Nom
Plusieurs groupements comme l’Eau Bleue, l’Œil qui s’ouvre, Homme du temps qui vient, Ouvriers de la Moisson, le Temps qui vient, veulent former un mouvement de renouveau spirituel, une fraternité non structurelle et non dogmatique de croyants libres, devenus à leur tour d’actifs libérateurs spirituels, des pèlerins.
Le prophète du mouvement habite à Arès, port ostréicole de près de 4000 habitants, sur la rive nord du bassin d’Arcachon, en Gironde, à 47 kilomètres de Bordeaux.
Les Pèlerins d’Arès désirent propager la Révélation d’Arès, l’enseignement de son témoin, le prophète, la bible, le Coran, la signification de la prière, la pensée et toute œuvre spirituelle et sociale qui leur sont propres.
Origine
Le prophète dont il est question plus haut est frère Michel.
Michel Potay est né à Suresnes, près de Paris, le 11 juillet 1929, d’un père breton et d’une mère vosgienne. Il fait ses études à Suresnes, à Saint-Cloud et à Versailles.
En 1947, il s’engage dans la Marine Nationale. Réformé à cause d’une maladie, il est envoyé au Sanatorium de la Marine à Briançon. C’est là qu’il entreprend des études d’ingénieur.
En 1955, Michel Potay est ingénieur à Paris, puis à Lyon dès l’année suivante. En 1958, il prend la direction d’une usine dans la banlieue lyonnaise pour six ans. Au point de vue spirituel, il se dit athée et rationaliste. N’étant pas satisfait de l’esprit de profit qui règne dans le monde commercial, il démissionne et se plonge dans la métaphysique et l’occultisme. En 1964, il s’installe 11, rue Dubois à Lyon comme occultiste traditionnel et psychothérapeute sous le pseudonyme de Michel Berkeley. C’est durant l’exercice de ces fonc-tions que Michel Potay apprend à connaître la souffrance humaine.
En 1966, il rejette la plupart des concepts occultes, ferme son ca-binet et retrouve la foi grâce à l’Église Orthodoxe. Il désire même devenir prêtre dans cette église. Il épouse Christiane Négaret de Bourges, en 1968. Trois filles: Nina (1969), Anne (1970) et Sara (1975) naissent de cette union.
Après ses études en théologie à l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Denis à Paris, Michel Potay est ordonné, dès 1969, diacre dans l’Église Catholique Orthodoxe Saint-Irénée à Paris. Peu après, il fonde à Bourges, dans la ville de son épouse, la paroisse orthodoxe de la Sainte-Trinité.
En 1970, il se sépare de l’Église Catholique Orthodoxe de France et sollicite l’incardination de sa communauté de Bourges dans l’Église Patriarcale Russe.
En 1971, les conversations avec le Patriarcat de Moscou entrent dans une impasse quand Michel Potay reçoit la visite providentielle de deux prêtres envoyés des Balkans par le Conseil en exil de l’Église Orthodoxe Vivante russe. Après mûre réflexion, il accepte, en 1971, d’être ordonné prêtre, le 14 avril, et d’être consacré évêque le lende-main des mains de l’évêque Mitrophane Nikiforov, assisté de trois évêques.
Le 17 avril 1971, le nouvel évêque Michel Potay rentre des Bal-kans en France pour célébrer les festivités de Pâques à Bourges. Il ne restera pas longtemps évêque de l’Église Orthodoxe Vivante, puis-qu’il cesse ses fonctions ecclésiastiques à Bourges le 31 décembre 1973.
Il achète un ancien «hôtel restaurant pension» désaffecté à Arès et s’y retire dès 1974. Maintenant commence l’histoire des Pèlerins d’Arès proprement dite. Entre le 15 janvier et le 13 avril 1974, et à 40 repri-ses, Michel Potay est gratifié, entre 23h00 et 3h00, d’apparitions d’un homme grand et robuste, qu’il prend pour le Christ. Quarante appa-ritions en 88 jours pour dicter un nouvel évangile, le cinquième, l’Evangile révélé à Arès!
