Presse: En Valais, des évangéliques critiqués pour avoir distribué des bibles dans une école

En Valais, des évangéliques critiqués pour avoir distribué des bibles dans une école / Article original : La Matinale. / le 28 avril 2023

Des bibles ont été distribuées par des évangéliques lundi au lycée collège de l’abbaye de Saint-Maurice, a appris la RTS. Ce geste a choqué des élèves de l’établissement, des parents, des professeurs, mais aussi l’Etat du Valais.

Le canton a exigé que le recteur du lycée collège transmette un e-mail d’excuses aux élèves. Le Service cantonal de l’enseignement a pris cette mesure dans la journée où il a été informé par la RTS des agissements de l’association Gédéons, spécialisée dans la distribution gratuite de bibles.

Cette organisation chrétienne évangélique aurait également diffusé des témoignages-vidéos de jeunes se disant « sauvés » par la croyance en Dieu.

Pour Jean-Philippe Lonfat, chef du Service cantonal de l’enseignement, ce geste est inadmissible et ne respecte pas les autres religions. « Cette association n’a pas respecté les consignes données. Elle a fait du prosélytisme », a-t-il fustigé vendredi dans La Matinale de la RTS. La permission de donner un Nouveau Testament aux élèves qui le désirent n’équivaut pas à une distribution de bibles, insiste-t-il.

Aucun commentaire de l’association

Jean-Philippe Lonfat dit également comprendre que ce geste ait heurté certaines sensibilités. « Même au secondaire II, les cours de religion n’existent plus ». Il précise encore que les Gédéons n’ont désormais plus leur place au sein de l’école valaisanne.

L’association, contactée, <…> ne fait aucun commentaire. Elle veut d’abord pouvoir s’entretenir avec le recteur du lycée collège de l’abbaye de Saint-Maurice.

A noter que les Gédéons ont déjà fait polémique pour des actions similaires à Fribourg, à Genève et au sein de l’armée suisse.

Romain Carrupt/hkr



Commentaire de Vigi-Sectes

Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire;
moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance.
(La Bible, Jean 10:10)

L’intention de Vigi-Sectes en commentant cet article de presse n’est pas de faire des éclats, mais de réagir devant un changement sociétal nuisible qui inverse les valeurs traditionnelles de la Suisse, et devant lequel peux réagissent.

Qu’apprend-t-on du reste du monde?

L’ex-Roumanie athéiste et communiste appelait son dirigeant Ceausescu « notre Dieu laïc ». La Suisse a-t-elle déjà aussi baissé un genou devant un dieu, Laïc?

Il semble que les autorités et la presse reprennent depuis des décennies comme flèches à leur arc des opinions d’athéistes ou de musulmans menant à la déchristianisation et l’athéisme de l’Europe. Ceci n’est pas sans conséquences dans le reste du monde, et ne le sera pas en Suisse non plus.

Rappel sur l’association des Gédéons

Elle est Fondée à Boscopel (Wisconsin) en 1899, l’Association internationale de Gédéons, est l’association chrétienne la plus ancienne des Etats-Unis.

Leur distribution de Bible ou NT en l’occurrence ici, a permis de d’assoir les valeurs judéo-chrétiennes salvatrices que notre société a connues. Il est regrettable que différents médias (le 24h aussi) publient des informations factuelles, non suffisamment vérifiées. Les Gédéons ne sont pas une association attachée à une quelconque fédération évangélique.

Historique locale

Le Collège de l’Abbaye de St-Maurice a toujours reçu les Gédéons dans le passé. De par d’autres médias (24h), nous savons que des élèves musulman(e)s se sont sentis « importunés ». Notons toutefois que le Coran respecte l’Injil (le NT).

Nashville: Le berceau américain des Gédéons

Le siège central des Gédéons se trouve actuellement à Nashville (Tennessee), la ville tristement célèbre le 27 mars 2023, lorsqu’une fille transgenre a tué sans merci à l’arme de guerre 6 personnes innocentes dans une école chrétienne. (Il est communément accepté de nommer « garçon transgenre » une fille voulant devenir garçon. Transition souhaitée mais impossible et toujours inaboutie. Nous ne nous soumettrons pas à cet abus de langage, au prix de la vérité.)

Le mode de fonctionnement de la société aux USA comme en Europe se rigidifie sous l’égide de la religion laïque. La Parole de notre Créateur est ainsi de plus en plus mise à la porte des écoles, bien que seule barrière pour rendre à la jeunesse sa vie, sa protection et sa raison.

  • A l’heure où en Europe,
    la pornographie est en accès quasi libre pour certains enfants, sur les tablettes / natels de leur parents, et où l’on assiste à des viols et meurtres par des mineurs
  • A l’heure où aux USA
    les meurtres de masse dans les écoles ou supermarchés se multiplient dans une société de plus en plus séculière …
  • A l’heure où en Suisse, les drogues dévastatrices comme le crack s’implantent à Genève et des drogues dites « douces » seront bientôt en vente libre

… alors la majorité des établissements d’enseignement « éclairés » choisissent une religion sans Dieu, obscurantisme des temps modernes, idéologie incohérente.

Les jeunes sont livrés à eux même. Quel enseignement pourra arrêter la spirale d’une société rejetant les valeurs vraies de l’évangile.

La Suisse, un pays anciennement chrétien, en prend le pas comme un mouton, ignorant la foi et bénédiction de ses ancêtres fondateurs, et s’apprête assurément à connaître les malheurs que le reste du monde connaît déjà.

Les fruits meurtriers de l’athéisme: Analyse de David Wood (USA)

Dans les années 2014, David Wood, un ex-meurtrier en devenir, nous éclaire par son témoignage sur les conséquences de la folie de son cheminement dans l’athéisme:

Autour de cette boule de gaz chaud se trouve un pathétique grain de poussière cosmique que nous appelons la Terre et, sur toute la Terre, rampent ces faibles, égoïstes et autodestructeurs amas de cellules qui s’illusionnent constamment en pensant que ce qu’ils font est si important, alors que l’univers ne pourrait pas en avoir moins à faire, que vous aimiez votre prochain comme vous-même ou que vous torturiez à mort pour le plaisir, alors autant faire ce que vous avez envie de faire avec le peu de temps dont vous disposez, et qu’allez-vous faire mes amis athées de vos quelques 80 ans ?

Laissez-moi deviner, vous allez aller à l’école pendant un certain temps, puis trouver un emploi, travailler pendant quelques décennies, peut-être fonder une famille en cours de route, puis prendre votre retraite et mourir de vieillesse ou d’une maladie quelconque. C’est très original. Des libres penseurs, hein ?

Croyez-le ou non, certaines personnes ne veulent pas vivre comme du bétail, certaines personnes ne veulent pas suivre ce modèle que nous sommes tous censés suivre sans réfléchir. 

Certains préfèrent défoncer la tête d’un homme, tirer dans un théâtre ou marcher dans un couloir d’école en poignardant des gens. Pourquoi ne le voudraient-ils pas ? Parce que c’est mal ? Qui le dit, votre grand-mère ? 

Ou devraient-ils essayer de ne pas blesser les gens parce qu’ils ont une valeur intrinsèque ? 

Moi qui pensais que les êtres humains n’étaient rien d’autre que des machines à reproduire de l’ADN. La plupart des gens ne veulent pas tuer et massacrer, mais pour ceux qui le veulent, notre civilisation est en train de détruire rapidement toute raison valable qu’ils pourraient avoir de résister à l’envie de tuer et de massacrer. Les jeunes font la queue pour danser sur la musique de leur ADN,

il ne vous reste plus qu’à espérer qu’ils se fassent plaquer lorsqu’ils s’arrêtent pour rechargerou qu’ils fassent une énorme bourde au début de leur bain de sang.

Son témoignage se révèle d’année en année, toujours plus vrai.

(*): Recharger son arme : c’est exactement ce que faisait Audrey Halle, lorsque son carnage a été stoppé dans l’école presbytérienne de Nashville. La transgenre désillusionnée a tué 3 enfants innocents, et 3 adultes dévoués et appréciés de tous dans cette école chrétienne. 

Revenons sur la tuerie de la ville de Nashville, le berceau des Gédéons. Nashville est une ville très christianisé. Le détective Michael Collazo et l’officier Rex Engelbert ont éliminé l' »active shooter ». Les personnages politiques ou les policiers n’ont pas honte de leur héritage chrétien et de ses valeurs.

L’officier Rex Engelbert éduqué dans une école chrétienne , a reconnu publiquement la providence divine dans sa présence inhabituelle près de l’école à ce moment précis.

On notera du filmage de sa « body-cam » que son courage et zèle furent exceptionnelles, prenant les devants, il courait pour se mettre en première ligne au risque de sa vie, pour sauver des vies. Il est désormais l’exemple par excellence dans toutes les écoles de Police.

Conclusion: Où est le sectarisme?

Les Gédéons ou l’anti-judéo-christianisme d’une société laïque militante et séculaire teintée d’Islam?

David Wood, par amour de la vérité et par amour des endoctrinés, est aussi un chrétien courageux dénonçant l’athéisme et la secte de l’Islam. La montée en nombre de la religion islamiste dans un pays a toujours une conséquence, la société se tourne avec « innocence », pas à pas, vers ce qui ressemble à la Charia. 

Pourquoi se faire porte parole de l’idéologie sectaire la plus meurtrière au monde, ou fermer les yeux sur les fruits de l’athéisme? Pourquoi ternir la distribution gratuite de NT dans une Abbaye et ne pas savoir « guérir » une jeunesse sans direction, dénudée et troublée?

La Bible, le livre inspiré d’en haut, retrace le plan de Dieu avec l’Homme, la promesse de sa venue et la réalisation de cette venue en Christ. Le cantique nationale Suisse retrace la foi judéo-chrétienne de ce pays, pays encore fructueux et béni, et vers lequel se tourne tous les frontaliers. 

Que personne ne nous abuse, seule une  religion folle, hautaine et intolérante ne peut entendre les Paroles du seul Sauveur.

Jésus a dit :

Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 
Mais le mercenaire, qui n’est pas le berger, et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse.

Jim Jones : La séduction empoisonnée

La vie est dans le sentier de la justice,
et il n’y a pas de mort dans la voie de son chemin.
( La Bible – Proverbes 12:28 )

Il y 30 ans, le 18 novembre 1978, au Guyana, mouraient 9131 adeptes de la secte de Jim Jones, dont 260 enfants. Six personnes purent s’échapper, et 80 membres, qui n’étaient pas sur place ce jour-là, survécurent.

Une note anonyme manuscrite, ramassée sur les lieux du drame, fut retrouvée récemment à la California Historical Society2:

Pour qui trouvera cette note:
… Recueillez les bandes magnétiques, tous les écrits. Toute l’histoire de ce moment de cette action, doit être examinée, encore et encore. … Si personne ne comprend, il importe peu. Je suis prêt à mourir maintenant. L’obscurité tombe sur Jonestown, notre dernier jour sur terre …

Nous examinerons en effet cet événement – qui ne peut laisser insensible personne. Les fidèles du «Temple » cherchaient une vie d’amour et de partage, sans distinction de race et de rang. Leur espoir se termina par l’un des plus terribles suicides collectifs de l’humanité3.

Comment leur « paradis » terrestre put-il se transformer en enfer? Comment Jim Jones a-t-il pu leurrer et entraîner autant de gens dans la mort? Et surtout, cela pourrait-il se reproduire?

Dans ce numéro, nous essaierons de retracer l’histoire de ce mouvement, ses mécanismes, sa fin – et d’en tirer une leçon.

Jim Jones : Ses racines

Le père de Jim Jones était sans travail, alcoolique et membre du Ku Klux Klan. Très jeune, sa mère le prenait déjà pour un futur Messie.

En 1948, Jim fut diplômé d’une grande école4, en avance et avec mention. Il était intéressé par la médecine. Il rencontra une étudiante infirmière, Marceline Baldwin, pendant son travail dans un hôpital et l’épousa en 1949. En 1951, à Indianapolis, il devint étudiant pasteur dans une Église Méthodiste, mais fut très déçu par la ségrégation raciale au sein de l’Église. Il devint aussi membre du parti communiste. Il affirma plus tard avoir désiré démontrer son idéologie marxiste en infiltrant l’Église.5

En 1959, Marceline donna naissance à Gandhi Stephan Jones, leur seul enfant biologique. Plus de 15 ans plus tard, Jones enfantera un fils d’une de ses disciples, Caroline Layton, et revendiquera la paternité de Jean-Victor Stoen, officiellement le fils de Tim et Grace Stoen.

En 1956, il choisit de fonder sa propre Église – People’s Temple (le Temple du Peuple). Celle-ci rejoignit les Disciples du Christ en 1960, où Jones fut consacré en 1964.

Sa « vision » vient d’un prédicateur noir charismatique, George Baker, plus connu sous le nom de « Père Divin6 », qui fonda dans les années 1920, le « Mouvement Missionnaire pour la Paix Universelle7 ». Le Père Divin procurait de l’aide à ses concitoyens de Harlem, par le biais d’entreprises coopératives redistribuant les biens.

Les membres travaillaient pour peu, ou rien, et investissaient leurs biens. En contrepartie, ils bénéficiaient des biens mis en commun. Le Père Divin se présentait comme étant Dieu, et faisait des démonstrations de ses pouvoirs surnaturels. Jones lui rendit plusieurs fois visite.

Un terrain favorable

Dans les années 1965-1970, la Californie était politiquement progressiste et active. Il y régnait un esprit de liberté et de protestation. Beaucoup de jeunes y cherchaient de nouveaux repères.

Ce fut l’émergence de nombreux mouvements comme celui des Hippies, le mouvement « Parole Libre » dans l’université de Berkeley, l’Eté de l’Amour en 1967, de groupes de rock influents comme Jefferson Airplane, Bob Dylan, et les Doors. Ce fut aussi le début d’une triste drogue : Le LSD.

La ségrégation raciale était de moins en moins acceptée, et les valeurs traditionnelles du Christianisme reculaient.


Enfin, les gens avaient peur de la menace nucléaire, et les protestations contre la guerre du Vietnam se multipliaient. Tous ces éléments facilitèrent la venue en Californie de Jones. Il prônait une solution sociale aux mécontents et aux exclus. Jones donnait à chacun l’impression d’avoir de l’importance. il fut un des premiers à adopter un enfant de couleur. Beaucoup de jeunes et de femmes de couleur trouvèrent un soutien au Temple car il y avait vraiment une entraide entre les gens de son groupe. Certains abandonnèrent même la drogue. Tous les biens des membres étaient mis en commun8.

Son discours anti-raciste était attrayant :

Je représente le principe divin, l’égalité totale, une société où les gens possèdent tout en commun, où il n’y a ni riches ni pauvres, où il n’existe pas de races. Là où il y a des gens qui luttent pour la justice et la droiture, là je suis.


Politiquement doué

Jones contribuait financièrement à des causes politiques diverses9, et pouvait mobiliser en moins d’une heure, une foule de centaines de bénévoles pour organiser des manifestations politiques.
De nombreux politiciens ont permis à Jones d’apparaître sur scène avec eux, ce qui a renforcé sa crédibilité.

Le début de son ministère:

Un article du magazine « Esquire »10 suggérait que la vallée de Redwood en Californie pouvait échapper à une destruction nucléaire. Peu après, Jim Jones affirma avoir reçu par révélation qu’un holocauste nucléaire imminent était sur le point de détruire le monde et que les membres du Temple qui lui resteraient fidèles, seraient les seuls à être sauvés. Lui seul était censé connaître précisément l’endroit sûr. Si un membre songeait à une défection, Jones était prompt à le menacer en disant que la catastrophe, la maladie, ou la mort, allait l’atteindre. Souvent, il affirmait publiquement:

Il arrive de mauvaises choses à ceux qui quittent

En 1965, Jones emmena le «Temple du Peuple » en Californie. Celui-ci se développa dans les années 70, en un groupe de propagande politique et sociale. Il y avait bien un culte religieux, mais les anciens membres savaient qu’il ne poursuivait qu’un but : la justice sociale et l’égalité raciale. En 1976 Jones affirmait publiquement être athée.

La fin justifie les moyens


Lors des offices religieux, Jones utilisait des « pouvoirs extraordinaires » : Il lisait les pensées, guérissait les cancers, annonçait l’avenir. Jones utilisait pour cela des agents qui simulaient cécité et handicaps divers; il fouillait aussi les poubelles des membres ou relevait des informations chez leur médecin pour connaître leur vie privée. Tout en reconnaissant qu’ils agissaient de manière malhonnête, Jones et ses sbires justifiaient leurs actions par leur espérance en un état socialiste égalitaire créé autour de leur mouvement.

Exode au Guyana

En 1974, Jones précipita le départ de tous les membres pour le Guyana, à Jonestown11, « un paradis » en bordure de la jungle. Il y avait trop de pressions pour rester à San Francisco. Des plaintes allaient être publiées par des ex-membres dans le « US Magazine ».

Dégradation visible

Jones avait l’habitude de s’auto-médicamenter et, après la mort de sa mère en décembre 1977, ses problèmes de drogue ont empiré. Il alternait entre tranquillisants, stimulants et antidépresseurs. Un de ses fils survivants le suspecte d’avoir consommé de l’héroïne à Jonestown.

Enseignement de plus en plus confus

Jones n’a jamais prêché l’évangile de Jésus-Christ; il n’a jamais annoncé le Salut que Dieu offre aux pécheurs par la foi dans l’œuvre rédemptrice de Christ.

