Joseph Smith — le fondateur du mormonisme — est-il un prophète ?

 

… c’est ma croyance que le moment de notre libération

sera là dans les 5 années qui viennent,
la date indiquée étant le 14 février 1891…
et que l’homme ressuscité ne sera personne d’autre que le prophète Joseph Smith…

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Des millions de personnes ont placé leur confiance et leur salut entre les mains de Joseph Smith, l’un des plus remarquables faux prophètes dans l’histoire de l’humanité. Il est donc capital de vérifier si cet homme répond aux divers critères imposés aux prophètes parlant au nom de l’Éternel.

Commençons par le critère de l’humilité et voyons si Joseph Smith correspond à ce premier examen !

l’humilité est une des vertus fondamentales de tout bon chrétien, le Seigneur la possédait au plus haut degré et ne manquait pas de l’enseigner à chaque occasion et par tous les moyens. Au fait, l’humilité est souvent la marque d’un réel grand homme .
(L’Etoile, septembre 1938, vol.11, page 205)

John Widtsoe écrit ce qui suit concernant Joseph Smith:

Son manque absolu de vanité étant une preuve de plus de sa droiture et de sa dévotion à son idéal d’éternelle vérité .
(L’Etoile, janvier 1947, page 9)

A l’encontre de ces deux textes précités, il est très aisé de vérifier que l’initiateur du mormonisme était un immonde individu ! Il était vaniteux et son orgueil dépassait tous les autres exemples de fondateurs
de sectes. Découvrons ensemble quelques exemples:

Je suis le seul homme qui ait été capable de tenir une Église unie depuis l’époque d’Adam… ni Paul, ni Jean, ni Pierre, NI JÉSUS n’ont pu le faire. JE ME GLORIFIE qu’aucun homme n’ait pu accomplir un travail comme moi. Les disciples de JÉSUS se sont écartés de lui mais les saints des derniers jours ne m’ont pas encore abandonnés.
(Joseph Smith, History of the Church, vol. 6, pages 408-409)

Je suis un grand avocat, un très grand avocat et je possède la compréhension des cieux, de la terre et de l’enfer afin de répandre la connaissance qui engloutira tous les avocats, les docteurs et les autres grands corps”
(Joseph Smith, History of the Church, vol.5, page 289.)

Je combats les erreurs des siècles, je rencontre la violence des émeutes, je tiens tête aux procédés illégaux de l’autorité exécutive, je tranche le nœud gordien des puissances et je résous les problèmes mathématiques des Universités avec la vérité du diamant et Dieu est à mon côté droit
(Joseph Smith, History of the Church, vol.6, page 78)

Joseph Smith est l’exemple parfait du mythomane ! La Bible et les textes canoniques mormons vont à l’encontre de cette propension à l’élévation . ( Proverbes 16:19, Philippiens 2:3, Mosiah 4:11.)


Le prophétisme illégitime de Joseph Smith

La bible et les Autorités mormones donnent une définition précise et correcte des marques du faux prophétisme. Pour elles, il est détectable grâce aux fausses prophéties données par celui qui prétend parler au nom du Seigneur.
Les références bibliques sont claires et irréfutables ! (Deutéronome 18:22, Jérémie 28:9 et Matthieu 7:15.)

Qu’en pensent les Autorités mormones ?

Bruce . Mc Conkie (apôtre et théologien.)

Les faux prophètes- la malédiction et le fléau du monde ! Comme c’est terrible, effrayant et mal lorsque quelqu’un prétend parler au nom de Dieu en conduisant des hommes vers le salut alors qu’en fait son message est faux, la  doctrine aussi et sa prophétie qui ne s’accomplit pas
(The Mortal Messiah, vol.2, pages 168-169.)

Jack H. West ( apologiste mormon.)

Vous savez qu’un des tests d’un prophète, c’est que ses prophéties ne se confirment pas. Ces gens n’étaient pas prophètes, n’est-il pas vrai ?
(Le Procès du bois de Joseph, l’ Etoile, août 1963, page 305.)

C’est très certainement un test précieux qui va nous permettre de situer Joseph Smith avec précision ! Nous avons une douzaine de fausses prophéties le concernant mais faute de place, nous allons en sélectionner trois !

Le retour de Christ pour 1891:

En 1835, Joseph Smith a prophétisé la venue de Christ dans les 56 années à venir, soit en 1891 !

C’était la volonté de Dieu que ceux qui viennent en Sion avec la détermination de donner leur vie si nécessaire, devaient être ordonnés  au ministère et aller élaguer la vigne pour l’ultime période, pour la venue du Seigneur qui est proche. De même TOUT SERA TERMINE DANS 56 ANS
(Joseph Smith, History of the Church, vol.2, page 182, 14-15 février 1835, Millenial
Star, vol.15, page 205.)

Joseph Smith n’en reste pas là, il continue à donner dans la prophétie!

…  je prophétise dans le nom du Seigneur-Dieu, ET QUE CELA SOIT ECRIT: le Fils de l’homme ne viendra pas des cieux avant que je n’ai 85 ans, c’est-à-dire aux environs de 1890
(The Diaries of Joseph Smith, page 349, 10 mars-14 juillet 1843.)

Klaus Hansen, auteur mormon précise:

En 1890, il existait une croyance très répandue parmi les membres de l’Église que la prédiction de Joseph Smith de 1835, que tout serait fini dans 56 ans allait être accomplie
( Dialogue, A Journal of Mormon Thought, automne 1966, page 76.)

D’autres sources mormones prouvent en effet que les mormons s’attendaient au retour de Christ pour cette période 1890-1891 !

Jeudi 14 octobre-Ce qui suit sont les paroles de l’apôtre Moses Thatcher prononcées à Lewinston… c’est ma croyance que le moment de notre libération sera là dans les 5 années qui viennent, la date indiquée étant le 14 février 1891… et que l’homme ressuscité ne sera personne d’autre que le prophète Joseph Smith… le gouvernement passera entre les mains des saints et ce, dans les 5 années qui viennent
(Abraham K. Cannon, Daily Journal, 14 octobre 1886, BYU Library.)

Le temple en Sion, dans le Comte de Jackson (Missouri)

Dans une révélation donnée par le fondateur du mormonisme, nous relevons cette fausse prophétie !

Oui, parole du Seigneur concernant son Église, établie dans les derniers jours pour la restauration de son peuple… pour le rassemblement de ses saints qui se tiendront sur le Mont de Sion, lequel sera la ville de la Nouvelle Jérusalem. Laquelle ville sera bâtie, en commençant par l’emplacement du temple qui a été désigné par le doigt de Dieu sur les limites occidentales de l’Etat du Missouri et dédié de la main de Joseph Smith… en vérité, telle
est la Parole du Seigneur: que la ville de la Nouvelle Jérusalem soit édifiée par le rassemblement des saints en commençant par cet endroit, à savoir l’endroit du temple, lequel sera édifié EN CETTE GÉNÉRATION.CAR, EN VÉRITÉ , CETTE GÉNÉRATION NE PASSERA PAS ENTIÈREMENT QU’UNE MAISON NE SOIT CONSTRUITE AU SEIGNEUR et qu’un nuage ne repose sur elle… c’est pourquoi, comme je l’ai dit à propos des fils de Moïse. Car les fils de Moïse offriront une offrande et un sacrifice acceptables dans la maison du Seigneur, LAQUELLE MAISON SERA BÂTIE AU SEIGNEUR DANS CETTE GÉNÉRATION, à l’emplacement consacré comme je l’ai décidé.
(Doctrine & Alliances 84:2-5 et 31, 22 et 23 septembre 1832.)

Remarquons que cette prophétie donnée en 1832 déclare bien qu’un temple serait édifié aux frontières occidentales du Missouri (non loin de Kansas City), avant que tous ceux qui vivaient au moment de l’énoncé de la prophétie ne disparaissent tous. Les responsables mormons comprenaient cette prophétie dans les termes dans lesquels elle a été écrite ! Bien que les mormons aient été chassés du Missouri, ils s’attendaient à y revenir promptement afin d’accomplir la prophétie ! En voici les preuves:

Qui est prêt pour le retour au pieu central de Sion ?… laissez-moi vous rappeler qu’il a été prédit que cette génération ne passerait pas qu’un temple ne soit construit et que la gloire du Seigneur ne repose dessus selon les promesses
(George Q. Cannon, Journal des discours, vol.10, page 344, octobre 1864.)

