Témoignage: On ne se moque pas de Dieu impunément

… Est-ce parce qu’il n’y a point de Dieu en Israël
que vous allez consulter Baal Zebub, dieu d’Ékron?
2 roi 1:3

Témoignage :

Le Seigneur m’avait mis à cœur ce verset 2 ou 3 semaines avant un voyage dans le cadre des activités de Vigi-Sectes dans le sud de la France.
Le dimanche, je pensais me rendre dans une Eglise de la région avec mon épouse, … et puis je me suis levé de très bonne heure, et j’ai regardé mon téléphone portable, ce que je ne faisais normalement jamais. Il y avait le  SMS, … d’un frère de la région, nous avons échangé et il m’a demandé dans quel culte j’allais aller, etc … finalement, il nous a invité, … et m’a aussi invité à apporter le message.

La prédication commence par une courte présentation de notre association Vigi-Sectes.
Elle concerne alors celui qui a de la connaissance superficielle des choses de Dieu… mais qui le méprise, sans crainte de Son Nom, et qui s’attachent aux faux dieux. Elle continue avec ceux que le feu n’a pas épargné.

Je ne savais pas que de nombreuses familles des gens du voyage venaient dans cette assemblées, et que la foudre était tombée sur l’un d’eux, un moqueur invétéré. Après le message, le frère m’a expliqué leur situation: La crainte de Dieu avait été renouvelée lorsque le sujet de la moquerie publique avait été évoquée.

Pas de hasard, avec le Seigneur.

(E.P.)

Presse: Ayahuasca, ce très branché breuvage hallucinogène

source (levif.be)
À la recherche de la véritable hallucination, non induite par l’une ou l’autre drogue chimique, les Américains se ruent sur un breuvage chamanique ancestral : l’Ayahuasca. Si la chose est d’origine naturelle, elle n’en est pas moins très risquée dit le New Yorker.

Les Américains branchés délaisseraient les drogues chimiques au profit des produits dits plus « organiques ». Pour rentrer en contact avec l’univers qui les entoure et

« voir le plus profond de leur âme« ,

ils sont de plus en plus nombreux à penser que pour y arriver il faut des moyens dits « naturels » et si possible « authentiques ».

Un produit consommé depuis 4000 à 5000 ans a en ce moment particulièrement la cote. Boisson amazonienne concoctée à base de liane, l’Ayahuasca est généralement utilisée lors de rituel chamanique, car elle permettrait, entre autres, de

« prendre conscience du présent » et de « dialoguer avec les morts »

toujours selon le New Yorker.

Certains de ses adeptes les plus fervents disent qu’une séance c’est comme dix ans de médiation ou de psychothérapie. La prise de cette drogue se fait généralement dans un groupe chapeauté par un « chamane » qui déclame à la canonnade chants et paroles sensées guider le voyage psychédélique.

Pas de la simple tisane

Non dénuée d’effet secondaire (de violents vomissements – ou purges selon les pratiquants), l’Ayahuasca est surtout aussi dangereuse que les autres drogues. Elle favoriserait notamment les décompensations psychiatriques et perturberait l’équilibre chimique du système nerveux central soit

« un syndrome sérotoninergique qui se manifeste par des tremblements, de la diarrhée, une hyperthermie, des palpitations et peut entraîner des convulsions, une rigidité musculaire et même la mort ».

On rapporte aussi de nombreux accidents mortels avec des touristes au Pérou, un pays où des centres proposent des séances d’initiation.

L’ Ayahuasca n’est donc pas vraiment de la simple tisane ayurvédique.

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Hypnose: chirurgiens perplexes

Qui se soucie des conséquences de l’hypnose?

Notre association mets en lumière les aspects négatifs rarement présentés de l’hypnose, le kinésithérapeute Bertran CHAUDET a publié 2 documents que nous joignons à cet article (avec autorisation) : 

En voici un extrait:


Une patiente est à l’origine de mon interrogation sur l’hypnose. Cette jeune  femme avait accouché sous hypnose d’une  petite fille cinq ans auparavant. Elle me dit :

« J’ai le sentiment d’avoir été spoliée de ce  moment-là, et ma fille aussi. »

Je voulais en  savoir plus.

« J’ai l’impression de ne pas avoir été présente à ma fille, j’étais dans ma bulle, je  ne sentais rien, j’étais bien, mais quand ma fille est arrivée, je n’ai ressenti aucune  émotion, c’est comme si elle était une chose distanciée de moi et pour laquelle je n’éprouvais rien. » 

« Ma fille ne dort pas bien,  elle n’est pas paisible, et j’ai l’impression de ne pas lui avoir donné ma joie d’être mère et  toute mon affection au moment de sa  naissance et qu’elle est toujours à cette  recherche, au moment de s’endormir ou à certains moments de la journée. »

Alors que je disais à un ancien militaire formé dans les sections spéciales d’intervention que je réfléchissais sur l’hypnose, à partir de l’interrogation de cette femme ayant accouché sous hypnose (voir le début de la première partie), il m’a spontanément parlé de son entraînement au combat. Dans ces sections spéciales, il ne faut pas avoir d’état d’âme ; il me disait que des moniteurs leur induisaient un comportement, où tout sens moral disparaissait afin d’être plus performant dans la mission. Tuer un homme de sang-froid sans en avoir le moindre regret continuait à l’interroger trente ans après. Il disait se voir impassible dans certaines situations qui auraient dû lui procurer des émotions. Il venait de réaliser que ce qu’il avait subi dans son entraînement pouvait être assimilé à de l’hypnose. Les conséquences de l’induction d’une dissociation somato-psychique, psycho spirituelle ou psycho éthique, ne sont analysées dans aucun rapport dit scientifique.

En octobre 2016, Bertran CHAUDET nous informe :  

Depuis nous avons reçu des témoignages de chirurgiens perplexes concernant les suites d’opérations faites sous hypnose. Très peu de témoignages pour l’instant sur cette question.
Aucun travail épistémologique sérieux, l’hypnose semble fonctionner, on y va …

les hommes ont inventé des religions: Un ex-taulard repenti témoigne

Je m’appelle Samuel Furcy, douzième d’une famille créole de quatorze enfants, je suis né à l’île de La Réunion. Mes parents ont émigré en métropole (France) dans le but d’avoir une vie économiquement meilleure.

J’avais alors environ 4 ans.

Ce qui pouvait paraître un rêve, s’avéra être bien difficile au début. Ma famille s’entassa dans un tout petit appartement. On faisait coucher un plus petit avec deux grands dans le même lit, pour que tous tiennent dans le peu de mètres carrés et de lits disponibles. Mes parents travaillaient dur pour survivre. Notre vie était plutôt chiche: les plus grands aidaient aux tâches ménagères et quelques uns des plus petits avaient le privilège de partir en colonie de vacances.
Ce n’était pas facile pour nous de nous adapter ni d’être acceptés, étant créoles, dans ce petit village de Haute-Savoie. Mes parents, à force de travail, finirent par entreprendre la construction d’une maison familiale. Dès lors, nous avons eu plus de place pour la famille et nous avons connu la joie de la vie à la campagne.

Mon père était adventiste, ma mère catholique;

nous avons reçu une éducation « biblique » et étant jeunes, nous avons fréquenté l’école du sabbat. Malheureusement, les méthodes, que mon père croyait bonnes pour nous transmettre la foi, nous ont plutôt donné envie de prendre la fuite très loin de l’église.
Mes parents ont aussi connu des difficultés entre eux et, lorsque j’avais environ 15 ans, ils se sont séparés. Dès lors, mon père est devenu de plus en plus absent. De super stricte et sévère qu’était l’éducation de mon jeune âge, je passais à une liberté durant laquelle la balance bascula fortement dans l’autre sens. Malgré les bons conseils de ma mère, très occupée, la pauvre, par son travail et son ménage, je sortais, je buvais, je fumais des joints, je me bagarrais, je draguais le plus de filles possible, ce qui, à mon avis, était la vraie vie.
Parallèlement, j’entreprenais un CAP (certificat d’aptitude professionnelle) en électricité. Seulement, foires et études n’allant pas très bien ensemble, je finis par rater mon examen final pour m’y être rendu encore ivre de la veille.

Ce fut ensuite l’âge de l’armée.

Je décidai de m’engager comme parachutiste, en échange de la proposition de faire mes classes à 1’lle de la Réunion. Très vite, je me rendis compte que je n’irais pas à la Réunion mais au Tchad. Je désertai et finis en prison, puis je fus gracié lors de l’élection présidentielle.
Après l’armée, où j’avais appris à manier les armes, j’ai travaillé quelques temps dans des chantiers de rénovation d’ouvrages d’arts (ponts, barrages, tunnels). J’aimais ce travail, mais suite à plusieurs circonstances,
j’arrêtai et je décidai, avec d’autres connaissances, de rentrer dans le milieu des braquages et vols à main armée. Après quelques temps un de nos complices se fit arrêter et nous dénonça.
Après quelques années de préventive, je fus condamné à 15 ans de réclusion criminelle. La prison devint, pour moi, le catalyseur, l’accélérateur de ma haine, haine du système et de ceux qui nous ont balancés.
Je passai mes premières années d’emprisonnement dans les quartiers d’isolement et au mitard, rêvant de nouvelles affaires et imaginant des façons variées d’exécuter les balances.
En septembre 1997, je reçus un courrier d’une fille que je connaissais un peu avant mon incarcération.

Une lettre d’une fille :

cela m’intéressait vivement ! (Bien que j’eusse déjà une amie). Le contenu, par contre, me choqua littéralement: elle me parlait de sa rencontre avec Jésus-Christ !..
Alors là, elle avait vraiment mal tourné ! Sans doute, s’était-elle fait embrigader dans une secte! Je pensai que ma situation était encore meilleure que la sienne et je me dis que non seulement cela serait bien d’en faire une conquête mais, qu’en plus, j’allais faire une bonne action en la sortant de sa secte !
S’ensuivit une correspondance de trois années, où elle continua à me décrire ses expériences spirituelles et, pendant lesquelles, elle refusa catégoriquement de venir me visiter (sic!…) Pendant ce temps aussi, je devais être au bénéfice de prières intensives et un travail spirituel, de plus en plus fort, prenait forme. Je commençais même à penser que cette fille n’était peut être pas sur un si mauvais chemin que ça…
Environ en décembre 99, elle eut la pensée, surprenante, que nous allions nous marier ! Elle commença à interroger son Dieu à ce sujet. Après bien des doutes, un soir, elle finit par se confier en Lui et lui dit:
Si c’est Ta volonté, Tu le feras; merci pour ce que Tu vas faire dans la vie de Samuel » et elle commença à chanter sa joie à Dieu.
J’étais alors en centrale à Moulin Yzeure et ce même soir, me retrouvant en cellule après une période d’un mois de mitard, à environ minuit, je me sentis poussé à demander :
« Dieu si Tu existes, prouve le moi ! ».
A cet instant là, je ressentis une puissance qui me poussa à m’agenouiller et à fermer les yeux pour prier.
« Je n’ai pas très envie de le faire… On pourrait me voir dans l’osilleton… et m’agenouiller c’est pas dans mes habitudes !… »
Mais cette puissance m’écrase au sol ! Et c’est en pleurs que je demande pardon à Dieu; je ressens alors une joie extraordinaire me remplir alors que les larmes coulent.
Je me relève, un brigadier qui m’entendait crier :
« Dieu existe, il n’y a qu’une voie qui mène à Dieu, les hommes ont inventé des religions… »,
ouvre la porte avec une cohorte de surveillants et là, chose incroyable, je sors de la cellule et je les embrasse de joie. Ils ne comprennent pas !… Après que j’ai frappé à la cellule de mon ami pour lui dire que Dieu existe, le brigadier me dit
« Qu’est ce que je fais Furcy ? »
je lui réponds
« faites votre travail brigadier refermez la porte » !…
Me revoilà à genoux, transcendé à nouveau, je ressens le besoin de me purifier, je me lève pour aller au lavabo mais c’est une douche qu’il me faut, je dis :
« Seigneur, si Tu veux que je prenne une douche, ouvre la porte ».
La porte s’ouvre, derrière la porte une armada de surveillants et le directeur qui est au bout du couloir. Je vais vers lui et il me saisit le bras alors que je commence à lui parler.
• « M. le Directeur, je désirerais prendre une douche ! »
• « C’est ça Furcy, c’est ça… »
• « M. le Directeur, avant j’étais un loup, maintenant, je suis un agneau Dieu guide mes pas ».
Le Directeur me lâche et étonnamment m’accompagne jusqu’aux douches.
Avant la douche je prie Dieu de purifier l’eau : pour moi, ce moment est très fort, il représente le baptême.
Ne comprenant pas ce qui m’arrive, on fait venir le médecin. C’est une doctoresse qui se déplacera. Connaissant un peu la Bible elle est plutôt réjouie par ce dont elle est témoin et ne s’inquiétera pas de mon état. J’ai passé cette nuit à l’isolement, nuit de nouvelle vie où je me sentis porté à prier.
Le lendemain, je suis retourné en détention et j’ai téléphoné à ma correspondante pour lui dire:
« Ce que tu m’as dit sur Dieu est vrai, qu’est ce qui m’arrive ? » et de rajouter : « Je vais t’épouser !».
Elle aussi fut très surprise par le retournement de situation, voir même un peu sceptique, mais, cela ne durera pas trop puisque, aujourd’hui, elle est devenue mon épouse ! Après ma conversion, je suis resté encore 3 ans emprisonné, temps de préparation, d’études bibliques, de transformation et aussi de témoignage auprès de mes codétenus.
Dieu est grand, puissant, Il peut faire ce qu’Il veut, avec qui Il veut et quand II veut.
Le croyons-nous ? Un homme comme j’étais, rempli de haine, Il l’a relevé !
Et vous savez, Dieu a de l’humour ! Parce qu’à la suite du jugement, je m’étais juré de ne plus jamais mettre de majuscule au mot France; hors, mon épouse s’appelle Marie-France et notre fils est né le 14 juillet !