Ses sermons étaient inspirés d’articles de journaux et formaient un étrange mélange de socialisme marxiste, de bouddhisme, et d’ enseignements du « Père divin ». Parfois Jones faisait référence à la Bible pour la dégrader comme étant pleine d’erreurs et d’incohérences. Parfois encore, il citait quelques versets devant les journalistes pour montrer que seul son groupe pratiquait le partage, comme le faisaient les premiers chrétiens.

Il se distança du christianisme de plus en plus. Un jour, il prit une bible et la jeta dans la salle, puis il regarda à droite et à gauche … il y eut un silence et il annonça que la foudre du ciel ne l’avait pas frappé. Une fois, il en brûla même une pour prouver qu’il s’agissait seulement d’une « idole de papier ».

Jones dénigrait12 la légitimité de la Bible en la qualifiant de « remplie d’erreurs », d’« immoralité » et d’ «inconsistance ». Selon lui, elle justifierait l’esclavagisme depuis 2000 ans. Même si Jones fustigeait la légitimité de la Bible, il l’utilisait en en tordant le sens pour démontrer son incarnation divine.

Paul a dit : Ils ne peuvent pas adorer un dieu inconnu. Oui, vous ne pouvez pas adorer tout ce que vous ne voyez pas.

Ses pseudo-miracles prouvaient son incarnation visible, il ajoutait …

puisque Dieu est au milieu de vous, vous pouvez jeter votre bible. La Bible est un contrat, comme une hypothèque, quand il est payé [depuis mon arrivée] vous n’avez plus besoin du contrat. Jetez-le immédiatement.

Il enseigna un jour à renoncer au « Dieu du ciel» qui ne guérit pas, mais demanda de s’adresser à lui.

C’est ce que je veux dire sur le Dieu du ciel, vous ne pouvez pas croire dans le Dieu du ciel.

Un homme se noya lors d’un accident de bateau car il ne put atteindre la corde que lui jetait son fils. Selon Jones, ce ne fut pas la véritable raison du drame :

il ne me connaissait pas.13

Jim Jones ainsi que certaines personnes influentes14 de son entourage croyaient en la réincarnation. Dans le document audio Q92815, on entend Jim Jones s’adresser, dans une séance de spiritisme, à un esprit qui cherchait le corps d’un membre. L’esprit en question avait trahi Lénine et Jésus. Jones, se prenant pour une réincarnation de Jésus, Bouddha, du Báb et de Lénine, pardonna à cet esprit et put ainsi réconforter autant l’esprit que le membre qu’il devait habiter.

Tu as besoin d’un corps… Il y a quelqu’un ici à qui cet esprit appartient : Vous n’êtes pas intégrés, c’est pour cela que vous êtes troublés.

Socialisme et communisme, théorie et pratique:

La théologie de Jim Jones était empreinte d’utopie politique.

« La fraternité est notre religion »

Étant jeune, Jones fut un lecteur vorace, il étudia Joseph Stalin, Karl Marx, Mahatma Gandhi et Adolf Hitler. Il admirait la défense soviétique de Stalingrad face aux nazis et restait perplexe quant à la guerre froide entre américains et russes. Les idéaux du communisme lui plurent. Jones voyait un fondement biblique dans la redistribution des biens par la société:

Car il n’y avait parmi eux aucun indigent: tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu, et le déposaient aux pieds des apôtres; et l’on faisait des distributions à chacun selon qu’il en avait besoin. (Actes 4:34-35)

En 1978, Jones devint de plus en plus paranoïaque. Craignant de perdre John (son fils biologique), il organisa des nuits de veille pour protéger son camp en prétendant que les autorités guyanaises allaient venir enlever l’enfant et torturer les membres. Il n’est pas facile de dire dans quelle proportion cette phobie mégalo paranoïaque était pathologique, ou bien si elle faisait partie des techniques d’endoctrinement – techniques aussi utilisées par différentes dictatures socialistes – pour isoler et maintenir un groupe dans la peur.

Jones laissa aussi ses membres écrire à plus d’une douzaine de gouvernements étrangers à propos de leur politique d’immigration en vue de préparer un autre exode vers un pays communiste. Il a également écrit à l’État américain pour se renseigner sur la Corée du Nord et l’Albanie stalinienne.

À Georgetown, des membres se réunissaient fréquemment avec les ambassades de l’Union soviétique, de la Corée du Nord, de la Yougoslavie et de Cuba. Des négociations intensives furent initiées en vue d’une éventuelle installation en Union soviétique. Différents lieux d’installation sont cités dans des mémorandums. Sharon Amos, Michael Prokeš et d’autres membres du Temple eurent un rôle actif dans l’amicale Guyana-Corée du Nord qui parrainait deux séminaires sur les concepts révolutionnaires du leader nord-coréen Kim Il Sung.

Le 2 Octobre 1978, Feodor Timofeyev de l’ambassade de l’Union soviétique au Guyana a visité pendant deux jours Jonestown et a prononcé un discours. Jones l’a introduit ainsi:

«Pendant de nombreuses années, nous avons fait connaître nos affinités publiquement : Le gouvernement des États-Unis n’est pas notre mère; l’Union soviétique est notre patrie spirituelle »

Timofeyev ouvrit son discours avec les vœux de l’URSS :

« Les plus profondes et les plus sincères salutations à la population de cette première communauté socialiste et communiste des États-Unis d’Amérique, au Guyana et dans le monde »

Ces 2 déclarations furent suivies d’acclamations et applaudissements prolongés de la foule.

Timofeyev déclara également:

Je vous souhaite, chers camarades, beaucoup de succès pour le grand, très grand travail que vous faites ici.

Le jour du massacre Jones proclamait encore :

Je donne ma vie pour le socialisme et le communisme.

Manipulations et abus

Lorsque de nouveaux membres se présentaient au Temple le dimanche matin, ils étaient tenus de signer leur nom sur une page blanche. Celle-ci était ensuite annotée en cas de défection ou de désaccord avec Jones.

Si quelqu’un avait fait quelque chose de désapprouvé, il passait en « discipline » le mercredi soir devant l’ « église ». Ces disciplines infligées par le « Père » étaient cruelles et brutales. Parfois, une personne devait être « fessée » jusqu’à 175 coups, avec un instrument en bois. La victime en gardait de profondes ecchymoses. En d’autres occasions, des femmes, qui avaient été surprises à prendre de la nourriture en plus de la ration normale, devaient se dévêtir devant les autres membres.

Pendant certaines périodes, les membres travaillaient tellement pour le groupe (en plus de leurs activités privées) qu’ils ne dormaient que quelques heures par nuit. Dans ces conditions, ils n’étaient plus capables de prendre des décisions personnelles, et s’en remettaient en tout à leur leader.

A Jonestown, Jones enregistrait ses messages, et les rejouait en boucle la nuit, de sorte que les membres entendaient jour et nuit le même laïus.

Jones dira plus tard à ses fidèles :

Vous êtes tous homosexuels, et le plus tôt vous le saurez, le mieux ce sera. Je suis le seul véritable hétérosexuel et le seul homme qui peut vraiment satisfaire une femme.

Il demandait à certains de ses membres de s’abstenir de relations sexuelles avec leur conjoint, alors qu’il avait librement et fréquemment des rapports sexuels avec ceux-ci (hommes et femmes).

Jones ne permettait pas que ses membres quittent le camp16. A une personne âgée qui avait demandé de rentrer chez elle pour Noël, Jones répliqua :

C’est un blasphème de vouloir rentrer. J’ai le pouvoir de t’envoyer à la maison, mais ce n’est pas le temps de rentrer…

Il prétendait que certains allaient faire semblant de quitter le camp pendant la nuit, et que le devoir de chacun, était de les dénoncer. La communauté paradisiaque vivait dans la suspicion et la dénonciation. Personne n’osait parler à personne.

Le couple Stoen et « leur » enfant


Ci contre, Jones est à côté du couple Tim et Grace Stoen et un homme inconnu tenant John Victor Stoen qui, selon Jones, était son propre fils.

Marceline, l’épouse de Jones, connaissait Carolyn Jones Layton ainsi que les autres amantes de Jones. C.J. Layton donna naissance à un fils de Jones et l’aida à recruter encore plus de femmes dans le noyau du groupe – un harem informel!

Après le divorce du couple, en novembre 1977, un tribunal de San Francisco accorda la garde de John à Grace Stoen.

En janvier 1978, Tim Stoen se rendit à Georgetown au Guyana avec l’espoir d’obtenir, des autorités guyanaises, la garde de l’enfant, mais il échoua. Les adeptes de Jones firent des menaces de meurtre au juge de Georgetown, pour qu’il rejette la demande de l’ex-membre Tim Stoen de récupérer son fils. Le juge refusa d’instruire le dossier, et indiqua à Stoen qu’il devait tout recommencer avec un autre juge. Un fonctionnaire guyanais rencontra Mr. Stoen et le somma de quitter le pays en un jour, une semaine avant que son visa n’expire. A l’aéroport, trois membres du Temple entourèrent Stoen et le menacèrent de mort s’il ne stoppait pas son action en justice. Stoen et d’autres défecteurs s’adressèrent alors au Congrès de Californie.

Le dernier jour :
Leo Ryan, le représentant du congrès


Leo Ryan, Jr. (5 mai 1925 – † 18 nov. 1978) était un démocrate américain, représentant du Congrès. Il avait passé volontairement une semaine en prison pour mieux comprendre les prisonniers.

Il était apprécié par la population et recevait des plaintes des familles des adeptes de Jim Jones. En novembre 1977, Ryan lisait au Congrès des États-Unis un témoignage de John Gordon Clark au sujet des risques liés aux sectes meurtrières.

Un an plus tard, le 18 novembre 1978, il vint à Jonestown pour vérifier les plaintes des familles sur la « liberté » des membres. Ryan arriva à Jonestown avec un journaliste, un cameraman, un ingénieur du son, et son aide. Les visiteurs furent reçus par de la musique et des danses et bien traités. Les membres étaient conditionnés pour cacher leur situation, mais un résident glissa une note à Ryan pour pouvoir quitter Jonestown.

D’autres encore dirent ouvertement au journaliste qu’ils voulaient partir. Bientôt une dizaine se joignirent à lui pour quitter Jonestown.

L’ambiance dans le camp devint subitement lourde et tendue. Un membre, encore vivant aujourd’hui, encouragea Ryan à quitter le camp pour sauver sa vie.

Avant de partir pour la piste de décollage, il reçut un coup de couteau d’un membre et, en arrivant à son avion, fut sauvagement attaqué ainsi que ses collaborateurs. On ne sait pas exactement qui donna l’assaut, mais on présume que l’ordre fut donné par Jim Jones en personne, ne supportant pas l’idée de voir « son » peuple partir.

La secrétaire du député et l’ingénieur du son survécurent à leurs blessures.

Le soir même, Jones encouragea ses membres au suicide. Il prétexta que les autorités allaient venir pour les torturer et qu’il valait mieux mourir dignement. Voici quelques extraits de la bande Q42.

s’il vous plait prenez la médication; il n’y a pas de convulsion. Ils vont torturer nos enfants, c’est trop tard, le choix n’est plus entre nos mains, c’est juste un goût amer, asseyez-vous et soyez calmes, … donne ta vie avec ton enfant,

Les enfants criaient, et certaines mères hurlaient ne voulant pas voir leurs enfants mourir. Mais Jones savait les remettre sur le chemin de la mort, par sa voix pleine de « compassion ».

Mères s’il-vous plait, donnez votre vie avec votre enfant … la mort est préférable à la vie… dépêchez-vous mes enfants.

Mourez avec dignité, ne soyez pas hystériques … Soyez patients. La mort est chose commune, si vous saviez ce qui vient sur vous … Arrêtez ce non sens, tout est fini et c’est bien, dépêchez-vous mes enfants, … finies les peines maintenant.

Jim Jones avait déjà préparé ses adeptes à un suicide collectif, le cyanure avait été acheté sous prétexte de vouloir l’utiliser en orfèvrerie. Les survivants racontèrent qu’autour de la colonie s’étaient positionnés des hommes en armes. Ce qui, au premier abord ressemblait à un suicide collectif, pouvait aussi être un meurtre collectif.

Les 250 bébés et enfants n’ont pas bu le poison de leur plein gré, celui-ci leur fut injecté dans la bouche avec des seringues.

Dans le film « Jonestown », un ex-adepte témoigne :

Ils nous ont tout simplement assassinés

Cela dit, dans la bande Q4217, on entend d’autres hommes et femmes s’associer avec zèle à Jones :

Vous ne serez jamais si bien, nous pouvons être heureux de partir,

D’après le dernier enregistrement, peu sont ceux qui ont résisté :

On peut citer Christine Miller qui s’est opposée ouvertement au plan de suicide de Jim Jones. Elle chercha vaillamment à le convaincre par des alternatives comme un exil en Russie, mais chaque fois, la foule acclamait les réponses de Jones. Elle a même poussé des acclamations lorsque le premier membre est mort.

Dieu condamne le suicide

Les dernières paroles de Jones enregistrées furent:

Prends notre vie, nous sommes fatigués.

En fait, les membres du « Temple » n’ont pas attendu que Dieu prenne leur vie, ils y ont mis fin eux-mêmes. Pourtant Jim Jones n’a pas considéré ce suicide collectif comme un suicide mais plutôt comme un « acte révolutionnaire pour protester contre les conditions d’un monde inhumain »19. Il emprunta ce terme à Heuy P. Newtime, un leader de Harlem. Ses adeptes, pour la plupart, virent dans ce suicide un acte courageux et vertueux.

Un des fugitifs rescapés témoigne cependant :

Ce ne fut pas une revendication quelconque, mais une perte sans aucun sens.

Précisons qu’en aucun cas, le suicide n’est justifié ni encouragé dans la Bible. Le suicide ressemble à un reniement de soi, mais reste un meurtre, donc une désobéissance au sixième des dix commandements.

Tu ne tueras point. Ex 20:13

Un faux Christ

Jones niait l’autorité des Écritures, et brûlait parfois des pages de la Bible; par contre il utilisait les paroles du Christ pour s’autoproclamer « Christ réincarné ». Le dieu mort est devenu vivant :

Comme Paul le disait les années passées, ‘Suivez-moi comme je suis Christ’. Je suis en train de faire croire au Jésus de l’histoire ancienne, par ces miracles de guérison, et prophéties que je réalise en son nom. Beaucoup ont cru que Dieu était mort, jusqu’à ce que je leur montre qu’il est aussi tangible que la nourriture qu’ils mangent et que l’air qu’ils respirent. Oh, quel privilège de vivre dans cette connaissance, et d’être capable de personnifier la pensée et les oeuvres de Dieu, donc de permettre aux coeurs purs de voir Dieu.

Jim Jones s’exaltait de manière de plus en plus blasphématoire:

Un jour, il s’exclama,

Je suis le Grand Prophète de Dieu !

Plus tard il affirma être la réincarnation de Jésus Christ, de Bouddha, et de Lénine. Peu de temps après, il demanda à ses brebis de l’appeler « Père ». Ainsi les cantiques étaient à la louange du « Père » pour tous les « miracles » qu’il avait faits (c’est-à-dire mis en scène) pour « son peuple ». Pendant les témoignages, les membres se levaient pour dire tout le bien que Jones avait fait. Il aimait être bercé de louange et d’adoration.

Voici une liste non exhaustive d’expressions de Jones l’identifiant à Dieu, celles-ci ont été enregistrées le jour de sa mort:

J’ai porté vos problèmes sur mes épaulesCependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, Esaie 53:4a
J’ai vécu pour tous, je vais mourir pour tous.Jésus, … il souffrit la mort pour tous. Heb 2:9b
Qu’est-ce que d’être appelé père ou papa?Et n’appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Mat 23:9
J’ai pratiquement donné ma vie, je suis mort tous les jours pour vous donner la paix.Jésus,… il souffrit la mort pour tous…. Je vous donne ma paix. Jean 14:27a; Héb 2:9b
Sans moi, la vie n’a pas de sens.Sans moi vous ne pouvez rien faire. Jean 15:5b
Je les ai sauvés.Le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. 1Jean 4:14b
Je ne peux pas me séparer de vousJe suis tous les jours avec vous. Mat 28:20a
Vous êtes mon peuple.je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Heb 8:10b

La foi en lui


Ses adeptes répondaient positivement à son désir de supplanter Dieu, et affichaient clairement leur foi en lui

Je crois en Jim Jones20

Nous faisons cela pour toi

Tu es le Saint21

Leçons à en tirer:

Aujourd’hui, la plupart des personnes de moins de 30 ans ne connaissent pas l’histoire de Jim Jones, même aux USA.

Une expression idiomatique et sarcastique est toutefois restée dans la langue populaire américaine: « Don’t drink the kool-aid »22, littéralement « ne bois pas la limonade (marque kool-aid)». Cela signifie : « Ne crois pas tout aveuglément ».

Soyons vigilants. Hitler, comme Jim Jones a entraîné des milliers, voire des millions, dans la mort avant de se suicider. Lui aussi faisait figure de Messie et se faisait appeler Führer (le guide).

Les conséquences spirituelles :

Jésus-Christ nous a mis en garde contre les faux-christs.

Si quelqu’un vous dit alors: Le Christ est ici, ou il est là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. Voici, je vous l’ai annoncé d’avance. Si donc on vous dit: Voici, il est dans le désert, n’y allez pas; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas. Mat 24:23-26

L’Antéchrist est le faux messie qui, d’après l’Évangile et l’Apocalypse, paraîtra peu avant le retour de Christ et prêchera un faux évangile.

Un antéchrist est, par extension, celui qui s’oppose au Christ, mais surtout qui usurpe la place de Christ. Différents éléments des discours de Jim Jones montrent qu’il se faisait passer pour le Christ.

