Jésus-Christ et les apôtres concernant les apocryphes — Réponse chrétienne au document concernant les Apocryphes rédigé par Monsieur Legwenn du Québec —

« Que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ?       dit l’Éternel…
(La Bible – Jérémie 23:28).

 

 

 

Depuis quelques semaines, nous nous sommes penchés tout spécialement sur les études d’un site résolument hostile au monde protestant. L’auteur de ces textes se révèle totalement superficiel dans son approche. La découverte de notre première étude qui sera    assez longue vous permettra de le situer quant à la solidité de ses arguments. Nous nous proposons de réfuter d’une manière irénique les diverses études du site en question. Cela prendra quelques mois, mais le jeu en vaut la chandelle car il permettra aux uns et aux autres de jauger la situation. Nos arguments ne visent pas tant l’Église Catholique mais uniquement la tête pensante du site en question. Que le Seigneur nous bénisse ! Christian Piette

Prenons connaissance d’un premier argument:

« Le Nouveau-Testament comporte à peu près 350 références à des versets de l’Ancien Testament. Un examen minutieux montre que 300 de ces références sont issues de la Septante et le reste de l’Ancien Testament en hébreu.( Dictionnaire de la Bible, John L. McKenzie, page 787). Le Christ lui-même cite à partir de la Septante ». Puis Mr Legwenn propose une liste qui doit selon lui prouver que Christ et les apôtres se référent aux livres apocryphes déconsidérés par les protestants:
«  Les paroles de Jésus se réfèrent donc bien à ces livres que les protestants considèrent comme apocryphes ».

Nous allons maintenant prouver que ni Jésus et les apôtres n’ont jamais cité un seul apocryphe en nous servant de la liste Legwenn. Ce dernier précise que la liste de comparaisons entre les paroles de Jésus et des apôtres telles qu’elles apparaissent dans le Nouveau Testament ont été citées sur la base des apocryphes !

« Les paroles de Jésus se réfèrent donc bien à ces livres que les protestants considèrent comme apocryphes. La Septante, qui contient ces 7 livres, est citée par le Christ et par ses apôtres bien plus souvent que l’Ancien Testament en hébreu. On ne peut donc pas justifier le retrait de ces livres en prétendant qu’ils ne sont pas inspirés parce que Jésus n’y aurait pas fait référence, alors que justement certaines de ses paroles s’y réfèrent ».

« Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». (Matthieu 6:10).

Source apocryphe selon Legwenn:

« La volonté céleste sera accomplie ». (1 Maccabées 3:60, 100 avant J-C).

Nous ne croyons pas que cela soit très sérieux ! Il existe des textes bibliques hébreux beaucoup plus parlants:

« Vous ferez avec le reste de l’argent et de l’or ce que vous jugez bon de faire, toi et tes frères, en vous conformant à la volonté de votre Dieu ». (Esdras 7:18).

« Car à l’Éternel appartient le règne: Il domine les nations ». (Psaume 22:29).

« L’Éternel a établi son trône dans les cieux et son règne domine toutes les nations ». (Psaume 103:19).

« Bénissez l’Éternel, vous toutes ses armées, qui êtes ses serviteurs et qui faites sa volonté ». ( Psaume 103:21).

La liste pourrait être bien plus longue pour tous les exemples !


«  Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, pardonne-nous nos offenses comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». (Matthieu 6:12).

« Pardonne à ton prochain l’injustice commise, alors quand tu prieras, tes péchés seront remis ». ( Ecclésiastique 28:2, 180 avant J-C).

«  Vous parlerez ainsi à Joseph: Oh ! pardonne le crime de tes frères et leur péché, car ils t’ont fait du mal ! Pardonne maintenant le péché des serviteurs du Dieu de ton père ». (Genèse 50:17).

« Secours-nous, Dieu de notre salut pour la gloire de ton nom ! Délivre-nous et pardonne nos péchés, à cause de ton nom ». (Psaume 79:9).


«  Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartient, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ». (Matthieu 6:13).

«  Celui qui craint le Seigneur ne connaîtra pas le malheur mais de l’épreuve il sera chaque fois délivré ». ( Ecclésiastique 33:1, 180 avant J-C).

«  Il étendit sa main d’en haut, Il me saisit, Il me retira des grandes eaux, Il me délivra de mon adversaire puissant, de mes ennemis qui étaient plus forts que moi … mais l’Éternel fut mon appui. Il m’a mis au large, Il m’a sauvé parce qu’Il m’aime ». (2 Samuel 22:20-21).

«  Mais de nouveau, ils crièrent à toi, et toi, tu les entendis du haut des cieux, et, dans ta grande miséricorde, tu les délivras maintes fois ». (Néhémie 9:28).


« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes ». (Matthieu 7:12).

« Donne de ton pain à celui qui a faim et de tes vêtements à ceux qui sont nus. Avec tout ton superflu, fais l’aumône ». ( Tobie 4:16, 200 avant J-C).

Le texte de Jésus est clair ! Le message de Matthieu 7 provient de la Loi et des Prophètes et non d’un  vague texte apocryphe. Et quel est ce texte de la Loi et des prophètes ?

«  Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain, tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain ». (Exode 20:17).

Ce texte est repris par l’apôtre Paul dans l’épître aux Romains:

« Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements: tu ne commettras pas d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: tu aimeras ton prochain comme toi-même ». (Romains 13:8-9).

Monsieur Legwenn ferait mieux de consulter une bible avec références, cela lui éviterait ce genre d’erreur !


« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ». (Matthieu 13:43).

« Au temps de l’intervention de Dieu, ils resplendiront, ils courront comme des étincelles à travers le chaume ». (Sagesse 3:7, 50 avant Jésus-Christ).

«  Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour ». (Proverbes 4:18).

«  Ceux qui aiment l’Éternel, sont comme le soleil quand il paraît dans sa force ». (Juges 5:31).

«  La lumière est semée pour le juste et la joie pour ceux dont le cœur est droit ». (Psaume 97:11).


«  Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église et que les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle ». (Matthieu 16:18).

« Tu as pouvoir sur la vie et la mort. Tu fais descendre aux portes de l’hadès et Il en fait remonter ». (Sagesse 16:33).

« L’Éternel fait mourir et Il fait vivre. Il fait descendre au séjour des morts et Il en fait remonter ». (1 Samuel 2:6).

« Éternel, Tu as fait remonter mon âme du séjour des morts, Tu m’as fait revivre loin de ceux qui descendent dans la fosse ». (Psaume 30:4).

« Car ta bonté est grande envers moi, et Tu délivres mon âme du séjour profond des morts ». (Psaume 86:13).

Où Jésus a-t-il puisé son inspiration ?


«  Alors que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes ». (Matthieu 24:16).

« Lui-même et ses fils s’enfuirent dans les montagnes, abandonnant tout ce qu’ils possédaient dans la ville ». (1 Maccabées 2:28).

Dans ce texte très mal choisi par Monsieur Legwenn, le texte de Jésus revient dans un contexte de la fin des temps, alors que celui de Maccabées relate la période de persécution des juifs sous le règne d’Antiochus IV Epiphane !


« Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche, puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent ». (Jean 15:6).

« Ses rameaux sont brisés avant terme, leur fruit sera perdu, trop vert pour être mangé et ils brûlent ». (Sagesse 4:5). »

« Car le feu de la colère s’est allumé et il brûlera jusqu’au fond du séjour des morts, il dévorera la terre et ses produits … ». (Deutéronome 32:22).

« Le Seigneur, l’Éternel, m’envoya cette vision. Voici le Seigneur l’Éternel proclamait le châtiment par le feu et le feu dévorait le grand abîme et dévorait le champ ». (Amos 7:4).


« Je suis le Pain de vie, celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif ». (Jean 6:35).

« Ceux qui me mangent auront encore faim et ceux qui me boivent auront encore soif ». (Ecclésiastique 24:31).

Monsieur Legwenn n’a pas remarqué que justement le texte biblique souligne une grande vérité alors que le texte apocryphe proclame tout le contraire !

« O Dieu ! Tu es mon Dieu, je te cherche, mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi, dans une terre aride, desséchée, sans eau … mon âme sera rassasiée comme de mets gras et succulents, et, avec des cris de joie sur les lèvres, ma bouche te chantera ». (Psaume 63:2-6).

« Ils n’auront pas faim et ils n’auront pas soif, le mirage et le soleil ne les feront pas souffrir, car Celui qui a pitié d’eux sera leur guide et Il les conduira vers les sources d’eau ». (Ésaïe 49:10).

«  Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez … ». (Ésaïe 55:1).

Remarquons la clarté des textes bibliques et l’ambiguïté des textes apocryphes ! Aucune inspiration divine ne les anime !


«  A cause de cela, les juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’Il violait le sabbat, mais parce qu’Il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu ». (Jean 5:18).

 « Il nous considère comme une chose frelatée et il s’écarte de nos voies comme de souillures. Il proclame heureux le sort final des justes et se vante d’avoir Dieu pour Père ». ( Sagesse 2:16).

« Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom et j’affirmerai pour toujours le trône de son Royaume. Je serai pour Lui un Père et Il sera pour moi un Fils ». (2 Samuel 7:13-14).

« Lui, Il m’invoquera: Tu es mon Père, mon Dieu et le Rocher de mon salut ! Et moi, je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre ». (Psaume 89:27-28).

Où Jean a-t-il trouvé son inspiration ?


« Jésus leur dit: Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croirez point ». (Jean 4:48).

« Désire-t-on encore profiter d’une longue expérience ? Elle connaît le passé et conjecture l’avenir. Elle sait interpréter les sentences et résoudre les énigmes, elle prévoit signes et prodiges ». (Sagesse 8:8).

Nous avons beaucoup mieux dans notre Ancien-Testament:

« Et l’Éternel dit à Moïse: Jusque à quand ce peuple me méprisera-t-il ? Jusque à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les prodiges que J’ai faits au milieu de lui ? ». (Nombres 14:11).

« Nos pères en Egypte ne furent pas attentifs à tes miracles, ils ne se rappelèrent pas la multitude de tes grâces ». (Psaume 106:7).


«  Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel ». (Jean 3:13).

« Qui est monté au ciel, qui s’est emparé d’elle pour la faire descendre des nuées ? ». ( Baruch 3:29, 164 avant Jésus-Christ).

 « Il n’est pas dans le ciel, pour que tu dises: Qui montera pour nous au ciel et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? … c’est une chose au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique ». (Deutéronome 30:12-14).

« Lorsqu’il disposa les cieux, j’étais là … j’étais à l’œuvre auprès de lui, et je faisais tous les jours ses délices, jouant sans cesse en sa présence, jouant sur le globe de sa terre et trouvant mon bonheur parmi les fils de l’homme ». (Proverbes 8:27-31).


«  Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle ». (Jean 1:3).

«  Dieu des pères et Seigneur miséricordieux qui as fait l’univers par ta parole ». (Sagesse 9:1).

 «  Lorsqu’il posa les fondements de la terre, j’étais à l’œuvre auprès de lui et je faisais tous les jours ses délices ». (Proverbes 8:29-30).

«  Les cieux ont été faits par la Parole de l’Éternel et toute leur armée par le souffle de sa bouche ». (Psaume 33:6).

Aucun besoin des apocryphes, n’est-il pas vrai ?


« Ils tombent sous le tranchant de l’épée, ils seront amenés captifs parmi toutes les nations et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que le temps des nations soit accompli ». (Luc 21:24).

«  Beaucoup sont tombés sous le tranchant de l’épée, mais moins que ceux qui sont tombés à cause de la langue ». (Ecclésiastique 28:18).

«  Voici ce que dit l’Éternel , le Dieu d’Israël: je vais faire venir sur Jérusalem et sur Juda des malheurs qui étourdiront les oreilles de quiconque en entendra parler ». (2 Rois 21:12).

«  C’est pourquoi mon peuple sera soudain emmené captif, sa noblesse mourra de faim et sa multitude sera desséchée par la soif ». (Ésaïe 5:13).


« Il en viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi et ils se mettront à table dans le Royaume de Dieu ». (Luc 13:29).

«  Voici ils viennent les fils que tu avais vu partir, ils viennent, rassemblés de l’ouest jusqu’à l’occident par la Parole du Saint, en se réjouissant de la gloire de Dieu ». (Baruch 4:37).

« Ne crains rien, car je suis avec toi, je ramènerai de l’orient ta race, et je te rassemblerai de l’occident. Je dirai au septentrion: donne ! Et au midi: ne retiens point ! Fais venir mes fils des pays lointains et mes filles de l’extrémité de la terre ». (Ésaïe 43:5-6).

Baruch ou Ésaïe ?


«  Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le, mieux vaut pour toi d’entrer dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un seul œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne où le ver ne meurt point et où le feu ne s’éteint point ». (Marc 9:47-48).

« Malheur aux nations qui se dressent contre sa race. Le Seigneur Tout-Puissant s’en  vengera au jour du jugement, en mettant le feu et les vers dans leurs chairs et ils pleureront de douleur éternellement ». (Judith 16:17, fin du deuxième siècle avant J-C).

«  Et quand on sortira, on verra les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi, car leur ver ne mourra point et leur feu ne s’éteindra point et ils seront pour toute chair un objet d’horreur ».
( Ésaïe 66:24).


«  Une autre partie tomba dans un endroit pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre, elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond … les autres, pareillement, reçoivent la semence dans les endroits pierreux, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent avec joie, mais ils n’ont pas de racine en eux-mêmes, ils manquent de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la Parole, ils y trouvent une occasion de chute ». (Marc 4:5, 16-17).

« La postérité des impies ne multipliera pas ses rameaux, les racines impures font du bruit au sommet d’un rocher ». (Ecclésiastique 40:15).

