Karl MARX: un sataniste? de Richard WURMBRAND (6/7) De Marx au marxiste de la base

De Marx au marxiste de la base

D’ordinaire les communistes fondent des organisations déguisées. Tous les indices précités montrent que, selon toute probabilité, les mouvements communistes eux-mêmes sont des organisations déguisées d’un satanisme occulte. Cela expliquerait aussi que toutes les armes politiques, économiques, culturelles et militaires employées pour réduire le communisme se soient jusqu’ici avérées inefficaces. Les moyens de combattre le satanisme sont spirituels et non d’ordre matériel. Autrement, en écrasant une organisation comme le nazisme par exemple, on contribue du même coup à la plus grande victoire d’une autre organisation de choc de cette même famille occulte de Satan !

Himmler, ministre de l’Intérieur de l’Allemagne nazie, pensait qu’il était une réincarnation du Roi Henri l’Oiseleur. Il croyait possible de mettre les puissances occultes au service de l’armée nazie. Plusieurs des chefs nazis, en effet, trempaient dans la magie noire.

Des fondateurs aussi bien du communisme que du nazisme moderne ont été en relation avec des créatures surnaturelles douées d’intelligence, avec des anges déchus dépourvus de tout principe moral. Marx a reçu de leur part la mission avouée « de mettre par terre toute religion et toute morale ».

Toutefois le simple marxiste de la base est loin d’être animé du même esprit que Marx. Il aime l’humanité et croit s’être enrôlé dans une armée qui combat pour le bien de cette dernière. Il n’a nullement l’intention d’être le jouet d’une étrange secte satanique. Pour un tel marxiste ces lignes pourraient être éclairantes…

Quant au marxisme satanique, il a une philosophie matérialiste qui rend ses adeptes aveugles aux réalités spirituelles. Il y a cependant plus que la matière. Il existe tout un monde de l’esprit de vérité, de beauté et des idéaux de justice… Il existe également un monde d’esprits mauvais dont le chef est Satan. Il est tombé du ciel à cause de son orgueil et il a entraîné avec lui d’abord une multitude d’anges puis le premier couple humain. Depuis la chute, son message s’est perpétué et s’est accru au moyen de tous les artifices possibles. C’est ainsi que nous voyons la somptueuse création de Dieu ravagée par des guerres mondiales, des révolutions et contre-révolutions sanglantes, des dictatures, par l’exploitation de l’homme, les racismes de toutes sortes, les fausses religions, l’agnosticisme et l’athéisme, par les crimes et les escroqueries, les infidélités dans l’amour et l’amitié, les divorces, les enfants rebelles.

L’humanité a perdu la vision de Dieu.

Et qu’est-ce qui a remplacé cette vision ? Quelque chose de supérieur ? Une Commission anglicane d’enquête sur les Sciences occultes réunie en Australie a déposé son rapport le 13 août 1975. Il en ressort que la moitié des lycéens de Sydney ont trempé dans l’occultisme et le satanisme. Dans d’autres villes d’Australie, même constatation. La moitié de la jeunesse participe à la sorcellerie et aux messes noires. La situation n’est peut-être pas aussi tragique dans d’autres pays du monde libre ; mais de toute façon l’intrusion du marxisme chez les jeunes va de pair avec celle du satanisme, même si les liens entre les deux ne sont pas toujours apparents.

Les créatures ont pu abandonner Dieu. Dieu, Lui, n’abandonne jamais ses créatures. Il a envoyé dans le monde Son Fils unique
Jésus-Christ. Amour incarné et tout de compassion, Jésus a vécu sur terre comme enfant juif pauvre, comme un modeste charpentier, et enfin comme un maître de vie. Un homme foulé aux pieds, c’est bien évident, ne peut se relever tout seul, pas plus qu’un homme en train de se noyer ne peut sortir de l’eau sans aide. C’est pourquoi Jésus, pleinement compréhensif de nos conflits intérieurs, a pris sur Lui tous nos péchés — même ceux de Marx et de ses disciples — et Il a souffert la punition du mal que nous avons fait. Il a expié nos péchés en mourant sur la croix au Golgotha après avoir subi les pires humiliations.

Il nous a dit et promis : celui qui met sa foi en Lui est pardonné et vivra éternellement avec Lui dans le paradis.

Même des marxistes notoires peuvent recevoir le salut ! Il est intéressant de signaler que deux prix Nobel soviétiques –
Pasternak et Soljenitsyne — après avoir consigné dans leurs écrits les extrémités criminelles auxquelles conduit le marxisme, ont confessé leur foi au Christ.

N’oublions pas que l’idéal de Marx était de descendre en personne aux abîmes de l’enfer et d’y entraîner avec lui l’humanité entière. Puissions-nous ne pas le suivre sur cette voie de perdition, mais bien plutôt mettre nos pas dans ceux du Christ, pour atteindre avec notre Sauveur des sommets de lumière, de sagesse, d’amour, et le ciel d’une gloire ineffable.

Karl MARX: un sataniste? de Richard WURMBRAND (7/7) Conclusion

Conclusion

Ma brochure en américain en est à sa deuxième édition, revue et augmentée. La première a donné lieu à des réactions intéressantes.  Beaucoup l’ont appréciée comme un pas en avant dans la connaissance de Marx et m’ont donné des pistes valables où je pourrai trouver d’autres matériaux de travail.

Plusieurs colonnes d’une revue hollandaise de théologie ont cherché à minimiser l’importance de cette recherche.

Bien dit l’auteur, il est fort possible que Marx ait trempé dans la magie noire, mais ceci, en définitive, importe peu. Tous les hommes, en effet, sont pécheurs ; tous les hommes ont de mauvaises pensées. Ne nous alarmons pas pour si peu.

  • Oui, certes, tous les hommes sont pécheurs, mais tous ne sont pas pour autant criminels !
  • Oui, tous les hommes sont pécheurs, mais parmi ces derniers, les uns sont criminels et les autres sont les juges rigides qui les font paraître en jugement.

Les crimes du Communisme sont sans précédent. Quel autre système politique pourrait se vanter d’avoir mis à mort 6o millions d’hommes en un demi-siècle, comme c’est le cas pour les Soviets ? (Soljenitsyne, L’Archipel du Goulag, Seuil). 6o autres millions ont été tués en Chine Rouge. Il y a des degrés dans le péché et la criminalité. Le comble du crime vient du comble d’influence satanique sur le fondateur du Communisme moderne. Les péchés du marxisme, comme ceux du nazisme, dépassent la mesure ordinaire.
Ils sont démoniaques !

J’ai reçu des lettres d’adeptes de Satan faisant l’apologie de leur religion. L’un d’eux écrit :

Pour défendre ses positions, le satanisme peut se contenter de la Bible comme évidence documentaire. Pensez à ces milliers de gens de ce monde créés à l’image de Dieu et détruits, rappelez-vous, par le feu et le soufre (Sodome et Gomorrhe) ; à la série de plaies affreuses et, pour couronner le tout, à la noyade de toute la population de la terre, à l’exception de la famille de Noé. Toutes ces dévastations n’ont elles pas été causées par un Dieu « miséricordieux », le Seigneur Jéhovah ? Qu’est ce que cela aurait été s’il se ,dut agi d’un Dieu sans pitié ?
D’autre part, dans toute la Bible, on ne voit nulle part une seule mort causée par Satan ! ! ! Donc, retenons cela en faveur de Satan !

Cet émule de Satan n’a probablement pas étudié la Bible de près. La mort, en effet, est venue dans le monde à cause de la tromperie de Satan qui a entraîné Ève au péché. Cet émule de Satan tire peut-être aussi trop vite ses conclusions, car Dieu n’a pas encore dit son dernier mot avec sa création…

Quand on le commence, tout tableau ressemble à un affreux mélange de points et de lignes de différentes couleurs et qui n’a aucun sens. Il a fallu vingt ans à Léonard de Vinci pour en faire jaillir son chef-d’oeuvre, la Joconde. Dieu aussi prend son temps pour créer. Au moment voulu, il façonne les êtres, au moment voulu il les détruit pour leur donner une nouvelle forme. La graine qui n’a ni beauté ni parfum doit d’abord mourir à son état de graine pour devenir une fleur merveilleuse et embaumée.
Les chenilles doivent disparaître pour que de la chrysalide sortent des papillons aux couleurs chatoyantes. De même Dieu permet-Il que les hommes passent par le feu purifiant de la souffrance et de la mort. Les cieux nouveaux et la terre nouvelle où la justice triomphera seront l’apothéose de la création.

Alors, ceux qui auront suivi Satan souffriront pendant une éternité de regrets. On se trompe lourdement en choisissant Satan !

Jésus a passé par la flagellation et la crucifixion. Mais qui désire connaître Dieu doit regarder au-delà de la tombe de Jésus sa résurrection et son ascension. Au contraire, les ennemis de Jésus qui ont comploté sa mort n’ont fait qu’apporter à leur peuple et à leur temple la destruction, et ils ont perdu leur âme.

Notre contestataire désirait saisir Dieu par sa raison, mais ce n’est pas le bon moyen pour une créature. On ne peut pas comprendre Dieu, mais seulement l’accueillir par le coeur dans la foi.

Un Jamaïquain me demande si l’Amérique, en train d’exploiter son pays, n’est pas adepte de Satan au même titre que Marx !
Non, elle ne l’est pas. Les Américains sont pécheurs comme tout le reste des mortels, il est vrai, mais le nom d’adeptes de Satan ne peut être donné qu’à ceux qui, consciemment, rendent au diable un culte d’adoration. Or, si l’Amérique compte un petit groupe de tels adeptes, la nation tout entière est loin d’avoir choisi Satan pour Dieu !

J’ai reçu en outre des lettres de marxistes. La plus remarquable de la plume d’un Nigérien, leader pendant vingt ans de l’union travailliste. Mes écrits l’ont aidé à voir qu’il avait été trompé par Satan. Il est devenu chrétien.

Je lance cette édition française de ma brochure avec l’espoir qu’elle pourra éclairer adeptes de Satan et marxistes dans leur recherche de Jésus.

Évidemment, il est impossible d’établir une comparaison entre Jésus et Marx. Jésus n’est pas plus grand ni meilleur : Il appartient à une catégorie totalement différente.

Marx était un homme et, vraisemblablement, un adorateur du Mauvais. Jésus, Lui, est un Dieu qui s’est anéanti jusqu’à la condition d’homme pour sauver l’humanité.

Marx a proposé un paradis terrestre. Mais quand les Soviets ont essayé de le rendre effectif, le résultat a été un véritable enfer.

Le Royaume de Jésus n’est pas de ce monde. C’est un Royaume d’amour, de justice et de vérité. Il appelle tous les hommes sans exception, y compris par conséquent les marxistes et partisans de Satan :

Venez à Moi, vous tous qui êtes chargés et fatigués et Moi je vous soulagerai » (Mt 11.28).

Croyez en Lui et vous aurez la vie éternelle dans le Paradis de son ciel.

Aucun compromis possible, par conséquent, entre le christianisme et le marxisme, de même qu’entre Dieu et le diable. Jésus est venu pour détruire les oeuvres du Mauvais (iJn 3.8). En se mettant à Sa suite, les chrétiens essaient donc de détruire le marxisme, tout en gardant tout leur amour aux marxistes individuellement et en désirant les gagner au Christ.

Certains prétendent être des chrétiens marxistes. Ils font erreur ou ils veulent tromper les autres exprès. On ne peut pas davantage être un chrétien marxiste qu’un chrétien adorateur du diable.

Il y a un abîme entre christianisme et communisme. Un pont peut être jeté entre les deux à cette seule condition que les marxistes abandonnent leur maître inspiré de Satan, qu’ils se repentent de leurs péchés et qu’ils se mettent à la suite de Jésus.

Le présent ouvrage n’a d’autre intention que de les y acheminer.

Les marxistes sont concernés par les problèmes sociaux et politiques. Il leur faut chercher des solutions en dehors des principes marxistes. D’ailleurs pour Marx le socialisme était uniquement un prétexte. Son véritable objectif était le plan diabolique d’anéantir l’humanité pour toujours. Mais le Christ veut notre bonheur éternel.

Karl MARX: un sataniste? de Richard WURMBRAND (5/7) Le catéchisme rouge

Le catéchisme rouge

Pour achever le tableau, un mot encore sur Moses Hess, l’homme qui a converti Marx et Engels à l’idée socialiste. Il y a en Israël une tombe sur laquelle on peut lire :

Moses Hess, fondateur du parti social-démocrate allemand.

