Témoignage: Troubles après hypnose médicale

Nous reproduisons ici le témoignage d’une sœur en Christ, sans commentaire.


Que Dieu ouvre les yeux de ses enfants!

J’avais un examen à passer en octobre dernier, j’étais très stressée. Donc j’ai eu des palpitations, des troubles d’hypertension artérielle et de l’insomnie. J’ai été voir un médecin qui m’a prescrit des médicaments et m’a recommandé de me reposer, j’avais fait des recherches sur Internet et on m’a recommandé cette pratique [hypnose] et j’ai subit cette séance d’hypnose sans savoir rien là dessus

ça a marché, je me senti soulagé, mais au bout de quelques jours je m’apprêtais à dormir, ... quand j’ai ressenti une force entrer dans la paume de mes mains et j’entendais des voix discuté dans ma tête, et ça m’est arrivé plusieurs semaines de suite, j’avais une peur profonde je me méfiais de tout le monde en pensant qu’ils veulent me faire du mal, je ne pouvais plus dormir.

J’ai failli devenir folle, c’était très dure pour moi, ensuite j’ai décidé de prier, j’ai fait souvent des rêves horribles que je n’arrive même pas à expliquer, mais Jésus Christ m’a libéré, au nom puissant de Jésus Christ qui est mort pour moi, qui a versé son sang sur la croix pour me sauver, je suis libérée de toute entrave de l’ennemi et je remercie le Seigneur. A lui seul soit la gloire, la magnificence dès maintenant et à jamais.

C’est votre article qui m’a ouvert les yeux avec l’aide du Saint-Esprit de Dieu, je sais que Dieu a coupé tous les liens entre moi et l’ennemi.

Louez l’Éternel car il est bon, car sa miséricorde dure à toujours,
Au nom de Jésus je les taille en pièce [les puissances invisibles de l’ennemi].

Presse: Entre médecines complémentaires et techniques alternatives : quelles frontières ?

20 mars 2019 | Delphine Bauer| 

Les médecins et infirmiers accompagnent le parcours de soin des patients avec de plus en plus de médecines complémentaires, mais certaines techniques alternatives peuvent mener à des dérives sectaires potentielles. Pour autant il ne faut pas bannir l’irrationnel d’un revers de la main et renforcer l’écoute auprès des patients. Article paru dans le n°29 d’ActuSoins Magazine (Juin 2018). 

En 2018, il n’y a plus rien d’étonnant à voir des séances de sophrologie, de relaxation, ou d’acuponcture proposées dans les établissements hospitaliers. Depuis dix ans en effet les soins de support non médicaux se voient reconnaître comme nécessaires à une meilleure prise en charge médicale, permettant d’optimiser le confort et le bien-être du patient.

« Notre époque a changé le rapport à la maladie, estime Serge Blisko, président de la Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires). Aujourd’hui, 20% des Français souffrent de maladies chroniques, les ‘’affections de longue durée’’ désignées par l’administration. Il y a vingt ou trente ans, ils auraient été promis à une mort rapide. Désormais, ces maladies – cardio-vasculaires, diabète, cancers – sont maîtrisées, contrôlées ». Mais elles n’en laissent pas moins, chez les patients, une peur farouche de la rechute et beaucoup de questionnements.

Face à ces patients fragilisés, des équipes médicales « performantes du point de vue de la qualité des soins », mais aussi « très technicisées et froides »,« débordées », alors que les patients auraient au contraire « besoin de chaleur », analyse Serge Blisko. C’est ici que se loge une demande pour « offre complémentaire de soins qui, contrairement aux dérives sectaires, n’est pas du tout condamnable ». Au contraire : il n’est pas nécessaire « d’adopter une attitude scientiste à tout prix ».

Pour preuve, Serge Blisko évoque le travail réalisé par le Groupe d’Appui Technique, rattaché au Ministère de la Santé et qui s’intéresse aux pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique. Certaines techniques « prometteuses », selon ses termes, sont étudiées de façon épidémiologique : ainsi, récemment par exemple, l’acuponcture (étudiée par l’Inserm) ou l’hypnose ont fait leurs preuves. Mais d’autres techniques – non éprouvées scientifiquement – restent du domaine du mystère.

La santé face à l’irrationnel

Daniel Serin, oncologue radiothérapeute depuis trente-cinq ans et exerçant actuellement à l’Institut Sainte-Catherine à Avignon, est confronté à cette problématique. Lui qui, cartésien convaincu, nourri à l’ « evidence-based medecine’’, a traité plus de 7 000 cancers du sein, fait face tous les jours à des patientes qui souffrent de brûlures internes causées par la radiothérapie.

« La première fois qu’une patiente m’a dit que le recours à un coupeur de feu [le plus souvent des magnétiseurs qui soulagent les brûlures, ndla] lui faisait du bien, je me suis dit qu’elle était folle. Mais quand elles sont des centaines à l’affirmer, en tant que médecin, je me dois d’entendre ce qu’elles me disent », explique-t-il. Pour lui, rien de sert de fermer les yeux : 60 à 80 % des malades du cancer auraient recours à des pratiques complémentaires.

Une étude réalisée en 2016 par le Pr Nicolas Magné, radiothérapeute et directeur de recherche à l’institut de cancérologie de la Loire, confirmait que, sur 600 femmes et 250 hommes ayant surmonté un cancer et ayant été contactés, 60 % des femmes et 40 % des hommes avaient eu recours à un coupeur de feu pendant la durée de leur traitement. Alors si Daniel Serin ne peut expliquer ce soulagement de façon scientifique, il évoque l’hypothèse du pouvoir d’une pensée magique, peut-être d’un effet placebo. Dans son cabinet, la douleur de ses patientes, elle, semble apaisée.

Ne pas fermer les yeux sur l’irrationnel, donc, mais veiller à ce que les traitements ne soient pas interrompus ou que les magnétiseurs ne demandent pas d’argent. Pour Daniel Serin, un médecin a pour mission d’accompagner les questionnements de ses patients, en les écoutant davantage, mais « celui qui chercherait à faire arrêter les traitements traditionnels mérite d’aller en prison ! »,s’emporte-t-il.

Le risque des dérives thérapeutiques

Car la frontière entre médecine complémentaire ou non conventionnelle et méthode alternative ou parallèle (la sémantique compte), avec risque de dérive thérapeutique voire sectaire, peut être ténue. La Miviluves définit ainsi la dérive sectaire par« un dévoiement de la liberté de pensée, d’opinion ou de religion qui porte atteinte aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l’intégrité des personnes, à l’ordre public,aux lois ou aux règlements. Elle se caractérise par la mise en œuvre, par un groupe organisé ou par un individu isolé, quelle que soit sa nature ou son activité, de pressions ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d’une partie de son libre arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage ou pour la société ».

Pour Yann de Kerguénec, directeur du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers, la « dérive thérapeutique devient sectaire lorsqu’elle essaie de faire adhérer le patient à une croyance, à un nouveau mode de pensée ».

Le dernier rapport de la Miviludes (2017) fait état de la très large représentation du monde de la santé dans le nombre de signalements : 46 % viennent des soignants, un chiffre qui ne « fait que croître ces dernières années », précise Serge Blisko. L’époque semble leur être favorable : « les théories du complot, les réseaux sociaux propices à la circulation d’informations non vérifiées, la mondialisation des échanges ont une forte tendance au développement de dérives dans le domaine de la santé et à la remise en cause des méthodes et techniques éprouvées scientifiquement »,estime Yann de Kerguénec.

La profession infirmière concernée

Si l’ensemble du corps médical est concerné, la profession infirmière « peut être particulièrement sujette aux dérives sectaires. L’infirmier est professionnellement proche de personnes malades et en état de faiblesse. Nous constatons que les infirmiers peuvent se laisser tenter par des méthodes insuffisamment éprouvées scientifiquement qu’ils adoptent dans leur approche holistique de la prise en charge des patients. Ce sont des dérives thérapeutiques que condamne le code de déontologie des infirmiersmais ce ne sont pas nécessairement toutes des dérives sectaires », précise le directeur de l’Ordre.  

Ainsi, la plupart des cas de dérives dont est informé l’Ordre concernent des infirmiers exerçant dans le cadre de leur cabinet une activité parallèle. Les exemples ne manquent pas : Yann de Kerguénec évoque ainsi Mme S.O., infirmière en Midi-Pyrénées. « Cette infirmière se présentait sur ses imprimés professionnels et son site comme ‘’infirmière DE praticienne de santé holistique’’ proposant des traitements par la méthode de l’’’irrigation colonique’’ ou ‘’hydrothérapie du colon’’. Après mise en demeure, elle a retiré toute mention tendant à associer ou confondre ses deux activités. Cependant elle continue ses activités alors que cette méthode relèverait de l’exercice illégal de la médecine ».

Une autre infirmière, Mme C.P. propose de « libérer les blocages psychologiques qui empoisonnent le quotidien ». Sur son site, on peut lire cette présentation : « mon parcours professionnel m’a permis de côtoyer la maladie, la souffrance mais également la mort et les difficultés de l’accompagnement au mourant. Ce vécu, ainsi que mon expérience personnelle de la maladie m’ont conduite à m’interroger sur la pertinence d’un traitement médical si la cause en amont n’a pas été clairement identifiée, et elle aussi prise en charge ». Signalé par l’ARS, ce cas fait l’objet d’une mise en demeure par l’Ordre, précise son directeur.

« Les lieux de formation comme les IFSI sont aussi des cibles privilégiées », continue-t-il. En réaction, des derniers ont commencé à mettre en place des modules de formation pour sensibiliser aux questions de dérives sectaires, comme le précise le dernier rapport de la Miviludes. (plusieurs IFSI ont été contactés par mail mais n’ont pas répondu à notre demande d’interview, ndla)

Savoir réagir

En contact régulier avec la Miviludes, avec qui il a passé une convention en septembre 2015, l’Ordre a un rôle important à jouer. « D’abord, précise Yann de Kerguénec, l’Ordre dit la déontologie et veille au respect des dispositions législatives et réglementaires. La Miviludes nous signale très souvent, environ deux à trois fois par mois, des cas d’infirmiers faisant la promotion de techniques douteuses pouvant s’apparenter à des dérives sectaires. Nous vérifions leur inscription au tableau de l’ordre – car l’Ordre ne peut poursuivre devant les chambres disciplinaires que les inscrits- puis nous leur envoyons des mises en demeure et rappels à la loi’.

L’Ordre peut aussi poursuivre devant les chambres disciplinaires ces infirmiers qui manquent à la déontologie.« Nous ne l’avons cependant encore jamais fait car les infirmiers suivent les prescriptions qu’on leur fait dans nos mises en demeure. Nous avons cependant fait une fois modifier le contenu d’un site Internet qui présentait toutes les caractéristiques de la dérive sectaire en la rattachant aux soins infirmiers », éclaire Yann de Kerguénec.

Mais si la profession peut être parfois mise sur le banc des « accusés », elle est en première ligne pour détecter des risques de dérives sectaires. Comme le précisait une audition de décembre 2012 au Sénat, « Dérives thérapeutiques et dérives sectaires : la santé en danger », les infirmiers libéraux qui se rendent chez des malades sont les « témoins de situations dans lesquelles un patient est victime d’un mouvement à caractère sectaire ou de l’influence néfastes de personnes étrangères, y déclarait Karim Mameri, ancien secrétaire général de l’ONI. (…) Les infirmières puéricultrices qui exercent dans le domaine de la protection maternelle et infantile (PMI) ou les infirmières scolaires sont également susceptibles de détecter, chez les familles ou parmi les enfants, des signes d’emprise sectaire », de même celles qui exercent en Ehpad.

Audrey, infirmière dans un centre régional de lutte contre le cancer, se rappelle un cas particulièrement marquant, il y a deux ans. Un jeune homme, qui avait subi un cancer des testicules à seize ans, revient dans son service pour une rechute. « Cette fois, il avait développé un cancer polymétastasé et malheureusement plus aucune chance d’être guéri », raconte-t-elle. Au départ, il se montre réfractaire au moindre soin, « opposé à toute prise en charge, quelle qu’elle soit ».

Audrey découvre au fur et à mesure, que « ce jeune homme avait rencontré une femme qui se disait thérapeute et lui avait dit qu’elle pouvait soigner le cancer avec ses pierres et huiles. Il était tellement endoctriné par elle que c’était cette femme la personne de confiance et non ses parents ». La ‘’thérapeute’’ affirmait que « que nous ne faisions pas la promotion de cette technique pour des questions financières, car le cancer était devenu une marchandise ».

Devant le fait accompli, l’infirmière n’a d’autre choix que de s’adapter à la situation. Ainsi, « tous les soirs nous lui mettions ses huiles et cailloux sur le corps pour « calmer ses douleurs » et l’aider à « guérir ». Nous le faisions pour nous assurer sa confiance et coopération afin de pouvoir mettre des antalgiques et, au final, réussir à lui faire accepter une nouvelle ligne de chimiothérapie », précise l’infirmière. Mais « la discussion avec l’équipe était compliquée car beaucoup ne souhaitaient plus prendre le temps de la négociation, de l’écoute car c’était usant. Quand une infirmière gère neuf patients la journée et treize la nuit en oncologie palliative, prendre le temps à chaque soin de tout négocier n’est pas toujours possible ».

La fin de l’histoire est tragique. « Malheureusement les dégâts du cancer étant trop importants, après deux années sans autre traitement que des cailloux posés sur le corps, il a fini par décéder ». Le seul point « positif » de cette histoire est « qu’au moment où il est devenu moins vigilant et réactif nous avons pu mettre en place des soins d’accompagnements et faire en sorte qu’il parte de manière correcte, sans douleurs », se souvient encore Audrey.