«  Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la Loi de l’Éternel … il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison et dont le feuillage ne se flétrit point: tout ce qu’il fait lui réussit. Il n’en est pas ainsi des méchants: ils sont comme la paille que le vent dissipe ». (Psaume 1:1-4).

«  Ils fortifient les mains des méchants afin qu’aucun ne revienne de sa méchanceté, ils sont tous à mes yeux comme Sodome … car c’est par les prophètes de Jérusalem que l’impiété s’est répandue dans tout le pays ».
(Jérémie 23:14-15).

En fait, il est tout à fait possible de refaire le travail de Monsieur Legwenn, armé d’un livre de Mormon, d’un coran ou d’autres révélations nébuleuses. Les exemples proposés par cet ami ne valent pas grand chose ! Lorsque Jésus reprenait ou citait des textes, ceux-ci provenaient exclusivement de l’Ancien-Testament expurgé des apocryphes. N’oublions pas que le dernier livre, Malachie, est daté de plus ou moins de 480 avant Jésus-Christ !

De plus, Legwenn écrit que sa liste n’est pas exhaustive ! Nous ne doutons pas un seul instant qu’il a utilisé ses meilleurs exemples et que le reste n’est plus que roupie de sansonnet. Il déclare que l’apôtre Pierre a utilisé un texte de l’Ecclésiastique dans le livre des Actes:

« Dieu ne fait acception de personne ». (Actes 10:34).

«  Donne au Très-Haut à la mesure de ses dons, avec la générosité que te permettent tes moyens ». (Ecclésiastique 35:12).

Nous croyons plutôt qu’il a choisi une autre source !

« Car l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et terrible, qui ne fait point acception des personnes et qui ne reçoit pas de présent ». (Deutéronome 10:17).


«  Ainsi donc, étant de la race de Dieu, nous ne devons pas que la divinité soit semblable à de l’or, à de l’argent ou à de la pierre, sculptés par l’art et l’imagination des hommes ». (Actes 17:29).

«  Mais misérables, avec leur espérance placée en des objets sans vie, ceux-là qui ont appelé dieux les œuvres de mains humaines, de l’or et de l’argent ouvragés avec art et représentant des êtres vivants, ou une pierre inutilisable travaillée par une main antique ». (Sagesse 13:10).

Quelle est donc la source de l’apôtre Paul ? Le texte de la Sagesse, livre apocryphe ou ceux que nous citons maintenant:

« A qui voulez-vous comparer Dieu ? Et quelle représentation dresserez-vous de Lui ? C’est un artisan qui fond la statue, et c’est l’orfèvre qui la couvre d’or et y soude des chaînettes d’argent ». (Ésaïe 40:18-19).

« A qui me comparez-vous ? pour le faire mon égal ? A qui me ferez-vous ressembler, pour que nous soyons semblables ? Ils versent l’or de leur bourse et pèsent l’argent à la balance, ils paient un orfèvre pour qu’il en fasse un dieu et ils adorent et se prosternent ». (Ésaïe 46:5-6).

« Le sculpteur encourage le fondeur, celui qui polit au marteau encourage celui qui frappe sur l’enclume, il dit de la soudure: elle est bonne ! Et il fixe l’idole avec des clous pour qu’elle ne branle pas ». (Ésaïe 41:6-7).


«  Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ». (Romains 4:17).

«  Le Grand Abraham, ancêtre d’une multitude de nations, il ne s’est trouvé personne pour l’égaler en gloire ». (Ecclésiastique 44:19).

Sur quel texte Paul base-t-il sa citation ?

« On ne t’appellera plus Abram, mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d’une multitude de nations. Je te rendrai fécond à l’infini, je ferai de toi des nations et des rois sortiront de toi ». ( Genèse 17:5).


« Car qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire ? ». ( 1 Corinthiens 2:16).

« Quel homme pourrait connaître la volonté de Dieu ? ».  ( Sagesse 9:13).

«  Qui a sondé l’Esprit de l’Éternel, et qui l’a éclairé de ses conseils ? ». (Ésaïe 40:13).


« Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au-travers de la mer ». (1 Corinthiens 10:1).

« On vit la nuée recouvrir le camp, et la terre sèche surgir là où il y avait de l’eau ». (Sagesse 19:7).

« Il fendit la mer et leur ouvrit un passage, Il fit dresser les eaux comme une muraille. Il les conduisit le jour par la nuée ». (Psaume 78:13-14).


« Que manifestera en son temps le bienheureux et seul Souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité ». (1 Timothée 6:15).

«  Mais Judas et ses soldats, ayant invoqué le Grand souverain du monde, celui qui sans béliers, ni machines de guerre renversa Jéricho aux temps de Josué … ». ( 2 Maccabées 12:15).

« Car l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu Grand, fort et terrible ». (Deutéronome 10:17 ».


Les apocryphes (fin de la première partie).

Clotilde Hubert, du même site anti-protestant écrit ce qui suit:

« Parce qu’au 15ème siècle, un certain Luther décida de remanier le canon de la bible qui avait été défini par l’Église en 382 (AD) au Concile de Rome, il retira-sur la base de quelle autorité? Sept des 46 livres qui composaient l’Ancien- Testament, les déclarant apocryphes ».

www.louanges.net , page 1.

C’est méconnaître l’Histoire que d’accuser le réformateur saxon d’être l’initiateur du rejet des apocryphes. Les faits affirment tout le contraire ! L’Église en effet avait défini le contenu de l’A.T lors du Concile de Rome à la fin du 4ème siècle ! (Denzinger, Symboles et définitions de la foi catholique, pages 62-63, Cerf, Paris, 1996). Ce Concile s’attaque tout d’abord à certaines hérésies, 24 versets d’anathèmes et de condamnations. Vient ensuite une petite étude pneumatologique qui précède la question du canon des Ecritures. Cependant, aucune condamnation ou anathème vis-à-vis de ceux qui pourraient rejeter ces apocryphes. Ceci démontre que c’est à partir du Concile de Trente seulement que les anathèmes telle une averse vont se déverser à l’encontre de ceux qui n’acceptent  pas les livres apocryphes. ( Denzinger, page 413). Luther comme tant d’autres catholiques disposaient d’une liberté de croire ou de ne pas croire à l’inspiration de ces livres !

« Il a été bon de joindre à ce décret une liste des livres saints, afin qu’aucun doute ne s’élève pour quiconque sur les livres qui sont reçus par le Concile … si quelqu’un ne reçoit pas ces livres pour sacrés et canoniques dans leur totalité, avec toutes leurs parties, tels qu’on a coutume de les lire dans l’Église Catholique et qu’on les trouve dans la vieille édition de la Vulgate latine, s’il méprise en connaissance de cause et de propos délibéré les traditions susdites: qu’il soit anathème ». (Denziger, page 413).

En fait, il est aisé de comprendre que beaucoup de grandes pointures du catholicisme n’ont pas été inquiétées quant à leur position concernant les apocryphes. Ainsi le Cardinal Cajetan, le grand opposant de Luther à Augsbourg en 1518, approuve le canon hébreu dans un travail dédicacé au Pape Clément VII dans son Commentaire sur tous les livres vétéro-testamentaires authentiques (1532), et cela au détriment des apocryphes.

Le Cardinal Ximenes dans sa bible polyglotte et ce juste avant le Concile de Trente exclut les apocryphes et le comble, c’est qu’elle est approuvée par le Pape Leon X.

Bien  avant l’émergence du christianisme, le judaïsme dispose de son recueil des livres saints. La liste officielle de ces livres est arrêtée dès l’entame de l’âge apostolique. Le Synode juif de Jamnia ne ratifie finalement qu’une situation existante. Le prêtre anglican bien connu, J.N.D. Kelly écrivait:

« Il faut noter que cet ancien testament, qui fait ainsi autorité dans l’Église, comprend un peu plus que les 22 ou 24 livres de la bible hébraïque du judaïsme palestinien … pour les juifs de Palestine (dont le siège central se situe à Jérusalem et où se trouve le temple), les limites de ce que les chrétiens appellent la Canon des Écritures sont strictement fixées. Ils font une très nette distinction entre les livres qui souillent les mains, les livres sacrés et les autres écrits à caractère religieux d’édification ».
(J.N. Kelly, Initiation à la doctrine des Pères de l’Église, Cerf, Paris, 1968, page 64).

– Méliton de Sardes est convaincu lors d’une visite en Palestine que seul, le canon hébraïque fait autorité !
(Eusèbe de Césarée, HE, IV, xxvi, 13-14, Histoire ecclésiastique, t.1, op. cit., p. 211).

– Origène, conscient du problème, suggère que dans les discussions avec les juifs, il est nécessaire que les chrétiens n’utilisent pas les apocryphes ! (Ep.ad Afr., 4s).

– Athanase, le champion de la foi (Ep. heort., 39.), ainsi que Cyrille de Jérusalem (cat.IV, XXXIII, XXXV) et Grégoire de Nazianze (carm.I, 12) et Epiphane ( haer., 8,6 et 76:5) assurent qu’il faut réduire les apocryphes à une position subordonnée et les tenir en dehors du canon, ce qu’enseignait Martin Luther et les autres réformateurs.

– Cyrille de Jérusalem déjà cité, est intransigeant. Il ne faut même pas étudier les apocryphes en privé ! (cat.IV, XXXVI).

– Jean Damascène (8ème siècle) se tient au seul canon hébraïque des 22 livres mais reconnaît certaines qualités dans les apocryphes ! (De fide orth., 4.17).

– Hilaire de Poitiers qui cite très souvent les apocryphes ne retient pourtant que les 22 livres du canon palestinien ! ( Tract.ps, prol.15).

– Rufin d’Aquilée définit les livres de la Sagesse, de l’Ecclésiastique, de Tobie, de Judith et les 2 Maccabées d’ouvrages écclésiastiques  mais non canoniques ! (symb. Apost., 38).

Jérôme ( l’auteur de la Vulgate) déclare en 391 que tout ce qui n’est pas dans l’hébreu est à mettre au nombre des apocryphes et ne fait pas partie du canon ! ( praef. in Sam. et Mal. et praef. in Ezr.epp.53, 8 ; 1O7:12). Il pense que l’Église peut utiliser les apocryphes pour son édification mais il ne désire pas qu’on les utilise comme argument doctrinal ! (Praef.in lib.Sal.).

On ne peut absolument pas dire que le consensus soit général parmi ces docteurs de l’Église !

Concernant Jérôme, Clotilde Hubert développe l’argument suivant:

« Il est très étonnant de voir un protestant évangélique faire référence à un père de l’Église alors que la doctrine de la « sola Scriptura » exclut toute autre autorité en matière d’enseignement biblique … ».

Mais pas du tout ! Puisque cette dame nous entraîne sur le terrain de la patrologie, il est normal de la suivre. Nous avons usé ce stratagème avec les Témoins de Jéhovah dans leurs citations de ces Pères ! Laissons maintenant la parole à Jérôme:

« Je ne puis assez m’étonner des instances avec lesquelles vous me persécutez pour que je traduise le livre de Tobie, que les hébreux ont retranché du catalogue des Divines Écritures et mis au nombre de ceux qu’ils appellent apocryphes ».
(Fr. Keerl, Die Apocryphen des alten Testaments, Leipzig, 1852, pages 140-144).

Il est donc bien apparent que Luther est le fruit des axes de pensée de bien des Pères de l’Église, surtout que le Concile de Laodicée exclut des livres canoniques ceux de Judith, de l’Écclésiastique et 1 et 2 Maccabées ! (Symboles et définitions de la foi catholique, page 61,decretum Damasi).

Madame Hubert nous présente maintenant la raison pour laquelle les juifs ont écarté les apocryphes du canon de l’Ancien-Testament:

« Il ne s’agissait pas pour ces juifs du Concile de Jamnia, d’expurger l’A.T juif – ce corps biblique – de livres non conformes à la pensée de Dieu et à la foi chrétienne, car ces livres étaient utilisés dans le cadre de la propagation des doctrines chrétiennes donc conformes à la pensée de Dieu et au message laissé par le Christ et ses disciples … par contre (l’Église Catholique) ne croit pas que les juifs de Jamnia ont été inspirés lorsqu’ils ont arraché une partie du corps biblique de l’A.T, tout simplement parce qu’ils avaient l’intention de s’opposer par ce biais à la foi chrétienne ».

Ainsi selon elle, les juifs ont supprimé les apocryphes tout simplement parce qu’ils faisaient l’apologie de la foi chrétienne et de son fondateur ! Or il existe des dizaines et des dizaines d’exemples dans l’Ancien-Testament juif préservé par le Concile de Jamnia des textes présentant le Messie Jésus d’une manière remarquable ! Les juifs n’ont pas pour autant enlevé ces livres ! On doit admettre qu’il ne resterait vraiment pas grand chose de l’Ancien-Testament ! Prenons des exemples: ( Psaumes 9:5-6, 22:2, 7 et 8, Proverbe 9:5, Ésaïe 53, Jérémie 23:5-6, Daniel 12:1, Osée 6:2, 11:1, Michée 5:1, Zacharie 12:10, 14:3-4, Malachie 3:1). Tous ces livres nous parlent de Christ et pourtant les juifs ne les ont pas rejetés !

Pour en revenir à Jérôme, qui est quand même le traducteur de la Vulgate latine, la version catholique qui a été elle-même traduite dans nos langues européennes, il est clair et sans ambiguïté concernant les apocryphes. Ils sont inférieurs aux livres canoniques:

« Tous les livres apocryphes devraient être évités, mais si elle désire les lire, non pas pour établir la vérité des doctrines, mais avec respect pour les vérités qu’ils signifient, il faut lui dire qu’ils ne sont pas les œuvres des auteurs dont ils portent le nom, qu’ils contiennent beaucoup d’erreurs et que c’est une tâche exigeant une grande prudence que de trouver de l’or dans une masse d’argile ».
(Jérôme, lettre à Loeta, cvii).