Intrigues :

Lui et Annie Moore (l’infirmière qui a probablement concocté la potion au cyanure) ont été retrouvés morts par balle à la tête. On ne sait pas si Jones s’est suicidé, s’il a demandé à A. Moore de le tuer, ou si une tierce personne les a tués tous les deux.

Le FBI a retrouvé dans la salle d’enregistrement de Jonestown une bande audio contenant des extraits concernant le drame. L’enregistrement23 a été réalisé de manière professionnelle par quelqu’un qui connaissait bien le matériel. On ne sait toujours pas qui a fait ces enregistrements, et dans quel but.

On y entend Maria Katsaris24 appeler les adeptes à venir boire le poison.

Vous devez avancer, et ceux qui sont sur les côtés, allez, mettez-vous près de l’emplacement radio. Tout le monde va derrière la table, et en retrait, OK ? Il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Chacun reste calme et essaye de calmer ses enfants … et pour tous les enfants qui aident, faites rentrer les petits enfants et rassurez-les. … Ils ne pleurent pas de souffrance, c’est juste un goût amer. … ce ne sont pas des pleurs de douleur. Annie Mc Gowan, Est-ce que je peux te voir ici derrière, s’il te plait…

Sa voix était sobre et sans émotion, et avec un sang-froid supérieur à celui de Jim Jones, comme si ce n’était qu’une distribution de boisson bénigne dont elle était la responsable. Aurait-elle joué un rôle important dans la vie de Jones?

Jim Jones n’a pas bu le poison, mais il a été tué d’une balle dans la tête, par qui?

Autant de détails non encore élucidés qui ont donné lieu à des spéculations des plus fantaisistes. Le FBI aurait assassiné les fidèles de Jonestown et maquillé le meurtre en un suicide collectif.

Qui est responsable?

Qu’on ne s’y méprenne, ce n’est ni le FBI, ni une société secrète quelconque qui a orchestré ce suicide collectif, mais un gourou séducteur voulant remplacer Christ (2Jean 1:7), un loup cruel qui n’épargne pas le troupeau, et qui enseigna des choses pernicieuses, pour entraîner des disciples après lui. (Actes 20:29,30)

Lui même était esclave du péché, fornicateur, drogué, dépressif, et conduit par celui qui porte bien ses titres: Le père du mensonge et le meurtrier dès le commencement, Satan (Jean 8:44).

L’Exode en enfer :

En fuyant l’Indiana pour la Californie, et la Californie pour le Guyana, Jones cherchait le paradis. En fin de course, n’ayant pas même trouvé la paix, et n’ayant pas d’autre issue, il a choisi la mort, et il y entraîna toutes ses ouailles. Il n’est nul besoin d’aller chercher la paix dans une utopie idéologique et loin de chez soi.

Si quelqu’un vous dit alors: Le Christ est ici, ou: Il est là, ne le croyez pas.(Mat .24:23 )

La paix du cœur ne se trouve qu’en Jésus-Christ. Lui seul a pu dire :

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. (Mat .11:28)

Il suffit de se repentir et de lui ouvrir son cœur.

Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.(Apoc. 3:20)

La recette du poison séducteur:

Le poison fut concocté avec du jus de fruit ou de la limonade25, et du cyanure, que Jones avait pu se procurer avec une licence d’orfèvre, en prétendant vouloir assainir de l’or.

Il existe de nombreux faux christs de par le monde, mais peu ont mené la quasi totalité de leurs membres au suicide.

Les ingrédients de son « succès » dramatique furent les suivants :

  • Charismatisme, séances théâtrales, contacts politiques, manipulation totale, spiritisme, autorité non partagée, mensonge, usurpation du nom de Dieu et rejet de la Bible.
  • Jones a su séduire, en faisant preuve de vertus qui étaient rares à l’époque : Il a su approcher les délaissés et les gens de couleur. Il a vécu dans un semblant de renoncement: Il ne roulait pas en voiture de luxe, ni habitait dans des appartements somptueux comme le font certains « super-évangélistes » actuels.
  • Jones a su ne révéler que le minimum de lui-même. Il savait à l’inverse discerner les attentes de chacun, que ce soit dans le cercle du peuple du Temple, parmi les hommes politiques locaux, ou avec ses différentes compagnes. La plupart du temps, il s’est caché derrière ses lunettes de soleil, et laissait chacun projeter ses espoirs en lui.
  • Jones insistait sur le fait que son groupe était toujours sur le point d’être attaqué par les autorités américaines pour contribuer à l’unification de sa congrégation et à la consolidation de sa position quasi-messianique. En fait, en 1976, seuls des fonctionnaires des impôts avaient enquêté sur cette organisation.

Les enseignements du Diable ne changent guère. Il promet la vie, met en doute la Parole de Dieu, ensuite la renie (Genèse 3:1,4). Il travaille dans les ténèbres, et ne relâche point ses prisonniers. (Esaie 14:17)

Jones profita aussi du manque de connaissance et de vigilance de ses adeptes.

Conclusion:

Se prendre pour Dieu, voilà la première tentation de l’humanité. C’est encore aujourd’hui la cause de bien des maux. Cette déviance sectaire n’est pas à prendre à la légère. La note manuscrite trouvée après le massacre dit encore :

Nous ne voulions pas cette fin, nous voulions vivre et apporter de la lumière sur un monde qui est prêt à mourir pour voir un peu d’amour…

Ces paroles sont sincères, mais d’une personne aveuglée et endoctrinée qui s’est tuée sans raison. Une foi sincère n’est pas suffisante pour apporter de la lumière au monde.

Au contraire, Jones a apporté un peu plus de ténèbres en dépouillant ses adeptes, en brisant des couples, et en faisant couler bien des larmes, autant parmi les « siens » que chez leurs proches. Pire, Jones et son groupe ont occulté Celui qui est véritablement la lumière du monde. Une ex-adepte affirme dans son témoignage :

C’était le paradis sur terre, je ne peux plus croire au paradis

La « menace de Jonestown », le représentant du congrès, Leo Ryan, fut celui qui voulait faire la lumière sur cette secte. Il en fut la première des « vraies » victimes. Il fut un politicien exemplaire par sa vigilance anti-sectes et son discernement26. Il fut aussi un critique de la première heure de la Scientologie, ainsi que de l’Église de l’unification de Sun Myung Moon. Il reçut à titre posthume la médaille d’or du congrès en 1983.

D’autres gourous se prennent pour Christ aujourd’hui, comment seront-ils reçus par nos contemporains, et par nos politiciens?

1 Selon différentes sources : 909 morts

2 Voir la reproduction intégrale dans le livre de témoignages: Dear People: Remembering Jonestown

3 Toute la lumière n’est pas faite sur cette affaire. La question demeure : est -ce réellement un suicide collectif, les premiers éléments d’enquête ayant conclu à des meurtres par injection ou par balle [NDLR] ?

4 Richmond High School

5 Autobiographie audio : http://jonestown.sdsu.edu/AboutJonestown/Tapes/Tapes/TapeTranscripts/Q134.html

6 En anglais « Father divine », il fut inspiré par Marcus Garvey

7 En anglais « Universal Peace Mission Movement »

8 Jones demandait jusqu’a 25% des revenus, et le niveau de vie du groupe était relativement bas.

9 Contributions même symboliques

10 Magazine mensuel comprenant photos de charme, mode masculine, économie et nouvelles technologies.

11 Anglais : Jonestown = la ville de Jones

12 http://jonestown.sdsu.edu/AboutJonestown/PrimarySources/letter-orig.htm

13 Jean 17:3 Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.

14 Un « thérapeute » enseignant la réincarnation, soutint fortement Jones le jour du suicide,

15 Bande audio enregistrée par les membres du Temple et ramassée par le FBI plus tard.

16… comme sur le modèle des politiques restrictives d’émigration de l’ex-Union soviétique, Cuba, Corée du Nord et autres républiques communistes.

17 Transcription : http://jonestown.sdsu.edu/AboutJonestown/Tapes/Tapes/DeathTape/Q042.html

18 Comparez avec Jean 10:28

19 Le parti des panthères noires (Black Panther Party) était une organisation Afro-Américaine co-créée par Heuy P. Newtime pour promouvoir le pouvoir des noirs et de l’auto-défense par des actes d’agitation sociale. Il a été actif aux États-Unis depuis le milieu des années 1960 jusque dans les années 1970. Heuy P. Newtime fut accusé d’avoir tué un policier, et mourut assassiné dans une affaire de trafic de cocaïne.

20 I believe in Jim Jones, comparez avec Jean 3:16

21 You are the Holy one, comparez avec Jean 6:69

22 Bill O’reilly , un présentateur TV très populaire aux US, en fait parfois mention : « Don’t drink the Kool-Aide »

http://www.youtube.com/watch?v=zf3Gh8dVoBo

23 Nommé Q042 par le FBI

24 Maria Katsaris, dernière-née d’un ex-prêtre grec orthodoxe, était une jeune femme vive et intelligente. Elle fut parmi ses premiers disciples, et aussi sa maitresse. Elle fut retrouvée empoisonnée près de Jones.

25 La boisson mortelle aurait été préparée avec du jus de fruit « flavor-Aid », et non avec la limonade de marque « Kool-Aid » aussi disponible au camp. Cela dit, l’expression « Don’t drink the Kool-Aid » est restée.

26 Il fut remarqué notamment par ses critiques à l’égard du manque de surveillance de la CIA par le congrès.

Presse: SOUS L’EMPRISE DE LEUR GOUROU, ILS JEÛNAIENT POUR «RENCONTRER JÉSUS»: 89 CADAVRES DÉCOUVERTS AU KENYA

Par charentelibre.fr avec AFP, publié le 25 avril 2023 à 15h40, modifié à16h33

Les corps de plus de 80 fidèles d’une secte ont été exhumés près de la ville côtière de Malindi, au Kenya. Sous l’emprise de leur gourou présumé, ils se seraient laissés mourir de faim « pour rencontrer Jésus ».

Le macabre décompte se poursuit dans la forêt de Shakahola, dans l’est du Kenya : 16 nouveaux corps de membres d’une secte prônant un jeûne extrême ont été retrouvés ce mardi, portant le bilan à 89 morts dans cette affaire qui suscite l’horreur et l’indignation. Ce bilan – dans lequel figurent des enfants – est provisoire alors que les recherches se poursuivent sur le site de ce qui est désormais appelé le « massacre de la forêt de Shakahola ».

« Nous ne savons pas combien de fosses communes, combien de corps nous allons découvrir »,

a déclaré le ministre de l’Intérieur Kithure Kindiki, en visite sur place en début d’après-midi, annonçant la découverte de six nouveaux corps après une dizaine plus tôt dans la matinée.

34 survivants

Un total de 34 personnes ont par ailleurs été « retrouvées vivantes », a-t-il ajouté. Le ministre a évoqué la possibilité d’engager des poursuites pour « terrorisme » contre Paul Mackenzie Nthenge, le « pasteur » autoproclamé de ce groupe appelé Eglise Internationale de Bonne Nouvelle (Good News International Church) qui prônait de jeûner pour rencontrer Jésus.

Lundi, le président William Ruto l’avait qualifié de « terroriste » et promis des mesures sévères contre ceux « qui veulent utiliser la religion pour faire avancer une idéologie louche et inacceptable ».

Des équipes sont également engagées dans un contre-la-montre pour retrouver des survivants.
 Des équipes sont également engagées dans un contre-la-montre pour retrouver des survivants.Photo AFP

Morgue pleine

Depuis plusieurs jours, des enquêteurs retournent la terre rouge d’une vaste zone de « bush » de 325 hectares, non loin de la ville côtière de Malindi, où pourraient se trouver des dizaines de fosses communes. Un enquêteur a affirmé lundi que jusqu’à six personnes avaient été enterrées dans la même tombe, tandis que d’autres corps ont été retrouvés à même le sol.

L’afflux de corps d’ores et déjà retrouvés a saturé la morgue de l’hôpital du sous-comté de Malindi, a expliqué l’administrateur de l’établissement, Said Ali. « La morgue de l’hôpital a une capacité de 40 corps », a-t-il souligné, indiquant que la Croix Rouge avait été sollicitée pour fournir des containers réfrigérés. Des équipes sont également engagées dans un contre-la-montre pour retrouver des survivants.

« Chaque jour qui passe, il y a une très forte possibilité que d’autres meurent », a prévenu Hussein Khalid, directeur exécutif de l’ONG Haki Africa qui avait alerté la police sur les agissements de l’Eglise Internationale de Bonne Nouvelle.« L’horreur que nous avons vue ces quatre derniers jours est traumatisante. Rien ne vous prépare à des fosses peu profondes contenant des enfants », a-t-il ajouté. Selon la Croix Rouge kényane, 212 personnes ont été signalées disparues à son bureau de recherche installé sur place.

Failles et scandale

Cette affaire suscite de nombreuses interrogations sur des failles de la part des autorités policières et judiciaires, qui connaissaient le« pasteur » mis en cause depuis plusieurs années. Ancien chauffeur de taxi qui avait créé son église en 2003, Paul Mackenzie Nthenge avait été arrêté en 2017, accusé de « radicalisation » car il prônait de ne pas mettre les enfants à l’école, affirmant que l’éducation n’est pas reconnue dans la Bible.

Il avait à nouveau été arrêté en mars après que deux enfants étaient morts de faim sous la garde de leurs parents, qui les avaient ensuite enterrés. Il avait été libéré contre une caution de 100.000 shillings kényans (environ 670 euros). Il est en détention après s’être rendu à la police le 14 avril, après le début des recherches dans la forêt de Shakahola. Il a comparu le lendemain devant un tribunal, et doit à nouveau être entendu le 2 mai.

Ce scandale a également ravivé le débat sur le contrôle des cultes au Kenya, pays majoritairement chrétien, où des « pasteurs »« Églises » et autres mouvements religieux marginaux défraient la chronique. M. Kindiki a affirmé dimanche que ce massacre devait amener à « non seulement à la plus sévère des punitions pour le ou les auteurs de l’atrocité […], mais aussi à une réglementation plus stricte (y compris l’auto-réglementation) de chaque église, mosquée, temple ou synagogue à l’avenir ».


Commentaire de Vigi-Sectes

Ce triste événement nous rappelle le suicide collectif orchestré par un ex-pasteur nommé Jim Jones, au Guyana, dans lequel plus de 900 adeptes avaient mis leur foi.

Paul Mackenzie Nthenge : Un loup dans la bergerie !

Qu’on s’avise, ces « pasteurs » auto-proclamés ne représentent en rien les valeurs chrétiennes. L’éducation est hautement reconnue dans les Ecritures. C’est pourquoi les premières universités de l’Ouest de renom comme Cambridge et Yale se sont construisirent sur les fondements de monastères dont les enseignants étaient des religieux. Le monde judéo-chrétien est le plus lettré qui soit, et non la mort collective, mais plutôt « la Vie » est le chemin à prendre.

L’Eternel dit à Abraham :

J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer l’Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t’attacher à lui: car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours, et c’est ainsi que tu pourras demeurer dans le pays que l’Éternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob.

Deu 30:19-20

Devant cette confusion croissante, ne nous trompons pas de bon berger. Jésus a dit :

Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.

Herbert W. Armstrong confesse un inceste !

Traduction de l’article du site hwarmstrong.com,

LA DOULOUREUSE VÉRITÉ

ce site recense une collection de faits, d’opinions et de commentaires de survivants l’Église de Dieu mondiale d’Herbert W. Armstrong, Worldwide Church of God et de ses filles.

Confession d’Herbert Armstrong

Extrait du rapport Ambassador #27

« De nombreux lecteurs se souviendront que lorsque le livre de David Robinson a été publié en 1980, il contenait de nombreuses allégations choquantes même pour certains des critiques de longue date d’Herbert W. Armstrong. Aucune accusation n’était plus surprenante que celle trouvée dans le dernier chapitre du livre. Robinson y accuse Herbert W. Armstrong d’avoir entretenu une relation sexuelle intime avec la plus jeune de ses deux filles pendant une période d’environ une décennie, à partir du début des années 1930. L’organisation Armstrong, par le biais de substituts, a tenté d’utiliser les tribunaux pour bloquer la distribution du livre de Robinson, mais a échoué lamentablement (Ambassador Report, Sept 1980). Il est cependant remarquable qu’en essayant d’empêcher la distribution du livre de Robinson, il n’a jamais été affirmé que l’allégation d’inceste était fausse. De même, Dorothy Mattson, la fille cadette d’Herbert W. Armstrong, ne s’est jamais présentée pour nier l’histoire d’inceste (et elle a refusé à plusieurs reprises de répondre aux questions du Rapport à ce sujet). Malgré tout cela, il semble qu’il y ait encore des gens qui préfèrent croire que l’histoire d’inceste a été fabriquée.

Rappelons brièvement les faits. En 1971, Garner Ted Armstrong rend visite à sa jeune sœur Dorothy. Il se doutait depuis longtemps du type de relation que son père et sa sœur entretenaient durant sa jeunesse. Ils discutent autour de quelques verres, puis Ted lui fait part sans détour de ses soupçons. Elle a fait plus qu’admettre ses allégations. Avec candeur, elle a raconté détail après détail choquant.

Pendant plusieurs années, Garner Ted Armstrong garde l’information pour lui. Mais Dorothy ne l’a pas fait. Elle a divulgué les mêmes informations à de nombreuses autres personnes, dont David Antion (le beau-frère de Garner Ted Armstrong) et Lois Chapman (qui avait été mariée à feu Richard Armstrong, le frère aîné de Ted).