Les premiers disciples affluent et le mouvement des Pèlerins d’Arès voit le jour en 1975. Plus encore: les 2, 9, 19 octobre, 9 et 22 no-vembre 1977, cinq théophaniques, apparitions de Dieu, complètent les manifestations précédentes. Dieu et Jésus ont chaque fois parlé en français.
Michel Potay vit seul, en toute simplicité, avec sa famille. Jusqu’en 1995, il n’a même pas de secrétaire. A cause du surmenage, il connaît plusieurs accidents de santé, surtout depuis 1991. Il visite cependant ses postes missionnaires de France et à l’étranger. On peut facile-ment le contacter à Arès.
Doctrine
Dieu a de nouveau parlé à l’homme en 1974 et en 1977. Les diffé-rentes apparitions du Christ ont apporté un nouveau message, l’Evangile donné à Arès, les théophanies, elles, donnent Le Livre. Ces deux documents forment ensemble La Révélation d’Arès. Puisque la Bible contient un appel inécouté et inaccompli, il faut que la Révélation d’Arès confirme et complète la Bible et le Coran.
La Révélation d’Arès est un message libérateur avec un appel universel, c’est un livre de vie, de source surnaturelle, c’est la Parole de Dieu. La Bible, le Coran et la Révélation d’Arès viennent de Dieu. Tous les trois sont Parole de Dieu.
Les Pèlerins d’Arès croient à la révélation continue. Les croyants doivent ouvrir tous les livres de la Parole, la Bible, le Coran qui est un Saint Livre, et la Révélation d’Arès qui est le Fond des Fonds!
Dieu a parlé à ses grands prophètes Abraham, Moïse, Jésus, Mahomet et Michel Potay. Ce dernier, Frère Michel, est un prophète dont la parole est Parole de Dieu. Il est le guide d’un nouvel exode, le héraut d’une humanité qui vaincra le mal en vue de restaurer Eden sur la terre. Le judaïsme, le christianisme et l’islam ont échoué, mais à Arès naît l’espérance active que l’homme accepte de changer sa vie et le monde en vue d’Eden.
Les Pèlerins d’Arès forment une fraternité sans dogme, sans chef, sans magistère, sans hiérarchie, sans structure, sans sacrement, sans cérémonial, sans rite d’initiation, sans autres obligations que celles ressenties par la conscience qui creuse la Parole du Père sous la grande lumière descendue à Arès.
Les apparitions d’Arès dépassent de beaucoup celles de Lourdes et de Fatima. Arès s’apparente à Jérusalem et à la Mecque. De ces trois villes saintes, Arès est la nouvelle Jérusalem. Dieu appelle à Arès ceux qui ont compris son message, ceux qui veulent faire un effort intérieur de devenir bons, d’aimer leur prochain et d’établir de nouvelles relations sociales. Finalement tout homme est un dieu!
Michel Potay accepte n’importe quelle croyance. Dans une correspondance personnelle, il développe son idée:
«Si l’Islam rend un frère musulman meilleur, alors il est un bon Islam. Si le judaïsme rend meilleur un frère juif, alors il est un bon judaïsme.»
Avec une telle affirmation, on ne s’étonne pas que les Pèlerins d’Arès traitent la Trinité d’élucubration intellectuelle, qu’ils nient la divinité du Christ, qu’ils enseignent que Dieu ne saurait avoir de fils consubstantiel et que le ministère terrestre de Jésus n’a duré qu’un an!
Dans l’édition de juin 1995 de la Révélation d’Arès, volumineux ouvrage de près de 800 pages, que l’auteur a eu la gentillesse de nous offrir, un appendice de cinquante pages – 718 à 767 – porte précisément comme titre: «Nous croyons. Nous ne croyons pas». En lisant ces pages, la «doctrine» des Pèlerins d’Arès est clairement exposée.
Nous croyons dans le Père de l’univers, parce que, sous un Nom divers, une puissance créatrice, paternelle et participante se révèle à l’homme depuis la nuit des temps par des médias variés, et se révèle chaque jour dans l’homme par des dons, apanages et charismes qui détachent manifestement celui-ci du reste du monde vivant et de l’Univers et qui démontrent sa parenté avec une Force transcendante.
