Livre: La Fille du Secret – La mort d’un rose-croix, la vérité sur mon père

La mort d’un rose-croix,
la vérité sur mon père – Jill Côté

Ce livre avait été dédicacé à notre funeste frère Paul RANC, un de fondateurs de Vigi-Setces. Nous reproduisons ici la quatrième page de coverture


« Dans l’appartement, mon père passait le plus clair de son temps seul dans sa chambre, à « méditer », disait-il. De cette pièce, l’odeur de l’encens qui fumait parvenait à empester tout le logis. Comme seul éclairage, il avait les flammes dansantes des bougies allumées. Mon père alignait plusieurs miroirs au logo des Rose-Croix et, une fois assis les jambes croisées, nous devions partir en vitesse et le laisser en paix pour ses rituels secrets. Je croyais que si mon père n’avait pas eu d’enfants, sa vie aurait été plus facile, puisqu’il aurait pu la passer enfermé dans sa chambre blanche à pratiquer ses messes occultes. J’aurais aimé pénétrer dans la pièce pour qu’il me parle, défoncer cette porte close une fois pour toutes et gueuler à quel point j’en avais marre de toutes leurs âneries, mais Alexandre et moi devions inévitablement demeurer plantés là, pour ne pas le déranger, et taire nos pleurs. »

Ce témoignage en forme de récit est le cri du cœur rauque et déchirant d’une révélation, la révélation d’un secret. Un secret qui a miné l’enfance de l’auteure et laissé des traces profondes sur la femme qu’elle est devenue. Le secret qui a tué son père et mené toute sa famille aux portes de l’enfer.

Rédigé dans un style cru et décapant, entre enfance et maturité, ce récit est un pur exorcisme, une véritable catharsis.

Avant la maternelle, son plus grand souhait était d’apprendre à écrire. Au primaire, on la surnommait « Jill Vigneault». Adolescente, elle était convaincue que sa vie était irréelle et qu’elle était un personnage de roman moderne. La Fille du Secret est son premier récit, il vaut trente ans de sa vie. Aujourd’hui, elle écrit à plein temps et elle est heureuse.

19,95 $

ISBN-10: 2-7604-1032-3

ISBN-13: 978-2-7604-1032-9

Témoignage audio d’un ex-membre de sociétés secrètes et ordres mystiques

Jésus a dit :

Vous m’appelez Maître et Seigneur; et vous dites bien, car je le suis.
(La Bible – Jean 13:13)


Que penser des ordres ou sociétés secrètes (ou discrètes) en tout genre?

  • Le chrétien les rejettera, mais sans savoir pourquoi !
  • Leurs adhérents ne voudront pas les remettre en cause.

A entendre les partisans des 2 sons de cloches, on ne saurait que choisir.

Le pasteur AFOLABI Barthélémy est passé par différents mouvements ésotériques comme Eckankar, la Rose-Croix et le bouddhisme avant de devenir Chrétien. C’est son témoignage d’un ex-membre, connaissant bien le sujet, qui nous éclairera et nous permettra de ne pas rester indécis quand à ces mouvements. Il discute son parcours spirituel, et la compatibilité entre la Rose-Croix et le Christianisme.

Aujourd’hui pasteur et évangéliste zélé pour Celui qui l’a racheté

« On m’avait vanté le mérite des sociétés mystiques et j’y avais cru. Je voyais en elles le cadre d’un accomplissement d’une ambition qui me brûlait depuis ma tendre enfance. Le désir de trouver et de communiquer avec Dieu, de devenir quelqu’un, d’être riche et puissant et d’exercer un puissant ascendant sur mon entourage. Le désir d’acquérir de grandes connaissances et des capacités me permettant de diriger ma vie comme je l’entends, et de manipuler celles des autres m’avaient donc poussé dans ces sectes ésotériques.

Mais à chaque fois, j’ai été déçu et désenchanté. J’ai vite fait de constater que sous une forme déguisée c’est toujours les mêmes pratiques du fétichisme et du vaudou consistant à faire appel à des forces du mal plutôt qu’au Dieu d’amour.

pasteur AFOLABI Barthélémy,
ex Rosicrucien

Vu mes expériences, je n’acceptais pas d’attendre des initiations successives pour arriver en haut de l’échelle. Autre constatation et non des moindres dans ces sectes, je n’éprouvais pas la paix, la paix intérieure, en réalité, c’est la quête de cette paix intérieure qui m’avait poussée à abandonner le vaudou pour ces pratiques ésotériques.

Que ce soit dans la Rose-Croix, dans l’Eckankar, dans la franc-maçonnerie dans le bouddhisme, ou autre… on vous tiendra le même langage, à savoir :

– d’acquérir la maîtrise de votre vie,

– vous introduire dans la connaissance suprême, celle des mystères de l’univers,

– et de vous amener à tout dominer mais

… que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme? ou, que donnerait un homme en échange de son âme? (Mat 16:26 )

C’est ce sentiment diffus de perdre son âme et d’être en fin de compte éloigné de Dieu, qui engendre à ceux qui le ressentent ce manque de paix intérieure, c’est cela qui m’a amené à faire l’expérience de plusieurs de ces sociétés secrètes ou mystiques, croyant chaque fois y découvrir Dieu.

Aujourd’hui notre frère Barthélémy a trouvé le seul Maître : Jésus-Christ. Il est un pasteur et évangéliste zélé pour Celui qui l’a racheté.

Presse: Des survivants entre doute et nostalgie

https://www.liberation.fr/france/2001/04/20/des-survivants-entre-doute-et-nostalgie_361838
Par Marc PIVOIS — 20 avril 2001
D’anciens adeptes ont raconté leur surprise totale après les massacres.

Pour eux tous, les massacres en Suisse ­ 53 morts en 1994 ­ ont été «une surprise totale», «une chose totalement incompréhensible aujourd’hui encore», un événement «ahurissant». Tous sont d’anciens membres de la Golden Way Foundation, de l’Ordre du temple solaire (OTS) ou de l’Ordre rénové du temple (ORT), autant d’étiquettes désignant des degrés divers d’une même réalité: le groupe qui gravitait autour de Jo Di Mambro.

Hier, devant le tribunal correctionnel de Grenoble, les anciens adeptes se sont succédé, visages enturbannés de foulards, chapeaux ou bérets enfoncés sur les yeux pour échapper, selon l’un d’eux, «à la horde sauvage» des caméras. Pourtant, leur aventure au sein du «groupe», de «la communauté», de «l’ordre», plus rarement de «la secte», aucun ne la regrette. «On ne m’a jamais obligé à faire quoi que ce soit qui soit contraire à ma conscience», assure Liliane, entrée en 1977 à 19 ans, «asthmatique, couverte d’eczéma et cherchant une autre façon de [se] soigner, un autre rapport avec la vie».

«Cape dorée». XX(1), médecin homéopathe, est introduit par son confrère Luc Jouret, grand maître de l’ORT: «Il m’a proposé d’être cape dorée. C’était un grand honneur.» L’enseignement ésotérique qu’il y a reçu lui a permis de «voir des choses merveilleuses», comme «le visage du Christ» apparaissant à la place de celui de sa femme, juste avant qu’elle meure de leucémie. Quant à Charles Dauvergne, militant zélé ordonné «prêtre» de l’ORT par monseigneur Laborie, évêque de «la petite «Eglise catholique latine», il se souvient de «la beauté des rituels hermétiques». Qu’importe si ce qu’on y disait «n’était pas toujours transparent, c’était agréable à dire». Lui en connaît un rayon dans la tradition templière. Il a donc trouvé «dans l’ordre des choses» que Tabachnik annonce que «l’Ordre était terminé et qu’il fallait passer à l’Alliance Rose + Croix». C’était à Avignon, en septembre 1994. «Il a expliqué qu’on nous convoquerait un jour pour les travaux qui restaient à faire.» Onze jours avant les massacres dans les chalets suisses de Cheiry et Salvan. Lorsqu’il apprend la tragédie à la radio, qu’il comprend qu’il s’agit de ses «frères», il a vraiment cru qu’ils avaient transité sur Sirius, planète du bonheur éternel. «Quelques jours plus tard, j’ai vu les corps brûlés à la télévision, j’ai appris qu’ils avaient été tués par balles, j’ai pensé que quelque chose n’allait pas.»

Déclic. Tous ceux qui ont pu témoigner ces deux derniers jours ont dû avoir, à un moment ou un autre, ce déclic, ce moment de doute. Est-ce ce qui les a sauvés? Ou le fait que Jo ne les avait pas appelés? «A l’époque, si lui et personne d’autre me l’avait demandé, je l’aurais suivi, j’avais si confiance en lui», reconnaît Liliane. Un an plus tard, à nouveau seize personnes meurent, assassinées ou suicidées, dans le Vercors. «Là, c’était différent», explique-t-elle.

