Le Message d’Eugène Peterson : 

Et ils se rendent en foule auprès de toi, et mon peuple s’assied devant toi; ils écoutent tes paroles, mais ils ne les mettent point en pratique, car leur bouche en fait un sujet de moquerie, et leur coeur se livre à la cupidité. Voici, tu es pour eux comme un chanteur agréable, possédant une belle voix, et habile dans la musique. Ils écoutent tes paroles, mais ils ne les mettent point en pratique. Ezéchiel 33:31-32

Le pasteur Eugène Peterson est décédé le 20 novembre 2018, quelques jours avant l’anniversaire des 501 ans de la réformation. Divers blogs et articles d’évangéliques font son éloge. Peterson nous laisse en héritage une trentaine de livres et une paraphrase anglophone de la Bible nommée « Le Message », sur laquelle il a travaillé pendant environ vingt ans. C’est cette dernière « oeuvre » qui l’a rendu célèbre. Celle-ci était destinée seulement à la congrégation qu’il enseignait, mais elle a fait un « boom » dans les Églises Évangéliques. Le 22 octobre 2018, un fameux blog1 chrétien titrait:

Eugène Peterson était un « auditeur », c’est pourquoi nous «écoutions»

Ce terme « auditeur »2 [de Dieu, on présume] est étrange, autant en anglais qu’en français.

Le pasteur et auteur Eugène Peterson est entré au paradis ce matin.

Peterson a été pasteur presbytérien pendant la majeure partie de sa vie adulte, bien qu’il soit surtout connu pour ses écrits – en particulier Le Message, une interprétation contemporaine de la Bible dans son intégralité. Il est intéressant d’entendre que sa paraphrase, est considérée par beaucoup comme « ses » écrits. Peterson s’en défend dans une interview, comme s’il n’était pas évident qu’un traducteur3 n’est jamais co-auteur de la Bible, ni quelqu’un qui reçoit un nouveau message de la part d’esprits. Dans son épître, l’apôtre Pierre nous rappelle où nous devons porter notre attention. Je pense qu’il aurait été « mal à l’aise » ou choqué de savoir qu’une interprétation contemporaine personnelle était hissée au niveau de la Parole de Dieu.

Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs; sachant tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. 2Pierre 1:19-21

Le blog continue : Dans son livre The Pastor, Peterson décrit au début de son ministère pastoral un tournant qui influencera la manière dont il passera le restant de ses jours…

Je veux être un pasteur qui prie. Je veux être réfléchi, réactif et détendu en présence de Dieu afin de pouvoir réfléchir et être réactif et détendu en votre présence. Je ne peux pas faire ça en cavale. … maintenant je me sens trop encombré.

Je veux être un pasteur qui lit et étudie. Cette culture dans laquelle nous vivons nous enlève tout le sens de Dieu.

Je veux être suffisamment observateur et informé pour aider cette congrégation à comprendre ce à quoi nous sommes confrontés, la tentation du diable de nous faire penser que nous pouvons tous être nos propres dieux. Ce sont des choses subtiles. Cela demande du détachement et de la perspective. Je ne peux pas faire ça, même en essayant plus fort.

Je veux être un pasteur qui a le temps d’être avec vous dans des conversations tranquilles et sans hâte afin que je puisse comprendre et être un compagnon avec vous à mesure que vous grandissez en Christ -[ je veux partager] vos doutes et vos difficultés, vos désirs et vos délices. Je ne peux pas faire ça quand j’ai peur.

Je veux être un pasteur qui vous guide dans l’adoration, un pasteur qui vous amène devant Dieu dans une obéissance réceptive, un pasteur qui prêche des sermons qui rendent les Écritures accessibles et présentes et vivantes, un pasteur qui peut vous donner un langage et de l’imagination. cela vous redonnera un sentiment de dignité en tant que chrétien chez vous et sur votre lieu de travail et vous débarrassera de ces images débilitantes du statut de «simple» laïc.

Je veux avoir le temps de lire une histoire à Karen.

Je veux être un pasteur sans attente.

Beaucoup de « Je veux » accompagnent ce tournant spirituel ! Un serviteur à l’écoute de Dieu n’est-il pas plutôt un instrument obéissant à la volonté de celui qui dit « Je suis … » ? (Cf. Actes 9:15)

J’entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? Je répondis: Me voici, envoie-moi. Ésaïe 6:8  Alors l’Éternel appela Samuel. Il répondit: Me voici! … L’Éternel vint et se présenta, et il appela comme les autres fois: Samuel, Samuel! Et Samuel répondit: Parle, car ton serviteur écoute. 1Samuel 3:4-10 

A-t-on besoin de paraphrase ?

Est-il légitime de paraphraser certaines expressions? Poser cette question de manière théorique n’est pas anathème. Le terme « trottoir » par exemple a évolué au cours des siècles. En théorie, on peut considérer le deuxième sens d’un terme, lorsqu’une une traduction trop littérale serait incompréhensible 4. En grec comme en français, le terme glossa(langue) signifie d’abord le membre de la bouche (cf. Jacques 3:5), mais par extension, le langage (cf. Actes 2:11).

  • … les hommes se mordaient la langue de douleur. (Apoc. 16:10)
  • … des peuples, des foules, des nations, et des langues. (Apoc. 17:15) 

En anglais et en allemand, deux termes distincts sont utilisés pour glossa. Mais on parle dans les milieux charismatiques allemands ou anglais de « Zunge reden / speaking in tongues» ce qui signifie « parler en langue (membre de la bouche) ». Cela jette un flou et mystifie la signification du parler en langues qui est en fait un langage (langues étrangères = Sprachen / languages)5.

En pratique (!):

Les paraphrases déforment souvent le texte inspiré même quand aucune complexité linguistique ne l’impose. Elles deviennent un passe-droit pour rendre le texte plus agréable, moins choquant au coeur endurci de l’Homme non renouvelé. Et c’est justement l’apanage d’ un des livres Apocryphes (non retenu dans le canon), de vouloir rendre un texte agréable comme on mélange le vin et l’eau.

Comme il est nuisible de boire seulement du vin ou seulement de l’eau, tandis que le vin mêlé à l’eau est agréable et produit une délicieuse jouissance, de même c’est l’art de disposer le récit qui charme l’entendement de ceux qui lisent le livre. C’est donc ici que j’y mettrai fin.

II Macchabées 15:40

Certains pasteurs se font l’avocat du diable, et concèdent au Message l’utilité « d’un commentaire, qui doit rester sur l’étagère et n’être utilisé que rarement pour quelques versets précis ». Ils le citent alors et prennent toujours soin de dire qu’il s’agit ici d’une paraphrase, sans préciser clairement ce que cela implique : ce n’est pas une Bible ! Les termes « traduction » ou « Bible » ne sont pas mentionnés. En cela, ils se donnent une carte blanche pour citer des versets altérés. Il en résulte différents problèmes :

  • Pour le fidèle non averti, les termes traduction, paraphrase désignent la Bible, il associe alors le Message aux Saintes Écritures.
  • Pire, on accepte un texte humainement transformé comme plus « vivant », plus vrai que les Écritures, car adapté à notre époque. (Cf. Rom 12:2) On apprend indirectement que l’homme de ce siècle peut remettre en cause la Bible, qui n’est plus actuelle.
  • On apprend à « interpréter » les Écritures comme il nous plaît, et à vivre ensuite comme il nous plaît.
  • Plus personne, ni le fidèle, ni le pasteur (moderne) ne teste l’esprit qui a animé une telle paraphrase.

Le Message n’est pas une paraphrase des expressions difficiles de la Bible. Non seulement des mots mais aussi des versets entiers ont été supprimés et ne sont ni traduit ni signifiés par d’autres phrases ou mots équivalents.


Que le prophète qui a eu un songe raconte ce songe, Et que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment? dit l’Éternel. Jérémie 23:28 

Historique

J’ai découverte la « paraphrase » « The Message » en 2007, lorsque dans une étude biblique de notre maison, un jeune a lu le verset suivant : Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu; …  à ce qu’il n’y ait ni impudique, ni profane comme Ésaü, qui pour un mets vendit son droit d’aînesse. ( Heb 12:15-16) Dans le Message, on a :

Attention au syndrome d’Esaü: échanger le cadeau de Dieu, qui dure toute la vie, pour satisfaire un appétit à court terme.

D’abord, un terme purement biblique est retiré : Le droit d’aînesse. Ensuite, on le remplace par un « cadeau » qui ne dure que toute une vie. Cela m’a surpris, car c’était exactement le faux raisonnement d’Ésaü ! (Gen 25:32) !

je m’en vais mourir; à quoi me sert ce droit d’aînesse?

Or, les bénédictions accordées à Jacob par ce droit d’aînesse ne concernent pas seulement cette vie (Genèse 27:29), elles sont aussi un héritage pour sa postérité, de par la promesse faite à Abraham pour sa descendance (Gen 28:4).

En retirant le terme « droit d’aînesse »,un point essentiel du plan divin, Le Message enseigne positivement la pensée d’Ésaü. Peterson affirme lui-même être l’auteur de cette « Bible » 6:

Je n’aurai jamais pu faire the Message sans connaître l’hébreu et le grec, Je n’aurai jamais pu faire the Message sans une congrégation pendant 20 ans, … j’ai fait tourner cette foutue7 Église (!)

Dénoncer cette traduction8, fût une tâche plus ardue qu’elle ne semble, j’ai été surpris de voir que Peterson connaissait en effet très bien l’origine et la signification littérale des termes grecs qu’il traduisait. C’est ainsi qu’il traduit le plus littéralement possible le terme …. homosexuel :

Des hommes qui abusent d’eux-mêmes. Il élude la signification du terme qui dérange aujourd’hui en prenant une tournure si littérale que sa signification nous échappe.

Fait est de constater que cette entreprise est une oeuvre humaine inspirée par l’homme. Eugène Peterson est un personnage très sympathique en apparence, il semble aussi être un apologiste quand il dénonce les méga-églises comme des entreprises financières. Il encourage aussi les pasteurs à ne pas copier la personnalité d’autres pasteurs afin de rester « authentiques ».

Ce discours est séduisant, il y a une part de vérité, en ce que l’Église n’est pas le résultat d’une entreprise basée sur une franchise commerciale, mais que dit l’Écriture ?

Paul n’encourage pas les frères à se « réaliser » (en copiant un autre ou pas) mais à être ses imitateurs, c’est uniquement pour cela qu’il les félicite.

1Co 11:1  Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. Cf. 1Cor 4:16 ; Php 3:17 ; 1Th 1:6;2:14. Tit 2:2-6 ; Héb 13:7

Gardez à l’esprit que beaucoup de nouveaux chrétiens reçoivent le Message en raison de son langage très accessible et quotidien.

Un avertissement d’outre-atlantique9


Le Message : Une brèche dans la vérité

Le père et moi sommes un seul coeur et un seul esprit. (selon Le Message,)

Moi et le Père, nous sommes un. (Jean 10:30,)

L’altération de Jean 10:30 change la compréhension de la relation de Christ avec le Père. Peterson ne se dérange pas pour changer les paroles même de Christ ! L’altération suivante est également audacieux, considérant que le Seigneur déteste la divination. Pourquoi mentionne-t-on une pratique divinatoire interdite (en l’associant au télescope et au microscope) comme s’il s’agissait d’une activité inutile mais légitime parmi d’autres?

Vous n’avez pas besoin d’un télescope, d’un microscope ou d’un horoscope pour réaliser la plénitude du Christ et le vide de l’univers sans lui. (Colossiens 2:10, le Message)

Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité. . (Colossiens 2:10, LSG)

Pourquoi tout cela? Le Message, disons le clairement, semble né pour que les chrétiens soient désinformés de la Parole de Dieu. Considérez ce que Eugène Peterson dit à propos de la Bible:

Le Message : Une brèche dans la vérité

Pourquoi les gens passent-ils tant de temps à étudier la Bible? Avez-vous tant besoin de savoir? Nous investissons tout ce temps dans la compréhension de la Bible, qui a sa propre vie, et nous pensons être plus pieux et plus spirituels lorsque nous le faisons. . . . [Les chrétiens] devraient l’étudier moins, pas plus. Vous avec juste besoin d’assez la connaître pour faire attention à Dieu… Je ne suis tout simplement pas satisfait de tout l’accent mis sur l’étude biblique, comme si c’était une sorte de chose spéciale que les chrétiens font, et plus ils en font, mieux c’est. En revanche, la Parole de Dieu nous encourage10:

Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité.  (2 Timothée 2:15)

Le Seigneur nous commande de ne rien ajouter ni supprimer de la Bible (cf.Deutéronome 4:2 et 12:32, Proverbes 4:20-21, 30:5-6, 1 Corinthiens 4:6, 2 Corinthiens 4:2 et Apocalypse 22:19).

