« Je crois le bon moment arrivé pour exprimer toute ma reconnaissance envers le Dieu de mon Salut en Jésus-Christ ! Je te loue Seigneur de ce que tu m’as sorti de mes propres illusions en me libérant de l’esprit sectaire qui dirigeait ma vie en grande partie à travers mon adhésion au mouvement de Kwasizabantu (KSB). C’est vrai que certains responsables nous ont maudits publiquement un jour de Pâques et que cela pouvait nous troubler ou nous fâcher. Finalement, se dire que notre Père peut leur pardonner comme Il m’a pardonné m’apaise. C’est Lui, le Seigneur du Ciel et de la terre, qui délivre (cf. Psaume 18). Et c’est Lui qui est seul juge, je n’ai pas à le faire, et cela m’apaise aussi. Cependant, dans cette société, j’ai la responsabilité de savoir où je mets mes pieds et comment je peux aider les aveugles à recouvrer la vue. Alors je compte sur mon Bon Berger qui saura conduire chacun hors de la « cité de destruction » et le conduire dans la vérité, vers les pâturages verdoyants et nourrissants !
Je crois avoir assez de recul pour affirmer que nous ne sommes pas appelés à vivre du passé, mais à vivre dans l’espérance en nous appuyant uniquement sur la puissance de l’amour et de la grâce de Dieu. Après 2018 et 2019, années charnières dans mon histoire avec KSB, puis 2020 année où le covid m’a fortement secoué, je peux me souvenir des étapes de façon quasi chronologique :
a – d’abord la colère d’avoir été trompé et manipulé au point que je ne pouvais parler à ce sujet pendant des mois
b – après cela réaliser que j’étais responsable et même coupable dans bien des domaines
c – puis voir les relations entre chrétiens issus de KSB se déchirer parfois définitivement, et se retrouver coincé entre des positions diverses et parfois extrêmes
d – et ce temps incroyable où j’essayais d’aider de toutes mes forces les personnes bouleversées, blessées, détruites
e – mais il me fallait comprendre que j’avais moi aussi besoin d’aide spirituelle et psychologique
f – ensuite le temps d’une analyse approfondie pour comprendre les faits si possible et les mécanismes du monde sectaire et profondément légaliste
g – aussi accepter que j’avais échoué sincèrement, que j’avais donc ma part dans tout ça, et que seul Jésus pouvait réparer ce que je ne pourrais jamais réparer, donc accepter le pardon total, la grâce parfaite de Christ
h – mais l’analyse, la repentance, l’acceptation du pardon ne suffisaient pas, je devais reprendre tout à la base au niveau doctrinal, pratique de la foi, pratiques de l’église et du ministère (un long et dur cheminement)
i – jusqu’au jour où me sachant sur la voie de la guérison, je réalisais quand même qu’il manquait quelque chose : c’était la reconnaissance envers Dieu pour tout ce parcours qu’un frère m’a exhorté de recevoir dans mon cœur, ainsi que du fait qu’Il nous a ouvert les yeux
j – Quelques jours après, j’ai ABANDONNÉ ce qui restait de ma propre volonté d’être quelqu’un de bien, de bon, etc, et j’ai tout laissé à Dieu (y compris le sort des victimes, des blessés, des troublés) en lui disant MERCI jusque pour les pires choses !
Certains y étaient déjà arrivés, d’autres n’y sont pas encore arrivés, mais l’essentiel est que Dieu puisse intervenir dans ma vie, que tout soit NOUVEAU en Jésus et par son Esprit Saint. Même s’il y a des plaies pas complètement refermées avec leurs douleurs, des souvenirs qui font encore mal parfois, des « morceaux » de certaines croyances et pratiques qui essaient de refaire surface, JE SAIS que mon Dieu a ôté toutes les racines d’amertume, je sais que j’aime tous mes frères et sœurs de cette époque là. Je prie avec paix pour qu’un temps de réconciliation vienne avec eux et elles car je ne suis pas aveuglé sur les réalités, pour que certaines personnes reviennent avec une vraie demande de pardon, pour que si je dois encore régler d’anciennes situations que je le fasse avec entrain en Christ. Notre Père a toujours une réserve de compassion pour chacun de nous.
Je sais que tout n’est pas réglé au niveau de la justice à cause de la corruption de certains responsables en RSA, mais je veux le laisser à Dieu. Je sais qu’il y a toujours de la sorcellerie mêlée au christianisme mais Dieu est Souverain. Je sais aussi que l’inique ne restera pas impuni… Je sais pour ceux qui m’étaient proches en France et en Europe mais qui ne sont plus dans ma sphère de relations que notre Dieu est prêt à les délivrer et à les guérir pleinement, à leur donner des réponses à leurs questions, y compris à mon sujet, tout comme moi à leur égard. Parfois j’ai eu tendance à me justifier, et c’est bien inutile car seul Dieu peut exercer une justice parfaite et salvatrice !
Je sais aussi qu’il y a des enquêtes en cours de ci de là dans nos pays européens, je demande juste à Dieu de faire la lumière, qu’il y ait de l’honnêteté et de la sagesse dans les cœurs et les prises de position. Que chacun soit responsable en se confiant à Dieu qui est notre défenseur, Jésus notre avocat. Du temps passera, nous devrons être patients et confiants, sans colère, dans la reconnaissance et l’intercession, mais la vérité éclatera. Je remercie toutes les associations qui aident à ce que la lumière soit faite, à ce que chaque victime soit soutenue et secourue à son propre rythme.
Nous avons été déçus (et pire même) par des hommes et par nous-mêmes, mais Jésus a un plan pour notre avenir. Là où le pays de nos cœurs a été dévasté, là où les sauterelles et les animaux sauvages ont tout dévoré, le Seigneur accomplira le miracle de rétablir, de remplir le vide laissé par Sa sainte présence !
Un jour, un frère m’a dit que ce n’était pas en vain cette histoire de KSB … au début j’ai laissé ces mots de côté, puis ils me sont revenus à l’esprit. Les milliers de membres et pratiquants de cette secte, guéris et renouvelés en Christ, dispersés partout dans le Corps de Christ et dans la société apporteront l’expérience de leur vécu et le témoignage que …
2021-09-29, Traduit de l’anglais par Vigi-Sectes. Nous avons ajouté une conclusion et un commentaire en bas de page relatif au conflit entre la psychologie populaire et le christianisme.
Il est vrai que les enfants qui allaient à l’école à Domino [Servite] vivaient dans une peur constante car ils étaient souvent battus pour des petites choses, comme avoir tapé des mains pendant une représentation théâtrale, danser sur une chanson, écouter de la musique en rythme, se réjouir de la défaite d’une équipe d’aînés de netball (un sport comme lebasketball) , parler à une fille ou à un garçon, et bien d’autres choses encore…
Khulekani Mathe (ancien membre de Kwasizabantu) [1]
Ce n’était pas des cachotteries. C’était des coups… Ce n’était pas une, deux, trois gifles. Il continuait jusqu’à ce que tu commences à pleurer ou que tu arrêtes de pleurer
Tabita van Eeden (ancien membre et fille du prédicateur de Kwasizabantu) [2].
Les adultes (parents, enseignants, collègues de travail/prédicateurs, autres parents) placés sous l’autorité des enfants sont essentiellement les représentants du Dieu vindicatif de Kwasizabantu sur terre. Je dois préciser d’emblée que je ne crois pas que tous les adultes/parents soient intrinsèquement sadiques. [NDLR: un père, ex membre de KSB France nous a relaté, le cœur encore lourd, avoir frappé/puni sa fille à contrecœur et n’ayant pas aimé le faire du tout]. La tragédie, c’est que beaucoup d’entre eux sont des personnes gentilles et décentes qui ont subi un lavage de cerveau pour croire au Dieu malveillant de Kwasizabantu. Plus encore, ils ont adhéré à la philosophie de Kwasizabantu en matière d’éducation des enfants, considérant qu’il s’agit d’un élément essentiel de la vie parmi les chrétiens « réveillés ». Cependant, selon les allégations qui émergent, certains des adultes placés sous l’autorité des enfants ont fait preuve d’un niveau de sadisme qui allait au-delà d’une ferveur religieuse malavisée.
Après avoir établi une vision du monde dans laquelle un Dieu vindicatif et omniscient est la réalité ultime, les dirigeants de Kwasizabantu ont entrepris de s’assurer que cette vision était renforcée de manière beaucoup plus tangible et pratique dans la vie des enfants dont ils avaient la charge. Il est probablement apparu dans la première partie de cette série que le Dieu de Kwasizabantu n’est pas facile à apaiser et qu’il exige de ses adeptes le respect d’un ensemble de règles très spécifiques pour garantir la poursuite du « réveil ». Bien que cela s’applique certainement aux adultes aussi, les règles étaient appliquées dans la vie des enfants d’une manière particulièrement brutale.
En parlant à ceux qui ont été élevés à Kwasizabantu, un thème commun émerge très rapidement : une peur intense des personnes en charge de l’autorité a été inculquée car ils étaient soumis à un ensemble de lois très strictes avec des punitions horribles pour le moindre écart. Les Kwasizabantu eux-mêmes ne s’en sont pas cachés. Même le code de conduite de l’école Domino Servite comporte des stipulations très troublantes. Il est important de réaliser que cela va bien au-delà des attentes raisonnables en matière de comportement que l’on pourrait trouver dans toute école chrétienne normale. Jay Roderick le décrit de la manière suivante :
Ensuite, il y avait les règles sans fin. Il y avait une règle pour tout ce à quoi vous pouvez imaginer. Et toutes ces règles étaient chargées de la pleine rétribution de Dieu. Les Vêtements. le Parler. Les cheveux. La pilosité faciale. A qui ne pas parler. Saluer. Prier. Conseiller. Les relations. La littérature. Musique. Etc. De nombreuses règles n’étaient pas écrites, on ne les découvrait que lorsque commençait les ennuis. [3]
Il est évident qu’aucune partie de la vie d’un enfant n’était épargnée par l’éthique de la mission. Lorsqu’il est soumis à ce type d’examen, un enfant commence à se perdre et à perdre son identité, devenant simplement un autre pion dans la machine qu’est le « reveil » à Kwasizabantu. Les caractéristiques essentielles qui rendent chaque enfant unique sont ignorées. La conformité et l’uniformité sont à l’ordre du jour. Pour l’enfant pétillant et extraverti, cela a créé des difficultés évidentes, et le seul recours était de se retirer et de supprimer sa personnalité. Le besoin d’éviter d’être le centre d’attention par peur d’être puni s’incruste profondément dans la psyché de l’enfant. Erika Bornman écrit :
Allons un peu plus loin avec notre jeune enfant. Pour faire face à ce monde étranger et hostile dans lequel elle se trouve soudainement, elle aurait besoin de se replier sur elle-même. On lui apprend que tout ce qui est humain est un péché. Même l’amitié. [4]
L’enfant introverti et sensible n’a qu’à regarder avec horreur et faire tout ce qui est en son pouvoir pour passer inaperçu. Malheureusement, les effets de cette violence psychologique persistent à l’âge adulte dans la plupart des cas. Un article de News24 sur Tabita van Eeden (cité au début de la deuxième partie) met en évidence l’anxiété, la dépression et le trouble de la personnalité borderline dont elle souffre encore bien des années plus tard. Dans une interview accordée à News24, elle déclare :
Quelqu’un m’a demandé : « Quels sont vos bons souvenirs d’enfance ? »… et j’ai répondu : « Je n’en ai aucun »… C’était tellement régimenté, vous deviez tout faire à leur façon, à leur heure. Ils jouent avec votre tête ».2
Vers qui un enfant peut-il se tourner avec un Dieu hostile au-dessus de lui, une hiérarchie d’autorité hostile autour de lui et (comme on le lui rappelle souvent) un enfer hostile en dessous de lui ? Il est important de se rappeler que toutes les règles imposées aux enfants à Kwasizabantu sont prétendument dirigées par Dieu. Toute remise en question, tout écart ou toute rébellion constitue donc une agression contre les adultes qui détiennent l’autorité et contre le Tout-Puissant lui-même.
L’aspect le plus troublant de l’application de ces règles par les adultes en charge est la punition infligée aux enfants qui ne les respectent pas. Dans de nombreux cas, cela prenait la forme de sévères sévices physiques sous forme de coups. Pas une discipline corrective raisonnable et modérée comme certains l’ont suggéré. Des passages à tabac horribles qui ont laissé à beaucoup des cicatrices physiques et psychologiques permanentes. Même le panel nommé par la mission elle-même pour enquêter sur les allégations a reconnu que les coups donnés aux enfants de la mission étaient « vicieux ». L’ancien membre du KSB Simphiwe Mhlebela a témoigné devant la CRL en déclarant que les enfants étaient « battus jusqu’à ce qu’ils fassent pipi dans leur pantalon »[6]. [En raison de l’échec de la délimitation de l’école en tant qu’entité distincte de la mission, ces punitions brutales auraient été partagées par les enseignants et les parents. Un autre ancien membre qui a témoigné à la LCR est Sibonelo Cele. Parlant de la manière dont les châtiments corporels étaient administrés, il a déclaré :
Cela se faisait par subterfuge. Les parents étaient obligés de donner l’autorité parentale à Kwasizabantu pour administrer des châtiments corporels dans le cas où ils souhaitaient que leurs enfants poursuivent leur éducation sur la mission. Sinon, le DSS expulse l’enfant même pour des délits sans conséquence. Les coups étaient administrés avec un tuyau en plastique de plomberie. Souvent, vous ne saviez pas combien de coups de fouet vous alliez recevoir. De plus, ils étaient infligés pour des comportements nébuleux tels qu’une allégation selon laquelle vous êtes obstiné, de mauvaise influence, que vous marchez avec arrogance, ou que vous n’avez pas confessé vos péchés depuis un certain temps. [7]
En laissant de côté pour un instant le traumatisme physique évident, il convient de contempler les effets psychologiques de cet environnement. Même s’ils parvenaient à échapper aux coups, ils étaient forcés de vivre dans un environnement où la menace de ce type de brutalité était une réalité omniprésente. Les adultes en position d’autorité étaient à craindre. Sans compter que, selon certains rapports, les coups étaient portés devant d’autres élèves afin de garantir une humiliation maximale à la victime et de dissuader les autres enfants de mal se comporter. Certains anciens membres de Kwasizabantu ont parlé de leurs luttes permanentes pour atteindre un endroit dans la vie où ils sont à la hauteur des attentes des gens qui les entourent, à cause de leur enfance dans cet environnement.
Les parents, même de jeunes enfants, étaient convaincus qu’en étant durs et sans amour, ils faisaient ce qu’il y avait de mieux pour l’enfant. Je me souviens avoir observé un garçon de 3 ou 4 ans qui faisait tout son possible pour rester assis tranquillement pendant un service religieux fastidieux. De toute évidence, il était satisfait de ses efforts car il s’est tourné vers sa mère pour lui demander s’il avait été sage. La réponse rapide de sa mère fut « non » et son visage se décomposa. La peur de l’autorité parentale est courante.
Lorsque j’ai passé du temps à la mission en 1996, on s’est occupé de moi dans ce qui était essentiellement l’équivalent d’un programme de garde d’enfants, car ma mère travaillait à Radio Khwezi. À une occasion, mon panier-repas a été prise par un garçon zoulou, âgé de 4 ou 5 ans. Inévitablement, ses actions ont été rapidement découvertes. « Er hat Teufel » (« il a un diable en lui ») fut le verdict de la femme qui avait apparemment été jugée suffisamment compétente pour surveiller de jeunes enfants. Vraiment ? Un petit garçon qui a été tenté par une panier-repas est maintenant possédé par le diable ?
En plus de la violence physique à laquelle les enfants étaient soumis par les personnes en position d’autorité, l’humiliation et la violence psychologique étaient les principales formes de victimisation. Bornman et Roderick racontent tous deux que des enseignants de l’école ont menacé de couper les mains des enfants en guise de punition psychologique. Des allégations ont également été faites selon lesquelles des enfants étaient obligés de porter des signes humiliants autour du cou ou de se tenir debout dans un lieu public en guise de punition. Roderick se souvient d’un exemple de ce genre :
Une autre enseignante a annoncé lors de l’assemblée que les parents d’un des enfants de l’école n’avaient pas payé leurs frais de scolarité, elle a donc obligé cet enfant à se tenir debout dans le couloir où passaient tous les autres enfants de l’école afin que l’enfant puisse être correctement embarrassé. C’est la punition ancienne appelée la risée : certainement pas acceptable dans les écoles du 21e siècle [3].
Mes sœurs ont brièvement fréquenté l’école Domino Servite à Kwasizabantu et se souviennent d’enfants obligés de s’agenouiller sur le trottoir dans les zones publiques et même d’une fille qui a été obligée de porter une queue et un signe autour du cou disant « Je suis une rapporteuse ». Celimpilo Malinga relate également un événement où un garçon a été humilié en étant obligé de se tenir debout sur la scène, ce qui lui a fait mouiller son pantalon [8].
Malheureusement, l’humiliation publique n’a pas cessé lorsque les enfants sont devenus adultes. Cela était particulièrement vrai pour ceux qui quittaient la mission ou s’y opposaient. Certains anciens membres ont subi l’indignité d’avoir à entendre leurs propres parents nier toutes les allégations contre la mission dans des retransmissions publiques en direct lors des audiences de la LCR. D’autres ont été pris pour cible dans des vidéos disponibles sur Youtube. Erika Bornman, par exemple, a été publiquement humiliée du haut de la chaire de KSB, non seulement par des prédicateurs mais aussi par sa propre mère. Est-ce vraiment là le fruit de l’Esprit de Dieu ?
On a même appris aux enfants de Kwasizabantu à craindre leurs amitiés dans le contexte de l’autorité, en raison de la culture omniprésente de la « délation » qui y est encouragée. L’un des chapitres de « Mission de la Malice » d’Erika Bornman s’intitule « Les mouchards n’ont pas de points de suture » (Snitches don’t get Stitches). Elle souligne à quel point cette pratique était répandue et destructrice. Elle écrit :
… les amis … ne sont pas des amis à KwaSizabantu, pas de la manière dont les amitiés fonctionnent dans le monde réel. [NDLR: Un témoignage similaire nous a été donné en France] Nous ne pouvons pas vraiment nous confier l’un à l’autre. Je ne peux pas lui parler des choses qui me dérangent, et elle ne peut pas me dire ce qui la dérange. Si je suis au courant du péché d’une amie et que je ne le lui dis pas, je suis aussi coupable qu’elle. Il en va de même pour elle. Et si nous ne parlons pas, si l’un d’entre nous est découvert et qu’il s’avère que l’autre était au courant, nous subissons tous deux le même châtiment. Comment pouvez-vous faire confiance à vos amis ? Ils peuvent être d’accord avec vous aujourd’hui pour dire que quelque chose est bizarre ou mauvais ou étrange ou risible, mais dans deux semaines, ils pourraient être assis dans un service religieux et dieu pourrait leur parler et leur montrer l’erreur de leur chemin. Et alors ils iront confesser cette conversation que vous avez eue. Et vous aurez de gros problèmes. L’art de la délation est codifié dans le code de conduite de la Domino Servite School. Dans une sous-section (« Comportement attendu ») de la section 9 (« Administration des récompenses et des punitions ») du code de conduite de 2019, nous trouvons : – Dévoilement d’un comportement non conforme – Admettre une faute avant de l’exposer. La course est lancée. Votre » comportement non conforme » sera-t-il exposé avant que vous ne l’ayez admis ? Il faut reconnaître à la commission scolaire le mérite d’être des étudiants en histoire. Dans les camps de la mort de la Seconde Guerre mondiale, les gardes comptaient sur les kapos (les Funktionshäftling) et les informateurs pour les aider à garder le contrôle sur leurs prisonniers. Moucharder ou être mouchardé. Voilà vos choix. [9]
En plus de l’abus physique et psychologique évident des enfants, une sérosité malsaine imprègne le traitement des enfants par les personnes en autorité. L’accent mis sur l’éducation des enfants était presque exclusivement centré sur la discipline des enfants. Une « blague » récurrente parmi les jeunes parents de la branche australienne de Kwasizabantu était que l’acronyme qui désignait le trouble du déficit de l’attention (TDA) signifiait en réalité le manque de discipline des adultes. Tout problème émotionnel ou comportemental chez les enfants était supposé être le résultat d’une éducation parentale défectueuse qui était toujours réduite à un manque de sévérité et de discipline. La douceur, la gentillesse, l’amour et l’affection envers les enfants étaient relégués à une place de peu d’importance. Heureusement, certains parents, comme ma propre mère, étaient suffisamment sensés et attentionnés pour ne pas tenir compte des extrêmes auxquels Kwasizabantu se livrait dans sa vision de l’éducation des enfants. L’amour, l’affection et l’encouragement à la réussite étaient les principes primordiaux dans notre foyer, bien que ma mère ait parfois rencontré une légère opposition de la part des membres de l’église. Les enfants d’autres familles n’avaient pas cette chance.
[NDLR: Le dieu de KSB, de racines occultes, diffère de Jésus selon la Bible, qui est bon avec les enfants : voir Marc 10:14 et Jésus, voyant cela, en fut indigné, et leur dit: Laissez venir à moi les petits enfants; ne les en empêchez pas; car à de tels est le royaume de Dieu. ]
D’un point de vue psychologique, l’insistance constante des autorités sur les défauts et les péchés présumés des enfants signifie qu’ils grandissent avec un sentiment d’identité presque inexistant. L’anxiété et l’insécurité sont la norme, et les tâches simples peuvent sembler écrasantes en raison de la peur omniprésente d’échouer ou de faire quelque chose de mal. Tout comme le conditionnement psychologique découvert dans l’expérience du chien d’Ivan Pavlov, les enfants qui ont grandi au KSB ont été conditionnés pour répondre aux stimuli d’une certaine manière. Même s’ils parviennent à sortir de la mission, le conditionnement est presque impossible à surmonter complètement car il a été développé pendant leurs années de formation.
[NDLR: Des témoignages multiples nous sont parvenus récemment de différents milieux sectaires ou violents, montrant qu’une vie nouvelle en Christ est possible. Une personne meurtrie dans sa jeunesse, peut retrouver la joie. Mais chacun a son chemin guérison, qui peut être plus ou moins long. Les souvenirs et des traces restent mais appartiennent au passé. 2Cor 5:17 Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. ]
Pour conclure cette partie, j’aimerais attirer l’attention sur une citation d’un sermon très récent prononcé à Kwasizabantu par le Dr Albu van Eeden. Sa fille a déjà été citée, partageant son point de vue. Son père a déclaré ce qui suit lors d’un service le 5 septembre 2021 :
Puis-je dire ceci aux jeunes, aux enfants qui sont parmi nous ? Dieu prend très au sérieux vos jeux – ce que vous dites et faites. Ne pensez pas que nous ne faisons que jouer, nous ne sommes que des enfants. Dieu a pris les actions d’Ismaël tellement au sérieux qu’il a fini par être chassé. Il a perdu son père. Pour le reste de sa vie, il a vécu sans père. À quoi jouez-vous, les enfants ? De quoi parlez-vous ? Que dites-vous lorsque vous jouez ? Que faites-vous ? Est-ce que vous vous énervez ? Faites-vous des choses dégoûtantes ? En as-tu parlé à la lumière ? Avez-vous demandé le pardon de Dieu ? [10]
Je laisse au lecteur le soin de décider si ses paroles suggèrent une atmosphère sûre et aimante pour l’éducation des enfants.
Nous avons vu que les structures d’autorité à Kwasizabantu – les prédicateurs/collègues, les enseignants de l’école et les parents – étaient tous activement impliqués dans l’environnement régimentaire qui instillait la peur chez les enfants. Je donne le mot de la fin au psychologue (et ancien membre des Frères exclusifs). Dr Jill Mytton :
J’ai peur pour les enfants d’aujourd’hui. J’ai vraiment peur pour eux. Les enfants des Frères exclusifs ou les enfants de n’importe quel autre groupe qui est aussi fermé que cela, et aussi pathogène que cela. Parce que maintenant, ils n’ont pas seulement leur vie à la maison et leur vie à l’église, mais ils ont maintenant leur vie à l’école, les trois… domaines importants de leur vie, tous leur donnant le même message : qu’ils ne valent rien. » [11]
(A suivre : Partie 3. La peur de soi, Partie 4. La peur du monde extérieur)
[1] Mathe, Khulekani. « Aucune tombe n’est assez profonde pour enterrer la vérité ». Ksb-alert.com, 2000. No Grave is Deep Enough to Bury The Truth | KSB Alert (ksb-alert.com) Consulté le 19 septembre 2021.
[2] Petersen, Tammy. « ‘It Was Hell’- daughter of Kwasizabantu preacher speaks out about abusive childhood ». News24, 2021. https://www.news24.com/news24/southafrica/news/it-was-hell-daughter-of-kwasizabantu-preacher-speaks-out-about-abusive-childhood-20210514 Consulté le 19 septembre 2021.
[3] Roderick, Jay. « Les orphelins de la mission de KwaSizabantu ». Blog de Jay Roderick. https://jayroderickblog.wordpress.com Consulté le 19 septembre 2021.
[4] Bornman, Erika. Mission of Malice. Penguin Random House Afrique du Sud. Kindle Edition, 2021.
[5] Le Mottee, Peter. Shazi, Kumbu. » Rapport d’enquête sur les allégations contre la mission Kwasizabantu par le groupe indépendant « . 2020.
[6] Karrim, Azarrah. « ‘Beaten until they peed in their pants’- Former Kwasizabantu member testifies at CRL Commission » News24, 2020. https://www.news24.com/news24/SouthAfrica/News/beaten-until-they-peed-in-their-pants-former-kwasizabantu-member-testifies-at-crl-commission-20201015 Consulté le 19 septembre 2021.
[7] Singh, Kaveel. « Kwasizabantu : Boys sodomised and girls forced to reveal thighs for beatings, CRL commission hears ». News24, 2020.https://www.news24.com/news24/SouthAfrica/News/kwasizabantu-boys-sodomised-and-girls-forced-to-reveal-thighs-for-beatings-crl-commission-hears-20201029Accessed 19 septembre, 2021.
[8] News24. « Documentaire : Exodus « . News 24, 2020. https://specialprojects.news24.com/exodus-kwasizabantu/ Consulté le 19 septembre 2021.
[9] Bornman, Erika. Mission of Malice. Penguin Random House Afrique du Sud. Kindle Edition, 2021.
[10] Site Web de Kwasizabantu : » Service du dimanche 5 septembre 2021 : S’efforcer de faire preuve de discernement « . Ksb.org.za, 2021. https://www.ksb.org.za/sermons/sunday-service-5-september-2021/ Consulté le 19 septembre 2021.
[11] Mytton, Jill. Interview de Jill Mytton – Richard Dawkins. Fondation Richard Dawkins pour la Raison et la Science, 2009. https://www.youtube.com/watch?v=GXA7GA9yntc
[NDLR]: Discussion et remarques de Vigi-Sectes:
Analyse de la cause
La peur est un outil classique de Satan pour nous détruire. Le leadership de KSB étant saturé de doctrines démoniaques de par le spiritisme d’une pseudo-prophétesse, il n’est pas étonnant que les visites au « ciel » de celle-ci aient ramené des méthodes de punition, d’asservissement et de peur. Un jeune Français nous a témoigné qu’il confessait ses péchés plusieurs fois par minutes, lors d’une ballade en montage, pour être sur de ne pas risquer sa vie en ayant encore des péchés non confessés. Or, une doctrine biblique saine donne l’assurance du Salut, et non une peur de l’enfer à chaque pas. Cf. 1 Jean 5:12-13; Jean 5:24; Jude 1:24; Rom 8:16; Heb 7:25; Jean 10:29; Eph 4:30; Jean 6:47.
