Le « Sommet de l’Église sur la santé mentale » est une psychohérésie

Article traduit par Vigi-Sectes by Martin and Deidre Bobgan | Jan 21, 2024 | « Christian Psychology »Psychology’s Influence on Church and Culture

Le titre stimulant d’un article annonçant un atelier virtuel sur l’Église et la santé mentale se lit comme suit: « L’Église ne peut plus ignorer la santé mentale »[1]: « L’Église ne peut plus ignorer la santé mentale.« [1] L’accroche qui suit dit: »Il existe des ressources essentielles pour vous aider, vous et votre Église, à faire face à la crise actuelle de la santé mentale. » Les premiers paragraphes commencent par des faits alarmants:

Nous sommes en pleine crise de la santé mentale. Soixante-dix pour cent des adultes aux États-Unis ont vécu un événement traumatisant. Plus de deux tiers des enfants ont vécu un événement traumatisant avant l’âge de 16 ans. Et 54 % des familles ont été touchées par une grave catastrophe naturelle. Les recherches montrent qu’un adulte sur cinq est confronté chaque année à des problèmes mentaux tels que la dépression et l’anxiété.

Et vous savez qu’il ne s’agit pas seulement de statistiques. Il s’agit de personnes que vous connaissez, que vous avez rencontrées et aimées. Et il se pourrait bien que ce soit vous.


Les commentaires que nous venons de citer conduisent à ce que les sponsors appellent le « Sommet de l’Église sur la santé mentale ». Ils disent:

Lors de la Journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre 2023, Spiritual First Aid s’associera à Hope Made Strong et à la Rosemead School of Psychology/Mental Health in the Church Initiative de Biola pour présenter le quatrième Sommet annuel de la santé mentale de l’Église. Il s’agit d’un sommet virtuel d’une journée destiné à tous ceux qui veulent être renforcés en tant que leaders, être équipés pour soutenir les autres et apprendre des outils pratiques qu’ils peuvent utiliser pour construire une culture de soins dans leur église.

En vous inscrivant au sommet, vous aurez accès à plus de 50 messages d’espoir et de ressources pratiques de la part de présentateurs experts qui vous formeront et vous encourageront, vous et votre église. Les discussions du sommet s’articulent autour de quatre axes: la santé de l’église, la santé de la communauté, la santé du leadership et les missions et la culture.

L’un des sponsors, Spiritual First Aid, propose une liste de 30 ressources gratuites pour aider les églises à répondre à leurs besoins en matière de santé mentale.

Veuillez noter que les trois sponsors, Spiritual First Aid, Hope Made Strong et Biola’s Rosemead ne croient pas en la suffisance des écritures pour toutes les questions de santé mentale mentionnées dans le Sommet. Tous les sponsors, tous les cours, tous les messages et toutes les ressources ont un défaut fatal en commun: ils croient et proclament tous qu’il faut savoir « quand, où et comment se référer… lorsqu’une aide professionnelle est nécessaire » L’« aide professionnelle » nécessaire selon toutes les personnes impliquées dans le « Sommet » est la psychothérapie ! Tous les participants au « Sommet » croient aux paroles de l’humanité déchue et faillible (psychothérapie) plutôt qu’aux paroles de Dieu (Bible)!

« Désolé, une erreur » est la chute d’une série d’histoires similaires que nous avons entendues au fil des ans. L’histoire commence par un grand exploit ou une grande réalisation, souvent de la part d’un individu très courageux, qui est entièrement défait et, pire encore, qui se termine en désastre à cause d’une « erreur ». La lecture du « Sommet » nous a fait penser à « Désolé, une erreur ». Pourquoi ? Parce que tous les enseignements bibliques qui peuvent être inclus sont défaits par « une erreur », un désastre qui porte gravement atteinte à tout enseignement par ailleurs acceptable.

Coupable de psychohéresie

Les promoteurs et les orateurs du « Sommet de l’Eglise sur la santé mentale » sont coupables de psychohérésie, c’est-à-dire qu’ils nient la suffisance de l’Ecriture pour les problèmes de la vie traités aujourd’hui par la psychothérapie, qui utilise la sagesse même de l’homme contre laquelle Dieu a mis en garde son peuple (1 Cor. 2). Ils affirment que « la plupart des églises ne sont pas équipées pour s’occuper des problèmes de santé mentale » et qu’il faut savoir « quand, où et comment s’adresser… lorsqu’une aide professionnelle est nécessaire ». Ce sont là des accusations contre les églises qui sont devenues mondaines, qui ne croient pas à la suffisance de l’Ecriture pour les problèmes de la vie et qui ne remplissent pas leur vocation de faire des disciples. La réponse est qu’elles doivent revenir à la Bible et que les pasteurs doivent prêcher et enseigner fidèlement la bonne doctrine et NE PAS envoyer leurs fidèles en psychothérapie. La vérité, c’est que toutes les Églises qui croient en la Bible et qui enseignent une doctrine saine et pure savent qu’elle contient tout ce qui est nécessaire à la vie et à la piété (2 Pierre 1:3). Les pasteurs qui croient en la Bible sont équipés pour s’occuper de tous les problèmes de santé mentale non physiques mentionnés dans ce Sommet.

La psychothérapie n’ajoute rien à la Parole de Dieu, pas plus que les religions cananéennes ne pouvaient ajouter à la Loi de Dieu. Au contraire, la psychothérapie soustrait à l’Écriture en renvoyant les gens à leur nature pécheresse pour résoudre leurs problèmes. Les concepts de la psychothérapie, conçus et centrés sur l’homme, nourrissent la nature pécheresse, et son format de conversation psychologique conduit à parler de manière pécheresse. De plus, la psychothérapie éloigne les chrétiens de la grande richesse qu’ils ont en Christ.

La Parole de Dieu contre la sagesse des humains déchus et faillibles

Les apôtres et l’Eglise primitive seraient horrifiés de voir ce qui remplace l’oeuvre pure de Dieu par sa Parole et son Saint-Esprit dans l’Eglise d’aujourd’hui. Ils se demanderaient si les chrétiens ont oublié les grandes promesses de Dieu et les vérités bénies de leur héritage actuel. Ils se demanderaient si le Saint-Esprit n’a pas été relégué dans un coin et ignoré dans le cours quotidien de la vie des chrétiens. Paul décrit brièvement les immenses ressources dont disposent les chrétiens, en contraste avec la faible sagesse de l’homme.

Comme il est écrit, l’oeil n’a pas vu, l’oreille n’a pas entendu, et il n’est pas entré dans le coeur de l’homme, les choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit, car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. Car quel homme connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, les choses de Dieu, personne ne les connaît, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’esprit de Dieu, afin de connaître les choses qui nous sont données librement par Dieu. Ces choses, nous les disons, non pas dans les termes qu’enseigne la sagesse des hommes, mais dans ceux qu’enseigne le Saint-Esprit, en comparant ce qui est spirituel avec ce qui est spirituel. (1 Cor. 2:9-13, gras ajouté.)

Puisque nous avons reçu l’Esprit de Dieu, que nous avons la Parole écrite de Dieu, et qu’Il nous conduit à la sagesse dans nos affaires quotidiennes, c’est une folie de chercher des réponses aux problèmes de la vie dans la sagesse des hommes. Dieu donne la sagesse spirituelle et le discernement ! En fait, Paul déclare que « nous avons l’esprit du Christ ».

L’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont pour lui une folie, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on les discerne. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, mais il n’est lui-même jugé par personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Nous, nous avons la pensée du Christ. (1 Cor. 2:14-16.)

Mais si nous continuons à écouter les psychologies du monde pour comprendre la condition de l’homme, pourquoi il est comme il est, et comment il doit vivre, nous perdrons le discernement spirituel.

Paul était instruit et connaissait bien la sagesse des Grecs. Cependant, il refusait d’utiliser quoi que ce soit qui puisse nuire au témoignage de Dieu. Voici ce qu’il dit à propos de sa détermination à n’enseigner que le témoignage de Dieu:

Et moi, frères, quand je suis venu chez vous, ce n’est pas avec des discours ou avec une grande sagesse que je vous ai annoncé le témoignage de Dieu. Car j’ai résolu de ne rien connaître parmi vous, si ce n’est Jésus-Christ et celui qui a été crucifié. J’ai été avec vous dans la faiblesse, dans la crainte et dans un grand tremblement. Et mon discours et ma prédication n’étaient pas des paroles séduisantes de sagesse humaine, mais des démonstrations d’Esprit et de puissance, afin que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. (1 Cor. 2:1-5, caractères gras ajoutés.)

La Parole de Dieu est une source d’approvisionnement inépuisable ! Les chrétiens ont fait de la spéléologie dans les grottes des simples opinions psychologiques humaines, espérant trouver un trésor, alors que le véritable trésor se trouve sous leurs yeux dans la Parole de Dieu et dans leur cœur (s’ils sont de vrais croyants). Dieu est capable de faire abonder toute grâce envers vous, afin que, ayant toujours une entière suffisance en toutes choses, vous abondiez en toute bonne œuvre« (2 Corinthiens 9:8).


[1] Jamie Aten et Kent Annan, « The Church Can’t Ignore Mental Health Any Longer », Lifeway,

Psycho-Hérésie : L’héritage de C. G. Jung à l’Église

Article de Martin et Deidre Bobgan | 1er août 1996 | « Psychologie Chrétienne »

La majorité des chrétiens n’ont probablement jamais entendu parler de C. G. Jung, mais son influence dans l’Église est vaste et touche les sermons, les livres et les activités, comme l’utilisation prolifique de l’indicateur de type Myers-Briggs (MBTI) par les séminaires et les organisations missionnaires. Un exemple actuel et populaire de l’héritage de Jung est le livre de Robert Hicks, The Masculine Journey, qui a été remis à chacun des 50.000 hommes qui ont participé à la conférence des Promise Keepers en 1993. Les chrétiens doivent en apprendre suffisamment sur Jung et ses enseignements pour être avertis et se méfier.

Jung et Freud

L’héritage de Jung à la « psychologie chrétienne » est à la fois direct et indirect. Certains chrétiens professants, qui ont été influencés par les enseignements de Jung, intègrent des aspects de la théorie jungienne dans leur propre pratique de la psychothérapie. Ils peuvent incorporer ses notions concernant les types de personnalité, l’inconscient personnel, l’analyse des rêves et divers archétypes dans leur propre tentative de comprendre et de conseiller leurs clients. D’autres chrétiens ont été influencés plus indirectement en s’engageant dans une guérison intérieure, en suivant des programmes en 12 étapes ou en suivant le MBTI, qui est basé sur les types de personnalité de Jung et incorpore ses théories sur l’introversion et l’extraversion.

Bien que Jung n’ait pas qualifié la religion de « névrose obsessionnelle universelle », il considérait toutes les religions, y compris le christianisme, comme des mythologies collectives – non réelles par essence, mais ayant un effet réel sur la personnalité humaine. Thomas Szasz décrit ainsi la différence entre les théories psychanalytiques des deux hommes : « Ainsi, pour Jung, les religions sont des soutiens spirituels indispensables, alors que pour Freud, elles sont des béquilles illusoires. »2 Alors que Freud soutenait que les religions sont illusoires et donc mauvaises, Jung soutenait que toutes les religions sont imaginaires mais bonnes. Les deux positions sont anti-chrétiennes ; l’une nie le christianisme et l’autre le mythifie.

Après avoir lu l'<em>Interprétation des rêves</em> de Freud, Jung a contacté Freud et une amitié d’admiration mutuelle s’en est suivie et a duré environ huit ans. Bien que Jung ait été pendant quatre ans le premier président de l’Association psychanalytique internationale, la rupture entre Jung et Freud est totale. Jung s’est éloigné de Freud sur un certain nombre de points, en particulier sur la théorie sexuelle de Freud. En outre, Jung avait développé sa propre théorie et méthodologie, connue sous le nom de psychologie analytique.

L’inconscient collectif

Jung a enseigné que la psyché se compose de divers systèmes, dont l’inconscient personnel avec ses complexes et l’inconscient collectif avec ses archétypes. La théorie de Jung sur l’inconscient personnel est assez similaire à celle de Freud, qui a créé une région contenant les expériences refoulées, oubliées ou ignorées d’une personne. Cependant, Jung considérait l’inconscient personnel comme une « couche plus ou moins superficielle de l’inconscient ». Dans l’inconscient personnel se trouvent ce qu’il a appelé les « complexes de tonalité sentimentale ». Ce sont des sentiments et des perceptions organisés autour de personnes ou d’événements significatifs dans la vie de la personne.

Pour lui, « ils constituent le côté personnel et privé de la vie psychique »>Sup>3 Ce sont des sentiments et des perceptions organisés autour de personnes ou d’événements importants dans la vie de la personne.

Jung croyait qu’il existait une couche plus profonde et plus significative de l’inconscient, qu’il appelait l’inconscient collectif, avec ce qu’il identifiait comme des archétypes, qu’il croyait innés, inconscients et généralement universels. L’inconscient collectif de Jung a été décrit comme un « entrepôt de traces mémorielles latentes héritées du passé ancestral de l’homme, un passé qui comprend non seulement l’histoire raciale de l’homme en tant qu’espèce distincte, mais aussi ses ancêtres pré-humains ou animaux »4 Par conséquent, la théorie de Jung incorpore la théorie de l’évolution de Darwin ainsi que la mythologie ancienne. Jung a enseigné que cet inconscient collectif est partagé par tous les gens et est donc universel. Cependant, comme il est inconscient, tous les individus ne sont pas en mesure d’y accéder. Jung considérait l’inconscient collectif comme la structure fondamentale de la personnalité sur laquelle l’inconscient personnel et l’ego sont construits. Parce qu’il croyait que les fondements de la personnalité sont ancestraux et universels, il a étudié les religions, la mythologie, les rituels, les symboles, les rêves et les visions. Il dit :

Le point de vue de Jung sur le christianisme

Cependant, comme Jung a laissé une place à la religion, de nombreux chrétiens se sont sentis plus à l’aise avec ses idées. Il est donc important d’examiner les attitudes de Jung à l’égard du christianisme. Son père était un pasteur protestant, et Jung a connu certains aspects de la foi chrétienne pendant son enfance. Il a écrit ce qui suit à propos de sa première expérience de la Sainte-Cène, qui semble être liée à ses idées ultérieures sur le fait que les religions ne sont que des mythes.

À partir de ce seul incident significatif, Jung aurait pu procéder au rejet de toutes les religions, mais il ne l’a pas fait. Au contraire, il a manifestement vu que la religion était très significative pour de nombreuses personnes et que les religions pouvaient être utiles en tant que mythes. Son choix de considérer toutes les religions comme des mythes a été influencé par sa vision de la psychanalyse. Selon Viktor Von Weizsaecker, « C. G. Jung a été le premier à comprendre que la psychanalyse appartenait à la sphère de la religion »<sup>7</sup>Le fait que les théories de Jung constituent une religion peut être vu dans sa vision de Dieu en tant qu’inconscient collectif et donc présent dans l’inconscient de chaque personne. Pour lui, les religions révélaient des aspects de l’inconscient et permettaient donc d’accéder à la psyché d’une personne. Il utilisait également les rêves comme des voies d’accès à la psyché pour la compréhension et l’exploration de soi. La religion n’était qu’un outil pour accéder au soi et si une personne voulait utiliser des symboles chrétiens, il n’y voyait pas d’inconvénient.

À partir de ce seul incident significatif, Jung aurait pu procéder au rejet de toutes les religions, mais il ne l’a pas fait. Au contraire, il a manifestement vu que la religion était très significative pour de nombreuses personnes et que les religions pouvaient être utiles en tant que mythes. Son choix de considérer toutes les religions comme des mythes a été influencé par sa vision de la psychanalyse. Selon Viktor Von Weizsaecker, « C. G. Jung a été le premier à comprendre que la psychanalyse appartenait à la sphère de la religion »7Le fait que les théories de Jung constituent une religion peut être vu dans sa vision de Dieu en tant qu’inconscient collectif et donc présent dans l’inconscient de chaque personne. Pour lui, les religions révélaient des aspects de l’inconscient et permettaient donc d’accéder à la psyché d’une personne. Il utilisait également les rêves comme des voies d’accès à la psyché pour la compréhension et l’exploration de soi. La religion n’était qu’un outil pour accéder au soi et si une personne voulait utiliser des symboles chrétiens, il n’y voyait pas d’inconvénient.

Le guide spirituel de Jung

Parce que Jung a fait de la psychanalyse un type de religion, il est également considéré comme un psychologue transpersonnel et un théoricien de la psychanalyse. Il s’est profondément plongé dans l’occultisme, a pratiqué la nécromancie et a eu des contacts quotidiens avec des esprits désincarnés, qu’il a appelés archétypes. Une grande partie de ce qu’il a écrit a été inspirée par ces entités. Jung avait son propre esprit familier qu’il appelait Philémon. Au début, il pensait que Philémon faisait partie de sa propre psyché, mais plus tard, il a découvert que Philémon était plus qu’une expression de son propre moi intérieur. Jung dit:

On peut comprendre pourquoi Jung est si populaire parmi les New Agers.

L’influence de Jung sur les AA

Jung a également joué un rôle dans le développement des Alcooliques anonymes. Le cofondateur Bill Wilson a écrit ce qui suit dans une lettre adressée à Jung en 1961:

Cette lettre de remerciement s’est fait attendre très longtemps. . . . Bien que vous ayez certainement entendu parler de nous [AA], je doute que vous sachiez qu’une certaine conversation que vous avez eue avec l’un de vos patients, un certain M. Roland H., au début des années 1930, a joué un rôle essentiel dans la fondation de notre association.9

Wilson poursuit la lettre en rappelant à Jung ce qu’il avait « franchement dit [à Roland H.] de son désespoir », à savoir qu’il ne pouvait bénéficier d’aucune aide médicale ou psychiatrique. Wilson écrit : « Cette déclaration franche et humble de votre part a été sans aucun doute la première pierre de fondation sur laquelle notre société a été construite depuis lors ». Lorsque Roland H. avait demandé à Jung s’il y avait de l’espoir pour lui, Jung lui avait répondu qu’il y en avait peut-être, à condition qu’il devienne le sujet d’une expérience spirituelle ou religieuse – en bref, d’une véritable conversion. Wilson poursuit dans sa lettre :

« Vous lui avez recommandé de se placer dans une atmosphère religieuse et d’espérer le meilleur. »10 ;En ce qui concerne Jung, il n’y avait pas besoin de doctrine ou de credo, seulement d’une expérience.

Il est important de noter que Jung n’a pas pu parler de conversion au christianisme, car pour lui, toute religion n’est qu’un mythe – une manière symbolique d’interpréter la vie de la psyché. Pour Jung, la conversion signifiait simplement une expérience totalement dramatique qui modifierait profondément la vision de la vie d’une personne. Jung lui-même avait ouvertement rejeté le christianisme et s’était tourné vers l’idolâtrie. Il a remplacé Dieu par une myriade d’archétypes mythologiques.

La réponse de Jung à la lettre de Wilson comprenait la déclaration suivante au sujet de Roland H.:

Son besoin d’alcool était l’équivalent, à un bas niveau, de la soif spirituelle de notre être pour la plénitude ; exprimée en langage médiéval : l’union avec Dieu.11

.

Dans sa lettre, Jung mentionne qu’en latin, le même mot est utilisé pour l’alcool que pour « l’expérience religieuse la plus élevée ». Même en anglais, l’alcool est désigné comme spirits. Mais, connaissant la théologie de Jung et le conseil privé d’un esprit familier, on doit conclure que l’esprit dont il parle n’est pas le Saint-Esprit, et que le dieu dont il parle n’est pas le Dieu de la Bible, mais plutôt un esprit contrefait se faisant passer pour un ange de lumière et menant beaucoup de gens à la destruction.

Le blasphème de Jung

Le néo-paganisme de Jung et son désir de remplacer le christianisme par sa propre conception de la psychanalyse sont visibles dans une lettre qu’il a écrite à Freud :

J’imagine pour [la psychanalyse] une tâche beaucoup plus fine et plus complète que l’alliance avec une fraternité éthique. Je pense qu’il faut lui donner le temps de s’infiltrer dans les gens à partir de nombreux centres, de revivifier chez les intellectuels le sentiment du symbole et du mythe, de retransformer tout doucement le Christ en dieu devin de la vigne, ce qu’il était, et d’absorber ainsi ces forces instinctives extatiques du christianisme dans le seul but de faire du culte et du mythe sacré ce qu’ils étaient autrefois – une fête de joie enivrante où l’homme retrouvait l’ethos et la sainteté d’un animal.12

Ainsi, le but de Jung pour la psychanalyse était d’être une religion globale supérieure au christianisme, réduisant sa vérité à un mythe et transmogrifiant le Christ en un « dieu devin de la vigne ». La réponse de Dieu à un tel blasphème se trouve dans le Psaume 2:

Les rois de la terre s’organisent, et les chefs se concertent contre l’Éternel et contre son oint, en disant :  » Brisons leurs liens, et jetons loin de nous leurs cordages. Celui qui est assis dans les cieux rira, Le Seigneur les prendra en dérision, Il leur parlera dans sa colère, Il les contrariera dans son vif déplaisir.

Les chrétiens touchent à la religion de Jung lorsqu’ils intègrent ses notions sur l’homme et la divinité en s’imprégnant de ses théories, thérapies et notions qui ont filtré à travers d’autres psychothérapies, des programmes en 12 étapes, de la guérison intérieure, de l’analyse des rêves, et des types et tests de personnalité.


Notes de fin
1. Sigmund Freud. L’avenir d’une illusion, trans. et édité par James Strachey. New York : W.W. Norton and Company, Inc, 1961, p. 43.
2. Thomas Szasz. Le mythe de la psychothérapie. Garden City : Doubleday/Anchor Press, 1978, p. 173.
3. C. G. Jung. The Archetypes and the Collective Unconscious, 2e édition, trans. par R.F.C. Hull. Princeton : Princeton University Press, 1969, p. 4.
4. Calvin S. Hall et Gardner Lindzey. Theories of Personality. New York : John Wiley & ; Sons, Inc, 1957, p. 80.
5. Jung, Les archétypes et l’inconscient collectif, op. cit. p. 7.
6. C. G. Jung. Mémoires, rêves, réflexions, éd. par Aniela Jaffe, trad. par Richard et Clara Winston. New York : Pantheon, 1963, p. 55.
7. Victor Von Weizsaecker, « Reminiscences of Freud and Jung. » Freud and the Twentieth Century, B. Nelson, ed. New York : Meridian, 1957, p. 72.
8. Jung, Mémoires, rêves, réflexions, op. cit. p. 183.
9. « Spiritus contra Spiritum : The Bill Wilson/C.G. Jung Letters : Les racines de la Société des Alcooliques Anonymes. » Parabola, Vol. XII, N° 2, mai 1987, p. 68.
10. Ibid., p. 69.
11. Ibid., p. 71.
12. C. G. Jung cité par Richard Noll. The Jung Cult. Princeton : Princeton University Press, 1994, p. 188.

PsychoHeresy: Moștenirea lui C. G. Jung pentru Biserică

Article by Martin și Deidre Bobgan | Aug 1, 1996 | „Psihologie creștină” translated with autorisation

Majoritatea creștinilor nu au auzit probabil niciodată de C. G. Jung, dar influența sa în biserică este vastă și afectează predici, cărți și activități, cum ar fi utilizarea prolifică a indicatorului de tip Myers-Briggs (MBTI) de către seminarii și organizații misionare. Un exemplu actual și popular al moștenirii lui Jung poate fi văzut în cartea lui Robert Hicks The Masculine Journey, care a fost dată fiecăruia dintre cei 50.000 de bărbați care au participat la conferința Promise Keepers din 1993. Creștinii trebuie să învețe suficient despre Jung și învățăturile sale pentru a fi avertizați și precauți.

Moștenirea lui Jung pentru „psihologia creștină” este atât directă, cât și indirectă. Unii creștini mărturisitori, care au fost influențați de învățăturile lui Jung, integrează aspecte ale teoriei jungiene în propria lor practică de psihoterapie. Aceștia pot încorpora noțiunile sale privind tipurile de personalitate, inconștientul personal, analiza viselor și diverse arhetipuri în încercarea lor de a-și înțelege și sfătui clienții. Alți creștini au fost influențați mai indirect, deoarece s-au angajat în vindecarea interioară, au urmat programe în 12 pași sau au susținut MBTI, care se bazează pe tipurile de personalitate ale lui Jung și încorporează teoriile sale despre introversie și extroversie.

Jung și Freud

Moștenirea lui Jung nu a îmbunătățit creștinismul. De la începuturile sale, psihoterapia a subminat doctrinele creștinismului. Atitudinea lui Sigmund Freud față de creștinism a fost în mod evident ostilă, deoarece el credea că doctrinele religioase sunt toate iluzii și a etichetat toate religiile drept „nevroza obsesională universală a umanității.”1 Urmașul și colegul său Carl Jung, pe de altă parte, s-ar putea să nu fie la fel de evident în disprețul său pentru creștinism. Cu toate acestea, teoriile sale au diminuat cu dispreț doctrinele creștine, punându-le la același nivel cu cele ale tuturor religiilor.

Deși Jung nu a numit religia o „nevroză obsesivă universală”, el a considerat că toate religiile, inclusiv creștinismul, sunt mitologii colective – nu reale în esență, dar având un efect real asupra personalității umane. Dr. Thomas Szasz descrie astfel diferența dintre teoriile psihanalitice ale celor doi bărbați: „Astfel, în viziunea lui Jung, religiile sunt suporturi spirituale indispensabile, în timp ce în viziunea lui Freud ele sunt cârje iluzorii. »2În timp ce Freud susținea că religiile sunt iluzorii și, prin urmare, rele, Jung susținea că toate religiile sunt imaginare, dar bune. Ambele poziții sunt anti-creștine; una neagă creștinismul, iar cealaltă îl mitologizează.

După ce a citit cartea lui Freud Interpretarea viselor, Jung l-a contactat pe Freud și a urmat o prietenie cu admirație reciprocă care a durat aproximativ opt ani. Chiar dacă Jung a fost timp de patru ani primul președinte al Asociației Psihanalitice Internaționale, ruptura dintre Jung și Freud a fost completă. Jung s-a îndepărtat de Freud într-o serie de puncte, în special de teoria lui Freud privind sexul. În plus, Jung își dezvoltase propria teorie și metodologie, cunoscută sub numele de psihologie analitică.

Inconștientul colectiv

Jung a învățat că psihicul constă din diverse sisteme, inclusiv inconștientul personal cu complexele sale și un inconștient colectiv cu arhetipurile sale. Teoria lui Jung a unui inconștient personal este destul de similară cu crearea lui Freud a unei regiuni care conține experiențele reprimate, uitate sau ignorate ale unei persoane. Cu toate acestea, Jung a considerat inconștientul personal a fi un „strat mai mult sau mai puțin superficial al inconștientului”. În cadrul inconștientului personal se află ceea ce el a numit „complexele tonice ale sentimentelor”. El spunea că „acestea constituie latura personală și privată a vieții psihice.”3 Acestea sunt sentimente și percepții organizate în jurul unor persoane sau evenimente semnificative din viața persoanei.

Jung credea că există un strat mai profund și mai semnificativ al inconștientului, pe care l-a numit inconștient colectiv, cu ceea ce el a identificat ca arhetipuri, care el credea că sunt înnăscute, inconștiente și, în general, universale. Inconștientul colectiv lui Jung a fost descris ca un „depozit de urme de memorie latentă moștenite din trecutul ancestral al omului, un trecut care include nu numai istoria rasială a omului ca specie separată, ci și ascendența sa preumană sau animală.”4 Prin urmare, teoria lui Jung încorporează teoria evoluției a lui Darwin, precum și mitologia antică. Jung a învățat că acest inconștient colectiv este împărtășit de toți oamenii și, prin urmare, este universal. Cu toate acestea, deoarece este inconștient, nu toți oamenii sunt capabili să se conecteze la el. Jung a considerat că inconștientul colectiv este structura fundamentală a personalității pe care sunt construite inconștientul personal și ego-ul. Deoarece credea că fundamentele personalității sunt ancestrale și universale, el a studiat religiile, mitologia, ritualurile, simbolurile, visele și viziunile. El spune:

Toate învățăturile ezoterice încearcă să aprecieze întâmplările nevăzute din psihic și toate își revendică autoritatea supremă. Ceea ce este adevărat în cazul învățăturilor primitive este adevărat într-o măsură și mai mare în cazul religiilor mondiale dominante. Ele conțin o cunoaștere revelată care a fost inițial ascunsă și prezintă secretele sufletului în imagini glorioase.5

Viziunea lui Jung asupra creștinismului

Cu toate acestea, deoarece Jung a lăsat loc religiei, mulți creștini s-au simțit mai confortabil cu ideile sale. Prin urmare, este important să analizăm atitudinea lui Jung față de creștinism. Tatăl său a fost preot protestant, iar Jung a experimentat aspecte ale credinței creștine în timp ce creștea. El a scris următoarele despre experiența sa timpurie cu Sfânta Împărtășanie, care pare să aibă legătură cu ideile sale ulterioare despre faptul că religiile sunt doar mituri:

Încet-încet am ajuns să înțeleg că această împărtășanie fusese o experiență fatală pentru mine. Se dovedise goală; mai mult decât atât, se dovedise a fi o pierdere totală. Știam că nu voi mai fi niciodată în stare să particip la această ceremonie. „De ce, asta nu este deloc religie”, m-am gândit. „Este absența lui Dumnezeu; biserica este un loc în care nu ar trebui să merg. Nu este viață ceea ce se află acolo, ci moarte.” 6

De la acest singur incident semnificativ, Jung ar fi putut continua să nege toate religiile, dar nu a făcut-o. În schimb, el a văzut în mod evident că religia era foarte semnificativă pentru mulți oameni și că religiile puteau fi utile ca mituri. Alegerea sa de a considera toate religiile drept mituri a fost influențată și de viziunea sa asupra psihanalizei. Potrivit lui Viktor Von Weizsaecker, „C. G. Jung a fost primul care a înțeles că psihanaliza aparține sferei religiei.”7Că teoriile lui Jung constituie o religie poate fi văzut în viziunea sa despre Dumnezeu ca inconștient colectiv și, prin urmare, prezent în inconștientul fiecărei persoane. Pentru el, religiile dezvăluiau aspecte ale inconștientului și puteau astfel să pătrundă în psihicul unei persoane. De asemenea, el a folosit visele ca căi de pătrundere în psihic pentru înțelegerea și explorarea de sine. Religia era doar un instrument pentru a pătrunde în sine, iar dacă o persoană dorea să folosească simboluri creștine, nu avea nimic împotrivă.

Ghidul spiritual al lui Jung

Pentru că Jung a transformat psihanaliza într-un tip de religie, el este considerat și un psiholog transpersonal, precum și un teoretician al psihanalizei. El a pătruns adânc în ocultism, a practicat necromanția și a avut contact zilnic cu spirite fără trup, pe care le-a numit arhetipuri. Mare parte din ceea ce a scris a fost inspirat de astfel de entități. Jung a avut propriul său spirit familiar pe care l-a numit Philemon. La început a crezut că Philemon făcea parte din propriul său psihic, dar mai târziu a descoperit că Philemon era mai mult decât o expresie a sinelui său interior. Jung spune:

Philemon și alte figuri din fanteziile mele mi-au adus acasă ideea crucială că există lucruri în psihic pe care nu le produc eu, dar care se produc singure și au propria lor viață. Philemon reprezenta o forță care nu era eu însumi. În fanteziile mele purtam conversații cu el, iar el spunea lucruri pe care eu nu le gândisem în mod conștient. Căci am observat clar că el era cel care vorbea, nu eu. . . . . Din punct de vedere psihologic, Philemon reprezenta o perspicacitate superioară. Era o figură misterioasă pentru mine. Uneori mi se părea foarte real, ca și cum ar fi fost o personalitate vie. Mă plimbam în sus și în jos prin grădină cu el și pentru mine era ceea ce indienii numesc un guru.8

Se poate vedea de ce Jung este atât de popular printre New Agers.

Influența lui Jung în AA

Jung a jucat un rol și în dezvoltarea Alcoolicilor Anonimi. Cofondatorul Bill Wilson a scris următoarele într-o scrisoare către Jung în 1961:

Această scrisoare de mare apreciere a fost așteptată de foarte mult timp. . . . Deși ați auzit cu siguranță de noi [AA], mă îndoiesc că sunteți conștient că o anumită conversație pe care ați avut-o odată cu unul dintre pacienții dvs., un domn Roland H., la începutul anilor 1930, a jucat un rol esențial în fondarea frăției noastre.9

Wilson a continuat scrisoarea amintindu-i lui Jung de ceea ce îi spusese „franc [lui Roland H.] despre disperarea sa”, că era dincolo de orice ajutor medical sau psihiatric. Wilson a scris: „Această declarație sinceră și umilă a dumneavoastră a fost, fără îndoială, prima piatră de temelie pe care societatea noastră a fost construită de atunci”. Când Roland H. l-a întrebat pe Jung dacă există vreo speranță pentru el, Jung „i-a spus că ar putea exista, cu condiția să devină subiectul unei experiențe spirituale sau religioase – pe scurt, o convertire autentică”. Wilson a continuat în scrisoarea sa: „I-ați recomandat să se plaseze într-o atmosferă religioasă și să spere la ce este mai bun. »10 În ceea ce-l privește pe Jung, nu era nevoie de doctrină sau crez, ci doar de o experiență.

Este important de remarcat faptul că Jung nu se putea referi la convertirea la creștinism, deoarece, în ceea ce îl privește pe Jung, orice religie este pur și simplu un mit – un mod simbolic de a interpreta viața psihicului. Pentru Jung, convertirea însemna pur și simplu o experiență cu totul dramatică, care ar modifica profund perspectiva unei persoane asupra vieții. Jung însuși a respins în mod flagrant creștinismul și a trecut la idolatrie. L-a înlocuit pe Dumnezeu cu o miriadă de arhetipuri mitologice.

Răspunsul lui Jung la scrisoarea lui Wilson includea următoarea declarație despre Roland H.:

Dorința lui de alcool era echivalentul, la un nivel scăzut, al setei spirituale a ființei noastre de plenitudine; exprimată în limbaj medieval: unirea cu Dumnezeu.11

În scrisoarea sa, Jung a menționat că în latină se folosește același cuvânt pentru alcool ca și pentru „cea mai înaltă experiență religioasă”. Chiar și în engleză, alcoolul este denumit spirits. Dar, cunoscând teologia lui Jung și sfatul privat cu un spirit familiar, trebuie să concluzionăm că spiritul la care se referă nu este Duhul Sfânt, iar dumnezeul despre care vorbește nu este Dumnezeul Bibliei, ci mai degrabă un spirit contrafăcut care pozează în înger de lumină și îi conduce pe mulți la distrugere.

Blafemia lui Jung

Neopaganismul lui Jung și dorința sa de a înlocui creștinismul cu propriul său concept de psihanaliză pot fi văzute într-o scrisoare pe care i-a scris-o lui Freud:

Îmi imaginez o sarcină mult mai fină și mai cuprinzătoare pentru [psihanaliză] decât alianța cu o fraternitate etică. Cred că trebuie să-i dăm timp să se infiltreze în oameni din multe centre, să revigoreze în rândul intelectualilor sentimentul pentru simbol și mit, să îl transforme din nou, tot atât de ușor, pe Hristos în zeul ghicitor al viței de vie, ceea ce a fost, și în acest fel să absoarbă acele forțe instinctuale extatice ale creștinismului cu unicul scop de a face cultul și mitul sacru ceea ce au fost odată – o sărbătoare beată de bucurie în care omul și-a recăpătat etosul și sfințenia unui animal. 12

Astfel, scopul lui Jung pentru psihanaliză era să fie o religie atotcuprinzătoare superioară creștinismului, reducând adevărul acestuia la mit și transmogrificându-l pe Hristos într-un „zeu ghicitor al viței de vie”. Răspunsul lui Dumnezeu la o astfel de blasfemie poate fi văzut în Psalmul 2:

De ce se înfurie păgânii și poporul își închipuie un lucru deșert?
Împărații pământului se îndreaptă și conducătorii se sfătuiesc împreună împotriva Domnului și împotriva unsului Său, zicând:
Să le rupem legăturile și să lepădăm de la noi funiile.
Cine șade în ceruri va râde; Domnul îi va lua în râs.
Atunci le va vorbi în mânia Lui și îi va supăra în marea Lui nemulțumire.

Creștinii se împrietenesc cu religia lui Jung atunci când încorporează noțiunile sale despre om și divinitate prin îmbibarea în teoriile, terapiile și noțiunile sale care s-au filtrat prin alte psihoterapii, prin programe în 12 pași, prin vindecare interioară, prin analiza viselor și prin tipuri și teste de personalitate.


