Zakir Naik: Don Quichote islamiste

Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ? Celui-là est l’antéchrist, qui nie le Père et le Fils… Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous égarent.  (La Bible – 1Jean 2:22-26)

Zakir Abdul Karim Naik (ou plus simplement Zakir Naik : ZN) est un des apologistes musulmans contemporrains des plus populaires. Il est considéré par les siens comme un des meilleurs débatteurs de l’Islam, et passe pour un héros chez les jeunes musulmans.

Preparing to clamp down on Zakir Naik, government seeks ...

Cet article publique se veut un essai de réponse à 2 de ses débats, où les véritables débatteurs chrétiens ne sont jamais invités.
En effet, ZN refuse systématiquement de débattre avec des chrétiens, parlant arabe et connaissant la Bible comme le Coran, les Haddiths (sahih) et les Tafsirs.

Portrait de Zakir Naik

Né en 1965 à Bombay (en Inde), chirurgien de métier, il est devenu un intellectuel musulman, et débat depuis 1991 sur l’islam et les autres religions. Il est le fondateur et le président de l’Islamic Research Foundation à Mumbai (IRF). Il est également le fondateur et président de la chaîne Peace TV, chaîne à réseau libre émettant depuis Mumbai.

Médecine, … Charia et terrorisme

Avant de devenir un orateur public, il a été formé en tant que médecin, mais n’a pas exercé. Il accepte la pédérastie de Mahomet, cautionne l’amputation1 des membres et accrédite des terroristes notoires comme Ben Laden.

Si Ben Laden combat les ennemis de l’Islam, je suis pour lui. S’il terrorise l’Amérique terroriste, le plus grand terroriste, je suis avec lui. Chaque musulman devrait être un terroriste. La chose est que s’il terrorise le terroriste, il suit l’islam.2

Il a publié des versions de livrets de conférences sur l’islam et la religion comparée. Bien qu’il ait publiquement affirmé avoir renoncé au sectarisme dans l’Islam, il est considéré comme un exposant de l’idéologie salafiste, mais en tant que télé-islamiste du Wahhabism, sa prédication est actuellement interdite en Inde, au Bangladesh, au Canada et au Royaume-Uni.

Différents gouvernements le bannissent et le gouvernement indien a interdit sa chaîne en 2012. La police de Bombay lui a d’abord interdit de tenir des conférences « parce qu’il cause des controverses ».

Zakir Naik : un débatteur sans adversaires

En 2016, au cours d’une conférence de presse, Naik a déclaré être un indien non-résident. En 2017, quand Naik a reçu la nationalité saoudienne, l’Inde a révoqué son passeport en justifiant qu’il est en fuite après avoir omis de se présenter aux convocations dans le cadre de l’enquête menée contre lui pour incitation au terrorisme.3

Un Don Quichote

ZN ne débat en public que dans des pays majoritairement musulmans, devant des foules d’auditeurs, non érudits4 pour la majorité. Il a toujours refusé les invitations aux débats avec des apologistes aguerris, chrétiens et connaissant l’Islam, comme David Wood, Anthony Rogers, Sam Shamoun, Christian Prince, etc.

ZN demande souvent à son auditoire :

Si je réponds à votre question, vous vous convertissez à l’Islam ?

Peu importe si ses arguments sont tronqués et trompeurs, peu importe si le Coran comme la Bible contredisent ses dires de Don Quichotte. Ce qui compte c’est séduire, convaincre et convertir! Nous mettrons 2 débats sous la loupe.

Débat 1 : C’est du lard, du cochon ou … du chameau !5

Le Dr Zakir Naik affirme que le porc est Haram (impur selon l’Islam) autant selon la loi de Moïse, mais aussi selon l’enseignement de Jésus, et que les chrétiens qui en mangent sont ainsi exclus du paradis. Pour soutenir sa thèse, il cite les passages du Lévitique 11:7-8 et Deutéronome 14:8, qui disent que le porc est impur pour les Juifs.

Il ajoute que quiconque brise un seul des commandements de l’ancien testament n’entrera pas dans le royaume des cieux en citant plus ou moins littéralement Matthieu 5:7-20.

Sans même rentrer dans le débat doctrinal sur la Loi, la Grâce, l’ancienne alliance, le sermon sur la montagne, considérons l’impact d’un tel discours sur Mahomet lui-même !

Un regard plus honnête sur ce même chapitre de Lévitique 11 montre que cette liste d’animaux impurs ne se limite pas au porc :

…Ce sont ici les animaux dont vous mangerez, d’entre toutes les bêtes qui sont sur la terre. Vous mangerez, d’entre les bêtes qui ruminent, tout ce qui a l’ongle fendu et le pied complètement divisé. Seulement de ceci vous ne mangerez pas, d’entre celles qui ruminent, et d’entre celles qui ont l’ongle fendu: le chameau, car il rumine, mais il n’a pas l’ongle fendu; il vous est impur:.. et le lièvre, car il rumine, mais il n’a pas l’ongle fendu; il vous est impur: et le porc, car il a l’ongle fendu et le pied complètement divisé, mais il ne rumine nullement; … (v.1-4)

Le lapin (ou lièvre) et le chameau sont donc impurs, tout comme le porc. Ces règles sont confirmées dans Deutéronome 14:7. Ces passages de la loi Mosaïque interdisent la consommation de viande de chameau ou de lapin, autant qu’ils interdisent la consommation de porc.

Considérons maintenant deux hadiths6 des plus respectées de l’Islam :

Nous avons chassé un lapin… Je l’ai donné à Abu-Talha qui l’a égorgé et a envoyé sa hanche ou deux cuisses à l’apôtre d’Allah. (Le narrateur confirme qu’il a envoyé deux cuisses). Le Prophète l’a accepté. (Le sous-narrateur demanda à Anas: «Le Prophète en a-t-il mangé?» Anas a répondu: «Il en a mangé ». (Sahih Al-Bukari7 2572 )

Muhammad et ses compagnons ont donc mangé du lapin.

Nous avions l’habitude d’offrir la prière « Asr » avec le Prophète et d’égorger un chameau… Nous mangeons la viande cuite avant le coucher du soleil. (Sahih Al-Bukari 2485)

Le Coran 22:36 confirme cet hadith.

Nous vous avons désigné les chameaux (et les vaches) bien portants pour certains rites établis par Allah. Il y a en eux pour vous un bien. Prononcez donc sur eux le nom d’Allah, quand ils ont eu la patte attachée, [prêts à être immolés]. Puis, lorsqu’ils gisent sur le flanc, mangez-en, et nourrissez-en le besogneux discret et le mendiant. Ainsi Nous (allah) vous les avons assujettis afin que vous soyez reconnaissants. (« traduction » en français par Hamidullah)

Par conséquent, les passages de l’islam cités par ZN, s’ils sont cités intégralement, condamnent autant Mahomet que les chrétiens, en ce qu’il a mangé de la viande impure : Du chameau et du lapin. De plus, le Coran montre que Mahomet ne voulait pas que ses fidèles suivent les règles de la Torah.

Le contexte historique de la soura (verset coranique) 2:208 , ainsi que les Tafsir8 des commentateurs les plus connus (Ibn Abas, Ibn Quatir, …) montre qu’un rabbin juif nommé Abdullah Ibn Salam s’était converti à l’islam, mais gardait les Sabbats et les règles alimentaires juives, il refusait de manger du chameau.

La soura fût la réponse d’Allah au prophète. On ne pouvait être à moitié juif, et à moitié musulman. Les juifs convertis à l’Islam devaient désobéir à la Torah.

ZN n’aborde pas dans ce « débat » les « bienfaits » de la pisse de Chameau(!), enseignées par Mahomet.

Mahomet était responsable des chameaux de Hadija, avant de la marier. Dans l’Arabie antique, les chameaux étaient considérés comme des biens particulièrement précieux9. Il aurait été malvenu d’en interdire la consommation.

Le climat de Médine ne convenait pas à certaines personnes, de sorte que le Prophète leur a ordonné de suivre son berger, c’est-à-dire ses chameaux, et de boire leur lait et leur urine (comme médicament10). Alors ils… ont bu leur lait et leur urine jusqu’à ce que leurs corps soient devenus sains.

Puis ils ont tué le berger et ont chassé les chameaux. Quand la nouvelle parvint au Prophète, il envoya des gens à leur poursuite

il leur coupa les mains et les pieds, et brûla leurs yeux au fer blanc.

(Haddith Bukhari 590, Livre 7, Vol. 71.)

Ignoble :

Mahomet a fait boire de la pisse de chameau à des nouveaux convertis à l’Islam, mais ils ont quitté l’Islam (on les comprend), et il a fini par les torturer et en faire des manchots, estropiés et aveugles.

La porte du paradis fermée pour Mahomet

Notons aussi que Z. Naik ignore tout de la raison d’être de loi mosaïque :

1 – Elle n’a jamais eu pour but de procurer le Salut.

2 – Elle nous montre la sainteté de Dieu, notre péché et nous conduit à Christ.

Le comble de l’enseignement de Naik est que si ceux qui enfreignent les règles de la loi mosaïque n’entrent pas dans le royaume de cieux, alors Mahomet et ses compagnons n’y entreront pas non plus.

Erreur par ignorance ?

On ne peut imaginer qu’un apologiste musulman, ayant lu le coran et la Bible, n’ait pas approfondi la Sourate 2 et les règles alimentaires de l’ancienne alliance. Nous conclurons que ZN manque d’honnêteté envers ses auditeurs, il ne cite correctement ni la Bible ni le Coran, tout comme son mentor Ahmed Deedat11. Tous deux ne se sont intéressés qu’à propager leur religion, sans égard pour la Vérité.

Exemple : La sourate 19 du Coran, sourate de « Marie » montre la confusion de Mahomet sur Myriam. Il confond Myriam la sœur de Moïse avec Myriam (Marie) la mère de Issa (Jésus). Il appelle le père de Marie, …(youtu.be/Bi33WweqOCM) comme le père de Moïse et Aaron. Deedat répond à ce sujet en utilisant des versets bibliques montrant que l’expression « Jésus : fils de David » montre une filiation non littérale et très distante. Il accuse ensuite les chrétiens de ne pas « enlever la poutre de leurs yeux, avant de vouloir chercher la paille dans l’œil des musulmans ». Il répond comme Mahomet, qui évoque une tradition juive consistant à nommer une femme par une de ses ancêtres. Mais l’argument est caduque. Marie la mère de Jésus, n’est ni la fille d’Imran (Amram)(Surate 3:34-36), ni la « sœur de Haroun (Aaron) », ni même de la descendance de Lévi. De plus, l’expression « sœur de » chez les juifs, ne s’utilise jamais pour se recommander de ses ancêtres. Et plusieurs passages dans le Coran et surtout des Haddiths montrent clairement que Mahomet confondait ces 2 Myriams, jusqu’au jour ou les chrétiens en ont parlé à ses fidèles. Deedat n’a pas analysé ce sujet en profondeur, en citant toutes les sourates du Coran ou des hadiths qui en parlent. Il ne peut prendre le risque d’exposer l’ignorance de Mahomet, qui a du se justifier en hâte de ses fausses déclarations, en inventant des traditions juives n’ayant jamais existé.

On ne s’étonnera pas que ceux qui rejettent les enseignements de Moïse, rejettent aussi les enseignements du Christ. Jésus a dit :

Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles? Jean 5:46-47 

Débat 2 : Jésus a-t-il dit: Je suis Dieu?

Zair Naik, affirme que Jésus n’a jamais dit « Je suis Dieu ». Il dénature la personne de Jésus en voulant lui enlever sa divinité. Le messie incarné, Christ, est présenté comme Dieu dans le Psaume 45 et Hébreux 1, et nous devons l’adorer.

Ton trône, ô Dieu, est pour toujours et à perpétuité; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne. Tu as aimé la justice, et tu as haï la méchanceté;… Et le roi désirera ta beauté, car il est le seigneur: adore-le. Psaume 45:6-11

Jésus n’a-t-il vraiment jamais dit « Je suis Dieu » ?

La plupart essayent de répondre à cette rhétorique islamique en acceptant une présupposition non dite : Jésus n’est apparu et n’existe que depuis le temps de Jean-Baptiste.

Les jeunes chrétiens “modernes” croient même que Jésus est apparu au milieu de l’histoire. Or Jésus est la clef de toutes les Écritures, y compris celle de l’ancienne Alliance.

Cet anachronisme doit être dévoilé. La Parole a été incarnée (faite chair), mais elle était déjà là au commencement. (Jean 1:1 ; 8:58 ; Gen 1:26).

Et toi, Bethléhem Éphrata, Petite entre les milliers de Juda, De toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël, Et dont l’origine remonte aux temps anciens, Aux jours de l’éternité.  Michée 5:1 

Or, si l’on considère l’Éternité du Messie, on retrouve l’expression « Je suis Dieu »  dans nos Bibles dans ces passages de l’ancien testament :

Psaume 46:11, 50:7; Ésaïe 43:12 ; Ésaïe 45:22, Ésaïe 46:9; Osée 11:9.

Souvenez-vous de ce qui s’est passé dès les temps anciens; Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre, Je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi. Ésaïe 46:9 

Qui parle ici ? Dieu ! Ces passages enseignent qu’il existe un seul et vrai Dieu. Le monothéisme (un seul Dieu) n’est pas à confondre avec l’unitarianisme (un dieu en une seule personne) ; L’Écriture dit que :

  • Jésus est adoré et seul Dieu peut être adoré (cf. Mat 4:10)
  • Jésus est le Dieu véritable ( cf. Jean 20:28, 1 Jean 5:21)
  • … et qu’il n’y en a pas d’autres (v.9. cf. Deu 6:4)

Jésus n’étant donc pas un « autre (petit) dieu », il est donc bien celui qui dit dans les Écritures « Je suis Dieu » .13 Le chapitre 43 du livre d’Ésaïe identifie aussi clairement Jésus à Jahwe  :

Moi j’ai déclaré, et j’ai sauvé, et j’ai fait entendre, quand il n’y avait pas de dieu étranger au milieu de vous; et vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, que je suis Dieu. (Ésaïe 43:12 – Darby)

Le seul Dieu (v.10) parle et s’identifie ainsi dans l’AT :

Il rachète (v.1), il est sauveur (v.3), il nous aime (v.4), il est créateur (v.7), il nous appelle à écouter et voir (v.8) et enfin l’accent est mis sur l’unicité du sauveur.

Les attributs de Jahwe sont ceux de Jésus telles que rapportées dans le NT:

Moi, moi, je suis l’Éternel, et hors moi il n’y en a point qui sauve  Il n’y a de salut en aucun autre; (Ésaïe 43:11)

car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.  ( et Actes 4:12 )

Le chapitre d’Ésaïe 46 est peut-être l’un des plus nocif à l’histoire de l’Islam. Il dénonce deux faux dieux babyloniens, Bel et Nébo. Certains commentateurs les considèrent, comme les dieux Jupiter et Mercure, d’autres comme étant les dieux de la vache et de la lune (!), quoique en soit, ces dieux ont laissé une traînée de croyances et superstitions dans tout le moyen-orient jusqu’à la Mecque, qui étaient un pot-pourri de religions païennes. Or, c’est bien de là que Mahomet a choisi le « Lah » (dieu de la lune) un des dieux que les musulman appellent désormais « le plus grand » : Le croissant de lune de l’Islam.

Dans Ésaïe 43:10 et 46:4, Dieu déclare

« Je suis Lui » (Darby: je suis le Même),

… pour différencier le Dieu éternel exclusivement des faux dieux. Son être n’a ni commencement ni fin15; de sorte que tout être en dehors de Lui, qui aurait pu pré-exister avant ou continuer d’exister, pour être considéré comme divin (la divinité des images artificielles et temporelles que les païens appellent dieux), est une contradiction en soi. (commentaire de K&D)

Cette expression « Je suis (Lui)  » (grec. εἰμί) se trouve aussi dans la bouche de Jésus (cf. Jean 8:24, 58 et 18:6). Non seulement le Don Quichotte islamique est dans l’erreur, mais il ferme la porte du rachat des péchés à ceux qui l’écoutent.

