Dossier: – Esotérisme – – New Age – – Divers –


ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs,
détourneront l’oreille de la vérité,
et se tourneront vers les fables.
La Bible – 2 Timothée 4:3-4   

Dossier Esotérisme


New-Age birth
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Lien

Tître Auteur Date

     

O.V.N.I  et  E.T. faut-il y croire? Paul Ranc  03/1990

Harry Potter et la Wicca Emmanuel Bozzi  12/2001

Halloween, L’horreur à l’honneur

Pierre ODDON  1999

Antroposophie: Relaxe en appel du président de la commission d’enquête sur les sectes AFP  06/09/2001

Le danger des Jeux de role (163 Kb – 49 pages ) Gilles, Marc et Patrice  1993-1997

Le nouvel-âge, les vieux pièges sataniques la route droite n°4  

Falun Gong

LE COURRIER (Genève).  25/08/01

Humanisme et vol yogique désarment la République / Libération GILBERT LAVAL

Jésus – un gourou hindouiste? Wilson et Dr. Weldon 1985

La réincarnation Paul Ranc  

La méditation transcendentale – occultisme ou christianisme? Wilson et Dr. Weldon 1985

 

Mahikari ou Jésus-Christ?  Pierre ODDON  1998

Dossier: Brian McLaren

Vous n’agirez donc pas comme nous le faisons maintenant ici, où chacun fait ce qui lui semble bon, parce que vous n’êtes point encore arrivés dans le lieu de repos et dans l’héritage que l’Éternel, votre Dieu, vous donne.
La Bible – Deut. 15:8-9

mclaren

– Lettre d’un pasteur presbytérien à B. McLaren:

… je suis tout à fait favorable à l’ordination de chacun quelque que soit leur orientation sexuelle, aussi longtemps qu’ils peuvent s’engager et faire honneur à leur engagement. Oui, je suis pour l’autorisation du mariage des hommes homosexuels

– Réponse de Brian McLaren:

… Vous devez essayer de faire ce qui vous semble bon !
Vous devrez rassembler un groupe d’amis avec lesquels vous pouvez partager ouvertement et honnêtement. Si votre dénomination ne vous permet pas de faire ce qui vous pensez être juste, vous allez devoir partir. …


Lettre aux responsables de l’Edition, par le Comité Directeur de Vigi-secte

 

 

     
  Différents éléments du dossier « Vigi-Sectes »
 Auteur

 Date

  Introduction    
  Faut-il réinventer l’Église? vers Babylon… Pierre Oddon

dec.  2006

  McLaren et ses liens vers le Nouvel-Age EP

Mai 2006

  Coup d’œil sur l’Orthodoxie généreuse Christian Piette

Mars 2006

       
       
  Un mot aux responsables Pierre Oddon

Mai 2006

  Conclusion Vigi-Sectes

Mai 2006

  Courrier des lecteurs

Juin 2006

   Réinventer l’Église de Brian McLaren: Analyse critique  Christian Piette  
  Etudes complémentaires
   
       
  L’Église émergente fait la promotion du catholicisme Richard Bennett

Avril 2006

  La foi chrétienne défigurée – Le mouvement “Église émergente” embrasse le mysticisme Richard Bennett

Avril 2006

  L’Église Emergente et l’endoctrinement par le mysticisme oriental, à la manière catholique Richard Bennett

Mai 2006

Réinventer l’Église – B. McLaren – Compte rendu critique par D. Richir

Ce compte-rendu critique (fichier pdf) de l’ouvrage de Brian McLAREN Réinventer l’Église (Valence, LLB, 2006), réalisé par David RlCHIR dans le cadre du cours Déchristianisation et sécularisation dispensé par le professeur Neal BLOUGH à la Faculté Libre de Théologie Evangélique de Vaux-sur-S eine (FLTE), n’a pas été originellement prévu pour la diffusion. Les propos qu’il contient n’engagent que son auteur. 

David Richir

Sept. 2006

   

2 Résumés du débat organisé par l’AEF et la LLB, le 19 Septembre 2006

un lien vers BlobDei

Proverbes 18:17
Le premier qui parle dans sa cause paraît juste; Vient sa partie adverse, et on l’examine.

L’Affaire McLaren par Blog Dei

Le compte-rendu du Directeur de la Ligue pour la Lecture de la Bible – Du journal de nouvelles de la Ligue. Marc DERŒUX, prière et action n°3 2006

Le compte-rendu d’un participant Pascal-Eric Chomel, entre autres

2006-11-18

Introduction Dossier McLaren

« Si les fondements sont détruits, que fera le juste? »
(Psaume 11.3)

 

reinventerÉgliseEn Janvier 2006, le pasteur Brian McLaren est venu donner plusieurs conférences en France. Il le faisait sur l’invitation de l’Alliance Évangélique Française à l’occasion du lancement de son livre « Réinventer l’Église » (Edité par la Ligue pour la Lecture de la Bible).
Cette venue et l’édition de ce livre ont suscité de graves interrogations: « L’Alliance Évangélique Française et la Ligue pour la Lecture de la Bible ouvrent-elles la porte au nouvel âge dans l’Église » ?
Questionné, le Comité Directeur de Vigi-Sectes a étudié ce dossier sensible et a fait part de ses conclusions aux responsables de l’Edition les invitant à lui préciser leur position « voulant encore croire qu’il y avait eu seulement une accumulation regrettable de dysfonctionnements ».
L’importance du sujet et l’absence totale de réponse de la part des divers responsables nous amènent à rendre public le résultat de nos études.

Pour le Comité Directeur de Vigi-Sectes

 

Le 26 Mai 2006
Gérard DAGON et  Pierre ODDON

 

 

 

Réinventer l’Église de Brian McLaren: Analyse critique

Pierre Oddon
Comité Directeur de Vigi-Sectes
26 Mai 2006

reinventerÉglise

Pavé de 206 pages, « Réinventer l’Église » est introduit et recommandé par le « Secrétaire Général de l’Alliance Evangélique Française » et édité par « La Ligue pour la Lecture de la Bible », dans la collection « evangile@notreculture.fr »1. Autant dire qu’avec de telles « lettres de créances » les divers libraires n’ont eu aucun scrupule à en faire la promotion et en assurer la diffusion.

C’est un livre bien écrit, intéressant, clair, dynamique; bien que long, parfois difficile ou déroutant, il se lit facilement.

Nous pouvons, à juste titre, partager plusieurs des interrogations de l’auteur, adhérer à plusieurs de ses analyses et approuver plusieurs de ses suggestions.

Néanmoins une question importante se pose:

En « Réinventant l’Église » Brian McLaren reste-il sur le terrain fondamental de la révélation divine?

J’ai lu pour vous ce livre controversé recommandé par des responsables évangéliques qui se veulent rassurants:

 « Que ferions-nous d’un nouveau Galilée? ».

La préoccupation de Brian Mclaren est présentée comme légitime, sa démarche intéressante et  la conclusion rassurante:

  • « Il n’est pas question … d’introduire, … le libéralisme ou même le Nouvel Age dans les Églises… »…2

  • « Je n’ai pas lu dans son livre en anglais, que nous éditons, de quoi secouer la conscience évangélique, ni d’ailleurs nos autres relecteurs… 3

  • « C’est un débat sur la forme de l’Église et non sur le fond »4

Je vous offre deux entrées possibles:

Vous pourrez alors, si vous le désirez, vous reporter aux citations de la première partie.

1. Extraits du livre « réinventer l’Église »

Vous trouverez ici de nombreuses citations qui suivent l’ordre des chapitres. Ces citations sont introduites, reliées ou suivies par de très courtes interventions personnelles, sans jugement de valeur.

Les titres en gras sont ceux du livre.

les liens sont en bleu.

Pour ne pas surcharger le texte plusieurs références sont renvoyées dans des notes que vous trouverez en fin de document.

Introduction
(Dans un monde nouveau, il faut une église nouvelle …)

« Il n’y a pas d’alternative à la religion … même un agnostique ou un athée voient le besoin de nouvelles formes d’églises dans ce monde nouveau, des églises à même de rassasier ceux qui ont faim et soir d’une spiritualité réelle, qui les comprennent et qui renouent pour eux le lien avec les mystères qu’ils poursuivent ». (p16)

« Pour l’instant ce monde nouveau me plaît … peut-être en ai-je assez du passé … ou alors je suis naïf et je ne me rends pas compte du désastre qui nous attend. Il sera toujours temps de voir » (p 17)

Ce nouveau monde existe et il faut y entrer:

« Derrière nous, l’ancien monde et au delà de cette zone, le nouveau monde » (p 21)

« Il s’agit d’un groupe pionnier d’apprentis surfant sur la vague du changement qui mène ses ouailles vers ce monde nouveau, transformant les églises d’hier en églises nouvelles » (p17)

Ce « groupe pionnier d’apprentis », parmi lesquels Brian McLaren se place, trouve un « Maître-Pionnier » en la personne du pasteur épiscopalien Alan Jones 6.

Piste 1: Changer radicalement
(.. se concentrer sur [une église réinventée] …)

« Il nous faut un changement radical, une révolution et une renaissance. Il faut tout inventer à nouveau… » (p 21)

« Notre théologie, notre façon d’exercer le ministère semblent … ne plus convenir du tout » (p 22)

« Un bon en avant nous attend » . Si vous acceptez « de jeter ne serait-ce qu’un bref coup d’oeil sur l’avenir qui nous attend, sur ce que seront la vie et la foi de demain… » vous verrez « sur l’autre rive … un pays où coulent le lait et le miel »… et Brian McLaren de nous encourager à traverser: « C’est là-bas, ça y est, allons-y » (p 22)

A l’appui de cette thèse Brian McLaren cite « des responsables chrétiens doués et de sages auteurs » dont Jean-Marie Lustiger, Archevêque de Paris, auteur de « Quel avenir pour l’Église ». (p 22)

A la question de savoir si ce changement de l’Église est seulement extérieur la réponse est donnée: « Nouvelle, au sens où nous l’employons ici, signifie nouvelle dans sa nature, non par sa durée d’existence. Une église nouvelle est pensée en vue de l’avenir, remise à neuf, inventée pour demain. C’est un organisme mutant… » (p 24)

Dans « l’Église réinventée, à laquelle nous devons aspirer … le changement… est considéré comme un principe de vie immuable » (p 24) « son mot d’ordre est: adaptation » (p26)

« Lorsqu’une ancienne église se réinvente ainsi, elle même, elle naît de nouveau… » (p 27)  et si on prend l’image d’une voiture: « on la met à la casse et on en cherche une nouvelle » (p 27)

Piste 2: Redéfinir la mission
(… pour avoir davantage de chrétiens, de meilleurs chrétiens …)

Brian McLaren nous présente une Église historique aux contours flous: « L’Église a entretenu l’Inquisition et mis à mort des hérétiques, puis elle fut elle-même vilipendée comme une organisation hérétique … l’Église a entrepris et soutenu l’oeuvre missionnaire, mais l’a aussi contrecarrée … La plupart du temps, l’Église dans son ensemble ne paraît pas s’être demandée quelle était sa mission, ou même si elle en avait une  » (p 29-30).

Les « réveils avec « l’onction du rire »

… et d’autres manifestations dans le mouvement charismatique de la troisième vague … « ont leur place ». (p 33)

Brian McLaren attribue à l’Esprit Saint le mouvement de Toronto, le parler en langues, les miracles de la « troisième vague »…7

« La bible est aussi garante d’un idéal, l’idéal selon lequel les gens peuvent « naître de nouveau ». Ils peuvent progresser vers le parler vrai, l’amour des ennemis, l’éradication de l’hypocrisie, le discernement source d’inspiration. » (p 34)

« Dans la nouvelle Église … Il faudra se lancer dans l’accueil des divorcés, des sidéens, des homosexuels. Et à tous offrir l’espoir de devenir, comme nouveaux chrétiens, des agents de l’Église réinventée dans ce nouveau monde » (p 35)

Les premières citations bibliques se trouvent dans ce chapitre et p 33. Il y en a 5 dont 4 sont en relation avec la condamnation de l’Église actuelle, en précisant:

 

  • « Je ne fais pas la critique de la foi mais de la version que nous en donnons » (p 33)
  • Mt 5.13 « On ne peut que nous jeter dehors et nous marcher dessus » (p 33)
  • Jn 7.49: « Nous ressemblons de plus en plus aux pharisiens… » (p 34)
  • Mt 9.36: « Nous imitons de moins en moins la sollicitude de Jésus » (p 34)
  • Mt 23.15: « Dans l’Église réinventée les chrétiens … doivent être conscients de leur mission auprès de ces gens [en recherche] qui doivent devenir, non des « fils de l’enfer deux fois pires que vous », mais des disciples zélés de Jésus Christ. (p 36)

« Pour nous l’histoire biblique s’est réduite au simple plan de Dieu pour le salut de chaque être humain. Tout le reste, environnement, culture, Histoire, politique, économie peuvent aller au diable, de toute façon il n’en restera rien! Seules les âmes comptent; ils faut qu’elles échappent à l’enfer. Un thème biblique pourtant capital (la rédemption finale de toute la création, y compris les vastes réalités que sont tribus, nations, langues, cultures) s’est évaporé de notre réflexion sur la mission » (p 37; cf. p 88)

Piste 3: Pratiquer la pensée systémique
(Percevoir le programme de l’église comme un ensemble d’interactions …)

Le sens du mot est expliqué en p 47:

« la pensée systémique est la discipline qui rend possible la compréhension du tout » .

L’efficacité de

« l’Église nouvelle » (p 44), de « l’Église réinventée » (p 45), de « l’Église en devenir » (p 47), de l’Église de demain » (p 54), de « l’Église à inventer » (p 57), de « l’Église sur l’autre rive » (p 57), de « l’Église à venir » (p 58)

est liée à son programme, un programme dont la valeur est contrôlée par l’accomplissement de la mission (p 44) telle qu’elle a été définie au chapitre précédent (p 53).

C’est donc la mission qui devient le critère permettant d’apprécier une bonne et une mauvaise interprétation. C’est la fin qui montre la valeur des moyens:

« Le programme de l’Église est la somme des actions entreprises pour que l’Église réalise sa mission » (p 44)

« Un paroissien et son pasteur ne pourront plus en découdre en s’envoyant à la figure: … »C’est une question d’interprétation et je ne suis pas d’accord avec la vôtre! ». Dans l’Église nouvelle, c’est la mission qui deviendra l’arbitre dans ces conflits. Laquelle des deux approches nous aidera le mieux à accomplir notre mission? Ce point fera encore l’objet de débats, mais disposer d’une mission par arbitrer représente un grand pas en avant » (p 45).

« Les responsables d’églises se verront comme des architectes de l’éphémère, comme des agents du changement préparant leurs communautés à des programmes évolutifs » (p 47).

Piste 4: Échanger nos traditions contre la tradition
(Faire la distinction entre les traditions des églises et la tradition chrétienne …)

« Nous sommes riches en traditions mais pauvres en tradition » (p 57)

« En essayant de garder notre petit fragment de tradition, nous le perdons, mais … en le perdant , en le réinvestissant dans une tradition chrétienne plus large, nous gagnons tellement plus » (p 58)

Quelle est donc cette nouvelle tradition plus large, plus noble, seule réellement chrétienne, qui doit remplacer et sublimer les différentes traditions? Brian McLaren nous la décrit:

« Dans l’Église nouvelle, les héritages catholique, orthodoxe ou protestant auront davantage l’air d’une seule grande caisse commune » (p 59)

Brian McLaren propose un changement en 5 points:

  • Changer de doctrine
  • Changer d’histoire
  • Changer de héros
  • Changer de spiritualité
  • Changer de valeurs morales

Le titre provocateur « Changer de doctrine » (p 58) ne correspond pas au contenu du paragraphe: Se focaliser d’abord sur les choses essentielles plutôt que sur les détails est une bonne chose:

« Nous aurons un tronc commun de nos croyances fondamentales » (p 58),

Mais elles ne sont pas définies. Un embryon de réponse nous est donné en fin du paragraphe: « Quiconque nous aide à esquisser les traits principaux de ce que nous sommes en train de devenir, quiconque le fait de façon attrayante et pertinente, rend un grand service à l’Église nouvelle » (p 59)

Quels sont les « héros » qu’englobera cette « nouvelle tradition chrétienne »?

Nous y trouvons pêle-mêle:

Wesley, Calvin, Luther, Saint François d’Assises, Mère Théresa, l’abbé Pierre, Martin Luther King, Billy Graham, Menno Simons et Sattler. « Tous ces héros sont nos héros … ces héros tous réunis représentent un bien inestimable dans la tradition chrétienne qui nous sera bientôt commune » (p 61)

Et la nouvelle spiritualité?

Brian McLaren nous propose une alternance de cultes: un culte « dans le style quaker » suivi d’un « culte avec guérisons inspiré du mouvement charismatique » … »dans le même temps, chacun sera encouragé à tenir un journal intime, démarche inspirée par les grands mystiques de la tradition catholique » (p 61)

« Nous sommes impatients de découvrir le flot d’une spiritualité profonde, puissante, porteuse d’espoir et riche de notre héritage commun, en musique, liturgie, disciplines spirituelles, littérature. Laissez la marée monter! » (p 62)

Le point 5 « Changer de morale » peut faire peur mais le texte est, a priori, rassurant:

« Les sociétés modernes et les individus ont besoin que les familles soient saines. la famille duo-parentale où le couple est hétérosexuel, est le meilleur modèle à adopter chaque fois que c’est possible  » (p 62)8

Piste 5: Ressusciter la théologie au même titre que l’art et la science
(… réanimer la théologie par une quête de vérité et de beauté)

Dès la première ligne Brian McLaren se veut rassurant:

« Dire que l’Église à venir nécessite qu’on remette en chantier une théologie nouvelle n’ouvre pas la voie à l’hérésie » (p 67)

Mais le titre d’un paragraphe ne l’est pas: « Effrayant … mais nécessaire » (p 72)

« La théologie … [est] une recherche éternelle de la vérité » (p 69); « quand nous ne croyons plus que l’être humain est capable de saisir la vérité de manière objective, alors tout change. La théologie, elle aussi change, pas seulement son contenu ni les différents matières qu’elle englobe ». (p 69)

« Les théologies systématiques que nous connaissons pâlissent peu à peu … la nouvelle théologie existe à l’état de germe, bien vivant, bien présent en nous, depuis longtemps … Récemment on a eu l’impression de voir ce courant poursuivre sa route dans le catholicisme avec … le pape Jean-Paul II. Chez les protestants … vous trouvez Billy Graham. » (p 69)

« De la bouche de certains pasteurs novateurs, on entend dire que ce n’est pas le message qui change, c’est juste le support … [cela] va s’avérer absolument faux quand nous aurons atteint « l’autre coté ». » (p 70)

« Ce nouvel activisme théologique ne va-t-il pas générer des conflits nouveaux? N’allons-nous pas assister à toutes sortes de schismes? Oui, c’est très possible. Mais peut-être pas! » (p 71)

Brian McLaren conclut: « Puisse Dieu donner le courage [aux théologiens] de faire un pas hors de la barque et de marcher sur l’eau pour nous conduire dans le voyage vers l’Église de demain ». (p 73)

Piste 6: Élaborer une nouvelle apologétique
(Découvrir de nouvelles façons de communiquer l’Evangile …)

« Nous ne pouvons continuer à comparer ce qu’il y a de meilleur chez nous avec ce qu’il y a de pire [chez les autres] et demeurer ainsi dans l’autosatisfaction » (p 85).

