Marie, mère de Jésus — 2ème partie —

Marie toujours vierge ?

Répondons maintenant au site québécois et découvrons ensemble ce qu’il avance comme argument !

«  Les chrétiens non catholiques sont en désaccord avec les catholiques sur le fait que Marie soit demeurée toujours vierge,  (Matthieu 1:25), arguant sur ce passage « Joseph ne connut pas Marie jusqu’à ce qu’elle mit au monde son fils (Jésus) ». Cependant l’usage des grecs et des sémites pour le mot « jusqu’à » n’impliquait rien de ce qui s’était passé après la date annoncée. Matthieu est simplement en train de souligner le fait que Marie était en effet vierge quand Jésus est né. « Mikal, la fille de Saul, n’eut pas d’enfant jusqu’au jour de sa mort »  ( 2 Samuel 6:23). Est-on en train de dire qu’elle en a eu après sa mort ? De même avec Noé, il est dit qu’il lâcha le corbeau qui s’envola, allant et revenant jusqu’à ce que les eaux découvrirent la terre ferme. En fait, on sait que le corbeau ne revint jamais. Les exemples semblables pourraient être multipliés ».  (page 1).

Voyons tout d’abord les définitions:

« Jusqu’à ce que: locution conjonctive qui indique la limite temporelle, jusqu’au moment où ».  (Larousse, page 573).

« La limite de ce qu’on ne dépasse pas ».  ( Le Robert pour tous, page 640).

Disons de suite que les deux exemples cités sont des « trompe l’œil ». En effet concernant le cas de Mikal «  elle n’eut pas d’enfant jusqu’à sa mort » indique tout simplement qu’elle n’eut jamais d’enfant de toute sa vie ! Les deux citations sont totalement différentes. Ce n’est pas la mort physique de Marie qui l’a empêché d’avoir des enfants bien au contraire ! Quant à l’exemple du corbeau, celui-ci fit quelques voyages jusqu’au moment où il trouva un endroit où se poser, rien de plus ! Concernant Marie, l’explication qui coule naturellement de source est totalement différente ! Le texte grec, seul fiable vu les différences entre bibles protestantes et bibles catholiques, utilise le mot « eôs », qui signifie « jusque », et aussi « pendant ». En omettant de traduire ce vocable, la traduction devient bancale. Jamais « eôs » ne peut se traduire par « sans », ce que font les traductions catholiques. Ce dernier terme étant rendu par « khôris » en grec ! ( Matthieu 13:34, 14:21, 15:58) ou encore par « aneu » en Matthieu 10:29.

On peut également retrouver « eôs » devant un verbe  (comme dans notre passage litigieux) et ce en 19 salutations diverses dans l’Evangile de Matthieu. Trois fois, il signifie « pendant »,  (Matthieu 5:25, 14:22 et 26:36), traduction ou signification impossible en Matthieu 1:25. Mais 16 fois, il signifie « jusqu’à ce que » ou «  jusqu’au moment où », ce qui implique bien-sûr une modification du comportement ou des faits après le moment en question. Ces passages établissent sans aucun doute le vrai sens de « eôs ou »: Matthieu 2:9 et 13, 5:18 et 26, 10:11 et 23, 12:20, 13:33, 16:28, 17:9, 18:30 et 34, 22:44, 23:39 et 24:34 et 39).

Ajoutons à cela, qu’eôs se trouve également 37 fois devant un verbe, 56 fois devant un substantif et 30 fois devant un verbe substantifié et tout cela dans le Nouveau-Testament. Ce n’est certes pas à des exemples isolés et dans l’Ancien-Testament qu’il fallait recourir tout comme l’a fait le site québécois dans la foulée de son grand frère californien. Remarquons également que le mot hébreu « ad » qui a la même signification que « eôs » se retrouve près de 1000 fois dans l’Ancien-Testament ; et dans « 2 Samuel, nous trouvons « ad ki »  (jusqu’à ce que) huit fois ! ( 10:5, 15:24 et 28, 17:13, 20:3, 21:10, 22:38 et 23:10).

Le terme grec « eôs » et son équivalent hébreu « ad ki » impliquent un changement d’attitude après le moment donné. Il est clair comme de l’eau de roche que l’expression de Matthieu 1:25 se réfère évidemment à un moment donné lorsque intervient un changement de situation ! La logique veut que Joseph fit ce que l’ange lui avait prescrit ! Il prit sa femme Marie et ne la connut pas jusqu’au jour, au moment où elle enfanta un fils, Jésus ! L’expression utilisée « eôs » se réfère donc bien à un moment donné où intervient un changement de situation et dans ce cas, Joseph retarde son intimité conjugale avec Marie jusqu’à ce que l’enfant naisse, c’est le sens naturel de la construction grammaticale. Les arguments et propos du site québécois sont d’une légèreté incroyable:

« Quand l’Ange Gabriel apparut à Marie, elle demanda: ‘Comment cela va être possible, puisque je n’ai pas de relation conjugale ? »  (Luc 1:34). Cela a toujours voulu signifier qu’elle se savait avoir la mission de rester vierge, même dans le mariage, ce que Joseph a respecté ».  (page 1).

Cela, ce sont les catholiques qui l’affirment mais il faut honnêtement le reconnaître sans preuve aucune dans les Écritures ! Où est-il implicitement écrit que Marie savait qu’elle allait rester vierge ? Ce ne sont que de pieuses et incorrectes inventions ! Voyons l’argument suivant:

« Si elle avait l’intention d’avoir des enfants, et donc de ne pas rester vierge, sa question n’a aucun sens ».
(page 1).

Par contre, pour nous protestants, cela a beaucoup de sens et tient bien la route ! En Luc 1:34, Marie déclare donc: « Comment cela est-il possible puisque je ne connais pas d’homme  (sexuellement parlant) ». Mais elle n’est pas encore mariée, ce n’est pas plus compliqué !

La coutume juive voulait que la cérémonie des fiançailles était la signature du contrat, celle du mariage, parfois de longtemps postérieure, était la fête au cours de laquelle l’époux conduisait la mariée dans la chambre nuptiale. On peut en déduire que la question de Marie est tout à fait pertinente et normale. Si Marie avait fait vœu de chasteté perpétuelle  ( ce qui n’est pas écrit dans la bible), n’aurait-elle pas alors déclaré: « Comment cela se fera-t-il puisque je ne CONNAÎ TRAI point d’homme », ou « puisque je dois demeurer vierge » !

Mais son affirmation est au présent. Les évangélistes ne qualifient Marie de vierge qu’avant la naissance de Jésus ! (Luc 1:27, Matthieu 1:23). Après la naissance, ils ne lui réservent que le nom de Marie ! ( Matthieu 2:11, 13:55, Marc 6:3, Luc 2:34, Actes 1:14) ou encore celui de « sa mère »:  (Matthieu 2:13, 12:46, Luc 2:51 et Jean 19:26).

Les frères de Jésus

Qu’en dit le site québécois ?

« Concernant les frères du Seigneur, le terme avait une connotation beaucoup plus large dans la bible et incluait les cousins et les serviteurs. Ni les hébreux, ni les araméens- la langue parlée par le Christ- n’a pas un mot pour dire ‘cousin’ ».  (page 1).

J’ai justement une jeune syrienne parlant l’araméen qui est chez moi et celle-ci m’assure que ce n’est pas vrai ! Le frère en araméen est «  arouno » alors que le terme cousin est « berdousen » ou encore « E bin amo » !

Il est clair que l’enseignement de la virginité de Marie n’est fondée presque exclusivement que sur la tradition et sur des suppositions hypothétiques acceptées comme axiomes sur lesquels on développe une apologie afin de démentir que la bible enseigne que Marie avait d’autres fils et filles ! Nous l’avons compris, pour les catholiques le mot «  frère » signifie simplement « cousin ». La version catholique de Maredsous explique Matthieu 12:46 de la manière suivante:

« Ses frères: ce mot est à l’origine de nombreuses controverses, où se trouve en jeu la croyance de l’Église Catholique en la perpétuelle virginité de Marie, mère de Jésus. L’expression «  frère de Jésus » revient en divers endroits des évangiles  (on y parle même de ses sœurs). Voir Matthieu 13:55, Marc 6:3, Jean 2:12 et 7:3-5. Certains voient dans ces frères de Jésus des enfants de Joseph et de Marie, nés après lui. Cette manière de voir est contraire à la tradition de l’Église Catholique. D’autres particulièrement les théologiens des églises d’Orient, y voient des enfants de Joseph, qui eût été marié, et veuf, avant d’épouser Marie. Cette opinion ne se défend guère après une étude sérieuse des textes. La seule explication communément admise dans le catholicisme est fondée sur le fait que ce mot « frère » est couramment utilisé en hébreu pour désigner n’importe quel degré de parenté proche. Plusieurs exemples peuvent être relevés dans l’Ancien-Testament: Genèse 13:8 et 14:12, 29:15 et 24:29, Lévitique 10:4, 1 Chroniques 23:22. Il s’agirait donc ici de ‘cousins’ de Jésus. La discussion détaillée de cette épineuse question dépasse les limites de ce commentaire de simple vulgarisation. L’on pourrait toutefois citer ici les deux arguments suivants, qui donnent à réfléchir:1. Si la Vierge avait eu une famille nombreuse, dont plusieurs enfants- tel Jacques, premier évêque de Jérusalem- ont occupé des fonctions importantes dans l’Église primitive, la Tradition pratiquement unanime, de sa perpétuelle virginité, n’aurait jamais pu se développer. 2. Si elle avait eu plusieurs fils en vie, qui eussent pu  prendre soin d’elle, le Seigneur au moment de mourir en croix ne l’aurait jamais confiée aux mains de Jean l’apôtre ».

IL est tout aussi clair qu’une étude sérieuse des textes met à mal l’opinion avancé par les orthodoxes. Aucun évangéliste ne déclare que Joseph était veuf et qu’il avait des enfants d’un premier mariage. Concernant les arguments catholiques, Luc précise  (2:41) que les parents de Jésus allaient chaque année à la fête de Pâque. Le mot grec utilisé est « goneis » qui signifie père et mère, certains manuscrits portent même « Joseph et Marie ». Ils y allaient donc seuls jusqu’au moment où Jésus avait 12 ans  (Luc 2:42). Les explications de la bible de Maredsous font remarquer que c’est au début de leur 13ème année que les jeunes Israëlites prenaient rang dans la communauté religieuse de leur localité et devenaient assujettis aux obligations  de la loi religieuse. C’est ainsi que Jésus resta à Jérusalem, à l’insu de Marie et de Joseph qui le cherchèrent parmi leurs parents et connaissances et non parmi ses frères. On en déduit tout naturellement que Jésus n’avait pas de frères plus âgés que lui, puisque l’obligation légale d’aller à Jérusalem ne commençait qu’à 12 ans, les frères plus jeunes sont restés à Nazareth chez quelque parent, comme Jésus lui-même y était resté jusque-là. En toute honnêteté, l’étude des textes bibliques corroborent-ils l’opinion catholique traditionnelle qui voit dans le terme « frère » des proches parents ou encore des cousins ? Voici les 15 textes parlant des frères de Jésus avec leur référence:

  • Matthieu 12:46: «  … sa mère et ses FRERES, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler ».
  • Matthieu 12:47: « Voici, ta mère et tes FRERES sont dehors, et ils cherchent à te parler ».
  • Matthieu 13:55: «  … Jacques, Joseph, Simon et Jude ne sont-ils pas ses FRERES ? Et ses SŒURS ne sont-elles pas parmi nous ? ».
  • Marc 3:31: « Survinrent sa mère et ses FRERES … ».
  • Marc 3:32: « Voici, ta mère et tes FRERES sont dehors et te demandent ».
  • Marc 6:3 : «  N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le FRERE de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? Et ses SŒURS ne sont-elles pas ici parmi nous ? ».
  • Luc 8:19: « La mère et les FRERES de Jésus vinrent le trouver ».
  • Luc 8:20: «  Ta mère et tes FRERES sont dehors et ils désirent te voir ».
  • Jean 2:12: « Après cela, il descendit à Capernaüm, avec sa mère, ses FRERES et ses disciples ».
  • Jean 7:3: « Et ses FRERES lui dirent: Pars d’ici et va en Judée ».
  • Jean 7:5: « Car ses FRERES non plus ne croyaient pas en lui ».
  • Jean 7:10: « Lorsque ses FRERES furent montés à la fête ».
  • Actes 1:14: « Tous d’un commun accord persévérèrent dans la prière avec les femmes, et Marie, mère de Jésus et avec les FRERES de Jésus ».
  • 1 Corinthiens 9:5: « N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur qui soit notre femme, comme font les autres apôtres, et les FRERES du Seigneur, et Céphas ? ».
  • Galates 1:19: « Mais je ne vis aucun autre des apôtres, si ce n’est Jacques, le FRERE du Seigneur ».

Le mot grec utilisé pour « frère » dans tous ces textes est « adelphos », qui signifie littéralement « issu de la même mère  (delphus signifiant matrice). Ce qui démontre que les protestants sont sur le droit chemin concernant ce problème qui finalement n’en est pas un ! Tous les auteurs sacrés et tous les manuscrits utilisent ce terme et dans aucun des nombreux manuscrits il n’est remplacé par une variante que ce soit « cousin » ou « proche ». Les mots « parents, parenté, proches » qui désignent les proches parents sont connus des évangélistes et utilisés 16 fois dans le Nouveau-Testament ! (sungeneia, sungenes, sungenis, oi par autou). Voir les textes suivants: Marc 3:21, 6:4, Luc 1:36, 58 et 61, 2:44, 14:12,21:16, Jean 18:26, Romains 9:3, 16:7, 11 et 21, Actes 7:3, 14 et finalement 10:24.

Or ces termes n’ont nulle part la signification attribuée par l’Église Catholique au mot frère et on ne les trouve jamais dans un contexte où ils seraient applicables aux frères de Jésus. Et puis franchement, quel intérêt d’offrir la liste nominative des frères de Jésus  (Matthieu 13:55 et Marc 6:3) après le nom de la mère, si ce n’étaient que des cousins et non des frères réels.

Le Dictionnaire catholique du Nouveau-Testament  (Crampon 1960) relève à propos de ces passages que c’est par opposition à ceux qui sont appelés « ses frères » que Jésus est désigné comme le fils de Marie (Marc 6:3). Or ces mêmes écrivains sacrés parlent aussi de Jacques, fils de Zébedée, et Jean, son frère  (Matthieu 10:2, Marc 3:17), sans qu’on y ait vu une opposition ou une filiation différente. Ce n’est qu’en hébreu que le mot frère  (ah) peut également se comprendre comme « cousins » ou « amis ». Toutefois, dans 34 passages de l’Ancien-Testament, ce terme désigne également des frères réels et dans 15 passages des demi-frères !  (Genèse 4:8-9, 20:5 et 13, 24:29, 25:26, 27:29, 40, 41, 42, 43 et 44, 43:29, 48:6, 49:5 et 8, Lévitique 25:25, 35 et 39, Deutéronome 15:7, 9 et 11, 25:5 et 6, 13:6, Juges 9:1 et 3, 1 Samuel 17:28, 22:1, 1 Chroniques 7:22, Proverbes 18:19 et 24, 27:10.  (Tous ces textes pour des frères réels).

Deutéronome 33:16, 2 Samuel 13:12, Genèse 37:4, 26 et 27, 42:6 et 20, 44:19 et 26, 45:1 et 4, 48:22, 49:26 et Juges 8:19 et 9:5. Tous ces textes pour des demi-frères.

Genèse 13:8, 14:14 et 16, 29:15 et Lévitique 10:4.  (Tous ces textes pour des proches parents).

1 Chroniques 23:22.  (ce seul texte pour des cousins germains !)

Mais il est capital de se souvenir que le Nouveau-Testament nous est parvenu en grec ! C’était la langue maternelle de Luc, or ce dernier écrit bien à propos concernant l’incident de Joseph et Marie cherchant leur fils Jésus à Jérusalem alors que ce dernier avait 12 ans. Or Joseph et Marie le recherchaient parmi leurs parents  (sungeneus) et connaissances ! (Luc 2:44). Pourquoi donc aurait-il utilisé en Luc 8:19 et 20 le terme adéquoit « adelphos » s’il ne s’était agi que de cousins ? En Luc 14:12 et 21:16, il  (Luc) place côte à côte le mot frère  (adelphos),le mot ‘proche’  (sungenes) et le mot ami  (philos), établissant de cette manière une nette et claire différence de sens entre ces termes. Le mot « cousin »  (anepsios) existe en grec car Paul l’a utilisé en Colossiens 4:10 en parlant de Marc le cousin de Barnabas. Or ce même Paul désigne Jacques comme frère du Seigneur ! (Galates 1:19) et il mentionne les « frères du Seigneur » en 1 Corinthiens 9:5. S’il s’agit simplement de « cousins », pourquoi n’utilise-t-il pas le terme propre ?

Luc nous parle  (Actes 23:16) du fils de la sœur de Paul. Or les frères de Jésus ne furent jamais désignés comme étant les fils de la sœur de Marie !!!

Au demeurant, le mot « frère » qui revient près de 60 fois dans le Nouveau-Testament a la signification d’amis, de frères dans la foi,  ou encore de frères réels, ceci étant vérifié dans les textes bibliques suivants:  ( Luc 12:13, 15:27 et 32, 16:27, 20:28 et 29, 21:16, Marc 12:19, 13:12, Matthieu 10:21, 22:24, Jean 11:21 et 23 et 1 Jean 3:12.

Luc précise que Marie mit au monde son fils « premier-né »  (Luc 2:7) . Les catholiques, c’est bien connu, affirment avec force qu’il s’agit là d’une expression hébraïque traditionnelle qui n’implique pas la naissance d’un ou de plusieurs autres enfants. Cette expression soulignerait simplement la dignité et les droits de l’enfant. Mais si Marie n’a pas eu d’autres enfants, n’était-on pas en droit d’attendre de la part de Luc le qualificatif « d’unique », que l’on retrouve par trois fois sous sa plume ? Il désigne le fils de la veuve de Naïn en Luc 7:12  (fils-unique de sa mère), l’enfant démoniaque en Luc 9:38  (mon fils unique) ou encore la fille de Jaïrus en Luc 8:42  (ma fille unique). Il est prouvé que l’hypothèse échafaudée par l’Église Romaine est maladroite et bien peu fiable. Il est en effet surprenant que jamais Jésus n’ait été qualifié de Fils-unique de Marie et qu’à aucun autre endroit ses frères furent appelés cousins ou parents. Bien plus, Marc nous révèle  (Marc 3:21), que les proches  ( selon les catholiques la parenté de Jésus ou ses amis ou encore les deux ensemble selon la version de Maredsous) vinrent pour se saisir de lui, car ils disaient qu’il avait perdu le sens et de préciser au verset 31 que survinrent sa mère et ses FRERES qui l’envoyèrent appeler. Or on connaît la réponse de Jésus  (v.35): « Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère », remplacer donc le mot frère par cousin et tout le sens de la réponse de Jésus s’écroule.

Autre chose encore ! Le mot « sœur »  (adelphé en grec) que l’on rencontre dans les passages suivants  (Matthieu 13:56, Marc 3:32, Marc 6:3) n’a jamais le sens de cousine, ni en hébreu ni en grec. Dans l’Ancien-Testament, ce terme désigne outre les sœurs dans la foi, 13 fois des sœurs réelles, 3 fois des demi-sœurs et 12 fois, il est pris dans un sens allégorique. Dans le Nouveau-Testament, il revient 13 fois pour désigner soit les sœurs dans la foi, soit des sœurs réelles, mais jamais des cousines. Par sept fois, ce mot désigne des sœurs réelles ! ( Marc 10:29, Luc 10:40, 11:26, Jean 19:25 et Actes 23:16).

La preuve réside dans le fait qu’aucun commentateur catholique ne prétend explicitement que le mot « sœur » en hébreu « ahot » puisse signifier aussi « cousine » car il ne pourrait appuyer son idée par un seul exemple biblique.

Relisons une fois encore en les mettant côte à côte, les deux textes du Psaume 69 et celui de Jean 2:

« Car c’est pour toi que je porte l’opprobre, que la honte couvre mon visage, je suis de venu un étranger pour mes frères, un inconnu pour les FILS DE MA MERE. Car le zèle de ta maison me dévore et les outrages de ceux qui t’insultent tombent sur moi ». (Psaume 69:8-9).

« Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit: ‘Le zèle de ta maison me dévore’ ».  (Jean 2:17).

Ce psaume messianique est dévastateur pour le dogme catholique, car Jésus lui-même que Marie avait d’autres fils !

Et c’est vrai que les frères de Jésus n’ont pas cru à son ministère dans les premiers temps et jusque très tard ! (Matthieu 13:57, Marc 6:4, Jean 7:5).

Découvrons la suite du texte du site québécois:

« Dans Saint-Luc 1:28, l’ange Gabriel salue Marie en disant: ‘Sois joyeuse, toi qui as la faveur de Dieu’. Le mot original que Marie reçoit de l’ange est « kecharitomene ». En grec, l’expression utilisée pour le Christ dans l’Evangile de Saint-Jean pour dire « pleine de grâce » est « plenes charitos ». De même dans les Actes 6:8 où Etienne est qualifié de « plenes charitos » pour dire « plein de grâce et de puissance, Etienne opérait des prodigues et des signes ( … ) ». Et non pas kecharitomene. Le sens entier de l’accueil que l’ange Gabriel fait à Marie est « Sois joyeuse Marie, toi qui es remplie de la grâce du don de Dieu, de tout temps et entièrement ».  (page 2).

Ici également, tout se retourne contre les inspirateurs du site québécois, qui n’ont, nous semble-t-il guère de profondeur dans l’étude des textes ! En fait, ce site ne fait que de singer les textes d’au autre site anti-protestant basé en Californie.

La mésintelligence provient de la traduction du mot grec « kekharitomene » qui signifie littéralement: « La étant graciée » ou encore « la rendue agréable ». C’est en effet le participe présent passif du verbe « kharitoô » que l’on retrouve en Ephésiens 1:6 et qui signifie: donner, accorder une grâce, rendre agréable. Ce verbe, répétons-le, est traduit correctement par les catholiques en Ephésiens 1:6:

«  … à la louange de sa gloire de sa grâce, dont il nous a gratifiés dans le bien-aimé ». (traduction de Jérusalem).

« Afin de faire resplendir la grâce merveilleuse qui nous a été octroyée par lui dans le Bien-aimé ».  (Maredsous).

«  … pour faire éclater la gloire de la grâce qu’Il nous a départie par son  (fils) bien-aimé ».  (Buzy).

Dans son « lexicon Graecum Novi Testamenti », le Père jésuite F. Zorell donne de « kekaritomene » la traduction suivante:

« Dei benevolum amorem experta », ce qui signifie: « qui a expérimenté (ou éprouvé) l’amour bienveillant de Dieu ». Cette traduction légitime diffère grandement de l’expression latine habituelle  ( gratia plena) sur laquelle est échafaudée l’hérésie mariologique catholique. En fait, l’expression « pleine de grâces » est en grec « pleres kharitos » et on la retrouve , cette formule grecque deux fois dans le Nouveau-Testament. Elle s’applique à Jésus:

« Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14).

Elle s’applique également à Etienne:

« Etienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple ».  ( Actes 6:8).

Nous pouvons le vérifier aisément, toute la doctrine romaine se fonde sur une traduction controuvée !

Jésus ou Marie?

Pour les chrétiens bibliques, Jésus est l’Unique Médiateur ! C’est une grave hérésie d’oser dire que Marie l’est également:

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme ».  (1 Timothée 2:5).

Imaginons que ce texte soit rendu de cette manière:

« Car il y a un seul Dieu, et aussi deux médiateurs entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme et sa mère, Marie ».

Mais c’est impossible car le Saint-Esprit le Grand Vecteur de Vérité a établi toute la vérité !

Jésus-Christ est le cœur de la foi évangélique ! Notre devise pourrait être: « Tout à Christ, rien à Marie ». Découvrons cela ensemble:

  •  Il est notre Avocat auprès du Père  (1 Jean 2:1), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est notre Intercesseur  (Romains 8:34, Hébreux 7:25), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le trône de la Grâce  (Hébreux 4:16, Jacques 1:17), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est notre modèle de pureté  (Jean 8:46), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est de détenteur de la Puissance  (1 Corinthiens 1:24), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est la source de la clémence  ( 1 Timothée 1:16), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le Fidèle par excellence  ( 2 Thessaloniciens 3:3, Apocalypse 19:11), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le seul juste  (Actes 3:14, Apocalypse 16:5), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le principe de la sagesse  (1 Corinthiens 1:24), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est la cause de notre joie  (Jean 15:11 et 16:24), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est la porte du ciel  (Jean 10:7 9), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est l’Etoile du matin  (2 Pierre 1:19, Apocalypse 22:16), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le salut des infirmes  (Matthieu 8:17), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le refuge des pécheurs  (Matthieu 11:28-30), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est la consolateur des affligés  (2 Corinthiens 1:5), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le secours des chrétiens  (Matthieu 15:25), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le Roi des anges  (Colossiens 2:10, Hébreux 1:4), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le Roi du ciel  (Matthieu 28:18), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le Prince de la Paix  (Colossiens 3:15, Ésaïe 9:5), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le Sauveur parfait  ( Hébreux 7:25), rien n’est dit de pareil sur Marie !

VOTRE CHOIX EST-IL FAIT ?
Le Dieu Puissant, Père éternel, l’Admirable, le Conseiller, le Prince de la paix
ou une marie qui n’est pas celle de l’Évangile, la voleuse des cœurs ?

 Christian Piette

lphonse de Liguori, le Cardinal Ratzinger, Monseigneur Decourtray et “Les gloires de Marie”

Sa mère ( Marie) dit aux serviteurs:
Faites ce qu’il vous dira.

La Bible – Jean 2:5  

Les gloires de Marie (**)

En 1989 sortait des presses des Editions Saint-Paul (Paris-Fribourg), la réimpression de l’ouvrage intitulé “Les gloires de Marie” (1750), œuvre du théologien italien Alphonso de Liguori. Cet homme, mort en 1787 est d’ailleurs canonisé, sa fête se situant début du mois d’août. Nous n’aurions pas réagi si l’Archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray n’y avait apposé l’imprimatur en date du 15 mai 1986.

Comme vous le savez, l’imprimatur est le garant de l’orthodoxie tant morale que doctrinale dans l’église romaine:

Les censeurs chargés d’examiner les ouvrages sont seulement juges de la moralité et de l’orthodoxie; et lorsque ceux-ci ont donné le nihil-obstat, l’Ordinaire (l’Evêque) doit normalement donné l’imprimatur.

Théologie moderne, Jean-Benoît Vitrand SJ., Beauchesne & Fils, Paris, 1948, page 324.

Le contenu du dit ouvrage est une longue suite de blasphèmes à l’encontre de la foi biblique et de notre Seigneur Jésus-Christ !

 

Quelques citations vous permettront de cerner le caractère hérétique et admettons-le, diabolique de Liguori:Alphonso de Liguori (*)

1. Le Père Jérôme Trexo, de la compagnie de jésus, tressaillait de bonheur à se proclamer l’esclave de Marie. En signe de son esclavage, il se rendait souvent dans une église dédiée à la Sainte Vierge, et voici ce qu’il y faisait: ne pouvant comprimer les tendres sentiments qui soulevaient son cœur, il commençait par baigner le parvis de ses larmes, puis il l’essuyait de la langue et de son visage, en même temps qu’il y imprimait mille baisers, se disant que c’était la demeure de sa Patronne bien aimée. 
Les gloires de Marie, page 27.

Il y a dans cette dévotion quelque chose de malsain, de sensuel même, c’est ce que renforce la citation suivante:

2. Qu’ils l’aiment encore autant que ce grand amant de Marie, saint Bernard, tellement épris de sa douce mère, qu’il l’appelait la Voleuse des cœurs.
Les gloires de Marie, page 27.

Il y a une part de vérité à souligner ici ! La fausse Marie du romanisme vole l’affection des cœurs réservée au Seigneur Jésus !

3. Tout est soumis à l’empire de la Vierge, tout et Dieu lui-même. 
Les gloires de Marie, page 120.

4. On demande beaucoup de choses à Dieu et on ne les obtient pas, on en demande beaucoup à Marie et on les obtient.
Les gloires de Marie, page 86.

5. Prier sans Marie, c’est prétendre voler sans ailes… c’est Marie qui tient notre salut entre ses mains… donc celui que Marie protège se sauve, celui qu’elle ne protège pas se perd… c’est donc de vous (Marie) que dépend notre salut.
Les gloires de Marie, page 111.

6. Celui qui néglige de servir Marie mourra dans ses péchés.
Les gloires de Marie, page 153.

7. L’impie Luther déclarait ne pouvoir souffrir que l’Église Romaine appelât Marie, pure créature, notre espérance, notre vie. Car, disait-il Dieu seul, et Jésus-Christ en sa qualité de Médiateur, sont notre espérance: et quant à la créature, Dieu maudit celui qui met sa confiance en elle, selon cette parole de Jérémie: Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme. Mais en dépit de Luther, l’Église nous enseigne à prier Marie en toute occasion et à l’appeler notre espérance.
Les gloires de Marie, page 114.

