sabbat, trimestrielles, 48 pages. IMPRIMERIE : Les Signes des Temps à Dammarie-les Lys, Seine- et-Marne. Presque tous les journaux, brochures et livres sont imprimés à cette maison d’éditions fondée en 1922. Elle publie surtout des livres spirituels, d’hygiène et d’histoires pour enfants.

EMISSION RADIOPHONIQUE : La Voix de l’Espérance, sur Radio Luxembourg, le lundi à 23 heures, sur Radio Monte-Carlo, le samedi à 18 heures 10, sur Paris-National, France III, le dimanche à 9 heures.

BROCHURES : Outre les livres, quelques brochures sont vendues par le porte-à-porte, ce sont : A ceux qui pleurent ; Les origines du dimanche; Où sont les morts?; Jour férié ou Jour de repos ? ; Baptême et Nouvelle Naissance ; La fin du monde est- elle proche ?

ŒUVRES : Cours de Bible par correspondance, Boîte postale 210, Paris VIIIe ; Studio d’enregistrement : Le Quatuor ; La voix de l’Espérance et Le Disque évangélique au centre parisien ; Société de bienfaissance Dorcas; Mission Intérieure Adventiste; Colonies de vacances ; Organisme Vie et Santé qui organise des conférences sur le jus de fruit;

Missionnaires volontaires, sorte de scouts adventistes ;

Maison de repos «Le Foyer» au Pignan, Hérault; Fabrique de produits diététiques «Pur aliment», 15, Rue Honnet à Clichy, Seine; Polyclinique «Vie et Santé» à Bordeaux;

Librairie «Le Soc», au centre parisien.

Cycles de Conférences: «Mystère ou Certitude?».

SEMINAIRE ; Les prédicateurs adventistes sont formés au Sémir naire de Collonges-sous-Salève, Haute-Savoie, près du Lac de Genève. Fondé en 1921, il est mixte. Il comprend des ateliers, une ferme, une imprimerie et un home d’enfants. L’emploi de temps est ridige et chargé.

DIFFUSION; U.S.A., Belgique, Suisse, Indochine, Canada, France, Italie, Allemagne, Suède, Norvège, Finlande, Grande-Bretagne, Roumanie, Irlande, Russie, Hollande, Bulgarie, Hongrie, Tchécoslovaquie, Espagne, Portugal, Autriche, Yougoslavie, Po-logne, Argentine, Brésil, Chine, Indes, Japon : en tout dans 230 pays.

CHAMPS DE MISSION ; Les missions adventistes sont très développées : Antilles, Afrique Occidentale Française, Madagascar, Réunion, Cameroun, Iles de l’Océanie, etc…

ADEPTES: Ils viennent aussi bien du catholicisme que du protestantisme. Ce sont surtout des employés, des ouvriers et quelques bourgeois, toujours des gens simples, des hommes et des femmes, les femmes dominent. Ils sont végétariens et s’abstiennent da l’alcool, de tabac, de thé, et de café. Chaque adepte donne la dîme de ses revenus à l’Eglise. 

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 1.100.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 4.000 baptisés et 6.000 sympathisants.

CENTRE FRANÇAIS : Union franco-belge des Eglises adventistes, 130, Boulevard de l’Hôpital, Paris XIIIe.

PRINCIPAUX LIEUX DE CULTE : 

AUTRES LIEUX DE CULTE :

Antony, Auxerre, Annecy, Arcachon, Argenton-sur-Creuse, Aix- les-Bains, Angoulême, Avignon; Bolbec, Beauvais, Buhî, Blanc- sur-Indre, Belfort, Boulogne-sur-Mer, Brignon; Craon, Chante- nay, Calais, Chatellerault, Cannes, Caudéran; Epinal ; Fougères, Fécamp, Forges-les-Eaux ; Granville; Gundershoffen ; Jebsheim ; Le Mans ; Laval, Livron, La Mûre ; Lisieux, L’Etang ; Meudon, Mamers, Montbéliard, Moussac ; Nevers ; Orléans ; Parnot, Pfaffenboffen, Philippsbourg, Pierre-Segade, Pougnes, Pouilly- sur-Loire ; Redon, Remiremont ; Sées, Sainte-Croix-aux-Mines, Sainte-Marie-aux-Mines, Saint-Quentin, Saintes, Sélestat, Sens, Saint-Germain-Laval, Souternon, Saint-Julien, Saint-Hippolyte- du-Fort; Troyes, Tullins, Tallard, Thionville; Vitré, Vernon, Vimoutiers, Vichy, Villeneuve-lés-Avignon; Wasquehal.

Les ADVENTISTES RÉFORMÉS

NOM OFFICIEL s Eglise des Adventistes du Septième Jour, Mouvement de Réformation.

FONDATEUR : En publiant le livre : «Le Chrétien et la Guerre», J. WTNTZEN est excommunié de l’Eglise adventiste principale. Il fonde sa propre secte en 1914. Ses disciples se nomment Adventistes réformés. Ceux-ci reprochent aux autres Adventistes d’être trop larges et surtout d’être plus de 144.000. Cette Eglise se considère toutefois comme fille de l’Eglise Adventiste principale.

DOCTRINE : L’œuvre de Satan a corrompu toutes les Eglises. Seule l’Eglise Adventiste Réformée est le Petit Troupeau, la véritable Eglise du Christ. Elle observe le Sabbat (qui pour elle veut dire samedi). Dieu est appelé Jéhovah au lieu de Iahvé. La Réforme du XVI0 siècle a continué au début du XIXe siècle. Les adventistes réformés sont les 144.000 qui auront le sceau de Dieu à la venue du Seigneur, ils se considèrent aussi comme l’Israël spirituel. Depuis l’année 34, les Juifs ne sont plus le peuple de Dieu. Le dimanche a été inventé en 321. Les adventistes réformés luttent pour le rétablissement des Dix Commandements, la Sainte Loi de Dieu que les hommes, sous l’influence de Satan, ont changée. Les morts dorment jusqu’à la Résurrection au retour du Christ.

CONSEQUENCES DE LA DOCTRINE: Les adventistes réformés sont objecteurs de conscience. Ils refusent de faire tout travail le samedi, les enfants n’assistent pas aux cours ce jour.

FETE : La plus grande fête de la secte est la Lémuria qui se célèbre le 13 mai.

Un repas rituel est pratiqué à cette occasion.

EMBLEME : Deux étoiles à quatre branches.

JOURNAL: Le Temple d’Al.

DIFFUSION : France, Belgique (centre important à Bruxelles), Etats-Unis, Angleterre et Suisse.

LIEUX DE CULTE FRANÇAIS : Bordeaux, Lyon et Paris.

CENTRE FRANÇAIS : 27, Rue Bleue à Paris.

NOMBRE D’ADEPTES : Les Alistes sont 1.500 dans le monde. En France, ils sont 85, dont 50 à Paris. Les hommes sont aussi nombreux que les femmes.

Les AMOUREUX

NOM OFFICIEL : Eglise d’Amour.

AUTRES NOMS : Religion vivante, Amour-Religion.

FONDATEUR : Edouard SABY. Il fonde sa secte en 1926. Il se présentait au monde comme Messager de Dieu et encore comme Annonciateur de la Bonne Nouvelle.

TRANSFORMATION: Le succès de ce mouvement fut très lent au début, aussi le fondateur a-t-il transformé son Eglise en une espèce de secte laïque qui est connue en France sous le nom bizarre de Studio Addéiste.

DOCTRINE : Dieu n’est pas le Père d’amour dont parle la Bible. Seul l’homme est capable d’aimer parfaitement et fidèlement. Les adeptes de cette Eglise d’Amour quittent leur communauté spirituelle, surtout catholique, pour adorer un bel homme on une belle femme. Ces beautés sont adorées à genoux.

DIFFUSION : Des membres dispersés se rencontrent dans toute l’Europe.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: L’Eglise d’Amour est très hostile aux statistiques. Elle-même ignore le nombre de ses adeptes. On peut toutefois les évaluer à 150.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : Seul le cercle de Paris existe encore avec une vingtaine de membres.

CENTRE : Cercle Edouard-Saby, 184, Bld. St-Germain, Paris.

ETYMOLOGIE : Le mot: anabaptiste vient de deux mots grecs: ana-de nouveau et baptizein —• plonger dans l’eau.

BEMARQUE : Ne pas confondre avec les Baptistes.

NOM OFFICIEL: Eglise Anabaptiste.

FONDATION ; Le mouvement anabaptiste est né au début du XVI* siècle, en marge de la Réforme. Dès 1520, il a de nombreux propagandistes : Conrad GREBEL, mort en prison ; Félix MANTZ, jeté dans une rivière; Simon STUMPF; Georges BLAUROCK de Zurich, mort sur un bûcher; Louis HOETZER de Saint-Gall; Balthasar HUBMAIER né en 1480 et brûlé vif en Allemagne le 10 mars 1528 ; Jean DENK ; Jean MATTHYS, un Hollandais qui annonce le Royaume des Saints à Munster en Westphalie ; Jean de LEYDE ; Nicolas STORCH ; Michel SATTLER né en 1500 et mort en 1527 ; Melchior HOFFMANN qui annonce en 1529 le Jour de l’Eternel et pour 1533 la descente de la Jérusalem Céleste à Strasbourg; Thomas MUNTZER né en 1490 et mort en 1525. Le centre d’origine est Zurich en Suisse.

DEVELOPPEMENT HISTORIQUE : Les Anabaptistes se séparen t de la Réforme protestante le 17 janvier 1525. Ils sont souvent persécutés et massacrés; plus de 100.000 sont tués entre 1530 et 1560. Ils participent à la Guerre des Paysans en 1524—1525. Le premier synode anabaptiste a lieu à Scblatt eu 1527. Un centre important sera Nikolsbourg.

C’est une secte fanatique et multiforme politico-religieuse et chialiste, c’est-à-dire qu’elle veut calculer le début du Millenium terrestre.

DOCTRINE : Elle est radicaliste, complexe et très variée. Le baptême des enfants est une invention satanique. On entre dans l’Eglise par le Baptême des adultes. La Cène n’est donnée qu’aux croyants. Le serment de fidélité à l’Etat est interdit. Le croyant est inspiré directement par le Saint-Esprit de sorte que la lecture de la Bible devient inutile. L’Apocalypse est le plus important et le plus parfait de tous les livres. La voix de Dieu se fait entendre directement dans l’oreille du croyant, c’est l’Onction du Saint-Esprit.

ORGANISATION ET CULTE : Les assemblées locales sont présidées par les diacres, les anciens et les évangélistes itinérants. Toutes les églises locales sont autonomes, mais unies toutefois par une

organisation synodale. Les assemblées peuvent excommunier les membres non fidèles. Les assistants des cultes sont surtout des paysans.

DIFFUSION : Allemagne, Suisse, Italie, Tchécoslovaquie, F rance, Hollande, Angleterre, Scandinavie et Pologne.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 200.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 110.

LIEUX DE CULTE: Belfort, Rue du Docteur Petitjean; Bricou-lès-Châteauvillain, Haute-Marne ;

Metz et environs ;

Reims ;

Stosswihr, Haut-Rhin.

Les ANGÉLISTES

NOM OFFICIEL : Eglise du Culte des Saints-Anges.

ORIGINE : Cette secte qui ne veut pas avoir de fondateur est issue du Catholicisme au début du XXP siècle. Elle qualifie les Catholiques de Sacramentaux.

DOCTRINE : Elle se base surtout sur Genèse VI. Les Anges qui sont apparus comme Faunes, Dryades, Nymphes chez les Grecs et les Latins ou comme Vierge Marie et Notre-Dame chez les Catholiques, sont des dieux. Ces Anges-dieux sont éternels, in- créés. L’Antéchrist viendra bientôt car les Chrétiens n’adorent plus les Anges. Cet Antéchrist sera conçu par l’union des Incubes et des hommes.

ADEPTES : Ce sont surtout des femmes assez âgées. Ces adeptes prétendent avoir vu des «anges-succubes» et des «anges-incubes» sous la forme de petits hommes splendides, étincelants et merveilleux.

CULTES: Ils sont rares. Ils se font dans de simples salles où se trouvent de nombreuses statues d’anges avec de grandes ailes.

DIFFUSION : En F rance uniquement.

NOMBRE D’ADEPTES: 15.

LIEU DE CULTE : Ces quelques adeptes vivent à Paris et se réunissent en privé une fois par mois.

NOM OFFICIEL: Communauté des Anonymes.

NOM ORIGINEL : Les Namenlosen. (Nom allemand qui signifie : ceux qui n’ont pas de nom).

AUTRES NOMS : Les Anomistes, les Sans-Noms, Disciples du Christ, Vrais Chrétiens, Amis (à ne pas confondre avec les Amis quakers), Deux à Deux.

FONDATION : Cette communauté difficile à définir a ses origines aux Etats-Unis. Les adeptes ne veulent porter aucun nom et n’avoir aucun fondateur.

DOCTRINE : Elle résume la Bible en deux versets : Romains X, 17 et Marc VI, 7 et ss. Les Anonymes sont les vrais messagers. Sans eux, le salut est impossible. Us admettent donc deux Sauveurs : le Christ et un Anonyme.

ADEPTES : Les adeptes sont désignés par la formule : «Il est sur le chemin I» Ils ne doivent accepter aucun salaire, être sans propriété, sans logis et sans femme. Les adeptes vont toujours deux par deux. Ils vivent de l’hospitalité. Us sont contre les bénédictions des pasteurs. Les Anonymes doivent obligatoirement quitter leur Eglise. Us refusent de faire le service militaire et s’opposent au baptême des enfants.

DIFFUSION : Suisse, France, Allemagne, Angleterre, Canada, Australie.

GENTRE EUROPEEN : Wahlendorf près de Berne en Suisse. Ce centre est dirigé par le cultivateur Hegg. Il est secondé par ses trois fils. Chaque année en juillet une mission sous la tente est organisée à Wahlendorf.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 11.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 40. Les Anonymes onL fait leur apparition en France en janvier 1957, en ouvrant un lieu de culte à Colmar (Haut-Rhin).

CHAMP DE MISSION : Une grande station missionnaire à Meknos au Maroc.

Les ANTICLÉRICAUX

NOM OFFICIEL : Société Secrète Catholique Anticléricale.

AUTRE NOM : Direction Centrale de l’Organisation du Laïcat.

REMARQUE : Il s’agit ici d’une secte qui est en même temps une société secrète.

FONDATION: Cette organisation a été fondée en Allemagne, à Munster, en Westphalie en 1905.

BUT : Son but principal est de fonder une société chrétienne de Culture pour l’Apostolat laïc. Les Anticléricaux veulent inaugurer un catholicisme sans clergé et même hostile au clergé. Leur premier but est de supprimer la Sacrée Congrégation de l’Index.

CONSEQUENCES : Les adeptes de cette secte ne fréquentent plus l’Eglise catholique, ne participent plus aux sacrements et refusent de se confesser.

CULTE s II se réduit à des réunions privées où l’on chante, prie et lit des extraits de la Bible.

DIFFUSION : Allemagne, France, Espagne, Italie, Portugal, Hongrie.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 200.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 400.

LIEUX DE REUNIONS : Centre important à Paris ; présences anticléricales à Lyon, Nice, Nantes et dans quelques autres grandes villes.

Les Anticléricaux agissent en secret, les adresses de leurs lieux de culte ne sont donc pas connues par les non-anticléricaux.

Les ANTIMAÇONNIQUES

NOM OFFICIEL: Ligue Française Antimaçonnique.

FONDATEUR : Le Commandant DRIANT fonde officiellement cette secte en 1913.

ORIGINE : Cette Ligue résulte de la fusion de la Ligue Antimaçou- nique qui ne comprenait que des hommes, de la Ligue de Jeanne d’Arc qui ne comprenait que des femmes et de la Ligue Nationale de Défense contre la Franc-Maçonnerie de Mr. Copiu- Albaneelli.

REMARQUES : Le Commandant Driant a fondé d’autres petites sectes qui sont appelées couramment les Ligues Oriant. La Ligue Française Antimaçonnique est donc aussi une Ligue Driant.

BUT : Comme l’indique le titre de ces sectaires, ils combattent en secret les Francs-Maçons qui sont les émissaires du Diable. Leur doctrine est la négation et l’opposé de la doctrine des Francs- Maçons.

ADEPTES : Ils sont très prudents et circonspects, ils doivent faire un serment contre la Maçonnerie, ils ne doivent pas divulguer leur Statut et leurs lieux de réunion.

DIFFUSION : Dans presque tous les pays, doue aussi en France.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 150.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 250.

CENTRE FRANÇAIS: 33, Quai Voltaire, Paris.

Anciennement : 46, Rue de la Victoire, Paris.

Les ANTOINISMES

NOM OFFICIEL: L’Eglise antoiniste.

FONDATEUR: Antoine LOUIS, cadet d’une famille de 11 enfants, né à Mons-Crotteux, près de Liège, Belgique, le 7 juin 1846, et mort le 25 juin 1912 à Jemeppe-sur-Meuse. Baptisé catholique, il fit sa communion solennelle. Jeunesse peu heureuse: ouvrier mineur dès l’âge de 12 ans ; voyage en Allemagne, Pologne et Russie ; ouvrier métallurgiste en Allemagne ; contre-maître en Pologne ; concierge à Jemeppe-s-Meuse aux «Tôleries Liégeoises», Se marie en 1873 avec Jeanne-Catherine Collon ; de ce mariage naît un fils anormal qui meurt en 1893. Malade d’estomac, Antoine lit le Livre des Esprits d’Allan Kardec qui le guérit. Avec son ami Gony, il s’intéresse au Spiritisme. Dès 1888, il guérit des malades grâce à son fluide guérisseur, fait tourner des tables et se découvre médium. Après 1904, condamné pour exercice illégal de la médecine, il no traitera plus qu’avec son fluide et l’imposition des mains, sans prescriptions de remèdes. Il prêche sa religion dès 1904. Entre 1906 et 1908, il reçoit des révélations les dimanches.

SURNOMS DU FONDATEUR : Le Père Antoine, Antoine le Gué-

risseur, Antoine de Ténébreux, Régénérateur de l’Humanité.

AUTRES TEMPLES : Bernay, Cherbourg-Octeville, Lyon-Villeurbanne, Monaco, Nantes-Chatenay, Nice, Orange, Saint-Etienne, Vervins, Vichy.

AUTRES PRESENCES ANTOINISTES : Aix-les-Bains, Angers, Annecy, Arcachon, Armentières ; Billy, Bourges, Bourgoin, Bri- onne ; Caudry, Carvin, Château-Gontier, Couptrain, Croix, Denain, Dieppe, Domène, Douai; Firminy; Grenoble; Haut- mont, Houplines ; Jallien ; Labriquette, Lachapelle-d’Armen- tières, Lecelles, Le Havre, Libercourt ; Mantes, Marle-sur-Serre, Meulles ; Nîmes ; Oignies, Orbec, Orléans ; Rennes, Rouesné- Vassé ; Sablé, Saint-Aubin-le-Cary, Serqueux, Solesmes, Sotte- ville ; Toulouse, Tourcoing; Valenciennes, Varennes.

Les ANTONIENS

NOM OFFICIEL : Eglise Chrétienne Universelle Antonienno.

REMARQUE: Lee Antoniens ne doivent pas être confondus avec les Antoinistes.

FONDATEUR : Antoine UNTERNAEHRER, né à Schupfheim, prèß de Lucerne en Suisse, en 1759. C’était un charlatan. Il fut baptisé catholique et fit sa première communion. Très jeune, il quitte sa région natale pour s’installer dans l’Oberland bernois, d’où il partira comme missionnaire de sa doctrine spéciale au début du XIXe siècle.

DOCTRINE : Antoine Unternaehrer est le Christ revenu sur la terre pour sauver définitivement. Le monde était perdu parce qu’il ne mettait pas bien en pratique le plus grand commandement de tous les temps : «Croissez et multipliez-vous !»

CONSEQUENCES DE LA DOCTRINE : Dès l’origine de la secte, la police et les asiles d’aliénés doivent intervenir.

La doctrine aurait aussi donné naissance à ï’«esthéticisme», à l’hygiène et au traitement «air-lumière-soleil».

ADEPTES : Leur nombre va en diminuant d’année en année. Le« femmes sont plus nombreuses que les hommes.

DIFFUSION : Suisse, Allemagne et France.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 850.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : Ils ne doivent pas être plus de 5. On les trouve dans le Jura près de la frontière shiisse. Ce sont des bûcherons très âgés.

Les APOSTOLIQUES

NOM OFFICIEL : Eglise Catholique Apostolique.

AUTRE NOM s Les Irvingiens.

REMARQUE : A ne pas confondre avec les Apostoliques pentecôtistes.

FONDATEUR; Edouard IRVING, né le 4 août 1792 à Annam, au sud de l’Ecosse; mort à Glascow, le 8 décembre 1834. Etudiant à Edimbourg ; Professeur de Mathématiques ; Recteur de l’Académie de Kirkaldy; Etudiant en Théologie; Prédicateur auxiliaire à Glascow en 1819 ; Pasteur de la communauté presbyté-rienne écossaise de Londres en 1822, où il prêche souvent sur l’Apocalypse.

ORIGINE ; Le banquier londonien Henry Drummond organise dès 1826 des réunions de prière pour la réforme des Eglises. Irving y assiste. Il se croit prophète et accuse les Eglises d’être la Babylone. Exclu de l’Eglise d’Ecosse le 2 mai 1832, Irving installe une nouvelle église dans la Newman-Street à Londres. Ce sera la première église apostolique.

Pendant les voyages missionnaires d’Irving, une de ses fidèles Marie Campbell se met à parler en langues en plein culte, le 21 mars 1830 à Fernicarry. C’est Cardale qui explique ce phénomène.

BUT DU FONDATEUR : Reconstitution du Corps du Christ avec les ministères conformes au Nouveau Testament : apôtres, évêques, anges, anciens, prophètes, évangélistes, pasteurs et docteurs; diriger l’Eglise par 12 élus du Saint-Esprit, successeurs des apôtres.

PRINCIPALE ŒUVRE DU FONDATEUR: L’ouvrage théologique :

«Babylone et l’incroyance aux prophéties de Dieu» (1826).

DEVELOPPEMENT HISTORIQUE: Le 31 octobre 1832 Cardale est élu premier apôtre par le Saint-Esprit. En 1834 ce sont 5 et en 1835 les 12 apôtres. Le 17 juin 1835 se réunit le premier Concile des 12 apôtres au château d’Albury en Angleterre. Ceux-ci partiront pour évangéliser le monde le 14 juillet 1835. Cette date marque la fondation de la nouvelle Eglise. Ces apôtres doivent préparer le retour du Christ qui régnera alors mille ans sur la terre.

Après la mort d’Irving, le théologien allemand Thiersch organise la secte. Le 3 février 1901, meurt le dernier apôtre Wood- house à Albury, ce qui arrête les consécrations et les impositions du Saint-Scellé.

ORGANISATION : Au sommet du mouvement sont les apôtres, de vrais dictateurs, jusqu’en 1901. Ils commandent à tous les ministres. Depuis, ce sont les anciens, tous égaux, qui assurent les services cultuels.

Irving ne fut pas apôtre, il fut seulement : ange !

PLUS GRANDE FETE : Le 14 juillet, anniversaire du départ en mission des premiers apôtres irvingiens. Les autres fêtes chrétiennes sont célébrées.

DOCTRINE: Infidélité de toutes les Eglises. Retour imminent du Christ, retour avancé par le choix des 12 apôtres.

La chair du Christ est pareille à la nôtre, même dans le péché et dans le mal. Christ n’est donc qu’un Martyr et non le Rédempteur.

PREVISIONS DU RETOUR DU CHRIST: Irving et ses apôtres ont prévu le retour du Christ successivement pour le 14 juillet 1835, pour le 25 décembre 1838, pour le 14 juillet 1842, pour le même jour en 1845, 1855 et enfin 1864.

CATHQLICISATION DE LA SECTE : Lentement le culte et la doctrine évoluent vers le catholicisme. Furent admis :

1847: une longue liturgie et l’extrême-onction; 1848: génuflexion devant l’hostie; 1850: transsubstantiation; 1851: eau bénite, cierges et dévotion à Marie; 1852: les sept sacrements catholiques.

SACREMENTS : Ils tiennent une très grande place, ils sont nécessaires au salut : Baptême par immersion, confirmation, eucharistie, pénitence, extrême-onction, ordre et mariage.

RITES : Deux grands rites : l’Imposition du Saint-Scellé qui marque les vrais enfants de Dieu. L’onction d’huile et du Saint-Chrême, faite par les apôtres sur le front des 144.000 scellés. Ceci est préconisé par Cardale dès 1847, c’est la seule condition pour avoir le Saint-Esprit.

CULTES : Ils ont lieu le dimanche matin, avec un grand faste, de l’encens. Utilisation de vêtements sacerdotaux. Au cours des cultes se manifestent les charismes miraculeux de l’Esprit, des guérisons, des visions, des révélations, le parler en langues, des uttérances (révélations spéciales reçues directement du Saint- Esprit). Tout ceci est accompagné d’un enthousiasme exagéré et d’exaltations prophétiques. Culte proche du culte anglican et catholique.

LIEUX DE CULTE FRANÇAIS : De rares chapelles, quelques réunions privées, groupements assez secrets. Les adeptes sans lieu de culte participent quelquefois aux cultes des grandes Eglises.

ADEPTES : Ce sont des gens simples qui font peu de prosélytisme, ce sont surtout des paysans, 60 % de femmes et 40 % d’hommes.

DIFFUSION: Allemagne (surtout Bavière), Suisse (centre: 107, Freistrasse, Zurich VII), Grande-Bretagne, Danemark, Irlande, France, Italie, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Australie, Canada.

CENTRE MONDIAL : Catholic-Apostolic Church, Bradfort, Angleterre.

PRINCIPAUX LIEUX DE CULTE FRANÇAIS : Paris, 15% 27, Rue François-Bonvin ; Strasbourg, 9, Rue de Niederbronn; Mulhouse, 19, Passage des Augustins.

AUTRES REGIONS DE PROPAGANDE : Alsace, Lorraine, Cam- brésis.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 60.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 80.

CHAMPS DE MISSION: Chine, Indes, Japon.

Les AQUARISTES

NOM OFFICIEL : Communauté Aquariste.

FONDATEUR : Magi AURELIUS, né au début du vingtième siècle. Il est aussi le seul prêtre de cette secte.

DOCTRINE : Jésus n’est rien d’autre qu’un grand astrologue. Le monde et le temps sont divisés en sept périodes appelées les sept ères de l’humanité. Nous vivons actuellement dans l’ère du Capricorne. Pour d’autres Aquaristes, il y a douze ères. L’ère du Verseau doit commencer bientôt, ce sont les Aquaristes qui préparent cette ère.

CREDO : Le seul article important de la foi aquariste est :

«Nous espérons tout de l’ère du Verseau!»

DIFFUSION : Uniquement en France.

NOMBRE D’ADEPTES: 10.

LIEU DE REUNION : Ces quelques Aquaristes se réunissent chez leur fondateur dans la Rue Royale à Paris.

Les AROTISTE

NOM OFFICIEL : Alliance Universelle Arot.

FONDATRICE: Maryse CHOISY.

DOCTRINE : C’est un vaste mélange de Christianisme, de Boud-

dhisme, d’Esotérisme, de Yoga, d’Alchimie et d’Astrologie.

BUT : Cette secte veut mettre en pratique les Sciences Initiatiquce

pour élever spirituellement tous les habitants de la terre.

ADEPTES: Les adeptes doivent suivre un enseignement et faire certaines épreuves pour être admis. Cette secte est ouverte à tous. Les adeptes sont courtois, ils s’entre-aident, ils sont très tolérants. Ils portent la Croix de Saint-André et le X qui signifie pour eux: Xoné (creuset), Xrusos (or), Xronos (temps).

SACREMENT : Les Arotistes n’admettent qu’un seul sacrement : le Baptême de Feu.

SYMBOLE : Trois cercles où sont inscrits les lettres A — fern, R = air, O = eau et T = terre. Ce symbole peut alors se lire : Rota (roue)

Tora (loi) et Taro (tarot).

Ce jeu a inspiré un autre fondateur de secte Georges Roux de Montfavet.

DIFFUSION: Uniquement en France.

NOMBRE D’ADEPTES : 45.

LIEU DE CULTE : Le seul lieu de culte connu est situé 15, Rue Lord Byron, à Paris.

DISSIDENCE : Les Amis de Maryse Choisy, 26, Rue Bayard, Paria.

Les ARROSÉS

REMARQUE : Le surnom d’Arrosés est donné à une secte pentecôtiste outrancière.

NOM OFFICIEL : Eglise de Pentecôte «Latter Rain».

AUTRES NOMS: Mouvement de l’Evangile intégral, Le Vrai Libérateur, Les Vrais Pentecôtistes.

FONDATEUR : W.-J. SEYMOUR, un pasteur méthodiste nègre. Pendant une Campagne d’Evangélisation dans une petite chapelle de la Rue Azusa à Los Angeles, il reçoit le Saint-Esprit et parle en langues. D’autres frères l’imitent. Ceci se passa le 9 avril 1906. Bientôt le mouvement se répand en Europe sous le nom de : Croisière Missionnaire d’une vie profonde pour l’Europe.

DOCTRINE : Le troisième article du Symbole des Apôtres ne doit plus se prier : Je crois au Saint-Esprit…, mais : Je sens le Saint-Esprit. Les Arrosés croient que le don. du Saint-Esprit est réservé à eux et qu’il constitue la pluie de l’arrière-saison prévue dans Joël 11, 23. Le titre de «Latter Rain» fait penser â ce point de doctrine. L’imposition des mains et l’onction d’huile sur la tête et le corps des adeptes leur confère des visions, ils entendent des voix, parlent en langues et guérissent les malades. Le don du Saint-Esprit donne aux hommes le même pouvoir qu’aux apôtres : le don de faire des miracles. Seulement ceux qui parlent en langues sont sauvés. En se basant à tort sur les passages : Osée VI, 3 ; Zacharie X, 1 et Jacques V, 7, les Arrosés prétendent que la fin du monde est très proche. Ils cultivent aussi un prophétisme exagéré. La Pentecôte du Livre des Actes est complétée par celle d’aujourd’hui, les preuves en sont les visions, les directions et les ordres de l’au-delà : cela frise l’Occultisme.

ECHECS : Dès le début cette secte eut un vif succès, tout en présentant des dangers psychiques et physiques. Dès 1913, l’échec des prophéties et les crises de quelques membres (folie, détraquement cérébral, attaques de possession) fait régresser la secte.

PARLER EN LANGUES : Les cultes sont de vraies cacaphonies : tous, en même temps, parlent en langues. A titre d’indication, l’expression: «O Jésus!» se dit dans ce langage: «Tojé-tojéto!».

ARRIVEE EN FRANCE: Ce «réveil du Pentecôtisme» est introduit en France par le Canadien Owens. Dès son arrivée, il lutte contre les Assemblées de Dieu.

DIFFUSION: Allemagne, France, Angleterre, Suisse et Norvège.

CENTRE MONDIAL : Hôtel Rosut, Château d’Oex, Vaud, Suisse.

DIRECTEUR MONDIAL: J.-T. Owens.

CENTRE FRANÇAIS : 25, Rue Fondary à Paris.

RECUEIL DE CANTIQUES : Chœurs et Cantiques des Assemblées de Dieu en France. 40 pages.

ORGANISATION : Les Assemblées de Dieu sont opposées à toute organisation. Le Pasteur est élu par les fidèles qui lui fournissent des dons en argent. La Convention réunit les pasteurs et des Conférences mondiales se réunissent tous les trois ans pour une mise en commun des activités ; ces Conférences groupent des pasteurs et des laïcs.

JOURNAUX DE LA SECTE: Viens et Vois, mensuel, organe officiel, 16 pages, fondé en 1932, vient du 12 de la rue de Léveillé à Elbeuf, Seine-Maritime ;

La Onzième Heure, bimensuel, 4 pages, fondé en 1947, rédigé 10, Rue Marguerin à Paris et dirigé 30, Rue des Fontaines à Dieppe ;

Lumière du Monde, 18 pages, fondé en 1948, pour les jeunes, édité à Rennes, lu aussi par les Darbystes, bimestriel ;

Notre Vocation Céleste, mensuel, 3. Rue de la Motte-Fabiet, Rennes.

L’Etoile du Matin, pour enfants, fondé en 1951, mensuel, édité à Rennes, lu aussi par les Darbystes et d’autres ;

Cercle d’Etudes Bibliques, bulletin hebdomadaire.

EMISSION RADIOPHONIQUE : Radio-Réveil, le jeudi sur les antennes de Radio Monte-Carlo.

DISQUES : Les Assemblées de Dieu ont fait enregistrer des cantiques de Réveil à quatre voix édités par Radio-Réveil.

ACTIVITÉS : Grands meetings interrégionaux ou internationaux à la Salle Wagram à Paris ou au Vélodrome d’Hiver, par exemple; camps de Jeunesse et colonies de Vacances.

CENTRE MONDIAL: Springfield, Missouri, U.S.A.

DIRECTEUR MONDIAL : Rév. Arthur-G. Osterberg, superintendant de district pour les Assemblées de Dieu.

ARRIVÉE EN FRANCE : Invité par une Suissesse M. Biolley, le premier pentecôtiste, l’Anglais Douglas Scott débarque en France, à Le Havre, fin 1929.

CENTRE FRANÇAIS : 47, Rue de la Cour-des-Noues, Paris XX ».

DIFFUSION EN FRANCE : Tout le pays, mais principalement la Normandie, le Nord et le Midi.

ECOLE BIBLIQUE : Les pasteurs pentecôtistes sont formés dans l’Ecole biblique de Vincennes.

ADEPTES : Ils viennent de toutes les classes, mais les simples gens, le milieu ouvrier, petit commerçant et employé domine. Ils proviennent en grande majorité du catholicisme. Ils sont orgueilleusement anti-œcuméniques. Ils s’abstiennent de cinéma, de tabac et d’alcool.

DIFFUSIONS Suède, Belgique, Autriche, Bulgarie, Finlande, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Hongrie, Brésil, Panama, Italie, Norvège, Pologne, Roumanie, Suisse, Russie, Chine, Indes, Chili, Pérou, Indonésie, Japon, Philippines, Etats-Unis, Canada, Congo-Belge, Libéria, Nigéria, Argentine, Mexique et dans pres-que tous les autres pays.

NOMBRE D’ADEPTES DANS CE MONDE: 4.000.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 22.000.

PRINCIPAUX LIEUX DE CULTE : Aix, Rue de la Glacière ; Angers, 62, Rue Jules-Guitton ; Caen, 7, Avenue de Tourville ; Calais, 93, Rue Vauxhall; Cannes, 12fcist Rue du Dr Calmette; Cannes, 3, Rue Edith-Cavell; Dieppe, 194, Grand’Rue; Dijon, 9, Rue Vivant-Carion ; Lille, 68, Rue Henri-Kolb; Lyon, 11, PL Croix-Paquet; Mantes, 25, Avenue Division-Leclerc; Marseille, Place de Sébastopol ; Nice, 4, Boulevard de Cimiez ; Nîmes, Rue Desjardins; Rouen, 60, Rue de Cauville; Toulon, 11, Boulevard Alata ; Tours, Rue Montbazon et Grenoble, 17, Rue Jean- Jacques-Rousseau et 88, Bld. de Metz à Roubaix.

AUTRES PRESENCES D’ASSEMBLES : Argenteuil, Avranches, Ange, Avignon, Aspres-sur-Biëch, Àngoulême, Antibes, Aurillac, Aubagne, Arles, Anduze, Alès, Albi, Agen, Amiens, Abbeville, Auneuïl, Aubenton, Arras ;

Broglie, Barentin, Beauvais, Billy-Montigny, Boulogne-sur-Mer, Blanc-Misseron, Bron, Beausoleil, Brive, Béziers, Bègles, Bordeaux, Blanc-Mesnil, Brest, Berville, Burey;

Champigny-sur-Marne, Carbaix, Chantenay, Coutances, Cor- melles, Carbillon, Conches, Caudebec-en-Caux, Carvin, Crespin, Cbulus, Cbalon – sur – Saône, Cagnes « sur – Mer, Cassis – sur – Mer, Carcassonne, Gastelnaudary, Castres;

Dunkerque, Dorignies, Décines, Draguignan, Dinard, Deauville, Dives ;

Equerauville, Elbeuf, Envermeu, Eu, Embrun-des-Alpes ; Fontenay-sous-Bois, Faverolles, Famars;

PRINCIPAUX LIEUX DE CULTE: Nord, Pas-de-Calais surtout à Barlin, Divion et Lille.

LIVRES DIFFUSES PAR LA SECTE : Le Divin Plan des Ages (494 pages). — La Manne céleste et culte quotidien (382 pages). — Les figures du Tabernacle (184 pages). — L’Enfer de la Bible (74 pages). — Hymnes de l’Aurore millénaire (350 cantiques). — Deux Etudes dans les Ecritures. —• Poèmes de l’Aurore. — Aurore, deux études et méditations bibliques (400 pages). — Voici votre Roi (112 pages). — La Vie, la Mort et l’Au-Delà.

