Le Qur’ān expliqué: Historique du Qur’ān, Introduction

La religion est une recherche systématique de Dieu et de la vérité. C’est un ensemble de croyances et de pensées concernant la divinité de Dieu et sa relation avec l’homme. Lorsque l’on examine les prétentions d’une religion, il faut tenir compte de la source de l’autorité sur laquelle cette religion fonde ses prétentions.

Selon la doctrine islāmique, Muḥammad est le messagerD d‘AllahD (exemples : Q 2.101, 279 ; Q 3.32) et le « Sceau des Prophètes » (Q 33.40) sur lequel le Qur’ān a été révélé par un intermédiaire céleste. Cet intermédiaire est appelé « l’Esprit fidèle » (Q 26.193) et d’autres fois « Esprit Saint » (Q 16.102). Après la migration de Muḥammad à Médine, cet intermédiaire a été appelé « Gabriel » (Q 2.97-98). (Voir l’article « Le Jibrīl de Muḥammad » ).

Le Qur’ān a été révélé à Muḥammad en langue arabe (Q 12.2, Q 13.37, Q 20.113). Muḥammad a donné cette révélation à un groupe de personnes qui, avant cette période de l’histoire, n’avait pas de livres révélés par le ciel, et n’avait jamais eu de prophète envoyé (Q 34.44). Le Qur’ān affirme dans ses versets qu’il fait partie de la série des livres saints, par exemple la TorahD, l’Évangile (Q 2.41, 91, 97 ; Q 3.3, 50).

Cette période de révélation s’est déroulée sur une période de vingt-trois ans, (610-632 ap. J.-C.), au cours de laquelle Muḥammad s’est déclaré prophète. Après la mort de Muḥammad, ses compagnonsD ont rassemblé le Qur’ān dans un livre. (Voir l’article « Compilation du Qur’ān » ).

Noms du Qur’ān

Les musulmans ont donné à leur livre le plus sacré plusieurs noms différents, chacun ayant son origine et sa signification propres.

Le Qur’ān

Le nom commun du livre saint de l’Islām est le Qur’ān (Q 2.185). Le nom Qur’ān apparaît environ soixante-dix fois dans le Qur’ān. Les avis des savants varient concernant l’origine et la signification du mot Qur’ān :

  1. Qur’ān vient du mot qara‘a, qui signifie « réciter ». Les tenants de cette opinion disent que l’expression le Qur’ān apparaît avec ce sens dans Q 75.17-18, où l’on lit en arabe avec le mot Qur’ān et ses dérivés : « C’est à nous de le recueillir et de le lire ; et quand nous le lisons, alors suivez sa lecture ». 1
  2. Qur’ān est une description suivant la forme grammaticale arabe fu’ldn. Qur’ān est alors considéré comme un dérivé du mot qari, qui signifie « rassembler ». Il est similaire à l’expression « qara‘ta al-md’a fī al-ḥawd. » qui signifie « tu as recueilli l’eau de la baignoire « 2.
  3. Qur’ān est dérivé de qarantu, qui signifie « apparier une chose à une autre » ou « les fusionner ensemble ». Le Qur’ān a reçu ce nom en raison de la manière dont ses sūras, ses versets et ses lettres ont été fusionnés pour former un tout. 3
  4. Qur’ān « est dérivé de qard’in parce que ses versets se confirment les uns les autres et, à bien des égards, se ressemblent ; ils sont donc similaires « 4.
  5. Qur’ān est un nom propre unique, non emprunté à d’autres sources connues. Il s’applique aux paroles révélées à Muḥammad. 5

Il est intéressant de noter que de nombreux commentateurs et exégètes musulmans ont ignoré la racine sémitique de qur’ān, qui est קרא (qara‘a), signifiant « réciter ». Cette racine, qara‘a, est susceptible de provenir de la région araméenne-cananéenne. Le mot qur’ān est présent en hébreu, en phénicien, en araméen et en syriaque. 6

Une opinion soutient que l’origine du mot qur’ān a été influencée par l’expression hébraïque מִקְרָא, qui, selon l‘Ancien Testament, a ensuite signifié « récitation, lecture » (Neh. 8.8). Cette expression מִקְרָא est également reprise à plusieurs reprises dans les écrits rabbiniques. Cependant, la plupart des chercheurs penchent pour l’idée que qur’ān vient du syriaque ܐܢܝܪܩ , qui signifie « lecture, récitation » et est utilisé en relation avec l’étude de la Bible.

La similitude entre les mots arabes et syriaques est claire. Les Syriaques appelaient les livres, ou chapitres, de la Bible qui sont lus à l’église ܐܢܝܪܩ, ou lectionnaires. Ainsi, Muḥammad a choisi pour son livre le nom qui lui était alors familier. Sans aucun doute, le mot qur’ān est parvenu à Muḥammad à partir de sources chrétiennes. 7

Dans le Qur’ān, le verbe qara’a ­apparaît chaque fois que Muḥammad partage une révélation, à l’exception de quatre endroits. Deux de ces exceptions font référence aux autres livres saints (Q 10.94 ; Q 17.93). Les deux autres font référence au « Livre » (registre des actes) qui sera remis aux gens le jour du JugementD (Q 17.71 ; Q 69.19). Toutes ces références montrent que l’inclusion du verbe qara‘a dans le Qur’ān est toujours associée aux livres célestes. 8

Al-Muṣḥaf

Un nom commun pour le Qur’ān est al-Muṣḥaf ( « le Codex » ), dont le pluriel est maṣāḥif. La racine du mot semble être uḥuf. Selon un récit islandais, le mot a une racine abyssinienne. Lorsque le premier calife Abū Bakr N eut rassemblé les différentes parties du Qur’ān, il réunit ses conseillers pour discuter de la question du nom du livre. Certains d’entre eux voulaient le nommer Injīl D ( « Évangile » ), mais cette suggestion fut rejetée. D’autres proposèrent de le nommer al-Sifr ( « le livre, le document » ), mais cette suggestion fut également rejetée. Un conseiller, Ibn Mas‘ūd », dit qu’il avait entendu dire que les Abyssiniens utilisaient le nom al-Muṣḥaf et le suggéra. Sa suggestion fut acceptée. 9

Al-Furqān

Le célèbre nom d’al-FurqdnD ( « le critère » ) est très utilisé, mais il est moins courant qu’al-Qur’ān et al-Muṣḥaf. Il est mentionné dans Q 2.185, Q 3.4, et Q 25.1.

L’expression al-Furqān ne se limite pas au Qur’ān mais est mentionnée lorsqu’il s’agit d’autres livres saints. Par exemple, cette expression est utilisée pour décrire les livres de Moïse (Q 2.53 ; Q 21.48). La Torah (les cinq premiers livres de l‘Ancien Testament) et le Nouveau Testament sont également appelés collectivement par ce nom (Q 3.4).

Le Qur’ān déclare que si une personne croit en Allah, il fait de cette croyance pour la personne un furqān (Q 8.29). De plus, la victoire de Badr (Q 8.41) est appelée (en arabe) « le jour d’al-Furqān. » 10

Toutes les utilisations diverses du nom al-Furqān nous amènent à considérer sa racine sémitique. Ce mot est présent dans la littérature rabbiniqueD comme פרְקָז, qui signifie « sauver ou racheter ».11

Dans son livre, The Foreign Vocabulary of the Qur’ān, Arthur Jeffery, orientaliste occidental°, retrace l’histoire de ce mot furqdn et propose cette synthèse12.

Il ne fait aucun doute que Muḥammad lui-même a emprunté le mot « Furqān » pour l’utiliser comme un terme technique et lui a donné son propre sens particulier. L’origine de cet emprunt est, sans aucun doute, la concordance des chrétiens de langue araméenne.

Autres noms

Le Qur’ān est appelé par d’autres noms communs :

  • al-Kitāb ( « le Livre » ) dans Q 2.2
  • al-Waḥī ( « l’Inspiration » ) dans Q 21.45
  • al-Dhikr D ( « le rappel » ) dans Q 15.9

Dans les livres de la science coranique, il y a cinquante-cinq noms donnés au Qur’ān, dont les exemples suivants:13.

  • Nūr ( « Lumière » ) dans Q 4.174
  • Shifā’ ( « Guérison » ) dans Q 17.82, Q 41.44
  • Maw’iẓa ( « Guidance » ) dans Q 3.138, Q 10.57

Structure du Qur’ān

Il y a quatre éléments structurels principaux dans le Qur’ān:14

Al-Qur’ān est le livre.

Al-Sūra est un chapitre du Qur’ān et équivaut à un poème.

Al-Àya est similaire à un vers de poésie et sera appelé « vers » dans ce livre.

Al-Fàṣila est la fin du vers et fait office de rime.

Le Sūra

La surā est un chapitre du Qur’ān. Son pluriel est suwar (sūras). Le mot surā apparaît dans le Qur’ān dans Q 2.23, Q 10.38, et Q 11.13.

La plupart des versets qui mentionnent le mot surā appartiennent à la dernière période de l’activité de Muḥammad, lorsqu’il se trouvait principalement à Médine. Les sources islāmiques ne contiennent pas d’informations indiquant l’origine de ce mot. Theodor Nöldeke et d’autres orientalistes suggèrent qu’il vient de l’hébreu שׁוּרָח, utilisé dans la MishnahD, et qui signifie « une file, ou une chaîne ». Le problème avec cette vision est que שׁוּרָח n’est pas associé aux livres saints, alors que le mot surā dans le Qur’ān est exclusivement associé aux livres saints. Cette association oblige Hartwig Hirschfeld à penser que le mot est équivalent au mot juif סדרה, qui est un terme connu pour les marqueurs de section dans les livres hébreux. Jeffery pense que le mot surā vient du mot syriaque ܐܛ~ܪܘܣ, qui signifie « écriture ».15

Selon le codex ‘Utḥmānic, qui est le Qur’ān le plus utilisé, il y a 114 sūras. Selon certains comptes, Q 8 et Q 9 sont considérés comme une seule surā, ce qui fait que le nombre total de sūras est de 113.16 Le nombre de sūras dans le codexD d’Ibn Mas‘ūd est de 112 sūras, puisqu’il n’inclut pas Q 113 et Q 114, connus sous le nom de al-Mu‘awwidhatayn, les deux chapitres de recherche de refuge. Cependant, dans le codex d‘Ubayy Ibn Ka‘b, le nombre de sūras est de 116, car il ajoute les deux sūras al-Ḥafd et al-Khal’. 17 (Voir l’article « Textes coraniques controversés ».) D’autres disent que le codex d’Ibn Ka‘b contient en fait 115 sūras car il combine Q 105 et Q 106 en une seule surā. 18 (Voir l’article « Compilation du Qur’ān ».)

Une surā peut souvent avoir plus d’un nom. Par exemple, la surā Muḥammad (Q 47) est également appelée al-Qitāl ( « Le combat » ). 19 Le nom officiel de Q 65 est surā al-Ṭalāq, ou « Chapitre du divorce ». Q 65 est surnommée surā al-Nisā al-Qusrā ( « Le plus petit chapitre sur les femmes » ) parce qu’elle contient un contenu similaire (questions relatives aux femmes) à celui de Q 4 mais est plus courte.

L’Āya

Le mot āya est parfois traduit par « vers ». Le pluriel de āya est āay ou āyāt. Ce mot apparaît plusieurs fois dans le Qur’ān et sa signification arabe est « la marque ». Il est également « présent dans la poésie ancienne … [du célèbre poète arabe] Imrū’ al-Qays … et était donc en usage avant l’époque de Muḥammad « 20.

Plus tard, l’expression āya a fini par désigner un verset du Qur’ān. Malgré le fait que le mot āya soit répété tout au long du Qur’ān, il apparaît rarement dans les versets mecquois . 21

Bien qu’il n’y ait pas de racine pour le mot āya (āyāt) en arabe, il a probablement atteint les Arabes par l’intermédiaire des chrétiens parlant le syriaque. Ce mot syriaque est utilisé exactement comme le mot hébreu אוח .. En hébreu, le mot āya est dérivé du verbe אוח , qui signifie « indiquer ou marquer ». Les références à ce mot que l’on trouve dans plusieurs livres de l‘Ancien Testament indiquent des significations multiples : les signes (marques) des saisons (Gen. 1.14); les étendards, ou bannières militaires (Num. 2.2); les signes pour se souvenir (Jos. 4.6); les miracles et les prodiges qui révèlent la présence divine (Deut. 4.34 ; Ps. 78.43); et les signes ou avertissements qui accompagnent et témoignent des œuvres des prophètes (Exod. 3.12 ; 1 Sam. 10.7, 9). Ce que l’on remarque d’emblée, c’est que les usages de אוח sont très proches du sens coranique du mot. 22

Les désaccords sur les totaux des sūras (chapitres) mentionnés plus haut se produisent de la même manière avec le nombre de versets du Qur’ān. Bien qu’ils soient basés sur le codex ‘Utḥmānic, même les écoles de lecture les plus célèbres ont calculé les versets différemment:23

  • Premier Médinois (selon Kufa : 6217 versets ; mais, selon Basra : 6214 versets)
  • Dernier Médinois : 6214 versets
  • La Mecque : 6210 versets
  • Basran : 6204 versets
  • Damas : 6227 versets (et aussi 6226 versets)
  • Hummusan : 6232 versets
  • Kufan : 6232 versets

Un autre exemple, Q 112 a cinq versets selon les écoles de lecture mecquoise et syrienne mais seulement quatre versets selon les autres. 24

Al-Fāṣila

Al-fāṣila est le dernier mot d’un verset du Qur’ān. Ces fāṣilas ressemblent aux rimes des lignes poétiques des anthologies de poèmes arabes. Les fāṣila ont souvent dû être pris en considération lors de la composition du Qur’ān arabe actuel afin de préserver les qualités poétiques de la phrase. Cette pratique a conduit à une construction faible, irrégulière ou illogique de certaines structures syntaxiques et de phrases, comme le montrent les exemples suivants25

  • Q 54.41 : Le sujet et l’objet du verbe ne sont pas à leur place dans le but de maintenir la rime. La traduction anglaise de Yūsuf Ali représente le mieux cette syntaxe maladroite : « Au peuple de Pharaon aussi, autrefois, sont venus des avertisseurs (de Dieu). »
  • Q 53.25 : En arabe, le verset dit que « c’est à Allah qu’appartiennent la fin et le début de toute chose ». La « fin » est placée avant le « commencement » pour garder la rime ; autrement le « commencement » aurait été énoncé en premier comme dans Q 28.70.
  • Q 40.5 : Le possessif ya ( « mon » ) est abandonné dans l’arabe et remplacé par un kasra, accent sur le « i », pour garder la rime fāṣila.
  • Q 33.66 : Une lettre inutile a été ajoutée au mot rasūl ( « messager » ) dans le Qur’ān arabe, ce qui en fait rasūlā (forme incorrecte de ce mot), conformément à la rime.
  • Q 21.33 : Au lieu d’utiliser la forme irrégulière normale du pluriel, on utilise le pluriel régulier pour désigner l’objet irrégulier. De plus, dans la grammaire arabe, il existe des singuliers, la forme duelleD (lorsqu’il s’agit de deux sujets ou entités), et les noms pluriels. Dans ce verset, le pluriel est utilisé à la place du duel lorsque le verset parle du soleil et de la lune. Tous ces changements ont été faits pour garder le fāṣila.

On trouve de nombreux exemples de ce genre dans le livre d’al-Raṣāfī, Kitāb al-Shakhṣīya al-Muḥammadīya aw Ḥal-Lughz al-Muqadas. 26

Lorsque la grammaire et la clarté traditionnelles sont apparemment sacrifiées pour maintenir la rime (fāṣila) de ces mots et vers aberrants, on doit se demander comment cet accent sur la rime peut bénéficier à ses lecteurs ?

Le défi du Qur’ān

Les musulmans considèrent le Qur’ān comme un texte miraculeux. Les musulmans croient qu’il est impossible de produire un Qur’ān qui soit égal à celui qu’ils possèdent actuellement. Ils fondent cette conviction sur les défis d’une telle tâche tels qu’ils sont présentés dans le Qur’ān lui-même :

« Dis : ‘Si les hommes et les djinns [jinn] s’unissaient pour apporter le semblable de ce Qur’ān, ils ne pourraient pas apporter le semblable, bien qu’ils se soutiennent mutuellement !’ ». (Q 17.88).

Parmi les exemples similaires, citons Q 11.13 ( « ‘Apportez dix sourates comme lui, conçues …’ » ) et Q 10.38 ( « Apportez une sourate comme lui … » ).

Pour les tribus païennes des QurayshD, le défi de reproduire

« l’équivalent de ce Qur’ān » n’était pas tant une tâche impossible qu’une entreprise ridicule» 27

« De plus, toute tentative de reproduire exactement les compositions de Muḥammad serait futile, puisque ses compositions découlaient de sa propre réserve éducative, de ses expériences psychologiques et de son langage personnel. Si un païen devait imiter le Qur’ān, son imitation ne serait qu’une faible approximation. Le poète Ma‘rūf al-Raṣāfī se fait l’écho de ces difficultés 28

Il est difficile pour un objecteur d’apporter des paroles semblables à celles auxquelles il s’est opposé. Muḥammad le savait bien, c’est pourquoi il a défié son peuple avec calme et assurance, avec tout son courage et sa valeur, en disant :

« Et si vous doutez de ce que nous avons révélé à notre serviteur, alors apportez un chapitre semblable, et appelez vos témoins autres que Dieu si vous dites la vérité » (Q 2.23).

Personne n’a été mentionné comme ayant eu l’intention de s’opposer au Qur’ān […]. Si quelqu’un avait eu l’intention de le faire, il aurait définitivement échoué. Celui qui s’oppose au Qur’ān doit, tout d’abord, avoir une spiritualité exactement comme celle de Muḥammad, et avoir une intelligence comme la sienne et une imagination comme la sienne … Personne ne pouvait s’opposer au Qur’ān et en faire naître un semblable, sauf Muḥammad lui-même.

D’autre part, les musulmans croient que la beauté de la langue du Qur’ān est une donnée, ignorant la réalité selon laquelle la composition du Qur’ān est différente d’une période à l’autre. Les textes mecquois sont enflammés et incitatifs, tandis que les textes médinois sont de la prose sèche. (Voir l’article « Séquence chronologique du Qur’ān ».

Le lecteur objectif peut s’ennuyer en lisant le Qur’ān. L’orientaliste Edward William Lane soutient cette réaction probable du lecteur:29

S’il n’y avait pas l’éloquence de la vieille langue arabe, qui donnait un certain charme à certaines phrases dures et à des histoires ennuyeuses, la lecture du Qur’ān serait impossible. Car on a l’impression d’être descendu de la poésie à la prose. La partie en prose n’a rien qui mérite d’être lu, ce qui compenserait la perte des premiers textes poétiques, car l’effet musical disparaît.

L’opinion de Lane est communément partagée par le grand auteur arabe al-Raṣāfī:30

Ce qui est unique au Qur’ān et une caractéristique qu’il ne partage pas avec le reste des livres célestes et terrestres est : la redondance. Prenez le Qur’ān et lisez une de ses sūras (une des plus longues), puis passez à une autre surā après avoir terminé la première, puis passez à une troisième et une quatrième surā. Compte tenu du sujet traité, on n’a pas l’impression d’être passé d’un surā à un autre. C’est parce que les écrits redondants contiennent principalement la mention des prophètes et de ce qui s’est passé entre eux et leur peuple non croyant, et la mention du paradis, de l’enfer, du retour à la vie, de la résurrection, et le dénigrement des incroyants et de leur tromperie par l’idolâtrie. … Ce qui est le plus étonnant, c’est que le Qur’ān est redevable à la redondance pour son effet sur les āmes de ceux qui le lisent et l’entendent.

Il n’est ni simple, ni habituel parmi les savants qu’un livre utilise une telle redondance, et pourtant, s’en sorte sain et sauf, sauf le Qur’ān [notre mise en gras]. Considérant cela, il est possible d’appeler le Qur’ān « Le livre de l’influence par la redondance ».

l’opinion des Quraysh sur le Qur’ān

Même si les premiers sūras du Qur’ān furent récités dans la langue de la tribu de Quraysh, la majorité des membres de la tribu de Muḥammad ne furent pas impressionnés. En fait, la réaction initiale au Qur’ān par le peuple des Quraysh ne fut pas particulièrement favorable :

  • « Ce ne sont que des contes de vieux » (Q 6.25 ; Q 8.31 ; Q 23.83 ; Q 27.68)
  • Le Qur’ān a été composé par un poète (Q 21.5 ; Q 37.36 ; Q 52.30 ; Q 69.41)

Ils ont également rejeté Muḥammad comme

  • « un sorcier évident », « un magicien, un menteur » (Q 10.2 ; Q 38.4)
  • « un devin » (Q 52.29 ; Q 69.42)
  • « possédé », « fou » (Q 15.6 ; Q 44.14 ; Q 52.29 ; Q 68.2, 51 ; Q 81.22)
  • « ensorcelé » (Yūsuf Ali trans. Q 17.47 ; Q 25.8)

Cette réponse négative est probablement ce qui a incité al-Raṣāfī à faire ces remarques31.

Ils magnifient grandement l’inimitabilité du Qur’ān, mais ils sont incapables de mentionner un seul effet clair de ce miracle qui a conduit au succès de l’appel à l’Islām (Da‘wa Islāmique). Car il est clair que la Da‘wa Islāmique a réussi par l’épée, et non par le miracle du Qur’ān.

Importance de l’étude du Qur’ān

La lecture et l’étude du Qur’ān sont précieuses tant pour leur signification historique que religieuse

A – Source pour l’étude de l’histoire de Muḥammad et des débuts de l’Islām

Le Qur’ān est le récit de l’appel (Da‘wa) de Muḥammad à l’Islām. Ce livre ancien nous aide à comprendre la personnalité de Muḥammad. Par exemple, on y trouve la profondeur des différents soucis que Muḥammad a connus (Q 94), le feu de sa colère contre son oncle Abū Lahab (Q 111), ou encore les lois qu’il a modifiées en fonction de ses décisions humaines, comme sa position envers Zaynab Bint Jaḥsh (la femme de son fils adoptif), où Muḥammad a modifié les lois pour pouvoir l’épouser (Q 33.4, 36, 37, 53).

Nous découvrons également à travers le Qur’ān comment Muḥammad considérait son contexte et comment il le traitait et produisait ses doctrines envers ceux qui lui prêtaient allégeance et ceux qui s’y opposaient. (Voir l’article « Le Qur’ān et les personnes d’autres confessions » ).

Source pour la compréhension du contexte islāmique.

Selon la théorie islāmique, le Qur’ān est l’adresse d‘Allah aux musulmans, le fondement des enseignements islāmiques et la source des législations. C’est le livre éducatif qui nourrit l’esprit islāmique et définit pour le musulman la philosophie de la vie et la façon de se comprendre soi-même ainsi que les autres. Pour les musulmans, le Qur’ān est l’outil qui façonne leur vision du monde.

Malgré la place centrale qu’occupe le Qur’ān dans la vie des musulmans, la plupart d’entre eux, même les musulmans arabes, en ont une connaissance très limitée. Cette connaissance est souvent remplie d’ambiguïtés et de lacunes et entourée d’interdictions héritées. C’est pourquoi nous avons décidé de faire la lumière sur le Qur’ān, en nous appuyant principalement sur les différentes sources islāmiques – les exposés, les récits (adīth) et les récits historiques. Nous avons également fait appel à des œuvres littéraires contemporaines en arabe et dans d’autres langues pour aider le lecteur à acquérir une connaissance approfondie du Qur’ān.