L’histoire de Dorothy, telle que racontée à Ted et à d’autres, était qu’Herbert avait commencé à la caresser et à la peloter lourdement en 1933, alors qu’elle avait treize ans, à peu près au même moment où Herbert W. Armstrong prétend maintenant que Dieu l’utilisait pour fonder l’ère moderne de la seule vraie église. Mais il n’a commencé à aller « jusqu’au bout » avec elle que trois ans plus tard. Un jour, Dorothy est rentrée chez elle après un rendez-vous avec un jeune caissier de banque pour informer son père qu’elle venait d’être « à moitié violée ». À sa grande surprise, Herbert est en fait « ravi » de la nouvelle. Herbert décide qu’il est temps de lui montrer comment on fait vraiment. A partir de là, Herbert est allé « jusqu’au bout ». L’année 1936, Dorothy avait 16 ans. Étrangement, Dorothy a affirmé qu’Herbert était devenu par la suite un bon ami de l’employé de banque.

La relation incestueuse a duré des années, mais elle n’était apparemment pas agréable pour les deux parties. Dorothy a raconté à ses amis qu’une fois, dans une chambre d’hôtel, elle a si fortement protesté contre les abus d’Herbert que le directeur a frappé à la porte et a demandé la raison de tout ce bruit. Herbert s’empressa de l’informer que sa « jeune épouse » n’était pas très coopérative en raison de son inexpérience. Satisfait de l’alibi, le manager est parti. Dorothy a affirmé qu’Herbert l’a alors maîtrisée, et après l’avoir attachée au lit et bâillonnée, a commencé à la violer. Il est dommage qu’Herbert ait négligé d’inclure cet incident dans son livre God Speaks Out on the New Morality.

Pendant ces années, en plus de l’emmener dans des voyages d’affaires supposés être liés à l’église ou au ministère, il n’était pas rare qu’Herbert emmène Dorothy danser le vendredi soir. Lors d’une de ces occasions, elle lui demanda s’il s’inquiétait parfois qu’un membre de son église les voit. Il lui répondit que non, parce que, en fait, ils étaient trop stupides pour sortir danser le vendredi soir et qu’il les avait bien entraînés (à respecter le sabbat du vendredi au coucher du soleil au samedi au coucher du soleil).

Ces incidents ne sont qu’une partie de la terrible vérité que Dorothy a racontée à Garner Ted et à d’autres. Malgré les bouleversements de l’église, les disputes avec son père, les problèmes émotionnels personnels et la notoriété considérable de ses propres péchés, Ted ne dit rien du passé honteux de son père. Pas avant 1978.

Cette année-là, au cours d’une discussion animée entre Garner Ted Armstrong et son père, Herbert W. Armstrong a menacé de « détruire » Ted en rendant publiques certaines informations sur sa vie personnelle. Mais Ted a répondu en disant qu’il pouvait détruire HWA avec les informations qu’il avait. Ted a accusé son père en termes très clairs, en criant : « Tu as baisé ma soeur ! » Herbert, choqué par la connaissance de Ted de la relation incestueuse, ne peut que répondre : « Eh bien, il y a eu des moments dans ma vie où je me suis éloigné de Dieu ». La conversation entendue par Benny Sharp, associé de Garner Ted Armstrong, fut la dernière rencontre en face à face entre les deux hommes. Et Ted a depuis raconté comment le regard haineux qu’il a vu dans les yeux de son père lui a fait penser qu’ils ne se reverraient plus jamais.

Comme nous l’avons décrit en détail dans notre numéro de 1977, au début des années 70, Garner Ted Armstrong s’est entiché d’une étudiante de l’Ambassador College. L’affaire qui en a résulté a causé une grande confusion dans les échelons supérieurs de la Worldwide Church of God. L’ancien évangéliste de la Worldwide Church of God David Antion se rappelle comment, à l’époque, il a discuté du problème avec Herbert W. Armstrong. Pendant des années, Antion est resté perplexe devant l’analyse presque freudienne proposée. Herbert W. Armstrong a dit à Antion que Ted fantasmait simplement que la jeune femme était sa propre fille. Cette déclaration n’a eu aucun sens pour Antion jusqu’à des années plus tard. (En passant, il est intéressant de voir comment Ramona a affirmé qu’Herbert W. Armstrong a été, au fil des ans, très jaloux des prouesses sexuelles supposées de Garner Ted Armstrong).

La dernière rencontre entre Garner Ted Armstrong et son père en 1978 n’a pas été la seule fois où Herbert W. Armstrong a avoué l’allégation d’inceste. En 1980, Henry Cornwall, alors un assistant d’Herbert W. Armstrong, a lu le livre de Robinson peu après sa parution et a demandé directement à HWA si le chapitre sur l’inceste était exact. Herbert W. Armstrong lui a répondu que oui. Il a ensuite demandé à Cornwall que sa femme Ramona ne voie pas le livre et n’apprenne pas l’histoire de l’inceste. Malheureusement pour Herbert, Ramona avait déjà une copie du livre et était dans la pièce d’à côté en train d’écouter la discussion Cornwall-Herbert W. Armstrong. Peu de temps après, elle a également confronté Herbert W. Armstrong au sujet de l’allégation d’inceste. Et une fois de plus, Herbert a admis que c’était vrai, mais a supplié et plaidé avec Ramona de ne pas laisser ce fait se mettre en travers de leur mariage. La cause du problème, dit-il, avait été Loma, sa première femme. Compte tenu de la perversité du passé d’Herbert, il n’est pas étonnant que l’amour de Ramona commence à s’étioler.

On ne peut que spéculer sur ce que la première femme d’Herbert, Loma, savait de ce qui s’était passé pendant dix ans entre son mari et sa fille cadette, mais certaines personnes qui étaient alors proches de la famille Armstrong ont remarqué que vers la fin de sa vie, Loma n’était pas en bons termes avec Dorothy et que pendant la dernière année de sa vie, elle semblait avoir perdu toute volonté de vivre. Elle est décédée en 1967 des suites d’une maladie qui, selon de nombreuses personnes, aurait pu être guérie par la science médicale, si elle avait profité de cette aide. Il est intéressant de noter également que la grande préoccupation d’Herbert W. Armstrong pour le tour du monde a commencé juste à cette époque.

Ramona a rapporté à des amis comment les allégations de Robinson ont préoccupé l’esprit d’Herbert W. Armstrong pendant une période considérable. Elle a également rapporté avoir vu une déclaration dactylographiée destinée à être signée par Dorothy. Elle déclarait qu’elle (Dorothy) n’avait jamais eu de relation sexuelle avec son père. Le document était, et nous serions prêts à parier qu’il l’est toujours, non signé. Dorothy sait sans doute que signer une telle déclaration lui coûterait cher financièrement, ce qui lui enlèverait tout moyen de pression sur son père. (Lors d’un récent voyage à Big Sandy, au Texas, Herbert W. Armstrong aurait déclaré que ses filles lui montrent très peu d’affection et ne se soucient que de son argent).

Dorothy a déclaré que sa relation sexuelle avec son père a continué au début des années quarante. En 1943, Herbert a célébré la cérémonie au cours de laquelle Dorothy a épousé Vern Mattson, qui devait peu après servir à l’étranger dans les Marines. Cependant, Dorothy a raconté à des amis comment, au moment de ses fiançailles, Herbert lui a dit que son mariage ne devait pas mettre fin à leur relation spéciale.

Peu après la libération de Vern de l’armée, Herbert est en mesure de lui fournir un emploi au sein de son organisation en pleine expansion. Bien que Dorothy se soit éloignée de l’église de son père vers 1951, Vern a continué son association. Il était le directeur commercial de l’organisation avant l’ère d’Albert Portune.

Qu’est-ce qui l’a poussé à quitter la société Armstrong ? Était-ce alors qu’il a découvert l’horrible vérité sur sa femme et son beau-père ? La citation suivante tirée de la transcription d’une déposition d’Herbert W. Armstrong fournit un indice (l’avocat de Ramona pose une question sur la vente de la maison de Dorothy à la Worldwide Church of God) :

Q : L’a-t-elle vendue à l’église ?

MR. BROWNE : Objection car non pertinent, immatériel et constitutionnellement inadmissible. Les transactions entre des tiers et l’église ne regardent personne dans ce cas particulier et je vous demande de ne pas répondre.

LE TÉMOIN (Herbert W. Armstrong) : Je refuse de répondre.

MR. DECKTER : D’accord. Où lui avez-vous fourni un logement ?

R : Je lui ai fourni un logement depuis, de temps à autre, depuis… Maintenant, attendez une minute que je pense à l’année. Voyons voir, je ne sais pas. Cela a commencé dans les années 1950, depuis que Vern Mattson a démissionné de son poste de directeur commercial de l’église.

Avant de quitter le sujet, un autre extrait de déposition mérite d’être cité. L’avocat de Ramona posait à Herbert W. Armstrong quelques questions de fond concernant sa santé :

Q : Et souffrez-vous d’autres maladies ou problèmes chroniques autres que ceux dont nous avons discuté ?

R : Pas que je sache….. J’ai des difficultés à dormir depuis, oh, laissez-moi voir, depuis 1933.

C’est l’année où Herbert W. Armstrong a commencé à abuser de sa propre fille. Est-ce étonnant qu’il n’ait pas bien dormi depuis ? »

Fin de l’extrait

Hillsong : La dégringolade confirmée

Dans notre article l’Eglise Hillsong prend-elle les Écritures trop au pied de la lettre?
nous posions la question:

Quels sont (ou seront) les autres « écarts » de l’Église de Hillsong?

Ce n’est pas la Parole de Dieu qui règne chez Hillsong, mais les émotions et le péché toléré (viols, adultères). Le reportage suivant (anglais) de sept 2021 confirme les avertissements de tous les chrétiens qui sont au pieds du SEUL MAÎTRE.

Courriers: La secte Jésus-Revient TV

Courrier d’un de nos lecteurs sur les sectes au Benin, au sujet de Jésus-Revient TV et des abominables fausses doctrines de la sécurité conditionnelle et de la perte du salut

Secte : Jésus-Revient TV. Plusieurs gourous, mais l' »évangéliste » béninois Jean Gratien Makounagnon en est une figure majeure, ainsi que l' »apôtre » béninois Abraham. Le prophète Jojapha du Cameroun fait aussi la promotion de ses enseignements, et le Camerounais David de Sion les propage beaucoup également.

Lien :  https://www.facebook.com/Jesus-RevientTV-111436026865882/

— Observations —

Secte évangélique extrêmement dangereuse de par la capacité de ses membres à se déguiser en ministres de justice. Moi-même, qui suis chrétien né de nouveau, lisant quotidiennement la Bible, j’ai été séduit pendant des mois.

Elle prêche un autre Jésus, (2 Corinthiens 11:4) qui serait à la fois le Père, le Fils et le Saint-Esprit, et s’en sert pour justifier le baptême au nom de Jésus, à l’encontre de Matthieu 28:19.

Elle prêche un autre Evangile. Dans le véritable Evangile, on est sauvé uniquement par grâce, par moyen de la foi (Ephésiens 2:8-9).

Le salut est à 100 % l’œuvre de Dieu, et il est donc impossible au croyant né de nouveau de le perdre. Eux prêchent au contraire qu’un chrétien né de nouveau peut aller en enfer à cause des boucles d’oreille, du maquillage, du football, parce qu’il n’a pas reçu leur « baptême », des pantalons pour les femmes, des jeans… Ils pensent qu’un chrétien né de nouveau peut perdre son salut, et même qu’il peut le perdre plein de fois, et qu’il doit faire des efforts pour le conserver. Ils prêchent la sanctification et le dépouillement, mais ce n’est pas la sanctification et le dépouillement qui sauvent, bien qu’elles soient une conséquence du véritable salut.

C’est la foi en Jésus-Christ et Son œuvre. Vous voyez le problème ? Leur doctrine rend orgueilleux, méprisant, conduit à juger ses frères et ses sœurs, assèche le cœur (je l’ai moi-même expérimenté), rend peureux, faible, craintif même de la mort (alors que Jésus est venu nous en délivrer, Hébreux 2:15). Ce n’est pas le respect des commandements qui sauve, c’est le fait de devenir enfant de Dieu. Les commandements sont simplement le chemin pour mieux L’aimer, et mieux aimer son prochain, et nous montrent qu’il nous est impossible d’être juste par notre propre justice. Or eux croient qu’ils peuvent atteindre le respect de tous les commandements de Dieu, et même que c’est la condition pour être sauvé. Ils donnent plein de règles, mais ne donnent pas la force pour les faire (Romains 8:3). C’est l’amour qui nous donne la force de faire de mieux en mieux Ses commandements.

Or, il est difficile de voir de l’amour chez eux, surtout chez leur disciple David de Sion, qui a dit à d’autres « meurs un peu pour voir » (quel enfant de Dieu inspiré par le Saint-Esprit peut parler ainsi ? beaucoup de païens n’oseraient pas !), et qui a osé traiter d’autres chrétiens de « porcs spirituels ». Ils prêchent un évangile de désespoir et de condamnation, sauf pour les « happy few » qui seront entrés dans leur secte et leur auront obéi. De plus, ils semblent verser dans les pratiques occultes et le vaudou, et une de leurs adeptes a été baptisée dans la souffrance (ressemblant fort à un sacrifice satanique aux esprits des eaux). Jésus-Christ TV a dénoncé cela ici : voici leurs vidéos : https://www.youtube.com/watch?v=xUm4Wv7eby0&list=PLlP2VSkGk0tLEFtk5Nhs1nppJX8G06UGS

Je tiens à préciser que je ne les recommande pas car je suis en désaccord avec leurs doctrines. Notamment avec l’idée que le croyant né de nouveau pourrait perdre son salut [ … ]

Cependant, je leur rends grâce de m’avoir ouvert les yeux sur la nature de cette secte, moi qui croyais que c’étaient eux les vrais disciples de Christ
Je compte sur vous pour dévoiler leur véritable nature. Il le faut ! Trop de captifs sont encore prisonniers de leurs griffes.

———-

2022-08-16:

il s’agit d’une secte internationale, ne se cantonnant donc pas uniquement au Bénin, loin de là. 

Il y a de plus eu une division récente dans cette secte, entre les partisans de « l’apôtre Abraham », et ceux de « l’évangéliste Jean Gratien ». 


— Critères —
, Rupture sociale, Déstabilisation mentale, Asservissent,, Autres…

Qui est Rick Warren?

Ce texte est une mise en ligne de notre périodique, La RD2010-04

Le pasteur qui ne s’interesse pas « aux détails »
Photo : Time magazine du 18 août 2008

que le prophète qui a eu un songe raconte ce songe,
et que celui qui a entendu ma parole
rapporte fidèlement ma parole.
Pourquoi mêler la paille au froment ?
Dit l’Éternel..
Jér. 23:28

Le blé et l’ivraie
– Illustration tirée du livre de RickWarren
Purpose Driven Life page 4

Éditorial


Le pasteur américain Rick Warren fait partie des personnalités les plus influentes aux États-Unis. Il est le fondateur de l’église de Saddleback, en Californie, qui compte 25.000 membres. Son livre Une vie motivée par l’essentiel1 s’est vendu à plus de 25 millions d’exemplaires et a été l’outil de la campagne Quarante jours pour l’essentiel utilisé par de nombreuses églises évangéliques en France. Rick Warren a également été choisi par le président Barak Obama pour prononcer la prière lors de son investiture.

Il ne fait nul doute qu’un homme qui suscite autant d’éloges du monde entier, ainsi que ses écrits, mérite toute notre attention, car la Bible nous avertit :

Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. (2Tim. 4:3-4)

Pour ceux qui n’auraient pas lu les livres de Rick Warren ou qui n’en auraient pas fait une étude approfondie, nous reproduisons ici trois analyses du livre, Une vie, une passion, une destinée

  • par Pierre Oddon, (basée sur la traduction française – « améliorée » – du livre)
  • un extrait du dernier livre de W. Smith:
    Une Tromperie Merveilleuse, et Une vie motivée par l’essentiel par Scott Mc Carty qui nous présentent la vraie nature du message de Rick Warren.
    PS: Les analyses basées sur les versions anglaises du livre dévoilent une terminologie hérétique. Les retouches entre éditions / traductions conduisent à des conclusions plus critique qu’avec la version française ou allemande du livre.

P. de Bernard


Une vie, une passion, une destinée: Étude de Pierre Oddon

Pierre Oddon est auteur, conférencier et membre du comité directeur de Vigi-Sectes.

1. Ma position

Après avoir été personnellement formé — ou déformé —, par mille commentaires, la lecture et l’étude de la Parole de Dieu se sont imposées à moi vers l’âge de 45 ans comme seuls fondements d’une édification solide. Après plus de 20 ans de pratique je pense que c’est la meilleure approche de la Parole de Dieu. Quelques bons commentaires bibliques pourront, après et uniquement après, jouer le rôle de contrôle et d’enrichissement de nos propres découvertes. Je crois profondément que

Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre. (2 Tm 3:16-17)

2. Mes réticences

Les livres de recettes du genre de celui de Rick Warren, ne m’intéressent pas:Je ne crois pas aux techniques rapides qui transforment un canasson en cheval de course en 40 jours ni aux conversions qui consistent à « nouer des liens d’amitié avec Dieu » en prenant « un nouveau départ » (p106) qui est censé vous amener au ciel en faisant l’économie de la repentance et de la justification par la foi en Jésus Christ.

