car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit. Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit. Eph 2:18-22
Certains étudiants de Bethel (USA) recherchent une onction sur les tombes de pasteurs défunts. Cette pratique a soulevé beaucoup de critiques. Voir cette invitation des étudiants qui le pratiquent pour comprendre. La vidéo filmée dans un cimetière se termine par une prière entrecoupée de rires démoniaques. Bill Johnson a visité cette même tombe.
Les défenseurs ou amis de Bethel rétorquent avec cette prise de position du pasteur Kris Vallotton (Bethel Church) pour discréditer ces accusations. (voir le texte en anglais en bas de page ).
Une lecture attentive de ce document ne fait que révéler mieux encore l’esprit de Bethel.
1 – Ambiguïté
K.V. ne peut cacher l’ambiguïté sur la position de Bethel en tant qu’Eglise.
Il ne dit nul part catégoriquement : « A Béthel, nous rejetons fermement cette pratique (de visite de cimetière et recherche d’onction des morts) »
Sa formulation est très (trop) prudente sur la première moitié du texte:
on m’a demandé ce que je pense …
Je pense que cette idée vient de l’histoire dans 2 roi
je ne suis pas sure exactement … de ce texte
Si Dieu voulait que …
2 – Il confirme l’existence d’un réel problème à Bethel
« certain ont pris cela sérieusement » .
« on doit apprendre des erreurs »
« j’ai fait et dit des choses stupides au nom de Dieu et je le regrette »
3 – l’incohérence demeure
En affirmant :
Les Écritures doivent être la base sur laquelle nous basons toutes nos expériences.
Il donne quand-même aux expériences une position d’autorité et même le dernier mot.
4 – Sa conclusion n’engage que lui!
« personnellement, je pense que …. «
Facit
N’y a-t-il pas de consensus possible à Bethel pour rejeter une hérésie aussi flagrante? (NON!)
La divination, le spiritisme, l’idolâtrie ne sont pas des péchés en zone grise:
1Sa 15:23Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l’Éternel, il te rejette aussi comme roi.
Ou bien, l’onction des tombes est-elle bel et bien un des signes d’apostasie majeure, pratiqué et enseigné par certains dirigeants de Bethel? (OUI)
Pastor Kris Vallotton, Bethel Church, Redding, CA
I've been asked what I think about "grave sucking" several times lately. Personally I had never heard the phrase before a couple of months ago. I guess they are asking if I believe you can receive some dead person's "anointing" by laying on their grave.
I think the idea came from the story in the book of 2Kings. It reads, "Elisha died, and they buried him. Now the bands of the Moabites would invade the land in the spring of the year. As they were burying a man, behold, they saw a marauding band; and they cast the man into the grave of Elisha. And when the man touched the bones of Elisha he revived and stood up on his feet." 2 Kings 13:20-21
I am not sure exactly what happen to that dead soldier who came to life, except he was dead and then he was alive. But I think that story encouraged some folks over the years to visit the graves of a few past revivalist in hopes of receiving some lingering impartation.
It has been an inside joke among our Bethel team for years. I really thought it was funny until some folks took it seriously. I mean if God wanted us to receive some kind of impartation from people who have already passed than certainly we would have some New Testament examples or instruction on it.
Furthermore, if you could receive some gift from people after they died, than why did Joseph want Jacob to lay hands on his sons before he passed if they could have just as easily received an impartation at his funeral?
I think the Elisha story was never meant to be repeated as there are no other accounts of it in the Bible. The Scriptures need to be the foundation in which we base all of our experiences.
We are a radical group of revivalist who want to be on the cutting edge of everything God has for us. But it's really important that in our zeal for God we don't become spiritually weird.
I love it when Jesus people boldly go where few have dared to tread. Yet it's also important that we learn from our mistakes.
I have done and said some pretty stupid things in the name of God over the years. I regret everyone of them!
Personally, I think we should take flowers to the graves of our loved ones, pay our respects, and leave it at that! #kvm
Bill Johnson est la cinquième génération d’une lignée de pasteurs. Son père a été le pasteur senior à Bethel Church de 1968 à 1982. Il a officié comme pasteur sous la conduite de son père à Bethel, puis il a été pasteur durant 17 ans à Weaverville en Californie. Il a été influencé par John Wimber, fondateur du Vineyard Church Movement et par la « Bénédiction de Toronto ».
En 1996 Bill et Beni Johnson ont été invités à devenir pasteurs seniors à Bethel. En 2006 Bethel a quitté les « Assemblies of God » (église pentecôtiste) pour devenir non-dénominationnelle.
L’église compte plusieurs milliers de membres et plusieurs écoles. La Bethel School of Supernatural Ministry compte environ 2’000 étudiants.
Cette église prend une influence de plus en plus grande dans certaines églises y compris hors des Etats-Unis. En particulier leur école du surnaturel (Bethel School of Supernatural Ministry) compte un nombre croissant d’étudiants en provenance de nombreux pays.
Si certains aspects sont attirants, malheureusement il y a une importante dérive vers le Nouvel Age, accompagné de nombreuses et graves erreurs doctrinales.
Pour un exemple de l’évangile de prospérité qui y est enseigné :
Voici une vidéo en anglais, dans laquelle Georgian Banov prêche à Bethel Church. Il explique que Dieu veut annuler les dettes de chacun, puis il annonce aussi que la volonté de Dieu est que chacun ait une grande maison, plus grande que le minimum.
Les critiques
Bill Johnson s’est récemment exprimé au sujet de quelques-unes des très nombreuses critiques à l’égard de Bethel Church. Nous estimons utile d’en parler.
Charismanews.com, site d’informations chrétiennes, présente cet interview sous le titre « Bill Johnson répond à des questions percutantes au sujet des controverses liées à Bethel ». Il faut d’emblée dire que l’interview est loin d’être « à charge ». Au contraire, il semble plus être l’occasion de présenter le nouveau livre de Bill Johnson « God is Good », tout en blanchissant Bethel des critiques à son égard. L’entretien est mené par Michael Brown, qui a fait des exercices similaires par exemple avec Benny Hinn. Dans cet entretien avec Bill Johnson, Michael Brown précise qu’il traite rapidement les questions liées à la controverse afin de laisser du temps pour présenter le livre.
Le péché et la repentance qui ne transparaissent pas des enseignements de Bethel Church
La description que fait Jenn Johnson du Saint-Esprit. Jenn est pasteur à Bethel et belle-fille de Bill Johnson. Elle présente le Saint-Esprit comme suit «il est amusant, je le vois comme le génie d’Aladin ». Elle l’a aussi décrit comme « sneaky » et dit qu’il est « bleu ». Il faut préciser que « sneaky » veut dire « se faufiler », comme un serpent qui se dit « snake » en anglais.
Le « grave sucking » ou la recherche d’onction sur les tombes
Evidemment il y a beaucoup d’autres choses qui sont reprochées à Bethel Church, mais prenons connaissance de que dit Bill Johnson à propos de ces trois sujets.
Le péché et la repentance
Michael Brown interpelle Bill Johnson au sujet d’une vidée dans laquelle Eric Johnson (un fils de Bill), pasteur à Bethel, déclare que l’humain naît bon, ce qui évidemment est une hérésie.
Qu’en est-il donc du péché ? Dans l’interview Bill Johnson répond que le péché existe et que la repentance est nécessaire. Ce que son fils aurait voulu dire, c’est qu’il faut honorer chacun car chacun a été créé à l’image de Dieu.
Nous ne pouvons que saluer le fait que Bill Johnson reconnaisse que l’homme est pécheur et a besoin de repentance. C’est réjouissant.
Dans le sermon qui a fait polémique, Eric Johnson dit ceci :
« Tout système fondamentalement et théologiquement doit débuter par le concept et l’idée que les gens sont fondamentalement bons et veulent faire le bien. Même s’ils ne sont pas sauvés. Nous devons partir de ce principe. »
Il dit également dans le même sermon :
« Nous devons ajuster la perspective que nous avons des personnes. Nous devons réaliser que les humains sont bons et qu’ils veulent faire le bien ».
Deux mois plus tard, il a repris cet enseignement, visiblement suite aux critiques soulevées par le précédent. Dans ce message il explique que des personnes non-converties, même athées, peuvent faire du bien et même plus que certains chrétiens. Il dit également que même si l’on fait tout le bien possible, sans Jésus nous ne pouvons accéder à la droiture (righteousness). Mais en confessant Jésus, nous parvenons à la droiture en raison de la foi.
Il n’y a cependant aucune mention de repentance.
Mais si Bill Johnson, lui, reconnaît que l’homme a besoin de repentance, qu’est-ce que la repentance pour Bill Johnson ?