Nous ne croyons pas dans une divinité composée (la Trinité, par exemple) ou dans la pluralité de divinités.
Nous croyons que le Père, Unique, Etre et Possesseur absolu, Seul Saint, dans lequel tournent les mondes, n’est pas d’une Nature connaissable et analysable. Nous constatons seulement quelque chose de son Existence et nous y participons à travers les prophètes par qui il a parlé, à travers notre humanité faite à son image et ressemblance et à travers sa Création, d’une infime partie de laquelle il nous a fait cocréateurs: le monde et tout lieu de l’Univers que nous pourrons atteindre.
Nous croyons que l’Univers est en processus de Création ininterrompue et que nous savons peu de choses de ses immensité et diversité. Le Créateur est notamment Père de la vie humaine à deux stades: vie pensante et vie spirituelle, laquelle transfigure la vie pensante de tout homme qui, par intention ou par intuition, met ses pas dans les pas du Père en recherchant la vertu et en changeant le monde en bien.
Nous croyons qu’Adame et Haouah – c’est ainsi que Dieu nomme Adam et Ève lors des théophanies à Arès – formèrent le stade spirituel de l’homme et de la femme depuis longtemps existants au stade pensant. Après la chute d’Adame, de façons variées qui constituent toute l’économie du salut et de la perdition, tout homme pensant peut gagner ou regagner la qualité spirituelle et tout homme spirituel peut déchoir et retourner au stade pensant. La Création d’Adame et d’Haouah, le terreau humain changé en enfants de Dieu, n’étant pas matérielle mais qualitative – par-là étant la transfiguration plutôt que la création au sens primaire d’êtres biologiques et psychiques créés depuis longtemps – et étant par surcroît dépendante du bon vouloir des créés, devenant auto-créés, est sans pareille dans l’Univers.
Nous croyons que l’homme, au stade pensant comme spirituel, tient du Père cinq facultés: Parole (ou langage), amour, liberté, individualité et pouvoir de création. La Parole dote l’homme de la parole. De la Force il tire l’amour et la liberté. Capable de se nommer et de nommer les autres, il est individuel. Enfin, le Créateur le fait créateur. Ainsi l’homme est image et ressemblance du Père. Aucune créature non humaine ne jouit de ces cinq dons, que le Père détenait seul jusqu’à l’instant où il créa l’homme, encore qu’il les possède éternellement à un degré de puissance incomparable.
Nous croyons que l’humanité pensante fut créée soumise aux vicissitudes de la lutte pour la vie, mais qu’au stade spirituel elle accéda à la capacité d’être heureuse et perpétuelle, capacité à laquelle renonça Adame. Le monde peut retrouver le bonheur et la perpétuité pourvu que la qualité spirituelle requise soit le choix d’une race, c’est-à-dire un choix partagé par une partie spirituellement influente de l’humanité.
Nous croyons que l’humanité retrouvera bonheur et perpétuité, si un reste d’homme change sa vie, s’élargit, reforme le Peuple originel du Père, et porte le monde à changer, à retrouver la Voie Droite afin qu’advienne enfin le jour qui recule sans cesse. Du reste se détache le petit reste de ceux qui choisissent délibérément de répondre à l’Appel. Reste et petit reste, il va sans dire, ne forment ni ne désignent une religion.
Nous croyons que le changement demandera de nombreuses générations, des efforts considérables, des actions audacieuses, mais que la gloire du reste et du petit reste viendra quand ils auront peiné.
Nous croyons que le péché est tout acte, tout comportement, volontaire ou non, qui s’oppose, nuit, se refuse au Dessein mis par le Créateur dans la Vie spirituelle, c’est-à-dire mis dans Adame, même si l’homme reste en toutes circonstances image et ressemblance relative et latente (ou négative) du Père. Même la simple absence de bien et l’indifférence sont péché.