Après les massacres en Suisse, un groupe de survivants s’est recréé autour de Christiane Bonet, une proche de Jo Di Mambro disparu. «Christiane a vite pris la direction des débats et des méditations. C’était au ras des pâquerettes, se souvient Liliane. Ils ne parlaient que du transit et, en fait, ils n’avaient qu’un regret, c’est de ne pas avoir été choisis pour le départ.» Liliane a rompu.

Adieux. Et Michel Tabachnik, dans tout ça? Il est le seul prévenu du procès, poursuivi pour «association de malfaiteurs». Unanimes, ces témoins ont affirmé que «Michel ne faisait que ce que Jo lui disait de faire». Ainsi Charles Dauvergne, qui affirme que «jamais personne ne pouvait penser que les mots prononcés par Tabachnik annonçaient un transit». Personne? Soixante-quatorze adeptes ont pourtant «quitté leur enveloppe charnelle» dans les jours et les mois qui ont suivi cette «réunion d’Avignon».

Instruction à la France sur la vérité de l’histoire des frères de la Rose-Croix.


 « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France »

 

Cet texte est un argumentaire critique du mouvement de 1623 naissant de la Rose-Croix. le lire en vieux français, voir en latin, est difficile.

Page 89-90 (pdf 116-117) : On lit par exemple en vieux français :

… les absurdités et impertinences qui se rencontrent dans les articles de cette compagnie…. il me fût très facile de remarquer en eux, non une centaine, mais un millier, une myriade de ruses, mensonges, impossibilités, contradictions et autres erreurs de non moindre conséquence.

Témoignage d’un ancien rosicrucien.

Source : xl6.com

Pendant mon adolescence j’avais cherché, en vain, une réponse à mes problèmes de vie. D’abord dans la pratique du Hatha Yoga, puis dans des études rosicruciennes. Mais ces doctrines séduisantes – et illusoires – prirent pour moi une autre tournure lorsque, en accord avec le proverbe tibétain affirmant que « la tâche la plus noble de l’âme humaine, c’est d’étudier les œuvres de son créateur », je reconnus enfin ma culpabilité personnelle devant le Dieu saint et juste révélé dans la Bible.

Quelque temps après, par la grâce de Dieu, j’acceptai le Seigneur Jésus-Christ comme mon Sauveur, qui, selon sa promesse, dans l’Évangile : « Je vous le dis, celui qui écoute Ma parole, et qui croit à Celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » (Jean 5.24), délivra mon âme de la perdition éternelle.


La Bible et les Rosicruciens

Ce texte ancien (non actualisé) de notre ami et frère Charles Bossert est cité dans différents ouvrages, et n’est malheureusement plus disponible sur papier.


Par certains aspects de son organisation et de son enseignement, la Rose-Croix peut être une réelle tentation pour les Africains.

L’ Afrique vit dans un temps de recherche de son authenticité culturelle ou retour à ses sources; elle déploie de grands efforts pour réaliser l’indigénisation de sa vie économique et sociale.

Ch. Bossert 

 Introduction

Depuis quelques années se tiennent dans plusieurs villes d’Afrique des réunions ou conférences publiques, organisées par un mouvement appelé A.M.O.R.C. (Ancien et Mystique Ordre Rosae Crucis) ou encore Ordre rosicrucien A.M.O.R.C.

Le terme « Rose-Croix » ou « Rosicrucien » vient d’un symbole déjà très ancien: une croix ornée en son centre d’une rose rouge.

L’Ordre rosicrucien se désigne comme une immense organisation fraternelle à l’échelle mondiale; il rassemble des personnes qui tentent d’explorer et de comprendre l’univers dans lequel elles vivent, afin de mener une vie plus heureuse et plus utile.

Il ne veut à aucun égard être considéré comme une organisation religieuse. Tout en s’intéressant aux connaissances traditionnelles, il ne confesse aucune allégeance à quelque fondateur ou maître qu’il soit. Il se déclare absolument non sectaire et opposé à  tout fanatisme de quelque nature qu’elle soit, à toute divination ou autre pratique du même genre. Il a pour devise: « La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance ». De ce fait, il n’est lié à aucune autre organisation et s’interdit toutes discussions et activités d’ordre politique.

L’Ordre rosicrucien se définit par contre comme une philosophie métaphysique qui veut éveiller les facultés latentes de l’homme et amener le profane à une véritable illumination. La personne ainsi initiée pourra acquérir « l’identité suprême » et posséder des pouvoirs extraordinaires sur elle-même et sur les autres, ce qui lui garantit le succès dans la vie.

Cette présentation du caractère et des objectifs de l’Ordre rosicrucien est extrêmement attrayante. Des hommes et des femmes du monde entier se sont laissé tenter dans le passé; de nos jours beaucoup se montrent intéressés, aussi en Afrique, surtout parmi les cadres, les milieux évolués et les étudiants, et même parmi les chrétiens.

Dans cette brochure, nous allons étudier rapidement l’histoire et le développement de ce mouvement, puis comparer certaines de ses affirmations à l’enseignement de la Bible.

Ainsi chacun des lecteurs pourra répondre clairement par lui-même aux deux questions suivantes :

    • Qui sont les Rosicruciens?
    • Peut-on être Chrétien et Rosicrucien en même temps?

 Aperçu historique

Origine

L’Ordre rosicrucien se présente comme l’héritier de très anciennes traditions. Certains auteurs font remonter son origine jusqu’à l’Egypte ancienne, au temps du pharaon Akhénaton (14ème siècle avant Christ) qui établit un culte monothéiste en l’honneur du dieu Aton, le représentant du soleil, considéré comme le principe de toute vie et le distributeur de bonté.

D’autres sources de la Rose-Croix seraient:

  • le culte à mystères d’Éleusis en Grèce où l’on célébrait chaque année depuis le 5ème siècle. av. J-C. le retour du séjour des morts de Perséphone, fille de Déméter, la déesse de la terre;
  • le Bouddhisme qui a déifié le Bouddha (=l’illuminé) au 1er siècle av. J-C., et qui enseigne la réincarnation des âmes et exhorte ses adhérents à atteindre le Nirvana, un état immuable de paix, de repos et de bonheur;
  • les Esséniens, une secte juive à caractère secret, qui s’adonnait à l’ascétisme et à une vie de contemplation (ex. la communauté de Qumran près de la Mer Morte, du temps des Machabées au 2ème siècle av. J-C. jusqu’à la destruction de Jérusalem en 70 ap. J-C.) ;
  • le Gnosticisme (du mot grec gnosis = connaissance) qui enseignait une science spéciale réservée aux seuls initiés qui les conduirait par l’illumination au salut; ce fut un vaste mouvement syncrétiste qui chercha à influencer le Christianisme (les hérétiques Mani, Marcion, Basilide aux 2 et 3ème siècles ap. J-C. et plus tard aussi les Pauliciens et les Cathares) de même que certains groupes au sein de l’Islam (les Ismaéliens de l’Agha Khan, les Druzes et certains soufis) ;
  • la personne légendaire de Christian Rosenkreuz (ce nom allemand traduit en français signifie: Rose-Croix) qui aurait d’abord vécu au 14e siècle, puis se serait réincarné cent ans plus tard pour communiquer l’enseignement reçu de douze « sages » dont sept représenteraient les différents courants de la sagesse antique et les cinq autres toute la science du Moyen-Age. Il y ajouta des secrets sur l’alchimie et la pierre philosophale qu’il aurait recueillis pendant ses voyages au Proche-Orient et en Afrique du Nord; ces documents furent publiés en Allemagne en 1614 sous le titre de « Fama Fraternitatis Rose Crusis ». (1)

Développement

La première manifestation connue de la confrérie de la Rose-Croix eut lieu en 1614 en Allemagne par Jean-Valentin Andrea (1586-1654). Le mouvement fut ensuite introduit en Angleterre par Robert Fludd (1575-1637). Il se propagea en France par le comte de Saint-Germain (mort en 1784), puis par l’Ordre kabalistique de Stanislas de Guaïta (1861-97). Il fut connu en Amérique du Nord par le moyen de la Fraternité hermétique du Louxor (à Boston, au début du 19ème siècle).

Les Rosicruciens se réclament souvent de personnages historiques célèbres comme:

  • l’astronome polonais Copernic (1473-1543)
  • le médecin et alchimiste suisse Paracelse (1493-1541)
  • le philosophe anglais Francis Bacon (1561-1626)
  • le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II (1744-1797)
  • le poète irlandais William Yeats (1865-1929)

Il est certain, d’autre part, que leur enseignement a des affinités avec des sectes et mouvements divers comme:

  • la Franc-maçonnerie (qui débute au 17ème siècle en Angleterre),
  • la Nouveau Christianisme de Swedenborg (18ème siècle en Suède),
  • la théosophie de Mme Blavatski (19ème siècle en Angleterre),
  • l’anthroposophie de Rudolf Steiner (fin 19ème siècle en Suisse).

