Karl MARX: un sataniste? de Richard WURMBRAND (2/7) À la chasse de Dieu

À la chasse de Dieu

Dans sa prime jeunesse, Karl Marx était chrétien. La première de ses œuvres écrites – du moins de celles qui nous sont parvenues – s’intitule Union du fidèle au Christ. On y trouve ce beau mot :

Par l’amour dont nous aimons le Christ, nous orientons en même temps nos cœurs vers nos frères qui nous sont intime

ment liés et pour lesquels il s’est donné Lui-même en sacrifice (Marx and Engels, Collected Works, Vol. 1, International Publishers, N. Y. 1974).

Marx connaissait donc un moyen pour les hommes de devenir frères entre eux : c’est le christianisme.

Il poursuit :

L’union au Christ est capable de procurer l’exaltation intérieure, le réconfort dans la douleur, une confiance paisible et un cœur susceptible d’aimer humainement tout ce qui est noble et grand, non par désir d’ambition ou de gloire, mais à cause du Christ.

À peu près vers la même époque, il écrit dans sa thèse Considérations d’un jeune homme sur le choix d’une carrière :

La religion elle-même nous enseigne que l’Idéal vers lequel tous tendent leur effort s’est sacrifié Lui-même pour l’humanité. Qui oserait lui opposer un démenti ? Si donc nous avons choisi la situation où nous pouvons faire pour Lui le maximum, nous ne pourrons jamais plus être écrasés par le fardeau, puisque ce dernier ne sera pas autre chose que les sacrifices consentis pour l’amour de tous.

Il n’est conversion ni apostasie qui puisse transformer son homme à cent pour cent. Il arrive souvent que, par la suite, ses anciennes croyances ou incroyances remontent au champ de sa conscience, prouvant ainsi qu’elles n’ont pas été totalement effacées de son esprit, mais seulement refoulées dans le subconscient. L’ancien complexe chrétien apparaît en filigrane dans les écrits de Marx longtemps après qu’il soit devenu un militant acharné contre la religion.

Même dans ce livre touffu, consacré à l’économie politique, qu’est Le Capital, livre dans lequel des réflexions sur la religion sont parfaitement déplacées, Marx, le froid adversaire de la religion, écrit, complètement en dehors de son sujet :

Le christianisme avec son culte de l’homme abstrait et plus particulièrement dans ses formes bourgeoises comme le protestantisme, le déisme, etc., est la forme de religion la plus parfaite (Chapitre I, section IV).

Il ne faut pas oublier que Marx a été d’abord un chrétien convaincu. À sa sortie du lycée, son certificat porte sous la rubrique «
Instruction religieuse » cette appréciation :

Sa connaissance de la foi et de la morale chrétienne est lucide et bien fondée. Il possède également dans une certaine mesure l’Histoire de l’Église (Archives pour l’histoire du Socialisme et le Mouvement des Travailleurs, 1925, en allemand).

Peu de temps après l’obtention de ce certificat il se passe dans sa vie quelque chose de mystérieux. En effet, bien longtemps avant que Moses Hess ne l’amène, en 1841, aux convictions socialistes, il était déjà devenu profondément et passionnément antireligieux.

Au cours de ses années d’études supérieures, un autre Marx avait surgi. Lui-même écrit dans un poème :

Je veux me venger de Celui qui règne au-dessus de nous

Il est donc persuadé que « là-haut Quelqu’un règne » et il a un grief contre lui. Pourtant ce Quelqu’un ne lui a fait aucun mal. Marx appartient à une famille relativement aisée. Il n’a pas connu la faim dans son enfance, et il est plus favorisé que beaucoup de ses condisciples. Qu’est-ce qui a donc pu faire naître en lui cette haine implacable contre Dieu ? Ses motifs personnels nous échappent. Faut-il en conclure que Marx dans cette déclaration est simplement le porte-parole d’un autre ?

À l’âge où tout jeune homme normal nourrit le beau rêve de faire du bien à son prochain et de se préparer à sa carrière, pour quelle raison écrit-il les vers suivants dans son poème « Invocation d’un désespéré » :

Ainsi un dieu m’a arraché mon tout
Dans les malédictions et dans les coups du sort.
Tous ses mondes se sont évanouis
Sans espoir de retour,
Et il ne me reste plus désormais que la vengeance.

Je veux me bâtir un trône dans les hauteurs,
Son sommet sera glacial et gigantesque,
Il aura pour rempart la terreur de la superstition,
Pour maréchal, la plus sombre douleur.

Quiconque porte vers ce trône un regard sain,
Le détournera, pâle et muet comme la mort,
Tombé entre les griffes d’une mortalité aveugle et frissonnante.
Puisse son bonheur creuser sa tombe !
(Karl Marx, Morceaux choisis, Vol. I – New York, International Publishers,
1974)

Les mots « Je veux me bâtir un trône » et l’aveu que de Celui qui y est assis ne peuvent émaner qu’angoisse et terreur n’évoquent-ils pas Lucifer et son programme:

J’escaladerai les cieux ; plus haut que les étoiles de Dieu, j’érigerai mon trône (És 14.13) ?

Pourquoi Marx veut-il un tel trône ? La réponse se trouve dans un drame peu connu, composé également pendant ses années d’études, intitulé « Oulanem ». Pour expliquer ce titre, il nous faut faire une digression.

Il existe une église de Satan. L’un de ses rites est la messe noire, célébrée à minuit par un prêtre du Malin. Les cierges sont placés sur les chandeliers la tête en bas. Le prêtre est revêtu des ornements, doublures à l’extérieur. Il dit tout ce qui est prescrit dans le livre de prières, mais à rebours, en commençant par la fin. Les saints noms de Dieu, de Jésus et de Marie sont lus à l’envers. Une hostie consacrée volée dans une église reçoit l’inscription « Satan » et sert à une communion dérisoire. Au cours de cette messe noire, une Bible est consumée par le feu. Tous les assistants jurent de commettre les sept péchés capitaux énumérés dans le catéchisme catholique. La cérémonie se termine par une orgie.

À dessein « Oulanem » est l’inversion d’un nom sacré ; c’est l’anagramme d’Emmanuel, nom biblique de Jésus qui signifie en hébreu « Dieu est avec nous ». De tels noms inversés ont leur efficacité en magie noire.

Et maintenant nous ne serons à même de comprendre le drame d’ «Oulanem » que si nous écoutons d’abord l’étrange confession de Marx dans son poème Le ménestrel :

Les vapeurs infernales me montent au cerveau
Et le remplissent jusqu’à ce que je devienne fou
Et que mon coeur soit complètement changé.
Regarde cette épée :
Le Prince des ténèbres me l’a vendue.

Dans les rites d’initiation supérieure du culte satanique, le candidat reçoit une épée enchantée qui lui assurera le succès. Il l’achète au prix d’un pacte, signé du sang pris à son poignet, selon lequel son âme après sa mort appartiendra à Satan. Voici un extrait d’Oulanem :

Il bat la mesure et donne le signal.
De plus en plus hardiment, je joue la danse de la mort.

Et ils sont aussi Oulanem, Oulanem.
Ce nom résonne comme la mort,
Puis se prolonge jusqu’à s’éteindre misérablement.
Arrêtez ! Je le tiens ! Il s’élève maintenant de mon esprit,

Clair comme l’air, aussi consistant que mes propres os.
Mais j’ai le pouvoir, avec mes bras,
De vous écraser et de vous broyer ( « vous » = l’humanité personnifiée)
Avec la force d’un ouragan,
Tandis que pour nous deux l’abîme s’ouvre béant dans les ténèbres.

Vous allez y sombrer jusqu’au fond,
Je vous y suivrai en riant,
Vous susurrant à l’oreille « Descendez, venez avec moi, mon ami !

La Bible que Marx avait étudiée durant ses années de lycée et qu’il n’avait pas oubliée dans sa maturité dit que le diable serait enchaîné par un ange et précipité dans l’abîme (abyssos, en grec : Ap 20.3). C’est dans cet abîme réservé au diable et à ses anges que Marx souhaite précipiter l’humanité tout entière.

À qui donc Marx prête-t-il sa voix dans ce drame ? N’est-ce pas dépourvu de bon sens de s’attendre de la part d’un jeune
étudiant à ce qu’il poursuive comme rêve de sa vie une telle vision de l’humanité entraînée dans l’abîme des ténèbres (les ténèbres extérieures, expression biblique équivalent à l’enfer) tandis que lui-même, secoué d’un rire mauvais, suit ceux qu’il a conduits à l’incroyance ?

On ne trouve nulle part au monde la recherche d’un tel idéal, si ce n’est dans les rites d’initiation de l’église de Satan, et encore dans les degrés supérieurs.

Mais le moment de la mort est arrivé pour Oulanem. Écoutons ses dernières Paroles :

Perdu. Perdu. Mon heure est venue.
L’horloge du temps s’est arrêtée,
La maison pygmée s’est effondrée.

Bientôt j’embrasserai sur mon sein l’éternité,
Bientôt je proférerai sur l’humanité
D’horribles malédictions.

Marx aimait ce mot de Méphistophélès dans Faust : « Dans l’existence tout mérite la destruction. » « Tout », y compris le prolétariat et les camarades. Marx, dans Le 18 Brumaire, a cité ces paroles. Staline les a prises à la lettre, allant jusqu’à détruire sa propre famille.

La secte de Satan n’est pas matérialiste. Elle croit à la vie éternelle. Oulanem, personnage à qui Marx prête sa voix, ne la conteste pas. Il affirme son existence, mais elle consiste en une vie de haine poussée au paroxysme.

Notons en passant que, pour les diables, éternité est synonyme de tourments. C’est ainsi que Jésus s’entendit reprocher :

« Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ? » (Mt 8.29)

Marx poursuit :

Ah ! l’éternité, notre tourment éternel,
Une mort indicible et incommensurable,
Abjecte, artificiellement conçue pour nous narguer,
Nous autres, rouages aveuglément mécanisés,
Faits pour être les calendriers absurdes
Du Temps et de l’Espace,
Sans autre objet que de se trouver là
Pour être détruits.

Nous commençons un peu à comprendre ce qui était arrivé au jeune Marx. Il avait eu des convictions chrétiennes, mais il n’avait pas mené une vie conforme à ces principes. Sa correspondance avec son père fait foi des grosses sommes d’argent gaspillées dans les plaisirs et de ses perpétuelles disputes avec l’autorité de ses parents pour ce motif et pour d’autres encore.

C’est alors, vraisemblablement, qu’a pu avoir lieu son endoctrinement dans l’église hautement secrète de Satan et qu’il a été initié à ses rites. Satan parle par la bouche de ses adorateurs qui le voient au cours d’hallucinations orgiaques. Et c’est ainsi que Marx n’est pas autre chose que son porte-parole lorsqu’il déclare :

Je veux me venger de Celui qui règne là-haut.

Écoutons plutôt la fin d’Oulanem :

S’il y a quelque chose capable de détruire,
Je m’y jetterai à corps perdu,
Quitte à mener le monde à la ruine.
Oui, ce monde qui fait écran entre moi et l’abîme,
Je le fracasserai en mille morceaux
À force de malédictions ;

J’étreindrai dans mes bras sa réalité brutale,
Dans mes embrassements il mourra sans un mot
Et s’effondrera dans un néant total,
Liquidé, sans existence :
Oui, la vie, ce sera vraiment cela !

(Ces citations sont tirées du livre de Robert Payne, The Unknown Karl Marx, – Karl Marx inconnu – New York University Press, 1971).

Dans Oulanem, Marx fait exactement comme le diable : il livre à la damnation toute la race humaine. C’est sans doute le seul drame au monde où tous les acteurs soient pleinement conscients de leur propre corruption, qu’ils ne craignent d’ailleurs pas d’étaler et dont ils font état avec conviction. Pas de noir et blanc. Il n’y a ici ni Claude et Ophélie, ni Iago et Desdémone, tout est noir et révèle les traits de Méphistophélès. Tous les personnages sont des suppôts de Satan, corrompus, damnés.

À l’époque où il écrit cela, Marx, génie précoce, n’a pas 20 ans. Il a déjà fait le programme de sa vie. Pas un mot sur le service de l’humanité, le prolétariat ni le socialisme. Il veut mener le monde à sa perte. Il veut se bâtir un trône « qui aura pour rempart le frisson des hommes ».

De ce temps-là également datent certains passages à mots couverts de la correspondance échangée entre Karl Marx et son père.
Le fils écrit :

« Le rideau est tombé. Mon Saint des Saints s’est déchiré et il a fallu installer de nouveaux dieux ».

Ces lignes du 10 novembre 1837 sont d’un jeune homme qui, jusque-là, avait fait profession de christianisme. Il avait déclaré précédemment que le Christ était dans son cœur. Il n’en est plus ainsi désormais. Qui sont « les nouveaux dieux » installés à sa place ?

Son père lui répond :

Je me suis abstenu d’insister pour avoir une explication sur une question très mystérieuse, bien qu’elle me paraisse fort douteuse.

Quelle était cette question mystérieuse ? Aucun des biographes de Marx n’a encore donné l’interprétation de ces mots étranges.

Werner Blumeberg, dans son livre Portrait de Marx, cite une lettre du père de Marx à son fils. Elle est datée du 2 mars
1837 :

Ton avancement, l’espoir de voir un jour ton nom hautement réputé et ton bien-être en ce monde ne sont pas les seuls désirs de mon cœur. Ce sont là, il est vrai, des rêves longtemps caressés ; je puis cependant t’assurer que leur réalisation ne m’aurait pas rendu heureux. Mais si ton cœur demeure pur, s’il bat avec humanité et si nul démon ne réussit à le priver de ses sentiments les plus nobles, alors seulement je serai parfaitement heureux.