Dans son Catéchisme rouge pour le peuple allemand (Catéchismes politiques édités par K. M. Michel, Insel Publ. Allemagne 1966), il écrivait :

Qu’est-ce qui est noir ? – Noir est le clergé ! … Ces théologiens sont les pires des aristocrates. Le prêtre, en effet, enseigne premièrement aux princes à opprimer le peuple au nom de Dieu ; deuxièmement, il apprend au peuple à se laisser brimer et exploiter au nom de Dieu. Troisièmement enfin, et surtout, il se procure à lui-même, avec l’idée de Dieu, une vie confortable sur terre, tout en conseillant au peuple d’attendre le ciel…

Le drapeau rouge est le symbole de la révolution permanente jusqu’à la victoire définitive des classes laborieuses dans tous les pays civilisés, autrement dit, la République Rouge… La révolution socialiste est ma religion… Les travailleurs, quand ils auront conquis un pays, devront aller aider leurs frères dans le reste du monde.

Telle était la religion de Hess au moment où il publiait son Catéchisme. Mais, dans sa seconde édition, il y ajoute quelques chapitres cette fois, la même religion — la révolution socialiste — emploie un langage chrétien pour avoir crédit auprès des croyants. On y trouve, en même temps qu’une propagande en faveur de la révolution, quelques mots aimables en faveur du christianisme, religion d’amour et d’humanisme. Mais il convient de rendre son message plus clair : son enfer ne doit pas être sur terre ni son ciel au-delà. La société socialiste sera l’accomplissement véritable du christianisme. C’est ainsi que Satan se déguise en ange de lumière.

Après avoir convaincu Marx et Engels de l’idéal socialiste en ne cachant pas, dès le départ, que son but était de

donner le coup de grâce à la religion du Moyen Âge

— son ami Jung le dit plutôt clairement :

Marx réussira sûrement à chasser Dieu de son ciel

– il se produisit un événement intéressant dans la vie de Hess. Cet homme qui avait fondé le socialisme moderne devint également le promoteur d’un mouvement totalement différent une forme particulière de sionisme.

Personnellement, je suis partisan du sionisme. L’État d’Israël appartient aux juifs de droit divin. Dieu, créateur de la terre, a dit et répété par les prophètes qu’il avait donné la terre de Palestine aux Juifs. Mais cela ne veut pas dire pour autant que je souscrive indistinctement à tout ce que les sionistes ont pu penser.

De même, je suis chrétien, mais cela ne veut pas non plus dire pour autant que j’approuve tout ce qu’enseignent et font les chrétiens. Ce serait d’ailleurs impossible, car les chrétiens sont divisés entre eux et professent des choses contradictoires. Il en va de même en ce qui concerne les sionistes, il en existe plus d’une sorte : il y a un sionisme socialiste, un sionisme judaïque religieux et un sionisme de chrétiens juifs, un sionisme pacifique et un autre, agressif. Il y a même un sionisme meurtrier et terroriste — celui du groupe Stem, par exemple, qui a causé la mort de bien des innocents.

Et au sein du christianisme, il y a ce qui vient de Dieu, ce que les hommes y ont ajouté, mais il y a également l’influence du diable. Jésus lui-même n’a-t-Il pas dit à l’un de ses apôtres qu’il était un démon ?

Le sionisme est, lui aussi, un mélange. Tout en étant l’accomplissement d’un plan divin, c’est en même temps un mouvement humain — avec tous les risques que comportent faiblesses et péchés. Il y a eu même une tentative d’instaurer un type de sionisme satanique qui, fort heureusement, a avorté. En effet Herzl a donné au sionisme une tournure raisonnable et dans sa forme moderne il n’y subsiste aucune trace de satanisme.

Hess, le fondateur du socialisme moderne dont le but, nous venons de le rappeler, est de chasser Dieu de son ciel, a été, à son heure, promoteur d’un type diabolique de sionisme destiné à démolir le pieux sionisme, celui de l’amour, de l’entente et de la concorde avec les pays voisins.

Cet homme qui avait appris à Marx l’importance de la lutte des classes, écrivait en 1862 ces mots — qui nous étonnent sous sa plume :

La lutte des races est prioritaire ; celle des classes ne vient qu’en second (M. Hess, Rome and Jerusalem, Philosophical Library, New York).

C’est lui qui, pour la lutte des classes, attisa un feu inextinguible au lieu de montrer aux classes sociales comment coopérer au bien commun.

C’est donc ainsi que ce même Hess devint l’instigateur d’une déviation du sionisme — sionisme à caractère racial, imposant la lutte contre ceux qui ne sont pas de race juive. De même que nous rejetons le marxisme satanique, de même tout juif ou chrétien qui se respecte doit-il écarter cette contrefaçon démoniaque du sionisme.

Hess revendique bien Jérusalem pour les Juifs, mais « sans Jésus, le Roi des juifs ». On n’a que faire de Jésus !

Tout Juif, en effet, ne porte-t-il pas en lui l’étoffe d’un messie et toute Juive, celle d’une Mater Dolorosa ?

Pourquoi, dès lors, n’a-t-il pas fait du Juif qu’était Marx un messie, un oint de Dieu au lieu d’un être entièrement tendu dans son effort plein de haine pour expulser Dieu du ciel ? Pour Hess, Jésus est un Juif que les païens ont déifié comme leur Sauveur.
Ni lui ni les Juifs ne semblent avoir besoin de Lui comme Sauveur personnel.

Il ne souhaite pas être sauvé et prétend que la recherche individuelle de la sainteté est de nature indo-germanique. L’idéal des
Juifs, selon lui, doit être un « état messianique » pour rendre le monde conforme au plan divin, ce qui équivaut – comme il le reconnaît d’ailleurs lui-même dans son Catéchisme Rouge — à faire la révolution socialiste en se servant pour cela de la lutte raciale et de la lutte des classes.

Moses Hess, qui assignait à Marx, son idole, la tâche de mettre un terme à la religion du Moyen Âge et de lui substituer la religion de la révolution socialiste, écrit ces mots qui de sa part sont assez surprenants :

J’ai toujours été édifié par les prières hébraïques.

Quelles prières disent donc ceux qui considèrent la religion comme l’opium du peuple ? Nous avons déjà vu que le fondateur de l’athéisme priait devant des cierges allumés et qu’il portait des phylactères. C’est que les prières juives, à l’instar des prières chrétiennes, peuvent être utilisées à des fins blasphématoires dans le rituel de Satan.

Hess avait inculqué à Marx un socialisme indissolublement lié à l’internationalisme. Et Marx note bien dans son Manifeste communiste que le prolétariat ne connaît pas de frontières. Quant à Hess, dans son Catéchisme rouge, il ne manque pas de railler le chauvinisme des Allemands.

Il en aurait d’ailleurs fait autant avec la notion de patrie de n’importe quelle autre nation d’Europe. Il critiquait le programme d’Erfurt du Parti social-démocrate allemand à cause de sa reconnaissance inconditionnelle du principe national. Mais c’est un internationaliste d’exception, car pour lui le patriotisme juif doit demeurer. Il écrit :

Celui qui renie le nationalisme juif est un apostat, un renégat – au sens religieux – c’est aussi un traître à son peuple et à sa famille. S’il devait être établi que l’émancipation des Juifs est incompatible avec le nationalisme juif, les Juifs devraient sans la moindre hésitation sacrifier leur émancipation.

… Les Juifs doivent, avant tout, être patriotes.

Pour ma part je suis d’accord avec les idées patriotiques de Hess dans la mesure où elles sont valables pour tous. Je suis partisan en effet de tout patriotisme, qu’il s’agisse des Juifs, des Arabes, des Allemands, des Français, des Américains. C’est une vertu s’il implique la préoccupation d’assurer le bonheur d’une nation au niveau économique, politique, spirituel et religieux, à condition bien entendu que ce soit dans l’amitié et la coopération avec d’autres nations.

En revanche le patriotisme juif du socialiste révolutionnaire qui rejette celui de tous les autres pays me paraît extrêmement suspect : c’est comme un plan diabolique pour faire haïr les Juifs de tous les autres peuples. Mais fort heureusement aucun Juif à ma connaissance n’a accepté ce plan de Satan.

La lutte raciale dont Hess s’est fait le protagoniste est aussi erronée que la lutte des classes dont il a été l’instigateur.

Il n’abandonna pas le socialisme pour s’orienter vers cette forme particulière de sionisme, mais, après avoir écrit Rome et Jérusalem il poursuivit son activité au sein du mouvement socialiste mondial.

Il n’exprime pas clairement ses pensées, aussi est-il malaisé de les comprendre. Qu’il nous suffise de savoir que, d’après lui, « le monde chrétien voit en Jésus un saint Juif devenu païen. Nous autres aujourd’hui, prétend-il dans ce livre, nous aspirons à un salut beaucoup plus large que celui que le christianisme a jamais été capable de nous offrir ».
Rappelons que, d’après le Catéchisme Rouge, ce salut beaucoup plus large n’est autre que la révolution socialiste.

Nous pourrions ajouter que Hess n’a pas été seulement la source originelle du marxisme et celui qui a tenté de créer un sionisme anti-Dieu, mais qu’il a été également le père de la théologie de la Révolution, thème d’actualité pour le Conseil
Mondial des Églises et aussi pour certaines tendances nouvelles du catholicisme selon lesquelles il est question d’un salut dès aujourd’hui. Par conséquent ce même et unique homme, demeuré presque inconnu, a été le porte-parole de trois mouvements d’origine satanique : le communisme, un détestable sionisme raciste et une prétendue théologie de la révolution.

Nul ne saurait être chrétien s’il n’aime les Juifs. Jésus était de race juive ; de même la Vierge Marie et tous les apôtres. Notre Bible est hébraïque et le Seigneur lui-même a déclaré : « Le salut vient des Juifs. » Au contraire Hess exalte les Juifs exactement comme s’il cherchait à susciter une violente réaction antisémite. Il a affirmé que sa religion n’était que la révolution socialiste et que le clergé de toutes les « autres » religions était fait d’escrocs. Oui, la révolution est bien l’unique religion pour laquelle Hess professe un grand respect. Il écrit :

Notre religion (le judaïsme) possède à son point de départ l’enthousiasme d’une race qui, dès son apparition sur la scène de l’histoire, a prévu l’objectif final de l’humanité et qui pressent les temps messianiques où l’esprit de cette humanité arrive à son accomplissement, non pas en tel ou tel individu en particulier, ni en partie seulement, mais dans les Institutions sociales de l’humanité tout entière.

(Toutes les citations qui précèdent sont tirées des Œuvres choisies de Moses Hess, Berchtel édit., Allemagne).

Ce temps que Hess programme « messianique » est celui de la victoire de la révolution socialiste mondiale. L’idée d’après laquelle la religion juive avait comme point de départ le concept d’une révolution socialiste athée n’est qu’une vilaine plaisanterie et une véritable insulte au peuple juif.

Tout en s’exprimant continuellement en termes religieux, Hess ne croit pas en Dieu. Il prétend que

notre dieu n’est autre que notre race humaine unie dans l’amour.

La voie qui mène à une telle union est la révolution socialiste où des dizaines de millions de membres de cette humanité bien- aimée seront torturés et mis à mort. Il ne cache pas, par ailleurs, qu’il n’accepte aucune domination du ciel ni des puissances de ce monde, car elles ont pour caractère commun l’oppression. Il n’y a de bien dans aucune religion excepté dans la révolution socialiste.

Il est absolument vain et inefficace d’élever le peuple jusqu’à la liberté authentique et de le faire participer aux biens de la vie, dit-il, si on ne le libère pas de l’esclavage spirituel, autrement dit, de la religion.

Dans la même ligne, il fait allusion à

l’absolutisme des tyrans célestes et terrestres sur leurs esclaves.

Ce n’est qu’en comprenant bien Moses Hess — celui, qui influença à la fois Marx, Engels et Bakounine, les trois fondateurs de la Première Internationale (D. Mc Lellan, Marx before Marxism, Mc Millan), que nous serons à même de découvrir les racines sataniques du communisme.

Cette longue digression au sujet de Hess s’avérait donc nécessaire, car si on ne le connaît pas, Marx demeure impénétrable puisqu’il a été entraîné par lui au socialisme.

Répétons ici les paroles de Marx déjà citées plus haut :

J’enseigne des mots enchevêtrés dans un embrouillamini diabolique, ainsi chacun peut croire vrai ce qu’il choisit de penser.

C’est bien ainsi, effectivement, le style de Marx. Quant aux ouvrages de Hess, c’est un embrouillamini encore plus inextricable et diabolique, véritable labyrinthe où il est difficile de retrouver son chemin, mais qu’il convient d’analyser pour déceler les liens possibles de Marx avec le satanisme.

