La première vision de Joseph Smith est-elle intervenue en 1820?

 

Tu connais les commandements: Tu ne commettras point d’adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère.
La Bible – Luc 18:20


 

Il est clair que pour les autorités mormones, Joseph Smith a reçu sa première vision (celle du Père et du Fils) en 1820:

C’est par une belle matinée de printemps en 1820, que se produisit l’un des événements les plus importants, les plus lourds de conséquences de l’histoire du monde.
(Le Grand Richards, apôtre mormon, Une œuvre merveilleuse et un prodige, 1964, page 7.)

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La première vision de 1820 est de première importance dans l’histoire de Joseph Smith. Sur sa réalité sont construites la vérité et la valeur de son travail ultérieur. Les ennemis de Joseph Smith et de son œuvre ont réalisé eux-mêmes que leurs efforts étaient vains de détruire la réalité de la première vision.
(John A. Widtsoe, Joseph Smith- Seeker after Truth, page 19.)

Les responsables mormons insistent sur cette première vision de 1820. Pour eux, elle fut l’aboutissement logique d’un réveil religieux parmi les nombreuses églises protestantes qui eut lieu dans la même année:

En 1820, le réveil atteignit l’ouest de New York (l’Etat). Les ministres des diverses confessions unirent leurs efforts et un grand nombre de colons éparpillés furent convertis. Une semaine, un journal de Rochester écrivait: ‘plus de 200 âmes sont devenues les sujets pleins d’espoir de la grâce divine à Palmyra, Macedon, Manchester, Lyons et Ontario depuis que le récent renouveau a commencé ! La semaine suivante, il pouvait écrire: … à Palmyra et Macedon … plus de 400 âmes ont déjà confessé que le Seigneur est bon.
(Gordon B. Hinckley, la Vérité rétablie, 1970, page 1.)

Une fois de plus, il est aisé de démontrer que Monsieur Hinckley, le Président actuel de l’Église Mormone est un manipulateur et avouons-le, une personne qui dissimule la vérité !

En effet, dans cette dernière citation, il reprend l’article du « Religious Advocate. de Rochester (NY) qui déclare en substance:

Plus de 200 âmes sont devenues les sujets pleins d’espoir de la grâce divine à Palmyra, Macedon, Manchester, Lyons et Ontario depuis que le récent renouveau a commencé. C’est une œuvre puissante, elle se répand parmi les vieux et les jeunes, mais surtout parmi les jeunes … à Palmyra et Macedon, en incluant méthodistes, presbytériens et baptistes, plus de 400 âmes ont déjà confessé que le Seigneur est bon.
(Article du Religious Advocate de Rochester repris dans le Palmyra Newspaper du 2 mars 1825.)

Gordon Hinckley sait qu’il trompe ses lecteurs en dissimulant le fait que ce récit ne cadre pas avec un réveil en 1820 mais avec celui de 1824 ! En 1984, j’ai pris l’initiative d’écrire à Gordon Hinckley et ce dernier ne m’a jamais répondu ! (vous pouvez toujours tenter votre chance mais ne traînez pas de trop, il prend de l’âge.)

L’apôtre Widtsoe est catégorique ! Le réveil a eu lieu en 1820 et pas à une autre date. Il s’appuie sur le témoignage du Pasteur Lane:

Le Pasteur Lane lui-même confirme les dates du réveil. Ce fut 1820 et non 1823.
(Joseph Smith- Seeker After Truth, page 22, note n° 10.)

Wesley P. Walters a demandé des références précises concernant la confirmation de 1820 par Lane. Le 7 décembre 1966, Lauritz Petersen répondait avec beaucoup d’honnêteté qu’il n’en existe aucune. En fait précise-t-il, il aurait demandé à Widtsoe de s’abstenir de placer cette note ce qu’il fit malgré tout ! Oliver Cowdery, en son temps, historien de l’église mormone écrit que le réveil entourant la première vision a pris place en 1823 ! (Messanger&Advocate, vol.1, page 78.) Nous reviendrons plus loin dans notre étude sur cette citation !

Remarquons que Joseph Smith qui était au courant de l’article écrit par son historien ne réagit absolument pas. Il est clair que c’était une chose trop importante si réellement tout cela s’était passé en 1820.Selon ce récit, Joseph âgé de 17 ans fut troublé par un réveil religieux qui se déclencha sous la prédication d’un certain Georges Lane, pasteur méthodiste. William Smith, le propre frère de Joseph précise que ce fut ce prédicateur qui suggéra à Joseph de lire le texte de Jacques 1:5 afin qu’il puisse déterminer l’église où il serait le plus à l’aise. William Smith mentionne aussi le pasteur Benjamin Stockton, ministre presbytérien (réformé) comme conduisant les réunions de revivalisme ! (Deseret Èvening News, 20 janvier 1894, XXVII, page 11.) William précise que le pasteur Sockton demandait aux nouveaux convertis de venir dans son église mais le père de Joseph n’aimait pas ce prédicateur suite au sermon délivré lors des funérailles d’Alvin Smith, un autre frère de Joseph et de William. Stockton qui ne fait pas dans la dentelle aurait dit qu’Alvin était damné ! Or ce dernier est mort le 19 novembre 1823, le réveil ne pouvait certainement pas précéder cette date. William déclare que Joseph avait 18 ans lorsque le réveil débuta ce qui le repousse en 1824 ! (The Saints Herald, 4 octobre 1884, XXXI, page 643.) Eléments de poids dans notre enquête, les archives des églises méthodistes et presbytériennes dont Lane et Stockton appartenaient assurent que ni l’un ni l’autre n’étaient rattachés à la région de Palmyra avant 1824 !

Le Pasteur Benjamin B. Stockton fut pasteur à Skaneteless (NY) du 4 mars 1818 au 30 juin 1822.
(History of the Presbyterian Church, 1848, page 341.)

