Les nouveaux mouvements religieux à la lumière du Nouveau Testament

 

 

Ce texte sur « les N.M.R. et le nouveau testament » de Jacques BUCHHOLD, professeur de Nouveau Testament à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine, a été reproduit avec l’aimable autorisation de Paul Wells – Voir site Un poisson dans le net.
Très tôt, dès l’époque néotestamentaire, le christianisme a dû faire face à des dérives sectaires. Dans leurs épîtres, en effet, les apôtres ne cessent de combattre l’hérésie, perversion de la vérité et ferment de « sectes », qui sont autant de perversions de l’Église[1]. La lecture de leurs écrits peut ainsi aider à une meilleure compréhension du foisonnement contemporain des « nouveaux mouvements religieux ». Nous étudierons le cas de quatre communautés ou groupes d’Églises du Nouveau Testament qui permettront de mettre en évidence, par les tensions qu’ils ont connues, certaines composantes du syndrome sectaire.

 

 

I. L’idéal communautaire: l’Église de Jérusalem

A) Un modèle communautaire fort

Dès la Pentecôte, l’Église de Jérusalem a adopté un modèle de vie communautaire fort auquel le livre des Actes rend témoignage. La note dominante en est celle de l’unité (4:32), de la crainte de Dieu (2:43) et de la joie (2:46). Luc insiste en particulier sur le partage des biens (2:44-45; 4:32, 34-35). Il l’illustre par l’exemple de Barnabas qui « vendit un champ qu’il possédait, apporta l’argent et le déposa aux pieds des apôtres » (4:36). On a proposé plusieurs explications d’une telle démarche de la part de ces premiers chrétiens. Celles-ci ne sont pas nécessairement mutuellement exclusives.
Pour plusieurs, cette démarche serait le fruit d’une espérance eschatologique exacerbée: on s’attendait au retour imminent de Jésus-Christ[2]. Cependant, rien ne suggère une telle interprétation dans le texte et contrairement à l’attitude de Paul face aux débordements eschatologiques qui ont eu cours à Thessalonique[3], Luc semble louer l’expérience jérusalémite.
Christian Grappe discerne dans le partage des biens une influence essénienne[4], thèse qui ne manque pas d’un certain intérêt[5].
D’autres l’expliquent essentiellement par le souci des pauvres, qui étaient nombreux dans la communauté, l’Église ayant en charge, entre autres, les besoins matériels d’un grand nombre de veuves (Ac 6:1). L’Église d’Antioche enverra plus tard des secours aux frères de Judée (11:29) et Jacques, Pierre et Jean encourageront Paul et Barnabas à « se souvenir des pauvres » de Jérusalem lors de leurs tournées missionnaires[6].
Finalement, il faut mentionner l’expérience fondatrice de la Pentecôte: le Saint-Esprit a été répandu sur le peuple, reste fidèle d’Israël, et la communauté messianique est devenue le nouveau Temple de Dieu. Comment ne pas comprendre que l’expérience d’une telle nouveauté ait été marquée par l’enthousiasme et un certain radicalisme dans l’exigence éthique et communautaire?

B) Ananias et Saphira

Cependant, tout groupe religieux constitue une zone sociale de haute tension car il « fait » dans le spirituel. Les enjeux y sont décuplés, les dérapages destructeurs. On y a affaire à l’absolu – le sacré, Dieu – et au problème du sentiment d’identité qui « peut être défini comme l’effet du lien social dans la conscience »[7].
C’est à de tels enjeux qu’Ananias et Saphira ont eu à faire face. Leur problème était de savoir comment il fallait agir pour « appartenir ». Ils se sont forcés à se plier à un idéal de consécration et de vie communautaire qu’ils jugeaient normatif et ont accompli sous une sorte d’auto contrainte ce que Barnabas et d’autres[8] avaient entrepris avec joie. Ils se sont cru obligés de vendre leur bien pour être des gens bien.
La plupart des sectes lient l’identité des personnes qui en sont membres à un idéal communautaire contraignant de pureté, d’abnégation, de consécration, d’efficacité, etc. Elles le présentent comme normatif, usant parfois de pressions morales ou physiques, et jouent sur l’auto culpabilisation de leurs adhérents pour les river à leur groupe. C’est en cela, précisément, que l’Église de Jérusalem se distingue de la secte. Contrairement à ce qui se passait chez les esséniens de Qumrân, la pleine appartenance à la communauté n’impliquait pas l’abandon des biens[9]. Comme le souligne l’apôtre Pierre, Ananias et Saphira étaient libres de garder leur champ et, après l’avoir vendu, d’employer l’argent comme bon leur semblait (Ac 5:4).
L’un des symptômes du syndrome sectaire n’est-il pas l’anesthésie de la liberté, fruit de l’intériorisation des normes contraignantes du groupe? La secte commence là où la pleine liberté de quitter le mouvement religieux n’est plus ressentie par ses membres et respectée par ses cadres.

II. L’idéal de perfection: la crise galate

Considérée sous l’angle chronologique, l’épître aux Galates pourrait être la première lettre écrite par Paul, vers 48, tout juste avant le concile de Jérusalem (Ac 15). Paul l’aurait adressée non à des chrétiens de la région ethnique de la Galatie du Nord, mais aux Églises de la province romaine de la Galatie du Sud, qu’il avait fondées lors de son premier périple missionnaire à Antioche de Pisidie, à Iconium, à Lystre et à Derbe (Ac 13 et 14)[10].

A) Le manque, la perfection et le légalisme

Après le départ de Paul, des semeurs de troubles[11], très certainement liés à des cercles judéo-chrétiens d’inspiration pharisienne de Judée[12], s’étaient introduits dans les Églises de Galatie pour y annoncer un autre Evangile que le sien (Ga 1:6-9). Ils insistaient sur la nécessité de respecter la loi de Moïse pour être un vrai chrétien (3:2; 4:10, 21; 5:4) et surtout de se faire circoncire (5:2; 6:12-13). Cette crise judaïsante s’est répandue à cette époque dans toute l’Église, en particulier à Antioche de Syrie, où Paul et Barnabas résidaient, et elle a entraîné la convocation du concile de Jérusalem:
Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères et disaient: Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. Après un vif débat et une violente discussion que Paul et Barnabas eurent avec eux, l’on décida que Paul et Barnabas et quelques autres des leurs monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens, à propos de cette question. (Ac 15:1-2)
Défendant, bec et ongles, l’Evangile de la justification par la foi en Jésus-Christ, Paul « s’étonne » de ce que les Galates se détournent si vite du message de la grâce (Ga 1:6). « O Galates insensés! Qui vous a envoûtés ainsi? », s’exclame-t-il (3:1) (BS[13]). Cependant, tout en exprimant sa perplexité, l’apôtre semble donner l’une des clés de l’envoûtement des Galates, car il leur demande: « Vous qui d’abord avez commencé par l’Esprit, est-ce la chair maintenant qui vous mène à la perfection »[14] (TOB) (3:3). Paul discerne dans le désir de perfection de ces chrétiens de fraîche date la motivation qui les a poussés à être attentifs aux arguments des judaïsants. Brûlant de devenir de bons chrétiens, ils ont été sensibles au discours du manque: la circoncision en particulier ne leur manquait-elle pas, elle qui était la marque même de l’appartenance au peuple de Dieu?
La force du désir de perfection joue un rôle essentiel dans l’attrait des sectes. Elle permet de comprendre en partie l’acceptation du légalisme dont leurs adeptes font preuve. Le légalisme, en effet, représente de la perfection quantifiable. Son exigence le rend motivant, car elle répond à la soif d’absolu, à la volonté de se surpasser: à « la visée de la chair » (Rm 8:6[15]), cette tendance mortelle de l’homme qui veut parvenir à la perfection par soi-même. Mais le légalisme est aussi rassurant car il délimite le territoire à parcourir. D’autant plus encore lorsqu’il s’appuie sur un sacrement comme la circoncision. Le recours si fréquent des sectes à des rites d’initiation n’a donc rien pour surprendre.

B) Le rapport à l’histoire

L’enjeu de la circoncision dans les Églises de Galatie soulève aussi le problème du rapport à l’histoire. Le discours des judaïsants pouvait, en effet, paraître séduisant aux yeux de pagano-chrétiens qui cherchaient à appartenir à la lignée des fils d’Abraham[16].
Paul ne dénigre nullement ce souci des Galates, contrairement à certains chrétiens pour lesquels l’enracinement historique de la foi n’est d’aucune valeur: seule compterait l’expérience présente de la conversion et de l’Esprit… Mais si l’apôtre condamne l’attitude des judaïsants qui exigent des Galates qu’ils deviennent d’abord juifs (par la circoncision) pour pouvoir être authentiquement chrétiens, il souligne que l’héritage promis au père des croyants – Abraham (3:9) – est réservé à ceux qui croient (3:14, 29). La foi introduit le chrétien en Jésus-Christ dans l’histoire même de la rédemption, non de manière extérieure par la circoncision (ou un baptême ou tout autre rite), mais par l’Esprit Saint (3:2-4, 14; 4:6-7).
La secte, au contraire, a souvent tendance à « déconnecter »: elle cherche à séparer ses adeptes de leur famille, présente l’histoire de l’Église comme l’histoire d’une constante infidélité, s’identifie aux mouvements historiques marginaux, crée une sous-culture qui cultive une sous-histoire et y immerge ses membres.

III. Les Thessaloniciens et l’effervescence eschatologique [17]

Contrairement à la situation en Galatie, l’Église de Thessalonique, fondée par Paul lors de son deuxième voyage missionnaire (vers 49; Ac 17:1-8)[18], n’a pas à faire face à des influences malsaines venues de l’extérieur. L’apôtre se réjouit, au contraire, de « la foi agissante », de « l’amour actif » et de « la ferme espérance » des Thessaloniciens (1 Th 1:3). Ceux-ci « ont accueilli la Parole… avec joie » (1 Th 1:6) et persévèrent dans leur vie avec le Seigneur (1 Th 3:6-8; 2 Th 1:4). Cependant, l’Église connaît aussi certaines difficultés.

A) Persécutions et désordres

D’une part, l’Église affronte l’opposition de la part de la communauté juive (2 Th 1:6). Elle endure, souligne l’apôtre, des persécutions du même genre que celles que les Églises de Judée ont eu à souffrir de la part des juifs de Palestine (1 Th 2:14). Les croyants de Thessalonique devaient ainsi se sentir en état de siège, harcelés par ceux-là mêmes qui auraient dû recevoir l’Evangile mais qui ne cessaient d’empêcher sa proclamation (1 Th 2:16).
D’autre part, certaines difficultés se font jour au sein même de la communauté. La pression morale de l’environnement païen avec son « goût » pour l’inconduite sexuelle (1 Th 4:3-7) semble détourner certains chrétiens d’une vie sainte[19]. Mais Paul dénonce surtout l’attitude de plusieurs croyants qui « vivent dans le désordre » (les ataktoi) et aux crochets des frères[20]. Loin d’être oisifs[21], cependant, ils « s’agitent » (2 Th 3:11), étant devenus, semble-t-il, la proie de l’effervescence eschatologique[22]. Pour eux, « le jour du Seigneur, était déjà là » à moins qu’il ne fût « imminent »[23]. Ils devaient tout interpréter à la lumière de cette réalité: les persécutions qu’ils connaissaient pouvaient représenter les « souffrances du Messie » dont parle l’eschatologie juive et la nécessité de travailler ne s’imposait plus car il fallait se consacrer à « l’essentiel ».
On comprend que l’apôtre ait encouragé les croyants de Thessalonique à ne pas laisser les ataktoi semer le désordre dans leur communauté (1 Th 5:14; 2 Th 3:12-15). Car on retrouve chez eux, si on prend le risque d’unifier les données des deux épîtres aux Thessaloniciens, la plupart des ingrédients qui font virer certains groupes à la secte.

B) Les ingrédients d’une secte

L’opposition génère des réactions d’auto défense qui, à leur tour, engendrent un besoin communautaire exacerbé d’identité et d’affirmation de soi. La fièvre s’empare du groupe, qui devient « effervescent ». On s’accroche à une vérité qui permet de tout expliquer. Le recours dramatique à la fin des temps est une stratégie des plus communes qui permet encore de justifier le refus de travailler, symptôme du retrait du monde et de l’existence d’une culture de ghetto.
La secte est souvent un lieu de « traitement » de l’angoisse, d’une angoisse qui d’ailleurs semble croître avec l’augmentation du bien-être matériel. Durant la Seconde Guerre mondiale n’a-t-on pas assisté en France à une chute du nombre des suicides? Mais l’angoisse ne peut être traitée qu’en lui offrant un exutoire. Il s’agit de l’expulser, de la rejeter sur une réalité extérieure au moyen, si nécessaire, de la thèse du complot. La dramatisation de la fin des temps justifie alors l’angoisse tout en rassurant l’angoissé.