Note de Vigi-Sectes:

Ex-taulard, le Français Samuel Furcy se rend maintenant dans les prisons africaines pour annoncer l’Evangile. Des vies changent. voir article du christianismeaujourdhui.info

Transhumanisme

Nous vivons une époque où l’on prône à nouveau, parmi les valeurs importantes, celles de l’humanisme. Curieusement, dans nos milieux évangéliques des années soixante, certains de nos maîtres nous apprenaient à nous en méfier. Que diraient-ils aujourd’hui des développements du transhumanisme ? Posons quelques repères sur ces notions.

Humanisme

L’humanisme désigne deux réalités principales. D’un côté, une ligne de pensée qui prend pour fin la personne humaine en mettant ses valeurs au-dessus des autres. De l’autre, une donnée historique, un mouvement intellectuel de la Renaissance en Europe caractérisé par la mise en valeur de l’être humain et en particulier de la dignité de son esprit. Cette valorisation puise son inspiration aux sources gréco-latines et sa matière dans la culture classique, littéraire ou scientifique.
La mise en cause de l’humanisme, qui s’exprimait chez nous il y a une cinquantaine d’années, visait surtout sa première définition puisque cette doctrine aboutissait naturellement à un culte de l’homme et à une mise à l’écart de Dieu.
Par contre, pour ce qui est de l’humanisme historique, il nous paraîtrait difficile de ne pas y voir un progrès par rapport à la barbarie, et à l’oubli des productions de l’esprit humain tout au long de l’histoire.

Transhumanisme

Pour présenter le transhumanisme, un exemple nous semble utile. Dans un véhicule spatial, non seulement l’ensemble des instruments de navigation hypersophistiqués sont nécessaires pour la réussite du vol mais surtout la connexion permanente entre l’astronaute et la machine est indispensable au bon déroulement de la mission et au retour de l’équipage sur terre. En somme, dans cette aventure, c’est comme si l’homme et la machine, intimement reliés et unis, ne faisaient plus qu’un. Ce lien de plus en plus fort entre l’homme et la machine, cette imbrication même qui voit des implants techniques introduits jusque dans le corps humain, tout cela débouche sur la notion de « cyborg » (contraction de cybernetic organism), néologisme désignant un être hybride mi-homme mi-machine.
De la science fiction à une ?daine réalité, nous voyons apparaître en effet ne sorte d’homme nouveau dont les capacités )nt multipliées par les ajouts que lui apportent science et la technique. Le transhumanisme trouve là sa racine.

La science « augmente » l’homme

Les avancées scientifiques et technologiques nt connu un développement vertigineux au cours de ce dernier quart de siècle. Il concerne principalement quatre domaines : les NanotechDlogies (techniques de l’infiniment petit), les Nanotechnologies, l’Informatique et les sciences
la Connaissance. En 2002, aux États-Unis, ne cinquantaine de chercheurs ont établi un rapport (dénommé NBIC selon les initiales des quatre domaines) qui faisait le point des avances sur ces technologies considérées comme les us prometteuses. L’objectif de ce rapport était explicite : améliorer les performances humaines. ?marquons ici que depuis l’invention du levier, à aube de l’histoire humaine, toutes les machines que l’homme a fabriquées ont été faites pour augmenter ses possibilités naturelles. Mais dans l’optique du NBIC, projeté dans un futur sans limite, cet ambitieux programme est gouverné par eux idées : la convergence technologique et la singularité.

La convergence technologique

La première apparaît comme un processus inéluctable. La convergence entre les diverses technologies est déjà bien visible.
Ce sont les progrès dans la miniaturisation des instruments et de leurs performances, les avancées dans l’informatique, entre autres, qui ont conduit aux spectaculaires développements de la médecine.
L’augmentation prodigieuse des capacités de mémoire des ordinateurs a permis, en multipliant leur puissance de calcul, de résoudre des problèmes de plus en plus difficiles dans des temps de plus en plus courts. La robotisation des taches scientifiques, industrielles, économiques, et même quotidiennes n’a cessé de se développer et de gagner de nouveaux domaines. L’accélération de la vitesse à laquelle sont transmises, traitées et diffusées les informations et la possibilité pour chacun de les recevoir sur son « mobile », les communications diversifiées et accessibles à l’infini via Internet, tout cela nous dessine un monde de données innombrables en mouvement accéléré, à la fois passionnant de possibilités nouvelles et inquiétant d’aventures folles.
En effet, dans le développement que nous venons à peine d’esquisser, bien des éléments nous émerveillent. Mais d’autres nous semblent soulever des questions sérieuses. Nous les abordons avec le deuxième principe mis en avant par le transhumanisme : celui de la singularité.

La singularité

Dans le vocabulaire de ce mouvement, la singularité désigne le basculement de l’humanité dans une autre ère. La fortune de ce mot, nous la devons principalement à un personnage qui a joué un rôle important dans les développements de l’intelligence artificielle. Il s’agit de Ray Kurzweil, né en 1948 à New York, qui a inventé, dans les années 1970, un logiciel capable de lire les livres. Il dirige aujourd’hui le Singularity Institute for Artificial Intelligence et enseigne dans la toute nouvelle Singularity University, créée en 2009 en Californie avec l’appui de Google et de la NASA.
« Que faut-il entendre par singularité ? Pour Kurzweil, nous sommes à la veille d’un « saut » technologique tellement décisif — et définitif — que nul ne peut encore le décrire. Tel est le vrai sens du mot. Il nous invite à imaginer un horizon au-delà duquel le futur s’apparente à un trou noir inobservable. Son avènement résultera de la convergence et de l’accélération des nouvelles technologies, mais aussi et surtout des progrès de l’intelligence… L es transformations de l’humanité qui s’en suivront sont imprévisibles… On peut seulement dégager quelques uns des bouleversements attendus… Multiplication des machines intelligentes capables de se reproduire elles-mêmes… enchevêtrement généralisé de l’organique et du machinique, etc. La dernière étape du processus devrait être, selon Kurzweil, celle d’un « éveil » de l’univers entier à la conscience. Dans tous les cas, l’espèce humaine telle que nous la connaissons disparaîtra » (J.C. Guillebaud, La vie vivante Ed. Arènes, p. 126). Là, nous entrons dans un espace à explorer au sein duquel les règles ordinaires de la prospective ne s’appliquent plus. Il faut ici parler de prophétisme et de ceux qui, comme Kurzweil, en sont les hérauts, de technoprophètes.

Les techno-prophètes

Dans ses écrits, Kurzweil revendique pour l’homme la liberté de remodeler sa propre espèce. Il rejette toute sorte de freins, limites et interdictions qui, au nom de la prudence ou de l’éthique, empêcheraient l’homme d’aller plus loin. « Son dernier livre contient une profession de foi enflammée, qui coïncide avec celle du mouvement transhumaniste : « Nous voulons, proclame-t-il, devenir l’origine du futur, changer la vie au sens propre et non plus au sens figuré, créer des espèces nouvelles, adopter des clones humains, sélectionner nos gamètes, sculpter notre corps et nos esprits, apprivoiser nos gênes, dévorer des festins transgéniques, faire don de nos cellules souches, voir les infrarouges, écouter les ultrasons, sentir les phéromones, cultiver nos gênes, remplacer nos neurones, faire l’amour dans l’espace, débattre avec des robots, pratiquer des clonages divers à l’infini, ajouter de nouveaux sens, vivre vingt ans ou deux siècles, habiter la lune, tutoyer les galaxies. » (op. cit. p. 127).
Nous sommes loin de l’humanisme traditionnel, qui est considéré dans ce courant comme une vision fermée et dépassée de notre condition et de notre destinée. Cette vision, nous dit-on, est inspirée par une transcendance fondatrice d’ordre religieux (foi en un Dieu créateur) ou métaphysique qu’il faut rejeter au nom de la science. « Le transhumanisme, observe le philosophe et polytechnicien Jean-Pierre Dupuy (p.121), est typiquement l’idéologie d’un monde sans Dieu. »

Le retour du « meilleur des mondes » ?

Le transhumanisme nous apparaît donc comme une sorte de nouvelle utopie qui « vient combler le décalage existant entre les réalisations techniques dont l’homme s’est montré capable au cours de l’Histoire et l’infirmité meurtrière de son cheminement éthique, moral et politique. » (p. 129). Il professe une totale incrédulité envers la politique et le social, survivances inefficaces de la pensée humaniste, pour s’en remettre à la technique, seule capable de remédier aux mal-
heurs des hommes. Affranchies de toute préoccupation éthique, ses promesses veulent permettre de croire à de nouveaux lendemains qui chantent : « les OGM régleront le problème de la faim dans le monde ; un remodelage neurologique permettra de guérir les hommes de la violence qui les habite ; la vidéosurveillance fera disparaître la délinquance urbaine ; la banalisation de l’utérus artificiel parachèvera la libération des femmes ; le clonage rendra superflues les astreintes de la procréation sexuée, etc. » (pp. 135-136).
Cette soi-disant « amélioration » de l’espèce humaine fera immanquablement naître deux types d’humains : ceux qui auront été « améliorés », les « surhommes » (une minorité), et les autres composés de millions de « sous-hommes ». Il est difficile ici de ne pas évoquer le fameux livre d’AIdous Huxley, Le meilleur des mondes, avec son humanité constituée en cinq castes, depuis les Alpha (élite dirigeante) jusqu’aux Delta et Epsilon (classes inférieures). À quoi il faut ajouter la « Réserve des Sauvages ». Rappelons que ce texte date du début des années trente !

Qu’est-ce que l’homme ?

« L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. » (Pascal, Pensées).
Borné dans sa nature, infini dans ses vœux – L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux. (Lamartine, Méditations poétiques) Beaucoup moins poétique, la définition de l’homme par les trans-humanistes s’énonce ainsi: une concrétion éphémère — et manipulable à loisir — de gènes et de cellules partout présentes dans la réalité organique… Les sentiments et les pensées qui nous habitent — peur, dépression, affection — résultent d’une combinaison changeante de substances comme la sérotonine ou l’ovocytine… Ce que nous appelions jusque-là la conscience, l’esprit ou l’âme ne sont rien de plus qu’une émergence aléatoire et mouvante produite par un réseau de connexions neuronales (p. 120-121)…
C’est bien trop peu pour nous.

Qu’est-ce que l’homme ?

C’est cette créature unique que Dieu a faite à son image. Cette admirable sculpture de glaise, soudain animée par un souffle de vie. Ce duo homme et femme, êtres de parole en dialogue d’admiration, d’amour et de sagesse. Ce couple regardant le monde, nommant les êtres et les choses, et cultivant leur jardin. Ce mammifère bipède capable de se reproduire, de penser le monde et de se penser lui-même. Cet être génial capable d’inventer et de construire des machines, de peindre des tableaux, de raconter son histoire, de chanter ses joies, ses rêves et ses souffrances, de s’organiser socialement, d’apprendre, de grandir, de se dépasser. Cet être enfin, misérable aimé de Dieu, capable de choisir le mal et de le faire, de penser des folies et de les réaliser, de devenir plus inhumain que les animaux, de le reconnaître, de s’en repentir et, saisissant la grâce, de renaître. Voici l’homme.
Albert SOLANAS
Membre du comité de rédaction, pasteur à la retraite, Église baptiste de Nîmes
Le lien fraternel de. 2012

Encyclopédie des sciences religieuses: FRANC-MAÇONNERIE

Article de l’Encyclopédie des sciences religieuses de 1877


 I. HISTOIRE

L’origine de la franc-maçonnerie a été, parmi ses adeptes, l’objet d’imaginations nombreuses : très diverses , mais généralement très merveilleuses. La révélation qui assigne à l’institution l’antiquité la plus reculée est assurément celle du frère Hénoch, qui la voit fondée par l’archange saint Michel organisant les légions des anges fidèles: La chronologie officielle, elle-même, faisant commencer l’ère maçonnique à la création du monde, suppose, comme on l’a remarqué, qu’Adam fut le vénérable de la première Loge. Une généalogie plus modeste n’accorde cette dignité qu’à Noé construisant, suivant un plan révélé, l’arche, symbole de l’Ordre et prêchant aux hommes la sagesse et le culte du vrai Dieu, grand Architecte de l’univers.