Lorsqu’il donna un message pour la Société missionnaire de Palmyra en octobre 1822, le Journal de Palmyra le décrit comme étant le Pasteur Stockton de Skaneteless ! (Palmyra Herald, 6 novembre 1822, page 3.) En dehors de ce sermon, la référence la plus lointaine après l’épisode des funérailles d’Alvin d’un ministère dans la région de Palmyra est un mariage le 26 novembre 1823.Il ne fut pas installé dans sa charge à Palmyra avant le 18 février 1824 ! (Wayne Sentinel,i,2,7,14, 23 février 1824 et Geneva Records, vol.C, 253s et 274).

Ce même « Geneva Records. rapporte sous le nom de Palmyra qu’une onction spéciale de grâce est passée sur la région en 1824 ! (id., page 378).

Le Pasteur méthodiste Lane servait en 1819 dans le district de Susquehanna en Pennsylvanie à plus de 200 kms de Palmyra. Ce n’est pas avant juillet 1824 qu’il reçut son salaire comme responsable du district d’Ontario dont Palmyra dépendait ! (Minutes of the Annual Conferences of the Methodist Episcopal Church, 1860,viii, page 40 et suite ainsi que Minutes of the Annual Conferences (1773-1828, i, pages 337, 352, 373, 392, 418 et 446). Il est resté à ce poste jusque janvier 1825 car un problème familial le contraignit à se retirer pour un certain temps !Wesley Walters a retrouvé dans un séminaire méthodiste le récit personnel de Lane concernant le réveil à Palmyra en 1824. (The Methodist Magazine, avril 1825, pages 159 et suivantes). Non seulement l’année mais encore les mois et les jours sont donnés. Selon Lane, l’œuvre du Seigneur a commencé et a progressé jusqu’à la conférence trimestrielle tenue les 25 et 26 septembre 1824. Le numéro du 15 septembre 1824 du « Wayne Sentinel. précise:

Une réforme prend de l’ampleur dans cette ville. L’amour de Dieu a été répandu dans le cœur de beaucoup et l’onction de l’Esprit semble se maintenir fermement. Vingt-cinq personnes ont reçu une certitude du Seigneur et ont rejoint l’Église méthodiste et beaucoup d’autres désirent devenir membres.

Le réveil n’affecte pas encore l’Église Baptiste, car à la rencontre annuelle de l’Association baptiste de l’Ontario tenue le 22 septembre 1824, l’église ne compte que deux baptêmes ! (Minutes of the Ontario Baptist Association et American Baptist Historical Records, Rochester, NY). Le 8 septembre, l’Église Presbytérienne n’est pas encore touchée car le « Geneva Presbytery Records. du 8 septembre 1824 précise que rien de spectaculaire ne s’est produit dans la dénomination. Mais à partir de la Conférence méthodiste des 25 et 26 septembre 1824, le réveil éclate partout ! Le 5 octobre, le « Geneva Synod Records. atteste qu’il atteint le milieu presbytérien à Palmyra ! (i, 4O4s). Un pasteur baptiste de Bristol (NY) rapporte à un ami le 9 mars 1825 que rien qu’à Palmyra plus de 300 personnes ont rejoint les diverses communautés protestantes ! (American Baptist Magazine, avril 1825, V, 124s). En septembre 1825, les résultats du réveil sont formels: L’église baptiste a 99 nouvelles personnes, (Minutes of the Ontario Baptist Association, 28 septembre 1825), l’église méthodiste en a 208 ! (Minutes of the Annual Conference,i, page 471).

Fait remarquable, l’année 1820 est particulièrement vide de tout événement religieux particulier. Le Pasteur Hotchkin écrit que des réveils ont eu lieu dans l’église presbytérienne de Palmyra en 1817, 1824 et 1829 mais que rien ne s’est passé en 1820. (James Hotchkin’s History Records, page 378). En 1820, l’église baptiste n’a que six nouveaux baptêmes alors que les communautés voisines de Lyons, Canandaigua et Farmington perdent respectivement 4, 5 et 9 membres. (American Baptist Society, Rochester, NY).

Les méthodistes perdent 23 membres en 1819, 6 en 1820 et 40 en 1821. (Minutes of the Annual Conferences, I, pages 312, 330, 346 et 366). Le silence total des revues et journaux religieux à l’époque concernant un réveil à Palmyra en 1820 est une preuve indéniable des bases bien fragiles du mormonisme. De telles revues étaient en effet friandes de réveils religieux. Ces magazines par le biais de rapports décrivent le réveil de 1817 à Palmyra mais rien pour l’année 1820. En voici la liste: The Christian Herald& Seamen’s magazine (presbytérien), The Religious Remembrancer (presbytérien), The Religious Intelligencer (méthodiste), The American Baptist Magazine (baptiste), The Latter-Day Luminary (baptiste), The Western New York Baptist Magazine (baptiste), The Evangelical Recorder (presbytérien), The Christian Connection (congrégationaliste), The Christian Herald (congrégationaliste).

Les faits sont là, incontournables et indiscutables! En 1820, il n’y avait pas de réveil religieux à Palmyra et par suite logique pas de démarche de Joseph Smith dans le bosquet sacré !

Quelle sera la réponse apportée par Marcel Kahne du site mormon idumea ?

Son erreur (celle de Walters) a été de croire que Joseph Smith dans son histoire, prétendait que le grand mouvement de revivalisme qui l’avait affecté avait eu lieu à Palmyra même.
(Lettre adressée à Mireille Starzak de Amay, province de Liège)

En fait, Monsieur Kahne reprend simplement l’argument usé de Milton Backman, un apologiste mormon. Ainsi selon eux, le réveil religieux affectait la grande région de l’ouest de l’Etat de New York mais pas la ville de Palmyra ! Découvrons l’avis des grandes pointures mormones:

Brigham H. Roberts, (apôtre et historien mormon)

Au printemps de 1820, les pasteurs des différentes églises de PALMYRA et environs décidèrent d’une union dans le réveil … le pasteur Stockton de l’église presbytérienne était le guide spirituel du mouvement … le pasteur Lane de l’église méthodiste prêcha un sermon sur le sujet ‘ A quelle église dois-je me joindre ?’ Il cita le texte d’or de Jacques…
(A Comprehensive History of the Church of Jesus-Christ of Latter-Days Saints, 1930, vol.1, pages 51-53).

