Mission évangélique des Tziganes de France « Vie et Lumière »

Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, mettez-vous sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. 2Pierre 3:17

Il se trouve que face à un ensemble croissant de plaintes concernant les dirigeants de l’association chrétienne « Vie et Lumière », il est temps de mettre en lumière plusieurs points inquiétants. Cela devrait paraître dans le magazine et le site internet de Vigi-Sectes, en espérant que ces informations percutantes ramènent à la raison les responsables [actuels] de ce mouvements, et éclairent les personnes sincères qui en font partie.

La démarche est à la fois difficile et délicate, car il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Nombre de serviteurs de Dieu appartenant ou ayant appartenu à l’organisation « Vie et Lumière », sont des serviteurs de Dieu sérieux, qui sont eux-mêmes souvent bafoués et mis sous une coupe de servitude.

Les craintes de dissolutions familiales sont réelles, et celles de ne plus pouvoir voyager avec leurs frères et sœurs le sont tout autant. Un pasteur gitan soucieux devant ce sectarisme me disait :

« que ferons-nous quand nos enfants seront en âge de se marier. »1

C’est un peuple en souffrance qui dénonce l’immoralité des dirigeants actuels qui se placent au dessus du lot. Ces dirigeants sont peut-être comme Saul de Tarse qui était persuadé de faire la volonté de Dieu en persécutant (à moindre mesure) les chrétiens. Il fut sévèrement repris par Jésus-Christ en personne sur le chemin de Damas. D’après tout ce que j’ai entendu et vu, on n’est pas loin de ces extrêmes, qui ouvrent la porte au sectarisme.

Introduction

Divers anciens membres de l’association « Vie et Lumière », de divers lieux géographiques, concordent dans les témoignages qui suivent:

Leur dirigeants s’affichent par leur attitude comme les seuls détenteurs des vérités bibliques. Monsieur Meyer (Jimmy) semble comme étant le seul à être divinement inspiré et apte à légiférer2 . Avant son décès, Clément Le Cossec (2001), fondateur du mouvement « Vie et Lumière », avait été évincé sans ménagement par les dirigeants actuels, à cause de différents doctrinaux.

Lors d’une altercation doctrinale avec un pasteur du mouvement (un frère qui a maintenant quitté le mouvement – Ramoutcho Lagrene), le responsable, Georges Meyer (appelé Jimmy ) l’a repoussé physiquement en disant :

Tu es comme Le Cossec !

Le fondateur du mouvement « Vie et Lumière », Monsieur Le Cossec, avait reproché à Jimmy de donner une date relative au retour de Christ.3

Les sillages de ces arguments …

NDLR : Ils ont laissé des traces, comme le montrent ces deux lettres d’Alfred Kuen (professeur à l’Institut biblique et missionnaire Emmaüs à Saint-Légier, en Suisse) en rapport avec les tensions au sein de « Vie et Lumière » entre la direction actuelle et le fondateur.

1 – Une lettre du 21/08/1999 pour Clément Le Cossec :

Elle est encourageante et montre son soutien sur sa position doctrinale du retour de Christ :

Je suis heureux de ce que, même si nous différons sur la question du baptême de l’Esprit, nous soyons d’accord sur ce point… d’un retour secret pour l’enlèvement de l’Église … J’ai également été heureux de trouver ce même enseignement biblique dans l’ouvrage sur le même sujet sujet d’un autre membre de la mission tzigane, le frère L. Ramoutcho que j’ai beaucoup apprécié pour sa rigueur et sa démonstration, à mon avis irréfutable…4

Une autre lettre, plus longue, du 18 mars 2001

à monsieur Georges Meyer (Jimmy) lui reprochant son attitude ainsi que ses doctrines :

C’est là ce qui peine dans votre prise de position : C’est que vous écartez fermement du ministère – qu’ils ont reçu du Seigneur – des frères qui ont d’autres opinions que vous sur ce domaine…

Il serait dommage que la mission tzigane écarte des frères pour la seule raison qu’ils sont arrivés, par leur étude de la parole de Dieu, à des conclusions différentes de cette doctrine récente de l’enlèvement secret. … marchons d’un même pas …

Le désir sage de ce serviteur expérimenté (80 ans) de

donner un conseil fraternel : …  étudier objectivement cette question, …prendre au moins connaissances des différentes positions défendues parmi le peuple de Dieu

n’a pas été honoré à sa juste valeur. Un dissident de ce mouvement reproche aux responsables5 d’être comme

«  Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. » 1 J ean 3:9

Aujourd’hui, les plaintes :

Le comité directeur semble être indéboulonnable et ainsi nommé à vie à la tête de l’organisation. Plusieurs plaintes6 émanent de différents prédicateurs tziganes et de leurs familles.

Les plaignants rapportent que leurs procès sont actés par le comité directeur, de façon très superficielle et partiale, ne tenant aucunement compte des pétitions.

La loi de l’omerta existe concernant des cas de pédophilie et d’abus sexuels. Certains, pour avoir dénoncé ces crimes, portent une double peine, car en plus d’avoir été abusés, ils sont déclarés homosexuels.

Le secrétariat tient des fichiers sur chaque ministère rattaché à « Vie et Lumière ». Selon les témoignages, les fichiers sont tenus chez le secrétaire Mario Holderbaum7  au siège de l’association (adresse :Les petites brosses, 45500 Nevoy) bravant ainsi la loi sur la vie privée du 8 décembre 1992.

La Sainte-Cène :

La Sainte-Cène de « Vie et Lumière » est devenue un moyen de pression sur les ministères et les familles chrétiennes Tziganes. Elle peut être retirée à un chrétien authentique à tout moment par un comité régional ou national.

Jamais la Bible n’enseigne à faire pression par ce moyen. Le retrait de la Sainte-Cène peut s’avérer être très grave puisque cela équivaut souvent à un bannissement de la communauté tzigane.

Parmi les frères, c’est la responsabilité individuelle8 que Paul sollicite:

Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; (1 Corinthiens 11 :28)

Tous les témoignages qui nous sont apportés concordent : Cela se traduit par des ruptures familiales, voire des persécutions : rejet, exclusion, bannissement, diabolisation des parents envers leurs enfants, et des enfants envers leurs parents proches et lointains, rupture de relations avec d’anciens amis, etc,…

NDLR : Une conversation téléphonique de juin 2017 avec un des responsable, montre que la Sainte-Cène peut être octroyé avec un étranger de l’assemblée « pour faire plaisir ». Elle sera aussi prise par un responsable de « Vie et Lumière » dans une autre assemblée « par complaisance ». Ceux qui sont complètement étranger à « Vie et Lumière », sont donc tolérés, mais instruction est donnée que c’est par compassion et amabilité.

En interne, seuls les membres non-dissidents de « Vie et Lumière » peuvent prendre la Sainte-Cène. Les dissidents (même frères et pasteurs convertis) en sont bannis.

des protestants [de la FPF] qui acceptent dans leurs Églises l’homosexualité, eux, participent à la Sainte-Cène sous le chapiteau.9

Séparation dans le corps de Christ

Je souligne que depuis que ces lois et interdits ont été prononcés par Jimmy (le directeur actuel), ma propre famille, neveux, nièce, cousins germains, et même proches de ma famille que j’ai moi-même amenés à l’Évangile et baptisés ne nous adressent même pas la parole.10

Ces agissements visent la séparation des gens du voyage avec les autres familles évangéliques sédentarisées. Les responsables « Vie et Lumière » pensent détenir la meilleure doctrine11 , et que les autres chrétiens manquent de sanctification et qu’ils doivent êtres écartés pour ne pas contaminer le peuple tzigane. « Vie et Lumière » prêche ainsi le séparatisme et la dislocation12 des familles chrétiennes. L’évangélisation se fait maintenant qu’au sein des Tziganes.

Baptême et re-baptême

Le baptême des autres mouvements évangéliques n’est pas reconnu par « Vie et Lumière ». Ils rebaptisent systématiquement13 toute personne s’étant faite baptiser dans une autre dénomination évangélique par un dissident de leur mouvements (plusieurs témoignages). Si ce re-baptême n’a pas lieu, Le Comité Directeur défendra de lui donner la Sainte-Cène et de témoigner publiquement.14

Le secrétaire national m’a affirmé ne pas vouloir m’autoriser à participer à la Sainte-Cène, et de prendre la Sainte-Cène qu’à contre cœur avec d’autres pasteurs évangéliques et principalement avec les chrétiens sédentaires. (position ambiguë et incompréhensible)

Les ministères

Un frère étant sorti de la Fédération Protestante de France a été exclu de « Vie et Lumière »15 à ce titre. Et sortir de « Vie et Lumière », entraîne systématiquement le retrait de la carte de reconnaissance des ministères. (Encore un moyen de pression). La carte est à 20 €/mois, même pour les membres de leur famille:

 Cela devient diabolique

Cela n’a bibliquement aucun sens, sinon, qu’il faille considérer que leur reconnaissance des ministères (uniquement dépendante d’un mouvement humain) est peu saine et n’a aucune fiabilité, aucune réelle validité devant Dieu.

Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel. (Romains 11:29)

Le baptême du Saint-Esprit

Nous posons la question : où est-il donc écrit dans la Bible, que le Saint-Esprit ne peut être communiqué que par l’imposition des mains d’un apôtre, et uniquement par ce moyen ? Que le signe initial du baptême du Saint-Esprit est le parler en langue ?

Dans le livre des Actes, le parler en langues a parfois été le signe de la réception de l’Esprit Saint, mais de là à en faire une règle générale16 , c’est à la fois prétentieux, déstabilisant voire inquiétant pour ceux qui ne parlent pas « en langues ».

Que dit la Bible ?

Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous ont-ils le don des miracles ? Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ?

Ce passage dit clairement que tous ne parlent pas en langues, et qu’on ne saurait associer cette manifestation ni à la possession du Saint Esprit ni au salut.

Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit. (1.Corinthiens 12:7,13)

Nous avons ici la seule « définition » du « baptême de l’Esprit ». Le but n’est pas de parler en langues mais de constituer un seul corps. Dans la Bible, le Saint Esprit n’est pas communiqué par l’imposition des mains. La première Pentecôte en est la démonstration :

Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. (Actes 10:44).

Il y a deux exceptions, liées à deux cas spécifiques en Actes 8 :17 et 19 :6. Dans ces deux cas il s’agit de l’imposition des mains DES APÔTRES et, encore des « plus grands apôtres » (Pierre, Jean, Paul). Il n’y a pas d’autre exemple.

Lorsque nous étudions avec attention le livre des Actes, nous constatons que Dieu n’est pas lié à un schéma, quand il s’agit de toucher des âmes à salut ou de communiquer le Saint-Esprit. Jésus lui-même confirme ceci par la parole bien connue de Jean 3 ; Il reste libre et souverain dans ses actes.

l’Esprit souffle où il veut !

Selon divers témoignages, ils déclarent aussi que le don du Saint-Esprit – hormis du temps des apôtres – n’était pas possible avant le réveil des Assemblées17 de Dieu dont ils sont issus. Il s’en suit que selon cet enseignement, Augustin, Luther, Calvin, Zwingli, et beaucoup d’autres hommes de Dieu n’étaient pas habités du Saint-Esprit, mais qu’Ils ont agi par leurs propres forces.

Le mariage :

Le mariage civil18 n’est pas le seul reconnu par cette association. Par contre, le simple fait de prendre une femme avec soi chez soi, est suffisant pour être considéré comme un mariage accepté par Dieu. Plusieurs témoignages parlent de « beaucoup de confusions dans le mariage ». A la demande, ils peuvent mêmes êtres bénis dans l’Église.

Pour rappel : Cette entorse aux lois françaises est punissable par la loi19 .

La Bible recommande :

Rappelle-leur d’être soumis aux magistrats et aux autorités, d’obéir, d’être prêts à toute bonne œuvre. (Tite 3:1)

Nous ne pouvons pas mettre sur un même pied d’égalité : PACS, mariage et concubinage.

L’absence de déclarations fiscales

Certains dirigeants travaillent sans être déclarés, ce qui encourage les autres à en faire autant. On encourage aussi à demander des aides sociales pour obtenir les sommes versées par les régimes de sécurité sociale de base, alors qu’ils travaillent sans payer de cotisations.

Les finances de l’association :

Le détail des comptes de l’association ne sont pas divulgués aux membres de l’association « Vie et Lumière ».

« On connaît le montant total des rentrés et celui des sorties d’argent, mais il n’y a pas de bilan détaillé des dépenses. Et celui qui demande en assemblée à en savoir plus, se fait reprendre pour son manque de confiance ».20

On entend divers témoignages qui nous interpellent, affirmant que certains dirigeants possèdent des biens et un train de vie au dessus de leur moyens (achats réguliers de grand camping-cars américains, des terrains sous le nom d’autres personnes) voire des sociétés immobilières et demandent le complément du régime de sécurité sociale de base.

Ils fraudent avec les dîmes et les offrandes qu’ils reçoivent, alors avec le reste … !
Une tournée de chapiteau peut rapporter 13000 Euros, de plus ils reçoivent l’argent des Églises, et seulement 2 ou 3 salaires sont payés: Président, secrétaire et trésorier. Ou va l’argent ? …
Beaucoup d’appel de fond, l’argent est ramassé et le peuple n’a rien du tout, ils n’ont pas acheté de terrain. Il se sont gavés, avec leur train de vie, les déplacements.» 21

Une théologie spéculative et changeante

Les études du fondateur ‘Clément Le Cossec’ ne sont plus diffusées22 par par « Vie et Lumière ». Les études actuellement diffusées sur le retour de Christ affirment que Christ ne reviendra pas enlever son Église de manière visible. Ils parlent d’un retour de Christ secret23 .

C’est l’élément qui semble être à l’origine de discordes majeures et rejets au sein du mouvement, d’abord avec le fondateur, puis avec d’autres membres.

Pour argumenter sa prédication sur la fin du monde proche (de 2012), Jimmy s’appuie sur des bases non sérieuses, comme le calendrier Maya, des résultats de la Nasa et le dernier film d’Hollywood sur la fin du monde « 2012 » (qu’il a visionné).

« cela annonce le déclenchement d’un phénomène apocalyptique grandissant pour 2012 »

L’apôtre-patriarche est-il infaillible en matière de doctrines ?

Les dirigeants se définissent comme des apôtres-patriarches. Principalement le président qui déclare que sa parole est parole de Dieu :

Elle serait infaillible ! (plusieurs témoignages24 – l’enlèvement du Seigneur se fera avant sa mort –(date : 2007). La rumeur est active.

L’antichrist : Cet homme là existe, est déjà présent parmi nous, mais il se prépare encore25 .

Celui qui critique l’apôtre-patriarche, ou doute du bien-fondé de son action, s’oppose à Dieu lui-même et risque de perdre son salut éternel, car l’apôtre-patriarche ne peut se tromper concernant les questions de foi, de justice et d’ordonnances. Il est sous la direction et l’inspiration divine. Même l’apôtre Pierre parait petit en comparaison. Il était pourtant réellement l’un des grands apôtres. Néanmoins, il a commis une erreur funeste dans le domaine de la foi, lorsqu’il se distingua, par peur des judéo-chrétiens, des pagano-chrétiens nouvellement convertis, et qu’il ne voulut plus manger avec eux. L’apôtre Paul reprit publiquement le grand homme qu’était Pierre, et condamna son comportement qu’il qualifia d’hypocrite (Gal. 2:11-14). Paul aurait-il perdu son salut éternel parce qu’il a critiqué cet « apôtre-patriarche »?

Paul put toutefois dire à la fin de sa vie :

J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là… (2 Tim. 4:7-8).

Paul se souciait de la vérité et ne regardait pas à la personne. Comme Dieu ne regarde pas non plus à la personne, lorsqu’il s’agit de la vérité . Paul savait que l’apôtre Pierre pouvait se tromper, parce qu’il était un homme avec ses faiblesses.

Peut-être le mouvement « Vie et Lumière » considère t-il que son apôtre-patriarche qu’est Jimmy « dit des paroles qui sont infaillibles, parce qu’il les reçoit directement de Dieu ! » mais cela reste des paroles humaines. Seul notre Seigneur est « La Parole de Dieu » Jean1:1&14.

Proverbes 25:7 Car il vaut mieux qu’on te dise : Monte-ici ! Que si l’on t’abaisse devant le prince que tes yeux voient.

Mais ce monsieur « Jimmy » est bien entendu, un homme avec des faiblesses pouvant commettre des erreurs dans sa conduite, dans ses paroles et ses enseignements. Jérémie 17:5 Ainsi parle l’Éternel :

Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, Qui prend la chair pour son appui, Et qui détourne son cœur de l’Éternel !

Ne pas être attachés aux hommes

Les vrais apôtres de Jésus ne se mettent pas au centre, sous les projecteurs, mais montrent Jésus. De cette manière ils refusaient catégoriquement l’attachement à leur propre personne. Ils avaient à cœur uniquement la relation de chaque croyant avec Jésus.

Les dirigeants de « Vie et Lumière » attirent l’attention sur eux et s’attachent les croyants en leur laissant croire :

Nous sommes le seul lieu de contact entre Dieu et l’homme. Nous seuls communiquons le St-Esprit. Nous seuls sommes mandatés par Dieu, nous seuls communiquons les vérités infaillibles venant de Dieu, Nous seuls baptisons du bon baptême, Nous seul offrons la vraie Sainte-Cène, etc … (témoignages)

Tout se concentre aujourd’hui sur les dirigeants et non plus sur Jésus seul. Ils sont donc de faux apôtres, qui indirectement s’octroient la dispensation du salut et les grâces de Dieu offertes en Jésus-Christ (oui, sans eux on peut rien faire, leur états d’Esprit – quand on leur parle avec la Bible. Ils sont dans leur mauvais sens, dans les pièges du diable).

Leurs enseignements mettent les croyants sous leur dépendance – et par là – sous la dépendance d’êtres humains. Mais une dépendance des hommes conduit toujours à la servitude, à l’esclavage, à des liens. Jésus-Christ, par contre, nous conduit à l’indépendance vis-à-vis des hommes, et nous attache uniquement à lui. Ce n’est que dans cet attachement à Jésus et à sa parole que nous trouvons la vraie liberté, liberté vis-à vis des hommes et liberté vis-à-vis de nous-mêmes. Jésus lui-même dit :

Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. (Jean 8:36)

Dieu veut conduire chaque homme vers la liberté et, pour ce faire, il a proposé un seul chemin. Ce chemin se nomme Jésus-Christ. Il dit de lui-même :

Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. (Jean 14:6).

La tendance est de dire :

Les ministères des dirigeants sont importants.
Tout dépend de ces ministères!

Le diable a atteint en cela son objectif. Il peut détourner du médiateur unique entre Dieu et les hommes, en laissant apparaître d’autres médiateurs plus importants.

Des gens crédules et simples sont ainsi séduits et ne remarquent pas qu’ils sont pris au piège. Ils persistent dans cette direction et ne veulent s’en détourner pour rien au monde, parce que c’est, peut-être difficile et douloureux de reconnaître leur erreur devant les autres, admettre que l’on s’est fait berner, c’est un peu se marcher dessus.

