KWASIZABANTU

 Si quelqu’un porte dans le pan de son vêtement de la chair consacrée, et qu’il touche avec son vêtement du pain, des mets, du vin, de l’huile, ou un aliment quelconque, ces choses seront-elles sanctifiées? Les sacrificateurs répondirent: Non!  Et Aggée dit: Si quelqu’un souillé par le contact d’un cadavre touche toutes ces choses, seront-elles souillées? Les sacrificateurs répondirent: Elles seront souillées. Hag 2:12-13


Les témoignages critiques qui nous parviennent régulièrement sur le mouvement de Kwasizabantu  ne font pas état de changement la direction du mouvement. Ces témoignages sont confirmés par différente sources. L’article ci-dessous, bien que datant de plus d’une dizaine d’année, garde donc toute sa pertinence.  (Janvier 2017)


Erlo Stegen et le réveil parmi les Zoulous

(1) d’après le livre de Joachim Rosenthal

Résumé et traduction par Eric Ropp, du “Centre de Recherches, d’Information et d’Entraide”.

1. Naissance et développement du mouvement

Le mouvement Kwasizabantu (KSB) a son origine en Afrique du Sud où il a commencé dans les années 60, sur l’initiative de Erlo Stegen, suite à un réveil parmi les Zoulous. Stegen est né en 1935 en Afrique du Sud. Ses ascendants sont issus d’une famille luthérienne allemande (Lüneburger Heide). À l’âge de 15 ans il se convertit et, à 17 ans, il débute une formation de deux années dans un institut biblique à Pretoria (2).
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Un homme s’arrache les 2 yeux pour apaiser la colère des dieux

Monsieur Mudukappa Karadi, un pauvre paysan de 40 ans, s’est auto-mutilé d’abord un œil pour apaiser son dieu Shankaraiajja math ( 2008-08-28).eyestab.jpg (210×133).20150904_105436.001946

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Encyclopédie des sciences religieuses: La religion des Musulmans, ou Mahométisme

Article de l’Encyclopédie des sciences religieuses de 1877–lc-press

Le mahométisme ou islamisme, professé actuellement par plus de cent millions d’individus, est la religion des Arabes, des Persans, des Afghans, des Turcs, des Tartares, de l’Archipel indien, d’une partie de l’Indoustan et de toute l’Afrique septentrionale, depuis l’Egypte jusqu’au Maroc (voir Vambéry, Der Islam in neunzehnten Jahrhundert, Leipzig. 1875). En Chine, rapidement du terrain (voir Dabry de Thiersant, Le mahométisme en Chine et dans le Turkestan oriental, Paris, 1878). En Afrique, il se répand de plus en plus parmi les tribus idolâtres du centre (Bosworth Smith, Mohammed and Mohammedanism, 2e édit.). Mais si cette propagande active, qui pourrait devenir un danger pour l’avenir, mérite de fixer les regards des hommes politiques, le philosophe et l’historien, comme le fait observer Sprenger dans sa belle vie de Mahomet (Das Leben und die Lehre des Mohammed, 3 vol.) n’ont guère moins intérêt à étudier une religion sur la naissance et le développement de laquelle nous possédons les informations les plus sûres et les plus abondantes.

Et d’ailleurs, pendant le moyen âge, l’histoire du mahométisme est l’histoire même de la civilisation. C’est grâce aux musulmans que la science et la philosophie grecques, tirées de l’oubli, sont venues réveiller l’Occident et provoquer le grand mouvement intellectuel qui aboutit à la rénovation de Bacon (voir Renan, Averroès et l’ Averroïsme; Sprenger, ouvrage cité, introd., p. 4 ; Dieterici, Die Lehre von der Weltseele bei den Arabern im X. Jahrhundert, introd ; Dugat, Hist. des philosophes et des théologiens musulmans, préface).

— Au septième siècle de notre ère, le vieux monde agonisait. La conquête arabe lui infusa un sang nouveau. Mahomet avait emprunté sa doctrine tout entière aux étrangers. En échange il leur donna le Coran qui fut le point de départ d’une culture nouvelle ; car c’est pour préserver leur livre sacré contre toute altération que les musulmans durent créer, peu après la mort du prophète, la grammaire, la lexicographie et l’exégèse, laquelle, à son tour, donna naissance à la théologie, sœur de la philosophie. C’est ainsi qu’amenés à la curiosité scientifique, les musulmans, sous le règne des premiers Abbâsides, exhumèrent Aristote, Platon, Euclide, Archimède que par l’intermédiaire des Arabes d’Espagne ils transmirent à nos écoles d’Occident.

— Avant Sprenger, on attribuait le triomphe éclatant de Mahomet à des causes plus ou moins bizarres. Muir y voyait la main de Satan. Selon Carlyle, Mahomet était un de ces héros qui, de temps à autre, apparaissent au monde pour y accomplir l’oeuvre de la prédestination. En Allemagne, on rangeait Mahomet au nombre des prophètes, négligeant d’expliquer ce qu’on entendait par ce terme de prophète. Le premier, Sprenger a fait toucher du doigt la vraie cause du succès de l’islamisme. A l’époque où parut Mahomet, l’empire byzantin et celui des Perses s’effondraient d’eux-mêmes. Les Syriens chrétiens, opprimés par les Grecs, n’aspiraient qu’à s’en affranchir. Les Perses étaient hors d’état de résister. D’autre part, l’islamisme se présentait comme une simple formule à prononcer:

Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allàh, et Mahomet est son envoyé

formule moyennant laquelle on entrait sous la protection d’une nation puissante, libre, égalitaire et victorieuse. C’est donc à la force brutale et à l’intérêt personnel qu’il faut attribuer la rapide extension de l’islamisme. Les premières conversions furent peu sincères. On le vit bien, dans la suite, lorsque les principales provinces Musulmanes devinrent des foyers d’hérésies fondées sur d’anciennes croyances que l’islamisme n’était point parvenu à déraciner. En Arabie même, le mahométisme ne dut son salut qu’à l’extrême division des tribus qui, subjuguées l’une après l’autre, finirent par se ranger sous les drapeaux des plus forts et par faire cause commune avec eux parce qu’ils étaient vainqueurs. Car ni Mahomet ni ses successeurs ne purent extirper cette indifférence naturelle des Bédouins en matière de religion qui faisait dire à Mahomet, dans le Coran (chap. ix, vers. 98):

Les Arabes du désert sont les plus endurcis dans leur infidélité et dans leur hypocrisie, et il faut naturellement s’attendre à ce qu’ils ignorent les préceptes que Dieu a révélés à son envoyé.

Encore aujourd’hui, c’est à peine s’ils connaissent la profession de foi musulmane, et plusieurs voyageurs attestent qu’au lever du jour ils se prosternent devant le soleil. Ces considérations n’ont point échappé au savant auteur de la vie de Mahomet non plus qu’au docte professeur de l’université de Leyde, M. Dozy, à qui la science est redevable d’un excellent Essai sur l’histoire de l’islamisme (traduit du hollandais par Victor Chauvin, Paris, Maisonneuve). Leurs ouvrages seront pour nous les plus sûrs des guides dans l’exposé que nous allons tracer du mahométisme.

— Lorsque parut Mahomet, l’Arabie comptait, au nord, au sud et à l’est, de nombreux adhérents au judaïsme, au christianisme et au parsisme ; mais les Arabes de la Mekke et des régions avoisinantes étaient restés attachés aux superstitions de leurs ancêtres. Ils avaient bien une notion vague d’un être supérieur, qu’il nommaient Allâh (contraction de Al-ilâh « le Dieu ») ; mais ce dieu leur paraissait trop haut pour qu’ils pussent entrer en relations avec lui. Aussi préféraient-ils s’adresser à ses filles, les Djinns, dont l’esprit était censé résider dans certains
arbres et certaines pierres et rochers. Les Bédouins remarquaient-ils quelque belle pierre, ils en faisaient leur idole, l’arrosant du sang de leurs chameaux et lui demandant en échange l’accomplissement de leurs vœux. Le centre du culte était la Kaabah, sorte de temple carré, placé au milieu de la Mekke; et où était adorée notamment l’idole principale de la tribu mekkoise des Qoréïchites, statue d’agate rapportée de Mésopotamie ou de Syrie et appelée Hobal (voir Wüstenfeld, Geschichte der Stadt Mekka, IV, § 14). Ce temple, célèbre dans toute l’Arabie et vénéré par toutes les tribus, était, une fois l’an, l’objet d’un pèlerinage. Chaque tribu y avait dressé son idole, en sorte qu’il en contenait trois cent soixante; au dire des historiens arabes.
On y voyait aussi cette fameuse pierre noire qui passait pour avoir servi de marchepied à Abraham, alors qu’il édifiait la Kaabah. En dehors de ces marques purement extérieures de respect, les Arabes ne se souciaient guère de religion. La notion d’une vie future choquait particulièrement leur bon sens. Or, sans cette croyance, il ne saurait exister de religion digne de ce nom. Pourtant quelques esprits distingués ne se contentaient pas des grossières idées de leurs compatriotes. Déjà Caussin dé Perceval, en son Essai sur l’histoire des Arabes, avait montré que Mahomet eut, dans les hanîfs, de véritables précurseurs (voir Barthélemy Saint-Hilaire, Mahomet et le Coran, p. 69). Sprenger a complété la démonstration. Le mot hanif signifie littéralement « qui penche plutôt d’un côté que d’un autre; qui se détourne de; sectaire. » Or ces hanîfs, rejetant les idoles, inclinaient à croire en un seul Dieu, créateur du ciel et de la terre, et à la volonté de qui les hommes doivent s’abandonner entièrement. En arabe, Islâm est le terme qui désigne cette soumission absolue aux décrets divins, et l’homme qui professe l’Islâm est dit moslim (d’où musulman). On s’explique donc très bien cet aveu de Mahomet, dans le Coran, qu’avant lui il existait déjà des musulmans.

— Les historiens arabes rapportent que plusieurs personnes de la famille de Mahomet et de celle de Khadîdjah, sa première femme, se déclaraient hanîfs, et protestaient contre l’adoration des idoles. Le hanîfisme avait été vraisemblablement introduit à la Mekke par un certain Zéïd ben ‘Amr qui s’était rendu en Syrie tout exprès pour s’y informer de la meilleure des religions. S’étant entretenu avec des juifs et des chrétiens, mais peu satisfait de leurs réponses aux questions qu’il leur posait, il les aurait priés de lui indiquer une autre religion, et ceux-ci l’auraient engagé à embrasser le hanîfisme ou religion d’Abraham, consistant en une simple profession de foi en un Dieu unique. De retour à la Mekke, Zéïd commença à prêcher publiquement l’unité de Dieu. Souvent on le voyait, le dos appuyé contre la Kaabah, adresser des conseils et des reproches à ses concitoyens ; et il disait à haute voix:

Oui, j’en jure par celui qui tient mon existence entre ses mains, je suis le seul parmi vous qui suive la religion d’Abraham

(On sait que les Arabes regardaient Abraham comme le père de leur race) ; après quoi il ajoutait:

O Allàh, si je savais quelle est la formule d’adoration qui te plaît le mieux, je la pratiquerais ; mais je ne la connais pas » (Voir Weil, Sirat ap. Barthélemy Saint-Hilaire, p. 73).

— Mahomet ayant épousé Khadîdjah, riche veuve de la Mekke, subit d’autant plus facilement l’influence des hanîfs que par sa nature il était très porté à la rêverie. il aimait beaucoup à s’entretenir avec Zéïd ben ‘Amr, avec des juifs et des chrétiens ; et depuis que son mariage avec la riche Khadîdjah lui avait enlevé tout souci de la vie matérielle, c’était les idées religieuses qui formaient le sujet ordinaire (le ses méditations. Sa mère Amînah, d’un tempérament très nerveux et très impressionnable, lui avait transmis le germe d’une maladie que ses symptômes, minutieusement décrits par les historiens musulmans, ont permis au docteur Sprenger d’assimiler avec l’hystérie. Les attaques de ce mal très semblable à l’épilepsie faisaient croire aux Qoréïchites que Mahomet était possédé d’un djinn. Lui- même en fut d’abord convaincu. Souvent il s’entendait appeler ; mais il avait beau regarder de tous côtés, il ne découvrait personne. Mahomet avait dépassé sa quarantième année lorsqu’il eut sa première révélation. Un jour (vers 612 de notre ère), se trouvant solitaire, sur le mont Hirâ situé à environ une heure de la Mekke, il s’endormit, accablé par la chaleur, et vit en songe un être surnaturel qui, s’approchant vivement, lui dit:

iqra’ « prêche. »

Il paraît certain qu’à cette époque Mahomet se sentait déjà poussé à prêcher l’unité de Dieu, voulant imiter en cela Zéïd ben’Amr et peut-être aussi d’après les conseils de Bahîrâ (voir l’article Coran). La vision qu’il eut d’un ange lui ordonnant de prêcher doit être sûrement attribuée à la surexcitation de son cerveau sous l’empire de ses préoccupations religieuses. Toutefois, c’était avec appréhension que Mahomet envisageait les luttes qu’il aurait à soutenir contre lès Mekkois s’il se décidait à combattre ouvertement leurs croyances établies: aussi, épouvanté de l’ordre que son propre esprit lui intimait en songe, répondit-il à l’ange:

Je ne suis pas un prédicateur.

Par deux fois l’être surnaturel répéta son commandement et par deux fois Mahomet le repoussa ; puis il se réveilla. Pendant longtemps il attendit en vain que la vision se renouvelât, et, persuadé qu’il avait été en butte à l’obsession d’un djinn, il résolut de mettre fin à ses jours en se précipitant du haut du mont Hirâ. A ce moment même, l’esprit se montra à lui et le salua du titre d’envoyé de Dieu. Cependant, Khadîdjah, inquiète de l’absence prolongée de son mari, avait envoyé des gens à sa recherche. Rentré près de sa femme, Mahomet lui fit part de ses visions et des doutes qu’elles suscitaient dans son âme. Khadîdjah, dit la tradition, le consola de son mieux, l’assurant que rien ne pourrait ébranler sa foi en lui et que Dieu l’avait certainement choisi pour être le prophète de sa nation. Néanmoins, effrayée de la confidence qu’elle avait reçue, elle eut recours aux lumières du vieux Waraqah, son cousin, hanîf comme elle. Celui-ci ne parut nullement étonné de ce qu’il apprenait.

Si ce que tu viens de me raconter est vrai, dit-il, ton mari a reçu une révélation et sera le prophète de notre peuple.

Peu après, Waraqah ayant rencontré Mahomet, l’aurait engagé à obéir aux ordres de l’ange et à prêcher. A partir de cette époque, Mahomet se crut réellement appelé à propager une religion nouvelle et si plus tard il trompa réellement ses compatriotes en leur donnant comme révélés des récits qu’il tenait du juif Bahîrâ ou en promulguant comme divines des lois dictées souvent par son caprice, c’est qu’ayant foi en sa mission, il pensait que le but justifie les moyens. Au surplus il faut distinguer trois périodes dans la carrière prophétique de Mahomet. La première, pendant laquelle il n’a que des idées peu arrêtées sur sa propre religion, est consacrée à détruire le paganisme et à y substituer la croyance en un seul Dieu et à une vie future dans laquelle seront récompensées les bonnes actions et punies les mauvaises. Dans la seconde période, Mahomet aux prises avec les Qoréïchites incrédules et railleurs se voit forcé d’improviser des réponses à des objections qu’il n’avait pas prévues

Si, lui disaient les Qoréïchi tes, tu es réellement l’envoyé d’Allah, opère quelque miracle.

Mis au pied du mur, Mahomet en est réduit à présenter le Coran même comme un miracle.

Eh bien, repartissent, les Qoréïchites, ton Coran a beau être un miracle il ne nous convainc pas. Pourquoi ton dieu, qui est si puissant, ne change-t-il pas nos cœurs ?

Ici, Mahomet répond par ce pitoyable argument:

Dieu dirige dans le vrai chemin qui il veut, et égare qui il veut. Vous êtes du nombre des égarés, ô Qoréïchites, et de ceux que de toute éternité Dieu prédestinait au feu de l’enfer.

Ainsi crée Mahomet par boutade son dogme de la prédestination, dogme qui est en contradiction
manifeste avec celui de l’acquisition, par les actes, du mérite ou du démérite. Cette contradiction n’échappa nullement aux fidèles, qui, du vivant même de Mahomet, lui exprimèrent leur étonnement.

Si tout est fixé d’avance, ô messager de Dieu, dit un jour un musulman à Mahomet, pourquoi donc agirais-je?

Mahomet, fort irrité de cette question indiscrète, répondit avec humeur que l’homme, ne sachant s’il était prédestiné au paradis ou à l’enfer, devait agir comme si ses actes n’étaient pas déterminés d’avance (voir S. Guyard, ‘Abd arRazzáq et son traité de la prédestination et du libre arbitre dans le Journal asiatique de février-mars 4873).

— Dans la troisième période, Mahomet, devenu le chef d’une puissante communauté, fut conduit à lui prescrire des lois et à régler définitivement les rites et cérémonies du culte. C’est alors qu’en sa qualité de prophète reconnu, il dut revêtir d’un caractère divin les résolutions que lui inspiraient les besoins du moment. Par exemple, Mahomet voulait conserver à la Mekke son rang de capitale de l’Arabie. Il imposa donc aux musulmans, scandalisés d’abord, mais bientôt soumis, de continuer à s’y rendre en pèlerinage pour y accomplir les sept tournées autour de la Kaabah. Or ce pèlerinage était, comme on l’a vu, l’une des anciennes coutumes du paganisme. C’est aussi durant cette période que Mahomet précisa le dogme de l’unité de Dieu, celui de sa mission et celui de la vie future.

