Les sectes : Selon un Juif qui croit en Jésus

Les sectes

Il est possible de diviser ces attitudes envers la Bible en six catégories: le rationalisme, le mysticisme, le romanisme, la néo-orthodoxie, les sectes et l’orthodoxie.

La cinquième attitude envers la Bible est celle qui se rapporte aux sectes.
Fondamentalement, les sectes enseignent que et la Bible et d’autres textes ont l’autorité suprême. La caractéristique principale d’une secte est que, tout en disant que la Bible est la Parole de Dieu, elle affirme qu’un autre texte possède une inspiration équivalente et ce texte finit par prendre plus d’importance que la Bible elle-même. Par exemple, le mormonisme possède le livre des Mormons qu’il considère inspiré;

Le mouvement «Science chrétienne» utilise le livre de Mary Baker Eddy, intitulé « Science et santé avec la clé des Écritures », qu’il considère d’inspiration tout aussi égale à celle de la Bible. La caractéristique principale d’une secte est que celle-ci accepte la Bible comme la Parole de Dieu ainsi que le texte de quelqu’un d’autre comme ayant une autorité égale, sinon supérieure, à celle de la Bible. Ainsi, la Bible n’est pas la seule autorité, mais il doit y avoir en plus le texte du fondateur de la secte qui possède une autorité égale à la Bible.

Ces cinq premières attitudes envers la Bible peuvent être qualifiées de fausses attitudes ou fausses vues envers la Bible, car aucune de ces attitudes n’est prête à accepter la Bible seule comme autorité ultime. Pour le rationalisme, l’esprit humain représente l’autorité ultime. Pour le mysticisme, c’est l’expérience humaine qui est l’autorité ultime.

Dans le romanisme, l’église est l’autorité suprême. Pour la néo-orthodoxie, la rencontre d’une personne avec Dieu représente l’autorité suprême. Et parmi les sectes, la Bible et les textes écrits par leurs fondateurs ont la suprématie et représentent l’autorité ultime.

Arnold Fruchtenbaum – Article : la nature de la Bible

MINISTÈRES ARIEL CANADA
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Instruction à la France sur la vérité de l’histoire des frères de la Rose-Croix.


 « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France »

 

Cet texte est un argumentaire critique du mouvement de 1623 naissant de la Rose-Croix. le lire en vieux français, voir en latin, est difficile.

Page 89-90 (pdf 116-117) : On lit par exemple en vieux français :

… les absurdités et impertinences qui se rencontrent dans les articles de cette compagnie…. il me fût très facile de remarquer en eux, non une centaine, mais un millier, une myriade de ruses, mensonges, impossibilités, contradictions et autres erreurs de non moindre conséquence.

Témoignage d’un ancien rosicrucien.

Source : xl6.com

Pendant mon adolescence j’avais cherché, en vain, une réponse à mes problèmes de vie. D’abord dans la pratique du Hatha Yoga, puis dans des études rosicruciennes. Mais ces doctrines séduisantes – et illusoires – prirent pour moi une autre tournure lorsque, en accord avec le proverbe tibétain affirmant que « la tâche la plus noble de l’âme humaine, c’est d’étudier les œuvres de son créateur », je reconnus enfin ma culpabilité personnelle devant le Dieu saint et juste révélé dans la Bible.

Quelque temps après, par la grâce de Dieu, j’acceptai le Seigneur Jésus-Christ comme mon Sauveur, qui, selon sa promesse, dans l’Évangile : « Je vous le dis, celui qui écoute Ma parole, et qui croit à Celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » (Jean 5.24), délivra mon âme de la perdition éternelle.


Table des matières du Livre : La Rose-Croix. Mythe ou réalité ? de Paul RANC

  • Préface
  • Avant-propos de l’auteur
  • Préambule
  • Les lointaines « origines » du rosicrucianisme
  • Les Sociétés Secrètes Médiévales
  • Les précurseurs du rosicrucianisme
  • Histoire de la Rose-Croix des origines à nos jours
  • Les doctrines rosicruciennes
  • La philosophie de l’AMORC
  • Le Gnosticisme du Lectorium Rosicrucianum
  • La Cosmogonie de Max Heindel
  • L’Anthroposophie de Rudolf Steiner
  • L’organisation et l’initiation des mouvements rosicruciens
  • Le chemin de la délivrance
  • Glossaire
  • Index des noms propres
  • Index des noms de lieux
  • Index par sujets
  • Bibliographie