Il n’y a pas eu de poursuite judiciaire, car le patient était désormais majeur. Audrey, qui espère ne jamais à devoir réaffronter une telle situation, très éprouvante, ne ferme pour autant pas la porte aux médecines alternatives, du moment « qu’elles sont pratiquées en accord avec la médecine traditionnelle et non contre elle, au détriment du patient ».

Cet article est paru dans le numéro 29 d’ActuSoins Magazine (juin 2018)

www.actusoins.com/311391/entre-medecines-complementaires-et-techniques-alternatives-quelles-frontieres.html


NDLR: Note de Vigi-Sectes.
En effet, les « médecines » parallèles prennent de plus en plus de terrain devant la médecine classique. En gros, le patient attribue aux praticiens les « dons » d’un « guérisseur » en qui il a presque confiance absolue.

Notre association remarque depuis des décennies un lien entre ces « médecines » énergétiques, l’hypnose, etc., et le comportement toujours moins rationnel à long terme de ceux qui les utilisent. Nous recommandons la prudence.

Témoignage: Hypnothérapie avec rituel satanique

Nous avons reçu un témoignage d’un famille dont le père, et ensuite toute la famille a été négativement transformé par un centre Hypnothérapie en suisse. Que ce nous serve d’avertissement et de base de recherche pour aider et conseiller d’autres victimes.

Le début

Cette famille s’est approchée de ce centre Hypnothérapie pour régler différents problèmes personnels (insomnie et autres).

La devanture

Ce centre affiche :

L’hypnose Ericksonienne

L’hypnose énergétique et spirituelle

Hypnothérapeute en Hypnose thérapeutique Ericksonienne

Thérapeute en EFT, EMDR, IMO

Hypnose énergétique & soins énergétiques

Hypnose spirituelle

Guérison Corps et Âme

Tout a commencé par une simple consultation. Puis, d’autres consultations sont venues avec d’autres membres de la famille, pour faire une « protection » et couper « les sorts ou schémas négatifs » .

Des objets « protecteurs » ont été mis en oeuvre à la maison : Une pierre, une bougie blanche. En séances, des pierres de l’encens, une cape noire, une serpe sont utilisées et même un pentagramme se trouvait sous la table de massage.

pentagramme
cape noire
serpe

Le « thérapeute » parlait de :

miroirs à photographier,

de sorts à briser (fait en latin avec sacrifice de sang),

de vies antérieures.

On se croirait dans un film d’Harry Potter. Mais ce cinéma coûte 200 CHF bien sonnants à payer en espèces, pour deux heures de « rituels ». Le prix à payer ne s’arrête pas là … Les effets dévastateurs sur la famille et sur les enfants ne se sont pas fait attendre :

Les fruits

Indifférence du père, rires sans raison, vertiges, maux de tête, nausée, cauchemars …

Le vrai prix à payer

Troubles de couple aiguës, plusieurs personnes consultent maintenant psychiatres ou psychologues dans cette famille. Ce qui se cache derrière le terme hypnothérapie, est ici ouvertement de l’occultisme et du satanisme (pentagramme). La famille a tout arrêté, mais déplore que les séquelles sont là.

Avertissement et encouragements bibliques

Non seulement la Parole de Dieu interdit la visite de ce genre d’enchanteurs,
mais l’Ecriture Sainte nous met en garde depuis des millénaires : Tout ce qui se paye n’est pas un gage de protection spirituelle, au contraire!

Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien,  d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. 
Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. (La Bible – Deutéronome 18:10-12)

Voici la bonne nouvelle :

Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n’a pas d’argent! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer!  Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas? Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, Et votre âme se délectera de mets succulents.  ( La Bible – Esaïe 55  )

les Évangiles nous dévoilent Celui qui nous protège et délivre ( Mat 11:28-29 et Jean 8:36 ) gratuitement, il a payé le prix que nous ne pouvions payer.

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. 
… Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. 

Merci de contacter Vigi-Sectes si vous avez fait une expérience similaires chez un « Hypnothérapeute » .

Presse: Un juteux contrat pour « chasser les mauvaises ondes » dans un hôpital viennois

La presse autrichienne s’amuse de la situation, qui a tout de même coûté 95.000 euros.
L’affaire est embarrassante. Un « chasseur de mauvaises ondes » avait été embauché par un grand hôpital de Vienne pour effectuer « un nettoyage énergétique » du bâtiment, ont découvert, consternées, les autorités sanitaires autrichiennes tandis que la presse locale s’en amusait vendredi. L’affaire a même suscité l’ironie du diocèse de Vienne qui a estimé, dans un tweet, qu' »une simple bénédiction aurait été moins coûteuse ».

95.000 euros. Le spécialiste en « exploration de conscience » recruté pour purifier le grand hôpital du nord de la capitale, un établissement flambant neuf, avait en effet décroché un contrat d’un montant de 95.000 euros. Révélée par la presse, l’anecdote a aussitôt provoqué la révocation de la chargée de ce vaste chantier en voie d’achèvement. L’ouverture de l’hôpital est prévue en fin d’année. Quant au médium, il s’agit d’un concessionnaire automobile de métier qui fait également profession de « neutraliser les flux d’énergie non naturelle », voire de mettre en place autour des bâtiments des périmètres de protection bloquant les énergies négatives, selon le tabloïd Krone Zeitung qui cite ses états de service.

« Lamentable ». L’affaire est encore plus « lamentable » s’agissant d’un lieu de science, s’est agacée l’opposition municipale. « Vu le fiasco de ce chantier », qui a accumulé les déboires au fil des ans, « le coup des énergies positives n’a pas dû bien fonctionner », observait le quotidien Die Presse.

Rédaction Europe1.fr avec AFP

Livre: Le bonheur à tout prix (de Paul RANC)

Par Henri Lüscher,  article p Promesses n° 122, Octobre-décembre 1997

Henri Lüscher
Cofondateur de la revue Promesse , il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.

Editions Contrastes à 1806 St-Légier – La Maison de la Bible à Préverenges
et BP 19 à F-69813 Tassin

La crise actuelle plonge l’homme dans l’insécurité et dans l’angoisse. Il est mal dans sa peau, surtout en Occident, où l’égocentrisme et l’individualisme sont très marqués. Comme de surcroît il est déçu du scientisme, du technicisme et de l’économisme, il se tourne volontiers vers l’irrationnel. Dans ce climat, nous, saluons donc vivement l’ouvrage de Paul Ranc qui, simplement et courtement, s’attache à décrire quatre mouvements qui « représentent l’état d’esprit de notre génération » (p.8), fortement attirée par le « paranormal ».

L’apôtre Paul, en 2 Cor 10. 3-6, parle de « raisonnements » qui sont des « forteresses » à renverser. Mais pour les renverser, il faut les connaître, les évaluer. Aussi l’auteur du livre nous informe-t-il des fondements occultes communs à ces quatre mouvements; derrière l’historique, les caractéristiques et les doctrines de ces « marchands de bonheur », nous voyons ainsi se profiler les puissances des ténèbres. Salutaire avertissement!

La Sophrologie (p. 11 à 39)

N’est-elle vraiment qu’une simple « méthode de relaxation »? L’histoire de la sophrologie est récente. Son fondateur, le Dr Alfonso Caycedo, médecin, « oriente sa carrière peu à peu vers la psychiatrie », mais est déçu ensuite par la « technique médicale psychiatrique » qui lui paraît inhumaine. Il découvre alors l’hypnose et l’introduit comme « hypnose médicale » sous la forme d’autosuggestion. Par la suite, il remplace ce mot par celui de « sophrologie » (p.13). Un peu plus tard, il découvre la « phénoménologie » (« l’étude des phénomènes présents à notre conscience ») (p.13-14) qui l’influencera par la suite. Marié avec une fervente adepte du yoga, il voyage aux Indes et au Japon pour approfondir l’hindouisme et le zen. Il remplace l’hypnose dans les exercices de relaxation dynamique par « une technique yogique ». 1971: création d’un « centre sophrologique ». 1982: ouverture de la première « Faculté de sophrologie » à Bogota. 1983: fondation d’une « Fédération Européenne de Sophrologie » (p.15) Malgré son apparence de nouveauté, la sophrologie puise son inspiration dans les « diverses religions orientales » et dans la « tradition ésotérique ». Le mesmérisme, la psychanalyse, l’hindouisme, le bouddhisme et le taoïsme sont des éléments constitutifs de la sophrologie. L’auteur expose ensuite les bases de la sophrologie. Elle est une psychologie appliquée. Selon le Dr Caycedo, il existe trois états de conscience que l’homme connaît chaque jour: la veille, le sommeil et le niveau « sophro-liminal » (p.24-25). Le Dr Abrezol, disciple fervent du fondateur, parle « d’un état sophronique »: « lorsque vous atteignez cet état, vous vivez une expérience inhabituelle » (p.25). Mais la sophrologie n’est pas une science, car « l’hypnose, les modifications de la conscience, la relaxation sont avant tout des phénomènes empiriques, et non des sciences exactes, le psychisme humain étant par définition et jusqu’à un certain point incontrôlable scientifiquement » (p.25-26). En revanche, la sophrologie est « une philosophie humaniste et transcendante qui aurait pour but la restructuration de la personne ». Cette philosophie est établie sur 5 points dont « 3 principes importants et 2 lois fondamentales » (p. 26-28). 1. Le principe de la psychanalyse de Freud. L’homme étant mal dans sa peau, il lui « faut apprendre à vivre dans son intimité corporelle » par le moyen des « exercices de relaxation dynamique » (yoga) pour restructurer sa personnalité. 2. Le principe de « positiver son corps » par « perception des sensations agréables » (corporel), « la réception d’images positives » (mental) « et la recherche de sentiments de paix, d’amour et d’harmonie » (spirituel), en agissant sur le passé, le présent et le futur. 3. Le principe de vaincre en recherchant une personnalité plus forte et surtout plus stable. 4. La loi de l’entraînement régulier. 5. La loi de l’éthique, cherchant à « régénérer la conscience humaine… à lui redonner la vie ». C’est « une loi d’amour qui se concrétise par un travail positif et par l’harmonie du corps » (p.28). Plusieurs méthodes sophroniques sont appliquées, soit le « training autogène de Schultz »., « le training autogène modifié »., « l’autosuggestion de Coué » et « l’hypnose dite médicale » (p.29). L’objectif de la sophrologie est d’arriver au bonheur, celui-ci étant, selon le Dr Abrezol, « possible »: il « dépend essentiellement de nous; c’est en nous que nous devons le chercher » (p.30). Les techniques sophroniques comprennent la respiration yogique et l’autosuggestion (p.31-33). Trois degrés initiatiques sont proposés (p. 34-35), soit la « sensorialité » comme premier degré, « l’acceptation de son propre corps » comme second et la « méditation » et « l’intuition » comme troisième. Ce dernier degré est l’aboutissement à la « dimension spirituelle », car « à force de pratique et de persévérance, nous percevons que notre être est relié à tous les êtres ainsi qu’à une puissance spirituelle que certains appellent « cosmique ». Il spiritualise son être » (p.35). L’auteur démontre clairement que la sophrologie est avant tout « une religion humaniste » (p.37). L’aspect ésotérique et occulte saute aux yeux. La sophrologie agit finalement comme « une drogue de l’esprit ». Pour les chrétiens, l’adopter reviendrait à « tomber dans des états de dépendance psychique ».

Beaucoup de chrétiens se laissent séduire par ce courant subtil et diabolique. Un avertissement est de propos.

Les Ecoles Rudolf Steiner (p. 41-70)

Elles ne sont pas « comme les autres écoles ». Mais qu’est-ce qui les distingue et les caractérise? Quelle est la doctrine de Rudolf Steiner? Né en 1861 en Autriche, il fait ses études à Vienne. Déjà à l’âge de sept ans il fait une expérience mystique, voyant derrière des arbres des « êtres spirituels ». Très jeune, il se plonge dans la philosophie. Après ses études, il devient précepteur d’un jeune garçon atteint d’hydrocéphalie. Il parvient à le mettre en mesure de rejoindre l’école. Il pose ainsi les premiers « jalons de son anthropologie et prépare l’ouverture de l’Ecole Waldorf » (p.44). La métaphysique le fascine. Déjà familier de la méditation ésotérique, il « prend conscience que « dans la nature humaine peut se développer un être spirituel ». Celui-ci, « totalement libéré de son organisme physique peut se déplacer dans le monde spirituel » ou « dans d’autres mondes ». C’est ainsi qu’il acquit la profonde conviction qu’il était citoyen des deux mondes », le « physique » et le « spirituel » (p.45). Il entre aussi en contact avec la théosophie et donne, à partir de 1900 des conférences « ésotériques » chez les théosophes. En 1913, Steiner fonde son propre mouvement, l’ »anthroposophie ». En 1914, il « se marie avec sa plus proche collaboratrice, Mlle Marie de Sivers », une artiste. « Naturellement, le processus artistique de l’anthroposophie s’amplifie dans tous les domaines du chant, de l’eurythmie, de la musique, du théâtre ou de l’architecture » (p.46). Dès 1919, Steiner développe vraiment la pédagogie et ouvre en 1919 l’Ecole Waldorf. Cette pédagogie se répand rapidement en Allemagne, en Suisse et en Angleterre. En 1924, ce mouvement crée la « Fondation de la Société Anthroposophique Universelle » ainsi que « L’Université libre de science spirituelle ». En 1925, Rudolf Steiner, suite à une longue maladie, meurt au pied d’une statue du Christ. Son « cheminement n’a pas été chrétien, mais occulte, martiniste, théosophe et rosicrucien » (p.47). Ses ouvrages sont très nombreux et sa pensée très complexe. Il a été influencé par deux personnalités connues pour leur ésotérisme et leur occultisme: Héléna Blavatsky, théosophe (1831-1891) et Max Heindel, rosicrucien (1865-1909). L’anthroposophie peut être considérée comme « un substrat de théosophie et de rosicrucianisme ». Finalement, « la pédagogie des Ecoles Steiner et la doctrine de l’anthroposophie poursuivent à des degrés divers le même but: celui du bonheur de l’homme par le moyen de l’évolution psychique et occulte » (p.49-50). L’auteur nous apprend que « tout le système de pensée de Rudolf Steiner est articulé autour d’une cosmogonie issue de traditions parallèles et occultes, notamment des enseignements initiatiques du Moyen Age (cabale, hermétisme, alchimie) ». Son système s’appuie beaucoup sur la gnose dite « chrétienne » qui est « un syncrétisme d’éléments très divers (mythes orientaux, babyloniens en particulier, religions à mystères et emprunts à la philosophie grecque) » (p.50). On y trouve la doctrine de la réincarnation (p.50). L’anthropologie est totalement humaniste. Selon cette « science spirituelle », l’homme est divisé en sept parties. Seules les quatre premières présentent une importance capitale, soit, « le corps physique », « le corps éthérique », « le corps astral » et « le Moi ». Jésus-Christ est central dans la pensée de Steiner, mais pas biblique du tout. Selon lui, il y aurait eu deux enfants-Jésus, une lignée de Salomon dans Matthieu et une lignée de Nathan dans Luc.  » L’enfant-Jésus de Matthieu serait porteur du Moi de Zoroastre… celui de Luc le serait pour Bouddha… Ces deux courants-lignées vont cohabiter jusqu’au baptême du Jourdain en une seule personne: Jésus de Nazareth qui, lui, sera prêt à recevoir le Christ… A la mort de Jésus, les deux courants fusionneront enfin » (p.53- 54). Le Christ et son ouvre unique de rédemption sont ainsi totalement défigurés, voire même éliminés. Dans ce sens Steiner était un des précurseurs d’une nouvelle religion, le Nouvel Age, qui unifiera toutes les religions.