Sachons reconnaitre la racine du mal d’un mouvement occulte, comme nous le rapporte un ex-membre de KSB ayant tenu une hautes positions:
les amis là-bas ne réalisent pas la puissance de la sorcellerie qui a provoqué ce sectarisme et qui nous a tous influencés d’une manière ou d’une autre.
Remarque sur le mot de la fin cité en note 11:
Cette interview de Dr Jill Mytton + Richard Dawkins critiquant au même titre le sectarisme et la foi en Christ, mérite un commentaire, car le sujet est subtile.
Qu’on ne se trompe pas de terrain!
Ce n’est pas un christianisme « étroit » qui est en cause avec KSB, mais au contraire, un paganisme large jusqu’à la fornication sexuelle des leaders, et le spiritisme quotidien, déguisé en religion pieuse, que le judéo-christianisme condamne au plus au point : la divination, les contacts avec des esprits (Deutéronome 18:10-12; 1Co 10:20; 1Ti 4:1).
Richard Dawkins quand à lui est un prosélytede l’athéisme réputé. Sa position se montre constamment « exclusive » envers chrétiens ouverts au dialogue. Il amalgame sectes exclusives et toute profession de foi chrétienne ou islamiste (video minute 42:00). Il s’affiche avec dogmatisme comme ennemi de la foi chrétienne, et en particulier des croyants professant la doctrine biblique de la nouvelle naissance (Eze 36:26; Jean 3:3-6; 1Jean 5:1).
Une « approche scientifique et raisonnable » ne peut nier à notre avis qu’une « saine » crainte de la punition, du danger), peut sauver des vies. Toute éducation en ce sens venant des parents, des lois séculières, de l’enseignement spirituel, n’est pas à proscrire, si elle est vraiment équilibrée.
Nous n’ignorons pas que la loi est bonne, pourvu qu’on en fasse un usage légitime, … 1Ti 1:8
Le Dr Jill Mytton, apparemment devenue athéiste après sa sortie des frères exclusifs britanniques, ne reconnaît pas la nature de la foi chrétienne, c-à-d la relation possible avec un Dieu aimant. Elle ne parle que de « religions ».
Certaines de ces remarques sont tout à fait pertinentes (47:50), comme le fait que beaucoup de croyants manquent de largeur d’esprit dans leur réflexions et ne permettent pas suffisamment de dialogues (ou de remises en cause) entre eux et vers l’extérieur, alors que les Ecritures nous laissent cette largeur (Gal 5:20), le leadership selon le NT est toujours multiple (les anciens), la langue hébraïque pauvre en vocabulaire offre la richesse d’une multitude de nuances, etc.
Aveuglement naïf de Dr. Mytton
Dr. Mytton amalgame le Coran et la Bible, et manque visiblement de recul sur le sujet !?! C’est une erreur grave qui dénote une déficience d’analyse, probablement due à son antagonisme désormais marqué envers le judéo-christianisme.
Elle ne discerne pas entre 1) le sectarisme qu’elle a connu (vidéo 43:50; 48:50; refus des questions d’enfants, refus de laisser choisir) et 2) un enseignement biblique équilibré dans ses fondements, laissant le choix (cf. Ge 3:6; De 30:19; Mat 19:22).
Elle affirme que la foi biblique s’oppose par essence aux questionnements (video 44:55) et à la réflexion – or c’est risible et faux : Cf. Gen 3:1, 9; Ecc 3:9; Ecc 4:11; Ecc 4:17; Ecc 6:6-8; Ecc 7:16-17; Ecc 8:4; Ecc 12:1; Ecc 12:3; Job 35:2; Job 35:6-7; Job 36:21; Job 36:24; Job 37:15-20; Job 38:4-5; Job 38:12; Job 38:16-35; Job 39:1; Job 39:4-5; Job 39:12-15; Job 39:23; Job 39:35; Job 40:3-5; Job 40:20-26 ; Pro 30:4; Mat 7:8; Jacques 1:5; Esaïe 55:1-6; etc. etc .).
Bien d‘autres passages de l’interview montrent qu’elle n’a qu’une connaissance très partielle et biaisée des Ecritures judéeo-chrétiennes.
Tout comme elle, certains membres de KSB traumatisés (en pire), ne connaissent pas le Dieu de la Bible qui accompagne, guéris, libère (Mat 11:28) etc … ne croient plus en rien. Comme elle, ils ignorent la signification biblique de « nouvelle vie en Christ ».
Enfin, l’athéisme est une « Doctrine qui niel’existence de Dieu » (selon la définition de Larrousse.fr). C’est donc un absolutisme de plus, qui ne se laisse pas fléchir. Cette « religion » absolutiste de ce siècle a ses « dogmes », que ses apôtres enseignent comme vérités non questionnables!
Les 2 intervenants parlent de l’enseignement « religieux » en générale, comme un abus psychologique systématique sur l’enfant, mais ne soumettent pas leur athéisme à leur propre critique : Soyons critique comme Dawkins et Mytton nous le conseillent !
Laissent-ils encore à l’enfant le choix entre l’athéisme et la foi (saine)? L’athéisme est toujours présent pour endoctriner les enfants à mettre toutes les « religions / croyance » dans le même sac, sans questionnement, et sans les laisser regarder, réfléchir et comparer.
Richard Dawkins met de l’eau dans son vin
En 2024, Richard Dawkins s’est fait la risée de bien des apologistes chrétiens. S’inquiétant de la progression de l’Islam en Europe, il change son fusil d’épaule et baisse son étendard athée contre la foi en Christ, et se décrit maintenant comme un “chrétien culturel »! Trop tard, il a passé sa vie à scier l’arbre sous lequel il trouvait fraicheur et qualité de vie.
La psychologie séculière est-elle la réponse ultime aux abus spirituels?
Certes le mot de la fin du Dr Jill Mytton décrit correctement les mauvais fruits de KSB, mais l’entièreté de l’interview commandée par un athéiste exclusif de renom, qui ne se laisse pas soumettre à l’examen, déborde de ce cadre.
Cela ne peut nous laisser sans réponse. Ce binôme d’athéistes assimilent tout enseignement chrétien des enfants, à un abus spirituel. Nous ferons alors ce que ces 2 athéistes nous incitent à faire, consulter d’autres sources!
Le psychologue William Kirk Kilpatrick, qui a largement contribué à la critique chrétienne de la psychologie séculière aura notre mot de la fin :
D’une façon inattendue, même les experts behavioristes ( comportementaux ) l’admettent. Malgré eux, ils sont forcés de rendre hommage à cette impulsion infinie. « Grâce à une éducation compréhensive », diront-ils, « grâce à une connaissance grandissante et une meilleure compréhension des forces sociales, nous arrivons au point où nous devrions être en mesure d’assurer à tous une vie saine, heureuse et utile. Le jour est proche où plus aucun besoin ne restera insatisfait, plus aucun enfant ne sera mal aimé… » Et ainsi de suite.
Vous avez déjà entendu ce genre de discours, j’en suis sûr. Il n’y a pas de ciel, dit-il en fait, mais ce monde peut être transformé en une sorte de ciel, une fois que nous avons appris à contrôler les éléments variables qui affectent le bonheur. Pour nous suborner et nous détourner de notre sensation d’exil, on nous assure que notre présente demeure peut être transformée, après tout, en une patrie appropriée. Il y a quelque chose dans toute cette situation qui rappelle les anges déchus de Milton qui, lorsqu’ils atteignent les ténèbres et le feu de l’enfer, essaient de se convaincre les uns les autres que ce n’est pas, après tout, un si mauvais endroit. Le fait est que c’est un mauvais endroit. C’est-à-dire, c’est un mauvais endroit si c’est le seul endroit. Parce que chaque instinct en nous nous dit que ce n’est pas l’endroit pour lequel nous étions destinés. Comme une station en cours de trajet, comme une halte momentanée pour voyageurs fatigués, nous pouvons l’accepter et même l’apprécier. Mais comme seul endroit, comme destination finale, il représente l’ultime frustration. Faites-en un endroit confortable à souhait, il ne conviendra jamais. Notre instinct se révolte.
L’esprit sain procède de façon ascendante et non descendante. Il voit une lampe solaire et pense au soleil, et non l’inverse. Nous pouvons, il est vrai, renier notre instinct et nous efforcer de le faire disparaître, et nous pouvons finalement être conditionnés au point de croire que tout est inférieur à ce qu’il paraît être et que la contrefaçon est préférable à l’objet réel. Vous pouvez conditionner un enfant de manière à lui faire préférer une boisson reconstituée au goût d’orange à un jus d’orange. Ou encore un homme peut apprendre à aimer davantage parler avec son thérapeute qu’à converser avec des amis. Certaines personnes préfèrent les lampes solaires au soleil.
Notre nature peut être corrompue si bien que nous acceptons le moindre et oublions le plus élevé. Plus cette désensibilisation est menée avec efficacité et moins la probabilité d’avoir quelque conscience de ce qui se produit sera grande de la part de ses victimes. Ceux qui ont été bien conditionnés ne sont plus en mesure de se plaindre que quelque chose fait défaut.
Nous pouvons, sans risque, nous aventurer à dire que bien des victimes de la psychologie séculière ont déjà oublié qu’il existe un Monde Supérieur.
Citation du livre de William Kirk Kilpatrick, Séduction psychologique, l’échec de la psychologie moderne, traduction française (c) 1985 centre Biblique Européen
Les gens qui quittent KSB vivent dans la peur, les gens de KSB aussi – ils ont peur de l’enfer, ils ont peur des dirigeants et ils ont peur les uns des autres. Tu ne parles même pas à ton ami si quelque chose te préoccupe parce que ton ami pourrait aller se confesser et s’il se confesse en premier, tu auras de gros problèmes » – Pieter Becker (ancien membre de Kwasizabantu) [1].
NDLR: [Un des ex-membres de KSB France nous a fait le même témoignage.]
Chez KSB, je vivais dans la peur de faire un faux pas car la punition serait terrible. » – Erika Bornman (auteur de ‘Mission of Malice’ et ancien membre de Kwasizabantu) » [2]
Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse.- (2 Timothée 1:7)
Un thème récurrent dans les témoignages des anciens membres de Kwasizabantu est le rôle débilitant et omniprésent que la peur a joué dans leur vie.
Il est essentiel de comprendre ce rôle dans le contexte de la théologie et des pratiques de Kwasizabantu pour évaluer la dévastation psychologique à long terme qui a touché pratiquement tous ceux qui ont passé un temps considérable sous leur enseignement. Les sentiments exprimés par Pieter Becker et Erika Bornman ci-dessus sont, je crois, partagés par presque tous les anciens membres qui ont grandi à Kwasizabantu et ses branches affiliées.
Parmi les nombreux titres qui sont apparus dans les nombreuses nouvelles de 2020 concernant le KSB, il y avait le suivant :
[La série d’essais en quatre parties qui suit vise à examiner quelques-unes des implications de cette culture de la peur, en se concentrant spécifiquement sur l’impact psychologique sur les enfants qui grandissent dans ce contexte. Je tenterai de montrer comment la peur colore la vision de chaque aspect du monde chez un enfant Kwasizabantu, en commençant par Dieu et en allant jusqu’à la peur de soi. Cette analyse ne sera pas exhaustive, car la portée de ce sujet est considérable, mais elle mettra en lumière certains aspects clés du sujet traité. La discussion comprendra les éléments suivants :
1. La peur de Dieu,
2. la peur de l’autorité,
3. la peur de soi,
4. la peur du monde extérieur.
Première partie : La peur de Dieu
Kwasizabantu se considère avant tout comme une station missionnaire et une église chrétienne. Sur leur site web, nous trouvons ce qui suit :
Kwasizabantu est une station missionnaire chrétienne non confessionnelle qui s’adresse à des personnes de tous les groupes raciaux et culturels en apportant un message de repentance et d’espoir et en fournissant une orientation spirituelle, un soutien éducatif et des conseils. Le ministère de Kwasizabantu a vu le jour en Afrique du Sud mais s’est étendu à des centres dans plusieurs pays. [4]
Puisque c’est l’étiquette qu’ils s’attribuent, toute discussion significative sur leur vision du monde et leur système de croyance doit commencer par leur vision de Dieu. Bien que Kwasizabantu considère ses enseignements comme faisant partie de l’évangélisme protestant orthodoxe, cela ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Un exemple particulièrement clair de cela est leur représentation de Dieu lui-même. Le Dieu de Kwasizabantu n’est pas « amour » (1 Jean 4:8). Un ancien membre, Pieter Becker, a déclaré que les membres de Kwasizabantu n’ont fait que « l’expérience d’un Dieu dur et sans pitié, un Dieu cruel ».1 Otto de Vries a passé ses années de formation à la mission et a déclaré ceci dans une interview accordée à Galaxy Universal Network :
C’est un thème qui traverse la plupart de ce que vous entendez… la peur qui est inculquée aux enfants et aux jeunes. En grandissant… quand j’étais un enfant de cinq ou six ans, ils avaient l’habitude de montrer ce film appelé « L’enfer brûlant » qui est essentiellement une représentation de l’enfer… Je ne me souviens pas d’un seul sermon dans ma vie où vous entendez parler de l’amour de Dieu. Vous grandissez dans une peur constante. [5]
Comme le montrent ces témoignages, cette peur de Dieu est principalement due à une insistance excessive de l’hérétique sur sa colère et à une absence totale d’enseignement sur son amour, sa miséricorde et sa grâce. Même un examen superficiel des archives de sermons disponibles sur leur site web met en évidence une absence troublante d’enseignement relatif à l’amour et à la miséricorde de Dieu, ainsi qu’une description déséquilibrée et non biblique de Dieu comme un maître dur qui inflige des châtiments même pour des infractions mineures.
Il semble raisonnable de se demander à ce stade ce qui motive cette vision de Dieu de leur point de vue. Mon opinion personnelle est qu’il s’agit d’un reflet direct de leur plus grande peur : perdre la vache sacrée du » réveil « . Supposons, pour les besoins de l’argumentation, qu’un véritable réveil ait eu lieu à Maphumulo. Les dirigeants de Kwasizabantu sont convaincus que tout assouplissement des règles entraînera la perte du réveil. Il est donc impératif que le comportement des membres soit strictement réglementé et le moyen le plus simple d’y parvenir est une théologie fondée presque entièrement sur la peur. La fin, diraient-ils, justifie les moyens. Erlo Stegen (leader de Kwasizabantu) a déclaré :
Je crois de tout mon cœur que le réveil ne devrait jamais prendre fin. Si le Seigneur victorieux qui a triomphé de la mort et de toute puissance du diable, si Celui à qui tout pouvoir a été donné au ciel et sur la terre, si le Dieu vivant est au milieu de nous dans toute sa gloire et sa majesté, quelque chose doit se passer. Si le Dieu tout-puissant et saint marche et vit parmi nous et que nous sommes son temple, il devrait y avoir un réveil sans cesse, car le réveil, c’est Dieu parmi nous, avec son feu qui brûle[6].
Dans le sermon dont est tirée cette citation, Stegen utilise l’histoire d’Acan pour établir un parallèle entre le péché qui entravait le peuple de Dieu dans l’Ancien Testament et le péché qui met fin à son prétendu réveil à notre époque. Plus précisément, il s’agit de la dissimulation du péché, ou de l’incapacité à mettre les péchés en évidence. Il poursuit :
Dans ce texte, nous avons un charnel, un soi-disant chrétien parmi le peuple de Dieu. Un soldat dans l’armée de Dieu. Ce soldat fait des choses en secret. Il y a des choses qu’il cache, des choses qui ne sont pas justes. Il pèche en secret et le cache, mais Dieu dans le ciel le voit. Cacher le péché tue le réveil [6].
Il est difficile de surestimer l’importance de cette idée dans la théologie de Kwasizabantu : cacher le péché tue le réveil. Si perdre le réveil est impensable, et que le péché caché met fin au réveil, la conclusion inévitable est que tout péché doit être découvert et arrêté par tous les moyens nécessaires. La fin du réveil les obligerait (selon les mots d’Oscar Wilde) à rejoindre le commun des mortels dans le caniveau. L’élitisme de KSB ne le permet tout simplement pas. Il leur serait inadmissible de se considérer comme des chrétiens ordinaires, dépourvus d’un véritable réveil, ne valant pas mieux que n’importe quel autre pécheur sauvé par la grâce. En effet, je soupçonne que pour beaucoup d’entre eux, cela supprimerait le fondement même de leur foi chrétienne.
Cela peut sembler une digression tangentielle inutile, mais ce n’est qu’une fois ce contexte compris que le reste de leur vision de Dieu prend tout son sens. Ils se méfient profondément de tout enseignement qui souligne ou même expose l’amour, la grâce, la compassion ou la miséricorde de Dieu. En raison d’une vision défectueuse de la régénération, ils sont d’avis qu’en fin de compte la peur doit être utilisée pour réguler le comportement de ses membres (y compris les enfants) et garantir la poursuite du réveil. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que de fréquentes menaces du jugement de Dieu se retrouvent dans la quasi-totalité de leur enseignement. De plus, Erlo Stegen jetait parfois publiquement des malédictions sur la vie d’anciens membres qui avaient décidé de quitter Kwasizabantu. Il s’agissait manifestement d’insuffler une peur supplémentaire aux membres restants, qui pouvaient également se poser des questions ou envisager de partir. Erika Bornman raconte également une anecdote privée dans laquelle Erlo a jeté une malédiction sur sa vie de jeune adulte après qu’on ait jugé qu’elle s’écartait du chemin de la mission 2.
Au lieu de la bienveillance de Dieu, la prédication était imprégnée d’un accent constant sur le jugement divin afin de créer une détresse apocalyptique et une peur paralysante de Dieu chez les auditeurs. Les sermons étaient parsemés d’histoires graphiques sur des personnes qui se détournaient de Kwasizabantu ou de Dieu (les deux étaient généralement confondus) et qui connaissaient une mort atroce. Je me souviens très bien de l’histoire de cette adolescente qui avait profité de la mondanité en assistant au bal de fin d’année de son école et qui était ensuite morte dans un accident de voiture sur le chemin du retour. Ses derniers mots, nous a-t-on dit, étaient pour sa mère : « Tu ne m’as jamais appris à mourir ». Le message adressé aux enfants et aux jeunes était clair : les mondanités telles que danser, se déguiser et tenter d’impressionner le sexe opposé entraînaient un châtiment divin immédiat et fatal.
Comment cette théologie se traduit-elle dans la pratique et quel est son impact sur les enfants ? En dehors du contexte de la prédication, cette vision de Dieu était renforcée dans la pratique. Un auteur écrivant sous le nom de Jay Roderick en donne un exemple en référence à Domino Servite (l’école de la mission) :
Il y avait une institutrice qui était connue pour utiliser de nombreuses tactiques de peur, l’une d’entre elles étant la sonnerie d’une trompette par un écolier caché au fond de la salle pendant ses sermons d’assemblée dans lesquels elle prêchait sur l’enlèvement et la dernière trompette…[7].
J’espère que je n’ai pas besoin d’expliquer au lecteur le type de dommages psychologiques durables que ces types de scénarios de « simulacre de jugement dernier » peuvent provoquer dans l’esprit d’un enfant. Réfléchissez un instant à la manière dont un jeune enfant est censé s’installer dans un rythme de sommeil normal avec l’incertitude constante d’être confronté à ce genre de jeux de rôle torturants qui ne font que préfigurer quelque chose de bien plus terrifiant.
L’exemple le plus écœurant de détresse apocalyptique imposée à des enfants impressionnables est sans doute la projection fréquente du film « The Burning Hell » (1974) de Ron Ormond. J’ai été épargné par la projection de ce film à l’âge de 5 ans uniquement parce que l’homme de KSB qui avait organisé la projection pour moi a été tué dans un accident de voiture la veille de la projection proposée. Cependant, j’ai regardé le film récemment et j’ai été consterné qu’il ait été montré à des enfants de n’importe quel âge. Lorsque j’ai assisté à la conférence semestrielle des jeunes de KSB en 2005, je me souviens que le film « La Passion du Christ » de Mel Gibson avait été montré aux enfants.
Le film était suivi de menaces de damnation et d’un rappel que la prochaine visite de Jésus sur terre était un jugement et non une miséricorde. Beaucoup d’enfants avaient bien moins de 15 ans et, pour autant que je sache, il n’y avait aucune restriction d’âge pour regarder le film. La plupart des enfants qui assistaient à la conférence étaient présents sans leurs parents. L’enfant assis à côté de moi à ce moment-là (qui avait également moins de 15 ans) m’a assuré que les rires nerveux entendus au début du film seraient bientôt remplacés par des pleurs d’enfants. De toute évidence, il avait déjà été confronté à ce type de films. Le grand critique de cinéma Roger Ebert a qualifié La Passion du Christ de « film le plus violent qu’il ait jamais vu » [8]. Le fait que des images violentes de ce type puissent être traumatisantes et provoquer des cauchemars chez de jeunes enfants n’a manifestement pas préoccupé les dirigeants de Kwasizabantu.
Je suis récemment tombé sur un commentaire sur Twitter d’un partisan de Kwasizabantu, soulignant que la réalité de l’enfer et de la colère de Dieu est terrifiante et, par conséquent, que la mission peut être justifiée en inculquant cette peur aux enfants. Alors que certains seraient probablement d’accord avec cette position, il est crucial de souligner où Kwasizabantu s’écarte d’une position évangélique typique concernant le caractère de Dieu. Comme je l’ai déjà souligné, ils se concentrent presque exclusivement sur la colère de Dieu. Les attributs de Dieu que sont l’amour, la miséricorde, la compassion, la bonté, la longanimité, la bienveillance, la grâce et la sympathie sont notablement absents. Le concept de justification par la foi est également absent de la théologie de KSB, éliminant ainsi tout espoir de certitude psychologique durable de la faveur divine. À la place, ils ont érigé un système de confessionnalisation par lequel le pardon des péchés n’est obtenu que lorsque chaque péché est confessé devant un collaborateur de la mission (appelé conseiller dans leur vocabulaire). Dans les écritures, la justification est un terme légal par lequel Dieu déclare de façon permanente et immédiate le pécheur croyant juste devant Dieu sur la base de l’expiation du Christ. Kwasizabantu ignore complètement cela et enseigne hérétiquement que le salut est perdu chaque fois qu’un péché est commis, jusqu’à ce que ce péché ait été confessé en présence d’un des collaborateurs de la mission. Je demande au lecteur de se mettre à la place d’un enfant qui est initié à ce dieu capricieux. Il se rend compte assez rapidement que le seul espoir qu’il a d’éviter le jugement terrifiant de cette divinité malveillante passe par l’acte de confession à son conseiller. Izak du Preez, un ancien membre de Kwasizabantu, a décrit le système de croyance de la manière suivante :
J’ai grandi à Kwasizabantu dans la terreur, sans réaliser à l’époque à quel point c’était anormal. Les coups (aussi terrifiants soient-ils) n’étaient rien en comparaison de la violence psychologique. Je me souviens qu’à l’âge de cinq ans, je me précipitais à la fenêtre tôt le matin pour regarder le ciel, redoutant que le jour du Jugement dernier ne soit arrivé et ne me surprenne avec un « péché dans le cœur » non confessé (ce « péché » était défini par les dirigeants de Kwasizabantu d’une manière qui garantissait essentiellement que tout le monde en aurait toujours). [9]
Imaginez que vous êtes un enfant et que vous intériorisez vraiment la doctrine décrite dans cette citation. Chaque fois que vous péchez, vous risquez le feu de l’enfer éternel jusqu’à ce que vous ayez la chance de confesser vos péchés à un « conseiller ». Imaginez l’angoisse psychologique de savoir que votre destin éternel repose sur cet acte de confession. Comment puis-je savoir si j’ai confessé tous mes péchés ? Les ai-je confessés avec suffisamment de détails ? Que se passe-t-il si j’oublie certains de mes péchés ? Et si je meurs avec des péchés non confessés parce que le conseiller était occupé et que je n’ai pas pu les confesser tout de suite ? Voilà quelques-unes des questions qui animent la réflexion des enfants qui réalisent les implications du cadre théologique dans lequel ils sont élevés. Jay Roderick résume succinctement cette croyance :
La doctrine était simple :
si vous mourez avec un péché non confessé, vous brûlerez pour l’éternité en enfer. Bien entendu, la plupart des enfants craignent constamment pour leur vie après la mort, qu’ils y adhèrent ou non 7.
[NDLR: Des témoignages similaires ont été entendus en France]
Il convient également de noter que les confessions de ce type étaient obligatoires pour les écoliers de Domino Servite en mission. Voici un extrait du rapport du panel indépendant qui a enquêté sur Kwasizabantu en 2020 :
41.1. Celimpilo Malinga a déclaré que lorsqu’elle était à l’école dans les années 1990, des contrôles aléatoires étaient effectués pour vérifier si une personne s’était confessée, et que si elle ne l’avait pas fait récemment, elle était battue. Mme Malinga a également déclaré que c’était un moyen de surveiller ce qui se passait dans la vie des apprenants.
41.2. M. du Preez a déclaré que : « À l’école primaire, nous étions obligés de rendre visite à nos « conseillers » (dirigeants de Kwasizabantu) pour « confesser nos péchés », et nous devions revenir chaque semaine à l’école avec un petit document signé par le « conseiller » attestant que nous avions confessé notre péché à sa satisfaction cette semaine-là 9 .
Le Dieu présenté aux enfants de Kwasizabantu est facilement irritable, impitoyable, tyrannique et irrationnel. Il exige une pénitence humiliante comme seule forme d’expiation, bien que Kwasizabantu dissimule ces rituels sous une terminologie inoffensive. Marcher dans la lumière », « se confier à un conseiller » doivent sonner mieux que : « révéler ses secrets les plus sombres, les plus profonds, les plus intimes à la personne en autorité pour éviter les tourments éternels et l’ostracisme au sein du groupe ».
C’est donc le fondement de la vision du monde de Kwasizabantu. Une divinité malveillante qui semble avoir une prédilection particulière pour consigner les petits délits des enfants et apporter un jugement rapide et terrifiant. Faut-il s’étonner qu’une génération de ce qu’Erika Bornman appelle les « enfants de l’ombre » ait grandi en luttant pour donner un sens au monde et au Dieu de Kwasizabantu ?
(Still to follow: Part 2: Fear of Authority, Part 3: Fear of Self, Part 4: Fear of the Outside World)
[9] Le Mottee, Peter. Shazi, Kumbu. “Report of the investigation into the allegations against KwaSizabantu Mission by the Independent Panel”. 2020.
Daniel Schricker, PhD (né en 1990) Daniel Schricker est un compositeur et écrivain basé à Adélaïde, en Australie. Il a fait des études de premier cycle et de troisième cycle à l’Université d’Adélaïde et a obtenu un doctorat en 2020. Sa recherche doctorale a examiné le concept de développement de la variation d’Arnold Schoenberg d’un point de vue compositionnel. Récemment, certains de ses écrits ont porté sur la théologie et les pratiques de la mission Kwasizabantu en Afrique du Sud. Daniel a passé sa petite enfance à assister aux conférences KSB en Europe et a brièvement vécu dans la station missionnaire en Afrique du Sud en 1996. Entre 1999 et 2008, il a fait partie de KSB Australie et a également visité la station missionnaire en Afrique du Sud en 2005.