Dès lors, il est possible qu’ils se résignent à rester sur leur position. Mais ils craignent surtout les pressions et les regards de leur propre communauté et de la dislocation de leur famille.

Le comité directeur joue la carte de la censure

Il est inconcevable de recommander de ne pas prêcher sur un sujet Biblique particulier ou sur un autre prétextant qu’ils sont trop révélateurs de péchés.

Là où il existe des exposés remettant en question les enseignements de Jimmy, ils sont interdits à la prédication. C’est cette censure qui existe au sein de « Vie et Lumière »

Que faut-il faire ?

Celui qui n’est pas prêt à se séparer de l’erreur reconnue et de se rendre à la vérité est en danger. Celui qui ne se suffit pas du médiateur que Dieu a établi pour notre salut, est égaré. La Bible affirme sans équivoque qu’il n’y a qu’un seul médiateur, Jésus-Christ. Par là même, l’existence d’autres médiateurs est impossible. Ceux-ci ne peuvent pas sauver, et se condamnent eux-mêmes en détournant du seul médiateur – le Christ, en s’accaparant son rôle.

Les caractéristiques de toutes les fausses doctrines

Dans l’Église catholique, le diable a appliqué avec succès la même tactique. Il intercale Marie, le pape et d’autres personnes qu’ils ont déclaré être des « Saints », des médiateurs entre Dieu et les hommes. Le diable a tenu à dénaturer Jésus-Christ, le seul médiateur. Le diable propose toujours un salut par d’autres moyens que la seule grâce de Dieu en Jésus-Christ. Ici se sera une vie en adéquation avec l’association « Vie et Lumière », en dehors d’elle, pas de salut. Toutes grâces descendent des dirigeants et plus directement de Christ. Ils affirment cela en se basant sur ces versets bibliques :

Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. (Marc 16:16)

Bien évidemment celui qui sera baptisé par l’association « Vie et Lumière » sera sauvé, les autres pas.

Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. (Jean 6:53)

Selon « Vie et Lumière », l’Interdit de prendre la Sainte-Cène revient à perdre son salut, ou ne pas faire partie du peuple de Dieu.

Il n’est pas bon d’aller prendre son culte ailleurs, n’y allez pas, ils sont dans l’erreur !

Il est plus qu’évident que ce sont des textes tirés hors de leurs contextes, qui servent à appuyer une théorie dominatrice et esclavagiste sur un peuple majoritairement peu instruit

Seule une minorité lit beaucoup les Écritures.

C’est l’une des caractéristiques de toutes les fausses doctrines : Il n’y a pas qu’un seul médiateur, mais toujours un deuxième, si ce n’est pas plus, qui seront considérés aussi important que le Christ. Ils fourniront des doctrines propres à satisfaire la chair et ses passions. Cependant, Paul dit :

Lui seul est médiateur.

Le diable sait qu’il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes, et il sait aussi que c’est seulement par ce médiateur que l’on obtient le pardon des péchés, la paix avec Dieu, et le don du Saint-Esprit.

C’est pour cela qu’il fait tout pour nous détourner de ce médiateur.

Il s’efforce donc de dévaloriser Jésus-Christ, le seul médiateur. Comment fait-il cela ? Très simplement ! Il introduit un deuxième médiateur entre l’unique médiateur et nous, qui serait au moins aussi important que Jésus-Christ en personne. C’est une astuce très ancienne de Satan qui apparemment a fait ses preuves dans sa stratégie de séduction.

Dans le cas du mouvement « Vie et Lumière », ce sont même plusieurs qui sont introduits entre Jésus-Christ et les hommes : les administrateurs ! On est détenteur de toutes ces grandes bénédictions.

Indirectement, ils s’affirment comme les dispensateurs du Saint-Esprit. Ces derniers deviennent alors si importants que Celui qui donne le Salut par excellence, à savoir Jésus-Christ, passe obligatoirement à l’arrière-plan.

  • Jésus et Marie, Jésus et le livre Mormon,
  • Jésus et la science chrétienne, Jésus et Ellen White,
  • Jésus et Mahomet Jésus et W. M. Branham,
  • Jésus et le Corps dirigeant de la Société de la Tour de Garde,
  • Jésus et « Vie et Lumière », etc.

Derrière toutes ces manœuvres ne se cache personne d’autre que l’ennemi de Dieu, qui veut détourner les hommes du seul médiateur qui peut nous sauver, le Christ.

Le diable est très malin. Il sait trop bien que le Salut est en Jésus seul. C’est pourquoi Il se démène pour empêcher les hommes de croire en ce médiateur qu’est Jésus-Christ, en intercalant d’autres médiateurs qui ne peuvent sauver. Paul nous prévient que le diable se déguise en ange de la lumière et vient même parmi les hommes sous la forme de faux apôtres ( 2Cor. 11:14-15).

Je demande à chaque lecteur d’examiner sa vie et de voir, s’il ne s’est pas laisser détourner de la Parole de Dieu par des êtres humains ou des communautés religieuses quelconques.

Je vous en prie, quittez ce chemin non biblique et tournez vous résolument vers Jésus Christ et l’enseignement biblique. C’est Lui qui donne l’Esprit aux saints, et Lui seul offre le Salut. Nous avons la vie éternelle par la foi en lui. Et nous avons l’Esprit Saint, comme il nous l’est annoncé en Jean 5:24 et Gal. 3:2.

L’enseignement disant que les dirigeants de « Vie et Lumière » donne l’Esprit aux saints est faux et nous détourne du vrai donateur : Dieu lui-même. Les chrétiens de Bérée (Actes 17:11), examinaient tous les jours dans les Écritures pour vérifier ce qu’on leur enseignait.

Les Écritures seules étaient leur référence. Je vous souhaite la même chose. Cherchez dans les Écritures et vérifiez si l’enseignement du mouvement « Vie et Lumière » est encore biblique. Dieu ne veut pas que les gens se perdent, ni qu’ils soient esseulés, ni esclaves, ni diabolisés, mais libres :

Il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. (1 Tim. 2:4).

C’est pourquoi demandez à Dieu qu’il vous guide par la lecture de sa Parole. et qu’il ouvre vos yeux, afin que vous puissiez dire comme l’apôtre Paul :

Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. Actes 4:12.

Ce n’est ni une église, ni un mouvement, ni des hommes qui sauvent.

Le salut est en Jésus-Christ.

Frank van Muylem

NDLR : Que l’Évangile soit prêché parmi les gitans est notre joie, et nous ne voudrions nous y opposer. Si cet article est nécessaire, c’est suite aux contacts de gitans soucieux auprès de membres de Vigi-Sectes. Certains témoignages émouvant viennent de frères en Christ matures, humbles, qui aiment le Seigneur et son Église depuis des décennies. L’un d’eux témoigne26  :

« Certains pasteurs au milieu du peuple souffrent. Ils restent dans l’ombre car combattre un tel mouvement est difficile.
Le désire de mon cœur : Que mon peuple soit béni, retrouve les bases du passé, la communion fraternelle, l’amour la communion avec toutes les communautés évangéliques, l’enrichissement de l’esprit et ne plus être à la merci des hommes qui nous font du mal en se servant de la Bible. Car c’est le désire de Dieu que nous ayons une Église, une famille. »

  • 1 En effet, le mouvement devenant sectaire, les évangélisations et conférences ne se font plus qu’au sein des gitans, sans associer les « sédentaires », on assiste à un repli sur soit de l’association. De plus, selon divers témoignages de gitans sortis du mouvement, il y a des scissions au sein des familles, voir des déchirements lorsqu’ un membre de la famille quitte le mouvement volontairement ou malgré lui.
  • 2 Ce qui le conduit à poser des interdits abusifs. « Ces interdits sont de la pure folie liée à l’orgueil » selon le recueil de documents de Ramoutcho Lagrene, p. 40 intitulé « Interdit : vous n’avez pas le droit ! Tel est le verdict des dirigeants de « Vie et Lumière » ». (format A4 d’environ 120 pages). Il nous est parvenu de la part d’un frère gitan, soucieux quand à la tournure de « Vie et Lumière ». La couverture de son document se présente ainsi :
  • Interdit d’enseigner la doctrine biblique du Retour de Jésus détaillée dans plus de 318 versets dans le Nouveau Testament ; Interdit d’enseigner la doctrine biblique de la résurrection des morts en Christ au dernier jour ; Interdit d’enseigner que l’enlèvement de l’Église et la résurrection des morts auront lieu impérativement à l’avènement du Seigneur ; etc.. .

  • 3 Ibid. p.18
  • 4 Ibid. Lettres en annexe du dossier
  • 5 Ibid. Témoignage de Ramoutcho Lagrene, p. 3
  • 6 Nous disposons d’une copie de la plainte posée en gendarmerie en 2017, une procédure judiciaire est en court.
  • 7 Cet homme a la réputation d’avoir de nombreux biens, mais sans emploi, hors celui de l’association.
  • 8 Paul sollicite une discipline collective envers «  … quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur  » ( 1 Corinthiens 5:1 1 ). Qu’il y ait des « sanctions » prévues dans une assemblée est normal et scripturaire. Il y a aussi un cadre, une exhortation pour prendre la Sainte-Cène, le problème est dans l’application d’une discipline abusive, qui va plus loin que l’Écriture.
  • 9 Ibid. Témoignage de Ramoutcho Lagrene, p.45
  • 10 Ibid. Témoignage de Ramoutcho Lagrene, p. 20 (D’autres témoignages similaires nous sont rapportés)
  • 11 Ibid. Témoignage de Ramoutcho Lagrene,Voire Doctrine l’enlèvement p.16-17. Doctrine de la Sainte-Cène p. 36-39.
  • 12 Plusieurs témoignages en ce sens ont été rapportés à au moins 2 membres du comité directeur de Vigi-Sectes.
    Ibid. Témoignage de R. Lagrene p. 40, 44 : «  Je ne peux pas partager la Sainte-Cène avec mon frèr, pasteur comme moi, et il ne peut pas la partager avec son propre fils… car il nous est interdit de prendre la Sainte-Cène avec les membre de la mission « Vie et Lumière ». Paul le Cossec, fils du fondateur, ne peut pas non plus…  Je souligne que dans toute l’histoire de l’Église de telles lois n’ont jamais été pratiquées. Jésus et les apôtres n’ont jamais séparé les familles chrétiennes, mais ils les ont unis en un seul corps qui est l’Église.»
  • 13 Ibid. Témoignage de R. Lagrene p. 43
  • 14 Ibid. Témoignage de R. Lagrene p.45
  • 15 NDLR : Voire la copie de la lettre d’exclusion envoyé au frère Jean-marie Bourgouin le 22.09.1999 par le Président et le conseil de Direction. De la mission « Vie et Lumière ». Copie en notre possession.
  • 16 NDLR : Certains signes caractéristiques du christianisme peuvent aussi être des leurres. Tout comme il existe des prophètes auto-proclamés, des faux frères, des faux apôtres (Mat 7:1, Gal 2:4, 2Cor 11:13), un faux baptême imposé au nourrisson (1Pie 3:21),… il existe aussi un « parler en langue » émotionnel, incompréhensible à tous et intraduisible. Ce n’est pas le parler en langue intelligible des Écritures (Marc 16:17; 1Cor 14:13-14).
  • 17 Témoignages de prédicateurs de diverses villes anciennement reconnus par « Vie et Lumière » en contact avec le comité de Vigi-Sectes
  • 18 En France, « Depuis 1792, la loi ne reconnaît plus, en effet, l’état civil d’un mariage religieux. Pour s’assurer du respect de cette législation, un décret adopté en 1793 punissait même de déportation les prêtres récalcitrants. » (la-croix.com Le-droit-francais-ne-reconnait-pas-le-mariage-religieux). De manière générale, signalons que le sujet du mariage au regard de la loi n’est pas simple : Nos ancêtres protestants n’avaient droit ni au mariage civil ni aux inhumations … Un « mariage » civil homosexuel allant à l’encontre des racines (judéo-chrétiennes, Genèse 2:24) du mariage est reconnu par la loi. Que se passe-t-il si les convictions d’un représentant de l’État ne lui permettent pas de prononcer une telle union définie comme « mariage »? Ses convictions sur la nature historique du mariage seront-elles tolérées ? Aux Philippines, le clergé reçoit une autorisation (à renouveler) de l’État pour célébrer un mariage qui sera aussi reconnu officiellement par la loi. Enfin, reconnaissons qu’à travers le monde, il y a de nombreuses formes de mariage. Le seul point commun est qu’il s’agit d’un acte public, connu et vu de tous. L’institution du mariage devant Dieu est biblique, c’est un mariage entre un homme et une femme uniquement, et ce mariage est aussi célébré publiquement.
  • 19 En France, « Tout ministre d’un culte qui procédera, de manière habituelle, aux cérémonies religieuses de mariage sans que ne lui ait été justifié l’acte de mariage préalablement reçu par les officiers de l’état civil sera puni de six mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende. » 22 mars 2011. (ribaut-pasqualini.avocat.fr)
  • 20 Témoignage anonyme d’un témoin présent en assemblée.
  • 21 Source : Divers témoignages de différentes origines donnés à 2 membres du comité directeur de Vigi-Sectes.
  • 22 On trouve tout de même son site internet clement-le-cossec.org/ et « Les 17 fascicules d’enseignement de Clément Le Cossec téléchargeables au format pdf» ailleurs sur le net: https://tinyurl.com/ycvaoqgo
  • 23 Voire cette vidéo : https://youtu.be/mlCfmjGuQ3E montrant une théologie très « speculative » de Jimmy. Jimmy se compare à l’apôtre Paul. (2:30). Selon Jimmy, les scientifiques de la Nasa, le calendrier maya, le dernier film d’hollywon 2012 (3:20). prédiction du retour invisible 6:20
  • 24 Témoignages de plusieurs personnes donnés à certains membres du comité directeur de Vigi-Sectes
  • 25 Voire cette vidéo : https://youtu.be/mlCfmjGuQ3E les 3 première minutes. Les explications eschatologiques de Jimmy diffèrent nettement de ce qu’enseigne la parole de Dieu, contrairement à ce qu’il affirme.
  • 26 Cette personne reste anonyme par peur de représailles, et du poids des conséquences à porter.

Branham: Photographies surnaturelles?

Article tiré du site believethesign.com.  
Il y a un certain nombre de photographies que William Branham et ses disciples désignent comme une justification surnaturelle de son statut de prophète. Mais ces photographies sont-elles vraiment une manifestation visible de Dieu?

Veuillez examiner ces photographies et juger par vous-même.

La Colonne de Feu avec Joseph Branham

Vous trouverez ci-dessous une photographie qui peut être achetée auprès de Voice of God Recordings intitulé «Pilier de feu sur le rocher sous frère Branham et son fils Joseph». La photo aurait été prise à Sunset Mountain en Arizona le 19 mai 1965. Cependant, il est plus probable que la photo ait été prise à Rattlesnake Mesa.

 

Conclusion: La photo de William Branham et de son fils Joseph ne contient rien d’autre que saigner légèrement d’une caméra défectueuse.

Si vous êtes intéressés à savoir si cette vidéo est, en fait, surnaturelle, nous vous recommandons de regarder la vidéo suivante dans laquelle Pearry Green fournit des détails sur cette vidéo. Cette vidéo a été produite par Seek The Truth

Pilier de feu sur son épaule?

Voici la photo qui est disponible à l’achat à partir des enregistrements de la Voix de Dieu intitulé «Pilier de feu sur l’épaule de frère Branham». C’est une photographie en noir et blanc qui a été prise en mars 1964 au Temple de Soul’s Harbour à Dallas au Texas.

Le problème est que l’image vendue par Voice of God Recordings a été rognée. L’original de la photographie est affiché ci-dessous:

Veuillez noter que la porte est légèrement entrouverte dans le coin supérieur gauche de la photo laissant entrer un petit flot de lumière qui frappe William Branham sur son épaule avec une très petite quantité qui se répand sur sa cravate.

Conclusion: Il y a une lumière sur l’épaule de William Branham, mais c’est la lumière du soleil. Il n’y a rien de surnaturel dans cette photographie.

Le feu de Dieu?

Les deux photographies suivantes sont disponibles à la vente dans Voice of God Recordings et sont intitulées «Frère Branham prêchant juste avant que le feu de Dieu apparaisse» et «Le feu de Dieu entourant frère Branham alors qu’il prêche», respectivement. Ces photographies en couleurs ont été prises en 1958 à Lakeport, en Californie.

WMB prêchant avant double exposition.

WMB prêchant double exposition

Il est clair pour quiconque a la moindre connaissance de la photographie que la seconde photographie est une photographie à «double exposition» (c’est-à-dire une superposition de deux expositions pour créer une seule image). De plus, la caméra a été déplacée lors de la seconde exposition en utilisant une vitesse d’obturation assez lente. Ceci est indiqué par les multiples stries de lumière qui sont dupliquées dans la photographie.

Voici quelques exemples de ce qui se passe lorsque la caméra est déplacée tout en étant dirigée vers plusieurs sources lumineuses. Notez les similitudes avec les traînées de lumière dans la « photo surnaturelle » de William Branham.

 

Exposition multiple

Photographie de double exposition analogique d’avant-mariage

La conclusion: L’image de William Branham avec les stries de la lumière est une double exposition accidentelle, quelque chose qui était assez facile à faire accidentellement sur les caméras bon marché qui étaient communes dans les années 1950 et 1960.

Photo de Houston

Pilier de feu

L’image emblématique de William Branham dans le Sam Houston Coliseum est consacrée à un article entier sur ce site.

Cependant, il vaut la peine de faire quelques brèves observations.

L’image ci-dessous est en vente sur Voice of God Recordings. La photographie originale a été prise à Houston, TX par Douglas Studios le 24 janvier 1950. Cependant, la photographie originale était en noir et blanc et donc la photo ci-dessous a été manipulée pour ajouter la couleur.

William Branham était catégorique sur le fait que cette image était de nature surnaturelle. Mais il y a un certain nombre de problèmes avec la déclaration que la photographie est de la colonne de feu.

Si la lumière a traversé la lentille et a heurté le film, pourquoi personne d’autre dans l’auditorium a vu cette lumière? Ou se pourrait-il que la lumière ait été vue par tout le monde mais pas dans l’angle spécifique de la caméra?

Il convient d’ajouter qu’une batterie de lumière d’inondation apparaîtrait « sur-exposée » sur une exposition normale d’une photographie de portrait telle que celle de William Branham. Voici d’autres exemples de lampes dans une mise en scène. Remarquez les similitudes avec la soit-disant « colonne de feu » dans la photographie de Houston.

Beatles avec Ed Sullivan

Projecteurs ED SULLIVAN

Pour plus de détails sur cette photographie, s’il vous plaît voir l’article sur la photographie de Houston.

La conclusion: La lumière au-dessus de la tête de William Branham a été photographiée mais ce n’était pas un phénomène surnaturel. C’était simplement une lampe d’inondation dans l’auditorium.

