Réapparition de théologie controversée des pères de l’Eglise

On me présente ce livre, affirmant que Junia mentionné(e) une fois dans Romain 16 serait une femme et qu’elle est aussi apôtre (dans le sens second), permettant ainsi d’ouvrir le rôle de pasteur aux femmes. Quelques vérifications nous rappellent à quel point c’est un terrain glissant que de réchauffer sans fin la théologie de nos prédécesseurs sans la mettre au test des Écritures.

Jean Chrysostome: « Père de l’Eglise » controversé

Ce livre rapporte entre autre que Chrysostome, père de l’Eglise, voyait en Junias une femme apôtre.

Profitons en pour rappeler certains de ses écrits :  Dans son texte : « Adversus Judaeos », il s’opposait aux judaïsants et comme le titre le dit, aux juifs. Il voyaient les juifs comme enfants de Satan et les synagogues comme lupanars. Il a été cité par les Nazis pour son anti-sémitisme virulent.

Il était un précurseur de la théorie du remplacement, cette théorie avance que le peuple juif ne serait plus élus comme peuple selon la descendance d’Abraham, mais remplacé par l’église. Cette theorie a joué un rôle dans l’antisémitisme du siècle dernier.  Jean 1:12 parle de 2 élections et 2 naissances, celle selon la chair, et celle d’en haut par la foi dans le messie. L’élection individuelle ne remplace pas l’election d’un peuple. Cf. Romain 11. La nouvelle naissance seule permettant de voir le royaume de Dieu.

Jean 3:3  Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. 

L’apôtre Paul, ne renie pas son appartenance au peuple élu:

Php 3:5a  moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux; …

La bible mentionne pour les temps de la fin, le rôle des 144000 des 12 tribus d’Israel dans l’Apocalypse de Jean. Ap. 7:12. 

Chrysostome a aussi fait violence aux Écritures en affirmant qu’il fallait  frapper littéralement les hérétiques sur la bouche, ce qui contredit les fondements de l’apologie chrétienne : 1 pierre 3:15 et 2 Pierre 1:6, etc. 

Tout homme est faillible quelque soit son titre, les pères de l Église ne font pas exception. Beaucoup d’informations authentiques se sont perdues de manière accentuée lors de la separation des premiers chrétiens non-juifs d’avec les premiers croyants juifs. Par exemple la compréhension du déroulement de la semaine de la crucifixion.


Junia fut-elle Apôtre ?

Cette gymnastique théologique est-elle l’ empreinte d’un féminisme séculier déformant la théologie chrétienne, “tordant les Ecritures“, ou est-ce vraiment ce que les Ecritures et la tradition enseignent ?

Nous laisserons Thomas Jettel nous éclairer sur le sujet, celui-ci ayant les Ecritures comme boussole, et non comme fer à forger.


Publié le 30 janvier 2018 dans Bible et Église 113, volume 4 (2013), pages 17-22.
Thomas Jettel, né en 1959, marié, quatre enfants, est membre de l’Alliance biblique suisse. Après ses études à la STH de Bâle, il travaille comme prédicateur indépendant dans les pays germanophones et d’Europe de l’Est.
Traduction automatique de l’allemand.


De la possibilité que le nom de Junia soit traduit au féminin dans l’épître aux Romains, on ne peut pas déduire qu’il y avait des femmes apôtres ou que la limitation du ministère des femmes n’est pas biblique.

Quelques observations tirées de l’histoire de l’Eglise semblent indiquer qu’elle a pu exister.

1) Dans le Liturgikon, le missel de l’Église byzantine, Junia est vénérée jusqu’à aujourd’hui comme apôtre aux côtés des “égales des apôtres” Marie-Madeleine et Thècle.

2) Dans son commentaire sur l’épître aux Romains, Jean Chrysostome considère Junia comme un nom féminin et pense qu’elle a été appelée apôtre.

3) Il en va de même pour les commentaires d’Ambrosiaster (IVe siècle) et de Rufin d’Aquilée (env. 345-410) sur les Romains.

4) Par ailleurs, des femmes qui ne portent pas le titre d’apôtre dans le NT ont également été choisies comme telles dans les commentaires des Pères de l’Eglise (femme de Samarie au puits de Jacob, par Origène et Théophylacte) ;

5) Dans l’Église ancienne, même Marie-Madeleine reçoit le titre d’apostola apostolorum.