BROCHURES DIFFUSEES PAR LA SECTE : Pourquoi Dieu a-t-il permis le mal ? — Où sont les Morts ? — La Vie et l’Immortalité ou le Salaire du péché. — Dieu et la Raison. —• Quand le pasteur Russell mourut. — Lumière dans la Nuit. — La pro-phétie de notre temps. — Résumé sur l’Enfer de la Bible. — Le Remède de Dieu. — Espérance? — Que sont devenus nos bien-aimés ? — Savez-vous ? — La Grâce sublime. — Quand ui« homme expire que devient-il ? — Qu’est-ce que l’Ame ? — La Résurrection des morts. — Le Spiritisme est du Démonisme. — Le Plan de Dieu-Jésus, Sauveur du monde, comment viendra la délivrance? — Le Retour du Christ. Quand et comment? — Père, Fils et Saint-Esprit. — Le ciel et le Paradis, que sont- ils, et où ? — Où allons-nous ? — La Parole devint chair . — Le Marchepied de Jéhovah rendu glorieux. — Message de la plus grande aurore millénaire.

JOURNAUX PUBLIES PAR LA SECTE: Aurore, Héraut de la Présence du Christ, annonce l’établissement du Royaume de Dieu sur la terre, parait depuis 1947, mensuel, imprimé à Cahors ; La Vérité présente et Héraut de l’Epiphanie, parle de la manifestation du Christ, bimestriel, imprimé à Lille.

Les adeptes français lisent encore les bulletins suisses publiés par Aurore à Prilly-Lausanne.

EMISSION REALISEE PAR LA SECTE : Radio Monte-Carlo, les mardis à 21 h. 10 : Pierre et Thomas.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 34.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 480.

SECRETARIAT DE LA SECTE : Association des Etudiants de la Bible «Aurore», Mr. T. Pilarski, 114, Rue Pierre-Legrand à Lille, Nord.

BAHAI

NOM OFFICIEL : Communauté universelle de Bahai.

FONDATION : En 1844, en Iran, Mirza Ali Mohammed qui se nomme Bab, annonce qu’il est le Précurseur d’un grand fondateur de religion. Il est fusillé le 8 juillet 1850.

Mirza Husein Ali se croit être le fondateur annoncé. Il est né le 12 novembre 1817 à Nun près de Téhéran, en Perse, comme fils de ministre. Il voyage beaucoup, visite Bagdad, Andri- nople et Acca. Il se révèle en 1853 et prend le nom de Baba’o’ilah. En 1868, il écrit au Pape Pie IX, à la reine Victoira d’Angle-terre, à Napoléon III et au czar Alexandre II pour leur annoncer qu’il est l’Apparition Divine et le Consolateur. Il soutient une énorme correspondance. II meurt le 28 mai 1892.

Son fils Abbas Effendi qui se nommera Abdoul Baha, né le 23 mai 1844 à Téhéran, lui succédera. II vient à Paris pour exposer sa doctrine, et meurt le 28 novembre 1921 à Acca.

LIVRES DE DOCTRINE: «Le Livre de la Loi» et «Mots Cachés», tous deux de Baha’o’llah.

BUT DU FONDATEUR : Construire la Nouvelle Jerusalem sur la terre. Unir toutes les religions en une religion bahaïste universelle. Créer un Tribunal universel, une langue universelle et lutter contre la guerre.

DOCTRINE : C’est un mélange d’Islam schiitique orthodoxe, de théosophie et de christianisme. Les deux sexes sont égaux en droits. La paix mondiale humaine est possible. L’amour du prochain conduit au salut. Baha’o’llah est Dieu venu sur la terre. Il est question de lui dans Proverbes IV, 14 ; Esaïe XL, 3 ; Esaïe XLII, 2; Daniel IX, 25; Marc XII, 6 et Jean XVI, 13. Jésus est un Christ, Baha’o’llah en est un autre. L’ère du Royaume de Dieu d’après Daniel XII, 6-11 a commencé en 1844. L’âme de l’homme est successivement minérale, végétable, animale et divine.

Toutes les religions doivent être tolérées, elles sont toutes égales et vraies. Le mariage est obligatoire. Le Royaume de Dieu est terrestre, les plus grands maux de l’humanité sont la mendicité, l’esclavage et le jeu.

FORMULE TRINI’l’AiRE : Au nom du Saint-Bab, du Saint- Baha’o’llah et du Saint-Abdoul Baha, Ainsi soit-il.

CHIFFRES SAINTS: 9 et 19.

CONSEQUENCES DE LA DOCTRINE: Modification du Notre- Père, suppression de : «Pardonne-nous nos offenses. Ne nous induis pas en tentation. Délivre-nous du mal».

Communauté sainte, parfaite; orgueil des bergériens qui jugent sans pitié et sans charité les Eglises ; pharisaïsme. Anti-œcuménisme.

Rejet des listes de membres.

SACREMENTS : Deux : le baptême des adultes et la sainte-cène pour les convertis.

DIFFUSION : Suisse, Allemagne et France.

CENTRES : Stuttgart-Vaihingen et Kalchofen dans l’Emmental en Suisse.

PRINCIPAUX LIEUX DE CULTE : Steffisbourg (4.800 adeptes), Schaffhouse.

NOMBRE DE LIEUX DE CULTE: 195 dont 103 en Suisse et 92 en Allemagne, surtout en Allemagne du Sud.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: Environ 110.000 membres communiants, en plus 6.500 sympathisants.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 12 disséminés en Alsace, surtout dans le Haut-Rhin, Mulhouse, Colmar, Saint-Louis, Riedis- heim, mais sans lieu de culte.

PRINCIPAUX ADEPTES : Surtout des paysans, quelques rares employés, pas d’intellectuel.

JOURNAL DES BERGERIENS : En allemand, le «Messager de la Paix pour les Enfants de Dieu et pour ceux qui désirent le devenir», créé en 1918. Lu par les rares adeptes d’Alsace.

CHAMP DE MISSION : Nouvelle-Guinée.

TENDANCE : Depuis avril 1950, certains membres prient le Notre- Père intégralement.

Les BIOCOSMIQUES

NOM OFFICIEL : Alliance Universelle Biocosmique. FONDATEUR: Félix MONIER, fonctionnaire et astronome à Cha- tenay-Malabry, Seine. Il croit trouver dans les astres la base d’une nouvelle religion. Elle sera fondée en France en 1926. Il a de nombreux collaborateurs pour l’édification de la nouvelle communauté spirituelle. Les plus influents sont : A. L. Herrero de Mexico, A. Mary de Paris et A. Zucca de Rome.

BUT DU FONDATEUR: Il veut grouper dans une alliance tous les hommes et femmes devenus athées, de bonne volonté pour lutter sans relâche contre la barbarie et la bassesse de ce monde. Cette lutte doit se faire par l’intelligence, la solidarité et le bonheur.

DOCTRINE : Toutes les religions qui croient en un dieu ou en Dieu sont fausses. Il n’y a que quatre grands péchés : l’égoïsme, l’injustice, la méchanceté et la sottise. Seule la religion biocosmique a la force de transformer le monde, de créer par sa lutte contre la superstition et l’égoïsme, une humanité nouvelle. Le monde est éternel et incréé. L’Alliance Cosmique est immortelle. L’homme se sauve par sa propre puissance, par l’Amour de la Vie. L’homme est un mélange d’âme, de matière, de bien et de mal. L’âme humaine est issue d’une âme universelle à laquelle elle retournera. La mort est une métamorphose et l’homme est une parcelle de la Vie Universelle.

L’Alliance Biocosmique est une religion naturienne.

JOURNAL : Le petit bulletin : «La Vie Universelle».

DIFFUSION : France, Italie, Etats-Unis et Mexique.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 3.500.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE; 50 qui habitent surtout

Paris.

Les BIZZARE

REMARQUE : Il s’agit ici d’un groupement qui est à la fois une société secrète et une secte.

NOM OFFICIEL : Ordre Indépendant des Compagnons Bizarres.

NOM ORIGINEL ; Indépendant Order of Odd Fellows.

FONDATEUR : Thomas WILDEY fonde cette secte en Angleterre, en 1817.

DOCTRINE *. Dieu a échoué dans sa mission, c’est l’homme qui doit bâtir le Royaume divin sur la terre. La doctrine a été condamnée par le Vatican, le 20 juin 1894.

CONSEQUENCES DE LA DOCTRINE: Les Bizarres visitent beaucoup les malades et aident les orphelins et les pauvres.

DEVISE : Amitié, Fraternité et Vérité.

RESPONSABLE LOCAL: Emile Habert, Oberseebach.

JOURNAL : Paroles de Vie.

DOCTRINE : Elle ressemble à celle des Darbystes. Elle est puritaine, piétiste à outrance et anti-médicale.

Les BUCHMANISTES

NOM OFFICIEL: Réarmement Moral (RAM).

NOM ORIGINEL: Moral Rearmement (MRA).

AUTRES NOMS: Mouvement d’Oxford, Groupe d’Oxford, Oxfor- distes.

REMARQUE : La doctrine est sectaire, mais les membres ne le sont pas.

FONDATEUR : Frank BUCHMAN, né en 1878 aux Etats-Unis d’une famille d’origine suisse. A 24 ans, il est pasteur-luthérien et ceci pendant trois ans à Philadelphie. Il fonde un hospice pour pauvres enfants, il sera son directeur jusqu’à sa démission en 1908. Il voyage en Italie et en Angleterre où il a une vision au cours d’une réunion pentecôtiste. Après, il se considère comme le seul homme qui a été chargé par En Haut de changer le monde. Il se considère comme l’homme guidé par le Saint-Esprit. Vers 1920, il démissionne de sa fonction de pasteur et se fixe à Oxford. De là, il lance en 1921 un appel à la vie évangélique parfaite sans dogmatique.

DOCTRINE : La face du monde changera par suite du changement de cœur individuel. Les hommes sont responsables de l’humanité. Le monde peut être refait en changeant les hommes. Le monde sera rénové moralement sur la base d’une piété pratique centrée sur quatre impératifs catégoriques et absolus. Les Eglises sont sur un mauvais chemin, car elles n’enseignent que la religion impersonnelle. Christ est un modèle et non le Sauveur. Les grands maux des hommes sont l’impureté et la cupidité. Le Saint-Esprit parle uniquement dans les moments de silence, et non par la prédication ou la lecture de la Bible.

BUT : Empêcher les conflits entre nations, convertir les communistes.

ARRIVÉE EN FRANCE : Officiellement le 4 juin 1938.

OUVRAGES DE DOCTRINE: Refaire le monde, de Frank Buch- man, préfacé par Robert Schumann; Le monde reconstruit, de Peter Horvard, Edit. : Julliard, Paris ; F. Buchman et ses

Amis, de Aymond de Mestrei, Ed. Payot, Paris ; Ma vio a com- mecé hier, do Stephen Fout, Ed. Plon, Paris.

DEVISE: Les cinq C: Conviction, Contrition, Confession, Conversion, Continuance.

ADEPTES : Gens plutôt aisés, milieu politique et industriel surtout ; hommes et femmes, de toute race, classe, religion : ils acceptent des confucianistes, des athées, des catholiques, des protestants, des juifs, des musulmans et des bouddhistes. Les adeptes chrétiens fréquentent encore presque tous l’Eglise.

PROMESSES : Les adeptes promettent de conformer leur vie à une honnêteté absolue, un désintéressement absolu, une pureté absolue et un amour absolu. Ils doivent faire un recueillement quotidien d’un quart d’heure, le «partage», la chirurgie de l’âme, l’heure de silence, l’abandon à l’Esprit-Saint et des confidences réciproques.

REUNIOiVS: Dans des lieux de culte, des salles de conférences, d’hôtel ou ch.ee; des particuliers.

ACTIVITÉS : Ecole de formation à New-York qui forme les «ouvriers» salariés ; Organisation de house-parties, de maisons de vacances, de meetings, de Jamborees internationaux ; Démarches auprès des gouvernements.

DIFFUSION : Grande Bretagne, Norvège, Suède, Canada, France, Etats-Unis, Hollande, Australie, Nouvelle Zélande, Indes, Suisse, Belgique.

CENTRE MONDIAL : Oxford.

CENTRE AMERICAIN : lie Mackinac dans le Lac de Michigan, aux Etats-Unis.

CENTRE EUROPÉEN: Ceux près de Montreux en Suisse.

CENTRE FRANÇAIS : 68, Boulevard Flandrin, Paris XVI*.

JOURNAL: Courrier d’information du RAM, bimensuel, 4 pages.

EMISSION RADIOPHONIQUE: Hebdomadaire, sur Radio Luxembourg, heure de diffusion variable. En ce moment, le lundi soir à 23 heures.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 125.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 3.000.

LIEUX DE CULTE : Ils louent des salles dans toutes les grandes villes : Paris, Lyon, Marseille, Nice, Strasbourg, etc…

CONCLUSION : Au sujet du RAM, Léon Pilate a écrit : «Il y a du bon et du nouveau, le bon n’est pas nouveau et le nouveau n’est pas boni»

Les CATHOLIQUES LIBÉRAUX

NOM OFFICIEL: Eglise Catholique Libérale de France.

FONDATEUR : Monseigneur WEDGOOD, ancien curé vieux-catholique en Angleterre. En septembre 1918, Monseigneur Wedgood qui veut réorganiser le Vieux-Catholicisme, rencontre Monseigneur Leadbester qui l’initie à la théosophie. Il en sortira l’Eglise Catholique Libérale.

DOCTRINE : C’est une synthèse de catholicisme, de modernisme, de théosophie et de gnosticisme. Le Christ a mené sur terre une vie occulte.

Marie est la Mère du Monde, la Vierge éternelle et la Mère des Mystères. Il y a deux christs en Jésus : le Christ individuel et le Christ universel. Jésus n’est qu’un homme divinisé comme Bouddha, Zoroastre et Moïse.

Les catholiques libéraux peuvent interpréter le Symbole des Apôtres chacun à sa guise. Ils croient aussi à la Réincarnation.

LIVRE DE DOCTRINE : La Science des Sacrements de Monseigneur Leadbester.

SUCCESSION APOSTOLIQUE : Les ministres du culte sont ordonnés validement aux yeux de l’Eglise Catholique Romaine. Leur succession apostolique remonte à Bossuet en passant par Monseigneur de Matignon, Dominique Varlet, Jean Meindaarts et Monseigneur Wedgood.

SACREMENTS : L’Eglise Catholique Libérale est très sacramenta- liste. Elle reconnaît sept sacrements : le baptême par aspersion des enfants, indispensable au salut; la confirmation, la pénitence, l’eucharistie, le mariage, l’extrême-onction et l’ordre. Aucun sacrement ne peut être administré après douze heures, car le flux magnétique est absent après cette heure.

CULTE : Il est proche du culte catholique romain. La messe est célébrée en français par un curé en soutane violette.

DIFFUSION: Angleterre, Hollande et France.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 1.100.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 105 qui sont tous sortis de l’Eglise Catholique Romaine.

CENTRE FRANÇAIS : 169, Rue de Rennes à Paris VI®, ancienne adresse: Ubis, Rue Schoelcher à Paris.

LIEUX DE CULTE: Lyon, Nice, Paris (paroisse St-Michel), Strasbourg, 3, Rue Ed. Teutsch.

TENDANCES : Deux tendances nettement opposées se sont fait jour dans la secte : la tendance théosophisante et la tendance catho- licisante; mais aucune division ne s’est produite encore.

Les CHEVALIERS

NOM OFFICIEL: Chevaliers de la Table Ronde.

FONDATEUR : L’Officier Anglais WHITE mort en 1917. Celui-ci place Leadbeater comme premier évêque de la secte. La secte est fondée en 1908.

DOCTRINE : Mélange de Christianisme et de Théosophie. Nos corps sont enveloppés d’auras. Dieu est le Grand Chef de la Hiérarchie des Grandes Ames. La doctrine s’inspire de Blavatski et d’Annie Besant.

SYMBOLE : Etoile à cinq branches.

DEVISE : Sois le Roi !

FETES : Les plus grandes sont : la Fête de la Lumière ; la Fête de la Fleur; la Fête du Salut; la Fête du Pain; la Fête du Sel; la Fête de la Consécration de la Lumière; la Fête de la Consécration de l’Epée.

MOT SACRE: Aum.

HIÉRARCHIE : A la tête se trouve le Chevalier-Chef qui a sous ses ordres les Chevaliers-voyageants, les Chevaliers-dirigeants, les Chevaliers-servants, les Ecuyers et les Pages.

CULTE : Il se fait dans des salles sombres avec des desservants en robes jaune clair.

ADEPTES : Surtout des hommes qui insistent sur la résignation, la justice, la franchise, la propreté et la pureté.

DIFFUSION : Grande-Bretagne, France et une vingtaine d’autres pays.

CENTRE MONDIAL : Londres.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 10.500.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 40.

SIEGE FRANÇAIS : 4, Square Rapp, à Paris, à la même adresse où siège la Société de Théosopie.

ADEPTES : Surtout des catholiques ; ils s’engagent par un serment, signé avec un liquide rouge devant symboliser le sang, de convertir le plus grand nombre d’hérétiques. Ils portent pendant le culte une robe noire. Ils portent un insigne avec un casque de chevalier, un triangle et un poignard.

CULTE : Il se célèbre tous les dimanches. Sur l’autel brûle un cierge, symbole de l’unité que réaliseront les Colombistes. Le ministre du culte est aidé de quelques servants. Les premiers servants de la secte furent Curran, Michel et Lawler.

ORGANISATION : La secte est dirigée par un Conseil qui a à sa tête le Capitaine de la Garde.

DIFFUSION : Etats-Unis, Canada, France.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 8.500.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 15, sans lieu de culte fixe.

Les COMMUNAUTAIRES

NOM OFFICIEL : Communauté des Chrétiens.

ORIGINE : C’est la branche plus ou moins chrétienne de l’Anthroposophie.

FONDATEUR: Frédéric RITTELMEYER, né à Dillingen en Souabe, en 1872. Il est pasteur luthérien en Bavière et à Stuttgart jusqu’en 1922. En 1921, des étudiants en théologie de Mar- bourg, rencontrent Steiner, le fondateur de l’Anthroposophie, qui organise une semaine théologique à Stuttgart. Certains de ces étudiants dont Rittelmeyer, constitueront la Communauté des Chrétiens.

DOCTRINE : Elle se base sur la Bible et les ouvrages de Steiner, commentés par Rittelmeyer. Le monde est, avec tout ce qu’il contient, matérialiste. Jésus-Christ est une grandeur cosmique. L’homme peut changer le monde. Il est un esprit parmi les esprits. La nature est spiritualisée et remplie d’esprits. Jésus est l’esprit du soleil. Les actions de Jésus sur la terre ne sont rien d’autre que les actions bienfaisants du soleil. Jésus s’unit à l’homme dans la Parole, la lumière et le pain. L’homme monte vers Dieu par étapes.

Grâce à Rittelmeyer, Steiner est redevenu la Seule Voie de l’Univers.

On perçoit dans la doctrine une reprise de la Sagesse primitive des héros germains Wotan, Frigga ainsi que de la mythologie de Baldur. La nature qui est habitée par les esprits de la lumière, est une puissance qui distribue la force et divinise l’homme.

La Communauté des Chrétiens veut être une Eglise du Salut et surtout l’Eglise de l’avenir.

CULTE : Il est un mélange des cultes protestant et catholique. Le point culminant du culte est la consécration de l’homme : l’Acte de Consécration de l’homme. Le culte est une sorte de messe. Les couleurs liturgiques, les vêtements sacerdotaux, l’encens tiennent une très grande place. Le culte se fait dans de simples salles. Sur l’autel est posée la Tête du Christ de Michel Ange. Un violon ou un piano accompagne les cantiques. Le prêtre est assisté de deux ministrants qui portent la Bible et l’encens. Le culte se fait dans la langue du pays. Le lieu de culte est éclairé par un chandelier à sept branches. Les quatre parties du culte sont les lectures bibliques, l’Offertoire, la Consécration et la Communion. Le culte est une nouvelle naissance pour ses participants.

SACREMENTS : La Communauté deB Chrétiens connaît les sept sacrements de l’Eglise Catholique avec une signification différente. Elle croit au renouvellement du sacrifice au cours de son Offertoire.

ORGANISATION: Frédéric Rittelmeyer est le Conducteur et le Patriarche de la Communauté des Chrétiens. Il a sous ses ordres les chefs-conducteurs, les conducteurs supérieurs et les conducteurs.

RITE : A la Pentecôte, cette secte organise une sortie, une rencontre de tous les membres d’une région, sur une colline pour entretenir le Saint repas du Graal. Pour la France, ces réunions ont lieu sur la Colline d’Oberhausbergen près de Strasbourg.

JOURNAL: La Communauté des Chrétiens, ne parait qu’en allemand.

DIFFUSION: Allemagne, Suisse, France.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 90.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 100.

LIEUX DE CULTE : Les membres se réunissent en petits groupes locaux, surtout en Alsace ; un seul lieu de culte important : Strasbourg, 3, Quai de l’Abattoir.

Les DARBYSTES ÉTROITS

NOM OFFICIEL: Assemblée des Frères.

AUTRES NOMS: Communauté Chrétienne, Frères Etroits, Frères Stricts, Frères de Plymouth, Régénérés, Frères Exclusifs.

FONDATEUR: John-Nelson DARBY, né en Irlande le 18 novembre 1800, mort en 1882. Il fait des études de droit, est avocat, puis consacré pasteur anglican en 1826. Il quittera l’Eglise Anglicane en 1828, car il met en doute la succession apostolique. En 1829, Darby prend part à Dublin, à des études bibliques dirigées par le dentiste A. N. Groves, ainsi que par John Walker. De petits groupes semblables sont fondés à Plymouth et à Bristol. Le groupe de Bristol est dirigé par Newton. En 1847, Darby se sépare d’eux pour fonder le Darbysme. En 1838, Darby est prédicateur plymouthiste à Genève, Lausanne et auprès des Vau- dois. Il fera là ses premiers disciples. En 1844, il vient en France et prêche à Montpellier et à Nîmes. Il est le chef incontesté de sa secte à partir de 1871.

OUVRAGES DU FONDATEUR : Les souffrances de Christ et d’un homme en Christ; Vues scripturaires sur la question des Anciens ; La Délivrance et non pas le pardon seulement ; La nature et l’unité de l’Eglise du Christ ; L’Eglise ; Coup d’œil sur divers principes ecclésiastiques ; Le culte ; Quelques développements nouveaux sur la formation de l’Eglise ; Le ministère considéré dans sa source, sa puissance et sa responsabilité ; De la présence du Saint-Esprit; Une excellente version de la Bible.

DOCTRINE : Lea Eglises ont apostasié. La vraie communauté n’a ni organisation, ni hiérarchie, ni pasteur, ni ordre ecclésiastique, ni confession de foi écrite. La fin du monde est très proche. La communauté darbyste est le vrai troupeau qui accueillera le Seigneur. Les Darbystes sont les élus qui seront bientôt enlevés. Les autres Eglises sont des maisons de Satan qui donnent la mort aux âmes. L’enlèvement invisible do l’Eglise aura lieu très bientôt. Il n’existe plus de ministère ecclésiastique authentique.

CONSEQUENCES DE LA DOCTRINE : Les Darbystes exercent une grande polémique contre les Eglises. Les femmes ne doivent pas se couper les cheveux. Le boudin est interdit. Les prédicateurs ne doivent pas se préparer. Ils veulent se préserver des souillures du monde, s’abstiennent de beaucoup de choses. Certains ne prient plus : «Que ton règne vienne», car le règne est déjà venu en eux ; ni «Pardonne-nous nos offenses», car certains prétendent ne plus pécher. Au zèle anti-ecclésiastique s’ajoute donc l’hostilité contre le monde, un rigorisme moral, un particularisme intransigeant et une perfection morale et spirituelle. Les Darbystes veulent constituer une communauté de confessants. Ils fuient les fonctions publics et ne votent pas.

CULTE : Il a lieu le dimanche matin, des études bibliques et des réunions d’évangélisation et de prière ont lieu pendant la semaine. Le culte est présidé par un Ancien. Pour le culte les uns ont des dons et les autres ont des charges. Souvent les réunions sont privées. Les Frères qui sont inspirés apportent un message. Ce sont des réunions d’édification. Le recueillement silencieux joue un grand rôle dans le culte. Les cantiques chantés sont extraits du recueil : Choix d’hymnes et de cantiques spirituels de Vevey. L’ordre du culte n’est jamais fixé d’avance; il varie: prières, cantiques, silence, explications bibliques.

SACREMENTS : Les Darbystes en reconnaissent deux : le baptême et la Sainte-Cène que les frères peuvent administrer. La cène est réservée aux convertis. Elle est distribuée sous forme de pain et de verres de vin. Le baptême est fait par immersion après une profession de foi. L’âge minimum des baptistés est 13 ans.

ADEPTES : Ils viennent surtout des petites communautés protestantes séparées des Eglises officielles, ce sont surtout des paysans.

DIFFUSION: Angleterre, Irlande, Suisse, France, Nouvelle-Zélande, Etats-Unis, Australie, Guyane, Grèce, Egypte, Chine, Afrique du Nord, Indes, Japon, Italie, Espagne, Allemagne.

ARRIVÉE EN FRANCE : Les premiers missionnaires darbystes arrivent en France en 1843 ; les premiers adeptes sont recrutés dans l’Ardèche, le Gard, le Tarn, la Haute-Loire, la Drôme et le Rhône. Le Darbysme français est constitué officiellement en 1850, où Darby préside le Congrès d’Annonay.

JOURNAUX : Le Messager Evangélique, mensuel, 32 pages, parait à Vevey en Suisse depuis 1859; L’Appel, mensuel, édité à Tonneins en Lot-et-Garonne; Le Salut de Dieu, mensuel, édité à Valence, 24 pages ; La Bonne Nouvelle, pour les enfants, mensuel, 24 pages, édité à Vevey; Lettres sur l’œuvre du Seigneur, bulletin des missions.

BROCHURES : L’Assemblée de Dieu, édité à Vevey, déposé à Valence, 80 pages, paru en 1949 ; La Bonne Semence, un calendrier à effeuiller.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 300.000

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 10.000.

CENTRE FRANÇAIS: 233bis, Faubourg Saint-Honoré, Paris.

LIEUX DE CULTE: 128 assemblées en France, les principales sont dans le Rhône, les Cévennes, l’Agenais, la Haute-Loire, l’Ardèche, surtout la vallée de l’Eyrieux, l’Isère, le Gard, l’Hérault, le Pays de Gex, surtout à : Besançon, Bordeaux, Dole, Marseille, Mulhouse, Nérac, Niort, Paris, Strasbourg (13, Rue de la Nuée- Bleue), Toulon; Chemin Chevalier à Lens.

Les DARBYSTES LARGES

NOM OFFICIEL: Eglise Evangélique des Frères.

AUTRES NOMS: Assemblée Evangélique, Frères larges, Assemblée Chrétienne.

ORIGINE: En 1857 se fait jour dans le Darbysme étroit une réaction contre l’intransigeance de Darby, une scission se produit. Cette réaction dirigée par Newton donne naissance au Darbysme qui veut collaborer avec d’autres chrétiens évangéliques.

DOCTRINE : Elle est voisine de celle des Darbystes étroits seulement moins rigoriste et moins sectaire.

ORGANISATION : Les assemblées locales sont indépandantcs, elles ont toute autorité. Tous les membres sont égaux, ils sont frères.

CULTE : Il a lieu le dimanche. En semaine ont lieu des études bibliques. Chacun peut prier et parler s’il est inspiré. Le silence joue un grand rôle. Les cantiques sont extraits de «Adoration et louanges» édité à Lausanne et de «Chants de Victoire», édité par Delachaux et Niestlé. Les adeptes de condition modeste y lisent la Bible, chantent et prêchent. Les laïcs ont la responsabilité des réunions.

SACREMENTS : Les Darbystes larges en connaissent deux :

le Baptême donné aux personnes âgées de plus de 14 ans, par aspersion; la Cène distribuée sous forme de morceaux de pain et d’une coupe de vin à ceux qui mènent une vie pure.

JOURNAUX: Semailles et moisson; Le Cahier des Jeunes; Servir en l’attendant, édité à Lyon, mensuel.

DIFFUSION: France, Afrique du Nord, Belgique, Açores, Italie, Portugal et Suisse.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 110.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 10.000.

CENTRE FRANÇAIS: 23, Rue Dunoir à Lyon IIIe.

PRINCIPAUX LIEUX DE CULTE: Annecy, 2, Rue de la Gare; Antibes, Rue des Casemates ; Aubagne, 12, Boulevard Lakanal ; Cannes, 3, Rue L. Nouveau; Chambéry, 8, Rue Basse-du-Châ- teau ; Chambon-sur-Lignon, Rue Neuve; Clermont-Ferrand, 22, Place de Jaude; Conflans-Sainte-Honorine, 47, Rue Claude Lor- nage ; Die, 1, Rue des Prêtres ; Grenoble, 4, Rue Casimir-Périer ; Guebwiller, 6, Chemin des Larrons ; Lanion, Château de Cor- tilliau ; La Seyne-sur-Mer, 18, Rue Evenos ; Louhans, 14, Rue de Br am; Lyon, 12, Rue Fénélon et 179, Avenue Félix-Faure; Marseille, 7, Rue H. Messerer ; Mazamet, 23bis, Pont de Cau- ville ; Nantes, 28, Boulevard de la Solidarité ; Nice, 4, Rue Papon ; Orléat, Bourg d’Orléat; Pont-de-Beauvoisin, Place de la Poste; Paris, 3bis, Rue des Gobelins ; Paris, 22, Rue Pierre-Sémard ; Roanne, 22, Rue des Aqueducs ; Roches-de-Condrieu, Salle de l’Ancienne Mairie ; Soleilhas, Presbytère darbyste ; Strasbourg, 2, Quai Saint-Thomas ; Thonon, 39, Boulevard Carnot ; Vichy, 29, Rue de Châteaudun ; Villefranche, Place de la Libération.

AUTRES LIEUX DE CULTE : Bagneux, Rennes, Vienne et Vitry.

Les DAVID1ENS

NOM OFFFICIEL : Les Frères de Heimberg.

ORIGINE LOINTAINE: Aux environs de 1750, un piétiste du village suisse de Amsolding : Samuel Lutz, groupe quelques adeptes qui veulent communier avec Dieu par de multiples pratiques. Le fondateur des Davidiens est sorti de ces cercles.

FONDATEUR : David TSCHANZ qui habitait à Heimberg, près de Thoune, en Suisse.

DOCTRINE: Le monde est satanique. Il faut le quitter pour être en communion totale avec Dieu. Il s’agit d’un mysticisme contemporain.

DIFFUSION : Suisse, Allemagne, Italie et France.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 4.800. Ils sont en continuelle régression.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 5, les Davidiens français sont sur le point de disparaître. On les trouve en Alsace.

Les DÉISTES

REMARQUE : Cette secte ne sera citée que pour mémoire, car sou origine, son fondateur et sa doctrine n’ont pas encore pu être découverts.

NOM OFFICIEL : Eglise du Dieu Vivant.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 120.

NOMBRE DE LIEUX DE CULTE : 6.

Les DIVINISTES

NOM OFFICIEL : Association Cultuelle Diviniste.

AUTRES NOMS: Les Divinisateurs, Les Fortinistes, Le Résurrec- toir.

FONDATEUR: Héliodore FORTIN, d’une riche famille du Canada. Très jeune, il quitte Québec pour s’établir à Paris. En 1932, il reçoit d’un Dieu la Révélation inconnue jusqu’ici et fonde une nouvelle secte dont il sera le Prince des Prêtres, le Divinisateur, le Grand Résurrecteur et le Souverain Pontife des Douze Vice- Dieux jusqu’à sa mort en 1934. Il est enterré au cimetière de Pantin.

ŒUVRES DU FONDATEUR : L’essentiel de la doctrine diviniste se trouve dans Le Testament Diviniste que Héliodore Fortin prétend avoir reçu directement de Dieu le Grand. C’est un ouvrage très obscur, aussi l’auteur l’a-t-il clarifié et résumé dans le Catéchisme Diviniste.

DOCTRINE : Toutes les religions existan tes ne connaissent pas le vrai Dieu. Ce vrai Dieu a été révélé pour la première fois sur la terre par Fortin. Cependant toutes les religions sont vraies, quoique leur Vérité ne soit que relative. L’enseignement de la secte diviniste dépasse, englobe et résume toutes les croyances. Le diviniste doit adorer, outre le Grand Dieu, les douze Vice- Dieux qui sont : Bel, Bouddha, Brahma, Osiris, Mithra, Iahvé, Jupiter, Jésus-Christ, Allah, Odin, Le Grand Architecte et Mammon.

Tous les hommes peuvent devenir des Dieux, ils ont déjà tous été Vice-Dieux. Chaque homme a une nature divine et une nature humaine. L’homme se divinise, monte en sainteté au cours de vies successives. Nous sommes tous tout : athée, croyant, bouddhiste, chrétien, pauvre, riche, blanc, noir, etc…

La Vérité totale a été révélée à Fortin, qui doit être adoré, parce qu’il est arrivé à réunir les enseignements des Vice-Dieux en une seule religion.

CULTE : Il se célèbre le dimanche matin. Le ministre du culte, masculin ou féminin, revêt une robe blanche ou une soutane bleue. Le point culminant du culte est le Saint Sacrifice de la Divination, une espèce de messe. La Liturgie est très longue. L’autel est recouvert d’une nappe blanche et garni de deux cierges. A la fin du culte, après une prière collective, tous les fidèles font le tour de la chapelle en s’inclinant devant les portraits des douze Vice-Dieux. Ces portraits sont l’œuvre d’un diviniste Nicolas de Kamakoff.

SACREMENT : Les divinistes ne retiennent qu’un seul : le Saint- Sacrifice de la Divinisation. Les fidèles s’agenouillent devant l’autel, reçoivent une hostie et un mélange de vin et d’eau servi dans un calice. Ce mélange est le symbole de l’humanité et de la divinité de chaque homme. Ce sacrement nous fait participer déjà à la divinité.

FORMULE TRINITAIRE : Les divinistes ont remplacé la formule trinitaire par celle-ci : Au nom de Dieu le Destructeur, Dieu le Constructeur et Dieu l’Harmonisateur, Amen. Le signe de la Croix est remplacé par le signe triangulaire.

HIÉRARCHIE ; A la tête : le Grand Résurrecteur ou le Divinisateur, puis les Résurrecteurs, les Cardinaux, les Evêques, les Curés ; les Diacres et les Diaconesses.

DEVISE DE LA SECTE : Je donne tout ce que je reçois.

SYMBOLE DE LA SECTE : Un cœur entouré de flammes d’amour.

ADEPTES: Femmes et hommes de toutes les classes sociales; les femmes sont en très grande majorité.

LIEU DE CULTE : Ancien : 5, Rue Joseph-Dijon, Paris. Nouveau : 3bis, Rue La Bruyère, Paris.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 45,

ACTIVITÉS : Les divinistes ont une petite œuvre de bienfaisance qui secourt les mères abandonnées, les enfants malades et les infirmes. L’argent nécessaire à cette œuvre est collecté par des quêteuses qui visitent quelques familles. Les divinistes luttent beaucoup pour la charité, la paix et l’amour.

DIRECTION SPIRITUELLE : Depuis 1935, la secte est dirigée par Marguerite Constantin.

CULTE : Il comporte des rites secrets. II se fait dans des salles bleues où est affichée la trinité duprésienne : Déa, Déon, Réa. Sur les murs sont peints des lys et des aigles. Àu cours du culte est pratiqué le Mariage Mystique. A la sortie du culte les membres se séparent par un baiser fraternel.

EMBLEME : Un aigle et trois lys.

DEVISE : L’Amour et la Réciprocité établis dans le sein de l’Humanité.

ADEPTES : Les adeptes épris de symbolisme luttent pour la liberté, la justice, la loyalité et le bien-être de la coUectivité. Ce sont surtout des hommes.

JOURNAUX : La revue Eon qui a paru de mai 1923 à février 1925, est remplacée aujourd’hui par le Bulletin: Justice et Vérité.

DIFFUSION : Angleterre, Norvège, Egypte, Suède et France.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 4.500.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 80.

LIEUX DE CULTE: 34, Rue de la Fontaine-au-Roi, à Paris; Rue Emile Augier, Paris.

Les EUDIASTES

NOM OFFICIEL: Ordre Eudiaque.

FONDATEUR: Henri DURVILLE, né en 1880.

DOCTRINE : Mélange de christianisme et des rites égyptiens d’Isis et d’Osiris. Les malades doivent être soignés sans médicament grâce au magnétisme humain.

La Vérité est une mais variable. Dieu est évident. Grâce au végétarisme et à l’amour universel, l’homme peut atteindre la sérénité : l’Eudia. La nature est fécondée par l’Esprit et la Lumière.

HIÉRARCHIE : Les membres de cette secte sont classés en : docistes, adeptes, somatistes, dianoïstes, pneumatistes, prothymes, gram- mates et logistes. Les membres doivent subir des examens, pro- concer des serments avant de monter au grade supérieur.

ADEPTES : Ce sont des hommes et des femmes, ils portent tous l’insigne de la croix eudiaque violette.

CULTE : Il est célébré dans une espèce de temple appelé : Eudia- num. Les ordinations avec des rites mystérieux ainsi que le seul sacrement de la Purification y sont pratiqués. Par ce sacrement seul l’Esprit de l’adepte demeure et cet esprit devient membre de l’âme universelle. Au cours des cultes les adeptes adressent une invocation aux Forces pures et vives qui viennent de la Lumière qui donne l’Eudia.

FORMULE DE BENEDICTION : Que la Lumière et la Paix soient avec vous !

ORGANISATION : A la tête de l’ordre eudiaque est le Synèdre ou Conseil supérieur. Il a tous les pouvoirs sur la doctrine et la juridiction de la secte.