Le pasteur Roger Barilier

Le pasteur Roger Barilier est décédé le 14 février 2005 à l’âge de 90 ans. Il était né le 10 décembre 1914 à Aclens, sa commune d’origine. Il a fait ses études de théologie à l’Université de Lausanne. Après deux années passées en France comme aumônier de jeunesse à Montpellier et pasteur suffragant à Bordeaux, il rejoint la Suisse et reçoit la consécration au ministère pastoral en octobre 1939, à la Cathédrale de Lausanne. Il travaille ensuite dans les paroisses de Villarzel, Vufflens-la-Ville et Saint-Jean-de Cour à Lausanne. Roger Barilier a pris sa retraite en 1976, qui n’a pas signifié la fin de son ministère. Durant huit ans, il poursuit sa tâche dans la paroisse de la Cathédrale. il fut aussi écrivain. Il a écrit pour le théâtre: «Viret banni; la Reine Berthe ou Mille ans sont comme un jour», aux Cahiers de la Renaissance vaudoise. Il a publié des ouvrages de réflexion théologique, «Amour et Société érotique» aux Editions du Cerf et «Dieu en questions» aux Editions de la Nouvelle Revue de Lausanne. Observateur attentif de son temps, il fut éditorialiste pendant presque vingt ans à la Nouvelle Revue de Lausanne. Une sélection de ses chroniques a paru aux Editions Ouverture en 1995, sous le titre «Des vérités bonnes à dire». Ila également composé la musique et les paroles de cantiques qu’on retrouve dans le recueil de chant des Eglises réformées de Suisse romande. Homme de foi et de culture, le pasteur Barilier a marqué de sa présence les différents lieux où il s’est engagé. (protestinfo.ch)

Note de Vigi-Sectes:

Roger Barilier a su présenter dans la Revue Réformée N0147, 1986/3 de manière très convaincante, le livre de Paul Ranc, un des fondateurs de Vigi-Sectes: « La Rose-Croix. Mythe ou réalité ? »

Le terme secte

Il existe au moins une douzaine de définitions du mot secte, chacune d’elles ayant sa raison d’ être.

Sur notre plateforme internet, comme parmi diverses associations Chrétiennes, le terme « secte » est principalement utilisé  dans son sens théologique, désignant

« un groupe religieux ayant une origine hérétique et maintenant un engagement envers l’hérésie » (cf. Robert M. Bowman, Jr. dans Orthodoxy and Heresy: A Biblical Guide to Doctrinal Discernment).

Le terme « groupe religieux » peut aussi s’appliquer à tout groupe soudé par un idéal commun, et étant cimenté par une initiation, un travail en commun ou une élévation incrémentale vers cet idéal.

L’expérience montre que les enseignements d’une secte dans le sens hérétique du terme conduisent à court ou à long terme à diverses actions condamnables par la loi, nuisibles pour l’individu, la famille, ou la société.

Dans un des articles les plus fréquentés de notre site, la secte est définie avec plus de détails ainsi:


Une secte est un parti formé au sein d’une religion et groupant des adeptes qui suivent la même doctrine. Secte vient en effet du latin « sequi » qui signifie suivre. Certains le font dériver, à tort, de « secare » qui signifie couper, séparer. Quoi qu’il en soit, le mot secte rejoint le sens d’hérésie (du grec « hairein » qui signifie choisir). « Selon le Nouveau Testament, la caractéristique de la secte est l’hérésie » (Fritz BLANKE).

D’ailleurs, la Vulgate – traduction catholique latine de la Bible – utilise indifféremment les mots latins « secta » et « haeresis » pour traduire le même mot grec « hairesis », le seul utilisé dans le Nouveau Testament pour désigner des groupes dissidents. Les traductions françaises le traduisent par les mots: secte, hérésie et parti.

Du temps de Jésus-Christ, on distinguait chez les Juifs diverses sectes: celle des pharisiens (Actes 26:5), des sadducéens (Actes 5:17), des esséniens… Et les premiers chrétiens furent eux-mêmes considérés comme une secte judaïque (Actes 24:5; 24:14; 28:22).

Dans le Nouveau Testament, le mot secte sert donc à désigner d’abord une simple scission. un schisme, n’entraînant pas de dissidence doctrinale importante; mais ce terme a aussi une signification plus restreinte, s’appliquant aux mouvements religieux ayant quitté la «saine doctrine » (2 Tim. 4:3; Tite 1:9; 2:1). En effet, dans les épîtres, ce terme a déjà le sens péjoratif actuel et désigne les mouvements religieux séparés des vrais chrétiens, de ceux qui «persévéraient dans l’enseignement des apôtres» (Actes 2:42). Ces sectes entravaient la propagation de l’Évangile et l’apôtre Paul affirme avoir été «en péril parmi les faux frères » (2 Cor. 11:26).