En 1870, l’apôtre mormon Orson Pratt maintenait que le temple missourien serait construit dans sa génération:

Nous avons confiance de revenir dans le Comté de Jackson … il en existe beaucoup en vie dont la foi est de revenir dans le Comté de Jackson et les choses à venir sont aussi fermes et fixées que le trône du Tout-Puissant.
(Journal des Discours, vol.13 , page 183, 10 avril 1870.)

Pratt précisera:

… Dieu a promis en l’année 1832 que nous devions revenir dans le Comté de Jackson, construire la ville de Sion avant que cette génération passe… nous croyons en ces promesses prononcées par LA BOUCHE DE JEHOVAH. Les saints des derniers jours s’attendent à voir l’accomplissement de cette promesse pendant la génération qui vivait en 1832 autant qu’ils s’attendent à voir le soleil se lever demain matin. Pourquoi ? Parce que Dieu ne peut mentir. Il accomplira toutes ses promesses. Il a parlé, cela doit s’accomplir, c’est notre foi.
(Journal des Discours, vol.13, page 362, 5 mai 1870.)

Nous pouvons aisément vérifier que le dieu de Joseph Smith n’est pas le Dieu de Vérité ! Klaus Hansen, auteur mormon déjà cité démontre qu’ à une date aussi tardive que 1900, Lorenzo Snow, 5ème président de l’Église
mormone espérait encore l’accomplissement de la prophétie:

En 1900, le successeur de Woodruff, Lorenzo Snow affirma dans une réunion spéciale de prêtrise au temple de Salt Lake City qu’il existait ici beaucoup de personnes l’écoutant, la grande majorité qui vivront afin d’aller dans le Comté de Jackson afin d’y construire le temple .
(Dialogue: A Journal of Mormon Thought, automne 1966, page 74.)

35 ans plus tard, Joseph Fielding Smith qui devint président
de l’Église en 1970 maintenait que la prophétie allait s’accomplir:

Je crois fermement qu’il en est de cette génération qui vivaient lorsque cette révélation fut donnée qui seront en vie lorsque le temple sera édifié.
(Le chemin de la perfection, page 253.)

Qu’il y ait encore des centenaires en 1935 qui étaient dans ce monde en 1832 reste dans le domaine des possibilités mais en 2003, nous pouvons assurer que cette prophétie de Joseph Smith sonne le glas de ses prétentions.
prophétiques ! Réalisant plus tard l’impossibilité de la chose, Joseph Fielding Smith écrira:

Il est également raisonnable de penser que plus aucune âme vivant en 1832 ne vit encore sur la terre
(Answers To Gospel Questions, vol.4, page 112.)

Voici 171 années que la fausse prédiction de Joseph Smith a été donnée. Il est clair sur base des recommandations bibliques mais aussi de textes mormons que nous pouvons assurer que Joseph Smith est un faux prophète !
Il y a quelques années, un mormon francilien dans une rage très mal contenue nous écrivait ce qui suit:

Vous appuyant sur ce verset, vous en déduisez que Hebert Kimball, G. Cannon, O. Pratt et Joseph Smith sont de faux prophètes. Je ne puis vérifier vos arguments puisés dites-vous dans le Journal des discours et dans History of the Church. Par contre, chacun peut vérifier facilement vos citations dans Doctrine & Alliances et constater une fois de plus vos tricheries… faux prophète dites-vous parce que Joseph Smith avait prévu la construction d’un temple dans sa génération, lequel sera édifié en cette génération
(Doctrine & Alliances 84:4.)
Non, dites-vous avec aplomb car il me suffit de vous renvoyer à votre page 139 dans laquelle vous présentez Joseph donnant l’ordre de sacrifier un agneau dans le temple de Kirtland… vous savez donc parfaitement que le temple de Kirtland existait à l’époque de Joseph Smith ayant été dédicacé en 1836, 8 ans avant le martyr de Joseph

(Travail de Monsieur Trehin, Hauts de Seine.)

Ce texte, il faut le dire, est révélateur une fois de plus de la grande superficialité des amateurs mormons. Comme on doit à tout prix trouver une solution, on dit n’importe quoi ! Le simple bon sens nous permet de vérifier que le temple de Kirtland se trouve dans l’Ohio non loin de la frontière avec la Pennsylvanie et il n’a absolument rien à voir avec celui qui devait être construit dans le Comté de Jackson dans le Missouri, là où selon les mormons se trouvait le Jardin d’Eden. De plus, le temple de Kirtland n’appartient même plus à l’Église mormone !

Si cela vous intéresse, nous pouvons vous donner dix autres fausses prophéties émanant de Joseph Smith !

La révélation canadienne

David Whitmer, un des trois témoins du livre de Mormon relate une fausse révélation que Joseph Smith délivra alors que le livre de Mormon était encore chez l’imprimeur Grandin !

Alors que le livre de Mormon se trouvait encore entre les mains de l’imprimeur, on eut besoin de plus d’argent pour le terminer. Nous comptions sur Martin Harris qui faisait de son mieux pour vendre une partie de sa ferme en vue d’obtenir les fonds nécessaires. Après un certain laps de temps, Hyrum Smith et d’autres avec lui commencèrent à s’impatienter, pensant que Martin Harris péchait de par sa lenteur à vendre sa ferme, bien que ce fut pour lui un réel sacrifice. Frère Hyrum pensait qu’ils ne devaient pas compter plus longtemps sur Martin Harris et q’on devait se procurer l’argent d’une autre façon et ne pas laisser Martin avoir quoique ce soit affaire avec la publication du
livre, ni recevoir aucun bénéfice s’il devait y avoir du profit… frère Hyrum déclara qu’il lui fut suggéré que quelques frères puissent partir au Canada et vendre les droits d’auteur du livre de Mormon pour une somme considérable et il persuada Joseph de demander avis au Seigneur. Joseph se décida à le faire.
Il n’avait pas encore abandonné la pierre et il reçut une révélation disant que quelques frères devaient aller à Toronto au Canada et qu’ils y vendent les droits d’auteur du livre de Momon. Hiram Page et Oliver Cowdery allèrent à Toronto et échouèrent lamentablement en essayant de vendre les droits d’auteur, revenant sans argent. Joseph était à la maison de mon père lorsqu’ils revinrent. J’étais là aussi et je suis témoin oculaire de ces faits… bien sûr, nous étions tous très troublés et nous demandâmes à Joseph comment il se faisait qu’il ait reçu une révélation du Seigneur disant que quelques frères devaient aller à Toronto afin d’y vendre les droits d’auteur et que les frères aient totalement échoué dans leur entreprise ? Joseph ne savait pas comment cela était possible et il demanda alors au Seigneur et la révélation suivante sortit de la pierre:
Certaines révélations sont de Dieu, certaines de l’homme et d’autres du diable. Par là, nous constatons que la révélation d’aller à Toronto afin d’y vendre les droits d’auteur n’était pas de Dieu, mais du diable ou du cœur de l’homme.
(An Address To All BeliÈvers in Christ, 1887, pages 30 et 31.)

Selon Richard Llyod Anderson, la prédiction ne s’est pas réalisée suite au fait que les deux voyageurs avaient endurci leur coeur! (Ensign, avril 1987, page 24.) Cette explication ne tient pas la route pour diverses raisons !

  • Rien mais absolument rien ne laisse supposer qu’ils aient endurci leur cœur lors de leur périple)
  • Anderson cite une lettre d’Hiram Page, or celui-ci était considéré comme étant un fanatique et l’auteur de fausses déclarations.
  • L’explication donnée par Joseph Smith et reprise nous allons le voir par Brigham Roberts démontre que le prophète mormon n’a pas utilisé cette échappatoire, ce qu’il n’aurait pas manqué de faire si la prophétie
    était conditionnelle !

L’historien et théologien mormon Brigham H. Roberts fit le commentaire suivant concernant cette révélation canadienne:

… se peut-il que l’incident de Toronto et l’explication du prophète puisse être acceptée en croyant encore en lui comme étant un homme inspiré, un prophète de Dieu ? Je réponds sans hésitation par  ’affirmative. Il est certain que la révélation concernant le voyage de Toronto ne provenait pas de Dieu sinon elle n’aurait pas échoué. Mais le prophète, surmené dans sa profonde anxiété pour le progrès de l’œuvre vit refléter dans la pierre de voyant sa propre pensée ou celle qui lui fut suggérée par son frère Hyrum, plutôt que la pensée du Seigneur… dans cet exemple, Joseph ne fut évidemment pas conduit
par l’inspiration du Seigneur.
(A Comprehensive History of the Church, vol.1, page 165.)