DIFFUSION: France, Egypte, Italie.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 3.400.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 45.

CENTRE FRANÇAIS : 36, Avenue Mozart à Paris.

LIEUX DE CULTE : Paris et Marseille.

Les ÉVANGÉLISTES

NOM OFFICIEL : Eglise Evangéliste indépendante de l’Union Chrétienne.

FONDATEUR : Jean BOUY, né Dieppe en 1924. Sa jeunesse malheureuse est passée aux Pupilles de la Nation à Rouen. Il est coiffeur de sa profession. En 1948, il se découvre guérisseur et guérit par son intercession une fille de la péritonite. Jean Bouy s’est considéré catholique jusqu’en 1946.

SURNOM DU FONDATEUR : Monsieur Jean.

DEVELOPPEMENT HISTORIQUE: Il fait des tournées d’évangélisation et de guérison divine dans des cinémas de la région de Beauvais, en 1949. Il recrute quelques adeptes et en octobre 1950, il peut créer son Eglise par un culte solennel au cours du-quel furent célébrés quelques baptêmes par immersion totale des baptisés. Depuis décembre 1950, Monsieur Jean évangélise et guérit à Paris, à la Salle Cornurais, 1, Avenue Reille. Il fait de nombreuses visites à domicile et distribue de nombreux tracts.

DOCTRINE : Le vrai chrétien peut faire des miracles, et des guérisons. T ous les guéris sont sauvés. Ceux qui n’ont pas été baptisés adultes sont perdus. Jésus est le doux et humble premier guérisseur.

CULTE : Monsieur Jean est le prédicateur-fondateur de son Eglise. Le culte se réduit au chant de cantiques et à l’imposition des mains aux malades. Il a lieu le dimanche matin. Après chaque culte, les fidèles remettent une enveloppe avec un don au seul prêtre de la secte: Monsieur Jean vit de ces dons.

SACREMENTS : Jean Bouy a conservé deux sacrements dans sa secte : le Baptême des adultes, en robe blanche, par immersion, sans invocation de la formule trinitaire; la Cène qui se célèbre avec de petits gâteaux et des verres de vin rouge.

DIFFUSION: Uniquement en France: Paris et Oise.

NOMBRE D’ADEPTES : 50 baptisés et 40 sympathisants.

CENTRE : Berthécourt, Oise.

Les FÉDÉRÉS

REMARQUE : Il s’agit ici d’un mouvement secret qui ne se fait connaître que sous les initiales de son nom. Le nom proposé est le nom supposé exact après de longues recherches.

NOM PROBABLE: Fédération de la Tendance Libérale.

DENOMINATION OFFICIELLE : F. T. L.

ORIGINE : Cette secte est une dissidence des Rosicruciens qui se répand en France dès 1898.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 25.

LIEUX DE CULTE : Paris et Bordeaux.

Les FRANCS-MAÇONS

NOM OFFICIEL: Association Franc-Maçonne.

FONDATION : Cette secte est fondée au dix-huitième siècle, pendant la période du rationalisme.

DOCTRINE : Elle n’est pas constante, elle évolue sans cesse. L’homme est un dieu. La Franc-Maçonnerie qui est la Religion des religions, rejette la Rédemption, le Péché, la Grâce et les Sacrements. L’Homme a le devoir de former son caractère pour devenir noble, solidaire et bon. Dieu est le Grand Architecte de l’Univers, comme le sera à un degré moindre Hiram. Dieu siège dans le soleil. Le monde est créé par le Père Universel et la Mère Matière. Toutes les religions sont une phase de la religion naturelle. La Bible est incomplète, seuls les Francs-Maçons connaissent la Parole perdue. Jésus est un sage comme Pythagore, Moïse et Zoroastre. La connaissance de l’homme, la science et le progrès mènent au salut.

BUT : Créer un alphabet et une ère maçonniques, construire symboliquement le Temple de Jérusalem.

HIÉRARCHIE : Les adeptes sont classés en : Apprentis, Compagnons, Maîtres, Elus, Chevaliers, Princes, Surveillants, Secrétaires. Ces adeptes font suivre leur signature de trois points ou de trois petites croix.

ADEPTES : En grande majorité des hommes. Ils se nomment frères et sœurs. Pour se saluer, ils font des gestes en équerre avec les mains. Ils doivent répondre à trois questions pour être admis et faire un serment. Ils ont une œuvre philanthropique, exercent beaucoup d’influence dans la vie politique et sociologique des nations. Ils sont tous anti-cléricaux.

LIEUX DE CULTE : Les Loges : salles obscures et mystérieuses, illuminées par des cierges. A l’entrée est placée une affiche portant l’inscription suivante : «Si tu viens ici seulement par curiosité, mieux vaut pour toi que tu t’en ailles !» Les loges sont rec-tangulaires et tournées vers l’Orient. Au mur est affichée la liste des membres. Le lieu de culte est soutenu par deux colonnes, celle de Booz et celle de Jackin. Il comprend deux grands autels triangulaires : un autel du Vénérable avec sept marches, où sont posés une épée, une équerre, un compas, un sceau de Salomon, un chandelier à sept branches ; !un autel à Iahvé, le Grand Architecte de l’Univers ; et deux petits autels rectangulaires.

CULTE : Il comprend un sermon souvent édifiant. Les initiés sont vêtus de blanc.

RITES : Les Francs-Maçons connaissent plusieurs tendances comme le Rite écossais, el Rite français, etc…

SYMBOLES: Triangle équilatéral, deux colonnes Booz et Jackin, étoile flamboyante.

DIFFUSION: Grande-Bretagne, Etats-Unis, Italie, Belgique, France* Espagne, Portugal, Amérique du Sud, Afrique du Nord.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 3.500.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 48.000.

SITUATION EN FRANCE: La Franc-Maçonnerie a plusieurs branches :

— Le Grand Orient de France, à la tête duquel siège le Collège des Rites de trente-trois membres, 16, Rue Cadet à Paris ;

— La Grande Loge de France, 8, Rue Puteaux à Paris ;

— La Loge du Droit humain, Rue Jules Breton â Paris;

— La Grande Loge de la Fraternité Universelle, 8, Cité des Fleurs à Paris, qui est assez sectaire, «libre et indépendante» et met les hommes et les femmes sur un pied d’égalité ;

— La Grande Loge Nationale Française, Boulevard. Bineau à Neuilly, Seine.

LIEUX DE REUNION : Dans toutes les grandes agglomérations ; certains lieux de culte sont gardés en secret, d’autres sont signalés par des affiches.

Les FRATERNELS

NOM OFFICIEL: Grande Fraternité Blanche Universelle.

FONDATEUR: Le Bulgare Peter DEUNOV, sorti de l’Eglise Orthodoxe.

ARRIVEE EN FRANCE : Cette secte fut introduite en France en. 1938 par le «Frère» Michaël Ivanoff.

DOCTRINE : C’est un mélange de Christianisme, d’Occultisme, d’Astrologie. L’homme peut capter une force vivifiante des arbres de la forêt; cette force dans le cœur de l’homme devient une parcelle de divin : l’Aum. Le «Maître» doit revenir bientôt.

CULTE : Il comprend une partie de gymnastique, des hymnes et un commentaire de textes bibliques. On y pratique des guérisons par les rayons du soleil levant. On y invite à la prière, à la méditation et au jeûne.

SACREMENT: Le? Fraternels connaissent un seul sacrement: celui de l’Inoculation qui consiste à boire de l’Eau chaude bénie.

DEVISE : Croire, espérer et aimer. Cette devise est inspirée de I Corinthiens XIII.

ADEPTES : Surtout des hommes. Ils ont pour but de faire régner sur la terre la paix définitive. Ils sont végétariens.

LIVRES : La secte diffuse les trois livres suivants :

Le Maître parle; Dans le Royaume de la Nature Vivante; La Vie pour le Tout.

BROCHURES : Le Haut Idéal ; La Loi Suprême.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 45.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 150, ils sont en continuelle baisse, car la secte a été interdite par la police à la suite d’attentats aux mœurs.

DIFFUSION: Bulgarie, Roumanie, Yougoslavie, Hongrie, Suisse, France, Allemagne.

CENTRE MONDIAL: Izgrev, en Bulgarie.

CENTRE FRANÇAIS : 2, Rue du Belvédère à Sèvres, Seine-et-Oise.

LIEU DE CULTE : Aucun lieu de culte public. Ils se réunissent en privé et de temps en temps à la Salle d’Exposition, 240bis, Boulevard Saint-Germain, à Paris.

Les FREYTAGISTES

NOM OFFICIEL : Société Philanthropique des Amis de l’Homme.

AUTRES NOMS : Les Philanthropes, les Amis de l’Homme, branche suisse ; le Corps de Christ ; la Terre Nouvelle.

REMARQUE: Secte voisine des Sayerciens, à ne pas confondre avec eux.

FONDATEUR : F. L. Alexandre FREYTAG, né en 1870 à Baden en Suisse. Il est baptisé à l’Eglise Nationale Réformée. Il passe sa jeunesse à Montreux au bord du lac de Genève. A huit ans, il est malade au cœur. La mort successive d’amis et de parents le fait réfléchir au problème de la mort. Il est intelligent, sait parler le français, l’allemand, l’anglais et le russe. De son métier il est dentiste. A 27 ans, il devient adventiste et à 28, il se convertit aux Témoins de Jéhovah. Il sera directeur de leur bureau de Genève dès 1916. Il se sépare d’eux en 1920, parce qu’il est jaloux du Maître Rutherford. Il voyage beaucoup en Prusse et en France d’où il est expulsé en 1934. Un peu plus tard sa femme et deux de ses fils le quittent. Il meurt à la fin du mois de janvier 1947.

Les GAILLARDISTES

NOM OFFICIEL : Eglise Protestante Evangélique.

REMARQUE : Malgré le titre trompeur, n’a absolument rien à faire avec le protestantisme.

AUTRE TITRE : Disciples de la Sœur Gaillard.

FONDARTRICE : Madame GAILLARD, exclue du Pentecôtisme des Assemblées de Dieu en 1942. En effet, pour elle tout l’Evangile se réduisait à un manuel de guérisons. Elle fait de la propagande surtout à Villeurbanne.

DOCTRINE: Toutes les Eglises ont perdu la foi, car elles ne peuvent plus guérir les malades. Notament l’Eglise Catholique Romaine s’est corrompue. Pour être sauvé, il faut apostasier le catholicisme, brûler tous les crucifix et suivre les enseignements de la Sœur Gaillard qu’elle a reçus directement de Dieu. Jésus est le plus grand Guérisseur que le monde ait connu.

GUERISONS : Guérir le corps des malades est le principal but des gaülardistes. ERes se font à la sortie des cultes par une imposition des mains de deux minutes.

SACREMENTS : La sœur Gaillard a retenu deux sacrements : Le baptême, se fait deux fois par an, par immersion et uniquement pour les adultes revêtus de robes blanches.

La sainte-cène est distribuée par douze ou vingt-quatre diacres laïcs,se donne sous les espèces de pain ordinaire ou de biscuits et de jus de fruits.

EMBLEME DE LA SECTE : Une étoüe.

DIFFUSION: Uniquement en France: Lyonnais, Ain, Savoie, Forez.

CENTRE : Eglise Protestante Evangélique, 57, Avenue Galliéni à ViUeurbanne (Rhône).

AUTRES PRESENCES GAILLARDISTES : Ambérieu, Bourg, Cor- moy, Décines, Illiat, Les Charpennes, Lyon, Pierre-Bénite, Sainte-Ephémie, Trévoux et d’autres agglomérations lyonnaises. Les adeptes vont tous au culte le dimanche à Villeurbanne.

ADEPTES: Presque uniquement des femmes, fanatiques; beaucoup de malades, des inquiets, des abandonnées, ceux-ci dépensent beaucoup pour leur nouveau sauveur féminin, quelques riches. Certains de ces adeptes prétendent avoir reçu le don de parler en langues.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 4.850.

JOURNAL DE LA SECTE : Un petit bulletin : L’Etoile.

BUT DE LA FONDATRICE: Guérir tous les malades de France et du monde,supprimer les médecins, construire des Temples avec l’argent que les malades économiseront.

Les GALLOIS

REMARQUE: Tel est le surnom que l’on donne aux Pentecôtistes apostoliques. Nous les avons appelés ainsi pour éviter la confusion avec les apostoliques d’Irving.

NOM OFFICIEL: Eglise Apostolique de France.

NOM ORIGINEL: Apostolic Church.

AUTRE NOM : Mouvement de Sainteté.

FONDATEURS : Deux évangélistes Seth JOSHUA et le mineur méthodiste Evan ROBERTS; ils ont fondé leur secte en septembre 1904, après leur campagne de Réveil au Pays de Galles.

DOCTRINE : L’Evangile peut se résumer en quatre phrases : Jésus baptise, Jésus guérit, Jésus sauve et Jésus revient. Cette doctrine influencée par la visionnaire Mac Pherson, annonce le retour imminent du Christ qui régnera alors pendant miUe ans sur la terre, avant le jugement dernier. Comme au temps des apôtres. Dieu envoie à chaque vrai chrétien le Saint-Esprit avec le don de prophétie, de parler en langues et d’interpréter ce parler. Il est défendu de faire appel au médecin et aux médicaments, il suffit d’imposer les mains pour que tout malade soit immédiatement guéri. La vraie Eglise doit être gouvernée par des Apôtres.

L’Eglise apostolique est la seule Eglise dans laquelle se manifestent tous les charismes de la primitive Eglise : don de paroles de sagesse, don de connaissance, don de guérison, don de faire des miracles, don de discerner les esprits.

SACREMENTS : Les Apostoliques attachent beaucoup d’importance au ritualisme : la grâce de Dieu dépend presque des gestes humains. Ils retiennent trois sacrements : le baptême d’eau pour les adultes; le baptême du Saint-Esprit qui fait parler en langues et la Sainte-Cène sous les deux espèces. Ces trois sacrements sont indispensables au salut.

CONSEQUENCES DE LA DOCTRINE ANTI-MEDICALE: Trois enfants morts :

— Chantal Darrémont, 10 ans, de Clichy, morte le 7 mars 1954 d’une bronchite capillaire aiguë ;

— Yves Payan, 14i ans, de Gap, mort en décembre 1953 ;

— Joëlle Debray, 3 mois, de Toulon, morte le 24 septembre 1954 d’une mastoïde à l’oreille droite.

FORMULE TRINITAIRE : Au nom du Père, au nom du Fils, A sa Lumière, Ainsi soit-il.

SYMBOLISME: Le nom magique du fondateur exprime sa toute- puissance :

R = air, O = eau, UX ou LUX = Lumière.

Roux = Roue = Couronne de Lumière.

SACREMENTS : Us sont au nombre de trois :

— Le baptême qui se donne en trois temps : imposition des mains, immersion dans l’eau tiède et présentation.

— Le mariage qui comprend la Communion de l’Esprit, la bénédiction des anneaux, les engagements des époux, la consécration et la bénédiction, ainsi qu’un repas en commun.

— La confirmation-communion pour les adolescents précédée par un questionnaire sur les enseignements de Georges-Christ. La communion a trois formes : la communion de la chair, la communion de l’Esprit et la communion de l’A-Dieu.

SCIENCE DES CHIFFRES: La preuve infaillible de la véracité de la doctrine georgiste est la science des chiffres. Yoici quelques exemples :

Caïpbe = 42 = Pie XII ; — Pilate = 63 = Coty.

Dieu = 1, Fils = 2, la Lumière = 3, le Christ = 8, le mal = 12, le Verbe = 22, Satan = 55, Jésus = 74. Ces pirouettes ont été découverts par le pseudo René Castells.

REGIME ALIMENTAIRE : Les fruits doivent uniquement se manger crûs, les légumineuses ne doivent pas être mangées en été. Les choux, les épinards et les tomates sont bannis. La pomme de terre a fait la décadence de la France, elle ne doit jamais être mangée. La viande et le jaune d’œuf doivent se manger crûs. Les geor- gistes s’abstiennent de tabac, de café, de thé, d’alcool, de friture et de conserves.

CULTES : Ce sont des réunions du dimanche ; ils comprennent de la musique, des chants, un pater, une évocation des faits de la semaine, un enseignement de la doctrine georgiste. Au début et à la fin du culte les adeptes s’embrassent. Quand ils prient., ÜB ont les bras tendus et les yeux fermés. Un morceau de musique, des prières individuelles ainsi que la communion de l’Esprit clôturent le culte. Au mur des lieux de culte est peint le carré magique : SATOR, AREPO, TENET, OPERA, ROTAR.

ACTIVITÉS : Vente de journaux et de livres sur la voie publique, ainsi que d’Eau traitée pour la guérison des malades, réunions en plein air, interruption des cultes dans les Eglises chrétiennes, distribution de tracts, stands sur les Foire-Expositions, studio photographique.

BUT : Créer des vidéophones, une Université de l’Amour, une Bibliothèque Universelle, bâtir la Cité Fraternelle, faire entrer les disciples de Georges dans l’Assemblée Nationale Française: ils ont eu plus de 10.000 voix aux élections législatives du 2 janvier 1956, dans l’Eure-et-Loir, la Loire-Atlantique, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, Paris et le Var.

JOURNAUX: Volteface, hebdomadaire, 4 pages, édité à Paris depuis septembre 1953 ; Le Témoin du Christ, Témoin de la Vie, mensuel, édité à Paris depuis déc. 1953, 4 pages; Lumière, mensuel, édité à Toulon depuis octobre 1953, 6 pages, en alternance avec le Témoin. Une traduction allemande, imprimée à Strasbourg- Meinau, Das Licht, paraît depuis le 7 février 1954 ; Messidor, lien fraternel mensuel, paraît à Montfavet depuis le 25 décembre 1951.

EPITRES : Georges Roux a écrit de nombreuses lettres ouvertes à l’homme, aux Théosophes, à un Catholique, au Pape, aux Evêques, etc…

VISITES DE MARIE : Un membre de Montfavet, Edmond Suau, a vu la Vierge-Marie pendant quelques mois, tous les jours, à 15 h. 30, depuis le 15 juillet 1954. Celle-ci répétait toujours : «Enseignez les prêtres et les petits enfants». Elle tenait dans ses mains les ouvrages de Georges-Christ.

ADEPTES : En général des enfants de mariages mixtes, anciens orphelins, quelques malades «guéris», d’anciens officiers, instituteurs, garagistes, architectes, professeurs, cheminots, des esprits inquiets, des familles athées, spiritistes, catholiques et théosophes. Les femmes sont aussi nombreuses que les hommes.

DIRECTION SPIRITUELLE : Le Christ-Georges se retire de la vie religieuse et ne reçoit plus que de rares disciples. Le beau-fils du Christ-Georges, René Van Gerdinge est l’autorité absolue de la secte.

Les GRANGIENS

NOM OFFICIEL : Culte de la Lumière.

FONDATRICE : Lucie GRANGE de Paris.

DOCTRINE: L’origine du Mal est la nuit. Madame Grange est venue pour éclairer la nuit dans laquelle les hommes se débattent depuis la Création du monde.

Une «larme» du jour est nécessaire pour exterminer le diable et toute son armée satanique. La grande nouvelle est : La Lumière tue le Mal.

DIFFUSION : En France uniquement.

NOMBRE D’ADEPTES: 5.

LIEU DE CULTE : Les adeptes se réunissent dans l’appartement de la fondatrice, Boulevard de Montmorency à Paris.

Les HAINIENS

NOM OFFICIEL: Le Berger et son Troupeau.

FONDATEUR: Le tisserand Frédéric-Auguste HAIN, né à Meeranc en Saxo en 184-7 et mort en 1927. Il se prend pour le Christ revenu sur la terre. Il commence à réunir des disciples dès 1885. En 1921, il sort de l’Eglise.

SURNOM DU FONDATEUR : Le Berger, le Père, le Saint-Père, dont parle Proverbes IX, 14-15.

DOCTRINE: Dieu est la force universelle, il est un fluide. Hain est le Christ. Les hainiens croient également à la migration des âmes, à la réincarnation, ainsi qu’à la résurrection purement spirituelle. Quand le Décalogue dit : Honore ton père et ta mère, il fait cette allusion: Hain = père et ses disciples, le troupeau = mère. La Bible est un livre de fantaisies. L’homme peut vivre sans péché.

ADEPTES- Ils font des visites à domicile, du colportage. En certains endroits, chantent et jouent de la musique sur les places publiques. Les adeptes ont une haine farouche contre les Eglises. Ils sont objecteurs de conscience. Ils ne font jamais de prière. Le Notre-Père est inutile. Ils ne reconnaissent aucun sacrement, chaque repas est une sainte-cène. Ils s’attachent beaucoup aux prophéties. Il leur est interdit d’enterrer les morts, de participer à un enterrement et de soigner les tombes.

Les hainiens sont contre la danse, le théâtre et le cinéma.

Les mariages sont célébrés longtemps.

Ils se nomment frères et sœurs, et aiment beaucoup les malades. SALUTATION : Les membres se saluent ainsi : La paix soit avec toi ! DIFFUSION : Allemagne, Suisse, France, Autriche.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 5.400.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 10, dans le Haut-Rhin et le Jura.

Les HEALINGIENS

NOM OFFICIEL : La Voix de la Guérison.

NOM ORIGINEL : Voice of Healing.

FONDATEUR: Un Américain M. BRANHAM.

DOCTRINE Ressemble à celle des Pentecôtistes, mais très outran- cière : tout le Christianisme se réduit à la guérison.

JOURNAL: The Voice of Healing, en anglais; quelques abonnés français.

DIFFUSION : France, Allemagne, Angleterre, Etats-Unis, Suède, Suisse.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 145.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 35.

REMARQUE : Cette secte est un continuel progrès. Certains adeptes deviennent moins sectaires et traitent avec les autres pentecôtistes.

CENTRE : Comité Branham, Case 60, Peseux, Neuchâtel, Suisse.

Les HÉLIANDISTES

ORIGINE: En 1947, parut en Suisse, chez E. Frankhauser, une brochure intitulée : Héliand. Celle-ci serait une traduction allemande faite par Szekely d’un mystérieux manuscrit trouvé dans la Bibliothèque du Vatican : un texte vétéro-slave de l’Evangile de Jean.

En 1952, parait à la maison d’édition Humata de S. Blume à Berne, une seconde édition de ce curieux texte : l’Evangile de la Vie Parfaite, qui se dit être une traduction d’un évangile ara- méen découvert en 1881 dans un couvent du Tibet.

Très vite des fidèles se groupent autour de ces textes qui seront considérés comme nouvelle révélation : ainsi est née la Communauté Héliandiste.

Les HOMÉRIENS

NOM OFFICIEL : Eglise du Christ revenu.

FONDATEUR : Homère TOMBINSON. Il vit actuellement en Amérique. Il se prend pour le Christ revenu sur la terre.

DIFFUSION : Etats-Unis, France.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 1.600.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 5 qui vivent à Paris.

Les HORPÉNITES

NOM OFFICIEL: Communauté des Combattants pour la Foi ot la Vérité.

AUTRE NOM : Alliance des Combattants.

FONDATEUR: Max DAEBRITZ, né en 1874. Il fonde sa secte en 1900, en voyant en son ami Emile Bergmann, né en 1861, un médium révélé et un instrument de la Vérité.

LIVRE DE DOCTRINE : «La doctrine de la foi inspirée par des voies médiales» de Bergmann.

DOCTRINE : Horpena est la langue universelle primitive parlée avant l’épisode de la Tour de Babel. Les Horpénites ont reçu cette langue d’une tradition secrète.

Le salut récompense l’hygiène et le végétarisme des hommes. Toutes les Eglises sont dans l’erreur, car elles méconnaissent cet enseignement. Après quelques réincarnations les âmes deviennent divines. La damnation perpétuelle n’existe plus. Toutes les maladies peuvent se guérir par le végétarisme : les médecins sont les apôtres du diable.

La communauté horpénite veut être le christianisme de l’action, de la joie et du sacredoce universel.

ORGANISATION : La secte est dirigée par un Conseil de 24 anciens, assistants, secrétaire, trésorier et réviseur.

ADEPTES : Les membres de la secte peuvent accéder à sept échelons, les femmes uniquement à trois. Les adeptes sont aisés, surtout des instituteurs.

CULTE : Il y a lieu tous les quinze jours dans de simples salles ; pas d’autel, pas de cantiques, pas de soutane, pas de prêtre; tous peuvent prendre la parole.

Tous les adeptes se rencontrent au cours de 2, 3 on 4 congrès annuels.

ACTIVITE: Une usine de fabrication d’eau de bouche et de crème pour dents.

JOURNAL: Un mensuel, allemand, lu en France: «Horpena, ln Combat», depuis 1923.

NOMBRE D’ADEPTES : 1.200 dans le monde: Allemagne, Suisse et quelques 5 en France.

Les HUTÉKIENS

NOM OFFICIEL : Fédération Hutéricnue Mondiale.

.REMARQUE: Evidemment à ne pas confondre avec lu Fédération Luthérienne Mondiale.

FONDATEUR : Charles HUTER, né. en Allemagne au milieu du XIX » siècle et mort en 1912.

DOCTRINE : Toute l’œuvre du salut se réduit à la psycho- physiognomie qui consiste à séparer les particularités spirituelles de la forme du corps humain. Cette doctrine mélange le Christianisme à une dizaine d’autres religions : végétarisme, culte de Mithra, mysticisme, etc.

JOURNAUX: La secte publie deux journaux:

— Forme et Esprit, publié à Zurich ;

— L’Observateur Pbysiognomique, édité à Sargans dans le Canton de Saint-Gall, en Suisse.

CENTRE MONDIAL: Les idées de Charles Hutcr sont répandues par une maison de propagande, appelée Institut Helioda. Cet institut qui se trouve à Zurich, eat dirigé par Walter Alispach.

DIFFUSION : France, Allemagne, Italie, Suisse, Autriche.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 56.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 80.

PRESENCES HUTER1ENNES : En Alsace, dans le Jura, les Alpes, à Paris et en Bretagne. Us n’ont aucun lieu de culte public, car ils se réunissent en privé.

Les JËHOVISTES

NOM OFFICIEL : Association «Les Témoins de Jéhovah», nom. adopté en 1931.

REMARQUE : Le terme de Jéhovah est un barbarisme qui ne veut rien dire. Le terme exact serait Iahvé, le nom hébreu de Dieu.

AUTRES NOMS : Russellistes, Association des Chaires du Peuple, Sérieux Chercheurs dans la Bible, Etudiants de la Bible, nom officiel jusqu’en 1931, Sérieux Investigateurs de la Bible, La Tour de Garde, nom officiel jusqu’en 1913, Organisation Théo- cratique, Compagnie du Monde Nouveau.

ABREVIATION ; La secte est souvent mentionnée sous les initiale« de T. J.

FONDATEUR: Charles-Taze RUSSELL, né le 16 février 1852 à Pittsburg en Pennsylvanie, U.S.A. Ses parents sont de riches merciers presbytériens. Il est orphelin de mère à 9 ans. A 17 ans, il est membre des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens ; à 20 ans, il assiste à un culte adventiste qui fait naitre en lui des révélations. Il prétend être le seul chrétien apte à comprendre’ les Ecritures en tant que Septième Ange de l’Apocalypse. Avec son ami adventiste B. H. Barbour, il calcule le retour du Christ pour 1874. En 1878, Russell se sépare de l’Adventisme pour fonder «la Tour de Garde de Sion», ainsi que «Le Héraut de la Présence du Christ». La secte jéhoviste est fondée officiellement en 1884 sous le nom de Société de la Tour de Garde et de la Bible. Russell fait de nombreux voyages en Egypte, Palestine, Russie, Corée, Allemagne, Chine et Japon de 1910 à 1914. En 1906, il est divorcé à la requête de sa femme, puis condamné pour escroquerie. Il meurt le 31 octobre 1916 dans le train de San Francisco à New-York. Jusqu’à sa mort, il a été président et trésorier de sa secte.

PRETENTIONS DU FONDATEUR : Précurseur du Millenium, Envoyé de Dieu, Messager de l’Alliance.

ŒUVRES DU FONDATEUR : «Le but et la manière du retour du Christ», «Les trois mondes», «Héraut du matin», «La Clé de la Bible, Etudes sur les Ecritures», 2600 pages, en 7 gros volumes.

SUCCESSEUR DU FONDATEUR : L’avocat-juge Rutherford. Il fait beaucoup de propagande. Il est emprisonné comme espion, puis

gracié en 1919. En 1920, il vient à Berne. 11 écrit de nombreux ouvrages dont «Justification» et «Délivrance». Il construit en Californie, à San Diégo, une Maison des Princes pour recueillir les élus. Il y meurt le 8 janvier 1942.

ORGANISATION ACTUELLE : A la tête de la secte siège, à Brooklyn, le président Nathan-Homer Knorr élu par un bureau de 40 membres, assisté par un Directoire de 7 membres : vice- président, secrétaire, maître de finances et assistants.

HIERARCHIE : Les membres sont divisés en proclamateurs, pionniers, conducteurs, serviteurs, pèlerins, mainteneurs, élus, fidèles, anciens, frères.

DOCTRINE : Vaste mélange de judaïsme, de philosophie grecque, d’anticapitalisme, d’antimilitarisme, d’anticléricalisme, de christianisme, de communisme et de mysticisme.

Adam est né en 4128 avant Jésus-Christ. La création dure 6000 ans. En 2914, les cieux nouveaux et la terre nouvelle seront inaugurés. Abraham, Isaac et Jacob sont revenus sur la terre pour ouvrir le Paradis terrestre en 1925, date à laquelle a débuté l’Age d’Or.

L’histoire du salut consiste à édifier le millénium terrestre édé- nique. Jésus était un archange divinisé avant sa venue sur la terre. Depuis printemps 1918, Jésus est messager de Dieu et commence le jugement.

Dieu, n’a pas été révélé, il n’est pas connu. Jésus est un homme ni plus, ni moins, c’est une simple créature, il n’est jamais ressuscité, le Saint-Esprit est une influence.

Après la mort, l’âme dort et se réveille à la résurrection. La première résurrection a eu lieu on 1918. Chaque homme subit trois résurrections : la résurrection céleste, la meilleure résurrection terrestre et la résurrection terrestre générale. L’homme meurt seulement à cause du péché d’Adam. La terre est éternelle. Toutes les Eglises qui sont les repaires de 1’Antichrist, les Etats, la Culture, l’amour de la patrie sont des inventions du diable qui, lui, a été jeté sur la terre en 1914. L’O.N.U., l’O.T. A.N., le Conseil de l’Europe sont les Bêtes de l’Apocalypse. L’Eglise véritable comprend 144.000 T.J. prédestinés au salut.

Après la mort les incroyants auront une seconde occasion de se convertir. L’enfer n’existe pas, de même que les souffrances éternelles.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 645.000. NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 14.000.

ARRIVEE EN FRANCE : Le 8 août 1930, les T. J. s’installent eu tant que Société culturelle et philanthropique au 129, Boulevard Poissonnière à Paris.

PRINCIPAUX LIEUX DE CULTE : Armentières, Bouligny, Besançon, Bordeaux, Carvin, Calais, Colmar, Carmaux, Dieppe, Douai, Denain, Lyon, Metz, Mulhouse, Marseille, Nice, Nantes, Reims, Strasbourg (11, Rue du Maréchal-Joffre), Saint-Etienne- Saint- Denis, Sainte-Geneviève-des-Bois, Toulon, Tours, Verdun.

AUTRES PRESENCES JEHOVSITES : Antony, Aulnay-sous-Bo®, Angers, Aubenton, Amnéville, Arleux, Anzin, Amiens, Anne- masse ; Bourges, Bergerac, Béziers, Beautheils, Bruay, Boulogne, Blancherupt, Beliefosse, Belfort; Champigny-sur-Marne, Clermont-Ferrand, Chelles, Château-Gonthier, Chantenay, Cambrai; Doriginies ; Erchin ; Fumel ; Grandrieux, Guesnain, Grenoble ; Hérisson, Huriel, Hayange, Hochwald, Haegen, Hanrupt, Héri- court,Houplines ; La Seyne, LeMans, Lambres, Landas ; Montluçon, Montmorillon, Montflanquin, Montpellier, Montereau, Melun, Maupertius, Marle-sur-Serre, Meurchin ; Nîmes, Nonain ; Oignies ; Pierrefitte, Périgueux, Perpignan, Pontarlier, Porte-Rousseau, Pecquencourt ; Rouen, Romans-sur-Isère ; Saint-Germain-cn- Laye, Salins, Saintes, Saumur, Sarreguemines, Steinbach, Ste- Marie-aux-Mines, Saverne, Solbach, Saales, Saint-Nicolas, Saint- Nazaire, Senlis, Saint-Quentin ; Toulouse, Tremblay-lès-Gouesse, Thorigny, Thiry-en-Gex ; Versailles, Villeparisis, Valence; Wit- telsheim, Wœrth-sur-Sauer ; Yssingeaux et Sérémange.

Les JOHANNIQUES

NOM OFFICIEL: Eglise Evangélique Johannique selon l’Apocalypse.

AUTRES NOMS : Alliance chrétienne des chercheurs sincères de ce monde de l’au-delà, Vrais adeptes de l’Eglise Chrétienne.

FONDATEUR: Joseph WEISSENBERG, né le 24 août 1855, à Fegenbeutel en Silésie et mort en 1941. Fils d’un berger catholique, il se fait maçon. Il quitte le catholicisme en 1913. Dans sa jeunesse, il voyage beaucoup et a des visions. Il se sépare en 1908 de sa femme qui est le serpent du paradis et se fiance à

Marguerite Muller qui, elle : est pleine do grâce et bénie entre toutes les femmes. Ses deux enfants illégitimes, nés le 7 février 1911 et le 14 février 1912, sont des anges. Il fonde sa secte en 1936 à Berlin.

PRETENTIONS DU FONDATEUR : Christ revenu sur la terre. Réincarnation de Moïse, d’Elie et de Jean, Prophète Elie- Weissenberg des derniers temps, Incarnation du Saint-Esprit, Dernière et plus grande manifestation divine, le Nouveau Messie.

DOCTRINE: L’Eglise Johannique est l’Eglise primitive, elle apporte le troisième et le dernier enseignement. Comme maçon, Weissen- berg termine la construction de l’Eglise que le charpentier Jésus a commencée. L’Eglise repose sur trois piliers : Moïse, Jésus et Weissenberg. Weissenberg peut donner à ceux qui croient en lui le don de clairvoyance, de chasser les démons, de parler en langues au cours des cultes, de prophétie, d’entendre parler les morts.

A la mort l’esprit de l’homme émigre dans un autre corps.

Le salut n’est en en aucun autre qu’en Weissenberg.

ŒUVRE DU FONDATEUR : Le livre : «Survivance après la mort».

LETTRES OUVERTES : Le pseudo-christ Joseph Weissenberg a écrit de nombreuses lettres ouvertes aux empereurs, aux rois et au pape.

ADEPTES : Des hommes et des femmes, de simples gens. Us prient le Notre-Père pour les morts. Us sont hostiles à la médecine et ne fréquentent pas les médecins.

JOURNAL : «La montagne blanche», paraît en allemand, mais lu par les quelques adeptes de France.

DIRECTION : La secte est dirigée par un Consistoire de 7 hommes.

CULTE : Le chargé de culte porte une espèce de soutane et des insignes. Pendant les cultes, on fume, on boit de la bière, on prie et chante des cantiques. La grande fête de la secte est le 31 octobre.

DIFFUSION: Angleterre, Italie, France, Suisse, Allemagne (Brandebourg, Saxe, Poméranie).

CENTRE MONDIAL : Berlin, 42, Gleimstrasse.

NOMBRE D’ADEPTES : 100.000 dans le monde et moins de dix en France.

REMARQUE: Le Français Georges Roux s’est inspiré de ce mouvement pour fonder quatorze ans plus tard une copie made in France de cette secte.

Les LEUTH0LD1ENS

NOM OFFICIEL: Les Vignerons du Seigneur.

AUTRE NOM : Communauté leutholdienne chrétienne.

FONDATRICE : Madame LEUTHOLD, une Suissesse qui se considère comme ouvrière spécialisée et «participante» dans la vigne du Seigneur.

DOCTRINE: La révélation spéciale de la fondatrice est indispensable au salut. Elle prétend avoir reçu de Dieu le pouvoir de guérison : aussi impose-t-elle les mains aux malades.

DIFFUSION : De petites communautés non organisées en Suisse et en France.

NOMBRE D’ADEPTES : 400 dans le monde, moins de 10 en France.

Les LIBÉRÉS

NOM OFFICIEL : La Légion de Libération.

ABREVIATION : Cette curieuse secte est surtout connue sous son abréviation de L. L.

DOCTRINE: Le Royaume de Dieu est sur la terre. Tous les hommes doivent se grouper en légions de libération pour vivre une vie impersonnelle. Le péché n’existe plus.

ADEPTES : Cette communauté philanthropique accepte tous : hommes, femmes ou enfants, cro3fants ou incroyants.

DIFFUSION : En France uniquement.

NOMBRE D’ADEPTES : Une vingtaine qui se réunit irrégulièrement, à Paris.

Les LORBÉRIENS

NOM OFFICIEL : Fédération Néo-Salémique.

AUTRES NOMS: Amis de la Nouvelle Lumière, Compagnie Lor- bérienne.