[Ce garçon d’une autre religion…] « il s’agit du prochain petit ami de notre fille » (p 85)

Nouvelle louange de Jean-Paul II:

« Il a abordé – dans l’encyclique « passer le seuil de l’espérance » – la question du pluralisme d’une manière exemplaire pour l’Église à venir » (p 85).9

« L’Église de demain, plus en rapport avec l’héritage des saints au travers de l’Histoire, mettra l’accent sur le processus de la conversion plus que sur l’événement proprement dit  » (p 88 Cf. p 159)

Piste 7: Apprendre une nouvelle rhétorique
(… découvrir de nouveaux modes de discours …)

« J’ai esquissé cinq pistes de réflexion sur la question. Qu’elles soient justes ou erronées, elles émettent l’idée suivante irréfutable: si nous voulons communiquer dans le monde nouveau, il nous faudra apprendre une nouvelle rhétorique. » (p 89)

Piste 8: Abandonner les structures quand elles sont dépassées
(Adopter une nouvelle forme d’organisation qui permette une adaptation permanente…)

« L’Esprit ne déverse pas de vin nouveau dans de vieilles outres dont la peau ne convient plus. L’Esprit ne déverse pas davantage de vin s’il n’y a pas d’outres, mais dans des outres neuves … La Bible n’impose pas de modèle arrêté qui soit parfait (patriarcat, polygamie, royauté).  » (p 105)

Piste 9: Portons-nous les responsables?
(reconnaître le terrible fardeau qui pèse sur les épaules de ceux qui dirigent…)

« Du fait que les facultés de théologie forment des universitaires, et que l’érudition ne requiert pas le même type de personnes et de compétences que la direction, soit les facultés se limiteront à ne fournir à l’Église que le nombre restreint d’érudits dont elle a besoin, soit elles disparaîtront, soient elles procéderont à un remaniement profond pour devenir des viviers de leaders…. Les instituts et facultés finiront par ressembler à des agences de consultants auprès des paroisses, facilitant le travail de réflexion, constituant des réservoirs à idées, proposant des solutions et, encore mieux, anticipant les problèmes de demain. Croyez-moi, les lieux de formation théologique pourraient redevenir des lieux passionnants. » (p 118)

« Susciter de nouveaux leaders spirituels, c’est créer une nouvelle église. Ceux-là nous amèneront « de l’autre côté ». » (p 122)

Piste 10: Anticiper
(… examiner une nouvelle eschatologie)

« Puisqu’avec le Seigneur un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour, nous avons des raisons de croire que la fin peut très bien arriver que dans quelques milliers d’années ou de millénaires, comme aussi avant que vous ne finissiez cette ligne. » (p 133)

Piste 11.1: Entrer dans le monde postmoderne: Le comprendre
(… apprendre à la voir de l’intérieur …)

« L’univers du postmodernisme … vu de l’intérieur … n’a rien de bizarre: les choses sont ainsi … ce courant, sous bien des aspects, n’est autre en effet que le monde à venir. Et bien des gens vivent déjà dans cette dynamique. » (p 137)

 » Mythe n°1: Les postmodernistes rejettent l’idée de vérité absolue. C’est une fausse idée que l’on a des postmodernes. Les plus radicaux d’entre eux rejettent effectivement l’idée de vérité absolue , et les autres disent la rejeter, mais je ne pense pas qu’ils le fassent vraiment… En d’autres termes, les personnes postmodernes ne rejettent pas l’idée d’une vérité absolue mais sa connaissance absolue … Pour ma part, j’irais jusqu’à dire que le terme même de vérité absolue n’a plus son utilité. » (p 144-145)

« Il nous est difficile de concevoir que notre optique du christianisme ne soit pas la seule possible et qu’il s’agisse uniquement de l’optique moderne. » p 146)

Déclaration d’une des « meilleures monitrices d’école du dimanche » de l’Église de Brian McLaren:

« la plupart des moniteurs de la paroisse affirment que Jésus est le seul chemin et cela me pose un réel problème. » (p 148)

Piste 11.2: Entrer dans le monde postmoderne: S’y engager
(Se lancer dans le postmodernisme …)

« Je ne prêche pas le relativisme absolu, logiquement absurde, mais plutôt le relativisme honnête, limité … est-il absolument mal de tuer son propre enfant? Abraham en avait reçu l’ordre. Est-il absolument mal de s’adonner au culte d’un idole? Naaman en avait eu la permission. Est-il absolument mal d’aller avec une prostituée? Osée en reçut l’ordre. Est-il absolument mal d’avoir plusieurs femmes? Plusieurs « nobles » personnages bibliques en ont eues… » (p 153)

Piste 11.3: Entrer dans le monde postmoderne: Etre prêt pour la révolution
(Se prépare à éradiquer sa foi des virus du modernisme)

« Ces communautés élargies doivent comprendre des personnes qui disent ce qui ne nous est jamais venu à l’idée. » (p 176)

« Si on veut la force des penseurs créatifs dans nos églises il faut ramasser à la pelle …. des choses désagréables, mais cela en vaut la peine. » (p 176)

« Notre foi est en Dieu seul, un Dieu qui ne correspond pas nécessairement à l’idée que nous nous faisons de lui. » (p 176)

« Dans les périodes de révolution spirituelle … nos certitudes s’effritent et peuvent conduire tout droit au malaise ou à l’apathie, à un désintérêt nuisible ou à une perte de ferveur. » (p 176)

« En période de transition … défaire ce qui a été fait est une étape importante; il nous faut détecter nos virus et les éradiquer … pour la décennie en cours, notre travail pourrait consister pour 80% à défaire et pour 20% à refaire autrement. » (p 177)

Piste 12: Poursuivre
(Aider son église à devenir une organisation…)

« Nos enfants et petits enfants vont hériter d’un nouveau type d’église et de nouvelles formes de vie chrétienne que nous forgerons dans les vingt-cinq prochaines années.  » (p 179)

« … je nous vois … sur la montagne. Nous avons le sentiment inquiétant que quelque chose d’important va arriver. Le Christ ressuscité apparaît et nous dit ce qu’il faut faire: Amener autant de personnes que possible sur le nouveau chemin de vie qu’il nous a enseigné. Et il ajoute: « Ne craignez rien. Je serai toujours avec vous, ici, de l’autre côté, et partout entre les deux. » Gardons précieusement cette promesse. « (p 184)

Brian McLaren fait une allusion au texte biblique de Matthieu 28.16-20 que je cite ici:

« Et les onze disciples s’en allèrent en Galilée, sur la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Et l’ayant vu, ils lui rendirent hommage; mais quelques-uns doutèrent. Et Jésus, s’approchant, leur parla, disant: Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur enseignant à garder toutes les choses que je vous ai commandées. Et voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle. »10

Appendice. Pour une mise en oeuvre (p 185)

« Comment passer du schéma qu’on a en tête à l’action dans l’église? Les exercices proposés ci-dessous vous aideront à transformer l’idée en applications concrètes. » (p 185)

« Imaginez que le Christ ne revienne pas avant mille ans. Imaginez à quoi l’Église ressemblera en l’an 3000 » (p 192)

« Prenez d’autres exemples tirés de la culture populaire … comme les rediffusions de Love Story – ensemble dans l’appartement communautaire … la vérité est là quelque part; il y a là plus que notre oeil moderne ne peut voir. » (p 194)

« Pensez-vous que cette affaire de postmodernisme suscitera la division, comme il y a eu des églises charismatiques et non charismatiques, libérales et évangéliques?  » (p 196)

« Qu’allez-vous faire de ce livre? » (p 197).

En effet c’est une question que je me suis posée. Voyez ma réponse en partie 2.

A propos de … (p 205)

 » … la collection evangile@notreculture.fr Cette édition est commune avec les Editions Farel (www.editionsfarel.com) …la collection sera appréciée pour ses idées, sa clarté et sa lisibilité, aussi bien des responsables d’Églises que des paroissiens ayant à cœur de partager l’Evangile avec leurs contemporains français. » (p 205)

 » Brian McLaren … fonde la Cedar Ridge Community Church (www.crcc.org) dont il est, actuellement, le pasteur principal » (p 205)

« On peut trouver plusieurs articles de Brian McLaren et d’autres informations sur son site www.anewkindofchristian.com « 

Une bibliographie complète de l’auteur se trouve sur le site de Évangile et Culture: www.evangile-et-culture.org » (p 206)

Pour mieux cerner la pensée profonde de Brian McLaren nous vous recommandons la consultation de ses deux sites (en anglais), pour cela vous pouvez utiliser la page du même dossier: Brian McLaren et ses liens vers le Nouvel-Age

2. Évaluation du livre « Réinventer l’Église »

Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau, au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre fils.

Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau; et il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des doctrines perverses pour attirer les disciples après eux.

C’est pourquoi veillez, vous souvenant que, durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun de vous avec larmes. Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de vous donner un héritage avec tous les sanctifiés.

(Paul aux anciens d’Ephèse, Actes 20.28-32)

Introduction

Malgré sa longueur ce livre se lit facilement. Le lecteur a hâte de découvrir, à la page suivante, quelle innovation déroutante l’auteur va encore nous révéler. Brian McLaren a du talent. D’ailleurs il en fallait pour « réinventer l’Église » et se mettre en compétition avec l’Esprit Saint, pour écrire un livre dont les déclarations se placent finalement en concurrence avec la Parole de Dieu…

Le message essentiel est celui-ci: En ayant changé de millénaire nous sommes entrés dans un monde nouveau, les choses vieilles sont définitivement passées, voici toutes choses sont faites nouvelles… Il s’agit en fait de la doctrine du « Nouvel Age »11: le temps du christianisme, symbolisé par le Poisson, est terminé et remplacé par l’ère du Verseau, au cours de laquelle est répandu un « esprit nouveau ».

« Le fait est que si le monde change, vous avez besoin d’une Église nouvelle. Or le monde nouveau est déjà là. L’Église est-elle au rendez-vous? » (p 17)

Dans son livre Brian McLaren demande, à tous ceux qui sont conscients des problèmes actuels, de tourner résolument et définitivement la page sur « l’ancienne Église » et de le faire sans regret. Nous pouvons appliquer – hors contexte -, à Brian McLaren, ce passage de l’épître aux hébreux:

« En disant « une nouvelle » [Église], il a rendu ancienne la première: or ce qui devient ancien et qui vieillit, est près de disparaître ». (Hb 8.13)

Pour moi le livre se scinde en deux parties:

• Les principes (dans les premiers chapitres, jusqu’à la piste 5): C’est la partie théologiquement la plus importante, celle sur laquelle je vais brièvement revenir, car selon Brian McLaren il y a bien là pour l’Église de « TERRIBLES IMPLICATIONS » qui peuvent nous amener à ne plus rester « FIDELES AU SEIGNEUR »:

« Pour moi, – dit-il – l’une des questions majeures est: Comment l’Esprit de Jésus Christ s’incarne-t-il dans le monde postmoderne? A coup sûr cette question effraie certains chrétiens … car ils devinent les terribles implications dont je veux parler … D’ailleurs ils ont peut-être raison. Il est possible que nous soyons dans l’impasse. Le mieux que nous ayons à faire aujourd’hui pour rester fidèles au Seigneur, serait peut-être de devenir Amish intellectuellement et de créer des communautés qui vivent à l’ancienne ». (p 73)

• Les » techniques » dans les chapitres suivants:
Il y a de la perspicacité dans les analyses de situation et beaucoup de sagesse humaine dans les propositions (Cf. Jc 3.15). Cela peut générer une réflexion utile et mérite d’être considéré, particulièrement si vous avez renoncé à la vision néo-testamentaire de l’Église « corps de Christ » édifiée par les dons spirituels que Christ dispense, ou encore à celle de l’Église « Epouse de l’Agneau » que Christ nourrit et chérit… et que vous acceptiez de la considérer simplement comme une entreprise moderne, gérée par des professionnels:

« Dans l’Église nouvelle, les responsables laïcs protègeront davantage leur équipe professionnelle et celle-ci prendra mieux soin d’elle-même en profitant de l’aide de conseillers ou de groupes de soutiens, de congés sabbatiques, de la formation continue, etc. » (p 119 Cf. p 174)

Ayant été questionné sur « ce qui n’allait pas » vous aurez remarqué que se sont principalement les pensées « qui peuvent poser problème » qui ont été relevées. A défaut de l’approche totalement objective que vous permettrait la lecture entière du livre, les nombreuses citations qui précèdent donnent une base de réflexion suffisante pour que vous puissiez, vous-même, arriver à une conclusion juste. Compte tenu de l’importance du sujet j’ai laissé volontairement de côté les choses secondaires pour me concentrer sur ce qui est essentiel.

Un mot sur « l’Église émergente » (emerging church)

Alors que mon étude était terminée j’ai eu connaissance d’une excellente analyse sur la stratégie de Brian McLaren. Il s’agit de trois études de Richard Bennett que je vous demande de lire intégralement12.

Je cite ici l’introduction:

 « Le mouvement de l’Église émergente voit dans l’ouvrage de Brian McLaren « A Generous Orthodoxy » (une orthodoxie généreuse) son « manifeste ». L’auteur y explique que la genèse du mouvement et son qualificatif, « émergent », prennent modèle sur l’arbre en train de croître: « Ici comme ailleurs, le sens du mot ‘émergent’ est un aspect essentiel de cet écosystème appelé « orthodoxie généreuse ». Un schéma simple fera ressortir ce que nous entendons par ‘pensée émergente’… Aucun [des cercles concentriques dans la coupe transversale d’un tronc d’arbre] ne remplace ni ne rejette les cercles précédents, mais il entoure ces derniers pour les englober dans une réalité plus large… [De même] il existe une pensée qui cherche à inclure celle qui l’a précédée dans une réalité qui la dépasse, comme le fait le dernier cercle dans un arbre en train de croître. Voilà comment fonctionne la pensée émergente (qu’on pourrait aussi appeler intégrale ou intégrante). Tous mes ouvrages précédents sont fondés13, quoique de façon non explicite, sur cette ‘pensée émergente’… »14

Cette définition met en lumière le fonctionnement de la pensée de McLaren et nous présente tout simplement la notion de dialectique hégélienne.15 Le processus ici décrit n’a rien de commun avec la croissance du croyant biblique.

Considération de quelques points fondamentaux

Je reviens sur mon interrogation initiale:

En « Réinventant l’Église » Brian McLaren reste-il sur le terrain fondamental de la révélation divine?16

Je me limiterai à 3 points

  • La Bible
  • Le sacrifice de Christ sur la croix
  • Le salut et la mission

A) La Bible

Brian McLaren ne cache pas son jeu, ce qu’il dit, il le croit et il l’exprime clairement. Notre responsabilité est d’autant plus engagée. Qui pourrait ne pas comprendre les déclarations qui suivent?

« Ce livre s’adresse à des gens qui ne pensent pas pouvoir retourner dans l’ancien monde et ne le souhaitent pas. » (p18)

Si quelqu’un dit:

« revenons au Nouveau Testament. C’est là que nous retrouverons notre authenticité » (p 25)

sa réponse est:

« … L’Église réinventée, l’Église de demain n’a pas grand-chose à voir avec cela. La nouvelle Église ne considère pas le Nouveau Testament … comme une épure immuable et détaillée devant servir de modèle à toutes les églises, dans toutes les cultures à toutes les époques ». (p 25)

Le chrétien postmoderne « relativise son propre point de vue moderne » en comprenant que « tout ce qu’il croit à propos de la Bible et du christianisme est seulement relatif et incertain »17

« Il est faux et pharisaïque de considérer la Bible comme « l’encyclopédie de Dieu, le livre des lois de Dieu, le livre des réponses de Dieu »18

« La Bible ne devrait pas constituer notre unique autorité mais seulement une parmi d’autres, comme la tradition, la raison, des personnes exemplaires, des institutions qui ont gagné notre confiance, et l’expérience spirituelle »19

« La Bible n’est pas l’infaillible Parole de Dieu et aucune doctrine ou théologie n’est absolue, aussi devons-nous aborder la Bible de façon moins rigoureuse »20

« L’autorité de la Bible ne réside pas dans le texte lui-même mais se situe sur un plan mystique, au-dessus et au-delà du texte. »21

Dans son livre « réinventer l’Église », Brian McLaren ne définit à aucun moment « le fondamental » ou « les choses essentielles » (p 59). S’il dit que « dans l’Église nouvelle nous aurons un tronc commun de nos croyances fondamentales » (p 58), nous ne savons pas de quoi il sera constitué. Je crois que la raison en est simple: Les vieux fondements bibliques sont abandonnés et les nouveaux, bien différents et toujours négociables – parce que « non absolus » -, ne sont pas encore construits.

Nous sommes loin des déclarations de Paul à Timothée:

« Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne oeuvre. » (2 Tim 3.16-17)

B) Le sacrifice de Christ sur la croix

Centre de l’éternité et fondement du christianisme la « croix de Christ » est étonnamment absente du livre de Brian McLaren si ce n’est par cette phrase qui ne peut que blesser un authentique croyant: « La Bible utilise de nombreuses expressions candides pour la foi, chez Jésus en particulier: « Mon âme est triste à en mourir » et « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi…? » (Mt 26.38; 27.46) (p 156)

Pour bien comprendre la pensée de Brian McLaren il faut lire le livre du pasteur presbytérien Alan Jones: « Ré-imaginons le christianisme »22. En page 1 de couverture vous trouverez, cote à cote, une croix et un bouddha, et en page 4 (de couverture) la recommandation de Brian McLaren.23

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Quelques citations de ce livre qui « stimule et encourage profondément » Brian McLaren nous font vite perdre nos dernières illusions:

« Il faut en finir avec cette fixation de l’Église sur la mort de Jésus en tant qu’acte salvateur universel, et il faut réinventer la place de la croix dans la foi chrétienne. Pourquoi? Parce que derrière cette conception se cache un culte de la souffrance, en même temps que celui d’un Dieu vengeur »24).

« La croix n’est pas une exigence arbitraire de Dieu imposée à une victime malchanceuse… mais un marqueur où les humains se trouvent eux mêmes à l’intersection de la justice et de la grâce, du temps et de l’éternité, de la mort et la vie. Tout cela bien sûr est le langage du mythe, mais le mythe est la « monnaie » de la religion, qui donne du sens à notre monde en racontant de telles histoires. » 25

« L’autre ligne de critique justifiée … concerne la suggestion implicite dans la croix que le sacrifice de Jésus avait pour but d’apaiser un Dieu en colère. La substitution pénale [la croix] était le nom de cette doctrine vile (ou abominable) »26

Non, il faut se rendre à l’évidence, Brian McLaren n’a ni la même foi ni le même objectif que Paul lorsque, écrivant aux Corinthiens, il disait:

« Et moi-même, quand je suis allé auprès de vous, frères, je ne suis pas allé avec excellence de parole ou de sagesse, en vous annonçant le témoignage de Dieu; car je n’ai pas jugé bon de savoir quoi que ce soit parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. Et moi-même j’ai été parmi vous dans la faiblesse, et dans la crainte, et dans un grand tremblement; et ma parole et ma prédication n’ont pas été en paroles persuasives de sagesse, mais en démonstration de l’Esprit et de puissance, afin que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. ( 1 Co 2.1-5)

L’apôtre Jean nous met en garde:

« Quiconque vous mène en avant et ne demeure pas dans la doctrine du Christ, n’a pas Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine, celui-là a le Père et le Fils. » (2 Jn 9)

C) Le salut et la mission

Les deux se tiennent. Sans salut accompli, il n’y a plus de message, plus de « bonne nouvelle » à annoncer, plus d’Évangile à communiquer …

Vous allez me dire: Lisez donc le livre de Brian McLaren! Le sous-titre de « Réinventer l’Église » n’est-il pas: « Communiquer l’Évangile dans un monde postmoderne ». ?

Oui je l’ai lu, attentivement, et j’ai attendu en vain une quelconque définition de l’évangile » que « l’Église réinventée » devait apporter au monde. « L’Évangile de Jésus Christ, fils de Dieu » (Mc 1.1), « l’évangile de la gloire du Dieu bienheureux » qui avait été confié à Paul (1Ti 1:11) est cruellement absent du livre de Brian McLaren.

Une furtive apparition de Jean 3.16 avait généré dans mon coeur une lueur d’espoir mais il m’a fallu bien vite revenir à la dure réalité: Ce verset fondamental a été « allégé » de deux éléments significatifs:

  • l’affirmation de la perdition de l’homme naturel
  • et la nécessité de la foi pour participer au salut

Permettez-moi de rappeler quelques versets de ce si beau chapitre 3 (v 16-18, 36) de l’Evangile selon Jean; ce sont les paroles même du Seigneur Jésus:

« Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu… Qui croit au Fils a la vie éternelle; mais qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

Mais Brian McLaren ne croit pas cela, voici donc sa version édulcorée du verset 16:

« Au contraire nous considérerons de plus en plus « le monde » comme des prochains dans le besoin, qui n’ont pas encore trouvé la grâce dont nous bénéficions déjà et qui reçoivent notre amour parce que Dieu les a aimés, parce qu’il a envoyé son fils pour leur faire don de la vie éternelle (Jean 3.16) » (p 36)

« Notre christianisme tourné vers lui-même, axé sur le salut individuel, et inadapté, n’est peut-être qu’un colossal et tragique malentendu; peut-être nous faut-il tendre l’oreille pour écouter à nouveau le véritable chant du salut, qui est ‘une bonne nouvelle pour toute la création’. Il vaut sans doute mieux mettre de côté tout ce que vous « savez » (si tant est que vous sachiez quelque chose) lorsque vous dites de Jésus qu’il est ‘Sauveur’, et que vous portiez un regard neuf sur la question du salut. »27

Pour Brian McLaren le salut est une affaire de « progression » vers l’état chrétien (Cf. p 34, 59, 88) ce qu’il appelle « un processus de lente maturation » (p 159). Il est d’accord avec Alan Jones pour dire que « dans le monde nouveau » il y aura une nouvelle foi, non pas basée sur les Écritures mais une foi qui « émerge d’une spiritualité authentique ». Voilà une déclaration de Brian McLaren qui ne vous laissera aucun doute:

« On avait l’habitude que ce soient les institutions chrétiennes et les systèmes dogmatiques qui soutiennent la spiritualité des chrétiens. De plus en plus, c’est la spiritualité elle-même qui soutient tout le reste. Alan Jones est un pionnier: il réimagine une foi chrétienne qui émerge à partir d’une spiritualité authentique. Son travail me stimule et m’encourage profondément »28

Avec « l’Église réinventée » de Brian McLaren le message du Christ:

« repentez-vous et croyez à l’Evangile » (Mc 1.15)

et celui des apôtres:

« insistant et auprès des Juifs et auprès des Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus Christ » (Ac 20.21)

n’a plus de pertinence, il est obsolète, anachronique, déplacé:

« L’approche événementielle et décisionnelle de la conversion est peut-être un reste du revivalisme; dans le monde postmoderne, on semble plutôt s’orienter vers un processus de lente maturation. Bien que très différent, ce processus paraît plus adapté et plus efficace. » (p 159)

Que devient alors la mission, thème principal du livre? (= Communiquer l’Evangile dans un monde postmoderne?)

Dans le chapitre « redéfinir la mission » (p 29), Brian McLaren ne parle pas une seule fois de l’enseignement du Christ ressuscité. Aucun des versets fondateurs de la mission chrétienne ne sont cités dans ce chapitre29.