Traduction (automatique et revue par Vigi-Sectes) d’un chapitre du livre suivant en allemand (p.38)
Kwasizabantu : Erlo Stegen und die Erweckung unter den Zulus, de Joachim Rosenthal Ed. CLV – Christliche Literatur-Verbreitung, ISBN 3-89397-456-3 (Welche Rolle spielen die Zulufrauen Dube in der KSB?)
Ce livre est basé sur l’appel biblique de 1Jean 4.1:
« Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. »
Erlo Stegen est en contact étroit avec la spirite Hilda Dube depuis le début des années 1960. Les événements de 1966/1967 y sont directement liés. À ce jour [année 2000], elle est l’une des personnes les plus influentes du Kwasizabantu et a, dans les coulisses, une influence décisive sur le cours des choses de KSB. Le spiritisme n’apparaît pas par hasard à KSB. Erlo Stegen s’est ouvert consciemment à cette influence anti-christique. Il utilise Hilda Dube comme médium spirite pour recevoir des messages «divins». Cette pratique diabolique est une indication claire du fonctionnement d’un esprit menteur. Là où les chrétiens ne se laissent plus conduire par le Saint-Esprit et n’acceptent pas l’amour de la Parole de Dieu, le jugement de Dieu a lieu. L’Écriture nous montre que le pouvoir de séduction est lié au manque d’amour pour la vérité:
«L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge (2Th 2:9-11) »
Dans une lettre du sud-africain Erwin Redinger (qui connaît KSB depuis le début) à un ancien employé de KSB, le pouvoir de séduction devient très clair sur la base de la relation entre Erlo Stegen et Hilda Dube:
« Cher Monsieur ……, j’ai reçu votre lettre. En fait, je suis étonné que vous ayez été associé à KSB aussi longtemps et que vous ne sachiez rien de l’affaire Hilda et Erlo. J’avais l’impression que les gens associées à KSB de longue date étaient toutes au courant, parce qu’au début, la « connaissance commune » (la connaissance partagée, note de l’auteur) était parmi les proche de Mapumulo, où tout a commencé. Hilda est toujours là. Elle était le point central de tout le travail. Cela montre encore une fois, comment ils ont gardé le secret et l’ont caché par la suite. Si Erlo s’en est purifié, comme vous l’espérez, cela ne serait acceptable que s’il confessait publiquement avoir été trompé et séduit par des esprits malins, sinon nous devons supposer qu’ils continuent les transes et qu’il n’a jamais vu cela comme un mal. Il nous avait dit à l’époque que « c’était un don de Dieu et qu’il était protégé de l’erreur grâce à cela ». Je ne sais pas si vous avez lu la lettre que j’ai envoyée à des amis en Allemagne. J’ai écrit au moins deux longues lettres qui contiennent beaucoup d’informations. Ce que j’ai écrit est la vérité telle que je l’ai vécue et apprise, et elle peut être confirmée par de nombreuses autres personnes. » 1
Dans une lettre à ses amis, Redinger écrit :
« Au début, Erlo prétendait que Dieu lui avait donné un don pour qu’il ne puisse pas s’égarer. Bien que ce soit son don, c’est Hilda (Mme Dube) qui l’exerçait. Elle entrait en transe et parlait la « parole de Dieu » à Erlo. Erlo me dit que Dieu lui avait donné ce don, parce-que sans cela, il aurait pu s’égarer. Je fus témoin d’une de ces sessions. Hilda parla d’abord en langues, puis elle se tue, et ensuite elle prononça quelques paroles qu’Erlo nota sur un papier. Après cette rencontre, nous primes la route de Durban. En route, quelqu’un mentionna ce que Hilda avait dit lors de cette réunion. Hilda fût très heureuse d’entendre ce qu’elle avait dit car, comme elle le disait, elle ne savait jamais ce qu’elle avait dit, à moins que quelqu’un ne le lui répétasse … Je me souviens qu’Erlo me dit qu’au début, lorsque lui et Hilda se réunissaient pour prier, il pouvait arriver qu’elle ne puisse pas entrer en transe. Puis, après avoir prié, il se rendit compte que le problème venait de lui, et après l’avoir confessé, elle pu retomber en transe et lui dire « la Parole de Dieu ». Mais parce que cela demandait un grand effort pour Hilda lorsque cela se produisait, il demanda au Seigneur de la laisser tomber en transe sans lui donner de réponses. De cette façon, il pouvait remarquer que quelque chose n’allait pas et qu’il devait le mettre en ordre. Le Seigneur exhaussa à cette demande. Il y a peut-être des gens qui disent que cette histoire de transe est terminée maintenant. Je ne le crois pas, parce que si c’était faux à l’époque, alors ils auraient du l’avouer et dire qu’ils avaient tort. Sans cela, il faut en conclure que cela continue. Pour moi, la preuve que ça continue est dans le secret de tous les dirigeants. Comme quelqu’un l’a dit, les choses n’arrivent jamais naturellement ou spontanément, les gens sont toujours pris par surprise. Le Seigneur a soudainement montré ceci ou dit ceci ou cela, et ceci ou cela doit être fait. Pour moi, ce n’est pas marcher dans la lumière, c’est marcher dans les ténèbres. Ce n’est pas engager les hommes envers le Christ, mais les engager envers eux-mêmes. » 2
Les pouvoirs médiumniques de Hilda Dube avaient manifestement été transférés à ses deux filles, Lydia et Lindiwe, et c’est ainsi qu’elle et ses filles sont devenues les instruments d’influence occulte de KSB. Les Zoulous étant très impliqués dans le spiritisme, Stegen aurait dû être mis en garde. Il a été particulièrement mis en garde contre Hilda Dube, mais malgré tous les avertissements, il s’est soumis à son influence. Ainsi, les visions spectaculaires de sa fille Lydia ont également trouvé des portes ouvertes avec Stegen et KSB.
Les visions de Lydia Dube ont joué un rôle clé dans le KSB. Grâce à elles, le message de Stegen a été apparemment confirmé. Ainsi, pour de nombreux chrétiens, il n’y avait plus de doute sur sa mission « divine ». Seuls quelques-uns ont reconnu qu’il s’agissait d’un coup de poignard dans le dos, car Lydia est aussi devenue le porte-parole de mauvais esprits.
Grâce aux visions de Lydia Dube, le souhait de Stegen de toucher davantage de jeunes se réalisa. On rapporte que 50 jeunes Zoulous se « convertirent » grâce à ces visions. Cela semble gratifiant au premier abord, et les adeptes de KSB le citent généralement à nouveau comme une bénédiction de Dieu et une preuve de l’authenticité des visions de Dube :
Les Zoulous, qui avaient toujours soutenu que le christianisme, avec ses déclarations sur le ciel et l’enfer, était la religion des Blancs, acceptèrent le témoignage de Lydia. Ils ont déclaré : « Nous savons maintenant que les histoires de paradis et de paradis sont vraies, car Lydia est l’une des nôtres. Elle dit la vérité « .3
Reste à savoir si les jeunes se convertirent parce qu’ils finirent par croire en Jésus ou parce qu’ils finirent par croire aux visions de Dube. Les visions constituent une base extrêmement pauvre pour la foi, car elles sont l’outil idéal d’aveuglement de Satan. C’est ce que dit la Parole de Dieu :
Car les théraphim ont des paroles de néant, Les devins prophétisent des faussetés, Les songes mentent et consolent par la vanité. C’est pourquoi ils sont errants comme un troupeau, Ils sont malheureux parce qu’il n’y a point de pasteur. (Zach. 10:2).
Car ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël: Ne vous laissez pas tromper par vos prophètes qui sont au milieu de vous, et par vos devins, n’écoutez pas vos songeurs dont vous provoquez les songes! (Jér. 29:8).
Lydia Dube est née le 26 mars 1952, près de Mapumulo, le centre du « réveil », et a été baptisée dans l’Église luthérienne parce que ses parents appartenaient nominalement à l’Église luthérienne (Mapumulo a un séminaire théologique luthérien avec lequel les Prof. Dr. Peter Beyerhaus et Dr. Kurt Koch avaient des relations).
Les parents de Lydia envoyèrent Lydia à l’école du dimanche. Mais à l’âge de 10 ans, elle devint la chef d’un gang de quatre filles. Elle avait toujours un bâton pour frapper les autres. En 1964, deux ans avant le « réveil », Erlo Stegen vint à Mapumulo avec une tente d’évangélisation. Lydia entra dans la tente avec sa bande et voulu partir après un court moment. Mais Lydia ne pouvait pas se lever.
Lydia se mis a suer devant cette incapacité à se lever. À ce moment-là, Erlo s’approcha d’elle et lui a demanda : » Je peux vous aider ? « . Lydia répondit avec crainte : « Tout ce que vous avez dit de moi est vrai ». « Mais on ne peut pas s’en tirer avec une confession générale devant Dieu », a répondu Erlo. « Confessez un seul péché à la fois. La jeune fille effrayée commença une confession approfondie. Erlo lui adressa alors son pardon par une parole biblique. 4
Lydia avait 12 ans à l’époque. Sa vie a été façonnée de manière décisive par sa confession avec Erlo Stegen. Le péché et l’absence de péché sont devenus le thème central de sa vie et de ses visions ultérieures. Koch a écrit :
« A partir de ce jour, une nouvelle étape de la vie de Lydia s’est ouverte. Elle cherchait à échapper à tout péché car l’enfer attendait les transgresseurs des commandements de Dieu. Des mots massifs tirés des épîtres de Jean l’ont accompagnée tout au long de la journée, tels que : Celui qui commet le péché est du diable, celui qui demeure en lui ne commet pas de péché, celui qui est né de Dieu ne commet pas de péché (1 Jean 3:6-9). » 5
En 1968, Lydia reçut un appel pour rejoindre Erlo Stegen. La même année, Lydia devint membre de l’équipe d’évangélisation de Stegen. En 1970, Stegen et son peuple ont déménagé de Mapumulo à Kwasizabantu. Lydia était la seule jeune dans le cercle du personnel de Stegen à cette époque. L’objectif de Stegen était d’atteindre en particulier les jeunes. Mais pendant trois ans, aucun jeune n’était venu à la foi. Cela soudainement changea lorsque Lydia tomba malade en 1973, fut supposée morte, puis revenue à la vie. Le cercle le plus proche d’Erlo Stegen, ainsi que la mère de Lydia, Hilda, assistèrent à la mort apparente de Lydia.
Avant de « mourir » [EMI], Lydia a passé des visions aux personnes réunies, que le Dr Koch a publiées dans son livre « Au Paradis » (Allemand : Im Paradies). On peut y lire :
Le 8 avril 1973, un saint spectacle eut lieu, qui reste inoubliable pour toutes les personnes présentes. On pouvait déjà voir le matin que le patient arrivait à sa fin. L’esprit de Lydia flottait déjà dans le monde invisible. Elle eut vision après vision. Pendant les visions, elle rapportait toujours aux amis présents ce qu’elle voyait. 6
Les visions qui suivent maintenant décrivent une gigantesque course d’obstacles vers le paradis, que personne d’autre que Lydia Dube n’aurait vraisemblablement pu réussir. Même le Dr Kurt E. Koch, qui, de manière incompréhensible, a fait tout ce qui était possible en matière de théologie et de science pour justifier que les visions de Dube étaient bibliques et divines, a dû humblement confesser dans son livre sur ses visions :
… quand je considère toutes les épreuves que Lydia a traversées, je dois simplement avouer qu’avec une certitude mille fois plus grande, je ne les aurais pas traversées 7.
À ce moment-là, Koch a prononcé sa propre condamnation sur lui-même. Si Dube avait raison, ce serait aussi la condamnation à l’anéantissement de tous ceux qui croient en Jésus-Christ. Personne n’aurait une chance d’atteindre la gloire car une telle perfection, telle que proclamée par les visions de Dube, serait impossible. Voici maintenant quelques extraits des visions consignées sur une vingtaine de pages dans le livre de Koch « Au Paradis ».
Les visions commencent par le « chemin étroit » :
« Dans ces visions, Lydia entra dans le chemin étroit. C’était une ascension très raide. On ne pouvait pas porter le moindre bagage sur ce chemin ardu. Même sur les parties les plus difficiles du chemin, il n’était pas permis de se reposer, bien que des rochers bas à droite et à gauche invitaient à le faire. Il fallait continuer le chemin, même si l’on devait ramper sur les mains et les pieds. Si quelqu’un essayait de s’asseoir sur un rocher, celui-ci basculait et tombait, avec la personne en question, dans un gouffre relié à une grotte dans laquelle un jeune homme dansant était tombé. Au sommet de la montagne escarpée, Jésus se tenait debout, un livre à la main. Trois femmes en vêtements blancs arrivèrent à lui. Le Seigneur leur dit : « Vous avez lavé vos vêtements, mais vous ne les avez pas essorés complètement. Il y a encore de la terre en eux. Les trois femmes n’ont pas été autorisées à poursuivre leur chemin … Pour chaque personne qui arrivait, Jésus regardait dans son livre. La personne qui arrivait alors savait immédiatement si elle allait être autorisée ou non à poursuivre sur le chemin étroit. Lydia est arrivée et le Seigneur lui a permis de continuer et l’a accompagnée. Sur le morceau chemin qui suivait, Lydia a été soumise à diverses épreuves. Il s’agissait en même temps d’un examen. Elle est d’abord arrivée à un endroit où des personnes appartenant à la même famille se disputaient et se battaient. Lydia se souvint des précédentes querelles de famille. Si elle ne s’était pas repentie et n’avait pas tout éclairci depuis longtemps, elle n’aurait pas été autorisée à poursuivre son chemin. Elle a prié : « Seigneur, fais-moi un chemin à travers ces combats. Elle a été exhaussé. L’épreuve suivante était encore plus difficile. Elle a rencontré un homme portant un sac dans lequel étaient mélangés de la farine et du sucre. Le Seigneur lui a dit : « Séparez la farine et le sucre. Il ne le pouvait pas. Cela l’a empêché de poursuivre son chemin. Le jeune homme avait représenté un christianisme mondain et avait mélangé le spirituel avec le mondain … Toutes ces visions étaient en même temps une question à Lydia : » Comment cela s’est passé pour toi à ce moment ? « . Si quelque chose n’allait pas, le Seigneur ne l’aurait pas laissée continuer le chemin… Sur le chemin étroit, Lydia arriva à un endroit où trois hommes étaient en train de mettre sans cesse d’autres pèlerins dans des cercueils noirs. Lydia l’a compris : ce sont des croyants qui parlent des péchés des autres, qui critiquent, condamnent, condamnent ; des croyants qui radient les autres et les enterrent, manquant leur cible. Ils n’ont pas pu aller plus loin sur le chemin étroit… Les stations d’essai semblent ne pas avoir de fin. Ce sont des illustrations des nombreux chrétiens qui se comportent de manière si frivole en vue de l’éternité. » 8
À ce stade, le Dr Kurt Koch insère une déclaration pour donner aux visions la bonne direction théologique après tout :
Une fois, j’ai rencontré un ancien de l’église qui fondait son salut sur le fait qu’il avait vu Jésus en rêve. Ce n’est pas le salut biblique. Notre salut est fondé sur l’acte de Jésus sur la croix, et non sur un rêve ou une vision.9
Les visions de Dube se terminent après une longue course d’obstacles comme suit :
Après que Lydia eut passé l’obstacle du fil, elle arriva au grand poste de contrôle, une maison spacieuse où se déroulaient les derniers tests d’entrée au Paradis. La porte même de cette maison signifiait un mesurage spirituelle. La porte avait une certaine hauteur. Ceux qui n’avaient pas cette hauteur ne pouvaient pas passer. Les personnes les plus grandes ne pouvaient pas se baisser. Elles étaient raides. Les plus petits ne pouvaient pas s’étirer. Il fallait avoir la bonne mesure, la mesure de Dieu… Après être entré dans ce palais de justice, chacun recevait une sorte de passeport qui était tamponné. Puis chacun a attendu son tour. Des juges et des médecins étaient présents pour contrôler tout le monde. Le président était un homme avec une ceinture autour de la poitrine. Nous connaissons cet homme grâce à Apocalypse 1:13… Tous ceux qui n’étaient pas tout à fait sains spirituellement étaient mis de côté. C’était donc un rassemblement biblique pour savoir qui était apte et qui ne l’était pas. Lydia, par la grâce de Dieu, est passée. Ceux qui ont réussi cette inspection générale ont ensuite été conduits à l’arrière du bâtiment. Il y avait un champ de bataille, un terrain de sport. Tout le monde dut montrer sa force et courir… Lydia a également réussi ce test. Mais ce n’était pas la fin des tâches du contrôle général… Lydia ne sait pas ce qui est arrivé à ceux qui n’ont pas réussi. N’oublions pas que tous ces contrôles ont été effectués pour des personnes se trouvant sur le chemin étroit. C’est ainsi qu’une peur terrible peut nous frapper « 10
Oui, c’est là qu’une peur terrible peut vraiment vous frapper, et elle est si profondément ancrée dans l’âme de nombreux adeptes de KSB qu’ils ont perdu leur assurance du salut par KSB, s’ils en avaient une auparavant. La peur de perdre le paradis est alors en fin de compte la chaîne avec laquelle chaque fervent de KSB est enchaîné au siège principal en Afrique du Sud.
Lydia était maintenant proche de la ligne d’arrivée. Toutes les stations et tous les tests avaient été passés avec succès. Puis elle vit un groupe de personnes habillées en blanc s’approcher d’elle. Leur mission était de rassembler tous ceux qui avaient réussi les examens. Mais même ici, si vous ne les rejoignez pas, vous pouvez toujours vous perdre. Lydia les rejoignit, puis arriva à destination.
« Un ange se tenait à l’entrée du Paradis et lui tendait les bras. Les amis réunis dans la chambre du mourant ont encore entendu sa dernière exclamation : « L’ange est là ». Il m’accueille. Vous ne le voyez pas ? Il est là ! C’est la dernière chose qu’elle a dite. Puis elle a fermé les yeux et est morte … L’heure de sa mort était le 8 avril 1973 à midi » .11 [NDLR: une soi-disant mort médicale que personne n’a examinée ni confirmée]
Lydia Dube était maintenant au « Paradis » et en a fait état, après son retour à la vie terrestre. La raison pour laquelle elle ne pouvait pas rester au « Paradis » est expliquée comme suit :
« Au Paradis », Jésus a appelé Lydia à Lui et lui a dit :
Tes amis sur terre pleurent pour toi. Je te renverrai.12
Tout croyant impartial qui lit les visions de Dube et connaît la Bible doit inévitablement se demander si ces visions peuvent être d’origine divine. Outre le fait que le combat de la foi ne commence pas avec le passage du « grand poste de contrôle »
Ici, l’idéal est mis en place d’un être humain parfait et infaillible sur cette terre. En raison de l’importance excessive accordée à l’action de l’homme et à ses propres performances (par exemple, « Chacun avait ses pouvoirs à montrer »), on peut accepter avec une grande certitude que les visions de Dube ne sont pas de nature divine, car l’Évangile met l’accent sur l’action de Dieu par opposition à celle de l’homme. Nous n’avons accès au Paradis que par la foi fondée sur le sang de Jésus, et non par nos œuvres. Il y a peu de contrastes aussi grands dans la Bible que celui entre la justice provenant des œuvres et la justice par la foi. Voici deux passages bibliques :
Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. (Eph 2:8-10)
Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. (Gal 5:4)
L’affirmation selon laquelle Lydia était au paradis doit être fortement mise en doute sur la base d’au moins deux déclarations. Koch a écrit :
Le centre de la ville était une grande salle avec un trône. Sur ce trône, d’où émanait une gloire indescriptible, était assis Jésus. Tout le monde s’est incliné devant lui, y compris Lydia. Elle a dit : « On ne pouvait pas voir le visage de Jésus, il était si brillant ». Nous nous sommes tous prosternés et nous avons regardé en bas. « 13
Selon le récit de Lydia, le Paradis ressemble à la Nouvelle Jérusalem d’Apocalypse 21 et 22.
En supposant que le Paradis soit identique à la Nouvelle Jérusalem, elle aurait également pu regarder Jésus en face, car l’Écriture dit :
« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. »(1Jean 3:2)
« Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville; ses serviteurs le serviront et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. » (Apocalypse 22:3-4).
Koch poursuit en écrivant :
Avant que Lydia ne quitte le lieu céleste, le Seigneur lui a montré un grand orbe. Il expliqua : « Les gens pensent qu’ils peuvent se cacher de moi. Regardez dans cette sphère. Lydia le fit. Elle vit la terre entière. Des gens, minuscules comme des fourmis, couraient dans tous les sens… Après cette dernière expérience au paradis, Lydia revint à elle-même. 14
Que les mêmes méthodes soient utilisées au paradis qu’avec les devins, ne peut être cru que celui qui ne peut plus discerner la lumière des ténèbres.
A ce sujet, Alexander Seibel écrit:
« Il n’y a aucun cas dans la Bible où les femmes ont des visions. Même le célèbre passage de Joël 3:1-5, qui, dans son application à notre époque, est le passage clé de nombreux faux enseignants, montre ici une différence explicite. Il est clairement écrit (voir aussi Actes 2:17) que les jeunes hommes auront des visions, et que les fils et les filles prophétiseront. Nous avons des prophétesses dans la Bible, mais pas de visionnaires. Nous ne voulons pas être définitivement dogmatiques ici, mais de ce point de vue, nous devrions examiner de manière particulièrement critique tous les rapports qui montrent une telle source. L’histoire de l’Église connaît suffisamment d’exemples de fausses doctrines qui ont fait irruption dans l’Église, parce que des femmes ont parcouru le pays avec leurs révélations et leurs visions et ont été respectueusement recommandées. Les femmes sont de meilleurs médiums. Pour cette raison, la médium vedette dans un cercle spirite est toujours une femme. C’est pour cette raison que le diable s’est approché d’Eve, et pour cette même raison que Paul interdit à la femme d’enseigner (1 Tim. 2:12-14). » 15
Les visions de Dube nous permettent de voir les coulisses de KSB. Ce qui est révélé ici n’est rien d’autre que l’action des mauvais esprits ! En raison d’une apparence extérieure de KSB qui semble correcte, il est difficile de faire face à ce fait. Mais des indices nous ont été fournis par Koch lui-même en de nombreuses occasions. ici aussi :
En priant, Lydia a reconnu deux Zoulous. La reconnaissance a eu lieu de manière surnaturelle. Lydia n’a pas pu reconnaître leurs visages. Tout au long du chemin qui mène au-delà de la vie terrestre, c’était caractéristique qu’une nouvelle forme de communication existait. 16
Cette « nouvelle forme de communication » est le spiritisme à l’état pur. Koch, dans son livre sur les visions de Lydia, donne une explication pertinente de ce qu’est le spiritisme :
Ces esprits tourbillonnants peuvent-ils produire un sentiment de paix, de joie, et orchestrer des expériences de lumière ? Oui, ils le peuvent. J’ai eu de nombreuses expériences d’ex-spiritites qui m’ont demandé conseil. Ils ont avoué que ces esprits peuvent même parler pieusement et demander à prier. Ils prétendent être très moralisateurs juste pour qu’on croient en eux et séduire. Un ancien médium, Victor Ernst, qui a écrit le livre » Je parle aux esprits « , a témoigné : » Les esprits que j’ai rencontrés lors de séances spiritisme passaient dans la plupart des cas comme très moraux » (souligné par l’auteur).17
Ce récit de Koch ressemble presque à un aveu de culpabilité ou à une dispute interne avec Dube. Ce qui a conduit Koch à présenter les visions de Dube comme divines et bibliques ne peut probablement être que conjecturé sur la base de son accident de 1987, qui s’est soldé par un décès. Lui, qui connaissait mieux que quiconque l’implication occulte et le spiritisme, en particulier chez les noirs, et qui a exposé plus de 150 courants occultes, a maintenant essayé de présenter les visions de Dube au christianisme comme une vérité divine. C’est probablement l’un des documents les plus choquants sur la séduction de la fin des temps.
Alexander Seibel a écrit à ce sujet :
« Eh bien, le fait de lire de tels rapports du Dr Koch m’a vraiment effrayé. Dans le passé, et à certains égards encore aujourd’hui, cet homme a vraiment combattu l’esprit fanatique et fait du dommage au diable, et beaucoup de ses livres sont devenus une bénédiction pour les gens… À cet égard, selon des avertissements de l’Écriture sur la seconde venue, de tels développements, de telles expériences, des signes et des prodiges s’intègrent parfaitement dans l’image des derniers jours avec leur irrationalisme et leur mysticisme effrayants. » 18
1Extrait d’une lettre d’Erwin Redinger du 01.02.2000 à un membre de KSB, transmise par ce dernier.
le membre de KSB l’a transmis le 15.04.2000 à l’ auteur
2Lettre d’Erwin Redinger, citée dans une déclaration publique du 10.02.2000 d’un ancien membre de KSB.
3In Paradise, Dr. Kurt E. Koch, Brunnen Verlag, Basel,
Qu’est-ce qu’un abus spirituel? Pour nous éclairer sur le sujet, Pascal Zivi membre du comité directeur de Vigi-Sectes au japon, nous présente un extrait du son livre écrit avec Jacques Poujol. P19-28
On parle d’abus spirituel lorsqu’une personne profite de sa position d’autorité pour en dominer psychologiquement et spirituellement une autre, en la privant de son autonomie et de son libre arbitre. Ce phénomène, encore tabou, touche pourtant de nombreuses personnes au sein des églises et des communautés chrétiennes.
Qu’est-ce qu’un abus spirituel ?
Le petit Larousse illustré donne les définitions suivantes du mot abus: « Excès préjudiciable à la collectivité, à la société ; une injustice causée par le mauvais usage qui est fait d’un droit, d’un pouvoir. »
L’abus spirituel est une injustice émanant du mauvais usage que certains pasteurs, prêtres ou autres responsables chrétiens, font des droits et des pouvoirs associés à leur fonction. Ces personnes en situation d’autorité causent, dans ce cas-là, un préjudice énorme aux membres de leur communauté.
Dans son livre L’estime de soi retrouvée, Jeff Van Vonderen rappelle ce qu’est l’inceste :
« Les parents incestueux usent de leur position d’autorité pour assouvir leurs besoins sans se soucier du mal qu’ils font à leurs enfants. Par l’inceste, l’adulte tente d’étancher sa soif d’importance, de puissance, d’intimité, de valeur ou de plaisir sexuel. Il cherche à obtenir ce plaisir par le moyen de la sexualité de ceux qu’il est censé protéger, édifier et servir. Pour l’enfant, le lieu qui devrait être le refuge le plus sûr devient celui de tous les dangers. » (Jeff Van VONDEREN, L’estime de soi retrouvée, Vivre sans honte, Éditions Empreinte temps présent, Paris, 2000, p. 84)
Puisque
« dans une église saine et fonctionnelle, Dieu est une source d’acceptation, d’amour et de valeur »,
Jeff Van Vonderen compare l’église à la famille, au sein de laquelle le rôle des responsables est d’aider, d’édifier, de servir et de répondre aux besoins de leurs paroissiens. Cependant, il observe :
« Dans certains systèmes religieux, les pensées, les sentiments, les désirs et les besoins des membres ne comptent pas. On ne répond pas à « leurs aspirations » ; bien au contraire, ils sont là pour combler les besoins des dirigeants. Lorsque c’est le cas dans un groupe chrétien, il s’agit d’abus spirituels.»