Note finale
1. Sigmund Freud. The Future of an Illusion, trad. și editată de James Strachey. New York: W.W. Norton and Company, Inc., 1961, p. 43.
2. Thomas Szasz.  The Myth of Psychotherapy. Garden City: Doubleday/Anchor Press, 1978, p. 173.
3. C. G. Jung. Arhetipurile și inconștientul colectiv, 2-a ed., trad. de R.F.C. Hull. Princeton: Princeton University Press, 1969, p. 4.
4. Calvin S. Hall și Gardner Lindzey. Theories of Personality. New York: John Wiley & Sons, Inc., 1957, p. 80.
5. Jung, Arhetipurile și inconștientul colectiv, op. cit., p. 7.
6. C. G. Jung. Memorii, vise, reflecții, ed. de Aniela Jaffe, trad. de Richard și Clara Winston. New York: Pantheon, 1963, p. 55.
7. Victor Von Weizsaecker, „Reminiscences of Freud and Jung.” Freud and the Twentieth Century, B. Nelson, ed. New York: Meridian, 1957, p. 72.
8. Jung, Memorii, vise, reflecții, op. cit., p. 183.
9. „Spiritus contra Spiritum: Scrisorile Bill Wilson/C.G. Jung: The roots of the Society of Alcoholics Anonymous. » Parabola, Vol. XII, nr. 2, mai 1987, p. 68.
10. Ibid., p. 69.
11. Ibid., p. 71.
12. C. G. Jung citat de Richard Noll. The Jung Cult. Princeton: Princeton University Press, 1994, p. 188.

PROPHETS – Bidah Psikopat I

PROPHETS – Psychoheresy I

Martin Bobgan & Deidre Bobgan
EastGate Publishers, Santa Barbara, CA 93110
Semua kutipan Kitab Suci dalam buku ini, kecuali disebutkan lain, berasal dari Alkitab Versi King James yang Resmi.
Kutipan diambil dari Can You Trust Psychology? oleh Gary Collins. Hak Cipta © 1988 oleh Gary Collins dan digunakan dengan izin dari InterVarsity Press, P. O. Box 1400, Downers Grover, IL 60515.Kutipan diambil dari Effective Biblical Counseling oleh Lawrence J. Crabb, Jr. Hak Cipta © 1977 oleh Zondervan Corporation. Digunakan dengan izin. Kutipan diambil dari Understanding People oleh Lawrence J. Crabb, Jr. Hak Cipta © 1987 oleh Lawrence J. Crabb, Jr. Digunakan dengan izin dari Zondervan Publishing House.
PROPHETS OF PSYCHOHERESY I
Hak Cipta © 1989 Martin dan Deidre Bobgan Diterbitkan oleh EastGate Publishers 4137 Primavera Road Santa Barbara, CA 93110

Terjemahan dari Vigi-Sectes dengan pengesahan
Library of Congress Catalogue Number 89-83800 ISBN 0-941717-03-8
Semua hak cipta dilindungi undang-undang. Dilarang memperbanyak sebagian atau seluruh isi buku ini dalam bentuk apa pun tanpa izin tertulis dari Penerbit Dicetak di Amerika Serikat.

Buku ini didedikasikan untuk gereja-gereja, seminari-seminari, dan sekolah-sekolah Alkitab yang memiliki pandangan yang cukup tinggi terhadap Kitab Suci untuk menyingkirkan pseudosains dari psikoterapi dan psikologi yang mendasarinya.

Kami berterima kasih kepada Dr. Jay Adams, Dr. Paul Brownback, Ruth Hunt, Dave Maddox, Gary dan Carol Milne, Jim Owen, dan Dr. Adams, Brownback, Hunt, Maddox, dan Owen yang telah memberikan kritik dan saran yang sangat membantu pada bagian Dr. Hilton Terrell membantu dengan mengomentari bagian Dr. Meier dan Minirth. Kami berterima kasih kepada mereka atas saran-saran yang bijaksana.

Gary dan Carol Milne telah memantau program radio Meier dan Minirth dalam jangka waktu yang lama. Mereka telah menyediakan materi dan buku-buku yang menjadi dasar bagi bagian Meier dan Minirth. Selain itu, mereka telah menelepon kami berkali-kali untuk menyemangati kami dalam proyek ini. Kami berterima kasih kepada mereka atas bantuan dan dukungannya.

Komentar oleh Jay E. Adams

Ph.D., Profesor Teologi Praktis, Seminari Teologi Westminster, dan Dekan Institut Studi Pastoral, Yayasan Konseling dan Pendidikan Kristen, serta penulis berbagai buku tentang konseling alkitabiah dan teologi praktis.

Ed Payne

M.D., Profesor Kedokteran Keluarga, Medical College of Georgia, dan penulis buku ! Medical Ethics.

Hilton P. Terrell

Ph.D. (Psikologi), M.D. Praktik Keluarga, editor Jurnal Etika Alkitabiah dalam Kedokteran.


Daftar Isi


Nabi dari PsychoHeresy

Bagian Satu Komentar oleh Dr Ed Payne
Bagian Satu: Dapatkah Anda Benar-Benar Mempercayai Psikologi?

  • Postur Ilmiah
  • Kebenaran atau Kebingungan?
  • Sekte-Sekte Psikologis
  • Pengintegrasian atau Pemisahan?
  • Keefektifan
  • Injil yang Berpusat pada Diri Sendiri
  • Kemana Kita Melangkah dari Sini?

Komentar Bagian Dua oleh Dr Jay E Adams
Bagian Dua: Teologi Luar-Dalam

  • Penulis: Richard Palizay
  • Integrasi 109
  • Penggunaan dan Pujian terhadap Psikologi
  • Teologi Kebutuhan
  • Bawah Sadar: Kunci untuk Memahami Orang Lain?
  • Lingkaran Pribadi: Motivator Bawah Sadar
  • Perilaku
  • Lingkaran Rasional: Fiksi yang Memandu dan Salah
  • Strategi
  • Lingkaran Kehendak dan Emosi
  • dan Proses Perubahan
  • Menghubungkan Injil dengan Psikologi

Bagian Tiga Komentar oleh Dr Hilton P Terrell

Bagian Tiga: Persekutuan dengan Freud

  • Freudian Foundations
  • Kekeliruan-kekeliruan Freudian
  • Gangguan Kepribadian
  • Mekanisme Pertahanan
  • Pembentukan Kepribadian
  • Klaim, Penyembuhan, dan Pertanyaan
  • Kebahagiaan adalah Pilihan
  • PsychoHeresy
  • Catatan

NABI-NABI PSIKOHERESI

Sepanjang buku ini kami berusaha untuk mengungkapkan sumber hikmat di balik psikologi yang dibuat enak dan menjanjikan bagi orang Kristen. Kami melakukan hal ini dengan harapan agar orang-orang percaya yang sungguh-sungguh mengasihi Tuhan akan berpaling dari hikmat manusia dan sekali lagi mengandalkan Tuhan dan Firman-Nya dalam hal kehidupan dan perilaku. Bagi sebagian pembaca, buku ini akan menjadi konfirmasi atas kecurigaan mereka. Bagi yang lain, buku ini akan menjadi dorongan untuk tetap teguh dalam iman. Bagi yang lain lagi, buku ini akan menjadi tantangan yang sulit. Dan bagi yang lainnya, kami khawatir, akan mengambil sikap yang lebih kuat untuk integrasi dan semua yang tersirat di dalamnya.

Judul Prophets of PsychoHeresy mungkin memerlukan beberapa penjelasan. Dalam buku ini kami mengkritik tulisan-tulisan dan ajaran-ajaran Dr. Gary Collins, Dr. Lawrence Crabb, Jr, Dr. Paul Meier, dan Dr. Frank Minirth. Kami menggunakan kata prophet sesuai dengan definisi kamus yang mengatakan, « Juru bicara untuk suatu tujuan, kelompok, gerakan, dan sebagainya. » 1 Orang-orang ini adalah juru bicara untuk penggunaan jenis-jenis psikologi yang mendasari apa yang dikenal sebagai psikoterapi atau konseling psikologis.

Seperti dalam tulisan kami yang lain, kami berusaha untuk membahas isu-isu dan bukan kepribadian. Dan, seperti yang telah kami katakan di masa lalu, kami menyebut nama orang dengan mengacu pada apa yang telah mereka ajarkan atau tulis. Namun, kami ingin memperjelas bahwa, meskipun kami bersikap kritis terhadap promosi dan penggunaan teori dan teknik psikologis mereka, kami tidak mempertanyakan keyakinan mereka. Individu-individu yang dipilih untuk buku ini dipilih berdasarkan ketertarikan kami pada saat penulisan dan berdasarkan popularitas, penerimaan, dan pengaruh mereka di antara orang-orang Kristen. Selain itu, ada sejumlah kecocokan di antara mereka. Dalam volume berikutnya, kami berharap dapat mengkritisi karya-karya dari individu-individu lain.

Kami tidak melakukan dialog publik dengan salah satu individu dalam buku ini. Di masa lalu, kami telah memberikan kesempatan kepada Collins, Meier, dan Minirth untuk berbicara. Mereka semua menolak. Kami masih sangat senang untuk bertemu secara publik atau di media dengan individu yang kami kritik. Kami percaya bahwa ini harus dilakukan secara terbuka karena kami mendiskusikan apa yang mereka tulis dan katakan di depan publik. Jika mereka mengangkat isu-isu ini secara pribadi, kami akan meminta untuk bertemu dengan mereka secara pribadi. Kami percaya bahwa dialog terbuka adalah cara yang alkitabiah untuk membahas isu-isu ini dan bahwa gereja akan mendapatkan keuntungan dari pertukaran semacam itu.

Seperti dalam buku kami sebelumnya, kami menggunakan istilah psikoheresy karena apa yang kami jelaskan adalah kesesatan psikologis. Ini adalah kesesatan karena hal ini merupakan penyimpangan dari keyakinan mutlak akan kebenaran Alkitabiah tentang Allah dan menuju kepada iman kepada pendapat-pendapat psikologis manusia yang tidak terbukti dan tidak ilmiah.2

Ketika kita berbicara tentang psikologi, kita tidak mengacu pada seluruh disiplin ilmu psikologi. Sebaliknya, kita berbicara tentang bagian dari psikologi yang berhubungan dengan hakikat manusia, bagaimana dia harus hidup, dan bagaimana dia harus berubah. Hal ini mencakup konseling psikologis, konseling klinis, psikoterapi, dan aspek-aspek psikologis dari psikiatri.

Posisi kami mengenai masalah psikologi dan Alkitab secara lebih lengkap dinyatakan dalam buku kami PsychoHeresy. Kami percaya bahwa masalah-masalah mental-emosional-perilaku hidup (masalah-masalah nonorganik) harus dilayani dengan dorongan, nasihat, khotbah, pengajaran, dan konseling yang alkitabiah, yang semata-mata bergantung pada kebenaran Firman Tuhan tanpa memasukkan pendapat-pendapat psikologis manusia yang tidak terbukti dan tidak ilmiah. Kemudian, jika ada masalah biologis dan medis, orang tersebut harus mencari bantuan medis dan bukan psikologis.

Posisi yang berlawanan bervariasi dari penggunaan psikologi secara tunggal tanpa menggunakan Kitab Suci hingga integrasi keduanya dalam jumlah yang berbeda-beda, tergantung pada penilaian pribadi individu. Integrasi adalah upaya untuk menggabungkan teori, ide, dan pendapat dari psikoterapi, psikologi klinis, psikologi konseling, dan psikologi-psikologi yang mendasarinya dengan Alkitab. Para integrasionis Kristen menggunakan pendapat-pendapat psikologis tentang sifat dasar manusia, mengapa dia melakukan apa yang dia lakukan, dan bagaimana dia dapat berubah, dengan cara-cara yang menurut mereka sesuai dengan iman Kristen atau pandangan mereka tentang Alkitab. Mereka mungkin mengutip dari Alkitab, menggunakan prinsip-prinsip Alkitab tertentu, dan berusaha untuk tetap berada di dalam apa yang mereka anggap sebagai pedoman Kristen atau Alkitab. Namun demikian, mereka tidak memiliki kepercayaan pada Firman Tuhan untuk semua masalah kehidupan, perilaku, dan konseling. Oleh karena itu, mereka menggunakan teori-teori dan teknik-teknik psikologi sekuler dengan cara yang mereka anggap sebagai cara yang Kristiani.

Buku-buku karya Collins, Crabb, Meier, dan Minirth menyajikan apologetika untuk integrasi psikologi dan teologi; buku kami adalah apologetika untuk « Scriptura tunggal ». Kami percaya pada kecukupan Alkitab yang absolut dalam segala hal dalam kehidupan dan perilaku (2 Petrus 1). Dengan demikian, kami menganggap posisi kami sebagai pandangan yang tinggi terhadap Kitab Suci; dan kami menyebut sudut pandang yang kami kritik sebagai pandangan yang tinggi terhadap psikologi.

Kami mengakui bahwa posisi kami adalah posisi minoritas yang tampaknya semakin berkurang dukungannya ketika orang Kristen berusaha untuk menghadapi masalah-masalah kehidupan. Hampir di setiap tempat di dalam gereja, kita akan melihat psikologi. Psikologisasi kekristenan telah mencapai proporsi yang epidemik. Kita melihatnya di mana-mana di dalam gereja, mulai dari khotbah-khotbah yang terpsikologisasi hingga orang-orang yang terpsikologisasi. Namun, seperti yang telah kami tunjukkan dalam buku-buku kami sebelumnya, psikologisasi gereja tidak dapat dibenarkan secara alkitabiah maupun ilmiah.

Kita hidup di zaman di mana mereka yang mengaku beriman kepada Yesus Kristus telah menjadi pengikut manusia seperti halnya jemaat Korintus. Oleh karena itu, mengkritik salah satu dari mereka berarti menempatkan diri kita dalam posisi yang rentan. Beranikah seseorang mengatakan sesuatu tentang ajaran para pemimpin yang begitu populer dan berpengaruh? Namun demikian, kami percaya bahwa orang Kristen perlu untuk menjadi bijaksana terhadap apa yang mereka baca dan dengar.

Ada kecenderungan yang kuat untuk lupa menjadi orang Berea, mengabaikan berpikir untuk diri sendiri, dan menerima ajaran tanpa membandingkannya dengan Firman Tuhan. Daripada menguji ajaran dengan Firman Allah, banyak orang Kristen berasumsi bahwa jika seseorang yang mereka percayai mengatakan sesuatu, maka itu pasti benar. Mereka sering kali mendasarkan asumsi ini pada reputasi, gelar, dan institusi. Selain itu, jika seseorang atau institusi telah dikenal mengajarkan doktrin yang benar di masa lalu, asumsinya adalah bahwa ajaran yang sekarang juga pasti ortodoks. Hanya karena seorang guru mengutip Alkitab dan mengatakan beberapa hal yang sangat baik, tidak berarti bahwa semua yang dikatakannya benar atau sesuai dengan Alkitab. Hanya Firman Tuhan yang dapat dipercaya sepenuhnya.

Dalam tulisan kami sebelumnya, kami sering merujuk pada studi penelitian, karena jika sebuah kasus dapat dibuat untuk penggunaan psikologi, maka hal itu harus didukung dalam penelitian. Selain itu, kami mengutip berbagai individu terkemuka, termasuk para filsuf ilmu pengetahuan, peraih Nobel, dan profesor terkemuka untuk mengungkapkan kekuatan bukti yang bertentangan dengan kredibilitas psikologi dan oleh karena itu bertentangan dengan pendirian integrasi. Alasan kami mengutip para peneliti adalah karena para terapis, menurut Dr. Bernie Zilbergeld, « cenderung melupakan kasus-kasus yang gagal atau berpura-pura bahwa itu bukanlah kegagalan. »3

Selain itu, Zilbergeld menambahkan, « Terapis jarang memiliki informasi yang dikumpulkan dan dikontrol secara sistematis tentang kasus mereka sendiri untuk menarik kesimpulan yang dapat diandalkan tentang keefektifan. »4 Dia mengatakan, « Sangat sedikit terapis yang melakukan evaluasi lanjutan. »5 Peneliti Dr. Dorothy Tennov mengatakan, « Sebuah tinjauan penelitian psikoterapi baru-baru ini mengungkapkan bahwa dalam dua puluh lima tahun, hanya lima belas penelitian yang menggunakan pengaturan praktik pribadi. »6p>

Dalam sebuah artikel di majalah Science ’86 yang berjudul « Psychabuse, » penulis membandingkan hasil penelitian dengan praktik psikoterapis yang sebenarnya. Dia memberikan contoh perbedaan antara apa yang dilakukan oleh terapis dan apa yang diungkapkan oleh penelitian ilmiah. Ia menyebut perbedaan ini sebagai penyalahgunaan, demikianlah nama artikelnya. Dia menyimpulkan dengan mengatakan, « Satu kesimpulan menyedihkan yang dapat ditarik dari semua penyalahgunaan ini adalah bahwa psikoterapis tidak terlalu peduli dengan hasil atau ilmu pengetahuan. »7

Poin yang kami sampaikan adalah bahwa terapis praktek pribadi pada umumnya tidak melakukan penelitian dan ketika mereka melakukan penelitian, umumnya tidak dapat diandalkan. Kami menekankan hal ini karena para konselor profesional Kristen yang menulis buku dan berbicara mengacu pada pendekatan pribadi mereka sendiri seolah-olah mereka berhasil, padahal, pada kenyataannya, penelitian yang tidak dapat diandalkan atau tidak ada penelitian yang dilakukan untuk menunjukkan keampuhan pekerjaan mereka. Oleh karena itu, sangat penting untuk memperhatikan para peneliti akademis daripada menerima kesaksian konselor profesional Kristen, kecuali jika didukung oleh penelitian yang dapat diandalkan. Itulah salah satu alasan mengapa kami mengutip penelitian dalam pekerjaan kami.

Namun, kami ingin menegaskan dengan sangat jelas bahwa kami percaya Alkitab berdiri sendiri. Alkitab tidak membutuhkan verifikasi ilmiah atau dukungan penelitian apa pun. Anggapan-anggapan Kristen dimulai dari Alkitab, dan setiap informasi yang diperoleh dari lingkungan dapat dijawab oleh Alkitab, bukan sebaliknya. Oleh karena itu, kami tidak menggunakan hasil penelitian untuk membuktikan bahwa Alkitab itu benar, meskipun hasil penelitian tersebut tampaknya sesuai dengan Alkitab. Hal itu sama sekali tidak perlu. Penyelidikan ilmiah dibatasi oleh fakta bahwa hal itu dilakukan oleh manusia yang bisa salah, sedangkan Alkitab adalah Firman Allah yang terinspirasi. Hilton Terrell menunjukkan, « Ilmu pengetahuan pada dasarnya tidak relevan dengan pernyataan-pernyataan keagamaan tentang konsep-konsep nonmaterial seperti libido. » (Penekanannya).

Alkitab mencatat penyataan Allah kepada manusia tentang diri-Nya dan tentang kondisi manusia. Alkitab sangat jelas tentang perannya dalam menyingkapkan kondisi manusia, mengapa manusia menjadi seperti itu dan bagaimana ia berubah. Teori-teori psikologis menawarkan berbagai penjelasan tentang masalah yang sama, tetapi itu hanyalah pendapat dan spekulasi yang terdengar ilmiah.

Paulus menolak penggunaan hikmat duniawi seperti itu dan bergantung pada kuasa salib Kristus, kehadiran Roh Kudus yang berdiam, dan keampuhan Firman Allah yang mengubah hidup dalam segala hal kehidupan dan kekudusan. Kecaman Paulus terhadap hikmat duniawi bukanlah sekadar dalih atas kata-kata. Ia melihat bahaya besar dari upaya untuk mencampuradukkan hikmat duniawi (pendapat manusia) dengan jalan salib. Dan sama seperti hari ini, tampaknya bodoh untuk hanya mengandalkan salib, Firman Allah dan Roh Kudus dalam masalah kehidupan dan perilaku, tentu saja hal itu terlihat bodoh pada waktu itu. Paulus menulis:

Sebab pemberitaan tentang salib memang adalah kebodohan bagi mereka yang akan binasa, tetapi bagi kita yang diselamatkan pemberitaan itu adalah kekuatan Allah. Sebab ada tertulis: « Aku akan melenyapkan hikmat orang bijak dan tidak akan menghapuskan pengertian orang yang berpengertian. Di manakah orang bijak, di manakah ahli Taurat, di manakah para pembantah dunia ini?

Tidak seorang pun dapat mengenal Allah melalui hikmat duniawi. Tidak ada seorang pun yang dapat diselamatkan. Namun, beberapa orang akan berkata bahwa teori-teori psikologi konseling berguna dan bahkan perlu bagi orang Kristen dalam kehidupan sehari-hari. Namun, teori-teori dan filosofi di balik psikoterapi dan psikologi konseling semuanya berasal dari orang-orang yang berpaling dari Tuhan, orang-orang yang bijaksana di mata mereka sendiri, tetapi bodoh di mata Tuhan.

Paulus mengandalkan « Kristus yang adalah kekuatan Allah dan hikmat Allah » (1 Korintus 1:24). Ia melanjutkan suratnya:

Karena kebodohan Allah lebih bijaksana dari pada manusia, dan kelemahan Allah lebih kuat dari pada manusia. Karena kamu tahu, saudara-saudara, bahwa tidak banyak orang yang berhikmat menurut daging, tidak banyak orang yang gagah perkasa dan tidak banyak orang yang terpandang dipanggil: Tetapi apa yang bodoh dari dunia ini dipilih Allah untuk memalukan orang-orang yang berhikmat, dan apa yang lemah dari dunia ini dipilih Allah untuk memalukan apa yang gagah, dan apa yang hina dari dunia ini dipilih Allah untuk memusnahkan apa yang mulia: Supaya jangan ada manusia yang memegahkan diri di hadapan-Nya. Tetapi kamu adalah milik-Nya di dalam Kristus Yesus, yang oleh Allah telah menjadi hikmat dan kebenaran dan pengudusan dan penebusan bagi kita: Seperti ada tertulis: Barangsiapa bermegah, hendaklah ia bermegah di dalam Tuhan. (1 Korintus 1:25-31).

Jika memang Yesus « telah menjadi hikmat, kebenaran, pengudusan dan penebusan bagi kita », orang akan bertanya-tanya mengapa ada orang Kristen yang mau mencari-cari di tumpukan abu pendapat sekuler yang mengaku sebagai ilmu pengetahuan. Apa lagi yang diperlukan untuk menjalani kehidupan Kristen, ketika kehadiran-Nya sendiri telah menyediakan semua yang kita perlukan untuk hikmat, kebenaran, pengudusan dan penebusan? Semuanya tersedia di dalam Yesus, yang dimediasi oleh Roh Kudus.

Salah satu kalimat yang mungkin terlewatkan dalam ayat yang dikutip di atas adalah ini: « Supaya jangan ada manusia yang memegahkan diri di hadapan-Nya. » Ketika orang percaya berpaling kepada teori dan terapi hikmat duniawi, ada kecenderungan yang kuat untuk memberikan setidaknya sebagian pujian kepada seseorang atau sesuatu selain Tuhan. Sebaliknya, ketika orang percaya berpaling kepada Tuhan dan Firman-Nya, mempercayai Tuhan untuk melakukan kehendak-Nya yang baik dalam hidupnya, dan menaati Firman Tuhan melalui hikmat dan kuasa Roh Kudus yang berdiam di dalam dirinya, maka pujian, ucapan syukur, dan kemuliaan akan diberikan kepada Tuhan.

Paulus adalah seorang yang berpendidikan tinggi dan sangat mengenal hikmat orang Yunani. Namun, ia menolak untuk menggunakan apa pun yang akan mengurangi kesaksian Allah. Inilah yang dikatakannya tentang tekadnya untuk hanya mengajarkan kesaksian Allah:

Dan aku, saudara-saudara, ketika aku datang kepadamu, aku tidak datang dengan kepandaian dalam perkataan atau hikmat untuk memberitakan kepadamu kesaksian Allah. Sebab aku telah memutuskan untuk tidak mengetahui sesuatu pun di antara kamu, kecuali Yesus Kristus dan Dia yang disalibkan. Dan aku menyertai kamu dalam kelemahan, dalam ketakutan dan kegentaran. Dan perkataanku dan pemberitaanku bukanlah dengan kata-kata hikmat manusia, tetapi dengan pertolongan Roh dan kuasa, supaya imanmu jangan terletak pada hikmat manusia, tetapi pada kuasa Allah. (1 Korintus 2:1-5).

Cara psikologis tidak perlu membawa hikmat manusia ke dalam gereja. Kesaksian tentang Tuhan yang bekerja secara berdaulat melalui Firman-Nya dan Roh Kudus-Nya dalam pencobaan hidup menjadi semakin langka, sementara kehormatan dan pujian diberikan kepada mereka yang memberikan hikmat psikologis duniawi. Iman secara halus digeser dari kuasa Allah menjadi kombinasi antara Allah dan hikmat manusia. Dan ketika sampai pada masalah-masalah kehidupan yang lebih serius, pergeseran ini begitu besar sehingga Allah hampir ditinggalkan sama sekali.

Paulus tidak menggunakan hikmat dunia. Sebaliknya, ia memahami bahwa hikmat dari Allah datang sebagai anugerah. Hikmat itu tidak dapat direduksi menjadi formula atau teknik atau apa pun yang dikendalikan oleh manusia.

Namun demikian, kami menyampaikan hikmat kepada mereka yang sempurna: Bukan hikmat dunia ini, bukan hikmat penguasa-penguasa dunia ini, yang sia-sia belaka: Tetapi kami berkata-kata tentang hikmat Allah, yaitu hikmat yang tersembunyi, yang telah ditetapkan Allah sebelum dunia dijadikan bagi kemuliaan kita: Yang tidak diketahui oleh pembesar-pembesar dunia ini, sebab sekiranya mereka mengetahuinya, mereka tidak menyalibkan Tuhan yang mulia itu. (1 Korintus 2:6-8).

Namun, seperti yang Yakobus ingatkan kepada kita, hikmat hanya datang kepada mereka yang percaya kepada-Nya:

Jika seorang di antara kamu kekurangan hikmat, hendaklah ia meminta kepada Allah, yang memberikan kepada semua orang dengan cuma-cuma, dan yang tidak memegahkan diri, maka hal itu akan diberikan kepadanya. Tetapi hendaklah ia memintanya dengan iman, janganlah bimbang. Sebab orang yang bimbang sama dengan ombak di laut yang diombang-ambingkan oleh angin dan diombang-ambingkan. Janganlah orang itu menyangka, bahwa ia akan menerima sesuatu dari pada Tuhan. Orang yang mendua hati tidak stabil dalam segala hal. (Yakobus 1:5-8).

Mungkin hikmat Allah menjadi langka pada zaman sekarang karena kepercayaan yang diberikan kepada hikmat manusia. Jadi, alih-alih bertanya dengan iman dan menantikan hikmat dari Allah, orang-orang percaya malah menjadi bimbang. Atau lebih buruk lagi, orang-orang Kristen bertanya kepada para psikolog dengan iman dan mengharapkan mereka melakukan mukjizat. Dengan demikian, mereka terjebak dalam jaring pikiran ganda, yang merupakan gambaran yang sangat tepat untuk menggambarkan integrasi psikologi dan Alkitab.

Para rasul dan gereja mula-mula akan merasa ngeri melihat apa yang menggantikan pekerjaan Allah yang murni melalui Firman-Nya dan Roh Kudus-Nya di seluruh gereja saat ini. Mereka akan bertanya-tanya apakah orang-orang Kristen telah melupakan janji-janji besar Allah dan kebenaran-kebenaran yang penuh berkat yang mereka miliki saat ini. Mereka akan bertanya-tanya apakah Roh Kudus telah dipojokkan dan diabaikan dalam kehidupan sehari-hari orang Kristen. Paulus secara singkat menggambarkan sumber daya yang luar biasa bagi orang Kristen yang berbeda dengan hikmat manusia yang lemah:

Seperti ada tertulis: « Apa yang tidak pernah dilihat oleh mata, dan tidak pernah didengar oleh telinga, dan yang tidak pernah timbul di dalam hati manusia: semua yang disediakan Allah untuk mereka yang mengasihi Dia. Tetapi Allah menyatakannya kepada kita oleh Roh-Nya, sebab Roh menyelidiki segala sesuatu, yaitu hal-hal yang dalam dari Allah. Sebab apakah yang diketahui manusia tentang manusia, selain dari pada roh manusia yang ada di dalam dia, demikian juga hal-hal yang berhubungan dengan Allah, tidak ada seorangpun yang mengetahuinya, selain dari pada Roh Allah. Dan sekarang kita telah menerima bukan roh dunia, tetapi roh yang berasal dari Allah, supaya kita dapat mengetahui apa yang dikaruniakan Allah kepada kita secara cuma-cuma. Barang-barang yang kami perbincangkan, kami katakan, bukanlah perkataan yang diajarkan oleh hikmat manusia, tetapi yang diajarkan oleh Roh Kudus, sebab kami membandingkan hal-hal rohani dengan hal-hal rohani. (1 Korintus 2:9-13).

Karena kita telah menerima Roh Allah, karena kita memiliki Firman Allah yang tertulis, dan karena Dia memimpin kita ke dalam hikmat dalam urusan kita sehari-hari, maka merupakan suatu kebodohan untuk mencari jawaban atas masalah-masalah hidup dengan hikmat manusia. Dia memberikan hikmat rohani. Bahkan, Paulus menyatakan bahwa « kita memiliki pikiran Kristus. »

Tetapi manusia duniawi tidak menerima apa yang berasal dari Roh Allah, karena hal itu baginya adalah suatu kebodohan, dan ia tidak dapat memahaminya, sebab hal itu hanya dapat dinilai secara rohani. Tetapi orang yang rohani menghakimi segala sesuatu, tetapi ia sendiri tidak dihakimi oleh manusia.

Sebab siapakah yang dapat mengetahui pikiran Tuhan, sehingga Ia dapat memberi petunjuk kepadanya? Tetapi kita memiliki pikiran Kristus. (2 Korintus 2:14-16).

Tetapi jika kita terus mendengarkan filsafat dan psikologi dunia untuk memahami kondisi manusia, mengapa ia menjadi seperti itu, dan bagaimana ia harus hidup, kita akan kehilangan ketajaman rohani. Kita akan menenggelamkan doktrin murni dari Firman Tuhan dan gagal untuk memahami pikiran Kristus.

Ketika orang Kristen diminta untuk menjelaskan mengapa mereka berpaling kepada psikologi, mereka memberikan jawaban yang beragam. Namun, payung besar, « Semua kebenaran adalah kebenaran Tuhan, » tampaknya mencakup sebagian besar alasan yang diberikan. Gagasan yang mendasari pernyataan ini adalah bahwa Allah adalah pencipta segala sesuatu dan bahwa kebenaran-Nya ada di dunia ini, baik di dalam Alkitab maupun di dalam alam. Ketika kita membahas ajaran-ajaran yang diperoleh dari psikologi, kita perlu melihat apa yang dipeluk di bawah payung tersebut: hikmat Allah atau hikmat manusia.

BAGIAN SATU : KOMENTAR

oleh Ed Payne

Bab-bab ini memberikan argumen lain yang menghancurkan terhadap para psikolog yang beragama Kristen pada umumnya dan Dr. Gary Collins pada khususnya. Argumen ini sangat menyeluruh, karena menentang psikologi atas dasar sebagai ilmu pengetahuan, klaim kebenarannya, integrasinya dengan Kitab Suci, keimanannya, keefektifannya, dan humanismenya (berpusat pada diri sendiri). Meskipun saya memiliki keakraban dengan literatur psikologi, jumlah penelitian melawan psikologi sungguh luar biasa dan dari orang-orang yang berada di kubu mereka sendiri. Sangat menarik bahwa meskipun pemerintah federal bersedia mensubsidi hampir semua hal saat ini (kecuali orang Kristen konservatif), tidak ada bukti yang cukup mengenai keampuhannya bagi sub-komite Senat untuk « membenarkan dukungan publik » terhadap psikologi (Bab 5).

Saya menemukan bahwa upaya « integrasi » psikologi dengan Kitab Suci adalah klaim yang paling arogan dan serius dari Collins dan yang lainnya. Dengan semua peringatan dalam Alkitab tentang « berada di dalam dunia, tetapi bukan dari dunia » dan pemisahan kebenaran Tuhan dari semua klaim lain yang digambarkan sebagai kegelapan dan terang, ketidakmungkinan integrasi para psikolog kafir dengan Alkitab tampak jelas. Kita mulai bertanya-tanya apakah para pendukung psikologi ini memiliki ketajaman yang alkitabiah.

Bahkan, hikmat tampaknya merupakan hal yang paling ingin dihindari oleh orang Kristen dewasa ini. Untuk semua fokus pada karunia rohani selama dekade terakhir ini, seberapa sering organisasi mana pun mencari mereka yang memiliki hikmat? Para penginjil, guru, pemimpin seminar, dan mereka yang memiliki karunia « menolong » secara aktif dicari, tetapi hanya sedikit yang mencari para nabi untuk membedakan kebenaran dan kesalahan. Orang-orang Kristen modern memperlakukan mereka yang memiliki kemampuan membedakan tidak lebih baik daripada nabi-nabi Perjanjian Lama. Mereka tidak dirajam, tetapi mereka secara efektif diasingkan dari posisi-posisi kunci dan dari kebanyakan penerbit Kristen.

Dengan begitu banyak konsep yang bertentangan dengan Alkitab dan semua argumen yang menentang psikologi, kita bertanya-tanya mengapa hal ini terus diterima secara luas di antara orang-orang Kristen konservatif. Satu-satunya kesimpulan yang dapat ditarik adalah bahwa konsep-konsep psikologi menarik bagi sifat dosa manusia. Mengapa orang Kristen memilih jalan yang bertentangan dengan jalan Tuhan? Sesungguhnya, Adam dan Hawa dibujuk untuk menjauh dari Allah oleh kebohongan Setan bahwa mereka akan menjadi « seperti Allah. » Ironisnya, konsep « harga diri » yang dianjurkan oleh begitu banyak orang Kristen dalam bidang psikologi sejalan dengan daya tarik dosa ini.

Para psikolog yang beragama Kristen tidak sepenuhnya bersalah. Para pemimpin gereja harus menanggung kesalahan atas masuknya psikologi ke dalam gereja. Mereka adalah orang-orang yang ditahbiskan oleh Tuhan untuk menjaga pikiran domba-domba mereka. Sebaliknya, mereka telah mengundang serigala-serigala masuk ke dalam kandang. Penerbit-penerbit Kristen juga bersalah. « Margin keuntungan » telah menjadi pertimbangan yang paling penting bagi mereka. Pada kenyataannya, penerbitan Kristen seharusnya berada di bawah otoritas gereja, sehingga dalam hal ini pun para pemimpin gereja juga bersalah.â

Tidak ada masalah yang lebih besar yang dihadapi oleh gereja modern yang sejati daripada kuda Troya psikologi ini. Kuda Troya ini memiliki cengkeraman yang tidak akan mudah dilonggarkan. Saya memuji upaya-upaya ilmiah di sini bersama dengan beberapa orang lain yang berusaha membebaskan gereja dari agama psikologi.

: BENARKAH ANDA BENAR-BENAR MEMPERCAYAI PSIKOLOGI?

Dr. Gary R. Collins, seorang profesor psikologi di Trinity Evangelical Divinity School di Deerfield, Illinois, telah menulis Can You Trust Psychology? Collins adalah seorang penulis yang produktif dan siapa pun yang telah membaca buku-bukunya yang terdahulu tidak akan terkejut dengan jawabannya atas pertanyaan yang diajukan dalam judul bukunya. Yang berbeda dari buku ini adalah bahwa buku ini mencoba menjawab kritik-kritik Kristen terhadap psikologi. Meskipun upaya ini dilakukan untuk memberikan tanggapan yang seimbang, komitmen kuat Collins untuk mengintegrasikan psikologi ke dalam kekristenan terdengar keras dan jelas.ri]

Daripada membahas buku-buku Collins yang lain, kita akan berfokus pada Can You Trust Psychology? di mana ia memberikan alasan-alasan untuk mengintegrasikan psikologi dan Alkitab. Collins secara dangkal mengangkat banyak isu dalam buku tersebut, yang akan membutuhkan berjilid-jilid buku untuk menjawabnya secara mendalam. Oleh karena itu, kami akan berkonsentrasi pada sejumlah tema yang terbatas, yang semuanya berhubungan dengan masalah integrasi yang serius.