A cela s’ajoute le fait que dans la littérature chrétienne liturgique, hagiographique et romanesque, on rencontre d’autres femmes comme apôtres. Il s’agit notamment de Thècle, originaire d’Asie mineure au IIe siècle, dont il est question dans les actes de Thècle, ainsi que de Nino, du IVe siècle, qui apparaît dans des textes hagiographiques comme “apôtre et évangéliste” de Géorgie. On raconte également que Nino a été consacrée par le patriarche Juvénal de Jérusalem, ce qui fait d’elle une ministre officielle. De plus, on parle de l’activité missionnaire de Nino ainsi que de ses activités de prédication, d’enseignement et de baptême.

Les exemples ci-dessus montrent que la reconnaissance des femmes dans leur fonction d’apôtre, d’évangéliste, d’enseignante et de prêtresse n’a pas été unanimement rejetée au cours du premier millénaire, mais qu’elle a également été approuvée.1

La question est toutefois de savoir si nous pouvons vraiment conclure cela à partir du Nouveau Testament. Il y a quelques années déjà, Thomas Jettel nous a fait parvenir un essai qui examine cette question à partir de Romains 16,7.

Romains 16,7 : “Saluez Andronicus et Junias [o. : Junia], mes parents et mes compagnons de captivité. Ils sont de ceux qui se distinguent parmi les apôtres, et ils étaient en Christ avant moi”.

Ce verset soulève trois difficultés :

Iounian désigne-t-il un homme ou une femme ? Comment faut-il traduire et interpréter episeemoi en tois apostolois (“distingués/considérés parmi les apôtres” ou “distingués/considérés de la part des apôtres” ou “par les apôtres”) ? Que signifie le terme apostolos (apôtres) à cet endroit ?

1) La forme grecque “Iounian”

(4e cas) désigne-t-elle un homme (Junias) ou une femme (Junia) ?

On ne peut pas le déterminer avec certitude, car cela dépend de l’accent. Or, les manuscrits les plus anciens (majuscules, datant pour la plupart d’avant le 9e siècle) n’ont pas d’accents. Le féminin a l’accent aigu sur la deuxième syllabe (iounian), le masculin l’accent circonflexe sur la dernière (iounian). La plupart des manuscrits récents (minuscules, c’est-à-dire les manuscrits à partir du IXe siècle) ont l’accent aigu sur la deuxième syllabe (iounian), donc la forme féminine2 ; les manuscrits avec la forme masculine (accent circonflexe sur la dernière syllabe) sont rares3) . La Vulgate latine (du 4e siècle) et la Peshitta syrienne (du 5e siècle) interprètent Iounian au féminin.

En principe, il faut garder à l’esprit que les accents sont une base bancale, car les autographes et les anciennes copies n’avaient pas d’accents. Si les scribes du haut et du bas Moyen Âge et un certain nombre de Pères de l’Église4 ont interprété Iounian comme étant de sexe féminin, cela ne prouve pas pour autant que leur interprétation était correcte.

Au IVe siècle, Épiphane a écrit que “Junias, dont Paul lui-même se souvenait, devint surveillant [ou évêque] à Apameias [Apamea] en Syrie “5 .

Selon la traduction latine par Rufin du commentaire d’Origène sur les Romains, Origène a interprété le nom de Iounian comme étant masculin.6 Il est difficile de savoir qui s’est effectivement trompé, que ce soit Chrysostome d’une part ou Epiphanius et Origène (ou le traducteur d’Origène Rufin) d’autre part.

Ni la version masculine ni la version féminine de ce nom n’apparaissent fréquemment dans l’ensemble de la littérature grecque ; un “Junias” est mentionné dans une inscription7 et “Junia” est le nom d’une sœur de Brutus chez Plutarque8. Dans les écrits latins, Junia est un nom généralement utilisé, tandis que Junias n’apparaît pas, ce qui ne doit pas signifier grand-chose. Des commentateurs comme Nicoll, Lange, Zahn et Lenski indiquent que le nom grec Iounias peut être une forme abrégée par contraction du latin Junianus/Junianius, comme Silas est une forme abrégée de Silvanus et Amplias d’Ampliatus. David Jones9 estime que le fait que l’on ne trouve pas de Junias dans la littérature latine n’a rien d’exceptionnel. L’apparition de noms avec une terminaison en -as au lieu de la terminaison habituelle en -us s’explique par le changement de nom qui se produisait lorsqu’un esclave était affranchi par son maître en raison de ses mérites particuliers. L’esclave recevait alors le nom de famille de son maître, mais avec la terminaison -as. Un esclave affranchi dont le maître portait le nom commun de Junius s’appellerait donc Junias. Les décisions finales ne peuvent toutefois pas être prises sur la base de la présence ou de l’absence d’un nom dans d’autres écrits. L’absence de Junias dans la littérature latine n’est pas un argument pour dire qu’il ne pouvait pas y avoir un homme portant ce nom parmi les chrétiens romains. De même, d’autres noms grecs présents dans le NT sont uniques dans la littérature grecque et latine.