Il est vrai que les Évangiles ne rapportent pas des paroles de Jésus disant textuellement : « Je suis Dieu ». Voici quelques réponses possibles à un tel argument:

Un raisonnement circulaire est sans fondement, donc sans valeur

Circular reasoning is bad because it isn't good / Boing Boing
Un raisonnement circulaire ne va nulle-part.
  • Je dis : je suis Dieu. >> C’est la vérité, car je suis Dieu. >> La vérité est donc que je suis Dieu parce que je le dis.

L’auto-proclamation n’est jamais une preuve

Jésus, lors de sa venue il y a 2000 ans, ne s’affiche pas comme un auto-proclamateur :

Si c’est moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai.  Il y en a un autre qui rend témoignage de moi, et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai.  Jean 5:31-32 

Tout usurpateur pourrait faire de même, mais sans le prouver.

On trouve dans l’ancien testament 7 fois16 l’expression « je suis Dieu » venant de Dieu, mais aussi une fois dans la bouche du prince de Tyr (Ézéchiel 28:2)

…Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel: Ton cœur s’est élevé, et tu as dit: Je suis Dieu, Je suis assis sur le siège de Dieu, au sein des mers! Toi, tu es homme et non Dieu, Et tu prends ta volonté pour la volonté de Dieu. 

Ce prince nous donne une image de Satan, qui veut s’autoproclamer Dieu (cf. Mat. 4:9). Jésus nous mets en garde des faux Christs qui proclament son titre :

Car plusieurs viendront en mon nom, disant: C’est moi, et le temps approche. Ne les suivez pas. (Luc 21:8)

Lorsque Jésus à dit « C’est moi » au moment d’être arrêté, sa puissance a été manifestée, la cohorte est les huissiers reculèrent et tombèrent par terre (cf. Jean 18:6). 

Jésus se dévoile indirectement comme Dieu

L’identité de Jésus est démontrée par ses paroles et ses œuvres : (cf. Mat 9:1-8 ;11:4 ;).

… Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul? … Lequel est le plus aisé, de dire au paralytique: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, prends ton lit, et marche? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés: Je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison … ( Marc 2:7-12)

En faisant cette guérison, Jésus a confirmé la foi du paralytique, mais surtout, il a montrer son pouvoir de pardonner les péchés – sa divinité. En mourant sur la croix, il a payé le prix de nos péchés. Les musulmans doivent obéir corps et âme à Mahomet, mais il n’a pardonné aucun péché et n’a guéri personne.

La divinité de Jésus dans L’Injil  :

Une étude précise et détaillée de la divinité de Christ selon les Écritures de la nouvelle alliance mériterait la lecture d’un ouvrage17  dédié à ce sujet. Nous nous limiterons à mentionner ces versets :

Mat 12:6,8 ; Mat 16:15-19 ; Marc 9:37 ; Jean 1:1 ; Jean 5:23 ; Jean 8:19, 24, 58 ; Jean 10:30; Jean 12:4-5 ; Jean 14:1 ; Jean 14:7-9 ; Jean 18:6 ; Jean 20:28 ; Phi 2:5-11 ; Col 1:15 ; 2:9 ; Héb 1:8 ; Ap 1:8, etc.

Les juifs de l’époque l’avaient bien compris, pourquoi les mécréants islamiques ne le croient-ils pas?  :

A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. (Jean 5:18 )

Si dans l’Injil, Jésus avait dit: Je suis Dieu – ZN l’aurait-il cru?

En pratique, les musulmans n’écoutent ni Moïse ni les autres prophètes mentionnés dans les Écritures, ils écoutent leur imams, peu importe s’ils sont menteurs, hypocrites et ignorants. L’argument de ZN est hypocrite :

S’il ne croit pas que Jésus est Dieu, cela n’a rien à voir avec ce que Jésus aurait dit ou pas dit, c’est parce que son prophète Mahomet le lui interdit.

Pourquoi Mahomet rejette-t-il Jésus?

Parce-qu’il fait partie de ceux qui cherchent à prendre sa place ! Le rôle de Mahomet est quasi-messianique dans l’Islam :

  • Il veut être obéi (cf. Coran Sourate 4:59, S. 24:52, S. 5:15 )
  • Il se fait intercesseur et juge (cf. S. 4: 61-65; 24:51)
  • Il se fait Le Messager et la Miséricorde personnifiée (cf. S. 21: 107)

Qui est le véritable juge?

Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le (Jésus) ressuscitant des morts… (Act 17:30-31)

Cette preuve biblique ne peut être acceptée dans l’Islam, car c’est Christ qui juge et non Mahomet. Mahomet n’était ni un croyant dans le Dieu d’Abraham, ni un de ses prophètes.

Mahomet est venu défaire et saper l’Œuvre du Christ, combattre sa personne et persécuter ses disciples. Aujourd’hui Mahomet est définitivement mort, et il ne peut rien pour notre âme, mais son idéologie perdure et continue de faire souffrir les véritables enfants de Dieu .

Zakir Naik… un « mécréant » !

Voici une contradiction du Coran, qui affirme qu’Allah se débarrassera de ceux qui ne croient pas en Jésus, et élèvera les disciples de Jésus.

(Rappelle-toi) quand Allah dit: «O Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre t’élever vers Moi, te débarrasser de ceux qui n’ont pas cru et mettre jusqu’au Jour de la Résurrection, ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne croient pas. Puis, c’est vers Moi que sera votre retour, et Je jugerai, entre vous, ce sur quoi vous vous opposiez. Quant à ceux qui n’ont pas cru, Je les châtierai d’un dur châtiment, ici-bas tout comme dans l’au-delà; et pour eux, pas de secoureurs. (S.3 :55-56)

Selon cette sourate, Zakir Naik est un mécréant qui mérite le châtiment, sur terre comme au ciel, car il n’a pas cru aux Paroles de Jésus, entre autres, celle-ci :

si vous ne croyez pas que c’est moi, (identification à Jahwe)
vous mourrez dans vos péchés

(Jean 8:24)

Bien d’autres débats de ZN peuvent être réfutés très facilement par quiconque a lu la Bible. Don Quichotte ne peut débattre que tout seul!


  • 1 ZN a déclaré que toute personne reconnue coupable mérite d’être punie. Il justifie de couper les mains des voleurs, et a également conseillé aux Etats-Unis de mettre cette pratique en œuvre afin de réduire les crimes du pays. [30]
  • 2 https://en.wikiquote.org/wiki/Zakir_Naik
  • 3 Source Wikipedia
  • 4 Rares sont ceux qui arrivent à dire non à ses explications. Il existe une vidéo qui montre une ex-musulmane séculière et athéiste, étudiante en médecine, qui réfute la création. Celui-ci (celle-ci?) ne peut débattre sur le plan religieux.
  • 5 Une partie des informations ont pour source les vidéos Act17Apologetics de David Wood : « Christianity, Islam, and Pork: How Zakir Naik Destroyed Muhammad »
  • 6 Recueil relatif aux traditions relatives aux actes et paroles de Mahomet
  • 7 gowister.com/hadith/bukhari (en anglais)
  • 8 Le Tafsir (« interprétation ») est le terme arabe pour désigner une exégèse du Coran. L’exégèse est l’Interprétation philologique et doctrinale d’un texte Saint.
  • 9 Le chameau d’une teinte rougeâtre est un symbole de richesse : « Pour Allah, il est mieux pour vous d’avoir une personne sous vos ordres que d’avoir des chameaux rouges. »  » Sahih Al-Bukhari, vol. 4, p. 442, n ° 667.
  • 10 Il ne s’agit pas ici de boire de l’urine comme ultime solutuion pour éviter de mourir de soif dans le désert, mais d’en boire pour se soigner. Voir aussi la RD 2014-03 , ou Mahomet annonce à une femme qu’elle n’aura plus de problème d’estomac après qu’elle eut bu l’urine du prophète. D’autres passages traitent de la question de boire ou d’utiliser de l’urine de chameau pour les ablutions. Volume 7 livre 71: 623, 672 (thereligionofpeace.com/quran/bukhari/071-sbt.htm). Plusieurs passages de la Bible montrent que les excréments (en hébreu tsâ’âh = déjections) sont malsains, et la consommation d’excréments et d’urine est signe de désespoir et d’humilation. (cf. Deu 23:13 ; 2Roi 18:27 ; Mal 2:3)
  • 11 Ahmed Deedat était un autre débatteur apologiste d’origine indienne, bien connu parmi les musulmans pour ses efforts dans ses débats contre le christianisme. De nombreux débatteurs musulmans, des populaires aux militants de la Dawah (propagande islamique) utilisent ses livres et vidéos comme matériel de référence. Deedat montrait les mêmes traits de caractère que Zakir Naik, il débattait de polémiques islamo-chrétiennes en organisant des sessions de questions-réponses avec des chrétiens peu instruits. Il ne traitait les sujets que superficiellement.
  • 13 Ici, les mot « êl » אֵל et ĕlôhı̂ym אֱלֹהִים ‘sont utilisés en hébreu pour « Dieu », exprimant par une forme plurielle la pluralité dans l’unicité du Dieu tout puissant.
  • 15 Ni commencement ni fin : En Heb 7:3  Christ est décrit comme le souverain sacrificateur à perpétuité, selon le modèle de Melchisédek « qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni commencement de jours ni fin de vie, -mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu »
  • 16 seulement sept fois, dans la bouche de Dieu : Psaumes 46:11; 50:7; Ésaïe 45:22; 46:9; Ézéchiel 28:2,9; Osée 11:9
  • 17 Nous conseillons : Bien plus qu’un charpentier (Josh Mc DOWELL) ou Le Messie de la Bible (Robert SCHROEDER)

Kenneth Hagin : De la parole de foi… au ricanement

Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant? (Luc 24:5b)

Kenneth Hagin (1917 – 2003) (K. H.) est considéré comme le « père » de la doctrine de la parole de foi, il en fût aussi un des principaux promoteurs.

Quel héritage nous laisse-t-il ?

Son site internet rhema.org est encore actif. Il a écrit une quarantaine de livres de 1966 à 1999. Marc 11:23 était son verset préféré. (source wikipédia).

Son mausolée affiche le verset suivant : Marc 11:24 :

C’est pourquoi je vous dis: Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevez, et il vous sera fait.

Bien sûr, un croyant doit avoir la foi pour plaire à Dieu! Mais une foi biblique dans le Dieu qui est et que nous cherchons, … n’est pas un artefact du dieu de ce monde.

« Il est impossible de lui plaire sans la foi, car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie queIl existe et qu’Il se fait le rémunérateur de ceux qui Lecherchent « . (Heb 11:6)

Ce n’est pas un hasard si des «serviteurs» en quête « d’onction miraculeuse » se rendent sur sa tombe. Le pasteur Roberts Liardon1 y est allé.

Je suis allé rendre hommage à la tombe2 de Kenneth Hagin aujourd’hui. Ma foi est plus grande à cause de lui. Merci beaucoup!

Roberts Liardon, en chemise du Dragon,
au mausolée de Kenneth E. Hagin. La démesure : Ce sont normalement les Franc-Maçons ou ceux qui ont peur de la mort qui se font de tels mausolée

Que font tout ces « pasteurs » cherchant une onction parmi les morts ? N’annonce-t-on pas celui qui est vivant ? A qui s’adresse ce merci ? Remercie-t-on le mort pour la foi (ou le pouvoir) qu’il donne ? Parler aux morts n’est pas un péché à prendre à la légère, c’était une abomination méritant la mort selon la loi de Moïse.

Outre son mausolée démesuré à la hauteur de son ego, K. H. nous laisse plusieurs vidéos « controversées ». C’est dans les passages censurés d’une de ces vidéo3 que l’on en apprend le plus.

Kenneth Hagin rie en lisant la Bible

Le vain rire du fanfaron

On voit K. H. rire pendant environ une heure, et sans raison. Kenneth souffle sur des personnes qui aussi commencent à rire. Dans la vidéo « Joie inexprimable » 7:04 il dit :

Même la science médicale dit que rire est bon pour vous, cela fait baisser la pression sanguine, Dieu dit qu’un cœur joyeux fait du bien comme une médecine.

Il est vrai qu’un « un cœur joyeux est un bon remède, …» mais un autre proverbedit aussi qu’  « Un cœur joyeux rend le visage serein (héb. Yatab)(ou égaie le visage. (Darby)) ». (cf. Proverbe 17:22 ;15:13).

Le terme Yatab communique l’idée d’agréable, beau, plaisant (cf. Genèse 4:7). Le rire communiqué par K. H. est-il la conséquence d’un cœur joyeux ?

Quelqu’un me rapporte avoir vécu le « rire dans l’Esprit », ce rire guérirait en déclenchant l’émission d’endomorphines. Serait-ce vraiment une cure divine?

Différents éléments nous renseignent sur l’origine non divine de ce rire :

1) Un rire auto-dénoncé

K. H. fait discrètement une remarque autant surprenante qu’inattendue :

A votre place, je ne rirai pas, si j’étais vous !

Pourquoi donc ?! Le proverbe cité par K. H. n’est-il alors pas à sa place ici ? Personne ne réagit et tout le monde continue à rire. C’est comme si leur entendement est éteins. On assiste à mon avis à une rhétorique classique du malin. Il séduit, sème le trouble, fait chuter puis… accuse et moque une foule qui ne discerne plus rien du tout !

2) Du rire à l’angoisse

Avant
Après


Visages qui passent du rire à l’angoisse, lorsque ce couple glisse et tombe, sans force. Certaines personnes rient de manière irraisonnée, mais lorsque le contrôle de leur corps leur échappe totalement, leur visage devient crispé, ankylosé et apeuré. cf. Ecc 7:3, 6 

Au milieu même du rire le cœur peut être affligé,
Et la joie peut finir par la détresse. Proverbes 14:13 

3) Un rire frénétique

Le rire déraisonné des adeptes de K. H. fait plutôt peur, inquiète. On entend une femme rire d’un rire strident aiguë, non naturel, comme un hennissement. Peu de temps après, elle hurle et s’agite frénétiquement sur sa chaise, mais la caméra s’en éloigne…

Cette scène comme bien d’autres, n’était pas « agréable » pour ce cameraman. Ce n’est pas un cas unique, parfois, le rire de Kenneth ou celui des victimes sont ceux de possédés.

Après chaque « démonstration de l’esprit » (ou plutôt des esprits démoniaques), où les mouvements sont incontrôlés, les victimes sont essoufflées, sans force et se cramponnent à leur chaise (sans parfois toujours en avoir la force), avec un regard souvent inquiet. Ils n’ont plus aucune force. La caméra ne reste jamais sur ces moments 4.

L’ange déchu haït Dieu et l’Homme car il est fait à son image. Il essaie inlassablement de l’humilier, et de le faire déchoir comme il est lui-même déchu.

Formulations anti-bibliques

Kenneth Hagin parle peu durant les séances de rire, mais certaines de ses phrases et gestes méritent une analyse.

1) Le joug doit être détruit à cause de l’onction.

Le joug, peut être celui de la servitude, duquel nous sommes affranchis, mais il peut être celui de Christ, doux et humble de cœur, duquel nous recevons les instructions. (Gal 5:1; Mat 11:29)

Une séance de Kenneth Hagin commençant par la lecture d’un passage biblique qui déclenche immédiatement un rire généralisé, et qui continue sans aucune prédication ni méditation, fait plutôt penser que c’est du joug des instructions de Christ, dont cette foule s’est libérée.

Lors des meetings visionnés, de 1995 à 2001, on entend souvent Kenneth Hagin dire à la foule :

2) Sois béni (Be blessed)

Il ordonne cette bénédiction aux spectateurs d’un ton autoritaire. Or, la bénédiction est le résultat de l’obéissance, d’une sainte conduite (cf. Psaume 1), peut-on la commander ou forcer la main de Dieu, comme par magie ?