Une autre branche de l’anthroposophie est « La Communauté des chrétiens », une union d’églises. Elle fut fondée en 1921 par Friedrich Rittelmeyer, pasteur luthérien qui, initié à l’ésotérisme et à la théosophie « se convertit à l’anthroposophie » (p.54). C’est un mélange de « catholicisme et d’occultisme » qui intègre la doctrine de Steiner. La pédagogie de Steiner est théosophico-occulte (p.55). On met beaucoup d’importance sur la formation « académique et spirituelle » des maîtres soigneusement sélectionnés. On axe l’enseignement sur trois points: l’aspect mental et l’intelligence intuitive, les aspects artistiques et affectifs et l’aspect spirituel de l’enfant. Ce dernier touche l’étude comparative des religions qui, pour l’Anthroposophie sont toutes bonnes. L’auteur nous avertit que « la pédagogie des Ecoles de Rudolf Steiner est loin d’être innocente. Les enfants, surtout ceux des petites classes, sous prétexte qu’ils n’ont pas encore de « Moi », subissent une véritable préinitiation à l’ésotérisme » (p.58-59). Suit une intéressante description de cet enseignement des Ecoles de Steiner (p.59-67). L’ »eurythmie », sorte de danse sacrée qui mène inconsciemment vers l’occulte, et le développement du « Karma » y sont intégrés.

Cette pédagogie est dangereuse, parce que d’essence ésotérique, occulte, moniste et donc panthéiste. Des parents chrétiens peuvent-ils envoyer leurs enfants dans une « Ecole Waldorf »? La réponse est dans 2 Cor 6.15. Et Paul Ranc conclut: « La terre n’est pas le paradis, et il faut que les enfants le sachent; l’école n’est pas – et ne sera jamais – un lieu de bonheur… Vouloir épargner les difficultés à un enfant, les « rendre heureux » à tout prix, n’est-ce pas là un bonheur idéalisé? » (p.70). Nous voilà avertis quant à ces Ecoles apparemment si séduisantes.

Le Nouvel Age (p. 71-98)

Ce chapitre nous parle de la percée de l’occultisme qui s’associe à l’humanisme pour créer un nouveau paradigme. Alors que la théologie est en « perte de vitesse, l’occultisme, et plus encore l’humanisme, gagnent du terrain » (p.71). Et ces deux courants imprègnent le monde « scientifique et industrialisé » moderne. Le Nouvel Age est donc « un nouveau cadre de pensée, qui a pour but de concilier le scientifique avec l’irrationnel » (p.72). La science est considérée comme « méta- physique spirituelle ». Le mouvement du Nouvel Age englobe toutes les classes de l’échelle sociale. Il est devenu un véritable « réseau », « qui conspirerait pour l’avènement d’une autre société et culture » (p.73). Notre société, trop matérialiste, devrait passer par « un état supérieur de conscience » appelée « conscience cosmique »: Tout cela converge vers « un nouvel ordre social, un nouvel humanisme, un ésotérisme populaire et une nouvelle spiritualité » (p.74). L’auteur consacre ensuite quelques pages à la théosophie et à son rapport avec le Nouvel Age (p. 75- 78). Tous deux sont basés sur des données occultes provenant de l’ésotérisme oriental et des traditions parallèles. Le Nouvel Age et la Théosophie suivent la même orientation: l’avènement d’un Nouvel Age, rêve « d’une nouvelle humanité capable de s’assumer et de vivre en harmonie avec les lois de l’univers. (p.78). Théosophie et Nouvel Age ont aussi opéré un retour à l ‘hindouisme, au bouddhisme et au taoïsme occidentalisés. L’astrologie (p. 78-79) joue un rôle important dans ces deux mouvements. « Le Nouvel Age s’identifie volontiers à l’ère du Verseau » (p.78)… «l’âge de l’harmonie» (p.79). Il n’a pas vraiment de chronologie, ni de vrais dogmes, ni de vraies structures. Ici, la « science de l’esprit » a pris la revanche sur le matérialisme et sur la technologie sans âme (p. 81-82). Sa doctrine est un amalgame syncrétiste de l’antiquité grecque, et des ésotérismes égyptien, arabe, oriental et occidental (p.82). Mais, toutes ces doctrines ont un point en commun: le monisme et le panthéisme. « Le présupposé absolu du Nouvel Age est que la matière est vivante et, de ce fait, en évolution perpétuelle. L’éternité de la matière-esprit est donc le point de départ obligé de toute sa doctrine » (p.82). Plusieurs thèmes caractérisent le Nouvel Age (p.84-94), notamment l’expérience intérieure et l’évolution collective de la conscience, une science spirituelle et métaphysique, un pouvoir juste avec un programme idéaliste et utopique, une médecine nouvelle et occulte englobant les médecines parallèles, une nouvelle éducation proche du programme pédagogique de Rudolf Steiner, une musique nouvelle tournée vers la nature et un cinéma Nouvel Age panthéiste. Son objectif est la divinisation de l’homme, l’avènement du « Nouvel Homme » et d’une « Paix mondiale ». En réalité, c’est une contrefaçon de l’avènement du Christ.

Le Temple Solaire (p. 99-139)

Au chapitre quatre nous découvrons en l’O.T.S. (« Organisation du Temple Solaire ») l’aboutissement d’un occultisme poussé jusqu’à la mort atroce en octobre 1994 de 53 initiés dont 5 enfants. Paul Ranc décrit le cheminement des deux pivots de ce drame, Luc Jouret et Joe Di Membro (p.100-112). Luc Jouret, médecin, assoiffé de connaissances ésotériques, s’intéresse d’abord à la médecine parallèle. Il fait, entre autres, connaissance de la médecine chinoise, l’acupuncture, et soignera ses malades par l’homéopathie. Il fait également connaissance des guérisseurs philippins qui opèrent « à mains nues » (p. 102). Là, il aurait « vécu des expériences transcendantes ». Plus tard, il assistera à des « séminaires de développement personnel » où l’on pratique le yoga, le bouddhisme, la macrobiotique, l’acupuncture, etc. Sa médecine devient alors « holistique », « totale ». On retrouve cette doctrine dans le Nouvel Age. Une constatation importante à retenir: « Les médecines parallèles constituent dans la plupart des cas le premier pas d’un processus irréversible qui mène à l’ésotérisme et à l’occultisme » (p.102). Jouret découvre l’hindouisme lors de deux séjours aux Indes. Ensuite, il se marie avec une sophrologue. En 1982, ils s’installent du côté de Genève et s’intègrent dans la secte du Temple Solaire. Joe Di Membro, né en 1924, pratique très tôt le « spiritisme, la visualisation, le channeling, la projection psychique, la pensée positive », etc. (p.104-105). Il s’affiliera au rosicrucianisme. En 1973, il devient président du « Centre de Préparation à l’Age Nouveau » (C.P.A.N), centre de relaxation et école de yoga. Il constitue une société immobilière avec sept autres personnes pour acheter un immeuble baptisé « La Pyramide », où sera célébrée la « Consécration du Temple de la Grande Loge Blanche Universelle » (p. 105). La création de « L’Organisation Internationale Chevaleresque Tradition Solaire » (O.I.C.T.) est le fruit d’une résurgence néo-templière, « l’Ordre Souverain du Temple Solaire » (O.S.T.S.) fondé en 1952 sur des bases ésotériques et occultes, se confondant ensuite avec l’ »Ordre Rénové du Temple » (O.R.T.). Cette constitution est « motivée par l’appétit de connaissance initiatique de Jouret et le désir de puissance et de pouvoir de Di Membro » (p.111). Mais Joe Di Membro était aussi un escroc (p. 112) qui savait manipuler les gens pour établir son petit royaume financier qui s’écroula par la suite. La doctrine de l’O.T.S. (p. 113-122) contient les mêmes points que ceux des autres mouvements décrits, à part le « survivalisme » poussé à outrance par ses principaux initiés. Le premier élément est la tradition mystique où « se cache tout un ensemble de doctrines occultes et spirites qui coexistent avec la doctrine de l’Eglise chrétienne, qui est un enseignement parallèle à celui du christianisme » (p. 113). On y trouve aussi un amalgame de mondes ésotériques antiques ou moyenâgeux. Elle s’ancre également dans la tradition rosicrucienne. L’évolution, point deux de la doctrine de l’O.T.S, est la clef de voûte. Son présupposé est la « spiritualisation progressive de la matière » (p. 115). Pour Jouret, « le Christ a donné l’impulsion ou l’élan de l’évolution de l’homme » (p.116). L’homme pourra atteindre « un état supérieur de conscience ». Le troisième point concerne la résurgence gnostique. Le quatrième point touche le survivalisme poussé à l’extrême. « L’évolution de la conscience » joue un rôle important dans tous ces mouvements ésotériques, car l’esprit prime sur la matière. La conscience évolue pour faire de l’homme un être à l’état parfait, « l’homme-esprit ». Pour Jouret, « il maîtrise les événements et les énergies ». Il vit dans « l’esprit d’une fraternité humaine universelle »; et il se sent « partie intégrante d’un tout cosmique, car il est multiple dans la forme, mais demeure UN en Esprit, UN en Essence » (p.124). Le Nouvel Age, panthéiste, est identique dans ses objectifs: l’homme se transformera en Homme-dieu.

Quant aux suicides collectifs qui ont rendu la secte tristement célèbre, les analystes en donnent diverses explications. Toutefois, la cause majeure de ces massacres est d’ordre spirituel. Les adeptes de l’O.T.S. avaient touché à l’occultisme par initiation « spiritualiste » et furent manipulés par les puissances des ténèbres jusqu’au bout, Satan n’est-il pas appelé meurtrier dès le commencement (Jean 8.44)?

Conclusion

L’auteur conclut en nous rappelant le secret du bonheur qui fait totalement défaut dans les mouvements analysés. Le Sermon sur la montagne nous enseigne « un bonheur paradoxal » (p. 145) qui passe par la souffrance, appelé « le prix de ta grâce » par D. Bonhoeffer, ce qui signifie que « souffrir et demeurer dans ta grâce » (p.146) sont indissolublement liés. Assurément, ce n’est pas en suivant ces courants dangereux décrits si lucidement par Paul Ranc, mais en allant à « contre-courant », avec le Christ, que nous saisissons le vrai bonheur durable.

La bibliographie, à la fin de l’ouvrage, est la bienvenue pour quiconque aimerait approfondir ses connaissances dans ce domaine.

Nous nous sommes longuement étendus sur le contenu de ce livre, car nous croyons que les subtilités et les ruses introduites dans l’Eglise par Satan, notre grand ennemi, doivent être discernées par le moyen de tels ouvrages pour nous aider à ne pas ajouter foi à tout esprit, mais à éprouver ces esprits (1 Jean 4.1-3), et à rester attachés fermement au Seigneur et à sa Parole, seule norme et guide de notre vie.

H. LÜSCHER

Hypnose: chirurgiens perplexes

Qui se soucie des conséquences de l’hypnose?

Notre association mets en lumière les aspects négatifs rarement présentés de l’hypnose, le kinésithérapeute Bertran CHAUDET a publié 2 documents que nous joignons à cet article (avec autorisation) : 

En voici un extrait:


Une patiente est à l’origine de mon interrogation sur l’hypnose. Cette jeune  femme avait accouché sous hypnose d’une  petite fille cinq ans auparavant. Elle me dit :

« J’ai le sentiment d’avoir été spoliée de ce  moment-là, et ma fille aussi. »

Je voulais en  savoir plus.