Aujourd’hui encore, les sectes contrarient la proclamation de l’authentique Évangile, et leur nombre, à l’heure présente, est vraiment inquiétant. Or, l’apparition et le foisonnement de faux prophètes font partie des signes qui précèdent le retour du Seigneur (Matt. 24:3, 24) qui nous dit:

«Prenez garde que personne ne vous séduise » (Matt. 24:4).

(Définition de Robert Schroeder, un des 4 fondateurs de l’association Vigi-Sectes, dans le  traité: « Comment reconnaître les sectes et leurs faux prophètes »

 

arrêt de traitements après le baptême… funeste.

Message reçu et anonymisé
Lien : https://bloghvm.wordpress.com

— Observations —
Nous  recherchons des informations sur un dénommé Henri Viaud Murat. Une dame qui suivait un traitement  (neuroleptique et méthadone ) est décédée  après avoir été baptisé chez ce monsieur…. Depuis ce baptème, elle a arrêté tous ces traitements ce qui l’a amené vers la mort. Est-ce que les mouvements auxquels sont affiliés Henri Viaud Murat sont sectaires?


Note de Vigi-Sectes:

Nous n’avons pas vérifié en détail ce récit. La personne a-t-elle arrêter le traitement par elle-même? A-t-elle été encouragée à le faire? Normalement un baptême est accompagné d’un enseignement. Quel enseignement a-telle reçu ou quel avertissement n’a-t-Elle pas reçu?

La bible n’enseigne pas que le Chrétien est automatiquement libre de toute maladie et doit arrêter tout traitement. Voir notre article plus complet sur la doctrine sectaire de  la “parole de foi.”

Ce pasteur insiste sur la nécessité du parler en langue comme preuve du baptême de l’esprit. Ce n’est pas correct.

De plus, il est relativement connu qu’un sevrage abrupte de certaines drogue est parfois possible (comme de l’héroïne) mais qu’un sevrage de la méthadone n’est pas envisageable. Selon mes informations (qui datent), les établissements pénitenciers font toujours un suivi du traitement de la méthadone. (E.P.)

Presse: Un homme pour 74 morts orchestrées

Par Marc PIVOIS — 14 juillet 2000

liberation

Dans l’affaire du Temple solaire, seul Tabachnik serait jugé.

Soixante-quatorze morts et, au bout, le renvoi d’un seul homme devant la justice, Michel Tabachnik, pour «participation à une association de malfaiteurs». Entre les deux, six ans d’enquêtes contestées qui ont mobilisé les polices et la justice de trois pays (Suisse, Canada et France).

4 octobre 1994. Le monde entier découvre le sigle OTS (Ordre du temple solaire). Au Canada, cinq adeptes sont découverts morts. Le lendemain, en Suisse, à Cheiry et à Salvan, les pompiers découvrent dans les décombres fumants de deux chalets les corps de 48 personnes, hommes, femmes, enfants. Parmi les victimes, deux des principaux animateurs de l’OTS, Joseph Di Mambro et Luc Jouret.

Vieux routier. Personnage sans charisme, Di Mambro est un vieux routier de l’ésotérisme. Au début des années 50, Jo Di Mambro, né en 1924, est bijoutier le jour et spirite la nuit. Sa réputation se limite à quelques connaissances de la région de Pont-Saint-Esprit (Gard). A l’occasion, il s’affirme guérisseur. De l’amateurisme. Tout change un jour de 1955, quand un membre de l’Amorc (Ancien et Mystique ordre de la Rose-Croix) vient donner une conférence dans le Gard. Di Mambro devient un rosicrucien enthousiaste. L’Amorc, dont le siège est en Californie, perpétue dans le monde entier «le message des Templiers». A travers l’Amorc, Di Mambro, homme d’appareil, va fréquenter les plus hautes sphères de la constellation d’organisations, sociétés, commanderies qui pullulent dans l’après-guerre. Elles ont en commun de regrouper de nombreux personnages liés aux services secrets occidentaux, aux polices politiques et à divers groupuscules d’extrême droite.

