IDUMEA: Un site mormon dévoilé

Le professeur HUGH NIBLEY, grand savant … ou piètre amateur ?

Le site mormon IDUMEA est peu sérieux et il semble que ses responsables ne soient pas toujours au courant de certains faits. Il s’acharne contre Dee Jay Nelson, un personnage ambigü ainsi que sur le couple Tanner, d’anciens mormons devenus protestants et dont la vie est consacrée à explorer le mormonisme à des fins apologétiques. Nelson, un égyptologue amateur du Montana, mormon de surcroît sera contacté par Hugh Nibley afin de traduire les papyri égyptiens revenant dans le livre d’Abraham. Il est important en effet de savoir que l’Église mormone et son bouillant défenseur Nibley sont ceux qui ont appelé Nelson à la rescousse. Ce dernier a dissimulé le fait qu’il n’avait aucun titre académique ce qui ne l’empêchait pas de traduire les hiéroglyphes assez correctement. Hier comme aujourd’hui, l’Église mormone ne tarit pas de louanges sur Hugh Nibley qu’elle considère comme l’un des meilleurs égyptologues dans le monde:

Aujourd’hui, les papyri sont dans les mains d’un des meilleurs égyptologues qualifiés du monde, un des premiers savants de l’Église qui a démontré sur une base intellectuelle les capacités de Joseph Smith dans les études linguistiques »
( Deseret News, 27-12-1967.)

Dans une lettre datée du 27 juin 1967, Nibley va admettre beaucoup de choses ! A contrario de ce qu’affirme son Église, il n’est lui aussi qu’un petit amateur:

Je ne me considère pas du tout comme étant moi-même un égyptologue »
( Lettre émanant de l’Université Brigham Young, 27 juin 1967.)

Si vous le désirez, nous pouvons vous envoyer une copie de la dite lettre ! (Christian Piette, 90 rue de Nivelles B-7160 Godarville.)

En 1968, Nibley réitère son affirmation:

Cet écrivain(lui) ne se considère pas du tout comme étant un égyptologue »
(Improvement Era, août 1968, page 56.)

Le 20 mai 1968, il admet ce qui suit lors d’une conférence publique à l’Université d’Utah:

… je ferais trop de fautes … je n’ai étudié l’égyptologie qu’une seule année avec le Docteur Wilson »

Il prend alors l’initiative de contacter Nelson, mormon à l’époque afin d’être aidé dans la traduction:

… en fait, vous devriez être énormément utile à l’Église … car il y a des clans qui à Salt Lake hurlent pour que la P.D.G.P s’écroule ».
(Lettre du 27 juin 1967.)

Voyons maintenant la réaction de l’Université Brigham Young, l’antre du grand savoir mormon:

La publication des papyri égyptiens appartenant à Joseph Smith a commencé à porter ses fruits … c’est une pièce consciencieuse de travail pour laquelle les saints des derniers jours doivent une dette de reconnaissance envers Dee Jay Nelson … c’est une courageuse et consciencieuse pièce de travail … Nelson a été prudent et a consulté des savants de haut rang lorsqu’il avait lui-même des doutes. Il a fait le premier pas dans une approche sérieuse de l’étude des fac-similés de la PDGP, procurant aux étudiants une traduction fiable et utile des papyri disponibles , autrefois propriété de Joseph Smith »
(BYU Studies, printemps 1968, pages 245-247.)

Un bon conseil amis iduméens ! Avant d’attaquer les Tanner ou d’autres personnes, vérifiez au préalable vos sources. Et comme monsieur Kahne l’écrivait il y a 23 ans dans un courrier:

letter-large

Avec Piette, il faut toujours être au courant des pourtours et des alentours si on ne veut pas se faire rouler »

C’est un comble, Hugh Nibley et la prestigieuse Université mormone louant et glorifiant Nelson ! N’oubliez pas et j’y tiens , de sortir Nelson de l’ensemble des évangéliques que vous ciblez sur votre site car lui ne l’est pas. Il est le fruit d’une autre institution. Hugh Nibley a rédigé un ouvrage fameux intitulé: The Message of the Joseph Smith Papyri, an Egyptian Endowment, 1975. Un livre de 296 pages dans lequel on ne trouve pas une simple preuve de l’authenticité du livre de Mormon. Voyons ce qu’en dit IDUMEA:

Hugh Nibley est le pionnier de l’érudition et de l’apologétique mormones … il a produit ce qui semble être un flot ininterrompu de livres et d’articles sur tout un éventail de sujets. Qu’il écrive sur la patristique, les manuscrits de la Mer Morte, les apocryphes, la culture antique ou le mormonisme, il manifeste une maîtrise impressionnante des langues originelles … il a donné un exemple pour les universitaires mormons … Hugh Nibley est un prodige, une énigme et un symbole ».
(page 3)

Quel discours dithyrambique ! S’il se comporte dans ces diverses spécialités scientifiques aussi bien qu’il ne l’a fait avec l’égyptologie, on peut assurer alors que les jeunes universitaires mormons qu’il forme sont des ânes.

Mais qu’en pensent ses propres contemporains, d’autres universitaires mormons ?

Plusieurs personnes sans aucun contact avec ces activités institutionnelles ont également empoigné le problème archéologique. Peu de leurs écrits ont un impact crédible en termes d’archéologie. Plusieurs sont à la limite du crédible, d’autres possèdent des qualifications. Deux des plus prolifiques sont le professeur Hugh Nibley et Milton R. Hunter. Cependant, ils ne disposent pas des qualifications requises pour travailler avec le matériel archéologique contenu dans leurs travaux … les quelques experts mormons hésitent à être confondus avec eux »
(John L. Sorenson, professeur d’archéologie à l’Université Brigham Young, Dialogue: A Journal of Mormon Thought, printemps 1966, pages 145-146.)

Ces volumes qui ignorent d’une façon flagrante le temps et l’espace et déforment, interprètent de travers ou ignorent l’évidence archéologique émanent du populaire Farnsworth. Aussi inadéquats d’un point de vue archéologique professionnel se présentent les volumes du bien intentionné Milton R. Hunter ainsi qu’un grand nombre de petits pamphlets et travaux d’auteurs variés. Les comparaisons ‘Nouveau’ et ‘Ancien’ mondes bien que moins connues sont remplies de problèmes également. Les exemples les mieux connus sont les deux volumes de Nibley qui souffrent d’une overdose du vieux monde … il ne connaît pas bien la culture du nouveau monde et ses écrits ignorent les éléments considérables en faveur de l’exclusion des modèles du vieux monde »
(Dee Green, éditeur de l’UAS Newsletter, Dialogue: A Journal of Mormon Thought, été 1969, page 74.)

Ayant passé une grande partie de ces dernières années comme scientifique traitant la question de l’archéologie du nouveau monde, je remarque que rien dans la soi-disant archéologie du livre de Mormon n’affecte mes croyances religieuses d’une manière ou d’une autre. Je ne crois pas que les mythes archéologiques tellement fréquents dans notre programme de prosélytisme ne rehaussent le processus de la vraie conversion. Le premier mythe que nous devons éliminer est qu’il existe une archéologie du livre de Mormon. Des ouvrages remplis de demi-vérités, des amateurs à la lisière de l’archéologie américaine, s’appelant eux-mêmes archéologues du livre de Mormon et bien qu’il existe un département archéologique à l’Université Brigham Young consacré aux productions de ces archéologues, ne prouvent pas qu’il existe une archéologie du livre de Mormon. L’archéologie biblique peut être étudiée car nous savons où se localisent Jérusalem et Jéricho mais nous ignorons où se trouvent Zarahemla et Bountiful … »
(Dee Green, Dialogue: A Journal of Mormon Thought, été 1969, pages 74, 76, 77 et 78.)

Ecrivez donc à Washington au National Geographic afin de savoir ce qu’il pense du livre de Mormon? Nous avons déjà la réponse, mais un petit effort de votre part vous éclairera de la meilleure façon ! Résumons ! Du vent, du vent rien que du vent, voilà ce que propose IDUMEA. Quant aux grands spécialistes mormons présents dans le monde et époustouflant celui-ci par leur profonde connaissance. Ce n’est que de l’intox ! Hier, aujourd’hui et demain la grenouille mormone se gonfle et ensuite se dégonfle.

Il existe quantité de revues spécialisées religieuses ou profanes très sérieuses, consultez-les et essayez d’y voir les grands spécialistes mormons à l’œuvre ! En fait, les Témoins de Jéhovah ont dans ce domaine plus de respectabilité que l’Église mormone. Un mormon des Hauts-de-Seine qui s’en prend à C. Piette doute de l’existence de certains documents qui seraient selon lui inexistants.

Pour contester la valeur de sa traduction vous citez des notabilités mais curieusement vous ne présentez que deux fac-similés des lettres de Hugh Nibley à Dee Jay Nelson et de Dee . Nelson à la Première Présidence de l’Église qui ne vous sont pas personnellement adressées donc difficiles à se procurer et sans grande valeur pour appuyer vos dires. Par contre vous ne présentez aucune lettre que vous dites avoir reçues personnellement des grands musées européens, lettres qui condamnaient les traductions de Joseph Smith. Devant une telle attitude permettez-moi de douter de leur existence. Vous auriez en mains un atout majeur et vous ne l’ utiliseriez pas alors que vous vous échinez par ailleurs à déformer des écrits que chacun peut contrôler et vous présentent sous un jour particulièrement défavorable de calomniateur. C’est du suicide »
( lettre de Monsieur Trehin.)

Voici quelques extraits de ces lettres absolument décisives et nous nous engageons à envoyer des photocopies aux personnes qui les désireraient ! (pour rappel: Christian Piette, 90 rue de Nivelles B-7160 Godarville. Tel. et fax: O64-44.56.32, cp@vigi-sectes.org)

Le document 2 reproduit un hypocéphale de basse époque, c.à.d un disque cartonné qu’on déposait sous la tête du défunt pour l’aider à renaître dans l’au-delà. IL VA SANS DIRE QUE, DU POINT DE VUE DE L’EGYPTOLOGIE, LES EXPLICATIONS DE J. SMITH SONT DES PLUS FANTAISISTES. »
(Professeur Dr. H. De Meulenaere, Seminarie voor egyptologie, Université Royale de Gand, 23 février 1977.)

Monsieur, Le directeur du Louvre me transmet votre lettre, accompagnée des trois fac-similés tirés des ELUCUBRATIONS de M. Joseph Smith. Vous avez tout-à-fait raison de penser que ces interprétations qu’on a trouvé le moyen de publier, sont FANTAISISTES, je trouve même que c’est un SCANDALE de laisser circuler de pareils textes … »
(Mme Christine Desroches Noblecourt, Conservateur en chef du département des Antiquités Egyptiennes, Palais du Louvre, 14 février 1977.)