Situation actuelle

Plusieurs groupes affirment aujourd’hui leur filiation avec la mystique Rose-Croix du Moyen-Âge ; ils sont de création récente mais sont résolument antagonistes. Citons entre autres :

  • L’ association rosicrucienne, fondée en 1910 par le danois Max Heindel (1865-1919), qui possède au sud de Los-Angeles aux U.S.A. une vaste propriété avec un temple où 5 disciples se relaient jour et nuit pour prier et se livrer à des opérations occultes. En France, elle publie une revue « La Vie Nouvelle », un livre de base « La Cosmogonie des Rose-Croix » et un cours préliminaire en douze leçons.
  • L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, fondé en 1909 ou 1915 par Harvey Spencer Lewis (1883-1939), dont le siège général fut d’abord à New-York et se trouve aujourd’hui à San José en Californie (U.S.A.). Sa branche française est installée au Château d’Omonville, Le Tremblay dans l’Eure et fut créée par Raymond Bernard (né en 1923). Elle est dirigée actuellement par son fils Christian (né en 1952) qui est aussi depuis 1977 « Grand Maître » pour les pays de langue française. Ce mouvement, appelé en abrégé « AMORC » publie une revue trimestrielle « Rose-Croix » et une brochure de vulgarisation.

Ce sont principalement ces deux organisations qui sont les plus connues et les plus actives en Afrique, dont nous allons maintenant étudier les enseignements les plus importants.

Initiation et formation

Les différents groupes de l’AMORC qui sont établis dans les pays d’une même langue, sont dirigés par une « Grande Loge ». Ces Grandes Loges envoient d’une manière discrète à tous leurs membres les enseignements rosicruciens traditionnels sous forme de manuscrits.

Les membres sont tenus de consacrer un soir par semaine (appelé « soirée de loge ») à l’étude personnelle et privée de ces enseignements. Ils sont d’autre part vivement encouragés à participer à une réunion collective hebdomadaire (appelé « convocation ») où ils reçoivent une formation complémentaire.

D’après l’ordre rosicrucien AMORC, cet enseignement perpétue les grandes vérités naturelles et cosmiques anciennes, tout en les approfondissant selon le conseil mondial actuel des recherches rosicruciennes. Il veut être une philosophie initiatique vivante et pratique, afin que les membres puissent appliquer ces lois à leur propre existence.

Il y a plusieurs degrés dans l’AMORC, en voici une liste simplifiée :

  • 3 mois de probation,

  • 3 ans de noviciat (= le cercle extérieur),

  • 3 mois de postulant,

  • 9 degrés ou grades (= le sanctuaire intérieur),

  • Les grands initiés (= le cercle des illuminés).

Chaque degré est précédé d’une initiation spéciale et comporte ensuite l’étude d’une série progressive de monographies. Des examens sont proposés pour évaluer la compréhension et l’efficacité de chaque membre. (2)

La notion de secret

Les manuscrits reçus par les membres pour leurs études personnelles et dans les réunions collectives doivent être considérés comme strictement confidentiels. Dans le cas de la démission d’un membre, celui-ci doit obligatoirement renvoyer les manuscrits en sa possession. (3)

Les Rosicruciens utilisent beaucoup de symboles: la rose, la croix sous plusieurs formes, des triangles, l’épée flamboyante, le scarabée égyptien, le serpent, la roue, etc. Leur signification selon les traditions anciennes et l’adaptation rosicrucienne est expliquée pendant les cours; elle est généralement très différente des notions chrétiennes.

Cela nous amène maintenant à poser la question:

Où est la Bible dans tout cela?

La Rose-Croix affirme que l’enseignement rosicrucien apporte une connaissance fondamentale et des réponses adéquates aux besoins spirituels des hommes. Certains membres de la Rose-Croix ont déclaré être des chrétiens convaincus ou par tradition familiale. Mais dans l’enseignement rosicrucien, qui se réfère pourtant à de nombreux écrits des religions du passé, où sont les citations de la Bible qui est la parole écrite de Dieu et qui est inspirée par son Esprit ?

Il n’y en a pas vraiment, sauf quelques vagues allusions. La Rose-Croix nie par contre les principales doctrines bibliques.

Toute la Bible s’oppose à l’enseignement ésotérique et secret des Rosicruciens

voir Ev. Jean 18.20 ; Matthieu 10.26-27 ; 2 Corinthiens 4.2 TOB

« Nous avons dit non aux procédés secrets… ».

La révélation biblique est pour tous les êtres humains, sans distinction de connaissances et de formation, car Dieu aime le monde entier et veut que tous les hommes soient sauvés (voir Év. Jean 3.16; Romains 16.25-26; 1 Timothée 2.4 ; Tite 2.13 ; etc).

La Bible rejette la philosophie et la sagesse humaines comme moyen de salut et recommande par contre la confiance simple et entière en Dieu et en son Fils Jésus-Christ:

« Prenez garde que personne ne vous fasse prisonnier au moyen des arguments trompeurs et vides de la sagesse humaine qui s’appuie sur les enseignements transmis par les hommes, sur les éléments spirituels du monde et non sur Christ ». (Colossiens 2.8)

« Le monde a été incapable, au moyen de la sagesse humaine de reconnaître Dieu là où se manifestait la sagesse humaine. Il y a parmi vous, du point de vue humain, peu de sages… Mais Dieu a choisi ce que le monde estime fou pour couvrir de honte les sages ». (1 Corinthiens 1.21,26,27,29; voir aussi 2.6-8)

« Les Saintes Écritures peuvent te donner la sagesse qui conduit au salut par la foi en Jésus-Christ ». (2 Timothée 3.15)

 Dieu et la création du monde

Dans la profession de foi du Rosicrucien, adoptée à San José en 1930 et publiée en France, nous lisons:

Art.1 «Je sais qu’il n’y a qu’un seul Dieu vivant, véritable et infini, créateur et protecteur de toutes les choses visibles et invisibles, dont l’essence se propage dans tout l’univers… »

Art.3 « Je sais que la sagesse divine, telle qu’elle se manifeste par les lois de la nature, justifie notre foi en l’omnipotence, l’omniprésence et l’amour de Dieu dans notre existence ».

Ces affirmations générales, qui semblent assez valables pour un chrétien, sont cependant modifiées par des explications supplémentaires qui dépassent de loin l’enseignement biblique et tombent dans la pure fantaisie et la spéculation (voir ci-après et les chapitres suivants).

Selon Max Heindel,

l’univers est composé de sept mondes qui ont des régimes de vibrations différents. Chaque monde passe par sept périodes successives: celles de Saturne, du Soleil, de la Lune, de la Terre, de Jupiter, de Vénus et de Vulcain… Dieu, étant l’esprit universel, se manifeste dans le monde visible par quatre grands fleuves de vie, dont l’impulsion spirituelle sert à modeler les royaumes chimiques de la terre: les minéraux, les plantes, les animaux et l’homme. Dieu existe comme Puissance, Parole et Mouvement. Dans cette Tri-unité, le Père est le grand Initié de Saturne, le Fils celui du Soleil et le Saint-Esprit celui de la Lune.

Des esprits perfectionnés, appelés « Seigneurs de la Flamme » et dans la Bible des « trônes » (4), ont agi sur les hommes pour les aider dans leur évolution pendant la période de Saturne; puis des « Seigneurs de la Sagesse » sont intervenus pendant la période du Soleil; ils ont excité les centres sensoriels des hommes pour développer les mouvements de leurs corps. Pendant la période de Jupiter, l’âme consciente de l’homme sera absorbée par l’esprit divin; elle atteindra finalement la perfection pendant la période de « Vulcain ». (5)

Ce que dit la Bible

La Bible, en effet, affirme clairement dans de nombreux passages l’unicité de Dieu (=Dieu est un et unique) ; par exemple:

« Écoute, Israël! L’Éternel, notre Dieu, l’Éternel est un ! »
(Deutéronome 6.4; cité dans Marc 12.29, etc.).

« Nous savons qu’il n’y a qu’un seul Dieu! ».
(1 Corinthiens 6.4)

Selon la Bible, Dieu a manifesté sa sagesse et sa puissance dans la création du monde:

« Il a fait la terre par sa puissance, il a fondé le monde par sa sagesse, il a étendu les cieux par son intelligence ».
(Jérémie 51.15)

« En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient fort bien depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages ».
(Romains 1.20)

Mais la Bible précise que Dieu a créé le monde en six jours et que son œuvre créatrice s’est alors achevée. Il n’y a donc pas une création continue, comme les Rosicruciens le prétendent dans leurs écrits.