« Les apocryphes sont inpropres à confirmer l’autorité des dogmes écclésiastiques . »
(Jérôme, Prologus Galaetus).

Vous voudriez que l’on accepte de l’argile au lieu de l’or ? des textes incapables d’établir les doctrines du christianisme ? Des apocryphes remplis d’erreur ? Non merci , nous avons beaucoup mieux !

Les responsables du site « louanges » vont maintenant nous présenter la raison pour laquelle les juifs de Palestine ont balancé les apocryphes de l’Ancien-Testament:

« Il ne s’agissait pas pour ces juifs du Concile de Jamnia, d’expurger l’Ancien-Testament juif – ce corps biblique – de livres non conformes à la pensée de Dieu et à la foi chrétienne, car ces livres étaient utilisés dans le cadre de la propagation des doctrines chrétiennes donc conformes à la pensée de Dieu et au message laissé par le Christ et ses disciples … par contre (l’Église Catholique) ne croit pas que les juifs de Jamnia ont été inspirés lorsqu’ils ont arraché une partie du corps biblique de l’Ancien-Testament, tout simplement parce qu’ils avaient l’intention de s’opposer par ce biais à la foi chrétienne ». (page 10).

Ainsi les juifs lors du Concile de Jamnia ont éliminé les apocryphes car ces derniers faisaient l’apologie de Christ et de la foi chrétienne. Or, il existe dans le corps des livres vétéro- testamentaires des références franches et directes à la personne de Jésus-Christ ! Pensons à la Genèse, à Ésaïe, aux Proverbes, aux Psaumes, à Osée, à Michée, à Zacharie et encore à Malachie ! Les juifs ont-ils enlevé ces textes pour la raison invoquée par le site du Québec ? On constate que leurs arguments après réflexion fondent comme neige au soleil !

L’historien juif Flavius Josèphe élève également sa voix à l’encontre des apocryphes. Précisons qu’il est né en 37 de notre ère et qu’il est mort vers l’an 100:

« Il n’existe pas chez nous une infinité de livres en désaccord et en contradiction, mais 22 seulement qui contiennent les annales de tous les temps et obtiennent une juste créance. En voici la liste:5 pour les livres de Moïse, ils comprennent les lois et l’histoire traditionnelle de la naissance de l’homme à la mort du législateur. Cette période s’étend sur un peu moins de 3000 ans. De la mort de Moïse jusqu’à Artaxerxes, qui a succédé à Xerxes comme roi de Perse. Les prophètes qui viennent après Moïse ont écrit l’histoire des événements dont ils furent les contemporains dans 13 livres. Les 4 livres restants contiennent des hymnes à Dieu et des préceptes concernant la conduite de notre vie. D’Artaxerxes à notre époque, l’histoire complète a été écrite mais n’a pas été jugée digne d’avoir le même crédit des annales plus anciennes et cela à cause du problème de la succession exacte des prophètes ».
(Contre Apion, livre 1, cha.viii, par. 38,41).

Quels sont ces 22 livres qui constituent selon Flavius les seules annales crédibles ? (ayant créance).

– Les cinq livres de Moïse-Juges et Ruth qui constituent un seul livre – Jérémie et Lamentations – qui constituent un seul livre- 1 et 2 Rois qui constituent un seul livre- 1 et 2 Chroniques qui constituent un seul livre – 1 et 2 Samuel qui constituent un seul livre – Esdras et Néhémie – qui constituent un seul livre, Josué, Ésaïe, Ezéchiel, Les Psaumes, Les Proverbes, Job, Daniel, Esther, l’Ecclésiaste, le Cantique des cantiques et enfin les 12 petits prophètes qui constituent un seul livre. En fait, ces 22 livres sont nos 39 livres du canon protestant !

Les responsables du site claironnent bien fort que plusieurs livres de l’A.T n’ont jamais été cités par Jésus ou les apôtres, Paul y compris. Ainsi on ne peut plus se servir de l’argument du silence de Jésus et de ses apôtres pour disqualifier les apocryphes. Mettons bien les points sur les « i ». Dans la liste des 22, 2O sont cités par Jésus ainsi que les apôtres grâce au regroupement établi par les maîtres du Canon (Romains 3:2), les juifs non pas de la diaspora, mais ceux de Jérusalem et du temple. Il reste le Cantique des cantiques et l’Ecclésiaste, mais là aussi il est clair que les auteurs du Nouveau- Testament y font allusion !

Cantique des cantiques

1:3

2 Corinthiens 2:14

1:4

Jean 12:32

2:8

Apocalypse 22:20

4:7

Jude 24

5:2

Apocalypse 3:20

Ecclésiaste

1:6

Jean 3:8

2:16

Hébreux 9:27

3:4

Jean 16:22

3:17

Romains 2:78

3:22

Philippiens 4:4

5:1

Matthieu 6:7

5:3

Actes 5:4

7:9

Jacques 1:19

12:16

Romains 2:16

Les responsables de « louanges » reprennent la citation de Flavius Josèphe qui, nous venons de le voir, affirme qu’il n’y a que 22 livres dans le Canon hébreu. Ils vont essayer de lui faire dire tout le contraire:

« Josèphe reconnaît ici que comme les derniers prophètes et leurs prophéties n’ont pas été éprouvés, à son sens et à son époque, leurs écrits ont une place particulière dans le canon juif en attendant la suite ». (page 4).

Quel anachronisme ! Nous l’avons lu et vu, l’historien juif était contemporain des apôtres et il est mort vers 100 AD ! Pour lui, il découle que le dernier prophète est Malachie (430 avant J- C), Il n’attend rien d’autre et il n’y a aucune suite qui doit arriver dans le cadre du judaïsme orthodoxe quant au canon des Écritures et il n’avalise certainement pas les apocryphes qu’il rejette de toutes ses forces !

L’expert en patristique, l’anglican Kelly donne de précieux renseignements:

« D’autre part, bien avant la naissance du christianisme, le judaïsme a son recueil de livres saints ou sacrés. La liste officielle de ces livres, bien que les rabbins ne l’aient ratifiée définitivement au Synode de Jamnia ( vers 90 AD), est pratiquement arrêtée dès l’âge apostolique et il est tout naturel que l’Église la fasse sienne ».
( Initiation à la doctrine des Pères de l’Église, 1968, page 63).

« Aussi, lorsque des auteurs tels que Clément de Rome, Barnabé et Justin se réfèrent à l’Ecriture et disent: ‘Il est écrit que … ’, il s’agit presque toujours de la bible des juifs … ». ( ibid., page 63).

«  … L’Ancien-Testament dont hérite d’abord l’Église n’est pas le texte hébraïque originel, mais sa version grecque connue sous le nom des Septante. Commencée à Alexandrie vers le milieu du 3ème siècle avant notre ère, celle- ci devient la bible des juifs de langue grecque de la diaspora et la plupart des citations de l’Ecriture dans le N.T se fondent davantage sur cette version que sur l’hébreu. Pour les juifs de Palestine, les limites de ce que les chrétiens appellent le canon des Ecritures- les juifs n’emploient pas ce mot-sont strictement fixées, ils font une très nette différence entre les livres qui souillent les mains, c’est-à-dire qui sont sacrés et les autres écrits religieux d’édification ».
(ibid., page 64).

La Traduction Œcuménique de la Bible, en partie catholique, précise des vérités capitales:

«  Les réformateurs protestants du XVIème siècle, sans les considérer comme canoniques, les ont placés en appendice de la bible, estimant qu’ils ne pouvaient servir à fonder la foi, mais demeuraient utiles pour nourrir la piété des chrétiens ». (TOB, page 1889).

L’accusation fragile du site incriminé concernant Luther est totalement fausse ! Il a suivi les Pères de l’Église, Jérôme et certains princes de l’Église Romaine !

« Quel crédit leur reconnaissait-on ? Il est difficile de le dire. Toujours est-il qu’on ne trouve aucune trace de conflit entre les communautés grecques et les docteurs palestiniens à propos du canon fixé à Jamnia, mais peut-être l’autorité reconnue aux livres saints comportait-elle une graduation. En tout cas, même après la décision de Jamnia, certains livres extérieurs à la liste officielle continuaient d’être occasionnellement cités comme Ecritures, même dans le judaïsme rabbinique, c’est notamment le cas pour le Siracide. Sans avoir l’autorité normative des livres canoniques, ils étaient regardés comme utiles à l’édification des croyants ». (TOB, page 1891).

Les apocryphes étaient donc considérés comme inférieurs aux livres canoniques ! Pour reprendre la belle expression: L’ or et l’argile !

« L’auteur de la nouvelle version qui devait s’imposer peu à peu à l’occident latin, Saint-Jérôme, se contentait d’en traduire rapidement quelques-uns (Tobit, Judith), d’ajouter les suppléments d’Esther et de Daniel en appendice de sa traduction faite sur la bible hébraïque, et il omettait de traduire les autres. Son contact prolongé avec le judaïsme palestinien et son attachement à la vérité hébraïque des livres peuvent expliquer cette attitude plus que réservée. Toujours est-il que son autorité, comme traducteur de la bible entraîna  certains théologiens du Moyen-Âge à reprendre son opinion qui eut des défenseurs jusqu’au temps du Concile de Trente (Cajetan). C’est cette opinion, appuyée par les hésitations de la tradition grecque que les réformateurs protestants adoptèrent ».
(TOB, page 1892).

Nous voici donc nous les protestants les enfants spirituels de Saint-Jérôme ! Quand on pense en effet que le Cardinal Cajetan rejetait lui aussi les apocryphes. Le Pape ClémentVII l’appelait «  la Lumière de l’Église » !

Oui, les hésitations de la traduction grecque de l’A.T , c’est ici le nœud du problème. En fait, les traductions romaines étaient des traductions d’une traduction d’une traduction. L’Ancien-Testament traduit en grec, traduit en latin (par le biais de la vulgate) et enfin dans les langues vulgaires ! Il y a une route bien plus directe !

Les responsables du site avancent des pseudo-vérités qu’ils ne peuvent prouver:

« Les faits historiques que j’ai exposés et sur lesquels les protestants évangéliques concernés par cet échange ne se sont pas prononcés, démontrent que ces 7 livres qu’ils considèrent comme apocryphes, constituaient dès le début le corps de l’A.T en hébreu ».

Mais nous nous prononçons ! Et nous défions gentiment ces responsables de nous trouver un seul apocryphe revenant dans les bibles catholiques ou protestantes en hébreu. Cela n’existe pas et ils le savent, aucun document de ce genre n’a été retrouvé ! C’est à eux de donner les preuves. Voyons cet autre texte:

« Ce ne sont pas les auteurs qui décident de l’inspiration ou non de leur récit, sinon que dire des autres livres où les auteurs ne se sont pas prononcés sur leurs écrits, et pourquoi ceux qui n’en sont pas les auteurs se permettent-ils alors de décréter que tel ou tel livre est inspiré ou ne l’est pas … là non plus (2 Maccabées 15:37- 39) on ne peut pas à partir de ce verset décréter que l’auteur demande à ce que l’on considère son récit comme non inspiré. Il dit simplement qu’il a fait de son mieux. Ensuite, si le fait qu’il mette l’accent sur l’art de disposer le récit qui charme, montre que son texte ne peut être inspiré, alors le Cantique des cantiques n’est pas non plus inspiré … ! ». ( page 7).

Quelques petites remarques s’imposent:

– Mais qui ose décréter après quatre siècles de christianisme et cela suite à un Concile qui sera suivi d’un autre plus de dix siècles après, que les apocryphes sont inspirés ? Poser la question, c’est avoir la réponse !

– Il n’existe pas dans le corps des 22 ou 39 livres inspirés de l’A.T, un texte ayant une tournure aussi maladroite que le texte de 2 Maccabées 15:37-39:

« Si la composition en est bonne et réussie, c’est aussi ce que j’ai voulu. A-t-elle peu de valeur et ne dépasse-t-elle pas la médiocrité ? C’est tout ce que j’ai pu faire ».

En fait, l’auteur est honnête, il ne triche pas ! Il avalise ce que les juifs et les protestants croient ! Ce n’est pas de l’or mais simplement de l’argile. Les responsables du site déclarent:

« On ne peut pas à partir de ce verset décréter que l’auteur demande à ce que l’on considère son récit comme non inspiré. Il dit simplement qu’il a fait de son mieux ». (page 7).

On ne fait pas de son mieux lorsqu’il s’agit des oracles divins.

Les moines de Maredsous en Belgique, dans leurs commentaires déclarent ce qui suit:

« Le livre de Tobie a sans doute été écrit en araméen vers le second siècle avant notre ère. Le texte n’en a été conservé que par diverses versions grecques et latines, lesquelles sont souvent discordantes … ».
( page xx).

Mais oui, avec les apocryphes ont fait de son mieux. Il existe 5 erreurs historiques en 9 pages dans Tobie, 14 erreurs historiques et doctrinales chez  Judith, 8 erreurs doctrinales dans le Siracide,  4 erreurs historiques chez Baruch, 2 erreurs historiques dans 1 et 2 Maccabées ; Pour plus de détails, voir www.bibleetnombres.online.fr

« Que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ? dit l’Éternel. (nous dirions l’or et l’argile) Ma parole n’est-elle pas comme le feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ? … Voici, dit l’Éternel, j’en veux aux prophètes qui prennent leur propre parole et la donnent pour ma parole … ils ne sont d’aucune utilité à ce peuple, dit l’Éternel ». (Jérémie 23:28-32).

