Presse: Création de Vigi-Sectes, selon “La Croix”

Sectes : HERVIEU-LEGER Benoit , le 16/04/1998 à 00:00

C’est l’histoire d’une première dans les annales de la lutte anti-sectes en France. Le 4 avril dernier, le pasteur lorrain Gérard Dagon, à la tête d’un comité de 18 personnes, crée l’association Vigi-sectes. L’initiative ferait l’affaire de tout le monde si le fondateur ne rangeait sous le mot « secte » une définition on ne peut plus restrictive.

« Une secte se juge sur sa doctrine, explique-t-il. Les mormons ou les adventistes n’obéissent pas aux vrais enseignements de la Bible. Aux anciens adeptes qui nous solliciterons, nous proposerons des entretiens spirituels, Bible en main. Nous avons acueillis ainsi deux ex-Témoins de Jéhovah. » Le critère est simple. Mais alors, qu’en est-il de l’Eglise catholique ou des Eglises luthérienne et réformée, dont les théologies ne recoupent pas davantage celle du pentecôtiste Gérard Dagon ?

A Gandrange, près de Metz _ où Gérard Dagon dirige la petite Union des Eglises évangéliques Chrischona (du nom de la ville suisse où elle fut fondée) _ la méfiance s’installe. « Rappelons que Gérard Dagon a dû quitter notre Eglise en 1984, en raison de ses options fondamentalistes, souligne Sylvain Dujancourt, pasteur local de l’Eglise réformée d’Alsace et de Lorraine (Eral). Son association lui servira en fait à recruter des fidèles. » Le président de Vigi-sectes a réussi à s’adjoindre Paul Ranc, l’ancien responsable de l’Adfi-Suisse romande (Association de défense de la famille et de l’individu). Au siège de l’Adfi, on accueille paisiblement la nouvelle. « Nous ne craignons pas la concurrence, déclare sa présidente, Jeanine Tavernier. Nous ne serons jamais de trop pour lutter contre les sectes. »

Au Comité épiscopal des relations interreligieuses et des nouveaux courants religieux, le P. Jean Vernette tire les premiers enseignements. « La stratégie de Gérard Dagon, très courante chez les pentecôtistes américains, s’inscrit dans une logique conversionniste. Elle oppose l’adhésion absolue à l’adhésion absolue. Elle tire parti de la faiblesse d’anciens adeptes pour en créer de nouveaux. » Une méthode d’autant plus problématique qu’elle s’applique à la seule religion chrétienne.

Benoît HERVIEU-LEGER

UNE FIGURE DISSIDENTE

Né en 1936, Gérard Dagon devient pasteur de l’Eglise réformée d’Alsace et de Lorraine (Eral) en 1959. En charge de la paroisse de Gandrange pendant plus de vingt ans, il doit démissionner de l’Eral en 1984 au motif de divergences théologiques. Il rallie l’Union des Eglises évangéliques Chrischona (UEEC) dont il promeut l’implantation en France. L’UEEC rassemble 16 petites Eglises pentecôtistes (900 personnes) en Moselle, Haut-Rhin, Bas-Rhin, Ain et Jura. Il a par ailleurs été président de la Fédération évangélique de France (FEF).


Commentaire de Vigi-Sectes

Ce commentaire du “Comité épiscopal des relations interreligieuses” est surprenant et nous interpelle.

Le pentecôtiste Gérard Dagon… La stratégie de Gérard Dagon, très courante chez les pentecôtistes américains, s’inscrit dans une logique conversionniste. Elle oppose l’adhésion absolue à l’adhésion absolue. Elle tire parti de la faiblesse d’anciens adeptes pour en créer de nouveaux. »

https://www.la-croix.com/Archives/1998-04-16/Sectes-_NP_-1998-04-16-456639

Pourquoi?

1 – Gérard Dagon était un pasteur Alsacien engagé, très droit et organisé, il n’a jamais été une seconde pentecôtiste! Il n’avait aucun lien avec des assemblées ou dénominations américaines (il parlait allemand mais peu l’anglais).

2 – Il était opposé au baptême des enfants, et à l’idée que le Salut s’obtienne par adhésion, … à une organisation humaine. Il était prêt à se défaire de toute organisation (et à perdre sa retraite) pour motif de droiture, et amour de la Vérité.

3 – Vigi-Sectes n’a jamais été lié à une fédération d’Eglise, ni même n’a voulu faire adhérer des victimes de sectes à une assemblée chrétienne spécifique.

S’il faut croire ou venir à quelqu’un, c’est en Christ, comme nous le rappellent “Saint Mathieu et Saint Jean”.

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. (Mat 11:28 )

Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’Il ait la vie éternelle. (Jean 3:16)


Le journal “La Croix” est d’essence catholique, le Catholicisme Romain est-t-il dans une logique d’adhésion absolue? Plus d’infos sur son histoire et ses dogmes sur ce site : https://bernard.prunneaux.com/brochures/

Maintenant, qu’est-ce que l’Évangile et la conversion? La Bible (traduction Augustin Crampon ou celle de Jérusalem) parle de conversion!

Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés … (Actes 3:19)

Un bref rappel sur ce qu’est l’Evangile, ne sera pas superflu pour les rédacteurs de ce journal. http://www.justforcatholics.org/francais.htm

Contradiction Biblique: Le problème des 3 jours et des 3 nuits

Comment Jésus pouvait-il être 3 jours et 3 nuits dans la tombe, s’il est mort un vendredi pour ressusciter un dimanche matin?

En réponse aux sectes et faux prophètes ignorants par excellence, qui prétendent que la Bible est falsifiée, nous reproduisons (et corrigeons) un article sur la date de la résurrection, qui anime un débat difficile à cause des traditions tardives, que nous voulons expliquer « plus exactement ». (Actes 18:26).


ON SUPPOSE, en général, que la Crucifixion eut lieu un vendredi, et que la Résurrection de Jésus-Christ s’accomplit à l’aube du dimanche de Pâques.

Pourquoi accepte-t-on cette hypothèse sans en examiner les circonstances? La Bible nous recommande d’examiner toutes choses. Si on le faisait présentement, on serait bien surpris de la découverte qu’on ferait.

Pour toute preuve, prenons le seul livre qui donne, d’une manière péremptoire et digne de foi, le compte rendu historique des événements: la Bible.

Les traditions n’ont pas toujours raison

Nous n’avons connaissance d’aucun témoin oculaire de la Résurrection. Du reste, même les « pères de l’Eglise » n’avaient d’autres sources de renseignements que celles que nous possédons tous, aujourd’hui. Par conséquent, la tradition qui nous est transmise n’établit point la vérité.

Quels sont donc les faits?

Les pharisiens, pleins de doute, demandèrent un MIRACLE. Ils voulaient que Jésus leur fit un miracle afin qu’ils pussent croire en Lui.
Jésus leur répondit:

« Une génération méchante et adultère demande un miracle; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera TROIS JOURS ET TROIS NUITS dans le sein de la terre » (Matth. 12:38-40).

Tâchez de saisir la grande portée de cette déclaration! Jésus affirma clairement que le SEUL miracle qu’Il donnerait, pour leur montrer qu’Il était le Messie attendu, c’était qu’Il serait TROIS JOURS ET TROIS NUITS « dans le sein de la terre ».

La signification du miracle

A ces pharisiens qui Le reniaient, Jésus-Christ n’offrit qu’un seul miracle. Néanmoins, non seulement Il les informa de Sa Résurrection, mais Il précisa aussi la durée pendant laquelle II serait dans le sépulcre.

Pensez-y! Jésus mit en jeu Son droit de Messie celui d’être notre Sauveur — en restant enseveli exactement TROIS JOURS ET TROIS NUITS. Autrement dit, en restant enseveli trois jours et trois nuits, Il démontrerait qu’Il était le Sauveur. Dans le cas contraire, Il serait un imposteur!

Rien d’étonnant que Satan ait réussi à ridiculiser, aux yeux des incrédules, l’histoire de Jonas et du « grand poisson » ! Rien d’étonnant que le diable ait institué une tradition laquelle renie Jésus-Christ en tant que Messie.

Le dilemme des critiques et des experts

Ce grand miracle, unique et surnaturel, démontrant que Jésus était réellement le Messie, a beaucoup ennuyé les commentateurs et les critiques. Leurs efforts pour expliquer, à leur manière, cette grande preuve de la divinité de Jésus-Christ sont, non seulement absurdes, mais ridicules! Ils n’ont pas le courage d’admettre qu’ils se trompent, et que la tradition de célébrer le « vendredi saint » et le « dimanche de Pâques » est une légende sans fondement.

Par exemple, un de ces commentateurs conclut son analyse par ces paroles:

Nous sommes donc sûrs que Jésus resta enseveli pour une durée beaucoup moins longue qu’Il n’avait pensé! …

D’autres font appel à la crédulité des gens en leur expliquant que

dans la langue grecque, dans laquelle le Nouveau Testament était rédigé, l’expression trois jours et trois nuits ne signifie qu’une durée de trois périodes, soit de jour, soit de nuit.


Et on résout le problème en concluant que Jésus fut déposé dans le sépulcre, peu avant le coucher du soleil, vendredi, et qu’Il ressuscita dimanche matin à l’aube, n’étant resté enseveli que deux nuits et un jour.

La définition de la Bible

Cependant, la définition que l’on trouve dans la Bible de la durée des « jours et des nuits » est bien différente, et beaucoup plus simple.
Ces mêmes commentateurs et ces experts admettent qu’en hébreu (la langue dans laquelle le Livre de Jonas était rédigé) la période de « trois jours et trois nuits » s’étend sur une durée de 72 heures, c’est-à-dire trois jours de douze heures, et trois nuits de douze heures.

A cet effet, veuillez examiner le verset suivant:

« L’ Éternel fit venir un grand poisson pour engloutir Jonas, et Jonas fut dans le ventre du poisson trois jours et trois nuits » (Jonas 2:1).

Les critiques admettent que cette durée-ci était de 72 heures … Mais que fait-on de la déclaration explicite de Jésus quand Il compara la durée de Son ensevelissement à celle de Jonas dans le ventre du poisson?

« Car de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson »

dit Jésus,

« DE MÊME le Fils de l’homme sera TROIS JOURS ET TROIS NUITS dans le sein de la terre. »

Tout comme Jonas (qui, pendant 72 heures, resta dans le ventre du poisson avant d’être délivré par l’Éternel pour devenir le sauveur des gens de Ninive), Jésus resta enseveli 72 heures avant de ressusciter des morts pour devenir, Lui, le Sauveur du monde.

Mieux que tout autre homme, Jésus connaissait la durée du « jour et de la nuit ». Du reste, n’avait-Il pas dit à Ses disciples:

« N’y a-t-il pas douze heures au jour? … mais, si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche [trébuche] » (Jean 11:9-10).

Quant à l’expression « le troisième jour », veuillez noter la définition de la Bible. Rappelez-vous qu’à chaque occasion, la Bible répète que Jésus ressuscita des morts le troisième jour; voilà comment ce « troisième jour » y est décrit:

Genèse 1:4-13 «  … et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir [ténèbres], et il y eut un matin [lumière]: ce fut LE PREMIER JOUR … Ainsi, il y eut un soir [ténèbres], et il y eut un matin [lumière]: ce fut le SECOND JOUR … Ainsi, il y eut un soir [voilà que c’est le troisième soir, la troisième période de ténèbres], et il y eut un matin [voilà que c’est la troisième période de lumière trois JOURS]: ce fut LE TROISIÈME JOUR. »

C’est donc ainsi que la Bible définit la durée des jours, nous montrant comment nous devons la calculer. L’expression « le troisième jour » comprend trois périodes de ténèbres appelées SOIR, et trois périodes de lumière appelées MATIN. Autrement dit, cette durée se compose de trois jours et de trois nuits, chaque période comprenant comme Jésus l’a dit — douze heures, ce qui fait un total de 72 heures.
C’est si simple qu’un gamin de 7 ans n’aurait aucune difficulté à en faire le calcul!

Où est l’erreur?

Pourquoi ces paroles de Jésus, des paroles pourtant simples et claires, sont-elles si mal comprises? Comment se fait-il que les théologiens prétendent que Jésus fut crucifié le « vendredi saint » et qu’Il ressuscita le « dimanche de Pâques »? Comment le savent-ils?

La réponse peut être navrante: ils ne le savent pas du tout! Ils le supposent seulement. Ils le supposent parce que la célébration de ces fêtes est devenue une tradition. C’est quelque chose que l’on a entendu depuis son enfance. Pourtant, Jésus-Christ nous met en garde contre la tradition des hommes qui annule la Parole de Dieu (Marc 7:13).

Jusqu’à présent, nous n’avons examiné que deux témoignages: celui de Matthieu et celui de Jonas nous indiquant que le corps de Jésus était resté dans le sépulcre trois jours et trois nuits. Néanmoins, en examinant tout autre témoignage biblique, nous remarquerons que chaque passage qui s’y rapporte soutiendra également ce même point. En voici quelques-uns:

« Alors il commença à leur apprendre qu’il fallait que le Fils de l’homme souffrit beaucoup, qu’il fût rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât trois jours après » (Marc 8:31).

Voulez-vous faire un petit calcul? Si Jésus a été mis à mort le vendredi, et s’Il était ressuscité un jour après, la Résurrection aurait eu lieu samedi soir n’est-ce pas? D’autre part, s’Il était ressuscité deux jours après, la Résurrection aurait eu lieu dimanche soir. Finalement, s’Il était ressuscité trois jours après, la Résurrection aurait eu lieu lundi soir. Nous sommes bien d’accord, n’est-ce pas?

Mais qu’en dit le texte? La Résurrection eut lieu trois jours après la Crucifixion. Alors, par quelle opération d’arithmétique pourrait-on réduire ces « trois jours et trois nuits » à un total de moins de 72 heures? Si Jésus n’a été enseveli que du coucher du soleil, vendredi, au lever du soleil, dimanche, le texte biblique en question devrait être considéré comme nul et non avenu. Et par suite de ce forfait, on serait obligé de rejeter Jésus-Christ en tant que notre Sauveur! Mais la Bible ne ment pas, Elle dit que Jésus ressuscita trois jours après. « Trois jours après », tout au plus, pourrait signifier plus de 72 heures, mais jamais moins.

En voici un autre verset:

« Le Fils de l’homme sera livré entre les mains des hommes; ils le feront mourir, et, trois jours APRES qu’il aura été mis à mort, il ressuscitera» (Marc 9:31).

La durée indiquée ici peut inclure une période de 48 à 72 heures sans aller au-delà du troisième jour. D’autre part, elle ne pourrait s’étendre du coucher du soleil, vendredi, au lever du soleil, dimanche, parce qu’elle ne représenterait alors que 36 heures, et ne nous amènerait qu’au milieu du second jour, après Sa mort.

Dans l’Évangile selon Matthieu, Jésus dit:

« Après trois jours je ressusciterai » (Matth. 27:63).

Conformément à cette déclaration, la durée ne pourrait pas être de moins de 72 heures.

Alors que dans l’Évangile selon Jean (Jean 2:19-22), Jésus dit:

« Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai! … Mais il parlait du temple de son corps. »

Dans ce passage, l’expression « en trois jours » ne peut pas signifier plus de 72 heures.

Si l’on accepte donc le témoignage de la Bible, on doit en conclure que Jésus-Christ resta enseveli dans le sépulcre exactement trois jours et trois nuits, c’est-à-dire 72 heures en tout. Du reste, si cela n’était pas le cas, la seule preuve surnaturelle que Jésus donna pour prouver qu’Il était le Messie devrait être considérée comme fausse!

L’heure de la Résurrection

Pour rester trois jours et trois nuits dans le sépulcre (une durée totale de 72 heures), notre Seigneur aurait dû ressusciter à une heure du jour correspondant précisément à celle de Son ensevelissement.

Cela est d’une importance capitale.

Par conséquent, si nous pouvions déterminer l’heure de l’ensevelissement, nous pourrions établir avec précision l’heure de la Résurrection. Si, par exemple, l’ensevelissement avait eu lieu à l’aube, la Résurrection aurait dû avoir lieu à l’aube, trois jours plus tard. Si l’ensevelissement avait eu lieu à midi, la Résurrection aurait dû avoir lieu à midi, trois jours plus tard. Et s’il avait eu lieu au coucher du soleil, la Résurrection aurait dû avoir lieu au coucher du soleil, trois jours plus tard.

Le jour où Jésus fut crucifié était un jour de « préparation» qui précède un sabbat (Matth. 27:62; Marc 15:42; Luc 23:54). Le jour de la Crucifixion, comme tout autre jour, se termine au coucher du soleil (Lév. 23:32).

« Et la neuvième heure »

ou vers trois heures de l’après-midi,

« Jésus s’écria d’une voix forte: Eli, Eli … et rendit l’esprit » (Matth. 27:46-50; Marc 15:34-37; Luc 23:54; Jean 19:14).

Notez bien que le corps de Jésus fut déposé dans le sépulcre avant le coucher du soleil (Matth. 27:57; Luc 23:54). Jean ajoute:

« Ce fut là qu’ils déposèrent Jésus, à cause de la préparation des Juifs » (Jean 19:42).

Conformément aux lois juives, l’ensevelissement d’un cadavre ne pouvait avoir lieu le jour du sabbat ou pendant une Fête. Jésus fut enterré le jour même de Sa mort, avant le coucher du soleil. Il mourut peu après trois heures de l’après-midi. C’est ce que dit l’Écriture Sainte. L’ensevelissement du corps de Jésus eut lieu dans l’après-midi, avant le coucher du soleil.

Etant donné que l’heure de la résurrection du Christ était la même, trois jours plus tard, que celle de Son ensevelissement, Sa résurrection eut donc lieu, non pas à l’aube, mais dans l’après-midi, peu avant le coucher du soleil. Que cela nous paraisse incroyable ou impossible, nos opinions personnelles ne pourraient altérer la vérité telle qu’on la trouve dans la BIBLE!

Si Jésus-Christ était ressuscité des morts à tout autre moment du jour, la durée de Son ensevelissement n’aurait pas été exactement de trois jours et trois nuits; de ce fait, Il n’aurait pas tenu Sa promesse. Autrement dit, le grand miracle qu’Il présagea, prouvant qu’Il était le Messie — le Fils du Créateur — n’aurait pu être accompli.

Jésus ressuscita, vers la fin du jour, peu avant le coucher du soleil; ou bien c’est le cas, ou bien Il n’est pas le Christ. C’est Lui-même qui mit tout en jeu quand Il présagea ce miracle.

QUEL est le jour de sabbat qui suivit la Crucifixion?

Nous touchons maintenant un point important sur lequel beaucoup ont fondé leurs objections, mais lequel constitue, néanmoins, une preuve en faveur de la vérité. La Bible dit que le jour après la Crucifixion, c’était un SABBAT; en se fondant sur cette déclaration, maints théologiens concluent que la Crucifixion a dû avoir lieu un vendredi.

Nous avons déjà vu, selon le témoignage contenu dans les quatre Évangiles, que l’on se référait au jour de la Crucifixion comme un « jour de la préparation » pour le sabbat. Mais de quel sabbat s’agit-il?

L’Évangile de Jean nous donne la réponse:

« C’était la préparation de la Pâque » (Jean 19:14).
« Et ce jour de sabbat était un grand jour » (Jean 19:31).

Qu’est-ce que c’est que ce « grand jour » ? Pourquoi l’appelle-t-on un « sabbat »? Demandez-le à un Juif — il vous l’expliquera! Il vous dira que c’est un des sept jours de jubilé que les Israélites observaient annuellement; il y en avait sept, en effet, dont chacun s’appelait sabbat. Sept sabbats annuels, dont chacun tombait un jour différent du calendrier, tout comme les jours fériés modernes, qui tombent des jours différents, selon le calendrier romain.
Pourquoi ces jours de jubilé annuels s’appelaient-ils sabbat? De nouveau, la Bible nous en donne la réponse (Lév 16:31; 23:15; 23:24; 23:26-32; 23:39).

D’autre part, dans L’Évangile selon Matthieu, nous lisons: « Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de l’homme sera livré pour être crucifié » (Mat 26:2). Si vous lisez attentivement tout ce chapitre, vous verrez que Jésus fut crucifié LE JOUR DE LA PÂQUE.

Mais qu’est-ce que ce jour de Pâque?

Vous en trouverez le récit complet dans le douzième chapitre de l’Exode. Les enfants d’Israël touchèrent le linteau et les deux poteaux de leurs portes avec le sang des agneaux qu’ils immolèrent, et, en voyant cette marque, l’Éternel passa par-dessus ces maisons, ne permettant pas au destructeur d’y entrer pour frapper.

Immédiatement après la Pâque, il y eut une convocation générale, un sabbat annuel, en l’honneur de l’Éternel.

Notez bien ces dates:

« Le premier mois, le quatorzième jour du mois, ce sera la Pâque de l’Éternel. Le quinzième jour de ce mois sera un jour de fête » (Nomb. 28:16-17).

L’agneau de Pâque, immolé le quatorzième jour du premier mois (le mois de Nissan) représente notre Seigneur Jésus-Christ — L’Agneau de Dieu — qui vint pour prendre sur Lui nos péchés.

« Christ, notre Pâque, a été immolé » (1 Cor. 5:7).

Jésus fut immolé le jour de la Pâque — le jour même où on immolait l’agneau, chaque année. Notre Seigneur fut crucifié le 14 Nissan, et ce mois de Nisan est le premier mois de l’année chez les Hébreux. C’est à ce jour de Pâque que la Bible se réfère en l’appelant « le jour de la préparation »; car le jour de fête, le jour de sabbat annuel, allait commencer le 15 du mois de Nissan. Ce sabbat annuel peut tomber n’importe quel jour de la semaine. Il peut tomber, comme c’est fréquemment le cas, un jeudi. Par exemple, les Juifs célébrèrent ce « Grand Jour » de sabbat le jeudi des années 1962, 1969 et 1972. Ils feront de même en 1975, 1979 et 1982.

[…] le 14 Nissan, c’est-à-dire le jour de Pâque de l’année où Jésus fut crucifié, tombait un mercredi. En conséquence, le jour de sabbat annuel, cette année-là, tombait un jeudi. Et c’est la veille de ce sabbat annuel, tombant jeudi, que Joseph d’Arimathée déposa le corps de Jésus dans un sépulcre. Disons donc, en conclusion, que dans la semaine de la Crucifixion il y avait deux jours de sabbat, deux différents: un jeudi et un samedi.

Le premier jour de la semaine (dimanche), Marie de Magdala et les autres femmes qui l’accompagnaient, se rendirent au sépulcre, de grand matin, comme le soleil venait de se lever (Marc 16:2; Luc 24:1; Jean 20:1).

Ce sont là les versets auxquels la plupart des chrétiens se réfèrent pour prétendre que la Résurrection eut lieu dimanche matin, au lever du soleil. Mais ils se trompent. Ces passages ne parlent point d’une Résurrection dominicale.

Examinons-les ensemble! Quand les femmes arrivèrent dimanche matin au sépulcre, celui-ci était déjà ouvert. La Bible dit qu’il faisait encore noir. Elle ne dit point que les femmes virent Jésus dans le sépulcre. Non! Jésus n’y était pas. Voici, d’ailleurs, la déclaration de l’ange:

« Il n’est point ici; il est ressuscité » (Marc 16:6; Luc 24:6; Matth. 28:5-6).

Jésus était ressuscité avant le lever du soleil, dimanche matin. Cela va sans dire puisqu’Il ressuscita dans l’après-midi du jour précédent, avant le coucher du soleil.

La déclaration de l’ange est donc une autre preuve confirmant que la résurrection du Christ eut lieu samedi après-midi, avant le coucher du soleil.

Rappelez-vous que le sabbat, d’après la Bible, se termine au coucher du soleil comme tout autre jour. C’est ce jour-là — SAMEDI, le jour du sabbat — avant l’arrivée du premier jour de la semaine, que la Résurrection eut lieu!

Le miracle fut accompli

Jésus avait prédit qu’Il resterait dans le sépulcre trois jours et trois nuits. Il tint Sa promesse, quoique certains experts et théologiens affirment qu’Il n’y resta que la moitié du temps prévu. Qui a raison: Jésus ou ces théologiens?
Remarquez le témoignage de l’ange, donné à cet effet:

« Il n’est point ici; il est ressuscité, comme il l’avait dit » (Mat 28:6).

Jésus était ressuscité, comme il l’avait dit. Conformément à la parole de l’ange, telle qu’elle est donnée dans la Bible, le miracle fut accompli: après être resté trois jours et trois nuits dans le sépulcre, Jésus ressuscita dans l’après-midi du jour du sabbat — et non le dimanche matin.
La Bible contient plusieurs autres passages, démontrant que Jésus-Christ resta dans le sépulcre pendant la durée qu’Il avait prévue. Par exemple:

« Je vous ai enseigné avant tout », écrit l’apôtre Paul,

« comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures » (1Cor 15:3-4).

La mort et l’ensevelissement de Jésus eurent lieu SELON LES ÉCRITURES, non pas contrairement à elles.

Le troisième jour, après Son ensevelissement, était un sabbat. Par conséquent, l’ensevelissement eut lieu le mercredi, et les trois jours entiers qu’Il passa dans le sépulcre se terminèrent samedi après-midi, peu avant le coucher du soleil, non pas dimanche matin.

Quel est le jour de la Crucifixion?

Il n’est pas difficile de déterminer le jour exact de la Crucifixion. Puisque Jésus-Christ ressuscita des morts le samedi, le jour de la Crucifixion eut lieu le mercredi précédent.

En effet, Jésus fut crucifié un mercredi. Il mourut sur la croix peu après trois heures de l’après-midi, et Il fut enseveli avant le coucher du soleil, le même jour. Faites le calcul: trois jours et trois nuits à partir de mercredi, peu avant le coucher du soleil, vous amènent au jour du sabbat — samedi — à l’heure même où l’ensevelissement avait eu lieu. Rien de surprenant que le matin du premier jour de la semaine (dimanche) Jésus n’était plus dans le sépulcre. Il était déjà ressuscité.

Réponses aux objections honnêtes

En parcourant l’Évangile selon Marc 16:9, certains pensent que la Résurrection a dû avoir lieu un dimanche. Cependant, si l’on se donne la peine d’examiner la version originale, écrite en grec, on constatera que la Bible ne déclare point pareille chose. L’expression « étant ressuscité le matin du premier jour » n’indique pas nécessairement une action au présent de l’indicatif. Elle ne démontre pas l’heure exacte, ou le moment exact, de la Résurrection. Elle établit seulement le fait que le matin du premier jour de la semaine, Jésus était déjà ressuscité, et qu’Il apparut à Marie de Magdala. Ce texte n’est pas du tout en contradiction avec les autres textes que nous venons de voir. Bien au contraire, il les confirme en corroborant que Jésus était déjà ressuscité avant le matin du premier jour; c’est bien naturel puisqu’il ressuscita dans l’après-midi du SAMEDI.

Un autre passage qui confond les théologiens est le suivant:

« Mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se sont passées » (Luc 24:21).

Dans ce verset, les mots « ces choses » se réfèrent aux événements relatifs à la Résurrection, tels que l’arrestation de Jésus, Sa condamnation, Sa Crucifixion, et, finalement, la garde du sépulcre après que la pierre fût scellée.

Selon Luc 24:18-20 et selon Matthieu 27:62-66 « ces choses » n’étaient pas achevées avant l’arrivée des gardes, jeudi. Alors, le passage en question nous informe que dimanche était le troisième jour depuis que ces choses s’étaient passées. Elles n’étaient pas achevées jeudi. Et le troisième jour à partir de jeudi — non pas à partir de vendredi — c’est le dimanche, naturellement. Voilà donc une autre preuve montrant que la Crucifixion ne pouvait avoir eu lieu un vendredi.

La preuve concluante

En fin de compte, voici une dernière preuve, une PREUVE concluante sur cette vérité étonnante: la version originale d’un certain passage établissant qu’il y avait DEUX sabbats dans cette semaine-là laisse à désirer dans presque chacune des traductions en français.

Dans l’Évangile selon Matthieu 28:1, le premier verset est traduit par les mots « après le sabbat », alors que dans le texte original grec le mot « sabbat » est au pluriel. [σαββατων (pluriel) au lieu de σαββατου (singulier)]

Si on l’avait traduit « après les sabbats » — comme on aurait dû le faire — tout aurait été bien plus simple à comprendre.

Notez que conformément à l’Évangile de Marc, « Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé » n’achetèrent des aromates que lorsque le sabbat (singulier) fut passé (Marc 16:1-2).

« Lorsque le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates, afin d’aller embaumer Jésus. Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre, de grand matin, comme le soleil venait de se lever. » 

Mais alors, comment auraient-elles pu préparer ces aromates si elles ne les avaient pas encore achetés? Et, la Bible ajoute qu’après avoir préparé des aromates,

« elles se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi » (Luc 23:56).

Il faut étudier ces deux textes bien attentivement pour les comprendre. Il n’y a qu’une seule explication: celle des deux sabbats dans la semaine de la Crucifixion. Après le Grand Jour annuel (le sabbat de la Fête des pains sans levain, lequel tombait jeudi), ces femmes achetèrent des aromates et les préparèrent vendredi; puis elles se reposèrent le jour du sabbat hebdomadaire, samedi, selon la loi (Ex. 20:8-11).

Un examen attentif de Matthieu 28 et de Marc 16 vous prouvera qu’il y avait deux sabbats dans cette semaine, séparés l’un de l’autre par un seul jour. Autrement ces deux passages se contrediraient.

Il est temps de découvrir la source de nos croyances religieuses, afin de comprendre d’où elles nous viennent, et si nous devrions les observer.


Note de fin de Vigi-Sectes

Cette illustration d’une source messianique illustre bien le sujet : 


Connaître exactement la date de naissance de Christ et l’année de la crucifixion, et le prouver par des calendriers hébraïques n’est par contre pas du tout aisé. Voir aussi l’avis de notre ami juif messianique:

Pour revenir aux arrogants, ignorants qui disent:

la Bible est falsifiée :

Nous répondrons: Commencez par la lire, pour savoir de quoi vous parlez.
Plus on la connaît avec exactitude ( Actes 18:26), plus on en est certain. Mais comme Pierre l’annonçait, il y a 2000 ans, il y a des sectes pernicieuses à venir, qui renieront Christ:

Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine.   ( 2 Pierre 2:1)

Il décrit sans ménagement les péchés charnels de leurs gourous (des brutes qui s’adonnent à la chair comme des animaux).

ceux surtout qui vont après la chair dans un désir d’impureté et qui méprisent l’autorité. Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d’injurier les gloires … Mais eux, semblables à des brutes qui s’abandonnent à leurs penchants naturels et qui sont nées pour êtres prises et détruites,

Et enfin, en plus de leurs injures, il les caractérise par leur ignorance ! Il n’y aura jamais de paix sur eux.

ils parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent, et ils périront par leur propre corruption, ( 2 Pierre 2:10-12)

Kenneth Copeland et les Télé-évangélistes arnaqueurs

Voici quelques nouvelles arnaques de nos artistes bien connus comme Kenneth Copeland et Jim Bakker, qui ne sont intéressés que par votre argent.

Voir en anglais l’article de Newsweek : intitulé “Le pasteur conservateur clame avoir «guéri» les spectateurs malade du coronavirus, par leurs écrans de télévision.”

Kenneth Copeland

Réponse d’un chrétien conservateur :
NAR: SCAM-artistes

“Si vous êtes vraiment capable de guérir des gens, allez dans les hôpitaux et aidez ces gens malades, au lieu de marmonner des choses non prouvables au nom de DIEU. Vous n’êtes pas digne d’utiliser ce nom. Jésus et plus tard ses disciples sont entrés dans la foule et ont guéri les gens avec de VRAIS miracles et non des FAUX.”

Message relayé de Swiss Apologetics & Research Ministries

Note de Vigi-Sectes :

Copeland prétend guérir le virus Corona, en imposant les mains sur votre TV, et en allégeant le porte-monnaie des crédules bien-portants.

Il est regrettable que le magazine Newsweek informe de manière erronée sur ces soit-disant pasteurs, en les nommant conservateurs, alors qu’ils ne le sont pas du tout.

C’est diamétralement l’opposé. Les chrétiens conservateurs ont toujours été les plus opposés à ces arnaqueurs et au mouvement hyper-charismatique NAR (New Apostolic Réformation) .

Cette erreur est extrême.

Les mauvais œufs dans le bon panier

Est-ce une volonté de Newsweek ou de certains médias que de dénaturer le christianisme, en mettant trop souvent, si ce n’est systématiquement, les mauvais œufs dans le bon panier? Ou est-ce une réalité que les chrétiens conservateurs se font rares, et que la chrétienté en général n’est pas assez virulente contre les mensonges du mouvement hyper-charismatique?

Le Plan de Daniel de Rick Warren

Le véritable Daniel de la Bible a bien à nous apprendre. Sa crainte de Dieu et sa vie ont inspiré le roi perse à craindre le Très-haut.

 De par moi l’ordre est donné que, dans tous les gouvernements de mon royaume, on tremble devant le Dieu de Daniel et on le craigne; car il est le Dieu vivant, et il subsiste à jamais, et son royaume est un royaume qui ne sera pas détruit, et sa domination durera jusqu’à la fin. (Dan 6:26)

Un nouveau livre vient de sortir en français : Le Plan de Daniel de Rick Warren. Comme Balaam, il montre aux chrétiens comment pratiquer des choses abominables. .

Qui l’aurait cru il y a 20 ans?
C’est la “Maison de la Bible” qui fait de la publicité pour le livre de Rick Warren “Le plan de Daniel”, et le vend.

Pour bien comprendre les méfaits de ce livre américain qui se vend désormais en Europe, il faudra se plonger dans ses racines anglophones.

——————

Plan Daniel guide de démarrage (Le) - Etapes journalières pour une vie plus saine

Les médecins du Nouvel-Âge / la Méditation orientale derrière le plan de santé.

Le texte suivant de Warren B. Smith nous éclairera. Il a été publié en anglais en juillet 2013 par les éditeurs de Lighthouse Trails

Traduit avec autorisation par Vigi-Sectes.

… afin de ne pas laisser à Satan l’avantage sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins.  – (2 Corinthiens 2:11)

Qui l’aurait cru?

Des médecins occultes ou du Nouvel-Âge invités à l’église pour enseigner aux chrétiens comment être en bonne santé? Le 15 janvier 2011, un programme de santé et de bien-être de cinquante-deux semaines – le Plan de Daniel – a été lancé à l’église de Rick Warren de Saddleback. Plus de six mille personnes ont assisté à l’événement bien promu et soigneusement organisé. Warren a profité de l’occasion pour annoncer que son objectif personnel était de perdre 45 kg en 2011. Le site internet du Plan de Daniel déclare que

«le Plan de Daniel envisage de commencer un mouvement afin que le résultat soit une meilleure santé physique et spirituelle pour les générations actuelles et futures.»1

Il décrit comment Rick Warren

«a recruté trois auteurs à succès»

pour créer et superviser le programme du Plan de Daniel — Dr. Mehmet Oz, le Dr Daniel Amen et le Dr Mark Hyman2

Bien que ces trois médecins soient tous impliqués dans les enseignements du Nouvel-Âge, ils se décrivent respectivement comme étant : Un musulman, un chrétien et un juif.