FONDATEUR : Jacques LORBER, né le 22 juillet 1800 à Karnischa, en Styrie, et mort le 24 août 1864. Il est catholique. De profession, il est violoniste jusqu’en 1930, date à partir de laquelle, il s’adonnera à l’occultisme et au mysticisme. Il fait beaucoup de lectures. Le 15 mars 1840, à Trieste, il entend des voix intérieures qui lui dictent un enseignement. Lorber crut que ces voix venaient de Dieu, il leur obéit. Il écrit ainsi les Ecrits néo- salémiques, un ouvrage de 25 tomes.

ŒUVRES DU FONDATEUR : Ces tomes dont les principaux parlent de : Dieu, La création des esprits, L’homme, Les astres, La terre, Le soleil spirituel, Jésus enfant, Lettre à Laodicée. Il commenta l’Evangile de Jean en dix gros volumes. La secte se groupe autour de ces écrits.

DOCTRINE : Lorber est le Christ. La Parole de Dieu se compose de la Bible et des écrits du fondateur. Les voix que Lorber entendit venaient de Dieu et doivent donc être crues.

Dieu est l’Amour du Père, la Sagesse du Fils et la Volonté du Saint-Esprit. L’âme survivra paisiblement après la mort.

ADEPTES : Les Lorbériens sont des spiritualistes. Ils rejettent tout culte extérieur. Ce sont des mystiques qui attachent beaucoup d’importance aux songes. Ils sont tous participants zélés du sacerdoce universel.

SACREMENTS : Cette secte en connait deux : le Baptême et l’Union de la Table.

JOURNAL: La Lumière, n’est publié qu’en allemand.

MAISON D’EDITION : La secte possède une maison d’édition à Bietigheim dans le Wurtemberg, qui s’efforce de diffuser les écrits néo-salémiques.

DIFFUSION : Allemagne, Autriche, Hongrie, Suisse, Italie, Etats- Unis et France.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 45.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 30.

REGIONS DE PROPAGATION : Paris, Alsace. Alpes, Nantes.

Les LORENZIENS

NOM OFFICIEL: Communauté en Jésus-Christ, nom officiel depuis 1922.

FONDATEUR: Armand LORENZ, né en 1864 à Marterbuschel, en Allemagne. Il fonde sa secte en Saxe, en 1914. Lorenz était un industriel, il possédait une fabrique de buvard.

Il prétend accomplir l’œuvre du salut. Il croit avoir eu des prédécesseurs : Gottlieb Reichelt, né en 1832 et Oswald Fernand Schneider, né en 1835. Ces deux prétendent avoir reçu de Dieu

SURNOM DU FONDATEUR : Grégor, Comte Svareff, Très Puissant Baphomet XI, Très Saint, Très Illustre, Trèß Illuminé.

LIVRES DE DOCTRINE: «Les mystères des Cathédrales» de Fulca- nelli ; «Adam, l’homme rouge» de Swallenet et Lubicz ; «La magie et les mystères de la femme de Lotus» de Païni, ainsi que les brochures de Crowley.

DOCTRINE : Le salut de l’homme vient de la Magie. Les lunaires peuvent créer des hommes : les Ephialtes. Il y a une grande différence entre Satan et Lucifer. Satan est le diable mauvais et Lucifer est un diable porteur de lumière. Le premier vrai pape de la vraie Chrétienté est Albert Pike qui a écrit sous la dictée de Lucifer avec une encre verte la Révélation : le Livre Apadno.

CULTE : Il est secret. Il se célèbre dans une salle appelée Occul- tum, salle ornée de broderies bleues. Ces broderies peuvent aussi être rouges. Sur l’autel, est placée une hostie noire où Lucifer est réellement présent. Sur l’autel sont placés également les bustes ou les portraits de Lucifer, de Moloch, d’Astartée et de Beelzéboul. Pendant le culte, les assistants portent des maillots noirs. Les adeptes se réunissent aussi en plein air, la nuit dans le Bois de Meudon pour les danses rituelles et, en juin, pour le saint rite solsticial.

ADEPTES : Uniquement des hommes, très aisés, quelques politiciens.

ORGANISATION : A la tête du groupe siège le Pape noir qui doit être alchimiste.

DIFFUSION: France, Etats-Unis, Allemagne, Italie.

NOMBRE D’ADEPTES: 5.000 dans le monde dont 60 en France.

LIEUX DE CULTE : Paris : Près de la Place d’Italie, Rue de Crussol, Rue Rochechouart, Rue Chapon.

IÆS MAGISTES

REMARQUE : Il existe plusieurs sectes qui s’adonnent à la Magie, Leur doctrine étant très voisine, elles sont toutes classées ici.

NOM OFFICIEL : Studio du Centre de Rénovation Psychique.

DOCTRINE : Le salut dépend d’une respiration correcte de l’homme. Grâce à l’âme lumineuse celui-ci peut recevoir des lumières spirituelles. Cette doctrine très mystérieuse veut être celle «de la vraie spiritualité».

PRATIQUES : Certains groupements très secrets pratiquent encore la magie sexuelle.

ADEPTES : Us out divisés en trois classes : les simples adeptes, les novices et les maîtres.

DIFFUSION : Sporadiquement dans tous les pays, surtout les pays orientaux.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 280.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 70.

CENTRE : Paris, 33, Rue de Marbeuf.

Les MARIAVIENS

REMARQUE : À ne pas confondre avec une Eglise catholique libre : l’Eglise Mariavite.

NOM OFFICIEL: Eglise de Sainte-Marie la Vierge.

FONDATION : Assez récente, mais inconnue.

NOMBRE D’ADEPTES : 800 qui se groupent en un seul lieu de culte.

Les MARTINISTES

NOM OFFICIEL : Communauté Martiniste.

FONDATEUR : Martinès de PASQUALIS, un juif polonais. Le groupement existe dès 1754. Il fut réformé à plusieurs reprises, d’abord par le Docteur Gérard Encausse, surnommé Papus, un occultiste, un théosophe et un franc-maçon ; puis par Teder qui réorganise surtout les rites ; puis par un disciple Claude de Saint-Martin. Ce dernier a donné le nom au mouvement.

DOCTRINE : Elle parle de l’homme, de la nature et de Dieu. Seule la Providence peut sanctifier. L’homme est responsable devant lui seul. Dieu est le grand Architecte de l’univers ainsi qu’une force universelle.

Adam et Eve ont été réhabilités après la chute. L’homme est parfait. Le péché c’est la soumission à la religion. L’homme peut et doit devenir divin. Les sept anges planétaires doivent être adorés : Gabriel, Michel, Ouriel, Sarachiel, Gamaliel, Raphaël et Saphiel, ainsi que l’ange du feu Ardarel, l’ange de l’air Cos- maron, l’ange de l’eau Talliud et l’ange de la terre Furloc.

Les MISSIONNAIRES

NOM OFFICIEL : Mission Evangélique pour l’Europe.

REMARQUE : Il s’agit d’un groupement récent, très voisin du Pentecôtisme.

ORIGINE: Ce mouvement a été introduit en France par des Canadiennes. Elles veulent organiser des réunions de prière, parce que, d’auprès elles, on ne prie plus dans les Eglises.

DIFFUSION : Canada et France.

LIEUX DE CULTE: Haguenau, 7, Rue de Winterhouse. Cambrai, 9, Rue des Anglaises.

NOMBRE D’ADEPTES : 90.

Les MORMONS

NOM OFFICIEL : Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

ETYMOLOGIE : Le mot : mormon est formé de more, mot anglais pour plus, et mon, mot égyptien pour bon. Mormon signifie par conséquent : plus bon.

FONDATEUR: Joseph SMITH, né le 23 décembre 1805 à Sharon, Comté de Windsor, Vermont, U.S.A. comme quatrième enfant d’un fermier presbytérien. Il ne reçoit aucune éducation. Dès l’âge de quinze ans, il s’intéresse aux choses religieuses. En 1820, près de Manchester, New-York, il aurait sa première vision. Le 21 septembre 1823, l’ange Maroni lui demande de chercher sur la colline de Cumorah, près de P aim ire, Comté d’Ontario, deux plaques d’or sur lesquelles est gravée une nouvelle révélation divine. Après de longues recherches, Smith trouve les plaques le 22 septembre 1827, elles sont écrites en «égyptien réformé». La vision du 15 mai 1829 donne la traduction américaine des plaques : celle-ci constitue le Livre de Mormon, publié en 1830. Smith et son ami Cowdery reçoivent une double ordination par une apparition céleste. La secte est née, la première église mormone est fondée le 6 avril 1830 à Fayette. L’ange a repris prudemment les plaques.

Smith prétend opérer des miracles et guérir des malades. Smith a plusieurs femmes et prêche la polygamie. Il meurt le 27 juin 1844, en prison, à Carthage, en Illinois, lynché par la foule.

SURNOMS DU FONDATEUR : Voyant, Prophète, Ancien de l’Eglise, Apôtre de Jésus-Christ.

DEVELOPPEMENT HISTORIQUE: En 1830, Smith organise le premier congrès mormon. Des missionnaires sont envoyés partout pour mormoniser le monde. Le siège de la secte est fixé à Kirtland où le premier temple est inauguré le 27 mars 1836. Les mormons sont obligés de changer souvent de lieu de résidence : groupés, ils vont dans l’état du Missouri, puis à Indépendance. Des conflits naissent, ils sont persécutés et chassés partout. Ils inaugurent un temple à Far-West en 1838. Ceci déclenche une guerre civile au cours de laquelle de nombreux mormons sont tués. Les survivants quittent le Missouri en 1839 pour l’Illinois. Le centre religieux sera alors Nauvoo où un grand temple est inauguré en 1846.

Après la mort de Smith, le charpentier Bringham Young dirige la secte. Une grande partie des mormons s’installe en Iowa, après l’expulsion de Nauvoo. Le 21 juillet 1847, les premiers mormons arrivent à Salt Lake City, qui est resté depuis le centre mondial, où un immense temple est construit dès 1853. La polygamie est proclamée officiellement le 29 août 1852. Le territoire de l’Utah est donné aux mormons en 1858, après une guerre; dans cet état les mormons se multiplient. Le 10 mai 1869 marque la fin de l’indépendance mormone. Les mormons ont mis en valeur et colonisé l’Utah. Depuis le 25 septembre 1890, grâce au Président de l’Eglise Wilford Woodruff, la polygamie est abolie.

LIVRES DE DOCTRINE : Outre la Bible, les mormons admettent : Le livre de Mormon, formé de 15 livres et 585 pages. On y lit l’histoire des Juifs émigrés en Amérique, après l’épisode de la tour de Babel, histoire qui se termine en 424 après Jésus-Christ. Les successeurs de ces juifs furent les lamanites, les Peaux- Rouges, les Jarédites et les néphites dont le plus grand roi fut Mormon. Ce livre fut traduit en français en 1852.

La perle de grand Prix : comprend une biographie de Smith, 13 articles de foi et des récits sur Abraham et Moïse.

Les Doctrines and Convenants, rédigées de 1829 à 1844. Révélation des temps modernes de Fred Tradje, édité en 1925.

BROCHURES : Rayons de lumière vivifiante. Le prophète Smith raconte son histoire.

DOCTRINE : Le Livre de Mormon est authentique, il est Parole de Dieu. Il y a beaucoup de mondes et chacun a ses dieux. Les hommes peuvent devenir dieu, le péché originel n’existe pas. Le

EGLISE MORMONE REORGANISEE: ou Eglise de Jésus-Christ réorganisée des Saints des Derniers jours, dissidence la plus nombreuse avec 125.000 adeptes dont la plupart vivent en Illinois. Elle fut fondée le 6 avril 1860 par l’Assemblée d’Amboy qui mit à la tête du mouvement de fils de Joseph Smith. Depuis le 20 mars 1946, Israël A. Smith est président de cette secte. Le centre est Lamoni, Indépendance, U.S.A., où siégera le Christ à son retour. Ils rejettent La Perle de Grand Prix et insistent sur le fait que l’Eglise doit toujours être dirigé par un descendant de Joseph Smith.

LES STRANGISTES : fondés en 1938 par Strang, aux Etats-Unis, ils ont moins de 200 membres dans le monde.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : Se rattachent à ces cinq sectes mormones dissidentes : 20 Français.

Les NAZARÉNIENS

NOM OFFICIEL: Eglise Universelle Nazarénienne.

REMARQUE: A ne pas confondre avec une Eglise Baptiste indépendante: l’Eglise Evangélique Nazaréenne de France, 43, rue du Neufeld, Strasbourg-Neudorf.

AUTRE NOM : La Nouvelle Eglise.

FONDATEUR : Jean-Jacques WIRZ, un tisserand de soie bâlois, né en 1778 et mort en 1858.

ŒUVRE DU FONDATEUR : Il a résumé sa doctrine très complexe dans son livre : Les Témoignages de l’Esprit, livre qui parut peu après sa mort.

DOCTRINE: Jean-Jacques Wirz est le plus grand prophète de tous les temps. Il est une nouvelle incarnation divine. Toutes les Eglises, ainsi que le Mariage, sont des institutions sataniques. Pour être sauvé, il faut croire que Wirz est le Christ, être cé-libataire, croire au Purgatoire et à la Co-Rédemption par la Vierge-Marie. Pour réaliser cela, les membres ont institué des communautés de biens.

DIFFUSION: Allemagne, France, Suisse et Autriche.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 4.500.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 5. Ils n’ont naturellement aucun lieu de culte.

Les NÉO-A NTOINISTES

NOM OFFICIEL: Eglise Néo-Antoiniste de France.

ORIGINE : Cette secte est issue de l’Antoinisme fondé par Antoine LOUIS. A la mort de sa femme, Mère Antoine, le 3 novembre 1941, naît un schisme.

Le successeur du fondateur désigné est le Père DOR, neveu d’Antoine, mais quelques Antoinistes n’admettent pas ce choix, ils suivront JOUSSELIN : ce sont les Néo-Antoinistes.

DOCTRINE : La doctrine antoiniste est acceptée par les néo- antoinistes. Ces derniers divinisent presque le fondateur. Les antoinistes, au contraire, sont hostiles à cette divinisation.

CULTE : Il est identique au culte de la secte-mère, mais les gué-

risons se font pendant le culte et devant toute l’assemblée.

DIFFUSION : France et Belgique.

CENTRE : La Teste près d’Arcachon.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 50.

Les NÉO-APOSTOLIQUES

NOM OFFICIEL : Communauté Néo-Apostolique.

AUTRES NOMS: Les Témoins de Jésus-Christ, les Néo-Irvingiens, Nouvelle Communauté Apostolique, Union Apostolique Catholique.

ANCIEN NOM : Mission Chrétienne Apostolique Universelle, nom porté de 1865 à 1906.

ORIGINE : En 1863, des apôtres se séparent de l’Eglise Apostolique irvingienne, veulent compléter le nombre des apôtres et sont hostiles aux tendances catholicisantes de cette église.

FONDATEURS : F.W.SCHWARTZ, mort en 1895 ; le prophèteGEYER de Berlin; l’ancien ROSORNASKY de Koenigsberg. En 1878, Schwartz et Geyer se brouillent au cours d’un culte à Hambourg. Schwartz, vainqueur, réunit un concile où une extase consacre Frédéric KREBS comme apôtre-patriarche, directeur de la secte.

ADEPTES : Surtout dans le milieu populaire agricole et industriel ; des ouvriers-mineurs, des artisans, de petits employés, quelques commerçants.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 548.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 14.350. Ils y sont arrivés dès 1900.

PRINCIPAUX LIEUX DE CULTE: Cronenbourg (B.-Rh.), la. Rue du Gazon ; Metz, 36, Rue de Pont-à-Mousson ; Metz, 11, Place Bouchotte; Metz, 4, Rue Pierre-Hardie; Monswiller (B.-Rh.), 12, Rue de Steinbourg ; Mulhouse, Rue de Goldbach ; Mulhouse, 127, Rue de Belfort; Paris, Rue des Petits-Hôtels; Strasbourg, 6, Rue Heckler ; Toulouse, 58bis, Chemin Néboude.

AUTRES LIEUX DE CULTE : Algrange, Amnéville, Colmar, Creuta- wald, Fontoy, Hayange, Hoenheim, Merlebach, Nilvange, Petite- Roselle, Rombas, Sablon, Saint-Louis, Sarreguemines, Schiltigheim, ThionviUe et dans beaucoup d’autres villes et villages d’Alsace-Lorraine.

JOURNAUX PUBLIÉS PAR LA SECTE: Le Bon Berger, bimensuel, fondé en 1949, édité et imprimé à Strasbourg, bilingue, petit format; Notre famille; La voix du Veilleur; L’Ami des Jeunes.

Ces trois dernières revues, rédigées en allemand, sont lues aussi par les membres d’Alsace et de Lorraine.

Les NÉO-ESSÉNIENS

NOM OFFICIEL : Association Cultuelle Néo-Essénienne de Francet

EXPLICATION DU NOM : Cette secte veut se rattacher à l’Essé- nisme qui était une secte florissante sur les bords du Jourdain au temps de Jésus.

FONDATRICE: Marie GERARD. En 1891, elle se révolte contre l’idée que les femmes ne peuvent jamais être prêtres dans l’Eglise Catholique. Elle crée une secte pour remettre la femme en valeur ; elle publie un catéchisme.

DOCTRINE: Dieu est Père et Mère de l’humanité. Adam fut séduit par le serpent dans le Paradis, Eve voulut empêcher son mari de manger le fruit, mais elle se soumit par humble obéissance conjugale. Eve a donc commis un péché d’amour- Dieu lui dit : «De ton sein descendront les Messies d’amour qui vous

rachèteront, et toi-même, Femme, tu seras un Messie». En disant cela Dieu a pensé à Jeanne d’Arc.

Jésus s’est fait intitier chez les Esséniens de l’autre côté du Jourdain; chez eux, il a reçu l’Evangile et une tradition secrète que possèdent seuls les Néo-Esséniens. Les Esséniens ont appris à Jésus à guérir et à ressusciter. Toute la doctrine du Christ est essénienne. Dieu le Juste, l’Eternel Absolu, a donné deux Messies au monde : l’Essénien Jésus, Messie masculin, l’Essénienne Jeanne d’Arc, Messie féminin.

Les Néo-Esséniens croient à la Réincarnation et nient le châtiment éternel.

CONSEQUENCES DE LA DOCTRINE : Les Néo-Esséniens rejettent les Epîtres de Paul, ils ont horreur de cet apôtre antiféministe et antispirite. Us luttent pour l’égalité totale des deux sexes.

DIFFUSION: Presque exclusivement en France.

ADEPTES : Hommes et femmes, de tous âges. Ils sont très discrets. La liberté de conscience ne leur permet pas de faire de prosélytisme. Ils sont végétariens.

NOMBRE D’ADEPTES : 100.

LIEU DE CULTE : Les Néo-Esséniens ne révèlent pas leur lieu de culte de peur de faire de la propagande, ceci serait contraire à la liberté de conscience.

Ils ont un seul lieu de culte fréquenté : Rue des Belles-Feuilles à Paris. Ils se réunissent aussi le vendredi soir en petits cercles privés.

MANIFESTATION : Les Néo-Esséniens participent tous les ans au cortège en l’honneur à Jeanne d’Arc, à Paris, en Mai. Avec Noël, la Fête Jeanne d’Arc est la plus grande fête des Néo- Esséniens.

Les NÉO-GNOSTIQUES

NOM OFFICIEL : Nouvelle Eglise Gnostique Universelle.

FONDATEUR : Jules DOINEL crée cette secte en 1890 date à laquelle il se considère comme le patriarche Valentin II, Valentin 1er ayant vécu au second siècle. En 1888, Jules Doinel découvre à la Bibliothèque d’Orléans des manuscrits cathares dont une pièce fondamentale pour lui : la vraie révélation de Dieu : une lettre écrite en 1022 par un martyr cathare. Elevé par les

DOCTRINE : En gros, elle est identique à celle des néo-apostoliques. Seulement la direction de la secte revient au Conseil des Apôtres et non plus à l’apôtre-patriarche. Le retour du Christ qui n’est pas imminent, n’est pas lié à l’apôtre-patriarche.

DIFFUSION : Suisse et France.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 8.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 40.

LIEUX DE CULTE : Les quelques néo-néo-apostoliques n’ont aucun lieu de culte en France, ils se réunissent le dimanche et le mercredi chez des adeptes. Us sont tous groupés en Lorraine : Hay- ange, Hagondange, Algrange, etc…

Les NÉO-PACIFISTES

NOM OFFICIEL: Mouvement pour la Paix Intégrale.

FONDATEUR: Emile Dauphin, né le 2 août 1891. Depuis 1957, il voyage beaucoup pour se révéler. Il interrompt des conférences, rend visite à des leaders politiques. Il a été à Bonn. Il visite aussi des évêques, comme celui de Metz, par exemple. C’est un impulsif. En février 1957, il se découvre comme le Christ revenu sur la terre. Il veut à tout prix faire une seconde Réforme, car Luther a partiellement échoué. Emile Dauphin est d’origine catholique.

BUT DU FONDATEUR : Unir tous les peuples et toutes les Eglises, améliorer le sort de l’humanité sous le signe de la Croix- Radiante du Genre humain. Il veut anéantir l’Islam. Il veut écrire : «Ma paix», une réponse à : «Mein Kampf» de Hitler. Sous l’égide du Conseil de l’Europe, il veut créer une Commission de ralliement de la Croix radiante.

DOCTRINE : Emile Dauphin est le Christ revenu sur la terre. Il est l’homme pilote annoncé dans l’Apocalypse. Il revendique le «titre mystique» de Prince Blanc. Cette seconde révélation du Christ-Emile a été annoncée par Nostradamus. Il possède l’esprit de prophétie, que Jésus lui-même lui a donné. Il a encore le côté percé depuis la scène de Golgotha.

Le ciel est une spiritualité et une pensée. Le monde ressuscitera bientôt. Le fluide magnétique vaincra bientôt le diable. Moïse est l’ancêtre du magnétisme. Dieu qui est magnétique a créé deux magnétismes, dont un est en nous. Dieu est la pan- électricité.

Bientôt Emile-Christ distribuera l’eau de Vie dont parle encore l’Apocalypse.

ORGANISATION ; La secte a des statuts qui comprennent vingt- neuf articles. Emile Dauphin est à la tête de son groupe, assisté d’un comité de 3 à 7 membres. Tous les fidèles sont égaux, il n’y a pas de hiérarchie.

ADEPTES : Surtout des jeunes. Pour entrer dans la secte les adeptes doivent promettre fidélité aux Dix Commandements et à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

ACTIVITES : Réunions dans des restaurants, distribution de tracts. Il faut toujours apporter la Bible aux réunions.

DIFFUSION : En France, uniquement.

NOMBRE D’ADEPTES: 15.

PRESENCES : Paris, Strasbourg, Metz et environs.

CENTRE : Christ-Emile Dauphin, 58, Rue Saint-Vincent à Ancy- sur-Moselle, Moselle.

Les NÉO-PALLADISTES

REMARQUE : Il s’agit ici d’une curieuse Eglise qui peut être aussi considérée comme société secrète. Elle se veut être Rénovateur du Culte du Diable.

FONDATEUR : M. LEMMI fonde ce groupe curieux le 20 sept. 1894. Son successeur sera Albert Pike.

LIVRE DE DOCTRINE : Adam, l’homme-Rouge de Swaller de Lubicz.

DOCTRINE : Lucifer, le diable est le vrai porteur de lumière. Il veut libérer les hommes de la tyrannie et de la servitude de Dieu, le Créateur. Les vrais Messies que le monde a connus sont Bélzéboul, Astaroth et Molock. Le vrai Evangile est le livre Apadmo que seuls les néo-palladistes connaissent. Ce livre a été écrit par le Diable lui-même à l’encre verte.

ORGANISATION : A la tête du groupe siège le Pape Noir qui est le vicaire de Lucifer. C’est lui qui reçoit tous les nouveaux adeptes.

CULTE: Il est secret. Se fait dans des salles ovales, aux murs plombés. De nombreux poignards sont accrochés aux murs. Sur l’autel se trouve une étoile à cinq branches, ainsi qu’un crucifix renversé. Le culte se fait en latin et les prières en hébreu. Le Pape qui préside au culte porte une robe rouge, blanche ou noire. Il embrasse les fidèles en prononçant les quatre lettres

I N R I.

II y a quelquefois des cultes aux rites secrets qui deviennent souvent des orgies. Quelquefois les adeptes sont nus, ils doivent se présenter «nus devant le seigneur Lucifer». Tout se passe dans une odeur suave de parfum et de fumée.

SACREMENT : Les néo-palladistes n’admettent que le seul sacrement de la Messe luciférienne qui se célèbre sous les deux espèces, l’hostie doit être noire.

DIFFUSION : Dans toutes les grandes villes du monde, daus tous les continents.

NOMBRE D’ADEPTES: 80.000 dans le monde et 35 en France. Us se réunissent à Paris.

Les NÉO-SPIRITUALISTES

NOM OFFICIEL : Mouvement de l’Esprit nouveau.

FONDATION : Cette secte a été fondée en Amérique en 1810, sans nom précis et sans doctrine fixe. Les principaux propagandistes étaient les philosophes Marden et Trine, ainsi que le Docteur Quimby. La secte est organisée définitivement en 1889, moment où elle prend son titre actuel.

DOCTRINE : C’est un mélange des idées des penseurs hindous, du mysticisme allemand du Moyen-Age, de théosophie et de christianisme. C’est une religion philosophique très optimiste. Chaque homme possède une étincelle divine. L’Univers est Esprit. A l’intérieur de l’homme se crée le Royaume de Dieu qui se répandra sur toute la terre. Le salut s’obtient par l’amour qui rend l’homme divin.

Le Christ est le plus grand mystique.

ADEPTES: Us luttent pour la tolérance et la fraternité sur la terre. Us portent un insigne bleu. Les hommes sont plus nombreux que les femmes.

SYMBOLE : La Croix Gammée.

JOURNAL : En allemand : Le Drapeau Blanc, lu par quelques adeptes de France.

CULTE : Il comprend trois parties : la concentration, la méditation et la contemplation.

DIFFUSION : Etats-Unis, Allemagne, Suisse, France et Extrême- Orient.

CENTRE EUROPEEN : Pfullingen, en Allemagne.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 110.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 15. Us sont localisés à Paris et en Alsace.

LIEU DE CULTE : Les néo-spiritualistes frànçais se réunissent en privée. Us sont très discrets, mais espèrent toujours convertir tout l’univers.

Les NÉO-VIVANTS

NOM OFFICIEL : Fraternité de la Nouvelle Vie.

ABREVIATION : Cette secte est surtout connue sous les initiales de son nom : F.N.V.

DOCTRINE : C’est un mélange de toutes les croyanges imaginables. Le Royaume de Dieu existera bientôt sur la terre. Tous les hommes peuvent être parfaits s’ils vivent la vie impersonnelle et se libèrent de la vie personnelle.

ADEPTES : Surtout des femmes, assez âgées qui se qualifient de Disciples à l’Epreuve.

DIFFUSION: Seulement en France.

NOMBRE D’ADEPTES : 30, avec un lieu de culte secret à Paris.

Les OCCULTISTES

REMARQUE : Ont été classées, sous cette rubrique, toutes les petites communautés sectaires qui s’adonnent à des exercices occultistes. Ces communautés sont très diverses et il est impossible de les classer et de les identifier toutes. U faut ajouter à ce chapitre tous les petits conventicules qui suivent des guérisseurs.

DOCTRINE : Un vaste mélange de toutes les religions possibles et imaginables. Le Christ est avant tout une force occulte. U y a des méditateurs entre Dieu, l’au-delà et les hommes, ce sont les médiums. On peut communiquer avec les morts.

ACTIVITES ; Les occultistes organisent de temps en temps des conférences sous le titre de : Yoga, Magie, Esotérisme, Univers, etc…

ADEPTES: Des hommes et des femmes, de toutes conditions et de tous âges. Chacun a un don particulier. Les occultistes peuvent être radiesthésistes, géomanciers, guérisseurs, alchimistes, nécro- manciers, astrologues, magiciens, etc…

DIFFUSION : Dans tous les pays du monde.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 8.000.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 144.000.

PRESENCES OCCULTISTES: Dans toutes les grandes villes, dans beaucoup de villages, même dans des hameaux isolés des Alpes et des Vosges.

CENTRE : Yoga, Dyman Institut, 25, Rue d’Astorg, Paris 8°.

Les OOMOTISTES

NOM OFFICIEL: Eglise Française d’Oomoto.

ETYMOLOGIE : Oomoto est du japonais, ce mot signifie : base, fondement.

FONDATRICE: Nao DEGOUTCHI, née à Fuckuchijama au Japon au milieu du XIXe siècle. Elle est domestique de profession. Elle reçoit le don de prophétie et de prédication à l’âge de onze ans. De son mariage naissent huit enfants. Son mari meurt en 1887. En 1892 une révélation divine lui dicte près de deux cent mille paroles. Pendant quelque temps, elle est enfermée dans un asile d’aliénés. A sa sortie, elle guérit de nombreux malades. Elle annonce la prochaine venue d’un Messie. Elle meurt peu après, le 6 novembre 1918.

DEVELOPPEMENT HISTORIQUE : Mme Dégoutchi compte de nombreux disciples dès 1894. Le gouvernement japonais interdit cette nouvelle religion, brûle en 1924 tous leurs temples, interdit la publication de la revue de la secte. Beaucoup de membres dégoutchiens quittent le Japon pour l’Europe, quelques uns viennent en France.

MESSIE: Le Messie annoncé par la fondatrice se révèle au monde en août 1898. C’est Onisobro Dégoutchi, un des fils de la fondatrice. Il est né le 12 juillet 1871. Il se rélève au monde comme le Seigneur et le Grand-Esprit. Il a les stigmates, est végétarien, ne mange qu’une seule fois par jour, se laisse pousser les cheveux. Il guérit des malades et prophétise.

DOCTRINE : Onisobro Dégoutcki, en tant que nouveau fils de Dieu, a posé le fondement, les bases, les oomotos de la nouvelle et seule vraie religion universelle. Son enseignement est la vérité totale. Le salut s’obtient par l’ascétisme.

Au ciel habitent les anges dans de beaux salons, ils attendent les hommes qu’ils classeront par profession.

ASCETISME : Les oomotistes doivent s’abstenir de vin, de bière et de viande. Ils doivent veiller à leur propreté, ainsi qu’à l’hygiène de leur corps et de leur âme. Ils doivent s’humilier, pratiquer de longues mortifications, renoncer à la vie des sens et prier pour l’égalité des classes.

ŒUVRES DU MESSIE : La Révélation de Dieu, écrite en japonais et en espéranto, en près de 70 volumes.

ACTIVITES : Cette religion importée du Japon veut aider les ouvriers à sortir de leur malaise. La section française de l’Eglise d’Oomoto a crée l’Association humanitaire universelle, 49, Rue Boulard à Paris.

BROCHURES DE LA SECTE : Elles sont écrites ou bien en japonais ou bien en espéranto qui est le Latin des oomotistes. Les très rares exemplaires non confisqués par le gouvernement et parvenus en France reproduisent des révélations de Dieu à Mère et Fils Dégoutchi.

SYMBOLE DE LA SECTE : Trois cercles sécants, l’un rouge (soleil), l’autre blanc (lune), le troisième jaune (terre), avec à l’intérieur une petite étoile verte (religion universelle d’Oomoto).

NOMBRES D’ADEPTES DANS LE MONDE: En continuelle baisse; en 1930 = 2 millions ; en 1940 = 1 million et demi ; en 1950 = 800.000 et de nos jours : 300.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 35.

LIEU DE CULTE : Ces quelques membres n’ont plus aucun lieu de culte. Us se réunissent par petits groupes chez des particuliers de Paris.

SECRETARIAT DE LA SECTE : M. Simon Frantz, 16, Rue Alain- Fournier, Paris.

CENTRE MONDIAL: Oomoto Kaj U.H.A. Kaméo-Ka, Kiotu-hu, Japon où est publié le journal : «Oomoto» de la secte.

Les PACIFISTES

NOM OFFICIELS Eglise Universelle du Messager de la Paix.

FONDATEUR : Ernest THIROUIN, né le 11 novembre 1863 en Normandie, agriculteur à Falaise dans le Calvados, Officier du Mérite agricole. Il se présente aux élections législatives en mai 1932 et se révèle au monde lors de l’Exposition de Paris eu 1937. Il est mort en 1944.

SURNOM DU FONDATEUR : Le Messager de la Paix.

DEVELOPPEMENT HISTORIQUE : Déçu par son échec aux élections, il se découvre Réformateur du monde. Dans ce sens, il fait afficher en décembre 1936 sur les murs de Paris des placards contre la confusion qui règne sur la terre. En 1937, il présente au gouvernement français son plan bouleversant d’uue Rénovation du monde, rénovation qui partirait de France.

(EUVRES DU FONDATEUR : Ernest Thirouin a résumé sa doctrine politico-religieuse dans deux petites brochures :

— Les partisans de la science, de la politique et de la religion et — Une œuvre de salut public, le programme d’une Réforme révolutionnaire.

DOCTRINE : Dieu n’existe pas encore, car le mal règne sur la terre. Ernest Thirouin incarne les trois personnes de la Trinité : de 1932 à 1935, il est l’Initiateur de la Réforme du monde; de 1936 à 1937, il est le Représentant de Dieu et à partir de 1937, il est Dieu. Dieu n’existe donc que depuis 1937. Il s’en suit que toute la Bible, les écrits chrétiens d’avant 1937 sont de pures légendes. Ernest Thirouin par sa réforme des Assurances sociales, des systèmes électoral, fiscal et parlementaire rend possible, si elle est appliquée, le paradis céleste sur la terre pour toute l’humanité. De toute façon Eden descendra bientôt sur la terre.

CULTE : Chaque communauté locale a la liberté entière en matière de culte, aussi l’ordre, la durée, le jour de célébration, etc… varient-ils d’un lieu de culte à l’autre. Le culte se réduit à des exhortations du Message de Thirouin et des chants de gratitude à Dieu enfin venu après des millénaires d’attente.

DIFFUSION : Uniquement en France, principalement en Normandie.

LIEU DE CULTE : Les pacifistes n’ont pas de lieu de culte, ils se réunissent chez des membres, à Falaise, à Caen, à Bayeux, à Paris.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 30.

REMARQUE : Cette secte mourante a inspiré le fondateur d’une secte nouvelle: les Néo-Pacifistes, fondés au début de 1957 en Lorraine.

Les PANIDÉALISTES

NOM OFFICIEL : Idéalisme Universel.

FONDATEUR : Le philosophe de Berne-Muri, en Suisse : Rud.-Marie HOLZAPFEL, mort aux environs de 1930.

SURNOM DU FONDATEUR : Platon des temps futurs.

DOCTRINE : La secte enseigne un moralisme et un individualisme très poussés. Une culture idéale de l’homme est possible grâce à l’enrichissement harmonique, la montée créatrice et la spriri- tualisation de tout. La doctrine conduit à un auto-salut : les adeptes créent eux-mêmes leur ciel.

CENTRE : Berne.

JOURNAL : «Changement».

DIFFUSION : Suisse, France, Allemagne.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 4.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 5.

Les PARACLËTISTES

NOM OFFICIEL : Eglise de Notre-Dame le Saint-Esprit.

ETYMOLOGIE : Le titre de la secte vient de Paraclêt, qui est un des termes grecs pour désigner le Saint-Esprit.

FONDATEUR: Le Dr GRÉMILLON d’un petit village du Gard: Saint-Gervasy, ancien officier catholique. Il se base sur l’histoire suivante pour fonder sa secte: le 19 septembre 1846 à La Sa- lette, dans le Dauphiné, un samedi, à 15 heures, une femme majestueuse, en robe jaune et chapeau pointu, apparaît à deux bergers. Cette apparition fut celle du Saint-Esprit. Le docteur Grémillon doit utiliser le Message de cette femme pour fonder la vraie Eglise.

DOCTRINE : La femme apparue était porteuse d’un message : Le troisième testament, le Mégangile du Saint-Esprit. Le Saint- Esprit doit s’incarner imminemment, car le règne de Jésus a préparé celui du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est donc supérieur à Jésus.

Les hommes sont les «humanimaux». L’amour est trinitairc. Jésus n’est pas ressuscité.

BUT : Les Paraclétistes doivent combattre l’Eglise Catholique Romaine. Cette église a profondément dévié. Dieu en a assez, pour cette raison il a donné un troisième évangile, car les deux premiers n’ont servi à rien. Rome est le siège de 1’Antichrist. La richesse de l’Eglise de Rome montre que la fin du monde est proche.

JOURNAUX : Les Paraclétistes ont deux petits bulletins :

— L’Echo de la Grande Nouvelle,

— Le secret qui serait rédigé par la Vierge Marie et la Mère universelle, l’Esprit.

ADEPTES : Tous d’anciens catholiques, des femmes et des hommes.

Ils sont tous opposés à la sexualité.

CULTE : Ils n’ont aucun culte régulier, mais se réunissent de temps en temps chez des adeptes.

DIFFUSION: On les rencontre uniquement en France, dans le Midi et les Alpes. Us doivent être environ 55 adeptes.

Les PARFAITS

NOM OFFICIEL: Fraternité de la Vie Parfaite.

ABREVIATION : Cette secte est surtout connue par les trois lettres de F. V. P.

DOCTRINE : Tous les idéaux humains ont une unité pratique. Le salut de l’homme s’obtient par la vie impersonnelle. La pensée au bien est créatrice de bien.

ADEPTES : Ils sont appelés Instituteurs. Leur enseignement doctrinal se fait surtout par correspondance, en douze leçons. Tous les adeptes sont liés par la Conscience Suprême.

DIFFUSION : En France, seulement.

