Religions, Sectes et laïcité

Et Dieu dit: Faisons l’ homme à notre image (La Bible – Genèse 1:26)

 L’homme républicain est un animal religieux.

Ferdinant Buisson

Introduction

Il y a une vingtaine d’années, on m’avait posé des questions sur la laïcité dans une communauté Indonésienne. Je m’étonnais de ce que l’œcuménisme et une certaine forme de laïcité était mieux accueilli que le rappel de quelques vérités bibliques sur l’unicité du Chemin en Christ. Mais cette apparente « neutralité » que tous voyaient comme une sécurité assurant la paix religieuse, n’a pas eu que de bons fruits : Aujourd’hui1 les islamistes radicaux2 ont les positions clefs de l’enseignement des écoles et universités et ont endoctriné la population lors de ces dernières décennies. 9 % de la population est pro-daech3.

En France des voix se font entendre devant  :

… un visage toujours plus intolérant d’une laïcité qui se veut ignorante de l’existence même de toute religion. René Chiche, professeur agrégé de philosophie et auteur du livre La désinstruction nationale, … s’insurge: «Nous avons un sérieux problème avec la culture, l’identité française, la langue et la pensée tout court. … si on n’en comprend pas la racine religieuse.»4

Il est clair que la laïcité5 a aussi permis aux minorités protestantes d’échapper à un carcan catholique rigide qui leur excluait le droit au mariage et à l’enterrement. Cet article relèvera uniquement l’aspect religieux et militant de la laïcité, qui propage insidieusement le rejet des valeurs judéo-chrétiennes, pour les remplacer par une religion républicaine.

La liberté du chrétien et de l’enseignement de sa foi, ou de l’histoire qui lui rend témoignage sont remis en cause. Notre Bible est-elle bientôt à réécrire comme en Chine6 ? Une persécution « républicaine7 » pointe son nez quand une critique acerbe de l’Islam dérange trop notre société laïque.

Exposition laïque de Genève  : Dieu(X) modes d’emploi

L’homme simple croit tout ce qu’on dit, Mais l’homme prudent est attentif à ses pas. (Proverbes 14.15)

Cette grande exposition laïque est déjà passée par Paris, Madrid, Québec. 35000 personnes l’on visité à Genève. Son regard sur le « faits religieux » nous a interpelés. Elle se présente avec un côté sarcastique  :

Les dieux s’invitent à Genève :
La cité de Calvin accueille l’exposition : Dieu(x), modes d’emploi, un voyage à travers les pratiques religieuses contemporaines. Basée sur un concept original développé par Tempora et validé par un comité scientifique international présidé par l’historien Elie Barnavi, l’exposition a été spécialement adaptée pour Genève…

Une exposition sur les religions qui ne traite ni de théologie ni d’histoire. … elle présente l’expérience religieuse dans ce qu’elle a d’universel (ses interrogations) et de particulier (ses multiples pratiques), en abordant la religion dans une perspective de laïcité à travers une approche thématique (Divinités, Lieux, Au-delà…).8

En cherchant à en savoir plus sur cette exposition laïque internationale, nous avons réalisé qu’elle travaille avec les musées, les écoles et les universités pour transmettre une vision laïque aux jeunes. Nous avons aussi analysé la véracité du matériel scolaire laïque d’enseignement sur les religions. Ne traitant ni de Théologie ni d’histoire dans les religions, on s’étonne de ce qu’« un comité scientifique » aie pu faire une quelconque validation.

L’interview télévisée des responsables de l’exposition

Une interview de la télévision suisse romande9 laisse parler les responsables de cette expo, ou ceux qui ont activement participé à cette exposition, comme, Isabelle Benoit : Commissaire de cette exposition ; Isabelle Graesslé, une femme « pasteur », directrice du musée de la Réforme de Genève ; Antony Ardiri, enseignant d’histoire Cycle d’orientation à Genève, qui a contribué à une brochure qui accompagne cette expo, pour le cours d’histoire ; Sarah Scholl, maître assistante à la faculté de théologie de l’université de Genève.

Isabelle Benoit :

« Ce que nous voulons transmettre aux jeunes, c’est qu’ils sont appelés à vivre dans des sociétés multiculturelles10, dans ce contexte, il est important que même s’ils n’ont pas de croyances11 qu’ils recueillent une information et des connaissances sur la religion pour qu’ils puissent en décoder un certains nombre de phénomènes.

En Europe nous vivons peut-être dans des sociétés qui sont de plus en plus sécularisées mais, ce n’est pas le cas ailleurs.

Une très grande partie de l’humanité voit le monde à travers des prismes religieux, ces prismes religieux sont très nombreux et surtout, ce sont ceux qui vont diriger au quotidien les gestes et les décisions d’une grande partie des humains…

L’Europe qui, elle même n’a inventé aucune des grandes religions, est aujourd’hui le véritable creuset des religions du monde.

La paix religieuse contrairement a ce qu’on imaginait n’est jamais acquise et il faut toujours continuer à la défendre et ces jeunes doivent être au quotidiens les constructeurs et les artisans de cette paix religieuse. »

Le judéo-christianisme est-il une religion « inventée » par l’Homme, ou est-ce la manifestation du Dieu qui nous a créés (Ge 1:1) et choisis (Ésaïe 41:8 ; Ezé 20:5 ; Actes 9:15), et qui est finalement venu (Mat 5:17 ; Jean 12:47) vers les hommes ?

La laïcité de notre Europe sécularisée dont se réclame Mme Benoit, est elle-même une religion séculière avec ses prismes, avec son « logo », ses rites et ses bâtiments de prestige. Et cette religion a bien été inventée en Europe.

Journaliste : Que voulez-vous transmettre par cette exposition ? Isabelle Graesslé répond :

On passe par des moments, des passages différents pour montrer qu’il y a plus d’éléments qui réunissent les humains que d’éléments qui les divisent. C’est une avancée par rapport à tous les « on-dit » du fait religieux.

« Il est vrai », qu’il y a des points communs à toutes les religions :

  • leurs dieux sont créées par l’Homme, (2Rois 19:17-18)
  • leurs dieux sont incapables d’aider, et ne sauvent pas. (Ps 115:4-8 )

La religion unique : C’est un souhait toujours actuel que de vouloir unir les hommes dans le monde, mais dans quel but, et sous quelle bannière ? Ce fut aussi le souhait des « fils des hommes » après le déluge : Cette entreprise humaine était aussi l’exemple parfait d’une religion, un travail en commun, qui permet d’atteindre le ciel.

Ils se dirent l’un à l’autre: Allons! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. Ils dirent encore: Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. (Genèse 11:3-4 ).

Dieu n’a pas permis que l’Homme supplante le seul Nom (Ésaïe 63:12,14; Jérémie 32:20, etc.) auquel l’homme devait rendre gloire ( Genèse 1:26 ; Marc 12:17 ).

Non point à nous, ô Éternel! non point à nous, mais à ton nom donne gloire, à cause de ta bonté, à cause de ta vérité. (Psaume 115:1 )

Nous sommes aujourd’hui encore dans cet état de dispersion « sur la face de toute la terre » (Genèse 11:8-9), et rien n’y changera jusqu’à ce que son retour nous surprenne inopinément. (Luc 21:35)

Mais plusieurs passages des Écritures relatent des éventements historiques (passés, présents et futurs), comme la sortie du peuple d’Égypte, le retour de son peuple en Israël, qui montrent la nature unique de l’Eternel.

l’Éternel est plus grand que tous les dieux; car en cela même en quoi ils ont agi présomptueusement, il a été au-dessus d’eux. (Exode 18:11 )

Antony Ardiri répond :

On travaille en amont avant l’expo, et on retravaille en classe les questionnements qu’ils auraient pu avoir. La brochure est faite pour être étudiée en cours d’histoire mais l’expo ne parle pas vraiment d’histoire, les élèves peuvent en retirer différents questionnements dans cette démarche historienne, questionnements qui sont retravaillés en cours avec des enseignants qui sont formés pour affronter les différentes questions des élèves.

L’enseignant doit d’abord être lui-même « enseigné », pour répondre aux élèves selon le prisme « religieux » de la laïcité présenté ici. Cette démarche en Suisse est tout à fait concordante avec les méthodes laïques en France.

Les enfants comme les enseignants sont donc enseignés (endoctrinés)12 en 3 temps, avant, pendant et après la visite.

On constate avec effarement que la véracité historique des religions est écartée des manuels d’enseignement des jeunes. La journaliste l’exprime de manière adroite dans la question suivante:

Il n’y a pas de perspective véritablement historique à dessein dans cette exposition, qu’est-ce qu’elle permet de comprendre et d’apprendre des religions ?

La question est légitime, et personne ne réfute cette affirmation qui est une clé pour comprendre l’esprit de la laïcité. Sarah Scholl répond:

Elle permet d’accéder au cœur de la question religieuse / du phénomène religieux, c’est ce que vivent les gens. On entend les gens exprimer ce qu’est la religion pour eux, et cela est vraiment précieux, cela permet d’aborder la question en voyant ce que vivent les gens et de compléter avec de l’histoire quelque chose de plus factuel, etc.

La question religieuse apparaît ici comme un phénomène social et anthropologique. Le critère de « vérité » ne fait donc pas partie de l’exposition, il devra être plus tard complété par du « etc. ».

l’expérience religieuse vécue : C’est qui importe, c’est soi-même, … la réalité factuelle et historique, si elle est présentée partiellement, ne vient que pour boucher les trous du décor. La journaliste le confirme :

On est au cœur de l’expérience effectivement

La Parole de Dieu nous met en garde des « pensées de notre cœur »

Au chef des chantres. De David. L’insensé dit en son cœur: Il n’y a point de Dieu! Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions abominables; Il n’en est aucun qui fasse le bien. Psaume 14:1

Telle voie paraît droite à un homme, Mais son issue, c’est la voie de la mort.  (Pro 14:12  )

C’est donc une vision humaine des religions qu’on présente, plutôt que ces religions qu’on voulait mieux connaître. Bref, c’est cette religion ou vision du monde (le sécularisme) qui est à l’honneur.

Bien sûr, l’aspect expérimental des religions peut être un objet d’étude scientifique enrichissant, mais il ne doit pas occulter une réalité historique et factuelle. Dieu agit avec les hommes, et nous mets en garde des forces invisibles et trompeuses. La journaliste relève l’aspect tabou des religions:

« On dit qu’il y a 2 sujets donc on ne doit pas parler avec ses amis et sa famille, c’est la politique et religion, alors pourquoi faut-il parler de religion en classe avec les élèves? »

L’École ne permet pas de remettre en cause les valeurs républicaines sur lesquelles elle repose ; notamment ses religions : la franc-maçonnerie et la laïcité.

Antony répond:

« Un des buts de l’École et de développer l’esprit critique des élèves, à l’école il n’y a aucun tabou, que ce soit politique ou religieux, affronter toutes ces questions et débats avec les élèves pour affronter et comprendre le monde »

Développer notre esprit critique, c’est ce que nous voulons faire, comme la parole de Dieu nous y encourage, cf. Proverbe 1:1-7 ; 14:15 ; Actes 17:29 . Nous verrons plus tard que la « compréhension du monde » du monde sans véracité historique, n’est qu’une propagande fallacieuse.

Isabelle répond : « Mieux se connaître soi-même, pour connaître l’autre, les autres, aujourd’hui c’est ce qui se passe dans ce microcosme genevois.13 »

C’est un pré-supposé de la laïcité : mieux connaître la religion de l’autre permettra de mieux vivre ensemble. C’est une erreur, les musulmans chiites sont particulièrement doués pour faire connaître de leur religion, ou plutôt seulement ce qu’ils veulent laisser transparaître. Elle continue :

Je crois que c’est une des raisons centrale faisant que le précédant conseil genevois et l’actuel on soutenu et voulu cette expo à Genève en particulier, dans la mouvance de la Nouvelle loi sur la laïcité, qui n’est pas d’obscurcir, de passer sous silence les croyances, les fois, les confessions et les religions, mais d’en parler, mais en gardant l’aspect laïque pour la chose publique.

C’était la vision d’Agrippa, un personnage politique contemporain de Paul. Chacun a sa propre religion et on ne la remet pas en cause.

ils avaient avec lui des discussions relatives à leur religion particulière, et à un certain Jésus qui est mort, et que Paul affirmait être vivant. (Actes 25:19)

Il ne confirme pas ni n’infirme pas la résurrection, mais s’en détache comme si cela ne concernait que d’étranges croyances barbares. Mais Paul ne s’arrête pas là, et il rappelle son histoire et sa rencontre du Messie :

Et Agrippa dit à Paul: Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien! (Act 26:28 )

Pluralité ou unicité de Dieu ?

Si un homme sage conteste avec un insensé, Il aura beau se fâcher ou rire, la paix n’aura pas lieu. Proverbe 29:9 

Oui, l’homme est pluriel, distinct et séparé de Dieu, mais Dieu est un seul! Le but de cette religion faite de mains d’hommes, comme la tour de Babel, est de redonner une unité à l’humanité. L’Homme ne pourra devenir « un », et même s’il le pouvait, il resterait séparé et distinct de Dieu, dans le péché.

Or un médiateur n’est pas médiateur d’un seul, mais Dieu est un seul. Gal 3:20 

Accepter et valoriser toute les religions, c’est les dénuder de la véracités de l’objet de leur recherche : Atteindre Dieu. C’est mettre l’Homme au centre à la place de Dieu et effacer la réalité d’un Dieu vivant.

Même si les religions sont dans l’erreur, en ce qu’aucune religion nous permet d’atteindre le(s) dieu qu’elle s’invente, Dieu existe tout de même, et Il est notre créateur, venu vers nous : Emmanuel.

La journaliste continue :

Dans l’histoire récente de Genève, la religion n’a pas été traitée en tant que telle dans le cadre scolaire, pourquoi en est-on arrivé à dire que c’était nécessaire?

Réponse de Sarah Scholl

Pour Genève, on a un cas presque caricatural de distribution des rôles à partir du 18ème siècle où on laisse aux églises le soin de s’occuper de la transmission religieuse avec un catéchisme traditionnel, et l’école est dans l’abstention la plus complète. c’est un peu différent dans les autres cantons, mais au final la chronologie est la mème.

Sans les années 1990 – 2000 quand cette diversité [religieuse] explose dans nos cités14 et nos campagnes, le fait de changer sa manière de parler du religieux devient important, c’est le cas à Genève ou on va l’introduire à travers l’histoire, mais c’est aussi le cas dans les autres cantons romands : on quitte le domaine de la catéchèse et de la transmission biblique, pour s’installer dans des cours d’enseignement du « fait religieux ».

Une foi morte n’a rien à témoigner devant d’autres religions mortes. Le choix est donc fait de ne pas être témoin de Christ devant ceux qui ne le connaissent pas. L’expression « fait religieux » prétend à une factualité, mais c’est ce qui manque de ce cours. On insiste sur les œuvres de l’homme cherchant Dieu, et non sur celles des hommes envoyés de Dieu et sur leur histoire parmi les hommes. Jacques nous donne un avis sarcastique sur la « véracité » de la religion:

Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. (Jacques 1:27) 

En gros, la « religion » qui plaît à Dieu est un acte de compassion envers les faibles et n’a rien de rites purement et proprement « religieux ». Ce qui est au sens propre religieux, est implicitement impur et tâché. La parole de Dieu ose juger avec sarcasme, y compris ses propres « ouailles » (Exode 20 :28).

Le sécularisme sait au mieux « vulgariser » les autres religions pour pouvoir les remplacer, mais la Parole de Dieu, a son apogée dans la résurrection de Christ, événement véridique, factuel et inégalé.

Paul voit dans son passé religieux de Pharisien, une espérance juste, mais dont le sens et l’accomplissement n’est que dans la foi en la résurrection.

Ils savent depuis longtemps, s’ils veulent le déclarer, que j’ai vécu pharisien, selon la secte la plus rigide de notre religion. (Actes 26:5 )

On regarde la manière de prier et les rites des fidèles, mais pas les dires et les œuvres du fondateur de telle ou telle religion. La parole de Dieu nous enseigne le discernement et une prise de position.

Quand ce que dira le prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Éternel n’aura point dite. C’est par audace que le prophète l’aura dite: n’aie pas peur de lui. ( Deutéronome 18:22 )

Journaliste :Comment composer avec la diversité religieuse, dans les classes ?

Antony Ardiri répond:

Quand on aborde le sujet de la religion, on aborde les termes qu’on emploie : la définition du terme « religion » est finalement assez complexe, il y a une histoire aussi, qui n’est pas valable, ou qui n’est pas perçue de la même manière partout. La validité de l’histoire dépend donc de l’acceptation de celui qui l’entend !

Étranges propos de la part d’un professeur d’histoire ! Le post-modernisme a pris le pas sur l’enseignement de l’histoire. Cela me rappelle une femme pasteur de l’Église protestante de Genève qui disait qu’une traduction de la Bible doit s’adapter à notre époque, et que c’est une question de ressenti. Elle n’avait rien contre la Traduction du Monde Nouveau des Témoins de Jéhovah.

Des expositions en continu

En Suisse, en nov. 2019, une mini-exposition similaire réalisée à partir du calendrier interreligieux 2012 – 2013 des éditions Enbiro de Lausanne avec la Plate-Forme Interreligieuse été présentée à l’EPFL de Lausanne.

Le processus de modernisation des sociétés conduit a dissocier le politique du religieux »

… a son logo, c’est une série de 6 briques concentriques. Cette nouvelle religion veut unifier toutes les autres en son centre.

Le bâtiment de prestige de cette laïcité est la pyramide du musée du Louvre.

Son monument : La pyramide du Louvre 15

Palais royal transformé en musée durant la Révolution française, le Louvre a fait l’objet d’un important programme de rénovation entrepris au début des années 1980. Sa pyramide de verre, bordée de bassins d’eau triangulaires, entend symboliser une harmonieuse alliance entre l’ancien et le moderne. Inaugurée en 1989, elle abrite le hall d’accueil du musée dont la fréquentation est, depuis, passée de 3 millions à 12 millions de visiteurs en 2012.

En Europe occidentale, à partir de la fin du Moyen Âge, puis durant le processus de modernisation des sociétés qui conduit à dissocier le politique du religieux, l’art architectural a davantage servi les édifices du pouvoir civil (exécutif, législatif et juridique), hauts lieux de la démocratie. Très souvent, leur style entend symboliser une histoire et des valeurs communes, à l’image du Capitole à Washington (États-Unis) ou du Parlement européen à Strasbourg (France). Une même visée symbolique a prévalu pour les bâtiments civils à vocation internationale, tel le siège des Nations Unies, à New York, ou le Palais des Nations à Genève.

Cette dissociation du politique et du religieux, est une exclusion de la personne de Dieu et de ses commandements de la vie de l’Homme. Cela se remarque jusque dans les détails : On écrit les dates 2500 avant notre ère, le calendrier reste chrétien mais on ne fait pas mention de Christ. Cela dit, ceux même qui s’opposent au judéo-christianisme en reprennent bien souvent les symboles.

La pièce de théâtre
«Au commencement»

Durant la même expo de Genève, une pièce de théâtre était jouée par 2 comédiennes. Le texte de cette pièce est de Philippe Blasband16 ; né à Téhéran, ce cinéaste et écrivain de langue française est d’origine juive. Ce n’est certainement pas un hasard si le titre choisi est une référence au premier mot de la Bible ( רֵאשִׁית Cf. Genèse 1:1), qui est aussi le nom du premier livre de la Bible en hébreux.

Toutes les scènes retracent le vécu de personnes impliquées dans des guerres de religions, à différentes époques, soit en tant que soldats ou personnes fanatisées, soit en tant que victimes. Les cris ou les plaintes étaient émouvants et presque effrayants17. Les scènes font références à différentes guerres de religions :

– En 630, les début de l’Islam, dans la péninsule arabique

– En 1904, lors de la guerre russo japonaise

– En 1099, à Jérusalem, les croisades

– En 1502, Procès en sorcellerie

– En 2002, à Jérusalem, attentat suicide

– En 1681. à Mougeon en France, les dragonades

– En 167 av JC, révolte juive des Maccabéens

– En 2006, référence aux guerre de l’ex-yougoslavie

L’impression qu’on en garde est que les religions ne conduisent qu’à des massacres. Cette pièce semble reprocher au Dieu du « Commencement » tous les crimes de la terre. La conclusion de cette pièce, fut lu en son introduction :

« … Selon les époques, on a puisé dans les mêmes textes des raisons pour égorger son voisin, ou pour vivre en bonne intelligence avec lui. Paix ou guerres, persécutions ou fraternité, exclusion ou tolérance : la religion, toutes les religions, permettent tout, justifient tout… L’Occident chrétien a apporté sa réponse, … Cela s’appelle la laïcité. Cette solution est-elle la seule possible ? Sans doute … »18

C’est une vision et des arguments classiques de l’athéisme. Rappelons que c’est sous l’ère séculière et laïque de l’Europe, qu’ont eu lieu 2 guerres tellement vastes, qu’elles ont été nommées « mondiales » pour la première fois de l’histoire. Les révolutions russe ou chinoise bien qu’ayant mis « Dieu » au placard, étaient aussi des plus meurtrières. Le Dieu de la Bible nous rappelle justement qu’au commencement :

  1. La mort est venue dans le monde par un seul homme, à cause de la désobéissance en Eden. (Genèse 3:3)
  2. Le premier meurtre était purement un acte de jalousie, et Dieu avait mis en garde Caïn. ( Genèse 4:8)
  3. Le meurtre vient du cœur … (Matthieu 15:19)
  4. L’un des 10 commandements est « tu ne tueras pas ».

La première des scènes : Une seule comédienne parle comme une enfant non née, encore dans le ventre de sa mère, qui va bientôt être tuée avec sa mère par l’épée d’un soldat. On ne sait ni le lieu ni la date. Mais aucune scène de ce théâtre n’est dédiée au meurtre par avortement.

L’avortement recouvre la terre de meurtres  (Ésaïe 26:20-21):

3,6 millions d’enfants sont avortés chaque mois19. C’est 125’000 par jour, le meurtre le plus pratiqué par les « habitants de la terre ». On estime que 8 milliards d’enfants ont été avortés. Paradoxalement, le monde méprise les chrétiens qui affirment que tuer un enfant non-né, c’est un meurtre, comme celui de tuer son père ou sa mère, mais le monde reproche aux croyants (et indirectement à Dieu) les guerres de religion.

Comme beaucoup avant lui, l’auteur rabaisse le Dieu créateur20 (Exode 15:11; 18:11 ; Psaumes 96:5) à un dieu mythique parmi tant d’autres ( 2Rois 19:12-13 ; 2Ch 32:17 ; Ésaïe 36:18-19), faits de mains d’homme (Actes 19:26).

La Paix « mondiale » et mondaine n’est pas pour demain (Apoc 6:4). Seul le prince de la Paix (Ésaïe 9:5; Luc 1:78-79) peut nous donner Sa Paix (Jean 14:27) et la réaliser (Apoc 22:5).


Le penseur derrière l’expo : Élie Barnavi

La direction scientifique ainsi qu’une partie de la rédaction du catalogue de l’exposition est faite par l’ancien ambassadeur d’Israël en France : Élie Barnavi.

Il est aussi l’auteur de l’essai « Les religions meurtrières »21 ; Son éditeur le présente ainsi :

Professeur d’histoire de l’Occident moderne à l’université de Tel-Aviv, Élie Barnavi a été ambassadeur d’Israël en France de 2000 à 2002. Il dirige aujourd’hui le comité scientifique du musée de l’Europe à Bruxelles.

Il avait déjà édité un livre intitulé « DIEUX modes d’emploi »22 et organisé une exposition similaire à Paris en 2012.

Nous commenterons sa vision du monde, qui donne le ton à cette exposition, en citant un extrait de son livre « les religions meurtrières :

Toute religion est politique : la religion, toute religion, reste d’abord une affaire de groupe, c’est-à-dire de pouvoir… Selon l’esprit du temps, c’est-à-dire les conditions sociales et culturelles qui fabriquent l’idéologie dominante, ces murailles sont plus ou moins hautes, plus ou moins étanches, plus ou moins poreuses. Mais elles ont toujours existé et existeront toujours ; elles ne tomberont que lorsque tout le monde aura vu la lumière. Toute religion révélée est une religion de combat ; seules les armes changent, et l’ardeur à s’en servir.

… Et voilà que, après des siècles d’imbrication, Église et État ont fini par divorcer. La brutalité de cette opération a donné à la laïcité à la française une coloration particulière, que vous autres Français vous plaisez à croire universelle. Elle ne l’est pas. Car le travail de la séparation ne s’est pas fait partout de la même manière, ni au même rythme. Évidemment, la ligne de fracture est la Réforme. Là où Luther, Calvin et leurs émules ont réussi à prendre pied et à implanter leur version du christianisme, en jetant à bas au passage le vieil édifice de l’Église catholique, apostolique et romaine, la séparation des Églises et de l’État a pu se faire dans l’harmonie, sans drame ni rupture. Pourquoi ? Eh bien, parce que la Réforme a accompli elle-même l’œuvre de laïcisation qui était au cœur de la modernité politique.

Barnavi est certainement un penseur très érudit et la presque totalité des informations de son livres semblent factuelles. Mais le fil conducteur de sa pensée et sa conclusion ne le sont pas. L’auteur oublie par exemple que :

  • Le judéo-christianisme est révélé, oui, mais n’est pas une religion révélée. Car ce n’est pas une religion tout court. Une religion est créée par l’Homme selon ses choix. Le Dieu de la Bible n’est pas créé, mais il a créé l’Homme, et a choisi son peuple et ses élus. Dieu est venu vers nous, et nous ne pouvons aller à lui par mérite d’un service sacrale.
  • On ne peut mettre dans le même panier toutes « révélations », les vraies et les fausses. Ce serait faire mentir l’histoire et mépriser la vérité. Dommage que l’auteur n’ait pas reconnu la main du Dieu autour de son peuple pendant 4 millénaires (ou qu’il s’y soit activement opposé?).
  • Ce sont les franc-maçons, protagonistes de la laïcité qui furent aussi protagonistes de la révolution sexuelle et de l’avortement23.

Le sujet des guerres de religions meurtrières n’est pas simple à traiter, car tout parti politique ayant une vision du monde, un but, et un idéal – est quasi-religieux. Le parti nazi (NSDAP24) est né de l’ordre de Thulé25, une société sécrète de Munich de type ésotérique avec ses mythes et ses croyances. L’introduction de wikipédia (page française) attribue au groupe de Thulé surtout des théories de conspirations(!), contrairement à wikipédia (page anglaise).