Voici ce qu’il en dit dans son livre « The Supernatural Power of a Transformed Mind » (littéralement : La Puissance surnaturelle d’un esprit transformé) :
« Renouveler l’esprit commence par la repentance. C’est la porte pour retourner à notre mission initiale sur la terre. Jésus a dit « Repentez-vous car le Royaume de Dieu est proche ». Pour beaucoup de chrétiens, se repentir signifie avoir un autel où les gens vont et pleurent pour se mettre en ordre avec Dieu. C’est une expression légitime de la repentance, mais ce n’est pas ce que le mot « se repentir » signifie. « Re » signifie retourner. « Pent » c’est comme le penthouse, l’étage supérieur d’un bâtiment. Se repentir signifie donc retourner à la perspective de Dieu sur la réalité. Et dans cette perspective il y a un renouveau, une réformation qui affecte nos émotions et chaque partie de nos vies… »
Dans son livre « When Heaven Invades Earth », nous retrouvons quelque chose de similaire :
« Le focus de la repentance est de changer notre pensée jusqu’à ce que la présence de Son Royaume remplisse notre conscience »
Donc lorsque Bill Johnson reconnaît que l’homme a besoin de se repentir, c’est à ceci qu’il se réfère.
Il semble donc que ce soit plus « voir avec la perspective de Dieu » et/ou « changer notre pensée pour que notre conscience soit remplie de la présence de Son Royaume » que de se détourner du péché pour se tourner vers Dieu :
« comment vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils, qu’il a ressuscité des morts, Jésus, qui nous délivre de la colère à venir. » 1 Thess. 1 v9-10
Nous devons réaliser que nous sommes sur la mauvaise voie, dans le péché, et prendre le bon chemin.
La repentance est indispensable :
Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. Luc 13:3
Seul le Saint-Esprit peut produire cette conviction de péché :
Et quand le Saint-Esprit sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. Jean 16:8-11
Le Seigneur Jésus nous dit :
Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire; Jean 6:44
Mais il faut alors accepter que nous sommes pécheurs, demander pardon à Dieu et changer de comportement. Il ne s’agit pas de “remplir notre conscience par la présence du Royaume de Dieu”. L’apôtre Paul écrit :
j’ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d’œuvres dignes de la repentance. Actes 26:20
Pour ceux qui savent l’anglais voici un très bon article sur la repentance selon Bill Johnson.
Description du Saint-Esprit par Jenn Johnson
Dans cette vidéo et celle-ci disponibles sur Youtube, on voit Jenn Johnson décrire le Saint-Esprit. Elle le présente comme suit :
« Je vois le Saint-Esprit comme le génie d’Aladin, et il est bleu et il est amusant – il se faufile – … »
A relever qu’elle emploie l’adjectif « sneaky » (se faufile comme un serpent) qui vient de « snake » (le serpent). Il y a donc matière à être particulièrement choqué. Jenn Johnson a donné ces descriptions à de nombreuses reprises (voir le montage de la première vidéo – au moins deux occasions – et la deuxième vidéo, encore une occasion).
Nous vous invitons à regarder la première vidéo (1 minute 26), même si vous ne comprenez pas l’anglais. Son attitude en dit aussi long.
Qu’en dit Bill Johnson ?
Il explique que lui n’utiliserait pas ces termes et que ce sont des faits anciens. Il précise en avoir parlé avec elle et que depuis c’est réglé. Tant mieux !
Il est juste dommage et incompréhensible que ces vidéos soient encore sur Youtube. Le deuxième clip est posté par Bethel, donc ils peuvent le supprimer quand ils veulent et ils devraient le faire.
Recherche d’onction sur les tombes
Kris Vallotton avait déjà publié, en réponse à ces accusations, un article sur ce sujet. L’article est contradictoire car Kris Vallotton dit au début qu’il n’avait jamais entendu parler de « grave sucking » jusqu’à quelques mois auparavant. Mais un peu plus loin il écrit qu’il s’agissait d’une plaisanterie qui durait depuis des années au sein de Bethel. Pour le reste la position qu’il prend dans l’article en question est correcte, dans le sens qu’il réfute que l’on puisse recevoir l’onction de personnes décédées.
Admettons, pour l’exercice, que tout ne fusse qu’un « coup monté », une plaisanterie. Il n’en demeurerait pas moins que comme ce n’est pas communiqué clairement comme tel, dès lors de nombreuses personnes sont induites en erreur. C’est pour le moins une mauvaise plaisanterie.
Dans l’interview de Michael Brown, Bill Johnson confirme que Bethel Church n’enseigne pas qu’il faut aller chercher l’onction sur les tombes, ce qui pourrait rassurer.
Il précise cependant qu’il a reçu de Dieu qu’il faut honorer les prédécesseurs (ceux qu’il considère comme des grands hommes de foi) et que si nous les honorons Dieu peut libérer à nouveau la même onction. C’est un discours qu’il tient régulièrement et c’est la raison pour laquelle il construit un musée du Réveil, qui présentera des reliques ayant appartenu par exemple à Kathryn Kuhlman. Dieu lui a dit qu’il recevra alors leur onction. Bill Johnson attend donc de recevoir l’onction des personnes qu’il honorera dans son musée. Il ne s’agit pas d’aller sur les tombes ici, mais le concept nous semble similaire.
Bill Johnson a aussi écrit ceci dans le livre « Physics of Heaven » :
« Il y a des onctions, des manteaux, des révélations et des mystères qui sont restées « couchés » non-réclamés, littéralement où ils ont été laissés*, parce que la génération qui marchait en eux ne les a jamais transmis. Je crois qu’il est possible pour nous de récupérer les onctions, la connaissance, des domaines de Dieu qui ont été en friche pendant des décennies tout simplement en choisissant de les réclamer et de les pérenniser pour les générations futures.» (Davis, 2012) Physics of Heaven – Bill Johnson
*mise en évidence par l’auteur de cet article
Bill Johnson enseigne donc que des onctions sont uniques et qu’elles se transmettent. Il est possible de les récupérer là où elles ont été laissées (où d’autre que là où la personne qui la « détenait » est décédée ?).
Que penser aussi de cette déclaration de Cal Pierce (ancien de Bethel et fondateur des Healing Rooms) :
« C’est le 22 juillet 1999 que nous avons creusé à nouveau les puits de guérison et ouvert les chambres de guérison à Spokane, Washington. Les puits de guérisons de John G. Lake attendaient d’être creusés à nouveau depuis son décès en 1935*. Je savais que cette œuvre était disponible pour l’entier du corps de Christ, le focus doit venir d’un homme et du Saint-Esprit. »
*mise en évidence par l’auteur de cet article
Plus loin Cal Pierce écrit :
« Où se trouve* le Saint-Esprit, Son onction est disponible pour chaque croyant ».
*mise en évidence par l’auteur de cet article
Il faut donc comprendre que l’onction est disponible à un endroit précis. Cal Pierce explique qu’il est allé prier tous les mois sur la tombe de John G. Lake, durant un an, jusqu’à ce que le Seigneur lui indique qu’il devait ouvrir une chambre de guérison à l’endroit même où Lake exerçait. Petite ironie, Pierce a cru durant plusieurs années qu’ils étaient dans la maison de Lake, avant d’apprendre qu’elle avait été détruite et reconstruite il y a fort longtemps. C’était donc le même emplacement, mais pas la même maison.
Une fois de plus nous retrouvons le concept qu’il y a des onctions qui seraient liées à une personne et qui se transmettent. Elles sont semble-t-il laissées là où était la personne, et il faut repartir de là pour aller plus loin.
L’onction selon la Bible
C’est un vaste sujet. Néanmoins il faut clairement distinguer l’Ancien et le Nouveau Testament.
L’onction, oindre, consiste à appliquer une huile sur une personne ou une chose. Dans certains cas cette onction était accompagnée d’un pouvoir divin.
Dans l’Ancien Testament l’onction était réservée aux sacrificateurs, aux rois et à certains prophètes, ainsi qu’aux lépreux.
Quelques références biblique : Ex. 30:25-33; 1 Sam. 10 :1 et 1 Rois 1 :39; 1 Rois 19:16; Lév 14:17.
Lorsqu’un roi décédait, le suivant était oint par un sacrificateur ou un prophète. Mais nous avons aussi l’exemple de David, qui a été oint du vivant de Saül.
Des objets étaient aussi consacrés de cette manière. Ceci n’est plus d’actualité dans la Nouvelle Alliance, bien que certains le pratiquent encore.
Dans le Nouveau Testament, depuis la Pentecôte, l’onction du Saint-Esprit est pour tous les croyants nés de nouveau.
« Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance. » 1 Jean 2 v 20
« Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés. » 1 Jean 2:27
Ensuite il y a des dons de l’Esprit-Saint, différents pour chacun :
« Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l’exerce selon l’analogie de la foi; que celui qui est appelé au ministère s’attache à son ministère; que celui qui enseigne s’attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l’exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. » Romains 12:6-8
« Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de ministères, mais le même Seigneur; diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit; à un autre, le don d’opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l’interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut. » 1 Cor. 12:4-11
La recherche de l’onction sur les tombes est-elle une pratique avérée ou juste une plaisanterie ?