IV. La dérive spiritualiste et la crise corinthienne

Nous avons le privilège d’être plus largement documentés sur l’origine et l’évolution de l’Église de Corinthe que pour les autres communautés chrétiennes du Ier siècle. Le livre des Actes retrace les circonstances de sa création (18:1-18); deux lettres apostoliques adressées à l’Église ont été conservées ainsi qu’une épître de Clément de Rome qui date de 90-100. Dans ces écrits, l’Église de Corinthe apparaît comme une communauté vivante et riche en dons divers. « La vérité dont le Christ est le témoin, souligne Paul, a été fermement établie en son sein. » (1 Co 1:5-6, BS)
Cependant, cette Église connaît elle aussi des tensions et le catalogue des difficultés et des péchés qu’elle abrite est plutôt fourni[24]: dissensions, inceste, procès entre frères, fréquentation des prostituées, ascétisme, problèmes de conscience, mauvaise compréhension de la liberté chrétienne, rejet de la différenciation sexuelle, désordres lors des rencontres de l’Église, effervescence spirituelle, négation de la résurrection des corps! La lecture d’une telle liste de péchés a de quoi dérouter. Une impression d’anarchie s’impose et ceci d’autant plus que, de manière contradictoire, certains Corinthiens fréquentaient les prostituées (6:12-20) alors que d’autres refusaient « de toucher une femme » (7:1)[25]. Certains, par motif de conscience, se refusaient de manger les viandes sacrifiées à des idoles, qui se vendaient au marché (8:4-8), tandis que d’autres prenaient part à des festivités qui avaient lieu dans une salle annexe ou sur le parvis d’un temple païen (8:10). Peut-on trouver une certaine unité à ces dérives parfois opposées?
Toute réalité est complexe et plusieurs facteurs interviennent dans la crise corinthienne. Il faudrait, en effet, tenir compte, en particulier, des données sociologiques, culturelles et psychologiques qui y jouent un rôle certain selon le témoignage de1 Corinthiens[26]. Pour notre propos, nous retiendrons essentiellement le facteur théologique: les problèmes des Corinthiens s’expliquent, dans leur unité et dans une large mesure, par une théologie déficiente du corps.

A) Une théologie déficiente du corps [27]

La « sagesse » tant prisée par les Corinthiens, éblouis par le mouvement sophiste[28] (1 Co 1:18 à 2:16), semble se situer à la croisée des chemins hellénistique et judéo-chrétien. De l’héritage grec, ils ont retenu un certain mépris pour la matière et le corps. L’héritage chrétien leur a apporté la foi en un Dieu personnel, l’expérience de la vie de l’Esprit, l’espérance de la plénitude en Jésus-Christ au-delà de la mort même.
Unis, ces deux héritages ont conduit certains Corinthiens à ne plus percevoir la pertinence du corps dans le dessein créationnel et rédemptionnel de Dieu. Pour eux, la « résurrection » attendue devait se résumer à un « dépouillement » du corps lors de la mort[29] (1 Co 15). C’est ainsi qu’ils pensaient entrer dans la vie promise.
Cette conception de la neutralité du corps explique les débordements sexuels des uns (1 Co 5:1-3; 6:12-20) comme les choix ascétiques des autres (1 Co 7), de même que, dans une certaine mesure, leurs attitudes opposées au sujet des viandes sacrifiées aux idoles. La vie sociale elle-même, dans laquelle l’être humain est présent de par son corps, perd de sa pertinence éthique et l’on comprend que certains Corinthiens se soient sentis libres d’étaler leurs différends devant des juges païens (6:1-11) et qu’ils aient été tentés de nier la portée rédemptionnelle de la différenciation sexuelle (11:3-6).

B) La dérive spiritualiste

Une telle dévalorisation du corps suscite, immanquablement, par compensation, une dérive spiritualiste. L’apôtre cherche à l’endiguer par son enseignement de1 Corinthiens 12 à 14 sur les charismes, en particulier sur le don des langues et la prophétie, et sur la « voie par excellence »: l’amour[30]. Le lien entre cette dérive spiritualiste et la conception erronée du corps est assuré par l’eschatologie surréalisée des Corinthiens. Ne percevant pas l’importance de la résurrection future du corps dans l’œuvre de salut, ils se croyaient déjà « arrivés »[31]:
Déjà vous êtes rassasiés, déjà vous êtes riches, sans nous vous avez commencé à régner! Et puissiez-vous régner en effet, afin que nous aussi nous régnions avec vous!… Nous sommes fous à cause de Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ; nous sommes faibles, mais vous vous êtes forts. Vous êtes glorieux, et nous sommes déshonorés! (1 Co 4:8, 10)
Notre époque souffre, elle aussi, d’une théologie déficiente du corps, mais au dynamisme inverse. Méprisé par les Grecs, le corps est devenu roi. L’être humain est comme englué dans les « choses »[32]. C’est pourquoi on assiste à la naissance de mouvements spiritualistes qui ne dénigrent plus la réalité matérielle mais qui sont centrés sur elle ou en sont prisonniers.
La théologie de la prospérité, forme moderne d’eschatologie chrétienne sur-réalisée, constitue ainsi un mélange de dérive spiritualiste et d’affirmation du corps. Les sectes écologistes, qui ont renoncé à la transcendance biblique mais hérité du christianisme un certain idéal de la personne humaine, tombent dans une sorte de panthéisme personnaliste. Proches de ces conceptions, les mouvements réincarnationistes d’inspiration bouddhiste représentent des dérives spiritualistes personnalistes. En effet, contrairement au bouddhisme classique pour lequel la recomposition d’un être humain dans la réincarnation s’accompagne de la perte de « tout souvenir de notre vie antérieure »[33], dans ces mouvements occidentaux l’accent tombe sur la permanence de l’identité personnelle, liée au souvenir que l’on en a. Mais cette intégrité de la personne est conçue comme indépendante du corps. Il s’agit coûte que coûte de trouver du sens au sein de la réalité en s’opposant si nécessaire à la matière…

C) L’intervention de « gourous »

Quelques mois se sont écoulés entre la rédaction de 1 Corinthiens et de 2 Corinthiens[34]. Entre-temps[35], certains juifs (2 Co 11:22) que Paul désigne ironiquement du nom de « super-apôtres » (2 Co 11:5, 12:11), sont arrivés à Corinthe pour y répandre un « autre Evangile » que celui de l’apôtre (11:4). Le but de cette étude n’est pas de préciser plus amplement l’identité de ces opposants[36]. Nous nous contenterons de souligner que ces « super-apôtres » devaient se faire les promoteurs d’une « super-spiritualité », nourrie de visions et d’expériences extatiques (1 Co 12:1, 11). Ils ont joué auprès des Corinthiens le rôle que les gourous modernes de sectes jouent auprès de leurs adeptes, remplissant la fonction de « caisse de résonance » spirituelle et « d’objets de fixation » pour leurs fidèles.
N’est-il pas étonnant, d’ailleurs, que l’une des causes de tension entre Paul et les Corinthiens ait tourné autour des questions d’argent? En effet, les « super-apôtres » avaient dû accuser Paul d’avoir voulu s’enrichir au détriment des croyants de Corinthe, ce dont l’apôtre se défend (12:13-18). Car, connaissant les pratiques financières des gourous de son temps, il avait mis un point d’honneur à ne jamais dépendre, pour ses besoins, de l’Église qu’il était en train de créer (12:13-14; 1 Co 9:15-18; 1 Th 2:6, BJ, Bible de Jérusalem; 2 Th 3:7-9)[37].
Il n’y a rien de nouveau sous le soleil…

Conclusion

D’autres rapprochements pourraient être établis entre l’expérience des communautés chrétiennes néotestamentaires et les nouveaux mouvements religieux de notre temps. Les épîtres pastorales soulignent le danger des débordements spéculatifs que l’on retrouve chez les mormons ou les Témoins de Jéhovah. Les épîtres de l’Apocalypse dénoncent les pratiques sexuelles initiatiques de la prophétesse Jézabel, qui annoncent tous les délires orgiaques qui caractérisent trop de sectes.
Le christianisme se distingue par son rapport à la vérité et à la réalité. La secte se définit par son refus de cette vérité (l’hérésie) et/ou le rejet de la réalité. Plus l’éloignement de ces deux données sera grand et plus la nocivité de la secte sera profonde.

 

Jacques BUCHHOLD


 

[1] Le mot français « hérésie » vient du terme grec hairesis qui est souvent traduit par « secte » dans les versions du Nouveau Testament. Mais ce mot désigne plutôt une école de pensée ou un parti religieux (Ac 5:17; 15:5; 24:5, 14; 26:5; 28:22). C’est hairesis que Josèphe emploie pour désigner les « partis » juifs: les sadducéens, les pharisiens et les esséniens (Guerre des Juifs II, 118; Autobiographie 191, 197; Antiquités judaïques XIII, 171, 293). En 1 Co 11:19 et en Ga 5:20,hairesis a le sens de « parti pris » et en 2 P 2:1 de « choix » doctrinal. Cf. l’encadré 4 de P. Wells, « Secte et hérésie dans le Nouveau Testament » dans W. Hénon et P. Wells, La séduction des sectes (Aix-en-Provence: Kerygma, 1997), 32-33.
[2] Voir déjà K. Holl, « Der Kirchenbegriff des Paulus in seinem Verhaltnis zu dem der Urgemeinde », Gesammelte Aufsätze, vol. II, Der Osten (Tübingen:1928), 55.
[3] Plusieurs ne tiennent pas compte de cette différence; par exemple, E.M. Blaiklock, Acts (Tyndale New Testament Commentaries; Londres: Inter-Varsity Press, 1959, 1974), 69, qui rapproche l’expérience des Jérusalémites de celle des Thessaloniciens (cfinfra).

[4] C. Grappe, D’un Temple à l’autre, Pierre et l’Église primitive de Jérusalem (Paris: Presses Universitaires de France, 1992), 57-60.
[5] Pour l’ensemble des arguments de C. Grappe, voir 51-69.
[6] On sait que Paul mettra un point d’honneur à répondre à cette demande en organisant une collecte en faveur des chrétiens de Jérusalem dans les Églises qu’il a fondées (Rm 15:25-31; 16:1-3; 2 Co 8 et 9).
[7] Selon F. Schmidt, La pensée du Temple. De Jérusalem à Qoumrän (Paris: Seuil, 1994), 12.
[8] Il est préférable, comme le font la TOB et la Bible du Semeur, de faire de 4:32 à 5:11 une seule section et de lier l’exemple de Barnabas (4:36) au contre-exemple d’Ananias et de Saphira (5:1-11).

[9] Voir en particulier Règle de la communauté (1QS) 1.11-13; 5.2; 6.16-25. Les candidats désirant devenir membre de la communauté de Qumrân devaient passer deux années probatoires pendant lesquelles l’abandon de leurs biens était conditionnel, versés à un compte bloqué.
[10] Cf. en particulier F.F. Bruce, Commentary on Galatians (NIGTC; Exeter: The Paternoster Press, 1982), 3-18, 43-56; A. Kuen, Les lettres de Paul (Introduction au Nouveau Testament; Saint-Légier: Editions Emmaüs, 1982), 167-186.
[11] Paul distingue constamment les croyants des communautés de Galatie et ceux qui les troublent, ce qui suggère que ceux-ci viennent de l’extérieur de l’Église (1:7; 3:1; 4:17; 5:7, 10, 12; 6:12-13). La manière dont l’apôtre les mentionne milite en faveur d’un seul type d’opposants et contre l’existence d’un « double front », judaïsant et libertin, au sein des Églises.

[12] Cf. l’insistance du Jérusalem en 1:17-18; 2:1; (2:12); 4:24-25 (voir Ac 15:1, 5).
[13] BS: Bible du Semeur; BC: Nouvelle version Second révisée, dite Bible à la Colombe.

[14] La traduction BC: « Après avoir commencé par l’Esprit, allez-vous maintenant finir par la chair? » aplatit le sens du texte. Les deux verbes enarchomai, « commencer », et epiteleô, « accomplir, mettre à exécution, mener à son terme, à son but » sont tous deux employés en Ph 1:6 (« poursuivra l’achèvement »). Comme le souligne Hans Dieter Betz, Galatians (Hermenia; Philadelphie: Fortress Press, 1979), 133 n° 54, « epiteleomai a une connotation qualitative ».
[15] Pour la notion de la « chair  » dans Galates, voir S. Romérowski, « L’opposition entre la chair et l’Esprit en Galates 5:17 », Fac-Réflexion 33, décembre 1995, 14-22.
[16] Cf. Ga 3:6-14, 29.
[17] Dans cette section, nous reprenons quelques points que nous avons développés dans une prédication faite lors de la cérémonie de clôture de l’Institut biblique Emmaüs et reprise dans Les Nouvelles d’Emmaüs 15, décembre 1996, 3, 6.
[18] Cf. A. Kuen, op. cit., 309-313
[19] L’importance de ce problème se voit au fait qu’il constitue l’un des deux seuls péchés que l’apôtre dénonce explicitement dans 1 et 2 Th (pour le second, voirinfra). Il nous semble peu probable que Paul aborde un autre problème en 1 Th 4:7; voir F. Bassin, Les épîtres de Paul aux Thessaloniciens (CEB; Vaux-sur-Seine: Edifac, 1991), 132.
[20] Voir 1 Th 5:14; 2 Th 3:6-7, 11.