« J’ai l’impression de ne pas avoir été présente à ma fille, j’étais dans ma bulle, je  ne sentais rien, j’étais bien, mais quand ma fille est arrivée, je n’ai ressenti aucune  émotion, c’est comme si elle était une chose distanciée de moi et pour laquelle je n’éprouvais rien. » 

« Ma fille ne dort pas bien,  elle n’est pas paisible, et j’ai l’impression de ne pas lui avoir donné ma joie d’être mère et  toute mon affection au moment de sa  naissance et qu’elle est toujours à cette  recherche, au moment de s’endormir ou à certains moments de la journée. »

Alors que je disais à un ancien militaire formé dans les sections spéciales d’intervention que je réfléchissais sur l’hypnose, à partir de l’interrogation de cette femme ayant accouché sous hypnose (voir le début de la première partie), il m’a spontanément parlé de son entraînement au combat. Dans ces sections spéciales, il ne faut pas avoir d’état d’âme ; il me disait que des moniteurs leur induisaient un comportement, où tout sens moral disparaissait afin d’être plus performant dans la mission. Tuer un homme de sang-froid sans en avoir le moindre regret continuait à l’interroger trente ans après. Il disait se voir impassible dans certaines situations qui auraient dû lui procurer des émotions. Il venait de réaliser que ce qu’il avait subi dans son entraînement pouvait être assimilé à de l’hypnose. Les conséquences de l’induction d’une dissociation somato-psychique, psycho spirituelle ou psycho éthique, ne sont analysées dans aucun rapport dit scientifique.

En octobre 2016, Bertran CHAUDET nous informe :  

Depuis nous avons reçu des témoignages de chirurgiens perplexes concernant les suites d’opérations faites sous hypnose. Très peu de témoignages pour l’instant sur cette question.
Aucun travail épistémologique sérieux, l’hypnose semble fonctionner, on y va …

presse: Respirianisme : la femme qui ne mangeait rien

le 21 février 2018 cafebabel.fr

« Vivre d’amour et d’eau fraîche… », ça ne semble déjà pas beaucoup et pourtant, pour Dominique Verga, c’est déjà trop. Cette Liégeoise assure ne vivre que d’amour. Adepte du « respirianisme », elle aurait arrêté de manger et de boire depuis plus de trois ans. Un remède miracle, selon elle, une arnaque, d’après de nombreux scientifiques. Rencontre avec de l’électricité dans l’air.

L’air de Liège n’a jamais trop tenté le grand public. Située à près d’une centaine de kilomètre à l’est de Bruxelles, la ville de la Meuse ne possède pas vraiment le sex-appeal des métropoles indé de l’époque comme HambourgSéville ou Copenhague. Et pourtant, elle est bourrée d’énergie. Du moins, c’est ce que pense Dominique Verga qui se nourrit de son « prana » et avec qui j’ai pris rendez-vous sur place, après une première rencontre par Skype.

« Nous sommes ce que nous mangeons »

C’est une femme de petite taille, au cheveux gris courts, mais loin de la maigreur, qui m’accueille à la gare de Liège-Guillemins. Souriante, elle m’explique dans la voiture qui mène à son domicile, qu’elle habite sur l’une des sept collines qui entourent Liège. « Comme à Rome », indique-elle avant de s’engager sur l’autoroute.

Nous entrons chez elle par la cuisine, et je suis étonnée d’y apercevoir des fruits et une casserole encore sur les plaques de cuisson. Je comprends mieux lorsque j’aperçois les deux fils de Dominique – deux jeunes hommes – se balader dans la maison : eux n’ont apparemment pas encore été touchés par la grâce. Elle me mène dans une grande pièce où se trouvent deux sofas blancs posés l’un près de l’autre, une table de massage, un bureau avec un ordinateur et quelques chaises. Des peintures d’astres ornent les murs, fidèles à l’esthétique du mouvement. Dominique m’explique qu’un de ses fils les peint. Avant de commencer l’interview, Dominique me donne un verre d’eau et s’assied en tailleur sur la chaise en face de la mienne. Lorsqu’elle me parle – surtout au début de l’interview – elle ferme souvent les yeux ou regarde ailleurs, comme si elle était dans ses pensées, une façon de se « connecter au divin », m’indique-t-elle.

Introduit en occident dans les années 1970 par l’américain Wiley Brook, le respirianisme a été largement diffusé par l’Australienne Ellen Greve, aussi connue sous le nom de « Jasmuheen ». Le principe ? Arrêter totalement de se nourrir, voire de boire, et atteindre un état « supérieur » grâce à la nourriture cosmique : le prana. Une pratique dangereuse, qui a conduit plusieurs adeptes à la mort. La gouroute trouve cependant une explication à ces échecs : pour Jasmuheen, les adeptes n’auraient pas suivi correctement les préceptes du « maître » et leur nourriture cosmique aurait été polluée par des « interférences néfastes ». Elle utilise les mêmes arguments pour expliquer son échec à une expérience sceptique menée en Australie, durant laquelle elle fut enfermée sans boire ni manger par une chaîne de télévision. Le test tourna court, le médecin en charge du suivi de l’émission  jugeant son état de santé trop préoccupant dès le quatrième jour.

Je demande à Dominique de m’expliquer ce qu’est le respirianisme d’après sa propre expérience. Elle commence son exposé – qu’elle appuie avec des schémas – par le terme « respirien », traduit du mot anglais « breatharian » et qui signifie « vivre de prana ». Le prana est du sanskri, que l’on pourrait traduire par « souffle vital respirant ». « Nous sommes ce que nous mangeons », poursuit-elle. « Chacun de nous – y compris les animaux, les objets et les plantes – est composé d’énergie et chacun a un taux vibratoire plus ou moins haut. Plus le taux vibratoire est haut, mieux la personne, l’animal ou la chose se porte. Nous sommes aussi la mémoire de ce que nous mangeons. Si nous mangeons de la viande, le taux vibratoire est très bas puisque l’animal n’a probablement pas eu une vie et une mort paisible. Nous mangeons sa mémoire qui a souffert. C’est pour cela que nous devons faire attention à tout ce que nous mettons dans notre corps. »

Dominique me demande d’imaginer un escalier : tout en bas de l’escalier se trouve la matière. Dans le cas de la nourriture, c’est tout ce qui est animal (la viande, le poisson etc.). Puis, sur la marche supérieure se trouvent les légumes cuits. Selon le principe énergétique, manger des légumes cuits est déjà mieux que de manger des animaux (ou des « cadavres », comme Dominique les nomme), mais ce n’est pas idéal puisqu’à la cuisson, les légumes perdent de leur vibration. Mieux vaudrait manger des légumes crus. La plus haute marche est de vivre de l’énergie pure, qui aurait le taux vibratoire le plus haut. Pour Dominique, l’ascension vers cette plus haute marche s’est faite naturellement : elle n’a jamais mangé de viande, et son seul « tort » a été de manger des légumes cuits. D’après elle, la sensation de faim lui a toujours été étrangère, et depuis l’enfance, elle a dû élaborer des excuses pour sauter les repas. Certains considèrent ça comme des signes de troubles de l’alimentation, mais pas Dominique, qui voit cela comme le signe de son « élection ».

Ici la voix

Bien plus tard, après avoir travaillé pendant 20 ans comme consultante en entreprise – un travail qu’elle détestait – elle tombe gravement malade. Après avoir séjourné pendant des mois dans un hôpital psychiatrique, elle est à bout. « J’étais dans le noir pendant des mois », témoigne-t-elle. « Je prenais beaucoup de médicaments. Puis, une nuit, j’ai reçu un cadeau divin dans la forme d’une voix qui m’a dit d’arrêter tous mes médicaments. Pendant que j’entendais cette voix, j’ai eu une sensation de chaleur, de lumière et beaucoup d’amour en moi. C’était la nuit la plus importante de mon existence. En acceptant de mourir j’ai accepté de vivre. J’ai décidé de faire ce que la voix me disait et j’ai jeté tous mes médicaments. J’ai aussi brûlé mes ordonnances. Par la suite, j’ai eu des douleurs atroces, mais ma certitude de guérir m’a convaincue de continuer sur cette voie. La deuxième nuit, j’ai reçu un deuxième message : la voix me disait d’arrêter de manger. À ce moment-là, je ne mangeais déjà presque plus rien, alors j’ai arrêté de manger. »

Dominique est contactée par « la voix » une troisième fois, quelques temps plus tard. Bonne nouvelle, elle est autorisée à manger, mais seulement cru. Pendant toute une année, elle alterne donc 6 à 8 jours de jeûne avec des jours de crudivorisme, toujours en buvant beaucoup d’eau. Elle découvre l’état de grâce lorsque qu’elle cesse de manger 6 jours de suite. Elle affirme alors avoir atteint un état supérieur, et s’être « ouverte à une autre dimension » : « Mon corps était tout à fait guéri. Mes médecins n’en revenaient pas. Ils m’ont ordonné une prise de sang. Tout était redevenu normal.  J’étais au paradis, mais mes enfants étaient inquiets pour moi. J’ai donc fait des recherches sur Internet et je suis tombée sur Erika Witthuhn, qui est aussi dans le prana. Je l’ai contactée et elle m’a rassurée que le fait que je puisse vivre sans boire ni manger – ni dormir d’ailleurs – était tout à fait normal. C’est comme ça que j’ai découvert ce que c’était de vivre de prana. »

Un an après avoir entamé son processus de guérison, Dominique rencontre Domenico Provenzano, auteur d’un livre sur le respirianisme, lors d’un festival pranique. « La question qu’il m’a posée était : « As-tu rencontré Dieu dans ta vie ? ». Ça m’a chamboulée. J’ai enfin compris que j’étais en présence du divin depuis toujours mais que je ne m’étais pas encore rendue compte. »

« Vivre à l’état pranique, c’est un état de conscience que nous sommes Amour », continue-t-elle. « Se reconnecter à l’Amour permet de guérir de toute maladie. Quand on est malade ou qu’on a des peurs, c’est qu’on est déconnecté de l’Amour. Il faut alors se reconnecter et dire « oui » à la vie. C’est cette connexion au divin qui réduit et supprime les causes des maladies. En étant nourris de conscience, nous sommes au taux maximum de vibration, ce qui fait qu’on a plus besoin d’autre nourriture. Il est important d’harmoniser le corps, l’énergie, le mental, l’émotionnel et le spirituel pour avoir cet état de conscience. L’état pranique, c’est surtout un état de liberté, de choix par rapport à la nourriture ou le sommeil. Je fais le choix de dormir ou de boire par exemple, mais je n’en ai pas besoin. »

« Quand tu te remplis d’amour, tu n’as plus besoin de manger »

Si Dominique semble avoir vécu une guérison miraculeuse, ce n’est pas le cas de tous les adeptes. De nombreux médecins mettent fermement en garde contre cette pratique, et rappellent qu’il est humainement impossible de survivre sans nourriture et sans eau pendant une aussi longue période. Dans une interview donnée à L’Obs, le président de la Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), Serge Blisko, médecin de formation, met en garde contre ce mouvement. « Il suffit de voir des hommes et des femmes souffrant d’anorexie ou sortant d’une grève de la faim pour conclure de l’absurdité scientifique du « respirianisme » », rappelle-t-il.

Dominique elle-même met en garde contre la pratique du jeûne sec non-encadré. « Il faut être dans une certaine dynamique pour achever l’état pranique ». Avec Domenico, elle accompagne des personnes en groupe de 20-30 personnes qui souhaitent s’initier au prana lors d’ateliers payants. « Lorsque la source d’amour me remplit, je n’ai plus besoin de quoi que ce soit d’autre. Les gens ont un besoin de remplir leur vide par de la nourriture, mais aussi par le sexe, le sport ou les drogues, d’autres distractions, etc. Le fait même de manger est une compensation pour ressentir du plaisir. Mais ce besoin est un rapport malsain. Il faut d’abord ressentir cet état de plénitude de l’Amour, et au fur et à mesure qu’on est rempli par l’Amour, le fait de « devoir » manger et boire va diminuer naturellement jusqu’à ce qu’on soit à l’état du prana, à savoir que l’Amour se sera substitué à la nourriture. »

Aujourd’hui, Dominique ne travaille plus en tant que consultante. Elle est maître reiki et donne des soins, entre autres ce qu’elle appelle « l’accueil du verbe » pour accompagner les personnes en souffrance à s’autonomiser et qu’ils se connectent à ce qu’elle appelle « l’énergie d’Amour ». Dominique organise également un festival pranique francophone une fois par an avec des ateliers, des conférences et des soins. Un moyen de diffuser la bonne parole, et d’élargir une communauté, qui compterait quand même 40 000 adeptes dans le monde, selon Jasmuheen. Un mouvement surveillé de près par le centre d’informations et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles (CIAOSN) en Belgique, qui constate la hausse inquiétante des dérives sectaires dans le domaine de la santé. Des chiffres qui font peur pour des mouvements qui profitent majoritairement de la détresse psychologique des plus fragiles. Pourtant, « lorsqu’on est dans l’état pranique et qu’on combine le plan matériel avec le spirituel, on est libre et on n’est plus manipulable puisqu’on n’a plus peur ». Paraît-il.

www.cafebabel.fr/style-de-vie/article/respirianisme-la-femme-qui-ne-mangeait-rien.html


NDLR:

Vigi-Sectes mets en garde non seulement du respirianisme, mais aussi des médecines énergétiques, comme le Réiki. voir notre FAQ

Ennéagramme: Faites ce qu’il vous dira

9 points équidistant sur un cercle. Un symbole occulte des lois de l’univers ?
9 points équidistant sur un cercle. Un symbole occulte des lois de l’univers ?

Un nouveau livre nous met en garde:

Zoom back camera ! La face cachée de l’ennéagramme de Daniel LAFARGUE. (ISBN: 978-2-37246-005-7)

« Jetons un œil sur la face cachée de l’ennéagramme, comme peut-être Jodorowsky avec sa célèbre injonction finale du film culte La montagne sacrée. Zoom back camera ! pour découvrir l’envers du décor… »

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Ce livre de 70 pages fait une critique de la méthode, décrit son influence dans différents milieux religieux, éducatifs (ressources humaines, coach professionnels, enseignants scolaires).