Collins lebih memilih untuk menyatukan semua psikologi ketika ia mencoba menjawab kritik yang ditujukan pada psikologi klinis, psikoterapi, konseling psikologis, dan teori serta terapi yang mendasarinya. Di sisi lain, para pengkritik integrasi psikologi dan kekristenan serta psikologisasi gereja telah membatasi kritik mereka pada teori-teori dan terapi psikologi yang berhubungan dengan kondisi manusia dan mengapa dan bagaimana perilaku. Oleh karena itu, penting untuk diingat bahwa argumen-argumen Collins sering kali berasal dari sudut pandang makna psikologi yang luas. Hal ini bisa jadi agak membingungkan. Dia menggunakan rincian dari psikologi penelitian ketika dia berusaha untuk memberikan status ilmiah pada seluruh bidang psikologi, yang juga mencakup teori-teori yang tidak ilmiah dan belum terbukti yang mencoba untuk memahami orang dan mengubah perilaku.

POSTUR ILMIAH

Kata ilmiah memiliki daya tarik khusus di abad kedua puluh. Banyak orang percaya bahwa jika sesuatu itu ilmiah, maka itu pasti faktual dan benar. Faktanya, setiap usaha manusia yang dapat diberi label « sains » atau « ilmiah » akan langsung mendapatkan penghargaan di dunia Barat. Oleh karena itu, dapat dimengerti jika orang-orang yang ingin mengintegrasikan psikologi dengan kekristenan memberikan status ilmiah pada jenis psikologi ini. Daya tarik sains telah menarik banyak orang Kristen ke dalam labirin opini psikologis yang diterima sebagai fakta. Karena sains menyandang stempel persetujuan yang tinggi ini, maka sains berfungsi sebagai Shibboleth bagi teori-teori psikologis untuk masuk ke dalam gereja. Oleh karena itu, kita harus menentukan status ilmiah dari psikologi.

Collins secara terus menerus mengacu pada jenis psikologi yang harus diintegrasikan dengan kekristenan sebagai ilmu pengetahuan. Namun, dalam mempertimbangkan pertanyaan, « Apakah Psikologi Benar-Benar Sebuah Ilmu Pengetahuan? », Collins membuat daftar beberapa karakteristik « Apa yang ingin dicapai oleh semua ilmu pengetahuan yang baik. »1 Dia mengatakan bahwa para ilmuwan « mengamati data, » « mengklasifikasikan data, » « menjelaskan data, » dan akhirnya « meramalkan dan bahkan mengontrol bagaimana subjek mereka akan merespons di masa depan. »2/p>

Apa yang dimaksud Collins ketika ia mengatakan bahwa para ilmuwan « mengamati data »? Apakah yang ia maksudkan adalah pengamatan visual terhadap perilaku atau apakah ia menyertakan cara-cara lain untuk mengumpulkan informasi? Sebagian besar dari apa yang disebut « observasi » dalam studi psikologi bukanlah pengamatan visual atau objektif, melainkan bentuk-bentuk pengungkapan diri yang bersifat verbal dan subjektif. Dengan kata lain, alih-alih memperoleh data melalui observasi, mereka memperolehnya melalui cara-cara verbal, seperti wawancara, percakapan, dan kuesioner. Dengan demikian, subjek mengungkapkan persepsinya sendiri kepada pendengar atau pembaca daripada melakukan tindakan yang dapat diamati. Pelaporan diri sendiri atau deskripsi orang lain tidak dapat sepenuhnya objektif. Oleh karena itu, praktik observasi-terutama yang berkaitan dengan psikologi yang mendasari psikoterapi atau konseling psikologis-umumnya merupakan praktik pengumpulan informasi yang bersifat subjektif. Ini tidak berarti bahwa informasi tersebut tidak memiliki keakuratan sama sekali. Namun, ada kemungkinan besar untuk ketidakakuratan dalam dasar-dasar pengumpulan data di bidang ini.

Aktivitas kedua yang ia sebutkan adalah « mengklasifikasikan data », namun ia tidak menyebutkan bahwa mengklasifikasikan data dapat bersifat obyektif seperti mengklasifikasikan golongan darah dan bersifat subyektif seperti mengklasifikasikan tipe-tipe kepribadian atau astrologi. Kegiatan ketiga, « menjelaskan data, » menjadi lebih melekat lagi, terutama di bidang psikologi klinis, psikoterapi, konseling psikologis, dan psikologi yang mendasari kegiatan-kegiatan tersebut. Apakah psikolog akan menjelaskan data menurut sudut pandang Freudian, Jung, Skinner, Adler, Maslow, atau Rogerian? Pengaruh teoritis dan filosofis apa yang akan menentukan bagaimana data dijelaskan? Apakah akan menggunakan pendekatan psikoanalisis, perilaku, humanistik, atau transpersonal?

Ketika kita sampai pada persyaratan Collins agar ilmu pengetahuan dapat « memprediksi dan bahkan mengendalikan, » kita sampai pada salah satu kegagalan utama psikoterapi sebagai sebuah ilmu pengetahuan. Dalam fisika dan kimia, ilmuwan dapat memprediksi apa yang akan terjadi dalam situasi tertentu. Dia bahkan dapat berbicara tentang kemungkinan terjadinya peristiwa tertentu. Namun, dalam psikoterapi, sistemnya rusak pada tingkat prediksi. Tidak diketahui mengapa beberapa orang menjadi lebih baik dan beberapa lebih buruk; seseorang juga tidak dapat memprediksi orang mana yang akan menjadi lebih baik dan mana yang akan memburuk.

Banyak penelitian tentang penilaian klinis dan pengambilan keputusan mengungkapkan bahwa para ahli secara substansial tidak memiliki kemampuan untuk memprediksi. Einhorn dan Hogarth mengatakan bahwa « jelas bahwa baik tingkat pelatihan dan pengalaman profesional maupun jumlah informasi yang tersedia bagi para klinisi tidak serta merta meningkatkan akurasi prediksi. »3 Sungguh mengejutkan bahwa terlepas dari kesalahan yang besar dalam penilaian profesional, orang-orang tampaknya memiliki kepercayaan yang tak tergoyahkan terhadapnya.

Asosiasi Psikiatri Amerika mengakui bahwa psikiater tidak dapat memprediksi kegiatan berbahaya pasien mereka di masa depan. Dalam sebuah kasus pengadilan yang melibatkan seseorang yang melakukan pembunuhan tak lama setelah menemui psikiater, APA menyampaikan sebuah amicus curiae singkat, yang menyatakan bahwa penelitian menunjukkan bahwa psikiater tidak dapat memprediksi potensi perilaku berbahaya di masa depan dari seorang pasien.4 Untuk menghindari ketidakmampuan mereka dalam memprediksi perilaku, beberapa orang menyebut psikoterapi sebagai « ilmu post-diktat. » Seorang psikolog mengakui, « Sejak zaman Freud, kita harus bergantung pada teori-teori pasca-diktat-yaitu, kita telah menggunakan sistem teori kita untuk menjelaskan atau merasionalisasi apa yang telah terjadi sebelumnya. »5

Psikoterapis tidak dapat memprediksi kesehatan mental-emosional masa depan klien mereka dengan penuh keyakinan. Mereka hanya dapat melihat masa lalu seseorang dan menebak mengapa dia menjadi seperti sekarang ini. Namun, psikoterapi seharusnya tidak diberi label « post-diktat, » karena penjelasan tentang perilaku dan hubungannya dengan masa lalu bersifat subjektif dan interpretatif, bukan objektif dan dapat diandalkan.

Collins memvariasikan persyaratannya untuk menentukan apakah suatu disiplin ilmu merupakan ilmu pengetahuan atau bukan. Ketika ia membahas parapsikologi, ia mengatakan:

Sains harus dapat mengamati fakta dengan cermat dan akurat, menemukan hubungan sebab-akibat, dan menjelaskan peristiwa sesuai dengan hukum naturalistik. Penelitian parapsikologis mengalami kesulitan untuk memenuhi persyaratan ini.6

Seperti yang akan kami tunjukkan, teori-teori psikologis mengenai sifat dasar manusia, mengapa ia berperilaku seperti itu, dan bagaimana ia berubah mengalami kesulitan untuk memenuhi persyaratan ini juga. Dan peringatan yang ia sampaikan mengenai fenomena psikis juga berlaku untuk teori-teori dan terapi psikologis tersebut:

Pikiran manusia memiliki kemampuan yang luar biasa untuk membiarkan gagasan yang sudah terbentuk sebelumnya membiaskan cara informasi ditafsirkan dan diingat.7

Di sisi lain, dia lebih murah hati dalam persyaratannya agar psikologi dapat dianggap sebagai sebuah ilmu:

Jika yang dimaksud dengan ilmu pengetahuan adalah penggunaan metode yang ketat, empiris dan eksperimental, maka harus disimpulkan bahwa bidang psikologi yang luas bukanlah ilmu pengetahuan. … Sebaliknya, jika kita menganggap sains sebagai pengamatan dan analisis data yang cermat dan sistematis-termasuk data yang berasal dari luar laboratorium, dari ilmu-ilmu humaniora, dan dari wahyu ilahi-maka psikologi dapat dianggap sebagai sains.88

Definisi ilmu pengetahuan seperti ini membuka pintu bagi semua bentuk studi, baik yang bersifat obyektif maupun subyektif, atau yang berupa fakta maupun opini.

Meskipun teori-teori psikologi dan terapinya telah mengadopsi postur ilmiah, namun belum mampu memenuhi persyaratan ilmiah. Dalam upaya besar untuk mengevaluasi status psikologi, American Psychological Association menunjuk Dr. Sigmund Koch untuk merencanakan dan mengarahkan sebuah studi ekstensif yang melibatkan delapan puluh sarjana terkemuka. Setelah menilai fakta, teori, dan metode psikologi, mereka mempublikasikan hasilnya dalam tujuh volume seri yang berjudul Psychology: Sebuah Studi tentang Ilmu Pengetahuan.9 Kata-kata Koch secara blak-blakan membahas khayalan di mana masyarakat kita selama ini menderita sehubungan dengan psikologi sebagai ilmu pengetahuan:

Harapan akan adanya ilmu psikologi menjadi tidak dapat dibedakan dari fakta ilmu psikologi. Seluruh sejarah psikologi selanjutnya dapat dilihat sebagai upaya ritualistik untuk meniru bentuk-bentuk ilmu pengetahuan untuk mempertahankan khayalan bahwa ia sudah menjadi sebuah ilmu pengetahuan.10 (Penekanan dari penulis).

Koch juga mengatakan: « Sepanjang sejarah psikologi sebagai ‘ilmu pengetahuan’, pengetahuan kasar yang telah disimpan secara seragam bersifat negatif. »11 (Penekanan pada kata-katanya).

Dalam sebuah buku berjudul The Sorcerer’s Apprentice, profesor psikologi Mary Stewart Van Leeuwen menunjukkan « bahwa magang psikologi pada ilmu pengetahuan alam tidak berhasil. »12 Psikiater Lee Coleman dalam bukunya tentang psikiatri, The Reign of Error, berpendapat bahwa « psikiatri tidak layak mendapatkan kekuatan hukum yang telah diberikan » dan berpendapat bahwa « psikiatri bukanlah sebuah ilmu. »13 Dia mengatakan:

Saya telah bersaksi di lebih dari seratus tiga puluh persidangan pidana dan perdata di seluruh negeri, melawan otoritas psikiater atau psikolog yang dipekerjakan oleh salah satu pihak. Dalam setiap kasus, saya mencoba untuk mendidik hakim atau juri tentang mengapa pendapat yang dihasilkan oleh para profesional ini tidak memiliki nilai ilmiah.14

Meskipun psikoterapi sebagai ilmu pengetahuan telah dipertanyakan secara serius selama tiga puluh lima tahun terakhir, baik psikoterapis Kristen maupun non-Kristen tetap mengklaim bahwa mereka bekerja berdasarkan prinsip-prinsip ilmiah dan terus menganggap diri mereka sebagai ilmuwan yang solid. Psikiater riset Jerome Frank mengatakan bahwa sebagian besar psikoterapis « memiliki keyakinan yang sama dengan orang Amerika terhadap sains. Mereka memohon kepada ilmu pengetahuan untuk memvalidasi metode mereka seperti halnya para penyembuh religius memohon kepada Tuhan. »15

Dr. Karl Popper, yang dianggap oleh banyak orang sebagai filsuf ilmu pengetahuan abad ke-20 terbesar, telah meneliti teori-teori psikologis yang berkaitan dengan pemahaman dan perlakuan terhadap perilaku manusia. Dia mengatakan bahwa teori-teori ini, « meskipun berpura-pura sebagai ilmu pengetahuan, pada kenyataannya lebih mirip dengan mitos primitif daripada ilmu pengetahuan; bahwa teori-teori ini lebih mirip astrologi daripada astronomi. » Dia mengatakan, « Teori-teori ini menggambarkan beberapa fakta tetapi dengan cara mitos. Teori-teori ini mengandung saran-saran psikologis yang paling menarik, tetapi tidak dalam bentuk yang dapat diuji. »16 Psikolog Carol Tavris mengatakan:

Sekarang ironisnya, banyak orang yang tidak tertipu oleh astrologi selama satu menit menjalani terapi selama bertahun-tahun, di mana kesalahan logika dan interpretasi yang sama sering terjadi.17

Psikiater riset Jerome Frank juga menyamakan psikoterapi dengan mitos karena « mereka tidak bisa dibantah. »18 Seseorang bisa mengembangkan sebuah teori untuk menjelaskan semua perilaku manusia dan kemudian menginterpretasikan semua perilaku berdasarkan penjelasan tersebut. Hal ini tidak hanya berlaku untuk psikologi tetapi juga untuk grafologi, astrologi, dan « ilmu gaib » lainnya.

Agar suatu bidang studi memenuhi syarat sebagai ilmu pengetahuan, harus ada kemungkinan untuk tidak hanya menyangkal teori-teori, tetapi juga memprediksi kejadian-kejadian di masa depan, mereproduksi hasil-hasil yang diperoleh, dan mengendalikan apa yang diamati. Lewis Thomas mengatakan, « Ilmu pengetahuan membutuhkan, antara lain, sejumlah pengamatan yang dapat direproduksi secara statistik dan, yang terpenting, kontrol. »19

Ketika seseorang berpindah dari ilmu-ilmu alam ke « ilmu-ilmu perilaku », maka ada juga perpindahan dari kemampuan untuk disangkal, dapat diprediksi, dapat direproduksi, dan dapat dikontrol. Lebih jauh lagi, hubungan sebab dan akibat, yang begitu jelas dalam ilmu-ilmu alam, menjadi ambigu atau tidak ada dalam « ilmu-ilmu perilaku ». Alih-alih kausasi (sebab dan akibat), psikoterapi lebih bertumpu pada kovariasi (kejadian yang muncul bersamaan yang mungkin tidak selalu berhubungan).

Karena subjektivitas psikoterapi, ada godaan besar untuk mengasumsikan bahwa ketika dua peristiwa terjadi bersamaan (kovariasi), yang satu pasti menyebabkan yang lain. Hal ini juga menjadi dasar dari banyak takhayul. Sebagai contoh, jika seseorang berjalan di bawah tangga dan kemudian mengalami « kesialan, » maka diasumsikan adanya hubungan sebab dan akibat dan orang tersebut kemudian menghindari berjalan di bawah tangga karena takut akan « kesialan. » Jenis hubungan takhayul ini sering terjadi dalam « ilmu perilaku. » Dan ilusi takhayul yang tidak ilmiah dari psikoterapi ada banyak.

Fasad Ilmiah.

Jika jenis psikologi yang sedang kita bahas tidak memenuhi persyaratan penyelidikan ilmiah, namun tetap mengklaim status ilmiah, kita harus bertanya-tanya apakah itu memang pseudosains. Definisi kamus pseudosains tampaknya cocok: « sistem teori, asumsi, dan metode yang secara keliru dianggap ilmiah. »20 Pseudosains atau pseudosainsisme menggunakan label ilmiah untuk melindungi dan mempromosikan pendapat yang tidak dapat dibuktikan atau disanggah. »

Banyak kritikus di bidang ini mengakui sifat pseudosaintifik dari psikoterapi. Dalam bukunya The Powers of Psychiatry, psikiater-pengacara Jonas Robitscher, mengatakan hal ini tentang psikiater secara umum:

Nasihatnya diikuti karena dia adalah seorang psikiater, meskipun validitas ilmiah dari nasihat dan rekomendasinya tidak pernah ditetapkan dengan kuat.21

Ia lebih lanjut menyatakan, « Kualitas yang menyebalkan dari para psikiater adalah… desakan mereka bahwa mereka ilmiah dan benar dan bahwa para pengkritik mereka, oleh karena itu, pasti salah. 22 Kata-kata psikiater peneliti E. Fuller Torrey bahkan lebih blak-blakan lagi:

Teknik-teknik yang digunakan oleh psikiater Barat, dengan beberapa pengecualian, berada pada bidang ilmiah yang sama persis dengan teknik yang digunakan oleh dukun.23

Torrey juga mengatakan, « Jika ada, pelatihan psikiatri dapat memberikan kemampuan yang lebih besar untuk merasionalisasi keyakinan subjektif sebagai fakta ilmiah. »24

Walter Reich merujuk pada « pengakuan yang tiba-tiba di antara para psikiater bahwa, bahkan sebagai usaha klinis, psikoanalisis dan pendekatan-pendekatan yang diturunkan darinya tidaklah ilmiah atau efektif. » 25. »25 Reich memperingatkan tentang « bahaya semangat ideologis dalam psikiatri, preferensi profesi terhadap angan-angan daripada pengetahuan ilmiah, dan reaksi yang dipicu, mungkin tak terelakkan, ketika semangat melahap ideologi dan angan-angan membuang ilmu pengetahuan. »26

Psikoterapi lolos dari ketelitian ilmu pengetahuan karena pikiran tidak sama dengan otak dan manusia bukanlah mesin. Psikoterapi berurusan dengan individu yang unik dan membuat pilihan-pilihan pribadi. Interaksi dalam lingkungan terapeutik melibatkan individualitas dan kemauan terapis dan orang yang dikonseling. Selain itu, variabel waktu dan perubahan keadaan dalam kehidupan dan nilai-nilai terapis dan konseli mungkin lebih berkaitan dengan perubahan daripada terapi itu sendiri. Upaya ilmiah sangat berguna dalam mempelajari fenomena fisik, tetapi bingung dalam mempelajari jiwa, karena pikiran dan motivasi yang mendalam dari manusia luput dari metode ilmiah. Sebaliknya, studi ini lebih merupakan urusan para filsuf dan teolog.

Dave Hunt membahas masalah ini dalam bukunya Beyond Seduction:

Iman yang benar dan ilmu pengetahuan yang benar bukanlah saingan, tetapi berurusan dengan dunia yang berbeda. … Mencampuradukkan iman dengan ilmu pengetahuan berarti menghancurkan keduanya. . . . Allah yang menciptakan kita menurut gambar-Nya berada di luar jangkauan hukum-hukum ilmiah. Oleh karena itu, kepribadian dan pengalaman manusia, yang berasal dari Tuhan dan bukan dari alam, harus selamanya menentang analisis ilmiah. Tidak heran jika psikoterapi, yang berpura-pura berurusan dengan perilaku dan kepribadian manusia secara « ilmiah », telah gagal total! Tidak ada manusia yang memiliki kekuatan untuk mendefinisikan dari dalam dirinya sendiri, apalagi mendikte orang lain, apa yang merupakan perilaku yang benar atau salah. Hanya Tuhan yang dapat menetapkan standar seperti itu, dan jika tidak ada Tuhan Sang Pencipta, maka moralitas tidak ada. Inilah sebabnya mengapa standar « ilmiah » psikologi untuk perilaku « normal » bersifat sewenang-wenang, dapat berubah, tidak berarti, dan tak pelak lagi amoral.27

Dasar psikoterapi yang sebenarnya bukanlah ilmu pengetahuan, melainkan berbagai pandangan dunia filosofis, terutama pandangan determinisme, humanisme sekuler, behaviorisme, eksistensialisme, dan bahkan evolusionisme. Dengan isme-isme yang ada di dalam isme, psikoterapi merambah ke setiap bidang pemikiran modern. Pengaruhnya tidak terbatas pada kantor terapis, karena penjelasannya yang beragam tentang perilaku manusia dan ide-ide yang kontradiktif untuk perubahan telah merasuk ke dalam masyarakat dan gereja. Dan, sayangnya penekanan utama dalam psikologi yang umumnya diajarkan di sebagian besar seminari (seperti di kelas konseling pastoral) adalah bagian dari psikologi yang paling tidak ilmiah.

Untuk mendukung posisinya bahwa jenis psikologi ini adalah sains, Collins tidak menyebutkan satu pun filsuf sains, satu pun peraih Nobel, atau satu pun profesor ternama yang mendukung pandangan pribadinya secara subjektif, yang disebarkan melalui fiat dan bukan fakta. Namun dia terus menyebut teori-teori tersebut sebagai « kesimpulan ilmiah. »28

KEBENARAN ATAU KESALAHAN?

Collins mengatakan, « Berdasarkan apa yang kita ketahui sejauh ini, adalah tidak bertanggung jawab untuk menganggap psikoterapi sebagai ilmu semu yang penuh dengan kontradiksi dan kebingungan. Kesimpulan seperti itu jelas bias, tidak didukung oleh penelitian. »1 Di tempat lain, ia merujuk pada « ilmu perilaku manusia. »2

Terlepas dari label « tidak bertanggung jawab » dari Collins untuk mereka yang « menganggap psikoterapi sebagai pseudosains yang penuh dengan kontradiksi dan kebingungan, » siapa pun yang akrab dengan penelitian ini harus mengakui bahwa psikoterapi penuh dengan penjelasan yang saling bertentangan tentang manusia dan perilakunya. Psikolog Roger Mills, dalam artikelnya « Psychology Goes Insane, Botches Role as Science, » mengatakan:

Bidang psikologi saat ini benar-benar berantakan. Ada banyak teknik, metode, dan teori yang beredar, sama banyaknya dengan jumlah peneliti dan terapis. Saya secara pribadi telah melihat para terapis meyakinkan klien mereka bahwa semua masalah mereka berasal dari ibu mereka, bintang-bintang, susunan biokimia mereka, pola makan mereka, gaya hidup mereka, dan bahkan « kharma » dari kehidupan mereka di masa lalu.3

Alih-alih pengetahuan ditambahkan pada pengetahuan dengan penemuan-penemuan yang lebih baru yang bertumpu pada kumpulan informasi yang solid, satu sistem bertentangan atau mencabut hak-hak yang lain, satu set pendapat ditukar dengan yang lain, dan satu set teknik digantikan oleh yang lain.

Seiring dengan perubahan budaya dan gaya hidup, begitu pula dengan psikoterapi. Dengan lebih dari 250 sistem yang terpisah, masing-masing mengklaim keunggulan di atas yang lain, sulit untuk melihat begitu banyak pendapat yang beragam sebagai sesuatu yang ilmiah atau bahkan faktual. Seluruh bidang ini dipenuhi kebingungan dan penuh dengan pengetahuan semu dan teori-teori semu yang menghasilkan ilmu pengetahuan semu.

Kontradiksi-kontradiksi tersebut bukan hanya variasi kecil. Kontradiksi dalam psikologi jenis ini bersifat meresap dan luas. Dalam sebuah pertemuan yang dihadiri lebih dari 7000 psikiater, psikolog, dan pekerja sosial, yang digambarkan oleh penyelenggaranya sebagai « Woodstock-nya psikoterapi », psikolog perilaku yang terkenal dan sangat dihormati, Dr. Joseph Wolpe mengakui bahwa « pengamat luar akan terkejut mengetahui bahwa inilah evolusi psikoterapi yang telah terjadi – sebuah Babel dengan suara-suara yang saling bertentangan. »4 Jika dulu pertanyaannya adalah, « Apa hubungan Athena dengan Yerusalem? » pertanyaan yang harus kita ajukan sekarang adalah, « Apa hubungan Babel dengan Alkitab? » .

Jika psikoterapi telah berhasil sebagai sebuah ilmu pengetahuan, maka akan ada beberapa konsensus dalam bidang ini mengenai masalah mental-emosional-perilaku dan bagaimana cara mengobatinya. Sebaliknya dan bertentangan dengan keberatan Collins, bidang ini dipenuhi dengan banyak teori dan teknik yang saling bertentangan, yang semuanya mengkomunikasikan kebingungan daripada sesuatu yang mendekati tatanan ilmiah.

Lebih Banyak Kebingungan

Collins terlibat dalam sejumlah kebingungan yang biasa terjadi di antara orang-orang Kristen yang tertarik pada konseling psikologis dan psikologi yang mendasarinya. Ia berkata, « Dalam matematika, kedokteran, fisika, geografi, biologi kelautan, dan berbagai bidang lainnya, ada banyak kebenaran yang tidak disebutkan dalam Alkitab. »5 Collins menggunakan pernyataan ini untuk menambah analogi yang terus menerus mengenai ilmu pengetahuan dan psikologi. Dapat dimengerti bahwa ilmu pengetahuan yang sesungguhnya berguna untuk menyingkapkan alam semesta fisik kepada kita. Alkitab bukanlah buku fisika atau buku kimia, melainkan buku tentang Allah dan manusia. Alkitab adalah satu-satunya buku yang berisi kebenaran yang tidak terkontaminasi tentang manusia, sedangkan psikologi hanya memberikan opini-opini.

Collins melanjutkan kesalahan logika ini ketika ia menyamakan penggunaan psikologi dengan penggunaan teknologi modern, seperti radio dan antibiotik. Ia berargumen bahwa Yesus dan Paulus tidak menggunakan teknologi modern, bukan karena teknologi tersebut salah, tetapi karena teknologi tersebut tidak tersedia, dengan implikasi bahwa satu-satunya alasan mengapa Yesus dan Paulus tidak menggunakan psikologi adalah karena pada masa itu psikologi tidak tersedia.6 Di tempat lain, Collins mengakui bahwa Yesus dan Paulus tidak akan menggunakan psikologi sekalipun teknologi tersebut tersedia. Tentang Yesus, ia berkata:

Jika psikologi diajarkan di universitas-universitas ketika dia berjalan di bumi, Yesus mungkin tidak akan mengambil mata kuliah ini karena dia tidak perlu mengambilnya. Pengetahuan-Nya tentang perilaku manusia tidak terbatas dan sempurna.7

Pengetahuan Yesus tidak terbatas dan sempurna. Itulah sebabnya seorang konselor yang alkitabiah akan mengandalkan Yesus yang berdiam di dalam dirinya dan menuntun proses konseling melalui Firman-Nya. Mengacu pada Paulus, Collins mengakui:

Sebaliknya, Paulus tidak memiliki pemahaman yang tak terbatas seperti Yesus, tetapi ia adalah seorang intelektual terpelajar yang memahami banyak filosofi dunia. Ia menolak anggapan bahwa semua itu dapat memberikan jawaban yang pasti atas pertanyaan-pertanyaan manusia. Sebaliknya, ia membangun banyak argumennya berdasarkan Kitab Suci dan bersikeras agar para cendekiawan pada masanya bertobat. Tentunya sang rasul akan menyampaikan pesan yang sama kepada para ahli psikologi jika mereka ada pada masa Paulus masih hidup.8

Dan, tentu saja, Paulus akan menentang masuknya penjelasan-penjelasan psikologis tentang manusia. Psikologi berkembang dari filsafat dan Paulus memperingatkan agar tidak menggunakan filsafat manusia yang sia-sia. (Kolose 2:8.) Namun demikian, terlepas dari pengakuan ini, Collins bertanya:

Namun, apakah itu berarti bahwa murid-murid Kristus dan pembaca surat-surat Paulus yang modern harus membuang buku-buku psikologi dan menolak psikologi karena psikologi tidak digunakan berabad-abad yang lalu?

Kita harus menjawab dengan tegas ya, karena mereka tidak menggunakannya berabad-abad yang lalu karena alasan yang sama yang membuat mereka tidak menggunakannya sekarang. Apakah kita harus mengubah maksud Alkitab hanya karena kita hidup di abad yang berbeda?

Kebingungan antara Ilmu Pengetahuan dan Opini.

Collins mencoba untuk membenarkan psikologi seolah-olah ia adalah ilmu pengetahuan dengan bukti-bukti yang telah terbukti, obyektif, dan dapat diverifikasi (yang sebenarnya tidak ada) dengan berargumen, « Walaupun Alkitab semuanya benar, tidak berarti bahwa semua kebenaran ada di dalam Alkitab. »10 (Penekanan dari saya). » Dia kemudian mengutip penggunaan matematika, kedokteran, dan fisika untuk membenarkan penggunaan psikologi seakan-akan Alkitab tidak secara eksplisit ditulis untuk memberi tahu kita siapa diri kita dan bagaimana kita harus hidup.

Alkitab tidak ditulis sebagai teks sains tentang aspek-aspek fisik alam semesta. Sebaliknya, Alkitab ditulis dengan tujuan utama untuk menyatakan kepada manusia apa yang perlu ia ketahui tentang hidup dalam hubungan dengan Allah dan sesama. Di dalam wahyu tersebut terdapat pengetahuan tentang kejatuhan, kondisi manusia yang berdosa dan belum ditebus, penyediaan Allah untuk keselamatan, dan bagaimana seseorang yang telah ditebus harus hidup dalam hubungan dengan Allah dan manusia melalui kehidupan baru di dalam Yesus. Di antara sampul-sampul Alkitab terdapat « janji-janji yang sangat besar dan berharga, supaya kamu mendapat bagian dalam kodrat ilahi » (2 Petrus 1:4). Firman Tuhan adalah kebenaran yang diwahyukan kepada umat manusia, tanpa kesalahan atau bias.

Kebingungan antara apa yang diamati dalam sains dan apa yang dilakukan dalam psikologi terus berlanjut seperti yang dinyatakan oleh Collins:

Beberapa kritikus psikologi tampaknya berpendapat bahwa Tuhan tidak mengizinkan manusia untuk menemukan kebenaran tentang hubungan interpersonal, kesehatan mental, teknik konseling, gangguan mental, pengambilan keputusan pribadi, atau isu-isu lain yang berkaitan dengan manajemen stres dan kehidupan sehari-hari. Pandangan seperti ini menyatakan bahwa Tuhan telah mengijinkan manusia untuk menemukan kebenaran di hampir semua bidang ilmu pengetahuan kecuali psikologi.11

Masalah dengan pernyataan tersebut ada dua. Pertama, pengamatan dan pelaporan yang akurat memang dapat membantu. Namun, kebanyakan dari apa yang dilaporkan bersifat subjektif, bukan objektif, dan oleh karena itu tidak dapat diandalkan, terutama dalam bagian psikologi yang sedang kita bahas di sini. Dan apa yang mungkin akurat dalam observasi kehilangan objektivitas ilmiahnya pada saat dijelaskan dan diteorikan ke dalam lebih dari 250 sistem psikoterapi yang berbeda.

Kebingungan antara Psikoterapi dengan Pengobatan.

Collins mengatakan tentang konselor Kristen,

Ketika orang seperti itu melakukan konseling, ia dapat menggunakan teknik-teknik yang oleh sebagian orang dianggap sekuler – sama seperti dokter Kristen yang menggunakan teknik-teknik medis « sekuler », bankir Kristen yang menggunakan metode-metode perbankan « sekuler », dan legislator Kristen yang menggunakan pendekatan-pendekatan « sekuler » dalam pembuatan undang-undang.12

Collins secara konstan menciptakan kesejajaran antara psikologis dan medis. Namun, yang satu berada dalam ranah sains (medis) dan yang lainnya tidak. Menyamakan praktik kedokteran dengan praktik psikologi menunjukkan sedikit kepekaan terhadap kesalahan besar yang terlibat dalam logika yang keliru ini. Kesalahan ini semakin diperparah di seluruh buku Collins.13

Dengan membandingkan praktik konseling psikologis dengan kedokteran, psikolog sering menggunakan model medis untuk membenarkan penggunaan psikoterapi. Dengan menggunakan model medis, banyak yang beranggapan bahwa « penyakit mental » dapat dipikirkan dan dibicarakan dengan cara dan istilah yang sama dengan penyakit medis. Bagaimanapun juga, keduanya disebut « penyakit ». Namun, dalam model medis, gejala fisik disebabkan oleh beberapa agen patogen, seperti virus. Singkirkan agen patogen tersebut dan gejalanya pun hilang. Atau, seseorang mungkin mengalami patah kaki; aturlah kaki sesuai dengan teknik yang telah dipelajari dan kakinya akan sembuh. Orang cenderung percaya pada model ini karena telah bekerja dengan baik dalam mengobati penyakit fisik. Dengan mudahnya model ini dipindahkan dari dunia medis ke dunia psikoterapi, banyak orang yang percaya bahwa masalah mental sama dengan masalah fisik.

Penerapan model medis pada psikoterapi berawal dari hubungan antara psikiatri dan kedokteran. Karena psikiater adalah dokter medis dan karena psikiatri adalah spesialisasi medis, maka model medis diterapkan pada psikiatri seperti halnya pada kedokteran. Lebih jauh lagi, psikiatri dibungkus dengan hiasan medis seperti kantor di klinik medis, rawat inap pasien, layanan diagnostik, obat resep, dan perawatan terapeutik. Kata « terapi » sendiri menyiratkan perawatan medis. Perluasan lebih lanjut dari penggunaan model medis ke semua konseling psikologis menjadi mudah setelah itu.

Praktik kedokteran berurusan dengan aspek fisik dan biologis seseorang; psikoterapi berurusan dengan aspek spiritual, sosial, mental, dan emosional. Jika dokter medis berusaha untuk menyembuhkan tubuh, psikoterapis berusaha untuk meringankan atau menyembuhkan penderitaan emosional, mental, dan bahkan spiritual serta membangun pola perilaku pribadi dan sosial yang baru. Terlepas dari perbedaan tersebut, model medis terus digunakan untuk mendukung kegiatan psikoterapis.

Selain itu, model medis mendukung gagasan bahwa setiap orang yang memiliki masalah sosial atau mental adalah sakit. Ketika orang dicap « sakit jiwa », masalah hidup dikategorikan di bawah istilah kunci penyakit jiwa. Dr. Thomas Szasz menjelaskannya seperti ini: « Jika sekarang kita mengklasifikasikan bentuk-bentuk perilaku pribadi tertentu sebagai penyakit, itu karena kebanyakan orang percaya bahwa cara terbaik untuk menanganinya adalah dengan menanggapinya seolah-olah itu adalah penyakit medis. »14

Mereka yang percaya akan hal ini melakukannya karena mereka telah dipengaruhi oleh model medis tentang perilaku manusia dan bingung dengan terminologi tersebut. Mereka berpikir bahwa jika seseorang dapat memiliki tubuh yang sakit, maka ia juga dapat memiliki pikiran yang sakit. Tetapi, apakah pikiran merupakan bagian dari tubuh? Atau bisakah kita menyamakan pikiran dengan tubuh? Para penulis Madness Establishment mengatakan, « Tidak seperti banyak penyakit medis yang memiliki etiologi yang dapat diverifikasi secara ilmiah dan metode pengobatan yang diresepkan, sebagian besar ‘penyakit mental’ tidak memiliki penyebab yang dapat dibuktikan secara ilmiah atau pengobatan yang terbukti ampuh. » 15

Mitos Penyakit Mental

Dalam membahas topik « Apakah Penyakit Mental adalah Mitos? » Collins mengatakan:

Pernahkah Anda merasa terjebak oleh kebiasaan yang tidak dapat Anda hilangkan-menunda-nunda pekerjaan, menggigit kuku, makan berlebihan, masturbasi, pikiran yang penuh nafsu, kekhawatiran, penggunaan kartu kredit yang berlebihan, dan lain-lain? Kita mungkin mencoba untuk mengabaikannya sebagai mitos yang tidak memiliki konsekuensi atau sebagai « tidak lebih dari masalah spiritual. »16

Kami tidak tahu ada orang yang akan menyebut salah satu kebiasaan di atas sebagai « mitos ». Collins menyebutkan Dr. Thomas Szasz dan bukunya The Myth of Mental Illness. Masalah yang tampaknya terlewatkan oleh Collins adalah bahwa hal-hal di atas secara keliru disebut sebagai « penyakit mental ». Itulah poin yang dibuat oleh Szasz dalam bukunya! Berlawanan dengan apa yang Collins ingin kita percayai, « Penundaan yang terus-menerus, menggigit kuku, makan berlebihan, masturbasi, pikiran bernafsu, kekhawatiran, penggunaan kartu kredit yang berlebihan » bukanlah penyakit mental. Dan itu bukan mitos!

Collins memberikan contoh seorang teman yang « gagal » dalam kuliahnya. Collins mengatakan bahwa masalahnya « tampaknya memiliki akar psikologis. » 17 Obatnya? Orang tersebut tidak pernah belajar manajemen waktu atau keterampilan belajar. Hal ini menunjukkan kebingungan banyak psikolog antara masalah psikologis dan masalah pendidikan. Keterampilan manajemen waktu dan keterampilan belajar digunakan oleh para pendidik untuk membantu para siswa. Ini bukan terapi; ini adalah pendidikan. Beberapa psikolog mengklaim bidang pendidikan dan memperluas kebingungan yang sudah ada.

