Presse: Un ex-député écrit sur le Temple solaire

RomanPour son troisième livre, Julien Sansonnens s’est intéressé à la fille du gourou de l’OTS.
24heures.ch

Par Emmanuel Borloz, 22.08.2018

 

Elle s’appelait Emmanuelle. Les adeptes de l’Ordre du Temple solaire (OTS) la surnommaient

«l’enfant cosmique»

car elle était la fille du gourou de la secte, Jo Di Mambro, qui avait eu recours à tous les artifices pour faire passer sa fille pour le Messie.

«Elle est née dans la secte, elle a d’ailleurs été conçue pour l’Ordre du Temple solaire et elle est morte dans le massacre de Salvan, en 1994. Elle y a passé toute sa vie, détaille Julien Sansonnens, qui consacre son troisième roman à Emmanuelle di Mambro. Je voulais écrire un polar qui se passe en Valais et l’affaire du Temple solaire est sans conteste celle qui a le plus secoué le canton»,

poursuit l’ancien député POP, qui confie avoir été fasciné par cette histoire et par le destin de ceux qui composaient l’OTS. En particulier par celui de la fille du fondateur de l’Ordre.

«L’enfant aux étoiles»

s’intéresse ainsi à cette jeune fille au destin hors du commun, morte à 12 ans.

«Toute la vie de la secte tournait autour d’elle, mais tout était faux. Elle arrivait devant des portes qui s’ouvraient toutes seules. Les adeptes pensaient qu’elle avait des pouvoirs magiques, même elle y a cru. C’était en réalité son père qui ouvrait les portes grâce à une télécommande. À la fin de sa vie, plus intéressée par Michael Jackson que par le mouvement, elle s’est rebellée contre ces mises en scène»,

poursuit Julien Sansonnens, qui s’est attelé à un long examen des pièces en lien avec l’affaire, entre procès-verbaux d’audition et documents d’archives, pour écrire son livre.

L’auteur s’est toutefois heurté à un problème de taille. «Pratiquement toutes les personnes qui l’ont connue sont mortes et les rares encore en vie ne veulent pas en parler», explique l’ancien élu, ajoutant toutefois ne pas avoir voulu réécrire l’histoire de la secte. «Tout a été dit là-dessus, nous n’en saurons pas beaucoup plus. Mais la plus longue partie de la vie d’Emmanuelle Di Mambro est une énigme. C’est là qu’intervient la création littéraire, pour combler les lacunes. Mais mon livre n’est pas une pure fiction non plus. Par conséquent, hormis pour les Di Mambro et pour Luc Jouret (ndlr: l’autre gourou), j’ai changé les noms des protagonistes.» L’ouvrage se veut ainsi à mi-chemin entre le roman, l’essai, la réflexion éthique sur le bien et le mal. (24 heures)

Créé: 22.08.2018, 18h41

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