Le musée du camp de concentration de Dachau (près de Munich) présentait dans les année 1990 le groupe de Thulé comme première fiche de parcours, pour expliquer la naissance du nazisme. Ses membres cités dans la fiche du catalogue du musée26 furent tous des figures influentes du parti Nazi. Et tous ceux qui survécurent la guerre, furent condamnés à la pendaison en 1946. (Cf. Esther 8:7, 9:10).

Le marxisme aussi est une idéologie anti-chrétienne empreinte d’occultisme. Marx et Engel27 débattaient de détails des activités chrétiennes de la région d’Elberfeld, comme s’ils géraient un blog d’information évangélique !

Cette région est encore fortement piétiste et s’est démarqué pendant la seconde guerre mondiale comme un des endroits ou les chrétiens authentiques on résisté au nazisme.

Marx voulait donner à Dieu un « coup de grâce »28 et le chasser du ciel.

Le siècle des lumières : lumière ténébreuse29

Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres! (Mat 6:23)

Eli Barnavi se réfère ainsi au siècle des « Lumières » dans ce catalogue:

C’est sans doute là que le bât blesse en Occident. Atomisée, centrée sur l’individu et ses droits inaliénables, la société libérale, au sens classique du terme, a perdu le sens du sacré – je dis bien du sacré et non du religieux. Les Droits de l’homme restent l’héritage le plus précieux des Lumières, mais ils ne sauraient à eux seuls fonder la communauté. … les hommes de [17]89 ont eu tant de mal à créer des institutions stables sur ses ruines. D’où le besoin d’une religion civile, dont nous savons les ingrédients : les Droits de l’homme, bien sûr, mais aussi l’histoire, la nation souveraine, la Constitution, la République.

Le frontispice de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert À juste titre, il décrit une réalité contemporaine, la « religion civile » est la nouvelle lumière. Pour nous chrétiens, la lumière n’existe pas sans la création (Genèse 1:3). Dieu est notre lumière (cf. 2 Samuel 22:29) . Jean commence son évangile par « Au commencement » et décrit Christ comme le créateur, la vie et …

Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. (Jean 1:9-10) 

La lumière du sécularisme est celle d’un prisme, qui obscurcit la seule vraie source. Les massacres du siècle dernier rappellent la nature inchangée de l’Homme, comme lors du premier meurtre, méprisant Dieu (Genèse 4:3-10), par jalousie d’une offrande acceptée par Dieu.

Les fiches scolaires laïques

En Suisse, ce sont les éditions Enbiro qui ont publié ce matériel. Elles sont parsemé de vocabulaire religieux, mais « sonnent le glas » de la foi, ainsi :

Lorsque l’on parle de religions, on pense habituellement à des textes sacrés, à des doctrines élaborées au cours des âges, à des préceptes moraux parfois en décalage avec la réalité sociale, ou encore à des rites jalonnant la vie personnelle ou communautaire. Mais il ne faudrait pas oublier le rôle essentiel joué par les religions dans l’histoire des arts, qui constituent une part importante du patrimoine de l’humanité.30

Selon le modèle laïque, aucune « religion31 » n’est « reconnue », elles sont toutes des mythes à mettre dans un même sac.

Nous n’aborderons que quelques points de ce matériel scolaire, pour au moins vérifier si le « fait » religieux est enseigné de manière factuelle et historique.

La brochure sur l’Islam dans les « merveilles de l’Art sacré », a retenu notre attention car c’est la religions la plus controversée :

On lit des exercices à compléter : 32

1) Dite de la foi sincère ou de l’unicité de Dieu, elle est l’un des 114 chapitres du Coran:

la sourate 11233

C’est faux ou tendancieux!

a) Chacune des 4 ayat (versets) de cette sourate sont contredites dans d’autres ayats du Coran ou par les hadiths. Nous ne développerons pas ces points, faute de place.

b) La foi islamique n’encourage pas la sincérité34 en général, les érudits musulmans enseignent que les musulmans doivent généralement se dire la vérité l’un à l’autre, à moins que le mensonge ne soit pour « aplanir les différences » ou « prendre le dessus sur un ennemi ». Allah n’est pas sincère, il se présente lui-même maintes fois comme « le meilleur dupeur35»

Il existe plusieurs formes de mensonge pour les musulmans qui sont autorisées dans certaines circonstances, la plus connue étant taqiyya (terme chiite). Ces circonstances sont généralement celles qui font avancer la cause de l’islam – dans certains cas, en gagnant la confiance des non-croyants afin de faire ressortir leur vulnérabilité et de les vaincre, ou de cacher sa foi lorsque c’est opportun.

c) Parle-t-on d’Allah ou de Dieu ?36

Le Coran ne se lasse jamais de répéter la formule qui exprime l’unité d’Allah, et la 112ème Sourate, spécialement consacrée à ce sujet, aurait pour valeur, selon les musulmans, un tiers du livre entier.

Dans son commentaire, Zamakhshari a raconté que Mahomet avait déclaré: « Les sept cieux et les sept terres sont construits sur cette sourate, et quiconque la lit entre au paradis. » Or, malgré l’accent ainsi mis sur la doctrine de l’unité de Dieu par les musulmans et malgré le fait que c’est cette partie de leur credo qui fait leur fierté et leur gloire, la plupart des écrits décrivant la religion de Mahomet pour étudier sa conception d’Allah ont été négligés. Il est si facile d’être induit en erreur par un nom ou par des étymologies. Presque tous les écrivains prennent pour acquis que le Allah du Coran est le même être et possède les mêmes attributs que le Dieu du judéo-christianisme. Cette vue n’est pas correcte, et a pour une conséquence une attitude philosophique faussée à l’égard de cette religion.

d) Mahomet, sans être appelé dieu dans le Coran et les haddith, a les attributs d’un dieu au côté d’Allah. Allah doit se soumettre à sa volonté et doit prier pour lui.37

2) Le mot ahad est l’affirmation de l’unité et de l’unicité absolue de Dieu. Il signifie: « un », « unique » ou « seul »

Faux !

ahad se trouve 23 fois dans le Coran, dans 23 ayats (versets) et signifie toujours « un parmi d’autres», à l’exception de la sourate (2:102) où ahad, sous une forme de négation, signifie « aucun ou personne ».

La sourate 21:17 mentionne :

 Si Nous avions voulu prendre une distraction, Nous l’aurions prise de Nous-mêmes, si vraiment Nous avions voulu le faire. (traduction française Hamidullah, majuscule originale)

Mais le texte arabe, ou les meilleurs traductions allemandes ou anglaises du Coran mettent « parmi nous ». Comme si Allah, n’est pas unique par sa nature. En gros, cette ayate est coquasse, Allah aurait-il besoin de se distraire avec des femmes(?). Voici un déni à l’unicité d’Allah, qui dit que s’il avait voulu passer « du bon temps » avec une partenaire sexuelle, il l’aurait prise parmi eux.

C’est le terme Wahid qui signifie : unique, un seul38. On retrouve une similarité dans les Saintes Écritures en hébreu avec e. Ehad qui s’emploie pour notre Dieu trinitaire indique toujours une unité composée (Ge 2:24) et aussi wahid l’unicité comme celle du fils unique (jamais utilisé pour Dieu).

L’expression bien connue, allah hu akbar, signifie Allah est le plus grand (ou le plus large). Plus grand que qui ? Le fait de comparer ce dieu à d’autres montre qu’il n’est pas unique de par sa nature. Cette expression remonte au temps ou la Mecque était un sanctuaire d’idoles, il y avait 3 grand dieux : Lah et Baal (dieux de la lune) et Uzat leur fille. Lah était le plus grand.

3) Dans cette invocation calligraphiée en lettres dorées,
Dieu est dit clément et miséricordieux

Faux ou tendancieux! Encore une fois, ce n’est pas de Dieu (tout court) dont parle le Coran, mais d’Allah. La laïcité, connue comme « incompétente » en religion a aussi manqué d’ « intelligence ».

Ensuite, Allah est tout sauf miséricordieux selon la source principale de l’Islam: Haddith et Coran. La miséricorde d’Allah est sectaire et machiste, sans merci pour les femmes et les esclaves, voir notre précédent numéro. L’influence de l’enseignement laïque discrédite les vertus et termes judéo-chrétiens, qui définissent notre vocabulaire depuis des siècles.

L’évangile laïque qui se répand à travers le monde veut encourager la miséricorde sociale de toute les religions. Une série de vidéos anglophone « The Secret Life of Muslims » faite par un cinéaste juif en quête d’espérance et de compassion pour un monde sans haine, montre comment nous sommes tous frères en notre humanité. Certains de ces clips montrent à juste titre, le ridicule de la haine de l’ouest contre les musulmans, et rappelle l’exemple de Mohammad Bezek39 qui soigne des enfants handicapés en phase terminale, abandonnés à la naissance aux USA. Cette œuvre rappellera aux athéistes et aux « chrétiens » du « chemin large » qui sont endormis le sens d’une religion non vaine. (Cf. Jacques 1:26-27).

Nous sommes tous descendant d’Adam et d’Ève et de Noé, et sommes soumis aux même lois. Cf. Ge 3:9-19, Ge 8:21-9:17. C’est un noble souhait dans l’humanisme de ce siècle que de vouloir terminer toute haine entre les hommes.

Bernard Prunneau dans son article « Afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine » nous donne une définition d’un « évangile social » très présent dans le catholicisme romain.

« L’évangile social parle de la défense de la dignité et de la liberté de l’homme. La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu rappelle que la culpabilité et la corruption de l’homme ont rendu nécessaire le sacrifice de Jésus, pour le dépouiller de sa vieille nature et faire de lui une nouvelle créature. Les religions n’ont aucune part dans cette vérité et, non seulement elles ne peuvent pas être d’autres voies “moins directes” pour monter vers Dieu, mais elles sont de réelles impasses et nous détournent de notre Créateur. La Bible, Parole de Dieu, le proclame de la Genèse à l’Apocalypse. Les religions du monde, même avec toutes leurs apparences de piété, d’humilité, de sagesse et de bonnes œuvres ne resteront, jusqu’au jour du glorieux retour sur terre de Jésus-Christ, que des chemins de ténèbres et des lieux de captivité. Notre Seigneur Jésus, Lui, est à jamais « la véritable lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme » (Jean 1:9). Jésus est bien le seul Berger du troupeau, le seul Maître de la moisson, le seul Cep des sarments, le seul nom qui ait été donné aux hommes par lequel ils puissent être sauvés (Actes 4:12). »

4) Cette calligraphie est rédigée en arabe, langue qui se lit et s’écrit: de droite à gauche.

Correct : Enfin une information factuellement correcte, ce sera la seule de toute cette page d’enseignement sur l’Islam.

5) C’est le nom le plus usuel par lequel le Coran désigne Dieu :
Allah

Faux ou tendancieux !

C’est ce qu’on enseigne aux naïfs pour les convertir à l’Islam. Mais les musulmans eux-mêmes refusent cette affirmation. Le gouvernement malaisien40 interdit aux chrétiens l’utilisation du terme Allah dans leur Bible, alors que c’est la pratique dans les pays ou l’Islam a été majoritaire pendant des siècles, comme en Malaisie ou en Indonésie.

« Allah » est une composition d’une préposition, et du nom d’un des dieux de la Kaba, alors que le terme « Dieu » n’est pas un nom propre et désigne un être différent par sa nature, ses actes et sa sainteté. Nous laisserons Christian Prince, de langue maternelle arabe, diplômé de Droit Civil et Canonique islamique (la fameuse Sharia), nous expliquer le terme Allah41 :


C’est pour cela que la lune se retrouve dans de nombreux drapeaux de pays majoritairement musulmans. Le nom communément utilisé pour le Dieu judéo-chrétien est Jahwe, et même ce terme est un attribut plutôt qu’un nom (qui serait insignifiant s’il ne voulait rien dire) : cela signifie « Je suis », son existence et éternité ne repose sur rien ni sur personne d’autre que lui-même.

Avant de pouvoir comprendre la personne d’Allah, nous devons d’abord comprendre son nom. Les musulmans essaient de nous faire gober qu’Allah est identique au Dieu du christianisme et de Moïse. Ils essaient même de nous convaincre qu’Allah42 est un mot araméen utilisé par Jésus. Quelle est la véracité de ces affirmations?

Lorsque le film «La passion du Christ» est sorti, il y a quelques années, les musulmans ont pris des extraits du film dans lequel Jésus parlait l’araméen en prononçant le nom de Dieu. Ils ont ensuite utilisé ces clips pour prouver leur affirmation que le nom Allah est vraiment araméen. Le mot araméen qu’ils essayaient d’adopter était Elah, ce El n’est pas le Al de Allah. Dans la surat du Coran 4:125, il y a deux termes pour Allah, mais ils ne veulent pas dire la même chose. Vous ne remarquerez pas de différence sauf pour une lettre, mais en réalité, leur différence est grande.

Le premier est للّ (lillah) et le second est ُهَللّٱ (Allah). En arabe, al signifie « le », si nous enlevons le Al d’Allah et le lil de lillah, il nous reste lah (dieu). En fait, lah était le nom du dieu de la lune, un dieu égyptien et un dieu adoré par les arabes. En français, lillah se traduit par « à dieu (ou au dieu de la lune) » et Allah par « le dieu (le dieu de la lune) ».

En arabe, al est toujours égal à « le » et il est attaché à des noms attribués à Dieu uniquement. C’est pourquoi les 99 noms d’Allah commencent par Al . Notez cependant que « le » ne fait pas partie du nom. C’est simplement un dispositif utilisé pour indiquer que le nom est unique à dieu – seul dieu peut recevoir cette distinction. Par exemple, nous ne pouvons pas dire «Le Mahomet», car Mahomet n’est qu’un nom pour une personne.

Il est intéressant de noter que le Messie s’appelle Al-Maseeh dans le Coran. Cela signifie qu’il est le seul Messie dans le monde entier. Il est le seul homme du Coran à avoir Al ou « Le » attaché à son nom.

Qui est ce Lah? C’est le dieu de la lune, mais comment Lah peut-il être le dieu de la lune si le Coran interdit de vénérer la lune et le soleil?


6) Dans le monde entier, les fidèles [musulmans]43 se tournent vers cette construction carrée pour louer Dieu [Allah]:
la Kaaba

Faux et tendancieux :

Cette information est fausse au temps des premières mosquée. La direction de la prière (la qibla) a changé déjà 4 fois. Voir notre article précédent.44  Nous profiterons de cet enseignement pour montrer comment la science et l’histoire nous aident à juger de ce « fait religieux ».

Véracité des cours laïques sur le fait religieux

Ces cours laïques sur le « fait religieux » avouent ne pas avoir la prétention d’apporter un enseignement historique ni même d’aborder une dimension de véracité. On est bien d’accord ! Mais ils se dressent même contre l’histoire, la vérité et la science !

La presque totalité des points abordés par ce matériel scolaire montrent des lacunesd’une revue scientifique. La neutralité attendue aurait dû apporter plus de « compétences » dans la préparation du matériel scolaire.

La majorité des sectes n’essayent pas de comprendre objectivement leur propre histoire. Cette culture ne permet pas la critique, ni même une information neutre des faits. Des personnes portant des noms arabes ont participé à la rédaction de ce matériel scolaire. On soupçonne qu’une coloration ni scientifique, ni historique de leur religion ait été apportée. L’Islam selon ce cours est inoffensif. Tous ces cours servent de base aux adeptes de la laïcité « bien intentionnés » pour construire une paix superficielle entre les communautés religieuses, fondée sur du sable (Mat 7:26).

Importance de l’histoire en politique

Elle met en relief la vanité et l’absurdité des faux dieux, faux prophètes (Deutéronome 18:22). La Parole de Dieu nous exhorte à ne pas être amnésique du passé, par des « Rappelle-toi » (Apocalypse 3:3 ; Miché 6:5 ) ou « Souviens-toi » (Deutéronome 4:10 ; 8:2 ; 24:9 ; 25:17). Ce passé est un recueil d’histoires vivantes et de relation avec Dieu. Ce passé montre que Dieu n’est pas un Dieu de « religions, mythes, traditions » (fruit de notre imagination), mais un Dieu vivant qui interagit avec son peuple.

Le réseau de création et d’accompagnement pédagogiques canope.fr45 présente ainsi l’enseignement laïque des faits religieux, selon les valeurs de la République :

Dans son discours du 21 janvier 2015, le président de la République a précisé :

« Les religions n’ont pas leur place dans l’école. Ce qui n’empêche pas qu’il y ait un enseignement laïque des religions. »

Dans le cadre scolaire, l’expression est presque redondante : « les enseignements sont laïques », comme nous le rappelle la charte de la laïcité (article 12), or la laïcité n’interdit nullement de parler de religions à l’école, mais conduit à les aborder sous l’angle du savoir en se plaçant dans le registre de la connaissance et non dans celui de la transmission de la foi ou du partage d’expérience.

Après des débats dans les années 1980, portés notamment par la Ligue de l’enseignement, et plusieurs rapports dont celui de l’historien Philippe Joutard en 1989, des premières mises en œuvre sont apparues dans les programmes d’histoire et de lettres en 1996. Le choix français, confirmé avec le rapport du philosophe Régis Debray en 2002, est en effet d’enseigner les faits religieux en passant par les disciplines scolaires. Le rapport Debray insistait sur la nécessité de les prendre en compte également dans les cours de langues, de sciences sociales, de philosophie (notion de religion) ou les disciplines scientifiques en croisant avec l’histoire des sciences, et désormais avec l’histoire des arts, puis par certains aspects avec l’enseignement moral et civique [2].

La position laïque n’est pas neutre et ne la jamais été :
Les lois de la république sont mûries dans les ateliers des loges maçonnes. Les franc-maçons croient avoir été éclairés pendant leur initiation. Mais de quelle lumière parle-t-on, si l’on rejette la lumière qui vient d’en haut ?

Laïcité d’incompétence

La république ne (re)connaissant aucun dieu46, elle reconnaît être sans outils pour juger des religions ou sectes. Les protagonistes de la laïcité le reconnaissent ouvertement.

Il s’agit alors de passer d’une « laïcité d’incompétence »47 (au sens juridique, le religieux ne nous concerne pas) à une « laïcité d’intelligence » (il est de notre devoir de le comprendre) en posant une claire distinction entre le religieux comme objet de culte et le religieux comme objet de culture. Les faits religieux apparaissent ainsi contextualisés et mis en perspective comme objets de connaissance.

Cette laïcité « d’intelligence » ne permettra pas d’appréhender une secte pernicieuse, avant que celle-ci n’ait fait du mal. Et même si c’est trop tard, ses actions restent incompétentes.

La laïcité s’est manifestée dans son dogme de la loi anti-discrimination des religions, qui nous est enseigné depuis 2009. On remarquera que la sécurité de la république et des aéroports n’a pas été mise à risque lorsque les aéroports parisiens ont licencié une vingtaine d’employés, parce-qu’ils étaient musulmans, après les attentats de Charly Hebdo. Dans divers aéroports d’Europe, ces exclusions sont remises en cause depuis.

Quel contraste avec la sagesse judéo-chrétienne. Celle-ci requiert la crainte et l’écoute de l’Éternel : Cf. Deutéronome 4:6-8 ; 32:28 ; 1 Roi 3:9-13 ; Job 38:2-4,36 : Proverbes 1:1-2,7 ; 2 :2-6 ; 3:13-19 ; 4:5-7 ; et enfin Proverbes 9:10 : 30:5-6 ; Psaumes 111:10

L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne. 1Cor 2:15 

En novembre 2015, lors des attentats de Charlie Hebdo, il était clair pour tous les services de sécurité que concilier le respect des religions et la sûreté du territoire était chose difficile. La presse parlait alors d’ « interprétation radicale du Coran »48. Cette vision est inexacte et reste « sans intelligence » pour toucher au cœur des adeptes d’une secte. En se distançant de ses bases chrétiennes, l’Europe laïque se refuse d’aborder la véracité des Saintes Écritures.

Comme le rappelle le géo-politicien Alexandre del Valle49, diverses branches Islamistes, comme celle des frères musulmans en France50 savent faire usage du talons d’Achille de la république : Les droits de l’homme, la laïcité, la loi anti-discrimination.

Il faut rappeler les aspects fondamentaux de la loi de 1905 : elle assure la liberté de conscience51 et garantit la liberté de culte52. Une bonne compréhension de ce que suppose la liberté de croire ou de ne pas croire, qui dépasse et englobe la liberté religieuse, permet d’éviter une confusion courante entre laïcité et athéisme. (Canope.fr )

La laïcité est un athéisme prosélyte mais qui se dissimule et ne s’avoue pas.

Que comprendre par « liberté de conscience » ? Chacun peut croire ce qu’il veut ? Cela ne signifie rien quand chacun croit déjà ce qu’il veut. La liberté de croire au sein du christianisme, quand à elle, ne permet ni la crédulité, ni l’imbécillité.

Repousse les contes profanes et absurdes. 1Ti 4:7 

Cette « liberté de conscience » ne permets pas non plus les cultes vains et profanes. Cf. Actes 7:42 ; Col. 2:18.

montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable ( Héb 12:28 )

Les institutions laïques permettent à chacun de croire en tout et n’importe quoi, mais en interdisent toute forme publique d’enseignement religieux autre que celui de la laïcité. Elles s’opposent ensuite aux valeurs judéo-chrétiennes, et les condamnent.

Le langage de la laïcité en France

Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Genèse 3:1

Mitterand et le pape en 1982 au Vatican La laïcité sème d’abord le doute mais ne s’arrête pas là.

François Mitterrand s’est posé des questions :

« Je ne sais pas si je crois, ou si je ne crois pas… Je me pose la question, je n’ai pas de réponse, mais c’est un type de problème qui me préoccupe. »

déclarait-il en 1976, proche de ses 60 ans. Cette religion laïque qui essaye d’exclure Dieu de l’école, laisse ses brebis dans l’incertitude. Et la multitude de religions montre que Dieu reste la case manquante du cœur de l’Homme.

J’ai vu à quelle occupation Dieu soumet les fils de l’homme. Il fait toute chose bonne en son temps; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin. Ecc 3:10-11 

Les président Jacques Chirac53 et Emmanuel Macron54 se sont distancés des bases chrétiennes de l’Europe, mais ont insisté pour entrer dans l’Église Sainte Anne à Jérusalem, sans la sécurité Israélienne.

Le chef de l’État n’a pas voulu entrer dans la cathédrale de Notre-Dame lors des obsèques de Johnny Halliday, mais a immédiatement honoré55 celle-ci après l’incendie de 2019.

Vincent Peillon56, né en 1960 est un homme politique et professeur de philosophie français. Il veut donner le choix aux élèves :

« le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper, car le point de départ de la laïcité c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix »57

Mais quel arrachement apporte un choix ? Interviewé en 2012 sur la laïcité, il affirme clairement que la laïcité est une religion inventée :

On ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique, mais comme on ne peut pas non plus acclimater le protestantisme en France … il faut inventer une religion républicaine. Cette religion républicaine qui doit accompagner la révolution matérielle mais qui est une révolution spirituelle, c’est la laïcité. Et c’est pour cela d’ailleurs qu’on a pu parler au début du XXème siècle de foi laïque, de religion laïque et que la laïcité voulait être la création d’un esprit public, une morale laïque et donc l’adhésion à certaines valeurs… La laïcité serait plus forte aujourd’hui si on la concevait… comme une véritable adhésion et une véritable spiritualité en elle-même, ce qui était la pensée de Jaurès et de Buisson … 58

Nous noterons aussi le langage belliqueux est utilisé

« Il y a une bataille idéologique à mener »,

et en proposant la laïcité comme guide (führer) d’un nouveau chemin qui à terme remplace celui qui s’identifie comme « Le Chemin. » (cf. Jean 14:6)

« Ce travail intellectuel doit être le début d’un chemin »

Dans un de ses livres59, Il précise comment dépouiller le judéo-christianisme en effaçant son histoire.

« La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux.

La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »

… Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; Genèse 3:4 

Après avoir mis le doute, il dénie ensuite la bible :

  • La création
  • Le peuple élu
  • L’œuvre de christ sur la croix

pour la remplacer par un ésotérisme nouvel-âgeux :

C’est une religion de la liberté, c’est une religion des droits de l’homme, une religion de l’humanité partagée, une religion de l’instruction, du libre examen, c’est une religion un peu hétérodoxe dans ce sens qu’elle s’appuie sur tout un courant qu’on trouve à la fois dans la kabbale, dans l’illuminisme avec cette idée que c’est dans le fond aux hommes de continuer la création divine, donc on a aussi une responsabilité historique, ce qu’on appelle la théologie de la liberté, c’est à dire que l’œuvre n’est pas achevée, nous avons à la poursuivre, nous avons cette mission et puis, comme je le dis, religion démocratique en ce sens que, autant l’incarnation à travers Jésus, un seul homme … leur idée à eux est que le divin doit s’incarner dans tous les hommes, à égalité ; pas de clergé, pas d’intercesseur entre Dieu et la conscience, pas de peuple élu non plus … pas non plus de théorie de la grâce, de l’élection, refus du péché originel aussi …cela recouvre quand même beaucoup des religions de l’humanité qui se sont développées … dans le milieu républicain et socialiste.60

M. Peillon s’inspire en effet de Ferdinand Buisson, un des pères fondateurs de la laïcité française, le théoricien de la « foi laïque ». Dans la conclusion du livre qu’il consacre à cette grande figure, prix Nobel de la paix en 1927, le ministre résume sa doctrine dans quelques formules étonnantes :

« L’homme républicain est un animal religieux. Contre l’idée d’une nature pécheresse, d’une histoire déterminée, tout le mouvement de pensée consiste à vouloir réaliser, dans une démarche progressive, graduelle, incarnée, la personnalité de Jésus (…) La perfectibilité de notre nature nous conduit à vouloir être des Christ républicains ».

« La religiosité républicaine, morale, politique, repose sur une anthropologie (…) en capacité de produire ‘une humanité nouvelle’ [Edgar Quinet]… La religiosité républicaine, sans dogme, sans rite, sans prêtre, religion laïque unissant toutes les confessions, est l’affirmation d’un idéal par lequel nous nous dépassons, à la fois individuellement et collectivement… Ce qui opère dans l’histoire, c’est l’esprit libre et mystique (…). Cette religion républicaine est une hérésie (…) car toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Église. Non pas seulement L’Église catholique, mais toute Église et toute orthodoxie. Déisme humain, humanisation de Jésus, religion sans dogme ni autorité ni Église, toute l’opération de la laïcité consiste à ne pas abandonner l’idéal, l’infini, la justice et l’amour, le divin, mais à les reconduire dans le fini sous l’espèce d’une exigence et d’une tâche à la fois intellectuelles, morales et politiques…. »61

___

« Nous avons à forger des gens qui portent un certain nombre de valeurs »

C’est une religion dans le fond qui va être contre toutes les orthodoxies, contre tous les dogmes ….Tout homme peut devenir un christ républicain …Le message évangélique, le message de Jésus est beaucoup plus accompli par la révolution même socialiste, radicale socialiste, républicaine que par toutes les autres formes. Il faut que nous inventions, pour établir la république, une spiritualité, voire une religion spécifique … La république pour s’établir a besoin de former sa propre religion … appelée la laïcité.62

Fidèle aux valeurs de la Franc-maçonnerie

Peillon fût invité du Grand Orient, le 16 novembre 2012 :

Sans être franc-maçon, Vincent Peillon a beaucoup écrit sur la pensée de Ferdinand Buisson, le bras droit du frère Jules Ferry, père de l’instruction publique en France, et sur Pierre Leroux, un franc-maçon défenseur d’un socialisme fraternel et spiritualiste dans les années 1848-1870.