La tour de Babel, les secrets des prêtres égyptiens, les mystères d’Isis et d’Eleusis, les Mages, les Sages de l’antiquité chinoise, les Druides, Tubalcaïn et Noéma sa sœur qui inventa l’art de filer, Henoch, Moïse, Confucius, Bramah, Zoroastre, Salomon, Numa Pompilius, Justinien, ont aussi reçu leur part dans la genèse de la franc-maçonnerie, tantôt séparément, tantôt associés en une transmission mystérieuse, procédant de Noé, devenu, fondateur d’empire , sous le nom de Fahi, et établissant une colonie d’hommes vertueux dans la Tartarie orientale, avant la construction de la tour de Babel.

Parmi des souches plus modernes figurent Godefroy de Bouillon; Garimon, patriarche de Jérusalem ; le roi Baudoin ; les Templiers, gardiens du coffret trouvé dans les ruines du temple de Salomon, coffret de fer contenant le secret du grand œuvre; Jacques Molay, instituant, à la veille de sa mort, quatre Mères-Loges :

  • pour l’Orient,
  • pour l’Occident,
  • pour le Midi
  • et pour le Nord;

son neveu Beaujon, puis Aumont et les sept chevaliers qui, déguisés en maçons, échappèrent miraculeusement à la mort, enlevèrent les cendres du grand-maître et se réfugièrent en Ecosse, possesseurs des secrets de leur ordre qu’ils rétablirent mystérieusement.

Le récit consacré par les rites maçonniques se rapporte à la construction du temple de Salomon : Adonhiram, directeur suprême. des travaux, avait divisé les ouvriers en trois classes,

  • Apprentis, 
  • Compagnons, 
  • Maîtres. 

Chaque classe avait reçu, pour se faire reconnaître et payer, un mot, un signe et un attouchement. Le mot des maîtres était Jéhovah, le nom de Celui qui a été, qui est et qui sera :

  •  je, montrant le passé;
  • ho, le présent
  • et va, l’avenir,

ainsi que l’enseigne le Catéchisme des Maîtres parfaits. Trois compagnons scélérats, voulant savoir ce mot pour toucher le salaire des maîtres, surprirent Adonhiram au moment où il avait coutume de fermer le temple; mais, ne pouvant lui arracher son secret, ils le tuèrent de trois grands coups; ils cachèrent ensuite son cadavre sous un amas de décombres d’environ neuf pieds cubes, sur lequel ils plantèrent une branche d’acacia. Après la disparition d’Adonhiram, les maîtres craignirent que la violence ne lui eût fait livrer leur mot. Ils convinrent que la première parole qui serait prononcée, lorsqu’on retrouverait leur chef, servirait désormais pour se faire reconnaître. Neuf maîtres sont envoyés à la recherche d’Adonhiram. L’un d’eux, découvrant enfin son cadavre, le prend par un doigt, qui se détache de la main; il le prend ensuite par le poignet, qui se détache du bras. Saisi d’horreur, il s’écrie : Macbénac, ce qui, suivant le Catéchisme des Maîtres signifie : La chair quitte les os. Depuis lors, mac-benac est devenu le mot des maîtres, mot vénérable qui ne doit être prononcé que dans les Loges. De là aussi la branche d’acacia et le signe d’horreur requis en la réception des maîtres.

Sous des noms parfois différents et avec des circonstances plus ou moins modifiées , le mythe d’Adonhiram se retrouve au fond de toutes les légendes du Compagnonnage. Ce trait commun aux vieilles associations ouvrières, le nom même de la franc-maçonnerie , les titres et les insignes de ses grades fondamentaux, ses emblèmes, les objets de ses symboles, les formes et les vocables de ses rites, ne permettent aucun doute sur l’origine de cette institution: Elle procède évidemment de l’antique organisation de la maçonnerie ouvrière.

Les conditions d’existence, d’éducation et de progrès que la liberté des personnes et du travail, l’école et le livre, la publicité et la concurrence, ont assurées à nos artisans, sont relativement très-modernes. Durant de longs siècles, toute l’éducation des ouvriers fut faite uniquement par l’apprentissage, par la pratique de leur profession et par les voyages. Les notions acquises étaient conservées par tradition orale et communiquées par initiation; le progrès était accompli par continuité et l’avancement, consacré par hiérarchie. D’autre part, au milieu des sociétés livrées à l’esclavage ou au servage, la protection des métiers et des artisans devait être demandée à l’association et à la religion. A ces conditions correspondaient dans l’antiquité le régime des castes ou, à défaut, comme à Rome, les associations ouvrières, organisées sous une discipline énergique; reconnues comme corporations et placées sous la protection d’un dieu, plus tard, les corps de métiers patronnés par un saint. De toutes les professions, la maçonnerie était celle qui réclamait l’organisation la plus complète et la plus puissante:

Maçonnerie désigne ici toute l’architecture; c’est elle qui a produit tant de chefs-d’œuvre dont les auteurs sont restés inconnus et dont la gloire anonyme appartient à toute la famille des maçons. Bien des siècles avant les théories des mathématiciens, la maçonnerie devait découvrir, conserver, enseigner et appliquer en ses procédés pratiques toutes les règles essentielles de la géométrie et de la mécanique. Non-seulement la plus petite de ses œuvres suppose la division et la hiérarchie du travail : conception, calcul, dessin, commandement chez les uns, exécution multiple et progressive, partir du labeur le plus infime, obéissance fidèle et intelligente chez les autres; mais, pour ses grandes œuvres, lorsqu’elle construit les murs et les édifices des- cités, les temples des dieux ou les palais des princes, elle doit rassembler, faire voyager, travailler, vivre en commun et en bon ordre, durant de longues années, autour de leur œuvre, de véritables légions d’ouvriers campées souvent dans des hutes ou dans des loges sur le terrain de leurs travaux. Ces simples observations suffisent pour indiquer l’esprit, la culture, les coutumes et les institutions que de pareilles conditions tendaient à développer :

  • tradition des procédés,
  • initiation,
  • instruction progressive par enseignement pratique,
  • affiliation,
  • confraternité,
  • discipline
  • et hiérarchie respectée.

La maçonnerie trouva dans toutes les civilisations la protection qui lui était nécessaire; mais elle obtint de la part de I’Eglise et des princes chrétiens une faveur toute spéciale. En réalité, elle fut longtemps, dans tous les sens, l’agent le plus actif de l’édification. Une bulle du pape Boniface IV (614) accorda aux maçons et à tous les fidèles qui se joindront à eux, des privilèges et des indulgences. Dès le commencement du huitième siècle, on constate en Lombardie l’existence d’une confrérie de maçons, issue vraisemblablement des anciens collèges romains de constructeurs, mais pénétrée de l’esprit de l’architecture chrétienne et déjà très importante. Elle s’étendit dans la Gaule et jusqu’en Allemagne, élevant en divers lieux des édifices empreints du même caractère. Cette association passa ensuite en Angleterre, où elle formait déjà au dixième siècle une corporation puissante. En 926, le roi Athelstan lui accorda une constitution rédigée en langue saxonne et lui donna pour président et protecteur son frère Edwin. Le chef-lieu, de la confraternité était établi à York. Avant d’initier ses membres aux secrets du grand art, la confrérie devait leur imposer un long noviciat et s’assurer par des épreuves sévères. de leur fidélité et de leur discrétion. L’introduction en Ecosse de la confrérie maçonnique paraît contemporaine de la construction de la tour de Kilwinning (1151). La fondation de la Société de la chapelle Sainte-Marie, à Edimbourg, date de 1298. L’œuvre prit une importance qui est attestée parla Juridiction établie en 1424, par Jacques 1er, en faveur de la Confrérie des ouvriers maçons dans le royaume d’Ecosse, et par le patronnai héréditaire, accordé en 1437, par Jacques II, à William Saint-Clair, pour la , prospérité de la confraternité.

Erwin de Steinbach, architecte de la cathédrale de Strasbourg, était le chef d’une association analogue. Elle reçut de Rodolphe de Habsbourg et du pape Nicolas III des privilèges qui furent confirmés plusieurs fois par leurs successeurs. En vertu de ces privilèges, les maçons de la confrérie relevaient directement de Rome, ils étaient affranchis des corvées ei impôts, lois et statuts locaux; ils fixaient eux-mêmes leur salaire et ils étaient protégés contre la concurrence des autres ouvriers. Autour des grandes cathédrales alors encours d’exécution, à Vienne, à Cologne, à Zurich, à Fribourg, se formèrent des loges qui s’accordèrent à reconnaître la supériorité de lu loge de Strasbourg. En 1459, les maîtres de ces loges, qui n’avaient été unies jusqu’alors que par leur origine et par un lien volontaire, s’assemblèrent à Ratisbonne; le 25 avril, elles dressèrent un acte de confraternité qui organisait la confrérie générale des libres-maçons d’Allemagne et la divisait en quatre loges ; Strasbourg, Cologne, Zurich et Vienne, placées :sous la grande maîtrise du chef de la cathédrale de Strasbourg.

Cette constitution fut confirmée par un diplôme de l’empereur Maximilien, donné à Strasbourg en 1498. Les statuts de la confrérie furent renouvelés et imprimés en 1563. Au dix-huitième siècle, on constate encore un exemple de l’exercice incontesté de la juridiction suprême de Strasbourg sur les autres loges.

La vulgarisation de la géométrie, de l’art du trait et des procédés de l’architecture supprimait l’objet technique des initiations maçonniques ; mais la coutume, le respect des traditions, les privilèges et les honneurs attachés à la corporation, la confraternité qu’elle établissait entre ses membres, les avantages résultant du patronage des puissants personnages affiliés à l’association, suffisaient pour conserver l’institution. Ces causes de conservation avaient en Angleterre une importance toute particulière. Dès le commencement du dixième siècle, on voit la grande confrérie d’York présidée par Edwin, frère du roi Athelstan; au temps de leur puissance, les Templiers avaient été ses patrons; en 1327, tous les lords lui sont affiliés; en 1502, Henri VII se déclare protecteur de l’œuvre et tient une loge dans son palais. L’affiliation à la confraternité de membres étrangers à l’art de bâtir, et qu’on appelait maçons-acceptés, devait transformer l’ancienne institution et en faire sortir une institution nouvelle. En s’ouvrant à des membres étrangers, la confraternité des libres-maçons offrait l’asile le plus propice et le mieux abrité, ainsi que les cadres de l’association la plus étendue que pussent alors trouver des hommes voulant s’associer et agir en secret pour réaliser des desseins politiques, philosophiques ou sociaux.

Ce fait se produisit à l’époque de la Révolution d’Angleterre. En 1646, les free-masons de Londres admettent dans leur loge une société formée de sectateurs de la Nouvelle Atlantis de Bacon. La même année, Elias Ashmole se fait recevoir, avec le capitaine Mainwarring, dans la confrérie des maçons à Warrington. Antiquaire distingué, Ashmole a écrit sur l’histoire de l’Ordre de la Jarretière un.livre estimé, et il a légué à l’Université d’Oxford une collection qui est devenue le premier fonds du musée ashmoléen. Epris d’alchimie, il a composé sur cette matière plusieurs traités qu’il publia sous le titre de Mercuriophile anglais. C’était un royaliste ardent, dont Charles II, à la Restauration, récompensa le zèle en lui donnant la charge d’héraut à Windsor. Après avoir combattu pendant quelque temps dans l’armée de Charles 1er, il chercha le moyen de servir et de relever la cause royale, alors vaincue, et de réaliser, en même temps, ses visées philosophiques. Dans ce but, il s’affilia à la confraternité des libres-maçons qui était, plus encore que les autres corporations, ennemie de la révolution et des puritains, et qui s’était déjà ouverte aux utopies de, la Nouvelle Atlantis. Il s’agissait de conserver les formes anciennes et de les adapter à une composition nouvelle et à un objet nouveau de l’association. Cette œuvre difficile fut accomplie avec beaucoup de talent et de succès par Ashmole, composant les rituels des réceptions pour les trois grades fondamentaux :

  • Apprenti,
  • Compagnon,
  • Maître.

Le mythe d’Adonhiram fut reproduit dans la réception des maîtres ; mais il devait rappeler aux initiés le supplice du roi Charles, Dans cette vue et pour sauvegarder les secrets politiques de l’association on créa, bientôt après, les grades supérieurs

  • de Maître-secret,
  • de Maître-parfait,
  • de Maître-élu
  • et de Maître-irlandais.

Un mouvement analogue se produisit à la même époque. dans les confréries écossaises, sous l’influence de leurs protecteurs nobles, fidèles partisans des Stuarts. Néanmoins, pendant cinquante années, ces tentatives paraissent n’avoir produit ni effet appréciable sur la politique, ni extension considérable de l’œuvre maçonnique. Ce résultat peut être attribué à la vigueur de Cromwell, puis à la Restauration qui rendait inutiles les complots royalistes, enfin à la puissance victorieuse de Guillaume et Marie. Le règne de la reine Anne réveilla les espérances jacobites, et, dès 1703, les libres-maçons de Londres admirent ouvertement dans leur loge des personnes étrangères à l’art de bâtir, admission qui se pratiquait plus ou moins fréquemment depuis 1641, mais sous forme exceptionnelle et clandestine. L’avènement de la maison de Hanovre (1714) donna une impulsion nouvelle à ce mouvement. C’est de cet avènement que les historiens maçons font dater la fin des âges obscurs de la franc-maçonnerie.