Cela rappelle certaines bénédictions païennes, comme la bénédiction hindoue. Les gens font la queue dans le temple, en discutant et se divertissant, arrivés devant le prêtre, celui-ci passe la cloche en airain sur leur tête, et ils s’en vont. Ça y est : ils ont eu leur bénédiction, contre toute logique.

« Soyez bénis »

Ce vœu ne se trouve que deux fois dans l’Écriture (Louis Segond ). En 2 Samuel 2:5 et psaumes 115:13-15, elle est toujours la conséquence d’une action ou d’un comportement pieux:

L’expression au singulier « sois béni » se trouve en 1Samuel 15:13; et 26:25, ici, cette bénédiction est sur la bouche du roi désobéissant Saül pour Samuel et David. Le contexte montre qu’elle est hypocrite et sans effet.

La bénédiction en Nombre 6:22-25

Parle à Aaron et à ses fils, et dis: Vous bénirez ainsi les enfants d’Israël, vous leur direz: 
Que l’Éternel te bénisse, et qu’il te garde! 

Elle est donnée au milieu du contexte des lois dictées au peuple délivré d’Egypte et avant la prise de la terre promise. Elle provient de Jahvé et se termine par « C’est ainsi qu’ils mettront mon nom sur les enfants d’Israël, et je les bénirai.  » Ainsi, cette bénédiction vient de Dieu lui-même, qui ne permet pas que son nom soit moqué, et les 10 commandements commencent par « ne pas avoir d’autre Dieu devant sa face. » Elle est donné uniquement par l’intermédiaire de Moïse et Aaron (antitype de Christ), qui a aussi donné les lois du Deutéronome et du Lévitique. Cette bénédiction du peuple, n’est pas gratuite, sans contexte et sans but.

Les conséquences ce cette «- parole de foi », de « bénédiction » annoncé à une foule qu’il ne connaît pas, ne se fait pas attendre, tout le monde commence à tomber et gesticuler. Cette parole ressemble à un ordre de soumission aux puissances invisibles.

Cette formule prononcée dans ce contexte représente parfaitement la doctrine de la « parole de foi ». Un « faiseur de miracles » force l’obtention d’une « bénédiction » inconditionnelle, sans obéissance, sans sacrifice, sans vécu. C’est un contre-évangile, annulant la responsabilité de l’homme : (Deu 11:26-28, Esaïe 48:18).

Notre société humaniste et hédoniste (2Ti 3:4 ; 2Pi 2:13) semble nous faire oublier que le bien-être n’est pas un dû inconditionnel du Créateur. Le bien-être et même la prospérité sont accordés à

« l’homme qui craint l’Éternel, Qui trouve un grand plaisir à ses commandements. » cf. Psaumes 112:1-3.

Ce n’est pas une fin ultime pour tout homme, ni ne doit être notre quête universelle5. C’est un don de Dieu (Ecclésiaste 3:13). Faire du bien autour de soi ne se fait pas par incantations, mais par des œuvres pratiquées par le croyant, surtout pour ceux de « la maison de la foi » (Gal 6:16).

3) Le souffle sur les fidèles

La parole de Foi est une imitation de la Parole de Dieu créatrice : « Dieu dit » (Genèse 1: 3, 6, 9, 11, 14, 20, 24, 26), mais K. H. imite aussi le souffle de vie donné par Dieu (Genèse 2:7 ; Jean 20:22)

Un dénominateur commun

Dans les vidéos que nos avons visionnées, il y a un dénominateur commun :

  • La langue de Kenneth bouge6, parfois à l’intérieur de sa bouche, parfois à l’extérieur comme celle d’un serpent.
  • Il s’adresse seul, à des foules comme une star qui dirige un spectacle.


La magie avilissante

L’ange déchu, haït la créature de Dieu. Particulièrement l’homme car il est fait à son image. Il essaie inlassablement de l’humilier, et de le faire déchoir.

Un prédicateur rendu muet et grimaçant, moqué par ses proches

La grimace du pasteur rendu muet :

K. H. donne le micro à un pasteur au premier rang en riant. Faute de pouvoir parler, celui-ci fait des grimaces, sa bouche et sa langue se tortillent et il finit par rendre le micro sans avoir réussi à dire un mot. Même son épouse en rit !7 Normalement, ce n’est pas es prédicateurs que l’on doit faire taire. Cf. Tite 1:11 ; Rom 10:14. Amos 4:5; Psaume 145:7

C’est de la moquerie, et il n’y a pas de bénédiction à la table des moqueurs (Psaume 1:1-3).

La chute de l’homme et du micro  :

Kenneth donne le micro à un autre homme, celui-ci recule comme s’il recevait les coups de poings d’un main invisible, et tombe, sa tête cogne contre un banc. Tous le monde en rit, y compris celle qui l’accompagne.

Encore une fois, c’est de la moquerie, et il n’y a pas de bénédiction à la table des moqueurs (Psaume 1:1-3).

Le « ramasseur 8» va d’abord ramasser le micro ! Il est plus important de faire continuer le

« spectacle »,

que de s’occuper d’une personne inconsciente et potentiellement gravement blessée. Cf. Mat 18:12-14 ; Jean 10:10-12

Le chanteur sans voix:

K. H. demande au chanteur-musicien d’entonner un cantique. Celui-ci essaie à 4 ou 5 reprises, mais ne le peut, et pour finir, il éclate de rire en sautant et en gesticulant de manière frénétique comme s’il était électrocuté. Des dizaines, voire des centaines de spectateurs entrent alors dans cette même transe et gesticulent de manière désordonnée comme s’ils avaient pris des drogues.

En cela est censé résider le miracle et l’action de l’Esprit !? : Ceux qui devraient exercer leur don dans l’assemblée, ne le peuvent plus. Ils ne peuvent que marcher ou plutôt déambuler selon la chair.

On ne peut pas parler des dons de l’esprit, mais de l’anéantissements des dons de l’Esprit.

Le fou :

Ils rient, tombent, gesticulent, grimacent.

Ce rire n’est pas celui de la joie profonde, une joie sereine, mais un ricanement à la limite de la moquerie.

Plus tard, le musicien chanteur arrive à entonner son chant, mais quel chant ! :

Une seule dose du Saint-Esprit ne me suffit pas ! 9

De quelle dose et de quel esprit s’agit-il ? Un esprit qui … 

  • … transforme en moqueurs ceux qui doivent être sobre s et veiller : (Psaume 1:1 ; 1Pierre 5:8)
  • … fait réduit au silence les prédicateurs (Romains 12:7-8)
  • … fait tomber ceux qui doivent tenir ferme et se tenir debout (Ephésiens 6:11-14 ; Ezéchiel 2:2 ; 3 .24 ; Daniel 8:18 ; Actes 26:16)
  • … transforme en pantin gesticulant, ceux qui devraient marcher selon l’Esprit dans la bienséance (Galates:16 ; Eph 5:4) Qui voudrait penser que c’est là l’œuvre du Saint-Esprit ?

Et quand le Saint Esprit sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: ? (Jean 16:8)

Similarité avec la magie

Une ex-sorcière témoigne (comme bien d’autres sorcières) que la magie servait à faire réaliser ce que l’ont dit : C’est le même principe que la parole de foi, ce que je dis doit se réaliser, peu importe si c’est la volonté de Dieu ou pas.

La source : Ministère prématuré, immature

Oui, … le mouvement charismatisme est la source de ces inepties occultes et hérétiques. Mais notons encore :

Deux ans seulement après sa conversion, K. Hagin prononçait déjà son premier sermon en tant que pasteur d’une petite église communautaire au Texas ! C’est certainement ce détail biographique, qui nous informera le plus sur la tournure négative de sa vie.

Son ministère s’appuie seulement sur quelques versets sortis de leur contexte, et non sur la totalité des Écritures, dont l’apprentissage prend une vie. Sa tombe témoigne de ce seul verset auquel il s’est accroché, qui bien que vrai, a été dénaturé dans son application sans discernement.

Le ministère de l’enseignement appartient principalement aux anciens et n’est pas celui d’un nouveau converti. Le danger de l’orgueil et de désir de gloire guette. Combien de « ministres » ont commencé trop tôt, et ont nuit non seulement à l’Église qui les a nommés, mais aussi à eux-mêmes.

Mes frères, qu’il n’y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement. (Jacques 3:1)


  • 1 embassyorlando.org Roberts Liardon a vendu 15 millions de livres.
  • 2 https://twitter.com/robertsliardon/status/613810247996542976
  • 3 Youtube : a) cut from service 1996. Winter Bible seminar 1996 : Minutes 6:00, 7:40, 12:35. b) Kenneth Hagin 2001 0919PM » 33:55 : cette vidéo montre une homme sautant raidit comme un pantin comme s’il était tiré par des fils.
  • 4 Changement de visage : https://youtu.be/X2V7KbbfRHA?t=32
  • 5 Dans un contexte bien précis, Dieu ordonne de ne pas se soucier du bien-être des Ammonites et des Moabites (Deu 23:6) ou des peuples étrangers (Esd 9:12).
  • 6 Youtube: « 1997 10 14 St Louis Holy Ghost Meeting »: minutes 8:20-9:15
  • 7 Ces mouvements de langue sont similaires aux mouvements de la langue du serpent. Kenneth Hagin a fait de tels mouvements buccaux, pendant toute la durée du « spectacle ».
  • 8 Ces « ramasseurs » sont là pour accompagner la chute des gens qui tombent, ou pour soutenir KE, quand lui-même ne tient plus debout. A ce moment précis, aucun ramasseur n’était présent pour retenir cette personne. Ce morceau de vidéo fait partie des moments non publiés.
  • 9 Les paroles du cantique rappellent le vocabulaire de consommation des drogués :

Les Témoins de Jéhovah ont-ils raison ? (J.M. Nicole)

Note de Vigi-Sectes:

Divers sites francophones abondent déjà en littérature sur les témoins de Jéhovah, d’autres site comme info-sectes.org excellent encore sur le sujet, avec des informations plus actuelles.

Nous présentons tout de même cette ancienne brochure (1957), en raison de son caractère historique et pour honorer la simplicité et la fidélité de nos prédécesseurs. Il est intéressant de comparer le discernement apologétique à différentes époques.


ÉDITEURS:

INSTITUT EMMAÜS Vennes-Lausanne
GROUPES MISSIONNAIRES
Vevey

La matière de cette brochure a paru sous une forme légèrement plus développée dans la revue de la faculté libre d’aix-en-provence, «études évangéliques», avril-juin 1950.

PRÉFACE

L’attitude courageuse de plusieurs objecteurs de conscience dans les rangs des Témoins de Jéhovah a rendu ce mouvement sympathique à bien des gens. L’ignorance du public à l’égard des enseignements de la Bible facilite, hélas, sa propagande. De plus, le manque de clarté des livres publiés par les Témoins de Jéhovah, n’encourage pas les vrais amis de la Bible à étudier ces ouvrages pour être en mesure d’y répondre.

Aussi les Témoins de Jéhovah auront-ils fatalement accès auprès d’un bon nombre de personnes, auxquelles ils ne laisseront en définitive que ce qui seul est clair dans leur enseignement, savoir la négation des doctrines chrétiennes fondamentales et le mépris de toutes les églises sans discrimination.

Il faut donc être reconnaissant à M. le professeur J. M. Nicole d’avoir fait l’étude objective et pleine de charité d’un mouvement suivi par des gens qui, tout en étant très sincères, propagent l’erreur.

Leur excuse est à coup sûr, leur ignorance de la Bible. Le fait de citer quelques textes arrachés à leur contexte peut impressionner les gens, mais cela ne suffit pas pour établir une doctrine et la rendre chrétienne.
Il faut aussi remercier le professeur Nicole d’avoir pris la peine de lire l’abondante littérature du mouvement. Le sousigné reconnaît humblement avoir souvent commencé la lecture d’un ouvrage édité par les Témoins de Jéhovah, mais il n’est pas sûr d’être jamais allé jusqu’à la fin. La manière dont les auteurs jonglent avec les textes et avec l’histoire, les incohérences de leur doctrine et enfin le jugement à la fois enfantin et acerbe qu’ils portent sur tous les chrétiens avaient rapidement eu raison de ma patience.
M. Nicole a écrit un ouvrage solide et facile à lire. Ses connaissances bibliques, son jugement clair et impartial, et son aménité, le qualifiaient pleinement pour une telle tâche.

Puisse cette brochure éclairer les adhérents sincères de ce mouvement, tout en préservant les chrétiens de ses doctrines néfastes.
Neuchâtel, mars 1957.
Roger Chérix.


Les Témoins de Jéhovah ont-ils raison ?

I

Il arrive fréquemment dans nos villes et nos villages que nous rencontrions des colporteurs qui se déclarent Témoins de Jéhovah et qui répandent une littérature éditée par une société intitulée « Watchtower Bible and Tract Society », Inc., Association internationale des Etudiants de la Bible. Parfois les fidèles de nos églises ne savent pas quel accueil il convient de leur réserver.

Leurs brochures et leurs livres se distinguent par les teintes vives de leur couverture et de leurs illustrations. Les nombreuses citations bibliques qui s’y trouvent semblent les rendre recommandables. Leur prix relativement modique peut allécher la clientèle. L’aménité et la politesse des vendeurs leur valent bien des sympathies. Parfois aussi la douce ténacité (pour ne pas dire plus) qu’ils mettent à recommander leurs ouvrages leur permet de les placer là même où d’abord on n’avait aucune envie de les acheter.

Le mouvement qu’ils représentent est, en réalité, vieux de trois quarts de siècle déjà. Vers l’an 1870, un Américain, Charles Taze Russell, se mit à étudier les prophéties bibliques. Par des calculs sur lesquels nous aurons l’occasion de revenir, il en arriva à la conclusion que le retour de Jésus-Christ devait s’effectuer à partir de 1874, et que le glorieux règne de Christ sur la terre pendant mille ans (Apocalypse 20), serait établi en 1914.

Dès 1875, il publia une première brochure intitulée « Le but et la manière du retour de notre Seigneur ». En 1878, il ()loupa ses premiers adhérents. En 1884, il fonda la Société de Bibles et traités de la Tour de Garde à Brooklyn près de New-York. Il composa successivement sept volumes sous le titre général « Aurore du Millénium ». A sa mort, en 1916, onze millions d’exemplaires de ses ouvrages, traduits en trente-six langues, étaient en circulation dans le monde. Dans les pays de langue française, ses partisans étaient connus sous le nom de Russellistes ou encore d’«Auroristes». Eux-mêmes se nommaient primitivement étudiants de la Bible, et n’ont adopté le titre de Témoins de Jéhovah que plus tard.

Après la mort de Russell, le juge J. F. Rutherford prit la tête du mouvement. Il se distingua par une activité littéraire au moins aussi vaste que son prédécesseur. En langue française il existe de lui plusieurs livres dont :

La Harpe de Dieu, Réconciliation, Délivrance, Création, Vie, Salut, Ennemis, Richesses, Jéhovah, Préparation;

sans mentionner un nombre considérable de brochures. Pendant bien des années, ce sont surtout ses ouvrages qui ont été diffusés.

En 1942, le juge Rutherford, à son tour, s’est éteint, et depuis c’est un nommé N. H. Knorr qui a pris sa place comme président de la Société. Les ouvrages qui, actuellement sont mis en circulation, ne portent pas de nom d’auteur. Nous connaissons trois ouvrages de quelque ampleur :

La Vérité vous affranchira, Le Royaume s’est approché et Que Dieu soit reconnu pour vrai !

et plusieurs brochures :

Le Prince de la Paix; Nations, réjouissez-vous ! et Les Témoins de Jéhovah dans le Creuset de l’Epreuve (les deux en une brochure); La Joie pour tous les Hommes.