C’est une erreur de considérer Eugène Peterson comme un homme de foi de renom. Non seulement il a engendré le Message, mais il a également entériné deux livres hérétiques: La Cabane, et l’hymne sournoise de Rob Bell, L’Amour est vainqueur.

Ce dernier se demande si les non-sauvés vont vraiment passer l’éternité en enfer (universalisme!). Peterson a été si loué et admiré depuis longtemps … il sera difficile à certains d’admettre que le Message soit une offense à Dieu. Pourtant, comme l’écrit Paul:

C’est à cause de vous, frères, que j’ai fait de ces choses une application à ma personne et à celle d’Apollos, afin que vous appreniez en nos personnes à ne pas aller au delà de ce qui est écrit, et que nul de vous ne conçoive de l’orgueil en faveur de l’un contre l’autre.  (1 Corinthiens 4: 6)

Écoutons l’avertissement de Paul et ne mettons pas «des hommes au-dessus de ce qui est écrit». : Ni Peterson. Ni nos pasteurs, ni des auteurs et musiciens non chrétiens. Cela dit, cet aveuglement est d’origine spirituelle:

Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.  (Ephésiens 6:12)

Un langage rempli de superlatifs:

L’absolutisme du ton de la Parole de Dieu est rejeté, on le remplace par un ton superlatif qui relativise tout. Voici quelques exemples :

Pour être assez franc, je ne veux plus être dérangé par ces disputes, j’ai d’autres choses bien plus importantes à faire, vivre sérieusement cette foi, …11 Je porte en mon corps des cicatrices de mon service à Jésus.

Traduction correcte : Désormais que personne ne vienne me troubler, car moi je porte en mon corps les marques du Seigneur Jésus. (Gal 6:17)

En fin de compte, le Message ne nous mets plus devant un choix dualiste à faire – « obéir ou pas », « pour ou contre », « oui ou non », « croire ou ne pas croire », « béni ou maudit », etc … mais il nous conduit à porter le bon jugement de valeur qui n’est pas trop choquant pour l’esprit de ce siècle. Oui, toutes les choses que je croyais autrefois si importantes sont sorties de ma vie … (Ph 3:8 )

J’ai toujours été intrigué par ce langage excessivement12 rempli de superlatifs que l’on retrouve aussi dans les livres de Rick Warren. Il y a toujours des maximes et des choses plus importantes que d’autres à retenir ou à faire.

L’effet du Message sur l’église :

Revenons maintenant à la question du péché homosexuel. Nous en sommes arrivés au point où beaucoup de membres d’église doutent sur la position à avoir face à l’homosexualité. Tout comme dans 1 Corinthiens 6: 9-11, l’homosexualité est à nouveau supprimée dans 1 Timothée 1: 8-11.

(9) Il est évident, n’est-ce pas, que le code de la loi ne vise pas principalement les personnes qui vivent de manière responsable, mais les irresponsables, qui défient toute autorité, bafouant Dieu, la vie, (10) sexe, vérité, peu importe!13 (Le Message)

Le Message affaiblit l’église :

Notre acceptation et notre utilisation à long terme du Message expliquent en partie pourquoi de nombreux chrétiens sont tièdes sur la question de l’homosexualité. La société poursuit un changement de paradigme. Les chrétiens sont quotidiennement exposés à un barrage de propagande pro-homosexuelle via les médias, les films, la politique et l’éducation. Certes, le Message n’est pas le seul facteur – mais placez cette «Bible» entre les mains d’un fidèle, et avec le temps, son influence sera considérable.

Cet exposé n’a pas été écrit comme une arme anti-homosexuels. Loin de là. Ma femme et moi (et beaucoup d’autres) nous sommes repentis de ce péché et avons confié notre vie au Seigneur. Le véritable amour maintiendra ce que la Bible enseigne sur l’homosexualité, plutôt que de glorifier le péché. C’est pourtant ce qui se passe dans notre « culture ».

Je crois que le Message sera de plus en plus utilisé par les églises dans les temps de la fin, par les églises apostates et les homosexuels qui prétendent être Chrétiens .

J’ai caché ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi.  (Psaume 119: 11).

Mais comment pouvons-nous comprendre la vérité de Dieu quand la vérité ne doit plus être lue? Satan a toujours essayé de déformer ou de nier la vérité de la Parole de Dieu (Genèse 3: 1-5). Jésus-Christ lui-même nous a montré l’importance de la Parole de Dieu. Lorsque le diable l’a tenté dans le désert, Christ a combattu les mensonges et la tentation du diable en répondant par l’Écriture. Trois fois, notre Seigneur répondit: « C’est écrit » (Matthieu 4: 4, 7, 10).

Des hommes comme Wycliffe et Tyndale risquèrent leur vie pour que des gens ordinaires puissent avoir accès à la parole de Dieu non altérée. Aujourd’hui, quelques siècles plus tard, on observe relativement peu d’objections lorsque la Bible est transformée, révisée ou bricolée.

Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées; et tes paroles ont été pour moi l’allégresse et la joie de mon coeur; car je suis appelé de ton nom, ô Éternel, Dieu des armées! (Jérémie 15:16)

Si vous utilisez le Message, vous ne vous sentirez pas gêné ni condamné. Après tout, le Message a été approuvé par de nombreux chrétiens très connus et est avec nous depuis longtemps maintenant. Les gens apprécient son langage accessible au quotidien. Cette article risque donc de choquer.

Nous nous sommes principalement concentrés sur les passages où l’homosexualité est supprimée ou subit une tournure politiquement correcte. Nous avons noté ce qui semble évoquer le respect de la nature et de la terre dans deux autres passages, … mais il y a une kyrielle de problèmes avec le Message qu’il faudrait plusieurs livres pour les couvrir.

Voici quelques autres « versets » du Message que vous pouvez étudier en les comparant à une traduction littérale: Cf. Romains 8: 35 à 37, Matthieu 6: 9-13, Éphésiens 2: 1-3, Galates 5: 19-21, et Romains 16: 19-21. Il y en a beaucoup d’autres. C’est assez étonnant de voir comment le respect excessif de la Terre et les passages modifiés ou supprimés sur le péché homosexuel jouent dans le politiquement correct. Le Message est apparemment fait pour les églises mondaines.

Mais je me suis souvent demandé si le Message était le précurseur d’une nouvelle «Bible» qui ne parlerait ni du péché, ni de Christ, qui serait utilisée par la fausse église. Cette «Bible» comporterait de soi-disant péchés… Une figure christique sera également incluse – mais pas le Sauveur sans péché, notre roi des rois. L’homosexualité ne sera plus un péché mais sera traitée avec respect. L’utilisation chrétienne du Message n’est pas une bonne chose. Le Message n’est pas une traduction de la Bible. Ce n’est pas une traduction partielle, comme ses éditeurs l’ont si habilement appelée. Ce n’est pas non plus une paraphrase, car Eugène Peterson a omis, et il a ajouté des textes à l’Écriture. Le Message ne devrait pas du tout être utilisé par le corps de Christ.

Impact : Le christianisme est globalement influencé par les médias chrétiens anglophones.

Nombreux sont ceux qui …

  • … chantent des « cantiques » de mouvements hyper charismatiques américains comme celui de Bethel traduits de l’anglais, et baignent dans cet « esprit » ou ces valeurs , sans s’en rendre compte.
  • … lisent les traductions de bestsellers americains, comme « Une vie motivée par l’essentiel » Purpose Driven Life14 , qui citent beaucoup cette paraphrase.
  • entendent leur pasteur (français) citer et vanter cette paraphrase, car elle sonne tellement différemment.15

C’est pourquoi nous devons jeter un oeil plus attentif sur cette paraphrase et aussi sur son auteur.

Le Message omet les titres de notre Seigneur.

La Bible se réfère à Jésus comme « Seigneur Jésus » environ une centaine de fois. Combien de fois Eugène Peterson utilise-t-il la phrase « Seigneur Jésus »? Zéro : Aucune fois! Le Message fait référence 43 fois au « Maître Jésus »16. C’est un terme très utilisé dans le Nouvel-Âge.

NDLR : La respiration …comme nouvelle méditation :

D’autres clins d’oeils au nouvel-âge se font ça et là dans ses interviews.

– Puis je me suis tu. Et je respire profondément et pendant encore 15, 20, 25 minutes, j’essaye de me vider de tout. Mais il y a assez de choses dans ce premier essai pour que cela imprègne votre imagination. Donc, vous ne vous videz pas vraiment, vous vous videz d’une certaine quantité de fouillis pour que les mots que vous avez vraiment besoin de savoir s’intègrent un peu. (source onbeing.org)

– Journaliste : Une fois que vous avez écrit: «Les gens demandent:’ Comment faites-vous pour mûrir une vie spirituelle?’». Vous avez également déclaré que vous éliminiez le mot «spirituel». «C’est votre vie qui mûrit. »

– E PETERSON: …Le monde entier est spirituel. Le mot « esprit » est le vent. C’est le souffle. Les gens respirent partout. Ce sont tous des êtres spirituels,

Récemment, une adepte du Nouvel-Âge commente de manière sarcastique un de nos articles dénonçant l’enseignement « Un cours en miracle », un Jésus du Nouvel-Âge, par ces quelques mots

Respire, je t’aime, respire…

Je ne pensais pas qu’Eugène Peterson aille aussi loin. Comme nous le rappelle Florent Varak17 dans son analyse de la Franc-Maçonnerie :

L’Église doit-elle compenser les prétendues lacunes de la Bible en puisant dans un héritage occulte? Le croyant peut-il tant diluer son vin?

Sola fide, Sola scriptiura, sola gracia (18)

Notre héritage est celui de la réformation. Luther fût terrifié par la justice de Dieu, révélée dans les Évangiles et les épîtres.

Sola Gracia

La grâce ne peut être qu’automatique du bon maître Jésus, s’il n’est plus Seigneur. Plus besoin de grâce pour s’approcher d’un maître si famillier.

Sola Fide

L’épître aux Romains mentionne 33 fois la foi.

Car je n’ai point honte de l’Évangile: c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit: Le juste vivra par la foi.( Romain 1:16-17 )

Mais nul besoin de foi, si nous sommes déjà justes, et si les Écritures nous mentent sur notre état de péché. Accepter l’homosexualité comme étant une bonne chose, c’est se mentir sur notre état de rébellion et désobéissance devant lui.

La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive. ( Romain 1:18 )

C’est le « message » que l’église doit entendre et réentendre. Les Soli Gracia et Fide ne nous permettent pas de corrompre les Écritures qui les révèlent.

Sola Scriptura.

Mais enfin et surtout, pour Luther, les Écritures ont une autorité doctrinale. Ce ne sont ni les traditions, ni les opinions contemporaines, ni les interprétation personnelles qui les surpasseront ou les transformeront.

