Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru

Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru

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Sommaire

  • Avertissement
  • Introduction
    • Foi catholique et foi biblique
  • Les miracles dans le Nouveau Testament
    • La place des miracles dans la prédication de Jésus
    • Rôle des miracles dans la prédication des apôtres
    • Les miracles dans l’Église Catholique
  • La sainteté dans l’Église primitive et la sainteté selon l’Église de Rome
    • Qu’est-ce qu’un saint selon l’Église Catholique ?
    • Qu’est-ce qu’un saint selon le Nouveau Testament ?
    • Comment devient-on un saint ?
    • Ce que le Christ a le pouvoir de faire de celui qui croit en lui
    • La sanctification
    • L’intercession des saints dans l’Église Catholique
    • Les mérites des saints
    • La participation des saints dans la purification des péchés
    • Le devoir de prier les saints
    • L’exemple et l’enseignement des saints dans le catholicisme
    • Ayant les regards fixés sur Jésus
    • L’intercession voulue par Dieu
  • Ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemples
    • Les miracles dans l’Ancien Testament
    • Les leçons de l’Ancien Testament : l’idolâtrie d’Israël
  • Miracles et foi
    • Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru
    • Deux derniers miracles
  • Annexe 1
  • Annexe 2
  • Annexe 3

Bernard PRUNNEAUX

Afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine


Sommaire

  • Introduction
    • Plusieurs chemins vers Dieu
    • Un livre utile
    • L’évangile de la charité
    • Le dialogue inter-religieux
    • Un nouvel évangile
  • L’esprit d’Assise
    • Quelques orientations de Vatican II
    • D’un extrême à l’autre
    • L’esprit du monde
  • L’évangile de la charité
    • La parabole du bon Samaritain
    • Le jugement des nations
    • Le seul médiateur entre Dieu et les hommes
    • Quel Évangile annoncer ?
  • La bonne nouvelle de la grâce de Dieu
    • Le péché du monde
    • Tous ont péché
    • Une bonne nouvelle
    • La nécessité du sacrifice
    • Jésus qui nous délivre de la colère à venir
    • La porte étroite
    • Jésus-Christ seul médiateur entre Dieu et les hommes
    • Jésus divise les hommes
    • Jésus libère du pouvoir de Satan
    • L’homme nouveau créé selon Dieu
  • L’Évangile éternel
    • Évangile et religions
    • Évangile et culture
    • Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu
    • Ceux qui auront enseigné la justice à la multitude
  • Pour finir
  • Annexe 1
  • Annexe 2
  • Annexe 3
  • Notes

Bernard PRUNNEAUX

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Introduction

En août 1996, un prêtre catholique m’a offert le livre de sœur Emmanuelle « Jésus, tel que je le connais » (paru depuis peu aux Editions Flammarion). Pensant que le Seigneur avait ici quelque chose d’important à me montrer, je me suis mis sans tarder à la lecture. J’y ai trouvé le témoignage passionné d’une femme qui, à un âge où l’on songerait plutôt à ralentir ses activités, a quitté sa communauté religieuse pour aller vivre, seule, au milieu des éboueurs du Caire. Elle y a vécu dans une cabane à chèvres de six mètres carrés, avec pour tout mobilier un tabouret, quelques livres et une lampe à pétrole. « Jésus-Christ, maître en amour » : C’est peut-être ce titre qu’elle a donné au chapitre 5 de son livre qui résume le mieux le message que sœur Emmanuelle a désiré transmettre à ses lecteurs. Dans les parties autobiographiques de l’ouvrage, j’ai retrouvé, au passage, cette manière de comprendre et de vivre l’Evangile que j’avais moi-même lorsque j’étais un fervent catholique1.

Par exemple, cette fausse croyance, liée aux dogmes romains, que sœur Emmanuelle exprime ainsi :

« J’ai besoin de la Vierge Marie. Je ne me sens pas assez forte pour suivre Jésus par mes propres moyens » (p.128).

Sans doute sœur Emmanuelle n’a-t-elle pas expérimenté cette parole de l’apôtre Paul :

« En Lui, (Jésus-Christ) habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en Lui » (Colossiens 2:9-10a).

C’est pourquoi elle ne peut rendre ce témoignage :

« Je puis tout par Christ qui me fortifie » (Philippiens 4:13).

 Plusieurs chemins vers Dieu

Dans le livre de sœur Emmanuelle, deux passages, en particulier, m’ont fait sursauter et m’ont véritablement indigné. Je les reproduis ici :

« L’étude des religions m’a fait connaître Bouddha, Confucius, Lao-Tseu, Mahomet, qui, eux aussi, me paraissent apporter leur part de vérité. Peu à peu je réalisai qu’il n’y a pas de vérité absolue. Plus je poussais mes recherches, plus j’avais l’impression de foncer dans les ténèbres. Comme si cela ne suffisait pas, un choc plus rude encore m’attendait sur les bancs de la faculté. Moi qui avais été élevée dans un catholicisme intransigeant, baignant encore dans le vieil adage « Hors de l’Église, point de salut », je découvris avec stupéfaction – cela semble une évidence aujourd’hui – à travers mes professeurs notamment, qu’on peut à la fois faire montre de très hautes valeurs morales, intellectuelles et spirituelles et être musulman, juif, même non-croyant » (p.89).

« Dieu et l’homme sont liés. La vigueur et la profusion des religions l’attestent et chaque culture a mis au point sa voie spécifique pour chercher Dieu. J’ai de très nombreux amis musulmans et non-chrétiens. Jamais je n’ai cherché ou ne chercherai à les convertir. Moi qui suis née catholique et qui, dans ma faiblesse, ai pu mettre à l’épreuve ma relation avec Jésus-Christ, j’estime que c’est lui qui détient la vérité absolue. Mais mon expérience à Istanbul m’a appris que je ne la possède pas, cette vérité absolue. Je possède peut-être quelques rayons de l’absolu, mais les autres religions aussi. J’avais aimé étudier le bouddhisme. Eh bien, je pense qu’il pourrait nous apporter une approche de la vérité par le dépouillement de « l’ego » qui nous ferait à tous le plus grand bien. Bouddha et Mahomet se sont présentés comme des envoyés de Dieu. Mais ni l’un ni l’autre n’est son Fils. Je le répète : le christianisme offre une voie qui, d’après moi, est la voie la plus directe pour monter vers Dieu. Les autres voies sont, sans doute, moins directes mais je les respecte » (p.93).

Je crois, contrairement à sœur Emmanuelle, qu’il existe une vérité absolue. Je l’ai trouvée dans mon Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ. Je crois de tout mon cœur et de toutes mes forces à sa parole :

« Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14:6).

Les religions n’ont aucune part dans cette vérité et, non seulement elles ne peuvent pas être d’autres voies « moins directes » pour monter vers Dieu, mais elles sont de réelles impasses et nous détournent de notre Créateur. La Bible, Parole de Dieu, le proclame de la Genèse à l’Apocalypse. Les religions du monde, même avec toutes leurs apparences de piété, d’humilité, de sagesse et de bonnes œuvres ne resteront, jusqu’au jour du glorieux retour sur terre de Jésus-Christ, que des chemins de ténèbres et des lieux de captivité. Notre Seigneur Jésus, Lui, est à jamais « la véritable lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme » (Jean 1:9). Jésus est bien le seul Berger du troupeau, le seul Maître de la moisson, le seul Cep des sarments, le seul nom qui ait été donné aux hommes par lequel ils puissent être sauvés (Actes 4:12).

« Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » (Jean 17:3)

 Un livre utile

Lecture terminée, j’ai trouvé, malgré tout, que le témoignage de sœur Emmanuelle présentait un grand intérêt : il exprime à haute voix ce que beaucoup de catholiques croient réellement mais n’arrivent pas toujours à formuler clairement. L’ouvrage fait ressortir cette incroyable contradiction d’hommes et de femmes qui disent consacrer leur vie entière à Jésus-Christ et sont, finalement, incapables de discerner en Lui l’unique médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2:5) et de le confesser.

 L’évangile de la charité

L’évangile que sœur Emmanuelle a exposé dans son livre est celui de l’amour :

« Car le Christ nous a donné un seul commandement : aimez-vous les uns les autres » (p.83).

Elle cite ici les paroles de Jésus rapportées dans l’Evangile de Jean :

« Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:34-35).

Nous savons que sœur Emmanuelle n’est pas la seule à proclamer cet « évangile » dans l’Église Catholique. À Paris, le 21 août 1997, lors des JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse), le pape Jean-Paul II l’a ainsi exposé devant des milliers de jeunes :

« Par votre apostolat vous proposez à vos frères l’Evangile de la charité. Là où le témoignage de la parole est difficile ou impossible dans un monde qui ne l’accepte pas, par votre attitude vous rendez présent le Christ serviteur, car votre action est en harmonie avec Celui que vous annoncez » (La Croix, 22 août, p.13).

Selon cette perception de l’Evangile, l’Église aurait avant tout une mission de charité à accomplir dans le monde. Jésus-Christ en serait le modèle parfait : serviteur des autres, il s’est humilié jusqu’à donner sa vie par amour pour tous les hommes. En gardant les yeux fixés sur ce modèle, l’Église Catholique invite tous les hommes de bonne volonté, quelle que soit leur croyance, à s’unir pour construire un monde d’amour, de paix et de fraternité universelle.

Le dialogue inter-religieux

C’est en prônant cet évangile de l’amour que depuis plus de 10 ans, les conducteurs de l’Église de Rome se sont lancés dans le dialogue interreligieux. Pour justifier cette nouvelle orientation de l’Église romaine, les docteurs catholiques recourent à une dialectique serrée où se mêlent subtilement les raisonnements humains et les allusions à l’Evangile.

Nous donnons ci-dessous un exemple de ce type d’argumentation trouvé dans la revue Géopolitique. Son auteur, le cardinal Joseph Ratzinger, essaie de démontrer ici que l’urgence du temps présent doit conduire nécessairement le christianisme au dialogue interreligieux :

« […] Aujourd’hui se présente encore une troisième alternative, que je voudrais appeler pragmatique ; toutes les religions devraient cesser cette querelle interminable autour de la vérité et reconnaître leur vraie nature, leur véritable but interne dans l’orthopraxie, dont la réalisation semble de nouveau clairement dessinée par les défis du temps présent.
« L’orthopraxie, dira-t-on, ne peut finalement exister qu’au service de la paix, de la justice et de la protection de la création. Les religions pourraient donc garder chacune leurs formules, leurs formes et leurs rites, mais en les orientant à cette juste praxis : « À leurs fruits vous les reconnaîtrez ». Ainsi pourraient-elles demeurer chacune dans leurs habitudes ; toute querelle deviendrait superflue, et pourtant elles s’uniraient toutes ensemble, comme l’exige le défi de l’heure. […] Mais ce qu’il faut exiger, c’est le respect de la foi de l’autre et la disponibilité à rechercher, dans les éléments étrangers que je rencontre, une vérité qui me concerne et qui peut me corriger, me mener plus loin. »

Le théologien termine sa brillante démonstration en ramenant le dialogue interreligieux à une écoute du Logos, satisfaisant par l’utilisation de ce terme, les lecteurs de l’Evangile de Jean aussi bien que les philosophes athées :

« De la sorte, l’annonce du message doit nécessairement devenir un processus de dialogue. On ne dit pas à l’autre des choses totalement inconnues, mais on lui découvre la profondeur cachée de ce qu’il a déjà touché dans sa foi. Et inversement, celui qui annonce n’est pas seulement quelqu’un qui donne mais quelqu’un qui reçoit.
« En ce sens le dialogue interreligieux devrait donner lieu à ce que Cuse a exprimé comme souhait et espérance dans sa vision du Concile céleste : le dialogue interreligieux devrait devenir toujours plus une écoute du Logos qui nous montre l’unité au milieu de nos séparations et de nos contradictions. » (Géopolitique n°58, été 1997, p.48-53).

Le cardinal Joseph Ratzinger est actuellement préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

Un nouvel Evangile

En fait, ce que professe avec une grande simplicité sœur Emmanuelle et ce qu’annoncent dans un langage plus obscur les théologiens catholiques sont un seul et même évangile : celui de Notre Seigneur Jésus-Christ, revu et corrigé. On pourrait peut-être lui donner le nom de « New Gospel » (nouvel Evangile). En effet, ne s’agit-il pas là d’une nouvelle manière d’interpréter les écrits du Nouveau Testament qui n’est pas sans rappeler certaines aspirations du mouvement « New Age » ? (notamment dans son désir d’apporter au monde une nouvelle unité dans la diversité).

Ayant reçu dans mon cœur le pardon de Dieu et étant réconcilié avec mon Créateur par le sang de mon Sauveur Jésus-Christ, j’ai désiré à travers la présente étude rendre témoignage à la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu.

Sœur Emmanuelle nous a présenté dans son ouvrage un « Jésus tel que je le connais ». Celui que je voudrais faire découvrir à mes lecteurs serait plutôt un « Jésus tel qu’il s’est révélé à moi ». Je crois en effet que la Bible restera, jusqu’au jour de l’avènement du Christ, la seule Parole écrite pouvant conduire les hommes à la vie éternelle.

Ma réflexion suivra ce plan :

  1. L’esprit d’Assise ou le dialogue interreligieux dans l’Église Catholique.
  2. L’évangile de la charité, ses textes bibliques et ses caractéristiques.
  3. La bonne nouvelle de la grâce de Dieu : une lecture de l’Evangile qui donne à l’ensemble des textes bibliques une cohérence et une lumière parfaites, mais qui ne peut prendre en compte les enseignements et les pratiques erronés de l’Église Catholique.
  4. L’Evangile éternel : la bonne nouvelle de la grâce de Dieu se situe hors du champ de la pensée religieuse et culturelle universelle. Étant Parole de Dieu, elle ne peut nullement s’accommoder des principes du monde.

L’esprit d’Assise

C’est en octobre 1986, sur l’initiative de Jean-Paul II, que la quasi totalité des religions a été réunie autour du pape, à Assise : catholiques, orthodoxes, anglicans, protestants, juifs, musulmans, hindous, bouddhistes, shintoïstes, sikhs, membres des religions traditionnelles africaines et américaines, indiennes, zoroastriens. L’Église Catholique avait voulu montrer au monde que son objectif était à l’opposé de l’intolérance, de la volonté de convertir et de l’intransigeance : son premier but était la paix. Jean-Paul II a dit, le 22 décembre 1986, en évoquant ce grand rassemblement interreligieux :

« Les divergences sont un élément moins important par rapport à l’unité qui, au contraire, est radicale, fondamentale et dominante. […] Toute prière authentique est suscitée par l’Esprit-Saint qui est mystérieusement présent dans le cœur de tout homme ». (in Tertium Millenium, édition Cité du Vatican, juin-septembre 1996).

Le chrétien né de nouveau, c’est à dire racheté par le sang de Christ et régénéré dans l’Esprit-Saint ne peut pas accepter ces propos audacieux de Jean Paul II. Il sait, en effet, pour l’avoir expérimenté, que Dieu ne donne son Esprit-Saint qu’aux hommes qui ont entendu l’Evangile, qui ont cru en Jésus-Christ et en son œuvre expiatoire :

« En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de votre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, à la louange de sa gloire » (Ephésiens 1:13-14).

Qu’est-ce donc qui a pu conduire l’Église de Rome à « l’Esprit d’Assise » et à ses autres rassemblements interreligieux ?

Par-dessus tout, on trouve chez ses dirigeants un désir profond d’en finir définitivement avec l’image d’une institution religieuse héritée du Moyen Âge. Le concile Vatican II s’est employé à cela en opérant des réformes qui ont plus touché, d’ailleurs, les formes extérieures de la piété que le fond doctrinal puisqu’on n’a pas voulu remettre en question la profession de foi du concile de Trente.

Quelques orientations de Vatican II

Il est utile de rappeler quelques grandes orientations du concile Vatican II qui ont accentué la séparation de l’Église Catholique de la parole de vérité, l’Evangile du salut.

  • La constitution dogmatique sur la Révélation (Dei Verbum) : Les pères du concile rappellent que les Écritures et la Tradition constituent deux sources de révélation divine d’égale importance pour le croyant. De la sorte se sont trouvés maintenus les grands dogmes et les pratiques religieuses qui placent les fidèles dans une position de désobéissance à la Parole de Dieu. Et pourtant, les docteurs catholiques savent parfaitement que ni le Seigneur Jésus, ni les apôtres n’ont enseigné :
    • la présence réelle du Christ dans le pain et le vin,
    • la régénération par le baptême et le pouvoir des sacrements qui confèrent la grâce,
    • l’intercession de la Vierge et des Saints, avec ses cultes, ses statues, ses images et ses pratiques superstitieuses,
    • l’infaillibilité papale,
    • la doctrine du purgatoire.« Et les pharisiens et les scribes lui demandèrent : Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens, mais prennent-ils leurs repas avec des mains impures ? Jésus leur répondit : Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes. Il leur dit encore : Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. »
      (Marc 7:5-9)
  • Le décret sur l’œcuménisme (Unitatis Redintegratio) : Ce décret rappelle que l’Église Catholique se considère comme dépositaire de la plénitude des richesses de la Révélation. Selon elle, le véritable œcuménisme se réalisera avec la réintégration des chrétiens « séparés » au sein de Rome.Il faut reconnaître que les grandes manœuvres œcuméniques semblent profiter actuellement à l’Église de Rome. Cependant, il ne faudra pas s’étonner de voir des chrétiens se tenir à l’écart de toutes ces démonstrations médiatiques, parce que l’obéissance à la Parole de Dieu et la fidélité au Seigneur Jésus conduisent nécessairement à la séparation d’avec le mal et le mensonge.« Si quelqu’un enseigne de fausses doctrines, et ne s’attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé d’orgueil, il ne sait rien, et il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons, les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement, privés de la vérité, et croyant que la piété est une source de gain. Sépare-toi de ces gens-là. »
    (1 Timothée 6:3-5)
  • Constitution pastorale « L’Église dans le monde de ce temps » (Gaudium et Spes) : Selon ce texte, l’Église doit dialoguer avec le monde d’aujourd’hui sur toutes les grandes questions qui déterminent le sort de l’humanité : vie personnelle et sociale, culture, problèmes économiques et politiques, sauvegarde de la paix.Sur ce terrain, l’Église Catholique s’est engagée très loin et de manières les plus diverses. Prises de position officielles dans le domaine de l’éthique, réalisations d’œuvres à caractère social et humanitaire solidement orchestrées par les médias, revalorisation des arts religieux, actions en faveur de la paix et de la justice, etc? le tout accompagné d’une lecture de la Bible « éclairée » par les connaissances scientifiques, philosophiques, sociologiques, psychologiques? tellement chères à l’homme de notre fin de XX° siècle.Là aussi, l’Église Catholique s’avance avec le langage de son évangile de la charité, empêchant les hommes de faire une distinction claire entre les principes confus de ce monde (même les mieux intentionnés) et la parole de libération si limpide de l’Évangile. Le vrai disciple du Christ se contentera toujours d’appeler les hommes à la repentance et d’annoncer la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ. L’Esprit-Saint faisant le reste.« Ce n’est pas pour baptiser que Christ m’a envoyé, c’est pour annoncer l’Évangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine. Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage ? Où est le scribe ? Où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. »
    (1 Corinthiens 1:17-21)
  • Déclaration sur l’Église et les religions non chrétiennes (Nostra Aetate) C’est la reconnaissance par l’Église Catholique des valeurs constituées par les religions non-chrétiennes : elles ont quelque chose à faire connaître de Dieu, à quoi les chrétiens doivent être attentifs. La rencontre d’Assise et les rassemblements inter-religieux de l’Église de Rome constituent des réalisations concrètes de ces textes. Nous montrerons ci-dessous que ces beaux principes, plutôt que d’apporter la vérité au monde, contribuent au contraire à enfermer les non-chrétiens dans leur religion.

D’un extrême à l’autre

Tout en baignant dans ce climat de renouveau produit par Vatican II, le Magistère romain restait toutefois fort embarrassé par le lourd passif de tous les comportements belliqueux et les attitudes dominatrices de la papauté à travers les siècles. Une simple lecture objective de l’histoire oblige pourtant à constater que ce qui a conduit les papes à tant d’excès dans le passé trouve le plus souvent son origine dans ces quelques mots : « Hors de l’Église (de Rome)2, point de salut » (Extra Ecclesiam Nulla Salus, bulle publiée en 1302 par le pape Boniface VIII). C’est bien cette célèbre devise qui a amené l’Église Catholique à l’intolérance, l’intransigeance, la volonté de convertir par la force et c’est pour cela que Rome a utilisé ces terribles moyens de pression que furent l’excommunication, les croisades, l’Inquisition, etc… dans le but d’exercer un pouvoir temporel absolu.

Pourtant, en changeant un seul mot à sa devise favorite, l’Église de Rome pouvait montrer devant Dieu et devant les hommes, qu’elle désirait réellement se réformer. Il lui suffisait de dire simplement : « hors de Jésus-Christ, point de salut ». En s’exprimant ainsi, les évêques et cardinaux du concile Vatican II auraient rendu l’Église Catholique à Jésus-Christ. Le pape n’avait plus lieu d’exercer ses prétendues fonctions de « vicaire du Christ » (vicaire = remplaçant) et on aurait laissé l’Esprit-Saint agir véritablement, comme aux temps apostoliques. Mais il aurait fallu alors abandonner les traditions, les dogmes, l’idolâtrie mariale, etc… Et ce n’était pas ce que désiraient les responsables catholiques. Ce qu’ils voulaient, c’était, avant tout, maintenir à n’importe quel prix leur position d’Église officielle aux yeux du monde. En observant toutes les entreprises politiques et sociales menées dans le but d’installer un esprit de justice, de paix et de fraternité humaine dans le monde, en constatant leurs difficultés et leurs échecs, l’Église Catholique aimerait, de son côté, montrer qu’elle détient la solution spirituelle du problème.

Le pape et les dirigeants catholiques se sont donc lancés dans de grandes manœuvres diplomatiques et médiatiques, cherchant à rassembler autour d’eux tous les hommes de bonne volonté, quelles que soient leurs croyances. Et c’est ainsi que l’Église de Rome se retrouve à l’extrême opposé de l’attitude qu’elle avait adoptée au Moyen-Âge. Ne voulant plus être accusée d’intolérance ou d’intransigeance, ne cherchant pas à imposer sa vérité, tout en apportant son évangile d’amour, elle voudrait se faire l’agent de la paix et de la justice dans le monde, sous la bannière de Jésus-Christ.

Tolérance ou intolérance

On a reproché à l’Église de Rome son esprit d’intolérance dans le passé. Va-t-on, à présent, l’accuser de tolérance outrancière envers les autres religions ? Tolérance ou intolérance ? Quelle attitude doit-on adopter pour annoncer l’Evangile ?

Ni l’une, ni l’autre ! Faux problème !

Lorsqu’un chrétien rempli de l’Esprit-Saint affirme devant les hommes que Jésus-Christ est la seule voie pour aller à Dieu, il ne fait pas preuve d’intolérance vis-à-vis des autres religions. Il indique seulement à celui qui cherche la vérité le passage obligé pour venir à Dieu :

« Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6).

Libre à chacun de le croire ou non.

Intransigeance ou esprit de conciliation

Pareillement, lorsque des chrétiens appellent des hommes à la conversion, doivent-ils se montrer intransigeants ou plutôt conciliants ? Quelle attitude doivent-ils adopter ?

Ni l’une, ni l’autre ! Faux problème !

Si un chrétien inspiré par l’Esprit-Saint invite avec véhémence à la repentance et à la foi en Jésus-Christ Rédempteur, ce n’est certainement pas pour faire du prosélytisme religieux. Il avertit simplement les hommes (comme l’apôtre Paul le fit à Athènes) que Dieu

« a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts » (Actes 17:31).

Libre à chacun de le croire ou non.

En somme, le véritable disciple de Jésus n’a qu’une chose à faire : annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu conformément aux Saintes Ecritures, tout en se laissant conduire par l’Esprit-Saint.

Le résultat de son évangélisation appartient à l’homme qui écoute et à Dieu qui, seul, peut opérer dans son cœur la régénération.

L’esprit du monde

L’Esprit d’Assise, nous l’avons montré, n’est pas l’Esprit-Saint, c’est l’esprit du monde. Dans son discours final, à Assise, le pape a présenté clairement la finalité du mouvement interreligieux comme « un voyage fraternel dans lequel nous nous accompagnons les uns les autres vers le but transcendant qu’Il (Dieu) établit pour nous ». Et il a poursuivi en disant :

« Ce que nous avons fait aujourd’hui à Assise, en priant et en témoignant en faveur de notre engagement pour la paix, nous devons le continuer à le faire chaque jour de notre vie… » (in Tertium Millenium, Ed. Cité du Vatican, p.93).

Les notions de « but transcendant » et « d’engagement pour la paix » sont des concepts de philosophie et de sagesse humaine. Jésus a bien dit :

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne » (Jean 14:27).

La paix que le croyant racheté reçoit de Jésus, par son sang, c’est la paix avec Dieu :

« Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5:1).

Cette paix n’a rien à voir avec la paix que le monde peut se donner :

« Dieu a voulu par lui (son Fils) réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix » (Colossiens 1:20).

Est-il nécessaire de rappeler que lorsque Jésus a envoyé ses disciples dans le monde, il ne les a pas chargés d’une mission diplomatique envers les autres croyances ? Il leur a demandé d’annoncer la Bonne Nouvelle :

« Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Marc 16:15).

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Matthieu 28:19).

Les disciples ont reçu l’ordre de mission d’inviter les hommes à se repentir pour obtenir le pardon des péchés :

« Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem » (Luc 24:46-47).

Si ce n’est par les hommes, les bergers catholiques accepteraient-ils de se laisser reprendre par Celui qu’ils appellent leur Seigneur ?

« Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? »
(Luc 6:46)


L’évangile de la charité

Nous avons montré ci-dessus l’étonnant paradoxe d’une Église Catholique qui, tout en disant qu’elle annonce le salut en Jésus-Christ, cherche en même temps à devenir l’agent principal de l’unification mondiale des religions. Nous avons pu voir également que cette situation résultait d’une tendance grandissante à vouloir réduire l’Evangile de la grâce de Dieu à un message d’amour, à une invitation à la fraternité universelle.

À présent, nous allons rechercher sur quelle base biblique l’Église Catholique est en train d’édifier son évangile de la charité. Parmi les passages des Ecritures qui reviennent le plus souvent, nous en retiendrons deux, en raison de leur importance et de l’interprétation bien particulière qui leur est donnée :

  • La parabole du bon Samaritain, dans l’Evangile de Luc ;
  • Le texte sur le jugement des nations dans l’Evangile de Matthieu.

 La parabole du bon Samaritain (lire Luc 10:25-37)

Ce texte est devenu l’un des plus grands classiques sur la bonté humaine. Jésus lui-même fut l’homme le meilleur qui ait jamais vécu. Toutes les choses que notre Seigneur a dites et faites sur la terre reflétaient l’amour parfait du Père. L’apôtre Jean va jusqu’à dire de ces choses :

« Si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait » (Jean 21:25).

Jésus a beaucoup parlé de la bonté dans la vie quotidienne et la parabole du bon Samaritain est véritablement un appel exigeant à pratiquer la charité. À travers cette histoire, Jésus veut nous faire comprendre que nous devons voir en tout homme le prochain que Dieu nous demande d’aimer. Et chacun se souvient qu’à l’exemple de notre Maître, nous sommes appelés à aimer jusqu’à nos ennemis :

« Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5:44).

Tout ce que nous venons de rappeler sur l’amour du prochain, l’Église Catholique l’enseigne correctement à ses fidèles. Ce n’est pas là que nous allons nous arrêter, mais plus précisément sur les quelques versets introductifs de la parabole du bon Samaritain dont l’interprétation peut prêter à confusion. Voici ces versets :

« Un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l’éprouver : Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela, et tu vivras. » (Luc 10:25-28)

Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ?

En venant voir Jésus, un docteur de la Loi lui pose une question directe : « Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? ». La réponse apparaît clairement, quelques versets plus loin, dans la bouche même du docteur de la Loi : il faut mettre en pratique la loi d’amour (aimer Dieu et son prochain). Et Jésus conclut ainsi : « Fais cela et tu vivras ».

De sorte que si l’on s’en tient uniquement à cette invitation de Jésus – et ici, c’est le « Maître en amour » qui parle – Dieu semble accorder la vie éternelle à toute personne qui mettrait en pratique les deux grands commandements de la loi de Moïse.

C’est pour cela que, à l’instar de sœur Emmanuelle, de nombreux catholiques en sont venus à cette conclusion : tout chrétien, juif, musulman, ou tout homme religieux, qui croirait au Dieu unique et créateur et qui pratiquerait la charité envers son prochain, devrait hériter la vie éternelle.

Fais cela et tu vivras

Nous nous retrouvons au cœur même de l’évangile de la charité : Dieu accorde la vie éternelle à tout homme qui met en pratique consciemment ou non, la loi d’amour. Mais une telle interprétation est-elle correcte ? Concorde-t-elle bien avec tous les autres enseignements de la Bible qui nous parlent du salut gratuit offert par Dieu à l’homme ?

C’est ce que nous allons à présent rechercher. Revenons tout d’abord à cette recommandation que Jésus fit au docteur de la Loi : « fais cela et tu vivras ». Nous savons qu’au moment où Jésus parlait, il n’était pas encore passé par la mort et la résurrection, et que son œuvre de Rédemption à la croix n’était pas encore accomplie. La référence du croyant de l’époque était encore la loi de Moïse. En disant « fais cela et tu vivras » au docteur de la Loi, Jésus n’a donc fait que rappeler ce que Dieu attendait de tout Juif qui désirait devenir juste et hériter de la vie éternelle, selon les commandements de l’Ancienne Alliance.

Les contemporains de Jésus, avant la Pentecôte, vivaient sous la Loi et devaient être jugés par la Loi :

« Tous ceux qui ont péché sous la loi seront jugés par la loi. Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés » (Romains 2:12b-13).

C’est ainsi que la Bible nous parle d’hommes et de femmes qui étaient justes devant Dieu parce qu’ils observaient fidèlement la loi de Moïse, tels, par exemple, le sacrificateur Zacharie et sa femme Elisabeth, les parents de Jean-Baptiste :

« Tous deux étaient justes devant Dieu, observant d’une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur » (Luc 1:6).

Cependant, pour le croyant de la Nouvelle Alliance, la justification ne peut plus venir de l’observance de la loi de Moïse. Selon la volonté de Dieu, l’homme actuel ne peut trouver justice à ses yeux que s’il place totalement sa confiance en Jésus-Christ, son Rédempteur, et le professe :

« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut » (Romains 10:9-10).