Plus on présente ces méthodes comme exceptionnelles, plus elles me paraissent suspectes. La conversion, quoique pas toujours instantanée, est un événement historique, auquel on peut se référer ; comme l’aveugle-né guéri par le Seigneur tous les authentiques croyants peuvent dire :

Je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois ! (Jn 9);

la croissance spirituelle, quant à elle, me semble devoir suivre les règles divines de la croissance naturelle. Quelqu’un a dit : « si votre foi grandit comme un champignon, elle sera à peu près aussi solide. »

Des milliers de personnes assurent avoir été bénies par la lecture de ce livre répandu à plus de 25 millions d’exemplaires. Soit ! Mais qu’appelle-t-on au juste « bénédiction » ? Il y a des millions de personnes qui affirment avoir été bénies par la lecture des livres des Témoins de Jéhovah : de nombreux fumeurs ne fument plus ; des adultères ne trompent plus leurs femmes etc… et ces fruits sont incontestables. Ce n’est pas pour autant qu’ils démontrent le bien fondé des enseignements des Témoins de Jéhovah !

3. Quitter la liberté pour l’esclavage

Dans un autre de ses livres RW (pour Rick Warren) précise :

« Tous ceux qui désirent adhérer doivent suivre un cours pour se préparer à devenir membres, et ils doivent signer un contrat d’alliance. Les membres s’engagent par là à participer financièrement, à servir dans le cadre d’un ministère, à partager leur foi, et à suivre les responsables… Ceux qui ne respectent pas ce contrat d’alliance perdent la qualité de membres … » (The Purpose Driven Church, page 54, trad. Libre).

Vous êtes donc prévenus. Voici les possibles résultats de votre lecture :

• Vous quitterez votre assemblée pour signer « un contrat d’alliance » dans une « Église RW ». Vous ne quitterez pas votre assemblée parce qu’elle est infidèle à la Parole de Dieu, mais seulement parce qu’elle n’accepte pas le livre et les méthodes de RW… Vous pourrez aussi susciter une division dans votre église locale et diviser les enfants de Dieu rassemblés au lieu de réunir les enfants de Dieu dispersés (Cf. Jn 11:52).

Cela ne vous gêne-t-il pas quelque part ? Le fait qu’un livre, quel qu’il soit, supplante la Parole de Dieu, est pourtant un indicateur qui ne trompe pas.

• Vous devrez, obligatoirement, accepter une formation alors que vous ne participez peut-être pas aux études bibliques de votre église. Pourquoi ?

• Vous devrez, obligatoirement, remplacer votre participation volontaire à la collecte hebdomadaire de l’Église (1 Co 16.2) par un gros chèque représentant le 10% de vos revenus. Si cela est si bon pourquoi ne le faites-vous pas aujourd’hui sans y être forcé par un contrat signé ? (cf p 76).

• Vous allez vous engager à ne rien critiquer du système RW pour rester dans « l’unité ecclésiale », alors qu’aujourd’hui vous ne vous privez pas de critiquer votre assemblée. Pourquoi ?

• Vous allez vous engager par écrit à suivre ces nouveaux responsables que vous ne connaissez pas alors que vous avez peut-être été incapable de vous soumettre à vos actuels dirigeants. Pourquoi ? Que s’est-il donc passé ?

Avant de vous engager dans cette voie d’esclavage je vous conseille de vous placer devant le Seigneur dans la prière et de lire attentivement, et plusieurs fois, l’épître aux Galates… Et en particulier ce verset :

« Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant; tenez-vous donc fermes, et ne soyez pas de nouveau retenus sous un joug de servitude. » (Ga 5.1)

… par un homme … ou par un système.

4. Je jette l’éponge

Pressé par plusieurs demandes j’ai profité de quelques jours de vacances pour entreprendre une lecture a priori facile et longue, qui s’est avérée finalement longue et fastidieuse à cause des constants contrôles et réflexions auxquels les affirmations de RW m’ont contraint.

Plutôt que de passer le reste de mes vacances à lire le livre en entier je déclare forfait au chapitre 13 car il n’est pas indispensable de boire un tonneau entier de vinaigre pour se rendre compte que ce n’est pas du bon vin. Heureusement que je n’avais pas signé le pacte [!] demandé en page 10 car j’aurais du boire le contenu du tonneau jusqu’à la dernière goutte. (Ps 15.4)

Les remarques qui suivent ne concernent donc que les 13 premiers chapitres et l’Appendice 2 auquel la page 9 renvoie.

5. À qui RW s’adresse-t-il ?

J’ai été très gêné par une ambiguïté constante car, au tiers du volume, je ne sais toujours pas à qui ce livre s’adresse : Aux chrétiens (= convertis) ou aux non-chrétiens (= non convertis).

Une réponse simple est de dire : « aux deux » ! Rassurez-vous, j’y ai pensé, mais cette imprécision est très regrettable car elle génère un flou et un malaise ; je n’ai pas trouvé, dans l’enseignement de RW, une différence nette entre une personne convertie et une personne inconvertie : les conseils donnés semblent être pour tous indifféremment.

Sur 40 chapitres d’un livre de 350 pages qui a la prétention de présenter « le plan prodigieux de Dieu pour vous » (p. 4 de couverture), n’y a-t-il aucune place pour la proclamation claire de l’évangile ? N’y a-t-il aucune place pour un chapitre qui nous parlerait de la réconciliation avec Dieu par la foi au sang répandu à Golgotha ? Un chapitre qui établirait clairement les bases d’un nouveau départ ? Un « avant » et un « après » ?

Ainsi les premiers chapitres pourraient traiter le thème du salut puis, dans une progression logique, le thème de la vie chrétienne. Mais il n’en est pas ainsi. Vu l’érudition de RW et sa maîtrise des techniques de communication, il est difficile de penser que c’est un oubli, il ne reste donc que la possibilité d’une volonté arrêtée et cela m’interpelle profondément.

Si l’enseignement donné est pour des personnes converties, « mortes et ressuscitées avec Christ », marchant par l’Esprit, le livre peut générer quelques progrès dans le chemin de la sanctification et de la consécration, car il contient de bonnes choses et des idées intéressantes.

Si l’enseignement est pour des personnes non converties « mortes dans leurs fautes et leurs péchés », alors l’enseignement donné fait croire que le salut est par les œuvres (pratiques, techniques, méditations, nouveau départ …) et c’est une immense tromperie. Soyons clairs : l’homme naturel le plus aimable n’est pas un « ami de Dieu » mais un « ennemi de Dieu » (Rom 5:10)

On comprend bien qu’on ne peut appliquer des promesses ou des exhortations à des personnes inconverties alors qu’elles s’adressent à des enfants de Dieu !

POURTANT CETTE AMBIGUITE CONSTANTE M’APPARAIT COMME UNE CARACTERISTIQUE FONDAMENTALE DU LIVRE ET DU MESSAGE

Dans un livre qui prétend être un cheminement de la mort à la vie, je n’ai pas trouvé — dans les 13 premiers chapitres — une notion claire de la perdition de l’homme, de la nécessité de la conversion et de la repentance, de l’acceptation personnelle de Jésus comme Sauveur, de la nécessaire réconciliation avec Dieu par l’œuvre de la croix.

Pourtant, de beaux versets bibliques, sont parfois cités mais je doute qu’ils permettent au lecteur inconverti de comprendre qu’il est perdu et qu’il a besoin d’un Sauveur.

Bien que mentionnée au moins 2 fois la croix de Jésus Christ apparaît plus comme un fait historique lointain qu’un passage obligé actuel pour le salut personnel. Le livre présente des techniques pour se rapprocher de Dieu et devenir l’ami de Dieu (p 93ss), que vous soyez converti ou pas, votre vie doit être une adoration constante, car « c’est l’idéal de Dieu » (p 95)

Dans l’encadré initial il est écrit : « Le Seigneur désire ardemment que vous découvriez la vie qu’il a prévue pour vous – ici sur terre et pour toujours dans l’éternité » (p5) et « Ce livre vous aidera à comprendre pourquoi vous vivez », (p 4 de couverture) ; il s’adresse donc à des inconvertis.

Mais tout de suite après

« C’est un guide de vie chrétienne pour les chrétiens du XXIème siècle » (page 4 de couverture) ;

Il s’adresse donc à des convertis : L’ambiguïté est établie en principe.

6. Citations de la Bible

La présentation ne facilite pas le contrôle

Volontaire ou pas la présentation du livre est un obstacle pour la vérification du bien-fondé des citations :

Les références ne sont, ni à la suite des citations, ni en bas de page, ni en fin de chapitre, mais en fin de volume. Cela montre, certes, qu’il y a beaucoup de versets cités, mais c’est aussi une complication pour celui qui, chaque fois, veut contrôler le texte exact. 

De la même façon vous ne pouvez pas savoir (sans contrôler à la fin du livre) quelle traduction est utilisée, ni si c’est une traduction littérale ou paraphrasée.

Approche inductive ou déductive ?

« Le meilleur moyen de comprendre le plan de Dieu pour votre vie consiste à laisser les Écritures parler d’elles-mêmes. Aussi la Bible est-elle citée constamment dans cet ouvrage … » (p 9)

Cette approche, annoncée « inductive », est un principe excellent mais je ne l’ai pas vue appliquée dans ce livre. De très nombreuses fois j’ai constaté que les citations de la Bible ne servaient qu’à étayer les affirmations de l’auteur, ce que RW reconnaît par ailleurs (Approche déductive) (Voir un peu plus bas le paragraphe « changement de principe »)

Voici un exemple:

« Apporter du plaisir à Dieu s’appelle l’adoration » (p68) Cette nouvelle définition n’est pas le résultat ou l’aboutissement d’une étude biblique sur cette question : c’est une affirmation gratuite de l’auteur.

Un verset est cité pour appuyer la déclaration : « Le plaisir de l’Eternel est en ceux qui le craignent, en ceux qui s’attendent à sa bonté ». Mais en quoi cela démontre-t-il l’affirmation de RW ?

Pourtant cette « définition » très personnelle est développée maintes fois et est considérée comme définitivement établie:

– L’adoration est un mode de vie (p69)
– Si vous dédiez votre travail au Seigneur… votre tâche deviendra un acte d’adoration (p 72)
– Tout acte d’obéissance constitue une manifestation d’adoration (p 77)
– Le cœur de l’adoration est la soumission (p 81)

La véritable adoration … se produit quand vous vous offrez totalement au Seigneur (p 82) (converti ou inconverti ?)

Pourtant une bien meilleure « définition » de l’adoration est donnée (p 77), mais cette fois seulement en rapport avec la louange :

« Nous louons le Seigneur pour ce qu’il est et nous le remercions pour ce qu’il a fait »

Je pense qu’il y a un mélange volontaire entre 2 notions liées aux mots grecs utilisés par l’Esprit de Dieu dans le NT: l’adoration (En grec : se prosterner, faire le chien couchant devant … Mt 4.10 etc.) et rendre culte/servir (Rm 12.1 etc.) qui est utilisé pour toutes sortes de services.

Des raisons pas raisonnables  (p 345)

« Au départ, lorsqu’elle a été écrite, la Bible a compté onze mille deux-cents-quatre-vingts termes hébreux, araméens et grecs, alors qu’une traduction française classique n’en contient qu’environ 6000. Donc des nuances et des aspects du sens originel du texte peuvent nous échapper » 

Ces déclarations me paraissent fantaisistes. l’impressionnante précision des 11.280 termes employés pourrait se discuter lorsque l’on connaît la complexité de la reconstitution des textes originaux à partir des différentes sources disponibles.

De plus, la langue française possède environ 100.000 mots; la traduction « en français courant » a fait un effort de simplification – par rapport aux traductions courantes – en se limitant à environ 30.000 mots. Une seule traduction fait exception:la Bible « en français fondamental »:Elle réalise « l’exploit » de faire une traduction compréhensible en utilisant seulement 3.500 mots. Que, dans cette édition destinée à des personnes peu lettrées, on perde la richesse de l’original, j’accepte; mais, pour les autres, le problème est inverse:Quel terme employer alors que l’unique terme hébreu correspond à plusieurs possibilités en français ?

Mais ce qui est plus étonnant, c’est qu’on fasse la somme des termes de 3 langues sources différentes pour la comparer à la somme des termes d’une seule langue cible ! Ce n’est pas sérieux. Si, avec le même genre de méthode, pour avoir un ordre de grandeur, on divise les 11.280 termes par 3, on arrive à 4.000 mots en moyenne pour les langues sources, (ce qui est certes inexact, le grec étant plus riche que l’hébreu) c’est à dire 1/3 de moins que le nombre – largement minoré – de la langue cible ! Et, sur ces mêmes bases fragiles d’analyse, la conclusion deviendrait le contraire de ce qui était affirmé. On pourrait, par exemple, écrire : « compte tenu de la richesse des langues cibles par rapport aux langues originales, nous pouvons donner plus de nuances que n’en comportaient les textes originaux ». Mais sont-ce là des approches acceptables ? Je ne le pense pas.

Changement de principe ? (p 345)

« Je n’ai pas toujours cité la totalité du verset, mais je me suis concentré sur le membre de phrase APPROPRIE, suivant en cela le modèle de Jésus et des apôtres qui reprenaient ainsi des passages de l’Ancien Testament. Ils citaient souvent une seule phrase POUR ETAYER LEURS PROPOS ».

Il est vrai que le Seigneur et les apôtres inspirés ont parfois cité des parties de verset de façon quelque peu déroutante. C’était dans la dépendance de l’Esprit de Dieu, mais lorsque j’expose les règles de l’herméneutique je ne présente pas cela comme une règle générale à appliquer, mais comme une exception au principe évident de citations faites dans leur contexte. Ne pas en tenir compte c’est la porte ouverte à toutes sortes d’excès, la possibilité de pouvoir justifier n’importe quoi.

Illustrons la méthode par un exemple: (sans rapport avec l’ouvrage de RW)

Affirmation (fausse) :

Pendant le temps de l’Église l’homme est justifié en accomplissant la loi de Dieu.

Le verset pour étayer :

« Ce sont ceux qui accomplissent la loi qui seront justifiés » (Rom. 2:13)

Ajoutez un renvoi en fin d’ouvrage (pour que vous ne puissiez pas vérifier immédiatement que le verset cité est en Romains 2 (et que la conclusion du chapitre est exactement l’inverse) et vous avez tous les ingrédients pour manipuler qui vous voulez.

Après avoir donné le bon conseil de « laisser les Écritures parler d’elles-mêmes » (p 9) RW présente un principe qui « fait parler l’Écriture » pour étayer ses propos (p 345) ! Cela génère une légitime suspicion.

Utilisation de plusieurs traductions (p 345)

Je suis loin d’être contre le principe de l’utilisation de différentes traductions, puisque j’en ai 40 sur mon bureau et que je les consulte très souvent ; néanmoins il y a des règles à respecter. J’aurais préféré qu’on n’utilise qu’une seule traduction et que, quand c’est indispensable pour mieux comprendre le sens, on utilise une version différente nommément citée, voire une traduction personnelle sur l’original. J’ai connu la méthode d’utilisation discutable de différentes traductions dans les écrits des « Témoins de Jéhovah » avant la parution de LEUR traduction en 1974: c’était clairement une technique sophistiquée pour étayer leurs fausses doctrines.

Exemple : Emploi de l’expression « rendre hommage » (Darby) s’il s’agit de Jésus et du verbe « adorer » (Segond) s’il s’agit de Dieu le Père, alors qu’il s’agit du même mot grec rendu différemment, et de façon récurrente, dans leurs traductions respectives.

Traduction littérale … DE L’ANGLAIS!

Lorsque, par exemple, vous trouvez en page 23 un verset cité en italique avec la mention « (Traduction littérale) » plusieurs penseront qu’il s’agit d’une transcription du texte original. Loin de là ! Si vous allez à la page … 345 vous apprendrez que c’est la traduction littérale DU TEXTE ANGLAIS utilisé par RW, lui-même étant déjà une traduction très libre, paraphrasée, du texte original:

« Toutefois, lorsqu’aucune des traductions (françaises) ne rendaient le SENS du texte anglais, nous avons simplement traduit littéralement [LE TEXTE DE RW ET NON LA BIBLE], en précisant dans les notes traduction littérale » (p 346).

Ne pensez-vous pas que cela peut tromper des lecteurs ?

On peut aussi se poser la question pourquoi aucune des 4 traductions françaises sélectionnées, considérées comme les meilleures parmi de nombreuses autres, ne rendent pas LE SENS du texte anglais de RW ? Poser la question c’est y répondre : Parce que le texte de RW n’est pas le texte de la Parole de Dieu.

Exemple page 93 :

« Il m’est difficile de comprendre que Dieu veut de moi pour ami intime, mais la Bible nous garantit : C’est un Dieu qui désire passionnément entretenir des relations avec toi »

J’ai de la peine à reconnaître ce soit-disant verset dans la traduction Darby reconnue comme littérale :

« Car l’Éternel dont le nom est Jaloux est un Dieu jaloux » (Ex 34:14).

Cette déclaration est faite dans un contexte d’idolâtrie profonde et de prostitution spirituelle. RW nous explique son principe de traduction (p 345) :

« j’ai délibérément employé des paraphrases qui vous aideront à voir la vérité de Dieu avec une nouvelle fraîcheur ».

Est-ce bien sûr ?

De plus il y a des personnes inconverties qui lisent cela puisque, p.106, RW fait clairement allusion à elles et leur conseille, non pas de se réconcilier avec Dieu par la repentance et la foi en Jésus-Christ, mais « … de prendre un nouveau départ : souvenez-vous que la balle est dans votre camp. Vous serez aussi proche de Dieu que vous choisirez de l’être ».

Ceci est faux, sauf si le pécheur repentant s’humilie devant Dieu et devient une nouvelle création en Jésus Christ.

7. Acceptable ?

La seconde mort du Christ vivant aux siècles des siècles ?