Tous ces textes sont magico-religieux et ont pour intention d’aider la personne décédée à atteindre l’autre monde en sécurité confrontée aux divers agents malicieux et de vivre un heureux au-delà éternel dans les champs élysées égyptiens. Il est superflu de dire que tout cela n’a rien à voir avec Abraham. Ce fait n’est pas inconnu des mormons eux-mêmes qui n’ont jamais incorporé le livre d’Abraham dans le corps de leurs écrits sacrés … »
(Carol Andrews, The British Museum, Department of Egyptian Antiquities, 23 août 1977.)

Madame Andrews est une spécialiste de l’égyptologie, elle l’est beaucoup moins du mormonisme qui a placé, nous le savons tous, le livre d’Abraham dans son corps d’écrits canoniques!

Apparemment, et sous réserve d’une étude détaillée, le papyrus n’a rien que de banal, et doit être classé dans la longue série des livres des morts tardifs. Je vous laisse tirer les conclusions qui s’imposent quant à son destin américain »
(Pascal Vernus, Sciences historiques et philologiques, Sorbonne , Paris, sd.)

Que nos amis mormons puissent tirer leurs conclusions !

Christian Piette

Joseph Smith, le prophète qui n’obéit pas à ses révélations

A l’instar des pharisiens, Joseph Smith et d’autres responsables mormons avec lui ne respectaient pratiquement jamais la Parole de Sagesse ! … Joseph Smith est un hypocrite religieux !

 


 

A l’instar des pharisiens, Joseph Smith et d’autres responsables mormons avec lui, ne respectaient pratiquement jamais la Parole de Sagesse ! Jésus notre Seigneur nous a parlé de tels individus:

« … car ils disent, et ne font pas.
Ils lient des fardeaux pesants,
et les mettent sur les épaules des hommes,
mais ils ne veulent pas les remuer du petit doigt
(Matthieu 23:4.)

En fait, Joseph Smith est un hypocrite religieux ! C’est le 23 février 1833 que le fondateur du mormonisme aurait reçu une révélation demandant aux mormons de s’abstenir de boissons alcoolisées, de café, de thé et de tabac. Cette loi obligatoire dès le départ comme nous allons le voir apparaît dans Doctrine & Alliances à la section 89. L’auteur mormon John Stewart écrit que Joseph a observé soigneusement la Parole de Sagesse:

Le prophète lui-même a observé soigneusement la Parole de Sagesse et a insisté sur son observance par les autres hommes en haute position dans l’Église
(Joseph Smith, the Mormon Prophet, page 90.)

Naïvement, prenant sans doute les autres pour des demeurés, Hugh Nibley le grand apologiste mormon demande où se trouve l’évidence que Joseph buvait ! (Sounding Brass, page 90.) Nous répondrons simplement mais dans votre propre littérature, Monsieur Nibley. Déjà avant la parution de la Parole de Sagesse, on ressent une propension pour l’alcool:

Le Conseil procéda à l’investigation de certaines charges présentées par Elder Rigdon à l’encontre de Martin Harris dont l’une était qu’il aurait dit à A.C. Russell que Joseph Smith buvait trop de liqueur lorsqu’il traduisait le livre de Mormon …
(History of the Church, vol.2, page 26.)

Boire ou fumer avant la date fatidique du 27-2-1833 ne remet certainement pas en question son appel prophétique. En fait, il n’a jamais respecté sa propre loi puisqu’il buvait encore du vin quelques minutes avant de passer de vie à trépas. Pour le 10ème Président de l’Église, ne pas obéir à la Parole de Sagesse est porteur des pires sanctions:

Le salut pour une tasse de thé … mes frères, si vous buvez du café et du thé ou si vous prenez du tabac, allez-vous laisser une tasse de thé ou un peu de tabac s’élever sur votre route et vous empêcher d’atteindre le royaume céleste de Dieu ?
(Joseph Fielding Smith, Doctrines of Salvation, vol.2, page 16.)

teaJoseph buvait du thé

Dans le bureau, Joseph déclara qu’il avait pris du thé avec son petit déjeuner. Son épouse lui demanda s’il était bon ? Il répondit que s’il avait été un peu plus fort, il aurait été meilleur
(The Diaries or Journals of J.Smith, 2 mars 1843, page 332.)

 Joseph buvait de la bière

Suis allé chez John P. Green et lui ai payé ainsi qu’à un autre frère 200$. Ai bu un verre de bière chez les Moessers. Suis allé chez William Clayton …
(Millenial Star, vol.23, page 720, juin 1844.)

La tricherie étant assez courante dans certains milieux mormons, ce texte va être remanié ! Ni vu ni connu même si Monsieur Kahne assure que tout est clair dans son Église !

Suis allé chez John P. Green et lui ai payé ainsi qu’à un autre frère 200$.Suis allé chez William Clayton …
(History of the Church, vol.6, page 424.)

Joseph Smith buvait du vin, beaucoup de vin, trop de vin!

Mercredi 3: Appelé au bureau et ai bu un verre de vin avec sœur Jenetta Richards, vin fabriqué par sa mère en Angleterre
(J. Smith, History of the Church, vol.5, page 380, 1843.)

Quelquefois après le diner, nous avons fait venir du vin. Il a été dit par certains que ce dernier était pris en tant que sacrement. Ce n’était pas le cas, nos esprits étaient généralement embrouillés et lourds et il servait à nous revigorer. Je crois que tous nous avons bu du vin et nous en avons donné à un ou deux gardes de la prison
(John Taylor, History of the Church, vol.7, page 101, 1844.)

Taylor est avec Joseph Smith en prison à Carthage peu de temps avant la mort de ce dernier!

Nous avons pris quelques rafraîchissements et nos cœurs furent rendus joyeux par le fruit de la vigne
(J. Smith, History of the Church, vol.2, page 369, 1843.)

Frère Hyde parla d’un excellent vin blanc qu’il avait bu dans l’est. Joseph prophétisa dans le nom du Seigneur qu’il boirait du vin de ce pays avec lui
(The Diaries or Journals of J. Smith, page 294, 20 janvier 1843.)

Fausse prophétie car l’année suivante J.Smith est mort sans être retourné en Nouvelle-Angleterre avec Hyde.

Ce jour, les douze ont béni et bu une bouteille de vin à Penworthan, fabriqué par la mère Moon il y a 40 ans
(History of the Church, vol.4, page 120, 1840.)

Le garde alla chercher immédiatement une bouteille de vin, des pipes et deux petites pochettes de tabac … le Docteur Richards déboucha la bouteille et présenta un verre à Joseph qui le goûta ainsi que le frère Taylor et le docteur …
(History of the Church, vol.6, page 616, 1844.)

 Joseph aimait la compagnie des spiritueux!

Qu’il soit ordonné par le Conseil municipal de Nauvoo, que le maire de la ville soit autorisé par la présente à vendre ou à donner des spiritueux en n’importe quelle quantité que, dans sa sagesse il jugera bon pour la santé et le confort ou pour la commodité des voyageurs ou d’autres personnes qui visiteront sa maison de temps en temps. Joseph Smith, maire.
(History of the Church, vol.6, page 111, 1843.)

 La complaisance de J.Smith avec le tabac

tabacLe Docteur Richards était malade, lorsque Joseph dit: Frère Markham, puisque vous avez un laisser-passer du gouverneur pour entrer et sortir de la prison, allez donc chercher pour le docteur une pipe et du tabac afin de rétablir son estomac. Frère Markham sortit les chercher. Lorsque il eut la pipe et le tabac et qu’il fut de retour …
(Millenial Star, vol.24, page 471.)

N’en déplaise à Monsieur Kahne, ce texte a été revisité par les censeurs mormons afin de tenter de dissimuler la vérité au peuple mormon:

Le Docteur Richards était malade, lorsque Joseph dit: Frère Markham, puisque vous avez un laisser-passer du gouverneur pour entrer et sortir de la prison, allez donc chercher pour le docteur QUELQUE CHOSE afin de rétablir son estomac. Frère Markham sortit chercher un REMEDE. Lorsqu’il eut les REMEDES et qu’il fut de retour …
(History of the Church, vol.6, page 614.)

Joseph testait la foi des saints très souvent par ses particularités. Un moment, il avait prêché un sermon concernant la Parole de Sagesse et immédiatement après il était dans la rue fumant un cigare …
(Gary D. Guthrie, Joseph Smith As An Administrator, Master ‘s thesis, BYU, mai 1969, page 161.)

Quand la Parole de Sagesse est-elle devenue obligatoire? Trois pistes existent:

  • Dès 1833, c’est l’option de Joseph Smith, la seule qui tienne la route.
  • Dès 1851, c’est l’option de Spencer Kimball et elle n’est pas réaliste.
  • En 1859, c’est l’option de monsieur Kahne qu’il défend maladroitement dans: « brève histoire de la Parole de Sagesse, site idumea, page 2.

Les membres de l’Église qui méprisent la Parole de Sagesse ont souvent pris comme excuse qu’elle ne nous a pas été donnée comme commandement ou par contrainte mais plutôt comme le désir de Dieu. Cette excuse a peu de valeur … nul saint des derniers jours qui comprend le génie de sa religion ne chicanera sur les mots pour savoir si la Parole de Sagesse est un commandement ou un désir de Dieu. Même une proposition de la divinité doit être suivie de l’obéissance volontaire et aveugle
(L’Etoile, janvier 1934, page 24.)

Pour Joseph Smith, la Parole de Sagesse doit être suivie manu militari ! les présidents Spencer Kimball et Joseph Fielding Smith penchent quant à eux pour 1851. Cela permet de mettre Joseph Smith hors portée des scuds évangéliques:

Donnée comme Parole de Sagesse et non comme commandement en 1833, elle fut proclamée commandement en 1851 par un prophète de Dieu
(Spencer W. Kimball, le miracle du pardon, page 60.)

Ce commandement a été donné et rejeté à plusieurs occasions. Le 9 septembre 1851, le Président Brigham Young déclarait que les membres de l’Église avaient eu assez de temps pour apprendre l’importance de cette révélation et que désormais, elle serait considérée comme un commandement divin … il est vrai qu’au début, il ne s’agissait pas d’un commandement obligatoire pour les membres
(Joseph Fielding Smith, Réponses aux questions sur l’Evangile, vol.2, page 6, 1972.)

Comme à Arnhem, ces deux présidents ont sauté un pont trop loin, quant à Marcel Kahne, il a sauté deux ponts trop loin ! Vous allez voir que pour Joseph Smith , la Parole de Sagesse était impérative et obligatoire !

Aucun membre officiel dans cette Église ne peut détenir un office dès que la Parole de Sagesse lui ayant été enseignée correctement, ce membre néglige de lui obéir
(Joseph Smith, History of the Church, vol.2, page 352, février 1834.)