Sur le site internet dédié au Plan de Daniel, le pasteur de Saddleback, Brandon Cox, a tenté de défendre la décision indéfendable de Rick Warren de recruter trois médecins du Nouvel-Âge pour mettre en œuvre un programme “chrétien” de santé et de bien-être. Dans sa «Réponse pastorale» à la question «Pourquoi l’église de Saddleback a-t-elle choisi d’utiliser ces médecins qui ont été imprégnés à d’autres croyances?», Cox a écrit:

«Le pasteur Rick connaît chacun de ces médecins personnellement et a la plus grande confiance dans leur capacité à nous conseiller sur des questions liées à la santé physique.»

Dans une déclaration qui rappelle la «grand-mère» du Petit Chaperon Rouge, Cox poursuit:

«Ces médecins nous aident en tant qu’amis, mais ne conseillent en aucun cas notre église sur des questions spirituelles.»3

En répétant et en soulignant le terme «santé physique» trois fois dans la réponse, Saddleback essayait évidemment de se distancier des croyances du Nouvel-Âge d’Oz, Amen et Hyman. Mais la défense

«nous ne les utilisons qu’à des fins de santé physique»

n’était pas convaincante. Les trois médecins sont des praticiens de médecine alternative et de la santé holistique qui enseignent l’indivisibilité de «l’esprit, du corps, de l’esprit» pour atteindre un bien-être optimal. En d’autres termes, leurs croyances spirituelles du Nouvel-Âge sont nécessairement ancrées dans leur pratique médicale, leurs best-sellers et leurs apparitions publiques.

Dr. Mehmet Oz

Le Dr Oz est le chirurgien cardiovasculaire qui a figuré dans Le Show d’Oprah Winfrey (Guru médiatique du Nouvel-Âge aux USA) pendant cinq ans avant d’en arriver à sa propre émission de télévision populaire quotidienne. Il a également une émission-débat quotidienne sur la radio satellite d'”Oprah & ses amis” et écrit des chroniques pour plusieurs magazines, dont le magazine O d’Oprah. Opérant à l’hôpital presbytérien de l’Université Columbia, le Dr Oz est comme un chaman des temps modernes, car il mélange la médecine traditionnelle avec une grande variété de pratiques occultes ou du Nouvel-Âge. Dans “Le chemin du Shaman”, «une ressource et une référence de pointe sur le chamanisme», Michael Harner – un anthropologue qui «pratique le chamanisme et la guérison chamanique» depuis plusieurs décennies4 – donne la définition suivante d’un chaman:

Un chaman est un homme ou une femme qui entre dans un état de conscience altéré – à volonté – pour contacter et utiliser une réalité habituellement cachée afin d’acquérir des connaissances, du pouvoir et d’aider d’autres personnes. Le chaman a au moins un, et généralement plus, d’«esprits» à son service personnel5.

Ce qui suit est un échantillon de ce que le Dr Oz intègre subtilement, et ouvertement, dans sa pratique médicale et dans sa vie. Par exemple, l’approbation éminente du Dr Oz est affichée sur la couverture avant du livre d’Ainslie MacLeod, qui se décrit comme médium, “L’instruction: vivre la vie que votre âme voulait”. En juxtaposant l’expression «bien-être spirituel» avec le mot «but (purpose en Anglais)», (NDLR: C’est le mot principal du mouvement de Rick Warren (Purpose Driven Life / motivé par l’essentiel) Oz écrit:

Je recommande ce livre à ceux qui recherchent un plus grand bien-être spirituel et une meilleure compréhension du but de leur vie.6

Dans la préface (approbation) d’Oz à un autre livre d’Ainslie MacLeod, “La transformation: guérir vos vies antérieures pour réaliser le potentiel de votre âme” , Dr. Oz indique clairement que son approche de la santé physique est inextricablement liée à ses croyances concernant la santé spirituelle. Ils ne peuvent pas être clairement dissociés comme le prétend le personnel de Rick Warren de Saddleback. L’approbation de la couverture avant du Dr Oz indique:

Ainslie MacLeod est à la frontière de l’exploration de l’âme et de sa profonde influence sur notre moi physique7.

Dans “La transformation”, les guides spirituels de MacLeod disent aux lecteurs de MacLeod

… que nous sommes au bord du plus grand bond dans la conscience humaine depuis 55000 ans.8

Plus tard, dans une travail médium que MacLeod donna à l’un de ses clients, ses guides spirituels ont référé son client au Dr Daniel Amen pour son aide.9 Dr. Amen, étant bien sûr l’un des deux autres médecins du Plan de Daniel. Dans “L’Instruction”, entre autres, MacLeod enseigne aux lecteurs comment méditer et contacter les guides spirituels. En fait, les guides spirituels sont mentionnés 175 fois dans le livre – 40 fois avant même de passer au chapitre un. Dans son introduction, MacLeod décrit comment un sceptique lisait un livre comme le sien et pensait: «Qui est mort et a fait de ce type un expert?» Dans son propre cas, MacLeod a déclaré que la réponse était ses guides spirituels – l’un d’eux étant son oncle Jean décédé.10

L’affinité Nouvel-Âge du Dr Oz pour les médiums, les guides spirituels, les vies antérieures et les contacts avec les morts a été présentée dans son programme du 15 mars 2011 – deux mois seulement après le lancement du Plan de Daniel – intitulé

«Médiums psychiques: sont-ils les nouveaux Thérapeutes? »

La promo sur son site internet disait:

« Est-ce que Communiquer avec des êtres chers et défunts pourra guérir votre chagrin? Écoutez pourquoi le médium John Edward croit que vous pouvez parler aux morts.»11

Lors d’une émission du Dr Oz le 6 janvier 2010, le Dr Oz a révélé ce qu’il croyait être

«le traitement de médecine alternative le plus important» pour ses téléspectateurs au cours de l’année à venir. Son «Ordre d’Oz» n ° 1 était d’ «essayer le Reiki»12

– une pratique de travail corporelle occulte qui incorpore les actions médiumniques des guides spirituels. Dans un communiqué de presse, le Dr Oz a déclaré:

«Le Reiki est l’un de mes favoris, nous l’utilisons depuis des années dans la famille Oz et nous ne jurons que par cela.»13

Dans une vidéo sur le site internet du Dr Oz, le leader du Nouvel-Âge, Deepak Chopra, enseigne aux téléspectateurs à méditer.14 Le livre de Chopra de 2009, “Réinventer le corps, Ressusciter l’âme”, présente l’endossement de la couverture arrière du Dr Oz.15 Le Dr Oz est un praticien personnel de la méditation transcendantale,16 fondée par Maharishi Mahesh Yogi. Il pratique également le yoga depuis plus de vingt ans17 et se consacre aux enseignements du Nouvel-Âge d’Emanuel Swedenborg [NDLR : Swedenborg exerça dès 1743 une influence désastreuse sur la société, surtout dans la haute noblesse, mais aussi dans l’Église. C’était un philosophe et un théosophe doué d’une intelligence remarquable; mais c’était aussi un redoutable occultiste et visionnaire (Citation du livre de Paul Ranc sur la Rose-Croix]. Ces enseignements résonnent avec la branche mystique soufie de la foi musulmane à laquelle lui et sa femme s’identifient le plus18.

Le Dr Oz a écrit l’avant-propos à “États-Unis” – un livre du Nouvel-Âge écrit par sa femme Lisa, qui est un maître Reiki19 – un livre qui s’ouvre sur une citation de l’unité par le patriarche Nouvel-Âge Pierre Teilhard de Chardin. Dans son avant-propos, Oz attribue l’influence spirituelle de sa femme tout en mentionnant qu’il y a un certain nombre d’années, il «s’est inscrit à l’Université d’Oprah»20.

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Le Dr Oz met en danger ceux qui lui font confiance en insérant ses croyances occultes ou du Nouvel-Âge dans sa pratique médicale.

Vraisemblablement, la «méditation à cœur ouvert» donnée à Ainslie MacLeod par ses guides spirituels21 n’est pas utilisée par le Dr Oz avant qu’il n’opère à cœur ouvert. Une chose est sûre spirituellement, le Dr Oz est peut-être un chirurgien cardiovasculaire qualifié, mais spirituellement, il néglige l’un des aspects les plus importants du cœur. Dieu, parlant à travers le prophète Jérémie, avertit: «Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître? » (Jérémie 17:9).

De nombreuses références dans la Bible mettent également en garde contre la nature extrêmement dangereuse et trompeuse des esprits «familiers» et «séducteurs» que le Dr Oz est en train de normaliser par son extrême influence dans le monde et dorénavant dans l’église (voir Lévitique 19:31; Deutéronome 18: 10-12; 1 Timothée 4:1, etc.).

Dr. Daniel Amen

Le Dr Amen est un psychiatre pour enfants et adolescents, auteur à succès et directeur médical des cliniques portant son nom “Cliniques Amen pour la médecine comportementale”.

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Dans son livre “Changez votre cerveau, changez votre vie”, il encourage les lecteurs à

“apprendre et utiliser l’auto-hypnose et la méditation au quotidien.”22

Dans “Changez votre cerveau, changez votre corps”, Amen, un chrétien autoproclamé, recommande spécifiquement une forme de méditation hindoue Kundalini appelée Kirtan Kriya. Il demande à ses lecteurs de chanter «sa ta na ma» à plusieurs reprises tout en faisant simultanément des mouvements répétitifs des doigts.23 Dans un monde du Nouvel-Âge qui dit «tout se passe pour une raison» et «il n’y a pas de hasard», les cinq premières lettres de cette méditation hindou épelle le nom de Satan. Il se trouve que les trois dernières lettres sont les lettres abrégées de l’American Medical Association (AMA). Est-ce une pure coïncidence, une sorte de blague cosmique ou une moquerie spirituelle?

Dans son livre “Le cerveau amoureux (The Brain in Love)” (anciennement intitulé “Sexe sur le cerveau” (Sex on the Brain), le Dr Amen recommande le sexe tantrique à ses lecteurs.

Il écrit que le tantra

«est un terme appliqué à plusieurs écoles de yoga hindou dans lesquelles le sexe est adoré.24 »

Il déclare que

«[certains] professeurs de yoga tantra recommandent des pratiques méditatives qui partagent également des éléments avec le yoga Kundalini, où des flux subtils d’énergie sont augmentés dans le corps au moyen de la posture, du contrôle de la respiration et des mouvements.»25

Il ajoute plus tard:

Après avoir accepté des limites sûres, vous pouvez élever l’exercice sexuel à un nouveau niveau en investissant dans quelques livres ou magazines. J’écris pour le magazine “Santé des Hommes” (Men’s Health) et il est toujours rempli de conseils sexuels fantastiques pour les couples. Les magazines Cosmopolitan et d’autres ont également des idées ludiques. Les livres sur le sexe tantrique ou les jeux de rôle peuvent aussi être amusants. »26

La fascination du Dr Amen pour le sexe tantrique et le yoga Kundalini est très similaire aux enseignements des gourous indiens comme Bhagwan Shree Rajneesh et Swami Baba Muktananda.

Les sympathies du Dr Amen pour le Nouvel-Âge sont également évidentes dans sa volonté d’écrire l’avant-propos de “La solution” de l’auteur Lucinda Bassett. Dans son livre, Bassett cite les leaders du Nouvel-Âge Marianne Williamson, Eckhart Tolle, le Dalaï Lama, Neale Donald Walsch et d’autres. Elle décrit Walsch comme

«un messager spirituel dont les livres et les conférences les plus vendus touchent profondément le monde27».

Dr. Mark Hyman

Le Dr Hyman est président de l’Institut de médecine fonctionnelle et auteur du livre à succès The UltraMind Solution. Avec sa couverture, approuvée par le Dr Mehmet Oz, La solution Ultra-Esprit (The UltraMind Solution) offre des conseils médicaux pratiques tout en recommandant un certain nombre de ressources du Nouvel-Âge à ses lecteurs. Par exemple, il recommande le site internet de l’auteur du Nouvel-Âge et promoteur d’images guidées, Belleruth Naparstek.28

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Ses livres et ses documents sont conçus pour aider les gens à méditer, à devenir plus médiumisés et à se connecter avec des guides spirituels (NDLR: Puissances démoniaques). Son site internet décrit comment ses documents sont utilisés dans le monde entier par les patients, les hôpitaux, les Organisations de la santé, les agences gouvernementales, etc. Le Dr Hyman et le leader du Nouvel-Âge, le Dr Bernie Siegel, figurent sur la liste des «praticiens contribuant à la santé et à la santé de l’esprit et du corps» de Naparstek29. Siegel, étant bien sûr le leader du Nouvel-Âge que Rick Warren avait cité en introduisant son idée d’espoir et de but dans son best-seller “Motivé par l’essentiel” au chapitre 3.

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Comme le Dr Oz et le Dr Amen, le Dr Hyman recommande la méditation et le yoga à ses lecteurs.30

Le Dr Hyman a approuvé un livre du Nouvel-Âge intitulé ‘Boostez votre cerveau’ – La neuroscience de l’illumination” (Power Up Your Brain — The Neuroscience of Enlightenment). Le chaman / médium Alberto Villoldo et le neurologue David Perlmutter sont ses co-auteurs. L’avant-propos de l’éditeur déclare:

Et maintenant, deux hommes, deux voyants – un chaman et un scientifique – combinent leurs expériences et leur expertise pour explorer l’immensité… qui comprend tout le monde des esprits et tout le monde scientifique – comme une unité.31

David Perlmutter écrit:

Car il était désormais clair pour nous qu’est accessible à tous, le Grand Esprit ou Énergie Divine – cette force naturelle est appelée par tant de noms. En un sens, nous sommes tous des chamans, et les enseignements les plus avancés en biologie cellulaire valident des activités de style de vie qui, depuis des siècles, ouvrent la voie à l’illumination par des pratiques méditatives non seulement pour quelques élus mais pour tous ceux qui veulent apprendre. Notre collaboration explore les implications de cela non seulement au niveau des individus mais aussi pour toute l’humanité 32.

Le médium Villoldo, qui a pris la parole lors d’une conférence des prophètes de Palm Springs en 2011 avec la leader du Nouvel-Âge, Barbara Marx Hubbard33, écrit:

Pendant mes années d’étude avec les chamans, j’ai appris leur croyance en la Mère Divine, que chacun a le potentiel de découvrir dans la nature. Ce n’était pas le vieil homme barbu dont je venais d’associer l’image à «Dieu». C’était plutôt une force qui imprégnait toute la création, une mer d’énergie et de conscience dans laquelle nous nageons tous et dont nous faisons partie. J’en suis venu à comprendre que nos notions occidentales du divin sont peut-être une version masculine de cette force vitale qui imprègne chaque cellule de notre corps, qui anime tous les êtres vivants et qui alimente même les étoiles34.

(NDLR: Ce discours est classique des “maîtres” en hypnose, un responsable d’un centre d’hypnose en France m’a tenu une fois à peu près le même langage)

“‘Boostez votre cerveau'” comprend un chapitre recommandant divers «exercices chamaniques» qui incluent une invocation au «Grand Serpent». 35 L’endossement de la couverture arrière du Dr Hyman de ce livre se trouve aux côtés des leaders du Nouvel-Âge Bernie Siegel et Greg Braden.

Dans son endossement, Hyman trahit sa croyance dans le chamanisme et le lien inextricable du Nouvel-Âge entre la santé physique et spirituelle. Il écrit:

Le chaman et le médecin étaient une même personne, pendant des millénaires jusqu’au 19e siècle, lorsqu’ils ont été séparés au nom de la science. À travers la lentille de la science du 21e siècle, Villoldo et Perlmutter les réunissent, illuminant la toile qui relie notre énergie physique et métaphysique. Pour tous ceux qui ressentent une perte d’énergie du corps ou de l’âme, ‘Boostez votre cerveau’ est votre guide pour la restauration et le rajeunissement de vos énergies les plus profondes.

Faisant également référence à la «restauration» dans La solution UltraMind, le Dr Hyman répertorie trois centres Nouvel-Âge dans sa section «Ressources». Sous la rubrique «Retraites réparatrices et éducatives», il recommande l’Institut Omega, l Center Kripalu de Yoga & Santé et le Centre Shambhala Mountain36 Ainslie MacLeod – le médium endossé par le Dr Oz – est un «membre du corps professoral» au Kripalu Center et à l’Omega Institute37. L’Institut Omega propose un certain nombre d’ateliers dirigés par des dirigeants clés du Nouvel-Âge tels que Neale Donald Walsch, Marianne Williamson (Un cours en miracle), Deepak Chopra, Eckhart Tolle et Alberto Villoldo. Des cours tels que «Conversations avec Dieu», «Contacter le monde des esprits», «Comment les chamans rêvent le monde en être», et «Bootcamp pour les déesses»,sont facilement accessibles à ceux qui suivent les conseils du Dr Hyman.38 Et au centre Kripalu approuvé par le Dr Hyman, le leader du Nouvel-Âge, Deepak Chopra, propose un atelier sur son livre approuvé par le Dr Oz, ‘Réinventer le corps, ressusciter l’âme’. Au cas où les gens ne pourraient pas se rendre à l’église de Saddleback, le Dr Daniel Amen enseigne également un atelier à Kripalu.

Passages clés des écritures concernant le « Plan de Daniel » de Rick Warren

Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. – (2 Corinthiens 6:14a)

… et ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les.  – (Éphésiens 5:11)

Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons.  – (1 Corinthiens 10:21)

Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d’achoppement ou une occasion de chute. (Romains 14:13)

Conduire l’Église dans un nouvel âge / une nouvelle spiritualité

Dans les années 1990, un leader chrétien bien connu a averti à juste titre que la médecine alternative et la santé holistique peuvent ouvrir une large brèche pour les enseignements trompeurs du Nouvel-Âge. Il a en outre averti que le fait de changer votre alimentation peut également finir par changer votre vision du monde. En d’autres termes, parfois perdre du poids peut aussi signifier perdre son âme. Parlant de son rôle de leader au sein de la Christian Medical Association, le Dr David Stevens demande également une grande prudence concernant les praticiens de la santé alternative. Il déclare: «Non seulement nous devons faire un choix; nous devons également évaluer la fiabilité de chaque messager et la validité du message. »39

Le “Manuel chrétien de médecine alternative” (Christian Handbook to Alternative Medicine) prévient également: «Considérez attentivement non seulement la thérapie mais aussi le caractère et la vision du monde de ceux qui offrent le traitement.»40 Ainsi, on peut certainement dire «acheteur attention» quand il s’agit de sacs mixe de médecins comme Oz, Amen et Hyman. Mais cela ne semble pas avoir d’importance pour Rick Warren alors qu’il s’aligne ouvertement avec ces médecins du Nouvel-Âge et promet de faire de leur Plan de Daniel commun un phénomène mondial. Au lieu de sonner une trompette d’avertissement et de protéger l’église de trois médecins du Nouvel-Âge, Warren les loue et trompette son alliance impie avec eux.

NDLR : Réponse à la question d’introduction. Qui l’aurait cru il y a 20 ans? Personne, la Maison de la Bible d’antan triait les livres de manière conséquente et avec la crainte de l’Éternel. Aujourd’hui, on ne s’étonne plus de rien.

On ne peut que se demander si la vision du prophète Daniel des derniers jours incluait un regard sur le Plan de Daniel de Rick Warren – un pasteur compromis et trois docteurs Nouvel-Âge avec leurs médiums, guides spirituels, sexe tantrique, nécromancie, Yoga, Reiki, méditations Transcendantale et Kundalini “sa ta na ma” et plus encore – le tout au nom de Daniel. Si c’est le cas, il n’est pas étonnant que la Bible rapporte qu’il s’est «évanoui» et est devenu «malade» pendant plusieurs jours (Daniel 8:27).

Cela ne fait aucune différence dans le plan des choses de Dieu, si Rick Warren se tient mince et élancé devant un public d’église adorant après avoir perdu 45 kg. Ce qui peut être rappelé, c’est qu’au milieu de toutes les statistiques d’auto-félicitations et de la frénésie médiatique, un doigt est soudainement apparu sur le mur derrière Rick Warren et a écrit ce qui suit:

Pesé: Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger.  – (Daniel 5:27)

Notes de fin

1Semaine 11: recentrage du Plan de Daniel / Re-Focusing The Daniel Plan (http://danielplan.com/blogs/dp/dp-week-11-re-focusing-the-daniel-plan).

2Le Plan de Daniel: qu’est-ce qui le rend différent? / The Daniel Plan: What Makes it Different? (http://www.saddleback.com/thedanielplan/healthyhabits/whatsdifferent).

3Réponse Pastorale, Brandon Cox, église de Saddleback (http://www.danielplan.com/toolsandresources/pastoralresponse).

4Michael Harner, Ph.D., The Way of the Shaman (New York, NY: HarperCollins Publishers, 1980, 1990), quatrième de couverture.

5 Ibid., P. 25.

6Ainslie MacLeod, “L’Instruction”: Vivre la vie de votre âme/ Living the Life Your Soul Intended (Boulder, CO: Sounds True, Inc., 2007, 2009), couverture avant.

7Ainslie MacLeod, La transformation: guérir vos vies antérieures pour réaliser le potentiel de votre âme / The Transformation: Healing Your Past Lives to Realize Your Soul’s Potential (Boulder, CO: Sounds True, Inc., 2010), couverture avant.

8Ibid., Rabat avant.

9Ibid., P. 243-244.

10Ainslie MacLeod, “L’Instruction”, op. cit., p. 9, 12.

11“Médiums psychiques: sont-ils les nouveaux thérapeutes?”, Psychic Mediums: Are they the New Therapists? : The Dr. Oz Show, diffusé le 15/03/11 (http://www.doctoroz.com/videos/are-psychicsnew-therapists-pt-1).

12«« Essayez le Reiki » explique le Dr Oz à des millions de téléspectateurs», 1/9/10, The Reiki Digest (http://reikidigest.blogspot.com/2010/01/try-reiki-dr-oz-tells -millions-on-tv.html)

13«Dr. Mehmet Oz déclare le Reiki comme son secret de médecine alternative n ° 1 », 1/9/2010, Bio-Medicine (http://news.bio-medicine.org/?q=medicine-news-1/dr–mehmet-oz- déclare-reiki-comme-son-231-secret-de-médecine-alternative-64270).

14«Techniques de méditation démontrées par Deepak Chopra», The Dr. Oz Show, ajouté aux vidéos le 25/02/10, (http://www.doctoroz.com/videos/deepak-chopra-meditation).

15Deepak Chopra, Réinventer le corps, ressusciter l’âme: comment créer un nouveau vous / Reinventing the Body, Resurrecting the Soul: How to Create a New You (New York, NY: Three Rivers Press, une division de Random House, Inc., 2009).

16 AARP The Magazine, numéro de mai / juin 2010, p. 82.

17Ibid.

18États-Unis: Nous Transformer nous-mêmes et les relations les plus importantes / Lisa Oz, US: Transforming Ourselves and the Relationships That Matter Most (New York, NY: Free Press, a division of Simon & Schuster, Inc., 2010), p. 179.

19 «« Essayez le Reiki » explique le Dr Oz à des millions de téléspectateurs» op. cit.

20Lisa Oz, États-Unis, op. cit., p. X.

21Ainslie MacLeod, “L’Instruction”, op. cit., p. 17.

22Daniel G. Amen, M.D., “Changez votre cerveau, changez votre vie” / Change Your Brain, Change Your Life (New York, NY: Times Books, une division de Random House, Inc., 1998), p. 302.

23Daniel G. Amen, M.D., Change Your Brain, Change Your Body (New York, NY: Three Rivers Press, a division of Random House, Inc., 2010), p. 223.

24Daniel G. Amen, M.D., The Brain in Love (New York, NY: Three Rivers Press, une division de Random House, Inc., 2007), p. 144.

25Ibid., P. 145.

26Ibid., P. 148.

27Lucinda Bassett, La solution: vaincre votre peur, contrôler votre avenir (New York: NY: Sterling Publishing Co., Inc., 2011), p. 146.

28Mark Hyman M.D., La Solution Ultra-Esprit / The UltraMind Solution (New York, NY: Scribner, une division de Simon & Schuster, Inc., 2009), p. 402. (Site internet de Belleruth Naparstek recommandé par le Dr Hyman: http://www.healthjourneys.com).Nos biographies de praticiens, Health Journeys (http://www.healthjourneys.com/practitioner_bios.asp).

29Nos biographies des praticiens, Health Journeys (http://www.healthjourneys.com/practitioner_bios.asp).

30Mark Hyman, La solution UltraMind, op. cit., p. 384.

31David Perlmutter, M.D., F.A.C.N., Alberto Villoldo, Ph.D., Power Up Your Brain: The Neuroscience of Enlightenment (New York, NY: Hay House, Inc., 2011), p. xiv.

32Ibid., P. xviii.

33The Prophets Conference (http://www.greatmystery.org).

34David Perlmutter, Alberto Villoldo, Power Up Your Brain, op. cit., p. xxi.

35Ibid., P. 154.

36Mark Hyman, La solution UltraMind, op. cit., p. 403.

37Ainslie MacLeod, La transformation, op. cit., À propos de l’auteur, p. 327

38Institut Omega (http://www.eomega.org).

39Donald O’Mathuna, Ph.D. et Walt Larimore, M.D., Alternative Medicine: The Christian Handbook (Grand Rapids, MI: Zondervan, 2001, 2007), p. 9.

40 Ibid., p. 123.

Un Cours en Miracles : Marianne Williamson, le Nouvel-Âge et les élections américaines de 2020

Par Lighthouse Trails, traduction vigi-sectes

Juste au moment où le ministère apologétique de Lighthouse Trails était sur le point de publier cette brochure, une nouvelle époustouflante de la leader du Nouvel-Âge, Marianne Williamson, a été diffusée dans les médias américains. Williamson a annoncé qu’elle envisageait sérieusement de se présenter aux élections présidentielles de 2020.

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Marianne Williamson

En fait, elle a déjà formé un comité exploratoire et s’est rendue en Iowa pour tâter le terrain. Depuis plus de 25 ans, l’ancien adepte du Nouvel-Âge, Warren B. Smith met en garde contre le livre intitulé Un Cours en Miracles et les deux femmes qui l’ont propulsé à l’avant garde de la société occidentale, Marianne Williamson et Oprah Winfrey.

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Oprah Winfrey

En 1993, un an après la publication de la biographie de Warren Smith, La lumière qui était ténèbre, du Nouvel-Âge à la grâce insondable ( The Light That Was Dark ) par Moody Press, Warren Smith (à ne surtout pas confondre avec Rick Warren) a été invité à parler au 700 Club pour partager sa mise en garde sur le mouvement Nouvel-Âge et le Cours en Miracles. Depuis lors, il a partagé cette mise en garde dans de nombreux lieux, y compris en 2008 sur son canal YouTube.

Le «Jésus» du Cours en Miracles: un autre Jésus

Le voyage vers la croix devrait être le dernier «voyage inutile».

Un Cours en Miracles: le livre du Nouvel-Âge qui redéfinit le christianisme et trompe le monde, de Warren B. Smith

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Jésus leur répondit: Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant: C’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. – Matthieu 24: 4-5

En 1965, Helen Schucman, professeure de psychologie médicale à l’Université Columbia, a entendu une «voix intérieure» dire: «C’est un Cours en Miracles. Prends des notes. »1 La résistance initiale de Schucman a été surmontée lorsque la« voix intérieure », s’identifiant comme « Jésus », lui a dit le but du Cours:

Helen Schucman

La situation mondiale s’aggrave à un degré alarmant. Partout dans le monde, des personnes sont appelées à apporter leur aide et apportent leur contribution individuelle dans le cadre d’un plan global préétabli. Une partie du plan consiste à supprimer Un Cours en Miracles, et je remplis ma part dans l’accord, comme tu accompliras la tienne. Tu utiliseras des capacités que tu as développées il y a longtemps et que tu n’es pas vraiment prêt à réutiliser. En raison de l’urgence aiguë, le processus évolutif, lent, usuel sera court-circuité, par ce qu’on pourrait appeler, une «accélération céleste»2.

Déconcerté par sa mission, mais néanmoins obéissante, le sceptique Schucman a diligemment pris la dictée de cette «voix intérieure». Au cours des sept années et demie de dictée cumulative qui sont devenues Un Cours en Miracles, le «Jésus» de Schucman présente une toute nouvelle façon de voir le monde. En utilisant une terminologie chrétienne, une psychologie sophistiquée et une autorité convaincante, le «Jésus» de Schucman enseigne un évangile complètement différent de celui que l’on trouve dans la Bible. Son Nouvel-Âge / Nouvel Évangile contredit totalement l’Évangile biblique de Jésus-Christ. La «voix intérieure» de Schucman, tout en prétendant être Jésus, s’oppose en fait à tout ce que Jésus de la Bible représente.

Enseignements du “Cours”:

En bref, Un Cours en Miracles enseigne que tout est amour. Et tandis que le Cours enseigne que le contraire de l’amour est la peur, il explique que la peur n’est qu’une illusion basée sur une mauvaise pensée. Il déclare que le monde que nous voyons n’est que la manifestation projetée de nos propres pensées illusoires et effrayantes. Au fur et à mesure que chacun de nous apprendra à corriger notre pensée peureuse et erronée, cela changera non seulement notre façon de voir le monde, mais aussi le monde que nous voyons. Le but du Cours est de faciliter ce changement de perception.

Selon le Cours, l’amour est tout ce qu’il y a. Et parce que Dieu est amour, Dieu est donc en chacun et en tout. Il déclare que Dieu est sans péché, parfait et «en harmonie» avec toute la création et que nous, en tant que partie de Dieu, sommes également sans péché et parfait dans notre «unité» avec Lui. Il enseigne que le seul «péché» de l’homme est de ne pas se souvenir de sa propre nature, divine, parfaite et sans péché. Le seul «diable» est notre illusion que nous sommes séparés de Dieu et ne faisons pas partie de Dieu. Le Cours dit à ses lecteurs qu’un «sentiment de séparation d’avec Dieu est la seule faille que tu te dois de corriger.» 3

Vulgarisation du Cours

Le Cours en Miracles a été publié en 1975. En 1979, le livre du psychiatre Gerald Jampolsky, Love Is Letting Go of Fear (L’amour, c’est laisser la peur), est devenu un puissant témoignage et catalyseur des ventes du Cours, car il a aidé à introduire les principes du Cours sur le marché populaire de l’aide psychologique. Au cours des années 1980, le Cours a gagné une base populaire de croyants dévoués qui ont souvent été mystérieusement conduits au Cours à travers des coïncidences et des circonstances inhabituelles, apparemment «qui devaient arriver». On a toujours supposé que ces expériences qui «devaient arriver» étaient divinement inspirées. Avec le temps et considéré comme une nouvelle révélation du vrai Jésus, ce «don» apparent de Dieu a présenté de nouvelles réinterprétations apparemment plausibles des enseignements de la Bible. À cause du Cours, la spiritualité a soudainement semblé avoir beaucoup plus de sens pour beaucoup de gens. Pourtant, même au fur et à mesure du bouche à oreille, le Cours est resté longtemps relativement inconnu du grand public.

Intégration du Cours

Tout cela a changé en février 1992 quand un auteur peu connu du nom de Marianne Williamson et son nouveau livre “Un Retour à l’Amour, Réflexions sur les principes du Cours en Miracles (A Return to Love: Reflections on the Principles of A Course in Miracles), ont été présentés dans le Show d’Oprah Winfrey. En louant le livre de Williamson sur le Cours, Oprah a dit à ses téléspectateurs que les enseignements du Cours en Miracles pouvaient «changer le monde» et qu’elle avait déjà acheté mille exemplaires du livre de Williamson4.

Après le soutien enthousiaste d’Oprah, “Un Retour à l’Amour” a atteint le sommet de la liste des best-sellers du New York Times et y est resté des mois. Le faux «Christ» du Cours en Miracles était soudainement sorti du placard. Lui et ses enseignements New Age / New Gospel venaient d’être intégrés dans des millions de foyers américains. Grâce à Oprah, le faux «Christ» du Cours en Miracles avaient désormais le statut de célébrité. Mais lors de l’interview, Williamson et Oprah n’ont pas mentionné que le «Jésus» du Cours n’est pas le même Jésus-Christ qui est décrit dans la Bible – et que les enseignements du Cours en Miracles contredisent et s’opposent en fait à bon nombre des enseignements fondamentaux de la Bible.

Au fil des ans, Marianne Williamson a continué de défendre le Cours en Miracles dans les médias, à travers ses livres et dans ses apparitions publiques à travers le pays. Son livre de 1997, Guérir l’âme de l’Amérique (Healing the Soul of America), a permis à Williamson et au Cours de faire une transition subtile dans l’arène politique. Dans l’espoir d’inspirer une approche New Age / New Gospel aux problèmes nationaux et mondiaux, Williamson et Neale Donald Walsch, l’auteur à succès de “Conversations with God” (NDLR: Cela nous rappelle le livre du spiritiste Johannes Grebber, Communication avec le Monde des Esprits de Dieu”, ont co-fondé L’Alliance mondiale de la Renaissance (The Global Renaissance Alliance) maintenant appelée l’Alliance de Paix (The Peace Alliance).

Neale Donald Walsch

De nombreux défenseurs bien connus du «nouvel évangile» et des partisans du Cours ont été recrutés pour servir dans l’Alliance — comme Deepak Chopra, Barbara Marx Hubbard, Wayne Dyer et James Redfield.