Je crois que l’abus spirituel est aussi une forme de viol qui se fait au nom de Dieu et du Christ, blessant le croyant dans le plus profond de son âme. Les conséquences en sont désastreuses. Les victimes éprouvent beaucoup de difficultés à reprendre une vie normale. Elles ont été conditionnées pour croire que Dieu aime se venger, qu’il passe son temps à chercher les faiblesses des croyants pour les punir et les envoyer en enfer. Une personne qui a été spirituellement abusée a une image très négative d’elle-même. Elle est accablée par la honte et accorde difficilement sa confiance aux autres. Dans de nombreux cas, elle est profondément « allergique » à tout système religieux.
La mécanique de l’abus spirituel
Deux questions reviennent très souvent : Comment est-il possible d’abuser spirituellement d’une personne ? Comment une personne se laisse-t-elle abuser ? Pour répondre, il convient de comprendre la mécanique de l’abus spirituel.
Les techniques sont nombreuses pour contrôler la pensée d’une personne. Plusieurs livres traitent ce sujet. Ils abordent en particulier les manipulations mentales exercées dans les groupes sectaires totalitaires. En écoutant de nombreux témoignages de victimes d’abus spirituels, et en étudiant aussi les commentaires de différents spécialistes sur ce problème, il apparaît que les techniques de manipulation employées par les groupes sectaires totalitaires et celles utilisées dans les cas d’abus spirituels sont pour la plupart identiques.
a) Le « love bombing »
Beaucoup de victimes d’abus spirituels racontent que, lors des premières rencontres avec le prêtre ou le pasteur de leur église locale ou avec le dirigeant de leur communauté, ceux-ci ont été d’une extrême gentillesse et très attentionnés avec elles. À chaque occasion de rencontre, le culte ou la messe du dimanche, les études bibliques et autres réunions, elles avaient été accueillies d’une manière particulièrement chaleureuse, leur donnant l’impression que l’on s’intéressait à elles.
Les personnes qui viennent pour la première fois dans une église ou dans une communauté traversent presque toujours cies périodes de vie douloureuses : solitude, deuil, divorce, grave maladie, chômage, etc. Ou encore elles ont de la difficulté à s’intégrer dans la société. Certaines sont aussi à la recherche de valeurs. Les causes de la quête spirituelle peuvent être multiples. Une personne en situation de détresse ressent la plupart du temps un grand sentiment d’impuissance, la rendant facilement influençable et réceptive à toutes formes de compassion.
Le love bombing consiste à « bombarder » d’amour, de toutes les manières possibles, les nouveaux arrivants. Par exemple, à quelqu’un qui est un peu réservé, on lui dira : « Vous devez être très sérieux ! » et si au contraire il sourit, on lui dira : « Vous êtes bien sympathique ! » Dans chaque cas, le but est de flatter et de valoriser la personne, lui faire croire qu’elle est acceptée et aimée inconditionnellement.
La technique du love bombing est redoutable. Premièrement, elle crée une dépendance affective des membres envers l’église, la communauté et surtout envers les responsables. Ensuite, dans un tel milieu, il devient difficile de discerner la réalité des relations et surtout de se poser des questions. Petit à petit, la personne perd son sens critique.
Il est parfaitement normal qu’une église ou qu’une communauté accueille les gens avec gentillesse et amour et essaie de répondre à leurs problèmes. Mais cela devient problématique lorsque ce comportement est motivé par l’intention de manipuler et de contrôler.
b) La culpabilisation par la réciprocité
J’ai reçu un cadeau d’un ami pour Nod, je me dois de lui en faire un. Mon voisin m’a rendu un service. Il faut que je lui rende service à mon tour. Madame Martin m’a invité la semaine dernière… je dois l’inviter à mon tour. Tous, nous connaissons ce genre de situation. En général, le fait que quelqu’un nous fasse un cadeau ou nous rende un service, crée en nous un sentiment de dette, nous poussant à vouloir en retour payer les avantages reçus d’autrui.
On appelle cela la règle de la réciprocité. C’est une arme redoutable pour manipuler les gens. Car il est possible par cette règle de culpabiliser un individu de manière à influencer ses comportements et ses facultés de réflexion. Dans l’abus spirituel, cette règle de la réciprocité est récurrente. Comme je l’ai déjà expliqué, les personnes qui viennent pour la première fois dans des lieux où se pratique l’abus spirituel sont toujours reçues avec une grande gentillesse. Cela développe chez elles un sentiment de dépendance affective important et il leur devient difficile de prendre du recul, de se poser des questions ou d’émettre des critiques. Ceux qui s’y risquent sont sévèrement rappelés à l’ordre par les dirigeants :
« Après toutes nos gentillesses envers toi, comment oses-tu dire cela ? » ;
« N’avez vous pas honte ? Cette critique est un parjure contre Dieu. Que faites-vous de l’amour que nous vous avons donné ? » ;
« C’est le Diable qui t’inspire ! Tu n’es qu’un égoïste ! As-tu oublié tous les services que nous t’avons rendus ? »
Ce genre de réflexion crée chez les personnes un sentiment de honte tellement fort qu’elles n’osent plus rien dire. Beaucoup ont l’impression de n’être que des égoïstes qui trahissent les responsables du groupe et Dieu. Elles se sentent incapables d’aimer, ne pouvant éprouver aucune gratitude envers leurs bienfaiteurs.
Toute la fausse compassion que ces personnes ont reçue devient une véritable dette qu’il faut rembourser. Le prix de cette dette est la perte de leur libre arbitre et de leur esprit critique.
c) Le rite de la confession
Dans son livre Protégez-vous contre les sectes, Steven Hassan, ancien adepte de l’Église de l’Unification (secte Moon), donne un résumé des huit critères de la réforme de la pensée chinoise, telle qu’elle était pratiquée dans les années cinquante à soixante-dix. Ces huit critères ont été définis par le Docteur Robert Jay Lifton.
Au sujet du quatrième critère, appelé « rite de la confession », Steven Hassan déclare :
« Les mouvements idéologiques, quelle que soit leur force, prennent possession des mécanismes de culpabilité et de honte d’un individu de façon à l’influencer au cours des changements qu’il traverse. Ils accomplissent cela à l’intérieur d’un processus qui a sa structure propre. Les séances de confession des péchés sont accompagnées de critiques et d’autocritiques, généralement accomplies dans de petits groupes où l’on pousse au changement personnel 5. »
Le christianisme enseigne la confession des péchés. Cette confession a pour but de libérer et de donner la possibilité d’obtenir le pardon de Dieu. Dans la première Épître de Jean, il est écrit : « […] le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. […] Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice. » (1 Jn 1:7,9) La Bible est très explicite à ce sujet. Nous sommes pardonnés de nos péchés. Ils ont disparu. Ils ne sont plus là pour nous culpabiliser. Dans l’abus spirituel, la confession est utilisée de la même manière que dans la réforme de la pensée chinoise communiste. Elle sert à culpabiliser les personnes pour les obliger à un changement de personnalité, afin de les amener à obéir aveuglément aux dirigeants.
Une victime témoigne :
« Dans mon église, les paroissiens étaient divisés en petits groupes qui devaient se réunir chaque semaine sous la direction d’un responsable. Après la réunion, il devait rendre un rapport détaillé au pasteur. Celui-ci se servait de certaines informations, durant le sermon du dimanche, pour critiquer les personnes qui ne pensaient pas comme lui ou qui ne voulaient pas se soumettre à ses idées. Les humiliations publiques étaient fréquentes. Des personnes étaient obligées de se mettre à genoux pour implorer le pardon du pasteur et faire leur propre autocritique. »
Pour chaque paroissien, la peur que sa vie privée soit divulguée devant toute l’assemblée devient une véritable obsession, comme l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Dans de nombreux témoignages, des victimes d’abus spirituels expliquent que le fait de ne pas penser comme le pasteur ou comme d’autres dirigeants de l’église était devenu pour elles un péché. Elles avaient même fini par avouer des fautes qu’elles n’avaient pas commises.
Steven HASSAN, Protégez-vous contre les sectes, Éditions du Rocher, Paris, p. 316
Témoignage de Claudine
Le responsable du groupe que je fréquentais voulait contrôler chaque membre de la congrégation jusque dans sa vie privée, créant de nombreux problèmes. Si quelqu’un commettait une petite faute pouvant être réglée facilement, Philippe choisissait néanmoins de faire un véritable procès à cette personne devant toute la congrégation, exigeant une repentance publique.
d) Le contrôle de la pensée et du libre arbitre par les phobies
Une phobie est un sentiment de peur déraisonnable par rapport à une situation, à une personne ou même à un objet.
Une de mes amies japonaises est terrorisée à la vue d’un serpent, depuis que sa jeune sœur a été mordue par une vipère. Le fait de voir à la télévision dans un documentaire un serpent déclenche chez elle une peur tellement intense qu’elle a des sueurs froides et qu’il lui devient impossible à ce moment-là de penser rationnellement.
Le médecin Roger Baker, dans son livre Les crises d’angoisse, donne l’explication suivante au sujet des phobies :
« On distingue de nombreuses sortes de phobies, incluant celles vis-à-vis de tel ou tel insecte, tel animal, ou vis-à-vis de l’altitude, l’eau froide, le sang, le vomi, les piqûres, les hôpitaux, les dentistes ou la foule, ou encore le fait de devoir parler à d’autres personnes. Pour les gens souffrant d’une phobie, la rencontre avec la chose qu’ils craignent déclenche l’angoisse de façon aussi sûre qu’un mécanisme d’horlogerie ; ce trouble anxieux est vraiment spécifique et prévisible .» (Roger BAKER, Les crises d’angoisse. Les comprendre pour mieux les maîtriser, Éditions Empreinte temps présent, 2001, p.30)
Dans le mécanisme de l’abus spirituel, l’interprétation de versets de la Bible est détournée pour implanter des images négatives très fortes au plus profond de l’inconscient des personnes que l’on veut manipuler, en particulier celle d’un Dieu qui est toujours là pour punir et du Diable attendant le moment propice pour faire chuter les croyants. Les membres d’une communauté pratiquant cette lecture biblique vivent toujours dans une atmosphère d’anxiété, qui les empêche de penser de manière rationnelle et de choisir librement ce qu’ils veulent faire.
Il va de soi, dans ce type de groupe, que ne pas obéir inconditionnellement aux idées et aux ordres des dirigeants équivaut à désobéir à Dieu, ce qui entraîne le risque d’être châtié par lui et de devenir la proie de Satan. Voici quelques exemples de propos tenus par ces leaders :
« Repentez-vous de ne pas m’avoir écouté ou Dieu vous le fera regretter ! » ; « Ce que je dis est la vérité ! Ceux qui ne m’obéissent pas, Dieu sera contre eux ! »
D’autres propos même sont plus agressifs :
« Dieu vous enverra en enfer » ; « Le Diable vous détruira. » D’autres paroles encore menacent directement la personne ou sa famille :
« Le Diable va te faire périr dans un accident » ; « Ton père ou ta mère vont mourir d’une grave maladie. »
Les mêmes arguments sont employés envers les personnes qui veulent quitter l’église ou la communauté.
e) La structure pyramidale
Les églises et les communautés pratiquant des abus spirituels ont en général une structure pyramidale. Un tel système, à visée totalitaire, a pour but de maintenir les personnes sous la contrainte et de les contrôler jusque dans leur vie privée. Ces individus ne peuvent rien décider par eux-mêmes sans la permission des dirigeants. La hiérarchie ressemble à celle d’une armée.
Voici un exemple qui permettra de mieux comprendre. Dans une église locale, le pasteur était appelé « le berger », les membres de la communauté, « les brebis ». Chaque personne devenant un nouveau disciple avait comme formateur un paroissien plus âgé, chargé de lui enseigner la Bible et les règles du groupe. Ces formateurs avaient eux-mêmes un superviseur. Chacun devait se soumettre à l’autorité de la personne qui était au-dessus de lui. Le pasteur contrôlait l’ensemble comme un véritable dictateur. S’il voulait connaître quelque chose au sujet d’un de ses paroissiens, il lui suffisait de demander au formateur de celui-ci. Les gens s’espionnaient entre eux. Il n’y avait pas de possibilité d’avoir des amis à qui faire vraiment confiance.
Dans un système comme celui-ci, l’emploi du temps est lui missi très structuré, planifiant toujours un nombre important de réunions toutes les semaines. Chaque membre est tenu d’y assister. Il est très mal vu de les manquer. Rien ne doit empêcher le disciple d’y participer et d’être à l’heure. Ces réunions ont pour objectif d’approfondir l’étude de la Bible ou plus exactement, l’interprétation biblique propre à ce type de communauté. Il y est beaucoup question de la croissance de l’église, priorité selon la volonté de Dieu. Véritable obsession, cette croissance fait l’objet de projets chiffrés. Durant les mois qui suivent, des statistiques évaluent la réalisation des plans. Si elles sont satisfaisantes, tout le monde sera félicité. En revanche, si les résultats ne sont pas bons, s’élèveront des critiques très sévères :
« Votre foi est morte ! » ; « Vous n’êtes pas assez parfaits en Christ ! » ou encore « Vous êtes des incapables, vous manquez de volonté ! »
Il est évident que les buts sont généralement impossibles à atteindre. Mais les membres d’un tel groupe étant, pour la plupart, paralysés par la peur et la culpabilité vont redoubler d’efforts pour essayer de satisfaire à ce qu’ils croient être la volonté de Dieu.
f) Une petite mise au point
Pour bien saisir la mécanique de l’abus spirituel, il est important de comprendre un élément capital. Dans ce processus, tout est fait à l’insu de la personne. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui soit rentré de son plein gré et en connaissance de cause dans une église ou un groupe de type abusif. Non, bien au contraire, les personnes deviennent membres d’une communauté qu’elles considèrent agréable et accueillante. Ce n’est qu’après l’avoir quittée, qu’elles prennent conscience de la réalité et disent que ce groupe était abusif, qu’elles ont été manipulées.
Le processus de manipulation ne métamorphose pas non plus la personne en quelques heures. Cela prend un certain temps. Chaque jour, les responsables font faire à celle-ci la même chose et petit à petit, ils ajoutent des éléments nouveaux pour l’amener à changer. Entre son arrivée au sein de la communauté et les mois qui suivent, le comportement et la manière de penser de la personne se transforment complètement, sans que celle-ci s’en rende compte. Un tiers (proche ou ami) peut s’apercevoir du changement, mais pas la personne concernée.
L’auteur de ce passage, notre coéquipier Pascal Zivi, est spécialiste des sectes et manipulations mentales. Il a particulièrement étudié une multitude de sectes pseudo-biblique asiatiques, comme la secte Moon, et conseille régulièrement des jeunes et familles en difficulté.
Français habitant, le Japon depuis 25 ans, il a créé en 1994, le Centre de recherches sur les manipulations mentales à Sapporo. Il est aussi l’auteur de nombreux articles et de plusieurs livres en japonais sur la relation d’aide pour les personnes victimes d’abus spirituels. (sources : entre autres editions-empreinte.com)
« Et Samuel dit: L’Éternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à ce qu’on écoute la voix de l’Éternel? Voici, écouter est meilleur que sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers; car la rébellion est comme le péché de divination, et l’obstination comme une idolâtrie et des téraphim. Parce que tu as rejeté la parole de l’Éternel, il t’a aussi rejeté comme roi. » 1 Samuel 15:22-23
Un sujet délicat:
Le dossier KSB suivant est publié à des fins d’information et d’exhortation, et sera probablement attristant pour tous ceux qui aiment les mouvements considérés comme chrétiens engagés et zélés.
Vigi-Sectes ne publie pas un dossier comme celui-ci de manière irréfléchie ou avec une gratuite et maligne intention de nuire des « œuvres chrétiennes ».
Nous sommes prudents quant à la mise en lumière des péchés de divers leaders ou organisations, si ce n’est pas pour prévenir d’un grand écueil, un « esprit » anti-christique qui doit être reconnu à sa source.
Dans le cas où un mouvement missionnaire se voulant mondial et s’affichant comme un réveil commets des abus (des victimes émergent), nous pensons que l’Eglise et le monde doivent en être avertis (Éph 5:11) afin que :
le nom de Dieu ne soit plus blasphémé (Romain 2:24),
il n’y ait plus de gourous ou prédateurs intouchables (Jude 1:12),
les victimes puissent mieux guérir (Jér 6:14),
l’Eglise au large apprennent à mieux reconnaître et suivre les Écritures qui la régissent et la protègent. (2Tim 3:16).
Nous savons que l’Homme, dans et hors de l’Église se fait facilement des «héros» de nombreux dirigeants (ou organisations politiques ou religieuses) au point de les idolâtrer (Ex 20:3) et de devenir susceptible quand on ose les défier. Il est alors difficile de reconnaître sa part d’erreurs, quand les statues des héros se font déboulonnées. On veut garder la face et protéger son nom.
Mais cette mentalité prépare et perpétue un terrain propice aux abus qui perdurent dans l’ombre.
La mission KSB
Elle a longtemps été présentée comme un réveil spirituel d’Afrique du Sud, qui s’est exporté vers l’Europe.
Des histoires d’hérésies, de mensonges, de spiritisme, de viols, de meurtres, ou menaces de morts, maltraitances d’enfants, d’argent, de gourous intouchables, de mariages ou divorces au bon plaisir des Gourous, et de tueur à gage ou sorcière qui empochent impunément plus de 7 millions (en Euro) puisés de la poche de la mission.
L’ancien président et co-fondateur de Vigi-Sectes, Gérard Dagon, disait qu’on retrouve la trilogie de l’OAS (Orgueil, Argent, Sexe) dans beaucoup de sectes. KSB, les présentent en plein jour, et tout cela, sans que l’« honorable » mission qui prêche constamment la sanctification ne veuille porter l’ombre d’une responsabilité ou de repentance.
Le seul et vrai réveil encore attendu de Kwasizabantu, c’est le réveil de crédules hypnotisés. (Galates 3:1)
Comme les béréens, chaque chrétien doit tendre à cette noblesse d’esprit, de tout vérifier, à l’aide des Ecritures (Actes 17:11).
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Les documents
Voici une liste de liens et de documents pour ceux qui désirent en savoir plus sur KSB.
Un livre d’Albert Pilon, complet qui analyse le sujet en profondeur et très bien sourcé:
Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis. Php 3:2
Ils se retireront en arrière, ils seront couverts de honte, ceux qui mettent leur confiance en une image taillée, qui disent à une image de fonte: Vous êtes nos dieux. Écoutez, sourds, et vous, aveugles, regardez pour voir. Esaïe 42:1718
Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume!
Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, Et qui se croient intelligents!
Malheur à ceux qui ont de la bravoure pour boire du vin, Et de la vaillance pour mêler des liqueurs fortes; Qui justifient le coupable pour un présent, Et enlèvent aux innocents leurs droits!
C’est pourquoi, comme une langue de feu dévore le chaume, Et comme la flamme consume l’herbe sèche, Ainsi leur racine sera comme de lapourriture, Et leur fleur se dissipera comme de la poussière; Car ils ont dédaigné la loi de l’Éternel des armées, Et ils ont méprisé la parole du Saint d’Israël. (La Bible – Livre d’Esaïe)
Ce long document qui nous est confié avec l’autorisation de l’auteur Dr. Peet Botha, est traduit de l’anglais par Vigi-Sectes, avec l’aide de traducteurs automatiques, et de relectures. Nous sommes bénévoles, merci de nous signaler les fautes de français résiduelles.
La Mission Kwasizabantu (KSB) a revendiqué par le biais de divers porte – paroles (avocat Keith Matthee, avocat Martus De Wet et ses collègues Dirk Combrinck et Michael Ngubane), la disculpation totale [1] de toutes les allégations faites contre elle. Cette disculpation est faite par un panel d’experts « indépendant » mais désigné par KSB (avocat Khumbu Shazi et avocat Peter Le Mottée). Ils ont prononcé leur innocence comme une chose prouvée, et ont promis que les litiges seront traités envers ceux qui ont apporté leur témoignage au groupe d’experts.
On imagine bien, que la caractéristique de l’euphorie des déclarations et actions ont assombri leur jugement et on peut mettre en garde la direction de KSB de ne pas être si pré-maturitée dans leurs conclusions, actions et affirmations. Une lecture plus sobre et plus circonspecte du rapport du panel d’investigationion révèle des résultats parfaitement authentiques de soutien des affaires portées par les victimes de KSB et de ses dirigeants. Les résultats [2] des panélistes doivent être lus en parallèle avec leurs recommandations ainsi que se dit concernant des cas particuliers examinés dans le rapport. En outre, le plus important est la contextualisation de ce rapport, elle doit également être prise en compte lors de la formulation d’un avis final sur celui-ci.
Ainsi, aucune « exonération générale» n’a été accordée par les panélistes en ce qui concerne toutes les allégations (accusations), et aucun verdict « d’innocence totale» n’a été rendu par les panélistes en ce qui concerne les allégations des victimes. En effet, les mots « disculper» et « innocenter» concernant les conclusions ne se trouvent pas dans le rapport. À la lecture du rapport, à mon humble avis, KSB se trouve toujours en situation de « poursuite d’office », en particulier avec la Commission CRL??? et les HAWKS qui sont impliqués et qui doivent encore terminer leurs enquêtes.
Je pense que c’est une suggestion juste de conseiller à KSB d’être plus prudent avec ce rapport présenté par son propre panel indépendant. Plus d’informations à ce sujet dans la section [B] ci-dessous.
Les dirigeants de KSB n’ont aucun bilan positif en ce qui concerne la reconnaissance de leurs propres torts. Le rapport du panel parrainé par la KSB montre clairement que les dirigeants ont commis de graves torts économiques, théologiques et en matière de droits humains. Être une institution chrétienne auto-proclamé de soi, qui avait perpétuellement contraint ses adhérents à confesser leurs péchés à des conseillers comme par KSB biblique basée doctrine, il ne serait que juste d’attendre la direction à pied la ligne duur propre doctrine et faire la même chose. Il est également remarquable dans quelle mesure le rapport du panel a donné raison au douleurs et allégations des victimes comme des témoins.
Un exemple clair de l’attitude effroyable des dirigeants à l’égard des conclusions du rapport est le fait qu’ils ne font que passer sous silence les 165 millions de rands de l’église occultés et radiés d’un trait de stylo. Lisez la constatation suivante – dans la déclaration des panélistes:
« Le Reedneh Trust avait reçu un prêt impayé de la Mission de 23 millions de rands. Le prêt a été déprécié sur instruction des fiduciaires ».
Ainsi, un prêt accordé à Erlo Stegen et ses six filles (Reedneh Trust) est radié sur instruction des trois fiduciaires Erlo Stegen, Lidia Dube et Eunice Ngcamo ! (Taux de change :1 million de rands sud-africain = 55 000 Euros)
Les dirigeants de KSB ont sans relâche nié avoir détourné l’argent de l’Église, ont menti sur les raisons de leurs actions pendant des années et ont constamment dégradé et humilié ceux qui dénonçaient leur déraison. Pourtant, la direction affirme son innocence, en mettant le blâme de leur délits uniquement sur un chef dément : Erlo Stegen. Elle refuse toute responsabilité, et Dirk Combrinck l’a verbalisé par sa déclaration, « il maintient toujours que cela fait partie du plan de Dieu, et donc le pasteur Stegen n’a pas fait une erreur. »
Quelle grossièreté flagrante de s’extirper du toute culpabilité, et de la créditer au compte de la cause de Dieu! Les dirigeants doivent encore reconnaître et s’excuser auprès de l’église KSB pour la conclusion du panel selon laquelle ils ont détourné de l’argent et sont coupables d’être des intendants honteux de la « vigne de Dieu».
Comment les dirigeants de KSB peuvent-ils prétendre être disculpés et innocents, cela crie vraiment au ciel! Les dirigeants de KSB sont impénitents et arrogants dans leurs attitudes pharisaïques, c’est le moins qu’on puisse dire. Ceci illustre bien leur attitude et leur conduite dans toutes leur actions.
Les conclusions du rapport du Panel « indépendant » de KSB comprennent entre autres les éléments suivants et doivent être lues conjointement avec le résumé des constatations (section A) :
7.1. L’actuel organe directeur de la mission est à dissoudre;
8. Les chefs de la mission manquent de responsabilité.
18. La Mission doit immédiatement s’efforcer de recouvrer les fonds
(Ndlela.)
19. La Mission doit signaler cette affaire à la police pour qu’une enquête soit menée.
174,8. Trois administrateurs ont signé des résolutions pour prêter de l’argent à Ndlela, à savoir le rév. Stegen, Lidia Dube et Eunice Ngcamu;
165. Il est ouvertement admis que les tests de virginité pour les étudiants de l’école étaient une pratique courante.
187. Il est devenu clair pour nous que la mission avait minimisé l’état de santé du révérend Stegen.
175. Nous avons parlé à diverses personnes de la mission de ce prêt. Nous avons demandé les raisons pour lesquelles Ndlela a reçu cette somme d’argent sur une longue période. Nous avons été informés que Ndlela avait donné à la mission diverses raisons pour lesquelles il avait besoin de cet argent. En toutes occasions, le prêt serait approuvé par le révérend Stegen avant que l’argent ne soit donné à Ndlela. (NDLR : Ndlela a confessé avoir été un tueur à gage !)
177. Nous jugeons toutefois nécessaire de mentionner que nous avons trouvé les raisons invraisemblables.
194. Le Reedneh Trust avait un prêt en cours de la Mission de 23 millions de rands. Le prêt a été déprécié sur instruction des fiduciaires.
211. C’est pour cette raison que nos constatations concernant ce mandat ne sont pas concluantes. Nous recommandons cependant qu’une enquête médico-légale et / ou policière soit menée.
214. Lorsque nous avons interrogé le révérend Stegen au sujet de l’argent, il a nié avoir eu connaissance du prêt, mais il a par la suite semblé ne pas savoir qui était Ndlela.
220. Lors de nos enquêtes sur le prêt, la position adoptée par presque toutes les personnes que nous avons interrogées à la mission était qu’Arno était le directeur financier et que tout était fait sous sa direction.
223. M. Muller s’est efforcé d’expliquer que les instructions de paiement du prêt Ndlela provenaient d’Arno. La plupart de nos questions auxquelles on n’a pas répondu sur le prêt Ndlela ont été imputées à Arno.
225. Lorsque nous avons demandé à Mme Dube pourquoi le prêt avait été initialement inscrit à son nom, elle a carrément blâmé Arno et a déclaré qu’elle ignorait en fait que son nom avait été utilisé de cette manière.
227. Dans notre enquête sur le prêt de Ndlela, nous n’avons trouvé aucune preuve qu’Arno ait été impliqué dans les paiements d’argent à Ndlela.
235. Nous nous sommes entretenus avec M. Ngubane et Mme Ngcamu, qui sont les directeurs d’Ekhamanzi. Ils n’avaient aucune idée de ce que les employés sont payés ou de ce qui se passe dans l’entreprise. Mme Ngcamu a déclaré qu’elle ne s’intéresse pas aux affaires et qu’elle ne s’intéresse qu’aux questions relatives à la Parole de Dieu.