Psikoterapi berurusan dengan pikiran, emosi, dan perilaku, tetapi tidak dengan otak itu sendiri. Psikoterapi tidak berurusan dengan biologi otak, tetapi dengan psikologi pikiran dan perilaku sosial individu. Dalam dunia kedokteran kita memahami apa itu tubuh yang sakit, tetapi apa paralelnya dalam psikoterapi? Jelas bahwa dalam psikoterapi, penyakit mental tidak berarti penyakit otak. Jika penyakit otak yang dimaksud, orang tersebut akan menjadi pasien medis, bukan pasien mental. Szasz dengan sangat tajam merujuk pada « penipu kejiwaan » yang « mendukung keinginan bersama yang dimiliki secara kultural untuk menyamakan dan mengacaukan otak dan pikiran, saraf dan kegelisahan. »18

Pembedaan ini perlu dipahami untuk menghargai perbedaannya. Meskipun otak adalah entitas fisik dan mungkin memerlukan perawatan fisik/kimiawi, pikiran dan jiwa adalah entitas nonfisik. Sementara otak dapat dipelajari melalui penyelidikan ilmiah dan dapat menjadi sakit secara fisik; hal-hal yang berkaitan dengan pikiran dan jiwa dipelajari melalui filsafat dan teologi. Dan, memang, aspek-aspek psikologi yang berusaha untuk menyelidiki dan memahami pikiran dan jiwa lebih menyerupai agama daripada sains. Kami menyarankan agar kita memeriksa perbedaan antara sayatan dan keputusan dan antara jaringan dan masalah. Hal ini akan menunjukkan perbedaan yang tidak disadari oleh banyak psikolog Kristen.

Kebingungan Tubuh, Jiwa, dan Roh.

Collins berkata, « Ada banyak bukti bahwa semua masalah manusia memiliki tiga komponen: fisik, psikologis, dan rohani. »19 Kita sebagai orang Kristen tahu bahwa manusia terdiri dari fisik dan rohani. Namun, apakah bagian psikologis dari manusia? Apakah psikologis merupakan bagian ketiga dari manusia yang berada di antara fisik dan rohani? Bagian ketiga dari manusia ini telah dibicarakan oleh para filsuf dan ilmuwan. Barbara Brown, seorang ahli fisiologi eksperimental dan peneliti, membahas bagian ketiga dari manusia ini dalam bukunya Supermind. Dia mengacu pada bagian ketiga dari manusia ini bukan sebagai psikologis, tetapi sebagai pikiran. Dia berkata, « Ketika sains berbicara tentang pikiran, yang dimaksud adalah otak; ketika orang biasa berbicara tentang pikiran, yang dimaksud adalah pikiran. »20

Apakah yang dimaksud dengan psikologis oleh Collins adalah otak atau pikiran atau beberapa interaksi di antara keduanya? Jika yang dimaksud Collins adalah otak, maka ini menjadi masalah medis, biologis, atau fisiologis. Jika yang dimaksud Collins dengan psikologis adalah pikiran. Lalu apakah pikiran itu? Dr. Brown telah sampai pada kesimpulan bahwa pikiran lebih dari sekedar otak. Dia mengatakan:

Saya percaya bahwa konsensus ilmiah yang menyatakan bahwa pikiran hanyalah otak mekanis adalah salah besar. . data penelitian dari ilmu-ilmu itu sendiri menunjuk jauh lebih kuat ke arah keberadaan pikiran-lebih dari otak-daripada ke arah aksi otak mekanis belaka.21

Apakah yang dimaksud Collins dengan psikologis adalah « pikiran-lebih-dari-otak »? Jika ya, apa perbedaan antara « pikiran-lebih-dari-otak » dan spiritual yang ia maksudkan? Sir John Eccles, pemenang hadiah Nobel untuk penelitiannya tentang otak pernah menyebut otak sebagai « mesin yang dapat dioperasikan oleh ‘hantu’. »22

Sir John Eccles dan Sir Karl Popper, serta pemikir besar lainnya di zaman kita dan juga pemikir lain dari masa lalu telah mencoba bergulat untuk menjelaskan pikiran manusia. Pendapat-pendapat tersebut bervariasi mulai dari pikiran adalah otak hingga pikiran lebih dari sekadar otak. Dengan kata lain, bagian ketiga dari manusia ini tidak hanya diselesaikan dengan menamainya « psikologis » atau « pikiran. »

Alkitab mengacu pada jiwa manusia. Kata psikologis dan psikologi berasal dari kata Yunani psyche, yang berarti jiwa. Jiwa adalah aspek tak terlihat dari manusia yang tidak dapat diamati. Oleh karena itu, studi tentang jiwa adalah upaya metafisik. Selain itu, setiap upaya untuk mempelajari atau mengetahui tentang bagian tak berwujud dari manusia dibatasi oleh subjektivitas dan dugaan. Oleh karena itu, konseling psikologis lebih bersifat religius dan/atau metafisik daripada ilmiah dan/atau medis. Dengan demikian, psikologi telah mencampuri hal-hal yang sama dengan masalah jiwa yang dibahas oleh Alkitab dan yang seharusnya menjadi satu-satunya pedoman.

Terlepas dari terminologi yang digunakan atau solusi yang ditawarkan, pada akhirnya kita harus melihat ke sumber solusi tersebut. Ada juga banyak deskripsi dan solusi lain untuk manusia di luar psikologi. Ada deskripsi dan solusi sosiologis, filosofis, dan sastra. Masing-masing dari mereka mungkin sama validnya dengan deskripsi dan solusi psikologis. Dan masing-masing dari mereka dapat, dengan pembenaran yang sama yang mendasari psikologi, menjadi profesi berlisensi. Namun, apa sumber dari semua itu? Sumber dari semua itu adalah pendapat manusia. Psikologi jenis ini bukanlah ilmu pengetahuan; ia hanya menawarkan banyak pendapat manusia yang saling bertentangan. Sebaliknya, Alkitab memberikan kebenaran dari Allah.

Pandangan Collins secara sederhana adalah bahwa « kita dapat melihat manusia dari sudut pandang spiritual, psikologis, atau fisik. Masing-masing memberikan sudut pandang yang sedikit berbeda. Masing-masing benar sebagian, namun tidak ada yang memberikan gambaran yang lengkap. »23 Mengapa dia membatasinya pada ketiga hal tersebut tidak jelas. Namun, yang jelas adalah bahwa ia memiliki keyakinan bahwa psikologi adalah sebagian yang benar (dan dari pernyataan di atas, keyakinannya terhadap perspektif spiritual dalam Kitab Suci juga haruslah sebagian). Psikologi mana yang sebagian benar dan mengapa Kitab Suci tidak sepenuhnya benar tidaklah jelas. Kita hanya dapat menyimpulkannya dari contoh yang diberikan tentang depresi dalam pernyataannya berikut ini:

Depresi, misalnya, mungkin memiliki penyebab yang sangat fisik; bisa jadi merupakan reaksi biokimiawi terhadap penyakit atau kerusakan tubuh lainnya. Depresi lain mungkin muncul sebagai reaksi terhadap stres seperti kehilangan orang yang dicintai atau kegagalan dalam pekerjaan. Seperti yang telah kita lihat sebelumnya, depresi juga dapat berasal dari dosa. Kompleksitas dari reaksi depresi menunjukkan ketidaktepatan untuk menyimpulkan bahwa masalah psikologis tidak lain adalah masalah rohani.24

Collins jelas percaya bahwa « reaksi terhadap stres » adalah masalah psikologis dan bukan masalah spiritual. Karena ia menggunakan contoh depresi, kita akan membahas hal ini. Selain penyebab fisik dari depresi, ada berbagai penjelasan psikologis. Penjelasan-penjelasan ini telah bersaing satu sama lain selama bertahun-tahun tanpa ada yang lebih unggul dari yang lain. Ada ribuan psikolog Kristen yang mengikuti berbagai pendekatan yang saling bertentangan dan saling bertentangan. Fakta bahwa ada begitu banyak sistem yang didasarkan pada begitu banyak pendapat dari para pendirinya seharusnya menjadi alasan yang cukup untuk menghindarinya.

Pemilihan depresi sebagai contoh oleh Collins adalah pilihan yang tepat karena depresi adalah salah satu masalah yang paling sering disebutkan oleh individu yang mencari pertolongan. Salah satu dari sekian banyak penulis populer yang diikuti oleh banyak psikolog Kristen adalah Dr. Beck telah menggambarkan apa yang ia sebut sebagai « tiga serangkai kognitif dari depresi ». Dia mengatakan bahwa « pasien depresi biasanya memiliki pandangan negatif terhadap diri mereka sendiri, lingkungan mereka, dan masa depan mereka. »25 Beck melanjutkan dengan menggambarkan pandangan tanpa harapan yang dimiliki oleh orang-orang ini dan bagaimana menolong mereka.

Metode yang digunakan oleh Beck untuk menolong orang yang mengalami depresi adalah pendekatan psikologis yang umum. Banyak psikolog Kristen yang menggunakan pendekatan psikologis ini. Sayangnya, pelatihan dan komitmen psikologis mereka sering kali membutakan mereka terhadap implikasi spiritual dari setiap bagian dari formula « triad kognitif ». Meskipun Collins mungkin tidak setuju, ini jelas merupakan masalah spiritual, bukan masalah psikologis. « Pandangan negatif terhadap diri mereka sendiri, lingkungan mereka, dan masa depan » semuanya dapat diatasi baik secara psikologis maupun spiritual. Namun, haruskah seseorang menggunakan kebenaran Tuhan atau banyak pendapat manusia?

Apakah 2 Petrus 1:3-4 itu benar atau tidak.

Sesuai dengan kuasa Ilahi-Nya yang telah memberikan kepada kita segala sesuatu yang berhubungan dengan kehidupan dan kesalehan, melalui pengenalan akan Dia yang telah memanggil kita kepada kemuliaan dan kebajikan:

Di dalam Dia telah dikaruniakan kepada kita janji-janji yang sangat besar dan berharga, supaya dengan itu kamu beroleh bagian dalam kodrat ilahi, karena kamu telah luput dari pencemaran yang ada di dalam dunia ini oleh karena hawa nafsu.

Menggunakan psikologi, yang didasarkan pada pendapat manusia, dan bukannya Alkitab, yang adalah kebenaran Allah, menunjukkan pandangan yang sangat tidak beralasan terhadap psikologi dan pandangan yang kurang tinggi terhadap Alkitab. Banyaknya kebingungan dalam bidang teori dan terapi psikologi hampir tidak menunjukkan kejelasan, visi dan kebenaran. Kebingungan adalah kegelapan, sedangkan Injil membawa terang, kejelasan, dan kehidupan. « Sebab Allah bukanlah pembuat kekacauan, tetapi pembuat damai sejahtera. » (1 Korintus 14:33).

KULTUR PSIKOLOGIS

Psikologi, dengan fasad palsu yang tampak terhormat, ilmu pengetahuan, dan kedokteran, telah memikat banyak orang Kristen. Di bawah kedok yang disebut sebagai psikologi Kristen, ajaran-ajaran Sigmund Freud, Carl Jung, Carl Rogers, Abraham Maslow, Eric Fromm, Alfred Adler, Albert Ellis, dan banyak lagi orang-orang yang tidak percaya dan anti-Kristen telah merusak iman yang pernah disampaikan kepada orang-orang kudus. Karena jubah ilmiah psikologi yang palsu, banyak orang Kristen tidak melihat bahwa teori-teori utamanya (tentang mengapa orang menjadi seperti itu dan bagaimana mereka dapat berubah) hanyalah sistem iman.

Psikologi dan Agama.

Ketika Collins mengatakan, « Beberapa orang telah mengangkat psikologi ke status agama baru, »1 dia tampaknya tidak menyadari bahwa jenis psikologi ini belum diangkat ke « status agama baru »; ia sudah menjadi agama. Dalam bukunya Psychology As Religion: the Cult of Self Worship, Dr. Paul Vitz secara ekstensif membahas masalah sifat dasar psikologi yang bersifat religius.2 Dia secara khusus mempelajari masalah-masalah psikologi humanistik. Namun, psikoanalisis dan terapi perilaku juga bersifat religius. Keduanya berusaha untuk memahami manusia dan memberi tahu dia bagaimana dia harus hidup dan berubah.

Psikoterapi dan psikologinya melibatkan ritual, nilai, dan moral. Fokusnya adalah pada jiwa (psyche) dan bahkan roh manusia. Para terapis sering berurusan dengan pertanyaan-pertanyaan dan kerinduan religius dari sudut pandang anti-kitabiah, dan mereka memasukkan dewa dan imamat dalam bentuk tertentu. Sementara Collins terus mengklaim bahwa psikologi adalah sains, ia mengutip Everett Worthington, Jr. yang mengatakan bahwa sebuah penelitian mengindikasikan bahwa « psikoterapi mungkin memiliki efek terbesar pada sikap-sikap yang bersifat filosofis yang berhubungan dengan etika dan agama. »3 Implikasi dari pernyataan ini sangat penting. Psikoterapi bukanlah ilmu pengetahuan, melainkan agama dan filsafat. Bahkan ketika digabungkan dengan kekristenan, anggapan-anggapan dasar yang tidak alkitabiah tetap memiliki pengaruh yang tidak kentara terhadap konseling dan terhadap orang yang menerima konseling.

Nilai-nilai.

Judul bab dari Collins, « Haruskah Orang Kristen Pergi ke Konselor Non-Kristen? », menggambarkan bahwa konseling pada dasarnya sarat akan nilai. Dalam bab ini ia menceritakan tentang seorang wanita yang meneleponnya tentang anak remajanya yang « mengaku sebagai seorang Kristen dan menghadiri gereja secara teratur, » tetapi « sangat terlibat dengan narkoba. »4Nilai-nilai dari terapis dan klien ikut berperan seperti yang terlihat dari keputusan keluarga tersebut dan tanggapan Collins. Collins mengatakan,

Setelah semua hal dipertimbangkan, keluarga Kristen ini memilih untuk memasukkan pemuda tersebut ke dalam program perawatan di panti sosial. Saya rasa keputusan mereka tidak salah.5

Pertanyaan-pertanyaan mengenai mengapa pemuda tersebut ingin bebas dari narkoba, bagaimana ia akan mencapainya, dan apa yang akan ia lakukan dengan kehidupannya setelah sembuh, semuanya adalah masalah nilai. Keputusan untuk « memasukkan pemuda tersebut ke dalam program perawatan di tempat tinggal sekuler » tidak hanya salah dari sudut pandang Alkitab – mengirim seorang Kristen ke program sekuler untuk menangani masalah rohani – tetapi juga salah dari sudut pandang penelitian.

Meskipun dalam bab yang sama Collins mengatakan, « Kadang-kadang masalahnya hanya sedikit atau tidak ada hubungannya dengan nilai-nilai, »6 nilai-nilai memainkan peran yang sangat signifikan dalam semua situasi konseling. Faktanya, ada pandangan dunia dengan seperangkat nilai dalam setiap teori yang berkaitan dengan psikoterapi. Pandangan hidup dan nilai-nilai seseorang akan mempengaruhi kehidupan dan perilakunya.

Pandangan filosofis konselor tentang kehidupan dan konsepnya tentang manusia dan dunia akan mempengaruhi setiap aspek konselingnya. Banyak peneliti setuju bahwa seseorang tidak dapat melakukan konseling tanpa sistem nilai. Psikolog riset Dr. Allen Bergin berpendapat:

Nilai-nilai adalah bagian yang tak terelakkan dan meresap dalam psikoterapi.7

Ada ideologi dalam terapi setiap orang.

Teknik menjadi media untuk memediasi pengaruh nilai yang diinginkan oleh terapis.

Pendekatan yang bebas nilai tidak mungkin dilakukan.8

Bergin memperingatkan bahwa terkadang terapis atau konselor berasumsi bahwa apa yang dilakukannya « bersifat profesional tanpa menyadari bahwa [dia] menyampaikan dengan kedok profesionalisme dan ilmu pengetahuan [sistem] nilai pribadinya. »9Di tempat lain ia mengatakan, « Tidak ada gunanya bagi para terapis untuk menyembunyikan prasangka-prasangka mereka di balik tabir jargon-jargon ilmiah. »10

Dr. Hans Strupp mengatakan, « Tidak diragukan lagi bahwa nilai-nilai moral dan etika terapis selalu ‘ada di dalam gambar’. »11 Dr. Perry London percaya bahwa penghindaran terhadap nilai-nilai adalah hal yang mustahil. « Setiap aspek psikoterapi mengandaikan beberapa doktrin moral yang tersirat. »12 Lebih lanjut, « Pertimbangan moral dapat mendikte, sebagian besar, bagaimana terapis mendefinisikan kebutuhan kliennya, bagaimana dia beroperasi dalam situasi terapeutik, bagaimana dia mendefinisikan ‘pengobatan,’ dan ‘penyembuhan,’ dan bahkan ‘realitas.' »13 Morse dan Watson menyimpulkan, « Dengan demikian, nilai-nilai dan penilaian moral akan selalu berperan dalam terapi, tidak peduli seberapa besar usaha terapis untuk mendorongnya ke latar belakang. »14

Karena moral dan nilai memainkan peran yang sangat penting dalam konseling, maka sangat penting bagi konselor dan konseli untuk memiliki pandangan dasar yang sama mengenai manusia dan nilai-nilai yang sama. Konseli setidaknya harus mengetahui pandangan hidup konselor dan nilai-nilainya ketika ia mencari konseling. Jika konseli ingin mengadopsi pandangan dan nilai yang sama dengan konselor, maka tidak akan ada konflik. Namun, jika ada konflik atau kebingungan dalam bidang ini, konseli harus mencari konselor lain.

Bahkan Collins mengatakan, « Konseli lebih mungkin untuk menjadi lebih baik dan mengalami pertumbuhan pribadi ketika nilai-nilai mereka serupa dengan nilai-nilai terapis. »15 Lebih penting lagi, nilai-nilai agama dan moral dari seorang terapis akan sering mempengaruhi nilai-nilai konseli. Hal ini memiliki implikasi yang dalam ketika terapi sekuler digunakan oleh orang Kristen, karena semua terapi sarat dengan nilai dan terikat dengan budaya. Namun demikian, Collins melihat ada manfaatnya bagi orang Kristen untuk menggabungkan terapi-terapi non-Kristen yang memiliki nilai-nilai yang berbeda ke dalam praktik mereka sendiri. Tentunya nilai-nilai sekuler tersebut merembes masuk dan mempengaruhi konselingnya.

Konseling Orang Tidak Percaya.

Karena sifat religius yang melekat pada konseling psikologis, pertanyaan tentang konseling non-Kristen harus ditangani. Dan pertanyaan tersebut harus melibatkan apakah harus melakukan konseling dan apa yang harus dikonseling. Dalam usaha untuk menjawab pertanyaan ini, Collins mengutip sebuah contoh dari seorang pria yang mengatakan,

Saya mengatakan kepada orang yang datang untuk meminta bantuan bahwa saya bahkan tidak ingin mendengar tentang masalahnya sebelum kita membahas pertanyaan rohani yang mendasar: Apakah Anda sudah dilahirkan kembali? Jika konseli adalah orang percaya, kita lanjutkan ke masalahnya. Jika tidak, saya menyampaikan Injil dan menyatakan bahwa saya tidak menolong orang kecuali dan sampai mereka menyerahkan diri mereka kepada Yesus Kristus.16

Collins bertanya-tanya « berapa banyak orang yang telah dipalingkan oleh pendekatannya yang tidak peka dan kaku. »17

Sebenarnya ada dua isu di sini, bukan hanya satu. Dua isu yang dibahas dan dikacaukan menjadi satu dalam contoh ini adalah posisi teologis seseorang dan caranya mengungkapkannya. Kita dapat mengkritik cara orang tersebut mengungkapkan dirinya dan dengan demikian menghindari isu yang sebenarnya. Meskipun penjelasan orang ini terdengar tiba-tiba, ia menyadari bahwa tujuan utama dari menasihati orang-orang yang belum percaya adalah agar mereka diselamatkan dan dilahirkan kembali oleh Roh Kudus melalui iman kepada Kristus. « Apa gunanya seorang memperoleh seluruh dunia, tetapi ia kehilangan jiwanya? » (Markus 8:36) Yesus melayani orang-orang untuk tujuan yang lebih besar daripada kebutuhan atau keinginan duniawi. Pada kenyataannya, orang yang dicontohkan oleh Collins mungkin membawa banyak orang kepada Kristus dan memenuhi Amanat Agung dengan cara yang tidak dilakukan oleh beberapa konselor.

Collins melanjutkan, « Membawa orang kepada Kristus adalah inti dari Amanat Agung (Matius 28:19-20), tetapi dari sini tidak berarti bahwa konselor Kristen hanya boleh menawarkan bantuan kepada orang percaya. »18 Akan tetapi, « membawa orang kepada Kristus » berarti menawarkan bantuan kepada orang yang belum percaya pada saat mereka sangat membutuhkannya. Lebih jauh lagi, jika orang yang belum percaya menemukan pertolongan melalui teori dan terapi sekuler dan bukannya melalui Yesus, ia mungkin akan tetap tinggal di dalam daging dan tidak akan pernah benar-benar mengetahui apa artinya berjalan di dalam Roh.

Collins mengangkat dua poin dari Alkitab untuk mendukung posisinya. Poin pertama yang ia kemukakan adalah bahwa « Yesus menolong orang-orang yang tidak percaya. »19 Untuk membuktikan poin ini, ia mengatakan « Yesus bersedia menjangkau dan menolong orang-orang yang tidak percaya. Bukankah para pengikutnya juga harus melakukan hal yang sama? » Yesus terutama melayani orang-orang Yahudi. Setiap kali Ia melayani orang non-Yahudi, itu adalah atas dasar iman mereka. Bahkan, bahkan ketika Dia melayani kasih karunia dan kesembuhan kepada orang-orang Yahudi, iman mereka juga terlibat. Yesus adalah teladan kita. Bukan hanya Dia yang menjadi teladan kita, Dia adalah Dia yang melayani dalam konseling yang berusaha memuliakan Dia dan mendorong iman kepada-Nya. Oleh karena itu, kita harus mengikuti Dia-sepanjang jalan.â

Dengan demikian, kita harus bertanya kepada diri kita sendiri, « Apa tujuan Yesus melayani orang-orang Yahudi yang bandel, perwira Romawi, perempuan Syro-Fenisia, dan orang Samaria? » Tujuan-Nya adalah untuk membawa manusia kepada Allah. Yesus berbicara, menyembuhkan, menasihati, mengusir setan, dan mengajar adalah untuk membawa manusia ke dalam hubungan yang benar dengan Allah. Ya, Yesus bersedia menjangkau dan menolong mereka yang tidak berjalan dengan Tuhan, tetapi hanya untuk membawa mereka kepada Tuhan. Seluruh pelayanan Yesus adalah sebuah kesaksian yang menentang hal yang ingin dibenarkan oleh Collins. Dapatkah Anda membayangkan Yesus « bersedia menjangkau dan menolong orang-orang yang tidak percaya » tanpa menyatakan Bapa?

Collins melanjutkan dengan mengatakan:

Yesus menghabiskan waktu bersama orang-orang berdosa, menyembuhkan budak perwira Romawi, menasihati pemungut cukai yang dibenci, mengusir setan dari seorang peternak babi kafir, dan dengan bebas mengajar siapa saja yang mau mendengarkan. Yesus bersedia menjangkau dan menolong orang-orang yang tidak percaya.20

Mari kita lihat contoh-contoh yang diberikan Collins.

« Yesus menghabiskan waktu bersama orang-orang berdosa. » Dia tahu bahwa mereka perlu mengenal Tuhan. Oleh karena itu, Dia tidak membuang waktu dengan memberikan pendapat manusia untuk membantu memecahkan masalah hidup mereka. Sebaliknya, Dia melayani kebenaran dan kasih karunia Allah kepada mereka. (Lukas 5:27-32).

Yesus « menyembuhkan seorang budak perwira Romawi. » Perwira itu jelas mengenal siapa Yesus dan menunjukkan iman yang lebih besar daripada orang-orang Yahudi. Oleh karena itu, tidak perlu ada penginjilan. Bahkan, Yesus mengakui iman tersebut dan berkata, « Iman yang demikian besar tidak pernah Aku jumpai, tidak, tidak di Israel. » (Lukas 7:9).

Yesus « menasihati seorang pemungut cukai yang dibenci. » Yesus mengatakan kepada kita tujuan-Nya datang ke rumah Matius, « Aku datang bukan untuk memanggil orang benar, melainkan orang berdosa untuk bertobat. » (Matius 9:13.) Yesus juga mengatakan kepada Zakheus, « Karena Anak Manusia datang untuk mencari dan menyelamatkan yang hilang. » (Lukas 19:10).

Yesus « mengusir setan-setan dari seorang peternak babi yang kafir. » Bahkan setan-setan itu mengenali siapa Yesus karena mereka berkata, « Apa urusan kami dengan-Mu, hai Yesus, Anak Allah? » (Matius 8:29).

Yesus « dengan bebas mengajar siapa saja yang mau mendengarkan. » Dan memang, Yesus memang mengajar. Tetapi, Dia tidak mengajarkan jalan manusia. Ia mengajar dan menunjukkan jalan Allah. Ia tidak menawarkan nasihat manusia, tetapi nasihat Allah. Dia tidak meminjam dari dunia, tetapi melawan pola pikir dunia. Dia memiliki tujuan yang lebih besar daripada mendandani daging atau mengajar daging bagaimana cara hidup yang lebih berhasil dan bagaimana merasa lebih baik tentang diri sendiri. Yesus tahu bahwa daging tidak ada gunanya dan berkata kepada Nikodemus,

Sesungguhnya Aku berkata kepadamu, sesungguhnya jika seorang tidak dilahirkan dari air dan Roh, ia tidak dapat masuk ke dalam Kerajaan Allah. Apa yang dilahirkan dari daging, adalah daging, dan apa yang dilahirkan dari Roh, adalah roh, janganlah kamu heran, bahwa Aku berkata kepadamu: Kamu harus dilahirkan kembali. (Yohanes 3:5-7).

Bahkan ketika Yesus melayani orang-orang yang tidak percaya, Ia melayani mereka sesuai dengan cara-cara Allah dan bukan menurut hikmat manusia yang sedang populer. Dalam setiap kasus, Ia menyatakan Allah kepada mereka dan tidak mengajarkan gagasan manusia.

Poin kedua dari Collins adalah bahwa « Kitab Suci tidak memerintahkan kita untuk membatasi pertolongan kita kepada orang-orang percaya. »21 Untuk membuktikan pendapatnya, ia mengutip Galatia 6:9-10, yang berisi nasihat Paulus, « Karena itu, jika ada kesempatan, marilah kita berbuat baik kepada semua orang, terutama kepada mereka yang adalah keluarga orang-orang percaya. » Dalam konteks seluruh Kitab Suci, mengapa orang Kristen harus berbuat baik kepada semua orang? Setidaknya ada dua alasan: Pertama, untuk menampilkan Kristus dalam kehidupan mereka, dan kedua, untuk memenangkan mereka bagi Kristus. Apa yang akan lebih menunjukkan Kristus, teladan Kristus di dalam diri mereka atau diskusi yang didasarkan pada pendapat psikologis seseorang? Apa yang kurang dari argumen Collins adalah contoh dari Alkitab di mana Yesus atau para murid melayani pendapat manusia daripada kebenaran Allah, atau di mana mereka gagal menggunakan keadaan untuk mengikuti Amanat Agung.

Konselor yang alkitabiah harus menyajikan klaim-klaim Kristus. Bagi seorang psikolog untuk menyampaikan klaim-klaim Kristus dengan mengorbankan keuangan klien, meskipun klaim-klaim tersebut lebih berharga daripada emas, bisa jadi tidak etis dan tidak konsisten dengan peran profesionalnya sebagai seorang psikolog. Dengan kata lain, melakukan proselitisasi dengan mengorbankan klien selama waktu yang telah dibayarkannya untuk layanan psikologis akan mengambil keuntungan yang tidak semestinya dari klien tersebut. Seringkali sulit bagi orang Kristen untuk melihat hal ini, karena kita tahu bahwa Alkitab adalah benar. Namun, bayangkan jika Anda pergi ke seorang psikolog, mengharapkan psikoterapi dan disadarkan menurut agama Buddha selama waktu yang menghabiskan biaya lebih dari lima puluh dolar per jam.

Pria yang dicontohkan oleh Collins tentu saja memiliki keinginan untuk membawa orang lain kepada Kristus. Caranya mengungkapkannya mungkin tampak « tidak peka dan kaku », tetapi ia tentu saja memiliki ide yang benar. Lebih jauh lagi, kita tidak dapat mengetahui dari kata-katanya dari cara atau nada suara yang ia gunakan. Mungkin ia tidak hanya membawa banyak orang kepada Kristus, tetapi juga secara efektif memuridkan mereka sesuai dengan cara-cara Tuhan, bukan melalui « wawasan » yang dipinjam dari Freud dkk.

Dewa-dewa Psikologi

Tidak hanya moral dan nilai-nilai yang terlibat, tetapi psikologi semacam ini memiliki dewa-dewi, imamat, dan sarana keselamatannya sendiri. Hal ini paling jelas terlihat dalam psikologi transpersonal, yang mencakup berbagai kombinasi agama-agama Timur, perdukunan, astrologi, dan praktik-praktik gaib lainnya. Melewatkan fakta bahwa banyak psikologi dipengaruhi oleh ide-ide Timur berarti memiliki pemahaman yang sangat dangkal tentang hubungan antara agama Timur dan psikologi Barat. Daniel Goleman, mantan editor Psychology Today, telah menulis sebuah buku berjudul The Meditative Mind, yang membahas masalah ini.22

Collins mengatakan, « Tidaklah adil untuk menyalahkan kebangkitan ajaran sesat humanistik ini semata-mata pada karya-karya psikoanalis dan psikolog. »23 Namun demikian, sifat religius dari psikoterapi dan psikologi yang mendasarinya dapat dengan mudah dilihat dari dukungan dan identifikasi yang jelas terhadap agama humanisme sekuler, yang telah memberi pengaruh pada mentalitas zaman baru. Kaum new age merangkul sistem psikologis ini dan melihatnya sebagai sesuatu yang dapat memberikan apa yang mereka butuhkan untuk menyelamatkan diri mereka sendiri dan masyarakat. Dalam artikelnya « Apa itu Zaman Baru? » dalam buku Panduan Hidup Zaman Baru, Jonathan Adolph mengatakan:

Mungkin ide yang paling berpengaruh dalam membentuk pemikiran zaman baru kontemporer adalah ide-ide yang tumbuh dari psikologi humanistik dan gerakan potensi manusia pada tahun 60-an dan 70-an. Optimisme mendasar dari pemikiran zaman baru, misalnya, dapat ditelusuri pada psikolog seperti Carl Rogers dan Abraham Maslow, yang mendalilkan bahwa ketika kebutuhan dasar terpenuhi, orang akan berusaha untuk mengembangkan diri mereka sendiri dan menemukan makna dalam hidup mereka, sebuah konsep yang disebut Maslow sebagai aktualisasi diri.

Psikologi humanistik adalah dasar dari pemikiran zaman baru. Pemikiran seperti itu menanggalkan keunikan pribadi dan keilahian Yesus dan memberikan potensi ilahi kepada manusia biasa. Dengan potensi ilahi tersebut, manusia dianggap mampu menebus masyarakat melalui transformasi pribadinya, yang berasal dari percikan ilahi yang konon ada di dalam diri setiap orang.

Psikologi humanistik telah merangkul psikologi transpersonal, okultisme, dan agama Timur. Perpindahan dari teori psikologi humanistik ke psikologi transpersonal bukanlah hal yang mengejutkan bagi para inisiator. Abraham Maslow, salah satu pendiri psikologi humanistik, meramalkan bahwa psikologi humanistik akan menjadi batu loncatan yang penting bagi psikologi transpersonal. Dalam bukunya Toward a Psychology of Being, yang diterbitkan pada tahun 1968, ia menulis:

Saya menganggap Psikologi Humanistik, Kekuatan Ketiga bersifat transisi. Sebuah persiapan untuk psikologi kekuatan keempat yang lebih tinggi, transpersonal, transmanusia, berpusat pada kosmos dan bukan pada kebutuhan dan minat manusia, melampaui kemanusiaan, identitas, aktualisasi diri, dan sejenisnya.25

Meskipun ia tampaknya mengacu pada suatu jenis tuhan, ia tentu saja tidak sedang berbicara tentang Tuhan dalam Alkitab. Sebaliknya, aktualisasi dirinya hanya selangkah lagi dari panteisme dan pendewaan diri sendiri.

Ideologi psikologis yang digabungkan dengan paganisme adalah detak jantung yang berdenyut di bawah fasad ilmiah psikoterapi. Dan detak jantung itu telah mulai berdenyut di dalam gereja. Di belakang detak jantung itu adalah derap kaki kuda putih dalam Wahyu 6. Penunggangnya, yang mengenakan mahkota dan membawa busur, menipu bangsa-bangsa dengan penampilan yang tampak seperti kebaikan dan kemurnian. Dia adalah penipu yang menembakkan anak panahnya ke dalam pikiran manusia dan menaklukkan mereka melalui ideologi dan psikologi palsu yang dikombinasikan dengan penyembahan berhala dan paganisme.

Sekte-sekte psikologis telah dibangun dengan kayu, jerami, dan tunggul-tunggul pendapat manusia. Di balik lapisan kata-kata yang saleh, mereka menyembunyikan dasar-dasar evolusionisme, determinisme, agnostisisme, ateisme, humanisme sekuler, transendentalisme, pseudosains, mesmerisme, dan « isme-isme » anti-Kristen lainnya. Agama-agama ini termasuk psikoanalisis, behavioristik, humanistik, dan psikologi transpersonal yang bercampur dengan kepercayaan dan praktik apa pun yang mungkin menarik bagi seseorang. Katalog pilihan mereka terus berkembang, dan para penginjil psikologis menjajakan banyak injil lainnya.

Agama psikologis ini tidak hanya ada di dunia; mereka secara terang-terangan berdiri di dalam gereja dan menawarkan berbagai kombinasi teori dan terapi. Agama-agama ini mudah diakses oleh orang-orang Kristen, terutama ketika mereka ditutupi dengan ayat-ayat Alkitab dan diberi label utama di toko-toko buku Kristen dan media Kristen. Alih-alih membimbing orang ke gerbang yang sempit dan melalui jalan yang sempit, terlalu banyak pendeta, pemimpin, dan profesor Kristen yang menunjuk ke gerbang lebar yang terdiri dari lebih dari 250 sistem psikologis yang berbeda yang digabungkan dalam ribuan cara. Alih-alih memanggil orang-orang untuk keluar dari dunia dan memisahkan diri, mereka justru membawa psikologi duniawi ke dalam gereja. Alih-alih altar yang terbuka, yang ada adalah gerbang yang lebar. Dan, hampir tidak mungkin untuk menghindari gerbang lebar dan jalan lebar – terutama ketika menyamar sebagai gerbang selat dan jalan sempit.

INTEGRASI ATAU PEMISAHAN?

Mereka yang berusaha mengintegrasikan psikologi dan kekristenan berharap untuk menyatukan yang terbaik dari keduanya. Keyakinan mereka terletak pada kombinasi dari satu atau lebih dari banyak sistem psikologis dalam pikiran manusia bersama dengan beberapa bentuk kekristenan. Collins mengatakan bahwa para terapis Kristen memiliki tujuan yang berbeda dengan para terapis sekuler, namun mereka menggunakan teori-teori dan metode-metode yang dipinjam secara langsung dari pendekatan-pendekatan yang dibuat oleh para psikolog sekuler yang sistemnya memiliki anggapan-anggapan yang bertentangan dengan Alkitab.

Collins mengakui bahwa orang Kristen tidak dapat mempercayai semua psikologi. Namun, sebagai jawaban atas judul bukunya Dapatkah Anda mempercayai Psikologi? Collins berkata, « Semuanya tergantung pada psikologi dan psikolognya. »2 Kemudian ia memberikan kriteria penerimaannya. Dia mengatakan:

Ketika seorang psikolog berusaha untuk dituntun oleh Roh Kudus, berkomitmen untuk melayani Kristus dengan setia, bertumbuh dalam pengetahuannya akan Kitab Suci, sangat memahami fakta-fakta dan kesimpulan-kesimpulan psikologi, dan bersedia untuk mengevaluasi ide-ide psikologi dalam terang pengajaran Alkitab, maka Anda dapat mempercayai psikolog tersebut, meskipun terkadang ia akan melakukan kesalahan, sama seperti kita semua. Jika psikologi atau teknik psikologi tidak bertentangan dengan pengajaran Alkitab, maka kemungkinan besar ia dapat dipercaya, terutama jika ia juga didukung oleh data ilmiah.3

Ini adalah tema yang terus berulang di seluruh bukunya.