— Les premiers convertis furent Khadîdjah, ‘Alî qui épuisa Fâtimah, fille de Mahomet, Zaïd, affranchi du prophète, Aboû Bekr l’un de ses beaux-pères, ‘Othmân et ‘Omar. D’autres, moins illustres, suivirent de près cet exemple. Aboû Bekr et ‘Omar, qui plus tard succédèrent à Mahomet, peuvent être considérés comme les colonnes de l’islamisme naissant. Sans eux, la religion de Mahomet eût infailliblement péri, étouffée dans son germe. Le prophète manquait de sens pratique et d’énergie dans l’action, qualités que possédaient éminemment la première Aboû Bekr et ‘Omar la seconde. Aussi Mahomet ne prenait-il jamais une décision sans l’avis de son beau-père: ‘Omar se chargeait de l’exécution. Et pourtant, malgré l’appui de ces deux hommes, les débuts de la prédication furent extrèmement pénibles. Il n’était pas d’injures et de menaces dont ne fussent accablés Mahomet et ses partisans. C’est pourquoi le prophète conseilla aux premiers musulmans d’émigrer en Abyssinie. La situation de Mahomet, demeuré presque seul, devint si intolérable que dans un moment de faiblesse il apostasia et associa à Allâh trois des idoles Qoréïchites, Allât, ‘Ozza et Manât (Coran, chap. LIII, vers. 19 ss.)

Les fugitifs d’Ayssinie revinrent alors à la Mekke; mais Mahomet s’étant rétracté, la persécution reprit de plus belle. Plusieurs musulmans furent mis à la torture. Sur ces entrefaites, les habitants de Médine, qui détestaient les Qoréïchites, ayant appris ce qui se passait à la Mekke, envoyèrent au prophète une députation pour lui offrir de le protéger lui et les siens. C’était une occasion de manifester leur haine contre les Qoréïchites. En outre, beaucoup de juifs résidaient à Médine: ils entretenaient souvent les Médinois de la venue d’un Messie qui devait faire passer la suprématie des mains des enfants d’Ismaël aux mains des fils d’Israël. Les Médinois virent dans Mahomet le Messie attendu et pour supplanter les juifs, ils s’empressèrent de le reconnaître. Mahomet accueillit avec joie ces ouvertures et députés médinois ayant embrassé l’islamisme et répondu des sentiments de leurs concitoyens, le prophète expédia ses partisans par petits groupes sans que les Mekkois missent obstacle à leur départ. Mais lorsqu’il ne resta plus à la Mekke que Mahomet, Aboû Bekr et ‘Ali, les Qoréïchites commencèrent à se repentir de ne point s’être opposés à la fuite des musulmans. Prévoyant que Mahomet, une fois à Médine, pourrait sérieusement entraver leur commerce en s’emparant des caravanes que chaque année ils envoyaient en Syrie, ils résolurent de mettre à mort leur compatriote. Averti de ce complot, Mahomet s’échappa secrètement de la ville en compagnie d’Aboû Bekr, et, trois jours après, ‘Ali, qui, revêtu du manteau vert du prophète, s’était jeté sur son lit afin de donner le change aux espions Qoréïchites aux aguets, vint le rejoindre à Médine. C’est là ce que les musulmans appellent Hidjrah l’hégire ou émigration de Mahomet. Cet événement, arrivé en de notre ère, est le point de départ de l’ère musulmane.

— Aussitôt installé à Médine, Mahomet s’occupa de régler le culte. Il fit construire un temple, Masdjid (« lieu de prosternation » d’où mosquée) et décida que cinq fois par jour les musulmans seraient appelés à la prière. Son esclave Bilâl fut chargé de ce soin et reçut le titre de Mo’azzin (Muezzin « qui annonce. » ) Les prières devaient être précédées d’ablutions. Pendant la prière, Mahomet remplissait les fonctions d’Imam « modèle » ): c’est-à-dire que, placé en avant des fidèles, et le visage tourné vers Jérusalem, il prononçait à haute voix la prière qui devait être répétée, en imitant tous ses gestes, par les assistants. Mahomet n’avait choisi Jérusalem pour Qiblah ( « point vers lequel on fait face » ) que pour se concilier les Juifs, fort nombreux à Médine. Plus tard, lorsqu’il eut exterminé ces hôtes incommodes qui le battaient sur son propre terrain, il remplaça Jérusalem par la Mekke, sa ville natale, et dès lors tous les musulmans en quelque lieu qu’il se trouvent s’orientent vers la Kaabah, au moment de la prière. Mahomet institua aussi le jeûne, emprunté aux juifs. Seulement il choisit pour le célébrer le mois de Ramadhân (Ramazan chez les Persans et les Turcs) neuvième mois de l’année arabe. A peine eut-il pris ces premières dispositions, le prophète songea à tirer vengeance des Qoréïchites. Par son ordre, les émigrés commencèrent à attaquer des caravanes mekkoises. On fit du butin et ce premier succès enflamma le courage des musulmans. Mais leur ardeur fut portée à son comble lorsque des révélations vinrent déclarer obligatoire la guerre sainte contre les infidèles (djihâd) et promettre aux martyrs de la foi (chahîd, pluriel chohadâ) qu’ils entreraient tout droit en paradis. Un grand nombre d’anecdotes montrent que cette perpective des jardins ombreux du paradis, rafraîchis par des cours d’eau et ornés de houris (Hoûr « femmes aux yeux noirs ») ne fut pas le moindre stimulant du courage des musulmans. Non seulement elle leur faisait mépriser la mort, mais elle la leur faisait désirer. Après quelques alternatives de succès et de revers, Mahomet, dont la puissance croissait de jour en jour, put réunir une armée forte de huit mille hommes et réaliser le but de sa vie. En 630, huitième année de l’hégire, il marcha contre la Mekke et s’en ’empara presque sans coup férir. Bon gré mal gré, les Qoréïchites durent se résigner à devenir musulmans. Ils adoptèrent la religion nouvelle sans enthousiasme, comme bien l’on pense, mais bientôt, comprenant que le pouvoir de Mahomet retombait en leurs mains, ils se rangèrent franchement du côté de leur vainqueur et les autres tribus de l’Arabie, comprenant que toute résistance était impossible, se soumirent à l’envi.

Maître de la Mekke, Mahomet se rendit à la Kaabah. Il donna l’ordre de briser les idoles, mais respecta la pierre noire comme ayant servi de marchepied à Abraham. Quant au pèlerinage, non seulement il ne l’abolit point, mais il en fit un des devoirs fondamentaux de l’islamisme. C’est que par là il assurait à sa propre tribu l’hégémonie et croyait consolider l’unité politique de l’Arabie. Deux ans plus tard, Mahomet s’éteignait à Médine où il fut enterré.

Outre les dogmes fondamentaux de l’unité de Dieu, de sa mission divine, de la prédestination et de la vie futur, Mahomet laissait aux musulmans cinq devoirs d’obligation divine à accomplir:

  • la prière,
  • le jeûne,
  • l’aumône (ou dîme aumônière),
  • la guerre sainte
  • et le pèlerinage.

Il leur laissait aussi, dans le Coran, un code complet pour son époque de lois civiles et criminelles, code qui dans la suite des temps s’est accru des décisions rendues par les khalifes et docteurs de la loi. Nous n’avons pas à nous en occuper ici et nous nous bornerons à faire observer que relativement à la jurisprudence et aux rites les musulmans orthodoxes ont à choisir entre quatre sectes également reconnues qui ont été fondées du premier au troisième siècle de l’hégire par Aboû Hanîfah, Chafi’i’, Malik et lbn Hanbal, et dont les partisans se nomment hanafites, châfi’ites, malikites et hanbalites (voir le tableau si complet de l’islamisme moderne chez d’Ohsson, Tableau général de l’Empire Ottoman.) Nous ne traiterons pas davantage de la morale du Coran, car elle est tout entière empruntée au christianisme (sur les éléments chrétiens du Coran, voir E. Sayous, Jésus-Christ d’après Mahomet, Paris, 1880). Seulement il est important d’ajouter que les effets en sont neutralisés par la théorie de la prédestination qui, en dépit des déclarations de Mahomet relativement au libre arbitre, conduit au fatalisme et détruit toute idée de responsabilité chez l’homme. En vain, les théologiens musulmans ont tenté de réconcilier le déterminisme avec la liberté restreinte, comme l’avait fait déjà Mahomet lorsqu’il répondit à un Arabe qu’il faut agir sans se préoccuper de savoir si l’on est destiné au paradis ou à l’enfer. C’est précisément cette préoccupation qu’il était impossible aux musulmans de bannir de leur esprit, et la certitude de n’être qu’un instrument entre les mains de Dieu devait forcément étouffer en eux toute velléité d’user de leur libre arbitre. La réaction qui se produisit dès le premier siècle de l’hégire contre le dogme inique de la prédestination donna naissance à la secte des mo’tazilites.

— S’il y a conflit dans le Coran entre le libre arbitre et la prédestination, la question de la nature de Dieu ne soulève pas moins de difficultés. Dès que l’étude du livre sacré eut été instituée, au premier siècle de l’hégire, dans des écoles de Koûfah et de Basrah (Bassorah), on vit surgir les premières sectes. Mahomet affirme l’unité absolue de Dieu et déclare qu’en dehors de lui on ne peut admettre aucun principe; il ajoute que Dieu ne doit être comparé à rien, ce qui ne l’empêche pas de parler de la puissance, de la bonté, de la clairvoyance du créateur, de menacer les incrédules de sa colère, tous attributs essentiellement humains. Il dit aussi que Dieu a créé l’univers de ses propres mains, qu’il est assis sur un trône, qu’à la fin des temps tout s’anéantira excepté sa face. Ces expressions, prises au pied de la lettre par les uns, expliquées métaphoriquement par les autres, conduisirent certains docteurs à un anthropomorphisme grossier (les sifâtites), certains au panthéisme. Effectivement les panthéistes soutenaient que puisque Dieu est le seul principe existant, ses attributs et l’univers lui-même avec tout ce qu’il renferme doivent en être une émanation. Ajoutons qu’au surplus le panthéisme ne fit son apparition chez les musulmans qu’assez tardivement et par l’intermédiaire des sectes gnostiques comme les ismaéliens (voir l’article Assassins). Les mo’tazilites, ou dissidents, considérant que la prédestination est incompatible avec l’attribut divin de justice, rejetaient ce dogme et enseignaient le libre arbitre ou création par l’homme de ses actes moraux (voir Steiner, Die Mutaziliten oder die Freidenker im Islâm, Leipzig, 1865). Les djabarites rejetaient au contraire toute participation de l’homme à la création des actes, sous prétexte que Dieu seul a le pouvoir de créer. Au milieu de ces querelles, les orthodoxes étaient fort embarrassés, nous entendons les gens instruits, car la majorité des musulmans ne s’inquiétait guère de ces disputes. Les docteurs orthodoxes s’en tenaient forcément à la lettre du Coran, tenant pour impie quiconque cherchait à pénétrer le mystère de ses contradictions. Sous le khalifat de l’Omayyade ‘Abd-al-Malik, les orthodoxes eurent même recours à l‘ultima ratio. Ils obtinrent du khalife une sentence de mort contre le plus célèbre des théologiens mo’tazilites. Mais un partisan du libre arbitre, Yazîd III, étant monté sur le trône, les doctrines des mo’tazilites se répandirent de plus en plus et ne disparurent qu’au dixième siècle de notre ère.

Ces sectes n’étaient dangereuses que pour l’Église. D’autres, contemporaines aussi des premiers successeurs de Mahomet, s’attaquèrent à l’État même. Nous voulons parler du schisme de kharidjites et surtout de celui des chî’ites qui a divisé et divise encore en deux camps le monde musulman. Le gendre de Mahomet, pouvait espérer succéder immédiatement au prophète. Il se vit préférer Aboû Bekr, ‘Omar et ‘Othman. Et lorsqu’enfin, après le meurtre d’Othman, il fut élu khalife par la majorité des musulmans, il se vit disputer le pouvoir par l’ambitieux préfet de Damas, Mo’âwiyah, le fondateur de la dynastie des Omayyades. ‘Ali aurait pu écraser son adversaire à la bataille de Siffîn, il préféra s’en remettre à la décision de deux arbitres qui le trahirent et le déposèrent. C’est alors que douze mille de ses partisans l’abandonnèrent et, se refusant aussi à reconnaître Mo’âwiyah, déclarèrent que le pouvoir spirituel et temporel, l’Imâmat, devait être confié non pas comme le pensait la majorité à un membre de la tribu qoréichite, mais à tout fidèle qui s’en montrerait digne. Ces révoltés (kharidjites) se retirèrent en Mésopotamie, puis dans le Khoûzistân, en Perse, et il fallut leur faire une guerre d’extermination pour s’en débarrasser. Chassés d’Asie, ils se réfugièrent en Afrique, où ils trouvèrent le meilleur accueil chez les Berbères. Après l’assassinat d’Alî, son fils aîné Hasan ayant résigné le pouvoir entre des mains de Mo’âwiyah, et le cadet, Hosaïn, ayant été mis à mort par ordre de Yazîd, fils et successeur de Mo’âwiyah, les partisans d’Ali n’en restèrent pas moins fidèles à la malheureuse famille du prophète ‘et désormais il n’y eut plus d’accord possible entre eux et entre les musulmans orthodoxes.

Ils reçurent le nom de chîites ou sectaires. Ces chi’ites, persans pour la plupart, étaient par là même hostiles au principe électif en vertu duquel la communauté musulmane avait successivement élevé au khalifat Aboû Bekr, ‘Omar et ‘Othmân. Chez les Perses, la royauté était héréditaire, et le souverain était considéré comme le représentant de Dieu sur la terre. Les partisans d’Alî s’imaginaient donc que le khalifat aurait dû passer directement de Mahomet à son gendre, le prophète ne laissant pas de descendant male. Aussi les trois premiers khalifes sont-ils pour eux nuls et non avenus. Les plus fanatiques allèrent même jusqu’à voir dans ‘Alî une incarnation de la divinité, et cette doctrine se transmit à un grand nombre de sectes qui se réclament des descendants d’Ali: on les nomme chî’ites outrés (Gholât).

Le chî’isme s’est naturellement propagé en Perse où de nos jours il règne encore. Les plus modérés même des chî’ites accusent les sunnites ou orthodoxes d’avoir falsifié le Coran et d’en avoir supprimé tous les passages où Mahomet parlait d’Ali. Nous ne pouvons passer en revue toutes les branches du chî’isme. On en trouvera la description dans l’introduction de S. de Sacy à son Histoire des Druses, dans la traduction allemande, due à Haarbriicker, du Livre des sectes de Chahrastânî (Religionspartheien und Philosophenschulen, Halle, 1850-1851) et dans l’Histoire des philosophes et des théologiens musulmans de M. G. Dugat (Paris, 1878). Nous ajouterons seulement que, sous couleur de chî’isme, d’habiles novateurs introduisirent subrepticement dans l’islamisme les anciennes croyances dualistes et les données philosophiques et gnostiques de l’émanation et de la métempsychose.

De ce mélange naquirent les hérésies des ismaéliens, des assassins, des nosaïris et des druzes qui se répandirent en Perse, en Syrie, en Egypte et dans l’Inde, et sur lesquelles on peut voir nos articles Assassins et Druzes. Le babisme qui a paru en Perse il y a peu d’années est l’héritier direct des anciennes doctrines des chi’ites outrés (voir De Gobineau, Les religions et les philosophies dans l’Asie centrale, Paris, 1866, et le mémoire de Kazem Beg dans le Journal asiatique, fie série, VII et VIII).

— C’est sous les premiers Abbâsides, de 750 à 861 de notre ère, que l’étude de la philosophie grecque s’implanta chez les musulmans. Si, à la vérité, elle détacha de la religion beaucoup de penseurs, on peut dire que du même coup elle assura le triomphe de l’orthodoxie. Les théologiens, mettant la dialectique des philosophes au service de la foi, créèrent ainsi le Kalâm ou théologie scholastique. Le véritable fondateur du Kalâm, Al-Ach’arî, qui vivait au dixième siècle de notre ère, avait commencé par être mo’tazilite. Mécontent des doctrines qu’il professait d’abord il rentra dans le giron de l’Église. Son système, qui prétend concilier la philosophie et la foi, ne peut soutenir un examen sérieux ; mais ik est commode et propre à rassurer les consciences, timorées. Il est donc naturel que, sauf en Perse, l’Ach’arisme ait supplanté toutes les sectes dissidentes. A partir du dixième siècle il reste seul en face de la philosophie et des encyclopédistes de Basrah, dont les traités si curieux ont été traduits en allemand par Dieterici (voir notamment, Die Philosophie der Araber im X. Jahrhundert, Leipzig, 1876. Pour les Ismaéliens et les Druzes, voir les articles spéciaux que nous leur avons consacrés). Sur le système d’Al-Ach’arî on lira avec fruit Spitta, Zur Geschichte Abu’l-Hasan Al-As’ari’s, Leipzig, 1876; Mehren, étude sur Al-Ach’ari., dans le troisième volume du congrès international des orientalistes. Voir aussi Schmölders, Essai sur les écoles philosophiques chez les Arabes, Paris, 1842, ouvrage qui, toutefois, ne doit être consulté qu’avec précaution surtout en ce qui concerne le curieux opuscule de Ghazzâlî, intitulé le Préservatif de l’Erreur.