« Si vous voulez savoir à quel point vous comptez pour Dieu, regardez Christ, les bras ouverts sur la croix, et écoutez-le vous dire : « Je t’aime à ce point là ! JE PREFERE ENCORE MOURIR QUE VIVRE SANS TOI » (p 83)

(C’est moi qui met en majuscules).

Celui qui a offert sa précieuse vie, une fois pour toutes (Hb 10:10) ne l’offrira pas une seconde fois, ni pour vous ni pour un autre : il viendra seulement pour vous juger si vous n’avez pas cru (2 Th 1:8) ;

« Dieu donc, ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance, ORDONNE maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent; parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre les morts ». (Ac 17.30-31)

Des mantras chrétiens ?

« S’entraîner à rester dans la présence de Dieu est un ART, une habitude que vous pouvez développer »

et des mantras sont proposés :

« vous choisissez une brève formule ou une courte phrase qui peuvent être répétées à Jésus dans un souffle » (p 95).

Nous sommes ici dans les techniques orientales, utilisées aussi par le catholicisme.

Non merci, je n’ai pas besoin de lire la suite : C’est du vinaigre !

Ma communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ (1 Jn 1:3-4) m’amène à parler de nombreuses fois au Seigneur chaque jour, non pas comme une technique pour goûter la présence de Dieu, mais comme la conséquence naturelle de ma relation avec Dieu, de ma liberté d’enfant devant son Père.

Ni le salut par les œuvres, ni la communion par les œuvres ne trouvent une approbation dans la Parole de Dieu; ce sont des valeurs inversées.

8. En conclusion

Malgré les nombreuses bonnes choses que ce livre contient, l’orientation générale et le message général ne sont pas bons ; c’est bien le même esprit que celui des églises émergentes et en particulier de l’enseignement de Brian McLaren2.

Ce livre trouve bien sa place parmi les différentes techniques proposées par les différentes religions pour essayer de s’approcher de Dieu mais il édulcore et parfois voile le message de l’évangile que Paul prêchait partout (1 Co 15:1-4). Dans ses adieux aux anciens d’Éphèse Paul peut dire :

« Je n’ai rien caché des choses qui étaient profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement et dans les maisons, insistant et auprès des Juifs et auprès des Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. » (Ac 20.20-21)

En aucun cas les mots de Paul ne peuvent s’appliquer à RW et au message de son livre. J’en déconseille donc la lecture ; il y a tellement mieux !

La religion voudrait être un chemin vers Dieu

L’Évangile est le chemin du Dieu Sauveur vers l’homme

Jamais la religion n’a sauvé personne

Techniques et pratiques restent vaines pour Dieu

Seul le sang répandu sur la croix par Jésus

Peut sauver à jamais celui qui est perdu.

P. Oddon


Une vie motivée par l’essentiel : pourquoi suis-je sur terre ?
Étude de Scott McCarty

Scott McCarty est co-fondateur du CIFEM3, Grenoble, auteur et pionnier évangéliste. Les personnes qui souhaiteraient obtenir le travail de Scott McCarty et ses annotations en marge de l’ouvrage en question (sur des polycopiés) peuvent nous contacter.

Pourquoi cette évaluation ?

Les phénomènes que représentent Rick Warren et son église The Saddleback Church m’étaient connus de nom seulement via la presse; ils me sont désormais plus familiers à travers la lecture assidue du livre du frère Warren, Une Vie Motivée par l’Essentiel.

Au début de cet été un frère de la région parisienne que je connais depuis les années 70 me téléphona pour savoir si je connaissais le livre. Ma réponse étant négative, il m’en envoya une copie me demandant de « l’évaluer », parce qu’il était perturbé par le caractère et le contenu du livre de Warren, lequel fait « un tabac » (des millions d’exemplaires vendus) partout dans le monde; la France et son église locale sont ses soucis majeurs. Le magazine TIME aux États-Unis a désigné Warren comme une des 100 personnes les plus influentes dans le pays ! Cela signifie sûrement que Warren est « quelqu’un » et qu’il faut prendre en compte ce qu’il dit et écrit. Or, mon ami théoricien au CEA à Paris s’interrogeait sur le contenu du livre quand on le compare avec le Nouveau Testament.

Il sait que je suis diplômé en Grec koinè, ayant aussi étudié l’hébreu (4 ans) aux États-Unis, puis à Jérusalem. De plus il me sait doté d’une éducation théologique solide me permettant de lire ce livre et d’infirmer ou de confirmer ses craintes.

Pour évaluer l’écrit d’un autre, il faut connaître un peu le sujet en l’ayant étudié soi-même (c’est mon cas depuis 1958).

Évaluer = critiquer (sens littéraire) impose certaines exigences :

• Une connaissance du sujet.
• Une objectivité = neutralité autant que possible.
• Un espace dans le temps sans pression ni date d’échéance.
• Une authentique expérience de la vie (sauvé à 16 ans en 1953, puis ayant travaillé dans le « monde » aux États-Unis et en France; engagement actif dans la prédication de la Parole de Dieu depuis 1955; missionnaire en Europe francophone depuis 1968).
• Une absence de crainte du « qu’en dira-t-on ? »
• Une capacité à donner à l’auteur le bienfait du doute sur des points secondaires.
• Un désir que « le produit » aide le corps de Christ dans son évaluation du livre et dans son éventuelle utilisation.

Ai-je réussi à remplir les exigences que je me suis fixées ? Le Seigneur est juge, et je m’en remets à Lui. En tout cas j’ai prié afin d’être juste car une évaluation peut soit brouiller, soit éclairer le lecteur.

Permettez-moi aussi d’ajouter que je suis peut-être mieux positionné pour « évaluer » ce livre qu’un Français, parce que je suis Américain (vivant en France depuis 1971) et que je comprends bien la mentalité, l’enthousiasme et le but de Rick Warren. Bien des fois j’ai souri face à une expression ou une idée venant tout droit de l’American Way of Life et du monde évangélique américain en général. Si l’on ne comprend pas d’où vient Warren, son arrière-plan, son éducation, et son but, on risque d’être taxé d’anti-américanisme primaire, un simpliste négatif, ou incompétent sur les plans linguistique et théologique.

Quelle approche appliquer ?

La quasi-totalité des « évaluations » sont faites par quelques paragraphes, ou bien juste une page ou deux ciblant quelques points saillants. Je crois fortement que le Seigneur m’a fait comprendre que pour ce livre, cette « méthode » ne pourrait pas suffire.

Donc que faire ?

Une méthode claire, définie et juste m’est venue à l’esprit. Elle me protège des critiques selon lesquelles j’aurais ôté de leurs contextes une phrase, un mot, une référence biblique. Les photocopies attachées à cette introduction (autour de 340 pages du livre) l’illustrent sans ambiguïté. Elle est très simple, inductive, et j’espère fiable.

J’ai fait mes commentaires dans les marges, tout au long du livre, donc tout est dit dans le contexte.

Ainsi le lecteur peut lire Warren et moi-même en même temps. Pas de tricherie possible, sauf par inadvertance de ma part. Je ne plaide pas l’infaillibilité, mais j’ai essayé d’être juste. Car pour moi l’intégrité de Dieu Tri-Un, de Sa parole, et des principes néo-testamentaires au sujet de la vie chrétienne ont été attaqués. J’ai passé 50 heures ou plus pendant les 4 semaines de mon étude de ce livre. Il est évident que l’étroitesse des marges ne pouvaient recevoir toutes mes réflexions et évaluations. Il aurait fallu écrire un livre sur le livre !

Dans la vie le choix suivant s’impose:

suis-je théocentrique dans ma façon de concevoir et de vivre ma vie ou suis-je anthropocentrique ? Autrement dit, est-ce que je regarde d’En Haut, avec les conceptions de Dieu, vers le bas en direction de l’humanité ou est-ce que je regarde horizontalement l’humanité pour en extraire mes conceptions de Dieu et en déduire la vie qu’Il pourrait exiger ? L’individu qui possède une base théocentrique de la vie s’occupe des besoins et des douleurs-tragédies de l’humanité qu’il perçoit autour de lui, cf., Matthieu 18 avec Jean 17:4; Romains 9:1-3; 12:1-2; 2 Corinthiens 5:14-15:

Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, … il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité.

À l’inverse, celui qui a une vision anthropocentrique ne « s’occupe » pas correctement des affaires de Dieu, et donc l’humanisme adamique règne en maître.

En conséquence, les principes qui ont servi de guide dans ma lecture du livre de Warren ont été: Actes 17:11; Apocalypse 22:18–20 (le principe qui s’y trouve); Romains 11:36:

C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen!

Un résumé de points considérés comme essentiels:

Je vais partager ici en vrac un échantillon des faiblesses, voire les dangers, de certains propos précis de l’auteur. Vous trouverez mes commentaires in-situ dans les marges du livre de R. Warren, et vous pourrez juger par vous-mêmes de la valeur de mes «drapeaux rouges». Les soulignements en couleur dans le livre sont ma façon de dire que j’accepte de tout cœur ce que Warren propose sur un point précis. Il est évident que je n’ai pas souligné ou surligné chaque phrase du livre :

• C’est à la fin de la lecture du chapitre 40 que j’ai été saisi par le courant de fond de ce livre. Dans la deuxième moitié du livre, Warren emploie assez souvent le mot « profil » et cela froissait mon esprit sans qu’il me soit possible de dire pourquoi, jusqu’à ce que je réalise qu’il s’agit d’un terme du « marketing américain ».

• Il a pour objet de déterminer la physionomie mentale d’un individu au regard de ses aptitudes à réussir dans la vie. Et c’est là le principe philosophique qui sous-tend tout ce livre : réussir, réussir selon l’idéal américain. Ainsi le but chrétien est de réussir la vie spirituelle selon les critères de la réussite professionnelle humaine américaine, le tout habillé d’une « spiritualité » de consommation typiquement américaine. Pour cela, il existe aux USA une multitude de cours «comment réussir…».

• Warren donne sa recette. Pour moi, en tant qu’américain, voilà le fond philosophique du livre. Je n’accuse pas Warren d’agir / d’écrire toujours consciemment et volontairement de cette façon, mais les chrétiens américains, donc lui, sont SI imprégnés du vrai monde, subtilement bercé par le Malin (1 Jean 5:19), que le christianisme évangélique américain et « the americain way of life » ne font qu’un. Les preuves de cela se trouvent à la pelle dans le livre. Il faut connaître l’âme américaine, et ce n’est pas en faisant quelques années d’études là-bas qu’on la connaît; on est né avec, toute l’éducation est ainsi construite, la superficialité pénètre tout, le «succès» est à l’ordre du jour. Ce livre en souffre. C’est un livre d’humanisme « chrétien ». La vie de disciple est réduite à des formules et étapes dont la réussite est garantie (ce mot n’est peut-être pas utilisé mais le « parfum » en est partout).

• Le travail de contrôle de l’éditeur (soit américain, soit français, ou des deux) manque cruellement car il y a partout trop d’inepties sur le plan doctrinal, théologique ou psychologique. En prenant le livre tel quel, trop de gens iront tôt ou tard à la catastrophe à cause du décalage entre l’enseignement de Warren et celui du N.T. C’est hallucinant de proposer aux lecteurs la réussite en 40 jours avec la montagne de formules, étapes, phrases à apprendre. Soit l’indigestion, soit le découragement, soit l’orgueil en seront le résultat. La vie de disciple ainsi décrite dans ce livre se compare, pour moi, aux agriculteurs français du sud-ouest qui « gavent » leurs canards en un temps court pour qu’ils aient une belle apparence et un certain poids. C’est la politique de consommation fast food américaine: mangez sans trop vous poser de questions sur ce qui il y a dedans, et vous aurez une bonne santé sans trop dépenser !!

• Warren affirme trop souvent un principe comme vrai, donc comme facile et automatique, si le lecteur suit ses étapes. L’esprit aiguisé reconnaît vite la supercherie. Tactique dangereuse et un peu malhonnête. La fin visée ne justifie pas toujours ou rarement les moyens.

• Parfois Warren commet la faute même qu’il condamne quelques phrases auparavant ! Cela m’a sidéré. Il n’est pas toujours consistant ni logique. Les contradictions par rapport à la Bible sont trop nombreuses.

• J’ai été troublé par l’équivalence chez Warren des concepts «aisance / capacité» et «homme doué», lorsqu’il parlait des dons spirituels. Toute cette question de dons spirituels chez lui me désoriente (heureusement j’avais déjà personnellement étudié et avais écrit sur le sujet; cela me permet de pouvoir dénicher ses erreurs). Trop compliqué, peu clair, trop général.

• A cause de ma formation linguistique et doctrinale, je suis toujours très éveillé lorsqu’on utilise les mots « traduction littérale »4 concernant un verset ou un passage biblique. Trafiquer le texte biblique est un péché — point à la ligne ! Je n’ai trouvé qu’une seule soi-disant « traduction littérale » sur toutes les 27 étudiées avec minutie. Je ne sais pas si l’on peut employer le terme « blasphème » dans ce cas, mais je suis tenté par l’utilisation du terme. Warren a inventé des textes grecs bibliques qui n’existent même pas; donc ses « traductions » (sic) sont une création de son imagination. C’est de la fausse doctrine semée à travers cette duperie. Avec sa « réputation » de grand aux États-Unis, les ignorants et les crédules vont, en lisant ce livre, baser leur vie chrétienne sur des chimères ! Qui pourrait recommander ce livre avec la plus grave des lacunes : trafiquer les Saintes Écritures ? Je constate avec tristesse que même des « grands noms évangéliques américains » considérés comme des autorités, font de la publicité pour ce livre; cela montre qu’ils n’ont pas lu le livre avec discernement. Quelle menace pour la communauté évangélique, et singulièrement la communauté évangélique française qui a trop l’habitude d’emboîter le pas aux Américains.

• Je me lance en croisade contre quiconque touche à l’intégrité textuelle de ma Bible !

• Warren étant talentueux, c’est un communicateur hors pair et un vendeur né; il est doué avec le verbe. L’emballage est de qualité (sic) mais le contenu n’est pas toujours de la bonne nourriture. Toutefois, si ce livre est une image vraie de ses talents d’étudiant de la Bible, que le Seigneur ait pitié de ceux qui l’écoutent régulièrement ! Lorsque je lis un livre qui affirme vouloir améliorer / changer ma pauvre vie, j’attends des doses d’inspiration venant du Saint-Esprit lequel, en tant qu’auteur, ne trahit jamais son texte. Ce livre essaie d’informer mais il n’inspire pas, car la vraie inspiration est ancrée seulement dans la Vérité écrite. Cette caractéristique manque trop dans ce livre. Je sais fort bien que certains, voire beaucoup, témoigneront de ce que ce livre a réveillé leur vie. Cela ne change rien quant aux lacunes dangereuses du livre.

• Trop de généralisations et des inexactitudes offertes comme des vérités absolues que personne ne doit mettre en doute ! C’est cela qu’attend le chrétien moyen américain et peut-être tout autre lecteur où qu’il se trouve. « Dites-moi ce que je veux entendre et croire, soyez simple et pas trop compliqué, car je ne veux pas être obligé de réfléchir trop dans le cadre de mon étude personnelle de la Bible»

• Je ne plaisante pas du tout, et cette maladie a gagné des églises en France.

• Lorsque, dans certains passages, R. Warren condamne tous les livres qui avancent des solutions toutes faites, on est confondu car c’est ce qu’il fait sans sourciller ! Il y a quelque chose qui ne va pas.

• Il conseille même de faire des exercices spirituels par nos propres forces, lorsque seulement le Saint-Esprit peut les faire en nous.

• Sa discussion sur les talents proprement humains et les dons spirituels est un véritable mélange des deux, ce qui conduit à une confusion totale. Les pauvres gens qui n’ont pas beaucoup d’enseignement biblique sur la différence vont s’y perdre.

• Je suis choqué et très déçu par son ton exclusif, presque impérieux, lorsqu’il martèle page après page que ses « cinq objectifs » sont véritablement la voie de Seigneur, et qu’en les appliquant tout ira bien.

• J’ai l’impression que le Seigneur Jésus-Christ a dû prendre le siège arrière dans ce livre. En tapant ce commentaire, j’essaie de traduire l’impression que me laisse ce livre: C’est surtout la place importante qu’occupe le « vous »: vous devrez faire ceci et cela pour réussir. On mentionne, bien entendu, l’Esprit, mais Son rôle semble être négligeable.

• Lorsqu’on lit le Nouveau Testament le péché est partout, même parmi les chrétiens; regardez les épîtres de Paul qui en parlent librement mais qui donnent des solutions fiables. Warren a écrit un livre « rose » où tout va bien, donc il faut seulement faire mieux, de victoire en victoire en suivant aveuglément son programme. Comment régler des péchés ? Et la repentance ? C’est vrai qu’il parle longuement de la tentation, mais …

• J’ai trouvé sa façon de réduire la conversion uniquement à un acte de foi désincarné totalement anti-biblique, mais cela est américain. Où est la vraie repentance ? Et que faire avec Actes 20:21 ? Sur une même page il s’adresse aux païens puis aux convertis; parfois je ne savais pas exactement à qui il s’adressait. En tout cas l’Évangile n’est pas du tout (ou pas suffisamment ?) expliqué. Quelle confusion pour le lecteur néophyte !

• Comme ce livre semble avoir toutes les réponses et toutes les solutions, comment vivre la vie de disciple ? Un proche ami théologien m’a dit qu’il craint que ce livre ne remplace la Bible comme livre d’étude !