Qu’est-ce qui a soudain poussé le père à exprimer sa crainte d’une influence démoniaque sur son jeune fils bon chrétien jusque là? Était-ce les pièces de vers qu’il avait reçues de lui comme cadeau d’anniversaire pour ses 55 ans ?

Voici une autre citation où Marx, dans son poème Sur Hegel, révèle lui-même sa pensée, inspirée de Hegel :

J’enseigne des mots enchevêtrés dans un embrouillamini diabolique, ainsi chacun peut croire vrai ce qu’il choisit de penser.

Ailleurs, dans le poème La vierge pâle, il avoue :

Ainsi j’ai perdu le ciel,
Je le sais très bien.
Mon âme naguère fidèle à Dieu
A été marqué pour l’enfer.

Cela se passe de commentaire.

Au début, Marx avait des ambitions d’artiste. Mais ses poèmes et drames, dépourvus de valeur littéraire, ne connurent aucun succès ; ils sont cependant utiles pour nous dévoiler l’état de son cœur.

L’échec en peinture et en architecture nous a donné un Hitler. L’échec dans le genre dramatique, un Goebbels. L’échec en philosophie et en peinture nous a valu respectivement deux autres criminels de guerre, Rosenberg et Streicher. Quant à Marx, obligé de renoncer à la poésie, il entre au nom de Satan dans une carrière révolutionnaire contre une société qui n’avait pas su apprécier ses oeuvres. Évidemment il ne s’agit là que d’un motif – entre autres – de sa révolte absolue. Une autre cause : il était méprisé en tant que juif.

Deux ans plus tard, le jeune Marx écrit « La différence entre la philosophie de la nature chez Démocrite et chez
Épicure » où il fait sienne, dans la préface, la déclaration d’Eschyle : « Je nourris de la haine pour tous les dieux». Il atténue quelque peu cette affirmation en disant qu’il est contre tous les dieux sur terre et dans le ciel qui ne reconnaissent pas comme déité suprême la conscience de l’homme.

Marx était l’ennemi déclaré de tous les dieux – lui qui avait acheté son épée au Prince des ténèbres. Il s’était fixé comme but d’entraîner l’humanité tout entière dans l’abîme de perdition et de l’y rejoindre en ricanant.

Marx a-t-il réellement acheté son épée à Satan ?

Dans un livre intitulé « The moor and the general. Remembrances about Marx and Engels » , (Editions Dietz, Berlin 1964) sa fille Eleanor nous dit que lorsqu’elles étaient petites, elle et ses soeurs, leur père se plaisait à leur raconter des histoires. Il y en avait une surtout qu’elle aimait entre toutes ; il y était question d’un certain Hans Röckle. Mais laissons-lui la parole :

Le récit en durait des mois et des mois, car c’était une histoire très longue et qui n’en finissait plus. Hans Röckle était un sorcier… il avait un magasin de jouets… et beaucoup de dettes !… Malgré sa qualité de sorcier, sa caisse était toujours vide, aussi fut-il contraint de vendre au diable, pièce par pièce, toutes ces jolies choses qui lui appartenaient… Plusieurs de ces aventures étaient terrifiantes et nous faisaient dresser les cheveux sur la tête.

Est-ce normal qu’un père de famille parle ainsi à de jeunes enfants de choses horribles ayant trait à la vente au démon de ce qu’ils ont de plus cher ? Robert Payne dans Marx (Simon and Schuster, New-York, 1968) fait allusion à cela avec abondance de détails ressemblant à ceux fournis par Eleanor. Il insiste sur le fait que Röckle, le magicien, était très malheureux et que c’est bien à contrecoeur qu’il finissait par consentir à céder ses jouets, cherchant jusqu’au dernier moment à les retenir. Mais son pacte avec le diable était signé et il n’y avait donc pas moyen d’y échapper.

L’auteur ajoute :

Ces histoires interminables étaient, selon toute probabilité, une autobiographie… Marx avait la vision du monde propre à Satan ; il en avait aussi la malignité. D’ailleurs il semble bien parfois être conscient de faire l’oeuvre du Mal.

Quand il terminait Oulanem et les autres écrits de jeunesse où il avoue avoir fait alliance avec le diable, Marx ne pensait pas du tout au socialisme. Il l’avait même combattu. Il était rédacteur d’une revue allemande, « Rheinische Zeitung »

« qui n’accorde même pas de valeur théorique aux idées communistes sous leur forme actuelle et qui souhaite encore moins leur réalisation pratique, la  trouvant, de toute façon, impossible… Des tentatives de la part des masses en vue de promouvoir ces idées communistes sont à accueillir par une canonnade dès qu’elles deviennent un danger…

Parvenu à ce stade, Marx rencontre Moses Hess, l’homme qui jouera dans sa vie le rôle le plus important, celui qui lui a fait embrasser l’idée socialiste. Mais ce n’est pas ce que dit Hess à son sujet :

Docteur Marx – mon idole – qui donnera le coup de pied fatal à la religion et à la politique du Moyen Âge.

« Donner un coup de pied à la religion » est donc bien son but principal. Un autre ami de Marx à cette époque, Georges
Jung, écrit d’une manière encore plus claire en 1841 :

Marx va sûrement chasser Dieu de son ciel et il fera lui-même son procès. Il prétend que la religion chrétienne est l’une des plus immorales (Conversations avec Marx et Engels. Insel éditeur, Allemagne, 1973).

Rien d’étonnant puisque Marx croyait que les premiers chrétiens avaient même égorgé des hommes et mangé leur chair.

Telles étaient donc les prévisions de ceux qui avaient initié Marx aux arcanes du satanisme. Il est absolument faux, par conséquent, qu’il nourrissait le grand idéal social d’aider l’humanité et que, la religion étant à ses yeux un obstacle à la réalisation de cet idéal, il avait adopté pour cela une attitude antireligieuse. C’est tout le contraire. Marx haïssait tous les dieux sans exception et jusqu’à la notion même de dieu. Il s’était porté volontaire pour « chasser Dieu à coups de pied».

Le socialisme ne constitue pour lui qu’un appât pour attirer prolétaires et intellectuels à cet idéal diabolique. Lorsque les Soviets, au début, prirent comme slogan : « Chassons les capitalistes de la terre et Dieu du ciel », ils étaient simplement fidèles à l’héritage reçu de Marx.

J’ai parlé plus haut de l’inversion des noms comme procédé de la magie noire. Or les inversions sont tellement ancrées dans la pensée de Marx qu’il en fait usage partout. Au livre de Proudhon « Philosophie de la misère » il répond par un autre qu’il intitule « La misère de la philosophie ». « Il nous faut employer, dit-il, au lieu de l’arme de la critique, la critique des armes » etc.

L’aspect hirsute de Marx avec ses cheveux et sa barbe ne vous a-t-il jamais posé question ? Les hommes de son temps portaient en général la barbe, mais pas comme la sienne ! ni des cheveux aussi longs. L’allure de Marx est typique des adeptes de Johanna Southcott, prêtresse d’une secte extravagante qui prétendait être en relations avec le démon Shiloh (Conversations entre Marx et Engels).

Il est curieux de constater qu’en 1814, quelque 60 ans après sa mort, « le groupe de Chatham des Southcottians comptait dans ses rangs un militaire, James White, qui, après son temps de service aux Indes, revint diriger le groupe local, répandant encore la doctrine de Johanna en lui donnant une coloration communiste » (James Hastings, Encyclopaedia of Religion and Ethics. N. Y. Charles Scribner’s Sons, 1921, XI, 756).

Karl ne parlait guère métaphysique en public, mais nous pouvons reconstituer sa pensée en nous référant aux hommes à qui il
était associé. Parmi eux Michel Bakounine, membre de la Première Internationale, écrivait :

Satan est le premier libre-penseur et sauveur de ce monde. Il libère Adam et imprime sur son front le sceau de l’humanité et de la liberté en faisant  désobéir » (Dieu et l’État, citations des Anarchistes, édité par Paul Berman, Praeger éditeur, N. Y. 1972).

Bakounine ne se contente pas de faire le panégyrique de Lucifer, il a également un programme concret de révolution – mais pas pour libérer les pauvres de l’exploitation. Dans cette révolution, écrit-il, il nous faudra réveiller le diable chez le peuple et exciter en lui les passions les plus viles » (Cité dans Dzerjinski par R. Gul, « Most » Pub. House, New-York, en russe).

C’est précisément avec ce Bakounine dont le programme est si étrange que Karl Marx a créé la Première Internationale. C’est lui qui nous révèle que Proudhon, autre grand penseur socialiste et à l’époque ami de Karl Marx, « adorait Satan », lui aussi.

Proudhon avait été présenté à Marx par Hess ; il avait également le même style chevelu-barbu typique de la secte satanique de Johanna Southcott au XIXe siècle (Conversations avec Marx et Engels, Insel Verlag, 1973, Allemagne).

Dans son ouvrage « Sur la justice dans la révolution et dans l’Église », Proudhon déclare que Dieu est le prototype de l’injustice.

Il s’exalte :

Dieu est stupidité et lâcheté, Dieu est hypocrisie et fausseté, Dieu est tyrannie et pauvreté, Dieu est mauvais. Partout où l’humanité s’incline devant un autel, esclave des rois et des prêtres, elle sera condamnée… Je jure, ô Dieu, la main levée vers le ciel, que tu n’es rien d’autre que l’exécuteur de ma raison, le sceptre de ma conscience… Dieu est essentiellement anti-civilisé, antilibéral, anti-humain.

Proudhon déclare que Dieu est mauvais parce que l’homme, sa création, est mauvais. Mais de telles pensées ne sont pas originales : on les trouve d’ordinaire dans les sermons du culte de Satan.

Quand il se brouilla plus tard avec Proudhon, Marx écrivit un livre pour réfuter sa « Philosophie de la misère » où se trouvent les citations ci-dessus. Il contredit sa doctrine économique sur des points secondaires, mais il n’a aucune objection sur sa révolte démoniaque contre Dieu. Il convient ici de souligner avec force que Marx et ses disciples, même s’ils étaient anti-Dieu, n’étaient pas pour autant des athées comme l’avancent pourtant les communistes d’aujourd’hui. En d’autres termes, ils prouvaient leur haine pour un Dieu en qui ils croyaient en le dénonçant ouvertement et en l’insultant. Ce n’est pas son existence qu’ils remettaient en cause, mais sa suprématie.

Lors de l’insurrection de la Commune de Paris en 1871, le communard Flourens déclarait :

Notre ennemi, c’est Dieu. La haine de Dieu est le commencement de la sagesse (Philosophie du Communisme, Introduction par Charles Boyer, Fordham
University Press, N. Y.)

Nous atteignons à la connaissance malgré lui, nous nous procurons le bien-être malgré lui, nous arrivons à la société malgré lui encore. Chaque pas en avant est une victoire où nous l’emportons sur le divin.

Marx louait hautement les communards qui proclamaient ouvertement cet objectif. Mais quel rapport cela peut-il bien avoir avec une distribution équitable des biens ou de meilleures institutions sociales ? Il ne s’agit là que d’un masque pour dissimuler le but véritable : l’extermination totale de la foi en en Dieu et de son culte. La preuve en sont aujourd’hui des pays comme la Chine (rouge), l’Albanie et la Corée du Nord où toutes les églises, mosquées et pagodes ont été fermées.

Marx a composé des poèmes très intéressants sur ce thème. De l’avis général ils n’ont aucune valeur littéraire, mais les pensées exprimées sont révélatrices. Dans « La prière d’un désespéré » et « Orgueil humain », la prière suprême de l’homme est pour sa propre grandeur. Si l’homme est condamné à périr à cause de sa propre grandeur, ce sera la catastrophe cosmique, mais il mourra en être divin, pleuré des démons. Dans sa ballade intitulée « Le ménestrel » il célèbre la plainte du chanteur contre un dieu qui ne connaît ni ne respecte son art, qui émergeant du ténébreux abîme des enfers,

« ensorcèle l’esprit et séduit le cœur – et sa danse est une danse macabre ».

Le ménestrel tire son épée et l’enfonce dans le cœur du poète.

« L’art émergeant du ténébreux abîme des enfers ensorcelant l’esprit »,

cela évoque les paroles du révolutionnaire américain Jerry Rubin dans « Do it » :

« Nous avons associé jeunesse, musique, sexe, drogue, révolution avec trahison ; c’est là quelque chose de bien difficile à dépasser. »

Dans un autre poème où il avoue que son but n’est pas d’améliorer le monde, pas plus que de le réformer ou de le mettre en
état de révolution, mais bien de le précipiter purement et simplement à sa ruine pour en jouir, Marx déclare notamment :

Dédaigneusement, je jetterai mon gant
À la face du monde
Et verrai s’effondrer ce géant pygmée
Dont la chute n’éteindra pas mon ardeur.