D’ailleurs pourquoi évangéliser quand on a des pensées comme les siennes?

Les religions non-chrétiennes contiennent beaucoup de bien, aussi se sont-elles avérées bénéfiques pour le monde.

« Ma connaissance du bouddhisme est rudimentaire, mais je dois avouer qu’une bonne partie de ce que je comprends me paraît merveilleux et pénétrant, et je pourrais en dire autant de l’Islam, même si, bien entendu, je ne suis pas d’accord avec tout… Je dois reconnaître qu’avec ces religions le monde est meilleur que si elles n’existaient pas, et meilleur même qu’avec une seule religion, fut-ce la nôtre… » 30

Il approuve et soutient l’accord « catholiques et évangéliques ensemble » datant de 1994 (pour mémoire, ce document proscrit l’évangélisation des catholiques, considérés comme nés de nouveau lors du baptême d’enfant)31

L’Église réinventée ne va plus dans le monde pour témoigner pour Christ mais elle est seulement une religion parmi les autres religions, humble au point de s’extasier devant l’aspect merveilleux du bouddhisme et de l’Islam… Dès lors on comprend que la parole du Seigneur:

« Je suis le chemin et la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi » (Jn 14.6)

n’a plus sa place dans la théologie de Brian McLaren qui y voit une « figure de style ». (Cf. p 148 et 156)

Conclusion

Le titre est bien choisi, l’image de couverture aussi. L’auteur nous demande de ne plus rester « les pieds sur terre » mais de « marcher sur les mains ». Si le monde « marche sur la tête » faisons comme lui de manière à ne pas entraver son lent cheminement vers la spiritualité… Brian McLaren se rend bien compte du problème qu’il pose à tout croyant ayant encore « la tête sur les épaules »: « Vous croyez que je suis schizophrène et que je souffre d’un trouble de la personnalité ? Non ! Voici plutôt une perception juste et équilibrée de la spiritualité chrétienne dans la grande tradition véhiculée jusqu’à l’autre rive. » (p 61)

La richesse de son argumentation fait un cruel contraste avec la pauvreté du contenu évangélique et biblique de son livre. Il nous en donne la raison: « Je ne crois pas que le christianisme soit vrai dans aucune des versions qu’on en donne » (p 151). Ne nous y trompons pas, avec « réinventer l’Église » Brian McLaren nous présente une nouvelle religion qui garde à peine l’étiquette de l’ancienne (pour ne pas faire de rupture trop franche) mais dont le contenu est entièrement changé. Il nous fait habilement croire qu’il ne rejette que le « modernisme » alors qu’il rejette la révélation de Dieu contenue dans la Bible. Dans le paragraphe « un peu d’honnêteté » (p 70) Brian McLaren reprend ceux qui disent que dans « l’Église nouvelle » le message sera gardé et répond: « c’est absolument faux« . Merci pour une telle honnêteté! Vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas compris! La thèse de Brian McLaren n’a ni ancrage ni perspective biblique, elle est non seulement loin de la lettre mais loin de l’esprit de l’Ecriture; elle nous mène certainement en avant mais ailleurs, hors du terrain chrétien…32

Dans la voix de Brian McLaren je n’ai pas entendu la voix du Bon Berger mais la voix d’un « étranger » (Cf. Jean 10.1-6), d’un post-moderne séduisant, d’un humaniste séducteur, d’un « libéral » séduit. Non, on ne « réinvente pas un chef d’oeuvre », surtout quand il est divin. L’Église réinventée de Brian McLaren n’est pas une « Église » au sens biblique du terme33 elle n’en a ni les fondements ni la nature.

Et la question se pose à chacun de nous:

« Si les fondements sont détruits, que fera le juste? » (Ps 11.3).

En ce qui me concerne mon choix est fait: Je ne suis ni pour l’Église « moderne », ni pour l’Église « post-moderne » mais pour l’Église du Nouveau Testament, celle dont la nature et le fonctionnement sont révélés par l’Esprit de Dieu dans les « saintes Ecritures » (Rm 1.2), celle que Christ aime et qu’il s’est acquise au prix de ses souffrances et de sa mort, celle qu’il a promis de venir chercher bientôt, celle qui aspire à Le voir et qui lui dit « Amen, Viens Seigneur Jésus » (Ap 22.20).

Ma conviction profonde est que « l’Église réinventée » de Brian McLaren n’est ni plus ni moins qu’un élément majeur de l’Église apostate dont il nous est clairement demandé de nous séparer (Ap 18.4). Quelqu’un dira « Et son livre? » – Le chemin qui y mène !

Non, les chrétiens de France n’ont besoin ni de Alan Jones pour « ré-imaginer le christianisme et la foi », ni de McLaren pour « réinventer l’Église », ni de leurs disciples, américains ou français, elle reste attachée au « sola scriptura » des réformateurs…

Du moins je l’espère.

Pierre Oddon
26 Mai 2006

po@vigi-sectes.org

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Un mot aux responsables

Jésus a dit:

« Moi, je suis le bon berger: le bon berger met sa vie pour les brebis; mais l’homme qui reçoit des gages, et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis, et s’enfuit; et le loup les ravit, et il disperse les brebis » (Jn 10.11-12)

Ayant été pendant environ 30 ans Auteur, Éditeur et Libraire, je propose à chaque responsable les réflexions suivantes:

Aux éditeurs

Merci aux éditeurs chrétiens. Grâce à vous un « témoignage chrétien » est rendu dans ce monde de ténèbres. Toutefois en éditant et en recommandant un livre tel que « Réinventer l’Église » vous reconnaîtrez que nous ne sommes plus dans le cadre ni dans les objectifs d’une « Alliance authentiquement évangélique » ni dans le créneau que doit occuper une vraie association « pour la lecture de la Bible », ni dans les objectifs de la collection evangile@notreculture:

« La collection sera appréciée … aussi bien des responsables d’églises que des paroissiens ayant à cœur de partager l’Evangile avec leurs contemporains français34« .

Les responsables de la venue de McLaren en France et de l’édition de son livre doivent faire face à leurs responsabilités.35 Là plus qu’ailleurs la « présomption d’innocence » est de mise; chargés de différentes manières « ont-ils fait confiance » à des informateurs qui eux-mêmes « faisaient confiance » à d’autres? Peut-être que, au milieu de leurs lourdes responsabilités n’ont-ils lu le livre que superficiellement? Nous n’avons pas le droit d’oublier la somme de travail qu’ils accomplissent pour le Seigneur ni tous les bons livres que la Ligue publie depuis des décennies. Ceux qui soutiennent de leurs prières et de leurs dons les diverses institutions évangéliques le font généralement pour que le message du salut en Jésus Christ soit annoncé clairement et non pour qu’on publie ce genre de livre qui sape les fondements de la foi chrétienne. Le moindre des maux serait qu’il s’agisse ici d’une bien regrettable erreur, tout à fait exceptionnelle. Je prie pour que les divers dirigeants chrétiens impliqués dans cette affaire se ressaisissent et fassent amende honorable de façon publique.

Au moment de la parution officielle de cette étude (26 Mai 2006) nous devons, avec douleur, signaler que la lettre fraternelle36 du Comité Directeur de Vigi-Sectes n’a suscité ni accusé de réception ni réponse de la part d’aucun des responsables de l’édition. Il est des silences plus parlants que des mots . Chacun voudra bien en tirer ses propres conclusions.

J’aurais aimé que le peuple chrétien soit rassuré et que Brian McLaren puisse à nouveau comprendre « que ces pasteurs français n’avaient pas besoin d’un Américain de plus qui viendrait, avec son assurance et ses réponses toutes faites, imposer son programme made in América »37 mais ce ne sera malheureusement pas le cas.

Une question se pose à tous les éditeurs: ne faudrait-il pas renforcer le contrôle de manière à n’éditer que DE BONS LIVRES ÉCRITS PAR DE BONS AUTEURS ou plus simplement penser à rééditer des livres ayant fait leurs preuves et toujours demandés? En le faisant vous rendriez un très grand service à l’Église. Ce « grand service » rendu à l’Église de Jésus Christ implique que les « mauvais livres » aillent au pilon plutôt que d’être offerts généreusement à nos frères d’Afrique …

Aux libraires

Merci à tous ceux qui tiennent des librairies évangéliques! Je sais que votre travail n’est pas facile et qu’il demande dévouement et persévérance. Les publicités que j’ai reçues montrent que ce livre a déjà pris place sur vos rayons. Je ne saurais vous le reprocher; aucun libraire ne peut aujourd’hui lire toute la littérature évangélique mise à disposition. Et puis qui ne voudrait, dans les temps actuels, avoir quelques bons conseils pour « Communiquer l’Evangile dans un monde postmoderne »? Vous ne pouviez savoir que ce livre donne bien des méthodes mais qu’elles n’ont pas de relation directe avec l’Évangile de notre Seigneur Jésus Christ.

En réfléchissant à ce problème, que je connais bien, je pense que vous êtes aujourd’hui confrontés à deux pièges majeurs:

1) Celui de l’argent

« Il faut tourner, sinon on ferme la boutique. Nous savons bien que ce ne sont pas toujours de bons livres, ou, pas obligatoirement de bons auteurs, mais ils se vendent bien, ce sont les plus demandés… Parfois on va même plus loin puisque ce sont les responsables nationaux qui imposent les livres « rentables » aux libraires de leur fédération.

2) Celui de l’irresponsabilité

« Moi je ne sais pas et je ne veux pas savoir ! » Si un livre est édité c’est qu’il est bon, d’ailleurs il est vérifié par des « Comités de lecture »… Ce n’est pas mon travail. Pourtant Paul dit que, comme un sage architecte il a posé le fondement

« mais que chacun considère comment il édifie dessus. Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ » (1 Co 3)

et il conviendrait de lire toute la suite du passage pour être convaincus qu’un jour nous aurons des comptes à rendre.

Si vous refusiez la vente de mauvais livres les éditeurs se remettraient en question et feraient plus attention dans leurs choix.

Aux comités de lecture

Merci aussi aux différents « comités de lecture » qui, dans l’ombre, travaillent pour ne mettre à la disposition des croyants que de la nourriture saine. Peu sont conscients du travail que vous accomplissez. Ce ministère de « sentinelle » demande de la compétence et du dévouement car, comme dans tout service

« ce qui est requis dans des administrateurs, c’est qu’un homme soit trouvé fidèle » (1 Co 4.2).

Qu’un tel livre ait déjoué votre surveillance doit attirer votre attention. Que ce soit pour chacun de vous l’occasion de « faire le point » devant Dieu et de prendre les dispositions qui s’imposent pour que, à l’avenir, les « comités de lecture » remplissent pleinement leur si noble mission!

A tous

En ce qui concerne le livre « Réinventer l’Église » j’ai voulu connaître la raison du dysfonctionnement et j’ai remonté la filière …

On peut caricaturer les choses ainsi:

Il y a deux sortes de valeurs

  • 1) La valeur marchande du livre, de nos jours très importante
  • 2) La valeur spirituelle du livre. Elle apparaît comme secondaire chacun faisant confiance à l’autre pour le recommander:
  • Les libraires font confiance à leur propre comité de lecture ou à l’éditeur du livre
  • Les comités de lecture font confiance à l’éditeur du livre ou à leurs relations personnelles…
  • Les éditeurs font confiance à leurs relations ou aux éditeurs étrangers…

Mais ce qui est établi c’est que la quasi-totalité de ceux qui ont édité et recommandé le livre ne l’avaient pas lu!

Et les rares qui l’ont lu l’ont trouvé intéressant et ont recommandé sa lecture …

Quand tout est dit, il n’y a plus rien à dire si ce n’est cette phrase d’un ami: « Si Jésus n’est pas Seigneur de tout, il n’est pas Seigneur du tout ».

Dossier Brian McLaren

Sommaire du dossier
Brian McLaren


Notes

 1 Voici un extrait de l’invitation aux journées d’études avec Brian McLaren

Chers amis,

A l’occasion de la prochaine parution de Réinventer l’Église aux Editions LLB France, nous sommes heureux de vous inviter à rencontrer son auteur, le pasteur Brian McLaren, lors de deux journées d’études à Lyon et Paris, respectivement les 19 et 20 janvier 2006. Je vous remercie d’en faire largement écho autour de vous. Ces journées sont organisées par la Commission « Evangile & Culture » de l’Alliance Evangélique Française. Vous trouverez toutes les informations nécessaires sur notre site Internet (www.llbfrance.com) et vous pourrez télécharger les fichiers d’inscription à l’une ou l’autre de ces rencontres en format PDF en allant directement à l’adresse suivante:

www.llbfrance.com/mclaren …

Marc Deroeux

© LLBfrance.com <http://www.LLBfrance.com>

2 Extrait de IDEA n°4 mai 2006.

Message de Michel CHARLES Président de l’Alliance Evangélique Française devant l’AG du 01.04.06 dont le thème général était: « BEAUCOUP DE GENS PASSENT LEUR TEMPS A EleveR DES MURS .* NOUS PREFERONS BATIR DES PONTS »

« 3ème défi: la réactivité Que ferions-nous d’un nouveau Galilée ? C’est la question que pose l’analyse de B. McLaren dans son livre « Réinventer l’Église », récemment édité en traduction française par la L.L.B. Il n’est pas question, en trouvant intéressante la démarche de McLaren, d’introduire, comme certains Evangéliques en ont exprimé la crainte, le libéralisme ou même le Nouvel Age dans les Églises. Il s’agit de ne pas superposer, en les confondant, l’expression de notre foi, et une certaine conception du monde.

Il s’agit d’être capables, face au monde en (r)évolution, de faire la distinction entre les fondamentaux de la foi (les 4 points ci-dessus + l’affirmation du Christ comme seul chemin vers Dieu + l’affirmation de normes éthiques) et leur expression, immanquablement empreinte d’une certaine culture, et qu’il peut être pertinent de revoir.

A la préoccupation exprimée par McLaren, qui se retrouve dans les Églises dites émergentes, j’ajoute une autre préoccupation, et je termine par là: celle des Églises issues de l’immigration… »

3 Marc DEROEUX, Directeur de la Ligue pour la Lecture de la Bible, au responsable du site « VoxDei »

4 Introduction de Stéphane Lauzet, Secrétaire Général de l’Alliance Evangélique Française, à la réunion du 19 Janvier 2006, à Lyon (Témoignage: Florent Varak)

6 Membre actif du Living Spiritual Teachers Project, un groupe Nouvel Age mis en place par le mouvement américain « Spirituality & Health » (www.spiritualityHealth.com)

7 Par « troisième vague » il faut comprendre une onction exceptionnelle de l’Esprit Saint, le réveil pentecôtiste ayant été la « première vague » et le mouvement charismatique la « deuxième vague ». Les figures les plus marquantes de la « troisième vague » sont Peter Wagner et John Wimber.

8 Pourtant l’expression « le meilleur modèle » sous-entend d’autres « modèles » possibles et acceptables. La pensée de Brian McLaren, développée sur son site, est: « A l’impossible nul n’est tenu » d’où sa tolérance affichée pour l’homosexualité et les mariages gays:
Brian McLaren – Question from December 2005 http://www.anewkindofchristian.com/archives/000487.html On lit son échange épistolaire avec un pasteur presbytérien (usa)
Pasteur presbytérien: « …. je suis malade et fatigué de cette discussion sur l’ordination des homosexuels, …. je suis tout à fait favorable à l’ordination de chacun quelle que soit leur orientation sexuelle, aussi longtemps qu’ils peuvent s’engager et faire honneur a leur engagement. Oui, je suis pour l’autorisation du mariage des hommes homosexuels, … »
Réponse de McLaren: « … Vous devez essayer de faire ce qui vous semble bon ! Vous devrez rassembler un groupe d’amis avec lesquels vous pouvez partager ouvertement et honnêtement. Si votre dénomination ne vous permet pas de faire ce qui vous pensez être juste, vous allez devoir partir.

9 Peut-être faudrait-il, pour un meilleur équilibre, lire le document « Dominus Jesus », signé par le cardinal allemand Josef Ratzinger,- aujourd’hui Benoît XVI – alors « préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi », document approuvé par le pape Jean-Paul II et publié le mardi 5 septembre 2000… Ce document refuse clairement la qualité d’Églises aux confessions protestantes en répétant que « l’Église catholique possède la totalité des voies du salut de l’homme » et il dénonce « une fausse conception du pluralisme qui met sur un pied d’égalité toutes les religions »…

10 Pour l’enseignement donné par le Christ ressuscité voir aussi Luc 24.44-49: « Ce sont ici les paroles que je vous disais quand j’étais encore avec vous, qu’il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies. Alors il leur ouvrit l’intelligence pour entendre les écritures. Et il leur dit: Il est ainsi écrit; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
Et vous, vous êtes témoins de ces choses; et voici, moi j’envoie sur vous la promesse de mon Père. Mais vous, demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de puissance d’en haut. »

11 Pour plus d’information sur le mouvement du Nouvel Age et sa stratégie d’infiltration des Églises lire le livre « Scanner sur le Nouvel Age » d’Alain Choiquier ouhttp://www.info-sectes.org/newage/newage.htm

12 Richard Bennett est né dans une famille catholique pratiquante d’Irlande. Il a effectué sa scolarité dans un établissement jésuite à Dublin, puis étudié la théologie pendant 8 ans chez les dominicains, en vue de la prêtrise. Il a achevé ses études à l’Université Angelicum de Rome en 1964. Ordonné prêtre il a été ensuite envoyé à Trinité-et-Tobago, où il a passé 20 ans à la tête d’une paroisse. C’est en 1986 qu’il a connu le salut par grâce et quitté l’Église catholique ainsi que la prêtrise. Aujourd’hui il habite Austin au Texas. Il a enseigné pendant 10 ans dans un institut biblique sur le sujet « Le catholicisme à la lumière de la vérité biblique ». Il donne des enseignements dans diverses régions des Etats Unis et à l’étranger. Rédacteur du livre « Leur chemin ne mène plus à Rome » (MB 2005) il est aussi le fondateur de l’association Berean Beacon: http://www.bereanbeacon.org/languages/francais.htm

13 Donc le livre « Réinventer l’Église » qui est sorti en 2000 sous le titre « The Church on the Other Side ». Pour les autres titres voir la note 16

14 A Generous Orthodoxy, 2004, Brian McLaren p 276-278

15 Le modèle hégélien part d’une thèse, puis introduit une antithèse. Pour finir, thèse et antithèse se combinent pour donner une synthèse, laquelle devient à son tour une nouvelle thèse, et le même processus recommence. Cette méthode de pensée joue un rôle essentiel dans le marxisme.

16 Pour mieux cerner la pensée profonde de Brian McLaren quelques citations seront prises dans d’autres ouvrages ou parutions et principalement dans le livre: « Un nouveau genre de chrétien (« A New Kind of Christian »), publié en 2001, livre primé l’année suivante par la revue prestigieuse Christianity Today, fait qui en dit long sur l’ouverture de nombreux « néo-évangéliques » aux USA en direction d’une foi dite « post-évangélique », mais en réalité plutôt « néo-libérale ».

Bibliographie:

  • The Church on the Other Side: Doing Ministry in the Postmodern Matrix, (Zondervan, 1998, rev. ed. 2000 Finding Faith (Zondervan, 1999),
  • A New Kind of Christian (Jossey-Bass/Leadership Network, 2001),
  • More Ready Than You Realize: Evangelism as Dance in the Postmodern Matrix (2002),
  • A is for Abductive (coauthored with Dr. Leonard Sweet, Zondervan, 2002),
  • Adventures in Missing the Point (coauthored with Dr. Anthony Campolo, Emergent/YS, 2003),
  • The Story We Find Ourselves In (Jossey-Bass, 2003)
  • Church in the Emerging Culture (coauthor, Emergent/YS, 2003).
  • A Generous Orthodoxy (Emergent/YS/Zondervan 2004)
  • The Last Word and the Word After That (Jossey-Bass, 2005)
  • « The Secret Message of Jesus » (Word, 2006)

17 Un nouveau genre de chrétien, (« A New Kind of Christian »), Brian McLaren, p 35

18 Un nouveau genre de chrétien, (« A New Kind of Christian »), Brian McLaren, p 52

19 Un nouveau genre de chrétien, (« A New Kind of Christian »), Brian McLaren, p 54

20 Un nouveau genre de chrétien, (« A New Kind of Christian »), Brian McLaren, p 56

21 Un nouveau genre de chrétien, (« A New Kind of Christian »), Brian McLaren, p 51

22 Vous pouvez consulter des pages scannées de ce livre sur le site du libraire Amazon http://www.amazon.com/gp/reader/0471457078/ref=sib_rdr_ex/104-1900201-3504764?%5Fencoding=UTF8&p=S019&j=0

23 « On avait l’habitude que ce soient les institutions chrétiennes et les systèmes dogmatiques qui soutiennent la spiritualité des chrétiens. De plus en plus, c’est la spiritualité elle-même qui soutient tout le reste. Alan Jones est un pionnier: il réimagine une foi chrétienne qui émerge à partir d’une spiritualité authentique. Son travail me stimule et m’encourage profondément ». Citation originale en anglais: http://www.amazon.com/gp/reader/0471457078/ref=sib_rdr_bc/104-1900201-3504764?%5Fencoding=UTF8&p=S08C&j=0

24 Reimagining Christianity, Alan Jones, p 132

25 Reimagining Christianity, Alan Jones, p 133

26 Reimagining Christianity, Alan Jones, p 138

27 A Generous Orthodoxy, p 93 Brian McLaren Ed. Zondervan, 2004, Grand Rapids)

28 Citation en anglais: http://www.amazon.com/gp/reader/0471457078/ref=sib_rdr_bc/104-1900201-3504764?%5Fencoding=UTF8&p=S08C&j=0

29 Mt 28.16-20; Mc 16.15, 16; Lc 22.46-49; Jn 20.21; Ac 1.8 … Pour Mt 28 voir p184 citée en partie 1

30 Un nouveau genre de chrétien, (« A New Kind of Christian »), Brian McLaren, p 62 s

31 http://www.lighthousetrailsresearch.com/brianmclaren.htm – http://www.youthspecialties.com/articles/topics/postmodernism/open_letter.php

32 Voici les conclusions de Florent Varak, après avoir écouté Brian McLaren le 19 Janvier 2006 à Lyon:

« Le rôle de l’Ecriture [chez Brian McLaren] est surprenant: trouver naïf de revenir à l’Ecriture pour améliorer la vie / mission de l’Église mine manifestement son autorité. Il ne la mine pas à la manière des libéraux (qui rejettent ouvertement son témoignage) ni à la manière des Catholiques (qui la « complètent » avec leurs traditions), ni à la manière des mystiques (qui l’éclairent de leur révélations ou expériences). Mais il la mine en lui ôtant sa pertinence. »
« C’est un message humaniste généreusement inspiré de la morale chrétienne qui a été au centre du séminaire. »

33 Mt 16.18; 1 Co 3.10-11; Ep 2.19-22; 5.25-32…

34 Réinventer l’Église, p 205

35 « S’il s’avérait que tout cela (les critiques publiées sur le site voxdei .org) était fondé, l’Alliance Evangélique serait la première à le dénoncer. » Réponse de Stéphane Lauzet, Secrétaire Général de l’Alliance Evangélique Française à Yves Touzé le 18 Janvier 2006.