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  • « La gestion des émotions a été pour moi un parcours initiatique qui a donné de la clarté, du sens et de la profondeur à la connaissance de moi-même, des autres et de la relation. Étant dans une phase de transition personnelle et professionnelle importante, ce travail dans la continuité a été d’autant plus bénéfique. Dans la seconde partie du parcours de certification, ce riche apprentissage s’est doublé d’un chemin de transformation au sens plein du terme. »

  • « La formation proposée par le CEE m’a donné véritablement accès à moi-même. Avec simplicité, clarté et bienveillance, les formateurs m’ont permis de me redécouvrir avec plaisir… »

Nous ne nions pas que de s’examiner ou connaître notre partenaire pour mieux l’aimer et le comprendre peut être positif. Mais les chrétiens manquent-ils d’enseignement de la Parole là-dessus ? Cf. les proverbes (14:21), lettres aux Églises (Phi 2:3); les livres d’édification biblique1.

Car si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui considère sa face naturelle dans un miroir; car il s’est considéré lui-même et s’en est allé, et aussitôt il a oublié quel il était. (Jaques 1:23-24)

Quel miroir cherchons-nous ? Avons-nous besoin des eaux de Mériba ?

L’Éternel est-il au milieu de nous, ou n’y est-il pas ? (Ex. 17:7)

Le diocèse de Saint-Étienne et le magazine La Vie ont organisé les Rencontres chrétiennes , à Saint-Étienne2, pendant 3 jours en novembre 2013.

Objectif: Découvrir son profil

Mieux se connaître, identifier les traits de sa personnalité, mais aussi mieux ­comprendre les autres dans leur différence, …

Élargir sa réflexion

Ces rencontres proposent de réfléchir et d’échanger sur les plans psychologique, théologique et philosophique…

Selon Anselm Grün3 – un moine catholique allemand se présentant comme accompagnateur spirituel – l’ennéagramme aiderait à la connaissance et conscience de soi pour mieux rencontrer et connaître Dieu.

L’ennéagramme aide à connaître ses point forts et ses points faibles, pour mieux définir notre chemin de vie, et se transformer.

Les théories hérétiques de ce moine sont parfois proches de l’hindouisme, du Nouvel-Âge et généralement de la psychologie moderne.

George Ivanovich Gurdjieff 1866-1949
George Ivanovich Gurdjieff 1866-1949

Elles influencent toute l’Europe. L’ennéagramme se pratique à la sauce « chrétienne » dans différents milieux catholiques, mais pointe aussi son nez chez les protestants évangéliques sympathisant avec l’œcuménisme et la méditation contemplative.

Nous nous associons à Clavin remettant au centre la face de Dieu:

C’est chose notoire que l’homme ne parvient jamais à la pure connaissance de soi-même jusqu’à ce qu’il ait contemplé la face de Dieu, et que, du regard de celle-ci, il descende à regarder soi.

Aspect ésotérique:

L’ennéagramme est le plus souvent associé à d’autres techniques, telles que l’analyse transactionnelle, la programmation neurolinguistique ou l’hypnose éricksonienne, pour ne citer que les plus connues.
Comme nous l’avons déjà mentionné, l’ennéagramme ne se situe pas au même niveau que ces techniques, mais au-dessus. Un exemple particulièrement frappant de cette vocation englobante est fourni par Le grand livre de l’ennéagramme des époux Chabreuil qui donne, en plus du type d’hypnose le mieux adapté, la « bonne technique » à pratiquer pour chaque ennéatype.
Le 2 aura ainsi tout intérêt à pratiquer le reiki ; le 4, le rebirth, etc. … Le problème est que ces techniques ont pour la plupart été épinglées en raison des dérives qu’elles ont entraînées.
(Citation de « Zoom back »)

Psychologie et Bible: Des fiançailles ratées

Quand bien même Gurdjieff4 le créateur de l’ennéagramme n’aurait pas eu un bagage ésotérique et occulte, la boussole spirituelle de notre vie ne saurait se dessiner sur une géométrie de profil psychologique à 9 pointes.

1) La psychologie centre généralement la personne sur elle-même, plutôt que sur la parole de Dieu, vivante et tranchante, qui nous guide et nous renouvelle, nous transforme et nous change.
Ce centrage sur soi-même nous fait oublier le principal: Aimer les autres.

2) La psychologie moderne rejoint l’ennéagramme en se refusant de juger, mais en décrivant seulement des attributs. Aucun caractère n’est ni mauvais ni bon, tous les feux de circulation sont oranges. Le péché est un mythe culpabilisant.

Un de nos  article sur  Carl Gustav Jung met en évidence les activité occultes ou ésotériques du fondateur de la psychologie analytique.

L’eau changée en vin

Pour Paul, la transformation n’est pas un exercice d’amélioration ou de meilleur gestion de soi pour atteindre son potentiel maximum en fonction du profil psychologique de son vieil homme, ou en fonction des connaissances de son nouveau profil.

C’est un changement de nature radical, un passage des ténèbres à la lumière. De leader, il devint un instrument dépendant de Celui qui l’a choisi… et de son prochain (cf. Actes 9:6;15).

J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. (Gal 2:20)

Voici les principales étapes de cette transformation:

1 – Entendre la parole de Dieu personnellement:

Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu?

2 – Chercher le Seigneur:

Qui es-tu, Seigneur?

3 – Découvrir le vrai Dieu, et son « vrai5 » soi:

Je suis Jésus que tu persécutes. …

4 – Faire Sa volonté immédiatement:

Tremblant et saisi d’effroi, il dit: Seigneur, que veux-tu que je fasse?

Le « moindre des apôtres » fut pour toujours imprégné de la transformation de son Ego . (cf. 1Co 15:9 ; Eph 3:8 ). Paul se recommandait dans ses lettres, non de sa gnose terrestre mais de son appel divin, pour annoncer avec certitude la promesse de la vie en Jésus-Christ.

apôtre de Jésus-Christ, par la volonté de Dieu  (1Co 1:1 ; 2Co 1:1 ; Eph 1:1 ; Col 1:1 ; 2Ti 1:1),

L’ennéagramme dit « chrétien »:
c’est RE-changer le bon vin…
en eau!

Quelque soit notre profil psychologique, et comme aux noces de Cana, suivons cette parole exemplaire de Marie aux serviteurs:

… Faites ce qu’il vous dira. (Jean 2:5) cf. Genèse 41:55, Actes 3:22


1 Exemple: « Diriger avec amour » . Édition Clé, d’Alexander STRAUCH, ISBN 978-2-906090-74-3

2 http://www.lavie.fr/hebdo/2013/3539/apprenez-a-vous-connaitre-grace-a-l-enneagramme-25-06-2013-41886_516.php

3 https://www.youtube.com/watch?v=Nc0d3R89Xo4

4 Quelques citations de Gurdjieff et de son travail, tirées du livre ‘Zoom back Camera’:

« D’une manière tout à fait générale, il faut comprendre que l’ennéagramme est un symbole universel. Toute science a sa place dans l’ennéagramme, et peut être interprétée grâce à lui. Et, sous ce rapport, il est possible de dire qu’un homme ne connaît vraiment, c’est-à-dire ne comprend, que ce qu’il est capable de situer dans l’ennéagramme. Ce qu’il ne peut situer dans l’ennéagramme, il ne le comprend pas. Pour l’homme qui sait l’utiliser, l’ennéagramme rend livres et bibliothèques entièrement inutiles. Il n’est rien qui ne puisse entrer dans l’ennéagramme et y être déchiffré. Un homme isolé dans le désert tracerait-il l’ennéagramme sur le sable, il y pourrait lire les lois éternelles de l’univers. […] L’ennéagramme est un diagramme schématique du mouvement perpétuel, c’est-àdire d’une machine au mouvement éternel. Mais bien entendu, il est nécessaire de savoir comment lire ce diagramme. La compréhension de ce symbole et la capacité d’en faire usage donne à l’homme un très grand pouvoir. C’est le mouvement perpétuel, et c’est aussi la pierre philosophale des alchimistes. »

« Dans les écoles de l’Orient, on connaît des moyens et des méthodes pour séparer l’essence et la personnalité d’un homme. À cette fin, on se sert tantôt de l’hypnose ou de narcotiques spéciaux, tantôt de certaines sortes d’exercices. […] Certains narcotiques ont la propriété d’endormir la personnalité, sans affecter l’essence. »

  • Gurdjieff veut nous faire atteindre un « état supérieur de conscience »

  • L’ennéagramme apparaît donc comme un outil « mésotérique » pouvant constituer une passerelle idéale entre un niveau exotérique d’activités parfaitement licites et un niveau ésotérique nettement plus problématique.

5 Découvrir son « vrai » soi: Expression reprise de nos amis du Nouvel-Âge qui cherchent (en vain) la vérité en eux

Presse: Pourquoi l’homéopathie ne convainc toujours pas les scientifiques

Nous reproduisons ici cet article d’Europe1 qui nous rappelle que la « croyance » en l’homéopathie peut être dangereuse. Voir aussi le canal Youtube de Vigi-Sectes


Un nouveau rapport sur l’homéopathie estime qu’il existe des motifs sérieux d’inquiétude pour la santé et la sécurité des patients.

Plus de 220 ans après son invention, l’homéopathie suscite toujours le scepticisme de la communauté scientifique. Un nouveau rapport pointe son inefficacité et demande la fin de son remboursement.

L’homéopathie est-elle vraiment efficace ?

Depuis l’invention du concept, au 18ème siècle, ce vieux serpent de mer ne cesse de diviser la communauté scientifique. Dans un rapport publié le 29 septembre, le Conseil scientifique des académies des sciences européennes (EASAC) tranche dans le vif, en concluant à « l’absence de preuve solide et reproductible de l’efficacité » de tels traitements. L’organisme, qui regroupe 27 pays, dont la France, craint même un effet « nocif » de ces fameuses granules. Mais pourquoi une telle réticence, alors que 73% des Français font confiance à l’homéopathie, selon un récent sondage Ipsos ?

Des doses infinitésimales.

Comme pour les vaccins, l’homéopathie repose sur l’idée que pour soigner une maladie, il faut habituer le corps aux symptômes provoqués par celle-ci. Les traitements, préparés à partir de substances végétales, animales, minérales et parfois chimiques, reposent donc sur des doses très fortement diluées, à tel point que la molécule active disparaît. C’est cette dilution qui rendrait inefficace le processus thérapeutique, selon ses détracteurs. De leur côté, les pro-homéopathie soutiennent que la « mémoire » de la substance originale subsiste malgré tout, et son efficacité avec.

Des études de mauvaise qualité.

Ceux-ci sont cependant renvoyés à leurs études par les membres de l’EASAC. Selon leur rapport d’une douzaine de pages, les résultats disponibles censés démontrer les bienfaits de l’homéopathie peuvent s’expliquer « par l’effet placebo, une mauvaise conception de l’étude, des variations aléatoires, une régression des résultats vers la moyenne ou un biais de publication ». Pour les académiciens, les revendications scientifiques de l’homéopathie ne sont tout simplement « pas plausibles et sont incompatibles avec les concepts établis de la chimie et de la physique ».

En mars 2015, des scientifiques australiens, après avoir analysé 225 études provenant de particuliers et de groupes de soutien de l’homéopathie, ainsi que des rapports gouvernementaux d’autres pays et des observations cliniques, avaient déjà qualifié ces expérimentations « de mauvaise qualité”, car réalisées sur un nombre trop restreint de personnes.

La composition des remèdes homéopathiques devrait être étiquetée de manière similaire à d’autres produits de santé disponibles.

Un manque de contrôle.

Les scientifiques de l’EASAC abordent également le sujet du manque de contrôle lors de la fabrication des préparations homéopathiques, et donc des problèmes potentiels de sécurité. En France par exemple, avant d’être commercialisé, un produit homéopathique n’est pas obligé de déposer un dossier d’autorisation de mise sur le marché (essais toxicologiques, pharmacologiques et cliniques), contrairement à un traitement médicamenteux classique. Une indulgence qui date des années 1960 et que l’on retrouve dans une directive européenne de 2001. Pour la justifier, un article du Code de la santé publique évoque notamment « l’usage bien établi » du « médicament ou des souches homéopathiques le composant », et même une certaine « tradition homéopathique »…

Pour un étiquetage plus clair.

La composition des remèdes homéopathiques devrait être étiquetée de manière similaire à d’autres produits de santé disponibles, avec une description précise, claire et simple des ingrédients et de leurs quantités présentes dans la formulation,

défend encore le rapport des académiciens, alors qu’aux États-Unis, une loi de novembre 2016 oblige désormais les industriels de la granule à remplir les mêmes obligations que les autres, à savoir être en mesure de prouver leur efficacité à travers des études scientifiques dûment contrôlées. Et, dans le cas contraire, à afficher sur les boîtes vendues, en toutes lettres:

Il n’y a aucune preuve scientifique de l’efficacité du produit

ainsi que

les allégations le concernant sont basées uniquement sur les théories de l’homéopathie du 18ème siècle, non acceptées par la plupart des experts médicaux actuels.

Dans certains cas, des effets « nocifs »

Sceptique, l’EASAC se veut même inquiet face aux effets « nocifs » que peut avoir l’homéopathie, lorsqu’elle retarde la consultation d’un médecin, « dissuade le patient de rechercher les soins médicaux appropriés », voire « fragilise la confiance des patients et du public envers la démarche scientifique fondée sur des preuves ».

En mai dernier, l’Italie s’émouvait ainsi de la mort d’un enfant de 7 ans à la suite d’une otite traitée uniquement à l’homéopathie, quand la persistance des symptômes aurait dû le conduire à consulter un médecin et à changer de médicamentation.

Un message adressé aux « décideurs européens ». Partant de ces constats, l’organisme européen demande la fin du remboursement des traitements à base d’homéopathie, qui peuvent actuellement être couverts à hauteur de 30% par l’Assurance maladie, dans le cas de la France. Et renvoie les autorités de santé des différents pays à leurs responsabilités, invitant

les décideurs de l’Union européenne à adopter une approche plus explicitement fondée sur des preuves.

Car si les membres de l’EASAC reconnaissent qu’il est important de laisser au malade le choix de son traitement, ils estiment indispensable que ce dernier soit correctement informé.