La franc-maçonnerie anglaise ne devait jamais rompre complètement le nœud qui l’attachait à la confraternité des libres. maçons. Elle y avait pris vie et elle y resta, comme la greffe sur l’arbre dont elle transforme les produits ; niais le développement de cette greffe exigeait une certaine transplantation du tronc. Jusqu’alors le chef d’ordre des loges anglaises avait été la Loge d’York. Ce centre, ce terrain, ne pouvaient convenir à l’œuvre nouvelle. En. février 1717, les quatre loges de Londres forment une assemblée générale; elles adoptent officiellement les trois rituels rédigés par Ashmole; en outre, se déclarant indépendantes d’York, elles fondent la Grande Loge de Londres et lui attribuent le gouvernement de la fraternité. La loge d’York protesta d’abord en se proclamant Grande Loge de toute l’Angleterre; mais elle finit par laisser passer la suprématie de Londres, qui fut acceptée par la plupart des loges anglaises.

En Ecosse, où l’institution de la franc-maçonnerie est également due à la transformation de la vieille confraternité des maçons, une évolution analogue, s’accomplit dix-neuf ans plus tard. Le 30 novembre 1736, jour de de la Saint-André, trente-deux corporations, convoquées dans le but exprès d’organiser l’association sur des baises nouvelle, se. réunissent dans le local de la société de la chapelle Sainte-Marie et se constituent en Grande-Loge de Saint-Jean d’Edintbourg. William Saint-Clair renonce pour lui et pour les siens à la dignité de chef et gouverneur héréditaire des free-masons d’Ecosse. Il est aussitôt élu et installé grand-maître de l’Ordre. Cependant la luge de Kilwinning, qui avait d’antiques prétentions à la dignité de mère-toue, revendiqua sa suprématie ; délivrant des constitutions de loges, en rivalité avec la Grande-Loge d’Edimbeurg, elle organisa une scission qui dura jusqu’en 1807.

L’établissement de la franc-maçonnerie dans les autres pays est due, non à la transformation des anciennes confraternités de maçons, mais à une œuvre de propagation opérée dans l’origine par les loges de l’Angleterre et de l’Ecosse. Cette œuvre se produit peu de temps après la constitution de la Grande Loge de Londres; ses agents sont généralement les partisans des Stuarts. Pour la France nous possédons des preuves nombreuses qui établissent ce point avec évidence. 11 ressort d’ailleurs des faits suivants : les deux premiers grands-maîtres de la franc-maçonnerie françaises furent Lord Derwent-Waters, jacobite ardent, qui fut décapité en Angleterre pour crime de trahison, et, après son départ, le lord comte d’Harnouester ; en dehors des autorités maçonniques constituées, le Prétendant s’arrogeait un pouvoir dispensateur souvent accepté par les loges françaises.

La franc-maçonnerie fut introduite en France par la fondation à Dunkerque (13 octobre 1121) de la loge de l’Amitié et Fraternité, constituée par Jean, duc de Montaigu, grand-maître de la Grande-Loge de Londres. C’est le premier établissement maçonnique qui ait été formé hors des Iles-Britanniques. Le nom de la première loge de Paris est inconnu elle fut fondée en 1725, par lord Derwent-Waters, sir d’Hagutty et Maskeline, tous trois membres de la Grande-Loge de Londres ; elle fut établie rue de la Boucherie, chez Hure, traiteur anglais, à l’instar des loges d’Angleterre qui se tenaient dans les tavernes. Bientôt après, une deuxième loge fut formée par Gouland, lapidaire anglais ; une troisième (7 mai 1729) par Lebreton, sous le titre de Saint-Thomas au Louis d’argent. Cette dénomination était tirée de l’enseigne de l’auberge où l’on se réunissait. Les chroniques maçonniques mentionnent encore en la même année la constitution de deux autres loges ‘sous le titre de Saint-Martin et de Saint-Pierre et Saint-Paul. En 1732, sixième loge ‘chez le traiteur Landelle, rue de Bussy ; elle prit d’abord le nom de cette rue, mais elle s’appela ensuite Loge d’Aumont, parce que le duc d’Aumont s’y était fait affilier. Le 24 décembre 1736, l’assemblée des loges élut grand-maître le comte d’Harnouester, en remplacement de Lord Derwent-Waters, retourné en Angleterre, pour conspirer. Le comte d’Harnouester ayant lui-même quitté la France vers la fin de l’an-fiée 1737, la dignité de grand-maître fut conférée au duc d’Antin.

Jusqu’à cette époque les loges, soumises à la défense de rien écrire, n’ont laissé aucun document qui permette de rendre compte de leurs travaux. On sait seulement que pendant les dix premières années l’affiliation réunit à peine six cents membres, mais que la plupart de ceux-ci appartenaient aux plus hautes classes de la nation.

Cependant, dégagée des éléments étrangers qui l’avaient apportée, et placée sous. l’autorité d’un grand-maître français, la franc-maçonnerie devait bientôt prendre en France un développement conforme à la nature e milieu où elle avait été transplantée et y recevoir un accroissement considérable. Ori essaya alors -de la comprimer par la persécution; Louis XV lui était hostile et menaçait de la Bastille les seigneurs qui accepteraient des dignités dans l’Ordre. En 1736, une ordonnance du Châtelet interdit les réunions; une bulle de Clément XII excommunia les francs-maçons. Cette bulle fut présentée en 1739 au Parlement qui refusa dé l’enregistrer: mais le Châtelet continua jusqu’en 1745 à sévir contre les infractions à son ordonnance, lorsque les délinquants n’étaient point des personnages influents. Après la mort du duc d’Antin, Louis de Bourbon, comte de Clermont, prince du sang, fut élu et solennellement installé grand-maître de l’Ordre (décembre 1743). Cette élection, faite par les loges de Paris, avait été confirmée par les loges de province. En même temps, pour assurer la protection des francs-maçons et organiser le gouvernement de l’ordre, on forma à Paris une grande-loge, composée de personnes de distinction. Cette loge reçut le titre de Grande-Loge anglaise de France, en reconnaissance du bienfait de la maçonnerie reçu de l’Angleterre. En 1756, ce nom fut changé et la loge suprême s’appela simplement Grande-Loge de France.

La longue maîtrise du comte de Clermont est considérée par les francs-maçons orthodoxes comme une époque déplorable de leur histoire. Le comte de Clermont remettait l’exercice du pouvoir qui lui avait été confié à des personnages incapables, et même à des intrigants de bas étage ; parmi ceux-ci, les francs-maçons mentionnent avec mépris un Certain Lacorne, maître à danser. Les griefs reprochés à leur administration sont : l’incapacité et la concussion, la corruption de la discipline, l’encouragement au charlatanisme, l’introduction des rites extravagants la multiplication ridicule des grades qui devinrent aussi hauts que nombreux, l’admission du Souverain conseil des empereurs d’Orient et d’Occident, souverains princes-maçons, substituts généraux de l’Art royal, grands officiers et surveillants de la grande et souveraine loge de Saint-Jean de Jérusalem, l’invasion de ce qu’on appelle en langage maçonnique l’écossisme et les systèmes templiers. En réalité, le désordre devint si grand que la franc-maçonnerie se partagea en deux camps, tellement acharnés l’un contre l’autre que les frères finirent par se livrer à des actes de violence, en la grande fête de l’ordre (4 février 1767). Par mesure de police, l’autorité civile ordonna à la Grande-Loge de cesser ses assemblées.

La suspension des travaux de la Grande-Loge dura plus de quatre ans, jusqu’à la mort du comte de Clermont (15 juin 1771). Le rétablissement de la paix fut réparé par l’élection à la dignité de grand-maître du duc de Chartres, qui fut plus tard Philippe-Egalité. Cette élection avait été faite par l’un des partis rivaux, mais elle fut

approuvée par le duc de Luxembourg à qui le grand-maître décédé avait confié la charge d’administrateur général de l’Ordre, et confirmée enfin par la majorité des loges. L’acte d’acceptation du duc de Chartres est un monument curieux du style et des conceptions de la franc-maçonnerie à cette époque :

« L’an de la Grande Lumière 1772, 3e jour de la lune de Jiar, 5e jour du 2e mois de l’an maçonnique 5772, et de la naissance du Messie, 5e jour d’avril 1772, en vertu de la proclamation faite en la Grande-Loge assemblée, le 24e jour du 4e mois de l’an maçonnique 5771, du très-haut, très-puissant et très-excellent prince S. A. S. Louis-Philippe-Joseph d’Orléans, clac de Chartres, prince du sang, pour Grand-Maître de tontes les loges régulières de France, et celle du Souverain-Conseil des empereurs d’Orient et d’Occident, Sublime-Mère Loge écossaise, du 26e de la lune d’Elul, 1771, pour souverain G. M. de tous les conseils, chapitres et loges écossaises du Grand-Globe de France, office que ladite A. S. a bien voulu accepter pour l’amour de l’Art Royal, et afin de concentrer toutes les.opérations maçonniques sous une seule autorité. En foi de quoi ladite A. S. a signé le procès-verbal d’acceptation. Signé: Louis-Philippe-Joseph d’Orléans. »

A la notification de cette acceptation l’administrateur général répond en ces termes, par un acte daté de Son Orient:

« Nous Anne-Charles-Sigismond de Montmorency-Luxembourg, duc de Luxembourg et de Châtillon, pair et premier baron chrétien de France, revêtu de la fonction la plus brillante, celle d’initier à nos mystères le très-respectable et très-illustre frère Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres… Certifions avoir reçu… »

Les mesures de pacification inaugurées par l’élection du duc de Chartres, aboutirent, après de longues négociations, à la suppression de la Grande-Loge de France, qui fut remplacée par-la Grande-Loge nationale, et à l’établissement du Grand Orient de France (24 décembre 1772). Procédant sans retard à la réorganisation de la franc-maçonnerie, le Grand Orient lui donna une constitution nouvelle, fondée en grande partie sur les principes de l’élection et de la représentation. Cette constitution a été édictée sous le titre de Statuts de l’ordre royal de la franc-maçonnerie en France. Elle a été modifiée plusieurs fois en ses détails, mais elle est restée la base du système qui régit encore l’Ordre dans notre pays.

Pendant que ces faits se produisaient en France, la franc-maçonnerie était introduite chez d’autres nations. Indiquer la date de son établissement dans les pays qui l’ont reçue est le plus simple moyen de faire connaître la vitesse et l’étendue de sa propagation :

  • 1721 : France, Canada;
  • 1725 : Autriche ;
  • 1726 : Espagne;
  • 1727 : Portugal ;
  • 1728 : Bengale ;
  • 1729 : Irlande ;
  • 1730 : Suède, Hollande, Malte, Savannah en Géorgie ;
  • 1731 : Russie ;
  • 1732 : Hanovre ;
  • 1733 : Italie centrale , Boston ;
  • 1734 : Philadelphie ;
  • 1735 : Naples ;
  • 1736 : Suisse;
  • 1737 : duché de Bade, Bavière, Hambourg, Prusse, Saxe, île de Sardaigne ;
  • 1738 : Turquie, Pologne ;
  • 1739 : Piémont, Savoie ;
  • 1740 : Belgique;
  • 1742 : Danemarck;
  • 1743 : île de la Jamaïque;
  • 1744 : Bohême, Hongrie, Brunswick ;
  • 1749 : île de Saint-Domingue ;
  • 1770 : île de la Guadeloupe ;
  • 1778 : île de France ;
  • 1779 : Madras ;
  • 1780 : Wurtemberg, Hesse ;
  • 1783 : île de la Martinique ;
  • 1800 : Australie ;
  • 1810 : Egypte;
  • 1811 : Westphalie, îles Ioniennes ;
  • 1820 : Mexique, Bombay, Pondichéry ;
  • 1821 : île Bourbon ;
  • 1823 : Brésil ;
  • 1832 : Algérie;
  • 1836 : Colombie;
  • 1842 : Perse ;
  • 1843 : îles Marquises.

II. ORGANISATION

Nous allons essayer de décrire, aussi exactement que le permettent les limites assignées à cet article, l’organisme de la franc-maçonnerie, ou, pour parler le langage de ces lieux, essayer de décrire les grands contours de l’édifice que la maçonnerie prétend construire, les principales pièces de sa distribution intérieure, leur décoration et leur usage. Pour assurer la fidélité de cette exposition nous en avons pris tous les éléments parmi les matériaux taillés, mais très-épars, sur les chantiers maçonniques. Tout ce. qui suit est emprunté aux rituels, non-seulement pour le fond, mais pour la forme, aussi importante en ces détails que le fond même. Ce qui constitue notre travail propre, c’est l’assemblage des matériaux que nous avons disposés suivant un ordre dont nous avons taché de faire une mosaïque, un dessin, présentant une image saisissable et quelque peu ressemblante.

La maçonnerie élève des. temples à la vertu et creuse des cachots pour le vice. Son œuvre consiste dans l’étude des sciences et la pratique des vertus. Par ses principes et sa morale sublimes, elle sert à épurer les mœurs de ses adeptes et à les rendre utiles à l’Etat et à l’humanité, leur révélant la Lumière, qui est la connaissance et l’emblème de toutes les vertus et le symbole du Grand-Architecte de l’univers.