36 Lettre restée sans réponse (au 28 mai 2006)

Le Comité Directeur de Vigi-Sectes

à Messieurs

Pierre BERTHOUD, Président de la Ligue pour la Lecture de la Bible,
Marc DEROEUX, Directeur de la Ligue pour la Lecture de la Bible,
Michel CHARLES, Président de l’Alliance Evangélique Française,
Stéphane LAUZET, Secrétaire général de l’Alliance Evangélique Française
Matthew GLOCK, Président de la commission « Evangile et Culture »
Aux Editions FAREL,

co-responsables de la collection evangile@notreculture.fr

Messieurs, chers frères en Christ,

Ce n’est pas sans appréhension que nous venons à vous pour connaître le fond de votre pensée quant à la parution du livre controversé: « Réinventer l’Église » (Brian McLaren).
Dès le mois de janvier nous avons été interpellés par différentes personnes et organismes chrétiens; leur question était: « A-t-on le droit de laisser diffuser en France un livre comme « réinventer l’Église »? Ne pourriezvous pas intervenir, faire une une mise en garde » etc…
La diffusion initiale, tous azimuts, d’informations graves concernant le livre et son auteur nous avait plutôt mis mal à l’aise. Nous avons donc voulu prendre du recul pour faire une étude sérieuse et complète avant de donner notre avis.
C’est ainsi que plusieurs personnes du Comité Directeur de Vigi-Sectes ont été chargées de se pencher sur le sujet à partir des livres originaux et des sites de Brian McLaren; nous y avons ajouté une étude complète du livre « Réinventer l’Église » qui concerne le public francophone et que vous avez traduit, édité, recommandé ou diffusé.

Suite à ces recherches et contrôles, qui ont duré plusieurs mois, notre conclusion est la suivante:
Brian McLaren, malgré les apparences, n’est pas un « chrétien évangélique » mais un « néo- libéral ».

Brian McLaren ne saurait être recommandé pour son ministère dans les milieux authentiquement évangéliques.

Le livre « Réinventer l’Église » porte atteinte aux fondements de la foi chrétienne:
• A la Bible comme unique référence pour la foi (Sola scriptura)
• A l’oeuvre de la croix indispensable au salut de l’homme pécheur. (Sola gracia, sola fide)

« Réinventer l’Église »ne devrait pas être diffusé par des organismes respectueux de la Parole de Dieu.

Vous trouverez peut-être ces conclusions trop catégoriques, mais elles sont étayées par les diverses études que nous vous envoyons par courriels séparés:

• Etude du livre en français « Réinventer l’Église » (VS1)
• Etude du livre en anglais « A Generous Orthodoxy » (VS2)
• Etude des sites internet de Brian Mclaren et de leurs liens avec d’autres sites (VS3)

Entre temps, et de façon totalement indépendante, une autre étude en français vient de paraître. Elle confirme pleinement nos résultats. Nous joignons, à titre documentaire, ces 3 nouveaux articles (VS4, VS5, VS6) bien que l’auteur ne fasse pas partie de Vigi-Sectes.

Si d’un coté nous sentons notre responsabilité de dénoncer le danger que représente la diffusion de l’enseignement de Brian McLaren, d’un autre côté nous aimerions que vous compreniez notre retenue à le faire, sachant que cela pourra discréditer des personnes ou des oeuvres qui, jusque là, ont travaillé positivement pour notre Seigneur. Nous avons donc différé la parution de nos études jusqu’à ce que vous soyez clairement informés. Bien que nous soyons déjà en possession de déclarations inquiétantes nous voulons encore croire qu’il y a eu seulement une accumulation regrettable de dysfonctionnements. Pour enlever tout doute nous vous saurions gré de nous dire, de façon personnelle, voire collective, votre sentiment sur le sujet et votre décision de maintien ou de retrait du livre. Plusieurs d’entre vous ayant été informés dès le mois de janvier des problèmes graves que posait la parution de ce livre, nous sommes persuadés que vous avez eu le temps de vous renseigner et de vous faire une idée sur la question; aussi une réponse sous quinzaine nous obligerait.

Vous assurant de nos prières et de notre désir de servir uniquement la cause de l’Evangile de notre Seigneur Jésus Christ, nous vous adressons l’expression de nos sentiments fraternels,

Pour le Comité Directeur de Vigi-Sectes

Le 8 Mai 2006
Gérard DAGON et Pierre ODDON
Vos réponses à: info (at) vigi-sectes . org
qui transmettra au Comité Directeur

37 Réinventer l’Église, Brian McLaren, p 7


Dossier Brian McLaren

Sommaire du dossier
Brian McLaren

L’Église Emergente et l’endoctrinement par le mysticisme oriental, à la manière catholique – 3ème étude sur Brian McLaren

Dossier McLaren


 

par Richard Bennett,
site web:« Berean Beacon ».
La reproduction de cet article est autorisée, y compris sur l’Internet, à condition qu’elle soit intégrale et que le texte ne subisse aucune modification.

Aux Lecteurs

Chers amis qui œuvrez pour la cause de l’Evangile,
Etant donné que l’Église Emergente continue de toucher la France et d’autres nations francophones, il importe de démasquer ses enseignements pernicieux. Notre premier article montrait comment l’Église Emergente fait la promotion du catholicisme. Le deuxième expliquait de quelle manière l’un de ses chefs de file, Brian McLaren, écarte l’Evangile et l’autorité de la Bible au profit du mysticisme. Ce troisième article montre comment Tony Jones, un autre leader du mouvement « émergent », entraîne les jeunes et les responsables de mouvements de jeunesse dans le mysticisme oriental, sous couvert de mysticisme catholique classique. Si vous en avez la possibilité, je vous demande de diffuser l’article ci-dessous, ainsi que les deux premiers, sur un site Internet.

Bien à vous, dans la grâce de notre précieux Sauveur,
Richard Bennett


Dans un article de fond de l’hebdomadaire « Newsweek » intitulé « La spiritualité en Amérique » (Numéro du 29 août au 5 septembre 2005), on lit:

« Les Américains veulent faire l’expérience de Dieu, et goûter personnellement à l’extase » (1).

Cet article montre que l’Amérique et une grande partie du monde occidental s’ouvrent de plus en plus au mysticisme. Un facteur important, ici, est la caution officielle accordée en 1965 à l’hindouisme et au bouddhisme par le Vatican.

« Ainsi, dans l’hindouisme, les hommes… cherchent la libération des angoisses de notre condition, soit par les formes de la vie ascétique, soit par la méditation profonde, soit par le refuge en Dieu avec amour et confiance.
Dans le bouddhisme… on enseigne une voie par laquelle les hommes, avec un cœur dévot et confiant, pourront soit acquérir l’état de libération parfaite, soit atteindre l’illumination suprême par leurs propres efforts ou par un secours venu d’en haut.
L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. » (2)

La nature et le but du mysticisme catholique 

Deux mois après la publication de cette énormité, par laquelle le Vatican cautionnait le mysticisme païen, un autre document papal bien connu fit apparaître le cœur même de la politique catholique romaine.

« Le deuxième Concile du Vatican… veut exposer comment il envisage la présence et l’action de l’Église [catholique romaine] dans le monde d’aujourd’hui.
Le monde qu’il a ainsi en vue est celui des hommes, de la famille humaine tout entière avec l’univers au sein duquel elle vit…
Voilà pourquoi, en proclamant la très noble vocation de l’homme et en affirmant qu’un germe divin est déposé en lui, ce Saint Synode offre au genre humain la collaboration sincère de l’Église pour l’instauration d’une fraternité universelle qui réponde à cette vocation. » (3)

Pour promouvoir à sa guise son action dans le monde, l’Église catholique propose un dialogue avec les Hindous et les Bouddhistes et met en avant leurs concepts, en particulier l’idée d’un « germe divin » qui serait déposé dans l’homme. Mais s’il y avait en l’homme un tel « germe divin », l’humanité serait de la même essence que Dieu. Cette doctrine-là veut nier la transcendance absolue de Dieu et la dépravation totale de l’homme naturel, de l’homme non régénéré. C’est du panthéisme, ni plus ni moins. Le tout premier verset de la Bible déclare:

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. »

Peut-on affirmer plus clairement que Dieu est distinct tout ce qu’Il a crée? Dans Sa Parole, le Seigneur Dieu révèle qu’Il est unique, et qu’Il est séparé de Sa création. On ne peut en aucun manière confondre le Créateur et la création. Si aujourd’hui cette déclaration panthéiste émanant du Pape n’avait pas été reprise et remise sur le marché par certains Evangéliques modernes, on aurait pu croire que ces paroles du Vatican étaient l’expression d’un œcuménisme séducteur visant uniquement le paganisme oriental.

La base véritable de la communion avec Dieu

La doctrine de la Trinité et l’Evangile sont la base de la communion avec Dieu. La communion avec Lui comprend toute cette relation fondée sur la grâce et sur la foi, et c’est là le fondement de l’Evangile. Le chrétien jouit de la communion avec Dieu; c’est le Seigneur Dieu qui prend l’initiative de cette communion, et qui à chaque étape la contrôle entièrement. La doctrine de la Trinité est le fondement de la foi chrétienne et aussi de l’expérience chrétienne. La vie glorieuse de la Divinité est à la base de la vie du chrétien. Les pages de l’Ecriture nous font comprendre que le Père est à l’origine de tout le message du salut. C’est Lui qui s’est choisi un peuple, et qui a choisi Son Fils pour racheter ce peuple au moyen de Sa vie parfaite et de Son sacrifice. L’Evangile et la vie chrétienne dépendent entièrement de la nature du Père, révélé en tant que Dieu d’amour. L’expérience chrétienne dépend entièrement du Christ Jésus. L’œuvre du Saint-Esprit, dans l’expérience chrétienne, consiste à communiquer et à faire connaître au chrétien l’amour du Père et la grâce du Fils. Le Saint-Esprit est le principe et la source de toute vie chrétienne authentique. Il est la source de la communion que nous avons avec Dieu dans cette vie; il en a le contrôle. La communion avec Dieu, voilà l’incomparable privilège conféré par l’Evangile. Elle est fondée sur l’amour du Père, la grâce du Fils, et la communion du Saint-Esprit.

A cause de sa nature pécheresse, nul homme n’a de communion avec Dieu:

« Ceux qui sont sous l’emprise de la chair ne peuvent plaire à Dieu » (Romains 8:8).

Dieu est lumière, et nous sommes ténèbres. La lumière n’a pas de communion avec les ténèbres. Dieu est Vie, et nous, nous sommes morts dans nos transgressions et dans nos péchés: dans ces conditions il n’y a pas d’accord possible entre Lui et nous. Le don de la grâce est l’unique moyen d’accéder à la communion avec Dieu. Dieu ne communique jamais la grâce par une technique ou une stratégie humaine: Il la communique seulement par le Christ Jésus. Là, nous touchons du doigt l’erreur fondamentale de cette conception moderne de la foi qui se veut « adaptée au personnes en recherche » (seeker-sensitive).

Il faut en effet être en Christ avant

« d’avoir, par la foi en lui, la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance » (Ephésiens 3:12).

Pour que des pécheurs entrent en communion avec le Dieu infiniment Saint, il faut l’intervention directe du Christ Jésus. Une telle communion avec le Père, le Fils, et le Saint-Esprit est au cœur même du message du Nouveau Testament, comme le dit l’Apôtre:

« Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous! » (2 Corinthiens 13:13).

Un syncrétisme mystique populaire, à l’usage de la jeunesse 

Tony Jones est le coordinateur national de l’organisation « Emergent-US », ainsi que le pasteur des jeunes à la « Colonial Church » d’Edina au Minnesota. Il fait partie des orateurs habituels lors des conventions pour jeunes « Youth Specialties National Youth Workers ». Dans le créneau qui est le sien, on lui accorde suffisamment de considération pour lui avoir confié un séminaire lors de la « Conférence Nationale des Pasteurs » de Zondervan en février 2006. En quatrième page de couverture de son livre Soul Shaper: Exploring Spirituality and Contemplative Practices in Youth Ministry on lit:

« Cet ouvrage est assurément le manuel le plus complet pour qui veut étudier et mettre en œuvre les pratiques contemplatives à l’usage de vos adolescents – et par-dessus tout, à l’usage de votre propre âme. » (4)

Ce livre est spécifiquement conçu pour les pasteurs et les responsables de la jeunesse.

Jones va jusqu’à recommander les Œuvres Complètes de Maître Eckhardt,

« ce traité mystique, mettant l’accent sur le fait que Dieu habite l’humanité ». (5)

Cette remarque à elle seule devrait suffire à alerter tout vrai chrétien quant au panthéisme latent de Jones.

Pas de témoignage au sujet du salut en Jésus-Christ 

Ni dans l’un ni dans l’autre des deux livres de Jones, pas plus dans Soul Shaper: Exploring Spirituality and Contemplative practices in Youth Ministry (2003) que dans The Sacred Way: Spiritual Practices for Èveryday Life, on ne trouve de présentation de l’Evangile. Comme c’est le cas pour bien d’autres leaders de l’Église Emergente, le témoignage de Jones n’est pas celui d’un pécheur convaincu de n’avoir rien à espérer de lui-même devant le Dieu Très Saint, et venant à Christ, au seul Sauveur. Au contraire, le premier chapitre, « En quête de Dieu », du deuxième ouvrage (publié en 2005) montre que l’auteur tâtonne encore dans les ténèbres de l’incrédulité.

« Certains d’entre nous restons persuadés que constamment Dieu nous suit à la trace, nous poussant à vivre droitement, et s’attendant à ce que nous lui adressions la parole de temps à autre… Chaque fois que je ne suis plus à côté de Dieu, si je puis m’exprimer ainsi, il ne se passe guère de temps avant que je ne sente que Dieu me suit, et que je suis incapable de le repousser. Pourtant, ce sentiment de la présence divine n’entraîne pas obligatoirement une vie spirituelle profonde. Je le sais, parce que tout en ayant conscience de la présence de Dieu, j’ai passé le plus clair de ma vie à me demander ce que je devais faire à ce propos. » (6)

Tel est le triste témoignage d’un homme qui n’est pas « en Christ », et qui néanmoins est l’un des leaders les plus en vue de l’Église Emergente, et qui rédige et diffuse des documents à l’usage des pasteurs de groupes de jeunes.

De son éducation au sein d’une église protestante, il écrit:

« Ma vie religieuse pouvait se résumer en un seul mot: l’obligation. (7)

Comme on pouvait s’y attendre, il laissa tomber son programme de prière obligatoire, de lecture biblique, et de « culte personnel », mais il fut rempli de culpabilité.

« Une pensée m’est venue: ‘Cela fait des millénaires que les gens cherchent à suivre Dieu… Peut-être qu’ici ou là certains d’entre eux ont découvert des moyens d’entrer en contact avec Dieu, susceptibles d’aider les gens comme moi…’ La meilleure chose que je pouvais faire, c’était de passer [mon trimestre de congé sabbatique] à voyager pour étudier l’éventail des anciennes pratiques de prière et de dévotion. » (8)

Au cours de ses voyages, il participa à des veillées de prière qui faisaient le tour du cadran, et il se rendit à Dublin, en Irlande, pour y rencontrer un prêtre catholique, Alan McGuickian, ainsi que le personnel du Centre de Communication des Jésuites. Il « dévora » les écrits des mystiques catholiques romains, et eut des entretiens avec des Protestants, des Catholiques, et des Orthodoxes. Jamais il ne parle d’étudier la Bible de manière plus approfondie, ni de chercher quelles sont les grandes vérités de l’Ecriture Sainte. Sa quête fait penser à celle d’Ignace de Loyola. (9)

Fait significatif, Tony Jones recommande aux responsables de groupes de jeunes, et aux jeunes, d’étudier et de pratiquer les Exercices Spirituels du fondateur des Jésuites. Il ressort nettement de ses déclarations que « l’obligation » joue encore un rôle capital dans sa conception de la vie chrétienne. Il ressort tout aussi clairement que Tony Jones n’a aucune connaissance solide de Dieu émanant de Dieu Lui-même. Autrement dit, il ne connaît pas Dieu tel qu’Il est révélé par Son Esprit au travers de la Bible. Jones ne croyant pas fermement que seule la Bible donne la véritable connaissance de Dieu, Dieu Lui-même demeure à ses yeux une vérité floue. Jones reste donc libre de définir son propre dieu, et de s’acquitter de ses obligations envers ce dieu de sa fabrication.

En prenant pour critères de base les traditions romaines et grecques, il parvient à remplir ses obligations de façon apparemment acceptable, en accord avec une longue tradition. Il se livre à d’anciennes pratiques mystiques, tirées pour la plupart du catholicisme romain. Et pourtant, devant le Dieu Très Saint, il est clair qu’il reste comme un étranger, coupé de la grâce salvatrice qui est dans le Christ Jésus.

Il convient de considérer attentivement sa définition du mot « chrétien ».

Dans The Sacred Way, il écrit:

« Pendant de longues années, on m’avait dit que pour être chrétien, il me fallait faire trois choses: premièrement, lire la Bible; deuxièmement, prier; et troisièmement, aller à l’église. Mais j’avais fini par me rendre compte qu’il devait y avoir quelque chose de plus. Et c’est bien vrai. Parmi ceux qui ont suivi Jésus, on trouve une longue tradition de recherche, en fait une quête de moyens pour entrer en contact avec Dieu… Dans cette quête, ils ont cherché à mieux connaître Jésus, à le suivre de plus près, et à se laisser mystérieusement envelopper de sa présence. Je remercie Dieu de ce que certaines de ces personnes brillantes et spirituelles ont mis par écrit ce qu’elles ont appris » (pp. 16-17).

Ce qui manque complètement, dans la description que donne Jones des conditions pour « suivre Jésus de plus près », c’est la conviction de péché, et donc le besoin d’avoir un Sauveur. En l’absence d’une conviction de péché, on n’a pas la vie dans le Christ Jésus.

Le Seigneur déclare que le Saint-Esprit

« convaincra le monde de péché, de justice et de jugement » (Jean 16:8).

C’est l’œuvre du Saint-Esprit que de convaincre:

Il accomplit cette œuvre avec efficacité, et Il est bien le seul à pouvoir ouvrir les pensées et le cœur d’un pécheur à la foi salvatrice. Apparemment, Jones n’a nulle conscience de cette vérité, car il ne dit rien du Seigneur Jésus-Christ en tant que Sauveur, et ne fait aucune mention du rôle du Saint-Esprit dans la communication de cette conviction. On ne peut donc pas dire que Jones « suit le Seigneur Jésus-Christ » au sens biblique, car son dieu n’est pas le Dieu très Saint de la Bible,

et donc

son « Jésus » n’est pas le Seigneur Jésus-Christ de la Bible.