SUR LE MÊME SUJET:

Presse: Homéopathie: le scandale Boiron

Article repris avec autorisation de l’auteur (01/2018) Athéenuation IV (twitter: @AtheeIV)

Les laboratoires Boiron, spécialisés dans l’homéopathie, voulant éviter les effets négatifs d’une critique sur Internet et la faire taire, ont au contraire donné une résonance particulière aux propos qui les gênaient, comme souvent en pareil cas.

 



Que s’est-il passé ?

Un blogueur italien, Samuele Riva, a publié sur son site blogzero.it des propos peu amènes pour l’homéopathie et pour les laboratoires Boiron, en particulier sur son produit Oscillococcinum, vendu en masse pour contrer les « états grippaux » avec force publicité télévisée. C’est bientôt la rentrée, vous n’échapperez pas à ces charmants petits spots: « aussitôt oscillo » ! Riva disait en substance sur son blog:

« Il n’y a aucune molécule active dans le produit »
« L’homéopathie est une insulte à l’intelligence»

Ces propos n’ont pas plu aux labos susnommés, qui se sont fendus d’un courrier rageur et menaçant parlant de diffamation, exerçant des pressions sur l’hébergeur pour qu’il supprime le blog. Rappelons qu’ils y a diffamation si les propos incriminés sont infondés. Ces pressions sont un scandale que je dénonce ici, car malheureusement pour Boiron, les propos en question de Riva sont non seulement parfaitement justifiés, mais encore bien en dessous de la réalité. Voyons pourquoi.

L’homéopathie c’est quoi ?

Pour la plupart des gens, les produits homéopathiques sont des « médicaments à base de plante », « produits naturels », ce qui est totalement faux. De plus ils sont vendus en pharmacie, et même en partie remboursés pour certains par l’assurance maladie. Dans ces conditions et avec ces cautions, pourquoi douter de leur sérieux ?

En réalité, ces médicaments n’en sont pas: ils sont totalement inefficaces, ce qui n’a rien de surprenant puisqu’ils ne contiennent absolument rien. Bien sûr, il ne faut pas compter sur les laboratoires comme Boiron pour diffuser ce genre d’information, qui risquerait de mettre à mal leur très juteux business, consistant principalement à vendre de la poudre de perlimpinpin.

Ça vous semble outrancier ? C’est que vous ne savez pas ce qu’est vraiment l’homéopathie. Alors accrochez-vous au pinceau et lisez la suite, je vous assure que ça en vaut la peine.

L’homéopathie ça vient d’où ?

Les produits homéopathiques ont été inventés par un certain Hahnemann, né en 1755, selon le principe du « soigner le mal par le mal ». Ce principe est souvent nommé « loi de similitude ». Il consiste à administrer au malade, en petite quantité, une substance qui produit les mêmes symptômes que la maladie à soigner, ce qui devrait soigner le mal à la source. Et pour éviter tout problème prévisible d’empoisonnement, Hahnemann a prévu de diluer la substance « active », et même, tant qu’à faire, à la diluer beaucoup, car plus grande serait la dilution, plus actif serait le médicament obtenu !

Poser ces hypothèses, pourquoi pas ? Toute hypothèse, aussi farfelue soit-elle, peut-être formulée. Le tout est ensuite de la confronter correctement à la réalité afin de la valider ou de l’infirmer. Sinon, vous, moi, n’importe qui, peut proclamer avoir inventé un nouveau médicament miracle et le faire gober aux personnes crédules moyennant finances. N’oublions jamais qu’un esprit ouvert c’est bien, mais que cela doit toujours s’accompagner d’esprit critique, si l’on ne veut pas se faire bouffer tout cru par le premier charlatan venu.

Malheureusement, comme cela a trop souvent été le cas en matière de médecine jusqu’au milieu du vingtième siècle, poser le principe de l’homéopathie, c’est le rendre « vrai », au sens performatif du terme. Dites n’importe quoi, mais dites-le avec assurance: voilà la clé du succès ! Donc de validation, point. Pourquoi faire ? Quelques expérimentations faites sur lui-même par Hahnemann lui suffirent pour conclure hâtivement à l’efficacité du procédé, ce dont on pouvait se douter. Sûr de lui, il réussit ensuite à convaincre d’autres personnes. Il donne le nom de « lois » à ses inventions, et cela fait, par enchantement, que ces lois existent. Ces prétendues « lois » donc, inventées il y a 200 ans, bien qu’elles ne soient étayées ni confirmées par strictement rien de probant, contraires à toutes nos connaissances actuelles en physique et en biologie, président encore maintenant à la production et la vente de millions de « médicaments ».

La dilution extrême

Tout élève de lycée le sait bien, la matière, formée de molécules et d’atomes, n’est pas infiniment sécable. Cela veut dire qu’au-delà d’un certain taux de dilution, la probabilité pour qu’il reste dans le résultat de cette dilution une seule malheureuse molécule de la substance initiale devient très, mais alors vraiment très proche de 0. Cela découle de la loi d’Avogadro, loi qui n’a rien d’imaginaire, elle.

Jetez dans la mer à Brest un dé à coudre de votre substance, disons de l’arsenic, laissez s’écouler quelques mois pour un bon mélange, puis sautez dans un avion pour aller prélever un nouveau dé à coudre d’eau de mer en Nouvelle Zélande. Vous obtiendrez alors une dilution d’environ 12CH (voir plus loin), c’est à dire sensée être encore des milliards de fois plus concentrée que certaines utilisées par Boiron.

Reprenons le cas d’Oscillococcinum. La dilution est ici de 200K. Le K, ou le CH, c’est à dire Centésimale Hahnemannienne, presque identique, correspondent au type et degré de dilution. 1CH signifie que le principe actif est dilué 100 fois, c’est à dire un volume de cette substance dans 100 volumes d’excipient, généralement de l’eau. On fait une petite agitation spéciale (on dit une succussion dans le rite de la magie homéopathique inventée par Hahnemann), essentielle puisqu’elle conditionne la réussite de la préparation en la « dynamisant », puis on prélève un volume du résultat. Et on recommence, pour obtenir 2CH, 3CH, etc. Dans le cas du 200CH ou 200K, on procède donc successivement à 200 fois cette opération.

Pour comprendre pourquoi cette technique vaut vraiment son pesant de cacahouètes, imaginons un volume initial de 1 cm3 d’arsenic. 1CH correspond donc à une dilution d’un centième: un cm3 d’arsenic pour 99 cm3 d’eau. 2CH correspond maintenant à un centième de centième, soit un dix-millième. A 3CH, on arrive déjà à un millionième, c’est à dire, si on le faisait en une seule opération, la dilution de notre cm3 initial d’arsenic dans un mètre cube d’eau. Ça reste encore raisonnable.

Mais comme vous le voyez, cela progresse très vite: 4CH, c’est un cm3 dans 100m3 d’eau, une bonne piscine… 5CH, dans 10000m3 d’eau, un beau petit lac… continuons… A 12CH, on arrive grosso-modo au volume total des océans terrestres…

Un petit calcul simple montre alors que le résultat final pour 200CH est identique à celui que vous obtiendriez en diluant 1cm3 d’arsenic dans un volume d’eau de 100x100x100x…x100 cm3 (avec cette multiplication faite 200 fois), soit 100 puissance 200 cm3, soit encore 10 puissance 400 (c’est à dire un 1 suivi de 400 zéros). Les mots me manquent pour commencer à rendre intelligible le volume d’eau que cela représente. Même exprimé en milliards de milliards d’années-lumière au cube (donc un cube dont l’arrête correspond à la distance parcourue par la lumière dans le vide en un milliard de milliards d’années, l’univers je le rappelle n’étant vieux que de 15 milliards d’années environ), le nombre s’écrirait encore avec une suite d’environ 300 chiffres… Ça fait quand même beaucoup d’eau pour diluer notre petit cm3 initial ! Notre préparation à 200K ou 200CH est cependant sensée être diluée à ce degré absolument pharamineux, tel que vous êtes absolument certain que votre prélèvement final ne contient aucune trace de votre ridicule petit cm3 initial. En réalité, avec Avogadro, le calcul montre qu’il n’y a plus rien du tout à partir de 12CH !

Conclusion: vous avez beaucoup plus de chances de gagner 50 semaines de suite à l’euromillion, que de trouver une seule molécule de principe actif dans l’Oscillococcinum 200K des laboratoires Boiron.

Mais au fait, c’est quoi le principe actif d’Oscillococcinum ?

Si vous n’êtes pas encore tombé de votre chaise, tenez-vous bien ! Car ce principe actif, c’est encore une pure invention, cette fois-ci d’un dénommé Joseph Roy, né en 1891. Ce monsieur voyait un microbe, qu’il a baptisé l’oscillocoque, absolument partout. Comme ces microbes étaient selon lui responsables de la grippe (mais aussi du cancer et d’une foule d’autres choses), il imagina donc de créer des préparations homéopathiques à partir, pourquoi pas, d’extraits de foie de canard de Barbarie, sensé en contenir. Pour quelle raison du foie de canard de Barbarie ? Mystère total. Personne ne le sait, ni ne s’en inquiète d’ailleurs. Une touche glamour peut-être, c’est important pour le marketing. Ou bien probablement Monsieur Roy avait-il sous la main ce jour d’illumination un foie de canard de Barbarie ? Allez savoir ! Et voilà, c’est la recette que continue de suivre Boiron. Mais il y a beaucoup mieux: ce fameux microbe, l’oscillocoque, qui vous l’avez compris donne son nom à Oscillococcinum, est absolument inconnu au bataillon ! Aucun bactériologiste ne l’a jamais vu ! Car Roy, évidemment, était complètement à côté de la plaque… Et comme ce microbe n’existe pas, il faut se lever de bonne heure pour en trouver dans du foie de canard, fut-il de Barbarie.

Oscillococcinum, qu’on le dise en latin ou dans n’importe quelle langue, ça n’existe pas !

Aussi totalement grotesque que cela paraisse, Oscillococcinum est donc une préparation faite à partir d’un principe actif complètement imaginaire, et tellement dilué que même s’il existait il ne pourrait plus en rester de toute façon ! Du « rien » dilué jusqu’à ce qu’il disparaisse, on pourrait appeler ça du « rien de rien »…

Et pourtant, d’après Boiron, ce produit agit pour lutter contre les « états grippaux ». Comment diantre est-ce possible ? Essayons d’être un peu logique…

1) L’hypothèse du foie de canard

Rappelons que ce produit est sensé agir selon les prétendues lois Hahnemanniennes, c’est à dire: similitude et haute dilution. Or on l’a vu, le principe actif de départ, l’oscillocoque, qui a haute dose devrait provoquer les symptômes grippaux, n’existe pas. On part donc d’une dilution de foie de canard vierge de toute contamination microbienne (il faut noter que, quand bien même l’oscillocoque existerait, Boiron ne pourrait partir d’un échantillon contaminé pour sa préparation: il faudrait pour cela une procédure d’autorisation du produit bien plus compliquée, comme pour les vaccins).

On pourrait donc considérer que c’est bien le foie de canard lui-même qui constitue le principe actif de départ. Mais dans ce cas, quid du principe de similitude ? Personnellement, le foie de canard, même à haute dose, ne m’a jamais provoqué de symptômes grippaux…  Mais peut-être est-ce le cas pour Monsieur Boiron ?
Bon, soyons honnête: le foie de canard que l’on déguste à Noël n’a pas grand chose à voir avec celui utilisé par Boiron, puisque ce dernier est en autolyse, c’est à dire qu’on le laisse se décomposer entièrement, et ce pendant 40 jours. Du foie de canard pourri, quoi.

2) L’hypothèse du médicament intentionnel

Il est bien sûr possible d’imaginer un nombre infini de produits comme Oscillococcinum: il suffit de choisir n’importe quel substance ou combinaison de substance dans la nature, puis de lui appliquer un nombre variable de traitements et de dilutions.

De la même manière, les symptômes grippaux constituent un simple échantillon parmi des milliers de symptômes potentiels recensés par la médecine.

Il faut donc constater que si Roy a effectivement « découvert » un médicament comme l’oscillococcinum qui fonctionne, il a eu beaucoup de chance: reposant sur une hypothèse fausse (l’existence de l’oscillocoque), ce produit a pour ainsi dire été conçu « par hasard », comme « tiré au sort » parmi des milliards de combinaisons possibles. Que ce produit s’avère ensuite efficace pile poil contre le mal ciblé au départ, commeRoy le conclut rapidement, voilà qui tient du miracle !

La raison se rebelle devant ce qui semble une si incroyable coïncidence. C’est pourquoi il faut aller plus loin.

On peut faire l’hypothèse d’une aide divine apportée à Roy: Dieu dans sa grande bonté aurait orienté Roy sur la voie de sa découverte, en faisant de fait une « eau de Lourdes », une « onction sainte ».

Pour ma part je propose aux homéopathes et à Boiron une autre explication: celle du médicament intentionnel. La voici: ce qui transforme Oscillococcinum de « rien » en médicament, pourrait être « l’intention » avec laquelle ce produit est fabriqué. Cette « intention », présente dans l’esprit du concepteur et du préparateur du médicament, imprègnerait les énergies sous-jacentes du substrat de dilution qui la mémoriserait grâce à des états quantiques dynamisés par les succussions du produit, puis la restituerait en agissant là aussi sur les états quantiques macroscopiques impliqués dans l’état de santé général du patient. Ainsi, le bruit fond quantique serait dirigé vers la cible, expliquant ainsi l’extraordinaire adéquation entre le produit et son action ciblée. Plausible, non ?

Conclusion définitive sur Oscillococcinum

Si à ce stade, concernant Oscillococcinum, votre esprit critique n’allume pas une grosse lampe rouge clignotante, c’est que vous n’en avez pas. Bonne nouvelle: vous pouvez aussi vous faire soigner par imposition des mains, par réflexologie plantaire, ou toute autre patalogie disponible à foison, cela fonctionnera sur vous sans aucun problème !