Ce livre contient également des documents de recherche concernant des questions historiques ( « Compilation du Qur’ān » ), des questions intellectuelles ( « Les femmes dans le Qur’ān » ) et des questions sociales ( « Le Qur’ān et les personnes d’autres confessions » ).

Ce livre examine également les sūras du Qur’ān selon leur disposition actuelle, en traitant de trois domaines concernant les versets : (1) l’analyse critique, (2) l’abrogation, et (3) les variantes de lecture. L’objectif de cet examen est d’ouvrir une discussion sérieuse et intellectuelle sur le Qur’ān.

Faits concernant le Qur’ān

Voici quelques faits divers intéressants :32

  • Le mot le plus long du Qur’ān arabe actuel se trouve au Q 15.22 : fa‘asqaynākumūh (فَأَسْقَيْنَاكُمُوهُ), ce qui signifie « ainsi, nous vous le donnons à boire. »
  • Le verset le plus long se trouve dans Q 2.282 et est appelé « le verset de la dette (du prêt) ».
  • Le verset le plus court est le Q 93.1.
  • La surā la plus longue est Q 2 et la plus courte est Q 108.
  • Q 12 est la seule surā qui compte plus de cent versets et qui ne contient aucune mention du paradis ou de l’enfer.

Il y a deux copies du Qur’ān arabe actuel (basé sur le codex ‘Utḥmānic) qui sont utilisées aujourd’hui parmi les musulmans :

(1) le Qur’ān (le plus répandu) selon la lecture de ‘Āṣim telle que racontée par Ḥafs, qui a été publié au Caire sous la direction d’al-Azhar en 1924 et

(2) le Qur’ān selon la lecture de Nāfi’ telle que racontée par Warsh, qui a été publié en Algérie en 1905.


Notes

  1. Abū Shuhba 17.
  2. al-Suyūṭī, al-Itqān 341; Abū Shuhba 17.
  3. al-Suyūṭī, al-Itqān 340.
  4. Ibid.
  5. Ibid. 339; Abū Shuhba 18.
  6. Jeffery, Foreign Vocabulary of the Qur’ān 233.
  7. Ibid. 234; Nöldeke, Tārīkh al-Qur’ān 29-32.
  8. Jeffery, Foreign Vocabulary of the Qur’ān 233.
  9. al-Zarkashī 1: 281-282.
  10. Jeffery, Foreign Vocabulary of the Qur’ān 226.
  11. Geiger 41-42.
  12. Jeffery, Foreign Vocabulary of the Qur’ān 228-229.
  13. al-Suyūṭī, al-Itqān 336-338; al-Zarkashī 1: 273-276.
  14. al-Suyūṭī, al-Itqān 336.
  15. Jeffery, Foreign Vocabulary of the Qur’ān 181-182.
  16. al-Suyūṭī, al-Itqān 422.
  17. Ibid. 423.
  18. Ibid. 427.
  19. Ibid. 362.
  20. Jeffery, Foreign Vocabulary of the Qur’ān 73.
  21. Ibid. 72.
  22. Ibid. 72-73.
  23. al-Dāni, al-Bayān Ḥa’-Ṭa’.
  24. Ibid. 296.
  25. al-Raāfī 561-562.
  26. Ibid. 561-570; compare with the analysis of ila in Nöldeke, Tārīkh al-Qur’ān 34-38 and Sketches 33-34.
  27. Nöldeke, Sketches 36.
  28. al-Raṣāfī 604-605.
  29. Lane cv-cvi.
  30. al-Raāfī 554.
  31. Ibid. 608.
  32. al-Zarkashī 1: 255.

TheQ Dilemma English Book

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Archive web: L’affaire Brian McLaren

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par nicolas

 L’Alliance Evangélique et la Ligue pour la Lecture de la Bible ouvrent-elles la porte au Nouvel Age dans l’Eglise? Un examen des connexions de Brian McLaren          
Dossier spécial Vigi-Sectes

L’Alliance Evangélique Française (AEF) et la Ligue pour la Lecture de la Bible (LLB) ont invité courant janvier à Paris Brian McLaren, controversé aux Etats-Unis, et auteur de « Réinventer l’Eglise », qui sort en même temps aux éditions de la Ligue. Séduit par certains aspects de son messages, les responsables de ces 2 oeuvres n’ont pas vu le pire: cet homme n’est pas seulement un libéral, il introduit subtilement la pensée du « Nouvel Age » dans l’Eglise. Et personne n’avait rien vu. En réponse à nos remarques par e-mail, les responsables de la LLB et de l’AEF ont réclamé que soit uniquement « jugé » le livre qu’ils ont édité. J’ai trouvé personnellement cette position un peu légère, et je n’ai pas souhaité la considérer, mais aborder l’ensemble des éléments gênants dans cette affaire. Je laisse chacun juge, m’engage à publier toute déclaration de l’AEF ou la LLB et donne rendez-vous à tous ceux qui veulent débattre de ce sujet ou témoigner sur cette page web.

Des points en apparence positifs

Ses ouvrages comportent cependant des points positifs, qui mettent l’accent sur des défis que doit relever le Corps de Christ. James Sherk, un évangélique américain dont nous avons traduit ici l’article publié sur le site de l’Evangelical Society, a examiné le livre intitulé « The Church on the other Side » (« L’Eglise de l’autre côté », paru en 2000) et y a relevé quelques points intéressants. Le post-modernisme, dont nous allons parler plus bas, a raison de dire qu’une église doit s’adapter lorsqu’elle grandit afin de mieux répondre aux attentes de ses membres. Il a également raison de dire que l’Eglise peut et doit mieux faire pour plus d’équité dans le domaine social. Enfin, McLaren a émis plusieurs bonnes idées en matière de missiologie moderne, notamment en ce que l’Eglise doit faire un effort pour mieux présenter l’Evangile. « L’inculturation » a aussi son revers.

L’inculturation, un procédé « jésuite »

McLaren se plaint d’avoir été mal compris par des commentateurs peu scrupuleux qui auraient sorti un de ses textes de leur contexte, ce qui lui aurait valu d’être rayé de la liste des participants à une conférence baptiste sur les missions l’an dernier. Sur son blog, McLaren explique ce qu’il a réellement voulu dire et se retranche derrière un article de synthèse (guère convaincant) de l’Associated Baptist Press: dans certains pays, se réclamer publiquement du christianisme équivaut à être assimilé à l’Amérique guerrière, à des moeurs dépravées, au sectarisme religieux, etc. Il conseille donc à ces convertis, pour ne pas offenser la communauté dans laquelle ils vivent, de continuer leur vie comme avant. Cette nouvelle façon d’envisager la missiologie, se défend McLaren, n’est pas nouvelle. En effet, l’organisme Jeunesse en Mission par exemple, s’appuyant sur les cours du télévangéliste Benny Hinn, recommande par exemple aux musulmans ou aux hindous convertis à Christ de continuer d’aller à la mosquée ou au temple, et de s’adresser au Seigneur dans leur coeur. L’inculturation n’est pas l’acculturation, rappelait Jean-Paul II. Et McLaren, par sa promotion des pratiques anciennes de méditation et de prière fait écho à un enseignement développé depuis près d’un siècle par les jésuites, dont il recommande les « exercices spirituels ». Les exemples historiques abondent qui ont contribué à fortement pervertir le message chrétien (parlons seulement de Noël, fête « chrétienne » du solstice ou des esprits protecteurs transformés en « saints patrons »).

Un auteur influent dans le courant « postmoderne »

Cité par le Times comme l’un des 25 évangéliques les plus influents, McLaren est un des penseurs de l’Eglise émergente dont la philosophie peut se résumer en un mot: le postmodernisme. Il définit lui-même sa vision du monde: Nous sommes entrés dans une société post-moderne qui met l’accent sur l’expérience personnelle. L’individu étant incapable de connaître la Vérité, l’absolue référence de la Parole révélée par Dieu n’existe plus.

Un auteur clairement libéral

McLaren ne se cache pas d’être un libéral – mot qui chez nous désigne une personne qui ne croit pas en l’autorité de l’Ecriture. Aux USA, un libéral est certes un protestant très tolérant sur les questions d’avortement et d’homosexualité, mais c’est aussi une personne politiquement « de gauche ». Le 15 décembre 2005, McLaren était arrêté avec d’autres manifestants sur les marches du Capitole où ils entendaient rappeler le gouvernement à ses devoirs sociaux. Il était aux côté de Jim Wallis, activiste du mouvement interfoi Faithful america dont le dernier ouvrage trône en bonne place sur sa table de chevet. Le seul mouvement évangélique que McLaren agrée est le mouvement Anabaptiste, pour son pacifisme. Prônant le pacifisme également, les Quakers, chez qui étudie également le responsable du mouvement dit émergent en Grande-Bretagne. A noter que ce pasteur est membre du mouvement Vineyard, fondé également par un Quaker: John Wimber. Le fils de Martin Luther King reprend également le flambeau de la contestation pacifiste. Il apparaît dans le même réseau et notamment dans l’église syncrétiste du prêtre dont McLaren recommande l’ouvrage, le jour des commémorations pacifistes du 11 septembre.

McLaren et l’enfer

Brian McLaren semble très gêné par la question de l’enfer. Répondant sur le site syncrétiste Beliefnet à la question:  « Qu’est-ce qui vous a fait écarter la question de l’enfer dans le dernier ouvrage de votre trilogie? », McLaren répond:

« Pour beaucoup de chrétiens, leur foi concerne surtout ce qu’il advient des personnes après leur mort. Cela les distrait de rechercher la justice et une vie pleine de compassion tant qu’ils sont encore sur cette terre. Nous devrions faire demi-tour et jeter de nouveau un oeil aux enseignements de Jésus sur l’enfer. Pour beaucoup de personnes, la doctrine conventionnelle sur l’enfer fait de Dieu quelqu’un de méchant. Ce n’est pas quelque chose que nous devrions laisser perdurer. »

S’il prétend ne pas vouloir choquer les âmes pour les conduire à Dieu, il oublie que la Bible est excessivement claire au sujet du sort de ceux qui meurent sans le Seigneur. Il faut chercher dans le livre d’Alan Jones, un auteur clairement New Age qu’il recommande (voir ci-dessous), à la page 132 de « Reimagining Christianity » pour trouver des déclarations similaires et troublantes: « Il faut retirer la croix du centre du christiannisme. La fixation de l’Eglise pour la mort de Jésus en tant qu’acte universel de salut doit s’achever, et la place de la croix doit être réimaginée dans la foi chrétienne. Pourquoi? A cause du culte de la souffrance et du Dieu vengeur. »

McLaren et la croix

Il est frappant en visitant son site web et ses écrits de constater qu’il ne cite pas la Bible, qu’il ne parle jamais du Saint-Esprit ni de nouvelle naissance. Quand l’agence Baptist Press lui a demandé si une personne devait placer sa confiance dans la mort expiatoire du Christ pour ses péchés, McLaren a répondu:

« Je veux aider les gens à comprendre tout ce qu’ils peuvent à propos de la croix. Je ne dirais pas que cette compréhension (Jésus mourant en sacrifice expiatoire pour toute l’humanité) soit tout ce qui est nécessaire pour être chrétien. Je crois que certaines personnes pourraient être intéressées par cette compréhension mais pas intéressées à suivre Jésus. Ils veulent que le sang de Jésus paie pour leurs péchés afin qu’ils aillent au ciel, mais ils ne sont pas réellement intéressés à suivre Jésus dans leur vie. »

McLaren renvoit dos-à-dos exclusivisme, universalisme et inclusivisme, relativisant ainsi l’orthodoxie évangélique.

McLaren et l’homosexualité
Brian McLaren refuse de donner son opinion au sujet de l’homosexualité, affirmant que cette questions est devenue trop politique.

« J’ai mes propres opinions, mais je ne crois pas que la chose la plus intelligente à faire pour moi soit d’aller partout et faire de ces opinions divergentes une raison de me séparer des autres chrétiens »,

a-t-il déclaré déclaré à Baptist Press.

« Je suis en communion avec des chrétiens qui ont des opinions différentes sur cette question (de l’homosexualité) ».

S’exprimant à propos du dernier livre de McLaren: A generous orthodoxy (« Une orthodoxie généreuse »), le président du Séminaire des Baptistes du Sud aux Etats-Unis, Al Mohler s’inquiète :

« Quand on en vient à des sujets comme l’exclusivité de l’Evangile, l’identité de Jésus-Christ à la fois pleinement Dieu et pleinement homme, à l’autorité des Ecritures comme révélation écrite, ou aux enseignements clairs de la Bible en matière d’homosexualité, ce mouvement refuse tout simplement de répondre aux questions. L’orthodoxie doit être généreuse, mais pas au point de cesser d’être orthodoxe. »

Un témoignage publié sur le site de celui dont il a recommandé l’ouvrage montre clairement la conviction de la mouvance: un homosexuel ne doit pas chercher à être « guéri » mais s’accepter tel qu’il est. Cela est également confirmé par plusieurs articles qui assurent la promotion de la position épiscopalienne (accueillir et aimer tels qu’ils sont les homosexuels) sur le site Explore Faith, dont McLaren recommande la lecture pour son contenu spirituel. Un autre signe convergent: en recherchant sur Google les mots clefs de la spiritualité émergente, on tombe sur une série de sites religieux, libéraux ou New Age, dont l’Eglise Unie du Canada qui avait reconnu en 2000 qu’on pouvait être chrétien et homosexuel. Il n’y a donc pas l’ombre d’un doute: Brian McLaren, au nom de l’accueil et de l’amour, est un libéral pro-homosexuel.

Un auteur faisant la promotion du Nouvel Age

Il a donc recommandé l’ouvrage d’Alan Jones « Réimaginer le christianisme » (Reimagining Christianity) dont la couverture (une croix et un Bouddha ornant un tableau de bord de voiture) met déjà la puce à l’oreille. La table des matières et le préambule d’introduction ne laissent planer aucun doute: nous devons entrer dans une ère de tolérance et dénoncer les chrétiens « littéralistes », cesser de diaboliser notre frère hindou, musulman ou bouddhiste et découvrir la véritable spiritualité, celle qui cherche à comprendre l’autre. « Cette oeuvre m’a stimulé et profondément encouragé », affirme McLaren au dos du livre. Si vous êtes de passage à San Francisco, Alan Jones, doyen de la Grace Cathedral, vous invite à venir cheminer dans l’un des 2 labyrinthes spirituels de son église. Cette nouvelle forme de « méditation en marchant » s’appuie sur ce qu’enseignent les anciennes traditions religieuses un peu partout dans le monde. Vous ressortirez transformés après avoir médité dans ce mandala, pratiqué le yoga et les autres activités de l’église, ainsi qu’en témoignent de nombreux témoignages. Vous apprécierez particulièrement celui d’une dame qui accompagne les mourants pour transformer ce moment dramatique en une cérémonie sacrée. Alan Jones est définitivement un des maîtres spirituels du Nouvel Age, comme l’indique ce séminaire où il a enseigné à leur côté.

Encore des connexions New Age

Il a co-écrit un ouvrage avec Tony Campolo, lequel voit dans le mouvement émergent une réponse adaptée au besoin de renouvellement spirituel de notre époque postmoderne. Campolo a été dénoncé par certains comme un « change agent », personne chargée de « noyauter du dedans les mouvements religieux en y insufflant l’esprit du Nouvel Age, c’est à dire un nouveau mode de pensée, une nouvelle mentalitée imbibée de néo-platonisme, de philosophie Hindoue et de mysticisme oriental », comme disait Alain Choiquier dans son ouvrage Scanner sur le Nouvel Age. McLaren promeut des techniques anciennes de prière et de méditation qui viennent des plus anciennes traditions et pourraient tout aussi bien être du bouddhisme zen ou du tantrisme. Alan Jones et Rick Warren qui, dans son livre « Purpose driven life » au chapitre 10 parle de prières courtes respirées – « Merci Seigneur » – qui nous accompagnent le jour durant et deviennent des mantras chrétiens, sont apparus au côté de maître bouddhistes dans des séminaires. Les techniques et le vocabulaire de McLaren, Jones ou Warren sont les mêmes que celles du livre « The Art of Meditation » d’un gourous New Age proche du Dalaï Lama, Daniel Goleman. Il est intéressant de noter les connexion entre ce « mouvement des labyrinthes » et les mystiques celtes, indiennes hoppi, etc., comme le montre l’abondante littérature du genre. En lien avec la question de la tolérance pour les homosexuels, l’adjointe d’Alan Jones propose aux femmes – et aux hommes – de se reconnecter avec la Mère Divine. Ceci n’est pas sans rappeler le mouvement féministe évangélique qui voudrait réécrire le Nouveau Testament et rendre à Dieu la nature féminine inclusive et égalitaire de Son amour.

Le mouvement émergent

Pour être membre de « l’ordre » émergent (qui se veut un monachisme moderne), il faut s’engager à respecter la Création, servir son prochain, se déclarer membre du réseau émergent en public, assister à un pélerinage émergent chaque année, étudier les disciplines chrétiennes classiques telles qu’enseignées par les traditions. Le nom même du mouvement « émergent », est une image de son origine humaine, de sa poussée « hors de terre ». Dans son article sur McLaren dans la revue Témoins, Jean Hassendorfer résume bien l’esprit de la mouvance en concluant par une citation d’un des pères du syncrétisme évolutionniste moderne, Teilhard de Chardin: « Tout ce qui monte converge ». Cette « Babel » religieuse qui sort de terre en voulant se dépouiller des scories de 20 siècles d’obscurantisme littéraliste fait feu de tout bois. Le mouvement veut se concilier les évangéliques épris de Bible mais souffrant du manque de cohérence dans la façon dont les églises vivent son message, et les chrétiens plus traditionnels. Dans son ouvrage « Une orthodoxie généreuse », il dit apprécier la liturgie, vénérer (mais pas adorer) Marie, etc. Comme l’a fort bien montré un ancien dominicain, l’église émergente fait très clairement la promotion du mysticisme oriental et du catholicisme.

Conclusion

A un moment où le mouvement évangélique en francophonie connait une mutation profonde, avec le départ de frères aînés dans la foi, l’entrée massive de jeunes convertis d’horizons divers ayant une culture biblique assez sommaire et une très criante simplification du message, ouvrir sans discernement la porte au message de l’Eglise Emergente est une très lourde responsabilité. La Ligue pour la Lecture de la Bible et l’Alliance Evangélique se sont, en toute bonne foi il ne faut pas en douter, avancés sur un terrain glissant via la création d’une commission « Evangile et Culture ». Cette commission est dirigée par le représentant officiel en France du mouvement émergent, un missionnaire salarié d’International Teams (ITeams), dont le président durant 10 ans fut McLaren lui-même. (Note: Le blog du missionnaire en question, Matthew Glock, semble avoir disparu. On pouvait y lire qu’il était soutenu par ITeams, mais on en retrouve trace ici). Au vu des éléments ci-dessus et d’autres éléments apportés par d’autres évangéliques (comme Pierre Oddon, Christian PietteDavid Cloudun pasteur lyonnais anonymeRichard Bennett, etc.) Il conviendrait maintenant qu’une commission d’experts approfondisse la question et trace des lignes claires.

Nous savons que de telles commissions se noient sous des montagnes de papier pour accoucher au final de souris, aussi je demande personnellement qu’une véritable discipline biblique et évangélique soit appliquée dans cette affaire, le livre retiré de la vente ou en tous cas assorti d’un feuillet de mise au point, et la direction de la Commission Evangile et Culture de l’Alliance Evangélique remise à une personnalité véritablement évangélique, et non à la tête de pont d’un mouvement douteux.Je le dis à tous: une génération abreuvée par ces « non-doctrines » va se lever pour nous faire presque honte de nos pratiques ecclésiales jugées « peu adéquates » à notre société en évolution. Affirmons avec la Bible qu’une véritable conversion s’accompagne d’un amour pour tous les frères, quelles que soient leurs pratiques, et que cèder au « jeunisme » ambiant n’est rien d’autre qu’une solution de facilité. C’est pour cela que fut, il y a 160 ans, créée l’Alliance Evangélique et nous souhaitons que, loin d’être la gardienne du musée poussiéreux d’une église vieillissante, elle continue à élever bien haute la bannière de la foi « transmise aux saints une fois pour toutes ».

Je vous suggère enfin à lire ce que moi, Nicolas Ciarapica, j’ai personnellement reçu dans la prière à ce sujet. Il s’agit juste d’une « révélation » personnelle, et elle n’a pas le poids des arguments ci-dessus.

Archive Web: Débat LLB – AEF sur le livre « Réinventer l’Eglise » de Brian McLaren

et tout ce sur quoi tombe quelque chose de leur corps mort, sera impur; le four et le foyer seront détruits: ils sont impurs, et ils vous seront impurs;
(Lev 11:35)

Ce texte a été « ressuscité / récupéré » du site Vox Dei, par l’archiveur automatique : Wayback machine.


19/09/2006, Valence – église libre

COMPTE RENDU établi à titre personnel par Pascal-Eric Chomel, le 8 novembre 2006 (dans le texte, ce qui figure en italique précédé de NDR = Note Du Rédacteur, est un commentaire personnel du rédacteur du compte rendu)

Présents :
P.Berthoud (LLB) M.Deroeux (LLB) S.Lauzet (AEF)

Orateurs :
A.Nisus Professeur à la Faculté Libre de Théologie Evangélique (Vaux sur Seine) L.Jaeger Directrice des études à l’Institut Biblique de Nogent D.Brown Pasteur de France-Mission, spécialisé dans les implantations d’églises D.Cobb Professeur à la Faculté Libre de Théologie réformée (Aix en Provence)

Débat conduit par A.Courtial, ancien pasteur de l’église libre de Valence, accueillant le débat dans ses locaux. Une quarantaine de personnes environ étaient présentes.

Durée :
10h15 – 12h15 13h45 – 17h

Interventions magistrales des orateurs : environ 60 % du temps global
Le reste en échanges entre la salle et les orateurs, sans que la LLB ou l’AEF s’impliquent. On peut évaluer entre 10 et 20% le temps qui a pu être utilisé par l’ensemble des personnes dans la salle pour poser leurs questions ou donner leur avis.

Points positifs :
– Manifestement il n’y a pas eu de pression sur les orateurs qui ont pu exprimer librement leur pensée sur le livre « Réinventer l’Eglise » – les orateurs ont eu toute liberté de parole et ont pu critiquer librement B.McLaren et le livre, au point que le pasteur actuel de l’église libre de Valence (Jean-Pierre Civelli) a regretté qu’il n’y ait pas eu d’orateur pour « soutenir B.McLaren » !