Le maçon est un homme libre, fidèle aux lois et l’ami des rois et des bergers, lorsqu’ils sont vertueux. Dès son apprentissage, il doit se proposer de vaincre ses passions, de soumettre sa volonté et de faire des progrès dans la maçonnerie. Sa tache principale est de remplir les devoirs de l’état dans lequel la Providence l’a placé, de fuir le vice et de pratiquer la vertu. Les lois de la maçonnerie lui signalent certains vices qu’il doit s’appliquer à éviter :

  • l’envie,
  • la calomnie
  • et l’intempérance;

elles lui recommandent certaines vertus spéciales :

  • le silence,
  • la prudence
  • et la charité.

La solidarité qui unit les maçons est rattachée par un lien touchant au mythe d’Adonhiram. Après la mort du sublime maître, les maçons prirent soin de sa mère, qui était veuve, et dont ils se dirent les enfants, Adonhiram les ayant toujours regardés comme ses frères. Lorsqu’un maçon est en péril, il fait le signe de secours, en disant : A moi ! les enfants de la veuve ! Un maçon doit toujours voler au secours de ses frères, fussent-ils aux extrémités de la terre.

Le Plan idéal de l’édifice maçonnique, c’est la Loge immense, située à l’orient de la vallée de Josaphat, dans un lieu où règnent la paix, la vérité et l’union. Sa forme est celle d’un carré long dont la longueur s’étend de l’orient à l’occident, la largeur du midi au septentrion. Sa hauteur comprend des coudées sans nombre ; sa profondeur pénètre de la surface de la terre au centre. Elle est couverte d’un dôme céleste, parsemé d’étoiles, et elle est soutenue par deux piliers nominés sagesse et force : sagesse pour inventer et force pour soutenir.

La loge des compagnons possède six bijoux, trois mobiles et trois immobiles. Les trois bijoux mobiles, qui passent d’un frère à l’autre, sont :

  • l’équerre, qui sert à former des carrés parfaits ;
  • le niveau à égaliser les superficies
  • et la perpendiculaire, à élever dés édifices droits sur leur base.

L’équerre enseigne au maçon que toutes ses actions doivent être réglées sur l’équité ; le niveau, que tous les hommes sont égaux, et qu’il doit régner une parfaite union entre les frères. La perpendiculaire démontre la stabilité de l’Ordre, élevé sur les vertus. Les trois bijoux immobiles sont:

  • la pierre brute, qui sert aux apprentis pour travailler ;
  • la pierre cubique, aux compagnons pour aiguiser leurs outils,
  • et la planche à tracer, aux maîtres pour former leurs dessins.

La pierre brute est l’emblème de l’âme, susceptible de bonnes ou de mauvaises impressions. La pierre cubique doit rappeler que ce n’est qu’en veillant sur soi-même qu’on peut se préserver des vices. La planche à tracer représente l’effet salutaire des bons exemples. Trois meubles précieux sont renfermés dans la loge des maîtres. Ces meubles sont :

  • l’Évangile,
  • le compas
  • et le maillet.

L’Évangile, démontre la vérité ; le compas, la justice. Si l’un des frères est perdu, on doit toujours le retrouver entre l’équerre et le compas, parce que ces deux instruments symbolisent la sagesse et la justice, et qu’un maçon ne doit jamais s’en écarter. Le maillet, dont se servent les trois premiers officiers de la loge pour maintenir l’ordre, rappelle aux maçons qu’ils doivent toujours être dociles aux leçons de la sagesse. Il leur fait entendre sans cesse, que de même que la matière rend des sons lorsqu’on la heurte, à plus forte raison l’homme, à qui Dieu a donné la faculté de connaître et de juger, doit-il être sensible au cri de la vertu et rendre hommage au Créateur. Parmi les objets symboliques, il faut classer encore les trois ornements du livre des compagnons, savoir :

  • le pavé mosaïque, qui représente le seuil du grand portique de Salomon ;
  • la houppe dentelée, les ornements extérieurs du temple,
  • et l’étoile flamboyante, le centre d’où part la vraie lumière:

Le pavé mosaïque, formé de diverses pierres, jointes ensemble par le ciment, marque l’union étroite qui doit régner entre les maçons, liés par la vertu. La houppe dentelée est l’emblème de l’ornement extérieur d’une loge, parée par les murs des frères qui la composent. Enfin, l’étoile flamboyante est le symbole du soleil de l’univers.

Tout atelier comprend nécessairement un vénérable et deux surveillants. Le soleil éclaire les ouvriers pendant le jour ; la lune pendant la nuit, et le vénérable, en tout temps, dans sa loge. Il y siège à l’orient, vêtu d’or et d’azur, parce qu’un maçon doit conserver la sagesse au milieu des grandeurs ; c’est lui qui ouvre la loge et règle les travaux. Les surveillants sont placés à l’occident ; ce sont eux qui ferment la loge.

Ils sont chargés spécialement du maintien de l’ordre. A ces trois officiers, la plupart des loges ont adjoint

  • un secrétaire,
  • un trésorier,
  • un orateur,
  • un maître des cérémonies,
  • un aumônier-hospitalier,
  • quatre experts
  • et un frère terrible.

Les titres du secrétaire, du trésorier, de l’orateur, indiquent suffisamment la nature de leurs fonctions. Le maître des cérémonies introduit les frères visiteurs; il règle les dispositions des réceptions et des fêtes, ainsi que le menu des banquets qui tiennent une place si importante dans le cérémonial maçonnique. L’aumônier hospitalier est ordinairement placé au milieu de l’endroit désigné sous le nom de colonne du midi tenant à la main une vaste bourse en velours cramoisi, ornée de paillettes et d’emblèmes. Il reçoit les aumônes des frères et il les distribue aux malheureux, sans devoir-de comptes à personne. L’examen et l’introduction des récipiendaires sont confiés aux experts. Enfin, le frère terrible; est chargé de la partie la plus redoutable ou la plus menaçante des épreuves.

Les grades fondamentaux de la franc-maçonnerie, les seuls qu’estiment les maçons orthodoxes, sont les grades d’apprenti, de compagnon et de-maître. L’apprenti porte simplement le tablier blanc uni, symbole du travail. Sa blancheur démontre la candeur des mœurs maçonniques et l’égalité qui doit régner entre les maçons. Au jour de sa réception. l’apprenti reçoit deux paires de gants blancs ; gants d’hommes et gants de femmes ; blancs, parce que le maçon ne doit jamais tremper ses mains dans aucune œuvre d’iniquité. Les gants de femme rappellent au récipiendaire qu’on doit chérir sa femme et qu’on ne peut l’oublier un seul instant sans être injuste. Il est introduit, les yeux-bandés, afin qu’il sente combien l’ignorance est préjudiciable aux hommes. En cet état, les experts lui font faire trois voyages dans la loge, afin qu’il comprenne que ce n’est point du premier pas que l’on parvient à la vertu. Pendant cette marche aveugle il doit chercher la lumière.

Enfin, il prête serment,

  • le soulier gauche en pantoufle, parce que le maçon doit être humble,
  • le genou nu sur l’équerre,
  • la main droite sur l’Évangile ;
  • avec la main gauche il tient un compas demi-ouvert sur sa poitrine nue, parce que le cœur du maçon doit toujours être juste et à découvert.

La place de l’apprenti dans la loge est au septentrion, parce que c’est la partie la moins éclairée, et qu’un apprenti, qui n’a reçu qu’une faible lumière, n’est pas en état de supporter un plus grand jour. Il est payé près de la colonne J, dont le nom (Jachim) désigne la sagesse qui est en Dieu. Les insignes du compagnon sont

  • le tablier blanc ;
  • compas,
  • équerre,
  • maillet,
  • brodés sur le fond.

Il est placé au midi pour recevoir les ordres des maîtres et il est payé- près la colonne B, dans le nom (Booz) désigne la force gui est en Dieu. Les insignes des maîtres sont le tablier bleu céleste; compas, équerre, branche d’acacia, or; grand cordon bleu, orné des mêmes attributs. Leur nom est Gabaon, tiré du lieu où les Israélites déposèrent l’arche. Ce titre signifie que le cœur d’un maçon doit être assez pur pour devenir un temple agréable à Dieu.

Aux grades fondamentaux les entreprises qui ont emprunté le nom de la franc-maçonnerie, ont ajouté à diverses époques un grand nombre de hauts grades, avec des titres bizarres ou pompeux, des emblèmes et des initiations mélodramatiques, produits d’une érudition très-fantaisiste et parfois d’un charlatanisme vraiment transcendant. On en compte plus de quatre-vingt-dix. Le Grand Orient, qui cependant s’efforce de rassembler dans son obédience tous les rites et toutes les combinaisons qui se réclament de la franc-maçonnerie, n’a consenti à admettre que trente-deux de ces grades : échelle suffisamment encourageante pour les ascensions de la vanité. Les titres de la plupart des hauts grades suffisent pour dénoncer les tendances de ceux qui les ont inventés et l’esprit de ceux qui les convoitent :

  • Maître parfait,
  • Maître illustre,
  • Maître Coën,
  • Puissant maître Irlandais,
  • Quatre fois respectable maître Ecossais de Saint-André,
  • Sublime Ecossais,
  • Grand Maître architecte,
  • Grand élu,
  • Chevalier du Temple,
  • Chevalier d’Orient et d’Occident,
  • Chevalier Kasdosh,
  • Chevalier de l’Epée,
  • Chevalier de la Gerbe d’or,
  • Chevalier de l’Aigle noir,
  • Chevalier du Pélican,
  • Chevalier de la Toison d’or,
  • Chevalier des Argonautes,
  • Chevalier du Phénix,
  • Chevalier de l’Iris,
  • Chevalier de la Clef d’or,
  • Chevalier de l’Ancre ou de l’Espérance,
  • Chevalier de Saint-Michel,
  • Chevalier du Saint Sépulcre,
  • Chevalier du Serpent d’airain,
  • Chevalier Royale-Arche,
  • Chevalier Prussien ou Noachite,
  • Sublime Chevalier illustre,
  • Chevalier du Soleil, Prince adepte,
  • Commandeur d’Orient,
  • Grand Commandeur de l’Aigle blanc et noir,
  • Noachite,
  • Souverain maçon d’Hérédom,
  • Sublime philosophe,
  • Sublime maître de l’Anneau lumineux,
  • Rose-Croix de la Tour,
  • Prince Rose-Croix,
  • Prince du Liban,
  • Prince de Jérusalem,
  • Souverain prince du Royal Secret,
  • Elu illustre,
  • Chef des douze tribus,
  • Grand Pontife,
  • Grand-Maître de la Lumière.

Presque toutes les loges françaises sont placées sous l’autorité suprême du Grand-Orient. Le Grand Orient reconnaît en principe tous les rites mais il ne pratique que

  • le rit Français,
  • le rit d’Heredoin,
  • le rit Ecossais ancien. et accepté,
  • le rit Philosophique, le rit de Kilwinning,
  • le rit du Régime rectifié.

Le Grand-Maître de l’Ordre est ordinairement un haut personnage agréé par le gouvernement existant ; il est assisté par deux Grands-maîtres adjoints. Au-dessous d’eux, sont les Grands dignitaires et les Officiers d’honneur; auprès d’eux, les Représentants des puissances maçonniques étrangères. Les spécialités de l’administration sont confiées au Conseil de l’ordre, au Collège des rites et, en sous-ordre, à des commissions permanentes.

En concurrence avec le Grand Orient, deux autres autorités suprêmes se partagent le gouvernement de quelques loges :

1° LE SUPRÊME CONSEIL pour la France da 33° degré. Il a été formé en 1804 et constitué définitivement en 1814. Le Suprême Conseil ne pratique que le rit Écossais ancien et- accepté. Son chef prend le titre de Puissant Souverain, grand commandeur d e l’ordre, maître acl vitam.

2° La PUISSANCE SUPRÊME de Mysraïm, rit Égyptien, produit vers 1814.

III. ACTION

La puissance d’action de la franc-maçonnerie est toujours restée beaucoup au-dessous de ce qu’on suppose devoir résulter de l’étendue presque universelle de son domaine, du nombre et de l’état social de ses adeptes.Il est facile d’expliquer ce fait. A toute institution qui aspire à exercer une action puissante et permanente sur les peuples, il faut une place au soleil, une pensée suivie, un travail quotidien, une œuvre continue et un système : religieux, politique ou social. La franc-maçonnerie ne possède rien de tout cela. Elle vit en loges, et n’y pense et n’y travaille guère. Son œuvre n’occupe qu’une partie très-petite et très-futile du temps, de la pensée et de l’activité de ses membres, même de ses chefs. C’est un vaste appareil, composé de pièces hétérogènes, sans ressort et sans moteur constants; quelque chose de superficiel, une sorte de réseau plus ou moins fastueux, destiné à être adapté, par superposition, aux systèmes religieux, politiques et sociaux des peuples sur lesquels il s’étend. En sa meilleure substance on ne trouve guère qu’une aspiration théo-philanthropique, enveloppée sous un symbolisme ingénieux, mais suranné ; une société d’encouragement mutuel à l’étude et à vertu ; un pacte de tolérance et de solidarité ; en son organisation, un cadre et un voile un cadre qui peut contenir successivement des choses très-diverses et être placé dans des lieux très dissemblables; un voile qui peut abriter en certains temps et en certains lieux des entreprises très-différentes de l’œuvre des autres temps et des autres lieux. Dans de pareilles conditions une institution ne peut ni faire ni diriger les événements et l’opinion; elle les suit et les reflète.