« Et nous tenons pour autant plus certaine la parole prophétique à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs ; sachez tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être l’objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu ». ( 2 Pierre 1:19-21).

« Je finirai, moi aussi, mon ouvrage en cet endroit. Si la composition est bonne et réussie, c’est aussi ce que j’ai voulu ; si elle a peu de valeur et ne dépasse guère la médiocrité, c’est tout ce que j’ai pu faire. Car de même qu’il est nuisible de boire du vin pur ou de l’eau pure, alors que le vin mêlé à l’eau est une boissons agréable qui produit une délicieuse jouissance, de même c’est l’art de disposer le récit qui charme l’entendement de ceux qui lisent l’ouvrage. C’est donc ici que je m’arrête ». ( 2 Maccabées 15:38-40).

Et bien, nous aussi !

C. Piette

 

Décès de notre président

Décès de notre président

C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons le décès de Gérard Dagon, le 22 mai 2011, à l’âge de 75 ans. Notre association Vigi-Sectes – créée en 1997 –  ne perd pas seulement un président chaleureux et plein d’humour, mais surtout un homme connaissant et obéissant à la Parole, fidèle jusqu’au bout, intègre. Son départ était sans grandes douleurs, son arrivée sera dans le repos promis. Nous allons le regretter et regretter ses 57 ans d’expérience dans le domaine des sectes.

Marie, mère de Jésus – 1

Le site québécois, petit frère d’un site californien, termine son étude de quatre pages par cette phrase révélatrice:

« La vénération des catholiques pour Marie prend donc racine dans la Parole de Dieu ».
(La Bienheureuse Vierge Marie, page 4).

Nous aurons d’ailleurs l’occasion de réfuter cette étude assez superficielle dans la deuxième partie de notre très long exposé.

Tout d’abord, il est honnête malgré tout, de signaler que ces sites n’ont pas toujours l’aval du catholicisme officiel. Par contre, nous disposons d’un ouvrage capital portant l’imprimatur officiel de feu l’Archevêque de Lyon (Albert Decourtray) en date du 15 mai 1986. Nous ferons abondamment usage de cet ouvrage sacrilège écrit par Alphonse de Liguori, le saint Patron des théologiens catholiques. Ce livre est intitulé « les Gloires de Marie » et à lui seul, il nous permettra de cerner avec beaucoup de précision les doctrines infernales du romanisme concernant la mère de notre Seigneur Jésus. Car Marie reste un modèle remarquable pour nous, chrétiens évangéliques. La Bible n’en parle pas beaucoup mais ce qu’elle en dit nous permet de la considérer comme un exemple indéniable de modestie et de droiture. Nous allons le vérifier longuement, les théologiens et les princes de l’Église Catholique en ont fait un monstre orgueilleux et totalitaire. Mais avant d’ouvrir ce cloaque, Liguori admet d’emblée que les Evangiles donnent peu de détails sur les vertus de la Sainte Vierge:

« A la vérité, les évangélistes nous donnent peu de détails sur les vertus de la sainte Vierge ».
(Les gloires de Marie, 1989, page 380).

Mais ce n’est rien, il va en inventer !

Mais quand même, ce sera une des rares vérités dans son odieux ouvrage ! Il n’y a pas grand chose en effet sur la personne de Marie dans les Evangiles (disons même dans la bible). C’est la raison principale qui a fait que les docteurs romains dans l’histoire de sont tournés vers d’autres sources plutôt nauséabondes. Pourtant, elle apparaît dans les Evangiles, dans certains textes de l’Ancien Testament ainsi qu’une petite apparition dans le livre des Actes ! C’est peu, mais c’est malgré tout révélateur. On va découvrir au fil de notre approche combien les protestants sont respectueux de la personne de la mère de notre Sauveur. Nous sommes en fait, ceux qui véritablement la respectent et l’honorent. Malheureusement, nous allons découvrir au fil de notre étude une créature hideuse façonnée par le maître du mensonge ! (Jean 8:44). Vous le découvrirez, les mariolâtres sont totalement irrespectueux du Dieu que nous servons et aimons, Père, Fils et Esprit. Il est couvert de boue et cela avec l’aval de l’Église, puisque elle a donné son feu vert à l’impression de cet horrible ouvrage !

Les qualités de Marie

Avant de découvrir et de flétrir les artifices du malin, découvrons les grandes qualités de Marie !

– Elle rend un culte légitime au Dieu de la Bible, son Seigneur et Sauveur !

« Et Marie dit: Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur ». (Luc 1:46-47).

– Elle reconnaît également qu’elle a besoin d’un Sauveur (V.47), ce qu’elle a donc besoin d’être sauvée de son péché !

– Elle admet sa bassesse (V.48), ce qu’elle n’est donc pas parfaite !

– Elle est aussi une pécheresse car la Parole de Dieu enseigne que tous sans exception aucune, hommes et femmes, jeunes et vieux sont pécheurs !

« Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce par le moyen de la foi qui est en Jésus-Christ ». ( Romains 3:23 et 24).

– Marie est bénie parmi les femmes (et non au-dessus des femmes). Cette grâce toute particulière est le fait d’avoir été choisie par Dieu pour élaborer le plan de Salut par Jésus-Christ ! Ni plus ni moins que cela ! (Luc 1:42).

Il suffit de jeter un coup d’œil dans une concordance biblique pour vérifier rapidement que beaucoup de personnages divers ont été gratifiés de grandes et belles grâces et bébédictions diverses. Le rôle de Marie (et il est important) est de porter le Fils de Dieu dans son humanité !

« Un homme fidèle est comblé de bénédictions … » (Proverbes 28:20).

Allons-nous instaurer des cultes spéciaux pour tous les hommes et femmes fidèles ?

« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ». ( Ephésiens 1:3).

Allons-nous instaurer un culte piettiste parce que j’ai été béni de grandes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes ? Répondre à ces questions, c’est découvrir la solution juste dans la juste position de Marie dans le plan divin !

Jamais, Marie (l’authentique Marie, celle de la Bible) ne s’est jamais proclamée la Reine du ciel ou encore la co-rédemptrice de l’humanité. Elle se reconnaît simplement comme une humble servante du Seigneur ! (V.38).

– Notre Marie est une femme réservée ! « Elle gardait toutes ces choses en son cœur ». (Luc 2:16-18). Pas besoin d’assurer sa propre publicité à Lourdes, Banneux, Fatima, La Salette … etc. Pour Elle, c’est seulement la gloire de Dieu qui compte !

L’horrible péché de l’église romaine

Passons maintenant à la découverte de l’ouvrage nauséabond du saint patron des théologiens catholiques, savoir Alphonse de Liguori. Vous le constaterez vous-mêmes, il est clair qu’un tel personnage n’est pas chrétien dans le sens biblique du terme. Le voyage impératif dans cette littérature blasphématoire s’impose comme un devoir si on désire comprendre et démonter l’œuvre odieuse du diable à ce niveau. En fait, nous allons pouvoir démasquer la Marie des enfers afin de souligner les grandes qualités de la vraie Marie que nous aimons et que nous verrons un jour dans le ciel de gloire. « Les gloires de Marie » est le livre marial le plus grand de tous les temps. Ce n’est pas Piette qui dit cela, mais l’introduction au livre:

« Et maintenant, ouvrez, ouvrez souvent ce livre marial, le plus grand de tous les temps, en vous disant que saint-Alphonse n’a pas écrit pour être lu, mais pour être médité jusqu’à ce que s’enflamme la prière ».
( Introduction, 1987, page VIII, imprimatur: Albert Cardinal Decourtray, archevêque de Lyon, 15 mai 1986, Editions Saint-Paul, 6, rue Cassette, F-75006 Paris, 1987).

L’orgueil démesuré de la fausse Marie

La fausse Marie est une voleuse de cœurs. Elle tente continuellement d’accaparer le culte dédié au Dieu Trinitaire:

« Qu’ils l’aiment encore autant que ce GRAND AMANT de Marie, saint-Bernard, tellement épris de sa douce mère, qu’il l’appelait la VOLEUSE DES CŒURS ».
(Les gloires de Marie, page 27).

Quel étrange vocabulaire, saint-Bernard, l’amant de Marie ! D’autres textes ont cette même connotation sensuelle, découvrons-les:

« Qu’ils l’aiment, oh ! qu’ils l’aiment comme tant de serviteurs qui ne savaient plus qu’inventer pour lui témoigner leur amour. Le Père Jérôme Trexo, de la compagnie de Jésus, tressaillait de bonheur à se proclamer l’esclave de Marie. En signe de son esclavage, il se rendait souvent dans une église dédiée à la sainte Vierge, et voici ce qu’il y faisait: ne pouvant comprimer les tendres sentiments qui soulevaient son cœur, il commençait par baigner le parvis de ses larmes, puis il l’essuyait avec sa langue et de son visage, en même temps qu’il y imprimait mille baisers, se disant que c’était la demeure de sa Patronne bien-aimée ».
(Les gloires de Marie, page 27).

Dégoûtant n’est-il pas vrai ? En fait, c’est une véritable adoration sensuelle ! Qui peut vouloir recevoir un tel culte ? Notre bonne et modeste Marie ou la voleuse des cœurs ?

Le site québécois écrit ce qui suit:

« Les catholiques louent et adorent SEULEMENT Dieu trinité (Deutéronome 6:13). »
( La bienheureuse Vierge Marie, page 3).

Le texte concernant le jésuite Trexo démontre qu’il adore la fausse Marie, mais de toute manière Liguori, le patron des théologiens romains enseigne que Marie est adorée:

« Ah ! Maintenant vous êtes notre Reine, car vous êtes la mère de Dieu et nous vous saluons, nous vous ADORONS comme telle ».
( Les gloires de Marie, page 319).

Elle soustrait l’adoration du Dieu Unique pour elle-même ! La Marie de Liguori et des sites concernés n’est pas la mère de Jésus. Elle ne fait que de se vanter et de s’enorgueillir !

« Ah ! malheureux celui qui, tandis qu’il le peut, ne recourt pas à moi ! Oui, malheureux pour l’éternité celui, qui, en cette vie, pouvant m’invoquer, moi, si plein de pitié pour tous et si désireuse d’aider les pécheurs, néglige de recourir à moi et ainsi lamentablement se damne. Courons donc aux pieds de notre très douce Reine, et soyons toujours fidèles à la prier, si nous voulons mettre notre salut en assurance. Si la vue de nos péchés nous épouvante et nous décourage, c’est pour qu’elle sauve, par sa protection, les pécheurs les plus coupables, les plus désespérés, dès qu’ils se recommandent à elle ».
(Les gloires de Marie, page 10).

Pas un texte de l’Ecriture Sainte n’enseigne que Marie peut sauver un quelconque perdu. Tout au contraire de notre Dieu salvateur ! (Matthieu 1:21, 18:11, Luc 9:56, Jean 3:17, 10:9, 12:47, Actes 15:11, Romains 5:9, 1 Timothée 1:15, Hébreux 7:25).

« Il n’y a de salut en aucun autre car il n’y a sous le ciel aucun autre nom parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés ». (Actes 4:12).

Voilà qui a l’avantage d’être clair ! C’est un véritable délire de la part de cette vile créature:

« Je suis, lui dit-elle, la Reine du ciel et la Mère de la miséricorde, je suis l’allégresse des justes et la porte ouverte aux pécheurs pour aller à Dieu ».
(Les gloires de Marie, page 9).

Impossible ! La bible s’oppose à de telles prétentions:

« Dieu n’est-Il pas plein de miséricorde envers ses élus ? ».
( Luc 1:78).

« En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ».
(Hébreux 2:17).

« Le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion ».
(Jacques 5:11).

Nous disposons dans notre concordance de plus de 120 citations concernant la miséricorde et la compassion concernant Dieu. Tous ces textes concernent le Père et le Fils et aucun dédié à Marie, non pas que notre Marie ne soit pas miséricordieuse, mais la bible a établi sa sélection ! Continuons à découvrir les textes maudits:

« O Notre-Dame ! Vous êtes le refuge des abandonnés, voyez en ce moment tout le monde m’abandonne, vous êtes mon UNIQUE ESPERANCE, vous SEULE pouvez me venir en aide. Ayez pitié de moi ».
( Les gloires de Marie, page 11).

Quel affront pour l’Éternel que nous adorons ! Le Père, le Fils, le Saint-Esprit abandonnent le pauvre homme mais heureusement la voleuse des cœurs est là. Quelle honte d’écrire de tels textes. Voyons ce qu’en dit la Bible ?

« Tu n’as pas abandonné ceux qui te cherchent ». (Psaumes 9:11).

« L’Éternel n’abandonne pas ses fidèles ». (Psaumes 37:28).

« L’Éternel aura pitié de ses serviteurs ». (Deutéronome 32:36).

« Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles et les brebis le suivent parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivront pas un étranger, mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers ». (Jean 10:4-5).

La voix de la fausse Marie n’est pas reconnue par les chrétiens qui aiment la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique !

« Voici, en conséquence, la douce invitation que nous adresse notre mère: Que celui qui est petit vienne à moi ».
(Les gloires de Marie, page 18).

Ecoutons plutôt les douces invitations de notre Seigneur:

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et Je vous donnerai du repos ».
(Matthieu 11:28).

« Et Jésus dit: ‘Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi … ».
(Matthieu 19:14).

Non, voleuse des cœurs, toute notre affection sera donnée à notre Seigneur !