Sekarang mari kita coba menerapkan kriteria ini. Pada saat ini ada lebih dari 250 terapi yang bersaing dan sering kali saling bertentangan dan lebih dari 10.000 teknik yang tidak selalu cocok. Untuk menentukan sistem metodologis yang digunakan oleh orang Kristen yang mempraktekkan psikoterapi, kami melakukan survei dengan Christian Association for Psychological Studies (CAPS), sebuah organisasi Kristen nasional yang terdiri dari banyak terapis yang berpraktek. Dalam survei ini, kami menggunakan kuesioner sederhana di mana kami meminta para psikoterapis untuk membuat daftar pendekatan psikoterapi yang paling mempengaruhi praktik pribadi mereka. Kami hanya mencantumkan sepuluh pendekatan, tetapi menyediakan ruang kosong di bagian bawah lembar untuk menambahkan pendekatan lain sebelum pemeringkatan akhir. Hasilnya menunjukkan bahwa Terapi Berpusat pada Klien (Rogers) dan Terapi Realitas (Glasser) adalah dua pilihan teratas, dan psikoanalisis (Freud) dan Terapi Rasional Emotif (Ellis) mengikuti di belakangnya.

Salah satu hasil yang sangat menarik dari survei ini adalah bahwa banyak psikoterapis yang mencantumkan berbagai macam pendekatan di bagian akhir formulir serta memeriksa dan memberi peringkat pada banyak pendekatan yang dicantumkan. Hal ini menunjukkan bahwa mereka memiliki pendekatan yang sangat eklektik terhadap konseling. Dalam kesimpulan kami, kami mengatakan hal ini:

Jika survei ini merupakan sampel yang representatif, mungkin cukup adil untuk mengatakan bahwa tidak hanya ada satu cara psikoterapi Kristen. Ada banyak variasi dalam pendekatan yang mempengaruhi praktik klinis para anggota CAPS. Survei ini tampaknya menunjukkan bahwa, meskipun beberapa psikoterapi lebih berpengaruh daripada yang lain dalam praktik konseling Kristen, secara umum psikoterapis Kristen bersifat independen dan eklektik dalam pendekatannya terhadap konseling. 4

Setiap orang Kristen yang mempraktekkan psikoterapi memiliki pendekatan yang berbeda-beda. Hal ini tidaklah mengherankan. Morris Parlof mengamati, « Kebanyakan psikoterapis bersifat eklektik, baik secara sengaja maupun tidak. »5

Jika kita bertanya kepada banyak psikolog Kristen apakah mereka memenuhi kriteria Collins, kita berani menebak bahwa mereka akan menjawab ya. Tetapi kemudian kita harus bertanya mengapa banyak psikolog Kristen yang mengatakan bahwa mereka memenuhi kriteria Collins sampai pada kesimpulan yang kontradiktif tentang sistem terapi apa yang harus digunakan dan teknik apa yang harus diterapkan. Pasti ada banyak pro dan kontra yang terjadi.

Collins selalu menekankan bahwa ada berbagai macam pendekatan dalam konseling Kristen, dan hal ini memang benar. Namun, dasar dari konseling alkitabiah adalah kebenaran yang diwahyukan oleh Allah, sedangkan dasar dari konseling psikologis adalah pendapat manusia. Tidak peduli seberapa besar usaha seseorang untuk meng-Alkitabkan psikologi atau melanjutkan untuk menggunakan psikologi karena tampaknya tidak bertentangan dengan Alkitab (yang tampaknya tidak masalah bagi Collins), tetap saja itu adalah pendapat manusia. Bahkan setelah seharusnya menemukan psikologi tertentu di dalam Kitab Suci atau gagal menemukannya di dalam Kitab Suci, tetap saja itu adalah pendapat manusia. Kita tidak dapat memikirkan satu pun dari lebih dari 250 pendekatan psikoterapi atau salah satu psikologi yang mendasarinya yang tidak dapat dirasionalisasikan secara alkitabiah. Tetapi merasionalisasikannya secara alkitabiah tidak menjadikannya alkitabiah. Itu masih merupakan pendapat manusia.

Sebagai contoh, Carl Rogers mungkin merupakan nama yang paling dikenal di antara para psikolog Kristen. Dalam survei CAP tentang psikolog Kristen yang telah disebutkan sebelumnya, Rogers menduduki peringkat pertama. Rogers pernah berkata bahwa penemuannya yang paling penting setelah seumur hidup melakukan konseling adalah tentang kasih.6 Namun, kasih bagi Rogers berarti « kasih antar pribadi. » Namun, apa yang dimaksud Rogers dengan « cinta antar pribadi »? Pertama-tama, Rogers hanya berbicara tentang cinta antar manusia. Meskipun kasih manusia adalah suatu kebajikan yang mengagumkan, namun kasih manusia tidak dapat dibandingkan dengan kasih ilahi. Kasih manusia tanpa kasih ilahi hanyalah bentuk lain dari kasih kepada diri sendiri. Sebaliknya, kasih ilahi mencakup semua kualitas yang tercantum dalam 1 Korintus 13. Kedua, Rogers hanya berbicara tentang kasih antar manusia. Dia mengabaikan perintah agung untuk « mengasihi Tuhan, Allahmu. » Ketiga, dia tidak pernah menyebutkan kasih Allah kepada manusia, yang ditunjukkan di seluruh Alkitab.

Penemuan puncak Rogers adalah cinta manusia yang terbatas di antara manusia, yang mengecualikan cinta kepada Tuhan dan cinta kepada Allah. Dengan mengesampingkan Tuhan, Rogers menjadikan aku, diriku, dan saya sebagai penilai dan pengutamaan semua pengalaman. Diri, dan bukannya Tuhan, menjadi pusat alam semesta, dan kasih yang terpisah dari Tuhan hanya menjadi aktivitas yang memberi penghargaan pada diri sendiri. Dengan meninggalkan Tuhan, Rogers berakhir dengan « cinta antar pribadi, » yang hampir tidak lebih dari sekadar perluasan cinta diri yang lemah. Ide-ide penting tentang kasih tidak berasal dari Rogers. Ide-ide tersebut telah ada sejak dulu. Rogers hanya menemukan sesuatu tentang pentingnya kasih, tetapi mengabaikan kedalaman kasih Allah.

Seorang psikolog Kristen akan bergantung pada pendekatan nondirektif Rogers, yang lain pada faktor penentu bawah sadar Freud tentang perilaku, yang lain lagi pada realitas, tanggung jawab, dan benar-salah dari Glasser, dan yang lain lagi pada Terapi Rasional Emotif Ellis. Dan, banyak psikolog Kristen lainnya, yang semuanya « bersedia untuk mengevaluasi ide-ide dalam terang pengajaran Alkitab, » akan menggunakan sistem-sistem lain yang saling bertentangan dan berbagai macam teknik yang saling bertentangan.

Untuk lebih memperkeruh suasana, pikirkanlah fakta bahwa para pengkritik psikologi Kristen juga mengklaim diri mereka memenuhi kriteria Collins. Kita akan mengganti kata « kritikus psikologi » dalam kriteria Collins dengan kata « psikolog » sebagai berikut: « Ketika seorang [kritikus psikologi] berusaha untuk dituntun oleh Roh Kudus, berkomitmen untuk melayani Kristus dengan setia, bertumbuh dalam pengetahuannya akan Kitab Suci, sangat sadar akan fakta-fakta dan kesimpulan-kesimpulan psikologi, dan bersedia untuk mengevaluasi ide-ide psikologi dalam terang pengajaran Alkitab – maka Anda dapat mempercayai [kritikus psikologi] tersebut, meskipun dia terkadang akan membuat kesalahan, seperti yang kita semua juga. »[7] 7 Atau, apakah Collins sedang mengatakan bahwa para kritikus tersebut tidak « dituntun oleh Roh Kudus », dst?

Apa yang harus dilakukan oleh seorang Kristen? Para psikolog mengaku mengikuti Allah; para pengkritik mengaku mengikuti Allah. Para psikolog yang mengaku mengikuti Allah sering kali menggunakan sistem yang bertentangan; para pengkritik psikologi juga terkadang menggunakan sistem yang berbeda. Namun, para pengkritik psikologi menggunakan Alkitab sebagai sumber pertama mereka, sementara para psikolog menggunakan psikologi sebagai sumber pertama mereka.

Collins berkata, « Jika Anda tidak mengetahui psikologi Anda, carilah orang percaya yang berkomitmen yang dapat menolong Anda untuk menguraikan apa yang sahih dan apa yang palsu. »8Tetapi sekali lagi, apa yang harus dilakukan oleh orang Kristen? Para pengkritik psikologi Kristen mengatakan bahwa lebih dari 250 sistem yang saling bersaing dan sering kali saling bertentangan adalah palsu. Para psikolog Kristen mengklaim bahwa terapi yang mereka gunakan adalah otentik dan selaras dengan Alkitab. Sekali lagi, para pengkritik psikologi yang merekomendasikan pendekatan alkitabiah lebih dahulu merujuk kepada Alkitab, sementara para psikolog memulainya dari psikologi.

Menarik untuk diperhatikan bahwa para pencetus sistem-sistem psikologi, yang diajarkan dan digunakan oleh orang Kristen, bukanlah orang percaya. Para pencetus sistem-sistem yang sering kali saling bersaing ini tidak memulainya dari Alkitab; mereka juga tidak pernah membandingkan apa yang mereka simpulkan dengan Alkitab. Mereka menyusun sistem mereka berdasarkan pendapat mereka sendiri yang telah jatuh tentang manusia.

Dalam artikelnya « Teori sebagai Potret Diri dan Cita-cita Objektivitas, » Dr. Linda Riebel dengan jelas menunjukkan bahwa « teori tentang sifat manusia mencerminkan kepribadian si pembuat teori ketika dia mengeksternalisasikannya atau memproyeksikannya kepada umat manusia pada umumnya. » Dia mengatakan bahwa « teori sifat manusia adalah potret diri si pembuat teori… menekankan apa yang dibutuhkan oleh si pembuat teori, » dan bahwa teori-teori kepribadian dan psikoterapi « tidak dapat melampaui kepribadian individu yang terlibat dalam tindakan tersebut. »9

Dr. Harvey Mindess telah menulis sebuah buku berjudul Pembuat Psikologi: The Personal Factor. Tesis dari bukunya dapat dilihat pada kutipan berikut:

Saya bermaksud untuk menunjukkan bagaimana para pemimpin di bidang ini menggambarkan kemanusiaan dalam citra mereka sendiri dan bagaimana teori dan teknik masing-masing merupakan sarana untuk memvalidasi identitasnya sendiri.10

Satu-satunya target yang ingin saya serang adalah khayalan bahwa penilaian para psikolog adalah objektif, pernyataan mereka tidak bias, metode mereka lebih didasarkan pada bukti eksternal daripada kebutuhan pribadi. Bahkan orang jenius terbesar pun adalah manusia, dibatasi oleh waktu dan tempat keberadaan mereka dan, di atas segalanya, dibatasi oleh karakteristik pribadi mereka. Pandangan mereka dibentuk oleh siapa mereka. Tidak ada rasa malu dalam hal ini, namun menyangkalnya merupakan kejahatan terhadap kebenaran.11

Lapangan secara keseluruhan, mengambil arah seperti yang dilakukannya dari sudut pandang para pemimpinnya – yang, seperti yang akan saya tunjukkan, selalu termotivasi secara pribadi- dapat dianggap sebagai seperangkat cermin yang mendistorsi, yang masing-masing mencerminkan sifat manusia dengan cara yang agak miring, tanpa ada jaminan bahwa semua cermin itu jika digabungkan akan menghasilkan potret yang bulat.12 (Penekanan pada dirinya.)

Teka-teki sifat manusia, bisa dikatakan, seperti sebuah noda Rorschach raksasa di mana setiap ahli teori kepribadian memproyeksikan karakteristik kepribadiannya sendiri.13

Kesimpulan yang harus kita capai tentang bidang ini secara keseluruhan, bagaimanapun, harus dimulai dengan pengakuan akan elemen subjektif dalam semua teori kepribadian, penerapan terbatas dari semua teknik terapeutik, dan dilanjutkan dengan relativitas kebenaran psikologis.14

Ini benar-benar merupakan kasus di mana pendapat para psikolog yang tidak percaya digunakan oleh para psikolog Kristen berdasarkan apakah pendapat tersebut sesuai dengan Alkitab atau tidak. Bukankah aneh jika pendapat-pendapat pribadi yang saling bertentangan dari orang-orang non-Kristen ini dievaluasi berdasarkan kesaksian orang-orang Kristen yang mengaku memenuhi kriteria Collins?

Collins mengatakan, « Jika psikologi atau teknik psikologi tidak bertentangan dengan pengajaran kitab suci, maka kemungkinan besar ia dapat dipercaya, terutama jika ia juga didukung oleh data-data ilmiah. »15 Kriteria « tidak bertentangan dengan pengajaran kitab suci » sebagai cara untuk menjadi « dapat dipercaya » adalah aneh. Rupanya psikolog yang memenuhi kriteria Collins sampai saat ini hanya perlu memastikan bahwa psikologi yang digunakan « tidak bertentangan dengan ajaran kitab suci. » Maksud dan tujuan Kitab Suci bukanlah untuk menjadi pendukung atau kerangka kerja bagi kebijaksanaan duniawi dalam hal siapa manusia dan bagaimana ia harus hidup. Tentu saja semua harus dievaluasi dalam kerangka Kitab Suci, tetapi itu tidak berarti bahwa sebuah teori atau pendapat yang tidak ada dalam Kitab Suci berarti « tidak bertentangan dengan pengajaran Kitab Suci » hanya karena tidak disebutkan. Siapapun yang berusaha mengevaluasi hikmat manusia dalam terang Kitab Suci harus lebih mendalami Alkitab daripada hikmat manusia. Harus ada bias alkitabiah dan bukan bias psikologis.

Bagaimana jika menggunakan kriteria lain, seperti « Hanya jika tidak bertentangan dengan sistem psikologis lainnya? » (Tentu saja hal itu akan menyingkirkan semuanya.) Atau, « Hanya jika tidak membahas masalah yang sudah dibahas dalam Kitab Suci? » Kriteria « tidak bertentangan dengan ajaran Alkitab » terbuka untuk penafsiran individu dan inilah sebabnya mengapa begitu banyak psikolog Kristen yang memiliki begitu banyak sistem yang berbeda dan seringkali saling bertentangan yang mereka gunakan. Selain itu, bukankah kriteria psikologi ini membuka kotak Pandora? Sebagai contoh, grafologi, penggunaan cakra-cakra Hindu, hipnotis, dan levitasi, semuanya dapat dirasionalisasi sebagai « tidak bertentangan dengan ajaran Alkitab » oleh beberapa orang Kristen (bukan kita!). Namun, haruskah orang Kristen menggunakannya? Bagian terakhir dari kalimat « terutama jika didukung oleh data ilmiah » seharusnya, secara adil, berbunyi « orc/y jika didukung oleh data ilmiah. » Jika tidak, mengapa seseorang ingin menggunakan psikologi atau teknik psikologi yang tidak terbukti dan tidak didukung?

Collins mengatakan, « Beberapa kesimpulan psikologis tidak dapat dipercaya dan tidak boleh diterima. » 16 Namun, Collins tidak membedakan mana yang bisa dan mana yang tidak bisa dipercaya. Ia juga tidak menginstruksikan kepada pembaca tentang apa yang « tidak dapat dipercaya » dan « tidak boleh diterima ». Sebagai contoh, jika sejumlah psikolog Kristen yang memenuhi kriteria Collins dan mengklaim « dibimbing oleh Roh Kudus » sampai pada kesimpulan yang jelas-jelas bertentangan seperti yang sering terjadi, manakah yang « tidak dapat dipercaya dan tidak boleh diterima »?

Sebagian mengutip kami, Collins mengatakan, « Sebuah buku Kristen baru-baru ini membuat kritik yang sahih bahwa beberapa terapis sekuler ‘banyak janji, tetapi kurang dalam penelitian ilmiah yang independen’. Sistem-sistem ini didasarkan pada ‘kata hati’ para terapis dan bukan pada penelitian dan tindak lanjut yang independen. »17 Dia melanjutkan dengan mengatakan,

Para penulis Kristen dalam buku ini tampaknya gagal untuk melihat bahwa kritik yang sama juga berlaku untuk pendekatan mereka sendiri terhadap konseling. Karena dibangun di atas ajaran-ajaran Alkitab, pendekatan-pendekatan Kristen jarang diuji dan dianggap benar-bahkan ketika pendekatan-pendekatan tersebut tidak sesuai dengan metode-metode konseling yang berdasarkan Alkitab.18

Collins benar tentang pendekatan Kristen yang jarang diuji. Dia harus memasukkan dalam perhatiannya tentang pendekatan integrasi yang sangat luas. Sebagian besar studi penelitian tentang konseling dilakukan di universitas dengan staf terapis dan bukan dengan terapis yang berpraktik secara pribadi. Kami ingin mengetahui apakah ada penelitian yang dilakukan dengan hati-hati dan terkontrol mengenai pendekatan integrasi yang didefinisikan secara jelas. Karena para penganut integrasi Kristen percaya bahwa mereka menggunakan ilmu pengetahuan, maka mereka harus tunduk pada penyelidikan ilmiah.

Collins berkata, « Tetapi jika kita ingin konsisten dan adil, kita harus menguji pendekatan kita dengan hati-hati dan dengan ketelitian yang sama seperti yang kita tuntut dari para psikoterapis yang teori-teorinya dengan cepat kita kritisi. »19 Dia jelas tidak menyadari bahwa jika seseorang mengklaim keabsahan ilmiah dan apa yang dilakukannya berdasarkan ilmu pengetahuan, dia harus terbuka untuk diuji. Sebaliknya, jika para psikoterapis mengakui bahwa mereka mempromosikan pendapat manusia dan mempraktikkan agama dan bukannya ilmu pengetahuan, kita tidak akan membutuhkan bukti seperti halnya kita membutuhkan bukti untuk keampuhan agama Buddha atau agama Islam.

Konseling alkitabiah didasarkan pada iman, bukan pada ilmu pengetahuan. Kami tidak membuat klaim lain selain apa yang dinyatakan oleh Firman Tuhan. Collins menuntut bukti untuk praktik-praktik para konselor yang alkitabiah, tetapi kebenaran Allah adalah benar, apakah para konselor yang alkitabiah menerapkannya dengan benar atau tidak. Namun, pendapat manusia (psikologi) hanyalah pendapat manusia sampai pendapat tersebut dibentuk, diuji, dan dibuktikan secara ilmiah. Selain itu, apakah Collins akan meminta bukti bahwa Alkitab efektif dalam kehidupan orang percaya hanya karena ada berbagai denominasi Kristen? Kita perlu mengingat bahwa dalam konseling psikologis kita berurusan dengan sumber yang dapat dipertanyakan (Carl Rogers, William Glasser, Sigmund Freud, Albert Ellis, dan lain-lain); dalam konseling alkitabiah kita berurusan dengan kebenaran (Alkitab).

Collins merujuk pada « zaman kita yang penuh tekanan saat ini »20 sebagai pembenaran untuk penggabungan psikologi klinis dan konseling. Apa yang tidak ia sebutkan adalah bahwa banyak prinsip-prinsip manajemen stres modern yang berasal dari praktik-praktik gaib kuno seperti visualisasi dan self-hypnosis. Rupanya Alkitab cukup untuk menjawab masalah-masalah gereja mula-mula, tetapi tidak cukup untuk masyarakat kita yang kompleks saat ini.

Collins membuat daftar beberapa jenis masalah yang dibawa orang kepada konselor yang menurutnya « tidak pernah dibahas di dalam Alkitab. »21 Dia berkata, « Mungkin sulit untuk menemukan prinsip-prinsip alkitabiah sebagai pedoman dalam semua contoh masalah yang telah kami sebutkan. »22 Contoh pertama dari masalah yang dibawa kepada konselor berkaitan dengan pengambilan keputusan:

« Saya telah diterima di dua perguruan tinggi Kristen. Saya tidak bisa memutuskan yang mana yang akan saya masuki. »

« Apakah saya harus menikah sekarang, atau menunggu hingga karier saya berkembang dengan baik? »23

Bukankah hal ini termasuk mencari kehendak Tuhan melalui doa dan juga dengan mengumpulkan informasi yang diperlukan (misalnya, tentang apa yang ditawarkan oleh perguruan tinggi tersebut, kemungkinan pengaruhnya terhadap seseorang, tuntutan pekerjaan atau karier, dan lain-lain) dan memikirkan prioritas-prioritas ilahi? Bukankah prinsip « Carilah dahulu Kerajaan Allah » menjadi sangat penting dalam pertimbangan-pertimbangan ini? Tidak perlu teori dan terapi psikologis untuk membantu seseorang dengan pertanyaan-pertanyaan seperti itu.

Bagaimana seorang psikolog dapat membantu lebih dari seseorang yang berjalan bersama Tuhan dan yang memiliki karunia nasihat ilahi untuk mengatasi masalah-masalah berikut yang disebutkan oleh Collins?

« Saya tahu Tuhan telah mengampuni dosa-dosa saya di masa lalu, tetapi apa yang harus saya lakukan sekarang karena saya hamil? »

« Bagaimana saya bisa berhenti makan begitu banyak? »

« Saya benar-benar depresi. Dokter mengatakan tidak ada hal fisik yang menyebabkan hal ini, dan saya tidak dapat memikirkan dosa apa pun dalam hidup saya yang mungkin menjatuhkan saya. Apa yang harus saya lakukan? »24

Seringkali orang berpikir bahwa jika tidak ada ayat atau formula tertentu, maka Alkitab tidak berbicara tentang suatu masalah. Kita harus selalu ingat bahwa Tuhan bekerja bersama dengan Firman-Nya, dengan Roh Kudus-Nya, dan dengan anggota-anggota tubuh Kristus. Tuhan memberikan kemenangan dalam bidang-bidang ini. Dan bahkan ketika dosa tidak terlibat, mungkin ada kesalahpahaman tentang siapa Tuhan itu dan/atau kurangnya pengetahuan tentang tujuan-Nya dalam kehidupan seseorang.

Contoh berikutnya dari Collins, « Dapatkah Anda menolong saya? Saya mengidap AIDS, »25 menunjukkan kurangnya pemahaman akan pesan Injil tentang pengharapan dan tujuan tubuh Kristus untuk saling menanggung beban. Teori-teori dan terapi psikologis tidak dapat memberikan pengharapan yang sejati atau hidup yang kekal. Mereka juga tidak dapat memberikan jenis kasih yang melampaui kata-kata.

Contoh-contohnya terus berlanjut. Namun, dalam setiap contoh, kecuali satu contoh yang merupakan masalah pendidikan, yaitu masalah gagal dalam pelajaran matematika, semuanya adalah masalah yang berkaitan dengan kehidupan dan iman. Masing-masing masalah tersebut dapat memotivasi seseorang untuk mendekatkan diri kepada Allah dan merasa cukup dengan Allah, atau dapat menggoda seseorang untuk menjauh dari Allah dan mencari jawaban di dunia. Teori-teori dan terapi psikologis dapat membawa seseorang semakin jauh dari kehendak Allah. Intinya bukanlah cara mana yang berhasil. Intinya adalah: Cara mana yang berkenan kepada Bapa? Namun demikian, karena Collins tetap percaya bahwa teori-teori psikologis didasarkan pada penemuan ilmiah dan oleh karena itu merupakan anugerah dari Allah, ia bersikeras:

Tentu saja ada saat-saat, sering kali, ketika seorang konselor Kristen yang peka, terlatih secara psikologis, dan berkomitmen dapat menolong orang-orang melalui teknik-teknik psikologis dan dengan wawasan psikologis yang telah Allah izinkan untuk kita temukan, tetapi yang tidak Dia pilih untuk diungkapkan di dalam Alkitab.26

Karena semua psikologi dibuat oleh orang-orang non-Kristen, maka aneh jika Tuhan memberikan « wawasan psikologis » kepada mereka, terutama dalam terang surat Paulus kepada jemaat Korintus di mana ia berkata:

Aku akan memusnahkan hikmat orang bijak, dan tidak akan menghapuskan pengertian orang yang berpengertian. Di manakah orang bijak, di manakah ahli Taurat, di manakah pembantah-pembantah dunia ini, bukankah Allah telah membuat kebodohan hikmat dunia ini? Kebodohan Allah lebih bijaksana dari pada manusia. …. Tetapi Allah memilih hal-hal yang bodoh dari dunia ini untuk mengacaukan orang-orang yang berhikmat. …. Supaya jangan ada seorangpun yang memegahkan diri di hadapan-Nya. Tetapi kamu ada di dalam Kristus Yesus, yang oleh Allah telah menjadi hikmat dan kebenaran dan pengudusan dan penebusan bagi kita. (1 Korintus 1:19, 20, 25, 29, 30).

Tetapi manusia duniawi tidak menerima apa yang berasal dari Roh Allah, karena hal itu baginya adalah suatu kebodohan, dan ia tidak dapat memahaminya, sebab hal itu hanya dapat dinilai secara rohani. Tetapi orang yang rohani menghakimi segala sesuatu, tetapi ia sendiri tidak dihakimi oleh manusia. Sebab siapakah yang dapat mengetahui pikiran Tuhan, sehingga ia dapat memberi petunjuk kepada-Nya? Tetapi kita memiliki pikiran Kristus. (1 Korintus 2:14-16).

Dan, karena ada begitu banyak « wawasan psikologis » yang sering kali bertentangan yang digunakan oleh orang-orang yang mengaku Kristen tanpa adanya kesepakatan atau bukti penelitian yang nyata untuk mendukungnya, hal ini tentu saja menimbulkan banyak pertanyaan mengenai posisi Collins.

Apakah « wawasan psikologis » yang digunakan oleh Collins lebih baik daripada yang digunakan oleh orang-orang Kristen yang mengaku Kristen lainnya, seperti psikiater M. Scott Peck, pendeta yang menjadi psikolog H. Norman Wright, psikolog Lawrence Crabb, psikiater Paul Meier dan Frank Minirth, Morton Kelsey, atau salah satu dari sejumlah orang yang mengaku Kristen lainnya? Tetapi, manakah di antara sekian banyak sistem yang digunakan oleh orang-orang yang mengaku Kristen, mulai dari Kompleks Oedipus Freud hingga Arketipe Jung, yang merupakan « wawasan psikologis yang Allah izinkan untuk kita temukan, tetapi tidak Dia pilih untuk diungkapkan di dalam Alkitab »? Ada banyak orang Kristen yang mempraktikkan terapi psikologis yang masih percaya pada kompleks Oedipus.

Collins menjawab pertanyaan, « Dapatkah Psikologi Sekuler dan Kekristenan Dipadukan? » dengan tegas. Collins mengatakan,

Bagi psikolog Kristen, integrasi melibatkan pengakuan akan otoritas tertinggi dari Alkitab, kesediaan untuk mempelajari apa yang telah Allah izinkan untuk ditemukan oleh manusia melalui psikologi dan bidang-bidang pengetahuan lainnya, dan kerinduan untuk menentukan bagaimana kebenaran Alkitab dan data psikologis dapat memampukan kita untuk memahami dan menolong orang lain dengan lebih baik27

Collins jelas lebih percaya pada pemahaman seorang psikolog Kristen akan Alkitab daripada seorang teolog dalam hal ini, karena ia mengatakan bahwa kritik terhadap terapi profesional « dapat ditepis seandainya kritik tersebut datang dari seorang jurnalis atau teolog yang menulis sebagai orang luar. » 28 Bagaimana mungkin seorang teolog dapat menjadi seorang « orang luar » ketika psikoterapi dan psikologi konseling berurusan dengan jiwa manusia? Bagaimana ia dapat menjadi « orang luar » ketika apa yang disebut sebagai integrasi melibatkan Alkitab? Collins berkata, « Kesimpulan-kesimpulan psikologis yang bertentangan dengan prinsip-prinsip Alkitab tentu saja tidak dapat diintegrasikan dengan kekristenan. »29 Namun, siapakah yang akan tahu lebih baik daripada seorang ahli Alkitab dan teolog yang didiami oleh Kristus? Seseorang tidak perlu menjadi seorang psikolog untuk melihat kontradiksi-kontradiksi yang ada.

Collins kemudian melanjutkan dengan menyatakan kembali tema yang selalu ia sampaikan, « Oleh karena itu, penting bahwa integrasi dilakukan dengan hati-hati, selektif, tentatif, dan oleh orang-orang yang ingin dipimpin oleh Roh Kudus. »30 Kami menerima banyak informasi dari orang-orang yang pernah diterapi oleh para profesional Kristen, dari para terapis Kristen yang sudah meninggalkan profesinya, dan dari berbagai pihak lainnya tentang apakah tema Collins ini diterapkan dalam praktiknya atau tidak. Selain itu, para praktisi Kristen yang berpartisipasi dalam survei kami mengenai CAPS, yang dijelaskan sebelumnya, pasti percaya bahwa mereka dipimpin oleh Roh Kudus, terlepas dari kenyataan bahwa mereka mengikuti berbagai macam teori dan praktik yang sangat berbeda. Ada banyak kesepakatan di antara mereka seperti halnya di antara rekan-rekan sekuler mereka. Bahkan, beberapa orang yang mengaku dipimpin oleh Roh Kudus menggunakan teknik-teknik dari est, Forum, LIFESPRING, dan bahkan dari terapi Timur dengan penekanannya pada visualisasi dan bimbingan roh.

Collins benar ketika ia berkata, « Tidak ada rumus. »31 Juga tidak ada perbedaan yang konsisten dan dapat diandalkan antara terapis Kristen yang mengaku Kristen dan terapis sekuler. Gambaran bahwa terapis yang dipimpin oleh Roh Kudus akan sampai pada kesimpulan dan memiliki praktik yang jauh berbeda dengan terapis sekuler adalah gambaran yang salah. Faktanya, dalam salah satu pertemuan CAPS, pernyataan berikut ini dibuat:

Kami sering ditanya apakah kami adalah « psikolog Kristen » dan merasa sulit untuk menjawabnya karena kami tidak tahu apa maksud dari pertanyaan tersebut. Kami adalah orang Kristen yang merupakan psikolog, tetapi pada saat ini tidak ada psikologi Kristen yang dapat diterima yang secara nyata berbeda dari psikologi non-Kristen. Sulit untuk mengimplikasikan bahwa kita berfungsi dengan cara yang secara fundamental berbeda dengan rekan-rekan non-Kristen kita … karena belum ada teori, cara penelitian atau metodologi pengobatan yang dapat diterima yang secara jelas bersifat Kristiani.32

Collins percaya bahwa « Integrasi tidak selalu dapat dihindari. » Ia mengatakan, « Akan lebih mudah jika semua konseling dapat dibagi dengan rapi ke dalam ‘cara psikologis’ dan ‘cara spiritual’ tanpa tumpang tindih tujuan, metode, atau asumsi. »33 Ia kemudian menambahkan,

Bahkan mereka yang mencoba mendikotomikan konseling ke dalam pendekatan psikologis versus pendekatan alkitabiah harus mengakui bahwa ada tumpang tindih. Mendengarkan, berbicara, mengaku, menerima, berpikir, dan memahami bukanlah kegiatan yang murni psikologis atau semata-mata alkitabiah. 34

Sekali lagi kami tidak setuju dengannya. Bagi kami, siapa pun yang mendasarkan konselingnya pada Firman Tuhan menggunakan cara rohani, dan siapa pun yang menggunakan pendapat psikologis manusia menggunakan cara psikologis. Fakta bahwa kedua jenis konseling ini menggunakan cara mendengarkan, berbicara, dan sebagainya bukanlah masalahnya. Masalahnya adalah di atas dasar apa mereka mendengarkan, berbicara, dan sebagainya?

Collins melanjutkan, « Bahkan kasih, pengharapan, belas kasihan, pengampunan, kepedulian, kebaikan, konfrontasi, dan sejumlah konsep lainnya juga dimiliki oleh para teolog dan psikolog. »35 Ketika ia ingin mencari-cari kesamaan agar ia dapat menuduh para konselor alkitabiah sebagai orang yang tidak berintegritas, ia mengakui bahwa para konselor alkitabiah itu penuh kepedulian dan belas kasihan. Namun, di tempat lain ia membangun konselor alkitabiah yang kaku, tidak peduli, dan terbatas dalam pemahamannya tentang orang dan masalah. Masalahnya tampaknya terletak pada asumsi bahwa jika seseorang dapat berhubungan dengan orang lain atau memahami mereka, maka ia menggunakan psikologi, karena ia berkata:

Orang yang ingin memahami dan menolong orang lain tidak dapat menghindari setidaknya beberapa tumpang tindih dan integrasi dari prinsip-prinsip psikologis dan Kristen.36

Hal ini menimbulkan pertanyaan, « Dapatkah seseorang memahami dan menolong orang lain sebelum adanya apa yang disebut sebagai ilmu psikologi? » Apa yang tampaknya tidak dipahami oleh Collins dan orang-orang lain yang ingin membenarkan penggunaan psikologi secara sengaja adalah bahwa Alkitab menyediakan kedalaman dan keluasan yang lebih besar untuk memahami dan menolong orang. Perbedaan besar antara konselor yang alkitabiah/spiritual dan mereka yang berintegrasi dengan psikologi adalah apakah mereka bersandar pada Firman Tuhan dan pekerjaan Roh Kudus atau pada kombinasi dari pendapat manusia dan elemen-elemen dari iman Kristen.

Collins menyatakan, « Berbagai pendekatan sekuler dan Kristen saling tumpang tindih dan menggunakan banyak teknik yang sama. »37 Dia mengaburkan perbedaan antara konseling alkitabiah dan psikologis dengan terus menerus mengacu pada kesamaan yang bukan merupakan kesamaan yang sesungguhnya dan tumpang tindih yang bukan merupakan tumpang tindih yang sesungguhnya. Ini seperti seorang teman ateis yang mengatakan bahwa semua agama di dunia adalah sama karena semuanya menggunakan doa dan menyembah dewa.

Collins tetap bertahan dalam kesalahan dengan melihat hal-hal yang dangkal dan bukannya substansi. Argumennya adalah seperti ini: Dokter medis berbicara kepada pasien mereka dan psikolog berbicara kepada pasien mereka. Oleh karena itu, ada tumpang tindih antara praktik medis dan psikologis dan hal itu tidak dapat dihindari. Akan tetapi, teman berbicara satu sama lain. Jika kita mengikuti logika, itu berarti mereka mempraktikkan kedokteran dan psikologi.

Sebagai contoh lebih lanjut dari kebingungan ini, Collins mengatakan tentang kedua pendekatan ini, « Keduanya menekankan pada mendengarkan. »38 Mendengarkan dalam konseling alkitabiah hampir sama dengan konseling psikologis, seperti halnya doa Kristen dengan doa Hindu. Akan sulit untuk memikirkan satu profesi yang berhubungan dengan orang-orang yang tidak menekankan mendengarkan. Dokter melakukannya, guru melakukannya, pengacara melakukannya, penjual melakukannya, dan banyak lagi yang lainnya. Namun, bukan berarti semua profesi itu sama. Kesamaan yang dangkal tidak menyebabkan kesamaan dengan cara apa pun.

Collins mengatakan:

Saya pernah membaca sebuah cerita lucu dan berlebihan tentang seorang pria yang menolak memakai sarung tangan, merayakan Natal, atau menggunakan pasta gigi karena para humanis sekuler melakukan semua itu. Kita tidak dapat bertahan hidup jika kita menghindari segala sesuatu yang digunakan oleh orang-orang yang tidak percaya. Dengan cara yang sama, kita tidak dapat menasihati jika kita menolak semua metode pertolongan yang digunakan oleh orang non-Kristen.39

Walaupun konselor alkitabiah dan konselor psikologis tampaknya melakukan hal yang sama, seperti berbicara dan mendengarkan, namun dasarnya berbeda. Sumber konselor alkitabiah adalah Alkitab, bukan psikologi. Apapun yang terlihat sama adalah tidak disengaja, bukan disengaja. Jika cara alkitabiah tampaknya melibatkan aktivitas-aktivitas yang serupa, itu tidak boleh karena dipinjam atau dipelajari dari dunia psikologi. Ketika aktivitas-aktivitas ini dilakukan untuk menyesuaikan diri dengan model psikologis manusia dan metodologi perubahan psikologis, maka aktivitas-aktivitas tersebut menjadi alat yang dapat diidentifikasi dari terapi tersebut. Percakapan yang dipengaruhi oleh cara psikologis tidak dapat sepenuhnya memenuhi tujuan Alkitab untuk berjalan di dalam roh dan bukan menuruti keinginan daging.