M. Barbier de Meynard a publié une excellente traduction de cet ouvrage si important pour l’histoire des sectes musulmanes dans le Journal Asiatique de janvier 1877. — Le mysticisme ou soûfisme, qui a joué un si grand rôle dans le monde musulman ne forme pas à proprement parler une secte spéciale. Fondé sur un amour ardent de la créature pour le créateur, il doit avoir été, comme le pensent les auteurs musulmans, institué par une femme embrasée de l’amour divin. Que le soûfisme puisse aboutir et ait abouti réellement au panthéisme, c’est ce que l’on ne peut nier: il n’en est pas moins vrai que beaucoup de soûfis sont restés ou ont cru rester orthodoxes. Nous étudierons en son lieu cette intéressante manifestation de l’esprit humain.
— On chercherait vainement de nouveaux systèmes ans l’histoire moderne de l’islamisme, si l’on excepte le wahhâbisme, qui s’est produit au commencement de ce siècle en Arabie et qui n’est d’ailleurs qu’une tentative pour revenir au mahométisme pur et dur le dégager de toutes les superstitions qui au cours des siècles se sont greffées sur lui (voir Histoire des Wahabis, par L. A***, Paris, 1810; Mémoire sur les trois plus fameuses sectes du musulmanisme, par M. R***, Paris, 1818). Au seizième siècle l’empereur mogol Akbar essaya bien de substituer une religion nouvelle au mahométisme (Voir Rehatsek, The Emperor  Akbar’s repudiation of Esslani, Bombay, 1866) ; il n’y réussit point et l’islamisme compte aujourd’hui près de vingt millions d’adhérents dans l’Indoustan (sur les particularités de la religion musulmane dans l’Inde, voir le mémoire de Garcin de Tassy, Paris, Maisonneuve, 1869). La Perse, bien que travaillée par le bâbisme, n’en est pas moins musulmane. La Turquie d’Europe et d’Asie, les Tartares de Russie et du Turkestan, la Syrie, la Palestine, l’Arabie, l’Egypte, Tunis et le Maroc professent l’orthodoxie la plus étroite. Pour ce qui est des Arabes du désert, bien qu’indifférents, ils ne se considèrent pas moins comme des musulmans. Et, comme nous le disions au début de cet article, le mahométisme, loin de perdre du terrain, en gagne tous les jours dans la Chine et dans l’Afrique centrale. Pendant longtemps encore il faudra compter avec lui.

STANISLAS GUYARD.

Ivo Sasek: Réincarnation et Universalisme

Début  2009, Ivo Sasek a introduit la doctrine de la réincarnation dans un traité  intitulé “L’Olivier (Ölbaum)” (01/2009) . Le site Bibelkreis.ch a répondu entre autre à cette hérésie par un article détaillé sur Ivo Sasek (Wer ist und was lehrt Ivo Sasek) dont nous traduisons un chapitre: « réincarnation et universalisme ».


Avec Ivo Sasek, prenons garde! Le vers est dans la pomme. Vigi-Sectes a  suivi de loin les racines et l’évolution de ce mouvement depuis qu’il s’est répandu en Suisse et en Allemagne. Nous avons mis en garde plusieurs personnes au début leurrées.

(Nous considérions ce mouvement dans les années 2000 comme un mouvement pseudo-chrétien, sectaire issue de la branche évangélique, nous pourrions le reclasser depuis une 15aine d’année dans un mélange d’épices variées: Théories de conspirations, Scientologie, etc…  2023)

J’ai pu faire plusieurs parallèles entre Ivo S. et  le leader d’une secte des plus meurtrières:  Jim Jones. On peut craindre un dénouement tragique de cette secte.

Notre société étant de plus en plus laïque, se pensant donc « éclairée » 🙂  on rejette aujourd’hui facilement  la lumière des Écritures, pour ne plus reconnaître la nature d’une idéologie sectaire, et s’opposer à l’expansion de tels mouvements, jusqu’au jour où c’est … trop tard.


Réincarnation et Universalisme

(L’Universalisme est la doctrine selon laquelle  tout le monde sera sauvé à la fin, dans certaines variantes cela inclue même Satan et ses démons.)

L’enseignement de la réincarnation a été débattu par 1500 personnes lors du “Concile” d’Ivo Sasek – le «concile prophétique à Flums» le 22/11/2008. ( cf. Sasek, Ivo, Ölbaum,  01/2009 “, p.8 )

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Les 3 étapes du Jihad

  La bible  – 1 Co 14:33…car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix...

Un compagnon de Mahomet:
Nous sourions à la face de certaines personnes,
bien que nos cœurs les maudissent..

Alors que Mohamed Merah, le tueur [présumé] de Toulouse et Montauban, revendique être un moudjahidin (un combattant de dieu), l’imam de la mosquée de la rue Vincent-Courdouan à Toulon, Mustafa El Ouammou, est inquiet pour sa communauté:

Tous les musulmans de France condamnent ces actes. Tuer des enfants, des personnes innocentes, n’a rien à voir avec l’islam. C’est l’acte d’une personne seule qui ne connaît pas notre religion, n’en a pas reçu les enseignements. L’islam, c’est la paix. (source varmatin.com 2012-03-22)

Pour le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui:

l’auteur présumé des tueries a agi « avec horreur, préméditation et ne peut en aucun cas le faire, le justifier à travers la religion musulmane ».

Ce triste événement nous laisse remettre en cause ces affirmations «L’islam, c’est la paix» , «le tueur … ne peut le faire à travers la religion musulmane»  en presentant un texte de answering muslims sur le Jihad, relatant à un événement similaire aux USA.

Ignorance ou manipulation: Vérifiez nos arguments et tranchez vous-même.


Tromperie dans les médias (CNN)

Le 5 Novembre 2009, un musulman nommé Nidal Malik Hasan, Major de l’armée a ouvert le feu à Fort Hood, au Texas. Beaucoup de personnes innocentes sont mortes, et Hasan a été accusé de treize chefs d’accusation, d’assassinat avec préméditation, et de plus de trente chefs d’accusation de tentative de meurtre.

Peu de temps après la fusillade de Fort Hood, CNN a publié un article intitulé «Assassiner n’a pas de religion» (par Arsalan Iftikhar), qui a affirmé que de telles attaques sont interdites dans l’Islam.

Arsalan est un avocat international des droits de l’Homme, fondateur de TheMuslimGuy.com, et collaborateur à la rédaction pour le magazine Islamica à Washington.

L’article commençait ainsi:

La plupart des 1,57 milliards de musulmans dans le monde savent que le Saint Coran stipule clairement que:
… quiconque tuerait un être humain… sera censé avoir tué l’humanité entière, Celui qui aura sauvé la vie d’un seul homme sera tenu pour le sauveteur du genre humain.”

La plupart des autorités européenes, comme Arsalan, décrivent aussi l’islam comme une religion qui condamne le meurtre de toute sorte.

Mais que dit réellement le Coran?

Il est facile de citer des phrases (ou demi-phrases) hors contexte, et de ne pas en donner la référence, mais c’est une manipulation malhonnête qui ne mérite que le dénonciation. Par probité intellectuelle nous nous devons de mettre à la disposition du public les vraies déclarations du Coran et de donner les références exactes afin que chacun puisse vérifier le bien fondé des citations; de plus nous donnerons l’original arabe de manière à ce qu’il n’y ait pas de contestation.

Voici la citation de CNN replacée dans son contexte (Sourate 5.32-33)

32. A cause de cela Nous avons prescrit aux fils d’Israël que celui qui a tué un être sans que ce soit pour meurtre ou pour corruption en Terre, c’est comme s’il avait tué l’humanité entière et celui qui l’a fait revivre, c’est comme s’il avait fait revivre l’humanité entière. Certes Nos Messagers leur sont effectivement venus avec les preuves évidentes, p)puis plusieurs d’entre eux sont après cela vraiment prodigues sur Terre [1].
من أجل ذلك كتبنا على بني إسر‌ائيل أنه من قتل نفسا بغير‌ نفس أو فساد في الأر‌ض فكأنما قتل الناس جميعا ومن أحياها فكأنما أحيا الناس جميعا ۚ ولقد جاءتهم ر‌سلنا بالبينات ثم إن كثير‌ا منهم بعد ذلك في الأر‌ض لمسر‌فون

33. La seule récompense (digne) de ceux qui font la guerre à Dieu et à Son Messager et qui s’efforcent de semer la corruption en Terre, est qu’ils soient massacrés ou crucifiés ou qu’on leur coupe successivement les mains et les pieds par ordre croisé[2]ou qu’on les bannisse du pays. Cela est pour eux un opprobre dans ce monde et ils auront dans l’autre de très grands tourments.
إنما جزاء الذين يحار‌بون اللـه ور‌سوله ويسعون في الأر‌ض فسادا أن يقتلوا أو يصلبوا أو تقطع أيديهم وأر‌جلهم من خلاف أو ينفوا من الأر‌ض ۚ ذلك لهم خزي في الدنيا ۖ ولهم في الآخر‌ة عذاب عظيم

Deux choses peuvent être notées dans ce passage.

  • Il est clair qu’il s’agit du verset auquel fait allusion la chaîne CNN «quiconque tuerait un etre humain… sera censé avoir tué l’humanité entière». Remarquons que cette exhortation est donnée «aux enfants d’Israël» (c.-à-d aux Juifs) et non pas directement aux musulmans.
  • En supposant que les musulmans occidentalisés souhaitent appliquer ce verset pour eux-mêmes, le verset suivant ordonne de tuer et de massacrer les gens qui répandent “la corruption sur terre.” Or, pour un musulman pieux, tous les non-musulmans sont des mécréants, des ennemis de Dieu …

Ainsi puisque les États-Unis ont maintenu une présence militaire dans les pays à prédominance islamique, les musulmans comprennent que, selon Mahomet les soldats « envahisseurs » répondent au critère de «semer la corruption», et doivent donc être tués. Ce n’est pas hasard que le Major Hasan cibla des soldats, dont beaucoup ont été déployés en Irak et en Afghanistan.

Ainsi, CNN (Arsalan Iftikhar) a cité deux parties soigneusement remaniées d’un passage coranique qui justifie le meurtre de combattants ennemis, mais les a utilisées pour laisser croire que l’islam condamne les attaques telles que le tir de Fort Hood. Certes, ce genre de manipulations sont facilement repérables, il demeure beaucoup de confusion dans le monde concernant le rôle de la violence dans l’islam. Ce texte souhaite éclaircir quelque peu cette confusion.

Paix, violence et abrogation

L’abrogation consiste en la suppression d’une règle qui cesse ainsi d’être applicable pour l’avenir. Les musulmans en Occident sont prompts à pointer les passages tels que le Coran Sourate 109:6 et 2:256a comme une preuve que L’islam est une religion de paix.

A vous votre religion, et à moi ma mienne
لكم دينكم ولي دين
Nulle contrainte en religion!
لا إكر‌اه في الدين ۖ قد تبين الر‌شد من الغي ۚ فمن يكفر‌ بالطاغوت ويؤمن باللـه فقد استمسك بالعر‌وة الوثقى لا انفصام لها ۗ واللـه سميع عليم

Lorsqu’ils sont confrontés à des passages plus sévères tels que Sourate 9:05a

Une fois que les mois sacrés ont pris fin (se sont écorchés), tuez les Associateurs partout où vous les trouvez. Prenez-les, assiégez-les et installez-vous pour les épier dans tout poste d’observation. S’ils reviennent à Dieu, accomplissent correctement la prière plus leur liberté. Dieu est parfaitement absoluteur et miséricordieux. .
فإذا انسلخ الأشهر‌ الحر‌م فاقتلوا المشر‌كين حيث وجدتموهم وخذوهم واحصر‌وهم واقعدوا لهم كل مر‌صد ۚ فإن تابوا وأقاموا الصلاة وآتوا الزكاة فخلوا سبيلهم ۚ إن اللـه غفور‌ ر‌حيم

Ils interprètent ces versets à la lumière des enseignements les plus pacifiques du Coran, typiquement en disant quelque chose comme:

Eh bien, le Coran ne peut pas nous commander de tuer les infidèles, car il est dit qu’il n’y a pas de contrainte en religion.

Par conséquent, les musulmans occidentalisés choisissent les versets du Coran les plus attrayants, et les utilisent pour assainir le reste du Coran. Mais est-ce l’interprétation correcte du Coran? Malheureusement, la réponse est non.

Le Coran présente sa propre méthode d’interprétation: la doctrine de l’abrogation.

Coran 2:106.

Chaque fois que nous abrogeons un verset ou que Nous le laissons tomber dans l’oubli,
Nous en apportons un meilleur ou un verset pareil.
Ne sais-tu pas que Dieu est bien capable de toute chose.
ما ننسخ من آية أو ننسها نأت بخير‌ منها أو مثلها ۗ ألم تعلم أن اللـه على كل شيء قدير‌

Coran 16:101

Si nous remplaçons un verset par un autre, et Dieu sait mieux que tous ce qu’Il fait descendre, ils disent “tu n’es qu’un fabricant de mensonges”.
Mais la plupart d’entre eux ne savent plutôt rien.
وإذا بدلنا آية مكان آية ۙ واللـه أعلم بما ينزل قالوا إنما أنت مفتر‌ ۚ بل أكثر‌هم لا يعلمون

Ainsi, selon le Coran, lorsque les musulmans sont confrontés à des commandements contradictoires, ils ne sont pas censés choisir ceux qu’ils aiment le mieux. Au contraire, ils vérifient l’aspect historique et considérèrent le verset révélé en dernier. Quel que soit ce dernier verset, celui-ci abroge (ou annule) les révélations antérieures.

Appliquons cette méthodologie aux versets coraniques traitant de la paix et de la violence:

L’appel au Jihad: Trois étapes

Lorsque nous nous tournons vers les sources théologiques de l’Islam et les écrits historiques (Coran, Hadith, Sira, et Tafsir), nous trouvons qu’il y a trois étapes dans l’appel du jihad, selon le statut des musulmans dans une société.

Première étape

Quand les musulmans sont complètement dépassés en nombre et ne peuvent pas gagner une confrontation physique avec les infidèles, ils doivent vivre en paix avec les non-musulmans et prêcher un message de tolérance. Nous voyons un exemple de cette étape, lorsque Mahomet et ses disciples étaient une minorité persécutée à La Mecque.

Comme les musulmans étaient en infériorité numérique, Mahomet reçut à cette époque des révélations (par exemple: «A vous votre religion, et à moi ma religion») appelant à la tolérance religieuse et proclamant un châtiment futur (plutôt qu’un châtiment terrestre) pour les incroyants.

Deuxième étape

Quand il y a suffisamment de musulmans et de ressources pour défendre la communauté islamique, les musulmans sont appelés à s’engager dans un Jihad Défensif.

Ainsi, lorsque Mahomet avait formé des alliances avec divers groupes dehors de la Mecque et que la communauté musulmane était devenue assez grande pour commencer les combats, Mahomet reçut cette révélation Coran 22:39-40

La permission (de se défendre*) a été donnée à ceux qu’on combat en pure injustice[3]. Dieu est parfaitement capable de leur donner victoire. Ceux qui ont été chassés de leurs maisons sans aucune juste raison si ce n’est qu’il disent « Notre Seigneur est Dieu ». Si Dieu ne repoussait pas les gens les uns par les autres on aurait assurément démoli bien des monastères, des églises, des synagogues et des mosquées où l’on prononce beaucoup le nom de Dieu. Dieu donne certainement victoire à ceux qui oeuvrent à la sienne. Dieu est assurément fort et digne de considération.
أذن للذين يقاتلون بأنهم ظلموا ۚ وإن اللـه على نصر‌هم لقدير‌
الذين أخر‌جوا من ديار‌هم بغير‌ حق إلا أن يقولوا ر‌بنا اللـه ۗ ولولا دفع اللـه الناس بعضهم ببعض لهدمت صوامع وبيع وصلوات ومساجد يذكر‌ فيها اسم اللـه كثير‌ا ۗ ولينصر‌ن اللـه من ينصر‌ه ۗ إن اللـه لقوي عزيز

* Pratiquement toutes les traductions coraniques du v.39  en allemand et en anglais mettent ici entre parenthèse (se battre / prendre les armes) et non (se défendre) comme dans la traduction française de Amidullah ou celle du Dr Salah ed-Dine Keckhrid.

Il est aussi intéressant de remarquer que selon le Coran – le nom de Dieu, littéralement Allah, serait beaucoup prononcé dans les églises et les synagogues ?!? (les chrétiens ont accepté ce terme mal traduit dans les pays comme l’Indonésie et la Malaisie ou l’islam est majoritaire).

Bien que les musulmans d’Occident prétendent souvent que l’Islam ne permet que le combat défensif, les révélations tardives prouvent le contraire. Pour eux aussi, les agressions islamistes sont aussi transformées en actes défensifs, comme dans Sourate 5.32-33, car insulter le Prophète ( dire la vérité sur ce qu’il a fait) est une “agression” passible de mort.

Troisième étape

Quand les musulmans sont majoritaires et atteignent le pouvoir politique dans un lieu, ils ont pour ordre de s’engager dans le Jihad offensif. Ainsi, une fois la Mecque et l’Arabie sous contrôle de Mahomet, il reçut l’appel à combattre tous les incroyants. Dans la sourate 9:29, nous lisons:

Combattez ceux qui ne croient pas à Dieu et au Jour Dernier, n’interdisent pas ce que Dieu a interdit ainsi que Son Messager, et ne pratiquent pas la religion du vrai (Dieu) parmi ceux qui ont reçu le Livre (juifs et Chrétiens) jusqu’à ce qu’ils paient l’impôt de capitation selon leurs moyens et en toute humilité.
قاتلوا الذين لا يؤمنون باللـه ولا باليوم الآخر‌ ولا يحر‌مون ما حر‌م اللـه ور‌سوله ولا يدينون دين الحق من الذين أوتوا الكتاب حتى يعطوا الجزية عن يد وهم صاغر‌ون

Notez que ce verset ne commande pas aux musulmans de combattre les oppresseurs, mais de combattre ceux qui ne croient pas en l’Islam (y compris les “Gens du Livre», c’est à dire les juifs et chrétiens). Il n’est pas surprenant, de trouver des ordres similaires dans les hadiths les plus fiables de l’Islam. Les hadiths sont les traditions contenant les enseignements de Mahomet.