Le malheur, c’est que cette dévotion mariale se fait surtout en dépit du clair enseignement des Écritures !

Le sommet de l’horreur est atteint dans le texte suivant:

8. On lit dans les chroniques franciscaines que le frère Léon vit un jour deux échelles, l’une rouge, sur laquelle se tenait Jésus-Christ, l’autre blanche où était Marie. Il aperçut ensuite des âmes qui prenaient l’échelle rouge. Elles montaient quelques échelons, puis tombaient, elles essayaient encore et finissaient toujours par retomber. Alors on les engagea à prendre l’échelle blanche, et le frère Léon les vit monter heureusement, parce que la Sainte Vierge leur tendait la main. Ainsi arrivèrent-elles sans difficultés en paradis. 
Les gloires de Marie, page 168.

En voilà assez ! Nous disposons ici d’un échantillon assez révélateur de l’œuvre de ce saint docteur canonisé. Il est clair qu’on ne peut être chrétien et souscrire à de telles monstruosités !

Nous avons écrit au Cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi à Rome en lui demandant s’il avalisait ces hérésies !

Voici sa réponse:

 

 

I-00120 Cité du Vatican

Le 9 novembre 1993

Monsieur le Pasteur,

Votre lettre du 5 septembre dernier est bien parvenue à son Eminence le Cardinal Ratzinger, qui me charge de vous accuser réception. Le Cardinal, n’ayant eu l’occasion de prendre connaissance du livre que vous citez, ne peut répondre à votre demande. Aussi vous suggère-t-il de vous adresser au Cardinal Decourtray, archevêque de Lyon; puisque c’est lui qui a donné l’imprimatur à cette publication des Editions Saint-Paul

 

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Voici la réponse du Cardinal Decourtray:

Le 1er janvier 19941, Place de Fourvière
69321 Lyon Cedex 05Monsieur le Pasteur,

Je comprends que vous soyez choqué. Mais il faut replacer tout texte dans son contexte historique et culturel. D’autre part Alphonse de Ligouri est un fondateur en même temps qu’un témoin.

Sa vie est exemplaire.

Bonne année  … etc.

 

Que dire de la première missive ? C’est un peu gros d’oser prétendre que le Cardinal Ratzinger ne connaît pas l’œuvre de Liguori, le saint Patron des théologiens moralistes, cité dans la dernière encyclique papale, (Veritatis splendor).

Quant à Monseigneur Decourtray, on est en droit de s’attendre à beaucoup mieux de la part d’un tel prélat. La réponse de cette grande pointure du catholicisme français est décevante ! ! !

En fait, nous avons tout simplement demandé si en  cette ère d’oecuménisme, ils étaient d’accord avec la doctrine de Liguori ?

Comme l’adage bien connu le précise:

Qui ne dit mot consent ! ! !

Tiré de la route droite n°6

 


Note:

* Image de Alphonso de Liguori est tirée de  – http://jesusmarie.free.fr/al_alphonse_de_liguori.html
** Illustartion sur Les gloires de Marie est tirée de – http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Ligori/Marie/table.html

 

Les divers catholicismes

Existe-t-il un émiettement du catholicisme de nos jours ? Nous devons admettre que l’Église romaine passe au travers d’une crise profonde et que bien des choses ont changé en ces trente dernières années. L’évidence nous permet de distinguer l’émergence de courants différents qui sont devenus pour certains d’entre eux des modes de pensées contradictoires pour ne pas dire opposés. Les chrétiens évangéliques que nous sommes doivent pouvoir reconnaître ces distinctions afin de nous aider à mieux cerner ce que sont devenues en 1993 les composantes de ce qui était il n’y a pas encore très longtemps le bloc monolithique du romanisme.

top A. Le courant traditionaliste

C’est celui que nous percevons à la lecture du “nouveau catéchisme”. Vers lui converge la grande majorité des évêques et des fidèles (vraiment fidèles) sous la férule de Jean-Paul II. En gros, c’est 10% de l’ensemble du catholicisme. Il tente de maintenir l’Église au milieu du village. Il est au centre et se débat sur sa gauche et sur sa droi te. Il a permi s Vati can II et certaines réformes positives ont soufflé sur l’Église sans pour autant avoir modifié ce qui était capital aux yeux des protestants, savoir le contenu des dogmes. C’est la vieille dame qui a changé de robe mais qui reste la même vieille dame.

Il se désole de constater que l’autorité de l’Église est battue en brèche mais il a peur de réagir craignant sans doute provoquer de plus grosses vagues. Il se veut fraternel et ouvert aux églises protestantes historiques mais il se méfie et nourrit encore du ressentiment à l’endroit des communautés dites évangéliques plus engagées dans un prosélytisme anti-romain. Ses positions sur l’avortement et la sexualité ainsi que sur d’autres questions éthiques forcent souvent le respect des églises évangéliques. Le Pape en est la figure de proue la plus significative.

top B. Le courant libéral

C’est le mode de pensée des théologiens et pas mal de prêtres. C’est la secousse télurique du catéchisme hollandais. C’est l’émergence de Hans Küng! Il a épousé les formes de son grand frère, le libéralisme protestant. Il réagit à l’encontre des positions éthiques et doctrinales du Vatican II, les jugeant trop rigides et conservatrices.

La Bible est passée au crible de la critique la plus négative. Elle ne fait vraiment plus autorité. Tout est remis en question ! Cela va du célibat des prêtres, ce qui en constitue un aspect positif à la négation de la naissance virginale de Christ, ce qui est beaucoup moins acceptable. Il est surtout intellectuel et il tient en haute estime les protestants libéraux alors que les évangéliques sont considérés avec beaucoup de commisération.

top C. Le courant intégriste

Voici le rejeton de Mgr Lefèbvre et il constitue certainement la facette la plus antipathique du catholicisme. Il revendique la légitimité. Son intolérance est manifeste. Il serait prêt à brûler les hérétiques. L’extrême droite est son terreau de prédilection.

En France, les nostalgiques de la chouannerie et de l’action française s’y sentent à l’aise. Il se veut dominateur et intransigeant. Tous les protestants y compris les évangéliques sont des hérétiques conduits par le diable. Il rejette et le libéralisme et le Concile de Vatican II.

top D. Le courant charismatique

Il doit sa légitimité au sein du catholicisme traditionnel grâce à l’envergure du Cardinal Suenens en son temps primat de Malines. Porteur de sérieuses espérances à ses débuts, fruit du pentecôtisme et du renouveau parmi les protestants, il est en train de décevoir ses pères spirituels.

Le constat est flagrant, il s’est fourvoyé au niveau doctrinal ou plutôt, il n’a jamais abandonné franchement les erreurs du romanisme. C’est un amalgame du catholicisme et de charismatisme. Les dons spirituels y sont exercés sans toutefois l’assise biblique indispensable.

Il est spontané et se rapproche de par l’ambiance de ses réunions du monde évangélique. Ce courant est maintenant bien dirigé par la hiérarchie. Il est très ouvert et fraternel envers les protestants quoiqu’il puisse exister une aile (frère Ephraïm et le Lion de Juda) qui fait de la conversion des protestants au catholicisme une priorité.

top E. Le courant syncrétique

Voici l’affreux amalgame de la chrétienté et du paganisme de régions où le catholicisme s’est implanté par la force. L’Amérique latine en est le meilleur exemple. L’idolâtrie la plus manifeste est annexée et tout est couvert pat le vaste parapluie du catholicisme. En fait, l’histoire de la christianisation de l’Europe est similaire. Le Pape de passage au Bénin n’a-t-il pas avalisé les croyances occultes de cs peuplades afin de mieux les récupérer alors que le “nouveau catéchisme” bannit toute forme de spiritisme !

top F. Le courant sociologique ou formaliste

C’est dans ce compartiment que se retrouve la plus grande partie des catholiques romains. Dans nos pays, il constitue plus de 80% des catholiques. C’est la religion de surface. Je suis catholique parce que je suis né comme cela, c’est un héritage qu’il est bon de conserver.

On est baptisé, confirmé, marié et on passe à l’église pour le dernier voyage, le tout agrémenté de quelques fêtes de Noël. On est catholique comme on est belge, français ou suisse. Remarquons au passage qu’un tel phénomène existe également en pays protestant

Notre témoignage doit s’adapter à ces diverses situations. En effet, tout sépare le libéral de l’intégriste ou le charismatique du sociologique. Ils n’ont pas la même foi. Nos arguments seront valables avec certains groupes et ne le seront pas avec d’autres. Les conversions à l’Evangile proviennent surtout des courants A, E et F. Dans nos pays latins, le romanisme constitue un énorme vivier dans lequel sans relâche l’Evangile doit être annoncé.

N’oublions jamais que beaucoup de nos chrétiens étaient catholiques avant leur conversion. Que nous puissions à l’instar de notre Seigneur Jésus éprouver la même compassion pour toutes ces âmes !

Tiré de la route droite n°3

… le Pape Jean-Paul II
les avait rassemblés tous (500000 personnes)
à Rome à la Pentecôte 1998 et il les considèrait
comme le fer de lance de sa nouvelle évangélisation ...

 

 

Historique

Josefmaria Escrivá 1902-1975  - photo: InternetL’Opus Dei a été fondée en 1928 par le prêtre catholique romain espagnol Josemaria Escriva de Balaguer y Albas (1902 – 1975). Il était professeur de Droit Canon à Saragosse et à Madrid et consulteur au Vatican de la commission pontificale pour l’interprétation authentique du code de Droit Canon. Il est l’auteur du livre « le Chemin », composé de 999 maximes, qui est la clé de voûte de l’idéologie du mouvement.

L’Opus Dei a été approuvée par le Vatican en 1950. Le pape Jean-Paul II en a fait une prélature personnelle en 1982. Cela signifie qu’elle ne dépend  que de lui et court-circuite toute l’organisation hiérarchique catholique, y compris les rouages de l’administration vaticane. Son prélat est depuis 1994 l’évêque espagnol Javier Echevarria, né en 1932. Le fondateur a été béatifié par Jean-Paul II en 1992 et le décret concernant les miracles attribués à son intercession a été promulgué en présence du Pape le 20 décembre 2001, cela signifie qu’il sera prochainement canonisé.

Situation actuelle

On pense généralement que le pape Jean-Paul II était affilié à l’Opus Dei via la société sacerdotale de la Sainte-Croix, qui est la branche séculière de la prélature pour les prêtres diocésains. Il faut noter que l’appartenance à l’Opus Dei est normalement secrète. Ce qui est sûr, c’est que le couple Poltawski, qui a servi de famille à Jean-Paul II à Cracovie après la disparition de ses parents, en est membre. Le porte-parole de presse du Vatican, Joaquim Navarro Valls, en fait également partie. Il est un de ceux qui travaillent directement et quotidiennement avec le pape. En revanche, le pape Paul VI s’est toujours méfié de l’Opus Dei et l’a tenue à l’écart durant son pontificat.

 

Statistiques

Les effectifs mondiaux de l’Opus Dei s’élèvent à 84.000 membres, dont 2000 prêtres répartis dans 90 pays. Il existe quatre sortes de membres:

    • les numéraires, prêtres, hommes ou femmes célibataires, qui vivent en communauté et sont les dirigeants;
    • les agrégés, célibataires qui vivent dans leur famille;
    • les surnuméraires, laïcs mariés;
    • les coopérateurs, pouvant être catholiques ou non.
    • Il faut remarquer que l’Opus Dei ne comporte pas de moine, comme le roman “Da Vinci Code” et le film du même nom le laisse entendre.

Jean-Paul II avait choisi plusieurs évêques parmi ses prêtres.

Le recrutement est volontairement élitiste. Les étudiants, futurs dirigeants de la société, sont particulièrement visés.

L’Opus Dei dirige 150 écoles de formation professionnelle, 200 résidences universitaires et 5 universités. Le mouvement reçoit environ 30.000.000$ par mois en dons et revenus. Parmi ses amis et bienfaiteurs, on compte les patrons d’Axa, des AGF, de Schneider.

On le voit, il est difficile de qualifier de secte un mouvement catholique aussi bien inséré dans l’Église romaine. Le rapport sur les sectes des parlementaires belges a pourtant fait le pas en 1997. Quelles sont ses motivations?

top Méthodes

Il est certain que l’Opus Dei emploie des méthodes sectaires comme par exemple:

    • 1) des moyens de financement peu clairs et inavoués;
    • 2) la pratique du secret. A part pour les responsables, le fait d’être membre est secret. Les prêtres affiliés par la société sacerdotale de la Sainte-Croix ne sont pas obligés de faire connaître à leur évêque leur appartenance.
    • 3) “Cronica”, l’organe interne de l’Opus Dei est secret et ne peut être lu que par les numéraires
    • 4) L’Opus Dei est considérée par ses membres comme infaillible: “sacrée, sans tache, immuable”.
    • 5) Tout ce qui est en dehors de ‘Opus Dei relève du “pourrissement” (sic). Elle est le “reste qui constitue la véritable Église”.
    • 6) L’organisation de la prélature court-circuite l’autorité des évêques qui sont les dirigeants normaux des diocèses. Elle ne rend compte qu’au pape, c’est la prélature personnelle.
    • 7) Les jeunes doivent décider à 16 ans s’ils veulent rester célibataires ou se marier, décision qui doit être ratifiée par les chefs.
    • 8) L’Opus Dei cherche à noyauter toutes les institutions sociales et politiques en vue d’instaurer un nouvel ordre catholique. Ses préférences pour les partis d’extrême-droite sont connues.
    • 9) Le mariage est systématiquement décrié et le célibat exalté. “Le mariage est réservé à la piétaille et non à l’état-major général du Christ” (Escriva). Tout ceci fait que certains catholiques réticents désignent l’Opus Dei comme la “sainte mafia”. Il s’agit donc d’un catholicisme pur et dur, comme il a pu exister avant le concile de Vatican II.

top A Suivre

Quelques autres nouveaux mouvements font également problème par leurs méthodes musclées: le chemin Néo-catéchuménal, Communion et Libération, les Focolari, l’œuvre, Marie-Jeunesse et certaines composantes du Renouveau.

l’ex-Pape Jean-Paul II les avait rassemblés tous (500.000 personnes) à Rome à la Pentecôte 1998 et il les considèrait comme le fer de lance de sa nouvelle évangélisation.

Le plus inquiétant est que le Pape actuel, anciennement cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, ancienne Inquisition, estime depuis longue date que ces mouvements sont l’unique évolution positive de l’Église post-conciliaire.

Jacques LEMAIRE
Vigi-Sectes Belgique

La grâce de Dieu en vente sur terre

 

… Le réveil sera douloureux pour eux —
et bien plus encore pour le clergé catholique,
qui cultive cette escroquerie avec dévouement
vingt-quatre heures sur vingt-quatre
et qui ne cesse d’encaisser des aumônes
et des dons pour la paix de l’âme des défunts.

Grégor Dalliard

Théologie

 

Siège Apostolique

D’où vient l’appellation «Siège Apostolique» ou «Saint-Siège»? Le 22 février, l’Église catholique commémore, au cours des offices, la fête «Cathedra Petri». Le professeur Adoîf Adam, théologien catholique, écrit:

«Il en ressort que cette commémoration romaine, qui est attestée dès le milieu du IVe siècle (Déposition Mariyrium), remonte à une coutume antique (datant d’avant l’ère chrétienne). Dans la Rome ancienne (païenne), commence à avoir lieu, du 13 au 22 février – c’est-à-dire à la fin de l’année, qui débutait à l’origine le 1er mars – une commémoration des morts en l’honneur des parents et des connaissances (= parentalia). A cette occasion, on laissait un siège (= cathedra) libre pour certains défunts. Comme l’Église romaine ne connaissait pas avec exactitude le jour de la mort de Pierre, elle décida d’évoquer sa mémoire le 22 février. C’est seulement plus tard que l’on donna à cathedra le sens de chaire épiscopale et qu’on vit dans cette commémoration le souvenir du jour où Pierre prit en charge l’Église romaine.»

Comme tant d’autres coutumes païennes, cette pratique occulte issue du culte des morts de l’antiquité païenne a fait elle aussi son entrée dans l’Église de Rome au moment où, au IVe siècle, une grande partie des communautés chrétiennes s’est mêlée au monde et aux cultes païens et a créé la nouvelle religion: le catholicisme romain.

Ni Jésus ni les apôtres, pas plus que Pierre ou Paul, ne font état dans leur enseignement d’une tradition chrétienne dans laquelle il est question d’un siège que l’on doit laisser vacant lors des fêtes de famille ou d’Église, et sur lequel un mort est censé être présent de manière invisible. Nous ne lisons pas non plus que les chrétiens devaient adopter une tradition païenne aussi occulte ni l’inclure dans l’annonce de la Bonne Nouvelle. Cette coutume non chrétienne et impie est condamnable. Les chrétiens ne peuvent flirter avec une telle tradition, même si celle-ci ne cesse d’occuper les meilleurs interprètes oecuméniques du monde. Dieu a en abomination les traditions qui ont de telles racines!

 top Encaisser des aumônes

Dès le haut moyen âge se sont développées l’idolâtrie honteuse et la pratique blasphématoire consistant à faire célébrer des messes pour les défunts contre un paiement en espèces. Désormais, le raffinement commercial de l’homme régissait également l’éternité. Quiconque possédait de l’argent était en mesure de venir en aide à un parent qui endurait les cruelles souffrances du purgatoire. Par contre, une pauvre veuve sans le sou ne pouvait venir en aide à son mari défunt. Par de multiples prières, offrandes et paroles de consolation, celle-ci essayait jour et nuit de réconforter son mari souffrant. Quelle torture!

Jusqu’à ce jour, Rome n’a rien changé à ces pratiques. Cela ferait tarir les sources d’argent et les héritages. De nombreux catholiques romains rompus aux affaires et puissants sont spoliés de leurs économies, qu’ils lèguent à des monastères, à des paroisses et au Vatican. Le réveil sera douloureux pour eux — et bien plus encore pour le clergé catholique, qui cultive cette escroquerie avec dévouement vingt-quatre heures sur vingt-quatre et qui ne cesse d’encaisser des aumônes et des dons pour la paix de l’âme des défunts.

Dès lors qu’il est au bénéfice de l’indulgence plénière du «Siège Apostolique», du pape et de l’onction avec absolution générale, le mourant ou le défunt peut entrer dans l’éternité. A présent, le ciel devrait effectivement lui être ouvert. Pourtant, nous rencontrons déjà une contradiction. Selon la pratique mortuaire de l’Église de Rome, tous les hommes doivent aller au purgatoire, où ils subissent de terribles souffrances et purifications. La preuve en est la messe d’enterrement, avec toutes les prières de pitié et d’absolution qui sont adressées à Dieu et à la «Mère de Dieu», sans oublier tous les saints. Ce sacrifice de la messe pour la paix de l’âme du défunt coûte actuellement chez nous 10 francs suisses. Plus il y a de prêtres qui participent à la messe d’enterrement, plus la famille est réconfortée, car cela procure au défunt qui se trouve au purgatoire une rémission plus grande et plus rapide. Chaque prêtre présent a droit à 10 francs suisses.

Quiconque veut faire parvenir au défunt un secours plus rapide, peut faire célébrer une messe chaque jour pendant un mois dans un monastère. Pour cela, la contribution financière s’élève chez nous à 360 francs suisses. On appelle cette aide aux défunts la «messe grégorienne».

Quiconque veut, en plus de toutes les sommes versées pour les messes, se porter encore davantage au secours du défunt qui se trouve au purgatoire, paie 500 francs suisses à la paroisse. Ainsi, pendant 25 ans, une messe sera célébrée chaque année le jour anniversaire de la mort du défunt, pour la paix de son âme.

 top La grande messe des morts

Avant le concile Vatican II (1962-65), nombreux étaient les gens, surtout les plus fortunés, qui payaient indéfiniment des messes des morts pour leurs parents défunts. A présent, la durée de cette pratique a été limitée à 25 ans. Dans les paroisses où une somme d’argent a été versée un jour pour une commémoration éternelle, le père spirituel en fonction doit, jusqu’à la fin du monde, célébrer une messe et prier un jour précis pour la paix de l’âme de ce défunt — pour l’éternité!

Ainsi y a-t-il un nombre incroyablement grand de personnes mortes au cours des derniers siècles, pour lesquelles le prêtre du moment doit célébrer le sacrifice de la messe. Le problème, c’est qu’il n’y a pas assez de jours dans l’année pour évoquer la mémoire de tous ces défunts qui sont au purgatoire. Aussi l’autorité ecclésiastique a-t-elle décidé, il y a quelques années, que toutes les messes des morts qui ont été payées pour l’éternité dans l’esprit des gens seraient regroupées. Dans certaines paroisses, on appelle ce regroupement la «grande messe des morts». Deux à trois fois par an, on y célèbre alors le sacrifice de la messe pour la cohorte des morts, qui doivent, bien entendu, continuer de faire pénitence au purgatoire.

Cependant, cette pratique est une escroquerie pour les morts qui, de leur vivant, ont payé d’avance des messes en croyant que, chaque année, un jour précis, une messe serait offerte uniquement pour eux. N’avaient-ils pas, avant de mourir, versé une certaine somme d’argent en se faisant garantir une date précise pour la messe ? Cela explique que certains refusent aujourd’hui catégoriquement que d’autres défunts prennent part au même sacrifice de la messe. Ils croient que, du fait de ce regroupement, le défunt est libéré moins rapidement du purgatoire. Cette protestation est tout à fait compréhensible: En effet, le Vatican avait jadis expliqué dans tous les détails de quelle manière et pour quelle somme d’argent telle ou telle aide serait procurée au mort.

Le Dr Bruno Lauber, curé et doyen, écrit objectivement dans le journal paroissial de Salquenen d’août/septembre 1990, n° 8/9, 65èmeannée:

«Pour rendre justice à tous les donateurs d’offrandes de messes, il est, la plupart du temps, nécessaire d’accepter et d’acquitter plusieurs commémorations par jour. Dans notre doyenné s’applique à cet égard, depuis 1982, en harmonie avec les prescriptions ecclésiastiques générales, la réglementation suivante, qu’il convient de rappeler:

«1. Si deux offrandes ou plus sont données pour le même jour, une messe est dite collectivement pour la paroisse et les autres sont transmises, par exemple à des missions, des monastères, des prêtres retraités, etc.

«2. Les messes des morts éternelles continuent d’être célébrées parce que nous en avons accepté l’obligation; cependant, au bout de 25 ans, elles ne sont plus acquittées.
«[…] Les directives de 1982 sur la nouvelle réglementation des offrandes de messes en vigueur dans l’évêché de Sion indiquent: ‘Il est utile, non seulement de faire dire des messes, mais aussi de participer à la célébration de la messe les jours ouvrables.’»

 top Gagner les indulgences

Toutes les offrandes de messes (indulgences accompagnées de sommes d’argent) ne suffisent pas encore pour que le défunt puisse envisager la rédemption. Il convient de s’attirer encore le bénéfice des indulgences que le pape administre et qu’il a la possibilité de distribuer comme et quand il le veut.

Voici ce qu’enseigne le nouveau code de droit canonique au can. 994: «Tout fidèle peut gagner pour lui-même ou appliquer aux défunts par mode de suffrage des indulgences partielles ou totales.»

Au can. 996 § 1, il est dit:

«Pour être capable de gagner des indulgences, il faut être baptisé, non excommunié et en état de grâce, au moins à la fin des œuvres prescrites.»

Quiconque veut «gagner» une indulgence doit être en état de grâce, enseigne l’Église de Rome. Pour cela, il faut avoir reçu le sacrement de la pénitence (la confession). Si c’est le cas, on est alors habilité à gagner, pour soi ou pour les défunts, une indulgence plénière ou partielle. C’est pourquoi l’Église enseigne au can. 993:

«L’indulgence est partielle ou plénière, selon qu’elle libère partiellement ou totalement de la peine temporelle due pour les péchés.»

Ainsi le nouveau code de droit canonique confirme-t-il l’hérésie de l’indulgence pratiquée depuis des siècles, fixant au can. 992:

«L’indulgence est la remise devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, que le fidèle bien disposé, et à certaines conditions définies, obtient par le secours de l’Église qui, en tant que ministre de la rédemption, distribue et applique avec autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints.»

Par conséquent, le pape s’arroge le droit, à propos de péchés que Dieu a éventuellement pardonnés ou n’a pas pardonnés, de demander en réparation aux croyants des satisfactions (ou œuvres d’expiation) particulières, associées à des sommes d’argent, afin qu’eux-mêmes et les défunts soient rachetés.

Le can. 995 § 2 déclare la chose suivante:

«Nulle autorité inférieure au Pontife Romain ne peut confier à d’autres le pouvoir de concéder des indulgences, à moins que cela ne lui ait été expressément concédé par le Siège Apostolique.»

Ceux qui s’en tiennent bien sagement aux enseignements de l’Etat du Vatican et qui vivent conformément à ces derniers sont canonisés par les papes. Ces gens-là ont accompli de leur vivant un tel excédent ou une telle surabondance de bonnes œuvres (plus qu’il n’était nécessaire au salut de leur âme), que le pape conserve pour lui cette surabondance, dans ce qu’on appelle les mérites ou le trésor des satisfactions de l’Église (thesaurus ecclesiae). Le pape conserve aussi pour lui l’excédent de ce que Jésus a accompli pour les hommes, et le distribue comme, quand et à qui il le veut. Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation édictée par le pape Paul VI (1963-1978), les indulgences plénières ne peuvent plus être gagnées, hormis en cas de danger de mort, qu’une seule fois par jour. Les indulgences plénières qui sont particulièrement prisées sont, entre autres, l’indulgence de jubilé, l’indulgence portioncule (qui peut être gagnée dans toutes les églises paroissiales) et l’indulgence du jour des Morts.

 top L’indulgence du jour des Morts

Pour pouvoir gagner une indulgence plénière du jour des Morts en faveur d’un défunt, il est obligatoire de s’en tenir aux règles que le Vatican a prescrites par l’intermédiaire de l’évêque. Par exemple, à la Toussaint:

      • réception des sacrements de pénitence et de communion
      • six «Notre Père»
      • six «Je vous salue Marie»
      • six «Gloire au Père»

à quoi il faut ajouter la visite des tombes, avec un nombre de prières variable selon le lieu. C’est ainsi qu’un défunt qui, de son vivant, s’était déjà vu accorder le pardon des péchés au cours des confessions et qui avait reçu l’absolution générale à sa mort, reçoit encore une fois une indulgence plénière au purgatoire.

Malgré tout, les proches continuent de faire célébrer des messes pour le défunt par des dons d’argent. Si les papes et le clergé entretiennent ce culte, c’est parce que les hommes sont particulièrement vulnérables quand il s’agit de leurs proches défunts et qu’ils sont prêts à n’importe quel sacrifice. Quand ils se trouvent dans cet état d’esprit, ils sont volontiers prêts à débourser.

Dans le journal paroissial de novembre 1990, no 11, 65e année, le doyen Lauber écrit:

«Toussaint. Fête d’obligation […] 19 b: Messe du soir, suivie d’une cérémonie en l’honneur des morts au cimetière. Il est possible de gagner une indulgence plénière pour les défunts aux conditions habituelles (réception des sacrements, prière conforme aux directives du Saint-Père, visite des tombes), à partir de midi le jour de la Toussaint et jusqu’au soir du jour des Morts.»

 top Le culte des morts au XXe siècle

C’est au XXe siècle que le culte des morts connaît son apogée. La mystique catholique entretenue autour des défunts et des saints donne naissance à d’innombrables cercles spirites, pratiques occultes et églises sataniques. Chaque année, de nouveaux cercles de ce genre sortent de terre comme des champignons, faisant des victimes avant tout chez les jeunes. Dans leur ignorance, les parents catholiques non avertis poussent leurs adolescents dans cette misère spirite que Dieu a en abomination.

Le 24 juin 1914, le pape Pie X (1903-1914) édicte un décret sur les défunts, l’indulgence «toties quoties» pour les pauvres âmes du purgatoire. Par ce décret, il oblige les membres de l’Église de Rome à gagner, le jour des Morts (2 novembre), aux conditions habituelles, une indulgence plénière pour les âmes du purgatoire. Pendant toute la journée, ils peuvent gagner indulgence sur indulgence, d’où le nom de «toties quoties». Dans sa résolution infaillible, il stipule que cette réglementation a une validité permanente («in perpetuum valiturum»). Cependant, le 29 novembre 1968, le pape Paul VI stipule, contre la décision infaillible de Pie X, que l’on ne peut plus gagner des indulgences plénières pendant toute la journée le jour des Morts, mais seulement une seule indulgence plénière («enchridion indulgentiam»)! C’est un Dieu lunatique que le Dieu de l’Église de Rome! Il change d’avis en fonction du pape en place !