Preston Nibley (historien mormon)

Il existe différents récits du réveil religieux qui eut lieu à PALMYRA lors du printemps de 1820.
(Joseph Smith The Prophet, 1944, page 21)

John A. Widtsoe (Apôtre et théologien mormon)

PALMYRA, un village à l’ouest de l’Etat de New York fut secoué pendant l’hiver et le printemps de 1820 par un réveil religieux.
(Joseph Smith- Seeker after Truth, page 1)

Carter E. Grant (historien mormon)

Chaque soir, les Smith et leurs voisins s’attroupaient dans la petite école de pierre de Manchester ou allaient en charrette àPALMYRA pour les services. devenez religieux ! criaient les pasteurs … comme l’émotion gagnait de l’ampleur…
(Le Royaume de Dieu rétabli, pages 23 et 24, traduit par Marcel Kahne)

Gordon B. Hinckley (apôtre et actuel Président de l’Église Mormone)

En 1820, elle atteignit l’ouest de New York … le semaine suivante il pouvait écrire (un journal) qu’à PALMYRA et Macedon … plus de 400 âmes ont confessé que le Seigneur est bon.
(L’Église Rétablie, page 1)

John Henry Evans (historien mormon)

Dans la ville de PALMYRA en 1820, il y avait un grand tumulte spirituel.
(L’Etoile, décembre 1939, page 285)

Jack H. West ( apologiste mormon)

Il (Joseph) commence par nous dire que dans la region où il vivait, près de Manchester ou Palmyra, dans l’Etat de New York, un revivalisme religieux se produisit.
(Le procès du bois de Joseph Smith, L’Etoile, juillet 1963, page 235)

Il est irréfutable que ce réveil de 1820 affectait non seulement la région mais surtout Palmyra ! Les mormons sont aux abois. Ils sentent en effet que l’année 1820 n’a certainement pas vu un réveil dans les églises de cette localité et c’est pourquoi un historien mormon anonyme (quel courage) va essayer de contrer le couple Tanner, des évangéliques très connus pour leur combat mené contre le mormonisme, et écrire ce qui suit:

Avant tout, les historiens mormons ont rendu la position trop vulnérable en plaçant trop l’emphase sur le printemps de 1820 comme date de la première vision.
(Jerald & Sandra Tanner’s Distorted View of Mormonism: A Response to Mormonism-Shadow or Reality ?)

Ensuite, l’Église mormone tente de faire glisser la première vision vers une date plus tardive:

1822- Dans la première vision de Joseph Smith, le Père et le Fils répondent à sa question quand il demande à quelle église il doit se joindre.
(L’Etoile, avril 1980, page 17)

Alors quoi ! 1820, 1822, 1823 comme l’affirmait l’historien de l’Église de l’époque, savoir: Oliver Cowdery:

Vous vous souvenez que j’ai mentionné la période d’un réveil religieux à Palmyra et dans ses environs alors que notre frère Joseph avait 15 ans. C’était une erreur, cela s’est passé dans sa 17ème année … cela reporte la date en 1823.
(Messenger & Advocate, vol.1, page 78)

Or en 1823, Joseph Smith n’était pas du tout certain de l’existence de Dieu:

Au milieu de l’excitation générale, Joseph Smith continua d’invoquer le Seigneur en secret pour recevoir une pleine manifestation de l’approbation divine et pour savoir si Dieu l’avait accepté, si un Être Suprême existait vraiment. Le soir du 21 septembre 1823, avant d’aller se coucher, l’esprit de notre frère fut tourmenté par ce sujet qui lui tenait à cœur depuis si longtemps.
(Messenger & Advocate, vol.1, pages 78-79)

Si en 1823, Joseph doute de l’existence de Dieu, nous avons une autre preuve qu’il ne l’a pas vu en 1820 ! Il est clair que tous ces témoins, y compris Cowdery sont bien plus près des faits que tous ces mormons contemporains qui tentent vainement d’expliquer l’inexplicable. Imaginez dans un autre registre que nous assurions que la prise de la Bastille s’est faite en 1786 ! Quelles seraient les réactions ? Joseph n’a pas eu cette première vision en 1820, le mormonisme est alors un mensonge ! Rappelons-nous ce que disait Widtsoe:

La première vision de 1820 est de première importance dans l’histoire de Joseph Smith. Sur sa réalité sont construites la vérité et la valeur de son travail ultérieur.
(Joseph Smith – Seeker After Truth, page 19)

Pesons chers amis ces arguments irréfutables et mesurons-les à l’aune d’un argument mormon extrait de l’étude de la première vision sur le site idumea:

Deux chercheurs, travaillant indépendamment, ont trouvé des éléments susceptibles de déterminer la date de la première vision. Des rapports détaillés sur les conditions météorologiques, associés aux cycles de production du sirop d’érable, rendent cette possibilité vraisemblable.
(John C. Lefgren, Le dimanche 26 mars 1820, jour de la 1ère vision, Idumea, page 1)

Christian Piette

Le comportement des témoins du livre de Mormon accrédite ce dernier !

« … Oliver Cowdery, David Whitmer et Lyman E. Johnson se sont unis à un gang de faussaires, de voleurs et de gredins de la pire espèce « Lettre émanant de responsables mormons dans le Missouri, 1841

Chaque livre de Mormon contient deux déclarations d’hommes qui auraient vu et manipulé les fameuses plaques d’or sur lesquelles était gravé le contenu du livre. L’Église mormone aime insister sur la grande honorabilité de ces témoins et bien qu’ils aient eu des problèmes avec Joseph Smith, ils n’auraient jamais renié leur témoignage !

Les plaques du livre de Mormon furent vues et manipulées par onze hommes compétents, de pensée différente et de REPUTATION SANS TACHE, qui publièrent un récit formel de leur expérience. Oliver Cowdery dont la réputation d’HONNÊTETE n’a jamais été mise en doute, était avec Joseph Smith lorsque la prêtrise d’Aaron fut restaurée par Jean le Baptiste. Tous ces témoins, d’honnêteté indiscutée dans les affaires de la vie, restèrent fidèles à leur témoignage toute leur vie sans déviation ni variation
(John A. Widtsoe, Joseph Smith- Seeker after Truth, pages 338-339.)