Luc Jouret est d’une tout autre trempe: médecin homéopathe, sa notoriété de conférencier dépasse sa Belgique natale. Beau, intelligent, «envoûtant», affirment des témoins. La rencontre des deux hommes, en novembre 1989, est fortuite. Mais chacun comprend aussitôt le parti qu’il peut tirer de l’autre. Di Mambro s’est mis à son compte, sans avoir coupé les ponts avec les différents ordres qu’il fréquente, en fondant à Genève la Golden Way. Une communauté dont les membres lui sont tout dévoués. Quelques mois plus tard, Jouret le rejoint. Les deux hommes attirent à la fondation de plus en plus d’adeptes qui remplissent souvent deux conditions de base: être fortunés et mal dans leur peau.

Faux nez. Mais la Golden Way n’est qu’un faux nez. Derrière, une nouvelle structure est née: l’Ordre du temple solaire. Créée seulement par les deux hommes? Une chose est certaine: Jouret et Di Mambro continuent d’entretenir des contacts réguliers avec les «maîtres secrets» d’autres organisations. Loge P2, en Italie, Amorc et l’ORT (Ordre rénové du temple), dans laquelle se retrouvent des dirigeants d’extrême droite européens.

Au cours des années 80, l’OTS prospère en France, en Suisse, au Canada, en Australie. Si le train de vie de Jouret et de Di Mambro est grandiose, le conditionnement des adeptes est de plus en plus contraignant. L’idéologie de l’Ordre est simplissime: le monde court à sa perte, seuls quelques êtres initiés sont appelés à y survivre. Le moment venu, ils devront «transiter» vers «Cyrius», où «les grands maîtres secrets» préparent la résurrection. L’auteur de ce fatras est un musicien suisse réputé: Michel Tabachnik. Ami intime de Di Mambro, il rédige à tour de bras des textes abscons, les «archées» où s’élabore la doctrine de l’OTS.

Les années 90 marquent un tournant. L’Ordre se fissure. Plusieurs adeptes prennent leurs distances, demandent réparation financière. Soupçonné de se livrer à des trafics de devises, Di Mambro se sent pris au piège. Une ambiance paranoïde règne dans les «fermes de survie» où vivent les adeptes. Les 9 juillet et 24 septembre 1994, Tabachnik donne deux conférences. Lors de la seconde, tout de noir vêtu, le musicien proclame la fin de l’OTS. «J’ai annoncé que l’avenir du Temple deviendrait Rose-Croix, ce qui signifie que les hiérarchies seraient peu à peu supprimées […], indique-t-il au juge Fontaine. Il est possible que j’aie évoqué Cyrius lors de cette conférence», dit-il. Quelques jours plus tard, en octobre 1994, 53 personnes quittent la Terre et «transitent vers Cyrius». La justice suisse ne poursuivra pas Tabachnik. Ce dernier a pourtant une conversation téléphonique avec Di Mambro la veille des massacres.

Treize «survivants». Un an plus tard, le 23 décembre 1995, les corps carbonisés de treize «survivants» du premier massacre de la secte et de trois enfants sont découverts dans une clairière du Vercors, en Isère. Cette nouvelle hécatombe va permettre à la justice française de se saisir du dossier. Les autopsies révèlent que deux policiers membres de la secte ont tué par balles les suppliciés, avant de se donner la mort.

Le juge Fontaine met Tabachnik en examen. Mais l’instruction laisse quelques questions en suspens. Pour qui Di Mambro passait-il les frontières avec d’énormes sommes? Pourquoi les deux policiers français en poste à Annemasse se sont-ils rendus à deux reprises au ministère de l’Intérieur quelques jours avant le massacre du Vercors?.

Marc PIVOIS

Presse: Les anciens adeptes de l’OTS défendent leur « frère spirituel »

REJU Emmanuelle , le 20/04/2001 à 0h00
la-croix.com

Certains sont venus à visage découvert, la voix forte et claire, comme la cantatrice Evelyne Bellaton. D’autres, emmitouflés dans des écharpes, se sont dérobés aux caméras. « Babas cool » ou artistes en quête spirituelle, membres historiques ou plus récents de l’Ordre du Temple solaire, tous évoquent des motifs différents pour avoir, un jour, intégré la « fraternité » ou la « communauté » fondée par Jo Di Mambro. Reste que, l’un après l’autre, ces anciens adeptes venus témoigner devant le tribunal correctionnel de Grenoble ont tenu un discours d’une remarquable cohérence : Michel Tabachnik n’a rien à faire là, assis derrière eux. « Oui, Michel est encore pour moi un frère spirituel, a martelé, hier matin, Louis Faucon, 70 ans, ancien jardinier de la communauté. Et oui, je ferai tout pour le sortir de cette accusation injuste. »