Il est évident que le croyant qui a trouvé son salut en Jésus-Christ désirera par-dessus tout observer la loi d’amour (aimer Dieu et son prochain), sachant bien que Jésus n’est pas venu abolir la loi mais l’accomplir (Matthieu 5:17). Le croyant né de nouveau a compris que ce ne sont pas ses bonnes œuvres qui le rendent juste devant Dieu. Il croit, comme l’apôtre Paul l’a si bien exprimé, que Christ

« s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2:14).

L’homme régénéré sait bien qu’il n’a rien fait pour mériter son salut :

« Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit » (Tite 3:5).

 Le jugement des nations (lire Matthieu 25:31-46)

Sœur Emmanuelle parle du jugement des nations dans son livre. Voici ce qu’elle en dit :

« Pour moi, un des sommets de l’Evangile, c’est ce passage de Matthieu qui raconte le jugement dernier3 : Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger. J’ai eu soif et vous m’avez donné à boire… » (p.52).

Un peu plus loin dans son commentaire, sœur Emmanuelle fait cette observation :

« Je connais des non-chrétiens qui, se donnant corps et âme à des causes difficiles, me paraissent d’une certaine manière bien plus « chrétiens » que moi » (p.53).

Que veut dire sœur Emmanuelle ? Les personnes qui se donnent « corps et âme à des causes difficiles » auraient-elles emprunté ces « voies moins directes pour monter vers Dieu » que nous avons mentionnées plus haut ?

Si l’on fait une lecture un peu rapide de ce passage de Matthieu, on pourrait assez facilement conclure que Jésus promet effectivement ici la vie éternelle à tout homme qui aura fait preuve d’amour envers son prochain, et cela quelle que soit sa croyance. En effet, Jésus dit bien que, au moment du jugement des nations, il séparera les hommes en deux catégories : les brebis et les boucs. Les brebis sont les hommes qui reçoivent le royaume en héritage parce qu’ils ont pratiqué les œuvres de charité. :

« Je vous le dit en vérité, toutes les fois que vous aurez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (Matthieu 25:40).

Les boucs, les hommes chez qui on n’a pas trouvé ces bonnes œuvres, sont maudits et condamnés au châtiment éternel. Un seul critère de jugement apparaît ici : avoir ou ne pas avoir mis en pratique la loi d’amour. Il serait donc juste, dans ce cas, de penser que Dieu, dans son grand amour, comptera parmi ses brebis tous les hommes de bonne volonté, quelles que soient leurs convictions religieuses, qui se seront montrés attentifs envers les plus pauvres et les plus affligés.

Et ici, comme ci-dessus avec la parabole du bon Samaritain, nous nous retrouvons bien dans la droite ligne de l’évangile de la charité. Mais était-ce vraiment cela que Jésus avait voulu faire comprendre ? Le meilleur moyen de s’en assurer est de relire ce passage d’Evangile en le replaçant dans son contexte tout en vérifiant que son interprétation concorde parfaitement avec les autres enseignements de la Bible. Car la Parole de Dieu ne peut pas se contredire.

Le contexte

Au préalable, nous devons remarquer que le texte du jugement des nations sert de conclusion à tout un discours du Seigneur sur la fin des temps (chapitres 24 et 25 de Matthieu). Ce discours dans son ensemble traite de la destruction de Jérusalem, de la fin des temps et du retour du Christ. En parlant de son retour, Jésus invite à la vigilance : « Tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas » (Matthieu 24:44). Puis il raconte trois paraboles à titre d’avertissement :

  1. La parabole du bon et du mauvais serviteur (Matthieu 24:45-51) :
    • Le bon serviteur, c’est le ministre fidèle que Jésus récompensera en l’établissant sur ses biens.
    • Le mauvais serviteur, c’est le ministre indigne ; Jésus lui fera partager le sort des hypocrites.
  2. La parabole des dix vierges (Matthieu 25:1-13) :
    • Les cinq vierges sages sont les croyants préparés spirituellement au retour du Seigneur. Ils entreront avec Lui au festin des noces éternelles.
    • Les cinq vierges folles sont les croyants insouciants. La porte du festin leur sera fermée et Jésus les rejettera : « Je ne vous connais pas ».
  3. La parabole des talents (Matthieu 25:14-30) :Le sens de cette parabole est que la vie terrestre du croyant constitue une époque de formation pour un service plus grand encore, non révélé.
    • Au serviteur fidèle dans l’utilisation des dons reçus de l’Esprit-Saint, Jésus confiera encore plus.
    • Le serviteur inutile sera jeté « dans les ténèbres du dehors ».

On remarquera que dans chacune de ces paraboles, Jésus établit une séparation claire entre sauvés et perdus, récompensés ou rejetés.

La lecture de ces trois paraboles constitue donc pour le chrétien un sérieux avertissement : aux yeux de Dieu, on ne peut pas être à moitié croyant et toute irresponsabilité sera sévèrement sanctionnée. Or, c’est précisément après cette mise en garde que le Seigneur évoque le jugement des nations. On retrouve dans ces dernières paroles de Jésus la même sévérité, la même clarté que dans les paraboles précédentes : personne ne pourra se présenter comme l’ami du Seigneur, comme son disciple et en même temps avoir été indifférent envers ceux qui souffrent, avoir manqué d’amour et de compassion. Ici encore, la séparation est nette : on est brebis ou bouc, béni du Père ou maudit, on reçoit en héritage le royaume ou on va au châtiment éternel.

Une parfaite cohérence

Ainsi replacé dans son contexte, l’enseignement de Jésus sur le jugement des nations paraît clair : si notre vie ne concorde pas avec ce que nous proclamons, notre foi devient nulle et non avenue.

C’est ici « la porte étroite » et « le chemin resserré » et cette invitation à rechercher inlassablement la sainteté :

« Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5:48).

Ou encore, comme le dit l’apôtre Jacques :

« Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez ! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? Il en est ainsi de la foi : Si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même » (Jacques 2:14-17).

En pleine contradiction

Nous nous souvenons que, de leur côté, les tenants de l’évangile de la charité proposent une interprétation différente du texte du jugement : selon eux, il n’est pas indispensable de croire à l’œuvre expiatoire de Jésus-Christ pour hériter du royaume, et il existe aussi d’autres voies pour aller vers Dieu. Au regard de la Bible, plusieurs remarques s’imposent alors :

  • Que faire des nombreux passages du Nouveau Testament qui rejettent catégoriquement l’idée d’un salut par les œuvres comme, par exemple :« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Ephésiens 2:8-9) ?
  • La mort du Christ ne peut plus être comprise comme un sacrifice expiatoire indispensable au salut de chaque individu. L’œuvre de Jésus à la croix se trouve alors réduite à un acte d’abnégation exemplaire. Et pourtant, la Bible atteste :« C’est lui (Jésus-Christ) que Dieu a destiné à être une victime propitiatoire pour ceux qui auraient la foi en son sang, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience » (Romains 3:25).
  • Comme sous l’Ancienne Alliance, l’Evangile devient dès lors une Loi dont l’application des préceptes assurerait le salut. Or, la Bible dit bien :« Nul ne sera justifié devant lui (Dieu) par les œuvres de la loi ; puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché » (Romains 3:20).

Le seul médiateur entre Dieu et les hommes

On voit mieux à présent sur quel terrain l’Église Catholique s’est engagée en mettant l’accent sur l’annonce d’un évangile de charité.

Dans une société où la tolérance est considérée comme une valeur essentiellement positive et même, une des valeurs fondamentales de la démocratie, quel comportement Rome va-t-elle adopter face aux autres religions ? Quelle réponse va-t-elle donner au bon musulman ou au bon bouddhiste qui, en toute bonne foi, lui demanderont : « N’est-il pas prétentieux d’affirmer que seul le christianisme conduit à la vie éternelle ? »

Si Jésus et les textes du Nouveau Testament nous enseignent essentiellement qu’un authentique chrétien se reconnaît à ses bonnes œuvres, en toute bonne logique le musulman et le bouddhiste qui agissent de même seraient eux aussi tout autant chrétiens, sans passer par Christ.

« Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. »
(Jean 6:68-69)

En réduisant l’Evangile à un message d’amour, l’Église Catholique retire au monde non-chrétien les moyens de discerner en Jésus-Christ le Fils unique de Dieu et le seul Sauveur du monde. Tout au plus, les autres religions accorderont au christianisme que Jésus-Christ a été :

  • Un homme meilleur que les autres,
  • Un martyr pour la cause de Dieu,
  • Un grand modèle : un sage ou un saint hors du commun,
  • Le fondateur de la religion de l’amour,
  • Un ardent défenseur de la justice et de la paix.

Alors que les croyants rachetés proclament que Jésus-Christ est :

  • Le Fils de Dieu (Luc 1:35),
  • Celui par qui Dieu a créé l’univers et celui qu’Il a établi héritier de toutes choses (Hébreux 1:2),
  • Lumière véritable qui, en venant dans le monde éclaire tout homme (Jean 1:9),
  • Celui qui a donné sa vie en expiation des péchés du monde (1 Jean 2:2),
  • Celui qui a réconcilié l’homme avec Dieu en faisant la paix par le sang de sa croix (Colossiens 1:20),
  • Source de vie éternelle : « Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie » (1 Jean 5:12),
  • Celui à qui Dieu a remis le pouvoir de juger tous les hommes (Jean 5:22).

« Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et après s’être trouvé dans la situation d’un homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »
(Philippiens 2:5-11)

Quel Évangile annoncer ?

Il est intéressant de rechercher dans le Nouveau Testament les différentes expressions qui ont été utilisées lorsque l’on parle de l’annonce de la Bonne Nouvelle. Ce message est appelé tour à tour : « Evangile du Christ » (Marc 1:1), « l’Evangile de paix » (Ephésiens 6:15), « l’Evangile de votre salut » (Ephésiens 1:13), « le glorieux Evangile » (2 Corinthiens 4:4), ou encore « la bonne nouvelle de la grâce de Dieu » (Actes 20:24).

Ces diverses formules reflètent, chacune à leur manière, la perfection de l’œuvre rédemptrice de Dieu opérée en faveur de l’homme perdu.

Parmi elles, nous retiendrons pour la suite de notre étude la dernière mentionnée : « La bonne nouvelle de la grâce de Dieu ».

Nous voudrions opposer cette formule de l’apôtre Paul à celle du pape Jean-Paul II : « l’évangile de la charité ». En effet, si nous lisons correctement le Nouveau Testament, nous y trouvons une insistance beaucoup plus grande sur l’état pécheur de l’homme, tant riche que pauvre, et sur la condition de perdition de tous les hommes sans exception. Et si, comme le dit sœur Emmanuelle, Jésus est un « maître en amour », nous ne devons pas oublier qu’il est venu avant tout sur terre en tant que « l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29). Ce n’est donc pas tant les structures de la société qui demandent un changement, mais bien le cœur de l’homme.

« Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie. »
(Marc 7:21-22)


La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu

« Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés elle est une puissance de Dieu. »
(1 Corinthiens 1:18)

Dans la préface du livre de sœur Emmanuelle, nous trouvons cette citation d’un ouvrage du cardinal Ratzinger :

« Certains textes de dévotion semblent suggérer que la foi chrétienne en la Croix se représente un Dieu dont la justice inexorable a réclamé un sacrifice humain, le sacrifice de son propre Fils. Autant cette image est répandue, autant elle est fausse. » (extrait de Foi chrétienne hier et aujourd’hui, Mame 1976, p.19).

Il est vrai que la Bible nous parle d’un Dieu d’amour et de miséricorde. On ne peut pas, effectivement, assimiler Dieu à un juge impitoyable qui ne saurait être fléchi. Et pourtant, la Bible nous apprend bien que la justice parfaite de Dieu a nécessité le sacrifice de son propre Fils pour le salut de l’homme.

Présenter Dieu comme un juge inflexible n’est donc pas juste, mais que le péché de l’homme ait impliqué la mort du Fils de Dieu, cela est la vérité :

« Non, la main de l’Eternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face, et l’empêchent de vous écouter » (Esaïe 59:1-2).

C’est à cause de cela que l’annonce de la bonne nouvelle de la grâce de Dieu a commencé par cette publication solennelle de Jean Baptiste :

« Voici l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29).

Jésus a lui-même confirmé cette proclamation :

« C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs » (Matthieu 20:28).

L’apôtre Pierre lui a rendu témoignage en ces termes :

« Sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1:18-19).

Enfin, l’apôtre Paul a expliqué :

« En lui (Jésus) nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d’intelligence » (Ephésiens 1:7-8).

D’un côté, l’évangile de la charité invite les hommes de toutes croyances à s’unir dans l’amour, en portant leur regard sur un modèle parfait d’humanité : le Christ serviteur.

D’un autre côté, l’Evangile de la grâce de Dieu invite les hommes de toutes croyances à se reconnaître pécheurs, en regardant vers Celui qui a payé la rançon de leur péché : le Christ serviteur.

La dualité « évangile de la charité / Évangile de la grâce » n’est pas une nouveauté : C’est le fameux débat « salut par les œuvres / salut par grâce » que nous retrouvons tout au long de l’histoire de l’Église. Le livre de la Genèse nous rappelle que Dieu a rejeté l’offrande de Caïn et accepté le sacrifice d’Abel. La leçon est évidente : ce n’est pas à l’homme de choisir le moyen par lequel il doit s’approcher de Dieu. C’est à Dieu d’indiquer à l’homme coupable le moyen qu’Il a choisi pour lui pardonner son péché, et ce moyen, c’est le sang de Jésus.

Le péché du monde

« Puis il leur dit : C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Ecritures. Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. »
(Luc 24:44-47)

La Bible nous fait voir tous les rejets de Dieu par l’homme dans le passé :

  • La désobéissance d’Adam et Eve en Eden et ses conséquences,
  • Le meurtre d’Abel et la décadence complète de l’humanité jusqu’au jugement du déluge,
  • Après Noé, l’orgueil de Babel conduisant à la confusion du langage et à la dispersion de l’humanité sur la terre,
  • L’idolâtrie sans cesse renaissante d’Israël, le peuple choisi par Dieu : depuis le veau d’or à la sortie d’Egypte, jusqu’à la ruine finale de Jérusalem et la déportation de Juda à Babylone.

En fait, qu’on le veuille ou non, tout l’Ancien Testament démontre magistralement que l’homme est dégénéré de nature et incapable, même sous la Loi, de rester juste devant Dieu. Il fallait donc régénérer l’homme : c’est le salut en Jésus-Christ proposé par Dieu dans la Nouvelle Alliance.

« L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime propitiatoire pour nos péchés. »
(1 Jean 4:9-10).

L’apôtre Jean nous rappelle ici trois idées importantes :

  • Dieu aime les hommes,
  • Les hommes n’ont pas aimé Dieu,
  • Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est mort pour expier les péchés des hommes.

Tous ont péché

« N’entre pas en jugement avec ton serviteur ! Car aucun vivant n’est juste devant toi. »
(Psaume 143:2)

L’Évangile de la grâce de Dieu est, dès le départ, sans concession pour l’homme. Il part d’un constat tragique :

« Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23).

C’est l’apôtre Paul qui fait ce constat lorsqu’il explique la justification par la foi en Jésus-Christ dans l’épître aux Romains. Pour démontrer l’universalité du péché, il cite cet extrait du psaume 14 :

« L’Eternel, du haut des cieux, regarde les fils de l’homme, pour voir s’il y a quelqu’un qui soit intelligent, qui cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul » (Psaume 14:1-2).

Paul dit donc : « Il n’y a pas de distinction, tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » ; mais il ajoute aussitôt, et c’est là que se trouve pour nous la bonne nouvelle :

« Et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné à être une victime propitiatoire pour ceux qui auraient la foi en son sang, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? NON, mais par la loi de la foi » (Romains 3:23-27).

Ainsi, la seule chose que chacun ait mérité de la part de Dieu, c’est le jugement. À la lumière de Sa justice et de Sa sainteté, Dieu ne nous doit rien d’autre que la condamnation. Il nous a créés et nous avons péché. Pourtant, par amour pour nous, Dieu nous a malgré tout préparé le moyen de l’approcher. Ce n’est pas un dû, c’est un don émanant de l’amour de Dieu. Adam et Eve savaient par quels actes ils pouvaient plaire à Dieu, pourtant ils péchèrent – et nous aussi nous avons péché – en sorte que la nouvelle voie d’accès que Dieu nous donne ne peut plus être basée sur nos actes, mais sur la grâce de Dieu. L’apôtre Paul établit ce parallèle entre Adam et Jésus-Christ :

« C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,… Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul ! Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes » (Romains 5:12,17-18).

De ce fait, Jésus-Christ mérite la fidélité et la loyauté, la dévotion et l’obéissance absolues et entières de chaque être humain. Les autres systèmes religieux sont totalement étrangers à ce salut offert par Dieu en Jésus-Christ.

Une bonne nouvelle

« Car le salaire du péché, c’est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »
(Romains 6:23)

C’est en découvrant ce verdict de Dieu sur sa nature incurable de pécheur et sa juste condamnation, que l’homme peut comprendre ce qu’est véritablement l’Evangile : une bonne nouvelle. Cette bonne nouvelle lui dit qu’il était injuste et perdu, coupable et condamné devant son Créateur, le Dieu parfaitement saint, mais qu’il ne doit pas désespérer. Dieu dans son grand amour fait grâce à l’homme. L’homme méritait d’être puni, mais Dieu le justifie et le gracie par le moyen d’un rachat, d’une rançon qu’il paie à sa place : son Fils unique meurt sur la croix comme victime expiatoire pour ses péchés. Ainsi se manifeste la sainteté de Dieu qui, dans Sa grande miséricorde et Sa justice parfaite, ne laisse pas le coupable impuni. Le verset bien connu Jean 3:16 résume parfaitement cette bonne nouvelle :

« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ».

La nécessité du sacrifice

« Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par la vie que le sang fait l’expiation. »
(Lévitique 17:11)

Il existe aujourd’hui dans l’Église Catholique une théologie qui voit en Jésus celui qui s’est rendu solidaire de tous les misérables, de tous les suppliciés, de tous ceux qui, comme lui, ont souffert et ont connu une mort atroce. Mais le Christ n’a pas été seulement la victime de l’injustice des grands de ce monde, il a été le seul à connaître la colère de Dieu sur le péché. Lui seul a été l’agneau de Dieu, celui qui a subi le châtiment de Dieu à la place de beaucoup.

Dans l’Ancien Testament, de nombreux types préfigurent la mort du Christ. Tous ont ceci en commun : ils ne sont pas avant tout un exemple d’amour et de dévouement, mais présentent une vie donnée à la place d’un autre. Jésus-Christ n’est pas mort seulement parce qu’il s’est dévoué, afin d’être un modèle d’amour et d’abnégation, mais :

« Celui qui n’a point connu le péché, il (Dieu) l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5:21).

« Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous » (Galates 3:13).

« Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pierre 3:18).

Les types qui nous parlent de la mort du Christ dans l’Ancien Testament placent devant nous autant d’aspects divers de sa mort.

  • Les vêtements de peau (un animal avait donc été immolé) de Genèse 3:21 rappellent comment Dieu pourvoit à la nudité du pécheur.
  • Le sacrifice sanglant d’Abel apportant les premiers-nés de son troupeau, montre la nécessité du sang répandu – « sans effusion de sang, il n’y a point de pardon », Hébreux 9:22 – alors que l’offrande de Caïn, fruit de son travail sur une terre maudite, n’est pas agréée.
  • En Genèse 22, Abraham offre Isaac, comme Dieu donnera son Fils ; mais, de fait, le sacrifice d’Isaac n’est pas consommé : à sa place, un bélier est offert en holocauste.
  • Lors de la Pâque, le sang de l’agneau devait être mis sur chaque porte : appropriation personnelle du sacrifice de Christ.
  • Le serpent d’airain au désert nous rappelle Jésus fait malédiction pour nous. (cf. l’image que Jésus en donne en Jean 3:15)
  • Esaïe 53 dit expressément :« Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ; et l’Eternel l’a frappé pour l’iniquité de nous tous » (verset 6).À la fin du chapitre, le prophète souligne quatre aspects de la croix :« Il s’est livré lui-même à la mort, il a été mis au nombre des malfaiteurs, il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, il a intercédé pour les coupables » (verset 12b).

Jésus qui nous délivre de la colère à venir

« À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. »
(Romains 5:9)

Lorsqu’il a annoncé la Bonne Nouvelle à Athènes, debout au milieu de l’aréopage, l’apôtre Paul n’a pas cherché à ménager son auditoire, il ne s’est pas lancé dans le compromis interreligieux, mais il a fidèlement transmis ce message de la part de Dieu aux hommes :

« Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts » (Actes 17:30-31).

L’Évangile de la grâce de Dieu est un ultimatum qui place chaque homme devant un choix définitif, sans retour :

  • Ou bien accepter de se reconnaître coupable et recevoir par le sang de Jésus la paix avec Dieu,
  • Ou bien résister à l’Esprit-Saint qui le convainc de péché, de justice et de jugement (Jean 16:8), en ne se reconnaissant pas fondamentalement injuste devant Dieu, s’exposant alors au jugement et à la condamnation annoncés par Dieu.

« Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. »
(Jean 3:18)

L’annonce de la Bonne Nouvelle ne peut pas passer sous silence l’imminence du jugement de l’humanité. Relisons comment Pierre s’est exprimé devant les païens rassemblés autour de Corneille :

« Jésus nous a ordonné de prêcher au peuple et d’attester que c’est lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts. Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés » (Actes 10:42-43).

Et, comme les apôtres envoyés par Jésus, les témoins actuels du Christ ne doivent pas non plus atténuer ce caractère urgent et définitif de l’Evangile. Le vrai disciple du XX° siècle ne craindra pas de parler de Jésus comme de

« Celui qui nous délivre de la colère à venir » (1 Thessaloniciens 1:10).

Méditer sur la colère de Dieu – « car notre Dieu est aussi un feu dévorant », Hébreux 12:29 – nous aide à comprendre la haine que Dieu éprouve pour le péché et peut nous donner une saine crainte de Dieu. Et cela nous conduira à louer avec ferveur Jésus-Christ qui nous a délivrés de cette colère.

« Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre Seigneur Jésus-Christ. »
(1 Thessaloniciens 5:9)

La porte étroite

« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. »
(Luc 9:23-24)

Avec l’Evangile de la grâce de Dieu, on entre par une porte étroite, on avance sur un chemin resserré, avec des tribulations et en vivant séparé du mal.

La porte étroite

« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, et que vous, étant dehors, vous commencerez à frapper à la porte, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! il vous répondra : Je ne sais d’où vous êtes » (Luc 13:24-25).

Le chemin resserré

« Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent » (Matthieu 7:13-14).

Les tribulations

« Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre ». (Jean 15:18-20)

« Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33b).

La séparation d’avec le mal

« Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? Ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? Ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? » (2 Corinthiens 6:14-16a)

Là encore, nous nous retrouvons bien loin du salut universel offert par les disciples de l’évangile de la charité. Le livre des Actes nous rappelle l’insistance de Pierre au jour de la Pentecôte :

« Et, par plusieurs autres paroles, il les conjurait et les exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse » (Actes 2:40).

 Jésus-Christ seul médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2:5)

« Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. »
(1 Corinthiens 3:11)

L’Evangile de la grâce de Dieu annonce le salut uniquement en Jésus-Christ. Mahomet, Bouddha ou tout autre grand personnage (même la Vierge des catholiques4) ne sont d’aucun secours. Toute religion ou sagesse humaine qui ne reconnaît pas en Jésus-Christ l’unique médiateur entre Dieu et les hommes s’écarte du plan de salut offert par Dieu aux hommes.

« Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »
(Actes 4:12)

Toutes les religions sont des mirages trompeurs dans le désert de l’humanité perdue. Or, jamais le mirage d’une oasis n’a étanché la soif d’un voyageur égaré dans l’étendue désertique. Même la tolérance envers les systèmes religieux imaginés par les hommes conduit à la mort :

« Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue c’est la voie de la mort » (Proverbes 14:12).

L’homme a besoin d’une eau fraîche. L’Ecriture désigne sans l’ombre d’un doute Jésus comme la véritable oasis, comme l’unique source d’eau vive.

« Vous tous qui avez soif, venez aux eaux » (Esaïe 55:1).

« L’Eternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et il redonnera de la vigueur à tes membres ; Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas » (Esaïe 58:11).

Jésus a confirmé lui-même ces prophéties d’Esaïe :

« Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jean 4:14).

Pour cette raison, en pratiquant le syncrétisme religieux, l’Église Catholique encourt la même condamnation qu’Israël aux temps de son idolâtrie :

« C’est pourquoi je veux encore contester avec vous, dit l’Eternel… Car mon peuple a commis un double péché : ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau » (Jérémie 2:9a-13).

 Jésus divise les hommes

« Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division. Car désormais cinq dans une maison seront divisés, trois contre deux et deux contre trois ; le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
(Luc 12:51-53)

L’Évangile de la grâce de Dieu est un message radical. Selon qu’on l’accepte ou le rejette, il sépare les hommes en deux catégories : les sauvés et les perdus. À travers tout l’enseignement de Jésus et des apôtres apparaît une frontière divisant les hommes en deux camps opposés. L’Ecriture emploie les images et les expressions les plus diverses pour caractériser ces deux camps. On se souvient que, dans son discours sur la fin des temps, Jésus opposait le bon et le mauvais serviteur, la vierge sage et la vierge folle, la brebis et le bouc.

Jean Baptiste compare les sauvés et les perdus à du blé que l’on amasse et de la paille que l’on brûle :

« Il (Jésus) a son van à la main ; il nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point » (Matthieu 3:12).

Jésus distingue la bonne semence et l’ivraie :

« La bonne semence, ce sont les fils du royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du malin » (Matthieu 13:38).

Pour l’apôtre Jean, il n’y a que deux sortes d’hommes :

« Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie » (1 Jean 5:12).

Jésus libère du pouvoir de Satan

« Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. »
(Jean 8:44)

L’Évangile de la grâce de Dieu prend en compte la réalité d’un esprit mauvais, Satan, qui a entraîné l’homme dans la désobéissance (chute d’Adam), qui est le tentateur et l’accusateur de l’homme, voulant le conduire au péché et, par là, à une séparation définitive de son Créateur. Il est appelé par Jésus le père du mensonge et le Prince de ce monde, pouvant étendre son influence et son pouvoir sur toute l’humanité. Jésus, le Fils de Dieu, le seul homme sans péché, l’a vaincu à Golgotha :

« Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12:31-32).

À la croix, le monde en tant que système, le prince de ce monde et les puissances qui en dépendent ont été jugés et destitués de leur pouvoir :

« Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix » (Colossiens 2:15).

La mort de Jésus entraîne pour le croyant une justification qui ne peut jamais être remise en cause.

« Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est à dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude » (Hébreux 2:14-15).

Les hommes non-croyants sont dans les ténèbres, car ils sont aveuglés par la puissance du diable. C’est pourquoi, lorsqu’il établit Paul son ministre et son témoin, le Seigneur Jésus s’adresse à lui en ces termes :

« Je t’ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers qui je t’envoie, afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés » (Actes 26:17-18).

Le chrétien né de nouveau, étant passé des ténèbres à la lumière, échappe à la puissance de Satan :

« Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché ; mais celui qui est né de Dieu se garde lui même, et le malin ne le touche pas. Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin » (1 Jean 5:18-19).

Toutefois, même si un enfant de Dieu ne peut être touché par Satan, il doit toujours se montrer vigilant et se tenir prêt à lui résister avec une foi inébranlable :

« Votre adversaire, le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde » (1 Pierre 5:8-9).

Si Jésus-Christ est la seule voie qui mène à Dieu, où donc conduisent les religions du monde ?

« Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes » (Ephésiens 6:12).

L’homme nouveau créé selon Dieu

« Jésus lui répondit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. »
(Jean 14:23)

L’Église Catholique a très bien su discerner, il y a quelques années, qu’une certaine théologie de la libération pouvait glisser facilement vers les principes marxistes et révolutionnaires athées5. De la même manière, comment ne voit-elle pas qu’en pratiquant son évangile social, elle se retrouvera immanquablement sur le terrain des droits de l’homme, où les notions de liberté, de justice et de paix n’ont pas la même acception que dans la Bible ?

L’évangile social parle de la défense de la dignité et de la liberté de l’homme. La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu rappelle que la culpabilité et la corruption de l’homme ont rendu nécessaire le sacrifice de Jésus, pour le dépouiller de sa vieille nature et faire de lui une nouvelle créature.

« C’est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Ephésiens 4:21b-24).

Jésus-Christ n’est pas venu établir une société plus juste. Il est venu restaurer la nature déchue de l’homme afin de le rendre participant de la nature et de la vie divines. Le Seigneur Jésus parle de ce changement de nature comme d’une nouvelle naissance :

« En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau » (Jean 3:5-7).

La nouvelle naissance a pour conséquence un changement radical opéré par l’Esprit-Saint dans les sentiments, les pensées et la volonté de l’homme. Les auteurs du Nouveau Testament l’ont présentée sous différents aspects : une vie nouvelle (Romains 6:4), une résurrection spirituelle (Ephésiens 2:5), un nouvel esprit (Romains 7:6), un homme nouveau (Ephésiens 4:24), un bain de régénération (Tite 3:5).

Paul dit que notre vieux moi a été cloué à la croix :

« Notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché » (Romains 6:6).

La nouvelle naissance est également le point de départ d’une authentique marche dans la sainteté. Cette nouvelle vie trouve sa source en Jésus-Christ : le chrétien né de nouveau est un sarment greffé par le vigneron (Dieu) sur le cep (Jésus).

« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:5).

Cette vie pleine et entière avec Dieu en Jésus-Christ, les fidèles catholiques en sont privés, parce que leurs bergers ont remplacé la nouvelle naissance par la régénération baptismale et la puissance de leurs sacrements. Ils ont fait de l’Evangile une nouvelle Loi dans laquelle les œuvres de bienfaisance donnent à ceux qui les pratiquent l’illusion de la sainteté. La Bible enseigne, au contraire, que, de même que nous ne pouvions mériter notre salut, nous ne pouvons pas non plus nous sanctifier par nos propres efforts : la sanctification est l’œuvre du Saint-Esprit en nous. C’est la raison pour laquelle on peut affirmer avec assurance que les religions ne viennent pas de Dieu, même avec toutes leurs apparences d’humilité et de piété.

Selon l’apôtre Paul, la nouvelle naissance permet de distinguer deux sortes d’hommes dans le monde :

  • L’homme naturel (dépendant des sens), c’est à dire issu d’Adam, non régénéré. Cet homme peut être instruit, éloquent, aimable, séduisant et d’apparence humble et religieuse, mais le sens spirituel des Ecritures lui échappe complètement.
  • L’homme spirituel, c’est-à-dire l’homme nouveau, rempli du Saint-Esprit et marchant selon l’Esprit de vérité en pleine communion avec Dieu.