En 1834, dès que la Parole de Sagesse est bien enseignée, vous devez lui obéir, un point c’est tout et c’est votre héros qui l’ordonne Monsieur Kahne!

Le 19, une accusation fut portée l’encontre d’Elder W. Babbitt pour ne pas avoir observé la Parole de Sagesse, le Conseil désapprouva Elder Babbitt et lui demanda d’observer la Parole de Sagesse et les commandements du Seigneur en toutes choses
(History of the Church, vol.2, page 252, avril 1835.)

En 1835 et il clair comme de l’eau de roche, que la Parole de Sagesse est obligatoire !

Elder Milo Hays fut jugé pour ne pas avoir obéi à la Parole de Sagesse et pour avoir rompu ses alliances, les deux charges furent prouvées et Elder Hays exclu de l’Église
(History of the Chuch, vol.2, page 228, 1835.)

Exclu pour ne pas avoir obéi à la Parole de Sagesse! On est bien loin du laissez-aller doctrinal prôné par Monsieur Kahne !

Nous avons résolu unanimement que nous n’accepterons aucun membre ordonné qui n’observe pas littéralement la Parole de Sagesse
(History of the Church, vol.2, page 482, 1837.)

Le Président Joseph Smith fit ensuite quelques remarques sur la Parole de Sagesse, donnant la raison pour laquelle cette loi avait été donnée et disant qu’elle devait être observée
(Enseignements du Prophète Joseph Smith, page 157, 1838.)

Ecoutons maintenant le grand Brigham Young qui prouve si besoin était qu’il n’a jamais été inspiré par Dieu !

Certains frères sont acharnés concernant la Parole de Sagesse et voudraient que je prêche sur ce sujet et que je conseille vivement aux frères afin d’en faire un test de communion (à l’Église). Je ne pense pas que je ferai cela. Je ne l’ai jamais fait. Nous dépensons annuellement 60000$ pour enfreindre la Parole de Sagesse et nous pouvons économiser de l’argent et l’enfreindre encore …
(Brigham Young, Journal of Discourses, vol.9, page 35, 7 avril 1861.)

Et bien merci ! Gardez vos prophètes chers amis mormons, nous préférons et de loin l’Evangile de Jésus-Christ. Orson Pratt a non seulement mis le doigt sur la folie de la doctrine d’Adam-Dieu mais il a eu les yeux ouverts sur d’autres problèmes !

Je ne m’étonne pas que le monde déclare que les saints des derniers jours ne croient pas en leurs propres révélations. Pourquoi ? Parce que nous ne les mettons pas en pratique
(Journal of Discourses, vol.17, page 104, 14 juin 1874.)

Christian Piette

L’Église Mormone et les Noirs

« Caïn a sacrifié son frère. Caïn aurait dû être tué et cela aurait mis fin à cette lignée d’êtres humains. Cela ne pouvait arrivé et le Seigneur a placé une marque sur lui, un nez épaté et une peau noire. »
(Brigham Youg †, prophète de l’Egliese mormone, Journal of Discourses, vol.7, pages 29O-291 )

 


Nous venons de découvrir un article rédigé par des sympathisants mormons sur le site www.idumea.org Très maladroitement, ils tentent de justifier la position raciste de leur Église quant au passé de celle-ci. Pourtant, les faits sont indiscutables et d’une grande clarté. Ils démontrent indubitablement que jusqu’en 1978, l’Église Mormone versait dans l’ostracisme. C’est à cette date que le Président Spencer W. Kimball donna une révélation permettant l’accès à la prêtrise aux Africains. Ce fut un geste courageux mais qui démontre toute l’inconséquence des doctrines mormones. Jetons un coup d’œil sur ce texte:

Nous avons plaidé longuement et sérieusement en faveur de ceux-ci, nos frères fidèles, passant beaucoup d’heures dans la chambre haute du temple suppliant le Seigneur de nous guider. Il a entendu nos prières et par révélation a confirmé que le jour promis depuis longtemps était venu que chaque homme fidèle et digne pourrait recevoir la Sainte- Prêtrise avec la puissance pour exercer sa divine autorité et se réjouir avec les bien-aimés de toute bénédiction qui en découlent y compris les bénédictions du temple. En conséquence, tout membre digne de sexe masculin peut être ordonné à la prêtrise sans regard à la race ou à la couleur.
(Deseret News, 9 juin 1978, page 1 A)

Cette démarche positive se heurte aux déclarations du grand Brigham Young, deuxième Président de l’Église Mormone:

Cette malédiction restera sur eux et ils n’auront jamais la prêtrise avant que les autres descendants d’Adam n’aient reçu les promesses et se soient réjouis des bénédictions de la Prêtrise.
(Brigham Young, Journal of Discourses, vol. 7, pages 290 -291. )

Lorsque tous les autres enfants d’Adam auront eu le privilège de recevoir la prêtrise, d’entrer dans le Royaume de Dieu, d’être rachetés des quatre coins de la terre et d’avoir reçu la résurrection des morts, alors il sera temps d’enlever la malédiction de sa postérité…
(Brigham Young, Journal of Discourses, vol. 2, page 143 et l’Etoile de mars 1934, page 92)

Le Seigneur a dit à Caïn qu’il ne recevrait pas les bénédictions de la prêtrise ainsi que sa descendance avant que le dernier de la postérité d’Abel n’ait reçu la prêtrise, pas avant la rédemption de la terre…supposez que nous leur demandions de venir ici et que nous leur disions qu’il est légitime de mélanger notre postérité avec la race de Caïn, qu’ils puissent venir avec nous pour partager toutes les bénédictions que Dieu nous a données. Ce jour-là et à l’heure où nous ferions cela, la prêtrise serait retirée de l’Église et du Royaume de Dieu… l’Église irait à sa destruction…et nous recevrions la malédiction qui a été placée sur la postérité de Caïn » .
(Brigham Young, Brigham Young’s Address, ms d 1234, box 48, folder 3, Church Historical Sept., 5 février 1852).

N’oublions jamais que Brigham Young assure avec force que ses discours sont d’aussi bonnes Écritures que la bible! (Journal of Discourses, vol. 13, pages 95 et 264).

Les responsables du site IDUMEA à leur décharge sans doute mal renseignés citent des textes d’autorités mormones du passé afin de démontrer que l’Église, même avant 1978 n’était pas raciste !

Premier témoin: Brigham Young

« Brigham Young ( 2ème président de l’Église) a dit en 1860:

Les noirs doivent être traités comme des êtres humains et pas d’une manière pire que les animaux.
(page 2 du document « les noirs et la prêtrise »)

Envers du décor:

Pourquoi tant d’habitants de la terre ont-ils reçu la malédiction d’avoir la peau noire ? C’est la conséquence de leurs pères qui ont rejeté le pouvoir de la Sainte–Prêtrise et les lois de Dieu. Ils mourront et attendront jusqu’à ce que tous les autres enfants aient reçu leurs bénédictions dans la Sainte-Prêtrise, alors la malédiction sera enlevée de la postérité de Caïn et ils s’élèveront et possèderont la prêtrise.
(Brigham Young, cité dans l’Etoile de mars 1934, page 93)

Young enseigne qu’une peau noire est le signe ou la marque de la malédiction !

Dois-je vous dire la loi de Dieu concernant la race africaine ? Si l’homme blanc qui appartient à la race élue mélange son sang avec la postérité de Caïn, la punition selon la loi de Dieu sera la mort sur le champ.
(Brigham Young, Journal of Discourses, vol. 10, page 110)

Si ce texte n’est pas raciste, alors la ville de Liège n’est pas arrosée par la Meuse !

La postérité de Cham qui par lui est la postérité de Caïn, selon la malédiction encourue par lui, sera l’esclave de ses frères, elle sera l’esclave des esclaves de ses semblables jusqu’à ce que Dieu enlève la malédiction et nul pouvoir ne pourra l’empêcher.
( Brigham Young, Journal of Discourses, vol 12, page 184)

Caïn a sacrifié son frère. Caïn aurait dû être tué et cela aurait mis fin à cette lignée d’êtres humains. Cela ne pouvait arriver et le Seigneur a placé une marque sur lui, un nez épaté et une peau noire.
(Brigham Youg, Journal of Discourses, vol. 7, pages 290-291)

Le noir serait l’esclave des esclaves avec son nez épaté et sa peau sombre !Quel ami africain prenant connaissance de ces écrits horribles pourrait encore rester dans le mormonisme !

Deuxième témoin: Joseph Fielding Smith

(10ème président de l’Église Mormone)

Les saints des derniers jours, communément appelés mormons, n’ont aucune animosité à l’égard des noirs. Non plus décrits comme appartenant à une race inférieure.
(Joseph Fielding Smith, Deseret News, 14 juin 1962, cité à la page 3 du document IDUMEA. )

Envers du décor:

Caïn ne fut pas seulement appelé à souffrir, mais à cause de sa méchanceté il devint le père d’une race inférieure. Une malédiction fut placée sur lui et cette malédiction se poursuivra à travers son linéage… Des millions d’âmes sont venues en ce monde avec la malédiction d’une peau noire… on leur a fait sentir leur infériorité et on les a séparés depuis le commencement du reste de l’humanité…nous espérons également, dans un esprit de sympathie, de miséricorde et de foi, que les bénédictions seront finalement données aux frères noirs, car ils sont nos frères- enfants de Dieu – en dépit de leur peau sombre, symbole des ténèbres éternelles.
(Joseph Fielding Smith, le chemin de la perfection, pages 94-95)

C’est vraiment l’histoire du vilain petit canard, version Salt Lake City !

Il y a une raison pour laquelle tel homme naît noir avec d’autres désavantages tandis qu’un autre naît blanc avec de grands avantages. La raison est que nous avons eu autrefois un état avant de venir ici et y avons été plus ou moins obéissants aux lois qui nous ont été données là-bas. Ceux qui ont été fidèles en tout là-bas ont reçu de plus grandes bénédictions ici, et ceux qui n’étaient pas fidèles ont reçu moins.
(Joseph Fielding Smith, Doctrines du salut, vol. 1 pages 65-66)

Comprenez bien ! Dutroux, le pédophile bien connu était très fidèle là-bas alors que Martin Luther King l’était beaucoup moins.

Troisième témoin: Bruce Mc Conkie

( apôtre et théologien mormon. )

Il est certain que les noirs, étant enfants de Dieu, ont droit à l’égalité devant la loi, le droit d’être traités avec tous le respect qui est dû à un membre quelconque du genre humain…
(Bruce Mc Conkie , Mormon Doctrine, cité à la page 3 du document IDUMEA)

Envers du décor:

Caïn, Cham et toute la race noire ont été maudits avec une peau noire, la marque de Caïn, ainsi ils peuvent être identifiés comme une caste à part, un peuple avec qui les autres descendants d’Adam ne doivent pas se marier.
(Bruce Mc Conkie, Mormon doctrine, 1979, page 114)

Il n’y a pas qu’aux Indes que le système des castes existe !