A tous ces manuels il convient d’ajouter le périodique, paraissant tous les mois : La Tour de Garde.

II

Voici les doctrines essentielles qui se dégagent de ces écrits :

a) Doctrine de la Révélation :

Les Témoins de Jéhovah déclarent baser tout leur enseignement sur la Bible. Ils ont pour leurs chefs une admiration qui nous déconcerte. Lisez certaines phrases outrées comme celle-ci : « De nos jours, des hommes comme C. T. Russell et J. -F. Rutherford jouèrent un rôle de tout premier plan dans cette oeuvre mondiale des Témoins de Jéhovah, de même qu’autrefois Jésus, Paul, Pierre, Jean-Baptiste, Moïse, Abraham, Noé, Abel et beaucoup d’autres remplirent eux aussi, une mission particulièrement importante comme témoins du Très-Haut à d’autres époques. » ( Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap. 17, p. 228.) Cependant, nulle part les productions de ces chefs ne sont présentées comme inspirées, leur seule destination est d’exposer l’Ecriture, unique autorité infaillible.

A vrai dire, leur manière d’interpréter les Saints Livres est tout à fait surprenante. D’abord ils refusent d’admettre la différence entre l’Ancien et le Nouveau Testament.

« Les hommes commettent une grossière erreur en donnant ce nom d’Ancien Testament aux livres de la Bible écrits en hébreu… La Bible… n’est… qu’un livre… et ne comporte pas deux « testaments. »

La vérité vous affranchira, p. 192, 193).

Puis nous trouvons chez eux un curieux mélange de rationalisme et d’illuminisme. On a l’impression qu’ils se sont emparés de quelques textes isolés, arrachés à leur contexte et compris d’une façon fantaisiste, et qu’ensuite, lorsque des chrétiens sérieux leur ont objecté les passages qui ruinaient leurs théories, ils ont essayé de s’en tirer par toutes sortes de subtilités.

Les Témoins de Jéhovah reprochent aux autres de déconseiller la lecture de la Bible et de nier l’inspiration des Écritures. Ce reproche, hélas, est justifié en ce qui concerne certaines fractions de l’Eglise chrétienne. Il ne saurait être adressé au protestantisme évangélique. Si des millions d’exemplaires de nos Saints Livres sont imprimés chaque année par nos sociétés bibliques, nous n’avons jamais vu une Bible ou un Nouveau Testament sorti des presses de la Tour de Garde. Des milliers de colporteurs bibliques sillonnent nos routes : les Témoins de Jéhovah font du colportage, certes, mais en général ce n’est pas la Bible qu’ils vont vendre de maison en maison, ce sont leurs livres et leurs brochures. En réalité, ce qui les intéresse, ce n’est pas de faire connaître l’Ecriture Sainte, mais l’interprétation fantaisiste qu’ils en donnent.


b) Doctrine de Dieu :

Ils sont les adversaires acharnés du dogme de la Trinité. Qu’on lise, par exemple, le chapitre 7 de l’ouvrage Que Dieu soit reconnu pour vrai ! On y trouvera des affirmations de ce genre :

« La trinité, d’origine mythologique, était en faveur autrefois chez les Babyloniens et les Egyptiens… Cette croyance fut introduite dans la , religion organisée par un ecclésiastique nommé Théophile. Un concile réuni à Nicée… confirme ce dogme stupéfiant… Depuis, le clergé a toujours défendu cette théorie nébuleuse. Que Satan en est le promoteur, cela saute aux yeux. »

Que Dieu soit reconnu pour vrai 1, p. 88


D’ailleurs, on a l’impression que les Témoins de Jéhovah se sont étrangement mépris sur la manière dont les chrétiens fidèles, à travers les âges, ont présenté les rapports entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Les ecclésiastiques, pour expliquer le mystère, se seraient aidés

« de triangles mystiques, de trèfles ou d’images représentant trois êtres sur un seul cou ».

Id., p. 89.


Nous ne pensons pas qu’aucun de nos lecteurs ait jamais entendu semblables spéculations dans son église !

Entre parenthèses, lorsqu’on désire échapper aux interminables sollicitations d’un colporteur du mouvement, il suffit parfois d’aborder avec lui cette question sur laquelle il éprouve un certain malaise à s’exprimer. (Nous sortirions du cadre de cette étude en essayant de développer longuement le fondement biblique du dogme de la Trinité. Mentionnons seulement quelques textes caractéristiques :

Il y a un seul Dieu : Deutéronome 6. 4; Jacques 2. 19, etc. Le Père est appelé Dieu, Jean 20. 17; Ephésiens 1. 17, etc. Le Fils est appelé Dieu : Jean 1. 1; 20. 28; Romains 9. 5; Hébreux 1. 8; 1 Jean 5. 20, etc. Le Saint-Esprit est appelé Dieu : Actes 5. 3, 4; 1 Corinthiens 3. 16; 2 Corinthiens 3. 17.

Les trois Personnes de la Trinité sont mentionnées côte à côte, d’une manière qui montre leur parfaite égalité : Matthieu 28. 19; 1 Corinthiens 12. 4-6; 2 Corinthiens 13. 13; Ephésiens 4. 4-6, etc. Elles sont mentionnées dans le même passage dans des fonctions différentes, ce qui implique leur distinction réelle : Matthieu 3. 16-17; Jean 14. 16, 26; 15. 26; Hébreux 9. 14, etc. Elles sont présentées dans leur unité essentielle, Jean 10. 30; 14. 16-18, 23, etc. )

Si Jésus n’est pas Dieu, (Avec plus de diplomatie que de bonne foi, les Témoins de Jéhovah, à l’instar de certains modernistes, n’hésitent pas à proclamer la divinité de Jésus; mais pour eux, être divin, ce n’est pas être Dieu ) qu’est-il aux yeux des Témoins de Jéhovah ?


« Il était un dieu »

(Que Dieu soit reconnu pour vrai !, chap. 3, p. 38.)

ce qui est bien étrange; car en disant cela, sous prétexte de sauvegarder la divinité du Père seul, ils tombent dans une espèce de polythéisme, en admettant l’existence d’un être qu’on peut légitimement appeler divin et de qui le grand Jéhovah Dieu serait « complètement séparé et distinct ». (Réconciliation, p. 103. A la page 104, Rutherford soutient que « les noms de Jéhovah, Dieu tout-puissant, et Très-Haut ne figurent nulle part dans les Ecritures comme s’appliquant à Jésus ». Il oublie que dans Hébreux 1. 10-12 un texte de l’Ancien Testament adressé à Jéhovah (Psaume 102. 26-29, voir aussi verset 13) est appliqué à Jésus-Christ, que dans Zacharie c’est Jéhovah qui prononce les paroles : «ils tourneront les regards vers moi qu’ils ont percé» (Zacharie 12. 10; Jean 19. 37), et que le Seigneur revendique la toute-puissance pour Lui-même (Matthieu 28. 18).
)
Le Fils, le Logos, serait la première créature de Dieu. Les autres êtres seraient venus au monde avec sa collaboration. Il serait à identifier avec l’archange Michel. (« La Parole était un prince très élevé en dessus des autres créatures. A ce titre il était appelé Micaël; il est donc un archange employé par l’Eternel.» La vérité vous affranchira, p. 46.
)
A l’incarnation, le Logos aurait complètement renoncé sa nature céleste pour devenir homme, ni plus, ni moins. Les Témoins de Jéhovah croient à la naissance miraculeuse ( Nous ne nous arrêterons pas à certaines bizarreries dogmatiques comme par exemple celle selon laquelle l’étoile de Bethléem aurait été allumée par Satan pour inciter les mages à se mettre en route. Satan avait espéré que par ce moyen l’enfant tomberait entre les mains d’Hérode et serait mis à mort, Délivrance, ch. 9, p. 127-131.
), mais à leurs yeux, Jésus aurait été en tout point semblable à Adam, et en rien supérieur. Il aurait totalement perdu son identité première, pour devenir un autre être. Ainsi le problème de l’unité des deux natures (divine et humaine) en Christ ne se poserait plus. Seulement, la coexistence des deux natures en Christ est affirmée dans la Bible, tandis que la conception russelliste est contredite par les textes où Jésus montre qu’Il a conscience d’être toujours identique à Lui-même, avant, pendant et après l’incarnation. ( Jean 8. 58; 16. 28; 17. 5; voir aussi Hébreux 13. 8.)

D’ailleurs, nous ne sommes pas au bout des métamorphoses du verbe imaginées par les Témoins de Jéhovah. A son baptême, Jésus de Nazareth aurait solennellement renoncé à son héritage terrestre, et aurait été engendré à la nature divine :

« Dieu… le consacra par son saint esprit, et… l’engendra pour être de nouveau son Fils spirituel, et non plus un 12 Fils humain… Grâce à cette onction de l’esprit, Jésus devint 12 le Messie ». (Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap. 3. p. 42, 43.)

Conformément au vœu de son baptême, Jésus aurait ensuite accepté de mourir comme homme, et cela sans espoir de retour. Car sa résurrection, bien loin d’être corporelle, aurait été uniquement spirituelle. Si l’on objecte que Jésus le soir de Pâques, a déclaré qu’Il n’était pas un esprit, qu’Il avait de la chair et des os, les Témoins de Jéhovah décrètent que c’était là un corps provisoire :

« L’apparition de Jésus aux disciples eut pour but d’établir pleinement le fait qu’il était ressuscité et vivant. Il avait la puissance de créer un corps charnel, d’apparaître dans ce dernier et de le dissoudre, en tout temps; et quand il apparut aux disciples malgré les portes verrouillées, il est certain qu’il créa le corps instantanément en leur présence et qu’il le dissolu en disparaissant ».

Si l’on objecte que le tombeau est resté vide, on s’entend dire que le corps de Jésus destiné à ne pas voir la corruption a été enlevé on ne sait où et qu’« il est possible que l’Eternel l’ait conservé quelque part pour le montrer au peuple dans l’âge millénaire ». Si ce corps était resté dans la tombe, « il aurait été un obstacle pour la foi des disciples ». (Harpe de Dieu, chap. 7, p. 150-151.) Certes !

Ainsi, maintenant, Jésus n’aurait plus rien du Fils de l’homme (malgré les affirmations contraires de l’Ecriture) (Dans Jean 5. 27 et Actes 17. 3, il est dit clairement que Jésus aura conservé Son humanité au jour du jugement.); il serait redevenu un être céleste. Ajoutons que nous constatons un certain flottement dans l’usage du titre de Christ. Tantôt il est attribué purement et simplement à Jésus, ailleurs nous trouvons des affirmations comme celle-ci :

« Le Christ se compose de Jésus, la grande et puissante tête et de cent quarante-quatre mille membres ». (La Harpe de Dieu, chap. 8, p. 166.)

Quant au Saint-Esprit, pour lequel les Témoins de Jéhovah s’obstinent à ne pas employer de lettres majuscules (saint esprit), il ne serait pas une personne, mais une simple influence, une force impersonnelle. Afin de montrer combien il faut dénaturer la Révélation biblique pour soutenir cet avis, nous renvoyons le lecteur à quelques textes caractéristiques. (Le Saint-Esprit entend (Jean 16. 13), Il veut, d’une volonté délibérée (1 Corinthiens 12. 11), Il connaît (1 Corinthiens 2. 10, 11), Il est même susceptible d’être attristé (Ephésiens 4. 30), Il est un être de même nature que le Christ (Jean 14. 16), Il est associé au Père et au Fils comme étant sur le même plan qu’eux (Matthieu 28. 19; 2 Corinthiens 13. 13; Ephésiens 4. 4-6).
)

c) La notion de la Rédemption ne s’écarte pas moins de l’Evangile.

Adam, un homme parfait, a péché. En conséquence, tous les hommes, sauf Jésus, naissent « pécheurs, mauvais », destinés à vivre quelque temps sur la terre, pour tomber ensuite par leur mort, dans le néant complet.
Mais le sacrifice du Christ répare la faute d’Adam. Un homme parfait avait péché. Pour libérer l’humanité de la mort, la justice divine ne pouvait accepter « ni plus, ni moins » qu’une vie humaine parfaite.
Cette rançon permet aux hommes d’échapper aux conséquences du péché d’Adam, et de ressusciter pour subir une nouvelle épreuve, et cela dans des conditions plus favorables que la première. Adam au paradis ignorait ce qu’était le péché, avec ses conséquences. Instruits par l’expérience, ceux qui réapparaîtront sur la terre seront plus enclins résister aux tentations et à marcher dans l’obéissance.

C’est ainsi que

« les ressuscités obéissants pourront acquérir la vie sans fin ».

( Que Dieu soit reconnu pour vrai 1, chap. 8, p. 110.)

Au fond, d’après cette conception, Jésus n’aurait pas vraiment porté nos péchés sur la croix. Il aurait souffert pour le péché d’Adam. Notre salut ne serait pas dû uniquement à Ses mérites, mais à la manière dont nous saurions profiter de la seconde chance qui nous est offerte :

« La , rançon pour tous donnée par , l’homme Jésus-Christ ne donne ou ne garantit à aucun homme la vie ou la bénédiction éternelle, mais elle donne et garantit à chaque homme une autre opportunité (sic) ou épreuve pour la vie éternelle ».

(Le Plan des Ages, chap. 9, p. 161, 162. Voir aussi p. 163.)

Les rachetés sont d’ailleurs répartis en classes bien distinctes, qui se montaient primitivement à trois, et dont le nombre a été ramené à deux depuis 1935.

La première classe comporte un nombre de places strictement limité. Elle ne peut comprendre depuis le temps des apôtres jusqu’à nos jours que 144 000 individus. Ce sont eux, et eux seuls qui forment l’Église, le corps du Christ, le petit troupeau. Pour faire partie de cette élite, il faut avoir franchi plusieurs étapes :

Il faut d’abord passer par la justification, laquelle s’obtient par la foi aux avantages que Jésus nous a acquis à la croix. Cette grâce fait du croyant un être humain ayant droit aux mêmes avantages qu’Adam avant sa chute.
Ensuite il s’agit de renoncer à tout héritage terrestre pour se consacrer à Dieu et s’unir à Jésus-Christ dans son sacrifice. Cet acte de consécration est symbolisé par le baptême.

Il est suivi de la régénération par le Saint-Esprit. Alors seulement on est une nouvelle créature.

Enfin, il faut être sanctifié. Il faut rester fidèle à l’engagement qu’on a pris, consacrer sa vie au « témoignage à Jéhovah » jusqu’à la mort.

Ceux qui, fidèles à leur vœu, s’immolent complètement, passent par la mort. (Cette mort semble avoir un certain caractère expiatoire, car nous lisons

« Ces justifiés peuvent maintenant mourir avec Christ Jésus, par lequel ils ont accès auprès de Dieu. Leur corps ayant désormais droit à la vie sur terre, peut être accepté en sacrifice s’il est présenté par le Souverain Sacrificateur. » Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap. 23, p. 317, 318.)

Ceux des âges précédents sont ressuscités en 1918, après avoir été inconscients entre leur décès et cette date fatidique. Leur résurrection, comme celle de Jésus, est purement spirituelle, puisque, comme Lui, ils ont renoncé à tout héritage terrestre. Désormais, ce ne sont plus des êtres humains, mais des êtres spirituels, doués d’immortalité. Depuis 1918, les fidèles de première classe, à leur mort, sont transmués individuellement. Quand les 144 000 seront au complet, ils seront unis à Jésus pour former avec lui le Christ, étre à jamais son épouse et son corps, et pour régner avec lui dans la gloire céleste.
Ceux qui deviennent membres de la secte ne font pas nécessairement partie des 144 000. On ne sait d’ailleurs pas trop à quel signe distinguer les membres de cette élite. De toute façon ceux qui à l’heure actuelle ont la prétention d’en faire partie sont en très petit nombre, et bientôt il ne doit plus y en avoir du tout.

