Dossier: Mormonisme

Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème! Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure: si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème!

La Bible – Epître aux Galatiens 1:8-9

Dossier mormonisme


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La plupart des articles de ce dossier nous aiderons à répondre à la simple question:
L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours » est-elle vraiment une Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours?

 

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Tître Auteur Date

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Utah Lighthouse Ministry: (en anglais)
Site trés sérieux regorgeant d’informations de qualité
Tanner, Jerald & Sandra

Étude systématique: Sectes à visage découvert

Gérard Dagon 1997

La loi mormone sur la progression éternelle Christian Piette 1999

Le mormonisme et la franc-maçonnerie la route droite n°9

Le 11 septembre 1857 la route droite n°36

La théorie d’Adam-Dieu, une certitude mormone désuète Christian Piette 04/2003

L’Église Mormone et les Noirs Christian Piette 04/2003

Joseph Smith, le prophète qui n’obéit pas à ses révélations Christian Piette 04/2003

Joseph Smith le fondateur du mormonisme est-il un prophète ? Christian Piette 04/2003

IDUMEA: Un site mormon dévoilé Christian Piette 04/2003

Comment fut traduit le livre de Mormon ? Christian Piette 04/2003

Le comportement des témoins du livre de mormon accrédite ce dernier ! Christian Piette 04/2003

Joseph Smith et Brigham Young, deux prophètes dévoyés Christian Piette 04/2003

Le Christ des chrétiens est-il le Christ des mormons ? Christian Piette 04/2003

Le Saint-Esprit et le Mormonisme Christian Piette 04/2003

L’arbre est reconnu aux fruits qu’il porte Christian Piette 04/2003

Theosis, devenir Dieu ! Est-ce vraiment la doctrine des pères de l’Église ? Christian Piette 05/2003

La première vision de Joseph Smith est-elle intervenue en 1820? Christian Piette 05/2003

La tricherie est un vilain défaut ! Christian Piette 05/2003

Origine et histoire du mormonisme Christian Piette 06/2003

Réponse à un site mormon roman Christian Piette 10/2003

Le gros problème de la polygamie chez les mormons Christian Piette 10/2003

Mormonisme victime du fanatisme religieux? Christian Piette 10/2003

Curieuses déclarations mormones Christian Piette 11/2003

Nota:
Les anciens articles tirées de la route droite se recoupent parfois en partie avec les articles plus récents. Ils ont donc été retirés du site.

 

Les 3 étapes du Jihad

  La bible  – 1 Co 14:33…car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix...

Un compagnon de Mahomet:
Nous sourions à la face de certaines personnes,
bien que nos cœurs les maudissent..

Alors que Mohamed Merah, le tueur [présumé] de Toulouse et Montauban, revendique être un moudjahidin (un combattant de dieu), l’imam de la mosquée de la rue Vincent-Courdouan à Toulon, Mustafa El Ouammou, est inquiet pour sa communauté:

Tous les musulmans de France condamnent ces actes. Tuer des enfants, des personnes innocentes, n’a rien à voir avec l’islam. C’est l’acte d’une personne seule qui ne connaît pas notre religion, n’en a pas reçu les enseignements. L’islam, c’est la paix. (source varmatin.com 2012-03-22)

Pour le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui:

l’auteur présumé des tueries a agi « avec horreur, préméditation et ne peut en aucun cas le faire, le justifier à travers la religion musulmane ».

Ce triste événement nous laisse remettre en cause ces affirmations «L’islam, c’est la paix» , «le tueur … ne peut le faire à travers la religion musulmane»  en presentant un texte de answering muslims sur le Jihad, relatant à un événement similaire aux USA.

Ignorance ou manipulation: Vérifiez nos arguments et tranchez vous-même.


Tromperie dans les médias (CNN)

Le 5 Novembre 2009, un musulman nommé Nidal Malik Hasan, Major de l’armée a ouvert le feu à Fort Hood, au Texas. Beaucoup de personnes innocentes sont mortes, et Hasan a été accusé de treize chefs d’accusation, d’assassinat avec préméditation, et de plus de trente chefs d’accusation de tentative de meurtre.

Peu de temps après la fusillade de Fort Hood, CNN a publié un article intitulé «Assassiner n’a pas de religion» (par Arsalan Iftikhar), qui a affirmé que de telles attaques sont interdites dans l’Islam.

Arsalan est un avocat international des droits de l’Homme, fondateur de TheMuslimGuy.com, et collaborateur à la rédaction pour le magazine Islamica à Washington.

L’article commençait ainsi:

La plupart des 1,57 milliards de musulmans dans le monde savent que le Saint Coran stipule clairement que:
« … quiconque tuerait un être humain… sera censé avoir tué l’humanité entière, Celui qui aura sauvé la vie d’un seul homme sera tenu pour le sauveteur du genre humain. »

La plupart des autorités européenes, comme Arsalan, décrivent aussi l’islam comme une religion qui condamne le meurtre de toute sorte.

Mais que dit réellement le Coran?

Il est facile de citer des phrases (ou demi-phrases) hors contexte, et de ne pas en donner la référence, mais c’est une manipulation malhonnête qui ne mérite que le dénonciation. Par probité intellectuelle nous nous devons de mettre à la disposition du public les vraies déclarations du Coran et de donner les références exactes afin que chacun puisse vérifier le bien fondé des citations; de plus nous donnerons l’original arabe de manière à ce qu’il n’y ait pas de contestation.

Voici la citation de CNN replacée dans son contexte (Sourate 5.32-33)

32. A cause de cela Nous avons prescrit aux fils d’Israël que celui qui a tué un être sans que ce soit pour meurtre ou pour corruption en Terre, c’est comme s’il avait tué l’humanité entière et celui qui l’a fait revivre, c’est comme s’il avait fait revivre l’humanité entière. Certes Nos Messagers leur sont effectivement venus avec les preuves évidentes, p)puis plusieurs d’entre eux sont après cela vraiment prodigues sur Terre [1].
من أجل ذلك كتبنا على بني إسر‌ائيل أنه من قتل نفسا بغير‌ نفس أو فساد في الأر‌ض فكأنما قتل الناس جميعا ومن أحياها فكأنما أحيا الناس جميعا ۚ ولقد جاءتهم ر‌سلنا بالبينات ثم إن كثير‌ا منهم بعد ذلك في الأر‌ض لمسر‌فون

33. La seule récompense (digne) de ceux qui font la guerre à Dieu et à Son Messager et qui s’efforcent de semer la corruption en Terre, est qu’ils soient massacrés ou crucifiés ou qu’on leur coupe successivement les mains et les pieds par ordre croisé[2]ou qu’on les bannisse du pays. Cela est pour eux un opprobre dans ce monde et ils auront dans l’autre de très grands tourments.
إنما جزاء الذين يحار‌بون اللـه ور‌سوله ويسعون في الأر‌ض فسادا أن يقتلوا أو يصلبوا أو تقطع أيديهم وأر‌جلهم من خلاف أو ينفوا من الأر‌ض ۚ ذلك لهم خزي في الدنيا ۖ ولهم في الآخر‌ة عذاب عظيم

Deux choses peuvent être notées dans ce passage.

  • Il est clair qu’il s’agit du verset auquel fait allusion la chaîne CNN «quiconque tuerait un etre humain… sera censé avoir tué l’humanité entière». Remarquons que cette exhortation est donnée «aux enfants d’Israël» (c.-à-d aux Juifs) et non pas directement aux musulmans.
  • En supposant que les musulmans occidentalisés souhaitent appliquer ce verset pour eux-mêmes, le verset suivant ordonne de tuer et de massacrer les gens qui répandent « la corruption sur terre. » Or, pour un musulman pieux, tous les non-musulmans sont des mécréants, des ennemis de Dieu …

Ainsi puisque les États-Unis ont maintenu une présence militaire dans les pays à prédominance islamique, les musulmans comprennent que, selon Mahomet les soldats « envahisseurs » répondent au critère de «semer la corruption», et doivent donc être tués. Ce n’est pas hasard que le Major Hasan cibla des soldats, dont beaucoup ont été déployés en Irak et en Afghanistan.

Ainsi, CNN (Arsalan Iftikhar) a cité deux parties soigneusement remaniées d’un passage coranique qui justifie le meurtre de combattants ennemis, mais les a utilisées pour laisser croire que l’islam condamne les attaques telles que le tir de Fort Hood. Certes, ce genre de manipulations sont facilement repérables, il demeure beaucoup de confusion dans le monde concernant le rôle de la violence dans l’islam. Ce texte souhaite éclaircir quelque peu cette confusion.

Paix, violence et abrogation

L’abrogation consiste en la suppression d’une règle qui cesse ainsi d’être applicable pour l’avenir. Les musulmans en Occident sont prompts à pointer les passages tels que le Coran Sourate 109:6 et 2:256a comme une preuve que L’islam est une religion de paix.

A vous votre religion, et à moi ma mienne
لكم دينكم ولي دين
Nulle contrainte en religion!
لا إكر‌اه في الدين ۖ قد تبين الر‌شد من الغي ۚ فمن يكفر‌ بالطاغوت ويؤمن باللـه فقد استمسك بالعر‌وة الوثقى لا انفصام لها ۗ واللـه سميع عليم

Lorsqu’ils sont confrontés à des passages plus sévères tels que Sourate 9:05a

Une fois que les mois sacrés ont pris fin (se sont écorchés), tuez les Associateurs partout où vous les trouvez. Prenez-les, assiégez-les et installez-vous pour les épier dans tout poste d’observation. S’ils reviennent à Dieu, accomplissent correctement la prière plus leur liberté. Dieu est parfaitement absoluteur et miséricordieux. .
فإذا انسلخ الأشهر‌ الحر‌م فاقتلوا المشر‌كين حيث وجدتموهم وخذوهم واحصر‌وهم واقعدوا لهم كل مر‌صد ۚ فإن تابوا وأقاموا الصلاة وآتوا الزكاة فخلوا سبيلهم ۚ إن اللـه غفور‌ ر‌حيم

Ils interprètent ces versets à la lumière des enseignements les plus pacifiques du Coran, typiquement en disant quelque chose comme:

Eh bien, le Coran ne peut pas nous commander de tuer les infidèles, car il est dit qu’il n’y a pas de contrainte en religion.

Par conséquent, les musulmans occidentalisés choisissent les versets du Coran les plus attrayants, et les utilisent pour assainir le reste du Coran. Mais est-ce l’interprétation correcte du Coran? Malheureusement, la réponse est non.

Le Coran présente sa propre méthode d’interprétation: la doctrine de l’abrogation.

Coran 2:106.

Chaque fois que nous abrogeons un verset ou que Nous le laissons tomber dans l’oubli,
Nous en apportons un meilleur ou un verset pareil.
Ne sais-tu pas que Dieu est bien capable de toute chose.
ما ننسخ من آية أو ننسها نأت بخير‌ منها أو مثلها ۗ ألم تعلم أن اللـه على كل شيء قدير‌

Coran 16:101

Si nous remplaçons un verset par un autre, et Dieu sait mieux que tous ce qu’Il fait descendre, ils disent « tu n’es qu’un fabricant de mensonges ».
Mais la plupart d’entre eux ne savent plutôt rien.
وإذا بدلنا آية مكان آية ۙ واللـه أعلم بما ينزل قالوا إنما أنت مفتر‌ ۚ بل أكثر‌هم لا يعلمون

Ainsi, selon le Coran, lorsque les musulmans sont confrontés à des commandements contradictoires, ils ne sont pas censés choisir ceux qu’ils aiment le mieux. Au contraire, ils vérifient l’aspect historique et considérèrent le verset révélé en dernier. Quel que soit ce dernier verset, celui-ci abroge (ou annule) les révélations antérieures.

Appliquons cette méthodologie aux versets coraniques traitant de la paix et de la violence:

L’appel au Jihad: Trois étapes

Lorsque nous nous tournons vers les sources théologiques de l’Islam et les écrits historiques (Coran, Hadith, Sira, et Tafsir), nous trouvons qu’il y a trois étapes dans l’appel du jihad, selon le statut des musulmans dans une société.

Première étape

Quand les musulmans sont complètement dépassés en nombre et ne peuvent pas gagner une confrontation physique avec les infidèles, ils doivent vivre en paix avec les non-musulmans et prêcher un message de tolérance. Nous voyons un exemple de cette étape, lorsque Mahomet et ses disciples étaient une minorité persécutée à La Mecque.

Comme les musulmans étaient en infériorité numérique, Mahomet reçut à cette époque des révélations (par exemple: «A vous votre religion, et à moi ma religion») appelant à la tolérance religieuse et proclamant un châtiment futur (plutôt qu’un châtiment terrestre) pour les incroyants.

Deuxième étape

Quand il y a suffisamment de musulmans et de ressources pour défendre la communauté islamique, les musulmans sont appelés à s’engager dans un Jihad Défensif.

Ainsi, lorsque Mahomet avait formé des alliances avec divers groupes dehors de la Mecque et que la communauté musulmane était devenue assez grande pour commencer les combats, Mahomet reçut cette révélation Coran 22:39-40

La permission (de se défendre*) a été donnée à ceux qu’on combat en pure injustice[3]. Dieu est parfaitement capable de leur donner victoire. Ceux qui ont été chassés de leurs maisons sans aucune juste raison si ce n’est qu’il disent « Notre Seigneur est Dieu ». Si Dieu ne repoussait pas les gens les uns par les autres on aurait assurément démoli bien des monastères, des églises, des synagogues et des mosquées où l’on prononce beaucoup le nom de Dieu. Dieu donne certainement victoire à ceux qui oeuvrent à la sienne. Dieu est assurément fort et digne de considération.
أذن للذين يقاتلون بأنهم ظلموا ۚ وإن اللـه على نصر‌هم لقدير‌
الذين أخر‌جوا من ديار‌هم بغير‌ حق إلا أن يقولوا ر‌بنا اللـه ۗ ولولا دفع اللـه الناس بعضهم ببعض لهدمت صوامع وبيع وصلوات ومساجد يذكر‌ فيها اسم اللـه كثير‌ا ۗ ولينصر‌ن اللـه من ينصر‌ه ۗ إن اللـه لقوي عزيز

* Pratiquement toutes les traductions coraniques du v.39  en allemand et en anglais mettent ici entre parenthèse (se battre / prendre les armes) et non (se défendre) comme dans la traduction française de Amidullah ou celle du Dr Salah ed-Dine Keckhrid.

Il est aussi intéressant de remarquer que selon le Coran – le nom de Dieu, littéralement Allah, serait beaucoup prononcé dans les églises et les synagogues ?!? (les chrétiens ont accepté ce terme mal traduit dans les pays comme l’Indonésie et la Malaisie ou l’islam est majoritaire).