En ce qui concerne la pratique d’aller rechercher cette onction sur les tombes, ce n’est pas une plaisanterie.
Par exemple Benny Hinn (qui figurait en tête de liste des « amis de Bethel » sur le précédent site de Bethel Church) a déclaré qu’il se rend régulièrement sur la tombe de Kathryn Kuhlman et qu’il y ressent une onction particulière.
John Crowder, ami des Johnson, enseigne clairement cette pratique. Il accueille de nombreux étudiants de Bethel dans ses cours. Voir cette vidéo de John Crowder .
D’autre part plusieurs magazines charismatiques ont dénoncés ces pratiques :
cette vidéo, sur laquelle des étudiants de Bethel, mais aussi une leader de Bethel, sont identifiés, enseignent ce concept d’onction à rechercher sur les tombes,
des photos de Beni Johnson (épouse de Bill et pasteur Senior) couchée sur la tombe de C.S. Lewis ou enserrant la tombe de Charles Finney,
Ces pratiques sont donc avérées.
Bethel prêche-t-elle ceci ?
Les différents exemples d’enseignements de Bethel ci-dessus indiquent qu’ils considèrent :
qu’il y a des onctions particulières,
que ces onctions se transmettent d’une personne à l’autre, aussi (ou exclusivement ?) après la mort,
qu’on on peut « récupérer » ces onctions là où elles ont été laissées.
qu’on peut les « récupérer » en honorant ceux qui les détenaient (idolâtrie ?). Ceci fait penser à la vénération des saints.
De là, le pas à franchir pour aller les chercher sur les tombes n’est pas grand.
Peut-être que Bill Johnson ne le franchit pas (?) pourquoi est-il photographié lors de visites de tombes alors? … mais sa femme, des leaders de son églises et des étudiants le franchissent.
The Physics of Heaven (Davis, 2012)
En 2012 Judy Franklin et Ellyn Davis ont publié un livre intitulé « The Physics of Heaven ». Judy Franklin est l’assistante administrative de Bill Johnson, pasteur principal de Bethel Church. Le livre est préfacé par Kris Vallotton, Senior Associate Leader de Bethel (bras droit de Bill Johnson). Le livre commence par des commentaires élogieux écrits entre autre par Banning Liebscher, directeur de la « Jesus Culture » de Bethel et Steve Witt, Senior Leader de Bethel Church Cleveland.
Bill Johnson a écrit deux chapitres et un chapitre a été écrit par Beni Johnson, son épouse. D’autres chapitres sont des contributions directes ou des condensés d’interview d’autres personnages proches de Bethel.
Ce livre est donc clairement dans la ligne de pensées de Bethel Church.
Extraits des présentations des auteurs (traduction) :
Ellyn a eu le désir d’établir un pont entre la chrétienté et les découvertes de la physique quantique de même que de découvrir les vérités de Dieu cachées dans la quantique mystique et le Nouvel Age.
Voici quelques passages :
« Je crois que ce que le Seigneur nous a montré (Judy Franklin et Elly Davis) est la vérité absolue qui va nous aider à amener le royaume de Dieu sur cette terre. Le Seigneur est prêt à utiliser le son, la lumière et l’énergie de telle façon que nous n’y avons jamais rêvé. »
« Amener les cieux sur terre est notre mandat »
« Jésus a calmé les tempêtes. Nous devrions être capables de faire ceci aussi. Jésus a guéri les malades, ressuscité les morts. Nous avons cette même puissance en nous. »
« Je ne voulais pas devenir une adepte du Nouvel Age, je voulais juste voir s’ils avaient peut-être trouvé des vérités que l’église n’avait pas. » (Ellyn Davis)
J’ai trouvé dans les écritures au moins 75 exemples de choses que le Nouvel Age a contrefaites, comme d’avoir un guide esprit (spirit guide), les transes, la méditation, les auras, les objets puissants (power objects), la clairvoyance, la clairaudience et plus. Ces choses appartiennent en fait à l’église, mais elles ont été volées et intelligemment « réemballées ».
« Maintenant nous commençons à entendre de plus en plus de révélations en ligne avec ce que les adeptes du Nouvel Age ont toujours dit et nous entendons de plus en plus d’enseignements de chrétiens se réappropriant les vérités du Nouvel Age qui appartiennent en réalité aux citoyens du Royaume de Dieu. »
« Ils sont tous d’accord (les différents auteurs de ce livre) que le prochain mouvement de Dieu va générer un déplacement (shift) au plus profond niveau de qui nous sommes – peut-être au même « niveau de vibration » que le Nouvel Age a exploré. »
« Le son à venir n’est pas seulement quelque chose que vous saisissez avec vos oreilles, mais il est plus grand que tout ce que vous pouvez comprendre. Il peut changer l’ADN, nous grandissons donc génétiquement. »
« Votre génétique est la même que celle qu’Il avait. »
« Nous allons prendre autorité sur toutes choses ici-bas et littéralement les rendre au Père. »
Dans le même sens lisez aussi cet article, où l’on voit Kris Vallotton libérer une bulle pourpre qui apporte toutes sortes de protections.
Usage de diapasons
Beni Johnson a écrit sur son blog :
Je parlais avec Ray Hughes l’autre jour et lui ai parlé d’utiliser le diapason 528Hz en tant qu’acte prophétique. Quelqu’un m’a dit que le diapason est appelé le diapason de l’AMOUR. Cherchez dans Google. Ray m’a dit que la science avait dit que ce diapason est le son qui tient la terre. Ceci m’a renversé !
Plus bas dans ce post elle écrit :
Une chose concernant le diapason 528Hz est que le son de ce diapason apporte la guérison. [1] (voir le post Love Shack du 6 juillet 2012)
C’est probablement à ce genre de chose qu’elle fait référence : Elle encourage également le
Dans cette vidéo, nous voyons Dan McCollam enseigner à la Bethel School of the Prophets. Il explique (2 premières minutes de la vidéo) que les cellules cancéreuses peuvent être détruites par le son de la voix. Lien ici.
Dan McCollam a aussi participé à l’un des chapitres de Physics of Heaven.
Voici un exemple de séminaire donné à Bethel (enfin c’est US$ 149.-, donc pas vraiment donné)
Traduction :
Il s’agit d’un séminaire intitulé Esprit Corps Âme. Les orateurs sont mentionnés, parmi eux Beni Johnson.
Le contenu :
Esprit
Calibrer votre rythme sacré de vie
Comment les rythmes sacrés influencent votre corps physique
S’accorder aux cieux pour la santé
Disciplines spirituelles
Âme
Développer la conscience de Dieu
Rediriger votre esprit, volonté et émotions
Connaître votre âme
Le livre du code secret de l’identité
Corps
Exercice
Identité
Nutrition
Plaisirs célestes
Faire vos propres probiotiques
Mettre en contact son corps avec le sol
Beni Johnson préconise aussi de …
marcher à pieds nus au moins une demi-heure par jour afin de mettre son corps en phase avec les énergies de la terre.[3] Ceci afin de recharger son corps et de re-calibrer nos cellules et hormones.
Il y aurait également un effet anti-inflammatoire.
Méditation transcendantale
Bethel encourage le soaking, ou « prière contemplative », qui n’est autre que de la méditation transcendantale (MT) sous un autre nom. Il s’agit de s’installer confortablement, avec une musique de circonstance, et de faire le vide en soi en répétant un mot (mantra). Le simple fait de choisir un mot « sacré » à répéter, indiquerait la volonté de se connecter à Dieu. Il n’y a donc aucune différence entre la méditation transcendantale et le « soaking ».
Beni Johnson : cette pratique est requise pour tous ses étudiants de 3ème année.[4]
Elle décrit la prière « soaking » (littéralement « tremper » comme suit : « ne demandant rien (à Dieu). Tout est entre Son esprit et votre esprit communiquants. »
Cette pratique n’est pas décrite dans la Bible, qui au contraire nous demande de prier avec l’Esprit mais aussi avec l’intelligence (1 Cor. 14:15).
Voici un exemple de ce qui peut se passer au cours d’une séance, en présence de Beni Johnson : un jeune homme a communiqué avec sa sœur décédée et une autre jeune fille décédée.
Si néanmoins vous êtes intéressé, vous pouvez alors acheter un “soaking kit” vendu par John et Carol Arnott (Toronto) – Vidéo en anglais. Pour CHF 60.- / Euros 55.- vous obtenez un CD, un DVD d’enseignement des Arnott, une brochure pour vous expliquer comment débuter un centre de soaking et plus encore !