Points négatifs :
– la forme du débat (se déplacer au micro) – La LLB et l’AEF ne se sont pas impliquées dans le débat – la demande faite aux orateurs de se cantonner exclusivement au livre RE, alors qu’il eut fallu considérer l’ensemble de l’œuvre de l’auteur, puisqu’il s’agit du premier livre d’une série de 10 – la polémique étant née suite à l’invitation faite à l’auteur de s’exprimer en France début 2006, il ne suffisait pas d’en rester à son livre datant de 2000 – plusieurs personnes assistant au débat se sont exprimées en faisant valoir que la doctrine les intéressait peu, et qu’il fallait même « adapter notre théologie évangélique » au monde d’aujourd’hui ; ces interventions se sont cantonnées à exprimer une appréciation positive de B.McLaren en ce sens qu’il pose de bonnes questions. Peu de personnes ont considéré les réponses qu’il apporte (hormis les orateurs à la tribune et 2 intervenants dans la salle) – non prise en compte dans le thème officiel du débat (la croissance de l’Eglise) de la question de fond soulevée par Vigi-Sectes : «En « Réinventant l’Eglise » Brian McLaren reste-il sur le terrain fondamental de la révélation divine? » (voir http://www.vigi-sectes.org/mclaren et http://tinyurl.com/qc8st )

Intervention d’A.Nisus :

Développement en 3 parties : méthodes, auteur, style/fond

1) Méthodes : AN estime que BML n’est pas un intellectuel rigoureux. C’est un praticien, sans trop de rigueur, de nombreuses faiblesses pouvant être relevées quant à sa clarté intellectuelle. BML utilise de manière non critique des termes philosophiques, présente une argumentation parfois bâclée, et donne des références historiques peu rigoureuses. BML lui-même reconnaît utiliser un effet rhétorique, mais on se demande parfois si ses affirmations sont seulement hyperboliques ou s’il pense vraiment ce qu’il écrit. AN indique avoir également lu le livre plus récent de BML intitulé « Generous orthodoxy » (GO), et que s’il avait eu à donner la critique de ce dernier livre il aurait été beaucoup plus sévère vis-à-vis de BML. Selon AN, BML reconnaît dans GO que son livre est tissé d’exagération, provocateur, obscur, « l’obscurité stimulant davantage la réflexion que la clarté » ! Lorsque BML indique dans « Réinventer l’Eglise » (RE) que « notre théologie ne fonctionne plus », on peut légitimement se demander si BML parle de la manière, du « comment » ou bien du contenu de la théologie évangélique ! BML a une tendance à l’autodérision, plus marquée encore dans GO, qui invite à ne pas être dur envers lui. AN pose la question : ne faudrait-il pas lire RE à la lumière des autres livres plus récents de BML ?

2) Auteur : Concernant la biographie de BML, AN relève qu’il est globalement en réaction contre les fondamentalistes, et qu’il le reconnaît d’ailleurs ouvertement, surtout dans GO (p.40 de ce livre, BML indique qu’il est plus dur envers les fondamentalistes qu’envers quiconque).

3) Style / fond Quant au fond du livre RE, AN l’a trouvé très stimulant et très agaçant. Très stimulant parce que posant de nombreuses questions intéressantes, parce qu’optimiste, encourageant le croyant à ne pas avoir peur du monde, parce qu’il montre un souci constant d’atteindre nos contemporains et dans ce but il se propose de développer une église pertinente.

Mais très agaçant parce que trop marqué par une faiblesse argumentative et un manque de rigueur évidents. La thèse du livre se résume à ceci : le monde change (p.16,17…) et donc il faut redéfinir l’église du futur qui doit elle aussi changer (p.24). Mais pourquoi BML ne discute-t-il pas de l’ « ecclesia semper reformenta », église qui est réformée par la Parole de Dieu et non par l’influence du monde qui change ! Le grand ennemi de BML est le statu quo. Il veut tout réinventer, mais est-ce un effet rhétorique ou le pense-t-il ? cela ressemble plus à un slogan publicitaire qu’à une réflexion approfondie. Selon BML, « le changement est un principe de vie immuable » (notez l’oxymore, entre changement et immuable, termes opposés). BML se réfère à F.Schaeffer, mais il s’approprie de manière non critique cette notion de changement en oubliant que la vie c’est aussi la stabilité. Les forces conservatrices sont aussi forces de vie. La vie est faite de continuité et de discontinuité.

AN réfute la notion de postmodernité qui est pourtant au centre du livre. Bien des penseurs français reviennent sur cette notion et estiment que l’on est plutôt en ultramodernité ou en hypermodernité, c’est-à-dire dans une certaine forme de la modernité, mais pas en postmodernité.

AN estime que BML a une approche trop naïve de ce qu’il appelle la postmodernité, en assimilant la vérité à l’honnêteté, l’authenticité, la transparence (p.146). BML ne critique pas ces notions qu’il attribue aux postmodernes, et on peut même penser qu’il y adhère dans la mesure où il accepte aussi sans critique le fait que si « la notion de vérité change, alors la théologie change » (cite p.72 : « quand la notion de vérité change… la théologie change aussi »). BML confond impossibilité de connaître totalement et connaissance authentique. Seul Dieu connaît totalement, mais cela n’empêche que nous pouvons connaître de manière authentique.

Au sujet de l’apologétique, BML critique la formule « la Bible dit que… », et estime que « la Bible doit nous servir moins comme fondement de l’apologétique et plus comme composante du message en soi » (p.77). BML cite Actes 17 où dans le discours de Paul aux athéniens, ce dernier n’utilise par les Ecritures mais cite des auteurs païens. Mais BML oublie que Paul est saturé, imprégné des Ecritures et qu’il parle des idoles, du Dieu créateur et de la résurrection, notions plutôt étrangères à des païens et qui font référence aux doctrines des Ecritures. Si donc BML veut dire qu’il faut que nous soyons plus fins dans l’utilisation de l’Ecriture pour annoncer l’évangile, alors d’accord, mais sinon, AN craint que ce ne soit la mise de côté de la Bible. Crainte confortée par les expressions de BML page 80, lorsqu’il parle de la Bible comme textes poétiques et littéraires…

Conclusion d’AN : on a l’impression que BML fait très peu d’efforts pour comprendre les conservateurs (NDR : fondamentalistes, non pas au sens politique du terme), alors qu’il en montre beaucoup pour tous les autres. AN fait un développement sur deux notions d’annonce de l’évangile : Selon certains, il faudrait d’abord annoncer le Dieu d’amour avant le Dieu créateur, aller de la grâce au péché. Selon d’autres, il faudrait d’abord présenter le Dieu créateur, la notion de péché, la loi, avant d’annoncer le Dieu rédempteur et la grâce. AN estime que la seconde approche est la bonne, qu’il convient de commencer avec le problème de l’homme (péché) avant d’en venir à la solution divine (grâce). Il reconnaît toutefois que dans un souci pédagogique, on peut être sensible aux capacités d’accueil des auditeurs, et on va aller d’abord au « sauvé pour » avant d’en venir au « sauvé de ». Le problème avec BML c’est qu’il ne semble pas faire de différence entre la logique de l’évangile (d’abord l’annonce du péché puis de la grâce) et la stratégie de mise en œuvre (pédagogie cas par cas). On a l’impression que BML voudrait changer l’interprétation de l’évangile. Dans le concept de postmodernité, on ne justifie pas les fondements, et BML semble se placer dans ce droit fil de n’avoir pas de fondement.

Mini-débat (questions à l’orateur)

Suit un court temps de questions de la salle, non pour débattre mais pour éventuellement demander des précisions à l’orateur. – Question de Matthew Glock : quel était exactement la demande de la LLB et l’AEF aux orateurs ? – Réponse de S.Lauzet : lit la lettre adressée aux 4 orateurs, leur demandant d’analyser le livre RE de BML. – Question/remarque de JP.Civelli (pasteur de l’église libre) : sera-t-il impossible de dialoguer entre postmodernes et modernes ? les paradigmes changent, et l’analyse d’AN est sur un point de vue moderne.

Intervention de Lydia Jaeger :

LJ estime que la façon de procéder de LLB/AEF est la bonne, consistant à ne pas vouloir polémiquer mais à inviter des « experts » indépendants. Elle se présente comme systématicienne, plus philosophe que théologienne praticienne. Elle indique bien ne commenter que le livre RE, dit n’avoir pas lu d’autre livre de BML et donc ne présentera pas d’analyse de la pensée de BML, respectant en cela la commande de LLB/AEF.

Selon LJ, la thèse de BML consiste à changer la façon de vivre l’église et la façon d’annoncer l’évangile. Il affirme que la postmodernité rejette toute connaissance universelle et la toute-puissance de la raison, remplacée par une vision subjective des choses. Du coup on ne demande plus si c’est vrai mais si c’est authentique. 2 questions se posent : 1) son analyse de la situation est-elle juste ? 2) les conséquences pour l’évangélisation sont-elles bonnes ?

1) L’analyse de la situation de BML est-elle juste ?

D’abord, selon LJ ce n’est qu’une partie de la population qui est devenue postmoderne. La science garde une certaine crédibilité (vision moderne donc). BML a fait des études littéraires aux Etats-Unis, et c’est là que des penseurs français ont développé la notion de postmodernité (Foucault entre autres). Le contexte d’église dans lequel évolue LJ l’amène à constater que bien des gens ne sont pas dans la postmodernité (église de banlieue, marquée par des populations antillaises et africaines).

Puis, la postmodernité n’est pas rupture de la modernité, elle l’accompagne en fait. C’est le pôle irrationnel qui accompagne le pôle rationnel de la pensée apostate (sans Dieu). L’idole appelle sa contre-idole, et comme la pensée moderne idolâtre la raison, forcément il y a une revendication d’irrationalité (le romantisme en son temps était déjà une revendication d’irrationalité de ce type). Kant était déjà postmoderne, en ce sens que pour lui aucune connaissance n’était possible en matière de morale ou de religion.

La foi chrétienne n’est ni moderne (rationnelle) ni postmoderne (irrationnelle). BML ne fait pas d’analyse poussée de la postmodernité. On peut être d’accord avec BML lorsqu’il rejette la modernité (rationalité) mais le problème vient du fait qu’il ne rejette pas la postmodernité. LJ considère que la foi chrétienne accepte le fait que la raison autonome n’atteint pas la vérité. BML partage ce constat, mais il en déduit à tort qu’il n’y a donc pas de vérité absolue ou qu’on ne peut connaître de vérité absolue. LJ contredit BML sur ce point. Selon LJ, BML passe à côté du fait que la connaissance de la vérité nous est possible par révélation. Nous pouvons connaître réellement, mais pas complètement.

LJ cite la page 40 de RE où BML dit qu’il n’y a plus de critères pour savoir « qui est chrétien ». Mais LJ estime qu’il y a au moins 2 critères qui demeurent : Etre dans la grâce de Dieu (vise Galates, sans référence – NDR : probablement Galates 5,4 ?) Nos affirmations christologiques, selon 1 Jean 4 Tous ceux qui se disent chrétiens aujourd’hui ne le sont pas, ne remplissant pas ces critères fondamentaux.

LJ relève ensuite que BML exprime une grande méfiance contre la parole, le langage, car le discours fixe la raison. Mais dans la foi chrétienne, Dieu parle, c’est le Logos, et rien ne justifie cette méfiance. LJ rattache cette méfiance à du mysticisme et se dit frappée de ce que le mysticisme ait autant d’entrée jusques dans nos milieux évangéliques. Selon certains, la seule façon d’appréhender Dieu serait dans le silence mystique (NDR : cf. la promotion de la prière contemplative de BML, dans ses livres ou sur son site internet, comme aussi de prières jésuitiques, ou encore des labyrinthes ; ces sujets n’ont pas été évoqués). LJ revendique la prière biblique comme parole exprimée avant tout. LJ fait référence à la page 95 de RE, et s’inscrit en faux : la Parole de Dieu est intelligible. L’hérésie existe, toutes les paroles au sujet de Dieu ne se valent pas. D’après LJ, les formulations doctrinales du passé restent pertinentes (Nicée, Chalcédoine).

2) Les conséquences pour l’apologétique, pour une meilleure communication envers les non-croyants, sont-elles bonnes ?

LJ est d’accord avec BML sur le fait qu’on n’a pas besoin d’amener quelqu’un sur un terrain moderne avant de l’amener à la foi chrétienne (cf. p.146 de RE). Mais BML ne montre pas assez en quoi le postmoderne doit quitter sa postmodernité pour embrasser la foi chrétienne. Le message biblique doit toujours être présenté au postmoderne et à son relativisme pour qu’il se positionne devant le Créateur. LJ préconise une apologétique néo-calviniste (?). LJ affirme qu’il faut croire pour comprendre. La connaissance « insituée » est celle de Dieu et non des hommes, mais Dieu nous la révèle.

Mini-débat (questions à l’orateur)

– Question de P.Berthoud : le piétisme du XIXème siècle n’était-il pas aussi irrationalité (comme le romantisme d’une certaine manière) ?

– Réponse de LJ : elle rappelle qu’elle est de tradition piétiste (en Allemagne). D’après elle, le piétisme n’est pas irrationalité mais plutôt une pensée pas suffisamment aboutie. Elle rappelle que le mysticisme est une attitude visant la fusion expérimentale au divin, en dépassant la parole. Bien sûr, le mystique parle, mais par contradictions, et pour dépasser la parole.

Pause de midi

Reprise par un débat entre la salle et les 2 orateurs du matin.

– Question/remarque de JP.Civelli : la démarche de BML consiste surtout à expliquer au chrétien ce qu’est un homme d’aujourd’hui, dans le monde postmoderne. BML ne donne pas de réponse ; il faudra le dépasser, le livre RE étant insuffisant. Mais si les théologiens avaient répondu à ces questions que pose BML, ce livre n’aurait pas été nécessaire. Il estime d’ailleurs que l’on ne peut juger la théologie de BML sur ses écrits mais uniquement sur ses fruits (église florissante).

– Réponse d’AN : cite Matthieu 12,37 : « par tes paroles tu seras justifié, par tes paroles tu seras condamné », donc les paroles et encore plus les écrits peuvent être légitimement examinés pour considérer la théologie d’un chrétien qui enseigne. Si ce que dit BML n’est pas ce qu’il veut dire, il n’avait qu’à ne pas le dire. AN, sur la question posée, revient sur la notion d’autorité de la Bible de BML pour indiquer que le livre RE est flou à ce sujet, ce qui peut être inquiétant.

– Remarque de M.Glock : pense que BML veut que l’église change complètement.

– Question/remarque de PE.Chomel : remarque que les orateurs ont rempli ce qui leur avait été demandé en examinant le 1er livre de BML, mais fait remarquer que BML en a écrit bien d’autres depuis, et que dans « A new kind of christian » il décrit la pensée émergente à laquelle il se rattache comme se développant en cercles concentriques, chaque nouveau livre englobant et développant le précédent, il aurait été intéressant d’examiner tous les livres de l’auteur pour cerner sa pensée actuelle. Dans ce cadre-là d’ailleurs, les déclarations de BML au sujet de l’autorité de la Bible sont très inquiétantes ! L’intervenant demande aux orateurs si d’après ce qu’ils ont analysé il n’apparaît pas que BML ne veut pas seulement une église dans la postmodernité, mais bien une église postmoderne. BML n’est-il pas lui-même postmoderne, en ce sens qu’il veut en revenir à un tronc commun doctrinal mais n’en donne à aucun moment la moindre définition ?

– Réponse d’AN : BML dit qu’il veut une église dans la postmodernité ; il provoque, mais c’est vrai qu’il faudrait le lire plus largement. Le livre RE n’est pas vraiment dangereux, AN n’y a pas décelé d’hérésie. AN ajoute : « BML est trop rusé pour cela ». – Réponse de LJ : Elle estime qu’on peut arriver à un jugement pertinent sur un seul livre, sans tout connaître de l’auteur. Sur le tronc commun, s’il s’agit d’un fondement doctrinal tel que celui de l’Alliance Evangélique, d’accord, mais si le tronc commun que veut BML est plus large, alors pas d’accord. LJ indique qu’elle a regardé quelques pages de BML dans un autre de ses livres et en déduit que l’on peut avoir des craintes à ce sujet.

– Question/remarques de D.Oddon : cite les expressions employées par BML dans son livre « A new kind of christian » au sujet de l’autorité de la Bible, qui montrent à l’évidence que BML ne considère pas la Bible comme LA référence du chrétien : – Le chrétien postmoderne « relativise son propre point de vue moderne » en comprenant que « tout ce qu’il croit à propos de la Bible et du christianisme est seulement relatif et incertain » (« A New Kind of Christian », Brian McLaren, p 35) – « Il est faux et pharisaïque de considérer la Bible comme « l’encyclopédie de Dieu, le livre des lois de Dieu, le livre des réponses de Dieu » (p 52). – « La Bible ne devrait pas constituer notre unique autorité mais seulement une parmi d’autres, comme la tradition, la raison, des personnes exemplaires, des institutions qui ont gagné notre confiance, et l’expérience spirituelle (p 54 s) –  » La Bible n’est pas l’infaillible Parole de Dieu et aucune doctrine ou théologie n’est absolue, aussi devons-nous aborder la Bible de façon moins rigoureuse » (p 56) – « L’autorité de la Bible ne réside pas dans le texte lui-même mais se situe sur un plan mystique, au-dessus et au-delà du texte. » (p 51) Il demande à LJ, philosophe, si la pensée émergente n’est pas éminemment hégélienne, et ne procède pas en ce sens d’une démarche non chrétienne. Il regrette par ailleurs que les orateurs ne s’expriment que sur le 1er livre de BML, et déplore vivement que VS n’ait pas été invité à la tribune, dans la mesure où VS a fait un travail de recherche plus complet sur BML. Un peu plus tard, D.Oddon demandera aussi aux orateurs si BML qui veut unifier la ligne libérale et la ligne conservatrice peut le faire sans apostasier (une personne dans la salle lance: « c’est politique » – NDR : la question n’est évidemment pas politique, et BML ne l’a pas présenté comme politique dans son séminaire à Paris en janvier 2006).

– Réponse A.Courtial : estime que VS a été invité suffisamment à l’avance et que leur récent mail précisant les raisons de leur non-présence au débat de ce jour ne semblent pas toutes valables. (NDR : voir le courrier de Vigi-Sectes sur http://tinyurl.com/qc8st ) – Réponse LJ : elle indique n’avoir pas lu Hegel et ne pas bien avoir compris la question concernant la pensée hégélienne. Elle précise que s’il s’agit de savoir si BML est hérétique, il est évident que la démarche entreprise, à savoir analyser un livre de l’auteur, n’est pas suffisante. Et que de plus ce n’est pas à elle de le dire (BML n’est pas de son église et n’enseigne pas à l’IBN). LJ n’a pas suivi le détail de la polémique au sujet de BML.

Intervention de David Brown :

Se présente comme praticien plus que comme théologien. Devant la polémique qui est apparue très tôt, il a eu envie de pleurer, car il se sentait placé devant 2 alternatives : Beaucoup de réflexion, mais sans base biblique : BML Des bases bibliques, mais sans réflexion : contradicteurs de BML DB s’est dit agacé par des expressions des polémistes (NDR : on peut supposer qu’il fait référence à VS, mais sans citer expressément), comme par exemple le fait qu’on attribue à BML beaucoup de sagesse humaine en renvoyant à Jacques 3,15 (sagesse « diabolique »), alors qu’il s’agit dans Jacques d’un autre contexte. Comme aussi cette expression « nous ne voulons ni église moderne, ni église postmoderne, mais l’église du nouveau testament ». DB justifie à cet égard BML en indiquant que beaucoup de questions sur notre vécu d’église n’ont pas de réponses directement bibliques.

DB relève 9 points positifs dans RE, et les liste rapidement (donne surtout les titres des chapitres qui lui paraissent pertinents dans les questions que BML pose).

Mais DB a essentiellement 2 critiques importantes à faire et s’y attarde plus longuement.

1) Relations avec la postmodernité : BML s’est « marié avec la postmodernité ». Avec Don Carson, DB croit que le terme de postmodernité a sa place, mais qu’il faudrait en définir les contours. Il rappelle que le postmodernisme n’existe pas, mais plutôt la postmodernité. En France la postmodernité est la position de repli des gens qui considèrent qu’il n’y a plus d’idéologie valable. Ce n’est donc pas un choix délibéré, et donc pas du « postmodern-isme« . BML voudrait en fait que l’église soit postmoderne, quitte à mettre de côté certains points doctrinaux fondamentaux. S’il ne s’agissait que de mieux cerner la missiologie et l’adapter, on pourrait être d’accord. Il faut certes être adapté à notre culture ambiante, mais il ne convient pas que notre culture change nos fondements. Dans la préface de « Generous orthodoxy », que DB a lu également, l’auteur de cette préface compare BML à Martin Luther et l’église émergente avec la Réforme sur le plan de l’importance du changement opéré ! BML ne refuse pas ces comparaisons dans son livre, donc il les endosse. Il ne se prend pas pour rien! Il veut effectivement opérer un changement en profondeur, qui touche aussi aux points doctrinaux.

2) Doctrine du salut et de la justification : On ne trouve nulle part la doctrine du salut, de la justification par la foi. Il est vrai que BML n’est pas théologien. Mais quand on lui pose une question « crois-tu à ceci ? », BML répond toujours « oui ». Citant CS.Lewis : « On ne peut savoir ce que quelqu’un croit si on ne sait pas ce qu’il rejette », DB affirme que BML dans son livre « Generous orthodoxy » ne rejette rien, sauf les différents « sola » de la Réforme (sola scriptura… et même un « sola T.U.L.I.P. » inventé par BML !). DB affirme donc qu’il y a un trou béant au centre de la théologie de BML et précise en particulier que nulle part chez BML il n’est fait mention de la mort expiatoire à la croix (substitution pénale). De plus, DB vise les pages 37 et 38 de RE où BML évoque la notion de Royaume de Dieu, plus vaste que l’église. Cette notion de royaume est reprise dans GO où l’on trouve en germe l’hérésie de l’universalisme. DB qui a creusé sur le sujet de l’église émergente, indique que le rejet de la doctrine fondamentale de la substitution pénale est chose très courante dans l’église émergente. Ainsi, Steve Chalke, leader le l’Eglise émergente en Grande-Bretagne, qui est très souvent cité par BML a écrit que la doctrine de la croix est un abus cosmique ou divin envers un enfant. Il a été convoqué par l’Alliance Evangélique Britannique qui s’est séparée de lui. L’absence de ce thème de la substitution et de la propitiation dans un livre qui veut réinventer l’église est très troublante.

Conclusion : Nous avons en France des gens capables de traiter de tels sujets correspondants aux questions posées par BML. Mais l’absence du sujet du salut dans ce qui se veut refondation de l’église est inquiétante. DB cite Luc Ferry, philosophe non chrétien : « la seule raison de la philosophie, c’est de trouver le salut ; pour cela, ce qu’on a trouvé de meilleur c’est le christianisme, mais c’est trop beau pour être vrai. » DB conclut en espérant que les éditeurs chrétiens réfléchiront bien avant d’éditer d’autres livres de BML, et son espoir est qu’ils n’en éditeront pas d’autres (NDR : cette mise en garde constitue bien une critique indirecte de l’édition de ce premier livre en France).

Intervention de Donald Cobb :

DC situe d’abord le livre dans la collection française Evangile et Culture, dont le but est notamment de faire réfléchir. Il résume ainsi la pensée de BML dans le livre RE : « comment serait une église délestée de l’héritage moderne ». Le mot d’ordre proviendrait de F.Schaeffer (cité dans RE). BML parle des outres et du vin, et cette présentation est juste selon DC. BML passe en revue nos activités ecclésiales pour voir si elles contribuent à diffuser le message, à sa mission au sein du monde. Dans l’ensemble, DC juge que ce sont des pistes intéressantes et stimulantes, poussant à l’innovation et la créativité dans l’église.