Citations directes du faux «Jésus» du Cours de miracles

Dieu

  • Il n’y a pas de séparation entre Dieu et sa création. (Texte, p. 147)
  • Dieu est Tout dans Tous, dans un sens très littéral. Tout être est en Celui qui est tout Être. Vous êtes donc en Lui puisque votre être lui appartient. (Texte, p. 119)

Homme

  • La reconnaissance de Dieu est la reconnaissance de vous-même. (Texte, p. 147)

Jésus

  • Est-il [Jésus] le Christ? O oui, avec toi. (Manuel, p. 87)

Nom de Jésus

  • Le Nom de Jésus-Christ en tant que tel n’est qu’un symbole… C’est un symbole qui est utilisé en toute sécurité pour remplacer les nombreux noms de tous les dieux auxquels vous priez. (Manuel, p. 58)

Christ

  • Car le Christ prend de nombreuses formes avec des noms différents jusqu’à ce que leur unité puisse être reconnue. (Manuel, p. 88)

Crucifixion

  • Un Christ tué n’a aucun sens. (Texte, p. 425)
  • Ne commettez pas l’erreur pathétique de «s’accrocher à la vieille croix». (Texte, p. 52)
  • Le voyage vers la croix devrait être le dernier «voyage inutile». (Texte, p. 52)

Unité

  • L’unité du Créateur et de la création est votre intégrité, votre santé mentale et votre pouvoir illimité. (Texte, p. 125)

Séparation

  • La pensée peut faire paraître la croyance en une séparation (NDLR entre Dieu et les hommes) très réelle et très effrayante, et cette croyance, c’est le «diable». (Texte, p. 50)

Expiation (en une seule fois)

  • Il ne s’agit pas du Cours de spéculation philosophique, ni d’une terminologie précise. Elle ne concerne que l’Expiation, ou la correction de la perception. (Manuel, p. 77)
  • En acceptant l’Expiation pour vous-même, vous décidez contre la croyance que vous pouvez être seul, dissipant ainsi l’idée de séparation et affirmant votre véritable identification avec le Royaume entier comme faisant littéralement partie de vous. (Texte, p. 131)
  • L’Expiation est la dernière leçon qu’il [l’homme] a besoin d’apprendre, car elle lui enseigne que, n’ayant jamais péché, il n’a pas besoin de salut. (Texte, p. 237)

Révélation

  • Lorsque la révélation de votre unité viendra, elle sera connue et pleinement comprise. (Cahier d’exercices, p. 324)

Persécution

  • Vous n’êtes pas persécuté, moi non plus. (Texte, p. 94)

Péché

  • Il n’y a pas de péché; cela n’a aucune conséquence. (Cahier d’exercices, p. 183)

Mal

  • L’innocence est sagesse parce qu’elle n’est pas consciente du mal, et le mal n’existe pas. (Texte, p. 38)

Antéchrist

  • Toutes les formes d’anti-Christ s’opposent au Christ. (Texte, p. 620)

Diable

  • Le «diable» est un concept effrayant car il semble être extrêmement puissant et extrêmement actif. Il est perçu comme une force combattant Dieu, lui disputant la possession de ses créations. Le diable trompe par le mensonge et construit des royaumes dans lesquels tout est en opposition directe avec Dieu. Pourtant, il attire les hommes plutôt qu’il ne les repousse, et ils sont prêt à lui «vendre» leur âme en échange de pacotilles. Cela n’a absolument aucun sens. (Texte, p. 49–50)

* Les citations de cette section sont extraites des trois documents principaux du Cours en anglais: le texte, le cahier d’exercices pour les étudiants et le manuel pour les enseignants de l’édition 1975 du Cours en Miracles (voir la note 3 pour plus d’informations sur l’édition) – traduction par Vigi-Sectes, la traduction peut sembler alambiquée, mais c’est que les affirmations du texte original ne reposent sur rien de clair et simple.

Citations directes de Marianne Williamson’s : Un Retour à l’Amour (A Return to Love): Réflections sur les Principes du Cours en Miracles

Sur la popularité de son livre

  • Pour cela, mes sincères remerciements à Oprah Winfrey. Son enthousiasme et sa générosité ont donné au livre, et à moi, un public que nous n’aurions jamais eu autrement. (p. ix)

Homme

  • Se souvenir que vous faites partie de Dieu, que vous êtes aimé et aimable, n’est pas arrogant. C’est humble. (p.30)
  • Nous sommes des êtres saints, des cellules individuelles dans le corps du Christ. (p. 32)
  • Nous sommes ce que Dieu nous a créés à être. [NDLR : We are who God created us to be. La traduction ne peut être fluide, mais on remarque que la qualité divine d’être, est appliquée à l’homme. (Je suis = Yahwé)] Nous sommes tous un, nous sommes l’amour même. «Accepter le Christ» n’est qu’un changement dans la perception de soi. (p. 32)

Jésus

  • Même s’il prend un autre nom, même s’il prend un autre visage, Il est par essence la vérité de qui nous sommes. Nos vies unies forment le corps mystique du Christ. (p. 296)
  • Jésus et d’autres maîtres éclairés sont nos frères aînés évolutionnaires. (p. 42)

L’esprit de Christ

  • Le concept d’un esprit divin, ou «Christ», est l’idée que, dans notre cœur, nous ne sommes pas seulement identiques, mais en fait le même être. “Il n’y a qu’un Fils engendré” ne signifie pas que quelqu’un d’autre l’était, et nous ne le sommes pas. Cela signifie que nous le sommes tous. Il n’y a qu’un seul d’entre nous ici. (p. 30–31)
  • Vous et moi avons l’esprit du Christ en nous autant que Jésus. (p. 42)

Armageddon

  • Mais nous pouvons contourner le scénario d’un Armageddon nucléaire si nous le souhaitons. La plupart d’entre nous ont déjà souffert de nos propres Armageddons personnels. Il n’est pas nécessaire de revoir tout cela collectivement. (p. 82)

Méditation

  • La méditation est le temps passé avec Dieu dans le silence et l’écoute silencieuse. C’est le temps pendant lequel le Saint-Esprit a une chance d’entrer dans notre esprit et d’accomplir son alchimie divine. (p. 281)

Le diable

  • S’il est vrai qu’il n’y a pas de véritable diable qui saisit nos âmes, il y a une tendance dans nos esprits, qui peut être incroyablement forte, à percevoir [le monde] sans amour. (p. 34)

Jésus

  • Juste au moment où il semble que tout espoir est perdu, quand il semble que le mal ait enfin triomphé, notre Sauveur apparaît et nous prend dans ses bras. Il a de nombreux visages, et l’un d’eux est Jésus. Ce n’est ni une idole, ni une béquille. Il est notre frère aîné. C’est un cadeau. (p. 47)

Révolution

  • Il est temps d’avoir une grande révolution dans notre compréhension de la philosophie christique, et plus particulièrement dans notre compréhension de Jésus. La religion chrétienne n’a aucun monopole sur le Christ ou sur Jésus lui-même. À chaque génération, nous devons redécouvrir la vérité pour nous-mêmes. (p. 46)

Christ

  • «J’accepte le Christ intérieur» signifie: «J’accepte la beauté en moi comme qui je suis vraiment. Je ne suis pas ma faiblesse. Je ne suis pas ma colère. Je ne suis pas ma petitesse d’esprit. Je suis beaucoup, beaucoup plus. Et je veux qu’on me rappelle qui je suis vraiment. »(P. 33)

La Croix

  • Le voyage vers la croix devrait être le dernier «voyage inutile». (Williamson citant CEM, p. 298)

* Les citations de cette section sont extraites du Retour vers l’Amour (Return to Love) de Marianne Williamson (New York, NY: Harper Perennial, 1996).

Robert Schuller et le Cours

Robert Schuller

L’introduction généralisée du Cours en Miracles (CEM) dans le monde est un fait accompli. Lors de ses émissions de télévision PBS autrefois populaires, Wayne Dyer, un auteur et enseignant du Nouvel-Âge très regretté, a souvent salué les enseignements du Cours. CEM est également disponible sur CD, lu par la voix sympathique de Richard Thomas – «John Boy» Walton de la célèbre série télévisée de la famille Walton. Pendant ce temps, Oprah Winfrey continue d’être amie et partisane convaincu du Cours en Miracles et de son principal promoteur, Marianne Williamson. En fait, en 2008, Oprah a demandé à Williamson d’enseigner quotidiennement Un Cours en Miracles pendant toute une année sur Sirius XM une émission de radio par satellite d’Oprah.5

Gerald Jampolsky

Robert Schuller, l’homme qui fût le «mentor» des milliers de dirigeants chrétiens au sein de son Institut pour la réussite du leadership ecclésiastique (portant son nom), utilisait son ministère mondial télévisé pour promouvoir ouvertement des enseignements du Nouvel-Âge. Donnant l’impression que Jampolsky était un croyant chrétien ordinaire6,

Schuller a dit à ses millions de téléspectateurs que le dernier livre de Jampolsky, “Pardon”, était «fantastique» et disponible à la vente dans la librairie de la Cathédrale de Cristal. Schuller a commodément négligé de dire à ses téléspectateurs que le livre de Jampolsky était entièrement basé sur Un Cours en Miracles. Le “pardon” compte plus de 35 références au Cours et comprend le témoignage de Jampolsky selon lequel A Cours en Miracles a changé sa façon de se voir et de voir le monde7. La préface du livre de Jampolsky a été écrite par le leader du Nouvel-Âge, Neale Donald Walsch.

Le «pardon» du Nouvel-Âge (selon le CEM) de Jampolsky nie que le péché soit réel ou que l’homme ait besoin de rédemption. En fait, il répudie catégoriquement ce que la Bible rend si clair: le pardon ultime est le pardon du péché offert à toute l’humanité par la mort sacrificielle de Jésus-Christ sur la croix du Calvaire (Colossiens 1: 13-14). Le «pardon» de Jampolsky est basé sur l’enseignement du Cours, qui déclare que «la reconnaissance de Dieu est la reconnaissance de vous-même. Il n’y a pas de séparation entre Dieu et sa création. »8 Ainsi, vous vous sauvez en vous reconnaissant comme « Dieu ».

Certains pourraient argumenter que l’apparition de Jampolsky à l’émission l’Heure de la Puissance de Schuller (The Hour of Power) était un événement isolé ou simplement une grossière négligence de la part de Schuller. Ce n’était clairement pas le cas. Schuller, le mentor de Rick Warren, avait une relation de longue date avec Un Cours en Miracles et son «cher ami» Gerald Jampolsky9 En fait, Jampolsky avait été l’invité de Heure de la Puissance il y a environ vingt-cinq ans,10 et à un moment donné, les deux ont effectivement dirigé des ateliers ensemble à Hawaï.11

De plus, à l’automne 1985, les réceptionnistes de la Cathédrale de Cristal renvoyaient les appelants intéressés au Centre de Distribution Miracle à proximité pour acheter Un Cours en Miracles, le même centre de Distribution Miracle que Jampolsky avait répertorié comme ressource dans son livre approuvé par Schuller “Pardon”. Également à l’automne 1985, des groupes d’étude du Cours en Miracles rencontraient le personnel de la Cathédrale de Cristal dans les salles de classe de la Cathédrale de Cristal12. Dans mon livre “Déçu par l’essentiel : les implication du nouvel-âge dans le mouvement de Rick Warren” Deceived on Purpose: The Nouvel-Âge Implications of the Purpose-Driven Church, j’ai commenté ces incidents”:

Rick Warren

Quelle ironie qu’il y a des années, lorsque des étudiants impatients se sont réunis dans les salles de classe de la Cathédrale de Cristal pour étudier les principes du Cours en Miracles, des pasteurs venus du monde entier ont rencontré Schuller sur les mêmes terrains de la cathédrale pour étudier les principes de «réussite». Leadership d’église » des pasteurs qui pensaient que Schuller savait ce qu’il faisait parce qu’il avait une grande église « réussie » et ils en voulaient une aussi13.

Trois mois après l’apparition de Jampolsky en octobre 2004 à l’Heure de la Puissance, le nouveau livre de Robert Schuller, Ne jetez pas Demain, Vivre le Rêve de Dieu pour ta Vie (Don’t Throw Away Tomorrow: Living God’s Dream for Your Life), a été publié par Harper San Francisco. L’approbation du chef du Nouvel-Âge, Gerald Jampolsky était bien en vue sur la couverture arrière du livre.

Il disait:

Ne jetez pas Demain est écrit avec tant de passion, de compassion et d’honnêteté que vous pouvez réellement ressentir la doublure intérieure du cœur de Robert H. Schuller. Il y a une énergie spirituelle basée sur la foi et l’optimisme dans ce livre, avec de nombreuses histoires déchirantes qui élèveront le lecteur dans une nouvelle dimension spirituelle.14

Signe des temps

En 1994, j’avais mis en garde de l’implication de Schuller avec Jampolsky et Un Cours en Miracles dans une émission de radio chrétienne. Une auditrice était tellement inquiète qu’elle a écrit à la Cathédrale de Cristal. Dans leur réponse, un représentant de la Cathédrale de Cristal a laissé paraître que Schuller et son église n’avaient jamais été impliqués avec Jampolsky ou Un Cours en Miracles. En fait, le «ministre» de la cathédrale a fait tout son possible pour mettre par écrit les croyances prétendues «orthodoxes» de Schuller15. Lorsque j’ai confronté le ministre à des faits irréfutables, son déni a été rapidement amendé pour dire que la Cathédrale de Cristal n’était plus impliqué dans le Cours.16

Une décennie plus tard, Schuller (NDLR : Il est aussi franc-maçon du 33ème degré) mettait à nouveau Jampolsky en vedette devant des millions de téléspectateurs, et approuvait tous ses livres du Nouvel-Âge. Mais seuls les téléspectateurs dotés de discernement comprenaient les implications spirituelles de ce qui se passait. Robert Schuller – un ministre chrétien avoué et un conférencier invité à l’Association nationale des évangéliques (USA) au début de la même année17 – s’alignait ouvertement avec ce leader du Nouvel-Âge, Gerald Jampolsky, et avec les enseignements du Nouvel-Âge du Cours en Miracles. Pourtant, les dirigeants chrétiens ne tenaient pas Schuller pour responsable ni avertissaient l’église des implications du Nouvel-Âge de ce que faisait le pasteur de la Cathédrale de Cristal. Ironiquement, de nombreux dirigeants qui auraient dû exposer Schuller avaient été formés par Schuller dans son Institut Robert H. Schuller pour la Réussite du Leadership de l’Église.

L’apparition de Jampolsky avec Schuller était un clair signe des temps. Mais un signe encore plus significatif était le fait que la plupart des dirigeants évangéliques n’étaient pas préoccupés par les affections évidentes du Nouvel-Âge de Schuller. En fait, certains dirigeants chrétiens se sont même pliés en quatre pour louer publiquement Schuller. Six mois seulement après l’apparition de Jampolsky à l’Heure de la Puissance, le leader chrétien Bruce Wilkinson se tenait dans la même chaire de la Cathédrale de Cristal, approuvant avec enthousiasme Schuller et son ministère. Wilkinson a décrit Schuller comme un «visionnaire» et un «vrai leader», et le «grand-père» du mouvement de croissance de l’église d’aujourd’hui – l’homme qui a formé des pasteurs comme Rick Warren et Bill Hybels.

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Bill Hybels

Les remarques flatteuses de Wilkinson ont incité la congrégation à faire se lever pour une ovation à Schuller.18 Au lieu d’avertir l’église de Schuller, Wilkinson l’a félicité. Puis, il a en fait averti l’église de faire attention à ceux qui critiqueraient Schuller. Ainsi, l’apparence commune de Schuller presque «dans votre visage» avec Jampolsky avait passé un important test décisif du Nouvel-Âge. Personne dans l’église – surtout les responsables d’église nationaux – ne semblaient s’en soucier.

La vision du Cours sur la peur

Dans ce monde en évolution rapide, il est important de comprendre comment le concept biblique de «peur» est redéfini par le monde et l’église. En particulier, une variété de voix des deux côtés nous ferait maintenant croire que «l’opposé de l’amour n’est pas la haine mais la peur». Comme mentionné précédemment, ce concept trompeur sur la peur a été populairement introduit dans le monde par Un Cours en Miracles. Dans l’introduction sur la toute première page de ce tome de plus de 1000 pages, le «Jésus» du Cours propose cet enseignement fondamental du Nouvel-Âge selon lequel «le contraire de l’amour est la peur» mais ajoute intelligemment – «mais ce qui englobe tout [l’amour] ne peut avoir aucun opposé. »19 Il dit:« Enseignez seulement l’amour, car c’est ce que vous êtes.»20 Ainsi, la réalité du Nouvel-Âge du Cours est que parce que l’amour« englobe tout »et parce que Dieu est amour, tout est donc Dieu. Par conséquent, le faux Christ du Cours enseigne que toute peur est délirante et fait partie d’un «rêve» malheureux dont le rêveur doit être «doucement réveillé» par le «rêve heureux» de Dieu21. Pour nous délivrer de notre «rêve effrayant». on nous dit que «le rêve de Dieu» est envoyé pour nous amener à nos sens et à la réalisation que nous sommes amour et nous sommes Dieu. Il n’y a pas de peur! Ce qui devient évident, c’est que ces faux enseignements jettent les bases d’un Nouvel-Âge / Nouvel Évangile / Nouvelle Spiritualité pour supplanter complètement le christianisme biblique. Aucune crainte et aucune crainte de Dieu parce que nous sommes tous amoureux et nous sommes tous Dieu – tous au nom du «rêve de Dieu». Comme c’est biblique et vraiment diabolique!

Une leçon du Cours en Miracles numéro 48 déclare: «Il n’y a rien à craindre»22 et cela inclut surtout de ne pas «craindre Dieu». Craindre Dieu selon ce Nouvel-Âge «Jésus» est faux et équivaut directement à sa peur d’être Dieu. Le faux Christ du Cours fait franchir un pas significatif à notre peur de Dieu. En redéfinissant la peur, le Nouvel-Âge du Cours, «Jésus», décrit l’enseignement biblique sur la «peur de Dieu» comme «une folie folle et une folie délirante»23. Il va jusqu’à déclarer que la Bible adopte la «peur de Dieu». est le dernier «obstacle» à la «paix»24. Il dit que lorsque l’humanité surmonte sa «peur de Dieu» et est collectivement «réveillée» par le «rêve de Dieu» à la réalité qu’ils sont Dieu – alors et seulement alors – peuvent la paix intérieure et la paix mondiale soient enfin réalisées. Cependant, les enseignements de la Bible sur la «peur de Dieu» n’ont rien à voir avec la peur étant l’opposé de l’amour et de notre être Dieu. Plus important encore, l’Écriture est sans équivoque dans ses enseignements souvent répétés sur la peur de Dieu et sur la façon dont nous devons littéralement craindre et révérer et adorer joyeusement le seul vrai Dieu que nous ne sommes certainement pas.

De manière révélatrice, Robert Schuller avait cité Gerald Jampolsky dans le livre à succès de Schuller, 1982, Respect de soi, la Nouvelle Réformation (Self-Esteem: The New Reformation). Citant le Cours de Jampolsky selon lequel «le contraire de l’amour n’est pas la haine, mais la peur», Schuller a décrit ce faux enseignement comme une «théologie profonde».25 Dans ce même livre sur l’estime de soi, Schuller a également fait plusieurs références au concept CEM / Nouvel-Âge du «rêve de Dieu». À travers ses écrits, ses enseignements et son ministère à la télévision, Schuller a transmis le Nouvel-Âge du Cours sur la «peur d’être l’opposé de l’amour» et le terme «rêve de Dieu» pour des millions de personnes, mais peut-être surtout les pasteurs . Au sein de son Institut Robert H. Schuller de longue date pour le leadership de l’Église, Schuller a communiqué ses croyances et ses enseignements à d’innombrables pasteurs au fil des ans. Les diplômés de l’Institut Schuller ont systématiquement intégré les enseignements de Schuller dans leurs propres ministères. Peut-être que le plus célèbre «diplômé» de l’Institut Schuller est le pasteur de l’église de Saddleback, Rick Warren26.

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Avec Robert Schuller, pas question de se renier soi-même, ni de porter sa croix. Mieux vaut s’aimer soi-même

Faisant écho à Schuller, Jampolsky et au faux Christ du Cours en Miracles, Rick Warren a poussé l’enseignement du Nouvel-Âge sur «la peur comme l’opposé de l’amour» un peu plus loin. Il a essayé de le rendre biblique!

Dans un article du 9 avril 2009 écrit pour le Christian Post, Rick Warren, sans citer de référence biblique, écrivait:

«La Bible dit que le contraire de l’amour, c’est la peur. Et le contraire de la peur, c’est l’amour.»27

Pourtant, il n’y a aucune Bible correctement traduite qui dit cela. La seule «Pseudo-Bible» qui dit ceci, c’est Un Cours en Miracles – la «Bible du Nouvel-Âge». Ce que Schuller a décrit comme une «théologie profonde», Rick Warren le décrit maintenant comme théologie biblique. Et tout comme Schuller a transmis ce faux enseignement du Nouvel-Âge sur la peur étant l’opposé de l’amour à d’innombrables pasteurs comme Rick Warren, Warren transmet maintenant aussi ce faux enseignement à une nouvelle génération de pasteurs – ainsi que le concept du Nouvel-Âge du «rêve de Dieu».”

Encore une fois, tous ces faux enseignements du Cours sont décrits comme faisant partie du «rêve de Dieu» pour sauver la planète, alors qu’il «réveille» chacun de «rêves effrayants» avec son «rêve heureux»28 et que nous sommes tous «un» parce que nous sommes tous «Dieu».

Parce qu’Oprah Winfrey et Marianne Williamson ont été principalement responsables de la vulgarisation du Cours en Miracles au cours des 25 dernières années, et parce que les deux femmes sont discutées en tant que candidates possibles à la présidentielle de 2020, il est particulièrement important pour les gens de comprendre comment Un Cours en Miracles pervertit et déforme les enseignements fondamentaux de la Sainte Bible. Un Cours en Miracles, tout en utilisant le langage chrétien, n’a rien à voir avec le christianisme biblique. Mais cela a tout à voir avec la duperie spirituelle dont le vrai Jésus-Christ nous a mis en garde (Matthieu 24: 4-5, 11, 24-25).

Nous recomandons la Chaîne YouTube Warren B. Smith, et ses livres, dont voici les derniers:

  • False Christ Coming: Does Anybody Care?
  • “GOD’S DREAM”—Satan’s Ultimate Scheme
  • Fearing God in a Fearless New Age
  • Le faux Christ qui vient: quelqu’un s’en soucie-t-il?
  • “Le Rêve de Dieu” – Le plan ultime de Satan
  • Craindre Dieu dans un Nouvel-Âge sans peur
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False Christ Coming:
Does Anybody Care?

1 Robert Skutch, Journey without Distance: (Un voyage qui ne mène nulle part, L’histoire derrière «Un Cours en Miracles») (Berkeley, Californie: Celestial Arts, 1984), p. 54.

2 Ibid., P. 60.

3 A Course in Miracles: Combined Volume (Glen Ellen, CA: Foundation for Inner Peace 1975) (Texte), p. 14. (Un Cours en Miracles: volume combiné (Glen Ellen, CA: Foundation pour la Paix Intérieure).

4 Marianne Williamson, A Woman’s Worth (La Valeur d’une Femme) New York, NY: Ballentine, 1993), p. 124.

5 Hour of Power, 17 octobre 2004, entretien de Jerry Jampolsky avec Robert H. Schuller. Transcription en ligne, https://web.archive.org/web/20061203024150/http://www.hourofpower.org/interviews/interviews_detail.cfm?ArticleID=3079.

(Remarque La transcription a été altérée: certains des commentaires émis lors la télédiffusion ont été modifiés ou sont omis de la version actuellement en ligne de hourofpower.org . – web.archive.org permet de retrouver la version originale.)

6 Robert Schuller l’avait déjà fait avec Jampolsky. Voir: Robert H. Schuller, The Be (Happy) Attitudes: huit attitudes positives qui peuvent transformer votre vie! (New York, NY: Bantam Books, 1985, 1987), p. 150 ; Robert H. Schuller, Robert Schuller présente son héritage d’espoir: les attitudes Be Happy: huit attitudes positives qui peuvent transformer votre vie (Dallas, TX: Word Publishing, 1996), cassette vidéo n ° 2 (session 6); Warren B. Smith, Deceived on Purpose: The Nouvel-Âge Implications of the Purpose-Driven Church (Magalia, Californie: Mountain Stream Press, 2004), p. 96. (Livre : La motivation d’être trompé par l’essentiel)

7 Gerald G. Jampolsky, M.D., Forgiveness: The Greatest Healer of All (le Pardon: le plus grand guérisseur de tous) (Hillsboro, OR: Beyond Words Publishing, Inc., 1999), p. 47.

8 Un Cours en Miracles: volume combiné, op. cit. (Texte), p. 147

9 Robert Schuller, The Be (Happy) Attitudes: Huit attitudes positives qui peuvent transformer votre vie !, op. cit., p. 150.

10 Robert H. Schuller, Self-Esteem: The New Reformation (Estime de soi: la nouvelle réforme) (Waco, TX: Word Books, 1982), p. 123.

11 Conversation téléphonique avec l’ancien membre du personnel de la Cathédrale de Cristal, Conrad Hanson, au Miracle Distribution Centre, le 5 novembre 2003; Warren B. Smith, Deceived on Purpose: The Nouvel-Âge Implications of the Purpose-Driven Church, op. cit., pp. 93-94.

12 Warren B. Smith, Deceived on Purpose (Trompé à dessein, pour l’essentiel), op. cit., pp. 92-93. Notes personnelles de l’appel téléphonique de Johanna Michaelsen à la Cathédrale de Cristal le 3 octobre 1985. Utilisé avec permission.

13 Ibid., P. 71.

14 Robert H. Schuller, Don’t Throw Away Tomorrow: (Ne jetez pas Demain) Living God’s Dream for Your Life (Vivre le rêve de Dieu pour sa vie) (San Francisco, CA: HarperSanFrancisco, 2005), Dernière couverture du livre.

15 Warren B. Smith, Tromper à dessein, op. cit., p. 68; 10 mars 1994, lettre personnelle de la Cathédrale de Cristal «Minister of Caring», Elizabeth Southard à l’auditeur curieux.

16 Conversation téléphonique entre l’auteur et la Elizabeth Southard «ministre de cure d’âme» (Minister of Caring) de la Cathédrale de Cristal,.

17 Association Nationale des évangéliques: Conférence annuelle. (National Association of Evangelicals: Annual conference.) 11 mars 2004, NAE Compact Disc.

18 Heure de la Puissance (Hour of Power), 24 avril 2005, Bruce Wilkinson s’exprimant à la Cathédrale de Cristal, transcrit par l’auteur. Programme 1838: transcription en ligne: http://www.hourofpower.org/booklets/booklets.cfm (lien ne montrant plus la transcription; transcription sur fichier). (Remarque: certains des commentaires réels de Wilkinson dans la télédiffusion ont été modifiés ou omis de la transcription en ligne actuelle)

19 Un Cours en Miracles: volume combiné, op. cit. (Introduction), p. 1. (version anglaise)

20 Ibid. (Texte), p. 94.

21 Ibid. (Texte), p. 584, 377.

22 Ibid. (Cahier d’exercices), p. 77.

23 Ibid. (Texte), p. 422.

24 Ibid. (Texte), p. 420, 606.

25 Robert Schuller, Estime de soi: la nouvelle réforme, op. cit., p. 51.

26 Warren B. Smith, Tromper à dessein (deceived on purpose), op. cit., p. 80.

27 Rick Warren, «Pâques: l’antidote de Dieu à la peur» (The Christian Post, 9 avril 2009, https://www.christianpost.com/news/easter-god-s-antidote-to-fear-37969).

28 Un Cours en Miracles: volume combiné, op. cit. (Texte), p. 377.

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Sommaire

  • Prémabule
  • Le repas du Seigneur
    • Le repas du Seigneur : son institution par Jésus
    • Le repas du Seigneur : un mémorial
    • Le repas du Seigneur : sa signification spirituelle
    • L’œuvre de la croix : la rédemption par le sang de Jésus
      • Œuvre de pardon
      • Œuvre de purification
      • Œuvre de libération
      • Œuvre d’union avec Dieu
    • Les chrétiens et le repas du Seigneur
  • L’Église Catholique et le repas du Seigneur
    • La croyance en une présence réelle
    • Le saint sacrifice de la messe
    • Le cérémonial de la messe et son assistance
  • Sacramentalisme et sacerdotalisme
    • Le sacerdotalisme catholique
      • Sacrement
      • Prêtre
    • Quelques sacrements
      • Le sacrement du baptême
      • Le sacrement de l’Eucharistie
      • Le sacrement de la confirmation
      • Le sacrement de pénitence et de réconciliation
    • Quelques croyances
      • Le Purgatoire
      • Les cultes à la Vierge et aux Saints
  • La bonne nouvelle annoncée par les apôtres
    • L’envoi en mission
    • Comment les apôtres ont-ils annoncé la Bonne Nouvelle ? Qu’ont-ils prêché exactement ?
    • La repentance
    • La nouvelle naissance
  • Annexe : Historique du baptême

Bernard PRUNNEAUX

Toutes les générations me diront bienheureuse

A Celui qui est assis sur le trône,
et à l’Agneau,
soient la louange, l’honneur, la gloire et la force,
aux siècles des siècles !

Bernard PRUNNEAUX

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Introduction

La dévotion mariale occupe une place très importante dans l’église Catholique. On peut le constater de différentes manières :

  • Par les nombreuses fêtes en l’honneur de Marie, célébrées tout au long de l’année liturgique,
  • Par la quantité prodigieuse de statues et d’images vénérées,
  • Par les nombreux sanctuaires et lieux de pèlerinage fréquentés partout dans le monde,
  • Par l’abondance des prières adressées à la Vierge Marie,
  • Par les nombreux bâtiments religieux dédiés à Notre-Dame.

Parmi les prières à caractère répétitif, la récitation du chapelet ou du rosaire est bien représentative de la place donnée à Marie par rapport à Dieu : on récite 1 “Notre Père” pour 10 “Je vous salue Marie”.

Il est important de remarquer, au début de cette étude, que la dévotion mariale est inexistante pendant les 3 premiers siècles de l’église. Le Nouveau Testament n’y fait pas non plus allusion. C’est en 431, au Concile d’Ephèse, que Marie est proclamée “Mère de Dieu”.

Depuis cette époque et jusqu’à nos jours, les cultes à Marie se développeront pour prendre progressivement l’ampleur que nous leur connaissons actuellement. Les papes des XIX° et XX° siècles ont encouragé plus particulièrement les catholiques à s’adresser à Marie dans leurs prières. Ainsi :

  • En 1854, Pie IX définit le dogme de “l’Immaculée Conception”,
  • En 1891, Léon XIII institue Marie “Médiatrice”,
  • En 1904, Pie X institue Marie “Ministre suprême de la dispensation des grâces”,
  • En 1950, Pie XII définit le dogme de “l’Assomption”,
  • En 1968, Paul VI proclame Marie “Mère de l’église”,
  • En 1979, Jean-Paul II proclame “tout par Marie”.

Il n’est donc pas possible de minimiser l’ampleur de la dévotion mariale dans la foi catholique.

Puisque nous savons que les apôtres et les premiers chrétiens n’enseignaient ni ne connaissaient les cultes à Marie, tout croyant sincère, désirant plaire à Dieu et lui obéir, est en droit de se poser la question de l’utilité et de l’authenticité de ces pratiques.

Sont-elles réellement venues de Dieu, par l’Esprit Saint ? Sachant que Jésus a promis l’Esprit Saint à tous ceux qui lui appartiendraient et qui garderaient sa Parole :

« Le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père vous enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 14.26).

L’Esprit Saint a-t-il vraiment conduit l’église à pratiquer des cultes à Marie (et aux Saints) ou s’agit-il tout simplement d’initiatives purement humaines ?

Pour pouvoir répondre avec assurance à une telle question, il faut interroger la Bible, Parole de Dieu, sur laquelle s’est construite l’église des premiers siècles. Les paroles de Jésus (Evangiles), l’enseignement des apôtres inspirés par le Saint-Esprit (Actes et Epîtres), et la Révélation que Jésus a donnée sur les derniers temps (Apocalypse) représentent l’unique fondement sur lequel le chrétien du XX° siècle peut construire sa foi.

Jésus n’a-t-il pas dit :

« C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. » (Matthieu 7.24-25).

Pour poursuivre notre réflexion, nous nous poserons tout d’abord trois questions. Le culte à Marie est-il :

  • indispensable au Salut ?
  • utile à l’édification du croyant ?
  • agréé par Dieu ?

Nous chercherons ensuite à voir si ces pratiques religieuses, aux yeux des non-croyants qui les observent de l’extérieur, apportent un témoignage en faveur de l’église de Jésus-Christ.

Puis nous aborderons la question des miracles à la lumière des Saintes Ecritures.

Enfin, nous rechercherons quel est pour nous, chrétiens du XX° siècle, le meilleur moyen de rester fidèles à notre Maître et Sauveur, Jésus-Christ.


Culte à Marie : indispensable au Salut ?

La première question que l’on doit se poser sur la dévotion mariale est : les cultes à Marie sont-ils indispensables au Salut de l’homme ?

La réponse est non, puisque c’est Jésus qui sauve l’homme pécheur en offrant son Sang sur la Croix, ainsi qu’en rend témoignage Jean-Baptiste, au début du ministère de Jésus :

« Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29).

Jésus, tout au long de son enseignement, insiste fréquemment sur son rôle d’unique médiateur entre Dieu et les hommes, comme, par exemple, en Jean 14.6 :

« Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi ».

Les apôtres eux-mêmes, remplis du Saint-Esprit, témoignent à leur tour avec une grande assurance en disant de Jésus :

« Il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4.12).

C’est Pierre qui s’est exprimé ainsi. L’apôtre Paul, de son côté, a dit :

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Timothée 2.5-6).

Ainsi, tout homme qui croit que Jésus est mort sur la croix pour le sauver de la perdition éternelle, reçoit le pardon de Dieu et l’assurance de la vie éternelle :

« Car c’est par la grâce de Dieu que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens 2.8-9).

Et l’apôtre Jean s’exprime ainsi :

« Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. » (1 Jean 5.11-12).

On pourrait multiplier facilement les citations de ce genre. Nous sommes là au cœur même du Nouveau Testament et de toute la Révélation divine.

L’Ecriture est donc claire : par Jésus seulement nous pouvons être sauvés.

Et pourtant, de son côté, pour justifier ses cultes à Marie, l’église Catholique enseigne que celle-ci participe au salut des hommes :

« Après son Assomption au ciel, son rôle dans le Salut ne s’interrompt pas : par son intercession répétée elle continue à nous obtenir des dons qui assurent notre salut éternel » (Catéchisme de l’église Catholique, art. n°969).

On le voit bien, cette affirmation est un ajout à la Parole de Dieu, puisque le Nouveau Testament nous dit bien qu’en Jésus nous avons tout ce qu’il nous faut pour être sauvés.

Ainsi nous pouvons répondre à cette première question (le culte à Marie est-il indispensable au salut ?) en nous appuyant sur les Saintes Ecritures : non, le culte à Marie ne peut rien apporter de plus au Salut de l’homme, puisqu’en Jésus nous avons tout.


Culte à Marie : utile à l’édification du croyant ?

Si le culte à Marie n’est pas nécessaire pour le Salut de l’homme, ne peut-on pas toutefois affirmer qu’un chrétien peut trouver dans la prière et la dévotion mariale un soutien, une aide, un complément utiles à sa vie spirituelle ?

La Bible nous apprend que, lors de sa conversion, au moment de sa nouvelle naissance, l’homme est régénéré par l’Esprit Saint. Jésus l’a promis :

« Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui » (Jean 7.38-39).

Jésus appelle l’Esprit Saint le Consolateur :

« Mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses… » (Jean 14.26).

Et si nous avons l’Esprit Saint, nous marchons dans la vérité :

« Quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de Vérité, il vous conduira dans toute la vérité » (Jean 16.13).

Les textes du Nouveau Testament indiquent aussi que les chrétiens trouvent dans l’Esprit-Saint : aide, conseil, consolation, défense, soutien, protection, intercession. C’est toujours l’Esprit Saint qui rend témoignage aux croyants de leur adoption spirituelle :

« L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Romains 8.16)

et :

« De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables » (Romains 8.26).