Sahih Muslim 30-Mahomet a dit:

On m’a donné l’ordre de combattre les personnes tant qu’elles ne déclarent pas qu’il n’y a pas de Dieu à part Allah.
Eng. [I have been commanded to fight against people so long as they do not declare that there is no god but Allah, and he who professed it was guaranteed the protection of his property and life on my behalf except for the right affairs rest with Allah.  ]
Ici encore, le critère de combat, est que les gens croient en autre chose que l’Islam. Lorsque les musulmans ont pris le pouvoir, les versets pacifiques du Coran ont été abrogés par des versets ordonnant aux musulmans de combattre, en fonction de leurs croyances. Les plus éminent spécialistes de l’Islam le reconnaissent, par exemple, Ibn Kathir (le plus grand commentateur du Coran) résume la troisième phase comme suit:

Par conséquent, tous les peuples du monde devraient être appelés à l’islam. Si quelqu’un d’entre eux refuse de le faire, ou refuse de payer la Jizyah, ils doivent être combattus jusqu’à ce qu’ils soient tués.

Le troisième stade

L’abrogation tient également compte de l’évolution des attitudes concernant les Juifs et les chrétiens dans le Coran. Alors que les musulmans doivent être amicaux envers ceux-ci lorsqu’ils sont moins nombreux, cette optique change quand ils atteignent la troisième phase, lors de laquelle les chrétiens et les juifs doivent reconnaître leur statut d’infériorité et payer la Jizyah (un paiement effectué aux musulmans pour avoir le droit de vivre).

Considerons certains des enseignements tardifs de Mahomet au sujet des chrétiens et des juifs:

Coran 5:51.

O vous qui avez cru ! Ne prenez pas les Juifs et les Chrétiens comme amis et soutiens. Ils sont les amis et les soutiens les uns des autres. Celui qui les prend comme amis et soutiens est certainement des leurs. Dieu ne guide pas la gent injuste.
والذين سعوا في آياتنا معاجزين أولئك أصحاب الجحيم

Coran 9:30

Les juifs ont dit « Ozéir est le fils de Dieu ». Et les chrétiens ont dit « Le Messie est le fils de Dieu ». C’est ce qu’il disent de leurs bouches. Ils sont, quant au parler, semblables à ceux qui ont mécru auparavant. Puisse Dieu les combattre ! A quel point ils s’en laissent compter ?
وقالت اليهود عزير‌ ابن اللـه وقالت النصار‌ى المسيح ابن اللـه ۖ ذلك قولهم بأفواههم ۖ يضاهئون قول الذين كفر‌وا من قبل ۚ قاتلهم اللـه ۚ أنى يؤفكون

Coran 98:6

Les infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les Associateurs iront au feu de l’Enfer, pour y demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires.
إن الذين كفر‌وا من أهل الكتاب والمشر‌كين في نار‌ جهنم خالدين فيها ۚ أولئك هم شر‌ البر‌ية

Selon Sahih Muslim 4366, Mahomet a dit:

Je vais expulser les juifs et les chrétiens de la péninsule arabique et n’en laisserai aucun, mais elle sera musulmane.

et selon Al-Bukhari, Al-Adab al-Mufrad 1103:

Ne donnez pas aux gens du Livre le premier message d’accueil. Forcez-les à marcher sur la partie la plus étroite de la route.

Inutile de dire que ces enseignements ne peuvent guère être considérés comme pacifiques ou tolérants.

Les musulmans en Occident

Il est clair que Mahomet a commandé à ses disciples de lutter contre les infidèles (simplement parce qu’ils ne sont pas musulmans), et on se demande pourquoi les musulmans en Occident osent le nier? La difficile intégration des musulmans en occident s’explique par la sourate 3:28, qui se lit:

Que les croyants ne prennent pas les Négateurs comme amis intimes à la place des Croyants. Celui qui le fait n’a aucune appartenance à Dieu. A moins que vous ne cherchiez à vous protéger de leur mal. Dieu vous met en garde contre lui-même et c’est vers Dieu que va la destinée.
لا يتخذ المؤمنون الكافر‌ين أولياء من دون المؤمنين ۖ ومن يفعل ذلك فليس من اللـه في شيء إلا أن تتقوا منهم تقاة ۗ ويحذر‌كم اللـه نفسه ۗ وإلى اللـه المصير‌

Selon ce verset (qui utilise une variante de la taqiyya – mot qui signifie «dissimulation»), les musulmans ne sont pas autorisés à être amis avec les non-musulmans. Toutefois, si les musulmans se sentent menacés par un adversaire de taille, ils sont autorisés à faire semblant d’être ami. Ibn Kathir commente:

Dans ce cas, de tels croyants sont autorisés à témoigner de l’amitié vers l’extérieur, mais jamais vers l’intérieur.

Abu Darda, l’un des compagnons de Mahomet, s’est exprimé de cette façon:

Nous sourions à la face de certaines personnes, bien que nos cœurs les maudissent.

L’Islam une religion de paix?

Non, l’islam est une religion qui prétend être pacifique quand les musulmans sont trop faibles pour gagner une guerre.

Quand l’islam est dominant, les musulmans ont ordre de subjuguer ou de tuer tout le monde autour d’eux. Il suffit de regarder la façon dont les non-musulmans ou ex-musulmans sont traités dans les pays fondés sur l’Islam; Les pays occidentaux ont dépensé des milliards pour que les pays bordant la méditerranée accèdent à la démocratie. Ils doivent constater amèrement qu’ils ont aidé à mettre des gouvernements islamistes et intolérants en place. La propagande d »un « Islam paisible » est contredite tous les jours par ce qui se passe dans le monde.

Bien sur, nous rencontrons aussi en France beaucoup de musulmans non violents, qui apprécient la paix, l’amour et la tolérance de l’Occident. Mais souvent, ils n’ont pas même lu le Coran et ils n’adhérent que superficiellement à l’Islam: Certains mangent du porc, boivent de l’alcool, ne font pas la prière 5 fois par jour, etc.  Ceux qui se radicalisent sont ceux qui se mettent à lire et à prendre à la lettre le Coran; ceux qui s’inscrivent à des formations coraniques au Pakistan, en Irak, ou en Afghanistan… N’en déplaise à notre siècle humaniste qui veut que toutes les religions soient bonnes, c’est une évidence.

Mohamed Merah, comme les autres s’est mis à lire assidûment le Coran depuis 2009[4]. Sa mère a affirmé

  • Les arabes sont nés pour haïr les juifs …

  • Le prophète autorise de tuer les enfants juifs

Si nous ne devons pas faire un lien direct de cause à effet, il y a cependant assez d’éléments objectifs pour que nous nous questionnions:

  • Pourquoi, dans tous les pays où la Charia est mise en application, y a-t-il une intolérance violente ? La mise à mort d’une personne qui « change de religion » est encore de nos jours pratiquée.
  • Pourquoi les fatwas émanant des plus hautes instances islamiques condamnent-elles à mort ceux qui osent dénoncer les dérives de l’islam, ou simplement parce qu’on est Rédacteur en chef d’une chaîne de télévision non islamique?
  • N’est-ce pas là une intolérance et une violence indigne d’une société pacifiste?

Les musulmans européens ré-interprètent souvent l’islam sur la base des valeurs occidentales. Mais pour les musulmans engagés et authentiques, il y a seulement deux situations possibles:

  • Soit combattre ouvertement les incroyants, lorsqu’ils peuvent le faire,
  • Soit faire semblant d’être pacifique avec eux, tout en se préparant à les combattre quand ils seront en position de force.

Quoi qu’il en soit, l’objectif inchangé de l’Islam demeure la conquête du monde au nom d’Allah .

Traduction et adaptation par HDR


[1] Là et ailleurs les majuscules sont dans la traduction française du Dr Salah ed-Dine Keckhrid, revue et corrigée par le Dr. Mohammad Yalaoui. Professeur à l’Université de Tunis. Le traducteur est un Musulman et un Croyant.

[2] Note du Dr Salah ed-Dine Kechrisd: Par ordre croisé, c’est à dire qu’au premier délit on leur coupe la main droite, au deuxième le pied gauche …

[3] Note du Dr Salah ed-Dine Kechrisd: C’est la première fois après plus de quinze ans de souffrances et de vexations, que le Coran vient autoriser les musulmans à combattre ceux qui les combattent en toute injustice …

[4] France-Info du 24/3/2012 d’après le témoignage du psychologue qui l’a suivi.


Pour Plus d’info en français: http://islam.faq.free.fr/index.htm

Mère de Merah : “Le prophète nous permet de tuer des enfants juifs”

pour plus d’info en anglais:

Pour en savoir plus sur ces questions, n’oubliez pas de visiter ces sites:

Pour certains articles spécifiques, s’il vous plaît visitez les liens suivants:

  • http://answering-islam.org/Silas/swordverse.htm
  • http://answering-islam.org/Silas/femalecaptives.htm
  • http://answering-islam.org/Silas/jihad.htm
  • http://answering-islam.org/Shamoun/badawi_mushrik.htm
  • http://answering-islam.org/Shamoun/badawi_tolerance.htm
  • http://answering-islam.org/Shamoun/badawi_holy_war.htm
  • http://answering-islam.org/Shamoun/na_debate.htm
  • http://answering-islam.org/Authors/Wood/two_faces.htm
  • http://answering-islam.org/Authors/Wood/women.htm

L’islam est-il une Secte?

… ordre du Coran:
“S’ils se détournent, saisissez-les, tuez-les, partout où vous les trouverez”

Impertinence?

Poser cette question peut sembler d’une coupable impertinence.
Mais ce n’est là qu’une apparence et c’est surtout ignorer les écrits de  Jean Damascène.

Icone de Jean Damascène

Jean Damascène
Image Source Wikipédia

Jean Damascène est né vers 640 à Damas. Il portait le nom arabe de Mansour. Il devint administrateur des finances de la ville de Damas, qui avait dû capituler en 635 devant l’envahisseur musulman.

Il se retira au monastère de Saint-Sabbas, près de Jérusalem où, après son ordination, il rédigea ses œuvres théologiques. Il est mort vers 750, plus que centenaire. Honoré comme saint à la fois par les orthodoxes et par les catholiques, sa Source de la connaissance a servi de manuel de théologie jusqu’au XIIIème  siècle, et il fut même rangé parmi les docteurs de l’Église par le pape Léon XIII en 1890.

Jean Damascène a qualifié l’Islam de 101ème secte chrétienne. A quel titre pouvait-il le faire? Pour répondre à cette question, il nous faut d’abord définir ce qu’est une secte.

Aspect social

Pour le sociologue, la secte est un diverticule qui s’est séparé d’une Église-mère, et qui suit un processus évolutif qui la fait passer par des étapes assez clairement définies. Pour le juriste, et aussi le politicien, la secte est un mouvement qui est en infraction avec la législation, et plus particulièrement avec la législation concernant la protection des individus. Quant au théologien, il définit la secte comme une hérésie. Il y a enfin des mouvements sectaires qui ne se sont pas détachés d’une confession religieuse existante, mais qui naissent d’un conglomérat disparate de pensées et de pratiques religieuses variées. On préfère les appeler: nouvelles religiosités ou spiritualités nouvelles.

Sociologiquement, on ne peut qualifier l’Islam de secte chrétienne ; son fondateur, Mohammed (570-632), est né dans un milieu polythéiste, peut-être hénothéiste (un Dieu dominant). Cependant, lors de ses voyages en Syrie, Mohammed avait rencontré le moine chrétien Bahira. Plus tard à Marwa, près de la Mekke, il rencontrait souvent un esclave chrétien du nom de Djabr (Voir Sirâ du Prophète). Une de ses concubines qu’il prit en 629, Myriam, était chrétienne.

A la Mekke vivaient des Jufis, et Médine abritait trois tribus juives constituant environ la moitié de la population, avant leur décimation. Khaïbar, située à quelque 250 km au nord de Médine, était une ville forte juive. Rayhana, une concubine que Mohammed prit en 627 était juive, ainsi que Saffiyya qu’il épousa en 629.

Bien qu’il n’y eut pas encore, à l’époque de Mohammed, de traduction complète de la Bible en arabe, les récits de l’Ancien comme du Nouveau Testament circulaient, mais aussi des fables talmudiques et des légendes tirées d’écrits chrétiens apocryphes.

L’Islam prit ainsi naissance dans un bouillon culturel qui englobait polythéisme et hénothéisme, judaïsme et christianisme, mais aussi zoroastrisme, voire hindouisme. En utilisant la terminologie d’aujourd’hui, Jean Damascène aurait dû qualifier l’Islam de religiosité nouvelle.

Juridiquement et politiquement, il faut distinguer entre Islam modéré et Islam fondamentaliste/intégriste, ce dernier seul portant atteinte à la législation concernant la protection des individus.

Le Coran

Le Coran contient aussi de nombreuses réminiscences bibliques. Il rend un vibrant hommage à la fois à la Torah (taurat) et à l’Evangile (Indjil). Il reconnaît que ces livres, descendus de Dieu, sont véridiques (Sourate ‘Al `Imran, III.3) ; les musulmans doivent y croire (Sourates Al-Baqara, II.87 ; ‘Al `Imran, III.84 ; An-Nisa’, IV.136).

Le Coran témoigne de la naissance virginale de Jésus (Sourates Al-‘Anbiya’, XXI.91 ; At-Tahrim, LXVI.12), de sa messianité (III.45 ; IV.157), de son prophétisme (III.49 ; IV.157, 171 ; Al-Ma’ida, V.46, 75 ; Maryam, XIX.30), de sa vie sans péché ( XIX.19 ; III.46) et le qualifie de Parole de vérité (XIX.34), de Parole de Dieu jeté en Marie (IV.171), de Verbe émané de Dieu (III.39, 45), d’Esprit émané de Dieu (IV.171 ; XXI.91 ; LXVI.12), mais sans reconnaître que Jésus est le Fils de Dieu.

Jean Damascène n’a pas seulement dénoncé cette dernière hérésie, mais encore celle qui déclare que la crucifixion était un faux-semblant (IV.157, 158). Ici encore, la doctrine coranique diverge fondamentalement de la foi chrétienne selon laquelle la crucifixion apporte au monde le salut. Non seulement le Nouveau Testament, mais déjà les prophéties de l’Ancien attestent cette doctrine fondamentale.

Une autre divergence concerne la résurrection de Jésus-Christ. Pour le Coran, dans les versets cités plus haut, Jésus est bien au ciel, auprès de Dieu ; il y a été élevé, mais sans passer par la mort et la résurrection.

Jean Damascène avait donc raison de qualifier l’Islam d’hérésie ou de secte chrétienne.

Aspect juridique

Mais juridiquement, qu’en est-il ? Une caractéristique des sectes que relèvent les juristes, c’est l’assujettissement des adeptes à leur mouvement et la très grande difficulté à en sortir. Les mots “Islam” et “Musulman” signifient: soumission, sous-entendu: soumission à Dieu. C’est là une des injonctions de toutes les religions. Mais, dans l’Islam, cette soumission est essentiellement une soumission aux lois de la Communauté (la Umma), au sein de laquelle s’exerce une rigoureuse surveillance réciproque.

Islam et Christianisme

Aussi est-il difficile à un Musulman de sortir de son carcan religieux et adopter, par exemple, la foi chrétienne. Il est alors considéré comme un renégat ou apostat et encourt la vindicte de ses anciens coreligionnaires, conformément à cet ordre du Coran:

S’ils se détournent, saisissez-les, tuez-les, partout où vous les trouverez (Sourate An-Nisa’, IV.89).

Les milliers de musulmans algériens qui ont été assassinés ces derniers temps l’ont été parce qu’ils furent considérés, en raison de leur modération, de leur libéralisme, de leur ouverture comme des renégats de la foi coranique par les islamistes fondamentalistes fidèles à l’ordre coranique ci-dessus.

Il faut certes, faire la part des choses entre “Musulmans modérés” et “Islamistes fondamentalistes / intégristes”. Mais tout musulman qui prend le Coran à la lettre peut devenir intégriste !

On rétorquera en affirmant que le Coran prône une religion tolérante et l’on invoquera les versets coraniques suivants:

A vous votre religion, à moi la mienne (Al-Kafiruna, CIX.6)

ou

Pas de contrainte en religion (Al-Baqara, II.256)

ou encore

Il est notre Seigneur et votre Seigneur…Notre Dieu qui est votre Dieu est unique ( Al-Baqara, II.139 ; Al-`Ankabut, XXIX.46).

Mais ces versets n’ont que l’apparence de la tolérance, au regard de l’ordre de tuer les renégats qui changent de religion. De plus, le Coran méprise la foi chrétienne:

Les Chrétiens ont dit: Le Messie est fils de Dieu. Qu’Allah les anéantisse ! Ils sont tellement stupides (At-Tauba, IX.30).

La question

L’Islam peut donc, à juste titre, être qualifié de secte.

La question qui se pose dès lors à nos autorités est de savoir si elles sont disposées à protéger les ex-musulmans comme elles protègent les transfuges des autres sectes ?  Elles le devraient, que l’on considère l’Islam comme une religion ou comme une secte.