« Eh bien ! nous dit notre très aimante Mère Marie, si des tigres ont ce cœur pour leurs petits, comment pourrai-je ne pas vous aimer, vous qui êtes mes enfants ? Est-ce qu’une femme peut oublier son enfant, et n’avoir point pitié du fruit de ses entrailles ? Mais quand elle le ferait, moi, je ne vous oublierai point ».
(Les gloires de Marie, page 20).

Dans ce cas également la voleuse des cœurs dérobe des textes qui ne la concernent pas:

« Sion disait: L’Éternel m’abandonne. Le Seigneur m’oublie ! Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, Moi je ne t’oublierai point ».
(Ésaïe 49:14-15).

« Saint Bonaventure a donc raison de s’écrier:’heureux ceux qui ont donné leur cœur à Marie ! heureux ceux qui s’attachent à son service ».
(Les gloires de Marie, page 28).

Voici un texte très intéressant. Le connaisseur de la bible souvent protestant se réfère immédiatement à un épisode biblique bien connu:

« Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit: heureux le sein qui t’a porté ! heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! Et Il répondit:’Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole et qui la gardent ».
(Luc 11:27-28).

Voici assurément l’amorce d’un culte marial et comme nous pouvons le constater Jésus, par sa réplique très claire s’oppose à ce que la vraie Marie soit glorifiée. N’oublions pas que Dieu est un Dieu jaloux ! (Exode 20:5). Voici d’ailleurs un texte qui s’applique admirablement aux mariolâtres:

« Vous n’aurez pas la force de servir l’Éternel, c’est un Dieu jaloux ». (Josué 24:19).

En servant la fausse Marie, ils ne peuvent servir le Vrai Dieu !

« … Jésus Christ a dit: quiconque demande reçoit. Il faut dire la même chose des prières qui s’adressent à la Sainte-Vierge … voici la parole du saint Docteur: Parce que tu étais indigne de rien recevoir, il a donné à Marie que tu reçoives par Elle tous les dons ».
(Les gloires de Marie, page 33).

Nous les évangéliques, connaissons les références bibliques concernant Jésus (Matthieu 7:8), mais où se situent les textes référentiels concernant Marie ? Quant à la seconde partie de la citation de Liguori, nous vous présentons un texte qui balaye tous les doutes:

« Vous avez tout pleinement en Christ ». (Colossiens 2:10).

Ce qui suit est particulièrement révoltant ! Ceux qui osent avaliser de tels textes deviennent les ennemis du Dieu de Vérité:

« O Marie, le pécheur repoussé par le monde entier trouve un abri dans votre tendresse maternelle, et vous ne quittez point ce malheureux que vous ne l’ayez réconcilié avec son juge’, le saint nous fait entendre par là que l’homme en état de péché est un objet de haine et d’horreur pour l’univers … mais si ce malheureux se réfugie auprès de Marie, est-ce que Marie le repoussera ? Assurément non ».
« Les gloires de Marie, page 35).

En voici un autre:

« Pour n’avoir point recouru à la Sainte-Vierge, le malheureux en vint à la détermination de quitter le couvent en escaladant une muraille. Dans le corridor que traverse Ernest pour s’enfuir, se trouvait une image de Marie. ‘Mon fils, lui dit la mère de Dieu, au moment où il passe, pourquoi m’abandonnes-tu ? Interdit et touché de repentir, le fugitif tombe à genoux et s’écrit: ‘Ma Souveraine, ne voyez-vous pas que je ne puis plus y tenir ? Mais vous, pourquoi ne m’assistez-vous pas ? Et toi, reprend Marie, pourquoi ne m’as-tu pas invoquée ? Si tu m’avais priée, tu n’en serais pas réduit là. Désormais, ajoute-t-elle, recours à moi et ne crains rien ».
(Les gloires de Marie, page 37).

A la lecture de tels textes, on a la nette impression que la fausse Marie essaye de faire passer le Père et Jésus pour des incapables et des minables ! (c’est un des buts de l’ennemi de nos âmes). On est mieux servi par Marie, elle écoute davantage, elle passe davantage de temps, et surtout Jésus et son Père ne sont pas très gentils, à la limite, ils sont assez méchants ! Ne croyez pas que j’écrive cela à la légère ! Découvrons les textes:

« … le frère Léon vit un jour deux échelles, l’une rouge, sur laquelle se trouvait Jésus-Christ, l’autre blanche où était Marie. Il aperçut ensuite les âmes qui prenaient l’échelle rouge. Elles montaient quelques échelons, puis tombaient, elles essayaient encore et finissaient toujours par retomber. Alors on les engagea à prendre l’échelle blanche et le frère Léon les vit monter heureusement, parce que la sainte Vierge leur tendait la main. Ainsi arrivèrent-elles sans difficultés en paradis ».
(Les gloires de Marie, page 168).

Le méchant Jésus n’est d’aucun secours ! Il se refuse à tendre la main, il repousse les pauvres âmes, tandis que la voleuse des cœurs s’empresse, la gentille voleuse des cœurs s’empresse d’amener les âmes à elle. Mes amis, c’est une insulte grave pour Dieu et son Christ ! Continuons à découvrir les mensonges des mariolâtres:

« Mais voilà que le divin enfant(Jésus) détourne de lui son visage. Tout confus, le pauvre pécheur s’adresse à la Sainte-Vierge: ‘Mère de miséricorde, lui dit-il, votre divin fils me repousse: je recours à vous qui êtes sa mère et l’avocate la plus puissante, la plus miséricordieuse aussi, que je puisse trouver. Aidez-moi donc, ô ma Reine et intercédez pour moi ».
( Les gloires de Marie, page 79).

Jésus semble être un sale gosse boudeur. Une fois de plus il repousse le pécheur, mais heureusement la voleuse des cœurs fait son travail, en bâtissant sa renommée au détriment de celle de Jésus-Christ ! Est-il possible que vous n’y voyez pas la griffe du démon ?

Persévérons dans nos recherches:

« Pour augmenter notre confiance, saint Anselme va jusqu’à dire que non seulement nous sommes assurés de la protection de Marie, si nous la demandons, mais que, ‘parfois, nous serons plus vite exaucés en invoquant le nom de Marie qu’en invoquant le nom de notre Sauveur Jésus ».
( Les gloires de Marie, page 86).

« On demande beaucoup de choses à Dieu et on ne les obtient pas, on en demande beaucoup à Marie et on les obtient ».
(Les gloires de Marie, page 86).

« … personne n’a reçu de Dieu aucune grâce, si ce n’est par l’entremise et les mains de Marie, notre bonne et tendre mère ».
(Les gloires de Marie, page 104).

Honte à vous, mariolâtres et repentez-vous car un jour vous passerez devant le Tribunal de Dieu !

Toute âme sensible ne peut que se rebeller à la lecture de textes tellement odieux et offensants pour le Dieu Trinitaire ! Jésus en fait pour eux n’est qu’un minable:

« Aussitôt Marie se met à prier son divin fils pour ce malheureux. En vain Jésus se plaint-Il tout d’abord que cet ingrat l’ait renié, la divine mère n’en continue pas moins de prier ! O ma mère, lui dit enfin le Sauveur, je ne vous ai jamais rien refusé. Qu’il soit pardonné, puisque vous le demandez ».
(Les gloires de Marie, page 107).

Jésus est en train de se plaindre, on a l’impression qu’Il dort, il ne veut pas être ennuyé ! Il est clair que le jésus des mariolâtres n’est pas non plus le Glorieux Jésus-Christ de la Bible !

« Personne ne peut venir à moi, si ma Mère ne l’attire par ses prières ».
( Les gloires de Marie, page 109).

Quel bourbier, n’est-ce pas ? les mariolâtres ne connaissent-ils pas l’exemple de Pierre en Matthieu 26:69-75 ou encore celui des petits enfants en Luc 18 ?

« L’Evangile nous parle de l’amour qui porta le Père éternel à livrer son propre fils, son unique, pour le salut du monde: ‘Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils-Unique, lisons-nous dans saint-Jean. Ces mêmes paroles, saint Bonnaventure nous invite à les appliquer à Marie: ‘Elle nous a tant aimé qu’elle donna son Fils unique ».
(Les gloires de Marie, page 22).

Mais le problème réside dans le fait que Marie n’a pas eu qu’un fils et nous allons le démontrer:

« Je suis (c’est Jésus qui parle) devenu un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère, car le zèle de ta maison me dévore, et les outrages de ceux qui t’insultent tombent sur moi ».
( Psaumes 69:9-10).

Jean applique correctement ce texte à Jésus:

« Et Il dit (Jésus) aux vendeurs de pigeons: otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit: le zèle de ta maison me dévore ». ( Jean 2:16-17).

Ainsi, Marie avait d’autres fils, et ici on ne peut plus parler de cousins ! (les fils de ma mère). Il va falloir méditer sur ces textes ! ! !

Nous l’avons remarqué, cette fausse marie (nous mettrons maintenant une minuscule) se veut être une déesse. En bonne théologie chrétienne et biblique, seul Dieu est Tout-Puissant ! C’est un des attributs de la Divinité. Aucun verset biblique n’applique cette expression à Marie !

(Genèse 17:1, 28:3, 43:14, 48:3, 49:25, Exode 6:3, Job 21:15, 22:3, 22:25, 22:26, Luc 1:49, Apocalypse 1:8, 4:8, 11:17, 15:3, 16:14, 19:6, 19:15 et enfin 21:22. Cette expression est appliquée soit au Père, soit à Jésus. Or Liguori enseigne que sa marie est Toute-Puissante, c’est en fait un nouveau blasphème:

« N’allez pas me dire que vous ne pouvez pas m’aider, car je sais que vous êtes toute-puissante et que votre Dieu vous accorde tout ce que vous désirez ».
(Les gloires de Marie, page 39).

Ce n’est pas tout !

« Quelques versets plus loin la DIVINE Marie dit: Celui qui me trouve a trouvé la vie et il obtient du Seigneur le salut éternel ».
(Les gloires de Marie, page 40).

Marie n’est ni divine ni la vie. Jésus est la Vie, c’est tout autre chose et en plus Il est pleinement Dieu ! ( Jean 1:4, 11:25, 1 Jean 1:2). Cette créature inventée par l’enfer n’est vraiment pas la Marie Scripturaire que nous aimons et apprécions, la véritable mère de Jésus était effacée et remplie de vraie humilité. Mais hélas, les abjections de continuer:

« Qu’elle est donc sage, cette exhortation de saint-Bernard: cherchons la grâce et cherchons-la par Marie ».
(Les gloires de Marie, page 41).

Ecoutons maintenant ce qu’en pense la Bible:

« C’est par la grâce du Seigneur, que nous croyons être sauvés, de la même manière qu’eux ».
(Actes 15:11).

« … à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d’un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup ».
(Romains 5:15).

« C’est par Silvain, qui est à mes yeux un frère fidèle, que je vous écris ce peu de mots, pour vous exhorter et pour vous attester que la grâce de Dieu à laquelle vous êtes attachés est la VERITABLE ».
(1 Pierre 5:12).

Il n’existe donc aucune grâce par le biais de Marie. La seule Grâce authentique dans les Écritures est divine.

« Qu’ils accourent donc auprès de Marie, les malheureux qui, par le péché, ont perdu la grâce: c’est là qu’ils la retrouveront ».
(Les gloires de Marie, page 41).

Qu’en pensent les Écritures ?

« L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix, il tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâces. C’était un samaritain » (Luc 17:15-16).

IL est remarquable de constater la manière dont la Bible contredit les diverses assertions des mariolâtres:

« C’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés … ». ( Actes 15:11).

« Fais luire ta face sur ton serviteur, sauve-moi par ta grâce ». (Psaumes 31:17).

Pour Liguori, sa marie serait l’inventrice de la grâce et en plus elle serait infaillible !

« Désirons-nous trouver la grâce de Dieu ? Allons à Marie, l’inventrice de la grâce. Toujours elle la trouve: ‘Précisément parce que jamais elle n’a cessé ni ne cessera d’être chère à Dieu, elle ne peut être prise au dépourvu: Infailliblement, si nous recourons à elle, nous retrouverons la grâce ».
(Les gloires de Marie, page 42).

Si vous comptez sur l’intercession de cette fausse marie, vous êtes perdus pour l’éternité !

« Vous êtes l’unique espérance des pécheurs, car la rémission de toutes nos fautes, nous ne l’attendons que par votre intercession ».
(Les gloires de Marie, page 43).

Un bel exemple d’une théologie des plus malsaines. La Bible ne se trompe pas ! Jésus-Christ est notre seul avocat:

« Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste ». (1 Jean 2:1).

Un avocat et ce dernier est vraiment pro Deo. Aucune trace d’une avocate !

« Car il y a un seul Dieu et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme ». (1 Timothée 2:5).

Une médiatrice, cela n’existe pas, c’est la bible qui l’assure !

« C’est aussi pour cela qu’Il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par Lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur ». (Hébreux 7:25) ?

Le rôle de la voleuse des cœurs n’est que néant ! Nous savons où nous allons, quelle assurance !

Jetons maintenant un coup d’œil sur les folies coupables des mariolâtres:

« Ce gage, c’est précisément Marie, que Dieu nous a donnée pour avocate … Dieu pardonnera à tous les pécheurs qui recourent à elle ».
(Les gloires de Marie, page 44).

Paroles de néant !

« Voici, ô Mère de Dieu, ô mon unique espérance, Marie, voici à vos pieds un malheureux pécheur qui implore votre pitié. L’Église et, à sa suite le peuple fidèle, n’ont qu’une voix pour vous proclamer le refuge des pécheurs. Vous êtes donc mon refuge: c’est à vous de me sauver ».
( Les gloires de Marie, page 46).