Dans sa constitution apostolique (Incruentum altaris sacrificium) du 14 août 1915, le pape Benoît XV (1914-1922) décrète que, le jour des Morts, chaque prêtre a le droit de célébrer trois fois le saint sacrifice de la messe pour les défunts et que chaque autel offre ce jour-là le privilège de pouvoir gagner une indulgence plénière pour les défunts. Ce privilège

«qui, au cours des siècles précédents, avait été accordé uniquement aux prêtres réguliers du royaume d’Aragon, puis de toute l’Espagne et du Portugal, et enfin à ceux des pays latino-américains, le pape Benoît XV l’étendit à tous les prêtres de l’Église universelle, exprimant par ailleurs le souhait que tous les prêtres ‘seront heureux et auront à cœur’ de profiter de cet insigne privilège de pouvoir célébrer trois messes pour les pauvres âmes le jour de la fête des Morts.»

Le 21 octobre 1923, dans sa lettre «Prope adsunt dies», le pape Pie XI (1922-1933) ordonne des prières particulières pour les morts. Voici ce qu’écrit le pape:

«Nous voici presque à la veille des jours — et le retour annuel de ces saintes solennités suscite d’ordinaire parmi le peuple chrétien un puissant renouvellement de piété […]. Il n’est pas douteux qu’en agissant ainsi l’Église entre parfaitement dans l’esprit du dogme, consolant entre tous, de la foi catholique qu’on appelle et qui est vraiment la Communion des Saints. En effet, les liens très intimes qui nous unissent d’une part aux âmes bienheureuses du ciel, et de l’autre à celles qui expient leurs fautes, nous imposent logiquement ces deux obligations absolues: tout en félicitant celles-là d’avoir conquis la gloire céleste, les supplier de ne point nous laisser privés de leur patronage, qui nous aidera à mener une vie vraiment chrétienne, et soulager celles-ci par nos suffrages et surtout par le sacrifice propitiatoire de l’autel. […]

«Il est presque impossible que s’abolisse complètement chez les âmes bien nées le culte pieux des morts; pourtant, nous pouvons constater autour de nous que, chez la plupart des hommes, le souvenir des morts va s’obscurcissant jusqu’à tomber dans l’oubli […].

«Nous ajouterons même que Notre pensée [celle du pape et de son ‘Dieu’] se porte vers eux avec une particulière douleur, car Nous avons plus sujet de craindre qu’eux aussi, du fait de la négligence de ceux qui leur ont été le plus chers, soient privés des secours de la piété et du soulagement de la prière. […]

«Cette universelle union dans la prière aura pour effet de hâter pour ces fils bien-aimés l’heure de la bienheureuse vision de paix, et, en enracinant plus profondément au cœur des vivants la charité, ce lien de la perfection, de faire se lever et rayonner bientôt la paix du Christ par le royaume du Christ.

«En conséquence, Nous désirons vivement […] que, en la fête prochaine de la Toussaint de même qu’au jour de la Commémoraison solennelle de tous les défunts et durant tout le mois de novembre, on multiplie à Rome les prières aux intentions que Nous venons d’indiquer, et que les âmes redoublent de ferveur: Nous espérons très fermement que l’exemple des fidèles de Rome éveillera une pieuse émulation dans tout l’univers catholique.»

Le théologien catholique Louis Ott écrit, dans son manuel Précis de théologie dogmatique: «L’indulgence, sous sa forme actuelle, date du XIe siècle.» Le théologien catholique Jedin confirme:

«Depuis le XIe siècle, elle fait partie de la pratique de l’Église.»

Les offrandes de messes n’étaient pas versées seulement pour les proches défunts. Le nouveau code de droit canonique parle en détail de ce culte des offrandes de messe aux canons 945-958.

Sous des formes multiples, il convient de célébrer le sacrifice de la messe (l’eucharistie) «aux intentions des fidèles» (can. 945 § 2) ou«aux intentions de chacun de ceux pour lesquels une offrande a été donnée» (can. 948).

Qui détermine la somme d’argent à donner respectivement pour une ou plusieurs messes ? Le can. 950 déclare: «Si une somme d’argent est offerte pour l’application de Messes, sans spécification du nombre de Messes à célébrer, ce nombre sera déterminé selon le taux fixé dans le lieu où le donateur réside, à moins que son intention ne doive être légitimement présumée autre.»

Le can. 952 stipule:

«§ 1. Il revient au concile provincial ou à l’assemblée des Evêques de la province de fixer par décret pour toute la province le montant de l’offrande à donner pour la célébration et l’application de la Messe, et le prêtre n’est pas autorisé à demander une somme plus élevée; il lui est cependant permis de recevoir pour l’application d’une Messe une offrande plus élevée que celle qui a été fixée si elle lui est offerte spontanément, et même une offrande moins élevée.

«§ 2. A défaut d’un tel décret, la coutume en vigueur dans le diocèse sera observée.

«§ 3. Les membres de tous les instituts religieux doivent s’en tenir aussi à ce décret ou à la coutume du lieu dont il s’agit aux §§1 et 2 du présent canon.»

Grégor DALLIARD

 avec l’autorisation de l’auteur à EP – 11/2002

Le « Tu es Petrus » dans l’exégèse patristique

« Que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ? dit l’Éternel…
(La Bible – Jérémie 23:28).

 

 

La promesse de Jésus à Pierre

Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l’Hadès ne prévaudront point contre elle;  je te donnerai les clés du Royaume des cieux, etc… 

que nous lisons dans Matth. 16:18-19, est le fondement d’une partie essentielle de la doctrine de l’Église catholique, à savoir celle qui établit l’autorité du pape considéré comme le successeur de saint Pierre et chef de l’Église chrétienne.

La théologie catholique actuelle exprime sur ce point une doctrine fort simple dans ses grandes lignes: Jésus a fait de l’apôtre Pierre le fondement de son Église; cette promesse est valable pour l’apôtre et pour ses successeurs, et ses successeurs ne sauraient être que les évêques du siège apostolique de Rome, où saint Pierre, non seulement séjourna comme chef de la communauté, mais aussi où il périt martyr et fut inhumé.

En face de cette thèse si fortement soutenue chez les catholiques, l’exégèse et la dogmatique protestantes ont apporté diverses interprétations de la parole évangélique. La plus radicale a consisté à déclarer le passage de Matth. interpolé, c’est-à-dire une création de l’Église à un stade déjà avancé de son évolution, introduite frauduleusement dans le texte évangélique pour soutenir la prétention romaine; cette solution, toute gratuite, ne repose, en somme, que sur un postulat tendancieux; assez populaire à un moment donné, elle est maintenant généralement écartée. Dans cette Faculté, à plusieurs reprises, nos maîtres en science du Nouveau Testament ont prouvé qu’il n’était plus possible de se servir purement et simplement de l’argument de l’inauthenticité. …

Errata: Une partie de cette article est manquante, soit les pages 16 et 17.
Mais le contenu de celui-ci est tellement approprié, cohérent et précis qu’il nous semble nécessaire de vous le faire connaître en l’état.

… le Livre des Actes (ch. 5), et celui de l’incestueux de Corinthe (1 Cor. 5) nous montrent que ce problème était déjà posé au lendemain de la résurrection de Jésus. A l’époque des apôtres la solution était relativement simple du fait que le rôle d’arbitre leur revenait de droit. Le Christ avait donné à Pierre (selon notre péricope), ainsi qu’à tous les apôtres (selon Matth. 18:18 et Jn. 20:23), le pouvoir de lier et de délier; le Saint-Esprit ne cessant de les inspirer, ils ont exercé ce pouvoir pénitentiaire leur vie durant et partout où ils étaient en mesure d’agir. Mais quand les envoyés désignés par le Christ n’ont plus été présents, le problème de conscience est demeuré; je dirai plus: ce problème devait nécessairement demeurer et devait nécessairement être résolu; car l’Église ne peut vivre sans que soit exercé le pouvoir de la pénitence.

Quelles sont, dans l’Église, les règles à observer pour que les pécheurs obtiennent le pardon et surtout qui dans l’Église est au bénéfice de l’autorité que Jésus-Christ avait conférée à Pierre et aux autres apôtres dans le domaine de la pénitence ? C’est sous cet angle que s’est posée d’abord la question de l’interprétation et de l’application de la promesse des clés qui ouvrent aux âmes repentantes les portes du Royaume des cieux. Nous ne craignons pas d’exprimer la question que se posait l’Église ancienne, sous cette forme: Qui, au sein de l’Église, est, afin que les péchés soient pardonnés, le successeur de Pierre et des autres apôtres?

Suivant les temps et les circonstances trois réponses ont été données dans l’Église des premiers siècles:

 L’exégèse spiritualiste

1) Nous pouvons parler d’abord d’une exégèse spiritualiste. Se refusant à faire une distinction nette entre la promesse du Christ à tous les apôtres, et celle, formulée en termes semblables, à Pierre seul, certains chrétiens ont estimé, d’une part, que le pouvoir des clés était normalement valable pour tous les apôtres de par la volonté du Christ d’autre part, ce qui nous intéresse ici très particulièrement, que ce pouvoir de lier et de délier était transmis à tout chrétien véritable, à tout fidèle inspiré par le Saint-Esprit.

Cette interprétation «spiritualiste» est soutenue pour la première fois, à notre connaissance, dans la lettre des chrétiens de Lyon, écrite au lendemain de la persécution qui avait eu lieu dans leur cité en 177 (Eus. HE, V, 2, 5); il s’agit des martyrs; ceux-ci, est-il écrit, alors qu’ils attendaient la mort en prison, «défendaient tout le monde et n’accusaient personne; ils déliaient tout le monde et ne liaient personne». C’est bien du pouvoir des clés qu’il est question; nous voyons ici que ce sont les confesseurs qui l’exercent.

A une époque où l’Église chrétienne se trouvait sans cesse en butte aux épreuves de la persécution, on reconnaissait donc à ceux qui étaient demeurés fermes dans la tourmente, qui avaient confessé le Seigneur devant les païens, et qui dans leur cachot, attendaient sans faiblir le moment de leur trépas, le pouvoir d’accorder, sous certaines conditions au moins, le pardon à ceux de leurs frères qui, après avoir commis une faute grave, sollicitaient leur absolution. Ce droit, reconnu aux confesseurs, a pénétré, nous le savons, très profondément dans la tradition de l’Église persécutée.

Quelque temps après la persécution de Lyon, Tertullien exprime le même sentiment et ses allusions au « Tu es Petrus » sont d’une grande précision. Dans son Scorpiace, il attaque les adversaires du martyre, ceux qui minimisent la confession et ‘la jugent même inutile; il écrit (ch. 10) « Souviens-toi que le Seigneur a laissé les clés du ciel à Pierre et par lui à l’Église chacun de ceux qui sont interrogés et qui le confessent les porte avec soi », c’est-à-dire: ce sont les confesseurs qui détiennent les clés. Ainsi le pouvoir des clés, qui a été attribué à Pierre, l’est maintenant à l’Église, non l’Église tout entière, mais les confesseurs dans l’Église.

Pourquoi les confesseurs possèdent-ils ce droit de lier et de délier ? Sont-ce le courage et la foi dont ils font preuve en acceptant de souffrir et de mourir pour le Seigneur, qui les mettent au-dessus du commun des fidèles ? Non, la raison doit être cherchée ailleurs. Le confesseur, aussi haut que l’on puisse remonter, est considéré comme un inspiré, un homme de l’Esprit; il a reçu, comme le prophète, vocation de Dieu pour le témoignage et il possède les dons spirituels particuliers au prophète. Le prototype du confesseur chrétien est Etienne, à la fois prophète et martyr; il prêche, rapporte le Livre des Actes (6, 5, 8,10), sous l’inspiration du Saint-Esprit; son visage est transfiguré lorsqu’il parle (6, 15) et ce prophète authentique périt comme doit périr tout homme de Dieu selon la parole de Jésus «Ils ont persécuté les prophètes avant vous » (Matth. 5:11-12); « rempli du Saint-Esprit », il voit les cieux ouverts et le Fils de l’Homme, debout, prêt à accueillir son témoin (Act. 7:55-56). Le confesseur est le successeur des prophètes anciens; nous pouvons saisir alors pourquoi il lui est reconnu des droits si étendus dans la communauté de l’Église et, en particulier, celui de pardonner les péchés.

Tertullien, qui a écrit que le pouvoir des clés passe de saint Pierre aux confesseurs, dit ailleurs dans le même sens:

« C’est l’Église qui remet les péchés, c’est-à-dire l’Église-Esprit par l’intermédiaire d’un homme spirituel » (per spiritualem hominem) (De pud. 21, 17),

ce qui veut dire un prophète. Si le confesseur intervient dans le pardon c’est donc en vertu de son caractère de prophète.

Dans le De pudicitia, composé alors qu’il était devenu montaniste, Tertullien donne une exégèse assez complète du passage sur le « Tu es Petrus » (ch. 21). Il écrit d’abord (§ 9-10) que la promesse des clés a été accordée, dans le cercle apostolique, à Pierre seul, à Pierre « personnellement » (personnaliter). Le Seigneur lui a dit formellement (au dire de Tertullien):

«C’est sur toi que je bâtirai mon Église.»

Et le docteur africain poursuit en montrant comment Pierre a effectivement tenu en main les clés de l’Église (§ 11-15). Mais, avec Tertullien, il faut toujours se garder d’isoler telle formule qu’il emploie souvent plus comme une boutade que comme l’expression de ses réflexions. En effet, ici il ne veut pas faire entendre que la personne historique de Pierre est seule en cause et que la promesse ne serait point aussi pour des successeurs éventuels; nous n’avons qu’à lire plus loin dans le même chapitre (§ 16-17), et nous constatons que pour lui le droit de lier et de délier est normalement accordé à l’ensemble de l’Église, mais, précise-t-il, à l’Église des spirituels, c’est-à-dire, en langage clair, à l’Église montaniste, à laquelle il appartient et qui prétendait faire revivre le prophétisme authentique. «Après Pierre cette puissance appartient aux spirituels, à l’apôtre ou au prophète; car l’Église est proprement et essentiellement l’Esprit lui-même.» (§ 16). Ce droit ne revient pas à l’Église des «psychiques», à savoir l’Église catholique, que Tertullien nomme péjorativement numerus episcoporum (= collection d’évêques) (§ 17), mais à l’Église des spirituels.

Par la voix de Tertullien, le montanisme se range, — et cela ne nous étonne nullement —, dans la ligne de l’exégèse spiritualiste du «Tu es Petrus». Tout chrétien spirituel, nous pourrions dire en langage plus moderne, sans en fausser trop le sens, tout chrétien militant ou professant a le droit d’exercer le pouvoir des clés à l’égard de ses frères dans la foi.

Plus spiritualiste encore, si l’on peut dire, est Origène dont nous avons, dans son Commentaire de l’Ev. de Matthieu, l’exégèse de notre péricope (Comm. in Matth. 12:10-11, PG 13, 996-1004). Et cette exégèse, — il faut s’y attendre avec le docteur alexandrin —, fait état de la distinction à établir entre le sens littéral et le sens spirituel; par la lettre, l’évangéliste rapporte une conversation entre le Christ et son apôtre, ainsi que la promesse faite au seul Pierre; mais par l’Esprit, nous devons comprendre qu’ici Pierre «figure» tous les disciples. Il écrit: «La pierre (sur laquelle repose l’Église), c’est tout disciple du Christ»  (pétra gar pâs o Christou mathétés). Précisons qu’il s’agit, dans la pensée du docteur égyptien, non de tout membre de l’Église visible, mais de tout chrétien «parfait», c’est-à-dire de tous ceux qui peuvent, comme Pierre, dire: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, parce que cette révélation leur vient, non de la chair et du sang, mais du Saint-Esprit qui se déverse dans leur cœur.  La pierre sur qui l’Église est construite, c’est tout chrétien qui confesse le Seigneur. Et ainsi le croyant s’identifie à Pierre: «nous devenons Pierre » (ginométha Pétros) (§ 10); «Etant les membres de la pierre, nous sommes appelés Pierres» (tés pétra mélé ontés parônumoi Petroi) (§ 11). Ainsi, pour Origène, Pierre ne représente pas seulement l’ensemble des apôtres qui ont reçu comme lui la victoire sur l’Hadès et les clés du Royaume, mais il est aussi le type de tout chrétien qui confesse Jésus-Christ, comme lui-même l’a confessé. Origène ne voit aucun inconvénient à ce que, au nom de sa vocation de chrétien, le fidèle exerce personnellement les charges apostoliques de gouvernement, d’enseignement et de direction spirituelle auprès de ses frères dans la foi.

L’exégèse épiscopale

A côté de l’interprétation que nous avons appelée «spiritualiste», se trouve, sur une ligne parallèle, l’exégèse épiscopale, d’après laquelle on admet, d’une part, que tous les apôtres se sont trouvés au bénéfice du «Tu es Petrus» et, d’autre part, que ceux qu’il convient de considérer comme les successeurs de Pierre et des apôtres sont les évêques légitimes.

Il ne serai pas sans intérêt pour notre sujet de montrer avec quelques détails quelle importance a prise dans l’Église le système épiscopal; très rapidement et très généralement les évêques se sont imposés comme chefs des Églises. A coup sûr, le climat de lutte incessante dans lequel vivait l’Église a été pour beaucoup dans cette évolution vers une centralisation, à l’intérieur des communautés locales, de toutes les responsabilités et de tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme, l’évêque. Partout, au IIème siècle, l’évêque est reconnu comme le pasteur par excellence, comme le guide de la foi et le directeur de la discipline. Aussi devons-nous comprendre que, pour résoudre la grave question que nous avons signalée, posée par les demandes de réadmission dans la communauté des pécheurs repentants, la voie normale ait été: c’est à l’évêque de régler la pénitence, car il a reçu par sa consécration, le pouvoir de décider avec sagesse ce qui doit être lié ou délié dans l’Église. A qui reviendrait le pouvoir des clés, sinon à l’évêque ?

Cette opinion, certainement fort répandue, nous la rencontrons, en particulier, chez l’évêque Calliste de Rome. Malheureusement nous ne sommes renseignés sur lui qu’indirectement, c’est-à-dire par l’intermédiaire d’un adversaire qui n’est autre que Tertullien; ces deux personnages furent opposés sur un grand nombre de points, dont l’un des plus importants était leur conception de la pénitence (nous venons de parler de l’attitude spiritualiste de Tertullien). Nous pouvons cependant croyons-nous, connaître l’avis de l’évêque romain. Calliste, qui fut évêque de Rome entre 218 et 222, est connu par une décision qu’il prit à propos de discipline; il déclara qu’il convenait d’accorder, par le moyen de la pénitence publique, le pardon à ceux qui, après le baptême, étaient tombés dans le péché d’impudicité. Tertullien, prenant la plume pour écrire le De pudicitia lui reproche avec aigreur son attitude de mansuétude qui lui parait inadmissible. La question importante pour nous est de savoir sur quelle autorité s’appuyait Calliste pour édicter une règle nouvelle. Or, le contexte de Tertullien ne permet aucun doute sur la réponse à donner: Calliste invoquait le «Tu es Petru», le pouvoir qu’il se reconnaît à lui-même, comme autrefois à Pierre, de lier et de délier. Mais comment interprétait-il exactement le «Tu es Petrus» ? Beaucoup d’historiens, entraînés à juger d’après ce qui se passera plus tard, ont pensé que Calliste, étant évêque de Rome, devait nécessairement comprendre le «Tu es Petrus» comme s’appliquant aux seuls évêques de Rome, en tant que successeurs de Pierre. Ce n’est, en effet, point sans logique. Mais il convient de reconnaître que Tertullien ne laisse, dans son traité, rien paraître d’une semblable interprétation; n’aurait-il pas forcément mentionné l’argument, pour le combattre, s’il avait été émis ? En réalité, Calliste n’a invoqué le «Tu es Petrus» que comme argument en  faveur des droits épiscopaux communs à tous les évêques. C’est parce qu’il est évêque tout simplement, et non parce qu’il est évêque de Rome, qu’il use du droit apostolique des clés. C’est ainsi que s’expliquent le plus correctement les textes de Tertullien; il suffit de les lire sans préjugés. Voici le passage le plus significatif: Tertullien interpelle vertement son adversaire Calliste (De pud. 21, 9): «Tu prétends que le pouvoir de lier et de délier a passé jusqu’à toi, c’est-à-dire jusqu’à toute Église qui se rattache à Pierre (id est ad omnem ecclesiam Petri propinquam).» Ce dernier membre de phrase a provoqué des contradictions passionnées. Voici, en résumé, l’avis formulé par Calliste, au dire de Tertullien: Je possède le pouvoir de lier et de délier qui a passé jusqu’à moi, parce que je suis évêque «dans toute Église qui se rattache à Pierre (ou qui est proche de Pierre) » . On comprend aisément que certains aient vu dans cette proposition une allusion directe à l’Église de Rome, Église qui est la plus proche de Pierre, en ce sens qu’elle a été fondée par lui et qu’elle possède son tombeau, et que, par conséquent, l’évêque de cette Église particulière est en droit de se considérer comme l’héritier de la promesse faite à Pierre spécialement. Mais est-ce bien la pensée de Calliste ? Il y a, me semble-t-il, avant toute autre considération, une question de grammaire qui se pose il faut traduire correctement le petit mot omnis avant ecclesia; on ne peut comprendre omnis que dans le sens plural, toute Église, n’importe quelle Église, qui se rattache à Pierre; il n’est pas possible de traduire grammaticalement dans le sens singulier, telle Église particulière 1.

Le texte de Tertullien ne peut donc que signifier, même si l’on juge la formulation malhabile, «toute Église qui se rattache à Pierre», dans le sens de  «toutes les Églises qui se rattachent à Pierre», c’est-à-dire toutes les Églises apostoliques et catholiques, en opposition avec les Églises hérétiques2. Calliste, en somme, ne fait qu’affirmer: «J’ai le pouvoir de lier et de délier parce que je suis évêque de l’Église apostolique qui se rattache à Pierre».

Il n’innova donc rien ni dans le domaine de l’exégèse, ni dans celui de l’exercice du pouvoir épiscopal; c’est parce qu’il est évêque de l’Église universelle, et non parce qu’il est évêque de l’Église locale de Rome, qu’il use du pouvoir des clés et qu’il promulgue une nouvelle règle pénitentielle3.

L’opinion soutenue par Calliste de Rome, nous la retrouvons et cette fois clairement exprimée et fortement étayée, chez saint Cyprien de Carthage, une trentaine d’années après Calliste.

Cyprien est un défenseur convaincu des droits des évêques; chaque évêque est maître chez lui et l’unité de l’Église se manifeste dans la communion entre évêques, concrètement dans les synodes où les décisions sont prises par tous les évêques ensemble. Sa conception de l’unité dans le respect de l’indépendance des Églises locales, Cyprien l’a exprimée dans son célèbre De unitate ecclesiae catholicoe (251). C’est dans le chapitre 4 qu’il fait reposer les droits et les devoirs des évêques sur le «Tu es Petrus». Voici son raisonnement: l’Église, qui est catholique, est unie par ses évêques qui s’attachent l’un à l’autre comme par un ciment.  Cette unité est l’œuvre du Christ lui-même qui a fondé l’unité du collège apostolique. Dans ce collège des premiers temps, Pierre a une place d’honneur; il a reçu la promesse unique du «Tu es Petrus ». Mais il ne s’agit point pour lui d’une primauté effective; Pierre est le symbole de l’unité du groupe apostolique, répondant par sa bouche et recevant les promesses en sa personne. Le Christ a voulu rendre sensible, par cette unité numérique et typique l’unité morale de l’Église. «C’est sur un que le Christ édifie l’Église» (super unum aedificat ecclesiam) (texte B). Donc Pierre ne possède qu’une primauté honorifique destinée à manifester l’unité de l’Église. « Les autres apôtres étaient ce que fut Pierre, pourvus d’une participation égale à l’honneur et au pouvoir (pari consortio praediti et honoris et potestatis); le commencement a sa base dans l’unité, afin de souligner que l’Église du Christ est une. Ainsi les promesses faites par Jésus à saint Pierre sont, en réalité, faites à tous les apôtres, c’est-à-dire actuellement à tous les évêques également4.

Le sentiment exprimé avec tant de force par saint Cyprien était celui de la majorité de l’Église de son temps; nous avons maintes preuves de l’ampleur que l’exégèse épiscopale avait prise, mais nous devons renoncer à citer même quelques textes qui le démontreraient5.

Interprétation romaine

C’est à l’époque de saint Cyprien que nous voyons apparaître la troisième interprétation du  «Tu es Petrus» dont nous voulons parler, je veux dire l’interprétation romaine. Nous sommes si familiarisés avec elle que nous avons quelque peine à penser qu’il fût un temps où elle était ignorée, même dans l’Église de Rome, même par les évêques romains les plus jaloux de leur autorité.

En effet, il peut être établi, croyons-nous, que c’est le pape Etienne de Rome (254-257), le contemporain de saint Cyprien, mort martyr au début de la persécution de Valérien, le 2 août 257, qui le premier adopta l’exégèse du «Tu es Petrus», d’après laquelle le Christ n’ayant accordé le pouvoir des clés qu’à Pierre seul et les autres apôtres n’ayant point bénéficié d’un honneur aussi considérable, seuls les évêques du siège épiscopal Romain ont le droit de se considérer comme les successeurs du prince des apôtres, puisque c’est à Rome saint Pierre a séjourné et est mort martyr et que l’on y vénère sa tombe.

Si les évêques de Rome ont, à maintes reprises avant le milieu du IIIème siècle, été l’objet d’un respect particulier et s’ils ont élevé la prétention d’étendre leur juridiction au-delà de leur siège local (comme Victor à la fin du IIème siècle, par exemple), jamais, à notre connaissance, ils ne s’étaient appuyés, pour justifier leur attitude, sur la promesse évangélique du «Tu es Petrus». Etienne le premier s’y est référé.

Nous le savons, bien que, comme ce fut le cas pour Calliste, nous ne possédons aucun texte provenant directement de ce pape, mais seulement des rapports faits sur lui par ses contradicteurs, au premier rang desquels se place saint Cyprien, qui le combattit sur la question du baptême à administrer aux hérétiques. Nous pouvons quand même arriver à une réelle certitude.

Voici en quels termes s’exprime sur son compte Cyprien dans l’Ep. 71, 3, 1; se plaignant de l’intransigeance de son collègue Etienne, il invoque le cas du désaccord survenu jadis entre les apôtres Pierre et Paul; il écrit que Pierre, lui au moins, « ne montra pas d’arrogance ou de prétention insolente, au point de dire qu’il avait la primauté et que les nouveaux venus ou les moins anciens devaient plutôt lui obéir (ut diceret se primatum tenere et obtemperari a novellis et posteris sibi potius oportere)». Il s’agit certainement ici d’une citation que Cyprien fait d’une affirmation d’Etienne; celui-ci disait donc qu’il  «avait la primauté»  et il l’appuyait sur l’autorité de Pierre tenant tête à Paul.

Cette prétention est également attestée par Firmilien de Césarée; Etienne, dit cet autre évêque, «est très fier de son siège épiscopal et revendique l’honneur de la succession de Pierre sur qui ont été établis les fondements de l’Église (de episcopatus sui loco gloriatur et se successionem Petri tenere contendit, super quem fundamenta ecclesiae collocata sunt)»  (dans Cyprien Ep. 75, 17, 1).

Disons encore que, lorsque le synode africain de septembre 256 envoya à Rome une lettre de protestation contre la doctrine soutenue par le pape au sujet du baptême, Cyprien, rédacteur de la lettre, évite de nommer personnellement Etienne auquel il s’adresse; il mentionne seulement celui qui a eu l’audace de s’intituler Episcopus episcoporum (Sent. episc.), ce qui donne à penser que, dans l’un au moins de ses messages précédents, Etienne s’était attribué ce titre.

Nous arrivons à cette conclusion que le pape Etienne a affirmé les droits des évêques de Rome sur les autres évêques, non comme émanant d’une autorité de fait, mais en droit, nom du «Tu es Petrus».

Nous avons suivi les trois lignes d’interprétation qui ont vu le jour au cours des trois premiers siècles pour donner une explication du «Tu es Petrus».

Qu’en est-il advenu dans la suite?

Disons d’abord que l’exégèse romaine, soutenue par Etienne de Rome, est restée dans l’ombre pendant longtemps. Aucun texte, en effet, ne peut être avancé dans ce sens durant de longues années aprés le pape Etienne, ce qui montre que même les évêques de Rome n’ont pas persévéré dans le chemin ouvert par le pape du IIIème siècle. Il est vrai que les papes du IVème siècle n’ont pas brillé d’un éclat particulièrement vif et que pendant ce temps leur autorité de fait ne s’est pas accrue. Le silence exégétique dont nous parlons n’en est pas moins très significatif.