Le premier livre de Hess s’intitule : Histoire sainte de l’humanité. C’était, selon lui, un ouvrage du Saint-Esprit de vérité.
Au jour du lancement, il notait dans son journal (folio loi) :

Le Fils de Dieu a libéré les hommes de leur esclavage personnel, Hess, à son tour, les libérera de l’asservissement politique.

Et encore :

Je suis appelé comme Jean-Baptiste à témoigner de la lumière.

À cette époque, Marx, encore opposé au socialisme, ne connaissait pas Hess personnellement et il commença même un livre pour le réfuter. Mais, pour des raisons qui nous échappent, ce livre ne fut jamais achevé (MARX-ENGEIS, Oeuvres complètes, Moscou, 1927-1935, Vol. 1). Il devint par la suite disciple de Hess.

Qui donc est ce Hess, ce soi-disant messager de l’Esprit Saint ? Nous avons déjà vu que son but avoué était de donner le coup de grâce à la religion et de causer des ravages. Dans l’introduction à son ouvrage Jugement dernier, il ne cache pas sa satisfaction de ce que le philosophe allemand Kant ait, prétend-il,

décapité le vieux Père Jéhovah ainsi que toute la sainte famille.

Hess fait passer ses propres idées sous le couvert du grand philosophe. Mais Kant n’avait pas de telles intentions ! Il a écrit, au contraire :

Je dois limiter ma connaissance pour laisser du terrain à ma foi.

Hess affirme que la religion juive est morte ainsi que la religion chrétienne (La Revue n° 1, p. 288), ce qui d’ailleurs ne l’empêche pas dans Rome et Jérusalem d’évoquer nos Saintes Écritures, le saint langage de nos pères, notre culte et la loi divine, les voies de la Providence et la vie de sainteté…

Ce n’est pas qu’il ait changé d’opinion aux divers stades de sa vie. Il a déclaré lui-même en écrivant son livre pseudosioniste qu’il ne désavoue en rien ses essais athées antérieurs (Nieder-rheinische Volks-Zeitung du 15-7-1862). Il s’agit là d’un embrouillamini diabolique volontaire.

Hess était juif et précurseur du sionisme. Et c’est précisément parce qu’avec Marx et d’autres, il était de race juive que certains pensent que le communisme est tramé par les Juifs. Mais ceux-là semblent oublier que Marx a écrit un livre antisémite, en disciple de son maître Hess même sur ce point. Ce sioniste qui élève le judaïsme jusqu’aux nues a dit dans son ouvrage sur le système monétaire (Rheinische Jarbiicher, Vol. 1, 18-45)

Les Juifs qui, dans l’histoire naturelle et dans le monde de la société animale, avaient mission de développer l’humanité pour en faire un animal sauvage, se sont bien acquittés de cette tâche professionnelle. Le mystère du judaïsme et du christianisme a été révélé dans le judéo-chrétien moderne : le mystère du sang du Christ tel celui de l’antique culte juif du sang — apparaît ainsi dévoilé, et c’est le mystère de l’animal de proie.

Peu importe si le sens de ces paroles demeure obscur pour vous : elles ont été « enchevêtrées dans un embrouillamini diabolique », mais toute la haine qu’elles renferment n’est que trop évidente. Pour les besoins de la cause Hess est tour à tour juif ou antisémite, selon l’esprit qu’il qualifie de saint et qui est l’inspirateur de ses écrits.

Il est possible que Hitler ait puisé son racisme chez Hess qui avait appris à Marx que l’appartenance à une classe sociale est le facteur décisif et qui affirmait aussi tout le contraire :

La vie est le produit immédiat de la race (Rome et Jérusalem). Les institutions et conceptions tant sociales que religieuses sont des créations spécifiques et originales de la race.

Le problème racial est en filigrane dans tous les problèmes de nationalités et de liberté. Toute l’histoire du passé a été une lutte entre classes et races. La lutte raciale vient en premier lieu, celle des classes, en second (ibidem).

Comment Hess réussira-t-il à faire triompher toutes ses idées nombreuses et contradictoires ?

Je passerai au fil de l’épée tous les citoyens qui opposeront résistance aux efforts du prolétariat » (Lettre à Lassalle, Correspondance de Moses Hess, éd. Gravenhage, 1959).

Marx nous dit la même chose en d’autres termes :

La violence est la sage-femme qui aide la nouvelle société à naître des entrailles de l’ancienne » (Le Capital).

Le tout premier maître de Marx fut le philosophe Hegel qui ne fit que frayer la route à Hess. Marx avait aussi pris de la graine chez Hegel. Pour ce penseur, le christianisme était pitoyable comparé au glorieux hellénisme.

Les chrétiens ont accumulé un tel monceau de bonnes raisons pour se réconforter dans le malheur qu’en définitive nous devrions être navrés de ne pas avoir la possibilité de perdre père ou mère une fois par semaine, alors que pour les Grecs le malheur était vraiment malheur et la douleur, douleur (Citations de Mc Lellan, cf. ci-dessus).

Le christianisme n’avait pas attendu Hegel pour être raillé en Allemagne, mais Hegel a été le premier à se moquer de la
Personne même de Jésus.

Nous sommes ce que la nourriture que nous prenons nous fait devenir. Marx, nourri d’idées sataniques, n’a pu que fabriquer une doctrine satanique.

Karl MARX: un sataniste? de Richard WURMBRAND (4/7) Sous le masque de l’athéisme

Sous le masque de l’athéisme

J’écris tout ceci au hasard de mes découvertes. Les penseurs chrétiens, comme d’ailleurs tout être humain, succombent souvent
à la tentation de prouver mordicus quelque idée préconçue. Ils ne se contentent généralement pas en ce cas de présenter la vérité qu’ils connaissent ils ont tendance à multiplier à outrance les arguments en faveur de la thèse qu’ils soutiennent.

En ce qui me concerne personnellement, je ne prétends pas apporter la preuve irréfutable de l’appartenance de Marx à une secte d’adorateurs de Satan, mais je crois qu’il y a suffisamment d’indices pour le laisser supposer. Ou, du moins, pour déceler une influence certaine du démon sur sa vie et sa doctrine, tout en admettant bien qu’il manque encore des anneaux à la chaîne d’éléments qui permettraient de vérifier l’hypothèse. J’ai ouvert le feu : à d’autres, maintenant, de poursuivre cette enquête importante sur la relation entre marxisme et satanisme.

Je ne puis moi-même entreprendre ce travail, en premier lieu surtout parce que mon temps est pris au sein de l’organisation
Action chrétienne pour l’Église du Silence dont le but est de venir en aide aux victimes innocentes de la persécution satanique sous domination communiste. En second lieu, je ne suis pas le saint qu’il faudrait pour creuser davantage un tel sujet.
Je me suis contenté de pénétrer aussi avant que j’ai pu dans les arcanes du culte diabolique.

Au cours de la cérémonie d’initiation au troisième degré il faut faire le serment suivant :

En tout et pour tout je ne ferai jamais que ce qui me plaît.

C’est là refuser sciemment le commandement de Dieu :

« Ne suivez plus les désirs de vos coeurs et de vos yeux qui vous ont conduits vous prostituer » (No .15.39).

Le culte de Satan est très ancien, plus vieux que le christianisme. Peut-être le prophète Isaïe y faisait allusion quand il disait :

« Tous comme des brebis nous étions errants, chacun suivant son propre chemin et Yahvé a fait retomber sur Lui (le Sauveur) les crimes de nous tous  » (Es 53.6).

Lorsqu’un homme ou une femme sont admis au septième degré, ils jurent que leur ligne de conduite sera :

Rien n’est vrai, tout est permis.

Cela m’a rappelé que Marx, remplissant un questionnaire pour sa fille, répondait à la question « Quel est votre principe favori ? » par ces mots :

Le doute en toutes choses.

Je me suis également souvenu de ce qu’il écrivait dans le Manifeste communiste, à savoir que son but était d’abolir non seulement toute religion, mais aussi toute morale, ce qui rendrait tout permis.

Lors des événements de mai 68, j’ai été bouleversé en lisant sur un placard, à l’Université de Paris, le mystère même du septième degré du satanisme synthétisé dans cette formule lapidaire :

Il est interdit d’interdire

conséquence logique du

rien n’est vrai, tout est permis

Les jeunes n’ont certainement pas réalisé tout le ridicule de cette affirmation ! En effet, s’il est « interdit d’interdire », l’est tout autant le fait même d’interdire cela ! Si « tout est permis », comment serait-il défendu d’interdire ? Pour ces étudiants, permissivité et liberté allaient de pair. Mais les marxistes vont plus loin. Pour eux « tout est permis » équivaut à dire qu’il est interdit d’interdire la vieille et cruelle dictature du modèle Chine Rouge et Union Soviétique.

Je suis moi-même porté par nature à dominer. En étudiant les grands personnages de l’histoire qui ont choisi de se livrer totalement à l’influence tyrannique de Satan, j’ai senti ces tendances mauvaises se développer en moi. Aussi plutôt que de mettre en danger le joyau le plus précieux qui m’appartienne, mon âme, j’ai pris la décision de ne pas pousser plus avant mes investigations, même si leur but, hautement moral, est de mettre en lumière les ressorts du Mal.

Satan est un archange déchu, mais il a gardé son intelligence d’archange. Nous autres, hommes, nous ne pouvons pas nous mesurer avec lui, et j’ai compris ce conseil de sagesse donné par une Prieure de Carmélites :

Envoyez donc le diable… au diable, au lieu de chercher à pénétrer ses secrets !

J’ai eu véritablement la nausée à la découverte des arcanes immondes du satanisme, et j’ai laissé tomber toute recherche en ce sens. J’ai pensé aux paroles de Douglas Hunt dans son livre Researches in the sphere of the occult :

Il faut absolument mettre tout le monde en garde contre quelque participation que ce soit à la magie noire vraie ou fausse. Ne touchez pas à ces choses et évitez comme la peste tous ceux qui y sont engagés. Même si tout est truqué — comme c’est souvent le cas — ce sont cependant des choses rebutantes et bestiales, quand bien même le caractère en est parfois puéril. Cela ne mène qu’à la dégradation et à la décomposition de l’âme. Quand il s’agit de pouvoirs réels (comme, je le note, pour le marxisme) les conséquences n’en sont pas moins terriblement funestes pour les participants.

Le communisme est une possession démoniaque collective. Soljenitsyne dans L’Archipel du Goulag nous donne précisément une idée de ces résultats désastreux pour l’âme et la vie des êtres.

J’ai bien conscience que les arguments que j’apporte ici sont des preuves indirectes. Encore une foi, le problème devra être
étudié plus à fond par quelqu’un d’autre. Mais ce que j’ai écrit suffit à démontrer, me semble-t-il, que ce que les marxistes disent de Marx n’est qu’un simple mythe. Il n’était pas frappé de la pauvreté du prolétariat pour qui la révolution était la seule solution, il n’aimait pas les prolétaires qu’il appelait des « cinglés ».

Il n’aimait pas non plus ses camarades de combat pour le communisme.

Il appelait Freiligrath « le cochon », Lassalle « le juif nègre », le camarade Liebknecht « la vache » et Bakounine « un triple zéro ».

Un militant de la Révolution de 1848, le lieutenant Tchechov, qui passait à boire avec Marx des nuits entières, disait que son ambition personnelle avait fait disparaître en lui jusqu’au dernier vestige de bien.

Et enfin il n’aimait pas davantage l’humanité. Mazzini, qui le connaissait bien, déclarait :

Il a l’esprit destructeur et son coeur déborde plus de haine que d’amour pour les hommes (Toutes ces citations sont tirées de Karl Marx, par Fritz Raddatz, édité par la Maison Hoffman &amp ; Campe, Allemagne, 1975).

À ma connaissance, aucun témoignage de la part de ses contemporains ne contredit ce qui précède. « Marx, l’homme plein d’amour pour l’humanité », n’est qu’un mythe élaboré seulement après sa mort.

Il ne détestait pas la religion parce qu’elle fait obstacle au bonheur des hommes ; il souhaitait au contraire rendre l’humanité malheureuse pour le temps et pour l’éternité. Il proclamait que c’était là son idéal. Son vrai but était la destruction de la religion. Le socialisme, le souci du prolétariat, l’humanisme sont autant de prétextes fallacieux.

Venant de lire L’origine des espèces par voie de sélection naturelle de Darwin, il prend la plume pour écrire Lassalle une lettre dans laquelle il exulte parce que Dieu — du moins dans les sciences naturelles — avait reçu « le coup de grâce. » (Charles Darwin and Thomas Huxley, par G. de Beer, Oxford University Press, 1974). Qu’est-ce donc qui en réalité prédominait dans son esprit ? Le souci de secourir le prolétariat dans la misère ? Comment la théorie de Darwin pouvait- elle y contribuer en bien ou en mal ? Son but primordial n’était-il pas plutôt de démolir la religion ?