Quelle explication! Roberts se rend-il compte que tous les faux prophètes pourraient avancer un tel raisonnement. Ma prophétie ne s’est pas accomplie parce que j’étais fatigué, tendu, occupé, anxieux et je n’ai pas remarqué que ce n’était pas Dieu qui me conduisait. Dites cela à un cheval de bois et vous allez ramasser un coup de patte !

Christian Piette

 

 

Un homme s’arrache les 2 yeux pour apaiser la colère des dieux

Monsieur Mudukappa Karadi, un pauvre paysan de 40 ans, s’est auto-mutilé d’abord un œil pour apaiser son dieu Shankaraiajja math ( 2008-08-28).eyestab.jpg (210×133).20150904_105436.001946

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Encyclopédie des sciences religieuses: La religion des Musulmans, ou Mahométisme

Article de l’Encyclopédie des sciences religieuses de 1877–lc-press

Le mahométisme ou islamisme, professé actuellement par plus de cent millions d’individus, est la religion des Arabes, des Persans, des Afghans, des Turcs, des Tartares, de l’Archipel indien, d’une partie de l’Indoustan et de toute l’Afrique septentrionale, depuis l’Egypte jusqu’au Maroc (voir Vambéry, Der Islam in neunzehnten Jahrhundert, Leipzig. 1875). En Chine, rapidement du terrain (voir Dabry de Thiersant, Le mahométisme en Chine et dans le Turkestan oriental, Paris, 1878). En Afrique, il se répand de plus en plus parmi les tribus idolâtres du centre (Bosworth Smith, Mohammed and Mohammedanism, 2e édit.). Mais si cette propagande active, qui pourrait devenir un danger pour l’avenir, mérite de fixer les regards des hommes politiques, le philosophe et l’historien, comme le fait observer Sprenger dans sa belle vie de Mahomet (Das Leben und die Lehre des Mohammed, 3 vol.) n’ont guère moins intérêt à étudier une religion sur la naissance et le développement de laquelle nous possédons les informations les plus sûres et les plus abondantes.

Et d’ailleurs, pendant le moyen âge, l’histoire du mahométisme est l’histoire même de la civilisation. C’est grâce aux musulmans que la science et la philosophie grecques, tirées de l’oubli, sont venues réveiller l’Occident et provoquer le grand mouvement intellectuel qui aboutit à la rénovation de Bacon (voir Renan, Averroès et l’ Averroïsme; Sprenger, ouvrage cité, introd., p. 4 ; Dieterici, Die Lehre von der Weltseele bei den Arabern im X. Jahrhundert, introd ; Dugat, Hist. des philosophes et des théologiens musulmans, préface).

— Au septième siècle de notre ère, le vieux monde agonisait. La conquête arabe lui infusa un sang nouveau. Mahomet avait emprunté sa doctrine tout entière aux étrangers. En échange il leur donna le Coran qui fut le point de départ d’une culture nouvelle ; car c’est pour préserver leur livre sacré contre toute altération que les musulmans durent créer, peu après la mort du prophète, la grammaire, la lexicographie et l’exégèse, laquelle, à son tour, donna naissance à la théologie, sœur de la philosophie. C’est ainsi qu’amenés à la curiosité scientifique, les musulmans, sous le règne des premiers Abbâsides, exhumèrent Aristote, Platon, Euclide, Archimède que par l’intermédiaire des Arabes d’Espagne ils transmirent à nos écoles d’Occident.

— Avant Sprenger, on attribuait le triomphe éclatant de Mahomet à des causes plus ou moins bizarres. Muir y voyait la main de Satan. Selon Carlyle, Mahomet était un de ces héros qui, de temps à autre, apparaissent au monde pour y accomplir l’oeuvre de la prédestination. En Allemagne, on rangeait Mahomet au nombre des prophètes, négligeant d’expliquer ce qu’on entendait par ce terme de prophète. Le premier, Sprenger a fait toucher du doigt la vraie cause du succès de l’islamisme. A l’époque où parut Mahomet, l’empire byzantin et celui des Perses s’effondraient d’eux-mêmes. Les Syriens chrétiens, opprimés par les Grecs, n’aspiraient qu’à s’en affranchir. Les Perses étaient hors d’état de résister. D’autre part, l’islamisme se présentait comme une simple formule à prononcer:

Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allàh, et Mahomet est son envoyé

formule moyennant laquelle on entrait sous la protection d’une nation puissante, libre, égalitaire et victorieuse. C’est donc à la force brutale et à l’intérêt personnel qu’il faut attribuer la rapide extension de l’islamisme. Les premières conversions furent peu sincères. On le vit bien, dans la suite, lorsque les principales provinces Musulmanes devinrent des foyers d’hérésies fondées sur d’anciennes croyances que l’islamisme n’était point parvenu à déraciner. En Arabie même, le mahométisme ne dut son salut qu’à l’extrême division des tribus qui, subjuguées l’une après l’autre, finirent par se ranger sous les drapeaux des plus forts et par faire cause commune avec eux parce qu’ils étaient vainqueurs. Car ni Mahomet ni ses successeurs ne purent extirper cette indifférence naturelle des Bédouins en matière de religion qui faisait dire à Mahomet, dans le Coran (chap. ix, vers. 98):

Les Arabes du désert sont les plus endurcis dans leur infidélité et dans leur hypocrisie, et il faut naturellement s’attendre à ce qu’ils ignorent les préceptes que Dieu a révélés à son envoyé.

Encore aujourd’hui, c’est à peine s’ils connaissent la profession de foi musulmane, et plusieurs voyageurs attestent qu’au lever du jour ils se prosternent devant le soleil. Ces considérations n’ont point échappé au savant auteur de la vie de Mahomet non plus qu’au docte professeur de l’université de Leyde, M. Dozy, à qui la science est redevable d’un excellent Essai sur l’histoire de l’islamisme (traduit du hollandais par Victor Chauvin, Paris, Maisonneuve). Leurs ouvrages seront pour nous les plus sûrs des guides dans l’exposé que nous allons tracer du mahométisme.

— Lorsque parut Mahomet, l’Arabie comptait, au nord, au sud et à l’est, de nombreux adhérents au judaïsme, au christianisme et au parsisme ; mais les Arabes de la Mekke et des régions avoisinantes étaient restés attachés aux superstitions de leurs ancêtres. Ils avaient bien une notion vague d’un être supérieur, qu’il nommaient Allâh (contraction de Al-ilâh « le Dieu ») ; mais ce dieu leur paraissait trop haut pour qu’ils pussent entrer en relations avec lui. Aussi préféraient-ils s’adresser à ses filles, les Djinns, dont l’esprit était censé résider dans certains
arbres et certaines pierres et rochers. Les Bédouins remarquaient-ils quelque belle pierre, ils en faisaient leur idole, l’arrosant du sang de leurs chameaux et lui demandant en échange l’accomplissement de leurs vœux. Le centre du culte était la Kaabah, sorte de temple carré, placé au milieu de la Mekke; et où était adorée notamment l’idole principale de la tribu mekkoise des Qoréïchites, statue d’agate rapportée de Mésopotamie ou de Syrie et appelée Hobal (voir Wüstenfeld, Geschichte der Stadt Mekka, IV, § 14). Ce temple, célèbre dans toute l’Arabie et vénéré par toutes les tribus, était, une fois l’an, l’objet d’un pèlerinage. Chaque tribu y avait dressé son idole, en sorte qu’il en contenait trois cent soixante; au dire des historiens arabes.
On y voyait aussi cette fameuse pierre noire qui passait pour avoir servi de marchepied à Abraham, alors qu’il édifiait la Kaabah. En dehors de ces marques purement extérieures de respect, les Arabes ne se souciaient guère de religion. La notion d’une vie future choquait particulièrement leur bon sens. Or, sans cette croyance, il ne saurait exister de religion digne de ce nom. Pourtant quelques esprits distingués ne se contentaient pas des grossières idées de leurs compatriotes. Déjà Caussin dé Perceval, en son Essai sur l’histoire des Arabes, avait montré que Mahomet eut, dans les hanîfs, de véritables précurseurs (voir Barthélemy Saint-Hilaire, Mahomet et le Coran, p. 69). Sprenger a complété la démonstration. Le mot hanif signifie littéralement « qui penche plutôt d’un côté que d’un autre; qui se détourne de; sectaire. » Or ces hanîfs, rejetant les idoles, inclinaient à croire en un seul Dieu, créateur du ciel et de la terre, et à la volonté de qui les hommes doivent s’abandonner entièrement. En arabe, Islâm est le terme qui désigne cette soumission absolue aux décrets divins, et l’homme qui professe l’Islâm est dit moslim (d’où musulman). On s’explique donc très bien cet aveu de Mahomet, dans le Coran, qu’avant lui il existait déjà des musulmans.