Les Indiens d’Amérique ne sont pas non plus épargnés:

… une double malédiction vint sur les lamanites…. ils devinrent un peuple de couleur sombre, dégoûtant et sale, paresseux et rempli de toutes sortes d’abominations… et afin qu’ils ne puissent séduire les néphites, une peau sombre les couvrit.
(Bruce Mc Conkie, Mormon doctrine, 1979, pages 428-429)

Quatrième témoin: Spencer W. Kimball

(12ème président de l’Église mormone)

Les préjugés raciaux sont du diable. Les préjugés raciaux viennent de l’ignorance. Il n’y a pas de place pour eux dans l’enseignement de Jésus-Christ.
(Teachings of Spencer W. Kimball, page 237, cite à la page 3 du document IDUMEA)

Envers du décor:

J’ai observé un contraste frappant entre les progrès du peuple indien aujourd’hui… Ils deviennent rapidement un peuple blanc et agréable…depuis des années, ils  sont devenus agréables et ils deviennent maintenant blancs et agréables comme la promesse leur en a été faite… un frère blanc déclarait joyeusement que son compagnon et lui donnaient régulièrement du sang à l’hôpital afin d’accélérer le processus.
(Spencer W. Kimball, Improvement Era, décembre 1960, pages 922-923)

Si comme l’affirma Kimball, les préjugés raciaux sont du diable, il est alors très clair que le mormonisme est une antre de démons et qu’il ne relève pas du christianisme. Melvin Ballard, distingué auteur mormon écrit les sentences suivantes qui sont une insulte à l’humanité entière:

Des millions d’enfants nés aujourd’hui, une certaine proportion vient au monde chez les hottentots d’Afrique du Sud, des milliers proviennent de mères chinoises, des milliers proviennent de mères noires, des milliers de jolies mères mormones blanches…Je suis convaincu que c’est suite à ce qu’ils firent avant de venir dans cette vie qu’on leur a refusé ce privilège.
(Crusader for Righteousness, page 218 et Church and Negro, page 98)

L’apôtre mormon Mark Petersen va dans le même sens:

Considérons un instant l’immense grâce de Dieu. Un chinois, né en Chine avec une peau sombre et tous les handicaps liés à cette race ne semble disposé que de peu d’opportunité.
(Race problems-as they affect the Church, Août 1954 page 6)

Le racisme mormon ne trouve pas son terreau dans la Bible, mais dans les enseignements du prophète Joseph Smith ainsi que dans la Perle de Grand Prix, ouvrage canonique mormon, ce que reconnaît honnêtement Joseph Fielding Smith:

On a posé cette question: « quelle preuve avons-nous que le noir d’aujourd’hui est le descendant de Caïn, et comment se fait-il qu’il ne peut avoir la prêtrise ?  » Il n’y a pas de donnée précise à ce sujet dans la Bible, et l’histoire profane n’est pas capable de la résoudre. C’est de la Perle de Grand Prix et des enseignements de Joseph Smith …que nous obtenons des instructions à ce sujet.
(Le chemin de la perfection, page 97)

La Bible en effet, ne connaît pas de racisme ! ( Actes 8:26 à 40, 10:34, Matthieu 28:19, Marc 16:15). Il faut aussi faire remarquer qu’aux Etats-Unis et en Afrique Australe, il a existé des membres d’églises chrétiennes foncièrement racistes. Une telle situation était le fait d’individus ou de groupes méprisant le clair enseignement de la Parole de Dieu. Jamais cependant les grandes dénominations au niveau mondial n’ont avalisé une doctrine aussi anti-biblique. Le fondateur du mormonisme quoi qu’en disent les mormons du site IDUMEA était raciste et opposé aux abolitionnistes.

(Ceux qui aux Etats-Unis étaient opposés à l’esclavage des noirs).

Nous aimerions être bien compris, nous n’encourageons pas le système abolitionniste ni ne fraternisons avec ceux qui défendent ses principes.
(Joseph Smith, Messenger and Advocate, vol. 2, pages 295-296, avril 1836)

Question n°13- Les mormons sont-ils abolitionnistes?
Réponse (J. Smith): Non, à moins que libérer le peuple de l’emprise du clergé et les prêtres de la puissance de Satan soit considéré comme une abolition. Mais nous ne croyons pas qu’il faille libérer les nègres. »
(Joseph Smith, History of the Church, vol. 3, page 29, 1838)

L’Église mormone n’hésite pas à tripatouiller le livre de Mormon afin de tenter maladroitement de dissimuler une mention honteuse et gênante. En effet, en 1998 sortait le triptyque (Livre de Mormon, Doctrine et Alliances, Perle de Grand Prix). Si nous prenons la référence de 2 Néphi 30:6, le texte est rendu comme suit:

 …et il ne passera pas beaucoup de générations parmi eux qu’ils ne soient un peuple PUR et agréable.

Or dans les éditions antérieures apparaît une différence notoire:

… et il ne passera pas beaucoup de générations parmi eux qu’ils ne soient un peuple BLANC et agréable » (version de 1962)

Nous croyons que l’article d’IDUMEA n’est que poudre et paillettes lancées au yeux des éventuels surfeurs. Il ignore superbement les 150 années de l’histoire de l’Église mormone pendant lesquelles elle s’est signalée comme étant une organisation raciste, haineuse et totalement dénuée de la charité de celui dont elle porte très mal le nom. A la page 8 de son article, IDUMEA déclare ce qui suit:

Quoiqu’il en soit, la théorie des moins vaillants n’a jamais été un enseignement de l’Église de Jésus–Christ des saints des derniers jours.

De qui se moque-t-on ?

Toutes les citations racistes sont extraites d’ouvrages doctrinaux de grands responsables mormons. Cette doctrine des noirs moins vaillants dans une précédente vie a été avancée et défendue par les plus hautes autorités de l’Église. Ensuite benoîtement, des mormons sans aucune autre autorité que la leur vous trompent en annonçant que cela n’a jamais été un enseignement de l’Église. Pourquoi dés lors avoir confiné les noirs dans ce rôle abject de sous-hommes esclaves des esclaves pendant toutes ces longues décennies si ce n’était pas compris comme étant une doctrine. De plus, pourquoi la déclaration de Spencer Kimball était-elle indispensable ? Il n’y avait pas lieu de légiférer en la matière si cela n’était pas un enseignement de l’Église !

Nous avons visité les divers sites mormons (français et anglais) et il est clair qu’ils ne sont pas trop sérieux ! Nous aurons l’occasion d’ y revenir avec des arguments irréfutables en main. Notre site « Jude 4 » s’attachera dans son prochain article de vérifier que la doctrine d’Adam-Dieu a bien été enseignée par les responsables mormons du 19ème siècle.

  Christian Piette

La théorie d’Adam-Dieu, une certitude mormone désuète

« Si votre responsable vous dit de faire une chose, faites-la.
Ce n’est pas votre affaire de savoir si elle est correcte ou fausse. »
(Heber C. Kimball, Journal des discours, vol. 6, page 32.)
examinez toutes choses; retenez ce qui est bon; La Bible – 1Th 5:21

 

avril 1852

Le 9 avril 1852, une véritable bombe à retardement était placée par le deuxième prophète, président et révélateur de l’Église Mormone, Brigham Young. Selon lui, Adam serait notre Père Éternel et notre Dieu, le seul Dieu avec qui nous ayons affaire !

Maintenant écoutez ceci, ô habitants de la terre, juif et gentil, saint et pécheur ! Quand notre Père Adam vint dans le jardin d’Eden, il y vint avec un corps céleste et il prit Ève, une de ses épouses. Il aida à créer et organiser ce monde. Il est Michel l’Archange, l’ancien des jours, de qui les saints hommes ont écrit et parlé. Il est notre Père et notre Dieu et le seul Dieu avec qui nous ayons affaire.
(Journal des discours, vol.1, page 5O et Millenial Star, vol.15, pages 679 et 801.)

De nos jours, les mormons sont très ennuyés par cette déclaration et d’autres que nous découvrirons. Il existe une réponse officielle très maladroite et une profusion d’articles apparaissant sur internet. Ils sont rédigés par des mormons n’ayant aucune autorité et reconnaissance dans leur propre Église. Cette dernière se méfie grandement de ces amateurs qui ne l ’engagent absolument pas. Remarquons que ce texte extrait du «Journal des discours» n’est pas le seul relatif à cette théorie d’Adam-Dieu.

Adam-Dieu

Qui l’a engendré ? Son Père et son Père est notre Dieu et le Père de nos esprits et Il est le Créateur du corps, le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, c ’est Père Adam.
(Brigham Young’s Papers, 19-2-1854, MS F 219, § 81,Bureau de l’historien de l’Église, Salt Lake City.)

Le Président Brigham Young a enseigné qu’Adam était le Père de Jésus et notre seul Dieu.
(The Diary of Hosea Stout, On the Mormon Frontier, University of Utah Press, 1964, vol.2, page 435.)

Jésus-Christ est Jéhovah et cet Adam est son Père et notre Dieu.
(Daily Journal of Abraham H. Cannon, vol.11, page 39, 23.6.1889)

Tout genou fléchira et toute langue confessera qu’Adam est le Dieu de toute la terre, ainsi s’accomplirent les paroles du prophète Brigham Young lorsqu’il parlait d’Adam qui était notre Dieu et notre Père et le seul Dieu avec qui nous ayons affaire. (Millenial Star, vol.17, page 195.)

Je crois dans le principe de l’obéissance . Et si on me dit qu’Adam est notre Père et notre Dieu, je le croirais . (Millenial Star , vol.16, page 530)

Concernant l’article de doctrine auquel frère Caffall et d’autres font allusion, à savoir qu’Adam est notre Père et Dieu, je dois dire qu’il ne faut pas vous troubler et ne pas laisser les saints se troubler concernant cela. Si comme frère Caffall le fait remarquer, il en existe qui attendent avant d’entrer dans l’Église que cette objection soit supprimée, dites alors que le prophète et apôtre Brigham Young l’a déclaré et c’est la Parole du Seigneur. (Millenial Star, vol.16,page 534.)

Remarquez qu’il s’agit bien d’un article de doctrine et que déjà il existait des mormons minimalistes (position défendue par les sites mormons). Cette doctrine est la Parole du Seigneur car elle a été enseignée par le prophète et président de l’Église. Une simple questions s’impose ! Qui est celui qui définit les doctrines ? Le prophète, président et révélateur de l’Église mormone ou d’obscurs professeurs de l’Université Brigham Young , sans parler des amateurs mormons sur divers sites.