Cependant comme la franc-maçonnerie est un corps extra-gouvernemental et extra-social, elle incline naturellement vers les minorités et les oppositions, lorsque celles-ci ne lui sont point hostiles, par principe. Dans les pays catholiques elle sert de centre de ralliement aux résistances contre la domination cléricale. Sous les gouvernements absolus ou réactionnaires elle se fait libérale et progressiste, autant que le permet le tempérament assez épicurien de la plupart de ses membres. Faible et presque insensible chez les grandes nations et dans les temps calmes, son influence s’est montrée quelquefois importante dans les temps agités ou chez les petites nations ; parce que l’agitation qui se faisait autour des loges communiquait au dedans un mouvement à la force que toute association recèle et que, concentrée dans un espace restreint, l’action associée devient plus homogène, plus facile. et plus énergique.

En 1775, sous la maîtrise du duc de Chartres, le Grand Orient de France autorisa les loges d’adoption qui admettent les femmes. La duchesse de Bourbon fut nommée Grand-Maître de ces loges; ce qui a fait écrire par plusieurs historiens qu’elle a été grand-maître de l’Ordre. Ouverte à la famille, la franc-maçonnerie, fondamentalement déiste, pourrait devenir l’église de la religion naturelle. Des efforts ont été faits en ce sens, à diverses époques. Il se célèbre encore de temps en temps non-seulement des enterrements, mais des mariages et des baptêmes maçonniques. Ces pratiques n’ont produit, jusqu’à ce jour, aucun résultat appréciable au dehors.

E. VOLLET.

Un moment avec Jésus : qu’en penser?

L’ouvrage Un moment avec Jésus, de Sarah Young, s’inscrit dans la ligne de tous ceux qui nous sont proposés pour nous accompagner dans notre piété personnelle. Si l’intention n’est pas originale, la méthode l’est tout à fait ! Les commentaires qu’elle nous livre et qui accompagnent le verset proposé, ne sont pas les fruits de sa réflexion personnelle, tirée de la méditation de la Parole de Dieu, mais le résultat d’une communication directe, reçue de la part de Jésus lui-même. Jésus s’adresse à elle, sans autre vecteur que sa concentration personnelle. Si certaines critiques du livre sont excessives lorsqu’elles comparent la méthode de Sarah Young à l’écriture automatique, la forme y ressemble.

« J’ai donc décidé de me mettre à son écoute, un stylo à la main, et de mettre par écrit ce que je pensais recevoir de sa part. »

Loin d’être des paroles humaines, l’auteur a clairement la conviction de recevoir des paroles divines.

La Parole de Dieu ne lui suffit pas.

« J’aspirai à plus »

écrit-elle. Si elle prend bien soin de préciser que

« ces textes ne peuvent prétendre à la même inspiration que les Écritures »,

tout dans sa manière de rapporter les choses contredit cette précision qui m’apparaît comme une simple précaution d’usage. L’emploi du « je », qui fait parler Jésus est significatif. Au fil des pages vous entrez en communication directe avec le Christ. L’Écriture devient secondaire, voire superflue, puisque ce qui compte c’est la « dernière » parole du Christ. Celle fraîchement reçue !

Qu’est-ce que recherche Sarah Young ? La réponse est claire : d’une part, entendre le Christ lui parler directement sans aucun intermédiaire. D’autre part, ressentir sa présence de manière quasi charnelle. C’est à une forme de communion inédite et jamais promise ici-bas, que nous fait miroiter l’auteur et dans laquelle elle souhaite entraîner le lecteur. L’étude personnelle et rationnelle pour comprendre ce que le Seigneur nous dit au travers de cette Parole est mise de côté pour laisser place à une méditation mystique.

Cet ouvrage, en creux, me fait réfléchir sur le danger de vouloir, parfois, faire parler le Christ dans l’intention de rendre plus vivante et plus présente Sa Parole. Gardons-nous d’être les ventriloques du Christ. Sa parole n’a pas besoin d’être rendue vivante. Elle l’est, parce qu’elle est vraie, parce qu’elle est éternelle et parfaitement efficace pour transformer, par l’action de l’Esprit Saint, nos cœurs de pierre en coeurs de chair. Rien ne saurait rivaliser avec la Parole de Dieu !

Auteur : Norredine SALMI

Membre du comité de rédaction,  pasteur, Église évangélique baptiste de Genève

(extrait du magazine: Le Lien fraternel 02/2018)

La franc-maçonnerie est-elle une institution religieuse?

par WAYNE Jackson

Si toutes les organisations religieuses sont approuvées de Dieu, pouvoir s’identifier alors au plus grand nombre d’entre elles, devrait être l’idéal pour Dieu. Par contre, si le Seigneur honore seulement un organisme rédempteur – l’église qu’il a planifiée, et pour laquelle son Fils est mort (Actes 20:28) – il est alors logique que l’affiliation à tout système religieux humainement conçu, soit opposée à la volonté de Dieu.

Parfois, on nous interroge sur la nature de la franc-maçonnerie (la loge maçonnique). Cette institution est-elle simplement une organisation fraternelle innocente, qu’un chrétien pourrait joindre impunément? Ou bien est-t-elle issue d’une nature religieuse?

Il y en a même parmi les chrétiens – qui soutiennent qu’il n’y a rien d’intrinsèquement mauvais dans la Loge Maçonnique.

N’importe qui, étudiant soigneusement la franc-maçonnerie, découvrira, par une enquête approfondie, que cette institution est très religieuse. Les témoignages suivants émanant des autorités maçonniques compétentes apporteront suffisament de preuves du caractère religieux de cette soit-disant «société secrète».

Témoignage maçonnique:

Dr. Albert G. Mackey était peut-être l’autorité la plus reconnue sur la franc-maçonnerie de tout temps. Son encyclopédie monumentale de la franc-maçonnerie est une œuvre standard chez les maçons. De ce volume, nous citons:

«Je ne suis pas disposé à céder, sur le caractère religieux de la franc-maçonnerie, autant que l’ont fait des frères plus timides. Bien au contraire, je soutiens, sans aucune sorte d’hésitation, que la franc-maçonnerie est, dans tous les sens du mot, sauf un, et qu’elle est la moins philosophique, une institution éminemment religieuse – qu’elle n’est redevable qu’à l’élément religieux qu’elle contient pour son origine et pour sa perténuité, et que sans cet élément religieux, elle ne serait guère digne d’être cultivée par les sages et les bons « (1874, p.640).

Charles Albert Snodgrass, un maçon du 32 defré, a écrit:

«Peu de maçons, s’il en existe, quel que soit leur rang ou leur rang, ont toujours beaucoup appris de sa philosophie profonde, de sa signification religieuse ou de sa foi, ou de ses vérités scientifiques et spirituelles» (Lumière du Sanctuaire de l’Arche Royale, p. ix).

M. Snodgrass a en outre affirmé que la franc-maçonnerie est «une confrérie enseignant une foi spirituelle par l’allégorie, et la science morale par des symboles» (p. « Son but est d’inculquer la révérence due au Dieu Tout-Puissant et la véritable fraternité parmi les hommes » (p.162).

Ces citations parlent avec éloquence. Une autre autorité en la matière est encore plus explicite.

« Nous sommes donc inévitablement conduits à la conclusion que la maçonnerie n’est pas d’origine humaine, mais d’origine divine … Maintenant, mes frères, réalisons que Dieu est l’auteur de notre grande et glorieuse institution, que ses vérités divines étaient révélé par Lui aux premiers représentants de notre race – que ces principes donnés par Dieu ont été adoptés et pratiqués dans tous les âges du monde, et que la maçonnerie est infinie, éternelle et spirituelle, et que pour être des Maçons en œuvres et en vérité, l’esprit de la maçonnerie doit demeurer en nous et dominer sur nos vies »(Moniteur Taylor-Hamilton de la Maçonnerie symbolique, pp 14, 20).

Un numéro du magazine « Le Nouvel Age (The New Age) », le journal officiel de Scottish Rite Masons, affirme que les Maçons …

« apprennent à ériger un Temple plus durable que le granit ou le marbre – un Temple composé de pierres vivantes, un bâtiment spirituel, une maison non faite avec de mains d’hommes, Eternel et dans les Cieux » (avril 1953, p.228).

Une comparaison de cette citation avec 2 Corinthiens 5:1 et 1 Pierre 2:5 révélera que l’auteur maçonnique a tiré ses descriptions de la Bible.

Des citations comme celles-ci pourraient être multipliées maintes fois. Mais celles-ci sont certainement suffisantes, pour établir clairement que les principaux érudits de la foi maçonnique considèrent leur système comme une religion, et personne de bien informé ne peut le nier.

Symbolisme maçonnique

Même sans les confessions précédentes des autorités maçonniques, une considération des divers symboles formant le tissu de la maçonnerie révélerait l’essence religieuse de ce système.

Le chef d’une loge locale est dénommé le «maître adorateur» ( cela contraste avec Matthieu 23:8-10), et, parmi les autres officiers, il y a le Diacre principal et le Diacre junior. Parmi les Maçons « chrétiens », le Vénérable Maître est un symbole du Rédempteur, Jésus-Christ (Snodgrass, p.47).

Il y a 33 degrés en maçonnerie, en commençant par l’Apprenti Entré et culminant avec le Souverain Grand Inspecteur général. Les trois premiers degrés sont connus sous le nom de Blue Lodge Masonry. Ces trois degrés sont très importants car, comme l’exprime Snodgrass, c’est «là où nous avons vu la lumière pour la première fois» (page 40).

Pouvez-vous imaginer un homme ayant été chrétien pendant vingt ans, rejoigne la loge maçonnique et confesse qu’ici

«il a vu la lumière pour la prenmière fois»?

Comment une telle confession pourrait-elle refléter le verset Colossiens 1:13 ?

Quand le maçon atteint le degré d’Apprenti Entré, on dit qu’il est passé « des ténèbres à la lumière ». En recevant le second degré, il est dit qu’il est venu de l’ignorance dans la connaissance (Tennessee Craftsman, p.38£)

Encore une fois, nous demandons comment un enfant de Dieu peut-il participer à une telle moquerie des Écritures?

Le troisième degré de la franc-maçonnerie, connu sous le nom de Maître Maçon, est basé sur le meurtre présumé de Hiram Abiff, un citoyen de l’ancienne Phénicie, un contemporain du roi Salomon d’Israël.

Selon l’Ancien Testament, le roi de Tyr a envoyé Hiram pour aider Salomon dans la construction du temple. La tradition maçonnique allègue que Salomon, le roi de Tyr, et Hiram ont signé un accord solennel pour ne jamais révéler la « parole » secrète du mystérieux Maître (mot de passe), jusqu’à ce que le temple soit achevé. Ce mot était censé être le vrai nom de Dieu!

L’histoire maçonnique

…continue ainsi: Un jour, avant l’achèvement du temple, Hiram a été attaqué par trois fripons qui ont exigé de connaître la parole cachée. Quand il a refusé de la leur dire, Hiram a été assassiné. Dans la cérémonie maçonnique, le Vénérable Maître, jouant le rôle de Salomon, ressuscitera Hiram (joué par le candidat) d’entre les morts, en utilisant une poignée de mains secrète désignée comme « la forte proignée de la patte du lion », et lui administrera le « Cinq points de communion ».

Mais ce mythe maçonnique contredit l’authentique récit biblique. Dans l’Ancien Testament, il est clair que Hiram a achevé l’ouvrage du temple dont il était chargé (voir 1 Rois 7:40, 2 Chroniques 4:11). Il n’a pas été tué avant – comme le raconte la légende maçonnique .

La chambre de la loge maçonnique est généralement située à l’étage supérieur, car les hauts lieux sont sacrés et particulièrement appropriés à des fins religieuses (Tennessee Craftsman, p.19). La loge est censée représenter l’univers tandis que la couverture de la loge symbolise le ciel, « où tous les bons maçons espèrent enfin arriver » ( Tennessee Craftsman, p.21) – y compris les maçons juifs, les maçons musulmans, etc. Comment est-ce qu’un chrétien pourraient s’associé à une telle erreur?

Le symbole maçonnique, contenant l’équerre, le compas et la lettre «G», est un autre exemple du symbolisme religieux de la franc-maçonnerie. Le compas signifie «foi» et l’équerre «raison» (Snodgrass, p.28). Le « G » est synonyme de géométrie; en fin de compte, il s’agit d’une référence au « Grand Géométricien de l’univers » (Mackey, page 302), à savoir, Dieu.