Quelques critiques néanmoins :
– BML utilise la caricature, et son ambiguïté dans ses propos irrite et agace. BML demande une appréciation nuancée de la postmodernité alors qu’il n’applique pas lui-même cette « nuance » vis-à-vis des chrétiens.
– On n’est jamais vraiment sûr de ce que BML veut vraiment dire. DC n’est pas convaincu que cela aide l’Eglise à formuler le message à annoncer. Ou alors ce pourrait être un message qui passe bien mais qui serait inconsistant.
– Dans son analyse de modernité et postmodernité, BML fait preuve de naïveté. D’après BML, les postmodernes croient à la vérité mais ne supportent pas la façon dure dont les chrétiens l’affirment. Mais la postmodernité touche au statut de la vérité. BML : « le terme de vérité absolue n’a plus d’utilité ». C’est là le point le plus contestable du livre RE : la place de la vérité dans l’Eglise.
BML dit que les différences, les divisions ecclésiales sont secondaires, et il ne cite que des détails formels dérisoires à l’appui de cette assertion. Le tronc commun doctrinal n’est jamais défini.
On en ressort avec l’impression que toutes les spiritualités se valent, si elles se reconnaissent chrétiennes, et la meilleure serait celle qui les met toutes ensemble.
DC cite la page 164 où BML fait allusion à un rapprochement du libéralisme et du conservatisme, sur la base d’une relativisation qui impliquerait de fait l’abandon d’éléments doctrinaux essentiels (NDR : cf. la remarque de D.Oddon plus avant). Page 127, BML donne l’impression que l’église ne devrait pas se crisper sur des aspects éthiques importants comme l’homosexualité ou l’avortement. Il met aussi sur le même plan théologie, art, littérature… reléguant la théologie au rang des activités humaines empreintes de subjectivisme et de relativisme.

Conclusion : la collection Evangile et culture vise à nous interroger, et non à nous apporter des réponses, et c’est bien ce que fait ce livre RE.

Débat entre la salle et les 4 orateurs, conduit par A.Courtial, qui pose la première question :

– A.Courtial : recommanderiez-vous la lecture de ce livre ?
– DB : Non. Les membres de mon conseil ne comprendraient pas grand-chose (1 membre de conseil dans la salle confirme), plus par rapport à la façon de BML de dire les choses.
– AN : je ne le déconseillerais pas. Une lecture critique, par des personnes mûres, peut être féconde car le livre stimule la réflexion. En soi il n’est pas nocif.
– DC : conseille la lecture à un conseil d’église des premiers chapitres qui remettent en cause nos habitudes. Certaines sections ne seraient pas conseillées à la lecture.

– Intervenant inconnu : Les gens sont plus matures qu’on ne le croit ; qu’ils lisent le livre
– Autre intervenante, du conseil d’église libre de Valence, suédoise d’origine : a lu le livre, non pas sous un point de vue théologique. Selon elle, le livre montre le monde dans lequel on vit. Elle se dit LA protestante dans la chorale catholique valentinoise… Se dit étonnée que la polémique survienne pour ce livre, alors que le livre précédent de la même collection était beaucoup plus révolutionnaire : « L’Eglise autrement ».
– Autre intervenante : attentive aux recommandations faites par les orateurs et les mises en garde, mais a été très encouragée par le livre
– Autre intervenante : ce livre donne de bonnes questions. A entendu parler de relations que BML entretiendrait avec le nouvel age et aimerait savoir ce qu’il en est vraiment pour être plus méfiante le cas échéant.
– M.Glock répond à cette dernière question : Il précise qu’il connaît très bien BML et qu’il est donc qualifié pour répondre. Il indique qu’une femme joueuse de harpe s’est convertie aux Etats-Unis par le moyen de BML, et il se trouve qu’elle joue de la musique de style new-age et il y a un lien sur ce sujet sur le site de BML. M.Glock confirme que BML partage une certaine conception de la prière contemplative, sans pour autant être new-age. Lorsque BML était à Valence en janvier (à la LLB?) on lui a demandé s’il croyait à ces « gros mots » (sic : expression employée par MG) (NDR : M.Glock, américain, ne trouve plus les mots correspondants, que sont substitution, propitiation, expiation, employés un peu plus tôt par D.Brown ; son expression « gros mots » était très clairement méprisante, indiquant que ces notions n’ont pour lui que peu d’importance!), et BML a répondu qu’il y croyait (NDR : D.Brown a indiqué que BML répond généralement oui à ce genre de question, sans que ce soit déterminant car par ailleurs il montre qu’il ne rejette pratiquement rien, et qu’en ce sens sa doctrine est très floue ; par ailleurs, M.Glock oublie (?) de citer le soutien de BML à Alan Jones, ou encore le lien mis sur le site de l’église de BML vers Spiritual Teachings Directors, site d’œcuménisme syncrétiste ; c’était donc une réponse partielle et biaisée).
– JP.Civelli : regrette qu’on ait pris de haut BML dans cette journée, notamment les orateurs. Il cite avec enthousiasme la vie d’église de BML, les gens qui vont et viennent avec un café et discutent pendant le culte…
– Réponse de D.Brown : s’il y a polémique, il faut quand même se demander pourquoi ! Pour lui, la vie d’église de BML n’a rien de révolutionnaire, car sa vie d’église ressemble à cela. En même temps qu’il véhicule des sujets très intéressants, BML véhicule une doctrine qui n’est plus évangélique. Le cœur de la doctrine évangélique n’y est pas.
– JP.Civelli : ce n’est pas le sujet des livres de BML (NDR : là encore, on peut rectifier : lorsqu’on veut refonder l’église, la réinventer, il est aberrant que la doctrine soit absente, comme évacuée ! par ailleurs, le livre de BML intitulé « Generous orthodoxy » n’est pas plus explicite sur le tronc commun doctrinal, et pourtant, le titre même « orthodoxy » montre que BML se place lui-même sur le terrain doctrinal mais sans rien définir, ce qui explique que DB pense que BML n’est plus sur le terrain évangélique).
– AN : a beaucoup de respect pour le ministère de pionnier… mais il y a aussi des docteurs, placés dans l’Eglise pour garder le bon dépôt, et là il faudrait faire attention que les évangéliques ne méprisent pas trop ce ministère de docteur, à leur détriment.
Il cite ensuite un chapitre du livre de Bernard-Henri Lévy « American vertigo » intitulé « L’église de Willow Creek » dans lequel BHL exprime son profond étonnement d’avoir trouvé une église sans aucun sens du sacré, du mystère, qui ressemble plus à une banque, sans le sens de la dignité et de la présence de Dieu (et BHL n’est pas a priori chrétien).
– JP.Civelli regrette qu’il n’y ait pas eu d’orateur pour défendre vraiment BML.
– LJ conclut en appréciant la démarche de la LLB et l’AEF d’avoir invité des théologiens et des praticiens, et non des polémistes (« d’ailleurs la polémique nous intéresse-t-elle ? » ajoute LJ).

S.Lauzet donne une conclusion générale, en remerciant la douceur des intervenants, même ceux du sud plus « enthousiastes ». Il rappelle la seule raison du livre à ses yeux : que nos églises se posent la question de savoir à quoi elles servent.


COMPTE-RENDU de Marc DERŒUX Directeur de la LLB France

Dans le journal de nouvelles de la Ligue – prière et action n°3 2006

Échos de la journée-débat autour du livre Réinventer L’Eglise, éd. LLB

Une quarantaine de personnes avaient répondu à l’invitation lancée par l’Alliance Evangélique Française et la Ligue pour la Lecture de la Bible France pour débattre autour du livre Réinventer L’Église du pasteur Brian McLaren sur le sujet de la croissance de l’Église.

Cette rencontre, tenue dans les locaux de l’Église Libre de Valence le mardi 19/09, a été rythmée par les interventions de quatre personnalités du monde évangélique, retenues pour leur compé tence en théologie et dans l’implantation d’églises. Lydia Jaeger (Institut Biblique de Nogent), David Brown (Groupes Bibliques Universitaires), Donald Cobb (Faculté de Théologie Réformée d’Aix-en-Provence) et Alain Nisus (Faculté de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine) ont, comme il leur avait été demandé, apporté et commenté leur analyse du livre Réinventer L’Église.

La sortie de cet ouvrage avait suscité une vive polémique que les intervenants ont tenté de ramener à la raison. Il est vrai que son titre peut paraître provocateur, voire provoquant. En «réinventant l’église », Brian McLaren reste-t-il sur le terrain fondamental de la révélation divine? Pourtant, avec ce livre, l’auteur, passionné par l’évangélisation, ne fait qu’ouvrir des pistes pour que l’Église d’aujourd’hui continue d’être, demain encore, une Église vivante qui apporte la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Bien sûr, on pourra lui reprocher d’être trop ouvert, trop américain, trop naïf sur certains sujets, au risque parfois d’ébranler certaines convictions. Pédagogue, son profond désir réside dans sa volonté créative de rejoindre nos contemporains.

Son constat est simple: notre monde a changé. Mais qu’en est il de nos églises? Les mentalités et les manières de penser la vie, les croyances, les relations ont évoluées, obligeant nos communautés chrétiennes à repenser,« réinventer », nos pratiques d’église et notre façon de vivre l’évangélisation. Il ne s’agit pas de toucher au fond mais de trouver les formes adaptées pour atteindre nos contemporains. McLaren tente de repérer ce qui appartient à la culture d’église et ce qui relève, en dernière analyse, de l’Évangile.

Lors de cette journée-débat, de nombreux points positifs ont été relevés tant par les orateurs que par les participants. Des faiblesses demeurent néanmoins, en particulier l’analyse que McLaren donne du Post-modernisme. Pour l’auteur de Réinventer l’Église, la modernité a laissé place à la post-modernité, dont il faut accepter et donc utiliser les effets. Malheureusement, McLaren ne s’interroge pas suffisamment sur les dangers, les écueils qu’une telle affirmation peut engendrer, au risque d’être accusé de conformisme avec le monde.

Vous pouvez vous procurer les enregistrements des interventions de cette journée auprès de Radio Évangile (contact@radio-evangile.com)

Une publication devrait aussi suivre…

Marc DERŒUX Directeur de la LLB France


Note du webmaster du site Blogdei/voxdei :

Tous ces litres de salive pour dire une chose: le gars McLaren n’est PLUS évangélique. A quoi bon prendre la « caisse à outils » qu’il nous tend? N’avons-nous pas un miroir pour nous y regarder chaque matin, des ministères pour la direction de l’Eglise, et un Saint-Esprit pour coordonner les membres du Corps entre eux? Rendons au Saint-Esprit la prérogative ! Merci à Pascal-Eric pour ce compte rendu très intéressant !

La déification musulmane de Mahomet

ou L’autre Dieu de l’Islam

Auteur : Sam Shamoun


But de cette série

motivé par l’amour de la vérité Beaucoup de musulmans ont appris qu’ils appartiennent à la religion la plus monothéiste sur terre, et ils le croient sincèrement. Nous avons examiné leurs écrits fondamentaux (le Coran, les hadiths, et la littérature musulmane de dévotion) pour remettre en cause cette affirmation. Bien que certaines de nos conclusions puissent choquer, nous demandons à tous nos lecteurs – et en particulier à notre auditoire musulman – de lire attentivement toute cette série, c’est à dire toutes les pièces recueillies, avant de tirer leurs propres conclusions.

Nous désirons que les musulmans sachent que la publication de cet article est motivée par l’amour de la vérité venant Dieu – un amour véritable qui se soucie suffisamment d’avertir les personnes en péril, et non par un genre d’amour apparemment chaleureux, mais seulement superficiel et sans discernement.

Notre prière au Dieu souverain et vivant, est que cette information soit utilisée pour aider le plus grand nombre à s’assurer d’avoir placé leur confiance en Lui uniquement.

« Ainsi parle l’Éternel: Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, Qui prend la chair pour son appui, Et qui détourne son cœur de l’Éternel! Béni soit l’homme qui se confie dans l’Éternel, Et dont l’Éternel est l’espérance!» (Jérémie 17:5,7 )

Introduction

En étudiant les traditions islamiques, il apparaît que la dévotion à Mahomet s’est intensifiée avec le temps. Au fil des siècles, les musulmans sont devenus de plus en plus obnubilés, voire parfois fanatisé dans cette dévotion, au point d’avoir même fini par déifier Mahomet . Beaucoup ont transformé un simple humain, faillible, en une sorte de dieu ou demi-dieu, de modèle surhumain.

Beaucoup de récits attribuent ce comportement obsessionnel et fanatique à l’époque de Mahomet et à ses propres partisans, sans que lui ne se soit jamais opposé à de tels actes.

Portrait de Mahomet, tiré de l’Histoire générale de la religion des Turcs de Michel Baudier. Paris (1625).

Cela dit, d’autres musulmans nieront certainement la validité historique de ces récits, remettant en question leur véracité du fait de leur âge (certains de ces rapports ayant été rédigés plus de deux cents ans après la mort de Mahomet).

Mais même si ces anecdotes ne relataient pas d’événements véridiques, elles montrent tout de même les efforts fait par certains (dont beaucoup de musulmans) pour élever et déifier Mahomet .

Dans cette série d’articles, nous examinerons les données coraniques et islamiques pour voir comment Mahomet – un simple être humain mortel – est devenu un être divin. Certains voudront voir cette transformation se réaliser déjà de son vivant, d’autres la verront deux ou trois siècles plus tard. Au sommaire de cette nouvelle série :

1: La simple humanité de Mahomet

2: Déification implicite de Mahomet dans le Coran

3: Analyse de la Déification de Mahomet dans la tradition

4. Suite et fin.

1: La simple humanité de Mahomet

Commençons d’abord par analyser les témoignages montrant la simple humanité voire la fragilité de Mahomet . En effet, les déclarations du Coran sontclaires ; Il était seulement un humain, avec toutes les limites et les faiblesses inhérentes à chaque créature:

Et ils dirent: «Nous ne croirons pas en toi, jusqu’à ce que tu aies fait jaillir de terre, pour nous, une source; … ou que tu sois monté au ciel. Encore ne croirons-nous pas à ta montée au ciel, jusqu’à ce que tu fasses descendre sur nous un Livre que nous puissions lire». Dis-[leur]: «Gloire à mon Seigneur! Ne suis-je qu’un être humain-Messager?» S1. 17:90-93 2

Dis: « Je suis en fait un être humain comme vous. Il m’a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique! Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun autre à son Seigneur». S. 18:110

Et ils dirent: « Pourquoi n’a-t-on pas fait descendre sur lui des prodiges de la part de son Seigneur?» Dis: « Les prodiges sont auprès d’Allah. Moi, je ne suis qu’un avertisseur bien clair»….Ne leur suffit-il donc point que Nous ayons fait descendre sur toi le Livre et qu’il leur soit récité? Il y a assurément là une miséricorde et un rappel pour des gens qui croient. S. 29:50-51

Dis: « Si je m’égare, je ne m’égare qu’à mes dépens; tandis que si je me guide, alors c’est grâce à ce que Mon Seigneur me révèle, car Il est Audient3 et Proche». S. 34:50

Mahomet était incertain de son propre son avenir:

Dis: « Je ne suis pas une innovation parmi les messagers; et je ne sais pas ce que l’on fera de moi, ni de vous. Je ne fais que suivre ce qui m’est révélé; et je ne suis qu’un avertisseur clair».S. 46:9


Mahomet lui-même a nié avoir connaissance de l’avenir, en disant que seul Allah connaît à la fois l’invisible et l’avenir:

Dis-[leur]: « Je ne vous dis pas que je détiens les trésors d’Allah, ni que je connais l’Inconnaissable, et je ne vous dis pas que je suis un ange. Je ne fais que suivre ce qui m’est révélé.» Dis: « Est-ce que sont égaux l’aveugle et celui qui voit? Ne réfléchissez-vous donc pas?» C’est Lui qui détient les clefs de l’Inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connaît. Et Il connaît ce qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et pas une feuille ne tombe qu’Il ne le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre, rien de frais ou de sec, qui ne soit consigné dans un livre explicite. S. 6:50, 59


Dis: « Je ne détiens pour moi-même ni profit ni dommage, sauf ce qu’Allah veut. Et si je connaissais l’Inconnaissable, j’aurais eu des biens en abondance et aucun mal ne m’aurait touché. Je ne suis, pour les gens qui croient, qu’un avertisseur et un annonciateur». S. 7:188


Les hadith réitèrent ce point:

Ibn Umar:

Le Prophète a dit, « Les clés de l’invisible sont cinq et personne ne les connaît sauf Allah : (1) Nul ne sait ce qui est dans le sein de la femme, sauf Allah: (2) Nul ne sait ce qui va arriver demain, sauf Allah, (3) Nul ne sait quand il va pleuvoir, sauf Allah, (4) Nul ne sait où il va mourir, sauf Allah (le sait), (5) et personne ne sait quand le temps sera accompli / établi, sauf Allah. » (Sahih Al-Bukhari, Volume 9, livre 93, n° 476)


Une autre source musulmane:

Aussi, quand une jeune fille a dit: « Le Messager d’Allah est parmi nous, lui sait de quoi demain sera fait», il lui a dit : « Abandonne ces mots, et dit ce que tu disais avant (un vieux poème arabe) »… (Ibn Qayyim al-Jauziyyah,)4


Aïcha, la plus jeune femme de Mahomet , avait fait de fermes remontrances envers ceux qui prétendaient que Mahomet connaissait le monde invisible:


Rapporté par Masruq:

Aisha dit: « Si quelqu’un vous dit que Mahomet a vu son Seigneur, c’est un menteur, car Allah a dit:« aucune vision ne peut le saisir» (6.103) Et si quelqu’un vous dit que Mahomet a vu le monde invisible, c’est un menteur, car Allah dit:  » Personne n’a la connaissance de l’invisible, sauf Allah. » (Sahih Al- Bukhari, Volume 9, livre 93, n° 477)


Le Professeur Jeffery Lang, un converti à l’islam, a fait cette déclaration au sujet de la connaissance que Mahomet sur l’invisible et la difficulté qu’il a rencontrée avec la tradition postérieure qui lui accorde un tel pouvoir

(3) Le Coran déclare que le Prophète a été interrogé de manière récurrente sur la date du Jour du Jugement, et Dieu lui a ordonné maintes fois de répondre simplement, « Ce savoir n’appartient qu’à Dieu. » Dans les Hadiths, cependant, le Prophète fournit de nombreuses prédictions d’événements, qui préludent à sa venue. Et comme le Coran insiste tellement sur la façon dont le Prophète doit répondre à ces questions, je trouverais cela bizarre s’il offrait autant de détails et de révélation sur l’arrivée de l’Heure. (Lang, Losing My Religion: A Call For Help [Amana Publications, 2004], p. 250)


En notes de bas de page, il fournit toute une série de références qui nient expressément que Mahomet connaissait l’avenir: Sourates 7:187 ; 10:48-49 ; 27:71 ; 31:34 ; 32:28 ; 33:63 ; 34:29 ; 36:48 ; 43:85 ; 51:12 ; 67:25-26 ; 72: 25 ; 79:42-45. (Ibid., fn. 140)

Mahomet est si mortel qu’on lui reproche d’être un pécheur:

Nous avons fait descendre vers toi le Livre avec la vérité, pour que tu juges entre les gens, selon ce qu’Allah t’a appris. Et ne te fais pas l’avocat des traîtres. Et implore d’Allah le pardon car Allah est certes Pardonneur et Miséricordieux. Et ne dispute pas en faveur de ceux qui se trahissent eux-mêmes. Allah, vraiment, n’aime pas le traître et le pécheur.. S. 4:105-107


Qu’Allah te pardonne! [Mahomet ] Pourquoi leur as-tu donné permission avant que tu ne puisses distinguer ceux qui disaient vrai et reconnaître les menteurs? S. 09:43


Endure donc [Mahomet ], car la promesse d’Allah est vérité, implore le pardon pour ton péché et célèbre la gloire et la louange de ton Seigneur, soir et matin. S. 40:55


Sache donc [Mahomet ] qu’en vérité il n’y a point de divinité à part Allah et implore le pardon pour ton péché, ainsi que pour les croyants et les croyantes. Allah connaît vos activités (sur terre) et votre lieu de repos (dans l’au-delà). S. 47:19


En vérité Nous t’avons accordé [Mahomet ] une victoire éclatante, afin qu’Allah te pardonne tes péchés, passés et futurs, qu’Il parachève sur toi Son bienfait et te guide sur une voie droite; S. 48:1-2

Mahomet néglige les pauvres et des aveugles

Pour avoir commis ces péchés, il fut sévèrement châtié:

Et ne repousse pas ceux qui, matin et soir, implorent leur Seigneur, cherchant sa Face « Wajh». Leur demander compte ne t’incombe en rien, et te demander compte ne leur incombe en rien. En les repoussant donc, tu serais du nombre des injustes. S. 06:52


Il s’est renfrogné et il s’est détourné parce que l’aveugle est venu à lui. Qui te dit: peut-être [cherche]-t-il à se purifier? ou à se rappeler en sorte que le rappel lui profite? Quant à celui qui se complaît dans sa suffisance (pour sa richesse) tu vas avec empressement à sa rencontre. Or, que t’importe qu’il ne se purifie pas». Et quant à celui qui vient à toi avec empressement tout en ayant la crainte, tu ne t’en soucies pas. S. 80:1-10


L’érudit chrétien contemporain ‘Abdallah Abd al-Fadi a commenté ces textes:

Il a été rapporté que Ibn Umm Maktoum est venu vers Mahomet alors que ce dernier parlait avec la noblesse de Quraish, et lui a dit: « Récite-moi et apprends-moi ce que Dieu t’a appris. » Mahomet , cependant, ne lui accorda aucune attention et se détourna de lui. Il se dit en lui-même: « Ces grands hommes disent que seuls les garçons, les esclaves, et le bas de la société le suivent. » Mahomet fronça les sourcils, se détourna de lui avec dédain, et continua de parler aux nobles.


Nous nous demandons comment Mahomet pouvait assister les personnes influentes et rejeter les pauvres, les nécessiteux, et dans ce cas précis, des aveugles, s’il était de la même essence que Christ, Lui qui a agi avec compassion et tendresse quand un aveugle est venu à lui – et a restauré sa vue !  et:

Il a été dit que al-Aqra Ibn Al-Habis Tamim et Uyaina Ibn Hisn Fazarite sont venus à Mahomet et le trouvèrent assis avec Suhaib, Bilal, Ammar et Khabab avec un groupe de croyants humbles. Lorsque ces hommes virent les pauvres gens autour de lui, ils les méprisèrent et dirent à Mahomet :

« Pourquoi ne pas t’asseoir ici, devant ces gens et bannir ces hommes ainsi que la puanteur de leurs vêtements,… et nous te suivrons. Nous préférerions que tu prennes place parmi nous, pour signifier notre supériorité sur les arabes. Des délégations arabes vont arriver à vous et nous allons avoir honte d’être vus avec ces esclaves [noirs]. Ainsi, lorsque nous venons à toi, bannis-les de notre présence, et lorsque nous aurons fini [de parler avec toi ], tu pourras t’assoir où tu voudras. »

Il accepta, ils dirent alors: « rédige-nous un contrat à cet égard. » Alors il a apporté une feuille et a demandé à Ali de l’écrire, mais après réflexion, il s’aperçut que c’était un piège. Alors, il a affirma que Gabriel avait interdit cela. Ibn ‘Abbas a dit:

Certains pauvres gens étaient avec le Prophète. Une partie de la noblesse a dit:

« Nous croyons en toi, mais quand nous arrivons pour prier, mettons ces hommes derrière nous. » Il était près d’accepter leur requête, mais quand il s’aperçut de l’injustice, il a annoncé qu’Allah lui avait interdit de le faire.