Puis comme un dieu victorieux j’irai au hasard
Parmi les ruines du monde
Et, donnant à mes paroles puissance d’action,
Je me sentirai l’égal du Créateur.»
(de la traduction du D. Mc Lellan de « Marx before marxism », McMiIlan)

Ce n’est pas sans lutte intérieure, en effet, qu’il choisit Satan. Ses poèmes furent achevés lors d’une grave maladie causée par la violente tempête déchaînée dans son cœur. Il note alors combien il se sent vexé de devoir se faire une idole d’une idée qu’il déteste. Il en tombe malade (ibidem).
La raison majeure de la conversion de Marx au communisme apparaît clairement dans une lettre de son ami Georges Jung à Ruge. Il n’est pas question de l’émancipation du prolétariat ni d’un ordre social meilleur. Lisons plutôt :

Si Marx, Bruno Bauer et Feuerbach s’associent pour fonder une revue politico-théologique, Dieu fera bien de s’entourer de tous ses anges et de se laisser aller à se plaindre, car ces trois-là réussiront certainement à le chasser du ciel… » (Cité par Mc Lellan, voir ci-dessus).

Karl MARX: un sataniste? de Richard WURMBRAND (1/7) Introduction


INTRODUCTION

Avant de devenir économiste et communiste de renom, Marx était un humaniste. Aujourd’hui le tiers de la planète est marxiste.
En effet, sous une forme ou une autre, des quantités de gens sont marxistes, même en pays capitaliste. Jusqu’à des chrétiens, voire des hommes d’Église – certains de haut rang – sont convaincus que, tout comme Jésus a donné la clé sur la manière d’aller au ciel, Marx a donné la clé sur la manière de venir en aide aux affamés, aux pauvres, aux opprimés de cette terre.

Marx était profondément humain. Une idée le hantait: comment secourir les masses exploitées? Ce qui les achemine vers l’appauvrissement, affirmait-il, c’est le capitalisme. Selon lui, une fois aboli ce système pourri et après une période de transition sous dictature prolétarienne, l’État dépérirait et ce serait le paradis pour le travailleur. Dans la société communiste tout le monde travaillerait, chacun suivant sa compétence, dans des usines ou des fermes appartenant à la collectivité, et chacun serait rémunéré en fonction de ses besoins. Il n’y aurait plus l’État pour gouverner les individus, plus de guerres, plus de révolutions, mais seulement une fraternité universelle et perpétuelle.
Cependant pour que les masses accèdent au bonheur, il faut plus que l’abolition pure et simple du capitalisme. Marx écrit:

La destruction de la religion, en tant que bonheur illusoire des hommes, est indispensable à leur bonheur réel. L’appel à l’abandon de leurs illusions sur leur condition est un appel à l’abandon d’une condition qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc la critique de cette vallée de larmes dont la religion est le halo (Introduction à la Critique de la philosophie du Droit, de Hegel).

Marx était anti-religieux parce que, pour lui, la religion fait obstacle à la réalisation de l’idéal communiste qu’il considérait comme la seule solution aux problèmes du monde.

C’est ainsi que les marxistes expliquent leur position. Certains hommes d’Église la fondent de la même manière. Le Révérend Osterreicher (Grande-Bretagne) déclarait dans l’un de ses sermons:

Le communisme – quelles que soient actuellement ses diverses formes d’expression – est à l’origine un mouvement destiné à libérer l’homme de son exploitation par l’homme. Or du point de vue sociologique l’Église a été et est encore pour une large part du côté des «exploiteurs». Karl Marx, dont les théories voilent mal une passion authentique pour la justice et la fraternité prenant racine chez les prophètes d’Israël, haïssait la religion car elle servait d’instrument pour le maintien d’un statu quo où des enfants étaient traités en esclaves et travaillaient à en mourir pour que les autres s’enrichissent. Et cela se passait ici même, en Grande-Bretagne. Il y a cent ans, quand on disait que «la religion est l’opium du peuple», ce n’était pas une critique sans fondement… En tant que membres du Corps Mystique nous devons faire amende honorable et savoir reconnaître simplement que nous avons une fameuse dette envers tout communiste (Sermon prononcé à Ste-Marie, Fontana, Londres 1968).

Quant à moi, je suis chrétien. J’aime l’humanité et je veux son bien. C’est la raison pour laquelle j’accepterais sans scrupule l’anarchie, le communisme, la démocratie ou le fascisme si cela pouvait apporter aux hommes le bonheur. Pendant longtemps je me suis penché sur l’oeuvre de Marx pour mieux comprendre son esprit. J’ai découvert au cours de cette étude un certain nombre de choses surprenantes que j’aimerais maintenant partager avec mes lecteurs.

Le marxisme fait impact surtout à cause des succès qu’il remporte, mais au fond les succès prouvent-ils quelque chose? Les sorciers-guérisseurs en ont aussi. Le succès confirme l’erreur tout autant que la vérité et d’ailleurs les insuccès nous sont d’un prix inestimable: ils ouvrent la voie à une vérité plus profonde. Aussi ferons-nous l’analyse de certaines œuvres de Marx sans tenir compte du succès qu’elles ont ou n’ont pas eu.

Presse: Secte et négationnisme

Dans les années 200x, nous mettions déjà en garde des enseignements d’un gourou pseudo-chrétien: Ivo Sasek. A l’époque, il n’enseignait pas la réincarnation ni le négationnisme, et beaucoup de chrétiens se faisaient leurrer en pensant qu’il ne faisait que « remettre l’Eglise au centre du village ».  Mais nous avions déjà fait des comparaisons entre ce gourou et un autre gourou funestement connu : Jime Jones (leader d’une secte suicidaire, environ 910 victimes).

Lorsqu’ Ivo a introduit la réincarnation, le voile s’est franchement levé dans les milieux chrétiens indécis.

Une chose est sure, avec Ivo Sasek et son mouvement, le vert est dans la pomme depuis le début.  Nous l’avions perdu de vue pour un temps, aujourd’hui, nous apprenons qu’il a introduit le négationnisme. La pomme pourrit de parts en parts.

Comme d’habitude, les instances laïques ne veulent et ne peuvent reconnaître aucune vérité ni religion, elles sont incapables de reconnaître une secte, serait-elle la plus absurde ou dangereuse. Elles ne peuvent agir que quand le mal est fait, et ne peuvent ensuite clairement établir l’origine du désastre. Quand est-ce qu’en sortira le vers? … et comment se terminera ce mouvement? Nous ne savons, mais pensons régulièrement que l’on peut s’attendre au pire!

Nous reproduisons ici un article en allemand du Tagesanzeiger. (16.01.2013 – Traduction par Vigi-Setces)


Tagesanzeiger : La grande entrée du négationniste

Le gourou d’une secte, Ivo Sasek, a donné la parole à une  allemande sympathisante nazie, lors d’un événement à Coire. Pour le professeur de droit pénal Marcel Alexander Niggli, la loi antiraciste a été violée.
Sylvia Stolz, avocate allemande et négationniste de l’Holocauste, a été suspendue pour une période limitée. (20 mars 2007)
Photo : Textes juridiques signés avec « Heil Hitler ». Image: Keystone

Ivo Sasek de Walzenhausen (CH), est le fondateur de la secte [pseudo-]chrétienne Organic Christ Generation. Il s’associe aux  exclus et déçus, ayant des envies missionnaires. Pour leur offrir un podium, il a fondé l’organisation controversée Anti-Censorship Coalition (AZK) il y a près de dix ans. Depuis lors, il invite chaque année des antisémites, des chefs de sectes, des théoriciens du complot et des opposants de la vaccination à proclamer les « vérités » que les médias ont réprimées.

Sasek, 56 ans, en a remis une couche, lors de cette récente réunion à l’hôtel de ville de Coire (Chur), où il a invité l’avocate allemande et négationniste, Sylvia Stolz, interdite d’exercice pour une certaine durée, et a appelé le public à  apprendre à  connaître les nazis, et à se faire sa propre propre de ces personnes, apparemment de valeur.

L’Holocauste ne peut pas être prouvé par les tribunaux, y compris par les cadavres, les traces des auteurs et les armes

a déclaré Stolz. Sasek a remercié l’oratrice d’une voix tachée de larmes et l’a décrite comme une femme ayant le courage d’un lion.

Événement tenu secret

Spécial était également la mobilisation pour l’événement. Sasek ayant été pris pour cible par les médias lors de réunions précédentes, il a gardé cette fois le lieu secret et a invité les visiteurs à la main. Ces jours-ci, les présentations ont été publiées sur Internet, comme l’a rapporté le « Sud-est de la Suisse ».

Dans son discours de bienvenue, Sasek, qui est vénéré par environ 1 500 fidèles en Suisse et en Allemagne en tant que prophète de Dieu, a souligné que l’AZK jouissait d’une grande réputation à Coire et a dénoncé une « manipulation de l’opinion » par les médias. Il décrit son organisation comme la plus grande plate-forme européenne d’informations non censurées. Le but est d’éveiller les gens pour qu’ils deviennent les « porteurs de lumière et la troupe de combat de la vérité« . (Lichtträger und Kampftrupp der Wahrheit)

« Je suis fort dans la vérité »

a-t-il crié, incitant le public à répéter cette devise.

Les extrémistes de droite… défendus

Le clou de l’événement était l’apparition de la national-socialiste Sylvia Stolz. L’Allemande, âgée de 49 ans, est la compagne de Horst Mahler, ancien avocat de la RAF et négateur de l’Holocauste. Elle défend les extrémistes de droite, y compris Mahler, accusé d’avoir fait le salut Hitlérien. Parfois, elle signait des écrits juridiques avec «Heil Hitler», comme le disent diverses sources.

Dans le cadre de la défense du négationniste  Ernst Zündel, elle a menacé les deux juges de peine de mort pour diffamation et privilèges ennemis. Bien entendu, cela ne serait possible que si la RFA redevenait un « Reichmacht » (puissance impériale), comme elle l’espérait. À Coire, elle a également déclaré:

« Les temps sont révolus, où le peuple allemand se laisse réprimer. »

À l’époque, Stolz avait défié l’ordre de la cour, et la police l’a fait sortir du tribunal. Plus tard, elle a été reconnue coupable d’incitation, et a perdu le barreau.

Sylvia Stolz a visiblement apprécié le spectacle à Coire, car en Allemagne, elle fait face a des difficultées. Afin de contourner la loi suisse sur le racisme, elle a résumé ses opinions politiques dans une construction juridique. Le public de la salle communale l’a finalement remercié avec des applaudissements retentissants.

Marcel Alexander Niggli, professeur de droit pénal à l’Université de Fribourg et spécialiste de l’extréme droite, n’accepte pas le point de vue de Stolz. Il existe plusieurs procédures judiciaires à grande échelle dans lesquelles il a été prouvé scientifiquement que l’holocauste avait eu lieu. L’extermination des Juifs à Auschwitz, par exemple, a été déterminée par la justice. Ceux qui le contestent ont tort et plaident contre une meilleure connaissance. Ainsi, selon Niggli, Stolz nie au moins indirectement l’Holocauste et on soupçonne qu’elle a violé la borne du racisme. À son avis, le procureur doit ouvrir une procédure pénale à l’encontre de Stolz et, le cas échéant, de l’organisateur.

Orateur douteux

Ce n’est pas la première fois que Sasek invite des conférenciers d’ectrème droite. Il y a deux ans, le journaliste allemand Michael Vogt est venu donner une conférence sur le thème « Geheimakte Hess ». Il essaya de passer sous silence le rôle d’Hitler et de son adjoint Rudolf Hess.

Hess s’était rendu en Angleterre en 1941 pour mener des pourparlers de paix

a déclaré Vogt à l’époque.

Il était évident qu’Hitler avait initié cette campagne de paix

Un an plus tôt, Ivo Sasek avait invité le négateur suisse Bernhard Schaub à Saint-Gall, dans la salle d’Olma, et l’avait félicité pour son discours courageux contenant des idées d’extrême droite. Schaub a été condamné en 2007 par le tribunal d’instance de Dornach pour  racisme. Et en 2009, Jürg Stettler a participé à la conférence AZK.

Le président de la Scientologie Suisse et l’attaché de presse de la secte en Allemagne attaquaient les médias à cette époque, et il n’était pas facile pour Ivo Sasek de trouver une salle pour ses événements. Les propriétaires précédents ne voulaient pas faire de commentaire parce qu’ils craignaient d’être harcelés ou poursuivis légalement par des militants d’AZK. Mardi, personne n’était disponible à l’hôtel de ville de Coire et les onze enfants de Sasek jouent également de la musique lors de ces événements. Le fondateur de la secte a maintes fois fait les grandes lignes, car il avait écrit dans une brochure qui aime ses enfants et les châtie avec le bâton. (Tages-Anzeiger) .

La Bible et la réincarnation sont-elles compatibles

Certains gourous considérés comme chrétiens enseignent la réincarnation, comme Ivo Sasek.

L’article suivant de Wilson et Dr. Weldon, tiré de « Jésus-Christ ou les gourous, Centre biblique Européens Lausanne, 1985 p.73-74 » nous rappelle quelques versets des écritures.

Christianisme

Réincarnation

Croit à un jugement qui est éternel, après la mort.
C’est Dieu qui nous juge.

Prétend que nous avons plusieurs vies, voire des milliers, pour nous améliorer.
c’est seulement nous qui nous jugeons.

Croit à l’expiation de nos péchés accomplie par Jésus-Christ.

 Déclare que nous n’avons pas besoin de sauveur; ni de salut; nul besoin de ces choses, étant donné la nature de la « réalité ».

Croit à l’existence d’un lieu qui est l’enfer éternel.

Dit que tout le monde sera « sauvé» (absorbé dans le divin) à la fin.

Croit à la divinité de Jésus-Christ.