Le seul coupable, aux dires de ces adeptes, est mort à Salvan, en Suisse, en octobre 1994. « Une seule personne est responsable et c’est Jo Di Mambro », a affirmé ainsi hier la compagne de Louis Faucon, Liliane Chantry. Seul le gourou de l’OTS était capable selon elle d’entraîner les autres dans la mort. « Même moi, s’il me l’avait demandé, je serais partie avec lui, car j’avais l’impression d’avoir vécu quelque chose hors de l’ordinaire, et j’avais assez confiance en lui pour le suivre jusqu’au bout », poursuit Liliane Chantry.

Michel Tabachnik avait perdu son statut de dauphin

A entendre les anciens adeptes, Michel Tabachnik, souvent absent de la communauté, pouvait passer pour un invité de marque, voire pour un dignitaire de l’ordre. Mais le vrai patron, c’était Jo Di Mambro, et Luc Jouret dans une moindre mesure.

Le chef d’orchestre n’avait-il pas été néanmoins pressenti pour être le dauphin du gourou Di Mambro ? « C’est vrai, au début, Michel était considéré comme le fils spirituel de Jo, raconte Evelyne Bellaton. Mais très vite, leur grande amitié s’est gâtée. Michel n’était pas assez obéissant. Et dès 1980, il avait perdu son statut de dauphin. » N’y avait-il pas de messages morbides dans son enseignement, réuni dans des écrits baptisés « Archées » ? L’un après l’autre, les témoins utilisent les mêmes termes : « Ces textes étaient incompréhensibles et parfaitement hermétiques pour nous. »

Rien dans l’enseignement prodigué au sein du groupe ne pouvait selon eux aboutir à un suicide collectif. Bien sûr, on y parlait beaucoup de la mort. « Mais c’est le cas de toutes les religions, relève Liliane Chantry. Dans l’Eglise catholique aussi on parle du paradis ! Et comme nous croyions à la réincarnation, il n’est pas incompréhensible pour moi que des gens aient suivi Di Mambro quand il le leur a demandé. »

Quant au drame du Vercors, quinze mois après la mort du gourou, les interprétations divergent. Evelyne Bellaton et son mari Roland, encore terrorisés, y voient la marque d’une intervention extérieure. Pour Liliane et Louis, qui ont assisté aux dernières réunions des futures victimes du Vercors, il est le fruit d’une véritable dérive. « La plupart étaient frustrés de ne pas avoir été appelés pour les premiers départs et souhaitaient rejoindre nos frères et soeurs », explique le couple.

« On les sent encore tellement imprégnés… »

Quant au contenu des conférences de juillet et septembre 1994 où Michel Tabachnik, véritable maître de cérémonie, annonçait « la fin de l’ordre », aucun n’y voit la prédiction d’une quelconque apocalypse. « Pour moi, cela signifiait que nous n’avions plus besoin de structure pour mener une vie juste, a affirmé l’ancien adepte Hugues Nicolet. C’était une façon de nous dire que nous étions devenus adultes. Nous entrions dans une association plus légère, la Rose-Croix, et dorénavant, nous allions simplement nous reconnaître par le regard et par le coeur. » Hier matin, à la fin de l’audience, Michel Tabachnik, toujours présent mais silencieux, ne se disait guère étonné du soutien reçu par ses anciens amis. « Ils me connaissent… » Rose-Marie Jaton, la présidente de l’association des victimes de l’OTS, qui a perdu quatre membres de sa famille dans les drames survenus en Suisse, se disait, elle, effondrée. « Ils n’ont soi-disant rien compris à l’enseignement, et pourtant, on les sent encore tellement imprégnés ! » Liliane l’a reconnu au cours de l’audience : même les tests d’ADN ne l’ont pas encore convaincue qu’Emmanuelle, censée être née par « théogamie », sans contact physique, est bel et bien la fille de Jo Di Mambro.

Emmanuelle REJU

Presse: Les engagements d’Emmanuel Macron auprès de la franc-maçonnerie lors de son dîner avec dix “grands maîtres” des forces occultes

par Pierre-Alain Depauw — 7 septembre 2018

Comme nous l’avions annoncé, le président de la République a reçu mercredi les “Grands Maîtres” des principales obédiences maçonniques françaises pour un dîner à L’Elysée.