« Dieu vit alors tout ce qu’il avait fait et voici, c’était très bon. Ainsi furent achevés le ciel, la terre et toute leur armée (=Les êtres terrestres et célestes, de même que les astres). Le 7ème jour, toute l’œuvre que Dieu avait faite était achevée, et il se reposa le 7ème jour de toute l’œuvre qu’il avait faite ».
(Genèse 1.31 ; 2.1-2)

Dieu continue cependant à s’occuper de ce monde qu’il a créé; il prend soin avec beaucoup d’amour et d’efficacité des besoins de ses créatures et en particulier de ceux qui se confient en lui:

« Tu visites la terre et tu lui donnes l’abondance; tu la combles de richesses; le ruisseau de Dieu est plein d’eau ». (Psaume 65.10; voir aussi le Psaume 104)

« … le Dieu vivant qui a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve… n’a cessé de rendre témoignage de ce qu’il est par ses bienfaits, en vous donnant du ciel les pluies et les saisons fertiles… ». (Actes 14.15,17)

« Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous ». (1 Pierre 5.7)

« … nous pouvons dire avec courage: le Seigneur est mon secours; je n’aurai pas de crainte ». (Hébreux 13.6)

L’homme et sa place dans le monde

Dans la profession de foi du Rosicrucien nous lisons encore:

Art.1 « … l’esprit et la conscience de Dieu constituent l’âme de l’homme ».

Art.2 « Je sais que l’unité de la création s’exprime sous trois manifestations: dans le macrocosme comme lumière-vie-amour, dans le microcosme comme âme-ego-corps, dans les sciences et les arts matériels comme thèse-antithèse-synthèse, tout cela étant symbolisé par le triangle ».

Art.4 « Je sais que lorsque Dieu insuffle dans le corps de l’homme le souffle de vie, l’homme devient une âme vivante, un segment inséparable de l’âme divine résidant dans un corps mortel… ».

Art.5 « … l’homme est né avec une âme bonne, seule la chair est faillible et seul l’esprit mortel peut pécher; pour chaque erreur et péché, la chair et l’esprit mortels doivent une compensation, et c’est de l’ignorance mortelle et de l’ignorance seulement qu’il doit être racheté et sauvé ».

Nous lisons ailleurs encore:

« La chute de l’homme fut une catastrophe cosmique, entraînant le microcosme et le macrocosme dans l’éloignement du Créateur et dans un état de déchéance. Mais les hommes peuvent recevoir une initiation, un entraînement, une méthode qui revigore leurs facultés. Ainsi chaque humain peut posséder en lui le germe de la perfection. C’est l’Ordre rosicrucien qui fait germer cette potentialité et transformer l’homme en un sage et un saint ». (6)

La Rose-Croix, comme tout ordre initiatique, ne veut pas seulement introduire ses adeptes à la « connaissance parfaite », mais elle veut aussi leur faire atteindre la puissance par la maîtrise des forces vitales. Par une longue culture psychique on peut en effet développer un magnétisme personnel qui peut guérir certaines maladies, dépressions ou malaises et aussi exercer un puissant ascendant sur d’autres personnes. C’est ce que les Rosicruciens appellent « le pouvoir intérieur ». (7)

Lorsque la Rose-Croix essaie de faire acquérir à ses adhérents des connaissances sur le monde invisible et un pouvoir surnaturel, elle les expose dangereusement aux influences des mauvais esprits (remarquez son insistance sur la sagesse de l’Egypte où se pratiquait pourtant beaucoup de magie, voir Exode 7.11,22; 8.3).

Ce que dit la Bible

La Bible ne parle pas souvent du monde surnaturel et invisible; beaucoup de ces choses nous restent cachées, et nous devons respecter ces mystères. La Bible interdit formellement d’entrer en communion avec les êtres surnaturels autres que Dieu, car il y a beaucoup d’esprits mauvais ou démons. Nous devons par contre chercher à connaître Dieu de mieux en mieux en étudiant sa Parole, en obéissant strictement à cette Parole et en vivant continuellement dans une communion spirituelle étroite avec Dieu:

« Qu’on ne trouve chez toi personne qui… ait recours à des techniques occultes ou à la sorcellerie, … qui consulte ceux qui évoquent les esprits… Les choses cachées sont à l’Eternel, notre Dieu ,. les choses révélées sont à nous et à nos enfants, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi ».
(Deutéronome 18.10-11; 29.28)

« Nous avons à lutter contre… les principautés, les pouvoirs et les dominateurs des ténèbres d’ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes ». (Ephésiens 6.12)

Or, la chute de l’homme, décrite dans la Bible dans Genèse 3, s’est produite lorsque les premiers êtres humains ont voulu augmenter leurs connaissances au-delà des limites imposées provisoirement par Dieu. Ils ont voulu s’élever jusqu’à Dieu pour être comme lui, et ils n’ont ainsi pas respecté la parole de Dieu. Transgresser la loi de Dieu est l’essence même du péché (voir 1 Jean 3.4). Le péché atteint d’ailleurs tout notre être; l’âme humaine n’est ni divine ni bonne, et le péché n’est pas simplement de l’ignorance contrairement à ce qu’affirme la Rose-Croix!

Nous ne pouvons d’autre part donner aucune compensation pour nous racheter du péché, ni devenir sage et saint par un enseignement, même le plus complet! La Bible déclare que nous pouvons avoir le pardon de nos péchés uniquement par le sang de Jésus-Christ en croyant en lui de tout notre cœur (Actes 2.38 ; 3.1920 ; Ephésiens 1.7). Et nous pouvons seulement vivre une vie sainte et agréable à Dieu grâce à l’assistance de l’Eprit de Dieu et de Christ (Ephésiens 6.10-18; 5.15-18; 4.20-24 ; 3.14-21).

 L’Avenir de l’homme et du monde

Selon les Rosicruciens, l’homme en tant qu’individu n’est pas un être complet, mais seulement un état particulier de la manifestation d’un être. Il occupe une certaine place dans la série indéfinie des états possibles d’un être total. Certains états sont appelés « supérieurs ». On y trouve les « Petits Mystères » qui sont la réalisation psychique pour la réintégration de l’homme dans son état primordial d’avant la chute symbolisés par l’axe horizontal de la croix rosicrucienne, et les « Grands Mystères » qui sont l’accès spirituel à l’identité suprême symbolisés par l’axe vertical de la croix rosicrucienne.

Par l’initiation, le Rosicrucien reçoit la sensation qu’il meurt pour renaître à une vie nouvelle. L’initié est ainsi introduit dans un monde supérieur, dans un état psychique plus parfait que son état précédent. C’est une sorte de déification. (8)

Max Heindel a écrit:

« Il y a un progrès continuel, car nous sommes divins comme notre Père céleste, et des limitations sont impossibles ». (9)

Raymond Bernard, Grand Maître de l’Ordre pour les pays francophones, a dit:

« L’initiation amène le Rosicrucien à une fusion à jamais consciente dans le tout cosmique où il se meut ». (10)

Mais l’initiation est plus ou moins efficace, selon les dispositions et aptitudes des individus. Elle exige de lui un long travail de réalisation. En fait, beaucoup de Rosicruciens ne montent pas bien haut dans la hiérarchie initiatique. C’est là qu’intervient la croyance dans « la réincarnation ». En effet, une seule vie terrestre ne suffit pas pour la réalisation des états supérieurs. Selon la loi de compensation (ou: loi du Karma), l’âme humaine doit se réincarner dans d’autres corps, d’autres « véhicules », jusqu’à sa totale purification, jusqu’à ce que sa mission cosmique soit accomplie.

Dans l’optique rosicrucienne, chaque homme est une pierre vivante qui doit être taillée longuement au cours des âges pour trouver finalement sa place dans « le grand temple universel ».

Alors le cosmos sera en équilibre parfait, équilibre d’amour et de paix universelle. (11)

Ce que dit la Bible

Or la Bible déclare que chaque être humain est entièrement responsable devant Dieu pour toutes ses actions, ses paroles et ses pensées (voir Romains 14.12; 2.16; Matthieu 12.36). Après notre mort physique, nous devons donc un jour nous présenter devant Dieu pour être jugé par lui.

« Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9.27 ; voir aussi Ecclésiaste 12.3,16; 2 Corinthiens 5.10; Apocalypse 20.1113).

Alors ceux qui n’ont pas connu Dieu et ceux qui n’ont pas obéi à l’Evangile de Jésus-Christ auront pour juste châtiment une ruine éternelle loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force (voir 2 Thessaloniciens 1.8-9). Combien cela est différent de la doctrine de la réincarnation enseignée par la Rose-Croix!

Comment alors échapper à la condamnation de Dieu et comment connaître le bonheur éternel?

La Bible dit que notre corps naturel, fait de chair et de sang, ne pourra jamais accéder au Royaume de Dieu, car il est corrompu par le péché; aucun effort de notre part ne peut changer cet état (voir Ev. de Jean 3.6 ; 6.63 ; 1 Corinthiens 15.50 ; Romains 3.10,12,19,23).

Mais celui qui croit en Jésus-Christ, qui s’est attaché à lui de tout son cœur et demeure en communion avec lui, reçoit une vie nouvelle par l’Esprit de Dieu (voir Ev. de Jean 3.3,5 ; 6.63) ; il devient un être nouveau, son état ancien est dépassé, car il fait maintenant partie de la nouvelle création de Dieu et d’une nouvelle humanité qui est la famille même de Dieu (voir 2 Corinthiens 5.17; Ephésiens 2.19 ; 1 Jean 5.1 ; 3.1).