« Du zèle pour Dieu, mais sans connaissance »

Jones dit bien, cependant, qu’à son sens

« le chemin de la paix intérieure, et le moyen d’être relié à notre Créateur passe par Jésus ». (10)

Mais en même temps il affirme que

« le but de ces pratiques est de me faire entrer dans une relation plus profonde avec le Dieu chrétien. »

Il préconise les pratiques mystiques, mais se déclare incapable de dire pourquoi il les trouve si utiles. Il ne sait pas pourquoi elles sont si efficaces, mais le fait est qu’elles le sont. Il déclare ensuite:

« Je crois qu’elles sont efficaces à cause de Jésus. Je crains de ne pas pouvoir vous en dire davantage. Mais je le crois, c’est quelque réalité en rapport avec Jésus qui a inspiré les découvreurs de ces disciplines dans les siècles passés. C’est lui qui les a conduits au cours de leur quête, qui en fait est de nature purement chrétienne. Seul le christianisme croit que l’unique Dieu véritable est venu sur la terre en tant qu’être humain, et que même aujourd’hui, je peux le connaître de façon aussi personnelle que les disciples qui mangeaient avec lui il y a deux mille ans. Je veux dire que les Chrétiens se livrent à ces pratiques spirituelles non par devoir ni par obligation, mais parce qu’une promesse s’attache à elles: Christ viendra personnellement à notre rencontre au milieu de ces disciplines.
Quand on y pense, c’est fou… certains saints qui recommandaient ces disciplines en sont arrivés à de telles extrémités que leurs contemporains les ont considérés comme des malades mentaux. (Saint François a prêché aux oiseaux de la forêt – tout nu)… La pratique chrétienne traditionnelle [de ces disciplines mystiques] a trait à un mode de vie et à une foi qui s’est affinée tout au long des siècles. C’est un moyen, c’est le moyen de vivre de la vie divine sacrée. » (11)

Pour Jones et pour les mystiques catholiques et grecs, cela n’a aucun sens de parler de « conviction de péché par le Saint-Esprit ».

Ils ne croient pas que Dieu se soit Lui-même fait connaître par la Bible seule, ni que cette révélation puisse faire l’objet d’une formulation verbale. Ils négligent cet appel que Dieu lance au pécheur:

« Venez donc et plaidons, dit l’Éternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige… » (Ésaïe 1:18).

Au lieu de mettre en action leur pensée, au sujet du péché et du besoin qu’a l’homme d’une justice parfaite en présence du Dieu Saint, ils cherchent une rencontre subjective avec Dieu au moyen d’exercices spirituels. Ces pratiques les dispensent de toute réflexion vigoureuse sur la vérité biblique présentée dans la Parole écrite. Quand elle survient, cette expérience d’union (supposée) avec Dieu procure un sentiment de plénitude spirituelle. Rechercher cette expérience subjective, qualifiée d’illumination, c’est tenter de remplacer le Seigneur Jésus-Christ par un produit de substitution. Les paroles de Jones que nous venons de citer équivalent à un reniement du Seigneur, rien de moins. L’homme déchu ne peut pas communiquer avec Dieu autrement que par Jésus-Christ, seul Médiateur, seul Chemin. Les paroles du Seigneur Lui-même font voler en éclats, une fois pour toutes, l’expérience mystique subjective en tant que moyen d’accéder au Père:

« Je suis le chemin, la vérité et la vie: personne ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6).

Le Seigneur Jésus-Christ est la seule solution offerte par l’amour du Père pour le péché de tout homme, la seule qui comble son besoin d’une justice parfaite.

Historiquement parlant, les pratiques spirituelles décrites par Jones sont issues du système monastique, où elles ont prospéré. Ces exercices mystiques étaient inséparables des pratiques ascétiques si répandues en Egypte et en Orient. Ces pratiques sont sous-tendues par une philosophie selon laquelle le corps est le siège du mal; dans cette optique, il faut donc en premier lieu mortifier le corps, tout en pratiquant des rites spirituels censés permettre à l’homme de rencontrer Dieu.

Les apostasies d’autrefois reprennent vie

Dans Soul Shaper, Tony Jones préconise seize outils spirituels ou disciplines « d’hier et de demain »:

par exemple, la Prière de Jésus, la Lectio Divina, le Silence et la Solitude, les Stations de la Croix, la « Prière de Concentration », l’Examen selon Ignace de Loyola, et le Labyrinthe. Partant du principe que tout clivage entre Catholiques et Evangéliques à propos de l’Evangile appartient au passé, Jones présente sa conception « post-moderne » du ministère auprès des jeunes: il emprunte divers éléments au christianisme évangélique, au catholicisme et à l’orthodoxie, et il les mêle à des pratiques religieuses orientales tirées du bouddhisme et de l’hindouisme. Auprès des mouvements de jeunesse et des responsables de groupes de jeunes, Tony Jones joue un rôle particulièrement dangereux, préconisant d’obscures pratiques hérétiques empruntées à la Rome papale. A un public qui ne se doute de rien, il donne l’impression d’avoir découvert un trésor spirituel caché, pour le plus grand bien de la chrétienté « postmoderne ».

Son objectif principal est de présenter ses conceptions très catholiques, voyant en elles

« le passé revenu à la vie pour notre époque ». (12)

Là, les chrétiens fidèles à la Bible doivent se montrer d’autant plus vigilants que Tony Jones s’adresse à des auditeurs particulièrement jeunes.

Il y a péril car la plupart des responsables de groupes de jeunes connaissent bien peu l’histoire de l’Église chrétienne et ne voient donc pas qu’on les entraîne dans un marché de dupes. De plus, les pasteurs des principaux courants évangéliques apprennent ces mêmes pratiques dans des rassemblements comme la Conférence Nationale des Pasteurs de 2006, organisée par les Editions Zondervan.

Hélas, Tony Jones égare les pasteurs et les jeunes en écrivant que:

« depuis deux millénaires, les saints de l’église chrétienne sont à l’œuvre, pratiquant et affinant ces disciplines » (13).

Il déclare aussi:

« Il se peut que vous deviez renoncer, dès la page de couverture, à l’étroitesse d’esprit dénominationnelle. Un grand nombre de ces pratiques vous sembleront particulièrement « catholiques » ou particulièrement « orthodoxes ». Si vous n’êtes pas issu de ces traditions-là, n’oubliez pas qu’avant 1054 nous étions tous catholiques et orthodoxes! En effet, tout au long du premier millénaire de l’histoire chrétienne, il n’y avait qu’une seule église, et la plupart des pratiques dont il est question dans ce livre remontent à cette période-là. » (14).

Mais non, telle n’est pas l’histoire véritable du christianisme avant 1054. Jones a de toute évidence adopté la version de l’histoire qui a cours dans l’Église catholique romaine apostate. Comme par hasard, il oublie les Vaudois, les disciples de Valdo, les Pauliciens, les Albigeois, les chrétiens d’Espagne, et bien d’autres qui n’ont jamais, au cours des onze premiers siècles, suivi les pratiques mystiques propagées constamment par la papauté depuis le Haut Moyen Age.

Tony Jones a été profondément influencé par un mystique catholique, Thomas a Kempis (1380-1471). Tous les chapitres de Soul Shaper commencent par une citation de cet auteur. En fait Jones écrit:

« Thomas a Kempis fut notre guide tout au long de notre exploration de ces anciennes pratiques spirituelles » (p.254).

De « L’imitation de Jésus-Christ », Jones dit:

« Cet ouvrage contient énormément d’histoire et de théologie » (p. 19).

Mais l’histoire et la théologie qu’il présente sont fortement orientées dans le sens catholique romain. Les pages contenant les « lectures recommandées » par Jones constituent un catalogue des mystiques les plus notoires, et plus particulièrement des mystiques catholiques.

Il encourage les responsables de la jeunesse à lire:

  • Ignace de Loyola
  • Catherine de Sienne
  • Henri Nouwen
  • Jean de la Croix
  • Thomas Merton
  • Thérèse de Lisieux
  • et George Fox   (pp. 252-253).

Un syncrétisme mystique plus recherché, plus meurtrier 

L’Evangile présente un message ouvert, simple et sans détours. En revanche, dans son livre The Sacred Way: Spiritual Practices for Èveryday Life, le message de Tony Jones est encore plus habile et plus dissimulé que dans son précédent ouvrage, Soul Shaper. Dans The Sacred Way Jones préconise les « Exercices Spirituels » d’Ignace de Loyola, et d’autres pratiques mystiques catholiques telles que le Labyrinthe, la « Prière de Concentration », les Stations de la Croix, et la « Prière de Jésus ». Au lieu de proclamer droitement l’Evangile de la grâce qui conduit à la communion avec le Père, il offre un frauduleux produit de substitution: la méthode mystique catholique romaine. Il attire ainsi ses lecteurs dans un « trou noir » spirituel.

La mise en œuvre de la philosophie mystique de Tony Jones passe par le message humaniste d’Ignace de Loyola et par les techniques qu’enseigna ce dernier. Jones insiste sur la manière dont le fondateur des Jésuites utilisa la visualisation et les choix émanant de l’homme, afin de vaincre le mal et de devenir ce qu’il veut être. Dans le chapitre 8 de Soul Shaper, « L’examen selon Ignace », Jones déclare:

« Dès le premier jour, en méditant sur l’Incarnation et la Nativité de Jésus, jusqu’à la dernière méditation portant sur la semaine avant le dimanche des Rameaux, le retraitant imagine que Lucifer a déployé toutes ses troupes dans la même plaine, prêt à engager la bataille; face à lui Jésus et toute son armée se présentent pour le combattre. A la fin de cette semaine, selon Ignace, le retraitant est prêt à faire son élection, c’est-à-dire à choisir l’armée dont il veut faire partie, et à choisir la personne qu’il veut être. »

Se situer de cette manière, c’est manifestement s’identifier à ce que le Seigneur appelle « la chair ».

« Ce qui est né de la chair est chair »,

par opposition à « l’esprit » –

« Ce qui est né de l’Esprit est esprit ».

Au départ de ce qu’on veut faire passer pour « le salut chrétien », il y aurait une élection accomplie par l’homme, l’homme choisissant sa propre destinée. On est là aux antipodes de ce que l’Apôtre Paul appelle « l’élection de la grâce »:

« Si c’est une grâce, ce n’est plus par les œuvres; autrement la grâce n’est plus une grâce » (Romains 11:6).

Le salut et la communion avec Dieu sont le fait de Son choix aimant et miséricordieux, c’est-à-dire de Son élection. Ils ne procèdent pas d’une manœuvre humaine quelle qu’elle soit.

Jones enseigne aussi des pratiques grossièrement idolâtres. Il fait la promotion des images, interdites par le Seigneur. Il donne à penser que la sainte présence de Dieu est visible dans les icônes. Comme Brian McLaren, il fait connaître son point de vue en citant d’autres auteurs qui partagent ses idées, mais jamais il ne présente le point de vue biblique. Dans The Sacred Way il cite une femme, membre de l’Église orthodoxe, qui déclare:

« La sobre présence du Seigneur dans une icône nous met mal à l’aise car elle nous donne de comprendre à quel point nous sommes loin de la beauté et de la puissance ineffables de Dieu… Le regard fixe et troublant du Seigneur dans une icône rappelle celui d’un chirurgien qui contemple le corps blessé et brisé d’un patient. Le chirurgien comprend ces blessures mieux que ne peut le faire le patient, et il sait exactement quel remède il faut. Notre Seigneur voit en nous des échecs et des brisements que nous ne voyons pas, ne voulons pas voir, ne supporterions pas de voir. Et il nous invite à nous ouvrir à la guérison, à une guérison qui progressera tout doucement, très lentement, et que nous serons capables de supporter. » (pp. 98-99).

Loin de dénoncer dans cette conception sentimentale de l’icône une contrefaçon de la conviction de péché que donne le Saint-Esprit au moyen de la Parole de Dieu, en vue de la repentance et du salut en Christ seul, Jones se sert de cette fantasmagorie pour inciter ses lecteurs à utiliser des icônes. Ensuite il cherche à justifier l’idolâtrie en citant des légendes catholiques et en s’appuyant sur des auteurs catholiques modernes, car sans l’affirmer explicitement, il introduit son propre médiateur entre Dieu et l’homme, sous la forme de l’icône.

Il déclare:

« Les Catholiques croient que le chrétien peut prier au travers des saints, surtout au travers de la Bienheureuse Vierge Marie, et qu’alors leurs prières parviendront au trône de Dieu… En un mot, nous nous servons d’icônes pour prier; mais nous prions au travers de l’icône, nous n’adressons pas nos prières à l’icône… Puisque nous croyons que ceux qui sont morts dans la foi vivent dès maintenant dans l’éternité avec Dieu, prier au travers de l’icône d’un saint revient simplement à demander à l’un de ces amis de prier pour moi. »

C’est très exactement de cette question que traite le chapitre 32 de l’Exode, dans lequel on voit Aaron fabriquer un veau d’or pour le faire servir au culte du Dieu Très Saint. Le peuple a supposé qu’il ne rendait pas de culte au veau, mais qu’il se servait de cette image pour rendre un culte au Dieu Saint. Dans Exode 20, versets 4 à 5, Dieu interdit explicitement de fabriquer de telles images: nous avons très grand besoin aujourd’hui de revenir à ce chapitre. Mais Tony Jones dit que nous sommes parvenus à l’époque post-moderne, ce qui signifie en fait une époque où l’Evangile est dépassé; justifiant l’usage des icônes par des légendes et des traditions catholiques, il donne le conseil suivant:

« Pour introduire la prière avec les icônes dans votre culte personnel, le premier pas consiste à vous procurer une icône… Il n’y a jamais d’ombre dans une icône, et le visage du sujet n’est jamais éclairé par une source lumineuse extérieure. C’est l’icône elle-même qui est source de lumière… Une icône ne sert pas à représenter un être humain normal, mais Jésus, ou Marie, ou un saint, en tant que ressuscités » (15).

Ainsi Tony Jones, après voir tourné le dos à la conviction de péché que procure la prédication de la Parole de Dieu, cautionne l’image (que le Seigneur interdit) en faisant croire qu’elle sera bienfaisante pour la vie spirituelle. Mais le Seigneur, Lui, dit que ceux qui se servent des images sont ceux qui Le haïssent, et qu’Il châtiera leur iniquité jusqu’à la troisième et la quatrième génération (voir Exode 20:4-6).

Dans la postface de l’un et l’autre de ses livres, dans les parties intitulées « Comment développer une Règle de Vie », Jones invite ses lecteurs à placer leur foi dans les exercices religieux.

« Suite à quelque expérience procurée par les pratiques séculaires que décrit ce livre, peut-être déciderez-vous d’incorporer certaines de ces disciplines dans votre Règle de Vie personnelle. Cela pourrait consister, par exemple, à prier deux centaines de la « Prière de Jésus » matin et soir chaque jour. Chaque semaine, vous pourriez observer le Shabbat depuis le coucher du soleil du vendredi jusqu’au coucher du soleil du samedi. Une fois par mois, vous pourriez parcourir un labyrinthe. Une fois par an, pourquoi ne pas faire retraite, et passer deux jours dans le silence? Jeûnez et faites le Chemin de Croix tous les vendredis pendant le Carême. Tous les dix ans, faites une retraite de 28 jours pour pratiquer les Exercices Spirituels d’Ignace de Loyola… »(16)

Une dernière platitude nous appelle à nous identifier à ce que nous « ressentons ».

« … Dans nos ministères, de nombreuses options se présentent à nous. Mais la discipline de vie n’en est pas une. Je veux dire qu’il ne s’agit là non d’une option, mais d’une obligation… Ralentissez. Ecoutez Dieu. Faites silence. Méditez. Faites le Chemin de Croix. Fixez du regard l’icône. Et alors, ne le ressentez-vous pas? Cette lumière divine du Christ ressuscité qui vacillait au-dedans de vous, la voilà qui peu à peu devient un grand flamboiement…  » (17)

Devant de telles pratiques, la voix du Seigneur retentit au travers de Sa Parole comme un coup de tonnerre:

« Qui est celui qui obscurcit mes desseins par des propos dénués de connaissance? » (Job 38:2).

En vérité, mieux vaudrait lire « Alice au pays des merveilles »! Ces idées de Jones ne sont que des inventions humaines; elles ne procèdent nullement des révélations divines que contient la Bible. Ce sont d’arrogantes vanités issues de la tradition catholique romaine:

« Un tel homme s’abandonne à des visions, il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles » (Colossiens 2:18).

Ces pratiques catholiques traditionnelles que Jones recommande si chaleureusement ont peut-être une apparence de spiritualité, mais tout au long des siècles jusqu’à nos jours, elles se sont avérées trompeuses, et n’ont engendré que de l’orgueil et d’autres péchés. Dans la pratique, Jones nie que Christ soit le seul Médiateur entre Dieu et l’homme. Une des pires manières de dénigrer Jésus-Christ, c’est d’essayer d’introduire quelque autre médiateur entre Dieu et Sa création, et c’est ce que Jones fait sans vergogne. Mais quand les hommes renoncent à reconnaître en Christ l’unique Médiateur, ils sont pris au piège des traditions humaines et de la vaine spiritualité telle que le monde la conçoit:

Jones en est lui-même une démonstration. Il donne l’impression que les exercices mystiques font merveille; en cautionnant le mysticisme, l’idolâtrie et les dévotions charnelles du catholicisme, il pourrait facilement ensorceler ceux qui le lisent et cherchent à pratiquer ses enseignements. Toutes ces reliques catholiques, qui selon Jones conviennent à l’époque « post-moderne », sont en contradiction absolue avec la vérité biblique.

Le Seigneur commande au chrétien de renverser

« les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu »,

pour amener

« toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Corinthiens 10:4-5).

Conclusion

Etre en communion avec Dieu, c’est avoir part à la vie éternelle par la grâce, par la foi. On n’accède pas à cette communion-là par l’imagination, par la visualisation, en s’isolant, ou en recourant à quelque formule mystique. Les faux docteurs tels que Tony Jones et Brian McLaren ont tenté de supplanter l’Evangile, séduisant les multitudes par des doctrines qui peuvent conduire les âmes à la damnation éternelle. Le Christ Jésus notre Seigneur nous a avertis:

« Plusieurs faux prophètes s’élèveront et séduiront beaucoup de gens » (Matthieu 24:11).

Aujourd’hui le mouvement de l’Église Emergente regorge de pratiques contemplatives séduisantes. C’est seulement en étant extrêmement attentifs aux enseignements du Seigneur que les chrétiens pourront échapper à la destruction. Le grand danger dans les spiritualités comme celles de l’Église Emergente, c’est de remplacer la Parole écrite immuable par l’expérience subjective. Comme d’autres chefs de file de ce mouvement, Jones enseigne que par « les pratiques spirituelles » l’homme peut devenir conscient de Dieu, mais il ne mentionne ni exigence morale, ni la nécessité d’obéir aux commandements divins. La manière véritable de s’approcher de Dieu consiste à mettre sa confiance dans la vie parfaite de Christ et dans Son sacrifice; elle implique la repentance et le renoncement au péché. Si les Evangéliques suivent l’enseignement de Jones, ils aboutiront inévitablement aux pratiques ascétiques et à l’immoralité, comme il ressort de l’histoire de l’Église, et comme peuvent en témoigner ceux qui ont pratiqué ces choses. Le Christ Jésus proclame dans Sa Parole:

« Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende…Prenez garde à ce que vous entendez » (Marc 4:23,24).

Nous ne devons pas seulement rester fermement attachés à l’Evangile: le Seigneur nous commande aussi de prendre garde à ce que nous entendons. Pour Lui demeurer fidèles, il nous faut être attentifs à ce qui se passe autour de nous, et avec diligence demeurer …

« … fermes dans un même esprit, combattant d’une même âme pour la foi de l’Evangile » (Philippiens 1:27).


Notes:

1- http://www.msnbc.msn.com/id/9024914/site/newsweek/ 05/01/06

2- Déclaration Nostra Aetate, § 2 http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_decl_19651028_nostra-aetate_fr.html

3- Constitution Pastorale Gaudium et Spes sur L’Église dans le monde de ce temps, § 1 et 2.
http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_cons_19651207_gaudium-et-spes_fr.html Dans toutes les citations figurant dans cet article, les caractères gras sont ajoutés.

4- Tony Jones, Soul Shaper: Exploring Spirituality and Contemplative Practices in Youth Ministry (Editions Zondervan, 2003).

5- Ibid., p.252.

6- Tony Jones, The Sacred Way: Spiritual Practices for Èveryday Life (Grand Rapids, MI: Zondervan, 2005) p. 15.

7- The Sacred Way, p. 15.

8- Ibid., p. 16.

9- Ignace de Loyola commença sa recherche par la lecture des vies de saints catholiques et par la vénération des images: son imagination passionnée le remplit de ferveur mystique. Mais rien de tout cela ne lui apporta le salut, et il mourut sans être sauvé.

10- The Sacred Way, p. 17.

11- The Sacred Way, pp. 18-19.

12- Soul Shaper, quatrième page de couverture.

13- The Sacred Way, p. 21.

14- Soul Shaper, Introduction, p. 20.

15- The Sacred Way, p. 103. Nous recommandons à titre d’antidote l’ouvrage de Virgil Dunbar, Christ Can’t Be Pictured, (=Il n’est pas licite de faire des images du Christ), disponible à l’adresse www.bereanbeacon.org/

16- Soul Shaper, p. 233.

17- The Sacred Way, pp. 198-199; Soul Shaper, pp. 233-234.


Richard Bennett, site Internet “Berean Beacon”:
http://www.bereanbeacon.org/languages/francais.htm
La reproduction de cet article est autorisée, y compris sur l’Internet, à condition qu’elle soit intégrale, et qu’aucune modification ne soit apportée.