Un des invités de cette soirée a déclaré :

«Peillon partage nos valeurs, c’est un maçon sans tablier»63

Il est vrai que la laïcité ne se présente pas comme un néo-athéisme virulent, mais c’est tout de même un athéisme, rusé car il se voile. L’athéisme est par nature contradictoire : Il dénie l’existence de La Vérité, mais étant un absolutisme, il crée une nouvelle vérité. La laïcité tolère les religions pourvu qu’on les considère comme des expériences subjectives, ne reposant que sur une croyance mythique. Elle interdit tout enseignement public qui oserait contredire sa vision du monde, sous couvert de neutralité.

Réponse de la Bible : Insensé !

La parole de Dieu qualifie d’insensé celui qui ne croit pas en Dieu (héb. nâbâl : le terme signifie aussi stupide, méchant, vil, non pieux)

Au chef des chantres. De David. L’insensé dit en son coeur: Il n’y a point de Dieu! Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions abominables; Il n’en est aucun qui fasse le bien. Psaumes 14:1 

Le terme nâbâl apparaît pour la première fois en :

Est-ce l’Éternel que vous en rendrez responsable, Peuple insensé (nâbâl) et dépourvu de sagesse ? N’est-il pas ton père, ton créateur? N’est-ce pas lui qui t’a formé, et qui t’a affermi? Deutéronome 32:6 

Ce verset confronte le peuple Juifs à la véracité de l’existence de Dieu, en ce que :

  • le nom de Dieu est mentionné: Jahwe = Je suis
  • ce peuple a une naissance donc un Père qui l’a crée,
  • une créature implique un créateur
  • Dieu a formé, accompagné et affermi son peuple :

L’ histoire factuelle et miraculeuse du peuple juif témoigne contre lui et contre nous. La délivrance d’Égypte était promise à Abraham après 400 années d’esclavage, cette délivrance connue comme un fait miraculeux sur toute la terre. Aujourd’hui encore on essaie d’expliquer les 10 plaies d’Égypte par des explications « naturelles ».

La septante (traduction grecque de l’AT afaite au II è s avant JC) utilise ici le terme grec (mōros: stupide, fou) que l’on retrouve dans les Évangiles en Mathieu 7:26 

Et quiconque entend ces miennes paroles, et ne les met pas en pratique, sera comparé à un homme insensé (mōros) qui a bâti sa maison sur le sable; 

La maison de la laïcité est une maison vacillante construite sur du sable. Au plus fort de son credo, certains responsables franc-maçons de la lutte « anti-sectes » regardaient d’un mauvais œil le terme secte, après les attentats de Nice et de Charly hebdo ; elles affirmaient avec audace qu’il ne faut pas confondre secte et religion. Que de confusions et contradictions, quand on refuse de juger le fait religieux malgré ses fruits.

Richard Wurmbrand en prison Liberté de l’enseignement en Europe

En 1848 lors d’un congrès du parti communiste roumain retransmis en direct à la radio, des pasteurs soutenus par l’État confirmaient la liberté religieuse du pays.

Le pasteur protestant, juif messianique, Richard Wurmbrand était présent avec son épouse Sabrina. Sabina m’a dit:

« Richard, lève-toi et lave cette honte de la face de Christ! Ils lui crachent au visage. » Je lui ai dit: « Si je le fais, tu perds ton mari. » Elle a répondu: « Je ne veux pas d’un lâche comme mari. »64

vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. (Jean 8:32)

Il s’est levé, et s’est précisément en dénonçant publiquement l’interdiction de donner un enseignement chrétien aux enfants, qu’il a entamé 14 années de tortures, dans les prisons roumaines.

Il a écrit plus de 18 livres, le plus connu étant : Torturé pour Christ. Des variantes de ses œuvres ont été traduites dans plus de 65 langues. Il a fondé une organisation internationale qui aide les chrétiens du monde entier persécutés pour leur religion.

En France, l’instituteur d’un petit village de (Margencel -74) fût déporté à Dachau pour avoir refusé de faire chanter aux écoliers l’hymne officieux du gouvernement de Vichy :

« Maréchal, nous voilà…
Devant toi, le sauveur de la France
Nous jurons, nous, tes gars
De servir et de suivre tes pas

Tu as lutté sans cesse
Pour le salut commun …
Tu nous as redonné l’espérance …
Ton génie et ta foi …
La patrie renaîtra  »65

Il n’en est pas revenu.

Bien que la liberté de « culte et de conscience » soit garantie en Europe aujourd’hui, un historien désirant conférer à la véracité le poids qui lui revient, ne pourra enseigner de manière objective sur les religions. Devra-t-il s’abaisser à taire la vérité sur diverses religions, y compris celle de la laïcité ?

Qu’en sera-t-il alors au chrétien qui juge un enseignement mensonger et anti-christique ?

L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne. (1Cor 2:15  )

Le catalogue de l’expo-dieu(x) :

La sexualité, selon la laïcité

Le catalogue « Dieu(x) modes d’emploi » présente le sujet ainsi :

— Pourquoi les religions se méfient-elles de la sexualité ? Observons d’abord que toutes les religions ne se méfient pas nécessairement de la sexualité, l’hindouisme tantrique allant jusqu’à l’intégrer dans l’expérience spirituelle. La méfiance est surtout le fait des religions monothéistes, essentiellement du christianisme, qui considère la sexualité comme une pulsion sauvage et égoïste, qu’il convient de brider et de canaliser.

Affirmation gratuite : Aucun texte n’est cité à l’appui de cette déclaration ! Les Écritures ne font pas un tabou de la beauté de l’amour dans toutes ses dimensions, et le présente non comme une pulsion mais comme un acte réfléchi et partagé. (Cantique des cantiques, de Salomon 7:3-10; 8.10)

C’est pourquoi ceux qui sont le plus près de Dieu (prêtres, moines) font vœu d’abstinence sexuelle. Pour le commun des mortels, le contrôle de la sexualité s’exerce aussi bien par l’interdit pur et simple de pratiques sexuelles jugées répréhensibles (adultère, homosexualité, masturbation, inceste), que par la définition de règles strictes de l’activité sexuelle (position licite, règles de pureté du contact sexuel), autorisée uniquement dans le couple marié.

Rappelons les faits : Les prêtres et les pasteurs étaient mariés dans la Bible, le christianisme condamne les sectes et les …

« faux docteurs… prescrivant de ne pas se marier». (1Tim4:1-2).

Jamais les Écritures ne débattent de « position licite ou illicite » du couple marié. C’est seulement l’apanage des sectes66 de se mêler de ce qui se passe dans le lit conjugal. Cette vision laïque dénature gratuitement le judéo-christianisme, en l’assimilant aux hérésies que celui-ci dénonce.

Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous; (Rom 1:22)

Enfin, la pédérastie et l’inceste67 seraient-il déjà devenus naturels selon cette religion laïque qui n’a pas d’interdits ? En cela, elle rejoindrait l’Islam pour conclure :

… Le cas extrême de l’excision montre bien le désir de couper une fois pour toutes le lien entre les deux fonctions de la sexualité, le plaisir et la procréation. (page 217)

L’amalgame laïque veut peindre Dieu comme un rabat-joie. Des gardes-fous relatifs à la sexualité existent pour le bien des enfants, et du couple. Ils sont confirmés par les médecins, services sociaux ou associations humanitaires lorsque la sexualité devient une source d’impureté ou d’asservissement.

Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. (Genèse 1:27 )

Le mot grec (porneia) pour fornication couvre une gamme de péchés qui violent directement la norme éthique68 sexuelle et l’union conjugale de Dieu. Associer la sexualité uniquement au plaisir hédoniste « libre » a un prix familial et social : Le sida, une autre peste, réclame plus de 100’00069 âmes par mois.

Einstein et les athéistes

« Dieu ne joue pas aux dés »

Cette célèbre phrase d’Albert Einstein a été donnée au congrès scientifique de Solvay70 de 1927. Il condamnait l’Athéisme parmi les scientifiques.

« Les athéistes fanatiques sont comme des esclaves qui ressentent toujours le poids de leurs chaînes, qu’ils ont jetées après une dure lutte. Ce sont des créatures qui – dans leur rancune contre la religion traditionnelle comme «l’opium des masses» – ne peuvent pas entendre la musique des sphères. »71

Einstein n’a peut-être pas cherché ni trouvé le Dieu unique et créateur dans l’histoire de son peuple (il était juif) mais a reconnu au moins son existence .

ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste… (Rom 1:19)

Sa motivation scientifique était aussi la suivante :

«Je veux savoir comment Dieu a créé ce monde. Je ne suis pas intéressé par tel ou tel phénomène. Je veux connaître ses pensées, le reste sont des détails. »72

Questionné par un écrivain73 sur sa vision du panthéisme, il avait répondu :

Je ne suis pas un athéiste. Je ne sais pas si je peux me définir comme panthéiste. Le problème en jeu est trop vaste pour nos esprits limités. Puis-je ne pas répondre avec une parabole? L’esprit humain, peu importe son niveau de formation, ne peut pas saisir l’univers. Nous sommes dans la position d’un petit enfant, entrant dans une immense bibliothèque74 dont les murs sont recouverts au plafond de livres en plusieurs langues. L’enfant sait que quelqu’un doit avoir écrit ces livres. Il ne sait pas qui ni comment. Il ne comprend pas les langues dans lesquelles ils sont écrits.

Oui, Dieu a permis que l’homme reconnaisse l’existence de Dieu en observant la création.

Il a fait toute chose belle en son temps; et il a mis le monde dans leur coeur, de sorte que l’homme ne peut comprendre, depuis le commencement jusqu’à la fin, l’oeuvre que Dieu a faite. Ecc 3:11 

Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables! Que le nombre en est grand! (Psaume 139:17 )

Connaître Dieu sans sa Parole est en effet impossible. Cf Pro 30:5-6. Mais ceux qui sont prêt à ouvrir leur oreilles, sauront que Dieu nous a parlé en maintes occasion, par sa création, par les prophètes, par sa main forte qui a guidé et délivré son peuple élu jusqu’à aujourd’hui, et par son fils.

Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, Heb 1:1-2 

Einstein ne jouait pas aux dés, mais cette exposition est inspirée par des athéistes qui jouent aux dieux, ou avec les dieux.

Conclusion : L’expérience religieuse aujourd’hui.

Le Rubik’s Cube de toutes les religions exprime bien cette vision du monde : Harmoniser les religions des peuples est un jeu, mais c’est aussi le casse-tête pour l’Homme.

Cette exposition internationale présente et enseigne une tentative de « solution pour aujourd’hui » : La laïcité75. Le ou les dieux sont des cases qu’on change de face et qui se laissent manipuler. Il faut s’unir, se « liguer » contre toute « Vérité » qui nous « enchaîne ».


Il faut donc aussi forcément des « modes d’emploi » du constructeur (l’Homme) pour que les peuples se distancent de leurs dieux, que l’on comprend comme fabriqués. On doit apprendre à s’en « servir » de manière harmonieuse dans ses mains.

Le psalmiste répond parfaitement et en tout points à cette vaine tentative de « briser les liens » qu’ont les nations avec Celui qui n’habite pas dans les « temples de mains d’hommes ». Seul son Oint peut apporter la paix du cœur et celle des nations. Soyons « tremblants » sachant que Dieu ne se laisse pas moquer impunément, et recevons ses « instructions ». Heureux seront nos enfants qui se confient en Lui.

Les dieux s’invitent à Genève

Ce sont bien des dieux (Ge 3:5) qui se sont invités à Genève et ailleurs, des hommes guidant, jugeant qui se prennent pour des dieux, s’opposent à l’histoire et à la vérité, et l’enseignent aux autres.

J’avais dit: Vous êtes des dieux, Vous êtes tous des fils du Très Haut. Cependant vous mourrez comme des hommes, Vous tomberez comme un prince quelconque. Lève-toi, ô Dieu, juge la terre! Car toutes les nations t’appartiennent. Psaumes 82:6-8 

… et Dieu dans tout cela?


Le philosophe Régis Debray termine ce catalogue religieux par un long texte, dont nous n’en reproduiront qu’un extrait :

« Et Dieu dans tout cela ?» « Sire, je n’ai pas besoin de cette hypothèse », répondit Laplace à Napoléon qui demandait où il logeait le Père Éternel dans son système. Si l’on veut bien considérer la surface et la profondeur des religions a-théologiques, sans Dieu unique — hindouisme, bouddhisme et confucianisme, sagesses devenues religions à la longue — le mot fameux de Laplace n’a rien de blasphématoire. Ne faisons pas du monothéisme un abcès de fixation, sauf à renoncer à la moindre ouverture de compas.

Serait-ce une manière obscure de parler de la franc-maçonnerie, la grande sœur spirituelle de la laïcité, dont les emblèmes sont l’équerre et le compas ?

Quant au Dieu créateur du ciel et de la terre, dont notre Bible serait en quelque sorte la biographie autorisée en deux volumes (Ancien et Nouveau Testament) …

Cette division en deux « testaments » (alliances) n’est pas intrinsèquement judéo-chrétienne, certains croyants enlèvent la page blanche entre AT et NT de leur Bible. La Bible est un tout, le Dieu du NT est aussi celui de l’AT.

il n’est pas sacrilège d’en esquisser l’histoire et la géographie. Celui qui, à l’abstraite unicité d’Aton, salué comme il convient par Aménophis IV dans son hymne (« Tu es unique et il n’y en a point d’autre »), ajoute la faculté de punir, de consoler et de piquer des colères. Celui donc qui ne se contente pas d’exister mais qui pense à nous, et même à moi personnellement, peut dire à bon droit le chrétien — il est assez facile d’en reconstituer l’état civil, en fouillant la relation évolutive et datée de l’homme à l’Éternel. Sa date de naissance, quoique en discussion, tourne autour de — 600 av. J.-C., celle du Deutero-Isaïe … (page 309)

Nous nous arrêterons ici, ormis que ces propos ne sont pas clairs pour tous, il demeure que la science et l’histoire font défaut, et c’est la plus grande critique que nous ferons à cette exposition laïque, dont le but est d’enseigner des inexactitudes.

Quel honte : L’expo-dieux nie l’histoire
et les découvertes archéologiques

Comment Dieu, … ou même le judéo-christianisme daterait-il seulement de 600 av. J.-C ? Alors que les premières pages de la Bible ont été écrite env. 1400 ans avant J.-C  par Moïse? C’est toute l’histoire du peuple juif qui est remise en cause. Or les enfants d’Israël ont laissé des traces archéologiques76 en Égypte, à Goshen. On y trouve des outils, poteries et tombes israélites (cananaïtes).

La mention la plus importante d’Israël en dehors de la Bible est celle de la stèle de Merneptah (fig. ci dessous). Découverte en 1896 dans le temple funéraire de Merneptah à Thèbes par Flinders Petrie, la stèle est un éloge funèbre au pharaon Merneptah, qui a dirigé l’Égypte après Ramsès le Grand, v. 1236-1223 avant JC.

  • Une courte section à la fin du poème décrivant une campagne à Canaan par Merneptah dans les premières années de son règne est importante pour les études bibliques. Une ligne mentionne Israël:
    Israël est dévasté, sa semence ne l’est pas.”
    Nous avons ici la première mention d’Israël en dehors de la Bible et la seule mention d’Israël dans les archives égyptiennes.
  • Cela place Israël en tant que nation juste après la conquête de Canaan par Josué (1406 avant JC). (source)


Celui dont le Nom est JE SUIS, est éternel, n’est né ni avec Moïse, ni avec Ésaïe. Sa Parole ne passe pas comme celle des hommes qui veulent le chasser du ciel.

Les plus vieille traces de civilisation écrites, témoignent de la connaissance exacte des principaux récits de la Genèse77, 2500 à 3000 ans avant Jésus-Christ. Les sages qui ont créé les pictogrammes chinois s’y réfèrent. Moïse, ou Ésaïe n’ont rien inventé.

Dieu répond

Il répond à nos vaines pensées et à la l’arrogance du méchant  :

Le méchant dit avec arrogance: Il ne punit pas! Il n’y a point de Dieu! -… Il dit en son cœur: Je ne chancelle pas, Je suis pour toujours à l’abri du malheur! … Pourquoi le méchant méprise-t-il Dieu? Pourquoi dit-il en son cœur: Tu ne punis pas? Psaume 10:4-6, 13 

et c’est une grâce que d’être prêt avant le retour de son Fils.

Pourquoi ce tumulte parmi les nations, Ces vaines pensées parmi les peuples? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils Et les princes se liguent-ils avec eux Contre l’Éternel et contre son oint? – Brisons leurs liens, Délivrons-nous de leurs chaînes! – Celui qui siège dans les cieux rit, Le Seigneur se moque d’eux. Puis il leur parle dans sa colère, Il les épouvante dans sa fureur: C’est moi qui ai oint mon roi Sur Sion, ma montagne sainte! Je publierai le décret; L’Éternel m’a dit: Tu es mon fils! Je t’ai engendré aujourd’hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, Les extrémités de la terre pour possession; Tu les briseras avec une verge de fer, Tu les briseras comme le vase d’un potier.

Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse! Juges de la terre, recevez instruction! Servez l’Éternel avec crainte, Et réjouissez-vous avec tremblement. 

Baisez le fils, de peur qu’il ne s’irrite, Et que vous ne périssiez dans votre voie, Car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui! (Psaume 2)

Le dernier mot de l’expo-Dieu(x) : Une louange au seul vrai Dieu

L’illustration de la dernière page du catalogue est celle d’un chapelet d’une écriture non latine. Il est probable que les éditeurs en ignorent le sens, c’est un chapelet éthiopien 78, dont voici quelques lignes :

Il est descendu du ciel sur terre pour nous sauver. Et nous croyons au Saint-Esprit et rendons grâce au Père et au Fils, qui donnent la vie; Nous croyons aux prophètes par les prières du Très-Haut, nous croyons en une église glorieuse et croyons en un seul baptême, le pardon des péchés et l’espérance de la vie éternelle à venir.

Cette laïcité qui dénigre notre Dieu et nous assaille, nous conduit à nous confier d’avantage en Lui, à L’invoquer dans la persécution, et à Le glorifier.

Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. Apocalypse 3:10 

  • 1270 millions d’habitant, dont 87.2% musulmans et 9.9% Chrétiens. L’Indonésie ne reconnaît pas l’agnosticisme ou l’athéisme et le blasphème est illégal.
  • 2Nous utilisons cette formule « islamiste radical» par commodité, l’islam étant selon ses sources, déjà radical.
  • 3Interview du ministre de la sécurité indonésien : CNN Indonésia 2019-11-26 (youtube D4T7uNfr0Pw).
  • 4Reforme.ch 2 MARS 2020 : tinyurl.com/v5stv2x
  • 5En Israël, un mariage civil est interdit. Un couple juif non religieux ne peut se marier qu’à l’étranger.
  • 6La Chine réécrira la Bible et le Coran pour «refléter les valeurs socialistes» au milieu de la répression de la minorité ouïghoure musulmane- dailymail.co.uk/ 24 dec. 2019. Les croix devaient disparaître du pays. La peste actuelle (cf. Luc 21:11) semble avoir retardé ce projet.
  • 7Affaire Mila : La seconde enquête a été ouverte pour “provocation à la haine raciale”, afin, selon le parquet, de “vérifier si les propos tenus sur la vidéo diffusée [par la jeune fille : L’Islam une religion de merde] sont de nature à recouvrir une qualification pénale ou s’inscrivent dans la liberté d’expression reconnue à chacun et constituant un principe à valeur constitutionnelle”. Voir l’article : marianne.net Par Louis Nadau Publié le 29/01/2020 à 12:20. :
  • 8expo-dieux.ch/
  • 9tinyurl.com/syp7gub
  • 10Par société multiculturelles, on entend multi-religieuses.
  • 11Personne n’est sans croyance(s), ces jeunes sont appelés et enseignés à croire à un espoir et à un but communs.
  • 12On peut utiliser le terme endoctrinés, puisque la laïcité a ses dogmes et se définit elle-même comme une religion lors de cette exposition.
  • 13Des chrétiens de langue maternelle arabe viennent du Liban ou d’Égypte en Europe en période estivale pour évangéliser les musulmans d’Arabie Saoudite ou des Emirats, parce qu’il n’est pas possible de le faire dans leur pays respectifs. Certain(e)s musulmans se posent la question : « pourquoi tant de croix dans cette ville, pourquoi la croix ? », ils / elles se convertissent et ont la joie du cœur, quand on les aborde et leur explique l’Évangile. Malheureusement, peu de chrétiens européens participent à cette action, et nous voyons maintenant que les chrétiens nominaux européens préfèrent laisser « vivre en paix » ce microcosme religieux.
  • 14En France, le terme « cités » a d’ailleurs une connotation négative depuis quelques décennies. Ce qui a explosé est surtout une population majoritairement islamique. La qualité de la vie sociale et la sécurité des gens et des biens dans les villes et villages alentours en a été négativement touchée. Un de mes collègues allemand d’origine palestinienne me décrit que le même phénomène a lieu à plus grande échelle en Allemagne, depuis la venue massive de migrants syriens. Nous affirmons cet état de fait non pour attiser de la haine vis-à-vis des musulmans, nôtre devoir étant des les aimer, mais pour décrire objectivement ce que la laïcité nomme malhonnêtement comme « diversité » religieuse.
  • 15 Ce musée est moins connu comme une caverne d’Ali Baba d’oeuvres volés après la révolution, et une glorification de l’Homme. Errata: Nous étions convaincu qu’elle avait 666 carreaux, or c’est une erreur de comptage. 3 faces de 171 carreaux, avec la 4ème ayant 11 carreaux en moins à cause de la porte : 4×171 – 11 = 673.
  • 16Source : Wikipédia en anglais
  • 17Nous étions accompagnés par une famille avec des enfants en bas âge, une des employées à insisté pour que l’enfant de 4 ans n’y assiste pas.
  • 18Catalogue de l’expo « DIEUX MODE D’EMPLOI » p. 271
  • 19worldometers.info/abortions/ 10’553’000 d’avortements on eu lieu en ces 3 mois de 2020 : Janvier à fin Mars. C’est presque le rythme du battement du cœur, 80 enfants avortés par minute dans le monde.
  • 20Que tout soit créé à partir de rien, est une absurdité. La création témoigne de cette erreur « inexcusable »  selon Romains chap.1: S’il y a donc un créateur, il n’est pas le mythe créé d’une religion inventée par l’homme.
  • 21Les religions meurtrières (Champs actuel) (French Edition) . Flammarion. Kindle Edition. ISBN Epub : 9782081389014 : En 2015, dans la collection « Champs », il a notamment publié Dix thèses sur la guerre et Israël. Un portrait historique.
  • 22Amazon présente le livre aînsi : « À l’occasion de l’exposition “Dieu(x), modes d’emploi” qui ouvrira ses portes au public le 23 octobre 2012 à Paris, au Petit Palais, cet ouvrage éponyme offre un aperçu thématique de l’un des rares phénomènes humains véritablement universels : le phénomène religieux. “Divinités”, “Au-delà”, “Passages”, “Cycles”, “Cultes”, “Voix”, “Lieux”, “Corps”, “Intercesseurs”, “Conflits”, autant de fenêtres qui permettent d’appréhender toute la richesse des expériences religieuses ou spirituelles contemporaines. Par l’ancien ambassadeur d’Israël en France. »
  • 23Lors de le soirée porte ouverte du … , le « grand-maître » du GODF expliquait que ll’IVG avait été introduite pour éviter des conditions précaires d’avortement mettant en danger la vie de la mère. Il a évoqué les « faiseuses d’anges » du moyen-âge, et la nécessité de rappeler le contexte dans lequel les lois ont été faites, pour que l’on n’oublie pas le contexte positif dans lequel elles ont été travaillées. 80 enfants sont avortés dans le monde à chaque minute.
  • 24NSDAP = Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei  , le parti Nazi d’hitler.

  • 25Idéologie de l’ordre de Thulé: (source wikipédia.fr 2020)
  • « L’idéologie de l’ordre était fondée sur la croyance en l’existence de surhommes et d’une race humaine supérieure : les Aryens, qui auraient vu le jour dans l’hypothétique Hyperborée, centre magique des peuples germaniques. La plupart des membres sont ariosophes ; certains sont initiés à la franc-maçonnerie, même si certaines de leurs idées s’opposent radicalement à celle de la « fraternité universelle » : l’Aryen est dit d’une race humaine d’origine divine, tandis que le Juif est considéré être un sous-homme. »

  • l’ordre de Thulé : (source wikipédia.english 2020) : (en allemand Thule-Gesellschaft) était un groupe d’occultistes… fondé à Munich juste après la Première Guerre mondiale, du nom d’un pays nordique mythique dans la légende grecque. La société est principalement connue comme l’organisation qui a parrainé le Deutsche Arbeiterpartei (DAP; Parti des travailleurs allemands), qui a ensuite été réorganisé par Adolf Hitler en Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP ou Parti nazi). Selon le biographe hitlérien Ian Kershaw, la “liste des membres de l’organisation … se lit comme un « dictionnaire biographique » des premiers sympathisants nazis et des figures de proue de Munich”, y compris Rudolf Hess, Alfred Rosenberg, Hans Frank, Julius Lehmann, Gottfried Feder, Dietrich Eckart, et Karl Harrer.