Nous en savons maintenant plus sur les participants. Outre Emmanuel Macron, il y avait parmi les convives le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, lui-même franc-maçon du Grand Orient de France, le sénateur de Côte d’Or François Patriat (LREM ex-PS), Alexis Kohler, Secrétaire général de l’Elysée, Bruno Roger-Petit, porte-parole de la Présidence de la République, et Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron.

Quant aux “Grands Maîtres”, ils représentaient finalement pas moins de dix obédiences maçonniques : Jean-Philippe Hubsch, Grand Maître du GODF, Pierre-Marie Adam, Grand Maître de la GLDF, Jean-Pierre Servel, Grand Maître de la GLNF, Alain Michon, Grand Maître National de la FFDH, Jean-René Dalle, Grand Maître de la GLAMF, Marie-Claude Kervella, Grande Maîtresse de la GLFF, Pascal Berjot, Grand Maître de la GLTSO, Edouard Habrant, Grand Maître de la GLMF, Christine Sauvagnac, Grand Maître de la GLCS, et Patricia Rossignol, Grand Maître de la GLMU.

Un blog maçonnique signale même le menu offert par Emmanuel Macron à ses invités: salade d’artichauts de Provence, saumon grillé à l’unilatérale accompagné d’un tian de légumes, crème légère chocolat-café, le tout accompagné de Chateauneuf du Pape «Boisrenard» 2016 et de Château Pavie Macquin 1996 (Saint-Emilion Grand Cru Classé).

A l’issue de ces agapes maçonniques, huit “Grands Maîtres” se sont entendus pour co-signer le communiqué ci-dessous.

Paris le 7 Septembre

Réception des principales obédiences maçonniques françaises
par le Président de la République

Le Président de la République a reçu le mercredi 5 septembre 2018 les principales obédiences maçonniques françaises pour un dîner de travail, en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur.

Aucun ordre du jour n’avait été établi, de façon à laisser les obédiences interpeler le Président sur les sujets de leur choix.

Sur la laïcité, qui a fait l’objet d’échanges nourris, le Président a tenu à nous rassurer, affirmant que le texte de la loi du 9 décembre 1905 restait la référence, et qu’il n’était pas question d’étendre le Concordat d’Alsace-Moselle, même si celui-ci a vocation à perdurer.

Il a également réaffirmé son attachement à la défense des droits des femmes.

Concernant les rapports avec les religions et l’allusion au « lien entre l’Église et l’État » évoqué dans son discours des Bernardins, le Président de la République a indiqué que pour lui il doit bien y avoir un lien de l’État avec chacune des religions et avec chacune des conceptions philosophiques, se référant à l’esprit de Briand plutôt qu’à celui de Combes. Il ne veut pas que les Français deviennent « des puritains », et il veut tenir ferme sur les valeurs de la République.

Les autres sujets évoqués ont concerné l’Europe, sur un plan politique général, mais aussi au regard des craintes des francs-maçons pour le respect de leurs droits fondamentaux en Italie et dans certains pays d’Europe de l’Est. La situation en Afrique a également été évoquée, avec en particulier l’annulation des Rencontres humanistes et fraternelles d’Afrique et de Madagas (REHFRAM) cette année à Dakar.

Les phénomènes migratoires ont également été évoqués, avec toutes les conséquences actuelles sur les gouvernements européens. Le Président de la République a confirmé sa volonté de trouver une solution commune, dans le cadre d’une souveraineté européenne à construire. Il a exprimé son attachement au droit d’asile et il défendra une ligne humaniste forte en Europe.

Le dernier sujet abordé est celui de la bioéthique, pour laquelle le Président a entendu les positions des uns et des autres.

En conclusion, les obédiences maçonniques signataires se félicitent de cet échange très ouvert avec le Président de la République, et prennent acte de ses engagements sur la défense de la laïcité et des valeurs de la République, et sur son combat pour des valeurs humanistes en Europe. Elles demeureront vigilantes sur leur réalisation et sur le respect des droits fondamentaux. D’autres rencontres devraient suivre sur des sujets plus techniques comme la bioéthique, avec les ministres concernés.

Signé par :
Grand Orient de France
Droit Humain
Grande Loge de France
Grande Loge Féminine de France
Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra
Grande Loge Mixte Universelle
Grande Loge Mixte de France

reception-des-principales-obédiences

Certains blogs maçonniques ajoutent que d’autres rencontres devraient suivre concernant la bioéthique. Les forces occultes sont bien toujours aux commandes de la république.