Enfin, Paul recommande :

« Faites en tous temps, par l’Esprit, toutes sortes de prières et de supplications » (Ephésiens 6.18).

Ainsi, tout enfant de Dieu est parfaitement conduit par l’Esprit (Romains 8.14) et sait que son corps est « le temple du Saint-Esprit » (1 Corinthiens 6.19)

Regardons à présent ce que, dans son Catéchisme, l’église Catholique prête comme rôle à Marie :

« C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’église sous les titres d’avocate, d’auxiliatrice, de secourable, de médiatrice » (Art. n°969) et « les fidèles se réfugient sous sa protection » (Art. n°971).

Il s’agit là, bien entendu, d’un autre ajout à la Parole de Dieu. On ne comprend pas pourquoi Marie aurait à tenir ces différents rôles « d’avocate, d’auxiliatrice, de secourable, de médiatrice », puisque Dieu, dans son infinie Sagesse, nous a donné l’Esprit Saint ? Nous savons, du reste, que les chrétiens des trois premiers siècles de l’église n’enseignaient pas cela.


Culte à Marie : agréé par Dieu ?

C’est donc vrai, les Saintes Ecritures ne disent nulle part que les cultes à Marie sont indispensables au salut du pécheur, ni ne sont utiles à la vie du chrétien, mais, du moins, ne peut-on dire cependant qu’ils sont approuvés par Dieu ?

C’est la question de l’innocence : “il n’y a aucun mal à prier et à honorer Marie, cela ne retire rien à la Gloire de Dieu et de son Fils Jésus, notre Sauveur, au contraire !”

Nous allons à présent nous poser trois questions :

  • Vers qui doivent monter nos prières ?
  • Les titres dont est honorée Marie sont-ils respectueux pour elle et pour Dieu ?
  • Dieu autorise-t-il vraiment l’utilisation de statues, ou d’images, et leur vénération ?

1 – Vers qui doivent monter nos prières ?

Vers Dieu seul doivent monter toutes prières.

« Venez, prosternons-nous, courbons-nous, fléchissons le genou devant l’Eternel qui nous a faits » (Psaume 95.6).

Comme le proclame ce verset de psaume, la Bible tout entière nous invite à nous tourner vers notre Créateur pour lui rendre hommage et le prier.

Les croyants de l’Ancien Testament ne pratiquent pas d’autre culte qu’à Dieu et le Nouveau Testament n’enseigne pas de faire autrement. Et pourtant, l’histoire du peuple de Dieu compte un grand nombre de personnages qui ont été particulièrement bénis et proches de Dieu. Parmi tous ces hommes, retenons par exemple les noms de Moïse et d’Elie, au milieu desquels Jésus paraîtra transfiguré devant trois de ses disciples (Marc 9.2-9 par ex.). Moïse n’a-t-il pas rencontré l’Eternel face à face sur le Sinaï, et Elie n’a-t-il pas fait tomber le feu du ciel en invoquant le Nom de l’Eternel ? Et pourtant, aucun de ces grands hommes de Dieu n’a, par la suite, fait l’objet d’aucun culte, n’a été représenté sous forme de statue ou d’image, n’a été prié par les Juifs pour intercéder auprès de Dieu en leur faveur, comme cela se pratique dans l’église Catholique avec la Vierge et les Saints.

Pourquoi cette différence ? Parce que les cultes à la Vierge et aux Saints dans l’église Catholique proviennent des traditions et non de la Parole de Dieu (la Bible). C’est le Magistère, autorité doctrinale purement humaine, qui autorise et encourage les croyants de l’église Catholique à de telles pratiques. Lorsque les catholiques observent ces pratiques, ils le font, non par obéissance à Dieu, mais sous le couvert de leurs responsables religieux.

Oui, la Parole de Dieu enseigne aux hommes de faire monter toutes prières vers Dieu seul. Jésus l’a montré en donnant la prière du “Notre Père” et l’Esprit Saint l’inspire lui-même à tout homme converti, ainsi qu’en témoigne l’apôtre Paul :

« Vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba Père. L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Romains 8.15-16).

Dès lors, quiconque pratique un culte à quelqu’un d’autre que Dieu, agit en contradiction avec la Parole de Dieu, avec l’enseignement de Jésus, et prouve par là qu’il n’est pas en accord avec l’Esprit Saint.

2 – Les titres dont est honorée Marie sont-ils respectueux pour elle et pour Dieu ?

Les titres d’honneur donnés à Marie sont irrespectueux pour elle et pour Dieu.

Nous savons que tous les enseignements sur la piété mariale proviennent d’apports que le Magistère (autorité doctrinale de l’église Catholique) a faits au texte canonique du Nouveau Testament.

A la base de ces enseignements se trouvent trois points de doctrine qui se sont imposés progressivement à partir du IV° siècle :

1) La virginité perpétuelle de Marie :

Croyance selon laquelle Marie n’aurait pas eu d’autres enfants après la naissance de Jésus. Cependant l’Evangile de Matthieu précise que Joseph ne connut point Marie jusqu’à ce qu’elle ait enfanté Jésus (1.25) et fait mention de Jacques, Joseph, Simon et Jude comme étant les frères de Jésus, ainsi que de sœurs (13.55).

2) L’Immaculée Conception de Marie :

Affirmation non scripturaire disant que Marie serait née sans péché par une faveur singulière de Dieu (dogme proclamé en 1854). Cependant, la Bible enseigne systématiquement que tout homme est pécheur et Marie elle-même a reconnu Dieu comme son Sauveur (Luc 1.47).

3) L’Assomption :

L’église Catholique enseigne que la Vierge fut élevée corps et âme au ciel et exaltée par le Seigneur comme Reine de l’Univers (dogme proclamé en 1950). Or le Nouveau Testament ne fait aucune mention de cela.

En plus de cette doctrine mariale, on peut citer quelques-uns des nombreux titres et attributs que les catholiques emploient dans leurs prières et leurs cultes :

  1. Marie est appelée Mère de Dieu et Mère du Créateur. Comment une créature peut-elle être appelée mère de son Créateur ?
  2. Marie est appelée aussi Médiatrice, Secours des pécheurs, Porte du Ciel, Etoile du matin. Mais Jésus est le seul Médiateur (1 Timothée 2.5), Jésus est le seul Sauveur (Actes 4.12), il est la seule Porte pour entrer au Royaume de Dieu (Jean 10.9), il est l’Etoile brillante du matin (Apocalypse 2.16).
  3. Marie, enfin, est invoquée sous les titres d’avocate, d’auxiliatrice, de secourable, etc… Comme nous l’avons montré plus haut, avec ces titres elle entre en concurrence avec l’Esprit Saint.

En fait, si on réunit tous les attributs que l’église Catholique accorde à Marie dans ses cultes (ci-dessus en 1, 2, 3), on constate que la Vierge est honorée comme une déesse puisque acclamée comme Mère de Dieu, médiatrice et avocate, réunissant ainsi en elle les qualités du Père, du Fils et de l’Esprit Saint.

Tous ces titres sont irrespectueux, non seulement pour Dieu : « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras lui seul » (Luc 4.8), mais aussi pour Marie qui, humblement, se disait être « la servante du Seigneur » (Luc 1.38).

Reconnaître Marie comme une simple créature humaine ayant occupé un rôle privilégié dans le mystère de la Rédemption est plus respectueux pour elle que de la louer et l’honorer avec les titres et attributs que la Bible réserve au Dieu trinitaire.

3 – Dieu autorise-t-il vraiment l’utilisation de statues ou d’images et leur vénération ?

La désobéissance à la Parole de Dieu conduit à la superstition et à l’idolâtrie.

Le culte à Marie n’est pas seulement irrespectueux pour Dieu, comme nous l’avons montré ci-dessus, mais il est malheureusement en plus, une porte ouverte à la superstition et à l’idolâtrie.

Servir des statues ou des images, construire des sanctuaires, élever des autels, accorder un pouvoir à des médailles, brûler des cierges, adresser des prières et des louanges, toutes ces formes de culte à la Vierge sont un retour en arrière, un retour aux pratiques païennes interdites par Dieu dans l’Ancien Testament. Dieu a donné à Moïse et au peuple d’Israël ce commandement :

« Tu ne feras point d’image taillée, de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux… » (Exode 20.4-5 et Deutéronome 5.8-9).

Ainsi, le Seigneur réclame jalousement notre adoration tout entière. Il veut que notre culte s’adresse à Lui seul. Jésus, notre Sauveur, a lui-même rappelé l’importance de l’observation de la Loi et de l’obéissance aux commandements de Dieu. Dans Matthieu 5.17, il le dit ainsi :

« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu, non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le Royaume des Cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le Royaume des Cieux ».

Or l’église Catholique a bel et bien supprimé, dans son enseignement, le deuxième commandement cité plus haut, dans lequel Dieu interdit la fabrication des images et leur culte. Tout le monde peut le vérifier en consultant la deuxième section du Catéchisme de l’église Catholique (édition 1992), consacrée aux 10 commandements donnés à Moïse : on y retrouve, avec quelques variantes, les textes de l’Exode et du Deutéronome, à l’exception du commandement sur l’interdiction des images et de leur culte, qui se trouve tout simplement supprimé.

Et on ne peut que le comprendre, tellement les statues et les images de la Vierge sont nombreuses dans le monde (sans compter celles des Saints que l’on vénère aussi).

« Tu ne fixeras aucune idole de bois à côté de l’autel que tu élèveras à l’Eternel, ton Dieu. Tu ne te dresseras point des statues, qui sont en aversion à l’Eternel, ton Dieu. » (Deutéronome 16.21-22).

« Car l’Eternel jugera son peuple,
Et il aura pitié de ses serviteurs.
Les idoles des nations sont de l’argent et de l’or,
Elles sont l’ouvrage de la main des hommes,
Elles ont une bouche et ne parlent point,
Elles ont des yeux et ne voient point,
Elles ont des oreilles et n’entendent point,
Elles n’ont point de souffle dans leur bouche.
Ils leur ressemblent ceux qui les fabriquent,
Tous ceux qui se confient en elles. »
(Psaume 135.14-18)


Culte à Marie : un contre-témoignage !

En résumé, on peut dire que le culte à Marie :

  • ne sauve pas,
  • n’édifie pas,
  • n’était pas pratiqué dans l’église primitive,
  • n’est pas mentionné dans le Nouveau Testament,
  • écarte de Dieu en conduisant à la désobéissance, la superstition et l’idolâtrie.

Puisque nous avons Jésus qui intercède pour nous auprès de Dieu, cette intercession est parfaite et suffisante. En venant dans notre monde, Jésus a offert à tout homme la possibilité de se réconcilier avec Dieu et de le prier en pratiquant un culte agréable à ses yeux.

« L’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4.23-24).

Si nous avons quelque chose à demander à Dieu, nous pouvons l’obtenir par le nom de Jésus :

« Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai » (Jean 14.14).

« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voulez, et cela vous sera accordé » (Jean 15.7).

Face à ces enseignements et ces promesses données par le Christ, pourquoi l’église Catholique a-t-elle rajouté une autre forme de culte ? Ni Jésus, ni les apôtres, ni Marie elle-même ne sont à l’origine de ces dévotions. En encourageant les hommes à pratiquer des cultes à la Vierge, l’église Catholique rend confus le message de l’Evangile. On ne peut plus discerner clairement la personne de Jésus-Christ, notre Sauveur, si on y ajoute la personne de Marie “avocate, auxiliatrice, etc…”.

Or les grands sanctuaires et lieux de pèlerinage consacrés à Marie sont très nombreux en France et dans le monde. Leur caractère idolâtre, superstitieux, théâtral, ainsi que leur aspect commercial, représentent un véritable contre-témoignage à l’Evangile de Jésus et détournent, par leurs excès, les personnes qui cherchent sincèrement Dieu. L’église Catholique est donc grandement responsable de l’égarement de ces personnes. Et pourtant, les apôtres, inspirés par l’Esprit Saint, nous ont laissé avec le Nouveau Testament un enseignement clair, compréhensible, cohérent et suffisant. De même que notre Dieu est le seul Dieu, sa Parole est exclusive : aucun homme ne peut y ajouter quelque chose.

De plus, il ne faut pas perdre de vue que la multitude des statues et des sanctuaires édifiés en l’honneur de la Vierge, les nombreux lieux de pèlerinage avec leurs commerces et leurs exploitations touristiques discréditent la véritable église de Jésus-Christ aux yeux des non-croyants.

L’apôtre Pierre l’a prophétisé de cette manière :

« Il y aura parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le Maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine. Plusieurs les suivront dans leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d’eux » (2 Pierre 2.1-2).

Pour que l’église de Jésus-Christ reste crédible aux yeux des hommes de notre siècle, il faut que ses témoins évangélisent dans le même esprit que l’ont fait les premiers apôtres, c’est-à-dire avec simplicité et désintéressement :

« Allez, prêchez, et dites : Le Royaume des Cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie dans vos ceintures, ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton; car l’ouvrier mérite sa nourriture » (Matthieu 10.7-10).

Est-ce bien cette image de simplicité que nous donnent les lieux de pèlerinage actuels ? Dans un article de la revue GEO, nous lisons ceci :

« Le tourisme religieux connaît dans le monde un essor considérable : 33,5 millions de visiteurs dans les lieux saints d’Italie, 33 millions en France (…). Lourdes est, en France, la ville la plus marquée par cette évolution. Elle enregistre la même affluence que la Tour Eiffel : 5 millions de visiteurs chaque année, contre 1 million en 1866. Au fil des temps, l’infrastructure touristique s’est alignée sur la ferveur des croyants : 350 hôtels, 4000 lits répertoriés (2ème cité hôtelière après Paris) et un taux d’occupation presque aussi fort dans les hôtels de luxe que dans les hôtels modestes. (…) Le chiffre d’affaires touristique de Lourdes est évalué à 2,4 milliards de francs par an. (…) Par ailleurs, la France a importé 38211 tonnes d’objets pieux en 1993, en provenance d’Italie, de Belgique, des Pays-Bas, d’Allemagne, du Portugal et de Chine. » (Sandra Labastie, revue GEO du mois de Juin 1995).


Culte à Marie : et les miracles ?

C’est la grande question ! En fait, beaucoup de gens sont prêts à reconnaître que les cultes à Marie ne sont pas indispensables à leur foi, mais tous sont retenus par les miracles, preuve -à leurs yeux- que, soit Marie, soit Dieu, répondent de cette manière favorablement aux prières et aux supplications.

On constate en effet que les miracles qui se produisent sur les hauts lieux des sanctuaires mariaux restent pour beaucoup la preuve irréfutable que Dieu approuve ces cultes et ces pratiques. Cela est bien humain. Qui n’a pas désiré voir, de ses propres yeux, un miraculé ou un fait prodigieux ? Cependant, Jésus n’a pas enseigné que les miracles devaient être considérés comme critère de base dans la foi. Il faut se souvenir ce qu’il a dit à l’apôtre Thomas :

« Parce que tu m’as vu (ressuscité), tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » (Jean 20.29).

Bien sûr, nous savons que Jésus a accompli de nombreux miracles, par compassion devant la misère des hommes, et aussi pour confirmer le caractère divin et surnaturel de sa mission dans notre monde.

La prédication des apôtres a également été accompagnée de signes miraculeux, que Dieu accomplissait pour rendre témoignage à ses serviteurs :

« Et le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la Parole par les miracles qui l’accompagnaient » (Marc 16.20).

Lorsque les apôtres faisaient des miracles, les foules étaient disposées à écouter et à croire leur témoignage :

« Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu’elles apprirent et virent les miracles qu’il faisait » (Actes 8.6).

De sorte que, à notre époque, si nous sommes témoins de miracles, ceux-ci ne peuvent avoir une origine divine que s’ils servent à rendre gloire à Dieu, à son Fils Jésus-Christ, et sont l’œuvre de l’Esprit Saint.

N’oublions pas que Jésus nous a lui-même mis en garde en ce qui concerne les miracles :

« Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus » (Matthieu 24.24).

La plus grande prudence s’impose donc dans ce domaine. En effet, nous savons que, dans les grandes religions de l’Antiquité, aussi bien que dans l’Islam, le Bouddhisme, l’Hindouisme et bien d’autres religions actuelles, on retrouve des phénomènes extraordinaires : guérisons miraculeuses, visions, extases, communication de messages “divins”, langues incompréhensibles, etc… Le simple jeu du psychisme humain peut aussi produire bien des phénomènes étonnants.

« Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le Royaume des Cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les Cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connu, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité » (Matthieu 7.21-23).

« Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière » (2 Corinthiens 11.14).

Par conséquent, une expérience religieuse extraordinaire peut provenir aussi bien d’en-bas que d’En-Haut. Seule la Parole de Dieu et les fruits durables pourront alors servir de critères valables. D’ailleurs, la Parole de Dieu ne nous avertirait pas avec tant d’insistance s’il n’y avait aucun danger de séduction pour les chrétiens.


En conclusion : fidélité à Jésus

Ne nous laissons ni influencer, ni impressionner par tous les phénomènes religieux, et ne courons pas ici ou là dans l’espoir de voir des prodiges :

« Si quelqu’un vous dit alors : le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas » (Matthieu 24.23).

N’oublions pas que Jésus nous a donné des conseils précieux si nous voulons trouver Dieu :

« Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret, et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matthieu 6.6)

ou :

« Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Matthieu 18.20).

La grande foule des lieux de pèlerinages n’est pas le signe d’une plus grande présence du Seigneur. Nous devons rester fidèles à l’Evangile des premiers chrétiens : c’est la source pure où notre âme assoiffée pourra se désaltérer. Un chrétien est attaché à Jésus exclusivement. Au moment de sa conversion, il est rempli de l’Esprit et l’Esprit, ne l’oublions pas, c’est la présence du Christ.

L’apôtre Paul écrivait aux Colossiens :

« Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Jésus-Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le Chef de toutes dominations et de toute autorité » (Colossiens 2.8-10).

« Qu’aucun homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu’il s’abandonne à ses visions et qu’il est enflé d’orgueil par ses pensées charnelles, sans s’attacher au Chef, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l’accroissement que Dieu donne » (Colossiens 2.18-19).

De la même manière, tous les livres du Nouveau Testament appellent les hommes à regarder vers Jésus-Christ et à vivre dans l’Esprit. Les cultes à Marie ne reposent sur aucune base biblique et sont issus de traditions humaines postérieures à l’église des premiers siècles. Un chrétien authentique, nourri de la Parole de Dieu et attaché à Jésus, son Sauveur et son Maître, ne peut ni ne doit prier Marie, ni annoncer la Bonne Nouvelle en y ajoutant la pratique de traditions humaines.

Pour finir, relisons le livre de l’Apocalypse. Il est la seule Révélation à laquelle doivent s’attacher les chrétiens ; et écoutons comment Jésus parle aux chrétiens de l’église de Philadelphie :

« Parce que tu as gardé la Parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apocalypse 3.10-11).

« A Celui qui est assis sur le trône, et à l’Agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire et la force, aux siècles des siècles ! » Apocalypse 5.13


« Toutes les générations me diront bienheureuse » (Luc 1.48)

J’aimerais à présent apporter mon témoignage.

De mon enfance, j’ai surtout conservé le souvenir de l’aspect sentimental des cultes à Marie. Le joli mois de mai, consacré à la Vierge Marie par l’église Catholique, avec ses fleurs et sa douceur printanière, ramenait chaque année le pèlerinage à Notre-Dame des Vertus, protectrice de notre petite cité du Barrois : procession solennelle du tableau présentant une image vénérée, cinq fois centenaire, cantiques traditionnels, récitation du chapelet, et cérémonies diverses. Il nous arrivait aussi de baiser respectueusement ce tableau, de passer en-dessous (on disait “passer sous la bonne Notre-Dame”), ou de toucher l’extrémité du tissu qui habillait son reposoir. J’ai moi-même pratiqué ces gestes superstitieux avec la plus grande sincérité de cœur, et je pense que mes aînés les pratiquaient dans le même état d’esprit.

Devenu adulte, je n’ai pas abandonné ces pratiques, autant par respect des traditions religieuses que des habitudes familiales. Il y avait beaucoup de joie à renouer, chaque année, avec ces coutumes centenaires de notre petite ville. C’est ce qu’on appelle, dans l’église Catholique, l’attachement à ses racines, à ce qui a été la foi pieuse et respectable de nos ancêtres, et ce qui nous relie à eux. A l’époque, je connaissais mal la Bible, et on ne nous encourageait pas spécialement à la lire. Devenu organiste de notre église paroissiale, je me souciais en fait plus des cérémonies religieuses que de la recherche de la vérité en matière de foi.

Une première remise en question sérieuse a pu s’opérer à partir du jour où l’on m’a demandé de participer à la formation religieuse de jeunes adolescents. Après avoir commencé à enseigner la Bonne Nouvelle en recourant à des pédagogies et des manuels très divers que l’on m’avait conseillés, il m’est apparu qu’il serait plus simple et plus juste de partir directement de la Parole de Dieu. J’ai donc proposé à mes élèves de petites Bibles, avec lesquelles nous pouvions nous mettre à l’écoute de l’enseignement de Dieu.

Ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’en voulant m’en tenir strictement à la Parole de Dieu, il me devenait impossible de justifier certains enseignements et certaines pratiques de mon église. Le baptême des enfants, par exemple, devint une difficulté incontournable, parce qu’il n’était pas pratiqué dans le Nouveau Testament. Conscient de ma responsabilité devant Dieu de conduire des jeunes à Jésus-Christ, je ne voulais pas tricher avec sa Parole. Les cultes à la Vierge me gênaient pour la même raison.

Ce fut pour moi une période de remise en question et de quête sincère. J’avançais difficilement, parce que je n’avais qu’une perception intellectuelle de Dieu et je confondais les sentiments religieux avec ce qui aurait dû être une relation vivante et personnelle avec mon Créateur dans la prière.

Lorsque j’ai enfin pris la décision de me tenir à une lecture quotidienne et sérieuse de la Bible, Dieu a pu commencer à travailler dans mon cœur, me faire prendre conscience de mon état de perdition et me conduire à son Fils, Jésus-Christ, mon Sauveur. A ma conversion, il ne me servait plus à rien de prier Marie, puisque Dieu m’avait donné tout ce que l’église Catholique prétend trouver en elle, ainsi que je l’ai montré dans le début de ce texte.

Maintenant, je vis avec le Seigneur, et cela ne m’empêche pas de me réjouir en lisant les passages des Ecritures où l’on nous parle de Marie. C’est tellement plus beau de pouvoir la regarder comme elle nous est montrée dans la Bible, c’est-à-dire comme une simple créature humaine. Marie ne peut pas être un chemin qui, lui-même, conduirait au Chemin (Jésus), lequel nous amène au Père. De tout mon cœur, je prie le Seigneur pour qu’il conduise de plus en plus de personnes de l’église Catholique vers la seule source de Vérité : Jésus et sa Parole. Marie a dit :

« Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses » (Luc 1.46-48).

Oui, je joins ma voix à celle de toutes les générations qui disent Marie bienheureuse, mais je ne la prie plus, je n’ai plus besoin de ses statues ou de ses images, je ne lui brûle plus de cierges. Et j’ai la paix dans mon cœur, parce que chacun se retrouve à la place qui lui revient :

  • Dieu, notre Créateur, notre Père vers qui je fais monter ma prière et mon adoration,
  • et Marie, mère de Jésus-Christ mon Sauveur, que je regarde comme l’humble servante de l’Evangile (Luc 1.48), comblée de grâce par Dieu (Luc 1.28), et pour qui le Tout-Puissant a fait de si grandes choses (Luc 1.49).

À tous ceux ou celles qui, comme moi, ont récité des chapelets et des rosaires en quantité, je conseille la méditation et la prière journalière à l’aide des 150 merveilleux psaumes de la Bible. Et à ceux ou celles qui voient en Marie une sorte d'”ambassadrice” bien placée pour intercéder auprès de Dieu en leur faveur, je conseille de lire la Bible tout entière. Ils y découvriront un Dieu proche de ses créatures, attentif à leurs souffrances et prêt à répondre à celui qui se tourne vers lui.

Dans la merveilleuse parabole du fils prodigue, Jésus nous montre Dieu comme un Père qui court à la rencontre de son fils repentant et l’embrasse :

« Comme il (le fils) était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa » (Luc 15.20).

Les Psaumes nous invitent à remercier Dieu pour sa grande bonté :

« Qu’on proclame le souvenir de ton éternelle bonté,
Et qu’on célèbre ta justice !
L’Eternel est miséricordieux et compatissant,
Lent à la colère et plein de bonté.
L’Eternel est bon envers tous,
Et ses compassions s’étendent sur toutes ses œuvres.
Toutes tes ?uvres te loueront, ô Eternel !
Et tes fidèles te béniront. »
(Psaume 145.7-10)

Les Psaumes nous montrent aussi à quel point Dieu est attentif aux souffrances des hommes :

« L’Eternel soutient tous ceux qui tombent,
Et il redresse tous ceux qui sont courbés.
Les yeux de tous espèrent en toi,
Et tu leur donnes la nourriture en son temps ;
Tu ouvres ta main,
Et tu rassasies à souhait tout ce qui a vie. »
(Psaume 145.14-16)

La Bible proclame que Dieu aime les hommes d’un amour que nous ne pouvons même pas imaginer :

« Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre,
Autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent ;
Autant l’orient est éloigné de l’occident,
Autant il éloigne de nous nos transgressions ;
Comme un père a compassion de ses enfants,
L’Eternel a compassion de ceux qui le craignent.
Car il sait de quoi nous sommes formés,
Il se souvient que nous sommes poussière. »
(Psaume 103.11-14)

Si nous respectons Dieu, si nous sommes fidèles à son Alliance et à ses commandements, nos lèvres déborderont de chants d’allégresse et de reconnaissance :

« Mais la bonté de l’Eternel dure à jamais pour ceux qui le craignent,
Et sa miséricorde pour les enfants de leurs enfants,
Pour ceux qui gardent son Alliance,
Et se souviennent de ses commandements, afin de les accomplir. »
(Psaume 103.17-18)

Oui, Dieu nous aime, et c’est Jésus seul qui conduit tout homme repenti au trône du Père céleste, à la source de la vie éternelle :

« Et l’un des vieillards prit la parole et me dit : ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ? Je lui dis : mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le Sang de l’Agneau. C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son Temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux; ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur, car l’Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la Vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. »
(Apocalypse 7.13-17).

Bernard PRUNNEAUX

Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru

Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru

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Sommaire

  • Avertissement
  • Introduction
    • Foi catholique et foi biblique
  • Les miracles dans le Nouveau Testament
    • La place des miracles dans la prédication de Jésus
    • Rôle des miracles dans la prédication des apôtres
    • Les miracles dans l’Église Catholique
  • La sainteté dans l’Église primitive et la sainteté selon l’Église de Rome
    • Qu’est-ce qu’un saint selon l’Église Catholique ?
    • Qu’est-ce qu’un saint selon le Nouveau Testament ?
    • Comment devient-on un saint ?
    • Ce que le Christ a le pouvoir de faire de celui qui croit en lui
    • La sanctification
    • L’intercession des saints dans l’Église Catholique
    • Les mérites des saints
    • La participation des saints dans la purification des péchés
    • Le devoir de prier les saints
    • L’exemple et l’enseignement des saints dans le catholicisme
    • Ayant les regards fixés sur Jésus
    • L’intercession voulue par Dieu
  • Ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemples
    • Les miracles dans l’Ancien Testament
    • Les leçons de l’Ancien Testament : l’idolâtrie d’Israël
  • Miracles et foi
    • Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru
    • Deux derniers miracles
  • Annexe 1
  • Annexe 2
  • Annexe 3

Bernard PRUNNEAUX

Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église

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Sommaire

  • Avant-propos
    • La papauté
  • Les versets Matthieu 16.18-19 « Tu es Pierre… »
    • Ce que Jésus a institué
    • Pour ordonner les idées
  • L’Église primitive
    • L’Église primitive et son gouvernement
  • La montée de la papauté
    • Les titres des papes
  • La succession apostolique
    • Tradition apostolique et tradition ecclésiastique
    • Quelques exemples d’infidélité des Papes à Jésus-Christ et à la tradition apostolique
  • Les papes au XX° siècle
    • Le concile Vatican II
    • L’Œcuménisme, une ouverture de l’Église Catholique, une main tendue vers les autres chrétiens ?
    • L’audience des papes dans le monde contemporain
    • Vatican : quel témoignage aux yeux du monde ?
    • Le pape Jean-Paul II
  • Pour finir
    • Une dernière question
  • Dieu veut que nous connaissions sa Parole (témoignage)
    • Rome et la Bible
  • Notes

Bernard PRUNNEAUX


Avant-propos

« Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.
Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »

Pour avoir appartenu à l’Église Catholique pendant 40 ans, je sais trop bien ce que ces versets du chapitre 16 de l’Évangile de Matthieu peuvent représenter pour un fidèle de cette Église. Selon l’Église Catholique, c’est Jésus lui-même qui aurait institué la papauté à travers les évêques de Rome considérés comme les successeurs de l’apôtre Pierre à Rome.

Dans le Catéchisme de l’Église Catholique, l’autorité du Pape est ainsi définie :

Art. n° 936 : « Le Seigneur a fait de Saint Pierre le fondement visible de son Église. Il lui en a remis les clefs. L’évêque de l’Église de Rome, successeur de Saint Pierre, est le chef du Collège des évêques, Vicaire du Christ et Pasteur de l’Église tout entière sur cette terre ».

Art. n° 937 : « Le Pape jouit, par institution divine, du pouvoir suprême, plénier, immédiat, universel pour la charge des âmes ».

C’est pourquoi de nombreux fidèles catholiques font avant tout confiance aux hauts responsables de leur Église : le Pape, les cardinaux et les évêques. À ces conducteurs, on peut aussi ajouter : les prêtres, les religieux et religieuses, ainsi que les érudits, théologiens, spécialistes du droit canon et autres docteurs.

Cette confiance va de pair avec la règle de l’obéissance et de la soumission à leurs guides. Mais aussi, qu’y a-t-il de plus rassurant pour un catholique que l’impressionnant quartier général du Vatican avec la Curie romaine, tout son appareil administratif et juridique, son inestimable patrimoine artistique, son rayonnement diplomatique (nonciatures) et l’image de marque du Pape si respectée dans le monde ? Cette puissance matérielle n’est-elle pas précisément la plus belle confirmation que Jésus veille sur l’Église Catholique et la comble de bénédictions ?


La papauté

L’Église Catholique repose sur une conception hiérarchique : à la base, les laïcs ou fidèles, et au-dessus d’eux, le clergé au sommet duquel se trouve le Pape, chef suprême.

La majorité des catholiques croit sincèrement que l’Église fondée par Jésus-Christ a toujours connu cette forme hiérarchique. Le Vatican présente, en effet, une liste sans faille de papes, depuis Pierre, considéré comme le premier, jusqu’aux papes de notre fin de XX° siècle ; Jean-Paul II serait le 264ème.

Beaucoup ignorent que la papauté n’existait pas dans l’Église primitive et que ce n’est qu’après l’avoir établie que l’on est allé rechercher les noms des premiers évêques de Rome pour reconstituer la filiation apostolique et ainsi confirmer la légitimité papale.


Les versets Matthieu 16.18-19 : « Tu es Pierre… »

Avant de parler de la papauté, il faut d’abord relire ces fameux versets de l’Évangile qui font encore aujourd’hui sa fortune.

Voici ce que nous lisons en Matthieu 16.18-19 :

« Et moi, je te dis (Jésus s’adresse à l’apôtre Pierre) que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »

I- « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église »

La traduction littérale du grec donne : « Tu es “caillou” et sur ce “rocher” je construirai mon Église ». Le jeu de mots transcrit en français fait de l’apôtre une pierre, la première pierre, en quelque sorte, que Jésus posera le jour de l’inauguration de la construction de son Église, c’est à dire, à la Pentecôte. En effet, ce jour-là, bien que les douze apôtres aient tous été remplis du Saint-Esprit, c’est Pierre qui prit le premier la parole devant la foule et eut ainsi le privilège d’inaugurer la construction de l’Église de Jésus-Christ :

« Alors, Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix, et leur parla en ces termes : Hommes juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci et prêtez l’oreille à mes paroles ! » (Actes 2.14).

II- « Les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle »

Ou la mort ne pourra rien contre l’Église de Jésus-Christ qui est le Premier ressuscité d’entre les morts.

III- « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux »

Avec ces clefs, Pierre va ouvrir les portes du Royaume des cieux, donner ainsi libre accès à la grâce que Dieu offre aux hommes par le sacrifice de son Fils mort sur la croix pour nos péchés (Jean 3.16). Dans le livre des Actes des Apôtres, nous voyons, en effet, Pierre ouvrir la porte du Royaume successivement :

  • aux Juifs (à Jérusalem le jour de la Pentecôte ; Actes 2),
  • aux Samaritains (mi-Juifs, mi-païens ; Actes 8),
  • aux païens (chez l’officier romain Corneille ; Actes 10).

Ainsi se trouvait réalisée la promesse que Jésus avait faite à ses apôtres :

« Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités des la terre » (Actes 1.8).

Les portes étant ouvertes, il restait aux apôtres et aux futures générations de disciples à poursuivre l’œuvre ainsi inaugurée par Pierre. Cependant, dans tout cela, nous ne devons jamais oublier que Dieu reste le Maître Souverain ; les hommes qui annoncent sa Bonne Nouvelle ne sont que des instruments dans sa main.

IV- « Ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux »

Lier et délier signifiait dans le langage des rabbins : interdire ou permettre.

Ici, il faut d’abord remarquer que cette prérogative n’est pas particulière à Pierre puisqu’en Matthieu 18.18, Jésus l’accorde aussi à l’ensemble de ses disciples :

« Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que vous délierez sur la terre sera délié dans les cieux »

Il s’agit de l’autorité que les apôtres exerceront dans l’Église par l’Esprit Saint :

« Celui qui vous écoute m’écoute, et celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé » (Luc 10.16).

Ainsi les hommes qui accepteront le message de l’Évangile seront déliés de la servitude du péché et du pouvoir de la mort, tandis que les hommes qui le rejetteront resteront liés.


Ce que Jésus a institué

Pierre (et les apôtres) ont donc bien été institués par Jésus pour servir de fondations à son Église. Et tout homme qui a choisi de reconnaître en Jésus son Sauveur devient à son tour une « pierre vivante » de cette Église :

« et vous-même, comme des pierres vivantes, édifiez vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ » (1 Pierre 2.5).

Cependant, dans l’édification de l’Église, ne perdons jamais de vue que le seul fondement est le Christ :

« Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ » (1 Corinthiens 3.11).

De même, Pierre n’a-t-il pas dit devant le sanhédrin :

« Jésus est la pierre rejetée par vous qui bâtissez, et qui est devenue la principale de l’angle » (Actes 4.11).


Pour ordonner les idées

« Lorsqu’il fut dans la maison, Jésus leur demanda : De quoi discutiez-vous en chemin ? Mais ils gardèrent le silence, car en chemin ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. Alors il s’assit, appela les douze, et leur dit : Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous ». (Marc 9.33-35)

La question que nous posons, à présent, est : à travers les deux versets de Matthieu 16.18-19, peut-on voir l’institution claire par Jésus de la papauté de l’Église Catholique ?