  • 26Catalogue de l’ancienne exposition du musée de Dachau avant 2002, réf.17 :
    Une branche d’un ordre germanique fondé dans le nord de l’Allemagne en 1912 a été créée à Munich en 1918. Au cours de l’été 1918, la succursale de Munich a établi ses bureaux à l’hôtel “Vier Jahreszeiten” et s’est camouflée en “Société de Thulé”. L’Ordre germanique était une loge antisémite secrète, organisée sur le modèle des francs-maçons. Leurs principes étaient les suivants: “Seuls les Allemands de sang pur de troisième génération sont éligibles à l’adhésion; une grande valeur doit être accordée à la propagation des informations raciales; les principes de la “Alldeutsche” doivent être étendus à l’ensemble de la race allemande. – Tout ce qui est non allemand doit être combattu. ” Julius Streicher, Rudolf Hess, Alfred Rosenberg, Gottfried Feder, Dietrich Eckhart et Hans Frank appartenaient à ce cercle de la “Société de Thule”. Un des membres, Karl Harrer, a formé un groupe de travailleurs au sein de l’organisation elle-même pour veiller aux intérêts des travailleurs nationalistes. La fondation du Parti ouvrier allemand a suivi le 5 janvier 1919, Harrer ayant contribué à la planification initiale. Le 12 septembre 1919, le capitaine Mayr, membre de l’état-major du Reichswehrgruppenkommando IV, envoya un agent confidentiel à l’une de leurs réunions. Son nom était Adolf Hitler. “Origine et nature du national-socialisme” par Helga Grebing. » : Source : Catalogue de l’ancienne exposition du musée de Dachau avant 2002, réf.17 – kz-gedenkstaette-dachau.de )
  • 27Friedrich Engels Schriften der Frühzeit: Aufsätze, Korrespondenzen, Briefe … p.20 Springer Verlag, Berlin Heidelberg GMBH, 1920, … aussi dans « Friedrich Engels, Briefe aus dem Wuppertal Geschrieben im März 1839. »
  • 28Voir le livre très bien documenté de Richard Wurmbrand : Karl Max et Satan. Nous l’avons reproduit en 7 articles sur notre site : vigi-sectes.org/karl-marx-et-satan-de-richard-wurmbrand-1-7/
  • 29Plusieurs ex-maçons reconnaîssent que la lumière de l’initiation maçonnique est une lumière luciférienne, mais que seuls les maçons de haut grade le savent. youtube.com/watch?v=VdY8LOjzMVM
  • 30agora-ressources.ch/merveilles/islam.html#
  • 31La seule religion qui n’est pas « vaine » selon la Bible, n’est pas une religion exerçant une office sacrale, à proprement dire, mais est la manifestation des œuvres de celui qui « aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté » (Jacques 1:26-27).
  • 32agora-ressources.ch/merveilles/pdf/MERVEILLES_MUSULMANS_CORRIGE1.pdf
  • 33Sourate 112 en francais : Dis: « Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui. »
  • 34Voir Coran 16:106; 3:28; 9:3; 66:2; 40:28; 2:225; 3:54 et haddiths authentiques Sahih Bukhari 52:269; 49:857; 84:64-65; 32:6303; 50:369, thereligionofpeace.com/pages/quran/taqiyya.aspx
  • 35wikiislam.net/wiki/Allah_le_meilleur_trompeur
  • 36answering-islam.org/Books/Zwemer/God/chap1.htm
  • 37Voir le coran 33:56, ainsi que nos précédents articles dans la RD
  • 38La plupart des informations que nous apporterons dans ce chapitre nous parviennent de nous études précédentes du Coran ou d’un érudit arabisant, en l’occurrence Christian Prince pour la définition des termes : CP est Diplômé de Droit Civil et Canonique islamique (la fameuse Sharia), il possède non seulement les compétences requises d’un juge siégeant dans un tribunal islamique, mais aussi les qualités d’un historien, linguiste et enfin d’un débatteur. Il analyse en profondeur les termes utilisés dans les Coran, les Haddiths et le Tafsir. Il est l’auteur de différent livres : La tromperie d’Allah » et « Le Coran et la science en profondeur » en anglais, et en français « Les secrets du prophète arabe ».
  • 39Ce musulman a accueilli plus de 80 enfants en phase terminale dans le comté de Los Angeles. Mohamed Bzeek dit que l’islam “m’apprend que si quelqu’un a besoin de mon aide et que je peux aider, alors je dois l’aider”. Le Coran a en fait un tout autre discours sur les orphelins et Mahomet a pris l’épouse de son fils adoptif pour femme.
  • 40C’est ce que souhaitent aussi les musulmans en Indonésie, mais aucune loi n’a été faite dans ce sens.
  • 41Prince, Christian. The Deception of Allah Volume 1 (p. 4). Kindle Edition. Traduction par vigi-sectes.
  • 42NDLR : D’autre terme nous interpellent : Alhamdulillah (Coran 1.2) = « Louange à Allah ». Comment Allah peut-il dire « Louange à Allah ». Le Dieu unique parle donc de lui-même à la troisième personne.
  • 43C’est nous qui rajoutons entre crochets des termes pour rendre la question plus explicite.
  • 44Nous ne discuterons pas si montrer ses fesses en direction du temple de Jérusalem pour adorer une pierre noire en forme de vagin, est une réelle « louange » au Dieu de Moïse, Joseph, David et Salomon.
  • L’histoire et la science dérangent les sectes. Mais le judéo-christianisme repose sur un livre de connaissance du passé et du futur que l’histoire ne dérange pas.
  • 45Seule la laïcité est autorisée à l’école. Voir reseau-canope.fr/les-valeurs-de-la-republique/enseignement-laique-des-faits-religieux.html
  • 46… mais faisant un dieu de l’idéal commun de l’Homme, soudé par une initiation en une religion.
  • 47 Régis Debray, L’enseignement du fait religieux dans l’école laïque. Odile Jacob, 2002, pp. 43-44
  • 48De leur côté, les autorités françaises, prenant acte du lien possible entre une interprétation radicale du Coran et le djihadisme armé, adoptent, dans le cadre de l’état d’urgence, des mesures qui, pour lutter contre ce dernier, portent immédiatement atteinte à la liberté religieuse. https://www.cairn.info/revue-civitas-europa-2016-1-page-179.htm#no1
  • 49Voir l’interview : Les Frères musulmans vers le califat mondial – Le Zoom – Alexandre Del Valle. youtu.be/BVSpgYUzpdE . Des documents des Frères musulmans ont été trouvé après le 11 septembre, décrivant la planification de la conquête de l’Europe.
  • 50… comme l’apologète Islamique Zakir Naïk aui affirme utiliser les lois européennes pour défendre l’Islam jusqu’à ce que la Sharia rentre en puissance. Youtube « Controversial Preacher Zakir Naik speaks to the Newsmakers ».
  • 51Liberté de conscience, ne signifie pas liberté d’expression, ni d’enseignement public.
  • 52En pratique, la liberté de culte est toutefois compromise en Europe. Certaines associations chrétiennes sont plus ou mois bloquées dans leurs activités pour des raisons discutables (normalisation des bâtiments). En Italie, des dizaines d’Églises non catholiques et des mosquées ont reçu l’ordre de fermer dès 2017 (crossword.org letter of Milan, du 6 dec. 2017), avant qu’une plainte des musulmans soit faite à un niveau national, permettant leur réouverture. En France, à Cergy St Christophe (95), dans les années 90, les chrétiens évangéliques ne recevaient pas d’autorisation pour construire une Église sur un terrain qu’ils projetaient d’acheter. Cette nouvelle était rapportée comme avec contentement par les autorités laïques, qui précisaient que l’Islam lui, s’intégrait beaucoup mieux. Quelques années plus tard, les autorités locales ont autorisé la construction d’une immense mosquée et le terrain a été offert. Aujourd’hui, la banlieue de Cergy St-Christophe est métamorphosée, il n’y a plus la sécurité d’antan pour s’y promener la nuit.
  • 531) C’est, en effet, à la demande insistante du président Chirac que la référence aux « racines chrétiennes » de l’Europe a finalement été retirée en 2004 du projet de préambule de la Constitution européenne. (la-croix.com 2019-09-27-1201050439)
  • 54Macron, Emmanuel. Révolution (Hors collection) (French Edition) . XO. Kindle Edition. : « Cette France, républicaine par nature, qui est la nôtre, a des ennemis. Les républicains ne peuvent jamais faire l’économie de les nommer. Ces ennemis si divers ont tous en commun d’être des rêveurs – mais des rêveurs parfois criminels –, des puritains, des utopistes du passé. Ils croient détenir une vérité sur la France. »
  • 55Nous rebâtirons Notre-Dame, parce que c’est ce que les Français attendent. Parce que c’est ce que notre histoire mérite. C’est notre histoire, notre littérature, notre imaginaire, le lieu où nous avons vécu tous nos grands moments, nos épidémies, nos guerres, nos libérations, c’est l’épicentre de notre vie, …C’est tant de livres, de peintures. C’est une cathédrale qui est celle de toutes les Françaises, et de tous les Français, même ceux qui n’y sont jamais venus.
  • 56Membre dirigeant du Parti socialiste (PS), il est ministre de l’Éducation nationale dans le gouvernement Ayrault1 de 2012 à 2014. Il est député européen de 2004 à 2012, puis à partir de 2014. Il est l’auteur d’un livre, « refondons l’école ».
  • 57Par AFP, Publié le 2 septembre 2012 , rapporté par lefigaro.fr
  • 58youtube : « Vincent Peillon 3 – C’est quoi la laïcité ? » Source : Camille Tassel, le monde des religions.
  • 59La Révolution française n’est pas terminée (Seuil, 2008) : – voir aussi christianophobie.fr/breves/vincent-peillon-delirant-antichretien-et-ministre#sthash.ZAmsFg3t.dpuf
  • 60Interview : youtu.be/3WNuugFF7Gg Vincent Peillon n°2 – La laicité: une religion ?
  • 61Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson, Vincent Peillon, éd. Seuil, 2011 (ISBN 2-02-098521-7), p. 277
  • 62Youtube: « Vincent Peillon 3 – C’est quoi la laïcité ? » http://www.laplumeagratter.fr/2012/09/05/la-morale-laique-de-vincent-peillon-ou-la-franc-maconnerie-imposee-a-nos-enfants/
  • 63Vincent Peillon lefigaro.fr le-nouveau-pouvoir-des-francs-macons.
    Le « Grand Orient » a une réputation d’athéisme.
  • 64Richard Wurmbrand, Tortured for Christ (Torturé pour Christ)
  • 65Chanson de 1941 à la gloire du maréchal Pétain que les écoliers de la France occupée devaient chanter. Au moment de la déclaration de la chanson à la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique, celle-ci décèle une « parenté évidente » avec une composition de Casimir Oberfeld, … Juif,… qui a été l’un des premiers ayants droit de la SACEM à la veille de l’occupation allemande, il perd sous le régime de Vichy le droit d’y déposer des œuvres et la possibilité de toucher ses droits d’auteur. Déporté à Auschwitz … il meurt lors d’une « marche de la mort » en 1945. (source wikipédia)
  • 66Les témoins de Jéhovah dans leur réponse aux lecteurs, disent ce qui est licite ou pas, dans le couple : wol.jw.org/en/wol/d/r1/lp-e/1978130 .
  • 67Le sage musulman Qurtubi mentionne que l’inceste est parfois autorisé, si la fille est issue d’un adultère :answering-islam.org/Shamoun/incest.htm
  • 68La Bible fournit des détails clairs sur l’éthique sexuelle et décrit même l’idéal de Dieu pour le mariage, à savoir un homme et une femme s’unissant en une seule chair (cf. Matthieu 19: 1-9; 1 Corinthiens 7: 1-5).
  • 69worldometers.info/aids/ : Plus de 440’000 morts du Sida du 1er janvier au 5 avril 2020. Les données sont de l’OMS.
  • 70Einstein : « Gott würfelt nicht ». Les Instituts internationaux de physique et de chimie, à Solvay en Bruxelles, ont été fondés par l’industriel belge Ernest Solvay en 1912. Les instituts coordonnent des conférences, des ateliers, des séminaires et des colloques consacrées à des questions ouvertes en physique et en chimie. (Wikipédia english).
  • 71goodreads.com/quotes/528444
  • 72goodreads.com/quotes/8409238
  • 73interview publiée dans le livre « Glimpses of the Great » de George Sylvester Viereck (1930). (en.wikipedia.org/wiki/Religious_and_philosophical_views_of_Albert_Einstein )
  • 74Je me souviens d’un rêve lors d’une retraite chrétienne internationale, similaire à cette bibliothèque du monde d’Einstein, mais dont l’issue est différente: C’était une grande bibliothèque, concentrique dont les étagères hautes et larges pointaient toutes vers un espace centrale. Les hommes apparaissaient dans le cercle du centre, les uns après les autres, puis s’aventuraient au hasard vers les rayons. Rapidement épris des sciences qu’il consultaient (mathématiques, physiques, biologie, etc.) il y passaient leur vie, confinés entre deux rangées d’étagères. C’était bientôt mon tour de devoir aller au centre, et de choisir mon chemin. Je me suis alors dit : « Je ne ferai pas comme les autres qui passent leur vie au même endroits, je vais d’abord faire le tour de cette bibliothèque, avant de choisir une science en particulier. » J’ai alors levé les yeux, et vu que les rangées de livres allaient à l’infini. Même une vie entière ne suffirait pas pour en faire le tour. Je me suis alors dit : « Je m’occuperais des gens qui lisent les livres, et pour cela, je n’ai besoin que d’un livre ». En tant que chrétien et scientifique, je suis convaincu que c’est La Bible, dont ont besoin les scientifiques pour leur vie.
  • 75Cette religionmets l’homme au centre, elle a pour grande sœur la franc-maçonnerie. Jules Ferry qui était maçon a dit : « Je veux une école sans Dieu »
  • 76https://patternsofevidence.com/ The David Rohl Lectures – Part 2
  • 77Nous recommandons le livre en Anglais qui traite du sujet : the Discovery of Genesis, Ch Kang and Ethel Nelson. Nous avons vérifié la véracité des informations apporté auprès de chinois et taïwanais maîtrisant le chinois classique.
  • 78Nous avons fait une traduction approximative avec Google translate pour reconnaître l’origine de ce chapelet : orthodoxe en amharique. Celui-ci comporte aussi une invocation hérétique à la vierge Marie. 43,5 % de la population éthiopienne est membre de l’Église éthiopienne orthodoxe ;

Revue de livre : La Franc-Maçonnerie sous l’éclairage biblique

Par Jean-Jacques Dubois – Publié dans Promesses n° 93, Juillet-septembre

Titre: «La Franc-Maçonnerie sous l’éclairage biblique (124 pages)
Auteur: Paul Ranc
Format : pdf, epub, txt + livre (épuisé)
Editeur: Editions Contrastes, Case postale 3709, 1002 Lausanne

Dans le premier chapitre de ce livre de 113 pages, l’auteur brosse l’histoire de la Franc-Maçonnerie, «société secrète qui se définit comme une association humaniste et philanthropique». En moins de trois siècles, la Franc-Maçonnerie s’est répandue dans le monde entier sauf dans les pays communistes. Son rôle politique n’est plus à démontrer.

Le chapitre 2 nous éclaire sur les origines de la Franc-Maçonnerie, qui sont plus récentes qu’on ne le croit. L’auteur établit que la philosophie maçonnique prend ses racines dans quatre courants de pensée qui ont profondément marqué l’histoire de l’Eglise comme celle de la société: les hérésies post-apostoliques (gnosticisme, aria­nisme, manichéisme); les corporations du Moyen-Age, les traditions ésotériques et occultes, enfin la composante la plus importante de la Franc-Maçonnerie: le déisme, héritier de l’humanisme du 16e siècle.

Avec le chapitre 3, nous abordons le sujet de l’initiation maçonnique. P. Ranc en démontre l’aspect métaphysique et même «religieux», dans le sens mystique, ésoté­rique et occulte. Les différents rites maçonniques sont passés en revue, puis vient la question du «secret maçonnique», qui tient dans la signification des symboles et ne peut être divulgué par personne. L’auteur en arrive à la conclusion que la Franc-Maçonnerie est une contrefaçon du christianisme.

Le chapitre 4 pose la question: «La Franc-Maçonnerie a-t-elle une doctrine?» L’auteur répond: «Il ne s’agit pas d’une doctrine, mais de doctrines ou plutôt d’un fatras de divers courants de pensée.» Il s’attache ensuite à décrire ces divers cou­rants: déisme, humanisme, naturalisme, ésotérisme, gnosticisme. Ni Dieu personnel, ni Dieu transcendant et révélé, ni Dieu trinitaire, mais un Dieu à la convenance de l’homme, «un dieu bien arrangeant, qui ne bouscule personne et dans lequel chacun trouverait une parcelle de vérité».

Il y a donc une opposition irréductible entre la Franc-Maçonnerie et le christia­nisme: «d’une part, le salut par grâce et l’espérance de la vie éternelle; d’autre part, l’humanisme, fruit de l’effort humain et une espérance limitée et terrestre.»

Dans le dernier chapitre du livre, P. Ranc traite du problème de la liberté. A la question: «Peut-on être chrétien et maçon?» l’auteur répond par la négative, et il s’oppose en cela à des opinions de «chrétiens» qui n’ont pas vu d’impossibilité à professer la foi et à partager l’initiation maçonnique. La liberté, telle que la conçoivent les franc-maçons, est celle qui se réclame des «droits de l’homme», qui ont remplacé la Loi de Dieu et se sont érigés en «loi de l’homme». Combien cette notion humaniste est éloignée de la vraie liberté, celle que propose l’Evangile et que Jésus-Christ seul peut donner. La liberté n’est pas le fruit d’une conquête mais un pur don de Dieu, «l’affranchissement des tyrannies spirituelles et des contraintes religieuses». Ainsi la Franc-Maçonnerie a voulu ignorer que la vraie liberté réside dans l’affranchissement du péché.

Comme dans ses autres ouvrages, l’auteur s’appuie sur une solide et abondante documentation et fait preuve d’un grand courage en dénonçant cet autre évangile qu’est la Franc-Maçonnerie. La partie historique est peut-être un peu longue puis­qu’elle couvre presque la moitié du livre. L’auteur n’a rien négligé dans son souci de nous éclairer sur les origines et la nature du mouvement. Il confronte la Franc-maçonnerie au christianisme et prouve que l’esprit de ce mouvement – ou plutôt de cette société secrète – est foncièrement opposé aux fondements mêmes du christia­nisme. Le voile est déchiré et la Franc-Maçonnerie apparaît telle qu’elle est: un humanisme enrobé d’ésotérisme.

https://www.promesses.org/
Jean-Jacques Dubois


Presse: Livre religieux offert à des ados: «C’est choquant!»

par David Ramseyer – Un évangéliste a abordé des élèves près de leur école pour leur offrir le Nouveau Testament. Parents et élus crient au scandale. La pratique est légale.

https://www.20min.ch/ro/news/geneve/story/Bible-offerte-a-des-mineurs-dans-la-rue—scandaleux—20384670

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Mercredi de la semaine dernière, 11h30, à la sortie des cours.

«Tu veux un cadeau?» demande un homme à Lara*, 14 ans, qui attend le bus. Situé à côté du cycle d’orientation des Grandes Communes à Lancy (GE), l’arrêt est bondé d’élèves entre 12 et 15 ans.

«Il m’a tendu un petit livre bleu, j’ai cru que c’était un bloc-note, je l’ai pris, raconte la jeune fille. Je me suis ensuite aperçue que c’était le Nouveau Testament». Selon elle, «ce monsieur qui devait avoir la quarantaine» avait un sac rempli d’ouvrages qu’il a donnés aux ados présents.

«Des proies faciles»La maman de Lara fulmine:

«Aborder des mineurs dans la rue pour leur distribuer un texte religieux – que se soit la Bible, le Coran ou d’autres – c’est du prosélytisme, qui plus est envers des jeunes influençables et dans un pays laïc. C’est scandaleux!»

Le père d’une autre élève du cycle, abordée le jour précédant au même endroit, se dit «révolté». Selon son enfant, la personne à l’oeuvre à la sortie des classes était insistante, notamment auprès d’une jeune musulmane. «On ne peut pas forcer les gens à croire», insiste le papa.

Des avis que partage l’ex-député indépendant Pierre Gauthier, très en vue lors de la campagne pour la Loi cantonale sur la laïcité, le printemps passé. «Les gamins sont des proies faciles, que l’on attire en promettant un cadeau. Le procédé est profondément choquant.»

Cette démarche est l’oeuvre d’un mouvement évangéliste, les Gédéons. Plusieurs de ses membres avaient déjà fait parler d’eux à Genève, début 2017, en distribuant pareil ouvrage aux abords du Cycle de Drize, à Carouge. L’organisation d’origine américaine ne voit aucun problème à ses actions (cf. encadré).

Tout n’est pas permis

Si celles-ci peuvent être discutables sur le plan éthique, elles ne le sont pas au regard de la loi. La distribution de textes religieux est en effet autorisée dans la rue. Le principe est de «proposer, mais sans insister», explique le Département de la sécurité. Et ce, pour autant qu’il ne s’agisse pas d’un appel à la haine ou à la discrimination.

Par contre, le mise sur pied d’un stand ou l’organisation d’une manifestation à caractère religieux sont soumises à une autorisation d’utiliser l’espace public. Elles sont par ailleurs formellement interdites dans les locaux de l’administration ou dans les écoles, laïcité de l’Etat oblige.

Mercredi passé, même si la distribution de Nouveaux Testaments s’est déroulée à quelques pas du Cycle des Grandes Communes, ce n’était pas sur le périmètre de l’établissement scolaire. «Il n’y a que là où nous aurions pu agir», a confirmé le Département de l’instruction publique.

*Prénom d’emprunt


NDLR: Commentaire de Vigi-Sectes

Vigi-Sectes a déjà été consulté sur ce sujet. Or, les Gédéons qui distribuent des nouveaux testaments ne sont pas sectaires mais sont des chrétiens de différentes dénominations, qui distribuent les Saintes Ecritures.

Les réactions et les termes utilisées confirment un changement d’identité de la Suisse, et soulèvent des questions:

  • Depuis quand permettre à quelqu’un de lire l’evangÎle est synonyme de le “forcer à croire”? Le sectarisme est plus facile chez ceux qui manquent de connaissances et refusent l’information.
  • La lumière de l’Evangile est ce qui a donné à la Suisse ses qualités altruiste et humanistes.
  • Les parents *indignés” interrogés ne savent-ils pas que …
  1. la Suisse est un pays chrétien, dont environ deux tiers de la population sont catholiques ou protestants. (selon le site officielle de la confédération Suisse)
  2. Le père de la “laïcité”, Jules Ferry avait une bien une conception religieuse du monde, une école sans Dieu, peu tolérante envers l’évangile : Et il n’était pas neutre, il était membre d’une fraternité maçonne.
  3. Perdre le droit de faire une critique objective et factuelle du prophète de l’Islam ou ne pas permettre aux chrétiens d’annoncer l’évangile les musulmans (qui respectent d’ailleurs l’Injil et ne s’en plaignent pas)  est un avant-goût de la Charia, et c’est bien une “haine et la discrimination” qui prend le pas, … mais celle des chrétiens et des juifs .

D’autres question plus subtiles pourraient se poser :

En quoi le Nouveau Testament est-il “un livre religieux”. Le christianisme authentique ne se définit pas lui-même comme une religion – don’t la définition est l’Homme qui veut se lier au divin – mais comme une relation de Dieu qui vient vers l’Homme.

L’indignation et la résistance à l’évangile est habituelle, quand la laïcité devient se comprend comme une religion majoritaire devenu intolérante, mettant des ornières à ceux qui veulent en savoir plus sur les faits des Évangiles. Il est bien connu en Suisse (encore chrétienne) que la ville de Genève s’apparente de nos jours plus à la France voisine qu’à l’ancienne citée de Calvin.

Un suisse du canton de Berne me disait il y a quelques jours : “Genève, ce n’est pas la Suisse”.

Comme le signale la «Revue Suisse» du 22/11/2018, la déchristianisation est une tendance en hausse dans toute la confédération helvétique  :

Comme tout était simple en Suisse autrefois. Tous étaient catholiques ou réformés.
Tous payaient l’impôt ecclésiastique.
Tous allaient à l’office religieux.
Jusqu’aux années 1970.

Et maintenant? Seuls six habitants sur dix sont encore catholiques ou réformés. Les Églises libres ont gagné du terrain. Un vingtième de la population est de confession musulmane. Et les personnes sans confession religieuse qui ont tourné le dos aux Églises régionales autrefois puissantes, en particulier les Églises réformées, représentent déjà un quart de la population (Auteur: Dölf Barben)

La richesse des acquis de la Suisse et le vide spirituel issue de sa déchristianisation, font de la Suisse, le terreau idéal pour toutes sortes de sectes pernicieuses. Voir, entre autres, l’article du 20minutes de la veille.

(E.P)

Franc-maçonnerie et foi chrétienne

Article de Florent VARAK*
copié de larevuereformee.net article  232

Un ami m’a demandé, un jour, ce que je pensais de la franc-maçonnerie, et si elle était compatible avec la foi chrétienne. J’étais incapable de répondre de façon intelligente. Ce que je connaissais de ce système reflétait surtout l’opinion (méfiante) des médias. Et la question m’intéressait peu, car la Bible m’avait offert une spiritualité puissante largement suffisante pour répondre aux attentes de la vie. La découverte d’autres horizons semblait futile.

La question m’a pourtant interpellé. Je me suis documenté, tentant de repérer les ouvrages indispensables parmi les 40 000 qui traitent de la question. J’ai voulu succinctement comparer les notions essentielles des spiritualités chrétienne et franc-maçonne. Cet article ne conviendra nullement aux « profiteurs » ayant rejoint la franc-maçonnerie avec la volonté d’intégrer des couches socioprofessionnelles élevées. Mais il servira peut-être à ceux qui cherchent à percer les ténèbres humaines et à parvenir à la lumière du Créateur.