Le bien des travailleurs n’était qu’un prétexte.

Partout où les prolétaires ne luttent pas pour leur idéal socialiste, les marxistes exploiteront les différences raciales ou les conflits de générations. L’important pour eux, c’est que la religion soit détruite.

Marx croyait à l’enfer et son programme consistait à y acheminer les hommes. Il serait intéressant sur ce point de noter dans sa biographie que Boukharine — secrétaire général de l’Internationale communiste et l’un des principaux doctrinaires marxistes du siècle — avait eu, dès l’âge de douze ans, après une lecture de l’Apocalypse, un désir irrésistible de devenir l’Antichrist. Ayant réalisé que d’après l’Écriture ce dernier devait être le fils de la grande prostituée apocalyptique, il insistait auprès de sa mère pour qu’elle lui avoue s’être livrée à la prostitution (Georges Katkov, The trial of Bukharin, Stein and Day, N. Y. 1969).

Ce même Boukharine, qui s’y connaissait en la matière, disait de Staline que

« ce n’était pas un homme, mais un démon».

Précisément le premier pseudonyme choisi par Staline dans ses écrits était Demonoshvili — ce qui est à peu près l’équivalent de l’émule du démon en géorgien (Grani N° 9o-4) et Besoshvili — le démoniaque (A. Avtorhanov — The provenience of Partocraty Posev, Allemagne)

Mao déclare :

Dès l’âge de huit ans, j’ai haï Confucius. Il avait son temple dans notre village et de tout mon coeur je ne désirais qu’une chose, sa destruction de fond en comble (Mao Tsé Toung par M. Zach, Berchtel édit. Allemagne).

Avez-vous souvent rencontré un enfant de cet âge ne désirant ainsi pas autre chose que l’anéantissement de sa propre religion ?
Des pensées de ce genre ne peuvent venir que d’êtres possédés du démon.

Soljenitsyne, également dans L’Archipel du Goulag, raconte que Yagoda, ministre des Affaires intérieures en Union Soviétique, avait comme occupation favorite de tirer sur des images de Jésus et des saints. Encore un rite satanique pratiqué dans les hauts degrés de la hiérarchie communiste. Comment explique-t-on que les hommes représentant le prolétariat aient pris pour cible l’image de Jésus, un ouvrier, ou celle de la Vierge Marie, une femme du peuple ?

Des Pentecôtistes relatent un cas survenu en Russie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Un de leurs prédicateurs avait exorcisé un démon. Ce dernier, avant de quitter le possédé, menaça de se venger. Or le prédicateur pentecôtiste en question fut fusillé pour la foi. L’officier qui l’exécuta dit auparavant :

Et maintenant, nous voilà quittes !

… Des agents du communisme sont-ils donc parfois possédés du démon et servent-ils alors d’instruments de vengeance sur les chrétiens qui, eux, font tout pour renverser Satan de son trône ?

En Russie, le docteur Profirevitch avait une fille qu’il avait élevée dans la foi, mais elle dut fréquenter les écoles communistes. À 12 ans, elle revint chez elle et déclara à ses parents :

« La religion est une superstition des capitalistes. C’est complètement dépassé à notre époque !»

Elle abandonna tout à fait le christianisme et s’engagea plus tard dans le Parti communiste où elle devint agente de la police secrète. Pour les parents, le choc fut terrible.

Dans la suite, on vint arrêter sa mère. C’est que, dans le communisme, personne ne possède rien en propre, pas même ses enfants, ni sa femme, ni sa liberté. L’État peut les prendre s’il le désire.

À l’arrestation de sa mère, le fils pleura beaucoup. Un an après, il se pendait. Le docteur Profirevitch trouva une lettre à son adresse :

Père, me condamnerez-vous ? Je suis membre de l’organisation de la Jeunesse communiste. J’ai dû signer que je rapporterais tout ce qui serait contre les autorités soviétiques. Un jour j’ai été convoqué par la police et ma sœur Varia me demanda de signer une dénonciation contre ma mère parce qu’elle était chrétienne. Elle était considérée comme contre-révolutionnaire. Je signai… Je suis coupable de son emprisonnement. On m’ordonne maintenant de vous épier… Cela aboutirait au même résultat. Pardonnez-moi, Père, mais j’ai pris la décision de me supprimer. »

Le suicide du fils eut pour conséquence l’incarcération du père (Russkaia Misl, Paris, 13 mars 1975).

Au cours d’une grève organisée par les communistes français en 1974, les ouvriers étaient invités à défiler dans les rues de Paris en scandant ce slogan :

Giscard d’Estaing est foutu, Les démons sont dans la rue !

  • Pourquoi nommément « les démons », plutôt que « les travailleurs » ou « le peuple » ?
  • Pourquoi cette évocation des puissances sataniques ?
  • Qu’ont-elles affaire avec les revendications légitimes de la classe ouvrière pour des salaires plus élevés ?

Je puis comprendre à la rigueur que des communistes aient arrêté des prêtres et des pasteurs sous prétexte qu’ils étaient contre-révolutionnaires. Mais comment expliquer que des prêtres aient été forcés par des marxistes à dire la messe sur des excréments et de l’urine dans les prisons roumaines de Piteshti ? Pourquoi des moqueries obscènes sur la religion ? (I Cirja Retour de l’Enfer et D. Bacu : Piteshti). Pourquoi le prêtre orthodoxe roumain Roman Braga (son adresse actuelle est : Romanian Orthodox Bishopric, Jacksonville, Michigan, U.S.A), quand il était prisonnier des communistes, s’est-il vu briser les dents une à une à coups de barre de fer pour l’obliger à blasphémer ? Les communistes avaient expliqué — à lui et aux autres :

Si nous vous tuons, vous autres chrétiens, vous irez au ciel.
Mais nous ne voulons pas que vous receviez la palme du martyre !
Il faut que vous maudissiez Dieu et que vous alliez en enfer !

Les marxistes sont soi-disant des athées qui ne croient ni en dieu ni au diable. Dans ces cas extrêmes, le marxisme a simplement ôté son masque d’athéisme pour montrer son vrai visage, celui de Satan.

La persécution de la religion par les communistes peut s’expliquer humainement, mais la fureur dont elle s’accompagne au-delà de toute raison est, selon toute évidence, d’origine satanique.

Vetchernaia Moskva, journal communiste, a vendu la mèche :

Nous ne combattons pas directement les croyants, ni même les prêtres.
Nous luttons contre Dieu pour lui arracher ses fidèles
(Cité par le prêtre Dudko dans « 0 nachem oupavaü », YMCA Press, Paris).

Le journal soviétique Sovietskaia Molodioj du 14 février 1976 raconte comment sous le régime du tsar les communistes russes entraient dans les églises pour se moquer de Dieu. Voici leur « Notre Père » blasphématoire et satanique :

Notre Père qui êtes à Pétersbourg
Que votre nom soit maudit,
Que votre règne s’effondre,
Que votre volonté ne soit pas accomplie, pas mêmeen enfer.
Donnez-nous notre pain que vous nous avez volé,
Et payez nos dettes, comme nous avons payé les vôtres jusqu’à maintenant.
Et ne nous induisez plus en tentation,
Mais délivrez-nous du mal, la police de Plehve
(le Premier ministre du tsar),
Et anéantissez son maudit gouvernement.
Mais comme vous êtes faible et pauvre en esprit, en pouvoir et en autorité,
Que c’en soit fini de vous pour l’éternité.
Amen.

Si l’on veut en savoir davantage sur les rapports du marxisme et des sciences occultes, on peut se référer à l’ouvrage de Cheila Ostrander et Lynn Chrôder Psychic discoveries behind the Iron Curtain, Englewood Cliffs, N. J., Prentice Hall, 1970. On y découvrira avec stupéfaction que les pays de l’Est communiste sont beaucoup plus avancés que ceux de l’Occident dans la recherche de toutes les forces occultes manœuvrées par Satan.

Le docteur Edouard Naumov, membre de l’Association internationale des parapsychologues, a été arrêté à Moscou.

Le physicien moscovite L. Regelsohn, juif converti au christianisme, qui prit sa défense, nous apprend le motif de son arrestation : la tentative, de la part de Naumov, de maintenir le domaine de la vie psychique libre de toute domination absolue par les forces mauvaises qui ne s’intéressaient à cette science, en fin de compte, que parce qu’elles y voyaient un nouvel instrument d’oppression de la personnalité humaine.

En Tchécoslovaquie, en Bulgarie, etc., le Parti communiste investit des sommes énormes à des recherches secrètes en métapsychique. Il en existe vingt Instituts en Union Soviétique, mais un rideau de fer hermétique empêche l’Occident d’avoir la moindre idée de ce qui s’y passe (Novoie Russkoie Slovo, 3o juillet 1975).

Quelle a été, au juste, la contribution de Marx au plan de Satan sur l’humanité ? Une contribution importante, peut-on affirmer.

La Bible nous enseigne que

Dieu a créé l’homme à son image (Ge 1.26).

Jusqu’à l’apparition de Marx, l’homme avait toujours été considéré comme l’achèvement, le sommet de la création. Mais Marx a servi d’instrument de choix à Satan en faisant perdre à l’homme, en même temps que sa propre estime, la conviction qu’il est issu d’un passé glorieux auquel il doit revenir un jour. Le marxisme est la première philosophie systématique et détaillée qui rabaisse brutalement la notion d’homme. Selon son auteur, l’homme est essentiellement un ventre affamé qu’il faut satisfaire continuellement. Ses intérêts suprêmes sont d’ordre économique. Il produit en fonction de ses besoins et pour cela il entre en relation avec d’autres hommes. Telle est la base de la société que Marx qualifie d’infrastructure. Le mariage, l’amour, l’art, la science, la religion, la philosophie — tout ce qui n’est pas, précisément, satisfaction du ventre, sont des superstructures déterminées, en dernière analyse, par l’état du ventre.

Comment s’étonner dès lors que Marx se soit grandement réjoui à la lecture du livre de Darwin qui a été, à sa façon, un coup de maître pour faire oublier à l’homme son origine et sa fin divines. Il prétend, en effet, que l’homme descend du singe et n’a d’autre but que sa simple survie.

Le roi de la nature a été ainsi habilement détrôné par ces deux hommes. Ne pouvant directement s’attaquer à Dieu, Satan a dévalué l’homme à ses propres yeux en le rabaissant à la condition d’esclave de ses instincts et de progéniture d’animaux.

Plus tard, Freud allait compléter le travail de ces deux géants du satanisme en réduisant l’homme fondamentalement l’instinct sexuel, instinct parfois sublimé en politique, en art et en religion. Ce fut le psychologue suisse Jung qui revint à la doctrine de la Bible selon laquelle l’instinct religieux est fondamental chez l’homme.

Karl MARX: un sataniste? de Richard WURMBRAND (3/7) De la théologie libérale au communisme

De la théologie libérale au communisme

Tous les adeptes militants de Satan ont des vies privées tourmentées. C’est également le cas de Marx. Arnold Kunzli dans son livre « Karl Marx A psychogram » (Europa-Verlag, Zurich 1966), raconte sa vie qui mena au suicide deux de ses filles et un gendre. Trois enfants moururent de malnutrition. Sa fille Laura, épouse du socialiste Lafargue, dut aussi conduire au cimetière trois de ses enfants après quoi elle se suicida avec son mari. Une autre de ses filles, Eleanor, décida avec son mari d’en faire autant ; elle mourut, mais lui, à la dernière minute, renonça à son projet. Les familles des adeptes de Satan sont maudites. Marx ne se sentait aucune obligation de travailler pour gagner le pain de sa famille. Il aurait pu facilement le faire, doué comme il était pour l’étude des langues, mais il préférait vivre aux crochets d’Engels. Il avait eu de sa domestique un enfant naturel dont il attribua plus tard la paternité à Engels. Ce dernier accepta de jouer la comédie. Il buvait énormément. David Riazanov, directeur de l’institut Karl Marx à Moscou, y fait allusion dans son livre : Karl Marx le penseur, l’homme et le lutteur. (International Publishers, N. Y., 1927).