Référence des Écritures citées:

Actes 20:28; 1 Corinthiens 5: 1; 1 Pierre 2: 5; Matthieu 23: 8-10; Colossiens 1:13; 1 Rois 7:40; 2 Chroniques 4: 11
Article de Jackson, Wayne. « Is Freemasonry a Religious Institution? » ChristianCourier.com. Access date: March 19, 2018.  Traduction Vigi-Sectes https://www.christiancourier.com/articles/755-is-freemasonry-a-religious-institution

Lumières sur le « Hall des Francs-maçons »

Dans son « Message1 de Nouvel An du Grand Maître – 2012 », Jean-Michel Mascherpa, Grand Maître de la « Grande Loge Suisse Alpina » annonce :

Deux phrases de nos rituels m’ont souvent interpellé :
« celui qui est dans les ténèbres, voulant se diriger lui-même sans guide, s’égare et se perd » ou encore « Comment pourrions-nous savoir où aller si nous ne savons pas d’où nous venons ?».

Nous acquiescerons volontiers la pertinence de ces déclarations, mais nous les préciserons avec les apports de la Bible 2, qui seule nous relate l’histoire de l’humanité et de sa relation avec son Créateur.

Nous ferons dans cet article une courte excursion à Jérusalem pour visiter le « Hall des francs-maçons » dans une « carrière de Salomon » ; le roi Salomon étant, selon eux, le premier franc-maçon biblique3. Nous aborderons aussi le sujet de la pierre dans la franc-maçonnerie sous l’éclairage de l’Ancien et du Nouveau Testament; la pierre pouvant être un symbole religieux ou mystique qui a fasciné bien des auteurs4.

Lumières sur le « Hall des Francs-maçons »

Hall dit des francs-maçons

 

Il y a à Jérusalem, sous la vieille ville, un réseau de caves de 9000 m2, nommées «Les carrières de Salomon »5  dont l’entrée est proche de la porte de Damas. Ce réseau souterrain fut découvert par hasard en 1854 par le bibliste américain Dr. James Turner Barclay6 alors qu’il se promenait avec son fils et son chien en dehors des murs de la vieille ville. En 1867, l’archéologue Sir Charles Warren7 a introduit l’idée que des francs-maçons s’y réunissaient. Warren était membre d’une loge maçonnique ayant pour « patron » le Roi Salomon. Il nomma l’un de ces halls «le hall des francs-maçons». On trouve dans ce hall l’enseigne suivante (en anglais):

Les membres des sociétés franc-maçonnes font partie des nombreux touristes européens et des visiteurs venant voir la cave de Sédécias après sa redécouverte en hiver 1854. Les francs-maçons considèrent Salomon comme le premier franc-maçon biblique, et puisque cette cave était communément reconnue comme la carrière utilisée par Salomon pour la construction du premier temple, ils ont tenu des cérémonies traditionnelles, au siècle dernier, dans la pièce principale de la cave.

  • Salomon, communément regardé comme le plus grand des bâtisseurs de la Bible, a-t-il utilisé ce hall comme « atelier / ou salle de discussion » ?
  • Sa sagesse vint-elle au contact d’autres sages et érudits ?
  • Était-il un Grand Maître initié et initiant dans les secrets de la franc-maçonnerie ?
  • L’Humanité est-elle un temple symbolique en construction, fait d’hommes et de femmes, polis et travaillés comme le furent les pierres des carrières de Salomon ?

Autant de questions auquel cet article tentera de répondre.

Franc-Maçonnerie et culture judéo-chrétienne

On trouve dans la franc-maçonnerie des traces de l’héritage judéo-chrétien, par exemple :

Les Francs-Maçons tirent leurs traditions des bâtisseurs médiévaux qui se sont organisés en confréries pour protéger et transmettre leur savoir. Cette connaissance leur permettait de construire les grandes cathédrales en l’honneur de l’Etre supérieur. Les Francs-Maçons se considèrent comme des bâtisseurs modernes d’un temple symbolique. Ils construisent le temple de l’humanité et de la tolérance. Ils se réunissent régulièrement dans leurs loges et s’encouragent ainsi mutuellement.

[brochure de la Grande Loge Suisse Alpina, « La Fraternité »] Hans Bühler – Franc-Maçon

  • Le vocabulaire : Grand maître, frère, fraternité, temple
  • des personnages communs : Salomon, Hiram (artisan du premier temple)
  • Le symbolisme maçonnique qui nous rappelle le symbolisme biblique, dans les instruments du temple, les mémoriaux.
  • La volonté de faire des bonnes œuvres, la notion de pierre brute et de pierre taillée.

D’ailleurs, aux États-Unis particulièrement , on rencontre des pasteurs  protestants francs-maçons ; mais peut-on réellement être franc-maçon et chrétien, comme le pensent les maçons ?

Avant d’aborder le sujet de cette carrière, considérons un des symboles les plus importants de la FM : La pierre.8

La pierre : brute ou taillée ?

Pierres taillées

 

Ci-dessous, on distingue une pierre brute et une pierre taillée devant le pupitre du « Vénérable Maître » d’une loge italienne.

Avant d’avoir la possibilité de s’investir vraiment dans cette noble tâche qu’est la construction du temple de l’humanité, il est urgent de commencer par travailler sur soi. Quelle noble cause que de vouloir construire le Temple de l’Humanité, mais n’est-il pas plus sage  de commencer par construire son propre temple intérieur, son être, sa personnalité. Et cela passe bien évidemment par la taille de la pierre brute, travail suggéré si fortement par l’initiation. 9

En clair il faut travailler sur soi avant de s’occuper de plus grands projets.

Considérons maintenant l’enseignement biblique relatif aux pierres taillées ou non taillées. Commençons pas l’Ancien Testament :

Voici l’ordre donné par Dieu à Moïse à la sortie du pays d’Égypte :

Si tu me construis un autel de pierre, tu ne le feras pas en pierres taillées, car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la rendrais profane. (Exode 20:23-24 ; voir De 27:5-6 ; Josué 8:31)

Pourquoi Dieu nous refuserait-il une si noble intention que de tailler la pierre ? Ce commandement est expliqué clairement :, travailler la pierre la rendrait profane ! En clair, à ce moment précis, Dieu refuse l’œuvre de l’homme.

L’homme est pécheur par nature et il ne peut s’approcher de Dieu par ses œuvres quelles qu’elles soient.

... car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. (Genèse 3:19)

Nous devons d’abord reconnaître notre nature déchue afin de pouvoir reconnaître Sa nature divine. Ces autels – lieux d’adoration – étaient des institutions temporaires. Par contre, plus tard, lorsque Salomon bâtit le temple, les pierres extraites de la carrière furent taillées :

Les ouvriers de Salomon, ceux de Hiram, et les Guibliens, les taillèrent, …on se servit de pierres toutes taillées, et ni marteau, ni hache, ni aucun instrument de fer, ne furent entendus dans la maison pendant qu’on la construisait. (1 Roi 5:18 ; 6:7)

Le temple fut construit pour que Dieu vienne habiter parmi son peuple, alors seulement, les pierres furent taillées ! Ce taillage de pierres semble en contradiction avec le commandement donné environ 480 années avant. La signification de ces deux événements est révélée dans la nouvelle alliance, … L’homme ne peut s’approcher de Dieu au prix de son travail, ni s’élever vers Lui par des initiations. Seule la grâce de Christ, qui est venu et s’est donné lui-même pour nous, nous permet d’entrer en relation avec Dieu. Seule l’acceptation de Jésus Christ comme Sauveur nous transforme (Jean 1:12) ; seul le baptême du Saint- Esprit nous constitue en un seul corps, en une maison spirituelle.

Nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps;(1 Co 12.13) et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, êtes édifiés en une maison spirituelle … (1Pierre 2:5 DBY)

La lettre de Paul aux Éphésiens (2:8-10) révèle que le pardon de Dieu ne se gagne pas. Le Salut que Dieu nous offre est un cadeau. Les œuvres ne sont que la conséquence d’un salut gratuit et accepté par la foi.

En effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter. En réalité, c’est lui qui nous a faits; nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions.

Le christianisme, dans son message fondamental diffère totalement de celui de la franc-maçonnerie : L’homme naturel – considéré comme une pierre brute – ne peut se tailler, se polir lui-même, ni s’élever pour s’approcher du Divin.

La sagesse de Salomon

Ayant hérité d’un Royaume, Salomon connaissait sa faiblesse et la responsabilité qui lui était confiée : « je ne suis qu’un jeune homme, je n’ai point d’expérience ». Il n’a pas cherché le conseil d’une « loge » de conseillers, mais s’est adressé au Dieu de ses pères, et le pria de lui accorder la sagesse …

Ton serviteur est au milieu du peuple que tu as choisi, peuple immense, qui ne peut être ni compté ni dénombré, à cause de sa multitude. Accorde donc à ton serviteur un cœur intelligent pour juger ton peuple, pour discerner le bien du mal! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux? Cette demande de Salomon plut au Seigneur.

Et le Seigneur lui donna une sagesse qui fut légendaire.

Et Dieu lui dit: Puisque c’est là ce que tu demandes, puisque tu ne demandes pour toi ni une longue vie, ni les richesses, ni la mort de tes ennemis, et que tu demandes de l’intelligence pour exercer la justice, voici, j’agirai selon ta parole. Je te donnerai un cœur sage et intelligent, de telle sorte qu’il n’y aura eu personne avant toi et qu’on ne verra jamais personne de semblable à toi. (1Roi 3:8-12)

La renommée de sa sagesse atteignit même les terres lointaines de Séba, au sud de l’Éthiopie.

La reine de Séba apprit la renommée que possédait Salomon, à la gloire de l’Éternel, et elle vint pour l’éprouver par des énigmes. … La reine de Séba vit toute la sagesse de Salomon, et la maison qu’il avait bâtie,… Hors d’elle même, elle dit au roi: C’était donc vrai ce que j’ai appris dans mon pays au sujet de ta position et de ta sagesse! (1 Roi 10:1-6 )

Non seulement les livres historiques de la Bible témoignent de cette rencontre, mais aussi les évangiles y font référence :

La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec les hommes de cette génération et les condamnera, parce qu’elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon; et voici, il y a ici plus que Salomon.

Nous ne savons pas quelles furent les questions de la reine de Séba, mais « Salomon répondit à toutes » de sorte que la reine dû conclure que Salomon puisait cette sagesse en son Dieu.

Je ne le croyais pas, avant d’être venue et d’avoir vu de mes yeux. Et voici, on ne m’en a pas dit la moitié. Tu as plus de sagesse et de prospérité que la renommée ne me l’a fait connaître. …. Béni soit l’Éternel, ton Dieu, …. . (1 Rois 10:3, 7, 9)

Salomon a écrit beaucoup de proverbes, ceux-ci sont présents dans la Bible et témoignent encore aujourd’hui de sa sagesse exceptionnelle. Combien de problèmes de société serait résolus si on les mettait en pratique !

Le Salomon que nous présente la Bible est très différent de celui auquel se réfèrent les maçons :

  • Salomon s’adressait à l’Éternel, à un Dieu personnel et unique.
  • Le temple qu’il a bâti a été fait sous l’impulsion et les directives de l’Éternel (2 Samuel 7:12-13b), non de sa propre volonté ou de celle de David.
  • Il a été témoin des miracles de son Dieu lors de l’inauguration du temple (1 Roi 8:10-13)
  • Il n’a pas puisé sa sagesse en Orient ou en l’Égypte, mais Dieu la lui a donnée.

La sagesse de Salomon surpassait la sagesse de tous les fils de l’Orient et toute la sagesse des Égyptiens. (1 Roi 4:30)

Voyons maintenant ce que dit la franc-maçonnerie

La franc-maçonnerie est une « pratique » pour préparer des individus à éveiller leur conscience et leurs dons, afin de travailler à la construction d’un monde nouveau, là où ils sont et avec leurs talents. « l’homme vrai et noble, dans lequel s’équilibrent le céleste et le terrestre. » Marco Badilatti p.24

Aujourd’hui, les valeurs humanistes et multi-religieuses de la franc-maçonnerie sont populaires. L’ancien Grand Maître Walter von Ins affirme :

quand personne ne détient la vérité, les hommes en sont nécessairement réduits à communiquer entre eux. P.4

La tolérance de ce siècle tolère tout, sauf la vérité10. Quel contraste avec l’exclusivisme du Christ – le seul Homme sans péché.

Jésus lui dit: «C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. On ne vient au Père qu’en passant par moi. »

Que croire ? En qui croire ?

Les Carrières de Salomon, sont le support de beaucoup de fables. Dans la tradition rabbinique, Les juifs anciens, pensent que cette « cave de Sédécias » lui a permis de quitter la ville, le rabbin Rashi rajoute à ces contes que la cave allait de la maison du Roi jusque dans la plaine de Jéricho. Ici encore ce ne sont que des spéculations infondées11. Bien qu’il soit généralement admis que c’est de celles-ci que Salomon s’est servit pour construire le premier temple, cette simple thèse est encore en attente de preuves archéologiques.

Il est plus probable qu’elles aient été utilisées par Hérode le Grand pour la construction du second temple. Que Salomon ait eu dans un de ces halls des rencontres « maçonniques » est le pur fruit de imagination; elle ne repose sur aucun fondement, ni historique ni biblique.

De même, les francs-maçons ne se basent pas sur les paroles claires de la Bible , la vraie carrière, ni sur Jésus-Christ, la Pierre angulaire. Cette pierre devient pour eux « une pierre d’achoppement ». Voici comment Dieu en annonce sa venue par le prophète Esaïe (8:12-14 ; 28:16).