I. La franc-maçonnerie, une religion?

Ce mouvement se présente comme un rassemblement d’« hommes de bonne volonté », prêchant un humanisme dévoyé de toute volonté religieuse. La franc-maçonnerie se veut neutre et tolérante de toute religion. La Grande Loge unie d’Angleterre écrivit le 12 septembre 1962:

« Il ne saurait… être assez fortement exprimé que la maçonnerie n’est ni une religion, ni un remplacement pour la religion. La maçonnerie cherche à inculquer à ses membres un modèle de conduite et de comportement, qu’elle croit acceptable pour toutes les croyances, mais s’interdit soigneusement d’intervenir dans le domaine des dogmes et de la théologie. La maçonnerie n’est donc point en compétition avec la religion, encore que dans l’ordre de la conduite humaine, il peut être espéré que son enseignement soit complémentaire de celui de la religion. »1

Plusieurs années plus tard, et pour tenter de dissiper tout malentendu sur le théisme, cette même obédience publia, le 12 juin 1985, la déclaration suivante:

« La franc-maçonnerie n’est pas une religion ni le remplacement d’une religion. Elle exige de ses membres la croyance en l’Etre suprême, mais ne fournit aucune méthode de foi par elle-même (…) Il n’y a pas de Dieu maçonnique. Un franc-maçon reste voué au Dieu de la religion qu’il professe (…) »2

Est-ce le cas? Macked, le « plus grand maçon américain »3, écrit pourtant:

« Au contraire, je soutiens sans la moindre hésitation que la maçonnerie est, dans toutes les acceptions du mot, une institution éminemment religieuse (…), qu’elle doit uniquement à l’élément religieux qu’elle contient son origine et la perpétuité de son existence et que, sans cet élément religieux, elle ne mériterait guère la peine d’être cultivée par un homme sage et bon. Mais, afin qu’on me comprenne bien, il faut tout d’abord se mettre d’accord sur la véritable définition de la religion. Rien n’est plus illogique que de raisonner en des termes vagues. »4

Après avoir analysé la définition de la « religion » dans le dictionnaire, il conclut de la maçonnerie:

« Considérez ses jalons anciens, ses cérémonies sublimes, ses profonds symboles et allégories, le tout inculquant une doctrine religieuse ordonnant une pratique religieuse et enseignant une vérité religieuse. Qui peut nier qu’il s’agit éminemment d’une institution religieuse? La franc-maçonnerie est donc bel et bien une institution religieuse et c’est principalement, sinon uniquement, sur cette base que le franc-maçon religieux devrait la défendre. »5

Religion ou non? La question n’est pas si innocente qu’elle paraît au premier abord. Il existe une multitude de religions et de philosophies religieuses dont le ministère est de rapprocher les hommes et de les conduire à Dieu. Il devient crucial de savoir si toutes font partie d’un ensemble globalement vrai, ou si certaines sont vraies et d’autres fausses, ou si aucune n’a de sens! La franc-maçonnerie ne saurait se soustraire à cette analyse, s’il était démontré qu’elle est une institution religieuse.

Le Petit Robert définit une religion de la manière suivante:

« Ensemble d’actes rituels liés à la conception d’un domaine sacré distinct du profane, et destinés à mettre l’âme humaine en rapport avec Dieu; attitude particulière dans les relations avec Dieu; système de croyances et de pratiques, impliquant des relations avec un principe supérieur, et propre à un groupe social. »

Les actes rituels sont plus présents que dans bon nombre de religions! La sacralisation des lieux de rencontre, même temporelle, témoigne d’une spiritualité religieuse. La notion du Grand Architecte de l’Univers reflète une approche du divin. Les enseignements ésotériques veillent à conduire le participant vers cet Etre supérieur. On ne peut échapper au caractère religieux de la franc-maçonnerie! Le symbolisme de l’échelle évoque la « marche ascendante vers le ciel »6. N’est-ce pas là une des marques de la religion?

La question posée s’en trouve légèrement transformée. Au-delà de ma préférence, il s’agissait de savoir si la religion chrétienne était opposée à la foi des francs-maçons. Voici quelques axes de réflexion. Nous allons contraster à grands traits les principes bibliques avec ceux de la maçonnerie.

II. Franc-maçonnerie et christianisme

A) Le problème du secret

Tout le monde convoite la connaissance des rites secrets de la franc-maçonnerie7. Il est vrai que la plupart des mystères ont été dévoilés. Mais les explications sur la validité du maintien du secret ne sont pas convaincantes8. Le principe même du secret est totalement étranger au christianisme:

« Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour; et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits. » (Mt 10.27)

« Sur ces entrefaites, les gens s’étant rassemblés par milliers, au point de se fouler les uns les autres, Jésus se mit à dire à ses disciples: Avant tout, gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. C’est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu dans la lumière, et ce que vous aurez dit à l’oreille dans les chambres sera prêché sur les toits. » (Lc 12.3)

« Jésus lui répondit: j’ai parlé ouvertement au monde; j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret. » (Jn 18.20)

Plusieurs raisons expliquent cette absence de tout ésotérisme dans la Bible9. La principale est la nécessité d’une source d’information objective, d’un étalon. Si Dieu ne s’est pas révélé complètement et définitivement, la porte est ouverte à des « bricolages » dangereux. Et si quelqu’un évoque une tradition orale pour justifier une connaissance occulte, sur quelles bases accepter ou condamner ce qu’il dit? Enfin, il serait risqué de s’engager dans une Eglise dont on couvrirait l’enseignement réel pour ne le révéler qu’aux classes initiées. Christ a pleinement révélé l’appel qu’il lance aux hommes. Il y a à le vivre, à l’approfondir. Mais sans nouvelles révélations.

Car, en fait, que savons-nous de ce qui est enseigné dans les grades supérieurs? Peut-on accepter d’être initié par des rites dont on ne connaît pas l’aboutissement, découverts au pied du mur? Je suis (pour une fois!) d’accord avec l’Eglise catholique romaine, qui écrit: « Le climat de secret, qui règne dans les loges, comporte en outre le risque pour les inscrits de devenir les instruments d’une stratégie qu’ils ignorent. »10 En effet, voici une déclaration inquiétante qui provient d’un grand homme de la franc-maçonnerie américaine, Albert Pike:

« C’est à vous, Grands Inspecteurs Généraux, que nous disons ce qui suit, afin que vous puissiez le répéter aux Frères des 32e, 31e et 30e degrés: la religion maçonnique devrait être maintenue dans la pureté de la doctrine luciférienne par nous qui sommes tous initiés aux plus hauts degrés. Oui, Lucifer est Dieu, et malheureusement, Adonaï est aussi Dieu. (…) Lucifer, le Dieu de Lumière et le Dieu de Bonté, est pour l’humanité contre Adonaï, le Dieu des Ténèbres et du Mal. »11

Dans le cas où cette citation décrit vraiment l’initiation des trois derniers rangs (ce qui serait compatible avec bon nombre de mouvements ésotériques), alors le choix de l’entrée en franc-maçonnerie doit être mûrement réfléchi en termes de rejet global du Dieu de la Bible…

B) Le problème de l’autorité

De nombreux symboles francs-maçons évoquent la droiture, la mesure, l’exactitude. Toute pensée, toute société a besoin de repères, de références. Quelles sont les bornes franc-maçonnes? Quel étalon est utilisé pour évaluer le vrai du faux, le sacré du profane, le noble de l’impropre? Est-ce le vénérable? Une démocratie où chacun peut suggérer à l’Assemblée un changement de tel ou tel rituel? Par quelle autorité doit-on distinguer le vrai du faux?

La Bible se présente non comme « parole de Dieu » (tout comme le seraient les Védas, le Coran, etc.) mais comme « la Parole de Dieu ». Au travers de la Bible, nous trouvons la prétention que Dieu a parlé, une fois pour toutes, et qu’il s’attend à ce que l’homme s’applique à l’écouter:

« Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » (2Tm 3.16-17)

« C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez. » (1Th 2.13)

« Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs; sachant tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être un objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (2Pi 1.19-21)

Quelle autorité permet de trancher? Certainement pas la Bible dans le cas des francs-maçons:

« Les Rituels ont généralement été plus ou moins remaniés. Toutes les affirmations explicitement chrétiennes y ont été supprimées. Celles ouvertement antichrétiennes, qui les ont parfois remplacées, ne constituent que des cas circonstanciels et ne se relèvent que dans les Rituels dénaturés. En revanche, les Rituels dont l’usage s’est maintenu leur ont souvent substitué, par une transposition philosophique, des commentaires d’inspiration hermétique, alchimique ou kabbaliste [sic]. »12

La Bible ne conviendrait-elle pas? Serait-elle trop exigeante, trop intolérante à l’esprit universaliste? Comme on en reconnaît les vertus morales, on garde ce qui convient à « tout homme de bonne volonté », et on gomme ou transforme le reste. Jésus-Christ a mis en garde contre toute tentative de transformation des Ecritures:

« Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. » (Ap 22.18-19)13

Je pense à l’apôtre Paul, qui craignait pour les chrétiens de Colosses. L’influence des religions à mystères (dont Paul Naudon affirme qu’elles sont directement en amont de la franc-maçonnerie) constituait un risque de changement, de transformation du message divin. Il écrivit: « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car en lui [Jésus] habite corporellement toute la plénitude de la divinité. » (Col 2.8-9) Paul serait inquiet d’entendre ce qui suit de la bouche d’un homme prétendant être chrétien:

« Il existe une indéniable parenté, qu’il y ait eu ou non filiation directe, entre les rites symboliques de la maçonnerie et ceux des sociétés secrètes initiatiques du passé: les auteurs maçonniques n’ont pas manqué de faire des parallèles entre leur voie et les mystères antiques, ceux de la Grèce et de l’Empire romain tout spécialement. »14

L’Eglise doit-elle compenser les prétendues lacunes de la Bible en puisant dans un héritage occulte? Le croyant peut-il tant diluer son vin?

Lorsque les hommes réfléchissent sur le divin, il me semble qu’ils ne peuvent aboutir qu‘à une réflexion humaine, une philosophie… C’est le cas de la franc-maçonnerie, puisqu’il y a transformation du message biblique et importation de données occultes, c’est un refus clair de la révélation chrétienne.

C) Le problème de la divinité

L’appréhension du divin me trouble. De quel Dieu (dieu?) parle-t-on en se référant au Grand Architecte de l’Univers? Qu’on l’appelle Etre Divin, ElohimAdonaï, Eternel, Seigneur, Créateur ou Architecte n’est pas gênant. C’est la définition que l’on attache au nom qui révèle la nature de notre croyance. Est-ce une énergie? Est-ce une personne? Est-ce Jésus-Christ? Est-il trinitaire? A la lumière de ce qui est dit de cet architecte, nous pourrons comprendre s’il est le Dieu de la Bible ou non.

Là encore, il ne s’agit pas d’un petit exercice intellectuel. La Bible met beaucoup l’accent sur l’existence d’un seul Dieu, et exige que l’on comprenne bien que toute autre « représentation » est une création, qui détourne l’homme du salut et de l’amour de Dieu. Jésus dira même: « (…) car si vous ne croyez pas que moi je suis, vous mourrez dans vos péchés. » (Jn 8.24) C’est-à-dire que celui qui n’a pas une compréhension exacte de l’identité de Jésus-Christ ne peut pas non plus comprendre la nature du salut qu’il vient offrir; et, ainsi, il n’est pas « racheté » et il meurt sous la condamnation. C’est ce qui explique les passages suivants:

« Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fait miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.»

« Tu ne prendras point le nom de l’Eternel, ton Dieu, en vain; car l’Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain. » (Ex 20.3-7)

« Car ainsi parle l’Eternel qui a créé les cieux, lui le seul Dieu, qui a façonné la terre et l’a formée, lui qui l’affermit. Il ne l’a pas créée vide, il l’a façonnée pour qu’elle soit habitée. Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre. Ce n’est pas en cachette que j’ai parlé, dans un lieu ténébreux de la terre. Je n’ai pas dit à la descendance de Jacob: Cherchez-moi vainement! Moi, l’Eternel, je dis ce qui est juste, je proclame ce qui est droit. Assemblez-vous et venez, approchez ensemble, rescapés des nations! Ils n’ont pas de connaissance, ceux qui portent le bois de leur statue et qui intercèdent auprès d’un dieu qui ne peut les sauver. Annoncez-le et présentez vos arguments! Qu’ils prennent conseil les uns des autres! Qui a fait entendre cela depuis les origines et depuis lors les a annoncées? N’est-ce pas moi, l’Eternel? En dehors de moi, il n’y a point de Dieu, un Dieu juste et qui sauve, à part moi, il n’y en a aucun. » (Es 45.18-21)

Or, lorsque les francs-maçons présentent leur concept du Grand Architecte de l’Univers, on constate rapidement qu’il ne s’agit que d’une boîte « fourre-tout ». L’athée, le théiste ou l’animiste peuvent signer leur adhésion à une telle croyance:

« Ainsi donc, le symbole du Grand Architecte possède pleinement la qualité de tout symbole, de pouvoir être interprété logiquement par toutes les familles d’esprit pour leur donner l’image cohérente du même objet, ce qui fait ainsi converger les pensées: à ce titre, ce n’est pas un facteur de division mais de rapprochement…. Conséquemment s’il est évoqué en Loge, il ne peut choquer ni même gêner personne. Il fera un faisceau d’opinions sans les confondre ni les opposer. Il sera l’agent efficace du rapprochement d’hommes qui, sans lui, auraient risqué de se trouver toujours séparés. C’est ainsi que la Maçonnerie pourra réellement devenir le Centre de l’Union. »15

Un autre écrit:

« On peut remarquer que l’adhésion au symbole du Grand Architecte de l’Univers n’implique pas forcément la reconnaissance du Dieu personnel et créateur du judéo-christianisme; il suffit, pour être admis au travail maçonnique, d’admettre l’existence d’un principe « organisateur du chaos », d’une Loi universelle, d’un idéal de perfection vers lequel tend l’Univers. »16

Or, qu’est-ce que ce dieu « caméléon »? Si Dieu est Dieu, s’il s’est révélé, il est comme il est et n’est pas ce qu’il n’est pas! Il existe ainsi des évocations et des croyances exactes, et d’autres erronées. Voici quelques raisons qui me font croire que cet Architecte n’est pas le Dieu des chrétiens.

Tout d’abord, la notion d’un Dieu caméléon, d’un « Centre de l’Union », est incompatible avec les évangiles. Jésus a même averti que son message serait cause de division, parfois même au sein d’une famille:

« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. » (Mt 10.34-39)

Les chrétiens morts martyrs au cours des siècles d’histoire témoignent encore que la révélation chrétienne ne s’accommode pas de compromis spirituels. L’intransigeance de son message d’amour en Jésus-Christ ne plaît pas à tous au point qu’un grand nombre sont morts au bûcher pour l’avoir cru.

Deuxièmement, le Créateur, dans la Bible, n’est autre que Jésus-Christ:

« Car en lui [Jésus-Christ selon le contexte] ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. » (Col 1.16)

Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle… Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. » (Jn 1.1-3, 14)

Constatant que le Grand Architecte de l’Univers n’est pas Jésus-Christ, la franc-maçonnerie rejette la divinité du Christ. Qu’il ne soit pas Jésus-Christ est d’ailleurs logique puisqu’il n’est pas « le Dieu personnel et créateur du judéo-christianisme », pour reprendre les termes de Hutin…

C’est là mon troisième argument. Jésus-Christ est acclamé partout comme le plus grand des prophètes. Leader politique, religieux, social, illuminé de génie, les qualificatifs positifs abondent. Il est souvent le meilleur des hommes, mais exceptionnellement le trouve-t-on présenté comme Dieu-devenu-homme. Or, la pensée populaire a du mal à comprendre combien dire du bien de sa sagesse sans reconnaître sa divinité, c’est faire de lui le plus grand des idiots ou un menteur démoniaque. Car celui qui a prononcé le Sermon sur la montagne s’est aussi présenté comme l’égal de Dieu.

Il a affirmé son identité de nature avec le Père (Jn 10.30), il s’est présenté comme la personnalisation du Père (Mt 11.27), il a affirmé être le Fils de Dieu, ce qui, en milieu juif, signifie être l’égal de Dieu (Jn 5.17-18). A bien des reprises, des leaders religieux ont cherché à le lapider pour blasphème, car il se faisait l’« égal de Dieu ». Des hommes et des femmes se sont prosternés pour l’adorer, sans qu’il ne les corrige (Mt 14.33, 28.9, Jn 9.38, etc.), et Thomas, après avoir douté, s’écria:

« Mon Seigneur et mon Dieu! » (Jn 20.28, cf.Ps 5.3)

On ne saurait dire que Jésus est un homme sage s’il a prétendu être Dieu! Ou il l’est vraiment – et que tout genou fléchisse! – ou il ne l’est pas, et il est à ranger dans l’armoire des créateurs illusionnés de sectes…

Hormis le fait qu’il se présente lui-même comme Dieu, le témoignage de sa divinité est autant rapporté dans l’Ancien Testament (sous forme prophétique) que dans le Nouveau Testament. Parmi les quelque 300 allusions prophétiques de la Bible juive à la venue du Messie, nous trouvons qu’on l’appellera « Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix » (Es 9.6.). Plus d’une douzaine d’autres évoquent sa divinité17.

Le Nouveau Testament est également riche, et particulièrement clair: Jésus est la Parole, Dieu incarné (Jn 1.1 et 14), Dieu béni éternellement (Rm 9.6), l’image même de Dieu et le créateur de toutes choses (Col 1.15-16), le premier et le dernier, l’alpha et l’oméga (cp. Ap. 22.13 et 1.8 avec Es 44.6 et 48.12). Je pourrais multiplier les descriptions de son identité et citer plusieurs dizaines de références démontrant sa divinité.

Selon l’apôtre Jean, l’un des tests les plus simples pour vérifier l’orthodoxie d’un enseignant consiste à évaluer sa doctrine du Christ:

« Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’Antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde. » (1Jn 4.1-3)

Ainsi, les propos des francs-maçons sur l’Etre divin les révèlent comme de faux prophètes. Comment ne pas s’étonner que les encyclopédies franc-maçonnes contiennent des explications sur presque toutes les divinités du monde, mais que l’on ne trouve aucun article sur le Jésus-Christ de l’histoire?18 Si le Grand Architecte de l’Univers était le Dieu des Ecritures, il serait identifié à Jésus-Christ ou au Dieu trinitaire. Or, nous avons trouvé le contraire…

Le chrétien authentique ne saurait révérer qui que ce soit d’autre que Dieu, tel qu’il se présente. Il ne saurait même être question de s’agenouiller ou de se courber devant un quelconque objet, fût-il un triangle, une copie de l’évangile ou une quelconque représentation matérielle ou symbolique de Dieu.

D) Le problème de la médiation

J’en viens à la raison principale de mon souci: le salut de l’âme. Il y a dans le cœur de l’homme une aspiration spirituelle indéniable. Celle-ci le pousse à chercher Dieu, en tâtonnant (voir le discours de l’apôtre Paul à l’Aréopage en Actes 17.16-34). Si Dieu ne s’était pas révélé, toutes les constructions humaines seraient plus ou moins équivalentes, et personne ne serait assuré quant à sa destinée éternelle après la mort.

Si néanmoins, comme la Bible le dit, il existe un jugement éternel, un enfer et un paradis, il convient de s’intéresser le plus tôt possible aux modalités d’entrée!19 Or, la franc-maçonnerie présente un mimétisme choquant des concepts bibliques (nouvelle naissance, mort à soi-même et vie nouvelle, etc.). J’ai le sentiment douloureux d’être en présence d’un mouvement voulant se substituer au christianisme. Il suffit de comparer les affirmations suivantes avec les textes bibliques…

III. Quelques comparaisons entre la signification des rites et l’enseignement biblique

Propos de la maçonnerie

Propos de la Bible

Sur l’idée d’une renaissance

Initiation. Une nouvelle naissance – c’est donc comme si le candidat, lors de son initiation, vivait une nouvelle naissance dans l’univers, ou qu’une porte s’était ouverte pour l’admettre dans un autre monde parallèle. Véritablement, dans ce moment de renaissance, il est rétabli dans la lumière, il se découvre dans la représentation symbolique d’un nouveau monde […] Le mot « initié » décrit une personne qui a expérimenté un nouveau début, qui est entré par un chemin d’expérience qu’il n’avait jamais emprunté auparavant20.

Il est des ignorants qui s’imaginent qu’on s’initie soi-même, ce qui est en quelque sorte une contradiction dans les termes, oubliant, s’ils l’ont jamais su, que le mot initiu signifie « entrée ou commencement », ils confondent le fait même de l’initiation (virtuelle) avec le travail à accomplir ultérieurement pour qu’elle devienne plus ou moins effective. L’initiation est semblable à une seconde naissance, comment un être pourrait-il bien agir par lui-même avant d’être né? » nous dit René Guénon, qui ajoute: « Il est bien évident que l’individu ne saurait se dépasser lui-même par ses propres moyens.21

Sur l’idée d’une renaissance

Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit: Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître? Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit: Il faut que vous naissiez de nouveau. (Jn 3.3-7)

Sur le concept vieil homme/nouvel homme

Le candidat ainsi isolé au milieu des objets qui lui rappellent la mort, et qui a sous les yeux des maximes de fermeté et d’espoir, meurt en quelque sorte à l’ancienne vie, se prépare à une vie nouvelle…22

[A propos des initiations] Il s’agit de transformer le « vieil homme » en « l’homme nouveau », libéré des inhibitions et conditionnements de l’état profane23.

La forme initiatique en était les mystères d’Eleusis et les mystères orphico-pythagoriciens, nés des mystères égyptiens. Le but de leur enseignement spirituel était de préparer l’avènement de la Perfection. Se faire initier, c’était apprendre à mourir symboliquement; à monter vers l’état de pureté, de connaissance, de plénitude absolue24.

La lumière matérielle qui jaillit au fiatdu Grand Architecte quand disparurent l’obscurité et le chaos a toujours été, en maçonnerie, un symbole favori de l’Illumination intellectuelle que l’Ordre a pour objet de créer dans les intelligences de ses disciples, d’où nous avons à juste titre pris le nom de « Fils de Lumière ». Cette lumière spirituelle, qui est la première demande du candidat après sa nouvelle naissance, n’est qu’un autre nom pour la Vérité divine, la Vérité de Dieu et de l’Ame, la Nature et l’Essence de l’un et de l’autre – ce qui constitue le but principal de l’enseignement maçonnique25.

Sur le concept vieil homme/nouvel homme

Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection. (Rm 6.3-5)

Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. (2Co 5.17)

Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les dépravés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni les accapareurs, n’hériteront le royaume de Dieu. Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu. (1Co 6.9-11)

En observant ces parallèles, je pense à l’apôtre Paul, qui parle contre des personnes « ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force » (2Tm 3.5). Car la franc-maçonnerie a soustrait le moyen de la transformation dont il est question. Ce qui fait qu’une personne peut (enfin) sortir d’elle-même et connaître Dieu, c’est l’Evangile! Une réelle infusion divine qui modifie le tout de l’existence. Or, ce message est puissant en lui-même pour sauver un individu (voir Rm 1.16). Il ne faudrait pas le frelater par une philosophie humaine (voir 1Co 1-2). Aux croyants de Galates, qui avaient la fâcheuse tendance à adapter l’Evangile à leur guise, Paul écrit:

« Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Evangile. Non pas qu’il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent et veulent pervertir l’Evangile du Christ. Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un Evangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème! Nous l’avons dit précédemment, et je le répète maintenant: si quelqu’un vous annonce un Evangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème! » (Ga 1.6-9)

Or, la tolérance franc-maçonne refuse l’exclusivisme chrétien mais accepte l’apport de religions et de philosophies carrément païennes:

« Symbole de la ‹marche ascendante vers le ciel›, l’échelle de Jacob a servi à de multiples méditations ésotériques et astrologiques. Et ceci nous amène à l’autre forme d’échelle, beaucoup plus courante en franc-maçonnerie: l’échelle à sept degrés, connue également dans le bouddhisme et les mystères de Mithra. »

La Bible évoque un chemin très simple

  • pour « mourir à soi-même »,
  • pour « monter vers le ciel »,
  • pour « naître à nouveau »:

la repentance (métanoia, c’est-à-dire changement d’avis – sur la gravité de ses fautes et sur le pardon de Dieu en Christ – associé à un changement de vie), avec la foi que le Dieu d’amour lui-même, dans sa grâce, a payé de sa vie le rachat de notre âme. S’étant sacrifié pour que le péché de l’homme soit jugé, il offre la justification de ceux qui viendraient humblement lui demander ce « transfert » de culpabilité. Le salut est chaleureusement offert:

« Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. » (2Co 5.19)

Pour être au bénéfice de ce salut, point n’est besoin d’initiations, ni d’ailleurs d’initiateurs:

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme. » (1Tm 2.5)

Jésus avertit ceux qui s’érigent en connaisseurs de Dieu et du chemin de la vérité:

« Malheur à vous, docteurs de la loi! parce que vous avez enlevé la clef de la connaissance; vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient. » (Lc 11.52)

Le moyen de la réconciliation entre Dieu et les hommes est en Jésus-Christ. Ce salut éternel est gratuit, et il ne peut être accepté qu’avec humilité et foi. Et lorsque Dieu entre dans une vie, il fait le ménage que des années d’initiations et d’effort intellectuel ne pourront jamais offrir… Jugez-en!

« Dieu a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés. » (Col 1.20-21)

« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Ep 2.8-9)

« C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes… Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. » (Hé 10.10, 14)

IV. La plante et ses racines?

A ceux qui s’offusquaient des paroles de Jésus sur les traditions humaines, il répondit:

« Toute plante que n’a pas plantée mon Père céleste sera déracinée. » (Mt 15.13)

Après examen et réflexion, il me semble que la franc-maçonnerie est une religion opposée à la foi chrétienne en ce qu’elle est une contrefaçon de l’Evangile. Si elle [croit] propose[r] une règle de conduite civile et sociale probablement exemplaire , elle est incapable de conduire les âmes à Dieu, de donner le salut et un sens à la vie.

Ce jugement apparaîtra sans doute trop catégorique. Cependant, puisqu’il s’agit de lier les hommes à Dieu, de la réponse à notre question de départ dépend le salut éternel de l’âme. Si le Dieu franc-maçon ne confesse pas le salut en Christ, il ne confesse aucun salut du tout. Ne serait-ce pas tragique de se confier dans un système artificiel pour réaliser à sa mort que la vie spirituelle et le salut étaient à cueillir gratuitement auprès de la croix?

Bibliographie complémentaire

Ranc, Paul, La franc-maçonnerie sous l’éclairage biblique (Saint-Légier: Editions Contrastes, 1989).

Arnold, Paul, Histoire des Rose-Croix et les origines de la franc-maçonnerie (Paris: Mercure de France, 1990).

* F. Varak est pasteur et auteur.

1 D. Ligou, « Religion », Dictionnaire de la franc-maçonnerie (Paris: PUF, 1987), 996.

2 P. Naudon, La franc-maçonnerie (collection Que sais-je?, Paris: PUF, 1990), 95.

3 Ce sont les mots d’A. Pike, souverain grand commandeur du rite écossais, prononcés lors de l’éloge funèbre de Macked [Haywood, Famous Masons, 203, in D. Ligou, ‹Macked› & ‹Pike›, op. cit., 732 et 929].

4Albert G. Macked, Encyclopedia of Freemasonry, 618-619.

5 Ibid., citant le dictionnaire Webster.

6 D. Ligou, Echelleop. cit., 388.

7 J’espère que les menaces et malédictions prononcées à l’encontre de celui qui ne respecte pas la « loi du silence » (D. Ligou, Initiation) n’ont qu’une portée symbolique: « Au cas où je transgresserais dans la plus petite mesure mon serment, que mon cou soit coupé, que mon cœur, mes dents et mes entrailles soient arrachés et jetés au fond de la mer, que mon corps soit brûlé et mes cendres dispersées dans les airs pour qu’il ne reste rien de moi et de ma pensée parmi les frères maçons! » In L. de Poncins, La franc-maçonnerie d’après ses documents secrets (Chiré-en-Montreuil: Diffusion de la Pensée Française, 1972), in P. Ranc, La franc-maçonnerie sous l’éclairage biblique (Lausanne: Editions Contrastes, 1989), 66. Voir également D. Ligou, Obligationop. cit.