— Les historiens arabes rapportent que plusieurs personnes de la famille de Mahomet et de celle de Khadîdjah, sa première femme, se déclaraient hanîfs, et protestaient contre l’adoration des idoles. Le hanîfisme avait été vraisemblablement introduit à la Mekke par un certain Zéïd ben ‘Amr qui s’était rendu en Syrie tout exprès pour s’y informer de la meilleure des religions. S’étant entretenu avec des juifs et des chrétiens, mais peu satisfait de leurs réponses aux questions qu’il leur posait, il les aurait priés de lui indiquer une autre religion, et ceux-ci l’auraient engagé à embrasser le hanîfisme ou religion d’Abraham, consistant en une simple profession de foi en un Dieu unique. De retour à la Mekke, Zéïd commença à prêcher publiquement l’unité de Dieu. Souvent on le voyait, le dos appuyé contre la Kaabah, adresser des conseils et des reproches à ses concitoyens ; et il disait à haute voix:

Oui, j’en jure par celui qui tient mon existence entre ses mains, je suis le seul parmi vous qui suive la religion d’Abraham

(On sait que les Arabes regardaient Abraham comme le père de leur race) ; après quoi il ajoutait:

O Allàh, si je savais quelle est la formule d’adoration qui te plaît le mieux, je la pratiquerais ; mais je ne la connais pas » (Voir Weil, Sirat ap. Barthélemy Saint-Hilaire, p. 73).

— Mahomet ayant épousé Khadîdjah, riche veuve de la Mekke, subit d’autant plus facilement l’influence des hanîfs que par sa nature il était très porté à la rêverie. il aimait beaucoup à s’entretenir avec Zéïd ben ‘Amr, avec des juifs et des chrétiens ; et depuis que son mariage avec la riche Khadîdjah lui avait enlevé tout souci de la vie matérielle, c’était les idées religieuses qui formaient le sujet ordinaire (le ses méditations. Sa mère Amînah, d’un tempérament très nerveux et très impressionnable, lui avait transmis le germe d’une maladie que ses symptômes, minutieusement décrits par les historiens musulmans, ont permis au docteur Sprenger d’assimiler avec l’hystérie. Les attaques de ce mal très semblable à l’épilepsie faisaient croire aux Qoréïchites que Mahomet était possédé d’un djinn. Lui- même en fut d’abord convaincu. Souvent il s’entendait appeler ; mais il avait beau regarder de tous côtés, il ne découvrait personne. Mahomet avait dépassé sa quarantième année lorsqu’il eut sa première révélation. Un jour (vers 612 de notre ère), se trouvant solitaire, sur le mont Hirâ situé à environ une heure de la Mekke, il s’endormit, accablé par la chaleur, et vit en songe un être surnaturel qui, s’approchant vivement, lui dit:

iqra’ « prêche. »

Il paraît certain qu’à cette époque Mahomet se sentait déjà poussé à prêcher l’unité de Dieu, voulant imiter en cela Zéïd ben’Amr et peut-être aussi d’après les conseils de Bahîrâ (voir l’article Coran). La vision qu’il eut d’un ange lui ordonnant de prêcher doit être sûrement attribuée à la surexcitation de son cerveau sous l’empire de ses préoccupations religieuses. Toutefois, c’était avec appréhension que Mahomet envisageait les luttes qu’il aurait à soutenir contre lès Mekkois s’il se décidait à combattre ouvertement leurs croyances établies: aussi, épouvanté de l’ordre que son propre esprit lui intimait en songe, répondit-il à l’ange:

Je ne suis pas un prédicateur.

Par deux fois l’être surnaturel répéta son commandement et par deux fois Mahomet le repoussa ; puis il se réveilla. Pendant longtemps il attendit en vain que la vision se renouvelât, et, persuadé qu’il avait été en butte à l’obsession d’un djinn, il résolut de mettre fin à ses jours en se précipitant du haut du mont Hirâ. A ce moment même, l’esprit se montra à lui et le salua du titre d’envoyé de Dieu. Cependant, Khadîdjah, inquiète de l’absence prolongée de son mari, avait envoyé des gens à sa recherche. Rentré près de sa femme, Mahomet lui fit part de ses visions et des doutes qu’elles suscitaient dans son âme. Khadîdjah, dit la tradition, le consola de son mieux, l’assurant que rien ne pourrait ébranler sa foi en lui et que Dieu l’avait certainement choisi pour être le prophète de sa nation. Néanmoins, effrayée de la confidence qu’elle avait reçue, elle eut recours aux lumières du vieux Waraqah, son cousin, hanîf comme elle. Celui-ci ne parut nullement étonné de ce qu’il apprenait.

Si ce que tu viens de me raconter est vrai, dit-il, ton mari a reçu une révélation et sera le prophète de notre peuple.

Peu après, Waraqah ayant rencontré Mahomet, l’aurait engagé à obéir aux ordres de l’ange et à prêcher. A partir de cette époque, Mahomet se crut réellement appelé à propager une religion nouvelle et si plus tard il trompa réellement ses compatriotes en leur donnant comme révélés des récits qu’il tenait du juif Bahîrâ ou en promulguant comme divines des lois dictées souvent par son caprice, c’est qu’ayant foi en sa mission, il pensait que le but justifie les moyens. Au surplus il faut distinguer trois périodes dans la carrière prophétique de Mahomet. La première, pendant laquelle il n’a que des idées peu arrêtées sur sa propre religion, est consacrée à détruire le paganisme et à y substituer la croyance en un seul Dieu et à une vie future dans laquelle seront récompensées les bonnes actions et punies les mauvaises. Dans la seconde période, Mahomet aux prises avec les Qoréïchites incrédules et railleurs se voit forcé d’improviser des réponses à des objections qu’il n’avait pas prévues

Si, lui disaient les Qoréïchi tes, tu es réellement l’envoyé d’Allah, opère quelque miracle.

Mis au pied du mur, Mahomet en est réduit à présenter le Coran même comme un miracle.

Eh bien, repartissent, les Qoréïchites, ton Coran a beau être un miracle il ne nous convainc pas. Pourquoi ton dieu, qui est si puissant, ne change-t-il pas nos cœurs ?

Ici, Mahomet répond par ce pitoyable argument:

Dieu dirige dans le vrai chemin qui il veut, et égare qui il veut. Vous êtes du nombre des égarés, ô Qoréïchites, et de ceux que de toute éternité Dieu prédestinait au feu de l’enfer.

Ainsi crée Mahomet par boutade son dogme de la prédestination, dogme qui est en contradiction
manifeste avec celui de l’acquisition, par les actes, du mérite ou du démérite. Cette contradiction n’échappa nullement aux fidèles, qui, du vivant même de Mahomet, lui exprimèrent leur étonnement.

Si tout est fixé d’avance, ô messager de Dieu, dit un jour un musulman à Mahomet, pourquoi donc agirais-je?

Mahomet, fort irrité de cette question indiscrète, répondit avec humeur que l’homme, ne sachant s’il était prédestiné au paradis ou à l’enfer, devait agir comme si ses actes n’étaient pas déterminés d’avance (voir S. Guyard, ‘Abd arRazzáq et son traité de la prédestination et du libre arbitre dans le Journal asiatique de février-mars 4873).