236. Bien que notre loi n’exige pas qu’un administrateur ait un sens des affaires particulier, un administrateur entretient une relation fiduciaire avec une société dont il est administrateur. Un administrateur doit exercer ses pouvoirs et s’acquitter de ses fonctions avec soin et diligence. Il est déconcertant de découvrir qu’elle ne sait pratiquement rien de l’entreprise qu’elle est chargée de diriger, comme l’exige la loi de 2008 sur les sociétés.
Par conséquent, au regard de la propre investigationion du panel indépendant, j’affirme en premier lieu que la direction de KSB devrait, au lieu des conclusions et recommandations du Panel indépendant de KSB, reconnaître et avouer sans délai:
Que les dirigeants de KSB reconnaissent leur grave négligence dans la gestion des affaires de la Mission Kwasizabantu;
Que les dirigeants n’ont pas fourni au Groupe indépendant les documents, relevés bancaires et autres documents nécessaires demandés par les panélistes;
Que le membre le plus haut placé de la direction de KSB, Lidia Dube, n’a pas remis les documents demandés et essentiels, les relevés bancaires et les explications demandés par les membres du panel indépendant de KSB;[3]
Que les dirigeants reconnaissent que les échecs ci-dessus pourraient bien compromettre certaines conclusions en ce qui concerne les termes de référence du Panel indépendant;[4]
Par conséquent, c’est encore mon combat en deuxième place, que la direction de KSB devrait au lieu des conclusions et recommandations de leur propre enquête du Groupe indépendant, sans délai reconnaître et confesser en ce qui concerne la santé Erlo Stegens :
Que la direction avait volontairement et délibérément caché aux collègues de KSB et à la communauté ecclésiale la vérité sur l’étendue et la gravité de sa santé défaillante;[5]
Que la direction de KSB avait invariablement déprécié, ridiculisé et rabaissé ces collègues qui s’interrogeaient, parlaient et posaient des questions sur sa santé et ses actions dans les réunions de collègues;
Que les dirigeants reconnaissent, comme indiqué dans le rapport du Panel indépendant de KSB, qu’Erlo Stegen est effectivement malade au point de ne pas pouvoir comprendre, gérer ou décider dans les affaires de KSB;[6]
Que, malgré sa mauvaise santé, la direction avait requis Erlo Stegen pour signer les demandes et les résolutions pour les paiements en cours d’exécution d’ordre de millions de Rands au détriment de la situation financière de l’église KSB ;[7]
Que, malgré sa mauvaise santé, la direction a sollicitl de Erlo Stegen de faire ou autoriser des décisions sur des questions d’argent ayant des conséquences désastreuses pour la situation financière de KSB;[8]
Que, nonobstant sa mauvaise santé, la direction avait exigé, avec une référence particulière à Lidia Dube et Eunice Ngcamo, d’Erlo Stegen de s’engager auprès d’un délinquant à consentir un « prêt» de plus de 40 millions de rands sans aucune garantie du tout et que le montant total est maintenant apparié et perdu;[9][10] (NDLR : Transaction faite en liquide!)
Que la direction du KSB n’a pas aidé Erlo Stegen et à protéger l’église contre les pertes financières en raison de son incapacité due à la maladie;[12]
Par conséquent, il est aussi mon combat dans le troisième lieu, que la direction KSB devrait au lieu des conclusions et recommandations de sa propre de l’enquête du panel indépendant sans délai reconnaître et confesser ce qui concerne les questions d’argent de KSB :
Que les dirigeants de KSB reconnaissent et confessent, qu’à la seule discrétion des trois administrateurs Erlo Stegen, Lidia Dube et Eunice Ngcamo, environ 165 millions de rands[13] de l’argent de l’église KSB, ont été détourné dans un stratagème clandestin à l’insu des collègues de KSB et des membres de l’église;
Qu’ils ont menti, en tant que dirigeants, de manière extensive, délibérée et intentionnelle pour couvrir l’appropriation illicite d’environ 165 millions de rands[14] l’église finance sur une période de plusieurs années ;
Cette direction a menti intentionnellement et délibérément de la chaire à la congrégation et en présence de Dieu au sujet du détournement de l’argent de l’église;
Que la direction, représentée par Lidia Dube et Jabulane Dube a délibérément et intentionnellement vilipendé et dénigré des victimes et d’anciens membres de KSB pour avoir révélé les mensonges des dirigeants de KSB concernant l’argent détourné, lors d’ un culte retransmis en continu, le jour de l’Ascension[15], 30 mai 2019 ;
Le mensonge abondamment raconté sur les 24 corps de travailleurs néerlandais retrouvés dans un conteneur submergé dans le fleuve Zambèze;
Le mensonge abondamment raconté à propos de la demande du gouvernement néerlandais selon laquelle la KSB doit aider à rapatrier les cadavres aux Pays-Bas;
Le mensonge abondamment dit que la reine néerlandaise remboursera tous les frais engagés dans le processus;
Le mensonge abondamment dit que l’argent était nécessaire au juge Joffe pour persécuter l’ex-président Zuma à la CPI, Den Haag;
Le mensonge abondamment dit que l’argent était nécessaire pour un politicien particulier en difficulté dans le gouvernement sud-africain;
Le mensonge selon lequel Lidia Dube et Ruth Combrinck ont rendu visite à la reine néerlandaise aux Pays-Bas pour discuter des questions de rapatriement et d’argent telles qu’elles ont été relatées lors d’un sermon dans l’auditorium ;
Le mensonge dit par Lidia Dube que 28 membres du personnel de sécurité ont été tués le long de l’autoroute N3, en route pour la chercher pour comparaître devant le juge Joffe;
Le mensonge largement raconté selon lequel le juge Joffe était impliqué dans l’ensemble du projet;
Le mensonge que R136 million ont été investi dans un fonds de couverture et perdu;
Le mensonge des dirigeants selon lequel l’argent n’a pas été donné à Ndlela;
Le mensonge de Lidia Dube selon laquelle elle ne savait pas que de l’argent avait été donné à un Ndlela;
Le fait qu’à chaque fois qu’on leur a demandé, les dirigeants ont refusé de parler de l’argent et ont dissimulé ce détournement de fond par toutes sortes de mensonges;
Ce leadership a constamment déprécié et rabaissé quiconque parle et s’enquiert des fonds détournés.
Par conséquent, il est aussi mon combat en QUATRIÈMEplace, que la direction KSB devrait au lieu des conclusions et recommandations de sa propre enquête du panel indépendant sans délai reconnaître et confesser§ en ce qui concerne la violence physique et les questions sexuelles : [16]
Le mensonge selon lequel aucun cas d’immoralité sexuelle ou de viol n’a été signalé aux dirigeants;
Le fait que les dirigeants ont nié avoirt été confrontés au fait que des actes immoraux sexuels, par exemple l’adultère et le harcèlement sexuel des personnes conseillées, étaient commis par des collègues;
Le fait qu’au moins trois membres fondateurs ont eu des relations adultères et / ou sexuelles en dehors du mariage connues des dirigeants et qu’aucune mesure disciplinaire de l’église n’a été prise à leur encontre[17] ;
Le fait que d’autres collègues ayant des rôles dans la direction, avaient pratiqué l’adultère, l’immoralité sexuelle et le harcèlement sexuel et n’ont pas été disciplinés et sont restés à des postes de direction tandis que d’autres collègues qui ont fait de même avaient été évités;
En effet, les victimes de viol ont signalé leurs cas personnels de viol aux conseillers et aux dirigeants et que les dirigeants n’ont pas signalé les cas à la police ni aidé les victimes à signaler les cas ou apporté aux victimes le soutien spirituel, émotionnel et psychologique nécessaire faire face;
Que les dirigeants ont couvert des cas de viol, d’abus sexuels, de pédophilie et de harcèlement sexuel et n’ont pas donné aux victimes le soutien spirituel, émotionnel et psychologique nécessaire autre qu’une invitation actuelle à ce que ceux qui se sentent lésés se présentent pour des conseils, une réconciliation et une assistance.
Que les dirigeants reconnaissent publiquement et s’excusent que des enfants ont été physiquement maltraités par des châtiments corporels excessifs et ont été frappés par des conduits par des collègues actuels devant leurs pairs et d’autres collègues;
Par conséquent, je soutiens en cinquième lieu que la direction du KSB devrait, au lieu des conclusions et recommandations de la propre enquête du Comité indépendant du KSB, reconnaître sans délai et avouer en ce qui concerne les questions théologiques:
Que certaines pratiques culturelles avaient été imposées en tant que doctrine biblique, par exemple que les filles africaines devaient se couper les cheveux;
Que la voie du mariage à KSB avait été imposée comme une doctrine biblique plutôt que comme une règle KSB basée sur l’interprétation de KSB des vérités bibliques éternelles confondues avec la culture zoulou;
Que la direction de KSB mettra sur papier toutes les doctrines pertinentes pratiquées et appliquées par la direction de KSB et ne se cachera pas derrière les déclarations générales de la confession de foi apostolique comme si cette confession représentait les pratiques de foi de KSB;
Que la direction de KSB mettra sur papier toutes les règles, réglementations, lois et préceptes qui sont pratiqués et appliqués au sein de la communauté religieuse de KSB;
Section B
1 – Présentation
Au cours des derniers jours, depuis la sortie de presse du rapport KSB le 20 Novembre 2020 par KSB de propre investigation parrainé, que j’appele le « panel indépendant », je suis étiqueté comme un menteur, imposteur, membre mécontent ex-KSB, etc. par diverses personnes. La raison en est que le Panel de deux personnes a disculpé KSB de toutes les allégations formulées contre la Mission selon leur équipe juridique, l’avocat Keith Matthee et l’avocat Martus de Wet et le porte-parole Dirk Combrinck. Si l’on veut regarder la vidéo du communiqué de presse présenté sur le site Web de KSB, c’est le message clair et concluant de Michael Ngubane et de Keith Matthee à tous. Le mantra crié par KSB est simplement: « Nous avons été déclarés innocents!». Le porte-parole et représentant légal de KSB, un avocat Keith Matthee avait été très vocal sur l’indépendance et l’intégrité des membres choisis du volet, l’avocat Peter le Mottée et l’avocat Khumbo Shazi. KSB s’était également donné beaucoup de mal pour établir verbalement l’indépendance de son panel parrainé.
À ce jour, je n’ai pas reçu comme promis le rapport complet du responsable du « Panel indépendant », l’avocat Andrew Arnott. J’ai cependant pu en obtenir une copie auprès d’un groupe WhattsApp où elle a été diffusée. Et c’est une lecture intéressante. Cela soulève également de sérieuses questions sur les conclusions du panel d’investigation en ce qui concerne les 5 questions qu’il a examiné dans le cadre de son mandat.
2 – Contextualisation
Il peut être bon de souligner quelques points contextuels qui peuvent être cruciaux pour faire face aux conclusions du panneau parrainé. L’indépendance du panel est discutable en raison des relations prouvées existantes, par exemple, l’avocat Peter Le Motté est désigné par l’avocat Keith Matth comme « mon avocat, Peter Le Mottée…» dans son livre publié en 201 8.[18] Les deux, l’avocat Keith Matthee et avocat Peter L e Mottée ont servi à l’Eglise méthodiste d’Afrique du Sud arbitrage panel au cours des années 2003 t o 20 20.[19] Il semblerait donc que l ‘« indépendance» du procureur Peter L e Mottée puisse être remise en question à juste titre. L’avocat Keith M atthee est également bien associé au Dr Albu van Eeden, collègue de KSB et directeur général de Doctors for Life, une organisation de Mission Kwasizabantu. [20] Matthee a connu l’avocat Martus de Wet [21] pendant un certain temps également et ont travaillé ensemble sur des affaires juridiques.[22] Il n’est donc pas possible de présenter le panel parrainé par KSB comme « indépendant». L’indépendance du panel d’investigation peut être contestée à juste titre en raison de relations indirectes établies au fil du temps, et ce fait doit être pris en compte dans l’interprétation et la critique duur rapport.
En outre, il est à noter que les 350 e-mails reçus par le panel sont en grande partie.[23] Alors que seules quelques personnes ont fait des soumissions formelles, plus de 350 courriels ont exprimé leur soutien et leur appréciation pour la mission selon le rapport. En effet, KSB a lancé un effort concerté pour encourager ses membres et supporters actuels à envoyer un e-mail au panel avec un contenu positif. Des messages et des e-mails WhattsApp ont été envoyés aux résidents de KSB, aux membres actuels et même aux anciens membres de KSB pour les implorer d’écrire des e-mails de soutien au panel. Le panel a ensuite été inondé de courriels. KSB a suivi le même modus operandi en ce qui concerne la Commission CRL. Ce faisant, KSB a compromis l’indépendance et l’intégrité de son propre panel et a par la suite établi la propriété du panel en faisant activement la promotion du panel et en sollicitant des réponses au nom du panel. Le discrédit éclatant des préjugés des ex-membres qui ont parlé aux panélistes par l’avocat Keith Matthee et notable à certains endroits dans le rapport du panel, contrasté avec une acceptation élogieuse du contenu des 350 e-mails, montre clairement un biais à l’avantage de KSB. Cet aspect aggravant doit être pris en compte dans la pondération des conclusions du panel.
L’avocat Keith Matthee a beaucoup insisté sur le fait dans son communiqué de presse que j’ai été un membre très impliqué, un collègue de KSB avant 2017. En fait, il a minutieusement essayé de disqualifier chacun de nous qui a fait une soumission négative au panel, discréditer nos personnes et exalter KSB. Il a cité des sermons et des enregistrements dans ce sens pour prouver son point de vue selon lequel mes expositions actuelles sur les pratiques de KSB sont intenables et donc tout ce que je dis devrait être exclu parce que j’ai changé si radicalement d’être un partisan à un accusateur. Je n’ai jamais nié avoir été membre, partisan et prédicateur du « style de vie KSB» et de la théologie. Je suis allé jusqu’à me soumettre aux conclusions de la Commission CRL si cela devait même me porter préjudice.[24] Regardez mes écrits antérieurs à celui-ci et cela me confirmera sur ce point. Il a raison dans son observation que mon attitude envers KSB a changé à partir de 2017 et surtout depuis juillet 2018. J’ai discuté de ce changement en détail ailleurs dans mes écrits.
Le fait que j’ai changé ne me disqualifie pas de témoigner sur les questions qui ont provoqué un tel changement, même si un tel changement est survenu après avoir été à la mission pendant 24 ans. De fin 2016 à 2018, une grande quantité d’informations a été découverte, ce qui a rendu l’attitude et le précédent soutien insoutenable. Le mérite des faits présentés devrait prévaloir plutôt que d’humilier et de faire honte au messager parce que les révélations ne conviennent pas à l’avocat de l’accusé.
Un autre aspect à considérer est le fait que le panel KSB, de son propre aveu, était très limité dans le temps. Ainsi, le panel d’investigation devait achever son enquête et finaliser ses constatations sur la base de renseignements limités. Il y a des cas mentionnés dans le rapport où ils ont demandé des informations et de la documentation aux fiduciaires et elles n’ont pas été fournies. Il y a aussi des cas où les informations n’ont pas été vérifiées deux fois et où certains témoins potentiels n’ont pas été approchés ou où leurs recherches portent des preuves superficielles et l’hypothèse de preuves fondées uniquement sur des soumissions unilatérales est jugée « véridique». Il est très important de noter que l’on peut supposer que KSB a caché peut-être des informations vitales au panel. Le panel d’investigation peut alors avoir dû supposer certains faits pour finaliser ses constatations.[25] Il aurait été préférable que le comité, en raison d’un manque de documents et d’informations, ne tire pas une conclusion finale plutôt que de fonder une conclusion sur des renseignements limités lorsque les documents requis n’ont pas été fournis. La lecture de ce rapport laisse ainsi un clair arrière-goût d’une attitude positive inhérente à l’égard de KSB, qui imprègne l’enquête et aboutit à l’exonération de KSB dans les conclusions finales comme le prétendent les porte-parole de KSB.
Une dernière observation à ajouter est également vitale selon ma compréhension, en particulier en ce qui concerne l’acceptation de la valeur nominale des conclusions du panel, comme indiqué dans le résumé des conclusions.[26]. Le modus operandi que le panel a appliqué avec les témoignages des victimes était simple. Tous ces témoignages, qu’ils soient verbaux (enregistrés ) ou écrits, ont été remis à KSB pour réponse. La réponse KSBsupplante les témoignage des victimes dans le sens cette réponse a été acceptée comme la réponse finale et « véridique ». Ainsi s’est fait le cœur du jugement du panel pour le mandat en cours de discussion. Ainsi, ni le témoin ni la victime n’ont eu la possibilité de répondre à l’opinion annoncàe de KSB sur la question. Avec une histoire de rétention de documents, de tromperie, de mensonges et d’« économie» de vérité de la direction de KSB, cet aspect est fondamental pour accepter, ou pas, les conclusions du rapport. Le verdict final du rapport sur les différents TDR affiche inévitablement dans tous les cas ce modus operandi. À mon avis, cela compromet d’office les conclusions finales et prédispose le rapport final à l’avantage de KSB.
3 – Observations particulières
Il faut saisir l’importance des expériences et des conclusions du panel en ce qui concerne des personnes clefs de KSB, comme le souligne le rapport. Au sein de la secte KSB, ceux-ci sont très significatifs pour établir le statut de secte. Les irrégularités dans lesquelles certains dirigeants vivaient et faisaient des choses, leur appartenaient comme un statu quo.
Et leur statut dans la communauté ,étant considérés comme des doctrines de cette mission, a rendu ces irrégularités comme normatives dans la communauté de la secte. C’est simplement devenu la « manière KSB» de faire les choses.
3.1 Erlo Stegen
La démence [27] d’Erlo Stegen avait été notée et évoquée publiquement depuis décembre 2017 où sa condition était vivement exposée dans des sermons prêchés par lui de décembre 2017 à avril 2018 et diffusés en direct par KSB. Cela avait toujours été nié avec véhémence par les dirigeants de KSB. Les employés et certains de ses enfants qui ont osé le dire avaient été critiqués lors des réunions entre collègues. Lors des réunions où j’ai personnellement assisté en particulier au début de 2018 et par la suite, il était incapable de présider la réunion de ou contribuer de manière constructive, endormi ou assoupi parfois. Maintenant, pour la première fois, un corps externe a confirmé son état et on pourrait s’attendre à ce que KSB émette une confirmation à cet effet. Le verdict selon lequel la direction de KSB avait délibérément « minimisé» la condition d’Erlo Stegen collabore à ce qui avait été déclaré et observé depuis le début. À la lumière de ce qui a été observé et confirmé par trois médecins qui l’ont évalué et se sont prononcés en privé, des rencontres de personnes éduqué avec lui et les observations publiques de centaines de personnes, il est encore étonnant que le Dr Albu van Eeden, le médecin personnel d’Erlo Stegen et un collègue de KSB ainsi que Ruth Combrinck, fille de Stegen et collègue de travail, essaient de donner des informations contradictoires au panel en ce qui concerne son état de santé. [28]
Le verdict selon lequel, le panel a conclu qu’Erlo Stegen était non-compos mentis[29], a des implications dévastatrices dans le contexte de KSB et des allégations contre les dirigeants.[30] S’il avait déjà été diagnostiqué en 2014 avec un début de démence comme certains le voudraient, alors toutes les allégations qui avaient été portées contre les dirigeant KSB seraient à voir dans une nouvelle lumière.
Par exemple, le 9 novembre 2015, lorsque la première résolution de prêt a été signée par Erlo Stegen pour de l’argent prêté à Lidia Dube, était-il capable et capable de comprendre ce qu’il faisait? Seuls Erlo Stegen, Lidia Dube et Eunice Ngcamo ont signé le R142 008 250,00 (145 résolutions de novembre 2015 à décembre 2018).[31] Si alors tel est le cas, Lidia Dube et Eunice Ngcamo sont les principaux auteurs en ce qui concerne les millions disparus et l’abus d’un Erlo Stegen malade pour réaliser leurs ambitions clandestines. Le panel a même fait valoir qu’Erlo Stegen a nié avoir eu connaissance dudit prêt.[32]
3.2 Lidia Dube
Il y a deux points de vue dominants dans l’arène publique concernant Lidia Dube.[33] Certains la considèrent en termes angéliques, remplie de Dieu le Saint-Esprit et elle est la personnification des caractéristiques semblable à Dieu. D’autres la voient comme une opportuniste et comme le personnage de Jézabel. L’influence que cette femme exerce dans toute la saga KSB s’étend du réveil en 1966 à Maphumulo jusqu’à aujourd’hui. On notera de son curriculum pendant cette période à KSB, son expérience de mort imminente en 1973, son enlèvement auto-orchestrée en 1998, son rôle d’administrateur de KSB depuis 2012 et son prétendu implication dans le prêt frauduleux de R142 millions depuis 2015. Il y a de nombreux témoignages négatifs à son sujet partagés avec le panel KSB ainsi que la Commission CRL.
Le 15, 19 et 22 Juillet 2019, elle a été nommée avec Erlo Stegen et Eunice Ngcamo comme directeurs de toutes les entreprises et fiducies de KSB. Sur le plan contextuel, cela est très significatif compte tenu de la mauvaise santé d’Erlo Stegen. Voir le profil KSB Business Network ci-dessous.
À première vue, Lidia Dube est une femme d’affaires qui gère les actifs et les flux de trésorerie chez KSB, se chiffrant à des milliards de rands. Cela inclut évidemment les entreprises Ekhamanzi Springstrading comme aQuellè et Emseni Farming. Elle a également acquis sa propre entreprise, Kingscliffe Supermarket, à travers laquelle quelque R9 848 520,00 des millions manquants ont été acheminés. L’interaction du groupe KSB avec Lidia Dube est expliquée sur les pages 45-48 (paragraphes 191-215) du rapport du panel d’investigation. Il ressort clairement de ce qui est écrit dans le rapport que Lidia Dube a caché des informations, a menti au panel, fabriqué des histoires, n’a pas fourni les documents demandés, n’a pas fourni les relevés de compte bancaire demandés, n’a pas pu expliquer les écarts dans les comptes bancaires, a affirmé ne pas savoir qu’elle avait un prêt de quelque 74 millions de rands à son nom, n’a pas assisté aux réunions de suivi avec le panel et a blâmé les autres, en particulier Erlo Stegen et Arno Stegen. Le panel n’a pas obtenu de réponses concluantes de sa part. [34] Je pense qu’il est d’une importance vitale de garder à l’esprit les observations du comité concernant Lidia Dube lorsque nous examinons leurs conclusions.
3.3 Eunice Ngcamo
Eunice Ngcamo est une analphabète. Ceci a été déclaré comme un fait et en des termes non dégradants. Semblable à Lidia Dube ci-dessus, Eunice Ngcamo est un fiduciaire et directeur avec Lidia Dube et Erlo Stegen de toutes les entreprises et biens de KSB. Cela inclut évidemment Ekhamanzi Springs Tradingscomme aQuellè et Emseni Farming. Le panel a constaté qu’Eunice Ngcamu, à toutes fins pratiques, était une administratrice délinquante d’Ekhamanzi Springs et, par implication, de toutes les autres entités dont elle est administratrice. [35] En tant que directrice, elle n’a aucune idée des activités et des ressources humaines des entreprises de plusieurs millions de Rand qu’elle « gère» en tant que collègue directrice. Et il en va de même pour Michael Ngubane, le co-directeur d’Ekhamanzi Springs. Cela laisse un Erlo Stegen dément, et la tordue Lidia Dube à la tête de toutes les entreprises.
Avec tout ce qui précède comme information de base et contextuelle, nous pouvons maintenant examiner plus spécifiquement les conclusions du groupe KSB concernant leur mandat.
4 – Les conclusions obligatoires du groupe KSB.
Le panel KSB a été créé le 25 septembre 2020[36] et ils ont publié leur rapport final le 20 novembre 2020. Les termes de référence (TDR) étaient les suivants:
2. Nous avons reçu les termes de référence (« TDR») et pour plus de commodité, nous ferons état des cinq allégations sur lesquelles nous avons été mandatés pour enquêter, à savoir si:
2.1. la Mission est une secte – disant ou impliquant ainsi que la Mission
l’enseignement n’est pas scripturaire, et qu’il utilise des moyens néfastes pour contraindre les gens à rester dans la mission;
2.2. la Mission a toléré et ignoré les allégations de viol,
agression physique des femmes et des enfants;
2.3. la mission a toléré, négligé et / ou facilité les tests de virginité en violation des paragraphes 12 (4) à (6) de la loi sur l’enfance;
2.4. la mission est impliquée dans le blanchiment d’argent; et
2.5. Que la Mission a enfreint l’article 32 des Conditions fondamentales de
Allégation: 2.1. la Mission est une secte – disant ou impliquant ainsi que l’enseignement de la Mission n’est pas scripturaire et qu’elle utilise des moyens néfastes pour contraindre les gens restent à la mission;
Verdict: 19. Pour les raisons exposées dans le rapport principal, nous constatons que la Mission n’est pas une secte.[38]
Recommandations: [39] Plus particulièrement, le comité indique que:
7.1. l’actuel organe directeur de la mission est dissous;
7.4. un système est conçu pour permettre aux membres de la mission de déterminer qui devraient être les membres du Conseil d’administration;
Quelques conclusions comme indiqué dans le rapport:
8. Les chefs de mission manquent de responsabilité.[40]
10. Dans les communications qu’elle nous a adressées, la Mission: 10.4. s’est opposé au fait qu’une église / un groupement extérieur se donne le droit d’intervenir dans ses affaires;
27. Nous avons constaté que le révérend Stegen est admiré par les membres de la Mission et peut-être vénéré[41].
Lors de notre entretien avec Lidia Dube, l’une des dirigeantes centrales de la Mission, elle nous a dit que: « L’oncle Erlo supervise la mission, rien ne se passe, nous ne pouvons rien faire sans sa permission».[42]
34.4. M. Combrink nous a dit que, bien qu’il semble maintenant que la Mission ait pu être fraudée, il soutient toujours que tout cela fait partie du plan de Dieu, et que le Rév. Stegen n’a donc pas commis d’erreur.[43]
35. Le type de « foi aveugle» dans le jugement d’un dirigeant tel que décrit ci-dessus est préoccupant, car il semble y avoir un refus ou une incapacité à considérer le rév. Stegen comme faillible.[44]
44. Nous constatons que si les confessions n’étaient pas obligatoires, il n’aurait pas été nécessaire d’assurer le bon déroulement.[45]
46. Que la nécessité de se confesser dans l’ensemble de la communauté missionnaire soit actuellement « imposée», elle est largement pratiquée et fait certainement partie du système de croyance[46]
47. Nous constatons que la nécessité de constamment confesser ses péchés (généralement à un conseiller) est très fortement soulignée (sic), conduisant souvent à des sentiments de culpabilité et de peur.[47] (NDLR : Les gens vont jusqu’à inventer des péchés, quand ils n’ont rien à confesser)
49. Nous avons appris que les membres de la Mission sont censés s’habiller de certaines manières (ou plutôt éviter certaines façons de s’habiller).[48]
51. Bien que le Dr Fleischmann n’admettrait pas qu’il s’agisse d’une règle, nous avons du mal à croire que tous ceux qui vivent à la Mission ont les mêmes convictions personnelles indépendamment les uns des autres.[49]
52. Il existe des règles très claires concernant les frequentations romantiques. Ce n’est tout simplement pas autorisé. Aucune relation amoureuse n’est autorisée avant le mariage. L’un des membres, M. Muller, a décrit cela comme la manière KSB de se marier . La mission décrit cela comme une « discipline» tandis que les anciens membres la décrivent comme une « règle». [50]
54. On nous a dit que la raison d’être de ces règles concernant le mariage et les fréquentations tient à l’importance de la « pureté» avant le mariage et à la distinction entre les membres de la mission et les méthodes mondaines de fréquentation et de mariage.[51]
« Il en faut beaucoup pour qu’une personne quitte une secte parce qu’elle perd à la fois les membres spirituels et parfois physiques de la famille. Il en est ainsi parce que la plupart des sectes interdisent à leurs membres de parler à des ex-membres sauf si un ex-membre envisage de retourner dans le groupe. Le premier membre actif de la secte, qui a peut-être même donné de nombreuses années de sa vie pour le groupe, reçoit un accueil très froid de la part de ses premiers amis avec lesquels il a tant partagé. Cela crée très souvent beaucoup de résistance et de doute dans toute forme de religion avec l’ex-sectateur. » – 75. Bien que nous n’ayons pas conclu que la Mission soit une secte, la citation ci-dessus résonne avec les anciens membres avec lesquels nous nous sommes entretenus.[52]
Il y a également des résultats concernant la peur, le contrôle, les normes, les émotions, l’information et la technologie, l’appartenance, etc. qui s’appliquent à cette section.