[21] Le mot ataktoi ne désigne pas des « paresseux » (BFC, Bible en français courant), car il véhicule l’idée d’indiscipline et d’insubordination, de « désordre » (BC, BS).Cf. Ceslas Spicq, « Les Thessaloniciens inquiets étaient-ils des paresseux? » SJ 10, 1956, 1-13, en part. 12. D’où l’insistance sur la nécessité de « travailler dans la paix » .
[22] Voir R. Jewett, « A Mattrix of Grace », dans Pauline Theology, vol. I, Thessalonians, Philippians, Galatians, Philemon, sous dir. Jouette M. Bassler (Minneapolis: Fortress, 1994), 68-69.

[23] Pour l’exégèse, voir F. Bassin, op. cit., 210-211.

[24] Cf. notre étude de la crise corinthienne dans « 1 Corinthiens. Une Église en crise: l’étude d’un cas », Fac-Réflexion 35 (1996:2), 25-32. Le commentaire le plus éclairant sur la crise corinthienne est, selon nous, celui de Gordon D. Fee, The First Epistle to the Corinthians (The New International Commentary on the New Testament; Grand Rapids: Eerdmans, 1987).
[25 ] Selon nous, en 7:1, Paul reprend une affirmation de certains Corinthiens qui rejettent toute pratique sexuelle et dont il reprend le mot d’ordre: « C’est une excellente chose, dites-vous, qu’un homme se passe de femme. » (7:1, BS) Certains Corinthiens devaient même prôner l’abstinence au sein des couples (7:5). Voir G. Fee, op. cit., 273-274.
[26] Cf. notre étude citée plus haut; D.A. Carson, Douglas J. Moo et Leon Morris, An Introduction to the New Testament (Leicester: Apollos, Inter-Varsity Press, 1992, 1994), 280-282.
[27] Voir G. Fee, op. cit., 11-13; S. Bénétreau,  » Corporalité et promesse de la résurrection d’après 1 Corinthiens 6:12-20″, Fac-Réflexion 21, (1992), 25-38.
[28] Voir Carson, Moo et Morris, op. cit., 281-282.
[29] Cf. 2 Co 5:4 où Paul souligne que son espérance n’est pas de « se dévêtir » mais de « revêtir » .

[30] 1 Co 12:31.

[31] Cette erreur doctrinale peut être mise au compte, chez la majorité des Corinthiens, d’un manque de maturité théologique. Ces jeunes chrétiens ont connu l’enthousiasme parfois débridé de l’adolescence spirituelle. Certains, cependant, édifieront ces conceptions en un « système ». « De ce nombre sont Hyménée et Philète qui se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection est déjà arrivée et qui renversent la foi de quelques-uns » (2 Tm 2:17-18).

[32] Pour une analyse de la vision du monde moderne, voir les travaux de H. Dooyeweerd et de F. Schaeffer.
[33] M. Delahoutre, « Le sens de la réincarnation selon les conceptions indiennes, hindoue et bouddhique « , Fac-Réflexion 21, décembre 1992, 23.
[34] 1 Corinthiens a dû être écrite avant la Pentecôte (16:5-8) alors que 2 Corinthiens date d’avant l’hiver selon ce que l’on peut en déduire d’Ac 20:1-6.
[35] Avant, en tout cas, la rédaction de 2 Co 10 à 13.

36] Pour plus de précisions, voir D.A. Carson, From Triumphalism to Maturity. An Exposition of 2 Corinthians 10-13 (Grand Rapids: Baker, 1984, 1988) 16-29.

[37] Ce n’est qu’après avoir quitté l’Église de Philippes que Paul a accepté leur soutien financier (Ph 4:10-20).

 

Le nouvel-âge, les vieux pièges sataniques

Le nouvel-âge remonte au drame du jardin d’Eden. Il est aisé de vérifier qu’il s’agit de très vieux pièges mis en place dès la Genèse de l’humanité.

En parcourant le troisième chapitre de la Genèse, on découvre quatre offres diaboliques présentées et acceptées par nos premiers parents. Lucifer n’est pas un innovateur. Ces subtiles tentations sont remises à l’ordre du jour et constituent la trame et le drame du nouvel-âge. Voyons quelles sont les tactiques utilisées par l’adversaire.

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Désir de savoir – Témoignage –

C’est une journée d’été belle et prometteuse.
Je me rends à un lieu de vacances, pour participer à un cours de yoga de 15 jours, tenu par un yogi formé.
Jusqu’à présent, mes connaissances dans le domaine du yoga sont minces,
mais combien plus grand est alors mon désir de m’instruire!

Dossier secte: du magazine Jeunesse libérée


img2.gifAu soir de mon premier jour, je ressens une sorte de gêne au milieu du grand cercle d’amateurs de yoga. En silence, dans la prière, je demande avec instance à Dieu une parole pour ce moment précis. J’ouvre la Bible et lis dans Ephésiens, au chapitre 6, l’exhortation de se revêtir de l’armure complète dans le combat contre les puissances des ténèbres. Je suis profondément reconnaissante pour cette réponse claire.

Chaque matin, nous débutons par une séance de yoga d’une heure. Nous partons ensuite pour une longue promenade avant le repas de midi qui précède une autre promenade. Le soir, nous avons de nouveau une heure de yoga. Pendant la promenade du matin, nous faisons une halte et les vacanciers se regroupent autour du yogi qui enseigne maintenant dans l’esprit du yoga. L’enseignement et la discussion se poursuivent jusque tard dans la nuit. La Bible est citée très souvent avec les interprétations propres du yogi. On discute du spiritisme, des loges franc-maçonnes de Zurich. Je ne me sens pas très à l’aise et je songe à quitter le groupe au moindre danger.

Un jeune homme me raconte que, l’an dernier, ils ont fait tourner les tables (comme dans les séances spiritistes). C’est là qu’un des participants, ayant voulu se moquer, fut poussé hors de la pièce par la table « flottante » ! Ainsi, je suis contente qu’ils le laissent tomber cette fois, car je refuserais résolument d’y participer.

Puissance d’un Yogi

Le yogi parle aussi des armes spirituelles qu’ils possèdent. De cette façon, ils peuvent même tuer des personnes (par des influences de télépathie) qui les empêcheraient de progresser « spirituellement ». Un jour, ils meurent à la suite d’un infarctus ou dans d’autres circonstances inconcevables. Le yogi a des capacités de lire les pensées, de prédire l’avenir, d’influencer les hommes dans leurs pensées et de les rencontrer dans leurs rêves avec des intentions toutes préconçues.

La première nuit, je rêve que le yogi m’a séduite. A mon réveil, je m’en étonne, car ceci ne pourrait donc jamais être possible dans la réalité. Je renonce totalement à ce rêve.

Le premier week-end, la danse est au programme. Je ne peux pas me résoudre à y participer, et je reste dans la chambre. Après quelque temps, on frappe, et le yogi se trouve devant la porte. Il me prie de venir dans la salle et de participer. A contre-cœur je le suis avec la pensée de ne passer qu’un court laps de temps là-bas. A peine l’orchestre a-t-il entamé un nouveau morceau que le yogi m’invite à danser. En même temps, il commence à insister auprès de moi et répète sans cesse (à plusieurs reprises) les mêmes paroles:

«Vous êtes un petit diable, vous avez promis de venir chez moi entre deux et trois heures», etc.

Résolument et consciemment, j’ai tout repoussé, mais soudain, je me rappelle mon rêve. Remuée et déçue, je quitte alors la salle et m’entretiens dans la chambre avec un des participants du cours. Voilà que l’on frappe de nouveau à la porte et le yogi me demande si je ne descends plus, ce à quoi je réponds non.

La nuit suivante a été une des plus terribles que j’aie jamais vécue. Malgré une forte chaleur, je ferme la fenêtre et verrouille la porte. Je transpire de peur, et c’est comme si quelque chose de mystérieux, de sinistre, venant des coins de la chambre, voulait se jeter sur moi. Je demeure en prière. Ce n’est qu’à l’aube que j’ai pu m’endormir.

Il faut choisir

Durant la séance de yoga suivante, nous devons méditer. Nous nous représentons une lumière et la contemplons intensivement. Soudain, je vois une montagne sur laquelle grimpent quelques hommes aux chÈveux longs et revêtus de longs draps blancs. L’homme de tête regarde en arrière et me fait signe de le suivre. Je vois cette silhouette toute la journée devant mes yeux. Puis elle se rapproche et se poste directement devant moi avec l’invitation pressante de la suivre, mais je ne le peux point. Le troisième jour, c’est comme si elle voulait s’asseoir sur ma poitrine et j’ai l’impression de devoir périr la-dessous.

L’état d’oppression prend toujours plus d’ampleur. Enfin, je demande un entretien avec le yogi. Il me fait comprendre que je dois me décider, soit pour le chemin de la « Junge Kirche » (groupe de jeunesse chrétien), soit pour celui du yoga. Auparavant, il m’avait dit avec insistance:

« Beaucoup de chemins mènent à Rome »

, et:

« Le chemin de la « Junge Kirche » est bon également »

… Mais Jésus-Christ dit:

« Je suis le chemin, la vérité et la vie ! ».

Le yogi me prie de lutter sincèrement dans la prière pour obtenir une réponse claire. Le Seigneur me la donnerait sans aucun doute. Tout a toujours l’air si pieux, et ce qui ici surtout est dangereux, c’est que Satan me rencontre sous la forme de la lumière et d’un ange. Comme le yogi est prévenant ! Quelle patience a-t-il, comme il se montre partout aimable et serviable !… Cela peut même impressionner un chrétien et le couvrir de honte.

Durant cette nuit, je priai ardemment pour une réponse, mais elle ne vint pas. Je sais bien et j’espère toujours que Jésus est mon chemin et que ma vie Lui appartient, mais je ne sais pas comment me comporter face à cette silhouette qui me pousse à agir.

Le lendemain matin, on frappe à nouveau à la porte. Le yogi demande:

« Avez-vous votre réponse ? ».

Honteusement, je réponds non. Pendant cette journée, j’erre çà et là et intérieurement, je supplie:

« Seigneur, que Je ne sois pas couverte de honte ! ».

Le dernier soir, tout le monde se rassemble dans la salle. A peine le yogi est-il entré qu’une femme se lève à côté de moi et lui dit:

« S’il vous plait, cette place est pour vous ! ».

Je ne réalise qu’à ce moment que ceci est déjà arrivé souvent et combien il peut influencer ces gens sans le moindre mot ou geste.

Alors, je tressaille devant la pensée et la question de savoir si je ne suis pas moi aussi déjà trop sous l’influence de ce personnage et si je ne suis plus du tout aussi libre que je pensais l’être. Ayant pris place à côté de moi, il commence par un aperçu rétrospectif et ne s’estime pas très satisfait de ce cours. Déjà, je ne prête plus attention, ma prière étant que le Seigneur me délivre entièrement de cet homme.

Enfin Libérée

C’est alors que cette silhouette se tient de nouveau devant moi et j’ai l’entière liberté de la suivre. Alors, je suis menée devant le trône de Dieu et là-bas, je suis rendue consciente de mon état de perdition, A ce moment-là, je sais que Jésus se tient à mes côtés et prend position pour moi. A cela suit une profonde émotion que je ne puis décrire. A cet instant, je me lève et quitte la salle. Je suis pleine de joie et de reconnaissance mais en même temps profondément remuée. Le lendemain matin, jour du départ, un des participants me dit que le yogi s’est prononcé ouvertement en ce qui concerne ma décision. Peu de temps après, j’ai reçu une lettre qui mentionne que je suis exclue de toutes les séances de yoga et que je ne puis plus être enseignée, ni à Zurich, ni à Winterthur, ni à Frauenfeld, ni à Saint-Gallen, puisque je considère cela comme trop dangereux.

Je ne voudrais plus affronter cette période encore une fois. Pendant près d’une année après le cours, j’ai subi des attaques et des crises pénibles. Mais Jésus m’a assistée. Je pense aux versets de l’Evangile de Jean, chapitre 10, versets 27 à 29:

«Mes brebis entendent ma voix… je les connais… Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous… Personne ne peut les ravir de ma main ».