Le 6 octobre, nous avons participé à une très belle et intéressante conférence. Car à cette réunion, le président Young nous a dit qu’Adam et Ève étaient les noms du premier homme et de la première femme de chaque terre qui fut organisée. Et Adam et Ève étaient les parents naturels de chaque esprit qui vint sur cette planète… En conséquence, nous sommes frères et sœurs et Adam est notre Père éternel. (Joseph L. Robinson, Private Journals or Diaries, 8.10.1854, page 102.)

La doctrine prêchée par le président Young depuis quelques années dans laquelle il dit qu’Adam est notre Dieu, le Dieu que nous adorons. (Amasa Lyman, Minutes of the school of the prophets, Provo, 8.6.1868.)

Lors d’une réunion de l’école des prophètes, le président Young déclara qu’Adam était Michel l’Archange et il était le père de Jésus-Christ et notre Dieu et Joseph avait aussi enseigné ce principe.
(Wilford Woodruff, Private Journal of Diaries, 16.12.1867.)

Le troisième président de l’Église mormone

Woodruff , celui qui allait devenir le troisième président de l’Église mormone déclare que ce principe a été enseigné par Brigham Young et par Joseph Smith également.

Mon père (G.Cannon) croit que Jésus-Christ est Jéhovah et qu’Adam est son Père et son Dieu.  (A.Cannon,Private Journals or Diaries, page 39,23.6.1889.)

Adam est notre Père et Dieu. Il est le Dieu de la terre. Ainsi parlait Brigham Young !Il est le Père de notre frère aîné Jésus-Christ… Adam et Ève sont les noms des pères et des mères des mondes… Ils étaient le père et la mère du monde des esprits qui leur furent nés dans les cieux.  (W. Tullidge, Women of Mormondom, pages 179-180.)

J’ai appris par expérience qu’il n’y a qu’un seul Dieu qui appartienne à ce people et Il est le Dieu qui appartient à cette terre. Le premier homme (Adam) a envoyé son propre fils afin de sauver le monde. (Heber C. Kimball, Journal des discours,vol.4, page 1.)

Nous croyons en notre grand Dieu, le grand Prince de sa race, l’Archange Michel, l’ancien des jours, notre propre Père Adam, le Seigneur de la terre comme il est évident, qui conseillera et combattra de nouveau en faveur de ses enfants, nous croyons en son Fils Jésus-Christ qui par amour… (Chant: We beliÈve in Our Church, Sacred hymns & Spiritual songs for the Church of Jesus of Latter Day Saints, Liverpool, 1856, page 375.)

Combien d’incrédulité il existe dans l’esprit des saints des derniers jours concernant une doctrine particulière que je leur ai révélée et que Dieu m’a révélée, savoir qu’Adam est notre Père et notre Dieu. (Brigham Young, Deseret News, 18.6.1873.)

L’appel du 18 juin ! Le grand prophète Brigham Young stigmatise les mormons qui osent mettre en doute la doctrine que Dieu lui a révélée.

Il y a quelques années, j’ai avancé une doctrine concernant Adam étant notre Père et notre Dieu… C’est une des plus glorieuses révélations de l’économie des cieux. »
(Brigham Young, A few Words Of Doctrine, manuscrit dans la collection Brigham Young, LDS Archives, 8 octobre 1861, repris par David Bueger dans: Dialogue: A Journal of Mormon Thought, printemps 1982, page 29.)

Il est de plus en plus évident que le deuxième Président de l’Église mormone assure que la doctrine d’Adam-Dieu est une révélation émanant de Dieu !

Il (Brigham Young) a dit que notre Dieu était le Père Adam. Il était le Père du Sauveur Jésus-Christ. Notre Dieu n’était ni plus ni moins qu’Adam, Michel l’Archange. (Wilford Woodruff, Woodruff ’s Journal, 19.2.1854.)

Les ouvrages canoniques mormons

Lors du pontificat de Brigham Young (1846-1876), les ouvrages canoniques mormons existaient déjà. Or Ezra Taft Benson, 13ème Président de l’Église mormone écrivait ce qui suit:

– Le prophète est le seul homme qui parle de la part du Seigneur en toutes choses.
– Le prophète vivant est plus vital que les ouvrages canoniques.
(Ezra T.Benson, Fourteen Fundamentals In Following The Prophets, BYU Devotional Assembly, 26 février 1980, pages 1-5.)

Traduisons:

  • Le prophète B.Young était de 1846 à 1876 le seul homme pouvant parler de la part du Seigneur et ce en toutes choses concernant la vie de l’Église !
  • Le prophète vivant de 1846 à 1876 était plus vital que les ouvrages canoniques !

Nous l’avons constaté, à part l’apôtre Orson Pratt dont nous verrons le cas un peu plus tard, tout le Conseil des douze et la Première Présidence supportent le Président Young dans sa grave hérésie ! Le mormonisme est le prototype frappant de la religion dictatoriale !

Si votre responsable vous dit de faire une chose, faites-la. Ce n’est pas votre affaire de savoir si elle est correcte ou fausse.
(Heber C. Kimball, Journal des discours, vol. 6, page 32.)

Sites mormons dans un cul-de-sac!

Les minimalistes des sites mormons sont dans un cul-de-sac ! Ou ils avalisent à l’instar des fondamentalistes mormons (plus consistants qu’eux sur les textes) et ils sont excommuniés ou ils admettent dans le sillage de Bruce Mc Conkie que Brigham Young le prophète, révélateur et président est un véritable distributeur automatique qui débite des monstruosités doctrinales et des choses plus sensées et il nous revient de faire la part des choses. Le texte suivant de Mc Conkie, apôtre mormon est époustouflant:

Oui, le Président Young a enseigné qu’Adam était le Père de nos esprits et toutes les autres choses que les sectaires ( les fondamentalistes) lui attribuent. Ceci, cependant n’est pas correct. Il a manifesté des vues qui ne sont pas en harmonie avec l’Evangile. Mais, qu’il soit reconnu que Brigham Young a aussi enseigné correctement le statut et la position d’Adam dans le schéma éternel des choses. Ce que je veux dire, c’est que Brigham Young contredit Brigham Young et le résultat est de savoir quel Brigham Young vous allez croire. La réponse est que nous croirons les expressions qui sont en accord avec les enseignements des livres canoniques…  (Lettre envoyée par Bruce Mc Conkie à Eugène England le 19.2.1981.)

Notre réponse est on ne peut plus claire, nous ne pouvons absolument pas faire confiance à ces responsables de l’Église mormone. En 1976, l’apôtre mormon Mark Petersen va écrire un ouvrage dans lequel il va tenter très maladroitement de contrer l’évidence flagrante qui démontre que Brigham Young croyait avec force qu’Adam était le seul Dieu avec qui nous ayons affaire ! Elder Charles C.Rich du Conseil des douze était présent le jour où le président Young délivra son message mal compris disant qu’Adam était Dieu . Dans sa copie du Journal des discours qu’il possédait, Elder Rich se réfère à la fausse citation telle qu’elle apparaît dans le journal des discours et de sa propre main il écrivit ce qui suit comme étant la déclaration correcte faite par le président Young:

Jésus , notre frère aîné fut engendré dans la chair par la même personne qui parlait avec Adam dans le jardin d’Eden et qui est notre Père Éternel.  (Adam, Who is he ?1976, pages 16-17.)

Vous avez compris! Adam n’est pas le père éternel puisqu’il parle avec lui dans le jardin d’Eden. Nous déclarons que Petersen est un tricheur lorsqu’il déclare qu’il s’agit tout simplement d’une erreur due à une mauvaise compréhension du secrétaire et cette erreur fut judicieusement corrigée par le brave Charles Rich qui écoutait le sermon de Brigham Young. Rich aurait replacé les paroles exactes dans la marge de sa copie du Journal des discours ! Nous remercions Dieu qu’il permet de dénouer et de dénoncer les artifices de ces faux docteurs. Le 9 avril 1852, Charles Rich n’était pas à Salt Lake City en train d’écouter les hérésies de Brigham Young mais il voyageait entre la Californie et l’Utah !

Léonard Arrington qui fut historien de l’Église écrit à la page 173 de son livre:

Charles C. Rich, Mormon General and Western frontierman »  que Rich est parti de San Bernardino (Californie) le 23 mars 1852 et le record de vitesse pour rallier Salt Lake City était de 22 jours. Faites le compte. Deux chercheurs évangéliques de par leurs découvertes corroborent les travaux d’Arrington !

Elder Charles Rich et les 13 autres hommes sont arrivés aujourd’hui à Great Salt Lake venant de Californie. (LDS Journal History, 21.4.1852.)

lder C.C.Rich est arrivé ce mercredi 21 avril en compagnie de 13 autres personnes venant directement de San Bernardino. (Deseret Weekly, 1.5.1852.)

Mercredi 21 avril… Général Rich et quelques 15 autres personnes sont arrivées aujourd’hui en bonne santé de Californie par la route du Sud. (Hosea Stout’s Diary , avril 1852.)

Ne pouvant contrer ces références, l’apôtre Petersen va changer son livre en 1979:

Elder Charles C.Rich n’était pas présent le jour où le Président Young délivra son message mal compris, disant qu’Adam était Dieu notre Père dans les cieux. Le sermon fut donné le 9 avril 1852 et Elder Rich est revenu le 21 avril. Dans sa copie du Journal des discours, Elder Ben E.Rich, fils de Charles C. Rich se référait à la fausse citation telle qu’elle apparaît dans le Journal des discours et, de sa propre main , corrigea la citation afin qu’elle se lise comme suit: Jésus, notre frère aîné fut engendré dans la chair par la même personne qui parlait avec Adam dans le jardin d’Eden et qui est notre Père Éternel.  (Page 173.)

Comment l’apôtre Petersen ose-t-il utiliser un tel stratagème ? Quelle est la force de l’argument de l’action de Ben Rich puisqu’en 1852, il n’était pas encore né ! L’apôtre Wilford Woodruff qui deviendra plus tard Président de l’Église écrira ce qui suit:

Il (Brigham Young) a dit que Dieu était le Père Adam . Il était le Père du Sauveur Jésus-Christ. Notre Dieu n’était ni plus ni moins qu’Adam, Michel l’Archange… Il doit être noté que Brigham identifie Adam comme le Père de nos esprits…En se référant à Adam comme le Père de nos esprits, Brigham l’identifiait clairement comme l’être à qui les mormons s’adressent comme étant le Père Éternel.
(Wilford Woodruff ’s Journal , 19.2.1854.)