Puisque nous venons de dire un mot de Engels, nous pouvons ajouter que celui-ci avait été élevé dans une famille pieuse. Dans sa jeunesse il avait même composé quelques beaux poèmes chrétiens. Nous ignorons en quelles circonstances il perdit la foi, mais voici ses premières impressions après sa rencontre avec Marx :

Qui entre en chasse avec une sauvage ardeur ? — Un homme sombre de Trèves (lieu de naissance de Marx), un monstre remarquable. Il ne marche ni ne court, il pivote sur ses talons pleins de rage et de colère comme s’il voulait attraper l’immense tente des cieux et la jeter sur la terre. Il bat l’air de ses bras, les étirant très haut. Ses poings sont serrés, menaçants, et il n’arrête pas de rager comme si dix mille diables l’avaient saisi par les cheveux (M. Engels, Morceaux choisis en allemand, tome supplémentaire II, p. 301).

Engels avait commencé à douter de sa foi chrétienne après avoir lu un livre du théologien libéral Bruno Bauer. Son coeur avait été le théâtre d’un grand combat. Il écrivait à cette époque :

Je prie tous les jours et même à longueur de journée depuis que je me suis mis à douter, mais je ne peux pourtant pas revenir en arrière. Les larmes me viennent aux yeux tandis que j’écris (cité dans Karl Marx de Franz Mehring, G. Allen &amp ; Unwin, Londres, 1936).

De fait Engels ne retrouva pas la voie du retour à la parole de Dieu et il commença à suivre celui qu’il avait nommé « le monstre possédé par des milliers de diables ». C’était l’expérience d’une contre-conversion.

De quelle étoffe était donc ce Bruno Bauer, théologien libéral qui a joué un rôle décisif dans la destruction de la foi chrétienne chez Engels et qui a également réussi à donner confiance à Marx pour aller de l’avant dans sa voie nouvelle d’antichristianisme? A-t-il affaire, lui aussi, aux démons ? Écoutons ce qu’il en dit lui-même dans une de ses lettres à Arnold Ruge, un ami commun de tous les trois, le 6 décembre 1841 :

Je suis en train de donner une série de conférences ici, à l’Université, et il y a foule. Je ne me reconnais pas moi-même quand je profère des blasphèmes du haut de ma chaire ! Ils sont si forts que ces jeunes — que nul pourtant ne devrait scandaliser — en ont les cheveux qui se dressent sur la tête. Tandis que je les prononce, je ne puis m’empêcher de penser avec quelle piété, à la maison, je compose une apologie des Saintes Écritures et de la Révélation. En tout cas, c’est un bien méchant démon qui s’empare de moi chaque fois que je monte en chaire, et je suis si faible que je suis incapable de faire autrement que de lui céder… Mon esprit de blasphème ne me laissera de trêve que si j’obtiens l’autorisation de prêcher ouvertement en tant que professeur du système athée (Marx-Engels ; Historic critic complete édition — Archiv Verlags-gesellschaft, Frankfurt a. Main, 1927, vol I, i).

L’homme qui convainquit Engels de devenir communiste était le même qui avait convaincu Marx auparavant. Hess relate à la suite de sa rencontre avec Engels à Cologne :

Il me quitta en communiste super militant. Voilà comment j’exerce des ravages ! (Moses Hess, OEuvres choisies, éd. Joseph Melzer, Cologne 1962).

« J’exerce des ravages », était-ce donc là le but suprême de la vie de Hess ? C’est en tout cas celui de Lucifer.

Les traces du chrétien qu’il avait été ne disparurent jamais de l’esprit d’Engels. En 1865, il exprime son admiration pour l’hymne de la Réforme :

C’est un rempart que notre Dieu . Il dit que « c’est un hymne triomphal, une sorte de Marseillaise du XVIe siècle » (Introduction à la dialectique de la nature).

On pourrait trouver d’autres propos analogues de caractère pro-chrétien chez Engels.

Sa tragédie est plus bouleversante et plus poignante encore que celle de Marx. Écoutons ce beau poème de jeunesse, d’inspiration chrétienne, composé par celui-là même qui deviendrait plus tard le bras droit de Marx dans sa lutte destructrice contre la religion :

1. Jésus-Christ, Seigneur, Fils Unique de Dieu, Daigne descendre de Ton trône des cieux Pour venir sauver mon âme. Descends avec toutes tes bénédictions, Toi, Lumière de la Sainteté du Père ! Permets que je Te choisisse. Oh ! qu’elle est aimable, belle sans ombre de tristesse, La joie avec laquelle, ô Sauveur, Nous faisons monter vers Toi notre louange.

2. Quand je rendrai le dernier soupir Et souffrirai les affres de la mort, Que je m’accroche ferme à Toi ! Lorsque mes yeux se voileront Et que mon cœur cessera de battre, Que mon corps se refroidisse entre Tes bras. Dans les hauteurs du ciel, Que mon esprit loue Ton Nom éternellement, Tandis qu’il reposera en sécurité en Toi.

3. À quand ce temps de joie, proche néanmoins, Où, né de Ton sein de Tendresse, Je pourrai me réchauffer d’une vie nouvelle ? Alors, ô Dieu, tout en Te disant mes actions de grâces, Je pourrai aussi enlacer de mes bras, Et pour toujours, ceux qui me sont chers. Oui, vivant, vivant pour toujours, Vivant dans Ta contemplation, Que ma vie se déroule inlassablement, toujours neuve ! … Tu es venu libérer l’humanité De la mort et du Mal, Pour qu’il y ait des bénédictions et un sort heureux partout. Et désormais avec Ton Retour sur la Terre, Tout sera différent ; À chaque homme, Tu donneras sa part.

Quand Bruno Bauer eut semé le trouble dans son âme, il trace ces lignes à quelques amis :

Il est écrit :

Demandez et vous recevrez. Pour moi, je cherche la vérité partout où j’ai l’espoir d’en trouver, fût-ce une bribe. Or jusqu’ici je n’ai pas réussi à reconnaître en votre vérité la vérité
éternelle. Oui, c’est écrit : Cherchez et vous trouverez. Et encore : Quel homme donnerait une pierre à son enfant qui lui demande du pain ? Que dire alors s’il s’agit de votre Père qui est dans les cieux ? Les larmes me montent aux yeux tandis que j’écris cela ; je suis profondément ému, mais, je le sens, je ne serai pas perdu. Je viendrai vers mon Dieu après lequel mon âme tout entière soupire. Cela aussi, c’est un témoignage de l’Esprit Saint. Je vis de ce témoignage, et je mourrai avec la même conviction… L’Esprit de Dieu témoigne en moi que je suis enfant de Dieu.

Il avait donc parfaitement conscience du danger que constituait Satan…

Dans son livre, Schelling, The philosopher in Christ, nous trouvons ceci sous la plume d’Engels :

Depuis la terrible Révolution française, un esprit diabolique, complètement nouveau, a pénétré une grande partie de l’humanité et l’athéisme dresse sa tête menaçante d’une manière subtile et sans pudeur si bien que l’on pourrait penser que les temps annoncés par les prophéties de l’Écriture sont accomplis. Voyons, en effet, ce que la Bible nous dit des « sans Dieu » dans les derniers temps. Et d’abord Jésus dans Matthieu, 24.11-13 :

« De faux prophètes surgiront nombreux et abuseront bien des gens. Par suite de l’iniquité croissante, l’amour se refroidira chez le grand nombre. Mais celui qui aura tenu bon jusqu’au bout, celui-là sera sauvé. »

Cette Bonne Nouvelle du Royaume sera proclamée dans le monde entier, en témoignage à la face de toutes les nations. Et alors viendra la fin.

Et, au verset 24 : « Il surgira en effet des faux Christs et des faux prophètes qui produiront de grands signes et des prodiges, au point d’abuser, s’il était possible, même les élus. » Dans la seconde Lettre aux Thessaloniciens 2, 3 et suite. « . . . Auparavant doit venir l’apostasie et se révéler l’Homme impie, l’Être perdu, l’Adversaire, celui qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte… Sa venue à lui, l’Impie, aura été marquée par l’influence de Satan, de toute espèce d’œuvres de puissance, de signes et de prodiges comme de toutes les tromperies du mal, à l’adresse de ceux qui sont voués à la perdition pour n’avoir pas accueilli l’amour de la vérité qui leur aurait valu d’être sauvés. Voilà pourquoi Dieu leur envoie une influence qui les égare, qui les pousse à croire le mensonge, en sorte que soient condamnés tous ceux qui auront refusé de croire la vérité et pris parti pour le mal. »

Engels cite des passages de l’Écriture comme le ferait le théologien le plus averti.

Il continue :

Nous ne pouvons plus adopter une attitude de froideur ou d’indifférence vis- à-vis du Seigneur. Non, c’est d’une inimitié ouverte et déclarée qu’il s’agit et au lieu de tant de sectes et partis nous n’avons plus, en définitive, que deux camps en présence : les chrétiens et les non-chrétiens… Nous voyons les faux prophètes à l’oeuvre parmi nous… Ils parcourent l’Allemagne et cherchent à pénétrer partout pour propager leur doctrine satanique sur les places et faire flotter l’étendard de Satan de ville en ville, séduisant la jeunesse infortunée pour l’entraîner au plus profond des abîmes de l’enfer et de la mort. » Et il termine son livre par les paroles de l’Apocalypse « Voici que mon retour est proche. Veillez sur ce que vous possédez afin que personne ne puisse vous arracher votre récompense. Amen » (Marx-Engels, Historie critic complete édition I, cf. plus haut).

Ainsi cet homme qui a écrit de tels poèmes et de tels avertissements contre Satan, l’homme qui a versé des larmes pour demander à être préservé de ce danger, celui qui a avoué que Marx était

« possédé de mille démons »,

ce même homme est bien devenu son plus proche collaborateur dans sa lutte diabolique pour abolir jusqu’au dernier vestige de religion et de morale (Le manifeste communiste de Marx et Engels).

C’est la théologie libérale qui l’a conduit jusque-là, c’est elle qui partage avec Marx et Engels la responsabilité des dizaines de millions de vies innocentes tuées par le communisme.

Après ce triste intermède, long, mais instructif au sujet d’Engels, revenons-en à Marx.

Rolf Bauer, dans son livre Genie und Reichtum, nous décrit la vie extravagante de Marx sous le rapport des finances :

Quand il était étudiant à Berlin, vrai fils à papa, il recevait 700 thalers par an comme argent de poche.

C’était une somme considérable, car à l’époque 5% seulement de la population avait un revenu supérieur à 300 thalers. Et au cours de sa vie Marx reçut de Engels l’équivalent de six millions de francs français (chiffres de l’Institut Marx-Engels).

Il ne cessait de convoiter des héritages. L’un de ses oncles étant à l’agonie, Marx écrit :

Si le chien meurt, cela me tirera bien d’embarras.

À quoi Engels lui répond :

Je me félicite pour vous de la maladie de l’obstacle à l’héritage et j’espère que l’événement fatal ne va pas tarder à se produire.

Enfin « le chien » meurt.
Lisons Marx le 8 mars 1855

Une excellente nouvelle ! Hier on nous a annoncé la mort à 90 ans du vieil oncle de ma femme. Cette dernière va toucher 100 livres sterling environ et même davantage à moins que le vieux chien n’ait laissé une part de son argent à la dame qui tenait son ménage.

Il n’avait pas des sentiments plus tendres à l’égard de personnes qui lui étaient cependant bien plus proches que cet oncle. Il était fâché avec sa mère. En décembre 1863 il écrit à Engels :

Voici deux heures, un télégramme m’annonçait que ma mère vient de mourir. Il fallait que le destin enlève encore un membre de ma famille. J’avais moi- même déjà un pied dans la tombe, mais dans les circonstances présentes ma santé est plus utile que celle de la vieille femme. Je dois aller à Trèves au sujet de l’héritage. …

C’est là tout ce qu’il trouve à dire pour la mort de sa mère.

Tout économiste qu’il fût, Marx perdait tout le temps — et de fortes sommes — à la bourse.

Comme la secte de Satan est extrêmement secrète, nous ne connaissons qu’à travers des allusions — souvent à mots couverts – les rapports supposés de Marx avec elle. Sa vie de désordres n’est-elle pas un anneau de plus dans la chaîne d’éléments que nous venons d’invoquer en faveur de cette hypothèse ?

C’était un intellectuel de grande classe. Engels aussi. Et pourtant leur correspondance est émaillée de propos obscènes inusités dans ce rang social. Les grossièretés y abondent, mais nulle part ces idéalistes ne mentionnent leur rêve humaniste ou socialiste.

Tout le comportement et la conversation de Marx étaient de nature satanique. Juif lui-même, il n’hésita pourtant pas à publier un livre antisémite : La question juive. Et il ne détestait pas que les Juifs. Son ami Weitling relate :

Le sujet de conversation habituel de Marx est l’athéisme, la guillotine, des histoires sur Hegel, des récits de corde ou de poignard.