L’Ange du Seigneur en Allemagne

En 1955, une série  es de trois images ont été prises en Allemagne. William Branham a déclaré que la lumière sur les photographies était l’ange du Seigneur et que les scientifiques avaient attesté que la lumière sur les photographies était de nature surnaturelle.

 

 

Flash en Suisse.

La lumière reflétée par le verre au fond est évidemment celle d’un flash de la caméra qui prend la photo. Encore une fois, toute personne qui connaît [un minimum] de photographie peut le comprendre immédiatement.

Voici quelques exemples trouvés sur internet.

Flash dans le miroir .

Flash dans le miroir 2

Conclusion:

La lumière sur le mur du fond était simplement le reflet du flash du photographe. La lumière n’était pas surnaturelle.

Citation de William Branham: Nous ne soignerons guère la traduction, en anglais les élucubrations de WMB sont reproduites avec ses zozotements et ne sont pas toujours claires.

Cela était du FBI, empreinte digitale et document; c’est ici la même Colonne de Feu qui a conduit les enfants d’Israël. C’est à Washington que le seul être surnaturel a été photographié. L’Allemagne, l’a fait trois fois en Allemagne avec son appareil photo l’an dernier, en descendant, donnant le discernement et le retour. Et George J. Lacy, le chef de l’empreinte digitale et du document du FBI, a examiné cela. Il y a son article dessus. Voir? C’est le … Ce même Ange n’est pas à deux pieds de l’endroit où je me tiens en ce moment. Qu’est-ce que c’est? C’est la Colonne de Feu qui a conduit les enfants d’Israël. [1]

Et je me souviens quand Il m’a parlé comme un petit garçon, et à travers la vie comme Je l’ai décrit des années avant d’en prendre la photo. Et maintenant, ils ont trois photos officielles de cela: une de l’Allemagne et deux des États-Unis, de l’image de l’Ange du Seigneur que les scientifiques de l’Allemagne et les scientifiques des États-Unis ont mis leur sceau dessus, C’est un Être surnaturel, décrit juste exactement, cette Colonne de Feu. À mon avis, et si je me trompe, Dieu me pardonne, et en tant que votre frère, je pense que c’est la même Colonne de Feu qui a conduit les enfants d’Israël. Je ne dis pas ça parce que sa photo a été prise avec moi; parce que ce n’est pas à moi, c’est à l’Église, à toute l’Église. [2]


Notes de bas de page

[1] the.door.of.the.door_ newark.nj thursday_ 57-1212
[2] jump up the.queen.of.sheba_ chicago.il tuesday_ 58-0107

 

Livre: Le bonheur à tout prix (de Paul RANC)

Par Henri Lüscher,  article p Promesses n° 122, Octobre-décembre 1997

Henri Lüscher
Cofondateur de la revue Promesse , il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.

Editions Contrastes à 1806 St-Légier – La Maison de la Bible à Préverenges
et BP 19 à F-69813 Tassin

La crise actuelle plonge l’homme dans l’insécurité et dans l’angoisse. Il est mal dans sa peau, surtout en Occident, où l’égocentrisme et l’individualisme sont très marqués. Comme de surcroît il est déçu du scientisme, du technicisme et de l’économisme, il se tourne volontiers vers l’irrationnel. Dans ce climat, nous, saluons donc vivement l’ouvrage de Paul Ranc qui, simplement et courtement, s’attache à décrire quatre mouvements qui « représentent l’état d’esprit de notre génération » (p.8), fortement attirée par le « paranormal ».

L’apôtre Paul, en 2 Cor 10. 3-6, parle de « raisonnements » qui sont des « forteresses » à renverser. Mais pour les renverser, il faut les connaître, les évaluer. Aussi l’auteur du livre nous informe-t-il des fondements occultes communs à ces quatre mouvements; derrière l’historique, les caractéristiques et les doctrines de ces « marchands de bonheur », nous voyons ainsi se profiler les puissances des ténèbres. Salutaire avertissement!

La Sophrologie (p. 11 à 39)

N’est-elle vraiment qu’une simple « méthode de relaxation »? L’histoire de la sophrologie est récente. Son fondateur, le Dr Alfonso Caycedo, médecin, « oriente sa carrière peu à peu vers la psychiatrie », mais est déçu ensuite par la « technique médicale psychiatrique » qui lui paraît inhumaine. Il découvre alors l’hypnose et l’introduit comme « hypnose médicale » sous la forme d’autosuggestion. Par la suite, il remplace ce mot par celui de « sophrologie » (p.13). Un peu plus tard, il découvre la « phénoménologie » (« l’étude des phénomènes présents à notre conscience ») (p.13-14) qui l’influencera par la suite. Marié avec une fervente adepte du yoga, il voyage aux Indes et au Japon pour approfondir l’hindouisme et le zen. Il remplace l’hypnose dans les exercices de relaxation dynamique par « une technique yogique ». 1971: création d’un « centre sophrologique ». 1982: ouverture de la première « Faculté de sophrologie » à Bogota. 1983: fondation d’une « Fédération Européenne de Sophrologie » (p.15) Malgré son apparence de nouveauté, la sophrologie puise son inspiration dans les « diverses religions orientales » et dans la « tradition ésotérique ». Le mesmérisme, la psychanalyse, l’hindouisme, le bouddhisme et le taoïsme sont des éléments constitutifs de la sophrologie. L’auteur expose ensuite les bases de la sophrologie. Elle est une psychologie appliquée. Selon le Dr Caycedo, il existe trois états de conscience que l’homme connaît chaque jour: la veille, le sommeil et le niveau « sophro-liminal » (p.24-25). Le Dr Abrezol, disciple fervent du fondateur, parle « d’un état sophronique »: « lorsque vous atteignez cet état, vous vivez une expérience inhabituelle » (p.25). Mais la sophrologie n’est pas une science, car « l’hypnose, les modifications de la conscience, la relaxation sont avant tout des phénomènes empiriques, et non des sciences exactes, le psychisme humain étant par définition et jusqu’à un certain point incontrôlable scientifiquement » (p.25-26). En revanche, la sophrologie est « une philosophie humaniste et transcendante qui aurait pour but la restructuration de la personne ». Cette philosophie est établie sur 5 points dont « 3 principes importants et 2 lois fondamentales » (p. 26-28). 1. Le principe de la psychanalyse de Freud. L’homme étant mal dans sa peau, il lui « faut apprendre à vivre dans son intimité corporelle » par le moyen des « exercices de relaxation dynamique » (yoga) pour restructurer sa personnalité. 2. Le principe de « positiver son corps » par « perception des sensations agréables » (corporel), « la réception d’images positives » (mental) « et la recherche de sentiments de paix, d’amour et d’harmonie » (spirituel), en agissant sur le passé, le présent et le futur. 3. Le principe de vaincre en recherchant une personnalité plus forte et surtout plus stable. 4. La loi de l’entraînement régulier. 5. La loi de l’éthique, cherchant à « régénérer la conscience humaine… à lui redonner la vie ». C’est « une loi d’amour qui se concrétise par un travail positif et par l’harmonie du corps » (p.28). Plusieurs méthodes sophroniques sont appliquées, soit le « training autogène de Schultz »., « le training autogène modifié »., « l’autosuggestion de Coué » et « l’hypnose dite médicale » (p.29). L’objectif de la sophrologie est d’arriver au bonheur, celui-ci étant, selon le Dr Abrezol, « possible »: il « dépend essentiellement de nous; c’est en nous que nous devons le chercher » (p.30). Les techniques sophroniques comprennent la respiration yogique et l’autosuggestion (p.31-33). Trois degrés initiatiques sont proposés (p. 34-35), soit la « sensorialité » comme premier degré, « l’acceptation de son propre corps » comme second et la « méditation » et « l’intuition » comme troisième. Ce dernier degré est l’aboutissement à la « dimension spirituelle », car « à force de pratique et de persévérance, nous percevons que notre être est relié à tous les êtres ainsi qu’à une puissance spirituelle que certains appellent « cosmique ». Il spiritualise son être » (p.35). L’auteur démontre clairement que la sophrologie est avant tout « une religion humaniste » (p.37). L’aspect ésotérique et occulte saute aux yeux. La sophrologie agit finalement comme « une drogue de l’esprit ». Pour les chrétiens, l’adopter reviendrait à « tomber dans des états de dépendance psychique ».

Beaucoup de chrétiens se laissent séduire par ce courant subtil et diabolique. Un avertissement est de propos.

Les Ecoles Rudolf Steiner (p. 41-70)

Elles ne sont pas « comme les autres écoles ». Mais qu’est-ce qui les distingue et les caractérise? Quelle est la doctrine de Rudolf Steiner? Né en 1861 en Autriche, il fait ses études à Vienne. Déjà à l’âge de sept ans il fait une expérience mystique, voyant derrière des arbres des « êtres spirituels ». Très jeune, il se plonge dans la philosophie. Après ses études, il devient précepteur d’un jeune garçon atteint d’hydrocéphalie. Il parvient à le mettre en mesure de rejoindre l’école. Il pose ainsi les premiers « jalons de son anthropologie et prépare l’ouverture de l’Ecole Waldorf » (p.44). La métaphysique le fascine. Déjà familier de la méditation ésotérique, il « prend conscience que « dans la nature humaine peut se développer un être spirituel ». Celui-ci, « totalement libéré de son organisme physique peut se déplacer dans le monde spirituel » ou « dans d’autres mondes ». C’est ainsi qu’il acquit la profonde conviction qu’il était citoyen des deux mondes », le « physique » et le « spirituel » (p.45). Il entre aussi en contact avec la théosophie et donne, à partir de 1900 des conférences « ésotériques » chez les théosophes. En 1913, Steiner fonde son propre mouvement, l’ »anthroposophie ». En 1914, il « se marie avec sa plus proche collaboratrice, Mlle Marie de Sivers », une artiste. « Naturellement, le processus artistique de l’anthroposophie s’amplifie dans tous les domaines du chant, de l’eurythmie, de la musique, du théâtre ou de l’architecture » (p.46). Dès 1919, Steiner développe vraiment la pédagogie et ouvre en 1919 l’Ecole Waldorf. Cette pédagogie se répand rapidement en Allemagne, en Suisse et en Angleterre. En 1924, ce mouvement crée la « Fondation de la Société Anthroposophique Universelle » ainsi que « L’Université libre de science spirituelle ». En 1925, Rudolf Steiner, suite à une longue maladie, meurt au pied d’une statue du Christ. Son « cheminement n’a pas été chrétien, mais occulte, martiniste, théosophe et rosicrucien » (p.47). Ses ouvrages sont très nombreux et sa pensée très complexe. Il a été influencé par deux personnalités connues pour leur ésotérisme et leur occultisme: Héléna Blavatsky, théosophe (1831-1891) et Max Heindel, rosicrucien (1865-1909). L’anthroposophie peut être considérée comme « un substrat de théosophie et de rosicrucianisme ». Finalement, « la pédagogie des Ecoles Steiner et la doctrine de l’anthroposophie poursuivent à des degrés divers le même but: celui du bonheur de l’homme par le moyen de l’évolution psychique et occulte » (p.49-50). L’auteur nous apprend que « tout le système de pensée de Rudolf Steiner est articulé autour d’une cosmogonie issue de traditions parallèles et occultes, notamment des enseignements initiatiques du Moyen Age (cabale, hermétisme, alchimie) ». Son système s’appuie beaucoup sur la gnose dite « chrétienne » qui est « un syncrétisme d’éléments très divers (mythes orientaux, babyloniens en particulier, religions à mystères et emprunts à la philosophie grecque) » (p.50). On y trouve la doctrine de la réincarnation (p.50). L’anthropologie est totalement humaniste. Selon cette « science spirituelle », l’homme est divisé en sept parties. Seules les quatre premières présentent une importance capitale, soit, « le corps physique », « le corps éthérique », « le corps astral » et « le Moi ». Jésus-Christ est central dans la pensée de Steiner, mais pas biblique du tout. Selon lui, il y aurait eu deux enfants-Jésus, une lignée de Salomon dans Matthieu et une lignée de Nathan dans Luc.  » L’enfant-Jésus de Matthieu serait porteur du Moi de Zoroastre… celui de Luc le serait pour Bouddha… Ces deux courants-lignées vont cohabiter jusqu’au baptême du Jourdain en une seule personne: Jésus de Nazareth qui, lui, sera prêt à recevoir le Christ… A la mort de Jésus, les deux courants fusionneront enfin » (p.53- 54). Le Christ et son ouvre unique de rédemption sont ainsi totalement défigurés, voire même éliminés. Dans ce sens Steiner était un des précurseurs d’une nouvelle religion, le Nouvel Age, qui unifiera toutes les religions.

Une autre branche de l’anthroposophie est « La Communauté des chrétiens », une union d’églises. Elle fut fondée en 1921 par Friedrich Rittelmeyer, pasteur luthérien qui, initié à l’ésotérisme et à la théosophie « se convertit à l’anthroposophie » (p.54). C’est un mélange de « catholicisme et d’occultisme » qui intègre la doctrine de Steiner. La pédagogie de Steiner est théosophico-occulte (p.55). On met beaucoup d’importance sur la formation « académique et spirituelle » des maîtres soigneusement sélectionnés. On axe l’enseignement sur trois points: l’aspect mental et l’intelligence intuitive, les aspects artistiques et affectifs et l’aspect spirituel de l’enfant. Ce dernier touche l’étude comparative des religions qui, pour l’Anthroposophie sont toutes bonnes. L’auteur nous avertit que « la pédagogie des Ecoles de Rudolf Steiner est loin d’être innocente. Les enfants, surtout ceux des petites classes, sous prétexte qu’ils n’ont pas encore de « Moi », subissent une véritable préinitiation à l’ésotérisme » (p.58-59). Suit une intéressante description de cet enseignement des Ecoles de Steiner (p.59-67). L’ »eurythmie », sorte de danse sacrée qui mène inconsciemment vers l’occulte, et le développement du « Karma » y sont intégrés.

Cette pédagogie est dangereuse, parce que d’essence ésotérique, occulte, moniste et donc panthéiste. Des parents chrétiens peuvent-ils envoyer leurs enfants dans une « Ecole Waldorf »? La réponse est dans 2 Cor 6.15. Et Paul Ranc conclut: « La terre n’est pas le paradis, et il faut que les enfants le sachent; l’école n’est pas – et ne sera jamais – un lieu de bonheur… Vouloir épargner les difficultés à un enfant, les « rendre heureux » à tout prix, n’est-ce pas là un bonheur idéalisé? » (p.70). Nous voilà avertis quant à ces Ecoles apparemment si séduisantes.

Le Nouvel Age (p. 71-98)

Ce chapitre nous parle de la percée de l’occultisme qui s’associe à l’humanisme pour créer un nouveau paradigme. Alors que la théologie est en « perte de vitesse, l’occultisme, et plus encore l’humanisme, gagnent du terrain » (p.71). Et ces deux courants imprègnent le monde « scientifique et industrialisé » moderne. Le Nouvel Age est donc « un nouveau cadre de pensée, qui a pour but de concilier le scientifique avec l’irrationnel » (p.72). La science est considérée comme « méta- physique spirituelle ». Le mouvement du Nouvel Age englobe toutes les classes de l’échelle sociale. Il est devenu un véritable « réseau », « qui conspirerait pour l’avènement d’une autre société et culture » (p.73). Notre société, trop matérialiste, devrait passer par « un état supérieur de conscience » appelée « conscience cosmique »: Tout cela converge vers « un nouvel ordre social, un nouvel humanisme, un ésotérisme populaire et une nouvelle spiritualité » (p.74). L’auteur consacre ensuite quelques pages à la théosophie et à son rapport avec le Nouvel Age (p. 75- 78). Tous deux sont basés sur des données occultes provenant de l’ésotérisme oriental et des traditions parallèles. Le Nouvel Age et la Théosophie suivent la même orientation: l’avènement d’un Nouvel Age, rêve « d’une nouvelle humanité capable de s’assumer et de vivre en harmonie avec les lois de l’univers. (p.78). Théosophie et Nouvel Age ont aussi opéré un retour à l ‘hindouisme, au bouddhisme et au taoïsme occidentalisés. L’astrologie (p. 78-79) joue un rôle important dans ces deux mouvements. « Le Nouvel Age s’identifie volontiers à l’ère du Verseau » (p.78)… «l’âge de l’harmonie» (p.79). Il n’a pas vraiment de chronologie, ni de vrais dogmes, ni de vraies structures. Ici, la « science de l’esprit » a pris la revanche sur le matérialisme et sur la technologie sans âme (p. 81-82). Sa doctrine est un amalgame syncrétiste de l’antiquité grecque, et des ésotérismes égyptien, arabe, oriental et occidental (p.82). Mais, toutes ces doctrines ont un point en commun: le monisme et le panthéisme. « Le présupposé absolu du Nouvel Age est que la matière est vivante et, de ce fait, en évolution perpétuelle. L’éternité de la matière-esprit est donc le point de départ obligé de toute sa doctrine » (p.82). Plusieurs thèmes caractérisent le Nouvel Age (p.84-94), notamment l’expérience intérieure et l’évolution collective de la conscience, une science spirituelle et métaphysique, un pouvoir juste avec un programme idéaliste et utopique, une médecine nouvelle et occulte englobant les médecines parallèles, une nouvelle éducation proche du programme pédagogique de Rudolf Steiner, une musique nouvelle tournée vers la nature et un cinéma Nouvel Age panthéiste. Son objectif est la divinisation de l’homme, l’avènement du « Nouvel Homme » et d’une « Paix mondiale ». En réalité, c’est une contrefaçon de l’avènement du Christ.