Minutes du Conseil des douze

Nous disposons d’une transcription des minutes du Conseil des douze réuni en séance le 5 avril 1860. Cette réunion se focalise sur le différend entre Brigham Young et Orson Pratt. En actualisant, nous pourrions dire que Pratt représenterait aujourd’hui l’Église mormone officielle. Le secrétaire de cette séance tumultueuse était Thomas Bullock et on y traite de la doctrine d’Adam-Dieu. Etaient présents: O.Hyde, O.Pratt, J. Taylor, W.Woodruff, G.A.Smith, C.C .Rich, F.D.Richards, E.T.Benson et E.Snow.

Répetons-le, il s’agit des apôtres de l’Église mormone de l’époque dont deux deviendront plus tard Présidents, savoir: J.Taylor et W.Woodruff.

Orson Hyde:

Reconnaître que ceci est le Royaume de Dieu et qu’il existe un pouvoir présidant et admettre qu’il peut avancer une doctrine incorrecte, c’est frapper la racine de l’arbre avec une hache. Dieu souffrirait-il que son Porte-Parole soit dans l’erreur ? Non, Il le remplacerait et placerait quelqu’un d’autre à sa place. Le frère Young peut se tromper concernant le prix d’un cheval, d’une maison ou d’un lot, mais dans les révélations de Dieu où est l’homme qui a prononcé le AINSI PARLE LE SEIGNEUR alors que cela ne serait pas… Le Seigneur ne souffrira pas que Brigham introduise une doctrine incorrecte… Frère Brigham est responsable pour la doctrine enseignée dans cette Église… Il est l’autorité de Dieu présidant sur la terre, en conséquence il est le légitime et tout ce qui lui est opposé ne l’est pas. »

Je crois (il s’adresse à Orson Pratt) que tu reconnaîtras encore que tu as enseigné une fausse doctrine. Je ne crois pas que tu recevras une révélation, excepté du frère Brigham et tu devras confesser que tu as avec entêtement résisté au Conseil ? Je te le dis, tu n’auras aucune révélation à ce sujet. »

Wilford Woodruff:

Les remarques du frère Hyde sont dirigées par l’esprit de sagesse… Il est naturel que le Seigneur révélera sa doctrine à son Porte-Parole. Pour l’intérêt de nos femmes et de nos enfants, nous devons nous soumettre. Je suis reconnaissant de nous avoir donné un aussi bon leader que frère Brigham… Frère Brigham est prudent, circonspect et sage et il un père… Je voudrais voir le frère Pratt sauvé , être un avec la Présidence et ses frères. »

Charles C.Rich:

Ce n’est pas juste qu’un membre ait des doctrines opposées à ce quorum ou à la Présidence… Je serai content de voir le frère Pratt se ressaisir.

Erasmus Snow:

Lorsque frère Pratt ressent une hésitation à croire frère Brigham, il prend un chemin opposé à la vérité. Si le frère Pratt avait continué à se réjouir des révélations données par frère Brigham, il ne se trouverait pas dans la situation actuelle.

George A.Smith:

Pour lui (Pratt) il s’agit de reconnaître Brigham Young comme le Président de l’Église, dans l’exercice de son appel mais il ne reconnaît que lui-même et comme un pauvre fou radoteur, il prêche des doctrines opposées à Joseph et à toutes les autres révélations. Si Brigham young est le Président de l’Église, il est un homme inspiré. Si nous n’avons pas d’homme inspiré, alors Orson Pratt a raison.

John Taylor:

Quand frère Brigham me dit une chose, je la reçois comme une révélation, certaines choses peuvent sembler contradictoires mais le sont-elles vraiment ? …Je n’aime pas les rafistolages mais j’aime suivre les ordres de notre Présidence, je ne crois pas qu’il faille lapider frère Brigham, si ce Porte-Parole n’a pas le pouvoir d’ordonner, je rejetterai le mormonisme. Tout ce que l’on peut demander est de soutenir la doctrine de son sermon. (Typescript of the Original Document in the Church Archives, Minutes of Council of the Twelve in Upper room of Historian’s office, 5 avril 1860)

Conclusion

Brigham Young est un faux docteur.
Ses doctrines sont diaboliques.
Il adore la créature au lieu du Créateur !

« Eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur… »
Romains 1:25

L’Église mormone a une terrible épine dans le pied, et cette épine s’appelle Brigham Young. Que faire ? Le dénoncer comme faux prophète et faux docteur ? Orson Pratt avait tout à fait raison sur ce point. Hélas, il est trop tard et cette situation prouve que l’Église mormone n’est pas conduite par révélation. Remarquons également que tous les apôtres mormons, la Présidence comprise ont accepté et défendu la révélation doctrinale de Brigham Young. Les références et textes le prouvent amplement.  Jésus a dit:

« Je suis le chemin, la vérité et la vie. »
Jean 14:6 .

L’Église mormone n’est certainement pas le chemin qui mène vers Dieu. Elle n’épouse pas la vérité divine et elle n’a pas la vie qui émane du Christ révélé dans la seule Bible.

                                                                       Christian  PIETTE

 

Le mormonisme et la franc-maçonnerie

Jésus lui répondit: J’ai parlé ouvertement au monde;
j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple,
où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret.
La Bible –  Jean 18:20


 

Le Seigneur Jésus déclare qu’Il n’a jamais rien fait en secret ! (Jean 18:20).

Joseph Smith demande avec insistance de nous méfier de toutes sociétés secrètes (pensons à la franc-maçonnerie !)

Et de plus, je voudrais suggérer qu’il est dangereux d’organiser des sociétés ou compagnies par alliances ou serments, par châtiments et engagements secrets.
Enseignements du prophète Joseph Smith, pages 199-200.

Il est clair que les maçons sont particulièrement visés ici !

Le livre de Mormon condamne également de telles sociétés:

Car le Seigneur n’opère pas par des combinaisons secrètes et il ne veut pas non plus que les hommes versent le sang… Ether 8:19.

Joseph F. Smith (ne pas confondre avec Joseph Smith), qui fut le 6ème président de l’Église mormone soulignait aussi l’impossibilité de servir l’Église mormone tout en étant maçon !

Nous avons passé une résolution stipulant que les hommes embrigadés dans ces organisations secrètes ne seront pas choisis comme évêques ou comme conseillers ainsi que comme officiers de la M.I.A.
Les hommes qui ont fait cela se sont disqualifiés eux-mêmes et ne sont pas dignes de détenir ces charges.
Provo Enquiror, 12 novembre 1900, cité dans: “Mormonism and Masonry”, de Goodwin, page 76.

Antony Ivins qui fut membre de la Première Présidence de l’Église mormone enseignait qu’il n’est pas possible d’être à la fois mormon et maçon, on ne peut servir deux maîtres !

L’Église mormone ne désire pas de querelle avec la franc-maçonnerie ou toute autre organisation formée dans un but honorable. Elle prévient ses membres de ne pas se compromettre avec aucune société secrète ou liée par serment… il est difficile de servir deux maîtres et de les satisfaire en même temps.
The relationship of Mormonism and Freemasonry, page 8.

Nous partageons l’avis d’Ivins, mais nous voudrions savoir comment il se fait alors que Joseph Smith ait été maçon ?

Le soir, j’ai reçu le premier degré dans la franc-maçonnerie à la loge de Nauvoo, assemblée dans mon bureau.
Joseph Smith, History of the Church, vol. 4, page 551.

J’étais à la loge maçonnique et je fus élevé au degré suprême.
Joseph Smith, History of the Church, vol. 4, page 552.

Ne pouvant nier l’évidence, le mormon Cecil Mc Gavin expliquait que Joseph Smith était devenu maçon afin de nouer des relations amicales afin d’empêcher la persécution des mormons !

Les frères mormons à Nauvoo, au courant de l’esprit fraternel de cette organisation auraient été profondément intéressés par celle-ci comme moyen de se faire des amis parmi les personnages importants et de cette façon éviter une cruelle persécution telle qu’ils l’avaient connue dans l’Etat de New York, en Ohio et au Missouri.. Il (Joseph) savait que pas mal de responsables importants de l’Etat étaient maçons et que l’esprit de fraternité était étendu aux mormons, ils pourraient ainsi éviter la prison et d’autres formes de persécution qu’ils avaient endurées dans le Missouri.
Cecil Mc Gavin, Mormonism and Masonry, 1956, pages 12-13.

Bravo ! Pourquoi les chrétiens ne sont-ils pas devenus membres du parti communiste dans l’ex. U.R.S.S. ? ou encore les huguenots français ne se seraient-ils pas convertis pour la forme au catholicisme ? Daniel dans l’Ancien Testament aurait pu, simplement pour l’apparence, se prosterner devant la statue !

Joseph Smith, le fondateur du mormonisme était un maçon convaincu. Il est mort comme tel en lançant le signal de détresse des maçons:

Alors que l’ennemi entourait la prison et se précipitait dans l’escalier et tuait Hyrum Smith, Joseph se présenta devant la fenêtre ouverte, son cri de martyr étant: “Ô Seigneur mon Dieu !” Ceci n’était pas le début d’une prière parce que Joseph ne priait pas de cette manière. Ce brave jeune homme qui savait que la mort était proche, commençait à répéter le signal de détresse des maçons… .
E. Cecil Mc Gavin, Mormonism and Masonry, 1956, page 17.

Rappelons que Cecil Mc Gavin est lui-même mormon !

Les cérémonies mormones et maçonniques ont de nombreux points communs! Il est facile de vérifier que Joseph Smith n’a fait que de plagier en grande partie le cérémonial maçon et l’a adapté aux cérémonies du temple.

Nous ne pouvons pas en détail donner tous les points communs, mais nous croyons que les exemples qui suivent vous prouveront que l’église mormone s’est inspirée de la maçonnerie !

Mormonisme

Franc-maçonnerie

Premier signe de la prêtrise d’Aaron
Signe poignée

Signesmormon0

Signesmormon1

 Signe et exécution de la peine

Signesmormon2
nouveau nom secret du temple

Signesmormon3
Boaz

Second signe de la prêtrise d’Aaron
Signe poignée

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Votre propre nom

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Jakin

 

Tiré de la route droite n°9

Encyclopédie des sciences religieuses: Mormonisme

Article de l’Encyclopédie des sciences religieuses de 1877


Ce nom est celui d’une secte américaine, qui s’appelle plus volontiers « l’Église des Saints des derniers jours.» Le nom sous lequel elle est habituellement connue lui vient du Livre des Mormon, son principal livre sacré. Mormon est l’un des personnages fabuleux de cette étrange mythologie.

Joseph Smith dérivait ce nom du mot anglais more, plus, et d’un mot prétendu égyptien mon, bon, ce qui lui donnait pour signification « plus bon » – ou meilleur. Cette étymologie fantaisiste du fondateur du mormonisme en a amené une autre qui n’est pas plus sérieure, ses adversaires ont voulu faire dériver ce mot du grec, spectre.