  • 2 L’auteur de l’article aurait pu mettre « Peterson savait être à l’écoute de Dieu ». Ici encore, le vocabulaire du « nouveau christianisme » se rapproche de celui du Nouvel-Âge, et de ses pratiques occultes. Voir la RD2014 01&02 : Le même terme anglais « listener » est utilisé dans le livre de Sarah Young (Jesus Calling), ainsi que dans le livre occulte qui l’a inspirée (God’s calling) ; dans ce dernier livre, les deux auditrices à l’oeuvre, était aussi carrément appelées channels c’est à dire : médiums.
  • 3 Le traducteur est censé traduire, sans interpréter, modifier ni ajuster le texte inspiré au gré de son entendement ou de l’esprit de ce siècle. Une « femme pasteur » protestante connaissant le grec m’a assuré du contraire. Selon elle, « le texte doit être traduit comme on le perçoit et au fil des époques ». Elle pensait d’ailleurs que la Traduction du Monde Nouveau (des témoins de Jéhovah), était tout aussi valide qu’une autre.
  • 4 Un autre exemple : En 2Jean 1:12 et 3Jean 1:14, quand Jean s’adresse à l’ancien et espère lui parler « bouche à bouche » (LS1910, Darby, Osterwald), il s’agit de lui parler « de vive voix » (NEG1979, Crampon) ou « face à face », comme le rendent les traductions anglophones littérales (LEB, KJV. NASB, KJV, ESV, WEB). Voir RD2012-03.
  • 5 Le Message parle ici de « cultiver la présence de Dieu dans un langagemystérieux« . Le terme « langage » a été correctement choisi, reconnaissons le, mais Peterson y rajoute une touche de mystère et de méditation contemplative. Certaines traductions littérales anglaises et allemandes (KJV, NASB, LEB, Schlachter) ont malheureusement utilisé le sens premier du terme (le membre) dans 1 Cor 14:5 . Les traductions Elbefelder, Neue evangelistische Übersetzung WEB mettent correctement « in Sprachen reden / Languages».
  • 6 Cette paraphrase est-elle une traduction de la Bible inspirée ou un commentaire humain de cette Bible? Les journalistes disent à Peterson: … quand vous avez « écrit » la Bible, il dit aussi avoir écrit 35 livres et The Message.
    https://www.youtube.com/watch?v=4GIwdjOktJE 1:35
    Sa manière de parler, est parfois proche de celle du nouvel-âge : « Sois toi-même ».
  • 7 En anglais il utilise le terme « damned » = damnée. Cette manière trop « familière / grossière » de parler de l’Église nous interroge sur sa crainte du Chef de l’Église.
  • 8 Quelques mois plus tard, cette même personne cessa de lire cette paraphrase dans le groupe d’étude biblique sans que je lui demande. 10 ans plus tard, je remarque que cette personne qui avait de bonne disposition spirituelles a été négativement influencée par cette « paraphrase », dans sa manière de faire des choix,et de se soumettre à la Parole.
  • 9 Nous reproduisons ici un extrait d’un traité anglais (lighthousetrailsresearch.com) écrit par John Lanagan: Ce traité bien que non haineux, est déjà interdit au Canada, car il mentionne le sujet de l’homosexualité selon la Bible.
  • 10 NDLR : Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi. (Jean 5:39 
  • 11 Gal 6:17  dans « The Message » : Quite frankly, I don’t want to be bothered anymore by these disputes. I have far more important things to do–the serious living of this faith. I bear in my body scars from my service to Jesus.
  • 12 La hiérarchie des valeurs existe néanmoins dans la bible et apparaît comme un « principe herméneutique » important, comme le signale Pierre Oddon, un des membres du comité directeur de Vigi-Sectes qui a donné une conférence sur le sujet. Tout n’est pas au même niveau, il y a une gradation en tout et cela est clairement établi par le Seigneur lorsqu’il dit aux pharisiens : qu’ils laissaient de côté les choses les plus importantes de la loi ; NDLR : Exemple : … L’iniquité de la maison d’Israël et de Juda est grande, excessive; le pays est rempli de meurtres, la ville est pleine d’injustice, …(Eze 9:9)En hébreu, on a ici une doublure : « très très grande/excessive ».
  • Le problème ici est donc le rajout de superlatifs, on en mets partout. C’est comme si la Parole de Dieu n’avait plus d’autorité et d’authenticité propre dans ce qu’elle dit et ce qu’elle est. Il faut appeler à la raison et aux émotions du lecteur, par un matraquage de superlatifs mondains, pour le convaincre et pour le toucher.
  • 13 Le Message juxtapose ‘vérité’ et ‘sexe’ hors mariage. Peu importe ! L’homosexualité est permise, si elle est pratiquée de manière « responsable ». De plus, il enlève pratiquement tout de cette liste : 1Tim 1:9-10 Sachant bien que la loi n’est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs, les irréligieux et les profanes, les parricides, les meurtriers, les impudiques, les infâmes, les voleurs d’hommes, les menteurs, les parjures, et tout ce qui est contraire à la saine doctrine.(LS1910)
  • 14 Voir le numéro spécial de la RD sur Rick Warren
  • 15 En 2015, j’ai informé avec patience et respect un pasteur francophone qui avait cité cette paraphrase à l’Église, il a considéré attentivement cette critique et m’a répondu : « c’est inquiétant en effet… Comme je ne lis pas tous les jours cette version, je n’avais pas remarqué. Je vais être plus vigilant ».
  • 16 Quand le Message parle de « Maître Jésus », il s’agit en fait du « Seigneur Jésus » dans nos Bible. Et la où la Bible parle vraiment du « maître de la moisson », le Message enlève carrément Jésus : Mat 9:38 devient «  À genoux et prie pour des mains de moisson! » : Le « maître du Sabbat » disparaît aussi en Mat 12: 8 « Le Fils de l’homme n’est paslaquais du sabbat; il est en charge ».  »
  • 17 Titulaire d’une maîtrise de théologie de Master’s Seminary (É-U), il a été pasteur pendant 25 ans de l’EPEVC en région lyonnaise. … Il enseigne la prédication à l’Institut Biblique de Genève et participe aux travaux de la commission théologique du Réseau FEF. (source thegospelcoalition.org)
  • 18 C’est la date de la prise de position de Luther, mais malheureusement, pour la plupart c’est Halloween.

Presse: Des survivants entre doute et nostalgie

https://www.liberation.fr/france/2001/04/20/des-survivants-entre-doute-et-nostalgie_361838
Par Marc PIVOIS — 20 avril 2001
D’anciens adeptes ont raconté leur surprise totale après les massacres.

Pour eux tous, les massacres en Suisse ­ 53 morts en 1994 ­ ont été «une surprise totale», «une chose totalement incompréhensible aujourd’hui encore», un événement «ahurissant». Tous sont d’anciens membres de la Golden Way Foundation, de l’Ordre du temple solaire (OTS) ou de l’Ordre rénové du temple (ORT), autant d’étiquettes désignant des degrés divers d’une même réalité: le groupe qui gravitait autour de Jo Di Mambro.

Hier, devant le tribunal correctionnel de Grenoble, les anciens adeptes se sont succédé, visages enturbannés de foulards, chapeaux ou bérets enfoncés sur les yeux pour échapper, selon l’un d’eux, «à la horde sauvage» des caméras. Pourtant, leur aventure au sein du «groupe», de «la communauté», de «l’ordre», plus rarement de «la secte», aucun ne la regrette. «On ne m’a jamais obligé à faire quoi que ce soit qui soit contraire à ma conscience», assure Liliane, entrée en 1977 à 19 ans, «asthmatique, couverte d’eczéma et cherchant une autre façon de [se] soigner, un autre rapport avec la vie».

«Cape dorée». XX(1), médecin homéopathe, est introduit par son confrère Luc Jouret, grand maître de l’ORT: «Il m’a proposé d’être cape dorée. C’était un grand honneur.» L’enseignement ésotérique qu’il y a reçu lui a permis de «voir des choses merveilleuses», comme «le visage du Christ» apparaissant à la place de celui de sa femme, juste avant qu’elle meure de leucémie. Quant à Charles Dauvergne, militant zélé ordonné «prêtre» de l’ORT par monseigneur Laborie, évêque de «la petite «Eglise catholique latine», il se souvient de «la beauté des rituels hermétiques». Qu’importe si ce qu’on y disait «n’était pas toujours transparent, c’était agréable à dire». Lui en connaît un rayon dans la tradition templière. Il a donc trouvé «dans l’ordre des choses» que Tabachnik annonce que «l’Ordre était terminé et qu’il fallait passer à l’Alliance Rose + Croix». C’était à Avignon, en septembre 1994. «Il a expliqué qu’on nous convoquerait un jour pour les travaux qui restaient à faire.» Onze jours avant les massacres dans les chalets suisses de Cheiry et Salvan. Lorsqu’il apprend la tragédie à la radio, qu’il comprend qu’il s’agit de ses «frères», il a vraiment cru qu’ils avaient transité sur Sirius, planète du bonheur éternel. «Quelques jours plus tard, j’ai vu les corps brûlés à la télévision, j’ai appris qu’ils avaient été tués par balles, j’ai pensé que quelque chose n’allait pas.»

Déclic. Tous ceux qui ont pu témoigner ces deux derniers jours ont dû avoir, à un moment ou un autre, ce déclic, ce moment de doute. Est-ce ce qui les a sauvés? Ou le fait que Jo ne les avait pas appelés? «A l’époque, si lui et personne d’autre me l’avait demandé, je l’aurais suivi, j’avais si confiance en lui», reconnaît Liliane. Un an plus tard, à nouveau seize personnes meurent, assassinées ou suicidées, dans le Vercors. «Là, c’était différent», explique-t-elle.

Après les massacres en Suisse, un groupe de survivants s’est recréé autour de Christiane Bonet, une proche de Jo Di Mambro disparu. «Christiane a vite pris la direction des débats et des méditations. C’était au ras des pâquerettes, se souvient Liliane. Ils ne parlaient que du transit et, en fait, ils n’avaient qu’un regret, c’est de ne pas avoir été choisis pour le départ.» Liliane a rompu.

Adieux. Et Michel Tabachnik, dans tout ça? Il est le seul prévenu du procès, poursuivi pour «association de malfaiteurs». Unanimes, ces témoins ont affirmé que «Michel ne faisait que ce que Jo lui disait de faire». Ainsi Charles Dauvergne, qui affirme que «jamais personne ne pouvait penser que les mots prononcés par Tabachnik annonçaient un transit». Personne? Soixante-quatorze adeptes ont pourtant «quitté leur enveloppe charnelle» dans les jours et les mois qui ont suivi cette «réunion d’Avignon».

Presse: Entre médecines complémentaires et techniques alternatives : quelles frontières ?

20 mars 2019 | Delphine Bauer| 

Les médecins et infirmiers accompagnent le parcours de soin des patients avec de plus en plus de médecines complémentaires, mais certaines techniques alternatives peuvent mener à des dérives sectaires potentielles. Pour autant il ne faut pas bannir l’irrationnel d’un revers de la main et renforcer l’écoute auprès des patients. Article paru dans le n°29 d’ActuSoins Magazine (Juin 2018). 

En 2018, il n’y a plus rien d’étonnant à voir des séances de sophrologie, de relaxation, ou d’acuponcture proposées dans les établissements hospitaliers. Depuis dix ans en effet les soins de support non médicaux se voient reconnaître comme nécessaires à une meilleure prise en charge médicale, permettant d’optimiser le confort et le bien-être du patient.

« Notre époque a changé le rapport à la maladie, estime Serge Blisko, président de la Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires). Aujourd’hui, 20% des Français souffrent de maladies chroniques, les ‘’affections de longue durée’’ désignées par l’administration. Il y a vingt ou trente ans, ils auraient été promis à une mort rapide. Désormais, ces maladies – cardio-vasculaires, diabète, cancers – sont maîtrisées, contrôlées ». Mais elles n’en laissent pas moins, chez les patients, une peur farouche de la rechute et beaucoup de questionnements.

Face à ces patients fragilisés, des équipes médicales « performantes du point de vue de la qualité des soins », mais aussi « très technicisées et froides »,« débordées », alors que les patients auraient au contraire « besoin de chaleur », analyse Serge Blisko. C’est ici que se loge une demande pour « offre complémentaire de soins qui, contrairement aux dérives sectaires, n’est pas du tout condamnable ». Au contraire : il n’est pas nécessaire « d’adopter une attitude scientiste à tout prix ».

Pour preuve, Serge Blisko évoque le travail réalisé par le Groupe d’Appui Technique, rattaché au Ministère de la Santé et qui s’intéresse aux pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique. Certaines techniques « prometteuses », selon ses termes, sont étudiées de façon épidémiologique : ainsi, récemment par exemple, l’acuponcture (étudiée par l’Inserm) ou l’hypnose ont fait leurs preuves. Mais d’autres techniques – non éprouvées scientifiquement – restent du domaine du mystère.

La santé face à l’irrationnel

Daniel Serin, oncologue radiothérapeute depuis trente-cinq ans et exerçant actuellement à l’Institut Sainte-Catherine à Avignon, est confronté à cette problématique. Lui qui, cartésien convaincu, nourri à l’ « evidence-based medecine’’, a traité plus de 7 000 cancers du sein, fait face tous les jours à des patientes qui souffrent de brûlures internes causées par la radiothérapie.

« La première fois qu’une patiente m’a dit que le recours à un coupeur de feu [le plus souvent des magnétiseurs qui soulagent les brûlures, ndla] lui faisait du bien, je me suis dit qu’elle était folle. Mais quand elles sont des centaines à l’affirmer, en tant que médecin, je me dois d’entendre ce qu’elles me disent », explique-t-il. Pour lui, rien de sert de fermer les yeux : 60 à 80 % des malades du cancer auraient recours à des pratiques complémentaires.

Une étude réalisée en 2016 par le Pr Nicolas Magné, radiothérapeute et directeur de recherche à l’institut de cancérologie de la Loire, confirmait que, sur 600 femmes et 250 hommes ayant surmonté un cancer et ayant été contactés, 60 % des femmes et 40 % des hommes avaient eu recours à un coupeur de feu pendant la durée de leur traitement. Alors si Daniel Serin ne peut expliquer ce soulagement de façon scientifique, il évoque l’hypothèse du pouvoir d’une pensée magique, peut-être d’un effet placebo. Dans son cabinet, la douleur de ses patientes, elle, semble apaisée.

Ne pas fermer les yeux sur l’irrationnel, donc, mais veiller à ce que les traitements ne soient pas interrompus ou que les magnétiseurs ne demandent pas d’argent. Pour Daniel Serin, un médecin a pour mission d’accompagner les questionnements de ses patients, en les écoutant davantage, mais « celui qui chercherait à faire arrêter les traitements traditionnels mérite d’aller en prison ! »,s’emporte-t-il.