• L’exhortation à prier le Saint-Esprit, entendue dans une grande partie du monde évangélique et répétée dans ce livre, prouve pour moi que Warren n’a pas assez étudié sa Bible. Si je ne me trompe, il n’existe aucune prière au Saint-Esprit dans le Nouveau-Testament. Mon étude inductive du livre de l’Apocalypse où nous trouvons au Ciel l’adoration du Père et de l’Agneau a extrait 15 doxologies ou prières d’adoration, 9 sont dirigées uniquement au Père, 3 à l’Agneau, et 3 au Père et à l’Agneau ensemble. Pas de prière au Saint-Esprit! Comment peut-on avoir confiance en l’enseignement de RW sur la vie chrétienne, s’il ne comprend pas l’enseignement biblique sur la Trinité, la base de tout ?

Je base ma vie de prière sur le N.T. Nous avons le droit selon Jean 16:13 – 15 de demander au Père et au Fils que l’Esprit fasse ceci ou cela selon les volontés des Deux premiers, mais la prière et le chant au Saint-Esprit ne se trouvent pas dans le N.T., autant que je sache.

Quelques suggestions en guise de conclusion:

1. Il me semble que la prudence doit être de rigueur quant à la distribution de ce livre.

Cela veut dire qu’il ne doit en aucun cas être semé à tout vent. Sans une certaine éducation doctrinale et une bonne dose de discernement, le lecteur moyen risque d’absorber de mauvaises pilules «doctrinales» et pratiques qui à la longue lui feront énormément de mal. Je suis heureux de n’avoir pas eu ce genre de livre après ma conversion en 1953, car naïf comme je l’étais, un nouveau-né prêt à avaler un peu tout ce qui passait au nom de Jésus, je serais parti sur une fausse route. Une vie délicieuse avec le Maître de l’univers aurait été réduite en formules ! C’est dommage que les apôtres n’aient pas écrit leurs livres comme des œuvres de formules !

2. La vie chrétienne ne se réduit pas aux cinq objectifs fixés par Warren.

Cette vie est simple et compliquée en même temps, et il ne faut pas se tromper. Elle n’est surtout pas un paquet de cinq automatismes, et cela pour la simple raison que notre pèlerinage ici-bas se passe avec Une Personne Unique et notre relation avec Lui n’est mécanique pour rien au monde.

3. Warren parle d’un pèlerinage de 40 jours avec lui comme témoin, puis à la fin il propose que le lecteur étudie un chapitre par semaine. Cela fait 40 semaines ! Il faut qu’il décide ce qu’il veut. Effectivement il se peut que, dans certaines situations très limitées, ce livre puisse, peut-être, être étudié dans des groupes avec une très stricte surveillance, à condition que les leaders de ces groupes aient déjà relevé toutes les erreurs, voire mensonges, pour les dénoncer pendant l’étude. Ceci n’est pas en fin de compte une très bonne façon de procéder. Peut-être un responsable ou ancien pourrait-il prendre des titres-sujets du livre en vue d’étoffer son propre enseignement biblique, puis de prêcher et/ou enseigner les résultats. Il serait sage de ne pas enseigner les 40 chapitres tels quels.

4. Je ne peux pas recommander ce livre au grand public. Même sa présence dans les mains des responsables peu ancrés dans la bonne doctrine est un danger considérable. Je connais des frères en responsabilité qui ont déjà fait fausse route. La lecture des 300 pages attachées à cette introduction soutient largement mon refus de recommandation.

5. La vie chrétienne, si riche et enrichissante, n’est pas compliquée si l’individu suit le texte du N.T., mais elle n’est pas « cheap=bon marché ». La brader par rapport à Son Auteur est un acte de lèse- majesté. Notre frère doit revoir sa copie.

Étudier ce livre comme j’ai dû le faire pour travailler d’une manière soignée, et j’espère honnête, m’a fatigué et souvent découragé. Pourquoi ? Surveiller chaque phrase d’un livre n’est pas une tâche joyeuse, surtout lorsque l’auteur se donne comme le champion du «comment», alors qu’il y a trop d’erreurs et de faussetés. C’est terrible à dire, mais Daniel 5:25-28 me semble le mot final.

Voici l’écriture qui a été tracée: Compté, compté, pesé, et divisé. Et voici l’explication de ces mots. Compté: Dieu a compté ton règne, et y a mis fin. Pesé: Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger. Divisé: Ton royaume sera divisé, et donne aux Mèdes et aux Perses.

Que le Seigneur ait pitié de ceux qui ont avalé sans discernement le contenu de ce livre ou qui se sont dit, « Je ne prendrai que le bon. » C’est illusoire de penser de la sorte, car je connais déjà des frères qui acceptent ce livre et en l’acceptant démontrent qu’ils manquaient de discernement.

En relisant quelques pages de RW, je constate que je n’ai pas commenté dans les marges tout ce qui ne va pas dans ce livre. Toutefois, il y en a suffisamment pour signaler à l’individu ayant un esprit ouvert à la vérité que le loup semble s’habiller en mouton !

S. Mc Carty


Une Tromperie Merveilleuse5
par Warren Smith

Un peu de levain fait lever toute la pâte. (Gal 5:9)

Ayant été un membre actif du Nouvel-Âge, j’ai immédiatement reconnu les sérieuses implications de celui-ci dans le mouvement purpose driven ( Motivé par l’essentiel) de Rick Warren. Me sentant appelé à mettre en garde l’Église contre une telle confusion spirituelle venant de ses enseignements, j’ai immédiatement quitté mon travail pour écrire Deceived on purpose6 (Trompé sur l’essentiel): Ce livre met à jour les implications du Nouvel-Âge dans ce mouvement.

Je n’ai pas qualifié Rick Warren, ni son mouvement, d’Églises de Nouvel-Âge, mais j’ai relevé les implications de celui-ci dans leurs enseignements, et les dangers qui en résultent pour l’Église.

Parce que les apologistes de Saddleback ont dénaturé mes avertissements, et parce que mes inquiétudes se sont intensifiées depuis ce livre, j’ai écrit une suite. Voici résumées brièvement mes dix préoccupations fondamentales.

1) Warren cite des dirigeants du Nouvel-Âge:

Au troisième chapitre d’ « une vie motivée par l’essentiel », Rick Warren introduit ses thèmes «espoir» et «objectif», il choisit contre tout entendement de les présenter en citant le Dr. Bernie Siegel7:

. Celui qu’on endosse ! Un spiritiste !
– Bernie Sieger, new-age leader et spiritiste. p. 24 ‘what a star you are’ magazine.

Celui-ci est un leader vétéran du Nouvel-Âge qui se vante publiquement d’avoir accepté un esprit-guide nommé George!

Il est clair que les lecteurs ne s’attendent pas à ce que Dieu ait inspiré Warren pour introduire ces thèmes en faisant référence à la «sagesse» de Bernie Siegel, un auteur et leader du mouvement du Nouvel-Âge. La Bible nous met en garde contre cette sagesse venant du monde et non de Dieu, qui peut faire tomber les croyants comme les incroyants, et les induire en erreur:

Cette sagesse n’est point celle d’en haut, mais elle est terrestre, charnelle, diabolique. … pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d’achoppement ou une occasion de chute. (Jacques 3:15, Romains 14:13b)

2) Rick Warren répand un faux message du Nouvel-Âge: « Dieu est en tout »8

Parmi les quinze différentes versions (anglaises) de la Bible que Rick Warren a utilisé dans son livre, il choisit de citer Éphésiens 4:6 dans une nouvelle traduction, la New Century Version (NCV) qui présente Dieu comme étant «en» tout, de la manière panthéistique du Nouvel-Âge. Selon ses dirigeants, cet enseignement est fondamental pour le Nouvel-Âge / Nouvelle Spiritualité. Il choisit une version qui a potentiellement induit en erreur des millions de lecteurs vers cette doctrine clé du Nouvel-Âge selon laquelle Dieu est «en» tout.
Warren écrit:

La Bible dit: « Il règne sur tout et est omniprésent et est en tout» 9

Cela déforme complètement ce que l’apôtre Paul dit dans Éphésiens 4:6. Dans ces lettres, Paul n’écrit pas à l’ensemble du monde… Il indique clairement qu’il écrit aux « saints qui sont à Éphèse et aux fidèles en Jésus-Christ.» (Eph. 1:1) Selon une traduction correcte, Dieu n’est pas en tout le monde ni en tout, mais l’Esprit de Dieu habite seulement en ceux qui ont vraiment accepté Jésus-Christ comme leur Seigneur et Sauveur (Jean 14:15-17; Actes 5:3). Paul ne dit pas que Dieu est présent dans les non-croyants.

Comparez la (NCV) citée par Rick Warren (Il … est en tout) et la version la Darby ou la NBS:

• (Darby) Il …est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous.• (NBS ) Il … est au-dessus de tous, par tous et en tous.10

3) Rick Warren et la traduction « The Message »:

Rick Warren cite la version The Message (d’Eugene Peterson) dans son livre plus que n’importe quelle autre version de la Bible. The Message est teintée d’implications avec le Nouvel-Âge. Dans son premier chapitre, cinq des versets cités viennent de celle-ci. Warren affirme que c’est une paraphrase de la Bible, mais il écrit souvent «  la Bible dit »… lorsqu’il la cite. Voici un des nombreux exemples des implications du Nouvel-Âge dans le ‘Notre Père’. La où la plupart des traductions lisent « sur la terre comme au ciel », Peterson insère la phrase occulte :

Ce qui est en haut comme ce qui est en bas
(Angl.: as above, so below).

La signification de cette maxime mystique occulte est révélée dans le livre As Above, So Below, un livre publié en 1992 par les éditeurs du Journal du Nouvel-Âge. Le rédacteur en chef Ronald S. Miller décrit comment cette maxime occulte /magique exprime la « vérité fondamentale sur l’univers » c.-à-d. l’enseignement que « nous sommes tous un » parce que Dieu est « immanent » ou « en » tout le monde et en tout. Miller écrit:

« Il y a des milliers d’années dans l’Égypte ancienne, le grand maître alchimiste Hermès Trismégiste, qu’on croit être un contemporain du prophète hébreu Abraham, a proclamé cette vérité fondamentale sur l’univers:  »Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut: et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. » Cette maxime implique que le Dieu transcendant au-delà de l’univers physique et le Dieu immanent en nous-mêmes, sont un. Le Ciel et la Terre, esprit et matière, l’invisible et les mondes visibles forment une unité à laquelle nous sommes intimement liés. »

Miller continue en citant le chercheur Reshad Field:

« Ce qui est ‘en haut comme ce qui est en bas’ signifie que deux mondes sont instantanément perçus comme étant ‘un’ lorsque nous réalisons notre unité essentielle avec Dieu l’Unique et la multitude, le temps avec l’éternité, tout est Un. »

Cette expression vient du début de « La Table d’Émeraude » et englobe tout le système de la magie traditionnelle et moderne qui a été dans une formulation cryptique inscrite sur la tablette par Hermès Trismégiste. Tous les systèmes de magie se sont réclamés de fonctionner par cette formule.

«Ce qui est en haut est identique à ce qui est en bas… l’univers est le même que Dieu, Dieu est le même que l’homme. »

La plupart des références sur internet ou des écrits contenant cette maxime, décrivent ces termes comme ayant une source occulte / mystique / du Nouvel-Âge / ésotérique / magique.

Un tel enseignement est contraire à ce que la Bible enseigne: nous sommes « un » en Jésus-Christ lorsque nous nous repentons de nos péchés et l’acceptons comme notre Seigneur et Sauveur. Galates 3:26-28 stipule:

Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus Christ.

4) Une vision déformée de la prophétie biblique:

Dans son livre, Rick Warren déconseille fortement l’étude de la prophétie. Il affirme que Jésus dit aux disciples:

Les détails de mon retour ne doivent pas vous inquiéter.

Contrairement à ce que Warren écrit, Jésus dit à ses disciples sur le mont des Oliviers que la compréhension des détails de son retour est très importante, il donne à ses disciples les enseignements prophétiques nécessaires afin qu’ils ne soient pas trompés à la fin des temps. Il prévient qu’il y aura de faux prophètes et de faux enseignements cherchant à troubler les détails de son retour. Il avertit afin qu’aucun de ses disciples, qu’aucun d’entre nous, ne se méprennent lors de l’arrivée de l’Antichrist. Il commence son long discours prophétique en disant,

« Prenez garde que personne ne vous séduise. »

et le termine en les avertissant:

« Veillez donc » , « Soyez sur vos gardes ». (Mat. 24:4,42,44)

Ayant abandonné le Nouvel-Âge, je trouve cette affirmation de Rick Warren sur le retour de Jésus très troublante: « les détails de mon retour ne doivent pas vous inquiéter ». Ces détails ont joué un rôle dans ma conversion: J’ai appris en lisant la Bible qu’un faux Christ se pointe à l’horizon et que j’en avais été un disciple pendant plusieurs années sans le savoir. La Bible étant claire et faisant autorité, j’ai pu un jour comprendre comment j’avais été trompé sur le vrai Jésus et Son vrai retour. En comprenant qu’il existe un faux Christ contrefaisant le vrai, j’étais alors en mesure de renoncer à celui-ci et de remettre ma vie à Christ.

5) Rick Warren et John Marks Templeton:

Rick Warren s’est prêté à son insu aux «objectifs» des sympathisants du Nouvel-Âge, comme John M. Templeton. Wayne Dyer – collègue d’un dirigeant du Nouvel-Âge (Neale Donald Walsch), enseigne à la télévision les principes de la Nouvelle Spiritualité à un public américain sans méfiance. Son sujet est The power of intention and purpose. Pendant que Dyer présentait habilement cette « Nouvelle Spiritualité » en parlant de la puissance de l’ « objectif », Rick Warren devait juger un « pouvoir de l’objectif » lors du concours de rédaction pour la Fondation Templeton (mouvement du Nouvel-Âge). John Templeton, avec ses enseignements massivement orientés vers le Nouvel-Âge et la métaphysique, croit en une ‘divinité partagée’ entre Dieu et l’humanité.

6) l’influence de Robert Schuller11 sur Rick Warren:

J’ai découvert que Rick Warren a été grandement influencé par Robert Schuller et qu’il a fréquemment utilisé de ses expressions, sans pour autant les lui attribuer. En 2004, lors de la promotion de son « Institut pour la réussite de direction d’Église », Schuller a affirmé que Warren était diplômé de son Institut. En outre,… le 4 avril 2004 , lors de l’émission the hour of power12, Schuller a décrit Warren comment étant venu à son Institut à chaque fois. Et la femme de Rick Warren, Kay, a été cité dans un article de Christianity Today disant que:

« Schuller a eu une profonde influence sur Rick. »

En lisant les anciens écrits de Schuller, cela est vite confirmé… Voici l’un des nombreux exemples : Dans son livre de 1982 Self-Esteem: The New Reformation (Estime de soi: la nouvelle réforme), Schuller écrit:

«Notre survie même en tant qu’espèce dépend de l’espoir. Et sans espoir, nous allons perdre l’espérance/foi de pouvoir s’en sortir (en anglais: hope & cope).

Vingt ans plus tard, Rick Warren écrit:

« L’espoir est aussi essentiel à notre vie que l’air et l’eau, pour tenir bon, il nous faut avoir une raison d’espérer ». (en anglais: hope & cope).

Un autre exemple se trouve dans la conclusion de son livre de 1995 L’Église motivée par l’essentiel :

« Acceptez le défi de devenir une église ‘motivée par l’essentiel’ , les plus grandes églises de l’histoire sont encore à bâtir ».

Cette déclaration est presque une citation littérale du livre de Schuller de 1986 « Votre Église a un avenir fantastique » qui cite un pasteur en disant:.

« Il y a dix ans, j’ai entendu le Dr Robert Schuller dire lors de sa conférence de leadership, ‘Les plus grandes des églises dans le monde sont encore à bâtir’ ».

Ce ne sont que deux des nombreux exemples où Rick Warren utilise, mais sans les citer, les écrits de Schuller… Plus je lis Schuller, plus je suis choqué de voir combien de raisonnements / idées / références / mots / termes / expressions et citations de Rick Warren, semblent être directement inspirés par les écrits et enseignements de Schuller.

7) La « nouvelle réforme » de Rick Warren & Robert Schuller et « le rêve de Dieu »:

La proposition de Rick Warren de « Nouvelle Réforme » et le God’s Dream (Rêve de Dieu) – un global P.E.A.C.E Plan (plan de paix mondiale) – sont étonnamment semblables à la « Nouvelle réforme » et « le rêve de Dieu » proposé par Robert Schuller pour « racheter la société ». La seule vraie différence est que Schuller l’a proposé vingt ans plus tôt dans son livre Self-Esteem: The New Reformation. Pour accomplir sa « nouvelle Réforme » dans l’Église, Schuller invoque fréquemment la métaphore du «rêve de Dieu» pour décrire «le grand plan de Dieu pour racheter la société. » Vingt ans plus tard, Warren proclamait aussi la « Nouvelle Réformation » dans l’Église. Pour mener à bien celle-ci, Warren a également invoqué la même métaphore. Warren décrit son nouveau Reformation P.E.A.C.E Plan comme le « rêve de Dieu » pour vous et le Monde. Il s’avère qu’il ressemble au PEACE Plan proposé par Neale Donald Walsch :… Conformément à l’engagement de Schuller de quarante ans pour son église, Rick Warren s’est aussi engagé pour quarante ans envers la communauté de Saddleback. Il a «cultivé» sa méga-Église fidèlement en implémentant tout ce qu’il avait appris de Schuller. Enfin, le concept de « rêve de Dieu » de Schuller est utilisé pour inspirer des millions de chrétiens à suivre le projet en 5 points P.E.A.C.E de Warren pour « changer le monde », un P.E.A.C.E Plan qui, sur papier, ressemble au PEACE Plan en 5 points proposé par Neale Donald Walsch et son « dieu » du Nouvel-Âge.