Nous comprenons en effet qu’il serait impossible de faire confiance à ces témoins cruciaux du livre de Mormon si leur comportement dans les affaires de la vie laissait à desirer! Prenons Oliver Cowdery, dont la réputation de grande honnêteté fait l’unanimité dans les cercles mormons, Widtsoe l’affirme et analysons les sources historiques mormones. La publication mormone « Times & Seasons dans un poème rédigé par Joel H. Johnson, laisse clairement entendre qu’Oliver a renié le livre de Mormon:

O prouve que Christ n’était pas le Seigneur parce que Pierre a maudit et juré ou que le livre de Mormon n’est pas sa Parole parce que Oliver l’a nié
(Times & Seasons, vol.2, 1841, page 482.)

Les sympathisants mormons du site idumea confrontés à ce texte révélateur vont répondre ce qui suit:

 … ils (les Tanner) citent un poème qui a paru dans « Times & Seasons en 1841, écrit par Joel H. Johnson. Il disait que le livre de Mormon était vrai même s’il était renié par Oliver. Selon eux, ce poème montre bien que les mormons croyaient ;qu’Oliver Cowdery avait renié son témoignage du livre de Mormon. En fait, tout ce que le poème permet de penser, c’est que c’est Johnson qui a pu croire qu’Oliver avait renié son témoignage du livre de Mormon. Mais en supposant même que ce soit là ce que Johnson a voulu dire, ce qui est douteux, la déclaration n’a aucune valeur de preuve, étant donné que Johnson n’a jamais eu l’occasion d’être témoin d’un quelconque reniement
(Idumea, Commentaire sur les témoins du livre de Mormon: une réponse à Jerald et Sandra Tanner, page 3)

Voyez-vous chers amis, la manière dont les mormons d’idumea tentent d’escamoter la vérité ? Cette explication est facilement réfutée:

En tant que publication officielle de l’Église, le Times & Seasons était soigneusement controlé et supervisé par le prophète
(Histoire de l’Église dans la plénitude des temps, 1997, page 248.)

Remarquable ! Joseph Smith controlait et supervisait avec soin cette publication. Vous pouvez croire qu’il était totalement en accord avec Johnson sinon il n’aurait pas permis la parution du poème ! La superficialité est un des aspects négatifs des apologistes mormons et cela se vérifiera encore dans bien domaines.

 Oliver Cowdery, John Whitmer, David Whitmer, trois témoins malhonnêtes!

Après qu’Oliver Cowdery ait été arrêté sur mandat pour vol et que les marchandises volées furent retrouvées dans la maison de William W. Phelps, action infâme à laquelle John Whitmer a aussi participé … Oliver Cowdery, David Whitmer et Lyman E. Johnson se sont unis à un gang de faussaires, de voleurs et de gredins de la pire espèce
(Lettre émanant de responsables mormons dans le Missouri, Senate Document 1891, 15 février 1841, pages 6-9 ainsi que Comprehensive History of the Church, vol.1, pages 431-439.)

 John Whitmer, David Whitmer, Oliver Cowdery et Martin Harris, des individus à oublier au plus vite !

De tels individus tels que McLellin, John Whitmer, David Whitmer, Oliver Cowdery et Martin Harris sont trop contestables pour être mentionnés et nous ferions mieux de les oublier
(Joseph Smith, History of the Church, vol.3, page 232.)

Oublions-les en effet! mais n’oublions pas aussi d’oublier leur témoignage quant au livre de Mormon. Car s’ils sont malhonnêtes dans les affaires de la vie, ils le sont également dans le domaine spirituel !

 Martin Harris est un homme méchant, un retourneur de veste religieuse et un démoniaque !

Tu as abandonné ce qui est sacré entre les mains d’un méchant homme
(Doctrine & Alliances 3:12-13.)

Martin Harris changea de position religieuse huit fois.
( Improvement Era, mars 1969, page 63.)

Martin Harris est un ferme croyant dans le shakérisme, il déclare que son témoignage est plus grand qu’il ne le fut pour le livre de Mormon
(Lettre de Phineas Young adressée à Brigham Young le 31-12-1844, thèse de la BYU, écrite par Wayne Cutler Gunnell, intitulée: Martin Harris- Witness and benefactor of the Book of Mormon, 1955, page 52.)

Et cet homme démoniaque, Harris … un esprit menteur et trompeur l’habite, il a pour père le diable
(Millenial Star, vol.8, pages 124 à 128.)

Ils furent exclus (Harris et les autres) de la communion de l’Église et ils se laissèrent aller à toutes sortes d’abominations, jurant, mentant, trompant, escroquant, buvant avec beaucoup de débauches .
(Joseph Smith, Elder’s Journal, août 1838, page 59.)

C’est Marcel Kahne qui écrivait (il va sans doute s’en souvenir) à une dame d’Amay, près de Huy en province de Liège les paroles suivantes:

«En outre, tous ceux qui ont connu Martin Harris, même les anti-mormons les plus virulents s’accordent pour lui reconnaître une grande honnêteté
(Lettre écrite à Mlle Mireille Starzak.)

Ce qui démontre une fois de plus qu’avant de parler ou d’écrire, il est toujours bon de faire le tour et le pourtour des alentours si on ne veut pas se faire rouler !

 Hiram Page, le fanatique et le menteur !

Hiram Page (1800-1852) apparaît avoir été quelque peu fanatique
(John A. Witsoe, Joseph Smith- Seeker after Truth, page 58.)

Oliver Cowdery et la famille Whitmer furent déçus par les fausses declarations d’Hiram Page
(Ivan J. Barratt, More remarkable stories of how we got the revelations in the Doctrine& Covenants, Extention Publications, BYU, page 7.)