NOMBRE D’ADEPTES: 45.

LIEUX DE REUNION : Paris, Rue Jean Goujon et dans la Salle do la Maison des Centraux.

REMARQUE : Ont été classés sous cette rubrique tous les nombreux Pentecôtistes indépendants qui n’appartiennent pas aux Assemblées de Dieu, à l’Eglise Apostolique Pentecôtiste, à l’Union pour le Réveil de Jeffreys, au Latter Rain et à l’Eglise de la Première Pentecôte qui ont tous une rubrique à part.

ORIGINE : Les pentecôtistes indépendants sont issus des Réveils eu divers lieux, Indes, Los Angelès, Chine, Norvège, Pays de Galles, aux environs de 1904—1907.

FONDATEURS : Chaque mouvement a un autre fondateur ; les deux plus importants sont le méthodiste BARRATT et l’Américain R. A. TORREY de l’Ecole biblique de Los Angelès.

DOCTRINE : En grandes lignes, ces différents mouvements ont la doctrine suivante : Jésus revient très prochainement. L’Eglise primitive doit être rétablie : baptême du Saint-Esprit, parler en langues, onctions d’huile, guérisons, imposition des mains, etc… Les Pentecôtistes réduisent souvent l’Evangile à la proclamation de ces charismes.

SACREMENTS : Us connaissent deux ou trois qui sont de simples symboles : baptême par immersion des adultes, sainte-cène et quelquefois baptême du Saint-Esprit.

ORGANISATION : Souvent totalement absente, d’où ces nombreuses divisions. Us connaissent des pasteurs, des anciens, des diacres et des diaconesses.

NOMBRE TOTAL: Les pentecôtistes, de toutes tendances, sont 5.490.000 dans le monde dont environ 25.000 en France. Les Pentecôtistes indépendants, ne se rattachant pas aux cinq grandes sectes (Assemblés, Gallois, Jeffreysiens, Arrosés et Primitifs) totalisent un million dont 500 en France. Ces 500 se rattachent aux 18 groupements indépendants suivants :

ALLIANCE CHRETIENNE PENTECOTISTE: Dirigée par l’Allemand Guillaume Gengelin. Son centre est à Léonberg-Eltingen (Württemberg). Elle publie le journal: Le Gardien des Jeunes. Elle est très étroite et fermée.

AMIS DU REVEIL : Leur centre est au Chalet Eben-Ezer, à Bienne en Suisse. Us publient un journal, depuis 1939 : Appel au Réveil, dirigé par M. Schaër et Mme. Hofer. Us sont très larges et collaborent volontiers avec les autres pentecôtistes.

Les PHILADELPHES

NOM OFFICIEL : Société des Philadelphes.

FONDATEUR : Zouave JACOB, au début du XXe siècle. Il est enterré au Cimetière de Gentilly.

DOCTRINE : C’est un mélange de spiritisme et de christianisme. La doctrine veut être spiritualiste et philanthropique. Le mal peut être chassé de ce monde grâce aux révélations reçues de l’autre monde. Le Christ est une force mystérieuse qui s’incarne surtout dans l’eau.

CULTE: Il se réduit à des guérisons et des manifestations médiu- miques, ainsi qu’à des communications avec l’au-delà.

MINISTRES DU CULTE : Il y en a toujours deux, un homme et une femme. L’homme est appelé Théurge, et la femme : Médium. Ces ministres doivent faire un stage de quelques années pour être initiés à la doctrine spiritualisto-philadelphe.

GUERISONS : Le ministre impose les mains au malade, il invoque Jésus, il souffle sur le mal, pendant que l’assistance des fidèles prie. Près d’un portrait du Christ, est posée un cuve métallique avec de l’eau. Le malade s’approche de cette cuve et boit un coup : il est guéri.

ACTIVITES : Le culte se célèbre le dimanche, il est suivi d’une espèce de sainte-cène : la Saihte-Agapê du Presbyterios.

Une réunion de prière pour la guérison des malades à distance a lieu le mercredi.

Le catéchisme pour les jeunes et les nouveaux adeptes a lieu le mardi.

DIFFUSION : Cette secte est diffusée uniquement en France, dans la région parisienne.

HIERARCHIE : A la tête de la communauté philadelphe est un président, il est assisté d’un trésorier et d’un secrétaire. Les autres ministres du culte, qui sont mis sur un pied d’égalité, doivent obéir à la présidence.

NOMBRE D’ADEPTES: 20.

CENTRE : Studio des Philadelphes, 4, Rue d’Arsonval, Paris XV.

REMARQUE : Les Philadelphes se convertissent presque toujours à l’Eglise Christique Primitive qui a son lieu de culte au même endroit.

Les POÉTISTES

NOM OFFICIEL : Groupement Poétiste.

FONDATEUR: Valentin BRESLE.

LIVRE : «Le Poétisme, magie vivante d’aujourd’hui», est le livre de doctrine de cette curieuse Eglise qui veut fonder un christianisme vivant.

BROCHURES : La secte diffuse les brochures suivantes :

La sensualité créatrice;

Le mysticisme et la sensualité ;

Le magnétisme et la Folie.

CULTE : Il se célèbre assez irrégulièrement, dans des salles obscures, éclairées par un grand chandelier. Au mur, sont dessinés de nombreux symboles. La sensualité y est mise en relief.

ADEPTES : Surtout des femmes, chacune possède un Cahier mensuel de Magie et d’Occultisme. Tous sont des dieux, il suffit de créer comme Dieu l’a fait, de belles choses pour être divin, prêtre et mage.

DEVISE : Magie, Amour et Art.

DIFFUSION : Quelques rares adeptes en France.

CENTRE : Seul un centre est important, quoiqu’en continuelle régression : Paris, 12, Rue Fromentin.

NOMBRE D’ADEPTES: 15.

Les POLAIRES

NOM OFFICIEL: Fraternité des Polaires.

FONDATEUR : Zam BHOTIVA, un Italien qui a reçu en 1908 dans le village de Bagnaïa, près de Rome, un livre d’un ermite. Ce livre, intitulé De la Science, de la Vie et de la Mort, contiendrait de mystérieux messages des sages de l’Himalaya. Très tôt, le fondateur se lie à un ami : Mario Fille, et ensemble, ils propageront une nouvelle doctrine et fondent une nouvelle secte, en 1929. Elle est venue officiellement en France le 27 août 1930.

Les deux propagateurs Bhotiva et Fille auraient reçu directement du ciel toutes les précisions pour organiser leur communauté. Us voyagent beaucoup, notamment à Londres.

CULTE : Il est précisé dans une lettre du 2 novembre 1845. 11 se réduit à des conférences et des méditations des sept maximes de la secte positiviste. Les prêtres positivistes doivent être âgés au moins de 42 ans et suivre un stage de formation. Pendant les cultes, ils portent un brassard vert au bras droit.

CALENDRIER : Les positivistes ont donné de nouveaux noms aux mois : césar, gutenberg, moïse, etc… Ce calendrier marque en 1846 : an II du Positivisme.

PRINCIPALES FETES : Elles sont au nombre de quatre : anniversaire de la naissance d’Auguste Comte, anniversaire de la mort d’Auguste Comte, fête générale des Morts, fête des saintes- femmes.

DEVISE : «L’Amour pour principe, l’Ordre pour base, le Progrès pour but».

LIEUX DE PELERINAGE : Le 10 de la Payenne où est morte la Tendre et Immaculée Clotilde, le cinq avril 1846.

Le 10 de la Rue Monsieur le Prince où vivait le Maître Comte.

EMBLEME DE LA SECTE : Un drapeau vert.

DIFFUSION : Dans toutes les grandes villes du monde occidental.

CHAMP DE MISSION: Brésil.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 35.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 1.200. Se recrutent dans le milieu étudiant et professoral. Ces douze cents ont quitté l’Eglise, ils nourrissent leur foi de positivisme.

PRINCIPAUX LIEUX DE CULTE : 54, Rue de Seine, Paris 6 ‘ ;

14, Rue St-Séverin, Paris; Rue Payenne, Paris ; Marseille; Lyon; Bordeaux ; Le Havre ; Nantes et presque dans tous les chefs- lieux d’Académie.

Les PREMIERS

NOM OFFICIEL : Religion des Premiers Chrétiens.

CULTE : Personne ne dit un mot, le culte silencieux dure deux heures. Le prêtre est tourné vers une glace. Sur l’autel, devant cette glace, sont posés deux bourgeois de cinq cierges.

Il se passe dans des salles sombres, des draps sont tendus au mur. Sur ces draps est brodée la phrase : Qui suis-je ?

Le prêtre fait beaucoup de gestes, il prie en écartent les bras, il s’agenouille souvent. Les fidèles sont agenouillés. Les jambes du prêtre doivent être nues. Il porte une ceinture noire qui serre une soutane blanchâtre. Sur la ceinture sont cousues des plaques jaunes et rouges. Il porte une toque noire.

ADEPTES : Ce sont uniquement des hommes. De nombreux spirites, occultistes, adeptes du yoga, du tzen, des magnétiseurs viennent aux réunions de l’Eglise des Premiers chrétiens.

DIFFUSION : Uniquement en France où elle est sur le point de disparaître.

NOMBRE D’ADEPTES : 10.

CENTRE : Meudon.

REMARQUE : Comme tous les cultes se font en silence, il est impossible de connaître la doctrine, l’histoire, la fondation de la secte.

Les PRIMITIFS

REMARQUE : Il s’agit de la désignation courante d’une petite branche du Pentecôtisme.

NOM OFFICIEL : Eglise de Pentecôte du Premier Siècle.

AUTRES NOMS : Eglise de la Première Pentecôte, Les Chrétiens Primitifs, Communauté pour le Christianisme Primitif, connue sous le nom suisse de Urchristen.

FONDATION : Cette secte est issue d’un Réveil en plusieurs endroits, notamment en Ceylan et en Suisse. Elle est venue en Europe sous le titre de Ceylan Pentecostal Mission. Elle a été fondée et lancée en Suisse par M. DOLLINGER aux environs de 1935.

DIRECTION ACTUELLE : La secte est dirigée actuellement par deux Suisses, Robert Willenegger à Oberhoffen, près du Lac de Thoune, et par Jean Widmer de Berne.

ARRIVEE EN FRANCE: Cette secte a été introduite en France par l’évangéliste pentecôtiste Alwins, en 1949.

DOCTRINE : Elle est identique en gros à celle des autres Pentecôtistes (Assemblés, Apostoliques, Arrosés). Elle insiste en plus sur le fait que le baptême du Saint-Esprit est plutôt réservé aux célibataires. A cette mise en valeur du célibat s’ajoute une foi au retour imminent du Christ et à la sanctification totale possible sur cette terre.

LIVRE DE DOCTRINE : Le Petit Livre du Seigneur, le Grand Roi des Juifs, Prince de la Vie, Prince de la Paix, Soleil de la Justice pour Rajeunir et rester Jeune, de 36 pages et 50 articles de foi. Jésus aurait donné le Petit Livre à l’humanité, il est l’égal de la Bible.

DOCTRINE: Jésus est Dieu par Amour. François Thomas est la Vérité présente. Le rajeunissement perpétuel exclut les fonctions de procréation.

— La colère, la peur, le chagrin usent la santé. Nos corps successifs sont de moins en moins bons. Le paradis terrestre rétabli se manifeste sur terre. Le monde nouveau commence.

— Des humains actuellement vivants ne mourront pas. L’âme c’est le sang. Les malades peuvent guérir et les vieillards rajeunir grâce à l’altruisme, la vertu et la tempérance.

— Le Petit Livre achève l’œuvre d’Elie. Le jour de Dieu a point en 1951. La finance est diabolique. Le terre formera bientôt une Colonie du Ciel.

— Le salut vient de l’oignon car il assommera l’erreur à la bataille d’Armaguédon, frappant au front Goliath-Babylone. Dans Dieu comme dans l’oignon, il y a le vieux, le jeune et le fluide, c’est la sainte-Trinité ! La Bible scellée est ouverte par le Petit Livre.

DEVISE : Honneur, vertu, bonheur.

CULTE : Il a lieu le dimanche à seize heures, ce sont simplement des conférences. Il n’y a ni tronc, ni quête, car, comme le dit la doctrine, la finance est diabolique.

ADEPTES : Hommes et femmes, jeunes et vieux, seulement des célibataires. Ils sont contre le mariage, la prison, la caserne, les hôpitaux et les cimetières.

DIFFUSION : Uniquement en France, à Paris.

CENTRE: M. François Thomas, chez Ré, 20, Rue du Poteau, Paris 18 ».

NOMBRE D’ADEPTES: 25.

Les RAVENISTES

NOM OFFICIEL: Assemblée des Frères Ravenistes.

ORIGINE : En 1891, en Haute-Loire, quelques Darbystes étroits se séparent de leur communauté qu’ils trouvent trop large. Ces dissidents sont les Ravenistes.

DOCTRINE : Elle est un peu plus étroite et sectaire que celle des Darbystes étroits.

ADEPTES : Ils sont d’un rigorisme extrême, hostiles au cinéma, au théâtre, aux fleurs qui ornent les maisons, à la coupe des cheveux des femmes, au rouge à lèvres.

JOURNAUX : L’Echo Evangélique, L’ondée.

DIFFUSION: Uniquement en France, dans le département de la Haute-Loire.

NOMBRE D’ADEPTES : 100.

LIEUX DE CULTE : De petites réunions privées ; seul un lieu de culte est important : Saint-Etienne.

Les REXIAUX

NOM OFFICIEL : Ordre du Christ Roi.

AUTRES NOMS: Communauté de la Lumière, Fraternité des Esprits Célestes.

FONDATEUR: Paul MAILLY.

DOCTRINE : Mélange de christianisme, de gnosticisme et de martinisme. Les rexiaux sont les précurseurs de la vraie Eglise qui doit venir bientôt.

BUT : La secte veut former des êtres purs, fraternels, humbles, persévérants, bons et francs, former des hommes conscients qui collaborent avec le Christ-Jésus.

CULTE : Il est assez secret. Pendant le culte de l’encens est brûlé sur l’autel. L’amen est remplacé par l’Aum. Les prêtres sont habillés en jaune et les évêques portent une soutane violette. Pendant le culte est célébrée une espèce de messe rexiale ; les rexiaux croient à la transsubstantiation.

HIERARCHIE : La secte est dirigée par un Directeur, assisté d’un Conseil des Rites.

ADEPTES : Les adeptes sont divisés en trois ordres, suivant l’ancienneté de la qualité de membre :

— Ordre des Constructeurs, composé de pages parfaits, de pages secrets et de pages ordinaires.

ADEPTES : Surtout des riches. Ils croient au symbolisme des chiffres. Le chiffre neuf est le chiffre saint. Ils peuvent guérir tous les malades. Ils sont végétariens. Ils organisent quelquefois des conférences sur l’Astrologie. Les Frères Aînés ou Opérateurs doivent faire un rapport hebdomadaire pour le centre.

DIFFUSION : Amérique, France, Allemagne, Danemark.

CENTRE MONDIAL: Mount Ecclésia (Montagne de l’Eglise), à Oceanside près de Los Angelès aux Etats-Unis. Là se dresse un immense temple depuis 1920.

SITUATION EN FRANCE : 10 adeptes sans lieu de culte. Quelques réunions privées.

Les ROT ARIENS

REMARQUE : Il s’agit ici d’une secte d’un caractère spécial, mais qui prétend malgré son laïcisme, être une vraie religion.

NOM ORIGINEL : Rotary Club International.

FONDATEUR : Avocat HARRIS, en 1905, à Chicago.

BUT: Comme les Eglises ne font pas leurs devoirs, les Rotariens ont le haut idéal d’entraide entre les hommes. Ils luttent également pour la paix internationale.

ADEPTES : Ils doivent obligatoirement quitter l’Eglise. Cette secte est interdite aux ecclésiastiques, du moins à l’origine. Ce sont aussi bien des femmes que des hommes.

DIFFUSION : Dans 67 pays du monde dont la France.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 1.152.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 8.000. Une communauté doit comprendre un seul adepte de chaque profession libérale.

Les SABÉISTES

NOM OFFICIEL : Eglise des Sabéistes.

FONDATION : Cette secte fondée en 1930, ne veut avoir aucun fondateur.

DOCTRINE : Depuis l’Ascension, le Christ est absent, mais les étoiles le remplacent car chaque étoile qui brille au ciel est un christ visible.

ADEPTES : Surtout des femmes d’un âge avancé. Ils adorent Christ par les étoiles.

CULTE : C’est une réunion privée. Il se fait la nuit, en été. Les fenêtres sont largement ouvertes. Le ciel étoilé est invoqué et les étoiles sont adorées.

DIFSUSION : En France uniquement.

NOMBRE D’ADEPTES : 30.

LIEUX DE CULTE : De petits groupes se réunissent en privé à Paris, chez les plus riches membres de la secte.

Les SAINT-SIMONIENS

NOM OFFICIEL: Association cultuelle Saint-Simonienne de France.

FONDATEUR : L’économiste et philosophe français Claude-Henri de ROUVROY, comte de Saint-Simon, né en 1760 à Paris et mort en 1825.

DEVELOPPEMENT HISTORIQUE: Les doctrines du fondateur furent remaniées et réformées après sa mort par ses disciples. Ce sont Augustin Thierry de Blois, 1795—1856, les frères Rodri- guès, Armand Bazard de Paris, 1791—1832, le polytechnicien Barthélémy-Prosper Enfantin de Paris, 1796—1864, le publiciste et économiste Adolphe Blanqui de Nice, 1798—1854 et Pierre Leroux de Bercy, 1797—1871 qui ont constitué une vraie Eglise avec les idées saint-simoniennes. Cette nouvelle Eglise a été mise sur pied de 1828 à 1830. En 1832, l’Eglise saint- simonienne compte déjà une quarantaine de disciples fervents. Mais dès 1833, la secte décline.

CAUSES DU DECLIN : Les premiers saint—simoniens furent traduits le 17 avril 1832 devant la Cour d’assise de la Seine à cause de leur doctrine douteuse du mariage. La police les persécute. Peu après naît un schisme ; les uns suivrontEnfantin, et les autres Bazard. Ce schisme sera d’assez courte durée. Pour sauver l’honneur de la secte Enfantin ira en prison pour une année.

OUVRAGES DE DOCTRINE : De Saint-Simon : La Politique se fond avec la Religion ; La Société Européenne, 1814 ; Le Système Industriel, 1821.

De Bazard : Exposition de la doctrine de Saint-Simon.

REFORMATEUR: Le grand réformateur de la secte est Enfantin. Pour les saint-simoniens il est Le Messie de la République Nouvelle, Le Père de l’Humanité, Le Père Suprême et La Loi Vivante.

BROCHURES REPANDUES PAR LA SECTE : Quel est donc le Serviteur fidèle et prudent? Le Bien-être sur la terre; L’Amour divin ; La Résurrection ; La Paix de Dieu ; L’Etablissement du Règne de la Justice; ainsi que quelques brochures distribuées par les freytagistes.

JOURNAUX DE LA SECTE : L’Ange de FEternel, mensuel, 8 pages ; Le Règne de Justice et de Vérité, 4 pages, paraît depuis 1947.

PROPAGANDE : Les sayerciens font beaucoup de propagande en distribuant ces journaux et brochures dans les rues, les gares, etc… Ils font également du porte-à-porte.

CULTE : L’ordre en est le suivant : Cantique, recueillement silencieux, cantique, prières, cantique, commentaire des ouvrages de Freytag, des journaux et de la Bible, Cantique. Le culte se célèbre le dimanche. Les méditations individuelles sont appelées les Rosées du Ciel. La Cène se célèbre à Pâques.

ACTIVITES : Grands Rassemblements Internationaux : Paris, Bordeaux, Stuttgart, Toulouse, etc… Stations agricoles, de guérison où règne la Loi Universelle, comme à Valensole (Vaucluse).

ŒUVRE SOCIALE : Aide en vêtements aux pauvres, services sociaux, comme à Bordeaux par exemple.

DRAPEAU DE LA SECTE : Rouge, jaune et bleu.

IMPRIMERIE DE LA SECTE : 2, Rue de la Jeunesse à Toulouse, Haute-Garonne.

DIFFUSION: Belgique, Allemagne, Autriche et France.

ADEPTES: 82% de femmes, des gens simples, beaucoup de jeunes, des altruistes attirés par la tendresse des sectaires. En France 99 % d’anciens catholiques.

CENTRE : 102, Rue Amelot à Paris XIe, où vit le cher Noyau.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 52.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 9.700.

PRINCIPAUX LIEUX DE CULTE: Paris; Reims, 13. Rue Jovin; Lyon 1er, 12, Rue Saint-Polycarpe, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Angers, Le Mans, Tours, Rennes, Rouen et Marseille.

AUTRES PRESENCES SAYERCIENNES : Ancenis, Aurillac, Azay- sur-Thouet, Angoulême, Avranches, Amiens, Ajaccio, Ahetze, Amélie-les-Bains ; Bayonne, Biarritz, Béziers ; Chateaubriand, Clécy, Cherbourg, Chaumont, Châlons-sur-Marne, Châteauvil- lain, Chambéry, Carcassonne, Castelnaudary, Carmaux, Chatel- lerault, Civray, Clermont-Ferrand; Dinan, Dompaire, Epinal; Foix, Fougères, Falaise, Fiers, Firminy; Gensac, Grasse, Grenoble, Grand-Bourg-en-Creuse ; Honfleur ; Ille-sur-Têt ; Jeu- mont ; La Rochelle, Luçon, Les Sables d’Olonne, La Roche-sur-Yon, Limoges, Lion d’Angers, Laval, Le Mesnil, La- velanet, Lamarade, Lourdes, La Besace, Lille, La Ricamarie, Lorient; Morceux, Moux, Montpellier, Menton, Mayenne, Mamers, Montaigu, Montmorillon, Montluçon ; Nancy, Nice, Narbonne, Niort ; Pessac, Perra, Plamanach, Perpignan, Poitiers, Parthenay ; Quimper ; Renazé, Raon, Remiremont ; Sainte- Livrade-sur-Lot, Saint-Etienne-de-Fougère, Sainte-Cécile-en- Yendée, Saint-Sauves, Saulzet, Saint-Amand, Segré, Saint- Nazaire, Saint-Malo, Saint-Dié, Saint-Etienne, Saint-Germain- de-Salles ; Tartas, Tarascon-sur-Ariège, Tarbes, Thénezay ; Valence, Villeneuve-sur-Lot, Vichy.

ALIMENTATION : Les sayerciens s’abstiennent de tabac, de bonbons, de sel, de poivre, de chocolat, de vin, de thé et de café.

Les SCIENTISTES

NOM OFFICIEL : Eglise du Christ scientiste.

NOM ORIGINEL : Christian Science.

AUTRE NOM : Société de la Science Chrétienne.

CARACTERISTIQUE : Secte guérisseuse très puissante.

FONDATRICE : Marie BAKER, fille d’agriculteurs, est née le 16 juillet 1821 à Bow, dans le New-Hampshire, U.S.À. Elle a successivement trois maris, d’abord Mr. Glover qui meurt peu après, puis Daniel Patterson dont elle se sépare, enfin Asa-Gilbert Eddy du lv’r janvier 1877 au 3 juin 1882. Jeune, elle s’adonne au Spiritisme et entend des voix divines. Le 1er février 1866 elle glisse, tombe et se brise l’épine dorsale. En lisant la guérison du paralytique chez Matthieu, sous l’influence hypnotique du guérisseur Quimby, eUe est guérie. Elle meurt le 3 décembre 1910. EUe était membre de l’Eglise Con- grégationnaliste jusqu’en 1879.

SURNOM DE LA FONDATRICE : Mahomet de l’Occident.

ŒUVRES DE LA FONDATRICE : Science et Santé avec la clef des Ecritures, écrit à Lynn, publié en 1875, ouvrage de 688 pages, divisé en chapitres et en versets.

AUTRES LIEUX DE CULTE : Bordeaux ; Cannes, Colmar ; Le Havre ; Marseille, Montpellier, Mulhouse ; Vence.

CHAMPS DE MISSION: Chine (région de Hongkong), Océanie (près des îles des Molusques), Kénya et Java.

Les SCIENTISTES INDÉPENDANTS

REMARQUE: La secte des Scientistes, plus connue sous le nom de Société de la Science Chrétienne, s’est très tôt divisée en de nombreuses petites sectes rivales dont trois ont des adeptes en France.

LA SCIENCE CHRÉTIENNE RÉFORMÉE: La scission date du début du vingtième siècle. Son centre est Zurich. La doctrine est identique à celle de la Science Chrétienne. Cette dissidence a 2.300 adeptes dans le monde, dont 5 en France.

LA SCIENCE CHRÉTIENNE LIBRE : C’est une dissidence locale qui n’est répandue qu’en Suisse et en France. Le centre se trouve à Schaffhouse, en Suisse. La doctrine est légèrement plus proche de l’Evangile qui celle de la Science Chrétienne principale. Elle a 1.000 adeptes dans le monde. En France, elle ne compte que 3 ou 4 membres.

LA NÉO-SCIENCE CHRÉTIENNE : C’est la dissidence la plus importante. Elle est diffusée aux Etats-Unis, en Suisse et en France. Le schisme date de 1926. Elle publie depuis J 928, un petit journal intitulé : Le Drapeau Blanc. Elle compte 9.500 adeptes dans le monde dont 5 en France.

CONCLUSION : Ces trois dissidences n’ayant aucun contact entre elles, sont appelées à disparaître d’ici une dizaine d’années.

Les SILENCIEUX

NOM OFFICIEL: Société de l’Unité Silencieuse.

DOCTRINE : Il s’agit d’une secte spiritualiste. Le silence réalise la présence divine infailliblement. Les prières peuveat guérir mentalement, physiquement et financièrement. La plus grande maladie est la pauvreté. Les médecins et la médecine sont des vicaires du Démon.

CULTE : Il a lieu le dimanche après-midi. Grâce à une prière continue se produit la guérison des adeptes malades, guérison spirituelle bien entendu. Pendant le culte les méditations se font en silence. On répète toujours les mêmes prièreB. On y lit quelquefois la Bible et des instructions de la direction.

ADEPTES : Surtout des femmes d’un milieu très aisé. Certains donnent la dîme à leur secte.

GUERISONS : D’après les membres, la secte ferait deux mille guérisons par jour dans le monde. Elles peuvent se faire par lettre ou par téléphone.

JOURNAL: Parole Journalière de l’Unité, une revue mensuelle.

DIFFUSION : Etats-Unis, Canada, France, Suisse, Allemagne.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 20.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 75.

CENTRE MONDIAL: Kansas, Etats-Unis, 917, Tracy Avenue.

CENTRE FRANÇAIS : Rue Valentin Haüy, Paris.

Les SIONISTES

NOM OFFICIEL : Communauté Sioniste.

AUTRES NOMS : Dowiens, Sionistes dowiens.

FONDATEUR : DOWIE, sorti de l’Eglise anglicane, il fonde une secte syncrétiste au début du vingtième siècle. Il s’agit d’un mouvement enthousiaste et fanatique. Le fondateur est tyrannique quoique prophète, réformateur, docteur et légaliste de la nouvelle Eglise.

DOCTRINE : Un mélange de sabbatisme, de mormonisme et de scientisme. Dowie est le troisième Elie.

DIFFUSION : Grande-Bretagne, Suisse, quelques rares adeptes dans toute l’Europe continentale, France. Le premier lieu de culte en Europe continentale fut celui de Zurich.

NOMBRE D’ADEPTES: 10.000, dont 5 en France, sans lieu de culte.

Les SOLAIRES

NOM OFFICIEL : Centre du Soleil

NOM ORIGINEL: Sun Center.

AUTRES NOMS : Rayonnement Spirituel, nom officiel pour la France, Spiritualistes.

FONDATEUR : Joseph BENNER fonde la secte à Akron, Ohio, Etats-Unis, au début du vingtième siècle.

ADEPTES : Ce sont des hommes et des femmes d’un milieu assez aisé, surtout des intellectuels. Les initiés doivent suivre un enseignement ésotérique.

DIFFUSION: Suisse, France, Allemagne et sporadiquement dans presque tous les pays.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 6.700.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 110.

CENTRE : Ecole de Suresnes, Seine.

Les SPIRITISTES

NOM OFFICIEL: Groupement spirite de France.

FONDATEURS LOINTAINS: Margaret et Katy FOX, la première morte en juin 1892 et la seconde en mars 1893. Méthodistes, elles veulent invoquer les esprits. Ceux-ci «répondent» en décembre 1847 à Hydesville, près de New-York. Cette première expérience spirite déclanche un vaste mouvement d’invocation des esprits. En 1852, un premier congrès spirite se réunit à Cleveland. Puis suivent les congrès de Glascow et Barcelone. En 1854, on compte déjà trois millions d’adeptes. Puis la secte décline.

REFORMATEUR : Allan KARDEC qui se considère médium- intermédiaire entre les hommes et les esprits réorganise le mouvement spirite décadent. De son vrai nom Allan Kardec, né à Lyon le 3 décembre 1804 et mort le 31 mars 1869, s’appelle Hippolyte Léon Denizart RIVAIL. Il est d’origine catholique, et a fait des études en médecine. Le 30 avril 1856, Kardec reçoit un message d’un esprit qui lui ordonne de faire avec le Spiritisme la seule vraie religion universelle. Les spirites sont encore appelés Disciples d’Allan Kardec ou Kardécistes. La secte spirite est fondée en 1858.

LIVRES DE DOCTRINE : Le Livre des Esprits d’Allan Kardec, publié en 1857 ; Le Livre des Médiums, publié en janvier 1861 ; L’Evangile selon le Spiritisme, paru en août 1864 ; La Genèse, les miracles et les prédictions selon le spiritisme, paru en janvier 1868 ; Résumé des enseignements communiqués aux hommes par les esprits ; Après la mort, de Léon Denis, successeur de Kardec, paru en 1899 ; Jeanne d’Arc, médium, publié en 1909 ; Christianisme ou Spiritisme de Léon Denis.

DOCTRINE: La doctrine ou le Crédo spirite a été fixé en 1900, au Congrès international. Dieu existe. Plusieurs mondes sont habités, nos âmes y mèneront des existences successives. Dieu est un être impersonnel. Jésus a été un médium supérieur, un homme devenu divin. Aujourd’hui c’est un esprit supérieur dans le sixième monde. Il n’y a jamais eu de péché originel. Le mal n’existe pas. Les âmes des hommes sont graduellement purifiées après la mort. L’enfer n’existe pas. La résurrection de la chair et le jugement sont des légendes. Par l’intermédiaire de médiums, l’homme peut communiquer avec les morts.

L’âme est naturellement immortelle, car elle est un esprit incarné. Le monde a connu trois envoyés de Dieu : Moïse, Jésus ©t Kardec. La Bible est un recueil de légendes. Les apôtres étaient des médiums. Jésus a pu guérir les malades grâce à son fluide magnétique. La Trinité est un rêve.

ADEPTES : Surtout des aristrocrates, des bourgeois, des intellectuels, même quelques anciens religieux. Ils prétendent photographier les ectoplasmes. Ils croient aux tables tournantes, à la télépathie et attachent beaucoup d’importance aux rêves. Ils doivent faire une fois dans leur vie un pèlerinage sur la tombe d’Allan Kardec, au cimetière du Père Lachaise. Le culte spirite est présidé par un médium. Us entrent en contact avec l’au-delà.

JOURNAUX: Les spiritistes ont 150 journaux dans le monde. La revue française est La Revue Spirite dont le premier numéro est sorti le 1er janvier 1858.

DIFFUSION : Etats-Unis, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Espagne, Italie, Russie, Turquie, Brésil, etc…

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : 4.000.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 390.000.

PRINCIPAUX LIEUX DE CULTE: Paris 15% 10, Rue Delhomme; Paris 16°, 8, Rue Copernic.

On trouve des Spiritistes dans presque chaque département, dans les villes comme dans les vülages, surtout à Angers, Biarritz, Bordeaux, Lyon, Metz, Poitiers et Tours.

DISSIDENCES : Le mouvement spirite principal a donné naissance à de nombreuses petites communautés dont les deux plus curieuses sont :

la Nouvelle Ere vivent dans le Présent éternel. Les sundariens sont les représentants dignes de la Science exacte de la Loi de Dieu. Jésus n’est pas Dieu. Sundari est la Messagère de Dieu, elle émet la Lumière spirituelle et parle par sa voix intérieure. L’homme est Esprit, il est placé dans la grande circulation universelle, il possède une étincelle divine. La volonté de l’homme est la même que celle de Dieu. Comme la vie éternelle est possible dès ici-bas, l’homme est éternel. Par l’identification avec Dieu par Christ en nous, l’homme devient une Unité dans la Trinité.

La Bible a un sens littéral et un sens universel. Chaque homme possède une dose de magnétisme. Dieu est l’Unique et le grand guérisseur. Dieu ne punit jamais. Sundari enseigne seule la vérité divine. Elle renouvelle la vérité par Christ en elle qui lui dicte son enseignement dans notre langage.

LIVRES DE LA FONDATRICE : La Spiritualité au service de la vie; La réforme individuelle ou les sept péchés capitaux; La Spiritualité vivante; Messages Inspirés, préfacés par A. Eriam, 142 pages, édités en 1953, imprimés par les frères Bosc de Lyon, tous édités par Aryana, 36, Rue Grégoire de Tour, Paris 6′. Sur la terre comme au ciel, préfacé par Salvator, sorti en décembre 1955, édité par Gérard Nizet, 24, Rue Chaptal, Paris 9″.

BROCHURES : Dans la Collection des Livres de Santé : Guéris-toi, toi-même ; La santé par les combinaisons alimentaires ; Le scandale du Pain. Dans la Collection «Bonheur et santé par l’esprit» : Bonne Journée; L’Angoise atomique, ultimes moyens de protection.

CULTE : Il a lieu le premier et le troisième jeudi du mois, à 20 h. 30. Quand il est présidé par Sundari, il se célèbre le dimanche après-midi à 15 h. La collecte est faite au début du culte. De l’encens est brûlé. Une réunion dure deux heures, elle est préparée par trois minutes de silence. Les sermons de Sundari durent 40 minutes. L’autel est recouvert d’une nappe blanche, quelques fleurs l’ornent. Au mur est suspendu un portrait nuageux du Christ.

Chaque culte est suivi de témoignages et de guérisons.

ADEPTES : Surtout des femmes, très riches, ils possèdent presque tous des voitures. Ils sont végétariens, manger de la viande, c’est manger du cadavre. Ils ne mangent pas d’œuf, ni aucun aliment azoté. Tous sont acceptés : des catholiques, en majorité, des protestants, des musulmans, des juifs, des hindouistes, des bouddhistes, etc…

CONGRÈS : De temps en temps la Spiritualité vivante se réunit en Congrès international, le dernier eut lieu le 20 septembre 1956 à Genève, en Suisse. A l’issue du Congrès, comme à la sortie de toute manifestation sundarienne, Mère Sundari impose les mains.

DIFFUSION: France, Suisse, Egypte et quelques membres dans d’autres pays.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 3.500, en continuel progrès.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 400.

PRINCIPAUX LIEUX DE CULTE : Nantes, Nice, Paris, Strasbourg. Ils se réunissent en général dans des salles de restaurants, à Strasbourg, à l’Hôtel Pax, Rue du Faubourg-National.

Les SWEDEN BORGIENS

NOM OFFICIEL: La Vraie Religion Chrétienne.

AUTRES NOMS : Communauté de la Nouvelle Eglise, la Nouvelle Eglise.

FONDATEUR : Emmanuel SWEDBORG, fils d’un évêque luthérien, est né le 29 janvier 1688 à Stockholm, Suède, et mort à Londres le 29 mars 1772. La reine de Suède l’annoblit en 1719, son nom sera dorénavant Swedenborg. Naturaliste et technicien, il fait des voyages en Europe, invente des machines et publie un grand nombre de traités scientifiques. En 1716, il est nommé assesseur au Collège Royal des Mines de Suède.

Après, il devient illuminé et visionnaire. Il a des visions et des auditions qu’il considère comme révélations divines, dans les années 1743—1745. C’est là que se place le début de son œuvre en latin.

OUVRAGE PRINCIPAL DU FONDATEUR: «La Nouvelle Jérusalem et l’Enseignement divin». Ce livre est mis sur le même pied que la Bible. La preuve en est qu’à la consécration des nouveaux ministres du culte, l’officiant pose une Bible dans la main droite et «La Nouvelle Jérusalem» dans la main gauche du candidat.

DOCTRINE : La doctrine est un résumé de la Bible et de la «Nouvelle Jérusalem» que l’auteur croit avoir reçue des anges et même du Christ. La doctrine, essayant de rationaliser le Christianisme, devient un vaste moralisme.

ORG ANIS ATION : La secte est dirigée par un conseil de douze anciens, c’est le Conseil du Temple présidé par un Directeur. Celui-ci a sous ses ordres les anciens, les missionnaires et les évangélistes.

JOURNAL: La Garde d’Allemagne du Sud, paraît depuis 1845, en allemand, lu par les quelques membres français.

SACREMENT : Un seul : la Cène, célébrée sous les deux espèces d« pain et de vin. Le Baptême est remplacé par une présentation des bébés.

CULTE : Il a lieu tous les dimanches. On y chante des cantiques, fait des prières, des lectures bibliques et une longue méditation.

ADEPTES : Surtout des femmes, d’un certain âge. Le nouvea H membre doit faire une demande d’admission écrite et signée.

DIFFUSION: Palestine, Allemagne, surtout Forêt-Noire et Souabe, Amérique du Nord, Russie, surtout dans le Sud, France.