Il faut attendre le pape Léon le Grand, au milieu du Vème siècle pour voir la réapparition de l’argument tiré du «Tu es Petrus» en faveur d’une primauté romaine. Léon Ier (440-61) est le pape qui a tenu tète à Attila, qui a victorieusement soutenu son autorité contre les évêques gaulois, qui a fait triompher sa théologie au concile de Chalcédoine; c’est une homme courageux, entreprenant et autoritaire. Comment a-t-il parlé du «Tu es Petrus» ? Il y fait allusion à plusieurs reprises dans ses sermons parvenus jusqu’à nous. Léon est fier d’être l’héritier de saint Pierre dans la ville où il a subi le martyre; il est heureux de posséder à Rome le tombeau inviolé du saint apôtre; cette présence, proclame-t-il, assure la grandeur de Rome plus que les souvenirs, si glorieux soient-ils, de la Rome antique (Sermo 82, 1. 3). Cependant il va plus loin que ces considérations générales; il s’appuie directement, pour soutenir son prestige de pape de l’Église, sur les promesses faites à Pierre:

«Le bienheureux Pierre persévère dans la dignité de la pierre, (dignité) qu’il a reçue; et il n’abandonne pas (sous-entendu par ses successeurs) le gouvernement de l’Église qui lui fut mis en main… C’est avec plus de plénitude et de puissance qu’il poursuit (maintenant) la mission qui lui a été confiée»6.

Et il dit ailleurs:

«Le Christ qui est une pierre, a donné à Pierre, devenu pierre à son tour, une solidité que celui-ci passe à ses héritiers»7.

Mais il nous faut noter en plus que cette succession venant de saint Pierre, que Léon de Rome revendique pour lui d’une manière particulière, ne l’empêche pas de dire aussi que tous les évêques sont égaux entre eux, parce que tous enfantés par la grâce (Sermo 3, 2), et, plus précisément, que tous les apôtres sont, en somme, au bénéfice de la promesse faite à Pierre dans le «Tu es Petrus»; Léon cite la péricope évangélique sous cette forme:

«Les portes de l’enfer ne prévaudront point contre cette confession (que vient de prononcer Pierre)… C’est pourquoi il est dit au bienheureux Pierre: Je te donnerai les clés du Royaume des cieux… Le droit que donne cette puissance est passé, en vérité, aussi aux autres apôtres et la règle apportée par ce décret est transférée à tous les chefs de l’Église»8.

Cette dernière affirmation prend sa place dans la ligne de la tradition ancienne et pourrait être signée de Cyprien lui-même.

Reconnaissons, en somme, que la pensée de Léon le Grand manque de précision. Ce qui est remarquable, c’est que ce grand pape, qui passe à juste titre pour un des plus fermes défenseurs de la primauté de fait du siège romain, n’abandonne pas complètement la doctrine selon laquelle tous les évêques sont, au nom du  «Tu es Petrus», sur le même pied que celui de Rome.9

Au milieu du Vème siècle, l’interprétation du «Tu es Petrus» en faveur du seul évêque romain est donc encore loin d’être admise sans réserve, même dans l’esprit des pontifes romains.

Il faut descendre plus bas dans le temps pour constater que la théorie exégétique proromaine prend une consistance plus ferme, puis finit par s’imposer.

Le pape Gélase, à la fin du Vème siècle (492-96), affirme, et cette fois sans hésitation, dans ses Décrets, en indiquant l’ordre de préséance des principaux sièges ecclésiastiques, que l’évêque de Rome doit venir en tête en vertu de la promesse incluse dans le «Tu es Petrus».

Et Hormisdas (514-23), quelques années plus tard, auteur d’une Formule, relative aux droits judiriques des Églises et qui eut sa célébrité (datée de 515), écrit que l’autorité du Saint-Siège romain est suffisamment établie par le «Tu es Petrus».

Nous n’avons plus besoin de prolonger l’énumération. A partir du temps où nous sommes arrivés, les évêques de Rome se sont de plus en plus abondamment servis de la promesse faite à Pierre pour justifier leurs prétentions grandissantes à la direction du monde.

Au moment où l’exégèse romaine ne faisait que de très lents progrès, qu’en était-il des deux autres courants de pensée dont nous avons parlé ?

D’une manière générale, nous pouvons dire que les deux lignes se sont rapprochées jusqu’à se confondre parfois. Le spiritualisme intransigeant n’est point demeuré tel quel; cependant il ne disparaît pas et la conception ecclésiastique qui provient de lui s’exprime dans la notion sans cesse reprise de l’Église corps du Christ, dont tous les membres, à égalité, prennent vie de la tête. D’un autre côté, l’épiscopalisme d’un saint Cyprien n’a pas toujours été exprimé avec la même dureté, et, contrairement à ce que l’on pourrait croire en envisageant trop vite les causes de la déviation de l’Église ancienne, le cléricalisme des Pères du IV et du Vème siècles a été souvent mitigé de mysticisme. Les deux lignes se rapprochent donc, tout en demeurant vivantes l’une et l’autre. Et l’un des points essentiels qu’elles ont de commun, c’est qu’elles demeurent résolument en dehors du plan dans lequel les papes vont chercher à entraîner l’Église.

Le thème qui rallie alors la majorité des suffrages pour l’interprétation du «Tu es Petrus» est, avec un certain nombre de variantes, le suivant: Jésus-Christ a fait à Pierre une promesse solennelle; la base de cette promesse est «la pierre» sur laquelle l’Église est fondée; cette pierre est, dit-on généralement, la confession que Pierre vient de faire; cette interprétation peut être conçue de façons différentes ou bien la pierre représente la foi qui vient d’être exprimée et qui doit demeurer la foi de l’Église, telle est l’opinion de Jean Chrysostome10; ou bien elle est à identifier avec le Christ lui-même, en vertu de 1 Cor. 10:4, sur la  «pierre spirituelle» qui suivait Israël dans le désert et qui est le Christ, et ainsi elle désigne Jésus-Christ qui a inspiré la foi à son apôtre, tel est le sentiment de saint Augustin14.

Ces deux variantes11 sont-elles très distantes l’une de l’autre ? Nous ne le pensons pas; car il s’agit dans les deux cas de la foi, qui est d’abord inspirée par le Christ au croyant, et qui, d’autre part, a le Christ pour objet.

La promesse qui suit la mention de la pierre, c’est-à-dire la promesse des clés, ne peut, dans la logique des interprétations que nous venons de mentionner, que viser la pierre elle-même sur qui est fondée l’Église et contre qui les portes de l’Hadès ne prévaudront point. Le pouvoir des clés revient donc normalement aux chrétiens fidèles, à ceux qui sont en possession de la foi et s’en constituent les garants et qui sont prêts à confesser le Seigneur comme Pierre l’avait confessé, et cela vise pratiquement aussi bien les chefs légitimes et les responsables de l’Église que les simples croyants, responsables eux aussi de la vie de l’Église, sans que l’on puisse établir une opposition entre ces deux catégories.

Pour ne point citer ici des textes trop nombreux, exposons brièvement l’enseignement de saint Augustin qui représente certainement fort bien l’opinion dominante, à l’époque où l’essor théologique de l’Église a été le plus puissant.

C’est d’une manière constante que saint Augustin traduit le début de la péricope ainsi: .

« Tu es Pierre et sur cette pierre (que je suis, moi, Jésus), je bâtirai mon Église12

Poursuivant son interprétation, il comprend ensuite le pouvoir accordé à l’apôtre Pierre, comme étant valable pour toute l’Église: «Pierre n’a pas mérité, seul entre les apôtres, de paître les brebis du Seigneur; mais quand le Christ parle à un seul, l’unité est recommandée (non.., inter discipulos solus meruit pascere dominicas oves; sed quando Christus ad unum loquitur, unitas commendatur).» (Sermo 295, 4.). Et ceci, plus précis encore «Ces clés, le Christ les a données à son Église (has claves dedit ecclesiae suae).» Ce qui veut dire, poursuit Augustin, que quiconque  «croirait à la rémission des péchés et s’en détournerait, aurait place au sein de cette Église et serait guéri par la foi. »  (De doctr. christ. 1, 17). Il est aisé de constater comment sur ce point saint Augustin a suivi la ligne tracée par son compatriote saint Cyprien.14

L’évêque d’Hippone insiste avec force sur l’unité de l’Église; le schisme est, à ses yeux, le plus grand des péchés; l’unité, qu’il exalte surtout dans la période où il lutte avec acharnement contre les donatistes, repose sur l’ensemble des sièges apostoliques, fondés chacun sur l’ensemble du collège des apôtres et représentés chacun, dans l’Église post-apostolique, par l’ensemble des évêques.

Augustin cependant va plus loin que saint Cyprien, en ce sens qu’il présente une doctrine plus spiritualiste et moins cléricale de cette Église une. Pierre n’est pas seulement pour lui le type de l’évêque, mais de l’ensemble de l’Église, pasteurs et fidèles conjointement, c’est-à-dire de tous ceux qui, quelle que soit leur responsabilité dans l’Église, confessent Jésus-Christ comme Pierre l’avait confessé (Sermo 149, 6, 7; 295, 2, 2, etc.); cette Église étant le corps du Christ, la pierre sur laquelle elle est construite est le Christ, chef de l’Église, nous l’avons vu, et tout fidèle confessant, membre de ce corps, reçoit le pouvoir de remettre les péchés, pouvoir qu’il exerce de droit uni à l’évêque (In Joh. tract. 50, 12, etc.).

Ne prolongeons pas davantage les citations; elles ne feraient que confirmer les données que nous avons relevées.1

Conclusion

— La conclusion est assez simple à tirer. Ce n’est qu’avec lenteur et hésitation que le «Tu es Petrus» a été appliqué à la primauté romaine et encore cette interprétation n’a-t-elle pendant longtemps été présentée que par les chefs de l’Église de Rome. Nous n’avons aucune preuve que, en dehors d’eux, jusqu’au seuil du Moyen-Age, cette exégèse proromaine ait été, non seulement soutenue, mais même prise au sérieux. L’opinion générale, unanime dans son ignorance de ce que sera la doctrine romaine, peut se résumer, malgré les nuances qu’elle comporte, en trois points:

    1. Pierre a été sans conteste le prince des apôtres, et, de son vivant, a réalisé en tous points les promesses que Jésus-Christ lui avait faites pour gouverner l’Église et y exercer le pouvoir de lier et de délier les âmes.
    2. Il est évident que le pouvoir des clés, remis à saint Pierre, n’a point disparu après sa mort, car la question du pardon des péchés, accordé ou refusé aux pécheurs, dans l’Église, est de celles qui ne peuvent cesser de se poser; il faut une réponse dans un sens ou dans un autre; il n’y a pas d’Église où ne s’exerce le pouvoir de délivrer le pardon des péchés.
    3. Ce pouvoir de régler la pénitence chrétienne, et, d’une manière plus générale, d’exercer la discipline, revient, après l’âge apostolique, à l’Église dans son ensemble. C’est alors que les nuances apparaissent. Que ce droit soit entre les mains des hommes spirituels de l’Église, ou entre celles des évêques, en tant que chefs légitimement choisis dans l’Église, il existe un pouvoir des clés qui s’exerce pour le salut des âmes.

Personne n’a mis en doute, — et ceci dès les temps les plus anciens —, l’autorité particulière de l’Église de Rome au milieu des autres Églises; cette autorité repose principalement sur le fait que cette Église avait été fondée par Pierre, qui y avait été mis à mort et inhumé; une pareille tradition pèse d’un poids énorme dans la piété de l’Église ancienne; il existait donc une primauté de fait en faveur du siège romain, il est impossible de le contester. Mais reconnaître une supériorité d’honneur à une Église locale, lui accorder pour cela les marques du plus grand respect, ne signifie pas que l’on puisse parler d’une doctrine relative à la primauté de droit de cette Église; il ne peut y avoir doctrine, dans l’Église chrétienne, que s’il existe une justification scripturaire à l’opinion exprimée. Or, précisément, pendant toute l’antiquité, il n’y eut point d’autre doctrine reconnue généralement comme reposant sur les Écritures que celle-ci: Toutes les Églises locales et tous les chrétiens sont égaux en droit pour disposer du pouvoir des clés, c’est-à-dire égaux en droit pour gouverner l’Église universelle.

Ainsi, lorsque le concile du Vatican expose ce dogme (4 session, 18 juillet 1870, ch. 2): Pierre

«jusqu’à ce temps et toujours, vit, préside et exerce l’autorité dans ses successeurs les évêques au Siège romain»,

et lorsque plus récemment les événements qui ont accompagné à Rome le couronnement du nouveau pape ont fait éclater à nos yeux la place première que tient dans la piété catholique le primat romain, convient-il de protester au nom de l’Histoire et de proclamer que, à part l’opinion exprimée par certains des pontifes romains, l’Église des premiers siècles a refusé une semblable prétention comme ne s’accordant ni avec la promesse faite à Pierre dans le «Tu es Petrus », ni avec l’Ecriture dans son ensemble.

M. Lods


1) Le grand savant qu’était HARNACK a si bien vu l’importance du mot omnis que, désirant sauvegarder l’interprétation romaine qu’il préférait, il n’a pas hésité à proposer une correction de texte et à lire romanam au lieu de omnem, Le problème se trouve évidemment simplifié, mais quel aveu dans cette manière de traiter le texte !

2) Cette interprétation du Petri propinquam est en accord avec ce que Tertullien dit plus loin ( 10): il insiste sur le mot toi:  «C’est sur toi, dit Jésus à Pierre, que je batirai mon Église, et à toi que je donnerai les clés, non à l’Église». (Super te, inquit, aedifficabo ecdesiam meam et dabo tibi claves non ecclesiae). On peut penser que Tertullien cite ici, en le réfutant, Calliste qui devait donc dire le contraire, en gros ceci: Pierre à qui les clés sont remises, c’est l’Église, à savoir l’Église tout entière et non une Église particulière.

3) Telle est la conclusion à laquelle parvient K. Heussi, Die Nachfolge des Petrus, dans Deutsches Pfarrerblatt, 1949, p. 420 ss.

4) D’autres citations de Cyprien peuvent être avancées, par exemple Ep. 33, 1, 1 (qui est  de la même époque que le De unitate) de la parole de Jésus à Pierre «découle, à travers la série des temps et des successions, la consécration des évêques et l’organisation de l’Église, car l’Église repose sur les évêques» (ecclesia super episcopos constituatur). Donc la pierre du Tu es Petrus est l’ensemble des évêques sur qui l’Église continue à s’édifier. — Voir encore Ep. 73, 7, 1 (256/7): «C’est à Pierre d’abord, sur qui il a bâti son Église et en qui Il l’a établie et montré l’origine de l’unité, que le Seigneur a conféré le privilège de voir délier ce qu’il aurait délié sur la terre. Par là, nous comprenons que c’est seulement à ceux qui sont les chefs dans l’Église et dont l’autorité repose sur la loi évangélique et l’institution du Seigneur, qu’il est permis de baptiser et de remettre les péchés.»

5) Voir Firmilien de Césarée de Cappadoce: «C’est à Pierre seul que le Christ a dit Ce que tu auras lié sur la terre… Donc le pouvoir de remettre les péchés a été donné aux apôtres, aux Églises qu’ont établies ces envoyés du Christ, et aux évêques qui ont été ordonnés pour être leurs successeurs» (Potestas ergo peccatorum remittendum apostolis data est et ecclesiis quas illi a Christo missi constituerunt et episropis qui eis ordinatione vicaria successerunt) (dans Cyprien, Ep. 75, 16, 1).

Est à citer également le Ps. Cyprien, Ado. alealoribus (éd. Hartel, p. 93) l’auteur serait, selon MONCEAUX, qui est assez généralement suivi, un évêque africain, disciple de Cyprien, en tout cas un évêque, de l’avis unanime ; celui-ci reconnaît qu’il a reçu de Dieu «le siège qui tient la place du Seigneur (picariam Domini sedem)» , et poursuit «L’origine de l’authentique apostolat, sur lequel le Christ a fondé l’Église, nous la portons dans la personne de notre. aîné (= Pierre) (et originem authentici apostolatus super quem Christus fundavit ecclesiam in superiore nostro portamus).» Ainsi tout évêque est successeur de Pierre et reçoit les privilèges qui lui avaient d’abord été accordés.

6) Beatus Petrua in accepta fortitudine petrae perseverans, suscepta ecclesiae gubernacula non reliquit… Qui non pleniua et potentius ea quae sibi commissa sunt peragi (Sermo 3, 3).

7) Soliditas enim illa quam de Petra Christo etiam ipse Petra factus accepit, in suos quoque se transfudit haeredes (Sermo 5, 4).

8) Hane confessionem portae inferi non tenebunt… Propter quod dicitur beatissimo Petro: Tibi dabo claves regni caelorum… Transivit quidem etiam in alios apostolos jus potestatis istius et ad omnes ecclesiae principes decreti hujus constituo commeavit (Sermo 4, 3).

9) Le manque de précision est sensible encore chez d’autres papes de la même époque, comme Boniface, qui croit à la primauté de son siège, mais qui écrit, d’un autre côté: «L’institution de l’Église universelle naissante a reçu, de l’honneur accordé au bienheureux Pierre, son principe et sa totalité. C’est de la discipline ecclésiastique de (Pierre) que, à travers toutes les Églises, tandis que s’accroît la culture de la religion, Il. a coulé de source (Institutio universalis nascentis ecclesiae de beati Petri sumpsit honore, in quo regimen ejus et summa consistit. Ex hujus enim ecclesiastica disciplina per omnes ecclesias, religionis jam crescente cultura, fonte manavit).»  (Ep. aux évêques de Thessalle, 422). Donc, de même qu’au temps de l’Église naissante, Pierre a été à la hase de l’Église «universelle», de même maintenant la même source qui vient directement de Pierre alimente «toutes les Églises».

10) Sermo in Pentecosten (PG 52, 803-8). C’est aussi, nous l’avons mentionné ci-dessus, une des opinions exprimées par Léon 1er lui-même: «Les portes de l’enfer ne prévaudront point contre cette confessions» (Sermo 4, 3).

11) Voir ci-dessous ; cf. Cyrille d’Alex. PG 72, 424: Jésus-Christ a dit lui-même que  «c’est sur lui qu’est l’Église».

12) Nous ne méconnaissons pas l’interprétation souvent soutenue, d’après laquelle la pierre n’est autre que l’apôtre Pierre lui-même, d’après ce que suggère le sens littéral ; cf. ci-dessus Justin Martyr ; — Tertullien, De praescr. haer. 22. 4: «Pierre est dit la pierre de l’Église à édifier» (Petrum aedificandae ecclesiae petram dictum) ; De monog. 8: « L’Église qui est édifiée sur lui (Pierre)» (ecclesiam quae super illum aedificata) ; De pud. 21, 10: « C’est sur toi (super te) que je bâtirai mon Église» , est-il dit à Pierre ; id. 21, 11: L’Église a été fondée in ipso et per ipsum  ; — Cyprien, Ep. 59, 7, 3: « Pierre, sur qui (super quem) l’Église avait été bâtie par le Christ» , ; id. 71, 3, 1 ; 73, 7, 1 ; — Ambroise fait allusion à notre péricope en appelant Pierre petra ecclesiae (Hymne 1 ; cf. Exam. 5, 24, 88 et Augustin Retract. 1, 21,1) ; — Pseudo Clément, Hom. Clém. 17, 19 (éd. Lagarde, p. 167, 1. 36): « la pierre solide que je suis» (stéréan pétran onta mé), dit Pierre à Simon ; et Ep. Clément à Jacques 1 (éd. Lagarde, p. 6, 1. 9): Pierre est le « fondement de l’Église» (tés ecclésias thémélios). Mais ces auteurs ne vont pas plus loin et ne tirent pas de l’exégèse qu’ils adoptent un argument en faveur d’une doctrine sur les successeurs de Pierre.

13) Sermo 76, 1. 3:295, I (De natale Petri et Pauli) ; Guelf. XVI, 1 ; Ep. 53, 1 ; In Joh. tract. 124, 5 ; Enar. in Psalm. 108, 1 ; Retract. 1, 21, 1. L’opinion du docteur sur la petra est fondée sur le rapproche-ment avec la pierre de 1 Cor. 10:4 (petra autem erat Christus). Ce n’est que fort rarement qu’il traduit: Sur cette pierre (que tu es, toi, Pierre), cf. Retract. 1, 21, 1.

14) Cf. Othmar PERLER Le De unitate de saint Cyprien interprété par saint Augustin, dans . Augustinus Magister, 1954, p. 852-3.

15) Par exemple l’Ambrosiaster ne vise pas l’évêque de Rome, mais tous les évêques de l’Église catholique, quand il mentionne «l’ordre, commencé par l’apôtre Pierre et conservé jusqu’à maintenant, par la transmission des évêques successifs (nam et ordinem ab apostolo Petro coeptum et usque ad bac tempus per traductum succedentium episcoporum servatum » (Quaest. 110, 7). Les Pères de l’Église grecque peuvent être cités aussi ; ils sont aussi éloignés que possible de toute tentative d’interpréter le «Tu es Petrus» dans le sens d’un privilège accordé à Rome. Ni Chrysostome, ni Cyrille d’Alexandrie, en particulier, ne mettent en doute que la promesse faite à Pierre ne puisse pas s’appliquer uniquement à l’Église dans son ensemble.

Tradition ou vérité?

Il (Jésus) leur dit encore: 
Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu,
pour garder votre tradition.
La Bible – Marc 7:9   

 

 

 

Nous allons maintenant nous appliquer à démontrer combien le texte d’un site catholique québécois est peu sérieux et inconsistant. Donnons tout d’abord les définitions du vocable « tradition »:

« transmission de doctrines, de légendes, de coutumes sur une longue période ; ensemble de ces doctrines, légendes, etc., ensemble des vérités de foi qui ne sont pas contenues directement dans la révélation écrite mais qui sont fondées sur l’enseignement constant et les institutions d’une religion ».
( Le petit Larousse illustré, 2001, page 1022).

Le Catéchisme de l’Église Catholique définit la tradition de la manière suivante:

« La transmission de l’Evangile, selon l’ordre du Seigneur, s’est faite de deux manières: Oralement par les apôtres, qui, dans la prédication orale , dans les exemples et les institutions transmirent, soit ce qu’ils avaient appris de la bouche du Christ en vivant avec lui et en le voyant agir, soit ce qu’ils tenaient des suggestions du Saint-Esprit ». (page 30).

Le Littré la définit comme suit:

« du latin, tradere qui signifie remettre, livrer, ce qui a donné le sens de transmettre et traditor (traître). Par tradition, on doit entendre: la transmission de faits historiques, de doctrines religieuses, de légendes, d’âge en âge par voie orale et sans preuve authentique écrite ».

Nous connaissons tous l’adage: « Les écrits restent et les paroles s’envolent ! ».

Pour l’Église Catholique, c’est également la transmission siècle après siècle, d’une interprétation aussi scrupuleuse que possible de textes rapportant des faits et des doctrines ; ex: tradition scripturaire qui se rapporte à la Sainte Ecriture. Le mérite de toute tradition est en effet d’établir entre les générations une continuité intellectuelle et morale. Son danger est de défigurer au cours des siècles la chose qu’elle avait mission de transmettre, et par là de la trahir. Ce danger est particulièrement à redouter dans le domaine religieux. Ce canal de la tradition, tel que le perçoit Rome est périlleux. Les hommes clairvoyants et désintéressés sont rares. L’autorité que leur confère la charge de transmettre à leurs semblables la religion canalisée les incite à approprier, à interpréter, à compléter, à codifier la religion. Ainsi se sont formés le prêtre et le docteur, devenus peu à peu les dispensateurs de la Vérité, les maîtres de grâce, la personnification vivante de la tradition. Le danger de la tradition, si on ne la contrôle sans cesse par sa source, se montre surtout à l’occasion de l’exposition de la religion biblique, laquelle a été fondée par des révélations successives et démontrée dans des personnes et recueillie dans les textes.

La Thora de l’Ancien Testament, loi de Moïse, continuée par la prédication des prophètes, était une révélation donnée par Dieu. Les premières occasions dans lesquelles nous voyons l’Ancien Testament faire appel à la tradition légitime (car il existe une tradition légitime) sont pour renvoyer aux commandements mosaïques. Deutéronome 6:6 et suivants nous démontre que la tradition biblique a eu pour mission d’inculquer aux Israélites les textes où était inscrite la volonté révélée de Dieu ! ( Deutéronome 11:18 … , 17:18 … , 31:9 … ).

Très vite un clergé se forma pour garder cette loi, la protéger, l’expliquer au peuple. Ainsi va se former une tradition juive qui va se détacher peu à peu de l’esprit de la loi écrite et qui va la reléguer au second plan et qui, souvent, va la contredire. C’est contre cette tradition déformante et illégitime qu’Ésaïe s’élevait déjà au 9ème siècle avant Jésus-Christ:

« Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi, la crainte qu’il a de moi n’est qu’un précepte de tradition humaine ». (Ésaïe 29:13).

Les mille prescriptions par lesquelles la tradition avait estompé, voire esquivé les exigences morales et spirituelles de la Loi, Jérémie les combat à son tour:

« Ne vous livrez pas à des expériences trompeuses, en disant: C’est ici le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel ! … en vain s’est mise à l’œuvre la plume mensongère des scribes … » (chapitres 7 et 8).

La tradition, à l’époque juive, avait si bien dénaturé le sens de la révélation hébraïque que, lorsque Jésus parut, ses compatriotes les plus attachés à la tradition qu’elle dominait pour eux la loi et les prophètes. C’est parce que Jésus n’observait pas tout le détail de cette tradition que les autorités de la religion juive se cabrèrent contre lui. Il les dénonce:

« hypocrites, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu à cause de votre tradition ? … vous avez annulé la loi de Dieu en faveur de votre tradition. Ésaïe a bien prophétisé de vous: ‘C’est en vain qu’ils me rendent un culte, enseignant des doctrines qui ne sont que des commandements d’hommes ». (Matthieu 15:3 et suite, Marc 7:8 et suite).

Etienne fut arrêté et lapidé parce qu’il était accusé d’avoir dit que Jésus détruirait le temple et changerait les traditions ! . Il s’agit dans ce cas des traditions établies par les docteurs de la loi en vertu de l’autorité qu’ils s’arrogeaient comme continuateurs de Moïse, (Matthieu 23:2). Paul est persécuté et livré aux Romains parce que, après avoir été fervent observateur de la tradition, il l’avait abandonnée et même condamnée pour se conformer à l’Esprit du Christ ! ( Philipiens 3:4 et suite). Il recommande aux Colossiens de s’affranchir de la séduction des traditions humaines d’où qu’elles viennent, afin de pouvoir rester fidèles aux enseignements de Christ. (Colossiens 2:8).

Pierre, qui n’a jamais été évêque de Rome, ne tient pas un autre langage et appelle la tradition où s’enfermait la dévotion juive, la vaine manière de vivre que vos pères vous ont transmise ! ( 1 Pierre 1:18). Les Ébionites, une secte judéo-chrétienne, avaient gardé le principe des pharisiens et plaçaient la tradition orale au-dessus de la tradition écrite. Par eux, cette doctrine pénétra dans une partie de l’Église.

Jésus ne donne jamais à son enseignement le nom de Tradition. Jésus annonce la Parole de Dieu (Jean 14:49 et 17:8) et Il s’exprime avec autorité ! ( Matthieu 7:29, Luc 4:27). Paul, qui a été transformé par l’intervention de Jésus et qui en plus le prêche, appelle « tradition » son Evangile, savoir l’ensemble du témoignage chrétien qu’il a transmis à l’Église et qui est la bonne nouvelle du salut pour ceux qui se tournent vers le Christ.

« Retenez les traditions que nous vous avons données soit par notre parole soit par notre lettre. » ( 2 Thessaloniciens 3:6, 1 Corinthiens 11:2).

Il existe aussi des formules « modèle des saines paroles » en 2 Timothée 1:13 et « type de doctrine » en Romains 6:17 qui ne renvoient pas à un enseignement spécial mais à l’ensemble du message chrétien primitif dont les Épîtres, les Actes et les Évangiles devaient plus tard fixer le texte.

L’Église se persuada que le Maître avait laissé à ses apôtres bien des instructions qui n’étaient pas contenues dans le Nouveau Testament, quelques unes de ces instructions s’étaient transmises de bouche à oreille … ainsi naquit ce qu’on a appelé le ‘postulat de la tradition apostolique’. Cette tradition en réalité était peu de chose, comme on le voit d’après les agrapha (paroles ou sentences de Jésus transmises par des documents autres que le texte des quatre évangiles canoniques … la valeur des différents agrapha est presque toujours médiocre), d’après ce que Eusèbe de Césarée en rapporte. Et, d’autres parts, les fantaisies que lui attribuent dès le 2ème siècle ; des hommes tels que Papias ou Irénée montrent combien il était imprudent de se laisser aller à chercher ailleurs que dans le texte du témoignage écrit, des renseignements sur les institutions primitives du christianisme, voire sur les intentions, les actes et les paroles de Jésus. Vinrent alors les grandes hérésies. L’Église, pour sa défense, s’engagea dans la voie de l’égarement. Comme les gnostiques pour leurs interprétations allégoriques du Nouveau Testament trouvaient réponse à tout sur le terrain scripturaire, les docteurs de l’Église invoquèrent contre eux la tradition orale, c’est-à-dire l’enseignement transmis par la première génération chrétienne, enseignement qui était censé fixer, d’autorité souveraine, le sens, et le prestige des « sedes apostolicae », (sièges apostoliques), églises mères, dont les évêques en se succédant se transmettaient l’orthodoxie chrétienne. Ainsi se constitua la règle de foi qui aboutit au texte actuel du Symbole des apôtres. Comme on le voit, la première tradition fut avant tout une tradition scripturaire légitime, c’est-à-dire une tradition dont le but était de préciser et de maintenir le sens primitif du témoignage évangélique contenu dans le Nouveau Testament. Mais l’Église ne devait pas s’en tenir là malheureusement. Quand, après sa victoire temporelle par le règne de Constantin, elle s’organisa sur le type de l’Empire des Césars, l’Église céda à la tentation de chercher dans la tradition orale une justification de toutes les institutions qu’elle se donnait et dont on ne trouve rien dans les Ecritures. Ses docteurs, par la suite, s’efforcèrent de justifier par l’Ecriture même la liberté du procédé. Ils élaborèrent la doctrine d’après laquelle le Seigneur avait confié à ses apôtres des enseignements (Matthieu 28:19 et suite) que l’Ecriture n’a pas conservés, mais qui constituent le dépôt dont parle Paul (1 Timothée 6:20, 2 Timothée 1:4) et que son disciple Timothée doit confier à des hommes sûrs, capables d’en instruire les autres (2 Timothée 2:2).