Nous croyons à l’existence d’un tentateur, le Noir. Le mot tentateur soit allégorise simplement le péché opposé au bien dans la Parole Divine et dans la pensée prophétique, soit allégorise le côté obscur, malveillant, égoïste du choix humain, un stimulus philosophique ou émotionnel du mal dans l’homme, soit désigne un être invisible maléfique, indépendant – Satan, le(s) démon(s) – qui commet le mal ou l’inspire à l’homme. Il importe moins de savoir laquelle de ces tentations, extérieure ou intérieure, agit à tel ou tel moment que de toujours lui opposer vigilance et résistance.
Nous ne croyons pas que le Jour du Père a été fixé à l’avance et qu’il surviendra quel que soit l’état de l’humanité.
Nous croyons que l’homme est maître du Jour. Quand l’homme aura recréé le monde, de sorte que celui-ci tendra irréversiblement vers le bien, ou vers Eden, le Jour du Père aura lieu par le fait même.
Nous croyons que tout homme qui devient un pénitent consommé, c’est-à-dire qui vraiment change sa vie et travaille à changer le monde, est un christ, un messie pour le monde, le nième fils du Père, un Dieu analogique – l’image et ressemblance tournée vers la Lumière après s’être tournée vers l’ombre – le prophète Jésus est un Christ de référence.
Nous ne croyons pas que le Père usa de torture et versa le sang pour le salut et le bonheur de l’humanité. Le mythe de la «croix rédemptrice» perpétue l’idée païenne du sacrifice animal ou humain, ou de «l’initiation» par la souffrance; il généra l’idée chrétienne médiévale de rachat par le supplice et d’autres concepts arriérés de la valorisation de la foi et du repentir par la douleur et l’autopunition (dolorisme).
Jésus ne fut pas sacrifié par le Père pour sauver le monde, mais tué par des hommes qui voulaient faire taire le prophète. L’exécution, bien que prévisible pour un factieux comme Jésus, qui l’avait envisagée plusieurs fois avec juste raison fut inique et atroce tellement que les disciples perdirent la foi et que le Père dut ressusciter le prophète pour qu’ils croient en lui et poursuivent sa mission.
Nous ne croyons pas que, par dolorisme ou en s’offrant en sacrifice, en s’humiliant devant ses ennemis, un croyant fasse avancer le monde. Jésus s’attendait à son arrestation, mais ne la recherchait pas; il fut pris au piège de Jérusalem, subit alors son sort avec grandeur, incitant ses disciples à tirer de ce drame des leçons positives. Muhammad, le plus sage, échappa à ses tourmenteurs et à ses exécuteurs pour continuer d’annoncer la Parole, multiplier et fortifier les croyants, assurer le triomphe. Il faut être héroïque dans l’épreuve quand on ne peut l’éviter – l’apostologie qui incombe à tout croyant est déjà une épreuve et une contrition en soi. Mais s’ouvrir à l’affliction, à la persécution, à la seule contrition pour elles-mêmes est funeste pour le Dessein de la Création et pour l’avenir du monde, qui ont besoin de tous les ouvriers de la moisson rusés comme des serpents et prudents comme des colombes.
Nous croyons que la Bible, le Coran, La Révélation d’Arès et d’autres Écritures qui ne nous sont pas parvenues forment une Parole Unique.
Nous croyons que le Père nous a donné La Révélation d’Arès pour ressusciter la Vérité noyée dans l’Écriture.
Nous croyons que le Père, dans sa Sagesse, a approprié La Révélation d’Arès aux modes de croire et d’agir qui changeront le monde. Elle pourvoit l’homme du temps qui vient d’une Lumière qui éclaire et coordonne la Parole Unique.
Nous croyons que le salut résulte naturellement de l’effort par intention, par intuition ou même par pur hasard ou coïncidence, de cesser de pécher, de changer sa vie et le monde. Par métabolisme naturel cet effort de changement crée l’âme du croyant ou de l’incroyant, transforme celui-ci en homme du temps qui vient, auto-jugé, auto-pardonné et auto-sauvé par le processus même. En ceci encore l’homme est co-créateur de son salut. Pardon et Jugement ne désignent rien d’autre que les gains dynamiques naturels de l’ascension spirituelle.