Abd-Al-Haqq
(Serviteur de la Vérité)


… Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée… et ton prochain comme toi-même. Et il lui dit: Tu as bien répondu; fais cela, et tu vivras.
# La Bible – 1 Corinthiens 13:3; Luc 10:27-28

 

 

Le Père Samuel prêtre médium de Charleroi


Le Père Samuel oubliant l’existence d’un petit micro sur lui, demande à  l’exorcisé de faire semblant d’être libéré et de dire que le démon est parti.


Depuis longtemps déjà le père Samuel, prêtre catholique en rupture de ban avec l’évêché de Tournai est devenu une figure bien connue de l’agglomération caroloringienne. Il est devenu l’épouvantail de l’Église officielle qui a importé de Turquie cet étrange personnage.

Les églises se vident mais le Père Samuel fait salle comble. De plus il a réussi l’annexion d’une des plus grandes et des plus jolies églises du Pays Noir qu’il a par personne interposée rachetée pour 409.024 Euros. Il a comme projet de racheter Koukelberg à Bruxelles.

Pour lui, le Concile de Vatican II fut une immense catastrophe pour l’Église de Rome. Elle est devenue infidèle, moderniste et insipide. En tant que protestants, nous suivons le débat de l’extérieur. Il est clair que certains reproches sont tout à fait justifiés mais à côté d’aspects positifs dans son action, on découvre des enseignements et des situations que nous ne pouvons en âme et conscience avaliser.

Le 10 avril 2002, la RTBF (télévision belge francophone) dans l’émission “Au nom de la loi”, a enquêté sur ce prêtre quelque peu particulier. Ce que l’on a pu entendre et voir est totalement inadmissible. La vénération des fidèles vis-à-vis du Père Samuel frise l’insoutenable. A califourchon sur un âne, il parcourt les rues de Montignies-sur-Sambre en tentant d’imiter l’entrée de Jésus à Jérusalem.

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur

La foule de ses fidèles, rameaux en mains l’acclame frénétiquement en citant les paroles de l’Evangile

“Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur”.

Image illustrative de l’article Père Samuel
Image Wikipedia du Père Samuel

C’est équivoque au plus haut point. Qu’on ne s’y trompe pas ! Cette pitoyable mascarade débouche sur une véritable adoration du Père Samuel. Les visages de ses dévots ou plutôt de ses dévotes sont révélateurs.

Sans doute pensent-ils vraiment que le Père Samuel vient à l’instar du Fils au nom de Dieu. Il se fera fouetté, crucifié (pour rire), et ressuscité en passant par une petite porte dans le fond de l’église. Les nombreuses femmes présentes tombent dans une hystérie collective.

Vous l’avez compris, ce n’est pas Jésus-Christ qui est honoré mais la personne du Père Samuel.

Comme le fait remarquer très justement le Doyen Mattelart de Charleroi, il n’y a dans les interventions du prêtre schismatique aucune proclamation de la Parole de Dieu. C’est l’indigence totale. Il ne conduit pas à Christ qui est Lui le véritable libérateur mais au contraire, il enchaîne les gens à sa personne en les rendant dépendantes de lui.

Le Guérisseur

Les témoignages sont explicites, c’est le Père Samuel qui guérit !

Aucune mention de Dieu ou de Christ dans ces phénomènes. Un texte biblique nous permet de cerner le danger d’une telle situation:

Ainsi parle l’Éternel: Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme, qui prend la chair pour appui et qui détourne son coeur de l’Éternel.
Jérémie 17:5

Il laisse exploser sa haine lorsque dans son homélie il traite l’abbé Pierre et Soeur Emmanuelle de diable et de grande diablesse. On se demande de quel esprit sont animés les nombreuses personnes présentes qui applaudissent à tout rompre.

Le père Samuel est loin de porter le fruit de l’Esprit (Galates 5:22).

La peur

Il aime lier les hommes par le carcan de la peur. Le journaliste présent lui fait remarquer que des problèmes s’abattent sur les personnes qui s’opposent à lui et le Père Samuel d’approuver en citant des exemples concrets où les opposants ont perdu leur place, sont devenus malades ou sont décédés. Ces pratiques sont totalement anti-chrétiennes:

Comme l’oiseau s’échappe, comme l’hirondelle s’envole, ainsi la malédiction sans cause n’a point d’effet.
Proverbes 26:2.

Ceci démontre amplement que l’Esprit qui animait Jésus n’est pas celui qui dirige le Père Samuel. Il y a beaucoup plus grave encore !

Dans cette émission télévisée, les journalistes sont un moment absents lors d’un exorcisme raté d’un pauvre homme appelé André. Le Père Samuel oubliant l’existence d’un petit micro sur lui demande à  l’exorcisé de faire semblant d’être libéré et de dire que le démon est parti.

Il est vraiment pathétique de voir cette pauvre victime tenter maladroitement d’obéir au Père Samuel. Il est clair que c’est un mensonge grossier doublé d’une tromperie manifeste.

Or l’apôtre Jean dans son évangile assure que le prince des menteurs, c’est le diable lui-même. (Jean 8:44). Il est clair que si le père Samuel a trompé une fois, il peut le refaire quantité de fois.

Le Sauveur

Il déclare haut et fort qu’on ne peut être sauvé en-dehors de ses lieux de culte. Il est nécessaire de rejoindre l’église de Saint-Antoine de Padoue à Montignies.

La vraie église serait composée de ses seuls sympathisants puisque en toute logique l’Église catholique n’est plus dans la vérité. Dans ce cas également les lacunes théologiques du prêtre apparaissent au grand jour.

Le Nouveau-Testament seule norme acceptable enseigne que l’Église authentique est composée de celles et de ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur. (Jean 3:36; Actes 4:32; Actes 2:40-42).

Une appartenance religieuse quelconque n’entre pas en ligne de compte.

Voulant sans doute déstabiliser l’establishment Romain, le Père Samuel s’en prend au système hiérarchique en déclarant que le mot “évêque” n’existe pas dans le Nouveau-Testament. On s’attendrait de sa part à plus de sérieux.

Le texte biblique du Nouveau-Testament comprend de nombreuses fois cette appellation (Actes 20:28; Phil. 1:1; 1 Tim. 3:1-2; 1 Pierre 2:25). Il est certain que nous n’avons pas la même perception du rôle de l’évêque lorsque nous comparons les thèses protestante et catholique.

Lorsqu’il affirme que l’Église n’a pas besoin d’argent car chez lui tout est gratuit, on doit cependant admettre que les sommes brassées sont bien plus importantes que toutes les paroisses catholiques de Montignies.

En fait, plus on étudie les positions du Père Samuel plus on peut cerner ses nombreuses contradictions. Prenons l’exemple de sa position vis-à-vis de l’évêque de Tournai ainsi que du Cardinal Daneels de Bruxelles-Malines qu’il traite de cochon. Néanmoins, il se range sous la houlette du Pape, car dit-il “Là où est le Pape là se trouve l’Église”.

Pourtant, il devrait savoir que tous les évêques du pays et d’ailleurs sont en totale communion avec celui de Rome et que dans le grave problème opposant les évêques belges et le Père Samuel, Jean-Paul II soutient totalement les premiers cités. Le Père Samuel n’est donc plus en communion avec le chef de l’Église Romaine. Oserait-il traiter le chef des évêques de porc ? Nous en doutons !

Les démons ne doivent pas craindre le Père Samuel lorsque celui-ci tente de les déloger. Tous ont pu voir le fiasco avec le pauvre René.

Lorsqu’il dit que seul le prêtre a reçu le pouvoir d’exorciser et de guérir, le Nouveau-Testament seul normatif assure tout le contraire !

En effet, Marc 16:17 enseigne que tous les chrétiens authentiques peuvent exercer un tel ministère. Quant à la position du Père Samuel concernant l’Islam et les adeptes de cette religion, on peut affirmer qu’elle est maladroite et totalement dommageable.

Conclusion

En tant que chrétien, je ne crois ni à l’inspiration divine du coran ni à l’appel prophétique de Mahomet et je crois qu’en dehors de Jésus-Christ il n’y as pas de salut ! (Actes 4:12).

Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. Actes 4:12

Cela étant dit nous croyons que le respect et la tolérance sont des vertus chrétiennes qui doivent obligatoirement accompagner le témoignage (1 Pierre 3:9, 15; Tite 3:1-2; Romains 12:19-21).

Les horreurs de l’inquisition, des croisades, des conflits religieux de toutes sortes sont le fait d’odieux personnages qui ont dénaturé l’Evangile de notre Seigneur.

Le véritable Evangile relève l’homme et ne le traumatise pas ! Il étanche la soif de ceux qui s’y abreuvent. (Jean 7:37-39).

J. Lemaire.

C. Piette.

Tiré de la route droite n°36

L’église néo-apostolique est-elle apostolique?

Un exposé orale en allemand Mr. A. Schönfeld en 1983 est à la base de ce document qui a été révisé en partie en novembre 1998 par « Projekt B ». L’exposé est certes organisé par des rubriques particulières, mais les sections se complètent, de sorte que le texte doit être considéré en entier.

 Introduction

D’après l’enseignement de l’église néo-apostolique, le Seigneur ressuscité n’est présent et abordable dans ce monde que par les Apôtres de l’ENA (Église néo-apostolique). Seulement les « nouveaux Apôtres » peuvent répandre le Saint-Esprit par imposition de leurs mains sur les croyants.

Après le décès des douze Apôtres, il n’était plus possible recevoir le Saint-Esprit car plus personne n’était là, pour le donner. Pour renouveler la possibilité de recevoir le Saint-Esprit, Dieu a nommé de nouveaux Apôtres dans le monde, et ce en 1832, c’est ce que l’on appelle la pluie tardive.

D’après cette vision néo-apostolique, aucun don du Saint-Esprit n’était possible, entre le décès du dernier Apôtre, env. autour de 100 après le Christ, et l’année 1832, quand les nouveaux Apôtres sont apparus. Il en suit que selon cet enseignement, Martin Luther, Calvin, Zwingli, Augustin et beaucoup d’autres hommes de Dieu n’ont pas eu en réalité le Saint-Esprit. Ils n’ont agi que par leur propre force.

 Jésus a-t-il fait une fausse déclaration ?

Selon cet enseignement, il faut se demander ce que Jésus a voulu dire par cette parole:

« Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde »,

une parole adressée à ses disciples. En réalité Jésus n’aurait pas dû s’exprimer ainsi. Selon la doctrine néo-apostolique il aurait dû dire:

Je suis avec vous par la présence de mes premiers apôtres, et puis seulement à nouveau à partir de l’année 1832, lorsque je serai de nouveau présent dans les nouveaux apôtres.

Mais ceci, Jésus ne l’a pas dit. Il a dit:

«Je suis avec vous tous les jours »

donc également après la mort des premiers apôtres. Tous les jours veut dire, bien entendu, aussi jusqu’en l’an 1832, et au-delà, jusqu’à la fin du monde. Par quel moyen Jésus voulait-il être tous les jours avec ses disciples ? Pas par ses apôtres, bien sûr, puisqu’ils moururent un jour, mais c’est par le Saint-Esprit qu’il voulait être avec eux, tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Rien que par cette parole de Jésus on s’aperçoit que des choses importantes ne sont pas justes dans la doctrine néo-apostolique, vue qu’elle défie toute logique.

 Examinez toutes choses !

«Examinez toutes choses », l’apôtre Paul nous y invite dans 1 Thess. 5:21; Nous devons examiner tout enseignement avec soin, et ceci à l’aide de ce que la Bible elle-même déclare à ce sujet. La caractéristique de toutes les fausses doctrines (hérésies) est de sortir quelques passages du contexte, et de développer une doctrine à partir de ces quelques passages mal interprétés. Mais il faut lire (étudier) la Bible dans son ensemble, afin de se garantir des erreurs.

 Pas de schématisation

Nous posons la question: où est-il donc écrit dans la Bible, que le Saint-Esprit ne peut être communiqué que par l’imposition des mains d’un apôtre, et uniquement par ce moyen ? Réponse: nulle part ! Certes, il est vrai que Dieu a parfois communiqué le Saint-Esprit par l’imposition des mains des apôtres, comme nous pouvons le lire dans Actes des Apôtres 8:17 et 19:6. Mais d’autres passages de la Bible montrent clairement que Dieu ne s’est pas lié par cette seule méthode. Par exemple à l’occasion de la prédication de Pierre, dans la maison de Corneille, la réception du Saint-Esprit se passe sans imposition des mains de l’apôtre. Voici ce que nous lisons:

«Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. » (Actes 10:44).

Deuxièmement: Par l’imposition des mains d’Ananias Saul reçut le Saint-Esprit. Il n’est pas dit qu’Ananias était un apôtre. La Bible le désigne simplement comme un disciple (Actes 9:10).

Rien que par ces deux passages bibliques du livre des Actes, nous constatons que Dieu ne s’est pas lié à un schéma, quand il s’agit de communiquer le Saint-Esprit. Jésus lui-même confirme ceci par la parole bien connue de Jean 3: « l’Esprit souffle où il veut ! » Dieu ne s’est donc pas lié à un schéma. II choisit sa manière de donner le Saint-Esprit. Mais l’église néo-apostolique veut lier Dieu à un schéma. Dieu ne se laisse pas imposer un schéma. Il reste libre et souverain dans ses actes.

 Par la foi seulement

Paul écrit dans l’épître aux Galates cette phrase remarquable:

« Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication de la foi ? » (Galates 3:2).

Les chrétiens auxquels Paul s’adresse ici, ont reçu le Saint-Esprit par la prédication de la foi. En quoi devaient-ils croire ? En une imposition des mains ? Non, en Jésus-Christ et son œuvre accomplie à Golgotha; ils devaient croire que Jésus est mort pour les péchés de l’humanité et qu’il offre le pardon des péchés à celui qui croit en lui. Nulle part Paul ne rappelle aux chrétiens de Galatie qu’ils auraient reçu l’Esprit par l’imposition de ses mains, mais par la foi dans le message du salut qui leur avait été annoncé. Dans le premier chapitre de son épître aux Ephésiens, Paul explique encore une fois cet état de choses. Il dit, à partir du verset 12:

«… nous, qui d’avance avons espéré en Christ. En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage. »

Comme nous l’avons déjà vu précédemment, il n’y a pas de schéma pour Dieu. La seule chose importante, pour la réception du Saint-Esprit, est la foi en Jésus-Christ et son œuvre. C’est pourquoi Paul annonce aussi aux Corinthiens (1 Cor. 1:23):

« Nous, nous prêchons Christ crucifié. »

Ceci était le contenu du message de l’apôtre:

« Nous, nous prêchons Christ, à savoir, Christ crucifié. »

Celui qui croyait à ce message recevait le Saint-Esprit, et cela selon le vouloir de Dieu, chez l’un lors de l’imposition des mains d’un apôtre, chez un autre par la foi seulement après la prédication du message du salut, chez un autre encore lors de l’imposition des mains d’un simple disciple, qui n’était pas apôtre. Ce qui était décisif lors de la réception de l’Esprit c’était toujours la foi en Jésus-Christ. En ce qui concerne les circonstances extérieures, Dieu se réservait la manière de distribuer le Saint-Esprit, selon chaque cas particulier.

 Les apôtres ne raisonnaient pas selon la doctrine néo-apostolique

Rien ne laisse supposer que les vrais apôtres de Jésus auraient soutenu l’enseignement de l’église néo-apostolique. Nulle part dans l’Ecriture les vrais apôtres ne prétendent que:

« Ce n’est que par l’imposition de nos mains que des hommes reçoivent le Saint-Esprit. »

Aucun membre de l’église néo-apostolique n’a pu, jusqu’à présent, me citer un seul passage de la Bible, dans lequel ils annonceraient cet enseignement. Évidemment, il est clair que les vrais apôtres de Jésus n’ont pas enseigné cela, mais c’est l’église néo-apostolique qui leur attribue gratuitement cet enseignement.

 Don et sceau de l’Esprit sont l’œuvre de Dieu seul.

Le don de l’Esprit et le sceau du croyant sont l’œuvre de Dieu seul. Selon l’enseignement néo-apostolique, seuls les apôtres peuvent sceller le croyant par imposition des mains. En réalité la Bible dit tout autre chose. Partout où il y est question du sceau de l’Esprit, elle ne mentionne aucune imposition des mains d’un apôtre, ni même une intervention humaine quelconque de la part d’une communauté. Paul dit dans 2 Cor.1:21-22:

« Celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau. »

Pas un mot ne laisse supposer que des apôtres marquent du sceau.

« C’est Dieu qui nous a marqués d’un sceau »,

écrit l’apôtre Paul.

L’enseignement, selon lequel Dieu aurait chargé les apôtres (et leur en aurait donné le pouvoir) de marquer le croyant d’un sceau par imposition des mains, est une invention de l’église néo-apostolique. Ainsi les soi-disant néo-apôtres actuels revendiquent quelque chose que Dieu s’est réservé pour lui-même et qui se trouve entièrement sous son autorité. On discerne facilement que là des hommes se sont élevés à un niveau que Dieu n’a pas voulu. Jésus dit:

«Celui qui s’élève sera abaissé.»

 L’apôtre-patriarche est-il infaillible en matière de doctrines ?