Par cette régénération spirituelle, le chrétien acquiert une espérance magnifique: le jour viendra où il verra son Sauveur et sera alors semblable à lui, car il ressuscitera avec un corps nouveau, incorruptible et glorieux et il recevra le salut éternel (voir 1 Jean 3.2 ; Philippiens 3.20-21 ; 1 Corinthiens 15.52-54 ; 1 Pierre 1.35).

Le premier ciel et la première terre disparaîtront ensuite pour faire place à un nouveau ciel et à une nouvelle terre où la justice habitera; Dieu aura alors sa demeure avec les hommes et ils seront son peuple pour toujours. Il essuiera toute larme de leurs yeux et la mort ne sera plus… (voir Apocalypse 21.1-4 ; 2 Pierre 3.13).

« Heureux et saints sont ceux qui ont part à la première résurrection; ils seront prêtres de Dieu et de Christ… Ils le serviront et verront sa face… et ils régneront aux siècles des siècles ». (Apocalypse 20.6; 22.3,5)

La personne et l’œuvre de Jésus-Christ

D’après ce que nous avons pu voir jusqu’alors dans l’enseignement rosicrucien, il n’y a pas une grande place pour le Seigneur Jésus. Relevons maintenant des déclarations officielles de quelques responsables de la Rose-Croix à son sujet:

Selon Max Heindel,

« c’est une grande erreur de croire que Jésus-Christ est le Fils unique de Dieu… Jésus est lui-même un esprit qui appartient à notre évolution humaine, comme Gautama Bouddha l’a été. L’esprit de Christ qui est entré dans le corps de Jésus était un rayon du Christ cosmique ». (12)

Harvey Spencer Lewis a écrit dans « La Vie mystique de Jésus»:

« Les Rosicruciens ne peuvent pas accepter le caractère unique de la conception et de la naissance du Maître Jésus… Ils comprennent que Jésus ne fut pas le premier ni le seul, mais le dernier et le plus grand de tous les Messagers divins conçus de cette manière et nés sur la terre  » (pages 74-75).

« Jésus a été reçu dans la prêtrise sacrée après avoir été initié selon les instructions transmises du temple suprême d’Héliopolis à l’école du Mont Carmel, puis en Inde, au Tibet, en Perse, en Chaldée, en Grèce. Il était parfaitement logique que ce jeune Fils de Dieu fût dirigé sur les grandes écoles et les grands maîtres de la Fraternité égyptienne» (page 144).

« … Jésus n’était pas mort,. aussi la croix fut-elle immédiatement abaissée et le corps détaché… Joseph d’Arimathée et d’autres Esséniens trouvèrent Jésus qui reposait calmement dans la tombe et qui reprenait ses forces et sa vitalité» (pages 194,197).

« L’Ascension… est un événement de nature purement mystique et psychique; rien dans les récits originaux n’autorise à croire que Jésus est monté aux cieux physiquement» (page 207).

Selon d’autres écrits, le Seigneur Jésus serait la réincarnation de l’un des grands fils de Dieu ou envoyés de Dieu que l’Inde appelle « Avatara ». Initié par les Esséniens, il serait devenu le parfait Rosicrucien, un des grands Initiés du cercle des illuminés du sanctuaire intérieur. La croix des Rosicruciens n’a rien à voir avec la mort de Jésus; elle représente la connaissance parfaite, étant le symbole du développement par l’évolution. (13)

Ce que dit la Bible

Devant de telles affirmations erronées et blasphématoires, nous ne pouvons pas nous taire. Nous devons faire entendre la voix de la Bible qui proclame la position unique de notre Seigneur Jésus-Christ dans le plan de Dieu pour l’humanité:

  • a) Jésus est le Fils unique de Dieu.

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu… La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire comme étant celle du Fils venu du Père… La grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique qui est dans le sein du Père l’a fait connaître ».
(Év. Jean 1.1,14,17,18; voir aussi 3. 16, 18; 1 Jean 4.9)

  • b) Jésus est éternel, vivant depuis toujours et pour toujours.

« Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût… tu m’as aimé avant la fondation du monde ». (Év. Jean 17.5,24; voir aussi 8.58)

« Moi, je suis le premier et le dernier, le vivant … Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin ».
(Apocalypse 1.18; 22.13)

  • c) Jésus est mort et ressuscité pour le salut des hommes.

« Nous croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus, notre Seigneur, livré pour nos offenses et ressuscité pour notre justification ». (Romains 4.24-25)

« Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures; il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures ». (1 Corinthiens 15.3-4)

«Il y a un seul Dieu et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ-Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous… Souviens-toi de Jésus-Christ ressuscité d’entre les morts… le salut est en Christ-Jésus avec la gloire éternelle ». (1 Timothée 2.5-6 ; 2 Timothée 2.8, 10)

  • d) L’autorité suprême de Jésus-Christ avec Dieu.

« Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père ».
(Philippiens 2.9-11)

« Je tiens les clés de la mort et du séjour des morts… Voici je viens bientôt et j’apporte avec moi la rétribution pour rendre à chacun selon son œuvre ».
(Apocalypse 1.18; 22.12; voir aussi 5.12-13)

Conclusion

Par certains aspects de son organisation et de son enseignement, la Rose-Croix peut être une réelle tentation pour les Africains. L’ Afrique vit dans un temps de recherche de son authenticité culturelle ou retour à ses sources; elle déploie de grands efforts pour réaliser l’indigénisation de sa vie économique et sociale.

Or, la Rose-Croix semble répondre à plusieurs des aspirations naturelles de l’âme africaine:

    • a) la recherche d’une connaissance parfaite, basée sur la tradition ancienne (remontant jusqu’à l’Egypte des pharaons – pays africain!) et développée par des cours et des cérémonies d’initiation continuelles, rappelle les anciennes coutumes africaines ;
    • b) la recherche des pouvoirs surnaturels par des rites mystérieux et un langage ésotérique des symboles mêlés à de l’occultisme, correspond au goût du secret propagé autrefois par les sociétés secrètes et aux désirs d’appartenir à une certaine élite;
  • c) l’espoir d’améliorer la vie quotidienne future par des réincarnations et des relations avec le monde des esprits, fait revivre le culte des ancêtres et confirme la croyance de certaines tribus africaines selon laquelle le nouveau-né est une réincarnation d’un ancêtre décédé dernièrement.

Mais l’acceptation de telles théories peut empêcher à jamais les personnes intéressées au Christianisme de connaître le salut de Dieu. Elle risque de pousser des chrétiens dans le syncrétisme, les rendant infidèles à leur foi et les éloignant inévitablement de leur Dieu et Sauveur.

L’apôtre Paul, le grand docteur de l’Église, a dit avec beaucoup de fermeté:

« Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que je vous ai annoncé et que vous avez reçu, qu’il soit anathème (maudit) !» (Galates 1.8-9)

Et l’apôtre Jean, renommé pourtant pour son enseignement de l’amour profond entre les chrétiens, déclare dans une de ses épîtres :

« Quiconque ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a pas Dieu. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, refusez même de le saluer ». (2 Jean 9-10)

Notre Seigneur Jésus lui-même a déjà donné cet avertissement dans son Sermon sur la Montagne:

« Gardez-vous des faux-prophètes; ils viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs… Quiconque me dit: Seigneur, Seigneur, n’entrera pas forcément dans le Royaume des Cieux, mais celui-ci seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux ». (Matthieu 7.15,21)


Chers lecteurs chrétiens,

Cherchons donc avant tout à rester attachés à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ:

« Il a été fait par Dieu pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption, afin que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur ». (1 Corinthiens 1.30-31)

« Soyons enrichis d’une pleine certitude de l’intelligence, pour connaître le mystère de Dieu, c’est-à-dire le Christ, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance… Nous avons tout pleinement en Christ, en qui habite corporellement toute la plénitude de la Divinité et qui est le Chef de toute principauté et de tout pouvoir ».
(Colossiens 2.2-3,9-10)

Et pour terminer, prenez à cœur cette dernière exhortation de l’apôtre Pierre:

« Quant à vous, mes bien-aimés, vous voilà prévenus. Tenez-vous donc sur vos gardes, afin de ne pas vous laisser entraîner, vous aussi, par les égarements de ces hommes sans foi ni loi, au point de perdre la position solide dans laquelle vous êtes ancrés. Au contraire, continuez à croître dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit la gloire dès maintenant et jusqu’au grand Jour de l’Éternité! ». (2 Pierre 3.17-18, version Parole Vivante)