(Une classe intermédiaire avait été prévue par Russell et envisagée également par Rutherford jusqu’en 1935. Elle devait comprendre les régénérés qui n’étaient pas restés fidèles à leur vœu de consécration. Ils devaient former la « grande multitude » d’Apocalypse 7:9-17, debout devant le trône, et non assis dessus, héritiers d’une gloire céleste, mais de second ordre. Dans le cours des années, cette solution a dû paraître boiteuse.

Rutherford déclara qu’en 1935 le Seigneur transmit un message à ses serviteurs, selon lequel la « grande multitude » était une classe destinée à vivre éternellement sur la terre (Le Pauvre Consolé, dans Réfugiés, p. 45), en d’autres termes qu’elle était désormais assimilée à la deuxième classe, dont il va être question. Il semble que ce déclassement (ou reclassement, si l’on préfère) fut accueilli avec joie par la plupart des Témoins de Jéhovah, mais non par tous. Il en résultat un schisme. Certains, flétris du nom de « membres du serviteur méchant » restèrent attachés à l’ancienne manière de voir, et Rutherford les voua désormais à la condamnation irrévocable, sans aucun espoir de salut – idem. P. 51, 52).

La grande majorité des adeptes rentre dans la seconde classe de rachetés, de beaucoup la plus nombreuse, celle qui est destinée, pendant et après le millénium, à jouir de l’héritage terrestre promis à l’humanité. Il y a plusieurs portes d’entrée pour être admis dans cette classe.
En font partie, d’abord, les saints de l’Ancienne Alliance, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David, etc.

Y figurent ensuite les croyants de la période évangélique, depuis l’Ascension jusqu’au retour de Jésus, qui en sont restés au stade de la justification, sans se consacrer par la mort à eux-mêmes pour le service de Dieu.
Tous ces gens-là ressusciteront au cours du millénium, et pourront prolonger indéfiniment leur séjour sur la terre.

Il est possible, de plus, à ceux qui sont vivants aujourd’hui de s’inscrire dans cette classe de rachetés, en devenant Témoins de Jéhovah.
D’ailleurs, même lorsque la résurrection de tous les morts aura lieu, les inscriptions ne seront pas closes. Tous les trépassés auront donc, au fur et à mesure qu’ils ressusciteront, la possibilité de se décider pour ou contre Jéhovah, et s’ils prennent la bonne décision, ils auront part pour toujours à l’héritage terrestre.

Il suffira de quelques brèves remarques pour réfuter cette théorie compliquée. Jamais dans le Nouveau Testament nous ne trouvons semblable distinction entre les rachetés : tous ceux qui sont sauvés sont ajoutés à l’Eglise; tous sont baptisés dans un même Esprit pour former un même corps. Il peut y avoir des degrés de spiritualité parmi les croyants, mais il est impossible de tracer entre eux des lignes de démarcation, de les grouper en catégories.

Les 144 000, sur lesquels la Bible est très sobre (Apocalypse 7:4-8), sont les prémices des rachetés, et non pas nécesesairementune élite. Ils appartiennent, semble-t-il, tous au peuple le israélite, et ne sauraient donc constituer l’Eglise dans son ensemble , laquelle comprend aussi, et sur un pied de parfaite égalité, des croyants issus du paganisme. ( Les idées de Russell et de Rutherford constituent ainsi un sérieux avertissement à ceux qui veulent établir une hiérarchie fixe au sein du peuple de Dieu. Cette tendance existe à l’état latent dans presque tous les milieux chrétiens; elle se cristallise dans un certain nombre de sectes anciennes ou modernes, manichéennes, albigeoises, perfectionnistes, pentecôtistes, pour ne rien dire des distinctions compliquées (sacerdoce, vie régulière, mysticisme, canonisations) du catholicisme romain. Russell et Rutherford entraînés par leur fantaisie sans retenue, ont simplement poussé cette tendance presqu’à l’absurde.)

d) Il nous reste à parler de l’eschatologie

(enseignement sur la fin des temps) des Témoins de Jéhovah.

Le Christ étant censé ne plus être un homme et ne plus avoir de corps humain, ne saurait d’après eux, revenir d’une manière visible, ainsi que la Bible l’enseigne. (« Tout œil le verra », Apocalypse 1:7)

Rutherford déclare que la seconde apparition du Seigneur

« n’est pas visible aux yeux humains, et ne le sera jamais, mais qu’elle pourra se remarquer graduellement dans les événements qui surviendront ».

(La Harpe de Dieu, chap. 9, p. 198.)

D’ailleurs la Parousie ou « présence » du Seigneur restera toujours assez distante. Au fond, Jésus ne revient pas sur la terre, mais dirige du ciel l’établissement progressif de son règne.


Malgré les avertissements de Jésus :

« Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul; ce n’est pas à vous de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité »,

les Témoins de Jéhovah ont entrepris de calculer la date de l’événement.
Ils partent d’une interprétation pour le moins contestable de Daniel 12:7. Il y est parlé d’une période dénommée « un temps, des temps et la moitié d’un temps », qui avait déjà été mentionnée auparavant comme marquant la durée du règne de l’Antichrist. (Daniel 7:25)

En partant de ce principe que « des temps » veulent dire « deux temps » (ce qui est relativement plausible), et que chaque temps équivaut à une année de 360 jours, on arrive à un total de 360 + 720 + 180 = 1260 jours.

D’autre part, selon un procédé courant chez divers interprètes de la prophétie (et qui, du reste, semble légitime, sinon ici, du moins dans d’autres passages), un « jour » est censé représenter une année. La durée du règne de l’Antichrist équivaudrait donc à 1260 ans.

Or, à l’instar des Adventistes, les Témoins de Jéhovah identifient l’Antichrist avec la Papauté. D’après les uns et les autres, la domination papale aurait commencé en 539, par un décret de Justinien accordant au pape le pouvoir temporel sur l’Italie, et aurait pris fin en 1799, lorsque Napoléon Bonaparte s’empara de Rome, que Pie VI fut fait prisonnier et que les Etats de l’Eglise furent temporairement sécularisés. Le fait que ni l’une, ni l’autre de ces dates ne marque de tournant bien considérable dans l’histoire de la papauté ne trouble guère nos prophètes modernes.

Or, Daniel ajoute :

« Heureux celui qui attendra et qui arrivera à 1335 jours » ! (Daniel 12:12)

En supposant que les 1335 jours sont 1335 ans et commencent en même temps que les 1260 ans, nous aboutissons à 539 + 1335 1874. Il se trouve
que cette date coïncidait avec celle des débuts de l’activité de Russell. C’est donc cette date-làqu’il fixa comme marquant le début du retour progressif et invisible du Seigneur.

Mais il n’était pas au bout de ses calculs. Était-il déçu de ne rien remarquer de plus sensationnel en 1874, et jugea-t-il prudent de déterminer une date plus éloignée ? Nous l’ignorons, car il n’en dit rien. Mais se basant sur le fait qu’il y avait eu, selon lui, empiétement de l’âge évangélique, inauguré en 29 de notre ère par le baptême de Jésus, et de l’âge judaïque, clos en 70 par la destruction de Jérusalem, il appela cette période de 40 ans celle de la
« moisson », et conclut que, de même, une période de 40 ans devrait appartenir tout ensemble à l’âge évangélique finissant et au temps du Millénium commençant. Ainsi donc le Millénium, annoncé de 1874 à 1914, devait être établi avec puissance à cette dernière date seulement. (Le Plan des Ages, chap. 12, p. 247-248)

1914 arriva et fut loin d’apporter ce qu’on pouvait attendre du Millénium. Aussi, Rutherford, par des calculs sur lesquels il serait fastidieux de s’étendre, trouva-t-il moyen de reporter le début du Millénium à 1918, date un peu plus facile à faire accepter par le bon peuple de l’entre-deux guerres. (La Harpe de Dieu chap. 9, p. 210)

Depuis, les horreurs de la seconde guerre mondiale ont tellement éclipsé celles de la première, que 1914 n’apparaît guère plus inacceptable que 1918. Aussi les plus récents ouvrages des Témoins de Jéhovah placent-ils l’établissement du Royaume de Dieu en 1914. (Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap. 10, p. 134) 1918 a passé au second plan !

Nous faisons grâce à nos lecteurs des calculs encore beaucoup plus subtils que l’on trouve, soit chez Russell, soit chez Rutherford, et qui sont basés sur la chronologie musulmane ou sur les dispositions de la grande pyramide d’Egypte. Nous supposons que l’échantillon que nous avons donné suffit.

Il nous reste à expliquer comment doit se dérouler le règne du Christ dans lequel nous sommes censés vivre depuis plus de trente ans.
Il débute par le jugement des nations. Le feu de la colère divine doit les consumer, jusqu’à ce que tous les faux systèmes soient détruits. Entre parenthèses, il est instructif de noter les fluctuations des Témoins de Jéhovah dans leur manière d’identifier la Bête et le Faux prophète de l’Apocalypse. Dans la Harpe de Dieu, Rutherford y voit la papauté; quelques années plus tard, dans Délivrance, il y voit le capital, les hommes d’Etat et le clergé, et présente la Société des Nations comme étant

« l’image de la bête »;

aujourd’hui la bête est assimilée à l’Organisation des Nations Unies.
Si les Témoins de Jéhovah varient dans leur interprétation des événements contemporains, ils n’ont aucune hésitation sur l’avenir, et ils assurent que d’ici peu, Satan rassemblera toutes les armées de la terre pour la bataille ultime d’Armaguédon. Les deux tiers de l’humanité seront exterminés. Le tiers qui subsistera sera jugé, c’est-à-dire qu’une occasion lui sera fournie de se décider pour ou contre Jéhovah. Le jugement, d’après eux, n’est en effet pas tant un verdict, qu’une mise à l’épreuve, de celui qui est « jugé » peut opter pour la bonne ou pour la mauvaise voie. Rutherford exprime l’espoir qu’un grand nombre, instruit par l’expérience, acceptera la loi de Dieu et pourra conséquemment vivre à perpétuité sur la terre.
De là sa brochure, parue en 1920, et intitulée

« Des millions (sic) actuellement vivants ne mourront jamais» .

Nous nous permettons d’observer qu’au fur et à mesure que les années passent, le nombre des millions vivant en 1920 et susceptible d’avoir part à cette bénédiction décroît dans des proportions inquiétantes, et nous comprenons que les Témoins de Jéhovah aiment mieux colporter d’autres ouvrages que cette brochure !

Une deuxième raison milite d’ailleurs en faveur d’un tel choix. A la suite de calculs sur lesquels il est inutile d’insister, Rutherford annonçait sans sourciller que les saints de l’Ancienne Alliance, en particulier Abraham, Isaac et Jacob ressusciteraient en 1925, qu’on les verrait

« complètement rétablis à la position humaine parfaite »

et qu’ils seraient les

« représentants visibles et légaux du nouvel ordre de choses ».

(Des millions actuellement vivants ne mourront jamais, p. 75)

Les faits ont opposé un démenti évident à ces prédictions.
Aussi dans les ouvrages plus récents, la résurrection est-elle reportée à plus tard, jusqu’après la bataille d’Armaguédon. Les hommes ressusciteront les uns après les autres. Les conditions seront favorables, puis Satan sera lié. De plus, Abraham et les autres dignitaires anciens auxquels la priorité continue à être réservée, pourront servir de guides aux autres. Chaque ressuscité aura une centaine d’années pour prendre une décision. Si au bout de ce laps de temps il n’a pas profité de l’occasion qui lui était offerte, il.subira la seconde mort.

Jésus avait parlé du chemin large qui mène à la perdition et du chemin étroit qui mène à la vie. (Matthieu 7:13-14) Il appartenait aux Témoins de Jéhovah de découvrir un troisième chemin, le « grand chemin du salut », où il ne s’agira plus d’entrer dans le royaume de Dieu par beaucoup de tribulations, mais qui sera, au contraire,

« très uni et facile…, arrangé tout particulièrement pour l’aisance et la convenance des voyageurs »,

(Le Plan des Ages, chap. 11, p. 237. Réconciliation, chap. 11, p. 304, 305.)

Le grand chemin du salut terrestre offert aux ressuscités pendant le Millénium.

A la fin du Millénium, il y aura une dernière épreuve infligée à l’humanité : Satan sera délié, et séduira un nombre considérable de personnes. Mais son triomphe sera court, car ses partisans seront vaincus et condamnés avec lui à la seconde mort.

Ceux qui auront persévéré dans le bien sont destinés à vivre perpétuellement sur la terre. En dépit des affirmations des apôtres Pierre et Jean ( 1 La terre, avec les œuvres qu’elle renferme, sera consumée », 2 Pierre 3:10)

« La terre et le ciel s’enfuirent devant Sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux… Le premier ciel et la première terre avaient disparu »,
Apocalypse 20:11; 21:1),

les Témoins de Jéhovah soutiennent que la terre subsistera toujours. Ses habitants ne seront pas immortels (ce privilège est réservé à Jésus et aux 144 000), mais ils ne mourront pas non plus, car toute cause de mort aura disparu; tout en restant mortels par nature, ils auront donc la vie éternelle.
Quant à la seconde mort, elle serait le néant complet. D’après Russell, Rutherford et leurs successeurs, la doctrine du châtiment éternel serait due au diable et à ses serviteurs, ecclésiastiques catholiques et protestants, le but de Satan étant d’inciter les hommes à blasphémer contre Dieu. A ceci nous répondons que le feu qui ne s’éteint pas, loin d’être une invention diabolique est présenté comme bien réel dans la Bible. De plus, on pourrait faire grief à maints prédicateurs non pas tant de trop y insister, mais plutôt de le passer sous silence ou de le nier.

La doctrine. de l’anéantissement des impénitents a pour corollaire celle du sommeil des morts entre leur décès et leur résurrection; aussi lisons-nous sous la plume de Rutherford que

« l’homme mort se trouve dans un état de complète inconscience »

(L’Enfer, p. 12)

que

« les morts… sont bien morts » ( Une bonne Nouvelle, p. 36
« qu’ils sont dans la plus absolue ignorance des desseins de Dieu ».

( Id., P. 43)

Une fois de plus, il se met en contradiction avec 1’Ecriture. (Luc 16. 19-31; 23. 43; Philippiens 1. 23; Apocalypse 6. 9-11; 14. 13.)

Avant de passer plus loin, il ne sera pas superflu cl ajouter aux remarques que nous avons faites au courant de cet exposé, quelques réflexions générales sur l’eschatologie des Témoins de Jéhovah. C’est là, en effet, que se trouve un des principaux secrets tout à la fois de leur force et de leur faiblesse.

Trop souvent, dans les églises officielles, l’étude de la prophétie a été négligée. Que de fidèles pour qui l’Apocalypse reste un livre fermé, et qui pourtant seraient reconnaissants d’obtenir quelques éclaircissements à son sujet. Aussi la belle assurance avec laquelle les prophètes de la Tour de Garde expliquent les textes bibliques exerce-t-elle une réelle attraction sur eux. (Nous reconnaissons qu’une étude attentive des théories avancées par les Témoins de Jéhovah serait un peu moins rassurante. N’empêche que les formules citées, calculées pour discréditer l’enseignement de prédicateurs fidèles, risquent d’avoir des conséquences funestes pour ceux, probablement nombreux, qui se contentent de feuilleter les ouvrages indigestes de Rutherford et de ses successeurs.)

De plus, n’ayant pas reçu, dans leur milieu, d’enseignement systématique sur la prophétie, ils ne seront pas à même de démêler le vrai du faux et restent désarmés devant les prédictions les plus hérétiques. La meilleure manière d’empêcher que les fidèles de nos églises se laissent séduire, c’est de leur apporter un enseignement eschatologique clair et fondé sur la Bible, un enseignement qui précise ce qu’on a le droit d’affirmer hardiment et ce qui reste encore voilé de mystère. Nous sommes heureux de constater que la prédication contemporaine s’oriente dans ce sens; nous saluons avec joie des ouvrages comme ceux de René Pache sur le Retour de Jésus-Christ et l’Au-Delà. Nous souhaitons que l’Église dans son ensemble suive cette voie toujours plus résolument.