Le risque des dérives thérapeutiques

Car la frontière entre médecine complémentaire ou non conventionnelle et méthode alternative ou parallèle (la sémantique compte), avec risque de dérive thérapeutique voire sectaire, peut être ténue. La Miviluves définit ainsi la dérive sectaire par« un dévoiement de la liberté de pensée, d’opinion ou de religion qui porte atteinte aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l’intégrité des personnes, à l’ordre public,aux lois ou aux règlements. Elle se caractérise par la mise en œuvre, par un groupe organisé ou par un individu isolé, quelle que soit sa nature ou son activité, de pressions ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d’une partie de son libre arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage ou pour la société ».

Pour Yann de Kerguénec, directeur du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers, la « dérive thérapeutique devient sectaire lorsqu’elle essaie de faire adhérer le patient à une croyance, à un nouveau mode de pensée ».

Le dernier rapport de la Miviludes (2017) fait état de la très large représentation du monde de la santé dans le nombre de signalements : 46 % viennent des soignants, un chiffre qui ne « fait que croître ces dernières années », précise Serge Blisko. L’époque semble leur être favorable : « les théories du complot, les réseaux sociaux propices à la circulation d’informations non vérifiées, la mondialisation des échanges ont une forte tendance au développement de dérives dans le domaine de la santé et à la remise en cause des méthodes et techniques éprouvées scientifiquement »,estime Yann de Kerguénec.

La profession infirmière concernée

Si l’ensemble du corps médical est concerné, la profession infirmière « peut être particulièrement sujette aux dérives sectaires. L’infirmier est professionnellement proche de personnes malades et en état de faiblesse. Nous constatons que les infirmiers peuvent se laisser tenter par des méthodes insuffisamment éprouvées scientifiquement qu’ils adoptent dans leur approche holistique de la prise en charge des patients. Ce sont des dérives thérapeutiques que condamne le code de déontologie des infirmiersmais ce ne sont pas nécessairement toutes des dérives sectaires », précise le directeur de l’Ordre.  

Ainsi, la plupart des cas de dérives dont est informé l’Ordre concernent des infirmiers exerçant dans le cadre de leur cabinet une activité parallèle. Les exemples ne manquent pas : Yann de Kerguénec évoque ainsi Mme S.O., infirmière en Midi-Pyrénées. « Cette infirmière se présentait sur ses imprimés professionnels et son site comme ‘’infirmière DE praticienne de santé holistique’’ proposant des traitements par la méthode de l’’’irrigation colonique’’ ou ‘’hydrothérapie du colon’’. Après mise en demeure, elle a retiré toute mention tendant à associer ou confondre ses deux activités. Cependant elle continue ses activités alors que cette méthode relèverait de l’exercice illégal de la médecine ».

Une autre infirmière, Mme C.P. propose de « libérer les blocages psychologiques qui empoisonnent le quotidien ». Sur son site, on peut lire cette présentation : « mon parcours professionnel m’a permis de côtoyer la maladie, la souffrance mais également la mort et les difficultés de l’accompagnement au mourant. Ce vécu, ainsi que mon expérience personnelle de la maladie m’ont conduite à m’interroger sur la pertinence d’un traitement médical si la cause en amont n’a pas été clairement identifiée, et elle aussi prise en charge ». Signalé par l’ARS, ce cas fait l’objet d’une mise en demeure par l’Ordre, précise son directeur.

« Les lieux de formation comme les IFSI sont aussi des cibles privilégiées », continue-t-il. En réaction, des derniers ont commencé à mettre en place des modules de formation pour sensibiliser aux questions de dérives sectaires, comme le précise le dernier rapport de la Miviludes. (plusieurs IFSI ont été contactés par mail mais n’ont pas répondu à notre demande d’interview, ndla)

Savoir réagir

En contact régulier avec la Miviludes, avec qui il a passé une convention en septembre 2015, l’Ordre a un rôle important à jouer. « D’abord, précise Yann de Kerguénec, l’Ordre dit la déontologie et veille au respect des dispositions législatives et réglementaires. La Miviludes nous signale très souvent, environ deux à trois fois par mois, des cas d’infirmiers faisant la promotion de techniques douteuses pouvant s’apparenter à des dérives sectaires. Nous vérifions leur inscription au tableau de l’ordre – car l’Ordre ne peut poursuivre devant les chambres disciplinaires que les inscrits- puis nous leur envoyons des mises en demeure et rappels à la loi’.

L’Ordre peut aussi poursuivre devant les chambres disciplinaires ces infirmiers qui manquent à la déontologie.« Nous ne l’avons cependant encore jamais fait car les infirmiers suivent les prescriptions qu’on leur fait dans nos mises en demeure. Nous avons cependant fait une fois modifier le contenu d’un site Internet qui présentait toutes les caractéristiques de la dérive sectaire en la rattachant aux soins infirmiers », éclaire Yann de Kerguénec.

Mais si la profession peut être parfois mise sur le banc des « accusés », elle est en première ligne pour détecter des risques de dérives sectaires. Comme le précisait une audition de décembre 2012 au Sénat, « Dérives thérapeutiques et dérives sectaires : la santé en danger », les infirmiers libéraux qui se rendent chez des malades sont les « témoins de situations dans lesquelles un patient est victime d’un mouvement à caractère sectaire ou de l’influence néfastes de personnes étrangères, y déclarait Karim Mameri, ancien secrétaire général de l’ONI. (…) Les infirmières puéricultrices qui exercent dans le domaine de la protection maternelle et infantile (PMI) ou les infirmières scolaires sont également susceptibles de détecter, chez les familles ou parmi les enfants, des signes d’emprise sectaire », de même celles qui exercent en Ehpad.

Audrey, infirmière dans un centre régional de lutte contre le cancer, se rappelle un cas particulièrement marquant, il y a deux ans. Un jeune homme, qui avait subi un cancer des testicules à seize ans, revient dans son service pour une rechute. « Cette fois, il avait développé un cancer polymétastasé et malheureusement plus aucune chance d’être guéri », raconte-t-elle. Au départ, il se montre réfractaire au moindre soin, « opposé à toute prise en charge, quelle qu’elle soit ».

Audrey découvre au fur et à mesure, que « ce jeune homme avait rencontré une femme qui se disait thérapeute et lui avait dit qu’elle pouvait soigner le cancer avec ses pierres et huiles. Il était tellement endoctriné par elle que c’était cette femme la personne de confiance et non ses parents ». La ‘’thérapeute’’ affirmait que « que nous ne faisions pas la promotion de cette technique pour des questions financières, car le cancer était devenu une marchandise ».

Devant le fait accompli, l’infirmière n’a d’autre choix que de s’adapter à la situation. Ainsi, « tous les soirs nous lui mettions ses huiles et cailloux sur le corps pour « calmer ses douleurs » et l’aider à « guérir ». Nous le faisions pour nous assurer sa confiance et coopération afin de pouvoir mettre des antalgiques et, au final, réussir à lui faire accepter une nouvelle ligne de chimiothérapie », précise l’infirmière. Mais « la discussion avec l’équipe était compliquée car beaucoup ne souhaitaient plus prendre le temps de la négociation, de l’écoute car c’était usant. Quand une infirmière gère neuf patients la journée et treize la nuit en oncologie palliative, prendre le temps à chaque soin de tout négocier n’est pas toujours possible ».

La fin de l’histoire est tragique. « Malheureusement les dégâts du cancer étant trop importants, après deux années sans autre traitement que des cailloux posés sur le corps, il a fini par décéder ». Le seul point « positif » de cette histoire est « qu’au moment où il est devenu moins vigilant et réactif nous avons pu mettre en place des soins d’accompagnements et faire en sorte qu’il parte de manière correcte, sans douleurs », se souvient encore Audrey.

Il n’y a pas eu de poursuite judiciaire, car le patient était désormais majeur. Audrey, qui espère ne jamais à devoir réaffronter une telle situation, très éprouvante, ne ferme pour autant pas la porte aux médecines alternatives, du moment « qu’elles sont pratiquées en accord avec la médecine traditionnelle et non contre elle, au détriment du patient ».

Cet article est paru dans le numéro 29 d’ActuSoins Magazine (juin 2018)

www.actusoins.com/311391/entre-medecines-complementaires-et-techniques-alternatives-quelles-frontieres.html


NDLR: Note de Vigi-Sectes.
En effet, les « médecines » parallèles prennent de plus en plus de terrain devant la médecine classique. En gros, le patient attribue aux praticiens les « dons » d’un « guérisseur » en qui il a presque confiance absolue.

Notre association remarque depuis des décennies un lien entre ces « médecines » énergétiques, l’hypnose, etc., et le comportement toujours moins rationnel à long terme de ceux qui les utilisent. Nous recommandons la prudence.

Ex-Témoin de Jéhovah : Mon témoignage douloureux

NDLR: En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand… Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance.  (La Bible – Jean 10:1-10 )

Moi aussi je suis une victime des Tdjs et malheureusement comme d’autres il n’existe rien pour porter plainte.
C’est le tort que l’on peut faire à notre justice qui pourtant est l’une des meilleures du monde.

Ces gens ont volé ma vie comme le dit un ami. en effet, j’ai été une véritable petite extrémiste de chez eux : née dedans, ne pensant à rien d’autres, donc pas de longues études, pas de boulot à plein temps mais un mi temps de merde pour me permettre d’être un évangélisateur à plein temps de chez eux. pas mariée car encouragé à ne pas se marier pour ne pas avoir de « tribulation dans la chair » et de « mettre le royaume à la 1ère place », etc.

Or, ces gens dont j’ai découvert le vrai visage après de bons et loyaux services n’ont pas été une protection contre le mensonge.

j’ai été victime d’un mensonge et ai voulu me défendre et on me dit que je ne dois pas : il faut se laisser frustré. et puis, peut être que c’est moi qui ment. le problème est que les preuves sont là, mais elle ne sont pas importantes. il faut laisser dieu régler cela !

incroyable quand on considère qu’ils ont dépensé de l’argent pour se défendre jusqu’à la cour européenne des droits de l’homme pour leur taxation d’offrandes volontaires et qu’ils dépensent des milliers de dollars pour leur procès de pédophilie aux USA.

Ce que j’ai constaté en plus, c’est qu’il établissent bien une hiérarchie : ta parole n’est rien à coté de celle d’anciens c’est à dire les responsable des assemblées de tj.

Les loups ne se dévorent pas entre eux et les preuves qu’on apporte sont balayé d’un revers de la main avec leur petite phrase : « dieu interviendra lui même. laisse toi lésé car d’autres avant toi l’ont été et surtout des personnages bibliques, donc fais comme eux ! »
incroyable : moi qui me disais que justement les récits anciens donnent des leçons pour éviter de reproduire des injustices et que ce n’est pas parceque d’autres injustices sont commises que ça autorise à en commettre encore et encore.

Tous ces problèmes réels qu’on a voulu taire m’ont fait péter un cable et vous pouvez imaginer les répercussions sur la santé !


Je ne vous donne pas le détail de l’ensemble des choses que j’ai vécu.
grâce aux TJ j’en suis venue à me dire que Dieu n’existait pas ou à le haïr. Vous imaginez ! Alors que les chrétiens sont là pour nous aider à nous rapprocher de Dieu, les TJ m’en ont éloigné. Mais je me suis ressaisie : Dieu existe bien. C’est la nature et tout ce qu’elle contient qui le prouvent

Un autre conseil que je peux donner : garder à l’esprit qu’on n’attrappe pas des mouches avec du vinaigre et qu’une apparence toute mignonne, n’est jamais qu’une apparence.

Autre chose que vous pouvez vérifier sans problème : demander au tj de vous fournir le nombre d’appels qui sont fait de leur décision (toutes confondues), et vous verrez que sur ce nombre, presque aucun n’aboutit à un changement.

pourquoi ? par orgueil : ils ne désavouent jamais ou presque leurs responsables et veulent montrer que toutes leurs décisions sont justes dès le départ. quel orgueil !

Avant dernière chose : demander leur pourquoi il ne font pas preuve de transparence, ce qui est la moindre des choses quand on se dit chrétien, en ne communiquant pas aux intéressés les courriers qu’ils font sur eux quand il vont dans une autre congrégation, par exemple, et surtout quand ce courrier est négatif. quelle honte !

Dernière chose : tout le monde sait combien ils ne fréquentent plus leurs excommuniés et qu’ils vont même jusqu’à excommunier un des leurs qui fréquente un exclu. et bien figurez vous que pour leur histoire de taxation, donc question argent, ils sont allés chez tous les excommuniés pour leur demander d’être signataires de leur pétition contre cette taxation ! quelle honte d’avoir 2 langages et de faire passer l’argent avant tout.

Témoignage: Hypnothérapie avec rituel satanique

Nous avons reçu un témoignage d’un famille dont le père, et ensuite toute la famille a été négativement transformé par un centre Hypnothérapie en suisse. Que ce nous serve d’avertissement et de base de recherche pour aider et conseiller d’autres victimes.