Histoire

Le fondateur du mormonisme fut Joseph Smith, né dans le Vermont, le 23 décembre 1805. Son Père, qui était agriculteur, s’établit dans l’état de New-York, lorsque Joseph avait onze ans, et ce fut dans le comté d’Ontario que s’écoula la jeunesse du futur prophète. Sa culture intellectuelle fut des plus sommaires, et ne dépassa guère les premiers éléments de la lecture, de l’écriture et du calcul.

Ses biographes officiels, Orson Pratt et George A. Smith, nous le représentent s’occupant de son salut dès l’âge de quinze ans, cherchant vainement dans les églises existantes la satisfaction de ses besoins religieux et se mettant alors, par la lecture de la Bible et par la prière, à chercher directement auprès de Dieu la réponse aux questions angoissantes qui le troublaient. Un jour qu’il priait, une clarté merveilleuse descendit sur lui et l’enveloppa, et deux êtres surnaturels lui apparurent, l’informèrent que ses péchés lui étaient remis, lui déclarèrent qu’aucune secte ne possédait la vraie doctrine, et que cette doctrine, complément de l’Evangile, lui serait révélée un jour. D’autres révélations suivirent. La plus importante fut celle qui lui apprit que les Indiens d’Amérique étaient les descendants dégénérés du peuple d’Israël et que leurs Annales avaient été déposées en lieu sùr. Conduit par les indications d’un ange, Smith découvrit ces Annales gravées en caractères égyptiens sur des plaques d’un métal ressemblant à de l’or. A côté des Annales se trouvait un curieux instrument: l’Urim et le Thummim, composé de deux pierres transparentes, au moyen desquelles Smith allait pouvoir lire et interpréter le document.

C’est en 1827 que Smith prétendait avoir été mis en possession des mystérieuses plaques, qu’il s’occupa à traduire, en se servant comme secrétaire d’Olivier Cowdery, qui devint l’un des chefs de la secte. Le Livre de Mormon partit enfin en 1830, aux frais d’un fermier du nom de Martin Harris, qui, gagné aux idées de Smith, lui fournit les moyens de faire imprimer sa révélation. Toute cette légende avait fait trop de bruit pour que l’on ne cherchât pas à la tirer au clair. L’enquête, toutefois, a été conduite avec trop de passion par les adversaires du mormonisme pour qu’il soit permis d’en accepter les résultats comme pleinement concluants. Les origines du mormonisme, quoique toutes récentes, demeurent un problème d’histoire et de psychologie non résolu encore.

La famille Smith paraît avoir eu une mauvaise réputation dans la contrée où elle vivait; on accusait ses membres de paresse, d’intempérance et d’amour du mensonge. «  Ils étaient fameux, dit un document signé par un grand nombre de leurs voisins, par leurs projets visionnaires et passaient une partie de leur temps à faire des fouilles pour découvrir des trésors cachés.» Joseph Smith se distingua de bonne heure par son caractère aventureux et illuminé tout ensemble, et l’histoire de ses visions lui valut les quolibets et les persécutions de ses voisins.

Il est démontré que le fond du Livre de Mormon n’est autre chose qu’un certain roman historique sur les Indiens composé en style pseudo-biblique par un ministre du nom de Salomon Spaulding, né en 1761 et mort en 1816. Son manuscrit était demeuré entre les mains d’un imprimeur de Pittsburgh, en Pensylvanie, et passa entre celles de Sydney Rigdon qui, après avoir été compositeur dans son établissement, devint l’associé de Joseph Smith dans la propagation des doctrines mormones. Plusieurs des amis de Spaulding et son propre frère déclarèrent reconnaître son oeuvre dans la prétendue traduction des plaques d’or.

Les adjonctions faites par le prophète à ce fonds primitif sont des réminiscences bibliques pour la plupart, où abondent les incorrections grammaticales. Quant aux plaques elles-mêmes, nul ne les a vues en dehors des onze témoins qui affirment, en tête du Livre de Horneion, les avoir vues et touchées mais ces témoins étaient des mormons, parmi lesquels trois membres de la famille Smith et cinq de la famille Whamer, l’une des premières converties à la foi nouvelle, et de tels témoignages sont plus que suspects.

Le premier bailleur de fonds de Smith et l’un des onze témoins, Martin Harris, s’étant fait donner un facsimile de l’une des golden plates, alla, avec une bonne foi qui l’honore, la soumettre au professeur Aenthon, de New-York. Les mormons répandirent le bruit que ce savant avait reconnu les caractères pour de l’égyptien réformé.

Mais le professeur, dans une lettre rendue publique, déclara que la feuille qu’on lui avait présentée était « couverte de toutes sortes de caractères crochus, et évidemment combinés par une personne qui avait eu sous les yeux un livre contenant divers alphabets, entr’autres des alphabets grecs et hébraïques. Des lettres romaines, renversées ou placées de côté, s’y trouvaient aussi rangées en colonnes perpendiculaires, et le tout se terminait par un grossier dessin d’un cercle partagé en divers compartiments couverts de signes bizarresh, et évidemment copiés du calendrier mexicain publié par M. de Humboldt, mais copiés de manière à déguiser la source d’où ils étaient tirés. » La foi de Martin Harris était trop aveugle pour se laisser éclairer par les lumières de la science, et la publicité donnée à ces faits n’empêcha pas Smith de faire de nombreuses dupes.

En 1829, lui et son collègue et secrétaire Cowdery, prétendirent avoir reçu d’un ange une divine imposition des mains qui les sacrait prêtres, et, persuadés que le baptême chrétien qu’ils avaient reçu n’était pas valide, ils se rebaptisèrent réciproquement par immersion. Leurs prédications et la lecture du Livre de Mormon groupèrent bientôt autour d’eux des disciples qui entrèrent dans la nouvelle secte par le rite du baptême.

Le 6 avril 1830, l’Église des saints des derniers jours fut organisée dans la ville de Fayette, Etat de New-York. L’accession de Sidney Rigdon, ancien ministre campbellite fort bien doué, qui prêchait des idées millénaires, vint apporter à la théologie rudimentaire de Joseph Smith des éléments nouveaux, qui devaient la rendre populaire dans un milieu très ouvert à cette sorte d’enseignement. Lé millénium allait commencer,

les Indiens étaient sur le point de se convertir, l’Amérique devait être le rendez-vous des saints, et la tache spéciale de la nouvelle église était de construire la Nouvelle-Jérusalem. Ces idées et la mythologie qui les entourait flattaient à la fois le patriotisme et le goût du merveilleux des populations ignorantes des campagnes. Des missionnaires improvisés les répandirent de proche en proche, et des communautés mormones s’établirent de bonne heure dans l’Ohio, la Pensylvanie, l’Indiana et l’Illinois, aussi bien que dans le New-York. Au commencement de 1831, le siège de la secte était Kirtland dans l’Ohio, mais vers la fin de cette même année, sous l’action d’une révélation spéciale, Smith entraîna une émigration de douze cents mormons dans le comté de Jackson, Missouri, pour y « ; fonder la cité de Sion où le Christ devait régner en personne. » Cette communauté se distinguait des rudes colons qui l’entouraient par son industrieuse activité et r ses mours douces. Une persécution violente ne tarda pas à s’élever contre elle: on brisa ses presses, on supprima ses journaux, on fit subir toutes les avanies à ses ministres; finalement, en 1833, une bande d’hommes armés vint expulser de la contrée les familles mormones, qui s’en allèrent chercher un asile à lndependence dans le comté de Clay. Joseph Smith, en apprenant les malheurs de ses partisans, accourut de l’Ohio où il se trouvait alors, et, à la tête d’une troupe de mormons armés, essaya de répondre à la force par la force. Cette tentative ne réussit pas, et il dut retourner à Kirtland. Il se mit alors à compléter l’organisation religieuse de son Église. A la tête de la hiérarchie, qui devait assurer sa force, il plaça une sorte de triumvirat, s’assignant à lui-mème la première place en sa qualité de prophète et d’apôtre et s’ajoignant Rigdon et Williams comme ses assesseurs.

Le 4 février 1835, il se choisit douze apôtres auxquels il confia la mission de convertir les nations. Ils se répandirent en effet dans les états de l’Est; l’un d’eux débarquait en Angleterre en 1837, et le jour de Noël de cette même année, une première conférence de mormons anglais se réunissait à Preston. Ils firent de nombreuses recrues dans les villes manufacturières du Nord et dans le pays de Galles, et des convois d’émigrants mormons traversèrent fréquemment l’Atlantique pour rejoindre le gros de la communauté.

En mars 1836, quand le temple fut inauguré à Kirtland, plus de mille mormons étaient présents. De malheureuses transactions commerciales auxquelles le prophète fut mêlé et qui lui attirèrent des démêlés avec les tribunaux, le décidèrent à abandonner définitivement l’Ohio. Une révélation survint à point noinmé, pour confirmer sa décision. Sa présence était fort nécessaire au milieu de la colonie missourienne, qui souffrait de luttes intestines, en même temps qu’elle était en butte aux persécutions des « gentils. » Ceux-ci voyaient d’un oeil jaloux la marche envahissante des mormons et s’irritaient de leur prétention hautement affichée de conquérir tout le pays. Une sorte de guerre civile éclata; les milices de l’Etat intervinrent à la fin de 1838, en apparence pour rétablir la paix, mais en réalité pour débarrasser l’Etat de la présence des mormons. Plusieurs d’entre eux furent massacrés; le prophète, son frère, et quelques autres chefs furent emprisonnés, et la colonie mormone, forte d’environ 15000 personnes fut, en plein hiver, dépossédée de ses terres et expulsée de l’autre côté du Mississipi, dans l’Illinois. Bien accueillie par la population de cet Etat, elle y fonda la ville de Nauvoo, qui, deux ans après sa fondation, comptait déjà 2000 habitations, avec des écoles et des édifices publics. La législature de l’Etat concéda une charte à Nauvoo; les mormons furent autorisés à lever une milice placée sous les ordres du prophète, qui devint bientôt le chef à la fois religieux, civil et militaire d’une communauté de 20000 âmes, qui lui vouait une admiration et une obéissance sans réserves.

Ses partisans se multipliaient dans tous les Etats-Unis, et leur chiffre en Angleterre atteignait, disait-on, dix mille. Ces succès enivrèrent Joseph Smith qui, en 1844, osa se mettre sur les rangs pour la présidence des Etats-Unis. Ses moeurs étaient loin d’être irréprochables; toutefois ce ne fut qu’en juillet 1843 qu’il prétendit avoir reçu une révélation autorisant la polygamie.