Non merci, marie de pacotille, nous avons beaucoup mieux ! ( 2 Samuel 22:3, Psaumes 7:2, 9:10, 17:7, 31:20, 34:9 et 23, 36:8, 37:40, 46:2, 57:2, 59:17, 61:4, 62:8, 73:28, 90:1, 91:2, Proverbes 14:26, 30:5, Jérémie 16:19 et Joêl 3:16.

Que le texte biblique suivant est profond quant à notre refuge:

« Afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles, il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le SEUL REFUGE a été de saisir l’espérance comme une ancre de l’âme, sûre et solide, elle pénètre au delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours selon l’ordre de Melchisédek ». (Hébreux 6:18-20).

Voyons ce que les mariolâtres nous proposent:

« Pour que la vie de la grâce ne s’éteigne pas en nous, il nous faut une force spirituelle qui nous fasse résister à tous les ennemis de notre salut. Or, cette force, on ne la possède que grâce à Marie. La force est en moi, dit-elle, Dieu a déposé ce don entre mes mains pour que je le communique à mes fidèles serviteurs ».
(Les gloires de Marie, page 47).

La Puissance, la force spirituelle, chez nous, on appelle cela le Saint-Esprit:

« Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ». (Actes 1:8).

Quelle est donc cette marie-djedaï ? (la force est en moi). La véritable Marie a tout simplement reçu le Saint-Esprit en même temps que tous les autres dans la chambre haute !

« Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, la mère de Jésus, et avec les frères de Jésus ». ( Actes 1:14).

Continuons nos découvertes:

« L’âme où la divine lumière s’est éteinte, l’âme où il fait nuit, deviendra le repaire des péchés et des démons. Oui, malheur s’écrie saint-Anselme, malheur à ceux qui méprisent la lumière du soleil, à ceux qui ne font point cas de la dévotion à Marie ».
(Les gloires de Marie, page 48).

« Dieu est lumière, il n’y a point de ténèbres en Lui ». (1 Jean 1:5).

« En elle (la Parole) était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas reçue ». (Jean 1:4-5).

Il est évident que les mariolâtres n’ont pas reçu la Véritable Lumière, Jésus-Christ. Ils préfèrent la fausse clarté d’un ersatz qu’ils ont créé ! Quant aux évangéliques et autres protestants, ils ont la pleine assurance d’avoir choisi la bonne part ! Pas besoin de dévotions particulières autour d’une voleuse de cœurs !

« Vous avez tout pleinement en Lui, qui est le Chef de toute domination et de toute autorité ». (Colossiens 2:10).

« Saint Germain ne se trompait donc pas quand il appelait la très sainte Vierge, ‘la respiration des chrétiens’ car si le corps ne peut vivre sans respirer, l’âme ne pourra vivre sans le recours fréquent à Marie ».
(Les gloires de Marie, page 49).

« Il n’est pas servi par des mains humaines, comme s’Il avait besoin de qui que ce soit, Lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses ». (Actes 17:25).

« Par contre, bienheureux, dit Marie, l’homme qui m’écoute, qui veille tous les jours à ma porte et qui se tient à l’entrée de ma maison ».
( Les gloires de Marie, page 49).

Nous préférons de loin le programme suivant ! Il est beaucoup plus scripturaire:

« Parle Seigneur, ton serviteur écoute ». ( 1 Samuel 3:9).

« Restez ici et veillez avec moi ». (Matthieu 26:38).

« Sa maison, c’est nous ». (Hébreux 3:6).

« La maison de Dieu qui est l’Église de Dieu ». (1 Timothée 3:15).

« Je marche avec mes protégés au milieu des tempêtes qui les assaillent, pour les soutenir et les garder des abîmes du péché ».
(Les gloires de Marie, page 51).

« Dans les détresses, ils crièrent à l’Éternel, et Il les délivra de leurs angoisses ». (Psaume 107:28).

« L’Éternel soutient les justes ». (Psaume 37:17).

« Purifie-moi de mon péché ». ( Psaume 51:4).

Nous préférons les textes de notre Dieu à ceux de la voleuse des cœurs !

« Si je suis malade, vous pouvez me guérir, ô céleste guérisseuse ».
(Les gloires de Marie, page 54).

« C’est l’Éternel qui guérit toutes tes maladies ». ( Psaume 103:3).

« Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Église, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur, la prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera … ». (Jacques 5:14-15).

Pas une seule fois, notre Marie n’a guéri quelqu’un dans les Evangiles !

« Quand je marcherai au milieu de l’ombre de la mort … votre verge et votre bâton me consoleront … car c’est de Marie qu’Isaïe prophétisa: Une verge (rameau) sortira de la tige de Jessé et une fleur naîtra de sa racine. La divine Mère, dit saint Pierre Damien, est cette verge puissante … ».
(Les gloires de Marie, page 56).

Il y a ici deux textes tirés de la bible ! Le Psaume 23 où indubitablement, c’est l’Éternel qui agit et non Marie et Ésaïe 11 où il s’agit exclusivement du Messie et non de Marie. Il y a ici une tentative de tromper. Le diable n’est-il pas le prince des trompeurs ?

« Si Marie est pour nous, qui sera contre nous ? »
(Les gloires de Marie, page 56).

C’est une nouvelle tromperie. Voyons la véritable citation biblique utilisée par la voleuse des cœurs:

« Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? ». (Romains 8:31).

« Ils le savent bien, les démons, que Jésus-Christ n’a jamais condamné, que jamais Il ne condamnera une âme que son Auguste Mère se charge de défendre ».
(Les gloires de Marie, page 57).

Les démons savent bien mieux que Liguori que Marie n’est pas une avocate et que seul Jésus est l’Avocat authentique. Suivons dans l’Ancien-Testament un débat révélateur au tribunal de Dieu:

« Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l’Ange de l’Éternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser. L’Éternel dit à Satan: que l’Éternel te réprime, Satan ! Que l’Éternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem … or Josué était couvert de vêtements sales et il se tenait debout devant l’Ange. L’Ange, prenant la parole dit à ceux qui étaient devant lui: otez-lui les vêtements sales ! Puis il dit à Josué: Vois je t’enlève ton iniquité et je te revêts d’habits de fête. Je dis: Qu’on mette sur sa tête un turban pur ! Et ils mirent un turban pur sur sa tête, et ils lui mirent des vêtements. L’Ange de l’Éternel était là ».
(Zacharie 3:1-5).

L’accusateur, Satan et le Juge (l’Éternel), le coupable (Josué) et l’avocat, l’ange de l’Éternel, Jésus sont présents. Quid de Marie ? La voleuse des cœurs, la fausse marie est une intrigante ! Elle tente de dérober tous les ministères de Jésus-Christ ! Elle est le bras droit de l’ennemi de nos âmes.

« Moi leur Reine bien-aimée et leur Mère, je viendrai auprès d’eux, afin que, dans la mort même, ils éprouvent apaisement et consolation ».
(Les gloires de Marie, page 57).

A choisir entre cette sentence erronée et le Psaume 23, nous préférons et de loin le texte biblique !

« Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi: ta houlette et ton bâton me rassurent ». (Psaume 23:4).

« O Marie, vous êtes toute-puissante, car pour vous honorer, votre fils a résolu d’exécuter aussitôt tout ce que vous voulez ».
(Les gloires de Marie, page 66).

Nous devons rappeler que la Toute-Puissance n’appartient qu’à Dieu et c’est encore une tragique méprise de croire qu’à l’instar du Père et du Fils, nous devons honorer Marie de cette façon !

« Le Père ne juge personne mais Il a remis tout jugement au Fils afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père ». ( Jean 5:23).

Où est Marie dans tout cela ?

« Saint Germain, lui aussi reconnaît que Marie est pour nous la source de tout bien, et que, par elle, nous sommes délivrés de tout mal ».
(Les gloires de Marie, page 66).

Découvrons l’antidote de ce poison doctrinal:

« Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ». (Matthieu 6:13)

« Ils accouront vers les biens de l’Éternel ». (Jérémie 31:12).

C’est donc vers qui nous nous tournons, nous évangéliques et non sur des chimères construites sur la voleuse des cœurs !

« Recourons à Marie et c’est assez ».
(Les gloires de Marie, page 72).

En d’autres termes, laissez tomber Dieu le Père et son Fils, ils sont secondaires ! Cependant pour moi, je préfère la solution suivante:

« Pour moi, j’aurais recours à l’Éternel ». (Job 5:8).

« C’est à juste titre que saint Bonaventure appelle Marie le salut de ceux qui l’invoquent, en sorte que, pour être sauvé, il suffit d’invoquer cette bonne Mère ».
( Les gloires de Marie, page 83).

Deux chemins possibles, celui de la fausse marie, la voleuse des cœurs qui demande qu’on l’invoque et l’autre chemin, celui des évangéliques et des premiers chrétiens qui n’étaient pas encore touchés par la mariolâtrie et qui invoquaient le Seigneur Jésus et non Marie !

« A l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints, et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre ». ( 1 Corinthiens 1:2-3).

Comment pouvons-nous être sauvés ? Voici la réponse de la Parole de Dieu:

« Je vous écris ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu ». (1 Jean 5:13). Avez-vous fait votre choix ?

« Comment ne serait-elle pas pleine de grâce, celle que le Seigneur a faite l’échelle du paradis, la Porte du paradis, la Porte du ciel, la vraie médiatrice entre Dieu et les hommes ».
(Les gloires de Marie, page 98).

On a déjà perçu la valeur de cette fameuse échelle blanche ! Ici également la rage de Satan se déchaîne contre Jésus en niant qu’Il soit vraiment le Médiateur. La voleuse des cœurs passe aussi par là et pourtant, la victoire est à nous ! ! !

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un SEUL médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme ». ( 1 Timothée 2:5).

Le péché de ces mariolâtres devient intolérable, parcourons les textes sataniques que voici:

« Tout est soumis à l’Empire de la Vierge, tout et Dieu lui-même ».
(Les gloires de Marie, page 120).

« Elle(Marie) est aussi l’avocate la plus bienveillante et la plus zélée pour nos intérêts ».
(Les gloires de Marie, page 129).

« Nous n’avons au ciel qu’une avocate et c’est vous Marie ».
(Les gloires de Marie, page 130).

La voleuse des cœurs est donc la Déesse suprême à laquelle sont soumis le Père et le Fils et puis Jésus n’est pas trop zélé pour nous défendre, Il n’est même plus avocat, cette voleuse lui a donné son C4 ! (en Belgique, le C4 est un document que l’on reçoit pour aller au chômage).

« Allons, disait l’apôtre, allons avec confiance au trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et toutes les grâces dans un secours opportun. Ce trône aux pieds duquel saint Paul nous exhorte à déposer nos confiantes supplications, c’est Marie … ».
( Les gloires de Marie, page 183).

Est-ce vraiment l’enseignement paulinien ou les mariolâtres ne trichent-ils pas encore ? Voyons ce que Paul écrit:

« Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce pour être secourus dans nos besoins ».
(Hébreux 4:16).

Or le contexte immédiat (versets 14 et 15) prouve qu’il s’agit tout normalement de Jésus-Christ:

« Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses, au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché ».

Il fallait donc avoir un souverain-sacrificateur qui ait traversé les cieux et Marie ne pouvait pas être candidate ! Pourquoi, Liguori a-t-il triché en connaissant bien le contexte d’Hébreux 4 ?

« … c’est elle (la Trinité) qui, l’ayant enrichi de tant de majesté et de puissance, a voulu qu’à l’entendre prononcer (le nom de Marie), toute créature le vénère et fléchisse le genou au ciel, sur la terre et dans les enfers ».
(Les gloires de Marie, page 186).

Ici également, les mariolâtres vont utiliser le mensonge et la tricherie afin de justifier les prétentions de la voleuse des cœurs:

« C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre ».
(Philippiens 2:9-10).

« Que le nom de la Mère de Dieu, disait-il soit le dernier souffle de ma bouche ! ».
(Les gloires de Marie, pages 193 et 194).

Nous préférons cet exemple plus glorieux:

« Puis s’étend mis à genoux, il s’écria d’une voix forte: Seigneur ne leur impute pas ce péché ! Et, après ces paroles, il s’endormit ».
(Actes 7:60).

« Quelle est cette Reine ainsi placée à la droite de Dieu ? C’est Marie, déclare Athanase ».
(Les gloires de Marie, page 321).

Ce n’est pas du tout ce que la bible enseigne:

« Mais Etienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu ». (Actes 7:56).

Sans doute, les mariolâtres vous diront-ils que Marie ( la fausse marie ?) a simplement pris sa place lorsqu’elle est arrivée au ciel !

« O mon Fils bien-aimé, dit alors cette Mère de douleur, je ne vous verrai plus ! En ce moment où je vous vois pour la dernière fois, recÈvez le dernier adieu de votre Mère … ».
(Les gloires de Marie, page 375).

Tiens donc ! Mais nous pensions que Marie était au courant de tous les mystères divins, régentant la Divinité. Ne savait-elle pas que Jésus allait revenir à la vie et rester encore 40 jours avec ses disciples ?

Pour terminer cette première partie de notre étude sur Marie, mettons-nous à l’écoute des mariolâtres dans leurs attaques contre les protestants:

« L’impie Luther déclarait ne pouvoir souffrir que l’Église romaine appelât Marie, pure Créature, notre espérance, notre vie. Car disait-il, Dieu seul et Jésus-Christ en sa qualité de Médiateur sont notre espérance, et quant à la créature, Dieu maudit celui qui met sa confiance en elle, selon cette parole de Jérémie: Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme. Mais en dépit de Luther, l’Église nous enseigne à prier Marie en toute occasion et à l’appeler notre espérance ».
(Les gloires de Marie, page 114).