8 J. Mitterrand, grand maître du Grand Orient de France, écrit: « Le secret maçonnique, si souvent invoqué comme la volonté de cacher des actions malfaisantes, s’explique d’abord par la nécessité de conserver aux travaux la discrétion indispensable à leur poursuite sereine à l’abri de l’agitation du monde; surtout, il ne fait que traduire l’impossibilité de traduire et d’expliquer à l’extérieur une réalité incompréhensible au profane. » J. Mitterrand, « Franc-maçonnerie », Encyclopaedia Universalis, vol. IX, 936 [b].

9 Malgré les affirmations de Naudon, qui cite des exemples contestables dans les écrits de Jean (Naudon, op. cit., 71). Sur la réfutation d’une tradition orale ésotérique opposée à la tradition écrite exotérique, voir F. Varak, La réincarnation (Lyon: Editions CLE, 1990), 120-124.

10 L’Osservatore Romano, le 23 février 1985, in Naudon, op. cit., 66.

11 Albert Pike, souverain pontife de la franc-maçonnerie universelle, Instructions du 23eConseil suprême mondial, 14 juillet 1889, in P. Roberson, The New World Order (Dallas: Word), 184. (Cet ouvrage cherche à démontrer l’existence d’une stratégie géopolitique dont l’objectif serait de rassembler tout Etat sous l’égide d’une organisation internationale; l’auteur montre que cette idée est fortement soutenue par nombre d’organisations spirituelles ou financières dont la philosophie pourrait être dangereuse à la liberté des Etats…)

12 D. Ligou, Christ, caractère chrétien ou « christique » de la franc-maçonnerieop. cit., 256-258.

13 Certes, ce passage s’applique principalement au livre de l’Apocalypse (révélation ou dévoilement en grec). Mais ce principe s’étend à l’ensemble des textes sacrés, comme le montrent d’autres passages (Dt 12.32; Pr 30.6).

14 S. Hutin, « Franc-maçonnerie », Encyclopaedia Universalis, vol. IX, 937 [b].

15 D. Ligou, Architecte de l’Univers (Grand)op. cit., 70.

16 S. Hutin, « Franc-maçonnerie », Encyclopaedia Universalis, vol. IX, 937 [c].

17 Voir R. Schroeder, Le Messie de la Bible (Braine-l’Alleud, Belgique: Editeurs de Littérature Biblique, 1974).

18 La seule référence à Jésus-Christ est liée à un « état christique », mais la personne du Christ n’est pas évoquée.

19 Je n’ai trouvé nulle part dans les écrits francs-maçons de trace d’articles sur l’enfer, la perdition, le paradis. Les versets de la Bible qui en parlent font-ils partie des passages indésirables? (Voir notamment Dn 12.2, Mt 25.46, 2Th 1.8-9, Ap 20.11-15.)

20A.E. Waite, « Initiation », A New Encyclopedia of Freemasonry (New York: Wings Books, 1970), 395.

21 R. Guénon,Aperçu sur l’initiation, 31.

22 D. Ligou, « Initiation », op. cit., 611.

23 S. Hutin, « Franc-maçonnerie », Encyclopaedia Universalis, vol. IX, 937 [b].

24 P. Naudon, « La franc-maçonnerie », op. cit., 74.

25A. Mackey, Masonic Ritualism (New York, 1867).

Encyclopédie des sciences religieuses: FRANC-MAÇONNERIE

Article de l’Encyclopédie des sciences religieuses de 1877


 I. HISTOIRE

L’origine de la franc-maçonnerie a été, parmi ses adeptes, l’objet d’imaginations nombreuses : très diverses , mais généralement très merveilleuses. La révélation qui assigne à l’institution l’antiquité la plus reculée est assurément celle du frère Hénoch, qui la voit fondée par l’archange saint Michel organisant les légions des anges fidèles: La chronologie officielle, elle-même, faisant commencer l’ère maçonnique à la création du monde, suppose, comme on l’a remarqué, qu’Adam fut le vénérable de la première Loge. Une généalogie plus modeste n’accorde cette dignité qu’à Noé construisant, suivant un plan révélé, l’arche, symbole de l’Ordre et prêchant aux hommes la sagesse et le culte du vrai Dieu, grand Architecte de l’univers.

La tour de Babel, les secrets des prêtres égyptiens, les mystères d’Isis et d’Eleusis, les Mages, les Sages de l’antiquité chinoise, les Druides, Tubalcaïn et Noéma sa sœur qui inventa l’art de filer, Henoch, Moïse, Confucius, Bramah, Zoroastre, Salomon, Numa Pompilius, Justinien, ont aussi reçu leur part dans la genèse de la franc-maçonnerie, tantôt séparément, tantôt associés en une transmission mystérieuse, procédant de Noé, devenu, fondateur d’empire , sous le nom de Fahi, et établissant une colonie d’hommes vertueux dans la Tartarie orientale, avant la construction de la tour de Babel.

Parmi des souches plus modernes figurent Godefroy de Bouillon; Garimon, patriarche de Jérusalem ; le roi Baudoin ; les Templiers, gardiens du coffret trouvé dans les ruines du temple de Salomon, coffret de fer contenant le secret du grand œuvre; Jacques Molay, instituant, à la veille de sa mort, quatre Mères-Loges :

  • pour l’Orient,
  • pour l’Occident,
  • pour le Midi
  • et pour le Nord;

son neveu Beaujon, puis Aumont et les sept chevaliers qui, déguisés en maçons, échappèrent miraculeusement à la mort, enlevèrent les cendres du grand-maître et se réfugièrent en Ecosse, possesseurs des secrets de leur ordre qu’ils rétablirent mystérieusement.

Le récit consacré par les rites maçonniques se rapporte à la construction du temple de Salomon : Adonhiram, directeur suprême. des travaux, avait divisé les ouvriers en trois classes,

  • Apprentis, 
  • Compagnons, 
  • Maîtres. 

Chaque classe avait reçu, pour se faire reconnaître et payer, un mot, un signe et un attouchement. Le mot des maîtres était Jéhovah, le nom de Celui qui a été, qui est et qui sera :

  •  je, montrant le passé;
  • ho, le présent
  • et va, l’avenir,

ainsi que l’enseigne le Catéchisme des Maîtres parfaits. Trois compagnons scélérats, voulant savoir ce mot pour toucher le salaire des maîtres, surprirent Adonhiram au moment où il avait coutume de fermer le temple; mais, ne pouvant lui arracher son secret, ils le tuèrent de trois grands coups; ils cachèrent ensuite son cadavre sous un amas de décombres d’environ neuf pieds cubes, sur lequel ils plantèrent une branche d’acacia. Après la disparition d’Adonhiram, les maîtres craignirent que la violence ne lui eût fait livrer leur mot. Ils convinrent que la première parole qui serait prononcée, lorsqu’on retrouverait leur chef, servirait désormais pour se faire reconnaître. Neuf maîtres sont envoyés à la recherche d’Adonhiram. L’un d’eux, découvrant enfin son cadavre, le prend par un doigt, qui se détache de la main; il le prend ensuite par le poignet, qui se détache du bras. Saisi d’horreur, il s’écrie : Macbénac, ce qui, suivant le Catéchisme des Maîtres signifie : La chair quitte les os. Depuis lors, mac-benac est devenu le mot des maîtres, mot vénérable qui ne doit être prononcé que dans les Loges. De là aussi la branche d’acacia et le signe d’horreur requis en la réception des maîtres.

Sous des noms parfois différents et avec des circonstances plus ou moins modifiées , le mythe d’Adonhiram se retrouve au fond de toutes les légendes du Compagnonnage. Ce trait commun aux vieilles associations ouvrières, le nom même de la franc-maçonnerie , les titres et les insignes de ses grades fondamentaux, ses emblèmes, les objets de ses symboles, les formes et les vocables de ses rites, ne permettent aucun doute sur l’origine de cette institution: Elle procède évidemment de l’antique organisation de la maçonnerie ouvrière.

Les conditions d’existence, d’éducation et de progrès que la liberté des personnes et du travail, l’école et le livre, la publicité et la concurrence, ont assurées à nos artisans, sont relativement très-modernes. Durant de longs siècles, toute l’éducation des ouvriers fut faite uniquement par l’apprentissage, par la pratique de leur profession et par les voyages. Les notions acquises étaient conservées par tradition orale et communiquées par initiation; le progrès était accompli par continuité et l’avancement, consacré par hiérarchie. D’autre part, au milieu des sociétés livrées à l’esclavage ou au servage, la protection des métiers et des artisans devait être demandée à l’association et à la religion. A ces conditions correspondaient dans l’antiquité le régime des castes ou, à défaut, comme à Rome, les associations ouvrières, organisées sous une discipline énergique; reconnues comme corporations et placées sous la protection d’un dieu, plus tard, les corps de métiers patronnés par un saint. De toutes les professions, la maçonnerie était celle qui réclamait l’organisation la plus complète et la plus puissante:

Maçonnerie désigne ici toute l’architecture; c’est elle qui a produit tant de chefs-d’œuvre dont les auteurs sont restés inconnus et dont la gloire anonyme appartient à toute la famille des maçons. Bien des siècles avant les théories des mathématiciens, la maçonnerie devait découvrir, conserver, enseigner et appliquer en ses procédés pratiques toutes les règles essentielles de la géométrie et de la mécanique. Non-seulement la plus petite de ses œuvres suppose la division et la hiérarchie du travail : conception, calcul, dessin, commandement chez les uns, exécution multiple et progressive, partir du labeur le plus infime, obéissance fidèle et intelligente chez les autres; mais, pour ses grandes œuvres, lorsqu’elle construit les murs et les édifices des- cités, les temples des dieux ou les palais des princes, elle doit rassembler, faire voyager, travailler, vivre en commun et en bon ordre, durant de longues années, autour de leur œuvre, de véritables légions d’ouvriers campées souvent dans des hutes ou dans des loges sur le terrain de leurs travaux. Ces simples observations suffisent pour indiquer l’esprit, la culture, les coutumes et les institutions que de pareilles conditions tendaient à développer :

  • tradition des procédés,
  • initiation,
  • instruction progressive par enseignement pratique,
  • affiliation,
  • confraternité,
  • discipline
  • et hiérarchie respectée.

La maçonnerie trouva dans toutes les civilisations la protection qui lui était nécessaire; mais elle obtint de la part de I’Eglise et des princes chrétiens une faveur toute spéciale. En réalité, elle fut longtemps, dans tous les sens, l’agent le plus actif de l’édification. Une bulle du pape Boniface IV (614) accorda aux maçons et à tous les fidèles qui se joindront à eux, des privilèges et des indulgences. Dès le commencement du huitième siècle, on constate en Lombardie l’existence d’une confrérie de maçons, issue vraisemblablement des anciens collèges romains de constructeurs, mais pénétrée de l’esprit de l’architecture chrétienne et déjà très importante. Elle s’étendit dans la Gaule et jusqu’en Allemagne, élevant en divers lieux des édifices empreints du même caractère. Cette association passa ensuite en Angleterre, où elle formait déjà au dixième siècle une corporation puissante. En 926, le roi Athelstan lui accorda une constitution rédigée en langue saxonne et lui donna pour président et protecteur son frère Edwin. Le chef-lieu, de la confraternité était établi à York. Avant d’initier ses membres aux secrets du grand art, la confrérie devait leur imposer un long noviciat et s’assurer par des épreuves sévères. de leur fidélité et de leur discrétion. L’introduction en Ecosse de la confrérie maçonnique paraît contemporaine de la construction de la tour de Kilwinning (1151). La fondation de la Société de la chapelle Sainte-Marie, à Edimbourg, date de 1298. L’œuvre prit une importance qui est attestée parla Juridiction établie en 1424, par Jacques 1er, en faveur de la Confrérie des ouvriers maçons dans le royaume d’Ecosse, et par le patronnai héréditaire, accordé en 1437, par Jacques II, à William Saint-Clair, pour la , prospérité de la confraternité.

Erwin de Steinbach, architecte de la cathédrale de Strasbourg, était le chef d’une association analogue. Elle reçut de Rodolphe de Habsbourg et du pape Nicolas III des privilèges qui furent confirmés plusieurs fois par leurs successeurs. En vertu de ces privilèges, les maçons de la confrérie relevaient directement de Rome, ils étaient affranchis des corvées ei impôts, lois et statuts locaux; ils fixaient eux-mêmes leur salaire et ils étaient protégés contre la concurrence des autres ouvriers. Autour des grandes cathédrales alors encours d’exécution, à Vienne, à Cologne, à Zurich, à Fribourg, se formèrent des loges qui s’accordèrent à reconnaître la supériorité de lu loge de Strasbourg. En 1459, les maîtres de ces loges, qui n’avaient été unies jusqu’alors que par leur origine et par un lien volontaire, s’assemblèrent à Ratisbonne; le 25 avril, elles dressèrent un acte de confraternité qui organisait la confrérie générale des libres-maçons d’Allemagne et la divisait en quatre loges ; Strasbourg, Cologne, Zurich et Vienne, placées :sous la grande maîtrise du chef de la cathédrale de Strasbourg.

Cette constitution fut confirmée par un diplôme de l’empereur Maximilien, donné à Strasbourg en 1498. Les statuts de la confrérie furent renouvelés et imprimés en 1563. Au dix-huitième siècle, on constate encore un exemple de l’exercice incontesté de la juridiction suprême de Strasbourg sur les autres loges.

La vulgarisation de la géométrie, de l’art du trait et des procédés de l’architecture supprimait l’objet technique des initiations maçonniques ; mais la coutume, le respect des traditions, les privilèges et les honneurs attachés à la corporation, la confraternité qu’elle établissait entre ses membres, les avantages résultant du patronage des puissants personnages affiliés à l’association, suffisaient pour conserver l’institution. Ces causes de conservation avaient en Angleterre une importance toute particulière. Dès le commencement du dixième siècle, on voit la grande confrérie d’York présidée par Edwin, frère du roi Athelstan; au temps de leur puissance, les Templiers avaient été ses patrons; en 1327, tous les lords lui sont affiliés; en 1502, Henri VII se déclare protecteur de l’œuvre et tient une loge dans son palais. L’affiliation à la confraternité de membres étrangers à l’art de bâtir, et qu’on appelait maçons-acceptés, devait transformer l’ancienne institution et en faire sortir une institution nouvelle. En s’ouvrant à des membres étrangers, la confraternité des libres-maçons offrait l’asile le plus propice et le mieux abrité, ainsi que les cadres de l’association la plus étendue que pussent alors trouver des hommes voulant s’associer et agir en secret pour réaliser des desseins politiques, philosophiques ou sociaux.

Ce fait se produisit à l’époque de la Révolution d’Angleterre. En 1646, les free-masons de Londres admettent dans leur loge une société formée de sectateurs de la Nouvelle Atlantis de Bacon. La même année, Elias Ashmole se fait recevoir, avec le capitaine Mainwarring, dans la confrérie des maçons à Warrington. Antiquaire distingué, Ashmole a écrit sur l’histoire de l’Ordre de la Jarretière un.livre estimé, et il a légué à l’Université d’Oxford une collection qui est devenue le premier fonds du musée ashmoléen. Epris d’alchimie, il a composé sur cette matière plusieurs traités qu’il publia sous le titre de Mercuriophile anglais. C’était un royaliste ardent, dont Charles II, à la Restauration, récompensa le zèle en lui donnant la charge d’héraut à Windsor. Après avoir combattu pendant quelque temps dans l’armée de Charles 1er, il chercha le moyen de servir et de relever la cause royale, alors vaincue, et de réaliser, en même temps, ses visées philosophiques. Dans ce but, il s’affilia à la confraternité des libres-maçons qui était, plus encore que les autres corporations, ennemie de la révolution et des puritains, et qui s’était déjà ouverte aux utopies de, la Nouvelle Atlantis. Il s’agissait de conserver les formes anciennes et de les adapter à une composition nouvelle et à un objet nouveau de l’association. Cette œuvre difficile fut accomplie avec beaucoup de talent et de succès par Ashmole, composant les rituels des réceptions pour les trois grades fondamentaux :

  • Apprenti,
  • Compagnon,
  • Maître.

Le mythe d’Adonhiram fut reproduit dans la réception des maîtres ; mais il devait rappeler aux initiés le supplice du roi Charles, Dans cette vue et pour sauvegarder les secrets politiques de l’association on créa, bientôt après, les grades supérieurs

  • de Maître-secret,
  • de Maître-parfait,
  • de Maître-élu
  • et de Maître-irlandais.

Un mouvement analogue se produisit à la même époque. dans les confréries écossaises, sous l’influence de leurs protecteurs nobles, fidèles partisans des Stuarts. Néanmoins, pendant cinquante années, ces tentatives paraissent n’avoir produit ni effet appréciable sur la politique, ni extension considérable de l’œuvre maçonnique. Ce résultat peut être attribué à la vigueur de Cromwell, puis à la Restauration qui rendait inutiles les complots royalistes, enfin à la puissance victorieuse de Guillaume et Marie. Le règne de la reine Anne réveilla les espérances jacobites, et, dès 1703, les libres-maçons de Londres admirent ouvertement dans leur loge des personnes étrangères à l’art de bâtir, admission qui se pratiquait plus ou moins fréquemment depuis 1641, mais sous forme exceptionnelle et clandestine. L’avènement de la maison de Hanovre (1714) donna une impulsion nouvelle à ce mouvement. C’est de cet avènement que les historiens maçons font dater la fin des âges obscurs de la franc-maçonnerie.

La franc-maçonnerie anglaise ne devait jamais rompre complètement le nœud qui l’attachait à la confraternité des libres. maçons. Elle y avait pris vie et elle y resta, comme la greffe sur l’arbre dont elle transforme les produits ; niais le développement de cette greffe exigeait une certaine transplantation du tronc. Jusqu’alors le chef d’ordre des loges anglaises avait été la Loge d’York. Ce centre, ce terrain, ne pouvaient convenir à l’œuvre nouvelle. En. février 1717, les quatre loges de Londres forment une assemblée générale; elles adoptent officiellement les trois rituels rédigés par Ashmole; en outre, se déclarant indépendantes d’York, elles fondent la Grande Loge de Londres et lui attribuent le gouvernement de la fraternité. La loge d’York protesta d’abord en se proclamant Grande Loge de toute l’Angleterre; mais elle finit par laisser passer la suprématie de Londres, qui fut acceptée par la plupart des loges anglaises.

En Ecosse, où l’institution de la franc-maçonnerie est également due à la transformation de la vieille confraternité des maçons, une évolution analogue, s’accomplit dix-neuf ans plus tard. Le 30 novembre 1736, jour de de la Saint-André, trente-deux corporations, convoquées dans le but exprès d’organiser l’association sur des baises nouvelle, se. réunissent dans le local de la société de la chapelle Sainte-Marie et se constituent en Grande-Loge de Saint-Jean d’Edintbourg. William Saint-Clair renonce pour lui et pour les siens à la dignité de chef et gouverneur héréditaire des free-masons d’Ecosse. Il est aussitôt élu et installé grand-maître de l’Ordre. Cependant la luge de Kilwinning, qui avait d’antiques prétentions à la dignité de mère-toue, revendiqua sa suprématie ; délivrant des constitutions de loges, en rivalité avec la Grande-Loge d’Edimbeurg, elle organisa une scission qui dura jusqu’en 1807.

L’établissement de la franc-maçonnerie dans les autres pays est due, non à la transformation des anciennes confraternités de maçons, mais à une œuvre de propagation opérée dans l’origine par les loges de l’Angleterre et de l’Ecosse. Cette œuvre se produit peu de temps après la constitution de la Grande Loge de Londres; ses agents sont généralement les partisans des Stuarts. Pour la France nous possédons des preuves nombreuses qui établissent ce point avec évidence. 11 ressort d’ailleurs des faits suivants : les deux premiers grands-maîtres de la franc-maçonnerie françaises furent Lord Derwent-Waters, jacobite ardent, qui fut décapité en Angleterre pour crime de trahison, et, après son départ, le lord comte d’Harnouester ; en dehors des autorités maçonniques constituées, le Prétendant s’arrogeait un pouvoir dispensateur souvent accepté par les loges françaises.

La franc-maçonnerie fut introduite en France par la fondation à Dunkerque (13 octobre 1121) de la loge de l’Amitié et Fraternité, constituée par Jean, duc de Montaigu, grand-maître de la Grande-Loge de Londres. C’est le premier établissement maçonnique qui ait été formé hors des Iles-Britanniques. Le nom de la première loge de Paris est inconnu elle fut fondée en 1725, par lord Derwent-Waters, sir d’Hagutty et Maskeline, tous trois membres de la Grande-Loge de Londres ; elle fut établie rue de la Boucherie, chez Hure, traiteur anglais, à l’instar des loges d’Angleterre qui se tenaient dans les tavernes. Bientôt après, une deuxième loge fut formée par Gouland, lapidaire anglais ; une troisième (7 mai 1729) par Lebreton, sous le titre de Saint-Thomas au Louis d’argent. Cette dénomination était tirée de l’enseigne de l’auberge où l’on se réunissait. Les chroniques maçonniques mentionnent encore en la même année la constitution de deux autres loges ‘sous le titre de Saint-Martin et de Saint-Pierre et Saint-Paul. En 1732, sixième loge ‘chez le traiteur Landelle, rue de Bussy ; elle prit d’abord le nom de cette rue, mais elle s’appela ensuite Loge d’Aumont, parce que le duc d’Aumont s’y était fait affilier. Le 24 décembre 1736, l’assemblée des loges élut grand-maître le comte d’Harnouester, en remplacement de Lord Derwent-Waters, retourné en Angleterre, pour conspirer. Le comte d’Harnouester ayant lui-même quitté la France vers la fin de l’an-fiée 1737, la dignité de grand-maître fut conférée au duc d’Antin.

Jusqu’à cette époque les loges, soumises à la défense de rien écrire, n’ont laissé aucun document qui permette de rendre compte de leurs travaux. On sait seulement que pendant les dix premières années l’affiliation réunit à peine six cents membres, mais que la plupart de ceux-ci appartenaient aux plus hautes classes de la nation.

Cependant, dégagée des éléments étrangers qui l’avaient apportée, et placée sous. l’autorité d’un grand-maître français, la franc-maçonnerie devait bientôt prendre en France un développement conforme à la nature e milieu où elle avait été transplantée et y recevoir un accroissement considérable. Ori essaya alors -de la comprimer par la persécution; Louis XV lui était hostile et menaçait de la Bastille les seigneurs qui accepteraient des dignités dans l’Ordre. En 1736, une ordonnance du Châtelet interdit les réunions; une bulle de Clément XII excommunia les francs-maçons. Cette bulle fut présentée en 1739 au Parlement qui refusa dé l’enregistrer: mais le Châtelet continua jusqu’en 1745 à sévir contre les infractions à son ordonnance, lorsque les délinquants n’étaient point des personnages influents. Après la mort du duc d’Antin, Louis de Bourbon, comte de Clermont, prince du sang, fut élu et solennellement installé grand-maître de l’Ordre (décembre 1743). Cette élection, faite par les loges de Paris, avait été confirmée par les loges de province. En même temps, pour assurer la protection des francs-maçons et organiser le gouvernement de l’ordre, on forma à Paris une grande-loge, composée de personnes de distinction. Cette loge reçut le titre de Grande-Loge anglaise de France, en reconnaissance du bienfait de la maçonnerie reçu de l’Angleterre. En 1756, ce nom fut changé et la loge suprême s’appela simplement Grande-Loge de France.

La longue maîtrise du comte de Clermont est considérée par les francs-maçons orthodoxes comme une époque déplorable de leur histoire. Le comte de Clermont remettait l’exercice du pouvoir qui lui avait été confié à des personnages incapables, et même à des intrigants de bas étage ; parmi ceux-ci, les francs-maçons mentionnent avec mépris un Certain Lacorne, maître à danser. Les griefs reprochés à leur administration sont : l’incapacité et la concussion, la corruption de la discipline, l’encouragement au charlatanisme, l’introduction des rites extravagants la multiplication ridicule des grades qui devinrent aussi hauts que nombreux, l’admission du Souverain conseil des empereurs d’Orient et d’Occident, souverains princes-maçons, substituts généraux de l’Art royal, grands officiers et surveillants de la grande et souveraine loge de Saint-Jean de Jérusalem, l’invasion de ce qu’on appelle en langage maçonnique l’écossisme et les systèmes templiers. En réalité, le désordre devint si grand que la franc-maçonnerie se partagea en deux camps, tellement acharnés l’un contre l’autre que les frères finirent par se livrer à des actes de violence, en la grande fête de l’ordre (4 février 1767). Par mesure de police, l’autorité civile ordonna à la Grande-Loge de cesser ses assemblées.

La suspension des travaux de la Grande-Loge dura plus de quatre ans, jusqu’à la mort du comte de Clermont (15 juin 1771). Le rétablissement de la paix fut réparé par l’élection à la dignité de grand-maître du duc de Chartres, qui fut plus tard Philippe-Egalité. Cette élection avait été faite par l’un des partis rivaux, mais elle fut

approuvée par le duc de Luxembourg à qui le grand-maître décédé avait confié la charge d’administrateur général de l’Ordre, et confirmée enfin par la majorité des loges. L’acte d’acceptation du duc de Chartres est un monument curieux du style et des conceptions de la franc-maçonnerie à cette époque :

« L’an de la Grande Lumière 1772, 3e jour de la lune de Jiar, 5e jour du 2e mois de l’an maçonnique 5772, et de la naissance du Messie, 5e jour d’avril 1772, en vertu de la proclamation faite en la Grande-Loge assemblée, le 24e jour du 4e mois de l’an maçonnique 5771, du très-haut, très-puissant et très-excellent prince S. A. S. Louis-Philippe-Joseph d’Orléans, clac de Chartres, prince du sang, pour Grand-Maître de tontes les loges régulières de France, et celle du Souverain-Conseil des empereurs d’Orient et d’Occident, Sublime-Mère Loge écossaise, du 26e de la lune d’Elul, 1771, pour souverain G. M. de tous les conseils, chapitres et loges écossaises du Grand-Globe de France, office que ladite A. S. a bien voulu accepter pour l’amour de l’Art Royal, et afin de concentrer toutes les.opérations maçonniques sous une seule autorité. En foi de quoi ladite A. S. a signé le procès-verbal d’acceptation. Signé: Louis-Philippe-Joseph d’Orléans. »

A la notification de cette acceptation l’administrateur général répond en ces termes, par un acte daté de Son Orient:

« Nous Anne-Charles-Sigismond de Montmorency-Luxembourg, duc de Luxembourg et de Châtillon, pair et premier baron chrétien de France, revêtu de la fonction la plus brillante, celle d’initier à nos mystères le très-respectable et très-illustre frère Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres… Certifions avoir reçu… »

Les mesures de pacification inaugurées par l’élection du duc de Chartres, aboutirent, après de longues négociations, à la suppression de la Grande-Loge de France, qui fut remplacée par-la Grande-Loge nationale, et à l’établissement du Grand Orient de France (24 décembre 1772). Procédant sans retard à la réorganisation de la franc-maçonnerie, le Grand Orient lui donna une constitution nouvelle, fondée en grande partie sur les principes de l’élection et de la représentation. Cette constitution a été édictée sous le titre de Statuts de l’ordre royal de la franc-maçonnerie en France. Elle a été modifiée plusieurs fois en ses détails, mais elle est restée la base du système qui régit encore l’Ordre dans notre pays.