Vous avez des doutes en ce qui concerne les tendances Nouvel Age de Bethel ? Malgré le livre “Physics of Heaven” et les diverses pratiques décrites dans l’article “L’Influence du Nouvel Age” ?
Voici l’extrait d’un message de Kris Vallotton, de Bethel Church à Redding, en date du 19 décembre 2016 :
“C’est résistant aux balles, aux bombes et aux choses comme les abus, viols, meurtres. Elle a sa propre atmosphère et je ne sais pas ce que c’est, mais je libère cette bulle pourpre. Ça pourrait être la haie de protection qui était autour de Job – nous libérons cette bulle pourpre sur nous..”
Kris Vallotton a donc le pouvoir de libérer une bulle pourpre qui nous protège des balles, des bombes, des abus… Bien utile en ces temps marqués par le terrorisme.
En anglais : “It’s impervious to bullets, and bombs, and things like abductions, rapes, murders… it has its own atmosphere…I don’t know what that is, but I just release this purple bubble – might be the new testament hedge that was around Job – we just release this purple bubble over us…”
Des étudiants de la Bethel School of Supernatural Ministry se rendent sur les tombes de personnages considérés comme ayant eu une onction particulière. Les tombes sont entre autres celles de :
Ci-dessous : Beni Johnson (pasteur senior de Bethel Church) sur la tombe de C.S. Lewis.
Et toujours Beni Johnson sur la tombe de Ch. Finney.
Elle précise : Things I do (Choses que je fais).
Ci-dessous Bill Johnson sur la tombe de Smith Wiglesworth.
Ils indiquent que le Saint-Esprit existe encore dans la tombe de ces personnages.
Même Charismamag, un magazine charismatique comme son nom l’indique, s’élève contre ces pratiques.[1]
On constate que non seulement les étudiants de Bethel, mais également Beni Johnson pratiquent le « grave sucking ». Bill Johnson apprécie également les visites de tombes. Ci-dessus près de la tombe de Smith Wigglesworth, celle-là même où est filmée cette vidéo d’étudiants de Bethel. La personne qui s’exprime est Ben Fitzgerald, qui était pasteur de Bethel Church (probablement encore au moment où cette vidéo a été enregistrée) et qui a maintenant son propre ministère (toujours lié avec Bethel Church) :
Vidéo – Durée 2 min.
Revenons encore à ce qu’écrit Bill Johnson, car ceci nous aide à comprendre pourquoi ils ont ces pratiques :
Manteaux non-réclamés Il y a des onctions, des manteaux, des révélations et des mystères qui sont restées « couchés » non-réclamés, littéralement où ils ont été laissés, parce que la génération qui marchait en eux ne les a jamais transmis. Je crois qu’il est possible pour nous de récupérer les onctions, la connaissance, des domaines de Dieu qui ont été en friche pendant des décennies tout simplement en choisissant de les réclamer et de les pérenniser pour les générations futures.”(Davis, 2012) Physics of Heaven – Bill Johnson[i]
La vérité devrait toujours avancer Quand la vérité est venue à l’Église primitive, c’était pour augmenter et être transmise à la génération suivante. Le but était d’aller vers l’avant, mais ceci n’a pas eu lieu. Mais nous avons l’occasion en cette génération de saisir le concept de l’héritage spirituel et de voir, pour la première fois dans l’histoire de l’église, à quoi il ressemble. Nous avons l’occasion de nous poser nous-même pour une génération, que nous ne verrons jamais, pour qu’ils puissent bâtir sur notre plafond et l’amener à des endroits en Dieu nous n’avons jamais eu le temps d’aller.
Regardons Luc 11: 24-26:
Lorsqu’un esprit mauvais est sorti de quelqu’un, il erre çà et là dans des lieux déserts, à la recherche d’un lieu de repos, et il n’en trouve pas. Alors il se dit: «Il vaut mieux regagner la demeure que j’ai quittée!» Il y retourne donc et la trouve balayée et mise en ordre. Alors il va chercher sept autres esprits, encore plus méchants que lui, et les ramène avec lui; ils envahissent la demeure et s’y installent. Finalement, la condition de cet homme est pire qu’avant.
Cela semble un étrange passage à mettre en regard avec le concept de l’héritage spirituel. Mais il est un principe du Royaume dans ce passage qui est vital pour nous de comprendre et ce principe est ceci:
Nous avons la possibilité de récupérer la richesse perdue de générations antérieures qui a été, pour quelque raison, négligée.”(Davis, 2012) The Physics of Heaven – citation de Bill Johnson[ii]
Rick Warren avait lancé en 2012 un rapprochement avec l’islam en déclarant: « Nous adorons le même Dieu »
Les medias ont alors accusé facilement ce Christianisme de faire dans le « Chrislam ». Rick Warren a ensuite affirmé que c’est une erreur journalistique, et il s’en est défendu relativement « bien », une partie de ping-pong argumentaire commençait.
Mais regardons cette partie à la loupe … Rick Warren n’était pas clair en beaucoup de point essentiels de l’Islam, cela se voit encore dans sa défense sur ce sujet.
Par exemple :
– Il assimile des versets bibliques traitant de « mon frère » … à des musulmans (voir q1)). Rick Warren appelle certains musulmans, « mon frère musulman ».
– et il ne dissoce pas le musulman (que l’on doit aimer) de l’idéologie de l’Islam (que l’on peut haïr). Sous prétexte d’amour des musulmans, on ne doit plus juger: Égarement, mensonge, violence et meurtre inhérents. (Bref, comme d’habitude, on combat la pauvreté, mais pas l’erreur doctrinal ni au sein du christianisme, ni ailleurs)
– et finalement [!] : Il laisse des ‘pasteurs’ de son Église (comme le responsable inter-religieux), de se compromettre complètement et officiellement avec l’Islam (q2). RW n’a pas pris position clairement sur les accords passés, et les événements graves.
Auparavant, il n’avait pas accepté les critiques sur son livre, aussi, sa défense reste sans profondeur et repentance.
Aujourd’hui, en 2018 que reste-t-il de ces débats ?
Le rapprochement avec l’Islam n’est plus à la mode, les attentats en Europe de 2015, 2017, 2018 on fait tourner le vent.
Seule une position ancrée sur l’Ecriture nous permet de garder une même analyse des doctrines au fil des années et des modes. Il faut discerner sans suivre les opinions qui varient au goût du jour.
Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Rom 12:1-2
Citations de Rick W.
(q1) QUESTION: Pourquoi pensez-vousdes gens quise disent chrétiensdisent parfoisdes choses les plusodieusessur les musulmans?
WARREN: Eh bien, certaines de ces personnesne sont probablement pasvraimentchrétiennes. 1 Jean 4:20dit, « Si quelqu’un dit » J’aime Dieu,et qu’il haïsseson frère, ilest un menteur. Pour ceux quin’aime passon frère, qu’il voit, ne peut pas aimerDieu, qu’iln’a pasvu« .Et1 Jean 2:9dit: «Toute personne qui prétend être dans la lumière, mais qui hait son frèreest encoredans l’obscurité. » …Vous n’avez pasà faire des compromiscondamnationsàfaire preuve de compassion.
(q2) Lors du dîner, AbrahamMeulenberg, un pasteurde Saddlebacken charge de la sensibilisation/diffusion inter-religieuse , et JihadTurk, le directeurdes affaires religieusesà la mosquée de LosAngeles, ont présenté ‘King Way‘ comme« un chemin pour mettre fin aux1400 ansd’incompréhensionentre musulmans et chrétiens. »
Leshommes ont présentéun document qu’ils ontco-écritdécrivantles points d’accordentre l’Islamet le Christianisme. Le document affirme queles chrétiens et lesmusulmans croient en« un seul Dieu » et de partager desdeux commandementscentrale: « . L’amour du prochain » « l’amour de Dieu» et Le documentengage également les deuxconfessionsà troisobjectifs: faire des amis avec l’autre,construire la paixet un travailcommun deprojets de services sociaux. Lescitationsde documentscôte àcôteversets de la Bibleet le Coranpour illustrersesallégations.
Nous laisserons le pasteur Roger BARILIER, auteur dans la Revue Réformée , présenter ce livre,
… et Gérard Dagon, ex-président et fondateur de l’association Vigi-Sectes, le préfacer :
Parmi les nombreuses sectes qui se disputent les âmes désorientées, et plus spécialement les sectes à prétention ésotérique, le mouvement rosicrucien semble actuellement en expansion. Mais il n’y avait pas jusqu’ici, à notre connaissance, d’ouvrage critique en français sur les buts, les méthodes et la doctrine de ce mouvement. Le livre de Paul Ranc vient combler cette lacune.