Note

Témoignage extrait de l »I.F.R Bulletin » – Suisse
Image de www . alc . enta . net

©  « Jeunesse Libérée Magazine » N.86

La Communauté des Béatitudes

La Communauté des Béatitudes fait partie du mouvement du renouveau charismatique catholique, que l’on rattache lui-même à la mouvance des nouvelles communautés. Celle-ci est très en vogue dans l’Église catholique romaine et le pape Jean-Paul II en a fait le fer de lance de sa nouvelle évangélisation.

topOrigine

La Communauté des Béatitudes a été fondée à Montpellier (France) en 1973 par un protestant, Gérard CROISSANT, qui a étudié la théologie protestante avant de passer au catholicisme, où il a été ordonné diacre sous le nom de « frère Ephraïm ». Le premier nom de cette fondation était Communauté du Lion de Juda et de l’Agneau Immolé. Elle est érigée en association de fidèles dans le diocèse d’Albi. Elle est composée de célibataires hommes et femmes, de consacrés, de prêtres et de familles. Elle est constituée de plus de 60 maisons, dont 20 en France et une trentaine en Europe.

Pratiques

Dans certaines  communautés charismatiques, il semblerait qu’il y ait parfois des dérives dans l’exercice de l’autorité et du pouvoir. Des personnes qui en sont sorties se sont plaintes d’une certaine dépersonnalisation et ont dénoncé les comportements aberrants de certains dans ces groupes. Le catholicisme qui est pratiqué dans ces communautés est pur et dur, même si on s’y pique d’œcuménisme.

Elles visent le rétablissement de l’ordre doctrinal, moral et social catholique. Il s’agit d’une forme d’intégrisme avec toute l’intolérance que cela peut comporter. Des personnes, qui avaient tout apporté à une communauté, en sont sorties très déçues sans plus rien. Evidemment, on ne peut pas d’office taxer toutes les communautés charismatiques catholiques de sectes, mais la prudence s’impose.

Littérature conseillée

Deux ouvrages peuvent aider à faire le point:

  • Bernard Peyrous et Hervé-Marie Catta, « Qu’est-ce que le Renouveau charismatique, D’où vient-il ? Où va-t-il ? », Mame, Paris, 1999.
  • Thierry Baffoy, Antoine Delestre et Jean-Paul Sauzet, « Les Naufragés de l’Esprit, Des sectes dans l’Église catholique », Seuil, Paris 1996.

Jacques LEMAIRE , Vigi-Sectes Belgique

La Croix Glorieuse de Dozulé

1)


topOrigine

Marie (Madeleine) Aumont, née en 1924, est à l’origine de ce mouvement. Elle a reçu une série de 49 apparitions entre le 28 mars 1972 et le 6 octobre 1978 à DOZULE dans le Calvados-France. Ces apparitions et visions se répartissent comme suit:35 apparitions de Jésus, 5 visions d’hosties miraculeuses, 2 apparitions de l’archange Michel et 7 apparitions de la croix glorieuse. La teneur des messages est apocalyptique: le « Christ » demanderait de dresser une gigantesque croix haute de 738 m., faute de quoi une immense catastrophe nucléaire dévasterait le monde avant l’an 2000. Alors ceux qui auront vénéré la croix de Dozulé seront sauvés. En fait, cette croix n’a jamais pu être érigée. La révélation a alors été modifiée: il faut élever 100 croix de 7,38 m. A ce jour, il en existe 450 à travers le monde. En plus un bassin doit être creusé où les personnes seront purifiées. Pour les adeptes de la Croix Glorieuse, Satan dirige le monde et il a séduit l’Église elle-même. En outre, le culte de la vierge Marie est hyper-développé avec toutes sortes de révélations, messages et secrets.

Nom

Le nom officiel du mouvement fondé en 1982 est « l’Association des Amis de la Croix Glorieuse de Dozulé ». Son siège est situé à 75007 PARIS, 171 rue de l’Université. Il possède la maison d’Editions Résiac -BP 6 – F-53130 MONTSURS. Un livre a été publié: « Dozulé, le Retour Glorieux du Fils de l’Homme », Nouvelles Editions Latines, Paris, 1983. La propagande se fait par la diffusion de cassettes et le démarchage des groupes catholiques romains à tendances traditionalistes et mariales. Les attaques contre l’Église officielle sont virulentes. Les pratiques de dévotion du mouvement sont celles du catholicisme d’avant le concile de Vatican II et elles ne sont pas exemptes de superstition: chemin de croix, rosaire, processions, Médaille Miraculeuse de la Rue du Bac, consécration de la France au Sacré-Cœur…

topOrganisation

La Croix Glorieuse de Dozulé n’est donc pas un mouvement à l’intérieur de l’Église catholique romaine. L’évêque de Bayeux, dont dépend Dozulé, a condamné les apparitions, après enquête canonique, en 1972, 1985 et 1991. Le pèlerinage est interdit aux catholiques romains par leurs autorités ecclésiastiques. Bernard Vignot, spécialiste des « Petites Églises » pense qu’il s’agit d’une Église parallèle et il signale que  l’ADFI situe ce groupe parmi les sectes pseudo-catholiques. Le climat passionnel, l’atmosphère apocalyptique et le mysticisme incontrôlé qui y règnent ne sont pas sans danger.

 

Jacques LEMAIRE, Vigi-Sectes Belgique

1) Logo – La croix glorieuse -présenté en
http://perso.club-internet.fr/dozule/images/logo.gif

Le Père Samuel prêtre médium de Charleroi


Le Père Samuel oubliant l’existence d’un petit micro sur lui, demande à  l’exorcisé de faire semblant d’être libéré et de dire que le démon est parti.


Depuis longtemps déjà le père Samuel, prêtre catholique en rupture de ban avec l’évêché de Tournai est devenu une figure bien connue de l’agglomération caroloringienne. Il est devenu l’épouvantail de l’Église officielle qui a importé de Turquie cet étrange personnage.

Les églises se vident mais le Père Samuel fait salle comble. De plus il a réussi l’annexion d’une des plus grandes et des plus jolies églises du Pays Noir qu’il a par personne interposée rachetée pour 409.024 Euros. Il a comme projet de racheter Koukelberg à Bruxelles.

Pour lui, le Concile de Vatican II fut une immense catastrophe pour l’Église de Rome. Elle est devenue infidèle, moderniste et insipide. En tant que protestants, nous suivons le débat de l’extérieur. Il est clair que certains reproches sont tout à fait justifiés mais à côté d’aspects positifs dans son action, on découvre des enseignements et des situations que nous ne pouvons en âme et conscience avaliser.

Le 10 avril 2002, la RTBF (télévision belge francophone) dans l’émission “Au nom de la loi”, a enquêté sur ce prêtre quelque peu particulier. Ce que l’on a pu entendre et voir est totalement inadmissible. La vénération des fidèles vis-à-vis du Père Samuel frise l’insoutenable. A califourchon sur un âne, il parcourt les rues de Montignies-sur-Sambre en tentant d’imiter l’entrée de Jésus à Jérusalem.

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur

La foule de ses fidèles, rameaux en mains l’acclame frénétiquement en citant les paroles de l’Evangile

“Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur”.

Image illustrative de l’article Père Samuel
Image Wikipedia du Père Samuel

C’est équivoque au plus haut point. Qu’on ne s’y trompe pas ! Cette pitoyable mascarade débouche sur une véritable adoration du Père Samuel. Les visages de ses dévots ou plutôt de ses dévotes sont révélateurs.

Sans doute pensent-ils vraiment que le Père Samuel vient à l’instar du Fils au nom de Dieu. Il se fera fouetté, crucifié (pour rire), et ressuscité en passant par une petite porte dans le fond de l’église. Les nombreuses femmes présentes tombent dans une hystérie collective.

Vous l’avez compris, ce n’est pas Jésus-Christ qui est honoré mais la personne du Père Samuel.

Comme le fait remarquer très justement le Doyen Mattelart de Charleroi, il n’y a dans les interventions du prêtre schismatique aucune proclamation de la Parole de Dieu. C’est l’indigence totale. Il ne conduit pas à Christ qui est Lui le véritable libérateur mais au contraire, il enchaîne les gens à sa personne en les rendant dépendantes de lui.

Le Guérisseur

Les témoignages sont explicites, c’est le Père Samuel qui guérit !

Aucune mention de Dieu ou de Christ dans ces phénomènes. Un texte biblique nous permet de cerner le danger d’une telle situation:

Ainsi parle l’Éternel: Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme, qui prend la chair pour appui et qui détourne son coeur de l’Éternel.
Jérémie 17:5

Il laisse exploser sa haine lorsque dans son homélie il traite l’abbé Pierre et Soeur Emmanuelle de diable et de grande diablesse. On se demande de quel esprit sont animés les nombreuses personnes présentes qui applaudissent à tout rompre.

Le père Samuel est loin de porter le fruit de l’Esprit (Galates 5:22).

La peur

Il aime lier les hommes par le carcan de la peur. Le journaliste présent lui fait remarquer que des problèmes s’abattent sur les personnes qui s’opposent à lui et le Père Samuel d’approuver en citant des exemples concrets où les opposants ont perdu leur place, sont devenus malades ou sont décédés. Ces pratiques sont totalement anti-chrétiennes:

Comme l’oiseau s’échappe, comme l’hirondelle s’envole, ainsi la malédiction sans cause n’a point d’effet.
Proverbes 26:2.

Ceci démontre amplement que l’Esprit qui animait Jésus n’est pas celui qui dirige le Père Samuel. Il y a beaucoup plus grave encore !

Dans cette émission télévisée, les journalistes sont un moment absents lors d’un exorcisme raté d’un pauvre homme appelé André. Le Père Samuel oubliant l’existence d’un petit micro sur lui demande à  l’exorcisé de faire semblant d’être libéré et de dire que le démon est parti.

Il est vraiment pathétique de voir cette pauvre victime tenter maladroitement d’obéir au Père Samuel. Il est clair que c’est un mensonge grossier doublé d’une tromperie manifeste.

Or l’apôtre Jean dans son évangile assure que le prince des menteurs, c’est le diable lui-même. (Jean 8:44). Il est clair que si le père Samuel a trompé une fois, il peut le refaire quantité de fois.

Le Sauveur

Il déclare haut et fort qu’on ne peut être sauvé en-dehors de ses lieux de culte. Il est nécessaire de rejoindre l’église de Saint-Antoine de Padoue à Montignies.

La vraie église serait composée de ses seuls sympathisants puisque en toute logique l’Église catholique n’est plus dans la vérité. Dans ce cas également les lacunes théologiques du prêtre apparaissent au grand jour.

Le Nouveau-Testament seule norme acceptable enseigne que l’Église authentique est composée de celles et de ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur. (Jean 3:36; Actes 4:32; Actes 2:40-42).

Une appartenance religieuse quelconque n’entre pas en ligne de compte.

Voulant sans doute déstabiliser l’establishment Romain, le Père Samuel s’en prend au système hiérarchique en déclarant que le mot “évêque” n’existe pas dans le Nouveau-Testament. On s’attendrait de sa part à plus de sérieux.

Le texte biblique du Nouveau-Testament comprend de nombreuses fois cette appellation (Actes 20:28; Phil. 1:1; 1 Tim. 3:1-2; 1 Pierre 2:25). Il est certain que nous n’avons pas la même perception du rôle de l’évêque lorsque nous comparons les thèses protestante et catholique.

Lorsqu’il affirme que l’Église n’a pas besoin d’argent car chez lui tout est gratuit, on doit cependant admettre que les sommes brassées sont bien plus importantes que toutes les paroisses catholiques de Montignies.

En fait, plus on étudie les positions du Père Samuel plus on peut cerner ses nombreuses contradictions. Prenons l’exemple de sa position vis-à-vis de l’évêque de Tournai ainsi que du Cardinal Daneels de Bruxelles-Malines qu’il traite de cochon. Néanmoins, il se range sous la houlette du Pape, car dit-il “Là où est le Pape là se trouve l’Église”.

Pourtant, il devrait savoir que tous les évêques du pays et d’ailleurs sont en totale communion avec celui de Rome et que dans le grave problème opposant les évêques belges et le Père Samuel, Jean-Paul II soutient totalement les premiers cités. Le Père Samuel n’est donc plus en communion avec le chef de l’Église Romaine. Oserait-il traiter le chef des évêques de porc ? Nous en doutons !

Les démons ne doivent pas craindre le Père Samuel lorsque celui-ci tente de les déloger. Tous ont pu voir le fiasco avec le pauvre René.

Lorsqu’il dit que seul le prêtre a reçu le pouvoir d’exorciser et de guérir, le Nouveau-Testament seul normatif assure tout le contraire !

En effet, Marc 16:17 enseigne que tous les chrétiens authentiques peuvent exercer un tel ministère. Quant à la position du Père Samuel concernant l’Islam et les adeptes de cette religion, on peut affirmer qu’elle est maladroite et totalement dommageable.