Ces hommes mûrs, ce sont les évêques, les autorités sacerdotales. Quant aux laïques, ils représentent les « autres », c’est-à-dire ceux qui ont l’obligation de recevoir docilement cet enseignement traditionnel. Le premier critère de la tradition orale fut l’antiquité. Mais bientôt, le fil reliant le présent au passé devenant trop mince, on substitua à l’antiquité la coutume et l’accord unanime des évêques. Double fiction, qui apparaît déjà dans le fait que Cyprien, le très épiscopal évêque de Carthage mort en 258, lorsqu’il ne peut s’entendre avec Etienne, l’évêque de Rome, en appelle sans hésiter de la tradition de l’Ecriture:

« consuetudo sine veritate vetustas erroris est (Ep., 71).
( la coutume sans la vérité est une vieille erreur).

On ne saurait mieux dire. Chaponnière cite cette belle déclaration de Tertullien reproduite par l’évêque Lébosus:

« In evangelio Dominus: ego sum, inquit, veritas. Non dixit: ego sum consuetudo ». ( De virg.vel.,1).
( Dans l’Evangile, le Seigneur a dit: Je suis la Vérité. Il n’a pas dit: Je suis la coutume ».

Mais ces réactions occasionnelles ne pouvaient arrêter l’Église sur la pente où l’entrainaient l’ambition du sacerdoce et les besoins de l’apologétique . Dans la controverse arienne, Athanase mort en 373 veut que le texte de la bible soit interprété d’après la tradition des Pères, parole risquée, car la tradition des Pères était multiple, souvent dangereuse à cause de son allégorisme. On arrivait ainsi à substituer en réalité les opinions ou les décrets de l’Église à l’autorité de la tradition primitive qui reposait d’aplomb sur le témoignage scripturaire. L’Église latine déclara avec Augustin (mort en 430) que la croyance à l’Ecriture repose sur l’éducation donnée par l’Église (contra ep.fundam., ch.5), ce qui était mettre non seulement les fidèles mais la bible elle-même dans la dépendance de l’autorité sacerdotale. Vincent de Lérins (mort en 450) crut retenir la tradition écclésiastique dans de sages limites en définissant: tradition=quod ubique, quod semper, quod ab omnibus creditum est (commnit., ch.3). ( tradition= ce qui est cru partout, toujours et par tous). ).

Mais en face de la diversité des opinions, comme en face des innovations incessantes, cette position était intenable. Il fallut en venir à décider que les conciles œcuméniques, collèges inspirés qui présidaient aux destinées de l’Église, étaient les organes de la tradition. C’était le triomphe, en matière de tradition du système épiscopal. Justinien et Grégoire le Grand mirent les quatre premiers conciles sur le même pied que la Bible. Le 7ème concile lança l’anathème à quiconque rejetterait la tradition de l’Église, qu’elle soit orale ou écrite. Une fois que la parole sacerdotale était investie de la même autorité que l’Ecriture, il était à prévoir qu’elle rejetterait bientôt celle-ci au second plan. On y recourut de moins en moins, et la doctrine s’établit:

«La tradition est le canal le plus ordinaire par lequel tout l’enseignement de la foi arrive aux hommes. Les Écritures du Nouveau Testament sont d’un emploi postérieur, elles ne contiennent pas tout le dépôt de la foi, et leur usage n’est pas essentiel, puisque, pendant bien des années, il y eu des disciples de Jésus-Christ, sans qu’aucune partie de son enseignement eût encore été mise par écrit ». ( H. Lesêtre, Dict. Vigouroux, art. Tradition).

Ecclesia (1927) s’exprime encore plus hardiment:

« La tradition est plus nécessaire que l’Ecriture à la foi chrétienne. L’Ecriture en effet ne peut se passer de la tradition … c’est par la tradition que nous avons des Écritures une interprétation infaillible … La tradition pour le catholique pourrait se passer de l’Ecriture ! Concluons que la tradition pour le catholique dépasse de toute part l’Ecriture ». (page 106).

On peut deviner ce qu’eût pensé de cette formule le brillant Abélard (mort en 1142) qui, dans on « Sic et Non » montre tellement bien les contradictions de la Tradition et surtout son infidélité par rapport à l’Ecriture. Elles eussent étonné Thomas d’Aquin lui-même (mort en 1274), lequel hasarde dans sa Somme (I, 11,8) que la tradition n’a qu’une autorité ‘probable’. Cette remarque prudente n’empêcha pas l’Église qui se réclame pourtant de lui de mettre la tradition au-dessus de l’Ecriture et le concile de Trente de prononcer l’anathème contre ceux qui refuseraient de croire que la tradition a été dictée par le Christ même ou par le Saint-Esprit, aussi bien que l’Ecriture Sainte et qu’elle a été conservée sans altération par une succession continue dans l’Église Catholique.

Mais ce que l’Église Romaine enseigne concernant Marie, les saints, les Papes, les reliques, les indulgences, la distinction entre prêtres et laïques est-il compatible avec l’Ecriture ? Cela est une autre paire de manches ! Il fallait, pour que la tradition ecclésiastique fût pleinement justifiée, en venir à retirer la bible aux fidèles- la lecture de la bible fut condamnée par le concile de Toulouse en 1229, par l’index du Pape Clément VIII en 1592, par la bulle Unigenitus de Clément XI en 1713- ou du moins qu’elle ne fût permise qu’avec toutes sortes de précautions, afin qu’en matière de foi et de morale personne se confiant en son propre jugement, n’ait l’audace de tordre l’Ecriture Sainte, selon son sens particulier, ni de lui donner des interprétations contraires à celles que lui donne et lui a données la Sainte Mère l’Église, à qui il appartient de juger du véritable sens et de la véritable interprétation des Saintes Ecritures. (concile de Trente, 4ème session). Pour que cette déclaration comminatoire pût avoir toute son efficacité, Rome avait créé l’Inquisition en 1542 et l’Index l’année d’après. Et voilà le mot de Brunetière bonnement justifié:

« Si vous voulez savoir ce que je crois, allez le demander à Rome », ou à mon curé !

La tradition romaine qu’on le veuille ou non a supplanté le témoignage parfait de l’Ecriture … ainsi, nous arrivons à la conclusion que ceux-là seuls atteignent à l’affranchissement dont parle Jésus qui maintiennent au mot « tradition » le sens que lui donnait Saint-Paul. La tradition selon lui, est le témoignage inspiré que renferment les saintes lettres de la bible hébraïque et le type de doctrine formulée par la prédication des apôtres de Jésus-Christ ! (Jean 8:32, 2 Thessaloniciens 2:15, 1 Corinthiens 1:11, 2 Timothée 3:15 et Romains 6:17). ( Alexandre Westphal, théologien).

Le site québécois verse constamment dans l’inconséquence. Reprenons ces axes de pensée principaux:

« La Tradition sacrée et la Sainte Ecriture possèdent donc d’étroites liaisons et communications entre elles. Toutes deux, en effet, découlent de la même racine divine, se réunissant, peut-on dire en un seul courant, et tendant à la même fin. Car la Sainte-Ecriture, c’est la Parole de Dieu en tant qu’elle est consignée par écrit sous l’inspiration de l’Esprit divin, quant à la Tradition Sacrée, elle transmet dans son intégrité aux successeurs des apôtres la Parole de Dieu confiée aux apôtres par le Christ Seigneur et le Saint-Esprit, pour que, sous la lumière resplendissante de l’Esprit de Vérité, ces successeurs la gardent fidèlement, l’expliquent et la répandent par la proclamation qu’ils en font ; il en résulte que ce n’est pas par la Sainte Ecriture toute seule que l’Église puise la certitude qu’elle a sur tout ce qui est révélé. C’est pourquoi l’Ecriture et la Tradition doivent être reçues et vénérées l’une et l’autre avec un égal sentiment de piété, avec un égal respect ». (page 1).

Ce raisonnement est totalement absurde ! Tout d’abord, il n’existe vraiment pas d’étroites liaisons entre la tradition perçue par les romanistes et les Saintes-Ecritures. En fait, il existe deux traditions ! La vraie, l’authentique selon Paul contenue exclusivement dans le corps des Ecrits sacrés et une monstrueuse chose qui tente à dévaloriser la suprématie de la Parole de Dieu afin de relativiser ses enseignements. Vous ne trouverez dans la bible aucun texte qui avalise l’hydre de la tradition tel qu’il est présenté par Rome. Nous aurons l’occasion de reprendre les versets utilisés par le site québécois. Il ne vous dira pas que bien des pères de l’Église n’ont jamais épousé la doctrine romaine concernant le problème qui nous occupe !

Les Protestants que nous sommes avalisons la tradition qui n’est point en conflit avec le texte biblique. En cas d’opposition, ce sera toujours la bible qui marquera le point. Cyprien et Athanase sont de notre avis. En s’y référant, ils parlent de la racine et de la tradition du Seigneur ou encore de la source et origine de la tradition divine ! (ep.63, 1, 74, 10).

« La tradition que le Seigneur a donnée, que les apôtres ont annoncée pour être la pierre fondamentale de l’Église ». ( ad Serap.I, 28). Il est évident que l’enseignement des apôtres se retrouve dans le corps du Nouveau-testament. Leur tradition est la nôtre et elle ne consiste pas à un grand machin ou encore une obscure nébuleuse de doctrines contradictoires enseignée tout au long des siècles jusqu’à nos jours.

En 200 AD, Clément d’Alexandrie déclare que la bible interprétée par l’Église, est la source de l’enseignement chrétien ! ( Ad Serap. I, 28). La question se pose! Quelle Église ? L’Église apostolique proche des apôtres du Christ ou cette organisation responsable de la mort de millions de personnes, égarée dans les méandres de la désobéissance !

Origène n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, l’Église authentique tire l’objet de sa catéchèse (enseignement) des prophètes, des Evangiles et des écrits des apôtres ! ( Cont. Cels., III, 15).En clair, la véritable Église tire sa vie et son épanouissement de la Bible. Il ajoute avec un réflexe bien évangélique que sa foi est étayée par la Sainte-Ecriture soutenue par le bon sens ! (De Princ. III, 6, 6).

Cyrille de Jérusalem pose quant à lui un principe bien protestant que voici:

« Lorsqu’il s’agit des divins et saints mystères de la foi, rien, pas même la plus humble parcelle, n’en soit transmise par une autre voie que celle des Écritures … car la foi qui sauve vient elle-même, non pas d’un langage disert , mais de la démonstration des Saintes-Écritures ». (cat., IV, xvii).

Jean Chrysostome recommande aux fidèles de ne pas chercher d’autres maîtres que les oracles de Dieu, car tout est droit et clair dans la bible et l’on peut en tirer tout ce qu’il faut savoir ». ( hom.Col. 9,1, hom.II ; thess., 3,4).

En clair, nous n’avons pas besoin d’une tradition qui annule la Parole de Dieu.

Vincent de Lérins mort en 450 tient pour axiome que le canon des Écritures est suffisant et plus que suffisant, à tout ! ( Commnit.2).

Irénée dit expressément que la règle a été donnée par le Christ par l’intermédiaire des apôtres et qu’elle constitue le critère qui détermine si un homme est chrétien ou non ! (De. Praescript. haer., XXVII).

Pour clarifier les choses, nous ne croyons certainement pas à l’infaillibilité des pères de l’Église, ni à celle des réformateurs pas plus que celle des ecclésiastiques qu’ils soient protestants ou catholiques. Notre critère suprême reste les Saintes-Ecritures. Origène, Augustin, Athanase, Cyprien, Irénée et tutti quanti n’étaient pas infaillibles ! Par contre, les apôtres de notre Seigneur, les prophètes de l’Ancien- Testament, les auteurs des textes bibliques étaient infaillibles lorsqu’ils ont couché sur papier les directives du Seigneur à notre endroit.

Le site québécois récupère l’anglican Newman, passé au catholicisme:

« L’apôtre Paul requiert l’aide de la Tradition:’ Dès lors, frères, tenez bon, gardez fermement les traditions (les instructions selon les définitions données) que vous avez apprises de nous, de vive voix ou par lettre ». ( 2 Thessaloniciens 2:15).

Ce texte n’avalise aucunement la doctrine de la Tradition ! Les traditions ne sont en fait ici que les instructions ou enseignements de Paul et des autres apôtres. Il n’y a rien de commun avec cette immense toile de doctrines, de conseils divers et souvent contradictoires que l’on retrouve dans cette horrible tradition que l’église romaine a tissé pendant près de 2000 années. Continuons de découvrir les arguments du site en question:

« De plus, l’apôtre se réfère ici aux Écritures saintes que l’on a enseignées à Timothée dans sa petite enfance. Maintenant, une bonne partie du nouveau testament n’avait pas encore été écrites quand Paul a écrit cela et aucun des livres du nouveau testament n’a encore été placé dans le canon des livres de l’Ecriture Sainte. Paul se réfère, alors, aux Écritures Saintes de l’ancien testament et, si l’argument de ce passage prouve quelque chose, cela prouverait trop que les Écritures Saintes du nouveau testament n’étaient pas nécessaires comme autorité de foi ».

Quelle pauvre et désastreuse apologétique ! On s’attendrait à mieux de la part de Newman. Même les enfants de nos écoles du dimanche savent que la mère de Timothée, une juive mariée à un païen a instruit son enfant dans l’obéissance à l’Ancien Testament. Paul rempli de toute la puissance de l’Esprit connaissait déjà toutes les grandes lignes maîtresses de l’enseignement évangélique en attendant l’arrivée du nouveau testament qui deviendrait au cours des âges, la boussole des enfants de Dieu. Il n’y a vraiment aucune difficulté à résoudre le faux problème posé par Newman et le site québécois. En fait par extension, le texte en question s’applique à toutes les églises et à tous les chrétiens. Oui, vraiment , nous pouvons assurer que toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile … ! C’est le cri des Evangéliques que nous sommes, mais c’est aussi le signe de la confusion de l’adversaire. Découvrons un autre texte du site québécois:

« En outre, les fondamentalistes lisent généralement 2 Timothée 3:16-17 en dehors du contexte. Quand ces versets sont lus dans le contexte des passages de péricope, on découvre que la référence de Paul à l’Ecriture Sainte est seulement une partie de son exhortation pour que Timothée prenne comme son guide et la tradition et l’Ecriture Sainte. Les deux versets immédiatement avant, que les fondamentalistes n’exposent que rarement disent: ‘Pour toi, tiens-toi à ce que tu as appris et dont tu as acquis la certitude. Tu sais de quels maîtres tu les tiens, et c’est depuis ton plus jeune âge que tu connais les saintes lettres. Elles sont à même de te procurer la sagesse qui conduit au salut par la foi dans le Christ Jésus’ » ( 2 Timothée 3:14 et 15). Paul dit à Timothée de continuer dans ce qu’il a appris pour deux raisons: d’abord, parce que Paul sait très bien que ce que Timothée sait, c’est lui qui le lui a appris, Paul lui-même, ensuite parce qu’il a été instruit dans les Écritures saintes. Le premier verset est un appel direct à la tradition apostolique, à l’enseignement oral que l’apôtre Paul avait donné à Timothée. Donc les fondamentalistes doivent prendre 2 Timothée 3:16-17 hors du contexte pour parvenir à démontrer la théorie de la ‘sola scriptura’. Cependant quand le passage est lu dans son contexte, il devient clair qu’il démontre l’importance de la tradition apostolique ! A nouveau la bible dénie qu’elle soit suffisante comme seule règle d’autorité de foi ». (page 2).

Tout d’abord en ce qui concerne le texte de ‘2 Timothée 2:15’, le terme grec utilisé « paradosis » peut se traduire de diverses manières. Selon la Concordance de Strong en anglais, il est rendu par ‘transmission’, ‘précepte’, ‘loi traditionnelle’, ‘ordonnance’ et ‘ tradition’. Messieurs, faites votre choix ! Mais d’où nous viennent ces ordonnances, ces traditions ? D’une église intolérante (sans doute plus sage aujourd’hui), qui enseigne que sa tradition constituée d’un nombre invraisemblable de matériaux divers et disparates est égale et même supérieure à la précieuse Parole du Parfait entre tous ! Ou plutôt du bloc des Saintes Ecritures, y compris les remarquables épîtres de l’apôtre Paul, le précepteur du jeune Timothée et de l’Ancien Testament tellement rempli de la présence de Jésus-Christ ! Les responsables du site québécois enfoncent des portes ouvertes ! Bien sûr que le Nouveau-Testament est en formation lors de la jeunesse de Timothée. Mais, il est en compagnie de Paul, le grand instrument choisi par l’Esprit-Saint afin de rédiger une grande partie du Nouveau-Testament ! Paul est pétri par les Écritures et ce qu’il pourrait éventuellement enseigner oralement au jeune Timothée n’est rien d’autre que ce qui va être transcrit dans le Nouveau-Testament et qui est déjà en germe dans l’Ancien. C’est la Parole de Dieu et non pas ce monstre insaisissable formé de milliers d’ordres et de contre-ordres, de fables habilement conçues, de détails superflus, de décisions purement humaines et charnelles, de conciles, d’ordonnances papales, de paroles d’hommes non inspirés par l’Esprit, d’écrits de pères qui se contredisent les uns les autres, des chrétiens très certainement, mais conscients de leurs tâtonnements. La tradition romaine est une farce, la tradition biblique est la vérité ! Pratiquement, l’anaconda de la tradition romaine a étouffé l’authentique Parole de Dieu et les amis catholiques en sont les premières victimes. Le site en question énonce une série de textes bibliques utilisés par le monde protestant-évangélique afin de démontrer la faiblesse de la dite tradition vis-à-vis du Sola Scriptura. (la bible seule).

En voici la liste: Luc 1:1-4, Jean 20:30-31, Actes 2:42 et 20:35, Romains 10:17, 1 Corinthiens 11:2, 15:3-11, 1 Thessaloniciens 4:2, 2 Timothée 2:2, 3:16-17, 1 Pierre 1:25.

Reprenons une par une ces diverses références ! Cela nous permettra de vérifier la faiblesse des responsables de ce site !

A. Plusieurs ayant entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, suivant ce que nous ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires dès le commencement et sont devenus des ministres de la parole, il m’a semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine, de te les exposer par écrit d’une manière suivie, excellent Théophile, afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus ». (Luc 1:1-4).

On se demande vraiment comment on peut oser utiliser une telle référence afin de défendre la tradition romaine ! En fait, c’est tout le contraire qui est développé dans ce texte. Luc était en contact suivi avec l’apôtre Paul et d’autres témoins de Christ. La composition du récit des événements établi par Luc n’a strictement rien à voir avec l’hydre de la tradition inventé par Rome tout au long des siècles. L’auteur s’attelle simplement sous la conduite du Saint-Esprit à nous communiquer les expériences des apôtres, seuls témoins crédibles des faits vécus avec le Seigneur Jésus. Tout cela ne sort pas du cadre biblique. Nous sommes donc certains de la source des renseignements reçus de la part des apôtres car comme l’assure l’adage, les écrits demeurent et les paroles s’envolent, ce n’est pas plus compliqué ! C’est notre héritage spirituel et nous savons d’où il provient !

B. « Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous ayez la vie éternelle ». ( Jean 20:30 et 31).

D’autres miracles sont aussi relatés dans les autres évangiles. Le Saint-Esprit selon ce texte n’a pas tenu comme nécessaire de raconter par le détail tous les autres faits de la vie de Jésus. En fait, Il assure que ce qui a été révélé par le texte écrit est amplement suffisant pour notre épanouissement spirituel ainsi que pour notre salut éternel.

Nous sommes pleinement satisfaits des éléments donnés par Dieu par le biais de ce qui a été écrit, savoir la Sainte-Ecriture. La tradition ne peut rien y ajouter ! L’explication avancée par le site québécois est superficielle:

«  … le verset de Jean se réfère aux choses écrites dans ce livre précisément. Lisons dans Jean 20:30, le verset immédiatement avant pour voir le contexte de la déclaration en question: « Jésus a fait sous les yeux de ses disciples encore beaucoup d’autres signes, qui ne sont pas écrits dans ce livre ». Si ce verset prouve quelque chose, ce n’est sûrement pas la théorie de ‘sola scriptura’, mais plutôt que l’Evangile de Jean n’est pas à lui seul suffisant ». (pages 1 et 2).

C’est justement ce que nous croyons ! L’ensemble de la révélation biblique nous est nécessaire et une fois de plus, la tradition romaine est hors-jeu !

C. « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans le communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières ». (Actes 2:42).

Voyons l’explication proposée par les exégètes du site:

« Les premiers chrétiens se montraient assidus à l’enseignement des apôtres (Actes 2:42) bien longtemps avant qu’il y ait un Nouveau Testament. Dès le début, la totalité de l’enseignement chrétien se retrouvait dans l’Église comme l’incarnation vivante de Christ, et non pas dans un livre ». (page 5).

On oublie de préciser que ces chrétiens de l’Église primitive connaissaient les apôtres, les évangiles et les lettres de Paul qui circulaient à gauche et à droite. Nous, les protestants et les évangéliques persévérons à l’instar de nos modèles néo-testamentaires dans la lecture et la mise en pratique des éléments écrits par Paul et tous les autres apôtres du Seigneur. Nous aimons ardemment l’enseignement de la seule Parole de Dieu écrite en vue de notre avancement, nous aimons nos relations privilégiées avec nos frères et nos sœurs, nous aimons le moment de la Sainte-Cène où nous communions sous les deux espèces. (Malheureusement, la tradition n’a laissé qu’une hostie et le retrait du vin pour les fidèles catholiques), élément significatif du rôle négatif joué par cette dernière. nous aimons les prières, véritable respiration des enfants de Dieu, prières adressées au Dieu Trinitaire et non aux saints ou à Marie, autre résultat palpable du jeu néfaste de la tradition romaine !

D. « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Christ ». ( Romains 10:17).

Voyons le commentaire du site:

« L’Église a toujours été un enseignant vivant. C’est une erreur de limiter la parole de Christ à l’écrit seulement ou de suggérer que tous ses enseignements aient été réduits à l’Ecriture. La bible ne soutient nulle part l’une ou l’autre de ces notions ». (page 3).

Ce n’est pourtant pas difficile à comprendre ! Les paroles de Jésus nécessaires à notre salut et à notre édification ont été entendues par ses apôtres et les évangélistes et ensuite écrites pour que le souvenir de ces textes puisse nous parvenir, nous chrétiens du 21ème siècle. Or ce souvenir glorieux est contenu dans tout le Nouveau-Testament. Il n’existe donc aucune tradition romaine qui entre en ligne de compte. Les responsables du site cherchent midi à quatorze heures ! ».

E. « Je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards, et de ce que vous retenez mes INSTRUCTIONS telles que je vous les ai données ». (1 Corinthiens 11:2).

Découvrons la réaction du site:

« L’apôtre a loué ceux qui ont respecté la Tradition: « Je vous félicite de ce qu’en toutes choses vous vous souvenez de moi et gardez les traditions comme je vous les ai transmises » ( 1 Cor.11:2). ». (page 4).

Que déclare le texte grec ? « Je vous félicite … de gardez les ‘paradoseis’ qui est également traduit par « instructions » (Bible catholique Crampon), « enseignements » (Darby), « instructions » (Segond), « ordonnances » (Martin),

On découvre qu’il existe quantité de traductions légitimes qui réfutent avec force la position du Site qui tente de nous faire croire qu’il s’agit de cette grande Tradition, deuxième pendant de la Parole de Dieu !

Paul loue non pas ceux qui respectent la tradition romaine mais ceux qui reçoivent les instructions, les enseignements, les ordonnances de l’apôtre Paul, rien de plus simple !

F. « Je vous ai montré de toutes manières que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ». (Actes 20:35).

Le développement en faveur de la tradition émanant du site québécois est bien étrange !

« Cette phrase n’est pas dans les Evangiles: ‘Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir … et a donc nécessairement dû être transmise à Paul oralement ! ». (page 5).

Ici également, le site essaye maladroitement de légitimer la tradition catholique ! Il suffit de découvrir que Paul a sans doute été inspiré par le texte biblique de « Luc 14:12-14 ». La formule paulinienne est plus écourtée tout simplement ! Il est même possible que l’Esprit ait communiqué ce texte à Paul sans y voir une quelconque tradition.

G. « Je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards, et de ce que vous retenez mes INSTRUCTIONS telles que je vous les ai données ». (1 Corinthiens 11:2).

Explication du site québécois:

« L’apôtre Paul a loué ceux qui ont respecté la tradition: « Je vous félicite de ce qu’en toutes choses vous vous souvenez de moi et gardez les traditions comme je vous les ai transmises ».

Il ne s’agit pas ici de ‘traditions’ mais d’instructions pauliniennes mises par écrit pour notre édification !

H. « Je vous ai transmis, avant tout, ce que j’avais aussi reçu: Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures et Il a été vu par Céphas (Pierre), puis par les douze. Ensuite, Il a été vu par plus de 500 frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont décédés. Ensuite, Il a été vu par Jacques, puis par tous les apôtres. Après eux tous, Il s’est fait voir à moi comme à l’avorton car je suis, moi, le moindre des apôtres, je ne mérite pas d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu. Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous ; non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est en moi. Ainsi donc, que ce soit moi, que ce soient eux, voilà ce que nous prêchons, et c’est ce que vous avez cru ! ». (1 Corinthiens 15:3-11).

Commentaire du site:

« Paul a illustré ce que la tradition signifie ; ‘Je vous ai donc transmis en premier lieu ce que j’avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures … Oh ! non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. Bref, eux ou moi, voilà ce que nous prêchons. Et voilà ce que vous avez cru ».

Une fois encore, si c’est tout ce que ce site peut présenter comme preuve de la valeur et de la légitimité de la Tradition, on ne peut pas dire qu’il soit très sérieux !

Qu’écrit donc Paul aux Corinthiens ? Il a reçu cette révélation de Christ, qu’Il était mort pour nous selon les Écritures (y compris l’ Ancien Testament). Que fait Paul de cette remarquable révélation ? Il la transmet tel un témoin aux chrétiens ! Où se trouve l’ombre de la tradition selon Rome dans tout cela ?

Uniquement des recommandations ! Toute la différence est là. Quand Paul parle ou écrit, c’est le Saint-Esprit qui s’exprime, quand un Pape parle, c’est un homme faillible même du haut de la chaire, un des chaînons de la Tradition catholique.

I. « Ainsi donc, frères, demeurez fermes et retenez les INSTRUCTIONS que nous vous avons transmises, soit de vive voix, soit par lettre ». (2 Thessaloniciens 2:15).

Commentaire du site:

« Paul a commandé que les Thessaloniciens adhèrent à toutes les traditions qu’il leur avait données, oralement ou par écrit ». (page 3).

Ce site trompe ses lecteurs ! Il ne s’agit pas de la tradition romaine mais des instructions de Paul. C’est toute la différence ! Lorsqu’il utilise l’expression « de vive voix », c’est qu’il est présent avec ses auditeurs !

J. « Mais si je tarde, tu sauras ainsi comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité ». ( 1 Timothée 3:5).

Explication du site:

« Et le Nouveau-Testament lui-même déclare que: ‘L’Église du Dieu vivant-: colonne et support de la vérité ».

Encore faut-il dans ce cas spécifier où se trouve l’Église du Dieu Vivant ? Celle qui professe sa Parole et qui rejette les traditions tortueuses et anti-bibliques ou au contraire celle qui les admet ?

K. « Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. Souffre avec moi comme un bon soldat du Christ-Jésus ». (2 Timothée 2:2-3).

Site québécois:

« Ici nous voyons les premiers liens dans cette chaîne de la tradition apostolique qui s’est transmise intacte des apôtres à notre propre jour ». (page 3).

La fidélité des témoins qui se passent ce témoin ne sont pas des évêques qui se transmettent les pires erreurs, mais les chrétiens de l’Evangile qui se transmettent la Vérité écrite de la Parole !

L. « Mais la parole du Seigneur demeure éternellement. Et cette parole est celle qui vous a été prêchée par l’Evangile ». ( 1 Pierre 1:25).

Site québécois:

« Plus loin, il est clair que l’enseignement oral de Christ durerait jusqu’à la fin des temps … cela implique que la tradition ne serait pas supplantée par un écrit comme la bible ». (page 3).