Bien que les musulmans d’Occident prétendent souvent que l’Islam ne permet que le combat défensif, les révélations tardives prouvent le contraire. Pour eux aussi, les agressions islamistes sont aussi transformées en actes défensifs, comme dans Sourate 5.32-33, car insulter le Prophète ( dire la vérité sur ce qu’il a fait) est une « agression » passible de mort.

Troisième étape

Quand les musulmans sont majoritaires et atteignent le pouvoir politique dans un lieu, ils ont pour ordre de s’engager dans le Jihad offensif. Ainsi, une fois la Mecque et l’Arabie sous contrôle de Mahomet, il reçut l’appel à combattre tous les incroyants. Dans la sourate 9:29, nous lisons:

Combattez ceux qui ne croient pas à Dieu et au Jour Dernier, n’interdisent pas ce que Dieu a interdit ainsi que Son Messager, et ne pratiquent pas la religion du vrai (Dieu) parmi ceux qui ont reçu le Livre (juifs et Chrétiens) jusqu’à ce qu’ils paient l’impôt de capitation selon leurs moyens et en toute humilité.
قاتلوا الذين لا يؤمنون باللـه ولا باليوم الآخر‌ ولا يحر‌مون ما حر‌م اللـه ور‌سوله ولا يدينون دين الحق من الذين أوتوا الكتاب حتى يعطوا الجزية عن يد وهم صاغر‌ون

Notez que ce verset ne commande pas aux musulmans de combattre les oppresseurs, mais de combattre ceux qui ne croient pas en l’Islam (y compris les « Gens du Livre», c’est à dire les juifs et chrétiens). Il n’est pas surprenant, de trouver des ordres similaires dans les hadiths les plus fiables de l’Islam. Les hadiths sont les traditions contenant les enseignements de Mahomet.

Sahih Muslim 30-Mahomet a dit:

On m’a donné l’ordre de combattre les personnes tant qu’elles ne déclarent pas qu’il n’y a pas de Dieu à part Allah.
Eng. [I have been commanded to fight against people so long as they do not declare that there is no god but Allah, and he who professed it was guaranteed the protection of his property and life on my behalf except for the right affairs rest with Allah.  ]
Ici encore, le critère de combat, est que les gens croient en autre chose que l’Islam. Lorsque les musulmans ont pris le pouvoir, les versets pacifiques du Coran ont été abrogés par des versets ordonnant aux musulmans de combattre, en fonction de leurs croyances. Les plus éminent spécialistes de l’Islam le reconnaissent, par exemple, Ibn Kathir (le plus grand commentateur du Coran) résume la troisième phase comme suit:

Par conséquent, tous les peuples du monde devraient être appelés à l’islam. Si quelqu’un d’entre eux refuse de le faire, ou refuse de payer la Jizyah, ils doivent être combattus jusqu’à ce qu’ils soient tués.

Le troisième stade

L’abrogation tient également compte de l’évolution des attitudes concernant les Juifs et les chrétiens dans le Coran. Alors que les musulmans doivent être amicaux envers ceux-ci lorsqu’ils sont moins nombreux, cette optique change quand ils atteignent la troisième phase, lors de laquelle les chrétiens et les juifs doivent reconnaître leur statut d’infériorité et payer la Jizyah (un paiement effectué aux musulmans pour avoir le droit de vivre).

Considerons certains des enseignements tardifs de Mahomet au sujet des chrétiens et des juifs:

Coran 5:51.

O vous qui avez cru ! Ne prenez pas les Juifs et les Chrétiens comme amis et soutiens. Ils sont les amis et les soutiens les uns des autres. Celui qui les prend comme amis et soutiens est certainement des leurs. Dieu ne guide pas la gent injuste.
والذين سعوا في آياتنا معاجزين أولئك أصحاب الجحيم

Coran 9:30

Les juifs ont dit « Ozéir est le fils de Dieu ». Et les chrétiens ont dit « Le Messie est le fils de Dieu ». C’est ce qu’il disent de leurs bouches. Ils sont, quant au parler, semblables à ceux qui ont mécru auparavant. Puisse Dieu les combattre ! A quel point ils s’en laissent compter ?
وقالت اليهود عزير‌ ابن اللـه وقالت النصار‌ى المسيح ابن اللـه ۖ ذلك قولهم بأفواههم ۖ يضاهئون قول الذين كفر‌وا من قبل ۚ قاتلهم اللـه ۚ أنى يؤفكون

Coran 98:6

Les infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les Associateurs iront au feu de l’Enfer, pour y demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires.
إن الذين كفر‌وا من أهل الكتاب والمشر‌كين في نار‌ جهنم خالدين فيها ۚ أولئك هم شر‌ البر‌ية

Selon Sahih Muslim 4366, Mahomet a dit:

Je vais expulser les juifs et les chrétiens de la péninsule arabique et n’en laisserai aucun, mais elle sera musulmane.

et selon Al-Bukhari, Al-Adab al-Mufrad 1103:

Ne donnez pas aux gens du Livre le premier message d’accueil. Forcez-les à marcher sur la partie la plus étroite de la route.

Inutile de dire que ces enseignements ne peuvent guère être considérés comme pacifiques ou tolérants.

Les musulmans en Occident

Il est clair que Mahomet a commandé à ses disciples de lutter contre les infidèles (simplement parce qu’ils ne sont pas musulmans), et on se demande pourquoi les musulmans en Occident osent le nier? La difficile intégration des musulmans en occident s’explique par la sourate 3:28, qui se lit:

Que les croyants ne prennent pas les Négateurs comme amis intimes à la place des Croyants. Celui qui le fait n’a aucune appartenance à Dieu. A moins que vous ne cherchiez à vous protéger de leur mal. Dieu vous met en garde contre lui-même et c’est vers Dieu que va la destinée.
لا يتخذ المؤمنون الكافر‌ين أولياء من دون المؤمنين ۖ ومن يفعل ذلك فليس من اللـه في شيء إلا أن تتقوا منهم تقاة ۗ ويحذر‌كم اللـه نفسه ۗ وإلى اللـه المصير‌

Selon ce verset (qui utilise une variante de la taqiyya – mot qui signifie «dissimulation»), les musulmans ne sont pas autorisés à être amis avec les non-musulmans. Toutefois, si les musulmans se sentent menacés par un adversaire de taille, ils sont autorisés à faire semblant d’être ami. Ibn Kathir commente:

Dans ce cas, de tels croyants sont autorisés à témoigner de l’amitié vers l’extérieur, mais jamais vers l’intérieur.

Abu Darda, l’un des compagnons de Mahomet, s’est exprimé de cette façon:

Nous sourions à la face de certaines personnes, bien que nos cœurs les maudissent.

L’Islam une religion de paix?

Non, l’islam est une religion qui prétend être pacifique quand les musulmans sont trop faibles pour gagner une guerre.

Quand l’islam est dominant, les musulmans ont ordre de subjuguer ou de tuer tout le monde autour d’eux. Il suffit de regarder la façon dont les non-musulmans ou ex-musulmans sont traités dans les pays fondés sur l’Islam; Les pays occidentaux ont dépensé des milliards pour que les pays bordant la méditerranée accèdent à la démocratie. Ils doivent constater amèrement qu’ils ont aidé à mettre des gouvernements islamistes et intolérants en place. La propagande d »un « Islam paisible » est contredite tous les jours par ce qui se passe dans le monde.

Bien sur, nous rencontrons aussi en France beaucoup de musulmans non violents, qui apprécient la paix, l’amour et la tolérance de l’Occident. Mais souvent, ils n’ont pas même lu le Coran et ils n’adhérent que superficiellement à l’Islam: Certains mangent du porc, boivent de l’alcool, ne font pas la prière 5 fois par jour, etc.  Ceux qui se radicalisent sont ceux qui se mettent à lire et à prendre à la lettre le Coran; ceux qui s’inscrivent à des formations coraniques au Pakistan, en Irak, ou en Afghanistan… N’en déplaise à notre siècle humaniste qui veut que toutes les religions soient bonnes, c’est une évidence.

Mohamed Merah, comme les autres s’est mis à lire assidûment le Coran depuis 2009[4]. Sa mère a affirmé

  • Les arabes sont nés pour haïr les juifs …

  • Le prophète autorise de tuer les enfants juifs

Si nous ne devons pas faire un lien direct de cause à effet, il y a cependant assez d’éléments objectifs pour que nous nous questionnions:

  • Pourquoi, dans tous les pays où la Charia est mise en application, y a-t-il une intolérance violente ? La mise à mort d’une personne qui « change de religion » est encore de nos jours pratiquée.
  • Pourquoi les fatwas émanant des plus hautes instances islamiques condamnent-elles à mort ceux qui osent dénoncer les dérives de l’islam, ou simplement parce qu’on est Rédacteur en chef d’une chaîne de télévision non islamique?
  • N’est-ce pas là une intolérance et une violence indigne d’une société pacifiste?

Les musulmans européens ré-interprètent souvent l’islam sur la base des valeurs occidentales. Mais pour les musulmans engagés et authentiques, il y a seulement deux situations possibles:

  • Soit combattre ouvertement les incroyants, lorsqu’ils peuvent le faire,
  • Soit faire semblant d’être pacifique avec eux, tout en se préparant à les combattre quand ils seront en position de force.

Quoi qu’il en soit, l’objectif inchangé de l’Islam demeure la conquête du monde au nom d’Allah .

Traduction et adaptation par HDR


[1] Là et ailleurs les majuscules sont dans la traduction française du Dr Salah ed-Dine Keckhrid, revue et corrigée par le Dr. Mohammad Yalaoui. Professeur à l’Université de Tunis. Le traducteur est un Musulman et un Croyant.

[2] Note du Dr Salah ed-Dine Kechrisd: Par ordre croisé, c’est à dire qu’au premier délit on leur coupe la main droite, au deuxième le pied gauche …

[3] Note du Dr Salah ed-Dine Kechrisd: C’est la première fois après plus de quinze ans de souffrances et de vexations, que le Coran vient autoriser les musulmans à combattre ceux qui les combattent en toute injustice …

[4] France-Info du 24/3/2012 d’après le témoignage du psychologue qui l’a suivi.


Pour Plus d’info en français: http://islam.faq.free.fr/index.htm

Mère de Merah : “Le prophète nous permet de tuer des enfants juifs”

pour plus d’info en anglais:

Pour en savoir plus sur ces questions, n’oubliez pas de visiter ces sites:

Pour certains articles spécifiques, s’il vous plaît visitez les liens suivants:

  • http://answering-islam.org/Silas/swordverse.htm
  • http://answering-islam.org/Silas/femalecaptives.htm
  • http://answering-islam.org/Silas/jihad.htm
  • http://answering-islam.org/Shamoun/badawi_mushrik.htm
  • http://answering-islam.org/Shamoun/badawi_tolerance.htm
  • http://answering-islam.org/Shamoun/badawi_holy_war.htm
  • http://answering-islam.org/Shamoun/na_debate.htm
  • http://answering-islam.org/Authors/Wood/two_faces.htm
  • http://answering-islam.org/Authors/Wood/women.htm

Les nouveaux mouvements religieux à la lumière du Nouveau Testament

 

 

Ce texte sur « les N.M.R. et le nouveau testament » de Jacques BUCHHOLD, professeur de Nouveau Testament à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine, a été reproduit avec l’aimable autorisation de Paul Wells – Voir site Un poisson dans le net.
Très tôt, dès l’époque néotestamentaire, le christianisme a dû faire face à des dérives sectaires. Dans leurs épîtres, en effet, les apôtres ne cessent de combattre l’hérésie, perversion de la vérité et ferment de « sectes », qui sont autant de perversions de l’Église[1]. La lecture de leurs écrits peut ainsi aider à une meilleure compréhension du foisonnement contemporain des « nouveaux mouvements religieux ». Nous étudierons le cas de quatre communautés ou groupes d’Églises du Nouveau Testament qui permettront de mettre en évidence, par les tensions qu’ils ont connues, certaines composantes du syndrome sectaire.

 

 

I. L’idéal communautaire: l’Église de Jérusalem

A) Un modèle communautaire fort

Dès la Pentecôte, l’Église de Jérusalem a adopté un modèle de vie communautaire fort auquel le livre des Actes rend témoignage. La note dominante en est celle de l’unité (4:32), de la crainte de Dieu (2:43) et de la joie (2:46). Luc insiste en particulier sur le partage des biens (2:44-45; 4:32, 34-35). Il l’illustre par l’exemple de Barnabas qui « vendit un champ qu’il possédait, apporta l’argent et le déposa aux pieds des apôtres » (4:36). On a proposé plusieurs explications d’une telle démarche de la part de ces premiers chrétiens. Celles-ci ne sont pas nécessairement mutuellement exclusives.
Pour plusieurs, cette démarche serait le fruit d’une espérance eschatologique exacerbée: on s’attendait au retour imminent de Jésus-Christ[2]. Cependant, rien ne suggère une telle interprétation dans le texte et contrairement à l’attitude de Paul face aux débordements eschatologiques qui ont eu cours à Thessalonique[3], Luc semble louer l’expérience jérusalémite.
Christian Grappe discerne dans le partage des biens une influence essénienne[4], thèse qui ne manque pas d’un certain intérêt[5].
D’autres l’expliquent essentiellement par le souci des pauvres, qui étaient nombreux dans la communauté, l’Église ayant en charge, entre autres, les besoins matériels d’un grand nombre de veuves (Ac 6:1). L’Église d’Antioche enverra plus tard des secours aux frères de Judée (11:29) et Jacques, Pierre et Jean encourageront Paul et Barnabas à « se souvenir des pauvres » de Jérusalem lors de leurs tournées missionnaires[6].
Finalement, il faut mentionner l’expérience fondatrice de la Pentecôte: le Saint-Esprit a été répandu sur le peuple, reste fidèle d’Israël, et la communauté messianique est devenue le nouveau Temple de Dieu. Comment ne pas comprendre que l’expérience d’une telle nouveauté ait été marquée par l’enthousiasme et un certain radicalisme dans l’exigence éthique et communautaire?