Conclusion

En tant que chrétien, je ne crois ni à l’inspiration divine du coran ni à l’appel prophétique de Mahomet et je crois qu’en dehors de Jésus-Christ il n’y as pas de salut ! (Actes 4:12).

Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. Actes 4:12

Cela étant dit nous croyons que le respect et la tolérance sont des vertus chrétiennes qui doivent obligatoirement accompagner le témoignage (1 Pierre 3:9, 15; Tite 3:1-2; Romains 12:19-21).

Les horreurs de l’inquisition, des croisades, des conflits religieux de toutes sortes sont le fait d’odieux personnages qui ont dénaturé l’Evangile de notre Seigneur.

Le véritable Evangile relève l’homme et ne le traumatise pas ! Il étanche la soif de ceux qui s’y abreuvent. (Jean 7:37-39).

J. Lemaire.

C. Piette.

Tiré de la route droite n°36

Ne prends pas, ne touche pas, ne goûte pas (!)

Ellen G. White est la prophétesse renommée des adventistes, si elle porte vraiment son titre de prophétesse des derniers temps, on s’attend alors à ce que ses exhortations bibliques soient édifiantes. Voici une de ces exhortations que j’ai trouvé par hasard dans un de ses livres sur un marché.

livre: Rayons de Santé

A la page 226, de son livre « Rayons de Santé », la prophétesse des adventistes – E. G. White – écrit:

Pour ce qui concerne le thé, le café, le tabac et les boissons alcooliques, la seule attitude qui convienne est celle résumée en ces paroles: Ne prends pas, ne touche pas, ne goûte pas.

Elle cite ainsi quasiment Col 2:21(b)

Si vous êtes morts avec le Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous replacez-vous sous des prescriptions légales: « Ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas… »

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Vie Universelle


topNom

Connu d’abord exclusivement en Allemagne, ce nouveau mouvement religieux veut rassembler des chrétiens libres, des hommes et des femmes qui recherchent Dieu. Ils veulent être des chrétiens primitifs, les chrétiens des origines, qui pratiquent la véritable religion universelle intérieure. D’abord appelé oeuvre de réintégration christique, ce groupe se nomme, depuis 1986, Vie Universelle.

topOrigine

Ce mouvement doit son origine à Gabriel Wittek, une ménagère catholique, née près d’Augsbourg, en Allemagne, en 1933. Dans sa jeunesse, elle se passionne pour le sport et la musique. Sa vie joyeuse, gaie et sportive, ses talents d’accordéoniste et de pianiste ne conviennent pas toujours aux habitants de sa petite ville aux mœurs encore puritaines.

A l’âge de 22 ans, Gabriel épouse l’ingénieur catholique Rodolf Wittek. Ensemble, ils mènent une vie normale jusqu’à la fin de l’année 1974. C’est à ce moment que Gabriel se découvre subitement comme la messagère de la volonté divine, de la sagesse divine et de l’amour divin. Le 6 janvier 1975, elle croit recevoir du Seigneur le don prophétique. Elle reçoit « la parole intérieure ». C’est bien le Christ qui lui parle. Elle devient le haut-parleur de Dieu, la prophétesse du Seigneur, la loi absolue.

Le jour de l’ascension 1977, Gabriel Wittek se révèle comme « la Vie ». Elle s’entoure d’un cercle de prophètes. Parmi eux son mari, Walter Hoffmann et Charles Koebe. Ils jettent, avec elle, les bases de l’œuvre de réintégration christique, au début de 1978.

En 1983, cette œuvre adopte une confession de foi en dix thèmes. Trois ans plus tard, le nouveau nom Vie Universelle est adopté et, le 8 novembre 1986, naît l’Église du Seigneur. C’est la pose de la première pierre du millenium. La fille de la prophétesse Liobani devient l’ange instructeur pour les jeunes, alors que son fils Hélionie la seconde dans son ministère d’enseignement. Gabriel Wittek achète un patrimoine foncier à Hettstadt, une petite ville de 2000 habitants, à 10 kilomètres de Wurzbourg, en vue d’y construire des habitations rondes pour ses disciples. En janvier 1995, la fondatrice se retire progressivement de la vie publique pour céder la place au Docteur Christian Sailer.top

topDoctrine

Les responsables français de la Vie Universelle ont bien voulu m’adresser tous les documents relatifs à leur foi. Nous pouvons donc reproduire intégralement la « Profession de foi des chrétiens des origines dans la Vie Universelle »:

  • Nous croyons en Dieu, l’Esprit éternel, qui s’écoule à travers l’infini, qui est la vie indivisible et présente en tout et en tous.
  • Nous croyons que Dieu est la Force créatrice puissante et Source, qu’il est le courant dans lequel vivent tous les êtres de la lumière ainsi que les règnes de la nature.
  • Nous croyons que la Force créatrice puissante, la Source de tout ce qui est, est présente dans tous les éléments appartenant aux règnes de la nature, dans les minéraux, dans les plantes et dans les animaux.
  • Nous croyons que la Force créatrice puissante, la Source de tout ce qui est, est lumière et vie dans tous les astres de l’univers.
  • Nous croyons que la Force puissante, l’Esprit de Dieu magnifique, est amour en toute chose, qu’il est Force intense et omniprésente dans toutes les âmes et dans tous les hommes.
  • Nous croyons en l’Un, l’Unique, Dieu, le Père éternel de l’amour, dont tous les êtres, toutes les âmes et tous les hommes sont les enfants.
  • Nous croyons que Dieu-Père est l’Être personnifié de l’amour que nous contemplerons un jour tous à nouveau face à face en tant qu’êtres purs.
  • Nous croyons que le Christ, le Fils de Dieu, est le Cogérant des cieux et qu’il est assis à la droite du Père.
  • Nous croyons que Dieu nous a créés en tant qu’êtres purs et libres dont quelques-uns se sont chargés à travers la pensée de la chute, entraînant avec
  • eux dans la chute d’autres êtres lumineux, de sorte que leurs corps spirituels se sont assombris de plus en plus sous l’effet du péché, qu’ils se sont
  • enveloppés et densifiés, faisant d’eux progressivement des êtres humains.
  • Nous croyons en la préexistence de l’âme qui retournera au Père à travers les plans de purification de matière subtile, redevenant être pur, puisqu’elle a
  • été créée par Dieu en tant que tel et qu’elle s’est chargée à travers la chute.
  • Nous croyons à la vie éternelle et nous croyons que toutes les âmes retourneront dans le royaume de Dieu par Jésus, le Christ, notre Rédempteur.
  • Nous croyons que tous les hommes et toutes les âmes sont frères et sœurs, tous protégés dans le Grand Esprit de l’amour en Dieu notre père.
  • Nous croyons que tous les hommes sont le temple de Dieu et que l’Esprit du Christ de Dieu, qui est l’Esprit de la liberté, habite en chacun.
  • Nous croyons en Jésus, le Christ de Dieu, le Fils du Père éternel, qui est le Rédempteur de toutes les âmes et de tous les hommes.
  • Nous croyons à l’engendrement naturel et immaculé de l’homme Jésus.
  • Nous croyons aux paroles de Jésus, le Christ, selon lesquelles nous serons à nouveau à l’image de notre Père qui nous a contemplés et créés en tant qu’êtres purs. Nous croyons que Jésus, le Christ, notre Rédempteur, entrepris il y a déjà deux mille ans le rapatriement jusqu’au Père de toutes les âmes et de tous les hommes et que nous retournerons tous à la patrie éternelle par le Christ, notre Rédempteur.
  • Nous croyons que nul ne peut parvenir au Père éternel sans l’aide du Rédempteur de toutes les âmes et de tous les hommes et nous croyons que la force rédemptrice, qui agit en chaque âme et en chaque homme constitue pour l’une et l’autre, l’appui et le guide menant à la maison du Père éternel.
  • Nous croyons qu’il est le chemin, la vérité et la vie. Nous croyons aux plans de purification où vivent les âmes chargées, qu’elles soient engagées sur le chemin du retour pas à pas vers le royaume de Dieu ou qu’elles retournent sur la terre pour y redevenir homme.
  • Nous croyons à la réincarnation, à l’incorporation des âmes qu’elles soient très lourdement chargées ou qu’elles soient venues dans l’habit humain pour y mettre en ordre et y réparer beaucoup de fautes en quelques années -ce qui nécessiterait de longs cycles sur les plans de purification.
  • Nous croyons également à l’incarnation d’âmes lumineuses devenues hommes pour servir sur la terre. Celui à qui revient tout honneur, toute louange et toute gloire.
  • Nous croyons à la loi des semailles et des récoltes qui n’énonce ainsi: Ce que l’homme sème, il le récoltera.
  • Nous croyons à la grâce et à la grande miséricorde de Dieu qui nous soutient et nous aide à reconnaître à temps nos péchés, à nous repentir, à les mettre en ordre et à ne plus les répéter avant qu’ils ne nous reviennent sous forme de coups du sort.
  • Nous croyons que si nous utilisons bien nos journées avec l’aide de notre Rédempteur en nous repentant de nos péchés, en les mettant en ordre et ne les répétant plus, nous pourrons retourner dans notre véritable patrie, l’Être éternel, sans connaître d’autres incarnations.
  • Nous croyons qu’il n’y a pas de hasard et qu’en raison de la réincarnation, notre existence terrestre prend toute sa valeur et que cela répond aux questions suivantes: pourquoi sommes-nous dans ce monde et pourquoi telle ou telle chose est-elle comme elle est ?
  • Nous en comprenons les causes si nous incluons la loi des semailles et des récoltes dans le cours de réincarnations, où chacun devrait aider l’autre à porter sa charge.
  • Nous croyons aux Dix Commandements de Dieu révélés à travers Moïse et au Sermon sur la Montagne de Jésus.
  • Nous croyons que seule la foi active, c’est-à-dire l’accomplissement des Dix Commandements et du Sermon sur la Montagne, nous fait devenir un avec le Christ. Pour les chrétiens des origines que nous sommes, la foi active et la vie conduisent à la vie en Christ, cela signifie également reconnaître ses péchés, s’en repentir avec l’aide de notre Rédempteur, demander pardon, pardonner à notre prochain, réparer le mal que nous avons causé autant que cela est encore possible et de ne plus répéter ces péchés que nous avons reconnus et mis en ordre. Dans le fait de ne plus répéter les péchés, est contenu l’accomplissement progressif de la volonté de Dieu que l’Éternel nous a indiquée dans les Dix Commandements et dans le Sermon sur la Montagne de Jésus.
  • Nous croyons à la prière profonde, intérieure, exprimée du plus profond de notre cœur, de même que nous croyons à l’aide du Christ de Dieu à  travers la prière. Nous croyons que tout ce qui est densifié sera dissout et redeviendra matière subtile, tel qu’il en est dans l’Être pur depuis l’origine.
  • Nous croyons que Jésus, le Christ de Dieu, érige le Royaume de Paix sur la terre et que la terre purifiée devient de plus en plus lumineuse et retournera peu à peu dans l’Être éternel en tant que substance lumineuse.
  • Nous croyons que Dieu est la vie unique à laquelle nous accédons par le Christ et avec le Christ par la mise en pratique de Ses enseignements. En effet, en tant que Jésus, Il a dit: « C’est pourquoi Je compare celui qui entend Ma parole et la suit à un homme avisé qui a bâti sa maison solidement sur le roc. Et la pluie vint, les eaux montèrent et les vents soufflèrent autour de cette maison, et elle ne s’effondre pas, car elle est bâtie sur du roc. Et que celui qui entend Mes paroles et ne les suit pas soit comparé à un homme fou qui a bâti sa maison sur du sable. Et la pluie vint, les eaux montèrent et les vents soufflèrent et elle s’effondra avec grand fracas. » Aspirer à la vie en Dieu, c’est accomplir ce que Jésus voulait, pour ressusciter par le Christ et avec le Christ et retourner dans le cœur de Dieu, dans le Royaume de paix.
  • Nous croyons que la paix entre les peuples ne peut advenir que si elle s’instaure au préalable dans les relations des uns avec les autres.
  • Nous ne croyons en aucun cas que les armes puissent conduire à la paix.
  • Et cette longue confession de foi s’achève par l’alinéa suivant:
  • Pour les chrétiens des origines, la foi et la vie constituent une unité. Sans la foi active, donc sans l’accomplissement progressif des Dix Commandements et du Sermon sur la Montagne, il n’y a pas de vie en Dieu.
  • Pour éviter toute confusion, la Vie Universelle veut se démarquer des autres croyants, en ajoutant une longue énumération des erreurs doctrinales qu’elle leur attribue: Ce que les chrétiens des origines ne croient pas:
  • Nous ne croyons pas que l’Esprit saint soit une personne. Nous ne croyons pas en un Dieu vengeur.
  • Nous ne croyons pas que Dieu crée l’âme seulement lors de l’engendrement d’un enfant. Nous ne croyons pas en un lieu appelé « enfer » et voué à la damnation éternelle.
  • Nous ne croyons pas à la résurrection de la chair. Nous ne croyons pas à l’engendrement surnaturel par l’Esprit saint.
  • Nous ne croyons pas à l’ascension physique de Marie dans les cieux. Nous ne croyons pas en une Église, hors de laquelle il n’y aurait pas de salut.
  • Nous ne croyons pas à l’institution « Église » qu’elle se nomme catholique ou protestante. Nous ne croyons pas aux dogmes ou sacrements, ni aux cultes.
  • Nous ne croyons pas que l’on devienne bienheureux par le seul fait de croire, sans accomplir les Commandements de Dieu. Nous ne croyons pas que l’on puisse trouver Dieu dans des églises faites de pierres, car chaque homme est le temple de Dieu. Nous ne croyons pas au baptême des nouveaux-nés, car Jésus a dit: « Enseignez et baptisez ensuite ».
  • Nous ne croyons pas que l’hostie et le vin soient nécessaires lors du repas de la Cène au cours duquel Jésus prit avec Ses apôtres un simple repas et dit: « Faites ceci en mémoire de Moi ! »
  • Nous ne croyons pas au « saint-père » -le pape -ni à la hiérarchie ecclésiastique, aux titres de cardinal, d’évêques, de prêtre et de pasteur. Dans la Bible que les protestants et les catholiques devraient suivre au pied de la lettre, il est écrit: « Jésus a dit: Et n’appelez personne sur la terre votre Père car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux » et « quiconque s’élèvera sera abaissé et quiconque s’abaissera sera élevé ». La Bible en laquelle croient protestants et catholiques donne raison au fait de ne pas croire aux titres qu’ils soient ceux de cardinal, d’évêque, de prêtre, de pasteur, etc… Là il est écrit: « Ils envoyèrent auprès de Jésus quelques-uns des pharisiens et des hérodiens, afin de le surprendre par ses propres paroles. Et ils vinrent lui dire: Maître, nous savons que tu dis vrai et que tu ne t’inquiètes de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes et tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité. ». Nous ne croyons pas à l’infaillibilité d’un seul homme.
  • Nous ne croyons pas aux saints. Nous ne croyons pas que les péchés puissent être effacés à la dernière minute de la vie par l’onction du sacrement que l’on donne aux mourants (l’extrême onction) ou par la confession.
  • Nous ne croyons pas au pardon des péchés par les prêtres.
  • Nous ne croyons pas aux objets bénis par les prêtres. Nous ne croyons pas que l’on puisse trouver Dieu en adoptant une vie monacale ou par une vie de réclusion, loin de ses semblables.
  • Nous ne croyons pas aux pèlerinages, ni aux lieux de pèlerinage. Nous ne croyons pas aux reliques, ni à la vénération des images pieuses. Nous ne croyons pas que l’on puisse se libérer de ses fautes par des indulgences. Nous ne croyons pas que l’on puisse émouvoir le cœur de Dieu en faisant brûler des cierges ou en faisant des dons. Celui qui aime Dieu, le Père éternel et le Christ, son Fils, fait ce que Dieu veut et non ce que veulent les hommes.