Notions vagues et contradictoires sur « Dieu ». Prétend que Jésus n’a nullement besoin d’être Dieu; Il était simplement plus avancé que d’autres (avait subi plus de réincarnations).

Croit à l’existence d’un diable personnel, Satan, et d’esprits malins déchus – les démons.

Le mal n’est que le résultat du choix de l’homme. L’institution humaine a inventé Satan. Les esprits malins sont des esprits humains rétrogrades qui sont dans l’attente d’une réincarnation – pas des démons.

Croit que la Bible est la seule: Parole de Dieu pour l’humanité.

S’oppose à des concepts bibliques (comme par ex. Hébr. 9:27). Prétend que tous les écrits religieux sont des communications de Dieu ou du monde des esprits pour aider l’homme.

Croit à un Dieu personnel, trinitaire: Père, Fils et Saint- Esprit.

Nie l’existence d’un Dieu personnel trinitaire. La réalité ultime est souvent la loi karmique impersonnelle.

Croit que le Ciel est une place distincte, éternelle.

Dit qu’il y a plusieurs sphères d’esprits progressifs.

Croit que Christ était sans péché.

Nie ces faits; personne n’est parfait (certains disent que maintenant Christ a atteint la perfection mais qu’auparavant il était un pécheur comme tous. les autres).

 

Croit à la résurrection corporelle de Jésus-Christ pour l’éternité.

Nie ce fait; Il reviendra lors d’une autre réincarnation ou alors il ne reviendra plus du tout.

Croit à la résurrection personnelle et à l’immortalité.

La personne individuelle antérieure est à jamais anéantie lors de la nouvelle incarnation.

La Bible dans son ensemble réfute la Réincarnation. La réincarnation contredit la Bible pratiquement sur tous les points importants:

La théorie de la Réincarnation est une diversion forgée de toutes pièces par Satan. Elle s’attaque aux principales doctrines chrétiennes. Pour celui qui y est inféodé, croire à Jésus comme Sauveur personnel n’a absolument aucun sens, pas plus que craindre ou attendre un jugement dans la prochaine vie.

Education et nouvel-âge: Comment les âmes de nos enfants sont détruites

De plus en plus, des techniques discutables (yoga, hypnose, nouvel-âge) sont utilisées en milieu scolaire et médicale, y compris dans les écoles catholiques privées. Nous reproduisons ici une prise de position du Prof. Dr. Reinhard Franzke, de Hanovre, concernant la situation à l’école (en Allemagne) vue d’un point de vue chrétien.


Remarque préliminaire

Nous vivons à « l’époque de la tolérance », dit-on. Personne ne doit être discriminé dans ce pays, ni les étrangers, ni les personnes de couleur, ni les homosexuels ou lesbiennes, ni les musulmans. Une loi anti-discriminatoire devrait interdire et punir la discrimination de tel groupe de personnes et de tel autre. Cette seule discussion pour une loi anti-discriminatoire a valu que les groupes cités ci-dessus font à peine encore l’objet de discrimination dans notre pays.

Cela vaut dans le principe, mais à une exception près : les vrais chrétiens. Tous doivent pouvoir vivre leur foi dans notre pays, sauf les chrétiens fidèles à la Bible. Ils sont embarrassés à l’école, ils critiquent la nouvelle pédagogie, surtout celle qui entre dans l’école primaire. Ils écartent les enfants de certaines manifestations (Halloween, carnaval), de certains programmes (Harry Potter) et de certaines méthodes d’enseignement (voyages de fantaisie, etc) qui sont incompatibles avec leur foi.

Toujours davantage de familles chrétiennes enseignent leurs enfants à la maison, toujours davantage de chrétiens émigrent, en raison de cas de conscience rencontrés à l’école. Beaucoup d’allemands d’origine russe se plaignent d’être harcelés dans ce pays d’une toute nouvelle façon à cause de leur foi, comparé à ce qu’ils avaient connu dans l’ancienne Union Soviétique. La pression exercée par les maîtresses et directrices d’écoles primaires, les autorités religieuses et scolaires sur les vrais chrétiens dépasse dans beaucoup de cas les limites de ce qu’on peut juridiquement accepter et de ce qui est raisonnable. Mais beaucoup d’autres familles ou mères d’origine étrangère (par
exemple africaine), renvoient leurs enfants dans leur pays natal, parce qu’elles remarquent que leurs enfants apprennent bien moins dans les écoles allemandes que dans les écoles africaines (comme le Kenya par exemple) et qu’ils se pervertissent moralement.

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pedagogie-nouvel-age

Eckankar ou l’ancien Évangile?

Introduction

C’est à cause d’une rencontre avec un adepte du mouvement, prétendant pouvoir être chrétien, que cette petite étude a été faite.
« Les exercices spirituels » d’ECK ne sont qu’une des multiples forme de spiritisme, pouvant amener à des états de transe. Cette victime – de nature cultivée et intelligente – est aujourd’hui désorientée, instable et parfois aggressive.

ECK prétend être l’origine du Judaïsme et Christianisme, et le maître ECK s’attribue la plupart des titres de Christ!
ECK prétend aussi être « l’ancien Evangile »

C’est ce que nous allons vérifier!

Cet exposé n’est pas une étude générale exhaustive du mouvement, mais une simple comparaison théologique de textes d’ECKANKAR (ECK) à partir du livre « Carnet de Note Spirituel » 1978 de Paul Twitchell et de la Bible, pour vérifier les prétentions d’ECK d’être un ancien Évangile à l’origine du judéo-christianisme.

Le carnet de notes spirituel ou la Bible?

La comparaison des deux sources se fera sans commentaires, le surlignage accentuant les différences fondementales

Ce que dit le « Carnet de Note Spirituel »
de Paul Twitchell – 1978

Ce que dit La Bible

ECKANKAR est l’ancien évangile qui n’enseigne pas l’existence du péché originel.

Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point;

 L’excentricité flagrante

P166
Quelqu’un comme le Maître ECK Vivant peut vivre dans deux ou plusieurs corps à la fois.

Apocalypse 21:8
Mais pour les lâches…, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.

Page 96
Tous les maîtres ECK … peuvent vivre pendant plusieurs centaines ou même milliers d’années dans le même corps physique, bien au delà de la durée normale de la vie humaine.

Psaumes 90:10
Les jours de nos années s’élèvent à soixante-dix ans, Et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans; …

P100
C’est pourquoi il faut à l’Ame plusieurs incarnations – parfois des millions – pour apprendre autant qu’elle peut les leçons du monde physiques.

Hebreux 9:27-28
Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement,

de même Christ, … s’est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, …

Ancien testament

Page 194
Celui qui parmi eux (Maîtres ECK ) sert maintenant ici bas est considéré comme l’homme Dieu.

Deutéronome 5:7
Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face.

ECKANKAR est l’ancien évangile qui n’enseigne pas l’existence du pêcher originel.

Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.

Page 5
Le premier Sauveur fut Rama

Isaie 43:11
C’est moi, moi qui suis l’Éternel, Et hors moi il n’y a point de sauveur.

L’Evangile

Les chélas de ECK ne devraient pas s’intéresser pour ainsi dire à aider autrui.

Mathieu 7:12 Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes.

P121
Lorsqu’un individu commence son ascension jusqu’au ciel, il devient d’abord un chéla, ensuite un initié, un Acolyte, un Mahdis et finalement un adepte.

Mathieu 18:3 …: Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.

Page 5
Chapitre 1: Eckankar : L’ Ancien Evangile

Galates 1:6-9 Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Evangile.
Non pas qu’il y ait un autre Evangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile de Christ. …
… si quelqu’un vous annonce un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème!

Page 36
Car il faut nous efforcer d’atteindre la perfection à travers les exercices spirituels de ECK.

Hebreux 10:1
En effet, la loi, …ne peut jamais… amener les assistants à la perfection.

Page 56
Des croyances de ce genre ont encouragé chez les chrétiens primitifs la recherche de la mort par tous les moyens possible, afin de pouvoir enfin jouir du Salut.

Luc 19:9 Jésus lui dit: Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison

Jésus n’encourage pas le suicide!

Page 77
L’états de non-désir est notre Salut, c’est notre liberté et notre libération des niveaux matériels

1 Pierre 2:2
désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut,

Jean 8:36
Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.

Page 18
Les principales religions du monde sont issues D’ECKANKAR, 12 rayons sont nommés ici : Animisme, Hindouisme, Islamisme, Christianisme, Judaïsme, Shintoïsme, Bouddhisme, Taoïsme, Jaïnisme, Zoroastrisme, Cultes de mystère, et Soufisme.

Comment ces 12 religions se contredisant peuvent-elles avoir la même origine?

Marc 3:24
Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut subsister;

Page 4 :
Ces maîtres spirituels se sont tenus bien cachés derrière le voile des yeux et des oreilles humaines

Jean 3:20
Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées;

afin de pouvoir accomplir avec succès leur travail pour l’humanité.

Jean 19:30
Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l’esprit.

Dernière page :

L’enseignement primordial d’Eckankar déclare que si le Chéla (étudiant) pratique fidèlement les exercices spirituels, il entrera dans le royaume céleste …

Jean 10:9a
Jésus dit : ….Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé

Eph:2:9-10
Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.  Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.

Christ rabaissé

Page 6
Les grands prophètes, ces puissants personnages que nous appelons Rama, Krishna, Hermès Moise… et Jésus,..

… sont connus pour avoir été des Chélas (étudiant) dans les diverses écoles de mystère… qui proviennent toutes de l’ordre ancien des maîtres d’Eckankar nommés ordre des Avatars Vairagi

# Luc 9 : 18-21
Un jour que Jésus priait à l’écart, ayant avec lui ses disciples, il leur posa cette question: Qui dit-on que je suis?

Ils répondirent: Jean Baptiste; les autres, Élie; les autres, qu’un des anciens prophètes est ressuscité.
Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis? Pierre répondit: Le Christ de Dieu 

Le Maître ECK Vivant / ECKANKAR porte les titres de Christ

Page 57
Le maître ECK peut conduire le chéla ( étudiant) au delà du plan mental pourvu que ce dernier l’y autorise

Jude 1:4
Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ.

Page 189
Le Maître ECK Vivant est l’exemple de la Lumière net du Son de Dieu

Jésus dit en Jean 4:14
mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.

1 Jean 5 : 20-21
Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle.

Page 20
Eckankar est la voie universelle englobant tout et qui mène jusqu’à Dieu

Jean 14 : 6
Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.

P187
Le Maître ECK Vivant … espère que celui-ci ( l’homme) se tournera vers lui durant sa vie,afin de pouvoir être conduit jusqu’à sa vraie demeure…

Actes 14:15
nous vous exhortons à renoncer à ces choses vaines, pour vous tourner vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve.

P234
Le Maître ECK donna les principes de base d’Eckankar à Jésus

Jean 16:30
Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne t’interroge; c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.

P214
Quiconque place sa foi ailleurs que dans le Maître ECK Vivant n’a aucun soutient dans sa vie.

Jean 3 : 36
Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.

Un seul choix

Le maître ECK se prend tout simplement pour le Christ.

À chacun de faire son choix :

Nul ne peut servir deux maîtres …
La Bible – Mat 6:24

La Bible et les Rosicruciens

Ce texte ancien (non actualisé) de notre ami et frère Charles Bossert est cité dans différents ouvrages, et n’est malheureusement plus disponible sur papier.


Par certains aspects de son organisation et de son enseignement, la Rose-Croix peut être une réelle tentation pour les Africains.

L’ Afrique vit dans un temps de recherche de son authenticité culturelle ou retour à ses sources; elle déploie de grands efforts pour réaliser l’indigénisation de sa vie économique et sociale.

Ch. Bossert 

 Introduction

Depuis quelques années se tiennent dans plusieurs villes d’Afrique des réunions ou conférences publiques, organisées par un mouvement appelé A.M.O.R.C. (Ancien et Mystique Ordre Rosae Crucis) ou encore Ordre rosicrucien A.M.O.R.C.

Le terme « Rose-Croix » ou « Rosicrucien » vient d’un symbole déjà très ancien: une croix ornée en son centre d’une rose rouge.

L’Ordre rosicrucien se désigne comme une immense organisation fraternelle à l’échelle mondiale; il rassemble des personnes qui tentent d’explorer et de comprendre l’univers dans lequel elles vivent, afin de mener une vie plus heureuse et plus utile.

Il ne veut à aucun égard être considéré comme une organisation religieuse. Tout en s’intéressant aux connaissances traditionnelles, il ne confesse aucune allégeance à quelque fondateur ou maître qu’il soit. Il se déclare absolument non sectaire et opposé à  tout fanatisme de quelque nature qu’elle soit, à toute divination ou autre pratique du même genre. Il a pour devise: « La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance ». De ce fait, il n’est lié à aucune autre organisation et s’interdit toutes discussions et activités d’ordre politique.

L’Ordre rosicrucien se définit par contre comme une philosophie métaphysique qui veut éveiller les facultés latentes de l’homme et amener le profane à une véritable illumination. La personne ainsi initiée pourra acquérir « l’identité suprême » et posséder des pouvoirs extraordinaires sur elle-même et sur les autres, ce qui lui garantit le succès dans la vie.

Cette présentation du caractère et des objectifs de l’Ordre rosicrucien est extrêmement attrayante. Des hommes et des femmes du monde entier se sont laissé tenter dans le passé; de nos jours beaucoup se montrent intéressés, aussi en Afrique, surtout parmi les cadres, les milieux évolués et les étudiants, et même parmi les chrétiens.