Remarquons que Luther cite avec sagesse l’Ecriture mais que ses opposants ne lui répondent pas. Trouver une seule prière adressée à Marie alors qu’elle est au ciel n’est pas possible et ils le savent !

Christian Piette

fin de la première partie
de notre étude sur marie la voleuse des cœurs et Marie l’évangélique.

Le Dieu unique est-il un ?

1. Le Dieu unique:

N’avons-nous pas tous un seul père?
N’est-ce pas un seul Dieu qui nous a crées ?
הלוא אב אחד לכלנו הלוא אל אחד בראנו …
(Malachie 2:10)

De la première à la dernière page, la Bible proclame l’existence d’un seul Dieu. La religion biblique est donc foncièrement monothéiste.

L’affirmation du Dieu unique est reprise sous diverses formes dans le Tanak. (Livre de l’Ancienne Alliance).

Isaïe 44:6:
… En dehors de moi il n’y a point de Dieu
ומבלעדי אין אלהים
(en hébreu: Elohim).

2 Rois 19:15 et Isaïe 37.16:

C’est toi qui es le seul Dieu (en hébreu: Elohim) pour tous les royaumes de la terre, c’est toi qui as fait les cieux et la terre.
אתה הוא האלהים לבדך לכל ממלכות הארץ אתה עשית את השמים ואת הארץ

L’enseignement biblique est donc parfaitement clair: il n’y a qu’un seul Dieu. Mais dans ces deux passages – et dans bien d’autres – qui professent l’exclusivité de Dieu, figure le mot hébreu « Elohim », pluriel d’Eloah = Dieu.

1.1. Que signifie le mot « Elohim » ?

Le mot « Elohim » figure aussi en tout début du livre de la Genèse:

Genèse 1:1:Au commencement Dieu créa…
… בראשית ברא אלהים

Traduction littérale: bereshit: au-commencement – bara: créa (verbe au singulier) – Elohim: pluriel de Eloah (Dieu) = Dieux.

Ce qui a intrigué les interprètes, c’est que le verbe est au singulier, avec un sujet au pluriel. On pensait qu’il s’agissait d’un « pluriel de majesté », et qui doit donc régir le singulier.

Le pluriel de majesté est aussi invoqué lorsque l’Éternel utilise le pronom « nous » quand il délibère:

 

Genèse 1:26:
Dieu dit: Faisons (נעשה) l’homme à notre image (בצלמנו) selon notre ressemblance. (כדמותנו)…

Genèse 3:22: L’Éternel Dieu dit: Maintenant que l’homme est devenu comme l’un de nous (ממנו ) pour la connaissance du bien et du mal, évitons (littéralement: que soit évité) qu’il tende la main pour prendre aussi de l’arbre de vie, en manger et vivre éternellement.

Genèse 11:7:
Allons! descendons: et confondons (הבה נרדה ונבלה) là leur langage, afin qu’ils n’entendent plus le langage les uns des autres.

Isaïe 6:8:
J’entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je et qui marchera pour nous (לנו)?

Or, le « pluriel de majesté » est inconnu des auteurs du Tanak (Ancien Testament). Ni Moïse, ni le pharaon, ni les prophètes, ni Néboukadnetsar, ni David, ni aucun autre chef religieux ou politique n’utilisent un « nous » « de majesté ».

De plus, si « Elohim » régit habituellement le singulier, il est des cas, où, tout en désignant

indubitablement l’Éternel, il régit le pluriel.

Genèse 20:13:
Lorsque Dieu m’a fait errer…
ויהי כאשר התעו אתי אלהים
Traduction littérale: vaïehi : et il arriva – kasher: que – hiteòu: firent errer (pluriel !) – Elohim: les Dieux

Genèse 35:7 :
… car c’est là que Dieu s’était révélé à lui…
… כי שם נגלו אליו האלהים  …

Traduction littérale: ki: car – sham: là – nigelou: révélèrentélaiv : à lui – Elohim: les Dieux:

Deutéronome 4:7:
Quelle est, en effet, la grande nation qui ait des dieux aussi proches d’elle que l’Éternel, notre Dieu, (l’est de nous) toutes les fois que nous l’invoquons?
כי מי גוי גדול אשר לו אלהים קרבים אליו כיהוה אלהינו בכל קראנו אליו  

Traduction littérale des mots soulignés: ki YHVH : que l’Éternel – elohénou: nos dieux

Josué 24:19:
… L’Éternel, car c’est un Dieu saint, c’est un Dieu jaloux…
יהוה–כי אלהים קדשים הוא 

Traduction littérale:YHVH : l’Éternel – ki: car – Elohim: Les Dieux – qadoshim: saints (au pluriel !) – hou: lui – El : Dieu – qana : jaloux (au singulier !)

Exode 20:5:
… car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux…
כי אנכי יהוה אלהיך אל קנא

Traduction littérale: ki : car – anoki: moi – YHVH : l’Éternel – élohéqa : tes Dieux – El: Dieu – qana: jaloux (singulier)

Genèse 33:20:
… El-Elohé-Israël
אל אלהי ישראל

Traduction littérale: El : Dieu – Elohé: les Dieux – israël: Israël

Des pluriels « Dieux (Elohim) » apparaissent encore dans de nombreux passages.

Exode 3.6:
Les Dieux d’Abraham (אלהי אברהם), les Dieux d’Isaac (אלהי יצחק), les Dieux de Jacob (ואלה יעקב)

Deutéronome 4.35 et 39 :
pour reconnaître que l’Éternel, lui, est Dieux. (יהוה הוא האלהים), qu’il n’y en a point d’autre que lui.

1 Rois 8.23:
l’Éternel, les Dieux d’Israël (יהוה אלהי ישראל)

Psaume 50.1:
Dieu, les Dieux, l’Éternel (אל אלהים יהוה)

Isaïe 43. 3 :
l’Éternel, vos Dieux (אלהי ישראל), le Saint d’Israël.

Isaïe 45. 15 :
les Dieux d’Israël (אלהי ישראל ) le sauveur.

Osée 13.4:
l’Éternel, vos Dieux (יהוה אלהיך ).

1.2. Les Créateurs

Par la citation de Malachie 2.10, en exergue à cette étude, nous avons appris qu’un seul Dieu nous a créés. Cela est confirmé par la déclaration de l’Éternel en Isaïe 44.24:

… Moi, l’Éternel, je fais toutes choses, seul (לבדי) je déploie les cieux, de moi-même j’étends la terre.

Cependant, le Tanak parle aussi de « créateurs » au pluriel.

Psaumes 149:2:
Qu’Israël se réjouisse en celui qui l’a fait!
ישמח ישראל בעשיו

Traduction littérale: ishema`: qu’il se réjouisse – israël: israël – beòsaiv : les créateurs de toi

Ecclésiaste 12:1:
Mais souviens-toi de ton créateur
וזכר את בוראיך

Traduction littérale: ouzecor : souviens-toi – et: particule de l’accusatif – boreéiqa : les créateurs de toi.

Le pluriel appliqué à Dieu et au Créateur plaide pour l’existence d’une pluripersonnalité au sein de l’unique divinité.
De nombreux passages du Tanak ne se comprennent qu’à la lumière de cette pluripersonnalité . Examinons ces passages.

 

Genèse 18:1-3:
L’Éternel (יהנה) lui apparut aux chênes de Mamré, tandis qu’il était assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour / Il leva les yeux et regarda: trois (שלשה) hommes (אנשים) étaient debout près de lui. Quand il les vit, il courut à leur rencontre, depuis l’entrée de sa tente, se prosterna en terre / et dit: Seigneur (אדני) si je peux obtenir cette faveur de ta part…

On trouve ici l’Éternel qui apparaît à Abraham, qui le voit comme trois hommes et il s’adresse à eux en les appelant: Seigneur.

 

Genèse 19:24:
Alors l’Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu venant de l’Éternel.

Le contexte fait penser à deux personnes: un Éternel à face humaine qui parle à Lot et un Éternel au ciel.

Psaumes 45:8:
…C’est pourquoi, ô Dieu (אלהים)  ton Dieu (אלהיך) t’a oint d’une huile de joie, par privilège sur tes compagnons.

Il y a deux personnes divines dans ce passage, de même qu’au psaume 110.1 ci-après.

Psaumes 110:1:
Oracle de l’Éternel (יהוה) à mon Seigneur (לדוד) …: Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.

Isaïe 52:12:
..Car l’Éternel (יהוה) va devant vous, et le Dieu d’Israël (אלהי ישראל) sera ton arrière-garde.

Deux personnages encadrent l’armée d’Israël: par devant: l’Éternel, par derrière: les Dieux d’Israël. Certes, en raison de l’ubiquité de Dieu, deux personnages ne sont pas nécessaires pour encadrer Israël. Mais, si l’auteur sacré avait en vue l’ubiquité de Dieu, il aurait utilisé le même vocable pour l’avant-garde et pour l’arrière-garde, et non deux vocables différents.

Zacharie 2.8-10:
Car ainsi parle l’Éternel des armées: Après cela, (viendra) la gloire! Il m’a envoyé vers les nations qui vous ont pris comme butin…et vous reconnaîtrez que l’Éternel des armées m’a envoyé.10 Pousse des cris de triomphe et réjouis-toi, fille de Sion, car me voici! je viens et je demeurerai au milieu de toi, – Oracle de l’Éternel.

On trouve ici l’Éternel et son envoyé. Mais Au verset 10, l’envoyé proclame un oracle de l’Éternel !

Osée 1:6-7:
…Et l’Éternel dit à Osée / …Mais j’aurai compassion de la maison de Juda ; je les sauverai par l’Éternel, leur Dieu

Ici, l’Éternel qui parle se distingue de l’Éternel qui sauve.

Selon Malachie 2.10, placé en exergue, et selon Isaïe 44.24 cité plus haut, un seul Dieu nous a créés. Comment concilier ces déclarations avec les textes qui parlent de « créateurs » au pluriel? Combien de personnes ont participé à la Création?

Selon Psaume 33:6

Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel (בדבר יהוה), et toute leur armée par le souffle de sa bouche.

La Parole de l’Éternel apparaît ici comme une personne créatrice.

Les expressions « Parole de l’Éternel » et « Parole de Dieu »se trouvent 222 fois dans le Tanak.

Ces expressions désignent le plus souvent le son de la voix de l’Éternel. Et l’on trouve très souvent cette phrase: « La parole de Dieu advint à… ». Mais, lorsqu’elle advint à Abram, ce fut dans une vision.

Genèse 15:1-2:
Après ces événements, la parole de l’Éternel (דבר יהוה) advint à Abram dans une vision disant: Sois sans crainte, Abram! Je suis moi-même ton bouclier, et ta récompense sera très grande. / Abram répondit: Seigneur Éternel, que me donneras-tu? Je m’en vais sans enfants, et l’héritier de ma maison, c’est Éliézer de Damas. Ici, il est dit que la Parole de l’Éternel advint à Abram dans une vision. Que vit-il? Peut-on voir dans une vision une parole? Notons que cette vision s’exprime en demandant à Abram d’être sans crainte et affirmant être son bouclier et sa récompense. Abram lui répond en l’appelant: Seigneur Éternel (אדני יהוה). Dans ce passage, nous trouvons, nous semble-t-il, une personnification de la Parole de l’Éternel.

Job 33:4:
L’Esprit de Dieu (רוח-אל) m’a formé, et le souffle du Tout-Puissant me fait vivre.

La puissance créatrice de l’Esprit apparaît encore dans le texte ci-après:

Ezéchiel 37:9:
… Tu diras à l’Esprit (הרוח): Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel (אדני יהוה): Esprit  (רוחות),viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu’ils revivent!

 

On trouve 12 fois l’expression « Esprit de Dieu » et 22 fois l’expression « Esprit de l’Éternel » dans le Tanak. Celui-ci attribue à cet Esprit les caractéristiques d’une personne.

En effet, cet Esprit peut, non seulement créer, comme nous l’avons vu plus haut (Job 33.4 ; Ezéchiel 37.9), mais aussi exercer les activités suivantes, qui sont celles d’une personne: – parler (2 Samuel 23.2)

L’Esprit de l’Éternel est très souvent mis en relation avec le Messie promis.

Isaïe 11:2:
L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui: Esprit de sagesse et d’intelligence Esprit de conseil et de vaillance, Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel.

Isaïe 42:1:
J’ai mis mon Esprit sur lui

Isaïe 48:16:
… Dès l’origine de ces choses, j’étais là. Et maintenant, le Seigneur, l’Éternel, m’a envoyé avec son Esprit.

Isaïe 61:1:
L’Esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, car l’Éternel m’a donné l’onction…

Le Dieu Créateur est appelé « Père » en Malachie 2.10. Il est appelé « Parole de l’Éternel » au Psaume 33.6 et Esprit de Dieu en Job 33.4. Il faut en conclure que la Création est l’oeuvre, à la fois du Père, de sa Parole et de l’Esprit. Le Dieu de la Bible, tout en étant unique, est composé de trois entités: le Père, sa Parole et l’Esprit. C’est cette union des trois personnes que l’on a appelé Trinité. On trouve d’ailleurs très souvent associés deux ou trois de ces personnes dans le Tanak.

1.3. L’Ange de l’Éternel

 

En Exode 330.20, l’Éternel dit à Moïse:

« Tu ne pourras pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre ». C’est la raison pour laquelle l’Éternel s’est manifesté sous les traits de l’Ange de l’Éternel (מלאך יהוה) . L’Ange de l’Éternel est mentionné 49 fois dans le Tanak.

En premier lieu, il apparaît à Agar (Genèse 16.7-13).