C’est l’Éternel des armées que vous devez sanctifier, c’est lui que vous devez craindre et redouter. Et il sera un sanctuaire, mais aussi une pierre d’achoppement, un rocher de scandale pour les deux maisons d’Israël, un filet et un piège pour les habitants de Jérusalem.

C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Éternel: Voici, j’ai mis pour fondement en Sion une pierre, une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix, solidement posée; celui qui la prendra pour appui n’aura point hâte de fuir. …

Une pierre angulaire de Jérusalem

Cette pierre qui fait obstacle n’apporte visiblement pas l’harmonie. Elle nous confronte a un choix.

La pierre rejetée par les bâtisseurs

C’est toute notre génération qui se « conforme au siècle présent » (Romains 12:2) donc à l’humanisme ambiant, mais qui se refuse à venir à Celui qui « a été fait pour nous sagesse » (1 Corinthiens 1:30 ). Le « Merveilleux-Conseiller » (Ésaïe 9:6 ), dont la sagesse est beaucoup plus grande que celle de Salomon :

Jésus a dit « Je suis … La vérité » (Jean 14:6 ), et il promet « la vérité vous rendra libres » (Jean 8:32). Il continue à inviter chacun à venir à Lui des extrémités de la terre.

Que bâtissons-nous de nos pierres et pour qui ? Un « temple de l’Humanité » à la gloire de qui et dans quel but ? Les hommes de Babel voulaient « se donner un nom »,

Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.

Le résultat fut opposé à leur attente : Leur langage fut confondu et ils se dispersèrent sur toute la face de la terre. Cette tour de Babel est une image du temple de l’humanité maçonnique.

Le temple : de Jérusalem, de l’humanité

Travailler à la gloire du Grand Architecte de l’Univers, c’est admettre l’existence d’une puissance supérieure à celle de l’homme. La Franc-Maçonnerie refuse de donner un nom ou une forme anthropomorphique à ce concept. Mais, travailler à la gloire du Grand Architecte de l’Univers, ce n’est pas croire à l’existence d’une divinité, c’est accepter de consacrer une partie de son temps et de son énergie à l’Humanité ou plus simplement à son prochain, qu’il soit Franc-Maçon ou non. (Michel Martin. ibid p.13)

Les autels dont nous parle l’Ancien Testament étaient provisoires, et même le temple de Jérusalem n’est pas une finalité en soi.

Les Juifs dirent à Jésus: «Il a fallu 46 ans pour construire ce temple et toi, en 3 jours tu le relèverais!» Cependant, lui parlait du temple de son corps.

Le temple que Jésus bâtit aujourd’hui est de tout autre nature. Il est à la gloire de Dieu, il est composé uniquement de pierres vivantes. En Jésus, nous sommes réconciliés avec Dieu. Il est la tête de l’Église, et elle en est le corps

En effet, c’est en lui que tout a été créé dans le ciel et sur la terre, le visible et l’invisible, trônes, souverainetés, dominations, autorités. … Il est la tête du corps qu’est l’Église… (Colossiens 1:16-18)

De même que ses contemporains l’ont rejeté, beaucoup ne croient pas en celui qui seul peut sauver aujourd’hui : Jésus Christ. Les hommes voudraient rendre gloire au « grand Architecte de l’univers », mais ils ne veulent accepter sa révélation en Jésus Christ comme le Fils de Dieu ni l’accepter comme le seul Sauveur

Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus Christ. Car il est dit dans l’Écriture: Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse; et celui qui croit en elle ne sera point confus.

L’honneur est donc pour vous, qui croyez. Mais, pour les incrédules, La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle, et une pierre d’achoppement et un rocher de scandale; ils s’y heurtent pour n’avoir pas cru à la parole. (1Pierre 2:4-8a)

Le franc-maçon, l’humaniste ou l’athée doivent savoir que Salomon ne travaillait pas à ce temple symbolique de l’Humanité. Salomon rendait gloire à son Dieu, un Dieu personnel qui écoute, répond et agit.

Quand Pierre et Jean parlaient au peuple à cause d’un miracle qu’« ils » avaient fait, (Actes 3 et 4) ils annoncèrent clairement que c’était au nom de Christ que ce miracle avait eu lieu. Il s’agissait de ce même Christ que les juifs avaient rejeté mais que Dieu avait ressuscité d’entre les morts.

Jésus est La pierre rejetée par vous qui bâtissez, et qui est devenue la principale de l’angle. Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. (Actes 4:11-12) 

Quelle erreur que de rejeter le seul et véritable Maître,
et de refuser le seul et unique fondement : Jésus Christ !

E. P.


1 http://www.freimaurerei.ch
2 Mat 4:16 ; Genèse chap 1-3 Jean 6:68
3 Cf citation faite plus bas dans l’article mais aussi : http://www.mastermason.com/fmisrael/sedecias.htmlhttp://veritablenouvelordre.forum-phpbb.ca/t226-le-roi-salomon-fondateur-de-la-franc-maconnerie-universelle
4 Harry Potter la pierre philosophale
5 Salomon avait encore soixante-dix mille hommes qui portaient les fardeaux et quatre-vingt mille qui taillaient les pierres dans la montagne, … Le roi ordonna d’extraire de grandes et magnifiques pierres de taille pour les fondements de la maison (1 Roi 5:15-17). Le mot montagne en hébreu, peut aussi dire, mont ou colline. Mais les juifs nomment cette carrière « la cave de Sédécias » en faisant référence à la fuite dudit roi, lorsque Jérusalem fut assiégée par les Chaldéens. (Jérémie 52:7-8)
6James Turner Barclay : évangéliste et premier missionnaire de l’ « American Christian Missionary Society »  à Jérusalem
7 Warren était un des premiers archéologues européens de Terre Sainte, et en particulier du Mont du Temple. En tant qu’agent du Fond d’Exploration de la Palestine , en 1867 il a arpenté le Temple d’Hérode et fait des fouilles à Jérusalem. Ses découvertes sont enregistrées dans deux livres: « Le temple ou la Tombe » et « Sous Jérusalem ». Il a été élu Maître fondateur de la Loge Quatuor Coronati n °2076, en 1884 .
8 Nous faisons écho à une brochure (image de gauche) de présentation de la Grande Loge Suisse Alpina, « La Fraternité » qui préface ainsi : « Le but de cette brochure est de donner un reflet de l’esprit qui de nos jours, anime les Loges maçonniques suisses. « …Chacune de ces pages est illustrée de photos de « pierres non taillées »
9 Loge : Le Réveil Anicien – Orient du Puy en Velay
10 La tolérance moderne propose une conception nouvelle de la vérité : Il n’y a pas de vérité absolue ; Toute vérité est relative et subjective.
11 Certains disent encore que le tabernacle y était caché, et qu’une goutte du sang de Christ y est tombée. Impossible ! Il n’existe qu’une entrée de cette carrière (hors des murs de la vielle ville), sans aucun passage vers la ville. Il y a une épaisseur d’au moins 10 m de roc impénétrable, entre le plafond de la cave et les plus proches fondations rocheuses de la ville.

PRESSE: Quand la franc-maçonnerie lève un coin de voile

THONON-LES-BAINS Rencontre avec Philippe Charuel, grand maître de la Grande Loge de France
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ I MERCREDI 14 MARS 2018
Photo : Philippe Charuel, 63 ans, a été initié en 1984 à Annecy. Ex-VRP multicartes, il a été élu à la tête de la Grande Loge de France en 2015.
Les francs-maçons sortent du bois. Et c’est plutôt inédit pour cette société qui cultivait jusque-là la discrétion et le secret. Si la franc-maçonnerie lève un coin de voile, c’est officiellement pour réhabiliter son image, écornée par les médias.
L’Annécien Philippe Charuel, grand maître de la Grande Loge de France, donnait lundi soir une conférence à Thonon sur la manière d’être franc-maçon au XXIe siècle. Prolixe, il en donnera près d’une centaine durant l’année, dont une à Ferney-Voltaire le 9 avril.

Que représente la franc-maçonnerie aujourd’hui ?

«On compte actuellement 185 000 francs-maçons en France. La Grande Loge de France est la deuxième en nombre, elle accueille 34 000 personnes dans 950 loges. En Haute-Savoie, il y a 12 loges de cette obédience et une trentaine au total.»

Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ?

«C’est une démarche initiatique pour répondre à la question du sens de la vie, de l’existence, et ce, dans une volonté de dépassement de soi, dans l’idée aussi de progresser, d’améliorer ses imperfections au contact des autres […] Concrètement, une loge compte entre 30 et 50 personnes qui se réunissent deux fois par mois pour présenter des travaux, appelés aussi « planches », et chacun apporte ensuite son point de vue sur le sujet. Des fils conducteurs sont donnés sur l’année et chaque loge participe également à des travaux nationaux, qui font l’objet de synthèses. Elles sont non seulement un enrichissement pour soi, mais intéressent aussi le Parlement, l’Académie des sciences ou des lettres…»

À vous entendre, la franc-maçonnerie serait derrière les plus grandes avancées sociétales…

« Oui, les francs-maçons sont à l’origine de la Révolution française, de la Constituante, de la déclaration des Droits de l’Homme, de la Sécurité sociale, du droit de vote des femmes, des lois sur le planning familial ou l’avortement … Les francs-maçons ont toujours travaillé sur les valeurs morales, éthiques, républicaines, sans idéologie, ni dogme.»

 Quels sont les sujets en réflexion actuellement ?

 «Le transhumanisme, le handicap, la fin de vie… Entre autres. Si nous avons toujours œuvré dans la discrétion, c’est parce que l’on ne travaille pas dans l’immédiateté, mais de façon intemporelle. Au grand jour, nous serions contraints d’entrer dans la cadence de la surconsommation.»

Cette mature correspond à une crise des vocations et à un besoin de renouvellement ?

 «Non, pas du tout. Si avant, nous fonctionnions beaucoup par cooptation, il suffit désormais de faire acte de candidature auprès d’une loge, avec un CV, une lettre de motivation et un extrait de casier vierge. Passé ce premier filtre, une enquête est menée par trois frères et à l’issue, il y a une audition. Ce n’est pas très compliqué. Certaines catégories socio-professionnelles étaient jusque-là surreprésentées, comme les journalistes, les médecins et l’ensemble des professions libérales. Depuis mon élection, j’ai essayé d’introduire ceux qui l’étaient moins : enseignants, agriculteurs ou capitaines d’industrie que l’on considérait comme des affairistes dénués de réflexion humaniste, ce qui était une erreur.»
Propos recueillis par Trek BORLET
Philippe Charuel animera la même conférence lundi 9 avril à 20h30, à ‘Orangerie du château de Ferney à Ferney-Voftaire. Inscription obligatoire via conference.9avril2018(a)gmail.com
Surtitrage de l’article dans par un cadre:
« Les francs-maçons ont toujours travaillé sur les valeurs morales, éthiques, républicaines, sans idéologie, ni dogme»

LE CHIFFRE: 380 €

C’est le coût d’une cotisation annuelle à la Grande Loge de France.
En sont toutefois exonérés les plus de 80 ans et les étudiants.

Note de Vigi-Sectes:

Le livre suivant nous éclaire sur  l’origine, l’histoire et les croyances de la Franc-Maçonnerie.

Auteur: Paul Ranc
La Franc-maçonnerie sous l’éclairage biblique,
Editions Contrastes, Saint-Légier,
1989

Extrait du CHAPITRE IV: La Franc-Maçonnerie a-t-elle une doctrine?

La neutralité théologique ou philosophique n’existe pas et la Franc-Maçonnerie comme tous les autres mouvements ésotériques ou occultes n’y échappent pas…

Le Siècle des Lumières ( « Aufklärung ») est le siècle des philosophes déistes (Voltaire, Rousseau, Diderot, Kant), celui de la prétendue émancipation de l’homme. La philosophie des Lumières se caractérise par le rejet du Dieu trinitaire, le refus de tout dogme chrétien, mais aussi par le fait d’amener l’individu à réfléchir en lui-même et par lui-même sur la finalité de la vie humaine. Autrement dit, la philosophie des Lumières est avant tout une anthropologie excluant toute théologie. Dieu n’est plus transcendant, mais il est immanent. Il n’est plus une réalité objective, il devient subjectif.
Les philosophes des Lumières n’aspirent qu’à la liberté. Non pas la vraie liberté, celle que Christ donne, mais la liberté de l’homme sans Dieu. Désormais, les Droits de l’homme – , la Liberté, Egalité, Fraternité – remplaceront les Droits de Dieu – et l’Amour-Agapé. Cette pseudo-liberté, en fait un véritable esclavage, va en définitive libérer les passions et les fantasmes de l’homme avec les résultats que l’on connaît.

… Aujourd’hui encore, l’idéalisme, en réalité l’utopie, de la Franc-Maçonnerie est très vivace. Par le moyen de maçons bien placés dans la hiérarchie gouvernementale, la Franc-Maçonnerie poursuit sans relâche son combat pour un monde meilleur – , pour une terre nouvelle – . Mais l’histoire, et plus encore la Bible, ne montrent-elles pas que ce combat est sans issue, déjà voué à l’échec? Le péché n’est-il pas la source de toutes les inégalités des hommes?