Un mot aux éditeurs, libraires, comités de lecture

Jésus a dit:
« Moi, je suis le bon berger: le bon berger met sa vie pour les brebis; mais l’homme qui reçoit des gages, et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis, et s’enfuit; et le loup les ravit, et il disperse les brebis »
(Jean 10.11-12)  

Dossier McLaren

Ayant été pendant environ 30 ans Auteur, Editeur et Libraire, je propose à chaque responsable les réflexions suivantes:

Aux éditeurs

Merci aux éditeurs chrétiens. Grâce à vous un « témoignage chrétien » est rendu dans ce monde de ténèbres. Toutefois en éditant et en recommandant un livre tel que « Réinventer l’Église » vous reconnaîtrez que nous ne sommes plus dans le cadre ni dans les objectifs d’une « Alliance authentiquement évangélique » ni dans le créneau que doit occuper une vraie association « pour la lecture de la Bible », ni dans les objectifs de la collection evangile@notreculture:

« La collection sera appréciée … aussi bien des responsables d’églises que des paroissiens ayant à cœur de partager l’Evangile avec leurs contemporains français34« .

Les responsables de la venue de McLaren en France et de l’édition de son livre doivent faire face à leurs responsabilités.35 Là plus qu’ailleurs la « présomption d’innocence » est de mise; chargés de différentes manières « ont-ils fait confiance » à des informateurs qui eux-mêmes « faisaient confiance » à d’autres? Peut-être que, au milieu de leurs lourdes responsabilités n’ont-ils lu le livre que superficiellement? Nous n’avons pas le droit d’oublier la somme de travail qu’ils accomplissent pour le Seigneur ni tous les bons livres que la Ligue publie depuis des décennies. Ceux qui soutiennent de leurs prières et de leurs dons les diverses institutions évangéliques le font généralement pour que le message du salut en Jésus Christ soit annoncé clairement et non pour qu’on publie ce genre de livre qui sape les fondements de la foi chrétienne. Le moindre des maux serait qu’il s’agisse ici d’une bien regrettable erreur, tout à fait exceptionnelle. Je prie pour que les divers dirigeants chrétiens impliqués dans cette affaire se ressaisissent et fassent amende honorable de façon publique.

Au moment de la parution officielle de cette étude (26 Mai 2006) nous devons, avec douleur, signaler que la lettre fraternelle36 du Comité Directeur de Vigi-Sectes n’a suscité ni accusé de réception ni réponse de la part d’aucun des responsables de l’édition. Il est des silences plus parlants que des mots . Chacun voudra bien en tirer ses propres conclusions.

J’aurais aimé que le peuple chrétien soit rassuré et que Brian McLaren puisse à nouveau comprendre « que ces pasteurs français n’avaient pas besoin d’un Américain de plus qui viendrait, avec son assurance et ses réponses toutes faites, imposer son programme made in América »37 mais ce ne sera malheureusement pas le cas.

Une question se pose à tous les éditeurs: ne faudrait-il pas renforcer le contrôle de manière à n’éditer que DE BONS LIVRES ECRITS PAR DE BONS AUTEURS ou plus simplement penser à rééditer des livres ayant fait leurs preuves et toujours demandés? En le faisant vous rendriez un très grand service à l’Église. Ce « grand service » rendu à l’Église de Jésus Christ implique que les « mauvais livres » aillent au pilon plutôt que d’être offerts généreusement à nos frères d’Afrique …

Aux libraires

Merci à tous ceux qui tiennent des librairies évangéliques! Je sais que votre travail n’est pas facile et qu’il demande dévouement et persévérance. Les publicités que j’ai reçues montrent que ce livre a déjà pris place sur vos rayons. Je ne saurais vous le reprocher; aucun libraire ne peut aujourd’hui lire toute la littérature évangélique mise à disposition. Et puis qui ne voudrait, dans les temps actuels, avoir quelques bons conseils pour « Communiquer l’Evangile dans un monde postmoderne »? Vous ne pouviez savoir que ce livre donne bien des méthodes mais qu’elles n’ont pas de relation directe avec l’Evangile de notre Seigneur Jésus Christ.

En réfléchissant à ce problème, que je connais bien, je pense que vous êtes aujourd’hui confrontés à deux pièges majeurs:

1) Celui de l’argent

Il faut tourner, sinon on ferme la boutique.

Nous savons bien que ce ne sont pas toujours de bons livres, ou, pas obligatoirement de bons auteurs, mais ils se vendent bien, ce sont les plus demandés… Parfois on va même plus loin puisque ce sont les responsables nationaux qui imposent les livres « rentables » aux libraires de leur fédération.

2) Celui de l’irresponsabilité

Moi je ne sais pas et je ne veux pas savoir !

Si un livre est édité c’est qu’il est bon, d’ailleurs il est vérifié par des « Comités de lecture »… Ce n’est pas mon travail. Pourtant Paul dit que, comme un sage architecte il a posé le fondement

« mais que chacun considère comment il édifie dessus. Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ » (1 Co 3)

et il conviendrait de lire toute la suite du passage pour être convaincus qu’un jour nous aurons des comptes à rendre.

Si vous refusiez la vente de mauvais livres les éditeurs se remettraient en question et feraient plus attention dans leurs choix.

Aux comités de lecture

Merci aussi aux différents « comités de lecture » qui, dans l’ombre, travaillent pour ne mettre à la disposition des croyants que de la nourriture saine. Peu sont conscients du travail que vous accomplissez. Ce ministère de « sentinelle » demande de la compétence et du dévouement car, comme dans tout service

« ce qui est requis dans des administrateurs, c’est qu’un homme soit trouvé fidèle » (1 Co 4.2).

Qu’un tel livre ait déjoué votre surveillance doit attirer votre attention. Que ce soit pour chacun de vous l’occasion de « faire le point » devant Dieu et de prendre les dispositions qui s’imposent pour que, à l’avenir, les « comités de lecture » remplissent pleinement leur si noble mission!

A tous

En ce qui concerne le livre « Réinventer l’Église » j’ai voulu connaître la raison du dysfonctionnement et j’ai remonté la filière …

On peut caricaturer les choses ainsi:

Il y a deux sortes de valeurs

  • 1) La valeur marchande du livre, de nos jours très importante
  • 2) La valeur spirituelle du livre. Elle apparaît comme secondaire chacun faisant confiance à l’autre pour le recommander:
  • Les libraires font confiance à leur propre comité de lecture ou à l’éditeur du livre
  • Les comités de lecture font confiance à l’éditeur du livre ou à leurs relations personnelles…
  • Les éditeurs font confiance à leurs relations ou aux éditeurs étrangers…

Mais ce qui est établi c’est que la quasi-totalité de ceux qui ont édité et recommandé le livre ne l’avaient pas lu!

Et les rares qui l’ont lu l’ont trouvé intéressant et ont recommandé sa lecture …

Quand tout est dit, il n’y a plus rien à dire si ce n’est cette phrase d’un ami:

« Si Jésus n’est pas Seigneur de tout, il n’est pas Seigneur du tout ».

Pierre Oddon

Coup d’œil sur l’Orthodoxie généreuse de Brian McLaren

 Car il réfutait vivement les Juifs en public,
démontrant par les Écritures que Jésus est le Christ.
Actes 18:28

Dossier McLaren

1. Introduction

Brian_McLaren_Generous_OrthodoxyEn 1997 apparaissait dans les librairies évangéliques des États-Unis un ouvrage co-écrit par un théologien évangélique (du moins nous le croyons) le Professeur Craig Blomberg du Séminaire théologique de Denver et par le Professeur Stephen Robinson de l’Université Brigham Young de Provo en Utah.

L’ouvrage intitulé « How wide the Divide » (quelle est la grandeur de la séparation) tente de démontrer que le mormonisme (une hideuse secte) et le monde évangélique peuvent cohabiter paisiblement et collaborer dans un bon esprit dans la mission commune. Les deux auteurs enseignent finalement que les deux partis ne sont pas si éloignés, doctrinalement parlant et qu’il serait grand temps de se réconcilier !

Dans cet ouvrage, les nombreux auteurs évangéliques qui ont dénoncé avec raison l’imposture mormone sont montrés du doigt et stigmatisés.

Une réponse chrétienne et évangélique intitulée « Is the Mormon my Brother ? » (le mormon est-il mon frère ?) est sortie la même année et remet les choses bien en place ! Elle est rédigée par James R. Brother et éditée par « Bethany House Publishers » à Minneapolis. C’est un livre de 256 pages qui remet les choses en place et ce point par point. Il faut admettre que nous étions ébahis de constater qu’il pouvait exister de telles positions de compromis et de trahison chez les responsables spirituels relevant du protestantisme évangélique.

On nous dira que ce genre de situation ne se produit qu’aux Etats-Unis mais certainement pas chez les évangéliques de la Francophonie mais il faut admettre qu’aujourd’hui on ne doit s’étonner de rien. De nos jours, certains pseudo-évangéliques noueront des liens d’amitié et d’aimable collaboration avec des mouvances anti-bibliques.

L’histoire nous apprend que les tsunamis spirituels partis d’outre-Atlantique parviennent jusqu’à nos côtes et qu’ils nous immergent en causant beaucoup de dégâts. Pensons aux fausses prophéties et aux faux enseignements des promoteurs de la bénédiction de Toronto, étape obligée vers l’apostasie !

top 2. Un nouveau Tsunami?

En janvier 2006, un nouveau tsunami s’est formé. Il a quitté les Etats-Unis et il vient de frapper notre Francophonie évangélique. C’est un pasteur dénommé Brian McLaren qui en est l’initiateur. Il est passé des dernières semaines à Paris et à Lyon afin de distiller telle une « atrax robustus » son venin. Les proies potentielles sont des responsables de la France évangélique ! Concernant la réunion dans la capitale, une bonne soixantaine de personnes étaient présentes dont une grosse moitié d’anglo-saxons et il semble que tout le monde n’était pas d’accord avec lui !

De nos jours, il est tragique de constater le peu de discernement existant parmi nos responsables d’œuvres chrétiennes. Pourtant la Parole de Dieu nous met continuellement en garde contres les astuces et artifices du Malin. Où sont donc nos docteurs, nos théologiens qui devraient veiller sur le peuple de Dieu ? Est-il imaginable qu’ils restent cloîtrés dans leurs bureaux sans se manifester !

Monsieur McLaren a rédigé un livre intitulé « Generous Orthodoxy », (orthodoxie généreuse). C’est une expression issue d’un théologien de Yale, un certain Hans Frei. Elle stipule qu’il est impératif de réduire la violence des affrontements doctrinaux. Rappelons au passage, que les chrétiens doivent témoigner de l’amour pour des individus mains certainement pas pour les systèmes doctrinaux.

On conçoit qu’il est non seulement nécessaire mais indispensable de s’arrêter de se mordre entres véritables évangéliques pour des queues de cerise ! (Philippiens 3:15-16). Mais le Seigneur demande également à son Église de veiller à combattre les sectes pernicieuses et les enseignements erronés ! (Actes 18:28, Tite 1:9, Actes 20:28-31 et Jude 3-4)

Bien-aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ.

Or il semble que certains responsables évangéliques mesurent mal le danger de fraterniser avec les agents des ténèbres alors qu’ils sont conviés tout simplement à obéir à un ordre de l’Evangile.

top 3. Survol du livre

Pour l’auteur il existe sept visages de Jésus. Nous allons les reprendre un par un et il nous sera facile de discerner l’orientation théologique de l’auteur !

Premier visage du Christ: Le protestantisme conservateur

Pour les croyants fidèles aux Écritures tout est fondé sur la mort de Christ sur la croix du Calvaire et sur sa résurrection glorieuse. Par son sacrifice, le Seigneur nous sauve en expiant tous nos péchés. Il règle une fois pour toutes le problème de la rédemption dans l’histoire humaine. Grâce à lui, les croyants ne sont plus considérés comme coupables et séparés du Dieu Saint pour l’éternité. Christ-Jésus leur ouvre son Ciel pour l’éternité. Les croyants sont déjà maintenant concitoyens des cieux. Ils sont totalement libérés et sauvés par le sang de Christ et leur éternité est totalement assurée.

Il semble que pour McLaren tout cela ne soit pas suffisant. Toute cette gerbe de grâces et de bénédictions divines possède un goût de trop peu pour lui. Il pose la question suivante:

« Est-ce que l’Evangile est là seulement pour sauver quelques âmes individuelles comme un canot de sauvetage dans un grand naufrage ? Ou est-ce qu’il apporte aussi une expérience pour les cultures humaines engagées dans l’histoire ? Et d’autre part, en se focalisant sur la croix, est-ce qu’on ne passe pas à côté des enseignements de la vie de Jésus ? »

Qu’en pense l’apôtre Paul ?

« La prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu » (1 Corinthiens 1:18)

« Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ… » (Galates 6:14)

D’autre part Paul précise ce qui suit:

« Nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant juifs que grecs » (1 Corinthiens 1:23-24)

« Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » ( 1 Corinthiens 2:2)

McLaren aurait-il oublié que lors du déluge seulement huit personnes furent finalement sauvées ?

Tout passe ici-bas. Nous ne sommes pas ici sur terre pour sauver les cultures humaines qui passeront mais les âmes issues de toutes les cultures ? Que McLaren nous laisse la prédication de la CROIX, nous lui laisserons le sauvetage des cultures !

Quant aux enseignements bienfaisants de la vie du Fils de Dieu, tous les authentiques croyants sont persuadés qu’ils appliquent dans leur vie au quotidien un service fidèle pour leurs frères et sœurs en humanité. Le fruit de la vie chrétienne apparaît dans Galates 5:22, il inclut un aspect social dans le ministère chrétien. Garder la croix au centre n’implique pas un désintérêt ou un abandon du prochain car selon l’enseignement du Maître, nous sommes appelés à « aimer les autres comme nous-mêmes !

Deuxième visage du Christ: le Jésus pentecôtiste et charismatique !

Ce nouveau visage du Christ est pour McLaren plus proche que le précédent. Il aurait réalisé que le Saint-Esprit n’est pas moins que la présence réelle de Jésus. Bibliquement parlant, il existe deux sortes de chrétiens authentiques dans nos diverses communautés chrétiennes, savoir:

Les spirituels et les charnels (1 Corinthiens 3:1).

Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ.

Cette ligne de démarcation existe dans toutes les dénominations et églises locales. En fait, il existe des chrétiens spirituels et des chrétiens charnels dans toutes les communautés chrétiennes ! Le fruit de l’Esprit (Galates 5:22) établit une frontière entre les deux groupes. Un don spirituel quelconque ne prouve absolument pas la spiritualité d’un enfant de Dieu ainsi les chrétiens de Corinthe qui étaient considérés comme étant des chrétiens charnels possédaient tous les dons. Mettons quand même bien les choses en place ! Aurait-il fallu attendre 1906 pour retrouver enfin des chrétiens spirituels ? Poser la question c’est y répondre !

McLaren semble être désabusé par ce deuxième visage du Christ. Selon lui, le Plein Évangile ne revêt pas de dimension sociale. Mais est-il seulement au courant de l’œuvre des Assemblées de Dieu dans la Mission ? Dans ce domaine ces chrétiens ont tout autant œuvré que les autres mouvances !

Troisième visage du Christ: Le Jésus catholique

McLaren aurait rencontré ce visage particulier du Christ dans l’univers du romanisme. Il aurait découvert cette dimension par le biais d’intellectuels catholiques !

C’est là qu’il aurait découvert l’accent mis sur la manière dont Jésus sauve l’Église en ressuscitant des morts. A travers la résurrection, Dieu a vaincu la mort et tout son lugubre cortège. En entrant dans la souffrance, la maladie et la mort et en ménageant une brèche, Jésus ouvre la voie vers le ciel !

L’auteur a réalisé toute cette sublime vérité en découvrant les écrits de Thomas Morton, Henri Nouwen, Romano Guardini et Gabriel Marcel tous de confession catholique. Nous croyons fermement qu’il aurait été bien plus profitable pour lui de lire tout simplement sa bible ! Il n’existe pas de Christ catholique ni de Christ protestant. Il est bien au-dessus de tout cela. Tout enfant de Dieu sait par expérience que Jésus possède le pouvoir de la résurrection (Jean2:19 ; 5:21-29). Ce n’est certainement pas une révélation catholique car en voyant le problème de plus près, on peut se demander si le Jésus catholique est bien le Seigneur manifesté dans sa Parole Glorieuse !

Quatrième visage du Christ: Le Jésus de l’Orthodoxie orientale

Ce Jésus venu de l’Est, nous sauve par sa naissance à Bethléhem. Comme l’humanité et toute la création « entre en Dieu », à travers Jésus, Dieu aussi entre dans l’humanité et la création. Dieu n’abandonnera jamais la partie et ce jusqu’à ce que toute la création soit délivrée et guérie. A travers cette vision, déclare McLaren:

« J’ai commencé à percevoir comment Jésus pouvait être le Sauveur, pas seulement de quelques êtres humains, mais du monde entier. Et quelque part j’ai commencé à voir comment mon salut personnel n’était pas séparé de celui du monde, mais en faisait partie »

A ce stade il est légitime de se demander si l’auteur des lignes précitées n’est pas universaliste ! Nous devons préciser que l’église orthodoxe ne l’est pas.

Les textes bibliques sur cette question sont limpides ? La Bible enseigne tout d’abord que le Père a donné par amour pour le monde son Fils Jésus-Christ ! (Jean 3:16). La bouée de sauvetage a été lancée, malheur à ceux qui n’en voudront pas.

Celui qui croit au Fils a la vie éternelle, celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeurera sur lui ! (Jean 3:36)

Celui qui a accepté Christ comme Dieu-Sauveur et Seigneur dans sa vie possède la vie, mais celui qui n’a pas voulu de ce salut n’aura pas la vie éternelle ! n (1 Jean 5:12).

Cinquième visage du Christ: Le Jésus du protestantisme libéral

Quelle est donc la pensée de McLaren sur ce gros problème ?

Venant d’un milieu opposé au libéralisme théologique, il nourrissait à son égard beaucoup de suspicion. Mais fréquentant une église épiscopalienne (anglicane) au début de son mariage, par cet intermédiaire, il commença à rencontrer des chrétiens de cette mouvance.

Beaucoup d’entre eux cherchaient à combler les déficiences qu’ils percevaient chez les protestants conservateurs. Il déclara ensuite qu’il pouvait les comprendre ! Puis il se rendit compte que, dans l’Evangile, ils mettaient l’accent sur les paroles et les actes de Jésus. Ses enseignements et ses gestes ouvraient la voie à un genre de vie capable d’apporter une bénédiction pour le monde entier, pas seulement dans les relations personnelles, mais aussi dans les structures politiques et culturelles de notre société. Si certains protestants de ce courant, mais pas tous, sont réfractaires à la dimension miraculeuse, ils recherchent la signification des récits correspondants pour les mettre en pratique.

L’Histoire récente démontre que les libéraux sont les fossoyeurs du protestantisme. En fait, c’est un esprit de mort et de destruction spirituelle alors que le courant fidèle à la Parole de Dieu respire la vie. Voyez l’état exsangue du protestantisme officiel et libéral dans les nations qui autrefois ont honoré sa Parole ! Les officiants n’apportent rien et les participants vident les salles, c’est la mort spirituelle qui frappe ce courant ! Il est en train de mourir sous l’effet du poison qu’il a distillé. Par contre, le protestantisme évangélique malgré ses faiblesses progresse ? Voici un exemple que je connais bien ! Dans le royaume de Belgique le taux des protestants était de 0,75% il y a encore 20 ans et il est passé à près de 4% et cela, croyez-moi n’est pas le fruit du travail des libéraux. Comment pouvez-vous croire que Dieu puisse bénir ces faux docteurs ?

Découvrez leurs hérésies:

  • négation des miracles bibliques,
  • de la Trinité,
  • de la totale Divinité de Christ,
  • négation de l’inspiration divine de la bible,
  • acceptation d’une éthique contraire à la sainteté du Dieu Saint.

Si McLaren caresse cette tendance, c’est un signe probant qu’il est bien loin de la présente de l’Éternel et qu’il ne peut être un leader évangélique. L’apôtre Paul nous met en garde. Dans les derniers jours un esprit général d’apostasie se répandra partout. (2 Thessaloniciens 2:3). Aussi devons-nous veiller et combattre le bon combat de la foi ! (1 Timothée 1:18-19, 6:12, 2 Timothée 4:7). La porte que McLaren ouvre doit être bien cadenassée !

Sixième visage du Christ: Le Jésus anabaptiste

McLaren annexe maintenant les mennonites et les anabaptistes ! Il déclare que pour ces chrétiens, le cœur de l’Evangile réside dans les enseignements de Jésus et, en particulier dans l’éthique qu’ils nous apportent. les anabaptistes se concentrent ainsi sur l’application de ces principes dans la vie quotidienne, particulièrement dans la relation avec le prochain. En plus, ils conçoivent l’Église comme la poursuite de la communauté des disciples formée par Christ.

Tout cela est bien beau et totalement évangélique !