 

Genèse 16:11, 13 :
11L’ange de l’Éternel lui dit: Te voici enceinte; tu vas accoucher d’un fils, à qui tu donneras le nom d’Ismaël ; car l’Éternel t’a entendue dans ton humiliation… 13 Elle appela l’Éternel qui lui avait parlé, du nom de: Atta-El-Roï, car, dit-elle: Ai-je (rien) vu ici après qu’il m’a vue?

Nous apprenons que l’Ange de l’Éternel a parlé à Agar, mais au verset 13,

Agar appela l’Éternel (יהוה) qui lui avait parlé, du nom de: Atta-El-Roï (אתה אל ראי) [ le Dieu qui voit]… »

Nous retrouvons ensuite cet Ange de l’Éternel en compagnie d’Abraham:

Genèse 22.11- 16 :
Alors l’ange de l’Éternel l’appela du ciel et dit: Abraham! Abraham! Il répondit: Me voici! 12 L’ange dit: N’étends pas ta main sur le jeune homme et ne lui fais rien; car j’ai reconnu maintenant que tu crains Dieu et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique.13 Abraham leva les yeux et vit par derrière un bélier retenu dans un buisson par les cornes; alors Abraham alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. 14 Abraham donna à cet endroit le nom de Adonaï-Yireéh. C’est pourquoi l’on dit aujourd’hui: Sur la montagne de l’Éternel, il sera pourvu. 15 L’ange de l’Éternel appela Abraham une seconde fois du ciel 16 et dit: Je le jure par moi-même, -oracle de l’Éternel! parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, 17 je te comblerai de bénédictions et je multiplierai ta descendance, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est au bord de la mer. Ta descendance aura le contrôle de ses ennemis.

Nous constatons, au verset 14, qu’Abraham donna à cet endroit un nom théophore: Adonai-Yireéh  (יהוה יראה) . Et au verset 16, l’Ange de l’Éternel prononce un oracle de l’Éternel (נאם יהוה) . Là encore, l’Ange de l’Éternel est identifié avec l’Éternel lui-même.

Exode 3:2-6 :
L’Ange de l’Éternel (מלאך יהוה) lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. (Moïse) regarda, et voici que le buisson était tout en feu, mais que le buisson ne se consumait point. 3 Moïse dit: Je vais faire un détour pour voir quel est ce spectacle extraordinaire, et pourquoi le buisson ne brûle pas. 4 L’Éternel (יהוה) vit qu’il faisait un détour pour voir ; et Dieu (אלהים -Elohim) l’appela de l’intérieur du buisson et dit: Moïse! Moïse! Il répondit: Me voici!
6 Et il ajouta: C’est moi le Dieu (אלהי – les Dieux) de ton père, le Dieu ( אלהי – les Dieux) d’Abraham, le Dieu (אלהי – les Dieux) d’Isaac et le Dieu (אלהי – les Dieux) de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de diriger ses regards vers Dieu (אלהים -Elohim).

Dans ce court texte, on rencontre les trois termes « Ange de l’Éternel », »Éternel » et « Elohim » et ces trois termes sont parfaitement synonymes.

D’ailleurs, comme l’Éternel, son Ange possède l’ubiquité.:

L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre
(Psaumes 34:8).

Israël l’invoque, au même titre que Dieu, afin qu’il bénisse sa descendance.

Que le Dieu (אלהים -Elohim) qui est mon berger depuis que j’existe jusqu’à ce jour, que l’ange qui m’a racheté de tout mal bénisse (יברך – verbe au singulier) ces garçons!…
(Genèse 48:15-16).

Cet ange peut pardonner les péchés (Exode 23.21).

Le « nom de l’Éternel » est en son ange (Exode 23.20-21). Zadoc Kahn traduit ce passage: « Ma divinité est en lui ». En effet, partout où réside son nom, l’Éternel est présent (Deutéronome 12.11 ; 2 Rois 23.27 ; 2 Chroniques 6.20 ; 7.16 ; 20.9 ; Esdras 6.12).

L’ange de l’Éternel joua un grand rôle lors de l’Exode.

Exode 13:21-22:
L’Éternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les guider sur le chemin et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils marchent jour et nuit. /La colonne de nuée ne se retirait pas de devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit.

Exode 14:19:
L’Ange de Dieu qui allait devant le camp d’Israël, partit et alla derrière eux; et la colonne de nuée partit de devant eux et se tint derrière eux. Exode 14:24 Pendant la veille du matin, l’Éternel regarda de la colonne de feu et de nuée le camp des Égyptiens et mit en désordre le camp des Égyptiens.

En comparant Exode 13.21 avec Exode 14.19, on découvre que les terme « Éternel » et « ange de l’Éternel » sont équivalents.

 

Dans les passages suivants, l’Ange de l’Éternel est également assimilé à l’Éternel.

En Nombres 22 à 24, l’Ange de l’Éternel s’identifie non seulement avec l’Éternel, mais aussi avec l’Esprit de l’Éternel.

Nombres 22:35:
L’ange de l’Éternel  (מלאך יהוה) dit à Balaam: Va avec ces hommes; cependant tu ne feras que répéter les paroles que je te dirai (אדבר אליך)….

Nombres 23:5:
L’Éternel mit une parole dans la bouche de Balaam (וישם יהוה דבר בפי בלעם ) et dit: Retourne vers Balaq, et tu parleras ainsi..

Nombres 24:2-3 :
Balaam leva les yeux et vit Israël campé selon ses tribus. Alors l’Esprit de Dieu fut sur lui (עליו רוח אלהים). / Balaam prononça sa sentence et dit: Ici, celui qui inspire Balaam est donc à la fois l’Ange de l’Éternel (22.35), l’Éternel (23.5) et l’Esprit de l’Éternel (24.2). Ce texte décrit lui-aussi le Dieu Trinitaire de la Bible.

1.4. La Sagesse personnifiée / le fils

 

Dans le livre des Proverbes apparaît la Sagesse personnifiée, qui est une autre représentation de l’Éternel.

20 La Sagesse crie dans les rues, elle élève sa voix dans les places ;
23 Voici que je répandrai sur vous mon esprit (רוחי)
(Proverbes 1:20, 23).

La Sagesse s’exprime et dit qu’elle répandra son Esprit.

Proverbes 8:1, 22, 27, 30, 35:
1   La Sagesse ne crie-t-elle pas? L’intelligence n’élève-t-elle pas sa voix?
22 L’Éternel me possédait au commencement de son activité, avant ses oeuvres les plus anciennes.
27 Lorsqu’il disposa les cieux, j’étais là ; lorsqu’il traça un cercle à la surface de l’abîme.
30 J’étais à l’oeuvre auprès de lui, et je faisais de jour en jour ses délices, jouant devant lui tout le temps.
35 Car celui qui me trouve a trouvé la vie et obtient la faveur de l’Éternel.

La Sagesse était le vis-à-vis du Créateur dès l’origine. Le livre des Proverbes associe aussi au Créateur un fils.

Proverbes 30:4:
Qui est monté au ciel, et qui en est descendu? Qui a recueilli le vent dans ses poings? Qui a serré les eaux dans un vêtement? Qui a établi toutes les extrémités de la terre? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils, si tu le sais?

 

Un fils est également mentionné au Psaume 2 au verset 7 et 12:

7 Je publierai le décret de l’Éternel ; Il m’a dit: tu es mon fils (בני) ! C’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui. …
12 Embrassez le fils (בר), de peur qu’il ne se mette en colère, et que vous ne périssiez dans votre voie, Car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se réfugient en lui! ».

Ce Fils fait inévitablement penser à celui dont la naissance est annoncée par Isaïe.

Car un enfant nous est né, un fils (בן) nous est donné, et la souveraineté (reposera) sur son épaule; on l’appellera l’Admirable (פלא), Conseiller, Dieu puissant (אל גבור), Père éternel (אבי עד), Prince de la paix.
(Isaïe 9.5).

Ce Fils est porte les noms divins suivants:

Admirable (פלא): Ce nom évoque l’adjectif que l’Ange de l’Éternel dévoila à Manoah.

Alors Manoah dit à l’Ange de l’Éternel: Quel est ton nom, afin que nous te rendions gloire, quand ta parole s’accomplira?…
L’Ange de l’Éternel lui répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Il est admirable (פלאי) (Juges 13:17 -18).

Dieu puissant (אל גבור) : C’est le titre donné à l’Éternel en Isaïe 10.20-21:

… Ils s’appuieront avec confiance sur l’Éternel, le Saint d’Israël. / Un reste reviendra, le reste de Jacob, au Dieu puissant (אל גבור).

Père éternel (אבי עד): l’Eternité est un attribut divin.

 

Il est aussi question de ce fils en Isaïe 7.14:

C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, voici que la jeune fille (העלמה – la vierge) sera enceinte, elle enfantera un fils (בן) et lui donnera le nom d’Emmanuel (עמנו אל – Dieu avec nous).

Ce fils porte un nom théophore.

 

Père, Elohim, Éternel, Esprit, Parole, Sagesse personnifiée, Ange de l’Éternel, Fils sont des titres divins incontestables. Ils plaident pour la pluri-personnalité du Dieu unique.

Nous avons déjà vu que la création est attribuée au Père, à la Parole, au Saint-Esprit, c’est- à- dire au Dieu Trinitaire.

Nous avons retrouvé la Trinité dans les textes messianiques d’Isaïe.

En Nombres, chapitres 22 à 24, l’inspirateur de Balaam est le Dieu trinitaire.

On rencontre le Dieu trinitaire aussi dans ce passage sotériologique d’Isaïe:

Il (l’Éternelיהוה) avait dit: Certainement ils sont mon peuple, des fils sans fausseté! Et il a été pour eux un sauveur.
/ Dans toutes leurs détresses – qui étaient pour lui (aussi) une détresse – l’ange qui est devant sa face les a sauvés (ומלאך פניו הושיעם) dans son amour et sa miséricorde, il les a lui-même rachetés, il les a soutenus et portés, tous les jours d’autrefois./ Mais ils ont été rebelles, ils ont attristé son Esprit-Saint (רוח קדשו)….
(Isaïe 63.8-10).

2. Le Dieu « un »

La Trinité ne s’oppose-t-elle pas à l’unité de Dieu, proclamée en Deutéronome 6.4 ?

 

Deutéronome 6:4:
Écoute, Israël! L’Éternel, notre Dieu, l’Éternel est un.
דשמע ישראל  יהוה אלהינו יהוה אחד

La traduction littérale de ce texte est:

shema`: écoute
israël : israël
YHVH: l’Éternel
elohénou: nos dieux
YHVH : l’Éternel
éhad : un

L’adjectif « éhad » signifie « un, unifiant » dans une unité composée et n’a pas la signification de « unique ».

On rencontre cet adjectif « éhad » dans les passages suivants:

  • Genèse 1.5: jour « un » (constitué d’un soir et d’un matin)
  • Grenèse 2.24: l’homme et la femme formant « une » chair
  • Genèse 11.1: « une » seule langue (parlée par beaucoup)
  • Juges 6.16: comme « un » seul homme (ils étaient plusieurs)
  • 1 Samuel 11.7: comme « un » seul homme (tout le peuple)
  • Esdras 3.1: comme « un » seul homme (le peuple)
  • Jérémie 32.39: « un » même coeur, « une » même voix (donnés au peuple)
  • Ezéchiel 37.17: « une » seule pièce (formée de deux pièces unies)

L’adjectif « éhad » traduit donc l’unité, l’union et non le caractère unique ou unicité. Pour exprimer l’unicité, l’isolement, la solitude, l’hébreu utilise l’adjectif « iahid » (יחיד).

Cet adjectif est utilisé, en particulier, pour désigner « un » fils ou « un » enfant unique: Genèse 22.2, 22.16, Juges 11.34, Proverbes 4.3, Jérémie 6.26, Amos 8.10, Zacharie 12.10.

Il est aussi utilisé pour désigner l’ « unique » âme (Psaume 20.21; 35.17) ou l’état « solitaire » ou « abandonné » (Psaumes 25.16 ; 68.7).

Il n’est jamais utilisé pour désigner la nature divine.

Par contre, l’adjectif « éhad » seul est même utilisé pour désigner le Créateur:

« Celui qui m’a formé dans le ventre de ma mère ne les a-t-il pas formés aussi? Un seul (אחד) ne nous a-t-il pas placés dans le sein maternel? » (Job 31:15) .

Les dialogues mentionnés plus haut montrent clairement qu’une des caractéristiques de Dieu est son caractère communicatif. Il est aussi décrit comme étant le Dieu d’amour (Isaïe 54.8 ; Jérémie 31.3). Il est donc nécessaire que Dieu ait un vis-à-vis à aimer et avec qui communiquer. Sans vis-à-vis, Dieu serait incapable d’exercer ses attributs de communication et d’amour: il lui manquerait donc quelque chose et ne serait alors pas Dieu.

Le vis-à-vis de Dieu-Père, doit être éternel comme lui-même. De ce fait, il possède la nature divine. La Bible l’appelle « Fils » (Proverbes 30.4) pour souligner sa consubstantialité avec le Père. (Ici, il faut simplement rappeler que le Père n’est pas antérieur au Fils. On n’est Père que s’il y a un Fils: Père et Fils sont donc synchrones).

Le lien d’amour qui unit le Père au Fils est aussi divin et éternel que le Père et le Fils, c’est le Saint-Esprit.

3. Conclusion

Le terme de Trinité n’a été utilisé pour la première fois que vers 180 par Ignace d’Antioche et la doctrine trinitaire a été formulée par les Conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381). Mais bien avant, le Tanak a fait connaître le Dieu unique comme le Dieu trinitaire ; les trois personnes sont en parfaite communion, parfaitement unie entre elle. Le Dieu unique de la Bible est « un »!

Robert SCHRŒDER