Cette énumération un peu confuse permet de se faire une idée de la foi des membres de la Vie Universelle. D’autres documents permettent de compléter.

Gabriel Wittek est la prophétesse du Seigneur. Par sa bouche prophétique, le Seigneur se révèle aux hommes. Elle est l’instrument de Dieu, la dernière prophétesse créatrice. Il est vrai que le Christ parle à Wurzbourg par deux jeunes prophètes, mais surtout par Gabriel Wittek, la prophétesse enseignante. Elle est inspirée du royaume spirituel. Son message est reçu directement de Jésus pour fonder la véritable religion universelle. Sa prophétie coule comme un fleuve puissant. Ce que Jésus n’a pu réaliser, Gabriel Wittek l’a accomplit. Elle enseigne la vérité totale et définitive, d’autres prophètes ne sont plus nécessaires.

Dieu habite au plus profond de chaque homme. Le Grand Esprit, le Christ de Dieu, attend silencieusement et secrètement dans le cœur des hommes jusqu’à ce qu’ils ôtent eux-mêmes le bandeau qui recouvre leurs yeux et voient par qui ils se sont laissés guider. Le Christ de Dieu habite en chaque homme et veut ressusciter le Rédempteur qui vit en chacun. Chaque homme doit évoluer spirituellement et devenir progressivement libre du moi humain par la méditation du christianisme des origines, la Vie Universelle.

Gabriel Wittek crée un état christique se basant sur les béatitudes (Matthieu 5 à 7), l’Église du Christ, comprenant tous ceux, qui unis avec Dieu, se sont libérés du terrestre. Ils sont les premiers sur terre à former la Nouvelle Jérusalem. Ils ont découvert le chemin intérieur vers Dieu, la loi absolue, par la conscience cosmique. Tout dans la nature a des sentiments. Nourriture et boissons sont des dons du Créateur à ses enfants par l’intermédiaire de la mère-terre.

topOrganisation

Comme le laisse supposer ce qui précède la Vie Universelle ne connaît pas une organisation très structurée. Le siège mondial se trouve en Allemagne, à Wurzbourg, 97070, Haugerring, 7. Son adresse postale: BP 5643 D -97006 Wurzbourg.

Pour la direction des affaires spirituelles la prophétesse est assistée de son adjoint, ainsi que d’un conseil de 14 anciens.

topDiffusion et statistiques

La Vie Universelle, en continuel progrès, est actuellement active en Allemagne où elle est mêlée souvent à des conflits avec l’Etat et les Églises. Elle y groupe ses membres dans une soixantaine d’assemblées. Les huit communautés de Suisse (Zurich, Lucerne, Saint-Gall, Buchs, Bâle, Berne, Aarau et Rapperswil) totalisent 250 membres. Pour la Suisse romane: BP 1493, CH 1001, Lausanne. Pour la Suisse alémanique (Postfach 140 A -5016 Salzburg).

Dès la première conférence publique de la Vie Universelle en Belgique, le 24 juin 1984, quelques personnes adhèrent au mouvement. Les USA, le Canada, le Japon, Le Nigéria, la Pologne, l’Italie, l’Espagne, la Grande Bretagne, ainsi que la France, abritent également des membres. L’effectif total doit avoisiner les 40 000.

topTravail en France

C’est en mai 1984 que la Vie Universelle organise la première conférence à Paris (19, rue Blanche, 75009 Paris), puis à Lyon et à Marseille. Il s’agit essentiellement de rencontres de prière, de recueillement et de l’audition des enregistrements de la prophétesse. Lors des journées mondiales de la Jeunesse catholique, à Paris en août 1997, la Vie Universelle a distribué massivement un tract blanc et bleu. Son gros titre « Pape Non ! Jésus-Christ: Oui ! » a suscité pas mal de remous, mais également beaucoup d’intérêt. Actuellement, trois adresses sont proposées:

BP 325 75868 Paris Cedex 18.
BP 120 83120 Sainte-Maxime.
BP 37 31270 Cugnaux.

Pour la France, 200 adeptes doit être un maximum.

topPropagande

Dans les pays de langue allemande, le bimensuel « Le cheval blanc sur la trace des secrets de Dieu » crée un lien entre les adeptes. Dans les pays francophones est diffusé le périodique « Le Prophète », sous-titré: « La voix du cœur, la vérité éternelle de Dieu donnée par la prophétesse de Dieu pour notre époque ». Quelques annonces dans la grande presse proposent les publications des Editions de la Vie Universelle, dont l’emblème se remarque immédiatement, c’est une clé entourée d’un grand C, Christ est la clé de la porte de la vie. Un nouveau livre vient de paraître: « Ceci est Ma Parole », avec 1110 pages !

topCulte et pratiques

En général, les membres de la Vie Universelle préconisent la liberté de rite, de culte et de ministère. Ils organisent simplement, le dimanche matin à 9h30, des rencontres des chrétiens primitifs ou des chrétiens des origines, des rendez-vous de tous les chercheurs de Dieu. Les hommes en recherche, les chrétiens libres se réunissent dans des rencontres chrétiennes primitives: pas de cérémonies, pas de rites, pas de dogmes, pas de prêtres, libres dans l’esprit du Christ de Dieu, dans de simples salles, pour écouter les enseignements cosmiques de Christ par la prophétie actuelle.

Au cours des rassemblements spéciaux, l’Ecole cosmique de la vie, tous les groupes sont au bénéfice de la retransmission simultanée depuis Wurzbourg. Non seulement, ils reçoivent les enseignements cosmiques de Jésus de Nazareth révélés de nouveau à notre époque par la Parole prophétique, mais encore des aides pratiques pour la vie de chaque jour, à la lumière du Sermon sur la Montagne.

On chante beaucoup, la prière occupe une place importante. Dans le cadre des rencontres se déroulent les trois manifestations suivantes:

  • La lumière originelle et primordiale est déversée sur tous !
  • Les forces d’autosuggestions sont développées !
  • Chacun est guéri avec la force du Christ de Dieu !

Dans la Vie Universelle, la guérison par la foi, la guérison par la force de la pensée, sans médicaments, ni produits végétariens, occupe une grande place. Baptême et sainte cène sont inconnus, mais d’autres exercices spirituels se pratiquent pour obtenir la puissance divine. Parmi les membres règne une profonde unité et une grande fraternité.

topActivités

L’organisation de séminaires, des cours de méditation, le collage d’affiches, la diffusion de brochures et de cassettes sur l’histoire, la méditation, la santé, le mysticisme et le cosmos, la création d’écoles, les Ecoles du Christ (comme à Esselbach, en Allemagne), des écoles maternelles, des sessions de formation pour agriculteurs… sont autant d’activités de la Vie Universelle.

Dans les pays de langue allemande, les émissions de radio « La Parole, les ondes cosmiques » sont diffusées chaque vendredi soir. Depuis août 1994, Radio Moscou émet « L’onde universelle ». Les rencontres spéciales « Repas avec le Christ » attirent souvent une foule nombreuse et curieuse. Sont étroitement liés à la Vie Universelle, une banque qui désire établir sur terre l’état christique, avec des centres de prière, de méditation et de  salut, un hôtel, des fermes, des boulangeries, une clinique christique et un ensemble d’immeubles à Hottstadt, toujours en Allemagne.

topDissidences

A notre connaissance, la Vie Universelle regroupe actuellement des membres bien unis, aucune dissidence n’est signalée à ce jour.

topPrincipales erreurs

En lisant attentivement, l’énoncé des doctrines de la Vie Universelle, on découvre certains enseignements en accord avec la Bible, mais hélas de nombreux enseignements totalement étranges et étrangers !

Gabriel Wittek est tout simplement, comme beaucoup d’autres, un faux prophète. Son enseignement souvent nébuleux présente un Christ différent de celui des Écritures (Matthieu 7:15). La croix est aussi absente que le sang du Christ qui seul purifie de tout péché (1 Jean 1:7). Dans la doctrine de la vie Universelle, le Saint-Esprit est le grand négligé. Dans la Bible il est bel et bien une personne qui peut être attristée (Ephésiens 4:30), qui parle (Jean 16:13), qui enseigne (Jean 14:26), qui sonde les cœurs (1 Corinthiens 2:10)… .

L’enseignement de la Vie Universelle est plus proche du Nouvel Âge que de l’Evangile de Jésus-Christ. Ce dernier distingue bien d’un côté le frère, de l’autre côté le prochain. Donc tous les hommes ne sont pas frères. La préexistence des âmes, les âmes vivant séparées des corps, la réincarnation et tant d’autres hérésies sont condamnées par la Parole de Dieu (Hébreux 9:27).

Limiter toute la Bible uniquement aux dix commandements et au Sermon sur la Montagne déséquilibre gravement l’enseignement des Saintes Écritures qui forment un tout parfait. La Bible parle, malgré la négation par la Vie Universelle, de pasteur et d’évêque (dans le sens de surveillant, veillant sur le troupeau), comme dans Ephésiens 4:11 et Philippiens 1:1. L’ œuvre du Christ est parfaite, sa Parole écrite est complète, son Esprit régénère encore aujourd’hui tous les pécheurs qui se repentent, donc pas besoin de Gabriel Wittek !

Union des Chrétiens Apostoliques


Nom

C’est la plus nombreuse et la plus connue des dissidences de l’Église Néo-Apostolique. Il ne faut pas la confondre avec l’Église Apostolique, une branche du pentecôtisme, ni avec diverses Églises catholiques dissidentes, ni avec l’Église Catholique Apostolique irvingienne dont les membres se veulent tous « apostoliques ».

topOrigine

L’Église Néo-Apostolique a été déchirée par de continuelles divisions, dues essentiellement à l’autorité absolue et il faut le dire, dictatoriale, de son « apôtre-patriarche ». Dès 1951, on constate un mouvement d’opposition à ce dernier et surtout à son message qui devient inacceptable. Certains apôtres supportent malle despotisme de « l’apôtre-patriarche » Johann-Gottfried Bischoff ( 1871-1960), le culte de sa personne et sa prétendue révélation liant le retour du Christ à ses prophéties.