Dans l’ensemble, en lisant les conclusions de ce panel en collaboration avec les conclusions de TEASA en 2000 concernant KSB[53], on ne peut qu’être étonné de la conclusion catégorique et audacieuse du panel selon laquelle KSB n’est pas une secte. Des esprits académiques bien plus grands que celui des deux panélistes, ont conclu que KSB satisfait aux conditions préalables pour être classé comme secte. Il suffit de lire la liste des résultats ci-dessus pour reconnaître la réalité d’une communauté sectaire à KSB. Il est évident que le panel d’investigation avait été très indulgent dans l’application de ses propres conclusions accablantes à KSB. Il est également clair que le panel était enclin à ignorer même les suggestions de contrôle plus profond sur la communauté, par exemple:
67. Le Dr Fleischmann a expliqué plusieurs raisons (sic) pour lesquelles les membres ne regardent pas la télévision:
67.1. c’est dépassé à l’ère numérique moderne;
67.2. les membres n’ont pas le temps de regarder;
67.3. cela évite que les enfants aient accès à la pornographie.[54]
Il y a une raison évidente plus profonde derrière de telles raisons « enfantines», c’est tout simplement interdit par la direction de la mission. Tous les médias sont contrôlés, y compris la télévision, les vidéos, l’accès à Internet, l’accès au téléphone mobile, etc. Il est en fait assez étonnant que le panel puisse être si arrangeant avec les réponses des dirigeants de la mission et des adhérents, au lieu de retenir les témoignages dévastateurs d’anciens membres et les observations du clergé bien informé sur le sujet des sectes. J’ai assisté à une réunion de collègues de travail où la collègue Magrit Olsen a dû présenter des excuses à l’assemblée pour avoir dormi une nuit chez son fils excommunié à Pretoria et où la collègue Jenny Christmas a dû s’excuser auprès du même corps de collègues rassemblés pour avoir les photos de mariage de sa fille excommuniée sur son portable. Elle était en larmes parce qu’elle avait déshonoré « l’œuvre de Dieu» et a été sévèrement réprimandée par les dirigeants, tout comme Magrit Olsen, pour l’avoir fait. Ils ont simplement compromis le « mode de vie KSB» de la secte et ont dû se repentir de leurs mauvaises actions.
71. Le Dr Botha, M. du Preez et Mme Bornman nous ont dit que l’enseignement du Rév. Stegen est qu’il est permis de dire des mensonges afin de protéger la réputation de Dieu et / ou de la Mission. Cela a également été mentionné dans le rapport de l’Alliance évangélique 2000. Cela est nié avec véhémence par les membres actuels de la Mission. On nous a fourni des extraits de certains des sermons du révérend Stegen dans lesquels il dit que mentir est un péché. Nous ne pouvons pas concilier les allégations selon lesquelles il dit aux gens que c’est pour mentir, comme on le prétend, avec le contenu de ses sermons qui sont prêchés à des milliers de personnes et sont facilement accessibles en ligne à beaucoup d’autres.[55]
L’un des principaux arguments de ce rapport est le fait que les panélistes ont accepté le mot et les réponses de la mission comme définitifs. Les recherches que les panélistes auraient dû faire, ils ne l’ont pas fait, et leur rapport est donc terni par des incohérences et des préjugés. Ici, comme à d’autres endroits du rapport, les témoignages de témoins ne sont pas pris en compte en raison « d’extraits de certains des sermons du révérend Stegen ». Mais il y a aussi d’autres sermons à noter, que les panélistes n’ont pas pris note et ont simplement accepté les extraits fournis par KSB comme finaux. Dans un sermon intitulé « Dieu utilise les femmes»[56] Erlo Stegen enseigne la doctrine KSB de « amasu», signifiant « mentir pour le bien de l’Évangile». Entre autres, il dit le texte suivant:
« Certaines personnes ne connaissent pas la différence entre la sagesse et le mensonge.»
« Beaucoup de Blancs condamneront cette femme qui a menti et lui a dit de venir dans ma tente et vous serez en sécurité ici, puis elle l’a tué.
« Les Blancs ne connaissent pas la sagesse d’en haut, ils l’appellent simplement un mensonge flagrant».
« Jésus est la vérité. Même si c’est la vérité et que Jésus n’est pas dedans (le mensonge), c’est un mensonge. Simplement pour que vous, les Blancs, vous compreniez facilement »
« Apprenez de Jael et suivez ses traces.»
La doctrine de KSB « amasu» ou « mentir pour le bien» peut être décrite comme suit et provient du renouveau de 1966 et de la culture zouloue syncrétisée avec la vérité biblique[57] :
Lentement mais sûrement, nous franchissons le mur des mensonges amasu ou blancs. Dans la culture zoulou, il est entendu que l’amasu est très bien parce que tant que vous mentez pour protéger l’œuvre du Seigneur, vous mentez pour protéger une bonne cause et donc ce n’est pas un péché. Dieu ne punira pas amasu. Cette « stratégie» ou « principe» a en fait été enseignée à KSB par Thofosi et promue et enseignée comme acceptable par Erlo Stegen. La femme de Rahab et Davids n’a-t-elle pas fait de même? Je crois que cette stratégie d’amasu est vraie parce que de nombreuses sources me l’ont confirmée. Une fille zoulou a simplement dit : « On nous apprend que cet amasu est OK». L’opposé d’amasu est l’amanga, qui est un mensonge pur et simple. C’est donc un péché. À la Mission, aqashe amasu, employer la technique du mensonge pour protéger l’œuvre du Seigneur, cause beaucoup de difficultés pour aider les gens à surmonter leur aveuglement pour voir leur propre péché en protégeant ceux qui font le mal et en cachant simplement les mauvaises actions en mentant pour la bonne cause du L’œuvre du Seigneur dans ce monde. Aqashe amasu est une pratique courante à la mission. Cependant, lentement mais sûrement, le voile est levé, et des preuves factuelles révèlent les mensonges pour le péché qu’il est réellement. Amasu est bibliquement un acte de péché.[58]
Il est très extraordinaire que les panélistes aient pu mettre en évidence l’aspect le plus profond de l’existence d’une secte, à savoir une figure de proue divin, et pourtant « trouver» contre toute raison que l’entité n’est pas une secte. Ils déclarent: « Le genre de« foi aveugle »dans le jugement d’un leader tel que décrit ci-dessus est préoccupant, car il semble y avoir un refus ou une incapacité à considérer le rév. Stegen comme faillible.[59] Ou: « M. Combrink nous a dit que, bien qu’il semble maintenant que la Mission ait pu être fraudée, il soutient toujours que tout cela fait partie du plan de Dieu et que le Rév. Stegen n’a donc pas commis d’erreur ».[60] Il a été soumis aux panélistes qu’Erlo Stegen est vénéré comme « l’homme de Dieu » à KSB, mentionné comme étant « le dernier prophète avant le retour du Seigneur», que Lidia Dube « donne la vie quand elle est touchée » et que elle est également appelée le « dieu de Kwasizabantu ». Quand Erlo Stegen parle, c’est aussi bien que « Dieu parle ». Cependant, les panélistes ont commodément ignoré ces derniers et leurs propres conclusions de collaboration déclarant que « KSB n’est pas une secte».
4. 2 TDR2 – Viol, abus sexuel, agression physique
Allégation: 2.2. la Mission a toléré et ignoré les allégations de viol, d’agression sexuelle et physique de femmes et d’enfants;
Verdict: 24. Nous n’avons trouvé aucune substance à ces allégations. Les témoins, qui nous ont parlé de cet aspect, se sont principalement appuyés sur des ouï-dire et n’ont pas pu donner de récits primaires sur un incident précis.
25. Nous n’avons pas pu trouver de crédibilité dans les versions des victimes présumées. (Nous sommes arrivés à une conclusion légèrement différente dans le cas de Stacy Thomas *, comme discuté plus en détail dans le rapport principal).
26. Nous n’avons trouvé aucune preuve crédible que des allégations de viol aient été signalées à la Mission et que la Mission les ait dissimulées.
Recommandations: [61] Il n’y a aucune recommandation.
C’est, à mon avis, la conclusion la plus choquante du panel KSB. Cela suggère simplement que toutes les victimes de ces atrocités sont classées comme des menteurs et des trompeurs et que KSB est le saint légendaire en la matière. Nous examinons la question telle que discutée dans la section principale du rapport.[62] Je vais en discuter ci-dessous, uniquement dans la mesure où les questions se rapportent à mon propre témoignage devant le comité. Cela peut ensuite être utilisé pour évaluer le reste de la discussion sur le TDR 2 en cours.[63] Le fait que les panélistes déclarent sans équivoque qu’ils n’ont trouvé aucune substance dans toutes les allégations est vraiment stupéfiant, étant donné qu’ils n’ont pas parlé à la plupart des victimes dont les incidents ont été soumis par des témoins et qu’ils ont, ou n’ont pas parlé aux conseillers et aux auteurs dans chacun des cas. Ils n’ont pas non plus eu accès aux témoignages personnels des victimes dans la plupart des cas en raison des expériences personnelles profondes de la victime.
Comme ce fut le cas dans le communiqué de presse de l’avocat Keith Matthee, les deux membres du panel du KSB se proposent de discréditer ceux qui ont témoigné sur les viols, les abus sexuels et le harcèlement et les sévices physiques. Il est clair que les panélistes régurgitent avec insistance les propos et l’attitude des dirigeants de KSB, car aucun effort n’est fait pour au moins essayer de vérifier les versions de KSB en la matière.
Permettez-moi de souligner quelques points dans leur rapport:
86. Le Dr Botha nous a dit qu’on lui avait demandé de quitter la Mission en janvier 2019 quand il
a commencé à poser des questions difficiles et n’était « pas repentant ». Il a déclaré qu’il posait des questions sur les atrocités mais n’a pas précisé les détails de ces atrocités.[64]
J’ai commencé à poser des questions depuis Décembre 2017. Je devais partir en 2019 et après plusieurs réunions de collègues (3 au total) j’étais considéré comme « impénitent » en particulier par le président lors de ces réunions, Jabulane Dube. Ces réunions ont été enregistrées. Il est tout simplement ahurissant que les panélistes puissent même poser des questions sur les « détails des atrocités»! De quoi parle-t-on maintenant ? De quoi témoignons-nous maintenant ? Quels sont les documents sur lesquels nous leur soumettons? Je leur ai soumis mes observations à la Commission CLR ainsi que d’autres documents ; plus de 600 pages au total. Ont-ils même regardé les documents qui leur ont été soumis ? L’ensemble des efforts déployés pour demander des comptes à KSB n’allègue-t-il pas les atrocités énoncées dans leur mandat de KSB? L’intention inhérente à la déclaration suivante est intentionnellement douteuse.
87. Lorsque nous avons interrogé la Mission au sujet du départ du Dr Botha de la Mission, on nous a dit que le Dr Botha était bouleversé d’avoir été rappelé des États-Unis et de ne pas avoir été autorisé à rentrer. À son retour en Afrique du Sud, il n’avait pas de poste à la Mission et ne savait pas comment s’y intégrer. La Mission a en outre déclaré que le Dr Botha n’avait pas été invité à partir, mais qu’il avait démissionné de son propre chef parce qu’il ne voulait pas se soumettre aux dirigeants de la Mission. [65]
Évidemment, j’ai été bouleversé par la façon dont j’ai été rappelé des États-Unis. Pourtant, je n’ai jamais voulu y retourner. Pas une seule fois je n’ai demandé à rentrer. Les panélistes ont-ils pris la peine de me poser des questions à ce sujet ? Dans tous les cas, quelle est l’incidence de mon retour des États-Unis sur les cas signalés de viol, de harcèlement sexuel, d’immoralité sexuelle et de violence physique. Il y a une quantité de correspondance entre moi et les dirigeants de KSB qui leur aurait montré la vérité sur ce qui s’est passé. C’est un mensonge flagrant que KSB a dit aux panélistes que je n’ai pas été invité à partir. Dans la chambre de Erlo Stegen, Erlo Stegen, Detlef Stegen, Hulda van Tonder et moi nous sommes rencontré le 1er Janvier 2019 au vers 09H00. Detlef Stegen a transmis une décision de la direction KSB qui m’a donné 2 jours pour faire mes bagages et partir. J’ai demandé Erlo Stegen d’être autorisés à rester jusqu’au 30 Janvier pour être en mesure de prendre les dispositions nécessaires. Il m’a accordé cette requête et nous avons quitté KSB Claridge à ce moment-là. Detlef Stegen s’est même excusé auprès de moi pour la façon dont il m’a traité devant Erlo Stegen. C’est typique de la politique de KSB : toujours blâmer l’autre partie dans un dispute.
89. Le Dr Botha nous a dit qu’il avait une liste de 12 cas de femmes qui avaient été violées et /
ou agressé sexuellement à la mission. Il n’a cependant pu nous donner des détails que sur 3 de ces cas.[66]
J’ai clairement indiqué aux panélistes dans mon témoignage que je leur donnerai trois des douze noms, car cela suffisait amplement à faire le point sur le sujet . Les panélistes ont exercé des pressions pour me faire donner les noms, promettant de ne pas révéler leurs identités. Je leur ai dit d’emblée que je ne suis pas à l’aise pour le faire car je n’ai pas demandé aux victimes la permission. Néanmoins, j’ai rapporté les noms de trois des douze cas. Il est manifestement ambigu de la part des panélistes d’insinuer que je ne peux donner que 3 noms, puis de suggérer dans le reste du libellé de la phrase que je ne pourrais pas donner les autres noms parce que je ne les ai pas. C’est une façon si subtile et délibérée de jeter le doute sur une personne.
Regardons les cas séparés. Le premier cas tel que noté dans le rapport sous le nom de Joyce Black[67]. Elle a été violée en 2009. C’est clairement indiqué dans la soumission, par écrit. Elle m’a consulté à ce sujet en 2016/2017.
94. Nous avons parlé à l’auteur présumé qui se trouve toujours à la Mission. Il a admis avoir couché avec Joyce. Il a soutenu que la relation avait été consensuelle et que c’était lui qui en avait parlé au révérend Stegen parce qu’il se sentait coupable d’avoir eu des relations sexuelles en hors mariage. Notre capacité à tirer des conclusions sur cet incident a été entravée par notre incapacité à interviewer Joyce.
Cette personne fait partie de la direction, a connu le réveil de 1966, c’est collègue senior et attaquant verbalement ceux qui diffèrent de lui. Alors, il a admis avoir eu des relations sexuelles hors du mariage. C’était une fille rurale qui travaillait dans sa maison. Aujourd’hui, elle est brisée, vit dans la peur et vit de « l’argent de réconfort» qu’elle reçoit après avoir parlé à Erlo Stegen. Ce collègue très estimé de KSB n’est rien de moins qu’un fornicateur qui a trompé sa femme avec une fille célibataire qu’il a forcé à des relations sexuelles. Simplement parce qu’il prétend que la relation était consensuelle, le jury l’a cru et a laissé tomber l’affaire. Maintenant, je suis ridiculisé pour ne pas avoir signalé le viol à la police. Le panel a-t-il la moindre idée de ce que subit une femme zoulou violée après avoir été maltraitée? Elle n’a tout simplement pas de voix et un conseiller ne peut pas simplement signaler son cas à la police sans consentement.
Avant cette reconnaissance des faits, cet homme avait toujours nié que rien ne se soit passé. Si alors, comme l’auteur l’a dit, il l’a signalé à Erlo Stegen, la question est de savoir pourquoi KSB n’a-t-il pas fait quelque chose à ce sujet? Pourquoi cet homme se tient-il toujours en chaire pour prêcher et décider du sort des autres? Le tribunal ne reconnaît ni n’admet même pas son immoralité sexuelle et ne le soupçonne pas de mentir. Laissez-moi vous dire pourquoi! Il a avoué Erlo Stegen son immoralité sexuelle et a on a prié pour lui. Il a été pardonné par Erlo Stegen et s’en est tiré comme un homme libre. Et la fille? Rien. Elle est simplement écartée. En la conseillant, j’ai été témoin de sa douleur et de sa misère. J’ai dû la consoler dimanche après dimanche. Et le panel dit que tout n’est que « ouï-dire».
Maintenant, le panel a déclaré: « Nous ne trouvons aucune substance dans ces allégations » et « Notre capacité à faire une conclusion sur cet incident a été entravée par l’impossibilité d’interroger Joyce. », En effet, les recherches et trouvailles ci-dessus ne sont qu’en faveur de KSB et des auteurs des méfaits. Dans le cas de Daan van Tonder, malgré la confession de son péché, KSB pouvait dans un délai d’une semaine porter des accusations contre Van Tonder pour une présumée indiscrétion sexuelle. Faites des recherches sur son cas tel que écrit dans les médias. Pourquoi ne KSB n’a pas ouvert une dossier à la police dans le cas de Joyce? Dans l’histoire de KSB, il n’est jamais arrivé qu’un conseiller porte des accusations contre un la personne qui le consulte pour ce qui est avoué. C’est la responsabilité de KSB de le faire du faire lorsque un signalement est fait à la direction.
Le deuxième cas, comme indiqué dans le rapport, est sous le nom de Petra Fourie.[68]. Quon dit le Dr Albu van Eeden et le Dr Ilse Vermaak à propos de Petra. Leurs opinions sur la question sont remarquables en son absence. Les panélistes leur ont-ils parlé? Ils m’ont demandé les noms des conseillers et j’ai donné les noms. Pourtant, aucune joie du faire. Les panélistes ont inclus le cas de Petra dans leur conclusion: « Nous ne trouvons aucune substance dans ces allégations». Petra a signalé son viol à tous les deux, Van Eeden et Vermaak. Pourquoi ne l’ont-ils pas signalé à la police? Petra a écrit qu’elle n’avait reçu aucune aide et soutien et qu’il n’y avait aucune preuve avancée par les panélistes pour contredire sa déclaration. KSB a déclaré qu’aucun viol n’avait été signalé à la direction / à la mission. C’est un mensonge évident car les deux cas 1 et 2 ont été signalés à la direction. Donc, les panélistes passent également sur cette affaire avec un « Nous ne trouvons aucune substance dans ces allégations»! Pour moi, je déduis du silence du panéliste sur cette affaire n ° 2 une confirmation retentissante que 1) ce viol a bien eu lieu, 2) qu’il a été dûment signalé par la victime, 3) que la mission a jugé l’affaire et rendu un verdict, 4) que la mission ne l’a pas signalé parce que cela ternirait la réputation de KSB, 5) la victime a été écartée pour se débrouiller seule.
Le troisième cas, comme indiqué dans le rapport, est sous le nom de Yolanda Holland.[69]. Cette affaire est en instance[70] car une affaire judiciaire est en cours. Et j’ai dit aux panélistes ce aussi bien. Certaines des informations contenues dans le rapport sont erronées, par exemple les dates de cet abus sexuel et l’heure à laquelle il a été porté à la connaissance de son mari. Je connais assez bien les deux auteurs. Il a été dûment signalé à Erlo Stegen et Friedel Stegen. Les deux ont reconnu que c’était arrivé, et on m’a dit que l’affaire avait été réglée. Je l’ai également par écrit sous la signature d’Erlo Stegen. Les panélistes auraient pu très facilement confirmer la véracité du cas n ° 3 s’ils voulaient le faire. C’est une question connue des dirigeants de KSB. Il est impossible de passer un verdict, « Nous ne trouvons aucune substance dans ces allégations », à moins que l’un do es donc avec l’intention.
99. Il a déclaré que les viols n’étaient pas une politique ni institutionnalisés à la Mission, mais qu’ils étaient toujours tenus au silence et que les abus sexuels étaient monnaie courante parmi les dirigeants de la Mission, tant chez les jeunes filles que chez les femmes plus âgées.
Je maintiens cette déclaration. Je ne crois pas qu’il existe une politique à KSB où le viol est institutionnalisé dans le sens où il est organisé pour punir les gens. Cela étant dit, je soutiens également le fait que l’immoralité sexuelle a été révélée dans la vie des dirigeants. Quatre des membres fondateurs de KSB ont été accusés d’immorale sexuelle ity. J’ai de la documentation pour trois d’entre eux. Je suggère que la prévalence est endémique comme indiqué; voir le cas s # 1 et 3 ci – dessus. Je crois que les cas sont couverts comme une pratique courante. Voir le cas n ° 2 ci-dessus. Sur les douze cas que j’ai mentionnés au panel, la plupart impliquent des collègues et des dirigeants. Si je dois exposer les cas au tribunal sous serment, je le ferai. Cela implique le viol, les actes homosexuels, la pédophilie, l’adultère, le harcèlement sexuel. Jusqu’en décembre 2019, tous les auteurs étaient en service à KSB et à ce jour, certains d’entre eux sont toujours des collègues et des dirigeants de KSB. Je protégerai les victimes et considérerai leur bien-être dans tout cela. Mais les panélistes ont fait une grande injustice aux victimes dans leur rapport.
100. Nous ne pouvons pas concilier la position du Dr Botha de la Mission avec le fait qu’il était l’un des conseillers à la Mission pendant tant d’années et pourtant gardé le silence sur la prétendue endémique[71] abus sexuels. Si ses déclarations sont vraies, alors il s’est manifestement contenté de rester dans un endroit où les viols et les abus sexuels sur les femmes étaient monnaie courante, et il n’a fait aucun effort pour dénoncer ces faits à la police.
J’ai fait savoir au comité que les cas que je connaissais et les faits que j’ai signalés m’ont été connus après avoir commencé à KSB Claridge en 2010. Ils semblent bien déterminés à me trouver le coupable plutôt que KSB dans tout cela. Je fais l’expérience d’une détermination ferme et obstinée dans toutes leurs conclusions et arguments pour désaffirmer les témoignages des victimes au profit de KSB.
101. En 2018, il a accepté un déploiement aux États-Unis pour ouvrir une autre antenne de la Mission. Il est déconcertant que le Dr Botha ait eu connaissance de 12 cas de viol et / ou d’abus sexuels survenus alors qu’il était encore à la Mission, mais il n’a fait aucun effort pour obtenir justice pour les victimes, mais a plutôt gardé ces cas dans son arsenal. comme armes à utiliser contre la Mission.
Ce n’est tout simplement pas vrai. Les deux experts ne considéraient pas même les dates auxquelles ces cas s est venu à mon attention ou que, dans tous les cas, il a été dûment rapporté à la direction KSB au besoin. Je suis là où je suis aujourd’hui simplement parce que j’ai agi, que j’ai pris la parole. Il m’a fallu de février 2018 à novembre 2019 pour déposer le dossier contre KSB. En novembre 2019, tous ces cas ont été remis au HAWKS à Durban[72][73][74][75]. J’ai tout signalé au HAWKS et CAS 53/07/2020 a été enregistré. Tout ce qui a été soumis au Panel KSB et à la Commission CRL a été soumis au SAPS / HAWKS. Le 28 octobre 2019, ces questions ont été republiées au SAHRC. Référence KZ / 1920/0341 / MM. Il a également été rapporté le 22 juillet 2019 à l’honorable prince Mangosuthu Buthelezi avec des pièces justificatives pour sa lecture et son action. Il semble inacceptable pour les experts que l’on peut prendre la M ission à la tâche pour ce ha s eu tort fait contre les membres de la congrégation quand ils disent que je suis en utilisant ces cas comme « armes contre la Mission ». Je rejette cette déclaration avec le mépris total qu’elle mérite.
102. Cela est d’autant plus vrai qu’il nous a déclaré qu’en 2020, il s’était adressé à la police pour ouvrir une affaire concernant les millions de rands qui auraient disparu du compte de la Mission. Il n’est plus membre de la Mission et, en tant que tel, les finances de la Mission ne lui concernent pas. Son rapport à la police ne relevait pas de ses obligations civiques, car il a l’impression qu’un crime a été commis à la Mission.
103. C’est ce sens du devoir civique qui nous manque cruellement lorsqu’il s’agit de la connaissance par le Dr Botha des crimes qui auraient été commis contre les femmes à la Mission.
Je vais simplement dire ce que j’ai dit ci-dessus. J’ai tout signalé au SAPS / HAWKS. Tous les cas en référence aux questions d’argent et aux femmes à la KSB. J’ai signalé tous les cas de viol, d’abus sexuel et d’immoralité sexuelle à la direction et j’ai été ostracisé par la fraternité et la direction des collègues pour l’avoir fait. J’ai beaucoup écrit sur tout cela et étayé mes conclusions par une documentation pertinente. Les paragraphes # 102 et # 103 ci – dessus montre pour moi une compréhension très limitée par les experts de ce qui se passe réellement et une volonté de me renverser, tout comme le ir cas avec les autres, à partir du compte.
105. En outre, le Dr Botha nous a déclaré que vers la fin de 2017, le révérend Stegen avait reçu un diagnostic de démence. Il nous a en outre dit que la famille du révérend Stegen et son médecin personnel refusaient toujours la condition du révérend Stegen. On ne voit donc pas clairement ce qu’il espérait accomplir en signalant des allégations de viol à une personne qui, à son tour, a des facultés affaiblies.
Cette déclaration souligne que les panélistes ne comprennent pas la dynamique interne d’une secte. Je ne vais pas essayer du décrire ici car les panélistes ont déjà rendu le verdict que KSB n’est pas une secte. (Voir le TDR n ° 4.1 page 9 ci-dessus). En outre, les allégations ont également été signalées à Friedel Stegen. De plus, les allégations ont également été signalées au SAPS / HAWKS. Les victimes ont également signalé les cas, notamment à Albu van Eeden, Ilse Vermaak, Lidia Dube, Jabulane Dube, Michael Ngubane, Eunice Ngcamo et d’autres. Il ressort clairement des déclarations contenues dans le rapport final du groupe KSB qu’il en est ainsi.
Je ne commenterai pas les cas de Chantel Engelbrecht, Erika Bornman et autres.
Pour moi, il est triste et très malheureux que le soi-disant Panel indépendant ait produit un rapport aussi biaisé en matière d’inconduite sexuelle à KSB.
4.3 TDR4 – La mission est impliquée dans le blanchiment d’argent[76]
Allégation: La mission (et toute société affiliée sous son contrôle) est impliquée dans le blanchiment d’argent.