A la tête de ces apôtres se trouve le soi-disant apôtre-patriarche. Sa parole est parole de Dieu; elle est infaillible. Celui qui critique l’apôtre-patriarche ,ou doute du bien-fondé de son action, s’oppose à Dieu lui-même et risque de perdre son salut éternel, car l’apôtre-patriarche ne peut se tromper dans des questions de foi. Il est sous la direction et l’inspiration divine. Combien l’apôtre Pierre est petit en comparaison. Il était pourtant réellement l’un des plus grands apôtres. N’empêche qu’il a commis une erreur funeste dans le domaine de la foi, lorsqu’il se distança, par peur des judéo-chrétiens, des pagano-chrétiens nouvellement convertis, et qu’il ne voulut plus manger avec eux. L’apôtre Paul reprit publiquement le grand homme-rocher, Pierre, et condamna son comportement qu’il qualifia d’hypocrisie (Gal. 2:11-14). Paul aurait-il perdu son salut éternel parce qu’il a critiqué le véritable « apôtre-patriarche » ? Paul put toutefois dire à la fin de sa vie:

« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là… » (2 Tim. 4:7-8).

Paul se souciait de la vérité et ne regardait pas à la personne. Comme Dieu ne regarde pas non plus à la personne, lorsqu’il s’agit de la vérité. Paul savait que l’apôtre(-patriarche ?) Pierre pouvait se tromper, parce qu’il était encore un homme avec ses faiblesses. Peut-être l’église néo-apostolique concéderait-elle que son apôtre-patriarche est, bien entendu, un homme avec des faiblesses pouvant commettre des erreurs dans sa conduite. « Mais au moins, dit-on, les paroles qu’il dit sont infaillibles, parce qu’il les reçoit directement de Dieu ! » Combien, en réalité, ses paroles sont faillibles est démontré par un exemple tiré de l’histoire récente de l’église néo-apostolique. En 1951, l’apôtre-patriarche en fonction, Johann Gottfried Bischoff, annonça qu’il conduirait l’église-épouse-du-Christ, à la rencontre du Seigneur qui revient. Il dit textuellement:

« Je suis le dernier, il n’y en aura plus après moi. C’est ainsi que Dieu l’a décrété, c’est décisif et définitif, et le Seigneur, notre Dieu, le confirmera. Ceci doit être un signe pour vous, que le Seigneur reviendra de mon vivant. »

Alors vint le 6 juillet 1960. Le Seigneur ne revint pas, mais l’apôtre-patriarche mourut ce jour-là. Il n’a pas vécu l’avènement du Christ tel qu’il l’avait prophétisé.

Le Seigneur le confirmera.

avait-il prédit. Le Seigneur n’a pas confirmé sa prophétie mais l’a infirmé. L’apôtre-patriarche Bischoff était, aux yeux de tous, non pas un apôtre, mais un faux-prophète, car il est écrit dans Deutéronome 18:20-22:

« Mais le prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort… Peut-être diras- tu dans ton cœur: Comment connaîtrons-nous la parole que l’Éternel n’aura point dite ? Quand ce que dira le prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Éternel n’aura point dite. C’est par audace que le prophète l’aura dite ; n’aie pas peur de lui. »

Des milliers de croyants de la secte étaient à ce moment sous le choc et irrités. Beaucoup tirèrent de ces événements la seule conséquence logique et juste; ils quittèrent leur église hiérarchisée. La secte risquait de s’effondrer totalement, ce que Dieu avait certainement voulu provoquer. Mais que firent les chefs de cette église apostolique ? Pour prévenir d’autres défections, on inventa rapidement la thèse suivante:

Dieu, dans ses voies impénétrables, a changé son plan. Il voulait certainement nous mettre à l’épreuve, pour voir si nous continuerions à lui faire confiance.

Il faut déjà un comportement dénué de tout sens critique pour admettre de telles thèses ; car comment peut-on avoir confiance en un Dieu, qui dit aujourd’hui « hue » et demain « dia », un dieu avec lequel on n’est jamais sûr de ce qu’il dit, ou même s’il le pense ? On ne peut pas se fier en un Dieu aussi déconcertant. Non, Dieu en soit loué, ce dieu néo-apostolique n’a rien à voir avec le Dieu que la Bible nous révèle. Car il y est dit:

« La parole de l’Éternel est droite, et toutes ses œuvres s’accomplissent avec fidélité » ((Psaume 33:4),

Comment Dieu peut-il promettre quelque chose à l’apôtre-patriarche Bischoff et ne pas tenir sa promesse ? Quelle contradiction avec le Dieu de la Bible ! De ces faits découle clairement, que nous n’avons pas affaire, là, à des apôtres qui ont une relation avec le Dieu de la Bible.

Ce sont tout simplement des faux-apôtres!

 Ne pas être attachés aux hommes

Les vrais apôtres de Jésus ne se mettent pas au centre, sous les projecteurs, mais montrent Jésus. De cette manière ils refusaient catégoriquement l’attachement à leur propre personne. Ils avaient à cœur uniquement la relation de chaque croyant avec Jésus.

Les apôtres néo-apostoliques attirent l’attention sur eux et s’attachent les croyants en leur déclarant:

«Nous sommes le seul lieu de contact entre Dieu et l’homme. Nous seuls communiquons le St-Esprit. Nous seuls sommes mandatés par Dieu. »

Tout se concentre sur les apôtres et non plus sur Jésus seul. Ces faux apôtres sont ceux qui apportent le salut. Leur enseignement met le croyant sous leur dépendance – et par là – sous la dépendance d’êtres humains. Mais une dépendance des hommes conduit toujours à la servitude, à l’esclavage, à des liens. Jésus-Christ, par contre, nous conduit dans l’indépendance vis-à-vis des hommes, et nous attache uniquement à lui. Ce n’est que dans cet attachement à Jésus et à sa parole que nous trouvons la vraie liberté, liberté vis-à vis des hommes et liberté vis-à-vis de nous-mêmes. Jésus lui-même dit:

« Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » (Jean 8:36).

Dieu veut conduire chaque homme vers la liberté et, pour ce faire, il a proposé un seul chemin. Ce chemin se nomme Jésus-Christ. Il dit de lui-même:

« Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14:6).

 Seulement un médiateur !

Paul écrit à son élève Timothée:

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme ». « Seulement un médiateur, Jésus Christ »,

écrit l’apôtre Paul. Lui seul apporte le Salut au monde, Lui seul donne le Saint-Esprit, Lui seul est médiateur.

Le diable sait qu’il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes, et il sait aussi bien que c’est seulement par ce médiateur que l’on obtient le pardon des péchés, la paix avec Dieu, et le don du Saint-Esprit. C’est pour cela qu’il fait tout pour nous détourner de ce médiateur.

Il s’efforce donc de dévaloriser Jésus-Christ, le seul médiateur. Comment cela ? Très simplement ! Il introduit un deuxième médiateur entre l’unique médiateur et nous, qui serait au moins aussi important que Jésus-Christ en personne. C’est une astuce très ancienne de Satan qui a apparemment fait ses preuves dans sa stratégie de séduction. Dans la cas de l’église néo-apostolique, ce sont même plusieurs qui ont été introduits entre Jésus-Christ et les hommes: les nouveaux apôtres ! Il affirme que ceux-ci sont les dispensateurs du Saint-Esprit. Ces derniers deviennent alors si importants que Celui qui donne le Salut par excellence, à savoir Jésus-Christ, passe complètement à l’arrière-plan et devient presque insignifiant.

« Les apôtres sont importants. Tout dépend des apôtres! »

Le diable a atteint en cela son objectif . Il peut détourner du médiateur unique entre le Dieu et des hommes avec succès, en laissant apparaître d’autres médiateurs plus importants.

Des gens crédules et simples sont ainsi séduits et ne remarquent pas qu’ils sont pris au piège. Ils persistent dans cette fausse doctrin et ne veulent s’en défaire pour rien au monde, parce qu’ils sous-estiment les ruses raffinées de Satan. Et, peut-être parce qu’il est difficile et douloureux de reconnaître devant les autres que l’on s’est fait berner, on se résigne à rester sur sa position. Enfin, on craint surtout les pressions et les regards de sa propre communauté.

Cependant, celui qui n’est pas prêt de se séparer de l’erreur reconnue et de se rendre à la vérité est perdu. Celui qui ne se suffit pas du médiateur que Dieu a prédestiné à notre salut, est perdu. La Bible affirme sans équivoque qu’il n’y a qu’un médiateur. Par là même, l’existence d’autres médiateurs est impossible. Ceux-ci ne peuvent pas sauver, et se condamnent eux-mêmes en détournant du seul médiateur – le Christ, et en s’accaparant son rôle.

 La caractéristique de toutes les fausses doctrines

Dans l’Église catholique, le diable a appliqué avec succès la même tactique. Il intercale Marie, le pape* et d’autres personnes qu’on a déclaré « Saints », comme médiateurs entre le Dieu et les hommes. Le diable a tenu fermement à dénaturer Jésus-Christ, le seul médiateur, et à proposer un Salut par d’autres. C’est une caractéristique de toutes les fausses doctrines: Il n’y a pas qu’un seul médiateur, mais toujours un deuxième, si ce n’est pas plus, aussi important que le Christ.

Cependant, Paul dit:

« Un seul médiateur entre Dieu et les hommes. »

Jésus et les Apôtres, Jésus et Marie, Jésus et le livre Mormon, Jésus et la société de la tour de garde, Jésus et la science chrétienne, Jésus et Ellen White*, Jésus et W. M. Branham*, Jésus et le Corps dirigeant de l’Organisation de la Société de la Tour de Garde*, etc… Derrière toutes ces manœuvres ne se cache personne d’autre que l’ennemi de Dieu, qui veut détourner les hommes du seul médiateur qui peut nous sauver, le Christ.

Le diable est très malin, il sait trop bien que le Salut est en Jésus seul. C’est pourquoi Il se démène pour empêcher les hommes de croire en ce médiateur-là, en intercalant d’autres médiateurs qui ne peuvent sauver. Paul nous prévient que le diable se déguise en ange de la lumière et vient même chez les hommes sous la forme de faux apôtres ( 2Cor. 11:14-15).

Je demande à chaque auditeur ou lecteur* d’examiner sa vie et de voir s’il ne s’est pas laisser détourner du Salut en Christ par des êtres humains ou des communautés religieuses quelconques.

Je vous en prie, quittez ce chemin non biblique et convertissez-vous à Christ. C’est lui qui donne l’Esprit aux saints, et il est le seul qui offre le Salut. Nous avons la vie éternelle par la foi en lui. Et nous avons l’Esprit Saint, comme il nous l’est annoncé en Jean 5:24 et Gal. 3:2.

L’enseignement disant que les apôtres de l’église néo-apostolique donnent l’Esprit aux saints est bibliquement faux et nous dérobe le vrai donateur du Saint-Esprit. Les chrétiens de Bérée (Actes 17:11), examinaient tous les jours dans les Écritures pour vérifier ce que l’on leur enseignait.

Les Écritures seules étaient leur référence. Je vous souhaite la même chose. Cherchez dans les Écritures et vérifiez si l’enseignement de l’église prétendue néo-apostolique est biblique. Dieu ne veut pas, que les gens se perdent mais:

« Il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (1 Tim. 2:4).

C’est pourquoi demandez à Dieu qu’il vous guide par la lecture de sa Parole. et qu’il ouvre vos yeux, afin que vous puissiez dire comme l’apôtre Paul:

« Il n’y a de Salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Actes 4:12.

 


 

Note:

(*) = Complément d’information par Vigi-Sectes lors de la traduction.

 

 

Jésus-Christ et les apôtres concernant les apocryphes — Réponse chrétienne au document concernant les Apocryphes rédigé par Monsieur Legwenn du Québec —

« Que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ?       dit l’Éternel…
(La Bible – Jérémie 23:28).

 

 

 

Depuis quelques semaines, nous nous sommes penchés tout spécialement sur les études d’un site résolument hostile au monde protestant. L’auteur de ces textes se révèle totalement superficiel dans son approche. La découverte de notre première étude qui sera    assez longue vous permettra de le situer quant à la solidité de ses arguments. Nous nous proposons de réfuter d’une manière irénique les diverses études du site en question. Cela prendra quelques mois, mais le jeu en vaut la chandelle car il permettra aux uns et aux autres de jauger la situation. Nos arguments ne visent pas tant l’Église Catholique mais uniquement la tête pensante du site en question. Que le Seigneur nous bénisse ! Christian Piette

Prenons connaissance d’un premier argument:

« Le Nouveau-Testament comporte à peu près 350 références à des versets de l’Ancien Testament. Un examen minutieux montre que 300 de ces références sont issues de la Septante et le reste de l’Ancien Testament en hébreu.( Dictionnaire de la Bible, John L. McKenzie, page 787). Le Christ lui-même cite à partir de la Septante ». Puis Mr Legwenn propose une liste qui doit selon lui prouver que Christ et les apôtres se référent aux livres apocryphes déconsidérés par les protestants:
«  Les paroles de Jésus se réfèrent donc bien à ces livres que les protestants considèrent comme apocryphes ».

Nous allons maintenant prouver que ni Jésus et les apôtres n’ont jamais cité un seul apocryphe en nous servant de la liste Legwenn. Ce dernier précise que la liste de comparaisons entre les paroles de Jésus et des apôtres telles qu’elles apparaissent dans le Nouveau Testament ont été citées sur la base des apocryphes !

« Les paroles de Jésus se réfèrent donc bien à ces livres que les protestants considèrent comme apocryphes. La Septante, qui contient ces 7 livres, est citée par le Christ et par ses apôtres bien plus souvent que l’Ancien Testament en hébreu. On ne peut donc pas justifier le retrait de ces livres en prétendant qu’ils ne sont pas inspirés parce que Jésus n’y aurait pas fait référence, alors que justement certaines de ses paroles s’y réfèrent ».

« Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». (Matthieu 6:10).

Source apocryphe selon Legwenn:

« La volonté céleste sera accomplie ». (1 Maccabées 3:60, 100 avant J-C).

Nous ne croyons pas que cela soit très sérieux ! Il existe des textes bibliques hébreux beaucoup plus parlants:

« Vous ferez avec le reste de l’argent et de l’or ce que vous jugez bon de faire, toi et tes frères, en vous conformant à la volonté de votre Dieu ». (Esdras 7:18).

« Car à l’Éternel appartient le règne: Il domine les nations ». (Psaume 22:29).

« L’Éternel a établi son trône dans les cieux et son règne domine toutes les nations ». (Psaume 103:19).

« Bénissez l’Éternel, vous toutes ses armées, qui êtes ses serviteurs et qui faites sa volonté ». ( Psaume 103:21).

La liste pourrait être bien plus longue pour tous les exemples !


«  Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, pardonne-nous nos offenses comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». (Matthieu 6:12).

« Pardonne à ton prochain l’injustice commise, alors quand tu prieras, tes péchés seront remis ». ( Ecclésiastique 28:2, 180 avant J-C).

«  Vous parlerez ainsi à Joseph: Oh ! pardonne le crime de tes frères et leur péché, car ils t’ont fait du mal ! Pardonne maintenant le péché des serviteurs du Dieu de ton père ». (Genèse 50:17).

« Secours-nous, Dieu de notre salut pour la gloire de ton nom ! Délivre-nous et pardonne nos péchés, à cause de ton nom ». (Psaume 79:9).


«  Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartient, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ». (Matthieu 6:13).

«  Celui qui craint le Seigneur ne connaîtra pas le malheur mais de l’épreuve il sera chaque fois délivré ». ( Ecclésiastique 33:1, 180 avant J-C).

«  Il étendit sa main d’en haut, Il me saisit, Il me retira des grandes eaux, Il me délivra de mon adversaire puissant, de mes ennemis qui étaient plus forts que moi … mais l’Éternel fut mon appui. Il m’a mis au large, Il m’a sauvé parce qu’Il m’aime ». (2 Samuel 22:20-21).

«  Mais de nouveau, ils crièrent à toi, et toi, tu les entendis du haut des cieux, et, dans ta grande miséricorde, tu les délivras maintes fois ». (Néhémie 9:28).


« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes ». (Matthieu 7:12).

« Donne de ton pain à celui qui a faim et de tes vêtements à ceux qui sont nus. Avec tout ton superflu, fais l’aumône ». ( Tobie 4:16, 200 avant J-C).

Le texte de Jésus est clair ! Le message de Matthieu 7 provient de la Loi et des Prophètes et non d’un  vague texte apocryphe. Et quel est ce texte de la Loi et des prophètes ?

«  Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain, tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain ». (Exode 20:17).

Ce texte est repris par l’apôtre Paul dans l’épître aux Romains:

« Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements: tu ne commettras pas d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: tu aimeras ton prochain comme toi-même ». (Romains 13:8-9).

Monsieur Legwenn ferait mieux de consulter une bible avec références, cela lui éviterait ce genre d’erreur !


« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ». (Matthieu 13:43).

« Au temps de l’intervention de Dieu, ils resplendiront, ils courront comme des étincelles à travers le chaume ». (Sagesse 3:7, 50 avant Jésus-Christ).

«  Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour ». (Proverbes 4:18).

«  Ceux qui aiment l’Éternel, sont comme le soleil quand il paraît dans sa force ». (Juges 5:31).

«  La lumière est semée pour le juste et la joie pour ceux dont le cœur est droit ». (Psaume 97:11).


«  Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église et que les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle ». (Matthieu 16:18).

« Tu as pouvoir sur la vie et la mort. Tu fais descendre aux portes de l’hadès et Il en fait remonter ». (Sagesse 16:33).

« L’Éternel fait mourir et Il fait vivre. Il fait descendre au séjour des morts et Il en fait remonter ». (1 Samuel 2:6).

« Éternel, Tu as fait remonter mon âme du séjour des morts, Tu m’as fait revivre loin de ceux qui descendent dans la fosse ». (Psaume 30:4).

« Car ta bonté est grande envers moi, et Tu délivres mon âme du séjour profond des morts ». (Psaume 86:13).