Il présente d’abord l’histoire de la Rose-Croix et de ses antécédents. Il n’a pas de peine à démontrer que les origines lointaines qu’elle se donne à elle-même, dans l’ancienne Egypte, chez le roi Salomon, chez Pythagore ou Plotin, chez les Esséniens. voire la vierge Marie, sont de pure fantaisie. Elles reposent sur un tissu d’inventions toutes plus abracadabrantes les unes que les autres, énormes défis à la vérité historique, mais d’autant mieux gobées par les crédules qu’elles sont assénées avec une assurance imperturbable et avec un tel luxe de précisions, de détails et de dates, qu’on a peine à croire à l’imposture.
En revanche, nous dit P. Ranc, la Rose-Croix a probablement été influencée, sans en être la descendante directe, par des mouvements religieux comme l’hermétisme, le gnosticisme ou le manichéisme. On peut lui voir aussi des précurseurs, au Moyen-Age, dans le catharisme, la maçonnerie, l’alchimie et la kabbale, et, plus nommément, chez Joachim de Flore, Campanella, Maître Eckhart, Ruysbroek, Paracelse et Jacob Böhme. Elle a emprunté aux uns ceci, aux autres cela, sa doctrine étant faite de bric et de broc et ne brillant pas par sa cohérence.
La Rose-Croix est censée avoir été fondée par un certain Christian Rosenkranz, qui aurait vécu au 15ème siècle, mais qui est probablement sorti de l’imagination du véritable fondateur du mouvement, Jean-Valentin Andreae (1586-1654). Ce dernier personnage, auteur de divers ouvrages initiatiques, tentait d’introduire dans l’Eglise luthérienne, à laquelle il appartenait, un courant de pensée ésotérique et occultiste, et renouait en fait avec la vieille hérésie gnostique, réservant la connaissance divine à quelques élus.
Mal accueilli à sa naissance, ce mouvement perdura cependant de manière souterraine, préparant les voies de la franc-maçonnerie, et bénéficia du regain d’illuminisme qui, conjugué avec le rationalisme du siècle des Lumières, se dressa contre la foi chrétienne. Il subit aussi l’ascendant de Swedenborg, de l’énigmatique comte de Saint-Germain et de l’aventurier Cagliostro.
Aux 19 et 20ème siècles, la Rose-Croix éclate en divers conventicules comme l’Association Rosicrucienne Max Heindel, le Lectorium Rosicrucianum et l’Anthroposophie de Rudolf Steiner, tentative de synthèse entre la théosophie et la Rose-Croix.
P. Ranc nous donne alors une description extrêmement minutieuse de ces différents embranchements de la Rose-Croix, de leur doctrine, de leur éthique, de leur organisation interne, de leurs méthodes d’initiation. Etant donné la complexité et l’illogisme de ces doctrines, les ressemblances et les divergences existant entre les différentes branches du mouvement, il serait long et ardu d’en donner ici mieux qu’un simple aperçu. Disons seulement que l’enseignement de la Rose-Croix est un mélange de philosophie et de pseudo-philosophie, de science et de fausse science, de psychologie et de para-psychologie, d’astrologie et de spiritisme, de magie et d’occultisme. Le tout est présenté dans un vocabulaire abscons, destiné à impressionner les ignorants et à leur en mettre plein la vue, mais d’une rare inconsistance.
Ses maîtres jouent aussi sur l’attrait du mystère et du secret, sur le goût du cérémonial et du rituel, et sur le besoin de bonheur et de plénitude qui est celui de tout être humain.
Les affirmations communes aux diverses formes de rosicrucianisme, dans la mesure où on peut les dégager de ce fatras, sont l’immanence de Dieu, confondu avec l’univers et la nature (panthéisme), l’éternité de la matière (donc incréée), la non divinité du Christ (qui n’est qu’un initié parmi d’autres), la réincarnation (opposée à la résurrection), le salut par la connaissance (et non par la foi). La Rose-Croix partage avec toutes les religions naturelles le sentiment que le bonheur se gagne par un effort ascendant de l’homme, plutôt que par l’intervention gratuite du Dieu d’amour.
Une des choses qui la rend dangereuse pour les chrétiens non avertis, c’est qu’elle recourt à des formulations chrétiennes (Dieu, Jésus-Christ, la nouvelle naissance, le salut. etc.), qu’elle se sert de citations bibliques (généralement tordues comme il n’est pas permis) et qu’elle prétend enseigner le « vrai christianisme », alors qu’elle est d’une incompatibilité totale avec lui.
Un autre de ses dangers, sur lequel l’auteur revient avec insistance, c’est l’état de passivité et d’auto-conditionnement que crée dans le rosicrucien la méthode d’initiation à laquelle il est soumis. Pour prétendument dégager le « moi divin » qui serait en l’homme, l’élever de degré en degré à une connaissance supérieure, le mettre en contact avec un mystérieux Maître invisible et le faire parvenir à l’illumination parfaite, on le soumet à diverses expériences mentales relevant du paranormal, de la magie et de la possession. L’homme ne s’appartient plus lui-même et ouvre la porte à des puissances qui risquent bien d’être démoniaques.
C’est donc un souci pastoral qui guide la plume de l’auteur, cela sans nuire à la rigueur de son exposé. S’il existait des actes méritoires, P. Ranc aurait bien gagné un bout de ciel à compulser une littérature rosicrucienne considérable (par son volume, sinon par sa valeur), à suivre la pensée tortueuse de ses défenseurs dans tous ses méandres, et à tenter de rendre assimilable une nourriture affreusement indigeste. Si l’on peut le taquiner pour une certaine absence de style, pour quelques impropriétés de termes, quelques répétitions et de rares affirmations un peu sommaires, on doit le louer sans réserve pour le sérieux de sa recherche, l’étendue de son enquête, l’ampleur de son information et la connaissance approfondie de son sujet.
Il nous fournit par cet ouvrage un document solide pour connaître cette hérésie moderne qu’est la Rose-Croix, ou pour en détourner ceux qui seraient tentés par elle.
Revue Réformée N0147, 1986/3
Préface du livre
Les chrétiens ont la grâce, oui c’est une grâce, de connaître l’Évangile dans sa simplicité, sa majesté et sa puissance. Ils ne se laisseront jamais séduire par l’enseignement compliqué et pernicieux de la Rose-Croix.
L’Évangile nous suffit pleinement, nous n’avons pas besoin d’un enseignement complémentaire et secret. Notre Seigneur Jésus-Christ nous suffit pleinement, nous n’avons pas besoin d’un nouveau prophète, d’un nouveau Maître, d’autre Sauveur que lui.
Non, la croix du Fils de Dieu n’a pas besoin de la rose. La rose flétrit, mais la croix demeure!
Aucun mouvement quel qu’il soit ne peut changer le cœur de l’homme, seul Jésus-Christ peut, et veut, le faire.
Ce livre est écrit pour la seule gloire de Dieu, de ce Dieu fidèle qui a permis à son auteur d’arriver, après de longues années de recherches, à dévoiler les manigances de Satan.
Bonne lecture, chers amis. Que le Seigneur nous accompagne durant cette lecture et nous accorde la grâce d’être, basés sur la Parole de Dieu, la Bible, des disciples zélés et rayonnants de Jésus-Christ, le chemin, la vérité et la vie.
Gérard Dagon
——————-
Note de Vigi-Sectes:
La véracité de certains faits divers relativement récent cités dans ce livre a été à remise en cause par la Rose-Croix, et l’auteur l’a reconnu. Ceci dit, à cause de quelques pages de ce livre, l’auteur n’a pas renié l’entièreté de son ouvrage (en grande majorité historique et philosophique) de plus 400 pages, mais le considère toujours comme une référence internationale.
———————
Paul Ranc
Il est né à Paris en 1945, marié, deux enfants. Études primaires et secondaires à Nice. Après une formation de photographe, il entreprend des études théologiques à l’Institut Biblique de Nogent-sur-Marne, puis exerce diverses suffragances dans des Églises de France. En 1982, il est consacré diacre de l’Église Évangélique Réformée du canton de Vaud. Son ministère l’amène à s’intéresser à l’histoire de l’Église et au phénomène des sectes. Il écrit ainsi des études et des articles sur les thèmes du Réveil ou des sectes et donne des conférences en Suisse et à l’étranger.
Il fait mention des efforts considérables à la réalisation de ce livre dans son auto-biographie titrée « Je ne fais aucun cas de ma vie » (ISBN 9782882110077).
» Parallèlement à mon travail diaconal, j’étais sur le point d’achever un livre sur la Rose-Croix. Ce travail était gigantesque. La lecture de centaines de livres ou de monographies (plus de 20.000 pages), cela représentait des centaines de pages de notes, sept ans de recherches et d’efforts. S’attaquer à un tel sujet n’était pas de tout repos, …. »
Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? 2Cor 6:14
Voici ce qu’enseigne (ou a enseigné) Rick Warren sur son site saddleback.com :
…
Vous êtes du TYPE 5: ANXIEUX
PLAN D’ACTION
Apprenez à tuer les fourmis (pensées négatives automatiques).