CHAMP DE MISSION : Palestine, où les templistes ont une belle œuvre sociale.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 3.300.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 10, sans organisation précise, sans réunions régulières. Us se réunissent quelquefois en privé, en Alsace, surtout dans la région de Marckolsheim et de Neuf-Brisach.

Les THÉOPHANES

NOM OFFICIEL : Institut Scientiste de la Théophanie en F rance.

AUTRES NOMS : Les anagogistes, l’Eglise de la Théophanie.

ETYMOLOGIE : Le titre de Théophanie vient de ce que les adeptes de cette secte prétendent vivre de la Présence Divine et de marcher concrètement avec Dieu.

FONDATEUR: Un Français, né aux environs de 1890, qui est vénéré dans la secte sous le pseudonyme de Docteur anagogiste.

DOCTRINE : Tous les passages de la Bible où on parle de la Croix sont faux, car les vrais chrétiens honorent un T. Jésus, qui n’est pas Dieu mais un homme spirituel, n’est pas mort sur une Croix mais sur un T.

Dieu qui est la Toute-Science, émet continuellement sept Esprits, lui-même étant l’Ame Universelle. Les astres ont autant d’importance que Dieu pour la vie des hommes. Ces derniers n’ont pas un corps matériel, mais un corps spirituel en for-mation. Ce corps devient divin si nous appliquons la Loi d’Amour.

Le mal n’existe pas. La Création n’a pas été faite du néant. La pensée de l’homme est créatrice car elle émet des fluides qui peuvent agir à distance.

Tout Théophane peut guérir les malades.

GUERISONS : Les Théophanes possèdent le Brevet d’instruction Evangélique Théophane Scientiste, imposent les mains aux malades, font la Prière scientifique, émettent leur Science Divine en vue de la guérison de tous les malades qui viennent vers eux.

CULTE : Il se fait le dimanche dans de simples salles possédant une chaire et un autel sur lequel on distingue un chandelier, un plateau à pain, un calice et un encensoir. Le Crucifix est remplacé par un T. Le ministre du culte revêt une longue soutane rouge et une écharpe blanche. En général c’est un phonographe qui chante les cantiques.

SACREMENTS : Un seul est retenu : la Cène. Le pain et le vin sont les symboles du Corps mystique du Christ.

RITE : Le principal rite de la secte est : La Sainte Alliance Chris- tique. On y récite la Septima, prière de sept degrés, une Confession des péchés, une prière, le Crédo, et distribue la cène sous forme de pain trempé dans du vin. Suivent alors : une méditation silencieuse, un psaume de reconnaissance et une réunion spirite.

CREDO THÉOPHANE : Je crois en Dieu, Esprit, Puissance, Science, Vérité, Amour, Sagesse et Vie, Père de tous, toujours présent; et en Jésus-Christ, le premier homme spirituel et à la Divine Science, l’Ame et l’Esprit universels.

SYMBOLES : Les symboles jouent un rôle essentiel dans la secte. Les principaux symboles sont les étoiles à cinq branches, celles à sept braches et les fleurs de lis.

CENTRE : Oratoire Théophane, 9, Villa d’Orléans à Paris.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 60.

ADEPTES : Ils se recrutent surtout dans les milieux spirites et occultistes. Les hommes sont plus nombreux que les femmes. Les adeptes sont assez jeunes.

DIFFUSION: Essentiellement en France et principalement dans la région parisienne et à Paris même.

CENTRE SCHISMATIQUE : Loge Unie de Théoeophie, 14, Rue de l’Abbé-de-l’Epée, Paris 5°.

PRÉSENCES THÉOSOPHIQUES : Dans presque toutes les grande* villes. De petites réunions secrètes ont lieu régulièrement, même dans certains villages.

Les TOMIENS

NOM OFFICIEL : Communauté du Messie.

FONDATEUR: En juillet 1955 séjourne à Paris un Américain Tom LINSON. Celui-ci se dit émule des Rois-mages et plus tard se dit être le Messie revenu. Il fonde une secte guérisseuse.

DOCTRINE : Linson a entre ses mains la destinée du monde. Grâce à lui la terre deviendra le Royaume Universel. La maladie est anéantie par son avènement.

DIFFUSION : France, Etats-Unis.

NOMRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 850.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 10.

LIEU DE CULTE : Les rares membres qui habitent Paris se réunissent en privé.

Les TRAVAILLEURS

REMARQUE : Il s’agit ici plutôt d’une société secrète qui a évolué vers une secte.

NOM OFFICIEL: Le Noble et le Saint Ordre des Chevaliers du Travail.

FONDATEUR : M. STEPHENS. Il fonde cette secte d’origine catholique en 1870 à Philadelphie, aux Etats-Unis.

ADEPTES : Ce sont exclusivement des hommes. La hiérarchie est la suivante : en haut : le Statisticien, puis les chevaliers inconnus, les dignes inspecteurs, les dignes contre-maîtres, les sages vénérables, les maîtres ouvriers.

Chaque adepte doit faire un serment de secret. Celui-ci est accompagné d’un rituel.

DOCTRINE: Elle est identique à celle des Francs-Maçons.

DIFFUSION : France, Etats-Unis et dans quelques autres pays.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 50.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 35.

LIEU DE CULTE : Les Travailleurs se réunissent en privé, ils n’ont donc aucun lieu de culte.

Les TRITRINITARISTES

NOM OFFICIEL : Eglise du Troisième Terme de la Trinité.

FONDATRICE: Maria de NAGLOWSKA, née en 1876, dans une riche famille russe des Carpathes. Son mari est Polonais. Elle a donné naissance à un fils. Elle vient en France pour fonder son Eglise. Le premier culte est célébré le mardi, 5 février 1935 à Paris. Elle séjourne longtemps à Paris dans des hôtels : dont l’Hôtel de la Paix, 225, Boulev. Raspail, et l’Hôtel Américain, 15, Rue Bréa. La fondatrice mange très peu, elle vit presqu’uni- quement des fluides émis par les visiteurs.

SURNOMS DE LA FONDATRICE : Grande prêtesse du Temple de la troisième ère, Prophétesse du sexe.

ŒUVRES DE LA FONDATRICE : Deux ouvrages obscurs : La lumière du Sexe; Le mystère de la Pendaison.

DOCTRINE : Le premier terme de la Trinité est Dieu le Père qui a donné naissance au judaïsme, le second terme est Dieu le Fils qui a donné naissance au christianisme et le troisième terme est le Sexe. Le sexe donne la connaissance de Satan et du porteur de lumière Lucifer.

DEVISE : Vers la connaissance, à travers l’amour.

INITIATION : Les nouveaux adeptes doivent subir des épreuves pour être admis dans la secte tritrinitarienne, notamment les épreuves de la Boule de Feu, de la Chaîne Magique, de la Tête de feu, de la Colonne lumineuse, de l’Equerre Magique. Les nouveaux venus sont réconfortés par un lavage des pieds. Ils doivent faire une profession de foi, après quoi le rite de la pendaison les admet définitivement.

CULTE : Le culte ou Messe d’Or est célébré avec sept hommes et trois femmes. Sur l’autel est couchée la prêtesse en soutane dorée. L’autel est une simple table avec une nappe. Pendant le culte, la prêtresse doit avoir les pieds tournés vers l’Est. Au son d’un cantique, les adeptes posent le vin fécondateur sur l’autel à côté de la prêtresse. Puis la prêtresse mélange 1’«élément» masculin et féminin dans sa pensée et le transmet ma-

BUT : Lutter contre la nourriture avec viande, car l’absorption de viande est contraire à la religion, et contraire au respect des êtres vivants.

LIVRES : Les principaux livres qui font autorité dans l’Eglise Végétarienne sont :

Jésus et les Esséniens de Charles-André Skriver,

Les sept raisons du Végétarisme du Dr Demarquette.

JOURNAL : L’Univers Végétarien.

DIFFUSION : Dans presque tous les pays du monde ; principalement en Allemagne, aux Etats-Unis, Grande Bretagne, France, Suisse, Italie, Norvège, Suède, Hollande, Canada, etc…

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE : Les végétariens dans le monde sont près de 20.000.000, dont beaucoup restent dans leur communauté religieuse. Se rattachent à l’Eglise Végétarienne, détachés de toute autre Eglise, seulement 350.000.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE: 600.

LIEUX DE CULTE : Ce sont de petits locaux privés dans les grandes villes. Le centre français est : Restaurant A Pythagore, Rue des Prêtres Saint-Séverin, Paris.

Les VERSALIENS

NOM OFFICIEL : Eglise Universelle du Verseau.

FONDATEUR : Un certain P. M. Les membres ne peuvent révéler que les initiales.

ŒUVRE DU FONDATEUR : Il a écrit une brochure intitulée Manifeste.

DOCTRINE : C’est un mélange de Catholicisme romain et de Gnosticisme. Nous vivons actuellement sous le signe du Poisson, mais bientôt viendront les temps de la Rénovation. Cette rénovation se fera sous le signe du Verseau, ce sera une rénovation par le Saint-Esprit. La destinée du monde appartient entièrement au prochain signe zodiacal.

ORGANISATION : Cette secte est très hiérarchisée. A la tête siège le Collège d’Elie, puis vient l’Ordre du Christ Roi, puis les chevaliers, les pages et les simples fidèles.

DIFFUSION : France, uniquement.

NOMBRE D’ADEPTES : 45.

LIEU DE CULTE : Rue Pascal à Paris.

Les VINTRASIENS

NOM OFFICIEL: Communauté Française Vintrasienne.

FONDATEUR : VINTRAS, né à Bayeux en 1807. Il passe une enfance malheureuse. Il occupe plusieurs professions : tailleur, vendeur de vin, domestique, employé dans une cartonnerie et vendeur dans une librairie. Le 6 août 1839, l’ange Michel lui apparaît pour lui annoncer qu’Elie va bientôt revenir et qu’il doit préparer la venue du Saint-Esprit. Vintras est doué de la bilocation et de la lévitation. En 1850, Jésus lui-même le consacre comme ministre d’Elie. Il change son vrai nom eu celui de Strathanaël. Il consacre immédiatement sa meilleure amie comme prêtresse de son Eglise, sous le nom de Jeanne d’Arc des nouveaux temps. «La colombe du Saint-Esprit» a piqué Vintras au front pour le sceller au ministère divin. Peu avant sa mort, Vintras s’est pris pour le Prophète du Carmel et a créé le Sacrifice de Gloire de Melchisédeck. Il meurt à Lyon en 1875.

DOCTRINE : L’enfer n’est pas éternel. Marie est l’immaculée Conception. Les âmes sont préexistantes à l’état d’anges. Vintras est le prophète de la troisième révélation. Strathanaël est le précurseur de l’incarnation du Saint-Esprit, dont le règne est imminent.

CULTE : Il comprend deux parties : un culte public et un culte secret. Le culte secret, réservé aux initiés, comprend le Sacrifice de Gloire de Melchisédeck. A ce curieux rite, l’officiant et les fidèles doivent être entièrement nus.

Le culte public est une sorte de messe qui se fait en français : le sacrifice provictimal de Marie. Pendant le culte des gouttes de sang tomberaient du ciel. L’autel est recouvert d’une nappe rouge. Une coupe à champagne, une assiette et un cierge sont posés sur l’autel. Au mur est inscrit le nom hébreu de Dieu IHWH, un portrait de Vintras y est aussi accroché. Quelquefois une croix blanche se dresse derrière l’autel. Le célébrant ou le Pontife porte une soutane rouge. Pendant le culte l’ange Michel est invoqué.

SACREMENT : Un seul : le provictimal de Marie qui se célèbre sous les deux espèces de vin et d’une hostie légèrement brûlée. Le vin rouge est pour les femmes et le vin blanc pour les hommes. L’hostie est brûlée pour rappeler la communion au pain et au feu.

PROPAGANDE ; Elle est très faible sauf dans le Canton de Berne, en Suisse.

MEMBRES: Le sexe fort est beaucoup plus représenté que les femmes.

Les ZÉBAOTHISTES

NOM OFFICIEL : Les Témoins de Jésus-Zébaoth-Jéhovah.

FONDATEUR : Emile ZEHNDER. Il est né à la fin du XIX1′ siècle, en Suisse.

ŒUVRES : Ce curieux personnage publie dans la Maison d’Edition des Révélations Divines le 14 décembre 1933 une grande quantité de tracts sur lesquels on pouvait lire : «Ce Message vous est donné comme cadeau de la Grâce, en souvenir de mon Incarnation. Jésus-Christ voue salue!»

Ces tracts étaient signés: Jésus Zébaoth-Jéhovah. C’est Zehnder qui se qualifia ainsi.

DOCTRINE : Emile Zehnder est l’incarnation de deux personnes de la Trinité : Dieu le Père et Jésus-Christ. Pour être sauvé, il faut suivre l’Enseignement de ce nouveau dieu et christ. Il guérit toutes les malades. Les Eglises ont toutes renié des deux premiers enseignements : le Décalogue et les Béatitudes. Le diable n’existe pas.

DIFFUSION : Suisse et France.

CENTRE MONDIAL: Zurich (Suisse), 158, Winterthurstrasse.

NOMBRE D’ADEPTES DANS LE MONDE: 4.500.

NOMBRE D’ADEPTES EN FRANCE : 5.

PRÉSENCES ZËOBATHISTES : Uniquement dans les milieux paysans haut-rhinoifl.

Die Psychologisierung der Kirche

von Martin und Deidre Bobgan | 30. November 2023 | „Christliche Psychologie“, Christlicher Dienst, Kritik an der Bewegung für biblische Seelsorge, Psychoherese und christliche Organisationen. English Article translated by Vigi-Sectes with autorisation

Wir leben derzeit in der Gesellschaft mit dem größten Ego, der größten Selbstgefälligkeit und der größten Nabelschau seit den Tagen Babylons, und die psychologische Herangehensweise an Probleme des Lebens ist eine Hauptursache für diese Selbstbeschäftigung, Selbstbezogenheit und Selbsttäuschung. Psychologische Systeme haben nicht nur die Kirche überfallen; sie haben sich als wichtige Ergänzungen des Christentums etabliert und damit die biblische Wahrheit verdrängt, den Glauben untergraben und diejenigen, für die Christus gestorben ist, ins Verderben gestürzt. Christliche Pastoren und Gemeindeleiter haben sich viele Jahre lang an die Psychologie gewandt und sich auf sie gestützt, um Menschen mit Lebensproblemen zu helfen und sich selbst über die Seelen ihrer Gemeindemitglieder aufzuklären.

Einige der Wegbereiter und Förderer der psychologischen Übernahme der Kirche waren Paul Tournier, Clyde Narramore, Henry Brandt, James Dobson und eine ganze Reihe anderer populärer Christen. Zu den ersten akademischen Einrichtungen, die dies förderten, gehören das Fuller Seminary (1972 von der American Psychological Association anerkannt), die Rosemead Graduate School (an der Biola University), das Wheaton College, die George Fox University und später die Liberty University und die Regent University. Nach diesen Anfängen wurden viele Tausende von Christen in Psychotherapie ausgebildet und Hunderte von christlichen Bildungseinrichtungen beschäftigten sich mit dieser Art von Psychologie, so dass ein Großteil der Kirchen in Amerika zu einem wichtigen Teil der psychologischen Gesellschaft geworden ist. Heute ist Psychologie einer der beliebtesten Hauptfächer in der christlichen Hochschulbildung in den USA.

Die Popularität von Freud und seinen Anhängern der Psychotherapie nach dem Zweiten Weltkrieg führte zu einer psychologischen Verführung des Christentums, die konservative Kirchen, kirchliche Organisationen, Bibelschulen, christliche Schulen und Universitäten, Seminare und Missionsgesellschaften erfasst hat. Die heutige Kirche hat sich an vielen theologischen Mücken gestoßen, aber das sprichwörtliche Kamel der Psychotherapie in einem solchen Ausmaß geschluckt, dass die Hinlänglichkeit der Heiligen Schrift für die Fragen des Lebens übersehen wurde, zugunsten von „unzüchtigem und eitlem Geschwätz und Gegensätzen der Wissenschaft, die fälschlicherweise so genannt wird“ (1. Tim. 6:20).

Die Psychologisierung der Kirche hat epidemische Ausmaße angenommen. Mit Psychologisierung meinen wir, das Leben und die Probleme des Lebens eher mit psychologischen als mit biblischen Mitteln zu betrachten und zu behandeln. Diese Psychologisierung findet in fast allen wichtigen Bereichen des Christentums statt.

Erstens hören wir sie in psychologisierenden Predigten. Psychologen werden als Autoritäten zitiert und psychologische Ideen werden präsentiert und sogar gefördert.

Zweitens ist die Seelsorge psychologisiert worden. Die Bibel reicht angeblich nicht aus. Deshalb wird psychologisches Verständnis gesucht und psychologische Techniken werden angewandt.

Drittens ziehen es diejenigen, die Menschen in der Kirche helfen wollen, die Lebensprobleme haben, oft vor, psychologisch statt biblisch geschult zu werden. Wir haben festgestellt, dass dies sogar in einigen der entlegensten Gegenden unseres Landes und an einigen der unerwartetsten Orten der Fall ist.

Viertens gibt es eine promiskuitive Überweisung. Wenn Menschen mit Lebensproblemen ihren Pastor um Hilfe bitten, werden sie regelmäßig an einen zugelassenen Psychologen überwiesen. Dies geschieht am häufigsten bei Eheproblemen, die für Psychotherapeuten am schwierigsten sind.

Fünftens gibt es Hinweise darauf, dass immer mehr Kirchen psychologische Beratung durch psychologisch geschulte und zugelassene Personen innerhalb der Kirche selbst anbieten. Zu den Zunahmen gehören sogar die konservativsten Kirchen, konservativen Konfessionen und sogar unter den Fundamentalisten.

Sechstens: Viele christliche Schulen, Hochschulen, Universitäten und Seminare geben psychologischen Lösungen für die Probleme des Lebens teilweise oder sogar ganz den Vorzug vor biblischen Lösungen.

Siebtens: Christliche Konferenzen sind mittlerweile von psychologischer Präsenz durchdrungen, so wie es als notwendig erachtet wird, dass ein Pastor bei einer Hochzeit anwesend ist. Diese vermeintlich ideale Kombination aus Psychologie und Theologie ist nur eine weitere heimtückische Verwässerung der Heiligen Schrift und eine Verringerung des Einflusses des Heiligen Geistes. Die Einbeziehung von Psychologie und Psychologen ist ein weiteres großartiges Beispiel für die Psychologisierung des Christentums und die Säkularisierung der Kirche. Sie zeigt einen Mangel an Vertrauen in das, was Gott bereitgestellt hat, und ein falsches Vertrauen in das, was der Mensch erfunden hat.

Zu guter Letzt sind fast alle Personen, die ausgewählt werden, um Bücher über die Hilfe für Menschen mit Lebensproblemen zu rezensieren, psychologisch orientiert. Ihre Voreingenommenheit ist fast so automatisch wie ihr Glaube, dass die Erde rund ist. John Sanderson vergleicht in seiner Rezension eines Buches, das die Heilige Schrift und psychologische Erkenntnisse integriert, den Inhalt des Integrationsansatzes des Buches mit einer rein biblischen Position. Sanderson gesteht seinen eigenen Mangel an Fachwissen in dieser Angelegenheit ein, bestätigt aber die Position des Integrationsansatzes. Dass dieses spezielle Buch in einer konservativen christlichen Zeitschrift von einem konservativen Christen rezensiert wurde, der die integrative Position unterstützt, ist tragisch, aber typisch für das Ausmaß der Psychologisierung der Kirche. [1]

Diese Liste ließe sich noch um Bücher, Tonbänder, Workshops und Seminare erweitern, die auf die eine oder andere Weise psychologisiert sind. Paul Bartz sagt, dass „gut gemeinte, aber unwissende christliche Leiter psychologische Modelle weitgehend übernommen haben, um mit allem von der Seelsorge bis zum Gemeindewachstum umzugehen.“[2] Man braucht kein gut geschultes Ohr, Auge, Nase, Hand oder Zunge, um die Anzeichen der Psychologisierung des Christentums zu hören, zu sehen, zu riechen, zu berühren oder zu schmecken. Sie ist so allgegenwärtig, dass unsere Sinne dafür abgestumpft sind. Psychologisierung ist in der Kirche weit verbreitet, um es milde auszudrücken.

Untergrabung des Glaubens

Der Antagonismus gegenüber dem Christentum sickert auf subtile Weise durch psychologische Vorstellungen darüber, warum Menschen so sind, wie sie sind, wie sie leben sollten, was sie brauchen und wie sie sich verändern. Solche Ideen, die von Christen vertreten werden, die an die psychologische Methode glauben und sie fördern, untergraben tatsächlich die Ansprüche Christi. Anstatt die Ansprüche Christi direkt zu leugnen, stellen sie ihn einfach neben ihre bevorzugten psychologischen Theoretiker. Anstatt die Gültigkeit des Wortes Gottes direkt zu leugnen, sagen sie lediglich, dass die Prediger des Wortes nicht qualifiziert sind, sich um die tiefen Ebenen menschlicher Not zu kümmern.

Psychotherapeuten untergraben den Dienst der Pastoren und haben eine Überweisungsformel entwickelt: (1) Jeder, der nicht psychologisch geschult ist, ist nicht qualifiziert, Menschen mit schwerwiegenden Lebensproblemen zu beraten. (2) Überweisen Sie sie an professionell ausgebildete Therapeuten. Dies ist ein vorhersehbares und erbärmliches Muster der psychologischen Verführung des Christentums.

Pastoren wurden durch die Warnungen von Psychologen eingeschüchtert. Sie haben Angst davor, genau das zu tun, wozu Gott sie berufen hat: sich der spirituellen Bedürfnisse der Menschen durch göttliche Seelsorge sowohl innerhalb als auch außerhalb der Kanzel anzunehmen. Ein Teil dieser Einschüchterung geht von psychologisch geschulten Pastoren aus. Ein Sprecher der American Association of Pastoral Counselors, einer Gruppe von Pastoren mit psychotherapeutischer Ausbildung, sagt: „Wir sind besorgt, dass es viele Geistliche gibt, die nicht für die Psychotherapie ihrer Gemeindemitglieder ausgebildet sind.“[3] Und natürlich gelten Pastoren, die nicht ausgebildet sind, nicht als qualifiziert. Daher lautet der vorhersehbare Segen für die Litanei: „Wenden Sie sich an einen Fachmann.“

Aus biblischen Gründen sollten Pastoren von allem, was mit Psychotherapie zu tun hat, die Finger lassen, weil es von Natur aus sündhaft ist. Darüber hinaus haben Pastoren eine höhere Berufung. Seelsorge muss auf dem Herrn Jesus Christus und der Bibel basieren und nicht auf den Meinungen, Vermutungen, Systemen und der Klugheit von bloßen Menschen. Die Berufung des Pastors besteht darin, für die Schafe zu sorgen, sie in Gottes Wort zu nähren und sie im Glauben reifen zu lassen.

Alle Schrift ist von Gott eingegeben und ist nützlich zur Belehrung, zur Zurechtweisung, zur Besserung, zur Erziehung in der Gerechtigkeit, damit der Mensch Gottes vollkommen sei, zu jedem guten Werk völlig ausgerüstet. (2. Tim. 3:16-17.)

Biblische Seelsorge unterscheidet sich stark von Psychotherapie. Biblische Seelsorge konzentriert sich auf Christus, um sein Leben im Gläubigen zu nähren; der psychologische Ansatz konzentriert sich auf das Selbst, was nur das Fleisch nährt.

Aber genauso wie die Überweisung das Angebot an den Gemeindemitglied ist, ist es die sogenannte Antwort für den Missionar, der rehabilitiert werden muss. In einem Artikel in einer konservativen christlichen Zeitschrift wird empfohlen, Missionare von einer Kirche in ein Behandlungszentrum zu schicken, „das auf die Wiederherstellung von Missionaren spezialisiert ist“.[4] Bei der Überprüfung des Personals dieses Zentrums für die Wiederherstellung von Missionaren stellten wir fest – Sie haben es erraten – zugelassene Psychotherapeuten.

Können Sie sich vorstellen, dass Paulus sich nach seiner ersten Missionsreise, nachdem er verfolgt und fast gesteinigt worden war, den Ideen von Menschen zuwandte? Paulus weigerte sich, dem Fleisch zu vertrauen. Ohne sich jemals wieder den Philosophien der Menschen zuzuwenden und ohne den Nutzen der modernen Psychologie, freute sich Paulus über die Erkenntnis Jesu Christi und über das große Privileg, ihm zu dienen und für ihn zu leiden.

Die Anzahl der Beispiele für die Überweisungsformel ist endlos. Es wäre wiederholend und letztendlich langweilig, weitere Beispiele hinzuzufügen. Jeder weiß, dass die Kirche zu einem gigantischen Überweisungssystem geworden ist. Ein Pastor fordert andere Pastoren zu Recht heraus, indem er sagt:

Wir Pastoren haben, wie der Rest der Gesellschaft, vergessen, wer wir sind und was wir tun. Wir sind Diener des Wortes. Als solche muss alles, was wir tun, einschließlich der Beratung, vom Wort geleitet werden.

Wir haben uns mit weltlichen Beratern und Psychologen verwechselt. Wir haben unterschiedliche Ziele! Ihr Ziel ist es, dass der Ratsuchende wieder in die Normalität zurückkehrt, wie sie von der Gesellschaft anerkannt wird. Unser Ziel ist es, dass der Ratsuchende wieder eine richtige Beziehung zu Gott herstellt und dann, als Ergebnis dieser Wiederherstellung, als Kind Gottes lebt.[5]

Dieser Pastor sagt auch: „Pastoren ‚delegieren‘ Beratungssituationen entweder an ‚professionelle Berater‘ oder wenden selbst säkulare Beratungsmethoden an.“ Dann stellt er eine sehr wichtige Frage: „Wie können wir erwarten, dass unsere Leute am Sonntagmorgen die Relevanz von Gottes Wort erkennen, wenn wir unter der Woche einen anderen Maßstab anlegen?“[6] Diese Art der spirituellen Abkopplung stellt das Psychologische über das Theologische und die Therapie über die Heiligung.

Gottes Sicht auf den Menschen gemäß der Bibel ist mit keiner psychotherapeutischen Sicht auf den Menschen vereinbar. Auch die biblische Offenbarung des menschlichen Zustands als Sünder, die einen Retter brauchen, wird von keiner der vielen Arten von Psychotherapie berücksichtigt oder einbezogen. Die Psychotherapie hat den Dienst der Kirche an Menschen in Not herabgewürdigt und praktisch ersetzt. In dieser Zeit wurden Pastoren abgewertet und eingeschüchtert, ihre Schäfchen an professionelle psychotherapeutische Priester zu verweisen. Viele Menschen wenden sich nicht mehr an Pastoren und Glaubensgenossen, um solche Hilfe zu erhalten, und sie suchen auch nicht in der Bibel nach spirituellen Lösungen für psychische, emotionale und Verhaltensprobleme.

Der Kreislauf der Täuschung ist vollständig. Der Psychotherapeut bietet der Menschheit einen weniger anspruchsvollen, weniger disziplinierten, mehr egozentrischen Ersatz für das Christentum, denn das ist es, was Psychotherapie ist: eine falsche Lösung für nicht organische mental-emotionale Verhaltensprobleme. Getäuschte Menschen strömen in Scharen zu dieser Ersatzreligion mit ihren unbewiesenen Ideen und Lösungen für die größten Dilemmata des Lebens. Sie vertrauen den gefälschten Priestern der Psychotherapie und beten an den seltsamen Altären von Menschen gemachter Lösungen für die Seele.

Wenn wir nicht nach einem biblischen Verständnis des menschlichen Daseins und der biblischen Wahrheit in allen Lebensfragen suchen, laufen wir ernsthaft Gefahr, „eine Form der Gottseligkeit zu haben, aber ihre Kraft zu leugnen. Von solchen wende dich ab.“ (2. Tim. 3:5.)


[1] John Sanderson, Buchbesprechung von Biblical Concepts in Christian Counseling, Presbyterian Journal, 11. September 1985, S. 10.

[2] Paul Bartz, „Chemical Man“, Bible-Science Newsletter, Bd. 24, Nr. 2, Februar 1986, S. 1.

[3] Kenneth Woodward und Janet Huck, „Next, Clerical Malpractice, Newsweek, Mai 1985, S. 90.

[4] David Swift, „Are We Preparing to Fail?“ Moody Monthly, September 1984, S. 109.

[5] Robert Illman, „Confidentiality and the Law“, Presbyterian Journal, 26. Dezember 1984, S. 9.

[6] Ebd.

Психологизация церкви

Мартин и Дейдре Бобган | 30 ноября 2023 | «Христианская психология», христианское служение, критика движения библейского консультирования, психохересизм и христианские организации
Article translated ny Vigi-Sectes, with autorisation

В настоящее время мы живем в самом эгоистичном, самовлюбленном, пупочно-экзальтированном обществе со времен Вавилона, и психологический способ решения жизненных проблем стал основным источником этой самозацикленности, самопоглощенности и самообмана. Психологические системы не просто вторглись в Церковь, они заняли место главного дополнения к христианству, вытесняя библейские истины, подрывая веру и обрекая на кораблекрушение тех, за кого умер Христос. Христианские пасторы и лидеры уже много лет обращаются к психологии и опираются на нее, чтобы помочь тем, кто испытывает жизненные проблемы, и просветить себя относительно душ своих прихожан.

Одними из предшественников и пропагандистов психологического захвата Церкви были Пол Турнье, Клайд Наррамор, Генри Брандт, Джеймс Добсон и целый ряд других популярных христиан. Среди первых академических институтов, продвигавших эту идею, можно назвать семинарию Фуллера (одобренную APA в 1972 году), аспирантуру Роузмид (при Университете Биола), Уитон-колледж, Университет Джорджа Фокса, а позже – Университет Либерти и Регентский университет. После этих событий многие тысячи христиан стали обучаться психотерапии, а сотни христианских учебных заведений погрузились в этот вид психологии, да так, что большая часть церкви в Америке стала основной частью психологического общества. Сегодня психология – одна из самых популярных специальностей в христианских высших учебных заведениях США.

Популярность Фрейда и его последователей в области психотерапии после Второй мировой войны привела к психологическому соблазну христианства, который охватил консервативные церкви, околоцерковные организации, библейские колледжи, христианские школы и университеты, семинарии и миссионерские агентства. Современная церковь набросилась на множество богословских комаров, но проглотила пресловутого верблюда психотерапии до такой степени, что достаточность Писания для решения жизненных вопросов была отброшена из-за «пустословия и суетных разговоров, и ложно называемых противников науки» (1 Тим. 6:20). (1 Тим. 6:20).

Психологизация церкви достигла масштабов пандемии. Под психологизацией мы понимаем взгляд на жизнь и лечение жизненных проблем с помощью психологических, а не библейских средств или в дополнение к ним. Это психологизирование происходит почти во всех важных аспектах христианства.

Во-первых, мы слышим это в психологизированных проповедях. Психологи цитируются как авторитеты, психологические идеи представляются и даже пропагандируются.

Во-вторых, забота о душе стала психологизированной. Библии якобы недостаточно. Поэтому ищут психологического понимания и применяют психологические техники.

В-третьих, те, кто хочет помогать людям в церкви, у которых есть жизненные проблемы, часто предпочитают получить психологическую, а не библейскую подготовку. Мы убедились в этом даже в самых отдаленных уголках нашей страны и в самых неожиданных местах.

В-четвертых, существует беспорядочное обращение к специалистам. Когда люди с жизненными проблемами обращаются за помощью к своему пастору, их регулярно направляют к лицензированному психологу. Чаще всего это происходит с супружескими проблемами, которые являются самыми сложными для психотерапевтов.

В-пятых, есть данные, свидетельствующие о росте числа церквей, предоставляющих психологическое консультирование с помощью психологически подготовленных и лицензированных людей в самой церкви. Этот рост наблюдается даже в самых консервативных церквях, консервативных деноминациях и даже среди фундаменталистов.

В-шестых, многие христианские школы, колледжи, университеты и семинарии частично или даже полностью доверяют психологическим, а не библейским решениям жизненных проблем.

В-седьмых, христианские конференции сегодня пропитаны психологическим присутствием, как, например, необходимость присутствия пастора на свадьбе. Это идеальное сочетание психологии и богословия – еще одно коварное выхолащивание Писания и уменьшение влияния Святого Духа. Включение психологии и психологов – это еще одно грандиозное свидетельство психологизации христианства и секуляризации Церкви. Это демонстрирует недостаток веры в то, что дал Бог, и неуместную веру в то, что придумал человек.

И последнее, но не менее важное: почти все люди, которых выбирают для рецензирования книг о помощи людям с жизненными проблемами, ориентированы на психологию. Их предвзятость почти так же автоматична, как вера в то, что Земля круглая. Джон Сандерсон, рецензируя книгу, объединяющую Писание и психологические знания, сравнивает содержание интеграционизма этой книги с чисто библейской позицией. Сандерсон признается в своей некомпетентности в этом вопросе, но подтверждает позицию интеграционистов. То, что рецензия на эту книгу была опубликована в консервативном христианском журнале консервативным христианином, который в заключение поддержал позицию интеграционистов, трагично, но типично для масштабов психологизации церкви». [1]

Можно было бы расширить этот список, включив в него книги, кассеты, мастер-классы и семинары, которые так или иначе психологизированы. Пол Бартц говорит, что «благонамеренные, но невежественные христианские лидеры широко используют психологические модели для решения всех вопросов – от консультирования до роста церкви»[2] Не нужно иметь хорошо натренированное ухо, глаз, нос, руку или язык, чтобы услышать, увидеть, понюхать, потрогать или попробовать на вкус свидетельства психологизации христианства. Она настолько повсеместна, что наши чувства просто притупились к ней. Психологизация, мягко говоря, свирепствует в Церкви.

Подрыв веры

Антагонизм к христианству тонко просачивается через психологические идеи о том, почему люди такие, какие они есть, как они должны жить, что им нужно и как они меняются. Такие идеи, продвигаемые христианами, которые верят и пропагандируют психологический путь, фактически подрывают утверждения Христа. Вместо того чтобы прямо отрицать утверждения Христа, они просто ставят Его в один ряд со своими любимыми психологическими теоретиками. Вместо того чтобы прямо отрицать действенность Слова Божьего, они просто говорят, что служители Слова не обладают достаточной квалификацией для служения на глубоких уровнях человеческих нужд.

Психотерапевты подрывают служение пасторов и разработали формулу для направления к ним: (1) Любой человек, не имеющий психологического образования, не квалифицирован для консультирования людей с серьезными жизненными проблемами. (2) Направляйте их к профессионально подготовленным психотерапевтам. Это одна из предсказуемых и жалких моделей психологического обольщения христианства.

Пасторы были запуганы предупреждениями психологов. Они стали бояться делать то, к чему их призвал Бог: служить духовным нуждам людей через благочестивое душепопечение как на кафедре, так и вне ее. Некоторые из этих запугиваний исходят от пасторов, прошедших психологическую подготовку. Представитель Американской ассоциации пасторских консультантов, группы пасторов, прошедших психотерапевтическую подготовку, говорит: «Нас беспокоит то, что есть много служителей, которые не обучены обращаться с психотерапией своих прихожан»[3] И конечно же, если пасторы не обучены, они не считаются квалифицированными. Поэтому предсказуемым благословением к этой литании является: «обратитесь к профессионалу».

По библейским причинам пасторы не должны заниматься ничем подобным психотерапии из-за присущей ей греховности. Более того, у пасторов есть более высокое призвание. Забота о душе должна основываться на Господе Иисусе Христе и Библии, а не на мнениях, предположениях, системах и проницательности простых людей. Призвание пастора – заботиться об овцах, воспитывать их в Слове Божьем и укреплять в вере.

Все Писание дано по вдохновению Божьему и полезно для учения, для обличения, для исправления, для наставления в праведности: Чтобы человек Божий был совершен, ко всякому доброму делу приуготовлен. (2 Тим. 3:16-17).

Библейское душепопечение значительно отличается от психотерапии. Библейское душепопечение сосредоточено на Христе, чтобы взрастить Его жизнь в верующем; психологический способ сосредоточен на себе, что только питает плоть.

Но точно так же, как направление является предложением для прихожанина, оно является так называемым ответом для миссионера, нуждающегося в реабилитации. Статья в консервативном христианском журнале рекомендует отправлять миссионеров из церкви в лечебный центр, «который специализируется на восстановлении миссионеров»[4] Проверяя персонал этого центра по восстановлению миссионеров, мы обнаружили – вы угадали – лицензированных психотерапевтов.

Можете ли вы представить себе, чтобы Павел обратился к идеям людей после своего первого миссионерского путешествия, после того как его преследовали и чуть не забили камнями до смерти? Павел отказался доверять плоти. Не обращаясь больше к философским идеям людей и не пользуясь современной психологией, Павел радовался познанию Иисуса Христа и великой привилегии служить Ему и страдать за Него.

Примеров формулы направления можно приводить бесконечно. Продолжать приводить примеры было бы утомительно и, в конце концов, скучно. Всем известно, что церковь превратилась в одну гигантскую реферальную систему. Один пастор справедливо бросает вызов другим пасторам, говоря:

Мы, пасторы, как и все остальное общество, забыли, кто мы и что мы делаем. Мы – служители Слова. Поэтому все, что мы делаем, включая консультирование, должно руководствоваться Словом.