— Dans la troisième période, Mahomet, devenu le chef d’une puissante communauté, fut conduit à lui prescrire des lois et à régler définitivement les rites et cérémonies du culte. C’est alors qu’en sa qualité de prophète reconnu, il dut revêtir d’un caractère divin les résolutions que lui inspiraient les besoins du moment. Par exemple, Mahomet voulait conserver à la Mekke son rang de capitale de l’Arabie. Il imposa donc aux musulmans, scandalisés d’abord, mais bientôt soumis, de continuer à s’y rendre en pèlerinage pour y accomplir les sept tournées autour de la Kaabah. Or ce pèlerinage était, comme on l’a vu, l’une des anciennes coutumes du paganisme. C’est aussi durant cette période que Mahomet précisa le dogme de l’unité de Dieu, celui de sa mission et celui de la vie future.

— Les premiers convertis furent Khadîdjah, ‘Alî qui épuisa Fâtimah, fille de Mahomet, Zaïd, affranchi du prophète, Aboû Bekr l’un de ses beaux-pères, ‘Othmân et ‘Omar. D’autres, moins illustres, suivirent de près cet exemple. Aboû Bekr et ‘Omar, qui plus tard succédèrent à Mahomet, peuvent être considérés comme les colonnes de l’islamisme naissant. Sans eux, la religion de Mahomet eût infailliblement péri, étouffée dans son germe. Le prophète manquait de sens pratique et d’énergie dans l’action, qualités que possédaient éminemment la première Aboû Bekr et ‘Omar la seconde. Aussi Mahomet ne prenait-il jamais une décision sans l’avis de son beau-père: ‘Omar se chargeait de l’exécution. Et pourtant, malgré l’appui de ces deux hommes, les débuts de la prédication furent extrèmement pénibles. Il n’était pas d’injures et de menaces dont ne fussent accablés Mahomet et ses partisans. C’est pourquoi le prophète conseilla aux premiers musulmans d’émigrer en Abyssinie. La situation de Mahomet, demeuré presque seul, devint si intolérable que dans un moment de faiblesse il apostasia et associa à Allâh trois des idoles Qoréïchites, Allât, ‘Ozza et Manât (Coran, chap. LIII, vers. 19 ss.)

Les fugitifs d’Ayssinie revinrent alors à la Mekke; mais Mahomet s’étant rétracté, la persécution reprit de plus belle. Plusieurs musulmans furent mis à la torture. Sur ces entrefaites, les habitants de Médine, qui détestaient les Qoréïchites, ayant appris ce qui se passait à la Mekke, envoyèrent au prophète une députation pour lui offrir de le protéger lui et les siens. C’était une occasion de manifester leur haine contre les Qoréïchites. En outre, beaucoup de juifs résidaient à Médine: ils entretenaient souvent les Médinois de la venue d’un Messie qui devait faire passer la suprématie des mains des enfants d’Ismaël aux mains des fils d’Israël. Les Médinois virent dans Mahomet le Messie attendu et pour supplanter les juifs, ils s’empressèrent de le reconnaître. Mahomet accueillit avec joie ces ouvertures et députés médinois ayant embrassé l’islamisme et répondu des sentiments de leurs concitoyens, le prophète expédia ses partisans par petits groupes sans que les Mekkois missent obstacle à leur départ. Mais lorsqu’il ne resta plus à la Mekke que Mahomet, Aboû Bekr et ‘Ali, les Qoréïchites commencèrent à se repentir de ne point s’être opposés à la fuite des musulmans. Prévoyant que Mahomet, une fois à Médine, pourrait sérieusement entraver leur commerce en s’emparant des caravanes que chaque année ils envoyaient en Syrie, ils résolurent de mettre à mort leur compatriote. Averti de ce complot, Mahomet s’échappa secrètement de la ville en compagnie d’Aboû Bekr, et, trois jours après, ‘Ali, qui, revêtu du manteau vert du prophète, s’était jeté sur son lit afin de donner le change aux espions Qoréïchites aux aguets, vint le rejoindre à Médine. C’est là ce que les musulmans appellent Hidjrah l’hégire ou émigration de Mahomet. Cet événement, arrivé en de notre ère, est le point de départ de l’ère musulmane.

— Aussitôt installé à Médine, Mahomet s’occupa de régler le culte. Il fit construire un temple, Masdjid (« lieu de prosternation » d’où mosquée) et décida que cinq fois par jour les musulmans seraient appelés à la prière. Son esclave Bilâl fut chargé de ce soin et reçut le titre de Mo’azzin (Muezzin « qui annonce. » ) Les prières devaient être précédées d’ablutions. Pendant la prière, Mahomet remplissait les fonctions d’Imam « modèle » ): c’est-à-dire que, placé en avant des fidèles, et le visage tourné vers Jérusalem, il prononçait à haute voix la prière qui devait être répétée, en imitant tous ses gestes, par les assistants. Mahomet n’avait choisi Jérusalem pour Qiblah ( « point vers lequel on fait face » ) que pour se concilier les Juifs, fort nombreux à Médine. Plus tard, lorsqu’il eut exterminé ces hôtes incommodes qui le battaient sur son propre terrain, il remplaça Jérusalem par la Mekke, sa ville natale, et dès lors tous les musulmans en quelque lieu qu’il se trouvent s’orientent vers la Kaabah, au moment de la prière. Mahomet institua aussi le jeûne, emprunté aux juifs. Seulement il choisit pour le célébrer le mois de Ramadhân (Ramazan chez les Persans et les Turcs) neuvième mois de l’année arabe. A peine eut-il pris ces premières dispositions, le prophète songea à tirer vengeance des Qoréïchites. Par son ordre, les émigrés commencèrent à attaquer des caravanes mekkoises. On fit du butin et ce premier succès enflamma le courage des musulmans. Mais leur ardeur fut portée à son comble lorsque des révélations vinrent déclarer obligatoire la guerre sainte contre les infidèles (djihâd) et promettre aux martyrs de la foi (chahîd, pluriel chohadâ) qu’ils entreraient tout droit en paradis. Un grand nombre d’anecdotes montrent que cette perpective des jardins ombreux du paradis, rafraîchis par des cours d’eau et ornés de houris (Hoûr « femmes aux yeux noirs ») ne fut pas le moindre stimulant du courage des musulmans. Non seulement elle leur faisait mépriser la mort, mais elle la leur faisait désirer. Après quelques alternatives de succès et de revers, Mahomet, dont la puissance croissait de jour en jour, put réunir une armée forte de huit mille hommes et réaliser le but de sa vie. En 630, huitième année de l’hégire, il marcha contre la Mekke et s’en ’empara presque sans coup férir. Bon gré mal gré, les Qoréïchites durent se résigner à devenir musulmans. Ils adoptèrent la religion nouvelle sans enthousiasme, comme bien l’on pense, mais bientôt, comprenant que le pouvoir de Mahomet retombait en leurs mains, ils se rangèrent franchement du côté de leur vainqueur et les autres tribus de l’Arabie, comprenant que toute résistance était impossible, se soumirent à l’envi.

Maître de la Mekke, Mahomet se rendit à la Kaabah. Il donna l’ordre de briser les idoles, mais respecta la pierre noire comme ayant servi de marchepied à Abraham. Quant au pèlerinage, non seulement il ne l’abolit point, mais il en fit un des devoirs fondamentaux de l’islamisme. C’est que par là il assurait à sa propre tribu l’hégémonie et croyait consolider l’unité politique de l’Arabie. Deux ans plus tard, Mahomet s’éteignait à Médine où il fut enterré.

Outre les dogmes fondamentaux de l’unité de Dieu, de sa mission divine, de la prédestination et de la vie futur, Mahomet laissait aux musulmans cinq devoirs d’obligation divine à accomplir:

  • la prière,
  • le jeûne,
  • l’aumône (ou dîme aumônière),
  • la guerre sainte
  • et le pèlerinage.