« L’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui même jugé par personne. Car, qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ. »
(1 Corinthiens 2:14-16)


 L’Évangile éternel

Les mouvements révolutionnaires, les idéaux démocratiques, les grands courants philosophiques et artistiques qui ont marqué ces deux derniers siècles s’essoufflent. Animées par l’ardeur généreuse du vieux rêve de l’humanité de voir tous les hommes devenir frères (« Alle Menschen werden Brüder » comme on le chante dans la 9° symphonie de Beethoven), ou encore emportées par l’ardeur impétueuse de « l’Internationale » qui entraîne la « foule esclave » dans une « lutte finale », les générations d’hommes se sont succédées, incapables de refaire le monde, impuissantes à endiguer le mal, l’injustice, la souffrance et la guerre.

Tous, qu’ils aient été généreux, sincères, tolérants, pacifiques, ou qu’ils se soient comportés en dictateurs, tous ont échoué, et l’inquiétude ronge toujours le cœur de l’homme, du riche comme du pauvre.

Tous ont ceci en commun : ils ont cru pouvoir affranchir l’humanité en se passant de Dieu. Le deuxième couplet de l’Internationale ne dit-il pas : « Ni Dieu, ni césar, ni tribun? » ?

Les sciences et techniques ont apporté un plus grand confort matériel et modifié considérablement la manière de vivre, mais les hommes sont devenus esclaves du travail, du confort, des loisirs, de l’argent. Le péril écologique et nucléaire grandit chaque jour, et notre société est confrontée à de graves problèmes éthiques qui deviennent de plus en plus difficiles à solutionner.

Nos vénérées sciences humaines n’ont pas fait mieux. Donnant à l’homme l’illusion d’une plus grande conscience de lui-même, elles n’ont pas percé le secret de ses origines et de sa nature intime. S’ils avaient accordé quelque crédit à la Bible, nos intellectuels y auraient découvert que Dieu « a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin » (Ecclésiaste 3:11).

Pour bien des observateurs lucides, l’heure n’est plus aux illusions. Beaucoup de cœurs assoiffés et fatigués cherchent le repos. C’est pourquoi les hommes de cette fin de XX° siècle se tournent, de plus en plus nombreux, vers les religions et le surnaturel. Quelles réponses vont-ils trouver à leurs questions ? Quelle espérance donnera-t-on à leurs attentes ?

L’Église Catholique, pour sa part, propose de prendre en compte l’héritage religieux et culturel universel, d’en retenir ce qui est bon et de l’animer du souffle de l’Evangile, exprimant ainsi sa confiance et son espérance en la capacité de l’homme à bâtir par lui-même un monde nouveau.

Notre réflexion se terminera donc sur ces deux points :

  • La proclamation de l’Evangile peut-elle prendre en compte les valeurs positives des religions ?
  • La proclamation de l’Evangile peut-elle aussi s’accommoder des valeurs de culture et de pensée du monde ?

 Évangile et religions

« Il n’y a point d’autre Dieu que moi, je suis le seul Dieu juste et qui sauve. Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre. Je le jure par moi-même, la vérité sort de ma bouche et ma parole ne sera point révoquée : Tout genou fléchira devant moi, toute langue jurera par moi. En l’Eternel seul, me dira-t-on, résident la justice et la force ; à lui viendront, pour être confondus, tous ceux qui étaient irrités contre lui. Par l’Eternel seront justifiés et glorifiés tous les descendants d’Israël. »
(Esaïe 45: 21c-25)

Rappelons-nous ces paroles de sœur Emmanuelle :

« J’avais aimé étudier le bouddhisme. Eh bien, je pense qu’il pourrait nous apporter une approche de la vérité par le dépouillement de « l’ego » qui nous ferait à tous le plus grand bien ».

On peut effectivement établir des parallèles entre l’enseignement de Bouddha et celui de Jésus-Christ. Voici, par exemple, une phrase attribuée à Bouddha :

« Si un insensé me fait du tort, je lui offrirai en retour la protection de mon inépuisable amour ; plus il me fera de mal, plus je lui rendrai du bien… ».

En lisant cela, on pense immédiatement à :

« Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5:44).

N’y a-t-il pas là un dénominateur commun sur la base duquel pourrait s’établir un dialogue interreligieux ?

Malheureusement non, parce que la profession de foi du bouddhiste ne reconnaît pas l’unique Sauveur donné par Dieu aux hommes. Elle dit :

« Je me réfugie auprès de Bouddha, je me réfugie auprès de la loi, je me réfugie auprès de l’assemblée (c’est à dire celle des moines) ».

Le chrétien racheté par le sang de Christ confesse par contre : « Je me réfugie auprès de Jésus-Christ, mon Sauveur, mort pour mes péchés, je me réfugie auprès de la Bible, unique parole de Dieu donnée aux hommes, je me réfugie auprès de l’Église, assemblée des rachetés remplis de l’Esprit-Saint ».

Si nous regardons du côté de l’Islam, il est également possible d’établir des parallèles entre le Coran et la Bible. Par exemple :

« L’aumône que vous ferez, le vœu que vous avez formé, seront connus du ciel. Il est bien de manifester vos bonnes œuvres, il est mieux de les cacher, et de les verser dans le sein des pauvres, elles effacent les péchés, parce que le Très-Haut est le témoin des actions » (Sourate 2:273).

Cet extrait du Coran ne nous rappelle-t-il pas :

« Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra » (Matthieu 6:3-4) ?

L’Islam, religion monothéiste, n’est-il pas finalement très proche du christianisme ? Malheureusement, ici encore, nous rencontrons une confession de foi qui exclut Jésus-Christ :

« Il n’y a de Dieu qu’Allah, et Mahomet est son prophète ».

La répétition de cette profession efface cent péchés et vaut cent bonnes actions. Quant au Coran, livre sacré des musulmans, il est considéré comme « l’ouvrage de Dieu ». Le chrétien racheté, au contraire, croit au Dieu révélé par la Bible et trouve son salut en Jésus-Christ, unique médiateur entre Dieu et les hommes. La confession sincère du Seigneur Jésus mort et ressuscité le sauve et fait de lui un enfant de Dieu.

« Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; quiconque confesse le Fils a aussi le Père » (1 Jean 2:23-24).

On peut certainement trouver dans beaucoup de religions des enseignements et des pratiques respectables en soi, pouvant s’accorder avec l’Evangile. C’est probablement en se basant sur ces observations que le cardinal Ratzingzer a dit :

« Les religions pourraient donc garder leurs formules, leurs formes et leurs rites, mais en les orientant à cette juste praxis : À leurs fruits, vous les reconnaîtrez » (cité ci-dessus).

Si de tels propos reflètent un esprit de tolérance, de respect et d’ouverture envers les autres croyances, ils n’en représentent pas moins une véritable TRAHISON de l’œuvre et de la personne de Jésus-Christ, de la part des conducteurs catholiques romains.

On ne peut pas confesser Jésus-Christ le Fils de Dieu, et en même temps accorder à Bouddha et Mahomet, qui ne sont que des hommes, un quelconque crédit. Jésus a dit :

« C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 10:32-33).

Le monde doit savoir que Jésus-Christ est le SEUL Médiateur entre Dieu et les hommes. Ne pas proclamer cela, c’est RENIER Jésus-Christ, et c’est priver de la vie éternelle ceux qui la recherchent.

« Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut ? » (Hébreux 2:3).

Et encore :

« Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? » (Romains 10:14).

« Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu » (Romains 10:17).

Avec le dialogue interreligieux, le pape Jean-Paul II et les conducteurs de l’Église de Rome trompent leurs fidèles et agissent en faux prophètes, ceux-là même que l’apôtre Jean a dénoncés en ces termes :

« Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu :
Tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antichrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde. Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent d’après le monde, et le monde les écoute » (1 Jean 4:1-5).

 Évangile et culture

« Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »
(2 Timothée 4:3-4)

Selon le cardinal Jean-Marie Lustiger (archevêque de Paris), la catholicité de l’Église romaine, c’est-à-dire son caractère d’universalité, lui conférerait un rôle moteur et unificateur dans l’évolution de l’humanité en route vers une civilisation planétaire :

« […] Les voyages de Jean-Paul II semblent aux observateurs superficiels faire partie de la ronde incessante des grands de ce monde autour de la planète. C’est ignorer ce qu’il dit et fait en chacune de ses étapes. Ce que l’on nomme « mondialisation », en ne retenant que les données économétriques de la vie des sociétés, est, au regard de ce Pape, l’une des plus grandes chances et l’une des plus grandes épreuves de l’histoire des hommes : La rencontre concrète et quasi immédiate des cultures. Comment assurer la communion universelle des hommes sans que soit reniée, ou perdue, aucune des richesses spirituelles qui constituent le patrimoine de l’humanité ?
« C’est là, très exactement, la mise en œuvre du concept de catholicité que l’Église a revendiqué depuis ses origines. Jean-Paul II est intellectuellement armé pour penser un tel bouleversement […] ».

Le cardinal Lustiger décrit cette arme intellectuelle qui donne, d’après lui, au pape « la puissance visionnaire du serviteur de la Vérité » :

« […] Il n’a pas cessé d’être un philosophe de haut-vol. […] Les outils conceptuels dont dispose Jean-Paul II sont ainsi bien plus richement diversifiés que ceux auxquels recourt habituellement l’intelligentsia occidentale. Si les intellectuels polonais ont pu, au travers des tribulations de ce siècle, entretenir la vitalité de leurs cercles d’enseignement et de réflexion, c’est parce qu’ils ne se sont pas laissés enfermer dans le dilemme entre la culture classique et les prolongements de l’hégélianisme, mais ils ont accueilli l’apport philosophique de la phénoménologie, un peu comme les Pères de l’Église avaient reçu le platonisme ou les théologiens médiévaux l’aristotélisme. […] C’est dans la phénoménologie qu’il (Jean-Paul II) a trouvé son outil de pensée et d’action, prenant sa part créatrice aux renouvellements ultérieurs de la pensée au XX° siècle […] » (Géopolitique, n°58, été 1997, p.5).

L’Esprit-Saint vous enseignera toute chose

« Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »
(Jean 14:26)

Avant d’aller plus loin dans notre réflexion, il me semble important de nous rappeler comment les premiers apôtres furent « armés intellectuellement » par Jésus et quelle fut leur « puissance visionnaire ».

Voici ce que rapporte le livre des Actes au sujet de Pierre et de Jean, quand ceux-ci furent amenés à témoigner de Jésus-Christ devant les anciens, les scribes et les principaux sacrificateurs :

« Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c’étaient des hommes du peuple sans instruction ; ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus » (Actes 4:13).

L’arme qui donnait tant d’assurance aux disciples n’était pas leurs ressources intellectuelles, mais l’Esprit de Dieu qui agissait en eux :

« Quand on vous emmènera pour vous livrer, ne vous inquiétez pas d’avance de ce que vous aurez à dire, mais dites ce qui vous sera donné à l’heure même ; car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit-Saint » (Marc 13:11).

Chacun le sait, Jésus a aussi recruté parmi ses apôtres des hommes très instruits, comme le rabbin Saul de Tarse appelé Paul. Mais celui-ci dit bien que, lorsqu’il rendait témoignage, il ne recourait ni à des artifices de langage, ni à des raisonnements propres à entraîner l’adhésion des gens :

« Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement ; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi fut fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Corinthiens 2:1-5).

Les apôtres se sont toujours gardés de mêler à l’annonce de la Bonne Nouvelle toutes considérations provenant de la sagesse humaine. Et même si la philosophie, la sociologie ou l’anthropologie sont en vogue ces dernières années, nous devons nous aussi nous garder d’associer la pensée biblique – qui est la parole de Dieu – à l’idée d’une culture chrétienne.

Si nous attirons l’attention sur ce que nos livres d’histoire appellent la civilisation judéo-chrétienne, nous sous-entendons que l’Evangile est lié à des valeurs de pensée, de culture et de manière de vivre issus d’une tradition. Il n’y a plus de raison, à nouveau, de ne pas prendre en compte également les civilisations issues de l’Islam, du Bouddhisme ou autres… en considérant qu’à leur manière, ces religions ont aussi quelque chose à apporter au monde.

Jésus-Christ Chemin Vérité et Vie

La Bible est la seule parole que Dieu ait donné aux hommes, et Jésus est le seul homme qui, venant d’auprès de Dieu, pouvait nous apporter le salut.

« Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. »
(Jean 3:13)

En affirmant cela, le chrétien ne se place nullement au-dessus des autres hommes, puisqu’il sait qu’il est né pécheur comme eux. Il ne fait que son devoir de disciple de Jésus-Christ qui aime les autres hommes et désire de tout son cœur qu’ils soient sauvés à leur tour. Agissant en toute loyauté envers ses frères humains, il ne peut que leur parler selon la Vérité, leur apportant la parole de Vie, l’Evangile éternel : une bonne nouvelle immuable, décidée de toute éternité et éternellement valable.

« Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant l’Evangile éternel, pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. Il disait d’une voix forte : Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d’eaux. »
(Apocalypse 14:6-7)

Cet Evangile éternel, l’apôtre Paul l’a merveilleusement résumé ainsi :

« Dieu nous a sauvés, et nous a appelés par une vocation sainte, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels, et qui a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile » (2 Timothée 1:9-10).

 Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu

« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. »
(2 Corinthiens 5:17)

Le missionnaire anglais Hudson Taylor (XIX° siècle) a laissé ce souvenir d’une de ses soirées d’évangélisation en Chine :

« Nyi était donc entré dans la « salle de Jésus », ce soir-là, lui, un membre de cette multitude qui, par crainte de la mort, est retenue toute la vie dans la servitude. Comme il était là, assis, écoutant ardemment, l’espérance commença de poindre dans son cœur. Les choses vieilles s’en furent et il devint conscient que toutes choses étaient nouvelles.
« Le « maître étranger » avait cessé de parler. Regardant tout l’auditoire, Nyi se leva et déclara avec simplicité : « J’ai longtemps cherché la Vérité, comme l’a fait mon père avant moi, mais sans la trouver. J’ai cherché auprès et au loin, mais je ne l’ai pas découverte. Je n’ai pas trouvé de repos dans le confucianisme, le bouddhisme, le taoïsme ; mais je trouve le repos dans ce que nous avons entendu ce soir. C’est pourquoi, dès maintenant, je crois en Jésus. »
« L’effet de cette profession de foi fut profond, car Nyi était très estimé. Quelque temps après, il rendit témoignage de sa foi dans une réunion de la société à laquelle il avait appartenu. Il devint par la suite un auxiliaire précieux pour les missionnaires et ce fut lui qui, un jour, demanda à brûle-pourpoint à Hudson Taylor : « Depuis combien de temps avez-vous la Bonne Nouvelle en Angleterre ? » Le jeune missionnaire était honteux d’avoir à le dire et répondit vaguement qu’il y avait un certain nombre de siècles.
« Comment ? répliqua Nyi stupéfait, des centaines d’années ! Est-il possible que vous ayez connu Jésus depuis si longtemps et que vous ne veniez que maintenant nous en parler ! Mon père a cherché la Vérité pendant plus de vingt ans et il est mort sans l’avoir trouvée. Oh ! pourquoi n’êtes-vous pas venus plus tôt ? »
(Vie de Hudson Taylor, éditions TEMA, p.217-218).

Quel contraste entre cet encourageant récit d’évangélisation et les propos confus de sœur Emmanuelle cités plus haut : « Je possède peut-être quelques rayons de l’absolu, mais les autres religions aussi », ou encore : « Jamais je n’ai cherché ou ne chercherai à les (les musulmans) convertir ».

Hudson Taylor, qui ne figure pas au calendrier des saints catholiques, a été l’instrument de Dieu pour conduire à leur Sauveur des milliers de Chinois. Vers la fin de sa vie, alors que son œuvre missionnaire prenait de plus en plus d’expansion – par la grâce de Dieu – son souci d’apporter au monde la parole de libération se faisait toujours plus grand. Avec tout son désir de développer les dons de l’Église chinoise, il redoutait de voir l’instruction, l’œuvre médicale ou toute autre activité auxiliaire usurper la place centrale :

« Remplacer la prédication par les œuvres sociales serait une grave erreur. Si nous pensons que les gens se convertiront par l’éducation au lieu de la régénération, nous sommes dans l’erreur. Les activités auxiliaires doivent être vraiment auxiliaires, c’est-à-dire des moyens pour amener les hommes à Christ. Exaltons en nous-mêmes le glorieux Evangile et croyons qu’il est une puissance de salut.
« Pourquoi se mettre en apprentissage chez un constructeur, sinon pour apprendre à construire ? A quoi cela sert-il de nous attacher à un Sauveur, si nous n’apprenons pas à sauver ? Quoique nous puissions être sauvés nous-mêmes, serions-nous en fait ses disciples ? »
(Vie de Hudson Taylor, p.450).

Les fidèles catholiques ignorent l’existence de tels témoins du Christ, et ils sont pourtant nombreux dans le monde actuellement ! Ces courageux soldats du Christ ne reçoivent pas les honneurs de ce monde, mais ils peuvent tous dire, au moment de quitter cette terre :

« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement » (2 Timothée 4:7-8).

 Ceux qui auront enseigné la justice à la multitude

Dans le discours de Jésus sur la fin des temps que nous avons évoqué plus haut, notre Seigneur dit ceci :

« C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, – que celui qui lit fasse attention ! » (Matthieu 24:15).

Le syncrétisme religieux de l’Église Catholique nous rapproche d’une manière certaine de ces temps d’abomination. Et puisque Jésus nous demande d’être attentifs à la prophétie de Daniel se rapportant à ces temps, soyons-le. Retenons de cette dernière prophétie ce verset encourageant :

« Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité » (Daniel 12:3).

Si nous sommes d’authentiques témoins de Jésus-Christ, rachetés par son sang, nous devons enseigner la justice de Dieu aux hommes. Celle-ci n’a rien à voir avec la justice sociale, celle des droits de l’homme : Christ est notre justice (1 Corinthiens 1:30). Tous les hommes, les riches comme les pauvres ont besoin de connaître cette parole du Messie :

« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par dessus » (Matthieu 6:33).


 Pour finir

À la dernière page du livre de sœur Emmanuelle, j’ai relevé cette exaltante invitation :

« Debout, habitants de la terre ! Luttons ensemble pour la résurrection de la justice et de l’amour ! »

Pour terminer, je dirai simplement que le monde actuel a plus besoin de redécouvrir cette salutaire sollicitation du Seigneur Jésus :

« Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau ».
(Jean 6:27)

« Ce n’est pas pour baptiser que Christ m’a envoyé, c’est pour annoncer l’Evangile, et cela sans la sagesse du langage, AFIN QUE LA CROIX DE CHRIST NE SOIT PAS RENDUE VAINE ».
(1 Corinthiens 1:17)

« L’Eternel règne : que la terre soit dans l’allégresse,
Que les îles nombreuses se réjouissent !
Les nuages et l’obscurité l’environnent,
La justice et l’équité sont la base de son trône.
Le feu marche devant lui,
Et embrase à l’entour ses adversaires.
Ses éclairs illuminent le monde,
La terre le voit et tremble ;
Les montagnes se fondent comme la cire devant l’Eternel,
Devant le Seigneur de toute la terre.
Les cieux publient sa justice,
Et tous les peuples voient sa gloire.
Ils sont confus tous ceux qui servent les images,
Qui se font une gloire des idoles.
Tous les dieux se prosternent devant lui.
Sion l’entend et se réjouit,
Les filles de Juda sont dans l’allégresse,
A cause de tes jugements, ô Eternel !
Car toi, Eternel ! tu es le Très-Haut sur toute la terre,
Tu es souverainement élevé au-dessus de tous les dieux. »

(Psaume 97:1-9)

Bernard PRUNNEAUX


 Annexe 1

Sœur Emmanuelle donne quelques interprétations erronées des paroles et des attitudes de Jésus dans les évangiles. Entre autres, dans l’évangile de Jean, lorsque Jésus prend la défense de la femme adultère (au chapitre 8), sœur Emmanuelle en conclut :

« Je suis persuadée que, contrairement à l’opinion courante, les dits « péchés de la chair » sont les moindres aux yeux du Christ » (p.74).

Il n’est malheureusement pas possible d’accepter une telle assertion. La Bible ne dit pas cela, au contraire, puisque la loi de Moïse prévoyait la peine de mort pour ce péché. Et nous savons que Jésus a bien précisé :

« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi » (Matthieu 5:17).

Au chrétien régénéré, dont le corps est devenu « le temple du Saint-Esprit » (1 Corinthiens 6:19), Jésus demande encore plus que le Décalogue :

« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5:27-28).

Quelle leçon devons-nous donc tirer de l’histoire de la femme adultère ? En ne condamnant pas cette femme de mauvaise vie, Jésus n’a pas fait preuve d’une plus grande mansuétude que la Loi. Il a voulu rappeler aux scribes et aux pharisiens, les accusateurs, leur propre injustice aux yeux de Dieu, ainsi que l’explique l’apôtre Paul :

« O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses » (Romains 2:1).

En débutant son commentaire du texte sur la femme adultère, sœur Emmanuelle s’est exprimée ainsi : « Je suis persuadée que… ». Cette manière de s’interposer entre l’Ecriture et les lecteurs de son livre nous conduit à cette observation : Est-il possible de soumettre l’objectivité, la parfaite cohérence et la pleine autorité de la parole de Dieu à l’entendement humain ?

Pour le magistère de l’Église Catholique c’est chose certaine. Il l’a réaffirmé sans l’ombre d’un doute par le moyen d’un texte publié par la Commission biblique pontificale intitulé : « L’interprétation de la Bible dans l’Église » (Editions du Cerf, 1994)

Ce document énumère et décrit les différentes méthodes et approches du texte biblique dont dispose le lecteur de notre époque. Nous y trouvons pêle-mêle la méthode historico-critique, les nouvelles méthodes d’analyse littéraire (rhétorique, sémiotique, narratologie), les approches basées sur la tradition, les approches par les sciences humaines (sociologie, anthropologie, psychologie, psychanalyse), les approches contextuelles (libérationiste, féministe). En publiant cette mise au point sur l’approche des textes bibliques, le Vatican n’a pas cherché à dissimuler sa double intention :

  1. Décourager les fidèles catholiques d’une lecture simple et d’une appropriation directe et personnelle des promesses de la Bible.
  2. Eveiller la méfiance envers les croyants qui témoignent, fidèles au Christ et aux apôtres, que la Bible est la parole vivante, efficace et éternelle de Dieu.

Ce double objectif visé par Rome, le journal La Croix du 7 février 1994 en a rendu compte en ces termes :

  1. Concernant la lecture simple :« La Bible est une somme de vieux textes. Croire qu’il suffit d’ouvrir la Bible pour la comprendre, c’est se leurrer. Un travail d’approche est nécessaire. […] L’exégèse scientifique dans les églises chrétiennes est au service de la lecture croyante de la Bible… »
  2. Concernant la lecture fondamentaliste :
    « Cette lecture est une « forme de suicide de la pensée » selon la formule choc de la Commission biblique. Elle consiste à prendre le texte à la lettre comme si Dieu l’écrivait pour moi aujourd’hui. Le fondamentaliste refuse toute méthode ou approche du texte. Autrement dit, aucune distance n’est prise par rapport à ce que je lis et mes impressions de lecture sont aussitôt « canonisées » comme la bonne et unique façon d’interpréter les textes. Non seulement inutile, cette lecture est en plus dangereuse car elle fait dire n’importe quoi au texte. Le lecteur s’écoute lui-même, au lieu de laisser parler le texte. Le fondamentaliste ne distingue pas l’humain et le divin. Pour lui, les Ecritures sont automatiquement et immédiatement Parole de Dieu ».

En tout ceci Rome est restée fidèle à la position qu’elle tient, depuis le Concile de Trente, face à la Bible. Là où il ne lui est maintenant plus possible d’user de son opposition, elle opère une sournoise dissuasion.

Devant le déploiement de méthodes d’approches « scientifiques » recommandées par les docteurs catholiques au lecteur de la Bible, nous pouvons nous souvenir de la joie qu’éprouvait Jésus en parlant de l’Evangile révélé aux enfants :

« En ce moment même, Jésus tressaillit de joie dans son esprit, et il dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi » (Luc 10:21).


 Annexe 2

La Bible présente deux récits du jugement. Celui de Matthieu 25:31-46 et celui de Apocalypse 20:11-15.

  • Matthieu 25
    Ce jugement aura lieu « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire » (verset 31), c’est à dire au moment de la seconde venue de Christ, après la tribulation. Ce jugement aura pour objet « toutes les nations » (verset 32) c’est à dire les ethnies (dans le texte grec ethne) ou peuples vivant sur la terre.
  • Apocalypse 20
    Ce jugement concerne les morts. Il se situe après le précédent : La terre et les cieux ont alors disparu (verset 11). Des livres sont ouverts et les morts sont jugés d’après leurs œuvres (verset 12). Le livre de vie est ouvert (verset 12) et quiconque n’est pas trouvé dans ce livre est jeté dans l’étang de feu (verset 15). Ce jugement peut être appelé jugement dernier parce qu’aussitôt après la Bible dit :« Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus » (Apocalypse 21:1).

Pour les distinguer, on peut donc appeler le premier jugement (Matthieu 25) « jugement des nations » et le second (Apocalypse 20) « jugement dernier ».

Dans son livre, sœur Emmanuelle appelle le récit de Matthieu « jugement dernier » probablement en raison d’une note de la Bible de Jérusalem (traduction officielle de l’Église Catholique) qui dit ceci à propos des nations rassemblées devant le trône :

« Tous les hommes de tous les temps. La résurrection des morts n’est pas mentionnée mais doit être supposée. cf. Matthieu 10:15 ».


 Annexe 3

Certains cercles œcuméniques et charismatiques voudraient minimiser ou ignorer l’hérésie mariale de l’Église Catholique dans le but de favoriser l’unité des chrétiens, et cela au nom de l’amour.

L’argument biblique invoqué est presque toujours ce verset extrait de la prière sacerdotale de Jésus :

« …afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jean 17:21).

Pour bien comprendre le caractère hérétique de la doctrine mariale et de ses pratiques cultuelles, il faut se rappeler le rôle que l’Église Catholique attribue à la Vierge Marie.

Ainsi, la liturgie de la messe, après quelques paroles de salutations, débute par cette prière pénitentielle :

« Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères que j’ai péché, en pensées, en paroles, par action et par omission ; oui, j’ai vraiment péché. C’est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu ».

Ce recours à l’intercession de la Vierge (et des saints) montre bien que, même après Vatican II, Rome continue de considérer la Vierge comme :

  • « Mater Dei » (Mère de Dieu)
  • « Regina Coeli » (Reine du Ciel)
  • « Mater misericordiae » (Mère de miséricorde)
  • « Advocata nostra » (notre avocate)

que les fidèles peuvent invoquer pour obtenir le pardon de Dieu.

Le croyant qui fonde sa foi sur l’enseignement des apôtres sait, heureusement, que Dieu lui a donné un Avocat qui a le pouvoir de le défendre :

« Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime propitiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:1-2).

« Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins » (Hébreux 4:14-16).

La Bible ne pouvant pas fournir d’assises à la doctrine mariale, les exégètes catholiques ont essayé de justifier les dogmes de Rome en recourant à une interprétation « orientée » de certains passages du Nouveau Testament. Nous donnons ci-dessous quelques exemples trouvés dans la Bible de Jérusalem, traduction annotée officielle de l’Église Catholique.

Concernant la « virginité perpétuelle » de Marie :Matthieu 12:46 : « Comme Jésus s’adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler. »Note de la Bible de Jérusalem pour le mot « frères » :« Non des fils de Marie, mais des proches parents, comme par exemple des cousins que l’hébreu et l’araméen appelaient aussi frères ».Pourtant, le mot grec (adelphos) employé dans ce passage pour parler des frères et sœurs de Jésus se différencie bien des autres termes utilisés pour désigner les cousins ou une parenté proche. D’autre part, le verset Matthieu 1:25 laisse entendre qu’après la naissance de Jésus, Marie devint réellement femme de Joseph :« Mais il (Joseph) ne la (Marie) connut point jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus ».

Concernant les rôles « d’avocate, d’auxiliatrice, de secourable, de médiatrice » attribués à Marie (cf. Catéchisme de l’Église Catholique, Art. n° 969) :Jean 19:25-27 : « Près de la croix de Jésus se tenait sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès ce moment, le disciple la prit chez lui. »Note pour les mots « voilà ta mère » (verset 27) :« Le contexte scripturaire et le caractère singulier de l’appellation « femme » semblent indiquer que l’évangéliste voit ici un acte qui dépasse la simple piété filiale : la proclamation de la maternité spirituelle de Marie, nouvelle Eve, à l’égard des croyants représentés par le disciple bien-aimé ».Une simple lecture du verset 27 : « Dès ce moment, le disciple la prit chez lui » permet de comprendre que les paroles de Jésus n’avaient pas cette portée spirituelle mais bien pratique. Au moment où s’accomplissait la prophétie de Siméon concernant Marie : « Et à toi-même une épée te transpercera l’âme » (Luc 2:35), il est touchant de voir Jésus se préoccuper de la souffrance de sa mère, tandis que lui-même se trouve au moment extrême de son agonie.

Concernant la proclamation de la Vierge comme « Reine de l’Univers » (Dogme de l’Assomption, 1950) :Apocalypse 12:1 : « Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête ».Note au mot « femme » :« Elle représente le peuple saint des temps messianiques, et donc l’Église en lutte. Il est possible que Jean pense aussi à Marie, nouvelle Eve, la fille de Sion, qui a donné naissance au Messie »Tous les ans, le jour du 15 août, fête de l’Assomption, on lit dans les églises catholiques ces premiers versets du chapitre 12 de l’Apocalypse en présentant la femme de ce texte comme étant la Vierge Marie.Pourtant, l’explication du symbole de la « femme » de l’Apocalypse est pleinement fournie par la Bible : La femme décrite ici est la nation d’Israël. Le songe de Joseph dans le livre de la Genèse nous en fournit l’explication :« Il (Joseph) eut encore un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit : J’ai eu encore un songe ! Et voici, le soleil, la lune, et onze étoiles se prosternaient devant moi » (Genèse 37:9).Le soleil et la lune représentent ici les parents de Joseph et les onze étoiles ses frères (lui-même étant le douzième), dont est sorti le peuple de Dieu.Il faut remarquer le caractère suggestif des notes de la Bible de Jérusalem : « Le contexte scripturaire et le caractère singulier de l’appellation « femme » semblent indiquer… » ou encore : « Il est possible que Jean pense aussi à Marie ». En fait les exégètes catholiques ne disent pas à leurs lecteurs qu’ils se trouvent là en présence de vérités bibliques fondamentales, ils se contentent d’envisager une autre interprétation allant dans le sens des dogmes de leur Église. Cette prudence ne révèle-t-elle pas qu’au fond de leur conscience ils ont parfaitement saisi le sens véritable du texte ?