Il n’aimait pas non plus les Allemands :

La seule façon de les réveiller, prétendait-il, est de les rouer de coups.

Et il parlait du

stupide peuple allemand.

Et encore :

Les Allemands, les Chinois et les Juifs peuvent être comparés à des colporteurs et à de petits marchands.

Il évoquait

la mesquinerie rebutante et nationale des Allemands (Kunzli, Psychogram).

Il considérait les Russes comme des infrahumains (K. Marx sur la Russie, Publishing House Zaria — Canada, en russe).

Les peuples slaves sont des rebuts ethniques (cité dans le New York Times du 25 juin 1963).

Nous venons de passer successivement en revue plusieurs aspects qui pourraient nous amener à conclure que Marx était vraiment un adepte de Satan, un homme voué au démon. Mais poursuivons.

L’enfant préférée de Marx était Eleanor. Il l’appelait Tussy et disait souvent : « Tussy, c’est tout mon portrait. » Voyons ce que Tussy de son côté peut nous apprendre.

Avec le consentement de son père, Eleanor épouse Edward Aveling, ami de Mme Besant, un nom dans la théosophie. Edward faisait des conférences sur des sujets comme la perversité de Dieu (tout à fait la pensée satanique ! on ne nie pas l’existence de Dieu comme les athées — sauf pour donner volontairement le change. On reconnaît au contraire que Dieu existe, mais en le qualifiant de pervers et de mauvais). Dans ses conférences, Edward essayait de démontrer que « Dieu est favorable à la polygamie et qu’il encourage le vol. » Il soutenait le droit au blasphème (The le of Eleanor Marx, par Chushichi Tsuzuki,
Clarendon Press, Oxford, 1967).

Bornons-nous à écouter le poème théosophique suivant en nous rappelant que le gendre préféré de Marx était l’un des principaux conférenciers du mouvement. Des écrits de ce genre étaient en faveur au foyer et l’on aura ainsi une idée du climat spirituel que l’on y respirait :

Vers toi mes vers effrénés et audacieux
Monteront, ô Satan, roi du banquet.
Foin de tes aspersions, ô prêtre, et de tes psalmodies,
Car jamais, ô prêtre, Satan ne se tiendra derrière toi.

Ton souffle, ô Satan, inspire mes vers
Quand du tréfonds de moi-même je défie les dieux.
À bas pontifes rois, à bas rois inhumains ;

Tien est l’éclair qui fait trembler les esprits.
Ô âme qui erres loin de la voie droite,
Satan est miséricordieux. Vois Héloïse.
Telle la trombe qui étend ses ailes,
Il passe, ô peuple, Satan le grand !

Salut, grand défenseur de la raison !
Vers toi monteront l’encens sacré et les vœux :
Tu as détrôné le dieu du prêtre. cité dans :
(The Prince of Darkness par F. Tatford — Bible and Advent Testimony movement).

Le lien entre le marxisme et la théosophie n’est pas accidentel. La théosophie a répandu en Occident la doctrine hindoue de l’inexistence de l’âme individuelle. Ce que la théosophie réussit par la persuasion, le marxisme le fait à coups de fouet : il dépersonnalise les hommes et les transforme en robots esclaves de l’État.

Encore un fait intéressant à noter. Jacob Auguste Rfis avait été disciple de Marx. Désolé en apprenant sa mort, il se rendit à Londres pour visiter la maison où avait vécu le maître admiré. La famille avait déménagé. La seule personne qu’il put interroger était son ancienne femme de chambre. Elle lui dit à son sujet ces paroles étonnantes :

C’était un homme craignant Dieu. Quand il était bien malade, il priait seul dans sa chambre devant une rangée de cierges allumés — le front ceint d’une sorte de mètre en ruban.

Cela fait penser aux phylactères, talismans portés par les juifs orthodoxes pour la prière du matin. Or, baptisé dans la religion chrétienne, Marx n’avait jamais pratiqué le judaïsme. Devenu ennemi acharné de Dieu, il avait écrit des livres contre la religion et élevé tous ses enfants dans l’athéisme. Quel était au juste ce rite que la servante, dans son ignorance, prenait pour une prière
? Quand les juifs prient, phylactères au front, ils n’ont jamais une rangée de cierges devant eux. S’agirait-il d’une pratique magique ? (Les manuscrits de M. Rus sont à la Bibliothèque Russel Sage. Voir Jacob Riis revisited, Doubleday, 1968)

On trouve un autre indice en faveur de cette hypothèse dans une lettre écrite à Marx par son fils Edgar le 31 mars 1854 (M. E. Briefwechsel, II Vol. M. E. Lenin Institute, Moscou p. 18)
Elle commence par ces mots renversants :

« Mon cher diable » !

A-t-on jamais entendu un fils s’adresser à son père en ces termes ? C’est pourtant bien ainsi qu’un adepte de Satan écrit à un ami. Le fils aurait-il donc été initié lui aussi ?

Certains biographes de Marx ont bien eu l’intuition des rapports entre le « héros » de leur livre et le culte du diable, mais, mal préparés spirituellement, ils ne pouvaient comprendre ce dont il s’agissait. Leur témoignage n’est pas pour autant dépourvu d’intérêt.

Le marxiste Franz Mehring écrit dans son livre : Karl Marx (G. Allen &amp ; Unwin Ltd, Londres 1936) :

Bien que le père de Karl Marx soit mort peu de jours après les vingt ans de son fils, il paraît avoir décelé avec une secrète appréhension la présence du démon en son fils préféré… Henri Marx ne prévoyait pas — comment l’aurait-il pu ? — que le riche bagage de culture bourgeoise dont il avait doté son enfant comme d’un héritage de prix ne servirait qu’à ouvrir une nouvelle carrière au démon, dont il avait une crainte profonde.

Marx mourut en désespéré comme d’ailleurs tous les adeptes de Satan. Le 25 mai 1883 il écrit à Engels :

Oh que la vie est donc vaine et vide, mais en même temps combien désirable aussi !

Il y a derrière le marxisme un secret connu seulement d’un très petit nombre de ses adhérents. Lénine a même pu écrire :

Un demi-siècle après lui, pas un seul marxiste ne peut se vanter d’avoir vraiment compris Marx (Cité dans Hegel par M. Kaufman, Doubleday 1965).

Karl MARX: un sataniste? de Richard WURMBRAND (2/7) À la chasse de Dieu

À la chasse de Dieu

Dans sa prime jeunesse, Karl Marx était chrétien. La première de ses œuvres écrites – du moins de celles qui nous sont parvenues – s’intitule Union du fidèle au Christ. On y trouve ce beau mot :

Par l’amour dont nous aimons le Christ, nous orientons en même temps nos cœurs vers nos frères qui nous sont intime

ment liés et pour lesquels il s’est donné Lui-même en sacrifice (Marx and Engels, Collected Works, Vol. 1, International Publishers, N. Y. 1974).

Marx connaissait donc un moyen pour les hommes de devenir frères entre eux : c’est le christianisme.

Il poursuit :

L’union au Christ est capable de procurer l’exaltation intérieure, le réconfort dans la douleur, une confiance paisible et un cœur susceptible d’aimer humainement tout ce qui est noble et grand, non par désir d’ambition ou de gloire, mais à cause du Christ.

À peu près vers la même époque, il écrit dans sa thèse Considérations d’un jeune homme sur le choix d’une carrière :

La religion elle-même nous enseigne que l’Idéal vers lequel tous tendent leur effort s’est sacrifié Lui-même pour l’humanité. Qui oserait lui opposer un démenti ? Si donc nous avons choisi la situation où nous pouvons faire pour Lui le maximum, nous ne pourrons jamais plus être écrasés par le fardeau, puisque ce dernier ne sera pas autre chose que les sacrifices consentis pour l’amour de tous.

Il n’est conversion ni apostasie qui puisse transformer son homme à cent pour cent. Il arrive souvent que, par la suite, ses anciennes croyances ou incroyances remontent au champ de sa conscience, prouvant ainsi qu’elles n’ont pas été totalement effacées de son esprit, mais seulement refoulées dans le subconscient. L’ancien complexe chrétien apparaît en filigrane dans les écrits de Marx longtemps après qu’il soit devenu un militant acharné contre la religion.

Même dans ce livre touffu, consacré à l’économie politique, qu’est Le Capital, livre dans lequel des réflexions sur la religion sont parfaitement déplacées, Marx, le froid adversaire de la religion, écrit, complètement en dehors de son sujet :

Le christianisme avec son culte de l’homme abstrait et plus particulièrement dans ses formes bourgeoises comme le protestantisme, le déisme, etc., est la forme de religion la plus parfaite (Chapitre I, section IV).

Il ne faut pas oublier que Marx a été d’abord un chrétien convaincu. À sa sortie du lycée, son certificat porte sous la rubrique «
Instruction religieuse » cette appréciation :

Sa connaissance de la foi et de la morale chrétienne est lucide et bien fondée. Il possède également dans une certaine mesure l’Histoire de l’Église (Archives pour l’histoire du Socialisme et le Mouvement des Travailleurs, 1925, en allemand).

Peu de temps après l’obtention de ce certificat il se passe dans sa vie quelque chose de mystérieux. En effet, bien longtemps avant que Moses Hess ne l’amène, en 1841, aux convictions socialistes, il était déjà devenu profondément et passionnément antireligieux.

Au cours de ses années d’études supérieures, un autre Marx avait surgi. Lui-même écrit dans un poème :

Je veux me venger de Celui qui règne au-dessus de nous

Il est donc persuadé que « là-haut Quelqu’un règne » et il a un grief contre lui. Pourtant ce Quelqu’un ne lui a fait aucun mal. Marx appartient à une famille relativement aisée. Il n’a pas connu la faim dans son enfance, et il est plus favorisé que beaucoup de ses condisciples. Qu’est-ce qui a donc pu faire naître en lui cette haine implacable contre Dieu ? Ses motifs personnels nous échappent. Faut-il en conclure que Marx dans cette déclaration est simplement le porte-parole d’un autre ?

À l’âge où tout jeune homme normal nourrit le beau rêve de faire du bien à son prochain et de se préparer à sa carrière, pour quelle raison écrit-il les vers suivants dans son poème « Invocation d’un désespéré » :

Ainsi un dieu m’a arraché mon tout
Dans les malédictions et dans les coups du sort.
Tous ses mondes se sont évanouis
Sans espoir de retour,
Et il ne me reste plus désormais que la vengeance.

Je veux me bâtir un trône dans les hauteurs,
Son sommet sera glacial et gigantesque,
Il aura pour rempart la terreur de la superstition,
Pour maréchal, la plus sombre douleur.

Quiconque porte vers ce trône un regard sain,
Le détournera, pâle et muet comme la mort,
Tombé entre les griffes d’une mortalité aveugle et frissonnante.
Puisse son bonheur creuser sa tombe !
(Karl Marx, Morceaux choisis, Vol. I – New York, International Publishers,
1974)

Les mots « Je veux me bâtir un trône » et l’aveu que de Celui qui y est assis ne peuvent émaner qu’angoisse et terreur n’évoquent-ils pas Lucifer et son programme:

J’escaladerai les cieux ; plus haut que les étoiles de Dieu, j’érigerai mon trône (És 14.13) ?

Pourquoi Marx veut-il un tel trône ? La réponse se trouve dans un drame peu connu, composé également pendant ses années d’études, intitulé « Oulanem ». Pour expliquer ce titre, il nous faut faire une digression.

Il existe une église de Satan. L’un de ses rites est la messe noire, célébrée à minuit par un prêtre du Malin. Les cierges sont placés sur les chandeliers la tête en bas. Le prêtre est revêtu des ornements, doublures à l’extérieur. Il dit tout ce qui est prescrit dans le livre de prières, mais à rebours, en commençant par la fin. Les saints noms de Dieu, de Jésus et de Marie sont lus à l’envers. Une hostie consacrée volée dans une église reçoit l’inscription « Satan » et sert à une communion dérisoire. Au cours de cette messe noire, une Bible est consumée par le feu. Tous les assistants jurent de commettre les sept péchés capitaux énumérés dans le catéchisme catholique. La cérémonie se termine par une orgie.

À dessein « Oulanem » est l’inversion d’un nom sacré ; c’est l’anagramme d’Emmanuel, nom biblique de Jésus qui signifie en hébreu « Dieu est avec nous ». De tels noms inversés ont leur efficacité en magie noire.