Le principal apôtre néo-apostolique opposé à « l’apôtre-patriarche », à l’origine de l’Union des Chrétiens Apostoliques, est Otto Guttinger. Par la suite, il sera rejoint par son père retraité Ernest Guttinger et par quelques autres apôtres.

Ernest Guttinger naît le 19 août 1877 à Dubendorf, en Suisse. Dès son jeune âge, il rejoint l’Église Néo-Apostolique. En 1948, il propose que le siège de cette Église soit transféré en Suisse, pays neutre, et que « l’apôtre-patriarche » ne soit pas choisi à vie. Ces propositions déplaisent fort à « l’apôtre-patriarche » et Ernest Guttinger se voit obligé de prendre une retraite anticipée en 1951. Il décède le 6 février 1960. Il est enterré au cimetière d’Enzenbuhl à Zurich par l’apôtre Peter Kuhlen de Rhénanie, le 10 février 1960.

Fils du précédent et de Marie Leyrer, Otto Guttinger naît le 10 janvier 1907 à Schaffhouse. Il fait des études de typographe de 1922 à 1926. En 1928, il déménage à Bâle et se marie. Il devient apôtre néo-apostolique le 7 décembre 1941. Sa première femme meurt peu après la naissance du quatrième enfant. Otto Guttinger est sans nul doute le chef de file et le promoteur de la foi néo-apostolique en Suisse.

En 1954, il contredit ouvertement « l’apôtre-patriarche », car ce dernier exige des fidèles, candidats au « Saint-scellé », la promesse de croire à sa révélation infaillible. Otto Guttinger s’élève contre les erreurs de doctrine en rédigeant son Manifeste diffusé partout. Il meurt le 5 juillet 1960. Il est enterré à Zofingen, le 8 juillet, par le même apôtre Peter Kuhlen.

Peter Kuhlen naît le 30 septembre 1899. Il est comptable de métier. « Scellé » à 16 ans, il devient apôtre à Düsseldorf le 1er août 1948. Il est immédiatement désigné comme successeur de « l’apôtre-patriarche » Bischoff, mais il renonce à cette charge en 1950. Il s’oppose fermement aux révélations de « l’apôtre patriarche » Bischoff, dès 1951, et quitte finalement l’Église Néo-Apostolique de son propre chef.

Un autre apôtre allemand, Ernest Dunkmann, participe également à ce mouvement de contestation et crée, le 24 janvier 1955, à Cologne, la Communauté Apostolique qui va bientôt s’unir aux autres dissidences pour devenir l’actuelle Union des Chrétiens Apostoliques. La circonscription de Düsseldorf a été créée par Peter Kuhlen.

Le combat par la parole et par la plume est surtout violent en 1954. C’est pour cela que les apôtres suisses Ernest et Otto Guttinger, les apôtres allemands Peter Kuhlen, Siegfried Dehmel et Ernest Dunkmann sont exclus de l’Église Néo-Apostolique par « l’apôtre-patriarche » Bischoff, le 23 janvier 1955, avec douze évêques et plusieurs anciens de circonscription. Tous les fidèles exclus se fédèrent dès janvier 1956 pour donner naissance à l’Union des Chrétiens Apostoliques. Peter Kuhlen décède le 17 novembre 1986, après avoir donné de solides bases à cette Union.

topDoctrine

L’Union des Chrétiens Apostoliques a résumé sa foi dans une Confession de foi de neuf articles. Voici ceux qui ne sont pas en accord avec la Parole de Dieu:

  • Article 4: Je crois que le Seigneur Jésus gouverne son Église par des apôtres, qu’il a envoyé ses apôtres comme lui a été envoyé dans le monde par son Père et qu’il les envoie encore avec la mission d’enseigner et de baptiser tous les peuples de la terre.
  • Article 5: Je crois que tous les ministres dans la communauté du Christ sont appelés et investis par les apôtres.
  • Article 8: Je crois que pour obtenir la qualité de prémices, les baptisés d’eau reçoivent le Saint-Esprit par un apôtre, acte par lequel ils sont incorporés comme membres au Corps de Christ.

Une exposition plus précise de la foi de l’Union des Chrétiens Apostoliques se trouve encore dans leur catéchisme. Il a paru en langue allemande en 1958 et contient 270 questions et réponses. Une traduction française polycopiée s’inspire du recueil allemand et comprend six parties.

L’apôtre est le représentant de Jésus-Christ sur la terre dans son Église. Cet apostolat est valable encore aujourd’hui. Les apôtres vivants forment le seul gouvernement valide de l’Église. Tous les ministères dans l’Église sont appelés et investis par les apôtres actuellement vivants. L’apôtre est indispensable pour la dispensation du Saint-Esprit.

topOrganisation

L’ensemble de l’Union est dirigé par le Conseil des apôtres, chaque apôtre étant responsable d’une circonscription. La France, le Luxembourg et la Suisse forment une circonscription dont le siège est à Zurich, 20, Carl Spitelerstrasse.

Selon une hiérarchie bien précise, les ministères dans l’Église sont ceux d’apôtre, d’évêque, d’ancien, d’évangéliste, de berger, de prêtre, de diacre et de sous-diacre.

Chaque église locale dépend de son apôtre qui, lui, est responsable devant le Conseil des apôtres: Boîte Postale 241, CH 8053 Zurich.

topDiffusion et statistiques

Connue essentiellement dans les pays de langue allemande, l’Union des Chrétiens Apostoliques se répand maintenant également ailleurs; une vingtaine de pays connaissent son enseignement, en Europe, en Amérique et en Afrique.

Elle doit totaliser environ 42 000 fidèles.

topTravail en France

Le mouvement de protestation dans l’Église Néo-Apostolique se dessine à partir du 22 août 1954 par un groupe dissident d’environ 200 personnes de la région d’Amnéville-les-Thermes, en Moselle, alors que  »l’apôtre-patriarche » séjourne à Mulhouse.

Après s’être organisé, ce groupe se répand activement dès 1956 en Moselle. Finalement l’Union des Chrétiens Apostoliques est enregistrée à la Préfecture de Toulouse le 1er mars 1961, avec comme but: «l’enseignement religieux sur la base des institutions de l’Église apostolique du christianisme des premiers temps» .

Le siège français est sis à Toulouse, 19, rue Dupuy-du-Grez. Une dizaine de salles abritent les 700 membres de la secte.

topPropagande

Un porte-à-porte timide et la diffusion du journal font connaître cette Union. Le Héraut est le journal bimensuel pour l’édification de la foi apostolique, polycopié pour les membres de langue française, imprimé pour ceux de langue allemande depuis 1955.

topCulte et pratiques

Un culte simple le dimanche matin, une réunion le mercredi soir rassemblent les membres de cette Union.

Elle connaît trois sacrements:

le baptême par aspersion des enfants fait entrer dans l’alliance de grâce, c’est un élément de la régénération. Par lui, le croyant est habilité à recevoir le Saint-Esprit. On connaît le baptême d’urgence pour les enfants en danger de mort.

la sainte cène: par elle, le croyant s’approprie les mérites de Jésus-Christ. Elle est célébrée chaque dimanche sous forme d’une hostie trempée dans un peu de vin. Ces deux substances doivent être consacrées par un ministère sacerdotal. Même les enfants en bas âge peuvent participer à la cène.

le « Saint-scellé » communique le Saint-Esprit, c’est la couronne de tous les actes sacramentels, c’est le baptême d’esprit et de feu, l’onction sainte, la nouvelle naissance, le droit de cité dans la Jérusalem céleste, le gage du salut. Lors de cet acte, le fidèle se voit imposer les mains par un apôtre actuellement vivant.

topActivités

Les membres invitent discrètement à leurs différentes réunions. Les fidèles se recrutent essentiellement par le un à un, par des contacts personnels. Ils n’organisent pas de grandes campagnes pour se faire connaître.

topDissidences

La direction collégiale et une union très solide entre les membres font qu’il n’y a pas de division jusqu’à présent.

topPrincipales erreurs

La place de l’apôtre, sa nécessité pour le salut, la conception sacramentel pour la réception du Saint-Esprit n’ont aucun fondement biblique.

 

Église de Scientologie

 

topNom

Le titre de cette Église vient du latin « scio »: connaître ou savoir, et du grec « logos »: étude. La Scientologie veut savoir pour savoir ou étudier la sagesse. C’est la science du savoir. Le terme « église » est pris dans le sens assez large d’une assemblée. Connue d’abord sous le nom d’Église de la Nouvelle Compréhension, elle veut être une philosophie religieuse appliquée et une technique qui résout les problèmes de l’esprit, de la vie et de la pensée.
C’est une technique de psychanalyse, une nouvelle discipline religieuse, une école de psychologie visant à améliorer l’homme spirituel. Elle veut rendre l’homme plus heureux par la compréhension de lui-même comme être spirituel. Elle veut exercer le culte de la religion de Scientologie en dispensant aux fidèles des services éducatifs.

topOrigine

Il n’est pas facile d’écrire tant soit peu objectivement un bref historique de cette Église, car les documents dont nous disposons sont souvent contradictoires! (1)

L’ingénieur humaniste américain Lafayette-Ronald Hubbard naît le 13 mars 1911, à Tilden, dans le Nebraska. Il passe son enfance dans l’ouest américain. Avec ses parents, il fait de multiples voyages en Asie, essentiellement en Chine et au Japon. C’est là qu’il s’initie à la spiritualité hindoue.

De retour aux États-Unis, il étudie la physique nucléaire à l’université George Washington. Il effectue son service militaire dans la marine américaine. Blessé pendant la Seconde Guerre mondiale, il est aveugle et paralysé. Grâce à sa méditation, il recouvre la santé et toutes ses forces en l’espace de deux ans. L’incapacité physique aura été une cruelle épreuve pour lui, mais il en sort guéri et fortifié spirituellement.

Auteur de romans de science-fiction, Hubbard change de voie pour se consacrer à la philosophie. En 1938, il s’adonne à une réflexion sur l’impulsion fondamentale qui anime la vie. C’est le début d’une longue période de recherches qui aboutit à la rédaction de son livre principal La Dianétique, la science moderne de la santé mentale. Écrit en 1948, il est publié le 9 mai 1950 et connaît un immense succès. Cet ouvrage présente une technologie de guérison spirituelle. Dianétique vient de « dia » et de « nous », deux termes grecs signifiant « au travers de l’esprit ». La Dianétique démontre ce que l’esprit fait au corps. En 1952, Hubbard lance la Scientologie comme philosophie appliquée à prétention scientifique. Deux ans plus tard, il regroupe ses premiers étudiants pour ouvrir, le 18 février 1954, à Los Angeles, la première Église de Scientologie. Cette date est considérée comme le commencement officiel de l’Église de Scientologie.

Le siège du mouvement est transféré en Grande-Bretagne en 1959, pour redevenir américain plus tard. À partir de 1974, Hubbard fait de nombreuses acquisitions. Il achète un ancien noviciat jésuite dans l’Oregon, un bateau Apollo de 107 mètres de long, un hôtel et d’autres immeubles à Clearwater. Dans son ministère, il est secondé par sa troisième épouse Mary Sue. Vers 1980, il disparaît après avoir concentré toutes ses activités au Centre de Technologie Religieuse que dirigera son successeur David Miscavidge.