Totalement ridicule ! La Parole parlée de Jésus est devenue le contenant de l’Ecriture Sainte ! Il est clair que des individus qui osent écrire de tels textes ne sont pas conduits par le Saint-Esprit, l’Auteur de la révélation écrite !

Le site québécois donne une définition de la tradition qui vaut la peine d’être relevée:

« Le terme ne se réfère pas aux légendes ou à des contes mythologiques, il n’englobe pas non plus la coutume transitoire ou les pratiques qui peuvent changer, comme le style des vêtements de la prêtrise, les formes particulières de dévotion, ou les rubriques liturgiques. La Tradition sacrée ou apostolique consiste en enseignements de ce que les apôtres ont transmis oralement par leurs prêches. Ces enseignements en grande partie (peut-être entièrement) se chevauchent avec ceux contenus dans l’Ecriture sainte, mais le mode de leur transmission est différent. Ils ont été transmis et confiés à l’Église (ce qui signifie à ses enseignants officiels qui sont les évêques en communion avec le Pape) ». (page 4).

La Tradition ne s’occupe que de choses importantes ! En effet, puisqu’elle serait l’alter ego de l’Ecriture qui il faut le préciser s’occupe de tous les petits détails de la vie des chrétiens ! Nous l’avons vu, la Tradition est plus importante que la Bible ! Des citations de textes bibliques suivent afin de démontrer que la Tradition est confiée à des prélats sérieux. Malheureusement pour le site en question, leur développement ne tient pas la route ! Voyons au préalable les références néo-testamentaires données:

« Cette parole est certaine: Si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une œuvre excellente ». ( 1 Timothée 3:1).

« Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres ». ( Philippiens 1:1).

Par définition biblique, un saint est un chrétien même s’il n’est ni Pape ni évêque ni diacre !

« Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église du Seigneur, qu’Il s’est acquise par son propre sang ». ( Actes 20:28).

Posons-nous déjà une question capitale ! Les évêques catholiques sont-ils les successeurs légitimes des évêques selon le cœur de Paul et de Jésus ? Autrement dit, les évêques romains répondent-ils aux exigences de l’Evangile ? Voyons cela de plus près ! Mais tout d’abord, ouvrons le Nouveau-Testament et dégageons les exigences posées par les apôtres et Christ:

« Cette parole est certaine: Si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une œuvre excellente. Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, MARI d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement … il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne SES ENFANTS dans la soumission et dans une parfaite honnêteté, car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Église de Dieu ? » ( 1 Timothée 3:1-5).

L’évêque doit tenir ses enfants dans la soumission et il ne peut avoir qu’une seule épouse ??? L’apôtre Paul et l’authentique tradition apostolique ( celle des apôtres de Christ), ainsi que l’Église enseigne que les évêques peuvent se marier et avoir une femme ! Nous devons tous admettre que la fausse tradition ecclésiastique contredit les ordres divins !

« Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions ( la vraie TRADITION) tu établisses des anciens dans chaque ville, s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, MARI d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles car il faut que l’évêque soit irréprochable … attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs ». ( Tite 1:5-9).

De nouveau, le couteau de la guillotine tombe sur le cou de cette tradition diabolique ! On doit en convenir, le célibat des prêtres et des évêques in fine n’est pas par définition une babiole sans importance ! Or on vérifie que pour Paul, un ancien est un évêque et que ce dernier n’est jamais le chef spirituel d’une province ecclésiastique, savoir un évêché ! L’évêque selon le cœur de Christ est attaché à la doctrine biblique et non pas à des traditions religieuses. Il est apparent que dans ce cas, les évangéliques, les protestants possèdent la saine doctrine, par contre, on ne peut pas en dire autant du clergé romain !

Jésus dit (le site cite cette citation).

« Qui vous écoute m’écoute, qui vous rejette me rejette, et qui me rejette , rejette Celui qui m’a envoyé ». (Luc 10:16).

Concrètement, celui qui écoute les apôtres et Paul notamment, écoute le Seigneur et son Père. Il est clair qu’au niveau du célibat des évêques, L’Église romaine n’écoute ni la Parole, ni Jésus ni le Père. C’est une situation tragique !

A la lecture du document du site québécois, on comprend rapidement que leur position est insoutenable:

« Considérons Matthieu 15:6-9, que les fondamentalistes et évangéliques emploient pour défendre leur position: « Celui-là sera quitte de ses devoirs envers son père ou sa mère. Et vous avez annulé la Parole de Dieu au nom de votre tradition. Hypocrites ! Isaïe a bien prophétisé de vous, quand il a dit: Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi. Vain est le culte qu’ils me rendent: les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. Jetons un coup d’œil à ce que Jésus a dit. Jésus ne condamnait pas toutes les traditions. Il a condamné seulement ceux qui VIDAIENT DE SON SENS LA PAROLE DE DIEU … » ? (page 5).

Justement, nous y sommes ! la Tradition romaine a vidé de son sens la Parole de Dieu concernant les textes de Timothée et de Tite. Autre point à discuter ! La virginité perpétuelle de Marie niée avec raison par le monde protestant et affirmée par l’Église catholique qui ira jusqu’à enseigner que tous les textes de l’Evangile parlant des frères et même des sœurs de Jésus n’enseignent seulement que les frères seraient en fait des cousins !

Dans ce cas, pourquoi le texte grec n’utilise-t-il pas le terme pour cousin (anepsios) revenant en Colossiens 4:10 (Marc, le cousin de Barnabas), alors que dans le cas de Jésus, c’est le terme approprié qui est utilisé, savoir: (adelphos), tiré d’une même matrice. Le coup de Jarnac est porté facilement à cette perversion de l’enseignement biblique. Il est porté par l’Ancien Testament et les apôtres du Seigneur !

« Otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit: Le zèle de ta maison me dévore ». ( Jean 2:16-17).

Allons maintenant vérifier où les disciples de Jésus ont entendu cette citation ?

« Je suis devenu un étranger pour mes frères (c’est Jésus qui parle), un inconnu pour LES FILS DE MA MERE. Car le zèle de ta maison me dévore et les outrages de ceux qui t’insultent tombent sur moi ». ( Psaumes 69:9-10).

Marie avait donc vraiment d’autres enfants !
Voici toute la tradition mariolâtre qui s’écroule !

 

Jésus-Christ et les apôtres concernant les apocryphes — Réponse chrétienne au document concernant les Apocryphes rédigé par Monsieur Legwenn du Québec —

« Que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ?       dit l’Éternel…
(La Bible – Jérémie 23:28).

 

 

 

Depuis quelques semaines, nous nous sommes penchés tout spécialement sur les études d’un site résolument hostile au monde protestant. L’auteur de ces textes se révèle totalement superficiel dans son approche. La découverte de notre première étude qui sera    assez longue vous permettra de le situer quant à la solidité de ses arguments. Nous nous proposons de réfuter d’une manière irénique les diverses études du site en question. Cela prendra quelques mois, mais le jeu en vaut la chandelle car il permettra aux uns et aux autres de jauger la situation. Nos arguments ne visent pas tant l’Église Catholique mais uniquement la tête pensante du site en question. Que le Seigneur nous bénisse ! Christian Piette

Prenons connaissance d’un premier argument:

« Le Nouveau-Testament comporte à peu près 350 références à des versets de l’Ancien Testament. Un examen minutieux montre que 300 de ces références sont issues de la Septante et le reste de l’Ancien Testament en hébreu.( Dictionnaire de la Bible, John L. McKenzie, page 787). Le Christ lui-même cite à partir de la Septante ». Puis Mr Legwenn propose une liste qui doit selon lui prouver que Christ et les apôtres se référent aux livres apocryphes déconsidérés par les protestants:
«  Les paroles de Jésus se réfèrent donc bien à ces livres que les protestants considèrent comme apocryphes ».

Nous allons maintenant prouver que ni Jésus et les apôtres n’ont jamais cité un seul apocryphe en nous servant de la liste Legwenn. Ce dernier précise que la liste de comparaisons entre les paroles de Jésus et des apôtres telles qu’elles apparaissent dans le Nouveau Testament ont été citées sur la base des apocryphes !

« Les paroles de Jésus se réfèrent donc bien à ces livres que les protestants considèrent comme apocryphes. La Septante, qui contient ces 7 livres, est citée par le Christ et par ses apôtres bien plus souvent que l’Ancien Testament en hébreu. On ne peut donc pas justifier le retrait de ces livres en prétendant qu’ils ne sont pas inspirés parce que Jésus n’y aurait pas fait référence, alors que justement certaines de ses paroles s’y réfèrent ».

« Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». (Matthieu 6:10).

Source apocryphe selon Legwenn:

« La volonté céleste sera accomplie ». (1 Maccabées 3:60, 100 avant J-C).

Nous ne croyons pas que cela soit très sérieux ! Il existe des textes bibliques hébreux beaucoup plus parlants:

« Vous ferez avec le reste de l’argent et de l’or ce que vous jugez bon de faire, toi et tes frères, en vous conformant à la volonté de votre Dieu ». (Esdras 7:18).

« Car à l’Éternel appartient le règne: Il domine les nations ». (Psaume 22:29).

« L’Éternel a établi son trône dans les cieux et son règne domine toutes les nations ». (Psaume 103:19).

« Bénissez l’Éternel, vous toutes ses armées, qui êtes ses serviteurs et qui faites sa volonté ». ( Psaume 103:21).

La liste pourrait être bien plus longue pour tous les exemples !


«  Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, pardonne-nous nos offenses comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». (Matthieu 6:12).

« Pardonne à ton prochain l’injustice commise, alors quand tu prieras, tes péchés seront remis ». ( Ecclésiastique 28:2, 180 avant J-C).

«  Vous parlerez ainsi à Joseph: Oh ! pardonne le crime de tes frères et leur péché, car ils t’ont fait du mal ! Pardonne maintenant le péché des serviteurs du Dieu de ton père ». (Genèse 50:17).

« Secours-nous, Dieu de notre salut pour la gloire de ton nom ! Délivre-nous et pardonne nos péchés, à cause de ton nom ». (Psaume 79:9).


«  Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartient, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ». (Matthieu 6:13).

«  Celui qui craint le Seigneur ne connaîtra pas le malheur mais de l’épreuve il sera chaque fois délivré ». ( Ecclésiastique 33:1, 180 avant J-C).

«  Il étendit sa main d’en haut, Il me saisit, Il me retira des grandes eaux, Il me délivra de mon adversaire puissant, de mes ennemis qui étaient plus forts que moi … mais l’Éternel fut mon appui. Il m’a mis au large, Il m’a sauvé parce qu’Il m’aime ». (2 Samuel 22:20-21).

«  Mais de nouveau, ils crièrent à toi, et toi, tu les entendis du haut des cieux, et, dans ta grande miséricorde, tu les délivras maintes fois ». (Néhémie 9:28).


« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes ». (Matthieu 7:12).

« Donne de ton pain à celui qui a faim et de tes vêtements à ceux qui sont nus. Avec tout ton superflu, fais l’aumône ». ( Tobie 4:16, 200 avant J-C).

Le texte de Jésus est clair ! Le message de Matthieu 7 provient de la Loi et des Prophètes et non d’un  vague texte apocryphe. Et quel est ce texte de la Loi et des prophètes ?

«  Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain, tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain ». (Exode 20:17).

Ce texte est repris par l’apôtre Paul dans l’épître aux Romains:

« Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements: tu ne commettras pas d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: tu aimeras ton prochain comme toi-même ». (Romains 13:8-9).

Monsieur Legwenn ferait mieux de consulter une bible avec références, cela lui éviterait ce genre d’erreur !


« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ». (Matthieu 13:43).

« Au temps de l’intervention de Dieu, ils resplendiront, ils courront comme des étincelles à travers le chaume ». (Sagesse 3:7, 50 avant Jésus-Christ).

«  Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour ». (Proverbes 4:18).

«  Ceux qui aiment l’Éternel, sont comme le soleil quand il paraît dans sa force ». (Juges 5:31).

«  La lumière est semée pour le juste et la joie pour ceux dont le cœur est droit ». (Psaume 97:11).


«  Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église et que les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle ». (Matthieu 16:18).

« Tu as pouvoir sur la vie et la mort. Tu fais descendre aux portes de l’hadès et Il en fait remonter ». (Sagesse 16:33).

« L’Éternel fait mourir et Il fait vivre. Il fait descendre au séjour des morts et Il en fait remonter ». (1 Samuel 2:6).

« Éternel, Tu as fait remonter mon âme du séjour des morts, Tu m’as fait revivre loin de ceux qui descendent dans la fosse ». (Psaume 30:4).

« Car ta bonté est grande envers moi, et Tu délivres mon âme du séjour profond des morts ». (Psaume 86:13).

Où Jésus a-t-il puisé son inspiration ?


«  Alors que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes ». (Matthieu 24:16).

« Lui-même et ses fils s’enfuirent dans les montagnes, abandonnant tout ce qu’ils possédaient dans la ville ». (1 Maccabées 2:28).

Dans ce texte très mal choisi par Monsieur Legwenn, le texte de Jésus revient dans un contexte de la fin des temps, alors que celui de Maccabées relate la période de persécution des juifs sous le règne d’Antiochus IV Epiphane !


« Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche, puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent ». (Jean 15:6).

« Ses rameaux sont brisés avant terme, leur fruit sera perdu, trop vert pour être mangé et ils brûlent ». (Sagesse 4:5). »

« Car le feu de la colère s’est allumé et il brûlera jusqu’au fond du séjour des morts, il dévorera la terre et ses produits … ». (Deutéronome 32:22).

« Le Seigneur, l’Éternel, m’envoya cette vision. Voici le Seigneur l’Éternel proclamait le châtiment par le feu et le feu dévorait le grand abîme et dévorait le champ ». (Amos 7:4).


« Je suis le Pain de vie, celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif ». (Jean 6:35).

« Ceux qui me mangent auront encore faim et ceux qui me boivent auront encore soif ». (Ecclésiastique 24:31).

Monsieur Legwenn n’a pas remarqué que justement le texte biblique souligne une grande vérité alors que le texte apocryphe proclame tout le contraire !

« O Dieu ! Tu es mon Dieu, je te cherche, mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi, dans une terre aride, desséchée, sans eau … mon âme sera rassasiée comme de mets gras et succulents, et, avec des cris de joie sur les lèvres, ma bouche te chantera ». (Psaume 63:2-6).

« Ils n’auront pas faim et ils n’auront pas soif, le mirage et le soleil ne les feront pas souffrir, car Celui qui a pitié d’eux sera leur guide et Il les conduira vers les sources d’eau ». (Ésaïe 49:10).

«  Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez … ». (Ésaïe 55:1).

Remarquons la clarté des textes bibliques et l’ambiguïté des textes apocryphes ! Aucune inspiration divine ne les anime !


«  A cause de cela, les juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’Il violait le sabbat, mais parce qu’Il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu ». (Jean 5:18).

 « Il nous considère comme une chose frelatée et il s’écarte de nos voies comme de souillures. Il proclame heureux le sort final des justes et se vante d’avoir Dieu pour Père ». ( Sagesse 2:16).

« Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom et j’affirmerai pour toujours le trône de son Royaume. Je serai pour Lui un Père et Il sera pour moi un Fils ». (2 Samuel 7:13-14).

« Lui, Il m’invoquera: Tu es mon Père, mon Dieu et le Rocher de mon salut ! Et moi, je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre ». (Psaume 89:27-28).

Où Jean a-t-il trouvé son inspiration ?


« Jésus leur dit: Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croirez point ». (Jean 4:48).

« Désire-t-on encore profiter d’une longue expérience ? Elle connaît le passé et conjecture l’avenir. Elle sait interpréter les sentences et résoudre les énigmes, elle prévoit signes et prodiges ». (Sagesse 8:8).

Nous avons beaucoup mieux dans notre Ancien-Testament:

« Et l’Éternel dit à Moïse: Jusque à quand ce peuple me méprisera-t-il ? Jusque à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les prodiges que J’ai faits au milieu de lui ? ». (Nombres 14:11).

« Nos pères en Egypte ne furent pas attentifs à tes miracles, ils ne se rappelèrent pas la multitude de tes grâces ». (Psaume 106:7).


«  Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel ». (Jean 3:13).

« Qui est monté au ciel, qui s’est emparé d’elle pour la faire descendre des nuées ? ». ( Baruch 3:29, 164 avant Jésus-Christ).

 « Il n’est pas dans le ciel, pour que tu dises: Qui montera pour nous au ciel et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? … c’est une chose au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique ». (Deutéronome 30:12-14).

« Lorsqu’il disposa les cieux, j’étais là … j’étais à l’œuvre auprès de lui, et je faisais tous les jours ses délices, jouant sans cesse en sa présence, jouant sur le globe de sa terre et trouvant mon bonheur parmi les fils de l’homme ». (Proverbes 8:27-31).


«  Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle ». (Jean 1:3).

«  Dieu des pères et Seigneur miséricordieux qui as fait l’univers par ta parole ». (Sagesse 9:1).

 «  Lorsqu’il posa les fondements de la terre, j’étais à l’œuvre auprès de lui et je faisais tous les jours ses délices ». (Proverbes 8:29-30).

«  Les cieux ont été faits par la Parole de l’Éternel et toute leur armée par le souffle de sa bouche ». (Psaume 33:6).

Aucun besoin des apocryphes, n’est-il pas vrai ?


« Ils tombent sous le tranchant de l’épée, ils seront amenés captifs parmi toutes les nations et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que le temps des nations soit accompli ». (Luc 21:24).

«  Beaucoup sont tombés sous le tranchant de l’épée, mais moins que ceux qui sont tombés à cause de la langue ». (Ecclésiastique 28:18).

«  Voici ce que dit l’Éternel , le Dieu d’Israël: je vais faire venir sur Jérusalem et sur Juda des malheurs qui étourdiront les oreilles de quiconque en entendra parler ». (2 Rois 21:12).

«  C’est pourquoi mon peuple sera soudain emmené captif, sa noblesse mourra de faim et sa multitude sera desséchée par la soif ». (Ésaïe 5:13).


« Il en viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi et ils se mettront à table dans le Royaume de Dieu ». (Luc 13:29).

«  Voici ils viennent les fils que tu avais vu partir, ils viennent, rassemblés de l’ouest jusqu’à l’occident par la Parole du Saint, en se réjouissant de la gloire de Dieu ». (Baruch 4:37).

« Ne crains rien, car je suis avec toi, je ramènerai de l’orient ta race, et je te rassemblerai de l’occident. Je dirai au septentrion: donne ! Et au midi: ne retiens point ! Fais venir mes fils des pays lointains et mes filles de l’extrémité de la terre ». (Ésaïe 43:5-6).

Baruch ou Ésaïe ?


«  Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le, mieux vaut pour toi d’entrer dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un seul œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne où le ver ne meurt point et où le feu ne s’éteint point ». (Marc 9:47-48).

« Malheur aux nations qui se dressent contre sa race. Le Seigneur Tout-Puissant s’en  vengera au jour du jugement, en mettant le feu et les vers dans leurs chairs et ils pleureront de douleur éternellement ». (Judith 16:17, fin du deuxième siècle avant J-C).

«  Et quand on sortira, on verra les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi, car leur ver ne mourra point et leur feu ne s’éteindra point et ils seront pour toute chair un objet d’horreur ».
( Ésaïe 66:24).


«  Une autre partie tomba dans un endroit pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre, elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond … les autres, pareillement, reçoivent la semence dans les endroits pierreux, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent avec joie, mais ils n’ont pas de racine en eux-mêmes, ils manquent de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la Parole, ils y trouvent une occasion de chute ». (Marc 4:5, 16-17).

« La postérité des impies ne multipliera pas ses rameaux, les racines impures font du bruit au sommet d’un rocher ». (Ecclésiastique 40:15).

«  Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la Loi de l’Éternel … il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison et dont le feuillage ne se flétrit point: tout ce qu’il fait lui réussit. Il n’en est pas ainsi des méchants: ils sont comme la paille que le vent dissipe ». (Psaume 1:1-4).

«  Ils fortifient les mains des méchants afin qu’aucun ne revienne de sa méchanceté, ils sont tous à mes yeux comme Sodome … car c’est par les prophètes de Jérusalem que l’impiété s’est répandue dans tout le pays ».
(Jérémie 23:14-15).

En fait, il est tout à fait possible de refaire le travail de Monsieur Legwenn, armé d’un livre de Mormon, d’un coran ou d’autres révélations nébuleuses. Les exemples proposés par cet ami ne valent pas grand chose ! Lorsque Jésus reprenait ou citait des textes, ceux-ci provenaient exclusivement de l’Ancien-Testament expurgé des apocryphes. N’oublions pas que le dernier livre, Malachie, est daté de plus ou moins de 480 avant Jésus-Christ !

De plus, Legwenn écrit que sa liste n’est pas exhaustive ! Nous ne doutons pas un seul instant qu’il a utilisé ses meilleurs exemples et que le reste n’est plus que roupie de sansonnet. Il déclare que l’apôtre Pierre a utilisé un texte de l’Ecclésiastique dans le livre des Actes:

« Dieu ne fait acception de personne ». (Actes 10:34).

«  Donne au Très-Haut à la mesure de ses dons, avec la générosité que te permettent tes moyens ». (Ecclésiastique 35:12).

Nous croyons plutôt qu’il a choisi une autre source !

« Car l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et terrible, qui ne fait point acception des personnes et qui ne reçoit pas de présent ». (Deutéronome 10:17).


«  Ainsi donc, étant de la race de Dieu, nous ne devons pas que la divinité soit semblable à de l’or, à de l’argent ou à de la pierre, sculptés par l’art et l’imagination des hommes ». (Actes 17:29).

«  Mais misérables, avec leur espérance placée en des objets sans vie, ceux-là qui ont appelé dieux les œuvres de mains humaines, de l’or et de l’argent ouvragés avec art et représentant des êtres vivants, ou une pierre inutilisable travaillée par une main antique ». (Sagesse 13:10).

Quelle est donc la source de l’apôtre Paul ? Le texte de la Sagesse, livre apocryphe ou ceux que nous citons maintenant:

« A qui voulez-vous comparer Dieu ? Et quelle représentation dresserez-vous de Lui ? C’est un artisan qui fond la statue, et c’est l’orfèvre qui la couvre d’or et y soude des chaînettes d’argent ». (Ésaïe 40:18-19).

« A qui me comparez-vous ? pour le faire mon égal ? A qui me ferez-vous ressembler, pour que nous soyons semblables ? Ils versent l’or de leur bourse et pèsent l’argent à la balance, ils paient un orfèvre pour qu’il en fasse un dieu et ils adorent et se prosternent ». (Ésaïe 46:5-6).

« Le sculpteur encourage le fondeur, celui qui polit au marteau encourage celui qui frappe sur l’enclume, il dit de la soudure: elle est bonne ! Et il fixe l’idole avec des clous pour qu’elle ne branle pas ». (Ésaïe 41:6-7).


«  Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ». (Romains 4:17).

«  Le Grand Abraham, ancêtre d’une multitude de nations, il ne s’est trouvé personne pour l’égaler en gloire ». (Ecclésiastique 44:19).

Sur quel texte Paul base-t-il sa citation ?

« On ne t’appellera plus Abram, mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d’une multitude de nations. Je te rendrai fécond à l’infini, je ferai de toi des nations et des rois sortiront de toi ». ( Genèse 17:5).


« Car qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire ? ». ( 1 Corinthiens 2:16).

« Quel homme pourrait connaître la volonté de Dieu ? ».  ( Sagesse 9:13).

«  Qui a sondé l’Esprit de l’Éternel, et qui l’a éclairé de ses conseils ? ». (Ésaïe 40:13).


« Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au-travers de la mer ». (1 Corinthiens 10:1).

« On vit la nuée recouvrir le camp, et la terre sèche surgir là où il y avait de l’eau ». (Sagesse 19:7).

« Il fendit la mer et leur ouvrit un passage, Il fit dresser les eaux comme une muraille. Il les conduisit le jour par la nuée ». (Psaume 78:13-14).


« Que manifestera en son temps le bienheureux et seul Souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité ». (1 Timothée 6:15).

«  Mais Judas et ses soldats, ayant invoqué le Grand souverain du monde, celui qui sans béliers, ni machines de guerre renversa Jéricho aux temps de Josué … ». ( 2 Maccabées 12:15).

« Car l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu Grand, fort et terrible ». (Deutéronome 10:17 ».


Les apocryphes (fin de la première partie).

Clotilde Hubert, du même site anti-protestant écrit ce qui suit:

« Parce qu’au 15ème siècle, un certain Luther décida de remanier le canon de la bible qui avait été défini par l’Église en 382 (AD) au Concile de Rome, il retira-sur la base de quelle autorité? Sept des 46 livres qui composaient l’Ancien- Testament, les déclarant apocryphes ».

www.louanges.net , page 1.

C’est méconnaître l’Histoire que d’accuser le réformateur saxon d’être l’initiateur du rejet des apocryphes. Les faits affirment tout le contraire ! L’Église en effet avait défini le contenu de l’A.T lors du Concile de Rome à la fin du 4ème siècle ! (Denzinger, Symboles et définitions de la foi catholique, pages 62-63, Cerf, Paris, 1996). Ce Concile s’attaque tout d’abord à certaines hérésies, 24 versets d’anathèmes et de condamnations. Vient ensuite une petite étude pneumatologique qui précède la question du canon des Ecritures. Cependant, aucune condamnation ou anathème vis-à-vis de ceux qui pourraient rejeter ces apocryphes. Ceci démontre que c’est à partir du Concile de Trente seulement que les anathèmes telle une averse vont se déverser à l’encontre de ceux qui n’acceptent  pas les livres apocryphes. ( Denzinger, page 413). Luther comme tant d’autres catholiques disposaient d’une liberté de croire ou de ne pas croire à l’inspiration de ces livres !

« Il a été bon de joindre à ce décret une liste des livres saints, afin qu’aucun doute ne s’élève pour quiconque sur les livres qui sont reçus par le Concile … si quelqu’un ne reçoit pas ces livres pour sacrés et canoniques dans leur totalité, avec toutes leurs parties, tels qu’on a coutume de les lire dans l’Église Catholique et qu’on les trouve dans la vieille édition de la Vulgate latine, s’il méprise en connaissance de cause et de propos délibéré les traditions susdites: qu’il soit anathème ». (Denziger, page 413).

En fait, il est aisé de comprendre que beaucoup de grandes pointures du catholicisme n’ont pas été inquiétées quant à leur position concernant les apocryphes. Ainsi le Cardinal Cajetan, le grand opposant de Luther à Augsbourg en 1518, approuve le canon hébreu dans un travail dédicacé au Pape Clément VII dans son Commentaire sur tous les livres vétéro-testamentaires authentiques (1532), et cela au détriment des apocryphes.

Le Cardinal Ximenes dans sa bible polyglotte et ce juste avant le Concile de Trente exclut les apocryphes et le comble, c’est qu’elle est approuvée par le Pape Leon X.

Bien  avant l’émergence du christianisme, le judaïsme dispose de son recueil des livres saints. La liste officielle de ces livres est arrêtée dès l’entame de l’âge apostolique. Le Synode juif de Jamnia ne ratifie finalement qu’une situation existante. Le prêtre anglican bien connu, J.N.D. Kelly écrivait:

« Il faut noter que cet ancien testament, qui fait ainsi autorité dans l’Église, comprend un peu plus que les 22 ou 24 livres de la bible hébraïque du judaïsme palestinien … pour les juifs de Palestine (dont le siège central se situe à Jérusalem et où se trouve le temple), les limites de ce que les chrétiens appellent la Canon des Écritures sont strictement fixées. Ils font une très nette distinction entre les livres qui souillent les mains, les livres sacrés et les autres écrits à caractère religieux d’édification ».
(J.N. Kelly, Initiation à la doctrine des Pères de l’Église, Cerf, Paris, 1968, page 64).

– Méliton de Sardes est convaincu lors d’une visite en Palestine que seul, le canon hébraïque fait autorité !
(Eusèbe de Césarée, HE, IV, xxvi, 13-14, Histoire ecclésiastique, t.1, op. cit., p. 211).

– Origène, conscient du problème, suggère que dans les discussions avec les juifs, il est nécessaire que les chrétiens n’utilisent pas les apocryphes ! (Ep.ad Afr., 4s).

– Athanase, le champion de la foi (Ep. heort., 39.), ainsi que Cyrille de Jérusalem (cat.IV, XXXIII, XXXV) et Grégoire de Nazianze (carm.I, 12) et Epiphane ( haer., 8,6 et 76:5) assurent qu’il faut réduire les apocryphes à une position subordonnée et les tenir en dehors du canon, ce qu’enseignait Martin Luther et les autres réformateurs.

– Cyrille de Jérusalem déjà cité, est intransigeant. Il ne faut même pas étudier les apocryphes en privé ! (cat.IV, XXXVI).

– Jean Damascène (8ème siècle) se tient au seul canon hébraïque des 22 livres mais reconnaît certaines qualités dans les apocryphes ! (De fide orth., 4.17).

– Hilaire de Poitiers qui cite très souvent les apocryphes ne retient pourtant que les 22 livres du canon palestinien ! ( Tract.ps, prol.15).