B) Ananias et Saphira

Cependant, tout groupe religieux constitue une zone sociale de haute tension car il « fait » dans le spirituel. Les enjeux y sont décuplés, les dérapages destructeurs. On y a affaire à l’absolu – le sacré, Dieu – et au problème du sentiment d’identité qui « peut être défini comme l’effet du lien social dans la conscience »[7].
C’est à de tels enjeux qu’Ananias et Saphira ont eu à faire face. Leur problème était de savoir comment il fallait agir pour « appartenir ». Ils se sont forcés à se plier à un idéal de consécration et de vie communautaire qu’ils jugeaient normatif et ont accompli sous une sorte d’auto contrainte ce que Barnabas et d’autres[8] avaient entrepris avec joie. Ils se sont cru obligés de vendre leur bien pour être des gens bien.
La plupart des sectes lient l’identité des personnes qui en sont membres à un idéal communautaire contraignant de pureté, d’abnégation, de consécration, d’efficacité, etc. Elles le présentent comme normatif, usant parfois de pressions morales ou physiques, et jouent sur l’auto culpabilisation de leurs adhérents pour les river à leur groupe. C’est en cela, précisément, que l’Église de Jérusalem se distingue de la secte. Contrairement à ce qui se passait chez les esséniens de Qumrân, la pleine appartenance à la communauté n’impliquait pas l’abandon des biens[9]. Comme le souligne l’apôtre Pierre, Ananias et Saphira étaient libres de garder leur champ et, après l’avoir vendu, d’employer l’argent comme bon leur semblait (Ac 5:4).
L’un des symptômes du syndrome sectaire n’est-il pas l’anesthésie de la liberté, fruit de l’intériorisation des normes contraignantes du groupe? La secte commence là où la pleine liberté de quitter le mouvement religieux n’est plus ressentie par ses membres et respectée par ses cadres.

II. L’idéal de perfection: la crise galate

Considérée sous l’angle chronologique, l’épître aux Galates pourrait être la première lettre écrite par Paul, vers 48, tout juste avant le concile de Jérusalem (Ac 15). Paul l’aurait adressée non à des chrétiens de la région ethnique de la Galatie du Nord, mais aux Églises de la province romaine de la Galatie du Sud, qu’il avait fondées lors de son premier périple missionnaire à Antioche de Pisidie, à Iconium, à Lystre et à Derbe (Ac 13 et 14)[10].

A) Le manque, la perfection et le légalisme

Après le départ de Paul, des semeurs de troubles[11], très certainement liés à des cercles judéo-chrétiens d’inspiration pharisienne de Judée[12], s’étaient introduits dans les Églises de Galatie pour y annoncer un autre Evangile que le sien (Ga 1:6-9). Ils insistaient sur la nécessité de respecter la loi de Moïse pour être un vrai chrétien (3:2; 4:10, 21; 5:4) et surtout de se faire circoncire (5:2; 6:12-13). Cette crise judaïsante s’est répandue à cette époque dans toute l’Église, en particulier à Antioche de Syrie, où Paul et Barnabas résidaient, et elle a entraîné la convocation du concile de Jérusalem:
Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères et disaient: Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. Après un vif débat et une violente discussion que Paul et Barnabas eurent avec eux, l’on décida que Paul et Barnabas et quelques autres des leurs monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens, à propos de cette question. (Ac 15:1-2)
Défendant, bec et ongles, l’Evangile de la justification par la foi en Jésus-Christ, Paul « s’étonne » de ce que les Galates se détournent si vite du message de la grâce (Ga 1:6). « O Galates insensés! Qui vous a envoûtés ainsi? », s’exclame-t-il (3:1) (BS[13]). Cependant, tout en exprimant sa perplexité, l’apôtre semble donner l’une des clés de l’envoûtement des Galates, car il leur demande: « Vous qui d’abord avez commencé par l’Esprit, est-ce la chair maintenant qui vous mène à la perfection »[14] (TOB) (3:3). Paul discerne dans le désir de perfection de ces chrétiens de fraîche date la motivation qui les a poussés à être attentifs aux arguments des judaïsants. Brûlant de devenir de bons chrétiens, ils ont été sensibles au discours du manque: la circoncision en particulier ne leur manquait-elle pas, elle qui était la marque même de l’appartenance au peuple de Dieu?
La force du désir de perfection joue un rôle essentiel dans l’attrait des sectes. Elle permet de comprendre en partie l’acceptation du légalisme dont leurs adeptes font preuve. Le légalisme, en effet, représente de la perfection quantifiable. Son exigence le rend motivant, car elle répond à la soif d’absolu, à la volonté de se surpasser: à « la visée de la chair » (Rm 8:6[15]), cette tendance mortelle de l’homme qui veut parvenir à la perfection par soi-même. Mais le légalisme est aussi rassurant car il délimite le territoire à parcourir. D’autant plus encore lorsqu’il s’appuie sur un sacrement comme la circoncision. Le recours si fréquent des sectes à des rites d’initiation n’a donc rien pour surprendre.

B) Le rapport à l’histoire

L’enjeu de la circoncision dans les Églises de Galatie soulève aussi le problème du rapport à l’histoire. Le discours des judaïsants pouvait, en effet, paraître séduisant aux yeux de pagano-chrétiens qui cherchaient à appartenir à la lignée des fils d’Abraham[16].
Paul ne dénigre nullement ce souci des Galates, contrairement à certains chrétiens pour lesquels l’enracinement historique de la foi n’est d’aucune valeur: seule compterait l’expérience présente de la conversion et de l’Esprit… Mais si l’apôtre condamne l’attitude des judaïsants qui exigent des Galates qu’ils deviennent d’abord juifs (par la circoncision) pour pouvoir être authentiquement chrétiens, il souligne que l’héritage promis au père des croyants – Abraham (3:9) – est réservé à ceux qui croient (3:14, 29). La foi introduit le chrétien en Jésus-Christ dans l’histoire même de la rédemption, non de manière extérieure par la circoncision (ou un baptême ou tout autre rite), mais par l’Esprit Saint (3:2-4, 14; 4:6-7).
La secte, au contraire, a souvent tendance à « déconnecter »: elle cherche à séparer ses adeptes de leur famille, présente l’histoire de l’Église comme l’histoire d’une constante infidélité, s’identifie aux mouvements historiques marginaux, crée une sous-culture qui cultive une sous-histoire et y immerge ses membres.

III. Les Thessaloniciens et l’effervescence eschatologique [17]

Contrairement à la situation en Galatie, l’Église de Thessalonique, fondée par Paul lors de son deuxième voyage missionnaire (vers 49; Ac 17:1-8)[18], n’a pas à faire face à des influences malsaines venues de l’extérieur. L’apôtre se réjouit, au contraire, de « la foi agissante », de « l’amour actif » et de « la ferme espérance » des Thessaloniciens (1 Th 1:3). Ceux-ci « ont accueilli la Parole… avec joie » (1 Th 1:6) et persévèrent dans leur vie avec le Seigneur (1 Th 3:6-8; 2 Th 1:4). Cependant, l’Église connaît aussi certaines difficultés.

A) Persécutions et désordres

D’une part, l’Église affronte l’opposition de la part de la communauté juive (2 Th 1:6). Elle endure, souligne l’apôtre, des persécutions du même genre que celles que les Églises de Judée ont eu à souffrir de la part des juifs de Palestine (1 Th 2:14). Les croyants de Thessalonique devaient ainsi se sentir en état de siège, harcelés par ceux-là mêmes qui auraient dû recevoir l’Evangile mais qui ne cessaient d’empêcher sa proclamation (1 Th 2:16).
D’autre part, certaines difficultés se font jour au sein même de la communauté. La pression morale de l’environnement païen avec son « goût » pour l’inconduite sexuelle (1 Th 4:3-7) semble détourner certains chrétiens d’une vie sainte[19]. Mais Paul dénonce surtout l’attitude de plusieurs croyants qui « vivent dans le désordre » (les ataktoi) et aux crochets des frères[20]. Loin d’être oisifs[21], cependant, ils « s’agitent » (2 Th 3:11), étant devenus, semble-t-il, la proie de l’effervescence eschatologique[22]. Pour eux, « le jour du Seigneur, était déjà là » à moins qu’il ne fût « imminent »[23]. Ils devaient tout interpréter à la lumière de cette réalité: les persécutions qu’ils connaissaient pouvaient représenter les « souffrances du Messie » dont parle l’eschatologie juive et la nécessité de travailler ne s’imposait plus car il fallait se consacrer à « l’essentiel ».
On comprend que l’apôtre ait encouragé les croyants de Thessalonique à ne pas laisser les ataktoi semer le désordre dans leur communauté (1 Th 5:14; 2 Th 3:12-15). Car on retrouve chez eux, si on prend le risque d’unifier les données des deux épîtres aux Thessaloniciens, la plupart des ingrédients qui font virer certains groupes à la secte.

B) Les ingrédients d’une secte

L’opposition génère des réactions d’auto défense qui, à leur tour, engendrent un besoin communautaire exacerbé d’identité et d’affirmation de soi. La fièvre s’empare du groupe, qui devient « effervescent ». On s’accroche à une vérité qui permet de tout expliquer. Le recours dramatique à la fin des temps est une stratégie des plus communes qui permet encore de justifier le refus de travailler, symptôme du retrait du monde et de l’existence d’une culture de ghetto.
La secte est souvent un lieu de « traitement » de l’angoisse, d’une angoisse qui d’ailleurs semble croître avec l’augmentation du bien-être matériel. Durant la Seconde Guerre mondiale n’a-t-on pas assisté en France à une chute du nombre des suicides? Mais l’angoisse ne peut être traitée qu’en lui offrant un exutoire. Il s’agit de l’expulser, de la rejeter sur une réalité extérieure au moyen, si nécessaire, de la thèse du complot. La dramatisation de la fin des temps justifie alors l’angoisse tout en rassurant l’angoissé.

IV. La dérive spiritualiste et la crise corinthienne

Nous avons le privilège d’être plus largement documentés sur l’origine et l’évolution de l’Église de Corinthe que pour les autres communautés chrétiennes du Ier siècle. Le livre des Actes retrace les circonstances de sa création (18:1-18); deux lettres apostoliques adressées à l’Église ont été conservées ainsi qu’une épître de Clément de Rome qui date de 90-100. Dans ces écrits, l’Église de Corinthe apparaît comme une communauté vivante et riche en dons divers. « La vérité dont le Christ est le témoin, souligne Paul, a été fermement établie en son sein. » (1 Co 1:5-6, BS)
Cependant, cette Église connaît elle aussi des tensions et le catalogue des difficultés et des péchés qu’elle abrite est plutôt fourni[24]: dissensions, inceste, procès entre frères, fréquentation des prostituées, ascétisme, problèmes de conscience, mauvaise compréhension de la liberté chrétienne, rejet de la différenciation sexuelle, désordres lors des rencontres de l’Église, effervescence spirituelle, négation de la résurrection des corps! La lecture d’une telle liste de péchés a de quoi dérouter. Une impression d’anarchie s’impose et ceci d’autant plus que, de manière contradictoire, certains Corinthiens fréquentaient les prostituées (6:12-20) alors que d’autres refusaient « de toucher une femme » (7:1)[25]. Certains, par motif de conscience, se refusaient de manger les viandes sacrifiées à des idoles, qui se vendaient au marché (8:4-8), tandis que d’autres prenaient part à des festivités qui avaient lieu dans une salle annexe ou sur le parvis d’un temple païen (8:10). Peut-on trouver une certaine unité à ces dérives parfois opposées?
Toute réalité est complexe et plusieurs facteurs interviennent dans la crise corinthienne. Il faudrait, en effet, tenir compte, en particulier, des données sociologiques, culturelles et psychologiques qui y jouent un rôle certain selon le témoignage de1 Corinthiens[26]. Pour notre propos, nous retiendrons essentiellement le facteur théologique: les problèmes des Corinthiens s’expliquent, dans leur unité et dans une large mesure, par une théologie déficiente du corps.

A) Une théologie déficiente du corps [27]

La « sagesse » tant prisée par les Corinthiens, éblouis par le mouvement sophiste[28] (1 Co 1:18 à 2:16), semble se situer à la croisée des chemins hellénistique et judéo-chrétien. De l’héritage grec, ils ont retenu un certain mépris pour la matière et le corps. L’héritage chrétien leur a apporté la foi en un Dieu personnel, l’expérience de la vie de l’Esprit, l’espérance de la plénitude en Jésus-Christ au-delà de la mort même.
Unis, ces deux héritages ont conduit certains Corinthiens à ne plus percevoir la pertinence du corps dans le dessein créationnel et rédemptionnel de Dieu. Pour eux, la « résurrection » attendue devait se résumer à un « dépouillement » du corps lors de la mort[29] (1 Co 15). C’est ainsi qu’ils pensaient entrer dans la vie promise.
Cette conception de la neutralité du corps explique les débordements sexuels des uns (1 Co 5:1-3; 6:12-20) comme les choix ascétiques des autres (1 Co 7), de même que, dans une certaine mesure, leurs attitudes opposées au sujet des viandes sacrifiées aux idoles. La vie sociale elle-même, dans laquelle l’être humain est présent de par son corps, perd de sa pertinence éthique et l’on comprend que certains Corinthiens se soient sentis libres d’étaler leurs différends devant des juges païens (6:1-11) et qu’ils aient été tentés de nier la portée rédemptionnelle de la différenciation sexuelle (11:3-6).