Et maintenant nous ne serons à même de comprendre le drame d’ «Oulanem » que si nous écoutons d’abord l’étrange confession de Marx dans son poème Le ménestrel :

Les vapeurs infernales me montent au cerveau
Et le remplissent jusqu’à ce que je devienne fou
Et que mon coeur soit complètement changé.
Regarde cette épée :
Le Prince des ténèbres me l’a vendue.

Dans les rites d’initiation supérieure du culte satanique, le candidat reçoit une épée enchantée qui lui assurera le succès. Il l’achète au prix d’un pacte, signé du sang pris à son poignet, selon lequel son âme après sa mort appartiendra à Satan. Voici un extrait d’Oulanem :

Il bat la mesure et donne le signal.
De plus en plus hardiment, je joue la danse de la mort.

Et ils sont aussi Oulanem, Oulanem.
Ce nom résonne comme la mort,
Puis se prolonge jusqu’à s’éteindre misérablement.
Arrêtez ! Je le tiens ! Il s’élève maintenant de mon esprit,

Clair comme l’air, aussi consistant que mes propres os.
Mais j’ai le pouvoir, avec mes bras,
De vous écraser et de vous broyer ( « vous » = l’humanité personnifiée)
Avec la force d’un ouragan,
Tandis que pour nous deux l’abîme s’ouvre béant dans les ténèbres.

Vous allez y sombrer jusqu’au fond,
Je vous y suivrai en riant,
Vous susurrant à l’oreille « Descendez, venez avec moi, mon ami !

La Bible que Marx avait étudiée durant ses années de lycée et qu’il n’avait pas oubliée dans sa maturité dit que le diable serait enchaîné par un ange et précipité dans l’abîme (abyssos, en grec : Ap 20.3). C’est dans cet abîme réservé au diable et à ses anges que Marx souhaite précipiter l’humanité tout entière.

À qui donc Marx prête-t-il sa voix dans ce drame ? N’est-ce pas dépourvu de bon sens de s’attendre de la part d’un jeune
étudiant à ce qu’il poursuive comme rêve de sa vie une telle vision de l’humanité entraînée dans l’abîme des ténèbres (les ténèbres extérieures, expression biblique équivalent à l’enfer) tandis que lui-même, secoué d’un rire mauvais, suit ceux qu’il a conduits à l’incroyance ?

On ne trouve nulle part au monde la recherche d’un tel idéal, si ce n’est dans les rites d’initiation de l’église de Satan, et encore dans les degrés supérieurs.

Mais le moment de la mort est arrivé pour Oulanem. Écoutons ses dernières Paroles :

Perdu. Perdu. Mon heure est venue.
L’horloge du temps s’est arrêtée,
La maison pygmée s’est effondrée.

Bientôt j’embrasserai sur mon sein l’éternité,
Bientôt je proférerai sur l’humanité
D’horribles malédictions.

Marx aimait ce mot de Méphistophélès dans Faust : « Dans l’existence tout mérite la destruction. » « Tout », y compris le prolétariat et les camarades. Marx, dans Le 18 Brumaire, a cité ces paroles. Staline les a prises à la lettre, allant jusqu’à détruire sa propre famille.

La secte de Satan n’est pas matérialiste. Elle croit à la vie éternelle. Oulanem, personnage à qui Marx prête sa voix, ne la conteste pas. Il affirme son existence, mais elle consiste en une vie de haine poussée au paroxysme.

Notons en passant que, pour les diables, éternité est synonyme de tourments. C’est ainsi que Jésus s’entendit reprocher :

« Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ? » (Mt 8.29)

Marx poursuit :

Ah ! l’éternité, notre tourment éternel,
Une mort indicible et incommensurable,
Abjecte, artificiellement conçue pour nous narguer,
Nous autres, rouages aveuglément mécanisés,
Faits pour être les calendriers absurdes
Du Temps et de l’Espace,
Sans autre objet que de se trouver là
Pour être détruits.

Nous commençons un peu à comprendre ce qui était arrivé au jeune Marx. Il avait eu des convictions chrétiennes, mais il n’avait pas mené une vie conforme à ces principes. Sa correspondance avec son père fait foi des grosses sommes d’argent gaspillées dans les plaisirs et de ses perpétuelles disputes avec l’autorité de ses parents pour ce motif et pour d’autres encore.

C’est alors, vraisemblablement, qu’a pu avoir lieu son endoctrinement dans l’église hautement secrète de Satan et qu’il a été initié à ses rites. Satan parle par la bouche de ses adorateurs qui le voient au cours d’hallucinations orgiaques. Et c’est ainsi que Marx n’est pas autre chose que son porte-parole lorsqu’il déclare :

Je veux me venger de Celui qui règne là-haut.

Écoutons plutôt la fin d’Oulanem :

S’il y a quelque chose capable de détruire,
Je m’y jetterai à corps perdu,
Quitte à mener le monde à la ruine.
Oui, ce monde qui fait écran entre moi et l’abîme,
Je le fracasserai en mille morceaux
À force de malédictions ;

J’étreindrai dans mes bras sa réalité brutale,
Dans mes embrassements il mourra sans un mot
Et s’effondrera dans un néant total,
Liquidé, sans existence :
Oui, la vie, ce sera vraiment cela !

(Ces citations sont tirées du livre de Robert Payne, The Unknown Karl Marx, – Karl Marx inconnu – New York University Press, 1971).

Dans Oulanem, Marx fait exactement comme le diable : il livre à la damnation toute la race humaine. C’est sans doute le seul drame au monde où tous les acteurs soient pleinement conscients de leur propre corruption, qu’ils ne craignent d’ailleurs pas d’étaler et dont ils font état avec conviction. Pas de noir et blanc. Il n’y a ici ni Claude et Ophélie, ni Iago et Desdémone, tout est noir et révèle les traits de Méphistophélès. Tous les personnages sont des suppôts de Satan, corrompus, damnés.

À l’époque où il écrit cela, Marx, génie précoce, n’a pas 20 ans. Il a déjà fait le programme de sa vie. Pas un mot sur le service de l’humanité, le prolétariat ni le socialisme. Il veut mener le monde à sa perte. Il veut se bâtir un trône « qui aura pour rempart le frisson des hommes ».

De ce temps-là également datent certains passages à mots couverts de la correspondance échangée entre Karl Marx et son père.
Le fils écrit :

« Le rideau est tombé. Mon Saint des Saints s’est déchiré et il a fallu installer de nouveaux dieux ».

Ces lignes du 10 novembre 1837 sont d’un jeune homme qui, jusque-là, avait fait profession de christianisme. Il avait déclaré précédemment que le Christ était dans son cœur. Il n’en est plus ainsi désormais. Qui sont « les nouveaux dieux » installés à sa place ?

Son père lui répond :

Je me suis abstenu d’insister pour avoir une explication sur une question très mystérieuse, bien qu’elle me paraisse fort douteuse.

Quelle était cette question mystérieuse ? Aucun des biographes de Marx n’a encore donné l’interprétation de ces mots étranges.

Werner Blumeberg, dans son livre Portrait de Marx, cite une lettre du père de Marx à son fils. Elle est datée du 2 mars
1837 :

Ton avancement, l’espoir de voir un jour ton nom hautement réputé et ton bien-être en ce monde ne sont pas les seuls désirs de mon cœur. Ce sont là, il est vrai, des rêves longtemps caressés ; je puis cependant t’assurer que leur réalisation ne m’aurait pas rendu heureux. Mais si ton cœur demeure pur, s’il bat avec humanité et si nul démon ne réussit à le priver de ses sentiments les plus nobles, alors seulement je serai parfaitement heureux.

Qu’est-ce qui a soudain poussé le père à exprimer sa crainte d’une influence démoniaque sur son jeune fils bon chrétien jusque là? Était-ce les pièces de vers qu’il avait reçues de lui comme cadeau d’anniversaire pour ses 55 ans ?

Voici une autre citation où Marx, dans son poème Sur Hegel, révèle lui-même sa pensée, inspirée de Hegel :

J’enseigne des mots enchevêtrés dans un embrouillamini diabolique, ainsi chacun peut croire vrai ce qu’il choisit de penser.

Ailleurs, dans le poème La vierge pâle, il avoue :

Ainsi j’ai perdu le ciel,
Je le sais très bien.
Mon âme naguère fidèle à Dieu
A été marqué pour l’enfer.

Cela se passe de commentaire.

Au début, Marx avait des ambitions d’artiste. Mais ses poèmes et drames, dépourvus de valeur littéraire, ne connurent aucun succès ; ils sont cependant utiles pour nous dévoiler l’état de son cœur.

L’échec en peinture et en architecture nous a donné un Hitler. L’échec dans le genre dramatique, un Goebbels. L’échec en philosophie et en peinture nous a valu respectivement deux autres criminels de guerre, Rosenberg et Streicher. Quant à Marx, obligé de renoncer à la poésie, il entre au nom de Satan dans une carrière révolutionnaire contre une société qui n’avait pas su apprécier ses oeuvres. Évidemment il ne s’agit là que d’un motif – entre autres – de sa révolte absolue. Une autre cause : il était méprisé en tant que juif.

Deux ans plus tard, le jeune Marx écrit « La différence entre la philosophie de la nature chez Démocrite et chez
Épicure » où il fait sienne, dans la préface, la déclaration d’Eschyle : « Je nourris de la haine pour tous les dieux». Il atténue quelque peu cette affirmation en disant qu’il est contre tous les dieux sur terre et dans le ciel qui ne reconnaissent pas comme déité suprême la conscience de l’homme.

Marx était l’ennemi déclaré de tous les dieux – lui qui avait acheté son épée au Prince des ténèbres. Il s’était fixé comme but d’entraîner l’humanité tout entière dans l’abîme de perdition et de l’y rejoindre en ricanant.

Marx a-t-il réellement acheté son épée à Satan ?

Dans un livre intitulé « The moor and the general. Remembrances about Marx and Engels » , (Editions Dietz, Berlin 1964) sa fille Eleanor nous dit que lorsqu’elles étaient petites, elle et ses soeurs, leur père se plaisait à leur raconter des histoires. Il y en avait une surtout qu’elle aimait entre toutes ; il y était question d’un certain Hans Röckle. Mais laissons-lui la parole :

Le récit en durait des mois et des mois, car c’était une histoire très longue et qui n’en finissait plus. Hans Röckle était un sorcier… il avait un magasin de jouets… et beaucoup de dettes !… Malgré sa qualité de sorcier, sa caisse était toujours vide, aussi fut-il contraint de vendre au diable, pièce par pièce, toutes ces jolies choses qui lui appartenaient… Plusieurs de ces aventures étaient terrifiantes et nous faisaient dresser les cheveux sur la tête.

Est-ce normal qu’un père de famille parle ainsi à de jeunes enfants de choses horribles ayant trait à la vente au démon de ce qu’ils ont de plus cher ? Robert Payne dans Marx (Simon and Schuster, New-York, 1968) fait allusion à cela avec abondance de détails ressemblant à ceux fournis par Eleanor. Il insiste sur le fait que Röckle, le magicien, était très malheureux et que c’est bien à contrecoeur qu’il finissait par consentir à céder ses jouets, cherchant jusqu’au dernier moment à les retenir. Mais son pacte avec le diable était signé et il n’y avait donc pas moyen d’y échapper.

L’auteur ajoute :

Ces histoires interminables étaient, selon toute probabilité, une autobiographie… Marx avait la vision du monde propre à Satan ; il en avait aussi la malignité. D’ailleurs il semble bien parfois être conscient de faire l’oeuvre du Mal.

Quand il terminait Oulanem et les autres écrits de jeunesse où il avoue avoir fait alliance avec le diable, Marx ne pensait pas du tout au socialisme. Il l’avait même combattu. Il était rédacteur d’une revue allemande, « Rheinische Zeitung »

“qui n’accorde même pas de valeur théorique aux idées communistes sous leur forme actuelle et qui souhaite encore moins leur réalisation pratique, la  trouvant, de toute façon, impossible… Des tentatives de la part des masses en vue de promouvoir ces idées communistes sont à accueillir par une canonnade dès qu’elles deviennent un danger…

Parvenu à ce stade, Marx rencontre Moses Hess, l’homme qui jouera dans sa vie le rôle le plus important, celui qui lui a fait embrasser l’idée socialiste. Mais ce n’est pas ce que dit Hess à son sujet :

Docteur Marx – mon idole – qui donnera le coup de pied fatal à la religion et à la politique du Moyen Âge.

« Donner un coup de pied à la religion » est donc bien son but principal. Un autre ami de Marx à cette époque, Georges
Jung, écrit d’une manière encore plus claire en 1841 :

Marx va sûrement chasser Dieu de son ciel et il fera lui-même son procès. Il prétend que la religion chrétienne est l’une des plus immorales (Conversations avec Marx et Engels. Insel éditeur, Allemagne, 1973).