Мы спутали себя со светскими консультантами и психологами. У нас разные цели! Их цель – вернуть консультируемого к нормальной жизни, признанной обществом. Наша цель – увидеть, как консультируемый восстанавливает правильные отношения с Богом, а затем, в результате этого восстановления, увидеть, как он живет как дитя Божье »[5].

Этот пастор также говорит: «Пасторы либо „передают“ ситуации консультирования „профессиональным консультантам“, либо сами используют светские методы консультирования». Затем он задает очень важный вопрос: «Как мы можем ожидать, что наши люди увидят актуальность Слова Божьего в воскресенье утром, если в течение недели мы используем другие стандарты? »[6] Этот тип духовного разрыва возвышает психологическое над богословским и терапию над освящением.

Божий взгляд на человека, согласно Библии, не совместим ни с каким психотерапевтическим взглядом на человека. Библейское откровение о состоянии человека как грешника, нуждающегося в Спасителе, также не рассматривается и не учитывается ни одним из многочисленных видов психотерапии. Психотерапия размыла и практически вытеснила служение церкви проблемным людям. За это время пасторы были обесценены и запуганы, чтобы направить своих овец к профессиональным психотерапевтическим священникам. Многие люди больше не обращаются за помощью к пасторам и единоверцам; они также не ищут в Библии духовных решений психических, эмоциональных и поведенческих проблем.

Цикл обмана завершен. Психотерапевт предлагает человечеству менее требовательную, менее дисциплинированную, более эгоцентричную замену христианству, ведь именно это и есть психотерапия: ложное решение неорганических ментально-эмоциональных и поведенческих проблем. Обманутые люди стекаются к этой суррогатной религии с ее непроверенными идеями и решениями величайших жизненных дилемм. Они доверяют фальшивым священникам психотерапии и поклоняются странным алтарям искусственных решений для души.

Если мы не стремимся к библейскому пониманию состояния человека и библейской истине во всех жизненных вопросах, нам грозит серьезная опасность «иметь вид благочестия, но отвергнуть силу его. От таких отвращайся» (2 Тим. 3:5). (2 Тим. 3:5).


[1] Джон Сандерсон, обзор книги «Библейские концепции в христианском консультировании», Пресвитерианский журнал, 11 сентября 1985 г., с. 10.

[2] Пол Бартц, «Химический человек», Библейско-научный вестник, том 24, № 2, февраль 1986 г., с. 1.

[3] Кеннет Вудворд и Джанет Хак, «Далее, клерикальная халатность» , 20 Newsweek , май 1985, с. 90.

[4] Дэвид Свифт, «Готовимся ли мы к провалу?». Moody Monthly, September 1984, p. 109.

[5] Роберт Иллман, «Конфиденциальность и закон», Пресвитерианский журнал, 26 декабря 1984 г., с. 9.

[6] Ibid.

Psikologisasi Gereja

oleh Martin dan Deidre Bobgan | November 30, 2023 | “Psikologi Kristen”, Pelayanan Kristen, Kritik terhadap Gerakan Konseling Alkitabiah, Psikoheresy dan Organisasi Kristen.
English Article translated by Vigi-Sectes with autorisation

Saat ini kita hidup dalam masyarakat yang paling mementingkan diri sendiri, memanjakan diri sendiri, dan mementingkan pusar sejak zaman Babel, dan cara psikologis dalam menangani masalah-masalah kehidupan telah menjadi sumber utama dari keasyikan diri sendiri, penyerapan diri sendiri, dan penipuan diri sendiri. Sistem psikologis tidak hanya menginvasi Gereja; mereka telah mengambil tempat sebagai pelengkap utama Kekristenan, dengan demikian menggantikan kebenaran Alkitab, menumbangkan iman, dan menghancurkan mereka yang telah mati bagi Kristus. Para pendeta dan pemimpin Kristen telah melihat dan bersandar pada psikologi selama bertahun-tahun untuk membantu mereka yang mengalami masalah kehidupan dan untuk mencerahkan diri mereka sendiri tentang jiwa-jiwa jemaat mereka.

Beberapa pendahulu dan promotor pengambilalihan psikologis Gereja adalah Paul Tournier, Clyde Narramore, Henry Brandt, James Dobson, dan sejumlah besar orang Kristen populer lainnya. Di antara lembaga-lembaga akademis awal yang mempromosikannya adalah Seminari Fuller (disetujui APA pada tahun 1972), Sekolah Pascasarjana Rosemead (di Universitas Biola), Wheaton College, Universitas George Fox, dan kemudian Universitas Liberty dan Universitas Regent. Setelah permulaan ini, ribuan orang Kristen dilatih untuk melakukan psikoterapi dan ratusan lembaga pendidikan Kristen menjadi tenggelam dalam jenis psikologi ini, sedemikian rupa sehingga sebagian besar gereja di Amerika telah menjadi bagian utama dari masyarakat psikologi. Saat ini psikologi adalah salah satu jurusan yang paling populer di pendidikan tinggi Kristen Amerika Serikat.

Dari popularitas Freud dan para pengikut psikoterapinya setelah Perang Dunia II, muncullah rayuan psikologis Kekristenan yang telah melanda gereja-gereja konservatif, organisasi-organisasi gereja, sekolah-sekolah Alkitab, sekolah-sekolah dan universitas-universitas Kristen, seminari-seminari, dan lembaga-lembaga misi. Gereja masa kini telah berusaha keras untuk mengatasi banyak masalah teologis, tetapi menelan pepatah pepatah psikoterapi sedemikian rupa sehingga kecukupan Alkitab untuk masalah-masalah kehidupan telah terabaikan oleh “ocehan yang tidak berguna dan sia-sia, dan pertentangan-pertentangan ilmu pengetahuan yang disebut palsu.” (1 Timotius 6:20).

Psikologisasi gereja telah mencapai proporsi pandemi. Yang kami maksud dengan psikologisasi adalah melihat kehidupan dan menangani masalah-masalah kehidupan dengan menggunakan cara-cara psikologis, bukan dengan cara-cara Alkitabiah. Psikologisasi ini terjadi di hampir setiap aspek penting dalam kekristenan.

Pertama, kita mendengarnya dalam khotbah-khotbah yang bersifat psikologis. Para psikolog dikutip sebagai otoritas dan ide-ide psikologis disajikan dan bahkan dipromosikan.

Kedua, perawatan jiwa telah menjadi terpsikologisasi. Alkitab dianggap tidak cukup. Oleh karena itu, pemahaman psikologis dicari, dan teknik-teknik psikologis diterapkan.

Ketiga, mereka yang ingin menolong orang-orang di gereja yang memiliki masalah hidup sering kali lebih memilih untuk menjadi terlatih secara psikologis daripada secara Alkitabiah. Kami telah menemukan hal ini bahkan di beberapa daerah terpencil di negeri kita dan di beberapa tempat yang tidak terduga.

Keempat, ada rujukan yang tidak tepat. Ketika orang-orang dengan masalah hidup mencari bantuan dari pendeta mereka, mereka secara teratur dirujuk ke psikolog berlisensi. Hal ini paling sering terjadi pada masalah perkawinan, yang merupakan masalah yang paling sulit bagi para psikoterapis.

Kelima, ada bukti yang mengungkapkan meningkatnya jumlah gereja yang menyediakan konseling psikologis dengan individu-individu yang terlatih dan berlisensi secara psikologis di dalam gereja itu sendiri. Peningkatan ini bahkan mencakup gereja-gereja yang paling konservatif, denominasi konservatif, dan bahkan di antara kaum fundamentalis.

Keenam, banyak sekolah-sekolah Kristen, perguruan tinggi, universitas, dan seminari baik sebagian atau bahkan seluruhnya memberikan kepercayaan pada solusi psikologis daripada solusi alkitabiah untuk masalah-masalah kehidupan.

Ketujuh, konferensi-konferensi Kristen saat ini dipenuhi dengan kehadiran psikologis, seperti keharusan untuk menghadirkan pendeta dalam sebuah pernikahan. Kombinasi yang dianggap ideal antara psikologi dan teologi ini hanyalah sebuah pengenceran yang berbahaya dari Alkitab dan pengurangan pengaruh Roh Kudus. Dimasukkannya psikologi dan psikolog adalah satu kesaksian tambahan yang besar terhadap psikologisasi Kekristenan dan sekularisasi Gereja. Hal ini menunjukkan kurangnya iman pada apa yang telah disediakan oleh Allah dan iman yang salah pada apa yang dibuat oleh manusia.

Terakhir, yang tidak kalah pentingnya, hampir semua orang yang dipilih untuk mengulas buku-buku tentang menolong orang yang memiliki masalah hidup berorientasi pada psikologi. Bias mereka hampir sama otomatisnya dengan keyakinan mereka bahwa bumi itu bulat. John Sanderson, dalam mengulas sebuah buku yang mengintegrasikan Kitab Suci dan wawasan psikologis, membandingkan isi integrasiisme buku tersebut dengan posisi yang murni alkitabiah. Sanderson mengakui bahwa ia sendiri tidak memiliki keahlian dalam hal ini, tetapi ia membenarkan posisi kaum integrasionis. Bahwa buku ini diulas dalam sebuah majalah Kristen konservatif oleh seorang Kristen konservatif yang menyimpulkan dengan mendukung posisi integrasionis adalah hal yang tragis, tetapi merupakan tipikal dari tingkat psikologi gereja. [1]

Daftar ini dapat diperpanjang dengan memasukkan buku-buku, kaset-kaset, lokakarya, dan seminar-seminar yang dipsikologikan dengan satu atau lain cara. Paul Bartz mengatakan bahwa “para pemimpin Kristen yang berniat baik, tetapi tidak mengerti, telah banyak mengadopsi model-model psikologis untuk menangani segala sesuatu mulai dari konseling hingga pertumbuhan gereja.”[2] Seseorang tidak membutuhkan telinga, mata, hidung, tangan atau lidah yang terlatih dengan baik untuk mendengar, melihat, mencium, menyentuh, atau mencicipi bukti-bukti dari psikologisasi kekristenan. Hal ini begitu meresap sehingga, jika ada, indera kita telah tumpul terhadapnya. Psikologisasi merajalela di dalam Gereja, untuk sedikitnya.

Merongrong Iman

Permusuhan terhadap Kekristenan secara halus merembes melalui ide-ide psikologis tentang mengapa orang menjadi seperti itu, bagaimana mereka harus hidup, apa yang mereka butuhkan, dan bagaimana mereka berubah. Ide-ide seperti itu, yang dipromosikan oleh orang-orang Kristen yang percaya dan mempromosikan cara psikologis, sebenarnya menumbangkan klaim-klaim Kristus. Alih-alih menyangkal klaim Kristus secara langsung, mereka justru menempatkan-Nya di samping para ahli teori psikologi favorit mereka. Alih-alih secara langsung menyangkal keabsahan Firman Tuhan, mereka hanya mengatakan bahwa para pelayan Firman tidak memenuhi syarat untuk melayani kebutuhan manusia yang paling dalam.

Para psikoterapis merongrong pelayanan para pendeta dan telah mengembangkan sebuah formula untuk rujukan: (1) Siapapun yang tidak terlatih secara psikologis tidak memenuhi syarat untuk menasihati orang-orang yang memiliki masalah hidup yang serius. (2) Rujuklah mereka kepada terapis yang terlatih secara profesional. Ini adalah salah satu pola yang mudah ditebak dan menyedihkan dari rayuan psikologis kekristenan.

Para pendeta telah diintimidasi oleh peringatan dari para psikolog. Mereka menjadi takut untuk melakukan hal yang Tuhan telah panggil untuk mereka lakukan: melayani kebutuhan rohani orang-orang melalui perawatan jiwa yang saleh baik di dalam maupun di luar mimbar. Beberapa dari intimidasi tersebut datang dari para pendeta yang terlatih secara psikologis. Seorang juru bicara American Association of Pastoral Counselors, sebuah kelompok pendeta yang terlatih dalam bidang psikoterapi, mengatakan, “Keprihatinan kami adalah ada banyak pendeta yang tidak terlatih untuk menangani psikoterapi jemaat mereka.”[3] Dan tentu saja, jika para pendeta tersebut tidak terlatih, mereka tidak dianggap memenuhi syarat. Oleh karena itu, berkat yang dapat diprediksi untuk litani adalah: “rujuklah kepada seorang profesional.”

Untuk alasan-alasan alkitabiah, para pendeta harus menjauh dari melakukan sesuatu seperti psikoterapi karena keberdosaan yang melekat di dalamnya. Selain itu, para pendeta memiliki panggilan yang lebih tinggi. Perawatan jiwa harus didasarkan pada Tuhan Yesus Kristus dan Alkitab; bukan pada opini, dugaan, sistem, dan kepintaran manusia biasa. Panggilan pendeta adalah untuk merawat domba-domba, memelihara mereka dalam Firman Tuhan, dan mendewasakan mereka dalam iman.

Segala tulisan yang diilhamkan Allah memang bermanfaat untuk mengajar, untuk menyatakan kesalahan, untuk memperbaiki kelakuan dan untuk mendidik orang dalam kebenaran: supaya setiap orang yang dikehendaki Allah menjadi sempurna, diperlengkapi untuk setiap perbuatan baik. (2 Timotius 3:16-17).

Perawatan jiwa yang alkitabiah jauh berbeda dengan psikoterapi. Perawatan jiwa yang alkitabiah berfokus pada Kristus untuk memelihara kehidupan-Nya di dalam diri orang percaya; sedangkan cara psikologis berfokus pada diri sendiri yang hanya memberi makan daging.

Namun, sama seperti rujukan adalah tawaran kepada jemaat, ini adalah jawaban bagi misionaris yang membutuhkan rehabilitasi. Sebuah artikel di sebuah majalah Kristen konservatif merekomendasikan kemungkinan untuk mengirim para misionaris dari sebuah gereja ke sebuah pusat perawatan “yang berspesialisasi dalam pemulihan misionaris.”[4] Ketika memeriksa staf pusat pemulihan untuk misionaris ini, kami menemukan – Anda dapat menebaknya – para psikoterapis yang berlisensi.

Dapatkah Anda membayangkan Paulus berpaling kepada ide-ide manusia setelah perjalanan misinya yang pertama, setelah ia dianiaya dan hampir dilempari batu sampai mati? Paulus menolak untuk menaruh kepercayaan pada hal-hal duniawi. Tanpa pernah berpaling lagi kepada filosofi manusia dan tanpa manfaat dari psikologi modern, Paulus bersukacita dalam pengenalan akan Yesus Kristus dan dalam hak istimewa yang luar biasa untuk melayani Dia dan menderita bagi-Nya.

Jumlah contoh dari rumus rujukan ini tidak terbatas. Akan menjadi hal yang berulang-ulang dan pada akhirnya membosankan untuk terus menambahkan contoh-contohnya. Semua orang tahu bahwa gereja telah menjadi satu sistem rujukan raksasa. Seorang pendeta dengan tepat menantang pendeta-pendeta lain dengan mengatakan:

Kami para pendeta, seperti halnya masyarakat pada umumnya, telah melupakan siapa kami dan apa yang kami lakukan. Kami adalah pelayan Firman. Oleh karena itu, segala sesuatu yang kita lakukan, termasuk konseling, harus dibimbing oleh Firman.

Kami telah mencampuradukkan diri kami dengan para konselor dan psikolog sekuler. Kami memiliki tujuan yang berbeda! Tujuan mereka adalah untuk melihat konseli dipulihkan ke keadaan normal seperti yang diakui oleh masyarakat. Tujuan kami adalah melihat konseli dipulihkan ke dalam hubungan yang benar dengan Tuhan, dan kemudian, sebagai hasil dari pemulihan itu, untuk melihatnya hidup sebagai anak Tuhan.

Pendeta ini juga mengatakan, “Para pendeta ‘menyerahkan’ situasi konseling kepada ‘konselor profesional’ atau menggunakan metode konseling sekuler.” Kemudian ia mengajukan sebuah pertanyaan yang sangat penting: “Bagaimana kita dapat mengharapkan jemaat kita untuk melihat relevansi Firman Tuhan pada hari Minggu pagi jika kita menggunakan standar yang berbeda sepanjang minggu? »[6] Jenis keterputusan rohani seperti ini lebih mengedepankan psikologis daripada teologis dan terapi daripada pengudusan.

Pandangan Allah tentang manusia menurut Alkitab tidak sesuai dengan pandangan psikoterapi tentang manusia. Wahyu Alkitab tentang kondisi manusia sebagai orang berdosa yang membutuhkan penyelamat juga tidak dipertimbangkan atau dimasukkan oleh salah satu dari sekian banyak merek psikoterapi. Psikoterapi telah merendahkan dan secara virtual menggantikan pelayanan gereja kepada individu-individu yang bermasalah. Selama ini para pendeta telah direndahkan dan diintimidasi untuk mengarahkan jemaatnya kepada para pendeta psikoterapi profesional. Banyak orang tidak lagi mencari pendeta dan sesama orang percaya untuk mendapatkan pertolongan seperti itu; mereka juga tidak lagi mencari Alkitab untuk mendapatkan solusi rohani bagi masalah mental-emosional-perilaku.

Siklus penipuan telah selesai. Psikoterapis menawarkan kepada manusia pengganti Kekristenan yang tidak terlalu menuntut, tidak terlalu disiplin, dan lebih mementingkan diri sendiri, karena itulah psikoterapi: solusi palsu untuk masalah mental-emosional-perilaku yang tidak organik. Orang-orang yang tertipu berbondong-bondong mengikuti agama pengganti ini dengan ide-ide dan solusi yang belum terbukti untuk dilema terbesar dalam hidup. Mereka mempercayai para pendeta palsu dari psikoterapi dan menyembah di altar aneh solusi buatan manusia untuk jiwa.

Kecuali kita mencari pemahaman alkitabiah tentang kondisi manusia dan kebenaran alkitabiah dalam semua masalah kehidupan, kita berada dalam bahaya serius karena…

“memiliki bentuk kesalehan, tetapi menyangkal kuasa daripadanya. Dari yang demikian berpalinglah kamu”. (2 Timotius 3:5).


[1] John Sanderson, Tinjauan Buku Konsep-konsep Alkitab dalam Konseling Kristen, Jurnal Presbiterian, 11 September 1985, hal. 10.

[2] Paul Bartz, “Manusia Kimiawi,” Bible-Science Newsletter, Vol. 24, No. 2, Februari 1986, hal. 1.

[3] Kenneth Woodward dan Janet Huck, “Next, Clerical Malpractice,” 20 Newsweek Mei 1985, hal. 90.

[4] David Swift, “Apakah Kita Bersiap untuk Gagal?” Moody Monthly, September 1984, hal. 109.

[5] Robert Illman, “Confidentiality and the Law,” Presbyterian Journal, 26 Desember 1984, hal. 9.

[6] Ibid.

Psihologizarea Bisericii

de Martin și Deidre Bobgan | Nov 30, 2023 | „Psihologie creștină”, Parohie creștină, Critici ale Mișcării de consiliere biblică, Psihosofia și organizațiile creștine

Trăim în prezent în cea mai extinsă societate a ego-ului, a auto-indulgenței și a examinării buricului de pe vremea Babilonului, iar modul psihologic de abordare a problemelor de viață a fost o sursă majoră a acestei auto-preocupări, auto-absorbție și autoamăgire. Sistemele psihologice nu numai că au invadat Biserica, ci s-au instalat ca suplimente majore la creștinism, suplinind astfel adevărul biblic, subminând credința și naufragiindu-i pe cei pentru care a murit Hristos. Pastorii și liderii creștini se uită și se sprijină pe psihologie de mulți ani pentru a-i ajuta pe cei care se confruntă cu probleme de viață și pentru a se ilumina cu privire la sufletele congregaților lor.

Unii dintre precursorii și promotorii preluării psihologice a Bisericii au fost Paul Tournier, Clyde Narramore, Henry Brandt, James Dobson și o serie întreagă de alți creștini populari. Printre primele instituții academice care au promovat-o se numără Fuller Seminary (aprobat de APA în 1972), Rosemead Graduate School (la Biola University), Wheaton College, George Fox University și, mai târziu, Liberty University și Regent University. În urma acestor începuturi, multe mii de creștini au fost instruiți pentru a face psihoterapie și sute de instituții de învățământ creștine au devenit imersate în acest tip de psihologie, atât de mult încât o mare parte a bisericii din America a devenit o parte importantă a societății psihologice. Astăzi, psihologia este una dintre cele mai populare specializări în învățământul superior creștin din SUA.

Din popularitatea lui Freud și a adepților săi psihoterapeuți după cel de-al Doilea Război Mondial a rezultat seducția psihologică a creștinismului care a cuprins bisericile conservatoare, organizațiile para-bisericești, colegiile biblice, școlile și universitățile creștine, seminariile și agențiile misionare. Biserica din zilele noastre s-a străduit de mulți țânțari teologici, dar a înghițit proverbiala cămilă a psihoterapiei într-o asemenea măsură încât suficiența Scripturii pentru problemele vieții a fost trecută cu vederea în favoarea „bârfelor profane și deșarte, și a opozițiilor științei numite în mod fals astfel”. (1 Tim. 6:20.)

Psihologizarea bisericii a atins proporții pandemice. Prin psihologizare înțelegem să vedem viața și să tratăm problemele de viață prin utilizarea mijloacelor psihologice mai degrabă decât sau în plus față de mijloacele biblice. Această psihologizare are loc în aproape toate fațetele importante ale creștinismului.

În primul rând, o auzim în predici psihologizate. Psihologii sunt citați ca autorități, iar ideile psihologice sunt prezentate și chiar promovate.

Înal doilea rând, îngrijirea sufletului a devenit psihologizată. Se presupune că Biblia nu este suficientă. Astfel, se caută înțelegere psihologică și se aplică tehnici psihologice.

În al treilea rând, cei care doresc să îi ajute pe oamenii din biserică care au probleme de viață preferă adesea să dobândească o pregătire psihologică, mai degrabă decât biblică. Am constatat că acest lucru este adevărat chiar și în unele dintre cele mai îndepărtate zone ale țării noastre și în unele dintre cele mai nesuspectate locuri.

În al patrulea rând, există referința promiscuă. Atunci când oamenii cu probleme de viață cer ajutor de la pastorul lor, ei sunt trimiși în mod regulat la un psiholog licențiat. Acest lucru se întâmplă cel mai adesea cu problemele maritale, care sunt cele mai dificile pentru psihoterapeuți.

În al cincilea rând , există dovezi care relevă creșterea numărului de biserici care oferă consiliere psihologică cu persoane cu pregătire psihologică și licențiate în cadrul bisericii înseși. Creșterea include chiar și cele mai conservatoare biserici, denominații conservatoare și chiar printre fundamentaliști.

În al șaselea rând, multe școli, colegii, universități și seminarii creștine dau crezare, fie parțial, fie chiar în întregime, soluțiilor psihologice, mai degrabă decât celor biblice la problemele vieții.

În al șaptelea rând , conferințele creștine sunt acum saturate de o prezență psihologică, precum necesitatea prezenței unui pastor la o nuntă. Această combinație considerată ideală între psihologie și teologie este doar o altă diluare insidioasă a Scripturii și o diminuare a influenței Duhului Sfânt. Includerea psihologiei și a psihologilor este o mare mărturie suplimentară a psihologizării creștinismului și a secularizării Bisericii. Aceasta demonstrează o lipsă de credință în ceea ce a oferit Dumnezeu și o credință deplasată în ceea ce a inventat omul.

În cele din urmă, dar nu în ultimul rând, aproape toate persoanele care sunt selectate pentru a face recenzii ale cărților despre ajutorarea persoanelor cu probleme de viață sunt orientate psihologic. Prejudecata lor este aproape la fel de automată ca și credința lor că pământul este rotund. John Sanderson, în recenzia unei cărți care integrează Scriptura și perspective psihologice, compară conținutul integraționist al cărții cu o poziție pur biblică. Sanderson își mărturisește propria lipsă de expertiză în materie, dar confirmă poziția integraționistului. Faptul că această carte anume a fost recenzată într-o revistă creștină conservatoare de către un creștin conservator care a concluzionat prin susținerea poziției integraționiste este tragic, dar tipic pentru amploarea psihologizării bisericii. [1]

Ar fi posibil să extindem această listă prin includerea cărților, casetelor, atelierelor și seminariilor care sunt psihologizate într-un fel sau altul. Paul Bartz spune că „bine intenționați, dar ignoranți, liderii creștini au adoptat pe scară largă modele psihologice pentru a trata totul, de la consiliere la creșterea bisericii.”[2] Nu este nevoie de o ureche, ochi, nas, mână sau limbă bine antrenate pentru a auzi, vedea, mirosi, atinge sau gusta dovezile psihologizării creștinismului. Ea este atât de omniprezentă încât, în orice caz, simțurile noastre au fost amorțite la ea. Psihologizarea este răspândită în Biserică, ca să nu spun mai mult.

Subvertirea credinței

Antagonismul față de creștinism se infiltrează subtil prin idei psihologice despre de ce oamenii sunt așa cum sunt, cum ar trebui să trăiască, de ce au nevoie și cum se schimbă. Astfel de idei, promovate de creștinii care cred și promovează calea psihologică, subminează de fapt afirmațiile lui Hristos. În loc să nege direct afirmațiile lui Hristos, ei pur și simplu Îl pun alături de teoreticienii lor psihologici preferați. În loc să nege direct validitatea Cuvântului lui Dumnezeu, ei spun doar că slujitorii Cuvântului nu sunt calificați să slujească la nivelurile profunde ale nevoilor umane.

Psihoterapeuții subminează slujirea pastorilor și au dezvoltat o formulă de trimitere: (1) Oricine nu are pregătire psihologică nu este calificat să îi consilieze pe acei oameni cu probleme grave de viață. (2) Trimiteți-i la terapeuți pregătiți profesional. Acesta este un model previzibil și patetic al seducției psihologice a creștinismului.

Pastorii au fost intimidați de avertismentele psihologilor. Ei s-au temut să facă exact ceea ce Dumnezeu i-a chemat să facă: să slujească nevoilor spirituale ale oamenilor prin îngrijirea evlavioasă a sufletelor, atât în amvon, cât și în afara lui. O parte din această intimidare a venit din partea pastorilor cu pregătire psihologică. Un purtător de cuvânt al Asociației Americane a Consilierilor Pastorali, un grup de pastori cu pregătire psihoterapeutică, spune: „Preocuparea noastră este că există mulți pastori care nu sunt pregătiți să se ocupe de psihoterapia enoriașilor lor.”[3] Și, desigur, dacă pastorii nu sunt pregătiți, nu sunt considerați calificați. Prin urmare, binecuvântarea previzibilă la litanie este: „referiți-vă la un profesionist”.

Din motive biblice, pastorii ar trebui să stea departe de a face ceva de genul psihoterapiei, din cauza păcătoșeniei sale inerente. În plus, pastorii au o chemare mai înaltă. Îngrijirea sufletului trebuie să se bazeze pe Domnul Isus Hristos și pe Biblie; nu pe opiniile, presupunerile, sistemele și sagacitatea unor simpli oameni. Chemarea pastorului este să aibă grijă de oi, să le cultive în Cuvântul lui Dumnezeu și să le maturizeze în credință.

Toată Scriptura este dată prin inspirația lui Dumnezeu și este de folos pentru învățătură, pentru mustrare, pentru îndreptare, pentru instruire în neprihănire: Pentru ca omul lui Dumnezeu să fie desăvârșit, bine pregătit pentru toate faptele bune. (2 Tim. 3:16-17.)

Îngrijirea sufletească biblică este mult diferită de psihoterapie. Îngrijirea sufletească biblică se concentrează pe Hristos pentru a hrăni viața Sa în credincios; calea psihologică se concentrează pe sine, ceea ce hrănește doar carnea.

Dar, la fel cum referatul este ofranda pentru enoriași, acesta este așa-numitul răspuns pentru misionarul care are nevoie de reabilitare. Un articol dintr-o revistă creștină conservatoare recomandă posibilitatea trimiterii misionarilor departe de biserică la un centru de tratament „specializat în restaurarea misionarilor.”[4] Verificând personalul acestui centru de restaurare pentru misionari, am găsit – ați ghicit – psihoterapeuți licențiați.

Vi-l puteți imagina pe Pavel recurgând la ideile oamenilor după prima sa călătorie misionară, după ce a fost persecutat și aproape lapidat până la moarte? Pavel a refuzat să aibă încredere în carne. Fără să se mai întoarcă vreodată la filosofiile oamenilor și fără să beneficieze de psihologia zilelor noastre, Pavel s-a bucurat de cunoașterea lui Isus Hristos și de marele privilegiu de a-L sluji și de a suferi pentru El.

Numărul de exemple ale formulei de recomandare este nesfârșit. Ar fi repetitiv și în cele din urmă plictisitor să continuăm să adăugăm exemple. Toată lumea știe că biserica a devenit un gigantic sistem de recomandare. Un pastor îi provoacă, pe bună dreptate, pe alți pastori spunând:

Noi, pastorii, ca și restul societății, am uitat cine suntem și ce facem. Noi suntem slujitori ai Cuvântului. Ca atare, tot ceea ce facem, inclusiv consilierea, trebuie să fie ghidat de Cuvânt.

Ne-am confundat cu consilierii și psihologii seculari. Noi avem scopuri diferite! Scopul lor este să vadă persoana consiliată readusă la normalitatea recunoscută de societate. Scopul nostru este să vedem persoana consiliată restaurată într-o relație corectă cu Dumnezeu și apoi, ca rezultat al acestei restaurări, să o vedem trăind ca un copil al lui Dumnezeu[5].

Acest pastor mai spune: „Pastorii fie «închiriază» situațiile de consiliere unor «consilieri profesioniști», fie folosesc ei înșiși metode seculare de consiliere”. Apoi el pune o întrebare foarte importantă: „Cum ne putem aștepta ca oamenii noștri să vadă relevanța Cuvântului lui Dumnezeu duminică dimineața dacă folosim un standard diferit în timpul săptămânii? »[6] Acest tip de deconectare spirituală ridică psihologia deasupra teologiei și terapia deasupra sfințirii.

Viziunea lui Dumnezeu asupra omului conform Bibliei nu este compatibilă cu nicio viziune psihoterapeutică asupra omului. Nici revelația biblică a condiției umane de păcătoși care au nevoie de un salvator nu este luată în considerare sau încorporată de oricare dintre numeroasele mărci ale psihoterapiei. Psihoterapia a degradat și practic a înlocuit slujirea bisericii față de persoanele cu probleme. În acest timp, pastorii au fost devalorizați și au fost intimidați să își trimită oile la preoți psihoterapeuți profesioniști. Mulți oameni nu se mai uită la pastori și la alți credincioși pentru un astfel de ajutor; nici nu se mai uită la Biblie pentru soluții spirituale la problemele mentale-emoționale-comportamentale.

Ciclul înșelăciunii este complet. Psihoterapeutul oferă umanității un substitut mai puțin exigent, mai puțin disciplinat și mai egocentric pentru creștinism, pentru că asta este psihoterapia: o soluție falsă la probleme mentale-emoționale-comportamentale neorganice. Oamenii înșelați se înghesuie la acest surogat de religie, cu ideile și soluțiile sale nedovedite la cele mai mari dileme ale vieții. Ei au încredere în preoții contrafăcuți ai psihoterapiei și se închină la altarele ciudate ale soluțiilor artificiale pentru suflet.

Dacă nu căutăm o înțelegere biblică a condiției umane și adevărul biblic în toate problemele vieții, suntem în mare pericol de a

„avea o formă de evlavie, dar negând puterea ei. De la așa ceva depărtați-vă”. (2 Tim. 3:5.)

[1] John Sanderson, Book Review of Biblical Concepts in Christian Counseling, Presbyterian Journal, 11 septembrie 1985, p. 10.

[2] Paul Bartz, „Chemical Man,” Bible-Science Newsletter, Vol. 24, No. 2, februarie 1986, p. 1.

[3] Kenneth Woodward și Janet Huck, „Next, Clerical Malpractice,20 Newsweek mai 1985, p. 90.

[4] David Swift, „Are We Preparing to Fail?” Moody Monthly, septembrie 1984, p. 109.

[5] Robert Illman, „Confidentiality and the Law,” Presbyterian Journal, 26 decembrie 1984, p. 9.

[6] Ibidem.

La psychologisation de l’Église

par Martin et Deidre Bobgan | 30 novembre 2023 | « Psychologie chrétienne », ministère chrétien, critiques du mouvement de conseil biblique, psycho-hérésie et organisations chrétiennes ; English Article translated by Vigi-Sectes with autorisation.

Nous vivons actuellement dans la société la plus égocentrique, la plus complaisante et la plus nombriliste depuis l’époque de Babylone, et la manière psychologique de traiter les problèmes de la vie a été une source majeure de cette préoccupation, de cet égocentrisme et de cette illusion de soi. Les systèmes psychologiques n’ont pas seulement envahi l’Église; ils se sont installés comme des compléments majeurs du christianisme, supplantant ainsi la vérité biblique, subvertissant la foi et faisant naufrager ceux pour qui le Christ est mort. Les pasteurs et les dirigeants chrétiens se tournent vers la psychologie et s’appuient sur elle depuis de nombreuses années pour aider ceux qui rencontrent des problèmes de vie et pour s’éclairer sur l’âme de leurs fidèles.

Parmi les précurseurs et les promoteurs de la prise de contrôle psychologique de l’Église, on peut citer Paul Tournier, Clyde Narramore, Henry Brandt, James Dobson et toute une série d’autres chrétiens populaires. Parmi les premières institutions universitaires à en faire la promotion, on peut citer le Fuller Seminary (approuvé par l’APA en 1972), la Rosemead Graduate School (de l’université Biola), le Wheaton College, l’université George Fox, puis plus tard l’université Liberty et l’université Regent. Suite à ces débuts, plusieurs milliers de chrétiens ont été formés à la psychothérapie et des centaines d’établissements d’enseignement chrétiens se sont plongés dans ce type de psychologie, à tel point qu’une grande partie de l’Église en Amérique est devenue un élément majeur de la société psychologique. Aujourd’hui, la psychologie est l’une des spécialisations les plus populaires dans l’enseignement supérieur chrétien aux États-Unis.

De la popularité de Freud et de ses adeptes de la psychothérapie après la Seconde Guerre mondiale est née la séduction psychologique du christianisme qui a englouti les églises conservatrices, les organisations para-ecclésiastiques, les collèges bibliques, les écoles et universités chrétiennes, les séminaires et les agences missionnaires. L’Église d’aujourd’hui s’est évertuée à résoudre de nombreux problèmes théologiques, mais a avalé le proverbial chameau de la psychothérapie à tel point que la suffisance des Écritures pour les questions de la vie a été négligée au profit de « vains discours et fausses doctrines de la science » (1 Tim. 6:20).

La psychologisation de l’Église a atteint des proportions pandémiques. Par psychologisation, nous entendons le fait de voir la vie et de traiter les problèmes de la vie en utilisant des moyens psychologiques plutôt qu’ou en plus des moyens bibliques. Cette psychologisation se produit dans presque toutes les facettes importantes du christianisme.

Tout d’abord, nous l’entendons dans les sermons psychologisés. Les psychologues sont cités comme des autorités et les idées psychologiques sont présentées et même promues.

Deuxièmement, le soin de l’âme est devenu psychologisé. La Bible ne suffirait pas. Ainsi, on recherche la compréhension psychologique et on applique des techniques psychologiques.

Troisièmement, ceux qui veulent aider les personnes de l’église qui ont des problèmes de vie préfèrent souvent suivre une formation psychologique plutôt que biblique. Nous avons constaté que c’était vrai même dans certaines des régions les plus reculées de notre pays et dans certains des endroits les plus inattendus.

Quatrièmement, il y a des références multiples. Lorsque des personnes ayant des problèmes de vie demandent de l’aide à leur pasteur, elles sont régulièrement orientées vers un psychologue agréé. Cela se produit le plus souvent dans le cas de problèmes conjugaux, qui sont les plus difficiles à traiter pour les psychothérapeutes.

Cinquièmement, il existe des preuves qui révèlent le nombre croissant d’églises qui offrent des conseils psychologiques avec des personnes formées et agréées en psychologie au sein même de l’église. Cette augmentation concerne même les églises les plus conservatrices, les confessions conservatrices et même les fondamentalistes.

Sixièmement, de nombreuses écoles, collèges, universités et séminaires chrétiens accordent, partiellement ou même entièrement, plus de crédit aux solutions psychologiques qu’aux solutions bibliques aux problèmes de la vie.

Septièmement, les conférences chrétiennes sont désormais saturées d’une présence psychologique, comme la nécessité d’avoir un pasteur présent lors d’un mariage. Cette combinaison supposée idéale de la psychologie et de la théologie n’est qu’une autre dilution insidieuse des Écritures et une diminution de l’influence du Saint-Esprit. L’inclusion de la psychologie et des psychologues est un autre témoignage de la psychologisation du christianisme et de la sécularisation de l’Église. Cela démontre un manque de foi en ce que Dieu a fourni et une foi mal placée en ce que l’homme a inventé.