D’autre part, l’histoire des variations des Témoins de Jehovah dans leur interprétation des prophéties nous met en garde contre certains rapprochements prématurés. Ils ne sont pas seuls à mettre hâtivement en parallèle tel évènement contemporain avec telle prédiction biblique. Nous avons certes le droit et le devoir d’examiner les signes des temps. 4° Mais n’oublions pas la marge qui existe entre le texte sacré lui-même, seul infaillible, et nos explications toujours sujettes à caution. De nombreux points d’interrogation subsistent encore; à vouloir les supprimer trop tôt, nous risquons d’en arriver aux mêmes acrobaties exégétiques que les Témoins de Jéhovah, après avoir fait, comme eux, de fausses prédictions.

III

L’organisation du mouvement correspond à sa doctrine. Jusqu’en 1935, les adeptes aspirant à faire partie du petit troupeau (La gloire céleste leur était réservée; s’ils étaient infidèles leur vœu, ils tombaient dans la classe de la grande Multitude.) , et eux seuls, recevaient le baptême par immersion, après avoir renoncé à leur avenir terrestre; eux seuls participaient à la Sainte-Cène, une fois par an, le jeudi saint. Ils faisaient l’offrande de tous leurs biens à la communauté, et s’adonnaient assidûment au colportage.
Ceux au contraire qui voulaient se contenter de l’héritage terrestre n’étaient pas, au début, enrôlés dans une organisation. On se bornait à les « avertir », par le colportage, des conférences, des messages radiophoniques. On les encourageait quitter les groupements religieux auxquels ils pouvaient appartenir, mais sans leur offrir, à la place, une société nouvelle. Ils devaient vivre dans l’espoir de l’organisation mondiale qui allait être mise sur pied après la bataille d’Armaguédon, n’était pas question, pour eux, de baptême ou de Sainte-Cène. Voici un échantillon des recommandations qui leur étaient adressées :

« Pour vous déclarer pour Jéhovah, vous n’avez point besoin d’adhérer à une organisation humaine quelconque, c’est dans la solitude de votre foyer que vous pouvez vous dévouer à Dieu et à son Royaume… Évitez toutes querelles et toutes controverses ! Si des révoltes et des révolutions éclatent, tenez-vous éloignés d’elles…

(Le juste Souverain, p. 24.)

Approfondissez votre connaissance de la vérité en lisant les livres du juge Rutherford dans votre home, loin des manifestations inutiles des systèmes religieux…

(Id., p. 27.)

Si vous faites partie de quelque système ecclésiastique aux tendances politiques (lisez : n’importe quelle église organisée), retirez-vous en et refusez-vous d’avoir quoi que ce soit de commun avec ces organisations injustes…

(Id., p. 54.)

Ne faites rien pour conserver votre qualité d’ouvrier d’une oeuvre de bienfaisance ecclésiastique, car les églises font partie du monde. »

(Id. p. 55, 56.)

Au contraire, depuis 1935, l’organisation est devenue différente. Les Témoins de Jéhovah font des efforts sérieux pour recruter des membres régulièrement enrôlés. Certains, parmi eux,

« espèrent obtenir la gloire céleste »;

ce

« sont ceux dont Jéhovah se sert pour diriger l’oeuvre… (Ils) ne sont plus qu’un petit nombre appelé collectivement , le serviteur fidèle et prudent `… Leur nombre décroît à mesure qu’ils meurent ».

(Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap. 23, p. 321.)

Les autres, qui dans le jargon du mouvement sont appelés les Jonadabs ou autres brebis

« n’espèrent pas aller au ciel parce que la promesse leur a été faite de vivre éternellement ici-bas, où ils auront le privilège de soumettre, d’embellir et de peupler la terre si toutefois, comme Témoins de Jéhovah, ils lui prouvent leur fidélité avant la bataille d’Armaguédon ».

(Id., chap. 17, p. 238)

Ils n’ont donc pas le même avenir que les 144 000, mais ils ont les mêmes obligations. Pour être un « Jonadab », il faut avoir accepté l’enseignement de la Bible (tel, sans doute, qu’il est interprété dans les publications de la Tour de Garde), croire en Dieu, accepter Jésus comme Rédempteur, changer sa manière de vivre, en un mot se convertir

(Id., chap. 23, p. 313. La nécessité d’une conversion pour les rachetés terrestre n’apparaissait pas du tout dans les ouvrages de Russell ou de Rutherford première manière Ici-marne, la conversion est mentionnée en passant; elle joue un rôle tout à fait effacé dans les proclamations des Témoins de Jéhovah.) , puis se consacrer au service de Dieu et recevoir le baptême par immersion. Tous les néophytes sont ensuite instruits méthodiquement, car chaque membre de l’organisation est destiné à devenir évangéliste :

« Chacun de ces témoins est un ministre de l’évangile. Quiconque ne prêche pas à la manière deJésus ne peut se déclarer Témoin de Jéhovah… Les Témoins de Jéhovah sont une société de ministres… un corps d’évangélistes et de missionnaires ».

(Id., chap. 17, p. 230, 231.)

La durée des études est variable.

« La Bible est le manuel principal. D’autres livres et cours, ne contenant aucune tradition ni le moindre dogme religieux »

(Id., p. 231, par exemple Équipé pour toute bonne oeuvre qui est une sorte d’introduction à la Bible.)

… sont également employés. Après quoi vient l’ordination :

« L’organisme des Témoins de Jéhovah donne à chaque prédicateur des lettres de créance qui montrent qu’il est dûment autorisé à prêcher, ayant été ordonné conformément aux directives de l’organisation ».

Id., p. 233.

Un contrôle rigoureux maintient tous les émissaires dans la soumission vis-à-vis du Comité central :

« Chacun d’eux fournit régulièrement un rapport détaillé de son travail, de sorte que l’organisation est à même de tenir des écritures sur l’oeuvre accomplie par chaque ministre ».

(Id., p. 237.)

Les ouvrages colportés sont toujours édités par la Watchtower Bible and Tract Society, imprimés par ses soins. Ici, comme dans d’autres sectes, la centralisation extrême de l’autorité fait penser au système papal, quelque étrange que cela puisse paraître chez des gens qui passent une bonne partie de leur temps à combattre le catholicisme romain.

Parmi les ministres, les uns consacrent tout leur temps à la prédication, et sont soutenus financièrement par la société. Les autres se livrent à une profession séculière, et donnent un jour par semaine au colportage. Ils le font sans rémunération, mais peuvent accepter les dons volontaires qui leur sont remis par les personnes auxquelles ils rendent
visite. (Id., p. 234. Nos lecteurs sauront désormais la destination des « dons pour l’oeuvre » demandés parfois avec une certaine insistance.)

Ils accomplissent ce travail de préférence le dimanche, et polémisent, à l’occasion, contre leurs rivaux sabbatistes. Ils le font en recourant à de bons arguments, en montrant que nous ne sommes plus sous la loi, et que le sabbat du septième jour n’était que l’ombre du sabbat véritable. (Id., chap. 13 et 14; p. 167-197.)

On peut cependant regretter qu’après avoir mis tant d’ardeur à corriger les erreurs d’autrui, ils n’en mettent pas un peu plus à renoncer à leurs propres erreurs, bien plus monumentales que celles des sabbatistes.

On ne peut qu’être frappé par le zèle propagandiste des Témoins de Jéhovah. Ils ne négligent aucun moyen pour répandre leurs idées urbi et orbi. Leurs colporteurs parcourent les villes et visitent les campagnes les plus reculées. Ils convoquent des réunions régulières d’étude biblique dans les maisons où l’on veut bien les accueillir. De grandes conférences, parfois agrémentées de films, sont organisées de temps à autre, dans des salles neutres. La radio est mise à forte contribution.

Ils sont infatigables. En les voyant si convaincus, si polis, si ardents, le public est favorablement impressionné. En tout cas, ils donnent une leçon aux chrétiens, mieux éclairés, qui feraient bien de proclamer la vérité avec autant de hardiesse que ceux-là en mettent à propager l’erreur.
En dehors de leur devoir de propagande, il n’y a guère d’obligation d’ordre positif pour eux. On ne trouve pas grand-chose dans leurs livres sur la vie sainte, sur les vertus chrétiennes, sur la piété ou sur le culte en esprit et en vérité.

En revanche, les devoirs négatifs sont rappelés avec une vive instance.
D’abord, il s’agit de rompre avec toute religion existante. (Dans Guérison, p. 16, nous lisons :

« La religion est l’ennemi de l’homme… Fuyez-la comme un poison mortel !… Toutes les religions sont contre Dieu et son Royaume gouverné par le Christ ».

(Que Dieu soit reconnu pour vrai, ch. 18; p. 247.)

Il est piquant de constater que malgré cela, les Témoins de Jéhovah aient accepté d’être classés aux Etats-Unis comme ministres de la religion !

Les églises forment l’organisation de Satan, avec laquelle aucun compromis n’est possible. On a souvent souligné la violence des attaques consignées dans la littérature de la Tour de Garde contre les églises. Quelques paroles lénifiantes sont adressées aux bonnes âmes ignorantes
« retenues prisonnières dans les systèmes ecclésiastiques ».

Mais aucun ménagement n’est observé à l’égard du clergé :

« Ces prêtres et pasteurs retiennent dans leurs prisons, par des menaces, par la contrainte et par de faux enseignements les chrétiens timides, qui sont ainsi retenus dans les filets de l’ennemi ».

Réconciliation, chap. 8, p. 256, 257.

Un texte comme celui-là montre qu’on aurait bien tort de regarder les Témoins de Jéhovah avec aveu sous sous prétexte qu’ils attaquent l’Eglise romaine. Les Eglises protestantes sont englobées par eux dans la même réprobation.

Nous pourrions multiplier les citations de ce genre.

La même attitude négative est imposée aux adeptes du mouvement vis-à-vis de l’état. En particulier l’objection de conscience y est poussée jusqu’à ses conséquences extrêmes. Ils prétendent y avoir droit en qualité de ministres et invoquent à cet effet l’exemption du service militaire accordée aux prêtres et aux Lévites d’Israël.

« Une autre raison sur laquelle chaque disciple du Christ Jésus et ministre du Tout-Puissant, demande à être dispensé de l’instruction et du service militaire, c’est qu’il combat comme soldat dans l’armée de Christ… Il n’est pas autorisé par son Général à participer à une guerre charnelle sur la terre… (Il) ne peut déserter pour s’enrôler dans n’importe quelle armée de ce monde; en ce cas il serait coupable de désertion et mériterait le châtiment promis par Jéhovah aux déserteurs. »

( Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap. 18, p. 246.)

L’objection de conscience va chez eux jusqu’à refuser de saluer le drapeau, une telle salutation étant considérée par eux comme un acte d’idolâtrie. (id., p. 249-251.)

Cette attitude leur a valu bien des difficultés, surtout pendant la guerre de 1939-1945. Les vives attaques qu’ils portent contre tous les gouvernements nationaux, contre le système capitaliste et contre les militaires ne contribuaient pas à arranger la situation.

Ils se défendent de vouloir renverser les autorités existantes par la violence. Ils attendent que le bouleversement s’accomplisse de lui-même à la bataille d’Armaguédon:

«Quelle part les fidèles disciples de Christ Jésus sur la terre prennent-ils à la destruction de l’organisation du diable ?… Le devoir de ces chrétiens dévoués consiste simplement à annoncer publiquement les desseins de Dieu… Le vrai chrétien ne saurait employer la violence contre les puissances qui dominent le monde ».

(Gouvernement, chap. 10, p. 267, 268.)

«L’activité à laquelle se livrent les Témoins de Jéhovah n’est jamais subversive… Ils ne sont pas séditieux… Quand Jéhovah annonce par ses témoins sa décision de détruire les gouvernements iniques de ce monde, cela ne signifie pas que les dits témoins participeront à l’exécution ».

(Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap 14, p. 255)

Autour des Témoins de Jéhovah proprement dits gravitent ce que nous appellerions des sympathisants, c’est-à-dire des gens qui ne sont pas membres de l’organisation, mais s’intéressent au message des colporteurs. On les désigne du nom d’hommes de bonne volonté :

« Chaque ministre actif possède son assemblée, c’est-à-dire un groupe depersonnes de bonne volonté qu’il instruit à domicile dans le territoire qui lui a été assigné ».

(Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap 13, p. 231)

On a recours à une certaine pression pour les maintenir dans le sillage du mouvement. Nous avons eu personnellement la visite d’une pauvre femme qui regrettait amèrement d’être entrée en rapport avec les Témoins de Jéhovah, parce que leurs principes ne lui plaisaient plus, et qui pourtant n’osait se détacher d’eux, par crainte de subir la seconde mort si elle
les quittait.

Cela n’a pas empêché divers schismes de se produire.
D’abord, certains étudiants de la Bible en sont restés aux révélations de Russell, et considèrent le juge Rutherford et ses successeurs comme de faux prophètes. (Voir un écho de ce schisme dans Le royaume, l’espérance du monde, p. 30, 31.)

En 1920, F. L. A. Freytag quitta le mouvement, en décrétant que les Témoins de Jéhovah étaient l’église de Laodicée, tiède et prête à être vomie.
Il leur reprochait d’avoir corrigé les calculs de Russell, reportant à 1918 ce que celui-ci avait prédit pour 1914, et de s’être compromis avec le monde en ayant recours à des tribunaux humains. (F. L. A. Freytag, La divine Révélation, troisième édition, chap. 7, p. 167.) Freytag s’intitulait le messager (ou l’ange) de l’Éternel, il se prétendait inspiré par Dieu. Ses adeptes, sous le nom d’Amis de l’homme entreprirent d’organiser eux-mêmes « la nouvelle terre », plutôt que d’attendre passivement qu’elle soit instaurée après la bataille d’Armaguédon. Il faudrait toute une étude pour exposer les principes de cette entreprise ambitieuse dans ses visées, mais, jusqu’à présent, bien modeste dans ses réalisations.

En 1935, comme nous l’avons dit plus haut, les Témoins deJéhovah ne furent pas tous d’accord pour accepter la nouvelle manière dont Rutherford envisageait le sort de

« la grande multitude », et une autre scission se produisit.

( Le Pauvre Consolé, dans Réfugiés, p. 45, 46.)

Conclusion.

Le colportage accompli par les Témoins de Jéhovah présente de très gros dangers.

D’abord, il risque de discréditer le colportage biblique. Le sgens achètent tel livre ou telle brochure de la Tour de Garde, en parcourent quelques pages, n’y comprennent pas grand-chose, et accueillent ensuite fort mal l’honnête colporteur qui cherche à répandre la Parole de Dieu et qu’ils prennent pour un nouvel émissaire de la secte !

En second lieu, les seules idées claires qu’on puisse tirer des publications de la société, à savoir les attaques contre les églises, la négation de l’enfer et l’annonce de catastrophes imminentes, sont loin d’être inoffensives. Les gens risquent d’une part de se rassurer à bon compte en s’imaginent que les menaces du châtiment éternel ne doivent pas être prises au sérieux, d’autre part d’être fâcheusement prévenus contre les milieux où ils pourraient être mis en présence du salut authentique en Jésus-Christ.

Mais l’erreur la plus mortelle des Témoins de Jéhovah, c’est leur attitude anti-trinitaire. Elle est d’autant plus redouter, qu’elle apparaît souvent noyée au milieu d’un tas de considérations difficiles à suivre et de citations bibliques faites à contresens. Aussi les lecteurs non avertis ont-
ils tendance à voir là un mouvement peut-être un peu, bizarre, mais en tout cas très fidèle au texte sacré. Or il est foncièrement anti-évangélique.