Cette concentration sur l’Evangile de Christ est certainement la plus grande priorité de tous les mouvements relevant de tronc évangélique. Tous les croyants authentiques sont d’accord avec cela et ils ne l’ont pas appris des expériences et des directives de McLaren, mais a contrario directement de la Parole de Dieu. Nous pouvons néanmoins nous poser la question suivante:

« Pourquoi rattacher ces vérités à une dénomination particulière ? »

Septième visage du Christ: Le Jésus de la théologie de la libération

Brian McLaren nous présente ensuite le visage de Jésus dans la théologie révolutionnaire de la libération. Il ne s’agit pas ici d’expulsions démoniaques mais d’une révolution politique afin de libérer par la violence des peuples opprimés (et de les amener dans des dictatures marxistes sans doute ! ). La question est importante. De quelle libération est-il vraiment question dans l’Evangile ? Est-ce des luttes armées pour remplacer un dictateur par un autre ? L’Evangile n’enseigne pas cela ! Jésus-Christ nous propose une libération et elle est totalement différente. les versets bibliques suivants sont d’une grande clarté  (Romains 8:21, 2 Corinthiens 3:17, Galates 5:1).

top 4. En conclusion

L’acceptable:

Il est bien et totalement légitime de donner la main d’association à des frères d’autres dénominations dont les doctrines sont éprouvées et enracinées dans la Parole de Dieu. Le fait qu’il existe des différences mineures entre les chrétiens ne doit pas briser la communion. Nos pastorales régionales démontrent que la fraternité des enfants de Dieu n’est pas un vain mot. L’apôtre Paul va dans ce sens et c’est confirmé par la Parole de Dieu ! ( Philippiens 3:16-17)

En fait, c’est le Seigneur de l’Église qui construit et dirige son Église et Il le fait par l’entremise de sa Parole et de l’Esprit qui l’éclaire. Nous disposons de cette boussole et nous pouvons malgré nos faiblesses aller de l’avant.

Christ a été fidèle et Il n’a pas caché (tout au contraire de ce qu’enseigne McLaren) que l’Église authentique serait un petit troupeau comparé au monde qui a rejeté le salut ! (Luc 12:32).

Les modes et les nouveautés passeront mais la Parole de Dieu demeure éternellement.

L’inacceptable:

On a la nette impression que le christianisme basé loyalement sur la Parole de Dieu n’est plus la tasse de McLaren. Sa théologie peut contenir quelques petits restes évangéliques mais elle est surtout viciée par d’énormes éléments pervers inacceptables qui le disqualifient en tant qu’enseignant pouvant être recommandé.

Et pour conclure:

La mouvance à laquelle appartient Brian McLaren constitue un énorme danger spirituel qui menace le monde chrétien. Plutôt que d’applaudir sans discernement ne faudrait-il pas retrouver en toute humilité la noblesse de ces croyants de Bérée qui étaient d’accord pour recevoir la parole de l’apôtre Paul en « examinant chaque jour les Écritures pour voir si les choses enseignées étaient ainsi ! (Actes 17:11), c’est-à-dire, conformes à la vérité révélée ?

Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact.
Actes 17:11

 Christian Piette


Note

Illustration du livre tirés de journeywithjesus.net  BookNotes

 

Raisons pour lesquelles William Branham n’est pas un prophète du vrai Dieu !

« Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent mais n’agissez pas selon leurs œuvres.
Car ils disent et ne font pas ».
(La Bible – Matthieu 23:3).

Continuer la lecture de Raisons pour lesquelles William Branham n’est pas un prophète du vrai Dieu !

Le baptême au nom de Jésus

« Si vous pouvez me montrer un passage de l’Ecriture ou m’apporter un récit, un récit authentique, qui me montrerait que des gens auraient été baptisés dans la bible au nom du ‘Père, du Fils et du Saint-Esprit’, … venez me l’apporter, et j’épinglerai une pancarte sur mon dos, et traverserai Jefferson ville, avec vous derrière, soufflant dans une trompette et j’écrirai dessus :’
VOICI UN FAUX PROPHETE QUI EGARE LE PEUPLE ».
W.M.B

 


 

Selon William Branham, seul le baptême au nom du Seigneur Jésus serait valable. Il rejette tous les baptêmes à formule trinitaire. Leur baptême étant lié à la fausse conception modaliste !

« Seul le baptême au nom du Seigneur Jésus-Christ est valable… quiconque a été baptisé différemment n’a pas reçu le baptême biblique ».
(Ewald Frank, le Conseil de Dieu, page 13).

« Nulle part dans les Écritures il n’est pas parlé de quelqu’un qui ait jamais été baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».
(W.M.B, La Parole Parlée, Christ est la révélation du mystère de Dieu, 1963, page 25).

Les branhamistes aiment citer certains textes néo-testamentaires tels que : Actes 2:38,8:16, 10:48 et 19:5.

Jean-Jacques Meylan de Genève est l’auteur d’une brochure réfutant la position branhamiste. Il résume très bien la situation comme suit :

« Bien des personnes sont sensibles à l’argumentation tirée de ces textes et pensent que la prononciation du nom de Jésus ou du nom du Seigneur Jésus-Christ, lors de l’immersion du néophyte, confère à son baptême plus d’authenticité, plus de vérité. Quelle naïveté ! Voyons pourquoi :

– Est-ce bien sûr que baptiser au nom de Jésus signifie prononcer cette formule de baptême ? Rien n’est moins certain. Il nous est dit de tout faire au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père ! (Colossiens 3:17).

– Tout : notre mariage, notre travail, nos achats, nos ventes, l’utilisation de notre argent, de nos vacances, nos contrats avec nos semblables, etc. Donc, s’il faut se soumettre à la logique de Branham, à chaque instant de notre vie, nous aurions à prononcer cette phrase : « au nom de Jésus… je prends le train, je mange, je dors, je me fais baptiser ». Le non-sens est évident. L’expression « au nom de Jésus » utilisé par les apôtres signifie « selon ou en accord avec l’enseignement de Jésus-Christ ».

Les apôtres savaient bien que le Père, le Fils et le Saint-Esprit étaient trois en un. Ils avaient vu le Fils, entendu le Père, reçu le Saint-Esprit. Je ne serais pas étonné que les baptêmes qu’ils pratiquaient au nom de Jésus c’est-à-dire conformément à l’enseignement de Christ l’aient été sur l’invocation du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

– Si dans le mystère de la foi, les trois personnes sont des personnes réelles, bien que ne formant qu’un seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit …

– Jésus savait qu’Il n’était pas le Père et que le Père était plus grand que lui. C’est pourquoi l’enseignement de Matthieu 28:19 est tout simplement prodigieux. Jésus nous invite à faire participer le Père, le Dieu Saint, Celui qui se nomme « Le Grand Je Suis » à notre baptême. Ceci est extraordinaire, particulièrement pour les juifs qui vénéraient le Père au point de ne pas prononcer son nom. Déclarer que Dieu le Père est présent au baptême du néophyte, qu’Il y prête toute son attention, est révolutionnaire pour ceux qui voyaient en Dieu un Être très lointain. Ceux qui se font baptiser au nom de Jésus restreignent ainsi la portée de leur invocation. Ils évincent en quelque sorte, la puissance du Père et du Saint-Esprit ».

(J.J. Meylan, Père, Fils , Saint-Esprit ou Dieu unique, pages 12 et 13).

Dans leur défense, les branhamistes insistent sur les quatre points que voici :

A. La formule de Matthieu 28:19 n’est appuyée par aucun autre texte biblique et doit être écartée !

B. La pratique de l’église primitive depuis la pentecôte et jusque Nicée était de baptiser dans le nom de Jésus uniquement !

C. « Jésus » est le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit car ces termes ne sont pas des noms mais des titres. Il ne s’agit pas de personnes mais d’une seule personne ayant trois titres différents. La Trinité est ainsi évacuée.

D. « Tous ceux qui ont été « baptisés » dans le nom du Père, Fils et Saint-Esprit doivent être obligatoirement rebaptisés correctement !

Reprenons ces quatre points :

A. Pour établir ce point, on cite Matthieu 18:17 et quelques fois aussi Deutéronome 19:15. Cette théorie stipulant que sur la déposition de trois témoins une chose sera établie est d’application dans le règlement de disputes humaines mais certainement pas en relation avec des déclarations divines ! (Proverbes 30:5, Tite 1:2, 2 Timothée 3:16). Nous ne devons pas croire que les paroles de Christ en Matthieu 28 ne sont pas d’application parce qu’elles n’ont été citées ou mentionnées qu’une seule fois ! Il existe en effet quantité d’incidents relatés une seule fois dans les Écritures et qui pourtant sont acceptées par beaucoup, branhamistes y compris ! Prenons par exemple le Millénium en Apocalypse 20, le voile chez la femme en 1 Corinthiens 11:10.

B. Ce point sera examiné à la lumière de citations de la secte :

« En ce temps-là et jusqu’à ce que fût perdue la Vérité, c’est-à-dire au Concile de Nicée on avait toujours baptisé au nom du Seigneur Jésus-Christ ».
(W.M.B, Exposé des 7 âges de l’Église, page 30).

« Je mets au défi quiconque voudrait le faire, de m’apporter un seul passage des Écritures ou un seul témoignage historique montrant que le baptême fût accompli autrement qu’au nom de Jésus-Christ, avant l’avènement de l’église catholique romaine ».
(W.M.B, La Parole Parlée, Restitution de l’arbre de l’épouse, 1962, page 3).

Dans son élan, Branham va se définir lui-même comme un faux prophète :

« Si vous pouvez me montrer un passage de l’Ecriture ou m’apporter un récit, un récit authentique, qui me montrerait que des gens auraient été baptisés dans la bible au nom du ‘Père, du Fils et du Saint-Esprit’, ou si vous m’apportez un livre d’histoire, une page, une citation d’histoire ou quelqu’un ait jamais été baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit AVANT LE CONCILE DE NICEE de l’église catholique, venez me l’apporter, et j’épinglerai une pancarte sur mon dos, et traverserai Jefferson ville, avec vous derrière, soufflant dans une trompette et j’écrirai dessus :’VOICI UN FAUX PROPHETE QUI EGARE LE PEUPLE ».
(W.M.B, La Révélation de J-C, n°1, La Révélation, 1960, page 37).

Ainsi, si nous pouvons trouver une citation historique prouvant qu’on baptisait au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit avant 325 de notre ère, date du Concile de Nicée, Branham assure lui-même qu’il est un faux prophète ! Or, nous disposons de beaucoup de textes qui prouvent qu’on baptisait avec la formule la trinitaire avant Nicée:

« Nous avons reçu le baptême pour la rémission des péchés au nom de Dieu le Père et au nom de Jésus-Christ, le fils incarné, mort et ressuscité et dans l’Esprit-Saint de Dieu ».
(Irénée AD 177, Démonstration de la prédication apostolique, 3, page 32, vérifié dans:

Initiation à la doctrine des pères de l’Église, pages 99-100 de J. Kelly).

Irénée, un des 7 anges de la Révélation selon Branham qui soutient totalement notre position !

« Après la chute de l’un d’eux, Il (Jésus) ordonna aux onze autres au moment de retourner chez son Père, après la résurrection, d’aller et d’enseigner les nations et de les baptiser dans le Père, le Fils et l’Esprit-Saint ».
(Tertullien AD 16O-220, Sur la prescription des hérétiques, ch.20, 1-9).

« On les amène (les chrétiens) dans un lieu où il y a de l’eau et ils reçoivent le baptême au nom du Père, Seigneur de l’univers et de notre Seigneur Jésus-Christ et du Saint-Esprit ».
( Justin martyr, 100-163 AD, Les Pères apostoliques, Seuil, 1ère Apologie, 61, 3).

« En ce qui concerne le baptême, baptisez ainsi: après avoir enseigné tout ce qui précède, baptisez au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit par immersion dans l’eau vive ».
(La Didaché des apôtres, ch.VII, v.1-3).

La didaché date du tout début du 2ème siècle !

ON A LES SOURCES HISTORIQUES, BRANHAM EST DONC UN FAUX PROPHETE ET C’EST LUI QUI l’AFFIRME !

Conclure que « Jésus » est le seul nom du Père, Fils et Saint-Esprit, c’est enseigner que le Père, le Fils et l’Esprit sont une seule et même personne ! Or ceci est une grave erreur.

Christ n’a-t-il pas déclaré que le Père possédait son propre nom ?

« Je suis venu au nom du Père »
(Jean 5:43) ou encore:

« Et maintenant, ô Père, j’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés ».
(Jean 17:5-6).

Il ressort clairement que le Père et le Fils sont deux personnes bien distinctes sinon ces paroles n’auraient aucun sens. Christ assure qu’Il a manifesté le nom du Père, ce qui implique que Père est un nom ! Jésus n’est qu’un nom terrestre du Fils de Dieu. Il signifie « Yahweh est Sauveur ». Dans ce sens, il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné par lequel nous devions être sauvés.(Actes 4:12). Ce texte et celui de Matthieu 1:21 prouvent que Jésus est un nom terrestre pour révéler qu’Il est le seul Sauveur ici-bas. C’est pourquoi, il fut appelé Jésus de Nazareth. Il est aussi évident que d’après la bible, Il a reçu un nom nouveau, un nom plus excellent, un nom au-dessus de tout nom dans le ciel parce que « Jésus » le nom terrestre fut pour le ministère terrestre, bien qu’Il soit connu sous ce nom, même après son ascension ! (Apocalypse 3:12, Hébreux 1:4, Philippiens 2:9). En conséquence, le nom « Jésus » ne fut jamais attribué à Christ avant sa naissance physique. Comment dès lors, « Jésus » pourrait-il être le nom du Père et du Saint-Esprit ? Nous ne trouvons jamais dans la bible la moindre allusion qui affirmerait que Jésus fût un nom commun aux trois personnes ! Les apôtres ont parlé d’elles séparément et ont bien pris soin de n’appliquer le nom de « Jésus » qu’à Christ, le Fils du Père !
(1 Corinthiens 1:3, Galates 1:1, 2 Pierre 1:2).

Il n’existe aucun cas dans le Nouveau-Testament où un rebaptême fut administré à cause d’un changement de paroles dans la formule. Il existe un rebaptême en « Actes 19:1-7 » suite à la non validité du baptême de Jean dans la perspective chrétienne après la pentecôte ! Paul n’était pas intéressé par une formule quelconque, mais par le but et la signification du baptême chrétien. Il est attendu du chrétien qu’il confesse de sa bouche le Seigneur Jésus-Christ et qu’il croit en son cœur que Dieu l’a ressuscité des morts afin d’être sauvé ! ( Romains 10:9). Quand un chrétien est baptisé au nom «  du Père, du Fils et du Saint-Esprit », il est conscient que le nom du Fils dans cette formulation se rapporte à Jésus. Les apôtres insistaient surtout sur l’enseignement qui faisait du baptême chrétien une bénédiction pour les croyants, mais certainement pas une quelconque formule. Ceci apparaît nettement dans le livre des Actes. Dans cinq cas, aucune formule n’est mentionnée alors que dans chaque situation, Christ fut prêché clairement ! (Actes 8:38, 9:18, 16:15, 18:8, 22:16). En deux occasions, l’expression «  dans le nom du Seigneur Jésus » est utilisée ! (8:16 et 19:5). Une fois « dans le nom du Seigneur »(10:48) et une fois « dans le nom de Jésus-Christ »(2:38).

Au niveau doctrinal, rien ne s’oppose à ce que le Père et l’Esprit soient nommés au même titre que le Fils !

  • Le Père ne nous a-t-Il pas aimés ? (1 Jean 3:1).
  • Toutes grâces ne viennent-elles pas de Lui ? (Jacques 1:17).
  • N’invoque-t-on pas le Père ? ( 1 Pierre 1:17).

N’est-il donc pas normal de l’inclure dans la formule baptismale ? (Matthieu 28:18).

  • L’Esprit ne nous donne-t-Il pas son fruit ? (Galates 5:22).
  • Ne nous aide-t-Il pas ? (Romains 8:26).
  • Ne nous scelle-t-Il pas ? (Ephésiens 1:13).
  • Ne nous renouvelle-t-Il pas ? (Tite 3:5).
  • N’est-il pas orthodoxe de l’inclure Lui aussi dans la formule baptismale ?

Il est également très clair que « baptiser au nom de Jésus », c’est avoir en perspective directe les autres personnes ! Elles sont en effet étroitement liées l’une à l’autre ! (Jean 14:17-23, 26, Jean 15:25, Hébreux 9:14).

Que signifie alors « que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ » ? Cette formule utilisée lors du baptême est-elle simplement une banale expression presque magique ou une expression de notre foi en Christ ? Notre compréhension dépend du mot grec « epi », qui signifie « dessus », « sur », « à cause de » ! Ainsi le texte de Actes 2:38 peut être compris comme suit: « Que chacun de vous soit baptisé à cause du nom de Jésus », c’est-à-dire sur la confession de notre foi dans le nom de Christ. Le Professeur J. Leenhardt qui enseignait la théologie à la Faculté de théologie protestante de Genève écrivait concernant le mot grec « epi »:

« La formule « epi to o », rapprochée de Luc 24:47, Actes 4:17, 5:28-40 pourrait signifier un baptême conféré avec ou par l’autorité de Jésus ».
(Le Baptême chrétien , Neuchâtel, 1946, page 35).

Le baptême d’eau se fera dans la confession de foi au nom de Jésus le Sauveur. N’oublions pas que le message de Pierre lors de la Pentecôte était adressé à des milliers de juifs religieux venus des quatre coins de l’Empire et qui croyaient déjà au Père et à l’Esprit, mais qui n’avaient pas encore reconnu en la personne de Jésus leur Messie et leur Sauveur. Ils avaient mis à mort Christ et pour être sauvés, ils devaient reconnaître leur Messie, se repentir et être baptisés dans ce nom ! Ils attestaient publiquement en devenant chrétiens qu’ils l’acceptaient enfin comme leur Seigneur à l’instar du Père et du Rouah. Il était parfaitement logique que Pierre s’adressant à ces juifs, ne mentionne que le seul nom de Jésus-Christ.

Sans doute, en les baptisant d’eau, les disciples utilisaient-ils la formule que Jésus leur avait laissée auparavant, formule comprenant le nom du Fils aux côtés de ceux du Père et de l’Esprit. En fait, il n’existe aucune contradiction, aucun conflit entre les deux textes ! « Actes 2:38 » est le commandement d’être baptisé avec profession de foi en Jésus, chose sur laquelle il fallait insister avec les juifs et les convertis de Palestine alors que « Matthieu 28:19 » est la formule baptismale qu’il faut utiliser pour mener à bien la mission de l’Église dans le monde entier, tout au long des siècles de son histoire. Selon l’hélléniste bien connu Thayer, les juifs devaient faire reposer toute leur espérance et leur confiance dans l’autorité messianique de Jésus. Willy Rordorf, professeur à la Faculté de théologie protestante du Canton de Neuchâtel donne la précision suivante:

« Mais nous pouvons même aller plus loin et dire que, dès le passage de la mission judéo-chrétienne à la mission pagano-chrétienne, la formule baptismale tripartite devait s’imposer. A la différence des juifs qui, se convertissant à Jésus, recevaient son Esprit avec le baptême, les païens devaient d’abord confesser le Dieu Unique, Père de Jésus-Christ, pour pouvoir être baptisés. Cette situation est déjà donnée à l’époque de la mission paulinienne (cf 1 Thessaloniciens 1:9-10), elle de retrouve dans la didaché qui s’adresse à des païens convertis ».
(Liturgie, Foi et Vie des premiers chrétiens, page 181).

 

En résumé, nous attestons:

  • Le pasteur ou la personne baptisant ainsi que le baptisé honorent le commandement explicite de la bouche même du Seigneur en utilisant l’expression trinitaire.
  • Matthieu 28:19 est la formule convenant parfaitement bien. C’est une déclaration doctrinale. Ce sont les paroles prescrites pour la cérémonie baptismale pour le monde païen.
  • Cette formule, éclairant tellement la doctrine de la Trinité, en jette les jalons définitifs pour l’Église.
  • Matthieu 28:19 est en fait le seul commandement donné spécifiquement à ceux qui effectuent le baptême. Si vous examinez les textes bibliques relatifs au baptême d’eau dans le livre des Actes, vous découvrirez que les commandements sont adressés aux croyants qui sont sur le point d’être baptisés et non au ministre baptiseur !
  • Matthieu 28:19 peut être utilisé comme formule alors que le baptême se fera au nom de Jésus-Christ, car le fils de Dieu en est la sphère, la fondation pour le baptême trinitaire et la confession de Christ, Sauveur et Seigneur est le centre, le cœur de ce baptême:

« Sur ta confession de foi dans le Seigneur Jésus-Christ, je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen ».

Luc rapporte un incident qui semble établir l’utilisation de la formule trinitaire de Matthieu 28 !

En Actes 19:2, certains disciples non chrétiens de Jean-le–Baptiste déclarent en réponse à la question de Paul, qu’ils n’ont jamais entendu parler du Saint-Esprit. Immédiatement, Paul leur demande quel baptême ils ont reçu ? (Actes 19:3). Il est clair que pour l’apôtre l’utilisation de la formule de Matthieu 28 aurait dû au moins leur permettre d’entendre parler de l’Esprit !

Lorsque Paul déclare que le peuple d’Israël a été baptisé dans la Mer Rouge « en Moïse » (1 Corinthiens 10:2), il ne fait absolument pas allusion à une formule quelconque qui aurait été prononcée. Il dit simplement que suite au passage de la Mer, les Israélites acceptèrent Moïse comme leur guide envoyé par Dieu afin de les conduire. D’une façon analogue, être baptisé au nom de Jésus signifie « se remettre entièrement et totalement à Lui comme étant le Sauveur envoyé par le Père » !

Ewald Frank assure que le Père ne s’est jamais adressé au Fils dans l’Ancien-Testament:

« Durant les 4000 ans environ de l’Ancien-Testament, pas une seule fois une conversation nous est relatée entre les Père et le Fils ».
(L’antichrist, 1986, page 39).

Il se trompe:

« Ton trône, ô Dieu est toujours, le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. Tu aimes la justice et tu hais la méchanceté: c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie ».
(Psaume 45:7-8).

Les Psaumes 102:26-28, 110:1 et le Psaume 2, verset 7 sont également des preuves qu’il existait des dialogues entre le Père et le Fils dans l’Ancien-Testament.