Ce qui est incontestable

Comme nous venons de le voir, il est incontestable que le Christ a désigné Pierre comme un apôtre privilégié dans l’inaugura-tion du Royaume offert par Dieu aux hommes.

Les évangiles nous montrent que Pierre était un homme solide, énergique, enthousiaste, impulsif. A partir de la Pentecôte, les Actes nous révèlent un Pierre rempli de conviction, courageux, absolument sans crainte, entraînant les onze dans son sillage. Enfin, on doit remarquer que chaque fois que le Nouveau Testament donne la liste des 12 apôtres, Pierre est cité en premier (Matthieu 10.2-4, Marc 3.16-19, Luc 6.14-16, Actes 1.13).

Ce qui est vraisemblable

En tant que chef des douze il est probable que Pierre ait visité certains centres de l’Église dans le monde romain.

L’Ecriture ne nous donne aucune indication en dehors de ses deux épîtres. La plupart des spécialistes sont d’accord pour dire qu’il est vraisemblable que Pierre soit allé à Rome et y soit mort martyr, mais ce n’est pas sûr.

Ce qui est impossible

Il n’est pas possible que l’on fasse dire à Jésus, en lisant Matthieu 16.18-19 qu’il désignait Pierre comme le chef de toute la chrétienté et à travers lui, tous les évêques de Rome qui ont pris plus tard le nom de Pape.

En effet, nul n’a besoin d’être un historien érudit pour prouver que les premiers évêques de Rome ne se faisaient pas appeler « papes » et qu’ils n’exerçaient aucune autorité spirituelle sur l’ensemble de l’Église. D’ailleurs, les historiens catholiques eux-mêmes le reconnaissent.

Si Jésus avait vraiment désiré que l’ensemble de la chrétienté reste soumise à un haut responsable humain, en l’occurrence Pierre et les futurs évêques de Rome, il l’aurait dit clairement, de manière à ce que cette autorité soit incontestable et ne devienne pas, par la suite, source de divisions internes dans son Église, comme ce sera le cas avec la papauté romaine. De plus, Jésus aurait demandé aux autres apôtres de se soumettre à l’autorité spirituelle de Pierre. Et, bien sûr, la reconnaissance de cette autorité spirituelle aurait commencé à apparaître dès les écrits du Nouveau Testament.

On peut enfin remarquer que le verset de Matthieu « Tu es Pierre… » ne se rencontre qu’une seule fois dans tout le Nouveau Testament ; même Marc, le secrétaire de Pierre, ne le mentionne pas.

Ce qui est malheureusement vrai

C’est que l’église de Rome, en raison de son importance de plus en plus grande, a fini par dominer l’ensemble de la chrétienté. Pour justifier sa primauté, elle s’est appuyée après coup sur les fameux versets de Matthieu 16.18-19 et a reconstitué a posteriori la liste des « premiers papes ». On est alors passé de l’Église Universelle de Jésus-Christ à l’Église Catholique romaine. Au fil des siècles, les chrétiens restés fidèles à Jésus et sa Parole, ou désirant y revenir, se retrouveront dès lors en position marginale face à la puissante Institution romaine.

En bref : les papes revendiquent la suprématie dans l’Église au titre de successeurs de Pierre, auquel, disent-ils,

le Seigneur a exclusivement confié les clefs du Royaume des cieux (Catéchisme de l’Église Catholique, art. n° 936).

En réalité, tout disciple de Jésus sait que son Sauveur est :

« le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre et personne ne fermera, celui qui ferme et personne n’ouvrira ». (Apocalypse 3.7).


L’Église primitive

Nous venons de montrer qu’il n’est pas possible de faire dire à Jésus qu’il avait institué le système de la papauté dans ces fameux versets de l’évangile de Matthieu.

Cela nous est confirmé par les écrits du Nouveau Testament dans lesquels on voit l’Église des premiers siècles fonctionner sans chef suprême. Aucun apôtre, que ce soit Pierre, Paul ou un autre, ne réclame la soumission de l’Église à son autorité. Tous sont soumis à Jésus, leur Sauveur et Seigneur, et agissent sous la conduite de l’Esprit Saint.

C’est pourquoi nous allons maintenant chercher à voir :

  • comment fonctionnait le gouvernement de l’Église primitive ;
  • comment, par la suite, la papauté a pu s’imposer progressivement dans l’Église.

L’Église primitive et son gouvernement

Tout d’abord, cette Église n’avait qu’un seul but : elle prêchait l’Évangile du Salut et rien de plus :

« Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (1 Corinthiens 2.2).

Et cela, comme le dit l’apôtre Paul, sans « supériorité de langage ou de sagesse » (1 Corinthiens 2.1) c’est-à-dire avec humilité.

Cette Église se laissait conduire par l’Esprit Saint :

« Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance » (1 Corinthiens 2.4).

Et Jésus-Christ en était véritablement la tête :

« Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés » (Actes 2.47).

Les écrits du Nouveau Testament nous font voir le travail et la persévérance des apôtres et des disciples pour répandre la Bonne Nouvelle et établir les fondements du Christianisme.

Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y avait pas de difficultés, car des loups, dès le début, ont essayé de se glisser dans la bergerie. Nombreuses sont les mises en garde que nous pouvons lire dans le Nouveau Testament, telle celle-ci, adressée par l’apôtre Paul aux chrétiens de Galatie :

« Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile. Non pas qu’il y ait un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Évangile de Christ » (Galates 1.6-7).

L’organisation de l’Église primitive s’appuie sur les enseignements laissés par les apôtres. Christ est le chef de l’Église :

« Et il (Jésus) a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’hommes faits, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottant et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ » (Ephésiens 4.11-15).

Dans cette liste, le grand absent est… le “pape” !

Chacun reçoit de l’Esprit Saint un don, le rendant participant à la vie de l’Église :

« Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; à un autre la foi, par le même Esprit ; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit; à un autre, le don d’opérer des miracles ; à un autre la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l’interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun comme il veut » (1 Corinthiens 12.7-11).

À cette époque, c’est donc bien Jésus qui bâtit son Église. D’ailleurs, n’avait-il pas dit à Pierre :

« Tu es Pierre, et sur cette pierre JE bâtirai MON Église ».


La montée de la papauté

Comment est-on passé de la simplicité de l’Évangile et de la pauvreté de l’Église primitive au système catholique romain et à sa puissante organisation matérielle ? C’est ce que nous nous proposons d’expliquer à travers ces quelques jalons dans l’histoire de l’Église.

« Il s’éleva parmi les apôtres une contestation : lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand ? Jésus leur dit : les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs. Qu’il n’en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert » (Luc 22.24-26).

Remarque préliminaire :

Pendant les trois premiers siècles de l’Église, les évêques étaient choisis par le peuple de leur diocèse. Pour cette raison, les évêques de Rome de cette période n’ont pas pu exercer une autorité spirituelle sur l’ensemble de la chrétienté.

Fin IV° siècle :

Rome, Constantinople, Antioche, Jérusalem et Alexandrie ont une autorité égale.

En 395 :

l’empire romain se scinde en deux parties : l’empire d’Occident (capitale Rome) et l’empire d’Orient (capitale Constantinople). Petit à petit, la recherche de la suprématie sur la chrétienté se jouera entre Rome et Constantinople.

En 451 :

le concile œcuménique de Chalcédoine donne au patriarche de Constantinople les mêmes prérogatives qu’à l’évêque de Rome.

Au VI° siècle :

l’évêque de Rome, Grégoire le Grand, indigné d’apprendre que l’évêque Jean de Constantinople prétendait se nommer “évêque universel”, lui en fait reproche en ces termes : « Par quelle audace et par quel orgueil vous efforcez-vous de vous emparer de ce titre nouveau qui peut scandaliser tous les frères ?… S’emparer de ce titre impie, c’est imiter Satan ».

En 607 :

le pape Boniface III s’élève en qualité d’évêque universel et se déclare pape.

Au cours du VII° siècle :

les territoires d’Asie occidentale et d’Afrique du Nord, berceaux du christianisme, tombent aux mains des musulmans, affaiblissant ainsi la partie orientale de l’Église.

Milieu VIII° siècle :

le pape Etienne II hérite en Italie centrale de territoires importants autour de Rome et de Ravenne. Il est reconnu comme un souverain et exerce désormais un pouvoir temporel (que les papes conserveront jusqu’en 1870).

Jusqu’en 869 :

presque tous les conciles œcuméniques avaient lieu à Constantinople, en langue grecque (langue du N.T.). Le concile de Constantinople en 869 sera le dernier concile œcuménique. Désormais, l’Église Grecque tient ses propres conciles et l’Église Romaine les siens.

En 1054 

a lieu le grand schisme de la chrétienté qui marque la rupture définitive entre les Églises d’Orient et d’Occident.

Jusqu’à la Réforme (XVI° siècle) :

les papes de Rome s’imposent comme chefs de l’Église Universelle.

Innocent III (1198-1216) :

ce pape s’arroge les titres de “vicaire du Christ” (vicaire : suppléant, remplaçant), “vicaire de Dieu”, “souverain suprême de l’Église du monde”.

Boniface III (1294-1303)

a dit : « Nous déclarons, affirmons, précisons et prononçons qu’il est tout à fait nécessaire pour le Salut de chaque créature qu’elle soit soumise au Pontife de Rome » (bulle “Unam Sanctam”).

Léon XII (1823-1829)

condamne toute liberté religieuse : « quiconque est séparé de l’Église Catholique Romaine, aussi irréprochable soit-il par ailleurs, n’a aucune part à la vie éternelle ».

Pie IX, en 1870,

décrète l’Infaillibilité Papale. Le Concile Vatican II a confirmé le dogme de l’Infaillibilité dans la constitution dogmatique “Lumen Gentium” sur l’Église, en date du 21 Novembre 1964. De nos jours, même parmi les responsables, peu de catholiques sont conscients du caractère blasphématoire de cette déclaration.


Les titres des Papes

À propos de l’expression “Vicaire du Christ”

Aucun homme ne peut se donner le titre de remplaçant ou suppléant du Christ pour la simple raison qu’un homme ne sera toujours qu’une simple créature et ne peut, par nature, prétendre représenter sur terre le Fils de Dieu.

Jésus avait d’ailleurs averti les apôtres qu’après son départ, il leur laisserait un suppléant, un remplaçant :

« Je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous » (Jean 14.16-17).

Par son Esprit Saint, Jésus est donc toujours présent au milieu de ses fidèles disciples, ainsi qu’il l’a promis :

« Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28.20).

À propos du mot “Pape”

Le mot “Pape” signifie “Père”. L’emploi de ce mot pour désigner un conducteur spirituel avait été fermement condamnée par Jésus :

« N’appelez personne sur la terre votre père, car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux » (Matthieu 23.9).

À propos du titre “Souverain Pontife” ou “Pontife Romain”

Ce titre que se donnent les papes est l’ancien titre que portait le chef de l’ensemble des prêtres des différents cultes païens de Rome (“Pontifus Maximus”). Il rappelle donc les superstitions et cultes païens de Rome.

Quels sont les titres que l’apôtre Pierre se reconnaissait ?

Dans le début de sa seconde lettre, Pierre se donne les titres suivants :

« Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ » (2 Pierre 1.1),

et dans sa première lettre, il se place à égalité avec les anciens de l’Église en disant :

« moi ancien comme eux » (1 Pierre 5.1).


« Car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu. » (Jean 12.34)


La succession apostolique

Si nous reprenons depuis le début, nous pouvons maintenant affirmer que :

  • Jésus n’a pas institué la papauté,
  • l’Église a fonctionné sans système hiérarchique et sans chef suprême humain dans ses débuts,
  • la papauté s’est installée tardivement et progressivement par le concours de circonstances politiques particulières.

Admettons ! me direz-vous. Mais ne pourrait-on pas convenir que, instituée ou pas par Jésus, la papauté étant devenue par la suite une réalité incontournable, on peut tout de même considérer qu’elle a hérité de la succession apostolique et qu’elle a apporté, à sa manière, sa contribution à l’édification de l’Église Universelle ?

Pour répondre à cette question, nous regarderons à présent :

  1. Ce que l’on peut entendre par “succession apostolique”
  2. Quelle fut la fidélité des papes à l’égard de Jésus et sa Parole ainsi qu’à l’égard de l’enseignement des apôtres, et plus précisément de celui de Pierre.

Tradition apostolique et tradition ecclésiastique

Le principe de la papauté est aussi étroitement lié, dans l’Église Catholique, à la revendication de la succession apostolique.

« L’Église est apostolique : elle est bâtie sur des assises durables : les 12 apôtres de l’Agneau (Apoc.21.14) ; elle est indestructible ; elle est infailliblement tenue dans la vérité : le Christ la gouverne par Pierre et les autres apôtres, présents en leurs successeurs, le Pape et le collège des évêques ».

« L’unique Église du Christ, dont nous professons dans le Symbole qu’elle est une, sainte, catholique et apostolique (…), c’est dans l’Église Catholique qu’elle existe, gouvernée par le successeur de Pierre et par les évêques qui sont en communion avec lui, encore que des éléments nombreux de sanctification et de vérité subsistent hors de ses structures ».
(Catéchisme de l’Église Catholique, art. n° 869 et 870).

Ici encore, il est nécessaire de bien ordonner les idées. L’œuvre des douze apôtres et de Paul, telle que la relatent les écrits du Nouveau Testament, est manifestement conduite par l’Esprit Saint. Mais peut-on en dire toujours autant de l’œuvre de tous leurs successeurs, des premiers temps de l’Église à nos jours ? C’est pourquoi il est nécessaire d’établir une distinction entre tradition apostolique et tradition ecclésiastique.

La tradition apostolique :

C’est la transmission de la Révélation de la Nouvelle Alliance par les apôtres choisis et formés par Jésus, ainsi que par l’apôtre Paul que le Seigneur a appelé plus tard en se révélant à lui. Cette tradition a été fixée de manière définitive dans le Canon du Nouveau Testament.

La tradition ecclésiastique (ou ecclésiale) :

C’est la transmission de la Nouvelle Alliance par les successeurs des apôtres. Cette transmission, par sa nature, ne peut être qu’entièrement soumise à la tradition apostolique contenue dans la Bible. Car Jésus a dit :

« Si vous demeurez dans mes paroles, vous êtes vraiment mes disciples » (Jean 8.31).

Il est donc clair qu’en fondant notre foi sur le Nouveau Testament, nous observons également la véritable tradition apostolique et que toute tradition ecclésiastique ne peut être respectable que si elle n’entre pas en contradiction avec les Saintes Ecritures.

Nous savons très bien, par les écrits du Nouveau Testament, que dès ses débuts, l’Église de Jésus-Christ n’a pas été à l’abri des querelles et des divisions. C’est ce sujet que l’apôtre Paul aborde dans le début de sa première lettre à l’église de Corinthe :

« Car, mes frères, j’ai appris à votre sujet, par les gens de Chloé, qu’il y a des disputes au milieu de vous. Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi, je suis de Paul ! et moi, d’Apollos ! et moi, de Céphas (Pierre) ! et moi, de Christ ! Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? » (1 Corinthiens 1.11-13).

Lorsque l’Église Catholique revendique avec insistance sa légitimité, son authenticité, sa primauté sur la chrétienté en se réclamant de l’apôtre Pierre, elle ne fait rien de moins que la jeune église de Corinthe. En commençant à porter leurs regards vers les hommes, au lieu de les fixer sur la personne de leur Sauveur, nombreux furent les chrétiens qui ont commencé à dévier de la ligne droite de l’Évangile. Face à ce danger, les premiers conciles ont combattu avec ardeur les hérésies. Malheureusement, en pactisant avec les pouvoirs politiques, des chrétiens sont parvenus à dominer sur les autres. C’est le passage de la tradition apostolique à la tradition ecclésiastique ou cléricale, de l’humble service de l’Évangile à la fonction de dignitaire ecclésiastique.

Il est évident que lorsque l’Église romaine s’est élevée aux yeux des hommes, cumulant pouvoir temporel et pouvoir spirituel, elle a montré en même temps qu’elle ne suivait plus les recommandations de l’apôtre Pierre :

« Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain Pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire. » (1 Pierre 5.1-4).


Quelques exemples d’infidélité des Papes à Jésus-Christ et à la tradition apostolique

Nous voudrions maintenant aborder quelques domaines au sujet desquels les papes ont particulièrement imposé leurs points de vue et pouvoirs de décision.

À ces différentes questions qui se sont posées au long de l’histoire de la chrétienté, nous donnerons les réponses que Jésus avait par avance fournies (Évangiles) et celles que l’apôtre Pierre a lui-même laissées dans ses lettres.

Ce que Pierre n’aurait pas fait s’il avait été Pape.

Le célibat dans le clergé

L’apôtre Pierre n’aurait pas imposé le célibat comme norme aux serviteurs de Dieu :

  • parce que Jésus ne l’a pas ordonné (obéissance à Jésus) ;
  • parce qu’il était lui-même marié. Deux passages du Nouveau Testament nous le rappellent :

« Jésus se rendit ensuite à la maison de Pierre, dont il vit la belle-mère couchée » (Matthieu 8.14).

« N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur qui soit notre femme, comme le font les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas (Pierre) ? » (1 Corinthiens 9.5).

L’infaillibilité du Pape

S’il avait été pape, l’apôtre Pierre n’aurait jamais revendiqué l’infaillibilité, parfaitement conscient de la faiblesse humaine, à commencer par la sienne :

  • Il ne pouvait, en effet, avoir oublié ce que Jésus lui avait reproché à un moment de sa vie : « Tu m’es en scandale, car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes » (Matthieu 16.23).
  • De même, après la Pentecôte, ayant à un moment fait preuve de faiblesse, il avait été repris légitimement par l’apôtre Paul : « Mais lorsque Céphas (Pierre) vint à Antioche, je (Paul) lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible » (Galates 2.11).

Ce qui, par la suite, n’a pas empêché Pierre de rendre témoignage à son frère Paul en ces termes :

« Croyez que la patience de notre Seigneur est votre Salut, comme notre bien aimé frère Paul vous l’a écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée » (2 Pierre 3.15).

Croisades et Inquisition

S’il avait été pape, l’apôtre Pierre n’aurait pas entraîné la chrétienté dans les sanglantes et inutiles croisades, ni dans l’abominable Inquisition.

  • Parce qu’il ne pouvait pas avoir oublié la leçon de Jésus à Gethsémané : « remets ton épée en place, car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée » (Matthieu 26.52).
  • Fidèle à son maître “doux et humble de cœur” (Matthieu 11.29), l’apôtre a écrit : « mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite » (1 Pierre 1.15).

NDLR: le sujet des croisades et des motivations associées est complexe. Les croisades ont aussi été une réponse nécessaire à une secte fasciste envahissant l’Europe: L’Islam. (Cf. Proverbes 26:3; Exode 21:12 ) La société ne doit pas non plus laisser croître le mal, le meurtre, la tyrannie et l’esclavagisme. Et aujourd’hui, la majorité des musulmans préférerait travailler en Europe et vivre chez les chrétiens, plutôt que dans leurs pays musulmans respectifs, qui sont au mieux chaotiques et corrompus.

Censure de la Bible

S’il avait été pape, l’apôtre Pierre n’aurait pas censuré la Bible, Parole de Dieu, en faisant interdire sa lecture, en combattant sa diffusion et en refusant de la reconnaître comme source unique d’autorité dans l’Église1 :

  • Parce qu’il avait entendu Jésus dire : « Celui qui ne m’aime point ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé » (Jean 14.24).
  • Parce qu’il a enseigné lui-même que la Parole de Dieu opère une œuvre de régénération dans le cœur de l’homme converti : « Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole vivante et permanente de Dieu » (1 Pierre 1.23).

Exercice du pouvoir temporel

S’il avait été pape, l’apôtre Pierre aurait refusé catégoriquement d’exercer un pouvoir temporel en plus de ses responsabilités d’apôtre de Jésus-Christ :

  • Sachant que Jésus avait répondu à Pilate : « Mon Royaume n’est pas de ce monde » (Jean 18.36)
  • Et aussi parce qu’il a recommandé à ses frères en Christ d’être : « soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité établie par les hommes, soit comme roi, soit comme souverain, soit aux gouverneurs comme envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien » (1 Pierre 2.13-14)2.

Argent et exercice du pouvoir spirituel

S’il avait été pape, l’apôtre Pierre aurait refusé de mêler l’argent à l’exercice de ses responsabilités spirituelles :

  • Parce qu’il connaissait l’enseignement de son Maître dans ce domaine : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Matthieu 10.8).
  • Parce qu’il a lui-même mis en garde contre toute exploitation du pouvoir spirituel : « Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement » (2 Pierre 5.2).

Les papes au XX° siècle

L’exercice du pouvoir temporel,
Les croisades sanguinaires,
Les tortures et les bûchers de l’Inquisition,
Les persécutions et les massacres de populations innocentes,
Le rejet et le bannissement des frères fidèles à l’Évangile,
L’interdiction et l’opposition à la lecture de la Bible,
Le scandale des papes qui ont acheté la papauté et ont tiré profit en vendant des fonctions ecclésiastiques,
Le luxe outrancier et la décadence des papes de la Renaissance,
La construction de la monumentale basilique Saint Pierre de Rome avec l’argent des indulgences,
Etc…

Certes, me direz-vous, on ne peut pas excuser tous ces excès de la papauté, mais il faut relativiser, restituer dans le contexte historique, savoir excuser la faiblesse humaine. De toutes façons, c’est du passé et on ne peut pas réécrire l’histoire. Et puis, chacun sait que la papauté et l’Église Catholique du XX° siècle n’offrent plus maintenant le même visage. Le Concile Vatican II, les progrès de l’œcuménisme et l’audience des papes dans le monde actuel ne témoignent-ils pas suffisamment de l’esprit évangélique qui souffle sur l’Église Catholique de cette fin de siècle ?


« Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon qu’est son œuvre. »
(Apocalypse 22.12)

C’est vrai, les médias donnent des papes de cette fin de XX° siècle une image sympathique et positive. Mais l’Église Catholique a-t-elle vraiment changé ?

C’est ce que nous nous proposons d’observer en jetant un regard sur les grandes actions menées par les papes durant cette fin de millénaire, et particulièrement sur :

  • le Concile Vatican II,
  • l’œcuménisme,
  • l’audience des papes dans le monde contemporain.

Le Concile Vatican II

« Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner, et pour nous pardonner de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous. » (1 Jean 1.9-10)

Certainement, l’Église Catholique du XX° siècle ne peut être tenue responsable des atrocités et des injustices pratiquées dans le passé. C’est pourquoi on pouvait s’attendre, au Concile Vatican II, à voir les responsables de cette Église entreprendre en premier lieu une œuvre de purification.

La situation de décadence spirituelle de l’Église Catholique à la fin du XIX° siècle était comparable à celle qu’avait connue dans l’Antiquité le royaume de Juda, peu avant sa déportation à Babylone (Voir l’Ancien Testament). À cette époque, l’histoire du roi Josias (639 à 608 av. J.C.) nous offre un bel exemple de courage et de volonté de réforme religieuse. Découvrant à 26 ans le “Livre de la Loi”, il entreprit les réformes les plus radicales que Juda ait connues.

« Lorsque le roi entendit les paroles de la Loi, il déchira ses vêtements ».

Il donna cet ordre :

« Allez, consultez l’Eternel pour moi et pour ce qui reste en Israël et en Juda, au sujet des paroles de ce livre qu’on a trouvé, car grande est la colère de l’Eternel qui s’est répandue sur nous, parce que nos pères n’ont point observé la parole de l’Eternel et n’ont point mis en pratique tout ce qui est écrit dans ce livre » (2 Chroniques 34.19,21-22).

Tous les péchés commis sous la responsabilité de l’Église Catholique ont été la conséquence d’un abandon de la Parole de Dieu dans le passé. Nous avons montré précédemment que les outrages commis par les papes étaient clairement dénoncés par la Bible. À l’instar du roi Josias, l’assemblée du Concile Vatican II aurait dû, en premier lieu, “déchirer ses vêtements”, c’est-à-dire se repentir. Et, à l’exemple de Josias, entreprendre des réformes permettant de revenir à une stricte obéissance à l’enseignement du Nouveau Testament et à sa mise en pratique.

A) Le dogme de l’infaillibilité

Et d’abord, il était vital de revenir sur le fameux dogme de l’Infaillibilité du Pape, proclamé en 1870. Cela pour deux raisons :

  • Aucun homme ne peut prétendre être infaillible. Cela est possible à Dieu seul.
  • En ne renonçant pas à l’infaillibilité, on cautionnait du même coup toutes les fautes commises dans le passé. Autrement dit, on ne les reniait pas et on ne demandait pas pardon à Dieu pour le sang innocent qui avait été versé.

Apocalypse 6.9-11 :
« Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la Parole de Dieu et à cause du témoignage qu’ils avaient rendu. Ils crièrent d’une voix forte, en disant : Jusques à quand, Maître Saint et véritable, tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ? Une robe blanche fut donnée à chacun d’eux ; et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu’à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux ».

B) Les cultes à la Vierge

Il devenait aussi urgent, à ce Concile, d’endiguer la montée de l’idolâtrie mariale. Face à la multiplication des apparitions de la Vierge dans le monde et devant la confusion engendrée par leurs révélations, il fallait redire clairement que les prières et les cultes à Marie n’ont jamais été enseignés par les apôtres.

Puisqu’ils se présentent encore comme les véritables héritiers de la pure tradition apostolique, les responsables de l’Église Catholique ne peuvent pas faire moins que d’imiter les apôtres dans leur enseignement. Ils doivent se borner à enseigner la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, à diriger les hommes qui cherchent Dieu vers Jésus, leur Sauveur.

« Allez partout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16.15-16).

C) Le dogme de la transsubstantiation

En troisième lieu, le Concile Vatican II devait retirer l’irrespectueux dogme de la transsubstantiation. Cette doctrine a été souvent combattue dans le passé, même par de grands docteurs catholiques. Elle est une offense permanente à la personne de notre Sauveur.

Les apôtres et l’Église primitive pratiquaient respectueusement le “repas du Seigneur” (1 Corinthiens 11.20) en mémoire de Jésus, c’est-à-dire pour se rappeler l’œuvre grande et unique du sacrifice de Jésus sur la croix pour sauver l’humanité.

Les Ecritures ne disent pas que Jésus a donné aux apôtres, le soir du dernier repas, un “pouvoir” pour rendre réellement présent son corps et son sang dans le pain et le vin, ainsi que le définit le dogme de la transsubstantiation (qui ne date que de… 1215 !)3.

Nous ne voyons pas non plus dans le livre des Actes les apôtres transmettre ce pouvoir à d’éventuels successeurs, ainsi que le pratique l’Église Catholique.

Et la présence de Jésus dans l’hostie enfermée dans le Tabernacle n’est pas enseignée dans le Nouveau Testament. Jésus a dit clairement :

« Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4.24).

Les 16 textes du Concile Vatican II

9 décrets, 3 déclarations et 4 constitutions furent publiés. Plus de 2000 évêques ont participé aux travaux.

Cependant, contrairement à toute attente, il n’a pas été question durant ce concile de réviser les dogmes romains. Tous les participants ont été tenus de souscrire d’emblée à la profession de foi du Concile de Trente. La suprématie du pape sur le concile a été maintenue. Pourrait-on d’ailleurs changer ou supprimer des dogmes “infaillibles” ?

Pour les fidèles catholiques, les réalisations de ce concile se sont principalement concrétisées dans la rénovation des liturgies et le remplacement du latin par la langue vernaculaire. On peut aussi remarquer que Vatican II s’est prononcé en faveur de la liberté religieuse (en se basant d’ailleurs plus sur le droit naturel que sur l’Évangile).


L’Œcuménisme, une ouverture de l’Église Catholique, une main tendue vers les autres chrétiens ?

Après être restée volontairement en marge de ce mouvement, l’Église Catholique lors du concile Vatican II a encouragé ses fidèles « à prendre part active à l’effort œcuménique ». Le concile précise que

« dans l’action œcuménique, les fidèles de l’Église Catholique, sans hésitation, se montreront pleins de sollicitude pour leurs frères séparés ; ils prieront pour eux, parleront avec eux des choses de l’Église, feront vers eux les premiers pas ».

Le décret sur l’œcuménisme de Vatican II (Unitatis Redintegratio) rappelle bien entendu que l’Église Catholique se considère comme dépositaire de la plénitude des richesses de la Révélation.

La grande et belle idée de l’œcuménisme tient en ceci : beaucoup de chrétiens du XX° siècle vivent séparés les uns des autres pour des raisons qui appartiennent au passé. Dépassons donc cet esprit de querelles et de divisions pour nous donner la main en regardant tous vers Jésus-Christ. De nombreux versets bibliques peuvent servir d’assise à ce type de raisonnement. Par exemple, lorsque Jésus dit :

« À ceci tous connaîtrons que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13.35).

Ou encore, lorsque l’apôtre Jean rappelle :

« Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres » (1 Jean 4.11).

Certes, il ne peut qu’être profitable aux croyants des nombreux courants d’églises de se réunir, d’apprendre à se connaître et à s’écouter pour s’unir dans la prière et l’adoration.

Mais peut-on raisonnablement penser que Dieu va bénir l’union de chrétiens dont certains ne seraient pas restés fidèles à sa Parole ?

En réalité cette grande union chrétienne que beaucoup voudraient réaliser dans l’œcuménisme s’est toujours trouvée dans la véritable Église de Jésus-Christ. Cette Église, qui n’est pas une Institution humaine, rassemble, de la Pentecôte à nos jours, tous les enfants de Dieu, les croyants nés de nouveau, ceux qui ont reçu la vie dans l’Esprit parce qu’ils ont obéi à Dieu et non aux hommes.

L’obéissance à la Parole de Dieu est la condition primordiale à la vie avec Dieu. C’est ce qu’ont fermement rappelé Pierre et les autres apôtres face au sanhédrin :

« Nous sommes témoins de ces choses (le Salut en Jésus-Christ), de même que le Saint Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent » (Actes 5.32).


L’audience des papes dans le monde contemporain

« Tandis que tout le peuple l’écoutait, il dit à ses disciples : Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques ; qui recherchent les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins; qui dévorent les maisons des veuves, et qui font pour l’apparence de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement. »
(Luc 20.45-47)

De nos jours, le pape n’est plus le chef politique que du petit état du Vatican. Cependant, lui-même et ses cardinaux sont honorés, dans leurs déplacements, comme des chefs d’états. De plus, le Vatican déploie une grande activité diplomatique.

Le Vatican ne se contente pas non plus de ces relations avec des hommes d’Etat. Il participe aussi activement à des rassemblements inter-religieux de grande envergure. Récemment, par exemple, le pape Jean-Paul II a défrayé la chronique en invitant à Assise des chefs des grandes religions du monde, avec lesquels il a prié.

Beaucoup ont été fascinés par cet événement, d’autres ont été choqués. Cet élargissement des vues œcuméniques aux grandes religions mondiales n’est malheureusement pas sans conséquences graves. Et que dirait Jésus … (« Je suis le chemin, la vérité et la vie », Jean 14.6).

1°) Il faut bien faire la différence entre le Saint-Esprit et les esprits invoqués dans les religions non chrétiennes.

L’apôtre Paul nous met en garde en nous rappelant que

« nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes » (Ephésiens 6.12).

Il ne peut, en effet, y avoir de communion spirituelle dans la prière entre quelqu’un qui dirait s’adresser à Dieu par l’Esprit-Saint et des chefs religieux païens qui invoquent des esprits. C’est un outrage à Jésus-Christ, mort pour nous arracher au monde des ténèbres que d’accorder aux esprits la même importance qu’à notre Seigneur. C’est aussi la preuve que l’Église Catholique, dans le cas de la réunion d’Assise, entraîne ses fidèles vers une confusion de plus en plus grande.

2°) Jésus et les apôtres n’ont jamais cherché à rencontrer les hauts responsables des religions de leur époque.

Depuis le jour de la Pentecôte, il est offert aux hommes de se convertir en recevant Jésus comme Sauveur, et c’est le seul message qu’un chrétien ait à transmettre. Réunir les grandes religions du monde pour tenter de former une entente, c’est recommencer l’histoire de la tour de Babel que nous trouvons dans le livre de la Genèse. Si tous les hommes parviennent à s’entendre pour former un nouvel ordre mondial religieux, ce sera une grande œuvre de séduction contre Dieu. Et s’il se trouve parmi ces hommes des gens qui se disent chrétiens, ce sera aux yeux de Dieu un acte de prostitution spirituelle (l’Église, dans le livre de l’Apocalypse, est appelée l’Épouse de Jésus-Christ, « la femme de l’Agneau », 21.9).

Dans un tel contexte, les conducteurs de l’Église romaine pourraient bien reprendre à leur compte cette prophétie de Jérémie à Israël :

« Oui, comme une femme trahit son amant, vous m’avez trahi, maison d’Israël. Oracle de l’Eternel » (Jérémie 3.20).


Vatican : quel témoignage aux yeux du monde ?

Comme Lourdes, la cité du Vatican offre aux yeux du monde (chrétien aussi bien que non-chrétien), une image équivoque, bien éloignée de l’esprit de l’Évangile.

Pélerins et touristes peuvent y admirer des collections de musées parmi les plus riches du monde et visiter de somptueux et grandioses palais. Aucune cité au monde ne peut se vanter de posséder de semblables richesses.

Mais dans tout cela, où se trouve l’annonce de la Bonne Nouvelle dont tout le monde a tant besoin actuellement ? Est-ce pour en arriver là que Jésus est venu dans le monde, y a souffert et est mort pour nous sur une croix ?

Le pape et ses cardinaux doivent pourtant bien connaître cette recommandation faite par Jésus à un homme qui cherchait à plaire à Dieu :

« Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens et suis-moi » (Matthieu 19.21).

Basiliques et cathédrales peuvent sans doute rivaliser de splendeur avec les plus grands temples païens ou les mosquées de l’Islam. Mais en quoi ce triomphalisme architectural peut-il parler au cœur de l’homme qui cherche sincèrement Dieu ? Ce christianisme-là ne représentera à ses yeux qu’une simple religion humaine parmi les autres.

Pourquoi aussi entretenir autour de l’apôtre Pierre une image inspirée par des traditions populaires et qui n’est pas celle que donnent les écrits du Nouveau Testament ?

Trop de papes dans le passé n’ont pas servi l’Évangile : ils s’en sont servi… pour établir leur domination sur les hommes et sur les nations. Même de nos jours, le rayonnement diplomatique du Vatican et les nombreux voyages médiatiques du pape servent avant tout à annoncer au monde l’Église Catholique et ses traditions, au lieu du salut en Jésus-Christ. Nous sommes là tellement loin de la vérité et de la simplicité de l’Évangile !

Jésus a dit un jour aux pharisiens (qui étaient des hommes religieux considérés dans son pays) :

« Malheur à vous, pharisiens ! Parce que vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques » (Luc 11.43).