Le Temple Solaire (p. 99-139)

Au chapitre quatre nous découvrons en l’O.T.S. (« Organisation du Temple Solaire ») l’aboutissement d’un occultisme poussé jusqu’à la mort atroce en octobre 1994 de 53 initiés dont 5 enfants. Paul Ranc décrit le cheminement des deux pivots de ce drame, Luc Jouret et Joe Di Membro (p.100-112). Luc Jouret, médecin, assoiffé de connaissances ésotériques, s’intéresse d’abord à la médecine parallèle. Il fait, entre autres, connaissance de la médecine chinoise, l’acupuncture, et soignera ses malades par l’homéopathie. Il fait également connaissance des guérisseurs philippins qui opèrent « à mains nues » (p. 102). Là, il aurait « vécu des expériences transcendantes ». Plus tard, il assistera à des « séminaires de développement personnel » où l’on pratique le yoga, le bouddhisme, la macrobiotique, l’acupuncture, etc. Sa médecine devient alors « holistique », « totale ». On retrouve cette doctrine dans le Nouvel Age. Une constatation importante à retenir: « Les médecines parallèles constituent dans la plupart des cas le premier pas d’un processus irréversible qui mène à l’ésotérisme et à l’occultisme » (p.102). Jouret découvre l’hindouisme lors de deux séjours aux Indes. Ensuite, il se marie avec une sophrologue. En 1982, ils s’installent du côté de Genève et s’intègrent dans la secte du Temple Solaire. Joe Di Membro, né en 1924, pratique très tôt le « spiritisme, la visualisation, le channeling, la projection psychique, la pensée positive », etc. (p.104-105). Il s’affiliera au rosicrucianisme. En 1973, il devient président du « Centre de Préparation à l’Age Nouveau » (C.P.A.N), centre de relaxation et école de yoga. Il constitue une société immobilière avec sept autres personnes pour acheter un immeuble baptisé « La Pyramide », où sera célébrée la « Consécration du Temple de la Grande Loge Blanche Universelle » (p. 105). La création de « L’Organisation Internationale Chevaleresque Tradition Solaire » (O.I.C.T.) est le fruit d’une résurgence néo-templière, « l’Ordre Souverain du Temple Solaire » (O.S.T.S.) fondé en 1952 sur des bases ésotériques et occultes, se confondant ensuite avec l’ »Ordre Rénové du Temple » (O.R.T.). Cette constitution est « motivée par l’appétit de connaissance initiatique de Jouret et le désir de puissance et de pouvoir de Di Membro » (p.111). Mais Joe Di Membro était aussi un escroc (p. 112) qui savait manipuler les gens pour établir son petit royaume financier qui s’écroula par la suite. La doctrine de l’O.T.S. (p. 113-122) contient les mêmes points que ceux des autres mouvements décrits, à part le « survivalisme » poussé à outrance par ses principaux initiés. Le premier élément est la tradition mystique où « se cache tout un ensemble de doctrines occultes et spirites qui coexistent avec la doctrine de l’Eglise chrétienne, qui est un enseignement parallèle à celui du christianisme » (p. 113). On y trouve aussi un amalgame de mondes ésotériques antiques ou moyenâgeux. Elle s’ancre également dans la tradition rosicrucienne. L’évolution, point deux de la doctrine de l’O.T.S, est la clef de voûte. Son présupposé est la « spiritualisation progressive de la matière » (p. 115). Pour Jouret, « le Christ a donné l’impulsion ou l’élan de l’évolution de l’homme » (p.116). L’homme pourra atteindre « un état supérieur de conscience ». Le troisième point concerne la résurgence gnostique. Le quatrième point touche le survivalisme poussé à l’extrême. « L’évolution de la conscience » joue un rôle important dans tous ces mouvements ésotériques, car l’esprit prime sur la matière. La conscience évolue pour faire de l’homme un être à l’état parfait, « l’homme-esprit ». Pour Jouret, « il maîtrise les événements et les énergies ». Il vit dans « l’esprit d’une fraternité humaine universelle »; et il se sent « partie intégrante d’un tout cosmique, car il est multiple dans la forme, mais demeure UN en Esprit, UN en Essence » (p.124). Le Nouvel Age, panthéiste, est identique dans ses objectifs: l’homme se transformera en Homme-dieu.

Quant aux suicides collectifs qui ont rendu la secte tristement célèbre, les analystes en donnent diverses explications. Toutefois, la cause majeure de ces massacres est d’ordre spirituel. Les adeptes de l’O.T.S. avaient touché à l’occultisme par initiation « spiritualiste » et furent manipulés par les puissances des ténèbres jusqu’au bout, Satan n’est-il pas appelé meurtrier dès le commencement (Jean 8.44)?

Conclusion

L’auteur conclut en nous rappelant le secret du bonheur qui fait totalement défaut dans les mouvements analysés. Le Sermon sur la montagne nous enseigne « un bonheur paradoxal » (p. 145) qui passe par la souffrance, appelé « le prix de ta grâce » par D. Bonhoeffer, ce qui signifie que « souffrir et demeurer dans ta grâce » (p.146) sont indissolublement liés. Assurément, ce n’est pas en suivant ces courants dangereux décrits si lucidement par Paul Ranc, mais en allant à « contre-courant », avec le Christ, que nous saisissons le vrai bonheur durable.

La bibliographie, à la fin de l’ouvrage, est la bienvenue pour quiconque aimerait approfondir ses connaissances dans ce domaine.

Nous nous sommes longuement étendus sur le contenu de ce livre, car nous croyons que les subtilités et les ruses introduites dans l’Eglise par Satan, notre grand ennemi, doivent être discernées par le moyen de tels ouvrages pour nous aider à ne pas ajouter foi à tout esprit, mais à éprouver ces esprits (1 Jean 4.1-3), et à rester attachés fermement au Seigneur et à sa Parole, seule norme et guide de notre vie.

H. LÜSCHER

Onction des tombes : Prise de position inéfficiente de Kris Vallotton

car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit. 
Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu
Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus Christ lui-même étant la pierre angulaire. 
En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. 
En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit
Eph 2:18-22 

Certains étudiants  de Bethel (USA) recherchent une onction sur les tombes de pasteurs défunts. Cette pratique a soulevé beaucoup de critiques. Voir cette invitation des étudiants qui le pratiquent pour comprendre. La vidéo filmée dans un cimetière se termine par une prière entrecoupée de rires démoniaques. Bill Johnson a visité cette même tombe.

Les défenseurs ou amis de Bethel rétorquent  avec cette prise de position du pasteur Kris Vallotton (Bethel Church) pour discréditer ces accusations. (voir le texte en anglais en bas de page ).

Une lecture attentive de ce document ne fait que révéler mieux encore l’esprit de Bethel.

1 – Ambiguïté

K.V.  ne peut cacher l’ambiguïté sur la position de Bethel en tant qu’Eglise.

  • Il ne dit nul part catégoriquement : « A Béthel, nous rejetons fermement cette pratique (de visite de cimetière et recherche d’onction des morts) »
  • Sa formulation est très (trop) prudente sur la première moitié du texte:
  • on m’a demandé ce que je pense …
  • Je pense que cette idée vient de l’histoire dans 2 roi
  • je ne suis pas sure exactement … de ce texte
  • Si Dieu voulait que …

2 – Il confirme l’existence d’un réel problème à Bethel

  • « certain ont pris cela sérieusement » .
  • « on doit apprendre des erreurs »
  • « j’ai fait et dit des choses stupides au nom de Dieu et je le regrette »

3 – l’incohérence demeure

En affirmant :

Les Écritures doivent être la base sur laquelle nous basons toutes nos expériences.

Il donne quand-même aux expériences une position d’autorité et même le dernier mot.

4 – Sa conclusion n’engage que lui!

« personnellement, je pense que …. « 

Facit

N’y a-t-il pas de consensus possible à Bethel pour rejeter une hérésie aussi flagrante? (NON!)

La divination, le spiritisme, l’idolâtrie ne sont pas des péchés en zone grise:

1Sa 15:23  Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l’Éternel, il te rejette aussi comme roi. 

Ou bien, l’onction des tombes est-elle bel et bien un des signes d’apostasie majeure, pratiqué et enseigné par certains dirigeants de Bethel? (OUI)

Ces éléments sur le sujet  répondront.


Texte original en Anglais

Pastor Kris Vallotton, Bethel Church, Redding, CA

I've been asked what I think about "grave sucking" several times lately. Personally I had never heard the phrase before a couple of months ago. I guess they are asking if I believe you can receive some dead person's "anointing" by laying on their grave. 
I think the idea came from the story in the book of 2Kings. It reads, "Elisha died, and they buried him. Now the bands of the Moabites would invade the land in the spring of the year. As they were burying a man, behold, they saw a marauding band; and they cast the man into the grave of Elisha. And when the man touched the bones of Elisha he revived and stood up on his feet." 2 Kings 13:20-21 
I am not sure exactly what happen to that dead soldier who came to life, except he was dead and then he was alive. But I think that story encouraged some folks over the years to visit the graves of a few past revivalist in hopes of receiving some lingering impartation. 
It has been an inside joke among our Bethel team for years. I really thought it was funny until some folks took it seriously. I mean if God wanted us to receive some kind of impartation from people who have already passed than certainly we would have some New Testament examples or instruction on it. 
Furthermore, if you could receive some gift from people after they died, than why did Joseph want Jacob to lay hands on his sons before he passed if they could have just as easily received an impartation at his funeral?
I think the Elisha story was never meant to be repeated as there are no other accounts of it in the Bible. The Scriptures need to be the foundation in which we base all of our experiences. 
We are a radical group of revivalist who want to be on the cutting edge of everything God has for us. But it's really important that in our zeal for God we don't become spiritually weird. 
I love it when Jesus people boldly go where few have dared to tread. Yet it's also important that we learn from our mistakes. 
I have done and said some pretty stupid things in the name of God over the years. I regret everyone of them! 
Personally, I think we should take flowers to the graves of our loved ones, pay our respects, and leave it at that! #kvm

Bill et Beni Johnson – pasteurs principaux de Bethel church

Info de https://soyonsvigilants.org/

Introduction

Bill Johnson est la cinquième génération d’une lignée de pasteurs. Son père a été le pasteur senior  à Bethel Church de 1968 à 1982. Il a officié comme pasteur sous la conduite de son père à Bethel, puis il a été pasteur durant 17 ans à Weaverville en Californie. Il a été influencé par John Wimber, fondateur du Vineyard Church Movement et par la « Bénédiction de Toronto ».

En 1996 Bill et Beni Johnson ont été invités à devenir pasteurs seniors à Bethel. En 2006 Bethel a quitté les « Assemblies of God » (église pentecôtiste) pour devenir non-dénominationnelle.

L’église compte plusieurs milliers de membres et plusieurs écoles. La Bethel School of Supernatural Ministry compte environ 2’000 étudiants.

Cette église prend une influence de plus en plus grande dans certaines églises y compris hors des Etats-Unis. En particulier leur école du surnaturel (Bethel School of Supernatural Ministry) compte un nombre croissant d’étudiants en provenance de nombreux pays.

Elle est alignée sur le mouvement de la Nouvelle Réforme Apostolique et épouse aussi l’idéologie de Word of Faith (Parole de Foi).

Si certains aspects sont attirants, malheureusement il y a une importante dérive vers le Nouvel Age, accompagné de nombreuses et graves erreurs doctrinales.

Nous vous invitons à consulter l’article “Spiritisme ou supercherie au sein de Bethel Church ?”.

Vous trouvez des informations complémentaires par exemple sur la page “Les croyances et enseignements“, “Influence du Nouvel Age” et “Pratique consistant à chercher l’onction sur les tombes“.

Pour un exemple de l’évangile de prospérité qui y est enseigné :

Voici une vidéo en anglais, dans laquelle Georgian Banov prêche à Bethel Church. Il explique que Dieu veut annuler les dettes de chacun, puis il annonce aussi que la volonté de Dieu est que chacun ait une grande maison, plus grande que le minimum.

Les critiques

Bill Johnson s’est récemment exprimé au sujet de quelques-unes des très nombreuses critiques à l’égard de Bethel Church.  Nous estimons utile d’en parler.

Charismanews.com, site d’informations chrétiennes, présente cet interview sous le titre « Bill Johnson répond à des questions percutantes au sujet des controverses liées à Bethel ».  Il faut d’emblée dire que l’interview est loin d’être « à charge ». Au contraire, il semble plus être l’occasion de présenter le nouveau livre de Bill Johnson « God is Good », tout en blanchissant Bethel des critiques à son égard. L’entretien est mené par Michael Brown, qui a fait des exercices similaires par exemple avec Benny Hinn. Dans cet entretien avec Bill Johnson, Michael Brown précise qu’il traite rapidement les questions liées à la controverse afin de laisser du temps pour présenter le livre.

Au cours de cet interview Michael Brown aborde trois sujets :

  • Le péché et la repentance qui ne transparaissent pas des enseignements de Bethel Church
  • La description que fait Jenn Johnson du Saint-Esprit. Jenn est pasteur à Bethel et belle-fille de Bill Johnson. Elle  présente le Saint-Esprit comme suit  «il est amusant, je le vois comme le génie d’Aladin ». Elle l’a aussi décrit comme « sneaky » et dit qu’il est « bleu ». Il faut préciser que « sneaky » veut dire « se faufiler », comme un serpent qui se dit « snake » en anglais.
  • Le « grave sucking » ou la recherche d’onction sur les tombes

Evidemment il y a beaucoup d’autres choses qui sont reprochées à Bethel Church, mais prenons connaissance de que dit Bill Johnson à propos de ces trois sujets.

Le péché et la repentance

Michael Brown interpelle Bill Johnson au sujet d’une vidée dans laquelle Eric Johnson (un fils de Bill), pasteur à Bethel,  déclare que l’humain naît bon, ce qui évidemment est une hérésie.

Qu’en est-il donc du péché ? Dans l’interview Bill Johnson répond que le péché existe et que la repentance est nécessaire. Ce que son fils aurait voulu dire, c’est qu’il faut honorer chacun car chacun a été créé à l’image de Dieu.

Nous ne pouvons que saluer le fait que Bill Johnson reconnaisse que l’homme est pécheur et a besoin de repentance. C’est réjouissant.

Dans le sermon qui a fait polémique, Eric Johnson dit ceci :

« Tout système fondamentalement et théologiquement doit débuter par le concept et l’idée que les gens sont fondamentalement bons et veulent faire le bien. Même s’ils ne sont pas sauvés. Nous devons partir de ce principe. »

Il dit également dans le même sermon :

« Nous devons ajuster la perspective que nous avons des personnes. Nous devons réaliser que les humains sont bons et qu’ils veulent faire le bien ».

Deux mois plus tard, il a repris cet enseignement, visiblement suite aux critiques soulevées par le précédent.  Dans ce message il explique que des personnes non-converties, même athées,  peuvent faire du bien et même plus que certains chrétiens. Il dit également que même si l’on fait tout le bien possible, sans Jésus nous ne pouvons accéder à la droiture (righteousness). Mais en confessant Jésus,  nous parvenons à la droiture en raison de la foi.

Il n’y a cependant aucune mention de repentance.

Mais si Bill Johnson, lui, reconnaît que l’homme a besoin de repentance, qu’est-ce que la repentance pour Bill Johnson ?

Voici ce qu’il en dit dans son livre « The Supernatural Power of a Transformed Mind » (littéralement : La Puissance surnaturelle d’un esprit transformé) :

« Renouveler l’esprit commence par la repentance. C’est la porte pour retourner à notre mission initiale sur la terre. Jésus a dit « Repentez-vous car le Royaume de Dieu est proche ». Pour beaucoup de chrétiens, se repentir signifie avoir un autel où les gens vont et pleurent pour se mettre en ordre avec Dieu. C’est une expression légitime de la repentance, mais ce n’est pas ce que le mot « se repentir » signifie. « Re » signifie retourner. « Pent » c’est comme le penthouse, l’étage supérieur d’un bâtiment. Se repentir signifie donc retourner à la perspective de Dieu sur la réalité. Et dans cette perspective il y a un renouveau, une réformation qui affecte nos émotions et chaque partie de nos vies… »

Dans son livre « When Heaven Invades Earth », nous retrouvons quelque chose de similaire :

« Le focus de la repentance est de changer notre pensée jusqu’à ce que la présence de Son Royaume remplisse notre conscience »

Donc lorsque Bill Johnson reconnaît que l’homme a besoin de se repentir, c’est à ceci qu’il se réfère.

Il semble donc que ce soit plus « voir avec la perspective de Dieu » et/ou « changer notre pensée pour que notre conscience soit remplie de la présence de Son Royaume » que de se détourner du péché pour se tourner vers Dieu :

« comment vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils, qu’il a ressuscité des morts, Jésus, qui nous délivre de la colère à venir. » 1 Thess. 1 v9-10

Nous devons réaliser que nous sommes sur la mauvaise voie, dans le péché, et prendre le bon chemin.

La repentance est indispensable :

Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. Luc 13:3

Seul le Saint-Esprit peut produire cette conviction de péché :

Et quand le Saint-Esprit sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. Jean 16:8-11

Le Seigneur Jésus nous dit :

Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire; Jean 6:44

Mais il faut alors accepter que nous sommes pécheurs, demander pardon à Dieu et changer de comportement. Il ne s’agit pas de “remplir notre conscience par la présence du Royaume de Dieu”. L’apôtre Paul écrit :

j’ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d’œuvres dignes de la repentance. Actes 26:20

Pour ceux qui savent l’anglais voici un très bon article sur la repentance selon Bill Johnson.

Description du Saint-Esprit par Jenn Johnson

Dans cette vidéo et celle-ci disponibles sur Youtube, on voit Jenn Johnson décrire le Saint-Esprit. Elle le présente comme suit :

« Je vois le Saint-Esprit comme le génie d’Aladin, et il est bleu et il est amusant  – il se faufile – … »

A relever qu’elle emploie l’adjectif « sneaky » (se faufile comme un serpent) qui vient de « snake » (le serpent). Il y a donc matière à être particulièrement choqué. Jenn Johnson a donné ces descriptions à de nombreuses reprises (voir le montage de la première vidéo – au moins deux occasions – et la deuxième vidéo, encore une occasion).

Nous vous invitons à regarder la première vidéo (1 minute 26), même si vous ne comprenez pas l’anglais. Son attitude en dit aussi long.

Qu’en dit Bill Johnson ?

Il explique que lui n’utiliserait pas ces termes et que ce sont des faits anciens. Il précise en avoir parlé avec elle et que depuis c’est réglé.  Tant mieux !

Il est juste dommage et incompréhensible que ces vidéos soient encore sur Youtube. Le deuxième clip est posté par Bethel, donc ils peuvent le supprimer quand ils veulent et ils devraient le faire.

Recherche d’onction sur les tombes

Kris Vallotton avait déjà publié, en réponse à ces accusations, un article sur ce sujet. L’article est contradictoire car Kris Vallotton dit au début qu’il n’avait jamais entendu parler de « grave sucking » jusqu’à quelques mois auparavant. Mais un peu plus loin il écrit qu’il s’agissait d’une plaisanterie qui durait depuis des années au sein de Bethel.  Pour le reste la position qu’il prend dans l’article en question est correcte, dans le sens qu’il réfute que l’on puisse recevoir l’onction de personnes décédées.

Admettons, pour l’exercice, que tout ne fusse qu’un « coup monté », une plaisanterie. Il n’en demeurerait pas moins que comme ce n’est pas communiqué clairement comme tel,  dès lors de nombreuses personnes sont induites en erreur. C’est pour le moins une mauvaise plaisanterie.

Dans l’interview de Michael Brown, Bill Johnson confirme que Bethel Church n’enseigne pas qu’il faut aller chercher l’onction sur les tombes, ce qui pourrait rassurer.

Il précise cependant qu’il a reçu de Dieu qu’il faut honorer les prédécesseurs (ceux  qu’il considère comme des grands hommes de foi)  et que si nous les honorons Dieu peut libérer à nouveau la même onction. C’est un discours qu’il tient régulièrement et c’est la raison pour laquelle il construit un musée du Réveil, qui présentera des reliques ayant appartenu par exemple à Kathryn Kuhlman. Dieu lui a dit qu’il recevra alors leur onction. Bill Johnson attend donc de recevoir l’onction des personnes qu’il honorera dans son musée.  Il ne s’agit pas d’aller sur les tombes ici, mais le concept nous semble similaire.