Ceci démontre que le Père et le Fils sont des personnes différentes !

 

Christian Piette

L’Abécédaire des élucubrations de William Branham

Il a dit: Vous ne connaissez vraiment pas votre bible.
Vous savez comment frère Booth peut le dire.
J’ai dit: C’est vrai, frère Booth …
W.M.Branham


 

Les brochures et écrits de Branham sont remplis de sottises et il absolument clair qu’il n’est pas un prophète de Dieu ! Il déclare lui-même ce qui suit:

Il (Dieu) n’établira jamais son Église sur un tas de sottises.
(W.M.B, La Révélation de J-C, n°3, Âge de l’église d’Ephèse, 1960, page 33) .

Nous demandons aux adeptes de Branham de nous dire où leur guide a été chercher les idées absurdes suivantes:

top A) Ce n’était pas la volonté divine que les enfants viennent au monde par des relations normales entre l’homme et la femme:

C’est comme au début, ce n’était pas la volonté parfaite de Dieu que les enfants naissent par le moyen du sexe. Certainement pas.
(W.M.B, Arrive-t-il à Dieu de changer sa pensée au sujet de sa Parole ?, 1965, page 12) .

top B) Un homme peut divorcer si son épouse se fait couper les chÈveux !

Une femme qui se fait couper les chÈveux à la garçon, son mari a le droit biblique de divorcer d’avec elle.
(W.M.B, La Parole Parlée, Questions et réponses sur la Genèse, 1953, page 17) .

Branham ne savait-il pas que selon Jésus  la fornication est la seule raison légitime de divorcer ? (Matthieu 19:9) .

top C) Branham confond la Pentecôte et l’Ascension:

Et nous pouvons savoir que, conformément aux Écritures, Il est ressuscité le 3ème jour pour notre justification. Que 40 jours plus tard, Il est revenu sous la forme du Saint-Esprit pour habiter en nous.
(W.M.B, La Révélation de J-C, n°7, âge de Sardes, page 6) .

topD) Branham enseigne que deux tiers des anges ont suivi Lucifer dans sa chute:

Un jour il a déclaré une guerre dans le ciel. Et il a entraîné les 2/3 des êtres angéliques avec. Est-ce vrai ?
(W.M.B, La Parole Parlée, Questions & Réponses, n°6, 1954, page 23) .

Et bien non, ce n’est pas correct ! Il s’agit d’un tiers seulement !  (Apocalypse 12:4) .

topE) Branham enseignait que les faux docteurs et les faux prophètes sont oints du Saint-Esprit:

Jésus dit qu’il y aurait de faux christs, donc de faux oints. Ils seront effectivement oints du Saint-Esprit et malgré cela seront de faux prophètes et de faux docteurs.
(W.M.B, La Parole Parlée, Les oints du temps de la fin , 1965, page 9) .

Jamais la Parole de Dieu n’a enseigné que des faux docteurs et prophètes sont oints du Saint-Esprit !

topF) Jésus-Christ n’était pas juif !

C’est pourquoi il y eut la naissance virginale. Par conséquent, Jésus n’était pas juif.
(W.M.B, La Révélation des 7 sceaux, n°2, 1963, page 23) .

Voyons ce qu’enseigne la Bible:

« La femme samaritaine lui dit: Comment toi, QUI ES JUIF, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? Les juifs, en effet, n’ont pas de relations avec les Samaritains ».
(Jean 4:9) .

« Vous adorez ce que vous ne connaissez pas, nous, nous adorons ce que nous connaissons, CAR LE SALUT VIENT DES JUIFS ».
(Jean 4:22) .

« L’Ecriture ne dit-elle pas que c’est de la postérité de David, et du village de Bethléhem, où était David, que le Christ doit venir ? ».
(JEAN 7:42) .

« Pilate répondit: Moi, suis-je Juif ? TA NATION et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi: qu’as-tu fait ? ».
(Jean 18:35) .

topG) Jésus est mort sur la croix en parlant en langues !

Jésus est mort sur la croix en parlant en langues.
(W.M.B, La Révélation de J-C, n°2, vision de Patmos, page 9) .

A cet instant tragique, Jésus ne priait ni ne parlait en langues mais dans son idiome habituel, l’araméen ! Une fois encore, où cela se trouve-t-il dans la bible ?

topH) Dieu a parlé en langues au festin de Belschatsar:

Vous voyez, Dieu parle toujours en langues inconnues. Vous dites: Ce n’est arrivé que le jour de la Pentecôte ! Oh non ! Pas du tout ! Au festin de Belschatsar, Dieu parla en langues et écrivit sur le mur.
(W.M.B, Révélation de J-C, n°5, âge de Pergame, page 41) .

Il est clair en Daniel 5, que Dieu a écrit sur le mur en chaldéen, la langue du Roi et Il n’a prononcé aucune parole !

topI) L’apôtre Jean fut jeté dans un chaudron  d’huile bouillante:

Voyez ce que Dieu a dû faire ! Il a fallu que Jean soit plongé dans de l’huile bouillante pendant près de 24 heures pour que les hommes voient que l’Esprit de Dieu avait oint sa chair … et il était tellement imprégné que 24 heures d’immersion dans l’huile bouillante ne lui avaient pas causé la moindre brûlure.
(W.M.B, La Révélation de J-C, Les 24 anciens, 1961, page 11) .

Branham préfère-t-il des légendes à la clarté de la Bible ?

topJ) Jeanne d’Arc possédait l’esprit de Pentecôte:

Voyez cette jeune fille, Jeanne d’Arc. Je le demande à tous, catholiques et protestants, à vous tous. Du temps de Jeanne d’Arc, il n’y avait rien d’autre en France que cette église catholique qui mettait les saints à mort. Mais Dieu descendit sur cette jeune fille et elle eut le Saint-Esprit. Que faisait-elle ? Elle pouvait prédire des choses, car le Seigneur lui accordait des visions. Elle pria pour les malades. Elle pria pour un petit bébé et il ressuscita. C’est l’Esprit de Pentecôte.
(W.M.B, La Révélation de J-C, âge de Pergame, 1960, page 37) .

Branham s’empare de mythes entourant la vie de la bergère lorraine et il voudrait nous faire croire qu’il s’agit en fait de l’œuvre de l’Esprit. Si Jeanne prédisait comme Branham, cela ne m’étonne pas qu’elle a fini sa vie sur un bûcher à Rouen. Et si Branham guérit de la même manière que Jeanne, alors méfions-nous grandement ! Sans doute a-t-il entendu parler du miracle de Lagny en Seine-et-Marne (1429) . Jeanne d’Arc aurait ressuscité un petit enfant mort qui n’avait pas reçu le baptême. Il s’avère qu’il s’agit dans ce cas non d’une résurrection mais d’un phénomène très courant et bien connu de la médecine. Laissons la parole à l’historien Pierre Pilard:

« Il est inévitable que se produise un phénomène connu de la médecine moderne, donc totalement expliqué, mais qui reste cependant très spectaculaire à observer. Passé trois jours après la mort, que suit de très près ce que l’on nomme la rigidité cadavérique, les muscles se détendent et les corps retrouvent une certaine flexibilité. Les ligaments et les organes redeviennent souples … le corps, assoupli, donne alors l’impression réelle qu’un bâillement souvent accompagnés de gestes imprécis du corps se déroule ».
(Chroniques de l’Histoire, mars 1989, page 27) .

L’enfant en question ne fut jamais ressuscité. De suite après le phénomène, il fut baptisé et enterré dans l’église de Lagny !

topK) Branham avalise la théorie de l’évolution des espèces !

On nous a appris qu’autrefois le phoque avait des pattes pour marcher sur le bord de la mer. Mais maintenant, il n’a plus de pattes, mais des nageoires. Il était un animal à fourrure et il devait aller dans la mer, c’est pourquoi la nature lui forma des nageoires à la place des pattes parce qu’il avait plus besoin de nager que de marcher.
(W.M.B, La Parole Parlée, le seul lieu d’adoration auquel Dieu ait pourvu, 1965, page 12) .

Qui le croirait, Branham qui se veut le champion des fondamentalistes (je n’ai rien contre) alors qu’il avalise ici le transformisme cher à Darwin ! Or en 1962 il enseignait tout le contraire:

… une école publique, où ils enseignent la morale de Darwin (disant que l’homme descend d’une cellule unique)  …
(W.M.B, L’influence d’un autre, 1962, pages 23 et 24) .

topL) Jean-Baptiste s’est retiré dans le désert à l’âge de 9 ans !

A l’âge de 9 ans, il se retira dans le désert et il en sortit pour prêcher .
(W.M.B, Révélation des 7 sceaux, n°1, Dieu caché et révélé dans la simplicité, 1963, page 8) .

Où cela se trouve-t-il dans la bible ?

topM) Un homme soumis à Dieu est… Tout-puissant !

 L’homme est tout-puissant. Vous ne croiriez pas cela. Pourtant c’est la vérité ! Un homme pleinement soumis à Dieu est tout-puissant.
(W.M.B, La Révélation de J-C, vision de Patmos, 1960, page 57) .

Branham expose toutes ses lacunes doctrinales ! La bible en effet enseigne que l’omnipotence ( la toute-puissance) est un attribut exclusivement divin !

topN) Kennedy, l’antéchrist est à la Maison Blanche !

En ce temps-là, la puissance de Ramsès s’accrut en Egypte. L’homme naturel, Ramsès, prenait de l’importance. Aujourd’hui, l’homme naturel, l’antéchrist prend de l’importance par le canal de la politique. Il est déjà entré à la Maison Blanche.
(W.M.B, La Parole Parlée, le 3ème exode, série 3, n°3, 1963, page 20) .

Cela se passe de commentaires !

topO) Le prophète Elie était un misogyne, un homme détestant les femmes !

C’est à ce moment qu’il (Elie) apparut et c’était un misogyne.
(W.M.B, Révélation des 7 sceaux, 1er sceau, n°3, 1963, page 28) .

Branham ne s’en cache pas ! Il n’aime pas les femmes. Mais c’est son choix. Par contre, c’est une assertion déplacée et insultante pour le grand prophète de l’Éternel. Branham n’a rien d’un prophète du vrai Dieu !

topP) Martin Luther parlait en langues !

Même Martin Luther parlait en langues.
(W.M.B, Révélation de J-C, n°5, âge de Pergame, 1960, page 36) .

Toujours la même rengaine ! Où sont les preuves historiques ? On ne trouve pas de trace de polémique sur le parler en langues dans la discorde catholique – protestante.

topQ) Branham devient l’avocat de Jésus-Christ !

Un calvaire n’est-il pas suffisant pour mon Seigneur ? … un seul calvaire ne lui suffisait-il pas ? Je prends sa défense. Je suis son avocat ».
(W.M.B, J’accuse cette génération, 1963, page 46) .

Quelle présomption ! Si nous ne devons pas devenir l’avocat d’une idole (Juges 6:31, 13:8) , à combien plus forte raison de l’Avocat Suprême, le Seigneur Jésus-Christ !
( 1 Jean 2:1) .

topR) La trahison de Judas revisitée par Branham !

Et souvenez-vous que Judas était l’un d’eux ! Vous voyez ? Il put tromper l’église jusqu’à ce point-là. Il travailla dans le même sens qu’eux, mais quand arriva la PENTECOTE, il montra sa vraie valeur.
(W.M.B, Révélation de J-C, n°8, âge de Philadelphie, 1960, page 42) .

Mais quand ce fut le temps de la PENTECOTE, le temps où Judas aurait dû recevoir le Saint-Esprit, c’est là qu’il montra sa couleur. Il renia Jésus et le trahit.
(W.M.B, Révélation de J-C, n°2, vision de Patmos, 1960, page 9) .

Nous croyons que cet homme est moins qu’un amateur de la bible. Il enseigne les autres et il ne connaît pas l’ABC des Ecritures ! Juda trahit Jésus bien avant la pentecote.

topS) Les mages venus de l’orient étaient des hébreux partis là-bas pour terminer leurs études !

Avez-vous remarqué comme le signe se manifesta pour les mages ? C’étaient des hébreux … ils étaient en Orient pour étudier l’astronomie afin d’achÈver leurs études.
(W.M.B, La Parole Parlée, série 3, n°8, Le temps et le signe de l’union, 1963, page 8) .

Ils (les mages) savaient qu’une étoile sortirait de Jacob selon les prophéties de Daniel … et ils ont pris deux ans pour venir depuis l’Inde …
(W.M.B, Dieu mal compris, 1961, page 43).

Quelle stupidité ! Où la Bible enseigne-t-elle cela ? Les mages sont retournées d’où ils venaient « par un autre chemin ».  Ils n’étaient donc pas hébreux.

topT) Le prophète Nahum a vu le périphérique de Chicago en vision !

Avez-vous jamais pensé à Nahum, lorsqu’il vit le boulevard périphérique de Chicago il y a 4000 ans ?.
‘(W.M.B, La Révélation de J-C, n°9, les 10 vierges, 1960, page 5) .

Le livre du prophète Nahum est le contenu des oracles divins à l’encontre de Ninive. Il n’a absolument rien à voir avec l’Illinois ! Notre ami Branham ne manque pas d’imagination.

topU) Branham a sous les yeux le texte d’Actes 19:2 en araméen et en hébreu !  !  !

Il demanda: « Avez-vous reçu le Saint-Esprit après avoir cru ? Certains disent: Ce n’est pas ce qui est écrit ! Je vous jette un défi. J’ai le texte grec authentique sous les yeux, l’hébreu aussi. La bible parle en grec et en hébreu et aussi en araméen. Et tous les trois, je les ai sous les yeux, ils disent:’Avez-vous reçu le Saint-Esprit après avoir cru ?
(W.M.B, La Révélation de J-C, n°1, La Révélation, 1960, page 39) .

Le texte grec sous les yeux de Branham, passe encore, c’est possible ! Car les manuscrits du Nouveau Testament sont écrits dans cette langue ! Quant à l’hébreu et l’araméen, tous savent que ce sont les langues des manuscrits de l’Ancien Testament. De deux choses, l’une ! Ou Branham ment et c’est déjà arrivé chez lui ou il perd totalement la tête !

topV) Jésus ne se serait jamais identifié lui-même comme Fils de Dieu !

Rappelez-vous que le Seigneur Jésus ne s’est jamais identifié lui-même comme étant le Fils de Dieu. Il disait: C’est vous qui le dites ! C’est dans ce but que je suis né. Et ainsi de suite, MAIS IL NE S’EST JAMAIS IDENTIFIE LUI-MÊME.
(W.M.B, Mariage et divorce, 1965, page 4)

Jésus contredit totalement Branham:

« Celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites: Tu blasphèmes ! Et cela PARCE QUE J’AI DIT: JE SUIS LE FILS DE DIEU ».
(Jean 10:36)

Retournement total ! Car en 1963, deux ans plutôt, il enseignait que Jésus soutenait qu’Il était le Fils de Dieu:

Jésus fut rejeté lorsqu’il soutint et prouva qu’Il était le Fils de Dieu.
(W.M.B, La Parole Parlée, série n°1, n°4, Le Messager du temps de la fin, 1963, page 31) .

Pas très crédible le Messager du temps de la fin !

topW) Branham confond la Mer Rouge et la Mer Morte !

Ce fut là que vint Pharaon avec son armée. Et savez-vous ce que Dieu fit ? Il ouvrit tout simplement cette citerne d’eau rouge et stagnante. La Mer Morte était la chose la plus morte du monde … rien ne peut y vivre. Et Il l’ouvrit afin de les amener, libres de l’autre côté.
(W.M.B, Citernes crevassées, 1964, page 15) .

Nos enfants de l’école du dimanche savent faire la distinction !

topX) L’hybridation, la mort n’est pas venue par Adam !

S’opposant totalement à la bible, William Branham enseigne que la chute n’est pas venue par Adam mais par Ève ! ( il n’aime pas trop les femmes) .

Elle ne vint pas par Adam. Honte à vous qui ne voyez pas cela ! Ce n’est pas la faute d’Adam. Il n’avait rien à faire avec cela. Si la mort vient par Adam alors elle vient par Dieu.
(W.M.B, La Parole Parlée est la semence originelle, 1962, page 56) .

Paul, inspiré par l’Esprit, ce que n’est pas Branham écrit en Romains 5:12-21 que le péché et la mort sont entrés dans le monde à cause d’Adam ! Je ne dis pas Honte à Saint-Paul mais bien honte à Branham ! (il est clair que le couple est coupable) .

topY) Les sept cieux:

Mais la voix me répondit: Tu ne peux le voir maintenant. Il est encore plus haut. Vous voyez, tout cela se passait sous l’autel, le 6ème endroit où l’homme va et non pas le 7ème où se trouve Dieu.
(W.M.B, Révélation des 7 sceaux, n°7, 1963, page 49) .

Branham ne l’a certainement pas remarqué. Il emprunte un concept non biblique, celui des 7 sphères ou des 7 cieux. La bible parle de trois cieux et non de sept ! ( 2 Corinthiens 12:2) .

topZ) Dieu n’a jamais organisé l’Église !

Dieu n’a jamais, à aucun moment organisé l’Église.
(W.MB, Restitution de l’arbre de l’épouse, 1962, page 67) .

Branham se trompe ! Dieu organise son peuple !

  • Dieu est un Dieu d’ordre ayant le chaos en horreur ! ( 1 Corinthiens 14:40) .
  • Dieu a toujours organisé son peuple que ce soit dans l’ancienne alliance ou la nouvelle ! (Ephésiens 4:11-13) . La solide organisation de l’Église voulue par Christ implique des exigences, de la discipline, des responsabilités, des règles.
  • Il est clair que tout ce qui ne s’organise pas est voué à une disparition rapide. Nous préférons l’enseignement de la bible aux enseignements étranges de Branham !

Que déclare Branham concernant ses prédications ou ses brochures ? Lisons et tirons-en les conclusions qui s’imposent:

Vous direz: Eh bien, comment savez-vous que vous n’êtes pas dans l’erreur ? Testez-moi par la Parole.
(W.M.B, La Parole Parlée est la semence originelle, 1962, page 41) .

C’est fait et c’est concluant !

Maintenant vous qui écoutez les bandes, venez le faire. Dites-moi où, UNE SEULE FOIS, JE VOUS AI DIT QUELQUE CHOSE DE FAUX ou quelque chose qui ne soit pas arrivé.
(W.MB, La Parole Parlée est la semence originelle, 1962, page 30) .

Chez Branham tout est faux !

Quand votre organisation enseigne quelque chose de contraire à la Parole, vous abandonnez le Seigneur à ce point-là.
(W.M.B, Pourquoi je suis contre les religions organisées, 1962, page 28) .

Amis branhamistes, quittez votre organisation !

… et chaque fois que je monterai en chaire pour parler à ton peuple, ô Seigneur, ne me laisse jamais dire quoi que ce soit de faux.
(W.M.B, La révélation de J-C, n°7, âge de Sardes, 1960, page 6) .

En effet, lui même a dû se rendre compte de certaine de ces âneries. Mais le Seigneur n’a pas répondu à la prière de Branham, c’est le moins que l’on puisse dire !

L’alphabet ne suffit plus pour compter ses âneries. Branham dans son égarement va déclarer que ….

?) la théologie est satanique !

Le camp de Satan est celui de l’éducation, de la théologie, des œuvres, des diplômes de docteurs, de l’instruction … de tout ce qui est contre le camp de la Parole de Dieu.
(W.M.B, Allant au-delà du camp, 1964, page 10) .

Relisons l’épître aux Hébreux pour savoir si la théologie ne fait pas partie de la Bible.

Et puis il ose se contredire avec ce qui suit:

Si je fais des erreurs, pardonnez-moi. Je ne suis pas un théologien. Je ne critique pas les théologiens. La théologie est une bonne chose. Nous en avons besoin.
(W.M.B, La Parole parlée, les douleurs de l’enfantement, 1965, page 4) .

Enfin terminons ce chapitre par une …

?) Attaque à l’encontre du prédicateur pentecôtiste David Du Plessis:

Et j’ai nommé ce frère. Ce n’est pas dans mes habitudes. Je regrette de l’avoir fait. J’aime le frère David Du Plessis. Il est notre frère. Et je pense vraiment qu’un homme intelligent comme lui DEVRAIT ETRE MIEUX INSTRUIT DANS L’ECRITURE.
(W.M.B, Celui qui est en vous, 1963, page 2) .

Comment Branham ose-t-il accuser Du Plessis de ne pas connaître la bible alors que Branham  admet ne pas connaître les Écritures:

Et mon idée était contraire à la sienne, et il a tourné les yeux vers moi. Il a dit: Vous ne connaissez vraiment pas votre bible. Vous savez comment frère Booth peut le dire. J’ai dit: C’est vrai, frère Booth, mais je connais vraiment bien l’auteur ! Alors je-je veux … vous savez, ce n’est pas de connaître sa Parole qui est la vie, mais le connaître, lui, c’est la vie ! C’est vrai. Voyez, que je connaisse sa Parole ou pas, si seulement je le connais, Lui ! et c’est certainement la vérité ».
(W.M.B, La Divinité expliquée, 1961, page 1) .

«Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi.»  Jean 5:39  

Mais voilà ! Les Écritures rendent témoignage de Christ. Méconnaître la bible, c’est méconnaître celui qui l’a inspirée !

« Laissez-les: ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles, si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse ».
(Matthieu 15:14).

Christian Piette