Le pape Jean-Paul II

Le pape Jean-Paul II qui a pour devise « TOTUS TUUS » (tout à toi), a déclaré le lendemain de son élection :

« Nous ne pouvons manquer de nous tourner avec une dévotion filiale vers la Vierge Marie qui vit toujours et agit comme Mère dans le mystère du Christ et de l’Église ».

Face à cette doctrine, qui est aussi celle de l’Église Catholique, nous devons nous rappeler fermement la seule et véritable doctrine, celle du Nouveau Testament, qui enseigne : Christ est vivant et agit par l’Esprit Saint dans l’Église.

Christ est vivant :

« Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28.20).

Christ agit par l’Esprit Saint :

« Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas » (Romains 8.9).

Aucun texte du Nouveau Testament n’enseigne que Marie agit dans l’Église de Jésus-Christ. Il s’agit là d’une doctrine tardive ajoutée à la Parole de Dieu.

Le 19 Juin 1983, au monastère de Jasna Gora à Czestochowa, Jean-Paul II a prié la Vierge en ces termes :

« Totus tuus. Je suis, ô Mère, tout entier à toi. Tout ce qui est mien est tien ».

L’Ecriture, au contraire, n’affirme-t-elle pas que l’homme sauvé reconnaît en Jésus-Christ son Maître et qu’il confesse lui appartenir totalement et exclusivement ? Paul disait :

« ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Galates 2.20).

Étant donc tout entier à Jésus-Christ, un chrétien ne peut pas se donner à la Vierge Marie, parce qu’elle est comme lui une créature de Dieu. Redisons-le, la grâce que Dieu a faite à Marie est d’avoir enfanté le Sauveur des hommes, mais Il n’en a pas fait un être supérieur par lequel les hommes pourraient accéder à Sa divinité.

Parce qu’il nous a sauvés et purifiés de nos péchés, Jésus est notre Sauveur et Seigneur. En tant que disciples, nous le reconnaissons comme Maître et nous l’adorons comme le Fils bien-aimé du Père.

Pour ces raisons, la prière d’amour et de reconnaissance qui jaillit spontanément, sous l’inspiration du Saint-Esprit, chez l’homme né de nouveau, ne peut donc être que : « Totus tuus, ô Jésus, tout entier à Toi ».


Pour finir

Pour finir, rappelons brièvement quelques points importants :

L’Église des premiers siècles a vécu sans pape

Comme nous l’avons montré dans les débuts de cette étude, il n’y avait pas dans les premiers siècles une grande Église centralisatrice, mais une communauté d’églises locales attachées à leur Chef Jésus et conduites par l’Esprit Saint. Il est intéressant aussi de remarquer que, dans le livre de l’Apocalypse – qui est la dernière révélation écrite que Dieu donne aux croyants -, Jésus s’adresse successivement à 7 églises et non pas à une seule grande Église et à son “Vicaire”.

La papauté est une institution italienne

C’est un fait remarquable : la papauté est sous bien des aspects une institution italienne. Née des ruines de l’empire romain, elle a bénéficié du prestige de Rome et a même conservé certaines de ses traditions (par exemple, le titre cité plus haut de “Souverain Pontife”). Dans leur grande majorité les papes ont été des Italiens ; Jean-Paul II étant le premier pape non Italien depuis Adrien VI en 1522.

L’Église de Jésus-Christ a toujours existé indépendamment du Vatican

« Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16.33)

Il est merveilleux de voir comment Jésus conduit le petit troupeau de l’Église fidèle à travers les siècles.

« Ne crains point, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume » (Luc 12.32).

La véritable Église de Jésus-Christ ne peut pas être monopolisée par une institution humaine, Église Catholique ou autre, et encore moins être gouvernée par un homme, si humble et si pieux soit-il d’apparence.

En réalité, la véritable Église de Jésus-Christ est formée de tous les croyants qui ont reçu Jésus comme Sauveur.

« Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1.12).

Ces croyants connaissent personnellement Jésus, leur Maître, et Jésus les connaît :

« Je suis le bon Berger : je connais mes brebis, et elles me connaissent » (Jean 10.13-14).

Il y connaissance et reconnaissance réciproque entre le vrai chrétien, l’homme racheté, et son Sauveur. Paul le dit ainsi :

« Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent » (2 Timothée 2.19) ;

et

« l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Romains 8.16).

Ceux qui composent l’Église de Jésus-Christ seront toujours des pélerins, des « étrangers et voyageurs sur la terre » (1 Pierre 2.11), parce qu’ils ont en vue la cité céleste, la nouvelle Jérusalem. Le livre de l’Apocalypse dit au sujet de cette cité qu’

« il n’entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à l’abomination et au mensonge ; il n’entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau » (Apocalypse 21.27).


Une dernière question

Nous venons de citer ce merveilleux verset de l’Apocalypse qui se termine ainsi :

« Il n’entrera (dans la nouvelle Jérusalem) que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau ».

Je voudrais maintenant vous poser une question : votre nom est-il écrit dans le livre de Vie de l’Agneau ?

Pensez-vous qu’il soit suffisant que votre nom soit porté sur un registre d’église parce qu’on a effectué sur vous, étant petit enfant, un rite sacramentel ? Pensez-vous que le fait d’appartenir à une institution religieuse gouvernée par un homme “infaillible” vous assure obligatoirement le salut ?

Si vous n’en êtes pas sûr, permettez-moi de vous exprimer ce qui est aujourd’hui ma conviction : ouvrez la porte de votre cœur à votre Sauveur, notre Seigneur Jésus-Christ. Il est là, près de vous. Il n’attend qu’une chose : c’est que vous l’invitiez, ainsi qu’il nous le dit en Apocalypse 3.20 :

« Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi ».

Croyez de tout votre cœur que Dieu viendra habiter en vous par l’Esprit Saint, ainsi qu’il l’a promis, si vous obéissez à sa Parole.

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14.23).

L’apôtre Pierre l’a annoncé ainsi le jour de la Pentecôte :

« Repentez-vous,
et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés,
et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2.38).

Ne regardez pas vers les hommes. Ecoutez simplement ce que Dieu veut vous dire dans sa Parole : Jésus est la Parole (Jean 1.1).


Dieu veut que nous connaissions sa Parole

Voici mon propre témoignage :

« Oui, j’aime le Seigneur
Car il entend ma voix
Et mes supplications,
Car il a incliné
Son oreille vers moi,
Et je l’invoquerai
Tous les jours de ma vie  ».
(Psaume 116.1-2)

Ces deux versets du Psaume 116 sont affichés en gros caractères sur le mur de notre salle à manger familiale. Ils expriment tout notre amour et notre gratitude envers Dieu qui a répondu à nos prières et a fait de nous ses enfants.

Pourquoi l’Église Catholique à laquelle nous avons appartenu si longtemps ne nous a-t-elle pas placés sur le chemin du Seigneur ?

La raison élémentaire est que cette Église se refuse toujours à faire entrer la Bible, Parole de Dieu, dans les foyers. Jésus a dit :

« L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4.4).

Je suis certain que si chaque jour on lisait, méditait et partageait les Saintes Ecritures en famille, si on en faisait son “pain quotidien”, beaucoup de choses changeraient dans l’Église Catholique. On commencerait alors à regarder véritablement vers Jésus dont l’apôtre Pierre a dit qu’« il n’y a de salut en aucun autre » (Actes 4.12). Lire la Bible chaque jour, c’est se mettre à l’écoute de la voix de Dieu, c’est chercher à comprendre le sens véritable de notre vie sur la terre et découvrir le plan d’amour du Créateur pour l’humanité :

« L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste, non pas en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’Il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime propitiatoire pour nos péchés » (1 Jean 4.9-10).


Rome et la Bible

Lorsque j’essaie de partager dans mon entourage ma joie et mon enthousiasme à cheminer quotidiennement avec la Parole de Dieu, je rencontre bien souvent le scepticisme.

« On ne peut pas lire la Bible tout seul, me dit-on. Il faut l’interprétation des docteurs catholiques ». Parfois, on me fait aussi remarquer : « La Bible ? Oui, mais attention ! Les sectes l’utilisent aussi et tu vois où cela peut conduire ! »

Il est vrai que beaucoup de sectes utilisent habilement des passages de la Bible pour arriver à leur fins et exploiter la naïveté de beaucoup de gens. L’interprétation bien particulière des versets de Matthieu 16.18-19 faite par l’Église Catholique en étant, entre autres, un bel exemple.

« Si l’Église Catholique était vraiment dans l’erreur, Dieu n’aurait pas manqué de manifester sa désapprobation par un signe venant du ciel » m’a-t-on fait remarquer un jour, au cours d’une discussion passionnée. Certainement, Dieu n’a pas fait tomber le feu du ciel chaque fois que des “chrétiens” trahissaient sa Parole. Cependant, l’étude de l’histoire de l’Église nous fait voir que Dieu n’est jamais resté silencieux.

A toutes les époques et en des lieux divers, Jésus a appelé des serviteurs fidèles à rendre témoignage à l’Évangile, dans la simplicité et en vérité. Bien souvent, la franchise et la droiture dont ces chrétiens fidèles ont fait preuve, face à une Église officielle toute puissante, leur ont valu d’être traités comme des hérétiques ou des sectaires. Mais en voulant les réduire au silence, l’Église romaine en a fait des martyrs.

« L’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. Et ils agiront ainsi, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi (Jésus) » (Jean 13.2-3).

À aucun moment de son histoire, l’Église Catholique ne s’est repentie officiellement de ses crimes. Elle a ainsi attiré sur elle la colère et le jugement de Dieu.

N’est-il pas remarquable que le mouvement de la Réforme ainsi que de nombreux réveils évangéliques ont éclaté à une époque où, après plusieurs siècles de ténèbres et de décadence, l’ignominie des papes avait atteint son comble ?

Pourquoi Rome a-t-elle refusé de voir le rétablissement de l’autorité de la Bible au XVI° siècle comme un avertissement, un appel à la repentance, un retour à la source pure de l’Évangile ?

Depuis cette époque, les églises fidèles à l’Évangile n’ont cessé de se multiplier et de se répandre partout dans le monde. Bien que d’origines très diverses, leur filiation spirituelle montre de façon claire qu’elles sont conduites par le Saint-Esprit. Et s’il est malheureusement vrai que, là aussi, “l’ivraie” s’est parfois mêlée au “bon grain”, rien ne pourra empêcher Jésus de conduire son Église en dehors de toute autorité humaine, si grande puisse-t-elle apparaître aux yeux du monde.

« Louez l’Eternel !
Mon âme, loue l’Eternel !
Je louerai l’Eternel tant que je vivrai,
je célébrerai mon Dieu tant que j’existerai.
Ne vous confiez pas aux grands, aux fils de l’homme, qui ne peuvent sauver.
Leur souffle s’en va, ils rentrent dans la terre, et ce même jour leurs desseins périssent.
Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, qui met son espoir en l’Eternel son Dieu ! »
(Psaume 146.1-5)

Bernard PRUNNEAUX


Notes

1. Article 95 du Catéchisme de l’Eglise Catholique :

« Il est donc clair que la Sainte Tradition, la Sainte Ecriture et le Magistère de l’Eglise, par une très sage disposition de Dieu, sont tellement reliés et solidaires entre eux qu’aucune de ces réalités ne subsiste sans les autres, et que toutes ensemble, chacune à sa façon, sous l’action du seul Esprit Saint, contribuent efficacement au salut des âmes. »

2. Le mot grec pour “Eglise” signifie “ce qui est appelé dehors pour s’assembler” et montre bien que les chrétiens, tout en vivant au milieu des autres hommes, deviennent, selon l’expression même de Pierre, des « étrangers et voyageurs » (1 Pierre 2.11) dans le monde.

3. Articles 1411 et 1413 du Catéchisme de l’Eglise Catholique :

« Seuls les prêtres validement ordonnés peuvent présider l’Eucharistie et consacrer le pain et le vin pour qu’ils deviennent le Corps et le Sang du Seigneur. »

« Par la consécration s’opère la transsubstatiation du pain et du vin dans le Corps et le Sang du Christ. Sous les espèces consacrées du pain et du vin, le Christ Lui-même, vivant et glorieux, est présent de manière vraie, réelle et substantielle, son Corps et son Sang, avec son âme et sa divinité. »


Afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine


Sommaire

  • Introduction
    • Plusieurs chemins vers Dieu
    • Un livre utile
    • L’évangile de la charité
    • Le dialogue inter-religieux
    • Un nouvel évangile
  • L’esprit d’Assise
    • Quelques orientations de Vatican II
    • D’un extrême à l’autre
    • L’esprit du monde
  • L’évangile de la charité
    • La parabole du bon Samaritain
    • Le jugement des nations
    • Le seul médiateur entre Dieu et les hommes
    • Quel Évangile annoncer ?
  • La bonne nouvelle de la grâce de Dieu
    • Le péché du monde
    • Tous ont péché
    • Une bonne nouvelle
    • La nécessité du sacrifice
    • Jésus qui nous délivre de la colère à venir
    • La porte étroite
    • Jésus-Christ seul médiateur entre Dieu et les hommes
    • Jésus divise les hommes
    • Jésus libère du pouvoir de Satan
    • L’homme nouveau créé selon Dieu
  • L’Évangile éternel
    • Évangile et religions
    • Évangile et culture
    • Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu
    • Ceux qui auront enseigné la justice à la multitude
  • Pour finir
  • Annexe 1
  • Annexe 2
  • Annexe 3
  • Notes

Bernard PRUNNEAUX

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Introduction

En août 1996, un prêtre catholique m’a offert le livre de sœur Emmanuelle « Jésus, tel que je le connais » (paru depuis peu aux Editions Flammarion). Pensant que le Seigneur avait ici quelque chose d’important à me montrer, je me suis mis sans tarder à la lecture. J’y ai trouvé le témoignage passionné d’une femme qui, à un âge où l’on songerait plutôt à ralentir ses activités, a quitté sa communauté religieuse pour aller vivre, seule, au milieu des éboueurs du Caire. Elle y a vécu dans une cabane à chèvres de six mètres carrés, avec pour tout mobilier un tabouret, quelques livres et une lampe à pétrole. « Jésus-Christ, maître en amour » : C’est peut-être ce titre qu’elle a donné au chapitre 5 de son livre qui résume le mieux le message que sœur Emmanuelle a désiré transmettre à ses lecteurs. Dans les parties autobiographiques de l’ouvrage, j’ai retrouvé, au passage, cette manière de comprendre et de vivre l’Evangile que j’avais moi-même lorsque j’étais un fervent catholique1.

Par exemple, cette fausse croyance, liée aux dogmes romains, que sœur Emmanuelle exprime ainsi :

« J’ai besoin de la Vierge Marie. Je ne me sens pas assez forte pour suivre Jésus par mes propres moyens » (p.128).

Sans doute sœur Emmanuelle n’a-t-elle pas expérimenté cette parole de l’apôtre Paul :

« En Lui, (Jésus-Christ) habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en Lui » (Colossiens 2:9-10a).

C’est pourquoi elle ne peut rendre ce témoignage :

« Je puis tout par Christ qui me fortifie » (Philippiens 4:13).

 Plusieurs chemins vers Dieu

Dans le livre de sœur Emmanuelle, deux passages, en particulier, m’ont fait sursauter et m’ont véritablement indigné. Je les reproduis ici :

« L’étude des religions m’a fait connaître Bouddha, Confucius, Lao-Tseu, Mahomet, qui, eux aussi, me paraissent apporter leur part de vérité. Peu à peu je réalisai qu’il n’y a pas de vérité absolue. Plus je poussais mes recherches, plus j’avais l’impression de foncer dans les ténèbres. Comme si cela ne suffisait pas, un choc plus rude encore m’attendait sur les bancs de la faculté. Moi qui avais été élevée dans un catholicisme intransigeant, baignant encore dans le vieil adage “Hors de l’Église, point de salut”, je découvris avec stupéfaction – cela semble une évidence aujourd’hui – à travers mes professeurs notamment, qu’on peut à la fois faire montre de très hautes valeurs morales, intellectuelles et spirituelles et être musulman, juif, même non-croyant » (p.89).

« Dieu et l’homme sont liés. La vigueur et la profusion des religions l’attestent et chaque culture a mis au point sa voie spécifique pour chercher Dieu. J’ai de très nombreux amis musulmans et non-chrétiens. Jamais je n’ai cherché ou ne chercherai à les convertir. Moi qui suis née catholique et qui, dans ma faiblesse, ai pu mettre à l’épreuve ma relation avec Jésus-Christ, j’estime que c’est lui qui détient la vérité absolue. Mais mon expérience à Istanbul m’a appris que je ne la possède pas, cette vérité absolue. Je possède peut-être quelques rayons de l’absolu, mais les autres religions aussi. J’avais aimé étudier le bouddhisme. Eh bien, je pense qu’il pourrait nous apporter une approche de la vérité par le dépouillement de “l’ego” qui nous ferait à tous le plus grand bien. Bouddha et Mahomet se sont présentés comme des envoyés de Dieu. Mais ni l’un ni l’autre n’est son Fils. Je le répète : le christianisme offre une voie qui, d’après moi, est la voie la plus directe pour monter vers Dieu. Les autres voies sont, sans doute, moins directes mais je les respecte » (p.93).

Je crois, contrairement à sœur Emmanuelle, qu’il existe une vérité absolue. Je l’ai trouvée dans mon Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ. Je crois de tout mon cœur et de toutes mes forces à sa parole :

« Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14:6).

Les religions n’ont aucune part dans cette vérité et, non seulement elles ne peuvent pas être d’autres voies “moins directes” pour monter vers Dieu, mais elles sont de réelles impasses et nous détournent de notre Créateur. La Bible, Parole de Dieu, le proclame de la Genèse à l’Apocalypse. Les religions du monde, même avec toutes leurs apparences de piété, d’humilité, de sagesse et de bonnes œuvres ne resteront, jusqu’au jour du glorieux retour sur terre de Jésus-Christ, que des chemins de ténèbres et des lieux de captivité. Notre Seigneur Jésus, Lui, est à jamais « la véritable lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme » (Jean 1:9). Jésus est bien le seul Berger du troupeau, le seul Maître de la moisson, le seul Cep des sarments, le seul nom qui ait été donné aux hommes par lequel ils puissent être sauvés (Actes 4:12).

« Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » (Jean 17:3)

 Un livre utile

Lecture terminée, j’ai trouvé, malgré tout, que le témoignage de sœur Emmanuelle présentait un grand intérêt : il exprime à haute voix ce que beaucoup de catholiques croient réellement mais n’arrivent pas toujours à formuler clairement. L’ouvrage fait ressortir cette incroyable contradiction d’hommes et de femmes qui disent consacrer leur vie entière à Jésus-Christ et sont, finalement, incapables de discerner en Lui l’unique médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2:5) et de le confesser.

 L’évangile de la charité

L’évangile que sœur Emmanuelle a exposé dans son livre est celui de l’amour :

« Car le Christ nous a donné un seul commandement : aimez-vous les uns les autres » (p.83).

Elle cite ici les paroles de Jésus rapportées dans l’Evangile de Jean :

« Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:34-35).

Nous savons que sœur Emmanuelle n’est pas la seule à proclamer cet “évangile” dans l’Église Catholique. À Paris, le 21 août 1997, lors des JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse), le pape Jean-Paul II l’a ainsi exposé devant des milliers de jeunes :

« Par votre apostolat vous proposez à vos frères l’Evangile de la charité. Là où le témoignage de la parole est difficile ou impossible dans un monde qui ne l’accepte pas, par votre attitude vous rendez présent le Christ serviteur, car votre action est en harmonie avec Celui que vous annoncez » (La Croix, 22 août, p.13).

Selon cette perception de l’Evangile, l’Église aurait avant tout une mission de charité à accomplir dans le monde. Jésus-Christ en serait le modèle parfait : serviteur des autres, il s’est humilié jusqu’à donner sa vie par amour pour tous les hommes. En gardant les yeux fixés sur ce modèle, l’Église Catholique invite tous les hommes de bonne volonté, quelle que soit leur croyance, à s’unir pour construire un monde d’amour, de paix et de fraternité universelle.

Le dialogue inter-religieux

C’est en prônant cet évangile de l’amour que depuis plus de 10 ans, les conducteurs de l’Église de Rome se sont lancés dans le dialogue interreligieux. Pour justifier cette nouvelle orientation de l’Église romaine, les docteurs catholiques recourent à une dialectique serrée où se mêlent subtilement les raisonnements humains et les allusions à l’Evangile.

Nous donnons ci-dessous un exemple de ce type d’argumentation trouvé dans la revue Géopolitique. Son auteur, le cardinal Joseph Ratzinger, essaie de démontrer ici que l’urgence du temps présent doit conduire nécessairement le christianisme au dialogue interreligieux :

« […] Aujourd’hui se présente encore une troisième alternative, que je voudrais appeler pragmatique ; toutes les religions devraient cesser cette querelle interminable autour de la vérité et reconnaître leur vraie nature, leur véritable but interne dans l’orthopraxie, dont la réalisation semble de nouveau clairement dessinée par les défis du temps présent.
« L’orthopraxie, dira-t-on, ne peut finalement exister qu’au service de la paix, de la justice et de la protection de la création. Les religions pourraient donc garder chacune leurs formules, leurs formes et leurs rites, mais en les orientant à cette juste praxis : “À leurs fruits vous les reconnaîtrez”. Ainsi pourraient-elles demeurer chacune dans leurs habitudes ; toute querelle deviendrait superflue, et pourtant elles s’uniraient toutes ensemble, comme l’exige le défi de l’heure. […] Mais ce qu’il faut exiger, c’est le respect de la foi de l’autre et la disponibilité à rechercher, dans les éléments étrangers que je rencontre, une vérité qui me concerne et qui peut me corriger, me mener plus loin. »

Le théologien termine sa brillante démonstration en ramenant le dialogue interreligieux à une écoute du Logos, satisfaisant par l’utilisation de ce terme, les lecteurs de l’Evangile de Jean aussi bien que les philosophes athées :

« De la sorte, l’annonce du message doit nécessairement devenir un processus de dialogue. On ne dit pas à l’autre des choses totalement inconnues, mais on lui découvre la profondeur cachée de ce qu’il a déjà touché dans sa foi. Et inversement, celui qui annonce n’est pas seulement quelqu’un qui donne mais quelqu’un qui reçoit.
« En ce sens le dialogue interreligieux devrait donner lieu à ce que Cuse a exprimé comme souhait et espérance dans sa vision du Concile céleste : le dialogue interreligieux devrait devenir toujours plus une écoute du Logos qui nous montre l’unité au milieu de nos séparations et de nos contradictions. » (Géopolitique n°58, été 1997, p.48-53).

Le cardinal Joseph Ratzinger est actuellement préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

Un nouvel Evangile

En fait, ce que professe avec une grande simplicité sœur Emmanuelle et ce qu’annoncent dans un langage plus obscur les théologiens catholiques sont un seul et même évangile : celui de Notre Seigneur Jésus-Christ, revu et corrigé. On pourrait peut-être lui donner le nom de “New Gospel” (nouvel Evangile). En effet, ne s’agit-il pas là d’une nouvelle manière d’interpréter les écrits du Nouveau Testament qui n’est pas sans rappeler certaines aspirations du mouvement “New Age” ? (notamment dans son désir d’apporter au monde une nouvelle unité dans la diversité).

Ayant reçu dans mon cœur le pardon de Dieu et étant réconcilié avec mon Créateur par le sang de mon Sauveur Jésus-Christ, j’ai désiré à travers la présente étude rendre témoignage à la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu.

Sœur Emmanuelle nous a présenté dans son ouvrage un « Jésus tel que je le connais ». Celui que je voudrais faire découvrir à mes lecteurs serait plutôt un « Jésus tel qu’il s’est révélé à moi ». Je crois en effet que la Bible restera, jusqu’au jour de l’avènement du Christ, la seule Parole écrite pouvant conduire les hommes à la vie éternelle.

Ma réflexion suivra ce plan :

  1. L’esprit d’Assise ou le dialogue interreligieux dans l’Église Catholique.
  2. L’évangile de la charité, ses textes bibliques et ses caractéristiques.
  3. La bonne nouvelle de la grâce de Dieu : une lecture de l’Evangile qui donne à l’ensemble des textes bibliques une cohérence et une lumière parfaites, mais qui ne peut prendre en compte les enseignements et les pratiques erronés de l’Église Catholique.
  4. L’Evangile éternel : la bonne nouvelle de la grâce de Dieu se situe hors du champ de la pensée religieuse et culturelle universelle. Étant Parole de Dieu, elle ne peut nullement s’accommoder des principes du monde.

L’esprit d’Assise

C’est en octobre 1986, sur l’initiative de Jean-Paul II, que la quasi totalité des religions a été réunie autour du pape, à Assise : catholiques, orthodoxes, anglicans, protestants, juifs, musulmans, hindous, bouddhistes, shintoïstes, sikhs, membres des religions traditionnelles africaines et américaines, indiennes, zoroastriens. L’Église Catholique avait voulu montrer au monde que son objectif était à l’opposé de l’intolérance, de la volonté de convertir et de l’intransigeance : son premier but était la paix. Jean-Paul II a dit, le 22 décembre 1986, en évoquant ce grand rassemblement interreligieux :

« Les divergences sont un élément moins important par rapport à l’unité qui, au contraire, est radicale, fondamentale et dominante. […] Toute prière authentique est suscitée par l’Esprit-Saint qui est mystérieusement présent dans le cœur de tout homme ». (in Tertium Millenium, édition Cité du Vatican, juin-septembre 1996).

Le chrétien né de nouveau, c’est à dire racheté par le sang de Christ et régénéré dans l’Esprit-Saint ne peut pas accepter ces propos audacieux de Jean Paul II. Il sait, en effet, pour l’avoir expérimenté, que Dieu ne donne son Esprit-Saint qu’aux hommes qui ont entendu l’Evangile, qui ont cru en Jésus-Christ et en son œuvre expiatoire :

« En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de votre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, à la louange de sa gloire » (Ephésiens 1:13-14).

Qu’est-ce donc qui a pu conduire l’Église de Rome à “l’Esprit d’Assise” et à ses autres rassemblements interreligieux ?

Par-dessus tout, on trouve chez ses dirigeants un désir profond d’en finir définitivement avec l’image d’une institution religieuse héritée du Moyen Âge. Le concile Vatican II s’est employé à cela en opérant des réformes qui ont plus touché, d’ailleurs, les formes extérieures de la piété que le fond doctrinal puisqu’on n’a pas voulu remettre en question la profession de foi du concile de Trente.

Quelques orientations de Vatican II

Il est utile de rappeler quelques grandes orientations du concile Vatican II qui ont accentué la séparation de l’Église Catholique de la parole de vérité, l’Evangile du salut.

  • La constitution dogmatique sur la Révélation (Dei Verbum) : Les pères du concile rappellent que les Écritures et la Tradition constituent deux sources de révélation divine d’égale importance pour le croyant. De la sorte se sont trouvés maintenus les grands dogmes et les pratiques religieuses qui placent les fidèles dans une position de désobéissance à la Parole de Dieu. Et pourtant, les docteurs catholiques savent parfaitement que ni le Seigneur Jésus, ni les apôtres n’ont enseigné :
    • la présence réelle du Christ dans le pain et le vin,
    • la régénération par le baptême et le pouvoir des sacrements qui confèrent la grâce,
    • l’intercession de la Vierge et des Saints, avec ses cultes, ses statues, ses images et ses pratiques superstitieuses,
    • l’infaillibilité papale,
    • la doctrine du purgatoire.« Et les pharisiens et les scribes lui demandèrent : Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens, mais prennent-ils leurs repas avec des mains impures ? Jésus leur répondit : Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes. Il leur dit encore : Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. »
      (Marc 7:5-9)
  • Le décret sur l’œcuménisme (Unitatis Redintegratio) : Ce décret rappelle que l’Église Catholique se considère comme dépositaire de la plénitude des richesses de la Révélation. Selon elle, le véritable œcuménisme se réalisera avec la réintégration des chrétiens “séparés” au sein de Rome.Il faut reconnaître que les grandes manœuvres œcuméniques semblent profiter actuellement à l’Église de Rome. Cependant, il ne faudra pas s’étonner de voir des chrétiens se tenir à l’écart de toutes ces démonstrations médiatiques, parce que l’obéissance à la Parole de Dieu et la fidélité au Seigneur Jésus conduisent nécessairement à la séparation d’avec le mal et le mensonge.« Si quelqu’un enseigne de fausses doctrines, et ne s’attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé d’orgueil, il ne sait rien, et il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons, les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement, privés de la vérité, et croyant que la piété est une source de gain. Sépare-toi de ces gens-là. »
    (1 Timothée 6:3-5)
  • Constitution pastorale « L’Église dans le monde de ce temps » (Gaudium et Spes) : Selon ce texte, l’Église doit dialoguer avec le monde d’aujourd’hui sur toutes les grandes questions qui déterminent le sort de l’humanité : vie personnelle et sociale, culture, problèmes économiques et politiques, sauvegarde de la paix.Sur ce terrain, l’Église Catholique s’est engagée très loin et de manières les plus diverses. Prises de position officielles dans le domaine de l’éthique, réalisations d’œuvres à caractère social et humanitaire solidement orchestrées par les médias, revalorisation des arts religieux, actions en faveur de la paix et de la justice, etc? le tout accompagné d’une lecture de la Bible “éclairée” par les connaissances scientifiques, philosophiques, sociologiques, psychologiques? tellement chères à l’homme de notre fin de XX° siècle.Là aussi, l’Église Catholique s’avance avec le langage de son évangile de la charité, empêchant les hommes de faire une distinction claire entre les principes confus de ce monde (même les mieux intentionnés) et la parole de libération si limpide de l’Évangile. Le vrai disciple du Christ se contentera toujours d’appeler les hommes à la repentance et d’annoncer la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ. L’Esprit-Saint faisant le reste.« Ce n’est pas pour baptiser que Christ m’a envoyé, c’est pour annoncer l’Évangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine. Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage ? Où est le scribe ? Où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. »
    (1 Corinthiens 1:17-21)
  • Déclaration sur l’Église et les religions non chrétiennes (Nostra Aetate) C’est la reconnaissance par l’Église Catholique des valeurs constituées par les religions non-chrétiennes : elles ont quelque chose à faire connaître de Dieu, à quoi les chrétiens doivent être attentifs. La rencontre d’Assise et les rassemblements inter-religieux de l’Église de Rome constituent des réalisations concrètes de ces textes. Nous montrerons ci-dessous que ces beaux principes, plutôt que d’apporter la vérité au monde, contribuent au contraire à enfermer les non-chrétiens dans leur religion.

D’un extrême à l’autre

Tout en baignant dans ce climat de renouveau produit par Vatican II, le Magistère romain restait toutefois fort embarrassé par le lourd passif de tous les comportements belliqueux et les attitudes dominatrices de la papauté à travers les siècles. Une simple lecture objective de l’histoire oblige pourtant à constater que ce qui a conduit les papes à tant d’excès dans le passé trouve le plus souvent son origine dans ces quelques mots : « Hors de l’Église (de Rome)2, point de salut » (Extra Ecclesiam Nulla Salus, bulle publiée en 1302 par le pape Boniface VIII). C’est bien cette célèbre devise qui a amené l’Église Catholique à l’intolérance, l’intransigeance, la volonté de convertir par la force et c’est pour cela que Rome a utilisé ces terribles moyens de pression que furent l’excommunication, les croisades, l’Inquisition, etc… dans le but d’exercer un pouvoir temporel absolu.

Pourtant, en changeant un seul mot à sa devise favorite, l’Église de Rome pouvait montrer devant Dieu et devant les hommes, qu’elle désirait réellement se réformer. Il lui suffisait de dire simplement : « hors de Jésus-Christ, point de salut ». En s’exprimant ainsi, les évêques et cardinaux du concile Vatican II auraient rendu l’Église Catholique à Jésus-Christ. Le pape n’avait plus lieu d’exercer ses prétendues fonctions de “vicaire du Christ” (vicaire = remplaçant) et on aurait laissé l’Esprit-Saint agir véritablement, comme aux temps apostoliques. Mais il aurait fallu alors abandonner les traditions, les dogmes, l’idolâtrie mariale, etc… Et ce n’était pas ce que désiraient les responsables catholiques. Ce qu’ils voulaient, c’était, avant tout, maintenir à n’importe quel prix leur position d’Église officielle aux yeux du monde. En observant toutes les entreprises politiques et sociales menées dans le but d’installer un esprit de justice, de paix et de fraternité humaine dans le monde, en constatant leurs difficultés et leurs échecs, l’Église Catholique aimerait, de son côté, montrer qu’elle détient la solution spirituelle du problème.

Le pape et les dirigeants catholiques se sont donc lancés dans de grandes manœuvres diplomatiques et médiatiques, cherchant à rassembler autour d’eux tous les hommes de bonne volonté, quelles que soient leurs croyances. Et c’est ainsi que l’Église de Rome se retrouve à l’extrême opposé de l’attitude qu’elle avait adoptée au Moyen-Âge. Ne voulant plus être accusée d’intolérance ou d’intransigeance, ne cherchant pas à imposer sa vérité, tout en apportant son évangile d’amour, elle voudrait se faire l’agent de la paix et de la justice dans le monde, sous la bannière de Jésus-Christ.

Tolérance ou intolérance

On a reproché à l’Église de Rome son esprit d’intolérance dans le passé. Va-t-on, à présent, l’accuser de tolérance outrancière envers les autres religions ? Tolérance ou intolérance ? Quelle attitude doit-on adopter pour annoncer l’Evangile ?

Ni l’une, ni l’autre ! Faux problème !

Lorsqu’un chrétien rempli de l’Esprit-Saint affirme devant les hommes que Jésus-Christ est la seule voie pour aller à Dieu, il ne fait pas preuve d’intolérance vis-à-vis des autres religions. Il indique seulement à celui qui cherche la vérité le passage obligé pour venir à Dieu :

« Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6).

Libre à chacun de le croire ou non.

Intransigeance ou esprit de conciliation

Pareillement, lorsque des chrétiens appellent des hommes à la conversion, doivent-ils se montrer intransigeants ou plutôt conciliants ? Quelle attitude doivent-ils adopter ?

Ni l’une, ni l’autre ! Faux problème !

Si un chrétien inspiré par l’Esprit-Saint invite avec véhémence à la repentance et à la foi en Jésus-Christ Rédempteur, ce n’est certainement pas pour faire du prosélytisme religieux. Il avertit simplement les hommes (comme l’apôtre Paul le fit à Athènes) que Dieu

« a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts » (Actes 17:31).

Libre à chacun de le croire ou non.

En somme, le véritable disciple de Jésus n’a qu’une chose à faire : annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu conformément aux Saintes Ecritures, tout en se laissant conduire par l’Esprit-Saint.

Le résultat de son évangélisation appartient à l’homme qui écoute et à Dieu qui, seul, peut opérer dans son cœur la régénération.