Il leur laissait aussi, dans le Coran, un code complet pour son époque de lois civiles et criminelles, code qui dans la suite des temps s’est accru des décisions rendues par les khalifes et docteurs de la loi. Nous n’avons pas à nous en occuper ici et nous nous bornerons à faire observer que relativement à la jurisprudence et aux rites les musulmans orthodoxes ont à choisir entre quatre sectes également reconnues qui ont été fondées du premier au troisième siècle de l’hégire par Aboû Hanîfah, Chafi’i’, Malik et lbn Hanbal, et dont les partisans se nomment hanafites, châfi’ites, malikites et hanbalites (voir le tableau si complet de l’islamisme moderne chez d’Ohsson, Tableau général de l’Empire Ottoman.) Nous ne traiterons pas davantage de la morale du Coran, car elle est tout entière empruntée au christianisme (sur les éléments chrétiens du Coran, voir E. Sayous, Jésus-Christ d’après Mahomet, Paris, 1880). Seulement il est important d’ajouter que les effets en sont neutralisés par la théorie de la prédestination qui, en dépit des déclarations de Mahomet relativement au libre arbitre, conduit au fatalisme et détruit toute idée de responsabilité chez l’homme. En vain, les théologiens musulmans ont tenté de réconcilier le déterminisme avec la liberté restreinte, comme l’avait fait déjà Mahomet lorsqu’il répondit à un Arabe qu’il faut agir sans se préoccuper de savoir si l’on est destiné au paradis ou à l’enfer. C’est précisément cette préoccupation qu’il était impossible aux musulmans de bannir de leur esprit, et la certitude de n’être qu’un instrument entre les mains de Dieu devait forcément étouffer en eux toute velléité d’user de leur libre arbitre. La réaction qui se produisit dès le premier siècle de l’hégire contre le dogme inique de la prédestination donna naissance à la secte des mo’tazilites.

— S’il y a conflit dans le Coran entre le libre arbitre et la prédestination, la question de la nature de Dieu ne soulève pas moins de difficultés. Dès que l’étude du livre sacré eut été instituée, au premier siècle de l’hégire, dans des écoles de Koûfah et de Basrah (Bassorah), on vit surgir les premières sectes. Mahomet affirme l’unité absolue de Dieu et déclare qu’en dehors de lui on ne peut admettre aucun principe; il ajoute que Dieu ne doit être comparé à rien, ce qui ne l’empêche pas de parler de la puissance, de la bonté, de la clairvoyance du créateur, de menacer les incrédules de sa colère, tous attributs essentiellement humains. Il dit aussi que Dieu a créé l’univers de ses propres mains, qu’il est assis sur un trône, qu’à la fin des temps tout s’anéantira excepté sa face. Ces expressions, prises au pied de la lettre par les uns, expliquées métaphoriquement par les autres, conduisirent certains docteurs à un anthropomorphisme grossier (les sifâtites), certains au panthéisme. Effectivement les panthéistes soutenaient que puisque Dieu est le seul principe existant, ses attributs et l’univers lui-même avec tout ce qu’il renferme doivent en être une émanation. Ajoutons qu’au surplus le panthéisme ne fit son apparition chez les musulmans qu’assez tardivement et par l’intermédiaire des sectes gnostiques comme les ismaéliens (voir l’article Assassins). Les mo’tazilites, ou dissidents, considérant que la prédestination est incompatible avec l’attribut divin de justice, rejetaient ce dogme et enseignaient le libre arbitre ou création par l’homme de ses actes moraux (voir Steiner, Die Mutaziliten oder die Freidenker im Islâm, Leipzig, 1865). Les djabarites rejetaient au contraire toute participation de l’homme à la création des actes, sous prétexte que Dieu seul a le pouvoir de créer. Au milieu de ces querelles, les orthodoxes étaient fort embarrassés, nous entendons les gens instruits, car la majorité des musulmans ne s’inquiétait guère de ces disputes. Les docteurs orthodoxes s’en tenaient forcément à la lettre du Coran, tenant pour impie quiconque cherchait à pénétrer le mystère de ses contradictions. Sous le khalifat de l’Omayyade ‘Abd-al-Malik, les orthodoxes eurent même recours à l‘ultima ratio. Ils obtinrent du khalife une sentence de mort contre le plus célèbre des théologiens mo’tazilites. Mais un partisan du libre arbitre, Yazîd III, étant monté sur le trône, les doctrines des mo’tazilites se répandirent de plus en plus et ne disparurent qu’au dixième siècle de notre ère.

Ces sectes n’étaient dangereuses que pour l’Église. D’autres, contemporaines aussi des premiers successeurs de Mahomet, s’attaquèrent à l’État même. Nous voulons parler du schisme de kharidjites et surtout de celui des chî’ites qui a divisé et divise encore en deux camps le monde musulman. Le gendre de Mahomet, pouvait espérer succéder immédiatement au prophète. Il se vit préférer Aboû Bekr, ‘Omar et ‘Othman. Et lorsqu’enfin, après le meurtre d’Othman, il fut élu khalife par la majorité des musulmans, il se vit disputer le pouvoir par l’ambitieux préfet de Damas, Mo’âwiyah, le fondateur de la dynastie des Omayyades. ‘Ali aurait pu écraser son adversaire à la bataille de Siffîn, il préféra s’en remettre à la décision de deux arbitres qui le trahirent et le déposèrent. C’est alors que douze mille de ses partisans l’abandonnèrent et, se refusant aussi à reconnaître Mo’âwiyah, déclarèrent que le pouvoir spirituel et temporel, l’Imâmat, devait être confié non pas comme le pensait la majorité à un membre de la tribu qoréichite, mais à tout fidèle qui s’en montrerait digne. Ces révoltés (kharidjites) se retirèrent en Mésopotamie, puis dans le Khoûzistân, en Perse, et il fallut leur faire une guerre d’extermination pour s’en débarrasser. Chassés d’Asie, ils se réfugièrent en Afrique, où ils trouvèrent le meilleur accueil chez les Berbères. Après l’assassinat d’Alî, son fils aîné Hasan ayant résigné le pouvoir entre des mains de Mo’âwiyah, et le cadet, Hosaïn, ayant été mis à mort par ordre de Yazîd, fils et successeur de Mo’âwiyah, les partisans d’Ali n’en restèrent pas moins fidèles à la malheureuse famille du prophète ‘et désormais il n’y eut plus d’accord possible entre eux et entre les musulmans orthodoxes.

Ils reçurent le nom de chîites ou sectaires. Ces chi’ites, persans pour la plupart, étaient par là même hostiles au principe électif en vertu duquel la communauté musulmane avait successivement élevé au khalifat Aboû Bekr, ‘Omar et ‘Othmân. Chez les Perses, la royauté était héréditaire, et le souverain était considéré comme le représentant de Dieu sur la terre. Les partisans d’Alî s’imaginaient donc que le khalifat aurait dû passer directement de Mahomet à son gendre, le prophète ne laissant pas de descendant male. Aussi les trois premiers khalifes sont-ils pour eux nuls et non avenus. Les plus fanatiques allèrent même jusqu’à voir dans ‘Alî une incarnation de la divinité, et cette doctrine se transmit à un grand nombre de sectes qui se réclament des descendants d’Ali: on les nomme chî’ites outrés (Gholât).

Le chî’isme s’est naturellement propagé en Perse où de nos jours il règne encore. Les plus modérés même des chî’ites accusent les sunnites ou orthodoxes d’avoir falsifié le Coran et d’en avoir supprimé tous les passages où Mahomet parlait d’Ali. Nous ne pouvons passer en revue toutes les branches du chî’isme. On en trouvera la description dans l’introduction de S. de Sacy à son Histoire des Druses, dans la traduction allemande, due à Haarbriicker, du Livre des sectes de Chahrastânî (Religionspartheien und Philosophenschulen, Halle, 1850-1851) et dans l’Histoire des philosophes et des théologiens musulmans de M. G. Dugat (Paris, 1878). Nous ajouterons seulement que, sous couleur de chî’isme, d’habiles novateurs introduisirent subrepticement dans l’islamisme les anciennes croyances dualistes et les données philosophiques et gnostiques de l’émanation et de la métempsychose.

De ce mélange naquirent les hérésies des ismaéliens, des assassins, des nosaïris et des druzes qui se répandirent en Perse, en Syrie, en Egypte et dans l’Inde, et sur lesquelles on peut voir nos articles Assassins et Druzes. Le babisme qui a paru en Perse il y a peu d’années est l’héritier direct des anciennes doctrines des chi’ites outrés (voir De Gobineau, Les religions et les philosophies dans l’Asie centrale, Paris, 1866, et le mémoire de Kazem Beg dans le Journal asiatique, fie série, VII et VIII).