Verdict: 31. Nous n’avons trouvé aucune preuve que les sociétés affiliées à la Mission aient été impliquées dans le blanchiment d’argent.[77]
32. Notre enquête a cependant révélé des problèmes qui nous préoccupaient gravement concernant un prêt qui avait été avancé par la Mission à une personne connue sous le nom de Ndlela.
Ceux-ci sont discutés plus en détail dans le rapport principal.
33. En raison des contraintes de temps et du manque de ressources spécialisées, nous n’avons cependant pas pu parvenir à une conclusion concluante sur la question du prêt.
Recommandations: [78] 18. La mission doit immédiatement faire des efforts pour récupérer l’argent de Ndlela.
19. La Mission doit signaler cette affaire à la police pour qu’une enquête soit menée.
Toutes les données financières énumérées et citées par les panélistes dans le rapport collaborent avec les informations que nous, témoins, dans cette affaire particulière, avons soumises au groupe. Il est à noter que les HAWKS ont enregistré au moins deux enquêtes sur le blanchiment d’argent auprès du SAPS, Kranskop. Il est donc tout à fait étonnante, compte tenu de la sophistication des méthodes de blanchiment d’argent et les enquêtes en cours en cours par les HAWKS, ainsi que les conclusions de spécial IDED Services de sécurité[79], que les deux panélistes concluent d « Nous n’avons pu trouver aucune preuve que les sociétés affiliées à la Mission se sont livrées au blanchiment d’argent ». En fait, cela n’est pas surprenant compte tenu duur enquête superficielle.
La sophistication du blanchiment d’argent[80] peut être décomposé en ses processus les plus élémentaires de compréhension. C’est là qu’interviennent les trois étapes du blanchiment d’argent, selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC): placement, superposition et intégration. Dans les programmes traditionnels de blanchiment d’argent, le placement des fonds commence lorsque de « l’argent sale » est placé dans une institution financière. « L’argent sale» a en fait une large application et représente de l’argent obtenu illégalement de diverses manières.
Le transfert de fonds au sein du système financier ne se produit généralement qu’avec de très grosses sommes d’argent. Les institutions financières, les fiducies, les sociétés écrans et autres groupes financiers de ces régions peuvent accueillir de l’argent de presque n’importe où et n’exigent souvent pas la divulgation d’informations sur l’origine de l’argent. À leur tour, ces institutions ne déposent aucun rapport dans le pays dans lequel les fonds ont été générés. Un mulet d’argent est une personne qui reçoit et transfère des fonds acquis illégalement pour d’autres. La plupart des mulets reçoivent une commission pour leurs efforts. Lorsque les comptes bancaires sont compromis par des cybercriminels et des groupes internationaux du crime organisé (GCO), les mules d’argent sont un élément essentiel du transfert de l’argent des victimes à travers le système financier et d’aider les criminels à encaisser les comptes compromis.[81] Dans notre affaire KSB, comparativement, KSB représenterait l’aspect source de l’argent, les trois fiduciaires représenteraient l’aspect criminel et Ndlela représenterait l’aspect mulet[82]. La complexité du blanchiment d’argent, contre à l’argument simpliste des experts est bien illustré dans le Estina agricole système de blanchiment d’argent concoctée b y les représentants du gouvernement provincial et Guptas Free State.[83]
Qui est Ndlela?
« C’est ma compréhension[84] que Ndlela est venu à la mission Kwasizabantu lorsque Thofozi (Lidia Dube) était à l’hôpital à Pretoria en décembre 2015. Au début, il voulait vraiment bien faire et il est venu seul à ce moment-là. Il avait un problème avec les cauchemars la nuit en raison du nombre de personnes qu’il avait apparemment assassinées. Lorsqu’il a commencé à vider son cœur à l’un des conseillers qui avait été appelé par la réception, ils ont réalisé que ce qu’il disait était très important. Ils ont ensuite téléphoné à Eunice Ngcamu et elle a dit qu’ils devraient l’amener chez elle pour des conseils. Il lui a avoué ses « péchés ». À ce moment – là, il était en fuite car de nombreuses personnes le poursuivaient pour le tuer à cause de ce qu’il avait fait. Il avait tué certains de leurs proches, était un tueur à gages dans la guerre des taxis et avait même avoué avoir été un tueur à gages pour Zuma; la police le cherchait.
Selon certaines rumeurs, à la Mission, il aurait également été impliqué dans la fusillade de M. Chonco, l’ancien commissaire de police de Kranskop. Que ce soit vrai ou non, ce n’est pas le problème. Je suis soucieux de dépeindre le personnage de l’homme qui a gagné la confiance d’Erlo Stegen, Thofozi Dube et Eunice Ngcamu pour avoir reçu plus de cent quarante millions de rands (7.5 millions d’euros) en espèces de l’argent de la Mission, mieux dit, l’argent de Dieu!
Au moment où il est arrivé à Mission Kwasizabantu, il avait perdu sa maison en raison de la faillite. Sa maison et sa voiture ont été reprises. Lui et sa femme ont été mis sur liste noire dans les magasins de vêtements et les banques et c’est pourquoi il est venu pour aider la Mission. Il était sans travail, sans maison ni voiture. Il avait de graves problèmes émotionnels, spirituels et sociaux. Après avoir « réparé sa vie » (confessant ses péchés et parlant à un conseiller ), il y a eu une réunion de prière où Eunice, sa conseillère, a dit aux personnes présentes de se souvenir de Moïse Ndlela dans leurs prières. Eunice a partagé qu’il avait tué de nombreuses personnes. Même quand il fermait les yeux, il ne voyait que les personnes qu’il avait assassinées, et il faisait constamment des cauchemars la nuit; donc, les participants doivent prier pour lui. C’était vers décembre 2015. Quelques jours après la réunion de prière, Thofozi est retournée à la Mission depuis l’hôpital et elle a ensuite entendu parler de Ndlela et lui a parlé. Il a même été appelé à témoigner lors de la réunion des collègues dans l’ancienne salle de réception. Depuis ce jour, les choses ont changé dans la vie de la famille Ndlela ou Ndlovu ou Kanaan puisque Ndlela s’est acheté une nouvelle maison à Johannesburg ainsi qu’une voiture chère. À un moment donné, sa femme a travaillé au bureau d’Aquelle et ses deux enfants ont fréquenté l’école DSS. Sa famille n’est plus à la Mission. Il est toujours un visiteur à KSB. Erlo Stegen et Thofozi Dube ont tous deux des contacts avec lui. On dit que Thofozi et Ndlela ont trompé Erlo Stegen.
Ainsi, cet homme a alors reçu un prêt de R142 008 250,00 de la Mission Kwasizabantu sous les signatures d’Erlo Stegen, Thofozi Dube et Eunice Ngcamu. Tel que décrit ci-dessous dans la résolution relative à la fiducie, le prêt est sans intérêt. Il n’y a pas de délai spécifié pour le remboursement du prêt. Ndlela n’a signé aucun accord de prêt avec la Mission Kwasizabantu. Il n’a pas fourni à la mission son document d’identification, car il ne figure pas dans le dossier. Il n’a pas fourni à la mission de preuve d’adresse, comme c’est une exigence du RICA. Il n’a fourni à la mission aucun détail sur le SRAS et n’a fourni aucune garantie pour le méga-prêt. Il n’y a pas d’étude de faisabilité, pas de vérification de crédit, pas de contrôle de police. Rien! Absolument rien! R142 008 250,00 lui a été remis en espèces. Il lui a été remis dans des sacs, des boîtes et des glacières. Il lui a été conduit avec le Touareg ou Fortuner d’Erlo Stegen ou lui a été transporté dans les avions de la Mission, le Pilatus PC12 ou le bimoteur Cessna 340 ou le plus petit Cessna 182, partout en Afrique du Sud.
Le rapport final du panel KSB confirme toutes ces informations:[85]
174. Nous avons interrogé divers témoins et examiné de nombreux documents. Notre enquête a révélé ce qui suit:
174.1. Entre novembre 2015 et décembre 2018 environ, un montant de
145 737 645,51 rands ont été payés par la mission et ont été avancés sous forme de prêts à un certain Ndlela;
174.2. Le vrai nom de Ndlela est Canaan Ndlovu;
174.3. Il n’y avait pas d’accord de prêt ni de conditions de remboursement pour les prêts;
174.4. Tous les montants ont été avancés à Ndlela en espèces;
174.5. Pour obtenir l’argent liquide, la mission transférait de l’argent par voie électronique à un de ses activités, Saverite Supermarket, et obtiendrait alors l’argent des recettes de Saverite;
174.6. La mission transférait de l’argent à diverses entreprises appartenant à d’autres et recevraient à leur tour de l’argent de ces entreprises. Celles-ci les entreprises étaient:
(i) Kingscliffe Supermarket qui appartient à 100% à Lidia Dube – 9 848 520,00 R;
(ii) Pester Saving (Harding Spar) qui appartient à un ami et congrégant à la mission – R82 707 000,00;
iii) Emseni Farming – R46 318 350,00;
(iv) autres personnes – R6, 863 775,51.
174,7. L’argent serait livré à Ndlela à divers endroits;
174,8. Trois administrateurs ont signé des résolutions pour prêter de l’argent à Ndlela, à savoir, Rev Stegen, Lidia Dube et Eunice Ngcamu;
174,9. Ndlela était venu à la mission dans le cadre du programme CYPSA qui aide les personnes ayant des problèmes de dépendance;
174.10. Le prêt n’a jamais été remboursé et a été déprécié en 2020.[86]
L’enquêteur privé, Mike Bolhuis, a déclaré dans un communiqué de presse ce qui suit:
Notre enquête a également établi que Moïse Ndlela est réel et que sa véritable identité est, en fait, Canaan Ndlovu. Il a coopéré à notre enquête dans la mesure où il a révélé qu’il opérait sous les instructions directes de Lydia Thofozi Dube qui est un administrateur principal de KSB, avec pour objectif de tromper le fondateur de la mission KSB, Erlo Stegen et de frauder KSB. Sur la base de la tromperie, Erlo Stegen a donné sa bénédiction et son soutien pour que l’argent de KSB soit donné à « Ndlela» pour financer de fausses activités, concoctées par Dube. Moses Ndlela (en fait Canaan Ndlovu) garda une commission et remboursa le solde de l’argent à son gestionnaire, Thofozi. Nous estimons que la richesse récemment amassée de Moses Ndlela vaut environ 15 millions de rands et le solde des millions est allé à Dube, selon Ndlela.[87]
Prêter 146 millions de rands de l’argent de l’église à cet individu dit Gary Banfield, l’auditeur de KSB, était « une erreur de jugement commise par la direction de KSB ».
175. Nous avons parlé à diverses personnes de la mission de ce prêt. Nous avons demandé les raisons pour lesquelles Ndlela a reçu cette somme d’argent sur une longue période. Nous avons été informés que Ndlela avait donné à la mission diverses raisons pour lesquelles il avait besoin de cet argent. En toutes occasions, le prêt serait approuvé par le révérend Stegen avant que l’argent ne soit donné à Ndlela.
Quelle (s) raison (s) justifierait (nt) de prêter à un délinquant financier environ 1 million de rands par semaine sur trois ans sans contrat signé, sans pièce d’identité fournie, en utilisant un faux nom, sans garantie collatérale, sans intérêt, sans accord de remboursement en place, a repris le prêt de Lidia Dube R72 millions, tout en espèces, clandestinel y récépissé délivré, ne reconnaissant de l’argent, jamais interrogé par les commissaires aux comptes depuis 2015 et radiée en Septembre 2020 fonds ayant une déficience. Les raisons ne sont pas données par les panélistes, nous sommes donc dans l’ignorance. Une perte de 146 millions de rands plus tard, l’auditeur la qualifie d ’« erreur de jugement commise par la direction de KSB ». Qui était ce leadership? Erlo Stegen, Lidia Thofozi Dube et Eunice Ngcamo.
Les dirigeants de KSB ont caché ce prêt aux collègues et aux congrégations de KSB qui sont membres du « KSB Trust» derrière un mur de mensonges. L’ensemble du leadership exécutif est impliqué.[88] Le panel a-t-il même essayé de pénétrer ce « mur» délibéré de mensonges si perpétuellement racontés par les dirigeants au fil des ans pour cacher le « prêt» à Ndlela aux personnes à qui l’argent appartenait aussi ? Je doute honnêtement qu’ils l’ont fait.
192. Pour étudier le scénario mentionné au paragraphe 191.1 ci-dessus, nous avons demandé les relevés bancaires des trois fiduciaires qui avaient cosigné les résolutions autorisant les prêts à Ndlela, ainsi que les fiducies dans lesquelles eux-mêmes et leur famille immédiate étaient fiduciaires ou bénéficiaires, pour la période 2015 – 2018. Nous avons demandé à la Mission de nous fournir les relevés bancaires des comptes suivants:
192.1. Compte personnel de Rev Stegen ;
192.2. Supermarché Kingscliffe CC;
192,3. The Reedneh Trust;
192,4. The Willow Trust; et
192,5. FR Compte personnel de Ngcamu.
193. Nous avons analysé les déclarations et n’avons rien trouvé d’anormal dans le
comptes des fiduciaires.
194. Le Reedneh Trust avait un prêt impayé de la Mission de 23 millions de rands. le
le prêt a été déprécié sur instruction des fiduciaires. Nous n’avons pas enquêté sur cela
aspect de plus, car nous n’avons trouvé aucune indication que ce compte avait été utilisé pour transférer l’argent qui avait été prêté à Ndlela.
C’était un effort vraiment irrationnel. Il n’y a aucune possibilité par la loi, où 146 millions de rands sous forme d’espèces peuvent être re- déposés sur des comptes personnels sans que les banques ne le signalent aux agences fiduciaires gouvernementales ou aux agences fiscales internes. Fonder une conclusion sur un effort aussi inutile est pathétique. Nous avons parlé de Reedneh Trust dans un autre cas. C’est la confiance personnelle du fiduciaire Erlo Stegen et de ses six filles. Cette fiducie a reçu un prêt de R23 millions autorisés par les trois fiduciaires, Erlo Stegen, Lidia Dube et Eunice Ngcamo et dans un an, il a été décidé par le sam e thre e fiduciaires de déclarer le prêt douteux et écrire hors R23 millions. Cela ne soulève-t-il même pas un drapeau rouge?
En ce qui concerne les états financiers de la fiduciaire Lidia Dube, le rapport met en évidence plusieurs écarts. En réalité, les experts sont repartis non e plus sage dans l’ensemble de l’allégation de blanchiment d’argent. Elle les a vraiment manipulés et est maintenant disculpée en toute sécurité, comme l’a déclaré l’avocat Keith Matthee dans le communiqué de presse du KSB.[89] et entrevue radio de Dirk Combrinck[90] sur la base des conclusions de ce comité indépendant autoproclamé de KSB, réitérées par l’avocat Martus de Wet dans une conversation avec Cape Talk Radio.[91] Cette conclusion des experts et de la déclaration de Keith Matthee et Martus de Wet, au nom de KSB se trouvent dans le temps pour être totalement pré-maturité bien.
215. Nous n’avons aucune information sur la date à laquelle l’oubli du révérend Stegen a commencé et nous ne pouvons donc pas dire si Ndlela a profité ou non de lui.
C’est vraiment une observation étonnante à la lumière de toutes les informations dont dispose le panel ainsi que des informations recueillies grâce à ses propres enquêtes. Ndlela a été recruté par Lidia Dube et emmené à Erlo Stegen. Les services de sécurité spécialisés étaient la seule autre entité en plus de KSB qui avait parlé à Ndlela.[92] Dans l’état actuel des choses, il semble que le dément malade Erlo Stegen avait été trompé par Lidia Dube et Ndlela ensemble. Il n’est tout simplement pas raisonnable de rejeter maintenant la responsabilité sur Erlo Stegen seul. Tous les fiduciaires doivent être amenés à rendre des comptes. Le détournement dans cette affaire de 146 millions de rands à Ndlela et de 23 millions de rands à Reedneh Trust doit être expliqué à la lumière de la tromperie, des mensonges et des dissimulations de la direction. Aucune exonération ne peut être réclamée par la KSB et aucune exonération ne peut être accordée par le panel à la direction de KSB.
Les recommandations des panélistes ne sont manifestement aucune exonération. Selon l’avocat de KSB, Martus de Wet, « c’était un panel indépendant. C’étaient des experts médico-légaux… ». Si c’est le cas et les experts de la tate « la mission doit signaler cette question à la police pour qu’une enquête soit menée », il n’y a aucun moyen que cette conclusion peut être présentée comme une disculpation. Il reste à voir si la direction de KSB donnerait corps à cette recommandation des panélistes.
5 – C oncluding Remarque s
Ce qui est dit ci – dessus sont mes propres observations à l’égard de KSB propre du rapport du Groupe d’experts indépendant. Je ne peux pas approuver ce rapport tel qu’il est. Il y a trop de problèmes avec cela. Je suis fermement convaincu que ce rapport est gravement entaché par une prédisposition inhérente à favoriser le leadership de KSB et les conclusions des panélistes montrent un tel biais.
La partialité des conclusions à l’avantage des dirigeants de KSB dans le rapport est vivement accentuée par l’enthousiasme euphorique avec lequel les dirigeants de KSB ont déclaré leur innocence et prétendent être totalement disculpés par le Panel indépendant sur toutes les allégations, comme accentué dans le rapport ir. Les porte-parole ont également promis avec enthousiasme que des poursuites suivraient contre News 24 et les témoins après avoir reçu le rapport et les soumissions des témoins aux panélistes.
Nous devrons donc simplement attendre et voir ce que l’avenir nous réserve.
[22] L’avocat Keith Matthee SC, mandaté par les avocats De Wet Wepener, représentera le Dr De Vos lorsqu’il comparaîtra devant une enquête disciplinaire de six membres prévue pour les 27 et 28 août 2019 au Cap.
[23] 63. Nous avons reçu plus de 350 courriels exprimant des messages de soutien et d’appréciation pour et de
[25] Voir la section TDR 4 – La mission est impliquée dans le blanchiment d’argent; p 40ff paragraphes 168 à 215.
[26] Résumé des conclusions. RAPPORT DU PANEL INDÉPENDANT DATE: 20 NOVEMBRE 2020 COMPILÉ PAR: ADV KHUMBU SHAZI & MR PETER LEMOTTEE.
[27] La démence est la perte du fonctionnement cognitif – penser, se souvenir et raisonner – et des capacités comportementales à un point tel qu’elle interfère avec la vie et les activités quotidiennes d’une personne. Ces fonctions comprennent la mémoire, les compétences linguistiques, la perception visuelle, la résolution de problèmes, l’autogestion et la capacité de se concentrer et de prêter attention. Certaines personnes atteintes de démence ne peuvent pas contrôler leurs émotions et leur personnalité peut changer. La gravité de la démence va du stadu plus léger, quand elle commence tout juste à affecter le fonctionnement d’une personne, au stadu plus grave, lorsque la personne doit dépendre complètement des autres pour les activités de base de la vie.
Bien que la démence soit plus fréquente à mesure que les gens vieillissent (jusqu’à la moitié de toutes les personnes âgées de 85 ans ou plus peuvent avoir une forme de démence), elle ne fait pas partie du vieillissement normal.
[28] 184. À la mission, nous avons interviewé le Dr Abu van Eeden et Ruth Combrink au sujet du Rév.
L’état de Stegen. Nous avons été informés que le révérend Stegen était sain d’esprit, sauf
qu’il avait parfois des oublis liés à la vieillesse. Le rapport, pp 43-44.
[29] Non compos mentis est une expression juridique latine qui se traduit par « de l’esprit insensé»: nōn (« pas») préfaces compos mentis,signifiant « avoir le contrôle de son esprit». Cette expression a été utilisée pour la première fois dans le droit anglais du XIIIe siècle. pp 43-45
[30] 186. Au cours de notre entretien avec le révérend Stegen, nous avons glané ce qui suit:
186.1. Le rév. Stegen n’a pas compris la plupart de nos questions;
186.2. il ne pouvait pas répondre à la plupart de nos questions;
186,3. il se répéta assez souvent;
186,4. il a eu des moments de lucidité quand il a compris ce que nous disions et
donnerait des réponses appropriées et pertinentes, mais celles-ci étaient peu nombreuses.
[34] 199. Nous n’avons trouvé aucun retrait de R500 000,00 et R400 000,00 avant 25
Février 2016 comme mentionné par Mme Dube. Nous n’avons pas pu obtenir de réponse concluante
de Mme Dube lorsque nous avons demandé des éclaircissements à cet égard. Elle a indiqué qu’elle le ferait
revenez nous voir plus tard, après avoir effectué des recherches appropriées. Elle n’avait pas
nous venir au moment de la rédaction du rapport. P46 du rapport.
[35] 235. Nous avons parlé à M. Ngubane et à Mme Ngcamu, qui sont les directeurs d’Ekhamanzi.
Ils n’avaient aucune idée de ce que les employés sont payés ou de ce qui se passait
entreprise. Mme Ngcamu a déclaré qu’elle n’était pas intéressée par les affaires et qu’elle
intéressé uniquement par les questions relatives à la Parole de Dieu.
236. Bien que notre loi n’exige pas qu’un administrateur ait un sens des affaires spécial, un
administrateur entretient une relation fiduciaire avec une société dont il est
réalisateur. Un administrateur doit exercer ses pouvoirs et exercer ses fonctions
avec un degré de compétence et de diligence. C’était déconcertant de découvrir qu’elle
ne sait pratiquement rien de l’entreprise qu’elle est chargée de diriger, car
requis par la loi sur les sociétés de 2008. P52 du rapport.
[36] Le 25 septembre 2020, nous avons été nommés par Arnott and Associates Avocats,
sur les instructions de la mission KwaSizabantu (« la mission »), de mener une
enquête sur diverses allégations contenues dans un documentaire de
News24, intitulé « Exodus». Section A page 3 du rapport.
[37] ENQUÊTE SUR LES ALLÉGATIONS CONTRE KWASIZABANTU MISSION: RAPPORT DU GROUPE INDÉPENDANT.20 NOVEMBRE 2020. Page 3.
[38] Section A. Résumé des constatations. Paragraphe 19 p11. Tel que publié le vendredi 20 novembre 2020.
[39] Section C. Recommandations. Paragraphes 1 à 20. Pp 1-5
[40] Section C. Recommandations. Paragraphes 1 à 20. Pp 1-5
[41] S ECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P7 par.27. Revere – verbe (utilisé avec l’objet), vénéré, rever i ng. à considérer avec respect teinté de crainte; En termes de Dieu – Verb. Revere, respect, vénèrent, culte, adorez moyenne à Hono u r et admirent profondément et avec respect.
[42] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P7 paragraphe 2 9.
[57] Verbe – passé: syncrétisé ; participe passé: syncrétisé – tentative de fusion ou de réconciliation (choses différentes, en particulier les croyances religieuses, les éléments culturels ou les écoles de pensée). – « les communautés Amish d’aujourd’hui ont syncrétisé de nombreux éléments traditionnels duur culture matérielle avec des éléments du Nouveau Monde »
[67] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. Cas n ° 1 – Joyce Black *. P22
[68] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. Cas n ° 2 – Petra Fourie *. P23 Paragraphes 94-97.
[69] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. Cas n ° 3 – Yolanda Holland *. P24 Paragraphe 98.
[70] « Sub judice» est une expression latine signifiant « sous jugement». Le pouvoir de ces mots est cependant totalement illusoire. Mais la règle, dans sa forme stricte, ne s’intègre pas bien dans un système juridique comme le nôtre. Cela a plus de sens dans les juridictions qui emploient des jurés et où les jurés peuvent être influencés par les opinions qu’ils entendent et lisent à l’extérieur de la salle d’audience.
[71] * (en particulier de quelque chose de malvenu) florissant ou se répandant sans contrôle.
53 synonymes, antonymes, expressions idiomatiques et mots apparentés pour rampant, comme: incontrôlé, impétueux, turbulent, fanfaron, endémique, déchaîné, grandissant sans échec, sauvage, violent, véhément et rang.
[72] Journal : Gert et moi avons pris l’avion pour DBN pour le rendez-vous avec le Col Maloyi à John Ross, novembre 2019. Je lui ai remis le dossier. Il étudiera le dossier et nous reviendra dans deux semaines. Téléphone au bout de deux semaines – le colonel lui dit : contacter Jan 2020 en Téléphone 3 ème semaine en janvier ’20. Col Maloyi dit que le fichier a été envoyé au col. Pillay, HAWKS, Pietermaritzburg. Je dois attendre qu’il me contacte.
[73] Journal de janvier 2020 : le colonel Pillay téléphone fin janvier. A reçu le fichier. Aller au dossier d’étude et revenir vers moi re. une réunion pour discuter de l’enquête.
[74] Journal de février 2020 : Le lieutenant général Godfrey Lebeya me téléphone. L’affaire contre KSB sera reprise par Silverton, Pretoria, siège social. Il dit que le ministre de la police Bheki Cele est au courant de l’affaire. Lui, gén. Lebeya, a chargé le col. Van Heerden pour reprendre l’affaire.
[75] Agenda juillet 2020 : j’organise une rencontre avec HAWKS à PMB. Recevoir Kranskop SAPS CAS : 53/07/2020
[76] TDR 4 – La mission est impliquée dans le blanchiment d’argent. Paragraphes 168 à 227. Pp 40-50.
[78] Section C. Recommandations. Paragraphes 1 à 20. P 5
[79] LA MISSION DE GRAND HEIST KWASIZABANTU GREYTOWN KWA ZULU NATAL R136 MILLIONS. 23 septembre 2019. Une enquête approfondie a confirmé les rumeurs selon lesquelles les dirigeants de la mission de Kwasizabantu seraient impliqués dans le blanchiment d’argent, environ 136 millions de rands des fonds de la mission ayant été illicitement convertis en espèces, puis l’argent a disparu. Nous avons la preuve que 136 millions de rands en espèces ont été volés à la mission Kwasizabantu (KSB) de 2015 à décembre 2018
[85] TDR 4 – La mission est impliquée dans le blanchiment d’argent. Paragraphe 174ff. p41.
[86] Selon une lettre datée du 21 septembre de Colenbrander Registered Auditors, signée par Gary Banfield, le prêt avait été déprécié et radié.
[87] LA MISSION DE GRAND HEIST KWASIZABANTU GREYTOWN KWA ZULU NATAL R136 MILLIONS D’ARGENT DE DIEU MANQUANT. Les principaux suspects dans l’affaire de blanchiment d’argent KSB ont été identifiés. Les principaux suspects de l’enquête sur les activités présumées de blanchiment d’argent à la mission Kwasizabantu (KSB) au KwaZulu Natal ont été identifiés. 24 octobre 2019.
[92] LA MISSION DU GRAND HEIST KWASIZABANTU GREYTOWN KWA ZULU NATAL R136 MILLIONS D’ARGENT DE DIEU MANQUANT. Les principaux suspects dans l’affaire de blanchiment d’argent KSB ont été identifiés. Moses Ndlela (en fait Canaan Ndlovu) garda une commission et remboursa le solde de l’argent à son gestionnaire, Thofozi.