(Al-‘Fadi, Is the Qur’an Infallible? [Light of Life, PO Box 13, A-9503 Villach, Austria], pp. 362, 363).

Il se fait même menacer par Allah !

Ils ont failli te détourner de ce que Nous t’avions révélé, [dans l’espoir] qu’à la place de ceci, tu inventes quelque chose d’autre et (l’imputes) à Nous. Et alors, ils t’auraient pris pour ami intime. Et si Nous ne t’avions pas raffermi, tu aurais bien failli t’incliner quelque peu vers eux. Alors, Nous t’aurions certes fait goûter le double [supplice] de la vie et le double [supplice] de la mort; et ensuite tu n’aurais pas trouvé de secoureur contre Nous. S. 17:73-75

Ô Prophète! Crains Allah et n’obéis pas aux infidèles et aux hypocrites, car Allah demeure Omniscient et Sage. S. 33:1

Et s’il avait forgé quelques paroles qu’ils Nous avait attribuées, Nous l’aurions saisi de la main droite, ensuite, Nous lui aurions tranché l’aorte. Et nul d’entre vous n’aurait pu lui servir de rempart. S. 69:44-47


Mahomet  : faillible, ordinaire et imparfait

Les hadiths témoignent aussi qu’il n’était pas plus qu’un être humain.

Rapporté par Abu Huraira:

Quand Allah a révélé le verset: « Prévenez vos parents les plus proches » l’Apôtre d’Allah se leva et dit: « Ô gens de Quraysh (avec des mots similaires) Sauvez-vous vous-mêmes! (de l’Enfer) car je ne peux pas vous sauver de la punition d’Allah, Ô Bani Abd Manaf ! Je ne peux pas te sauver de la punition d’Allah, Ô Safiya, la tante de l’Apôtre d’Allah ! je ne peux pas te sauver de la punition d’Allah, Ô Fatima …  ! Demande-moi n’importe quoi de ma richesse, mais je ne peux pas te sauver de la punition d’Allah. » (Sahih Al- Bukhari, Volume 4, livre 51, n° 16)


Rapporté par Um al-‘Ala:

Histoire d’une femme d’Ansari ayant donné le serment d’allégeance au Prophète : Il a été décidé qu’ Uthman bin Mazun habitera avec eux, ‘Uthman est tombé malade et je l’ai soigné jusqu’à sa mort, et nous l’avons habillé de ses vêtements. Ensuite, le Prophète est venu à nous et j’ai dit (en m’adressant au cadavre): « Ô Abou As-Sa’ib, que la miséricorde d’Allah soit sur toi! Je témoigne de ce que Dieu t’a honoré. » Sur ce, le Prophète a dit: « Comment sais-tu qu’Allah lui a rendu hommage ? » J’ai répondu:« Je ne sais pas. Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi, Ô Apôtre d’Allah ! Mais qui d’autre en est digne (sinon Uthman)? » Il a répondu: « Quant à lui, par Allah, la mort l’a rattrapé, et j’espère le meilleur pour lui. Par Allah, si je suis le Messager d’Allah, mais je ne sais (même) pas ce qu’Allah va me faire » Par Allah, je ne jugerai plus de la piété de quelqu’un après celui-ci. Cela m’a rendu triste, et dans mon sommeil, j’ai vu en rêve un ruisseau qui coule pour Uthman. Je suis allé à l’Apôtre d’Allah et lui en ai parlé. Il m’a fait remarqué, « ceci symbolise ses (bonnes) actions. » (Sahih Al- Bukhari, Volume 5, livre 58, n° 266)


Rapporté par Abu Huraira:

J’ai entendu l’Apôtre d’Allah dire: « Les bonnes actions d’une personne ne le feront pas entrer dans le Paradis. » (per ex. personne ne peut entrer au Paradis grâce à ses bonnes actions.) Ils (les compagnons du Prophète) ont répondu: « Pas même toi, Ô Apôtre d’Allah? » Il a dit: « Pas même moi, à moins qu’Allah m’accorde Sa grâce et sa miséricorde. » Alors, soyez modéré dans vos œuvres religieuses et faites celles qui relèvent de votre compétence. Aucun d’entre vous ne souhaite mourir, s’il est un bon pratiquant, il peut augmenter ses bonnes œuvres, et s’il est un malfaiteur, il peut se repentir vers Allah » (Sahih Al- Bukhari, Bukhari Volume 7, Livre 70, n° 577, voir aussi Volume 8, Livre 76, n° 470).

Négation catégorique d’être aussi grand que Moïse et Jonas:

Rapporté Abdullah:

Le Prophète a dit: « Personne n’a le droit de dire que je suis meilleur que Jonas … » (Sahih Al- Bukhari, Volume 6, Livre 60, n° 127)


Rapporté par Abu Huraira:

Le Prophète a dit: « Celui qui dit que je suis meilleur que Jonas bin Matta, est un menteur. » (Sahih Al- Bukhari, Volume 6, Livre 60, n° 128)

Un musulman et un Juif se querellaient, et le musulman a déclaré: « Par Celui qui a donné la supériorité de Mahomet sur tout le peuple !… » Le Juif dit: « Par Celui qui a donné à Moïse supériorité sur toutes les hommes! » Sur ce, le musulman leva la main et frappa le Juif. Le Juif est allé à l’Apôtre d’Allah et l’a informé de tout ce qui s’était passé entre lui et le musulman. Le Prophète a dit: « Ne me donnez pas la supériorité sur Moïse, car les gens vont tomber inconscients le Jour de la Résurrection, je serai le premier à reprendre conscience et voici, Moïse sera là, debout, se tenant au côtés du Trône. Je ne saurais pas s’il aura été l’un de ceux qui sont tombés inconscients puis retrouvé devant moi, ou s’il a été un de ceux exemptés par Allah (de tomber inconscient). »(voir hadith n° 524, Vol. 8) (Sahih Al- Bukhari, Volume 9, livre 93, n° 564)

Abraham: la meilleure des créatures:

Anas B. Malik a rapporté qu’une personne est venu au Messager d’Allah (que la paix soit sur lui) et lui dit:Ôtoi, le meilleur de la création, alors que le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui) a dit: C’est Ibrahim (paix soit sur lui). (Sahih Muslim, Livre 030, n° 5841)

Contraste entre Mahomet et le Seigneur de Gloire, Jésus :

Mahomet avait désespérément besoin de la miséricorde de Dieu, alors que le Seigneur Jésus est la source de grâce, miséricorde, paix et salut pour tous ceux qui le reçoivent par la foi:

Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. (Jean 1:14, 16-17)

Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. (Jean 14:27)

Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. (Jean 16:33)

Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. (Romains 5:1) Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. (Romains 8:1)

Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix (Éphésiens 2:14-15)

et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et la charité qui est en Jésus-Christ. C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fît voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je servisse d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. (1 Timothée 1:14-16 )

Jean aux sept Églises qui sont en Asie: que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était, et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône, et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre! A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles! Amen! Apocalypse 1:4-6


Étant éternellement le Fils et bien-aimé de Dieu, Jésus est infiniment supérieur à toute la Création, incluant Moïse et Jonas:


Or, je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. (Matthieu 12:6) Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu’ils se repentirent à la prédication de Jonas; et voici, il y a ici plus que Jonas. La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec cette génération et la condamnera, parce qu’elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon. (Matthieu 12:41-42 )

C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus, qui a été fidèle à celui qui l’a établi, comme le fut Moïse dans toute sa maison. Car il a été jugé digne d’une gloire d’autant supérieure à celle de Moïse que celui qui a construit une maison a plus d’honneur que la maison même. Chaque maison est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses, c’est Dieu. Pour Moïse, il a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour rendre témoignage de ce qui devait être annoncé; mais Christ l’est comme Fils sur sa maison; et sa maison, c’est nous, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions. (Hébreux 3:1-6 )

C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération. Hébreux 11:24-26

En fait, Abraham s’est réjouit de savoir que Jésus-Christ allait venir:

En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. Maintenant, lui dirent les Juifs, nous connaissons que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et tu dis: Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort? Les prophètes aussi sont morts. Qui prétends-tu être? Jésus répondit: Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien. C’est mon Père qui me glorifie, lui que vous dites être votre Dieu, et que vous ne connaissez pas. Pour moi, je le connais; et, si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais, et je garde sa parole. Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour: il l’a vu, et il s’est réjoui. Les Juifs lui dirent: Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham! Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis. Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple. (Jean 8:51-59)

voir encore Jean 5:45-47

La mort :

Mahomet n’étant rien de plus qu’un simple humain, il a finalement dû mourir, comme tout le monde.

Mahomet n’est qu’un messager – des messagers avant lui sont passés -. S’il mourait, donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talons? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants. S. 3:144


En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi; ensuite, au Jour de la Résurrection, vous vous disputerez auprès de votre Seigneur. S. 39:30-31


La mort de Mahomet a causé chocs et traumatismes pour ceux qui l’aimaient:

Rapporté par Aisha (l’épouse du Prophète) :

Mort de Mahomet, Istanbul, 1595

L’Apôtre d’Allah est mort alors qu’ Abu Bakr était à As-Sunah (Al-‘Aliya). Umar se leva et dit: « Par Allah ! L’Apôtre d’Allah n’est pas mort! » Umar (plus tard) a dit:« Par Allah ! Rien d’autre ne me vint à l’esprit, que cela » Il dit encore:« En vérité ! Allah le ressuscitera et coupera les mains et les jambes de certains. » Puis Abou Bakr vint et découvrit le visage de l’Apôtre d’Allah, l’embrassa et lui dit: « Que ma mère et mon père soient sacrifiés pour toi, (Ô Apôtre d’Allah), tu es bon dans la vie et dans la mort. Par Allah, dans les mains duquel est ma vie, qu’Allah ne vous fasse jamais goûter la mort deux fois. » Puis il sortit et dit:« Ô preneur serment ! Ne vous précipitez pas. » Lorsqu’Abou Bakr a parlé, Umar s’assit. Abu Bakr loua et glorifia Allah et dit: « très certainement, pour quiconque qui adorerait Mahomet , alors Mahomet est mort, mais pour celui qui adore Allah, alors Allah est vivant et ne mourra jamais » Puis il récita la déclaration d’Allah: -. ».. (Ô Mahomet ) En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi; (39.30) Il récita également: – « Mahomet n’est qu’un messager – des messagers avant lui sont passés -. S’il mourait, donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talons? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants. » (S. 3.144)… Alors Abu Bakr conduisit le peuple d’une marche à suivre véridique, et les familiarisa avec le droit chemin qu’ils devaient suivre afin qu’ils sortent en récitant: – « Mahomet n’est qu’un messager – des messagers avant lui sont passés . (3.144) (Sahih Al- Bukhari, Volume 5, livre 57, n° 19)


Le Seigneur Jésus, en revanche, est celui qui a vaincu la mort par sa résurrection, ouvrant la voie de l’immortalité:

…notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile. (2 Timothée 1:10b)

Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite en disant: Ne crains point! Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J’étais mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts. (Apocalypse 1:17-18 )

Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant. (Apocalypse 02:08)


Les hadiths même mettent les musulmans en garde de ne pas louer exagérément Mahomet :

Rapporté ‘ Umar:

J’ai entendu le Prophète dire: « N’exagérez pas en me louant comme les chrétiens ont loué le fils de Marie, car je ne suis qu’un esclave. Alors, appelez-moi l’esclave d’Allah et Son Apôtre. » (Sahih Al- Bukhari, Volume 4, livre 55, n° 654)


D’autres récits disent que Mahomet a donné de mauvais conseils, maudit ses frères musulmans par colère, aurait oublié des choses et même se faisait chercher les poux !

Par Anas bin Malik:

L’Apôtre d’Allah visitait Um-Haran-bint-Milhan, qui lui offrait des repas. Um-Haram était l’épouse de Ben-Ubada As-Samit. L’Apôtre d’Allah, l’a visité une fois et elle lui a donné à manger et a commencé à lui chercher des poux dans sa tête… (Sahih Al- Bukhari, Volume 4, livre 52, n° 47)


Par Aisha

Le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui) était habitué à réparer ses sandales, coudre ses vêtements et se conduire à la maison comme n’importe qui d’entre vous se conduit dans sa maison. Il était un être humain, cherchant les poux dans ses vêtements, faisant la traite des brebis, et faisant ses propres tâches. Tirmidhi a transmise. (Tirmidhi Hadith, n° 1530 – ALIM CD -ROM Version)


Aïcha a rapporté que deux personnes ont visité le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui) et deux d’entre eux ont parlé d’une chose dont je ne suis pas au courant, mais qui l’ennuyait, il a alors invoqué la malédiction sur eux et leur a jeté un sort, et quand ils sont sortis, j’ai dit: Le Messager d’Allah, le bien pourrait atteindre tout le monde, mais il ne saurait atteindre ces deux là. Il a dit: Pourquoi donc? J’ai dit: Parce que tu as invoqué malédiction et leur a jeté un sort. Il a dit: Ne savez vous pas ce que j’ai accordé avec mon Seigneur: Ô Allah, je suis un être humain. Transforme en source de pureté et de récompense les malédictions que j’invoque ou lance sur les musulmans. (Sahih Muslim, Livre 032, n° 6285)


Salim, L’esclave affranchi de Nasriyyin, dit: J’ai entendu Abu Hurayra dire avoir entendu le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui) dire: Ô Allah, Mahomet est un être humain. Je perds mon sang-froid comme tout être humain le perd, et j’ai tenu une alliance avec toi que tu n’as pas voulu rompre: Lorsque je fais des problèmes à un croyant, ou invoque la malédiction sur lui et le bats, fait expiation (de ses péchés) parce qu’il sera près de toi le Jour de la Résurrection. (Sahih Muslim, Livre 032, n° 6293)


Rapporté de Rafi Khadij

Le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui) est venu à Médine et le peuple était en train de greffer des arbres. Il a dit: Que faites-vous ? ils ont répondu: Nous les greffons, après quoi il a dit: Il est peut-être bon pour vous que vous ne le faisiez pas, alors ils ont abandonné cette pratique (et les dattiers) ont commencé à produire moins de fruits. Ils ont alors fait mention de ceci (au Prophète), après quoi il leur a dit: Je suis un être humain, donc quand je vous donne un ordre relatif à la religion, acceptez le, et quand je vous ordonne quelque chose selon mon opinion personnelle, gardez à l’esprit que je suis un être humain. Ikrima a rapporté qu’il a dit quelque chose comme ça. (Sahih Muslim, Livre 030, n° 5831)


Rapporté d’Abdullah Ibn Mas’ud:

L’Apôtre d’Allah (paix soit sur lui) a officié la prière. La version du narrateur Ibrahim est ainsi: Je ne sais pas s’il a augmenté ou diminué (les rak’ahs de prière). Quand il les a salués, on lui a demandé: Apôtre d’Allah, est-ce que quelque chose de nouveau s’est produit dans la prière? Il a répondu: Qu’est-ce qui se passe? Ils ont dit: Tu as prié tant de rak’a. Il a ensuite avancé son pied, fait face à la Qibla et a fait deux prosternations. Il a ensuite salué. Quand il se détourna (fini la prière), il tourna son visage vers nous et dit: Si quelque chose de nouveau s’était produit dans la prière, je vous aurais informé. Je ne suis qu’un être humain et j’oublie tout comme vous le faites, alors quand j’oublie, rappelez-le moi, et quand l’un de vous a des doutes sur sa prière, il doit viser à ce qui est correct, et compléter sa prière à cet égard, puis donner le salut et ensuite faire deux prosternations. (Sunan Abu Dawud, Livre 3, n° 1015)

Ces versets semblent être suffisamment clairs pour tout lecteur et montrent de manière directe que Mahomet est une simple créature et qu’il ne doit donc pas être adoré.

En fait, les musulmans sont furieux quand les non-musulmans les accusent d’adorer Mahomet . La citation suivante tirée d’un site musulman réfute cette ‘idée fausse’ :

Idée reçue n° 2: les Musulmans adorent Mahomet

Selon la croyance islamique, le prophète Mahomet était le dernier messager de Dieu.

Comme tous les prophètes et messagers de Dieu – Noé, Abraham, Moïse et Jésus – Il n’était qu’un être humain. Les chrétiens ont admis à l’hypothèse erronée que les Musulmans adorent Mahomet en formulant une analogie erronée – ils adorent Jésus, et ils assument que les Musulmans adorent Mahomet. C’est l’une des raisons pour lesquelles ils ont appelé les musulmans sous le nom incorrect « Mahométans » pendant tant d’années !

Mahomet , tout comme Jésus, n’a jamais revendiqué le statut divin. Il a appelé les gens à adorer uniquement le Dieu Tout-Puissant, et il a continuellement souligné son humanité afin que les gens ne tombent pas dans les mêmes erreurs que les chrétiens ont eu à l’égard de Jésus. Afin de prévenir sa déification, le Prophète Mahomet a toujours dit de se référer à lui comme « le Messager de Dieu et Son serviteur. »

Mahomet a été choisi comme dernier messager de Dieu — pour communiquer le message, non seulement en paroles, mais d’être un exemple vivant de ce message. Les musulmans l’aiment et le respectent parce qu’il était de la plus haute considération morale et il a apporté la vérité venant de Dieu – qui est le pur monothéisme de l’Islam. Même si l’islam était à ses premiers stades, Dieu a révélé que Mahomet était envoyé comme miséricorde pour toute l’humanité » – ainsi nous sommes informés que le message de l’Islam doit être très répandu.

Les Musulmans s’efforcent de suivre le grand exemple de Mahomet (paix soit sur lui) mais il ne l’adorent en aucun cas. De plus, l’Islam enseigne de respecter tous les prophètes et messagers de Dieu. Mais les respecter et les aimer ne signifie pas les adorer. Tous les vrais musulmans ont compris que toute adoration et prière ne doivent être dirigées que vers le Dieu tout-puissant. Inutile de dire qu’adorer Mahomet, ou un autre au coté du Dieu tout puissant est considéré comme le pire des péché dans l’Islam. Si quelqu’un affirme être musulman, mais prie et adore un autre que le Dieu tout puissant, alors cela annule et anéantit son Islam. La déclaration de foi de l’Islam montre clairement que les musulmans sont enseignés à n’adorer que Dieu.

Cette déclaration est la suivante: Il n’y a rien de divin ou digne d’être adoré sauf le Dieu tout-puissant, et Mahomet est le messager et servant de Dieu. »

Il semblerait donc que les musulmans ne rendent pas un culte à Mahomet ?

Ce que nous allons découvrir dans les 3 prochains articles choquera la plupart des chrétiens, et encore plus les musulmans. Malgré la « clarté » du Coran, et des narrations présentant Mahomet comme une créature mortelle, la piété islamique le déifie tout de même, et a fait de lui une sorte de dieu.

Sam Shamoun


  • 1 S = Sourate coranique
  • 2 Remarquons que cette parole de Mahomet est équivoque! puisque finalement Mahomet est bien « monté au ciel sur un cheval nommé Pégaze … » et a bien communiqué un livre. Ce sera l’objet du prochain article.
  • 3 Ce terme du Coran comme d’autres… n’est pas dans le dictionnaire. Une autre version du Coran (Muhammad Hamidullah) dit : « Il entend tout ».
  • 4 Ibn Qayyim al-Jauziyyah, Zad-ul Ma’ad fi Hadyi Khairi-l ‘Ibad [Provisions for the Hereafter Taken From the Guidance of Allah’s Best Worshipper], translated by Jalal Abualrub, edited by Alaa Mencke & Shaheed M. Ali [Madinah Publishers & Distributors, Orlando Florida; First edition, October 2001], Volume 4, pp. 285-286)

Un caricaturiste de l’Islam assassiné

Le dimanche 25 septembre 2016, l’écrivain jordanien Nahed Hattar a été jugé à Amman en Jordanie, pour une caricature du paradis islamiste. Il était d’origine chrétienne, mais devenu athéiste. Il avait été arrêté le 13 août après avoir publié cette caricature sur son compte Facebook.

Accusé par les autorités d’ « incitation aux dissensions confessionnelles » et d’ « insulte à l’égard de l’islam », il fut libéré en septembre sous caution. Prétextant avoir voulu se moquer des terroristes de Daech, et de leur vision du paradis et de l’enfer, il a demandé une protection qui lui a été refusée, puis il a été assassiné en sortant du tribunal, à l’âge de 56 ans.

Réaction des frères musulmans

Ils ont condamné l’assassinat de Hattar, avec Dar al-Ifta, la plus haute autorité religieuse du pays:

La religion musulmane est innocente de ce crime odieux.

Quelle religion est alors responsable? Après les attentats de Charly Hebdo, en janvier 2015, c’était bien les ‘Frères musulmans’1, qui avaient organisés des manifestations dans la capitale jordanienne. Des affrontements avaient éclaté entre 2000 manifestants et les forces de l’ordre. La police anti-émeute avait du utiliser des matraques pour disperser la foule qui marchait vers l’ambassade de France, en scandant des slogans contre Charlie Hebdo, et contre les officiels jordaniens ayant participé à la marche d’unité à Paris.2

L’islam interdit toute représentation d’Allah. Les frère musulmans auraient-ils oublié les hadiths (Sahih al-Bukhari, 4:52:270, 5:59:369, 3:45:687, 4:52:271; Sahih Muslim, 19:4436) et le Coran qui condamne à mort ceux qui offensent le prophète?

Ceux qui offensent Allah et Son messager, Allah les maudit ici-bas, comme dans l’au-delà et leur prépare un châtiment avilissant…. Certes, si les hypocrites, ceux qui ont la maladie au cœur, et les alarmistes [semeurs de troubles] à Médine ne cessent pas, Nous t’inciterons contre eux, et alors, ils n’y resteront que peu de temps en ton voisinage. Ce sont des maudits. Où qu’on les trouve, ils seront pris et tués impitoyablement: (Coran Surate 33:57, 60-61. )

La caricature d’Hattar3 s’adresse-t-elle aux terroristes seulement… ou au message de l’Islam, et de manière non avouée, à son prophète?

Les promesses charnelles de Mahomet pour le paradis – dont nous parlerons ci-après – sont connues de tous, mais se faisait-il encore servir par Allah ? Trois histoires tirées des sources les plus respectées de l’Islam, permettront d’y répondre :

1) Après avoir vu nue la femme de son fils adoptif (Zayd), il eut l’envie de la « marier »

Une union avec la femme de son fils est portant punie de mort dans la loi4 de Moïse, mais Allah lui accorde la femme de son fils (adoptif, certes) … par « dignité », avec une nouvelle révélation:

Quand tu disais … : «Garde pour toi ton épouse et crains Allah», et tu cachais en ton âme ce qu’Allah allait rendre public. Tu craignais les gens, et c’est Allah qui est plus digne que ta crainte. Puis quand Zayd eut cessé toute relation avec elle, Nous te la fîmes épouser, afin qu’il n’y ait aucun empêchement pour les croyants d’épouser les femmes de leurs fils adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation avec elles. Le commandement d’Allah doit être exécuté. (Sura 3 33:37)

2) Allah autorise 4 épouses, mais 9 sont permises au prophète :

Non satisfait de ses 9 épouses légitimes, il abuse des esclaves, ses femmes Aïshah et Hafsah, lui en avaient fait quelques déboires. Il leur avait donc promis de ne plus découcher. Mais Allah vint à la rescousse afin que le prophète ne se prive de personne, malgré son serment.