George A. Smith, apôtre et cousin de Joseph Smith enseigne que les témoins du livre de Mormon furent emportés par l’apostasie:

L’esprit d’apostasie devint général et le choc qui fut donné à l’Église devint plus grave qu’en une autre occasion. Un de la Première Présidence, plusieurs des douze apôtres, le Grand Conseil, les présidents des 70, les TEMOINS DU LIVRE DE MORMON et un grand nombre d’autres … furent emportés par cette apostasie
(George A. Smith, Journal of Discourses, vol.7, pages 114-115.)

Widtsoe dans la citation d’introduction présentent les témoins du livre de Mormon comme étant des hommes avec une réputation sans taches. Widtsoe et chacun de nous avons compris en effet que sans ce label de pureté, l’authenticité des fameuses plaques du livre de Mormon sont remises totalement en question. Nous venons de le découvrir, les principaux témoins du livre de Mormon étaient des filous et tout naturellement, il découle que le livre de Mormon n’est plus du tout fiable. Tirons-en les conséquences qui s’imposent ! 

Christian Piette

Comment fut traduit le livre de Mormon ?


Nous possédons dans notre arsenal d’ouvrages mormons, une photocopie de l’édition du livre de Mormon de 1830. Cette édition est bourrée de fautes d’orthographe, de style, de doctrine et la simple lecture est un premier obstacle quant à son inspiration divine ! Les responsables mormons contemporains pensent et enseignent que Dieu donnait au prophète Joseph Smith les idées et la doctrine et Joseph dans son style propre et son anglais imparfait les écrivait sur papier:

C’était donc la méthode de traduction qu’utilisait Joseph. Ayant étudié les inscriptions, il cherchait le sens de chaque passage par l’inspiration et quand il recevait l’assurance que chaque idée était correcte, il la disait en ses propres termes et dans sa propre langue au secrétaire
(L’Église du Maître, page 287, Union des écoles du dimanche,  1970.)

C’est vrai que cette théorie a l’avantage d’écarter les multiples problèmes causés par les nombreuses différences entre l’édition de 1830 et les éditions ultérieures. L’autre théorie, dite mécanique était défendue par les mormons du 19ème siècle. De toute façon, plus on se rapproche de la source du mormonisme dans le temps, plus on est en mesure de donner un avis correct sur la bonne manière de traduire ! Par analogie, la Meuse coulant à Seraing sera beaucoup plus sale qu’elle ne l’est à Commercy ou près de sa source au plateau de Langres.

Nous avons besoin de témoins ayant vécu les événements ! Leur parole sera beaucoup plus crédible que celles de tous les apologistes mormons apparaissant sur les sites LDS américains et même francophones. Toutes les citations qui vont suivre prouvent que jusqu’en 1957, les responsables mormons défendaient la version dite mécanique:

 Premier témoin: Martin Harris, témoin du livre de Mormon.

Des phrases apparaissaient et étaient lues par le prophète et écrites par ( la personne qui faisait office de secrétaire) et quand elle avait terminé(cette personne) disait: Ecrit et si elle était écrite correctement, la phrase disparaissait et une autre prenait sa place, mais si elle n’était pas écrite correctement, elle restait jusqu’à ce qu’elle fût corrigée, de sorte QUE LA TRADUCTION ETAIT TELLE QU’ELLE ETAIT GRAVEE SUR LES PLAQUES
(L’Etoile, septembre 1976, page 13.)

 Deuxième témoin: David Whitmer, témoin du livre de Mormon.

Je vais maintenant vous donner une description de la manière par laquelle le livre de Mormon fut traduit. Joseph Smith devait placer la pierre de voyant dans un chapeau, puis il plaçait son visage dans le dit chapeau de façon à exclure la lumière. Dans l’obscurité, la lumière spirituelle pouvait briller. Un morceau de ce qui ressemblait à un parchemin apparaissait et, dessus, la traduction. Une phrase apparaissait à la fois et, en-dessous la traduction anglaise. Frère Joseph lisait alors le texte en anglais à Oliver Cowdery qui était le principal secrétaire et lorsque cela était écrit, on répétait le texte au frère Joseph afin de vérifier si cela était correct, alors la phrase disparaissait et une autre prenait sa place. Ainsi le livre de Mormon était traduit par le don et la puissance de Dieu et non par le pouvoir de l’homme
( An Address to all BeliÈvers in Christ, 1887, page 12.)

 Troisième témoin: Rulon S. Howells, historien mormon:

La traduction des anciens caractères en égyptien réformé qui se trouvaient sur les plaques d’or exigeait une concentration très intense et une application absolue de la part de Joseph Smith. Le don de Dieu lui permettait alors, avec l’aide de l’urim et thummim, d’obtenir l’interprétation exacte qu’il dictait ensuite en anglais à son secrétaire. David Whitmer, chez qui la traduction du livre de Mormon se fit en grande partie, nous en a donné l’explication suivante: en se servant de l’urim et thummim, le prophète percevait l’équivalent en anglais des caractères étranges qu’il lisait sur les plaques. Il les dictait à son secrétaire, séparé de lui par un rideau, et après copie se les faisait répéter par ce dernier. Ceci accompli, le texte disparaissait pour faire place à une autre ligne …
(Les Mormons, aperçu historique, 1957, page 19.)

 Quatrième témoin: Joseph F. Smith, 6ème Président de l’Église:

Samedi 24 février 1881- Je suis allé à Provo pour une conférence trimestrielle … Joseph Smith ne traduisait pas les inscriptions des plaques d’or en anglais comme beaucoup peuvent le croire, mais chaque mot et chaque lettre lui furent donnés par le don et le pouvoir de Dieu. Ainsi ce fut l’œuvre de Dieu et non celle de Joseph Smith et ce fut effectué de la façon suivante: Le Seigneur faisait en sorte que chaque mot soit épelé et qu’il apparaisse sur les pierres en courtes phrases … et s’il y avait un mot mal écrit ou même une lettre incorrecte, l’inscription restait sur la pierre
(Citation reprise dans le Journal of Oliver B. Huntington, Utah State Historical Society, Salt Lake City.)