8) Le Nouvel-Âge accueille à bras ouvert la Nouvelle Réforme de Schuller:

Dans le livre de Neale Donald Walsch, paru en 2002, The New Revelations, Walsch loue le ministère de Robert Schuller et applaudit son appel pour une « Nouvelle Réforme ». Walsch décrit comment lui et son « dieu » en appellent aussi à une « Nouvelle Réforme ».

En fait, il félicite Schuller et croit que la Nouvelle Réforme peut fusionner avec son plan, pour aider à combler le fossé entre l’Église chrétienne et les enseignements du Nouvel-Âge/ Nouvelle Spiritualité. Il présente également sa nouvelle réforme sous la forme d’un Plan de PAIX (PEACE) en 5 points sous forme d’un acronyme, un peu comme le plan de PAIX (P.E.A.C.E) de Rick Warren en 5 points.

Dans Les nouvelles révélations: Une conversation avec Dieu, Walsch, lors une conversation avec son « dieu », déclare:

« Le révérend Robert H. Schuller, le serviteur Chrétien américain qui a fondé la célèbre Cathédrale de Cristal…a déclaré il y a vingt ans dans son livre ‘Self-Esteem: The New Reformation’ dont nous avons besoin est une seconde réforme au sein de l’Église, pour la faire dévier de son message de peur et de culpabilité, de vengeance, de damnation, vers une théologie de l’estime de soi. »

Walsch cite Schuller:

« l’église a profondément failli a générer cette qualité humaine qui se trouve chez ceux qui transforment notre monde en une société sûre et saine. »

Walsch continue sa conversation avec son « dieu » ainsi:

« M. Schuller a poursuivi en suggérant que les chrétiens sincères et les gens d’église peuvent trouver un point de départ théologique en vue d’un accord universel, s’ils peuvent reconnaître le droit universel et la nécessité absolue de chacun d’être traité avec un immense respect, simplement parce qu’il ou elle est un être humain! »

Walsch appelle ensuite Schuller un «ministre extraordinaire» et le cite à nouveau en disant:

«En tant que chrétien, théologien et homme d’Église dans la tradition réformée, je dois croire qu’il est possible pour l’église d’exister, même s’il se peut qu’elle soit une grave erreur en substance, stratégie, style ou esprit. »

Walsch ajoute:

« Mais, [Schuller] a dit, en fin de compte  »les théologiens doivent avoir leur standards internationaux, universels, inter-confessionnaux, interculturels, interraciaux.: Rev Schuller a été profondément perspicace dans ses observations et incroyablement courageux à les rendre publics. J’espère qu’il est fier de lui! Je suggère que la déclaration suivante:  »Nous sommes tous un. Notre chemin n’est pas le meilleur, mais simplement un autre. » soit un standard de théologie pour ces organisations internationales, universelles, interconfessionnelles, interculturelles.

Cela peut devenir l’évangile d’une Nouvelle Spiritualité.

Je ne crois pas en une pure coïncidence lorsque que Neale Donald Walsch, Robert Schuller et Rick Warren lancent de même un appel pour une nouvelle réforme.

Je ne crois pas non plus que ce soit une coïncidence de voir Walsch et son « dieu » s’identifier à Schuller et de proposer la Réforme de Schuller comme un prototype de son plan P.E.A.C.E.

Enfin, je ne crois pas non plus que ce soit une coïncidence quand Warren a également utilisé la Réforme de Schuller comme prototype de son plan P.E.A.C.E et que le Nouvel-Âge comme Warren ont mis au point un plan PEACE en 5 étapes, pour encourager leurs appels communs pour une nouvelle réforme.

D’autres dirigeants du Nouvel-Âge, comme Bernie Siegel et Gerald Jampolsky ont également fait l’éloge de Robert Schuller et approuvent ses écrits et enseignements. Jampolsky et Schuller ont réciproquement approuvés leurs livres. Dans son livre Self-Esteem: The New Reformation, Schuller cite favorablement Jampolsky et fait l’éloge de ce dirigeant du Nouvel-Âge pour pour sa «théologie profonde. »

Or, c’est Jampolsky qui m’a introduit à l’enseignement A Course in Miracle (Un Cours En Miracles) quand j’étais dans le Nouvel-Âge.

Je devais découvrir par la suite, à mon grand étonnement, que ce même cours était donné en 1985 dans la Cathédrale de Cristal de Schuller. J’apprenais que Schuller est en relation continue avec son «cher ami» Gerald Jampolsky, depuis les années 80 jusqu’à nos jours.

Il n’est pas étonnant que Bernie Siegel – un responsable du Nouvel-Âge, cité par Rick Warren dans son livre, ait été un membre de longue date du comité des conseillers du cours de Jampolsky A Course in Miracle à la base du New Age Attitudinal Healing Centers.

9) Les conséquences de l’influence Schuller sur Rick Warren:

Il est devenu évident pour moi que Rick Warren a intégré graduellement les plans Robert Schuller et ses enseignements dans l’Église Évangélique, que ce soit par « le rêve de Dieu », Dieu « en » tout, la « Nouvelle Réforme», ou d’autres choses …

Il semblait que l’un des objectifs non déclarés de Rick Warren était de populariser les enseignements de Robert Schuller dans l’aile traditionnellement «fondamentaliste» de l’Église.

Beaucoup de croyants qui semblent faire confiance à Rick Warren ne font pourtant pas confiance à Robert Schuller.

La séduction magique de « Rick Warren » semble être en mesure de faire accepter les enseignements de Robert Schuller aux croyants qui, autrement, ne les auraient jamais acceptés, venant de Schuller. Pourtant, le fondement spirituel du modèle purpose driven peut être trouvé dans les écrits et enseignements du ministère de Schuller pendant cinquante ans.

Pendant que Warren et d’autres dirigeants ou organisations chrétiennes forgent de nouvelles alliances Purpose-Driven autour du monde, le véritable architecte est tranquillement assis dans son bureau à la Cathédral de Cristal.

J’ai trouvé très ironique que des pasteurs évangéliques apprennent ou parlent à l’Institut Schuller de direction d’Église qui marchent, pendant que le cours A Course in Miracle (Nouvel-Âge) avait lieu également. Apparemment, ces pasteurs pensaient que Schuller savait ce qu’il faisait, parce qu’il avait une grande église « qui marche », et ils en voulaient une aussi.

10) Une préoccupation sérieuse – Un avertissement sobre:

J’ai conclu mon livre précédant en soulignant qu’il n’est pas trop tard pour Rick Warren de reconnaître qu’il a été influencé par Robert Schuller et par les enseignements du Nouvel-Âge. Ceux-ci visent à faire dériver l’Église vers une Nouvelle Spiritualité. Warren pourrait ouvrir les yeux de beaucoup s’il commençait à exposer les différences entre le christianisme biblique et les enseignements trompeurs du Nouvel-Âge et de cette nouvelle Spiritualité. C’est un sobre avertissement concernant Rick Warren et d’autres responsables chrétiens qui continuent à dénier la menace bien réelle de cette séduction spirituelle pernicieuse, mettant sérieusement en danger beaucoup de ceux qui leurs font confiance.

… Malheureusement, si ceux-ci tombent dans la toile du Nouvel-Âge, plutôt que de la mettre en lumière, ils entraîneront dans leur chute de nombreuses personnes sincères.

Ce sera l’aveugle conduisant l’aveugle, car ils s’enfoncent de plus en plus dans le fossé trompeur du Nouvel-Âge et de sa nouvelle spiritualité. Les chrétiens sans discernement, qui pensent être sur «la voie étroite » et préparer le retour de Christ, découvriront trop tard avoir été en fait sur le chemin large, en train de préparer la voie de l’Antichrist.

Il n’est pas trop tard pour que chacun soit prévenu et mis en garde contre cette tromperie sans que la personne de Rick Warren soit attaquée personnellement. Lorsque mon livre Deceived on Purpose a été publié en août 2004, je savais que le livre serait controversé.

Les implications du Nouvel-Âge abordées, en particulier l’influence de Robert Schuller sur Rick Warren, n’avaient pas à ma connaissance, été soulevées auparavant.

Comme déjà mentionné, mes craintes ne concernent pas des problèmes personnels (Matthieu 18) entre Rick Warren et moi-même. Le livre de Warren ayant été vendu et distribué à des millions de personnes, j’ai approché Warren et ses lecteurs dans cette même arène publique. Mes observations restent respectueuses et soutenues par l’Écriture et des sources primaires.

Dans son précédent livre « l’Église. Une passion, une vision » , Warren a écrit:

« J’essaie d’apprendre des critiques. »

C’est pourquoi, j’avais espéré qu’il considérerait sérieusement les implications du Nouvel-Âge, que j’avais mises en évidence dans son modèle « Motivé par l’essentiel ».

• Allait-il commencer à voir ce que le Nouvel-Âge faisait vraiment ?

• Allait-il faire quelques ajustements dans sa façon de présenter les choses ?

• Allait-il reconnaître la nécessité de protéger l’Église du Nouvel-Âge et de la Nouvelle Spiritualité ?

En fin de compte, mon analyse « Trompé dans l’essentiel » n’était pas centrée sur la personne de Rick Warren, mais concernait bien les projets de notre adversaire spirituel, celui que la Bible appelle Satan et « le dieu de ce monde» (2 Corinthiens 4:4).

l’adversaire utilise les dirigeants d’églises sans discernement comme Robert Schuller, Rick Warren et d’autres pour atteindre ses objectifs habilement conçus: Le Nouvel-Âge & la Nouvelle Spiritualité.

Warren et son personnel de Saddleback allaient-il reconnaître à quel point ils étaient utilisés ?

Et qu’allait être leur réponse à mon livre, s’il y en a une ? il n’a pas fallu attendre longtemps…

Warren Smith (ne pas confondre avec Rick Warren)

Ndlr: La suite de ce 2ème ouvrage de W. Smith montre que Saddleback ne put fournir de réponses profondes aux problèmes cités, ni faire d’ajustements. Pire encore, Warren a été sans pitié à l’égard d’un de ses fidèles défenseurs, qui a documenté sans le savoir ses liens avec des éléments du Nouvel-Âge.


1 Titre anglais:The Purpose Driven Life

2 Voir mon étude sur « Réinventer l’Église » de Brian McLaren sur http://www.vigi-sectes.org

3 Centre d’Information et de Formation à l’Evangélisation et à la Mission

4 Ndlr : Par traduction littérale, les traducteurs français entendaient « traduction littérale de l’anglais » (cf analyse de Pierre Oddon sur le sujet).

5 Titre original: A Wonderful Deception, The Further New Age Implications of the Emerging Purpose Driven Movement: Lighthouse Trails Publishing . http://www.lighthousetrails.com

6 littéralement ‘Trompé intentionnellement’

7 Ce docteur Siegel ne cache pas avoir invité en lui, un esprit qui s’appelle George, et qui le sert à chaque instant. Dans ce même chapitre Rick Warren dit que Job et Esaïe, des auteurs de la Bible, inspirés, sont dépressifs. On fait donc place au serviteur du démon, un spiritiste, et on continue comme il se doit, en rejetant comme malade ceux que le Seigneur a choisis pour nous enseigner !

8Voir la version originale en anglais. La version française reprend la BFC: Dieu règne sur tous, agit par tous

9 Traduction libre de la NCV en anglais.

10 πᾶς = « tous » ou « tout » ? Bien que les 2 sens soient possible en grec, la Vulgate, les versions syriaque et arabe, l’édition d’Alcala, et certaines copies, mettent, «en chacun de nous », la copie d’Alexandrie, et la version éthiopienne, mettent simplement « dans tous ».

11 Ndlr: Robert H. Schuller (84) est à la fois un « télévangéliste » moderne et aussi un franc-maçon (du 33ème degré) actif sur la scène du Nouvel-Âge, ayant eu comme mentor Norbert Vincent Peale, lui aussi franc-maçon (du 33ème degré). R. H. S. a fondé la « Cathédral de Cristal » en 1955. Celle-ci est depuis peu insolvable avec une une montagne de dettes de 36 millions d’Euros. Auparavant le nombre des membres était de 10.000, maintenant seulement 1000 personnes assistent régulièrement aux cultes. Il y a 2 ans, un diffèrent est apparu entre R. H. Schuller et son fils R. A. Schuller (56). Schuller junior n’a pas pu reprendre le contrôle de la mega-church comme prévu. C’est donc sa sœur – Sheila Schuller Coleman – qui fait office d’administrateur en chef, et de directeur du ministère de la mission.

12 Ndlr: « L’heure du Pouvoir » – Cette émission télévisée est retransmise en Europe, mais a beaucoup perdu en popularité aux USA.

Témoignage : Une étudiante en psychologie devient membre de Shincheonji en Angleterre

Presse : BBC (vidéo originale en anglais)

On estime à 2 000 le nombre de sectes suspectées d’opérer au Royaume-Uni et beaucoup d’entre elles recrutent des étudiants.

Jess, une ancienne étudiante en physiothérapie, a été recrutée par l’Église de Jésus de Shincheonji sur le campus de l’Université de Salford.

Jess dit qu’elle « ne se reconnaissait pas » lorsqu’elle était avec eux.

Un porte-parole de Shincheonji affirme qu’il ne s’agit pas d’une secte et nie contrôler ou manipuler les membres.

L’Université de Salford affirme que son campus est ouvert au public, ce qui peut poser des problèmes avec les organisations externes.


Shincheonji a commencé en Corée du Sud en 1984. Le guru, Lee Man-Hee s’est auto-proclamé le « Pasteur Promis ». Ses disciples pensent qu’il va amener 144 000 personnes aux cieux, après la seconde venue de Christ.

La méthode:

les disciples de Shincheonji ne s’annoncent pas comme tels, mais comme chrétiens, desirant faire avec vous seul une étude biblique.

Ils disent que Jésus avait mis en place un système d’encadrement et endoctrinent des nouveaux.

Le groupe contrôle qui on rencontre et ce qu’on fait.

Le group fait des cours intensifs.

Shincheonji ne reconnait pas ces accusation de contrôle en secret.

Interdiction de faire des recherches Google sur Shincheonji

Les fruits :

Certains coupent les ponts avec leurs proches, arrêtent leur cours, leur boulot et se défont de leur moyens de subsistance.

Le nouveau disciple ne se concentre plus que sur les activités de Shincheonji.

Les recrutés totalement immergés dans le groupe deviennent des recruteurs.

Aucune mesure de protection pendant la pandémie.

Effets sur les ex-membres sortant : Peurs, paranoïa.


Note de Vigi-Sectes

Comment une étudiante en psychologie, équilibrée, brillante, intelligente, … a-t-elle pu se laissé prendre? L’article suivant résume bien la question : Comment reconnaître les sectes et leurs faux prophètes.

En France, la secte Shincheonji téléphone à des chrétiens, ou des pasteurs en se présentant comme le mouvement chrétien « Nouveau Ciel, nouvelle terre », ils invitent à participer ou suivre des conférences qu’ils organisent, avec pour but de se donner du crédit et de la consistance au sein du monde évangélique, mais aussi d’introduire leurs cours et séminaires.

Cette secte se nomme aussi sur internet : Shincheonji Église de Jésus. Mais de quel Jésus parle-t-on? Attention : Le Christ tel que décrit dans la Bible laisse chacun libre de le suivre ou pas.
Il n’appelle personne à devenir disciple d’un « intermédiare », une organisation, un groupe ou d’un gourou qui le remplace.

Et Jésus, répondant, leur dit: Prenez garde que personne ne vous séduise; 
plusieurs viendront en mon nom, disant: Moi, je suis le Christ; et ils en séduiront plusieurs. 
Mat 24:4-5 

Nouveaux livre de Sarkis PACHAIAN

À l’occasion de cette fête de la Pentecôte, j’ai la joie de vous annoncer la parution de mon nouveau livre intitulé « Le baptême de l’Esprit et le parler en langues à la lumière de la Bible. » Paru d’abord comme une brochure à 44 pages, ce livre lui contient 216 pages. Profitant du temps de  ce confinement j’y ai développé en profondeur les trois thèmes suivants sous forme de questions-réponses:

1. Le baptême du Saint Esprit, 2. Le parler en langues, 3. Les signes, les prodiges et les miracles.


Qu’est-ce que le baptême du Saint Esprit?

Est-il une deuxième expérience?

Quand se réalise-t-il? 

Quel est son but? 

Les chrétiens nés de nouveau devraient-ils le rechercher? 

Quelle est la nature et l’objectif du parler en langues? 

Sont-elles des langues humaines ou angéliques? 

Tous les chrétiens devraient-ils avoir ce don  et le pratiquer? 

Ce don existe-il encore? 

Et enfin que penser concernant les signes et les miracles qui se produisent aujourd’hui dans les églises et ailleurs?
Je sais que ce sont des sujets bien sensibles. Mon désir par ce livre est de mettre à l’honneur l’œuvre et l’action de l’Esprit Saint, la troisième personne de la Trinité. Je désire que les croyants comprennent mieux les actions de l’Esprit et utilisent leurs dons pour la gloire de Dieu, pour l’édification de l’Église et pour le salut des âmes.


Vous pouvez commander ce livre actuellement chez « le Bon livre » à Bruxelles : Rue du Moniteur 7, 1000 BruxellesE-mail: lebonlivre@skynet.beTél: 0470524310 


En France: EXCELSIShttps://www.xl6.com/articles/9786257927291-le-bapteme-de-l-esprit-et-le-parler-en-langues-a-la-lumiere-de-la-bible-questions-et-reponses


CLChttps://www.clcfrance.com/sarkis-pachaian_aut_6635.html
Bien fraternellement en Christ Sarkis