Pendant que ces faits se produisaient en France, la franc-maçonnerie était introduite chez d’autres nations. Indiquer la date de son établissement dans les pays qui l’ont reçue est le plus simple moyen de faire connaître la vitesse et l’étendue de sa propagation :

  • 1721 : France, Canada;
  • 1725 : Autriche ;
  • 1726 : Espagne;
  • 1727 : Portugal ;
  • 1728 : Bengale ;
  • 1729 : Irlande ;
  • 1730 : Suède, Hollande, Malte, Savannah en Géorgie ;
  • 1731 : Russie ;
  • 1732 : Hanovre ;
  • 1733 : Italie centrale , Boston ;
  • 1734 : Philadelphie ;
  • 1735 : Naples ;
  • 1736 : Suisse;
  • 1737 : duché de Bade, Bavière, Hambourg, Prusse, Saxe, île de Sardaigne ;
  • 1738 : Turquie, Pologne ;
  • 1739 : Piémont, Savoie ;
  • 1740 : Belgique;
  • 1742 : Danemarck;
  • 1743 : île de la Jamaïque;
  • 1744 : Bohême, Hongrie, Brunswick ;
  • 1749 : île de Saint-Domingue ;
  • 1770 : île de la Guadeloupe ;
  • 1778 : île de France ;
  • 1779 : Madras ;
  • 1780 : Wurtemberg, Hesse ;
  • 1783 : île de la Martinique ;
  • 1800 : Australie ;
  • 1810 : Egypte;
  • 1811 : Westphalie, îles Ioniennes ;
  • 1820 : Mexique, Bombay, Pondichéry ;
  • 1821 : île Bourbon ;
  • 1823 : Brésil ;
  • 1832 : Algérie;
  • 1836 : Colombie;
  • 1842 : Perse ;
  • 1843 : îles Marquises.

II. ORGANISATION

Nous allons essayer de décrire, aussi exactement que le permettent les limites assignées à cet article, l’organisme de la franc-maçonnerie, ou, pour parler le langage de ces lieux, essayer de décrire les grands contours de l’édifice que la maçonnerie prétend construire, les principales pièces de sa distribution intérieure, leur décoration et leur usage. Pour assurer la fidélité de cette exposition nous en avons pris tous les éléments parmi les matériaux taillés, mais très-épars, sur les chantiers maçonniques. Tout ce. qui suit est emprunté aux rituels, non-seulement pour le fond, mais pour la forme, aussi importante en ces détails que le fond même. Ce qui constitue notre travail propre, c’est l’assemblage des matériaux que nous avons disposés suivant un ordre dont nous avons taché de faire une mosaïque, un dessin, présentant une image saisissable et quelque peu ressemblante.

La maçonnerie élève des. temples à la vertu et creuse des cachots pour le vice. Son œuvre consiste dans l’étude des sciences et la pratique des vertus. Par ses principes et sa morale sublimes, elle sert à épurer les mœurs de ses adeptes et à les rendre utiles à l’Etat et à l’humanité, leur révélant la Lumière, qui est la connaissance et l’emblème de toutes les vertus et le symbole du Grand-Architecte de l’univers.

Le maçon est un homme libre, fidèle aux lois et l’ami des rois et des bergers, lorsqu’ils sont vertueux. Dès son apprentissage, il doit se proposer de vaincre ses passions, de soumettre sa volonté et de faire des progrès dans la maçonnerie. Sa tache principale est de remplir les devoirs de l’état dans lequel la Providence l’a placé, de fuir le vice et de pratiquer la vertu. Les lois de la maçonnerie lui signalent certains vices qu’il doit s’appliquer à éviter :

  • l’envie,
  • la calomnie
  • et l’intempérance;

elles lui recommandent certaines vertus spéciales :

  • le silence,
  • la prudence
  • et la charité.

La solidarité qui unit les maçons est rattachée par un lien touchant au mythe d’Adonhiram. Après la mort du sublime maître, les maçons prirent soin de sa mère, qui était veuve, et dont ils se dirent les enfants, Adonhiram les ayant toujours regardés comme ses frères. Lorsqu’un maçon est en péril, il fait le signe de secours, en disant : A moi ! les enfants de la veuve ! Un maçon doit toujours voler au secours de ses frères, fussent-ils aux extrémités de la terre.

Le Plan idéal de l’édifice maçonnique, c’est la Loge immense, située à l’orient de la vallée de Josaphat, dans un lieu où règnent la paix, la vérité et l’union. Sa forme est celle d’un carré long dont la longueur s’étend de l’orient à l’occident, la largeur du midi au septentrion. Sa hauteur comprend des coudées sans nombre ; sa profondeur pénètre de la surface de la terre au centre. Elle est couverte d’un dôme céleste, parsemé d’étoiles, et elle est soutenue par deux piliers nominés sagesse et force : sagesse pour inventer et force pour soutenir.

La loge des compagnons possède six bijoux, trois mobiles et trois immobiles. Les trois bijoux mobiles, qui passent d’un frère à l’autre, sont :

  • l’équerre, qui sert à former des carrés parfaits ;
  • le niveau à égaliser les superficies
  • et la perpendiculaire, à élever dés édifices droits sur leur base.

L’équerre enseigne au maçon que toutes ses actions doivent être réglées sur l’équité ; le niveau, que tous les hommes sont égaux, et qu’il doit régner une parfaite union entre les frères. La perpendiculaire démontre la stabilité de l’Ordre, élevé sur les vertus. Les trois bijoux immobiles sont:

  • la pierre brute, qui sert aux apprentis pour travailler ;
  • la pierre cubique, aux compagnons pour aiguiser leurs outils,
  • et la planche à tracer, aux maîtres pour former leurs dessins.

La pierre brute est l’emblème de l’âme, susceptible de bonnes ou de mauvaises impressions. La pierre cubique doit rappeler que ce n’est qu’en veillant sur soi-même qu’on peut se préserver des vices. La planche à tracer représente l’effet salutaire des bons exemples. Trois meubles précieux sont renfermés dans la loge des maîtres. Ces meubles sont :

  • l’Évangile,
  • le compas
  • et le maillet.

L’Évangile, démontre la vérité ; le compas, la justice. Si l’un des frères est perdu, on doit toujours le retrouver entre l’équerre et le compas, parce que ces deux instruments symbolisent la sagesse et la justice, et qu’un maçon ne doit jamais s’en écarter. Le maillet, dont se servent les trois premiers officiers de la loge pour maintenir l’ordre, rappelle aux maçons qu’ils doivent toujours être dociles aux leçons de la sagesse. Il leur fait entendre sans cesse, que de même que la matière rend des sons lorsqu’on la heurte, à plus forte raison l’homme, à qui Dieu a donné la faculté de connaître et de juger, doit-il être sensible au cri de la vertu et rendre hommage au Créateur. Parmi les objets symboliques, il faut classer encore les trois ornements du livre des compagnons, savoir :

  • le pavé mosaïque, qui représente le seuil du grand portique de Salomon ;
  • la houppe dentelée, les ornements extérieurs du temple,
  • et l’étoile flamboyante, le centre d’où part la vraie lumière:

Le pavé mosaïque, formé de diverses pierres, jointes ensemble par le ciment, marque l’union étroite qui doit régner entre les maçons, liés par la vertu. La houppe dentelée est l’emblème de l’ornement extérieur d’une loge, parée par les murs des frères qui la composent. Enfin, l’étoile flamboyante est le symbole du soleil de l’univers.

Tout atelier comprend nécessairement un vénérable et deux surveillants. Le soleil éclaire les ouvriers pendant le jour ; la lune pendant la nuit, et le vénérable, en tout temps, dans sa loge. Il y siège à l’orient, vêtu d’or et d’azur, parce qu’un maçon doit conserver la sagesse au milieu des grandeurs ; c’est lui qui ouvre la loge et règle les travaux. Les surveillants sont placés à l’occident ; ce sont eux qui ferment la loge.

Ils sont chargés spécialement du maintien de l’ordre. A ces trois officiers, la plupart des loges ont adjoint

  • un secrétaire,
  • un trésorier,
  • un orateur,
  • un maître des cérémonies,
  • un aumônier-hospitalier,
  • quatre experts
  • et un frère terrible.

Les titres du secrétaire, du trésorier, de l’orateur, indiquent suffisamment la nature de leurs fonctions. Le maître des cérémonies introduit les frères visiteurs; il règle les dispositions des réceptions et des fêtes, ainsi que le menu des banquets qui tiennent une place si importante dans le cérémonial maçonnique. L’aumônier hospitalier est ordinairement placé au milieu de l’endroit désigné sous le nom de colonne du midi tenant à la main une vaste bourse en velours cramoisi, ornée de paillettes et d’emblèmes. Il reçoit les aumônes des frères et il les distribue aux malheureux, sans devoir-de comptes à personne. L’examen et l’introduction des récipiendaires sont confiés aux experts. Enfin, le frère terrible; est chargé de la partie la plus redoutable ou la plus menaçante des épreuves.

Les grades fondamentaux de la franc-maçonnerie, les seuls qu’estiment les maçons orthodoxes, sont les grades d’apprenti, de compagnon et de-maître. L’apprenti porte simplement le tablier blanc uni, symbole du travail. Sa blancheur démontre la candeur des mœurs maçonniques et l’égalité qui doit régner entre les maçons. Au jour de sa réception. l’apprenti reçoit deux paires de gants blancs ; gants d’hommes et gants de femmes ; blancs, parce que le maçon ne doit jamais tremper ses mains dans aucune œuvre d’iniquité. Les gants de femme rappellent au récipiendaire qu’on doit chérir sa femme et qu’on ne peut l’oublier un seul instant sans être injuste. Il est introduit, les yeux-bandés, afin qu’il sente combien l’ignorance est préjudiciable aux hommes. En cet état, les experts lui font faire trois voyages dans la loge, afin qu’il comprenne que ce n’est point du premier pas que l’on parvient à la vertu. Pendant cette marche aveugle il doit chercher la lumière.

Enfin, il prête serment,

  • le soulier gauche en pantoufle, parce que le maçon doit être humble,
  • le genou nu sur l’équerre,
  • la main droite sur l’Évangile ;
  • avec la main gauche il tient un compas demi-ouvert sur sa poitrine nue, parce que le cœur du maçon doit toujours être juste et à découvert.

La place de l’apprenti dans la loge est au septentrion, parce que c’est la partie la moins éclairée, et qu’un apprenti, qui n’a reçu qu’une faible lumière, n’est pas en état de supporter un plus grand jour. Il est payé près de la colonne J, dont le nom (Jachim) désigne la sagesse qui est en Dieu. Les insignes du compagnon sont

  • le tablier blanc ;
  • compas,
  • équerre,
  • maillet,
  • brodés sur le fond.

Il est placé au midi pour recevoir les ordres des maîtres et il est payé- près la colonne B, dans le nom (Booz) désigne la force gui est en Dieu. Les insignes des maîtres sont le tablier bleu céleste; compas, équerre, branche d’acacia, or; grand cordon bleu, orné des mêmes attributs. Leur nom est Gabaon, tiré du lieu où les Israélites déposèrent l’arche. Ce titre signifie que le cœur d’un maçon doit être assez pur pour devenir un temple agréable à Dieu.

Aux grades fondamentaux les entreprises qui ont emprunté le nom de la franc-maçonnerie, ont ajouté à diverses époques un grand nombre de hauts grades, avec des titres bizarres ou pompeux, des emblèmes et des initiations mélodramatiques, produits d’une érudition très-fantaisiste et parfois d’un charlatanisme vraiment transcendant. On en compte plus de quatre-vingt-dix. Le Grand Orient, qui cependant s’efforce de rassembler dans son obédience tous les rites et toutes les combinaisons qui se réclament de la franc-maçonnerie, n’a consenti à admettre que trente-deux de ces grades : échelle suffisamment encourageante pour les ascensions de la vanité. Les titres de la plupart des hauts grades suffisent pour dénoncer les tendances de ceux qui les ont inventés et l’esprit de ceux qui les convoitent :

  • Maître parfait,
  • Maître illustre,
  • Maître Coën,
  • Puissant maître Irlandais,
  • Quatre fois respectable maître Ecossais de Saint-André,
  • Sublime Ecossais,
  • Grand Maître architecte,
  • Grand élu,
  • Chevalier du Temple,
  • Chevalier d’Orient et d’Occident,
  • Chevalier Kasdosh,
  • Chevalier de l’Epée,
  • Chevalier de la Gerbe d’or,
  • Chevalier de l’Aigle noir,
  • Chevalier du Pélican,
  • Chevalier de la Toison d’or,
  • Chevalier des Argonautes,
  • Chevalier du Phénix,
  • Chevalier de l’Iris,
  • Chevalier de la Clef d’or,
  • Chevalier de l’Ancre ou de l’Espérance,
  • Chevalier de Saint-Michel,
  • Chevalier du Saint Sépulcre,
  • Chevalier du Serpent d’airain,
  • Chevalier Royale-Arche,
  • Chevalier Prussien ou Noachite,
  • Sublime Chevalier illustre,
  • Chevalier du Soleil, Prince adepte,
  • Commandeur d’Orient,
  • Grand Commandeur de l’Aigle blanc et noir,
  • Noachite,
  • Souverain maçon d’Hérédom,
  • Sublime philosophe,
  • Sublime maître de l’Anneau lumineux,
  • Rose-Croix de la Tour,
  • Prince Rose-Croix,
  • Prince du Liban,
  • Prince de Jérusalem,
  • Souverain prince du Royal Secret,
  • Elu illustre,
  • Chef des douze tribus,
  • Grand Pontife,
  • Grand-Maître de la Lumière.

Presque toutes les loges françaises sont placées sous l’autorité suprême du Grand-Orient. Le Grand Orient reconnaît en principe tous les rites mais il ne pratique que

  • le rit Français,
  • le rit d’Heredoin,
  • le rit Ecossais ancien. et accepté,
  • le rit Philosophique, le rit de Kilwinning,
  • le rit du Régime rectifié.

Le Grand-Maître de l’Ordre est ordinairement un haut personnage agréé par le gouvernement existant ; il est assisté par deux Grands-maîtres adjoints. Au-dessous d’eux, sont les Grands dignitaires et les Officiers d’honneur; auprès d’eux, les Représentants des puissances maçonniques étrangères. Les spécialités de l’administration sont confiées au Conseil de l’ordre, au Collège des rites et, en sous-ordre, à des commissions permanentes.

En concurrence avec le Grand Orient, deux autres autorités suprêmes se partagent le gouvernement de quelques loges :

1° LE SUPRÊME CONSEIL pour la France da 33° degré. Il a été formé en 1804 et constitué définitivement en 1814. Le Suprême Conseil ne pratique que le rit Écossais ancien et- accepté. Son chef prend le titre de Puissant Souverain, grand commandeur d e l’ordre, maître acl vitam.

2° La PUISSANCE SUPRÊME de Mysraïm, rit Égyptien, produit vers 1814.

III. ACTION

La puissance d’action de la franc-maçonnerie est toujours restée beaucoup au-dessous de ce qu’on suppose devoir résulter de l’étendue presque universelle de son domaine, du nombre et de l’état social de ses adeptes.Il est facile d’expliquer ce fait. A toute institution qui aspire à exercer une action puissante et permanente sur les peuples, il faut une place au soleil, une pensée suivie, un travail quotidien, une œuvre continue et un système : religieux, politique ou social. La franc-maçonnerie ne possède rien de tout cela. Elle vit en loges, et n’y pense et n’y travaille guère. Son œuvre n’occupe qu’une partie très-petite et très-futile du temps, de la pensée et de l’activité de ses membres, même de ses chefs. C’est un vaste appareil, composé de pièces hétérogènes, sans ressort et sans moteur constants; quelque chose de superficiel, une sorte de réseau plus ou moins fastueux, destiné à être adapté, par superposition, aux systèmes religieux, politiques et sociaux des peuples sur lesquels il s’étend. En sa meilleure substance on ne trouve guère qu’une aspiration théo-philanthropique, enveloppée sous un symbolisme ingénieux, mais suranné ; une société d’encouragement mutuel à l’étude et à vertu ; un pacte de tolérance et de solidarité ; en son organisation, un cadre et un voile un cadre qui peut contenir successivement des choses très-diverses et être placé dans des lieux très dissemblables; un voile qui peut abriter en certains temps et en certains lieux des entreprises très-différentes de l’œuvre des autres temps et des autres lieux. Dans de pareilles conditions une institution ne peut ni faire ni diriger les événements et l’opinion; elle les suit et les reflète.

Cependant comme la franc-maçonnerie est un corps extra-gouvernemental et extra-social, elle incline naturellement vers les minorités et les oppositions, lorsque celles-ci ne lui sont point hostiles, par principe. Dans les pays catholiques elle sert de centre de ralliement aux résistances contre la domination cléricale. Sous les gouvernements absolus ou réactionnaires elle se fait libérale et progressiste, autant que le permet le tempérament assez épicurien de la plupart de ses membres. Faible et presque insensible chez les grandes nations et dans les temps calmes, son influence s’est montrée quelquefois importante dans les temps agités ou chez les petites nations ; parce que l’agitation qui se faisait autour des loges communiquait au dedans un mouvement à la force que toute association recèle et que, concentrée dans un espace restreint, l’action associée devient plus homogène, plus facile. et plus énergique.

En 1775, sous la maîtrise du duc de Chartres, le Grand Orient de France autorisa les loges d’adoption qui admettent les femmes. La duchesse de Bourbon fut nommée Grand-Maître de ces loges; ce qui a fait écrire par plusieurs historiens qu’elle a été grand-maître de l’Ordre. Ouverte à la famille, la franc-maçonnerie, fondamentalement déiste, pourrait devenir l’église de la religion naturelle. Des efforts ont été faits en ce sens, à diverses époques. Il se célèbre encore de temps en temps non-seulement des enterrements, mais des mariages et des baptêmes maçonniques. Ces pratiques n’ont produit, jusqu’à ce jour, aucun résultat appréciable au dehors.

E. VOLLET.

La franc-maçonnerie est-elle une institution religieuse?

par WAYNE Jackson

Si toutes les organisations religieuses sont approuvées de Dieu, pouvoir s’identifier alors au plus grand nombre d’entre elles, devrait être l’idéal pour Dieu. Par contre, si le Seigneur honore seulement un organisme rédempteur – l’église qu’il a planifiée, et pour laquelle son Fils est mort (Actes 20:28) – il est alors logique que l’affiliation à tout système religieux humainement conçu, soit opposée à la volonté de Dieu.

Parfois, on nous interroge sur la nature de la franc-maçonnerie (la loge maçonnique). Cette institution est-elle simplement une organisation fraternelle innocente, qu’un chrétien pourrait joindre impunément? Ou bien est-t-elle issue d’une nature religieuse?

Il y en a même parmi les chrétiens – qui soutiennent qu’il n’y a rien d’intrinsèquement mauvais dans la Loge Maçonnique.

N’importe qui, étudiant soigneusement la franc-maçonnerie, découvrira, par une enquête approfondie, que cette institution est très religieuse. Les témoignages suivants émanant des autorités maçonniques compétentes apporteront suffisament de preuves du caractère religieux de cette soit-disant «société secrète».

Témoignage maçonnique:

Dr. Albert G. Mackey était peut-être l’autorité la plus reconnue sur la franc-maçonnerie de tout temps. Son encyclopédie monumentale de la franc-maçonnerie est une œuvre standard chez les maçons. De ce volume, nous citons:

«Je ne suis pas disposé à céder, sur le caractère religieux de la franc-maçonnerie, autant que l’ont fait des frères plus timides. Bien au contraire, je soutiens, sans aucune sorte d’hésitation, que la franc-maçonnerie est, dans tous les sens du mot, sauf un, et qu’elle est la moins philosophique, une institution éminemment religieuse – qu’elle n’est redevable qu’à l’élément religieux qu’elle contient pour son origine et pour sa perténuité, et que sans cet élément religieux, elle ne serait guère digne d’être cultivée par les sages et les bons “(1874, p.640).

Charles Albert Snodgrass, un maçon du 32 defré, a écrit:

«Peu de maçons, s’il en existe, quel que soit leur rang ou leur rang, ont toujours beaucoup appris de sa philosophie profonde, de sa signification religieuse ou de sa foi, ou de ses vérités scientifiques et spirituelles» (Lumière du Sanctuaire de l’Arche Royale, p. ix).

M. Snodgrass a en outre affirmé que la franc-maçonnerie est «une confrérie enseignant une foi spirituelle par l’allégorie, et la science morale par des symboles» (p. “Son but est d’inculquer la révérence due au Dieu Tout-Puissant et la véritable fraternité parmi les hommes” (p.162).

Ces citations parlent avec éloquence. Une autre autorité en la matière est encore plus explicite.

“Nous sommes donc inévitablement conduits à la conclusion que la maçonnerie n’est pas d’origine humaine, mais d’origine divine … Maintenant, mes frères, réalisons que Dieu est l’auteur de notre grande et glorieuse institution, que ses vérités divines étaient révélé par Lui aux premiers représentants de notre race – que ces principes donnés par Dieu ont été adoptés et pratiqués dans tous les âges du monde, et que la maçonnerie est infinie, éternelle et spirituelle, et que pour être des Maçons en œuvres et en vérité, l’esprit de la maçonnerie doit demeurer en nous et dominer sur nos vies »(Moniteur Taylor-Hamilton de la Maçonnerie symbolique, pp 14, 20).

Un numéro du magazine “Le Nouvel Age (The New Age)”, le journal officiel de Scottish Rite Masons, affirme que les Maçons …

“apprennent à ériger un Temple plus durable que le granit ou le marbre – un Temple composé de pierres vivantes, un bâtiment spirituel, une maison non faite avec de mains d’hommes, Eternel et dans les Cieux” (avril 1953, p.228).

Une comparaison de cette citation avec 2 Corinthiens 5:1 et 1 Pierre 2:5 révélera que l’auteur maçonnique a tiré ses descriptions de la Bible.

Des citations comme celles-ci pourraient être multipliées maintes fois. Mais celles-ci sont certainement suffisantes, pour établir clairement que les principaux érudits de la foi maçonnique considèrent leur système comme une religion, et personne de bien informé ne peut le nier.

Symbolisme maçonnique

Même sans les confessions précédentes des autorités maçonniques, une considération des divers symboles formant le tissu de la maçonnerie révélerait l’essence religieuse de ce système.

Le chef d’une loge locale est dénommé le «maître adorateur» ( cela contraste avec Matthieu 23:8-10), et, parmi les autres officiers, il y a le Diacre principal et le Diacre junior. Parmi les Maçons “chrétiens”, le Vénérable Maître est un symbole du Rédempteur, Jésus-Christ (Snodgrass, p.47).

Il y a 33 degrés en maçonnerie, en commençant par l’Apprenti Entré et culminant avec le Souverain Grand Inspecteur général. Les trois premiers degrés sont connus sous le nom de Blue Lodge Masonry. Ces trois degrés sont très importants car, comme l’exprime Snodgrass, c’est «là où nous avons vu la lumière pour la première fois» (page 40).

Pouvez-vous imaginer un homme ayant été chrétien pendant vingt ans, rejoigne la loge maçonnique et confesse qu’ici

«il a vu la lumière pour la prenmière fois»?

Comment une telle confession pourrait-elle refléter le verset Colossiens 1:13 ?

Quand le maçon atteint le degré d’Apprenti Entré, on dit qu’il est passé “des ténèbres à la lumière”. En recevant le second degré, il est dit qu’il est venu de l’ignorance dans la connaissance (Tennessee Craftsman, p.38£)

Encore une fois, nous demandons comment un enfant de Dieu peut-il participer à une telle moquerie des Écritures?

Le troisième degré de la franc-maçonnerie, connu sous le nom de Maître Maçon, est basé sur le meurtre présumé de Hiram Abiff, un citoyen de l’ancienne Phénicie, un contemporain du roi Salomon d’Israël.

Selon l’Ancien Testament, le roi de Tyr a envoyé Hiram pour aider Salomon dans la construction du temple. La tradition maçonnique allègue que Salomon, le roi de Tyr, et Hiram ont signé un accord solennel pour ne jamais révéler la “parole” secrète du mystérieux Maître (mot de passe), jusqu’à ce que le temple soit achevé. Ce mot était censé être le vrai nom de Dieu!

L’histoire maçonnique

…continue ainsi: Un jour, avant l’achèvement du temple, Hiram a été attaqué par trois fripons qui ont exigé de connaître la parole cachée. Quand il a refusé de la leur dire, Hiram a été assassiné. Dans la cérémonie maçonnique, le Vénérable Maître, jouant le rôle de Salomon, ressuscitera Hiram (joué par le candidat) d’entre les morts, en utilisant une poignée de mains secrète désignée comme “la forte proignée de la patte du lion”, et lui administrera le “Cinq points de communion”.

Mais ce mythe maçonnique contredit l’authentique récit biblique. Dans l’Ancien Testament, il est clair que Hiram a achevé l’ouvrage du temple dont il était chargé (voir 1 Rois 7:40, 2 Chroniques 4:11). Il n’a pas été tué avant – comme le raconte la légende maçonnique .

La chambre de la loge maçonnique est généralement située à l’étage supérieur, car les hauts lieux sont sacrés et particulièrement appropriés à des fins religieuses (Tennessee Craftsman, p.19). La loge est censée représenter l’univers tandis que la couverture de la loge symbolise le ciel, “où tous les bons maçons espèrent enfin arriver” ( Tennessee Craftsman, p.21) – y compris les maçons juifs, les maçons musulmans, etc. Comment est-ce qu’un chrétien pourraient s’associé à une telle erreur?