Où Jésus a-t-il puisé son inspiration ?


«  Alors que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes ». (Matthieu 24:16).

« Lui-même et ses fils s’enfuirent dans les montagnes, abandonnant tout ce qu’ils possédaient dans la ville ». (1 Maccabées 2:28).

Dans ce texte très mal choisi par Monsieur Legwenn, le texte de Jésus revient dans un contexte de la fin des temps, alors que celui de Maccabées relate la période de persécution des juifs sous le règne d’Antiochus IV Epiphane !


« Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche, puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent ». (Jean 15:6).

« Ses rameaux sont brisés avant terme, leur fruit sera perdu, trop vert pour être mangé et ils brûlent ». (Sagesse 4:5). »

« Car le feu de la colère s’est allumé et il brûlera jusqu’au fond du séjour des morts, il dévorera la terre et ses produits … ». (Deutéronome 32:22).

« Le Seigneur, l’Éternel, m’envoya cette vision. Voici le Seigneur l’Éternel proclamait le châtiment par le feu et le feu dévorait le grand abîme et dévorait le champ ». (Amos 7:4).


« Je suis le Pain de vie, celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif ». (Jean 6:35).

« Ceux qui me mangent auront encore faim et ceux qui me boivent auront encore soif ». (Ecclésiastique 24:31).

Monsieur Legwenn n’a pas remarqué que justement le texte biblique souligne une grande vérité alors que le texte apocryphe proclame tout le contraire !

« O Dieu ! Tu es mon Dieu, je te cherche, mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi, dans une terre aride, desséchée, sans eau … mon âme sera rassasiée comme de mets gras et succulents, et, avec des cris de joie sur les lèvres, ma bouche te chantera ». (Psaume 63:2-6).

« Ils n’auront pas faim et ils n’auront pas soif, le mirage et le soleil ne les feront pas souffrir, car Celui qui a pitié d’eux sera leur guide et Il les conduira vers les sources d’eau ». (Ésaïe 49:10).

«  Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez … ». (Ésaïe 55:1).

Remarquons la clarté des textes bibliques et l’ambiguïté des textes apocryphes ! Aucune inspiration divine ne les anime !


«  A cause de cela, les juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’Il violait le sabbat, mais parce qu’Il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu ». (Jean 5:18).

 « Il nous considère comme une chose frelatée et il s’écarte de nos voies comme de souillures. Il proclame heureux le sort final des justes et se vante d’avoir Dieu pour Père ». ( Sagesse 2:16).

« Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom et j’affirmerai pour toujours le trône de son Royaume. Je serai pour Lui un Père et Il sera pour moi un Fils ». (2 Samuel 7:13-14).

« Lui, Il m’invoquera: Tu es mon Père, mon Dieu et le Rocher de mon salut ! Et moi, je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre ». (Psaume 89:27-28).

Où Jean a-t-il trouvé son inspiration ?


« Jésus leur dit: Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croirez point ». (Jean 4:48).

« Désire-t-on encore profiter d’une longue expérience ? Elle connaît le passé et conjecture l’avenir. Elle sait interpréter les sentences et résoudre les énigmes, elle prévoit signes et prodiges ». (Sagesse 8:8).

Nous avons beaucoup mieux dans notre Ancien-Testament:

« Et l’Éternel dit à Moïse: Jusque à quand ce peuple me méprisera-t-il ? Jusque à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les prodiges que J’ai faits au milieu de lui ? ». (Nombres 14:11).

« Nos pères en Egypte ne furent pas attentifs à tes miracles, ils ne se rappelèrent pas la multitude de tes grâces ». (Psaume 106:7).


«  Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel ». (Jean 3:13).

« Qui est monté au ciel, qui s’est emparé d’elle pour la faire descendre des nuées ? ». ( Baruch 3:29, 164 avant Jésus-Christ).

 « Il n’est pas dans le ciel, pour que tu dises: Qui montera pour nous au ciel et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? … c’est une chose au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique ». (Deutéronome 30:12-14).

« Lorsqu’il disposa les cieux, j’étais là … j’étais à l’œuvre auprès de lui, et je faisais tous les jours ses délices, jouant sans cesse en sa présence, jouant sur le globe de sa terre et trouvant mon bonheur parmi les fils de l’homme ». (Proverbes 8:27-31).


«  Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle ». (Jean 1:3).

«  Dieu des pères et Seigneur miséricordieux qui as fait l’univers par ta parole ». (Sagesse 9:1).

 «  Lorsqu’il posa les fondements de la terre, j’étais à l’œuvre auprès de lui et je faisais tous les jours ses délices ». (Proverbes 8:29-30).

«  Les cieux ont été faits par la Parole de l’Éternel et toute leur armée par le souffle de sa bouche ». (Psaume 33:6).

Aucun besoin des apocryphes, n’est-il pas vrai ?


« Ils tombent sous le tranchant de l’épée, ils seront amenés captifs parmi toutes les nations et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que le temps des nations soit accompli ». (Luc 21:24).

«  Beaucoup sont tombés sous le tranchant de l’épée, mais moins que ceux qui sont tombés à cause de la langue ». (Ecclésiastique 28:18).

«  Voici ce que dit l’Éternel , le Dieu d’Israël: je vais faire venir sur Jérusalem et sur Juda des malheurs qui étourdiront les oreilles de quiconque en entendra parler ». (2 Rois 21:12).

«  C’est pourquoi mon peuple sera soudain emmené captif, sa noblesse mourra de faim et sa multitude sera desséchée par la soif ». (Ésaïe 5:13).


« Il en viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi et ils se mettront à table dans le Royaume de Dieu ». (Luc 13:29).

«  Voici ils viennent les fils que tu avais vu partir, ils viennent, rassemblés de l’ouest jusqu’à l’occident par la Parole du Saint, en se réjouissant de la gloire de Dieu ». (Baruch 4:37).

« Ne crains rien, car je suis avec toi, je ramènerai de l’orient ta race, et je te rassemblerai de l’occident. Je dirai au septentrion: donne ! Et au midi: ne retiens point ! Fais venir mes fils des pays lointains et mes filles de l’extrémité de la terre ». (Ésaïe 43:5-6).

Baruch ou Ésaïe ?


«  Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le, mieux vaut pour toi d’entrer dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un seul œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne où le ver ne meurt point et où le feu ne s’éteint point ». (Marc 9:47-48).

« Malheur aux nations qui se dressent contre sa race. Le Seigneur Tout-Puissant s’en  vengera au jour du jugement, en mettant le feu et les vers dans leurs chairs et ils pleureront de douleur éternellement ». (Judith 16:17, fin du deuxième siècle avant J-C).

«  Et quand on sortira, on verra les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi, car leur ver ne mourra point et leur feu ne s’éteindra point et ils seront pour toute chair un objet d’horreur ».
( Ésaïe 66:24).


«  Une autre partie tomba dans un endroit pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre, elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond … les autres, pareillement, reçoivent la semence dans les endroits pierreux, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent avec joie, mais ils n’ont pas de racine en eux-mêmes, ils manquent de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la Parole, ils y trouvent une occasion de chute ». (Marc 4:5, 16-17).

« La postérité des impies ne multipliera pas ses rameaux, les racines impures font du bruit au sommet d’un rocher ». (Ecclésiastique 40:15).

«  Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la Loi de l’Éternel … il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison et dont le feuillage ne se flétrit point: tout ce qu’il fait lui réussit. Il n’en est pas ainsi des méchants: ils sont comme la paille que le vent dissipe ». (Psaume 1:1-4).

«  Ils fortifient les mains des méchants afin qu’aucun ne revienne de sa méchanceté, ils sont tous à mes yeux comme Sodome … car c’est par les prophètes de Jérusalem que l’impiété s’est répandue dans tout le pays ».
(Jérémie 23:14-15).

En fait, il est tout à fait possible de refaire le travail de Monsieur Legwenn, armé d’un livre de Mormon, d’un coran ou d’autres révélations nébuleuses. Les exemples proposés par cet ami ne valent pas grand chose ! Lorsque Jésus reprenait ou citait des textes, ceux-ci provenaient exclusivement de l’Ancien-Testament expurgé des apocryphes. N’oublions pas que le dernier livre, Malachie, est daté de plus ou moins de 480 avant Jésus-Christ !

De plus, Legwenn écrit que sa liste n’est pas exhaustive ! Nous ne doutons pas un seul instant qu’il a utilisé ses meilleurs exemples et que le reste n’est plus que roupie de sansonnet. Il déclare que l’apôtre Pierre a utilisé un texte de l’Ecclésiastique dans le livre des Actes:

« Dieu ne fait acception de personne ». (Actes 10:34).

«  Donne au Très-Haut à la mesure de ses dons, avec la générosité que te permettent tes moyens ». (Ecclésiastique 35:12).

Nous croyons plutôt qu’il a choisi une autre source !

« Car l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et terrible, qui ne fait point acception des personnes et qui ne reçoit pas de présent ». (Deutéronome 10:17).


«  Ainsi donc, étant de la race de Dieu, nous ne devons pas que la divinité soit semblable à de l’or, à de l’argent ou à de la pierre, sculptés par l’art et l’imagination des hommes ». (Actes 17:29).

«  Mais misérables, avec leur espérance placée en des objets sans vie, ceux-là qui ont appelé dieux les œuvres de mains humaines, de l’or et de l’argent ouvragés avec art et représentant des êtres vivants, ou une pierre inutilisable travaillée par une main antique ». (Sagesse 13:10).

Quelle est donc la source de l’apôtre Paul ? Le texte de la Sagesse, livre apocryphe ou ceux que nous citons maintenant:

« A qui voulez-vous comparer Dieu ? Et quelle représentation dresserez-vous de Lui ? C’est un artisan qui fond la statue, et c’est l’orfèvre qui la couvre d’or et y soude des chaînettes d’argent ». (Ésaïe 40:18-19).

« A qui me comparez-vous ? pour le faire mon égal ? A qui me ferez-vous ressembler, pour que nous soyons semblables ? Ils versent l’or de leur bourse et pèsent l’argent à la balance, ils paient un orfèvre pour qu’il en fasse un dieu et ils adorent et se prosternent ». (Ésaïe 46:5-6).

« Le sculpteur encourage le fondeur, celui qui polit au marteau encourage celui qui frappe sur l’enclume, il dit de la soudure: elle est bonne ! Et il fixe l’idole avec des clous pour qu’elle ne branle pas ». (Ésaïe 41:6-7).


«  Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ». (Romains 4:17).

«  Le Grand Abraham, ancêtre d’une multitude de nations, il ne s’est trouvé personne pour l’égaler en gloire ». (Ecclésiastique 44:19).

Sur quel texte Paul base-t-il sa citation ?

« On ne t’appellera plus Abram, mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d’une multitude de nations. Je te rendrai fécond à l’infini, je ferai de toi des nations et des rois sortiront de toi ». ( Genèse 17:5).


« Car qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire ? ». ( 1 Corinthiens 2:16).

« Quel homme pourrait connaître la volonté de Dieu ? ».  ( Sagesse 9:13).

«  Qui a sondé l’Esprit de l’Éternel, et qui l’a éclairé de ses conseils ? ». (Ésaïe 40:13).


« Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au-travers de la mer ». (1 Corinthiens 10:1).

« On vit la nuée recouvrir le camp, et la terre sèche surgir là où il y avait de l’eau ». (Sagesse 19:7).

« Il fendit la mer et leur ouvrit un passage, Il fit dresser les eaux comme une muraille. Il les conduisit le jour par la nuée ». (Psaume 78:13-14).


« Que manifestera en son temps le bienheureux et seul Souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité ». (1 Timothée 6:15).

«  Mais Judas et ses soldats, ayant invoqué le Grand souverain du monde, celui qui sans béliers, ni machines de guerre renversa Jéricho aux temps de Josué … ». ( 2 Maccabées 12:15).

« Car l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu Grand, fort et terrible ». (Deutéronome 10:17 ».


Les apocryphes (fin de la première partie).

Clotilde Hubert, du même site anti-protestant écrit ce qui suit:

« Parce qu’au 15ème siècle, un certain Luther décida de remanier le canon de la bible qui avait été défini par l’Église en 382 (AD) au Concile de Rome, il retira-sur la base de quelle autorité? Sept des 46 livres qui composaient l’Ancien- Testament, les déclarant apocryphes ».

www.louanges.net , page 1.

C’est méconnaître l’Histoire que d’accuser le réformateur saxon d’être l’initiateur du rejet des apocryphes. Les faits affirment tout le contraire ! L’Église en effet avait défini le contenu de l’A.T lors du Concile de Rome à la fin du 4ème siècle ! (Denzinger, Symboles et définitions de la foi catholique, pages 62-63, Cerf, Paris, 1996). Ce Concile s’attaque tout d’abord à certaines hérésies, 24 versets d’anathèmes et de condamnations. Vient ensuite une petite étude pneumatologique qui précède la question du canon des Ecritures. Cependant, aucune condamnation ou anathème vis-à-vis de ceux qui pourraient rejeter ces apocryphes. Ceci démontre que c’est à partir du Concile de Trente seulement que les anathèmes telle une averse vont se déverser à l’encontre de ceux qui n’acceptent  pas les livres apocryphes. ( Denzinger, page 413). Luther comme tant d’autres catholiques disposaient d’une liberté de croire ou de ne pas croire à l’inspiration de ces livres !

« Il a été bon de joindre à ce décret une liste des livres saints, afin qu’aucun doute ne s’élève pour quiconque sur les livres qui sont reçus par le Concile … si quelqu’un ne reçoit pas ces livres pour sacrés et canoniques dans leur totalité, avec toutes leurs parties, tels qu’on a coutume de les lire dans l’Église Catholique et qu’on les trouve dans la vieille édition de la Vulgate latine, s’il méprise en connaissance de cause et de propos délibéré les traditions susdites: qu’il soit anathème ». (Denziger, page 413).

En fait, il est aisé de comprendre que beaucoup de grandes pointures du catholicisme n’ont pas été inquiétées quant à leur position concernant les apocryphes. Ainsi le Cardinal Cajetan, le grand opposant de Luther à Augsbourg en 1518, approuve le canon hébreu dans un travail dédicacé au Pape Clément VII dans son Commentaire sur tous les livres vétéro-testamentaires authentiques (1532), et cela au détriment des apocryphes.

Le Cardinal Ximenes dans sa bible polyglotte et ce juste avant le Concile de Trente exclut les apocryphes et le comble, c’est qu’elle est approuvée par le Pape Leon X.

Bien  avant l’émergence du christianisme, le judaïsme dispose de son recueil des livres saints. La liste officielle de ces livres est arrêtée dès l’entame de l’âge apostolique. Le Synode juif de Jamnia ne ratifie finalement qu’une situation existante. Le prêtre anglican bien connu, J.N.D. Kelly écrivait:

« Il faut noter que cet ancien testament, qui fait ainsi autorité dans l’Église, comprend un peu plus que les 22 ou 24 livres de la bible hébraïque du judaïsme palestinien … pour les juifs de Palestine (dont le siège central se situe à Jérusalem et où se trouve le temple), les limites de ce que les chrétiens appellent la Canon des Écritures sont strictement fixées. Ils font une très nette distinction entre les livres qui souillent les mains, les livres sacrés et les autres écrits à caractère religieux d’édification ».
(J.N. Kelly, Initiation à la doctrine des Pères de l’Église, Cerf, Paris, 1968, page 64).

– Méliton de Sardes est convaincu lors d’une visite en Palestine que seul, le canon hébraïque fait autorité !
(Eusèbe de Césarée, HE, IV, xxvi, 13-14, Histoire ecclésiastique, t.1, op. cit., p. 211).

– Origène, conscient du problème, suggère que dans les discussions avec les juifs, il est nécessaire que les chrétiens n’utilisent pas les apocryphes ! (Ep.ad Afr., 4s).

– Athanase, le champion de la foi (Ep. heort., 39.), ainsi que Cyrille de Jérusalem (cat.IV, XXXIII, XXXV) et Grégoire de Nazianze (carm.I, 12) et Epiphane ( haer., 8,6 et 76:5) assurent qu’il faut réduire les apocryphes à une position subordonnée et les tenir en dehors du canon, ce qu’enseignait Martin Luther et les autres réformateurs.

– Cyrille de Jérusalem déjà cité, est intransigeant. Il ne faut même pas étudier les apocryphes en privé ! (cat.IV, XXXVI).

– Jean Damascène (8ème siècle) se tient au seul canon hébraïque des 22 livres mais reconnaît certaines qualités dans les apocryphes ! (De fide orth., 4.17).

– Hilaire de Poitiers qui cite très souvent les apocryphes ne retient pourtant que les 22 livres du canon palestinien ! ( Tract.ps, prol.15).

– Rufin d’Aquilée définit les livres de la Sagesse, de l’Ecclésiastique, de Tobie, de Judith et les 2 Maccabées d’ouvrages écclésiastiques  mais non canoniques ! (symb. Apost., 38).

Jérôme ( l’auteur de la Vulgate) déclare en 391 que tout ce qui n’est pas dans l’hébreu est à mettre au nombre des apocryphes et ne fait pas partie du canon ! ( praef. in Sam. et Mal. et praef. in Ezr.epp.53, 8 ; 1O7:12). Il pense que l’Église peut utiliser les apocryphes pour son édification mais il ne désire pas qu’on les utilise comme argument doctrinal ! (Praef.in lib.Sal.).

On ne peut absolument pas dire que le consensus soit général parmi ces docteurs de l’Église !