Avec ce produit on est, au mieux dans la magie et l’obscurantisme de bas étage, au pire dans l’escroquerie pure et simple. Dans les deux cas, ce produit est bel et bien une incroyable insulte à l’intelligence, comme le disait Riva. Sauf peut-être à l’intelligence commerciale, car pour fourguer ainsi de « l’inexistant imaginaire » à des millions de gens qui en redemandent, il faut quand même être fort, à défaut d’être honnête.

L’honnêteté voudrait que pareil élixir soit rejeté par les homéopathes eux-mêmes, puisqu’il ne cadre même pas avec leur doctrine. Mais pas du tout, bien au contraire. On se pince en lisant les propos effarants de tel homéopathe, qui prétend faire de cette soupe magique, attention accrochez-vous: « le chef de file de nouveaux remèdes élaborés sur le même modèle, pour lutter par une quelconque voie interféron-like plus spécifiquement contre d’autres maladies virales, hépatite, sida et certains cancers, et selon les dosages utilisés, favoriser une action activatrice ou inhibitrice des mécanismes immunitaires, ceci dans une optique curative ou préventive« . Là, on comprend vraiment que c’est grave, docteur.

Bien que l’Oscillococcinum soit fabriqué de manière totalement farfelue, gardons « l’esprit ouvert », comme disent les homéopathes, et demandons-nous si cela fonctionne quand même ? Eh bien non. Aucune étude indépendante sur le sujet ne montre un quelconque gain statistique de santé chez ceux qui en prennent comparé à ceux qui n’en prennent pas. Voilà par exemple, en termes nuancés comme à l’habitude, ce qu’en a conclu un article publiée dans la Cochrane Database en 2009 à partir des résultats de sept études:

« Les données ne sont pas suffisamment solides pour faire des recommandations générales sur une utilisation d’oscillococcinum pour traiter la grippe ni les syndromes de type grippal. Les preuves actuelles ne confirment pas d’effet préventif des produits homéopathiques de type oscillococcinum . »

Résumons: Oscillococcinum est constitué de « rien » extrêmenet dilué, et ne fonctionne pas. Comment appelle-t-on habituellement ce genre de produit ?

C’est pour avoir écrit sur ces faits bien connus (que bien sûr je ne fais que relayer ici, tellement ils sont déjà très abondamment commentés) que Boiron voudrait inquiéter ce blogueur italien, ne réussissant qu’à décupler la fréquentation de son blog. Remarquez, un chiffre d’affaire de plus de 500 millions d’euros avec des produits imaginaires, ça vaut le coup d’être défendu.

Argument de Boiron: cela marche, donc il y a des processus physiques encore inconnus à l’œuvre ?

Boiron, qui ne pousse pas la cuistrerie jusqu’à remettre en cause la loi physique d’Avogadro, et qui est donc bien obligé d’admettre l’absence de tout principe actif dans ses préparations, ne rend pas les armes pour autant. Le labo, qui pose contre toute raison comme vérité de départ que ses produits sont efficaces, est à l’affût de tout semblant d’explication qui rendrait plausible le fonctionnement de médicaments réduits à du simple sucre. Tout y passe: énergies vitales imaginaires, magnétisation, mémorisation du passage du principe actif par l’excipient, et autres billevesées encore et toujours invalidées par des expérimentations indépendantes. Il n’y a pas limite à l’imagination délirante des chercheurs marrons financés par Boiron, qui sont engagés dans une fuite en avant épuisante pour tout le monde. Hélas, à ce petit jeu, les scientifiques risquent fort de se lasser avant Boiron, qui lui a tout intérêt à prolonger la plaisanterie aussi longtemps que possible !

Mais le problème n’est pas là: car pourquoi vouloir trouver une explication à une action qui n’existe tout simplement pas ? Les expérimentations l’ont montré: les médicaments homéopathiques ne sont pas plus efficaces que des placebos « officiels »… Que du sucre, préparé selon une obscure tambouille imaginée à l’époque des saignées, ne soigne pas du tout, cela vous étonne vous ? Moi pas.

Mais vous me direz, si leurs produits se vendent, c’est que leurs clients en sont contents, non ?

Effectivement, certains patients, pas tous loin de là, sont satisfaits de l’homéopathie. Car l’homéopathie fonctionne exactement comme la radiesthésie, l’auriculothérapie, l’acupuncture, la chiropraxie, la psychanalyse, la magnétothérapie, la réflexologie, l’aromathérapie, le shiatsu et certainement quelques autres que j’oublie. Toutes ces pseudo médecines, toutes plus loufoques les unes que les autres dès lors qu’on observe de près leurs prémisses fondamentaux, souvent inventées en des temps obscurs par un père fondateur totalement dénué de méthode scientifique et même de connaissances médicales, opèrent quelques fois, et ce grâce à la suggestion. Dès lors que vous désirez être soigné, que le médecin en qui vous avez toute confiance vous donne un médicament en vous regardant droit dans les yeux, et en vous disant avec assurance « ceci va vous faire du bien », votre propre organisme, dopé par un regain d’optimisme salvateur, va faire tout le travail, à condition bien sûr d’y croire et surtout, surtout… que vous ne soyez pas trop malade ! L’homéopathie est une médecine pour gens bien portants, qui ne supportent pas de sortir du cabinet de leur médecin sans au moins quelques prescriptions médicamenteuses rassurantes… Et cet effet de guérison par suggestion porte un nom déjà cité: l’effet placebo.

Le placebo est le mètre-étalon du médicament dans les études menées de manière impartiale. Ces études sont assez compliquées, car il faut s’assurer de n’introduire aucun biais dans les résultats, dus par exemple aux convictions préexistantes des expérimentateurs (on comprend que des études bâclées faites sur soi-même, comme celles d’Hahnemann, n’aient strictement aucune valeur). Que votre produit ait alors une efficacité sensiblement supérieure statistiquement à un pur placebo utilisé en comparaison, et c’est le jackpot ! Qu’on soit proche du placebo au contraire, et c’est le flop. Car aussi étonnant que cela paraisse, quoi que vous donniez aux patients pour les soigner, il s’en trouvera toujours pour trouver que c’est efficace, et même beaucoup: environ 35 % en moyenne, jusqu’à 50 % parfois ! Pourcentage qui ne doit d’ailleurs pas être bien loin de celui des satisfaits de l’homéopathie, allez chercher pourquoi je dis ça… Attention, on parle évidemment ici de petites affections comme un rhume, et non de pathologie grave. En tout cas, impossible de se baser sur le témoignage de quelques personnes satisfaites pour conclure à l’efficacité d’un médicament quel qu’il soit.

Hélas pour Boiron, non seulement aucune étude sérieuse ne vient montrer une quelconque efficacité de l’homéopathie comparée aux placebos, mais c’est même exactement le contraire. Toutes les études effectuées indépendamment des laboratoires homéopathiques concluent immanquablement à l’égalité d’efficacité des produits homéopathiques avec des placebos. Les études commandées par les labos, elles, soit sont entachées d’erreur, de mauvais protocole, ou même de tricherie, et ne sont pas reproductibles ; soit elles sont carrément non publiées, les résultats n’étant pas ceux escomptés. Autrement dit, ces produits homéopathiques ne sont ni plus ni moins efficaces que les simples morceaux de sucre qu’ils sont d’ailleurs.

Découvre-t-on aujourd’hui cette situation ? Pas du tout: elle était déjà vigoureusement dénoncée en 1860 par le pharmacien inspecteur Poggiale dans un discours:

« Si vous, hommes éclairés, vous n’opposez pas une digue à ces théories incroyables, telles que celles d’Hahnemann, sur les effets des médicaments, je ne crains pas de le dire devant les médecins les plus illustres de l’Europe, la médecine sera avant peu la plus arriérée des sciences naturelles. »

L’homéopathie n’est donc finalement, pour le dire vite, qu’une vaste fumisterie, et voilà selon moi un autre scandale: la survivance anachronique à notre époque de cette patalogie et surtout des laboratoires Boiron eux-mêmes. Le fait que Boiron existe encore aujourd’hui et vende autant de produits homéopathiques montre dans quel état désastreux se trouve la recherche médicamenteuse et surtout la rationalité des méthodes de soin: on se moque aujourd’hui des clystères et saignées de l’époque de Molière ? Il ne faut pourtant pas chercher bien loin d’aussi misérables arriérations.

Un argumentaire typique des pires charlatanismes

Comme souvent dans les logiques charlatanesques bien huilées, le discours est rôdé, bien appuyé sur deux solides pivots:

1) Les produits sont très dilués, donc ne peuvent pas être dangereux: pas besoin donc d’autorisation compliquée de mise sur le marché. Ça on veut bien le croire, car si le « rien » était dangereux, ne parlons pas du « quelque chose » ! D’ailleurs on ne fait pas toute une histoire habituellement pour vendre du sucre…

2) Cependant, même dilués et non dangereux, les produits agissent quand même. Avec quelles preuves ? Là, aucune, il faut croire sur parole les affirmations des homéopathes. Et ils agissent comment ? Mais pourquoi poser cette question, on vous dit que ça agit, que voulez-vous de plus ?

Mais alors, s’ils agissent quand même, ils peuvent certainement agir autant en mal qu’en bien, non ? Ah non. Là encore, par la grâce de l’affirmation homéopathe, ils n’agissent qu’en bien, pour soigner pile poil votre petit bobo, donc sans effet secondaire. C’est comme ça. De preuve, aucun besoin: puisqu’on vous le dit que ça marche. Les preuves, c’est seulement pour les « fermés d’esprit », les « obtus », comprenez: ceux qu’on ne prend pas si facilement pour des gogos.

A écouter Boiron et les homéopathes, les « médicaments » homéopathiques constitueraient donc le graal de la médecine: ils ne sont pas toxiques même en quantité importante (il m’arrive pour rire de sucrer mon café avec un tube entier de granules), ils soignent exactement là où ça ne va pas (quand on y pense, les molécules, même absentes, sont quand même très fortes, à croire qu’elles sont téléguidées par l’esprit du patient, ou par « l’intention » du préparateur,  à moins qu’elles ne soient douées d’intelligence ?), et ils ne provoquent pas d’autre effet que celui désiré. On est plus près des potions d’Harry Potter que des découvertes de Pasteur ou Flemming !

Bien sûr tout est dans la suggestion du patient et dans sa relation avec le médecin. On entend dire que plus celui-ci est chaleureux, plus ses prescriptions sont efficaces ! Après tout pourquoi pas, mais pourquoi ne pas utiliser ces leviers puissants que permettraient peut-être la psychologie utilisée de manière transparente et honnête, plutôt qu’enrobés sous des faux-semblants magiques, et offrir une rente indue à Boiron et autres charlatans ?

On voit qu’on est dans un système de croyance typique, où tout repose sur la foi, autrement dit la crédulité, pour faire agir la suggestion salvatrice, et où les détracteurs doivent être soigneusement écartés (ce sont tous des esprits obtus à la solde de l’establishment pharmacologique). Sans parler de religion, on est très proche des dérives reprochées aux diverses sectes comme la scientologie, pour lesquelles les médecines dites douces constituent un formidable terrain de jeu, car la première qualité d’un adepte de secte, c’est d’être très crédule. Hélas, ce n’est pas en réduisant les moyens de la Mivilude, comme ce fut fait récemment, qu’on s’attaquera au problème.

Pourtant, quand on veut s’attaquer à un problème, on sait le faire. Souvenez-vous récemment du ménage effectué dans les fausses « allégations de santé » de divers produits alimentaires par la communauté européenne. On a bien été capable, là, de mettre fin à toute une série de charlatanismes commises pendant longtemps en toute impunité. Il est vrai que la même méthode appliquée aux produits Boiron, et c’est la fermeture immédiate…

Pourquoi une telle survivance ? Oh les raisons ne manquent pas…

Des patients rassurés par le médicament

Il faut convenir qu’il y a chez les patients, en même temps qu’un désir de soin, une demande pour une médecine sensée être moins agressive. D’où le florissant marché des médecines « douces », qui doivent vous soigner efficacement mais sans vous faire de mal par ailleurs. Pour cela l’homéopathie semble parfaite: à chaque petite bobologie, elle apporte une réponse, sous forme de petites granules faciles à prendre et peu coûteuses. De plus, tout le monde le dit, ce n’est pas dangereux, et pour cause… Pour couronner le tout, ces préparations portent de jolis noms latins, du plus bel effet: il suffit au médecin de dire le nom du médicament au patient pour qu’il commence à agir ! Vous avez dit Molière ?

Cette idée est bien sûr séduisante, mais c’est hélas une utopie. On ne sait toujours pas, aujourd’hui, créer le médicament parfait, c’est à dire ayant une réelle action exclusivement positive et totalement dépourvu d’effet secondaire. C’est hélas un mythe, aussi inaccessible que la Toison d’Or, et ceux qui prétendent fournir ce mythe, ils sont légions, sont des charlatans qui abusent de la crédulité des patients. Si les produits homéopathiques n’ont pas d’effet secondaire, c’est parce qu’ils n’en ont pas plus de primaire. C’est pourquoi la meilleure alternative aux pseudo-médicaments homéopathiques ou autres est encore de ne rien utiliser du tout ! Car ces produits ne « soignent » de toute manière que des affections qui guérissent toutes seules, ou pour lesquelles on ne connaît aucun autre vrai remède…

De la même manière qu’on apprend aux patients que les antibiotiques, ce n’est pas automatique, il faudrait leur apprendre que parfois, il n’y a tout simplement pas de médicament efficace contre telle ou telle affection. Que l’on peut donc sortir de chez son médecin sans une ordonnance longue comme le bras, et que cela ne signifie pas que ce médecin est nul, mais simplement honnête: aucun médicament ne vous fera guérir plus vite. Pas besoin donc de courir chez un autre plus compréhensif qui, lui, vous fournira complaisamment la rassurante liste de produits attendue. Produits qui, s’ils sont homéopathiques, guériront en huit jours ce qui se guérit tout seul en une semaine.