Nous croyons qu’en sortant du ventre de la mère l’humain n’a pas d’âme – l’ha. Il n’a qu’un corps et un esprit.
Nous croyons que l’homme de bien, croyant ou non, génère son âme. Toute âme est un fruit naturellement produit par l’Arbre qu’est le Créateur quand un homme, consciemment ou non, délibérément ou par coïncidence, s’identifie à lui en cessant de pécher, en poursuivant le Dessein de la Création. L’âme ne naît pas de la foi et de la piété si celles-ci ne sont que des inclinations de principe qui n’entraînent pas une vie de bien actif et créatif.
Nous croyons que l’âme peut apparaître puis disparaître plusieurs fois au cours d’une vie où alternent le bien et le mal.
Nous croyons que la mort suit le processus suivant: Le corps devenu matière inerte, tout esprit devient spectre. Passée une brève période de sentiments heureux ou neutres, il rend compte de son péché, ce qui signifie simplement que son destin commence à bénéficier de l’âme ou à pâtir de l’absence d’âme. S’il est relié à une âme – s’il tient la Main du Père – le spectre, après un dégagement plus ou moins difficile, entre dans le Séjour où le Père l’entend et le nourrit. Son âme, il la joint aux spectres malheureux, lamentables, mais il arrive qu’un ange le visite et l’éclaire dans ces ténèbres glacées. Si, de son vivant terrestre, le défunt rejeta consciemment la vocation spirituelle de l’humanité, atteignit l’extrême abomination, et se réduisit à une matière animée raisonnante, qu’elle fût comblée ou frustrée, son spectre trouve la fin des bêtes et des choses, l’anéantissement.
Nous croyons dans la résurrection des morts, c’est-à-dire dans la réunion de l’âme, de l’esprit et de la chair, qui suivra le Jour du Père. Le sort des spectres sans âme ce Jour-là n’est pas connu: Chacun verra alors ce que le Père fera pour eux.
Nous croyons que les ressuscités seront charnels, mais transfigurés comme le Messager charnel et transfiguré, Jésus, que le Père envoya à Arès pour nous rappeler que l’humanité peut reconstruire Eden.
Nous arrêtons ici les citations, incomplètes, des Pèlerins d’Arès. Pour que nous puissions bien faire la différence entre l’Evangile de Jésus-Christ, dans la Bible, et l’Evangile donné à Arès, nous reproduisons simplement le premier chapitre de ce dernier:
1. Redresse-toi, homme Michel, debout!
Cesse tes pleurs et ton tremblement!
Que cesse ta honte! Je t’ai mis nu pour te revêtir d’un manteau neuf.
2. Tu trembles aujourd’hui; hier tu siégeais en Mon Nom, sûr de toi; tu parlais en Mon Nom, sûr de paroles savamment établies sur les siècles par les prêtres, discourant sur les Livres de Mes Messagers et de ceux qui passent pour mes messagers,
3. Te croyant en paix avec Moi, abrité derrière la fausse sagesse à laquelle les siècles donnent majesté, que la science de ses discuteurs impose en respect au peuple,
4. Issu du trône des princes du culte, des géniteurs des prêtres et de leurs serviteurs depuis Philippe, Mon Témoin,
5. Croyant marcher devant Moi pour porter sur l’autel l’offrande du peuple comme il marcha lui-même mais dans la Justice,
6. Croyant donner Ma Parole et réaliser Ma Promesse, entendant la prière des pécheurs, te croyant béni sous Mon Bras étendu,
7. Croyant exaucer Mes Vœux, inclinant ton cœur non à l’obéissance à Ma Parole et à Mes Œuvres, mais à celles de ton engeance princière, qui s’est emparée de Mes Assemblées sur toute la terre.
8. Car il est facile de parler en Mon Nom loin de Moi, comme le jeune homme se sent abrité sans son lit, dans la paix de la nuit, loin du père et de son châtiment qui viendront avec le jour, dans l’éclat de la lumière.