B) La dérive spiritualiste

Une telle dévalorisation du corps suscite, immanquablement, par compensation, une dérive spiritualiste. L’apôtre cherche à l’endiguer par son enseignement de1 Corinthiens 12 à 14 sur les charismes, en particulier sur le don des langues et la prophétie, et sur la « voie par excellence »: l’amour[30]. Le lien entre cette dérive spiritualiste et la conception erronée du corps est assuré par l’eschatologie surréalisée des Corinthiens. Ne percevant pas l’importance de la résurrection future du corps dans l’œuvre de salut, ils se croyaient déjà « arrivés »[31]:
Déjà vous êtes rassasiés, déjà vous êtes riches, sans nous vous avez commencé à régner! Et puissiez-vous régner en effet, afin que nous aussi nous régnions avec vous!… Nous sommes fous à cause de Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ; nous sommes faibles, mais vous vous êtes forts. Vous êtes glorieux, et nous sommes déshonorés! (1 Co 4:8, 10)
Notre époque souffre, elle aussi, d’une théologie déficiente du corps, mais au dynamisme inverse. Méprisé par les Grecs, le corps est devenu roi. L’être humain est comme englué dans les « choses »[32]. C’est pourquoi on assiste à la naissance de mouvements spiritualistes qui ne dénigrent plus la réalité matérielle mais qui sont centrés sur elle ou en sont prisonniers.
La théologie de la prospérité, forme moderne d’eschatologie chrétienne sur-réalisée, constitue ainsi un mélange de dérive spiritualiste et d’affirmation du corps. Les sectes écologistes, qui ont renoncé à la transcendance biblique mais hérité du christianisme un certain idéal de la personne humaine, tombent dans une sorte de panthéisme personnaliste. Proches de ces conceptions, les mouvements réincarnationistes d’inspiration bouddhiste représentent des dérives spiritualistes personnalistes. En effet, contrairement au bouddhisme classique pour lequel la recomposition d’un être humain dans la réincarnation s’accompagne de la perte de « tout souvenir de notre vie antérieure »[33], dans ces mouvements occidentaux l’accent tombe sur la permanence de l’identité personnelle, liée au souvenir que l’on en a. Mais cette intégrité de la personne est conçue comme indépendante du corps. Il s’agit coûte que coûte de trouver du sens au sein de la réalité en s’opposant si nécessaire à la matière…

C) L’intervention de « gourous »

Quelques mois se sont écoulés entre la rédaction de 1 Corinthiens et de 2 Corinthiens[34]. Entre-temps[35], certains juifs (2 Co 11:22) que Paul désigne ironiquement du nom de « super-apôtres » (2 Co 11:5, 12:11), sont arrivés à Corinthe pour y répandre un « autre Evangile » que celui de l’apôtre (11:4). Le but de cette étude n’est pas de préciser plus amplement l’identité de ces opposants[36]. Nous nous contenterons de souligner que ces « super-apôtres » devaient se faire les promoteurs d’une « super-spiritualité », nourrie de visions et d’expériences extatiques (1 Co 12:1, 11). Ils ont joué auprès des Corinthiens le rôle que les gourous modernes de sectes jouent auprès de leurs adeptes, remplissant la fonction de « caisse de résonance » spirituelle et « d’objets de fixation » pour leurs fidèles.
N’est-il pas étonnant, d’ailleurs, que l’une des causes de tension entre Paul et les Corinthiens ait tourné autour des questions d’argent? En effet, les « super-apôtres » avaient dû accuser Paul d’avoir voulu s’enrichir au détriment des croyants de Corinthe, ce dont l’apôtre se défend (12:13-18). Car, connaissant les pratiques financières des gourous de son temps, il avait mis un point d’honneur à ne jamais dépendre, pour ses besoins, de l’Église qu’il était en train de créer (12:13-14; 1 Co 9:15-18; 1 Th 2:6, BJ, Bible de Jérusalem; 2 Th 3:7-9)[37].
Il n’y a rien de nouveau sous le soleil…

Conclusion

D’autres rapprochements pourraient être établis entre l’expérience des communautés chrétiennes néotestamentaires et les nouveaux mouvements religieux de notre temps. Les épîtres pastorales soulignent le danger des débordements spéculatifs que l’on retrouve chez les mormons ou les Témoins de Jéhovah. Les épîtres de l’Apocalypse dénoncent les pratiques sexuelles initiatiques de la prophétesse Jézabel, qui annoncent tous les délires orgiaques qui caractérisent trop de sectes.
Le christianisme se distingue par son rapport à la vérité et à la réalité. La secte se définit par son refus de cette vérité (l’hérésie) et/ou le rejet de la réalité. Plus l’éloignement de ces deux données sera grand et plus la nocivité de la secte sera profonde.

 

Jacques BUCHHOLD


 

[1] Le mot français « hérésie » vient du terme grec hairesis qui est souvent traduit par « secte » dans les versions du Nouveau Testament. Mais ce mot désigne plutôt une école de pensée ou un parti religieux (Ac 5:17; 15:5; 24:5, 14; 26:5; 28:22). C’est hairesis que Josèphe emploie pour désigner les « partis » juifs: les sadducéens, les pharisiens et les esséniens (Guerre des Juifs II, 118; Autobiographie 191, 197; Antiquités judaïques XIII, 171, 293). En 1 Co 11:19 et en Ga 5:20,hairesis a le sens de « parti pris » et en 2 P 2:1 de « choix » doctrinal. Cf. l’encadré 4 de P. Wells, « Secte et hérésie dans le Nouveau Testament » dans W. Hénon et P. Wells, La séduction des sectes (Aix-en-Provence: Kerygma, 1997), 32-33.
[2] Voir déjà K. Holl, « Der Kirchenbegriff des Paulus in seinem Verhaltnis zu dem der Urgemeinde », Gesammelte Aufsätze, vol. II, Der Osten (Tübingen:1928), 55.
[3] Plusieurs ne tiennent pas compte de cette différence; par exemple, E.M. Blaiklock, Acts (Tyndale New Testament Commentaries; Londres: Inter-Varsity Press, 1959, 1974), 69, qui rapproche l’expérience des Jérusalémites de celle des Thessaloniciens (cfinfra).

[4] C. Grappe, D’un Temple à l’autre, Pierre et l’Église primitive de Jérusalem (Paris: Presses Universitaires de France, 1992), 57-60.
[5] Pour l’ensemble des arguments de C. Grappe, voir 51-69.
[6] On sait que Paul mettra un point d’honneur à répondre à cette demande en organisant une collecte en faveur des chrétiens de Jérusalem dans les Églises qu’il a fondées (Rm 15:25-31; 16:1-3; 2 Co 8 et 9).
[7] Selon F. Schmidt, La pensée du Temple. De Jérusalem à Qoumrän (Paris: Seuil, 1994), 12.
[8] Il est préférable, comme le font la TOB et la Bible du Semeur, de faire de 4:32 à 5:11 une seule section et de lier l’exemple de Barnabas (4:36) au contre-exemple d’Ananias et de Saphira (5:1-11).

[9] Voir en particulier Règle de la communauté (1QS) 1.11-13; 5.2; 6.16-25. Les candidats désirant devenir membre de la communauté de Qumrân devaient passer deux années probatoires pendant lesquelles l’abandon de leurs biens était conditionnel, versés à un compte bloqué.
[10] Cf. en particulier F.F. Bruce, Commentary on Galatians (NIGTC; Exeter: The Paternoster Press, 1982), 3-18, 43-56; A. Kuen, Les lettres de Paul (Introduction au Nouveau Testament; Saint-Légier: Editions Emmaüs, 1982), 167-186.
[11] Paul distingue constamment les croyants des communautés de Galatie et ceux qui les troublent, ce qui suggère que ceux-ci viennent de l’extérieur de l’Église (1:7; 3:1; 4:17; 5:7, 10, 12; 6:12-13). La manière dont l’apôtre les mentionne milite en faveur d’un seul type d’opposants et contre l’existence d’un « double front », judaïsant et libertin, au sein des Églises.

[12] Cf. l’insistance du Jérusalem en 1:17-18; 2:1; (2:12); 4:24-25 (voir Ac 15:1, 5).
[13] BS: Bible du Semeur; BC: Nouvelle version Second révisée, dite Bible à la Colombe.

[14] La traduction BC: « Après avoir commencé par l’Esprit, allez-vous maintenant finir par la chair? » aplatit le sens du texte. Les deux verbes enarchomai, « commencer », et epiteleô, « accomplir, mettre à exécution, mener à son terme, à son but » sont tous deux employés en Ph 1:6 (« poursuivra l’achèvement »). Comme le souligne Hans Dieter Betz, Galatians (Hermenia; Philadelphie: Fortress Press, 1979), 133 n° 54, « epiteleomai a une connotation qualitative ».
[15] Pour la notion de la « chair  » dans Galates, voir S. Romérowski, « L’opposition entre la chair et l’Esprit en Galates 5:17 », Fac-Réflexion 33, décembre 1995, 14-22.
[16] Cf. Ga 3:6-14, 29.
[17] Dans cette section, nous reprenons quelques points que nous avons développés dans une prédication faite lors de la cérémonie de clôture de l’Institut biblique Emmaüs et reprise dans Les Nouvelles d’Emmaüs 15, décembre 1996, 3, 6.
[18] Cf. A. Kuen, op. cit., 309-313
[19] L’importance de ce problème se voit au fait qu’il constitue l’un des deux seuls péchés que l’apôtre dénonce explicitement dans 1 et 2 Th (pour le second, voirinfra). Il nous semble peu probable que Paul aborde un autre problème en 1 Th 4:7; voir F. Bassin, Les épîtres de Paul aux Thessaloniciens (CEB; Vaux-sur-Seine: Edifac, 1991), 132.
[20] Voir 1 Th 5:14; 2 Th 3:6-7, 11.

[21] Le mot ataktoi ne désigne pas des « paresseux » (BFC, Bible en français courant), car il véhicule l’idée d’indiscipline et d’insubordination, de « désordre » (BC, BS).Cf. Ceslas Spicq, « Les Thessaloniciens inquiets étaient-ils des paresseux? » SJ 10, 1956, 1-13, en part. 12. D’où l’insistance sur la nécessité de « travailler dans la paix » .
[22] Voir R. Jewett, « A Mattrix of Grace », dans Pauline Theology, vol. I, Thessalonians, Philippians, Galatians, Philemon, sous dir. Jouette M. Bassler (Minneapolis: Fortress, 1994), 68-69.

[23] Pour l’exégèse, voir F. Bassin, op. cit., 210-211.

[24] Cf. notre étude de la crise corinthienne dans « 1 Corinthiens. Une Église en crise: l’étude d’un cas », Fac-Réflexion 35 (1996:2), 25-32. Le commentaire le plus éclairant sur la crise corinthienne est, selon nous, celui de Gordon D. Fee, The First Epistle to the Corinthians (The New International Commentary on the New Testament; Grand Rapids: Eerdmans, 1987).
[25 ] Selon nous, en 7:1, Paul reprend une affirmation de certains Corinthiens qui rejettent toute pratique sexuelle et dont il reprend le mot d’ordre: « C’est une excellente chose, dites-vous, qu’un homme se passe de femme. » (7:1, BS) Certains Corinthiens devaient même prôner l’abstinence au sein des couples (7:5). Voir G. Fee, op. cit., 273-274.
[26] Cf. notre étude citée plus haut; D.A. Carson, Douglas J. Moo et Leon Morris, An Introduction to the New Testament (Leicester: Apollos, Inter-Varsity Press, 1992, 1994), 280-282.
[27] Voir G. Fee, op. cit., 11-13; S. Bénétreau,  » Corporalité et promesse de la résurrection d’après 1 Corinthiens 6:12-20″, Fac-Réflexion 21, (1992), 25-38.
[28] Voir Carson, Moo et Morris, op. cit., 281-282.
[29] Cf. 2 Co 5:4 où Paul souligne que son espérance n’est pas de « se dévêtir » mais de « revêtir » .

[30] 1 Co 12:31.

[31] Cette erreur doctrinale peut être mise au compte, chez la majorité des Corinthiens, d’un manque de maturité théologique. Ces jeunes chrétiens ont connu l’enthousiasme parfois débridé de l’adolescence spirituelle. Certains, cependant, édifieront ces conceptions en un « système ». « De ce nombre sont Hyménée et Philète qui se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection est déjà arrivée et qui renversent la foi de quelques-uns » (2 Tm 2:17-18).

[32] Pour une analyse de la vision du monde moderne, voir les travaux de H. Dooyeweerd et de F. Schaeffer.
[33] M. Delahoutre, « Le sens de la réincarnation selon les conceptions indiennes, hindoue et bouddhique « , Fac-Réflexion 21, décembre 1992, 23.
[34] 1 Corinthiens a dû être écrite avant la Pentecôte (16:5-8) alors que 2 Corinthiens date d’avant l’hiver selon ce que l’on peut en déduire d’Ac 20:1-6.
[35] Avant, en tout cas, la rédaction de 2 Co 10 à 13.

36] Pour plus de précisions, voir D.A. Carson, From Triumphalism to Maturity. An Exposition of 2 Corinthians 10-13 (Grand Rapids: Baker, 1984, 1988) 16-29.

[37] Ce n’est qu’après avoir quitté l’Église de Philippes que Paul a accepté leur soutien financier (Ph 4:10-20).

 

L’islam est-il une Secte?

… ordre du Coran:
« S’ils se détournent, saisissez-les, tuez-les, partout où vous les trouverez »

Impertinence?

Poser cette question peut sembler d’une coupable impertinence.
Mais ce n’est là qu’une apparence et c’est surtout ignorer les écrits de  Jean Damascène.

Icone de Jean Damascène

Jean Damascène
Image Source Wikipédia

Jean Damascène est né vers 640 à Damas. Il portait le nom arabe de Mansour. Il devint administrateur des finances de la ville de Damas, qui avait dû capituler en 635 devant l’envahisseur musulman.

Il se retira au monastère de Saint-Sabbas, près de Jérusalem où, après son ordination, il rédigea ses œuvres théologiques. Il est mort vers 750, plus que centenaire. Honoré comme saint à la fois par les orthodoxes et par les catholiques, sa Source de la connaissance a servi de manuel de théologie jusqu’au XIIIème  siècle, et il fut même rangé parmi les docteurs de l’Église par le pape Léon XIII en 1890.

Jean Damascène a qualifié l’Islam de 101ème secte chrétienne. A quel titre pouvait-il le faire? Pour répondre à cette question, il nous faut d’abord définir ce qu’est une secte.

Aspect social

Pour le sociologue, la secte est un diverticule qui s’est séparé d’une Église-mère, et qui suit un processus évolutif qui la fait passer par des étapes assez clairement définies. Pour le juriste, et aussi le politicien, la secte est un mouvement qui est en infraction avec la législation, et plus particulièrement avec la législation concernant la protection des individus. Quant au théologien, il définit la secte comme une hérésie. Il y a enfin des mouvements sectaires qui ne se sont pas détachés d’une confession religieuse existante, mais qui naissent d’un conglomérat disparate de pensées et de pratiques religieuses variées. On préfère les appeler: nouvelles religiosités ou spiritualités nouvelles.

Sociologiquement, on ne peut qualifier l’Islam de secte chrétienne ; son fondateur, Mohammed (570-632), est né dans un milieu polythéiste, peut-être hénothéiste (un Dieu dominant). Cependant, lors de ses voyages en Syrie, Mohammed avait rencontré le moine chrétien Bahira. Plus tard à Marwa, près de la Mekke, il rencontrait souvent un esclave chrétien du nom de Djabr (Voir Sirâ du Prophète). Une de ses concubines qu’il prit en 629, Myriam, était chrétienne.

A la Mekke vivaient des Jufis, et Médine abritait trois tribus juives constituant environ la moitié de la population, avant leur décimation. Khaïbar, située à quelque 250 km au nord de Médine, était une ville forte juive. Rayhana, une concubine que Mohammed prit en 627 était juive, ainsi que Saffiyya qu’il épousa en 629.

Bien qu’il n’y eut pas encore, à l’époque de Mohammed, de traduction complète de la Bible en arabe, les récits de l’Ancien comme du Nouveau Testament circulaient, mais aussi des fables talmudiques et des légendes tirées d’écrits chrétiens apocryphes.

L’Islam prit ainsi naissance dans un bouillon culturel qui englobait polythéisme et hénothéisme, judaïsme et christianisme, mais aussi zoroastrisme, voire hindouisme. En utilisant la terminologie d’aujourd’hui, Jean Damascène aurait dû qualifier l’Islam de religiosité nouvelle.