Le début

Cette famille s’est approchée de ce centre Hypnothérapie pour régler différents problèmes personnels (insomnie et autres).

La devanture

Ce centre affiche :

L’hypnose Ericksonienne

L’hypnose énergétique et spirituelle

Hypnothérapeute en Hypnose thérapeutique Ericksonienne

Thérapeute en EFT, EMDR, IMO

Hypnose énergétique & soins énergétiques

Hypnose spirituelle

Guérison Corps et Âme

Tout a commencé par une simple consultation. Puis, d’autres consultations sont venues avec d’autres membres de la famille, pour faire une « protection » et couper « les sorts ou schémas négatifs » .

Des objets « protecteurs » ont été mis en oeuvre à la maison : Une pierre, une bougie blanche. En séances, des pierres de l’encens, une cape noire, une serpe sont utilisées et même un pentagramme se trouvait sous la table de massage.

pentagramme
cape noire
serpe

Le « thérapeute » parlait de :

miroirs à photographier,

de sorts à briser (fait en latin avec sacrifice de sang),

de vies antérieures.

On se croirait dans un film d’Harry Potter. Mais ce cinéma coûte 200 CHF bien sonnants à payer en espèces, pour deux heures de « rituels ». Le prix à payer ne s’arrête pas là … Les effets dévastateurs sur la famille et sur les enfants ne se sont pas fait attendre :

Les fruits

Indifférence du père, rires sans raison, vertiges, maux de tête, nausée, cauchemars …

Le vrai prix à payer

Troubles de couple aiguës, plusieurs personnes consultent maintenant psychiatres ou psychologues dans cette famille. Ce qui se cache derrière le terme hypnothérapie, est ici ouvertement de l’occultisme et du satanisme (pentagramme). La famille a tout arrêté, mais déplore que les séquelles sont là.

Avertissement et encouragements bibliques

Non seulement la Parole de Dieu interdit la visite de ce genre d’enchanteurs,
mais l’Ecriture Sainte nous met en garde depuis des millénaires : Tout ce qui se paye n’est pas un gage de protection spirituelle, au contraire!

Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien,  d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. 
Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. (La Bible – Deutéronome 18:10-12)

Voici la bonne nouvelle :

Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n’a pas d’argent! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer!  Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas? Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, Et votre âme se délectera de mets succulents.  ( La Bible – Esaïe 55  )

les Évangiles nous dévoilent Celui qui nous protège et délivre ( Mat 11:28-29 et Jean 8:36 ) gratuitement, il a payé le prix que nous ne pouvions payer.

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. 
… Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. 

Merci de contacter Vigi-Sectes si vous avez fait une expérience similaires chez un « Hypnothérapeute » .

Instruction à la France sur la vérité de l’histoire des frères de la Rose-Croix.


 « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France »

 

Cet texte est un argumentaire critique du mouvement de 1623 naissant de la Rose-Croix. le lire en vieux français, voir en latin, est difficile.

Page 89-90 (pdf 116-117) : On lit par exemple en vieux français :

… les absurdités et impertinences qui se rencontrent dans les articles de cette compagnie…. il me fût très facile de remarquer en eux, non une centaine, mais un millier, une myriade de ruses, mensonges, impossibilités, contradictions et autres erreurs de non moindre conséquence.

Témoignage d’un ancien rosicrucien.

Source : xl6.com

Pendant mon adolescence j’avais cherché, en vain, une réponse à mes problèmes de vie. D’abord dans la pratique du Hatha Yoga, puis dans des études rosicruciennes. Mais ces doctrines séduisantes – et illusoires – prirent pour moi une autre tournure lorsque, en accord avec le proverbe tibétain affirmant que « la tâche la plus noble de l’âme humaine, c’est d’étudier les œuvres de son créateur », je reconnus enfin ma culpabilité personnelle devant le Dieu saint et juste révélé dans la Bible.

Quelque temps après, par la grâce de Dieu, j’acceptai le Seigneur Jésus-Christ comme mon Sauveur, qui, selon sa promesse, dans l’Évangile : « Je vous le dis, celui qui écoute Ma parole, et qui croit à Celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » (Jean 5.24), délivra mon âme de la perdition éternelle.


Presse: Livre religieux offert à des ados: «C’est choquant!»

par David Ramseyer – Un évangéliste a abordé des élèves près de leur école pour leur offrir le Nouveau Testament. Parents et élus crient au scandale. La pratique est légale.

https://www.20min.ch/ro/news/geneve/story/Bible-offerte-a-des-mineurs-dans-la-rue—scandaleux—20384670

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Mercredi de la semaine dernière, 11h30, à la sortie des cours.

«Tu veux un cadeau?» demande un homme à Lara*, 14 ans, qui attend le bus. Situé à côté du cycle d’orientation des Grandes Communes à Lancy (GE), l’arrêt est bondé d’élèves entre 12 et 15 ans.

«Il m’a tendu un petit livre bleu, j’ai cru que c’était un bloc-note, je l’ai pris, raconte la jeune fille. Je me suis ensuite aperçue que c’était le Nouveau Testament». Selon elle, «ce monsieur qui devait avoir la quarantaine» avait un sac rempli d’ouvrages qu’il a donnés aux ados présents.

«Des proies faciles»La maman de Lara fulmine:

«Aborder des mineurs dans la rue pour leur distribuer un texte religieux – que se soit la Bible, le Coran ou d’autres – c’est du prosélytisme, qui plus est envers des jeunes influençables et dans un pays laïc. C’est scandaleux!»

Le père d’une autre élève du cycle, abordée le jour précédant au même endroit, se dit «révolté». Selon son enfant, la personne à l’oeuvre à la sortie des classes était insistante, notamment auprès d’une jeune musulmane. «On ne peut pas forcer les gens à croire», insiste le papa.

Des avis que partage l’ex-député indépendant Pierre Gauthier, très en vue lors de la campagne pour la Loi cantonale sur la laïcité, le printemps passé. «Les gamins sont des proies faciles, que l’on attire en promettant un cadeau. Le procédé est profondément choquant.»

Cette démarche est l’oeuvre d’un mouvement évangéliste, les Gédéons. Plusieurs de ses membres avaient déjà fait parler d’eux à Genève, début 2017, en distribuant pareil ouvrage aux abords du Cycle de Drize, à Carouge. L’organisation d’origine américaine ne voit aucun problème à ses actions (cf. encadré).

Tout n’est pas permis

Si celles-ci peuvent être discutables sur le plan éthique, elles ne le sont pas au regard de la loi. La distribution de textes religieux est en effet autorisée dans la rue. Le principe est de «proposer, mais sans insister», explique le Département de la sécurité. Et ce, pour autant qu’il ne s’agisse pas d’un appel à la haine ou à la discrimination.

Par contre, le mise sur pied d’un stand ou l’organisation d’une manifestation à caractère religieux sont soumises à une autorisation d’utiliser l’espace public. Elles sont par ailleurs formellement interdites dans les locaux de l’administration ou dans les écoles, laïcité de l’Etat oblige.

Mercredi passé, même si la distribution de Nouveaux Testaments s’est déroulée à quelques pas du Cycle des Grandes Communes, ce n’était pas sur le périmètre de l’établissement scolaire. «Il n’y a que là où nous aurions pu agir», a confirmé le Département de l’instruction publique.

*Prénom d’emprunt


NDLR: Commentaire de Vigi-Sectes

Vigi-Sectes a déjà été consulté sur ce sujet. Or, les Gédéons qui distribuent des nouveaux testaments ne sont pas sectaires mais sont des chrétiens de différentes dénominations, qui distribuent les Saintes Ecritures.

Les réactions et les termes utilisées confirment un changement d’identité de la Suisse, et soulèvent des questions:

  • Depuis quand permettre à quelqu’un de lire l’evangÎle est synonyme de le « forcer à croire »? Le sectarisme est plus facile chez ceux qui manquent de connaissances et refusent l’information.
  • La lumière de l’Evangile est ce qui a donné à la Suisse ses qualités altruiste et humanistes.
  • Les parents *indignés » interrogés ne savent-ils pas que …
  1. la Suisse est un pays chrétien, dont environ deux tiers de la population sont catholiques ou protestants. (selon le site officielle de la confédération Suisse)
  2. Le père de la « laïcité », Jules Ferry avait une bien une conception religieuse du monde, une école sans Dieu, peu tolérante envers l’évangile : Et il n’était pas neutre, il était membre d’une fraternité maçonne.
  3. Perdre le droit de faire une critique objective et factuelle du prophète de l’Islam ou ne pas permettre aux chrétiens d’annoncer l’évangile les musulmans (qui respectent d’ailleurs l’Injil et ne s’en plaignent pas)  est un avant-goût de la Charia, et c’est bien une « haine et la discrimination » qui prend le pas, … mais celle des chrétiens et des juifs .

D’autres question plus subtiles pourraient se poser :

En quoi le Nouveau Testament est-il « un livre religieux ». Le christianisme authentique ne se définit pas lui-même comme une religion – don’t la définition est l’Homme qui veut se lier au divin – mais comme une relation de Dieu qui vient vers l’Homme.

L’indignation et la résistance à l’évangile est habituelle, quand la laïcité devient se comprend comme une religion majoritaire devenu intolérante, mettant des ornières à ceux qui veulent en savoir plus sur les faits des Évangiles. Il est bien connu en Suisse (encore chrétienne) que la ville de Genève s’apparente de nos jours plus à la France voisine qu’à l’ancienne citée de Calvin.

Un suisse du canton de Berne me disait il y a quelques jours : « Genève, ce n’est pas la Suisse ».

Comme le signale la «Revue Suisse» du 22/11/2018, la déchristianisation est une tendance en hausse dans toute la confédération helvétique  :

Comme tout était simple en Suisse autrefois. Tous étaient catholiques ou réformés.
Tous payaient l’impôt ecclésiastique.
Tous allaient à l’office religieux.
Jusqu’aux années 1970.

Et maintenant? Seuls six habitants sur dix sont encore catholiques ou réformés. Les Églises libres ont gagné du terrain. Un vingtième de la population est de confession musulmane. Et les personnes sans confession religieuse qui ont tourné le dos aux Églises régionales autrefois puissantes, en particulier les Églises réformées, représentent déjà un quart de la population (Auteur: Dölf Barben)

La richesse des acquis de la Suisse et le vide spirituel issue de sa déchristianisation, font de la Suisse, le terreau idéal pour toutes sortes de sectes pernicieuses. Voir, entre autres, l’article du 20minutes de la veille.

(E.P)

Franc-maçonnerie et foi chrétienne

Article de Florent VARAK*
copié de larevuereformee.net article  232

Un ami m’a demandé, un jour, ce que je pensais de la franc-maçonnerie, et si elle était compatible avec la foi chrétienne. J’étais incapable de répondre de façon intelligente. Ce que je connaissais de ce système reflétait surtout l’opinion (méfiante) des médias. Et la question m’intéressait peu, car la Bible m’avait offert une spiritualité puissante largement suffisante pour répondre aux attentes de la vie. La découverte d’autres horizons semblait futile.

La question m’a pourtant interpellé. Je me suis documenté, tentant de repérer les ouvrages indispensables parmi les 40 000 qui traitent de la question. J’ai voulu succinctement comparer les notions essentielles des spiritualités chrétienne et franc-maçonne. Cet article ne conviendra nullement aux « profiteurs » ayant rejoint la franc-maçonnerie avec la volonté d’intégrer des couches socioprofessionnelles élevées. Mais il servira peut-être à ceux qui cherchent à percer les ténèbres humaines et à parvenir à la lumière du Créateur.