Selon quelques intimes, le fondateur de l’Église de Scientologie est décédé le vendredi 24 janvier 1986 d’une crise cardiaque à Saint-Louis, en Californie. Sa mémoire est intensément honorée par les scientologues. À Petrolia, à 250 kilomètres au nord de San Francisco, ils ont construit un caveau cylindrique en acier, à 4 mètres sous terre, pour conserver ses œuvres.

topDoctrine

Lafayette-Ronald Hubbard est un écrivain prolifique, 600 livres sont sortis de sa plume. Citons-en quelques-uns:

La réduction du crime, Les problèmes du travail, La Dianétique, La puissance de la pensée sur le corps, La thèse originale Dianétique, Self Analyse, La Dianétique, évolution d’une science, Dianétique 55, Scientologie 0 80, Les fondements de la pensée, Une nouvelle optique sur la vie, Introduction à l’Éthique de la Scientologie, Avez-vous vécu avant cette vie ? et Mission dans le temps…

Ces livres, les nombreuses cassettes, les albums de musique et les vidéocassettes mis en vente par l’Église révèlent la doctrine scientologique.
En plus, le fondateur a écrit à Los Angeles, le 18 février 1954, la confession de foi que voici:

« Nous, les membres de l’Église, croyons: que tous les hommes, quelles que soient leurs race, couleur, croyance, ont été créés avec des droits égaux, que tous les hommes ont le droit inaliénable d’exercer leurs propres pratiques religieuses, que tous les hommes ont le droit inaliénable de décider de leur propre vie, que tous les hommes ont le droit inaliénable à l’équilibre mental, que tous les hommes ont le droit inaliénable d’avoir leur propre défense, que tous les hommes ont le droit inaliénable de concevoir, choisir, assister ou soutenir leurs propres organisations, églises et gouvernements, que tous les hommes ont le droit inaliénable de penser librement, de parler librement, d’écrire librement leurs propres opinions et de s’opposer , de se prononcer ou d’écrire sur les opinions des autres, que tous les hommes ont le droit inaliénable de créer leur propre espèce, que les âmes des hommes ont les droits des hommes; que l’étude du mental et la guérison des maladies d’origine mentale ne devraient pas être séparées de la religion, ni tolérées dans les domaines non religieux, et qu’aucun agent autre que Dieu n’a le pouvoir de suspendre ou de négliger ces droits, de façon ouverte ou couverte.
Et nous, membres de l’Église, croyons: que l’homme est fondamentalement bon; qu’il cherche à survivre; que sa survie dépend de lui-même, de ses semblables et de l’accomplissement de sa fraternité avec l’univers.
Et nous, membres de l’Église, croyons que les lois de Dieu interdisent à l’homme: de détruire sa propre espèce; de détruire la raison des autres; de détruire ou d’asservir l’âme d’un autre; de détruire ou de réduire la survie de ses compagnons ou de son groupe. Et nous, membres de l’Église, croyons que l’esprit peut être sauvé et que seul l’esprit peut sauver ou guérir le corps. »

La Scientologie est une religion naturelle et non révélée, tout en inaugurant une nouvelle ère pour l’humanité, un pont vers une vie meilleure.
Elle croit cependant à l’existence d’un être suprême, Dieu. Elle veut étudier la connaissance afin de l’utiliser pour améliorer l’existence. Elle veut étudier la sagesse et la vie à partir de l’homme considéré comme un être spirituel. L’homme est esprit. L’homme est fondamentale ment bon, son mental enregistre tout pour son bien, sa pensée est toute-puissante sur son corps. Le salut dépend directement des actions de la personne et de la voie qu’elle prend. La Scientologie développe l’étude et le maintien de l’esprit en relation avec lui-même, les univers, les autres et la vie.

topOrganisation

L’Église de Scientologie est hiérarchisée. Une discipline stricte régit ses membres. Le siège central se trouve aux États-Unis:6331, Hollywood Boulevard, Suite 1200 à Los Angeles. D’autres bureaux importants sont situés à Clearwater, en Floride, 210, South Fort Harrison Avenue, lieu de retraite religieuse dans 13 bâtiments.

Chaque église locale a la même structure de base, le même mode de fonctionnement et poursuit les mêmes activités avec le même but: mettre la technologie de Ronald Hubbard à la portée de tous les membres pour une existence améliorée. Chaque église est dirigée par son propre conseil, tout en étant en étroite relation avec l’Église-Mère, l’Église de Scientologie Internationale de Los Angeles.

Plusieurs églises de différents pays constituent une Église continentale, toutes les Églises continentales sont soumises au siège américain. L’Église de France fait partie de l’Église continentale dont le siège est à Copenhague, 6, Jernbanegade. Tous les membres sont regroupés dans l’Association Internationale des Scientologues dont le secrétariat est dans le Sussex anglais. L’Église connaît deux types de membres, les membres temporaires et les membres à vie. Normalement ils versent la dîme. Les ministres du culte, hommes ou femmes, sont groupés en Conseil pastoral qui exerce un contrôle sur les membres.

Les ministres du culte sont formés pour enseigner la doctrine, pour montrer aux membres la voie à suivre et leur apporter une assistance spirituelle.

topDiffusion et statistiques

Une remarque essentielle, l’Église de Scientologie se développe très rapidement. En 1950, il existait un embryon d’église aux États-Unis ; en 1960, cette Église était présente en 8 pays ; en 1970 dans 17 pays; en 1980 dans 52 pays; en 1990 dans 70 pays; en 1992 dans 74 pays et en 1994 dans 99 pays.

Actuellement, la scientologie est active dans 163 pays.

En 1960, on comptait onze églises ou organisations scientologues,
118 en 1970,
328 en 1980,
832 en 1990 et
1039 en 1992.
En 2007, on ne compte pas moins de 7500 groupes dans le monde.

Ceux qui fréquentent les églises et les différents centres augmentent sans arrêt: en 1960, ils sont trois millions, vingt-ans plus tard six millions et de nos jours (1994) près de 11000000.

Les employés permanents augmentent également. En 1970, ils sont 2 553, en 1975, ils sont déjà 3 238, en 1980 leur total s’élève à 5 150, pour atteindre 8867 en 1985 et 10224 en 1990. L’Église de Scientologie compte 40 églises bien organisées aux États-Unis.
Voici la situation en Europe: Suisse:5 églises, Belgique:1, Allemagne:7, Autriche:1, Danemark:3, Espagne:3, Pays-Bas:1, Russie:1, Suède:3, Italie:11, Grande-Bretagne:7…

Nous venons d’apprendre que l’Église de Scientologie qui était considérée comme une œuvre commerciale, vient d’être reconnue, fin octobre 1993, aux États-Unis comme une véritable Église, malgré les 300 millions de dollars d’offrande annuelle!

topTravail en France

D’abord situé au 12, rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris, le siège français se trouve actuellement au 65, rue de Dunkerque dans le 9e arrondissement de la capitale, près de la Gare du Nord.

Les réunions débutent à Paris le 26 octobre 1959. Le Journal Officiel mentionne, le 16 décembre 1959, la création d’une Association des Amis de la Scientologie. En septembre 1978 s’ouvre l’église de Paris avec cinq ministres du culte et 146 personnes. Le Journal Officiel du 24 août avait signalé la création de cette église.

Actuellement, la Scientologie compte 300 membres à plein temps. Ils conseillent environ 40 000 personnes par an. Parmi eux, peut-être 1500 peuvent être considérés comme membres et ceci dans les cinq églises d’Angers, de Clermont-Ferrand, de Lyon, de Paris (Assemblée Spirituelle de l’Église en Ile-de-France et Celebrity Center de la rue Legendre) et de Saint-Étienne et dans les 5 missions d’Avignon, de Bordeaux, Marseille, de Montpellier et de Nice.

La presse relate bien souvent des démêlés de la Scientologie avec les autorités. On se souvient de la perquisition menée au siège le 13 janvier 1992, à cause de 3,7 millions de francs non payés au fisc.

topPropagande

L’Église de Scientologie se fait connaître essentiellement par des annonces dans la presse et l’accrochage dans les rues, avec le Test de personnalité distribué massivement. Il propose de répondre à 200 questions. Il est gratuit, mais les personnes contactées sont invitées à continuer leur réflexion par des cours payants. 

Les livres de Hubbard et surtout sa Dianétique (traduite aujourd’hui en 71 langues) sont vendus au grand public dans les kiosques et dans les librairies qui ignorent l’origine sectaire de cette littérature.
Des campagnes publicitaires avec tracts et brochures, comme Le chemin du bonheur, des cours par correspondance, des conférences avec démonstration pratique sur les bienfaits de la Scientologie, des séminaires payants, sont autant de moyens efficaces pour faire connaître cette Église.

Celle-ci publie quatre journaux:

  • Éthique et Liberté, le magazine d’investigation,depuis 1977.
  • ARC (Affinité, Réalité, Communication), un journal bimestriel.
  • Impact, réservé exclusivement aux membres.
  • Terra Incognita

 

topCulte et pratiques

Un bref service religieux est célébré le dimanche soir. Le ministre du culte y lit des écrits de Hubbard ou autres. L’Église édite un livre de prières et les sermons du fondateur. Les baptêmes d’enfants, les mariages et les enterrements donnent lieu également à des cérémonies religieuses. Quelques fêtes particulières rassemblent les membres, l’anniversaire de Hubbard (13 mars), l’anniversaire de la Dianétique (9 mai), l’anniversaire du voyage inaugural du Freewinds, vaisseau du mouvement (6 juin), le nouvel an, etc.

Les pratiques les plus importantes se font durant la semaine et en dehors de la chapelle.
Le fidèle ou « audité » va trouver un « ministre-conseiller » ou « auditeur ». Cette consultation est une « audition » ou un Conseil pastoral. Durant ces entretiens, l’auditeur aide l’audité à devenir maître de son mental réactif. Souvent, un appareil, l’électromètre, est utilisé pour détecter les zones de détresse spirituelle.

Le membre qui a trouvé dans la Scientologie le chemin d’une vie meilleure, qui est autodéterminé et libéré de toute entrave est devenu « clair », de « préclair » qu’il était auparavant.

Une séance est la période de temps pendant laquelle un auditeur « audite » un « préclair ». Celui-ci, selon le Tableau de Classification, de Gradation et de Conscience, accède à différents grades, différents niveaux, grâce au Pont, c’est-à-dire à la route qui mène à l’état de clair. C’est le voyage allant de l’ignorance à la révélation. En général, il faut un entraînement, réparti en douze classes, pour maîtriser la vie, allant du niveau 0 au niveau 4.

L’emblème de la Scientologie est une croix à huit branches qui symbolisent les huit « dynamiques » sur lesquelles le « thétan », partie immortelle de l’homme, doit devenir opérationnel: impulsion de survie individuelle, couple et enfant, groupe, humanité, nature, matière – énergie – espace et temps, domaine spirituel, Être suprême.

Les scientologues luttent contre la drogue et l’alcool. Ils prônent la monogamie et la sainteté du mariage. L’Église dispense une procédure de purification pour se débarrasser des méfaits des médicaments.
L’Église vit grâce aux contributions financières spontanées des membres, mais aussi grâce au prix élevé des consultations.

topActivités

Les églises sont ouvertes en permanence et accueillent de nombreuses personnes à la recherche d’aide morale et spirituelle. Leurs activités consistent essentiellement à purger les « audités » de leur mental réactif, au cours des séances d’audition.

Plus d’une vingtaine d’oeuvres dépendent directement ouindirectement de la Scientologie:

– Narconon, pour la lutte contre la drogue,
– le Centre Culturel Celebrity Center, Centre Dianétique, 69, rue Legendre, Paris 17e,
– le Centre Français des scientologues contre la discrimination, 4, rue Burcq, Paris 18e,
– la Commission des citoyens pour les droits de l’homme,
– Criminon, pour la réforme du criminel
– Oui à la Vie, Non à la Drogue
– etc…

topDissidences

A notre connaissance, aucune pour le moment.

topPrincipales erreurs

Ne désirant pas être une Église chrétienne et ne voulant pas faire la volonté de Jésus-Christ, la Scientologie est un humanisme moral.

L’homme a toujours essayé de se mettre en valeur et de monter vers un Être suprême (Genèse Il:4 ). Se racheter, s’améliorer par ses propres moyens est le désir de l’homme naturel.

Pour affirmer que l’homme est fondamentalement bon, il faut vraiment fermer les yeux sur la réalité et être bien naïf: guerres mondiales, fours crématoires, Hiroshima…

La Bible, par contre, est bien plus réaliste (Romains 3:10; 3:23). L’homme est foncièrement mauvais, mais le Seigneur Jésus-Christ peut le transformer, et lui seul, pour en faire une nouvelle créature (II Corinthiens 5:17).

Nier le péché et ses conséquences néfastes montre bien que la Scientologie n’a rien compris du plan de salut de Dieu. Sans repentance, il n’y a pas de salut et toutes les auditions, avec ou sans électromètre, ne conduisent pas au vrai bonheur présent et éternel (Jean 15:5; Éphésiens 2:8 et 9).

Il est vrai que la Scientologie utilise le terme de péché, mais simplement dans le sens d’un acte néfaste. Le Scientologue doit donc faire aux actes néfastes et réparer le préjudice commis. Cela n’a rien à voir avec la repentance envers Dieu.

Employer le mot d’Église pour la Scientologie est vraiment impropre, car elle ne remplit aucune condition d’une Église selon l’Écriture: foi en Christ, baptême par immersion des convertis, fruit du Saint-Esprit.

Enfin, en lisant la partie de cet article consacrée au culte et aux pratiques, tout lecteur ne manquera pas de s ‘ exclamer:« Que c’est compliqué! » …alors que l’enseignement biblique est si simple (Actes 16:31) !

(1) Nous avons reçu à peu près à la même époque le magnifique ouvrage, grand format, de 838 pages Qu’est-ce que la Scientologie ?, édité par la secte elle-même en 1993 et le livre percutant, et convaincant, de Paul Ranc Une secte dangereuse: la Scientologie, édité à la même époque par les Éditions Contrastes.

Tiré de Les sectes à visages découvert, G. Dagon, Editions Barnabas