Méditation (rendez-vous dans la salle de relaxation pour des séances de méditation).
Hypnose (rendez-vous dans la salle de relaxation pour les séances d’hypnose).
Respiration diaphragmatique.
Musique relaxante.
Exercice intense (voir le Body Gym pour en savoir plus sur l’exercice).
Une alimentation équilibrée entre les protéines et les glucides complexes (voir Recettes et conseils et Astuces Tana pour les recettes et plus).
Huile de poisson, telle que Omega-3 Power.
Optimiser le niveau de vitamine D.
Des compléments alimentaires tels que le GABA, le B6, le magnésium et la mélisse trouvés dans le GABA Calming Support.
Quelques avertissements et remarques peuvent être faite sachant que Rick Warren est censé être un pasteur chrétien:
1 – Cette page a été retirée d’Internet, mais on la trouve encore dans une archive du web:
2 – Discussion des types de caractère dans l’Eglise est elle nécessaire!? Où est-ce que la Bible en parle?
Lors de la première Pâques, ce n’est pas la taille de la famille qui devait définir la quantité d’agneau à consommer, mais l’ agneau qui définissait le nombre de gens qui devait le consommer.
L’Agneau est au centre, pas l’homme, ses aptitudes, attitudes et besoins.
3 – voir divers article de mise en garde sur l’ hypnose de notre site.
… Est-ce parce qu’il n’y a point de Dieu en Israël
que vous allez consulter Baal Zebub, dieu d’Ékron?
2 roi 1:3
Témoignage :
Le Seigneur m’avait mis à cœur ce verset 2 ou 3 semaines avant un voyage dans le cadre des activités de Vigi-Sectes dans le sud de la France.
Le dimanche, je pensais me rendre dans une Eglise de la région avec mon épouse, … et puis je me suis levé de très bonne heure, et j’ai regardé mon téléphone portable, ce que je ne faisais normalement jamais. Il y avait le SMS, … d’un frère de la région, nous avons échangé et il m’a demandé dans quel culte j’allais aller, etc … finalement, il nous a invité, … et m’a aussi invité à apporter le message.
La prédication commence par une courte présentation de notre association Vigi-Sectes.
Elle concerne alors celui qui a de la connaissance superficielle des choses de Dieu… mais qui le méprise, sans crainte de Son Nom, et qui s’attachent aux faux dieux. Elle continue avec ceux que le feu n’a pas épargné.
Je ne savais pas que de nombreuses familles des gens du voyage venaient dans cette assemblées, et que la foudre était tombée sur l’un d’eux, un moqueur invétéré. Après le message, le frère m’a expliqué leur situation: La crainte de Dieu avait été renouvelée lorsque le sujet de la moquerie publique avait été évoquée.
source (levif.be)
À la recherche de la véritable hallucination, non induite par l’une ou l’autre drogue chimique, les Américains se ruent sur un breuvage chamanique ancestral : l’Ayahuasca. Si la chose est d’origine naturelle, elle n’en est pas moins très risquée dit le New Yorker.
Les Américains branchés délaisseraient les drogues chimiques au profit des produits dits plus « organiques ». Pour rentrer en contact avec l’univers qui les entoure et
« voir le plus profond de leur âme« ,
ils sont de plus en plus nombreux à penser que pour y arriver il faut des moyens dits « naturels » et si possible « authentiques ».
Un produit consommé depuis 4000 à 5000 ans a en ce moment particulièrement la cote. Boisson amazonienne concoctée à base de liane, l’Ayahuasca est généralement utilisée lors de rituel chamanique, car elle permettrait, entre autres, de
« prendre conscience du présent » et de « dialoguer avec les morts »
toujours selon le New Yorker.
Certains de ses adeptes les plus fervents disent qu’une séance c’est comme dix ans de médiation ou de psychothérapie. La prise de cette drogue se fait généralement dans un groupe chapeauté par un « chamane » qui déclame à la canonnade chants et paroles sensées guider le voyage psychédélique.
Pas de la simple tisane
Non dénuée d’effet secondaire (de violents vomissements – ou purges selon les pratiquants), l’Ayahuasca est surtout aussi dangereuse que les autres drogues. Elle favoriserait notamment les décompensations psychiatriques et perturberait l’équilibre chimique du système nerveux central soit
« un syndrome sérotoninergique qui se manifeste par des tremblements, de la diarrhée, une hyperthermie, des palpitations et peut entraîner des convulsions, une rigidité musculaire et même la mort ».
On rapporte aussi de nombreux accidents mortels avec des touristes au Pérou, un pays où des centres proposent des séances d’initiation.
L’ Ayahuasca n’est donc pas vraiment de la simple tisane ayurvédique.
Notre association mets en lumière les aspects négatifs rarement présentés de l’hypnose, le kinésithérapeute Bertran CHAUDET a publié 2 documents que nous joignons à cet article (avec autorisation) :
Une patiente est à l’origine de mon interrogation sur l’hypnose. Cette jeune femme avait accouché sous hypnose d’une petite fille cinq ans auparavant. Elle me dit :
« J’ai le sentiment d’avoir été spoliée de ce moment-là, et ma fille aussi. »
Je voulais en savoir plus.
« J’ai l’impression de ne pas avoir été présente à ma fille, j’étais dans ma bulle, je ne sentais rien, j’étais bien, mais quand ma fille est arrivée, je n’ai ressenti aucune émotion, c’est comme si elle était une chose distanciée de moi et pour laquelle je n’éprouvais rien. »
« Ma fille ne dort pas bien, elle n’est pas paisible, et j’ai l’impression de ne pas lui avoir donné ma joie d’être mère et toute mon affection au moment de sa naissance et qu’elle est toujours à cette recherche, au moment de s’endormir ou à certains moments de la journée. »
Alors que je disais à un ancien militaire formé dans les sections spéciales d’intervention que je réfléchissais sur l’hypnose, à partir de l’interrogation de cette femme ayant accouché sous hypnose (voir le début de la première partie), il m’a spontanément parlé de son entraînement au combat. Dans ces sections spéciales, il ne faut pas avoir d’état d’âme ; il me disait que des moniteurs leur induisaient un comportement, où tout sens moral disparaissait afin d’être plus performant dans la mission. Tuer un homme de sang-froid sans en avoir le moindre regret continuait à l’interroger trente ans après. Il disait se voir impassible dans certaines situations qui auraient dû lui procurer des émotions. Il venait de réaliser que ce qu’il avait subi dans son entraînement pouvait être assimilé à de l’hypnose. Les conséquences de l’induction d’une dissociation somato-psychique, psycho spirituelle ou psycho éthique, ne sont analysées dans aucun rapport dit scientifique.
En octobre 2016, Bertran CHAUDET nous informe :
Depuis nous avons reçu des témoignages de chirurgiens perplexes concernant les suites d’opérations faites sous hypnose. Très peu de témoignages pour l’instant sur cette question.
Aucun travail épistémologique sérieux, l’hypnose semble fonctionner, on y va …
Je m’appelle Samuel Furcy, douzième d’une famille créole de quatorze enfants, je suis né à l’île de La Réunion. Mes parents ont émigré en métropole (France) dans le but d’avoir une vie économiquement meilleure.
J’avais alors environ 4 ans.
Ce qui pouvait paraître un rêve, s’avéra être bien difficile au début. Ma famille s’entassa dans un tout petit appartement. On faisait coucher un plus petit avec deux grands dans le même lit, pour que tous tiennent dans le peu de mètres carrés et de lits disponibles. Mes parents travaillaient dur pour survivre. Notre vie était plutôt chiche: les plus grands aidaient aux tâches ménagères et quelques uns des plus petits avaient le privilège de partir en colonie de vacances.
Ce n’était pas facile pour nous de nous adapter ni d’être acceptés, étant créoles, dans ce petit village de Haute-Savoie. Mes parents, à force de travail, finirent par entreprendre la construction d’une maison familiale. Dès lors, nous avons eu plus de place pour la famille et nous avons connu la joie de la vie à la campagne.
Mon père était adventiste, ma mère catholique;
nous avons reçu une éducation « biblique » et étant jeunes, nous avons fréquenté l’école du sabbat. Malheureusement, les méthodes, que mon père croyait bonnes pour nous transmettre la foi, nous ont plutôt donné envie de prendre la fuite très loin de l’église.
Mes parents ont aussi connu des difficultés entre eux et, lorsque j’avais environ 15 ans, ils se sont séparés. Dès lors, mon père est devenu de plus en plus absent. De super stricte et sévère qu’était l’éducation de mon jeune âge, je passais à une liberté durant laquelle la balance bascula fortement dans l’autre sens. Malgré les bons conseils de ma mère, très occupée, la pauvre, par son travail et son ménage, je sortais, je buvais, je fumais des joints, je me bagarrais, je draguais le plus de filles possible, ce qui, à mon avis, était la vraie vie.