9. Cesse ton tremblement, rentre tes pleurs! Tu sais Qui te parle. Tout homme, même celui qui n’a jamais reçu Ma Parole, au milieu des arbres et des bêtes sauvages, au milieu des cités bâties avec science, même celui qui M’a rejeté avant de Me connaître, sait Qui Je suis quand Je lui parle,
10. Car il ne s’est pas levé tant de milliers de soleils sur les hommes depuis leur père, Mon Premier Fils, qu’ils n’aient gardé par la Puissance du Souffle Que J’exale sur eux souvenir de Moi,
11. Car Je suis si proche d’eux qu’ils peuvent ne pas Me voir, mais qu’ils sont moulés à Moi comme l’arbre poussé contre le mur du Temple se moule au contour des pierres, se courbe selon l’arc de son porche.
12. Mais le Temple est indestructible, tandis que l’arbre ne peut survivre qu’à l’abri de ses murailles.
Que souffle sous mon porche Ma colère, et l’arbre se dessèche et tombe comme sous la tempête!
Après ces douze versets du premier chapitre de l’Evangile donné à Arès, prenons encore connaissance du message que Dieu aurait apporté lors de la première théophanie (2 octobre 1977), chapitre premier, les dix-neuf versets:
1. Tu vois le Retour.
2. Comme le Bon donne la Parole, tu la donnes.
3. Le muet lasse l’œil.
4. Ouvre ta gorge, dis la Parole, Elle est. Les dents arrêtent la Parole; les morts, leurs dents serrent.
5. Le Bon dit: «Ferme le livre de l’homme! Tu ouvres le bon Livre devant les frères».
6. Ferme dans le Livre les siècles!
Ferme, sauf Mouhamad!
Ses frères sont des droits changeurs; ils donnent contre fidélité bon change.
7. Moché, ses frères; Yëchou, ses frères, leurs bras pèsent sur leurs frères,
8. Et la nuit couche sur les frères.
9. Le Bon dit: «Ferme le livre de l’homme!»
10. Ecris le Livre, l’œil ouvert! Couvre ta main, car le coucou, sa caresse a le bec! Sa faim est la mer sans rive, où tu ne pêches pas.
11. Tu ouvres le bon Livre enfin.
Tu fermes le livre des siècles.
12. Parole de Mikal Ma Parole.
13. Mikal boit Mon Eau. Sa langue, l’Eau en lave le cal, elle est comme une main blanche. La boue coule de sa tête; l’Eau va dans un pli d’argent.
14. A son tour, Mikal lave ses frères; il donne l’Eau.
15. Mikal cherche les frères; les frères sont dans les jambes qui se serrent, les jambes serrent. Mikal ne voit que les jambes, les jambes, il cherche comme l’oiseau cherche l’herbe.
16. Ouvre les jambes! Elles sautent, elles fendent les plaies. La nuit tomba comme l’enfant; tu as la larme du soir, la larme du matin.
17. Les jambes portent la faim comme les gouets. Tu portes le Fruit; les gouets frappent ton bras; lâche le Fruit dans leurs dents! Ton bras coupé n’a pas de cure.
18. Ils mangent le Fruit néanmoins; une jambe te suit.
19. Mais la jambe qui chausse Mon Pied, qui bat Mon Orge, le bègue qui lit dans le Livre, tiens le Fruit loin d’eux!
On reste perplexe en lisant de telles élucubrations. Attribuer ces paroles à Dieu est tout simplement un blasphème.
Organisation
Arès est une ville sainte des Pèlerins d’Arès. Toutes les directives non avouées, viennent de Frère Michel. Il reçoit ses fidèles essentiellement à deux endroits:
la Maison de la Révélation, où Jésus serait apparu, et la Maison de la Sainte Parole, lieu des théophanies.
Une seule adresse:46, Avenue de la Libération, Boîte Postale 16, 33740 Arès.
Les Pèlerins d’Arès vivent tantôt isolés, tantôt en groupes ou missions. Légalement, ils forment des assemblées régionales comme «Les Ouvriers de la Moisson», «L’œil s’ouvre» (créé à Bordeaux le 4 mars 1987), «Les Frères de l’Aube», «Les Torrents» (créé à Paris en 1989); ou des associations plus larges, comme «L’Œuvre du Pèlerinage d’Arès».
