Délivre ceux qu’on traîne à la mort, Ceux qu’on va égorger, sauve-les! Si tu dis: Ah! nous ne savions pas!… Celui qui pèse les coeurs ne le voit-il pas? Celui qui veille sur ton âme ne le connaît-il pas? Et ne rendra-t-il pas à chacun selon ses œuvres?
(Proverbs 24:11-12)
Yom hashoah : Nous nous souviendrons des hommes et des femmes qui ont pris des risques pour sauver des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Mon grand-oncle Maurice Duchêne était l’un d’entre eux. Il a fait passer 14 Juifs de France en Suisse, près de Genève, depuis une maison construite sur la ligne de démarcation, à Ambilly.
Il a accueilli les Juifs et les a laissés planter des pommes de terre toute l’après-midi, afin que le berger allemand du soldat allemand s’habitue à l’odeur de leur transpiration. Et pendant la nuit, ils ont traversé la rivière. Une fois, quelqu’un lui a apporté une mallette remplie d’argent. Il a répondu : « Non, monsieur, je le fais au prix du risque de ma propre vie ».
Il était également pasteur et n’a jamais demandé de salaire à son église baptiste, travaillant à plein temps comme ébéniste. Il était très doué et a été appelé pour fabriquer des meubles à l’Élysée en France. Il a refusé l’offre.
Il ne recherchait pas la reconnaissance. Aucun arbre n’a été planté en son honneur en Israël, car il ne connaissait pas les noms de ceux qu’il aidait, et eux ne connaissaient pas son nom. Mais il a bel et bien planté un arbre en Israël.