Bill Johnson a aussi écrit ceci dans le livre « Physics of Heaven » :

« Il y a des onctions, des manteaux, des révélations et des mystères qui sont restées « couchés » non-réclamés, littéralement où ils ont été laissés*, parce que la génération qui marchait en eux ne les a jamais transmis. Je crois qu’il est possible pour nous de récupérer les onctions, la connaissance, des domaines de Dieu qui ont été en friche pendant des décennies tout simplement en choisissant de les réclamer et de les pérenniser pour les générations futures.» (Davis, 2012) Physics of Heaven – Bill Johnson

*mise en évidence par l’auteur de cet article

Bill Johnson enseigne donc que des onctions sont uniques et qu’elles se transmettent. Il est possible de les récupérer là où elles ont été laissées (où d’autre que là où la personne qui la « détenait » est décédée ?).

Que penser aussi de cette déclaration de Cal Pierce (ancien de Bethel et fondateur des Healing Rooms) :

« C’est  le 22 juillet 1999 que nous avons creusé  à nouveau les puits de guérison et ouvert les chambres de guérison à Spokane, Washington. Les puits de guérisons de John G. Lake attendaient d’être creusés à nouveau depuis son décès en 1935*. Je savais que cette œuvre était disponible pour l’entier du corps de Christ, le focus doit venir d’un homme et du Saint-Esprit. »

*mise en évidence par l’auteur de cet article

Plus loin Cal Pierce écrit :

« Où se trouve* le Saint-Esprit, Son onction est disponible pour chaque croyant ».

*mise en évidence par l’auteur de cet article

Il faut donc comprendre que l’onction est disponible à un endroit précis. Cal Pierce explique qu’il est allé prier tous les mois sur la tombe de John G. Lake, durant un an, jusqu’à ce que le Seigneur lui indique qu’il devait ouvrir une chambre de guérison à l’endroit même où Lake exerçait. Petite ironie, Pierce a cru durant plusieurs années qu’ils étaient dans la maison de Lake, avant d’apprendre qu’elle avait été détruite et reconstruite il y a fort longtemps. C’était donc le même emplacement, mais pas la même maison.

Une fois de plus nous retrouvons le concept qu’il y a des onctions qui seraient liées à une personne et qui se transmettent. Elles sont semble-t-il laissées là où était la personne, et il faut repartir de là pour aller plus loin.

L’onction selon la Bible

C’est un vaste sujet. Néanmoins il faut clairement distinguer l’Ancien et le Nouveau Testament.

L’onction, oindre, consiste à appliquer une huile sur une personne ou une chose. Dans certains cas cette onction était accompagnée d’un pouvoir divin.

Dans l’Ancien Testament l’onction était réservée aux sacrificateurs, aux rois et à certains prophètes, ainsi qu’aux lépreux.

Quelques références biblique : Ex. 30:25-33; 1 Sam. 10 :1 et 1 Rois 1 :39; 1 Rois 19:16; Lév 14:17.

Lorsqu’un roi décédait, le suivant était oint par un sacrificateur ou un prophète. Mais nous avons aussi l’exemple de David, qui a été oint du vivant de Saül.

Des objets étaient aussi consacrés de cette manière. Ceci n’est plus d’actualité dans la Nouvelle Alliance, bien que certains le pratiquent encore.

Dans le Nouveau Testament, depuis la Pentecôte, l’onction du Saint-Esprit est pour tous les croyants nés de nouveau.

« Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance. »  1 Jean 2 v 20

« Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés. »   1 Jean 2:27

Ensuite il y a des dons de l’Esprit-Saint, différents pour chacun :

« Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l’exerce selon l’analogie de la foi; que celui qui est appelé au ministère s’attache à son ministère; que celui qui enseigne s’attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l’exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. »  Romains 12:6-8

« Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de ministères, mais le même Seigneur; diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit; à un autre, le don d’opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l’interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut. » 1 Cor. 12:4-11

La recherche de l’onction sur les tombes est-elle une pratique avérée ou juste une plaisanterie ?

En ce qui concerne la pratique d’aller rechercher cette onction sur les tombes, ce n’est pas une plaisanterie.

  • Par exemple Benny Hinn (qui figurait en tête de liste des « amis de Bethel » sur le précédent site de Bethel Church) a déclaré qu’il se rend régulièrement sur la tombe de Kathryn Kuhlman et qu’il y ressent une onction particulière.
  • John Crowder, ami des Johnson, enseigne clairement cette pratique. Il accueille de nombreux étudiants de Bethel dans ses cours. Voir cette vidéo de John Crowder .

D’autre part plusieurs magazines charismatiques ont dénoncés ces pratiques :

Ces pratiques sont donc avérées.

Bethel prêche-t-elle ceci ?

Les différents exemples d’enseignements de Bethel ci-dessus indiquent qu’ils considèrent :

  • qu’il y a des onctions particulières,
  • que ces onctions se transmettent d’une personne à l’autre, aussi (ou exclusivement ?) après la mort,
  • qu’on on peut « récupérer » ces onctions là où elles ont été laissées.
  • qu’on peut les « récupérer » en honorant ceux qui les détenaient (idolâtrie ?). Ceci fait penser à la vénération des saints.

De là, le pas à franchir pour aller les chercher sur les tombes n’est pas grand.

Peut-être que Bill Johnson ne le franchit pas (?) pourquoi est-il photographié lors de visites de tombes alors? …  mais sa femme, des leaders de son églises et des étudiants  le franchissent.

The Physics of Heaven (Davis, 2012)

En 2012 Judy Franklin et Ellyn Davis ont publié un livre intitulé « The Physics of Heaven ». Judy Franklin est l’assistante administrative de Bill Johnson, pasteur principal de Bethel Church. Le livre est préfacé par Kris Vallotton, Senior Associate Leader de Bethel (bras droit de Bill Johnson). Le livre commence par des commentaires élogieux écrits entre autre par Banning Liebscher, directeur de la « Jesus Culture » de Bethel et Steve Witt, Senior Leader de Bethel Church Cleveland.

Bill Johnson a écrit deux chapitres et un chapitre a été écrit par Beni Johnson, son épouse. D’autres chapitres sont des contributions directes ou des condensés d’interview d’autres personnages proches de Bethel.

Ce livre est donc clairement dans la ligne de pensées de Bethel Church.

Extraits des présentations des auteurs (traduction) :

Ellyn a eu le désir d’établir un pont entre la chrétienté et les découvertes de la physique quantique de même que de découvrir les vérités de Dieu cachées dans la quantique mystique et le Nouvel Age.

Voici quelques passages :

  • « Je crois que ce que le Seigneur nous a montré (Judy Franklin et Elly Davis) est la vérité absolue qui va nous aider à amener le royaume de Dieu sur cette terre. Le Seigneur est prêt à utiliser le son, la lumière et l’énergie de telle façon que nous n’y avons jamais rêvé. »
  • « Amener les cieux sur terre est notre mandat »
  • « Jésus a calmé les tempêtes. Nous devrions être capables de faire ceci aussi. Jésus a guéri les malades, ressuscité les morts. Nous avons cette même puissance en nous. »
  • « Je ne voulais pas devenir une adepte du Nouvel Age, je voulais juste voir s’ils avaient peut-être trouvé des vérités que l’église n’avait pas. » (Ellyn Davis)
  • J’ai trouvé dans les écritures au moins 75 exemples de choses que le Nouvel Age a contrefaites, comme d’avoir un guide esprit (spirit guide), les transes, la méditation, les auras, les objets puissants (power objects), la clairvoyance, la clairaudience et plus. Ces choses appartiennent en fait à l’église, mais elles ont été volées et intelligemment « réemballées ».
  • « Maintenant nous commençons à entendre de plus en plus de révélations en ligne avec ce que les adeptes du Nouvel Age ont toujours dit et nous entendons de plus en plus d’enseignements de chrétiens se réappropriant les vérités du Nouvel Age qui appartiennent en réalité aux citoyens du Royaume de Dieu. »
  • « Ils sont tous d’accord (les différents auteurs de ce livre) que le prochain mouvement de Dieu va générer un déplacement (shift) au plus profond niveau de qui nous sommes – peut-être au même « niveau de vibration » que le Nouvel Age a exploré. »
  • « Le son à venir n’est pas seulement quelque chose que vous saisissez avec vos oreilles, mais il est plus grand que tout ce que vous pouvez comprendre. Il peut changer l’ADN, nous grandissons donc génétiquement. »
  • « Votre génétique est la même que celle qu’Il avait. »
  • « Nous allons prendre autorité sur toutes choses ici-bas et littéralement les rendre au Père. »
  • Dans le même sens lisez aussi cet article, où l’on voit Kris Vallotton libérer une bulle pourpre qui apporte toutes sortes de protections.
  • Usage de diapasons

Beni Johnson a écrit sur son blog :

Je parlais avec Ray Hughes l’autre jour et lui ai parlé d’utiliser le diapason 528Hz en tant qu’acte prophétique. Quelqu’un m’a dit que le diapason est appelé le diapason de l’AMOUR. Cherchez dans Google. Ray m’a dit que la science avait dit que ce diapason est le son qui tient la terre. Ceci m’a renversé !

Plus bas dans ce post elle écrit :

Une chose concernant le diapason 528Hz est que le son de ce diapason apporte la guérison. [1]  (voir le post Love Shack du 6 juillet 2012)

C’est probablement à ce genre de chose qu’elle fait référence : Elle encourage également le

« Holy Yoga »[2].

Guérir le cancer au son de la voix

Dans cette vidéo, nous voyons Dan McCollam enseigner à la Bethel School of the Prophets. Il explique (2 premières minutes de la vidéo) que les cellules cancéreuses peuvent être détruites par le son de la voix. Lien ici.

Dan McCollam a aussi participé à l’un des chapitres de Physics of Heaven.

Voici un exemple de séminaire donné à Bethel (enfin c’est US$ 149.-, donc pas vraiment donné)

Traduction :

Il s’agit d’un séminaire intitulé Esprit Corps Âme. Les orateurs sont mentionnés, parmi eux Beni Johnson.

Le contenu :

  • Esprit
  • Calibrer votre rythme sacré de vie
  • Comment les rythmes sacrés influencent votre corps physique
  • S’accorder aux cieux pour la santé
  • Disciplines spirituelles
  • Âme
  • Développer la conscience de Dieu
  • Rediriger votre esprit, volonté et émotions
  • Connaître votre âme
  • Le livre du code secret de l’identité
  • Corps
  • Exercice
  • Identité
  • Nutrition
  • Plaisirs célestes
  • Faire vos propres probiotiques
  • Mettre en contact son corps avec le sol

Beni Johnson préconise aussi de …

marcher à pieds nus au moins une demi-heure par jour afin de mettre son corps en phase avec les énergies de la terre.[3]
Ceci afin de recharger son corps et de re-calibrer nos cellules et hormones.

Il y aurait également un effet anti-inflammatoire.

Méditation transcendantale

Bethel encourage le soaking, ou « prière contemplative », qui n’est autre que de la méditation transcendantale (MT) sous un autre nom. Il s’agit de s’installer confortablement, avec une musique de circonstance, et de faire le vide en soi en répétant un mot (mantra). Le simple fait de choisir un mot « sacré » à répéter, indiquerait la volonté de se connecter à Dieu. Il n’y a donc aucune différence entre la méditation transcendantale et le « soaking ».

Beni Johnson : cette pratique est requise pour tous ses étudiants de 3ème année.[4]

Elle décrit la prière « soaking » (littéralement « tremper » comme suit : « ne demandant rien (à Dieu). Tout est entre Son esprit et votre esprit communiquants. »

Cette pratique n’est pas décrite dans la Bible, qui au contraire nous demande de prier avec l’Esprit mais aussi avec l’intelligence (1 Cor. 14:15).

Voici un exemple de ce qui peut se passer au cours d’une séance, en présence de Beni Johnson : un jeune homme a communiqué avec sa sœur décédée et une autre jeune fille décédée.

Si néanmoins vous êtes intéressé, vous pouvez alors acheter un “soaking kit” vendu par John et Carol Arnott (Toronto) – Vidéo en anglais. Pour CHF 60.- / Euros 55.- vous obtenez un CD, un DVD d’enseignement des Arnott, une brochure pour vous expliquer comment débuter un centre de soaking et plus encore !

Et autres pratiques…

Beni Johnson recommande également

l’acupressure et le « yoga chrétien »[5].

Une fois encore, des pratiques orientales imprégnées d’hindouisme.

Le mot yoga signifie « union ». Il s’agit de l’union de soi avec l’infini (Brahman), le concept hindou de Dieu.

Beni Johnson se réfère à Brooke Boon[6]. Si le message de Brooke Boon est teinté de christianisme, elle est la co-auteur d’un livre intitulé

Hatha Yoga Illustrated[7],

qui n’a rien de chrétien.

Vous avez des doutes en ce qui concerne les tendances Nouvel Age de Bethel  ? Malgré le livre “Physics of Heaven” et les diverses pratiques décrites dans l’article “L’Influence du Nouvel Age” ?

Voici l’extrait d’un message de Kris Vallotton, de Bethel Church à Redding, en date du 19 décembre 2016 :

“C’est résistant aux balles, aux bombes et aux choses comme les abus, viols, meurtres. Elle a sa propre atmosphère et je ne sais pas ce que c’est, mais je libère cette bulle pourpre. Ça pourrait être la haie de protection qui était autour de Job – nous libérons cette bulle pourpre sur nous..”

Kris Vallotton a donc le pouvoir de libérer une bulle pourpre qui nous protège des balles, des bombes, des abus… Bien utile en ces temps marqués par le terrorisme.

En anglais : “It’s impervious to bullets, and bombs, and things like abductions, rapes, murders… it has its own atmosphere…I don’t know what that is, but I just release this purple bubble – might be the new testament hedge that was around Job – we just release this purple bubble over us…”

Des étudiants de la Bethel School of Supernatural Ministry se rendent sur les tombes de personnages considérés comme ayant eu une onction particulière. Les tombes sont entre autres celles de :

Photos :

Ci-dessous : Beni Johnson (pasteur senior de Bethel Church) sur la tombe de C.S. Lewis.

Et toujours Beni Johnson sur la tombe de Ch. Finney.

Elle précise : Things I do (Choses que je fais).

Ci-dessous Bill Johnson sur la tombe de Smith Wiglesworth.

Ils indiquent que le Saint-Esprit existe encore dans la tombe de ces personnages.

Même Charismamag, un magazine charismatique comme son nom l’indique, s’élève contre ces pratiques.[1]

On constate que non seulement les étudiants de Bethel, mais également Beni Johnson pratiquent le « grave sucking ».  Bill Johnson apprécie également les visites de tombes. Ci-dessus près de la tombe de Smith Wigglesworth, celle-là même où est filmée cette vidéo d’étudiants de Bethel. La personne qui s’exprime est Ben Fitzgerald, qui était pasteur de Bethel Church (probablement encore au moment où cette vidéo a été enregistrée) et qui a maintenant son propre ministère (toujours lié avec Bethel Church) :

Vidéo – Durée 2 min.

Revenons encore à ce qu’écrit Bill Johnson, car ceci nous aide à comprendre pourquoi ils ont ces pratiques :

Manteaux non-réclamés
Il y a des onctions, des manteaux, des révélations et des mystères qui sont restées « couchés » non-réclamés, littéralement où ils ont été laissés, parce que la génération qui marchait en eux ne les a jamais transmis. Je crois qu’il est possible pour nous de récupérer les onctions, la connaissance, des domaines de Dieu qui ont été en friche pendant des décennies tout simplement en choisissant de les réclamer et de les pérenniser pour les générations futures.”(Davis, 2012) Physics of Heaven – Bill Johnson[i]

La vérité devrait toujours avancer
Quand la vérité est venue à l’Église primitive, c’était pour augmenter et être transmise à la génération suivante. Le but était d’aller vers l’avant, mais ceci n’a pas eu lieu. Mais nous avons l’occasion en cette génération de saisir le concept de l’héritage spirituel et de voir, pour la première fois dans l’histoire de l’église, à quoi il ressemble. Nous avons l’occasion de nous poser nous-même pour une génération, que nous ne verrons jamais, pour qu’ils puissent bâtir sur notre plafond et l’amener à des endroits en Dieu nous n’avons jamais eu le temps d’aller.

Regardons Luc 11: 24-26:

Lorsqu’un esprit mauvais est sorti de quelqu’un, il erre çà et là dans des lieux déserts, à la recherche d’un lieu de repos, et il n’en trouve pas. Alors il se dit: «Il vaut mieux regagner la demeure que j’ai quittée!» Il y retourne donc et la trouve balayée et mise en ordre. Alors il va chercher sept autres esprits, encore plus méchants que lui, et les ramène avec lui; ils envahissent la demeure et s’y installent. Finalement, la condition de cet homme est pire qu’avant.

Cela semble un étrange passage à mettre en regard avec le concept de l’héritage spirituel. Mais il est un principe du Royaume dans ce passage qui est vital pour nous de comprendre et ce principe est ceci:

Nous avons la possibilité de récupérer la richesse perdue de générations antérieures qui a été, pour quelque raison, négligée.”(Davis, 2012) The Physics of Heaven – citation de Bill Johnson[ii]

Voici John Crowder (voir la page qui lui est consacrée) qui explique à son tour le “grave sucking”. Vidéo – Durée 6 min. 30 sec.

Pour des informations complémentaires en français vous pouvez cet article sur les dérives hyper-charismatisque.

voir encore : POUDLARD SCHOOL OF BETHEL OU LE RETOUR D’HARRY POTTER

Livre : La Rose-Croix. Mythe ou réalité ? de Paul RANC

  • Nous laisserons le pasteur Roger BARILIER,  auteur dans la Revue Réformée , présenter ce livre,
  • … et Gérard Dagon, ex-président et fondateur de l’association Vigi-Sectes, le préfacer :

Parmi les nombreuses sectes qui se disputent les âmes désorientées, et plus spécialement les sectes à prétention ésotérique, le mouvement rosicrucien semble actuellement en expansion. Mais il n’y avait pas jusqu’ici, à notre connaissance, d’ouvrage critique en français sur les buts, les méthodes et la doctrine de ce mouvement. Le livre de Paul Ranc vient combler cette lacune.

Il présente d’abord l’histoire de la Rose-Croix et de ses antécédents. Il n’a pas de peine à démontrer que les origines lointaines qu’elle se donne à elle-même, dans l’ancienne Egypte, chez le roi Salomon, chez Pythagore ou Plotin, chez les Esséniens. voire la vierge Marie, sont de pure fantaisie. Elles reposent sur un tissu d’inventions toutes plus abracadabrantes les unes que les autres, énormes défis à la vérité historique, mais d’autant mieux gobées par les crédules qu’elles sont assénées avec une assurance imperturbable et avec un tel luxe de précisions, de détails et de dates, qu’on a peine à croire à l’imposture.