Rien d’étonnant puisque Marx croyait que les premiers chrétiens avaient même égorgé des hommes et mangé leur chair.

Telles étaient donc les prévisions de ceux qui avaient initié Marx aux arcanes du satanisme. Il est absolument faux, par conséquent, qu’il nourrissait le grand idéal social d’aider l’humanité et que, la religion étant à ses yeux un obstacle à la réalisation de cet idéal, il avait adopté pour cela une attitude antireligieuse. C’est tout le contraire. Marx haïssait tous les dieux sans exception et jusqu’à la notion même de dieu. Il s’était porté volontaire pour « chasser Dieu à coups de pied».

Le socialisme ne constitue pour lui qu’un appât pour attirer prolétaires et intellectuels à cet idéal diabolique. Lorsque les Soviets, au début, prirent comme slogan : « Chassons les capitalistes de la terre et Dieu du ciel », ils étaient simplement fidèles à l’héritage reçu de Marx.

J’ai parlé plus haut de l’inversion des noms comme procédé de la magie noire. Or les inversions sont tellement ancrées dans la pensée de Marx qu’il en fait usage partout. Au livre de Proudhon « Philosophie de la misère » il répond par un autre qu’il intitule « La misère de la philosophie ». « Il nous faut employer, dit-il, au lieu de l’arme de la critique, la critique des armes » etc.

L’aspect hirsute de Marx avec ses cheveux et sa barbe ne vous a-t-il jamais posé question ? Les hommes de son temps portaient en général la barbe, mais pas comme la sienne ! ni des cheveux aussi longs. L’allure de Marx est typique des adeptes de Johanna Southcott, prêtresse d’une secte extravagante qui prétendait être en relations avec le démon Shiloh (Conversations entre Marx et Engels).

Il est curieux de constater qu’en 1814, quelque 60 ans après sa mort, « le groupe de Chatham des Southcottians comptait dans ses rangs un militaire, James White, qui, après son temps de service aux Indes, revint diriger le groupe local, répandant encore la doctrine de Johanna en lui donnant une coloration communiste » (James Hastings, Encyclopaedia of Religion and Ethics. N. Y. Charles Scribner’s Sons, 1921, XI, 756).

Karl ne parlait guère métaphysique en public, mais nous pouvons reconstituer sa pensée en nous référant aux hommes à qui il
était associé. Parmi eux Michel Bakounine, membre de la Première Internationale, écrivait :

Satan est le premier libre-penseur et sauveur de ce monde. Il libère Adam et imprime sur son front le sceau de l’humanité et de la liberté en faisant  désobéir » (Dieu et l’État, citations des Anarchistes, édité par Paul Berman, Praeger éditeur, N. Y. 1972).

Bakounine ne se contente pas de faire le panégyrique de Lucifer, il a également un programme concret de révolution – mais pas pour libérer les pauvres de l’exploitation. Dans cette révolution, écrit-il, il nous faudra réveiller le diable chez le peuple et exciter en lui les passions les plus viles » (Cité dans Dzerjinski par R. Gul, « Most » Pub. House, New-York, en russe).

C’est précisément avec ce Bakounine dont le programme est si étrange que Karl Marx a créé la Première Internationale. C’est lui qui nous révèle que Proudhon, autre grand penseur socialiste et à l’époque ami de Karl Marx, « adorait Satan », lui aussi.

Proudhon avait été présenté à Marx par Hess ; il avait également le même style chevelu-barbu typique de la secte satanique de Johanna Southcott au XIXe siècle (Conversations avec Marx et Engels, Insel Verlag, 1973, Allemagne).

Dans son ouvrage « Sur la justice dans la révolution et dans l’Église », Proudhon déclare que Dieu est le prototype de l’injustice.

Il s’exalte :

Dieu est stupidité et lâcheté, Dieu est hypocrisie et fausseté, Dieu est tyrannie et pauvreté, Dieu est mauvais. Partout où l’humanité s’incline devant un autel, esclave des rois et des prêtres, elle sera condamnée… Je jure, ô Dieu, la main levée vers le ciel, que tu n’es rien d’autre que l’exécuteur de ma raison, le sceptre de ma conscience… Dieu est essentiellement anti-civilisé, antilibéral, anti-humain.

Proudhon déclare que Dieu est mauvais parce que l’homme, sa création, est mauvais. Mais de telles pensées ne sont pas originales : on les trouve d’ordinaire dans les sermons du culte de Satan.

Quand il se brouilla plus tard avec Proudhon, Marx écrivit un livre pour réfuter sa « Philosophie de la misère » où se trouvent les citations ci-dessus. Il contredit sa doctrine économique sur des points secondaires, mais il n’a aucune objection sur sa révolte démoniaque contre Dieu. Il convient ici de souligner avec force que Marx et ses disciples, même s’ils étaient anti-Dieu, n’étaient pas pour autant des athées comme l’avancent pourtant les communistes d’aujourd’hui. En d’autres termes, ils prouvaient leur haine pour un Dieu en qui ils croyaient en le dénonçant ouvertement et en l’insultant. Ce n’est pas son existence qu’ils remettaient en cause, mais sa suprématie.

Lors de l’insurrection de la Commune de Paris en 1871, le communard Flourens déclarait :

Notre ennemi, c’est Dieu. La haine de Dieu est le commencement de la sagesse (Philosophie du Communisme, Introduction par Charles Boyer, Fordham
University Press, N. Y.)

Nous atteignons à la connaissance malgré lui, nous nous procurons le bien-être malgré lui, nous arrivons à la société malgré lui encore. Chaque pas en avant est une victoire où nous l’emportons sur le divin.

Marx louait hautement les communards qui proclamaient ouvertement cet objectif. Mais quel rapport cela peut-il bien avoir avec une distribution équitable des biens ou de meilleures institutions sociales ? Il ne s’agit là que d’un masque pour dissimuler le but véritable : l’extermination totale de la foi en en Dieu et de son culte. La preuve en sont aujourd’hui des pays comme la Chine (rouge), l’Albanie et la Corée du Nord où toutes les églises, mosquées et pagodes ont été fermées.

Marx a composé des poèmes très intéressants sur ce thème. De l’avis général ils n’ont aucune valeur littéraire, mais les pensées exprimées sont révélatrices. Dans « La prière d’un désespéré » et « Orgueil humain », la prière suprême de l’homme est pour sa propre grandeur. Si l’homme est condamné à périr à cause de sa propre grandeur, ce sera la catastrophe cosmique, mais il mourra en être divin, pleuré des démons. Dans sa ballade intitulée « Le ménestrel » il célèbre la plainte du chanteur contre un dieu qui ne connaît ni ne respecte son art, qui émergeant du ténébreux abîme des enfers,

« ensorcèle l’esprit et séduit le cœur – et sa danse est une danse macabre ».

Le ménestrel tire son épée et l’enfonce dans le cœur du poète.

« L’art émergeant du ténébreux abîme des enfers ensorcelant l’esprit »,

cela évoque les paroles du révolutionnaire américain Jerry Rubin dans « Do it » :

« Nous avons associé jeunesse, musique, sexe, drogue, révolution avec trahison ; c’est là quelque chose de bien difficile à dépasser. »

Dans un autre poème où il avoue que son but n’est pas d’améliorer le monde, pas plus que de le réformer ou de le mettre en
état de révolution, mais bien de le précipiter purement et simplement à sa ruine pour en jouir, Marx déclare notamment :

Dédaigneusement, je jetterai mon gant
À la face du monde
Et verrai s’effondrer ce géant pygmée
Dont la chute n’éteindra pas mon ardeur.

Puis comme un dieu victorieux j’irai au hasard
Parmi les ruines du monde
Et, donnant à mes paroles puissance d’action,
Je me sentirai l’égal du Créateur.»
(de la traduction du D. Mc Lellan de « Marx before marxism », McMiIlan)

Ce n’est pas sans lutte intérieure, en effet, qu’il choisit Satan. Ses poèmes furent achevés lors d’une grave maladie causée par la violente tempête déchaînée dans son cœur. Il note alors combien il se sent vexé de devoir se faire une idole d’une idée qu’il déteste. Il en tombe malade (ibidem).
La raison majeure de la conversion de Marx au communisme apparaît clairement dans une lettre de son ami Georges Jung à Ruge. Il n’est pas question de l’émancipation du prolétariat ni d’un ordre social meilleur. Lisons plutôt :

Si Marx, Bruno Bauer et Feuerbach s’associent pour fonder une revue politico-théologique, Dieu fera bien de s’entourer de tous ses anges et de se laisser aller à se plaindre, car ces trois-là réussiront certainement à le chasser du ciel… » (Cité par Mc Lellan, voir ci-dessus).

Karl MARX: un sataniste? de Richard WURMBRAND (1/7) Introduction


INTRODUCTION

Avant de devenir économiste et communiste de renom, Marx était un humaniste. Aujourd’hui le tiers de la planète est marxiste.
En effet, sous une forme ou une autre, des quantités de gens sont marxistes, même en pays capitaliste. Jusqu’à des chrétiens, voire des hommes d’Église – certains de haut rang – sont convaincus que, tout comme Jésus a donné la clé sur la manière d’aller au ciel, Marx a donné la clé sur la manière de venir en aide aux affamés, aux pauvres, aux opprimés de cette terre.

Marx était profondément humain. Une idée le hantait: comment secourir les masses exploitées? Ce qui les achemine vers l’appauvrissement, affirmait-il, c’est le capitalisme. Selon lui, une fois aboli ce système pourri et après une période de transition sous dictature prolétarienne, l’État dépérirait et ce serait le paradis pour le travailleur. Dans la société communiste tout le monde travaillerait, chacun suivant sa compétence, dans des usines ou des fermes appartenant à la collectivité, et chacun serait rémunéré en fonction de ses besoins. Il n’y aurait plus l’État pour gouverner les individus, plus de guerres, plus de révolutions, mais seulement une fraternité universelle et perpétuelle.
Cependant pour que les masses accèdent au bonheur, il faut plus que l’abolition pure et simple du capitalisme. Marx écrit:

La destruction de la religion, en tant que bonheur illusoire des hommes, est indispensable à leur bonheur réel. L’appel à l’abandon de leurs illusions sur leur condition est un appel à l’abandon d’une condition qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc la critique de cette vallée de larmes dont la religion est le halo (Introduction à la Critique de la philosophie du Droit, de Hegel).

Marx était anti-religieux parce que, pour lui, la religion fait obstacle à la réalisation de l’idéal communiste qu’il considérait comme la seule solution aux problèmes du monde.

C’est ainsi que les marxistes expliquent leur position. Certains hommes d’Église la fondent de la même manière. Le Révérend Osterreicher (Grande-Bretagne) déclarait dans l’un de ses sermons:

Le communisme – quelles que soient actuellement ses diverses formes d’expression – est à l’origine un mouvement destiné à libérer l’homme de son exploitation par l’homme. Or du point de vue sociologique l’Église a été et est encore pour une large part du côté des «exploiteurs». Karl Marx, dont les théories voilent mal une passion authentique pour la justice et la fraternité prenant racine chez les prophètes d’Israël, haïssait la religion car elle servait d’instrument pour le maintien d’un statu quo où des enfants étaient traités en esclaves et travaillaient à en mourir pour que les autres s’enrichissent. Et cela se passait ici même, en Grande-Bretagne. Il y a cent ans, quand on disait que «la religion est l’opium du peuple», ce n’était pas une critique sans fondement… En tant que membres du Corps Mystique nous devons faire amende honorable et savoir reconnaître simplement que nous avons une fameuse dette envers tout communiste (Sermon prononcé à Ste-Marie, Fontana, Londres 1968).

Quant à moi, je suis chrétien. J’aime l’humanité et je veux son bien. C’est la raison pour laquelle j’accepterais sans scrupule l’anarchie, le communisme, la démocratie ou le fascisme si cela pouvait apporter aux hommes le bonheur. Pendant longtemps je me suis penché sur l’oeuvre de Marx pour mieux comprendre son esprit. J’ai découvert au cours de cette étude un certain nombre de choses surprenantes que j’aimerais maintenant partager avec mes lecteurs.

Le marxisme fait impact surtout à cause des succès qu’il remporte, mais au fond les succès prouvent-ils quelque chose? Les sorciers-guérisseurs en ont aussi. Le succès confirme l’erreur tout autant que la vérité et d’ailleurs les insuccès nous sont d’un prix inestimable: ils ouvrent la voie à une vérité plus profonde. Aussi ferons-nous l’analyse de certaines œuvres de Marx sans tenir compte du succès qu’elles ont ou n’ont pas eu.