D’autre part, si Iounian était une femme, la question se pose de savoir si l’on peut supposer qu’une femme (qui était peut-être l’épouse d’Andronicus) était détenue dans la même prison que des hommes, car, comme Paul le rapporte ici, ils étaient ensemble en prison.

La question de savoir s’il s’agit d’une femme ou d’un homme doit donc être laissée ouverte.

2) Comment faut-il traduire “episeemoi en tois apostolois” ?

Les deux étaient-ils “excellents/considérés parmi les apôtres” ou “excellents/considérés de la part des apôtres” ?

La traduction “excellent/regardé par les apôtres/de la part des apôtres” (donc comprise de manière en instrumentale) n’est pas impossible, mais semble quelque peu artificielle ; Paul aurait pu s’exprimer sans ambiguïté en utilisant le terme habituel episeemoi hüpo toon apostoloon (excellent par les apôtres ; [hautement] considéré/estimé par les apôtres).

D’autre part, la compréhension inclusive est souvent (mais pas exclusivement) présentée en grec avec un génitif simple, par exemple dans 3Macc 6,110 .

Tout bien considéré, il est cependant évident de comprendre en local (“dans, auprès de, parmi”) : “considéré [o. : célèbre ; excellent] parmi/auprès des apôtres”. La traduction “parmi” ne précise pas si les “distingués/considérés” se trouvent au sein du groupe des apôtres ou en dehors. Une interprétation inclusive n’est pas obligatoire, c’est-à-dire que “parmi les apôtres” n’oblige nullement à supposer qu’Andronicus et Junia[s] font eux-mêmes partie du groupe de ces apôtres. S’ils sont considérés et appréciés “parmi les apôtres”, ils ne doivent pas nécessairement faire partie du groupe des apôtres.

Nous trouvons un cas similaire en 2Corinthiens 2.15, où Paul écrit : “nous sommes un parfum agréable du Christ pour Dieu … parmi ceux qui vont à la perdition (en tois appollümenois)”. Paul n’est pas inclus dans le groupe des perdus, parmi lesquels il est un parfum du Christ.

Paul peut donc vouloir dire simplement en Romain 16,7 : Andronicus et Junia[s] sont distingués/considérés (non seulement parmi/par les saints en général, mais surtout) parmi/par les apôtres ; parmi eux, ils sont très estimés, considérés, distingués.

Une recherche TLG (Thesaurus Linguae Graecae) du terme episeemos dans l’ensemble de la littérature grecque a montré que l’en qui suit l’episeemos indique souvent le domaine où l’on est distingué/apprécié.11

Cela confirme la traduction de Rm 16,7 citée plus haut. en tois apostolois semble indiquer le domaine où la réputation/l’excellence existait, à savoir “parmi/chez les apôtres”.

Wallace arrive à une conclusion similaire : même si en est utilisé avec le datif pluriel dans le sens de “parmi”, cela ne signifie pas nécessairement qu’Andronicus et Junia font partie du groupe des apôtres “12.

3) Que signifie le terme “apostolos” dans ce passage ?