— C’est sous les premiers Abbâsides, de 750 à 861 de notre ère, que l’étude de la philosophie grecque s’implanta chez les musulmans. Si, à la vérité, elle détacha de la religion beaucoup de penseurs, on peut dire que du même coup elle assura le triomphe de l’orthodoxie. Les théologiens, mettant la dialectique des philosophes au service de la foi, créèrent ainsi le Kalâm ou théologie scholastique. Le véritable fondateur du Kalâm, Al-Ach’arî, qui vivait au dixième siècle de notre ère, avait commencé par être mo’tazilite. Mécontent des doctrines qu’il professait d’abord il rentra dans le giron de l’Église. Son système, qui prétend concilier la philosophie et la foi, ne peut soutenir un examen sérieux ; mais ik est commode et propre à rassurer les consciences, timorées. Il est donc naturel que, sauf en Perse, l’Ach’arisme ait supplanté toutes les sectes dissidentes. A partir du dixième siècle il reste seul en face de la philosophie et des encyclopédistes de Basrah, dont les traités si curieux ont été traduits en allemand par Dieterici (voir notamment, Die Philosophie der Araber im X. Jahrhundert, Leipzig, 1876. Pour les Ismaéliens et les Druzes, voir les articles spéciaux que nous leur avons consacrés). Sur le système d’Al-Ach’arî on lira avec fruit Spitta, Zur Geschichte Abu’l-Hasan Al-As’ari’s, Leipzig, 1876; Mehren, étude sur Al-Ach’ari., dans le troisième volume du congrès international des orientalistes. Voir aussi Schmölders, Essai sur les écoles philosophiques chez les Arabes, Paris, 1842, ouvrage qui, toutefois, ne doit être consulté qu’avec précaution surtout en ce qui concerne le curieux opuscule de Ghazzâlî, intitulé le Préservatif de l’Erreur.

M. Barbier de Meynard a publié une excellente traduction de cet ouvrage si important pour l’histoire des sectes musulmanes dans le Journal Asiatique de janvier 1877. — Le mysticisme ou soûfisme, qui a joué un si grand rôle dans le monde musulman ne forme pas à proprement parler une secte spéciale. Fondé sur un amour ardent de la créature pour le créateur, il doit avoir été, comme le pensent les auteurs musulmans, institué par une femme embrasée de l’amour divin. Que le soûfisme puisse aboutir et ait abouti réellement au panthéisme, c’est ce que l’on ne peut nier: il n’en est pas moins vrai que beaucoup de soûfis sont restés ou ont cru rester orthodoxes. Nous étudierons en son lieu cette intéressante manifestation de l’esprit humain.
— On chercherait vainement de nouveaux systèmes ans l’histoire moderne de l’islamisme, si l’on excepte le wahhâbisme, qui s’est produit au commencement de ce siècle en Arabie et qui n’est d’ailleurs qu’une tentative pour revenir au mahométisme pur et dur le dégager de toutes les superstitions qui au cours des siècles se sont greffées sur lui (voir Histoire des Wahabis, par L. A***, Paris, 1810; Mémoire sur les trois plus fameuses sectes du musulmanisme, par M. R***, Paris, 1818). Au seizième siècle l’empereur mogol Akbar essaya bien de substituer une religion nouvelle au mahométisme (Voir Rehatsek, The Emperor  Akbar’s repudiation of Esslani, Bombay, 1866) ; il n’y réussit point et l’islamisme compte aujourd’hui près de vingt millions d’adhérents dans l’Indoustan (sur les particularités de la religion musulmane dans l’Inde, voir le mémoire de Garcin de Tassy, Paris, Maisonneuve, 1869). La Perse, bien que travaillée par le bâbisme, n’en est pas moins musulmane. La Turquie d’Europe et d’Asie, les Tartares de Russie et du Turkestan, la Syrie, la Palestine, l’Arabie, l’Egypte, Tunis et le Maroc professent l’orthodoxie la plus étroite. Pour ce qui est des Arabes du désert, bien qu’indifférents, ils ne se considèrent pas moins comme des musulmans. Et, comme nous le disions au début de cet article, le mahométisme, loin de perdre du terrain, en gagne tous les jours dans la Chine et dans l’Afrique centrale. Pendant longtemps encore il faudra compter avec lui.

STANISLAS GUYARD.

Ivo Sasek: Réincarnation et Universalisme

Début  2009, Ivo Sasek a introduit la doctrine de la réincarnation dans un traité  intitulé “L’Olivier (Ölbaum)” (01/2009) . Le site Bibelkreis.ch a répondu entre autre à cette hérésie par un article détaillé sur Ivo Sasek (Wer ist und was lehrt Ivo Sasek) dont nous traduisons un chapitre: « réincarnation et universalisme ».


Avec Ivo Sasek, prenons garde! Le vers est dans la pomme. Vigi-Sectes a  suivi de loin les racines et l’évolution de ce mouvement depuis qu’il s’est répandu en Suisse et en Allemagne. Nous avons mis en garde plusieurs personnes au début leurrées.

(Nous considérions ce mouvement dans les années 2000 comme un mouvement pseudo-chrétien, sectaire issue de la branche évangélique, nous pourrions le reclasser depuis une 15aine d’année dans un mélange d’épices variées: Théories de conspirations, Scientologie, etc…  2023)

J’ai pu faire plusieurs parallèles entre Ivo S. et  le leader d’une secte des plus meurtrières:  Jim Jones. On peut craindre un dénouement tragique de cette secte.

Notre société étant de plus en plus laïque, se pensant donc « éclairée » 🙂  on rejette aujourd’hui facilement  la lumière des Écritures, pour ne plus reconnaître la nature d’une idéologie sectaire, et s’opposer à l’expansion de tels mouvements, jusqu’au jour où c’est … trop tard.


Réincarnation et Universalisme

(L’Universalisme est la doctrine selon laquelle  tout le monde sera sauvé à la fin, dans certaines variantes cela inclue même Satan et ses démons.)

L’enseignement de la réincarnation a été débattu par 1500 personnes lors du “Concile” d’Ivo Sasek – le «concile prophétique à Flums» le 22/11/2008. ( cf. Sasek, Ivo, Ölbaum,  01/2009 “, p.8 )

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Que penser de la réincarnation ?

Comme la nuée se dissipe et s’en va, Celui qui descend au séjour des morts ne remontera pas;  Il ne reviendra plus dans sa maison, Et le lieu qu’il habitait ne le connaîtra plus.

La Bible Job 7:910

Nous laisserons l’apologiste J-M. Nicole répondre à cette question de la réincarnation.

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karma
On appelle réincarnation la théorie selon laquelle un être humain passerait, au cours de sa carrière, par plusieurs existences terrestres successives. (On parle aussi dans ce sens de métempsychose (parfois avec l’orthographe métempsycose) ou de transmigration des âmes. Les différents termes sont synonymes).

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Confession de Foi de l’Église Universelle du Royaume de Dieu

  • Nous croyons aux Saintes Écritures de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament, dans leurs versions originales, comme étant pleinement inspirées par Dieu, les acceptant en tant qu’autorité suprême et finale de foi et de vie.
  • Nous croyons en un seul Dieu existant éternellement en trois personnes: le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
  • Nous croyons que Jésus-Christ fut conçu par le Saint-Esprit, né de la Vierge Marie, étant vrai Dieu et vrai Homme.
  • Nous croyons que Dieu créa l’homme à Sa propre image; que l’homme, en péchant, s’est attiré comme condamnation la mort physique et spirituelle; et que tout être humain hérite d’une nature pécheresse, qui est la cause des transgressions actuelles entraînant la culpabilité personnelle.
  • Nous croyons que le Seigneur Jésus est mort pour nos péchés, comme sacrifice substitutif selon les Saintes Écritures, et que tous ceux qui croient en Lui sont justifiés à travers Son rang répandu.
  • Nous croyons au corps ressuscité du Seigneur Jésus, à Son ascension au ciel et à Son actuelle existence en tant que notre souverain sacrificateur et notre avocat.
  • Nous croyons au retour personnel du Seigneur Jésus-Christ en gloire.
  • Nous croyons que ceux qui se repentent de leurs péchés, qui reçoivent le Seigneur Jésus-Christ par la foi et se tiennent fermes devant Lui, sont nés à nouveau par le Saint-Esprit et deviennent enfants de Dieu.
  • Nous croyons au baptême du Saint-Esprit, préparant les croyants au service de Dieu, accompagné des dons surnaturels du Saint-Esprit opérant en communion avec Lui.
  • Nous croyons aux ministères divinement ordonnés d’apôtre, de prophète, d’évangéliste, de pasteur et de docteur.
  • Nous croyons à la résurrection du juste et de l’injuste, à la bénédiction éternelle des rachetés et à la condamnation éternelle de ceux qui ont rejeté le salut.
  • Nous croyons que la véritable Église est constituée de tous ceux qui furent rachetés par Jésus-Christ et régénérés par le Saint-Esprit; que l’Église locale, sur terre, doit fonder son caractère sur cette conception de l’Église spirituelle et que, par conséquent, le renouvellement de vie et le témoignage personnel du Christ sont indispensables aux membres de l’Église.
  • Nous croyons que le Seigneur Jésus-Christ a institué deux ordonnances – le baptême d’eau et la sainte cène – afin d’être observées en signe d’obéissance comme un témoignage des faits propres à la foi chrétienne; que le baptême est l’immersion du croyant dans l’eau comme une confession du Seigneur Jésus, de Sa mort et résurrection; et que la sainte cène est la participation au corps et au sang de notre Sauveur en mémoire de Son sacrifice jusqu’à Son retour.
  • Nous croyons que la guérison divine, vérifiée dans l’Ancien et dans le Nouveau Testaments, est partie intégrante de l’Evangile.
  • Nous croyons que la Bible enseigne que sans sainteté nul ne peut voir Dieu.
  • Nous croyons à la sanctification en tant que travail défini, mais progressif, de la grâce, commençant lors de la nouvelle naissance intérieure et continuant jusqu’à la fin de la vie.