En revanche, nous dit P. Ranc, la Rose-Croix a probablement été influencée, sans en être la descendante directe, par des mouvements religieux comme l’hermétisme, le gnosticisme ou le manichéisme. On peut lui voir aussi des précurseurs, au Moyen-Age, dans le catharisme, la maçonnerie, l’alchimie et la kabbale, et, plus nommément, chez Joachim de Flore, Campanella, Maître Eckhart, Ruysbroek, Paracelse et Jacob Böhme. Elle a emprunté aux uns ceci, aux autres cela, sa doctrine étant faite de bric et de broc et ne brillant pas par sa cohérence.

La Rose-Croix est censée avoir été fondée par un certain Christian Rosenkranz, qui aurait vécu au 15ème siècle, mais qui est probablement sorti de l’imagination du véritable fondateur du mouvement, Jean-Valentin Andreae (1586-1654). Ce dernier personnage, auteur de divers ouvrages initiatiques, tentait d’introduire dans l’Eglise luthérienne, à laquelle il appartenait, un courant de pensée ésotérique et occultiste, et renouait en fait avec la vieille hérésie gnostique, réservant la connaissance divine à quelques élus.

Mal accueilli à sa naissance, ce mouvement perdura cependant de manière souterraine, préparant les voies de la franc-maçonnerie, et bénéficia du regain d’illuminisme qui, conjugué avec le rationalisme du siècle des Lumières, se dressa contre la foi chrétienne. Il subit aussi l’ascendant de Swedenborg, de l’énigmatique comte de Saint-Germain et de l’aventurier Cagliostro.

Aux 19 et 20ème siècles, la Rose-Croix éclate en divers conventicules comme l’Association Rosicrucienne Max Heindel, le Lectorium Rosicrucianum et l’Anthroposophie de Rudolf Steiner, tentative de synthèse entre la théosophie et la Rose-Croix.

P. Ranc nous donne alors une description extrêmement minutieuse de ces différents embranchements de la Rose-Croix, de leur doctrine, de leur éthique, de leur organisation interne, de leurs méthodes d’initiation. Etant donné la complexité et l’illogisme de ces doctrines, les ressemblances et les divergences existant entre les différentes branches du mouvement, il serait long et ardu d’en donner ici mieux qu’un simple aperçu. Disons seulement que l’enseignement de la Rose-Croix est un mélange de philosophie et de pseudo-philosophie, de science et de fausse science, de psychologie et de para-psychologie, d’astrologie et de spiritisme, de magie et d’occultisme. Le tout est présenté dans un vocabulaire abscons, destiné à impressionner les ignorants et à leur en mettre plein la vue, mais d’une rare inconsistance.

Ses maîtres jouent aussi sur l’attrait du mystère et du secret, sur le goût du cérémonial et du rituel, et sur le besoin de bonheur et de plénitude qui est celui de tout être humain.

Les affirmations communes aux diverses formes de rosicrucianisme, dans la mesure où on peut les dégager de ce fatras, sont l’immanence de Dieu, confondu avec l’univers et la nature (panthéisme), l’éternité de la matière (donc incréée), la non divinité du Christ (qui n’est qu’un initié parmi d’autres), la réincarnation (opposée à la résurrection), le salut par la connaissance (et non par la foi). La Rose-Croix partage avec toutes les religions naturelles le sentiment que le bonheur se gagne par un effort ascendant de l’homme, plutôt que par l’intervention gratuite du Dieu d’amour.

Une des choses qui la rend dangereuse pour les chrétiens non avertis, c’est qu’elle recourt à des formulations chrétiennes (Dieu, Jésus-Christ, la nouvelle naissance, le salut. etc.), qu’elle se sert de citations bibliques (généralement tordues comme il n’est pas permis) et qu’elle prétend enseigner le « vrai christianisme », alors qu’elle est d’une incompatibilité totale avec lui.

Un autre de ses dangers, sur lequel l’auteur revient avec insistance, c’est l’état de passivité et d’auto-conditionnement que crée dans le rosicrucien la méthode d’initiation à laquelle il est soumis. Pour prétendument dégager le « moi divin » qui serait en l’homme, l’élever de degré en degré à une connaissance supérieure, le mettre en contact avec un mystérieux Maître invisible et le faire parvenir à l’illumination parfaite, on le soumet à diverses expériences mentales relevant du paranormal, de la magie et de la possession. L’homme ne s’appartient plus lui-même et ouvre la porte à des puissances qui risquent bien d’être démoniaques.

C’est donc un souci pastoral qui guide la plume de l’auteur, cela sans nuire à la rigueur de son exposé. S’il existait des actes méritoires, P. Ranc aurait bien gagné un bout de ciel à compulser une littérature rosicrucienne considérable (par son volume, sinon par sa valeur), à suivre la pensée tortueuse de ses défenseurs dans tous ses méandres, et à tenter de rendre assimilable une nourriture affreusement indigeste. Si l’on peut le taquiner pour une certaine absence de style, pour quelques impropriétés de termes, quelques répétitions et de rares affirmations un peu sommaires, on doit le louer sans réserve pour le sérieux de sa recherche, l’étendue de son enquête, l’ampleur de son information et la connaissance approfondie de son sujet.

Il nous fournit par cet ouvrage un document solide pour connaître cette hérésie moderne qu’est la Rose-Croix, ou pour en détourner ceux qui seraient tentés par elle.

Revue Réformée N0147, 1986/3


Préface du livre


Les chrétiens ont la grâce, oui c’est une grâce, de connaître l’Évangile dans sa simplicité, sa majesté et sa puissance. Ils ne se laisseront jamais séduire par l’enseignement compliqué et pernicieux de la Rose-Croix.

L’Évangile nous suffit pleinement, nous n’avons pas besoin d’un enseignement complémentaire et secret. Notre Seigneur Jésus-Christ nous suffit pleinement, nous n’avons pas besoin d’un nouveau prophète, d’un nouveau Maître, d’autre Sauveur que lui.

Non, la croix du Fils de Dieu n’a pas besoin de la rose. La rose flétrit, mais la croix demeure!

Aucun mouvement quel qu’il soit ne peut changer le cœur de l’homme, seul Jésus-Christ peut, et veut, le faire.

Ce livre est écrit pour la seule gloire de Dieu, de ce Dieu fidèle qui a permis à son auteur d’arriver, après de longues années de recherches, à dévoiler les manigances de Satan.

Bonne lecture, chers amis. Que le Seigneur nous accompagne durant cette lecture et nous accorde la grâce d’être, basés sur la Parole de Dieu, la Bible, des disciples zélés et rayonnants de Jésus-Christ, le chemin, la vérité et la vie.

Gérard Dagon

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Note de Vigi-Sectes:

La véracité de certains faits divers relativement récent cités dans ce livre a été à remise en cause par la Rose-Croix, et l’auteur l’a reconnu. Ceci dit, à cause de quelques pages de ce livre, l’auteur n’a pas renié l’entièreté de son ouvrage (en grande majorité historique et philosophique) de plus 400 pages, mais le considère toujours  comme une référence internationale.

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Paul Ranc

Il est né à Paris en 1945, marié, deux enfants. Études primaires et secondaires à Nice. Après une formation de photographe, il entreprend des études théologiques à l’Institut Biblique de Nogent-sur-Marne, puis exerce diverses suffragances dans des Églises de France. En 1982, il est consacré diacre de l’Église Évangélique Réformée du canton de Vaud. Son ministère l’amène à s’intéresser à l’histoire de l’Église et au phénomène des sectes. Il écrit ainsi des études et des articles sur les thèmes du Réveil ou des sectes et donne des conférences en Suisse et à l’étranger.

Il fait mention des efforts considérables à la réalisation de ce livre dans son auto-biographie titrée « Je ne fais aucun cas de ma vie » (ISBN 9782882110077).

 » Parallèlement à mon travail diaconal, j’étais sur le point d’achever un livre sur la Rose-Croix. Ce travail était gigantesque. La lecture de centaines de livres ou de monographies (plus de 20.000 pages), cela représentait des centaines de pages de notes, sept ans de recherches et d’efforts. S’attaquer à un tel sujet n’était pas de tout repos, …. »

Rick Warren et l’hypnose

Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres?  2Cor 6:14  

Voici ce qu’enseigne (ou a enseigné)  Rick Warren sur son site  saddleback.com :

Vous êtes du TYPE 5: ANXIEUX

PLAN D’ACTION

  • Apprenez à tuer les fourmis (pensées négatives automatiques).
  • Méditation (rendez-vous dans la salle de relaxation pour des séances de méditation).
  • Hypnose (rendez-vous dans la salle de relaxation pour les séances d’hypnose).
  • Respiration diaphragmatique.
  • Musique relaxante.
  • Exercice intense (voir le Body Gym pour en savoir plus sur l’exercice).
  • Une alimentation équilibrée entre les protéines et les glucides complexes (voir Recettes et conseils et Astuces Tana pour les recettes et plus).
  • Huile de poisson, telle que Omega-3 Power.
  • Optimiser le niveau de vitamine D.
  • Des compléments alimentaires tels que le GABA, le B6, le magnésium et la mélisse trouvés dans le GABA Calming Support.

Quelques avertissements et remarques peuvent être faite sachant que Rick Warren est censé être un pasteur chrétien:

1 – Cette page a été retirée d’Internet, mais on la trouve encore dans une archive du web:

On y voit un lien vers le site internet de l’hypnotiseur Daniel Amen (http://www.theamensolution.com/)

2 – Discussion des types de caractère dans l’Eglise est elle nécessaire!? Où est-ce que la Bible en parle?

Lors de la première Pâques, ce n’est pas la taille de la famille qui devait définir la quantité d’agneau à consommer, mais l’ agneau qui définissait le nombre de gens qui devait le consommer.
L’Agneau est au centre, pas l’homme, ses aptitudes, attitudes et besoins.

3 – voir divers article de mise en garde sur l’ hypnose de notre site.

Hypnose: chirurgiens perplexes

Qui se soucie des conséquences de l’hypnose?

Notre association mets en lumière les aspects négatifs rarement présentés de l’hypnose, le kinésithérapeute Bertran CHAUDET a publié 2 documents que nous joignons à cet article (avec autorisation) : 

En voici un extrait:


Une patiente est à l’origine de mon interrogation sur l’hypnose. Cette jeune  femme avait accouché sous hypnose d’une  petite fille cinq ans auparavant. Elle me dit :

« J’ai le sentiment d’avoir été spoliée de ce  moment-là, et ma fille aussi. »

Je voulais en  savoir plus.

« J’ai l’impression de ne pas avoir été présente à ma fille, j’étais dans ma bulle, je  ne sentais rien, j’étais bien, mais quand ma fille est arrivée, je n’ai ressenti aucune  émotion, c’est comme si elle était une chose distanciée de moi et pour laquelle je n’éprouvais rien. » 

« Ma fille ne dort pas bien,  elle n’est pas paisible, et j’ai l’impression de ne pas lui avoir donné ma joie d’être mère et  toute mon affection au moment de sa  naissance et qu’elle est toujours à cette  recherche, au moment de s’endormir ou à certains moments de la journée. »

Alors que je disais à un ancien militaire formé dans les sections spéciales d’intervention que je réfléchissais sur l’hypnose, à partir de l’interrogation de cette femme ayant accouché sous hypnose (voir le début de la première partie), il m’a spontanément parlé de son entraînement au combat. Dans ces sections spéciales, il ne faut pas avoir d’état d’âme ; il me disait que des moniteurs leur induisaient un comportement, où tout sens moral disparaissait afin d’être plus performant dans la mission. Tuer un homme de sang-froid sans en avoir le moindre regret continuait à l’interroger trente ans après. Il disait se voir impassible dans certaines situations qui auraient dû lui procurer des émotions. Il venait de réaliser que ce qu’il avait subi dans son entraînement pouvait être assimilé à de l’hypnose. Les conséquences de l’induction d’une dissociation somato-psychique, psycho spirituelle ou psycho éthique, ne sont analysées dans aucun rapport dit scientifique.

En octobre 2016, Bertran CHAUDET nous informe :  

Depuis nous avons reçu des témoignages de chirurgiens perplexes concernant les suites d’opérations faites sous hypnose. Très peu de témoignages pour l’instant sur cette question.
Aucun travail épistémologique sérieux, l’hypnose semble fonctionner, on y va …

Encyclopédie des sciences religieuses: FRANC-MAÇONNERIE

Article de l’Encyclopédie des sciences religieuses de 1877


 I. HISTOIRE

L’origine de la franc-maçonnerie a été, parmi ses adeptes, l’objet d’imaginations nombreuses : très diverses , mais généralement très merveilleuses. La révélation qui assigne à l’institution l’antiquité la plus reculée est assurément celle du frère Hénoch, qui la voit fondée par l’archange saint Michel organisant les légions des anges fidèles: La chronologie officielle, elle-même, faisant commencer l’ère maçonnique à la création du monde, suppose, comme on l’a remarqué, qu’Adam fut le vénérable de la première Loge. Une généalogie plus modeste n’accorde cette dignité qu’à Noé construisant, suivant un plan révélé, l’arche, symbole de l’Ordre et prêchant aux hommes la sagesse et le culte du vrai Dieu, grand Architecte de l’univers.

La tour de Babel, les secrets des prêtres égyptiens, les mystères d’Isis et d’Eleusis, les Mages, les Sages de l’antiquité chinoise, les Druides, Tubalcaïn et Noéma sa sœur qui inventa l’art de filer, Henoch, Moïse, Confucius, Bramah, Zoroastre, Salomon, Numa Pompilius, Justinien, ont aussi reçu leur part dans la genèse de la franc-maçonnerie, tantôt séparément, tantôt associés en une transmission mystérieuse, procédant de Noé, devenu, fondateur d’empire , sous le nom de Fahi, et établissant une colonie d’hommes vertueux dans la Tartarie orientale, avant la construction de la tour de Babel.

Parmi des souches plus modernes figurent Godefroy de Bouillon; Garimon, patriarche de Jérusalem ; le roi Baudoin ; les Templiers, gardiens du coffret trouvé dans les ruines du temple de Salomon, coffret de fer contenant le secret du grand œuvre; Jacques Molay, instituant, à la veille de sa mort, quatre Mères-Loges :

  • pour l’Orient,
  • pour l’Occident,
  • pour le Midi
  • et pour le Nord;

son neveu Beaujon, puis Aumont et les sept chevaliers qui, déguisés en maçons, échappèrent miraculeusement à la mort, enlevèrent les cendres du grand-maître et se réfugièrent en Ecosse, possesseurs des secrets de leur ordre qu’ils rétablirent mystérieusement.

Le récit consacré par les rites maçonniques se rapporte à la construction du temple de Salomon : Adonhiram, directeur suprême. des travaux, avait divisé les ouvriers en trois classes,

  • Apprentis, 
  • Compagnons, 
  • Maîtres. 

Chaque classe avait reçu, pour se faire reconnaître et payer, un mot, un signe et un attouchement. Le mot des maîtres était Jéhovah, le nom de Celui qui a été, qui est et qui sera :

  •  je, montrant le passé;
  • ho, le présent
  • et va, l’avenir,

ainsi que l’enseigne le Catéchisme des Maîtres parfaits. Trois compagnons scélérats, voulant savoir ce mot pour toucher le salaire des maîtres, surprirent Adonhiram au moment où il avait coutume de fermer le temple; mais, ne pouvant lui arracher son secret, ils le tuèrent de trois grands coups; ils cachèrent ensuite son cadavre sous un amas de décombres d’environ neuf pieds cubes, sur lequel ils plantèrent une branche d’acacia. Après la disparition d’Adonhiram, les maîtres craignirent que la violence ne lui eût fait livrer leur mot. Ils convinrent que la première parole qui serait prononcée, lorsqu’on retrouverait leur chef, servirait désormais pour se faire reconnaître. Neuf maîtres sont envoyés à la recherche d’Adonhiram. L’un d’eux, découvrant enfin son cadavre, le prend par un doigt, qui se détache de la main; il le prend ensuite par le poignet, qui se détache du bras. Saisi d’horreur, il s’écrie : Macbénac, ce qui, suivant le Catéchisme des Maîtres signifie : La chair quitte les os. Depuis lors, mac-benac est devenu le mot des maîtres, mot vénérable qui ne doit être prononcé que dans les Loges. De là aussi la branche d’acacia et le signe d’horreur requis en la réception des maîtres.

Sous des noms parfois différents et avec des circonstances plus ou moins modifiées , le mythe d’Adonhiram se retrouve au fond de toutes les légendes du Compagnonnage. Ce trait commun aux vieilles associations ouvrières, le nom même de la franc-maçonnerie , les titres et les insignes de ses grades fondamentaux, ses emblèmes, les objets de ses symboles, les formes et les vocables de ses rites, ne permettent aucun doute sur l’origine de cette institution: Elle procède évidemment de l’antique organisation de la maçonnerie ouvrière.

Les conditions d’existence, d’éducation et de progrès que la liberté des personnes et du travail, l’école et le livre, la publicité et la concurrence, ont assurées à nos artisans, sont relativement très-modernes. Durant de longs siècles, toute l’éducation des ouvriers fut faite uniquement par l’apprentissage, par la pratique de leur profession et par les voyages. Les notions acquises étaient conservées par tradition orale et communiquées par initiation; le progrès était accompli par continuité et l’avancement, consacré par hiérarchie. D’autre part, au milieu des sociétés livrées à l’esclavage ou au servage, la protection des métiers et des artisans devait être demandée à l’association et à la religion. A ces conditions correspondaient dans l’antiquité le régime des castes ou, à défaut, comme à Rome, les associations ouvrières, organisées sous une discipline énergique; reconnues comme corporations et placées sous la protection d’un dieu, plus tard, les corps de métiers patronnés par un saint. De toutes les professions, la maçonnerie était celle qui réclamait l’organisation la plus complète et la plus puissante:

Maçonnerie désigne ici toute l’architecture; c’est elle qui a produit tant de chefs-d’œuvre dont les auteurs sont restés inconnus et dont la gloire anonyme appartient à toute la famille des maçons. Bien des siècles avant les théories des mathématiciens, la maçonnerie devait découvrir, conserver, enseigner et appliquer en ses procédés pratiques toutes les règles essentielles de la géométrie et de la mécanique. Non-seulement la plus petite de ses œuvres suppose la division et la hiérarchie du travail : conception, calcul, dessin, commandement chez les uns, exécution multiple et progressive, partir du labeur le plus infime, obéissance fidèle et intelligente chez les autres; mais, pour ses grandes œuvres, lorsqu’elle construit les murs et les édifices des- cités, les temples des dieux ou les palais des princes, elle doit rassembler, faire voyager, travailler, vivre en commun et en bon ordre, durant de longues années, autour de leur œuvre, de véritables légions d’ouvriers campées souvent dans des hutes ou dans des loges sur le terrain de leurs travaux. Ces simples observations suffisent pour indiquer l’esprit, la culture, les coutumes et les institutions que de pareilles conditions tendaient à développer :

  • tradition des procédés,
  • initiation,
  • instruction progressive par enseignement pratique,
  • affiliation,
  • confraternité,
  • discipline
  • et hiérarchie respectée.