L’esprit du monde

L’Esprit d’Assise, nous l’avons montré, n’est pas l’Esprit-Saint, c’est l’esprit du monde. Dans son discours final, à Assise, le pape a présenté clairement la finalité du mouvement interreligieux comme « un voyage fraternel dans lequel nous nous accompagnons les uns les autres vers le but transcendant qu’Il (Dieu) établit pour nous ». Et il a poursuivi en disant :

« Ce que nous avons fait aujourd’hui à Assise, en priant et en témoignant en faveur de notre engagement pour la paix, nous devons le continuer à le faire chaque jour de notre vie… » (in Tertium Millenium, Ed. Cité du Vatican, p.93).

Les notions de “but transcendant” et “d’engagement pour la paix” sont des concepts de philosophie et de sagesse humaine. Jésus a bien dit :

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne » (Jean 14:27).

La paix que le croyant racheté reçoit de Jésus, par son sang, c’est la paix avec Dieu :

« Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5:1).

Cette paix n’a rien à voir avec la paix que le monde peut se donner :

« Dieu a voulu par lui (son Fils) réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix » (Colossiens 1:20).

Est-il nécessaire de rappeler que lorsque Jésus a envoyé ses disciples dans le monde, il ne les a pas chargés d’une mission diplomatique envers les autres croyances ? Il leur a demandé d’annoncer la Bonne Nouvelle :

« Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Marc 16:15).

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Matthieu 28:19).

Les disciples ont reçu l’ordre de mission d’inviter les hommes à se repentir pour obtenir le pardon des péchés :

« Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem » (Luc 24:46-47).

Si ce n’est par les hommes, les bergers catholiques accepteraient-ils de se laisser reprendre par Celui qu’ils appellent leur Seigneur ?

« Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? »
(Luc 6:46)


L’évangile de la charité

Nous avons montré ci-dessus l’étonnant paradoxe d’une Église Catholique qui, tout en disant qu’elle annonce le salut en Jésus-Christ, cherche en même temps à devenir l’agent principal de l’unification mondiale des religions. Nous avons pu voir également que cette situation résultait d’une tendance grandissante à vouloir réduire l’Evangile de la grâce de Dieu à un message d’amour, à une invitation à la fraternité universelle.

À présent, nous allons rechercher sur quelle base biblique l’Église Catholique est en train d’édifier son évangile de la charité. Parmi les passages des Ecritures qui reviennent le plus souvent, nous en retiendrons deux, en raison de leur importance et de l’interprétation bien particulière qui leur est donnée :

  • La parabole du bon Samaritain, dans l’Evangile de Luc ;
  • Le texte sur le jugement des nations dans l’Evangile de Matthieu.

 La parabole du bon Samaritain (lire Luc 10:25-37)

Ce texte est devenu l’un des plus grands classiques sur la bonté humaine. Jésus lui-même fut l’homme le meilleur qui ait jamais vécu. Toutes les choses que notre Seigneur a dites et faites sur la terre reflétaient l’amour parfait du Père. L’apôtre Jean va jusqu’à dire de ces choses :

« Si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait » (Jean 21:25).

Jésus a beaucoup parlé de la bonté dans la vie quotidienne et la parabole du bon Samaritain est véritablement un appel exigeant à pratiquer la charité. À travers cette histoire, Jésus veut nous faire comprendre que nous devons voir en tout homme le prochain que Dieu nous demande d’aimer. Et chacun se souvient qu’à l’exemple de notre Maître, nous sommes appelés à aimer jusqu’à nos ennemis :

« Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5:44).

Tout ce que nous venons de rappeler sur l’amour du prochain, l’Église Catholique l’enseigne correctement à ses fidèles. Ce n’est pas là que nous allons nous arrêter, mais plus précisément sur les quelques versets introductifs de la parabole du bon Samaritain dont l’interprétation peut prêter à confusion. Voici ces versets :

« Un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l’éprouver : Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela, et tu vivras. » (Luc 10:25-28)

Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ?

En venant voir Jésus, un docteur de la Loi lui pose une question directe : « Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? ». La réponse apparaît clairement, quelques versets plus loin, dans la bouche même du docteur de la Loi : il faut mettre en pratique la loi d’amour (aimer Dieu et son prochain). Et Jésus conclut ainsi : « Fais cela et tu vivras ».

De sorte que si l’on s’en tient uniquement à cette invitation de Jésus – et ici, c’est le “Maître en amour” qui parle – Dieu semble accorder la vie éternelle à toute personne qui mettrait en pratique les deux grands commandements de la loi de Moïse.

C’est pour cela que, à l’instar de sœur Emmanuelle, de nombreux catholiques en sont venus à cette conclusion : tout chrétien, juif, musulman, ou tout homme religieux, qui croirait au Dieu unique et créateur et qui pratiquerait la charité envers son prochain, devrait hériter la vie éternelle.

Fais cela et tu vivras

Nous nous retrouvons au cœur même de l’évangile de la charité : Dieu accorde la vie éternelle à tout homme qui met en pratique consciemment ou non, la loi d’amour. Mais une telle interprétation est-elle correcte ? Concorde-t-elle bien avec tous les autres enseignements de la Bible qui nous parlent du salut gratuit offert par Dieu à l’homme ?

C’est ce que nous allons à présent rechercher. Revenons tout d’abord à cette recommandation que Jésus fit au docteur de la Loi : « fais cela et tu vivras ». Nous savons qu’au moment où Jésus parlait, il n’était pas encore passé par la mort et la résurrection, et que son œuvre de Rédemption à la croix n’était pas encore accomplie. La référence du croyant de l’époque était encore la loi de Moïse. En disant « fais cela et tu vivras » au docteur de la Loi, Jésus n’a donc fait que rappeler ce que Dieu attendait de tout Juif qui désirait devenir juste et hériter de la vie éternelle, selon les commandements de l’Ancienne Alliance.

Les contemporains de Jésus, avant la Pentecôte, vivaient sous la Loi et devaient être jugés par la Loi :

« Tous ceux qui ont péché sous la loi seront jugés par la loi. Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés » (Romains 2:12b-13).

C’est ainsi que la Bible nous parle d’hommes et de femmes qui étaient justes devant Dieu parce qu’ils observaient fidèlement la loi de Moïse, tels, par exemple, le sacrificateur Zacharie et sa femme Elisabeth, les parents de Jean-Baptiste :

« Tous deux étaient justes devant Dieu, observant d’une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur » (Luc 1:6).

Cependant, pour le croyant de la Nouvelle Alliance, la justification ne peut plus venir de l’observance de la loi de Moïse. Selon la volonté de Dieu, l’homme actuel ne peut trouver justice à ses yeux que s’il place totalement sa confiance en Jésus-Christ, son Rédempteur, et le professe :

« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut » (Romains 10:9-10).

Il est évident que le croyant qui a trouvé son salut en Jésus-Christ désirera par-dessus tout observer la loi d’amour (aimer Dieu et son prochain), sachant bien que Jésus n’est pas venu abolir la loi mais l’accomplir (Matthieu 5:17). Le croyant né de nouveau a compris que ce ne sont pas ses bonnes œuvres qui le rendent juste devant Dieu. Il croit, comme l’apôtre Paul l’a si bien exprimé, que Christ

« s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2:14).

L’homme régénéré sait bien qu’il n’a rien fait pour mériter son salut :

« Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit » (Tite 3:5).

 Le jugement des nations (lire Matthieu 25:31-46)

Sœur Emmanuelle parle du jugement des nations dans son livre. Voici ce qu’elle en dit :

« Pour moi, un des sommets de l’Evangile, c’est ce passage de Matthieu qui raconte le jugement dernier3 : Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger. J’ai eu soif et vous m’avez donné à boire… » (p.52).

Un peu plus loin dans son commentaire, sœur Emmanuelle fait cette observation :

« Je connais des non-chrétiens qui, se donnant corps et âme à des causes difficiles, me paraissent d’une certaine manière bien plus “chrétiens” que moi » (p.53).

Que veut dire sœur Emmanuelle ? Les personnes qui se donnent “corps et âme à des causes difficiles” auraient-elles emprunté ces “voies moins directes pour monter vers Dieu” que nous avons mentionnées plus haut ?

Si l’on fait une lecture un peu rapide de ce passage de Matthieu, on pourrait assez facilement conclure que Jésus promet effectivement ici la vie éternelle à tout homme qui aura fait preuve d’amour envers son prochain, et cela quelle que soit sa croyance. En effet, Jésus dit bien que, au moment du jugement des nations, il séparera les hommes en deux catégories : les brebis et les boucs. Les brebis sont les hommes qui reçoivent le royaume en héritage parce qu’ils ont pratiqué les œuvres de charité. :

« Je vous le dit en vérité, toutes les fois que vous aurez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (Matthieu 25:40).

Les boucs, les hommes chez qui on n’a pas trouvé ces bonnes œuvres, sont maudits et condamnés au châtiment éternel. Un seul critère de jugement apparaît ici : avoir ou ne pas avoir mis en pratique la loi d’amour. Il serait donc juste, dans ce cas, de penser que Dieu, dans son grand amour, comptera parmi ses brebis tous les hommes de bonne volonté, quelles que soient leurs convictions religieuses, qui se seront montrés attentifs envers les plus pauvres et les plus affligés.

Et ici, comme ci-dessus avec la parabole du bon Samaritain, nous nous retrouvons bien dans la droite ligne de l’évangile de la charité. Mais était-ce vraiment cela que Jésus avait voulu faire comprendre ? Le meilleur moyen de s’en assurer est de relire ce passage d’Evangile en le replaçant dans son contexte tout en vérifiant que son interprétation concorde parfaitement avec les autres enseignements de la Bible. Car la Parole de Dieu ne peut pas se contredire.

Le contexte

Au préalable, nous devons remarquer que le texte du jugement des nations sert de conclusion à tout un discours du Seigneur sur la fin des temps (chapitres 24 et 25 de Matthieu). Ce discours dans son ensemble traite de la destruction de Jérusalem, de la fin des temps et du retour du Christ. En parlant de son retour, Jésus invite à la vigilance : « Tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas » (Matthieu 24:44). Puis il raconte trois paraboles à titre d’avertissement :

  1. La parabole du bon et du mauvais serviteur (Matthieu 24:45-51) :
    • Le bon serviteur, c’est le ministre fidèle que Jésus récompensera en l’établissant sur ses biens.
    • Le mauvais serviteur, c’est le ministre indigne ; Jésus lui fera partager le sort des hypocrites.
  2. La parabole des dix vierges (Matthieu 25:1-13) :
    • Les cinq vierges sages sont les croyants préparés spirituellement au retour du Seigneur. Ils entreront avec Lui au festin des noces éternelles.
    • Les cinq vierges folles sont les croyants insouciants. La porte du festin leur sera fermée et Jésus les rejettera : « Je ne vous connais pas ».
  3. La parabole des talents (Matthieu 25:14-30) :Le sens de cette parabole est que la vie terrestre du croyant constitue une époque de formation pour un service plus grand encore, non révélé.
    • Au serviteur fidèle dans l’utilisation des dons reçus de l’Esprit-Saint, Jésus confiera encore plus.
    • Le serviteur inutile sera jeté « dans les ténèbres du dehors ».

On remarquera que dans chacune de ces paraboles, Jésus établit une séparation claire entre sauvés et perdus, récompensés ou rejetés.

La lecture de ces trois paraboles constitue donc pour le chrétien un sérieux avertissement : aux yeux de Dieu, on ne peut pas être à moitié croyant et toute irresponsabilité sera sévèrement sanctionnée. Or, c’est précisément après cette mise en garde que le Seigneur évoque le jugement des nations. On retrouve dans ces dernières paroles de Jésus la même sévérité, la même clarté que dans les paraboles précédentes : personne ne pourra se présenter comme l’ami du Seigneur, comme son disciple et en même temps avoir été indifférent envers ceux qui souffrent, avoir manqué d’amour et de compassion. Ici encore, la séparation est nette : on est brebis ou bouc, béni du Père ou maudit, on reçoit en héritage le royaume ou on va au châtiment éternel.

Une parfaite cohérence

Ainsi replacé dans son contexte, l’enseignement de Jésus sur le jugement des nations paraît clair : si notre vie ne concorde pas avec ce que nous proclamons, notre foi devient nulle et non avenue.

C’est ici « la porte étroite » et « le chemin resserré » et cette invitation à rechercher inlassablement la sainteté :

« Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5:48).

Ou encore, comme le dit l’apôtre Jacques :

« Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez ! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? Il en est ainsi de la foi : Si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même » (Jacques 2:14-17).

En pleine contradiction

Nous nous souvenons que, de leur côté, les tenants de l’évangile de la charité proposent une interprétation différente du texte du jugement : selon eux, il n’est pas indispensable de croire à l’œuvre expiatoire de Jésus-Christ pour hériter du royaume, et il existe aussi d’autres voies pour aller vers Dieu. Au regard de la Bible, plusieurs remarques s’imposent alors :

  • Que faire des nombreux passages du Nouveau Testament qui rejettent catégoriquement l’idée d’un salut par les œuvres comme, par exemple :« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Ephésiens 2:8-9) ?
  • La mort du Christ ne peut plus être comprise comme un sacrifice expiatoire indispensable au salut de chaque individu. L’œuvre de Jésus à la croix se trouve alors réduite à un acte d’abnégation exemplaire. Et pourtant, la Bible atteste :« C’est lui (Jésus-Christ) que Dieu a destiné à être une victime propitiatoire pour ceux qui auraient la foi en son sang, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience » (Romains 3:25).
  • Comme sous l’Ancienne Alliance, l’Evangile devient dès lors une Loi dont l’application des préceptes assurerait le salut. Or, la Bible dit bien :« Nul ne sera justifié devant lui (Dieu) par les œuvres de la loi ; puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché » (Romains 3:20).

Le seul médiateur entre Dieu et les hommes

On voit mieux à présent sur quel terrain l’Église Catholique s’est engagée en mettant l’accent sur l’annonce d’un évangile de charité.

Dans une société où la tolérance est considérée comme une valeur essentiellement positive et même, une des valeurs fondamentales de la démocratie, quel comportement Rome va-t-elle adopter face aux autres religions ? Quelle réponse va-t-elle donner au bon musulman ou au bon bouddhiste qui, en toute bonne foi, lui demanderont : “N’est-il pas prétentieux d’affirmer que seul le christianisme conduit à la vie éternelle ?”

Si Jésus et les textes du Nouveau Testament nous enseignent essentiellement qu’un authentique chrétien se reconnaît à ses bonnes œuvres, en toute bonne logique le musulman et le bouddhiste qui agissent de même seraient eux aussi tout autant chrétiens, sans passer par Christ.

« Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. »
(Jean 6:68-69)

En réduisant l’Evangile à un message d’amour, l’Église Catholique retire au monde non-chrétien les moyens de discerner en Jésus-Christ le Fils unique de Dieu et le seul Sauveur du monde. Tout au plus, les autres religions accorderont au christianisme que Jésus-Christ a été :

  • Un homme meilleur que les autres,
  • Un martyr pour la cause de Dieu,
  • Un grand modèle : un sage ou un saint hors du commun,
  • Le fondateur de la religion de l’amour,
  • Un ardent défenseur de la justice et de la paix.

Alors que les croyants rachetés proclament que Jésus-Christ est :

  • Le Fils de Dieu (Luc 1:35),
  • Celui par qui Dieu a créé l’univers et celui qu’Il a établi héritier de toutes choses (Hébreux 1:2),
  • Lumière véritable qui, en venant dans le monde éclaire tout homme (Jean 1:9),
  • Celui qui a donné sa vie en expiation des péchés du monde (1 Jean 2:2),
  • Celui qui a réconcilié l’homme avec Dieu en faisant la paix par le sang de sa croix (Colossiens 1:20),
  • Source de vie éternelle : « Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie » (1 Jean 5:12),
  • Celui à qui Dieu a remis le pouvoir de juger tous les hommes (Jean 5:22).

« Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et après s’être trouvé dans la situation d’un homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »
(Philippiens 2:5-11)

Quel Évangile annoncer ?

Il est intéressant de rechercher dans le Nouveau Testament les différentes expressions qui ont été utilisées lorsque l’on parle de l’annonce de la Bonne Nouvelle. Ce message est appelé tour à tour : « Evangile du Christ » (Marc 1:1), « l’Evangile de paix » (Ephésiens 6:15), « l’Evangile de votre salut » (Ephésiens 1:13), « le glorieux Evangile » (2 Corinthiens 4:4), ou encore « la bonne nouvelle de la grâce de Dieu » (Actes 20:24).

Ces diverses formules reflètent, chacune à leur manière, la perfection de l’œuvre rédemptrice de Dieu opérée en faveur de l’homme perdu.

Parmi elles, nous retiendrons pour la suite de notre étude la dernière mentionnée : « La bonne nouvelle de la grâce de Dieu ».

Nous voudrions opposer cette formule de l’apôtre Paul à celle du pape Jean-Paul II : « l’évangile de la charité ». En effet, si nous lisons correctement le Nouveau Testament, nous y trouvons une insistance beaucoup plus grande sur l’état pécheur de l’homme, tant riche que pauvre, et sur la condition de perdition de tous les hommes sans exception. Et si, comme le dit sœur Emmanuelle, Jésus est un “maître en amour”, nous ne devons pas oublier qu’il est venu avant tout sur terre en tant que « l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29). Ce n’est donc pas tant les structures de la société qui demandent un changement, mais bien le cœur de l’homme.

« Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie. »
(Marc 7:21-22)


La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu

« Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés elle est une puissance de Dieu. »
(1 Corinthiens 1:18)

Dans la préface du livre de sœur Emmanuelle, nous trouvons cette citation d’un ouvrage du cardinal Ratzinger :

« Certains textes de dévotion semblent suggérer que la foi chrétienne en la Croix se représente un Dieu dont la justice inexorable a réclamé un sacrifice humain, le sacrifice de son propre Fils. Autant cette image est répandue, autant elle est fausse. » (extrait de Foi chrétienne hier et aujourd’hui, Mame 1976, p.19).

Il est vrai que la Bible nous parle d’un Dieu d’amour et de miséricorde. On ne peut pas, effectivement, assimiler Dieu à un juge impitoyable qui ne saurait être fléchi. Et pourtant, la Bible nous apprend bien que la justice parfaite de Dieu a nécessité le sacrifice de son propre Fils pour le salut de l’homme.

Présenter Dieu comme un juge inflexible n’est donc pas juste, mais que le péché de l’homme ait impliqué la mort du Fils de Dieu, cela est la vérité :

« Non, la main de l’Eternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face, et l’empêchent de vous écouter » (Esaïe 59:1-2).

C’est à cause de cela que l’annonce de la bonne nouvelle de la grâce de Dieu a commencé par cette publication solennelle de Jean Baptiste :

« Voici l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29).

Jésus a lui-même confirmé cette proclamation :

« C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs » (Matthieu 20:28).

L’apôtre Pierre lui a rendu témoignage en ces termes :

« Sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1:18-19).

Enfin, l’apôtre Paul a expliqué :

« En lui (Jésus) nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d’intelligence » (Ephésiens 1:7-8).

D’un côté, l’évangile de la charité invite les hommes de toutes croyances à s’unir dans l’amour, en portant leur regard sur un modèle parfait d’humanité : le Christ serviteur.

D’un autre côté, l’Evangile de la grâce de Dieu invite les hommes de toutes croyances à se reconnaître pécheurs, en regardant vers Celui qui a payé la rançon de leur péché : le Christ serviteur.

La dualité “évangile de la charité / Évangile de la grâce” n’est pas une nouveauté : C’est le fameux débat “salut par les œuvres / salut par grâce” que nous retrouvons tout au long de l’histoire de l’Église. Le livre de la Genèse nous rappelle que Dieu a rejeté l’offrande de Caïn et accepté le sacrifice d’Abel. La leçon est évidente : ce n’est pas à l’homme de choisir le moyen par lequel il doit s’approcher de Dieu. C’est à Dieu d’indiquer à l’homme coupable le moyen qu’Il a choisi pour lui pardonner son péché, et ce moyen, c’est le sang de Jésus.

Le péché du monde

« Puis il leur dit : C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Ecritures. Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. »
(Luc 24:44-47)

La Bible nous fait voir tous les rejets de Dieu par l’homme dans le passé :

  • La désobéissance d’Adam et Eve en Eden et ses conséquences,
  • Le meurtre d’Abel et la décadence complète de l’humanité jusqu’au jugement du déluge,
  • Après Noé, l’orgueil de Babel conduisant à la confusion du langage et à la dispersion de l’humanité sur la terre,
  • L’idolâtrie sans cesse renaissante d’Israël, le peuple choisi par Dieu : depuis le veau d’or à la sortie d’Egypte, jusqu’à la ruine finale de Jérusalem et la déportation de Juda à Babylone.

En fait, qu’on le veuille ou non, tout l’Ancien Testament démontre magistralement que l’homme est dégénéré de nature et incapable, même sous la Loi, de rester juste devant Dieu. Il fallait donc régénérer l’homme : c’est le salut en Jésus-Christ proposé par Dieu dans la Nouvelle Alliance.

« L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime propitiatoire pour nos péchés. »
(1 Jean 4:9-10).

L’apôtre Jean nous rappelle ici trois idées importantes :

  • Dieu aime les hommes,
  • Les hommes n’ont pas aimé Dieu,
  • Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est mort pour expier les péchés des hommes.

Tous ont péché

« N’entre pas en jugement avec ton serviteur ! Car aucun vivant n’est juste devant toi. »
(Psaume 143:2)

L’Évangile de la grâce de Dieu est, dès le départ, sans concession pour l’homme. Il part d’un constat tragique :

« Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23).

C’est l’apôtre Paul qui fait ce constat lorsqu’il explique la justification par la foi en Jésus-Christ dans l’épître aux Romains. Pour démontrer l’universalité du péché, il cite cet extrait du psaume 14 :

« L’Eternel, du haut des cieux, regarde les fils de l’homme, pour voir s’il y a quelqu’un qui soit intelligent, qui cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul » (Psaume 14:1-2).

Paul dit donc : « Il n’y a pas de distinction, tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » ; mais il ajoute aussitôt, et c’est là que se trouve pour nous la bonne nouvelle :

« Et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné à être une victime propitiatoire pour ceux qui auraient la foi en son sang, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? NON, mais par la loi de la foi » (Romains 3:23-27).

Ainsi, la seule chose que chacun ait mérité de la part de Dieu, c’est le jugement. À la lumière de Sa justice et de Sa sainteté, Dieu ne nous doit rien d’autre que la condamnation. Il nous a créés et nous avons péché. Pourtant, par amour pour nous, Dieu nous a malgré tout préparé le moyen de l’approcher. Ce n’est pas un dû, c’est un don émanant de l’amour de Dieu. Adam et Eve savaient par quels actes ils pouvaient plaire à Dieu, pourtant ils péchèrent – et nous aussi nous avons péché – en sorte que la nouvelle voie d’accès que Dieu nous donne ne peut plus être basée sur nos actes, mais sur la grâce de Dieu. L’apôtre Paul établit ce parallèle entre Adam et Jésus-Christ :

« C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,… Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul ! Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes » (Romains 5:12,17-18).

De ce fait, Jésus-Christ mérite la fidélité et la loyauté, la dévotion et l’obéissance absolues et entières de chaque être humain. Les autres systèmes religieux sont totalement étrangers à ce salut offert par Dieu en Jésus-Christ.

Une bonne nouvelle

« Car le salaire du péché, c’est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »
(Romains 6:23)

C’est en découvrant ce verdict de Dieu sur sa nature incurable de pécheur et sa juste condamnation, que l’homme peut comprendre ce qu’est véritablement l’Evangile : une bonne nouvelle. Cette bonne nouvelle lui dit qu’il était injuste et perdu, coupable et condamné devant son Créateur, le Dieu parfaitement saint, mais qu’il ne doit pas désespérer. Dieu dans son grand amour fait grâce à l’homme. L’homme méritait d’être puni, mais Dieu le justifie et le gracie par le moyen d’un rachat, d’une rançon qu’il paie à sa place : son Fils unique meurt sur la croix comme victime expiatoire pour ses péchés. Ainsi se manifeste la sainteté de Dieu qui, dans Sa grande miséricorde et Sa justice parfaite, ne laisse pas le coupable impuni. Le verset bien connu Jean 3:16 résume parfaitement cette bonne nouvelle :

« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ».

La nécessité du sacrifice

« Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par la vie que le sang fait l’expiation. »
(Lévitique 17:11)

Il existe aujourd’hui dans l’Église Catholique une théologie qui voit en Jésus celui qui s’est rendu solidaire de tous les misérables, de tous les suppliciés, de tous ceux qui, comme lui, ont souffert et ont connu une mort atroce. Mais le Christ n’a pas été seulement la victime de l’injustice des grands de ce monde, il a été le seul à connaître la colère de Dieu sur le péché. Lui seul a été l’agneau de Dieu, celui qui a subi le châtiment de Dieu à la place de beaucoup.

Dans l’Ancien Testament, de nombreux types préfigurent la mort du Christ. Tous ont ceci en commun : ils ne sont pas avant tout un exemple d’amour et de dévouement, mais présentent une vie donnée à la place d’un autre. Jésus-Christ n’est pas mort seulement parce qu’il s’est dévoué, afin d’être un modèle d’amour et d’abnégation, mais :

« Celui qui n’a point connu le péché, il (Dieu) l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5:21).

« Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous » (Galates 3:13).

« Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pierre 3:18).

Les types qui nous parlent de la mort du Christ dans l’Ancien Testament placent devant nous autant d’aspects divers de sa mort.

  • Les vêtements de peau (un animal avait donc été immolé) de Genèse 3:21 rappellent comment Dieu pourvoit à la nudité du pécheur.
  • Le sacrifice sanglant d’Abel apportant les premiers-nés de son troupeau, montre la nécessité du sang répandu – “sans effusion de sang, il n’y a point de pardon”, Hébreux 9:22 – alors que l’offrande de Caïn, fruit de son travail sur une terre maudite, n’est pas agréée.
  • En Genèse 22, Abraham offre Isaac, comme Dieu donnera son Fils ; mais, de fait, le sacrifice d’Isaac n’est pas consommé : à sa place, un bélier est offert en holocauste.
  • Lors de la Pâque, le sang de l’agneau devait être mis sur chaque porte : appropriation personnelle du sacrifice de Christ.
  • Le serpent d’airain au désert nous rappelle Jésus fait malédiction pour nous. (cf. l’image que Jésus en donne en Jean 3:15)
  • Esaïe 53 dit expressément :« Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ; et l’Eternel l’a frappé pour l’iniquité de nous tous » (verset 6).À la fin du chapitre, le prophète souligne quatre aspects de la croix :« Il s’est livré lui-même à la mort, il a été mis au nombre des malfaiteurs, il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, il a intercédé pour les coupables » (verset 12b).

Jésus qui nous délivre de la colère à venir

« À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. »
(Romains 5:9)

Lorsqu’il a annoncé la Bonne Nouvelle à Athènes, debout au milieu de l’aréopage, l’apôtre Paul n’a pas cherché à ménager son auditoire, il ne s’est pas lancé dans le compromis interreligieux, mais il a fidèlement transmis ce message de la part de Dieu aux hommes :

« Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts » (Actes 17:30-31).

L’Évangile de la grâce de Dieu est un ultimatum qui place chaque homme devant un choix définitif, sans retour :

  • Ou bien accepter de se reconnaître coupable et recevoir par le sang de Jésus la paix avec Dieu,
  • Ou bien résister à l’Esprit-Saint qui le convainc de péché, de justice et de jugement (Jean 16:8), en ne se reconnaissant pas fondamentalement injuste devant Dieu, s’exposant alors au jugement et à la condamnation annoncés par Dieu.

« Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. »
(Jean 3:18)

L’annonce de la Bonne Nouvelle ne peut pas passer sous silence l’imminence du jugement de l’humanité. Relisons comment Pierre s’est exprimé devant les païens rassemblés autour de Corneille :

« Jésus nous a ordonné de prêcher au peuple et d’attester que c’est lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts. Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés » (Actes 10:42-43).

Et, comme les apôtres envoyés par Jésus, les témoins actuels du Christ ne doivent pas non plus atténuer ce caractère urgent et définitif de l’Evangile. Le vrai disciple du XX° siècle ne craindra pas de parler de Jésus comme de

« Celui qui nous délivre de la colère à venir » (1 Thessaloniciens 1:10).

Méditer sur la colère de Dieu – “car notre Dieu est aussi un feu dévorant”, Hébreux 12:29 – nous aide à comprendre la haine que Dieu éprouve pour le péché et peut nous donner une saine crainte de Dieu. Et cela nous conduira à louer avec ferveur Jésus-Christ qui nous a délivrés de cette colère.

« Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre Seigneur Jésus-Christ. »
(1 Thessaloniciens 5:9)

La porte étroite

« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. »
(Luc 9:23-24)

Avec l’Evangile de la grâce de Dieu, on entre par une porte étroite, on avance sur un chemin resserré, avec des tribulations et en vivant séparé du mal.

La porte étroite

« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, et que vous, étant dehors, vous commencerez à frapper à la porte, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! il vous répondra : Je ne sais d’où vous êtes » (Luc 13:24-25).

Le chemin resserré

« Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent » (Matthieu 7:13-14).

Les tribulations

« Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre ». (Jean 15:18-20)

« Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33b).

La séparation d’avec le mal

« Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? Ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? Ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? » (2 Corinthiens 6:14-16a)

Là encore, nous nous retrouvons bien loin du salut universel offert par les disciples de l’évangile de la charité. Le livre des Actes nous rappelle l’insistance de Pierre au jour de la Pentecôte :

« Et, par plusieurs autres paroles, il les conjurait et les exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse » (Actes 2:40).

 Jésus-Christ seul médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2:5)

« Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. »
(1 Corinthiens 3:11)

L’Evangile de la grâce de Dieu annonce le salut uniquement en Jésus-Christ. Mahomet, Bouddha ou tout autre grand personnage (même la Vierge des catholiques4) ne sont d’aucun secours. Toute religion ou sagesse humaine qui ne reconnaît pas en Jésus-Christ l’unique médiateur entre Dieu et les hommes s’écarte du plan de salut offert par Dieu aux hommes.

« Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »
(Actes 4:12)

Toutes les religions sont des mirages trompeurs dans le désert de l’humanité perdue. Or, jamais le mirage d’une oasis n’a étanché la soif d’un voyageur égaré dans l’étendue désertique. Même la tolérance envers les systèmes religieux imaginés par les hommes conduit à la mort :

« Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue c’est la voie de la mort » (Proverbes 14:12).

L’homme a besoin d’une eau fraîche. L’Ecriture désigne sans l’ombre d’un doute Jésus comme la véritable oasis, comme l’unique source d’eau vive.

« Vous tous qui avez soif, venez aux eaux » (Esaïe 55:1).

« L’Eternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et il redonnera de la vigueur à tes membres ; Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas » (Esaïe 58:11).

Jésus a confirmé lui-même ces prophéties d’Esaïe :

« Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jean 4:14).

Pour cette raison, en pratiquant le syncrétisme religieux, l’Église Catholique encourt la même condamnation qu’Israël aux temps de son idolâtrie :

« C’est pourquoi je veux encore contester avec vous, dit l’Eternel… Car mon peuple a commis un double péché : ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau » (Jérémie 2:9a-13).

 Jésus divise les hommes

« Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division. Car désormais cinq dans une maison seront divisés, trois contre deux et deux contre trois ; le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
(Luc 12:51-53)

L’Évangile de la grâce de Dieu est un message radical. Selon qu’on l’accepte ou le rejette, il sépare les hommes en deux catégories : les sauvés et les perdus. À travers tout l’enseignement de Jésus et des apôtres apparaît une frontière divisant les hommes en deux camps opposés. L’Ecriture emploie les images et les expressions les plus diverses pour caractériser ces deux camps. On se souvient que, dans son discours sur la fin des temps, Jésus opposait le bon et le mauvais serviteur, la vierge sage et la vierge folle, la brebis et le bouc.

Jean Baptiste compare les sauvés et les perdus à du blé que l’on amasse et de la paille que l’on brûle :

« Il (Jésus) a son van à la main ; il nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point » (Matthieu 3:12).

Jésus distingue la bonne semence et l’ivraie :

« La bonne semence, ce sont les fils du royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du malin » (Matthieu 13:38).

Pour l’apôtre Jean, il n’y a que deux sortes d’hommes :

« Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie » (1 Jean 5:12).

Jésus libère du pouvoir de Satan

« Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. »
(Jean 8:44)

L’Évangile de la grâce de Dieu prend en compte la réalité d’un esprit mauvais, Satan, qui a entraîné l’homme dans la désobéissance (chute d’Adam), qui est le tentateur et l’accusateur de l’homme, voulant le conduire au péché et, par là, à une séparation définitive de son Créateur. Il est appelé par Jésus le père du mensonge et le Prince de ce monde, pouvant étendre son influence et son pouvoir sur toute l’humanité. Jésus, le Fils de Dieu, le seul homme sans péché, l’a vaincu à Golgotha :

« Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12:31-32).

À la croix, le monde en tant que système, le prince de ce monde et les puissances qui en dépendent ont été jugés et destitués de leur pouvoir :

« Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix » (Colossiens 2:15).

La mort de Jésus entraîne pour le croyant une justification qui ne peut jamais être remise en cause.

« Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est à dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude » (Hébreux 2:14-15).

Les hommes non-croyants sont dans les ténèbres, car ils sont aveuglés par la puissance du diable. C’est pourquoi, lorsqu’il établit Paul son ministre et son témoin, le Seigneur Jésus s’adresse à lui en ces termes :

« Je t’ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers qui je t’envoie, afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés » (Actes 26:17-18).

Le chrétien né de nouveau, étant passé des ténèbres à la lumière, échappe à la puissance de Satan :

« Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché ; mais celui qui est né de Dieu se garde lui même, et le malin ne le touche pas. Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin » (1 Jean 5:18-19).

Toutefois, même si un enfant de Dieu ne peut être touché par Satan, il doit toujours se montrer vigilant et se tenir prêt à lui résister avec une foi inébranlable :

« Votre adversaire, le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde » (1 Pierre 5:8-9).

Si Jésus-Christ est la seule voie qui mène à Dieu, où donc conduisent les religions du monde ?

« Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes » (Ephésiens 6:12).

L’homme nouveau créé selon Dieu

« Jésus lui répondit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. »
(Jean 14:23)

L’Église Catholique a très bien su discerner, il y a quelques années, qu’une certaine théologie de la libération pouvait glisser facilement vers les principes marxistes et révolutionnaires athées5. De la même manière, comment ne voit-elle pas qu’en pratiquant son évangile social, elle se retrouvera immanquablement sur le terrain des droits de l’homme, où les notions de liberté, de justice et de paix n’ont pas la même acception que dans la Bible ?

L’évangile social parle de la défense de la dignité et de la liberté de l’homme. La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu rappelle que la culpabilité et la corruption de l’homme ont rendu nécessaire le sacrifice de Jésus, pour le dépouiller de sa vieille nature et faire de lui une nouvelle créature.

« C’est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Ephésiens 4:21b-24).

Jésus-Christ n’est pas venu établir une société plus juste. Il est venu restaurer la nature déchue de l’homme afin de le rendre participant de la nature et de la vie divines. Le Seigneur Jésus parle de ce changement de nature comme d’une nouvelle naissance :

« En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau » (Jean 3:5-7).