Heures des réunions

  • Lundi Prière en faveur de ceux qui affrontent des problèmes financiers.
  • Mardi Prière en faveur de la guérison et onction d’huile sacrée.
  • Mercredi Etude biblique et louange au Saint-Esprit.
  • Jeudi Prière contre les problèmes familiaux.
  • Vendredi Prière contre les problèmes spirituels
  • Samedi
    10h00 Réunion du Groupe d’Evangélisation et prière en faveur du Pays.
    15h00 Prière contre les cas impossibles.
    18h00 Prière en faveur de la vie sentimentale.
  • Dimanche
    08h00 Réunion du Saint-Esprit pour ceux qui désirent faire l’oeuvre de Dieu.
    10h00 Réunion du Saint-Esprit pour les enfants de Dieu.
    15h00 Réunion de la Puissance de Dieu, l’après-midi total.
    18h00 Louange au Saint-Esprit.

Témoignage: Le piège du livre rouge de Sarah Young

Garde-toi de te laisser prendre au piège en les imitant, après qu’elles auront été détruites devant toi. Garde-toi de t’informer de leurs dieux et de dire: Comment ces nations servaient-elles leurs dieux? Moi aussi, je veux faire de même.  La Bible – De 12:30  

Voici un témoignage reçu concernant le livre de Sarah Young: Un moment avec Jésus:

Cela s’est passé au mois de mai 2014. Je ne connaissais pas ce livre, et n’avais à ce moment là lu aucun commentaire le concernant.

J’étais dans la librairie chrétienne de ma ville et en attendant de payer mon achat, j’ai vu ce livre sur le comptoir, l’ai pris en main pour le feuilleter. Je l’ai ouvert et c’est à cet instant que j’ai ressenti un grand malaise et une décharge électrique. En même temps le St Esprit m’a dit “c’est un piège”.
Continuer la lecture de Témoignage: Le piège du livre rouge de Sarah Young

Ex-scientifique du CNRS, sauveur de l’humanité… Suicide d’une adepte

Le “Centre national d’Accompagnement Familial et de Formation face à l’Emprise Sectaire” nous transmet une information: « Un ancien chercheur au CNRS devenu gourou arrêté ».

Le gourou scientifique ne prétendait rien de plus que d’être  “le sauveur de l’humanité”. Ayant parcouru 22 planètes différentes avant de revenir sur Terre, il pouvait bien entendu nous faire accèder à l’amour céleste. Avec un pendule, il a convaincu ses adeptes de stopper leurs traitements médicamenteux, … pour ensuite se couper de leurs familles et de leurs proches, uniquement pour, à leur tour, devenir éternels.

Le plus vieux mensonge du monde est toujours efficace:

Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.  (La Bible – Genèse 3:4-5)

Retour su terre: Une adepte vient de se suicider.

sources:

1 – RTL: Article publié le 9 avril 2015, par Georges Brenier et Claire Gaveau –

2 – Communiqué du CAFFES–la grande mutation–avril 2015

PS: Le danger des médecines parallèles (guérisseurs, magnétiseurs, “pendulistes” en tout genre) est minimisé, surtout quand elle deviennent “scientifiques”. Ce n’est pas nouveau pour nous, une blouse blanche ne pare pas de la séduction ésotérique ambiante. Déjà en 1989, j’avais rencontré un “prosélyte” de Maguy Lebrun (spiritiste, guérisseuse, auteur du livre: Médecins du Ciel et de la Terre) lors d’un stage au CNRS de Grenoble (Centre sur les très basse température). Une lectrice de Maguy Lebrun de mon entourage, visitant un médecin penduliste et homéopathe, avait fini par entendre des voix, avant de sombrer dans un délire mystique pour faire une tentative de suicide à l’hôpital psychiatrique.

Qui est Joyce Meyer ?

Joyce Meyer est née en 1943 aux États-Unis. Elle a vécu une enfance difficile, avec des abus terribles et multiples de la part de son père. Elle s’est relevée grâce à sa foi en Dieu et la découverte de son identité en Christ. Mariée, elle a 4 enfants et habite dans le Missouri. Elle est auteur de plusieurs livres vendus à des millions d’exemplaires. Elle tient également une émission télévisée, qui, comme ses livres ou ses conférences, se répandent partout dans le monde. Comme le dit son site, « elle enseigne sur de nombreux thèmes, particulièrement sur l’esprit, les paroles, l’humeur, les attitudes »[1].

Joyce Meyer a un ministère prospère, et beaucoup de gens entendent parler de Dieu grâce à elle. Mais il faut être conscient de ce qu’elle enseigne…

voir la suite sur le site larebellution.com, et retrouvez, dans la même série:

Témoignage d’un ex-témoin de jéhovah

Bonsoir,

J’ai fait parti des témoins de Jéhovah pendant 16 ans, avec le grade d’assistant ministériel. Je voulais vous raconter mon histoire qui je le sais n’est pas isolée dans cette secte.

Voilà, tout à commencé quand j’avais environ 3 ou 4 ans, mon père a perdu sa mère et un collègue de travail lui a fait croire en la résurrection. Puis il a renié la religion catholique pour cette secte. Depuis ma vie a été un enfer.
J’ai été obligé de faire du porte depuis mon plus jeune âge et je n’avais pas le droit de jouer avec des amis autre que des TJs. Je dormais dans la même chambre que mon frère qui a abusé de moi. Mes parents et les TJ n’ont même pas voulu voir la vérité. Les TJs savent dire “il faut savoir pardonner, être tolérant….”.

J’ai vécu une adolescence difficile avec le souvenir de ces abus et mon sentiment d’injustice. Vers l’âge de 15 ans, j’ai commencé à vivre une double vie et ce jusqu’à mes 20 ans. Une fois que j’ai eu un travail, j’ai quitté cette secte.
Aujourd’hui, je suis marié et j’ai un de ans. Depuis que je suis sorti de cette secte, j’ai pu me reconstruire mais mon coeur et meurtrie à jamais par les traces laissés par cette secte. Aujourd’hui, je n’ai plus ou quasiment aucun contact avec ma famille et mes soit-disants amis qui m’ont rejetés.

Je suis prêt à combattre cette injustice et aider mon prochain.

J’ai résumé une partie de ma souffrance dans ce texte, afin de montrer que tous ceux qui ont connus cette secte et qui arrivent à en sortir ont perdu des années de leur vie.


Note

  1. Voir aussi le Témoignage d’un ancien responsable Témoin de Jéhovah:
    “Je n’ai jamais reçu de réponse à ma lettre adressée à la Wachtturm-Gesellschaft (STG en Allemagne) alors que pendant 43 années, j’avais donné le meilleur de moi-même en soutenant loyalement une organisation que je croyais être la seule vraie religion.”
  2. Plus d’infos sur les Témoins de Jéhovah sur notre site partenaire info-sectes.org. C’est le site francophone le plus riche en détails sur l’histoire de la Société de la Tour de Garde et leur fausses prophéties.