– Rufin d’Aquilée définit les livres de la Sagesse, de l’Ecclésiastique, de Tobie, de Judith et les 2 Maccabées d’ouvrages écclésiastiques  mais non canoniques ! (symb. Apost., 38).

Jérôme ( l’auteur de la Vulgate) déclare en 391 que tout ce qui n’est pas dans l’hébreu est à mettre au nombre des apocryphes et ne fait pas partie du canon ! ( praef. in Sam. et Mal. et praef. in Ezr.epp.53, 8 ; 1O7:12). Il pense que l’Église peut utiliser les apocryphes pour son édification mais il ne désire pas qu’on les utilise comme argument doctrinal ! (Praef.in lib.Sal.).

On ne peut absolument pas dire que le consensus soit général parmi ces docteurs de l’Église !

Concernant Jérôme, Clotilde Hubert développe l’argument suivant:

« Il est très étonnant de voir un protestant évangélique faire référence à un père de l’Église alors que la doctrine de la « sola Scriptura » exclut toute autre autorité en matière d’enseignement biblique … ».

Mais pas du tout ! Puisque cette dame nous entraîne sur le terrain de la patrologie, il est normal de la suivre. Nous avons usé ce stratagème avec les Témoins de Jéhovah dans leurs citations de ces Pères ! Laissons maintenant la parole à Jérôme:

« Je ne puis assez m’étonner des instances avec lesquelles vous me persécutez pour que je traduise le livre de Tobie, que les hébreux ont retranché du catalogue des Divines Écritures et mis au nombre de ceux qu’ils appellent apocryphes ».
(Fr. Keerl, Die Apocryphen des alten Testaments, Leipzig, 1852, pages 140-144).

Il est donc bien apparent que Luther est le fruit des axes de pensée de bien des Pères de l’Église, surtout que le Concile de Laodicée exclut des livres canoniques ceux de Judith, de l’Écclésiastique et 1 et 2 Maccabées ! (Symboles et définitions de la foi catholique, page 61,decretum Damasi).

Madame Hubert nous présente maintenant la raison pour laquelle les juifs ont écarté les apocryphes du canon de l’Ancien-Testament:

« Il ne s’agissait pas pour ces juifs du Concile de Jamnia, d’expurger l’A.T juif – ce corps biblique – de livres non conformes à la pensée de Dieu et à la foi chrétienne, car ces livres étaient utilisés dans le cadre de la propagation des doctrines chrétiennes donc conformes à la pensée de Dieu et au message laissé par le Christ et ses disciples … par contre (l’Église Catholique) ne croit pas que les juifs de Jamnia ont été inspirés lorsqu’ils ont arraché une partie du corps biblique de l’A.T, tout simplement parce qu’ils avaient l’intention de s’opposer par ce biais à la foi chrétienne ».

Ainsi selon elle, les juifs ont supprimé les apocryphes tout simplement parce qu’ils faisaient l’apologie de la foi chrétienne et de son fondateur ! Or il existe des dizaines et des dizaines d’exemples dans l’Ancien-Testament juif préservé par le Concile de Jamnia des textes présentant le Messie Jésus d’une manière remarquable ! Les juifs n’ont pas pour autant enlevé ces livres ! On doit admettre qu’il ne resterait vraiment pas grand chose de l’Ancien-Testament ! Prenons des exemples: ( Psaumes 9:5-6, 22:2, 7 et 8, Proverbe 9:5, Ésaïe 53, Jérémie 23:5-6, Daniel 12:1, Osée 6:2, 11:1, Michée 5:1, Zacharie 12:10, 14:3-4, Malachie 3:1). Tous ces livres nous parlent de Christ et pourtant les juifs ne les ont pas rejetés !

Pour en revenir à Jérôme, qui est quand même le traducteur de la Vulgate latine, la version catholique qui a été elle-même traduite dans nos langues européennes, il est clair et sans ambiguïté concernant les apocryphes. Ils sont inférieurs aux livres canoniques:

« Tous les livres apocryphes devraient être évités, mais si elle désire les lire, non pas pour établir la vérité des doctrines, mais avec respect pour les vérités qu’ils signifient, il faut lui dire qu’ils ne sont pas les œuvres des auteurs dont ils portent le nom, qu’ils contiennent beaucoup d’erreurs et que c’est une tâche exigeant une grande prudence que de trouver de l’or dans une masse d’argile ».
(Jérôme, lettre à Loeta, cvii).

« Les apocryphes sont inpropres à confirmer l’autorité des dogmes écclésiastiques . »
(Jérôme, Prologus Galaetus).

Vous voudriez que l’on accepte de l’argile au lieu de l’or ? des textes incapables d’établir les doctrines du christianisme ? Des apocryphes remplis d’erreur ? Non merci , nous avons beaucoup mieux !

Les responsables du site « louanges » vont maintenant nous présenter la raison pour laquelle les juifs de Palestine ont balancé les apocryphes de l’Ancien-Testament:

« Il ne s’agissait pas pour ces juifs du Concile de Jamnia, d’expurger l’Ancien-Testament juif – ce corps biblique – de livres non conformes à la pensée de Dieu et à la foi chrétienne, car ces livres étaient utilisés dans le cadre de la propagation des doctrines chrétiennes donc conformes à la pensée de Dieu et au message laissé par le Christ et ses disciples … par contre (l’Église Catholique) ne croit pas que les juifs de Jamnia ont été inspirés lorsqu’ils ont arraché une partie du corps biblique de l’Ancien-Testament, tout simplement parce qu’ils avaient l’intention de s’opposer par ce biais à la foi chrétienne ». (page 10).

Ainsi les juifs lors du Concile de Jamnia ont éliminé les apocryphes car ces derniers faisaient l’apologie de Christ et de la foi chrétienne. Or, il existe dans le corps des livres vétéro- testamentaires des références franches et directes à la personne de Jésus-Christ ! Pensons à la Genèse, à Ésaïe, aux Proverbes, aux Psaumes, à Osée, à Michée, à Zacharie et encore à Malachie ! Les juifs ont-ils enlevé ces textes pour la raison invoquée par le site du Québec ? On constate que leurs arguments après réflexion fondent comme neige au soleil !

L’historien juif Flavius Josèphe élève également sa voix à l’encontre des apocryphes. Précisons qu’il est né en 37 de notre ère et qu’il est mort vers l’an 100:

« Il n’existe pas chez nous une infinité de livres en désaccord et en contradiction, mais 22 seulement qui contiennent les annales de tous les temps et obtiennent une juste créance. En voici la liste:5 pour les livres de Moïse, ils comprennent les lois et l’histoire traditionnelle de la naissance de l’homme à la mort du législateur. Cette période s’étend sur un peu moins de 3000 ans. De la mort de Moïse jusqu’à Artaxerxes, qui a succédé à Xerxes comme roi de Perse. Les prophètes qui viennent après Moïse ont écrit l’histoire des événements dont ils furent les contemporains dans 13 livres. Les 4 livres restants contiennent des hymnes à Dieu et des préceptes concernant la conduite de notre vie. D’Artaxerxes à notre époque, l’histoire complète a été écrite mais n’a pas été jugée digne d’avoir le même crédit des annales plus anciennes et cela à cause du problème de la succession exacte des prophètes ».
(Contre Apion, livre 1, cha.viii, par. 38,41).

Quels sont ces 22 livres qui constituent selon Flavius les seules annales crédibles ? (ayant créance).

– Les cinq livres de Moïse-Juges et Ruth qui constituent un seul livre – Jérémie et Lamentations – qui constituent un seul livre- 1 et 2 Rois qui constituent un seul livre- 1 et 2 Chroniques qui constituent un seul livre – 1 et 2 Samuel qui constituent un seul livre – Esdras et Néhémie – qui constituent un seul livre, Josué, Ésaïe, Ezéchiel, Les Psaumes, Les Proverbes, Job, Daniel, Esther, l’Ecclésiaste, le Cantique des cantiques et enfin les 12 petits prophètes qui constituent un seul livre. En fait, ces 22 livres sont nos 39 livres du canon protestant !

Les responsables du site claironnent bien fort que plusieurs livres de l’A.T n’ont jamais été cités par Jésus ou les apôtres, Paul y compris. Ainsi on ne peut plus se servir de l’argument du silence de Jésus et de ses apôtres pour disqualifier les apocryphes. Mettons bien les points sur les « i ». Dans la liste des 22, 2O sont cités par Jésus ainsi que les apôtres grâce au regroupement établi par les maîtres du Canon (Romains 3:2), les juifs non pas de la diaspora, mais ceux de Jérusalem et du temple. Il reste le Cantique des cantiques et l’Ecclésiaste, mais là aussi il est clair que les auteurs du Nouveau- Testament y font allusion !

Cantique des cantiques

1:3

2 Corinthiens 2:14

1:4

Jean 12:32

2:8

Apocalypse 22:20

4:7

Jude 24

5:2

Apocalypse 3:20

Ecclésiaste

1:6

Jean 3:8

2:16

Hébreux 9:27

3:4

Jean 16:22

3:17

Romains 2:78

3:22

Philippiens 4:4

5:1

Matthieu 6:7

5:3

Actes 5:4

7:9

Jacques 1:19

12:16

Romains 2:16

Les responsables de « louanges » reprennent la citation de Flavius Josèphe qui, nous venons de le voir, affirme qu’il n’y a que 22 livres dans le Canon hébreu. Ils vont essayer de lui faire dire tout le contraire:

« Josèphe reconnaît ici que comme les derniers prophètes et leurs prophéties n’ont pas été éprouvés, à son sens et à son époque, leurs écrits ont une place particulière dans le canon juif en attendant la suite ». (page 4).

Quel anachronisme ! Nous l’avons lu et vu, l’historien juif était contemporain des apôtres et il est mort vers 100 AD ! Pour lui, il découle que le dernier prophète est Malachie (430 avant J- C), Il n’attend rien d’autre et il n’y a aucune suite qui doit arriver dans le cadre du judaïsme orthodoxe quant au canon des Écritures et il n’avalise certainement pas les apocryphes qu’il rejette de toutes ses forces !

L’expert en patristique, l’anglican Kelly donne de précieux renseignements:

« D’autre part, bien avant la naissance du christianisme, le judaïsme a son recueil de livres saints ou sacrés. La liste officielle de ces livres, bien que les rabbins ne l’aient ratifiée définitivement au Synode de Jamnia ( vers 90 AD), est pratiquement arrêtée dès l’âge apostolique et il est tout naturel que l’Église la fasse sienne ».
( Initiation à la doctrine des Pères de l’Église, 1968, page 63).

« Aussi, lorsque des auteurs tels que Clément de Rome, Barnabé et Justin se réfèrent à l’Ecriture et disent: ‘Il est écrit que … ’, il s’agit presque toujours de la bible des juifs … ». ( ibid., page 63).

«  … L’Ancien-Testament dont hérite d’abord l’Église n’est pas le texte hébraïque originel, mais sa version grecque connue sous le nom des Septante. Commencée à Alexandrie vers le milieu du 3ème siècle avant notre ère, celle- ci devient la bible des juifs de langue grecque de la diaspora et la plupart des citations de l’Ecriture dans le N.T se fondent davantage sur cette version que sur l’hébreu. Pour les juifs de Palestine, les limites de ce que les chrétiens appellent le canon des Ecritures- les juifs n’emploient pas ce mot-sont strictement fixées, ils font une très nette différence entre les livres qui souillent les mains, c’est-à-dire qui sont sacrés et les autres écrits religieux d’édification ».
(ibid., page 64).

La Traduction Œcuménique de la Bible, en partie catholique, précise des vérités capitales:

«  Les réformateurs protestants du XVIème siècle, sans les considérer comme canoniques, les ont placés en appendice de la bible, estimant qu’ils ne pouvaient servir à fonder la foi, mais demeuraient utiles pour nourrir la piété des chrétiens ». (TOB, page 1889).

L’accusation fragile du site incriminé concernant Luther est totalement fausse ! Il a suivi les Pères de l’Église, Jérôme et certains princes de l’Église Romaine !

« Quel crédit leur reconnaissait-on ? Il est difficile de le dire. Toujours est-il qu’on ne trouve aucune trace de conflit entre les communautés grecques et les docteurs palestiniens à propos du canon fixé à Jamnia, mais peut-être l’autorité reconnue aux livres saints comportait-elle une graduation. En tout cas, même après la décision de Jamnia, certains livres extérieurs à la liste officielle continuaient d’être occasionnellement cités comme Ecritures, même dans le judaïsme rabbinique, c’est notamment le cas pour le Siracide. Sans avoir l’autorité normative des livres canoniques, ils étaient regardés comme utiles à l’édification des croyants ». (TOB, page 1891).

Les apocryphes étaient donc considérés comme inférieurs aux livres canoniques ! Pour reprendre la belle expression: L’ or et l’argile !

« L’auteur de la nouvelle version qui devait s’imposer peu à peu à l’occident latin, Saint-Jérôme, se contentait d’en traduire rapidement quelques-uns (Tobit, Judith), d’ajouter les suppléments d’Esther et de Daniel en appendice de sa traduction faite sur la bible hébraïque, et il omettait de traduire les autres. Son contact prolongé avec le judaïsme palestinien et son attachement à la vérité hébraïque des livres peuvent expliquer cette attitude plus que réservée. Toujours est-il que son autorité, comme traducteur de la bible entraîna  certains théologiens du Moyen-Âge à reprendre son opinion qui eut des défenseurs jusqu’au temps du Concile de Trente (Cajetan). C’est cette opinion, appuyée par les hésitations de la tradition grecque que les réformateurs protestants adoptèrent ».
(TOB, page 1892).

Nous voici donc nous les protestants les enfants spirituels de Saint-Jérôme ! Quand on pense en effet que le Cardinal Cajetan rejetait lui aussi les apocryphes. Le Pape ClémentVII l’appelait «  la Lumière de l’Église » !

Oui, les hésitations de la traduction grecque de l’A.T , c’est ici le nœud du problème. En fait, les traductions romaines étaient des traductions d’une traduction d’une traduction. L’Ancien-Testament traduit en grec, traduit en latin (par le biais de la vulgate) et enfin dans les langues vulgaires ! Il y a une route bien plus directe !

Les responsables du site avancent des pseudo-vérités qu’ils ne peuvent prouver:

« Les faits historiques que j’ai exposés et sur lesquels les protestants évangéliques concernés par cet échange ne se sont pas prononcés, démontrent que ces 7 livres qu’ils considèrent comme apocryphes, constituaient dès le début le corps de l’A.T en hébreu ».

Mais nous nous prononçons ! Et nous défions gentiment ces responsables de nous trouver un seul apocryphe revenant dans les bibles catholiques ou protestantes en hébreu. Cela n’existe pas et ils le savent, aucun document de ce genre n’a été retrouvé ! C’est à eux de donner les preuves. Voyons cet autre texte:

« Ce ne sont pas les auteurs qui décident de l’inspiration ou non de leur récit, sinon que dire des autres livres où les auteurs ne se sont pas prononcés sur leurs écrits, et pourquoi ceux qui n’en sont pas les auteurs se permettent-ils alors de décréter que tel ou tel livre est inspiré ou ne l’est pas … là non plus (2 Maccabées 15:37- 39) on ne peut pas à partir de ce verset décréter que l’auteur demande à ce que l’on considère son récit comme non inspiré. Il dit simplement qu’il a fait de son mieux. Ensuite, si le fait qu’il mette l’accent sur l’art de disposer le récit qui charme, montre que son texte ne peut être inspiré, alors le Cantique des cantiques n’est pas non plus inspiré … ! ». ( page 7).

Quelques petites remarques s’imposent:

– Mais qui ose décréter après quatre siècles de christianisme et cela suite à un Concile qui sera suivi d’un autre plus de dix siècles après, que les apocryphes sont inspirés ? Poser la question, c’est avoir la réponse !

– Il n’existe pas dans le corps des 22 ou 39 livres inspirés de l’A.T, un texte ayant une tournure aussi maladroite que le texte de 2 Maccabées 15:37-39:

« Si la composition en est bonne et réussie, c’est aussi ce que j’ai voulu. A-t-elle peu de valeur et ne dépasse-t-elle pas la médiocrité ? C’est tout ce que j’ai pu faire ».

En fait, l’auteur est honnête, il ne triche pas ! Il avalise ce que les juifs et les protestants croient ! Ce n’est pas de l’or mais simplement de l’argile. Les responsables du site déclarent:

« On ne peut pas à partir de ce verset décréter que l’auteur demande à ce que l’on considère son récit comme non inspiré. Il dit simplement qu’il a fait de son mieux ». (page 7).

On ne fait pas de son mieux lorsqu’il s’agit des oracles divins.

Les moines de Maredsous en Belgique, dans leurs commentaires déclarent ce qui suit:

« Le livre de Tobie a sans doute été écrit en araméen vers le second siècle avant notre ère. Le texte n’en a été conservé que par diverses versions grecques et latines, lesquelles sont souvent discordantes … ».
( page xx).

Mais oui, avec les apocryphes ont fait de son mieux. Il existe 5 erreurs historiques en 9 pages dans Tobie, 14 erreurs historiques et doctrinales chez  Judith, 8 erreurs doctrinales dans le Siracide,  4 erreurs historiques chez Baruch, 2 erreurs historiques dans 1 et 2 Maccabées ; Pour plus de détails, voir www.bibleetnombres.online.fr

« Que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ? dit l’Éternel. (nous dirions l’or et l’argile) Ma parole n’est-elle pas comme le feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ? … Voici, dit l’Éternel, j’en veux aux prophètes qui prennent leur propre parole et la donnent pour ma parole … ils ne sont d’aucune utilité à ce peuple, dit l’Éternel ». (Jérémie 23:28-32).

« Et nous tenons pour autant plus certaine la parole prophétique à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs ; sachez tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être l’objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu ». ( 2 Pierre 1:19-21).

« Je finirai, moi aussi, mon ouvrage en cet endroit. Si la composition est bonne et réussie, c’est aussi ce que j’ai voulu ; si elle a peu de valeur et ne dépasse guère la médiocrité, c’est tout ce que j’ai pu faire. Car de même qu’il est nuisible de boire du vin pur ou de l’eau pure, alors que le vin mêlé à l’eau est une boissons agréable qui produit une délicieuse jouissance, de même c’est l’art de disposer le récit qui charme l’entendement de ceux qui lisent l’ouvrage. C’est donc ici que je m’arrête ». ( 2 Maccabées 15:38-40).

Et bien, nous aussi !

C. Piette

 

Décès de notre président

Décès de notre président

C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons le décès de Gérard Dagon, le 22 mai 2011, à l’âge de 75 ans. Notre association Vigi-Sectes – créée en 1997 –  ne perd pas seulement un président chaleureux et plein d’humour, mais surtout un homme connaissant et obéissant à la Parole, fidèle jusqu’au bout, intègre. Son départ était sans grandes douleurs, son arrivée sera dans le repos promis. Nous allons le regretter et regretter ses 57 ans d’expérience dans le domaine des sectes.

Marie, mère de Jésus – 1

Le site québécois, petit frère d’un site californien, termine son étude de quatre pages par cette phrase révélatrice:

« La vénération des catholiques pour Marie prend donc racine dans la Parole de Dieu ».
(La Bienheureuse Vierge Marie, page 4).

Nous aurons d’ailleurs l’occasion de réfuter cette étude assez superficielle dans la deuxième partie de notre très long exposé.

Tout d’abord, il est honnête malgré tout, de signaler que ces sites n’ont pas toujours l’aval du catholicisme officiel. Par contre, nous disposons d’un ouvrage capital portant l’imprimatur officiel de feu l’Archevêque de Lyon (Albert Decourtray) en date du 15 mai 1986. Nous ferons abondamment usage de cet ouvrage sacrilège écrit par Alphonse de Liguori, le saint Patron des théologiens catholiques. Ce livre est intitulé « les Gloires de Marie » et à lui seul, il nous permettra de cerner avec beaucoup de précision les doctrines infernales du romanisme concernant la mère de notre Seigneur Jésus. Car Marie reste un modèle remarquable pour nous, chrétiens évangéliques. La Bible n’en parle pas beaucoup mais ce qu’elle en dit nous permet de la considérer comme un exemple indéniable de modestie et de droiture. Nous allons le vérifier longuement, les théologiens et les princes de l’Église Catholique en ont fait un monstre orgueilleux et totalitaire. Mais avant d’ouvrir ce cloaque, Liguori admet d’emblée que les Evangiles donnent peu de détails sur les vertus de la Sainte Vierge:

« A la vérité, les évangélistes nous donnent peu de détails sur les vertus de la sainte Vierge ».
(Les gloires de Marie, 1989, page 380).

Mais ce n’est rien, il va en inventer !

Mais quand même, ce sera une des rares vérités dans son odieux ouvrage ! Il n’y a pas grand chose en effet sur la personne de Marie dans les Evangiles (disons même dans la bible). C’est la raison principale qui a fait que les docteurs romains dans l’histoire de sont tournés vers d’autres sources plutôt nauséabondes. Pourtant, elle apparaît dans les Evangiles, dans certains textes de l’Ancien Testament ainsi qu’une petite apparition dans le livre des Actes ! C’est peu, mais c’est malgré tout révélateur. On va découvrir au fil de notre approche combien les protestants sont respectueux de la personne de la mère de notre Sauveur. Nous sommes en fait, ceux qui véritablement la respectent et l’honorent. Malheureusement, nous allons découvrir au fil de notre étude une créature hideuse façonnée par le maître du mensonge ! (Jean 8:44). Vous le découvrirez, les mariolâtres sont totalement irrespectueux du Dieu que nous servons et aimons, Père, Fils et Esprit. Il est couvert de boue et cela avec l’aval de l’Église, puisque elle a donné son feu vert à l’impression de cet horrible ouvrage !

Les qualités de Marie

Avant de découvrir et de flétrir les artifices du malin, découvrons les grandes qualités de Marie !

– Elle rend un culte légitime au Dieu de la Bible, son Seigneur et Sauveur !

« Et Marie dit: Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur ». (Luc 1:46-47).

– Elle reconnaît également qu’elle a besoin d’un Sauveur (V.47), ce qu’elle a donc besoin d’être sauvée de son péché !

– Elle admet sa bassesse (V.48), ce qu’elle n’est donc pas parfaite !

– Elle est aussi une pécheresse car la Parole de Dieu enseigne que tous sans exception aucune, hommes et femmes, jeunes et vieux sont pécheurs !

« Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce par le moyen de la foi qui est en Jésus-Christ ». ( Romains 3:23 et 24).

– Marie est bénie parmi les femmes (et non au-dessus des femmes). Cette grâce toute particulière est le fait d’avoir été choisie par Dieu pour élaborer le plan de Salut par Jésus-Christ ! Ni plus ni moins que cela ! (Luc 1:42).

Il suffit de jeter un coup d’œil dans une concordance biblique pour vérifier rapidement que beaucoup de personnages divers ont été gratifiés de grandes et belles grâces et bébédictions diverses. Le rôle de Marie (et il est important) est de porter le Fils de Dieu dans son humanité !

« Un homme fidèle est comblé de bénédictions … » (Proverbes 28:20).

Allons-nous instaurer des cultes spéciaux pour tous les hommes et femmes fidèles ?

« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ». ( Ephésiens 1:3).

Allons-nous instaurer un culte piettiste parce que j’ai été béni de grandes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes ? Répondre à ces questions, c’est découvrir la solution juste dans la juste position de Marie dans le plan divin !

Jamais, Marie (l’authentique Marie, celle de la Bible) ne s’est jamais proclamée la Reine du ciel ou encore la co-rédemptrice de l’humanité. Elle se reconnaît simplement comme une humble servante du Seigneur ! (V.38).

– Notre Marie est une femme réservée ! « Elle gardait toutes ces choses en son cœur ». (Luc 2:16-18). Pas besoin d’assurer sa propre publicité à Lourdes, Banneux, Fatima, La Salette … etc. Pour Elle, c’est seulement la gloire de Dieu qui compte !

L’horrible péché de l’église romaine

Passons maintenant à la découverte de l’ouvrage nauséabond du saint patron des théologiens catholiques, savoir Alphonse de Liguori. Vous le constaterez vous-mêmes, il est clair qu’un tel personnage n’est pas chrétien dans le sens biblique du terme. Le voyage impératif dans cette littérature blasphématoire s’impose comme un devoir si on désire comprendre et démonter l’œuvre odieuse du diable à ce niveau. En fait, nous allons pouvoir démasquer la Marie des enfers afin de souligner les grandes qualités de la vraie Marie que nous aimons et que nous verrons un jour dans le ciel de gloire. « Les gloires de Marie » est le livre marial le plus grand de tous les temps. Ce n’est pas Piette qui dit cela, mais l’introduction au livre:

« Et maintenant, ouvrez, ouvrez souvent ce livre marial, le plus grand de tous les temps, en vous disant que saint-Alphonse n’a pas écrit pour être lu, mais pour être médité jusqu’à ce que s’enflamme la prière ».
( Introduction, 1987, page VIII, imprimatur: Albert Cardinal Decourtray, archevêque de Lyon, 15 mai 1986, Editions Saint-Paul, 6, rue Cassette, F-75006 Paris, 1987).

L’orgueil démesuré de la fausse Marie

La fausse Marie est une voleuse de cœurs. Elle tente continuellement d’accaparer le culte dédié au Dieu Trinitaire:

« Qu’ils l’aiment encore autant que ce GRAND AMANT de Marie, saint-Bernard, tellement épris de sa douce mère, qu’il l’appelait la VOLEUSE DES CŒURS ».
(Les gloires de Marie, page 27).

Quel étrange vocabulaire, saint-Bernard, l’amant de Marie ! D’autres textes ont cette même connotation sensuelle, découvrons-les:

« Qu’ils l’aiment, oh ! qu’ils l’aiment comme tant de serviteurs qui ne savaient plus qu’inventer pour lui témoigner leur amour. Le Père Jérôme Trexo, de la compagnie de Jésus, tressaillait de bonheur à se proclamer l’esclave de Marie. En signe de son esclavage, il se rendait souvent dans une église dédiée à la sainte Vierge, et voici ce qu’il y faisait: ne pouvant comprimer les tendres sentiments qui soulevaient son cœur, il commençait par baigner le parvis de ses larmes, puis il l’essuyait avec sa langue et de son visage, en même temps qu’il y imprimait mille baisers, se disant que c’était la demeure de sa Patronne bien-aimée ».
(Les gloires de Marie, page 27).

Dégoûtant n’est-il pas vrai ? En fait, c’est une véritable adoration sensuelle ! Qui peut vouloir recevoir un tel culte ? Notre bonne et modeste Marie ou la voleuse des cœurs ?

Le site québécois écrit ce qui suit:

« Les catholiques louent et adorent SEULEMENT Dieu trinité (Deutéronome 6:13). »
( La bienheureuse Vierge Marie, page 3).

Le texte concernant le jésuite Trexo démontre qu’il adore la fausse Marie, mais de toute manière Liguori, le patron des théologiens romains enseigne que Marie est adorée:

« Ah ! Maintenant vous êtes notre Reine, car vous êtes la mère de Dieu et nous vous saluons, nous vous ADORONS comme telle ».
( Les gloires de Marie, page 319).

Elle soustrait l’adoration du Dieu Unique pour elle-même ! La Marie de Liguori et des sites concernés n’est pas la mère de Jésus. Elle ne fait que de se vanter et de s’enorgueillir !

« Ah ! malheureux celui qui, tandis qu’il le peut, ne recourt pas à moi ! Oui, malheureux pour l’éternité celui, qui, en cette vie, pouvant m’invoquer, moi, si plein de pitié pour tous et si désireuse d’aider les pécheurs, néglige de recourir à moi et ainsi lamentablement se damne. Courons donc aux pieds de notre très douce Reine, et soyons toujours fidèles à la prier, si nous voulons mettre notre salut en assurance. Si la vue de nos péchés nous épouvante et nous décourage, c’est pour qu’elle sauve, par sa protection, les pécheurs les plus coupables, les plus désespérés, dès qu’ils se recommandent à elle ».
(Les gloires de Marie, page 10).

Pas un texte de l’Ecriture Sainte n’enseigne que Marie peut sauver un quelconque perdu. Tout au contraire de notre Dieu salvateur ! (Matthieu 1:21, 18:11, Luc 9:56, Jean 3:17, 10:9, 12:47, Actes 15:11, Romains 5:9, 1 Timothée 1:15, Hébreux 7:25).

« Il n’y a de salut en aucun autre car il n’y a sous le ciel aucun autre nom parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés ». (Actes 4:12).

Voilà qui a l’avantage d’être clair ! C’est un véritable délire de la part de cette vile créature:

« Je suis, lui dit-elle, la Reine du ciel et la Mère de la miséricorde, je suis l’allégresse des justes et la porte ouverte aux pécheurs pour aller à Dieu ».
(Les gloires de Marie, page 9).

Impossible ! La bible s’oppose à de telles prétentions:

« Dieu n’est-Il pas plein de miséricorde envers ses élus ? ».
( Luc 1:78).

« En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ».
(Hébreux 2:17).

« Le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion ».
(Jacques 5:11).