O Prophète! Pourquoi, en recherchant l’agrément de tes femmes, t’interdis-tu ce qu’Allah t’a rendu licite? Et Allah est Pardonneur, Très Miséricordieux5. Allah vous a prescrit certes, de vous libérer de vos serments. (66:1-2)

O Prophète! Nous t’avons rendu licites tes épouses à qui tu as donné leur dot, ce que tu as possédé légalement parmi les captives [ou esclaves] qu’Allah t’a destinées, les filles de ton oncle paternel, les filles de tes tantes paternelles, … c’est là un privilège pour toi, à l’exclusion des autres croyants… (Sura 33:50)

Ici encore, Allah diffère du Dieu de Moïse, qui lui, interdit à l’homme de briser son serment, et qui hait les faux serments6, cf. Ecc 5:4.

3) Le paradis des musulmans est permissif :

C’est une coucherie perpétuelle, avec des jeunes filles aux poitrines généreuses, éternellement vierges, et où des petits garçons servent des coupes qui débordent.

Les pieux seront dans une demeure sûre, (51) parmi des jardins et des sources, Ils porteront des vêtements de satin et de brocart et seront placés face à face. C’est ainsi! Et Nous leur donnerons pour épouses des houris aux grands yeux. Ils y demanderont en toute quiétude toutes sortes de fruits. … Pour les pieux ce sera une réussite: jardins et vignes, (32) et des (belles) aux seins arrondis, d’une égale jeunesse, et coupes débordantes. (cf. Sura 44:51-55; 52:20; 55:54-56; 55:70-74; 56:35-38; 78:31-34)

4) Après ses disputes avec les juifs, Mahomet décide de changer la direction de la prière.

Encore une fois, Allah se soumet donc à sa volonté. C’est pourquoi, depuis cette date, ses adeptes n’adorent plus en direction de Jérusalem, mais se penchent 5 fois par jour vers la Kabbah, à la Mecque. C’est la direction qui plaît à Mahomet.

La Kabbah est l’endroit ou travaillait son grand-père comme gardien de temple.

L’islam nous montre un Allah toujours aux petit soins de Mahomet.

Enfin, sa femme Aïshah (il se frottait sur elle alors qu’elle n’avais que 6ans, le mariage a été pleinement consommé lorsqu’elle avait 9 ans), aussi appelée la mère des croyants, le résume et confirme cette caricature, au mieux :

Je sens que ton Seigneur se dépêche de combler tes souhaits et désirs. (Sahih Albukari 4788)

Toutes les convoitises lui sont autorisées. Et celles qui ne le sont pas maintenant (comme l’alcool créant des dérèglements trop gênants) le seront au paradis. En ceci, la caricature de Nahed Hattar ne dépeint que la réalité du paradis islamiste et la dévotion ridicule d’Allah soumis à la volonté d’un homme.

Le prophète semble ne pas avoir appris à vivre de manière sobre et équilibrée. Le fait qu’il ait perdu ses parents tôt et ait changé maintes fois de tutelle n’est peut-être pas étranger à un tel comportement.

C’est bien en cela que croient les terroristes de Daech7, mais c’est aussi tout simplement ce qu’enseigne l’Islam. Et les offensés l’ont bien compris.

Les caricatures de source islamiste

La plupart des musulmans (y compris à l’ouest) supportent difficilement la caricature de leur prophète, même quand celle-ci sont légitimes, mais les caricatures des juifs ou chrétiens sont parfaitement acceptables :

« Puis-je vous informer de ce qu’il y a de pire, en fait de rétribution auprès d’Allah ? Celui qu’Allah a maudit, celui qui a encouru Sa colère, et ceux dont Il a fait des singes, des porcs, et de même, celui qui a adoré le Tagut, ceux-là ont la pire des places et sont les plus égarés du chemin droit ». (Sourate 5:60, cf. S7.166, S2.65)

Cette caricature ne manifeste aucun respect pour sa victime. Elle n’a pas pour but de faire réfléchir, c’est une condamnation finale.

Jésus a appelé les pharisiens Race de vipère (Mat 23:33) marquant ainsi leur désobéissance et hypocrisie, mais il a dit aussi :

Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font… (Luc 23:34) … vous ne me verrez plus désormais, jusqu’à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! (Mat 23:39)

La caricature pure, sans message de salut est néfaste. Car le premier message même s’il est vrai sera perçu comme de la haine. Exposer les mauvaises œuvres est biblique. Mais notre devoir va plus loin, il est aussi d’être ambassadeur de Christ, celui qui nous a délivrés et sauvés.

Le langage biblique est parfois caricatural mais il se veut surtout franc pour montrer notre errance, et salvateur. (Gal 3:1).

Une caricature doit nous faire réaliser notre état de péché qui nous entoure si facilement, et se diriger contre une idéologie pernicieuse, contre notre ignorance voire contre notre folie. C’est le modèle d’éducation donné au peuple juif.

Le paresseux plonge sa main dans le plat, Et il trouve pénible de la ramener à sa bouche. (Prov26:15)

Le problème de certaines sectes est le manque d’acceptation d’une critique qui pourtant pourrait leur être utile. Elle est souvent prise comme une attaque personnelle.


  • 1 Encore récemment, une foule de 15 personnes se sont rassemblés à l’extérieur de l’Hôtel des Trois Pyramides au Caire. Deux assaillants masqués ont alors tiré à la chevrotine et aux pétards sur les touristes arabes israéliens qui déballaient leurs valises. Les dégâts ne sont que matériel. Les tireurs ont été identifiés comme proches des Frères musulmans.
  • 2 http://www.cbsnews.com/
  • 3 Elle n’est que décrite textuellement dans la presse jordanienne, sans être publié en image telle quelle.
  • 4 Le commandement du Lévitique 15:10-29 ci-dessous traite du « fils » et de la « belle fille », or, il s’agit pour Mahomet de son fils adoptif, le cas semble discutable, mais cette action de « se laisser donner » la femme de quiconque, est objectivement condamnable, et a créé à juste titre des troubles dans sa communauté, au point qu’il a rejeté la pratique de l’adoption. Tu ne découvriras point la nudité de ta belle-fille. C’est la femme de ton fils: tu ne découvriras point sa nudité.Car tous ceux qui commettront quelqu’une de ces abominations seront retranchés …
  • 5 Les attributs d’Allah, Pardonneur et Miséricordieux, ne sont qu’une carte blanche pour pécher contre la loi. Nous ne reproduisons pas toujours intégralement une telle moquerie du Dieu trois fois saint, en citant le Coran.
  • 6 Moïse dit aux enfants d’Israël tout ce que l’Éternel lui avait ordonné. Moïse parla aux chefs des tribus des enfants d’Israël, et dit: Voici ce que l’Éternel ordonne. Lorsqu’un homme fera un vœu à l’Éternel, ou un serment pour se lier par un engagement, il ne violera point sa parole, il agira selon tout ce qui est sorti de sa bouche(No 30:1-3)
  • et n’aimez pas le faux serment, car ce sont là toutes choses que je hais, dit l’Éternel. Zac 8:17  cf. Eze 16:59 
  • 7 Les musulmans sont en majorité pacifiques, mais ignorent ce qu’enseigne l’Islam, dans le Coran et les hadiths.

Caricature et Judéo-Christianisme


La moquerie gratuite et inculte

Elle est l’apanage de l’homme des derniers temps, sensuel et irréligieux:

Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des prédictions annoncées d’avance par les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. Ils vous disaient : À la fin des temps, il y aura des moqueurs qui marchent dans l’impiété selon leurs convoitises, les voilà les fauteurs de divisions, les êtres charnels dépourvus de l’esprit (Jude 1:17-18);

Les premiers chapitres des psaumes et des proverbes nous rappellent le chemin béni de l’homme sage craignant Dieu, qui contraste avec celui des moqueurs, stupides, qui refusent la connaissance :

Bienheureux est l’homme qui ne vit point selon le conseil des méchants, et qui ne s’arrête point dans la voie des pécheurs, et qui ne s’assied point au banc des moqueurs ; (Psaumes 1:1 ; cf. Proverbes 1:22)

En leur répondant, nous ne devons pas leur ressembler…

Ne réponds pas à l’insensé selon sa folie, de peur que tu ne lui ressembles toi-même.

mais plutôt les « remettre à leur place » par un même langage.

Réponds à l’insensé selon sa folie, afin qu’il ne se regarde pas comme sage. (Proverbes 26:4-5)

Langage de Dieu en face des moqueurs

La Bible nous surprendra par cette réponse:

Puisque vous rejetez tous mes conseils, Et que vous n’aimez pas mes réprimandes, Moi aussi, je rirai quand vous serez dans le malheur, Je me moquerai quand la terreur vous saisira, Quand la terreur vous saisira comme une tempête, Et que le malheur vous enveloppera comme un tourbillon, Quand la détresse et l’angoisse fondront sur vous. (Proverbes 1:25-27)

La moquerie n’est alors plus une tare, mais un trait de la gloire de Dieu :

Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils Et les princes se liguent-ils avec eux Contre l’Éternel et contre son oint? -Brisons leurs liens, Délivrons-nous de leurs chaînes! – Celui qui siège dans les cieux rit, Le Seigneur se moque d’eux.

Moquerie et sarcasme dans les Ecritures

La parole de Dieu n’en est pas exempte. Paul cite et valide aussi une auto-critique caricaturale des crétois :

Crétois toujours menteurs, méchantes bêtes, ventres paresseux. (Tite 1:12)

Les proverbes caricaturent les tares, comme ici, la paresse

Le paresseux plonge sa main dans le plat, et il ne la ramène pas à sa bouche. (Proverbe 19:24  cf. 26:15 )

Conséquences d’une vile moquerie des choses saintes

Quand Ismaël, le fils d’Agar l’égyptienne, se moqua1 d’Isaac, Sarah les chassa alors tous les deux.

La parole de Dieu nous enseigne la gravité des conséquences de la moquerie. Elle relate l’histoire d’enfants se moquant sans raison du prophète Élisée, alors qu’il faisait du bien au peuple (ayant assaini les eaux). Ils furent maudits par ce serviteur de Dieu, et punis de mort par la « providence2 » .

des petits garçons sortirent de la ville, et se moquèrent de lui. Ils lui disaient: Monte, chauve! monte, chauve! Il se retourna pour les regarder, et il les maudit au nom de l’Éternel. Alors deux ours sortirent de la forêt, et déchirèrent quarante-deux de ces enfants. (2 Roi 2 :23-24)

Achazia se moque du Dieu d’Israël en allant consulter Baal-Zebub. Dieu lui répond avec sarcasme et jugement.

Ainsi dit l’Éternel: Est-ce parce qu’il n’y a point de Dieu en Israël, que tu envoies consulter Baal-Zebub, dieu d’Ékron?… tu mourras certainement.  (2 Roi 1:8 cf. v.10, 12)

Le langage des Écritures de la Nouvelle Alliance nous met aussi en garde.

Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu.
Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. (Gal 6:7)

Sarcasme vertueux?

N’est-il pas vertueux de dévoiler la bassesse du moqueur, ou notre absence de vertu? La caricature peut aussi être ce langage « insensé » à l’extrême pour faire comprendre à une personne son état. La caricature fait alors office de prophète en pointant le péché manifeste.

Le dieu qui médite en voyage :

Et il arriva qu’à midi, Élie se moqua d’eux, et dit: Criez à haute voix, car il est un dieu; car il médite, ou il est allé à l’écart, ou il est en voyage; peut-être qu’il dort, et il se réveillera? (1Roi 18:27 )

Et Dieu, dont la colère est enflammée (Nombres 25:3), répond favorablement à la prière d’Élie (v.38) qui vient de se moquer des prophètes de Baal (dieu auquel une dévotion meurtrière est vouée. Jérémie 19:5).

Jonas, et son dédain pour les perdus

Jonas est triste à mourir à cause d’un peu d’ombre perdue, mais préférerait que Dieu perde les 120 000 hommes de Ninive, qu’Il a créé. Dieu lui permet de se reconnaître dans une scène qui peut être considérée comme caricaturale :

Et l’Éternel dit: Tu as pitié du ricin qui ne t’a coûté aucune peine et que tu n’as pas fait croître, qui est né dans une nuit et qui a péri dans une nuit. Et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive, la grande ville … (Jonas 4:10-11)

Un chrétien peut caricaturer des vices, le péché que l’on doit haïr. Mais sans pour autant tomber dans le piège de l’orgueil. La charité doit accompagner la connaissance.

Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. La connaissance enfle, mais la charité édifie. Si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître. Mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui. (1 Cor 8:1-3)

Le danger de l’âme satiriste

La caricature n’est pas, en soi-même, une science noble ou un art à promouvoir. Le pasteur Richard Wurmbrand3 en répondant aux caricatures du christianisme du « manuel athée »4 la remets en cause.

Certains athées …. font une caricature de la religion.

Nous le regrettons. Les caricatures sont toujours dangereuses pour ceux qui les dessinent. Une jeune femme discutait un jour avec Hogarth, un grand artiste satiriste alors qu’il était à dessiner. Elle voulu apprendre à dessiner des caricatures. Hogarth a répondu: «Hélas, jeune dame, ce n’est pas une faculté à envier. Suivez mon conseil, et ne dessiner jamais des caricatures. A la longue, cette pratique m’a fait perdre la joie de la beauté. Je ne perçois jamais un visage, mais seulement ce qui le déforme. Je n’ai jamais la satisfaction de contempler le divin visage humain.5

Faire jaillir le défaut, comme par passion, ne peut être sain, par contre

l’amour couvre toutes les fautes.  (Proverbes 10:12b)

Le chrétien doit toutefois répondre à la caricature méchante sans utiliser le même langage, mais avec sagesse et humilité …

Car c’est la volonté de Dieu qu’en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés, étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Dieu.  (1Pierre 2:15 – 16)

Particulièrement, quand il annonce l’évangile, il ne s’émeut pas de la moquerie et ne décourage pas. (cf. Actes 17:32)

Les religieux chez Charly Hebdo

Le magazine n’a de charité ou de sensibilité pour personne6. Il se moque gratuitement, souvent de manière obscène7, indifféremment, ce qui est vil ou vertueux. Cette satire est rarement objective, alors qu’elle pourrait (au passage), instruire avec intelligence sur ce qui est condamnable et sectaire.

Mais eux, semblables à des brutes… parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent (2 Pierre 2:12).

La motivation de bien des moqueurs, semble être de s’adonner à leurs sens sans discernement ni retenue avec l’arrogance de la liberté. Le plaisir est d’autant plus grand qu’on s’adresse aux autorités les plus hautes. Jude qualifie ce type d’injure ainsi :

ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries, souillent pareillement leur chair, méprisent l’autorité et injurient les gloires… Eux, au contraire, ils parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent.. (Jude 1:8-10)

Exemple de Christ supportant la moquerie humaine

Et les pharisiens aussi, qui étaient avares, entendirent toutes ces choses, et il se moquèrent de lui. (Luc 16:14  cf. 23:36)

Il a répondu aux moqueurs par sa Parole prophétique (cf. 16 :17), son silence (cf. 23:9 et Psaume 22:8), son pardon :
Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font… (Luc 23:34)

C’est dans la crainte de Dieu et avec sobriété, que le larron repentant reprit son compère :

Mais l’autre le reprenait, et disait: Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation?  Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes; mais celui-ci n’a rien fait de mal. 

Encouragements pour une parole juste …

L’amour de la vérité se communique dans la charité. Il y a plusieurs manières de communiquer une « bonne parole ». Prétendre que seul le discours superficiel (bonnard et amical) soit valide pour tous, est une attitude naïve, contraire à l’enseignement général des Écritures.

Comment saurons nous répondre à la moquerie comme il se doit ?

  • Avec vérité et perspicacité pour éveiller celui qui se perd et l’appeler à la repentance (cf. 2Th 3:10 ; Actes 2:13, 14, 23, 38)
  • Avec patience dans le silence (cf. Jacques 1:1-5 ; 2Ti 2:24) sans faire de la moquerie une de nos armes
  • Sans rendre le mal pour mal, injure pour injures (cf. Ro 12:16-18 ; 1 Pierre 2:20-23 ; )

Communiquer avec sarcasme est parfois nécessaire. Oui, mais en étant au service de l’autre (Phi 2:3-5). Méditons Sa Parole (Psaume 1 :2) et restons en communion constante avec le Saint Esprit, sans … invoquer le feu du ciel (Luc 9:54).

Apprenons aussi nous-même à accepter le jugement, la critique,comme une instruction (c-à-dire la correction et la discipline, cf. proverbes 1:2,3,7) même quand celle-ci nous dérange. Certains utilisent avec profit « l’auto-caricature » mais sans tomber dans le dénigrement ou la non acceptation de soi.

…tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.  (Heb 12:11 )

sinon rien

Si le moqueur ne reçoit aucune instruction (Prov 9:7-9), alors ne laissons pas la chair répondre (1Th 5:15), il vaut mieux garder le silence.

  • 1 Dans Genèse 21:9 le terme tsachaq צָחַק généralement traduit par rire en français, est traduit par moquer dans la plupart des traductions littérales anglaises (KJV, LEB, Litv, MKJV, NASB, WEB, NKJV (dérision), CJB (s’amuser de)) ou allemandes ( ELB). C’est en tout cas le même terme hébreu utilisé dans les versets suivants Ge 19:14 Lot… sembla aux yeux de ses gendres qu’il se moquait, Ge 39:14 il nous a amené un homme hébreu pour se moquer de nous, Juges 16:25 Et ils appelèrent Samson de la maison des prisonniers; et il joua devant eux.
  • 2 Remarquons que ni Dieu, ni le prophète ne demande à être vengé par ses disciples, la vengeance appartient à Dieu: Deu 32:35  A moi la vengeance et la rétribution… cf. Héb 10:30 
  • 3 Un chrétien qui a connu la torture pendant 14 années passées dans les prisons communistes de Roumanie,
  • 4 Manuel distribué dans tous les pays socialistes, publié en 1961 par l’académie de Moscou
  • 5 The Answer to the Atheist’s Handbook, traduction libre
  • 6 Ce magazine cilble de la même manière, Christ ou Mahomet. Pourtant, aucun témoignage historique ne permet de critiquer Jésus quant à sa conduite.
  • 7 La satire se dessine de manière lourde, vile et répétitive par des déviations sexuelles . Charly Hebdo fait la satire de tous: Christ « qui ne pouvait applaudir sur la croix  » et Mahomet (dont la sexualité est souvent débattue).

Crown of thorns

Was the crown of thorns pinned on Jesus’ head merely an act of mercilessness by the Roman soldiers to complete the suffering of Jesus on the cross?

Thorns grew only after God cursed the ground.

Gen. 3: 17-18 Then to Adam He said, “Because you have listened to the voice of your wife, and have eaten from the tree about which I commanded you, saying, ‘You shall not eat from it’;
Cursed is the ground because of you;
With hard labor you shall eat from it
All the days of your life.
Both thorns and thistles it shall grow for you;

Yet you shall eat the plants of the field; Hebrews 6: 8

This verse clearly states that the thorn isthe production of land which was cursed by God as a result of Adam’s violation of God’s commandments.

The thorn represents several meanings, including:

1. A source of distress, injuring, hurting, a weapon to destroy the others. Jdg. 8:16 So he gathered the elders of the city together; he took the desert thorns and thistles, and struck the men of Succoth with them.

2. Source of Disaster. Threat. Even though the thorn is a plant that is relatively low compared to all other plants, it is a threat that can scorch the cedars, fig trees and even grapes. (Judg. 9)

3. Thorns can inhibit growth other plant seeds around it even to chock them to death. The parable of Jesus about the sower. Matthew 13: 7, Luk 8: 7 Some others fell among the thorns, and they grew up and choked them to death.

4. The thorn defines the sin of disobedience. Isa. 32:13 lament the land of my people that is overgrown with thorns and shameful daughters; even all your houses are places of joy in a joyful city.

5. Sharpness of the tongue of a fool. Proverbs 26.9 in the mouth of a fool is like a thorn in the hand of a drunkard.

6.Futility and ignorance. Eccl. 7: 6, For like the sound of thorns burning under a pot, so is the laughter of the fool. This too is pointless

Heb. 6: 8 but if the soil produces thorns and thistles, it is useless and draws near to the curse, which ends in burning.

7. Cheating: Prov. 22: 5 Thorns and traps are in the way of those who are disobedient. who wants to keep themselves away from that person.

8. Represent the evil doing.

Jer. 33:12 The nations will be burnt to chalk, and will be burned in fire like thorns that are cut down.

9.Violence Psalm 118: 12 They surround me like bees, they burn like fire of thorns, – in the name of the LORD, I beat them back.

10. Fences, limiting freedom Mic. 7: 4 The best of them are like thorns, the most upright of them is like a thorn hedge; The day of your spies, the day of your condemnation, has come, now will begin to stir among them!

End of WORKS OF JESUS ​​on Earth. With full awareness, He accepted the luxurious purple robe, because He is indeed the Everlasting KING, King over all kings.

Consciously, Jesus also received the crown of thorns that were pinned to Him. It is he who best understands the meaning of these thorns. Even though HE is not worthy to be crowned with thorns, but ONLY He is the only one who is READY to accept all sources of calamity for humans to become HIS crown. John 19: 2

1Co 15:21 For just as death came through a man, so the resurrection of the dead came through a man.



All Glory to the Lamb of God
April,2. 2021
Roslina Podico-Ritonga

Créationisme et évolutionnisme en francophonie

Quoi! Dieu aurait dit: Vous ne mangerez point de tout arbre du jardin! (Genèse 3:1b Osterwald)

Au début du 19ème siècle, la littérature catholique comme protestante, datait l’histoire du monde depuis la création et Adam.

Histoire abrégée de la religion avant la venue de Jésus-Christ, par Lhomond, 1817

L’apologie chrétienne ne peut faire abstraction de la création divine. Un des fondateur de notre association, Paul Ranc, écrivait un jour :

Il faut constater, avec regret, que toute doctrine fausse a comme point de départ une déviation d’interprétation sur un point capital. En ce qui concerne la Rose-Croix, la pierre d’achoppement sur laquelle elle trébuche est la doctrine de la Création. Cette doctrine, au demeurant fort importante est, à part quelques exceptions près, assez négligée.

La Création est, avec la Chute et la Rédemption, le noyau central de toute la doctrine chrétienne.

Si nous voulons connaître ce qu’est la vie chrétienne, il est nécessaire que nous sachions le pourquoi et le comment de la Création. Après cela, même si nous ne comprendrons jamais le pourquoi de la chute, nous serons en mesure de saisir et d’accepter l’œuvre de la rédemption.