Juridiquement et politiquement, il faut distinguer entre Islam modéré et Islam fondamentaliste/intégriste, ce dernier seul portant atteinte à la législation concernant la protection des individus.

Le Coran

Le Coran contient aussi de nombreuses réminiscences bibliques. Il rend un vibrant hommage à la fois à la Torah (taurat) et à l’Evangile (Indjil). Il reconnaît que ces livres, descendus de Dieu, sont véridiques (Sourate ‘Al `Imran, III.3) ; les musulmans doivent y croire (Sourates Al-Baqara, II.87 ; ‘Al `Imran, III.84 ; An-Nisa’, IV.136).

Le Coran témoigne de la naissance virginale de Jésus (Sourates Al-‘Anbiya’, XXI.91 ; At-Tahrim, LXVI.12), de sa messianité (III.45 ; IV.157), de son prophétisme (III.49 ; IV.157, 171 ; Al-Ma’ida, V.46, 75 ; Maryam, XIX.30), de sa vie sans péché ( XIX.19 ; III.46) et le qualifie de Parole de vérité (XIX.34), de Parole de Dieu jeté en Marie (IV.171), de Verbe émané de Dieu (III.39, 45), d’Esprit émané de Dieu (IV.171 ; XXI.91 ; LXVI.12), mais sans reconnaître que Jésus est le Fils de Dieu.

Jean Damascène n’a pas seulement dénoncé cette dernière hérésie, mais encore celle qui déclare que la crucifixion était un faux-semblant (IV.157, 158). Ici encore, la doctrine coranique diverge fondamentalement de la foi chrétienne selon laquelle la crucifixion apporte au monde le salut. Non seulement le Nouveau Testament, mais déjà les prophéties de l’Ancien attestent cette doctrine fondamentale.

Une autre divergence concerne la résurrection de Jésus-Christ. Pour le Coran, dans les versets cités plus haut, Jésus est bien au ciel, auprès de Dieu ; il y a été élevé, mais sans passer par la mort et la résurrection.

Jean Damascène avait donc raison de qualifier l’Islam d’hérésie ou de secte chrétienne.

Aspect juridique

Mais juridiquement, qu’en est-il ? Une caractéristique des sectes que relèvent les juristes, c’est l’assujettissement des adeptes à leur mouvement et la très grande difficulté à en sortir. Les mots « Islam » et « Musulman » signifient: soumission, sous-entendu: soumission à Dieu. C’est là une des injonctions de toutes les religions. Mais, dans l’Islam, cette soumission est essentiellement une soumission aux lois de la Communauté (la Umma), au sein de laquelle s’exerce une rigoureuse surveillance réciproque.

Islam et Christianisme

Aussi est-il difficile à un Musulman de sortir de son carcan religieux et adopter, par exemple, la foi chrétienne. Il est alors considéré comme un renégat ou apostat et encourt la vindicte de ses anciens coreligionnaires, conformément à cet ordre du Coran:

S’ils se détournent, saisissez-les, tuez-les, partout où vous les trouverez (Sourate An-Nisa’, IV.89).

Les milliers de musulmans algériens qui ont été assassinés ces derniers temps l’ont été parce qu’ils furent considérés, en raison de leur modération, de leur libéralisme, de leur ouverture comme des renégats de la foi coranique par les islamistes fondamentalistes fidèles à l’ordre coranique ci-dessus.

Il faut certes, faire la part des choses entre « Musulmans modérés » et « Islamistes fondamentalistes / intégristes ». Mais tout musulman qui prend le Coran à la lettre peut devenir intégriste !

On rétorquera en affirmant que le Coran prône une religion tolérante et l’on invoquera les versets coraniques suivants:

A vous votre religion, à moi la mienne (Al-Kafiruna, CIX.6)

ou

Pas de contrainte en religion (Al-Baqara, II.256)

ou encore

Il est notre Seigneur et votre Seigneur…Notre Dieu qui est votre Dieu est unique ( Al-Baqara, II.139 ; Al-`Ankabut, XXIX.46).

Mais ces versets n’ont que l’apparence de la tolérance, au regard de l’ordre de tuer les renégats qui changent de religion. De plus, le Coran méprise la foi chrétienne:

Les Chrétiens ont dit: Le Messie est fils de Dieu. Qu’Allah les anéantisse ! Ils sont tellement stupides (At-Tauba, IX.30).

La question

L’Islam peut donc, à juste titre, être qualifié de secte.

La question qui se pose dès lors à nos autorités est de savoir si elles sont disposées à protéger les ex-musulmans comme elles protègent les transfuges des autres sectes ?  Elles le devraient, que l’on considère l’Islam comme une religion ou comme une secte.

Abd-Al-Haqq
(Serviteur de la Vérité)


… Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée… et ton prochain comme toi-même. Et il lui dit: Tu as bien répondu; fais cela, et tu vivras.
# La Bible – 1 Corinthiens 13:3; Luc 10:27-28

 

 

Désir de savoir – Témoignage –

C’est une journée d’été belle et prometteuse.
Je me rends à un lieu de vacances, pour participer à un cours de yoga de 15 jours, tenu par un yogi formé.
Jusqu’à présent, mes connaissances dans le domaine du yoga sont minces,
mais combien plus grand est alors mon désir de m’instruire!

Dossier secte: du magazine Jeunesse libérée


img2.gifAu soir de mon premier jour, je ressens une sorte de gêne au milieu du grand cercle d’amateurs de yoga. En silence, dans la prière, je demande avec instance à Dieu une parole pour ce moment précis. J’ouvre la Bible et lis dans Ephésiens, au chapitre 6, l’exhortation de se revêtir de l’armure complète dans le combat contre les puissances des ténèbres. Je suis profondément reconnaissante pour cette réponse claire.

Chaque matin, nous débutons par une séance de yoga d’une heure. Nous partons ensuite pour une longue promenade avant le repas de midi qui précède une autre promenade. Le soir, nous avons de nouveau une heure de yoga. Pendant la promenade du matin, nous faisons une halte et les vacanciers se regroupent autour du yogi qui enseigne maintenant dans l’esprit du yoga. L’enseignement et la discussion se poursuivent jusque tard dans la nuit. La Bible est citée très souvent avec les interprétations propres du yogi. On discute du spiritisme, des loges franc-maçonnes de Zurich. Je ne me sens pas très à l’aise et je songe à quitter le groupe au moindre danger.

Un jeune homme me raconte que, l’an dernier, ils ont fait tourner les tables (comme dans les séances spiritistes). C’est là qu’un des participants, ayant voulu se moquer, fut poussé hors de la pièce par la table « flottante » ! Ainsi, je suis contente qu’ils le laissent tomber cette fois, car je refuserais résolument d’y participer.

Puissance d’un Yogi

Le yogi parle aussi des armes spirituelles qu’ils possèdent. De cette façon, ils peuvent même tuer des personnes (par des influences de télépathie) qui les empêcheraient de progresser « spirituellement ». Un jour, ils meurent à la suite d’un infarctus ou dans d’autres circonstances inconcevables. Le yogi a des capacités de lire les pensées, de prédire l’avenir, d’influencer les hommes dans leurs pensées et de les rencontrer dans leurs rêves avec des intentions toutes préconçues.

La première nuit, je rêve que le yogi m’a séduite. A mon réveil, je m’en étonne, car ceci ne pourrait donc jamais être possible dans la réalité. Je renonce totalement à ce rêve.

Le premier week-end, la danse est au programme. Je ne peux pas me résoudre à y participer, et je reste dans la chambre. Après quelque temps, on frappe, et le yogi se trouve devant la porte. Il me prie de venir dans la salle et de participer. A contre-cœur je le suis avec la pensée de ne passer qu’un court laps de temps là-bas. A peine l’orchestre a-t-il entamé un nouveau morceau que le yogi m’invite à danser. En même temps, il commence à insister auprès de moi et répète sans cesse (à plusieurs reprises) les mêmes paroles:

«Vous êtes un petit diable, vous avez promis de venir chez moi entre deux et trois heures», etc.

Résolument et consciemment, j’ai tout repoussé, mais soudain, je me rappelle mon rêve. Remuée et déçue, je quitte alors la salle et m’entretiens dans la chambre avec un des participants du cours. Voilà que l’on frappe de nouveau à la porte et le yogi me demande si je ne descends plus, ce à quoi je réponds non.

La nuit suivante a été une des plus terribles que j’aie jamais vécue. Malgré une forte chaleur, je ferme la fenêtre et verrouille la porte. Je transpire de peur, et c’est comme si quelque chose de mystérieux, de sinistre, venant des coins de la chambre, voulait se jeter sur moi. Je demeure en prière. Ce n’est qu’à l’aube que j’ai pu m’endormir.

Il faut choisir

Durant la séance de yoga suivante, nous devons méditer. Nous nous représentons une lumière et la contemplons intensivement. Soudain, je vois une montagne sur laquelle grimpent quelques hommes aux chÈveux longs et revêtus de longs draps blancs. L’homme de tête regarde en arrière et me fait signe de le suivre. Je vois cette silhouette toute la journée devant mes yeux. Puis elle se rapproche et se poste directement devant moi avec l’invitation pressante de la suivre, mais je ne le peux point. Le troisième jour, c’est comme si elle voulait s’asseoir sur ma poitrine et j’ai l’impression de devoir périr la-dessous.

L’état d’oppression prend toujours plus d’ampleur. Enfin, je demande un entretien avec le yogi. Il me fait comprendre que je dois me décider, soit pour le chemin de la « Junge Kirche » (groupe de jeunesse chrétien), soit pour celui du yoga. Auparavant, il m’avait dit avec insistance:

« Beaucoup de chemins mènent à Rome »

, et:

« Le chemin de la « Junge Kirche » est bon également »

… Mais Jésus-Christ dit:

« Je suis le chemin, la vérité et la vie ! ».

Le yogi me prie de lutter sincèrement dans la prière pour obtenir une réponse claire. Le Seigneur me la donnerait sans aucun doute. Tout a toujours l’air si pieux, et ce qui ici surtout est dangereux, c’est que Satan me rencontre sous la forme de la lumière et d’un ange. Comme le yogi est prévenant ! Quelle patience a-t-il, comme il se montre partout aimable et serviable !… Cela peut même impressionner un chrétien et le couvrir de honte.

Durant cette nuit, je priai ardemment pour une réponse, mais elle ne vint pas. Je sais bien et j’espère toujours que Jésus est mon chemin et que ma vie Lui appartient, mais je ne sais pas comment me comporter face à cette silhouette qui me pousse à agir.

Le lendemain matin, on frappe à nouveau à la porte. Le yogi demande:

« Avez-vous votre réponse ? ».

Honteusement, je réponds non. Pendant cette journée, j’erre çà et là et intérieurement, je supplie:

« Seigneur, que Je ne sois pas couverte de honte ! ».

Le dernier soir, tout le monde se rassemble dans la salle. A peine le yogi est-il entré qu’une femme se lève à côté de moi et lui dit:

« S’il vous plait, cette place est pour vous ! ».

Je ne réalise qu’à ce moment que ceci est déjà arrivé souvent et combien il peut influencer ces gens sans le moindre mot ou geste.

Alors, je tressaille devant la pensée et la question de savoir si je ne suis pas moi aussi déjà trop sous l’influence de ce personnage et si je ne suis plus du tout aussi libre que je pensais l’être. Ayant pris place à côté de moi, il commence par un aperçu rétrospectif et ne s’estime pas très satisfait de ce cours. Déjà, je ne prête plus attention, ma prière étant que le Seigneur me délivre entièrement de cet homme.

Enfin Libérée

C’est alors que cette silhouette se tient de nouveau devant moi et j’ai l’entière liberté de la suivre. Alors, je suis menée devant le trône de Dieu et là-bas, je suis rendue consciente de mon état de perdition, A ce moment-là, je sais que Jésus se tient à mes côtés et prend position pour moi. A cela suit une profonde émotion que je ne puis décrire. A cet instant, je me lève et quitte la salle. Je suis pleine de joie et de reconnaissance mais en même temps profondément remuée. Le lendemain matin, jour du départ, un des participants me dit que le yogi s’est prononcé ouvertement en ce qui concerne ma décision. Peu de temps après, j’ai reçu une lettre qui mentionne que je suis exclue de toutes les séances de yoga et que je ne puis plus être enseignée, ni à Zurich, ni à Winterthur, ni à Frauenfeld, ni à Saint-Gallen, puisque je considère cela comme trop dangereux.

Je ne voudrais plus affronter cette période encore une fois. Pendant près d’une année après le cours, j’ai subi des attaques et des crises pénibles. Mais Jésus m’a assistée. Je pense aux versets de l’Evangile de Jean, chapitre 10, versets 27 à 29:

«Mes brebis entendent ma voix… je les connais… Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous… Personne ne peut les ravir de ma main ».

Note

Témoignage extrait de l »I.F.R Bulletin » – Suisse
Image de www . alc . enta . net

©  « Jeunesse Libérée Magazine » N.86

La Communauté des Béatitudes

La Communauté des Béatitudes fait partie du mouvement du renouveau charismatique catholique, que l’on rattache lui-même à la mouvance des nouvelles communautés. Celle-ci est très en vogue dans l’Église catholique romaine et le pape Jean-Paul II en a fait le fer de lance de sa nouvelle évangélisation.

topOrigine

La Communauté des Béatitudes a été fondée à Montpellier (France) en 1973 par un protestant, Gérard CROISSANT, qui a étudié la théologie protestante avant de passer au catholicisme, où il a été ordonné diacre sous le nom de « frère Ephraïm ». Le premier nom de cette fondation était Communauté du Lion de Juda et de l’Agneau Immolé. Elle est érigée en association de fidèles dans le diocèse d’Albi. Elle est composée de célibataires hommes et femmes, de consacrés, de prêtres et de familles. Elle est constituée de plus de 60 maisons, dont 20 en France et une trentaine en Europe.

Pratiques

Dans certaines  communautés charismatiques, il semblerait qu’il y ait parfois des dérives dans l’exercice de l’autorité et du pouvoir. Des personnes qui en sont sorties se sont plaintes d’une certaine dépersonnalisation et ont dénoncé les comportements aberrants de certains dans ces groupes. Le catholicisme qui est pratiqué dans ces communautés est pur et dur, même si on s’y pique d’œcuménisme.

Elles visent le rétablissement de l’ordre doctrinal, moral et social catholique. Il s’agit d’une forme d’intégrisme avec toute l’intolérance que cela peut comporter. Des personnes, qui avaient tout apporté à une communauté, en sont sorties très déçues sans plus rien. Evidemment, on ne peut pas d’office taxer toutes les communautés charismatiques catholiques de sectes, mais la prudence s’impose.