Les sites Web des communautés européennes Kwasizabantu ont été déconnectés d’internet (sauf le site roumain), celui d’Australie ne peut pas être atteint – le détachement de Kwasizabantu a commencé dans le monde entier. Ici et là, les divisions sont déjà évidentes: certains veulent continuer avec KSB, c’est-à-dire Lydia Dube et Erlo Stegen, tandis que d’autres se séparent de KSB. Soudain, cela devient évident: les «Frères», qui étaient par ailleurs si unis et se faisaient confiance, se font soudainement face de manière irréconciliable – tout comme les frères Erlo et Friedel Stegen. C’est le résultat de l’insistance sur l’exclusivité d’un « chemin supérieur », qui est maintenant susceptible de s’avérer être le mauvais chemin même pour les extrémistes.
Les règles humaines, principalement basées sur le culte des Zoulous en Afrique du Sud, ont poussé la secte dans un recoin spirituel d’où il sera difficile de trouver son chemin – même après s’être éloignée de Kwasizabantu. La contrainte à la pastorale, la confession constante des péchés devant les pasteurs, les rites de mariage insensés, le système de commandement et d’obéissance, le refus de toute responsabilité des dirigeants envers les congrégations, la séparation systématique des membres féminins et masculins de l’église, les interdictions et les commandements arbitraires, la conscience d’élite générée artificiellement et l’hostilité toujours soigneusement cultivée envers le reste du monde évangélique – la fondation des communautés Kwasizabantu n’a vraiment rien à voir avec l’évangile de Jésus-Christ.
Mais:
continueront-ils toutes ces «traditions»?
Sinon, que reste-t-il d’exclusivité, d’attraction d’une «élite religieuse», que reste-t-il des relations prétendument si spéciales avec Dieu que seul Kwasizabantu aurait pu avoir? Vont-ils continuer à croire en une résurrection qui n’existait pas, mais qui est l’essence même de KSB?
Les anciennes congrégations «libres» de la KSB continueront-elles à croire en l’histoire de Lydia Thofozi Dube, si fondamentalement opposée à l’Évangile? Cette croyance est la ligne épaisse de toute l’histoire de la KSB, la rend invraisemblable et la prive de toute gravité. C’était un mensonge depuis le début, l’histoire d’une petite femme noire qui était consciente de l’attention du petit cercle autour d’Erlo Stegen et savait comment utiliser sa chance pour une carrière dans la mission.
Vous devez lire attentivement le petit livre du Dr. Kurt Koch – « In Paradise ». Ensuite, vous remarquez diverses choses de ce livret laissent le Dr. Koch apparaître sous un mauvais jour. Koch essaie de «normaliser» les résurrections en tant que telles avec plusieurs «preuves», mais il n’en a aucune. Tout ce qu’il écrit a été lu ou entendu, vous pouvez le croire – ou pas. Koch ne connaît également que l’histoire merveilleuse et carrément scandaleuse de la résurrection de Lydia Dube par ouï-dire – il n’était pas là. Il fait confiance et croit ceux qui lui en ont parlé – ce sont les 5 suspects habituels: Les Stegens, Erlo, Friedel, Rita, Martin Heino. Puis deux Dubes, Hilda et Jabulani, puis Mama Nsibande, un Emmanuel Khwela et une Helen Mzila.
Koch lui-même, à cette époque à cause de l’adultère et du divorce d’avec sa femme dans le spectre protestant en Allemagne, pouvait bien utiliser l’histoire pour se faire un nom et l’écrire avec enthousiasme – que ce soit vrai ou non: cela devait simplement être vrai. Quiconque le lit DOIT non seulement avoir de sérieux doutes à son sujet, mais DOIT le rejeter à la lumière de l’Évangile. C’est du faux.
Mais: L’histoire montre une autre particularité de Kwasizabantu – à savoir que les doutes ne sont pas autorisés et que l’inimitié implacable s’ensuit. Comme dans le communisme, où le parti a toujours raison, Kwasizabantu a toujours raison, tout le monde a tort.
Alexander Seibel, célèbre publiciste, évangélique et auteur protestant autrichien (voir Wikipedia) a tout de suite renifler le danger:
L’histoire avec Lydia, est une catastrophe mais aussi un vrai coup d’État. A suivre …
NDLR de Vigi-Sectes:
Depuis des décennies, nous avons eu avec Alexander Seibel des échanges constructifs, et dans le même discernement.
Oui, les Européens pro-KSB quittent le navire qui coule. Cela sent le roussi en Afrique. (Et même le pourri, et ce, depuis le début.)
Est-ce alors une décision surtout pragmatique (comme savait le faire les Stegen) et médiatiquement nécessaire que de couper les ponts avec la « Rome africaine », ou bien est-ce une repentance sincère? … Personne n’est encore convaincu de cette dernière en tout cas.
Ce texte est particulièrement d’actualité, alors que nous remarquons qu’une secte pseudo-chrétienne (Kwasizabantu) est influencée par une « prophétesse » ayant fait ce genre d’expérience et ruiné la foie simple et biblique de croyants.
Voici les 15 étapes des EMI, d’après son livre principal (1977) : La Vie après la Vie, p. 35-37 :
1. Le patient entend le médecin constater son décès
2. Il entend comme un bruit désagréable
3. En même temps il est transporté très rapidement dans un long et obscur tunnel
4. Il plane au-dessus de son corps et observe les tentatives de réanimation
5. Il s’accoutume peu à peu à sa nouvelle condition
6. Il s’aperçoit qu’il possède encore un corps, mais avec des propriétés très différentes
7. D’autres êtres s’avancent à sa rencontre, ils voient ses parents et amis décédés avant lui
8. Soudain un être de lumière et d’amour lui apparaît et l’aide à faire le bilan de sa vie
9. Il perçoit comme une frontière représentant la limite de non-retour entre la vie et la mort
10. Il constate qu’il lui faut revenir en arrière
11. Il résiste car ce qu’il a « vu » est merveilleux
12. Pourtant il se retrouve dans son corps
13. Quand il veut expliquer ce qu’il a ressenti, il ne parvient pas vraiment à le faire partager
14. Il n’est pas pris au sérieux et renonce à partager son expérience
15. Sa vie est bouleversée et ses idées au sujet de la mort et de la vie sont changées.
Dans la majorité des cas, l’expérience est jugée agréable et qualifiée de « lumineuse », avec une connotation mystique, au point que la personne éprouve ensuite des difficultés pour revenir à la réalité matérielle du monde.
4% des personnes décrivent cependant cette expérience comme effrayante ou désespérante. Certaines études fiables menées dans des contextes différents contestent ces chiffres et montrent une grande variation du sentiment agréable/désagréable en fonction du milieu culturel et religieux. (source Wikipédia)
De nombreux aspects des récits d’expériences de mort imminente font état de phénomènes qu’on retrouve dans des textes sacrés, dans le mouvement spirite, le thème hindouiste du karma, de la réincarnation ou des phénomènes paranormaux.
Même si certains prétendent que ce sont des expériences de type EMI qui ont influencé la rédaction des textes religieux, il est plus communément admis que le scénario des EMI est une création du cerveau pour construire, à partir d’un ensemble de sensations, un récit cohérent avec les références culturelles du sujet. Ainsi dans l’aire d’influence chrétienne latine avec les récits dits de « Voyages de l’âme » du 7e au 13e siècle.
Pour autant, il n’y a pas plus d’EMI chez les croyants que chez les athées. (Wikipédia)
Une remarque :
Les spécialistes des EMI utilisent un vocabulaire qui nous interpelle: entité, aura, corps astral, âme, anges. Dans une acceptation différente de la théologie judéo-chrétienne. Il y a une affinité avec les courants ésotériques du Nouvel-Âge.
Un premier essai d’interprétation
On peut interpréter cette expérience de deux façons : objective ou subjective.
Moody et d’autres pensent que les quinze étapes qu’il décrit sont des faits qui se passent à l’extérieur de la personne (objectivisme). Les plus connus sont le tunnel, la lumière et la rencontre des « êtres ».
D’autres affirment que ce que la personne ressent se passe en elle-même (subjectivisme). Ils insistent sur :
la sensation d’être mort,
la séparation du corps,
le sentiment de retour dans le corps.
Cette différence d’approche donne une interprétation différente, par exemple :
Pour les premiers, l’âme ou le corps astral quitte vraiment le corps.
Pour les seconds, il s’agit d’une sensation réelle, mais provoquée par un processus physico-chimique.
On comprend dès maintenant que l’approche adoptée aura des implications sur l’interprétation qu’on fera.
Il est évident que les EMI sont réelles pour ceux qui les vivent, quelle qu’en soit l’approche interprétative.
Pourtant, une expérience réelle est nécessairement mise en place à partir des conceptions philosophico-religieuses et culturelles de celui qui la vit :
un chrétien parlera de paradis,
un bouddhiste de réincarnation,
un adepte du Nouvel-Âge d’expériences avec des guides, etc.
La plupart des récits d’EMI proviennent d’occidentaux et sont racontés avec les concepts de la culture plus ou moins chrétienne. Mais on a des témoignages de Maoris de Nouvelle Zélande qui parlent d’un passage sous terre – plutôt que d’un tunnel – et d’ablutions rituelles.
La personne relit et interprète donc ce qu’elle a vécu à travers ses croyances religieuses et culturelles. Ceci est tout à la fois logique et inévitable.
Que dit la science ?
1. Le manque d’oxygène
Actuellement, on a tendance à expliquer les EMI par des hallucinations. On a fait des recherches sur le manque d’oxygénation du cerveau (hypoxie) :
Manque d’oxygène > glutamate > kétamine > sensation de sortie du corps + forte lumière
Les expériences de mort imminente, Arnaud Join-Lambert, Fidélité, Namur, 2010, p. 34
Pourtant ceci ne rend pas complètement compte des EMI.
2/ La neurologie
Lorsqu’on stimule électriquement le gyrus angulaire du cerveau, on obtient des sensations de sorties du corps semblables aux EMI.
Pourtant ici encore la médecine ne rend pas totalement compte du phénomène.
3/ La psychologie et la psychiatrie
Les EMI seraient un phénomène d’interprétation par le conscient de mécanismes inconscients dans une situation de traumatisme.
Ici encore cette explication ne rend pas compte de tous les éléments des EMI.
Les EMI dans l’Histoire
Avant l’ère chrétienne, certains récits ressemblent aux EMI modernes chez les Grecs, dans les Livres des Morts égyptiens et tibétains. Mais il est difficile de les interpréter correctement à cause de la différence culturelle considérable.
Dans l’ère chrétienne :
du Ier au VIe siècle, pas de récit connu
– du VIIe au XIIe siècle, des récits sous forme de témoignages
– du XIIIe au XVIIIe siècle, des récits allégoriques, le plus connu : la Divine Comédie de Dante (1555).
L’Apocalypse de Paul
Les adeptes des EMI se réfèrent parfois à 2 Corinthiens 12:1-5 :
Il faut se glorifier… Cela n’est pas bon. J’en viendrai néanmoins à des visions et à des révélations du Seigneur. Je connais un homme en Christ qui, voici quatorze ans — était-ce dans son corps ? Je ne sais ; était-ce hors de son corps ? Je ne sais, Dieu le sait — fut ravi jusqu’au troisième ciel. Et je sais que cet homme — était-ce dans son corps ou sans son corps ? je ne sais, Dieu le sait — fut enlevé dans le paradis et qu’il entendit des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer. Je me glorifierai d’un tel homme, mais de moi-même je ne me glorifierai pas, sinon de mes faiblesses.
On ne voit pas en quoi ce texte concerne les EMI. Mais il a suscité une telle curiosité, qu’il a été développé plus tard dans l’Apocalypse de Paul (Ve siècle ap. J.-C.).
Paul traverse l’au-delà, parfois Dieu le guide oralement, parfois un ange l’accompagne. La création se plaint du comportement des humains. Dieu lui explique qu’elle doit être patiente. Paul entend les rapports des anges sur ce comportement et ce n’est pas brillant. Puis il visite différents « lieux », où les morts sont répartis, justes et pécheurs séparés. Il voit arriver des âmes de défunts condamnés
pour plusieurs raisons. Il voit la Nouvelle Jérusalem avec quatre fleuves de vie et donc quatre catégories de sauvés. Enfin il voit les damnés enfoncés plus ou moins dans un fleuve de feu. Il prie pour eux. L’archange Michel et les anges prient avec lui. Puis il rencontre la vierge Marie, Moïse, Ézéchiel, Lot et d’autres encore… Noé, Élie et Élisée.
Le manuscrit est incomplet et la suite est inconnue.
Dante affirme qu’il a lu ce texte et s’en est inspiré pour la Divine Comédie. Cette Apocalypse était très connue durant tout le Moyen Âge, bien que saint Augustin l’ait fortement critiquée.
Or c’est aux VIIIe-IXe siècles que les récits de voyages de l’âme apparaissent. La filiation est évidente.
Des EMI au Moyen Âge ?
En Occident, on possède 36 récits de voyage de l’âme.
L’auteur tombe malade. Puis il présente des signes de mort selon la médecine de l’époque, mais aussi certains signes de vie. Dirions-nous qu’il est dans le coma ? On diffère les funérailles.
Dans cet état, on peut voir, selon les récits, un personnage lumineux, un ange, un saint, entendre une voix. Leur but est de guider l’âme. On voit les sauvés, et aussi les perdus qui sont dans les supplices de l’enfer.
Ces récits ont influencé la Divine Comédie au XVIe siècle et la représentation que de nombreux chrétiens occidentaux se font de l’au-delà jusqu’à nos jours.
L’époque moderne
À partir du XVIIIe siècle des récits apparentés aux EMI circulent dans les milieux protestants. Il ne s’agit pas de prouver l’existence de l’âme de ou la vie après la mort, mais d’appeler les vivants à se convertir avant leur mort, même encore à la dernière minute. Dans la ligne des Réformateurs, ils veulent montrer qu’après la mort, on ne peut plus rien pour le salut. C’est un retour au discours de l’Antiquité3 chrétienne
Théosophie
Au XVIIIe siècle, le suédois Swendenborg fait exception. Il tire de son expérience de sortie du corps, proche à la fois des récits du Moyen Âge et des EMI, une doctrine ésotérique liée au spiritisme. Il en résultera une secte : le Nouveau Christianisme.
NDLR : Le livre de Paul Ranc, « La Rose-Croix, Mythe ou réalité ? » présente ainsi ce personnage pour le moins sulfureux:
« Deux hommes ont marqué de leur empreinte le «Siècle des Lumières»: le philosophe Emmanuel Kant (1724-1804) et le mystique Emmanuel Swedenborg (1688-1772). Si le premier fut, deux siècles plus tard, «récupéré» par Engels, puis par Marx, le second, par contre, exerça dès 1743 une influence désastreuse sur la société, surtout dans la haute noblesse, mais aussi dans l’Église. C’était un philosophe et un théosophe4 doué d’une intelligence remarquable; mais c’était aussi un redoutable occultiste et visionnaire. (En avril 1745, lors d’un séjour à Londres, il reçoit deux visions du Christ de même que la charge de «Révélateur», c’est-à-dire la responsabilité d’ouvrir l’esprit des hommes à cette nouvelle doctrine. Le caractère occulte de ces «visions» nous paraît évident.)
Il «voyagea» très souvent dans le monde des esprits, conversa avec les anges et les âmes des trépassés. Il prévoit le jugement dernier pour 1757. Il espérait une révolution religieuse pour qu’une «Nouvelle Église», dite de Saint-Jean, remplace l’Église fondée par Pierre.
Les idées de Swedenborg se distinguent par leur caractère hautement occulte: il écrivit, en effet, pas moins de 17 ouvrages «sous hypnose» (Citons, entre autres, Les mystères célestes, Le ciel et l’enfer, La Nouvelle Jérusalem et surtout La vraie religion chrétienne). Sa pensée se répandit très rapidement à travers l’Europe. Le résultat de la propagation de ces doctrines occultes fut double: la vulgarisation et la popularisation de l’occultisme et du spiritisme et la déculpabilisation de l’individu face au péché d’abomination. » (cf. chapitre : La Rose-Croix du Siècle des Lumières, L’influence néfaste de Swedenborg, p.80 : )
« A notre avis, seuls l’enseignement de Swedenborg (La Nouvelle Église) et celui de la Théosophie atteignent le niveau d’occultisme de la Rose-Croix. » (p.14)
Curieusement, du côté catholique, on ne trouve que quelques récits à cette époque. L’Inquisition veille… !
Le silence de la Bible
On pourrait s’attendre à ce que la Bible donne de nombreux renseignements sur l’au-delà. Or elle est plus que sobre !
L’Ancien Testament ne dit pratiquement rien sur la mort et ce qui la suit. Il est impossible d’y trouver quelque chose qui ressemble à une EMI.
C’est seulement dans la période inter-testamentaire que la notion de survie après la mort et de résurrection apparaît plus clairement. L’Évangile montre que le judaïsme du temps de Jésus est encore divisé à ce sujet (la querelle Saducéens-Pharisiens).
La Bible et l’homme
La Bible s’oppose radicalement aux idées de Platon et de ses successeurs :
Homme = corps mortel (mauvais) + âme immortelle (bonne)
En fait, pour Platon, l’âme est en prison dans le corps.
N.B. : Notre conception en occident suit souvent plus Platon que la Bible, y compris chez ceux qui se disent chrétiens.
Pour la Bible, l’homme est un tout inséparable. Les mots
corps (basar-, en hébreu et oma en grec),
âme (nephesh-et psychè)
esprit (ruaḥ et pneuma)
désignent l’être humain indivisible envisagé selon ses différentes qualités. La séparation du corps et de l’esprit / âme, c’est justement la mort et celle-ci est irréversible :
Avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné. (Ecclésiaste 12:7)
Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien et pour eux il n’y a plus de salaire, puisque leur souvenir est oublié. Leur amour, leur haine et leur jalousie ont déjà péri ; et ils n’auront plus jamais aucune part à tout ce qui se fait sous le soleil. (Ecclésiaste 9:5-6)
Le spiritisme, avec sa soi-disant possibilité de communiquer avec les morts, est interdit.
Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l‘Éternel. (Deutéronome 18:10-12)
De toute façon, les EMI décrivent un autre genre de rencontre.
Les « résurrections » dans la Bible
La Bible mentionne neuf résurrections : trois dans l’Ancien Testament et six dans le Nouveau.
Par qui
qui
référence
Élie
le fils de la veuve
1 Rois 17:17-24
le mort jeté dans lasépulture d’Elisée
2 Rois 13:20s
Jésus
la fille de Jaïros
Marc 5:21-43
le fils de la veuve de Naïn
Luc 7:11-17
Lazare
Jean 11
les saints de Jérusalem
Matthieu 27:52s
Tabitha
Actes 9:36-42
Paul
Eutyche
Actes 20:7-12
Pierre
Dorcas (Tabitha)
Actes 9:36-42
Aucun d’entre eux ne permet d’étayer les récits des EMI. Les « ressuscités » sont tout simplement muets au sujet de ce qu’ils ont « vu » ou « vécu » aux portes de l’au-delà et dans l’au-delà lui-même :
Ces miracles ne nous renseignent pas sur la mort et ce qui la suit. Ils sont en revanche des confessions de foi en la puissance de vie du Christ, en sa victoire sur la mort et en la future résurrection des morts.
En résumé, la Bible ne contient aucun indice d’EMI, ni rien qui permet de les interpréter.
Les critères de discernement spirituel
Nous proposons dix critères pour évaluer les différentes expériences et manifestations de la vie chrétienne.
Les trois premiers concernent la personne qui fait l’expérience.
1er critère : L’équilibre psychique et humain
2ème critère : La véracité de la personne
3ème critère : la vie morale de la personne et son intégrité pécuniaire, sa collaboration avec ses conducteurs
Les trois suivants, concernent la conformité avec la Bible (analogie de la foi).
4ème critère : La conformité à la vérité divine de la Bible
5ème critère : La conformité à la volonté divine
6ème critère : La conformité à la sainteté divine
Les quatre derniers concernent les fruits, tant dans la vie de la personne que dans l’Église.
7ème critère : l’examen des fruits dans la vie de la personne
8ème critère : l’examen des fruits dans la vie des autres chrétiens
9ème critère : la conformité au bien général et à l’édification de l’Église
10ème critère : Le démon cherche toujours à faire concurrenceaux authentiques révélations de Dieu pour égarer les croyants.
Il faut chercher un équilibre entre deux affirmations bibliques importantes :
N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les prophéties ; mais examinez tout, ce qui est bon retenez-le ; gardez-vous de toute espèce de mal. (1 Thessaloniciens 5:19-22)
Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s’ils viennent de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont venus dans le monde. (1 Jean 4:1)
Ce qui est commun aux deux textes, c’est qu’il faut un discernement spirituel. On évite ainsi les superstitions, les supercheries et les manipulations. Nous n’avons pas de critère biblique pour les EMI. La Bible n’en dit rien, ni pour ni contre.
Rappelons qu’une EMI n’est pas la mort, elle se situe en deçà du voile. Elle ne peut pas nous renseigner sur la vie dans l’au-delà.
la foi en tant que telle n’est affectée ni positivement ni négativement par les EMI.
Il est curieux que certains en concluent une séparation de l’âme et du corps, d’autres une préexistence de l’âme, d’autres encore une réincarnation ou une possibilité de contact avec les « esprits désincarnés »…
Le critère du fruit n’est pas très concluant. En fait seuls ceux qui sont déjà chrétiens interprètent leur EMI selon des critères chrétiens.
Les autres sont confortés dans une fausse assurance devant la mort et la sainteté de Dieu, mais sans réelle conversion. Voir même certains qui versent dans l’occultisme, le spiritisme et le Nouvel-Âge.
Pour conclure, citons Hans Küng :
Quelle conclusion tirer de ces expériences de la mort pour la vie après la mort ? En bref : rien !5
Un bilan mitigé
On doit exclure l’hypothèse d’hallucinations. Il y a une vraie expérience personnelle dans les EMI.
La science n’explique pas complètement les EMI, mais elle ouvre des pistes intéressantes. Elle peut en tout cas localiser une zone possible du cerveau comme l’origine du phénomène.
La Bible ne permet pas de donner une interprétation convaincante des EMI. C’est plutôt du côté du platonisme et de ses avatars qu’il faudrait la chercher. Finalement on est plus près du Nouvel-Âge que de la Révélation judéo-chrétienne.
Les hyper fondamentalistes se sont emparés du phénomène pour essayer de prouver ce qui doit rester du domaine de la foi.
Une foi prouvée n’est plus une vraie foi.
Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! (Jean 20:29)
Si le salut s’obtient par la foi (Sola fide) : vouloir la prouver, c’est se priver du salut.
D’autres évangéliques, comme Tim Lahaye, pensent que cette expérience est d’origine diabolique6.
Ces deux points de vue extrêmes nous paraissent excessifs.
Il est certain que parler de « décès » et de « résurrection » et de « visite au paradis » après une EMI est un abus de langage. Expérimenter un état proche de la mort, ce n’est pas être mort. C’est toujours être de ce côté de la barrière. Tout au plus pouvons-nous peut-être avoir des informations sur ce qui se passe juste avant la mort, mais on a vu que l’interprétation personnelle joue un grand rôle dans le décryptage des EMI.
Finalement, si la Bible est tellement concise au sujet de l’au-delà, est-il sage pour des raisons apologétiques ou de curiosité, même spirituelle, de vouloir en savoir plus ?
NDLR : La réponse est évidente et la pratique des EMI en milieu religieux nous le confirme. Les (fausses) visions célestes justifient toutes les hérésies:
Les EMI ne nous apprennent rien de capital pour notre foi et notre vie chrétienne.
Ceux qui les ont faites ne sont pas des super saints à qui Dieu aurait confié comme un complément de sa Révélation (Sola scriptura).
Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu ; les choses révélées sont à nous et à nos fils, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi. (Deutéronome 29:28)
Jacques LEMAIRE
Pasteur retraité, membre du comité directeur de Vigi-Sectes, directeur du Centre de Formation Chrétienne
1NDLR : Raymond Moody (né le 30 juin 1944 en Géorgie) est un docteur en philosophie et médecin américain, connu pour ses travaux de parapsychologiesur les expériences de mort imminente (en anglais : Near Death Experience). Il a recueilli pendant plus de vingt ans des témoignages de personnes affirmant avoir vécu une expérience de mort imminente. Il a publié trois ouvrages populaires sur le sujet :
La Vie après la vie (Life After Life, 1975),
Lumières nouvelles sur la vie après la vie (Reflections on Life After life, 1977)
et La Lumière de l’au-delà (The Light Beyond, 1988).
Comme l’indiquent leurs titres, Moody a donné assez rapidement une interprétation spiritualiste des EMI. Interprétation qu’il réfutera en 1999 en publiant « The Last Laugh ». (wikipédia)
« Il a exploré de manière approfondie les phénomènes spirituels, les sensations de sortie du corps, les événements proches de la mort et les théories de la coexistence corps-esprit. Passionné par les «visions facilitées» par le biais d’une thérapie de régression hypnotique, Moody détaille ses neuf vies antérieures, notamment celle d’un chasseur de mammouth laineux, le constructeur de bateaux qui se noie et une artiste chinoise assassinée. L’institut de recherche Dr. John Dee, fondé par Moody, utilise le cristallin comme moyen permettant aux clients de voir les apparitions des morts.
2 Livre « caché, « douteux » qui n’est pas reconnu comme étant inspiré par Dieu.
4La définition de la Théosophie selon Larousse est très succincte : « Doctrine fondée sur la théorie de la sagesse divine omniprésente dans le monde manifesté et notamment dans l’homme » … Mais le terme « théosophie » correspond plus généralement aux croyances syncrétiques enseignées par l’occultiste Helena Petrovna Blavatsky. Elle fût la co-fondatrice de La Société théosophique en 1875, sa doctrine (toujours en évolution) est imprégnée de spiritisme (dialogue avec l’esprit du défunt Mahatma Djwal Khul), elle cherche à englober et à émerger de toutes les autres religions ou traditions religieuses : bouddhisme, hindouisme, ésotérisme, etc …
5Les expériences de mort imminente, Arnaud Join-Lambert, Fidélité, Namur, 2010, p. 79-80
Si quelqu’un porte dans le pan de son vêtement de la chair consacrée, et qu’il touche avec son vêtement du pain, des mets, du vin, de l’huile, ou un aliment quelconque, ces choses seront-elles sanctifiées?Les sacrificateurs répondirent: Non! Et Aggée dit: Si quelqu’un souillé par le contact d’un cadavre touche toutes ces choses, seront-elles souillées? Les sacrificateurs répondirent: Elles seront souillées. Hag 2:12-13
Les témoignages critiques qui nous parviennent régulièrement sur le mouvement de Kwasizabantu ne font pas état de changement la direction du mouvement. Ces témoignages sont confirmés par différente sources. L’article ci-dessous, bien que datant de plus d’une dizaine d’année, garde donc toute sa pertinence. (Janvier 2017)
Résumé et traduction par Eric Ropp, du « Centre de Recherches, d’Information et d’Entraide ».
1. Naissance et développement du mouvement
Le mouvement Kwasizabantu (KSB) a son origine en Afrique du Sud où il a commencé dans les années 60, sur l’initiative de Erlo Stegen, suite à un réveil parmi les Zoulous. Stegen est né en 1935 en Afrique du Sud. Ses ascendants sont issus d’une famille luthérienne allemande (Lüneburger Heide). À l’âge de 15 ans il se convertit et, à 17 ans, il débute une formation de deux années dans un institut biblique à Pretoria (2). Continuer la lecture de KWASIZABANTU