Vinet a dit quelque part :

« Malgré la différence infinie des formes et des formules, toutes les hérésies… toutes, sans exception, vont à diminuer Jésus-Christ; et où donc iraient-elles, je vous prie, puisqu’elles ne peuvent l’augmenter ? »

(Vinet, Epitre aux Colossiens, Lausanne 1946, p. 216.)

Cette tendance à diminuer Jésus-Christ est particulièrement marquée chez les Témoins de Jéhovah. Ils ne croient ni à sa divinité, ni à la pleine suffisance de son sacrifice. C’est sans conteste le reproche le plus grave qu’il faille leur faire. Ils ont redonné vie aujourd’hui à la vieille hérésie arienne qui avait désolé l’Eglise aux 4 et 5ème siècles. Il n’est pas impossible que parmi leurs adeptes il y ait de bonnes âmes qui n’ont pas trop assimilé la masse indigeste de leur doctrine et qui sont attachées sans réserve au Sauveur. Mais les principes du mouvement sont aux antipodes du message proclamé par les apôtres. Il ne faut donc pas s’étonner d’avoir affaire à un enseignement avant tout négatif.

« Celui qui a le Fils, a la vie; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. » ( 1 Jean 5. 12. )

Les gens qui tombent entre les mains des Témoins de Jéhovah ne sont pas encouragés à faire la moindre expérience religieuse Positive. Sans passer par la nouvelle naissance ils se tranquillisent à l’idée que le Royaume de Dieu s’établira de toute façon et qu’ils y auront part. C’est une espèce de salut au rabais, sans repentance profonde, sans foi aux seuls mérites du Christ, sans communion avec le Père et avec le Fils, et qui endort les consciences dans une fausse sécurité.

Il ne suffit pas de citer la Bible. Il faut voir quel est son but. C’est bien de sonder les Écritures, à condition de recevoir le témoignage qu’elles rendent à Jésus. ( Jean 5:39.)

La sincérité des Témoins de Jéhovah n’est pas en cause; leur zèle est admirable, mais ne peut avoir que des résultats funestes. Puissent leurs erreurs nous servir de leçon. Que Dieu nous garde de nous laisser aller à toutes les fantaisies. de notre imagination, ou de tirer des conclusions hâtives de tel ou tel texte isolé. Plus ou moins, nous courons tous le danger de nous laisser entraîner par des forces centrifuges, de nous intéresser à des points de détail, au lieu de chercher avant tout ce qui seul est salutaire, à savoir de connaître Christ, la puissance de sa résurrection et la communion de ses souffrances. (Philippiens 3:10)

Puissions-nous rester en harmonie avec l’Écriture tout entière, et par elle saisir pour nous et proclamer aux autres le salut que Jésus, Dieu Lui-même venu en chair, nous a acquis pour l’éternité.

Presse : Le courant Évangélique face aux sectes


D.N Alsace 1997

Trois théologiens ont décidé de mettre en place une association évangélique francophone d’aide aux victimes des sectes, basée à Strasbourg.

C’est dans les locaux de l’église ‘évangélique La Bonne Nouvelle, de Strasbourg que trois spécialistes (français, belge et suisse) des sectes ont jeté les bases d’une nouvelle association. Son but: aider les victimes des sectes à en sortir. Pour Paul Ranc, l’un des initiateurs de l’association,

Les pression psychologique subie par un adepte est encore plus importante à la sortie qu’à l’entrée de la secte.

C’est pourquoi l’association tentera de répondre à une demande grandissante

En Suisse où je réside, je reçois plus dé 50 appels au secours par mois. Qui viennent autant de chrétiens; d’agnostiques que d’athées.

L’association veut multiplier les réunions, expositions, publications et conférences, pour mieux faire connaître les pièges dans lesquels il ne faut pas tomber: des mécaniques parfaitement huilées par les sectes, dont les adhérents augmenteni chaque année.

La peur de l’an 2000 favorise les recrutements, explique Gérard Dagon. Et malgré le progrès, les hommes sont de plus en plus malheureux.

N’ont-ils pas peur, cependant, d’être desservis par leur appartenance religieuse? Non, répond Christian Piette. Le problème des sectes est spirituel et religieux. Il faut donc le résoudre par le spirituel et le religieux.

Ecouter sans imposer

Mais la convalescence spirituelle est longue et une bonne moitié des anciens adeptes refusent d’entendre à nouveau parler de Dieu. Robert Schrceder, membre de l’Eglise évangélique, explique:

nous écoutons les gens, sans leur imposer quoi que ce soit. Mais certains comprennent bien que le christianisme libère alors que les sectes enchainent

Outre l’originalité de cette appartenance religieuse, l’association entend profiter de son statut européen

C’est un des plus de l’association.

Notre but, à long terme poursuivre la lutte au Canada et dans l’Afrique francophone. Une rencontre élargie se tiendra les 7 et 8 novembre prochains à Strasbour, pour une constitution officielle de l’association.

Isabelle Michel

Le courant évangélique appartient à la branche protestante du christianisme, comme les familles luthérienne et réformée.

Presse: Pays-Bas : Le père de la famille recluse dans une ferme battait ses enfants pour chasser les « mauvais esprits »

La maison où a vécue reclus neuf ans une famille, au nord des Pays-Bas. — VINCENT JANNINK / ANP / AFP

L’enquête sur la famille découverte recluse en octobre dernier dans une ferme isolée des Pays-Bas se poursuit. Le père de famille a été entendu lors d’une première audience, ce mardi, devant le tribunal d’Assen (nord), en attendant l’ouverture du procès contre deux suspects, dont le père des six enfants.

Le père de famille les battait et les maltraitait pour chasser les « mauvais esprits » et les préserver de « l’impureté » du monde extérieur, a déclaré le parquet devant le tribunal néerlandais, ce mardi, lors de cette première audience.

« Personne ne connaissait leur existence »
La famille avait été découverte en octobre par la police dans une petite pièce fermée à l’intérieur d’une ferme isolée à Ruinerwold, un village de la province de Drenthe, où elle vivait recluse depuis presque une décennie. Beaucoup de questions subsistent autour de cette étrange affaire qui s’est déroulée dans une localité où personne ne semblait connaître les occupants de la ferme ni même avoir été au courant de leur présence.

Un des enfants a été suspendu par les mains et les pieds, battu à coups de pied et enfermé dans un petit espace, tandis qu’un autre a été contraint de passer un été enfermé dans une niche pour chien, selon le parquet. Le père, identifié par les médias comme Gerrit Jan van D., 67 ans, a « séparé les plus jeunes enfants du monde extérieur dès la naissance. Personne ne connaissait leur existence. Ils n’étaient pas non plus inscrits à l’état civil et n’existaient donc pas réellement », a poursuivi le ministère public.

Une « serrure figurative »

Gerrit Jan van D. a été arrêté à la mi-octobre, quelques jours après que la police l’eut découvert avec cinq de ses enfants reclus dans la ferme. Son sixième enfant qui vivait à la ferme, un fils âgé d’environ 25 ans, s’était rendu dans un bar du village dans un état « confus » et avait alerté les autorités.

Absent à l’audience mardi pour des raisons de santé, le père de famille, qui faisait autrefois partie d’une secte, est accusé par le parquet d’avoir privé les enfants de leur liberté, de les avoir « frappé, leur avoir donné des coups de pied et les avoir privés de manger et de boire ». Cette maltraitance représentait pour les enfants une « serrure figurative sur la porte », estime l’accusation. « Aucune serrure matérielle n’est requise comme preuve de privation illégale de liberté ou de prise d’otages », a-t-elle ajouté.

Des soupçons d’agressions sexuellement
L’homme est également soupçonné d’avoir agressé sexuellement deux de ses trois enfants les plus âgés qui ont quitté le domicile familial et n’ont pas vécu dans la bâtisse de Ruinerwold. Il est par ailleurs soupçonné de blanchiment d’argent. Le locataire de la ferme, Josef B., un citoyen autrichien de 58 ans, arrêté quelques jours avant le père, est également soupçonné d’atteinte à la liberté d’autrui.

« J’ai l’impression que c’est une chasse aux sorcières »

, « J’ai la conscience tranquille (…) Je n’ai privé personne de sa liberté »,

a déclaré mardi Josef B. devant le tribunal, cité par l’agence de presse néerlandaise ANP.

a-t-il affirmé. A l’issue de l’audience dite « pro forma », c’est-à-dire consacrée à la gestion administrative du dossier, le juge décidera du maintien en détention des suspects, en attendant la tenue du procès au fond.

Presse : Information sur les sectes: association créée à Strasbourg

La Presse (VEVEY): 18.11.1997 / Mireille Schnorf

Paul Ranc vice-président

«Vigi-Sectes», première association chrétienne francophone dont l’objectif est la connaissance approfondie des sectes, vient d’être créée à Strasbourg. Paul Ranc, diacre de St-Légier, est vice-président.
Vigi-Sectes » , créée à Strasbourg, capitale de l’Europe, réunit des délégations de Suisse, de France et de Belgique, en un comité présidé par un pasteur français, Gérard Dagon. Paul Ranc, diacre, qui fut 9 ans responsable de l’ASDFI (Association suisse de la défense de la famille et de l’individu), est l’un des vice-présidents avec le Belge Christian Piette.

Paul Ranc, de Saint-Légier.

CONNAÎTRE LES SECTES

«On prétend, dans les milieux chrétiens, connaître, les sectes. En fait, ce n’est pas vrai et certains ont, à leur insu, financé des programmes scientologues» affirme Paul Ranc qui voit dans «Vigi-Sectes» un lieu où développer la recherche sur les mécanismes favorisant le développement sectaire et l’information. Le diacre a démissionné de l’ASDFI, pour laisser les laïcs faire leur travail et dissiper la confusion d’une possible récupération chrétienne.

«Vigi-Sectes» va donc intervenir dans le monde francophone sur deux points précis: la doctrine et l’éthique, axes indispensables d’une véritable prévention. Le travail de l’association, qui s’étendra à d’autres pays francophones chrétiens, sera de mieux connaître les sectes (environ 1000 dont 800 en France) incluant les dérives sectaires du Nouvel Age. Parmi les délégués réunis à Strasbourg on compte déjà 40 publications sur le sujet.

SECTION SUISSE EN VUE

Une autre tâche sera l’information sur l’évolution des sectes par des conférences et des séminaires dans les églises et les facultés de théologie, ainsi que par des livres, cassettes et documents dans le but de coordonner les recherches. L’aide aux victimes des sectes restera de l’ordre spirituel, excluant les problèmes juridiques. On n’encouragera pas, notamment, les victimes à porter plainte.

Paul Ranc précise bien qu’il ne s’agit pas de «chasse aux sorcières» mais d’une information objective, n’excluant pas des contacts humains avec les sectaires. Le diacre envisage la création d’une section suisse de «Vigi-Sectes» dont il prendra la responsabilité.

Paul Ranc, de Saint-Légier.

Presse: Création de Vigi-Sectes, selon « La Croix »

Sectes : HERVIEU-LEGER Benoit , le 16/04/1998 à 00:00

C’est l’histoire d’une première dans les annales de la lutte anti-sectes en France. Le 4 avril dernier, le pasteur lorrain Gérard Dagon, à la tête d’un comité de 18 personnes, crée l’association Vigi-sectes. L’initiative ferait l’affaire de tout le monde si le fondateur ne rangeait sous le mot « secte » une définition on ne peut plus restrictive.

« Une secte se juge sur sa doctrine, explique-t-il. Les mormons ou les adventistes n’obéissent pas aux vrais enseignements de la Bible. Aux anciens adeptes qui nous solliciterons, nous proposerons des entretiens spirituels, Bible en main. Nous avons acueillis ainsi deux ex-Témoins de Jéhovah. » Le critère est simple. Mais alors, qu’en est-il de l’Eglise catholique ou des Eglises luthérienne et réformée, dont les théologies ne recoupent pas davantage celle du pentecôtiste Gérard Dagon ?

A Gandrange, près de Metz _ où Gérard Dagon dirige la petite Union des Eglises évangéliques Chrischona (du nom de la ville suisse où elle fut fondée) _ la méfiance s’installe. « Rappelons que Gérard Dagon a dû quitter notre Eglise en 1984, en raison de ses options fondamentalistes, souligne Sylvain Dujancourt, pasteur local de l’Eglise réformée d’Alsace et de Lorraine (Eral). Son association lui servira en fait à recruter des fidèles. » Le président de Vigi-sectes a réussi à s’adjoindre Paul Ranc, l’ancien responsable de l’Adfi-Suisse romande (Association de défense de la famille et de l’individu). Au siège de l’Adfi, on accueille paisiblement la nouvelle. « Nous ne craignons pas la concurrence, déclare sa présidente, Jeanine Tavernier. Nous ne serons jamais de trop pour lutter contre les sectes. »

Au Comité épiscopal des relations interreligieuses et des nouveaux courants religieux, le P. Jean Vernette tire les premiers enseignements. « La stratégie de Gérard Dagon, très courante chez les pentecôtistes américains, s’inscrit dans une logique conversionniste. Elle oppose l’adhésion absolue à l’adhésion absolue. Elle tire parti de la faiblesse d’anciens adeptes pour en créer de nouveaux. » Une méthode d’autant plus problématique qu’elle s’applique à la seule religion chrétienne.

Benoît HERVIEU-LEGER

UNE FIGURE DISSIDENTE

Né en 1936, Gérard Dagon devient pasteur de l’Eglise réformée d’Alsace et de Lorraine (Eral) en 1959. En charge de la paroisse de Gandrange pendant plus de vingt ans, il doit démissionner de l’Eral en 1984 au motif de divergences théologiques. Il rallie l’Union des Eglises évangéliques Chrischona (UEEC) dont il promeut l’implantation en France. L’UEEC rassemble 16 petites Eglises pentecôtistes (900 personnes) en Moselle, Haut-Rhin, Bas-Rhin, Ain et Jura. Il a par ailleurs été président de la Fédération évangélique de France (FEF).


Commentaire de Vigi-Sectes

Ce commentaire du « Comité épiscopal des relations interreligieuses » est surprenant et nous interpelle.

Le pentecôtiste Gérard Dagon… La stratégie de Gérard Dagon, très courante chez les pentecôtistes américains, s’inscrit dans une logique conversionniste. Elle oppose l’adhésion absolue à l’adhésion absolue. Elle tire parti de la faiblesse d’anciens adeptes pour en créer de nouveaux. »

https://www.la-croix.com/Archives/1998-04-16/Sectes-_NP_-1998-04-16-456639

Pourquoi?

1 – Gérard Dagon était un pasteur Alsacien engagé, très droit et organisé, il n’a jamais été une seconde pentecôtiste! Il n’avait aucun lien avec des assemblées ou dénominations américaines (il parlait allemand mais peu l’anglais).

2 – Il était opposé au baptême des enfants, et à l’idée que le Salut s’obtienne par adhésion, … à une organisation humaine. Il était prêt à se défaire de toute organisation (et à perdre sa retraite) pour motif de droiture, et amour de la Vérité.

3 – Vigi-Sectes n’a jamais été lié à une fédération d’Eglise, ni même n’a voulu faire adhérer des victimes de sectes à une assemblée chrétienne spécifique.

S’il faut croire ou venir à quelqu’un, c’est en Christ, comme nous le rappellent « Saint Mathieu et Saint Jean ».

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. (Mat 11:28 )

Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’Il ait la vie éternelle. (Jean 3:16)


Le journal « La Croix » est d’essence catholique, le Catholicisme Romain est-t-il dans une logique d’adhésion absolue? Plus d’infos sur son histoire et ses dogmes sur ce site : https://bernard.prunneaux.com/brochures/

Maintenant, qu’est-ce que l’Évangile et la conversion? La Bible (traduction Augustin Crampon ou celle de Jérusalem) parle de conversion!

Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés … (Actes 3:19)

Un bref rappel sur ce qu’est l’Evangile, ne sera pas superflu pour les rédacteurs de ce journal. http://www.justforcatholics.org/francais.htm

Presse: Président de la Société française d’hypnose et violeur

Nous présentons ici 2 articles de presse issus de liberation.fr illustrant le danger souvent ignoré de l’hypnose. Remettre entièrement son « état de conscience lucide » et son « contrôle de soi » dans les mains d’un autre, sans aucune protection, n’est que la pointe de l’iceberg des dangers de l’hypnose. Même avec des praticiens sérieux et bien intentionnés, l’hypnose a des conséquences graves sur le psyché du patient.

  • 1er article:
    En 1996, l’hypnotiseur nie les faits
  • 2ème article:
    en 2006, accusé par au moins 6 patientes et condamné à 15 ans en France, il « s’évade » vers la Russie et demande l’asile politique, …
    mais il n’hypnotise personne et se retrouve en prison.

Attouchements. Le médecin, président de la Société française d’hypnose, nie quatre agressions.

Par Michel Henry — 14 octobre 1996 à 23:04

  •  Un psychiatre accusé de viols et attouchements. Le médecin, président de la Société française d’hypnose, nie quatre agressions.

Jeannot Hoareau, psychiatre parisien spécialisé dans la thérapie par l’hypnose, est en prison depuis le 27 septembre. Il a été mis en examen pour «viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité» sur quatre patientes. Jeannot Hoareau, 46 ans, père de cinq enfants, clame son innocence. Il s’estime victime de patientes difficiles ou rancunières qui projettent sur lui des faits reconstruits ou fantasmés.

Le président de la Société française d’hypnose, auteur de plusieurs ouvrages (1), a été interpellé à son cabinet parisien, en pleine séance, sur ordre de la juge Marie-Christine Devidal, qui instruit depuis près d’un an une plainte déposée le 12 octobre 1995 par une jeune femme de 26 ans. Celle-ci explique qu’elle a suivi dix-huit mois de psychothérapie avec le docteur Hoareau, pendant lesquels une «grande relation de confiance» s’est instaurée. Le 16 juin 1995, elle l’a accompagné à sa maison de campagne d’Etretat. Là, elle affirme que le psychiatre lui a injecté un produit «pour l’aider à dormir» et qu’ensuite «il profita de ce qu’elle n’était plus en état de réagir, bien qu’à demi-consciente, pour la violer» par deux fois. Rentrée normalement à Paris, elle s’est confiée à sa mère dix jours plus tard.

Selon l’expert psychiatre commis par la juge, la plaignante présente «une grande fragilité psycho-affective», elle est «suggestible et influençable», mais sa «crédibilité générale n’est pas en cause», ce qu’affirme également son avocat, Me Marc-Marcel Feldman. «Elle souffre des symptômes post-traumatiques graves que l’on retrouve habituellement chez les victimes de viol», ajoute l’expert.

«Je ne l’ai jamais violée, je n’ai jamais eu non plus de relation sexuelle avec elle», rétorque Jeannot Hoareau. Selon ses explications, «la relation thérapeutique était terminée», mais il ne lui avait pas dit car «elle était hors d’état d’entendre cela». Il l’a d’abord emmenée en voyage à La Réunion, son île natale, où ils ont fait chambre commune, «mais rien ne s’est passé entre nous». Lors du week-end à Etretat, elle lui a réclamé un somnifère, il a proposé une injection «avec une dose faible». Elle a eu un «affaissement général très théâtral», qu’il a estimé sans rapport avec la dose injectée. Elle lui a offert ses lèvres, il l’a embrassée. «J’ai alors compris», affirme-t-il. Selon lui, rien d’autre ne s’est passé.

Quelques jours plus tard, elle est arrivée à son cabinet, demandant: «Est-ce que vous m’avez fait l’amour pendant que je dormais?» Par «réflexe thérapeutique», il lui a renvoyé la question: «Qu’est-ce que vous en pensez? ­ Apparemment oui. ­ Donc j’ai pu vous faire l’amour alors que vous dormiez.» Le psy ajoute: «Elle n’a pas apprécié et m’a frappé.»

Elle lui a alors demandé de téléphoner à son petit ami, pour confirmer les faits. «Pour la calmer, j’ai accepté.» Jeannot Hoareau laisse un message sur le répondeur du jeune homme: «Tout ce qu’elle vous a dit est vrai.» «J’ignorais ce qu’elle avait pu lui raconter», ajoute le médecin.

Plus tard, elle est revenue le voir avec son petit ami. Jeannot Hoareau a expliqué à ce dernier: «Ce que je vais être amené à dire pourrait être ambigu, mais il est extrêmement important pour elle que sa réalité soit reconnue.» Après qu’elle eut tout raconté, le psy a déclaré: «C’est votre réalité, je la reconnais mais c’est la vôtre.»

Viol? Le docteur Hoareau conteste. Certes, il a dérogé aux règles les plus élémentaires de son métier, celles-là mêmes qu’il professe à ses confrères: toujours «être bien clair dans sa tête». Pour avoir oublié ce principe, le maître en hypnose avait déjà fait l’objet d’une plainte devant le conseil de l’ordre, une autre de ses patientes expliquant qu’ils avaient eu des relations sexuelles lors d’un week-end en commun. Le docteur Hoareau avait, devant le conseil, reconnu ces relations, selon lui librement consenties. La jeune femme n’avait pas porté plainte. Deux psy l’ayant reçue avaient estimé qu’elle «avait joué avec son thérapeute son scénario habituel, qui consiste à séduire les hommes pour se prouver qu’ils ne sont intéressés que par la sexualité».

Pendant son enquête, la juge Devidal a entendu cette femme, qui cette fois s’est plainte de viol, ce qui a valu une deuxième mise en examen au Dr Hoareau. Deux autres patientes ont évoqué des «attouchements», d’où les deux mises en examen pour agressions sexuelles.

Jeannot Hoareau nie ces faits. Plusieurs confrères qui le soutiennent font valoir que certains patients vouent un fort attachement à leur psy, confinant au lien amoureux, et peuvent vouloir, consciemment ou non, se venger s’ils s’estiment rejetés. Ses avocats, Mes Isabelle Coutant-Peyre et Alex Ursulet, s’insurgent contre l’utilisation par la juge de la détention provisoire. Ils ont déposé une demande de mise en liberté devant la chambre d’accusation de la cour d’appel, qui l’examinera demain.

(1) L’Hypno-Thérapie (Robert Laffont). Hypnose clinique (Masson). Urgences psychiatriques (Masson, en collaboration).Michel Henry


Le psychothérapeute violeur tente l’asile politique en Russie

Par Lorraine Millot — 10 mai 2006 à 21:11
La justice française l’a condamné en 2005 à quinze ans de prison.
Le psychothérapeute violeur tente l’asile politique en Russie
Moscou de notre correspondante

La Russie de Poutine, nouvelle terre d’asile pour les repris de justice français ? Après Arcadi Gaydamak ­ l’homme d’affaires qui voulait racheter France Soir et qui vit à Moscou pour échapper à la justice française ­, c’est un célèbre psychothérapeute français, Jeannot Hoareau, qui vient de demander «l’asile politique» en Russie pour prévenir son extradition vers la France. Médecin réputé à Moscou, où il avait dernièrement sa propre clinique psychiatrique, Jeannot Hoareau, 56 ans, a été arrêté le 7 avril, sur demande de la justice française, et se trouve depuis en prison à Moscou, «avec douze criminels dans sa cellule», précise son avocat, en attente d’extradition. La justice française l’a condamné, en mai 2005, à quinze ans de réclusion pour viol de plusieurs patientes, condamnation par contumace, le médecin ayant refusé de se présenter à son procès. Au moins six patientes avaient déposé plainte contre le Dr Hoareau, l’accusant d’avoir abusé d’elles alors qu’elles étaient sous Valium ou sous hypnose.

«Talents d’hypnotiseur».

«Mon client pense qu’il est poursuivi car il a refusé de collaborer avec les services spéciaux français, qui étaient intéressés par ses talents d’hypnotiseur, explique l’avocat russe du toubib, Igor Trounov, qui tente de justifier la demande d’asile politique. Il estime aussi qu’il est poursuivi en France pour ses opinions politiques et celles de sa famille.» Quelles opinions politiques ? Sur ce sujet, l’avocat russe n’est pas très précis, mais rappelle que Jeannot Hoareau, fils d’un responsable communiste de l’île de la Réunion, a fait ses études de médecine à Moscou à l’époque soviétique et aurait pour cela été soupçonné d’être agent communiste. Le docteur Hoareau a aussi fait valoir que son père, cadre du PCF et de la CGT à la Réunion, aurait fait un passage en prison en 1965 sur l’île française.

Hoareau «n’a pas de grandes chances» d’obtenir l’asile politique en Russie, estime-t-on de source française à Moscou, rappelant que l’extradition devrait maintenant intervenir assez vite, dans les quarante jours suivant l’arrestation, soit d’ici à la mi-mai. «L’asile politique est une question très compliquée, qui doit être tranchée par le président de la Fédération de Russie en personne, sur recommandation du FSB [les services secrets russes, ndlr], du ministère de l’Intérieur, du ministère des Affaires étrangères et d’une commission de la citoyenneté», explique aussi Me Igor Trounov. L’avocat russe reconnaît qu’il n’y a «pas actuellement un torrent puissant de personnes qui cherchent à s’évader de France vers la Russie», mais il assure avoir «entendu parler» d’un Français emprisonné dans les mêmes conditions à Moscou il y a trois ans et qui y vivrait aujourd’hui tranquillement.

La Russie abrite aussi depuis des années l’homme d’affaires Arcadi Gaydamak, qui a la nationalité française, angolaise, canadienne et israélienne, mais pas russe (d’origine russe, il a perdu sa nationalité soviétique en 1972), et qui peut vaquer à son grand business depuis ses bureaux de Moscou, malgré un mandat d’arrêt international délivré par la France en 2000. De toute évidence, Gaydamak a réussi à convaincre les services russes qu’il peut leur être utile, chose qui n’est pas encore démontrée dans le cas du médecin.

«Pratique sauvage».

«La Russie, au moins, respecte les standards minimum du droit international et n’a pas cette pratique sauvage de la condamnation par contumace, où l’accusé ne peut se défendre», plaide l’avocat Igor Trounov, tentant d’expliquer pourquoi son client préférerait la justice russe à la française. Sachant combien les juges russes sont encore sensibles à la corruption et aux pressions politiques, cet exil a de quoi surprendre.

Témoignage: Sophrologie, homéopathie, astrologie, radiesthésie, … et psychiatrie

La victime nous relate son chemin:

La descente

Fatiguée par les pressions familiales et professionnelles (burnout), elle s’est tournée vers un hypnotiseur (sophrologue) pour se soulager et trouver des forces. Au début en le voyant, elle s’est dit : « Oh, on dirait un diable », mais celui-ci comme devinant ses impressions, lui a dit :

Rentrez, n’ayez pas peur, … j’aurais voulu être pasteur.

C’est seulement au moment ou celui-ci l’a touché, qu’elle a pu être mise sous hypnose. De fil en aiguille, elle a pratiqué pendant plusieurs années, les « médecines alternatives » suivantes:

  • sophrologie
  • astrologie
  • homéopathie
  • guérisseur radiesthésiste
  • télépathie,
  • lecture du livre Maguy Lebrun: Médecins du ciel et de la terre

Le point culminant:

Halloween 2019: Where to Celebrate in the Desert

Ce fût le 31/10 lors de la nuit d’Halloween, à partir de minuit elle a commencé à entendre des voix, pendant une semaine, jour et nuit ne sachant reconnaître l’origine démoniaque de ces voix. Elle ne savaient plus distinguer ces tromperies de la réalité.

Elle a craqué … après une tentative de suicide, en délire mystique, elle s’est retrouvée volontairement en psychiatrie. On lui a annoncé 3 mois de psychiatrie.

Le miracle

D’origine protestante, mais non pratiquante, (et non croyante) elle s’est alors souvenu du Jésus dont elle avait entendu parler dans son enfance et s’est tournée vers Lui. En trois jours elle est sortie de psychiatrie. Puis a commencé le laborieux chemin de reconstruction. Il y eut des petites rechutes qui permirent de mettre des choses à jour des choses cachées, des livres non brûlés, etc …. Sa famille chrétienne l’a soutenue et nourrit spirituellement intensément.

Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier. (Psaume 119:105)

Sa conversion chrétienne n’a pas été comprise par tous.

Maintenant

En Christ, elle témoigne contre l’occultisme, … la divination, la magie.

Ecoutez celui qui vous dit :

  • jean 3:16; jean 14:6;
  • Job 42:2; Galates 6:7
  • Deu 18:9-14; Deu 18:15-22

Note de vigi-sectes

Des « descentes » dans l’ésotérisme et l’irrationnel par les « médecines alternatives » comme celle-ci sont multiples, et se terminent toujours très mal. Peu de gens acceptent de se laisser avertir.

Nous conseillons généralement la brochure chrétienne « Esotérisme et spiritualité » (https://shop.campuspourchrist.ch/) écrite par des spécialistes et de victimes, pour tout ceux qui sont attirés par ces « médecines alternatives », et qui ont encore l’ouverture d’esprit de ne pas considérer seulement la « devanture » de celles-ci, mais aussi « l’arrière boutique » avant de faire leur choix, … et avant qu’il ne soit trop tard.

Ce document met en garde et fait réfléchir, sans toutefois être froissant. Toutefois, nous regrettons que cette dernière édition 2020 aurait pu plus clairement prendre position dans ses conclusions, et éviter une ambiguïté dans certains témoignages avec des pratiques occultes du catholicisme romain. L’ édition précédente était – à juste titre – beaucoup plus tranchante quant au jugement et la condamnation des pratiques ésotériques et occultes.

Esotérisme et Spiritualité

Call to the prayer of minarets against Covid-19 in Europe

Is it necessary to make a call to the prayer of the mosques (adhan) for the Corona Virus?

Some hygienic precautions seem more imperative for Muslims ! We advise 3 steps

1) Do not drink camel piss as a medicine:

… as advised by Muhammad (Sahih Bukhari 8: 82: 794; Sahih Muslim 16: 4130; etc.) The Middle East respiratory syndrome (MERS-CoV) is from camels and has been rife since April 2012. The mortality rate of those infected is highest, around 35%.

The affected countries are mainly Muslim: Saudi Arabia, United Arab Emirates, Qatar, Oman, Kuwait, Jordan, Ian, Lebanon.

https://en.wikipedia.org/wiki/Camel_urine

2) Do question the medicine of the Sharia :

Including the Chapter on the possibility of drinking the urine of sheep, camels and cows, and their saliva.

Wikipédia in Arabic

3) Do not trust “Messengers” who exchange purity for putrefaction

I.e: Like the one who believes that putrid toilet and menstrual water is pure for ablutions:

… ‘O Messenger of Allah! Are we going to use Buda’ah water to perform ablutions when it is a well into which menstruation wipes, dog flesh and putrid garbage are thrown? The Messenger of Allah said, « Indeed, the water is pure, nothing makes it unclean. »

حدثنا هناد, والحسن بن علي الخلال, وغير, واحد, قالوا حدثنا أبو أسامة, عن الوليد بن كثير, عن محمد بن كعب, عن عبيد الله بن عبد الله بن رافع بن خديج, عن أبي سعيد الخدري, قال قيل يا رسول الله أنتوضأ من بئر بضاعة وهي بئر يلقى فيها الحيض ولحوم الكلاب والنتن فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم « إن الماء طهور لا ينجسه شيء ».

(muflihun.com/tirmidhi/1/66: HadithJami` at-Tirmidhi – Book of Purification: Hadith 66)

But there were also false prophets among the people, as there will be false teachers among you also, who will bring in destructive heresies, even denying the Master who bought them, thus bringing on themselves swift destruction. (The Bible – 2Peter 2: 1)

(Extract from the magazine “La Route Droite 2020-01” by the Christian association Vigi-Sectes).