Dans cette brochure, nous allons étudier rapidement l’histoire et le développement de ce mouvement, puis comparer certaines de ses affirmations à l’enseignement de la Bible.

Ainsi chacun des lecteurs pourra répondre clairement par lui-même aux deux questions suivantes :

    • Qui sont les Rosicruciens?
    • Peut-on être Chrétien et Rosicrucien en même temps?

 Aperçu historique

Origine

L’Ordre rosicrucien se présente comme l’héritier de très anciennes traditions. Certains auteurs font remonter son origine jusqu’à l’Egypte ancienne, au temps du pharaon Akhénaton (14ème siècle avant Christ) qui établit un culte monothéiste en l’honneur du dieu Aton, le représentant du soleil, considéré comme le principe de toute vie et le distributeur de bonté.

D’autres sources de la Rose-Croix seraient:

  • le culte à mystères d’Éleusis en Grèce où l’on célébrait chaque année depuis le 5ème siècle. av. J-C. le retour du séjour des morts de Perséphone, fille de Déméter, la déesse de la terre;
  • le Bouddhisme qui a déifié le Bouddha (=l’illuminé) au 1er siècle av. J-C., et qui enseigne la réincarnation des âmes et exhorte ses adhérents à atteindre le Nirvana, un état immuable de paix, de repos et de bonheur;
  • les Esséniens, une secte juive à caractère secret, qui s’adonnait à l’ascétisme et à une vie de contemplation (ex. la communauté de Qumran près de la Mer Morte, du temps des Machabées au 2ème siècle av. J-C. jusqu’à la destruction de Jérusalem en 70 ap. J-C.) ;
  • le Gnosticisme (du mot grec gnosis = connaissance) qui enseignait une science spéciale réservée aux seuls initiés qui les conduirait par l’illumination au salut; ce fut un vaste mouvement syncrétiste qui chercha à influencer le Christianisme (les hérétiques Mani, Marcion, Basilide aux 2 et 3ème siècles ap. J-C. et plus tard aussi les Pauliciens et les Cathares) de même que certains groupes au sein de l’Islam (les Ismaéliens de l’Agha Khan, les Druzes et certains soufis) ;
  • la personne légendaire de Christian Rosenkreuz (ce nom allemand traduit en français signifie: Rose-Croix) qui aurait d’abord vécu au 14e siècle, puis se serait réincarné cent ans plus tard pour communiquer l’enseignement reçu de douze « sages » dont sept représenteraient les différents courants de la sagesse antique et les cinq autres toute la science du Moyen-Age. Il y ajouta des secrets sur l’alchimie et la pierre philosophale qu’il aurait recueillis pendant ses voyages au Proche-Orient et en Afrique du Nord; ces documents furent publiés en Allemagne en 1614 sous le titre de « Fama Fraternitatis Rose Crusis ». (1)

Développement

La première manifestation connue de la confrérie de la Rose-Croix eut lieu en 1614 en Allemagne par Jean-Valentin Andrea (1586-1654). Le mouvement fut ensuite introduit en Angleterre par Robert Fludd (1575-1637). Il se propagea en France par le comte de Saint-Germain (mort en 1784), puis par l’Ordre kabalistique de Stanislas de Guaïta (1861-97). Il fut connu en Amérique du Nord par le moyen de la Fraternité hermétique du Louxor (à Boston, au début du 19ème siècle).

Les Rosicruciens se réclament souvent de personnages historiques célèbres comme:

  • l’astronome polonais Copernic (1473-1543)
  • le médecin et alchimiste suisse Paracelse (1493-1541)
  • le philosophe anglais Francis Bacon (1561-1626)
  • le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II (1744-1797)
  • le poète irlandais William Yeats (1865-1929)

Il est certain, d’autre part, que leur enseignement a des affinités avec des sectes et mouvements divers comme:

  • la Franc-maçonnerie (qui débute au 17ème siècle en Angleterre),
  • la Nouveau Christianisme de Swedenborg (18ème siècle en Suède),
  • la théosophie de Mme Blavatski (19ème siècle en Angleterre),
  • l’anthroposophie de Rudolf Steiner (fin 19ème siècle en Suisse).

Situation actuelle

Plusieurs groupes affirment aujourd’hui leur filiation avec la mystique Rose-Croix du Moyen-Âge ; ils sont de création récente mais sont résolument antagonistes. Citons entre autres :

  • L’ association rosicrucienne, fondée en 1910 par le danois Max Heindel (1865-1919), qui possède au sud de Los-Angeles aux U.S.A. une vaste propriété avec un temple où 5 disciples se relaient jour et nuit pour prier et se livrer à des opérations occultes. En France, elle publie une revue « La Vie Nouvelle », un livre de base « La Cosmogonie des Rose-Croix » et un cours préliminaire en douze leçons.
  • L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, fondé en 1909 ou 1915 par Harvey Spencer Lewis (1883-1939), dont le siège général fut d’abord à New-York et se trouve aujourd’hui à San José en Californie (U.S.A.). Sa branche française est installée au Château d’Omonville, Le Tremblay dans l’Eure et fut créée par Raymond Bernard (né en 1923). Elle est dirigée actuellement par son fils Christian (né en 1952) qui est aussi depuis 1977 « Grand Maître » pour les pays de langue française. Ce mouvement, appelé en abrégé « AMORC » publie une revue trimestrielle « Rose-Croix » et une brochure de vulgarisation.

Ce sont principalement ces deux organisations qui sont les plus connues et les plus actives en Afrique, dont nous allons maintenant étudier les enseignements les plus importants.

Initiation et formation

Les différents groupes de l’AMORC qui sont établis dans les pays d’une même langue, sont dirigés par une « Grande Loge ». Ces Grandes Loges envoient d’une manière discrète à tous leurs membres les enseignements rosicruciens traditionnels sous forme de manuscrits.

Les membres sont tenus de consacrer un soir par semaine (appelé « soirée de loge ») à l’étude personnelle et privée de ces enseignements. Ils sont d’autre part vivement encouragés à participer à une réunion collective hebdomadaire (appelé « convocation ») où ils reçoivent une formation complémentaire.

D’après l’ordre rosicrucien AMORC, cet enseignement perpétue les grandes vérités naturelles et cosmiques anciennes, tout en les approfondissant selon le conseil mondial actuel des recherches rosicruciennes. Il veut être une philosophie initiatique vivante et pratique, afin que les membres puissent appliquer ces lois à leur propre existence.

Il y a plusieurs degrés dans l’AMORC, en voici une liste simplifiée :

  • 3 mois de probation,

  • 3 ans de noviciat (= le cercle extérieur),

  • 3 mois de postulant,

  • 9 degrés ou grades (= le sanctuaire intérieur),

  • Les grands initiés (= le cercle des illuminés).

Chaque degré est précédé d’une initiation spéciale et comporte ensuite l’étude d’une série progressive de monographies. Des examens sont proposés pour évaluer la compréhension et l’efficacité de chaque membre. (2)

La notion de secret

Les manuscrits reçus par les membres pour leurs études personnelles et dans les réunions collectives doivent être considérés comme strictement confidentiels. Dans le cas de la démission d’un membre, celui-ci doit obligatoirement renvoyer les manuscrits en sa possession. (3)

Les Rosicruciens utilisent beaucoup de symboles: la rose, la croix sous plusieurs formes, des triangles, l’épée flamboyante, le scarabée égyptien, le serpent, la roue, etc. Leur signification selon les traditions anciennes et l’adaptation rosicrucienne est expliquée pendant les cours; elle est généralement très différente des notions chrétiennes.

Cela nous amène maintenant à poser la question:

Où est la Bible dans tout cela?

La Rose-Croix affirme que l’enseignement rosicrucien apporte une connaissance fondamentale et des réponses adéquates aux besoins spirituels des hommes. Certains membres de la Rose-Croix ont déclaré être des chrétiens convaincus ou par tradition familiale. Mais dans l’enseignement rosicrucien, qui se réfère pourtant à de nombreux écrits des religions du passé, où sont les citations de la Bible qui est la parole écrite de Dieu et qui est inspirée par son Esprit ?

Il n’y en a pas vraiment, sauf quelques vagues allusions. La Rose-Croix nie par contre les principales doctrines bibliques.

Toute la Bible s’oppose à l’enseignement ésotérique et secret des Rosicruciens

voir Ev. Jean 18.20 ; Matthieu 10.26-27 ; 2 Corinthiens 4.2 TOB

« Nous avons dit non aux procédés secrets… ».

La révélation biblique est pour tous les êtres humains, sans distinction de connaissances et de formation, car Dieu aime le monde entier et veut que tous les hommes soient sauvés (voir Év. Jean 3.16; Romains 16.25-26; 1 Timothée 2.4 ; Tite 2.13 ; etc).

La Bible rejette la philosophie et la sagesse humaines comme moyen de salut et recommande par contre la confiance simple et entière en Dieu et en son Fils Jésus-Christ:

« Prenez garde que personne ne vous fasse prisonnier au moyen des arguments trompeurs et vides de la sagesse humaine qui s’appuie sur les enseignements transmis par les hommes, sur les éléments spirituels du monde et non sur Christ ». (Colossiens 2.8)

« Le monde a été incapable, au moyen de la sagesse humaine de reconnaître Dieu là où se manifestait la sagesse humaine. Il y a parmi vous, du point de vue humain, peu de sages… Mais Dieu a choisi ce que le monde estime fou pour couvrir de honte les sages ». (1 Corinthiens 1.21,26,27,29; voir aussi 2.6-8)

« Les Saintes Écritures peuvent te donner la sagesse qui conduit au salut par la foi en Jésus-Christ ». (2 Timothée 3.15)

 Dieu et la création du monde

Dans la profession de foi du Rosicrucien, adoptée à San José en 1930 et publiée en France, nous lisons:

Art.1 «Je sais qu’il n’y a qu’un seul Dieu vivant, véritable et infini, créateur et protecteur de toutes les choses visibles et invisibles, dont l’essence se propage dans tout l’univers… »

Art.3 « Je sais que la sagesse divine, telle qu’elle se manifeste par les lois de la nature, justifie notre foi en l’omnipotence, l’omniprésence et l’amour de Dieu dans notre existence ».

Ces affirmations générales, qui semblent assez valables pour un chrétien, sont cependant modifiées par des explications supplémentaires qui dépassent de loin l’enseignement biblique et tombent dans la pure fantaisie et la spéculation (voir ci-après et les chapitres suivants).

Selon Max Heindel,

l’univers est composé de sept mondes qui ont des régimes de vibrations différents. Chaque monde passe par sept périodes successives: celles de Saturne, du Soleil, de la Lune, de la Terre, de Jupiter, de Vénus et de Vulcain… Dieu, étant l’esprit universel, se manifeste dans le monde visible par quatre grands fleuves de vie, dont l’impulsion spirituelle sert à modeler les royaumes chimiques de la terre: les minéraux, les plantes, les animaux et l’homme. Dieu existe comme Puissance, Parole et Mouvement. Dans cette Tri-unité, le Père est le grand Initié de Saturne, le Fils celui du Soleil et le Saint-Esprit celui de la Lune.

Des esprits perfectionnés, appelés « Seigneurs de la Flamme » et dans la Bible des « trônes » (4), ont agi sur les hommes pour les aider dans leur évolution pendant la période de Saturne; puis des « Seigneurs de la Sagesse » sont intervenus pendant la période du Soleil; ils ont excité les centres sensoriels des hommes pour développer les mouvements de leurs corps. Pendant la période de Jupiter, l’âme consciente de l’homme sera absorbée par l’esprit divin; elle atteindra finalement la perfection pendant la période de « Vulcain ». (5)

Ce que dit la Bible

La Bible, en effet, affirme clairement dans de nombreux passages l’unicité de Dieu (=Dieu est un et unique) ; par exemple:

« Écoute, Israël! L’Éternel, notre Dieu, l’Éternel est un ! »
(Deutéronome 6.4; cité dans Marc 12.29, etc.).

« Nous savons qu’il n’y a qu’un seul Dieu! ».
(1 Corinthiens 6.4)

Selon la Bible, Dieu a manifesté sa sagesse et sa puissance dans la création du monde:

« Il a fait la terre par sa puissance, il a fondé le monde par sa sagesse, il a étendu les cieux par son intelligence ».
(Jérémie 51.15)

« En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient fort bien depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages ».
(Romains 1.20)

Mais la Bible précise que Dieu a créé le monde en six jours et que son œuvre créatrice s’est alors achevée. Il n’y a donc pas une création continue, comme les Rosicruciens le prétendent dans leurs écrits.

« Dieu vit alors tout ce qu’il avait fait et voici, c’était très bon. Ainsi furent achevés le ciel, la terre et toute leur armée (=Les êtres terrestres et célestes, de même que les astres). Le 7ème jour, toute l’œuvre que Dieu avait faite était achevée, et il se reposa le 7ème jour de toute l’œuvre qu’il avait faite ».
(Genèse 1.31 ; 2.1-2)

Dieu continue cependant à s’occuper de ce monde qu’il a créé; il prend soin avec beaucoup d’amour et d’efficacité des besoins de ses créatures et en particulier de ceux qui se confient en lui:

« Tu visites la terre et tu lui donnes l’abondance; tu la combles de richesses; le ruisseau de Dieu est plein d’eau ». (Psaume 65.10; voir aussi le Psaume 104)

« … le Dieu vivant qui a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve… n’a cessé de rendre témoignage de ce qu’il est par ses bienfaits, en vous donnant du ciel les pluies et les saisons fertiles… ». (Actes 14.15,17)

« Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous ». (1 Pierre 5.7)

« … nous pouvons dire avec courage: le Seigneur est mon secours; je n’aurai pas de crainte ». (Hébreux 13.6)

L’homme et sa place dans le monde

Dans la profession de foi du Rosicrucien nous lisons encore:

Art.1 « … l’esprit et la conscience de Dieu constituent l’âme de l’homme ».