Charles BOSSERT
ex-missionaire en Afrique


Bibliographie

  • BERNARD, C., Code de vie de la Rose-Croix.1983
  • BERNARD, R., Fragments de sagesse rosicrucienne. 1981
  • HEINDEL, Max, The Rosicrucian Cosmo-Conception
  • LEWIS, Harvey Spencer, Histoire complète de l’Ordre de la Rose-Croix. Editions Rosicruciennes, 1979
  • ID., La Vie mystique de Jésus. Éditions Rosicruciennes, 1977
  • Ranc, Paul, La Rose-Croix mythe ou réalité. Lausanne, Suisse, Editions du Rocher, 1985
  • THIOLLIER, Dictionnaire des Religions. Paris, Larousse
  • VAN BAALEN, The Chaos of Cuits. Grand Rapids, Michigan
  • V.S.A, Editions Eerdrnans
  • WOLFF, Richard, Histoire de la Rose-Croix. Abidjan, Éditions CPE, 1978
  • Maîtrise de la Vie
  • Manuel permanent de référence et d’information
  • Rencontre des prêtres et religieux de Côte d’Ivoire. N° Spécial 122, Mai 1977
  • Rose + Croix – Un message
  • Rose-Croix et Foi Chrétiene – une mise au point de la Conférence Episcopale de Côte d’Ivoire. Mars 1978
  • Vie et Mystère de la Rose + Croix. Paris, Éditions Marne

Figures

a    Image tirée du site rosicrucien www.amorc.cz/interview.htm

b    Image tirée du site rosicrucien http://alap.net/amorc/


Annotations

 1    Vie et Mystère de la R. C., pages 224-249. Dictionnaire des Religions, page 216.

2    R. C., Un Message, pages 15-19,28;

3    Maîtrise de la Vie, page 35. Manuel de Référence et d’Infonnation, page 81.

4    Voir Colossiens 1.16.
Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui.

5    The Rosicrocian Cosmo-conception, p. 181,252,376. Voir aussi le livre « The Chaos of Cuits ».

6    Vie et Mystère de la R. C., page 162.

7    «Rencontre des prêtres et religieux de Côte d’Ivoire », page 8-9.

8    «Rencontre », pages 6-7.

9    « The Chaos of Cuits ».

10    « Une mise au point épiscopale », 11-2.2.

11    «Rencontre », page 9

12    «Cosmo-conception »

13    Voir «Rencontre », pages 8, 9

L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix

Si, pour se renseigner sur la Rose-Croix, on va visiter des sites rosicruciens, on est convié à adhérer au mouvement A.M.O.R.C. : « Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix ».

On nous explique que cette organisation remonte à la plus haute antiquité égyptienne ; qu’elle est en mesure de faire connaître une sagesse précieuse, communiquée jadis par des « maîtres » et transmise de génération en génération par des initiés. Parente de la Franc-Maçonnerie, la Rose-Croix serait plus ancienne que cette dernière. L’emblème de l’ordre est une croix portant en son centre une rose rouge. Il existe des « loges rosicruciennes » dans la plupart des pays du monde, de nombreuses publications rosicruciennes, et une « Université Rose-Croix Internationale ». Il est recommandé de fréquenter une loge ; mais pour un débutant, une bonne partie de la formation peut être assurée par correspondance, en-dehors de tout regroupement. L’organisation se présente comme un mouvement fraternel et philosophique, mais non religieux. La page d’accueil du site www.rose-croix.org comporte cette devise :

Connais-toi toi même, et tu connaîtras l’univers et les dieux

Le rosicrucianisme implique toute une série d’initiations occultes ; selon ses propres termes, il propose « un art de vivre pour le cœur et l’esprit », et promet à ses adeptes la connaissance des lois de l’univers et de la nature. Il leur promet aussi la pleine compréhension du sens de l’existence, l’éveil de leur créativité et de tout leur potentiel humain.

Parmi les « membres illustres » qui auraient appartenu au mouvement, on trouve Pythagore, Platon, Aristote, Thomas d’Aquin, Copernic, Descartes, Leibnitz, Swedenborg, Balzac… Jésus, qualifié de « grand penseur », figure aussi parmi ces « membres illustres ». Les rosicruciens précisent toutefois qu’il ne faut pas le confondre avec « le Christ », qui est pour eux « un être extrêmement évolué qui s’est incarné plusieurs fois et a connu plusieurs existences terrestres différentes ». Ce faux « Jésus » n’est ni Dieu, ni Fils unique de Dieu ; il est un simple philosophe, qui prend place à côté de Mahomet, de Bouddha, de Lao-Tseu, et de Moïse. Cette doctrine n’a rien de nouveau ; elle existait déjà au premier siècle.

Pour mettre les chrétiens en garde, l’apôtre Jean écrivait alors:

« Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père. » (1 Jean 2:22-23).

Le rosicrucianisme est pour une petite élite, pour des « initiés ». Le salut biblique est pour tous ceux qui s’approchent avec foi de Jésus le Messie, le Fils unique de Dieu, l’Agneau de Dieu, le Ressuscité qui a reçu de Dieu l’autorité suprême. Le salut biblique est pour tous ceux qui se reconnaissent pécheurs et se confient en Jésus seul pour être sauvés.

Le rosicrucianisme enseigne que les êtres humains doivent passer par un grand nombre d’incarnations sur la terre pour parvenir enfin à être « absorbés en Dieu ». Ils parlent d’une « illumination », d’une « fusion à jamais consciente dans le tout cosmique ».

La Bible, elle, nous enseigne :

« il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9:27).

Le salut, d’après les rosicruciens, s’obtient par nos propres efforts, par un long travail pour se purifier soi-même de ses tendances mauvaises, afin d’atteindre si possible des « états supérieurs de la conscience », puis « l’illumination suprême ». La Bible nous enseigne qu’il est illusoire et vain d’essayer d’améliorer nous-mêmes notre vieille nature ; la solution de Dieu est de nous appeler à nous repentir, de nous identifier à son Fils mort et ressuscité, et de faire de nous, par la foi, « une nouvelle création » en Christ.

La Parole de Dieu précise bien :

« Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Ephésiens 2:8-9).

Le rosicrucien n’est pas hostile à l’expression « nouvelle naissance », mais elle n’a aucunement pour lui le sens que Jésus lui donne dans Jean 3: 5 :

« Si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut pas entrer dans le Royaume de Dieu ».

Pour un rosicrucien, il ne s’agit pas de mourir à nous-mêmes pour avoir part à une vie nouvelle et éternelle, la Vie de Résurrection de Jésus-Christ. Il s’agit simplement « d’éveiller les vertus de l’âme humaine : humilité, générosité, tolérance. » Le rosicrucien ne voit aucunement la nécessité d’un Sauveur pour racheter l’homme et pour le remplir du Saint Esprit : le sacrifice par lequel Jésus a expié nos péchés n’a, dans ce système, aucune place, aucune raison d’être.

Or la Bible nous enseigne :

« Il n’y a pas de juste, même pas un seul  » (Romains 3:10). 

« Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ Jésus. C’est lui que Dieu a destiné comme moyen d’expiation pour ceux qui auraient foi en son sang, afin de montrer sa justice. » (Romains 3:23-25).

Le rosicrucianisme enseigne qu’il est possible, dans certains cas, de communiquer avec des êtres chers qui sont décédés, « à condition de nous élever vers eux, et de ne pas les faire descendre vers nous ». Ce ne serait plus, alors, du spiritisme !

La Bible dit clairement :

« Qu’on ne trouve chez toi… personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits, personne qui interroge les morts. En effet, quiconque se livre à ces pratiques est en horreur à l’Eternel. » (Deutéronome 18:11-12).

Les rosicruciens voient dans la Bible un livre estimable, mais ils ne lui attribuent aucune autorité particulière. Elle a pour eux sa place à côté du « Livre des Morts » égyptien et des autres « grands textes sacrés de l’humanité ». Le dieu des rosicruciens est partout, il fait partie de tout, il est « la Beauté incrée », « l’Intelligence Universelle », le « Grand Architecte », mais il n’est pas possible de le connaître. Le Dieu de la Bible, Lui, Se donne à connaître, par Sa Parole écrite, et par Son Fils Unique, la Parole Vivante.

Pour les rosicruciens, il n’y a ni paradis, ni enfer, ni Satan. Leur philosophie, disent-ils, « intègre les principes fondamentaux du yoga ». Il est important pour eux de cultiver « la pensée positive », car « la pensée est vibratoire et agit sur l’environnement ». Il s’agit, chaque jour, de diriger des pensées positives vers le monde entier afin de « neutraliser les influences négatives » qu’on y rencontre.

Cette philosophie-là est totalement incompatible avec l’Évangile du salut en Jésus-Christ, que l’apôtre Pierre résume ainsi :

« Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés : et vous recevrez le don du Saint-Esprit ». (Actes 2:38).

La philosophie rosicrucienne recommande l’astrologie, pratique que le Dieu vivant condamne sans appel. (Voir à ce sujet Deutéronome 17:2-7 et Esaïe 47:13-15 cités à la fin de cet article). Les rosicruciens pratiquent la « projection astrale », c’est-à-dire la sortie du corps en esprit, ils cultivent la « perception extra-sensorielle », la transmission de pensée, l’hypnotisme, l’alchimie, et bien d’autres techniques occultes. Sans exception aucune, la Parole de Dieu appelle ces choses : « des abominations ».