Dernier point, mais non des moindres, presque toutes les personnes choisies pour évaluer des livres sur l’aide aux personnes ayant des problèmes de vie sont orientées vers la psychologie. Leur parti pris est presque aussi automatique que leur croyance en la forme sphérique de la Terre. John Sanderson, en évaluant un livre qui intègre les Écritures et les connaissances psychologiques, compare le contenu de l’intégrationnisme du livre à une position purement biblique. Sanderson avoue son manque d’expertise en la matière, mais confirme la position de l’intégrationniste. Le fait que ce livre ait été évalué dans un magazine chrétien conservateur par un chrétien conservateur qui a conclu en soutenant la position intégrationniste est tragique, mais typique de l’ampleur de la psychologisation de l’Église. [1]

Il serait possible d’allonger cette liste en incluant des livres, des cassettes, des ateliers et des séminaires qui sont psychologisés d’une manière ou d’une autre. Paul Bartz affirme que « des dirigeants chrétiens bien intentionnés, mais ignorants, ont largement adopté des modèles psychologiques pour tout gérer, du conseil à la croissance de l’Église ».[2] Il n’est pas nécessaire d’avoir une oreille, un œil, un nez, une main ou une langue bien entraînés pour entendre, voir, sentir, toucher ou goûter les preuves de la psychologisation du christianisme. Elle est si omniprésente que nos sens s’y sont, au contraire, habitués. La psychologisation est pour le moins omniprésente dans l’Église.

Subvertir la foi

L’antagonisme envers le christianisme s’infiltre subtilement à travers des idées psychologiques sur les raisons pour lesquelles les gens sont ce qu’ils sont, comment ils devraient vivre, ce dont ils ont besoin et comment ils changent. De telles idées, promues par des chrétiens qui croient et promeuvent la voie psychologique, subvertissent en réalité les revendications du Christ. Plutôt que de nier carrément les revendications du Christ, ils le placent simplement aux côtés de leurs théoriciens psychologiques préférés. Au lieu de nier directement la validité de la Parole de Dieu, ils se contentent de dire que les ministres de la Parole ne sont pas qualifiés pour répondre aux besoins profonds de l’être humain.

Les psychothérapeutes sapent le ministère des pasteurs et ont mis au point une formule de référence : (1) Quiconque n’a pas de formation psychologique n’est pas qualifié pour conseiller les personnes ayant de graves problèmes de vie. (2) Il faut les orienter vers des thérapeutes professionnels. C’est un schéma prévisible et pathétique de la séduction psychologique du christianisme.

Les pasteurs ont été intimidés par les avertissements des psychologues. Ils ont peur de faire ce que Dieu les a appelés à faire : répondre aux besoins spirituels des gens par des soins spirituels à la fois dans et en dehors de la chaire. Une partie de cette intimidation est venue de pasteurs formés en psychologie. Un porte-parole de l’American Association of Pastoral Counselors, un groupe de pasteurs ayant reçu une formation en psychothérapie, déclare : « Notre préoccupation est qu’il y a beaucoup de ministres qui ne sont pas formés pour gérer la psychothérapie de leurs paroissiens. »[3] Et bien sûr, si les pasteurs ne sont pas formés, ils ne sont pas considérés comme qualifiés. Par conséquent, la bénédiction prévisible à la litanie est : « référez-vous à un professionnel ».

Pour des raisons bibliques, les pasteurs devraient éviter de faire quoi que ce soit qui s’apparente à de la psychothérapie en raison de son caractère intrinsèquement péché. De plus, les pasteurs ont une vocation plus élevée. Le soin des âmes doit être fondé sur le Seigneur Jésus-Christ et la Bible, et non sur les opinions, les suppositions, les systèmes et la sagacité de simples humains. La vocation du pasteur est de prendre soin des brebis, de les nourrir de la Parole de Dieu et de les faire mûrir dans la foi.

Toute Écriture est inspirée de Dieu et est utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. (2 Tim. 3:16-17.)

Le soin biblique de l’âme est très différent de la psychothérapie. Le soin biblique de l’âme se concentre sur le Christ pour nourrir sa vie dans le croyant; la voie psychologique se concentre sur le moi qui ne fait que nourrir la chair.

Mais, tout comme l’orientation est l’offrande au paroissien, c’est la soi-disant réponse pour le missionnaire qui a besoin de réhabilitation. Un article paru dans un magazine chrétien conservateur recommande la possibilité d’envoyer des missionnaires loin d’une église dans un centre de traitement « spécialisé dans la restauration des missionnaires ».[4] En vérifiant le personnel de ce centre de restauration pour missionnaires, nous avons trouvé – vous l’avez deviné – des psychothérapeutes agréés.

Pouvez-vous imaginer Paul se tournant vers les idées des hommes après son premier voyage missionnaire, après avoir été persécuté et presque lapidé à mort ? Paul a refusé de faire confiance à la chair. Sans jamais se tourner à nouveau vers les philosophies des hommes et sans le bénéfice de la psychologie moderne, Paul se réjouissait de la connaissance de Jésus-Christ et du grand privilège de le servir et de souffrir pour lui.

Les exemples de la formule de référence sont innombrables. Il serait répétitif et finalement ennuyeux de continuer à en ajouter. Tout le monde sait que l’église est devenue un gigantesque système de référence. Un pasteur interpelle à juste titre les autres pasteurs en disant :

Nous, pasteurs, avons, comme le reste de la société, oublié qui nous sommes et ce que nous faisons. Nous sommes des ministres de la Parole. En tant que tels, tout ce que nous faisons, y compris le conseil, doit être guidé par la Parole.

Nous nous sommes confondus avec les conseillers et les psychologues laïques. Nous avons des objectifs différents ! Leur objectif est de voir le conseiller revenir à la normale, tel que reconnu par la société. Notre objectif est de voir le conseiller retrouver une relation juste avec Dieu, puis, grâce à ce rétablissement, de le voir vivre en tant qu’enfant de Dieu.[5]

Ce pasteur ajoute :

« Les pasteurs confient les situations de conseil à des « conseillers professionnels » ou utilisent eux-mêmes des méthodes de conseil laïques. »

Puis il pose une question très importante :

« Comment pouvons-nous attendre de nos fidèles qu’ils voient la pertinence de la Parole de Dieu le dimanche matin si nous utilisons une norme différente pendant la semaine ? »[6]

Ce type de déconnexion spirituelle fait passer le psychologique avant le théologique et la thérapie avant la sanctification.

La vision de l’homme selon Dieu, telle qu’elle est présentée dans la Bible, n’est pas compatible avec une vision psychothérapeutique de l’homme. La révélation biblique de la condition humaine, qui est celle de pécheurs ayant besoin d’un sauveur, n’est pas non plus prise en compte ou intégrée par les nombreuses formes de psychothérapie. La psychothérapie a avili et pratiquement remplacé le ministère de l’Église auprès des personnes en difficulté. Pendant ce temps, les pasteurs ont été dévalorisés et intimidés pour qu’ils confient leurs brebis à des prêtres psychothérapeutes professionnels. Beaucoup de gens ne se tournent plus vers les pasteurs et leurs coreligionnaires pour obtenir une telle aide ; ils ne se tournent pas non plus vers la Bible pour trouver des solutions spirituelles aux problèmes mentaux, émotionnels et comportementaux.

Le cycle de la tromperie est complet. Le psychothérapeute offre à l’humanité un substitut moins exigeant, moins discipliné et plus égocentrique au christianisme, car c’est bien de cela qu’il s’agit : une fausse solution aux problèmes mentaux, émotionnels et comportementaux non organiques. Les personnes trompées affluent vers cette religion de substitution avec ses idées et ses solutions non éprouvées aux plus grands dilemmes de la vie. Elles font confiance aux faux prêtres de la psychothérapie et se prosternent devant les étranges autels des solutions artificielles pour l’âme.

Si nous ne cherchons pas à comprendre la condition humaine et la vérité biblique dans tous les domaines de la vie, nous risquons sérieusement d’

« avoir une forme de piété, mais d’en nier la puissance. Éloignez-vous de tels hommes. » (2 Tim. 3:5.)


[1] John Sanderson, Critique de l’ouvrage Biblical Concepts in Christian Counseling, Presbyterian Journal, 11 septembre 1985, p. 10.

[2] Paul Bartz, « Chemical Man », Bible-Science Newsletter, vol. 24, n° 2, février 1986, p. 1.

[3] Kenneth Woodward et Janet Huck, « Next, Clerical Malpractice, » 20 Newsweek, mai 1985, p. 90.

[4] David Swift, « Are We Preparing to Fail ? » Moody Monthly, septembre 1984, p. 109.

[5] Robert Illman, « Confidentiality and the Law », Presbyterian Journal, 26 décembre 1984, p. 9.

[6] Ibid.

Conférence sur la vie de famille : « I still Do (Je continue à le faire)» ?

1er décembre 2002 | Psycho-hérésie et organisations chrétiennes, par Carol Tharp, MD, traduit par Viigi-Sectes, avec autorisation.
— NDLR : Cet article de mise en garde, nous rappelle que tout séminaire dit chrétien doit se baser sur les Ecritures, et non sur des théories pseudo-scientifiques et psycho-hérétiques. —

Le mariage et la famille dans l’actualité

« La clé pour remédier aux maux de la société américaine est de reconstruire la famille, dit William Bennett… rien ne peut remplacer la famille… les gens doivent comprendre que le mariage demande des efforts pour durer… c’est la crise fondamentale de notre époque… les familles sans chef de famille masculin sont une recette pour le désastre et les enfants en paient le prix » (extrait de « Save the Family, Save the Culture » de Dwayne Hastings dans The Magazine Light For Faith & Family, juillet/août 2002, publication bimestrielle de la Commission pour l’éthique et la liberté religieuse de la Southern Baptist Convention).

« Au cours des deux dernières années, l’Oklahoma s’est transformé en une boîte de Pétri pour toute une série de programmes sociaux visant à inciter les gens à se marier et à rester mariés. Conservateur et pieux, l’État affiche le deuxième taux de divorce le plus élevé du pays. Beaucoup attribuent le déclin du mariage sacré aux niveaux élevés de pauvreté infantile et de chômage… L’État a engagé deux ambassadeurs du mariage, deux conseillers conjugaux chrétiens évangéliques nommés Les et Leslie Parrott, et leur a versé 250 000 dollars pour organiser des rassemblements sur les relations dans tout l’État… Certains critiques s’inquiètent de voir des évangélistes chrétiens gérer des programmes publics, quelle que soit leur approche laïque… Tout le monde est pour des mariages plus solides » (extrait de « Giving Lessons in Love » de Peg Tyre et Ellise Pierce dans Newsweek, 18 février 2002).

« Le christianisme a eu moins d’impact en Uruguay […] que dans tout autre pays des Amériques […]. Nous avons vite compris que les méthodes traditionnelles d’implantation d’églises ne fonctionneraient pas ici […]. Nous savions que les gens avaient besoin de rencontrer Jésus tel qu’il est révélé dans la Bible, mais comment attirer leur attention ? […] Dieu nous a conduits à essayer d’aider les nombreux couples que nous avons rencontrés et dont les mariages étaient en difficulté. Maintenant, après plusieurs week-ends de Rencontres de couples, les « anciens » des retraites précédentes envoient leurs amis… Nous envisageons un mouvement mondial de ministères hispaniques interculturels » (extrait de « Opening Hearts – Healing Minds » des missionnaires Myron et Alice Loss dans le magazine Serving in Mission, volume 99, juillet 2002).

« À moins que nous ne retrouvions notre propre engagement à renforcer les familles fondées sur des mariages économiquement sains et riches en enfants, les États-Unis rejoindront probablement la liste des nations en déclin démographique d’ici le recensement de 2100 » (U.S. Population Boom, numéro d’avril/mai 2002 de The American Enterprise).

« Les projets d’un troisième grand Congrès mondial des familles en 2002 ont été déjoués par les événements du 11 septembre. Mais nous envisageons maintenant le début de l’année 2004 comme date probable pour le prochain WCF international. L’Assemblée générale des Nations unies a désigné 2004 comme Année internationale de la famille » (Allan Carlson, président du Howard Center, Rockford, IL).

Le marché du mariage et de la famille

Partout où les maux de la société sont décriés, le mariage et la famille « dysfonctionnels » sont impliqués comme étant la cause, et les mariages « heureux » et les familles « solides » sont alors décrits comme étant la solution. En conséquence, la construction de ces entités mal définies est devenue un objectif individuel, local, national et international majeur. Le marketing visant cet objectif est une activité importante ! Même les laboratoires pharmaceutiques font de la publicité pour leurs produits en faisant appel à l’amour de la famille : « En prenant soin de mon diabète, je prends soin de ma famille » (publicité pour Avandia, par Glaxo Smith Kline).

Le mariage et la famille ont fini par dominer les ondes et les pages des médias chrétiens. Ils sont les sujets les plus courants des séminaires et conférences chrétiens. Leur popularité a même donné naissance à une nouvelle forme de conférence chrétienne, le « road show », qui consiste à programmer une conférence dans différentes villes du pays, avec un casting d’orateurs et d’animateurs chrétiens populaires dans une atmosphère « dépaysante » qui combine enseignement, divertissement, plaisir, nourriture, shopping et excitation.

Le 24 août 2002, plusieurs milliers de couples chrétiens mariés ont assisté à « I still Do » (« Une conférence d’une journée pour les couples qui change la vie ») au United Center, domicile des Chicago Bulls.

La conférence « I still Do » a été présentée par son producteur et directeur, Dennis Rainey, comme « une étape importante pour améliorer votre mariage… une expérience amusante, romantique et un moment privilégié avec votre conjoint ». Ses quatre conférenciers invités devaient aider les participants à « comprendre la signification de [leurs] vœux de mariage… percer les secrets de la romance et de l’intimité… améliorer la communication… aspirer et s’efforcer de faire durer votre mariage toute une vie ». « FamilyLife », le « leader des conférences sur le mariage », a organisé cette conférence, qui était l’une des nombreuses prévues à travers le pays. Le format superbement organisé et optimiste comprenait cinq orateurs chrétiens populaires, ce qu’on appelait la louange et l’adoration, une musique spéciale d’un chanteur country-western populaire et un centre de ressources présentant d’innombrables livres pratiques des orateurs et d’autres auteurs, en plus d’une foule d’autres produits liés d’une manière ou d’une autre au mariage.

Qu’est-ce qui a été enseigné ?

Le premier intervenant était Alistair Begg, pasteur populaire, animateur de radio et conférencier. Son discours a été le point culminant de la journée. Il a clairement présenté l’Évangile. Il a reconnu que notre relation avec le Seigneur était plus importante que la famille. Il a évoqué la nécessité de l’œuvre transformatrice de Dieu dans nos vies. Cependant, il a conclu son message en exhortant ses auditeurs à prêter attention aux orateurs suivants et à prendre des notes sur les « conseils et recommandations d’action […] qui amélioreraient leur mariage ». Cette incohérence a laissé l’impression trompeuse que notre relation avec Dieu est importante mais subordonnée à l’objectif ultime de construire un mariage solide.

Le deuxième orateur était Paul Sheppard, « pasteur principal et musicien », animateur de radio et conférencier « très demandé ». Il a parlé d’Éphésiens 5:21-33, en insistant sur la nécessité pour les couples mariés d’atteindre ce qu’il a appelé « l’harmonie ». Il a présenté ces versets d’Éphésiens comme une description de poste, une liste de tâches à accomplir par le mari et la femme. L’Évangile a été présenté comme quelque chose qui permet de créer « l’harmonie » dans le mariage. Les couples « ont besoin du Christ et de son corps pour leur famille ». Il a insisté sur le devoir du mari de se sacrifier « quoi qu’il arrive » pour répondre aux besoins de sa femme, de l’aimer « suprêmement », de rendre leur mariage « piquant », de « couvrir » ses fautes au lieu de les « critiquer ». Il a dit que Dieu demanderait des comptes au mari pour tout ce qui se passe dans le mariage et n’a pas mentionné la responsabilité de la femme devant Dieu pour son propre péché.

Le troisième intervenant était Gary Chapman, auteur populaire, « pasteur et éducateur » qui « livre des idées perspicaces et mémorables sur le mariage ». Il a parlé avec humour de la façon de « redécouvrir l’amour émotionnel dans le mariage », ce qui signifie apparemment le genre d’émotions romantiques ressenties par les jeunes couples pendant les fréquentations prénuptiales. Comme on pouvait s’y attendre, il a passé en revue son livre à succès, Les cinq langages de l’amour. En bonus pour cette conférence, il a ajouté sept étapes pour résoudre les conflits (deux comportaient des références bibliques). Il a informé le public : « … vous n’avez pas de conflits qui ne peuvent être résolus » avec ces sept étapes.

Vint ensuite Les Parrott, « codirecteur du Center for Relationship Development de la Seattle Pacific University », qui enseigne « les bases des bonnes relations par le biais de séminaires et de mentorat conjugal ». Parrott a puisé ses conseils, tout à fait laïques, auprès du psychologue de l’université de Yale, Robert Sternberg, qui conçoit le mariage comme un triangle de passion, d’intimité et d’engagement. En conséquence, Parrott a parlé du « besoin indéniable d’une épouse d’être chérie » et du « besoin indéniable d’un mari d’avoir des relations sexuelles », tout en proposant de nombreuses techniques pour satisfaire ces « besoins ». Dans l’ensemble de sa présentation de 50 minutes, il n’y a eu qu’une seule brève référence aux Écritures, et celle-ci provenait d’une version paraphrasée de la Bible.

Dennis Rainey a clôturé le spectacle par un discours appelant à une « déclaration en faveur du mariage et de la famille ». Il a proposé cinq techniques pour prévenir le divorce et a appelé les conjoints à « se manifester » et à cueillir une « rose de la réconciliation » pour leur conjoint. Chaque couple présent s’est vu remettre un grand document intitulé « Notre alliance conjugale » à signer, encadrer et accrocher au mur pour « laisser un héritage d’amour centré sur le Christ » aux générations futures.

Le message de la conférence « Je le fais toujours » peut se résumer dans son titre : Moi, par mes propres moyens et en utilisant toutes les techniques et méthodes que la psychologie a à offrir, j’ai toujours le pouvoir de réussir et de maintenir un mariage heureux.

Le professeur et docteur Sigmund Freud aurait adoré cette conférence. Il aurait été heureux de voir qu’il n’a fallu qu’un peu plus d’un siècle pour que ses doctrines, qu’il a concoctées, prennent le pas sur les Écritures, même au sein de l’Église chrétienne. Freud rejetait ouvertement le Christ et ridiculisait l’enseignement de l’Écriture sur le péché originel. Il enseignait que les gens ont des problèmes de réflexion, de sentiment ou de comportement (et des problèmes de mariage) en raison d’expériences traumatisantes passées. Pour Freud, la solution à ces problèmes passe par un effort personnel éclairé ou perspicace. En général, un thérapeute ou un accompagnement particulier est nécessaire. Pour lui, la mesure de la maturité psychologique ou du « succès » était le plaisir personnel, la satisfaction des « besoins » sensuels. Le paradigme freudien rejetait toute notion de péché originel, de conviction de péché, de conseil et d’orientation du Saint-Esprit, de l’œuvre transformatrice de Dieu dans la vie d’un croyant et de la vie chrétienne visant à servir fidèlement un Dieu saint et rédempteur.

Où étaient les pécheurs ?

À l’exception des remarques liminaires d’Alistair Begg, il n’a pratiquement pas été fait mention de la condition déchue de l’homme, de sa nature pécheresse, de son besoin absolu de salut ou de la nature corrompue par le péché de son raisonnement et de sa détermination. Les problèmes dans le mariage ont été présentés simplement comme des erreurs de technique, et le but ultime du mariage a été présenté comme la satisfaction des sens. Les conflits conjugaux n’étaient pas présentés comme le résultat attendu du péché individuel d’un des conjoints. Il n’y avait aucune suggestion de ce type : « D’où viennent les guerres et les combats parmi vous ? Ne viennent-ils pas de vos passions qui font la guerre dans vos membres ? Vous convoitez, et vous ne possédez pas ; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir ; vous êtes des combattants et vous vous battez, mais vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas (Jacques 4:1,2).

Il n’était pas fait mention de la nécessité de confesser ses péchés, de se repentir, de demander pardon ou de se supporter les uns les autres. Les participants étaient censés être de bonnes personnes commettant des erreurs dans leur mariage en raison de leur ignorance des techniques appropriées.

« I Still Do » a été vendu comme une conférence chrétienne pour les couples chrétiens. Bien qu’il y ait eu une référence initiale à l’importance de la foi et du salut, un orateur après l’autre a clairement indiqué que la véritable valeur du christianisme était son utilisation pragmatique comme étape vers l’objectif supérieur d’un mariage heureux. Ce type de pensée est courant et apparemment acceptable dans le christianisme d’aujourd’hui. Le pardon est précieux car il réduit la tension artérielle. Les familles qui prient ensemble restent ensemble et auraient moins d’enfants en prison parce qu’elles sont restées ensemble. La « religiosité » est associée à des réactions « plus saines » face aux catastrophes. Dieu est présenté comme un moyen d’atteindre une fin, contrairement à la présentation claire des Écritures qui le présentent comme le commencement et la fin. Dieu a sûrement été fait pour nous, et non nous pour lui (Colossiens 1:16). Le christianisme est présenté comme « utile » et sa valeur comme pratique. Le chrétien est considéré comme un consommateur avide des bienfaits de la foi chrétienne plutôt que comme un serviteur avide et aimant de ce Rédempteur qui l’a aimé le premier.

Qui est aux commandes ici ?

L’accent mis sur le « je » était omniprésent tout au long de la conférence. Chaque mari et chaque femme étaient censés être capables d’accomplir les tâches qui leur étaient assignées pour parvenir à un « mariage heureux ». L’échec n’était jamais attribué à la nature déchue, mais plutôt à une erreur de technique ou à un manque d’informations et d’outils.

Il s’agissait d’une conférence chrétienne sur le « faire soi-même ». Tous les intervenants ont soutenu cette approche pour résoudre les problèmes dans le mariage. Les trois derniers intervenants ont peu ou pas fait référence aux Écritures et ont tiré leurs conseils de la psychologie populaire. Ce faisant, ils ont laissé au public l’impression que la Parole de Dieu est insuffisante pour la piété dans le mariage et la famille. Il n’y avait pas la moindre allusion à II Pierre 1:3-4 qui dit : « Selon que sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. Mais à côté de cela, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, et à la vertu la connaissance. »

Presque tous les « conseils et recommandations » étaient tirés du monde de la psychologie, de la dynamique de la motivation, de la théorie de la résolution des conflits, ainsi que de l’expérience personnelle et des anecdotes fascinantes des intervenants. Même si les conseils étaient empreints de sagesse (Colossiens 2:23), ils manquaient de la puissance spirituelle nécessaire à un véritable changement. Il semblerait que les participants enthousiastes aient été en grande partie capturés « par la philosophie et par une vaine tromperie, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ » (Colossiens 2:8).

Les Écritures n’enseignent pas que la justice vient par l’effort personnel. Le processus de sanctification est décrit comme Dieu accomplissant Sa volonté dans nos vies par le Saint-Esprit qui habite en nous, la prière, l’étude des Écritures et la communion avec d’autres croyants. Tout est une réponse à la justice du Christ qui a été placée en nous. « C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez » (1 Thes. 2:13).

Les participants n’étaient pas orientés vers le Seigneur ; ils étaient orientés vers eux-mêmes et vers des listes de choses qu’ils devraient et qu’ils pourraient faire. La justice n’était pas considérée comme un problème et n’était certainement pas l’objectif. Les participants sont donc repartis avec de longues listes, un diplôme et un sentiment d’autonomisation, l’objectif étant un « mariage heureux ».

Quel est l’objectif ?

Des passages tels que Ephésiens 5:22-33, Colossiens 3:18-21 et 1 Pierre 3:1-7 indiquent aux croyants quelle doit être notre conduite dans le mariage. Mais il ne s’agit pas de listes de méthodes ou de techniques ; ce sont les fruits de l’Esprit qui agissent en nous. Ce ne sont pas des compétences que l’on peut acheter sur le marché de l’auto-assistance psychologique. Elles se manifestent lorsque nous sommes transformés par le Saint-Esprit, lorsque nous « recherchons les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu » et « mortifions » nos membres qui sont sur la terre », cette partie de notre nature terrestre qui recherche la satisfaction de soi (Colossiens 3:1, 5).

Tout au long de la conférence, il a été fait référence à plusieurs reprises à la nécessité de satisfaire des « besoins ». Les participants ont été encouragés à satisfaire les besoins de leur conjoint, mais cela semblait toujours être pour leur propre gain plutôt que pour la gloire de Dieu. Ces « besoins » étaient entièrement romantiques, érotiques et résolument égoïstes. Les Écritures nous disent que le véritable besoin pour chacun de nous est d’être délivré de la colère de Dieu qui pèse sur nous à cause de notre péché (Philippiens 3:8-16, Matthieu 16:24-26, Luc 18:28-30). Lorsque le péché a été expié, nous sommes alors appelés à mortifier (tuer) cette partie de nous qui cherche à se satisfaire. Une conférence qui valide la soi-disant hiérarchie des besoins de la psychologie contredit la vérité biblique claire selon laquelle le Christ est venu nous racheter de l’esclavage de ces « besoins ». Car avant le salut, nous étions tous esclaves de « servir divers désirs et plaisirs » (Tite 3:3).

Contrairement à la satisfaction de ces soi-disant besoins psychologiques, la Bible nous enseigne quelque chose de bien différent. « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ. Il s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres. Parlez, exhortez, reprenez, avec toute autorité » (Tite 2:11-15).

Les participants ont eu l’impression qu’un mariage « heureux » et une famille « solide » sont les objectifs ultimes de la vie chrétienne. À aucun moment, les couples chrétiens n’ont été encouragés à se dévouer pour quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes. Avec ce type d’enseignement de la part de ceux que nous appelons les dirigeants chrétiens, il n’est pas surprenant que l’hospitalité, la convivialité et le témoignage authentique envers les « étrangers » aient disparu de la vie de l’église. Qui a le temps pour cela alors que les « soirées en amoureux », les « soirées sexe », les « soirées pour raviver la flamme », les « soirées à se regarder sur le canapé », les « moments de qualité » et les « soirées en famille » remplissent de plus en plus le calendrier des personnes engagées dans le « Je continue à faire » ! La Parole de Dieu, dans une hyperbole déconcertante, enseigne une priorité différente : « Et les ennemis de l’homme seront ceux de sa propre maison » (Matthieu 10:36) ; et « Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple » (Luc 14:26).

Une préoccupation encore plus fondamentale concernant des conférences telles que « I Still Do » est le message selon lequel Dieu dépend des méthodes et des efforts de l’homme pour accomplir ses desseins. Les Écritures nous enseignent à plusieurs reprises que lorsque l’homme se tourne vers ses propres méthodes pour accomplir même ce qu’il croit être les objectifs les plus élevés de Dieu, ses efforts sont non seulement infructueux, mais condamnés par Dieu. La tentative d’Abram de respecter l’alliance de Dieu par l’intermédiaire d’Agar n’a produit aucun fruit divin. Isaac pria le Seigneur pendant vingt ans avant qu’une Rebecca stérile ne tombe enceinte d’Ésaü et de Jacob. Pendant ce temps, Ismaël avait déjà eu douze fils. Les voies du Seigneur ne sont pas nos voies. Les frères de Joseph tentèrent de le tuer ; pourtant, les noms de ces douze garçons issus de cette famille dysfonctionnelle seront inscrits sur les portes de la Jérusalem éternelle (Apocalypse 21:12). Jean-Baptiste est né d’un vieux Zacharie sceptique et de sa vieille Élisabeth stérile. Les voies de Dieu ne sont pas nos voies.

Le syncrétisme avec les Baals et le culte sur les hauts lieux autour des poteaux d’Ashéra était un problème constant pour la nation d’Israël. Lorsque l’homme se détourne de la Parole de Dieu, il se tourne toujours vers une variante moderne de ces anciens cultes de fertilité. Dieu pourrait-il envoyer un autre Élie pour dire à l’église apostate d’aujourd’hui : « Est-ce parce qu’il n’y a pas de Dieu parmi vous que vous allez consulter des psychologues et des conférenciers spécialisés dans la motivation ? C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur : « Tu mourras certainement ! » (II Rois 1:3,4). Les Écritures nous avertissent que cela est plus grave aux yeux de Dieu que beaucoup ne veulent l’admettre. « Car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, prenez garde qu’il ne vous épargne pas aussi » (Romains 11:21).

L’un des rares moments de cette conférence qui a présenté un message véritablement chrétien a été la mention de J. Robertson McQuilkin qui a renoncé à son poste de président du Columbia Bible College pour s’occuper personnellement de sa femme atteinte de la maladie d’Alzheimer. Son histoire est une source d’inspiration en matière de dévouement conjugal, mais ironiquement, c’est le même homme qui a présenté cette déclaration à l’Evangelical Theological Society en 1975 :

« Au cours des deux prochaines décennies, la plus grande menace pour l’autorité biblique sera le spécialiste du comportement, qui, en toute bonne conscience, montera sur les barricades pour défendre la porte d’entrée contre tout théologien qui attaquerait l’inspiration et l’autorité des Écritures, tout en faisant passer en douce le contenu des Écritures par la porte de derrière par le biais d’une interprétation culturelle ou psychologique. »

(PsychoHeresy Awareness Letter, novembre-décembre 2002, vol. 10, n° 6)

«Церковный саммит по психическому здоровью» – это психоересь

by Martin and Deidre Bobgan , Auto-Translated by Vigi-Sectes Мартин и Дейдре Бобган | 21 января 2024 | «Христианская психология», Влияние психологии на церковь и культуру

В вызывающем заголовке статьи, анонсирующей виртуальный семинар о церкви и психическом здоровье, говорится следующее: «Церковь не может больше игнорировать психическое здоровье».[1] Следующий тизер гласит: „Есть несколько важных ресурсов, которые помогут вам и вашей церкви справиться с текущим кризисом психического здоровья“. Первые абзацы начинаются с тревожных фактов:

Мы находимся в центре кризиса психического здоровья. Семьдесят процентов взрослых в Соединенных Штатах пережили травмирующее событие. Более двух третей детей пережили травмирующее событие к 16 годам. А 54 % семей пострадали от сильного стихийного бедствия. Согласно исследованиям, каждый пятый взрослый ежегодно сталкивается с такими психическими проблемами, как депрессия и тревога.

И вы знаете, что это не просто статистика. Это люди, которых вы знаете, которых вы встречали и любили. И это вполне можете быть вы.

Как никогда раньше, люди обращаются в церковь за духовной и эмоциональной помощью. Но большинство церквей не приспособлены к тому, чтобы заботиться о психическом здоровье. Без надлежащей подготовки и ресурсов вы и другие лидеры вашей церкви, скорее всего, не будете знать, что сказать, не будете знать, что делать, пропустите признаки травмы, примете все за травму или испытаете выгорание.

Только что процитированные комментарии подводят к тому, что спонсоры называют «Церковным саммитом по психическому здоровью». Они заявляют:

Во Всемирный день психического здоровья, 10 октября 2023 года, организация Spiritual First Aid объединит усилия с Hope Made Strong и Роузмидской школой психологии Biola / инициативой «Психическое здоровье в церкви», чтобы представить четвертый ежегодный церковный саммит по психическому здоровью. Это однодневный виртуальный саммит для тех, кто хочет укрепиться как лидер, получить поддержку других и узнать практические инструменты, которые они могут использовать для создания культуры заботы в своей церкви.

Зарегистрировавшись на саммите, вы получите доступ к более чем 50 вдохновляющим посланиям надежды и практическим ресурсам от экспертов, которые будут обучать и вдохновлять вас и вашу церковь. Выступления на саммите организованы по четырем направлениям: здоровье церкви, здоровье общины, здоровье лидерства, а также миссии и культура.

Один из спонсоров, компания Spiritual First Aid, предоставляет список из 30 бесплатных ресурсов для помощи церквям в вопросах психического здоровья.

Пожалуйста, обратите внимание на тот факт, что три спонсора, Spiritual First Aid, Hope Made Strong и Biola’s Rosemead, не верят в достаточность Священного Писания для решения всех проблем психического здоровья, упомянутых на Саммите. Все спонсоры, все курсы, все сообщения и все ресурсы имеют один общий фатальный недостаток: все они верят и провозглашают, что человек должен знать, «когда, куда и как обращаться… когда необходима профессиональная помощь». Необходимая «профессиональная помощь», по мнению всех участников «Саммита», – это психотерапия! Все участники «Саммита» верят в слова падшего и падшего человечества (психотерапия), а не в Слова Божьи (Библия)!

«Простите, но я ошибся» – это финальная строка целого ряда подобных историй, которые мы слышали на протяжении многих лет. История начинается с какого-то великого подвига или свершения, часто со стороны очень храброго человека, которое полностью перечеркивается и, что еще хуже, заканчивается катастрофой из-за «одной ошибки». Чтение о «Саммите» напомнило нам о «Прости, одна ошибка». Почему? Потому что все библейские учения, которые могут быть включены в него, сводятся на нет «одной ошибкой» – катастрофой, которая наносит серьезный ущерб любому в остальном приемлемому учению.

Виновен в психоереси

Промоутеры и спикеры «Саммита церковного психического здоровья» виновны в психоереси – отрицании достаточности Писания для решения жизненных вопросов, которые сейчас лечатся психотерапией, использующей ту самую человеческую мудрость, о которой Бог предупреждал Свой народ (1 Кор. 2). Они утверждают, что «большинство церквей не приспособлены к тому, чтобы заботиться о психическом здоровье», и нужно знать, «когда, куда и как обращаться… когда нужна профессиональная помощь». Это обвинения в адрес тех церквей, которые стали мирскими, не верят в достаточность Писания для решения жизненных вопросов и не выполняют своего призвания – воспитывать учеников. Ответ заключается в том, чтобы они вернулись к Библии, а пасторы добросовестно проповедовали и учили здравому учению и НЕ направляли своих людей на психотерапию. Истина заключается в том, что все церкви, которые верят Библии и преподают здравую, неискаженную доктрину, знают, что в ней содержится все для жизни и благочестия (2 Петра 1:3). Пасторы, которые верят Библии, способны позаботиться обо всех нефизических проблемах психического здоровья, упомянутых на этом саммите.

Психотерапия не добавляет к Слову Божьему ничего, кроме того, что ханаанские религии могли добавить к Закону Божьему. Напротив, психотерапия вычитает из Писания, поскольку обращает людей к их греховной природе, чтобы решить их проблемы. Придуманные психотерапевтом концепции, ориентированные на человека, питают греховную природу, а психологический формат беседы приводит к греховной речи. Более того, психотерапия отвлекает христиан от того великого богатства, которое они имеют во Христе.

Слово Божье против мудрости падших, неполноценных людей

Апостолы и ранняя церковь ужаснулись бы, увидев, что сегодня заменяет чистую работу Бога через Его Слово и Его Святого Духа в церкви. Они бы задались вопросом, не забыли ли христиане великие Божьи обетования и благословенные истины о своем нынешнем наследии. Они бы задались вопросом, не задвинут ли Святой Дух в угол и не игнорируется ли он в повседневной жизни христиан. Павел вкратце описывает огромные ресурсы христиан в сравнении с немощной мудростью человека:

Но как написано: глаз не видел, ухо не слышало, и сердце человеческое не вникало в то, что приготовил Бог любящим Его. Но Бог открыл нам их Духом Своим, ибо Духом все познается, да, глубокие вещи Божии. Ибо кто знает дела человеческие, как не дух человеческий, который в нем? Так и дела Божии не знает никто, кроме Духа Божия. Мы же приняли не духа мира, но духа Божия, дабы знать дарованное нам от Бога. О чем и говорим не теми словами, какими научает человеческая мудрость, но какими научает Святой Дух; сравнивая духовное с духовным». (1 Кор. 2:9-13, выделено жирным).

Поскольку мы получили Духа Божьего, поскольку у нас есть написанное Слово Божье, и поскольку Он ведет нас к мудрости в наших повседневных делах, глупо искать ответы на проблемы жизни в мудрости человеческой. Бог дает духовную мудрость и проницательность! Павел утверждает, что «мы имеем ум Христов».

Но естественный человек не принимает того, что от Духа Божия, ибо это для него юродство, и он не может познать их, потому что они духовны. А кто духовен, тот судит обо всем, но сам ни о ком не судит. Ибо кто знает ум Господень, чтобы наставить его? Но мы имеем ум Христов». (1 Кор. 2:14-16).

Но если мы будем продолжать слушать мирские психологии, чтобы понять состояние человека, почему он такой, какой есть, и как он должен жить, мы потеряем духовную проницательность. Мы заглушим чистую доктрину Слова Божьего и не сможем познать разум Христа.

Павел был хорошо образован и знаком с мудростью греков. Однако он отказался использовать то, что могло бы умалить Божье свидетельство. Вот что он говорил о своей решимости учить только Божьему свидетельству:

И я, братия, когда приходил к вам, приходил не с превосходством слова или мудрости, возвещая вам свидетельство Божие. Ибо я решился не знать между вами ничего, кроме Иисуса Христа и Его распятия. И был я с вами в немощи, и в страхе, и в сильном трепете. И речь моя и проповедь моя была не прельстительными словами человеческой мудрости, но явлением Духа и силы, чтобы вера ваша утверждалась не на мудрости человеческой, но на силе Божией». (1 Кор. 2:1-5, выделено жирным).

Какое несметное богатство доступно через Слово Божье! Христиане роются в пещерах человеческих психологических мнений, надеясь найти сокровища, в то время как все это время настоящие сокровища были прямо перед их глазами в Слове Божьем и в их сердцах (если они истинно верующие). «И Бог силен преизобиловать для вас всякою благодатью, чтобы вы, всегда имея во всем достаток, преизобиловали на всякое доброе дело» (2 Коринфянам 9:8).

[1] Джейми Атен и Кент Аннан, «Церковь не может больше игнорировать психическое здоровье», Lifeway, https://research.lifeway.com/2023/09/26/the-church-cant-ignore-mental-health-any-longer/.