Di sisi lain, mungkin ada beberapa tumpang tindih ketika seorang konselor yang terlatih secara psikologis juga mencoba untuk melakukan konseling menurut Alkitab. Deskripsi Collins tentang seorang konselor Kristen

Meskipun seorang konselor yang alkitabiah dapat menggunakan data-data yang telah ditetapkan secara ilmiah, ia akan berhati-hati untuk tidak masuk ke dalam sistem-sistem teoretis yang berusaha menjelaskan mengapa manusia menjadi seperti sekarang ini dan bagaimana manusia harus dan dapat berubah. Meskipun mungkin ada unsur-unsur kebenaran, mereka terlalu terikat pada sistem-sistem fasik untuk digunakan. Dan, elemen-elemen yang terisolasi yang secara dangkal tampak sesuai dengan Kitab Suci didasarkan pada filsafat yang menyangkal Ketuhanan Kristus.

The Integration of Psychology and Theology, « Baik Alkitab maupun psikologi memiliki banyak pokok bahasan yang sama. Keduanya mempelajari sikap dan perilaku umat manusia. »41 Hal ini pada intinya menyamakan Alkitab dan psikologi sebagai sebuah « studi … tentang umat manusia. » Namun, Alkitab bukan sekadar « studi … tentang umat manusia »; Alkitab adalah kebenaran tentang umat manusia! Faktanya, Alkitab adalah satu-satunya kebenaran yang dapat diandalkan dan dapat dipercaya tentang manusia; sedangkan psikologi hanyalah pendapat manusia tentang manusia.

Selanjutnya, psikologi terdiri dari pendapat-pendapat para ahli tentang manusia.

Pikirkanlah semua ahli teori psikologi, seperti Freud, Jung, Adler, Rogers, Ellis, dan lain-lain. Apakah Anda tahu ada ahli teori psikologi besar yang merupakan orang Kristen? Berbeda dengan hal ini, Alkitab memberikan penjelasan dan jawaban yang lengkap dan tidak pernah berubah dari Tuhan tentang manusia; sedangkan psikologi adalah katekismus penyembuhan yang terus berubah-ubah. Charles Tart, seorang pembicara dan penulis yang produktif di bidang psikologi, mengakui bahwa sistem psikoterapi populer yang ada saat ini hanya mencerminkan budaya saat ini.42 Kita tahu bahwa kebenaran Alkitab adalah kekal, tetapi, « kebenaran » psikologi manakah yang bersifat kekal?

Hasil penelitian terhadap 177 artikel yang berkaitan dengan integrasi menunjukkan bahwa sebagian besar orang Kristen yang mempraktikkan psikologi tidak menggunakan teologi sebagai penyaring untuk mempertahankan apa yang alkitabiah saja.43 Kira-kira sepertiganya menggunakan suatu bentuk integrasi yang menekankan keserasian. Hal ini mirip dengan gagasan Collins tentang tumpang tindih. Namun, para peneliti dengan cepat menambahkan:

Fakta-fakta psikologis dan teologis mungkin tampak di permukaan mengatakan hal yang sama, tetapi pemahaman yang lebih komprehensif tentang masing-masingnya dapat membuktikan bahwa ada perbedaan yang signifikan antara konsep-konsep sekuler dan konsep-konsep Kristen yang diidentifikasikan sebagai paralel.44

Modus yang paling dominan adalah « rekonstruksi dan pelabelan ulang secara aktif, » baik dengan « menafsirkan ulang fakta-fakta psikologis dari perspektif fakta-fakta teologis » maupun « menafsirkan ulang fakta-fakta teologis dari perspektif fakta-fakta psikologis. » 45

Pendekatan integrasi, meskipun memuji psikologi, sering kali berakhir dengan menghina Alkitab. Seperti yang telah kami tunjukkan, pendekatan ini memberikan psikologi sebuah status yang tidak ditegaskan oleh para filsuf ilmu pengetahuan dan para ahli lain dalam bidang ini. Dengan demikian, psikologi merendahkan Alkitab dengan cara yang halus dan hampir tidak disadari. Menurut sebuah penelitian yang dilakukan oleh E. E. Griffith, konseling psikologis yang dilakukan oleh mereka yang menyatakan diri mereka bekerja dalam kerangka kerja Kristen sebenarnya sebagian besar terdiri dari teknik-teknik yang berasal dari duniawi.46

Collins menyimpulkan bab ini dengan mengatakan, « Tetapi membingungkan, berpotensi berbahaya dan tidak valid untuk mengusulkan bahwa ada satu cara psikologis yang berurusan dengan ‘penyembuhan pikiran’, satu cara rohani yang berurusan dengan ‘penyembuhan jiwa’, dan tidak ada tumpang tindih. » 47 Yang lebih membingungkan dan berpotensi berbahaya secara rohani adalah fokus pada kesamaan yang dangkal untuk membangun persamaan. Konseling alkitabiah lebih dalam dan lebih kompleks daripada itu.

Setelah semua argumennya yang mendukung integrasi, kesimpulan akhir Collins tentang integrasi cukup membingungkan. Ia mengatakan, « Masih terlalu dini untuk menjawab dengan pasti apakah psikologi dan kekristenan dapat diintegrasikan. »48 Hal ini menimbulkan pertanyaan: Jika kesimpulan Collins benar, lalu mengapa ia merekomendasikan integrasi?

KEEFEKTIFAN

Apakah psikoterapi atau konseling psikologis benar-benar menolong orang? Melihat jumlah orang Kristen yang mencari bantuan psikologis dan jumlah orang Kristen yang telah memilih konseling psikologis sebagai sebuah profesi serta jumlah pendeta yang merujuk orang kepada psikolog profesional, jawabannya pasti « ya ». Tetapi benarkah demikian? Atau mungkin pertanyaan yang lebih baik adalah ini: Apakah ada yang benar-benar tahu apakah konseling psikologis berhasil?

Tiga peneliti terkemuka di bidang hasil psikoterapi menyatakan bahwa « pertanyaan mendesak yang ditekankan oleh publik-Apakah psikoterapi berhasil? »1 American Psychiatric Association menerbitkan Psychotherapy Research: Masalah Metodologi dan Kemanjuran, yang mengindikasikan bahwa jawaban yang pasti untuk pertanyaan, « Apakah psikoterapi efektif? » mungkin tidak dapat dicapai. Para penulis menyimpulkan, « Kesimpulan yang tegas tentang hubungan sebab akibat antara pengobatan dan hasil mungkin tidak akan pernah bisa dicapai dalam penelitian psikoterapi. »2

Dalam sebuah ulasan tentang buku tersebut, Brain-Mind Bulletin mengatakan, « Penelitian sering kali gagal menunjukkan keuntungan yang jelas dari psikoterapi. » Berikut ini adalah contoh yang menarik dari buku tersebut:

. Sebuah eksperimen di Institut Kesehatan Mental All-India di Bangalore menemukan bahwa psikiater terlatih dari Barat dan tabib pribumi memiliki tingkat pemulihan yang sebanding. Perbedaan yang paling mencolok adalah bahwa « dukun » lebih cepat membebaskan pasiennya.3

Peneliti Dr. Allen Bergin, yang dikutip Collins untuk mendukung terapi psikologis, juga mengakui bahwa sangat sulit untuk membuktikan berbagai hal dalam psikoterapi.4 Peneliti psikologis Dr. Judd Marmor mengatakan bahwa ada « kurangnya penelitian yang baik di bidang ini » karena kesulitan yang ada.5 Dua penulis lain mengindikasikan bahwa « kurangnya data ‘hasil’ membuat profesi ini rentan terhadap tuduhan yang sudah umum bahwa ini bukanlah ilmu pengetahuan, tetapi lebih merupakan ‘sistem kepercayaan’ yang bergantung pada tindakan keyakinan antara pasien yang bermasalah dan terapis yang mendukung. »6

Dalam menyajikan kasusnya tentang efektivitas psikoterapi, Collins mengutip komentar Bergin tentang beberapa pekerjaan sebelumnya yang dilakukan oleh Dr. Bergin adalah seorang psikolog terkenal dan salah satu editor bersama Dr. Sol Garfield dalam buku Handbook of Psychotherapy and Behavior Change.1 Eysenck dianggap sebagai salah satu psikolog terkemuka di dunia. Setelah meneliti lebih dari 8000 kasus, Eysenck menyimpulkan bahwa:

. . kira-kira dua pertiga dari sekelompok pasien neurotik akan sembuh atau membaik secara nyata dalam waktu sekitar dua tahun sejak timbulnya penyakit mereka, baik yang diobati dengan cara psikoterapi atau tidak.8

Eysenck menemukan sedikit perbedaan hasil (pada subjek yang ia teliti) antara mereka yang diobati dan mereka yang tidak diobati. Karena studinya gagal membuktikan keuntungan psikoterapi dibandingkan dengan tidak adanya pengobatan formal, ia berkomentar:

Dari sudut pandang penderita neurotik, angka-angka ini menggembirakan; dari sudut pandang psikoterapis, angka-angka ini hampir tidak dapat disebut sangat mendukung klaimnya.9

Pernyataan Eysenck sangat mengejutkan. Namun, yang benar-benar mengejutkan adalah banyaknya rujukan ke konseling psikologis ketika penelitian tampaknya tidak mendukungnya.

Bergin tidak setuju dengan kesimpulan Eysenck dan tidak percaya bahwa penelitian ini mendukung posisi Eysenck. Namun, ini bukanlah masalah yang sederhana. Kontroversi telah berkecamuk sejak tahun 1952 mengenai apakah ada perbedaan antara orang yang dikonseling dan yang tidak dikonseling. Pada tahun 1979, simposium « Hasil dari Psikoterapi: Manfaat, Kerugian, atau Tidak Ada Perubahan? » Eysenck melaporkan hasil peninjauan terhadap sejarah penyembuhan pasien gangguan jiwa di rumah sakit tempatnya bekerja. Ia menemukan bahwa sejak akhir abad ketujuh belas (1683-1703), sekitar dua pertiga pasien dipulangkan dalam keadaan sembuh. Terlepas dari kenyataan bahwa psikoterapi belum ada pada saat itu, tingkat kesembuhannya hampir sama dengan saat ini. Pengobatan yang disebut terdiri dari penggunaan belenggu, mandi air dingin, kurungan isolasi, dan bahkan pencabutan gigi sebagai hukuman yang ekstrem.

Selama presentasinya, Eysenck memberikan bukti tambahan untuk penemuan sebelumnya yang menunjukkan bahwa jumlah individu yang sama akan membaik dalam jangka waktu dua tahun, baik yang menerima terapi maupun tidak. Ia menegaskan, « Apa yang saya katakan lebih dari 25 tahun yang lalu masih berlaku. »10 Kemudian pada tahun 1980 Eysenck menulis sebuah surat kepada American Psychologist yang mendukung posisi awalnya.11 Pada tahun-tahun terakhir ini Eysenck bahkan lebih kuat lagi mendukung posisi awalnya.12

Namun demikian, Collins mengatakan bahwa « sekarang ada konsensus bahwa psikoterapi lebih efektif daripada tidak ada terapi. »13 Kata konsensus biasanya berarti kesepakatan umum atau kebulatan suara. Kami akan membiarkan bukti-bukti yang berbicara. Mari kita mulai dengan mengutip Bergin, orang yang sama yang dikutip oleh Collins. Bergin mengatakan:

. . sangat menyedihkan untuk menemukan bahwa masih ada kontroversi yang cukup besar mengenai tingkat perbaikan pada gangguan neurotik tanpa adanya pengobatan formal.14 (Penekanan dari kami.)

Dalam meninjau sejumlah besar studi penelitian, Smith dan Glass sampai pada beberapa kesimpulan yang menggembirakan para psikoterapis, karena sekilas kesimpulan mereka tampaknya menunjukkan bahwa psikoterapi lebih efektif daripada tidak ada pengobatan sama sekali. Karena banyaknya penelitian yang ditinjau dan metode statistik canggih yang digunakan oleh Smith dan Glass, banyak orang yang membaca kesimpulan tersebut berpikir bahwa akhirnya, untuk selamanya, bukti untuk psikoterapi telah ditetapkan. Namun, pada pertemuan tahunan American Psychopathological Association, psikiater Dr. Sol Garfield mengkritik kesimpulan tersebut yang didasarkan pada pendekatan yang digunakan oleh Smith dan Glass yang disebut meta-analisis. Garfield mengatakan bahwa « alih-alih menyelesaikan kontroversi abadi tentang kemanjuran psikoterapi, meta-analisis tampaknya telah menyebabkan peningkatan argumen. »15

Peneliti Dr. Morris Parloff merangkum kesimpulan dari Smith dkk. dan yang lainnya dalam sebuah artikel di Psychiatry. Parloff mengakui bahwa salah satu « temuan yang membingungkan » secara keseluruhan adalah bahwa « semua bentuk psikoterapi adalah efektif dan semua bentuk psikoterapi tampaknya sama efektifnya. »16 Namun, hasil ini menimbulkan pertanyaan tentang apakah kesimpulan ini merupakan kesaksian untuk atau menentang psikoterapi dibandingkan dengan bentuk bantuan lainnya. Kita juga harus bertanya apakah teknik terapi dan pelatihan terapis yang membantu atau tidak. Mungkin perubahan berasal dari faktor lain, seperti keyakinan bahwa bantuan akan datang atau perasaan bahwa ada orang lain yang peduli atau bahkan keputusan untuk mulai mengatasi masalahnya.

Jika para peneliti terkemuka tidak dapat menyatakan dengan penuh keyakinan bahwa konseling psikologis berhasil, mengapa orang Kristen menunjukkan kepercayaan yang begitu besar terhadap psikologi? Jika begitu sulitnya melakukan penelitian dan membuktikan hal-hal dalam konseling psikologis, mengapa orang Kristen percaya bahwa konseling psikologis diperlukan bagi orang-orang yang menderita masalah hidup? Jika Asosiasi Psikiatri Amerika dan Asosiasi Psikopatologi Amerika memberikan laporan yang beragam mengenai keampuhannya, mengapa para pemimpin Kristen mempromosikan janji-janji dari cara psikologis? Dan jika hanya ada sedikit penelitian yang baik, mengapa orang Kristen begitu bersemangat untuk menggantikan teori dan terapis dengan Firman Tuhan dan pekerjaan Roh Kudus? Mengapa gereja mengizinkan pelayanan penyembuhan jiwa digantikan oleh penyembuhan pikiran?

Para peneliti telah menetapkan bahwa hasil positif dari terapi lebih berkaitan dengan keinginan konseli untuk berubah17 dan kehangatan hubungan18 dibandingkan dengan teori atau teknik terapi atau pengalaman terapis.19 Faktor-faktor yang tampaknya menjadi dasar untuk perbaikan ada di dalam dan di luar konseling. Oleh karena itu, gagasan bahwa semua tampaknya bekerja sama baiknya tidak benar-benar mendukung penggabungan psikologi ke dalam gereja, terutama karena penelitian lain menunjukkan bahwa para penolong yang tidak terlatih dapat bekerja sama baiknya dengan para terapis yang terlatih dan berpengalaman.20 Lebih jauh lagi, penelitian plasebo menunjukkan bahwa hampir semua kegiatan yang menarik (seperti mendengarkan musik, berada dalam kelompok diskusi tentang isu-isu terkini, membaca naskah drama) dapat digantikan dengan terapi dengan hasil yang sama.21

Ide semua-bekerja-sama-baik berlaku untuk terapi transpersonal dan religius yang telah membuang teori dan teknik yang biasa. Beberapa di antaranya menggabungkan astrologi, meditasi, dan teknik perdukunan. Salah satu contohnya adalah Dr. Leslie Gray yang pada akhir masa fellowship klinisnya di bidang psikologi di Harvard, menemukan pertolongannya melalui seorang dukun suku Cherokee, bukan melalui pelatihan psikoterapi yang ia jalani. Ia mengakui bahwa ia tidak melakukan perdukunan karena alasan agama, melainkan karena ia mencari terapi yang berhasil. Dia mengatakan:

Saya menggunakan apa yang saya sebut sebagai « perdukunan inti »-teknik yang tidak terikat oleh budaya. Sebagai contoh, sonic driving – drum, gemerincing, nyanyian – memungkinkan orang untuk mencapai kondisi kesadaran yang berubah di mana mereka dapat memiliki akses ke informasi yang biasanya tidak tersedia bagi mereka. . . . Tidak seperti psikoterapis, saya tidak bergantung pada interpretasi dan analisis. … Saya tidak menafsirkan pengalamannya, atau menyelidiki masa lalu, atau mencari faktor penentu di masa kecil. Pekerjaan saya bersifat edukatif dan spiritual; saya mengajarkan teknik-teknik perdukunan. . . . Saya juga tidak memberikan nasihat; saya mengatur segala sesuatunya agar klien mendapatkan nasihat langsung dari roh penjaga mereka.22

Menurut kesimpulan umum dari penelitian Smith et al, terapi Leslie Gray terbukti bekerja « sama baiknya. »

Penolakan Dr. Gray terhadap teori dan teknik psikoterapi serta komitmennya terhadap teknik perdukunan seharusnya menjadi peringatan bagi orang-orang Kristen yang lebih memercayai psikologi daripada menaruh kepercayaan penuh kepada Tuhan Yesus Kristus. Sementara Gray hanya mengandalkan kepercayaan dan teknik perdukunan, banyak orang Kristen yang tidak mengandalkan Firman Tuhan, karya Roh Kudus dan salib Kristus. Mengapa orang Kristen tidak dapat mempercayai konseling dari Firman Tuhan seperti halnya Gray mempercayai perdukunan? Bahkan Collins mengutip Everett Worthington, Jr, yang mengatakan, « Satu-satunya penelitian yang baik menunjukkan bahwa konseling sekuler dan religius sama efektifnya dengan klien religius, »23 dan penelitian-penelitian tersebut dilakukan dari perspektif psikologis.

Kontroversi mengenai apakah konseling psikologis benar-benar membantu orang atau tidak terus berlanjut meskipun ada peningkatan penelitian.24 Garfield menyimpulkan tinjauan terhadap kegiatan penelitian dalam psikoterapi dengan menyatakan:

Memang, jalan kita masih panjang sebelum kita bisa berbicara secara lebih otoritatif tentang keampuhan, keumuman, dan kekhususan psikoterapi …. Hasil yang ada saat ini mengenai hasil, meskipun cukup positif, tidak cukup kuat bagi kita untuk menyatakan dengan pasti bahwa psikoterapi itu efektif, atau bahkan tidak efektif. Sampai kita dapat memperoleh data penelitian yang lebih pasti, kemanjuran psikoterapi akan tetap menjadi isu yang kontroversial.25

Dr. S. J. Rachman, Profesor Psikologi Abnormal, dan Dr. G. T. Wilson, Profesor Psikologi, dalam buku mereka Efek Terapi Psikologis, menunjukkan banyak kesalahan serius dan pelanggaran prosedur statistik yang baik dalam laporan Smith dan Glass. Mereka mengatakan:

Smith dan Glass naif dalam menerapkan metode statistik baru secara prematur pada bukti yang meragukan yang terlalu rumit dan tentu saja terlalu tidak merata dan terbelakang untuk menghasilkan sesuatu yang berguna. Hasilnya adalah kekacauan statistik.26

Setelah mengevaluasi tinjauan Smith dan Glass serta ketidaksepakatan dan kritik lain terhadap Eysenck, Rachman dan Wilson mendukung posisi awal Eysenck bahwa tidak ada keuntungan dari pengobatan dibandingkan tidak ada pengobatan. Eysenck mengutip sebuah penelitian yang dilakukan oleh McLean dan Hakstian yang menggunakan berbagai metode pengobatan untuk pasien depresi. Salah satu kesimpulan dari penelitian mereka adalah, dari semua metode pengobatan yang digunakan, psikoterapi adalah yang paling tidak efektif.27

Agar segala bentuk psikoterapi dapat memenuhi kriteria kemanjuran, terapi tersebut harus menunjukkan bahwa hasilnya sama atau lebih baik daripada hasil dari bentuk terapi lain dan juga lebih baik daripada tidak ada pengobatan sama sekali. Penelitian harus memenuhi kriteria ini melalui standar yang ditetapkan oleh pengamat independen yang tidak memiliki bias terhadap atau menentang terapi yang sedang diperiksa. Penelitian ini juga harus dapat diulang dan dengan demikian dikonfirmasi untuk menunjukkan apakah suatu terapi dapat dikatakan bermanfaat.26

Profesor psikiatri Dr. Donald Klein, dalam kesaksiannya di hadapan Subkomite Kesehatan Subkomite Senat AS untuk Keuangan, mengatakan, « Saya percaya bahwa, pada saat ini, bukti ilmiah tentang kemanjuran psikoterapi tidak dapat menjustifikasi dukungan publik. »29 Sebagai hasil dari dengar pendapat tersebut, sebuah surat dari Jay Constantine, Kepala, Staf Profesional Kesehatan, melaporkan:

Berdasarkan evaluasi literatur dan kesaksian, tampak jelas bagi kami bahwa hampir tidak ada studi klinis terkontrol, yang dilakukan dan dievaluasi sesuai dengan prinsip-prinsip ilmiah yang diterima secara umum, yang mengkonfirmasi kemanjuran, keamanan, dan kelayakan psikoterapi seperti yang dilakukan saat ini.

Dengan latar belakang tersebut, terdapat tekanan kuat dari profesi psikologi dan psikiatri serta organisasi terkait untuk memperpanjang dan memperluas pembayaran Medicare dan Medicaid untuk layanan mereka. Kekhawatiran kami adalah bahwa, tanpa validasi psikoterapi dan bentuk serta metode yang nyata, dan mengingat permintaan yang hampir tak terbatas (yang disebabkan oleh diri sendiri dan yang disebabkan oleh praktisi) yang mungkin terjadi, kita dapat dihadapkan pada biaya yang sangat besar, kebingungan dan perawatan yang tidak tepat.30

Setelah merangkum berbagai studi penelitian, Nathan Epstein dan Louis Vlok mengatakan:

Dengan demikian, kita dapat menyimpulkan fakta yang menyedihkan dan paradoksal bahwa untuk kategori diagnostik di mana sebagian besar psikoterapi diterapkan – yaitu neurosis – volume penelitian dengan hasil yang memuaskan yang dilaporkan termasuk yang paling rendah dan efektivitas psikoterapi yang telah terbukti sangat minim.31

Pernyataan dari Rachman dan Wilson berikut ini, setelah melakukan tinjauan ekstensif terhadap penelitian mengenai efek psikoterapi, cukup mengejutkan sekaligus mengagetkan:

Harus diakui bahwa kelangkaan temuan yang meyakinkan masih menjadi hal yang memalukan, dan profesi ini dapat menganggap dirinya beruntung karena para pendukung akuntabilitas yang lebih lantang belum meneliti bukti-bukti yang ada. Jika ditantang oleh kritikus eksternal, bukti apa yang dapat kita kemukakan? . . . Beberapa keberhasilan yang jelas yang dapat kita tunjukkan, kalah jumlah dengan kegagalan, dan keduanya tenggelam oleh laporan dan penelitian yang tidak memuaskan yang tidak dapat diambil kesimpulan yang aman.32

Para penulis ini menyimpulkan buku mereka dengan mengatakan:

. . menurut pandangan kami, bukti-bukti sederhana saat ini mendukung klaim bahwa psikoterapi mampu menghasilkan beberapa perubahan yang bermanfaat – tetapi hasil negatif masih lebih banyak daripada temuan positif, dan kedua hal ini dilampaui oleh laporan-laporan yang tidak dapat ditafsirkan.33

Bisakah Konseling Psikologis Berbahaya?

Selain kekhawatiran tentang efektivitas konseling psikologis, ada juga kekhawatiran tentang tingkat bahaya. Michael Shepherd dari Institute of Psychiatry di London meringkas studi hasil dalam psikoterapi:

Sejumlah penelitian kini telah dilakukan, dengan segala ketidaksempurnaannya, telah memperjelas bahwa (1) keuntungan apa pun yang diperoleh dari psikoterapi adalah kecil sekali; (2) perbedaan antara efek berbagai bentuk terapi dapat diabaikan; dan (3) intervensi psikoterapi dapat menimbulkan kerugian.34

Collins menyatakan, « Terdapat bukti bahwa orang-orang yang paling sering dirugikan oleh terapi adalah mereka yang mengalami gangguan berat atau mereka yang memiliki konselor yang juga mengalami gangguan penyesuaian diri. »35 Hal ini juga benar bahwa terapi psikologis adalah terapi yang paling bermanfaat bagi orang-orang yang paling tidak membutuhkannya.36

Orang sering mendengar dan membaca tentang kemungkinan bantuan yang diberikan oleh psikoterapi, tetapi mereka jarang mendengar atau membaca tentang potensi bahayanya. Buku Trick or Treatment, How and When Psychotherapy Fails karya Richard B. Stuart dipenuhi dengan penelitian yang menunjukkan « bagaimana praktik psikoterapi yang ada saat ini sering kali membahayakan pasien yang seharusnya mereka bantu. »37 Setelah mensurvei « para pemikir terbaik di bidang psikoterapi, » satu kelompok peneliti menyimpulkan:

Jelas bahwa efek negatif dari psikoterapi sangat dianggap oleh para ahli di bidang ini sebagai masalah yang signifikan yang membutuhkan perhatian dan kepedulian dari para praktisi dan peneliti3838

Ada kekhawatiran yang berkembang di antara para peneliti tentang potensi efek negatif dalam terapi. Banyak peneliti mencatat zona bahaya dalam terapi ini. Bergin dan Lambert mengatakan bahwa « banyak bukti yang ada bahwa psikoterapi dapat dan memang menyebabkan kerusakan pada sebagian orang yang ingin ditolongnya. »39 Dr. Morris Parloff, kepala Cabang Penelitian Perawatan Psikososial dari National Institute of Mental Health, menyatakan:

Dalam pandangan saya, tampaknya cukup adil untuk menyimpulkan bahwa meskipun bukti empirisnya tidak kuat, saat ini terdapat konsensus klinis bahwa psikoterapi, jika dilakukan dengan tidak benar atau tidak tepat, dapat menghasilkan efek yang merugikan. Sebagian besar penelitian tidak mempertimbangkan kemungkinan adanya efek negatif.40

Dr. Carol Tavris memperingatkan:

Psikoterapi dapat membantu, terutama jika terapisnya hangat dan berempati, tetapi terkadang memperlambat laju perbaikan alami seseorang. Dalam sejumlah kecil kasus, psikoterapi dapat berbahaya dan benar-benar membahayakan klien. Sebagian besar waktu, psikoterapi tidak menghasilkan banyak hal.41

Tingkat bahaya rata-rata adalah sekitar sepuluh persen.42 Hal ini memerlukan peringatan caveat emptor (pembeli berhati-hati) kepada calon pasien. Michael Scriven, ketika ia menjadi anggota Dewan Tanggung Jawab Sosial dan Etika Asosiasi Psikologi Amerika, mempertanyakan « pembenaran moral untuk memberikan psikoterapi, mengingat kondisi studi hasil yang akan membuat FDA melarang penjualannya jika itu adalah obat. »43

Bahkan setelah mempertimbangkan penelitian terbaru mengenai masalah ini, Scriven masih menyebut psikoterapi sebagai « kemungkinan yang lemah. »44 Jika psikoterapi dapat berbahaya bagi kesehatan mental seseorang, beberapa peringatan tertulis (setara dengan yang ada di kemasan rokok) harus diberikan kepada calon pembeli.

Ketika seseorang mempertimbangkan penelitian yang mengungkapkan efek yang merugikan dari konseling psikologis, kita akan bertanya-tanya apakah potensi perbaikan secara keseluruhan sebanding dengan risikonya.45

Banyak terapis yang enggan mempublikasikan dan mengiklankan apa pun kecuali hasil positif dari konseling psikologis. Kami setuju dengan Dr. Dorothy Tennov, yang mengatakan dalam bukunya Psikoterapi: Penyembuhan yang Berbahaya:

… jika tujuan dari penelitian ini adalah untuk menopang sebuah profesi yang merosot di bawah beban ketidakefektifannya sendiri dalam upaya terakhir yang putus asa untuk menemukan alasan bagi kelangsungan hidupnya, kita mungkin lebih suka menempatkan uang penelitian kita di tempat lain.46

Bergin pernah menuduh dua penulis terkenal di bidang ini terlalu khawatir akan merusak citra psikoterapi di mata pemerintah, perusahaan asuransi, dan konsumen. Ia mengatakan:

Implikasinya adalah bahwa « efek berbahaya » akan membebani dompet kita jika kita tidak lebih berhati-hati dalam mempublikasikan bukti tentang kemunduran yang diakibatkan oleh terapi.47

Kami bertanya-tanya sejauh mana uang, pangkat akademis, dan kepentingan pribadi dalam program pelatihan mempengaruhi pandangan dan reaksi terapis terhadap penelitian yang merugikan secara psikologis.

Profesional vs Nonprofesional.

Dalam mendiskusikan konseling profesional versus konseling awam, Collins mengatakan, « Para profesional mengetahui dengan mudahnya para konselor – terutama konselor yang tidak berpengalaman dan tidak terlatih – dapat salah menafsirkan gejala, memberikan bimbingan atau nasihat yang tidak peka, dimanipulasi oleh konseli, atau gagal untuk memahami kompleksitas perilaku abnormal. » Meskipun ia mengakui bahwa para profesional juga dapat membuat kesalahan seperti itu, ia mengatakan bahwa « konselor yang terlatih lebih waspada dalam mengenali dan menghindari bahaya seperti itu. » 48 Tidak ada penelitian yang disediakan untuk pernyataan di atas dan tidak ada catatan kaki yang digunakan untuk memungkinkan seseorang menemukan penelitian yang menjadi dasar dari pernyataannya.

Kami telah menyebutkan sebelumnya bahwa penelitian belum mengkonfirmasi kemanjuran psikoterapi, tetapi telah mengkonfirmasi kemampuannya untuk menyakiti. Selain itu, penelitian mendukung hasil yang dihasilkan oleh para amatir dibandingkan para profesional! Joseph Durlak menemukan dalam 40 dari 42 penelitian bahwa hasil yang dihasilkan oleh para amatir sama atau lebih baik daripada yang dihasilkan oleh para profesional!49 Dalam seri empat jilid yang disebut The Regulation of Psychotherapists,50 Dr. Daniel Hogan, seorang psikolog sosial di Harvard, menganalisa ciri-ciri dan kualitas yang menjadi ciri para psikoterapis. Dalam setengah dari penelitiannya, para amatir bekerja lebih baik daripada para profesional.51 Psikiater riset Dr. Jerome Frank mengungkapkan fakta mengejutkan bahwa penelitian tidak membuktikan bahwa para profesional memberikan hasil yang lebih baik daripada para amatir.52

Eysenck menyatakan:

Sangat disayangkan bagi kesejahteraan psikologi sebagai ilmu pengetahuan bahwa . . . sebagian besar psikolog, yang bagaimanapun juga adalah dokter yang berpraktik, tidak akan memberikan perhatian sama sekali terhadap hasil negatif dari semua penelitian yang dilakukan selama tiga puluh tahun terakhir, tetapi akan terus menggunakan metode yang sekarang tidak hanya gagal menemukan bukti yang mendukung keefektifannya, tetapi juga ada banyak bukti bahwa metode ini tidak lebih baik daripada perawatan plasebo.

Dia melanjutkan:

Apakah kita benar-benar memiliki hak untuk memaksakan pelatihan yang panjang kepada dokter dan psikolog untuk memungkinkan mereka mempraktekkan keterampilan yang tidak memiliki relevansi praktis dengan penyembuhan gangguan neurotik? Apakah kita memiliki hak untuk membebankan biaya kepada pasien, atau meminta Negara untuk membayar kita untuk pengobatan yang tidak lebih baik dari plasebo?

Menurut Dr. Donald Klein, Institut Psikiatri Negara Bagian New York, dan Dr. Judith Rabkin dari Universitas Columbia, kita harus menentukan apakah faktor penolong itu spesifik atau umum. Mereka mengatakan bahwa « kekhususan biasanya menyiratkan bahwa teknik khusus diperlukan sehingga hasil tertentu tidak dapat dicapai tanpa teknik tersebut. »54 Mereka mengatakan:

Sebuah isu inti dan terselubung dalam perdebatan kekhususan adalah kesadaran yang tidak nyaman bahwa jika semua psikoterapi bekerja dengan cara yang sama, maka semua hipotesis etiologi psikogenik yang rumit akan dipertanyakan.55

Dan, jika semua hipotesis dipertanyakan, maka tidak ada alasan mengapa tubuh Kristus tidak dapat melayani satu sama lain seefektif mereka yang terlatih dalam teori dan teknik psikologis.

Dr. Joseph Wortis, Universitas Negeri New York, dengan jelas menyatakan, « Proposisi apakah psikoterapi dapat bermanfaat dapat direduksi menjadi hal yang paling sederhana, yaitu apakah berbicara sangat membantu. » Ia melanjutkan, « Dan hal itu tidak perlu diteliti lagi. Sudah terbukti dengan sendirinya bahwa berbicara dapat menolong. »56 Sungguh sebuah pernyataan yang sederhana namun mendalam! Mengapa orang Kristen biasa tidak dapat membagikan iman mereka satu sama lain melalui kasih dan kebenaran daripada mencari bantuan psikologis profesional?

Peneliti Dr. James Pennebaker, seorang profesor di Southern Methodist University, mengindikasikan adanya hubungan antara curhat dengan kesehatan. Dia menunjukkan bahwa kurangnya curhat berhubungan dengan masalah kesehatan. Dari penelitiannya dapat disimpulkan bahwa, mengutip pepatah lama, percakapan curhat itu baik untuk jiwa – dan tampaknya juga untuk tubuh.57

Penelitian yang membandingkan hasil yang dihasilkan oleh para amatir dengan para profesional secara serius menantang biaya yang dibebankan oleh para profesional. Robert Spitzer, dari Universitas Columbia dan Institut Psikiatri Negara Bagian New York, memberikan contoh hipotetis dengan mengandaikan bahwa seorang « asisten kesehatan mental » dapat memberikan layanan yang sama efektifnya dengan biaya $6 per jam, dibandingkan dengan biaya $30 atau $50 atau $120 yang biasanya dibayarkan kepada seorang terapis psikologis. Dia menyimpulkan dengan menantang rekan-rekannya tentang bagaimana perasaan mereka tentang seorang asisten kesehatan mental yang menyediakan layanan seharga $6 per jam daripada psikoterapis dengan bayaran yang lebih tinggi.58

Dalam mendiskusikan konselor awam dan profesional, Collins mengatakan, « Konselor nonmedis yang terlatih dengan baik yang memahami psikopatologi sadar akan masalah fisik dan lebih cenderung mendorong konseli untuk mendapatkan pemeriksaan dan perawatan medis yang kompeten. »59 Collins tidak memberikan penelitian untuk pernyataannya. Namun, hal ini menimbulkan pertanyaan tentang diagnosis masalah mental-emosional-perilaku.

Buku kami The Psychological Way – The Spiritual Way memuat penelitian yang menunjukkan bahwa diagnosis psikologis adalah sebuah bencana. Tidak hanya para profesional yang membuat kesalahan besar, tetapi juga para nonprofesional sama baiknya atau lebih baik dalam mendiagnosa daripada para profesional.60 Psikiater Dr. Hugh Drummond mengakui, « Sejumlah penelitian telah dilakukan untuk menunjukkan ketidakandalan diagnosis kejiwaan secara mutlak. »61 Penelitian lain menunjukkan bahwa sistem psikologis tidak dapat diandalkan untuk membedakan orang waras dan tidak waras baik dalam hal perdata maupun pidana.62

Dr. George Albee menceritakan bagaimana para terapis dari berbagai negara akan berbeda pendapat ketika dihadapkan pada individu yang sama. Dia membahas ketidaksepakatan psikiatri yang biasa terjadi pada kebugaran mental terdakwa yang sama dalam kasus-kasus pengadilan. Para psikiater untuk pihak pembela bisa dipastikan memiliki pendapat yang berbeda dengan psikiater untuk pihak penuntut. Selain itu, orang-orang yang dianggap kaya umumnya diberikan diagnosis yang lebih baik daripada mereka yang miskin. Albee mengatakan, « Radang usus buntu, tumor otak, dan cacar air sama di mana-mana, tanpa memandang budaya atau kelas; kondisi mental, tampaknya, tidak demikian. »63

Collins mengatakan, « Sering kali disarankan bahwa tidak diperlukan konselor profesional jika para anggota gereja secara konsisten menanggung beban satu sama lain. Secara teori hal ini benar. »64 Dia melanjutkan dengan mengatakan bahwa dalam praktiknya « banyak gereja yang tidak peduli atau terapeutik. »65 Setelah berbicara di berbagai gereja dan dengan banyak pendeta, tampaknya bagi kami alasan gereja tidak menjadi komunitas yang peduli terutama karena apa yang kami sebut di tempat lain sebagai « psikologisasi kekristenan. »66. »Mitos bahwa psikologi memiliki sesuatu untuk ditawarkan kepada orang-orang Kristen yang memiliki masalah untuk hidup lebih baik daripada apa yang selama ini dimiliki oleh gereja telah melumpuhkan dan melucuti para pendeta, dan kemudian jemaat. Orang-orang Kristen telah diyakinkan bahwa hal terbaik yang dapat mereka lakukan untuk seorang teman yang menderita adalah mendorongnya untuk mendapatkan konseling, dan yang mereka maksudkan adalah konseling psikologis profesional.