Selon les Pèlerins d’Arès, ils forment un mouvement d’une foi évolutive, sans dogme, sans chef, sans hiérarchie, sans organisation, sans autres obligations que celles ressenties par la conscience sous la grande lumière descendue à Arès, comme déjà mentionné plus haut. Le mouvement arésien est un courant, une fraternité de croyants libres (chrétiens, juifs, musulmans ou autres), sans secrétariat central, sans une association générale qui regrouperait les missions locales.
Les membres de l’arésianisme se nomment entre eux pénitents ou moissonneurs.
Diffusion et statistiques
Puisque les Pèlerins d’Arès ne possèdent aucun fichier et ne connaissent aucun registre de membres, il n’est pas aisé de donner des chiffres. Selon les estimations les plus sérieuses, ils ne totalisent pas plus de 5.000 membres, les membres étant ceux «qui font de la Révélation d’Arès leur raison de vivre, affranchis de la religion traditionnelle».
Le mouvement arésien commence à devenir un groupement mondial, avec des membres en Afrique, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Amérique (Etats-Unis et Canada), l’Europe reste quand même le bastion fort des Pèlerins d’Arès, avec des missions en Allemagne, en Belgique (Liège), en France, en Grande-Bretagne, en Hongrie, en Irlande, en Pologne, en Russie et en Suisse (Genève, Neuchâtel, Zurich).
Travail en France
Si les débuts de l’arésianisme étaient assez lents et timides, il voit une diffusion plus intense depuis 1987, rassemblant actuellement 2.000 pénitents, essentiellement dans une vingtaine de missions: Bordeaux, Cosne-Cours-sur-Loire, Gap, Grenoble, Lille, Limoges, Lorient, Lyon, Mandelieu, Marseille, Metz, Menton, Nancy, NÈvers, Nice, Paris (17, rue de Picardie, 3è arr.), Perpignan, Rennes, Strasbourg (2, rue des Veaux), Toulouse et Tours.
De prime abord, il s’agit de membres assez fortunés, de scientifiques et beaucoup de chercheurs. Quelques Pèlerins d’Arès se retrouvent en plus petits groupes à Amiens, Angers, Annecy, Avignon, Bayonne, Chamonix, ClermontFerrand, Dijon, Mâcon, Nantes, Nîmes, Orléans, Pougues-les-Eaux, Quimper, Reims, Rouen, Saint-Quentin, Saintes, Troyes, et Vannes.
Propagande
La prédication de porte-à-porte et dans la rue, la distribution massive de prospectus font connaître les Pèlerins d’Arès. Un bulletin trimestriel d’information et de liaison des assemblées et missions des Pèlerins d’Arès: «Le Pèlerin d’Arès» était diffusé jusqu’en 1988. A cause de la charge de travail, ce bulletin est remplacé par un livre annuel dès 1989.
Sont distribués également «L’Evangile donné à Arès» depuis 1974, «Le Livre» depuis 1977, ou «La Révélation d’Arès» qui regroupe les deux documents précédents.
Culte et pratiques
Le culte se réduit simplement à la lecture et la méditation des livres saints diffusés par Frère Michel. Dans sa vie personnelle, le Pèlerin d’Arès récite la prière «Père de l’Univers» trois fois par jour et une fois la nuit, tourné vers Arès. Il peut participer aux pèlerinages annuels, en été à Arès.
Comme participation financière à l’œuvre, chaque membre peut verser une demi-dîme facultative.
Un mémoire du sacrifice remplace la messe. Les baptêmes (des enfants) les épousailles et les funérailles se pratiquent également.
Activités
Outre les activités mentionnées plus haut, ce sont surtout les pèlerinages à Arès qui constituent les principales activités, un pèlerinage en juillet, un autre en août, rassemblant chacun entre 400 et 500 pèlerins.