« Lève-toi, ô Eternel ! Que l’homme ne triomphe pas !
Que les nations soient jugées devant ta face !
Frappe-les d’épouvante, ô Eternel !
Que les peuples sachent qu’ils sont des hommes ! »

(Psaume 9:20-21)

Au lecteur qui n’a pas reçu l’assurance de son salut

« Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. »
(Jean 6:37)

Êtes-vous conscient de votre nature dégénérée, pécheresse, rebelle, corrompue et de votre séparation d’avec Dieu ?

Avez-vous renoncé à votre justice personnelle et voyez-vous Jésus-Christ comme l’unique chemin vers Dieu ?

Avez-vous compris l’absolue nécessité de son sacrifice et la perfection de son œuvre à la croix pouvant vous procurer tout ce que votre salut exige ?

Reconnaissez-vous qu’il vous est tout aussi impossible d’appartenir au peuple de Dieu sans régénération que de vivre sans naître physiquement ?

L’homme naît ennemi de Dieu par nature. Il lui faut donc naître à nouveau pour devenir son enfant. Sans la présence de cette nouvelle vie dans l’être, la réforme de vie la plus complète possible procurera une nouvelle illusion mais jamais le salut.

« Car nous aussi, nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute espèce de convoitise et de volupté, vivant dans la méchanceté et dans l’envie, dignes d’être haïs, et nous haïssant les uns les autres. Mais, lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvé, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle. »
(Tite 3:3-7)

Bernard PRUNNEAUX


 Notes

  • 1 – Concernant cette manière de lire la Bible, voir l’Annexe 1.
  • 2 – Parenthèse de l’auteur.
  • 3 – À propos de la distinction entre « jugement des nations » et « jugement dernier », voir l’Annexe 2.
  • 4 – Concernant le rôle médiateur attribué par les théologiens catholiques à Marie, voir l’Annexe 3.
  • 5 – Cf. le texte de la Congrégation pour la doctrine de la foi publié le 5 avril 1986 : « Instruction sur la liberté chrétienne et la libération ».

Repentez-vous et croyez à l’Évangile


Sommaire

  • Le retour à la Bible
    • Nous vivons des temps décisifs
    • L’autorité de la Bible
    • Boire à la source pure de l’Évangile
  • La Parole de Vérité
    • Vérité et obéissance
    • La stratégie du serpent ancien
    • Le mystère de l’iniquité
    • L’amour de la Vérité
    • Un petit mot de quatre lettres
  • Un autre Évangile
    • Les apports du Magistère
    • La doctrine mariale de l’Église Catholique : Un autre Évangile
    • Un culte idolâtre
    • Les messages des apparitions de la Vierge, ou La stratégie du serpent ancien
    • La foi transmise une fois pour toutes
  • La Parole de Dieu nous juge
  • Celui-ci est vraiment le prophète
  • N’endurcissez pas vos cœurs
    • Des cris de triomphe s’élèvent
    • Un peuple qui marche à la lumière de la face de l’Eternel
    • Tous ceux qui, dans leur détresse crièrent à l’Eternel
    • Les rachetés de l’Eternel
    • Une grande foule que nul ne pouvait compter
    • Ceux qui sont appelés au festin de l’Agneau
    • Vous avez trahi Jésus
    • Des temps décisifs

Bernard PRUNNEAUX


Le retour à la Bible

« Tu as promulgué tes statuts,
Pour qu’on les observe avec soin. »

(Psaume 119:4)

« Ils prêchent des inventions humaines, ceux qui prétendent qu’aussitôt que l’argent résonne dans leur caisse, l’âme s’envole du Purgatoire. »

« Encore : pourquoi le Pape n’édifie-t-il pas la basilique St Pierre de ses propres deniers, plutôt qu’avec l’argent des pauvres fidèles, puisque ses richesses sont aujourd’hui plus grandes que celles de l’homme le plus opulent ? »

Ces paroles sont extraites des 95 thèses que le moine Luther alla afficher le 31 octobre 1517 à la porte de l’église du Château de Wittenberg. Quelques temps auparavant, un moine dominicain, nommé Tetzel, était venu prêcher avec beaucoup de désinvolture la vente d’indulgences dans la région de Wittenberg. Le produit de cette vente devait servir en partie à la construction de la cathédrale Saint Pierre de Rome. Les thèses de Luther se répandirent en Allemagne avec une très grande rapidité… Ainsi débutait la grande aventure de la Réforme.

Le plus grand bienfait que ce grand mouvement de réveil religieux produisit fut la diffusion des Saintes Écritures, rendues accessibles à tous par leur traduction. On ne trouvait, à l’époque, que des bibles en latin et très peu de gens pouvaient y accéder.

Depuis lors, ni la Contre-Réforme catholique, ni les persécutions des mouvements de réveil évangéliques, ni l’opposition du Vatican aux Sociétés Bibliques n’ont réussi à empêcher la diffusion de la Bible dans le monde entier. Et en cette fin de XX° siècle, on a dépassé le nombre de 2000 langues dans lesquelles au moins une partie des Écritures a été traduite.

Nous vivons des temps décisifs

Le fait que la Parole de Dieu soit maintenant annoncée à autant de nations et en autant de langues doit nous faire réfléchir sur les temps que nous vivons. Nous savons en effet que lorsque les apôtres ont questionné Jésus sur son avènement et sur la fin du monde, il leur fit cette réponse :

« Cette bonne nouvelle du Royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Matthieu 24:14).

Nous pouvons donc être certains que nous vivons des temps décisifs. Bien sûr, nous savons aussi que Jésus a précisé :

« Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul » (Matthieu 24:36).

Cependant, nous ne devons pas oublier que notre Seigneur a ajouté :

« C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas » (Matthieu 24:44).

L’autorité de la Bible

Aujourd’hui, en tant que Parole de Dieu, la Bible continue d’exercer son Autorité et son Jugement sur tout homme, chrétien ou non. L’Église Catholique n’y échappe pas, elle à qui Dieu a laissé maintenant plus de quatre siècles, depuis la Réforme, pour se repentir et revenir à sa Parole. Les conciles de Trente, Vatican I et II (qui ont eu lieu pendant cette période) ont-ils été l’occasion pour l’Église romaine de renoncer à ses fausses doctrines ?

La lecture du « Catéchisme de l’Église Catholique », rédigé à la suite du Concile Vatican II et publié en France en 1992 (avec une introduction du Pape) nous oblige à constater que Rome n’a toujours pas pris en compte l’avertissement que Dieu lui a donné aux temps de la Réforme.

À titre d’exemple, lisons ce que ce Catéchisme enseigne au sujet des fameuses indulgences dont la vente scandaleuse avait mis le feu aux poudres et déclenché la Réforme :

« Par les indulgences les fidèles peuvent obtenir pour eux-mêmes et aussi pour les âmes du Purgatoire, la rémission des peines temporelles, suites des péchés » (Catéchisme de l’Église Catholique, n°1498)

« Puisque les fidèles défunts en voie de purification sont aussi membres de la même communion des saints, nous pouvons les aider entre autres en obtenant pour eux des indulgences, de sorte qu’ils soient acquittés des peines temporelles dues pour leurs péchés » (Catéchisme de l’Église Catholique, n°1479)

Que dit la Bible de son côté ?

Elle ne parle pas de pardon des péchés au moyen des indulgences. Elle ne dit rien non plus sur le fameux purgatoire catholique. Les apôtres Pierre et Paul ont enseigné que l’œuvre de pardon accomplie par le Christ à la croix était parfaite. Comment dans ce cas est-il possible encore d’exiger une punition pour les péchés ?

Relisons cet enseignement des apôtres :

  • Christ a porté nos péchés sur la croix :« Christ a souffert pour vous (…). Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice ; lui dont la meurtrissure vous a guéris. » (1 Pierre 2:21 et 24)
  • Dieu a destiné Christ à racheter ceux qui croiraient en Lui :« C’est Lui (Christ) que Dieu a destiné comme moyen d’expiation pour ceux qui auraient la foi en son sang, afin de montrer sa justice. » (Romains 3:25)
  • L’homme est gratuitement justifié par la grâce de Dieu :« Et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ Jésus. » (Romains 3:24)
  • Le salut et la régénération de l’homme ne s’obtiennent pas en échange d’œuvres de justice :« Il nous a sauvés – non parce que nous aurions fait des œuvres de justice, mais en vertu de sa propre miséricorde – par le bain de la régénération et le renouveau du Saint-Esprit. » (Tite 3:5)
  • Dieu n’exige pas d’œuvres de la part du racheté afin qu’il n’en tire pas gloire :« C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres afin que personne ne se glorifie. » (Ephésiens 2:8 et 9)

De sorte que, si l’on s’en tient aux écrits du Nouveau Testament, il devient impossible de dire, comme le font les docteurs catholiques, que l’homme peut mériter son salut.

Pénitences, actions généreuses, longues prières, pèlerinages, mortifications et renoncements coûteux : « notre salut ne dépend pas de nos mérites ou de notre zèle, mais de la miséricorde de Dieu », avait rappelé Luther.

Aux disciples, qui demandaient « qui peut donc être sauvé ? », Jésus a répondu clairement :

« aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible » (Matthieu 19:25-26).

Boire à la source pure de l’Évangile

« Vous puiserez de l’eau avec joie aux sources du salut. »
(Esaïe 12:3)

Du Moyen-Âge à la fin de notre XXème siècle, l’Église Catholique n’a donc rien changé à son enseignement et à sa pratique des indulgences.
Certes, la scandaleuse exploitation financière qui en avait été faite au Moyen-Âge a disparu (ou du moins a été bien réduite), mais son principe fondamental n’a pas été abandonné.

La question des indulgences, comme bien d’autres points de la doctrine catholique, nous conduit finalement à réfléchir sur la reconnaissance de l’autorité dans la vie de l’Église : qui croire ? et que croire ?
Comment, en effet, retrouver la source pure de l’Évangile à travers tant de siècles de christianisme malmené ?
Le chercheur sincère de Dieu devra-t-il en arriver à étudier l’histoire de l’Église, se plonger dans les sujets délicats de la théologie, interroger les vies de « Saints » et leurs écrits pour aboutir à des certitudes ?

Heureusement, rien de tout cela n’est nécessaire.
Car Dieu, dans sa grande sagesse, a fait en sorte que tout homme puisse aller se désaltérer à la source pure de la Parole de son salut. Il a conduit ses apôtres à fixer, dès les premiers temps de l’Église, les écrits du Nouveau Testament. Pierre fait allusion à ce travail dans sa 2ème lettre :

« Mais j’aurai soin qu’après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses. » (2 Pierre 1:15)

Et Paul, de son côté, rappelle l’importance de l’étude des Écritures :

« Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice. » (2 Timothée 3:16)

À l’homme qui cherche Dieu de tout son cœur, nous pouvons donc répondre avec assurance :

  • Que croire ? – La Bible : elle est la Parole de Dieu
  • Qui croire ? – La Bible : ses auteurs ont été inspirés par Dieu.

Par eux-mêmes, les hommes ne savent rien de Dieu, excepté ce qu’Il a jugé bon de leur dire :

« Les choses cachées sont à l’Eternel, notre Dieu ; les choses révélées sont à nous et nos enfants, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi. » (Deutéronome 29:29)

À travers les lignes qui suivent, nous voulons rappeler ce qu’est réellement la Bible :

  • La Bible, Parole de Dieu, est une parole de Vérité.
  • La Bible révèle à l’homme la Bonne Nouvelle de son salut en Jésus-Christ. Elle est aussi le meilleur garant contre tous ceux qui annonceraient un autre Évangile.
  • La Bible, en tant que Parole de Dieu, exerce son jugement sur tous les hommes, croyants ou incroyants.
  • La Bible n’annonce rien d’autre que Jésus-Christ, manifestation au monde de l’amour du Créateur qui désire sauver tous les hommes.

La Parole de Vérité

« Le principe de ta parole est la vérité,
Et toute ordonnance de ta justice est éternelle. »

(Psaume 119:160)

Vérité et obéissance

Notre Dieu est un « Dieu de vérité » (Psaume 31:6). Paul l’appelle dans l’épître à Tite le « Dieu qui ne ment point » (Tite 1:2).

Toutes les vicissitudes de l’homme sont imputables à son refus d’obéissance au Dieu de vérité, cela depuis la faute d’Adam. La Bible montre bien que le destin de l’humanité s’est joué le jour où les premiers hommes ont écouté la voix du tentateur, Satan l’ennemi de l’homme, celui que le livre de l’Apocalypse désigne comme « le serpent ancien » (Apocalypse 12:9). Jésus l’a dénoncé comme « le menteur et le père du mensonge » (Jean 8:44). Jésus a dit aussi de lui :

« Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne s’est pas tenu dans la vérité, parce que la vérité n’est pas en lui » (Jean 8:44).

C’est pourquoi il est très important de rester attentifs à la manière dont Adam et Eve ont été séduits par la parole du diable.

La stratégie du serpent ancien

Dans le récit bien connu de la tentation en Eden, nous ne voyons pas en effet Satan inciter directement les premiers hommes à se révolter contre leur Créateur. Il les détourne d’abord subtilement de la parole de Dieu et les conduit à la désobéissance simplement en semant le doute dans leur esprit :

« Il (le serpent) dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? » (Genèse 3:1).

Puis vient le mensonge :

« Alors le serpent dit à la femme : vous ne mourrez pas du tout ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal » (Genèse 3:4-5).

Chaque fois que nous relisons ce récit de la tentation en Eden, nous reconnaissons évidemment que nous n’aurions pas fait mieux que nos premiers parents et qu’à leur place, nous serions nous aussi tombés.

Voilà pourquoi tout croyant se doit de rester sur ses gardes. Souvenons-nous comment Jésus a parlé à Pierre : « Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé » (c’est-à-dire : « pour vous passer tous au crible, comme on secoue le blé pour le séparer de la balle », Luc 22:31). Personne ne peut donc prétendre être capable de résister à l’influence séductrice du tentateur par ses propres forces.

Tout chrétien devra chercher avant tout à s’appuyer sur la confiance absolue qu’il peut trouver en son Sauveur et Maître. Jésus, en effet, n’avait-il pas ajouté à la mise en garde adressée à Pierre :

« Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. » (Luc 22:31)

L’Église apostolique a été, dès le début, « passée au crible » par Satan. De faux apôtres s’y sont glissés parmi les frères, écartant les faibles et les non affermis dans la parole de vérité, du « chemin étroit » de l’Évangile. L’apôtre Paul a averti les chrétiens de l’église de Corinthe en leur rappelant que Satan reste toujours le maître en matière de séduction :

« Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par la ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne s’écartent de la simplicité à l’égard de Christ. Car, si le premier venu vous prêche un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez accueilli, vous le supportez fort bien. » (2 Corinthiens 11:3-4)

Le mystère de l’iniquité

Une autre fois, en s’adressant aux chrétiens de Thessalonique, Paul leur révèle que « déjà le mystère de l’iniquité est à l’œuvre » dans le monde (2 Thessaloniciens 2:7). Il n’est pas facile de comprendre en quoi peut consister ce mystère d’iniquité. Paul en parle comme d’une puissance de révolte contre Dieu :

« L’avènement de l’impie se produira par la puissance de Satan, avec toute sorte de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge, afin que soient jugés ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice. » (2 Thessaloniciens 2:9-12)

Il est important de se rendre compte que, dans cet avertissement donné par Paul dès les premiers temps de l’Église, on parle de miracles, de signes et de prodiges mensongers, avec toutes les séductions de l’injustice. Or, selon l’apôtre, les hommes qui seront la proie de cette gigantesque œuvre de séduction sont ceux qui « n’ont pas reçu l’amour de la vérité » et ceux « qui n’ont pas cru à la vérité ». Quelle vérité ? L’Évangile répond avec une grande simplicité à cette question : celle de Jésus, puisque notre Sauveur a déclaré : « Je suis la vérité » (Jean 14:6).

L’amour de la Vérité

« Ce livre de la loi ne s’éloignera pas de ta bouche ; tu y méditeras jour et nuit pour observer et mettre en pratique tout ce qui est écrit, car c’est alors que tu mèneras à bien tes entreprises, c’est alors que tu réussiras. » (Josué 1:8)

Dans l’Ancien Testament, nous voyons fréquemment que Dieu exhorte son peuple à conserver sa Parole avec une grande intégrité et à s’y soumettre :

« Vous n’ajouterez rien à la parole que je vous commande, et vous n’en retrancherez rien ; mais vous observerez les commandements de l’Eternel, votre Dieu, tels que je vous les donne. » (Deutéronome 4:2)

ou

« Vous observerez et vous mettrez en pratique ce que je vous ordonne. Tu n’y ajouteras rien et tu n’en retrancheras rien. » (Deutéronome 13:1)

ou encore :

« Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui se réfugient en Lui. N’ajoute rien à ses paroles, de peur qu’il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur. » (Proverbes 30:5-6)

Ces préceptes concernent bien entendu aussi le chrétien.

Peu avant son arrestation et sa crucifixion, le Seigneur Jésus s’était entretenu sur ce sujet avec ses disciples. De ce long entretien, il ressort pour nous de nombreuses exhortations à rester fidèles à la Parole de notre Sauveur, parole de vérité. En voici quelques unes :

« Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. » (Jean 14:15)

« Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime. Celui qui m’aime sera aimé de mon Père, moi aussi je l’aimerai et je me manifesterai à lui. » (Jean 14:21)

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui. » (Jean 14:23)

« Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. » (Jean 15:7)

Quelle source de bénédictions pour l’homme qui désire s’attacher à la Parole de Dieu !

Un petit mot de quatre lettres

En envoyant ses disciples dans le monde, Jésus leur avait recommandé :

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. » (Matthieu 28:19-20)

Nous savons que les disciples l’ont fait, leurs successeurs immédiats aussi. Par la suite, malheureusement, un petit mot de quatre lettres a été négligé : c’est le mot « tout ». En effet, Jésus avait bien dit : « enseignez-leur à garder TOUT ce que je vous ai prescrit ».

Les siècles ont passé. Aujourd’hui, nous pouvons lire dans le Catéchisme de l’Église Catholique :

« la Sainte Tradition et la Sainte Ecriture constituent un unique dépôt sacré de la parole de Dieu » (Art.n°97).

Et aussi :

« la charge d’interpréter authentiquement la Parole de Dieu a été confiée au seul Magistère de l’Église, au Pape et aux évêques en communion avec lui » (Art.n°100)

D’où il résulte, toujours selon le Catéchisme de l’Église Catholique (Art.n°95) :

« Il est donc clair que la Sainte Tradition, la Sainte Ecriture et le Magistère de l’Église, par une très sage disposition de Dieu, sont tellement reliés et solidaires entre eux qu’aucune de ces réalités ne subsiste sans les autres et que toutes ensemble, chacune à sa façon, sous l’action du seul Saint-Esprit, contribuent efficacement au salut des âmes ».

Ainsi se trouvent habilement justifiées toutes les croyances et pratiques de l’Église Catholique qui sont absentes du Nouveau Testament.

Mais ! Sont-ils vraiment les successeurs des apôtres ceux qui enseignent autre chose que ce que Jésus a prescrit et que ce que les apôtres ont eux-mêmes enseigné ?

Fidélité à la parole de Jésus

« Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé. » (Jean 14:24)

Fidélité à l’enseignement des apôtres

« A ceci nous reconnaissons que nous l’avons connu : si nous gardons ses commandements. Celui qui dit : je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est pas en lui. » (1 Jean 2:3-4)


Un autre Évangile

« Tu repousses tous ceux qui s’égarent loin de tes prescriptions, Car leur tromperie est sans effet. »
(Psaume 119:118)

Les apports du Magistère

L’Église Catholique, nous venons de le rappeler, n’enseigne pas le Salut en accord avec la Parole de Dieu seulement. C’est ainsi que, s’appuyant sur des traditions non bibliques et sur des révélations surnaturelles, son Magistère en est arrivé progressivement à faire de Marie, mère de Jésus, une véritable divinité : la « mère de Dieu ».

Pour mieux nous en rendre compte, nous faisons ci-dessous le parallèle entre la personne vivante de Jésus-Christ, révélée par la Bible, et la Vierge de l’Église Catholique, construction théologique du Magistère romain.

JESUS CHRIST
tel que la Parole de Dieu (Bible) nous le révèle
la VIERGE
telle que le Magistère catholique la présente
est le Fils de Dieu« Voici qu’une voix sortit de la nuée qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. Ecoutez-le ! » (Matthieu 17:5)« Simon, Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » (Matthieu 16:16)« Tous dirent : tu es donc le Fils de Dieu ? Et Il (Jésus) leur répondit : vous le dites, je le suis. » (Luc 22:70)« Les esprits impurs, quand ils le voyaient (Jésus), se prosternaient devant lui et s’écriaient : Tu es le Fils de Dieu. » (Marc 3:11)est déclarée mère de Dieu« Si quelqu’un ne confesse pas, selon les saints Pères, en un sens propre et véritable, que Marie, sainte, toujours vierge et immaculée, est mère de Dieu (…) qu’il soit condamné. » (Concile de Latran, 649)
est sans péché« Lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est pas trouvé de fraude. » (1 Pierre 2:22 citant Esaïe 53:9)« C’est bien un tel souverain sacrificateur (Jésus) qui nous convenait : saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux. » (Hébreux 7:26)est déclarée née sans péchéDogme de l’Immaculée Conception (1854)« Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous ses fidèles.
C’est pourquoi, s’il en était, ce qu’à Dieu ne plaise, qui eussent la présomption d’avoir des sentiments contraires à ce que nous venons de définir, qu’ils sachent très clairement qu’ils se condamnent eux-mêmes par leur propre jugement, qu’ils ont fait naufrage dans la foi et se sont séparés de l’unité de l’Église, et que, de plus, par le fait même, ils encourent les peines portées par le droit s’ils osent manifester par parole, par écrit ou par quelque signe extérieur, ce qu’ils pensent intérieurement. »
est monté au ciel avec son corps : Ascension« Il les emmena jusque vers Béthanie, puis il leva les mains et les bénit. Pendant qu’ils les bénissait, il se sépara d’eux et fut enlevé au ciel » (Luc 24:50-51)« Après avoir dit cela, Il (Jésus) fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. » (Actes 1:9)est déclarée enlevée au ciel avec son corps : Assomption« Aussi l’auguste mère de Dieu, (…) a enfin obtenu comme le couronnement suprême de ses privilèges, d’avoir été préservée de la corruption du tombeau, et comme son fils, après avoir vaincu la mort, d’être élevée en corps et en âme à la gloire au plus haut des cieux. (…) Par conséquent, si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, osait volontairement mettre en doute ce qui a été défini par nous, qu’il sache qu’il a totalement abandonné la foi divine et catholique. » (Dogme de l’Assomption, 1950)
est au ciel, à la droite du Père« Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et il s’assit à la droite de Dieu. » (Marc 16:19)« Mais lui, après avoir présenté un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, et il attend désormais que ses ennemis deviennent son marchepied. » (Hébreux 10:12-13)est déclarée demeurant au ciel, à la droite du Fils« (…) L’auguste mère de Dieu (…) a enfin obtenu (…) d’être élevée en corps et en âme à la gloire au plus haut des cieux, pour y resplendir comme une reine à la droite de son fils, le roi immortel des siècles… » (extrait du dogme de l’Assomption, 1950)Pour la condamnation finale de ceux qui rejetteraient cette croyance, voir l’anathème cité ci-dessus.
est le chef de l’Église« Il (Dieu) a tout mis sous ses pieds (Jésus) et l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. » (Ephésiens 1:22)est déclarée mère de l’Église« Nous croyons que la Très Sainte Mère de Dieu, nouvelle Eve, Mère de l’Église, continue au ciel son rôle maternel à l’égard des membres du Christ. » (Catéchisme de l’Église Catholique, art.n° 975)
est le seul médiateur entre Dieu et les hommes« Car il y a un seul Dieu et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. » (1 Timothée 2:5-6)« Le salut ne se trouve en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4:12)est déclarée médiatrice entre Dieu et les hommes« Après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s’interrompt pas : par son intercession répétée, elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel… C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Église sous les titres d’avocate, d’auxiliatrice, de secourable, de médiatrice. » (Catéchisme de l’Église Catholique, art. n° 1370)

Remarques :

  • Aucune des définitions de la doctrine mariale ne prend appui sur les écrits du Nouveau Testament.
  • L’anathème étant jeté sur quiconque n’accepterait pas les dogmes définis par le Magistère Catholique, on peut donc légitimement se poser cette question : appartiennent-ils à l’Église, tous les chrétiens nés de nouveau qui ont refusé et refusent toujours actuellement de suivre ces enseignements des docteurs romains ? (Réponse : ils appartiennent à l’Église de Jésus-Christ, mais non à l’Église Catholique).
  • La doctrine mariale imposée à ses fidèles par l’Église Catholique représente bien un autre évangile dans lequel la Vierge tient un rôle bien différent de celui que Marie occupe dans les Saintes Ecritures.

La doctrine mariale de l’Église Catholique : Un autre Évangile

L’apôtre Paul a écrit :

« Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés par la grâce (de Christ) pour passer à un autre évangile. Non pas qu’il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent et veulent pervertir l’Évangile du Christ. Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! » (Galates 1:6-8)

Bien sûr, ici, l’apôtre ne fait pas allusion aux cultes à la Vierge qui n’existaient pas encore. En parlant ainsi aux Galates, il avait à cœur de les mettre en garde contre des judaïsants qui étaient venus introduire dans les églises le légalisme et le ritualisme, ajouter les œuvres de la loi au pur Évangile.

De même, les fidèles catholiques doivent se garder d’abandonner l’Évangile de Jésus-Christ pour passer à « l’évangile de la Vierge », prêché par le Magistère romain.

Et Paul insiste, au point de préciser que « si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent », qu’il soit maudit. L’apôtre est très clair : nous devons nous défier de toute parole humaine et de toute apparition surnaturelle qui annoncerait un nouvel évangile.

 Un culte idolâtre

En entraînant les hommes à rendre des cultes à Marie, les docteurs romains apparaissent dès lors comme

« ceux qui ont remplacé la vérité de Dieu par le mensonge et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. » (Romains 1:25)

La vénération de la Vierge Marie est bien un véritable culte idolâtre. La stratégie du « serpent ancien » consiste ici à détourner habilement les hommes de la Parole et à les enfermer dans des pratiques coupables. Ces cultes à la « reine du ciel » ne sont pas une nouveauté. Israël, le peuple de Dieu, y avait déjà été confronté aux temps du prophète Jérémie :

« Tous les hommes qui savaient que leurs femmes offraient de l’encens à d’autres dieux, toutes les femmes qui se tenaient là en une grande assemblée, et tout le peuple qui habitait au pays d’Egypte, à Patros, répondirent ainsi à Jérémie : nous ne voulons point écouter la parole que tu nous as dite au nom de l’Eternel. Mais nous voulons agir selon toute parole qui est sortie de notre bouche, offrir de l’encens à la reine du ciel et lui faire des libations, comme nous l’avons fait, nous et nos pères, nos rois et nos ministres, dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem. » (Jérémie 44:15-17)

Combien de serviteurs de l’Évangile n’ont-ils pas tenté de rappeler aux docteurs catholiques leur devoir d’obéissance à la Parole de Dieu, en dénonçant l’idolâtrie mariale ? Mais, comme à Jérémie, ils se sont vu répondre : « Nous ne voulons pas écouter la parole que tu nous as dite au nom de l’Eternel. Nous voulons agir selon toute parole qui est sortie de notre bouche ».

La Reine du ciel et de la terre

Qui est la Vierge Marie selon Ste Bernadette (Soubirous) :

« Que mon âme était heureuse, ô Bonne Mère quand j’avais le bonheur de vous contempler !
Que j’aime à me rappeler ces doux moments passés sous vos yeux pleins de bonté et de miséricorde pour nous.
Oui, tendre Mère, vous vous êtes abaissée jusqu’à la terre pour apparaître à une faible enfant […]
Vous, la Reine du Ciel et de la Terre, vous avez bien voulu vous servir de ce qu’il y avait de plus humble selon le monde. »
(Journal dédié à la Reine du Ciel, 1866)

C’est Dieu qui est bon et plein de miséricorde pour l’homme (toute la Bible le répète sans cesse). C’est Jésus qui s’est abaissé jusqu’à prendre l’apparence humaine pour venir nous sauver (Philippiens 2:8). La Bible n’accorde le titre de Roi qu’à Dieu (Psaume 10:16) et à Jésus-Christ (Apocalypse 19:16). On ne peut attribuer à Marie le titre de Reine du Ciel parce qu’elle n’est qu’une créature de Dieu.

Tout se passe en Marie et seulement en Marie

Qui est la Vierge Marie selon St Maximilien KOLBE :

« Qui ne veut pas avoir Marie Immaculée pour mère n’aura pas non plus le Christ pour frère, le Père ne lui enverra pas son Fils, le Fils ne descendra pas dans son âme, le Saint-Esprit ne façonnera pas de ses grâces le Corps Mystique à l’exemple du Christ, car tout se passe en Marie, Immaculée, pleine de grâce, et seulement en Marie. »
(extrait de Notes, Janvier 1940, in « L’Église et les hommes », tome 2, éd. Fayard)

« Autre évangile » :

Tout se passe en Marie, Immaculée, pleine de grâce, et seulement en Marie.

Évangile de Jésus-Christ :

Tout se passe en Jésus qui est sans péché (1 Pierre 2:22), plein de grâce et de vérité (Jean 1:14), et seulement en Jésus.

Enseignement des apôtres :

« Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie selon la tradition des hommes, selon les principes élémentaires du monde, et non selon Christ. Car en Lui (Christ), habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Et vous avez tout pleinement en Lui, qui est le Chef de toute principauté et de tout pouvoir. » (Colossiens 2:8-10)

 Les messages des apparitions de la Vierge
ou La stratégie du serpent ancien

Les messages des apparitions sont très nombreux. L’Église Catholique ne les reconnaît pas tous, mais il est incontestable que leur contenu n’a jamais cessé d’influencer les autorités romaines.