Kepercayaan terhadap konselor profesional daripada konselor awam tidak dapat dibuktikan dalam kenyataan dan tidak dapat dibuktikan dalam penelitian. Gereja perlu kembali memperhatikan masalah-masalah manusia seperti yang telah dilakukannya sejak awal. Firman Tuhan menyatakan:

Sesuai dengan kuasa ilahi-Nya yang telah mengaruniakan kepada kita segala sesuatu yang berguna untuk hidup dan untuk beribadah, melalui pengenalan akan Dia, yang telah memanggil kita kepada kemuliaan dan kebajikan, dan yang mengaruniakan kepada kita janji-janji yang sangat mulia dan berharga, supaya olehnya kamu beroleh bagian dalam kodrat ilahi, karena kamu telah luput dari pencemaran dunia yang disebabkan oleh hawa nafsu. (2 Petrus 1:3, 4).

Daripada mencari « ahli » yang terlatih secara psikologis, kita perlu bertumbuh dalam pengenalan kita akan Tuhan, belajar berjalan dalam kasih dan Firman-Nya, dan menanggung beban satu sama lain.

Pertanyaan yang harus ditanyakan oleh orang Kristen bukanlah sekadar, « Apakah ini berhasil? » Pertanyaan bagi orang Kristen adalah: jalan mana yang menghormati dan memuliakan Tuhan? Jalan mana yang akan membuat kita semakin dekat kepada-Nya dan belajar untuk hidup menurut Roh dan bukan menuruti keinginan daging?

INJIL YANG BERPUSAT PADA DIRI

Tantangan Yesus kepada murid-murid-Nya untuk berada di dalam dunia tetapi bukan dari dunia hanya sayup-sayup terdengar pada masa kini. Godaan yang terus menerus untuk menggabungkan gereja yang kelihatan dengan budaya telah mencapai proporsi yang luar biasa, sedemikian rupa sehingga gereja hampir ditelan oleh versi eksistensialisme, humanisme, dan berbagai macam psikologisme yang dipopulerkan. Alih-alih Kristus yang menjadi pusat persekutuan, diri sendiri dan apa yang disebut sebagai kebutuhan telah menjadi fokus.

Bahwa kita telah mencapai puncak dari sikap mementingkan diri sendiri ini tidaklah mengherankan jika kita melihat kembali pengaruh-pengaruh dari abad ke-19. Di bawah pengaruh teolog Jerman, Friedrich Schleiermacher, pengalaman dan persepsi pribadi manusia menjadi sumber teologi dan bukannya Firman Allah.

Iman kepada Kitab Suci sebagai wahyu Allah yang berotoritas didiskreditkan, dan wawasan manusia yang didasarkan pada pemahaman emosional atau rasional manusia sendiri menjadi standar pemikiran keagamaan.1

Dengan demikian, pikiran manusia menjadi penilai tertinggi dari semua kebenaran. Pilihannya untuk mengutamakan pengalaman pribadi daripada wahyu tertulis menjadi fondasi bagi teologi liberal masa kini. Selain itu, penekanan pada manusia yang lebih besar daripada pada Allah sendiri telah mempengaruhi pergeseran dari teologi yang berpusat pada Allah menjadi teologi yang berpusat pada manusia, yang telah menyusup ke dalam elemen-elemen yang paling injili dan fundamental dalam gereja abad ke-20.

Pergeseran ini terjadi secara halus dan bertahap. Sama seperti titik awal teologi Schleiermacher yang lebih bersifat antropologis daripada teologis, doktrin-doktrin tentang manusia mulai mendahului doktrin-doktrin tentang Allah di dalam teks-teks teologi. Filsafat eksistensialisme yang dikembangkan oleh Soren Kierkegarrd semakin mempengaruhi pemikiran teologis. Paul Brownback, penulis buku The Danger of Self-Love, mengatakan,

. . inti dari eksistensialisme adalah keegoisan filosofis. Orang selalu mementingkan diri sendiri, tetapi eksistensialisme memberikan pembenaran filosofis untuk hal itu.2

Pada saat yang sama, psikologi muncul dari filsafat sebagai sebuah disiplin ilmu yang terpisah. Kaitannya dengan kedokteran dalam pengobatan kegilaan dan apa yang disebut neurosis segera memberinya status « ilmiah » yang bergengsi. Sementara elemen-elemen konservatif dari gereja mengakui akar filosofisnya yang anti alkitabiah, gereja liberal merangkul banyak « penemuan » psikologis baru. Bagaimanapun juga, gereja liberal sudah bergerak ke arah eksistensialisme dan humanisme di atas wahyu ilahi.

Semakin banyak orang Kristen, dalam iman mereka akan psikologi sebagai ilmu pengetahuan, memasukkan ajaran-ajaran Sigmund Freud, Carl Jung, Alfred Adler, Abraham Maslow, Carl Rogers, dan lain-lain. Pergeseran dari Allah kepada diri sendiri berjalan sejajar dengan psikologi dalam penekanannya pada kebutuhan manusia di atas penekanannya pada kehendak Allah. Perubahan penekanan dari mengenal dan menaati Allah menjadi memahami dan memenuhi kebutuhan diri sendiri telah menguasai mimbar-mimbar, mezbah-mezbah, dan hati manusia. Alih-alih manusia diciptakan untuk Tuhan, Tuhan direduksi menjadi pemasok kebutuhan. Alih-alih bertanggung jawab kepada Allah sebagai pencipta dan penguasa alam semesta yang berdaulat, orang-orang Kristen modern memandang Allah sebagai psikiater besar yang akan memastikan bahwa semua yang mereka sebut sebagai kebutuhan mereka untuk merasa nyaman dengan diri mereka sendiri terpenuhi. Memang, Dia adalah sumber dari semua kebutuhan fisik dan juga kasih, sukacita, damai sejahtera, iman, pengharapan, dan kehidupan itu sendiri. Namun, Yesus memperjelas arah tujuan ketika Ia berkata: « Tetapi carilah dahulu Kerajaan Allah dan kebenarannya, maka semuanya itu akan ditambahkan kepadamu. » (Matius 6:33).

Dalam setiap pergeseran dari Injil yang berpusat pada Kristus ke Injil yang berpusat pada manusia, ada perubahan prioritas. Ada juga pergeseran dalam urutan segala sesuatu. Allah harus diutamakan dalam segala hal. Dia adalah yang awal dan yang akhir. Firman-Nya harus diutamakan di atas pengalaman manusia. Ini tidak berarti bahwa tidak ada kebutuhan yang harus dipenuhi atau bahwa kekristenan tidak bersifat pribadi. Tetapi peralihan penekanan dari Allah kepada diri sendiri, dari tujuan Allah kepada kebutuhan-kebutuhan pribadi, dari kita yang melayani Dia kepada Dia yang melayani kita meresap ke dalam setiap serat kehidupan gereja.

Perbedaan ini mungkin tampak kecil, tetapi ini adalah masalah arah. Dua rangkaian rel kereta api yang berjalan sejajar satu sama lain di stasiun kereta api mungkin tampak sama. Akan tetapi, keduanya bisa saja berlawanan arah. Dan itulah yang terjadi ketika penekanan berpindah dari Kristus kepada diri sendiri dalam berkhotbah, mengajar, menasihati, berpikir, dan bertindak. Secara historis, pemikiran injili berpusat pada Tuhan, sementara psikologi humanistik berpusat pada diri sendiri. Namun, ketika gereja telah merangkul pemikiran teologis, filosofis, dan psikologis yang tidak menempatkan Allah sebagai pusat, gereja telah berani menempatkan Allah di sebelah kanan manusia.

Pemahaman Psikologis terhadap Kitab Suci

Karena penekanan yang besar pada pemahaman tentang manusia dan pemenuhan kebutuhannya, orang Kristen menjadi lebih banyak berpikir secara psikologis daripada secara Alkitabiah. Sayangnya, psikologi telah menjadi alat abad ke-20 untuk memahami Firman Allah. Hal ini masuk akal secara logika, karena jika pikiran manusia adalah penilai pengalaman di atas Firman Allah, maka pikiran manusia juga menjadi penilai Alkitab. Oleh karena itu, jika pikiran manusia adalah otoritas tertinggi dalam memahami Alkitab, maka para « ahli » psikologis dalam memahami manusia menjadi otoritas baru dalam penafsiran Alkitab.

Daripada memahami tokoh-tokoh Alkitab melalui konteks Alkitab, para psikolog melihat mereka melalui lensa teori psikologi favorit mereka sendiri. Sebagai contoh, dalam bukunya The Magnificent Mind, Collins memberikan « wawasan » psikologis yang baru tentang penderitaan Ayub. Dalam pembahasannya mengenai teori Andrew Weil bahwa « semua penyakit adalah psikosomatis » dan « penyebabnya selalu berada di dalam dunia pikiran, » ia mengusulkan bahwa mungkin bisul Ayub disebabkan oleh tekanan yang sangat besar dan bisul tersebut akan hilang « hanya jika pikirannya diarahkan ke langit dan ia dapat « melihat » Allah dengan matanya. »3 Ia menggunakan hal ini untuk mendukung penggunaan gambaran mental, yang merupakan teknik psikologis dan okultisme. Dengan menjelaskan Alkitab dengan psikologi, ia memberikan kepercayaan yang lebih besar kepada psikologi daripada kepada Alkitab.

Contoh-contohnya berlimpah. Seorang rektor perguruan tinggi Kristen di California Selatan yang terkenal menggunakan analisis Carl Jung tentang semangat Rasul Paulus sebagai poin utama dalam khotbahnya. Petrus, Yesaya, Yeremia, Yusuf, dan yang lainnya juga telah dianalisis secara psikologis. Tidak hanya orang-orang kudus Alkitab yang dianalisis; doktrin-doktrin Alkitab diremehkan dan ayat-ayat diambil dari konteksnya untuk mendukung teori atau teknik apa pun yang ingin dibenarkan.

Ada juga kebingungan yang besar mengenai istilah-istilah. Kata yang digunakan oleh seorang ahli teori psikologi mungkin memiliki arti yang sama sekali berbeda dari penggunaan biasa. Kata tersebut dapat mengandung seluruh kerangka teori. Sebagai contoh, ketika Gordon Allport menggunakan istilah menjadi, ia memiliki seluruh teori tentang kedirian yang ditanamkan dalam kata tersebut. Teorinya tentang menjadi berasal dari perspektif humanistik sekuler. Diri yang menjadi bergerak ke arah yang mirip dengan apa yang disebut Maslow sebagai « aktualisasi diri ». Sama sekali tidak mungkin Gordon Allport akan menggunakan kata tersebut untuk merujuk pada menjadi seperti Yesus. Namun demikian, dalam upayanya untuk mengintegrasikan psikologi dan Alkitab, Collins mengatakan:

Dalam pertumbuhan rohani dan kedewasaan psikologis, setiap orang percaya harus berada dalam proses yang disebut oleh psikolog Gordon Allport sebagai « menjadi. »4

Dengan kebingungan istilah dan makna, kematangan psikologis dan spiritual tiba-tiba menjadi setara. Hal ini menjadi perhatian Don Matzat, yang mengatakan tentang argumen Collins dalam Can You Trust Psychology:

Collins jatuh ke dalam perangkap yang sama yang menjerat banyak orang yang memandang psikologi sebagai sarana untuk mengubah hidup dan mengembangkan karakter. Dengan menerima bentuk Kitab Suci sebagai gambaran yang benar tentang kualitas kehidupan Kristen, mereka mengabaikan substansi atau materi supernatural dari kekristenan, yaitu kehidupan Kristus sendiri. Dengan memandang pertumbuhan Kristen sebagai perkembangan positif dari kepribadian manusia menjadi « keserupaan dengan Kristus », mereka merasa dibenarkan untuk meminjam teknik-teknik psikologi untuk mencapai tujuan tersebut. Jadi mereka menyombongkan diri, « kami dapat membantu menghasilkan orang-orang yang serupa dengan Kristus!! » Sementara mereka mengakui « apa » dari kehidupan Kristen, mereka mengabaikan « bagaimana ». Oleh karena itu, mereka berakhir dengan apa yang disebut Santo Paulus sebagai « bentuk kesalehan », dan untuk semua tujuan praktis, mereka menyangkal kuasa yang menghasilkannya.5

Melalui pengaruh psikologi, perjalanan hidup orang Kristen direduksi menjadi suatu bentuk pencapaian manusiawi dan bukannya pemberdayaan ilahi. Sumber pertumbuhan dan perubahan menjadi pemahaman akan diri sendiri daripada pengenalan akan Allah.

Karena pengaruh psikologi, harga diri menjadi perhatian utama di seluruh dunia gereja. Tidak hanya disebut-sebut sebagai jawaban atas penyakit umat manusia, tetapi juga dibenarkan melalui penafsiran Alkitab dengan teori-teori psikologi. Akar dari harga diri tidak ditemukan dalam Alkitab, melainkan dalam psikologi. Penekanan yang besar pada harga diri terutama diperkenalkan pada abad ke-20 melalui psikolog William James. Studinya tentang diri berpusat pada perasaan diri, cinta diri, dan penilaian diri. Dia menggunakan kata harga diri untuk menunjukkan perasaan diri yang positif yang dikontraskan dengan perasaan diri yang negatif. Teori harga diri dan cinta diri dikembangkan lebih lanjut oleh para psikolog humanistik, seperti Erich Fromm, Alfred Adler, dan Abraham Maslow.

Harga Diri.

Teori harga diri didasarkan pada kepercayaan pada manusia yang otonom. Menurut skema humanistik, setiap orang terlahir sempurna dan otoritas dan ukuran terakhir dari segala sesuatu adalah diri sendiri. Oleh karena itu, diri adalah dewa psikologi humanistik. Dan karena diri berhubungan dengan dirinya sendiri, maka terapis adalah pendeta. Pergeseran penekanan dari Tuhan ke diri sendiri telah masuk ke dalam gereja melalui penggabungan ide-ide humanistik seperti harga diri, terutama oleh mereka yang menganut ajaran-ajaran para psikolog humanistik.

Pergerakan masyarakat dari penyangkalan diri ke pemenuhan diri mengungkapkan sikap batin yang baru dan pandangan yang berbeda tentang kehidupan. Aktualisasi diri menjadi fokus utamanya dan pemenuhan diri menjadi seruan utamanya. Dan, pemenuhan diri, dengan semua variasi yang menyertainya seperti cinta diri, penerimaan diri, harga diri, dan harga diri, telah menjadi tanah yang dijanjikan yang baru. Kemudian ketika gereja menjadi terpsikologisasi, penekanannya bergeser dari Tuhan kepada diri sendiri.

Dalam babnya, « Apakah Penekanan pada Diri Sendiri Benar-Benar Berbahaya? » Collins mendukung posisinya tentang harga diri dengan mengutip humanis sekuler Nathaniel Branden:

Saat ini diserang sebagai « agama pemujaan diri », para eksponen gerakan ini dituduh sebagai orang yang mementingkan diri sendiri, memanjakan diri sendiri, dan kekanak-kanakan. Dan para pengkritik menyiratkan bahwa perhatian terhadap realisasi diri sendiri berarti ketidakpedulian terhadap hubungan antar manusia dan masalah-masalah di dunia. ….

Memang, ada banyak hal tentang gerakan ini yang bodoh, tidak bertanggung jawab, bahkan menjengkelkan-beberapa gagasan orang tentang ketegasan diri, misalnya. . . Tetapi individualisme, harga diri, otonomi, dan inter- est dalam pertumbuhan pribadi bukanlah narsisme-yang terakhir ini adalah kondisi penyerapan diri yang tidak sehat dan berlebihan yang muncul dari rasa kekurangan dan kekurangan yang mengakar. . . .

Saya tidak mengetahui satu pun pemimpin terkemuka dalam gerakan potensi manusia yang mengajarkan bahwa aktualisasi diri harus dikejar tanpa keterlibatan dan komitmen terhadap hubungan pribadi. Ada banyak bukti, termasuk temuan penelitian ilmiah, bahwa semakin tinggi tingkat harga diri seseorang, semakin besar kemungkinan dia akan memperlakukan orang lain dengan hormat, kebaikan, dan kemurahan hati.6

Collins mengatakan, « Ini adalah perspektif yang jarang dilaporkan oleh para pengkritik selfisme. » Alasan mengapa kami, para pengkritik selfisme, tidak melaporkan pernyataan ini adalah karena pernyataan ini tidak benar. Sebagai contoh, Branden mengatakan, « Saya tidak mengetahui satu pun pemimpin terkemuka dalam gerakan potensi manusia yang mengajarkan bahwa aktualisasi diri harus dikejar tanpa keterlibatan dan komitmen terhadap hubungan pribadi. » Siapa yang dimaksud Branden? Dirinya sendiri? Dia terlibat dalam hubungan perselingkuhan dengan Ayn Rand. Apakah yang dia maksud adalah Carl Rogers? Atau Abraham Maslow?

Carl Rogers mengatakan:

Pria masa depan… akan menjalani kehidupannya yang sementara sebagian besar dalam hubungan yang sementara… dia harus mampu membangun kedekatan dengan cepat. Dia harus mampu meninggalkan hubungan dekat ini tanpa konflik atau duka yang berlebihan.7

Dr. William Kirk Kilpatrick mengatakan tentang pernyataan Rogers, « Pernyataan seperti ini menimbulkan pertanyaan tentang seberapa dekatnya sebuah hubungan yang bisa masuk dan keluar dengan biaya yang sangat murah. »8

Adrianne Aron mengkritik teori Abraham Maslow tentang aktualisasi diri sebagaimana yang dijalani dalam gerakan hippie. Dia mengatakan:

Dalam pola hippie, impian Maslow tentang skema hubungan interpersonal yang penuh kasih, timbal balik, empati, dan bersinergi tinggi tersesat di balik realitas eksploitasi manusia. Ketika para ahli teori menentukan aktualisasi diri, kaum hippie lebih banyak menghasilkan kesenangan diri sendiri. Namun, saya akan berargumen, hasil dari kaum hippie tidak asing dengan teori Maslovian. . . . 9

Berbahaya sekali memberikan pengakuan dan status kepada para psikolog ini karena hal ini membawa banyak orang Kristen ke dalam ajaran-ajaran yang salah dan teologi yang keliru.

Daniel Yankelovich, seorang pembuat jajak pendapat dan analis tren sosial, menulis sebuah buku berjudulNew Rules: Mencari Pemenuhan Diri di Dunia yang Terbalik. Di dalamnya ia mendokumentasikan perubahan yang telah terjadi dalam masyarakat kita. Dia menggambarkan « perjuangan untuk pemenuhan diri » sebagai « ujung tombak revolusi budaya yang sesungguhnya. » Dia mengklaim, « Hal ini menggerakkan peradaban industri kita menuju fase baru pengalaman manusia. »10 Dalam menggambarkan aturan baru, Yankelovich mengatakan:

Dalam bentuknya yang ekstrem, aturan-aturan baru ini hanya membalikkan aturan-aturan lama, dan sebagai ganti etika penyangkalan diri yang lama, kita menemukan orang-orang yang menolak untuk menyangkal apa pun terhadap diri mereka sendiri.11 (Penekanan pada kata dia.).

Sampul buku ini menyatakan:

New Rules adalah tentang 80 persen orang Amerika yang kini berkomitmen pada tingkat tertentu untuk mencari pemenuhan diri, dengan mengorbankan etika lama yang menyangkal diri pada tahun-tahun sebelumnya.12

Formula baru untuk masyarakat telah menjadi kepercayaan pada hubungan sebab dan akibat antara cinta diri, harga diri, dan lain-lain dalam jumlah yang tinggi, yang mengarah pada kesehatan, kekayaan, dan kebahagiaan, dan jumlah yang rendah untuk hal yang sebaliknya. Kita dapat melihat dalam New Rules bahwa psikologi humanistik adalah narsisme budaya kita. Bahkan psikolog humanistik terkenal Rollo May mengatakan tentang kesimpulan Yankelovich, « Saya dapat melihat bahwa dia benar. »13

Sebuah penelitian yang didukung oleh National Institute of Mental Health berusaha menemukan hubungan antara harga diri dan kenakalan anak. Para peneliti menemukan bahwa « pengaruh harga diri terhadap perilaku nakal dapat diabaikan. »14 Para peneliti mengakui, « Mengingat spekulasi dan perdebatan yang luas mengenai harga diri dan kenakalan, kami menemukan hasil ini sebagai sesuatu yang memalukan. »15

Dalam bukunya yang berjudul The Inflated Self, Dr. David Myers menunjukkan bagaimana penelitian telah mengungkapkan bias orang yang mementingkan diri sendiri. Sementara para pemimpin gereja sekarang mengklaim bahwa orang-orang membutuhkan peningkatan ego dan peningkatan harga diri, penelitian Myers membawanya pada kesimpulan:

Pengkhotbah yang menyampaikan ceramah yang meningkatkan ego kepada audiens yang seharusnya diliputi oleh citra diri yang menyedihkan, berkhotbah tentang masalah yang jarang terjadi.16

Sebuah proyek penelitian di Purdue University membandingkan dua kelompok individu, satu dengan harga diri rendah dan satu lagi dengan harga diri tinggi, dalam hal pemecahan masalah. Hasil penelitian tersebut sekali lagi mematahkan mitos bahwa harga diri yang tinggi adalah suatu keharusan bagi umat manusia. Salah satu peneliti Lut:leseaidicio mengatakan, « Harga diri secara umum dianggap sebagai sikap yang penting, namun penelitian ini menunjukkan bahwa harga diri berkorelasi negatif dengan kinerja. » Dia menyimpulkan dengan menyatakan bahwa dalam penelitian tersebut, « Semakin tinggi harga diri, semakin buruk kinerjanya. »17

Sebuah penelitian yang dirancang untuk menentukan penyebab penyakit jantung koroner menunjukkan bahwa referensi diri yang sering dilakukan oleh para subjek terlibat dalam penyakit jantung koroner. Penyebutan diri sendiri diukur dengan penggunaan kata « aku », « saya », « milikku », dan « milikku ». Sebaliknya, para peneliti menyebutkan bahwa « menarik untuk dicatat bahwa orang Jepang, dengan tingkat penyakit jantung koroner terendah di antara negara industri mana pun, tidak memiliki referensi diri yang menonjol dalam bahasa mereka. »18 Para peneliti menyimpulkan:

Tesis utama kami, yang dinyatakan dalam sebuah kalimat, adalah bahwa keterlibatan diri, yang muncul dari identitas diri seseorang dan keterikatannya pada identitas tersebut serta perluasannya, membentuk substrat untuk semua faktor risiko psikososial yang diketahui dari penyakit jantung koroner.19

Collins dengan mudah menggunakan kosakata psikologi humanistik. Ia mengadopsinya sekaligus mengadaptasinya dengan penjelasan-penjelasan Alkitab. Ia berusaha menjelaskan bagaimana « Alkitab tidak mengutuk potensi manusia, » bagaimana Allah « membentuk kita menjadi ciptaan baru yang memiliki akal budi untuk memiliki harga diri yang positif, » dan bagaimana « Allah yang Mahatinggi atas alam semesta memampukan kita, melalui Kristus, menemukan pemenuhan diri yang sejati. »20 (Penekanan ditambahkan). Yang pertama adalah diri sendiri yang otonom dan kehendak diri sendiri yang dipenuhi. Yang kedua adalah seseorang yang memenuhi kehendak dan tujuan Allah melalui mati bagi diri sendiri dan hidup bagi Allah. Kesenangan sementara mungkin datang dari pemenuhan diri sendiri, tetapi sukacita sejati datang dari memenuhi panggilan-Nya dalam hidup kita melalui anugerah-Nya.

Mengapa ada orang yang mau meminjam kosakata dari psikologi humanistik, yang didasarkan pada pandangan humanistik sekuler tentang manusia dan yang bahkan tidak mengakui Tuhan Yang Mahatinggi di alam semesta? Banyak psikolog yang mengatakan bahwa hal ini karena istilah-istilah tersebut dapat dijelaskan secara alkitabiah. Namun, potensi manusia, harga diri yang positif, dan pemenuhan diri semuanya menguap ketika seseorang membaca ayat-ayat berikut ini:

Lalu Ia berkata kepada mereka semua: « Setiap orang yang mau mengikut Aku, ia harus menyangkal dirinya, memikul salibnya setiap hari dan mengikut Aku. » (Lukas 9:23).

Ketahuilah juga, bahwa pada hari-hari terakhir akan datang masa-masa sulit. Sebab orang akan menjadi pencinta diri sendiri, pembual, pemfitnah, congkak, penghujat, durhaka kepada orang tua, tidak tahu berterima kasih, tidak suci, tidak mempunyai kasih sayang yang wajar, pengkhianat, pemfitnah, pembangkang, pemarah, pembenci apa yang baik, pengkhianat, pembual, pemarah, tinggi hati, lebih mencintai kesenangan dari pada Allah. (2 Timotius 3:1-4).

Lalu Ia berkata kepadaku: « Cukuplah kasih karunia-Ku bagimu, sebab justru dalam kelemahanlah kuasa-Ku menjadi sempurna. Sebab itu aku justru bermegah dalam kelemahanku, supaya kuasa Kristus menjadi sempurna di dalam aku. Sebab itu aku senang dalam kelemahan, dalam celaan, dalam kekurangan, dalam kesukaran, dalam penganiayaan, dalam kesesakan oleh karena Kristus, karena justru dalam kelemahanlah aku menjadi kuat. (2 Korintus 12:9-10).

Apakah ini terdengar seperti potensi manusia, harga diri yang positif, dan pemenuhan diri?

Collins berkata, « Kita memiliki martabat, nilai, dan tujuan. »21 Namun, Alkitab berkata:

Hati itu curang melebihi segala sesuatu, dan sangat jahat, siapakah yang dapat mengetahuinya? (Yeremia 17:9)

Tetapi kita semua seperti barang najis, dan segala kebenaran kita seperti kain kotor, dan kita semua lenyap seperti daun, dan kesalahan kita seperti angin yang menerbangkannya. (Yesaya fc>4:t>.).

Collins berkata, « Kita memiliki martabat, nilai, dan tujuan… karena Allah semesta alam menciptakan kita dan menyatakan bahwa ciptaan-Nya itu baik. »22 Martabat lebih berkaitan dengan bagaimana seseorang berperilaku daripada nilai intrinsiknya. Namun, karena Yesus berkata bahwa kita harus mengasihi sesama kita seperti diri kita sendiri, kita harus memperlakukan satu sama lain dengan bermartabat. Meskipun gambar Allah memiliki martabat, nilai dan harga diri, umat manusia telah menodai gambar tersebut. Tidak ada gunanya bagi kita untuk berusaha menopang diri kita sendiri dengan harga diri dan nilai diri yang hakiki jika diri kita yang lama telah disalibkan, mati, dan dikuburkan (Roma 6) dan diri kita yang baru adalah « bukan lagi aku sendiri, tetapi Kristus. » (Galatia 2:20.) Martabat, nilai, dan tujuan hidup orang Kristen ada di dalam Kristus, bukan di dalam diri sendiri. Dengan kata lain, Dia adalah martabat, nilai, dan tujuan kita, sama seperti Dia adalah kebenaran kita.

Psikologi humanistik mengaburkan isu-isu yang ada sehingga kehidupan baru di dalam Kristus menjadi kabur dengan istilah-istilah yang meningkatkan diri, padahal yang seharusnya adalah bukan lagi aku, tetapi Kristus. Daripada mengambil jurusan psikologi humanistik dan selfisme, konselor Kristen harus mengambil jurusan berjalan di dalam Roh dalam hubungan kasih yang kekal dengan Kristus (Roma 8). Ketika para psikolog Kristen mendefinisikan kosakata psikologi dalam istilah-istilah Alkitab, maka hal ini akan membingungkan dan paling tidak akan menjadi sesat.

KEMANA KITA BERANGKAT DARI SINI?

Kemana kita akan melangkah dari sini? Gereja telah kehilangan tambatannya di dalam Injil Kristus, Firman Allah, dan pekerjaan Roh Kudus. Kecuali jika orang Kristen menambatkan jangkar mereka ke Batu Karang yang Kokoh, mereka akan terus hanyut dalam lautan teori-teori psikologi dan tergelincir ke dalam mitologi-mitologi Zaman Baru. Hal-hal yang tidak masuk akal selalu tampak tidak masuk akal dan pemikiran untuk kembali ke dasar-dasarnya tampak berpikiran sempit dan picik.

Wahyu umum (apa yang dapat ditemukan di alam melalui usaha ilmiah) telah naik ke tingkat yang sama dengan wahyu khusus Firman Allah. Wahyu umum adalah anugerah Allah yang memungkinkan kita untuk belajar tentang dunia fisik kita melalui usaha ilmiah. Wahyu umum juga cukup kuat untuk memberitahukan kepada kita bahwa Allah itu ada (Roma 1:20). Namun, wahyu umum telah menjadi alasan utama untuk berkembangnya pendapat-pendapat tidak ilmiah yang menyamar sebagai ilmu pengetahuan. Dengan demikian, seruan « Seluruh kebenaran adalah kebenaran Allah » digunakan untuk membawa opini, distorsi, dan penipuan ke dalam gereja Tuhan. Memang, semua kebenaran berasal dari Tuhan. Lebih jauh lagi, kebenaran lebih dari sekadar pemilihan fakta-fakta atau kebenaran-kebenaran individual. Kebenaran adalah satu kesatuan yang utuh tanpa kontradiksi atau kesalahan. Kebenaran Allah seperti yang dinyatakan dalam Kitab Suci didasarkan pada karakter dan pribadi-Nya sendiri. Siapa Dia adalah hal yang mendasar dalam seluruh kebenaran Firman-Nya. Selain benar dalam setiap aspeknya, Firman-Nya juga benar dalam keseluruhannya yang terpadu. Psikologi tidak akan pernah bisa mencapai titik kebenaran itu. Psikologi dipenuhi dengan distorsi dari kebenaran apa pun yang mungkin dirasakan, dan ketika semuanya disatukan, itu hanyalah rekayasa pikiran manusia yang rumit.

Di satu sisi, Collins mengakui posisi superior Firman Allah ketika ia berkata, « Alkitab adalah Firman Allah yang diilhami, valid, dan benar, » dan ketika ia menyatakan, « Semua kebenaran yang ditemukan oleh manusia harus diuji dan terbukti konsisten dengan Firman Allah yang diwahyukan. »[1] Akan tetapi, apa yang ia adopsi dan adaptasi dari ilmu psikologi tidaklah konsisten dengan niatnya untuk tetap setia kepada Firman Allah. Collins tidak sendirian dalam hal ini. Orang-orang Kristen yang mempraktikkan psikologi tidak bermaksud untuk mendistorsi atau mengurangi Alkitab. Mereka telah menemukan apa yang mereka yakini sebagai sesuatu yang benar dan berguna dalam bidang psikologi, lalu mengadopsi dan mengadaptasikannya ke dalam Alkitab. Dalam prosesnya, Alkitab, baik dalam ayat-ayat tertentu maupun secara keseluruhan, menjadi disesuaikan dengan perspektif psikologi. Yang umumnya terjadi adalah psikologi mempengaruhi penafsiran sehingga penafsiran tersebut seolah-olah lolos dari ujian Alkitab.

Penyingkapan Kitab Suci secara spesifik berkaitan dengan apa yang Allah ingin manusia ketahui tentang diri-Nya, tentang kemanusiaan, dan tentang hubungan. Mereka yang mengandalkan Firman Allah sebagai satu-satunya pedoman yang pasti untuk berjalan dalam iman sering kali dituduh menempatkan Firman Allah pada posisi yang lebih tinggi daripada Allah sendiri. Namun, mereka yang mengasihi Firman melakukannya karena mereka mengasihi Tuhan yang adalah Firman. Mereka yang mengikuti Firman melakukannya karena kehidupan Kristus di dalam diri mereka. Firman Tuhan adalah wahyu eksternal untuk mengenal Tuhan dalam keintiman hubungan. Firman Tuhan adalah satu-satunya pedoman dan ukuran yang pasti dari kehidupan yang saleh. Firman Allah bekerja dalam keselarasan dengan Roh Kudus yang berdiam. Roh Kudus disebut « Roh Kebenaran » dan Firman Tuhan adalah Firman kebenaran.

Dalam keprihatinannya terhadap psikologi, Don Matzat mengatakan, « Apa yang berpotensi dirusak melalui integrasi psikologi dan teologi bukanlah kecukupan Kitab Suci, melainkan kecukupan Kristus!!! »2 (Penekanan dari penulis). Tuhan Yesus Kristus tidak dapat dipisahkan dari Firman-Nya. Bahkan, identifikasi Kristus dengan Firman terlihat dengan sangat jelas dalam pasal pertama Injil Yohanes, di mana Yesus sendiri disebut sebagai Logos. Namun, Matzat membuat poin yang kuat. Psikologi sangat merusak hakikat Kekristenan, yaitu « Kristus di dalam kamu, pengharapan kemuliaan. »

Kekristenan bergantung pada kehidupan Yesus di dalam diri orang percaya; bukan pada kesesuaian secara daging dengan Firman Allah yang tertulis. Iman berfungsi melalui kehidupan, tetapi jika seseorang mencari cara-cara manusia untuk menyesuaikan diri dengan prinsip-prinsip tertentu dalam Alkitab, itu hanya akan menjadi palsu. Buah Roh tidak dapat dihasilkan melalui penyelidikan atau pemahaman psikologis. Itu adalah pekerjaan supernatural dari Roh Kudus yang tinggal di dalam diri orang percaya.

Meskipun banyak orang Kristen yang mempraktikkan psikologi percaya bahwa ada pemahaman yang lebih mendalam di dalam psikologi, yang terjadi justru sebaliknya. Psikologi hanya dapat menyentuh daging atau apa yang tersisa dari apa yang harus disalibkan. Teori-teori dan terapi psikologi tidak akan dapat melakukan pekerjaan Roh Kudus dalam kehidupan seseorang. Oleh karena itu, jika orang percaya ingin berjalan seperti Yesus, mereka harus kembali ke jalan-Nya, yang terukir di dalam hati orang percaya dan dinyatakan dalam Firman-Nya yang tertulis. Daripada berpegang teguh pada pendapat psikologis manusia, orang Kristen harus berpegang teguh pada Kristus dan Firman-Nya.

Namun demikian, Collins mendorong para mahasiswa untuk melanjutkan studi psikologi jika mereka ingin menjadi konselor. Pertanyaan retorisnya dengan berani bertanya, « Siapa yang lebih siap daripada seorang psikolog Kristen untuk mengajar para mahasiswa bagaimana menjaga iman di tengah-tengah tantangan psikologis? »3 Justru yang terjadi adalah sebaliknya. Mereka diajari bagaimana menyulap keduanya dan bagaimana mencoba untuk menyelaraskan keduanya, baik dengan mengubah teori agar sesuai dengan Alkitab (yang lebih jarang terjadi dan yang akan meniadakan kebutuhan akan psikoterapi sejak awal) atau dengan menafsirkan Alkitab melalui teori-teori psikologis.

Lebih jauh lagi, Collins memberikan sedikit peringatan tentang apa yang terjadi pada para terapis profesional sebagai hasil dari konseling mereka. Mereka yang berfokus pada diri sendiri melalui teori-teori psikologis dan bukan pada Allah melalui Firman-Nya dan Yesus Kristus yang tinggal di dalam diri mereka pasti akan menderita. Ada konsekuensi negatif dari mempraktikkan psikoterapi. Sebuah survei terhadap para psikiater menunjukkan:

73% melaporkan mengalami masalah yang signifikan dengan kecemasan, dan 58% melaporkan masalah dengan depresi sedang hingga berat. Kesulitan emosional ini sebagian disebabkan oleh pekerjaan mereka sebagai psikoterapis.4

Studi lain mengungkapkan:

. . lebih dari 90% psikiater yang disurvei merasa bahwa mereka mengalami berbagai macam masalah emosional khusus sebagai akibat dari pelaksanaan psikoterapi55

Hal ini sesuai dengan penelitian lain yang melaporkan tingkat bunuh diri, penyalahgunaan alkohol, disfungsi seksual, hubungan pribadi yang buruk, masalah perkawinan, perceraian, masalah keluarga, dan sebagainya yang mengkhawatirkan.6Meski penelitian tersebut mengindikasikan bahwa kemampuan interpersonal merupakan hal yang sangat penting dalam konseling, para peneliti menemukan bahwa hubungan pribadi para terapis juga terganggu. Mereka mengusulkan:

Kurangnya hubungan yang tulus, yang diakibatkan oleh partisipasi yang terlalu lama dalam hubungan yang « seolah-olah », dapat terbawa ke dalam hubungan terapis di luar terapi. Idealisasi pasien terhadap psikoterapis dapat menyebabkan terapis merasa lebih unggul dan menganggap dirinya sebagai « ahli ». Perasaan superioritas ini dapat menciptakan jarak dengan orang lain.7

Survei lain menunjukkan bahwa « 50 persen psikolog klinis tidak lagi percaya pada apa yang mereka lakukan dan berharap mereka memilih profesi yang lain. »8 Memang, orang Kristen muda yang memasuki bidang psikoterapi dan konseling psikologis akan belajar cara-cara dunia dan bukannya cara Tuhan.