I. La franc-maçonnerie, une religion?

Ce mouvement se présente comme un rassemblement d’« hommes de bonne volonté », prêchant un humanisme dévoyé de toute volonté religieuse. La franc-maçonnerie se veut neutre et tolérante de toute religion. La Grande Loge unie d’Angleterre écrivit le 12 septembre 1962:

« Il ne saurait… être assez fortement exprimé que la maçonnerie n’est ni une religion, ni un remplacement pour la religion. La maçonnerie cherche à inculquer à ses membres un modèle de conduite et de comportement, qu’elle croit acceptable pour toutes les croyances, mais s’interdit soigneusement d’intervenir dans le domaine des dogmes et de la théologie. La maçonnerie n’est donc point en compétition avec la religion, encore que dans l’ordre de la conduite humaine, il peut être espéré que son enseignement soit complémentaire de celui de la religion. »1

Plusieurs années plus tard, et pour tenter de dissiper tout malentendu sur le théisme, cette même obédience publia, le 12 juin 1985, la déclaration suivante:

« La franc-maçonnerie n’est pas une religion ni le remplacement d’une religion. Elle exige de ses membres la croyance en l’Etre suprême, mais ne fournit aucune méthode de foi par elle-même (…) Il n’y a pas de Dieu maçonnique. Un franc-maçon reste voué au Dieu de la religion qu’il professe (…) »2

Est-ce le cas? Macked, le « plus grand maçon américain »3, écrit pourtant:

« Au contraire, je soutiens sans la moindre hésitation que la maçonnerie est, dans toutes les acceptions du mot, une institution éminemment religieuse (…), qu’elle doit uniquement à l’élément religieux qu’elle contient son origine et la perpétuité de son existence et que, sans cet élément religieux, elle ne mériterait guère la peine d’être cultivée par un homme sage et bon. Mais, afin qu’on me comprenne bien, il faut tout d’abord se mettre d’accord sur la véritable définition de la religion. Rien n’est plus illogique que de raisonner en des termes vagues. »4

Après avoir analysé la définition de la « religion » dans le dictionnaire, il conclut de la maçonnerie:

« Considérez ses jalons anciens, ses cérémonies sublimes, ses profonds symboles et allégories, le tout inculquant une doctrine religieuse ordonnant une pratique religieuse et enseignant une vérité religieuse. Qui peut nier qu’il s’agit éminemment d’une institution religieuse? La franc-maçonnerie est donc bel et bien une institution religieuse et c’est principalement, sinon uniquement, sur cette base que le franc-maçon religieux devrait la défendre. »5

Religion ou non? La question n’est pas si innocente qu’elle paraît au premier abord. Il existe une multitude de religions et de philosophies religieuses dont le ministère est de rapprocher les hommes et de les conduire à Dieu. Il devient crucial de savoir si toutes font partie d’un ensemble globalement vrai, ou si certaines sont vraies et d’autres fausses, ou si aucune n’a de sens! La franc-maçonnerie ne saurait se soustraire à cette analyse, s’il était démontré qu’elle est une institution religieuse.

Le Petit Robert définit une religion de la manière suivante:

« Ensemble d’actes rituels liés à la conception d’un domaine sacré distinct du profane, et destinés à mettre l’âme humaine en rapport avec Dieu; attitude particulière dans les relations avec Dieu; système de croyances et de pratiques, impliquant des relations avec un principe supérieur, et propre à un groupe social. »

Les actes rituels sont plus présents que dans bon nombre de religions! La sacralisation des lieux de rencontre, même temporelle, témoigne d’une spiritualité religieuse. La notion du Grand Architecte de l’Univers reflète une approche du divin. Les enseignements ésotériques veillent à conduire le participant vers cet Etre supérieur. On ne peut échapper au caractère religieux de la franc-maçonnerie! Le symbolisme de l’échelle évoque la « marche ascendante vers le ciel »6. N’est-ce pas là une des marques de la religion?

La question posée s’en trouve légèrement transformée. Au-delà de ma préférence, il s’agissait de savoir si la religion chrétienne était opposée à la foi des francs-maçons. Voici quelques axes de réflexion. Nous allons contraster à grands traits les principes bibliques avec ceux de la maçonnerie.

II. Franc-maçonnerie et christianisme

A) Le problème du secret

Tout le monde convoite la connaissance des rites secrets de la franc-maçonnerie7. Il est vrai que la plupart des mystères ont été dévoilés. Mais les explications sur la validité du maintien du secret ne sont pas convaincantes8. Le principe même du secret est totalement étranger au christianisme:

« Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour; et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits. » (Mt 10.27)

« Sur ces entrefaites, les gens s’étant rassemblés par milliers, au point de se fouler les uns les autres, Jésus se mit à dire à ses disciples: Avant tout, gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. C’est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu dans la lumière, et ce que vous aurez dit à l’oreille dans les chambres sera prêché sur les toits. » (Lc 12.3)

« Jésus lui répondit: j’ai parlé ouvertement au monde; j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret. » (Jn 18.20)

Plusieurs raisons expliquent cette absence de tout ésotérisme dans la Bible9. La principale est la nécessité d’une source d’information objective, d’un étalon. Si Dieu ne s’est pas révélé complètement et définitivement, la porte est ouverte à des « bricolages » dangereux. Et si quelqu’un évoque une tradition orale pour justifier une connaissance occulte, sur quelles bases accepter ou condamner ce qu’il dit? Enfin, il serait risqué de s’engager dans une Eglise dont on couvrirait l’enseignement réel pour ne le révéler qu’aux classes initiées. Christ a pleinement révélé l’appel qu’il lance aux hommes. Il y a à le vivre, à l’approfondir. Mais sans nouvelles révélations.

Car, en fait, que savons-nous de ce qui est enseigné dans les grades supérieurs? Peut-on accepter d’être initié par des rites dont on ne connaît pas l’aboutissement, découverts au pied du mur? Je suis (pour une fois!) d’accord avec l’Eglise catholique romaine, qui écrit: « Le climat de secret, qui règne dans les loges, comporte en outre le risque pour les inscrits de devenir les instruments d’une stratégie qu’ils ignorent. »10 En effet, voici une déclaration inquiétante qui provient d’un grand homme de la franc-maçonnerie américaine, Albert Pike:

« C’est à vous, Grands Inspecteurs Généraux, que nous disons ce qui suit, afin que vous puissiez le répéter aux Frères des 32e, 31e et 30e degrés: la religion maçonnique devrait être maintenue dans la pureté de la doctrine luciférienne par nous qui sommes tous initiés aux plus hauts degrés. Oui, Lucifer est Dieu, et malheureusement, Adonaï est aussi Dieu. (…) Lucifer, le Dieu de Lumière et le Dieu de Bonté, est pour l’humanité contre Adonaï, le Dieu des Ténèbres et du Mal. »11

Dans le cas où cette citation décrit vraiment l’initiation des trois derniers rangs (ce qui serait compatible avec bon nombre de mouvements ésotériques), alors le choix de l’entrée en franc-maçonnerie doit être mûrement réfléchi en termes de rejet global du Dieu de la Bible…

B) Le problème de l’autorité

De nombreux symboles francs-maçons évoquent la droiture, la mesure, l’exactitude. Toute pensée, toute société a besoin de repères, de références. Quelles sont les bornes franc-maçonnes? Quel étalon est utilisé pour évaluer le vrai du faux, le sacré du profane, le noble de l’impropre? Est-ce le vénérable? Une démocratie où chacun peut suggérer à l’Assemblée un changement de tel ou tel rituel? Par quelle autorité doit-on distinguer le vrai du faux?

La Bible se présente non comme « parole de Dieu » (tout comme le seraient les Védas, le Coran, etc.) mais comme « la Parole de Dieu ». Au travers de la Bible, nous trouvons la prétention que Dieu a parlé, une fois pour toutes, et qu’il s’attend à ce que l’homme s’applique à l’écouter:

« Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » (2Tm 3.16-17)

« C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez. » (1Th 2.13)

« Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs; sachant tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être un objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (2Pi 1.19-21)

Quelle autorité permet de trancher? Certainement pas la Bible dans le cas des francs-maçons:

« Les Rituels ont généralement été plus ou moins remaniés. Toutes les affirmations explicitement chrétiennes y ont été supprimées. Celles ouvertement antichrétiennes, qui les ont parfois remplacées, ne constituent que des cas circonstanciels et ne se relèvent que dans les Rituels dénaturés. En revanche, les Rituels dont l’usage s’est maintenu leur ont souvent substitué, par une transposition philosophique, des commentaires d’inspiration hermétique, alchimique ou kabbaliste [sic]. »12

La Bible ne conviendrait-elle pas? Serait-elle trop exigeante, trop intolérante à l’esprit universaliste? Comme on en reconnaît les vertus morales, on garde ce qui convient à « tout homme de bonne volonté », et on gomme ou transforme le reste. Jésus-Christ a mis en garde contre toute tentative de transformation des Ecritures:

« Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. » (Ap 22.18-19)13

Je pense à l’apôtre Paul, qui craignait pour les chrétiens de Colosses. L’influence des religions à mystères (dont Paul Naudon affirme qu’elles sont directement en amont de la franc-maçonnerie) constituait un risque de changement, de transformation du message divin. Il écrivit: « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car en lui [Jésus] habite corporellement toute la plénitude de la divinité. » (Col 2.8-9) Paul serait inquiet d’entendre ce qui suit de la bouche d’un homme prétendant être chrétien:

« Il existe une indéniable parenté, qu’il y ait eu ou non filiation directe, entre les rites symboliques de la maçonnerie et ceux des sociétés secrètes initiatiques du passé: les auteurs maçonniques n’ont pas manqué de faire des parallèles entre leur voie et les mystères antiques, ceux de la Grèce et de l’Empire romain tout spécialement. »14

L’Eglise doit-elle compenser les prétendues lacunes de la Bible en puisant dans un héritage occulte? Le croyant peut-il tant diluer son vin?

Lorsque les hommes réfléchissent sur le divin, il me semble qu’ils ne peuvent aboutir qu‘à une réflexion humaine, une philosophie… C’est le cas de la franc-maçonnerie, puisqu’il y a transformation du message biblique et importation de données occultes, c’est un refus clair de la révélation chrétienne.

C) Le problème de la divinité

L’appréhension du divin me trouble. De quel Dieu (dieu?) parle-t-on en se référant au Grand Architecte de l’Univers? Qu’on l’appelle Etre Divin, ElohimAdonaï, Eternel, Seigneur, Créateur ou Architecte n’est pas gênant. C’est la définition que l’on attache au nom qui révèle la nature de notre croyance. Est-ce une énergie? Est-ce une personne? Est-ce Jésus-Christ? Est-il trinitaire? A la lumière de ce qui est dit de cet architecte, nous pourrons comprendre s’il est le Dieu de la Bible ou non.

Là encore, il ne s’agit pas d’un petit exercice intellectuel. La Bible met beaucoup l’accent sur l’existence d’un seul Dieu, et exige que l’on comprenne bien que toute autre « représentation » est une création, qui détourne l’homme du salut et de l’amour de Dieu. Jésus dira même: « (…) car si vous ne croyez pas que moi je suis, vous mourrez dans vos péchés. » (Jn 8.24) C’est-à-dire que celui qui n’a pas une compréhension exacte de l’identité de Jésus-Christ ne peut pas non plus comprendre la nature du salut qu’il vient offrir; et, ainsi, il n’est pas « racheté » et il meurt sous la condamnation. C’est ce qui explique les passages suivants:

« Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fait miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.»

« Tu ne prendras point le nom de l’Eternel, ton Dieu, en vain; car l’Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain. » (Ex 20.3-7)

« Car ainsi parle l’Eternel qui a créé les cieux, lui le seul Dieu, qui a façonné la terre et l’a formée, lui qui l’affermit. Il ne l’a pas créée vide, il l’a façonnée pour qu’elle soit habitée. Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre. Ce n’est pas en cachette que j’ai parlé, dans un lieu ténébreux de la terre. Je n’ai pas dit à la descendance de Jacob: Cherchez-moi vainement! Moi, l’Eternel, je dis ce qui est juste, je proclame ce qui est droit. Assemblez-vous et venez, approchez ensemble, rescapés des nations! Ils n’ont pas de connaissance, ceux qui portent le bois de leur statue et qui intercèdent auprès d’un dieu qui ne peut les sauver. Annoncez-le et présentez vos arguments! Qu’ils prennent conseil les uns des autres! Qui a fait entendre cela depuis les origines et depuis lors les a annoncées? N’est-ce pas moi, l’Eternel? En dehors de moi, il n’y a point de Dieu, un Dieu juste et qui sauve, à part moi, il n’y en a aucun. » (Es 45.18-21)

Or, lorsque les francs-maçons présentent leur concept du Grand Architecte de l’Univers, on constate rapidement qu’il ne s’agit que d’une boîte « fourre-tout ». L’athée, le théiste ou l’animiste peuvent signer leur adhésion à une telle croyance:

« Ainsi donc, le symbole du Grand Architecte possède pleinement la qualité de tout symbole, de pouvoir être interprété logiquement par toutes les familles d’esprit pour leur donner l’image cohérente du même objet, ce qui fait ainsi converger les pensées: à ce titre, ce n’est pas un facteur de division mais de rapprochement…. Conséquemment s’il est évoqué en Loge, il ne peut choquer ni même gêner personne. Il fera un faisceau d’opinions sans les confondre ni les opposer. Il sera l’agent efficace du rapprochement d’hommes qui, sans lui, auraient risqué de se trouver toujours séparés. C’est ainsi que la Maçonnerie pourra réellement devenir le Centre de l’Union. »15

Un autre écrit:

« On peut remarquer que l’adhésion au symbole du Grand Architecte de l’Univers n’implique pas forcément la reconnaissance du Dieu personnel et créateur du judéo-christianisme; il suffit, pour être admis au travail maçonnique, d’admettre l’existence d’un principe « organisateur du chaos », d’une Loi universelle, d’un idéal de perfection vers lequel tend l’Univers. »16

Or, qu’est-ce que ce dieu « caméléon »? Si Dieu est Dieu, s’il s’est révélé, il est comme il est et n’est pas ce qu’il n’est pas! Il existe ainsi des évocations et des croyances exactes, et d’autres erronées. Voici quelques raisons qui me font croire que cet Architecte n’est pas le Dieu des chrétiens.