Le mot apostolos (messager, envoyé, missionnaire) est utilisé dans différents sens dans le Nouveau Testament. Jésus a désigné les Douze comme ses premiers messagers. Paul a également été désigné directement par le Seigneur en tant qu’envoyé spécial (Gal 1 ; 2Cor 12,12). Jacques semble également avoir occupé une position spéciale (1Cor 15,7 ; Gal 1,19). Ceux-ci étaient des apôtres fondamentaux (Eph 2,20 ; 3,5), en quelque sorte des apôtres de première qualité, de premier rang ; ils recevaient leur message directement du Seigneur. Mais le Nouveau Testament ne limite pas le terme d’apôtre à ces derniers. D’autres, comme Barnabas (Ac 14,4 ; cf. Gal 2,8.9), Silas et Timothée (Ac 17,1.4 ; 1Th 1,1.2 ; cf. 2,6.7) et Tite (Tt 1,5 ; 3,12) sont appelés “apôtres” dans un sens plus large Ils n’avaient pas la même qualité ni la même autorité, mais exerçaient une activité similaire à celle des apôtres fondamentaux. Ils étaient des évangélistes et des enseignants, ils montraient la voie à de nouveaux groupes, ils voyageaient en tant qu’enseignants. Leur activité était une activité de direction, mais non liée au lieu. On peut également qualifier ce groupe d'”enseignants missionnaires”. Comme le ministère des femmes n’était pas un ministère de direction mais de soutien, il était évident qu’il n’y avait pas de femmes apôtres.

En 2Co 8,23 et Phil 2,25, le terme apostoloi est utilisé de manière très générale : Envoyés dans un but précis. Cette signification est toutefois exclue pour Romains 16.7, car il y est question d’un groupe particulier, apparemment important, d'”apostoloi” connus et reconnus en plusieurs endroits.

Dans quel sens le terme apostolos est-il utilisé en Rm 16,7 ? Il est frappant de constater que Paul ne s’inclut pas lui-même dans cette définition. Il n’a pas écrit “à nous les apôtres”. Cela indique qu’il entendait “apôtres” au sens large du terme. Or, dans le Nouveau Testament, ces “apôtres” (qu’ils soient compris au sens strict ou au sens large) avaient un certain pouvoir dans la création de nouvelles communautés. Ils enseignaient les nouveaux groupes de chrétiens, leur indiquaient la voie à suivre pour former leur communauté, leur rendaient visite et les instruisaient. Une telle position et fonction d’autorité n’était pas prévue dans le NT pour une femme. (Cf. 1Tim 2 et 3 ; 1Cor 11 et 14 ; Eph 5,22-33).

Jean Chrysostome considérait Iounian comme un nom féminin. Dans son commentaire sur Rm 16,7, il dit : “Oui, être un apôtre est une grande chose ; mais même être distingué/regardé parmi eux – considère quelle grande louange c’est ! Ils étaient excellents/considérés en raison de leurs œuvres et de leur comportement. Oui, quelle est la sagesse de cette femme, qu’elle ait même été jugée digne du titre [ou de l’appellation] d’apôtre “13. Chrysostome comprenait (a) Iounian comme une femme et (b) “parmi les apôtres” inclusivement ; aux yeux de Chrysostome, elle a reçu le titre d'”apôtre” en raison de ses mérites particuliers. Nous ne savons pas comment il l’a su. Dans le NT, on ne devenait pas apôtre d’autorité en raison de mérites particuliers, mais par l’appel de Jésus-Christ. La conception de Chrysostome sur l’apostolat semble quelque peu contredire l’enseignement du Nouveau Testament à cet égard. Un apostolos, qu’il soit compris dans un sens étroit ou large, avait toujours une fonction de direction, était toujours un enseignant, un prédicateur, un père spirituel supra-local. Ce qui le distinguait du responsable local, c’était sa mobilité, mais il avait toujours une fonction de direction. Et les responsables étaient toujours de sexe masculin, qu’il s’agisse d’anciens/de surveillants/de bergers/de chefs ou d’apôtres et d’enseignants itinérants. La citation de Chrysostome ne peut donc certainement pas être utilisée comme argument en faveur de l’existence de femmes ayant une position d’autorité sur les hommes dans le NT.

La citation de Chrysostome ne peut pas être utilisée comme argument pour affirmer que les femmes avaient une position d’autorité sur les hommes dans le Nouveau Testament.

Conclusion :

L’examen des manuscrits et la forme grecque du mot Iounian ne sont pas suffisamment clairs pour décider s’il s’agit d’un nom masculin ou féminin. Si la phrase “Ils sont tels qu’ils se distinguent parmi les apôtres” doit signifier qu’ils faisaient eux-mêmes partie de la troupe des apôtres (ce qui ne peut toutefois pas être prouvé), alors Iounian ne peut pas désigner une femme, car les femmes n’occupaient pas de fonctions dirigeantes de type apôtre ou pastoral dans le NT. Si la phrase “Elles se distinguent parmi les apôtres” devait signifier qu’elles ne faisaient pas elles-mêmes partie des apôtres, mais qu’elles étaient simplement très appréciées et respectées parmi eux, Iounian peut également désigner une personne de sexe féminin.