Parallèlement, j’entreprenais un CAP (certificat d’aptitude professionnelle) en électricité. Seulement, foires et études n’allant pas très bien ensemble, je finis par rater mon examen final pour m’y être rendu encore ivre de la veille.
Ce fut ensuite l’âge de l’armée.
Je décidai de m’engager comme parachutiste, en échange de la proposition de faire mes classes à 1’lle de la Réunion. Très vite, je me rendis compte que je n’irais pas à la Réunion mais au Tchad. Je désertai et finis en prison, puis je fus gracié lors de l’élection présidentielle.
Après l’armée, où j’avais appris à manier les armes, j’ai travaillé quelques temps dans des chantiers de rénovation d’ouvrages d’arts (ponts, barrages, tunnels). J’aimais ce travail, mais suite à plusieurs circonstances,
j’arrêtai et je décidai, avec d’autres connaissances, de rentrer dans le milieu des braquages et vols à main armée. Après quelques temps un de nos complices se fit arrêter et nous dénonça.
Après quelques années de préventive, je fus condamné à 15 ans de réclusion criminelle. La prison devint, pour moi, le catalyseur, l’accélérateur de ma haine, haine du système et de ceux qui nous ont balancés.
Je passai mes premières années d’emprisonnement dans les quartiers d’isolement et au mitard, rêvant de nouvelles affaires et imaginant des façons variées d’exécuter les balances.
En septembre 1997, je reçus un courrier d’une fille que je connaissais un peu avant mon incarcération.
Une lettre d’une fille :
cela m’intéressait vivement ! (Bien que j’eusse déjà une amie). Le contenu, par contre, me choqua littéralement: elle me parlait de sa rencontre avec Jésus-Christ !..
Alors là, elle avait vraiment mal tourné ! Sans doute, s’était-elle fait embrigader dans une secte! Je pensai que ma situation était encore meilleure que la sienne et je me dis que non seulement cela serait bien d’en faire une conquête mais, qu’en plus, j’allais faire une bonne action en la sortant de sa secte !
S’ensuivit une correspondance de trois années, où elle continua à me décrire ses expériences spirituelles et, pendant lesquelles, elle refusa catégoriquement de venir me visiter (sic!…) Pendant ce temps aussi, je devais être au bénéfice de prières intensives et un travail spirituel, de plus en plus fort, prenait forme. Je commençais même à penser que cette fille n’était peut être pas sur un si mauvais chemin que ça…
Environ en décembre 99, elle eut la pensée, surprenante, que nous allions nous marier ! Elle commença à interroger son Dieu à ce sujet. Après bien des doutes, un soir, elle finit par se confier en Lui et lui dit:
Si c’est Ta volonté, Tu le feras; merci pour ce que Tu vas faire dans la vie de Samuel » et elle commença à chanter sa joie à Dieu.
J’étais alors en centrale à Moulin Yzeure et ce même soir, me retrouvant en cellule après une période d’un mois de mitard, à environ minuit, je me sentis poussé à demander :
« Dieu si Tu existes, prouve le moi ! ».
A cet instant là, je ressentis une puissance qui me poussa à m’agenouiller et à fermer les yeux pour prier.
« Je n’ai pas très envie de le faire… On pourrait me voir dans l’osilleton… et m’agenouiller c’est pas dans mes habitudes !… »
Mais cette puissance m’écrase au sol ! Et c’est en pleurs que je demande pardon à Dieu; je ressens alors une joie extraordinaire me remplir alors que les larmes coulent.
Je me relève, un brigadier qui m’entendait crier :
« Dieu existe, il n’y a qu’une voie qui mène à Dieu, les hommes ont inventé des religions… »,
ouvre la porte avec une cohorte de surveillants et là, chose incroyable, je sors de la cellule et je les embrasse de joie. Ils ne comprennent pas !… Après que j’ai frappé à la cellule de mon ami pour lui dire que Dieu existe, le brigadier me dit
« Qu’est ce que je fais Furcy ? »
je lui réponds
« faites votre travail brigadier refermez la porte » !…
Me revoilà à genoux, transcendé à nouveau, je ressens le besoin de me purifier, je me lève pour aller au lavabo mais c’est une douche qu’il me faut, je dis :
« Seigneur, si Tu veux que je prenne une douche, ouvre la porte ».
La porte s’ouvre, derrière la porte une armada de surveillants et le directeur qui est au bout du couloir. Je vais vers lui et il me saisit le bras alors que je commence à lui parler.
• « M. le Directeur, je désirerais prendre une douche ! »
• « C’est ça Furcy, c’est ça… »
• « M. le Directeur, avant j’étais un loup, maintenant, je suis un agneau Dieu guide mes pas ».
Le Directeur me lâche et étonnamment m’accompagne jusqu’aux douches.
Avant la douche je prie Dieu de purifier l’eau : pour moi, ce moment est très fort, il représente le baptême.
Ne comprenant pas ce qui m’arrive, on fait venir le médecin. C’est une doctoresse qui se déplacera. Connaissant un peu la Bible elle est plutôt réjouie par ce dont elle est témoin et ne s’inquiétera pas de mon état. J’ai passé cette nuit à l’isolement, nuit de nouvelle vie où je me sentis porté à prier.
Le lendemain, je suis retourné en détention et j’ai téléphoné à ma correspondante pour lui dire:
« Ce que tu m’as dit sur Dieu est vrai, qu’est ce qui m’arrive ? » et de rajouter : « Je vais t’épouser !».
Elle aussi fut très surprise par le retournement de situation, voir même un peu sceptique, mais, cela ne durera pas trop puisque, aujourd’hui, elle est devenue mon épouse ! Après ma conversion, je suis resté encore 3 ans emprisonné, temps de préparation, d’études bibliques, de transformation et aussi de témoignage auprès de mes codétenus.
Dieu est grand, puissant, Il peut faire ce qu’Il veut, avec qui Il veut et quand II veut.
Le croyons-nous ? Un homme comme j’étais, rempli de haine, Il l’a relevé !
Et vous savez, Dieu a de l’humour ! Parce qu’à la suite du jugement, je m’étais juré de ne plus jamais mettre de majuscule au mot France; hors, mon épouse s’appelle Marie-France et notre fils est né le 14 juillet !
Note de Vigi-Sectes:
Ex-taulard, le Français Samuel Furcy se rend maintenant dans les prisons africaines pour annoncer l’Evangile. Des vies changent. voir article du christianismeaujourdhui.info
Nous vivons une époque où l’on prône à nouveau, parmi les valeurs importantes, celles de l’humanisme. Curieusement, dans nos milieux évangéliques des années soixante, certains de nos maîtres nous apprenaient à nous en méfier. Que diraient-ils aujourd’hui des développements du transhumanisme ? Posons quelques repères sur ces notions.
Humanisme
L’humanisme désigne deux réalités principales. D’un côté, une ligne de pensée qui prend pour fin la personne humaine en mettant ses valeurs au-dessus des autres. De l’autre, une donnée historique, un mouvement intellectuel de la Renaissance en Europe caractérisé par la mise en valeur de l’être humain et en particulier de la dignité de son esprit. Cette valorisation puise son inspiration aux sources gréco-latines et sa matière dans la culture classique, littéraire ou scientifique.
La mise en cause de l’humanisme, qui s’exprimait chez nous il y a une cinquantaine d’années, visait surtout sa première définition puisque cette doctrine aboutissait naturellement à un culte de l’homme et à une mise à l’écart de Dieu.
Par contre, pour ce qui est de l’humanisme historique, il nous paraîtrait difficile de ne pas y voir un progrès par rapport à la barbarie, et à l’oubli des productions de l’esprit humain tout au long de l’histoire.
Transhumanisme
Pour présenter le transhumanisme, un exemple nous semble utile. Dans un véhicule spatial, non seulement l’ensemble des instruments de navigation hypersophistiqués sont nécessaires pour la réussite du vol mais surtout la connexion permanente entre l’astronaute et la machine est indispensable au bon déroulement de la mission et au retour de l’équipage sur terre. En somme, dans cette aventure, c’est comme si l’homme et la machine, intimement reliés et unis, ne faisaient plus qu’un. Ce lien de plus en plus fort entre l’homme et la machine, cette imbrication même qui voit des implants techniques introduits jusque dans le corps humain, tout cela débouche sur la notion de « cyborg » (contraction de cybernetic organism), néologisme désignant un être hybride mi-homme mi-machine.
De la science fiction à une ?daine réalité, nous voyons apparaître en effet ne sorte d’homme nouveau dont les capacités )nt multipliées par les ajouts que lui apportent science et la technique. Le transhumanisme trouve là sa racine.