Art.2 « Je sais que l’unité de la création s’exprime sous trois manifestations: dans le macrocosme comme lumière-vie-amour, dans le microcosme comme âme-ego-corps, dans les sciences et les arts matériels comme thèse-antithèse-synthèse, tout cela étant symbolisé par le triangle ».

Art.4 « Je sais que lorsque Dieu insuffle dans le corps de l’homme le souffle de vie, l’homme devient une âme vivante, un segment inséparable de l’âme divine résidant dans un corps mortel… ».

Art.5 « … l’homme est né avec une âme bonne, seule la chair est faillible et seul l’esprit mortel peut pécher; pour chaque erreur et péché, la chair et l’esprit mortels doivent une compensation, et c’est de l’ignorance mortelle et de l’ignorance seulement qu’il doit être racheté et sauvé ».

Nous lisons ailleurs encore:

« La chute de l’homme fut une catastrophe cosmique, entraînant le microcosme et le macrocosme dans l’éloignement du Créateur et dans un état de déchéance. Mais les hommes peuvent recevoir une initiation, un entraînement, une méthode qui revigore leurs facultés. Ainsi chaque humain peut posséder en lui le germe de la perfection. C’est l’Ordre rosicrucien qui fait germer cette potentialité et transformer l’homme en un sage et un saint ». (6)

La Rose-Croix, comme tout ordre initiatique, ne veut pas seulement introduire ses adeptes à la « connaissance parfaite », mais elle veut aussi leur faire atteindre la puissance par la maîtrise des forces vitales. Par une longue culture psychique on peut en effet développer un magnétisme personnel qui peut guérir certaines maladies, dépressions ou malaises et aussi exercer un puissant ascendant sur d’autres personnes. C’est ce que les Rosicruciens appellent « le pouvoir intérieur ». (7)

Lorsque la Rose-Croix essaie de faire acquérir à ses adhérents des connaissances sur le monde invisible et un pouvoir surnaturel, elle les expose dangereusement aux influences des mauvais esprits (remarquez son insistance sur la sagesse de l’Egypte où se pratiquait pourtant beaucoup de magie, voir Exode 7.11,22; 8.3).

Ce que dit la Bible

La Bible ne parle pas souvent du monde surnaturel et invisible; beaucoup de ces choses nous restent cachées, et nous devons respecter ces mystères. La Bible interdit formellement d’entrer en communion avec les êtres surnaturels autres que Dieu, car il y a beaucoup d’esprits mauvais ou démons. Nous devons par contre chercher à connaître Dieu de mieux en mieux en étudiant sa Parole, en obéissant strictement à cette Parole et en vivant continuellement dans une communion spirituelle étroite avec Dieu:

« Qu’on ne trouve chez toi personne qui… ait recours à des techniques occultes ou à la sorcellerie, … qui consulte ceux qui évoquent les esprits… Les choses cachées sont à l’Eternel, notre Dieu ,. les choses révélées sont à nous et à nos enfants, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi ».
(Deutéronome 18.10-11; 29.28)

« Nous avons à lutter contre… les principautés, les pouvoirs et les dominateurs des ténèbres d’ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes ». (Ephésiens 6.12)

Or, la chute de l’homme, décrite dans la Bible dans Genèse 3, s’est produite lorsque les premiers êtres humains ont voulu augmenter leurs connaissances au-delà des limites imposées provisoirement par Dieu. Ils ont voulu s’élever jusqu’à Dieu pour être comme lui, et ils n’ont ainsi pas respecté la parole de Dieu. Transgresser la loi de Dieu est l’essence même du péché (voir 1 Jean 3.4). Le péché atteint d’ailleurs tout notre être; l’âme humaine n’est ni divine ni bonne, et le péché n’est pas simplement de l’ignorance contrairement à ce qu’affirme la Rose-Croix!

Nous ne pouvons d’autre part donner aucune compensation pour nous racheter du péché, ni devenir sage et saint par un enseignement, même le plus complet! La Bible déclare que nous pouvons avoir le pardon de nos péchés uniquement par le sang de Jésus-Christ en croyant en lui de tout notre cœur (Actes 2.38 ; 3.1920 ; Ephésiens 1.7). Et nous pouvons seulement vivre une vie sainte et agréable à Dieu grâce à l’assistance de l’Eprit de Dieu et de Christ (Ephésiens 6.10-18; 5.15-18; 4.20-24 ; 3.14-21).

 L’Avenir de l’homme et du monde

Selon les Rosicruciens, l’homme en tant qu’individu n’est pas un être complet, mais seulement un état particulier de la manifestation d’un être. Il occupe une certaine place dans la série indéfinie des états possibles d’un être total. Certains états sont appelés « supérieurs ». On y trouve les « Petits Mystères » qui sont la réalisation psychique pour la réintégration de l’homme dans son état primordial d’avant la chute symbolisés par l’axe horizontal de la croix rosicrucienne, et les « Grands Mystères » qui sont l’accès spirituel à l’identité suprême symbolisés par l’axe vertical de la croix rosicrucienne.

Par l’initiation, le Rosicrucien reçoit la sensation qu’il meurt pour renaître à une vie nouvelle. L’initié est ainsi introduit dans un monde supérieur, dans un état psychique plus parfait que son état précédent. C’est une sorte de déification. (8)

Max Heindel a écrit:

« Il y a un progrès continuel, car nous sommes divins comme notre Père céleste, et des limitations sont impossibles ». (9)

Raymond Bernard, Grand Maître de l’Ordre pour les pays francophones, a dit:

« L’initiation amène le Rosicrucien à une fusion à jamais consciente dans le tout cosmique où il se meut ». (10)

Mais l’initiation est plus ou moins efficace, selon les dispositions et aptitudes des individus. Elle exige de lui un long travail de réalisation. En fait, beaucoup de Rosicruciens ne montent pas bien haut dans la hiérarchie initiatique. C’est là qu’intervient la croyance dans « la réincarnation ». En effet, une seule vie terrestre ne suffit pas pour la réalisation des états supérieurs. Selon la loi de compensation (ou: loi du Karma), l’âme humaine doit se réincarner dans d’autres corps, d’autres « véhicules », jusqu’à sa totale purification, jusqu’à ce que sa mission cosmique soit accomplie.

Dans l’optique rosicrucienne, chaque homme est une pierre vivante qui doit être taillée longuement au cours des âges pour trouver finalement sa place dans « le grand temple universel ».

Alors le cosmos sera en équilibre parfait, équilibre d’amour et de paix universelle. (11)

Ce que dit la Bible

Or la Bible déclare que chaque être humain est entièrement responsable devant Dieu pour toutes ses actions, ses paroles et ses pensées (voir Romains 14.12; 2.16; Matthieu 12.36). Après notre mort physique, nous devons donc un jour nous présenter devant Dieu pour être jugé par lui.

« Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9.27 ; voir aussi Ecclésiaste 12.3,16; 2 Corinthiens 5.10; Apocalypse 20.1113).

Alors ceux qui n’ont pas connu Dieu et ceux qui n’ont pas obéi à l’Evangile de Jésus-Christ auront pour juste châtiment une ruine éternelle loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force (voir 2 Thessaloniciens 1.8-9). Combien cela est différent de la doctrine de la réincarnation enseignée par la Rose-Croix!

Comment alors échapper à la condamnation de Dieu et comment connaître le bonheur éternel?

La Bible dit que notre corps naturel, fait de chair et de sang, ne pourra jamais accéder au Royaume de Dieu, car il est corrompu par le péché; aucun effort de notre part ne peut changer cet état (voir Ev. de Jean 3.6 ; 6.63 ; 1 Corinthiens 15.50 ; Romains 3.10,12,19,23).

Mais celui qui croit en Jésus-Christ, qui s’est attaché à lui de tout son cœur et demeure en communion avec lui, reçoit une vie nouvelle par l’Esprit de Dieu (voir Ev. de Jean 3.3,5 ; 6.63) ; il devient un être nouveau, son état ancien est dépassé, car il fait maintenant partie de la nouvelle création de Dieu et d’une nouvelle humanité qui est la famille même de Dieu (voir 2 Corinthiens 5.17; Ephésiens 2.19 ; 1 Jean 5.1 ; 3.1).

Par cette régénération spirituelle, le chrétien acquiert une espérance magnifique: le jour viendra où il verra son Sauveur et sera alors semblable à lui, car il ressuscitera avec un corps nouveau, incorruptible et glorieux et il recevra le salut éternel (voir 1 Jean 3.2 ; Philippiens 3.20-21 ; 1 Corinthiens 15.52-54 ; 1 Pierre 1.35).

Le premier ciel et la première terre disparaîtront ensuite pour faire place à un nouveau ciel et à une nouvelle terre où la justice habitera; Dieu aura alors sa demeure avec les hommes et ils seront son peuple pour toujours. Il essuiera toute larme de leurs yeux et la mort ne sera plus… (voir Apocalypse 21.1-4 ; 2 Pierre 3.13).

« Heureux et saints sont ceux qui ont part à la première résurrection; ils seront prêtres de Dieu et de Christ… Ils le serviront et verront sa face… et ils régneront aux siècles des siècles ». (Apocalypse 20.6; 22.3,5)

La personne et l’œuvre de Jésus-Christ

D’après ce que nous avons pu voir jusqu’alors dans l’enseignement rosicrucien, il n’y a pas une grande place pour le Seigneur Jésus. Relevons maintenant des déclarations officielles de quelques responsables de la Rose-Croix à son sujet:

Selon Max Heindel,

« c’est une grande erreur de croire que Jésus-Christ est le Fils unique de Dieu… Jésus est lui-même un esprit qui appartient à notre évolution humaine, comme Gautama Bouddha l’a été. L’esprit de Christ qui est entré dans le corps de Jésus était un rayon du Christ cosmique ». (12)

Harvey Spencer Lewis a écrit dans « La Vie mystique de Jésus»:

« Les Rosicruciens ne peuvent pas accepter le caractère unique de la conception et de la naissance du Maître Jésus… Ils comprennent que Jésus ne fut pas le premier ni le seul, mais le dernier et le plus grand de tous les Messagers divins conçus de cette manière et nés sur la terre  » (pages 74-75).

« Jésus a été reçu dans la prêtrise sacrée après avoir été initié selon les instructions transmises du temple suprême d’Héliopolis à l’école du Mont Carmel, puis en Inde, au Tibet, en Perse, en Chaldée, en Grèce. Il était parfaitement logique que ce jeune Fils de Dieu fût dirigé sur les grandes écoles et les grands maîtres de la Fraternité égyptienne» (page 144).

« … Jésus n’était pas mort,. aussi la croix fut-elle immédiatement abaissée et le corps détaché… Joseph d’Arimathée et d’autres Esséniens trouvèrent Jésus qui reposait calmement dans la tombe et qui reprenait ses forces et sa vitalité» (pages 194,197).

« L’Ascension… est un événement de nature purement mystique et psychique; rien dans les récits originaux n’autorise à croire que Jésus est monté aux cieux physiquement» (page 207).

Selon d’autres écrits, le Seigneur Jésus serait la réincarnation de l’un des grands fils de Dieu ou envoyés de Dieu que l’Inde appelle « Avatara ». Initié par les Esséniens, il serait devenu le parfait Rosicrucien, un des grands Initiés du cercle des illuminés du sanctuaire intérieur. La croix des Rosicruciens n’a rien à voir avec la mort de Jésus; elle représente la connaissance parfaite, étant le symbole du développement par l’évolution. (13)

Ce que dit la Bible

Devant de telles affirmations erronées et blasphématoires, nous ne pouvons pas nous taire. Nous devons faire entendre la voix de la Bible qui proclame la position unique de notre Seigneur Jésus-Christ dans le plan de Dieu pour l’humanité:

  • a) Jésus est le Fils unique de Dieu.

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu… La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire comme étant celle du Fils venu du Père… La grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique qui est dans le sein du Père l’a fait connaître ».
(Év. Jean 1.1,14,17,18; voir aussi 3. 16, 18; 1 Jean 4.9)

  • b) Jésus est éternel, vivant depuis toujours et pour toujours.

« Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût… tu m’as aimé avant la fondation du monde ». (Év. Jean 17.5,24; voir aussi 8.58)

« Moi, je suis le premier et le dernier, le vivant … Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin ».
(Apocalypse 1.18; 22.13)

  • c) Jésus est mort et ressuscité pour le salut des hommes.

« Nous croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus, notre Seigneur, livré pour nos offenses et ressuscité pour notre justification ». (Romains 4.24-25)

« Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures; il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures ». (1 Corinthiens 15.3-4)

«Il y a un seul Dieu et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ-Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous… Souviens-toi de Jésus-Christ ressuscité d’entre les morts… le salut est en Christ-Jésus avec la gloire éternelle ». (1 Timothée 2.5-6 ; 2 Timothée 2.8, 10)

  • d) L’autorité suprême de Jésus-Christ avec Dieu.

« Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père ».
(Philippiens 2.9-11)

« Je tiens les clés de la mort et du séjour des morts… Voici je viens bientôt et j’apporte avec moi la rétribution pour rendre à chacun selon son œuvre ».
(Apocalypse 1.18; 22.12; voir aussi 5.12-13)

Conclusion

Par certains aspects de son organisation et de son enseignement, la Rose-Croix peut être une réelle tentation pour les Africains. L’ Afrique vit dans un temps de recherche de son authenticité culturelle ou retour à ses sources; elle déploie de grands efforts pour réaliser l’indigénisation de sa vie économique et sociale.

Or, la Rose-Croix semble répondre à plusieurs des aspirations naturelles de l’âme africaine:

    • a) la recherche d’une connaissance parfaite, basée sur la tradition ancienne (remontant jusqu’à l’Egypte des pharaons – pays africain!) et développée par des cours et des cérémonies d’initiation continuelles, rappelle les anciennes coutumes africaines ;
    • b) la recherche des pouvoirs surnaturels par des rites mystérieux et un langage ésotérique des symboles mêlés à de l’occultisme, correspond au goût du secret propagé autrefois par les sociétés secrètes et aux désirs d’appartenir à une certaine élite;
  • c) l’espoir d’améliorer la vie quotidienne future par des réincarnations et des relations avec le monde des esprits, fait revivre le culte des ancêtres et confirme la croyance de certaines tribus africaines selon laquelle le nouveau-né est une réincarnation d’un ancêtre décédé dernièrement.

Mais l’acceptation de telles théories peut empêcher à jamais les personnes intéressées au Christianisme de connaître le salut de Dieu. Elle risque de pousser des chrétiens dans le syncrétisme, les rendant infidèles à leur foi et les éloignant inévitablement de leur Dieu et Sauveur.

L’apôtre Paul, le grand docteur de l’Église, a dit avec beaucoup de fermeté:

« Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que je vous ai annoncé et que vous avez reçu, qu’il soit anathème (maudit) !» (Galates 1.8-9)

Et l’apôtre Jean, renommé pourtant pour son enseignement de l’amour profond entre les chrétiens, déclare dans une de ses épîtres :

« Quiconque ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a pas Dieu. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, refusez même de le saluer ». (2 Jean 9-10)

Notre Seigneur Jésus lui-même a déjà donné cet avertissement dans son Sermon sur la Montagne:

« Gardez-vous des faux-prophètes; ils viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs… Quiconque me dit: Seigneur, Seigneur, n’entrera pas forcément dans le Royaume des Cieux, mais celui-ci seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux ». (Matthieu 7.15,21)


Chers lecteurs chrétiens,

Cherchons donc avant tout à rester attachés à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ:

« Il a été fait par Dieu pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption, afin que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur ». (1 Corinthiens 1.30-31)

« Soyons enrichis d’une pleine certitude de l’intelligence, pour connaître le mystère de Dieu, c’est-à-dire le Christ, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance… Nous avons tout pleinement en Christ, en qui habite corporellement toute la plénitude de la Divinité et qui est le Chef de toute principauté et de tout pouvoir ».
(Colossiens 2.2-3,9-10)

Et pour terminer, prenez à cœur cette dernière exhortation de l’apôtre Pierre:

« Quant à vous, mes bien-aimés, vous voilà prévenus. Tenez-vous donc sur vos gardes, afin de ne pas vous laisser entraîner, vous aussi, par les égarements de ces hommes sans foi ni loi, au point de perdre la position solide dans laquelle vous êtes ancrés. Au contraire, continuez à croître dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit la gloire dès maintenant et jusqu’au grand Jour de l’Éternité! ». (2 Pierre 3.17-18, version Parole Vivante)

Charles BOSSERT
ex-missionaire en Afrique


Bibliographie

  • BERNARD, C., Code de vie de la Rose-Croix.1983
  • BERNARD, R., Fragments de sagesse rosicrucienne. 1981
  • HEINDEL, Max, The Rosicrucian Cosmo-Conception
  • LEWIS, Harvey Spencer, Histoire complète de l’Ordre de la Rose-Croix. Editions Rosicruciennes, 1979
  • ID., La Vie mystique de Jésus. Éditions Rosicruciennes, 1977
  • Ranc, Paul, La Rose-Croix mythe ou réalité. Lausanne, Suisse, Editions du Rocher, 1985
  • THIOLLIER, Dictionnaire des Religions. Paris, Larousse
  • VAN BAALEN, The Chaos of Cuits. Grand Rapids, Michigan
  • V.S.A, Editions Eerdrnans
  • WOLFF, Richard, Histoire de la Rose-Croix. Abidjan, Éditions CPE, 1978
  • Maîtrise de la Vie
  • Manuel permanent de référence et d’information
  • Rencontre des prêtres et religieux de Côte d’Ivoire. N° Spécial 122, Mai 1977
  • Rose + Croix – Un message
  • Rose-Croix et Foi Chrétiene – une mise au point de la Conférence Episcopale de Côte d’Ivoire. Mars 1978
  • Vie et Mystère de la Rose + Croix. Paris, Éditions Marne

Figures

a    Image tirée du site rosicrucien www.amorc.cz/interview.htm

b    Image tirée du site rosicrucien http://alap.net/amorc/


Annotations

 1    Vie et Mystère de la R. C., pages 224-249. Dictionnaire des Religions, page 216.

2    R. C., Un Message, pages 15-19,28;

3    Maîtrise de la Vie, page 35. Manuel de Référence et d’Infonnation, page 81.

4    Voir Colossiens 1.16.
Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui.

5    The Rosicrocian Cosmo-conception, p. 181,252,376. Voir aussi le livre « The Chaos of Cuits ».

6    Vie et Mystère de la R. C., page 162.

7    «Rencontre des prêtres et religieux de Côte d’Ivoire », page 8-9.

8    «Rencontre », pages 6-7.

9    « The Chaos of Cuits ».

10    « Une mise au point épiscopale », 11-2.2.

11    «Rencontre », page 9

12    «Cosmo-conception »

13    Voir «Rencontre », pages 8, 9

Presse: Biodynamie: jardiner avec la Lune

le 12 septembre 2018 – ÉMILIE BILODEAU  — La Presse

Cousine ésotérique de l’agriculture biologique, la biodynamie prône une activité agricole rythmée par le cosmos. Ses détracteurs crient au mysticisme alors que ses adeptes sont persuadés de son efficacité.

www.lapresse.ca/vivre/gourmand/201809/12/01-5196284-biodynamie-jardiner-avec-la-lune.php

Mystique ou scientifique?

La ferme Cadet Roussel est luxuriante au coeur de l’été. Poivrons mauves, aubergines rondes, choux chinois… une soixantaine de légumes poussent dans les champs de ce domaine installé au pied du mont Saint-Grégoire.

En apparence, la ferme est similaire à toutes les autres de la vallée du Richelieu. Pourtant, elle est l’une des rares à avoir adopté les préceptes de la biodynamie.

«J’aime évoquer les énergies, ce qu’on ne voit pas, ce qu’on ne peut pas toucher, quand je parle de la biodynamie»,

affirme Anne Roussel, qui a pris la relève de la ferme de ses parents, il y a huit ans, avec son conjoint Arnaud Mayet.

Comme ses confrères qui pratiquent la biodynamie, Anne observe le calendrier lunaire pour effectuer différentes tâches à la ferme. Si la Lune influence les marées, pourquoi n’influerait-elle pas sur le sol et les cultures qui contiennent aussi de l’eau?, se questionne-t-elle.

Anne Roussel suit le calendrier lunaire développé par Maria Thun, en 1963. Chaque été, la chercheuse sème quotidiennement des légumes et elle observe leur croissance. Après plusieurs saisons, elle arrive à la conclusion que certains jours sont favorables aux légumes racines (carottes, radis, pommes de terre), fruits (tomates, aubergines, poivrons), feuilles (laitue, bette à carde) et fleurs (brocoli, choux-fleurs), selon le passage de la Lune devant les signes du zodiaque.

Mais l’almanach de Maria Thun demeure un outil et non une bible que l’on suit religieusement. Du moins, pas à la ferme Cadet Roussel, qui est néanmoins certifiée biodynamique.

«À ce temps-ci de l’année, on règle les urgences. Si les haricots ont besoin d’être cueillis, on les cueille que ce soit une journée fruit ou une journée feuille»,

explique Anne.

Anne et Arnaud suivent plus fidèlement le calendrier au moment des semis et ils y ont porté une attention particulière lors des récoltes, l’année dernière. Anne ne peut pas prouver que c’est uniquement grâce à la biodynamie, mais les légumes se sont conservés mieux que jamais. Il y a trois semaines, des clients ont enfin mangé des betteraves cueillies l’été dernier.

Il n’y a qu’au périgée, quand la Lune est la plus proche de la Terre, qu’Anne et Arnaud ne touchent pas à la terre. «Mais les employés n’ont quand même pas congé, s’exclame Anne. Il y a plein d’autres choses à faire quand c’est une journée noire. On peut réparer le tracteur, retaper la grange ou faire des livraisons.»

Une corne de vache sous la terre

La biodynamie, basée sur les études de Rudolf Steiner, repose aussi en grande partie sur les préparations qui doivent être appliquées sur les plantes et qui font partie du cahier des charges permettant d’obtenir la certification Demeter, en quelque sorte l’équivalent d’Écocert pour les produits biologiques. Notons toutefois que Rudolf Steiner est parfois critiqué, car ses recherches ne s’appuient pas sur une méthode scientifique.

La bouse de corne est le plus étonnant de ces mélanges. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une corne de vache, remplie de bouse, enterrée dans le sol. Au bout d’un hiver, le fumier se transforme en riche compost. Les fermiers diluent cette préparation dans l’eau pendant 60 minutes, ni plus ni moins, et l’épandent sur le sol pour aider les mycorhizes, de bons champignons, à se développer et à nourrir les plantes.

La silice de corne – du quartz broyé dans une corne – est plutôt pulvérisée sur les feuilles des fruits et des légumes. «C’est le lien entre la plante et le cosmos», explique Michael Marler, copropriétaire du vignoble Les Pervenches, avec sa femme Véronique Hupin.

Dur de dire si la biodynamie y est pour quelque chose, mais quand les vins des Pervenches arrivent dans les épiceries fines, les gens font la file pour se procurer une bouteille. Celles-ci se vendent littéralement en quelques minutes.

En 2000, Michael et Véronique ont racheté le domaine de Farnham qui était alors cultivé de manière traditionnelle. Rapidement, ils ont mis en doute les manières de faire.

«On a acheté le domaine et il n’y avait qu’un pulvérisateur à dos fait d’une combinaison de style lunaire, d’un masque et d’un sac à dos, raconte Véronique. On lisait les étiquettes de ce qu’on vaporisait et ça disait de ne pas entrer dans le champ pendant les sept jours suivant l’application ou encore 90 jours avant les récoltes.»

Même s’il s’est fait qualifier de «fou» par plusieurs membres de son entourage et par des oenologues de la province, le couple a décidé de se convertir à la biodynamie en 2005. Treize ans plus tard, il ne regrette en rien ce grand changement.

Comme leurs collègues de la ferme Cadet Roussel, les propriétaires du vignoble Les Pervenches sont d’avis que leurs fruits goûtent meilleur que ceux cultivés de manière conventionnelle.

«C’est sûr qu’on y croit. Toutes les heures qu’on passe à récolter les orties, la prêle, à faire des décoctions… Ce n’est pas un boulot à temps plein, mais presque, si on veut bien le faire»,

dit Véronique.

«On goûte la différence. Sinon, on ne le ferait pas.»

Dans le sillon du biologique

La biodynamie connaît un intérêt marqué en France. Entre 2016 et 2018, le nombre de fermes certifiées est passé de 550 à 800. Au Québec, il n’y en a pourtant que trois. Pourquoi?

Anne Roussel est convaincue que la biodynamie va connaître un brillant avenir. Mais avant, l’agriculture biologique doit continuer à gagner du terrain, martèle la présidente de l’Association de biodynamie du Québec et administratrice de la ferme Cadet Roussel.

«Il y a beaucoup de fermes conventionnelles, alors en ce moment, quand un producteur cultive en biologique, il se démarque»,

dit-elle.

«Le jour où il va y avoir huit fermes bios dans un village, il y aura un nouveau besoin de se différencier, et c’est par la biodynamie que ça va se faire.»

La ferme Cadet Roussel, qui produit une soixantaine de légumes, a reçu sa certification biologique en 1985. Cinq ans plus tard, elle s’est convertie à la biodynamie. Au fil des années et à force de fréquenter les marchés fermiers, Anne Roussel a remarqué que les consommateurs sont de plus en plus informés au sujet de l’agriculture biologique.

«Au début, quand on faisait les marchés, je me souviens que la seule question à laquelle on répondait, c’était: « c’est quoi, du bio? » Mais aujourd’hui, les questions vont beaucoup plus loin. On nous demande qui est notre certificateur, ce qu’on fait contre les mauvaises herbes, d’où viennent nos semences.»

Nécessairement, en étant plus informés sur l’agriculture biologique, les consommateurs vont commencer à s’intéresser à la biodynamie, croit Anne Roussel.

Biodynamique, mais non certifié

L’Association de biodynamie du Québec compte tout de même plus d’une centaine de membres, des particuliers et des fermes agricoles. Mais tous ne demandent pas la certification Demeter.