Mais rien n’y fait, il faut du médicament, encore et toujours, même s’il n’y a rien dedans. Les adeptes de l’homéopathie crient à l’insulte lorsque l’on prononce le (gros) mot placebo. Pourtant personne ne remet en cause cet effet puissant et bien connu. Oui mais voilà: que cela marche chez le voisin, peut-être, mais chez moi, jamais de la vie ! Pour une raison toute simple: si on me prescrit un médicament, cela prouve que je suis vraiment malade. Or je veux que la planète entière sache, accepte, reconnaisse que je suis malade. Impossible d’admettre que tout se passe dans ma tête… Donc, si mon médecin me prescrit un médicament pour soigner un banal rhume, qu’importe que celui-ci guérisse tout seul en deux jours, la guérison est forcément le résultat de la prise de médicament, parce que je suis vraiment malade !

Si cela est aussi vrai pour beaucoup de médicaments non homéopathiques plus ou moins efficaces qui mériteraient parfois un bon coup de balai, cela l’est en tout cas pour tous les produits homéopathiques à haute dilution. Que la pommade d’arnica de Boiron agisse par le seul effet du massage, mais sûrement pas grâce à la quantité plus qu’infinitésimale d’arnica qu’elle contient, voilà une chose toute simple à comprendre mais manifestement hors de la portée intellectuelle de beaucoup de gens.

Le consumérisme médical a atteint un tel point aujourd’hui que beaucoup sont convaincus qu’il existe un médicament tout prêt sur l’étagère du pharmacien quelle que soit leur affection. Cette illusion, entretenue par les politiques commerciales de tous les labos pharmaceutiques dans le domaine de la bobologie (allez voir les pubs affichées dans une pharmacie !), trouve hélas vite ses limites. Si l’on prend l’exemple de l’Oscillococcinum, on serait bien en peine de produire un médicament ayant réellement les mêmes effets qu’annoncés, c’est à dire prévenir ou guérir les « états grippaux », libellé d’ailleurs volontairement flou. Mais prendre un produit, même pas du tout actif, reste plus rassurant que ne rien prendre du tout…

Réduire les abus ne peut donc passer que par l’édification des patients, qui doivent être à même de comprendre la nature de ce qu’ils avalent et comment cela fonctionne. Sinon, pourquoi la majorité rejette-t-elle comme absurde la médecine maraboutique et accepte-t-elle d’autres incongruités comme l’homéopathie ? Trop compliqué pour la plupart des gens ? Vision pessimiste: quand on voit comment les mêmes s’intéressent au fonctionnement de leur voiture, téléphone portable, ordinateur ou autre objet techno, on se dit qu’avec quelques efforts minimes ces gens seraient tout aussi capables de comprendre le B-A-BA de ce qui les soigne.

Un business très lucratif qu’il faut protéger à tout prix

Un business comme celui-là, arrivé à une aussi grande échelle, s’auto-entretient. Un argument facile est en effet de dire: regardez le nombre de personnes satisfaites de ces médicaments, c’est pas une preuve ça ? Preuve de l’importance de l’effet placebo, en fait. Et le nombre de pharmacies affichant crânement « homéopathie » sur la devanture, avec d’ailleurs généralement du matériel marketing fourni par Boiron, c’est pas non plus une preuve ? Pourtant, n’importe quel pharmacien digne de ce nom sait parfaitement qu’en vendant de l’homéopathie, il vend du placebo sans en informer le client. Est-ce vraiment déontologique ? Pas sûr, mais lucratif ça oui.

Ensuite, sachant que Boiron, le plus gros labo homéopathique au monde, est français, et exporte une bonne partie de sa production, quelle est la meilleure conduite à tenir pour les autorités française ? Détruire ce business en le discréditant, ou bien le soutenir en continuant à rembourser ses médicaments, afin d’offrir un argument en or en dehors du pays: « regardez, en France, nos médicament sont remboursés par la Sécu, c’est pas une preuve de sérieux, ça ? » Que ne ferait-on pas pour soutenir notre balance commerciale… Comme c’est hélas souvent le cas en matière de santé publique, le pragmatisme économique prévaut. Rien donc à attendre du côté des autorités sanitaires, qui se discréditent depuis des années par leur silence complaisant sur ce dossier et sur d’autres pour des raisons purement politiques. Pire: les préparations homéopathiques sont dispensées d’Autorisation de Mise sur le Marché, une simple déclaration suffit. Aucun besoin donc de prouver que la préparation est efficace ! Cette procédure d’exception n’est ni plus ni moins que de la complicité de charlatanisme, et cela dure depuis la publication d’un decret de 1948 s’appuyant sur une loi de 1941, promulguée donc par le régime de Vichy !

Il faut quand même mettre au crédit de l’homéopathie, et c’est un argument souvent avancé en sa faveur, que ces produits ne coûtent pas très cher (ce serait un comble étant donné leur contenu). Donc, quitte à rembourser de pseudo-médicaments pour ceux qui ne peuvent pas s’en passer, autant que ce soit des placebos pas chers produits en France, plutôt que des placebos chers produits ailleurs… Effet pervers en retour: ces produits risquent de devenir les médicaments du patient pauvre ou non averti, ne disposant pas des moyens d’acheter des produits réellement efficaces, ou n’ayant pas de recul intellectuel critique face à la réalité homéopathique. C’est exactement ce qui s’est passé en Afrique, où l’homéopathie a été utilisée pour soigner le SIDA, avec les résultats absolument calamiteux qu’on imagine facilement.

Cependant cet âge d’or international pourrait bien avoir une fin proche, car le vent tourne. Des class-actions aux Etats Unis de clients qui se découvrent floués par Oscillococcinum, des procès au Japon suite à des morts, le scandale de l’utilisation de l’homéopathie contre le SIDA en Afrique, une rébellion de l’Association Médicale Britannique, une complaisance moindre de l’OMS, un recul généralisé des ventes dans le monde entier, tout cela sent fortement le roussi pour Boiron.

Nul doute que, protégé par les autorités françaises, Boiron le sera moins par les autorités européennes, qui tôt ou tard donneront un coup de pied dans la fourmilière. Je n’ose pas imaginer les sommes dépensées par Boiron en lobying à Bruxelles et à Strasbourg pour retarder l’inéluctable…

Car enfin, il faut aussi être conscient que Boiron, incapable de justifier ses produits par des études scientifiques sérieuses à l’instar des autres produits médicamenteux, compense cette faiblesse par une machine de guerre juridique visant à faire taire toute voix discordante pouvant troubler leurs ventes de granules magiques et à influer sur les décisions sanitaires qui les concernent. A défaut de chercheurs sérieux et qui trouvent, on paie des avocats qui attaquent.

Tiens au fait, serai-je attaqué à mon tour ? Je n’ose en rêver. Je voudrais bien, et beaucoup d’autres gens avec moi, voir Boiron prouver le caractère diffamatoire de mes propos tenus ici devant un tribunal, tous ces faits étant bien connus et facilement démontrables. Mais Boiron ne commettrait pas l’insigne erreur d’aller devant un tribunal où il perdrait à coup sûr: il préfère probablement utiliser ses moyens financiers considérables à intimider, influencer, soudoyer, diffamer, discréditer: c’est bien plus efficace.

Une poule aux œufs d’or pour les pharmaciens

Le métier de pharmacien de ville est avant tout un métier de vendeur. Certes il faut les connaissances de base, mais les jeunes diplômés qui veulent se faire embaucher dans une officine sont bien souvent sélectionnés sur leurs connaissances des gammes de produits de parapharmacie comme Yves Rocher ou autre Roche Posay, bien plus lucratifs, que sur la posologie ou les interactions des médicaments. Boiron constitue bien sûr l’un de ces gisements aurifères pharmaceutiques.

Si vous allez voir votre pharmacien pour lui demander conseil concernant un petit problème de santé bénin, que croyez-vous qu’il va faire ? Vous vendre un produit, quel qu’il soit. Essayer donc de sortir de la pharmacie sans rien acheter pour voir ! Mais peut-on reprocher à un vendeur de vendre quelque chose plutôt que rien ?

Et si votre affection n’est pas sérieuse, s’il n’existe pas grand-chose d’autre parce que ça ne se soigne pas vraiment et que ça guérit tout seul, vous aurez probablement droit à votre produit homéopathique. Le pharmacien ne risque absolument rien (vous ne pourrez jamais vous suicider avec un produit homéopathique, ni même vous surdoser, encore moins provoquer une interaction néfaste), et c’est toujours ça de pris dans le tiroir-caisse…

Evidemment, bien que cela soit de notoriété publique, hors de question de reconnaître publiquement que l’homéopathie n’est que du placebo, car alors sa vente ne serait plus autorisée par la déontologie. Un pharmacien dira donc toujours que cela « agit », ce qui est justement ce que veulent entendre les clients.

Des médias complices

On aurait du mal à trouver un média grand public qui aborderait de front le problème de l’homéopathie avec le courage nécessaire: sujet trop polémique qui heurterait le lectorat et le ferait fuir. Pire, l’homéopathie est souvent présentée comme une réalité évidente et incontournable dans la plupart des magazines, qui souvent, il est vrai, ne font pas non plus la fine bouche devant l’astrologie et autres fines fleurs intellectuelles. Après-tout ces magazines ne sont pas là pour faire l’éducation des lecteurs, mais pour vendre la soupe qui s’achète.

Même une revue de vulgarisation scientifique comme « Science et Vie », un temps fer de lance de l’information sur la réalité homéopathique, semble avoir baissé les bras…

Gageons également que les millions de Boiron et son service juridique ne soient pas de nature à encourager une grande témérité éditoriale… Car on a beau avoir raison, les procès intentés par des procéduriers, même abusifs, même s’ils font de la bonne pub quand on les gagne, sont assez enquiquinants, surtout si les adversaires ont les moyens de se payer tous les avocats qu’ils veulent.

Charlatanisme et tromperie sur la marchandise

Aussi bien Boiron, bien sûr, que les pharmaciens qui vendent ses produits, savent parfaitement qu’ils ne contiennent rien et n’agissent pas plus que des placebos. N’est-ce pas une forme de charlatanisme et d’escroquerie ? Les Conseils de l’Ordre sont théoriquement intransigeants avec le charlatanisme, mais là, pschitt !

Ces produits ne contiennent rien, alors que leur étiquette annonce le contraire. N’est-ce pas également une forme basique d’escroquerie ? Si vous achetez de la confiture de myrtille, et qu’en fin de compte cette confiture ne contient pas la moindre trace de myrtille, ne vous sentez-vous pas grugé ? C’est pourtant ce qui se passe avec les médicaments homéopathiques.

Servier, Boiron, même combat

Evidemment, si l’on dit aux patients qu’on leur délivre un placebo, celui-ci perd une bonne partie de son effet. Est-il cependant honnête de lui mentir délibérément sur la nature du produit qu’on lui vend ? Faut-il infantiliser les patients en leur faisant croire à tort qu’on leur délivre un vrai médicament ? Si la réponse des autorités est oui, c’est la preuve que l’intérêt supérieur des patients n’est pas leur priorité. L’affaire récente du Mediator de Servier a rendu à juste titre la population très méfiante à l’égard des médicaments, en poussant d’ailleurs une partie dans les bras de l’homéopathie, qui présente l’avantage de ne pas avoir d’effets secondaires (d’effets primaires non plus hélas).

Servier a défendu bec et ongle son business et ses ventes, Boiron fait exactement la même chose, et de la même manière: en racontant des bobards. Ces laboratoires défendent évidemment leurs intérêts propres avant ceux de leurs clients. Qui donc en douterait ?

La leçon de l’affaire Mediator, qui est selon moi que les gens veulent de la vérité, de la transparence, de l’honnêteté pour tout ce qui touche aux médicaments, sera t-elle comprise et appliquée enfin à ce scandale permanent qu’est l’existence de l’homéopathie ?
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Vite ! une cellule de soutien psychologique !

Sources

Merci au site Charlatans.info pour ses articles excellents et très bien informés, qui ont fourni une part des informations publiées ici.

Sur l’affaire Riva:
http://charlatans.info/news/Boiron-veut-faire-taire-ses
http://www.rue89.com/2011/08/20/les-labos-boiron-menace-un-blogueur-antihomeopathie-218524

Sur les problèmes internationaux de Boiron:
http://charlatans.info/news/La-chute-de-l-homeopathie-devient
http://charlatans.info/news/L-OMS-dit-enfin-non-a-l

Un article déjà assez ancien sur Oscillococcinum (ce scandale dure depuis pas mal de temps !):
http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article39

 

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur l’homéopathie en général:
http://www.zetetique.ldh.org/homeo.html

Sur les techniques des marchands d’attrape-nigauds dont Boiron est l’un de nos plus beaux fleurons:
http://attrape-nigauds.charlatans.info/lois.shtml
(où l’on constate que Boiron respecte à peu près toutes les « lois » citées ici !)

Article 496 du code pénal:
« Quiconque, dans le but de s’approprier une chose appartenant à autrui, se sera fait remettre ou délivrer ou aura tenté de se faire remettre ou délivrer des fonds, meubles, obligations, quittances, décharges, soit en faisant usage de faux noms ou de fausses qualités, soit en employant des manoeuvres frauduleuses pour persuader l’existence de fausses entreprises, d’un pouvoir ou d’un crédit imaginaire, pour faire naître l’espérance ou la crainte d’un succès, d’un accident ou de tout autre événement chimérique, ou pour abuser autrement de la confiance ou de la crédulité, sera puni d’un emprisonnement d’un mois à cinq ans et d’une amende de 251 euros à 30.000 euros. »