 Cinquième témoin: James Talmage, théologien mormon:

Il est à remarquer que nous ne faisons aucune réserve concernant le livre de Mormon quant à une éventuelle traduction incorrecte. Le faire serait ignorer un fait attesté concernant la parution du livre. Joseph Smith le prophète, voyant et révélateur par qui les anciennes annales ont été traduites en langue moderne nous met expressément en garde en affirmant que la traduction fut effectuée par le don de Dieu et n’est en aucune façon le produit d’une compétence linguistique
(Vitality of Mormonism, page 127.)

 Sixième témoin: Président W. Aird MacDonald, ancien président du pieu d’Oakland:

C’est le seul livre parmi les milliers d’ouvrages dans les bibliothèques du monde entier qui fut apporté sur la terre  et ce du trône de Dieu par un ange. C’est cela qui fait la différence avec tous les autres livres. L’ange a fait 15 voyages du trône de Dieu sur cette planète afin de vérifier si le livre était correctement traduit et imprimé ainsi il pouvait être donné au monde
(Address On the Book of Mormon, page 2.)

 Septième témoin: Georges Reynold, instructeur mormon:

Le livre de Mormon fut conçu avec l’aide divine. Il n’y avait aucun retard dû à des passages obscurs, aucune difficulté dans le choix des mots, aucun arrêt dû à l’ignorance du traducteur, aucune perte de temps dans la recherche d’une argumentation concernant la valeur, le contenu ou la signification de certains mots, aucune référence à des autorités. Toutes ces difficultés dues à un travail humain furent inexistantes. Tout fut aussi simple que lorsqu’un employé écrit sous dictée. La traduction des caractères apparaissait sur l’urim et thummim, phrase après phrase. Aussitôt qu’elles étaient écrites correctement, une autre prenait leur place
(The Myth of the Manuscript Found, Juvenile Instructor’s Office, Faith Promoting Series, 1933, page 71.)

 Huitième témoin: Joseph Fielding Smith, 10ème Président de l’Église:

« On voit l’inspiration dans le fait que chaque partie, à mesure qu’elle était révélée s’emboîtait parfaitement avec ce qui avait été donné. Il ne fut pas nécessaire d’éliminer, de changer ou d’ajuster une pièce quelconque pour l’adapter, mais chaque nouvelle révélation de doctrine et de prêtrise s’adaptait parfaitement à sa place pour complèter l’ensemble de l’édifice tel qu’il avait été vu par le Maître-bâtisseur
(Doctrines du salut, vol.1, page 170.)

Le Professeur Sidney B. Sperry de l’Université Brigham Young n’accepte pas la traduction dite mécanique car il sait alors qu’on ne peut plus expliquer les 3900 changements intervenus dans le livre de Mormon !

Les mormons n’acceptent pas comme vrai le point de vue de Whitmer d’une traduction automatique du livre de Mormon
(The Problems of the Book of Mormon, page 184.)

Mais qui est le mieux placé pour en parler, Sperry ou Whitmer  un des trois premiers témoins du livre de Mormon ? Cela est tellement évident, qu’un mormon a rédigé la lettre suivante au Professeur Sidney Sperry:

Votre façon d’écarter le témoignage de David Whitmer me semble bien étrange. Spécialement en considérant le fait que l’Église a accepté ce récit détaillé que vous ridiculisez et essayez de discréditer. Ce récit détaillé auquel  David Whitmer un des trois témoins rend témoignage est maintenant répandu officiellement parmi les membres de l’Église aussi bien que chez les investigateurs tous les jours de l’année et ce, en six langues différentes. Si vous étiez observateur, vous auriez remarqué qu’il ne se passe pas une semaine que les Nouvelles de l’Église ne montrent des missionnaires officiels de l’Église donnant à des responsables nationaux et étrangers ainsi qu’à d’autres, un exemplaire d’un livre qui contient ce récit de la façon de traduire. Ce livre Les Mormons, Aperçu Historique, a reçu l’approbation, s’il vous plait,  de son utilisation par les missionnaires de l’Église. En fait, frère Richard L. Evans du Comité Missionnaire de l’Église a aidé le compilateur Rulon Howells dans la préparation en vue de la publication. L’éditeur BOOK CRAFT possède un nombre sans fin de lettres des Autorités Générales, de pieux et de Missions appuyant et louant frère Howells pour sa remarquable publication. Et vous, en dépit de tout cela, vous essayez en une ligne de détruire et de jeter le doute non seulement sur David Whitmer, un des trois témoins, mais aussi sur le récit de la manière de traduire divinement le livre de Mormon par une personne qui était en fait beaucoup plus proche des faits que vous ne l’êtes. Si ce que vous dites dans ce paragraphe est accepté alors le prochain pas logique sera de détruire et de jeter le doute sur le témoignage de David Whitmer d’avoir vu les plaques et l’ange. Car s’il a tort comme vous le soutenez quant à la manière de traduire le livre de Mormon, il peut tout aussi bien avoir tort dans toutes les autres choses
(Lettre de L.W. Doss adressée à Sidney Sperry, page 2, para.4, citée dans: A Rebuttal to the Problems of the Book of Mormon, page 11 d’Arthur Budvarson.)

Ce qui est étrange et consternant, c’est que Monsieur Marcel Kahne du site idumea épousait lui aussi la traduction mécanique du livre de Mormon!

Une fois le livre terminé, la première édition ne doit jamais être modifiée.
(L’Etoile, novembre 1959, page 214.)

Il précise dans son article que c’est une des conditions de l’inspiration du livre de Mormon. Son grand maître Hugh Nibley, l’initiateur du grand mouvement intellectualiste parmi les mormons écrit:

Une fois que vous avez terminé, vous ne devez pas faire de changements dans le texte. La première édition doit rester définitive
(Hugh Nibley, Léhi dans le désert, L’Etoile, juillet 1970, page 222.)

Cette première étude sur le livre de Mormon prouve déjà que le texte de la version de 1830 n’a pas été inspiré par le Dieu de Vérité !