Caractéristiques des messages de la Vierge

  • Les messages des apparitions ont une apparence de vérité :On y trouve, en effet, un mélange subtil de paroles crédibles (par exemple, des appels à la repentance) et de faux enseignements (voir ci-dessous).
  • Les messages des apparitions confortent l’Église Catholique dans ses grandes orientations doctrinales :
    • On y encourage fréquemment le culte de Jésus-Hostie : confirmation du dogme de la transsubstantiation.
    • La Vierge se désigne elle-même comme « l’Immaculée Conception » (Lourdes 1858) : confirmation du dogme proclamé par l’Église Catholique en 1854, et par là, de toute la doctrine mariale.
    • Le pape est appelé par la Vierge « le vicaire de mon Fils » (Salette 1846) : confirmation de l’autorité suprême du Pape qui conduira à la proclamation du dogme de l’Infaillibilité en 1870.

  • Les messages des apparitions incitent principalement à la dévotion mariale, au détriment du culte à rendre à Dieu seul :Construction de sanctuaires où Marie sera honorée et priée, fondations de pèlerinages (et ils sont nombreux !).« Allez dire aux prêtres qu’on vienne ici en procession et qu’on y bâtisse une chapelle. » (Lourdes, 2 mars 1858)«  Vous devez prier quotidiennement par le chapelet. » (Fatima, 13 octobre 1917)
  • Les messages des apparitions en viennent à placer la Vierge au-dessus du Seigneur Jésus-Christ :« Je suis toute miséricordieuse et maîtresse de mon Fils » (Notre Dame de Pellevoisin, février 1876)« Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller la main de mon Fils » (La Salette, 19 septembre 1846)
  • Les messages des apparitions contiennent une nouvelle Révélation qui s’ajoute à celle de Jésus-Christ.Ces textes trahissent souvent une grossière contrefaçon du livre de l’Apocalypse, unique et dernière Révélation divine, solennellement scellé par le Seigneur Jésus-Christ en Apocalypse 22:18 et 19.« En l’an 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l’enfer : ils aboliront la foi peu à peu et même dans les personnes consacrées à Dieu (…). » (La Salette, Secret de Mélanie, rédigé le 3 juillet 1851)Le livre de l’Apocalypse dit ceci :« Il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan […] il fut précipité sur la terre et ses anges furent précipités avec lui » (Apocalypse 12:9)

On ne retrouve nulle part, dans les messages des apparitions, la hauteur d’inspiration de la Parole de Dieu. Le lecteur familier de la Bible ne peut même qu’être choqué par le caractère grotesque et inacceptable de certaines révélations : par exemple, à propos de l’Antéchrist :

« Ce sera pendant ce temps que naîtra l’Antéchrist, d’une religion hébraïque… Son père sera EV (mis pour évêque) ; en naissant il vomira des blasphèmes, il aura des dents ; en un mot ce sera le diable incarné. » (La Salette, Secret de Mélanie, rédigé le 3 juillet 1851)

On se demande comment les docteurs catholiques, parmi lesquels se trouvent pourtant d’excellents théologiens, peuvent accorder quelque crédit à pareille révélation !

La foi transmise une fois pour toutes (Apocalypse 1:1)

En Jude 3, nous lisons :

« La foi a été transmise aux saints une fois pour toutes ».

Les écrits du Nouveau Testament constituent donc bien l’unique dépôt où les hommes peuvent trouver le chemin du Salut en Jésus-Christ.

Cette transmission unique et définitive de la foi se trouve dans la Bible. Elle s’oppose, par sa nature, à toute la théologie mariale évolutive de l’Église Catholique.


 La Parole de Dieu nous juge

« Car la Parole de Dieu est vivante et efficace, plus acérée qu’aucune épée à double tranchant ; elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle est juge des sentiments et des pensées du cœur. Il n’y a aucune créature, qui soit invisible devant lui (Dieu) ; tout est mis à nu et terrassé aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. »
(Hébreux 4:12-13)

La Parole de Dieu est vivante et efficace (Hébreux 4:12)

La Bible n’est pas une somme de textes anciens dans lesquels l’homme trouverait seulement des récits historiques, des écrits poétiques ou des paroles de sagesse. La Bible est la Parole vivante et agissante de Dieu. Notre Créateur est à l’œuvre dans sa Parole : celle-ci dirige le cœur assoiffé de vie vers le Dieu vivant. Dans l’Ancien Testament, le livre du prophète Esaïe nous donne une belle image de cette efficacité de la Parole divine dans le cœur de l’homme :

« Comme la pluie et la neige descendant des cieux et n’y retournent pas sans avoir fécondé la terre et fait germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange. Ainsi en est-il de ma Parole qui sort de ma bouche : elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli avec succès ce pour quoi je l’ai envoyée. » (Esaïe 55:10-11)

La Parole de Dieu est plus tranchante qu’une épée
Elle juge les sentiments et les pensées du cœur (Hébreux 4:12)

Lorsqu’on commence à lire la Bible en la recevant comme la Parole du Dieu très saint, lorsqu’on accepte de se laisser reprendre par elle, on prend alors conscience de notre nature impure.

« Ce qui sort de la bouche provient du cœur, et c’est ce qui rend l’homme impur. » (Matthieu 15:18)

« Car c’est du dedans, du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, prostitutions, vols, meurtres, adultère, cupidités, méchanceté, ruse, dérèglement, regard envieux, blasphème, orgueil, folie. » (Marc 7:21-22)

La Parole de Dieu nous révèle notre état de servitude et d’asservissement au péché. Telle une épée acérée, elle pénètre partout pour dévoiler la corruption du péché. Rien n’échappe à son action.

Celui qui se laisse sonder et juger par l’épée tranchante de la Parole de Dieu sera gardé de l’erreur et de l’incrédulité. Réveillé et purifié, il deviendra une table vivante sur laquelle Dieu Lui-même gravera sa Loi.

« Je mettrai mes lois dans leur intelligence, je les inscrirai aussi dans leur cœur. » (Hébreux 8:10)

Toutes choses sont nues aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte (Hébreux 4:13)

Nulle créature n’est cachée devant Dieu et personne ne peut se soustraire au jugement de sa Parole :

« Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a son juge : la parole que j’ai prononcée, c’est elle-même qui le jugera au dernier jour ; car mes paroles ne viennent pas de moi; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a commandé lui-même ce que je dois dire et ce dont je dois parler. » (Jean 12:48-49)

La Parole que j’ai prononcée, c’est elle qui jugera au dernier jour (Jean 12:48)

L’Église Catholique, aujourd’hui comme hier, est jugée par la Parole de Dieu. Elle n’a pas hésité à ajouter ses Traditions et l’enseignement de son Magistère à la Parole de Vérité, et cela au mépris des avertissements de Jésus et des mises en garde des apôtres :

« Vous annulez ainsi la Parole de Dieu par votre tradition que vous vous êtes donnée. » (Marc 7:12)

« Ne vous laissez pas entraîner par toute sorte de doctrines étrangères. Car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n’ont servi de rien à ceux qui en ont usé. » (Hébreux 13:9)

Aujourd’hui comme hier, la Parole de Dieu place le Magistère catholique dans une position de choix :

  • ou bien maintenir ses enseignements et ses pratiques non conformes à la Parole,
  • ou bien se repentir et y renoncer.

Au dire de certains responsables actuels de l’Église Catholique, le fidèle ne serait toutefois plus obligé de souscrire à certains dogmes pour avoir la foi. Mais que signifie ce langage équivoque ? Le langage de Jésus et des apôtres est limpide :

« Que votre parole soit oui, oui ; non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin. » (Matthieu 5:37)

« Que votre oui soit oui, et que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement. » (Jacques 5:12)

« Aussi vrai que Dieu est fidèle, la parole que nous vous avons adressée n’a pas été oui et non. Car le Fils de Dieu, le Christ-Jésus, qui a été prêché par nous au milieu de vous, par moi, par Sylvain et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais en lui il n’y a que oui. » (2 Corinthiens 1:18-19)

Si les évêques et les prêtres croient vraiment que l’on peut être sauvé en entendant l’Évangile, qu’ils suppriment alors les statues, les cultes et les lieux de pèlerinage consacrés à la Vierge. Car, ou bien ces cultes sont demandés ou approuvés par Dieu, ou bien ils sont idolâtres. La Parole de Dieu est une parole de Vérité, elle n’emprunte pas les sentiers tortueux de la pensée de l’homme :

« Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, oracle de l’Eternel. » (Esaïe 55:8)


Celui-ci est vraiment le prophète (Jean 7:40)

« Ces gens, à la vue du miracle que Jésus avait fait, disaient : vraiment c’est lui le prophète qui vient dans le monde. »
(Jean 6:14)

Les Ecritures rendent témoignage à Jésus qu’Il est le prophète qui avait été promis à Israël :

« Moïse a dit : le Seigneur votre Dieu vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi ; vous l’écouterez en tout ce qu’il vous dira. » (Actes 3:22)

Jésus est le Prophète par excellence.

« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu nous a parlé par le Fils en ces jours qui sont les derniers. Il l’a établi héritier de toutes choses, et c’est par lui qu’il a fait les mondes. » (Hébreux 1:1-2)

On ne peut connaître Dieu que par Jésus, proclame l’Évangile. Toutefois, selon l’Église Catholique, le Dieu de Jésus-Christ serait, semble-t-il, connu aussi dans d’autres religions.

Voici, en effet, ce qu’on peut lire dans le Catéchisme de l’Église Catholique (Art. n°841) à propos de l’Islam :

« Le dessein du salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans qui professent la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, juge les hommes au dernier jour ».

Les docteurs catholiques reconnaissent en Allah, adoré par les musulmans, le Dieu unique révélé par Jésus-Christ. Mais, le Dieu véritable que nous connaissons par la Bible est-il vraiment le même que celui dont parle le Coran ?
Le Psaume 147, aux versets 19 et 20, rappelle ceci :

« Il révèle ses paroles à Jacob, ses prescriptions et ses ordonnances à Israël ;
Il n’a pas agi de même pour toutes les nations ;
Elles ne connaissent pas ses ordonnances. »

Il est donc certain que le peuple d’Israël est le seul peuple au monde à qui Dieu a confié sa Parole. Et c’est au sein de cette nation que le Fils de Dieu, Parole incarnée, est venu annoncer la Bonne Nouvelle au monde et accomplir son œuvre rédemptrice.

Non, le Dieu véritable n’est pas connu des autres religions, même de l’Islam qui fait, il est vrai, référence à la Bible dans le Coran. En réalité, l’existence même du Coran, en temps que livre « inspiré » par Dieu, ainsi que son contenu, éclipsent la Révélation biblique. Le Coran dit, en effet :

« C’est lui (Allah), qui a envoyé son Apôtre (Mahomet), avec la direction de la Religion de la Vérité (l’Islam), pour la placer au-dessus de toute religion. » (Sourate 61:9)

Non, Allah dans le Coran n’est pas l’Eternel de la Bible.

Non, l’Islam ne peut se placer au-dessus des Juifs et des chrétiens.

L’Islam et le Coran n’ont en fait qu’un seul but : nier la divinité de Jésus, son sacrifice à la croix et son rôle rédempteur auprès des hommes. La profession de foi du musulman l’expose clairement :

« Il n’y a de dieu qu’Allah, et Mahomet est son prophète ».

Ici, Mahomet prend bien la place de Jésus-Christ, Prophète et Fils du Dieu vivant. C’est pourquoi, la main tendue de l’Église Catholique vers l’Islam, comme vers les autres religions, ne peut être que trahison de l’Évangile. Le commandement de Jésus : « tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22:39) invite, certes, tout chrétien à respecter les musulmans, mais ne doit nullement l’engager sur la voie de la confusion ou du syncrétisme. Entre l’esprit belliqueux des Croisades et les alliances religieuses blasphématoires, il y a un juste milieu à trouver.

Nous ne pouvons pas oublier non plus qu’une triomphale mosquée s’élève actuellement sur l’emplacement sacré du temple à Jérusalem. Autour de sa coupole sont écrits des versets du Coran exaltant l’unicité d’Allah et réfutant la divinité de Jésus-Christ. Il y a là plus qu’un symbole !


N’endurcissez pas vos cœurs

« Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. »
(Hébreux 4:7)

Rassemblez-moi mes fidèles (Psaume 50:5)

Des cris de triomphe s’élèvent

« Des cris de triomphe et de salut s’élèvent dans les tentes des justes :
La droite de l’Eternel agit avec puissance !
La droite de l’Eternel est élevée !
La droite de l’Eternel agit avec puissance! »
(Psaume 118:15-16)

Un peuple qui marche à la lumière de la face de l’Eternel

« Heureux le peuple attentif au cri d’appel ;
Eternel! il marche à la lumière de ta face,
Par ton nom, il est dans l’allégresse tout le jour ;
Par ta justice, il s’élève.
Car tu es sa splendeur et sa puissance ;
C’est par ta faveur que s’élève notre force.
Car notre bouclier est à l’Eternel,
Au Saint d’Israël notre roi. »
(Psaume 89:16-19)

 Tous ceux qui, dans leur détresse crièrent à l’Eternel

« Ils erraient dans le désert, en chemin sur une terre aride,
Ils ne trouvaient pas de ville habitable.
Ils souffraient de la fin et de la soif ;
Leur âme était abattue.
Dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel,
Et Il les délivra de leurs angoisses.
Il les conduisit par le droit chemin
Pour qu’ils aillent vers une ville habitable.
Qu’ils célèbrent l’Eternel pour sa bienveillance
Et pour ses merveilles en faveur des humains !
Car il a rassasié l’âme avide,
Il a comblé de biens l’âme affamée.

« D’autres habitaient les ténèbres et l’ombre de la mort,
Prisonniers dans le malheur et dans les fers,
Parce qu’ils s’étaient révoltés contre les paroles de Dieu,
Parce qu’ils avaient dédaigné le conseil du Très Haut.
Il humilia leur cœur par la peine ;
Ils trébuchèrent et personne ne les secourut.
Dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel,
Et Il les sauva de leurs angoisses.
Il les fit sortir des ténèbres et de l’ombre de la mort,
Et Il rompit leurs liens,
Qu’ils célèbrent l’Eternel pour sa bienveillance
Et pour ses merveilles en faveur des humains !
Car il a brisé les portes de bronze,
Il a rompu les verrous de fer.

« Les insensés, par leur conduite criminelle
Et par leurs fautes, s’étaient rendus malheureux.
Leur gosier avait en horreur toute nourriture,
Et ils touchaient aux portes de la mort.
Dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel,
Et Il les sauva de leurs angoisses.
Il envoya sa parole et les guérit,
Il les délivra de leurs infections.
Qu’ils célèbrent l’Eternel pour sa bienveillance
Et pour ses merveilles en faveur des humains !
Qu’ils offrent des sacrifices de reconnaissance
Et qu’ils redisent ses œuvres avec joie !

« Ceux qui voyageaient sur la mer dans les navires
Et qui faisaient des affaires sur les grandes eaux,
Ceux-là virent les œuvres de l’Eternel
Et ses merveilles dans les bas-fonds.
Il parla et fit lever un vent de tempête
Qui souleva les flots.
Ils montaient vers les cieux,
Ils descendaient dans les abîmes ;
Leur âme se fondait dans le malheur ;
Saisis de vertige, ils chancelaient comme un homme ivre,
Et toute leur sagesse était engloutie.
Dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel,
Et il les fit sortir de leurs angoisses.
Il arrêta, calma la tempête,
Et les flots se turent.
Ils se réjouirent de ce qu’ils s’étaient apaisés.
Et l’Eternel les conduisit au port désiré.
Qu’ils célèbrent l’Eternel pour sa bienveillance
Et pour ses merveilles en faveur des humains !
Qu’ils l’exaltent dans l’assemblée du peuple,
Et qu’ils le louent dans la réunion des anciens ! »

Psaume 107:4-32

Les rachetés de l’Eternel

« Célébrez l’Eternel, car il est bon,
Car sa bienveillance dure à toujours !
Que les rachetés de l’Eternel le disent,
Ceux qu’il a rachetés de la main de l’adversaire
Et rassemblés de tous les pays,
De l’est et de l’ouest, du nord et de la mer ! »
Psaume 107:1-3

Une grande foule que nul ne pouvait compter

« Après cela je regardai, et voici une grande foule que nul ne pouvait compter, de toutes nations, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues. Ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches et des palmes à la main. Et ils criaient d’une voix forte : le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau. »
Apocalypse 7:9-10

 Ceux qui sont appelés au festin de l’Agneau (Apocalypse 19:9)

Église Catholique, regarde cette foule innombrable, ce peuple qui marche à la lumière de la face de l’Eternel. Ce sont les rachetés de l’Eternel : ils se tiennent devant le trône et devant l’Agneau, « vêtus de robes blanches, et des palmes à la main » (Apocalypse 7:9).

Ce sont les « enfants de Dieu » (Jean 1:12), ceux à qui Jésus-Christ « a donné l’intelligence pour connaître le Véritable » (1 Jean 5:20). C’est « la multitude de ceux qui avaient cru » (Actes 4:32).

Église Catholique, regarde : ils sont absents devant le trône et devant l’Agneau tes papes puissants et infaillibles, tes docteurs si habiles à enseigner un « autre évangile ». Parce qu’ils ne sont pas entrés par « la porte étroite » (Matthieu 6:14), « ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés » (2 Thessaloniciens 2:10). Ils n’ont pas pris garde à la Parole du Maître :

« Quiconque me dit : Seigneur, Seigneur ! n’entrera pas forcément dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 7:21).

Église Catholique, regarde : qui sont ceux qui s’avancent là parmi les élus. Ne sont-ce pas ceux que tu as appelés hérétiques, que tu n’as pas craint de persécuter, de torturer et de mettre à mort ? C’est pour eux que le Seigneur Jésus avait prophétisé ainsi :

« L’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. » (Jean 16:2)

Église Catholique, regarde encore : là, s’avancent aussi, parmi les élus, ceux qui ont annoncé autour d’eux Christ et sa Parole. Tu n’as pas craint de t’opposer à leur zèle et tu as jeté le discrédit sur leur œuvre en les dénonçant comme des sectaires. Mais eux ont persévéré dans la confiance en leur Sauveur, selon qu’Il avait dit :

« Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, moi, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16:33)

Et maintenant, Église Catholique, regarde et cherche : où se trouvent tes hauts dignitaires religieux qui, à travers les siècles, ont rivalisé de richesse et de puissance avec les princes de la terre ? Ils n’ont pas craint d’opprimer les pauvres et de vivre dans la débauche, en mauvais serviteurs de l’Évangile. À cause d’eux, la voie de la vérité a été calomniée (2 Pierre 2:2).

Vous avez trahi Jésus

« Je lui ai donné du temps pour se repentir, mais elle ne veut pas se repentir de son inconduite. »
(Apocalypse 2:21)

Bergers de l’Église Catholique, écoutez :Vous avez trahi Jésus.Vous avez refusé de vous soumettre à l’autorité de la Parole de Dieu : vous avez voulu y mêler vos traditions et vos propres paroles.Vous avez retiré à l’Évangile sa simplicité.Vous ne vous êtes toujours pas repentis de votre désobéissance, de vos crimes et de votre idolâtrie.Vous continuez à vous présenter faussement aux yeux du monde comme les héritiers des apôtres de Jésus-Christ.Vous avez perdu votre pouvoir temporel, vos territoires, votre armée, mais vous habitez toujours vos palais et vous avez conservé vos trésors.Vous célébrez vos cultes dans de somptueux édifices religieux élevés pour votre gloire et non pour celle de Dieu.Maintenant, vous cherchez encore à dominer sur les hommes en vous faisant reconnaître comme autorité spirituelle et morale aux yeux du monde. Pour cela, vous n’hésitez pas même à flirter avec les religions païennes.Après vous être faits les champions de l’anathème et de l’excommunication, vous vous apprêtez maintenant à joindre vos voix au grand concert de l’unification mondiale des religions.C’est ainsi qu’au nom de la fraternité et de l’amour, du respect de la personne humaine et de la liberté religieuse, vous vous disposez à nouveau à trahir Jésus en sacrifiant la VÉRITÉ.

 Des temps décisifs

« Et vous verrez de nouveau la différence entre un juste et un méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. »
(Malachie 3:18)

Bergers de l’Église Catholique, les temps de la purification approchent. Il ne sera bientôt plus possible de professer un christianisme équivoque. Il va vous falloir prendre position : ou bien appartenir totalement à Jésus-Christ, ou bien collaborer avec le monde !

« Repentez-vous, et croyez à l’Évangile. »
(Marc 1:15)

Bernard PRUNNEAUX


« Dieu, Dieu l’Éternel, parle et convoque la terre,
Depuis le soleil levant jusqu’au couchant.
De Sion, beauté parfaite, Dieu resplendit.
Il vient, notre Dieu, il ne reste pas en silence ;
Devant lui est un feu dévorant,
Autour de lui une violente tempête.
Il crie vers les cieux en haut
Et vers la terre, pour juger son peuple :
Rassemblez-moi mes fidèles,
Qui concluent une alliance avec moi par le sacrifice !
Et les cieux annonceront sa justice,
Car c’est Dieu qui est juge. »

(Psaume 50:1-6)


Jésus seul chemin

  • Avant-propos
  • Questionnaire
  • Revêtons la robe de la justice de Dieu
    • L’invitation de Dieu
    • Quel homme suis-je ?
    • Que dois-je faire pour être sauvé ?
    • Le point de départ dans la vie du chrétien
    • Confrontation de l’initiation chrétienne selon les rites de l’Église Catholique avec l’enseignement de Jésus.
  • Le sacrement de l’Eucharistie
    • Le rôle du prêtre
    • La transsubstantiation
    • Le culte d’adoration de l’hostie
  • Le culte à la Vierge Marie
    • Marie dans l’Évangile
    • La prière à Marie, enseignement de l’Église Catholique
    • La prière à Dieu, enseignement de Jésus
    • Le chapelet et le Rosaire
    • Les apparitions de la Vierge et les miracles
    • En conclusion…
  • L’Église Catholique et l’enseignement de Jésus
    • De la Pentecôte à la proclamation de l’infaillibilité du Pape
    • L’Église Catholique infaillible
    • La vraie vie avec Dieu
    • En conclusion…
  • Nécessité de s’ouvrir à la Parole de Dieu
    • Toute Écriture est inspirée de Dieu (2 Timothée 3.16)
  • Jésus seul chemin pour retrouver Dieu
  • Christianisme authentique
  • Conclusion

 Avant-propos

Ma première rencontre véritable avec la Bible, Parole vivante de Dieu, remonte à Juillet 1986. C’était en Normandie ; une église évangélique ouvrait ses portes à tout public en affichant : « Exposition biblique, entrée libre ». J’entrai.

Ma découverte fut double. D’une part, je prenais brutalement conscience que la Bible est la seule Parole, parce que divine, sur laquelle peut s’appuyer un chrétien ; d’autre part, avec l’existence des églises évangéliques fondées sur cette seule Parole, je comprenais que l’Église Catholique à laquelle j’appartenais n’avait pas, comme je le pensais, le monopole de la vérité.

Ce fut le début d’une nouvelle vie :

« Je me réjouis de ta Parole, comme se réjouit celui qui trouve un grand butin » (Psaume 119.162).

J’ai pris l’habitude de lire, chaque jour, la Parole de Dieu. Progressivement, et malgré certaines périodes de relâchement, je me suis approché du Seigneur. La prière et la méditation quotidienne de la Bible me procuraient toujours la joie, la paix, la force et la consolation dans les moments d’épreuve.

Auparavant, je recherchais la vérité principalement par des méthodes d’érudition humaines : connaissance des religions et philosophies, vies de Saints et histoire de l’Église (Catholique), ouvrages de grands penseurs chrétiens, sans jamais rencontrer une complète satisfaction, ni trouver de réponses certaines à mes interrogations.

Avec la Bible, j’ai redécouvert le respect de Dieu, l’Amour du Père, la personne vivante de Jésus, notre Maître et Sauveur, et la vie dans l’Esprit Saint.

Ces découvertes m’ont irrésistiblement conduit à la conversion. Les lignes qui suivent présentent le résultat de la confrontation de l’enseignement donné par l’Église Catholique, avec la Parole de Dieu, la Bible.

« J’annonce la justice dans la grande assemblée ; voici, je ne ferme pas mes lèvres, Eternel, tu le sais ! Je ne retiens pas dans mon cœur ta justice, je publie ta vérité et ton salut ; je ne cache pas ta bonté et ta fidélité dans la grande assemblée » (Psaume 40.10-11).

« Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ » (Lettre de Paul aux Galates, 1.10).


 Questionnaire

Les questions sont celles que je me suis tant de fois posées en tant que fidèle de l’Église Catholique ;
Les réponses sont celles que m’ont livrées les Écritures après ma conversion…

Question : L’Église Catholique, 30 ans après le Concile Vatican II, semble traverser une période d’incertitudes. Pénuries de prêtres, opinions contradictoires provenant de théologiens « libéraux » et « modernistes » d’un côté, ou de partisans du maintien d’un certain traditionalisme d’un autre côté, remises en question du système, autant de questions auxquelles chacun semble vouloir donner sa propre réponse. Que peut-on faire pour sortir de cette situation ?

Réponse : Il faut d’abord rendre à l’Église son véritable Chef : Jésus-Christ. Dieu a donné Jésus pour chef suprême à l’Église (Ephésiens 1.22). Cela paraît une évidence en soi et semble en avoir toujours été une, mais l’histoire de l’Église nous prouve le contraire. Il suffit aussi de lire le « Catéchisme de l’Église Catholique » (édition 1992, article n°95) pour constater que celle-ci reconnaît toujours actuellement trois sources d’autorité : « la Sainte Tradition, la Sainte Écriture et le Magistère ». On voit ici l’autorité pure de la Parole de Dieu bien encadrée par celle des hommes. Certes la Tradition et le Magistère sont censés être marqués par le sceau du Saint-Esprit. Mais de cette autorité humaine sont sortis des dogmes, doctrines, liturgies, rites et traditions diverses qui ont progressivement conduit à des ajouts et à des modifications de la Parole divine. Il faut donc que les responsables de l’Église Catholique fassent preuve d’humilité et d’obéissance afin de rétablir, dans la pratique, la seule autorité de la Parole de Dieu. Alors, nous laisserons Jésus bâtir son Église, comme cela se passait du temps des « Actes des Apôtres » (2.47) : « Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés ».

Question : Sacrements, cultes des Saints et de la Vierge, nombreux dogmes, liturgies et traditions nous viennent du passé. Ces ajouts à l’enseignement du Nouveau Testament se sont imposés en leur temps dans des contextes donnés. Il semble difficile actuellement de remettre tout cela en question et d’essayer de faire revivre l’Église Catholique comme au temps des premiers apôtres. Peut-on balayer d’un seul coup ce précieux héritage qui constitue nos racines chrétiennes ?

Réponse : Il faut se souvenir de la réaction de Jésus face aux pharisiens et aux scribes lorsque ceux-ci reprochent à ses disciples de ne pas respecter la tradition des anciens (Matthieu 15.6-9) :

« Vous annulez la Parole de Dieu au profit de votre tradition. Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit : ce peuple m’honore des lèvres, mais son coeur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes ».

À l’époque où Jésus parlait ainsi, environ 1400 ans s’étaient écoulés depuis la première Pâque et depuis qu’Israël avait reçu la Loi de Dieu par Moïse au Sinaï. C’est près de 2000 ans qui nous séparent actuellement de la Résurrection de Jésus et de la venue de l’Esprit Saint au jour de la Pentecôte à Jérusalem. Nous sommes donc dans une situation analogue aux Juifs contemporains de Jésus avec nos traditions qui sont aussi « des commandements d’hommes ». Il nous faut vivre avec notre temps et repousser courageusement ces traditions, car les hommes en cette fin de XX° siècle ont besoin de recevoir un message clair venant de Dieu. Et ce message clair nous l’avons : c’est l’Évangile pur, tel que les quatre évangélistes nous l’ont donné et tel que les autres écrits du Nouveau Testament nous l’annoncent. Ce n’est pas une illusion que de vouloir revenir à l’Église des « Actes des Apôtres », c’est une nécessité et un devoir, car on ne peut annoncer Jésus et la Bonne Nouvelle que par la Parole même de Dieu, c’est-à-dire : la BIBLE.

Question : On ne pourra jamais trouver une Église composée de croyants possédant tous une grande maturité spirituelle. Cela est peut-être possible dans le cadre de petites communautés composées de chrétiens engagés, mais il restera toujours à gérer une Église « populaire » comportant un grand nombre de chrétiens qui se contenteront d’une pratique religieuse plus ou moins régulière et ne recherchant pas spécialement une vie de prière et une maturité spirituelle. Doit-on condamner ou abandonner cette catégorie de chrétiens moins avancés ?

Réponse : Il ne peut y avoir deux catégories de chrétiens : le croyant à part entière et le demi-croyant qui suit comme il le peut. Ces deux catégories de chrétiens n’existeraient pas si on avait conservé l’enseignement du Nouveau Testament donné par l’apôtre Pierre à ceux qui l’écoutaient le jour de la Pentecôte, et qui lui demandaient ce qu’il fallait faire pour devenir enfants de Dieu :

« Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes des Apôtres, 2.38).

Il est donc indispensable de supprimer le baptême des enfants de manière à ne laisser entrer dans l’Église que des personnes qui comprennent le Salut en Jésus-Christ, et se font baptiser par décision volontaire. À charge de l’Église de soutenir les nouveaux convertis dans leur progression spirituelle en s’appuyant sur l’enseignement de la Bible.

Question : Le catéchisme de l’Église Catholique (article 1212) explique que le baptême, la confirmation et l’eucharistie constituent les sacrements de l’initiation chrétienne. Peut-on remettre en question cette progression ? Cela est-il conforme à l’enseignement de Jésus ?

Réponse : On dit généralement que l’on « reçoit » un sacrement. Si l’on considère l’âge où le jeune chrétien accède à ces sacrements : nourrisson pour le baptême, environ 16 ans pour la confirmation et aux alentours de 10 ans pour l’eucharistie, on voit tout de suite que l’engagement personnel du jeune est insuffisant. Il y a donc pour l’Église Catholique un danger : elle accorde trop facilement le « label » de chrétien à quiconque en fait la demande. À cela il faut ajouter que l’enseignement qui accompagne cette initiation est trop souvent sommaire. Ainsi l’Église Catholique continue de produire des nouveaux chrétiens qui, une fois devenus adultes, s’étioleront progressivement dans leur foi, mais qui, dans beaucoup de cas, demanderont à leur tour le même type d’initiation pour leurs enfants. Cela fait des siècles que cela dure, il n’y a pas de raison qu’on s’arrête un jour ! Et pourtant les paroles de Jésus concernant l’entrée au Royaume de Dieu ne laissent pas supposer qu’il y ait tant de facilité pour entrer dans l’Église et tant de négligence à marcher dans la foi :

« Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mène à la vie, et il y en a peu qui les trouvent » (Matthieu 7.13-14).