Tout d’abord, la notion d’un Dieu caméléon, d’un « Centre de l’Union », est incompatible avec les évangiles. Jésus a même averti que son message serait cause de division, parfois même au sein d’une famille:

« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. » (Mt 10.34-39)

Les chrétiens morts martyrs au cours des siècles d’histoire témoignent encore que la révélation chrétienne ne s’accommode pas de compromis spirituels. L’intransigeance de son message d’amour en Jésus-Christ ne plaît pas à tous au point qu’un grand nombre sont morts au bûcher pour l’avoir cru.

Deuxièmement, le Créateur, dans la Bible, n’est autre que Jésus-Christ:

« Car en lui [Jésus-Christ selon le contexte] ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. » (Col 1.16)

Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle… Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. » (Jn 1.1-3, 14)

Constatant que le Grand Architecte de l’Univers n’est pas Jésus-Christ, la franc-maçonnerie rejette la divinité du Christ. Qu’il ne soit pas Jésus-Christ est d’ailleurs logique puisqu’il n’est pas « le Dieu personnel et créateur du judéo-christianisme », pour reprendre les termes de Hutin…

C’est là mon troisième argument. Jésus-Christ est acclamé partout comme le plus grand des prophètes. Leader politique, religieux, social, illuminé de génie, les qualificatifs positifs abondent. Il est souvent le meilleur des hommes, mais exceptionnellement le trouve-t-on présenté comme Dieu-devenu-homme. Or, la pensée populaire a du mal à comprendre combien dire du bien de sa sagesse sans reconnaître sa divinité, c’est faire de lui le plus grand des idiots ou un menteur démoniaque. Car celui qui a prononcé le Sermon sur la montagne s’est aussi présenté comme l’égal de Dieu.

Il a affirmé son identité de nature avec le Père (Jn 10.30), il s’est présenté comme la personnalisation du Père (Mt 11.27), il a affirmé être le Fils de Dieu, ce qui, en milieu juif, signifie être l’égal de Dieu (Jn 5.17-18). A bien des reprises, des leaders religieux ont cherché à le lapider pour blasphème, car il se faisait l’« égal de Dieu ». Des hommes et des femmes se sont prosternés pour l’adorer, sans qu’il ne les corrige (Mt 14.33, 28.9, Jn 9.38, etc.), et Thomas, après avoir douté, s’écria:

« Mon Seigneur et mon Dieu! » (Jn 20.28, cf.Ps 5.3)

On ne saurait dire que Jésus est un homme sage s’il a prétendu être Dieu! Ou il l’est vraiment – et que tout genou fléchisse! – ou il ne l’est pas, et il est à ranger dans l’armoire des créateurs illusionnés de sectes…

Hormis le fait qu’il se présente lui-même comme Dieu, le témoignage de sa divinité est autant rapporté dans l’Ancien Testament (sous forme prophétique) que dans le Nouveau Testament. Parmi les quelque 300 allusions prophétiques de la Bible juive à la venue du Messie, nous trouvons qu’on l’appellera « Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix » (Es 9.6.). Plus d’une douzaine d’autres évoquent sa divinité17.

Le Nouveau Testament est également riche, et particulièrement clair: Jésus est la Parole, Dieu incarné (Jn 1.1 et 14), Dieu béni éternellement (Rm 9.6), l’image même de Dieu et le créateur de toutes choses (Col 1.15-16), le premier et le dernier, l’alpha et l’oméga (cp. Ap. 22.13 et 1.8 avec Es 44.6 et 48.12). Je pourrais multiplier les descriptions de son identité et citer plusieurs dizaines de références démontrant sa divinité.

Selon l’apôtre Jean, l’un des tests les plus simples pour vérifier l’orthodoxie d’un enseignant consiste à évaluer sa doctrine du Christ:

« Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’Antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde. » (1Jn 4.1-3)

Ainsi, les propos des francs-maçons sur l’Etre divin les révèlent comme de faux prophètes. Comment ne pas s’étonner que les encyclopédies franc-maçonnes contiennent des explications sur presque toutes les divinités du monde, mais que l’on ne trouve aucun article sur le Jésus-Christ de l’histoire?18 Si le Grand Architecte de l’Univers était le Dieu des Ecritures, il serait identifié à Jésus-Christ ou au Dieu trinitaire. Or, nous avons trouvé le contraire…

Le chrétien authentique ne saurait révérer qui que ce soit d’autre que Dieu, tel qu’il se présente. Il ne saurait même être question de s’agenouiller ou de se courber devant un quelconque objet, fût-il un triangle, une copie de l’évangile ou une quelconque représentation matérielle ou symbolique de Dieu.

D) Le problème de la médiation

J’en viens à la raison principale de mon souci: le salut de l’âme. Il y a dans le cœur de l’homme une aspiration spirituelle indéniable. Celle-ci le pousse à chercher Dieu, en tâtonnant (voir le discours de l’apôtre Paul à l’Aréopage en Actes 17.16-34). Si Dieu ne s’était pas révélé, toutes les constructions humaines seraient plus ou moins équivalentes, et personne ne serait assuré quant à sa destinée éternelle après la mort.

Si néanmoins, comme la Bible le dit, il existe un jugement éternel, un enfer et un paradis, il convient de s’intéresser le plus tôt possible aux modalités d’entrée!19 Or, la franc-maçonnerie présente un mimétisme choquant des concepts bibliques (nouvelle naissance, mort à soi-même et vie nouvelle, etc.). J’ai le sentiment douloureux d’être en présence d’un mouvement voulant se substituer au christianisme. Il suffit de comparer les affirmations suivantes avec les textes bibliques…

III. Quelques comparaisons entre la signification des rites et l’enseignement biblique

Propos de la maçonnerie

Propos de la Bible

Sur l’idée d’une renaissance

Initiation. Une nouvelle naissance – c’est donc comme si le candidat, lors de son initiation, vivait une nouvelle naissance dans l’univers, ou qu’une porte s’était ouverte pour l’admettre dans un autre monde parallèle. Véritablement, dans ce moment de renaissance, il est rétabli dans la lumière, il se découvre dans la représentation symbolique d’un nouveau monde […] Le mot « initié » décrit une personne qui a expérimenté un nouveau début, qui est entré par un chemin d’expérience qu’il n’avait jamais emprunté auparavant20.

Il est des ignorants qui s’imaginent qu’on s’initie soi-même, ce qui est en quelque sorte une contradiction dans les termes, oubliant, s’ils l’ont jamais su, que le mot initiu signifie « entrée ou commencement », ils confondent le fait même de l’initiation (virtuelle) avec le travail à accomplir ultérieurement pour qu’elle devienne plus ou moins effective. L’initiation est semblable à une seconde naissance, comment un être pourrait-il bien agir par lui-même avant d’être né? » nous dit René Guénon, qui ajoute: « Il est bien évident que l’individu ne saurait se dépasser lui-même par ses propres moyens.21

Sur l’idée d’une renaissance

Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit: Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître? Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit: Il faut que vous naissiez de nouveau. (Jn 3.3-7)

Sur le concept vieil homme/nouvel homme

Le candidat ainsi isolé au milieu des objets qui lui rappellent la mort, et qui a sous les yeux des maximes de fermeté et d’espoir, meurt en quelque sorte à l’ancienne vie, se prépare à une vie nouvelle…22

[A propos des initiations] Il s’agit de transformer le « vieil homme » en « l’homme nouveau », libéré des inhibitions et conditionnements de l’état profane23.

La forme initiatique en était les mystères d’Eleusis et les mystères orphico-pythagoriciens, nés des mystères égyptiens. Le but de leur enseignement spirituel était de préparer l’avènement de la Perfection. Se faire initier, c’était apprendre à mourir symboliquement; à monter vers l’état de pureté, de connaissance, de plénitude absolue24.

La lumière matérielle qui jaillit au fiatdu Grand Architecte quand disparurent l’obscurité et le chaos a toujours été, en maçonnerie, un symbole favori de l’Illumination intellectuelle que l’Ordre a pour objet de créer dans les intelligences de ses disciples, d’où nous avons à juste titre pris le nom de « Fils de Lumière ». Cette lumière spirituelle, qui est la première demande du candidat après sa nouvelle naissance, n’est qu’un autre nom pour la Vérité divine, la Vérité de Dieu et de l’Ame, la Nature et l’Essence de l’un et de l’autre – ce qui constitue le but principal de l’enseignement maçonnique25.

Sur le concept vieil homme/nouvel homme

Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection. (Rm 6.3-5)

Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. (2Co 5.17)

Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les dépravés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni les accapareurs, n’hériteront le royaume de Dieu. Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu. (1Co 6.9-11)

En observant ces parallèles, je pense à l’apôtre Paul, qui parle contre des personnes « ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force » (2Tm 3.5). Car la franc-maçonnerie a soustrait le moyen de la transformation dont il est question. Ce qui fait qu’une personne peut (enfin) sortir d’elle-même et connaître Dieu, c’est l’Evangile! Une réelle infusion divine qui modifie le tout de l’existence. Or, ce message est puissant en lui-même pour sauver un individu (voir Rm 1.16). Il ne faudrait pas le frelater par une philosophie humaine (voir 1Co 1-2). Aux croyants de Galates, qui avaient la fâcheuse tendance à adapter l’Evangile à leur guise, Paul écrit:

« Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Evangile. Non pas qu’il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent et veulent pervertir l’Evangile du Christ. Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un Evangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème! Nous l’avons dit précédemment, et je le répète maintenant: si quelqu’un vous annonce un Evangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème! » (Ga 1.6-9)

Or, la tolérance franc-maçonne refuse l’exclusivisme chrétien mais accepte l’apport de religions et de philosophies carrément païennes:

« Symbole de la ‹marche ascendante vers le ciel›, l’échelle de Jacob a servi à de multiples méditations ésotériques et astrologiques. Et ceci nous amène à l’autre forme d’échelle, beaucoup plus courante en franc-maçonnerie: l’échelle à sept degrés, connue également dans le bouddhisme et les mystères de Mithra. »

La Bible évoque un chemin très simple

  • pour « mourir à soi-même »,
  • pour « monter vers le ciel »,
  • pour « naître à nouveau »:

la repentance (métanoia, c’est-à-dire changement d’avis – sur la gravité de ses fautes et sur le pardon de Dieu en Christ – associé à un changement de vie), avec la foi que le Dieu d’amour lui-même, dans sa grâce, a payé de sa vie le rachat de notre âme. S’étant sacrifié pour que le péché de l’homme soit jugé, il offre la justification de ceux qui viendraient humblement lui demander ce « transfert » de culpabilité. Le salut est chaleureusement offert:

« Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. » (2Co 5.19)

Pour être au bénéfice de ce salut, point n’est besoin d’initiations, ni d’ailleurs d’initiateurs:

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme. » (1Tm 2.5)

Jésus avertit ceux qui s’érigent en connaisseurs de Dieu et du chemin de la vérité:

« Malheur à vous, docteurs de la loi! parce que vous avez enlevé la clef de la connaissance; vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient. » (Lc 11.52)

Le moyen de la réconciliation entre Dieu et les hommes est en Jésus-Christ. Ce salut éternel est gratuit, et il ne peut être accepté qu’avec humilité et foi. Et lorsque Dieu entre dans une vie, il fait le ménage que des années d’initiations et d’effort intellectuel ne pourront jamais offrir… Jugez-en!

« Dieu a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés. » (Col 1.20-21)

« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Ep 2.8-9)

« C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes… Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. » (Hé 10.10, 14)

IV. La plante et ses racines?

A ceux qui s’offusquaient des paroles de Jésus sur les traditions humaines, il répondit:

« Toute plante que n’a pas plantée mon Père céleste sera déracinée. » (Mt 15.13)

Après examen et réflexion, il me semble que la franc-maçonnerie est une religion opposée à la foi chrétienne en ce qu’elle est une contrefaçon de l’Evangile. Si elle [croit] propose[r] une règle de conduite civile et sociale probablement exemplaire , elle est incapable de conduire les âmes à Dieu, de donner le salut et un sens à la vie.

Ce jugement apparaîtra sans doute trop catégorique. Cependant, puisqu’il s’agit de lier les hommes à Dieu, de la réponse à notre question de départ dépend le salut éternel de l’âme. Si le Dieu franc-maçon ne confesse pas le salut en Christ, il ne confesse aucun salut du tout. Ne serait-ce pas tragique de se confier dans un système artificiel pour réaliser à sa mort que la vie spirituelle et le salut étaient à cueillir gratuitement auprès de la croix?