Nous disposons dans notre concordance de plus de 120 citations concernant la miséricorde et la compassion concernant Dieu. Tous ces textes concernent le Père et le Fils et aucun dédié à Marie, non pas que notre Marie ne soit pas miséricordieuse, mais la bible a établi sa sélection ! Continuons à découvrir les textes maudits:

« O Notre-Dame ! Vous êtes le refuge des abandonnés, voyez en ce moment tout le monde m’abandonne, vous êtes mon UNIQUE ESPERANCE, vous SEULE pouvez me venir en aide. Ayez pitié de moi ».
( Les gloires de Marie, page 11).

Quel affront pour l’Éternel que nous adorons ! Le Père, le Fils, le Saint-Esprit abandonnent le pauvre homme mais heureusement la voleuse des cœurs est là. Quelle honte d’écrire de tels textes. Voyons ce qu’en dit la Bible ?

« Tu n’as pas abandonné ceux qui te cherchent ». (Psaumes 9:11).

« L’Éternel n’abandonne pas ses fidèles ». (Psaumes 37:28).

« L’Éternel aura pitié de ses serviteurs ». (Deutéronome 32:36).

« Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles et les brebis le suivent parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivront pas un étranger, mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers ». (Jean 10:4-5).

La voix de la fausse Marie n’est pas reconnue par les chrétiens qui aiment la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique !

« Voici, en conséquence, la douce invitation que nous adresse notre mère: Que celui qui est petit vienne à moi ».
(Les gloires de Marie, page 18).

Ecoutons plutôt les douces invitations de notre Seigneur:

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et Je vous donnerai du repos ».
(Matthieu 11:28).

« Et Jésus dit: ‘Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi … ».
(Matthieu 19:14).

Non, voleuse des cœurs, toute notre affection sera donnée à notre Seigneur !

« Eh bien ! nous dit notre très aimante Mère Marie, si des tigres ont ce cœur pour leurs petits, comment pourrai-je ne pas vous aimer, vous qui êtes mes enfants ? Est-ce qu’une femme peut oublier son enfant, et n’avoir point pitié du fruit de ses entrailles ? Mais quand elle le ferait, moi, je ne vous oublierai point ».
(Les gloires de Marie, page 20).

Dans ce cas également la voleuse des cœurs dérobe des textes qui ne la concernent pas:

« Sion disait: L’Éternel m’abandonne. Le Seigneur m’oublie ! Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, Moi je ne t’oublierai point ».
(Ésaïe 49:14-15).

« Saint Bonaventure a donc raison de s’écrier:’heureux ceux qui ont donné leur cœur à Marie ! heureux ceux qui s’attachent à son service ».
(Les gloires de Marie, page 28).

Voici un texte très intéressant. Le connaisseur de la bible souvent protestant se réfère immédiatement à un épisode biblique bien connu:

« Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit: heureux le sein qui t’a porté ! heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! Et Il répondit:’Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole et qui la gardent ».
(Luc 11:27-28).

Voici assurément l’amorce d’un culte marial et comme nous pouvons le constater Jésus, par sa réplique très claire s’oppose à ce que la vraie Marie soit glorifiée. N’oublions pas que Dieu est un Dieu jaloux ! (Exode 20:5). Voici d’ailleurs un texte qui s’applique admirablement aux mariolâtres:

« Vous n’aurez pas la force de servir l’Éternel, c’est un Dieu jaloux ». (Josué 24:19).

En servant la fausse Marie, ils ne peuvent servir le Vrai Dieu !

« … Jésus Christ a dit: quiconque demande reçoit. Il faut dire la même chose des prières qui s’adressent à la Sainte-Vierge … voici la parole du saint Docteur: Parce que tu étais indigne de rien recevoir, il a donné à Marie que tu reçoives par Elle tous les dons ».
(Les gloires de Marie, page 33).

Nous les évangéliques, connaissons les références bibliques concernant Jésus (Matthieu 7:8), mais où se situent les textes référentiels concernant Marie ? Quant à la seconde partie de la citation de Liguori, nous vous présentons un texte qui balaye tous les doutes:

« Vous avez tout pleinement en Christ ». (Colossiens 2:10).

Ce qui suit est particulièrement révoltant ! Ceux qui osent avaliser de tels textes deviennent les ennemis du Dieu de Vérité:

« O Marie, le pécheur repoussé par le monde entier trouve un abri dans votre tendresse maternelle, et vous ne quittez point ce malheureux que vous ne l’ayez réconcilié avec son juge’, le saint nous fait entendre par là que l’homme en état de péché est un objet de haine et d’horreur pour l’univers … mais si ce malheureux se réfugie auprès de Marie, est-ce que Marie le repoussera ? Assurément non ».
« Les gloires de Marie, page 35).

En voici un autre:

« Pour n’avoir point recouru à la Sainte-Vierge, le malheureux en vint à la détermination de quitter le couvent en escaladant une muraille. Dans le corridor que traverse Ernest pour s’enfuir, se trouvait une image de Marie. ‘Mon fils, lui dit la mère de Dieu, au moment où il passe, pourquoi m’abandonnes-tu ? Interdit et touché de repentir, le fugitif tombe à genoux et s’écrit: ‘Ma Souveraine, ne voyez-vous pas que je ne puis plus y tenir ? Mais vous, pourquoi ne m’assistez-vous pas ? Et toi, reprend Marie, pourquoi ne m’as-tu pas invoquée ? Si tu m’avais priée, tu n’en serais pas réduit là. Désormais, ajoute-t-elle, recours à moi et ne crains rien ».
(Les gloires de Marie, page 37).

A la lecture de tels textes, on a la nette impression que la fausse Marie essaye de faire passer le Père et Jésus pour des incapables et des minables ! (c’est un des buts de l’ennemi de nos âmes). On est mieux servi par Marie, elle écoute davantage, elle passe davantage de temps, et surtout Jésus et son Père ne sont pas très gentils, à la limite, ils sont assez méchants ! Ne croyez pas que j’écrive cela à la légère ! Découvrons les textes:

« … le frère Léon vit un jour deux échelles, l’une rouge, sur laquelle se trouvait Jésus-Christ, l’autre blanche où était Marie. Il aperçut ensuite les âmes qui prenaient l’échelle rouge. Elles montaient quelques échelons, puis tombaient, elles essayaient encore et finissaient toujours par retomber. Alors on les engagea à prendre l’échelle blanche et le frère Léon les vit monter heureusement, parce que la sainte Vierge leur tendait la main. Ainsi arrivèrent-elles sans difficultés en paradis ».
(Les gloires de Marie, page 168).

Le méchant Jésus n’est d’aucun secours ! Il se refuse à tendre la main, il repousse les pauvres âmes, tandis que la voleuse des cœurs s’empresse, la gentille voleuse des cœurs s’empresse d’amener les âmes à elle. Mes amis, c’est une insulte grave pour Dieu et son Christ ! Continuons à découvrir les mensonges des mariolâtres:

« Mais voilà que le divin enfant(Jésus) détourne de lui son visage. Tout confus, le pauvre pécheur s’adresse à la Sainte-Vierge: ‘Mère de miséricorde, lui dit-il, votre divin fils me repousse: je recours à vous qui êtes sa mère et l’avocate la plus puissante, la plus miséricordieuse aussi, que je puisse trouver. Aidez-moi donc, ô ma Reine et intercédez pour moi ».
( Les gloires de Marie, page 79).

Jésus semble être un sale gosse boudeur. Une fois de plus il repousse le pécheur, mais heureusement la voleuse des cœurs fait son travail, en bâtissant sa renommée au détriment de celle de Jésus-Christ ! Est-il possible que vous n’y voyez pas la griffe du démon ?

Persévérons dans nos recherches:

« Pour augmenter notre confiance, saint Anselme va jusqu’à dire que non seulement nous sommes assurés de la protection de Marie, si nous la demandons, mais que, ‘parfois, nous serons plus vite exaucés en invoquant le nom de Marie qu’en invoquant le nom de notre Sauveur Jésus ».
( Les gloires de Marie, page 86).

« On demande beaucoup de choses à Dieu et on ne les obtient pas, on en demande beaucoup à Marie et on les obtient ».
(Les gloires de Marie, page 86).

« … personne n’a reçu de Dieu aucune grâce, si ce n’est par l’entremise et les mains de Marie, notre bonne et tendre mère ».
(Les gloires de Marie, page 104).

Honte à vous, mariolâtres et repentez-vous car un jour vous passerez devant le Tribunal de Dieu !

Toute âme sensible ne peut que se rebeller à la lecture de textes tellement odieux et offensants pour le Dieu Trinitaire ! Jésus en fait pour eux n’est qu’un minable:

« Aussitôt Marie se met à prier son divin fils pour ce malheureux. En vain Jésus se plaint-Il tout d’abord que cet ingrat l’ait renié, la divine mère n’en continue pas moins de prier ! O ma mère, lui dit enfin le Sauveur, je ne vous ai jamais rien refusé. Qu’il soit pardonné, puisque vous le demandez ».
(Les gloires de Marie, page 107).

Jésus est en train de se plaindre, on a l’impression qu’Il dort, il ne veut pas être ennuyé ! Il est clair que le jésus des mariolâtres n’est pas non plus le Glorieux Jésus-Christ de la Bible !

« Personne ne peut venir à moi, si ma Mère ne l’attire par ses prières ».
( Les gloires de Marie, page 109).

Quel bourbier, n’est-ce pas ? les mariolâtres ne connaissent-ils pas l’exemple de Pierre en Matthieu 26:69-75 ou encore celui des petits enfants en Luc 18 ?

« L’Evangile nous parle de l’amour qui porta le Père éternel à livrer son propre fils, son unique, pour le salut du monde: ‘Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils-Unique, lisons-nous dans saint-Jean. Ces mêmes paroles, saint Bonnaventure nous invite à les appliquer à Marie: ‘Elle nous a tant aimé qu’elle donna son Fils unique ».
(Les gloires de Marie, page 22).

Mais le problème réside dans le fait que Marie n’a pas eu qu’un fils et nous allons le démontrer:

« Je suis (c’est Jésus qui parle) devenu un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère, car le zèle de ta maison me dévore, et les outrages de ceux qui t’insultent tombent sur moi ».
( Psaumes 69:9-10).

Jean applique correctement ce texte à Jésus:

« Et Il dit (Jésus) aux vendeurs de pigeons: otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit: le zèle de ta maison me dévore ». ( Jean 2:16-17).

Ainsi, Marie avait d’autres fils, et ici on ne peut plus parler de cousins ! (les fils de ma mère). Il va falloir méditer sur ces textes ! ! !

Nous l’avons remarqué, cette fausse marie (nous mettrons maintenant une minuscule) se veut être une déesse. En bonne théologie chrétienne et biblique, seul Dieu est Tout-Puissant ! C’est un des attributs de la Divinité. Aucun verset biblique n’applique cette expression à Marie !

(Genèse 17:1, 28:3, 43:14, 48:3, 49:25, Exode 6:3, Job 21:15, 22:3, 22:25, 22:26, Luc 1:49, Apocalypse 1:8, 4:8, 11:17, 15:3, 16:14, 19:6, 19:15 et enfin 21:22. Cette expression est appliquée soit au Père, soit à Jésus. Or Liguori enseigne que sa marie est Toute-Puissante, c’est en fait un nouveau blasphème:

« N’allez pas me dire que vous ne pouvez pas m’aider, car je sais que vous êtes toute-puissante et que votre Dieu vous accorde tout ce que vous désirez ».
(Les gloires de Marie, page 39).

Ce n’est pas tout !

« Quelques versets plus loin la DIVINE Marie dit: Celui qui me trouve a trouvé la vie et il obtient du Seigneur le salut éternel ».
(Les gloires de Marie, page 40).

Marie n’est ni divine ni la vie. Jésus est la Vie, c’est tout autre chose et en plus Il est pleinement Dieu ! ( Jean 1:4, 11:25, 1 Jean 1:2). Cette créature inventée par l’enfer n’est vraiment pas la Marie Scripturaire que nous aimons et apprécions, la véritable mère de Jésus était effacée et remplie de vraie humilité. Mais hélas, les abjections de continuer:

« Qu’elle est donc sage, cette exhortation de saint-Bernard: cherchons la grâce et cherchons-la par Marie ».
(Les gloires de Marie, page 41).

Ecoutons maintenant ce qu’en pense la Bible:

« C’est par la grâce du Seigneur, que nous croyons être sauvés, de la même manière qu’eux ».
(Actes 15:11).

« … à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d’un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup ».
(Romains 5:15).

« C’est par Silvain, qui est à mes yeux un frère fidèle, que je vous écris ce peu de mots, pour vous exhorter et pour vous attester que la grâce de Dieu à laquelle vous êtes attachés est la VERITABLE ».
(1 Pierre 5:12).

Il n’existe donc aucune grâce par le biais de Marie. La seule Grâce authentique dans les Écritures est divine.

« Qu’ils accourent donc auprès de Marie, les malheureux qui, par le péché, ont perdu la grâce: c’est là qu’ils la retrouveront ».
(Les gloires de Marie, page 41).

Qu’en pensent les Écritures ?

« L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix, il tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâces. C’était un samaritain » (Luc 17:15-16).

IL est remarquable de constater la manière dont la Bible contredit les diverses assertions des mariolâtres:

« C’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés … ». ( Actes 15:11).

« Fais luire ta face sur ton serviteur, sauve-moi par ta grâce ». (Psaumes 31:17).

Pour Liguori, sa marie serait l’inventrice de la grâce et en plus elle serait infaillible !

« Désirons-nous trouver la grâce de Dieu ? Allons à Marie, l’inventrice de la grâce. Toujours elle la trouve: ‘Précisément parce que jamais elle n’a cessé ni ne cessera d’être chère à Dieu, elle ne peut être prise au dépourvu: Infailliblement, si nous recourons à elle, nous retrouverons la grâce ».
(Les gloires de Marie, page 42).

Si vous comptez sur l’intercession de cette fausse marie, vous êtes perdus pour l’éternité !

« Vous êtes l’unique espérance des pécheurs, car la rémission de toutes nos fautes, nous ne l’attendons que par votre intercession ».
(Les gloires de Marie, page 43).

Un bel exemple d’une théologie des plus malsaines. La Bible ne se trompe pas ! Jésus-Christ est notre seul avocat:

« Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste ». (1 Jean 2:1).

Un avocat et ce dernier est vraiment pro Deo. Aucune trace d’une avocate !

« Car il y a un seul Dieu et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme ». (1 Timothée 2:5).

Une médiatrice, cela n’existe pas, c’est la bible qui l’assure !

« C’est aussi pour cela qu’Il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par Lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur ». (Hébreux 7:25) ?

Le rôle de la voleuse des cœurs n’est que néant ! Nous savons où nous allons, quelle assurance !

Jetons maintenant un coup d’œil sur les folies coupables des mariolâtres:

« Ce gage, c’est précisément Marie, que Dieu nous a donnée pour avocate … Dieu pardonnera à tous les pécheurs qui recourent à elle ».
(Les gloires de Marie, page 44).

Paroles de néant !

« Voici, ô Mère de Dieu, ô mon unique espérance, Marie, voici à vos pieds un malheureux pécheur qui implore votre pitié. L’Église et, à sa suite le peuple fidèle, n’ont qu’une voix pour vous proclamer le refuge des pécheurs. Vous êtes donc mon refuge: c’est à vous de me sauver ».
( Les gloires de Marie, page 46).

Non merci, marie de pacotille, nous avons beaucoup mieux ! ( 2 Samuel 22:3, Psaumes 7:2, 9:10, 17:7, 31:20, 34:9 et 23, 36:8, 37:40, 46:2, 57:2, 59:17, 61:4, 62:8, 73:28, 90:1, 91:2, Proverbes 14:26, 30:5, Jérémie 16:19 et Joêl 3:16.

Que le texte biblique suivant est profond quant à notre refuge:

« Afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles, il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le SEUL REFUGE a été de saisir l’espérance comme une ancre de l’âme, sûre et solide, elle pénètre au delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours selon l’ordre de Melchisédek ». (Hébreux 6:18-20).

Voyons ce que les mariolâtres nous proposent:

« Pour que la vie de la grâce ne s’éteigne pas en nous, il nous faut une force spirituelle qui nous fasse résister à tous les ennemis de notre salut. Or, cette force, on ne la possède que grâce à Marie. La force est en moi, dit-elle, Dieu a déposé ce don entre mes mains pour que je le communique à mes fidèles serviteurs ».
(Les gloires de Marie, page 47).

La Puissance, la force spirituelle, chez nous, on appelle cela le Saint-Esprit:

« Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ». (Actes 1:8).

Quelle est donc cette marie-djedaï ? (la force est en moi). La véritable Marie a tout simplement reçu le Saint-Esprit en même temps que tous les autres dans la chambre haute !

« Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, la mère de Jésus, et avec les frères de Jésus ». ( Actes 1:14).

Continuons nos découvertes:

« L’âme où la divine lumière s’est éteinte, l’âme où il fait nuit, deviendra le repaire des péchés et des démons. Oui, malheur s’écrie saint-Anselme, malheur à ceux qui méprisent la lumière du soleil, à ceux qui ne font point cas de la dévotion à Marie ».
(Les gloires de Marie, page 48).

« Dieu est lumière, il n’y a point de ténèbres en Lui ». (1 Jean 1:5).

« En elle (la Parole) était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas reçue ». (Jean 1:4-5).

Il est évident que les mariolâtres n’ont pas reçu la Véritable Lumière, Jésus-Christ. Ils préfèrent la fausse clarté d’un ersatz qu’ils ont créé ! Quant aux évangéliques et autres protestants, ils ont la pleine assurance d’avoir choisi la bonne part ! Pas besoin de dévotions particulières autour d’une voleuse de cœurs !

« Vous avez tout pleinement en Lui, qui est le Chef de toute domination et de toute autorité ». (Colossiens 2:10).

« Saint Germain ne se trompait donc pas quand il appelait la très sainte Vierge, ‘la respiration des chrétiens’ car si le corps ne peut vivre sans respirer, l’âme ne pourra vivre sans le recours fréquent à Marie ».
(Les gloires de Marie, page 49).

« Il n’est pas servi par des mains humaines, comme s’Il avait besoin de qui que ce soit, Lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses ». (Actes 17:25).

« Par contre, bienheureux, dit Marie, l’homme qui m’écoute, qui veille tous les jours à ma porte et qui se tient à l’entrée de ma maison ».
( Les gloires de Marie, page 49).

Nous préférons de loin le programme suivant ! Il est beaucoup plus scripturaire:

« Parle Seigneur, ton serviteur écoute ». ( 1 Samuel 3:9).

« Restez ici et veillez avec moi ». (Matthieu 26:38).

« Sa maison, c’est nous ». (Hébreux 3:6).

« La maison de Dieu qui est l’Église de Dieu ». (1 Timothée 3:15).

« Je marche avec mes protégés au milieu des tempêtes qui les assaillent, pour les soutenir et les garder des abîmes du péché ».
(Les gloires de Marie, page 51).

« Dans les détresses, ils crièrent à l’Éternel, et Il les délivra de leurs angoisses ». (Psaume 107:28).

« L’Éternel soutient les justes ». (Psaume 37:17).

« Purifie-moi de mon péché ». ( Psaume 51:4).

Nous préférons les textes de notre Dieu à ceux de la voleuse des cœurs !

« Si je suis malade, vous pouvez me guérir, ô céleste guérisseuse ».
(Les gloires de Marie, page 54).

« C’est l’Éternel qui guérit toutes tes maladies ». ( Psaume 103:3).

« Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Église, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur, la prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera … ». (Jacques 5:14-15).

Pas une seule fois, notre Marie n’a guéri quelqu’un dans les Evangiles !

« Quand je marcherai au milieu de l’ombre de la mort … votre verge et votre bâton me consoleront … car c’est de Marie qu’Isaïe prophétisa: Une verge (rameau) sortira de la tige de Jessé et une fleur naîtra de sa racine. La divine Mère, dit saint Pierre Damien, est cette verge puissante … ».
(Les gloires de Marie, page 56).

Il y a ici deux textes tirés de la bible ! Le Psaume 23 où indubitablement, c’est l’Éternel qui agit et non Marie et Ésaïe 11 où il s’agit exclusivement du Messie et non de Marie. Il y a ici une tentative de tromper. Le diable n’est-il pas le prince des trompeurs ?

« Si Marie est pour nous, qui sera contre nous ? »
(Les gloires de Marie, page 56).

C’est une nouvelle tromperie. Voyons la véritable citation biblique utilisée par la voleuse des cœurs:

« Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? ». (Romains 8:31).

« Ils le savent bien, les démons, que Jésus-Christ n’a jamais condamné, que jamais Il ne condamnera une âme que son Auguste Mère se charge de défendre ».
(Les gloires de Marie, page 57).

Les démons savent bien mieux que Liguori que Marie n’est pas une avocate et que seul Jésus est l’Avocat authentique. Suivons dans l’Ancien-Testament un débat révélateur au tribunal de Dieu:

« Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l’Ange de l’Éternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser. L’Éternel dit à Satan: que l’Éternel te réprime, Satan ! Que l’Éternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem … or Josué était couvert de vêtements sales et il se tenait debout devant l’Ange. L’Ange, prenant la parole dit à ceux qui étaient devant lui: otez-lui les vêtements sales ! Puis il dit à Josué: Vois je t’enlève ton iniquité et je te revêts d’habits de fête. Je dis: Qu’on mette sur sa tête un turban pur ! Et ils mirent un turban pur sur sa tête, et ils lui mirent des vêtements. L’Ange de l’Éternel était là ».
(Zacharie 3:1-5).

L’accusateur, Satan et le Juge (l’Éternel), le coupable (Josué) et l’avocat, l’ange de l’Éternel, Jésus sont présents. Quid de Marie ? La voleuse des cœurs, la fausse marie est une intrigante ! Elle tente de dérober tous les ministères de Jésus-Christ ! Elle est le bras droit de l’ennemi de nos âmes.

« Moi leur Reine bien-aimée et leur Mère, je viendrai auprès d’eux, afin que, dans la mort même, ils éprouvent apaisement et consolation ».
(Les gloires de Marie, page 57).

A choisir entre cette sentence erronée et le Psaume 23, nous préférons et de loin le texte biblique !

« Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi: ta houlette et ton bâton me rassurent ». (Psaume 23:4).

« O Marie, vous êtes toute-puissante, car pour vous honorer, votre fils a résolu d’exécuter aussitôt tout ce que vous voulez ».
(Les gloires de Marie, page 66).

Nous devons rappeler que la Toute-Puissance n’appartient qu’à Dieu et c’est encore une tragique méprise de croire qu’à l’instar du Père et du Fils, nous devons honorer Marie de cette façon !

« Le Père ne juge personne mais Il a remis tout jugement au Fils afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père ». ( Jean 5:23).

Où est Marie dans tout cela ?

« Saint Germain, lui aussi reconnaît que Marie est pour nous la source de tout bien, et que, par elle, nous sommes délivrés de tout mal ».
(Les gloires de Marie, page 66).

Découvrons l’antidote de ce poison doctrinal:

« Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ». (Matthieu 6:13)

« Ils accouront vers les biens de l’Éternel ». (Jérémie 31:12).

C’est donc vers qui nous nous tournons, nous évangéliques et non sur des chimères construites sur la voleuse des cœurs !

« Recourons à Marie et c’est assez ».
(Les gloires de Marie, page 72).

En d’autres termes, laissez tomber Dieu le Père et son Fils, ils sont secondaires ! Cependant pour moi, je préfère la solution suivante:

« Pour moi, j’aurais recours à l’Éternel ». (Job 5:8).

« C’est à juste titre que saint Bonaventure appelle Marie le salut de ceux qui l’invoquent, en sorte que, pour être sauvé, il suffit d’invoquer cette bonne Mère ».
( Les gloires de Marie, page 83).

Deux chemins possibles, celui de la fausse marie, la voleuse des cœurs qui demande qu’on l’invoque et l’autre chemin, celui des évangéliques et des premiers chrétiens qui n’étaient pas encore touchés par la mariolâtrie et qui invoquaient le Seigneur Jésus et non Marie !

« A l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints, et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre ». ( 1 Corinthiens 1:2-3).

Comment pouvons-nous être sauvés ? Voici la réponse de la Parole de Dieu:

« Je vous écris ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu ». (1 Jean 5:13). Avez-vous fait votre choix ?

« Comment ne serait-elle pas pleine de grâce, celle que le Seigneur a faite l’échelle du paradis, la Porte du paradis, la Porte du ciel, la vraie médiatrice entre Dieu et les hommes ».
(Les gloires de Marie, page 98).

On a déjà perçu la valeur de cette fameuse échelle blanche ! Ici également la rage de Satan se déchaîne contre Jésus en niant qu’Il soit vraiment le Médiateur. La voleuse des cœurs passe aussi par là et pourtant, la victoire est à nous ! ! !

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un SEUL médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme ». ( 1 Timothée 2:5).

Le péché de ces mariolâtres devient intolérable, parcourons les textes sataniques que voici:

« Tout est soumis à l’Empire de la Vierge, tout et Dieu lui-même ».
(Les gloires de Marie, page 120).

« Elle(Marie) est aussi l’avocate la plus bienveillante et la plus zélée pour nos intérêts ».
(Les gloires de Marie, page 129).

« Nous n’avons au ciel qu’une avocate et c’est vous Marie ».
(Les gloires de Marie, page 130).

La voleuse des cœurs est donc la Déesse suprême à laquelle sont soumis le Père et le Fils et puis Jésus n’est pas trop zélé pour nous défendre, Il n’est même plus avocat, cette voleuse lui a donné son C4 ! (en Belgique, le C4 est un document que l’on reçoit pour aller au chômage).

« Allons, disait l’apôtre, allons avec confiance au trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et toutes les grâces dans un secours opportun. Ce trône aux pieds duquel saint Paul nous exhorte à déposer nos confiantes supplications, c’est Marie … ».
( Les gloires de Marie, page 183).

Est-ce vraiment l’enseignement paulinien ou les mariolâtres ne trichent-ils pas encore ? Voyons ce que Paul écrit:

« Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce pour être secourus dans nos besoins ».
(Hébreux 4:16).

Or le contexte immédiat (versets 14 et 15) prouve qu’il s’agit tout normalement de Jésus-Christ:

« Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses, au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché ».

Il fallait donc avoir un souverain-sacrificateur qui ait traversé les cieux et Marie ne pouvait pas être candidate ! Pourquoi, Liguori a-t-il triché en connaissant bien le contexte d’Hébreux 4 ?

« … c’est elle (la Trinité) qui, l’ayant enrichi de tant de majesté et de puissance, a voulu qu’à l’entendre prononcer (le nom de Marie), toute créature le vénère et fléchisse le genou au ciel, sur la terre et dans les enfers ».
(Les gloires de Marie, page 186).

Ici également, les mariolâtres vont utiliser le mensonge et la tricherie afin de justifier les prétentions de la voleuse des cœurs:

« C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre ».
(Philippiens 2:9-10).

« Que le nom de la Mère de Dieu, disait-il soit le dernier souffle de ma bouche ! ».
(Les gloires de Marie, pages 193 et 194).

Nous préférons cet exemple plus glorieux:

« Puis s’étend mis à genoux, il s’écria d’une voix forte: Seigneur ne leur impute pas ce péché ! Et, après ces paroles, il s’endormit ».
(Actes 7:60).

« Quelle est cette Reine ainsi placée à la droite de Dieu ? C’est Marie, déclare Athanase ».
(Les gloires de Marie, page 321).

Ce n’est pas du tout ce que la bible enseigne:

« Mais Etienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu ». (Actes 7:56).

Sans doute, les mariolâtres vous diront-ils que Marie ( la fausse marie ?) a simplement pris sa place lorsqu’elle est arrivée au ciel !

« O mon Fils bien-aimé, dit alors cette Mère de douleur, je ne vous verrai plus ! En ce moment où je vous vois pour la dernière fois, recÈvez le dernier adieu de votre Mère … ».
(Les gloires de Marie, page 375).

Tiens donc ! Mais nous pensions que Marie était au courant de tous les mystères divins, régentant la Divinité. Ne savait-elle pas que Jésus allait revenir à la vie et rester encore 40 jours avec ses disciples ?

Pour terminer cette première partie de notre étude sur Marie, mettons-nous à l’écoute des mariolâtres dans leurs attaques contre les protestants:

« L’impie Luther déclarait ne pouvoir souffrir que l’Église romaine appelât Marie, pure Créature, notre espérance, notre vie. Car disait-il, Dieu seul et Jésus-Christ en sa qualité de Médiateur sont notre espérance, et quant à la créature, Dieu maudit celui qui met sa confiance en elle, selon cette parole de Jérémie: Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme. Mais en dépit de Luther, l’Église nous enseigne à prier Marie en toute occasion et à l’appeler notre espérance ».
(Les gloires de Marie, page 114).

Remarquons que Luther cite avec sagesse l’Ecriture mais que ses opposants ne lui répondent pas. Trouver une seule prière adressée à Marie alors qu’elle est au ciel n’est pas possible et ils le savent !

Christian Piette

fin de la première partie
de notre étude sur marie la voleuse des cœurs et Marie l’évangélique.