Question : Retour à la Bible, suppression des sacrements et des traditions dans l’Église, tout cela rappelle Luther et la Réforme protestante. L’histoire a montré où cela a conduit l’Église : querelles, divisions et finalement guerres de religions. Ne conviendrait-il pas mieux, à notre époque, de rechercher d’abord, par l’entente, l’unité de tous les chrétiens comme essaient de le faire, par exemple, les artisans de l’œcuménisme ?

Réponse : L’histoire de Luther et de tous les chrétiens qui, bien longtemps avant lui, et après, ont tenté de ramener l’Église à la Parole de Dieu, n’est effectivement pas nouvelle. L’Ancien Testament présente aussi des situations analogues où l’on peut constater que chaque fois que le Peuple de Dieu s’est écarté de sa Parole, il a connu lui aussi les querelles, les divisions, les guerres, allant même jusqu’à connaître l’humiliation dans la captivité à l’étranger (Babylone). Pourtant, c’est le désir de Dieu de voir ses enfants unis autour de lui dans la communion fraternelle, et il n’a cessé de lever au milieu de son peuple des hommes pour ramener les égarés à sa Parole, comme Jésus nous le rappelle en Matthieu 23.37 :

« Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! ».

L’histoire du christianisme ne compte-t-elle pas aussi de ces prophètes que l’on a persécutés et que l’on a même brûlés vifs avec leur Bible ? Depuis le début du XX° siècle, on cherche loyalement à oublier toutes ces erreurs du passé et à demander pardon. C’est ainsi que catholiques, protestants et orthodoxes travaillent ensemble pour s’entendre sur leurs différentes doctrines, plutôt qu’à faire ressortir les points de divergence : c’est ce qu’on appelle l’œcuménisme et il y a déjà des réalisations concrètes (la Traduction œcuménique de la Bible, par exemple, qui est un texte commun aux catholiques, protestants et orthodoxes). Mais cela dispense-t-il les responsables de l’Église Catholique de revenir aux exigences de l’enseignement de Jésus ? Certainement pas. Le Concile Vatican II a été une amorce de ce retour aux sources pures de l’Évangile. Il semble qu’actuellement, cet élan s’est brisé et que l’Église Catholique répugne à opérer une « purification » qui lui serait salutaire. Les avertissements de Jésus sont nombreux pour qui a le courage de relire l’Évangile avec sincérité :

« Ceux qui me disent Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le Royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 7.21).

Question : En quoi consiste alors cette volonté de Dieu ? Comment la distinguer de celle des hommes ? Qui devons-nous écouter finalement, et que devons-nous faire pour être sûrs de nous rapprocher de Dieu et comment répondre à son attente ? Les chrétiens de l’Église Catholique sont pourtant dans la majorité des cas des gens sincères, honnêtes et désireux de plaire à Dieu et de le servir.

Réponse : La volonté de Dieu, c’est d’abord que tous soient sauvés :

« La volonté de mon Père (dit Jésus), c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6.40).

Dieu, pour sauver les hommes, leur propose d’entrer dans son plan de Salut en Jésus. Et ce plan, Jésus l’a annoncé clairement aux hommes. Ainsi, il a dit à Nicodème (en Jean 3.3) :

« En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu ».

Malheureusement, l’Église Catholique a tout faussé en remplaçant cette nouvelle naissance par le sacrement du baptême. Trop de catholiques sont persuadés qu’ils sont réellement devenus enfants de Dieu parce qu’ils se sont conformés à un rite – avec, certes, beaucoup de sincérité ou de vérité dans la démarche – au lieu de passer par un acte volontaire et conscient de repentance (conversion) pour recevoir, en retour, par le sacrifice de Jésus, l’Amour de Dieu et la vie avec lui dans l’Esprit. C’est pour cela que le catholicisme est devenu une simple religion, comme tant d’autres, liant ses adhérents à des rites et à des hommes, au lieu de s’en remettre à l’action de l’Esprit Saint et à l’enseignement de Jésus. Aux premiers temps de l’Église, l’apôtre Paul s’est exprimé ainsi (Romains 12.2) :

« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait ».

Le catholique qui vit dans l’obéissance à son Église fait-il la volonté de Dieu ? La sincérité du coeur peut-elle suffire ? Toute la Bible nous montre un Dieu infiniment bon, certes, mais aussi infiniment juste. La Justice de Dieu ne peut donc souffrir de compromis avec la justice des hommes. Or l’Église Catholique a bel et bien substitué sa propre justice à celle du Dieu infiniment Saint et Parfait. Jésus nous demande donc de faire un choix : les ténèbres ou la lumière, l’erreur ou la vérité. On peut donc accepter l’Évangile en bloc ou le rejeter, mais on ne peut pas mélanger l’enseignement des hommes avec la Parole de Dieu. Il ne peut y avoir de demi-chrétiens, nous dit Jésus :

« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? » (Matthieu 5.13).

Question : Tout cela semble compliquer et embrouiller l’enseignement pourtant clair et juste de l’Église. Les catholiques fondent bien leur foi sur la mort de Jésus, sacrifice parfait pour le rachat de l’homme pécheur, la résurrection, notre assurance et notre espérance en la vie éternelle, et la vie avec l’Esprit Saint, don de Dieu pour éclairer les croyants durant leur séjour terrestre. Cela n’est-il pas le vrai christianisme et la vraie foi en Dieu ?

Réponse : Certainement, c’est exactement ce qu’enseigne le Nouveau Testament. On pourrait même dire, en théorie, c’est juste. Mais Dieu ne nous demande pas d’adhérer intellectuellement à une théorie religieuse, à rester dans l’abstraction. Il nous demande de placer notre confiance dans son Fils Jésus-Christ et dans sa Parole, de lui confier toute notre vie, c’est-à-dire que nous soyons prêts à prendre sa Parole et ses promesses au mot et à nous engager vis-à-vis de lui. Ainsi, si nous sommes de vrais convertis, nous ne pouvons plus faire autrement, chacun à notre place, que de témoigner aux gens du monde notre joie de connaître Dieu, et de guider, à notre tour, d’autres hommes vers la croix de Jésus. Il n’y a pas d’autres preuves que nous marchons avec l’Esprit. Toute autre démarche religieuse : rites sacramentaux, liturgies, traditions, systèmes théologiques, vie dans le renoncement ou le célibat, dogmes, obéissance à une hiérarchie religieuse, œuvres de charité, etc… peuvent se pratiquer en dehors de la vie avec Dieu et n’est pas la preuve que nous faisons sa volonté. Il faut donc être vigilant et que chacun, dès lors, ait l’honnêteté de reconsidérer sa foi en se plaçant sous l’autorité des Écritures et ce sera le commencement d’une merveilleuse aventure : celle du retour de l’enfant prodigue vers la maison de son Père (Luc 15.11-33). Et pour l’Église Catholique le retour au Christianisme !

Laissons pour conclure le dernier mot à notre Sauveur :

« C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc » (Matthieu 7.24-25).

En résumé…

  1. Jésus seul chef de l’Église
  2. Il faut annoncer la Bonne Nouvelle au moyen de la Parole de Dieu seulement
  3. On devient chrétien par une décision volontaire et on grandit spirituellement en se nourrissant chaque jour de la Parole de Dieu
  4. L’entrée dans l’Église de Jésus n’est pas un chemin facile
  5. Vivre en Église exige une soumission totale à la volonté de Dieu
  6. Face à la sainteté de Dieu, les chrétiens doivent choisir sa Lumière et sa Vérité
  7. Si on est un véritable chrétien (converti), on devient à son tour un témoin de Dieu dans le monde.

 Revêtons la robe de la Justice de Dieu – Le chemin de la conversion

Apocalypse 7.13-14 : « Et l’un des vieillards prit la parole et me dit : Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ? Je lui dis : Mon Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau« .

L’invitation de Dieu

Matthieu 22.1-14 (Parabole des noces) : « Jésus, prenant la parole, leur parla de nouveau en paraboles, et il dit : Le Royaume des Cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces; mais ils ne voulurent pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs, en disant : Dites aux conviés : Voici, j’ai préparé mon festin, mes b?ufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt, venez aux noces. Mais, sans s’inquiéter de l’invitation, ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic ; et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent. Le roi fut irrité; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville.
Alors, il dit à ses serviteurs : Les noces sont prêtes; mais les conviés n’en étaient pas dignes. Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces. Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? Cet homme eut la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs : liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus« .

Dans cette parabole, Jésus montre que Dieu convie « ceux qui étaient invités », son peuple (Israël), à la joie de son Royaume : le festin des noces. Il envoie ses serviteurs dire : « tout est prêt, venez aux noces ».
« Mais, sans s’inquiéter de l’invitation, ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic; et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent ».

Deux sortes de réactions apparaissent ici en réponse à l’invitation de Dieu à son Royaume :

  • l’indifférence : « ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic »
  • et l’hostilité : « et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent ».

Alors « le roi fut irrité; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville ». Puisqu’il est mal reçu par son propre peuple, Dieu offre son invitation au Royaume à tout le monde (monde païen) : « Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. »

« Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces« .

Cet homme représente le croyant qui se trouve assez juste pour se présenter devant Dieu avec sa propre justice et ses propres oeuvres.

Romains 10.3 : « Ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu ».

« Alors le roi dit aux serviteurs : liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
« Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus ».

Ainsi, que ce soit par indifférence, par rébellion ou par une confiance indue en sa propre justice, chaque homme porte la responsabilité entière de son propre refus du salut offert par Dieu.

Ne trouve-t-on pas toujours, dans le monde actuel, ces trois types de comportements humains face à l’invitation de Dieu au festin du Royaume, c’est-à-dire face à l’appel de l’Evangile ?

Quel homme suis-je ?

  • Un homme indifférent ? Je ne suis ni pour, ni contre Dieu. Mes occupations (travail, vie familiale, loisirs…) remplissent ma vie. Je n’ai pas de place pour Dieu.
  • Un homme hostile ? Je ne veux pas entendre parler de Dieu, ni de sa Parole, et je combats tous ceux qui en témoignent.
  • Un homme religieux ? Elevé dans un esprit de religion, je suis persuadé que ma droiture morale, ma pratique religieuse et mon engagement chrétien suffiront pour m’obtenir la Grâce de Dieu.

En fait, que je sois indifférent, hostile ou d’esprit religieux, je suis toujours un homme perdu, et je dois craindre le Jugement de Dieu.

Que dois-je faire pour être sauvé ?

Cette question est en effet celle que tout homme sincère se pose lorsqu’il réfléchit à son destin et se place devant Dieu. C’est aussi la première question qu’ont posé les gens qui écoutaient l’apôtre Pierre le jour de la Pentecôte, lorsque, rempli de l’Esprit Saint, il s’adressa à la foule dans Jérusalem en proclamant le nom de Jésus :

« Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur répondit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2.37-38).

Pierre nous donne ici, en quelques mots, la marche à suivre pour pouvoir connaître le Royaume de Dieu promis par Jésus :

  1. Repentez-vous
  2. Que chacun soit baptisé
  3. Vous recevrez le don de l’Esprit.

C’est ainsi que tout homme peut devenir chrétien. L’accès au Royaume passe donc par une démarche volontaire de repentance, ou conversion. Tout homme qui accepte de se placer devant Dieu avec humilité, en se reconnaissant pécheur, obtient son salut : il ne viendra pas en jugement après la mort corporelle, et connaîtra la vie éternelle auprès de Dieu, son Créateur et Père. De plus, il reçoit immédiatement la vie en Dieu par le don du Saint-Esprit.

« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à Celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24).

Quelle belle promesse, quelle bonne nouvelle !

Ainsi, l’appel à la repentance constitue l’essentiel du message évangélique. Mais si je n’accomplis pas cette démarche d’humilité devant Dieu, je deviens, à mon tour, l’homme « qui n’avait pas revêtu son habit de noces », quelle que soit l’importance que peuvent prendre tous les actes de dévotion que j’aurai accomplis tout au long de ma vie.

Est-il juste d’affirmer que l’appel à la repentance constitue l’essentiel du message des Évangiles ?

Pour mieux nous en convaincre, consultons les évangiles. Luc, par exemple, rapporte dès le premier chapitre de son livre cette prophétie du sacrificateur Zacharie , père de Jean-Baptiste :

« Et toi, petit enfant (Jean-Baptiste), tu seras appelé prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant la face du Seigneur, pour préparer ses voies, afin de donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés » (Luc 1.76-77).

Des années après, Jean-Baptiste lui-même, réalise cette prophétie :

« La Parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert. Et il alla dans tout le pays des environs du Jourdain, prêchant le baptême de repentance, pour la rémission des péchés » (Luc 3.2-3).

Ainsi Jean-Baptiste, en invitant ses contemporains à une démarche de repentir, les préparait à la venue du Royaume de Dieu sur terre, qui allait se réaliser avec Jésus.

Jésus paraît donc, et à son tour, commence son ministère par l’invitation au repentir, ainsi que le rapportent :

MATTHIEU (4.17) : « Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est proche »

et MARC (1.15) : « Repentez-vous, et croyez à la Bonne Nouvelle ».

Ce sont les premières paroles que les évangélistes Matthieu et Marc mettent dans la bouche de Jésus.

Dans l’évangile de JEAN, le premier enseignement que donne Jésus s’adresse à Nicodème, une personnalité juive, qui vient consulter Jésus de nuit, en cachette. À Nicodème, soucieux de plaire à Dieu, Jésus déclare :

« Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu » (Jean 3.3).

Jésus est, là aussi, extrêmement précis : la condition d’accès au Royaume de Dieu passe par une « nouvelle naissance ». Il s’agit d’une démarche de conversion, une transformation radicale de l’attitude intérieure, un changement de conduite ou de vie.

Ainsi, nous constatons qu’au début de leurs évangiles, Matthieu et Marc attirent notre attention sur l’idée du repentir et, de son côté, Jean parle de nouvelle naissance.
Et Luc ? Parle-t-il de la repentance aussi ?

Dans l’évangile de LUC, nous nous reporterons à la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples, après sa résurrection, avant d’être enlevé au ciel, lorsqu’il leur explique le sens de la mission qu’il a accomplie en venant sur terre, et le sens de leur propre et future mission :

« Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Ecritures. Et il leur dit : Ainsi, il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses » (Luc 24.45-48).

Si le repentir chez MATTHIEU, MARC, LUC et la nouvelle naissance chez JEAN, sont ainsi évoquées dans les évangiles, c’est parce qu’elles représentent le point de départ de toute démarche de foi.

Dieu désire que les hommes s’approchent de lui par le repentir. Jésus l’explique dans la parabole de la brebis perdue en concluant que, au ciel, « il y aura plus de joie pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentence » (Luc 15.7).

Le point de départ dans la vie du chrétien

Revenons à l’enseignement que donne l’apôtre Pierre dans Actes 2.38 :

« Repentez-vous,
et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ;
et vous recevrez le don du Saint-Esprit ».

Que fait de nos jours l’Église catholique de l’enseignement de celui qu’elle considère comme son premier pape ? Elle fait baptiser les enfants en bas âge, ce qui signifie qu’il ne peut y avoir d’attitude de repentance comme point de départ; supprimant toute idée de choix volontaire, de conversion chez l’individu baptisé.

Le Catéchisme de l’Église Catholique affirme que le baptisé obtient : « La rémission du péché originel et de tous les péchés personnels; la naissance à la vie nouvelle par laquelle l’homme devient fils adoptif du Père, membre du Christ, Temple du Saint-Esprit » (article 1279).

Tout ce que l’Église Catholique garantit à ses baptisés est conforme à la Parole de Dieu (Nouveau Testament), mais ne peut pas se réaliser, parce que l’enfant qui est baptisé n’est pas conscient de ce qui se passe le jour de son baptême.

Pour remédier à cet inconvénient, on a institué la « Profession de Foi », que l’on a aussi appelé « le renouvellement des promesses du baptême » (à l’âge de 13 ans environ). L’Église elle-même ne reconnaît pas cette démarche comme un sacrement. Cette étape dans l’initiation religieuse du jeune catholique ne figure d’ailleurs pas dans le Catéchisme de l’Église Catholique (édition 1992).

L’étape suivante pour le jeune chrétien catholique est le sacrement de Confirmation (aux environs de 16 ans). Selon le Catéchisme de l’Église Catholique,

« la Confirmation parfait la grâce baptismale; elle est le sacrement qui donne l’Esprit Saint (…) » (art. 1316), « l’effet du sacrement de Confirmation est l’effusion plénière de l’Esprit-Saint, comme elle fut accordée jadis aux apôtres au jour de la Pentecôte » (art. 1302).

La difficulté avec le sacrement de Confirmation, est qu’il ne se rencontre pas dans l’enseignement de Jésus, ni de ses apôtres. On ne sait pas où et comment ce sacrement fut institué, et il ne fut déclaré sacrement qu’au moyen-âge.

Dans Jean 3.8, lorsqu’il parle de la nouvelle naissance à Nicodème, Jésus explique ainsi la venue de l’Esprit Saint sur l’homme qui se convertit :

« Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit« .

On est ici loin du rite catholique du sacrement de Confirmation, validé par l’onction du Saint-Chrême, et l’imposition des mains de l’évêque ou son représentant. En fait, la repentance conduit véritablement à une nouvelle naissance. Si l’on se place en toute sincérité sous la croix de Jésus en demandant le pardon de ses péchés, on obtient par le sacrifice du Christ :

  1. L’assurance réelle du pardon,
  2. L’amour du Père par la vie dans l’Esprit,
  3. Et on entre déjà dans le Royaume de Dieu pendant son séjour terrestre. On ne craint plus la mort corporelle, parce que Jésus nous a promis après celle-ci de ne pas passer en jugement, et de vivre éternellement auprès de Dieu.

« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à Celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24).

Tout cela nous est garanti par Dieu, et non par des hommes. Chacun peut le trouver dans la Bible et l’expérimenter gratuitement !

« Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut prenne de l’eau de la vie, gratuitement » (Apocalypse 22.17).

Confrontation de l’initiation chrétienne selon les rites de l’Église Catholique avec l’enseignement de Jésus.

À la question « Que dois-je faire pour être sauvé ? », Jésus répond avec précision dans la célèbre parabole « le fils prodigue », ou « le fils perdu et retrouvé » (Luc 15.11-32). A tout homme qui cherche sincèrement Dieu, Jésus donne ici clairement la marche à suivre :

  1. Se reconnaître pécheur (se rendre compte qu’on est loin de Dieu).
    C’est l’attitude du fils prodigue qui « étant rentré en lui-même » (Luc 15.17) se dit : « Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi » (Luc 15.18). Cette première attitude de retour sur sa vie est une attitude de repentir, de reconnaissance de son état de péché.
     
  2. Prendre la décision de retourner vers Dieu.
    « Et il se leva, et alla vers son père » (Luc 15.20). C’est la deuxième étape. Après avoir pris conscience de notre éloignement de Dieu, on doit se mettre en route, pour se diriger vers le Père, pour aller s’expliquer avec lui. C’est un moment de décision.
     
  3. Recevoir l’amour de Dieu qui nous accueille.
    « Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa » (Luc 15.20). La conséquence immédiate de cette décision de retour, c’est l’accueil ému du père qui court vers le fils et l’embrasse. L’homme qui se repent reçoit, sans attendre, le témoignage de l’amour de Dieu dans son cœur.
     
  4. Demander pardon à Dieu pour nos péchés.
    « Le fils lui dit : mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils » (Luc 15.21). Le fils s’humilie devant le père et n’ose plus croire qu’il est encore digne d’être considéré comme son enfant.
    « Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe et l’en revêtez » (Luc 15.22). Le fils est revêtu d’une belle robe et l’on organise un festin en son honneur.
    « Mangeons et réjouissons-nous; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé » (Luc 15.24). Le fils ne vit plus, désormais, séparé du père et dans un état de péché, mais il est avec le père et « ils commencèrent à se réjouir » (Luc 15.24).

Ainsi, tout homme qui accepte de passer par le repentir et la conversion, se trouve revêtu de la robe et entre dans la joie de la vie avec Dieu (don de l’Esprit-Saint), et il est déjà passé de la mort à la vie ! Mais ce ne peut pas être un baptême d’enfant qui pourra remplacer cette démarche de conversion. Écoutons encore les recommandations que l’apôtre Pierre donnait aux chrétiens des premiers temps dans sa deuxième lettre (3.9) :

« Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance« .

En conclusion de cette réflexion sur la repentance, relisons aussi la dernière page de la Bible. Jean nous révèle dans son livre de l’Apocalypse les dernières paroles qu’il a reçues de Jésus par l’Esprit-Saint :

« Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son oeuvre. Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leur robe, afin d’avoir droit à l’arbre de Vie et d’entrer par les portes dans la ville ! » (Apocalypse 22.12-14).

Des hommes assurent que l’on peut être sauvé parce qu’on a accompli un rite sacramentel sur le corps d’un petit enfant, et Jésus, de son côté, nous a demandé un acte de conversion. Qui faut-il suivre ? Que faut-il croire ? Reprenons tout simplement à notre compte les paroles des apôtres en présence du sanhédrin et du souverain sacrificateur qui leur défendaient d’enseigner au nom de Jésus :

« Pierre et les apôtres répondirent : il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5.29).

Et plus loin : « Nous sommes témoins de ces choses (le Salut par le sacrifice de Jésus), de même que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent » (Actes 5.32).


 Le sacrement de l’eucharistie

La cène est le dernier souper que Jésus fit avec ses apôtres, la veille de sa passion. A la fin du repas, il institua le mémorial de sa mort sous les deux espèces : le pain rompu, symbolisant son corps brisé, et la coupe, représentant son sang répandu. Les disciples observèrent fidèlement sa dernière recommandation (« Faites ceci en mémoire de moi », Luc 22.19) et les chrétiens de tous les temps ont suivi les instructions données dans les Ecritures.

Le livre des Actes des Apôtres nous fait voir l’importance que les premiers chrétiens attachaient à ce mémorial : « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières » (Actes 2.42).

Pour ces premiers chrétiens, « rompre le pain », c’était prendre le « repas du Seigneur » (1 Corinthiens 11.20).

De ce mémorial que Jésus avait institué avant sa passion, on a glissé progressivement, dans l’Église Catholique, vers l’établissement d’un rituel qui est devenu le moment le plus important de la messe : le sacrement de l’Eucharistie.

L’article 1411 du Catéchisme de l’Église Catholique l’explique ainsi : « Seuls les prêtres validement ordonnés peuvent présider l’Eucharistie et consacrer le pain et le vin pour qu’ils deviennent le Corps et le Sang du Seigneur« .

L’article 1413 ajoute : « Par la consécration s’opère la transsubstantiation du pain et du vin le Christ lui-même vivant et glorieux, est présent de manière vraie, réelle et substantielle, son Corps et son Sang, avec son âme et sa divinité« .

Le rôle du prêtre

« Seuls les prêtres peuvent consacrer le pain et le vin pour qu’ils deviennent le Corps et le Sang du Seigneur ».

Ici, l’Église Catholique s’approprie tout simplement un « pouvoir » : celui de consacrer le pain et le vin, puisque ce sont ces prêtres

« validement ordonnés »

c’est-à-dire reconnus par Elle, qui seuls peuvent présider l’Eucharistie (cf. art. 1411 ci-dessus).

Or, dans le Nouveau Testament, il n’est pas fait mention de prêtres. L’Ancien Testament avait ses sacrificateurs (lignée d’Aaron), mais leur rôle avait été défini par Dieu lui-même, dans la Loi (principalement le Lévitique) donnée à Moïse.

Ni Jésus, ni les auteurs inspirés par l’Esprit Saint dans le Nouveau Testament ne parlent d’établir des hommes prêtres. Par contre, on y trouve des pasteurs, dont le ministère consistait à conduire les âmes, à veiller sur le troupeau selon la grâce de Dieu et par la puissance du Saint-Esprit.

La transsubstantiation

Par la consécration du pain et du vin s’opère le changement de toute la substance du pain en la substance du Corps du Christ notre Seigneur et de toute la substance du vin en la substance de son sang ; ce changement l’Église Catholique l’a justement et exactement appelé transsubstantiation » (Art. 1376 du Catéchisme).

Cette doctrine de la transsubstantiation fut rendue officielle en 1215 par le quatrième Concile de Latran, confirmée par le Concile de Trente au XVI° siècle, mais ne fut pas retiré lors du récent concile Vatican II. Elle est toujours enseignée dans le Catéchisme de l’Église Catholique, édition 1992. De plus, dans les rassemblements œcuméniques, elle représente toujours un sujet de divergence, comme ce fut le cas notamment en 1979, lors de la commission mixte Catholique Romaine-Evangélique Luthérienne

« le Repas du Seigneur » (Article 53).

Pour mieux comprendre jusqu’où cette doctrine a entraîné l’Église Catholique, il faut d’abord la confronter au récit que font les Écritures du dernier repas du Seigneur. Voici celui que donne Paul dans sa première épître aux Corinthiens (11.23-26) :

« Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la Nouvelle Alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne ».

Par deux fois, Jésus dit : « faites ceci en mémoire de moi« . Ces mots indiquent sans ambiguïté le sens mémorial que Jésus a voulu donner à ses paroles et à ses gestes. De même, en précisant : « Cette coupe est la Nouvelle Alliance en mon sang », il montrait que, désormais, son sang répandu pour nous sur la croix rétablissait la relation perdue entre l’homme et son Créateur et, du même coup, remplaçait l’ancienne alliance que Dieu avait conclue avec Israël.

Ainsi, il y avait dans le geste de la « fraction du pain », le même sens mémorial que dans la Pâque juive. Ce n’est que tardivement que la notion de transsubstantiation sera amenée par l’Église Catholique, conférant ainsi un rôle central au prêtre dont la présence devenait indispensable pour garantir la validité de la consécration du pain et du vin. Nulle part dans le Nouveau Testament, on ne peut lire que Jésus a donné un « pouvoir » à ses disciples, permettant de rendre réelle sa présence au moyen d’un rite de consécration, pas plus que les apôtres eux-mêmes auraient, à leur tour, transmis ce « pouvoir » à leurs successeurs.

Par contre, Jésus a laissé une parole bien réconfortante à tout homme qui choisit de le suivre comme l’ont fait les disciples :

« Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28.20).

Le culte d’adoration de l’hostie

Puisque, selon la doctrine catholique, le Seigneur accorde le don de sa présence eucharistique aussi longtemps que demeurent les espèces du pain et du vin, l’Église peut donc rendre un culte d’adoration à l’hostie en dehors de la liturgie de la Messe.

L’article 1378 du Catéchisme romain l’exprime en ces termes :

« L’Église Catholique a rendu, et continue de rendre, ce culte d’adoration qui est dû au sacrement de l’Eucharistie, non seulement durant la Messe, mais aussi en dehors de sa célébration : en conservant avec le plus grand soin les hosties consacrées, en les présentant aux fidèles pour qu’ils les vénèrent avec solennité, en les portant en procession« .

D’autres précisions concernant ce culte de l’hostie sont données dans l’article 1418 :

« Puisque le Christ lui-même est présent dans le sacrement de l’autel, il faut l’honorer d’un culte d’adoration. La visite au Très Saint Sacrement est une preuve de gratitude, un signe d’amour et un devoir d’adoration envers le Christ, notre Seigneur ».

À ces prescriptions émanant des responsables de l’Église Catholique, on ne peut répondre que par les paroles même de Jésus, lorsqu’il reprochait aux pharisiens d’annuler la Parole de Dieu au profit de leur tradition :

« C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes » (Matthieu 15.7).

Ce culte de l’hostie, présence dans le Tabernacle ou adoration devant l’ostensoir, ne repose sur aucun fondement biblique. De plus, ce culte et la pompe liturgique dont il est souvent entouré, représente un réel danger pour ceux qui le pratiquent, parce qu’il revêt un caractère de pratique magique, occulte, l’hostie consacrée devant contenir en elle-même la « présence réelle du Christ ».

C’est trahir Jésus que de faire croire aux membres d’une église qu’un homme, prêtre ou évêque, détient de l’Esprit Saint le pouvoir de faire rendre présent Jésus-Christ dans une hostie en accomplissant des rites de consécration.

En conclusion, souvenons-nous de ce que Jésus a dit à la Samaritaine dans l’évangile de Jean (4.23) :

« L’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande ».

Nous devons donc nous approcher de Dieu, non pas au moyen de rites religieux inventés par des hommes, mais par Jésus, notre bien-aimé Sauveur, comme nous le rappelle cet extrait de l’épître aux Hébreux (10.19-22) :

« Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure ».


 Le culte à la Vierge Marie

Il n’y a aucune trace de culte à Marie dans le Nouveau Testament. Ce culte commence à prendre de l’importance à partir du V° siècle, puis se développera pendant tout le moyen-âge, pour atteindre finalement son apogée aux XIX° et XX° siècles, en raison des apparitions et miracles.

Le développement de ce culte à Marie a amené l’Église Catholique à proclamer deux dogmes importants :

1 – L’Immaculée Conception

« Au long des siècles, l’Église a pris conscience que Marie, « comblée de grâce » par Dieu (Luc 1.28), avait été rachetée dès sa conception. C’est ce que confesse le dogme de l’Immaculée Conception, proclamé en 1854 par le pape Pie IX : la Bienheureuse Vierge Marie a été au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du* péché originel » (Catéchisme Catholique, art; 491).

2 – L’Assomption

« La Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers (…) » (Catéchisme Catholique, art. 966).

Le dogme de l’Assomption fut proclamé par le pape Pie XII en Novembre 1950.

Enfin, selon le Concile Vatican II, « L’Église invoque le Bienheureuse Vierge Marie sous les titres d’Avocate, de Secours, d’Auxiliatrice, de Médiatrice (…) » (Constitution Dogmatique « Lumen gentium », chapitre 7).

Marie dans l’Évangile

Jésus et les auteurs inspirés du Nouveau Testament sont-ils à l’origine de ces croyances de l’Église Catholique sur ce rôle de « Médiatrice » attribué à la Vierge ?

Les quatre évangiles restent finalement très discrets sur Marie. En tous cas, pas une seule fois Jésus n’a exalté publiquement sa mère comme étant supérieure aux autres. Ainsi Matthieu rapporte :

« Comme Jésus s’adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler. Quelqu’un lui dit : voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait : Qui sont ma mère, et qui sont mes frères ? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, ma soeur et ma mère » (Matthieu 12.46-50).

Luc, de son côté, dit ceci :

« Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui t’a porté ! Heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! Et il répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu, et qui la gardent ! » (Luc 11.27-28).