IDUMEA: Un site mormon dévoilé

Le professeur HUGH NIBLEY, grand savant … ou piètre amateur ?

Le site mormon IDUMEA est peu sérieux et il semble que ses responsables ne soient pas toujours au courant de certains faits. Il s’acharne contre Dee Jay Nelson, un personnage ambigü ainsi que sur le couple Tanner, d’anciens mormons devenus protestants et dont la vie est consacrée à explorer le mormonisme à des fins apologétiques. Nelson, un égyptologue amateur du Montana, mormon de surcroît sera contacté par Hugh Nibley afin de traduire les papyri égyptiens revenant dans le livre d’Abraham. Il est important en effet de savoir que l’Église mormone et son bouillant défenseur Nibley sont ceux qui ont appelé Nelson à la rescousse. Ce dernier a dissimulé le fait qu’il n’avait aucun titre académique ce qui ne l’empêchait pas de traduire les hiéroglyphes assez correctement. Hier comme aujourd’hui, l’Église mormone ne tarit pas de louanges sur Hugh Nibley qu’elle considère comme l’un des meilleurs égyptologues dans le monde:

Aujourd’hui, les papyri sont dans les mains d’un des meilleurs égyptologues qualifiés du monde, un des premiers savants de l’Église qui a démontré sur une base intellectuelle les capacités de Joseph Smith dans les études linguistiques »
( Deseret News, 27-12-1967.)

Dans une lettre datée du 27 juin 1967, Nibley va admettre beaucoup de choses ! A contrario de ce qu’affirme son Église, il n’est lui aussi qu’un petit amateur:

Je ne me considère pas du tout comme étant moi-même un égyptologue »
( Lettre émanant de l’Université Brigham Young, 27 juin 1967.)

Si vous le désirez, nous pouvons vous envoyer une copie de la dite lettre ! (Christian Piette, 90 rue de Nivelles B-7160 Godarville.)

En 1968, Nibley réitère son affirmation:

Cet écrivain(lui) ne se considère pas du tout comme étant un égyptologue »
(Improvement Era, août 1968, page 56.)

Le 20 mai 1968, il admet ce qui suit lors d’une conférence publique à l’Université d’Utah:

… je ferais trop de fautes … je n’ai étudié l’égyptologie qu’une seule année avec le Docteur Wilson »

Il prend alors l’initiative de contacter Nelson, mormon à l’époque afin d’être aidé dans la traduction:

… en fait, vous devriez être énormément utile à l’Église … car il y a des clans qui à Salt Lake hurlent pour que la P.D.G.P s’écroule ».
(Lettre du 27 juin 1967.)

Voyons maintenant la réaction de l’Université Brigham Young, l’antre du grand savoir mormon:

La publication des papyri égyptiens appartenant à Joseph Smith a commencé à porter ses fruits … c’est une pièce consciencieuse de travail pour laquelle les saints des derniers jours doivent une dette de reconnaissance envers Dee Jay Nelson … c’est une courageuse et consciencieuse pièce de travail … Nelson a été prudent et a consulté des savants de haut rang lorsqu’il avait lui-même des doutes. Il a fait le premier pas dans une approche sérieuse de l’étude des fac-similés de la PDGP, procurant aux étudiants une traduction fiable et utile des papyri disponibles , autrefois propriété de Joseph Smith »
(BYU Studies, printemps 1968, pages 245-247.)

Un bon conseil amis iduméens ! Avant d’attaquer les Tanner ou d’autres personnes, vérifiez au préalable vos sources. Et comme monsieur Kahne l’écrivait il y a 23 ans dans un courrier:

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Avec Piette, il faut toujours être au courant des pourtours et des alentours si on ne veut pas se faire rouler »

C’est un comble, Hugh Nibley et la prestigieuse Université mormone louant et glorifiant Nelson ! N’oubliez pas et j’y tiens , de sortir Nelson de l’ensemble des évangéliques que vous ciblez sur votre site car lui ne l’est pas. Il est le fruit d’une autre institution. Hugh Nibley a rédigé un ouvrage fameux intitulé: The Message of the Joseph Smith Papyri, an Egyptian Endowment, 1975. Un livre de 296 pages dans lequel on ne trouve pas une simple preuve de l’authenticité du livre de Mormon. Voyons ce qu’en dit IDUMEA:

Hugh Nibley est le pionnier de l’érudition et de l’apologétique mormones … il a produit ce qui semble être un flot ininterrompu de livres et d’articles sur tout un éventail de sujets. Qu’il écrive sur la patristique, les manuscrits de la Mer Morte, les apocryphes, la culture antique ou le mormonisme, il manifeste une maîtrise impressionnante des langues originelles … il a donné un exemple pour les universitaires mormons … Hugh Nibley est un prodige, une énigme et un symbole ».
(page 3)

Quel discours dithyrambique ! S’il se comporte dans ces diverses spécialités scientifiques aussi bien qu’il ne l’a fait avec l’égyptologie, on peut assurer alors que les jeunes universitaires mormons qu’il forme sont des ânes.

Mais qu’en pensent ses propres contemporains, d’autres universitaires mormons ?

Plusieurs personnes sans aucun contact avec ces activités institutionnelles ont également empoigné le problème archéologique. Peu de leurs écrits ont un impact crédible en termes d’archéologie. Plusieurs sont à la limite du crédible, d’autres possèdent des qualifications. Deux des plus prolifiques sont le professeur Hugh Nibley et Milton R. Hunter. Cependant, ils ne disposent pas des qualifications requises pour travailler avec le matériel archéologique contenu dans leurs travaux … les quelques experts mormons hésitent à être confondus avec eux »
(John L. Sorenson, professeur d’archéologie à l’Université Brigham Young, Dialogue: A Journal of Mormon Thought, printemps 1966, pages 145-146.)