Littérature conseillée

Deux ouvrages peuvent aider à faire le point:

  • Bernard Peyrous et Hervé-Marie Catta, « Qu’est-ce que le Renouveau charismatique, D’où vient-il ? Où va-t-il ? », Mame, Paris, 1999.
  • Thierry Baffoy, Antoine Delestre et Jean-Paul Sauzet, « Les Naufragés de l’Esprit, Des sectes dans l’Église catholique », Seuil, Paris 1996.

Jacques LEMAIRE , Vigi-Sectes Belgique

La Croix Glorieuse de Dozulé

1)


topOrigine

Marie (Madeleine) Aumont, née en 1924, est à l’origine de ce mouvement. Elle a reçu une série de 49 apparitions entre le 28 mars 1972 et le 6 octobre 1978 à DOZULE dans le Calvados-France. Ces apparitions et visions se répartissent comme suit:35 apparitions de Jésus, 5 visions d’hosties miraculeuses, 2 apparitions de l’archange Michel et 7 apparitions de la croix glorieuse. La teneur des messages est apocalyptique: le « Christ » demanderait de dresser une gigantesque croix haute de 738 m., faute de quoi une immense catastrophe nucléaire dévasterait le monde avant l’an 2000. Alors ceux qui auront vénéré la croix de Dozulé seront sauvés. En fait, cette croix n’a jamais pu être érigée. La révélation a alors été modifiée: il faut élever 100 croix de 7,38 m. A ce jour, il en existe 450 à travers le monde. En plus un bassin doit être creusé où les personnes seront purifiées. Pour les adeptes de la Croix Glorieuse, Satan dirige le monde et il a séduit l’Église elle-même. En outre, le culte de la vierge Marie est hyper-développé avec toutes sortes de révélations, messages et secrets.

Nom

Le nom officiel du mouvement fondé en 1982 est « l’Association des Amis de la Croix Glorieuse de Dozulé ». Son siège est situé à 75007 PARIS, 171 rue de l’Université. Il possède la maison d’Editions Résiac -BP 6 – F-53130 MONTSURS. Un livre a été publié: « Dozulé, le Retour Glorieux du Fils de l’Homme », Nouvelles Editions Latines, Paris, 1983. La propagande se fait par la diffusion de cassettes et le démarchage des groupes catholiques romains à tendances traditionalistes et mariales. Les attaques contre l’Église officielle sont virulentes. Les pratiques de dévotion du mouvement sont celles du catholicisme d’avant le concile de Vatican II et elles ne sont pas exemptes de superstition: chemin de croix, rosaire, processions, Médaille Miraculeuse de la Rue du Bac, consécration de la France au Sacré-Cœur…

topOrganisation

La Croix Glorieuse de Dozulé n’est donc pas un mouvement à l’intérieur de l’Église catholique romaine. L’évêque de Bayeux, dont dépend Dozulé, a condamné les apparitions, après enquête canonique, en 1972, 1985 et 1991. Le pèlerinage est interdit aux catholiques romains par leurs autorités ecclésiastiques. Bernard Vignot, spécialiste des « Petites Églises » pense qu’il s’agit d’une Église parallèle et il signale que  l’ADFI situe ce groupe parmi les sectes pseudo-catholiques. Le climat passionnel, l’atmosphère apocalyptique et le mysticisme incontrôlé qui y règnent ne sont pas sans danger.

 

Jacques LEMAIRE, Vigi-Sectes Belgique

1) Logo – La croix glorieuse -présenté en
http://perso.club-internet.fr/dozule/images/logo.gif

Le Père Samuel prêtre médium de Charleroi


Le Père Samuel oubliant l’existence d’un petit micro sur lui, demande à  l’exorcisé de faire semblant d’être libéré et de dire que le démon est parti.


Depuis longtemps déjà le père Samuel, prêtre catholique en rupture de ban avec l’évêché de Tournai est devenu une figure bien connue de l’agglomération caroloringienne. Il est devenu l’épouvantail de l’Église officielle qui a importé de Turquie cet étrange personnage.

Les églises se vident mais le Père Samuel fait salle comble. De plus il a réussi l’annexion d’une des plus grandes et des plus jolies églises du Pays Noir qu’il a par personne interposée rachetée pour 409.024 Euros. Il a comme projet de racheter Koukelberg à Bruxelles.

Pour lui, le Concile de Vatican II fut une immense catastrophe pour l’Église de Rome. Elle est devenue infidèle, moderniste et insipide. En tant que protestants, nous suivons le débat de l’extérieur. Il est clair que certains reproches sont tout à fait justifiés mais à côté d’aspects positifs dans son action, on découvre des enseignements et des situations que nous ne pouvons en âme et conscience avaliser.

Le 10 avril 2002, la RTBF (télévision belge francophone) dans l’émission “Au nom de la loi”, a enquêté sur ce prêtre quelque peu particulier. Ce que l’on a pu entendre et voir est totalement inadmissible. La vénération des fidèles vis-à-vis du Père Samuel frise l’insoutenable. A califourchon sur un âne, il parcourt les rues de Montignies-sur-Sambre en tentant d’imiter l’entrée de Jésus à Jérusalem.

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur

La foule de ses fidèles, rameaux en mains l’acclame frénétiquement en citant les paroles de l’Evangile

“Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur”.

Image illustrative de l’article Père Samuel
Image Wikipedia du Père Samuel

C’est équivoque au plus haut point. Qu’on ne s’y trompe pas ! Cette pitoyable mascarade débouche sur une véritable adoration du Père Samuel. Les visages de ses dévots ou plutôt de ses dévotes sont révélateurs.

Sans doute pensent-ils vraiment que le Père Samuel vient à l’instar du Fils au nom de Dieu. Il se fera fouetté, crucifié (pour rire), et ressuscité en passant par une petite porte dans le fond de l’église. Les nombreuses femmes présentes tombent dans une hystérie collective.

Vous l’avez compris, ce n’est pas Jésus-Christ qui est honoré mais la personne du Père Samuel.

Comme le fait remarquer très justement le Doyen Mattelart de Charleroi, il n’y a dans les interventions du prêtre schismatique aucune proclamation de la Parole de Dieu. C’est l’indigence totale. Il ne conduit pas à Christ qui est Lui le véritable libérateur mais au contraire, il enchaîne les gens à sa personne en les rendant dépendantes de lui.

Le Guérisseur

Les témoignages sont explicites, c’est le Père Samuel qui guérit !

Aucune mention de Dieu ou de Christ dans ces phénomènes. Un texte biblique nous permet de cerner le danger d’une telle situation:

Ainsi parle l’Éternel: Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme, qui prend la chair pour appui et qui détourne son coeur de l’Éternel.
Jérémie 17:5

Il laisse exploser sa haine lorsque dans son homélie il traite l’abbé Pierre et Soeur Emmanuelle de diable et de grande diablesse. On se demande de quel esprit sont animés les nombreuses personnes présentes qui applaudissent à tout rompre.

Le père Samuel est loin de porter le fruit de l’Esprit (Galates 5:22).

La peur

Il aime lier les hommes par le carcan de la peur. Le journaliste présent lui fait remarquer que des problèmes s’abattent sur les personnes qui s’opposent à lui et le Père Samuel d’approuver en citant des exemples concrets où les opposants ont perdu leur place, sont devenus malades ou sont décédés. Ces pratiques sont totalement anti-chrétiennes:

Comme l’oiseau s’échappe, comme l’hirondelle s’envole, ainsi la malédiction sans cause n’a point d’effet.
Proverbes 26:2.

Ceci démontre amplement que l’Esprit qui animait Jésus n’est pas celui qui dirige le Père Samuel. Il y a beaucoup plus grave encore !

Dans cette émission télévisée, les journalistes sont un moment absents lors d’un exorcisme raté d’un pauvre homme appelé André. Le Père Samuel oubliant l’existence d’un petit micro sur lui demande à  l’exorcisé de faire semblant d’être libéré et de dire que le démon est parti.

Il est vraiment pathétique de voir cette pauvre victime tenter maladroitement d’obéir au Père Samuel. Il est clair que c’est un mensonge grossier doublé d’une tromperie manifeste.

Or l’apôtre Jean dans son évangile assure que le prince des menteurs, c’est le diable lui-même. (Jean 8:44). Il est clair que si le père Samuel a trompé une fois, il peut le refaire quantité de fois.

Le Sauveur

Il déclare haut et fort qu’on ne peut être sauvé en-dehors de ses lieux de culte. Il est nécessaire de rejoindre l’église de Saint-Antoine de Padoue à Montignies.

La vraie église serait composée de ses seuls sympathisants puisque en toute logique l’Église catholique n’est plus dans la vérité. Dans ce cas également les lacunes théologiques du prêtre apparaissent au grand jour.

Le Nouveau-Testament seule norme acceptable enseigne que l’Église authentique est composée de celles et de ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur. (Jean 3:36; Actes 4:32; Actes 2:40-42).

Une appartenance religieuse quelconque n’entre pas en ligne de compte.

Voulant sans doute déstabiliser l’establishment Romain, le Père Samuel s’en prend au système hiérarchique en déclarant que le mot “évêque” n’existe pas dans le Nouveau-Testament. On s’attendrait de sa part à plus de sérieux.

Le texte biblique du Nouveau-Testament comprend de nombreuses fois cette appellation (Actes 20:28; Phil. 1:1; 1 Tim. 3:1-2; 1 Pierre 2:25). Il est certain que nous n’avons pas la même perception du rôle de l’évêque lorsque nous comparons les thèses protestante et catholique.

Lorsqu’il affirme que l’Église n’a pas besoin d’argent car chez lui tout est gratuit, on doit cependant admettre que les sommes brassées sont bien plus importantes que toutes les paroisses catholiques de Montignies.

En fait, plus on étudie les positions du Père Samuel plus on peut cerner ses nombreuses contradictions. Prenons l’exemple de sa position vis-à-vis de l’évêque de Tournai ainsi que du Cardinal Daneels de Bruxelles-Malines qu’il traite de cochon. Néanmoins, il se range sous la houlette du Pape, car dit-il “Là où est le Pape là se trouve l’Église”.

Pourtant, il devrait savoir que tous les évêques du pays et d’ailleurs sont en totale communion avec celui de Rome et que dans le grave problème opposant les évêques belges et le Père Samuel, Jean-Paul II soutient totalement les premiers cités. Le Père Samuel n’est donc plus en communion avec le chef de l’Église Romaine. Oserait-il traiter le chef des évêques de porc ? Nous en doutons !

Les démons ne doivent pas craindre le Père Samuel lorsque celui-ci tente de les déloger. Tous ont pu voir le fiasco avec le pauvre René.

Lorsqu’il dit que seul le prêtre a reçu le pouvoir d’exorciser et de guérir, le Nouveau-Testament seul normatif assure tout le contraire !

En effet, Marc 16:17 enseigne que tous les chrétiens authentiques peuvent exercer un tel ministère. Quant à la position du Père Samuel concernant l’Islam et les adeptes de cette religion, on peut affirmer qu’elle est maladroite et totalement dommageable.

Conclusion

En tant que chrétien, je ne crois ni à l’inspiration divine du coran ni à l’appel prophétique de Mahomet et je crois qu’en dehors de Jésus-Christ il n’y as pas de salut ! (Actes 4:12).

Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. Actes 4:12

Cela étant dit nous croyons que le respect et la tolérance sont des vertus chrétiennes qui doivent obligatoirement accompagner le témoignage (1 Pierre 3:9, 15; Tite 3:1-2; Romains 12:19-21).

Les horreurs de l’inquisition, des croisades, des conflits religieux de toutes sortes sont le fait d’odieux personnages qui ont dénaturé l’Evangile de notre Seigneur.

Le véritable Evangile relève l’homme et ne le traumatise pas ! Il étanche la soif de ceux qui s’y abreuvent. (Jean 7:37-39).

J. Lemaire.

C. Piette.

Tiré de la route droite n°36

Vie Universelle


topNom

Connu d’abord exclusivement en Allemagne, ce nouveau mouvement religieux veut rassembler des chrétiens libres, des hommes et des femmes qui recherchent Dieu. Ils veulent être des chrétiens primitifs, les chrétiens des origines, qui pratiquent la véritable religion universelle intérieure. D’abord appelé oeuvre de réintégration christique, ce groupe se nomme, depuis 1986, Vie Universelle.

topOrigine

Ce mouvement doit son origine à Gabriel Wittek, une ménagère catholique, née près d’Augsbourg, en Allemagne, en 1933. Dans sa jeunesse, elle se passionne pour le sport et la musique. Sa vie joyeuse, gaie et sportive, ses talents d’accordéoniste et de pianiste ne conviennent pas toujours aux habitants de sa petite ville aux mœurs encore puritaines.

A l’âge de 22 ans, Gabriel épouse l’ingénieur catholique Rodolf Wittek. Ensemble, ils mènent une vie normale jusqu’à la fin de l’année 1974. C’est à ce moment que Gabriel se découvre subitement comme la messagère de la volonté divine, de la sagesse divine et de l’amour divin. Le 6 janvier 1975, elle croit recevoir du Seigneur le don prophétique. Elle reçoit « la parole intérieure ». C’est bien le Christ qui lui parle. Elle devient le haut-parleur de Dieu, la prophétesse du Seigneur, la loi absolue.

Le jour de l’ascension 1977, Gabriel Wittek se révèle comme « la Vie ». Elle s’entoure d’un cercle de prophètes. Parmi eux son mari, Walter Hoffmann et Charles Koebe. Ils jettent, avec elle, les bases de l’œuvre de réintégration christique, au début de 1978.