C’est le cas de Jean-François Clerson, de la ferme les Broussailles. En plus de pratiquer la biodynamie, il confectionne plusieurs préparations, comme des cornes de bouse et de silice, pour des fermes de la province.

Pour M. Clerson, la biodynamie est un cycle qui demande de la patience et de la rigueur: cette méthode implique qu’on amasse les fumiers, qu’on les transforme en compost et qu’on les retourne à la terre pour l’enrichir d’année en année. Le producteur de fromages de lait cru croit que sa ferme, en activité depuis quatre ans seulement, doit prendre un peu de maturité avant de demander une certification biodynamique.

Ce fermier de l’Estrie a appris les rudiments de la biodynamie en Suisse, où il a habité pendant 10 ans. Pour lui, il ne fait aucun doute que cette manière de faire de l’agriculture est une «valeur ajoutée pour la santé des sols, des plantes et des animaux».

«En Suisse, la biodynamie fait partie des moeurs. Les gens connaissent la certification Demeter et on trouve le logo dans les épiceries. Ce n’est pas le cas ici»

dit M. Clerson.

«Ça ne prend pas juste des producteurs qui travaillent en biodynamie. Ça prend aussi des consommateurs qui veulent acheter biodynamique.»

 

 

L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix

Si, pour se renseigner sur la Rose-Croix, on va visiter des sites rosicruciens, on est convié à adhérer au mouvement A.M.O.R.C. : « Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix ».

On nous explique que cette organisation remonte à la plus haute antiquité égyptienne ; qu’elle est en mesure de faire connaître une sagesse précieuse, communiquée jadis par des « maîtres » et transmise de génération en génération par des initiés. Parente de la Franc-Maçonnerie, la Rose-Croix serait plus ancienne que cette dernière. L’emblème de l’ordre est une croix portant en son centre une rose rouge. Il existe des « loges rosicruciennes » dans la plupart des pays du monde, de nombreuses publications rosicruciennes, et une « Université Rose-Croix Internationale ». Il est recommandé de fréquenter une loge ; mais pour un débutant, une bonne partie de la formation peut être assurée par correspondance, en-dehors de tout regroupement. L’organisation se présente comme un mouvement fraternel et philosophique, mais non religieux. La page d’accueil du site www.rose-croix.org comporte cette devise :

Connais-toi toi même, et tu connaîtras l’univers et les dieux

Le rosicrucianisme implique toute une série d’initiations occultes ; selon ses propres termes, il propose « un art de vivre pour le cœur et l’esprit », et promet à ses adeptes la connaissance des lois de l’univers et de la nature. Il leur promet aussi la pleine compréhension du sens de l’existence, l’éveil de leur créativité et de tout leur potentiel humain.

Parmi les « membres illustres » qui auraient appartenu au mouvement, on trouve Pythagore, Platon, Aristote, Thomas d’Aquin, Copernic, Descartes, Leibnitz, Swedenborg, Balzac… Jésus, qualifié de « grand penseur », figure aussi parmi ces « membres illustres ». Les rosicruciens précisent toutefois qu’il ne faut pas le confondre avec « le Christ », qui est pour eux « un être extrêmement évolué qui s’est incarné plusieurs fois et a connu plusieurs existences terrestres différentes ». Ce faux « Jésus » n’est ni Dieu, ni Fils unique de Dieu ; il est un simple philosophe, qui prend place à côté de Mahomet, de Bouddha, de Lao-Tseu, et de Moïse. Cette doctrine n’a rien de nouveau ; elle existait déjà au premier siècle.

Pour mettre les chrétiens en garde, l’apôtre Jean écrivait alors:

« Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père. » (1 Jean 2:22-23).

Le rosicrucianisme est pour une petite élite, pour des « initiés ». Le salut biblique est pour tous ceux qui s’approchent avec foi de Jésus le Messie, le Fils unique de Dieu, l’Agneau de Dieu, le Ressuscité qui a reçu de Dieu l’autorité suprême. Le salut biblique est pour tous ceux qui se reconnaissent pécheurs et se confient en Jésus seul pour être sauvés.

Le rosicrucianisme enseigne que les êtres humains doivent passer par un grand nombre d’incarnations sur la terre pour parvenir enfin à être « absorbés en Dieu ». Ils parlent d’une « illumination », d’une « fusion à jamais consciente dans le tout cosmique ».

La Bible, elle, nous enseigne :

« il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9:27).

Le salut, d’après les rosicruciens, s’obtient par nos propres efforts, par un long travail pour se purifier soi-même de ses tendances mauvaises, afin d’atteindre si possible des « états supérieurs de la conscience », puis « l’illumination suprême ». La Bible nous enseigne qu’il est illusoire et vain d’essayer d’améliorer nous-mêmes notre vieille nature ; la solution de Dieu est de nous appeler à nous repentir, de nous identifier à son Fils mort et ressuscité, et de faire de nous, par la foi, « une nouvelle création » en Christ.

La Parole de Dieu précise bien :

« Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Ephésiens 2:8-9).

Le rosicrucien n’est pas hostile à l’expression « nouvelle naissance », mais elle n’a aucunement pour lui le sens que Jésus lui donne dans Jean 3: 5 :

« Si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut pas entrer dans le Royaume de Dieu ».

Pour un rosicrucien, il ne s’agit pas de mourir à nous-mêmes pour avoir part à une vie nouvelle et éternelle, la Vie de Résurrection de Jésus-Christ. Il s’agit simplement « d’éveiller les vertus de l’âme humaine : humilité, générosité, tolérance. » Le rosicrucien ne voit aucunement la nécessité d’un Sauveur pour racheter l’homme et pour le remplir du Saint Esprit : le sacrifice par lequel Jésus a expié nos péchés n’a, dans ce système, aucune place, aucune raison d’être.

Or la Bible nous enseigne :

« Il n’y a pas de juste, même pas un seul  » (Romains 3:10). 

« Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ Jésus. C’est lui que Dieu a destiné comme moyen d’expiation pour ceux qui auraient foi en son sang, afin de montrer sa justice. » (Romains 3:23-25).

Le rosicrucianisme enseigne qu’il est possible, dans certains cas, de communiquer avec des êtres chers qui sont décédés, « à condition de nous élever vers eux, et de ne pas les faire descendre vers nous ». Ce ne serait plus, alors, du spiritisme !

La Bible dit clairement :

« Qu’on ne trouve chez toi… personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits, personne qui interroge les morts. En effet, quiconque se livre à ces pratiques est en horreur à l’Eternel. » (Deutéronome 18:11-12).

Les rosicruciens voient dans la Bible un livre estimable, mais ils ne lui attribuent aucune autorité particulière. Elle a pour eux sa place à côté du « Livre des Morts » égyptien et des autres « grands textes sacrés de l’humanité ». Le dieu des rosicruciens est partout, il fait partie de tout, il est « la Beauté incrée », « l’Intelligence Universelle », le « Grand Architecte », mais il n’est pas possible de le connaître. Le Dieu de la Bible, Lui, Se donne à connaître, par Sa Parole écrite, et par Son Fils Unique, la Parole Vivante.

Pour les rosicruciens, il n’y a ni paradis, ni enfer, ni Satan. Leur philosophie, disent-ils, « intègre les principes fondamentaux du yoga ». Il est important pour eux de cultiver « la pensée positive », car « la pensée est vibratoire et agit sur l’environnement ». Il s’agit, chaque jour, de diriger des pensées positives vers le monde entier afin de « neutraliser les influences négatives » qu’on y rencontre.

Cette philosophie-là est totalement incompatible avec l’Évangile du salut en Jésus-Christ, que l’apôtre Pierre résume ainsi :

« Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés : et vous recevrez le don du Saint-Esprit ». (Actes 2:38).

La philosophie rosicrucienne recommande l’astrologie, pratique que le Dieu vivant condamne sans appel. (Voir à ce sujet Deutéronome 17:2-7 et Esaïe 47:13-15 cités à la fin de cet article). Les rosicruciens pratiquent la « projection astrale », c’est-à-dire la sortie du corps en esprit, ils cultivent la « perception extra-sensorielle », la transmission de pensée, l’hypnotisme, l’alchimie, et bien d’autres techniques occultes. Sans exception aucune, la Parole de Dieu appelle ces choses : « des abominations ».

Certains rosicruciens voudraient conserver l’appellation de « chrétiens » ; mais il suffit d’être un tant soit peu renseigné sur la philosophie et les pratiques rosicruciennes pour comprendre qu’entre foi chrétienne biblique et rosicrucianisme, il y a incompatibilité totale. Il est absolument impossible d’être rosicrucien et chrétien en même temps. De plus, aucun vrai chrétien ne se laissera éblouir par cette prétendue « sagesse » rosicrucienne.

Il sait bien qu’à moins de se repentir et de croire à l’Évangile, ceux qu’elle a séduits s’en vont vers …

« une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force » (2 Thessaloniciens 1:9).

Un vrai chrétien ne sera ni séduit, ni impressionné par ce système philosophique ! En effet, la Bible lui révèle dès maintenant la splendeur éternelle du Fils Unique de Dieu, le Christ des Écritures, le Messie d’Israël, « en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance ». S’il est vrai qu’aujourd’hui nous ne connaissons qu’imparfaitement, nous Le verrons un jour face à face, et nous connaîtrons comme nous avons été connus (1 Corinthiens 13:12). Quelle espérance bienheureuse !

Notes : Secte ou pas secte?

Deutéronome 17:2-7 « Il se trouvera peut-être au milieu de toi dans l’une des villes que l’Éternel, ton Dieu, te donne, un homme ou une femme faisant ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, ton Dieu, et transgressant son alliance ;  allant après d’autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux, après le soleil, la lune, ou toute l’armée des cieux. Ce n’est point là ce que j’ai commandé.  Dès que tu en auras connaissance, dès que tu l’auras appris, tu feras avec soin des recherches. La chose est-elle vraie, le fait est-il établi, cette abomination a-t-elle été commise en Israël,  alors tu feras venir à tes portes l’homme ou la femme qui sera coupable de cette mauvaise action, et tu lapideras ou puniras de mort cet homme ou cette femme.  Celui qui mérite la mort sera exécuté sur la déposition de deux ou de trois témoins ; il ne sera pas mis à mort sur la déposition d’un seul témoin.  La main des témoins se lèvera la première sur lui pour le faire mourir, et la main de tout le peuple ensuite. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.  »

Esaïe 47:13-15 « Tu t’es fatiguée à force de consulter : Qu’ils se lèvent donc et qu’ils te sauvent, ceux qui connaissent le ciel, qui observent les astres, qui annoncent, d’après les nouvelles lunes, ce qui doit t’arriver ! Voici, ils sont comme de la paille, le feu les consume, ils ne sauveront pas leur vie des flammes : Ce ne sera pas du charbon dont on se chauffe, ni un feu auprès duquel on s’assied. Tel sera le sort de ceux que tu te fatiguais à consulter. Et ceux avec qui tu as trafiqué dès ta jeunesse se disperseront chacun de son côté : Il n’y aura personne qui vienne à ton secours. »

Sources :

  • Sites rosicruciens
  • « La Bible et les Rosicruciens », Ch. Bossert, Centre de Publications Evangéliques, 08 BP 900 Abidjan 08, Côte d’Ivoire.
  • « Rosicrucianism – The Ancient and Mystical Order Rosae Crucis », article en anglais de Colleen Ralson, www.watchman.org/na/rosae.htm
  • Source de Vie – Enseignements bibliques – Articles d’information – Lire la Bible
  • « Rosicrucianism – The Ancient and Mystical Order Rosae Crucis », article en anglais de Colleen Ralson, www.watchman.org/na/rosae.htm

A55  Source de Vie – http://www.sourcedevie.com – © SdV – Toute reproduction autorisée et même encouragée – mis le 29/09/2004

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Presse: Un juteux contrat pour « chasser les mauvaises ondes » dans un hôpital viennois

La presse autrichienne s’amuse de la situation, qui a tout de même coûté 95.000 euros.
L’affaire est embarrassante. Un « chasseur de mauvaises ondes » avait été embauché par un grand hôpital de Vienne pour effectuer « un nettoyage énergétique » du bâtiment, ont découvert, consternées, les autorités sanitaires autrichiennes tandis que la presse locale s’en amusait vendredi. L’affaire a même suscité l’ironie du diocèse de Vienne qui a estimé, dans un tweet, qu' »une simple bénédiction aurait été moins coûteuse ».

95.000 euros. Le spécialiste en « exploration de conscience » recruté pour purifier le grand hôpital du nord de la capitale, un établissement flambant neuf, avait en effet décroché un contrat d’un montant de 95.000 euros. Révélée par la presse, l’anecdote a aussitôt provoqué la révocation de la chargée de ce vaste chantier en voie d’achèvement. L’ouverture de l’hôpital est prévue en fin d’année. Quant au médium, il s’agit d’un concessionnaire automobile de métier qui fait également profession de « neutraliser les flux d’énergie non naturelle », voire de mettre en place autour des bâtiments des périmètres de protection bloquant les énergies négatives, selon le tabloïd Krone Zeitung qui cite ses états de service.

« Lamentable ». L’affaire est encore plus « lamentable » s’agissant d’un lieu de science, s’est agacée l’opposition municipale. « Vu le fiasco de ce chantier », qui a accumulé les déboires au fil des ans, « le coup des énergies positives n’a pas dû bien fonctionner », observait le quotidien Die Presse.

Rédaction Europe1.fr avec AFP