Certains rosicruciens voudraient conserver l’appellation de « chrétiens » ; mais il suffit d’être un tant soit peu renseigné sur la philosophie et les pratiques rosicruciennes pour comprendre qu’entre foi chrétienne biblique et rosicrucianisme, il y a incompatibilité totale. Il est absolument impossible d’être rosicrucien et chrétien en même temps. De plus, aucun vrai chrétien ne se laissera éblouir par cette prétendue « sagesse » rosicrucienne.

Il sait bien qu’à moins de se repentir et de croire à l’Évangile, ceux qu’elle a séduits s’en vont vers …

« une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force » (2 Thessaloniciens 1:9).

Un vrai chrétien ne sera ni séduit, ni impressionné par ce système philosophique ! En effet, la Bible lui révèle dès maintenant la splendeur éternelle du Fils Unique de Dieu, le Christ des Écritures, le Messie d’Israël, « en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance ». S’il est vrai qu’aujourd’hui nous ne connaissons qu’imparfaitement, nous Le verrons un jour face à face, et nous connaîtrons comme nous avons été connus (1 Corinthiens 13:12). Quelle espérance bienheureuse !

Notes : Secte ou pas secte?

Deutéronome 17:2-7 « Il se trouvera peut-être au milieu de toi dans l’une des villes que l’Éternel, ton Dieu, te donne, un homme ou une femme faisant ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, ton Dieu, et transgressant son alliance ;  allant après d’autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux, après le soleil, la lune, ou toute l’armée des cieux. Ce n’est point là ce que j’ai commandé.  Dès que tu en auras connaissance, dès que tu l’auras appris, tu feras avec soin des recherches. La chose est-elle vraie, le fait est-il établi, cette abomination a-t-elle été commise en Israël,  alors tu feras venir à tes portes l’homme ou la femme qui sera coupable de cette mauvaise action, et tu lapideras ou puniras de mort cet homme ou cette femme.  Celui qui mérite la mort sera exécuté sur la déposition de deux ou de trois témoins ; il ne sera pas mis à mort sur la déposition d’un seul témoin.  La main des témoins se lèvera la première sur lui pour le faire mourir, et la main de tout le peuple ensuite. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.  »

Esaïe 47:13-15 « Tu t’es fatiguée à force de consulter : Qu’ils se lèvent donc et qu’ils te sauvent, ceux qui connaissent le ciel, qui observent les astres, qui annoncent, d’après les nouvelles lunes, ce qui doit t’arriver ! Voici, ils sont comme de la paille, le feu les consume, ils ne sauveront pas leur vie des flammes : Ce ne sera pas du charbon dont on se chauffe, ni un feu auprès duquel on s’assied. Tel sera le sort de ceux que tu te fatiguais à consulter. Et ceux avec qui tu as trafiqué dès ta jeunesse se disperseront chacun de son côté : Il n’y aura personne qui vienne à ton secours. »

Sources :

  • Sites rosicruciens
  • « La Bible et les Rosicruciens », Ch. Bossert, Centre de Publications Evangéliques, 08 BP 900 Abidjan 08, Côte d’Ivoire.
  • « Rosicrucianism – The Ancient and Mystical Order Rosae Crucis », article en anglais de Colleen Ralson, www.watchman.org/na/rosae.htm
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  • « Rosicrucianism – The Ancient and Mystical Order Rosae Crucis », article en anglais de Colleen Ralson, www.watchman.org/na/rosae.htm

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Livre : La Rose-Croix. Mythe ou réalité ? de Paul RANC

  • Nous laisserons le pasteur Roger BARILIER,  auteur dans la Revue Réformée , présenter ce livre,
  • … et Gérard Dagon, ex-président et fondateur de l’association Vigi-Sectes, le préfacer :

Parmi les nombreuses sectes qui se disputent les âmes désorientées, et plus spécialement les sectes à prétention ésotérique, le mouvement rosicrucien semble actuellement en expansion. Mais il n’y avait pas jusqu’ici, à notre connaissance, d’ouvrage critique en français sur les buts, les méthodes et la doctrine de ce mouvement. Le livre de Paul Ranc vient combler cette lacune.

Il présente d’abord l’histoire de la Rose-Croix et de ses antécédents. Il n’a pas de peine à démontrer que les origines lointaines qu’elle se donne à elle-même, dans l’ancienne Egypte, chez le roi Salomon, chez Pythagore ou Plotin, chez les Esséniens. voire la vierge Marie, sont de pure fantaisie. Elles reposent sur un tissu d’inventions toutes plus abracadabrantes les unes que les autres, énormes défis à la vérité historique, mais d’autant mieux gobées par les crédules qu’elles sont assénées avec une assurance imperturbable et avec un tel luxe de précisions, de détails et de dates, qu’on a peine à croire à l’imposture.

En revanche, nous dit P. Ranc, la Rose-Croix a probablement été influencée, sans en être la descendante directe, par des mouvements religieux comme l’hermétisme, le gnosticisme ou le manichéisme. On peut lui voir aussi des précurseurs, au Moyen-Age, dans le catharisme, la maçonnerie, l’alchimie et la kabbale, et, plus nommément, chez Joachim de Flore, Campanella, Maître Eckhart, Ruysbroek, Paracelse et Jacob Böhme. Elle a emprunté aux uns ceci, aux autres cela, sa doctrine étant faite de bric et de broc et ne brillant pas par sa cohérence.

La Rose-Croix est censée avoir été fondée par un certain Christian Rosenkranz, qui aurait vécu au 15ème siècle, mais qui est probablement sorti de l’imagination du véritable fondateur du mouvement, Jean-Valentin Andreae (1586-1654). Ce dernier personnage, auteur de divers ouvrages initiatiques, tentait d’introduire dans l’Eglise luthérienne, à laquelle il appartenait, un courant de pensée ésotérique et occultiste, et renouait en fait avec la vieille hérésie gnostique, réservant la connaissance divine à quelques élus.

Mal accueilli à sa naissance, ce mouvement perdura cependant de manière souterraine, préparant les voies de la franc-maçonnerie, et bénéficia du regain d’illuminisme qui, conjugué avec le rationalisme du siècle des Lumières, se dressa contre la foi chrétienne. Il subit aussi l’ascendant de Swedenborg, de l’énigmatique comte de Saint-Germain et de l’aventurier Cagliostro.

Aux 19 et 20ème siècles, la Rose-Croix éclate en divers conventicules comme l’Association Rosicrucienne Max Heindel, le Lectorium Rosicrucianum et l’Anthroposophie de Rudolf Steiner, tentative de synthèse entre la théosophie et la Rose-Croix.

P. Ranc nous donne alors une description extrêmement minutieuse de ces différents embranchements de la Rose-Croix, de leur doctrine, de leur éthique, de leur organisation interne, de leurs méthodes d’initiation. Etant donné la complexité et l’illogisme de ces doctrines, les ressemblances et les divergences existant entre les différentes branches du mouvement, il serait long et ardu d’en donner ici mieux qu’un simple aperçu. Disons seulement que l’enseignement de la Rose-Croix est un mélange de philosophie et de pseudo-philosophie, de science et de fausse science, de psychologie et de para-psychologie, d’astrologie et de spiritisme, de magie et d’occultisme. Le tout est présenté dans un vocabulaire abscons, destiné à impressionner les ignorants et à leur en mettre plein la vue, mais d’une rare inconsistance.

Ses maîtres jouent aussi sur l’attrait du mystère et du secret, sur le goût du cérémonial et du rituel, et sur le besoin de bonheur et de plénitude qui est celui de tout être humain.

Les affirmations communes aux diverses formes de rosicrucianisme, dans la mesure où on peut les dégager de ce fatras, sont l’immanence de Dieu, confondu avec l’univers et la nature (panthéisme), l’éternité de la matière (donc incréée), la non divinité du Christ (qui n’est qu’un initié parmi d’autres), la réincarnation (opposée à la résurrection), le salut par la connaissance (et non par la foi). La Rose-Croix partage avec toutes les religions naturelles le sentiment que le bonheur se gagne par un effort ascendant de l’homme, plutôt que par l’intervention gratuite du Dieu d’amour.

Une des choses qui la rend dangereuse pour les chrétiens non avertis, c’est qu’elle recourt à des formulations chrétiennes (Dieu, Jésus-Christ, la nouvelle naissance, le salut. etc.), qu’elle se sert de citations bibliques (généralement tordues comme il n’est pas permis) et qu’elle prétend enseigner le « vrai christianisme », alors qu’elle est d’une incompatibilité totale avec lui.

Un autre de ses dangers, sur lequel l’auteur revient avec insistance, c’est l’état de passivité et d’auto-conditionnement que crée dans le rosicrucien la méthode d’initiation à laquelle il est soumis. Pour prétendument dégager le « moi divin » qui serait en l’homme, l’élever de degré en degré à une connaissance supérieure, le mettre en contact avec un mystérieux Maître invisible et le faire parvenir à l’illumination parfaite, on le soumet à diverses expériences mentales relevant du paranormal, de la magie et de la possession. L’homme ne s’appartient plus lui-même et ouvre la porte à des puissances qui risquent bien d’être démoniaques.