En 1983, cette œuvre adopte une confession de foi en dix thèmes. Trois ans plus tard, le nouveau nom Vie Universelle est adopté et, le 8 novembre 1986, naît l’Église du Seigneur. C’est la pose de la première pierre du millenium. La fille de la prophétesse Liobani devient l’ange instructeur pour les jeunes, alors que son fils Hélionie la seconde dans son ministère d’enseignement. Gabriel Wittek achète un patrimoine foncier à Hettstadt, une petite ville de 2000 habitants, à 10 kilomètres de Wurzbourg, en vue d’y construire des habitations rondes pour ses disciples. En janvier 1995, la fondatrice se retire progressivement de la vie publique pour céder la place au Docteur Christian Sailer.top

topDoctrine

Les responsables français de la Vie Universelle ont bien voulu m’adresser tous les documents relatifs à leur foi. Nous pouvons donc reproduire intégralement la « Profession de foi des chrétiens des origines dans la Vie Universelle »:

  • Nous croyons en Dieu, l’Esprit éternel, qui s’écoule à travers l’infini, qui est la vie indivisible et présente en tout et en tous.
  • Nous croyons que Dieu est la Force créatrice puissante et Source, qu’il est le courant dans lequel vivent tous les êtres de la lumière ainsi que les règnes de la nature.
  • Nous croyons que la Force créatrice puissante, la Source de tout ce qui est, est présente dans tous les éléments appartenant aux règnes de la nature, dans les minéraux, dans les plantes et dans les animaux.
  • Nous croyons que la Force créatrice puissante, la Source de tout ce qui est, est lumière et vie dans tous les astres de l’univers.
  • Nous croyons que la Force puissante, l’Esprit de Dieu magnifique, est amour en toute chose, qu’il est Force intense et omniprésente dans toutes les âmes et dans tous les hommes.
  • Nous croyons en l’Un, l’Unique, Dieu, le Père éternel de l’amour, dont tous les êtres, toutes les âmes et tous les hommes sont les enfants.
  • Nous croyons que Dieu-Père est l’Être personnifié de l’amour que nous contemplerons un jour tous à nouveau face à face en tant qu’êtres purs.
  • Nous croyons que le Christ, le Fils de Dieu, est le Cogérant des cieux et qu’il est assis à la droite du Père.
  • Nous croyons que Dieu nous a créés en tant qu’êtres purs et libres dont quelques-uns se sont chargés à travers la pensée de la chute, entraînant avec
  • eux dans la chute d’autres êtres lumineux, de sorte que leurs corps spirituels se sont assombris de plus en plus sous l’effet du péché, qu’ils se sont
  • enveloppés et densifiés, faisant d’eux progressivement des êtres humains.
  • Nous croyons en la préexistence de l’âme qui retournera au Père à travers les plans de purification de matière subtile, redevenant être pur, puisqu’elle a
  • été créée par Dieu en tant que tel et qu’elle s’est chargée à travers la chute.
  • Nous croyons à la vie éternelle et nous croyons que toutes les âmes retourneront dans le royaume de Dieu par Jésus, le Christ, notre Rédempteur.
  • Nous croyons que tous les hommes et toutes les âmes sont frères et sœurs, tous protégés dans le Grand Esprit de l’amour en Dieu notre père.
  • Nous croyons que tous les hommes sont le temple de Dieu et que l’Esprit du Christ de Dieu, qui est l’Esprit de la liberté, habite en chacun.
  • Nous croyons en Jésus, le Christ de Dieu, le Fils du Père éternel, qui est le Rédempteur de toutes les âmes et de tous les hommes.
  • Nous croyons à l’engendrement naturel et immaculé de l’homme Jésus.
  • Nous croyons aux paroles de Jésus, le Christ, selon lesquelles nous serons à nouveau à l’image de notre Père qui nous a contemplés et créés en tant qu’êtres purs. Nous croyons que Jésus, le Christ, notre Rédempteur, entrepris il y a déjà deux mille ans le rapatriement jusqu’au Père de toutes les âmes et de tous les hommes et que nous retournerons tous à la patrie éternelle par le Christ, notre Rédempteur.
  • Nous croyons que nul ne peut parvenir au Père éternel sans l’aide du Rédempteur de toutes les âmes et de tous les hommes et nous croyons que la force rédemptrice, qui agit en chaque âme et en chaque homme constitue pour l’une et l’autre, l’appui et le guide menant à la maison du Père éternel.
  • Nous croyons qu’il est le chemin, la vérité et la vie. Nous croyons aux plans de purification où vivent les âmes chargées, qu’elles soient engagées sur le chemin du retour pas à pas vers le royaume de Dieu ou qu’elles retournent sur la terre pour y redevenir homme.
  • Nous croyons à la réincarnation, à l’incorporation des âmes qu’elles soient très lourdement chargées ou qu’elles soient venues dans l’habit humain pour y mettre en ordre et y réparer beaucoup de fautes en quelques années -ce qui nécessiterait de longs cycles sur les plans de purification.
  • Nous croyons également à l’incarnation d’âmes lumineuses devenues hommes pour servir sur la terre. Celui à qui revient tout honneur, toute louange et toute gloire.
  • Nous croyons à la loi des semailles et des récoltes qui n’énonce ainsi: Ce que l’homme sème, il le récoltera.
  • Nous croyons à la grâce et à la grande miséricorde de Dieu qui nous soutient et nous aide à reconnaître à temps nos péchés, à nous repentir, à les mettre en ordre et à ne plus les répéter avant qu’ils ne nous reviennent sous forme de coups du sort.
  • Nous croyons que si nous utilisons bien nos journées avec l’aide de notre Rédempteur en nous repentant de nos péchés, en les mettant en ordre et ne les répétant plus, nous pourrons retourner dans notre véritable patrie, l’Être éternel, sans connaître d’autres incarnations.
  • Nous croyons qu’il n’y a pas de hasard et qu’en raison de la réincarnation, notre existence terrestre prend toute sa valeur et que cela répond aux questions suivantes: pourquoi sommes-nous dans ce monde et pourquoi telle ou telle chose est-elle comme elle est ?
  • Nous en comprenons les causes si nous incluons la loi des semailles et des récoltes dans le cours de réincarnations, où chacun devrait aider l’autre à porter sa charge.
  • Nous croyons aux Dix Commandements de Dieu révélés à travers Moïse et au Sermon sur la Montagne de Jésus.
  • Nous croyons que seule la foi active, c’est-à-dire l’accomplissement des Dix Commandements et du Sermon sur la Montagne, nous fait devenir un avec le Christ. Pour les chrétiens des origines que nous sommes, la foi active et la vie conduisent à la vie en Christ, cela signifie également reconnaître ses péchés, s’en repentir avec l’aide de notre Rédempteur, demander pardon, pardonner à notre prochain, réparer le mal que nous avons causé autant que cela est encore possible et de ne plus répéter ces péchés que nous avons reconnus et mis en ordre. Dans le fait de ne plus répéter les péchés, est contenu l’accomplissement progressif de la volonté de Dieu que l’Éternel nous a indiquée dans les Dix Commandements et dans le Sermon sur la Montagne de Jésus.
  • Nous croyons à la prière profonde, intérieure, exprimée du plus profond de notre cœur, de même que nous croyons à l’aide du Christ de Dieu à  travers la prière. Nous croyons que tout ce qui est densifié sera dissout et redeviendra matière subtile, tel qu’il en est dans l’Être pur depuis l’origine.
  • Nous croyons que Jésus, le Christ de Dieu, érige le Royaume de Paix sur la terre et que la terre purifiée devient de plus en plus lumineuse et retournera peu à peu dans l’Être éternel en tant que substance lumineuse.
  • Nous croyons que Dieu est la vie unique à laquelle nous accédons par le Christ et avec le Christ par la mise en pratique de Ses enseignements. En effet, en tant que Jésus, Il a dit: « C’est pourquoi Je compare celui qui entend Ma parole et la suit à un homme avisé qui a bâti sa maison solidement sur le roc. Et la pluie vint, les eaux montèrent et les vents soufflèrent autour de cette maison, et elle ne s’effondre pas, car elle est bâtie sur du roc. Et que celui qui entend Mes paroles et ne les suit pas soit comparé à un homme fou qui a bâti sa maison sur du sable. Et la pluie vint, les eaux montèrent et les vents soufflèrent et elle s’effondra avec grand fracas. » Aspirer à la vie en Dieu, c’est accomplir ce que Jésus voulait, pour ressusciter par le Christ et avec le Christ et retourner dans le cœur de Dieu, dans le Royaume de paix.
  • Nous croyons que la paix entre les peuples ne peut advenir que si elle s’instaure au préalable dans les relations des uns avec les autres.
  • Nous ne croyons en aucun cas que les armes puissent conduire à la paix.
  • Et cette longue confession de foi s’achève par l’alinéa suivant:
  • Pour les chrétiens des origines, la foi et la vie constituent une unité. Sans la foi active, donc sans l’accomplissement progressif des Dix Commandements et du Sermon sur la Montagne, il n’y a pas de vie en Dieu.
  • Pour éviter toute confusion, la Vie Universelle veut se démarquer des autres croyants, en ajoutant une longue énumération des erreurs doctrinales qu’elle leur attribue: Ce que les chrétiens des origines ne croient pas:
  • Nous ne croyons pas que l’Esprit saint soit une personne. Nous ne croyons pas en un Dieu vengeur.
  • Nous ne croyons pas que Dieu crée l’âme seulement lors de l’engendrement d’un enfant. Nous ne croyons pas en un lieu appelé « enfer » et voué à la damnation éternelle.
  • Nous ne croyons pas à la résurrection de la chair. Nous ne croyons pas à l’engendrement surnaturel par l’Esprit saint.
  • Nous ne croyons pas à l’ascension physique de Marie dans les cieux. Nous ne croyons pas en une Église, hors de laquelle il n’y aurait pas de salut.
  • Nous ne croyons pas à l’institution « Église » qu’elle se nomme catholique ou protestante. Nous ne croyons pas aux dogmes ou sacrements, ni aux cultes.
  • Nous ne croyons pas que l’on devienne bienheureux par le seul fait de croire, sans accomplir les Commandements de Dieu. Nous ne croyons pas que l’on puisse trouver Dieu dans des églises faites de pierres, car chaque homme est le temple de Dieu. Nous ne croyons pas au baptême des nouveaux-nés, car Jésus a dit: « Enseignez et baptisez ensuite ».
  • Nous ne croyons pas que l’hostie et le vin soient nécessaires lors du repas de la Cène au cours duquel Jésus prit avec Ses apôtres un simple repas et dit: « Faites ceci en mémoire de Moi ! »
  • Nous ne croyons pas au « saint-père » -le pape -ni à la hiérarchie ecclésiastique, aux titres de cardinal, d’évêques, de prêtre et de pasteur. Dans la Bible que les protestants et les catholiques devraient suivre au pied de la lettre, il est écrit: « Jésus a dit: Et n’appelez personne sur la terre votre Père car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux » et « quiconque s’élèvera sera abaissé et quiconque s’abaissera sera élevé ». La Bible en laquelle croient protestants et catholiques donne raison au fait de ne pas croire aux titres qu’ils soient ceux de cardinal, d’évêque, de prêtre, de pasteur, etc… Là il est écrit: « Ils envoyèrent auprès de Jésus quelques-uns des pharisiens et des hérodiens, afin de le surprendre par ses propres paroles. Et ils vinrent lui dire: Maître, nous savons que tu dis vrai et que tu ne t’inquiètes de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes et tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité. ». Nous ne croyons pas à l’infaillibilité d’un seul homme.
  • Nous ne croyons pas aux saints. Nous ne croyons pas que les péchés puissent être effacés à la dernière minute de la vie par l’onction du sacrement que l’on donne aux mourants (l’extrême onction) ou par la confession.
  • Nous ne croyons pas au pardon des péchés par les prêtres.
  • Nous ne croyons pas aux objets bénis par les prêtres. Nous ne croyons pas que l’on puisse trouver Dieu en adoptant une vie monacale ou par une vie de réclusion, loin de ses semblables.
  • Nous ne croyons pas aux pèlerinages, ni aux lieux de pèlerinage. Nous ne croyons pas aux reliques, ni à la vénération des images pieuses. Nous ne croyons pas que l’on puisse se libérer de ses fautes par des indulgences. Nous ne croyons pas que l’on puisse émouvoir le cœur de Dieu en faisant brûler des cierges ou en faisant des dons. Celui qui aime Dieu, le Père éternel et le Christ, son Fils, fait ce que Dieu veut et non ce que veulent les hommes.

Cette énumération un peu confuse permet de se faire une idée de la foi des membres de la Vie Universelle. D’autres documents permettent de compléter.

Gabriel Wittek est la prophétesse du Seigneur. Par sa bouche prophétique, le Seigneur se révèle aux hommes. Elle est l’instrument de Dieu, la dernière prophétesse créatrice. Il est vrai que le Christ parle à Wurzbourg par deux jeunes prophètes, mais surtout par Gabriel Wittek, la prophétesse enseignante. Elle est inspirée du royaume spirituel. Son message est reçu directement de Jésus pour fonder la véritable religion universelle. Sa prophétie coule comme un fleuve puissant. Ce que Jésus n’a pu réaliser, Gabriel Wittek l’a accomplit. Elle enseigne la vérité totale et définitive, d’autres prophètes ne sont plus nécessaires.

Dieu habite au plus profond de chaque homme. Le Grand Esprit, le Christ de Dieu, attend silencieusement et secrètement dans le cœur des hommes jusqu’à ce qu’ils ôtent eux-mêmes le bandeau qui recouvre leurs yeux et voient par qui ils se sont laissés guider. Le Christ de Dieu habite en chaque homme et veut ressusciter le Rédempteur qui vit en chacun. Chaque homme doit évoluer spirituellement et devenir progressivement libre du moi humain par la méditation du christianisme des origines, la Vie Universelle.

Gabriel Wittek crée un état christique se basant sur les béatitudes (Matthieu 5 à 7), l’Église du Christ, comprenant tous ceux, qui unis avec Dieu, se sont libérés du terrestre. Ils sont les premiers sur terre à former la Nouvelle Jérusalem. Ils ont découvert le chemin intérieur vers Dieu, la loi absolue, par la conscience cosmique. Tout dans la nature a des sentiments. Nourriture et boissons sont des dons du Créateur à ses enfants par l’intermédiaire de la mère-terre.

topOrganisation

Comme le laisse supposer ce qui précède la Vie Universelle ne connaît pas une organisation très structurée. Le siège mondial se trouve en Allemagne, à Wurzbourg, 97070, Haugerring, 7. Son adresse postale: BP 5643 D -97006 Wurzbourg.

Pour la direction des affaires spirituelles la prophétesse est assistée de son adjoint, ainsi que d’un conseil de 14 anciens.

topDiffusion et statistiques

La Vie Universelle, en continuel progrès, est actuellement active en Allemagne où elle est mêlée souvent à des conflits avec l’Etat et les Églises. Elle y groupe ses membres dans une soixantaine d’assemblées. Les huit communautés de Suisse (Zurich, Lucerne, Saint-Gall, Buchs, Bâle, Berne, Aarau et Rapperswil) totalisent 250 membres. Pour la Suisse romane: BP 1493, CH 1001, Lausanne. Pour la Suisse alémanique (Postfach 140 A -5016 Salzburg).