« Heureux le sein qui t’a porté ! Heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! ». Ces paroles prononcées par la femme qui écoutait Jésus parler, sont proches du lyrisme de nombreux cantiques chantés en l’honneur de Marie. Cependant, Jésus coupe court à cette belle envolée lyrique et nous ramène à l’essentiel : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu, et qui la gardent ! ».

Le Nouveau Testament n’enseigne pas non plus, comme le fait le Catéchisme romain (art. 969) :

« Par son intercession répétée, elle (Marie) continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel« .

Le seul don qui nous assure le salut éternel est le sang de Jésus, répandu pour le rachat des péchés des hommes. C’est uniquement en acceptant de nous repentir et en croyant à la Parole de Jésus que nous pouvons connaître la vie avec Dieu. Il n’est donc pas nécessaire d’y ajouter des prières à Marie, comme l’enseigne l’Église Catholique. De toute façon, l’apôtre Paul affirme solennellement que Jésus est le seul Médiateur :

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Timothée 2.5-6).

« Il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Pierre, dans Actes 4.12).

La prière à Marie, enseignement de l’Église Catholique

Elle comprend :

  1. Deux parties tirées de l’évangile de Luc : « Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous » (citation de Luc 1.28) et « Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni » (citation de Luc 1.42).
  2. Un ajout du XV° siècle : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen ».

« Mère de Dieu »

Le titre « Mère de Dieu » (concile d’Ephèse, en 431) pour invoquer Marie n’est pas justifié, parce que Marie était une simple créature de Dieu, même si elle a connu le merveilleux privilège de mettre au monde Jésus, Fils de Dieu. Cette expression n’honore pas non plus Marie, qui, elle-même, se disait être, en toute humilité, « la servante du Seigneur » (Luc 1.38), et considérait Dieu comme son Sauveur (Luc 1.47 : « Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur »).

« Priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort »

Certainement, tout homme est pécheur. Mais si nous nous sommes repentis, nous avons reçu le pardon de Dieu et la vie dans l’Esprit Saint. Pourquoi alors demander à Marie d’intercéder en notre faveur ? Croyons-nous, oui ou non, à cette promesse que Jésus nous a faite :

« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24).

La prière à Dieu, enseignement de Jésus

En réalité, Jésus nous a laissé un bel enseignement sur la prière. Relisons Matthieu (6.9-13) :

« Voici donc comment vous devez prier : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal. Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. Amen. »

Si cela était vraiment la volonté de Dieu que nous adressions des prières à Marie, Jésus nous l’aurait recommandé. À la rigueur, les apôtres, parlant sous l’inspiration de l’Esprit Saint dans le Nouveau Testament, nous l’auraient indiqué. Or, il n’en est rien. De plus, on sait très bien que les prières et les cultes à Marie ne furent pratiqués dans l’Église que tardivement.

Le chapelet et le Rosaire

Dans Matthieu (6.7-8), nous lisons :

« En priant (c’est Jésus qui parle), ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez ».

Il s’agit là d’une recommandation de Jésus pour nos prières. Jésus précise bien : « ne multipliez pas de vaines paroles ». Réciter un chapelet consiste à répéter 50 fois la prière à Marie, et un rosaire 150 fois cette prière. Pourquoi enseigner et encourager les fidèles à de telles prières routinières ? Les personnes qui les récitent y mettent peut-être tout leur coeur, mais nous sommes ici loin des recommandations de Jésus.

Une fois de plus, on est obligé de constater que, sous couvert de Sainte Tradition, les responsables de l’Église Catholique ont éloigné leurs fidèles de l’Evangile.

Les apparitions de la Vierge et les miracles

Aux XIX° et XX° siècles, les apparitions de la Vierge se sont multipliées, confortant ainsi l’Église Catholique dans sa pratique des cultes à Marie. Les lieux de pélerinage sont nombreux, et l’Église ponctue l’année liturgique par de nombreuses fêtes mariales : l’Immaculée Conception, l’Annonciation, l’Assomption…

Durant certaines apparitions, la Vierge a délivré des messages qui sont de véritables révélations pour l’Église de notre temps. On ne peut malheureusement pas accepter ces révélations, parce que Jésus a lui-même donné ses propres révélations sur les derniers temps :

  • de vive voix, comme dans tout le chapitre 24 de l’évangile de Matthieu sur l’annonce de la fin des temps, par exemple, ou
  • par l’Esprit Saint, dans les autres écrits du Nouveau Testament, et en particulier dans l’Apocalypse de Jean.

Le dernier chapitre du livre de l’Apocalypse est à ce sujet extrêmement précis et sévère à l’égard de la Révélation divine, ainsi qu’on peut le lire aux versets 18 et 19 :

« Je le déclare (c’est Jésus qui parle) à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, et des choses qui sont écrites dans ce livre ».

Il n’est donc pas possible d’ajouter une autre révélation à celle de notre Seigneur.

Comment expliquer alors ces incontestables phénomènes d’apparitions et de miracles ? Là, encore, seul Jésus peut nous donner la réponse :

« Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; il feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. Voici, je vous l’ai annoncé d’avance » (Matthieu 24.24-25, dans le discours de la fin des temps cité ci-dessus).

De plus, Paul affirme aussi dans sa deuxième lettre aux Corinthiens (11.14) que : « Satan lui-même se déguise en ange de lumière« .

Il nous faut donc, concernant le domaine des apparitions et des miracles, agir avec la plus grande circonspection. Mais nous ne pourrons jamais nous égarer si nous écoutons et suivons notre Sauveur, Jésus, parce qu’il est : « le chemin, la vérité et la vie », « Nul ne vient au Père que par moi » ajoute-t-il (Jean 14.6).

En conclusion…

Tout chrétien respecte l’enseignement de la Bible au sujet de Marie, et la considère à sa juste place. Par la grâce de Dieu, elle était vierge jusqu’à la naissance de Jésus, qui a été conçu miraculeusement par l’Esprit, ainsi que l’atteste Matthieu (1.25) :

« Mais il (Joseph) ne la connut point jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus ».

Après l’Ascension, on la trouve en compagnie des apôtres pour prier :

« Tous d’un commun accord, persévéraient dans la prière, avec les femmes et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus » (Actes 1.14).


 L’Église Catholique et l’enseignement de Jésus

De la Pentecôte à la proclamation de l’infaillibilité du Pape

Pour comprendre le chemin parcouru par l’Église depuis le jour de la Pentecôte au premier siècle, jusqu’à la proclamation par le Concile Vatican I, en 1870, du dogme de l’infaillibilité du pape, un rapide survol de l’histoire de l’Église est nécessaire.

Les débuts de l’Église

Période de fidélité à Jésus et à sa Parole. Jésus construit son Église :

« Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés » (Actes 2.47).

Les trois premiers siècles du christianisme se présentent principalement comme une période de lutte : l’Église doit faire face aux persécutions et aux premières hérésies. Pendant cette période, le Seigneur a merveilleusement manifesté sa présence au milieu des siens. L’Église de Rome, « Fondée et constituée par les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul » (Irénée, « Contre les hérésies »), est déjà reconnue comme un haut lieu de la tradition apostolique.

La domination de Rome

Le personnage du pape prend de plus en plus d’importance, et on mêle la Tradition à la Parole de Dieu. Jésus avait connu la même situation en son temps, face aux docteurs d’Israël et à leurs traditions :

« Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse » (Matthieu 23.2)

« Vous annulez ainsi la Parole de Dieu au profit de votre tradition » (Matthieu 15.6)

Jusqu’en 313, l’Église se composait d’adhérents librement convaincus. Avec l’empereur Constantin le Grand, à partir de 313, le christianisme est reconnu dans tout l’empire romain. L’Église se développe rapidement et devient progressivement une Église de multitude. Au V° siècle encore, on reconnaît l’autorité « apostolique » de plusieurs églises : Jérusalem, Antioche, Alexandrie, Rome et Constantinople. Cependant, l’autorité du patriarche de Rome est de plus en plus reconnue par les autres. Les évêques de Rome, revendiquant la succession de l’apôtre Pierre, se font appeler « Papes » (pères), en référence à l’évangile de Matthieu (16.18-19) : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église (…) ; je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux (…) ».

Progressivement se met en place une Église Catholique que nous connaissons bien au XX° siècle : d’un côté, une structure cléricale qui ira en se hiérarchisant de plus en plus, avec à sa tête le commandement suprême du pape à Rome, d’un autre côté la multitude des « fidèles » ou laïcs qui se composera d’adhérents pour la plupart baptisés enfants et dont beaucoup seront peu instruits de l’Évangile.

Pendant tout le moyen-âge, la puissance de l’Église Catholique et de l’autorité papale vont se développer considérablement. Toute la vie politique, artistique, littéraire, intellectuelle gravite autour de l’Église Romaine et de son représentant, le pape.

Parallèlement, l’Église va s’écarter de plus en plus de la Parole de Dieu en laissant se développer des fausses doctrines, telles : la transsubstantiation, le purgatoire, les indulgences, le culte des Saints et à Marie… Les fidèles ignorent la Bible, les cultes en latin réduisent leur participation à la prière, et la superstition se développe. La puissance papale atteindra son apogée avec l’Inquisition (tribunal de l’Église pour la détection et la punition des hérétiques).

Vers l’infaillibilité de l’Église Catholique

Rome et sa puissance confrontées à la Parole de Dieu par les partisans d’un retour aux sources de l’Évangile. Jésus a mis en garde par son Esprit, dans l’Apocalypse, ceux qui se détourneraient de lui :

« Repens-toi donc; sinon, je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai avec l’épée de ma bouche » (Apocalypse 2.16).

« Car la Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelle; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. Nulle créature n’est cachée devant lui (Dieu), mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte » (Hébreux 4.12-13).

Les abus et les libertés que prend l’Église Catholique par rapport à l’Évangile vont conduire durant les siècles suivants à une succession de réactions en chaîne :

  • Luther et la Réforme Protestante veulent ramener l’Église Catholique à l’Évangile ; celle-ci riposte avec le Concile de Trente, par lequel elle maintient sa position doctrinale et interdit la lecture de la Bible en langue vulgaire sans autorisation spéciale.
  • Les partisans du retour à l’Évangile susciteront alors de nombreux mouvements de réveil et seront à l’origine d’une diffusion de plus en plus importante de la Bible en dehors de l’Église Catholique. Finalement, en 1870, la déclaration de l' »infaillibilité papale » au Concile Vatican I enlèvera tout espoir de voir l’Église Catholique revenir à l’Évangile en renonçant à ses doctrines ; et lors du Concile Vatican II, celle-ci ne reniera malheureusement pas non plus les positions doctrinales des conciles de Trente et Vatican I.

L’Église Catholique infaillible

1°) L’Église Catholique héritière directe de Pierre et des apôtres

Selon son propre enseignement, l’Église Catholique est l’héritière authentique de l’Église primitive, les papes étant les successeurs directs de l’apôtre Pierre, et les évêques les successeurs des autres apôtres de Jésus. Le Catéchisme de l’Église Catholique justifie cette succession apostolique à l’article 869 :

« L’Église est apostolique : elle est bâtie sur des assises durables : les 12 Apôtres de l’Agneau (Apocalypse 21.14) ; elle est indestructible ; elle est infailliblement tenue dans la vérité : le Christ la gouverne par Pierre et les autres apôtres, présents en leurs successeurs, le Pape et le collège des évêques« .

2°) Le pape, autorité suprême

Le pape (père) est l’autorité suprême de l’Église Catholique :

« Le pape jouit, par instruction divine, du pouvoir suprême, plénier, immédiat, universel pour la charge des âmes » (art. 937 du Catéchisme de l’Église Catholique).

Notre Seigneur Jésus-Christ est d’un avis bien différent lorsqu’il affirme :

« N’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. » (Matthieu 23.9)

3°) L’infaillibilité du pape

En 1870, le Concile Vatican I a défini le dogme de l’infaillibilité pontificale en ces termes : « L’évêque de Rome possède, en tant que successeur de Saint Pierre, en sa qualité de chef suprême de l’Église, le Magistère suprême infaillible« . Ce dogme a été ensuite confirmé par le Concile Vatican II, dans la constitution dogmatique « Lumen gentium » sur l’Église, en date du 21 Novembre 1964.

Pierre, premier pape ? L’apôtre Pierre n’a jamais revendiqué pour lui-même une autorité telle que celle revendiquée par les papes. La lecture de sa première lettre, au chapitre 5, versets 1 à 3, est à ce sujet bien utile :

« Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominants sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau« .

4°) L’obéissance demandée aux fidèles de l’Église Catholique

L’Église Catholique demande à ses fidèles de se soumettre « dans l’obéissance de la foi » à leurs conducteurs spirituels, comme l’indique le Catéchisme de l’Église Catholique à l’article 891 :

« Lorsque, par son magistère suprême, l’Église propose quelque chose à croire comme étant révélé par Dieu et comme enseignement du Christ, il faut adhérer dans l’obéissance de la foi à de telles définitions. Cette infaillibilité s’étend aussi loin que le dépôt lui-même de la Révélation divine ».

Quelle part laisse-t-on alors à Jésus et à l’action du Saint-Esprit dans une telle Église ? L’Église Catholique est-elle, dans ces conditions, l’Église de Jésus ou celle des hommes ? Jésus a interpellé les chefs religieux de son temps en ces termes : « Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse » (Matthieu 23.2), indiquant par là qu’ils se chargeaient eux-mêmes d’expliquer la Loi transmise par Dieu à Moïse. 2000 ans après, ne peut-on pas constater que nous en sommes arrivés au même point ? Le Magistère de l’Église Catholique, avec son infaillibilité, ne s’est-il pas « assis dans la chaire » de Jésus ?

5°) L’Église Catholique seule responsable de l’interprétation des Ecritures

Enfin l’Église Catholique affirme être aussi la seule à pouvoir interpréter de manière juste les Saintes Écritures :

« La charge d’interpréter authentiquement la Parole de Dieu a été confiée au seul Magistère de l’Église, au Pape et aux évêques en communion avec lui » (Catéchisme de l’Église Catholique, art. 100).

Lorsque l’on considère tous les ajouts faits à la Parole de Dieu par les responsables de l’Église Catholique, on ne peut s’empêcher de penser à cette mise en garde que Jésus a faite aux docteurs de la Loi, à son époque :

« Malheur à vous, docteurs de la Loi ! Parce que vous avez enlevé la clef de la science ; vous n’êtes pas entrés vous-mêmes et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient » (Luc 11.52).


 La vraie vie avec Dieu – ou Catéchisme de Jésus-Christ

Le vrai baptême et la vraie confirmation

« Jésus répondit (à Nicodème) : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. » (Jean 3.5-8)

« Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus se tenant debout, il s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. » (Jean 7.37-39)

Le vrai culte

« Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. » (Jean 4.23-24)

Le véritable appel

« Nul ne peut venir à moi, dit Jésus, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu. Ainsi, quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à moi. » (Jean 6.44-45)

Le véritable disciple

« Si quelqu’un me sert (dit Jésus), qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. » (Jean 12.26)

La véritable tradition

« Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement ». (Hébreux 13.8)

En conclusion…

Il ne faudrait pas croire que l’Église Catholique n’a jamais manifesté la volonté d’une « purification » et d’un retour à la source pure de l’Évangile. Nombreux furent ses prophètes qui, comme Monseigneur Strossmayer, évêque de Bosnie, au Concile Vatican I, ont courageusement élevé leur voix pour demander le retour à l’autorité de la Bible :

« Retournons à l’enseignement des apôtres, demanda-t-il, puisqu’en dehors de cela, nous n’avons qu’erreurs, ténèbres et fausses traditions. Mettons à profit notre raison et notre intelligence pour prendre les apôtres et les prophètes comme nos maîtres infaillibles en ce qui concerne la question des questions : « Que dois-je faire pour être sauvé ? ». Lorsque cela sera acquis, nous aurons établi le fondement ferme et inébranlable de notre système dogmatique sur le roc durable et incorruptible des Saintes Écritures divinement inspirées. (…) Arrêtez-vous, vénérables frères, sur cette pente odieuse et ridicule. Sauvez l’Église du désastre qui la menace, demandant aux Saintes Écritures seules la règle de foi que nous devons croire et professer ».
(Cité par A. Kuen, dans « Je bâtirai mon Église », éd. Emmaüs, page 337).

Ne perdons jamais l’espoir de voir des fidèles et des responsables de l’Église Catholique revenir de tout leur coeur à la Parole de Dieu ; mais, à ce moment-là, se posera la grande question : faut-il obéir à la Parole de Dieu, ou à une Institution humaine ?

Laissons aux psalmistes de la Bible le dernier mot :

« J’écouterai ce que dit Dieu, l’Eternel ; car il parle de paix à son peuple et à ses fidèles, pourvu qu’ils ne retombent pas dans la folie. Oui, son salut est près de ceux qui le craignent, afin que la gloire habite dans notre pays ». (Psaume 85.9-10)

« Car il est notre Dieu, et nous sommes le peuple de son pâturage, le troupeau que sa main conduit… Oh ! Si vous pouviez écouter aujourd’hui sa voix ! » (Psaume 95.7)

 Nécessité de s’ouvrir à la Parole de Dieu

La Bible entière contient tout le plan de Dieu pour le salut des hommes. L’Ancien Testament et le Nouveau Testament forment un tout qui nous révèle Dieu, notre Père, Jésus, notre Sauveur, et l’Esprit Saint, notre Consolateur. Mais Jésus lui-même est au centre de toutes les Ecritures. C’est ce qu’il affirme dans l’évangile de Luc (24.44-47) :

« C’est là ce que je vous disais (il s’adresse aux apôtres après la résurrection), lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, dans les Prophètes, et dans les Psaumes. Alors, il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les écritures. Et il leur dit : Ainsi, il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem ».

Puisque Jésus dit lui-même que la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes contiennent « tout ce qui est écrit » de Lui, nous ne devons pas négliger de prendre en compte la Bible dans sa totalité : Ancien et Nouveau Testament. En lisant quotidiennement, et d’un coeur sincère, la Parole de Dieu, nous bénéficions, petit à petit, de l’assistance du Saint-Esprit, et nous commençons à grandir dans notre foi :

« Il (Jésus) dit encore : Il en est du Royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît, sans qu’il sache comment. La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi; et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là ». (Marc 4.26-29)

Tant que nous ne vivons pas avec l’Esprit Saint, nous ne pouvons connaître Dieu que par notre raison, notre compréhension humaine, c’est-à-dire d’une manière insuffisante. Notre foi cherche à s’appuyer sur des raisonnements, des déductions, des preuves, sans jamais connaître une satisfaction totale. Il nous devient alors difficile d’accepter les Ecritures dans leur totalité, sans chercher à y mêler des explications humaines, telles : l’historicité, la philosophie, la sociologie… et bien d’autres « sciences » humaines. L’homme qui s’appuie sur sa sagesse et son intelligence ne connaîtra jamais Dieu. Dieu n’a rien à donner à celui qui croit tout connaître. Nous ne pouvons pas soumettre la Bible à notre propre interprétation, nous devons la recevoir comme une Parole de Vérité. C’est l’homme qui, dans son orgueil, ajoute ou retire à la Parole de Dieu pour en donner sa propre explication.

En fait, le seul point de départ possible est une soumission sans restriction à la Parole de Dieu comme étant la seule Vérité, et dans sa totalité.


Toute Écriture est inspirée de Dieu (2 Timothée 3.16)

L’enseignement des apôtres est directement inspiré par l’Esprit Saint. L’apôtre Paul l’explique ainsi dans sa première lettre aux Corinthiens (2.12-13) :

« Or, nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles ».

Si nous acceptons, en toute humilité, de nous soumettre à la Parole de Dieu, nous nous détachons progressivement de tout un fatras de connaissances et de croyances humaines, qui nous séparaient de notre Créateur. Alors commence une nouvelle vie dans la liberté de Dieu, véritable libération de tous les esclavages que la société humaine sécrète pour l’homme.

« Si vous demeurez dans ma Parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8.31-32).

C’est un réel détachement du monde, mais pas le refuge dans un univers utopique, car le chrétien garde une vie bien enracinée dans la société. Tout en vivant comme les autres hommes, il garde les yeux et le cœur tournés vers Dieu, son Créateur et son Sauveur, en se nourrissant de sa Parole.

« Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole vivante et permanente de Dieu« . (1 Pierre 1.23)


 Jésus seul chemin pour retrouver Dieu

[Jésus seul chemin pour retrouver Dieu]

 Christianisme authentique

[Christianisme authentique]

 Conclusion

Il me semble important et juste d’apporter en conclusion mon propre témoignage.

Je suis né et j’ai vécu pendant plus de 40 ans dans un contexte religieux teinté de pur catholicisme. J’ai aimé ce qu’on m’a enseigné et fait pratiquer, je m’y suis attaché au point de le transmettre à d’autres jeunes.

J’ai cherché le Seigneur de tout mon cœur et désiré le servir loyalement. Comme tant de catholiques pratiquants, je me suis sans cesse remis en question et essayé de grandir dans ma foi. Cependant, il me faut reconnaître qu’à un moment de ma vie s’est posée une question déterminante : la Bible est-elle, oui ou non, la Parole de Dieu ? Si oui, pourquoi est-elle en contradiction flagrante avec l’enseignement de l’Église Catholique ?

En choisissant la Bible et en acceptant en toute humilité de me placer sous son autorité, c’est-à-dire sous la seule autorité de la Parole de Dieu, j’ai fait le premier pas véritable en direction de mon Créateur. La repentance m’a ensuite placé dans les bras de Celui que je pouvais désormais appeler d’une manière véritable : mon Père.

Dès lors, je n’ai plus d’autre but dans la vie que de servir Jésus, mon Sauveur et mon Maître. Parce que j’ai obéi à la Parole divine, Dieu m’a fait connaître son Amour et la vie dans l’Esprit Saint n’est plus pour moi un simple concept religieux. A ceux qui en m’entendant parler ainsi expriment leur scepticisme en me disant que j’ai vécu une « expérience » (?), je réponds de toutes mes forces que je possède désormais une foi vivante en un Dieu vivant.

« Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (1 Corinthiens 2.2).

Bernard PRUNNEAUX

Marie, mère de Jésus – 1

Le site québécois, petit frère d’un site californien, termine son étude de quatre pages par cette phrase révélatrice:

« La vénération des catholiques pour Marie prend donc racine dans la Parole de Dieu ».
(La Bienheureuse Vierge Marie, page 4).

Nous aurons d’ailleurs l’occasion de réfuter cette étude assez superficielle dans la deuxième partie de notre très long exposé.

Tout d’abord, il est honnête malgré tout, de signaler que ces sites n’ont pas toujours l’aval du catholicisme officiel. Par contre, nous disposons d’un ouvrage capital portant l’imprimatur officiel de feu l’Archevêque de Lyon (Albert Decourtray) en date du 15 mai 1986. Nous ferons abondamment usage de cet ouvrage sacrilège écrit par Alphonse de Liguori, le saint Patron des théologiens catholiques. Ce livre est intitulé « les Gloires de Marie » et à lui seul, il nous permettra de cerner avec beaucoup de précision les doctrines infernales du romanisme concernant la mère de notre Seigneur Jésus. Car Marie reste un modèle remarquable pour nous, chrétiens évangéliques. La Bible n’en parle pas beaucoup mais ce qu’elle en dit nous permet de la considérer comme un exemple indéniable de modestie et de droiture. Nous allons le vérifier longuement, les théologiens et les princes de l’Église Catholique en ont fait un monstre orgueilleux et totalitaire. Mais avant d’ouvrir ce cloaque, Liguori admet d’emblée que les Evangiles donnent peu de détails sur les vertus de la Sainte Vierge:

« A la vérité, les évangélistes nous donnent peu de détails sur les vertus de la sainte Vierge ».
(Les gloires de Marie, 1989, page 380).

Mais ce n’est rien, il va en inventer !

Mais quand même, ce sera une des rares vérités dans son odieux ouvrage ! Il n’y a pas grand chose en effet sur la personne de Marie dans les Evangiles (disons même dans la bible). C’est la raison principale qui a fait que les docteurs romains dans l’histoire de sont tournés vers d’autres sources plutôt nauséabondes. Pourtant, elle apparaît dans les Evangiles, dans certains textes de l’Ancien Testament ainsi qu’une petite apparition dans le livre des Actes ! C’est peu, mais c’est malgré tout révélateur. On va découvrir au fil de notre approche combien les protestants sont respectueux de la personne de la mère de notre Sauveur. Nous sommes en fait, ceux qui véritablement la respectent et l’honorent. Malheureusement, nous allons découvrir au fil de notre étude une créature hideuse façonnée par le maître du mensonge ! (Jean 8:44). Vous le découvrirez, les mariolâtres sont totalement irrespectueux du Dieu que nous servons et aimons, Père, Fils et Esprit. Il est couvert de boue et cela avec l’aval de l’Église, puisque elle a donné son feu vert à l’impression de cet horrible ouvrage !

Les qualités de Marie

Avant de découvrir et de flétrir les artifices du malin, découvrons les grandes qualités de Marie !

– Elle rend un culte légitime au Dieu de la Bible, son Seigneur et Sauveur !

« Et Marie dit: Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur ». (Luc 1:46-47).

– Elle reconnaît également qu’elle a besoin d’un Sauveur (V.47), ce qu’elle a donc besoin d’être sauvée de son péché !

– Elle admet sa bassesse (V.48), ce qu’elle n’est donc pas parfaite !

– Elle est aussi une pécheresse car la Parole de Dieu enseigne que tous sans exception aucune, hommes et femmes, jeunes et vieux sont pécheurs !

« Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce par le moyen de la foi qui est en Jésus-Christ ». ( Romains 3:23 et 24).

– Marie est bénie parmi les femmes (et non au-dessus des femmes). Cette grâce toute particulière est le fait d’avoir été choisie par Dieu pour élaborer le plan de Salut par Jésus-Christ ! Ni plus ni moins que cela ! (Luc 1:42).

Il suffit de jeter un coup d’œil dans une concordance biblique pour vérifier rapidement que beaucoup de personnages divers ont été gratifiés de grandes et belles grâces et bébédictions diverses. Le rôle de Marie (et il est important) est de porter le Fils de Dieu dans son humanité !

« Un homme fidèle est comblé de bénédictions … » (Proverbes 28:20).

Allons-nous instaurer des cultes spéciaux pour tous les hommes et femmes fidèles ?

« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ». ( Ephésiens 1:3).

Allons-nous instaurer un culte piettiste parce que j’ai été béni de grandes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes ? Répondre à ces questions, c’est découvrir la solution juste dans la juste position de Marie dans le plan divin !

Jamais, Marie (l’authentique Marie, celle de la Bible) ne s’est jamais proclamée la Reine du ciel ou encore la co-rédemptrice de l’humanité. Elle se reconnaît simplement comme une humble servante du Seigneur ! (V.38).

– Notre Marie est une femme réservée ! « Elle gardait toutes ces choses en son cœur ». (Luc 2:16-18). Pas besoin d’assurer sa propre publicité à Lourdes, Banneux, Fatima, La Salette … etc. Pour Elle, c’est seulement la gloire de Dieu qui compte !

L’horrible péché de l’église romaine

Passons maintenant à la découverte de l’ouvrage nauséabond du saint patron des théologiens catholiques, savoir Alphonse de Liguori. Vous le constaterez vous-mêmes, il est clair qu’un tel personnage n’est pas chrétien dans le sens biblique du terme. Le voyage impératif dans cette littérature blasphématoire s’impose comme un devoir si on désire comprendre et démonter l’œuvre odieuse du diable à ce niveau. En fait, nous allons pouvoir démasquer la Marie des enfers afin de souligner les grandes qualités de la vraie Marie que nous aimons et que nous verrons un jour dans le ciel de gloire. « Les gloires de Marie » est le livre marial le plus grand de tous les temps. Ce n’est pas Piette qui dit cela, mais l’introduction au livre:

« Et maintenant, ouvrez, ouvrez souvent ce livre marial, le plus grand de tous les temps, en vous disant que saint-Alphonse n’a pas écrit pour être lu, mais pour être médité jusqu’à ce que s’enflamme la prière ».
( Introduction, 1987, page VIII, imprimatur: Albert Cardinal Decourtray, archevêque de Lyon, 15 mai 1986, Editions Saint-Paul, 6, rue Cassette, F-75006 Paris, 1987).

L’orgueil démesuré de la fausse Marie

La fausse Marie est une voleuse de cœurs. Elle tente continuellement d’accaparer le culte dédié au Dieu Trinitaire:

« Qu’ils l’aiment encore autant que ce GRAND AMANT de Marie, saint-Bernard, tellement épris de sa douce mère, qu’il l’appelait la VOLEUSE DES CŒURS ».
(Les gloires de Marie, page 27).

Quel étrange vocabulaire, saint-Bernard, l’amant de Marie ! D’autres textes ont cette même connotation sensuelle, découvrons-les:

« Qu’ils l’aiment, oh ! qu’ils l’aiment comme tant de serviteurs qui ne savaient plus qu’inventer pour lui témoigner leur amour. Le Père Jérôme Trexo, de la compagnie de Jésus, tressaillait de bonheur à se proclamer l’esclave de Marie. En signe de son esclavage, il se rendait souvent dans une église dédiée à la sainte Vierge, et voici ce qu’il y faisait: ne pouvant comprimer les tendres sentiments qui soulevaient son cœur, il commençait par baigner le parvis de ses larmes, puis il l’essuyait avec sa langue et de son visage, en même temps qu’il y imprimait mille baisers, se disant que c’était la demeure de sa Patronne bien-aimée ».
(Les gloires de Marie, page 27).

Dégoûtant n’est-il pas vrai ? En fait, c’est une véritable adoration sensuelle ! Qui peut vouloir recevoir un tel culte ? Notre bonne et modeste Marie ou la voleuse des cœurs ?

Le site québécois écrit ce qui suit:

« Les catholiques louent et adorent SEULEMENT Dieu trinité (Deutéronome 6:13). »
( La bienheureuse Vierge Marie, page 3).

Le texte concernant le jésuite Trexo démontre qu’il adore la fausse Marie, mais de toute manière Liguori, le patron des théologiens romains enseigne que Marie est adorée:

« Ah ! Maintenant vous êtes notre Reine, car vous êtes la mère de Dieu et nous vous saluons, nous vous ADORONS comme telle ».
( Les gloires de Marie, page 319).

Elle soustrait l’adoration du Dieu Unique pour elle-même ! La Marie de Liguori et des sites concernés n’est pas la mère de Jésus. Elle ne fait que de se vanter et de s’enorgueillir !