Ces volumes qui ignorent d’une façon flagrante le temps et l’espace et déforment, interprètent de travers ou ignorent l’évidence archéologique émanent du populaire Farnsworth. Aussi inadéquats d’un point de vue archéologique professionnel se présentent les volumes du bien intentionné Milton R. Hunter ainsi qu’un grand nombre de petits pamphlets et travaux d’auteurs variés. Les comparaisons ‘Nouveau’ et ‘Ancien’ mondes bien que moins connues sont remplies de problèmes également. Les exemples les mieux connus sont les deux volumes de Nibley qui souffrent d’une overdose du vieux monde … il ne connaît pas bien la culture du nouveau monde et ses écrits ignorent les éléments considérables en faveur de l’exclusion des modèles du vieux monde »
(Dee Green, éditeur de l’UAS Newsletter, Dialogue: A Journal of Mormon Thought, été 1969, page 74.)

Ayant passé une grande partie de ces dernières années comme scientifique traitant la question de l’archéologie du nouveau monde, je remarque que rien dans la soi-disant archéologie du livre de Mormon n’affecte mes croyances religieuses d’une manière ou d’une autre. Je ne crois pas que les mythes archéologiques tellement fréquents dans notre programme de prosélytisme ne rehaussent le processus de la vraie conversion. Le premier mythe que nous devons éliminer est qu’il existe une archéologie du livre de Mormon. Des ouvrages remplis de demi-vérités, des amateurs à la lisière de l’archéologie américaine, s’appelant eux-mêmes archéologues du livre de Mormon et bien qu’il existe un département archéologique à l’Université Brigham Young consacré aux productions de ces archéologues, ne prouvent pas qu’il existe une archéologie du livre de Mormon. L’archéologie biblique peut être étudiée car nous savons où se localisent Jérusalem et Jéricho mais nous ignorons où se trouvent Zarahemla et Bountiful … »
(Dee Green, Dialogue: A Journal of Mormon Thought, été 1969, pages 74, 76, 77 et 78.)

Ecrivez donc à Washington au National Geographic afin de savoir ce qu’il pense du livre de Mormon? Nous avons déjà la réponse, mais un petit effort de votre part vous éclairera de la meilleure façon ! Résumons ! Du vent, du vent rien que du vent, voilà ce que propose IDUMEA. Quant aux grands spécialistes mormons présents dans le monde et époustouflant celui-ci par leur profonde connaissance. Ce n’est que de l’intox ! Hier, aujourd’hui et demain la grenouille mormone se gonfle et ensuite se dégonfle.

Il existe quantité de revues spécialisées religieuses ou profanes très sérieuses, consultez-les et essayez d’y voir les grands spécialistes mormons à l’œuvre ! En fait, les Témoins de Jéhovah ont dans ce domaine plus de respectabilité que l’Église mormone. Un mormon des Hauts-de-Seine qui s’en prend à C. Piette doute de l’existence de certains documents qui seraient selon lui inexistants.

Pour contester la valeur de sa traduction vous citez des notabilités mais curieusement vous ne présentez que deux fac-similés des lettres de Hugh Nibley à Dee Jay Nelson et de Dee . Nelson à la Première Présidence de l’Église qui ne vous sont pas personnellement adressées donc difficiles à se procurer et sans grande valeur pour appuyer vos dires. Par contre vous ne présentez aucune lettre que vous dites avoir reçues personnellement des grands musées européens, lettres qui condamnaient les traductions de Joseph Smith. Devant une telle attitude permettez-moi de douter de leur existence. Vous auriez en mains un atout majeur et vous ne l’ utiliseriez pas alors que vous vous échinez par ailleurs à déformer des écrits que chacun peut contrôler et vous présentent sous un jour particulièrement défavorable de calomniateur. C’est du suicide »
( lettre de Monsieur Trehin.)

Voici quelques extraits de ces lettres absolument décisives et nous nous engageons à envoyer des photocopies aux personnes qui les désireraient ! (pour rappel: Christian Piette, 90 rue de Nivelles B-7160 Godarville. Tel. et fax: O64-44.56.32, cp@vigi-sectes.org)

Le document 2 reproduit un hypocéphale de basse époque, c.à.d un disque cartonné qu’on déposait sous la tête du défunt pour l’aider à renaître dans l’au-delà. IL VA SANS DIRE QUE, DU POINT DE VUE DE L’EGYPTOLOGIE, LES EXPLICATIONS DE J. SMITH SONT DES PLUS FANTAISISTES. »
(Professeur Dr. H. De Meulenaere, Seminarie voor egyptologie, Université Royale de Gand, 23 février 1977.)

Monsieur, Le directeur du Louvre me transmet votre lettre, accompagnée des trois fac-similés tirés des ELUCUBRATIONS de M. Joseph Smith. Vous avez tout-à-fait raison de penser que ces interprétations qu’on a trouvé le moyen de publier, sont FANTAISISTES, je trouve même que c’est un SCANDALE de laisser circuler de pareils textes … »
(Mme Christine Desroches Noblecourt, Conservateur en chef du département des Antiquités Egyptiennes, Palais du Louvre, 14 février 1977.)

Tous ces textes sont magico-religieux et ont pour intention d’aider la personne décédée à atteindre l’autre monde en sécurité confrontée aux divers agents malicieux et de vivre un heureux au-delà éternel dans les champs élysées égyptiens. Il est superflu de dire que tout cela n’a rien à voir avec Abraham. Ce fait n’est pas inconnu des mormons eux-mêmes qui n’ont jamais incorporé le livre d’Abraham dans le corps de leurs écrits sacrés … »
(Carol Andrews, The British Museum, Department of Egyptian Antiquities, 23 août 1977.)

Madame Andrews est une spécialiste de l’égyptologie, elle l’est beaucoup moins du mormonisme qui a placé, nous le savons tous, le livre d’Abraham dans son corps d’écrits canoniques!

Apparemment, et sous réserve d’une étude détaillée, le papyrus n’a rien que de banal, et doit être classé dans la longue série des livres des morts tardifs. Je vous laisse tirer les conclusions qui s’imposent quant à son destin américain »
(Pascal Vernus, Sciences historiques et philologiques, Sorbonne , Paris, sd.)

Que nos amis mormons puissent tirer leurs conclusions !

Christian Piette