Si l’un des points de cette triade est enlevé, il ne reste pour ainsi dire pratiquement rien. (La Rose-Croix, Mythe ou Réalité. P. 268)

Il est donc important d’aborder ce sujet, car en effet, l’Evangile perd saveur et puissance, si le récit de la Création connaît un « renouveau » [ndlr : évolutionnisme théiste à tort se voulant créationnisme biblique], qui lui confère la valeur d’un conte pour enfants, duquel on s’efforce en vain, d’en tirer un enseignement.

Le débat créationnisme (dit littéral) versus l’évolutionnisme (dit théiste) … a fait rage aux USA, mais était moins virulent en Europe, et le monde évangélique francophone a rejoins sans heurt les positions séculières des grandes Eglises : le protestantisme luthérien, ainsi que le catholicisme dans sa manière d’appréhender le livre de la Genèse, en un récit seulement littéraire et non littéral.

Ce récit est désormais présenté, osons le reconnaître, comme non historique.


Nous n’argumenterons pas ici les allants et venants de ce débat, d’autres sources(1) le font, mais nous mentionnerons au moins la nécessité de connaître l’existence de ce sujet devenu presque tabou, et de se positionner (au bon endroit. 🙂 ).

  • Adam a-t-il écouté Ève qui a écouté le serpent ou pas?
  • La mort et le péché existaient avant lui ou pas?
  • Tout était très bon au 6ème jour, ou ne l’était pas?

On ne peut s’assoir entre deux chaises.

Mon fils, cesse d’écouter l’instruction qui fait errer loin des paroles de la connaissance. (Proverbes 19:27)

Depuis 50 ans, des pointures dans l’enseignement théologique comme Tim Keller, ou Henri Blocher en France, ont massivement contribué à faire sombrer la communauté chrétienne dans cette vision évolutionniste, qui n’est ni bibliquement fondée, ni scientifique. Bien que toutes les facultés de théologie ne jurent que par ces deux là, certaines critiques exposent très bien l’enjeu.

Inévitablement, une nouvelle œuvre à la croix dénué d’une nécessité historique est désormais établie dans l’évolutionnisme théiste. Les théologiens influencés par ce consensus peuvent pleurer des larmes chaudes en disant que la foi chrétienne a été vidée de sa substance, …mais cette substance,  il l’ont rejetée eux-mêmes.

Le début de la Bible

Cette substance est justement dans l’Histoire, le premier mot de la Bible étant: Béréshit = littéralement « Dans un … , ou au commencement », il est établi que c’est cette historicité qui nous fait découvrir la première action et propriété de notre Dieu, Lui qui n’est dans aucun commencement. L’histoire du passé, présent et futur est l’élément l’introduction qui nous permet de connaitre celui qui connait tout, et de ne pas rester sans connaissance (sans science).

Mais le consensus du chrétien large s’associe au consensus scientifique (une intégrale d’énigmes) tout comme l’esprit laïque de ce siècle et rejette sans honte l’histoire de la puissance de Dieu dès la Genèse. 

Bara, en premier …

En hébreux Bara (= créa) est le 2ème mot de la Bible, mais est la première action après avoir situé l’action dans le temps. Ce seul mot Bara, balaye comme une tornade, ou mieux comme une réelle explosion notre obscurantisme (et celui de notre dernière génération chrétienne trop bien initiée dans la fausse science, un scientisme d’incrédules), ayant obscurci l’acte créateur de Dieu. La création est si importante qu’elle vient en tout premier (en premier, après le terme Béréshit = dans un commencement, il fallait d’abord dire que c’est bien d’histoire qu’on parle).

Le terme Bara est employé 3 fois dans le premier chapitre des Écritures, et répond à 3 questions existentielles de la création :

  • La création de la matière (Ge 1:1)
  • La création de la vie animale (Ge 1:21)
  • La création de l’Homme (Ge 1:21)

Écritures orthodoxe juif récent, la datation du monde
et les âges pré-déluge ne sont pas remis en cause

Une œuvre incomplète ?

On lit sur le site internet bénédictin de l’abbaye de Notre-Dame de Trior… :

Dans sa Regula, saint Benoît parle explicitement du travail (cf. chap. 48). Jésus, dans l’Évangile de Jean, défend son action le jour du shabbat : « Mon Père (…) est toujours à l’œuvre, et moi aussi je suis à l’œuvre » (5, 17)… Dieu Lui-même est le Créateur du monde, et la création n’est pas encore achevée. C’est ainsi que le travail des hommes devait apparaître comme une expression particulière de leur ressemblance avec Dieu qui rend l’homme participant à l’œuvre créatrice de Dieu dans le monde. »

ndtriors.fr/vie-benedictine/

Cette affirmation est en en totale opposition à la Parole de Dieu. L’homme travaille dans la création de Dieu, oui, mais n’est pas co-créateur de cette création, qui est par ailleurs achevée.


Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le sixième jour.  Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu’il avait faite: et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu’il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créée en la faisant.  (Genèse 1:31-2:1-3)

Confusion totale

La confusion du rejet du créationnisme concerne la perte des distinctions immuables, que les enregistrements archéologiques pourtant confirment :

  • l’Homme ou l’animale,
  • L’eau, la terre, le ciel, les astres
  • Les plantes, les arbres ou les animaux,
  • la matière sans vie ou la vie,
  • l’homme ou la femme.
  • Le péché ou la justice,
  • Le créateur ou la créature, …

Chaque auteur(2) Evangélique qui perpétue une confusion sur la création, peut aussi crier haut et fort « on croit à l’inerrance des écritures » comme Tim Keller, qui a une énorme influence dans les milieux évangéliques (et notamment chez les réformés). Il est un véritable loup prêchant un évangile social, étant lui-même un ancien marxiste.

Mais les livres de ces auteurs, enseignés dans les établissement de théologie aux futurs pasteurs, parlent pour eux-mêmes et révèlent, appelons le comme c’est, l’incrédulité de leur auteurs devant la création.

Cette incrédulité prétend ne s’adresser qu’à une (fausse et méprisable) interprétation littérale de la Genèse, mais elle s’adresse tout simplement à toute la Parole de Dieu, si puissante et tranchante, aux textes littéraires et littéraux de Genèse à l’Apocalypse. Les conséquences et implications de l’ historicité de la Genèse sont visibles à l’époque néotestamentaires, jusqu’aux fruits pourris d’aujourd’hui, dans l’athéisme de la nouvelle génération dans les familles de croyants.

L’évolutionnisme théiste de Mr. Collins et son association Biologos (sensée être chrétienne) , s’est transformé en une union d’athéistes qui renient la résurrection (de 2015 à 2020 selon un de ces membres). Son sécularisme militant agresse les Écritures et le peuple de Dieu au plus haut point. La perte de repères de Collins est manifeste en ce qu’il milite pour la philosophie L_G_B_T_+ et que le NIH (une organisation de santé américaine qu’il a dirigée) fait la promotion et supporte des expériences sur des souris avec des tissus d’avortons, voir le magazine scientifique nature, mais le NIH se soucie plus du bien-être des souris expérimentales (greffées de tissus humains) que des avortés.

Dieu a-t-il vraiment dit?

Le plus vieux mensonge du monde se perpétue aussi dans nos écoles bibliques libérales : Pour ce qui est de la théorie de l’évolution, Henri Blocher et sa disciple Lydia Jaeger en sont le fer de lance, Blocher écrit dans son livre « la foi et la raison »:

« Considérons, par exemple, le fameux soleil de Josué qui se serait arrêté – impliquant l’arrêt de tout le système solaire pendant quelques heures, avec abolition de toutes les lois de la gravitation. Est-ce vraiment cela que dit le texte ? Il ne le semble pas. »

« Robert Dick Wilson a pu démontrer … que le langage biblique signifie, en réalité, qu’une éclipse a eu lieu. »

« Le miracle a été la coïncidence, dans le plan de Dieu, entre la bataille et l’éclipse (que des astronomes instruits auraient pu prévoir, avec son temps exact). »

p. 121

Derrière ce soit disant « langage de la Bible ou langage littéraire » se manifeste le rejet contemporain de la parole de Dieu, que nous avons hérité de certaines philosophies et religions grecques (Actes 17:22-24) où Dieu aurait apporté la matière, les ingrédients, créé des lois, fermer la marmite, et laisser bouillonner (évoluer) le monde sans interagir. A Paul de dire :

Si je suis un ignorant sous le rapport du langage, je ne le suis point sous celui de la connaissance, et nous l’avons montré parmi vous à tous égards et en toutes choses. 2Cor 11:6 

De quelle FOI parle-t-on?

Le « discours persuasifs de la sagesse … des hommes » reniant « la puissance de Dieu » (1 Cor 2:4-5) ne conduira pas à une foi « fondée » avec laquelle «  nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles. » Héb 11:3.

C’est au contraire de l’anti-foi pure: Dieu est impuissant et absent, les (petits-) enfants de chrétiens deviennent, comme il se doit, athéistes.

De quelle RAISON parle-t-on?

Notre frère Théologien Pierre Amey, lors du 2ème congrès Bible et Science (2022) déplore cette situation avec compassion, et pose la question :

Suis-je trop vieux pour ne pas comprendre qu’une éclipse produit de la nuit et non du jour … ? NDLR : vieux ou aussi destitué d’intelligence (Romain 1:21))

Les « discours persuasifs de la sagesse … des hommes» … se révèlent de « vains… raisonnements et hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu » 2Cor 10:5; Rom 1:21, 1Cor 3:20, Philippien 2:14

Les débatteurs aimant la parole de Dieu

JM Berthoud – créationniste – milite pour une vision polychromatique à la fois littéraire ET littérale de la Genèse, versus Henri Blocher – évolutionniste – qui milite pour une vision monochromatique renouvelée, seulement littéraire de la Genèse (laissant beaucoup de questions bibliques de l’AT et du NT non traitées dans sont ouvrage, considéré comme le plus exhaustif sur le sujet en Français :

Celui qui observe la loi (l’instruction, la Torah, les Écritures) est un fils intelligent,

Mais celui qui fréquente les débauchés fait honte à son père. 
Proverbes 28:7 

Des débats existent (2) même si le débat est si souvent refusé par la plupart des évolutionnistes séculiers ou théistes (Lydia Jaeger) !

Et ils ont fait leur travail, nous présenterons un passage de la conclusion (demeurant très respectueux et aimant des intervenants) d’un(3) de ces débats : JM Berthoud avec Henry Blocher :

JM Berthoud écrit :

C’est ainsi votre constante opposition de l’interprétation littéraire à l’interprétation littérale que je mets en question. Car le débat véritable n’est aucunement prose contre poésie, interprétation littéraire contre interprétation littérale, mais interprétation vraie contre interprétation fausse. La véritable opposition est style littéraire vrai contre style littéraire faux, style littéral vrai contre style littéral faux. ( … )

Je ne peux comprendre que vous puissiez ainsi ignorer le danger que représente pour le peuple de Dieu votre manie à inciter le lecteur à l’admiration d’auteurs infidèles à la Foi. Non qu’il soit inutile de lire les ouvrages de tels hommes et de profiter des lumières que Dieu leur a donné dans sa grâce générale, mais nos ancêtres dans la foi, les Athanase, les Chrysostome, les Viret, les Bucer, les Spurgeon et les Machen avaient une conception plus haute de leurs responsabilités pastorales et un sens plus aigu des dangers épouvantables pour les mêmes et pour l’Eglise de Dieu que représente l’hérésie. ( … )

Si nous avons d’abord abordé la question de votre attitude face à la Révélation divine des origines sur ce plan formel littéraire c’est que nous restons fermement convaincus de votre sincérité, de votre profond souci de plaire au Seigneur et d’œuvrer pour le bien du peuple de Dieu. Mais, comme nous ne le savons que trop bien pour nous-mêmes, il se trouve malheureusement bien souvent un écart entre notre volonté de plaire à Dieu et nos réalisations. Vous avez beau vous récrier de votre orthodoxie, à l’égard de laquelle nous ne voudrions émettre de doute, cependant le mal est fait. Jouer sur plusieurs tableaux, voir pratiquer un double langage, comporte de graves dangers!

Votre ouvrage a puissamment servi à détruire certaines défenses immunitaires indispensables à la survie du peuple de Dieu obligé à respirer l’atmosphère spirituellement et doctrinalement polluée de cette fin de siècle. Il ne vous est pas possible simplement de rejeter la responsabilité sur ceux de vos lecteurs qui vous auraient mal lu. Nous sommes tous responsables des conséquences qu’entrainent nos actes et Je crains que ceux qui ont poussé votre pensée plus loin que vous ne le souhaitiez ont, sur certains points, que trop bien lu votre livre. Tel un catalyseur, vos hypothèses dangereuses ont favorisé les réactions les plus malsaines. C’est cette passion renouvelée pour le vrai et ce dégoût du mal, d’abord en nous-mêmes, dans nos propres cœurs, dans nos pensées et dans nos actions, qui permettra le retour de cet esprit de repentance sans lequel il ne peut y avoir de salut ni pour le peuple de Dieu, ni pour un monde lancé à une allure terrifiante sur la piste de son autodestruction.

calvinisme.ch

Henri Blocher s’associe avec fierté à des sommités du catholicisme (étant elle même critiquée par des catholiques victimes de sectes) et cite en effet positivement des auteurs athéistes ou plus que controversés, comme par exemple, Teilhard de Chardin.

Le four et le foyer de l’enseignement biblique est souillé de cet animal impur et mort, qu’est l’évolutionnisme théiste. D’autres débats rejetant ce mensonge accepté et cette continuelle manipulation sont encore à faire dans le monde chrétien.

Tout objet sur lequel tombera quelque chose de leurs corps morts sera souillé; le four et le foyer seront détruits: ils seront souillés, et vous les regarderez comme souillés.  (Lévitique 11:35)


Notes :

  • (2) Livres évolutionnistes (dit théistes):
    – M. Y. Boloré : Dieu, la science, les preuves, L’aube d’une révolution
    – La révélation des origines, de Blocher Henri
    – Comprendre Genèse 1-11 Aujourd’hui, de Matthieu Richelle
  • (3) http://calvinisme.ch/index.php?title=RAMBERT_Serge_-%22R%C3%A9v%C3%A9lation_des_origines%22_de_Henri_Blocher-_Une_r%C3%A9ponse
  • http://calvinisme.ch/index.php?title=BERTHOUD_Jean-Marc_-_Henri_BLOCHER_-_D%C3%A9bat_public_sur_la_doctrine_biblique_de_la_cr%C3%A9ation
  • Il est bien entendu recommandé de lire l’entièreté de ce débat et l’ample correspondance entre Henri Blocher et Jean-Marc Berthoud dans son livre « Création, Bible et Science » (ISBN-10 : 2825138878, ISBN-13 : 978-2825138878) qu’on peut trouver sur amazon


Le Dalai lama et son disciple Shoko Asahara

Jésus répondit: Prenez garde que vous ne soyez séduits.
Car plusieurs viendront en mon nom, disant: C’est moi, et le temps approche.
Ne les suivez pas. (Luc 21:8)

The Cult Leader Who Called Himself Christ | by Ethan Biando | Chameleon |  Feb, 2021 | Medium
Asahara Shōkō se prenait pour Christ

En 1995, il a lancé une attaque au gaz sarin sur le métro de Tokyo. En 2018, il a été exécuté.

Shoko Asahara est né le 2 mars 1955 dans la préfecture japonaise de Kumamoto située sur l’île de Kyūshū. Il est né dans une grande et pauvre famille de fabricants de tatamis.
Asahara est né avec un glaucome infantile, une maladie oculaire qui lui a fait perdre toute vue dans son œil gauche et devenir partiellement aveugle dans son œil droit. En raison de son état, il a été inscrit dans une école préfectorale pour aveugles.
Au cours de ses années de scolarité, des indicateurs ont commencé à apparaître. Asahara a acquis une réputation d’intimidateur. Il battait souvent d’autres étudiants et leur extorquait. Il tourmentait ses camarades de classe…
«Il utilisait toujours des gens.» a déclaré un camarade de classe au LA Times.

En 1992, Asahara a publié un livre « Se déclarer le Christ » dans lequel il s’est déclaré Christ et l’Agneau de Dieu.
Asahara a déclaré que sa mission était de porter les péchés des autres sur lui-même, de la même manière que Jésus de Nazareth. Il a affirmé qu’il pouvait transmettre des pouvoirs spirituels à ses disciples et a créé une prophétie apocalyptique se terminant par un Armageddon à la suite d’une guerre entre le Japon et les États-Unis. (source)

L’article suivant relate de ses accointances avec son maître le Dalai Lama (lamatruth.com est difficilement atteignable), nous le reproduisons ici.


Le Dalai lama et son disciple Shoko Asahara (麻原 彰晃 Asahara Shōkō), fondateur de la secte japonaise Aum Shinrikyo célèbre depuis qu’il a perpétré l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo.

En mars 1995, des adeptes de cette secte religieuse japonaise, qui pratique l’hérésie, ont répandu du gaz toxique à l’intérieur du métro de Tokyo et ont fait plus de cinq mille victimes dont douze ont été tuées. Après cet incident tragique et sanglant, le Dalai Lama a fait une déclaration à l’Agence de presse japonaise « Kyodo News », dans laquelle il a dit qu’il considère Aum Shinri Kyo comme une secte religieuse propagatrice de la doctrine du bouddhisme et que son gourou Asahara Shoko est toujours son « ami ». Ses propos ont suscité une grande effervescence parmi l’opinion publique internationale. Pourquoi a-t-il tenu ce genre de propos malgré l’abominable acte perpétré par Asahara Shoko ? Parce que ce dernier était un de ses « meilleurs disciples » !

Le Dalai Lama avait effectué douze « visites » au Japon. Quant à Asahara Shoko qui est devenu son disciple, il s’est rendu en Inde en 1986, puis dès après son retour au Japon, il fonda officiellement Aum Shinri Kyo. L’année suivante, il se rendit une deuxième fois en Inde où il rencontra le Dalai Lama et c’était lors de cette entrevue que le Dalai Lama l’accueillit avec de l’eau bénite et ils établirent ainsi la « relation de maître-disciple ».

Et dans les huit années qui suivirent jusqu’en 1995 lorsque se produisit la tragédie sanglante, le maître et le disciple se sont rencontrés cinq fois, mais ils se communiquaient souvent par lettres. En 1989, le disciple offrit à son maître cent mille dollars US, alors que celui-ci lui donna en retour un « certificat » et une lettre de recommandation. Dans cette lettre de recommandation adressée aux autorités compétentes de la ville de Tokyo, le Dalai Lama fit l’éloge d’Asahara Shoko en certifiant qu’il est un « maître religieux très capable » et il attesta qu’Aum Shinri Kyo est une secte religieuse qui « pratique et propage le bouddhisme » et qui « promeut la charité et la bienfaisance publiques ». Dans la lettre, le Dalai Lama demande en plus aux autorités locales de Tokyo d’ « exempter Aum Shinri Kyo des impôts et des taxes ». C’était grâce au « certificat » délivré par le Dalai Lama et sa lettre de recommandation que la secte Aum Shinri Kyo était devenue une organisation religieuse reconnue et acceptée officiellement par le gouvernement japonais. Celle-ci accumula par la suite des fonds considérables qu’elle utilisa pour entreprendre des recherches sur le sarin, un gaz toxique mortel, et pour le mettre en production.

Asahara Shoko reconnaît ouvertement que le Dalai Lama était son apôtre et qu’il lui a indiqué la voie à suivre. La doctrine et les règlements internes d’Aum Shinri Kyo venaient en grande partie du Dalai Lama.

Pour ce qui est des relations entre Asahara Shoko, l’hebdomadaire allemand « Focus » a fait le commentaire suivant :

« Sans le soutien du Dalai Lama, Asahara Shoko ne pouvait absolument pas mettre sur pied son empire sectaire. C’était grâce à l’appui du premier que le deuxième, d’un médecin charlatan et d’un petit escroc criminel, a pu devenir dans le très court délai de quelques années, le chef d’une secte religieuse japonaise. Il n’aurait jamais eu une ascension aussi vertigineuse comme le lancement d’une fusée et son entreprise ne se déroulerait jamais dans des conditions aussi favorables. Cela est certain. »

Le problème du “Yasukuni Shrine” a été toujours pour les Chinois quelque chose de très sensible, car les extrémistes japonais l’utilisent toujours pour rappeler la puissance d’antan de l’empire nipon. Les dirigeants des pays amis de la Chine ou des pays qui ont établi des relations diplomatiques avec elle, ainsi que les personnalités politiques éprises de la justice, ne se rendront jamais dans ce sanctuaire dans lequel sont enterrés les restes d’un grand nombre de criminels de guerre japonais qui ont commis des actes sanglants impardonnables à l’égard des autres peuples d’Asie et surtout envers le peuple chinois. Mais, le Dalai Lama a eu l’aplomb en 1980 de visiter “Yasukuni Shrine” et de se prosterner devant les restes des criminels de guerre. On voit par là que les agissements de ce dernier sont tout à fait contraires au comportement qu’un chef religieux doit avoir.

Quel rôle jouent les femmes zouloues Dube dans KSB?

Traduction (automatique et revue par Vigi-Sectes) d’un chapitre du livre suivant en allemand (p.38)

Kwasizabantu : Erlo Stegen und die Erweckung unter den Zulus,
de Joachim Rosenthal
Ed. CLV – Christliche Literatur-Verbreitung, ISBN 3-89397-456-3
(Welche Rolle spielen die Zulufrauen Dube in der KSB?)