En aucun cas, Romains 16,7 ne peut être utilisé pour confirmer l’idée (par ailleurs étrangère au Nouveau Testament) qu’une femme peut occuper une position et une fonction d’autorité (ou de direction) au sein du peuple de Dieu.


1 D’après Davide Sole.

2 Dans l’appareil de l’Editio Critica Maior de Tischendorf (où les différences d’accent sont également reproduites lorsqu’elles sont significatives), seule la forme féminine est mentionnée.

3 D. J. Preato, Junia, a female apostle, Resolving the Interpretive Issues of Romans 16:7 ; http://www.gods-wordtowomen.org/studies/articles/juniapreato.htm

4 De nombreux pères de l’Église ont supposé que Iounian était l’épouse d’Andronicus ; par exemple Ambrosiaster (339-97) ; Jérôme (342-420) ; Jean Chrysostome (347- 407) ; Théodoret (393-458) ; Jean de Damas (675-749) et d’autres.

5 Epiphanius ; TLG (Thesaurus Linguae Graecae), 24.125.16

6 Cf. la traduction par Rufin du Commentaire romain d’Origène.

7 Voir Smallwood, E. M., Documents illustrant les Principes de Nerva, Trajan et Hadrien, Cambridge 1966, p. 441.

8 Plutarque (env. 50-120 apr. J.-C.), Lives of Illustrious Men, trans. John Dryden (New York), t. 3, p. 359 ; cité dans : J. Piper et W. A. Grudem, éd., Recovering Biblical Manhood and Womanhood : A Response to Evangelical Feminism (Wheaton, 1991), p. 72.

9 Jones, David, A Female Apostle ? A Lexical-Syntactical Analysis of Romans 16:7 ; http://www.cbmw.org/Resources/Articles/A-Female-Apostle

10 Mais Eléazar, un certain homme, célèbre/considéré parmi les prêtres du pays [o. : de la région] (Eleazaros de, tis aneer episeemos toon apo tees chooras hiereoon) ; autres exemples : “Rm 15,26 : pour les pauvres parmi les saints (eis tous ptoochous toon hagioon)” ; 2Co 2,11 : “car celui qui sait parmi les hommes (tis … anthroopoon)” ; 1Tm 1,15 : “parmi lesquels je suis le premier (hoon prootos eimi egoo)” ; 1Tm 1,20 (cf. 2Tim 1,15) : “parmi lesquels il y a Hyménée (hoon estin Hümenaios)” ; Hé 8,11 : “depuis le plus petit d’entre eux (autoon) jusqu’au plus grand (autoon)”. En Actes 21,21, le pronom gr. kata est utilisé pour l’inclusif “parmi” : “tous les Juifs parmi les nations (tous kata ta ethnee pantas Ioudaious)”.

11 Exemples : episeemos de alloos en anthroopois [(considéré/exclu/célèbre parmi les hommes] (Eustathius Commentarii ad Homeri Illiadem 1.139.28) ; allos aneer episeemos en tois helleesin [un autre homme, considéré/exclu/célèbre parmi les Grecs] (Nicolaus I Mysticus, 1. 156.34) ; episeemotatoi de en toutois egenonto (Salaminius Historia Ecclesiastica 3.14.43.3) ; theloo praktikos einai kai episeemos en tois adelfois [considéré/exclu/célèbre parmi les frères] (Ephraim d.S., Ad imitationem proverbiorum 187.5).

12 “…, même si en avec le datif pluriel est utilisé dans le sens de “parmi” (…), cela ne situe pas nécessairement Andronicus et Junia au sein de la bande des apôtres ; au contraire, il est tout aussi probable que la connaissance d’eux existait parmi les apôtres”. Daniel B. Wallace, Junia Among the Apostles : The Double Identification Problem in Romans 16:7 ; http://www.bible.org/page.php?page_id=1163

13 John Chrysostom, In Epistolam ad Romanos, Homilia 31, 2, in Patrologiae cursus completus. (TLG 155 60.670.5)

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