La nouvelle naissance a pour conséquence un changement radical opéré par l’Esprit-Saint dans les sentiments, les pensées et la volonté de l’homme. Les auteurs du Nouveau Testament l’ont présentée sous différents aspects : une vie nouvelle (Romains 6:4), une résurrection spirituelle (Ephésiens 2:5), un nouvel esprit (Romains 7:6), un homme nouveau (Ephésiens 4:24), un bain de régénération (Tite 3:5).

Paul dit que notre vieux moi a été cloué à la croix :

« Notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché » (Romains 6:6).

La nouvelle naissance est également le point de départ d’une authentique marche dans la sainteté. Cette nouvelle vie trouve sa source en Jésus-Christ : le chrétien né de nouveau est un sarment greffé par le vigneron (Dieu) sur le cep (Jésus).

« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:5).

Cette vie pleine et entière avec Dieu en Jésus-Christ, les fidèles catholiques en sont privés, parce que leurs bergers ont remplacé la nouvelle naissance par la régénération baptismale et la puissance de leurs sacrements. Ils ont fait de l’Evangile une nouvelle Loi dans laquelle les œuvres de bienfaisance donnent à ceux qui les pratiquent l’illusion de la sainteté. La Bible enseigne, au contraire, que, de même que nous ne pouvions mériter notre salut, nous ne pouvons pas non plus nous sanctifier par nos propres efforts : la sanctification est l’œuvre du Saint-Esprit en nous. C’est la raison pour laquelle on peut affirmer avec assurance que les religions ne viennent pas de Dieu, même avec toutes leurs apparences d’humilité et de piété.

Selon l’apôtre Paul, la nouvelle naissance permet de distinguer deux sortes d’hommes dans le monde :

  • L’homme naturel (dépendant des sens), c’est à dire issu d’Adam, non régénéré. Cet homme peut être instruit, éloquent, aimable, séduisant et d’apparence humble et religieuse, mais le sens spirituel des Ecritures lui échappe complètement.
  • L’homme spirituel, c’est-à-dire l’homme nouveau, rempli du Saint-Esprit et marchant selon l’Esprit de vérité en pleine communion avec Dieu.

« L’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui même jugé par personne. Car, qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ. »
(1 Corinthiens 2:14-16)


 L’Évangile éternel

Les mouvements révolutionnaires, les idéaux démocratiques, les grands courants philosophiques et artistiques qui ont marqué ces deux derniers siècles s’essoufflent. Animées par l’ardeur généreuse du vieux rêve de l’humanité de voir tous les hommes devenir frères (“Alle Menschen werden Brüder” comme on le chante dans la 9° symphonie de Beethoven), ou encore emportées par l’ardeur impétueuse de “l’Internationale” qui entraîne la “foule esclave” dans une “lutte finale”, les générations d’hommes se sont succédées, incapables de refaire le monde, impuissantes à endiguer le mal, l’injustice, la souffrance et la guerre.

Tous, qu’ils aient été généreux, sincères, tolérants, pacifiques, ou qu’ils se soient comportés en dictateurs, tous ont échoué, et l’inquiétude ronge toujours le cœur de l’homme, du riche comme du pauvre.

Tous ont ceci en commun : ils ont cru pouvoir affranchir l’humanité en se passant de Dieu. Le deuxième couplet de l’Internationale ne dit-il pas : « Ni Dieu, ni césar, ni tribun? » ?

Les sciences et techniques ont apporté un plus grand confort matériel et modifié considérablement la manière de vivre, mais les hommes sont devenus esclaves du travail, du confort, des loisirs, de l’argent. Le péril écologique et nucléaire grandit chaque jour, et notre société est confrontée à de graves problèmes éthiques qui deviennent de plus en plus difficiles à solutionner.

Nos vénérées sciences humaines n’ont pas fait mieux. Donnant à l’homme l’illusion d’une plus grande conscience de lui-même, elles n’ont pas percé le secret de ses origines et de sa nature intime. S’ils avaient accordé quelque crédit à la Bible, nos intellectuels y auraient découvert que Dieu « a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin » (Ecclésiaste 3:11).

Pour bien des observateurs lucides, l’heure n’est plus aux illusions. Beaucoup de cœurs assoiffés et fatigués cherchent le repos. C’est pourquoi les hommes de cette fin de XX° siècle se tournent, de plus en plus nombreux, vers les religions et le surnaturel. Quelles réponses vont-ils trouver à leurs questions ? Quelle espérance donnera-t-on à leurs attentes ?

L’Église Catholique, pour sa part, propose de prendre en compte l’héritage religieux et culturel universel, d’en retenir ce qui est bon et de l’animer du souffle de l’Evangile, exprimant ainsi sa confiance et son espérance en la capacité de l’homme à bâtir par lui-même un monde nouveau.

Notre réflexion se terminera donc sur ces deux points :

  • La proclamation de l’Evangile peut-elle prendre en compte les valeurs positives des religions ?
  • La proclamation de l’Evangile peut-elle aussi s’accommoder des valeurs de culture et de pensée du monde ?

 Évangile et religions

« Il n’y a point d’autre Dieu que moi, je suis le seul Dieu juste et qui sauve. Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre. Je le jure par moi-même, la vérité sort de ma bouche et ma parole ne sera point révoquée : Tout genou fléchira devant moi, toute langue jurera par moi. En l’Eternel seul, me dira-t-on, résident la justice et la force ; à lui viendront, pour être confondus, tous ceux qui étaient irrités contre lui. Par l’Eternel seront justifiés et glorifiés tous les descendants d’Israël. »
(Esaïe 45: 21c-25)

Rappelons-nous ces paroles de sœur Emmanuelle :

« J’avais aimé étudier le bouddhisme. Eh bien, je pense qu’il pourrait nous apporter une approche de la vérité par le dépouillement de “l’ego” qui nous ferait à tous le plus grand bien ».

On peut effectivement établir des parallèles entre l’enseignement de Bouddha et celui de Jésus-Christ. Voici, par exemple, une phrase attribuée à Bouddha :

« Si un insensé me fait du tort, je lui offrirai en retour la protection de mon inépuisable amour ; plus il me fera de mal, plus je lui rendrai du bien… ».

En lisant cela, on pense immédiatement à :

« Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5:44).

N’y a-t-il pas là un dénominateur commun sur la base duquel pourrait s’établir un dialogue interreligieux ?

Malheureusement non, parce que la profession de foi du bouddhiste ne reconnaît pas l’unique Sauveur donné par Dieu aux hommes. Elle dit :

« Je me réfugie auprès de Bouddha, je me réfugie auprès de la loi, je me réfugie auprès de l’assemblée (c’est à dire celle des moines) ».

Le chrétien racheté par le sang de Christ confesse par contre : « Je me réfugie auprès de Jésus-Christ, mon Sauveur, mort pour mes péchés, je me réfugie auprès de la Bible, unique parole de Dieu donnée aux hommes, je me réfugie auprès de l’Église, assemblée des rachetés remplis de l’Esprit-Saint ».

Si nous regardons du côté de l’Islam, il est également possible d’établir des parallèles entre le Coran et la Bible. Par exemple :

« L’aumône que vous ferez, le vœu que vous avez formé, seront connus du ciel. Il est bien de manifester vos bonnes œuvres, il est mieux de les cacher, et de les verser dans le sein des pauvres, elles effacent les péchés, parce que le Très-Haut est le témoin des actions » (Sourate 2:273).

Cet extrait du Coran ne nous rappelle-t-il pas :

« Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra » (Matthieu 6:3-4) ?

L’Islam, religion monothéiste, n’est-il pas finalement très proche du christianisme ? Malheureusement, ici encore, nous rencontrons une confession de foi qui exclut Jésus-Christ :

« Il n’y a de Dieu qu’Allah, et Mahomet est son prophète ».

La répétition de cette profession efface cent péchés et vaut cent bonnes actions. Quant au Coran, livre sacré des musulmans, il est considéré comme “l’ouvrage de Dieu”. Le chrétien racheté, au contraire, croit au Dieu révélé par la Bible et trouve son salut en Jésus-Christ, unique médiateur entre Dieu et les hommes. La confession sincère du Seigneur Jésus mort et ressuscité le sauve et fait de lui un enfant de Dieu.

« Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; quiconque confesse le Fils a aussi le Père » (1 Jean 2:23-24).

On peut certainement trouver dans beaucoup de religions des enseignements et des pratiques respectables en soi, pouvant s’accorder avec l’Evangile. C’est probablement en se basant sur ces observations que le cardinal Ratzingzer a dit :

« Les religions pourraient donc garder leurs formules, leurs formes et leurs rites, mais en les orientant à cette juste praxis : À leurs fruits, vous les reconnaîtrez » (cité ci-dessus).

Si de tels propos reflètent un esprit de tolérance, de respect et d’ouverture envers les autres croyances, ils n’en représentent pas moins une véritable TRAHISON de l’œuvre et de la personne de Jésus-Christ, de la part des conducteurs catholiques romains.

On ne peut pas confesser Jésus-Christ le Fils de Dieu, et en même temps accorder à Bouddha et Mahomet, qui ne sont que des hommes, un quelconque crédit. Jésus a dit :

« C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 10:32-33).

Le monde doit savoir que Jésus-Christ est le SEUL Médiateur entre Dieu et les hommes. Ne pas proclamer cela, c’est RENIER Jésus-Christ, et c’est priver de la vie éternelle ceux qui la recherchent.

« Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut ? » (Hébreux 2:3).

Et encore :

« Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? » (Romains 10:14).

« Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu » (Romains 10:17).

Avec le dialogue interreligieux, le pape Jean-Paul II et les conducteurs de l’Église de Rome trompent leurs fidèles et agissent en faux prophètes, ceux-là même que l’apôtre Jean a dénoncés en ces termes :

« Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu :
Tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antichrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde. Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent d’après le monde, et le monde les écoute » (1 Jean 4:1-5).

 Évangile et culture

« Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »
(2 Timothée 4:3-4)

Selon le cardinal Jean-Marie Lustiger (archevêque de Paris), la catholicité de l’Église romaine, c’est-à-dire son caractère d’universalité, lui conférerait un rôle moteur et unificateur dans l’évolution de l’humanité en route vers une civilisation planétaire :

« […] Les voyages de Jean-Paul II semblent aux observateurs superficiels faire partie de la ronde incessante des grands de ce monde autour de la planète. C’est ignorer ce qu’il dit et fait en chacune de ses étapes. Ce que l’on nomme “mondialisation”, en ne retenant que les données économétriques de la vie des sociétés, est, au regard de ce Pape, l’une des plus grandes chances et l’une des plus grandes épreuves de l’histoire des hommes : La rencontre concrète et quasi immédiate des cultures. Comment assurer la communion universelle des hommes sans que soit reniée, ou perdue, aucune des richesses spirituelles qui constituent le patrimoine de l’humanité ?
« C’est là, très exactement, la mise en œuvre du concept de catholicité que l’Église a revendiqué depuis ses origines. Jean-Paul II est intellectuellement armé pour penser un tel bouleversement […] ».

Le cardinal Lustiger décrit cette arme intellectuelle qui donne, d’après lui, au pape “la puissance visionnaire du serviteur de la Vérité” :

« […] Il n’a pas cessé d’être un philosophe de haut-vol. […] Les outils conceptuels dont dispose Jean-Paul II sont ainsi bien plus richement diversifiés que ceux auxquels recourt habituellement l’intelligentsia occidentale. Si les intellectuels polonais ont pu, au travers des tribulations de ce siècle, entretenir la vitalité de leurs cercles d’enseignement et de réflexion, c’est parce qu’ils ne se sont pas laissés enfermer dans le dilemme entre la culture classique et les prolongements de l’hégélianisme, mais ils ont accueilli l’apport philosophique de la phénoménologie, un peu comme les Pères de l’Église avaient reçu le platonisme ou les théologiens médiévaux l’aristotélisme. […] C’est dans la phénoménologie qu’il (Jean-Paul II) a trouvé son outil de pensée et d’action, prenant sa part créatrice aux renouvellements ultérieurs de la pensée au XX° siècle […] » (Géopolitique, n°58, été 1997, p.5).

L’Esprit-Saint vous enseignera toute chose

« Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »
(Jean 14:26)

Avant d’aller plus loin dans notre réflexion, il me semble important de nous rappeler comment les premiers apôtres furent “armés intellectuellement” par Jésus et quelle fut leur “puissance visionnaire”.

Voici ce que rapporte le livre des Actes au sujet de Pierre et de Jean, quand ceux-ci furent amenés à témoigner de Jésus-Christ devant les anciens, les scribes et les principaux sacrificateurs :

« Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c’étaient des hommes du peuple sans instruction ; ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus » (Actes 4:13).

L’arme qui donnait tant d’assurance aux disciples n’était pas leurs ressources intellectuelles, mais l’Esprit de Dieu qui agissait en eux :

« Quand on vous emmènera pour vous livrer, ne vous inquiétez pas d’avance de ce que vous aurez à dire, mais dites ce qui vous sera donné à l’heure même ; car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit-Saint » (Marc 13:11).

Chacun le sait, Jésus a aussi recruté parmi ses apôtres des hommes très instruits, comme le rabbin Saul de Tarse appelé Paul. Mais celui-ci dit bien que, lorsqu’il rendait témoignage, il ne recourait ni à des artifices de langage, ni à des raisonnements propres à entraîner l’adhésion des gens :

« Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement ; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi fut fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Corinthiens 2:1-5).

Les apôtres se sont toujours gardés de mêler à l’annonce de la Bonne Nouvelle toutes considérations provenant de la sagesse humaine. Et même si la philosophie, la sociologie ou l’anthropologie sont en vogue ces dernières années, nous devons nous aussi nous garder d’associer la pensée biblique – qui est la parole de Dieu – à l’idée d’une culture chrétienne.

Si nous attirons l’attention sur ce que nos livres d’histoire appellent la civilisation judéo-chrétienne, nous sous-entendons que l’Evangile est lié à des valeurs de pensée, de culture et de manière de vivre issus d’une tradition. Il n’y a plus de raison, à nouveau, de ne pas prendre en compte également les civilisations issues de l’Islam, du Bouddhisme ou autres… en considérant qu’à leur manière, ces religions ont aussi quelque chose à apporter au monde.

Jésus-Christ Chemin Vérité et Vie

La Bible est la seule parole que Dieu ait donné aux hommes, et Jésus est le seul homme qui, venant d’auprès de Dieu, pouvait nous apporter le salut.

« Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. »
(Jean 3:13)

En affirmant cela, le chrétien ne se place nullement au-dessus des autres hommes, puisqu’il sait qu’il est né pécheur comme eux. Il ne fait que son devoir de disciple de Jésus-Christ qui aime les autres hommes et désire de tout son cœur qu’ils soient sauvés à leur tour. Agissant en toute loyauté envers ses frères humains, il ne peut que leur parler selon la Vérité, leur apportant la parole de Vie, l’Evangile éternel : une bonne nouvelle immuable, décidée de toute éternité et éternellement valable.

« Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant l’Evangile éternel, pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. Il disait d’une voix forte : Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d’eaux. »
(Apocalypse 14:6-7)

Cet Evangile éternel, l’apôtre Paul l’a merveilleusement résumé ainsi :

« Dieu nous a sauvés, et nous a appelés par une vocation sainte, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels, et qui a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile » (2 Timothée 1:9-10).

 Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu

« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. »
(2 Corinthiens 5:17)

Le missionnaire anglais Hudson Taylor (XIX° siècle) a laissé ce souvenir d’une de ses soirées d’évangélisation en Chine :

« Nyi était donc entré dans la “salle de Jésus”, ce soir-là, lui, un membre de cette multitude qui, par crainte de la mort, est retenue toute la vie dans la servitude. Comme il était là, assis, écoutant ardemment, l’espérance commença de poindre dans son cœur. Les choses vieilles s’en furent et il devint conscient que toutes choses étaient nouvelles.
« Le “maître étranger” avait cessé de parler. Regardant tout l’auditoire, Nyi se leva et déclara avec simplicité : “J’ai longtemps cherché la Vérité, comme l’a fait mon père avant moi, mais sans la trouver. J’ai cherché auprès et au loin, mais je ne l’ai pas découverte. Je n’ai pas trouvé de repos dans le confucianisme, le bouddhisme, le taoïsme ; mais je trouve le repos dans ce que nous avons entendu ce soir. C’est pourquoi, dès maintenant, je crois en Jésus.”
« L’effet de cette profession de foi fut profond, car Nyi était très estimé. Quelque temps après, il rendit témoignage de sa foi dans une réunion de la société à laquelle il avait appartenu. Il devint par la suite un auxiliaire précieux pour les missionnaires et ce fut lui qui, un jour, demanda à brûle-pourpoint à Hudson Taylor : “Depuis combien de temps avez-vous la Bonne Nouvelle en Angleterre ?” Le jeune missionnaire était honteux d’avoir à le dire et répondit vaguement qu’il y avait un certain nombre de siècles.
« Comment ? répliqua Nyi stupéfait, des centaines d’années ! Est-il possible que vous ayez connu Jésus depuis si longtemps et que vous ne veniez que maintenant nous en parler ! Mon père a cherché la Vérité pendant plus de vingt ans et il est mort sans l’avoir trouvée. Oh ! pourquoi n’êtes-vous pas venus plus tôt ? »
(Vie de Hudson Taylor, éditions TEMA, p.217-218).

Quel contraste entre cet encourageant récit d’évangélisation et les propos confus de sœur Emmanuelle cités plus haut : “Je possède peut-être quelques rayons de l’absolu, mais les autres religions aussi”, ou encore : “Jamais je n’ai cherché ou ne chercherai à les (les musulmans) convertir”.

Hudson Taylor, qui ne figure pas au calendrier des saints catholiques, a été l’instrument de Dieu pour conduire à leur Sauveur des milliers de Chinois. Vers la fin de sa vie, alors que son œuvre missionnaire prenait de plus en plus d’expansion – par la grâce de Dieu – son souci d’apporter au monde la parole de libération se faisait toujours plus grand. Avec tout son désir de développer les dons de l’Église chinoise, il redoutait de voir l’instruction, l’œuvre médicale ou toute autre activité auxiliaire usurper la place centrale :

« Remplacer la prédication par les œuvres sociales serait une grave erreur. Si nous pensons que les gens se convertiront par l’éducation au lieu de la régénération, nous sommes dans l’erreur. Les activités auxiliaires doivent être vraiment auxiliaires, c’est-à-dire des moyens pour amener les hommes à Christ. Exaltons en nous-mêmes le glorieux Evangile et croyons qu’il est une puissance de salut.
« Pourquoi se mettre en apprentissage chez un constructeur, sinon pour apprendre à construire ? A quoi cela sert-il de nous attacher à un Sauveur, si nous n’apprenons pas à sauver ? Quoique nous puissions être sauvés nous-mêmes, serions-nous en fait ses disciples ? »
(Vie de Hudson Taylor, p.450).

Les fidèles catholiques ignorent l’existence de tels témoins du Christ, et ils sont pourtant nombreux dans le monde actuellement ! Ces courageux soldats du Christ ne reçoivent pas les honneurs de ce monde, mais ils peuvent tous dire, au moment de quitter cette terre :

« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement » (2 Timothée 4:7-8).

 Ceux qui auront enseigné la justice à la multitude

Dans le discours de Jésus sur la fin des temps que nous avons évoqué plus haut, notre Seigneur dit ceci :

« C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, – que celui qui lit fasse attention ! » (Matthieu 24:15).

Le syncrétisme religieux de l’Église Catholique nous rapproche d’une manière certaine de ces temps d’abomination. Et puisque Jésus nous demande d’être attentifs à la prophétie de Daniel se rapportant à ces temps, soyons-le. Retenons de cette dernière prophétie ce verset encourageant :

« Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité » (Daniel 12:3).

Si nous sommes d’authentiques témoins de Jésus-Christ, rachetés par son sang, nous devons enseigner la justice de Dieu aux hommes. Celle-ci n’a rien à voir avec la justice sociale, celle des droits de l’homme : Christ est notre justice (1 Corinthiens 1:30). Tous les hommes, les riches comme les pauvres ont besoin de connaître cette parole du Messie :

« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par dessus » (Matthieu 6:33).


 Pour finir

À la dernière page du livre de sœur Emmanuelle, j’ai relevé cette exaltante invitation :

« Debout, habitants de la terre ! Luttons ensemble pour la résurrection de la justice et de l’amour ! »

Pour terminer, je dirai simplement que le monde actuel a plus besoin de redécouvrir cette salutaire sollicitation du Seigneur Jésus :

« Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau ».
(Jean 6:27)

« Ce n’est pas pour baptiser que Christ m’a envoyé, c’est pour annoncer l’Evangile, et cela sans la sagesse du langage, AFIN QUE LA CROIX DE CHRIST NE SOIT PAS RENDUE VAINE ».
(1 Corinthiens 1:17)

« L’Eternel règne : que la terre soit dans l’allégresse,
Que les îles nombreuses se réjouissent !
Les nuages et l’obscurité l’environnent,
La justice et l’équité sont la base de son trône.
Le feu marche devant lui,
Et embrase à l’entour ses adversaires.
Ses éclairs illuminent le monde,
La terre le voit et tremble ;
Les montagnes se fondent comme la cire devant l’Eternel,
Devant le Seigneur de toute la terre.
Les cieux publient sa justice,
Et tous les peuples voient sa gloire.
Ils sont confus tous ceux qui servent les images,
Qui se font une gloire des idoles.
Tous les dieux se prosternent devant lui.
Sion l’entend et se réjouit,
Les filles de Juda sont dans l’allégresse,
A cause de tes jugements, ô Eternel !
Car toi, Eternel ! tu es le Très-Haut sur toute la terre,
Tu es souverainement élevé au-dessus de tous les dieux. »

(Psaume 97:1-9)

Bernard PRUNNEAUX


 Annexe 1

Sœur Emmanuelle donne quelques interprétations erronées des paroles et des attitudes de Jésus dans les évangiles. Entre autres, dans l’évangile de Jean, lorsque Jésus prend la défense de la femme adultère (au chapitre 8), sœur Emmanuelle en conclut :

« Je suis persuadée que, contrairement à l’opinion courante, les dits “péchés de la chair” sont les moindres aux yeux du Christ » (p.74).

Il n’est malheureusement pas possible d’accepter une telle assertion. La Bible ne dit pas cela, au contraire, puisque la loi de Moïse prévoyait la peine de mort pour ce péché. Et nous savons que Jésus a bien précisé :

« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi » (Matthieu 5:17).

Au chrétien régénéré, dont le corps est devenu “le temple du Saint-Esprit” (1 Corinthiens 6:19), Jésus demande encore plus que le Décalogue :

« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5:27-28).

Quelle leçon devons-nous donc tirer de l’histoire de la femme adultère ? En ne condamnant pas cette femme de mauvaise vie, Jésus n’a pas fait preuve d’une plus grande mansuétude que la Loi. Il a voulu rappeler aux scribes et aux pharisiens, les accusateurs, leur propre injustice aux yeux de Dieu, ainsi que l’explique l’apôtre Paul :

« O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses » (Romains 2:1).

En débutant son commentaire du texte sur la femme adultère, sœur Emmanuelle s’est exprimée ainsi : « Je suis persuadée que… ». Cette manière de s’interposer entre l’Ecriture et les lecteurs de son livre nous conduit à cette observation : Est-il possible de soumettre l’objectivité, la parfaite cohérence et la pleine autorité de la parole de Dieu à l’entendement humain ?

Pour le magistère de l’Église Catholique c’est chose certaine. Il l’a réaffirmé sans l’ombre d’un doute par le moyen d’un texte publié par la Commission biblique pontificale intitulé : “L’interprétation de la Bible dans l’Église” (Editions du Cerf, 1994)

Ce document énumère et décrit les différentes méthodes et approches du texte biblique dont dispose le lecteur de notre époque. Nous y trouvons pêle-mêle la méthode historico-critique, les nouvelles méthodes d’analyse littéraire (rhétorique, sémiotique, narratologie), les approches basées sur la tradition, les approches par les sciences humaines (sociologie, anthropologie, psychologie, psychanalyse), les approches contextuelles (libérationiste, féministe). En publiant cette mise au point sur l’approche des textes bibliques, le Vatican n’a pas cherché à dissimuler sa double intention :

  1. Décourager les fidèles catholiques d’une lecture simple et d’une appropriation directe et personnelle des promesses de la Bible.
  2. Eveiller la méfiance envers les croyants qui témoignent, fidèles au Christ et aux apôtres, que la Bible est la parole vivante, efficace et éternelle de Dieu.

Ce double objectif visé par Rome, le journal La Croix du 7 février 1994 en a rendu compte en ces termes :

  1. Concernant la lecture simple :« La Bible est une somme de vieux textes. Croire qu’il suffit d’ouvrir la Bible pour la comprendre, c’est se leurrer. Un travail d’approche est nécessaire. […] L’exégèse scientifique dans les églises chrétiennes est au service de la lecture croyante de la Bible… »
  2. Concernant la lecture fondamentaliste :
    « Cette lecture est une “forme de suicide de la pensée” selon la formule choc de la Commission biblique. Elle consiste à prendre le texte à la lettre comme si Dieu l’écrivait pour moi aujourd’hui. Le fondamentaliste refuse toute méthode ou approche du texte. Autrement dit, aucune distance n’est prise par rapport à ce que je lis et mes impressions de lecture sont aussitôt “canonisées” comme la bonne et unique façon d’interpréter les textes. Non seulement inutile, cette lecture est en plus dangereuse car elle fait dire n’importe quoi au texte. Le lecteur s’écoute lui-même, au lieu de laisser parler le texte. Le fondamentaliste ne distingue pas l’humain et le divin. Pour lui, les Ecritures sont automatiquement et immédiatement Parole de Dieu ».

En tout ceci Rome est restée fidèle à la position qu’elle tient, depuis le Concile de Trente, face à la Bible. Là où il ne lui est maintenant plus possible d’user de son opposition, elle opère une sournoise dissuasion.

Devant le déploiement de méthodes d’approches “scientifiques” recommandées par les docteurs catholiques au lecteur de la Bible, nous pouvons nous souvenir de la joie qu’éprouvait Jésus en parlant de l’Evangile révélé aux enfants :

« En ce moment même, Jésus tressaillit de joie dans son esprit, et il dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi » (Luc 10:21).


 Annexe 2

La Bible présente deux récits du jugement. Celui de Matthieu 25:31-46 et celui de Apocalypse 20:11-15.

  • Matthieu 25
    Ce jugement aura lieu « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire » (verset 31), c’est à dire au moment de la seconde venue de Christ, après la tribulation. Ce jugement aura pour objet « toutes les nations » (verset 32) c’est à dire les ethnies (dans le texte grec ethne) ou peuples vivant sur la terre.
  • Apocalypse 20
    Ce jugement concerne les morts. Il se situe après le précédent : La terre et les cieux ont alors disparu (verset 11). Des livres sont ouverts et les morts sont jugés d’après leurs œuvres (verset 12). Le livre de vie est ouvert (verset 12) et quiconque n’est pas trouvé dans ce livre est jeté dans l’étang de feu (verset 15). Ce jugement peut être appelé jugement dernier parce qu’aussitôt après la Bible dit :« Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus » (Apocalypse 21:1).

Pour les distinguer, on peut donc appeler le premier jugement (Matthieu 25) “jugement des nations” et le second (Apocalypse 20) “jugement dernier”.

Dans son livre, sœur Emmanuelle appelle le récit de Matthieu “jugement dernier” probablement en raison d’une note de la Bible de Jérusalem (traduction officielle de l’Église Catholique) qui dit ceci à propos des nations rassemblées devant le trône :

« Tous les hommes de tous les temps. La résurrection des morts n’est pas mentionnée mais doit être supposée. cf. Matthieu 10:15 ».


 Annexe 3

Certains cercles œcuméniques et charismatiques voudraient minimiser ou ignorer l’hérésie mariale de l’Église Catholique dans le but de favoriser l’unité des chrétiens, et cela au nom de l’amour.

L’argument biblique invoqué est presque toujours ce verset extrait de la prière sacerdotale de Jésus :

« …afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jean 17:21).

Pour bien comprendre le caractère hérétique de la doctrine mariale et de ses pratiques cultuelles, il faut se rappeler le rôle que l’Église Catholique attribue à la Vierge Marie.

Ainsi, la liturgie de la messe, après quelques paroles de salutations, débute par cette prière pénitentielle :

« Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères que j’ai péché, en pensées, en paroles, par action et par omission ; oui, j’ai vraiment péché. C’est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu ».

Ce recours à l’intercession de la Vierge (et des saints) montre bien que, même après Vatican II, Rome continue de considérer la Vierge comme :

  • “Mater Dei” (Mère de Dieu)
  • “Regina Coeli” (Reine du Ciel)
  • “Mater misericordiae” (Mère de miséricorde)
  • “Advocata nostra” (notre avocate)

que les fidèles peuvent invoquer pour obtenir le pardon de Dieu.

Le croyant qui fonde sa foi sur l’enseignement des apôtres sait, heureusement, que Dieu lui a donné un Avocat qui a le pouvoir de le défendre :

« Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime propitiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:1-2).

« Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins » (Hébreux 4:14-16).

La Bible ne pouvant pas fournir d’assises à la doctrine mariale, les exégètes catholiques ont essayé de justifier les dogmes de Rome en recourant à une interprétation “orientée” de certains passages du Nouveau Testament. Nous donnons ci-dessous quelques exemples trouvés dans la Bible de Jérusalem, traduction annotée officielle de l’Église Catholique.

Concernant la “virginité perpétuelle” de Marie :Matthieu 12:46 : « Comme Jésus s’adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler. »Note de la Bible de Jérusalem pour le mot “frères” :« Non des fils de Marie, mais des proches parents, comme par exemple des cousins que l’hébreu et l’araméen appelaient aussi frères ».Pourtant, le mot grec (adelphos) employé dans ce passage pour parler des frères et sœurs de Jésus se différencie bien des autres termes utilisés pour désigner les cousins ou une parenté proche. D’autre part, le verset Matthieu 1:25 laisse entendre qu’après la naissance de Jésus, Marie devint réellement femme de Joseph :« Mais il (Joseph) ne la (Marie) connut point jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus ».

Concernant les rôles “d’avocate, d’auxiliatrice, de secourable, de médiatrice” attribués à Marie (cf. Catéchisme de l’Église Catholique, Art. n° 969) :Jean 19:25-27 : « Près de la croix de Jésus se tenait sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès ce moment, le disciple la prit chez lui. »Note pour les mots “voilà ta mère” (verset 27) :« Le contexte scripturaire et le caractère singulier de l’appellation “femme” semblent indiquer que l’évangéliste voit ici un acte qui dépasse la simple piété filiale : la proclamation de la maternité spirituelle de Marie, nouvelle Eve, à l’égard des croyants représentés par le disciple bien-aimé ».Une simple lecture du verset 27 : « Dès ce moment, le disciple la prit chez lui » permet de comprendre que les paroles de Jésus n’avaient pas cette portée spirituelle mais bien pratique. Au moment où s’accomplissait la prophétie de Siméon concernant Marie : « Et à toi-même une épée te transpercera l’âme » (Luc 2:35), il est touchant de voir Jésus se préoccuper de la souffrance de sa mère, tandis que lui-même se trouve au moment extrême de son agonie.

Concernant la proclamation de la Vierge comme “Reine de l’Univers” (Dogme de l’Assomption, 1950) :Apocalypse 12:1 : « Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête ».Note au mot “femme” :« Elle représente le peuple saint des temps messianiques, et donc l’Église en lutte. Il est possible que Jean pense aussi à Marie, nouvelle Eve, la fille de Sion, qui a donné naissance au Messie »Tous les ans, le jour du 15 août, fête de l’Assomption, on lit dans les églises catholiques ces premiers versets du chapitre 12 de l’Apocalypse en présentant la femme de ce texte comme étant la Vierge Marie.Pourtant, l’explication du symbole de la “femme” de l’Apocalypse est pleinement fournie par la Bible : La femme décrite ici est la nation d’Israël. Le songe de Joseph dans le livre de la Genèse nous en fournit l’explication :« Il (Joseph) eut encore un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit : J’ai eu encore un songe ! Et voici, le soleil, la lune, et onze étoiles se prosternaient devant moi » (Genèse 37:9).Le soleil et la lune représentent ici les parents de Joseph et les onze étoiles ses frères (lui-même étant le douzième), dont est sorti le peuple de Dieu.Il faut remarquer le caractère suggestif des notes de la Bible de Jérusalem : « Le contexte scripturaire et le caractère singulier de l’appellation “femme” semblent indiquer… » ou encore : « Il est possible que Jean pense aussi à Marie ». En fait les exégètes catholiques ne disent pas à leurs lecteurs qu’ils se trouvent là en présence de vérités bibliques fondamentales, ils se contentent d’envisager une autre interprétation allant dans le sens des dogmes de leur Église. Cette prudence ne révèle-t-elle pas qu’au fond de leur conscience ils ont parfaitement saisi le sens véritable du texte ?

« Lève-toi, ô Eternel ! Que l’homme ne triomphe pas !
Que les nations soient jugées devant ta face !
Frappe-les d’épouvante, ô Eternel !
Que les peuples sachent qu’ils sont des hommes ! »

(Psaume 9:20-21)

Au lecteur qui n’a pas reçu l’assurance de son salut

« Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. »
(Jean 6:37)

Êtes-vous conscient de votre nature dégénérée, pécheresse, rebelle, corrompue et de votre séparation d’avec Dieu ?

Avez-vous renoncé à votre justice personnelle et voyez-vous Jésus-Christ comme l’unique chemin vers Dieu ?

Avez-vous compris l’absolue nécessité de son sacrifice et la perfection de son œuvre à la croix pouvant vous procurer tout ce que votre salut exige ?

Reconnaissez-vous qu’il vous est tout aussi impossible d’appartenir au peuple de Dieu sans régénération que de vivre sans naître physiquement ?

L’homme naît ennemi de Dieu par nature. Il lui faut donc naître à nouveau pour devenir son enfant. Sans la présence de cette nouvelle vie dans l’être, la réforme de vie la plus complète possible procurera une nouvelle illusion mais jamais le salut.

« Car nous aussi, nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute espèce de convoitise et de volupté, vivant dans la méchanceté et dans l’envie, dignes d’être haïs, et nous haïssant les uns les autres. Mais, lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvé, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle. »
(Tite 3:3-7)

Bernard PRUNNEAUX


 Notes

  • 1 – Concernant cette manière de lire la Bible, voir l’Annexe 1.
  • 2 – Parenthèse de l’auteur.
  • 3 – À propos de la distinction entre “jugement des nations” et “jugement dernier”, voir l’Annexe 2.
  • 4 – Concernant le rôle médiateur attribué par les théologiens catholiques à Marie, voir l’Annexe 3.
  • 5 – Cf. le texte de la Congrégation pour la doctrine de la foi publié le 5 avril 1986 : « Instruction sur la liberté chrétienne et la libération ».