Cette prétention souleva une vive opposition dans le sein même de la communauté. Les mécontents fondèrent à Nauvoo même un journal d’opposition, l’Expositor. Smith, qui en était venu à ne pouvoir souffrir la contradiction, donna ordre à ses janissaires de faire justice; les presses du journal furent brisées, le bureau démoli, et ses rédacteurs ne durent leur salut qu’à la fuite. Ils portèrent plainte devant les autorités de l’état qui profitèrent de l’occasion pour faire cesser un état de choses intolérable. La milice marcha sur Nauvoo et s’empara du prophète et de son frère Hyrum. Le bruit ayant couru que le gouverneur songeait à faire évader ses prisonniers, une bande d’hommes armés se jeta sur eux et les massacra (27 juin 1844).

La mort de Joseph Smith, loin d’être la ruine du mormonisme, sembla devoir assurer sa durée; elle mit l’auréole du martyre au front du prophète et renforça le fanatisme de ses partisans. Brigham Young, qui était devenu le conseiller le plus intime de Smith, fut appelé à lui succéder à la tête de la communauté, avec les titres de « voyant, révélateur et président des saints des derniers jours.»

En 1845, la législature de l’Illinois révoqua la charte de la cité de Nauvoo. Les conflits étaient fréquents entre les saints et les gentils, et la communauté elle-même souffrait de tiraillements intérieurs. Brigham Young comprit qu’il y avait là une situation qui ne pouvait se prolonger sans amener à courte échéance la ruine du mormonisme. Il fut résolu en conséquence qu’une nouvelle migration aurait lieu et que le siège de la communauté serait transporté par delà les limites des Etats-Unis, et à quelques centaines de lieues de toute terre civilisée. Cette résolution fut annoncée aux saints par une épître générale datée du 20 janvier 1846.

Une avant-garde de seize cents personnes partit avant la fin de l’hiver pour jeter les bases du futur établissement. Le territoire de l’Utah, que les mormons désignèrent sous le nom de Deseret, ou pays de l’Abeille, est un plateau compris entre les Montagnes-Rocheuses et la Sierra-Nevada de Californie. Ce plateau aride semblait rebelle à toute culture, et il a fallu toute la ténacité de volonté de fanatiques en révolte contre la civilisation pour coloniser ces régions inhospitalières et en faire ce qu’elles sont devenues aujourd’hui, la grande étape entre New-York et San-Francisco.

On a souvent raconté cet exode de tout un peuple, s’accomplissant par un prodige d’audace et de discipline, au milieu des privations et des souffrances de toute nature, et aboutissant à la création, sur les bords du Grand-Lac-Salé, d’une civilisation étrange, mais à laquelle on ne saurait sans injustice refuser une certaine grandeur. Le succès de cette expédition suffirait pour faire vivre dans l’histoire le nom de Brigham Young. Il arriva dans la vallée en juillet 1847, et le gros des mormons dans l’automne de 1848. Une ville fut construite avec son tabernacle et ses édifices publics. La population augmenta rapidement.

En 1819, le congrès des Etats-Unis organisa l’Utah en territoire et reconnut Brigham Young pour gouverneur. En 1852, fut promulguée la «  loi céleste du mariage » qui autorisait la polygamie.

En 1853, fut posée la première pierre du temple monumental. Le gouvernement fédéral essaya vainement d’intervenir dans la législation, d’abord en nommant des juges, puis en envoyant un nouveau gouverneur à la place de Young. Traités en suspects, ces mandataires du gouvernement durent se retirer en 1856. L’année suivante, le gouvernement de Washington envoya dans l’Utah de nouveaux fonctionnaires, avec un corps de 2500 hommes pour les appuyer. Les mormons protestèrent vivement, mais finirent, par se soumettre. La question de la polygamie est demeurée entre eux et le Pouvoir fédéral la question délicate et a soulevé de continuels conflits. Toutefois, cet étrange peuple est en voie de rentrer dans les conditions normales d’existence des peuples civilisés;

la création du chemin de fer du Pacifique, en 1869, l’arrivée de nombreux colons non mormons, la mort enfin de Brigham Young, survenue en 1877, ont abaissé définitivement les barrières qui le séparaient du reste du monde. Dépouillé bientôt de son institution honteuse de la Polygamie, comme il l’a été de l’autonomie politique qu’il avait rêvée, il redeviendra une simple secte religieuse, plus bizarre que la plupart des autres, et qui pourra vivre longtemps encore, grâce à cette légende mystérieuse qui s’est faite autour de son berceau, et grâce surtout à ces traditions d’audace et d’héroïsme qui font de l’histoire particulière de cette secte l’un des chapitres les plus étonnants de l’histoire de la colonisation. On estime à 250.000 le nombre total des mormons; de 80 à 100.000 sont établis dans l’Utah.

Doctrine et discipline

Nous avons déjà parlé du plus important des livres sacrés des mormons, le Livre de Mormon, compilation indigeste et illisible, mais dont le succès s’explique par la large satisfaction qu’elle donne au patriotisme américain. D’après la révélation mormone, les juifs réfugiés en Amérique se partagèrent en deux groupes hostiles, les néphites et les lamanites. Ceux-ci, devenus infidèles exterminèrent les néphites et s’emparèrent du continent tout entier. Les Indiens sont leurs descendants. Le Livre de Mormon forme un volume de 563 pages d’impression compacte. Il se divise en quinze livres de longueur inégale attribués à divers auteurs. Cet ouvrage contient, outre le roman interminable des néphites et des lamanites, de longues exhortations, des visions et des paraboles, faible pastiche du langage biblique, et qui n’ont ni élévation morale ni valeur poétique.

Les anachronismes et les absurdités y fourmillent, Pour ne rien dire des fautes grossières de grammaire. Le second livre sacré du mormonisme est le Livre de la doctrine et des alliances (Book of Doctrine and Covenants); il renferme des instructions religieuses données par Joseph Smith à ses disciples, des révélations se rapportant à l’organisation, au culte et à la hiérarchie de l’Église, des prophéties, des visions, etc. Mentionnons enfin la Perle de grand prix, recueil de révélations, prophéties, discours de Smith, auquel il a joint un prétendu Livre d’ Abraham, qui se donne comme traduit d’un papyrus égyptien. La doctrine mormone forme le plus étrange éclectisme d’éléments bouddhistes, gnostiques, mahométans et chrétiens.

Dieu le père n’est pour eux que le plus puissant des hommes’ il est doué d’un corps, il a été engendré comme nous, il est marié à un grand nombre de femmes, et ses enfants sont nombreux comme les grains de sable de la mer. Ce Dieu, qui habite la planète Kolob, a charge de notre univers; d’autres dieux, également puissants, veillent sur d’autres mondes. Dieu n’étant qu’un homme perfectionné, chaque homme peut aspirer à devenir Dieu à son tour. Le Christ est né de l’union « matérielle » de Dieu et de la vierge Marie; les mormons retiennent la foi en la rédemption. La vie future ne sera que le prolongement de celle-ci; l’existence aura les mêmes nécessités et les hommes les mêmes passions et les mêmes occupations. Qu’on ajoute à ces idées bizarres, la doctrine de la transmigration des âmes, celle de la permanence des dons miraculeux, tout un système millénaire très complet, avec retour des juifs, y compris les dix tribus perdues, parousie et règne personnel du Christ pendant mille ans sur la terre, et l’on aura quelque idée de ce qu’est cette étrange théologie, véritable pandémonium où se sont donné rendez-vous toutes les excentricités de la pensée religieuse de tous les temps. La morale mormone ne s’élève pas au-dessus du terre-à-terre de l’égoïsme le plus absolu. Le dieu des mormons a été défini par l’un de leurs apôtres «  le plus égoïste des êtres vivants », et ses adorateurs s’efforcent de lui ressembler. Les deux grands devoirs du parfait mormon sont le patriotisme et le payement des dîmes; en règle avec la loi morale sur ces deux articles, il est libre pour tout le reste. S’enrichir et multiplier le nombre de ses femmes, à cela se borne son ambition. Toute pensée indépendante est supprimée; les fidèles s’engagent à n’être dans les mains de leurs chefs  « qu’une cire molle, un chiffon trempé dans du suif. »

Les formes du culte semblent avoir pour but d’exclure et d’étouffer la pensée. Le salut de l’individu dépend de rites symboliques multipliés; baptême par immersion fréquemment renouvelée; imposition des mains; cène où l’eau remplace le vin, cérémonies mystérieuses d’initiation. La prédication roule en général sur les intérêts matériels de la communauté, et ne tend en aucune façon à élever l’âme vers les choses invisibles.

La hiérarchie mormone comprend au sommet la présidence composée de trois hommes qui représentent sur la terre la Trinité divine, et dont l’un a la suprême autorité; puis le patriarcat conféré à vie à un homme qui a pour unique charge de distribuer des bénédictions puis les douze, qui ont le pouvoir de conférer les ordres et d’administrer les sacrements; puis les soixante-dix, qui, sous la direction des apôtres, ont la charge de faire la propagande. Les grands prêtres forment le cinquième ordre; ils officient toutes les fois que les dignitaires d’un rang plus élevé ne sont pas présents. Les évêques, les anciens, les prêtres, les instructeurs et les diacres forment les degrés inférieurs de cette hiérarchie, et appartiennent à la classe d’Aaron, tandis que les premiers forment celle de Melchisédek. Le conseil général est chargé de régler les difficultés qui peuvent survenir entre les fidèles; il existe aussi des grands conseils particuliers dans chaque communauté locale. Une conférence annuelle pour le règlement des affaires générales de l’église se réunit en avril; on assure que toutes les décisions y sont prises à l’unanimité.

Sources

Le mormonisme a donné naissance à une foule d’ouvrages. Ses écrivains, assez médiocres d’ailleurs, sont nombreux; nous nous bornons à indiquer les noms de: Spencer, Orson Pratt, Parly Pratt, Phelps, etc. Parmi les ouvrages racontant l’histoire et exposant les idées des mormons, nous mentionnerons les suivants:

Kidder, Mormonisn and the Mormons, New-York, 1852; Burton, City of the saints, Philadelphie, 1852; Ferris, Utah and the Mormons, New-York, 1854; Hyde, Mornonism its Leaders and Designs, New-York, 1857; Stenhouse, The Rocky Mountains saints, New-York, 1873. Nous possédons en français plusieurs ouvrages sur ce sujet, tels que: A. Pichot, Les Mormons, Paris, 1854; Jules Remy, Voyage au pays des Mormons, Paris,1860, et plusieurs articles de la Revue des Deux Mondes, 1er septembre 1853, 15 février 1856, ler septembre 1859, 15 avril 1861, ler février 1872.

MATTH. LELIÈVRE.