Concernant Jérôme, Clotilde Hubert développe l’argument suivant:

« Il est très étonnant de voir un protestant évangélique faire référence à un père de l’Église alors que la doctrine de la « sola Scriptura » exclut toute autre autorité en matière d’enseignement biblique … ».

Mais pas du tout ! Puisque cette dame nous entraîne sur le terrain de la patrologie, il est normal de la suivre. Nous avons usé ce stratagème avec les Témoins de Jéhovah dans leurs citations de ces Pères ! Laissons maintenant la parole à Jérôme:

« Je ne puis assez m’étonner des instances avec lesquelles vous me persécutez pour que je traduise le livre de Tobie, que les hébreux ont retranché du catalogue des Divines Écritures et mis au nombre de ceux qu’ils appellent apocryphes ».
(Fr. Keerl, Die Apocryphen des alten Testaments, Leipzig, 1852, pages 140-144).

Il est donc bien apparent que Luther est le fruit des axes de pensée de bien des Pères de l’Église, surtout que le Concile de Laodicée exclut des livres canoniques ceux de Judith, de l’Écclésiastique et 1 et 2 Maccabées ! (Symboles et définitions de la foi catholique, page 61,decretum Damasi).

Madame Hubert nous présente maintenant la raison pour laquelle les juifs ont écarté les apocryphes du canon de l’Ancien-Testament:

« Il ne s’agissait pas pour ces juifs du Concile de Jamnia, d’expurger l’A.T juif – ce corps biblique – de livres non conformes à la pensée de Dieu et à la foi chrétienne, car ces livres étaient utilisés dans le cadre de la propagation des doctrines chrétiennes donc conformes à la pensée de Dieu et au message laissé par le Christ et ses disciples … par contre (l’Église Catholique) ne croit pas que les juifs de Jamnia ont été inspirés lorsqu’ils ont arraché une partie du corps biblique de l’A.T, tout simplement parce qu’ils avaient l’intention de s’opposer par ce biais à la foi chrétienne ».

Ainsi selon elle, les juifs ont supprimé les apocryphes tout simplement parce qu’ils faisaient l’apologie de la foi chrétienne et de son fondateur ! Or il existe des dizaines et des dizaines d’exemples dans l’Ancien-Testament juif préservé par le Concile de Jamnia des textes présentant le Messie Jésus d’une manière remarquable ! Les juifs n’ont pas pour autant enlevé ces livres ! On doit admettre qu’il ne resterait vraiment pas grand chose de l’Ancien-Testament ! Prenons des exemples: ( Psaumes 9:5-6, 22:2, 7 et 8, Proverbe 9:5, Ésaïe 53, Jérémie 23:5-6, Daniel 12:1, Osée 6:2, 11:1, Michée 5:1, Zacharie 12:10, 14:3-4, Malachie 3:1). Tous ces livres nous parlent de Christ et pourtant les juifs ne les ont pas rejetés !

Pour en revenir à Jérôme, qui est quand même le traducteur de la Vulgate latine, la version catholique qui a été elle-même traduite dans nos langues européennes, il est clair et sans ambiguïté concernant les apocryphes. Ils sont inférieurs aux livres canoniques:

« Tous les livres apocryphes devraient être évités, mais si elle désire les lire, non pas pour établir la vérité des doctrines, mais avec respect pour les vérités qu’ils signifient, il faut lui dire qu’ils ne sont pas les œuvres des auteurs dont ils portent le nom, qu’ils contiennent beaucoup d’erreurs et que c’est une tâche exigeant une grande prudence que de trouver de l’or dans une masse d’argile ».
(Jérôme, lettre à Loeta, cvii).

« Les apocryphes sont inpropres à confirmer l’autorité des dogmes écclésiastiques . »
(Jérôme, Prologus Galaetus).

Vous voudriez que l’on accepte de l’argile au lieu de l’or ? des textes incapables d’établir les doctrines du christianisme ? Des apocryphes remplis d’erreur ? Non merci , nous avons beaucoup mieux !

Les responsables du site « louanges » vont maintenant nous présenter la raison pour laquelle les juifs de Palestine ont balancé les apocryphes de l’Ancien-Testament:

« Il ne s’agissait pas pour ces juifs du Concile de Jamnia, d’expurger l’Ancien-Testament juif – ce corps biblique – de livres non conformes à la pensée de Dieu et à la foi chrétienne, car ces livres étaient utilisés dans le cadre de la propagation des doctrines chrétiennes donc conformes à la pensée de Dieu et au message laissé par le Christ et ses disciples … par contre (l’Église Catholique) ne croit pas que les juifs de Jamnia ont été inspirés lorsqu’ils ont arraché une partie du corps biblique de l’Ancien-Testament, tout simplement parce qu’ils avaient l’intention de s’opposer par ce biais à la foi chrétienne ». (page 10).

Ainsi les juifs lors du Concile de Jamnia ont éliminé les apocryphes car ces derniers faisaient l’apologie de Christ et de la foi chrétienne. Or, il existe dans le corps des livres vétéro- testamentaires des références franches et directes à la personne de Jésus-Christ ! Pensons à la Genèse, à Ésaïe, aux Proverbes, aux Psaumes, à Osée, à Michée, à Zacharie et encore à Malachie ! Les juifs ont-ils enlevé ces textes pour la raison invoquée par le site du Québec ? On constate que leurs arguments après réflexion fondent comme neige au soleil !

L’historien juif Flavius Josèphe élève également sa voix à l’encontre des apocryphes. Précisons qu’il est né en 37 de notre ère et qu’il est mort vers l’an 100:

« Il n’existe pas chez nous une infinité de livres en désaccord et en contradiction, mais 22 seulement qui contiennent les annales de tous les temps et obtiennent une juste créance. En voici la liste:5 pour les livres de Moïse, ils comprennent les lois et l’histoire traditionnelle de la naissance de l’homme à la mort du législateur. Cette période s’étend sur un peu moins de 3000 ans. De la mort de Moïse jusqu’à Artaxerxes, qui a succédé à Xerxes comme roi de Perse. Les prophètes qui viennent après Moïse ont écrit l’histoire des événements dont ils furent les contemporains dans 13 livres. Les 4 livres restants contiennent des hymnes à Dieu et des préceptes concernant la conduite de notre vie. D’Artaxerxes à notre époque, l’histoire complète a été écrite mais n’a pas été jugée digne d’avoir le même crédit des annales plus anciennes et cela à cause du problème de la succession exacte des prophètes ».
(Contre Apion, livre 1, cha.viii, par. 38,41).

Quels sont ces 22 livres qui constituent selon Flavius les seules annales crédibles ? (ayant créance).

– Les cinq livres de Moïse-Juges et Ruth qui constituent un seul livre – Jérémie et Lamentations – qui constituent un seul livre- 1 et 2 Rois qui constituent un seul livre- 1 et 2 Chroniques qui constituent un seul livre – 1 et 2 Samuel qui constituent un seul livre – Esdras et Néhémie – qui constituent un seul livre, Josué, Ésaïe, Ezéchiel, Les Psaumes, Les Proverbes, Job, Daniel, Esther, l’Ecclésiaste, le Cantique des cantiques et enfin les 12 petits prophètes qui constituent un seul livre. En fait, ces 22 livres sont nos 39 livres du canon protestant !

Les responsables du site claironnent bien fort que plusieurs livres de l’A.T n’ont jamais été cités par Jésus ou les apôtres, Paul y compris. Ainsi on ne peut plus se servir de l’argument du silence de Jésus et de ses apôtres pour disqualifier les apocryphes. Mettons bien les points sur les « i ». Dans la liste des 22, 2O sont cités par Jésus ainsi que les apôtres grâce au regroupement établi par les maîtres du Canon (Romains 3:2), les juifs non pas de la diaspora, mais ceux de Jérusalem et du temple. Il reste le Cantique des cantiques et l’Ecclésiaste, mais là aussi il est clair que les auteurs du Nouveau- Testament y font allusion !

Cantique des cantiques

1:3

2 Corinthiens 2:14

1:4

Jean 12:32

2:8

Apocalypse 22:20

4:7

Jude 24

5:2

Apocalypse 3:20

Ecclésiaste

1:6

Jean 3:8

2:16

Hébreux 9:27

3:4

Jean 16:22

3:17

Romains 2:78

3:22

Philippiens 4:4

5:1

Matthieu 6:7

5:3

Actes 5:4

7:9

Jacques 1:19

12:16

Romains 2:16

Les responsables de « louanges » reprennent la citation de Flavius Josèphe qui, nous venons de le voir, affirme qu’il n’y a que 22 livres dans le Canon hébreu. Ils vont essayer de lui faire dire tout le contraire:

« Josèphe reconnaît ici que comme les derniers prophètes et leurs prophéties n’ont pas été éprouvés, à son sens et à son époque, leurs écrits ont une place particulière dans le canon juif en attendant la suite ». (page 4).

Quel anachronisme ! Nous l’avons lu et vu, l’historien juif était contemporain des apôtres et il est mort vers 100 AD ! Pour lui, il découle que le dernier prophète est Malachie (430 avant J- C), Il n’attend rien d’autre et il n’y a aucune suite qui doit arriver dans le cadre du judaïsme orthodoxe quant au canon des Écritures et il n’avalise certainement pas les apocryphes qu’il rejette de toutes ses forces !

L’expert en patristique, l’anglican Kelly donne de précieux renseignements:

« D’autre part, bien avant la naissance du christianisme, le judaïsme a son recueil de livres saints ou sacrés. La liste officielle de ces livres, bien que les rabbins ne l’aient ratifiée définitivement au Synode de Jamnia ( vers 90 AD), est pratiquement arrêtée dès l’âge apostolique et il est tout naturel que l’Église la fasse sienne ».
( Initiation à la doctrine des Pères de l’Église, 1968, page 63).

« Aussi, lorsque des auteurs tels que Clément de Rome, Barnabé et Justin se réfèrent à l’Ecriture et disent: ‘Il est écrit que … ’, il s’agit presque toujours de la bible des juifs … ». ( ibid., page 63).

«  … L’Ancien-Testament dont hérite d’abord l’Église n’est pas le texte hébraïque originel, mais sa version grecque connue sous le nom des Septante. Commencée à Alexandrie vers le milieu du 3ème siècle avant notre ère, celle- ci devient la bible des juifs de langue grecque de la diaspora et la plupart des citations de l’Ecriture dans le N.T se fondent davantage sur cette version que sur l’hébreu. Pour les juifs de Palestine, les limites de ce que les chrétiens appellent le canon des Ecritures- les juifs n’emploient pas ce mot-sont strictement fixées, ils font une très nette différence entre les livres qui souillent les mains, c’est-à-dire qui sont sacrés et les autres écrits religieux d’édification ».
(ibid., page 64).

La Traduction Œcuménique de la Bible, en partie catholique, précise des vérités capitales:

«  Les réformateurs protestants du XVIème siècle, sans les considérer comme canoniques, les ont placés en appendice de la bible, estimant qu’ils ne pouvaient servir à fonder la foi, mais demeuraient utiles pour nourrir la piété des chrétiens ». (TOB, page 1889).

L’accusation fragile du site incriminé concernant Luther est totalement fausse ! Il a suivi les Pères de l’Église, Jérôme et certains princes de l’Église Romaine !

« Quel crédit leur reconnaissait-on ? Il est difficile de le dire. Toujours est-il qu’on ne trouve aucune trace de conflit entre les communautés grecques et les docteurs palestiniens à propos du canon fixé à Jamnia, mais peut-être l’autorité reconnue aux livres saints comportait-elle une graduation. En tout cas, même après la décision de Jamnia, certains livres extérieurs à la liste officielle continuaient d’être occasionnellement cités comme Ecritures, même dans le judaïsme rabbinique, c’est notamment le cas pour le Siracide. Sans avoir l’autorité normative des livres canoniques, ils étaient regardés comme utiles à l’édification des croyants ». (TOB, page 1891).

Les apocryphes étaient donc considérés comme inférieurs aux livres canoniques ! Pour reprendre la belle expression: L’ or et l’argile !

« L’auteur de la nouvelle version qui devait s’imposer peu à peu à l’occident latin, Saint-Jérôme, se contentait d’en traduire rapidement quelques-uns (Tobit, Judith), d’ajouter les suppléments d’Esther et de Daniel en appendice de sa traduction faite sur la bible hébraïque, et il omettait de traduire les autres. Son contact prolongé avec le judaïsme palestinien et son attachement à la vérité hébraïque des livres peuvent expliquer cette attitude plus que réservée. Toujours est-il que son autorité, comme traducteur de la bible entraîna  certains théologiens du Moyen-Âge à reprendre son opinion qui eut des défenseurs jusqu’au temps du Concile de Trente (Cajetan). C’est cette opinion, appuyée par les hésitations de la tradition grecque que les réformateurs protestants adoptèrent ».
(TOB, page 1892).

Nous voici donc nous les protestants les enfants spirituels de Saint-Jérôme ! Quand on pense en effet que le Cardinal Cajetan rejetait lui aussi les apocryphes. Le Pape ClémentVII l’appelait «  la Lumière de l’Église » !

Oui, les hésitations de la traduction grecque de l’A.T , c’est ici le nœud du problème. En fait, les traductions romaines étaient des traductions d’une traduction d’une traduction. L’Ancien-Testament traduit en grec, traduit en latin (par le biais de la vulgate) et enfin dans les langues vulgaires ! Il y a une route bien plus directe !

Les responsables du site avancent des pseudo-vérités qu’ils ne peuvent prouver:

« Les faits historiques que j’ai exposés et sur lesquels les protestants évangéliques concernés par cet échange ne se sont pas prononcés, démontrent que ces 7 livres qu’ils considèrent comme apocryphes, constituaient dès le début le corps de l’A.T en hébreu ».

Mais nous nous prononçons ! Et nous défions gentiment ces responsables de nous trouver un seul apocryphe revenant dans les bibles catholiques ou protestantes en hébreu. Cela n’existe pas et ils le savent, aucun document de ce genre n’a été retrouvé ! C’est à eux de donner les preuves. Voyons cet autre texte:

« Ce ne sont pas les auteurs qui décident de l’inspiration ou non de leur récit, sinon que dire des autres livres où les auteurs ne se sont pas prononcés sur leurs écrits, et pourquoi ceux qui n’en sont pas les auteurs se permettent-ils alors de décréter que tel ou tel livre est inspiré ou ne l’est pas … là non plus (2 Maccabées 15:37- 39) on ne peut pas à partir de ce verset décréter que l’auteur demande à ce que l’on considère son récit comme non inspiré. Il dit simplement qu’il a fait de son mieux. Ensuite, si le fait qu’il mette l’accent sur l’art de disposer le récit qui charme, montre que son texte ne peut être inspiré, alors le Cantique des cantiques n’est pas non plus inspiré … ! ». ( page 7).

Quelques petites remarques s’imposent:

– Mais qui ose décréter après quatre siècles de christianisme et cela suite à un Concile qui sera suivi d’un autre plus de dix siècles après, que les apocryphes sont inspirés ? Poser la question, c’est avoir la réponse !

– Il n’existe pas dans le corps des 22 ou 39 livres inspirés de l’A.T, un texte ayant une tournure aussi maladroite que le texte de 2 Maccabées 15:37-39:

« Si la composition en est bonne et réussie, c’est aussi ce que j’ai voulu. A-t-elle peu de valeur et ne dépasse-t-elle pas la médiocrité ? C’est tout ce que j’ai pu faire ».

En fait, l’auteur est honnête, il ne triche pas ! Il avalise ce que les juifs et les protestants croient ! Ce n’est pas de l’or mais simplement de l’argile. Les responsables du site déclarent:

« On ne peut pas à partir de ce verset décréter que l’auteur demande à ce que l’on considère son récit comme non inspiré. Il dit simplement qu’il a fait de son mieux ». (page 7).

On ne fait pas de son mieux lorsqu’il s’agit des oracles divins.

Les moines de Maredsous en Belgique, dans leurs commentaires déclarent ce qui suit:

« Le livre de Tobie a sans doute été écrit en araméen vers le second siècle avant notre ère. Le texte n’en a été conservé que par diverses versions grecques et latines, lesquelles sont souvent discordantes … ».
( page xx).

Mais oui, avec les apocryphes ont fait de son mieux. Il existe 5 erreurs historiques en 9 pages dans Tobie, 14 erreurs historiques et doctrinales chez  Judith, 8 erreurs doctrinales dans le Siracide,  4 erreurs historiques chez Baruch, 2 erreurs historiques dans 1 et 2 Maccabées ; Pour plus de détails, voir www.bibleetnombres.online.fr

« Que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ? dit l’Éternel. (nous dirions l’or et l’argile) Ma parole n’est-elle pas comme le feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ? … Voici, dit l’Éternel, j’en veux aux prophètes qui prennent leur propre parole et la donnent pour ma parole … ils ne sont d’aucune utilité à ce peuple, dit l’Éternel ». (Jérémie 23:28-32).

« Et nous tenons pour autant plus certaine la parole prophétique à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs ; sachez tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être l’objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu ». ( 2 Pierre 1:19-21).

« Je finirai, moi aussi, mon ouvrage en cet endroit. Si la composition est bonne et réussie, c’est aussi ce que j’ai voulu ; si elle a peu de valeur et ne dépasse guère la médiocrité, c’est tout ce que j’ai pu faire. Car de même qu’il est nuisible de boire du vin pur ou de l’eau pure, alors que le vin mêlé à l’eau est une boissons agréable qui produit une délicieuse jouissance, de même c’est l’art de disposer le récit qui charme l’entendement de ceux qui lisent l’ouvrage. C’est donc ici que je m’arrête ». ( 2 Maccabées 15:38-40).

Et bien, nous aussi !

C. Piette