Le symbole maçonnique, contenant l’équerre, le compas et la lettre «G», est un autre exemple du symbolisme religieux de la franc-maçonnerie. Le compas signifie «foi» et l’équerre «raison» (Snodgrass, p.28). Le “G” est synonyme de géométrie; en fin de compte, il s’agit d’une référence au “Grand Géométricien de l’univers” (Mackey, page 302), à savoir, Dieu.

Référence des Écritures citées:

Actes 20:28; 1 Corinthiens 5: 1; 1 Pierre 2: 5; Matthieu 23: 8-10; Colossiens 1:13; 1 Rois 7:40; 2 Chroniques 4: 11
Article de Jackson, Wayne. “Is Freemasonry a Religious Institution?” ChristianCourier.com. Access date: March 19, 2018.  Traduction Vigi-Sectes https://www.christiancourier.com/articles/755-is-freemasonry-a-religious-institution

Lumières sur le « Hall des Francs-maçons »

Dans son « Message1 de Nouvel An du Grand Maître – 2012 », Jean-Michel Mascherpa, Grand Maître de la « Grande Loge Suisse Alpina » annonce :

Deux phrases de nos rituels m’ont souvent interpellé :
« celui qui est dans les ténèbres, voulant se diriger lui-même sans guide, s’égare et se perd » ou encore « Comment pourrions-nous savoir où aller si nous ne savons pas d’où nous venons ?».

Nous acquiescerons volontiers la pertinence de ces déclarations, mais nous les préciserons avec les apports de la Bible 2, qui seule nous relate l’histoire de l’humanité et de sa relation avec son Créateur.

Nous ferons dans cet article une courte excursion à Jérusalem pour visiter le « Hall des francs-maçons » dans une « carrière de Salomon » ; le roi Salomon étant, selon eux, le premier franc-maçon biblique3. Nous aborderons aussi le sujet de la pierre dans la franc-maçonnerie sous l’éclairage de l’Ancien et du Nouveau Testament; la pierre pouvant être un symbole religieux ou mystique qui a fasciné bien des auteurs4.

Lumières sur le « Hall des Francs-maçons »

Hall dit des francs-maçons

 

Il y a à Jérusalem, sous la vieille ville, un réseau de caves de 9000 m2, nommées «Les carrières de Salomon »5  dont l’entrée est proche de la porte de Damas. Ce réseau souterrain fut découvert par hasard en 1854 par le bibliste américain Dr. James Turner Barclay6 alors qu’il se promenait avec son fils et son chien en dehors des murs de la vieille ville. En 1867, l’archéologue Sir Charles Warren7 a introduit l’idée que des francs-maçons s’y réunissaient. Warren était membre d’une loge maçonnique ayant pour « patron » le Roi Salomon. Il nomma l’un de ces halls «le hall des francs-maçons». On trouve dans ce hall l’enseigne suivante (en anglais):

Les membres des sociétés franc-maçonnes font partie des nombreux touristes européens et des visiteurs venant voir la cave de Sédécias après sa redécouverte en hiver 1854. Les francs-maçons considèrent Salomon comme le premier franc-maçon biblique, et puisque cette cave était communément reconnue comme la carrière utilisée par Salomon pour la construction du premier temple, ils ont tenu des cérémonies traditionnelles, au siècle dernier, dans la pièce principale de la cave.

  • Salomon, communément regardé comme le plus grand des bâtisseurs de la Bible, a-t-il utilisé ce hall comme « atelier / ou salle de discussion » ?
  • Sa sagesse vint-elle au contact d’autres sages et érudits ?
  • Était-il un Grand Maître initié et initiant dans les secrets de la franc-maçonnerie ?
  • L’Humanité est-elle un temple symbolique en construction, fait d’hommes et de femmes, polis et travaillés comme le furent les pierres des carrières de Salomon ?

Autant de questions auquel cet article tentera de répondre.

Franc-Maçonnerie et culture judéo-chrétienne

On trouve dans la franc-maçonnerie des traces de l’héritage judéo-chrétien, par exemple :

Les Francs-Maçons tirent leurs traditions des bâtisseurs médiévaux qui se sont organisés en confréries pour protéger et transmettre leur savoir. Cette connaissance leur permettait de construire les grandes cathédrales en l’honneur de l’Etre supérieur. Les Francs-Maçons se considèrent comme des bâtisseurs modernes d’un temple symbolique. Ils construisent le temple de l’humanité et de la tolérance. Ils se réunissent régulièrement dans leurs loges et s’encouragent ainsi mutuellement.

[brochure de la Grande Loge Suisse Alpina, « La Fraternité »] Hans Bühler – Franc-Maçon

  • Le vocabulaire : Grand maître, frère, fraternité, temple
  • des personnages communs : Salomon, Hiram (artisan du premier temple)
  • Le symbolisme maçonnique qui nous rappelle le symbolisme biblique, dans les instruments du temple, les mémoriaux.
  • La volonté de faire des bonnes œuvres, la notion de pierre brute et de pierre taillée.

D’ailleurs, aux États-Unis particulièrement , on rencontre des pasteurs  protestants francs-maçons ; mais peut-on réellement être franc-maçon et chrétien, comme le pensent les maçons ?

Avant d’aborder le sujet de cette carrière, considérons un des symboles les plus importants de la FM : La pierre.8

La pierre : brute ou taillée ?

Pierres taillées

 

Ci-dessous, on distingue une pierre brute et une pierre taillée devant le pupitre du “Vénérable Maître” d’une loge italienne.

Avant d’avoir la possibilité de s’investir vraiment dans cette noble tâche qu’est la construction du temple de l’humanité, il est urgent de commencer par travailler sur soi. Quelle noble cause que de vouloir construire le Temple de l’Humanité, mais n’est-il pas plus sage  de commencer par construire son propre temple intérieur, son être, sa personnalité. Et cela passe bien évidemment par la taille de la pierre brute, travail suggéré si fortement par l’initiation. 9

En clair il faut travailler sur soi avant de s’occuper de plus grands projets.

Considérons maintenant l’enseignement biblique relatif aux pierres taillées ou non taillées. Commençons pas l’Ancien Testament :

Voici l’ordre donné par Dieu à Moïse à la sortie du pays d’Égypte :

Si tu me construis un autel de pierre, tu ne le feras pas en pierres taillées, car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la rendrais profane. (Exode 20:23-24 ; voir De 27:5-6 ; Josué 8:31)

Pourquoi Dieu nous refuserait-il une si noble intention que de tailler la pierre ? Ce commandement est expliqué clairement :, travailler la pierre la rendrait profane ! En clair, à ce moment précis, Dieu refuse l’œuvre de l’homme.

L’homme est pécheur par nature et il ne peut s’approcher de Dieu par ses œuvres quelles qu’elles soient.

... car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. (Genèse 3:19)

Nous devons d’abord reconnaître notre nature déchue afin de pouvoir reconnaître Sa nature divine. Ces autels – lieux d’adoration – étaient des institutions temporaires. Par contre, plus tard, lorsque Salomon bâtit le temple, les pierres extraites de la carrière furent taillées :

Les ouvriers de Salomon, ceux de Hiram, et les Guibliens, les taillèrent, …on se servit de pierres toutes taillées, et ni marteau, ni hache, ni aucun instrument de fer, ne furent entendus dans la maison pendant qu’on la construisait. (1 Roi 5:18 ; 6:7)

Le temple fut construit pour que Dieu vienne habiter parmi son peuple, alors seulement, les pierres furent taillées ! Ce taillage de pierres semble en contradiction avec le commandement donné environ 480 années avant. La signification de ces deux événements est révélée dans la nouvelle alliance, … L’homme ne peut s’approcher de Dieu au prix de son travail, ni s’élever vers Lui par des initiations. Seule la grâce de Christ, qui est venu et s’est donné lui-même pour nous, nous permet d’entrer en relation avec Dieu. Seule l’acceptation de Jésus Christ comme Sauveur nous transforme (Jean 1:12) ; seul le baptême du Saint- Esprit nous constitue en un seul corps, en une maison spirituelle.

Nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps;(1 Co 12.13) et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, êtes édifiés en une maison spirituelle … (1Pierre 2:5 DBY)

La lettre de Paul aux Éphésiens (2:8-10) révèle que le pardon de Dieu ne se gagne pas. Le Salut que Dieu nous offre est un cadeau. Les œuvres ne sont que la conséquence d’un salut gratuit et accepté par la foi.

En effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter. En réalité, c’est lui qui nous a faits; nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions.

Le christianisme, dans son message fondamental diffère totalement de celui de la franc-maçonnerie : L’homme naturel – considéré comme une pierre brute – ne peut se tailler, se polir lui-même, ni s’élever pour s’approcher du Divin.

La sagesse de Salomon

Ayant hérité d’un Royaume, Salomon connaissait sa faiblesse et la responsabilité qui lui était confiée : « je ne suis qu’un jeune homme, je n’ai point d’expérience ». Il n’a pas cherché le conseil d’une « loge » de conseillers, mais s’est adressé au Dieu de ses pères, et le pria de lui accorder la sagesse …

Ton serviteur est au milieu du peuple que tu as choisi, peuple immense, qui ne peut être ni compté ni dénombré, à cause de sa multitude. Accorde donc à ton serviteur un cœur intelligent pour juger ton peuple, pour discerner le bien du mal! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux? Cette demande de Salomon plut au Seigneur.

Et le Seigneur lui donna une sagesse qui fut légendaire.

Et Dieu lui dit: Puisque c’est là ce que tu demandes, puisque tu ne demandes pour toi ni une longue vie, ni les richesses, ni la mort de tes ennemis, et que tu demandes de l’intelligence pour exercer la justice, voici, j’agirai selon ta parole. Je te donnerai un cœur sage et intelligent, de telle sorte qu’il n’y aura eu personne avant toi et qu’on ne verra jamais personne de semblable à toi. (1Roi 3:8-12)

La renommée de sa sagesse atteignit même les terres lointaines de Séba, au sud de l’Éthiopie.

La reine de Séba apprit la renommée que possédait Salomon, à la gloire de l’Éternel, et elle vint pour l’éprouver par des énigmes. … La reine de Séba vit toute la sagesse de Salomon, et la maison qu’il avait bâtie,… Hors d’elle même, elle dit au roi: C’était donc vrai ce que j’ai appris dans mon pays au sujet de ta position et de ta sagesse! (1 Roi 10:1-6 )

Non seulement les livres historiques de la Bible témoignent de cette rencontre, mais aussi les évangiles y font référence :

La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec les hommes de cette génération et les condamnera, parce qu’elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon; et voici, il y a ici plus que Salomon.

Nous ne savons pas quelles furent les questions de la reine de Séba, mais « Salomon répondit à toutes » de sorte que la reine dû conclure que Salomon puisait cette sagesse en son Dieu.

Je ne le croyais pas, avant d’être venue et d’avoir vu de mes yeux. Et voici, on ne m’en a pas dit la moitié. Tu as plus de sagesse et de prospérité que la renommée ne me l’a fait connaître. …. Béni soit l’Éternel, ton Dieu, …. . (1 Rois 10:3, 7, 9)

Salomon a écrit beaucoup de proverbes, ceux-ci sont présents dans la Bible et témoignent encore aujourd’hui de sa sagesse exceptionnelle. Combien de problèmes de société serait résolus si on les mettait en pratique !

Le Salomon que nous présente la Bible est très différent de celui auquel se réfèrent les maçons :

  • Salomon s’adressait à l’Éternel, à un Dieu personnel et unique.
  • Le temple qu’il a bâti a été fait sous l’impulsion et les directives de l’Éternel (2 Samuel 7:12-13b), non de sa propre volonté ou de celle de David.
  • Il a été témoin des miracles de son Dieu lors de l’inauguration du temple (1 Roi 8:10-13)
  • Il n’a pas puisé sa sagesse en Orient ou en l’Égypte, mais Dieu la lui a donnée.

La sagesse de Salomon surpassait la sagesse de tous les fils de l’Orient et toute la sagesse des Égyptiens. (1 Roi 4:30)

Voyons maintenant ce que dit la franc-maçonnerie

La franc-maçonnerie est une « pratique » pour préparer des individus à éveiller leur conscience et leurs dons, afin de travailler à la construction d’un monde nouveau, là où ils sont et avec leurs talents. “l’homme vrai et noble, dans lequel s’équilibrent le céleste et le terrestre.” Marco Badilatti p.24

Aujourd’hui, les valeurs humanistes et multi-religieuses de la franc-maçonnerie sont populaires. L’ancien Grand Maître Walter von Ins affirme :

quand personne ne détient la vérité, les hommes en sont nécessairement réduits à communiquer entre eux. P.4

La tolérance de ce siècle tolère tout, sauf la vérité10. Quel contraste avec l’exclusivisme du Christ – le seul Homme sans péché.

Jésus lui dit: «C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. On ne vient au Père qu’en passant par moi. »

Que croire ? En qui croire ?

Les Carrières de Salomon, sont le support de beaucoup de fables. Dans la tradition rabbinique, Les juifs anciens, pensent que cette « cave de Sédécias » lui a permis de quitter la ville, le rabbin Rashi rajoute à ces contes que la cave allait de la maison du Roi jusque dans la plaine de Jéricho. Ici encore ce ne sont que des spéculations infondées11. Bien qu’il soit généralement admis que c’est de celles-ci que Salomon s’est servit pour construire le premier temple, cette simple thèse est encore en attente de preuves archéologiques.

Il est plus probable qu’elles aient été utilisées par Hérode le Grand pour la construction du second temple. Que Salomon ait eu dans un de ces halls des rencontres « maçonniques » est le pur fruit de imagination; elle ne repose sur aucun fondement, ni historique ni biblique.

De même, les francs-maçons ne se basent pas sur les paroles claires de la Bible , la vraie carrière, ni sur Jésus-Christ, la Pierre angulaire. Cette pierre devient pour eux « une pierre d’achoppement ». Voici comment Dieu en annonce sa venue par le prophète Esaïe (8:12-14 ; 28:16).

C’est l’Éternel des armées que vous devez sanctifier, c’est lui que vous devez craindre et redouter. Et il sera un sanctuaire, mais aussi une pierre d’achoppement, un rocher de scandale pour les deux maisons d’Israël, un filet et un piège pour les habitants de Jérusalem.

C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Éternel: Voici, j’ai mis pour fondement en Sion une pierre, une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix, solidement posée; celui qui la prendra pour appui n’aura point hâte de fuir. …

Une pierre angulaire de Jérusalem

Cette pierre qui fait obstacle n’apporte visiblement pas l’harmonie. Elle nous confronte a un choix.

La pierre rejetée par les bâtisseurs

C’est toute notre génération qui se « conforme au siècle présent » (Romains 12:2) donc à l’humanisme ambiant, mais qui se refuse à venir à Celui qui « a été fait pour nous sagesse » (1 Corinthiens 1:30 ). Le « Merveilleux-Conseiller » (Ésaïe 9:6 ), dont la sagesse est beaucoup plus grande que celle de Salomon :

Jésus a dit « Je suis … La vérité » (Jean 14:6 ), et il promet « la vérité vous rendra libres » (Jean 8:32). Il continue à inviter chacun à venir à Lui des extrémités de la terre.

Que bâtissons-nous de nos pierres et pour qui ? Un « temple de l’Humanité » à la gloire de qui et dans quel but ? Les hommes de Babel voulaient « se donner un nom »,

Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.

Le résultat fut opposé à leur attente : Leur langage fut confondu et ils se dispersèrent sur toute la face de la terre. Cette tour de Babel est une image du temple de l’humanité maçonnique.

Le temple : de Jérusalem, de l’humanité

Travailler à la gloire du Grand Architecte de l’Univers, c’est admettre l’existence d’une puissance supérieure à celle de l’homme. La Franc-Maçonnerie refuse de donner un nom ou une forme anthropomorphique à ce concept. Mais, travailler à la gloire du Grand Architecte de l’Univers, ce n’est pas croire à l’existence d’une divinité, c’est accepter de consacrer une partie de son temps et de son énergie à l’Humanité ou plus simplement à son prochain, qu’il soit Franc-Maçon ou non. (Michel Martin. ibid p.13)

Les autels dont nous parle l’Ancien Testament étaient provisoires, et même le temple de Jérusalem n’est pas une finalité en soi.

Les Juifs dirent à Jésus: «Il a fallu 46 ans pour construire ce temple et toi, en 3 jours tu le relèverais!» Cependant, lui parlait du temple de son corps.

Le temple que Jésus bâtit aujourd’hui est de tout autre nature. Il est à la gloire de Dieu, il est composé uniquement de pierres vivantes. En Jésus, nous sommes réconciliés avec Dieu. Il est la tête de l’Église, et elle en est le corps

En effet, c’est en lui que tout a été créé dans le ciel et sur la terre, le visible et l’invisible, trônes, souverainetés, dominations, autorités. … Il est la tête du corps qu’est l’Église… (Colossiens 1:16-18)

De même que ses contemporains l’ont rejeté, beaucoup ne croient pas en celui qui seul peut sauver aujourd’hui : Jésus Christ. Les hommes voudraient rendre gloire au « grand Architecte de l’univers », mais ils ne veulent accepter sa révélation en Jésus Christ comme le Fils de Dieu ni l’accepter comme le seul Sauveur

Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus Christ. Car il est dit dans l’Écriture: Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse; et celui qui croit en elle ne sera point confus.

L’honneur est donc pour vous, qui croyez. Mais, pour les incrédules, La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle, et une pierre d’achoppement et un rocher de scandale; ils s’y heurtent pour n’avoir pas cru à la parole. (1Pierre 2:4-8a)

Le franc-maçon, l’humaniste ou l’athée doivent savoir que Salomon ne travaillait pas à ce temple symbolique de l’Humanité. Salomon rendait gloire à son Dieu, un Dieu personnel qui écoute, répond et agit.

Quand Pierre et Jean parlaient au peuple à cause d’un miracle qu’« ils » avaient fait, (Actes 3 et 4) ils annoncèrent clairement que c’était au nom de Christ que ce miracle avait eu lieu. Il s’agissait de ce même Christ que les juifs avaient rejeté mais que Dieu avait ressuscité d’entre les morts.

Jésus est La pierre rejetée par vous qui bâtissez, et qui est devenue la principale de l’angle. Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. (Actes 4:11-12) 

Quelle erreur que de rejeter le seul et véritable Maître,
et de refuser le seul et unique fondement : Jésus Christ !

E. P.


1 http://www.freimaurerei.ch
2 Mat 4:16 ; Genèse chap 1-3 Jean 6:68
3 Cf citation faite plus bas dans l’article mais aussi : http://www.mastermason.com/fmisrael/sedecias.htmlhttp://veritablenouvelordre.forum-phpbb.ca/t226-le-roi-salomon-fondateur-de-la-franc-maconnerie-universelle
4 Harry Potter la pierre philosophale
5 Salomon avait encore soixante-dix mille hommes qui portaient les fardeaux et quatre-vingt mille qui taillaient les pierres dans la montagne, … Le roi ordonna d’extraire de grandes et magnifiques pierres de taille pour les fondements de la maison (1 Roi 5:15-17). Le mot montagne en hébreu, peut aussi dire, mont ou colline. Mais les juifs nomment cette carrière « la cave de Sédécias » en faisant référence à la fuite dudit roi, lorsque Jérusalem fut assiégée par les Chaldéens. (Jérémie 52:7-8)
6James Turner Barclay : évangéliste et premier missionnaire de l’ « American Christian Missionary Society »  à Jérusalem
7 Warren était un des premiers archéologues européens de Terre Sainte, et en particulier du Mont du Temple. En tant qu’agent du Fond d’Exploration de la Palestine , en 1867 il a arpenté le Temple d’Hérode et fait des fouilles à Jérusalem. Ses découvertes sont enregistrées dans deux livres: « Le temple ou la Tombe » et « Sous Jérusalem ». Il a été élu Maître fondateur de la Loge Quatuor Coronati n °2076, en 1884 .
8 Nous faisons écho à une brochure (image de gauche) de présentation de la Grande Loge Suisse Alpina, « La Fraternité » qui préface ainsi : « Le but de cette brochure est de donner un reflet de l’esprit qui de nos jours, anime les Loges maçonniques suisses. « …Chacune de ces pages est illustrée de photos de « pierres non taillées »
9 Loge : Le Réveil Anicien – Orient du Puy en Velay
10 La tolérance moderne propose une conception nouvelle de la vérité : Il n’y a pas de vérité absolue ; Toute vérité est relative et subjective.
11 Certains disent encore que le tabernacle y était caché, et qu’une goutte du sang de Christ y est tombée. Impossible ! Il n’existe qu’une entrée de cette carrière (hors des murs de la vielle ville), sans aucun passage vers la ville. Il y a une épaisseur d’au moins 10 m de roc impénétrable, entre le plafond de la cave et les plus proches fondations rocheuses de la ville.

PRESSE: Quand la franc-maçonnerie lève un coin de voile

THONON-LES-BAINS Rencontre avec Philippe Charuel, grand maître de la Grande Loge de France
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ I MERCREDI 14 MARS 2018
Photo : Philippe Charuel, 63 ans, a été initié en 1984 à Annecy. Ex-VRP multicartes, il a été élu à la tête de la Grande Loge de France en 2015.
Les francs-maçons sortent du bois. Et c’est plutôt inédit pour cette société qui cultivait jusque-là la discrétion et le secret. Si la franc-maçonnerie lève un coin de voile, c’est officiellement pour réhabiliter son image, écornée par les médias.
L’Annécien Philippe Charuel, grand maître de la Grande Loge de France, donnait lundi soir une conférence à Thonon sur la manière d’être franc-maçon au XXIe siècle. Prolixe, il en donnera près d’une centaine durant l’année, dont une à Ferney-Voltaire le 9 avril.

Que représente la franc-maçonnerie aujourd’hui ?

«On compte actuellement 185 000 francs-maçons en France. La Grande Loge de France est la deuxième en nombre, elle accueille 34 000 personnes dans 950 loges. En Haute-Savoie, il y a 12 loges de cette obédience et une trentaine au total.»

Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ?

«C’est une démarche initiatique pour répondre à la question du sens de la vie, de l’existence, et ce, dans une volonté de dépassement de soi, dans l’idée aussi de progresser, d’améliorer ses imperfections au contact des autres […] Concrètement, une loge compte entre 30 et 50 personnes qui se réunissent deux fois par mois pour présenter des travaux, appelés aussi “planches”, et chacun apporte ensuite son point de vue sur le sujet. Des fils conducteurs sont donnés sur l’année et chaque loge participe également à des travaux nationaux, qui font l’objet de synthèses. Elles sont non seulement un enrichissement pour soi, mais intéressent aussi le Parlement, l’Académie des sciences ou des lettres…»

À vous entendre, la franc-maçonnerie serait derrière les plus grandes avancées sociétales…

« Oui, les francs-maçons sont à l’origine de la Révolution française, de la Constituante, de la déclaration des Droits de l’Homme, de la Sécurité sociale, du droit de vote des femmes, des lois sur le planning familial ou l’avortement … Les francs-maçons ont toujours travaillé sur les valeurs morales, éthiques, républicaines, sans idéologie, ni dogme.»

 Quels sont les sujets en réflexion actuellement ?

 «Le transhumanisme, le handicap, la fin de vie… Entre autres. Si nous avons toujours œuvré dans la discrétion, c’est parce que l’on ne travaille pas dans l’immédiateté, mais de façon intemporelle. Au grand jour, nous serions contraints d’entrer dans la cadence de la surconsommation.»

Cette mature correspond à une crise des vocations et à un besoin de renouvellement ?

 «Non, pas du tout. Si avant, nous fonctionnions beaucoup par cooptation, il suffit désormais de faire acte de candidature auprès d’une loge, avec un CV, une lettre de motivation et un extrait de casier vierge. Passé ce premier filtre, une enquête est menée par trois frères et à l’issue, il y a une audition. Ce n’est pas très compliqué. Certaines catégories socio-professionnelles étaient jusque-là surreprésentées, comme les journalistes, les médecins et l’ensemble des professions libérales. Depuis mon élection, j’ai essayé d’introduire ceux qui l’étaient moins : enseignants, agriculteurs ou capitaines d’industrie que l’on considérait comme des affairistes dénués de réflexion humaniste, ce qui était une erreur.»
Propos recueillis par Trek BORLET
Philippe Charuel animera la même conférence lundi 9 avril à 20h30, à ‘Orangerie du château de Ferney à Ferney-Voftaire. Inscription obligatoire via conference.9avril2018(a)gmail.com
Surtitrage de l’article dans par un cadre:
« Les francs-maçons ont toujours travaillé sur les valeurs morales, éthiques, républicaines, sans idéologie, ni dogme»

LE CHIFFRE: 380 €

C’est le coût d’une cotisation annuelle à la Grande Loge de France.
En sont toutefois exonérés les plus de 80 ans et les étudiants.

Note de Vigi-Sectes:

Le livre suivant nous éclaire sur  l’origine, l’histoire et les croyances de la Franc-Maçonnerie.

Auteur: Paul Ranc
La Franc-maçonnerie sous l’éclairage biblique,
Editions Contrastes, Saint-Légier,
1989

Extrait du CHAPITRE IV: La Franc-Maçonnerie a-t-elle une doctrine?

La neutralité théologique ou philosophique n’existe pas et la Franc-Maçonnerie comme tous les autres mouvements ésotériques ou occultes n’y échappent pas…

Le Siècle des Lumières ( “Aufklärung”) est le siècle des philosophes déistes (Voltaire, Rousseau, Diderot, Kant), celui de la prétendue émancipation de l’homme. La philosophie des Lumières se caractérise par le rejet du Dieu trinitaire, le refus de tout dogme chrétien, mais aussi par le fait d’amener l’individu à réfléchir en lui-même et par lui-même sur la finalité de la vie humaine. Autrement dit, la philosophie des Lumières est avant tout une anthropologie excluant toute théologie. Dieu n’est plus transcendant, mais il est immanent. Il n’est plus une réalité objective, il devient subjectif.
Les philosophes des Lumières n’aspirent qu’à la liberté. Non pas la vraie liberté, celle que Christ donne, mais la liberté de l’homme sans Dieu. Désormais, les Droits de l’homme – , la Liberté, Egalité, Fraternité – remplaceront les Droits de Dieu – et l’Amour-Agapé. Cette pseudo-liberté, en fait un véritable esclavage, va en définitive libérer les passions et les fantasmes de l’homme avec les résultats que l’on connaît.

… Aujourd’hui encore, l’idéalisme, en réalité l’utopie, de la Franc-Maçonnerie est très vivace. Par le moyen de maçons bien placés dans la hiérarchie gouvernementale, la Franc-Maçonnerie poursuit sans relâche son combat pour un monde meilleur – , pour une terre nouvelle – . Mais l’histoire, et plus encore la Bible, ne montrent-elles pas que ce combat est sans issue, déjà voué à l’échec? Le péché n’est-il pas la source de toutes les inégalités des hommes?