La maçonnerie trouva dans toutes les civilisations la protection qui lui était nécessaire; mais elle obtint de la part de I’Eglise et des princes chrétiens une faveur toute spéciale. En réalité, elle fut longtemps, dans tous les sens, l’agent le plus actif de l’édification. Une bulle du pape Boniface IV (614) accorda aux maçons et à tous les fidèles qui se joindront à eux, des privilèges et des indulgences. Dès le commencement du huitième siècle, on constate en Lombardie l’existence d’une confrérie de maçons, issue vraisemblablement des anciens collèges romains de constructeurs, mais pénétrée de l’esprit de l’architecture chrétienne et déjà très importante. Elle s’étendit dans la Gaule et jusqu’en Allemagne, élevant en divers lieux des édifices empreints du même caractère. Cette association passa ensuite en Angleterre, où elle formait déjà au dixième siècle une corporation puissante. En 926, le roi Athelstan lui accorda une constitution rédigée en langue saxonne et lui donna pour président et protecteur son frère Edwin. Le chef-lieu, de la confraternité était établi à York. Avant d’initier ses membres aux secrets du grand art, la confrérie devait leur imposer un long noviciat et s’assurer par des épreuves sévères. de leur fidélité et de leur discrétion. L’introduction en Ecosse de la confrérie maçonnique paraît contemporaine de la construction de la tour de Kilwinning (1151). La fondation de la Société de la chapelle Sainte-Marie, à Edimbourg, date de 1298. L’œuvre prit une importance qui est attestée parla Juridiction établie en 1424, par Jacques 1er, en faveur de la Confrérie des ouvriers maçons dans le royaume d’Ecosse, et par le patronnai héréditaire, accordé en 1437, par Jacques II, à William Saint-Clair, pour la , prospérité de la confraternité.

Erwin de Steinbach, architecte de la cathédrale de Strasbourg, était le chef d’une association analogue. Elle reçut de Rodolphe de Habsbourg et du pape Nicolas III des privilèges qui furent confirmés plusieurs fois par leurs successeurs. En vertu de ces privilèges, les maçons de la confrérie relevaient directement de Rome, ils étaient affranchis des corvées ei impôts, lois et statuts locaux; ils fixaient eux-mêmes leur salaire et ils étaient protégés contre la concurrence des autres ouvriers. Autour des grandes cathédrales alors encours d’exécution, à Vienne, à Cologne, à Zurich, à Fribourg, se formèrent des loges qui s’accordèrent à reconnaître la supériorité de lu loge de Strasbourg. En 1459, les maîtres de ces loges, qui n’avaient été unies jusqu’alors que par leur origine et par un lien volontaire, s’assemblèrent à Ratisbonne; le 25 avril, elles dressèrent un acte de confraternité qui organisait la confrérie générale des libres-maçons d’Allemagne et la divisait en quatre loges ; Strasbourg, Cologne, Zurich et Vienne, placées :sous la grande maîtrise du chef de la cathédrale de Strasbourg.

Cette constitution fut confirmée par un diplôme de l’empereur Maximilien, donné à Strasbourg en 1498. Les statuts de la confrérie furent renouvelés et imprimés en 1563. Au dix-huitième siècle, on constate encore un exemple de l’exercice incontesté de la juridiction suprême de Strasbourg sur les autres loges.

La vulgarisation de la géométrie, de l’art du trait et des procédés de l’architecture supprimait l’objet technique des initiations maçonniques ; mais la coutume, le respect des traditions, les privilèges et les honneurs attachés à la corporation, la confraternité qu’elle établissait entre ses membres, les avantages résultant du patronage des puissants personnages affiliés à l’association, suffisaient pour conserver l’institution. Ces causes de conservation avaient en Angleterre une importance toute particulière. Dès le commencement du dixième siècle, on voit la grande confrérie d’York présidée par Edwin, frère du roi Athelstan; au temps de leur puissance, les Templiers avaient été ses patrons; en 1327, tous les lords lui sont affiliés; en 1502, Henri VII se déclare protecteur de l’œuvre et tient une loge dans son palais. L’affiliation à la confraternité de membres étrangers à l’art de bâtir, et qu’on appelait maçons-acceptés, devait transformer l’ancienne institution et en faire sortir une institution nouvelle. En s’ouvrant à des membres étrangers, la confraternité des libres-maçons offrait l’asile le plus propice et le mieux abrité, ainsi que les cadres de l’association la plus étendue que pussent alors trouver des hommes voulant s’associer et agir en secret pour réaliser des desseins politiques, philosophiques ou sociaux.

Ce fait se produisit à l’époque de la Révolution d’Angleterre. En 1646, les free-masons de Londres admettent dans leur loge une société formée de sectateurs de la Nouvelle Atlantis de Bacon. La même année, Elias Ashmole se fait recevoir, avec le capitaine Mainwarring, dans la confrérie des maçons à Warrington. Antiquaire distingué, Ashmole a écrit sur l’histoire de l’Ordre de la Jarretière un.livre estimé, et il a légué à l’Université d’Oxford une collection qui est devenue le premier fonds du musée ashmoléen. Epris d’alchimie, il a composé sur cette matière plusieurs traités qu’il publia sous le titre de Mercuriophile anglais. C’était un royaliste ardent, dont Charles II, à la Restauration, récompensa le zèle en lui donnant la charge d’héraut à Windsor. Après avoir combattu pendant quelque temps dans l’armée de Charles 1er, il chercha le moyen de servir et de relever la cause royale, alors vaincue, et de réaliser, en même temps, ses visées philosophiques. Dans ce but, il s’affilia à la confraternité des libres-maçons qui était, plus encore que les autres corporations, ennemie de la révolution et des puritains, et qui s’était déjà ouverte aux utopies de, la Nouvelle Atlantis. Il s’agissait de conserver les formes anciennes et de les adapter à une composition nouvelle et à un objet nouveau de l’association. Cette œuvre difficile fut accomplie avec beaucoup de talent et de succès par Ashmole, composant les rituels des réceptions pour les trois grades fondamentaux :

  • Apprenti,
  • Compagnon,
  • Maître.

Le mythe d’Adonhiram fut reproduit dans la réception des maîtres ; mais il devait rappeler aux initiés le supplice du roi Charles, Dans cette vue et pour sauvegarder les secrets politiques de l’association on créa, bientôt après, les grades supérieurs

  • de Maître-secret,
  • de Maître-parfait,
  • de Maître-élu
  • et de Maître-irlandais.

Un mouvement analogue se produisit à la même époque. dans les confréries écossaises, sous l’influence de leurs protecteurs nobles, fidèles partisans des Stuarts. Néanmoins, pendant cinquante années, ces tentatives paraissent n’avoir produit ni effet appréciable sur la politique, ni extension considérable de l’œuvre maçonnique. Ce résultat peut être attribué à la vigueur de Cromwell, puis à la Restauration qui rendait inutiles les complots royalistes, enfin à la puissance victorieuse de Guillaume et Marie. Le règne de la reine Anne réveilla les espérances jacobites, et, dès 1703, les libres-maçons de Londres admirent ouvertement dans leur loge des personnes étrangères à l’art de bâtir, admission qui se pratiquait plus ou moins fréquemment depuis 1641, mais sous forme exceptionnelle et clandestine. L’avènement de la maison de Hanovre (1714) donna une impulsion nouvelle à ce mouvement. C’est de cet avènement que les historiens maçons font dater la fin des âges obscurs de la franc-maçonnerie.

La franc-maçonnerie anglaise ne devait jamais rompre complètement le nœud qui l’attachait à la confraternité des libres. maçons. Elle y avait pris vie et elle y resta, comme la greffe sur l’arbre dont elle transforme les produits ; niais le développement de cette greffe exigeait une certaine transplantation du tronc. Jusqu’alors le chef d’ordre des loges anglaises avait été la Loge d’York. Ce centre, ce terrain, ne pouvaient convenir à l’œuvre nouvelle. En. février 1717, les quatre loges de Londres forment une assemblée générale; elles adoptent officiellement les trois rituels rédigés par Ashmole; en outre, se déclarant indépendantes d’York, elles fondent la Grande Loge de Londres et lui attribuent le gouvernement de la fraternité. La loge d’York protesta d’abord en se proclamant Grande Loge de toute l’Angleterre; mais elle finit par laisser passer la suprématie de Londres, qui fut acceptée par la plupart des loges anglaises.

En Ecosse, où l’institution de la franc-maçonnerie est également due à la transformation de la vieille confraternité des maçons, une évolution analogue, s’accomplit dix-neuf ans plus tard. Le 30 novembre 1736, jour de de la Saint-André, trente-deux corporations, convoquées dans le but exprès d’organiser l’association sur des baises nouvelle, se. réunissent dans le local de la société de la chapelle Sainte-Marie et se constituent en Grande-Loge de Saint-Jean d’Edintbourg. William Saint-Clair renonce pour lui et pour les siens à la dignité de chef et gouverneur héréditaire des free-masons d’Ecosse. Il est aussitôt élu et installé grand-maître de l’Ordre. Cependant la luge de Kilwinning, qui avait d’antiques prétentions à la dignité de mère-toue, revendiqua sa suprématie ; délivrant des constitutions de loges, en rivalité avec la Grande-Loge d’Edimbeurg, elle organisa une scission qui dura jusqu’en 1807.

L’établissement de la franc-maçonnerie dans les autres pays est due, non à la transformation des anciennes confraternités de maçons, mais à une œuvre de propagation opérée dans l’origine par les loges de l’Angleterre et de l’Ecosse. Cette œuvre se produit peu de temps après la constitution de la Grande Loge de Londres; ses agents sont généralement les partisans des Stuarts. Pour la France nous possédons des preuves nombreuses qui établissent ce point avec évidence. 11 ressort d’ailleurs des faits suivants : les deux premiers grands-maîtres de la franc-maçonnerie françaises furent Lord Derwent-Waters, jacobite ardent, qui fut décapité en Angleterre pour crime de trahison, et, après son départ, le lord comte d’Harnouester ; en dehors des autorités maçonniques constituées, le Prétendant s’arrogeait un pouvoir dispensateur souvent accepté par les loges françaises.

La franc-maçonnerie fut introduite en France par la fondation à Dunkerque (13 octobre 1121) de la loge de l’Amitié et Fraternité, constituée par Jean, duc de Montaigu, grand-maître de la Grande-Loge de Londres. C’est le premier établissement maçonnique qui ait été formé hors des Iles-Britanniques. Le nom de la première loge de Paris est inconnu elle fut fondée en 1725, par lord Derwent-Waters, sir d’Hagutty et Maskeline, tous trois membres de la Grande-Loge de Londres ; elle fut établie rue de la Boucherie, chez Hure, traiteur anglais, à l’instar des loges d’Angleterre qui se tenaient dans les tavernes. Bientôt après, une deuxième loge fut formée par Gouland, lapidaire anglais ; une troisième (7 mai 1729) par Lebreton, sous le titre de Saint-Thomas au Louis d’argent. Cette dénomination était tirée de l’enseigne de l’auberge où l’on se réunissait. Les chroniques maçonniques mentionnent encore en la même année la constitution de deux autres loges ‘sous le titre de Saint-Martin et de Saint-Pierre et Saint-Paul. En 1732, sixième loge ‘chez le traiteur Landelle, rue de Bussy ; elle prit d’abord le nom de cette rue, mais elle s’appela ensuite Loge d’Aumont, parce que le duc d’Aumont s’y était fait affilier. Le 24 décembre 1736, l’assemblée des loges élut grand-maître le comte d’Harnouester, en remplacement de Lord Derwent-Waters, retourné en Angleterre, pour conspirer. Le comte d’Harnouester ayant lui-même quitté la France vers la fin de l’an-fiée 1737, la dignité de grand-maître fut conférée au duc d’Antin.

Jusqu’à cette époque les loges, soumises à la défense de rien écrire, n’ont laissé aucun document qui permette de rendre compte de leurs travaux. On sait seulement que pendant les dix premières années l’affiliation réunit à peine six cents membres, mais que la plupart de ceux-ci appartenaient aux plus hautes classes de la nation.

Cependant, dégagée des éléments étrangers qui l’avaient apportée, et placée sous. l’autorité d’un grand-maître français, la franc-maçonnerie devait bientôt prendre en France un développement conforme à la nature e milieu où elle avait été transplantée et y recevoir un accroissement considérable. Ori essaya alors -de la comprimer par la persécution; Louis XV lui était hostile et menaçait de la Bastille les seigneurs qui accepteraient des dignités dans l’Ordre. En 1736, une ordonnance du Châtelet interdit les réunions; une bulle de Clément XII excommunia les francs-maçons. Cette bulle fut présentée en 1739 au Parlement qui refusa dé l’enregistrer: mais le Châtelet continua jusqu’en 1745 à sévir contre les infractions à son ordonnance, lorsque les délinquants n’étaient point des personnages influents. Après la mort du duc d’Antin, Louis de Bourbon, comte de Clermont, prince du sang, fut élu et solennellement installé grand-maître de l’Ordre (décembre 1743). Cette élection, faite par les loges de Paris, avait été confirmée par les loges de province. En même temps, pour assurer la protection des francs-maçons et organiser le gouvernement de l’ordre, on forma à Paris une grande-loge, composée de personnes de distinction. Cette loge reçut le titre de Grande-Loge anglaise de France, en reconnaissance du bienfait de la maçonnerie reçu de l’Angleterre. En 1756, ce nom fut changé et la loge suprême s’appela simplement Grande-Loge de France.

La longue maîtrise du comte de Clermont est considérée par les francs-maçons orthodoxes comme une époque déplorable de leur histoire. Le comte de Clermont remettait l’exercice du pouvoir qui lui avait été confié à des personnages incapables, et même à des intrigants de bas étage ; parmi ceux-ci, les francs-maçons mentionnent avec mépris un Certain Lacorne, maître à danser. Les griefs reprochés à leur administration sont : l’incapacité et la concussion, la corruption de la discipline, l’encouragement au charlatanisme, l’introduction des rites extravagants la multiplication ridicule des grades qui devinrent aussi hauts que nombreux, l’admission du Souverain conseil des empereurs d’Orient et d’Occident, souverains princes-maçons, substituts généraux de l’Art royal, grands officiers et surveillants de la grande et souveraine loge de Saint-Jean de Jérusalem, l’invasion de ce qu’on appelle en langage maçonnique l’écossisme et les systèmes templiers. En réalité, le désordre devint si grand que la franc-maçonnerie se partagea en deux camps, tellement acharnés l’un contre l’autre que les frères finirent par se livrer à des actes de violence, en la grande fête de l’ordre (4 février 1767). Par mesure de police, l’autorité civile ordonna à la Grande-Loge de cesser ses assemblées.

La suspension des travaux de la Grande-Loge dura plus de quatre ans, jusqu’à la mort du comte de Clermont (15 juin 1771). Le rétablissement de la paix fut réparé par l’élection à la dignité de grand-maître du duc de Chartres, qui fut plus tard Philippe-Egalité. Cette élection avait été faite par l’un des partis rivaux, mais elle fut

approuvée par le duc de Luxembourg à qui le grand-maître décédé avait confié la charge d’administrateur général de l’Ordre, et confirmée enfin par la majorité des loges. L’acte d’acceptation du duc de Chartres est un monument curieux du style et des conceptions de la franc-maçonnerie à cette époque :

« L’an de la Grande Lumière 1772, 3e jour de la lune de Jiar, 5e jour du 2e mois de l’an maçonnique 5772, et de la naissance du Messie, 5e jour d’avril 1772, en vertu de la proclamation faite en la Grande-Loge assemblée, le 24e jour du 4e mois de l’an maçonnique 5771, du très-haut, très-puissant et très-excellent prince S. A. S. Louis-Philippe-Joseph d’Orléans, clac de Chartres, prince du sang, pour Grand-Maître de tontes les loges régulières de France, et celle du Souverain-Conseil des empereurs d’Orient et d’Occident, Sublime-Mère Loge écossaise, du 26e de la lune d’Elul, 1771, pour souverain G. M. de tous les conseils, chapitres et loges écossaises du Grand-Globe de France, office que ladite A. S. a bien voulu accepter pour l’amour de l’Art Royal, et afin de concentrer toutes les.opérations maçonniques sous une seule autorité. En foi de quoi ladite A. S. a signé le procès-verbal d’acceptation. Signé: Louis-Philippe-Joseph d’Orléans. »

A la notification de cette acceptation l’administrateur général répond en ces termes, par un acte daté de Son Orient:

« Nous Anne-Charles-Sigismond de Montmorency-Luxembourg, duc de Luxembourg et de Châtillon, pair et premier baron chrétien de France, revêtu de la fonction la plus brillante, celle d’initier à nos mystères le très-respectable et très-illustre frère Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres… Certifions avoir reçu… »

Les mesures de pacification inaugurées par l’élection du duc de Chartres, aboutirent, après de longues négociations, à la suppression de la Grande-Loge de France, qui fut remplacée par-la Grande-Loge nationale, et à l’établissement du Grand Orient de France (24 décembre 1772). Procédant sans retard à la réorganisation de la franc-maçonnerie, le Grand Orient lui donna une constitution nouvelle, fondée en grande partie sur les principes de l’élection et de la représentation. Cette constitution a été édictée sous le titre de Statuts de l’ordre royal de la franc-maçonnerie en France. Elle a été modifiée plusieurs fois en ses détails, mais elle est restée la base du système qui régit encore l’Ordre dans notre pays.

Pendant que ces faits se produisaient en France, la franc-maçonnerie était introduite chez d’autres nations. Indiquer la date de son établissement dans les pays qui l’ont reçue est le plus simple moyen de faire connaître la vitesse et l’étendue de sa propagation :

  • 1721 : France, Canada;
  • 1725 : Autriche ;
  • 1726 : Espagne;
  • 1727 : Portugal ;
  • 1728 : Bengale ;
  • 1729 : Irlande ;
  • 1730 : Suède, Hollande, Malte, Savannah en Géorgie ;
  • 1731 : Russie ;
  • 1732 : Hanovre ;
  • 1733 : Italie centrale , Boston ;
  • 1734 : Philadelphie ;
  • 1735 : Naples ;
  • 1736 : Suisse;
  • 1737 : duché de Bade, Bavière, Hambourg, Prusse, Saxe, île de Sardaigne ;
  • 1738 : Turquie, Pologne ;
  • 1739 : Piémont, Savoie ;
  • 1740 : Belgique;
  • 1742 : Danemarck;
  • 1743 : île de la Jamaïque;
  • 1744 : Bohême, Hongrie, Brunswick ;
  • 1749 : île de Saint-Domingue ;
  • 1770 : île de la Guadeloupe ;
  • 1778 : île de France ;
  • 1779 : Madras ;
  • 1780 : Wurtemberg, Hesse ;
  • 1783 : île de la Martinique ;
  • 1800 : Australie ;
  • 1810 : Egypte;
  • 1811 : Westphalie, îles Ioniennes ;
  • 1820 : Mexique, Bombay, Pondichéry ;
  • 1821 : île Bourbon ;
  • 1823 : Brésil ;
  • 1832 : Algérie;
  • 1836 : Colombie;
  • 1842 : Perse ;
  • 1843 : îles Marquises.