La science « augmente » l’homme
Les avancées scientifiques et technologiques nt connu un développement vertigineux au cours de ce dernier quart de siècle. Il concerne principalement quatre domaines : les NanotechDlogies (techniques de l’infiniment petit), les Nanotechnologies, l’Informatique et les sciences
la Connaissance. En 2002, aux États-Unis, ne cinquantaine de chercheurs ont établi un rapport (dénommé NBIC selon les initiales des quatre domaines) qui faisait le point des avances sur ces technologies considérées comme les us prometteuses. L’objectif de ce rapport était explicite : améliorer les performances humaines. ?marquons ici que depuis l’invention du levier, à aube de l’histoire humaine, toutes les machines que l’homme a fabriquées ont été faites pour augmenter ses possibilités naturelles. Mais dans l’optique du NBIC, projeté dans un futur sans limite, cet ambitieux programme est gouverné par eux idées : la convergence technologique et la singularité.
La convergence technologique
La première apparaît comme un processus inéluctable. La convergence entre les diverses technologies est déjà bien visible.
Ce sont les progrès dans la miniaturisation des instruments et de leurs performances, les avancées dans l’informatique, entre autres, qui ont conduit aux spectaculaires développements de la médecine.
L’augmentation prodigieuse des capacités de mémoire des ordinateurs a permis, en multipliant leur puissance de calcul, de résoudre des problèmes de plus en plus difficiles dans des temps de plus en plus courts. La robotisation des taches scientifiques, industrielles, économiques, et même quotidiennes n’a cessé de se développer et de gagner de nouveaux domaines. L’accélération de la vitesse à laquelle sont transmises, traitées et diffusées les informations et la possibilité pour chacun de les recevoir sur son « mobile », les communications diversifiées et accessibles à l’infini via Internet, tout cela nous dessine un monde de données innombrables en mouvement accéléré, à la fois passionnant de possibilités nouvelles et inquiétant d’aventures folles.
En effet, dans le développement que nous venons à peine d’esquisser, bien des éléments nous émerveillent. Mais d’autres nous semblent soulever des questions sérieuses. Nous les abordons avec le deuxième principe mis en avant par le transhumanisme : celui de la singularité.
La singularité
Dans le vocabulaire de ce mouvement, la singularité désigne le basculement de l’humanité dans une autre ère. La fortune de ce mot, nous la devons principalement à un personnage qui a joué un rôle important dans les développements de l’intelligence artificielle. Il s’agit de Ray Kurzweil, né en 1948 à New York, qui a inventé, dans les années 1970, un logiciel capable de lire les livres. Il dirige aujourd’hui le Singularity Institute for Artificial Intelligence et enseigne dans la toute nouvelle Singularity University, créée en 2009 en Californie avec l’appui de Google et de la NASA.
« Que faut-il entendre par singularité ? Pour Kurzweil, nous sommes à la veille d’un « saut » technologique tellement décisif — et définitif — que nul ne peut encore le décrire. Tel est le vrai sens du mot. Il nous invite à imaginer un horizon au-delà duquel le futur s’apparente à un trou noir inobservable. Son avènement résultera de la convergence et de l’accélération des nouvelles technologies, mais aussi et surtout des progrès de l’intelligence… L es transformations de l’humanité qui s’en suivront sont imprévisibles… On peut seulement dégager quelques uns des bouleversements attendus… Multiplication des machines intelligentes capables de se reproduire elles-mêmes… enchevêtrement généralisé de l’organique et du machinique, etc. La dernière étape du processus devrait être, selon Kurzweil, celle d’un « éveil » de l’univers entier à la conscience. Dans tous les cas, l’espèce humaine telle que nous la connaissons disparaîtra » (J.C. Guillebaud, La vie vivante Ed. Arènes, p. 126). Là, nous entrons dans un espace à explorer au sein duquel les règles ordinaires de la prospective ne s’appliquent plus. Il faut ici parler de prophétisme et de ceux qui, comme Kurzweil, en sont les hérauts, de technoprophètes.
Les techno-prophètes
Dans ses écrits, Kurzweil revendique pour l’homme la liberté de remodeler sa propre espèce. Il rejette toute sorte de freins, limites et interdictions qui, au nom de la prudence ou de l’éthique, empêcheraient l’homme d’aller plus loin. « Son dernier livre contient une profession de foi enflammée, qui coïncide avec celle du mouvement transhumaniste : « Nous voulons, proclame-t-il, devenir l’origine du futur, changer la vie au sens propre et non plus au sens figuré, créer des espèces nouvelles, adopter des clones humains, sélectionner nos gamètes, sculpter notre corps et nos esprits, apprivoiser nos gênes, dévorer des festins transgéniques, faire don de nos cellules souches, voir les infrarouges, écouter les ultrasons, sentir les phéromones, cultiver nos gênes, remplacer nos neurones, faire l’amour dans l’espace, débattre avec des robots, pratiquer des clonages divers à l’infini, ajouter de nouveaux sens, vivre vingt ans ou deux siècles, habiter la lune, tutoyer les galaxies. » (op. cit. p. 127).
Nous sommes loin de l’humanisme traditionnel, qui est considéré dans ce courant comme une vision fermée et dépassée de notre condition et de notre destinée. Cette vision, nous dit-on, est inspirée par une transcendance fondatrice d’ordre religieux (foi en un Dieu créateur) ou métaphysique qu’il faut rejeter au nom de la science. « Le transhumanisme, observe le philosophe et polytechnicien Jean-Pierre Dupuy (p.121), est typiquement l’idéologie d’un monde sans Dieu. »
Le retour du « meilleur des mondes » ?
Le transhumanisme nous apparaît donc comme une sorte de nouvelle utopie qui « vient combler le décalage existant entre les réalisations techniques dont l’homme s’est montré capable au cours de l’Histoire et l’infirmité meurtrière de son cheminement éthique, moral et politique. » (p. 129). Il professe une totale incrédulité envers la politique et le social, survivances inefficaces de la pensée humaniste, pour s’en remettre à la technique, seule capable de remédier aux mal-
heurs des hommes. Affranchies de toute préoccupation éthique, ses promesses veulent permettre de croire à de nouveaux lendemains qui chantent : « les OGM régleront le problème de la faim dans le monde ; un remodelage neurologique permettra de guérir les hommes de la violence qui les habite ; la vidéosurveillance fera disparaître la délinquance urbaine ; la banalisation de l’utérus artificiel parachèvera la libération des femmes ; le clonage rendra superflues les astreintes de la procréation sexuée, etc. » (pp. 135-136).
Cette soi-disant « amélioration » de l’espèce humaine fera immanquablement naître deux types d’humains : ceux qui auront été « améliorés », les « surhommes » (une minorité), et les autres composés de millions de « sous-hommes ». Il est difficile ici de ne pas évoquer le fameux livre d’AIdous Huxley, Le meilleur des mondes, avec son humanité constituée en cinq castes, depuis les Alpha (élite dirigeante) jusqu’aux Delta et Epsilon (classes inférieures). À quoi il faut ajouter la « Réserve des Sauvages ». Rappelons que ce texte date du début des années trente !
Qu’est-ce que l’homme ?
« L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. » (Pascal, Pensées).
Borné dans sa nature, infini dans ses vœux – L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux. (Lamartine, Méditations poétiques) Beaucoup moins poétique, la définition de l’homme par les trans-humanistes s’énonce ainsi: une concrétion éphémère — et manipulable à loisir — de gènes et de cellules partout présentes dans la réalité organique… Les sentiments et les pensées qui nous habitent — peur, dépression, affection — résultent d’une combinaison changeante de substances comme la sérotonine ou l’ovocytine… Ce que nous appelions jusque-là la conscience, l’esprit ou l’âme ne sont rien de plus qu’une émergence aléatoire et mouvante produite par un réseau de connexions neuronales (p. 120-121)…
C’est bien trop peu pour nous.
Qu’est-ce que l’homme ?
C’est cette créature unique que Dieu a faite à son image. Cette admirable sculpture de glaise, soudain animée par un souffle de vie. Ce duo homme et femme, êtres de parole en dialogue d’admiration, d’amour et de sagesse. Ce couple regardant le monde, nommant les êtres et les choses, et cultivant leur jardin. Ce mammifère bipède capable de se reproduire, de penser le monde et de se penser lui-même. Cet être génial capable d’inventer et de construire des machines, de peindre des tableaux, de raconter son histoire, de chanter ses joies, ses rêves et ses souffrances, de s’organiser socialement, d’apprendre, de grandir, de se dépasser. Cet être enfin, misérable aimé de Dieu, capable de choisir le mal et de le faire, de penser des folies et de les réaliser, de devenir plus inhumain que les animaux, de le reconnaître, de s’en repentir et, saisissant la grâce, de renaître. Voici l’homme.
Albert SOLANAS
Membre du comité de rédaction, pasteur à la retraite, Église baptiste de Nîmes