Ce livre est basé sur l’appel biblique de 1Jean 4.1:

« Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit;
mais éprouvez les esprits,
pour savoir s’ils sont de Dieu,
car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. »


Erlo Stegen est en contact étroit avec la spirite Hilda Dube depuis le début des années 1960. Les événements de 1966/1967 y sont directement liés. À ce jour [année 2000], elle est l’une des personnes les plus influentes du Kwasizabantu et a, dans les coulisses, une influence décisive sur le cours des choses de KSB. Le spiritisme n’apparaît pas par hasard à KSB. Erlo Stegen s’est ouvert consciemment à cette influence anti-christique. Il utilise Hilda Dube comme médium spirite pour recevoir des messages «divins». Cette pratique diabolique est une indication claire du fonctionnement d’un esprit menteur. Là où les chrétiens ne se laissent plus conduire par le Saint-Esprit et n’acceptent pas l’amour de la Parole de Dieu, le jugement de Dieu a lieu. L’Écriture nous montre que le pouvoir de séduction est lié au manque d’amour pour la vérité:

«L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge (2Th 2:9-11) »

Dans une lettre du sud-africain Erwin Redinger (qui connaît KSB depuis le début) à un ancien employé de KSB, le pouvoir de séduction devient très clair sur la base de la relation entre Erlo Stegen et Hilda Dube:

« Cher Monsieur ……, j’ai reçu votre lettre. En fait, je suis étonné que vous ayez été associé à KSB aussi longtemps et que vous ne sachiez rien de l’affaire Hilda et Erlo. J’avais l’impression que les gens associées à KSB de longue date étaient toutes au courant, parce qu’au début, la « connaissance commune » (la connaissance partagée, note de l’auteur) était parmi les proche de Mapumulo, où tout a commencé. Hilda est toujours là. Elle était le point central de tout le travail. Cela montre encore une fois, comment ils ont gardé le secret et l’ont caché par la suite. Si Erlo s’en est purifié, comme vous l’espérez, cela ne serait acceptable que s’il confessait publiquement avoir été trompé et séduit par des esprits malins, sinon nous devons supposer qu’ils continuent les transes et qu’il n’a jamais vu cela comme un mal. Il nous avait dit à l’époque que « c’était un don de Dieu et qu’il était protégé de l’erreur grâce à cela ». Je ne sais pas si vous avez lu la lettre que j’ai envoyée à des amis en Allemagne. J’ai écrit au moins deux longues lettres qui contiennent beaucoup d’informations. Ce que j’ai écrit est la vérité telle que je l’ai vécue et apprise, et elle peut être confirmée par de nombreuses autres personnes. » 1

Dans une lettre à ses amis, Redinger écrit :

« Au début, Erlo prétendait que Dieu lui avait donné un don pour qu’il ne puisse pas s’égarer. Bien que ce soit son don, c’est Hilda (Mme Dube) qui l’exerçait. Elle entrait en transe et parlait la « parole de Dieu » à Erlo. Erlo me dit que Dieu lui avait donné ce don, parce-que sans cela, il aurait pu s’égarer. Je fus témoin d’une de ces sessions. Hilda parla d’abord en langues, puis elle se tue, et ensuite elle prononça quelques paroles qu’Erlo nota sur un papier. Après cette rencontre, nous primes la route de Durban. En route, quelqu’un mentionna ce que Hilda avait dit lors de cette réunion. Hilda fût très heureuse d’entendre ce qu’elle avait dit car, comme elle le disait, elle ne savait jamais ce qu’elle avait dit, à moins que quelqu’un ne le lui répétasse … Je me souviens qu’Erlo me dit qu’au début, lorsque lui et Hilda se réunissaient pour prier, il pouvait arriver qu’elle ne puisse pas entrer en transe. Puis, après avoir prié, il se rendit compte que le problème venait de lui, et après l’avoir confessé, elle pu retomber en transe et lui dire « la Parole de Dieu ». Mais parce que cela demandait un grand effort pour Hilda lorsque cela se produisait, il demanda au Seigneur de la laisser tomber en transe sans lui donner de réponses. De cette façon, il pouvait remarquer que quelque chose n’allait pas et qu’il devait le mettre en ordre. Le Seigneur exhaussa à cette demande. Il y a peut-être des gens qui disent que cette histoire de transe est terminée maintenant. Je ne le crois pas, parce que si c’était faux à l’époque, alors ils auraient du l’avouer et dire qu’ils avaient tort. Sans cela, il faut en conclure que cela continue. Pour moi, la preuve que ça continue est dans le secret de tous les dirigeants. Comme quelqu’un l’a dit, les choses n’arrivent jamais naturellement ou spontanément, les gens sont toujours pris par surprise. Le Seigneur a soudainement montré ceci ou dit ceci ou cela, et ceci ou cela doit être fait. Pour moi, ce n’est pas marcher dans la lumière, c’est marcher dans les ténèbres. Ce n’est pas engager les hommes envers le Christ, mais les engager envers eux-mêmes. » 2

Les pouvoirs médiumniques de Hilda Dube avaient manifestement été transférés à ses deux filles, Lydia et Lindiwe, et c’est ainsi qu’elle et ses filles sont devenues les instruments d’influence occulte de KSB. Les Zoulous étant très impliqués dans le spiritisme, Stegen aurait dû être mis en garde. Il a été particulièrement mis en garde contre Hilda Dube, mais malgré tous les avertissements, il s’est soumis à son influence. Ainsi, les visions spectaculaires de sa fille Lydia ont également trouvé des portes ouvertes avec Stegen et KSB.

Les visions de Lydia Dube ont joué un rôle clé dans le KSB. Grâce à elles, le message de Stegen a été apparemment confirmé. Ainsi, pour de nombreux chrétiens, il n’y avait plus de doute sur sa mission « divine ». Seuls quelques-uns ont reconnu qu’il s’agissait d’un coup de poignard dans le dos, car Lydia est aussi devenue le porte-parole de mauvais esprits.

Grâce aux visions de Lydia Dube, le souhait de Stegen de toucher davantage de jeunes se réalisa. On rapporte que 50 jeunes Zoulous se « convertirent » grâce à ces visions. Cela semble gratifiant au premier abord, et les adeptes de KSB le citent généralement à nouveau comme une bénédiction de Dieu et une preuve de l’authenticité des visions de Dube :

Les Zoulous, qui avaient toujours soutenu que le christianisme, avec ses déclarations sur le ciel et l’enfer, était la religion des Blancs, acceptèrent le témoignage de Lydia. Ils ont déclaré : « Nous savons maintenant que les histoires de paradis et de paradis sont vraies, car Lydia est l’une des nôtres. Elle dit la vérité « .3

Reste à savoir si les jeunes se convertirent parce qu’ils finirent par croire en Jésus ou parce qu’ils finirent par croire aux visions de Dube. Les visions constituent une base extrêmement pauvre pour la foi, car elles sont l’outil idéal d’aveuglement de Satan. C’est ce que dit la Parole de Dieu :

Car les théraphim ont des paroles de néant, Les devins prophétisent des faussetés, Les songes mentent et consolent par la vanité. C’est pourquoi ils sont errants comme un troupeau, Ils sont malheureux parce qu’il n’y a point de pasteur. (Zach. 10:2).

Car ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël: Ne vous laissez pas tromper par vos prophètes qui sont au milieu de vous, et par vos devins, n’écoutez pas vos songeurs dont vous provoquez les songes! (Jér. 29:8).

Lydia Dube est née le 26 mars 1952, près de Mapumulo, le centre du « réveil », et a été baptisée dans l’Église luthérienne parce que ses parents appartenaient nominalement à l’Église luthérienne (Mapumulo a un séminaire théologique luthérien avec lequel les Prof. Dr. Peter Beyerhaus et Dr. Kurt Koch avaient des relations).

Les parents de Lydia envoyèrent Lydia à l’école du dimanche. Mais à l’âge de 10 ans, elle devint la chef d’un gang de quatre filles. Elle avait toujours un bâton pour frapper les autres. En 1964, deux ans avant le « réveil », Erlo Stegen vint à Mapumulo avec une tente d’évangélisation. Lydia entra dans la tente avec sa bande et voulu partir après un court moment. Mais Lydia ne pouvait pas se lever.

Lydia se mis a suer devant cette incapacité à se lever. À ce moment-là, Erlo s’approcha d’elle et lui a demanda :  » Je peux vous aider ? « . Lydia répondit avec crainte : « Tout ce que vous avez dit de moi est vrai ». « Mais on ne peut pas s’en tirer avec une confession générale devant Dieu », a répondu Erlo. « Confessez un seul péché à la fois. La jeune fille effrayée commença une confession approfondie. Erlo lui adressa alors son pardon par une parole biblique. 4

Lydia avait 12 ans à l’époque. Sa vie a été façonnée de manière décisive par sa confession avec Erlo Stegen. Le péché et l’absence de péché sont devenus le thème central de sa vie et de ses visions ultérieures. Koch a écrit :

« A partir de ce jour, une nouvelle étape de la vie de Lydia s’est ouverte. Elle cherchait à échapper à tout péché car l’enfer attendait les transgresseurs des commandements de Dieu. Des mots massifs tirés des épîtres de Jean l’ont accompagnée tout au long de la journée, tels que : Celui qui commet le péché est du diable, celui qui demeure en lui ne commet pas de péché, celui qui est né de Dieu ne commet pas de péché (1 Jean 3:6-9). » 5

En 1968, Lydia reçut un appel pour rejoindre Erlo Stegen. La même année, Lydia devint membre de l’équipe d’évangélisation de Stegen. En 1970, Stegen et son peuple ont déménagé de Mapumulo à Kwasizabantu. Lydia était la seule jeune dans le cercle du personnel de Stegen à cette époque. L’objectif de Stegen était d’atteindre en particulier les jeunes. Mais pendant trois ans, aucun jeune n’était venu à la foi. Cela soudainement changea lorsque Lydia tomba malade en 1973, fut supposée morte, puis revenue à la vie. Le cercle le plus proche d’Erlo Stegen, ainsi que la mère de Lydia, Hilda, assistèrent à la mort apparente de Lydia.

Avant de « mourir » [EMI], Lydia a passé des visions aux personnes réunies, que le Dr Koch a publiées dans son livre « Au Paradis » (Allemand : Im Paradies). On peut y lire :

Le 8 avril 1973, un saint spectacle eut lieu, qui reste inoubliable pour toutes les personnes présentes. On pouvait déjà voir le matin que le patient arrivait à sa fin. L’esprit de Lydia flottait déjà dans le monde invisible. Elle eut vision après vision. Pendant les visions, elle rapportait toujours aux amis présents ce qu’elle voyait. 6

Les visions qui suivent maintenant décrivent une gigantesque course d’obstacles vers le paradis, que personne d’autre que Lydia Dube n’aurait vraisemblablement pu réussir. Même le Dr Kurt E. Koch, qui, de manière incompréhensible, a fait tout ce qui était possible en matière de théologie et de science pour justifier que les visions de Dube étaient bibliques et divines, a dû humblement confesser dans son livre sur ses visions :

… quand je considère toutes les épreuves que Lydia a traversées, je dois simplement avouer qu’avec une certitude mille fois plus grande, je ne les aurais pas traversées 7.

À ce moment-là, Koch a prononcé sa propre condamnation sur lui-même. Si Dube avait raison, ce serait aussi la condamnation à l’anéantissement de tous ceux qui croient en Jésus-Christ. Personne n’aurait une chance d’atteindre la gloire car une telle perfection, telle que proclamée par les visions de Dube, serait impossible. Voici maintenant quelques extraits des visions consignées sur une vingtaine de pages dans le livre de Koch « Au Paradis ».

Les visions commencent par le « chemin étroit » :

« Dans ces visions, Lydia entra dans le chemin étroit. C’était une ascension très raide. On ne pouvait pas porter le moindre bagage sur ce chemin ardu. Même sur les parties les plus difficiles du chemin, il n’était pas permis de se reposer, bien que des rochers bas à droite et à gauche invitaient à le faire. Il fallait continuer le chemin, même si l’on devait ramper sur les mains et les pieds. Si quelqu’un essayait de s’asseoir sur un rocher, celui-ci basculait et tombait, avec la personne en question, dans un gouffre relié à une grotte dans laquelle un jeune homme dansant était tombé. Au sommet de la montagne escarpée, Jésus se tenait debout, un livre à la main. Trois femmes en vêtements blancs arrivèrent à lui. Le Seigneur leur dit : « Vous avez lavé vos vêtements, mais vous ne les avez pas essorés complètement. Il y a encore de la terre en eux. Les trois femmes n’ont pas été autorisées à poursuivre leur chemin … Pour chaque personne qui arrivait, Jésus regardait dans son livre. La personne qui arrivait alors savait immédiatement si elle allait être autorisée ou non à poursuivre sur le chemin étroit. Lydia est arrivée et le Seigneur lui a permis de continuer et l’a accompagnée. Sur le morceau chemin qui suivait, Lydia a été soumise à diverses épreuves. Il s’agissait en même temps d’un examen. Elle est d’abord arrivée à un endroit où des personnes appartenant à la même famille se disputaient et se battaient. Lydia se souvint des précédentes querelles de famille. Si elle ne s’était pas repentie et n’avait pas tout éclairci depuis longtemps, elle n’aurait pas été autorisée à poursuivre son chemin. Elle a prié : « Seigneur, fais-moi un chemin à travers ces combats. Elle a été exhaussé. L’épreuve suivante était encore plus difficile. Elle a rencontré un homme portant un sac dans lequel étaient mélangés de la farine et du sucre. Le Seigneur lui a dit : « Séparez la farine et le sucre. Il ne le pouvait pas. Cela l’a empêché de poursuivre son chemin. Le jeune homme avait représenté un christianisme mondain et avait mélangé le spirituel avec le mondain … Toutes ces visions étaient en même temps une question à Lydia :  » Comment cela s’est passé pour toi à ce moment ? « . Si quelque chose n’allait pas, le Seigneur ne l’aurait pas laissée continuer le chemin… Sur le chemin étroit, Lydia arriva à un endroit où trois hommes étaient en train de mettre sans cesse d’autres pèlerins dans des cercueils noirs. Lydia l’a compris : ce sont des croyants qui parlent des péchés des autres, qui critiquent, condamnent, condamnent ; des croyants qui radient les autres et les enterrent, manquant leur cible. Ils n’ont pas pu aller plus loin sur le chemin étroit… Les stations d’essai semblent ne pas avoir de fin. Ce sont des illustrations des nombreux chrétiens qui se comportent de manière si frivole en vue de l’éternité. » 8

À ce stade, le Dr Kurt Koch insère une déclaration pour donner aux visions la bonne direction théologique après tout :

Une fois, j’ai rencontré un ancien de l’église qui fondait son salut sur le fait qu’il avait vu Jésus en rêve. Ce n’est pas le salut biblique. Notre salut est fondé sur l’acte de Jésus sur la croix, et non sur un rêve ou une vision.9

Les visions de Dube se terminent après une longue course d’obstacles comme suit :

Après que Lydia eut passé l’obstacle du fil, elle arriva au grand poste de contrôle, une maison spacieuse où se déroulaient les derniers tests d’entrée au Paradis. La porte même de cette maison signifiait un mesurage spirituelle. La porte avait une certaine hauteur. Ceux qui n’avaient pas cette hauteur ne pouvaient pas passer. Les personnes les plus grandes ne pouvaient pas se baisser. Elles étaient raides. Les plus petits ne pouvaient pas s’étirer. Il fallait avoir la bonne mesure, la mesure de Dieu… Après être entré dans ce palais de justice, chacun recevait une sorte de passeport qui était tamponné. Puis chacun a attendu son tour. Des juges et des médecins étaient présents pour contrôler tout le monde. Le président était un homme avec une ceinture autour de la poitrine. Nous connaissons cet homme grâce à Apocalypse 1:13…
Tous ceux qui n’étaient pas tout à fait sains spirituellement étaient mis de côté. C’était donc un rassemblement biblique pour savoir qui était apte et qui ne l’était pas. Lydia, par la grâce de Dieu, est passée. Ceux qui ont réussi cette inspection générale ont ensuite été conduits à l’arrière du bâtiment. Il y avait un champ de bataille, un terrain de sport. Tout le monde dut montrer sa force et courir… Lydia a également réussi ce test. Mais ce n’était pas la fin des tâches du contrôle général… Lydia ne sait pas ce qui est arrivé à ceux qui n’ont pas réussi. N’oublions pas que tous ces contrôles ont été effectués pour des personnes se trouvant sur le chemin étroit. C’est ainsi qu’une peur terrible peut nous frapper « 10

Oui, c’est là qu’une peur terrible peut vraiment vous frapper, et elle est si profondément ancrée dans l’âme de nombreux adeptes de KSB qu’ils ont perdu leur assurance du salut par KSB, s’ils en avaient une auparavant. La peur de perdre le paradis est alors en fin de compte la chaîne avec laquelle chaque fervent de KSB est enchaîné au siège principal en Afrique du Sud.

Lydia était maintenant proche de la ligne d’arrivée. Toutes les stations et tous les tests avaient été passés avec succès. Puis elle vit un groupe de personnes habillées en blanc s’approcher d’elle. Leur mission était de rassembler tous ceux qui avaient réussi les examens. Mais même ici, si vous ne les rejoignez pas, vous pouvez toujours vous perdre. Lydia les rejoignit, puis arriva à destination.

« Un ange se tenait à l’entrée du Paradis et lui tendait les bras. Les amis réunis dans la chambre du mourant ont encore entendu sa dernière exclamation : « L’ange est là ». Il m’accueille. Vous ne le voyez pas ? Il est là ! C’est la dernière chose qu’elle a dite. Puis elle a fermé les yeux et est morte … L’heure de sa mort était le 8 avril 1973 à midi » .11 [NDLR: une soi-disant mort médicale que personne n’a examinée ni confirmée]

Lydia Dube était maintenant au « Paradis » et en a fait état, après son retour à la vie terrestre. La raison pour laquelle elle ne pouvait pas rester au « Paradis » est expliquée comme suit :

« Au Paradis », Jésus a appelé Lydia à Lui et lui a dit :

Tes amis sur terre pleurent pour toi. Je te renverrai.12

Tout croyant impartial qui lit les visions de Dube et connaît la Bible doit inévitablement se demander si ces visions peuvent être d’origine divine. Outre le fait que le combat de la foi ne commence pas avec le passage du « grand poste de contrôle »

les visions de Dube ont un caractère oppressant et impitoyable.

Ici, l’idéal est mis en place d’un être humain parfait et infaillible sur cette terre. En raison de l’importance excessive accordée à l’action de l’homme et à ses propres performances (par exemple, « Chacun avait ses pouvoirs à montrer »), on peut accepter avec une grande certitude que les visions de Dube ne sont pas de nature divine, car l’Évangile met l’accent sur l’action de Dieu par opposition à celle de l’homme. Nous n’avons accès au Paradis que par la foi fondée sur le sang de Jésus, et non par nos œuvres. Il y a peu de contrastes aussi grands dans la Bible que celui entre la justice provenant des œuvres et la justice par la foi. Voici deux passages bibliques :

Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. (Eph 2:8-10)

Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. (Gal 5:4)

L’affirmation selon laquelle Lydia était au paradis doit être fortement mise en doute sur la base d’au moins deux déclarations. Koch a écrit :

Le centre de la ville était une grande salle avec un trône. Sur ce trône, d’où émanait une gloire indescriptible, était assis Jésus. Tout le monde s’est incliné devant lui, y compris Lydia. Elle a dit : « On ne pouvait pas voir le visage de Jésus, il était si brillant ». Nous nous sommes tous prosternés et nous avons regardé en bas. « 13

Selon le récit de Lydia, le Paradis ressemble à la Nouvelle Jérusalem d’Apocalypse 21 et 22.

En supposant que le Paradis soit identique à la Nouvelle Jérusalem, elle aurait également pu regarder Jésus en face, car l’Écriture dit :

« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » (1Jean 3:2)

« Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville; ses serviteurs le serviront et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. » (Apocalypse 22:3-4).

Koch poursuit en écrivant :

Avant que Lydia ne quitte le lieu céleste, le Seigneur lui a montré un grand orbe. Il expliqua : « Les gens pensent qu’ils peuvent se cacher de moi. Regardez dans cette sphère. Lydia le fit. Elle vit la terre entière. Des gens, minuscules comme des fourmis, couraient dans tous les sens… Après cette dernière expérience au paradis, Lydia revint à elle-même. 14

Que les mêmes méthodes soient utilisées au paradis qu’avec les devins, ne peut être cru que celui qui ne peut plus discerner la lumière des ténèbres.

A ce sujet, Alexander Seibel écrit:

« Il n’y a aucun cas dans la Bible où les femmes ont des visions. Même le célèbre passage de Joël 3:1-5, qui, dans son application à notre époque, est le passage clé de nombreux faux enseignants, montre ici une différence explicite. Il est clairement écrit (voir aussi Actes 2:17) que les jeunes hommes auront des visions, et que les fils et les filles prophétiseront. Nous avons des prophétesses dans la Bible, mais pas de visionnaires. Nous ne voulons pas être définitivement dogmatiques ici, mais de ce point de vue, nous devrions examiner de manière particulièrement critique tous les rapports qui montrent une telle source.
L’histoire de l’Église connaît suffisamment d’exemples de fausses doctrines qui ont fait irruption dans l’Église, parce que des femmes ont parcouru le pays avec leurs révélations et leurs visions et ont été respectueusement recommandées.
Les femmes sont de meilleurs médiums. Pour cette raison, la médium vedette dans un cercle spirite est toujours une femme. C’est pour cette raison que le diable s’est approché d’Eve, et pour cette même raison que Paul interdit à la femme d’enseigner (1 Tim. 2:12-14). » 15

Les visions de Dube nous permettent de voir les coulisses de KSB. Ce qui est révélé ici n’est rien d’autre que l’action des mauvais esprits ! En raison d’une apparence extérieure de KSB qui semble correcte, il est difficile de faire face à ce fait. Mais des indices nous ont été fournis par Koch lui-même en de nombreuses occasions. ici aussi :

En priant, Lydia a reconnu deux Zoulous. La reconnaissance a eu lieu de manière surnaturelle. Lydia n’a pas pu reconnaître leurs visages. Tout au long du chemin qui mène au-delà de la vie terrestre, c’était caractéristique qu’une nouvelle forme de communication existait. 16

Cette « nouvelle forme de communication » est le spiritisme à l’état pur. Koch, dans son livre sur les visions de Lydia, donne une explication pertinente de ce qu’est le spiritisme :

Ces esprits tourbillonnants peuvent-ils produire un sentiment de paix, de joie, et orchestrer des expériences de lumière ? Oui, ils le peuvent. J’ai eu de nombreuses expériences d’ex-spiritites qui m’ont demandé conseil. Ils ont avoué que ces esprits peuvent même parler pieusement et demander à prier. Ils prétendent être très moralisateurs juste pour qu’on croient en eux et séduire. Un ancien médium, Victor Ernst, qui a écrit le livre  » Je parle aux esprits « , a témoigné :  » Les esprits que j’ai rencontrés lors de séances spiritisme passaient dans la plupart des cas comme très moraux » (souligné par l’auteur).17

Ce récit de Koch ressemble presque à un aveu de culpabilité ou à une dispute interne avec Dube. Ce qui a conduit Koch à présenter les visions de Dube comme divines et bibliques ne peut probablement être que conjecturé sur la base de son accident de 1987, qui s’est soldé par un décès. Lui, qui connaissait mieux que quiconque l’implication occulte et le spiritisme, en particulier chez les noirs, et qui a exposé plus de 150 courants occultes, a maintenant essayé de présenter les visions de Dube au christianisme comme une vérité divine. C’est probablement l’un des documents les plus choquants sur la séduction de la fin des temps.

Alexander Seibel a écrit à ce sujet :

« Eh bien, le fait de lire de tels rapports du Dr Koch m’a vraiment effrayé. Dans le passé, et à certains égards encore aujourd’hui, cet homme a vraiment combattu l’esprit fanatique et fait du dommage au diable, et beaucoup de ses livres sont devenus une bénédiction pour les gens… À cet égard, selon des avertissements de l’Écriture sur la seconde venue, de tels développements, de telles expériences, des signes et des prodiges s’intègrent parfaitement dans l’image des derniers jours avec leur irrationalisme et leur mysticisme effrayants. » 18


1Extrait d’une lettre d’Erwin Redinger du 01.02.2000 à un membre de KSB, transmise par ce dernier.

le membre de KSB l’a transmis le 15.04.2000 à l’ auteur

2Lettre d’Erwin Redinger, citée dans une déclaration publique du 10.02.2000 d’un ancien membre de KSB.

3In Paradise, Dr. Kurt E. Koch, Brunnen Verlag, Basel,

1992, p. 67

4ibid. p. 39-40

5ibid. p. 40

6ibid. p. 44

7ibid. p. 68

8ibid. p. 45-52

9ibid. p. 53

10ibid. p. 57

11ibid. p. 60

12ibid. p. 63

13ibid. p. 62

14ibid. p. 64

15Le mouvement zoulou, (Die Zulu-Bewegung) p. 2

16Au Paradis (Im Paradies), p. 58

17ibid. p. 119-120

18Le mouvement Zulu, (Die Zulu-Bewegung), p. 15