II. ORGANISATION

Nous allons essayer de décrire, aussi exactement que le permettent les limites assignées à cet article, l’organisme de la franc-maçonnerie, ou, pour parler le langage de ces lieux, essayer de décrire les grands contours de l’édifice que la maçonnerie prétend construire, les principales pièces de sa distribution intérieure, leur décoration et leur usage. Pour assurer la fidélité de cette exposition nous en avons pris tous les éléments parmi les matériaux taillés, mais très-épars, sur les chantiers maçonniques. Tout ce. qui suit est emprunté aux rituels, non-seulement pour le fond, mais pour la forme, aussi importante en ces détails que le fond même. Ce qui constitue notre travail propre, c’est l’assemblage des matériaux que nous avons disposés suivant un ordre dont nous avons taché de faire une mosaïque, un dessin, présentant une image saisissable et quelque peu ressemblante.

La maçonnerie élève des. temples à la vertu et creuse des cachots pour le vice. Son œuvre consiste dans l’étude des sciences et la pratique des vertus. Par ses principes et sa morale sublimes, elle sert à épurer les mœurs de ses adeptes et à les rendre utiles à l’Etat et à l’humanité, leur révélant la Lumière, qui est la connaissance et l’emblème de toutes les vertus et le symbole du Grand-Architecte de l’univers.

Le maçon est un homme libre, fidèle aux lois et l’ami des rois et des bergers, lorsqu’ils sont vertueux. Dès son apprentissage, il doit se proposer de vaincre ses passions, de soumettre sa volonté et de faire des progrès dans la maçonnerie. Sa tache principale est de remplir les devoirs de l’état dans lequel la Providence l’a placé, de fuir le vice et de pratiquer la vertu. Les lois de la maçonnerie lui signalent certains vices qu’il doit s’appliquer à éviter :

  • l’envie,
  • la calomnie
  • et l’intempérance;

elles lui recommandent certaines vertus spéciales :

  • le silence,
  • la prudence
  • et la charité.

La solidarité qui unit les maçons est rattachée par un lien touchant au mythe d’Adonhiram. Après la mort du sublime maître, les maçons prirent soin de sa mère, qui était veuve, et dont ils se dirent les enfants, Adonhiram les ayant toujours regardés comme ses frères. Lorsqu’un maçon est en péril, il fait le signe de secours, en disant : A moi ! les enfants de la veuve ! Un maçon doit toujours voler au secours de ses frères, fussent-ils aux extrémités de la terre.

Le Plan idéal de l’édifice maçonnique, c’est la Loge immense, située à l’orient de la vallée de Josaphat, dans un lieu où règnent la paix, la vérité et l’union. Sa forme est celle d’un carré long dont la longueur s’étend de l’orient à l’occident, la largeur du midi au septentrion. Sa hauteur comprend des coudées sans nombre ; sa profondeur pénètre de la surface de la terre au centre. Elle est couverte d’un dôme céleste, parsemé d’étoiles, et elle est soutenue par deux piliers nominés sagesse et force : sagesse pour inventer et force pour soutenir.

La loge des compagnons possède six bijoux, trois mobiles et trois immobiles. Les trois bijoux mobiles, qui passent d’un frère à l’autre, sont :

  • l’équerre, qui sert à former des carrés parfaits ;
  • le niveau à égaliser les superficies
  • et la perpendiculaire, à élever dés édifices droits sur leur base.

L’équerre enseigne au maçon que toutes ses actions doivent être réglées sur l’équité ; le niveau, que tous les hommes sont égaux, et qu’il doit régner une parfaite union entre les frères. La perpendiculaire démontre la stabilité de l’Ordre, élevé sur les vertus. Les trois bijoux immobiles sont:

  • la pierre brute, qui sert aux apprentis pour travailler ;
  • la pierre cubique, aux compagnons pour aiguiser leurs outils,
  • et la planche à tracer, aux maîtres pour former leurs dessins.

La pierre brute est l’emblème de l’âme, susceptible de bonnes ou de mauvaises impressions. La pierre cubique doit rappeler que ce n’est qu’en veillant sur soi-même qu’on peut se préserver des vices. La planche à tracer représente l’effet salutaire des bons exemples. Trois meubles précieux sont renfermés dans la loge des maîtres. Ces meubles sont :

  • l’Évangile,
  • le compas
  • et le maillet.

L’Évangile, démontre la vérité ; le compas, la justice. Si l’un des frères est perdu, on doit toujours le retrouver entre l’équerre et le compas, parce que ces deux instruments symbolisent la sagesse et la justice, et qu’un maçon ne doit jamais s’en écarter. Le maillet, dont se servent les trois premiers officiers de la loge pour maintenir l’ordre, rappelle aux maçons qu’ils doivent toujours être dociles aux leçons de la sagesse. Il leur fait entendre sans cesse, que de même que la matière rend des sons lorsqu’on la heurte, à plus forte raison l’homme, à qui Dieu a donné la faculté de connaître et de juger, doit-il être sensible au cri de la vertu et rendre hommage au Créateur. Parmi les objets symboliques, il faut classer encore les trois ornements du livre des compagnons, savoir :

  • le pavé mosaïque, qui représente le seuil du grand portique de Salomon ;
  • la houppe dentelée, les ornements extérieurs du temple,
  • et l’étoile flamboyante, le centre d’où part la vraie lumière:

Le pavé mosaïque, formé de diverses pierres, jointes ensemble par le ciment, marque l’union étroite qui doit régner entre les maçons, liés par la vertu. La houppe dentelée est l’emblème de l’ornement extérieur d’une loge, parée par les murs des frères qui la composent. Enfin, l’étoile flamboyante est le symbole du soleil de l’univers.

Tout atelier comprend nécessairement un vénérable et deux surveillants. Le soleil éclaire les ouvriers pendant le jour ; la lune pendant la nuit, et le vénérable, en tout temps, dans sa loge. Il y siège à l’orient, vêtu d’or et d’azur, parce qu’un maçon doit conserver la sagesse au milieu des grandeurs ; c’est lui qui ouvre la loge et règle les travaux. Les surveillants sont placés à l’occident ; ce sont eux qui ferment la loge.

Ils sont chargés spécialement du maintien de l’ordre. A ces trois officiers, la plupart des loges ont adjoint

  • un secrétaire,
  • un trésorier,
  • un orateur,
  • un maître des cérémonies,
  • un aumônier-hospitalier,
  • quatre experts
  • et un frère terrible.

Les titres du secrétaire, du trésorier, de l’orateur, indiquent suffisamment la nature de leurs fonctions. Le maître des cérémonies introduit les frères visiteurs; il règle les dispositions des réceptions et des fêtes, ainsi que le menu des banquets qui tiennent une place si importante dans le cérémonial maçonnique. L’aumônier hospitalier est ordinairement placé au milieu de l’endroit désigné sous le nom de colonne du midi tenant à la main une vaste bourse en velours cramoisi, ornée de paillettes et d’emblèmes. Il reçoit les aumônes des frères et il les distribue aux malheureux, sans devoir-de comptes à personne. L’examen et l’introduction des récipiendaires sont confiés aux experts. Enfin, le frère terrible; est chargé de la partie la plus redoutable ou la plus menaçante des épreuves.

Les grades fondamentaux de la franc-maçonnerie, les seuls qu’estiment les maçons orthodoxes, sont les grades d’apprenti, de compagnon et de-maître. L’apprenti porte simplement le tablier blanc uni, symbole du travail. Sa blancheur démontre la candeur des mœurs maçonniques et l’égalité qui doit régner entre les maçons. Au jour de sa réception. l’apprenti reçoit deux paires de gants blancs ; gants d’hommes et gants de femmes ; blancs, parce que le maçon ne doit jamais tremper ses mains dans aucune œuvre d’iniquité. Les gants de femme rappellent au récipiendaire qu’on doit chérir sa femme et qu’on ne peut l’oublier un seul instant sans être injuste. Il est introduit, les yeux-bandés, afin qu’il sente combien l’ignorance est préjudiciable aux hommes. En cet état, les experts lui font faire trois voyages dans la loge, afin qu’il comprenne que ce n’est point du premier pas que l’on parvient à la vertu. Pendant cette marche aveugle il doit chercher la lumière.

Enfin, il prête serment,

  • le soulier gauche en pantoufle, parce que le maçon doit être humble,
  • le genou nu sur l’équerre,
  • la main droite sur l’Évangile ;
  • avec la main gauche il tient un compas demi-ouvert sur sa poitrine nue, parce que le cœur du maçon doit toujours être juste et à découvert.

La place de l’apprenti dans la loge est au septentrion, parce que c’est la partie la moins éclairée, et qu’un apprenti, qui n’a reçu qu’une faible lumière, n’est pas en état de supporter un plus grand jour. Il est payé près de la colonne J, dont le nom (Jachim) désigne la sagesse qui est en Dieu. Les insignes du compagnon sont

  • le tablier blanc ;
  • compas,
  • équerre,
  • maillet,
  • brodés sur le fond.

Il est placé au midi pour recevoir les ordres des maîtres et il est payé- près la colonne B, dans le nom (Booz) désigne la force gui est en Dieu. Les insignes des maîtres sont le tablier bleu céleste; compas, équerre, branche d’acacia, or; grand cordon bleu, orné des mêmes attributs. Leur nom est Gabaon, tiré du lieu où les Israélites déposèrent l’arche. Ce titre signifie que le cœur d’un maçon doit être assez pur pour devenir un temple agréable à Dieu.

Aux grades fondamentaux les entreprises qui ont emprunté le nom de la franc-maçonnerie, ont ajouté à diverses époques un grand nombre de hauts grades, avec des titres bizarres ou pompeux, des emblèmes et des initiations mélodramatiques, produits d’une érudition très-fantaisiste et parfois d’un charlatanisme vraiment transcendant. On en compte plus de quatre-vingt-dix. Le Grand Orient, qui cependant s’efforce de rassembler dans son obédience tous les rites et toutes les combinaisons qui se réclament de la franc-maçonnerie, n’a consenti à admettre que trente-deux de ces grades : échelle suffisamment encourageante pour les ascensions de la vanité. Les titres de la plupart des hauts grades suffisent pour dénoncer les tendances de ceux qui les ont inventés et l’esprit de ceux qui les convoitent :

  • Maître parfait,
  • Maître illustre,
  • Maître Coën,
  • Puissant maître Irlandais,
  • Quatre fois respectable maître Ecossais de Saint-André,
  • Sublime Ecossais,
  • Grand Maître architecte,
  • Grand élu,
  • Chevalier du Temple,
  • Chevalier d’Orient et d’Occident,
  • Chevalier Kasdosh,
  • Chevalier de l’Epée,
  • Chevalier de la Gerbe d’or,
  • Chevalier de l’Aigle noir,
  • Chevalier du Pélican,
  • Chevalier de la Toison d’or,
  • Chevalier des Argonautes,
  • Chevalier du Phénix,
  • Chevalier de l’Iris,
  • Chevalier de la Clef d’or,
  • Chevalier de l’Ancre ou de l’Espérance,
  • Chevalier de Saint-Michel,
  • Chevalier du Saint Sépulcre,
  • Chevalier du Serpent d’airain,
  • Chevalier Royale-Arche,
  • Chevalier Prussien ou Noachite,
  • Sublime Chevalier illustre,
  • Chevalier du Soleil, Prince adepte,
  • Commandeur d’Orient,
  • Grand Commandeur de l’Aigle blanc et noir,
  • Noachite,
  • Souverain maçon d’Hérédom,
  • Sublime philosophe,
  • Sublime maître de l’Anneau lumineux,
  • Rose-Croix de la Tour,
  • Prince Rose-Croix,
  • Prince du Liban,
  • Prince de Jérusalem,
  • Souverain prince du Royal Secret,
  • Elu illustre,
  • Chef des douze tribus,
  • Grand Pontife,
  • Grand-Maître de la Lumière.

Presque toutes les loges françaises sont placées sous l’autorité suprême du Grand-Orient. Le Grand Orient reconnaît en principe tous les rites mais il ne pratique que

  • le rit Français,
  • le rit d’Heredoin,
  • le rit Ecossais ancien. et accepté,
  • le rit Philosophique, le rit de Kilwinning,
  • le rit du Régime rectifié.

Le Grand-Maître de l’Ordre est ordinairement un haut personnage agréé par le gouvernement existant ; il est assisté par deux Grands-maîtres adjoints. Au-dessous d’eux, sont les Grands dignitaires et les Officiers d’honneur; auprès d’eux, les Représentants des puissances maçonniques étrangères. Les spécialités de l’administration sont confiées au Conseil de l’ordre, au Collège des rites et, en sous-ordre, à des commissions permanentes.

En concurrence avec le Grand Orient, deux autres autorités suprêmes se partagent le gouvernement de quelques loges :

1° LE SUPRÊME CONSEIL pour la France da 33° degré. Il a été formé en 1804 et constitué définitivement en 1814. Le Suprême Conseil ne pratique que le rit Écossais ancien et- accepté. Son chef prend le titre de Puissant Souverain, grand commandeur d e l’ordre, maître acl vitam.

2° La PUISSANCE SUPRÊME de Mysraïm, rit Égyptien, produit vers 1814.

III. ACTION

La puissance d’action de la franc-maçonnerie est toujours restée beaucoup au-dessous de ce qu’on suppose devoir résulter de l’étendue presque universelle de son domaine, du nombre et de l’état social de ses adeptes.Il est facile d’expliquer ce fait. A toute institution qui aspire à exercer une action puissante et permanente sur les peuples, il faut une place au soleil, une pensée suivie, un travail quotidien, une œuvre continue et un système : religieux, politique ou social. La franc-maçonnerie ne possède rien de tout cela. Elle vit en loges, et n’y pense et n’y travaille guère. Son œuvre n’occupe qu’une partie très-petite et très-futile du temps, de la pensée et de l’activité de ses membres, même de ses chefs. C’est un vaste appareil, composé de pièces hétérogènes, sans ressort et sans moteur constants; quelque chose de superficiel, une sorte de réseau plus ou moins fastueux, destiné à être adapté, par superposition, aux systèmes religieux, politiques et sociaux des peuples sur lesquels il s’étend. En sa meilleure substance on ne trouve guère qu’une aspiration théo-philanthropique, enveloppée sous un symbolisme ingénieux, mais suranné ; une société d’encouragement mutuel à l’étude et à vertu ; un pacte de tolérance et de solidarité ; en son organisation, un cadre et un voile un cadre qui peut contenir successivement des choses très-diverses et être placé dans des lieux très dissemblables; un voile qui peut abriter en certains temps et en certains lieux des entreprises très-différentes de l’œuvre des autres temps et des autres lieux. Dans de pareilles conditions une institution ne peut ni faire ni diriger les événements et l’opinion; elle les suit et les reflète.

Cependant comme la franc-maçonnerie est un corps extra-gouvernemental et extra-social, elle incline naturellement vers les minorités et les oppositions, lorsque celles-ci ne lui sont point hostiles, par principe. Dans les pays catholiques elle sert de centre de ralliement aux résistances contre la domination cléricale. Sous les gouvernements absolus ou réactionnaires elle se fait libérale et progressiste, autant que le permet le tempérament assez épicurien de la plupart de ses membres. Faible et presque insensible chez les grandes nations et dans les temps calmes, son influence s’est montrée quelquefois importante dans les temps agités ou chez les petites nations ; parce que l’agitation qui se faisait autour des loges communiquait au dedans un mouvement à la force que toute association recèle et que, concentrée dans un espace restreint, l’action associée devient plus homogène, plus facile. et plus énergique.

En 1775, sous la maîtrise du duc de Chartres, le Grand Orient de France autorisa les loges d’adoption qui admettent les femmes. La duchesse de Bourbon fut nommée Grand-Maître de ces loges; ce qui a fait écrire par plusieurs historiens qu’elle a été grand-maître de l’Ordre. Ouverte à la famille, la franc-maçonnerie, fondamentalement déiste, pourrait devenir l’église de la religion naturelle. Des efforts ont été faits en ce sens, à diverses époques. Il se célèbre encore de temps en temps non-seulement des enterrements, mais des mariages et des baptêmes maçonniques. Ces pratiques n’ont produit, jusqu’à ce jour, aucun résultat appréciable au dehors.

E. VOLLET.

Un moment avec Jésus : qu’en penser?

L’ouvrage Un moment avec Jésus, de Sarah Young, s’inscrit dans la ligne de tous ceux qui nous sont proposés pour nous accompagner dans notre piété personnelle. Si l’intention n’est pas originale, la méthode l’est tout à fait ! Les commentaires qu’elle nous livre et qui accompagnent le verset proposé, ne sont pas les fruits de sa réflexion personnelle, tirée de la méditation de la Parole de Dieu, mais le résultat d’une communication directe, reçue de la part de Jésus lui-même. Jésus s’adresse à elle, sans autre vecteur que sa concentration personnelle. Si certaines critiques du livre sont excessives lorsqu’elles comparent la méthode de Sarah Young à l’écriture automatique, la forme y ressemble.

« J’ai donc décidé de me mettre à son écoute, un stylo à la main, et de mettre par écrit ce que je pensais recevoir de sa part. »

Loin d’être des paroles humaines, l’auteur a clairement la conviction de recevoir des paroles divines.

La Parole de Dieu ne lui suffit pas.

« J’aspirai à plus »

écrit-elle. Si elle prend bien soin de préciser que

« ces textes ne peuvent prétendre à la même inspiration que les Écritures »,

tout dans sa manière de rapporter les choses contredit cette précision qui m’apparaît comme une simple précaution d’usage. L’emploi du « je », qui fait parler Jésus est significatif. Au fil des pages vous entrez en communication directe avec le Christ. L’Écriture devient secondaire, voire superflue, puisque ce qui compte c’est la « dernière » parole du Christ. Celle fraîchement reçue !

Qu’est-ce que recherche Sarah Young ? La réponse est claire : d’une part, entendre le Christ lui parler directement sans aucun intermédiaire. D’autre part, ressentir sa présence de manière quasi charnelle. C’est à une forme de communion inédite et jamais promise ici-bas, que nous fait miroiter l’auteur et dans laquelle elle souhaite entraîner le lecteur. L’étude personnelle et rationnelle pour comprendre ce que le Seigneur nous dit au travers de cette Parole est mise de côté pour laisser place à une méditation mystique.

Cet ouvrage, en creux, me fait réfléchir sur le danger de vouloir, parfois, faire parler le Christ dans l’intention de rendre plus vivante et plus présente Sa Parole. Gardons-nous d’être les ventriloques du Christ. Sa parole n’a pas besoin d’être rendue vivante. Elle l’est, parce qu’elle est vraie, parce qu’elle est éternelle et parfaitement efficace pour transformer, par l’action de l’Esprit Saint, nos cœurs de pierre en coeurs de chair. Rien ne saurait rivaliser avec la Parole de Dieu !

Auteur : Norredine SALMI

Membre du comité de rédaction,  pasteur, Église évangélique baptiste de Genève

(extrait du magazine: Le Lien fraternel 02/2018)