« Ah ! malheureux celui qui, tandis qu’il le peut, ne recourt pas à moi ! Oui, malheureux pour l’éternité celui, qui, en cette vie, pouvant m’invoquer, moi, si plein de pitié pour tous et si désireuse d’aider les pécheurs, néglige de recourir à moi et ainsi lamentablement se damne. Courons donc aux pieds de notre très douce Reine, et soyons toujours fidèles à la prier, si nous voulons mettre notre salut en assurance. Si la vue de nos péchés nous épouvante et nous décourage, c’est pour qu’elle sauve, par sa protection, les pécheurs les plus coupables, les plus désespérés, dès qu’ils se recommandent à elle ».
(Les gloires de Marie, page 10).

Pas un texte de l’Ecriture Sainte n’enseigne que Marie peut sauver un quelconque perdu. Tout au contraire de notre Dieu salvateur ! (Matthieu 1:21, 18:11, Luc 9:56, Jean 3:17, 10:9, 12:47, Actes 15:11, Romains 5:9, 1 Timothée 1:15, Hébreux 7:25).

« Il n’y a de salut en aucun autre car il n’y a sous le ciel aucun autre nom parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés ». (Actes 4:12).

Voilà qui a l’avantage d’être clair ! C’est un véritable délire de la part de cette vile créature:

« Je suis, lui dit-elle, la Reine du ciel et la Mère de la miséricorde, je suis l’allégresse des justes et la porte ouverte aux pécheurs pour aller à Dieu ».
(Les gloires de Marie, page 9).

Impossible ! La bible s’oppose à de telles prétentions:

« Dieu n’est-Il pas plein de miséricorde envers ses élus ? ».
( Luc 1:78).

« En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ».
(Hébreux 2:17).

« Le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion ».
(Jacques 5:11).

Nous disposons dans notre concordance de plus de 120 citations concernant la miséricorde et la compassion concernant Dieu. Tous ces textes concernent le Père et le Fils et aucun dédié à Marie, non pas que notre Marie ne soit pas miséricordieuse, mais la bible a établi sa sélection ! Continuons à découvrir les textes maudits:

« O Notre-Dame ! Vous êtes le refuge des abandonnés, voyez en ce moment tout le monde m’abandonne, vous êtes mon UNIQUE ESPERANCE, vous SEULE pouvez me venir en aide. Ayez pitié de moi ».
( Les gloires de Marie, page 11).

Quel affront pour l’Éternel que nous adorons ! Le Père, le Fils, le Saint-Esprit abandonnent le pauvre homme mais heureusement la voleuse des cœurs est là. Quelle honte d’écrire de tels textes. Voyons ce qu’en dit la Bible ?

« Tu n’as pas abandonné ceux qui te cherchent ». (Psaumes 9:11).

« L’Éternel n’abandonne pas ses fidèles ». (Psaumes 37:28).

« L’Éternel aura pitié de ses serviteurs ». (Deutéronome 32:36).

« Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles et les brebis le suivent parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivront pas un étranger, mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers ». (Jean 10:4-5).

La voix de la fausse Marie n’est pas reconnue par les chrétiens qui aiment la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique !

« Voici, en conséquence, la douce invitation que nous adresse notre mère: Que celui qui est petit vienne à moi ».
(Les gloires de Marie, page 18).

Ecoutons plutôt les douces invitations de notre Seigneur:

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et Je vous donnerai du repos ».
(Matthieu 11:28).

« Et Jésus dit: ‘Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi … ».
(Matthieu 19:14).

Non, voleuse des cœurs, toute notre affection sera donnée à notre Seigneur !

« Eh bien ! nous dit notre très aimante Mère Marie, si des tigres ont ce cœur pour leurs petits, comment pourrai-je ne pas vous aimer, vous qui êtes mes enfants ? Est-ce qu’une femme peut oublier son enfant, et n’avoir point pitié du fruit de ses entrailles ? Mais quand elle le ferait, moi, je ne vous oublierai point ».
(Les gloires de Marie, page 20).

Dans ce cas également la voleuse des cœurs dérobe des textes qui ne la concernent pas:

« Sion disait: L’Éternel m’abandonne. Le Seigneur m’oublie ! Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, Moi je ne t’oublierai point ».
(Ésaïe 49:14-15).

« Saint Bonaventure a donc raison de s’écrier:’heureux ceux qui ont donné leur cœur à Marie ! heureux ceux qui s’attachent à son service ».
(Les gloires de Marie, page 28).

Voici un texte très intéressant. Le connaisseur de la bible souvent protestant se réfère immédiatement à un épisode biblique bien connu:

« Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit: heureux le sein qui t’a porté ! heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! Et Il répondit:’Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole et qui la gardent ».
(Luc 11:27-28).

Voici assurément l’amorce d’un culte marial et comme nous pouvons le constater Jésus, par sa réplique très claire s’oppose à ce que la vraie Marie soit glorifiée. N’oublions pas que Dieu est un Dieu jaloux ! (Exode 20:5). Voici d’ailleurs un texte qui s’applique admirablement aux mariolâtres:

« Vous n’aurez pas la force de servir l’Éternel, c’est un Dieu jaloux ». (Josué 24:19).

En servant la fausse Marie, ils ne peuvent servir le Vrai Dieu !

« … Jésus Christ a dit: quiconque demande reçoit. Il faut dire la même chose des prières qui s’adressent à la Sainte-Vierge … voici la parole du saint Docteur: Parce que tu étais indigne de rien recevoir, il a donné à Marie que tu reçoives par Elle tous les dons ».
(Les gloires de Marie, page 33).

Nous les évangéliques, connaissons les références bibliques concernant Jésus (Matthieu 7:8), mais où se situent les textes référentiels concernant Marie ? Quant à la seconde partie de la citation de Liguori, nous vous présentons un texte qui balaye tous les doutes:

« Vous avez tout pleinement en Christ ». (Colossiens 2:10).

Ce qui suit est particulièrement révoltant ! Ceux qui osent avaliser de tels textes deviennent les ennemis du Dieu de Vérité:

« O Marie, le pécheur repoussé par le monde entier trouve un abri dans votre tendresse maternelle, et vous ne quittez point ce malheureux que vous ne l’ayez réconcilié avec son juge’, le saint nous fait entendre par là que l’homme en état de péché est un objet de haine et d’horreur pour l’univers … mais si ce malheureux se réfugie auprès de Marie, est-ce que Marie le repoussera ? Assurément non ».
« Les gloires de Marie, page 35).

En voici un autre:

« Pour n’avoir point recouru à la Sainte-Vierge, le malheureux en vint à la détermination de quitter le couvent en escaladant une muraille. Dans le corridor que traverse Ernest pour s’enfuir, se trouvait une image de Marie. ‘Mon fils, lui dit la mère de Dieu, au moment où il passe, pourquoi m’abandonnes-tu ? Interdit et touché de repentir, le fugitif tombe à genoux et s’écrit: ‘Ma Souveraine, ne voyez-vous pas que je ne puis plus y tenir ? Mais vous, pourquoi ne m’assistez-vous pas ? Et toi, reprend Marie, pourquoi ne m’as-tu pas invoquée ? Si tu m’avais priée, tu n’en serais pas réduit là. Désormais, ajoute-t-elle, recours à moi et ne crains rien ».
(Les gloires de Marie, page 37).

A la lecture de tels textes, on a la nette impression que la fausse Marie essaye de faire passer le Père et Jésus pour des incapables et des minables ! (c’est un des buts de l’ennemi de nos âmes). On est mieux servi par Marie, elle écoute davantage, elle passe davantage de temps, et surtout Jésus et son Père ne sont pas très gentils, à la limite, ils sont assez méchants ! Ne croyez pas que j’écrive cela à la légère ! Découvrons les textes:

« … le frère Léon vit un jour deux échelles, l’une rouge, sur laquelle se trouvait Jésus-Christ, l’autre blanche où était Marie. Il aperçut ensuite les âmes qui prenaient l’échelle rouge. Elles montaient quelques échelons, puis tombaient, elles essayaient encore et finissaient toujours par retomber. Alors on les engagea à prendre l’échelle blanche et le frère Léon les vit monter heureusement, parce que la sainte Vierge leur tendait la main. Ainsi arrivèrent-elles sans difficultés en paradis ».
(Les gloires de Marie, page 168).

Le méchant Jésus n’est d’aucun secours ! Il se refuse à tendre la main, il repousse les pauvres âmes, tandis que la voleuse des cœurs s’empresse, la gentille voleuse des cœurs s’empresse d’amener les âmes à elle. Mes amis, c’est une insulte grave pour Dieu et son Christ ! Continuons à découvrir les mensonges des mariolâtres:

« Mais voilà que le divin enfant(Jésus) détourne de lui son visage. Tout confus, le pauvre pécheur s’adresse à la Sainte-Vierge: ‘Mère de miséricorde, lui dit-il, votre divin fils me repousse: je recours à vous qui êtes sa mère et l’avocate la plus puissante, la plus miséricordieuse aussi, que je puisse trouver. Aidez-moi donc, ô ma Reine et intercédez pour moi ».
( Les gloires de Marie, page 79).

Jésus semble être un sale gosse boudeur. Une fois de plus il repousse le pécheur, mais heureusement la voleuse des cœurs fait son travail, en bâtissant sa renommée au détriment de celle de Jésus-Christ ! Est-il possible que vous n’y voyez pas la griffe du démon ?

Persévérons dans nos recherches:

« Pour augmenter notre confiance, saint Anselme va jusqu’à dire que non seulement nous sommes assurés de la protection de Marie, si nous la demandons, mais que, ‘parfois, nous serons plus vite exaucés en invoquant le nom de Marie qu’en invoquant le nom de notre Sauveur Jésus ».
( Les gloires de Marie, page 86).

« On demande beaucoup de choses à Dieu et on ne les obtient pas, on en demande beaucoup à Marie et on les obtient ».
(Les gloires de Marie, page 86).

« … personne n’a reçu de Dieu aucune grâce, si ce n’est par l’entremise et les mains de Marie, notre bonne et tendre mère ».
(Les gloires de Marie, page 104).

Honte à vous, mariolâtres et repentez-vous car un jour vous passerez devant le Tribunal de Dieu !

Toute âme sensible ne peut que se rebeller à la lecture de textes tellement odieux et offensants pour le Dieu Trinitaire ! Jésus en fait pour eux n’est qu’un minable:

« Aussitôt Marie se met à prier son divin fils pour ce malheureux. En vain Jésus se plaint-Il tout d’abord que cet ingrat l’ait renié, la divine mère n’en continue pas moins de prier ! O ma mère, lui dit enfin le Sauveur, je ne vous ai jamais rien refusé. Qu’il soit pardonné, puisque vous le demandez ».
(Les gloires de Marie, page 107).

Jésus est en train de se plaindre, on a l’impression qu’Il dort, il ne veut pas être ennuyé ! Il est clair que le jésus des mariolâtres n’est pas non plus le Glorieux Jésus-Christ de la Bible !

« Personne ne peut venir à moi, si ma Mère ne l’attire par ses prières ».
( Les gloires de Marie, page 109).

Quel bourbier, n’est-ce pas ? les mariolâtres ne connaissent-ils pas l’exemple de Pierre en Matthieu 26:69-75 ou encore celui des petits enfants en Luc 18 ?

« L’Evangile nous parle de l’amour qui porta le Père éternel à livrer son propre fils, son unique, pour le salut du monde: ‘Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils-Unique, lisons-nous dans saint-Jean. Ces mêmes paroles, saint Bonnaventure nous invite à les appliquer à Marie: ‘Elle nous a tant aimé qu’elle donna son Fils unique ».
(Les gloires de Marie, page 22).

Mais le problème réside dans le fait que Marie n’a pas eu qu’un fils et nous allons le démontrer:

« Je suis (c’est Jésus qui parle) devenu un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère, car le zèle de ta maison me dévore, et les outrages de ceux qui t’insultent tombent sur moi ».
( Psaumes 69:9-10).

Jean applique correctement ce texte à Jésus:

« Et Il dit (Jésus) aux vendeurs de pigeons: otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit: le zèle de ta maison me dévore ». ( Jean 2:16-17).

Ainsi, Marie avait d’autres fils, et ici on ne peut plus parler de cousins ! (les fils de ma mère). Il va falloir méditer sur ces textes ! ! !

Nous l’avons remarqué, cette fausse marie (nous mettrons maintenant une minuscule) se veut être une déesse. En bonne théologie chrétienne et biblique, seul Dieu est Tout-Puissant ! C’est un des attributs de la Divinité. Aucun verset biblique n’applique cette expression à Marie !

(Genèse 17:1, 28:3, 43:14, 48:3, 49:25, Exode 6:3, Job 21:15, 22:3, 22:25, 22:26, Luc 1:49, Apocalypse 1:8, 4:8, 11:17, 15:3, 16:14, 19:6, 19:15 et enfin 21:22. Cette expression est appliquée soit au Père, soit à Jésus. Or Liguori enseigne que sa marie est Toute-Puissante, c’est en fait un nouveau blasphème:

« N’allez pas me dire que vous ne pouvez pas m’aider, car je sais que vous êtes toute-puissante et que votre Dieu vous accorde tout ce que vous désirez ».
(Les gloires de Marie, page 39).

Ce n’est pas tout !

« Quelques versets plus loin la DIVINE Marie dit: Celui qui me trouve a trouvé la vie et il obtient du Seigneur le salut éternel ».
(Les gloires de Marie, page 40).

Marie n’est ni divine ni la vie. Jésus est la Vie, c’est tout autre chose et en plus Il est pleinement Dieu ! ( Jean 1:4, 11:25, 1 Jean 1:2). Cette créature inventée par l’enfer n’est vraiment pas la Marie Scripturaire que nous aimons et apprécions, la véritable mère de Jésus était effacée et remplie de vraie humilité. Mais hélas, les abjections de continuer:

« Qu’elle est donc sage, cette exhortation de saint-Bernard: cherchons la grâce et cherchons-la par Marie ».
(Les gloires de Marie, page 41).

Ecoutons maintenant ce qu’en pense la Bible:

« C’est par la grâce du Seigneur, que nous croyons être sauvés, de la même manière qu’eux ».
(Actes 15:11).

« … à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d’un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup ».
(Romains 5:15).

« C’est par Silvain, qui est à mes yeux un frère fidèle, que je vous écris ce peu de mots, pour vous exhorter et pour vous attester que la grâce de Dieu à laquelle vous êtes attachés est la VERITABLE ».
(1 Pierre 5:12).

Il n’existe donc aucune grâce par le biais de Marie. La seule Grâce authentique dans les Écritures est divine.

« Qu’ils accourent donc auprès de Marie, les malheureux qui, par le péché, ont perdu la grâce: c’est là qu’ils la retrouveront ».
(Les gloires de Marie, page 41).

Qu’en pensent les Écritures ?

« L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix, il tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâces. C’était un samaritain » (Luc 17:15-16).

IL est remarquable de constater la manière dont la Bible contredit les diverses assertions des mariolâtres:

« C’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés … ». ( Actes 15:11).

« Fais luire ta face sur ton serviteur, sauve-moi par ta grâce ». (Psaumes 31:17).

Pour Liguori, sa marie serait l’inventrice de la grâce et en plus elle serait infaillible !

« Désirons-nous trouver la grâce de Dieu ? Allons à Marie, l’inventrice de la grâce. Toujours elle la trouve: ‘Précisément parce que jamais elle n’a cessé ni ne cessera d’être chère à Dieu, elle ne peut être prise au dépourvu: Infailliblement, si nous recourons à elle, nous retrouverons la grâce ».
(Les gloires de Marie, page 42).

Si vous comptez sur l’intercession de cette fausse marie, vous êtes perdus pour l’éternité !

« Vous êtes l’unique espérance des pécheurs, car la rémission de toutes nos fautes, nous ne l’attendons que par votre intercession ».
(Les gloires de Marie, page 43).

Un bel exemple d’une théologie des plus malsaines. La Bible ne se trompe pas ! Jésus-Christ est notre seul avocat:

« Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste ». (1 Jean 2:1).

Un avocat et ce dernier est vraiment pro Deo. Aucune trace d’une avocate !

« Car il y a un seul Dieu et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme ». (1 Timothée 2:5).

Une médiatrice, cela n’existe pas, c’est la bible qui l’assure !

« C’est aussi pour cela qu’Il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par Lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur ». (Hébreux 7:25) ?

Le rôle de la voleuse des cœurs n’est que néant ! Nous savons où nous allons, quelle assurance !

Jetons maintenant un coup d’œil sur les folies coupables des mariolâtres:

« Ce gage, c’est précisément Marie, que Dieu nous a donnée pour avocate … Dieu pardonnera à tous les pécheurs qui recourent à elle ».
(Les gloires de Marie, page 44).

Paroles de néant !

« Voici, ô Mère de Dieu, ô mon unique espérance, Marie, voici à vos pieds un malheureux pécheur qui implore votre pitié. L’Église et, à sa suite le peuple fidèle, n’ont qu’une voix pour vous proclamer le refuge des pécheurs. Vous êtes donc mon refuge: c’est à vous de me sauver ».
( Les gloires de Marie, page 46).

Non merci, marie de pacotille, nous avons beaucoup mieux ! ( 2 Samuel 22:3, Psaumes 7:2, 9:10, 17:7, 31:20, 34:9 et 23, 36:8, 37:40, 46:2, 57:2, 59:17, 61:4, 62:8, 73:28, 90:1, 91:2, Proverbes 14:26, 30:5, Jérémie 16:19 et Joêl 3:16.

Que le texte biblique suivant est profond quant à notre refuge:

« Afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles, il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le SEUL REFUGE a été de saisir l’espérance comme une ancre de l’âme, sûre et solide, elle pénètre au delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours selon l’ordre de Melchisédek ». (Hébreux 6:18-20).

Voyons ce que les mariolâtres nous proposent:

« Pour que la vie de la grâce ne s’éteigne pas en nous, il nous faut une force spirituelle qui nous fasse résister à tous les ennemis de notre salut. Or, cette force, on ne la possède que grâce à Marie. La force est en moi, dit-elle, Dieu a déposé ce don entre mes mains pour que je le communique à mes fidèles serviteurs ».
(Les gloires de Marie, page 47).

La Puissance, la force spirituelle, chez nous, on appelle cela le Saint-Esprit:

« Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ». (Actes 1:8).

Quelle est donc cette marie-djedaï ? (la force est en moi). La véritable Marie a tout simplement reçu le Saint-Esprit en même temps que tous les autres dans la chambre haute !

« Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, la mère de Jésus, et avec les frères de Jésus ». ( Actes 1:14).

Continuons nos découvertes:

« L’âme où la divine lumière s’est éteinte, l’âme où il fait nuit, deviendra le repaire des péchés et des démons. Oui, malheur s’écrie saint-Anselme, malheur à ceux qui méprisent la lumière du soleil, à ceux qui ne font point cas de la dévotion à Marie ».
(Les gloires de Marie, page 48).

« Dieu est lumière, il n’y a point de ténèbres en Lui ». (1 Jean 1:5).

« En elle (la Parole) était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas reçue ». (Jean 1:4-5).

Il est évident que les mariolâtres n’ont pas reçu la Véritable Lumière, Jésus-Christ. Ils préfèrent la fausse clarté d’un ersatz qu’ils ont créé ! Quant aux évangéliques et autres protestants, ils ont la pleine assurance d’avoir choisi la bonne part ! Pas besoin de dévotions particulières autour d’une voleuse de cœurs !

« Vous avez tout pleinement en Lui, qui est le Chef de toute domination et de toute autorité ». (Colossiens 2:10).

« Saint Germain ne se trompait donc pas quand il appelait la très sainte Vierge, ‘la respiration des chrétiens’ car si le corps ne peut vivre sans respirer, l’âme ne pourra vivre sans le recours fréquent à Marie ».
(Les gloires de Marie, page 49).

« Il n’est pas servi par des mains humaines, comme s’Il avait besoin de qui que ce soit, Lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses ». (Actes 17:25).

« Par contre, bienheureux, dit Marie, l’homme qui m’écoute, qui veille tous les jours à ma porte et qui se tient à l’entrée de ma maison ».
( Les gloires de Marie, page 49).

Nous préférons de loin le programme suivant ! Il est beaucoup plus scripturaire:

« Parle Seigneur, ton serviteur écoute ». ( 1 Samuel 3:9).

« Restez ici et veillez avec moi ». (Matthieu 26:38).

« Sa maison, c’est nous ». (Hébreux 3:6).

« La maison de Dieu qui est l’Église de Dieu ». (1 Timothée 3:15).

« Je marche avec mes protégés au milieu des tempêtes qui les assaillent, pour les soutenir et les garder des abîmes du péché ».
(Les gloires de Marie, page 51).

« Dans les détresses, ils crièrent à l’Éternel, et Il les délivra de leurs angoisses ». (Psaume 107:28).

« L’Éternel soutient les justes ». (Psaume 37:17).

« Purifie-moi de mon péché ». ( Psaume 51:4).

Nous préférons les textes de notre Dieu à ceux de la voleuse des cœurs !

« Si je suis malade, vous pouvez me guérir, ô céleste guérisseuse ».
(Les gloires de Marie, page 54).

« C’est l’Éternel qui guérit toutes tes maladies ». ( Psaume 103:3).

« Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Église, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur, la prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera … ». (Jacques 5:14-15).

Pas une seule fois, notre Marie n’a guéri quelqu’un dans les Evangiles !

« Quand je marcherai au milieu de l’ombre de la mort … votre verge et votre bâton me consoleront … car c’est de Marie qu’Isaïe prophétisa: Une verge (rameau) sortira de la tige de Jessé et une fleur naîtra de sa racine. La divine Mère, dit saint Pierre Damien, est cette verge puissante … ».
(Les gloires de Marie, page 56).

Il y a ici deux textes tirés de la bible ! Le Psaume 23 où indubitablement, c’est l’Éternel qui agit et non Marie et Ésaïe 11 où il s’agit exclusivement du Messie et non de Marie. Il y a ici une tentative de tromper. Le diable n’est-il pas le prince des trompeurs ?

« Si Marie est pour nous, qui sera contre nous ? »
(Les gloires de Marie, page 56).

C’est une nouvelle tromperie. Voyons la véritable citation biblique utilisée par la voleuse des cœurs:

« Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? ». (Romains 8:31).

« Ils le savent bien, les démons, que Jésus-Christ n’a jamais condamné, que jamais Il ne condamnera une âme que son Auguste Mère se charge de défendre ».
(Les gloires de Marie, page 57).

Les démons savent bien mieux que Liguori que Marie n’est pas une avocate et que seul Jésus est l’Avocat authentique. Suivons dans l’Ancien-Testament un débat révélateur au tribunal de Dieu:

« Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l’Ange de l’Éternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser. L’Éternel dit à Satan: que l’Éternel te réprime, Satan ! Que l’Éternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem … or Josué était couvert de vêtements sales et il se tenait debout devant l’Ange. L’Ange, prenant la parole dit à ceux qui étaient devant lui: otez-lui les vêtements sales ! Puis il dit à Josué: Vois je t’enlève ton iniquité et je te revêts d’habits de fête. Je dis: Qu’on mette sur sa tête un turban pur ! Et ils mirent un turban pur sur sa tête, et ils lui mirent des vêtements. L’Ange de l’Éternel était là ».
(Zacharie 3:1-5).

L’accusateur, Satan et le Juge (l’Éternel), le coupable (Josué) et l’avocat, l’ange de l’Éternel, Jésus sont présents. Quid de Marie ? La voleuse des cœurs, la fausse marie est une intrigante ! Elle tente de dérober tous les ministères de Jésus-Christ ! Elle est le bras droit de l’ennemi de nos âmes.

« Moi leur Reine bien-aimée et leur Mère, je viendrai auprès d’eux, afin que, dans la mort même, ils éprouvent apaisement et consolation ».
(Les gloires de Marie, page 57).

A choisir entre cette sentence erronée et le Psaume 23, nous préférons et de loin le texte biblique !

« Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi: ta houlette et ton bâton me rassurent ». (Psaume 23:4).

« O Marie, vous êtes toute-puissante, car pour vous honorer, votre fils a résolu d’exécuter aussitôt tout ce que vous voulez ».
(Les gloires de Marie, page 66).

Nous devons rappeler que la Toute-Puissance n’appartient qu’à Dieu et c’est encore une tragique méprise de croire qu’à l’instar du Père et du Fils, nous devons honorer Marie de cette façon !

« Le Père ne juge personne mais Il a remis tout jugement au Fils afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père ». ( Jean 5:23).

Où est Marie dans tout cela ?

« Saint Germain, lui aussi reconnaît que Marie est pour nous la source de tout bien, et que, par elle, nous sommes délivrés de tout mal ».
(Les gloires de Marie, page 66).

Découvrons l’antidote de ce poison doctrinal:

« Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ». (Matthieu 6:13)

« Ils accouront vers les biens de l’Éternel ». (Jérémie 31:12).

C’est donc vers qui nous nous tournons, nous évangéliques et non sur des chimères construites sur la voleuse des cœurs !

« Recourons à Marie et c’est assez ».
(Les gloires de Marie, page 72).

En d’autres termes, laissez tomber Dieu le Père et son Fils, ils sont secondaires ! Cependant pour moi, je préfère la solution suivante:

« Pour moi, j’aurais recours à l’Éternel ». (Job 5:8).

« C’est à juste titre que saint Bonaventure appelle Marie le salut de ceux qui l’invoquent, en sorte que, pour être sauvé, il suffit d’invoquer cette bonne Mère ».
( Les gloires de Marie, page 83).

Deux chemins possibles, celui de la fausse marie, la voleuse des cœurs qui demande qu’on l’invoque et l’autre chemin, celui des évangéliques et des premiers chrétiens qui n’étaient pas encore touchés par la mariolâtrie et qui invoquaient le Seigneur Jésus et non Marie !

« A l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints, et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre ». ( 1 Corinthiens 1:2-3).

Comment pouvons-nous être sauvés ? Voici la réponse de la Parole de Dieu:

« Je vous écris ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu ». (1 Jean 5:13). Avez-vous fait votre choix ?

« Comment ne serait-elle pas pleine de grâce, celle que le Seigneur a faite l’échelle du paradis, la Porte du paradis, la Porte du ciel, la vraie médiatrice entre Dieu et les hommes ».
(Les gloires de Marie, page 98).

On a déjà perçu la valeur de cette fameuse échelle blanche ! Ici également la rage de Satan se déchaîne contre Jésus en niant qu’Il soit vraiment le Médiateur. La voleuse des cœurs passe aussi par là et pourtant, la victoire est à nous ! ! !

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un SEUL médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme ». ( 1 Timothée 2:5).

Le péché de ces mariolâtres devient intolérable, parcourons les textes sataniques que voici:

« Tout est soumis à l’Empire de la Vierge, tout et Dieu lui-même ».
(Les gloires de Marie, page 120).

« Elle(Marie) est aussi l’avocate la plus bienveillante et la plus zélée pour nos intérêts ».
(Les gloires de Marie, page 129).

« Nous n’avons au ciel qu’une avocate et c’est vous Marie ».
(Les gloires de Marie, page 130).

La voleuse des cœurs est donc la Déesse suprême à laquelle sont soumis le Père et le Fils et puis Jésus n’est pas trop zélé pour nous défendre, Il n’est même plus avocat, cette voleuse lui a donné son C4 ! (en Belgique, le C4 est un document que l’on reçoit pour aller au chômage).

« Allons, disait l’apôtre, allons avec confiance au trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et toutes les grâces dans un secours opportun. Ce trône aux pieds duquel saint Paul nous exhorte à déposer nos confiantes supplications, c’est Marie … ».
( Les gloires de Marie, page 183).

Est-ce vraiment l’enseignement paulinien ou les mariolâtres ne trichent-ils pas encore ? Voyons ce que Paul écrit:

« Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce pour être secourus dans nos besoins ».
(Hébreux 4:16).

Or le contexte immédiat (versets 14 et 15) prouve qu’il s’agit tout normalement de Jésus-Christ:

« Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses, au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché ».

Il fallait donc avoir un souverain-sacrificateur qui ait traversé les cieux et Marie ne pouvait pas être candidate ! Pourquoi, Liguori a-t-il triché en connaissant bien le contexte d’Hébreux 4 ?

« … c’est elle (la Trinité) qui, l’ayant enrichi de tant de majesté et de puissance, a voulu qu’à l’entendre prononcer (le nom de Marie), toute créature le vénère et fléchisse le genou au ciel, sur la terre et dans les enfers ».
(Les gloires de Marie, page 186).

Ici également, les mariolâtres vont utiliser le mensonge et la tricherie afin de justifier les prétentions de la voleuse des cœurs:

« C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre ».
(Philippiens 2:9-10).

« Que le nom de la Mère de Dieu, disait-il soit le dernier souffle de ma bouche ! ».
(Les gloires de Marie, pages 193 et 194).

Nous préférons cet exemple plus glorieux:

« Puis s’étend mis à genoux, il s’écria d’une voix forte: Seigneur ne leur impute pas ce péché ! Et, après ces paroles, il s’endormit ».
(Actes 7:60).

« Quelle est cette Reine ainsi placée à la droite de Dieu ? C’est Marie, déclare Athanase ».
(Les gloires de Marie, page 321).

Ce n’est pas du tout ce que la bible enseigne:

« Mais Etienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu ». (Actes 7:56).

Sans doute, les mariolâtres vous diront-ils que Marie ( la fausse marie ?) a simplement pris sa place lorsqu’elle est arrivée au ciel !

« O mon Fils bien-aimé, dit alors cette Mère de douleur, je ne vous verrai plus ! En ce moment où je vous vois pour la dernière fois, recÈvez le dernier adieu de votre Mère … ».
(Les gloires de Marie, page 375).

Tiens donc ! Mais nous pensions que Marie était au courant de tous les mystères divins, régentant la Divinité. Ne savait-elle pas que Jésus allait revenir à la vie et rester encore 40 jours avec ses disciples ?

Pour terminer cette première partie de notre étude sur Marie, mettons-nous à l’écoute des mariolâtres dans leurs attaques contre les protestants:

« L’impie Luther déclarait ne pouvoir souffrir que l’Église romaine appelât Marie, pure Créature, notre espérance, notre vie. Car disait-il, Dieu seul et Jésus-Christ en sa qualité de Médiateur sont notre espérance, et quant à la créature, Dieu maudit celui qui met sa confiance en elle, selon cette parole de Jérémie: Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme. Mais en dépit de Luther, l’Église nous enseigne à prier Marie en toute occasion et à l’appeler notre espérance ».
(Les gloires de Marie, page 114).

Remarquons que Luther cite avec sagesse l’Ecriture mais que ses opposants ne lui répondent pas. Trouver une seule prière adressée à Marie alors qu’elle est au ciel n’est pas possible et ils le savent !

Christian Piette

fin de la première partie
de notre étude sur marie la voleuse des cœurs et Marie l’évangélique.