C’est donc un souci pastoral qui guide la plume de l’auteur, cela sans nuire à la rigueur de son exposé. S’il existait des actes méritoires, P. Ranc aurait bien gagné un bout de ciel à compulser une littérature rosicrucienne considérable (par son volume, sinon par sa valeur), à suivre la pensée tortueuse de ses défenseurs dans tous ses méandres, et à tenter de rendre assimilable une nourriture affreusement indigeste. Si l’on peut le taquiner pour une certaine absence de style, pour quelques impropriétés de termes, quelques répétitions et de rares affirmations un peu sommaires, on doit le louer sans réserve pour le sérieux de sa recherche, l’étendue de son enquête, l’ampleur de son information et la connaissance approfondie de son sujet.

Il nous fournit par cet ouvrage un document solide pour connaître cette hérésie moderne qu’est la Rose-Croix, ou pour en détourner ceux qui seraient tentés par elle.

Revue Réformée N0147, 1986/3


Préface du livre


Les chrétiens ont la grâce, oui c’est une grâce, de connaître l’Évangile dans sa simplicité, sa majesté et sa puissance. Ils ne se laisseront jamais séduire par l’enseignement compliqué et pernicieux de la Rose-Croix.

L’Évangile nous suffit pleinement, nous n’avons pas besoin d’un enseignement complémentaire et secret. Notre Seigneur Jésus-Christ nous suffit pleinement, nous n’avons pas besoin d’un nouveau prophète, d’un nouveau Maître, d’autre Sauveur que lui.

Non, la croix du Fils de Dieu n’a pas besoin de la rose. La rose flétrit, mais la croix demeure!

Aucun mouvement quel qu’il soit ne peut changer le cœur de l’homme, seul Jésus-Christ peut, et veut, le faire.

Ce livre est écrit pour la seule gloire de Dieu, de ce Dieu fidèle qui a permis à son auteur d’arriver, après de longues années de recherches, à dévoiler les manigances de Satan.

Bonne lecture, chers amis. Que le Seigneur nous accompagne durant cette lecture et nous accorde la grâce d’être, basés sur la Parole de Dieu, la Bible, des disciples zélés et rayonnants de Jésus-Christ, le chemin, la vérité et la vie.

Gérard Dagon

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Note de Vigi-Sectes:

La véracité de certains faits divers relativement récent cités dans ce livre a été à remise en cause par la Rose-Croix, et l’auteur l’a reconnu. Ceci dit, à cause de quelques pages de ce livre, l’auteur n’a pas renié l’entièreté de son ouvrage (en grande majorité historique et philosophique) de plus 400 pages, mais le considère toujours  comme une référence internationale.

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Paul Ranc

Il est né à Paris en 1945, marié, deux enfants. Études primaires et secondaires à Nice. Après une formation de photographe, il entreprend des études théologiques à l’Institut Biblique de Nogent-sur-Marne, puis exerce diverses suffragances dans des Églises de France. En 1982, il est consacré diacre de l’Église Évangélique Réformée du canton de Vaud. Son ministère l’amène à s’intéresser à l’histoire de l’Église et au phénomène des sectes. Il écrit ainsi des études et des articles sur les thèmes du Réveil ou des sectes et donne des conférences en Suisse et à l’étranger.

Il fait mention des efforts considérables à la réalisation de ce livre dans son auto-biographie titrée « Je ne fais aucun cas de ma vie » (ISBN 9782882110077).

 » Parallèlement à mon travail diaconal, j’étais sur le point d’achever un livre sur la Rose-Croix. Ce travail était gigantesque. La lecture de centaines de livres ou de monographies (plus de 20.000 pages), cela représentait des centaines de pages de notes, sept ans de recherches et d’efforts. S’attaquer à un tel sujet n’était pas de tout repos, …. »

La Rose-Croix

Comme l’explique Paul Ranc*,  dans un article du Bureau de Documentation sur les Sectes et les Religions:

Les doctrines rosicruciennes sont à l’opposé du véritable christianisme:

Rose-Croix:

  • Dieu impersonnel
  • Energie vibratoire
  • Christ initié
  • Survie par la gnose
  • Réincarnation
  • Evolution

Christianisme:

  • Dieu personnel
  • Christ sauveur et seigneur
  • Saint-Esprit
  • Salut par la grâce et par la foi
  • Résurrection
  • Création

 

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Encyclopédie des sciences religieuses: Andreæ / Confrérie de la Rose-Croix

Article de l’Encyclopédie des sciences religieuses de 1877


ANDREÆ (Jean-Valentin), petit-fils de Jacques Andreæ, dont il vient d’être parlé. Né en 1586 à Herrenberg, dans le Wurtemberg, il devint en 1614 diacre de Vaihingen. En 1620, il fut appelé comme pasteur à Calw, où il resta jusqu’en 1639; il y montra, pendant les misères de la guerre de Trente ans, un courage et un dévouement dignes des plus grandes éloges. Depuis 1639 prédicateur de la cour, en 1650 prélat à Bebenhausen, et en 1654 à Adelberg, il mourut en cette dernière année à Stuttgard. Il s’est distingué, autant par son activité pastorale que par quelques ouvrages, destinés à dévoiler et à combattre les rêveries des alchimistes, si nombreux en Allemagne à la fin du seizième et au commencement du dix-septième siècle. Le scolasticisme qui s’était introduit dans la théologie protestante avait provoqué une réaction mystique, qui s’était manifestée sous des formes diverses:

Chez Valentin Weigel et chez Jacques Bœhme le mysticisme était devenu une théosophie, dont beaucoup de personnes se servaient pour chercher la pierre philosophale et les moyens de faire de l’or; d’autres étaient revenus à Theophraste Paracelse.

Andreæ, qui à des connaissances très variées, joignait infiniment d’esprit, se proposa de se railler de ces superstitions.

Dans sa jeunesse, il écrivit un livre intitulé: Die chymische Hochseit Christiani Rosenkreutz, anno 1459 (les noces chimiques de chrétien Rose-Croix en 1459), sorte de roman, racontant les aventures d’un personnage fictif nommé Rose-Croix, qui est invité, aux noces d’un roi inconnu et qui là est initié aux mystères d’une société de magiciens et d’alchimistes; c’est dans ce livre que paraît pour la première fois le nom de Rose-Croix, emprunté sans doute à deux des principaux symboles des adeptes de la philosophie hermétique.

Cet ouvrage ne circula d’abord qu’en manuscrit. Vers 1610 il s’en répandit un autre:  Allgemeine und General Reformation der ganzen weiten Welt beneben de Fama fraternitatis des læblichen Ordea des Rosenkreutz: Ce fut encore une mystification; le livre fut imprimé en 1614;

la seconde édition, 1615, est augmentée d’une Confession oder Bekanntnusz der Societæt Rosenkreutz, an die Gelehrten Europa’s. La Hochzeit ne parut qu’en 1616 à Strasbourg. Dans la Réformation générale, les sept sages de la Grèce et quelques philosophes romains délibérant sur les moyens d’améliorer le monde; la Confession expose les principes de la soi-disant société.

Ces livres, dont le but était de persifler les amateurs de la magie et de la théosophie, produisirent un effet immense (NDLR inverse?).

  • Tout le monde les prit au sérieux;
  • les mystiques et les alchimistes se mirent à la recherche de l’ordre des Rose-Croix, qui n’existait nulle part;
  • des théologiens luthériens soupçonnèrent une manœuvre calviniste contre l’orthodoxie.

La nouvelle se répandit aussi en France; en 1623 on afficha à Paris un placard, annonçant l’arrivée des Rose-Croix, sauveurs du monde; Gabriel Naudé, qui à cette occasion se montra sceptique au bon endroit, se railla de la chimère importée d’Allemagne, dans une brochure pleine de sens: Instruction à la France sur la vérité de l’histoire des frères de la Rose-Croix.

Andreæ lui-même, voyant qu’au lieu de faire disparaître la superstition, il l’avait alimentée , publia divers écrits où, tout en conservant parfois la forme allégorique et satirique, il exhortait ses contemporains à renoncer « à cette curiosité dangereuse» qui veut sonder tous les mystères, à sortir de « ce chaos, » à renverser « cette tour de Babel élevée contrairement à la volonté de Dieu. »

Comme quelques enthousiastes fondèrent en effet un ordre de Rose-Croix, il lui opposa une Société évangélique, ayant pour objet de « remettre Jésus-Christ en son lieu et de détruire les idoles. »  En général, il fit des efforts pour relever dans son pays la vie religieuse; adversaire aussi décidé du formalisme de l’orthodoxie du temps que des extravagances des théosophes, il chercha à rétablir un christianisme plus vivant et plus simple.

On lui a reproché différentes hérésies, mais sa mémoire n’a pas souffert de ces reproches.

V. Burk, Verzeichniss aller… Schriften … J. V. Andreæ, Tubing. 1793 (catalogue de cent numéros mais incomplet); Hossbach, Andreæ umd sein Zeitalter, Berlin, 1819.