Bibliographie complémentaire

Ranc, Paul, La franc-maçonnerie sous l’éclairage biblique (Saint-Légier: Editions Contrastes, 1989).

Arnold, Paul, Histoire des Rose-Croix et les origines de la franc-maçonnerie (Paris: Mercure de France, 1990).

* F. Varak est pasteur et auteur.

1 D. Ligou, « Religion », Dictionnaire de la franc-maçonnerie (Paris: PUF, 1987), 996.

2 P. Naudon, La franc-maçonnerie (collection Que sais-je?, Paris: PUF, 1990), 95.

3 Ce sont les mots d’A. Pike, souverain grand commandeur du rite écossais, prononcés lors de l’éloge funèbre de Macked [Haywood, Famous Masons, 203, in D. Ligou, ‹Macked› & ‹Pike›, op. cit., 732 et 929].

4Albert G. Macked, Encyclopedia of Freemasonry, 618-619.

5 Ibid., citant le dictionnaire Webster.

6 D. Ligou, Echelleop. cit., 388.

7 J’espère que les menaces et malédictions prononcées à l’encontre de celui qui ne respecte pas la « loi du silence » (D. Ligou, Initiation) n’ont qu’une portée symbolique: « Au cas où je transgresserais dans la plus petite mesure mon serment, que mon cou soit coupé, que mon cœur, mes dents et mes entrailles soient arrachés et jetés au fond de la mer, que mon corps soit brûlé et mes cendres dispersées dans les airs pour qu’il ne reste rien de moi et de ma pensée parmi les frères maçons! » In L. de Poncins, La franc-maçonnerie d’après ses documents secrets (Chiré-en-Montreuil: Diffusion de la Pensée Française, 1972), in P. Ranc, La franc-maçonnerie sous l’éclairage biblique (Lausanne: Editions Contrastes, 1989), 66. Voir également D. Ligou, Obligationop. cit.

8 J. Mitterrand, grand maître du Grand Orient de France, écrit: « Le secret maçonnique, si souvent invoqué comme la volonté de cacher des actions malfaisantes, s’explique d’abord par la nécessité de conserver aux travaux la discrétion indispensable à leur poursuite sereine à l’abri de l’agitation du monde; surtout, il ne fait que traduire l’impossibilité de traduire et d’expliquer à l’extérieur une réalité incompréhensible au profane. » J. Mitterrand, « Franc-maçonnerie », Encyclopaedia Universalis, vol. IX, 936 [b].

9 Malgré les affirmations de Naudon, qui cite des exemples contestables dans les écrits de Jean (Naudon, op. cit., 71). Sur la réfutation d’une tradition orale ésotérique opposée à la tradition écrite exotérique, voir F. Varak, La réincarnation (Lyon: Editions CLE, 1990), 120-124.

10 L’Osservatore Romano, le 23 février 1985, in Naudon, op. cit., 66.

11 Albert Pike, souverain pontife de la franc-maçonnerie universelle, Instructions du 23eConseil suprême mondial, 14 juillet 1889, in P. Roberson, The New World Order (Dallas: Word), 184. (Cet ouvrage cherche à démontrer l’existence d’une stratégie géopolitique dont l’objectif serait de rassembler tout Etat sous l’égide d’une organisation internationale; l’auteur montre que cette idée est fortement soutenue par nombre d’organisations spirituelles ou financières dont la philosophie pourrait être dangereuse à la liberté des Etats…)

12 D. Ligou, Christ, caractère chrétien ou « christique » de la franc-maçonnerieop. cit., 256-258.

13 Certes, ce passage s’applique principalement au livre de l’Apocalypse (révélation ou dévoilement en grec). Mais ce principe s’étend à l’ensemble des textes sacrés, comme le montrent d’autres passages (Dt 12.32; Pr 30.6).

14 S. Hutin, « Franc-maçonnerie », Encyclopaedia Universalis, vol. IX, 937 [b].

15 D. Ligou, Architecte de l’Univers (Grand)op. cit., 70.

16 S. Hutin, « Franc-maçonnerie », Encyclopaedia Universalis, vol. IX, 937 [c].

17 Voir R. Schroeder, Le Messie de la Bible (Braine-l’Alleud, Belgique: Editeurs de Littérature Biblique, 1974).

18 La seule référence à Jésus-Christ est liée à un « état christique », mais la personne du Christ n’est pas évoquée.

19 Je n’ai trouvé nulle part dans les écrits francs-maçons de trace d’articles sur l’enfer, la perdition, le paradis. Les versets de la Bible qui en parlent font-ils partie des passages indésirables? (Voir notamment Dn 12.2, Mt 25.46, 2Th 1.8-9, Ap 20.11-15.)

20A.E. Waite, « Initiation », A New Encyclopedia of Freemasonry (New York: Wings Books, 1970), 395.

21 R. Guénon,Aperçu sur l’initiation, 31.

22 D. Ligou, « Initiation », op. cit., 611.

23 S. Hutin, « Franc-maçonnerie », Encyclopaedia Universalis, vol. IX, 937 [b].

24 P. Naudon, « La franc-maçonnerie », op. cit., 74.

25A. Mackey, Masonic Ritualism (New York, 1867).

Presse: Secte et négationnisme

Dans les années 200x, nous mettions déjà en garde des enseignements d’un gourou pseudo-chrétien: Ivo Sasek. A l’époque, il n’enseignait pas la réincarnation ni le négationnisme, et beaucoup de chrétiens se faisaient leurrer en pensant qu’il ne faisait que « remettre l’Eglise au centre du village ».  Mais nous avions déjà fait des comparaisons entre ce gourou et un autre gourou funestement connu : Jime Jones (leader d’une secte suicidaire, environ 910 victimes).

Lorsqu’ Ivo a introduit la réincarnation, le voile s’est franchement levé dans les milieux chrétiens indécis.

Une chose est sure, avec Ivo Sasek et son mouvement, le vert est dans la pomme depuis le début.  Nous l’avions perdu de vue pour un temps, aujourd’hui, nous apprenons qu’il a introduit le négationnisme. La pomme pourrit de parts en parts.

Comme d’habitude, les instances laïques ne veulent et ne peuvent reconnaître aucune vérité ni religion, elles sont incapables de reconnaître une secte, serait-elle la plus absurde ou dangereuse. Elles ne peuvent agir que quand le mal est fait, et ne peuvent ensuite clairement établir l’origine du désastre. Quand est-ce qu’en sortira le vers? … et comment se terminera ce mouvement? Nous ne savons, mais pensons régulièrement que l’on peut s’attendre au pire!

Nous reproduisons ici un article en allemand du Tagesanzeiger. (16.01.2013 – Traduction par Vigi-Setces)


Tagesanzeiger : La grande entrée du négationniste

Le gourou d’une secte, Ivo Sasek, a donné la parole à une  allemande sympathisante nazie, lors d’un événement à Coire. Pour le professeur de droit pénal Marcel Alexander Niggli, la loi antiraciste a été violée.
Sylvia Stolz, avocate allemande et négationniste de l’Holocauste, a été suspendue pour une période limitée. (20 mars 2007)
Photo : Textes juridiques signés avec « Heil Hitler ». Image: Keystone

Ivo Sasek de Walzenhausen (CH), est le fondateur de la secte [pseudo-]chrétienne Organic Christ Generation. Il s’associe aux  exclus et déçus, ayant des envies missionnaires. Pour leur offrir un podium, il a fondé l’organisation controversée Anti-Censorship Coalition (AZK) il y a près de dix ans. Depuis lors, il invite chaque année des antisémites, des chefs de sectes, des théoriciens du complot et des opposants de la vaccination à proclamer les « vérités » que les médias ont réprimées.

Sasek, 56 ans, en a remis une couche, lors de cette récente réunion à l’hôtel de ville de Coire (Chur), où il a invité l’avocate allemande et négationniste, Sylvia Stolz, interdite d’exercice pour une certaine durée, et a appelé le public à  apprendre à  connaître les nazis, et à se faire sa propre propre de ces personnes, apparemment de valeur.

L’Holocauste ne peut pas être prouvé par les tribunaux, y compris par les cadavres, les traces des auteurs et les armes

a déclaré Stolz. Sasek a remercié l’oratrice d’une voix tachée de larmes et l’a décrite comme une femme ayant le courage d’un lion.

Événement tenu secret

Spécial était également la mobilisation pour l’événement. Sasek ayant été pris pour cible par les médias lors de réunions précédentes, il a gardé cette fois le lieu secret et a invité les visiteurs à la main. Ces jours-ci, les présentations ont été publiées sur Internet, comme l’a rapporté le « Sud-est de la Suisse ».

Dans son discours de bienvenue, Sasek, qui est vénéré par environ 1 500 fidèles en Suisse et en Allemagne en tant que prophète de Dieu, a souligné que l’AZK jouissait d’une grande réputation à Coire et a dénoncé une « manipulation de l’opinion » par les médias. Il décrit son organisation comme la plus grande plate-forme européenne d’informations non censurées. Le but est d’éveiller les gens pour qu’ils deviennent les « porteurs de lumière et la troupe de combat de la vérité« . (Lichtträger und Kampftrupp der Wahrheit)

« Je suis fort dans la vérité »

a-t-il crié, incitant le public à répéter cette devise.

Les extrémistes de droite… défendus

Le clou de l’événement était l’apparition de la national-socialiste Sylvia Stolz. L’Allemande, âgée de 49 ans, est la compagne de Horst Mahler, ancien avocat de la RAF et négateur de l’Holocauste. Elle défend les extrémistes de droite, y compris Mahler, accusé d’avoir fait le salut Hitlérien. Parfois, elle signait des écrits juridiques avec «Heil Hitler», comme le disent diverses sources.

Dans le cadre de la défense du négationniste  Ernst Zündel, elle a menacé les deux juges de peine de mort pour diffamation et privilèges ennemis. Bien entendu, cela ne serait possible que si la RFA redevenait un « Reichmacht » (puissance impériale), comme elle l’espérait. À Coire, elle a également déclaré:

« Les temps sont révolus, où le peuple allemand se laisse réprimer. »

À l’époque, Stolz avait défié l’ordre de la cour, et la police l’a fait sortir du tribunal. Plus tard, elle a été reconnue coupable d’incitation, et a perdu le barreau.

Sylvia Stolz a visiblement apprécié le spectacle à Coire, car en Allemagne, elle fait face a des difficultées. Afin de contourner la loi suisse sur le racisme, elle a résumé ses opinions politiques dans une construction juridique. Le public de la salle communale l’a finalement remercié avec des applaudissements retentissants.

Marcel Alexander Niggli, professeur de droit pénal à l’Université de Fribourg et spécialiste de l’extréme droite, n’accepte pas le point de vue de Stolz. Il existe plusieurs procédures judiciaires à grande échelle dans lesquelles il a été prouvé scientifiquement que l’holocauste avait eu lieu. L’extermination des Juifs à Auschwitz, par exemple, a été déterminée par la justice. Ceux qui le contestent ont tort et plaident contre une meilleure connaissance. Ainsi, selon Niggli, Stolz nie au moins indirectement l’Holocauste et on soupçonne qu’elle a violé la borne du racisme. À son avis, le procureur doit ouvrir une procédure pénale à l’encontre de Stolz et, le cas échéant, de l’organisateur.

Orateur douteux

Ce n’est pas la première fois que Sasek invite des conférenciers d’ectrème droite. Il y a deux ans, le journaliste allemand Michael Vogt est venu donner une conférence sur le thème « Geheimakte Hess ». Il essaya de passer sous silence le rôle d’Hitler et de son adjoint Rudolf Hess.

Hess s’était rendu en Angleterre en 1941 pour mener des pourparlers de paix

a déclaré Vogt à l’époque.

Il était évident qu’Hitler avait initié cette campagne de paix

Un an plus tôt, Ivo Sasek avait invité le négateur suisse Bernhard Schaub à Saint-Gall, dans la salle d’Olma, et l’avait félicité pour son discours courageux contenant des idées d’extrême droite. Schaub a été condamné en 2007 par le tribunal d’instance de Dornach pour  racisme. Et en 2009, Jürg Stettler a participé à la conférence AZK.

Le président de la Scientologie Suisse et l’attaché de presse de la secte en Allemagne attaquaient les médias à cette époque, et il n’était pas facile pour Ivo Sasek de trouver une salle pour ses événements. Les propriétaires précédents ne voulaient pas faire de commentaire parce qu’ils craignaient d’être harcelés ou poursuivis légalement par des militants d’AZK. Mardi, personne n’était disponible à l’hôtel de ville de Coire et les onze enfants de Sasek jouent également de la musique lors de ces événements. Le fondateur de la secte a maintes fois fait les grandes lignes, car il avait écrit dans une brochure qui aime ses enfants et les châtie avec le bâton. (Tages-Anzeiger) .