Dès la première conférence publique de la Vie Universelle en Belgique, le 24 juin 1984, quelques personnes adhèrent au mouvement. Les USA, le Canada, le Japon, Le Nigéria, la Pologne, l’Italie, l’Espagne, la Grande Bretagne, ainsi que la France, abritent également des membres. L’effectif total doit avoisiner les 40 000.

topTravail en France

C’est en mai 1984 que la Vie Universelle organise la première conférence à Paris (19, rue Blanche, 75009 Paris), puis à Lyon et à Marseille. Il s’agit essentiellement de rencontres de prière, de recueillement et de l’audition des enregistrements de la prophétesse. Lors des journées mondiales de la Jeunesse catholique, à Paris en août 1997, la Vie Universelle a distribué massivement un tract blanc et bleu. Son gros titre « Pape Non ! Jésus-Christ: Oui ! » a suscité pas mal de remous, mais également beaucoup d’intérêt. Actuellement, trois adresses sont proposées:

BP 325 75868 Paris Cedex 18.
BP 120 83120 Sainte-Maxime.
BP 37 31270 Cugnaux.

Pour la France, 200 adeptes doit être un maximum.

topPropagande

Dans les pays de langue allemande, le bimensuel « Le cheval blanc sur la trace des secrets de Dieu » crée un lien entre les adeptes. Dans les pays francophones est diffusé le périodique « Le Prophète », sous-titré: « La voix du cœur, la vérité éternelle de Dieu donnée par la prophétesse de Dieu pour notre époque ». Quelques annonces dans la grande presse proposent les publications des Editions de la Vie Universelle, dont l’emblème se remarque immédiatement, c’est une clé entourée d’un grand C, Christ est la clé de la porte de la vie. Un nouveau livre vient de paraître: « Ceci est Ma Parole », avec 1110 pages !

topCulte et pratiques

En général, les membres de la Vie Universelle préconisent la liberté de rite, de culte et de ministère. Ils organisent simplement, le dimanche matin à 9h30, des rencontres des chrétiens primitifs ou des chrétiens des origines, des rendez-vous de tous les chercheurs de Dieu. Les hommes en recherche, les chrétiens libres se réunissent dans des rencontres chrétiennes primitives: pas de cérémonies, pas de rites, pas de dogmes, pas de prêtres, libres dans l’esprit du Christ de Dieu, dans de simples salles, pour écouter les enseignements cosmiques de Christ par la prophétie actuelle.

Au cours des rassemblements spéciaux, l’Ecole cosmique de la vie, tous les groupes sont au bénéfice de la retransmission simultanée depuis Wurzbourg. Non seulement, ils reçoivent les enseignements cosmiques de Jésus de Nazareth révélés de nouveau à notre époque par la Parole prophétique, mais encore des aides pratiques pour la vie de chaque jour, à la lumière du Sermon sur la Montagne.

On chante beaucoup, la prière occupe une place importante. Dans le cadre des rencontres se déroulent les trois manifestations suivantes:

  • La lumière originelle et primordiale est déversée sur tous !
  • Les forces d’autosuggestions sont développées !
  • Chacun est guéri avec la force du Christ de Dieu !

Dans la Vie Universelle, la guérison par la foi, la guérison par la force de la pensée, sans médicaments, ni produits végétariens, occupe une grande place. Baptême et sainte cène sont inconnus, mais d’autres exercices spirituels se pratiquent pour obtenir la puissance divine. Parmi les membres règne une profonde unité et une grande fraternité.

topActivités

L’organisation de séminaires, des cours de méditation, le collage d’affiches, la diffusion de brochures et de cassettes sur l’histoire, la méditation, la santé, le mysticisme et le cosmos, la création d’écoles, les Ecoles du Christ (comme à Esselbach, en Allemagne), des écoles maternelles, des sessions de formation pour agriculteurs… sont autant d’activités de la Vie Universelle.

Dans les pays de langue allemande, les émissions de radio « La Parole, les ondes cosmiques » sont diffusées chaque vendredi soir. Depuis août 1994, Radio Moscou émet « L’onde universelle ». Les rencontres spéciales « Repas avec le Christ » attirent souvent une foule nombreuse et curieuse. Sont étroitement liés à la Vie Universelle, une banque qui désire établir sur terre l’état christique, avec des centres de prière, de méditation et de  salut, un hôtel, des fermes, des boulangeries, une clinique christique et un ensemble d’immeubles à Hottstadt, toujours en Allemagne.

topDissidences

A notre connaissance, la Vie Universelle regroupe actuellement des membres bien unis, aucune dissidence n’est signalée à ce jour.

topPrincipales erreurs

En lisant attentivement, l’énoncé des doctrines de la Vie Universelle, on découvre certains enseignements en accord avec la Bible, mais hélas de nombreux enseignements totalement étranges et étrangers !

Gabriel Wittek est tout simplement, comme beaucoup d’autres, un faux prophète. Son enseignement souvent nébuleux présente un Christ différent de celui des Écritures (Matthieu 7:15). La croix est aussi absente que le sang du Christ qui seul purifie de tout péché (1 Jean 1:7). Dans la doctrine de la vie Universelle, le Saint-Esprit est le grand négligé. Dans la Bible il est bel et bien une personne qui peut être attristée (Ephésiens 4:30), qui parle (Jean 16:13), qui enseigne (Jean 14:26), qui sonde les cœurs (1 Corinthiens 2:10)… .

L’enseignement de la Vie Universelle est plus proche du Nouvel Âge que de l’Evangile de Jésus-Christ. Ce dernier distingue bien d’un côté le frère, de l’autre côté le prochain. Donc tous les hommes ne sont pas frères. La préexistence des âmes, les âmes vivant séparées des corps, la réincarnation et tant d’autres hérésies sont condamnées par la Parole de Dieu (Hébreux 9:27).

Limiter toute la Bible uniquement aux dix commandements et au Sermon sur la Montagne déséquilibre gravement l’enseignement des Saintes Écritures qui forment un tout parfait. La Bible parle, malgré la négation par la Vie Universelle, de pasteur et d’évêque (dans le sens de surveillant, veillant sur le troupeau), comme dans Ephésiens 4:11 et Philippiens 1:1. L’ œuvre du Christ est parfaite, sa Parole écrite est complète, son Esprit régénère encore aujourd’hui tous les pécheurs qui se repentent, donc pas besoin de Gabriel Wittek !

Jacob Lorber

Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: 
Si quelqu’un y ajoute quelque chose,
Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre;
et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie,
Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.

La Bible – Apocalypse 22:118-19

 

 

 


 

Par lorbériens on entend les adeptes du musicien Jakob Lorber (1800-1864).

Il pensait avoir reçu de nouvelles révélations allant au-delà et surpassant la Bible qu’il transcrit sur l’ordre  de Dieu (Nouvelle Révélation) en 25 –30 livres avec au total environ 10000 – 12000 pages manuscrites. Lorber se qualifiait lui-même de « scribe de Dieu ». Ses adeptes considèrent Lorber comme un prophète. Le lien organisationnel des lorbériens est l’Association de Lorber fondée en 1949 ayant aujourd’hui son siège à Hausham / Haute Bavière. Son président est Manfred Peis.

L’Association de Lorber s’entend  comme re-fondation de l’Association Nouvelle Salem ( aussi appelée  Nouveaux Amis de la Lumière) dissoute par les National-Socialistes. L’association déclarée Association de Lorber  ne se comprend pas comme église, mais comme union collective des adeptes de la révélation de Lorber. Depuis 1921 appartient au groupement des lorbériens la Maison d’Edition Lorber qui s’est séparé en 1980 de son éditeur Friedrich Zluhan. Le siège primitif de l’Association de Lorber et de la Maison d’Edition de Lorber était à Bietigheim près de Stuttgart, où  se trouve aujourd’hui encore la maison d’édition sous le nom Maison d’Edition de Friedrich Zluhan. En 1987 se constitua dans l’entourage de l’éditeur de Lorber « l’œuvre de promotion de Jakob Lorber » qui soutient la diffusion de la littérature de la maison d’édition. L’éditeur de Bietigheim considère que sa tâche principale est l’impression des livres de Lorber et par là la diffusion de sa pensée. Sert aussi pour cet objectif le journal d’édition « Le Mot » qui a un tirage d’environ 2000 exemplaires. Sur la vague du boum de la littérature ésotérique de la fin 20° siècle la maison d’édition développa des activités importantes. En 1997 la Maison d’Edition de Lorber expédia le Prospectus de Lorber «  La nouvelle révélation de Jésus par Jakob Lorber – prophétie chrétienne pour notre temps » à 44 000 adresses.

La même année parurent 22 nouvelles traductions des écrits de Lorber entre autres en

  • anglais,
  • français,
  • italien,
  • espagnol,
  • nederlandais,
  • grec,
  • tchèque,
  • slovène,
  • lituanien
  • et letton.

L’Alliance Mondiale des Chrétiens Libres qui fut interdite en 1934 par les National-socialistes et qui se réanima pour une courte période après la 2nd guerre mondiale joua aussi un rôle certain pour la diffusion internationale des écrits de Lorber.

Jakob Lorber naquit le 22.07.1800 à Kanascha, Styrie du sud (Autriche), aujourd’hui Slovénie. Il mourut le 24.08.1864 à Graz (Autriche). Il venait d’un milieu modeste et resta sa vie durant relativement pauvre. Il était le fils d’un petit laboureur et musicien ambulant Michael Lorber et de sa femme Marie, née Tautscher. Il apprit le métier d’instituteur dans lequel toutefois, à l’exception d’une période de précepteur à Graz, il ne trouva jamais un emploi assez durable. Il organisa des concerts et y participa aussi par ses compositions et en tant que soliste (harpe et violon). Dans divers petits journaux il publia des articles sur des manifestations musicales.

Les lorbériens pensent en premier lieu que, par la nouvelle révélation de Lorber, a été rendu accessible l’entière connaissance de Dieu, son plan de salut et l’éclaircissement de l’Evangile. En 1840, alors que se présentait pour la première fois une perspective professionnelle plus solide pour Lorber (Il lui était offert la place de 2ème maitre de chapelle à Trient) il reçut sa première révélation.

Lorbe raconte que le 15 mars 1840 vers 6 heures du matin il perçut une voix « à gauche dans la poitrine, à la place où se trouve le cœur» qui l’appelait:

« leve toi, prends ta plume et écris ! ».

Au moyen de cette « voix interne » Lorber reçut pendant les 24 ans suivants des livres qui révelent, composés de  30 volumes avec environ 12000 pages imprimées. Ils ont été imprimés sous les titres de:

  • « La maison de Dieu » (1840 à 1844),
  • « Saturne » (1841 à 1842),
  • « Le soleil naturel » (1842),
  • « L’enfance de Jésus » (1843 à 1844).

Est tenue pour œuvre principale de Lorber « Le grand Evangile de Jean » (1851 à 1864). Au premiers adeptes de Lorber appartiennent ses amis, l’écrivain et employé municipal Karl Ritter von Leitner (son futur biographe) et le frère du bourgmestre, le compositeur Anselme Hüttenbrenner, qui après des doutes initiaux furent convaincus de l’authenticité des révélations de Lorber. L’officier et futur peintre paysagiste Gottfried Mayerhofer (1807-1877) et Johann Wittmann (décedé en 1940), comme aussi Otto Zluhan, le fondateur de la maison d’édition, portèrent les idées de Lorber à un plus large public.

Les révélations de Lorber contiennent des déclarations sur l’enfance et la vie de Jésus, donnent des explications sur la cohérance et le mystère du cosmos, sur des anecdotes, sur la destinée humaine, sur l’au-delà, sur  les anges et le monde spirituel. L’univers, avec ses multitudes d’astres, constitue, d’après Lorber, l’aspect des grands hommes de la création. Il est composé d’esprits primitifs qui tombèrent sous l’influence de Luzifer et qui se solidifièrent en matière (entre autres sous la forme des hommes actuels). Le sauvetage des esprits déchus est le sens du plan de salut. Le lieu du sauvetage est la terre et là derechef  le cœur de l’homme. Le sauvetage a lieu  par le développement intérieur, une sorte d’évolution spirituelle vers le haut. Par l’obéissance au double commandement  de l’amour (Math. 22, 37-39) l’homme parvient à la « renaissance spirituelle ». Il se perfectionne alors en ange (être spirituel) et participe à l’œuvre divine de sauvetage. Pour que  l’homme puisse comprendre et aimer le Dieu éternel, celui-ci s’est drapé dans la chair de Jésus. Dieu et Jésus sont des stades de révélation distincts du Créateur. En passant par un dévelopement  plus haut graduellement l’homme est sauvé. Celui qui est inaccessible au perfectionnement, devra passer par plusieurs réincarnations (renaissances terrestres) jusqu’à ce qu’il soit perfectionné. Une damnation éternelle est rejetée (réconciliation universelle). Selon l’opinion des lorbériens nous sommes maintenant à la fin des temps du monde. Après une période recouvrant encore 1000 ans le royaume de paix éternel de Dieu commencera. En Jakob Lorber, ses adeptes voient l’accomplissement de Jean 16, 7. 14.

En 1997 parut dans la Maison d’Edition de Lorber une discussion sur le principe de la réforme « l’écriture seule ».

Cet écrit de Ralf Schuchardt a pour titre « La Bible seule ? La réfutation d’une légende chrétienne ». Il affirme:

« A côté de Jakob Böhme et Emanuel Swedenborg, il y a surtout Jakob Lorber au travers duquel l’esprit du Christ a communiqué en une ampleur jamais atteinte jusqu’à maintenant. Même les églises ne peuvent plus aujourd’hui fermer les yeux sur ceci: Dans la monumentale prophétie de Jakob Lorber, qui est  pleinement et totalement sur la base de la parole biblique, les promesses de Jésus johannistiques (de Jean) sur la nouvelle révélation à venir de son enseignement de salut se sont pleinement réalisées » (ebd., 10).

Sur la base de la prétention, du contenu et de la forme des révélations, nous devons mettre Lorber sur le même plan que Joseph Smith (1805-1844), le fondateur des Mormons, ou Joseph Weisenberg (1855-1941), le fondateur de la secte l’Église de Jean. Des révélations nouvelles allant au-delà et surpassant l’Écriture Sainte contredisent, du point de vue réformateur, la prétention biblique elle-même (Apocalypse 22, 19). La  théorie de réincarnation de Lorber le mène à une proximité spirituelle avec les théories religieuses de salut extrème orientales qui sont publiées dans l’ésotérisme actuel. Aussi la cosmologie de Lorber rappele les sectes gnostiques. La théorie d’auto-salvation humaine de Lorber exclut la partie principale de la Réforme, la doctrine  de la rédemption. Les révélations reçues nous font penser à des phénomènes semblables du domaine occulte. Lorber semble avoir été un médium par écriture automatique.

Rainer Wagner

PS: Merci à Mme C. G. pour la traduction de l’allemand au français.
Le texte original en allemand se trouve sur Bible-Only.org / Handbuch Orientierung

 


Notes:

Extra: Témoignage d’une personne concernée

Différents ouvrages informatifs sont conseillés dans notre rubrique bibliographie allemande.