Ces pèlerinages de 14 jours comprennent toute une série d’activités, des exposés, des colloques sur des thèmes de la spiritualité arésienne et de la mission avec plusieurs ateliers, des missions publiques, des rencontres conviviales, des projections de filmsvidéo. Toutes ces activités ont pour cadre la Maison de la Révélation.
La prière tient une grande place, ainsi qu’une longue prédication de Frère Michel, ceci à la Maison de la Sainte Parole. Dans la salle de prière, chaque participant porte une tunique blanche. Tout Pèlerin d’Arès doit posséder sa propre tunique. Pour la prière, on se déchausse.
Dissidences
La grande liberté dans la doctrine et l’expression de la foi, l’absence de toute organisation rigide ne favorisent, pour l’instant, pas de dissidence.
Principales erreurs
A la lecture de tout ce qui précède, on peut affirmer sans hésitation que les Pèlerins d’Arès ne constituent pas un mouvement chrétien, car Jésus-Christ le Fils de Dieu, y est absent.
Assimiler ce dernier à un simple prophète est en opposition flagrante avec de nombreuses affirmations bibliques (Matthieu 16:16; Matthieu 27:54; Colossiens 2:9).
Dire que la révélation trinitaire de Dieu est une fable des docteurs en vue de façonner un dieu à trois têtes pour étonner les faibles (Evangile donné à Arès 23:7) c’est méconnaître les affirmations bibliques fondamentales qui présentent un Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit (Matthieu 28:19; 2 Corinthiens 13:13).
Combien de contradictions ne relève-t-on pas dans l’enseignement si compliqué et si nébuleux des Pèlerins d’Arès? D’un côté on affirme que la Bible est aussi Parole de Dieu et de l’autre on veut enlever de cette même Bible les épîtres de Paul et de Pierre, puisqu’elles ne sont que parole d’hommes (Evangile donné à Arès 16:12; 35:12).
Les apparitions du Christ et les théophanies d’Arès sont-elles authentiques? Si tel était le cas, leurs messages devraient être en harmonie avec les textes bibliques; c’est loin d’être le cas. Puisque Michel Potay a eu des contacts avec l’occultisme, s’il ne s’est pas repenti pour couper résolument avec cette abomination (Deutéronome 18:12), des phénomènes spirites, comme Satan qui se déguise en ange de lumière (2 Corinthiens 11:13, 14), ont pu se produire, trompant à la fois Michel Potay et à sa suite, les Pélerins d’Arès.
Le Seigneur Jésus-Christ affirme que sa Parole est unique, la Bible est la révélation unique et dernière, il n’y a pas de révélation continue (Apocalypse 22:18, 19; Jude 3). Combien de «prophètes» ont affirmé au cours des siècles vouloir compléter la Bible. Il y a beaucoup de ressemblance entre les paroles attribuées au Christ à Arès et les paroles d’un faux christ, Georges Roux de Montfavet, ou du faux messie Sun Myung Moon. Michel Potay n’a rien inventé d’original.
La Révélation d’Arès donne une place essentielle à l’homme qui, bon, changera le monde mauvais actuel en Eden. Quelle erreur et quelle utopie! Combien de faux prophètes, de faux christs n’ont-ils pas affirmé la même chose? Combien de traités de paix ont été signés sans parvenir à la paix universelle ici-bas? Michel Potay n’a probablement jamais lu et médité l’épître aux Romains. Sans une conversion au Christ de la Bible, sans une nouvelle naissance, d’En Haut, opérée par le Saint-Esprit, l’homme est incapable d’aucun bien (Romains 3:10 à 12, et 7:15 à 20).
Le nivellement religieux, si cher à toute la pensée actuelle influencée par le Nouvel Age, la mise en parallèle des écrits juifs, chrétiens, musulmans, et arésiens, s’opposent à l’enseignement si clair du Seigneur Jésus (Jean 14:6). Et puis, Moïse, Mahomet sont morts, ils ne sont pas ressuscités le troisième jour.
Vraiment, Jésus-Christ est unique, il n’a pas besoin…
de Michel Potay et de sa Révélation d’Arès.