Dalam kritiknya terhadap mereka yang tidak terlatih dalam bidang psikologi namun berani melayani orang-orang yang memiliki masalah, Collins tidak memberikan catatan kaki pada pernyataan-pernyataan yang tampaknya memerlukannya. Sebagai contoh, dia berkata, « Setan disalahkan atas segala sesuatu yang tidak beres, termasuk sebagian besar penyakit. Ide-ide baru, mengancam, atau tidak dikenal (termasuk ide-ide psikologis) dicap sebagai ‘setan’ dan dengan cepat ditolak. »9

Meskipun Collins mendorong pelatihan prinsip-prinsip psikologis dan bahkan memberikan pelatihan tersebut melalui pengajaran dan tulisannya sendiri, ia mengakui: « Pendidikan, pelatihan, dan pengalaman kesehatan mental yang profesional tampaknya bukan prasyarat yang diperlukan untuk menjadi seorang penolong yang efektif. »10 Meskipun ia mengakui bahwa « tidak ada bukti yang kuat yang menjamin bahwa pelatihan ini akan membuat [orang yang ingin menasihati orang lain] menjadi seorang konselor yang lebih baik, » namun ia tetap menyarankan agar orang-orang menjadi terlatih secara psikologis.11

Penyalahgunaan atau Penyalahgunaan?

Collins mengatakan, « Kita tidak membuang semua psikologi hanya karena ada yang menyalahgunakannya, lebih dari kita membuang semua sains atau pendidikan karena ada yang menyalahgunakan bidang-bidang ini atau melihatnya sebagai satu-satunya harapan bagi umat manusia. »12 Pertama, tidak ada upaya dari siapapun yang kita kenal untuk membuang « semua psikologi. » Collins secara konstan merentangkan keberatan yang dimiliki para kritikus terhadap sebagian psikologi untuk memasukkan semua psikologi. Dengan menyejajarkan « semua psikologi » dan « semua sains » dalam kalimat yang sama, ia meninggalkan kesan bahwa jenis psikologi ini adalah sains, padahal sebenarnya tidak.

Collins memberikan kesan bahwa keberatan terhadap psikologi hanya didasarkan pada « penyalahgunaan » atau « penyalahgunaan ». Namun, keberatan terhadap psikologi ditujukan pada penggunaan psikologi serta penyalahgunaan dan penyalahgunaannya. Jika tidak ada penyalahgunaan atau penyalahgunaan, hal itu tidak akan mengubah posisi dasar para pengkritik sama sekali. Jelaslah dalam tulisan kami bahwa kami tidak hanya menolak penyalahgunaan atau penyelewengan psikoterapi, tetapi juga penggunaannya secara keseluruhan. Sebagai tambahan, penggunaan psikoterapi oleh seorang Kristen adalah penyalahgunaan atau pelecehan oleh orang Kristen lainnya. Sebagai contoh, Dr. Joseph Palotta adalah seorang psikiater dan hipnoterapis Kristen. Dia menggabungkan hipnosis dan tahapan perkembangan psikoseksual Freud ke dalam sebuah sistem yang disebutnya « hypnoanalysis ». Dia berkata, « Kesimpulan universal yang dibuat oleh anak laki-laki dan perempuan kecil adalah bahwa entah bagaimana anak perempuan kecil telah kehilangan penis mereka dan tidak memiliki apa-apa. » Dia melanjutkan dengan menggambarkan bagaimana « gadis-gadis kecil merasa bahwa mereka telah dikebiri, bahwa penis mereka entah bagaimana telah dipotong’ dan bahwa anak laki-laki kecil « takut bahwa mereka akan kehilangan penis mereka. » Dia mengatakan, « Gadis-gadis kecil mengembangkan apa yang disebut sebagai kecemburuan penis. »13 Apakah itu penggunaan, penyalahgunaan, atau pelecehan? Jelas itu tergantung pada siapa yang Anda tanyakan.

Collins memperingatkan bahwa seseorang harus « mempelajari psikologi dengan kesadaran yang konstan bahwa ilmu tentang perilaku manusia dapat menjadi sangat efektif dan sangat berbahaya. »14 (Penekanan dari kami.) Sebagian dari apa yang dikatakannya tidak berlaku untuk psikoterapi, konseling psikologis, atau psikologi yang berusaha menjelaskan mengapa orang menjadi seperti itu dan bagaimana mereka berubah. Semua itu bukanlah ilmu pengetahuan dan tidak efektif. Namun, Collins benar sekali ketika dia mengatakan bahwa mereka « secara halus berbahaya ». Memang, mereka berbahaya, tidak hanya untuk kesehatan mental seseorang, tetapi juga untuk kehidupan spiritualnya.

Jalan Psikologis atau Jalan Spiritual?

Collins dengan tepat mengutip kami dengan mengatakan, « Selama hampir dua ribu tahun gereja hidup tanpa pseudosains psikoterapi dan tetap dapat melayani dengan baik kepada mereka yang terbebani oleh masalah-masalah kehidupan. » Pada paragraf berikutnya ia dengan tepat mengutip kami dengan mengatakan, « Kami tidak menentang, dan juga tidak mengkritik, seluruh bidang psikologi. » Dia kemudian secara keliru memasukkan kami ke dalam kelompok penulis dengan menyatakan, « Para penulis ini justru merasa tertekan dengan bagian-bagian psikologi yang mengusulkan untuk menolong orang-orang yang menggunakan ideologi yang tampaknya bertentangan dengan Alkitab. »15 Pernyataan ini kontras dengan apa yang dikatakan Collins di awal buku ini tentang posisi kami. Dia mengatakan sebelumnya bahwa « buku kami berpendapat bahwa psikoterapi – cara psikologis – adalah agama baru yang tidak efektif, salah, tidak alkitabiah, merusak, menipu, dan pseudosains yang penuh dengan ‘ide-ide yang tidak terbukti dan solusi yang abstrak. »16 Pernyataan Collins sebelumnya ini bertentangan dengan kesimpulannya tentang posisi kami dan membutuhkan penjelasan dari pihaknya.

Ketika kami menulis buku pertama kami, The Psychological Way / The Spiritual Way, kami diperingatkan bahwa kami akan dianggap reaksioner dan permintaan saat ini adalah untuk buku-buku yang menggabungkan psikologi dan kekristenan. Oleh karena itu, buku kami tidak akan banyak diminati. Peringatan itu benar adanya.

Ketika kami menyelesaikan buku keempat kami, PsychoHeresy, kami diberitahu oleh penerbit yang kami ajukan naskahnya bahwa nama-nama tersebut harus dihapus karena popularitas penulis yang disebutkan. Kami kemudian mengetahui bahwa semakin populer seseorang di dunia Kristen, semakin banyak perlindungan yang diterima dari penerbit Kristen. Lagipula, jika sebuah penerbit menerbitkan sebuah buku yang mengkritik seorang penulis terkenal (yang selalu berarti buku terlaris), maka penulis tersebut mungkin tidak akan mau lagi menerbitkan buku dari penerbit tersebut di masa depan. Seperti yang dikatakan oleh salah satu teman kami, « Lebih mudah mengkritik rasul Paulus daripada mengkritik salah satu penulis buku psikologi yang laris ini. »

Psikiater Thomas Szasz mengatakan tentang psikoterapi bahwa « semua intervensi dan usulan semacam itu harus… dianggap sebagai kejahatan sampai terbukti sebaliknya. »17 Szasz mengatakan bahwa « semua intervensi dan usulan semacam itu harus… dianggap jahat sampai terbukti sebaliknya. »17 Szasz mengatakan ketika dia mendukung buku kami The Psychological Way – the Spiritual Way, « Meskipun saya tidak memiliki pandangan religius yang sama dengan keluarga Bobgan, saya memiliki keyakinan yang sama dengan mereka bahwa hubungan antarmanusia yang sekarang kita sebut ‘psikoterapi’, pada kenyataannya, adalah masalah agama – dan bahwa kita salah menyebutnya sebagai ‘terapeutik’ yang berisiko besar bagi kesejahteraan spiritual kita. »18 Szasz, meskipun bukan seorang Kristen, merekomendasikan agar perawatan kesehatan mental diambil dari para profesional, seperti psikiater dan psikolog, dan dikembalikan kepada gereja.

Psikolog Bernie Zilbergeld, dalam bukunya The Shrinking of America,19 membahas banyak penelitian yang berkaitan dengan praktik psikoterapi. Ia mengatakan:

Jika saya secara pribadi memiliki masalah dalam hubungan dan saya tidak bisa menyelesaikannya dengan pasangan saya, saya tidak akan pergi menemui psikiater. Saya akan melihat sekeliling saya untuk mencari jenis hubungan yang saya kagumi. Saya tidak akan peduli apakah dia seorang tukang kayu atau guru atau jurnalis … atau psikiater. Itulah yang akan saya datangi. Saya ingin seseorang yang menunjukkan melalui kehidupannya bahwa dia bisa melakukannya.20

Psikiater E. Fuller Torrey merekomendasikan konseling spiritual. Ia mengatakan, « Bagi orang-orang dengan masalah hidup yang memiliki pandangan dunia spiritual yang sama dengan Bobgans, pendekatan mereka adalah yang paling efektif. »21

Ketika Yesus memasuki Yerusalem dengan menunggang seekor keledai, orang-orang berseru: « Diberkatilah Raja yang datang dalam nama Tuhan, damai sejahtera di sorga dan kemuliaan di tempat yang mahatinggi. » (Lukas 19:38.) Dan beberapa orang Farisi berkata kepada Yesus: « Guru, tegorlah murid-murid-Mu. » (Lukas 19:39.) Yesus berkata kepada mereka: « Sekiranya mereka diam saja, niscaya batu-batu ini akan berteriak. » (Lukas 19:40.) Ketika orang-orang non-Kristen dan ateis bergabung dengan para pengkritik psikologi Kristen, hal ini menimbulkan banyak pertanyaan.

Dua peneliti, Orlinsky dan Howard, yang mendukung penggunaan psikoterapi namun menyadari masalah yang terkait dengan keputusan tersebut mengibaratkan diri mereka sebagai seorang anak kecil yang optimis yang ditemukan dengan senang hati sedang menggali jalan menuju tumpukan kotoran kuda. Ketika ditanya mengapa ia begitu gembira melakukan tugas tersebut, ia menjawab bahwa dengan semua kotoran kuda itu « pasti ada seekor kuda poni di suatu tempat di sana. » Kami tidak setuju. Apa yang Anda lihat adalah apa yang Anda dapatkan.

Psikologi adalah ragi yang telah menjadi roti yang penuh di dalam gereja, sedemikian rupa sehingga Dr. J. Vernon McGee berkata,

Jika tren saat ini terus berlanjut, pengajaran Alkitab akan benar-benar dihilangkan dari stasiun radio Kristen dan juga dari TV dan mimbar. Ini bukanlah pernyataan liar yang dibuat pada saat-saat emosional yang penuh keprihatinan. Pengajaran Alkitab sedang dipindahkan ke bagian belakang penyiaran, sementara apa yang disebut. Psikologi Kristen ditempatkan di depan sebagai solusi Alkitab untuk masalah-masalah kehidupan.

Ia juga merujuk kepada « apa yang disebut sebagai psikologi Kristen » di dalam majalah-majalah dan buku-buku dan berkata, « Apa yang disebut sebagai psikologi Kristen adalah psikologi sekuler yang dibungkus dengan kata-kata hampa yang saleh dan retorika agama. »23 Di tempat lain, ia berkata, « Saya melihat bahwa masalah psikologi Kekristenan ini benar-benar akan menghancurkan pengajaran Alkitab dan gereja-gereja Alkitab. »24/p>

Kami setuju dengan pernyataan Collins di akhir bukunya. Ia berkata, « Bagaimana kita menangani psikologi dan bagaimana kita mengaitkannya dengan iman Kristen adalah isu-isu yang sangat penting ». 25 Yosua berkata:

Dan jika kamu memandang baik beribadah kepada TUHAN, maka pilihlah pada hari ini, kepada siapa kamu akan beribadah, apakah kepada allah yang disembah oleh nenek moyangmu, yang ada di seberang sungai Teberau, ataukah kepada allah orang Amori, yang negerinya kamu diami, tetapi aku dan keluargaku akan beribadah kepada TUHAN. (Yosua 24:15).

Orang Kristen perlu memutuskan apakah mereka akan melayani ilah-ilah palsu dalam psikologi atau Allah yang benar dan hidup dalam Alkitab.

: BAGIAN DUA : KOMENTAR

oleh Jay E. Adams

Richard Palizay dan Bobgans telah menulis sebuah analisis yang jernih dan tajam terhadap sistem konseling Larry Crabb. Di dalamnya, mereka menghancurkan klaim bahwa sistem tersebut alkitabiah, menunjukkan ketergantungan mendasar Crabb pada Adler, Maslow, Ellis, dan – terutama – Freud. Perlakuan mereka yang mendalam terhadap korpus tulisan-tulisan Crabb dengan jelas mengungkapkan bagaimana Crabb menggunakan Alkitab di luar konteks dan untuk tujuan-tujuan yang tidak diberikan kepadanya.

Bertentangan dengan apa yang dipikirkan beberapa orang, dari kata-kata Crabb sendiri, Palizay dan kaum Bobgans menunjukkan bahwa tidak ada perubahan mendasar dalam pandangannya. Perbedaan-perbedaan dalam buku-buku yang lebih baru hanya berasal dari penggunaan gambar-gambar Alkitab yang bervariasi yang digunakan untuk melukis dan melukis ulang sistem tersebut.

Dalam karya-karya Crabb, para ahli teori kafir dipuji, sementara upaya para konselor yang benar-benar alkitabiah dibantah sebagai « tidak ada apa-apanya. » Crabb juga mengecam ajaran-ajaran para integrasionis sebagai « salad yang dilemparkan. » Tetapi Palizay dan Bobgans menunjukkan bahwa Crabb sendiri adalah seorang integrasionis yang sepenuhnya sama seperti mereka yang berusaha (tidak berhasil) untuk menceraikan dirinya sendiri. Singgungan Crabb yang terkenal tentang « memanjakan orang Mesir » sangat tidak tepat. Orang Mesir dimanjakan dengan pakaian, perak dan emas-bukan nilai-nilai, ide-ide, kepercayaan dan metodologi yang berkaitan dengan masalah-masalah kehidupan yang ditangani oleh para konselor. Bangsa Israel dilarang untuk berpaling kepada bangsa Mesir untuk mendapatkan yang terakhir ini (Imamat 18:3) dan Tuhan menegur mereka ketika mereka melakukannya (Yeremia 2:18; 42:13-19). Membeli mobil yang diproduksi oleh penganut Shinto yang tidak dilahirkan kembali adalah satu hal; berpaling kepada mereka yang belum diselamatkan untuk mendapatkan nasihat tentang kepercayaan dan praktik-praktiknya adalah hal lain.

Palizay dan Bobgans menyingkap masalah dasar Crabb, yaitu alasan mengapa ia mengadopsi posisi integrasionis: bertentangan dengan 2 Timotius 3:17, ia tidak percaya bahwa Alkitab cukup untuk memampukan para konselor Kristen melakukan konseling secara memadai. Kesalahan mendasar ini berada di bawah semua kesalahan lain yang terlihat dalam sistem ini. Palizay dan Bobgans bertanya-tanya mengapa begitu banyak orang Kristen, termasuk para pendeta dan guru, gagal untuk melihat kelemahan yang sangat jelas ini, dan berharap bab-bab ini akan memberikan pencerahan kepada banyak orang.

Menurut pendapat saya, saya percaya Crabb dengan tulus ingin menjadi alkitabiah dan berpikir bahwa sistemnya memang alkitabiah. Tetapi selama ia terus membangun sistem dasarnya dari bahan-bahan kafir, menurut spekulasi yang salah dari orang-orang yang belum diselamatkan, ia tidak akan pernah mencapai tujuannya. Melukiskan pandangan-pandangan seperti itu dengan warna-warna alkitabiah tidak akan mengubahnya. Untuk menjadi alkitabiah, sistem itu sendiri, dari bawah ke atas, harus dibangun dari bahan-bahan yang alkitabiah sesuai dengan rencana Allah. Hal ini belum dilakukan oleh Crabb.

BAGIAN DUA: TEOLOGI DARI LUAR

Dr. Lawrence Crabb, Jr. telah menulis sejumlah buku tentang konseling dan pertumbuhan Kristen. Dari latar belakangnya di bidang psikologi, ia datang kepada Alkitab dengan sudut pandang yang terdengar menarik dan dapat diterapkan. Dia melihat orang-orang Kristen bergumul dengan masalah-masalah kehidupan yang sulit dan ingin menolong mereka. Dia juga membahas masalah-masalah serius yang berkaitan dengan kepura-puraan dan kehidupan Kristen yang tidak efektif. Dia mendorong orang-orang untuk mengembangkan hubungan yang dekat dengan Tuhan dan menyadari ketergantungan mereka kepada-Nya. Tujuan Crabb untuk berjalan lebih dalam dengan Tuhan, hubungan yang penuh kasih, dan kehidupan Kristen yang efektif telah mengilhami banyak orang untuk mengikuti ide dan metodenya. Namun, cara yang ia harapkan untuk memecahkan masalah dan membawa orang ke dalam perjalanan yang lebih dekat dengan Tuhan lebih bergantung pada teori-teori dan teknik-teknik psikologis daripada pada Firman Tuhan dan Pekerjaan Roh Kudus.

INTEGRASI

Dasar pemikiran Crabb untuk mengintegrasikan psikologi dengan Alkitab didasarkan pada pengamatannya terhadap orang-orang Kristen yang dangkal dan tidak efektif, keyakinannya terhadap psikologi, dan pendapatnya bahwa Alkitab tidak memberikan jawaban langsung kepada orang-orang yang mengalami masalah hidup. Crabb menyentuh akal sehat gereja ketika ia menunjukkan fakta bahwa ada orang-orang Kristen yang bergumul dengan masalah-masalah kehidupan yang sulit. Dan, ia menyentuh saraf gereja ketika ia menegur orang-orang Kristen yang bersikap materialistis dan dangkal. Orang-orang Kristen dapat setuju dengannya dalam beberapa hal. Ya, beberapa orang Kristen memiliki masalah hidup yang serius. Ya, materialisme dan kepura-puraan telah sangat melemahkan orang Kristen secara individu dan juga gereja. Dan orang-orang Kristen memang perlu bertumbuh dalam kasih satu sama lain di dalam Tubuh Kristus. Mereka perlu belajar untuk hidup dalam ketergantungan penuh kepada Tuhan yang mengubah setiap orang menjadi serupa dengan gambar Yesus Kristus.

Masalah Hidup yang Dangkal

Kita setuju bahwa ada masalah yang serius di dalam gereja. Kehidupan yang tidak efektif dan dangkal tidak menghormati Kristus. Kepura-puraan bukanlah masalah yang baru. Yesus menghadapi masalah itu dan berkata:

Beginilah yang dinubuatkan oleh Yesaya tentang kamu, hai orang-orang munafik, seperti ada tertulis: « Bangsa ini memuliakan Aku dengan bibirnya, tetapi hatinya jauh dari pada-Ku. Sia-sia saja mereka menyembah Aku, karena mereka mengajarkan perintah-perintah manusia. (Markus 7:6-7).

Yesus tidak berkata-kata kasar ketika Ia mengkritik para pemimpin agama yang menutupi hati mereka yang berdosa dengan penampilan luar yang menunjukkan ketaatan. Ia melihat hubungan antara kepura-puraan dan menggantikan Firman Allah dengan hikmat manusia.

Celakalah kamu, ahli-ahli Taurat dan orang-orang Farisi, hai kamu orang-orang munafik, sebab kamu sama dengan kuburan yang putih bersih, yang di luarnya kelihatan indah, tetapi di dalamnya penuh dengan tulang belulang orang mati dan segala kenajisan. Demikian juga kamu dari luar kelihatannya benar di mata orang, tetapi di dalam kamu penuh dengan kemunafikan dan kejahatan. (Matius 23:27-28).

Yesus berseru, « Celakalah, » kepada ahli-ahli Taurat dan orang-orang Farisi, bukan hanya karena tipu daya kemunafikan, tetapi juga karena akibat kekal dari hati yang tidak taat.

Pada awal pelayanan-Nya, Yesus menekankan pentingnya kehidupan batin dari sikap dan motif. Hal ini menjadi perhatian utama-Nya dalam Khotbah di Bukit. Perhatikan bagaimana kata-kata pembuka-Nya mengacu pada kehidupan batin.

  • Berbahagialah orang yang miskin di hadapan Allah, karena merekalah yang empunya Kerajaan Sorga.
  • Berbahagialah orang yang berdukacita, karena mereka akan dihiburkan.
  • Berbahagialah orang yang lemah lembut, karena mereka akan mewarisi bumi.
  • Berbahagialah orang yang lapar dan haus akan kebenaran, karena mereka akan dikenyangkan.
  • Berbahagialah orang yang murah hatinya, karena mereka akan beroleh kemurahan.
  • Berbahagialah orang yang suci hatinya, karena mereka akan melihat Allah.
  • Berbahagialah orang yang membawa damai, karena mereka akan disebut anak-anak Allah. (Matius 5:3-9.)

Sikap batin yang demikian tidak hanya menerima kehendak Allah, tetapi juga menghasilkan tindakan-tindakan yang berbuah. Oleh karena itu, kami setuju dengan Crabb ketika ia menyatakan bahwa kekristenan lebih dari sekadar tindakan lahiriah.

Kami sangat setuju dengan Crabb bahwa kepura-puraan adalah masalah yang serius. Kami mengucapkan « Amin » yang tulus atas permohonannya untuk mengasihi satu sama lain dalam Tubuh Kristus. Kami juga percaya bahwa orang Kristen harus berada dalam proses belajar untuk berjalan dalam ketergantungan penuh kepada Tuhan yang telah menyelamatkan kita dan yang sedang mengubah kita masing-masing menjadi serupa dengan Yesus Kristus. Namun, manusia batiniah tidak diubah menjadi serupa dengan Kristus melalui sistem atau teknik psikologis yang dirancang oleh manusia. Transformasi rohani manusia batiniah berada di luar jangkauan sistem-sistem yang berbasis sekuler.

Kepercayaan Diri dalam Psikologi.

Kami setuju dengan Crabb tentang pentingnya pengudusan Kristen sebagai pekerjaan batin dengan konsekuensi-konsekuensi lahiriah. Namun, kami tidak setuju dengan penjelasan psikologis dan metode yang ia gunakan untuk mencapai perubahan batin tersebut. Meskipun Crabb berpendapat bahwa pemahamannya tentang natur dan perilaku manusia sepenuhnya alkitabiah, buku-bukunya menunjukkan ketergantungan yang besar pada latar belakangnya dalam psikologi klinis. Meskipun ia mengklaim dirinya sebagai seorang konselor yang alkitabiah, penjelasan dan cara-cara perubahan yang ia berikan dipinjam dari psikologi. Di satu sisi, ia mengatakan bahwa « Alkitab memberikan satu-satunya informasi yang otoritatif tentang konseling. »1 Namun, di sisi lain ia menyatakan bahwa « psikologi dan disiplin khusus psikoterapi menawarkan beberapa wawasan yang sahih tentang perilaku manusia, » yang, menurut pendapatnya sendiri, « sama sekali tidak bertentangan dengan Alkitab. »2

Seperti para integrasionis lainnya, Crabb berusaha untuk menggabungkan teori-teori psikologi dan terapi dengan Alkitab.3 Dalam bukunya Effective Biblical Counseling, dia menggambarkan metode integrasinya sebagai « Memanjakan orang Mesir. » 4 Label « Mesir » mewakili para ahli teori psikologi dan kejiwaan. Dia berpendapat bahwa jika seorang konselor akan « menyaring » konsep-konsep dari psikologi dengan hati-hati, dia akan dapat menentukan « kesesuaiannya dengan prasuposisi Kristen. »5 Dia berpendapat bahwa metode penyaringannya akan memampukan gereja untuk memperoleh « wawasan yang berguna » dari psikologi tanpa mengorbankan komitmen terhadap Alkitab. Crabb mengidentifikasi posisinya sebagai keseimbangan antara apa yang ia sebut « Tossed <Salad » (para integrasionis yang ceroboh dalam integrasi mereka) dan « Nothing Buttery » (mereka yang memiliki « model konseling yang sederhana » karena hanya didasarkan pada Firman Tuhan). 6 Dia mengklaim bahwa seorang Kristen yang memanjakan diri sesuai dengan pedomannya « akan lebih siap untuk melakukan konseling, » dibandingkan dengan konselor « Tossed Salad » atau « Tidak Ada Mentega. » 7

Masalah dengan Integrasi.

Walaupun seorang integrasionis mungkin sangat mengagumi Alkitab, ketergantungannya yang tak tergoyahkan pada psikologi menunjukkan kepercayaan yang sama, bahkan lebih besar, pada teori-teori dan terapi sekuler. Bahkan, menambahkan teori dan teknik psikologi yang belum diverifikasi ke dalam data Alkitab sebenarnya menunjukkan ketidakpercayaan terhadap Alkitab. Hal ini mengirimkan sinyal yang konstan bahwa Alkitab sendiri tidak cukup untuk kehidupan dan kesalehan. Integrasi menyiratkan bahwa Allah memberikan perintah tanpa menyediakan semua sarana yang diperlukan untuk ketaatan sampai munculnya psikologi. Hal ini secara tidak langsung menyalahkan Allah karena membiarkan Israel dan gereja tidak diperlengkapi dengan baik selama ribuan tahun hingga para psikolog psikoanalisis dan humanistik datang dengan wawasan yang diperlukan. Tampaknya hal ini mengabaikan kemungkinan untuk menjalani kehidupan Kristen semata-mata melalui cara-cara rohani yang disediakan oleh Allah dalam Firman-Nya dan melalui Roh Kudus-Nya.

Penganut integrasi menghadapi dilema yang terus menerus dalam mempertahankan keyakinan ganda mereka terhadap Alkitab dan psikologi. Klaim Alkitab yang menyatakan bahwa Alkitab sudah mencukupi dalam segala hal dalam kehidupan dan perilaku adalah duri yang merepotkan bagi kaum integrasionis ketika mereka keluar untuk menjarah Mesir. Banyak ayat-ayat yang memuji kecukupan, kuasa, dan keunggulan Firman Allah. Sebagai contoh, 2 Petrus 1:2-4 mengatakan:

Kasih karunia dan damai sejahtera bertambah-tambah bagi kamu oleh pengenalan akan Allah dan akan Yesus, Tuhan kita, sesuai dengan kuasa ilahi-Nya yang telah mengaruniakan kepada kita segala sesuatu untuk hidup dan untuk kesalehan, oleh pengenalan akan Dia, yang telah memanggil kita kepada kemuliaan dan kebajikan, dan yang telah memberikan kepada kita janji-janji yang sangat mulia dan berharga, supaya dengan itu kamu beroleh bagian dalam kodrat ilahi, karena kamu telah luput dari pencemaran dunia yang disebabkan oleh hawa nafsu.

Alkitab tidak dimaksudkan untuk bekerja secara independen dari Allah sendiri. Alkitab sudah cukup karena Tuhan sendiri yang bekerja melalui Firman-Nya. Jika seseorang mencoba untuk menggunakan Alkitab terlepas dari Kristus yang memerintah di dalam hatinya, ia mungkin akan mengatakan bahwa Alkitab tidak memiliki jawaban praktis untuk kesulitan-kesulitan hidup. Namun, melalui Alkitablah Tuhan menyatakan diri-Nya dan mengerjakan kuasa ilahi-Nya dalam kehidupan orang Kristen. Alkitab lebih dari sekadar kata-kata di atas kertas. Setiap kata didukung oleh kuasa-Nya yang besar, kebenaran-Nya yang sempurna, kasih-Nya, anugerah-Nya, dan hikmat-Nya. Dengan demikian, Tuhan tidak hanya memberikan janji-janji dan petunjuk-petunjuk yang berharga untuk hidup; Dia memampukan orang percaya untuk menaati Firman-Nya. Itulah sebabnya Alkitab cukup untuk kehidupan dan perilaku kita.

Paulus menyatakan bahwa ia tidak akan bergantung pada hikmat manusia, tetapi pada kuasa dan hikmat Allah. Hikmat manusia tidak hanya merupakan kebodohan jika dibandingkan dengan hikmat Allah; perkataan manusia tidak memiliki kuasa ilahi yang diperlukan untuk mengubah seseorang menjadi serupa dengan Kristus dan memampukannya menjalani kehidupan Kristen sesuai dengan kehendak Allah. Allah menggunakan hikmat dan kuasa Alkitab untuk memampukan orang percaya berkenan kepada-Nya dan menghasilkan buah:

Segala sesuatu yang diilhamkan Allah memang bermanfaat untuk mengajar, untuk menyatakan kesalahan, untuk memperbaiki kelakuan dan untuk mendidik orang dalam kebenaran, supaya manusia dibangun dalam kesempurnaan, diperlengkapi untuk setiap perbuatan baik. (2 Timotius 3:16-17).

Tidak ada doktrin psikologi yang dapat mendekati klaim tersebut, dan juga tidak dapat menambah kekuatan untuk perubahan.

Walaupun para penganut integrasi yang tulus percaya bahwa ada teori-teori psikologis tentang sifat dasar manusia dan terapi untuk perubahan yang tidak bertentangan dengan Alkitab, akarnya tetap sama. Yesus selalu memperhatikan akar-akar kefasikan dan mengikuti tradisi manusia dan bukan Firman Allah. Paulus juga memperingatkan:

Waspadalah supaya jangan ada yang menyesatkan kamu dengan filsafatnya yang palsu dan ajarannya yang hampa, menuruti ajaran manusia, menuruti keinginan dunia, tetapi tidak menurut Kristus. (Kolose 2:8).

Dengan demikian, masalah yang selalu menghantui seorang integrasionis adalah sumber yang dipinjamnya: sistem konseling psikologis yang dirancang oleh para agnostik dan ateis untuk menjawab pertanyaan-pertanyaan mengenai kondisi manusia tanpa memperhatikan Sang Pencipta dan Firman-Nya.

Apakah Alkitab Cukup Tanpa Jawaban Langsung?

Crabb mencoba untuk meringankan masalah integrasi dalam bab-bab pembuka Understanding People dengan menyatakan bahwa kecukupan Kitab Suci berarti kecukupan Kitab Suci sebagai sebuah kerangka kerja. Kemudian ia melanjutkan dengan melengkapi kerangka tersebut dengan wawasan psikologis.8 Ia berkata:

Ya, Alkitab cukup untuk menjawab setiap pertanyaan tentang kehidupan, tetapi bukan karena Alkitab secara langsung menjawab setiap pertanyaan yang sah.9 (Penekanan ditambahkan).

Kemudian ia berpendapat bahwa psikologi dapat digunakan untuk mengisi informasi langsung terhadap pertanyaan-pertanyaan yang belum terjawab yang ia anggap sah. Berulang kali menggunakan istilah langsung dan sah, ia mencoba membangun sebuah kasus untuk mencari jawaban yang pasti di luar Kitab Suci.

Crabb setuju bahwa Alkitab menjawab beberapa pertanyaan penting, tetapi berpendapat bahwa Alkitab tidak memiliki apa yang disebut sebagai informasi langsung yang diperlukan untuk menjawab pertanyaan-pertanyaan yang sah yang diajukan oleh orang-orang yang nyata mengenai realitas yang pahit di dunia nyata mereka.10 Ia mengatakan bahwa « tidak ada ayat-ayat yang ditafsirkan secara harfiah yang secara langsung menjawab » sejumlah pertanyaan yang sah.11 Oleh karena itu, kita harus melengkapi Kitab Suci dengan pemikiran-pemikiran kreatif yang didapat dari psikologi untuk menjawab pertanyaan-pertanyaan semacam ini.12

Dengan alasan seperti itu, Crabb tampaknya mengatakan bahwa Kitab Suci itu cukup sekaligus tidak cukup. Walaupun mengaku percaya akan kecukupan Kitab Suci, ia keluar dari Kitab Suci dan berpaling kepada pendapat-pendapat psikologis untuk menjawab pertanyaan-pertanyaan seperti ini:

Apa yang harus saya lakukan dengan keinginan saya yang mendalam untuk menjadi seorang wanita karena saya sangat takut menjadi seorang pria?

Bagaimana cara mengatasi rasa takut yang luar biasa bahwa jika saya mengungkapkan perasaan saya yang sebenarnya, tidak akan ada orang yang benar-benar menginginkan saya?

Mengapa saya merasa sangat terancam ketika seseorang berhasil membuktikan bahwa saya salah tentang sesuatu?

Mengapa saya tidak mau mengakui pergumulan internal saya?13

Menurut pendapat Crabb, Alkitab tidak secara jelas menjawab pertanyaan-pertanyaan yang diajukan oleh orang-orang yang putus asa.14 Ia beralasan bahwa jika seseorang hanya berpegang teguh pada penafsiran Alkitab, ia tidak akan menjawab pertanyaan-pertanyaan yang penting, atau jika tidak, ia hanya akan memberikan jawaban-jawaban yang dangkal dan sederhana.15

Crabb menggunakan istilah sah untuk menyatakan bahwa orang memiliki hak fundamental untuk bertanya dan mencari jawaban atas pertanyaan-pertanyaan semacam itu.16 Namun demikian, ada beberapa contoh dalam Alkitab di mana orang tidak menuntut hak tersebut. Setelah memuji Firman Tuhan, Daud bertanya, « Siapakah yang dapat memahami kesalahannya? Bersihkanlah aku dari kesalahan-kesalahan yang tersembunyi. » Ia tidak putus asa karena Tuhan tidak memberikan penjelasan lengkap mengapa ia berdosa. Sebaliknya, ia mempercayai Allah dan meminta Dia untuk menyucikannya. Ia percaya pada kuasa pembasuhan Firman Allah.

Namun, menurut Crabb, konselor yang tidak menjawab pertanyaan-pertanyaan tersebut memiliki « pemahaman yang dangkal tentang masalah dan solusi yang terdengar alkitabiah tetapi hanya sedikit yang menolong. »17Bahkan, ia menyatakan bahwa konseli dapat « dirugikan secara signifikan » apabila dikonseling oleh pemikir yang dangkal dan tidak menjawab pertanyaan-pertanyaan yang sah.18 Crabb menyiratkan bahwa konseli berhak mendapatkan jawaban atas pertanyaan-pertanyaan yang sah, karena jika tidak ada yang menjawab pertanyaan-pertanyaan yang sah, mereka akan dipaksa untuk menerima « solusi-solusi yang dangkal. » 19

Jika pertanyaan-pertanyaan seperti itu tidak berasal dari Kitab Suci, atas dasar apa Crabb mengidentifikasikannya sebagai pertanyaan yang « sah »? Jawabannya menunjukkan masalah utama dalam metodologinya, yaitu ketergantungan yang besar pada preferensi dan pendapatnya sendiri. Ia memilih pertanyaan-pertanyaan dan memilih untuk mengklasifikasikannya sebagai « sah » menurut pendapat subjektifnya sendiri. Ia kemudian menyimpulkan bahwa karena Alkitab tidak secara langsung menjawab pertanyaan-pertanyaan tersebut, maka para konselor memiliki hak dan kewajiban untuk menyelami pendapat-pendapat psikologis manusia untuk memberikan pertolongan kepada orang-orang Kristen yang sarat dengan masalah dan sakit secara rohani.

Dalam Understanding People, Crabb memberikan tiga ilustrasi yang menghasilkan pertanyaan-pertanyaan yang menurutnya tidak dapat dijawab oleh penafsiran harfiah Alkitab.20 Ketiga kasus tersebut adalah tentang seorang pria yang memiliki hasrat untuk berpakaian seperti wanita; seorang wanita yang memiliki kelainan seksual; dan seorang yang menderita anoreksia. Pertanyaan yang belum terjawab adalah sama pada setiap kasus, yaitu, mengapa mereka menunjukkan perilaku yang aneh? Menurut pendapat Crabb, Alkitab tidak secara langsung menjawab pertanyaan « mengapa » yang sangat penting dan sah ini.

Dengan ketiga ilustrasinya, Crabb mengutip Kitab Suci yang menetapkan tindakan yang benar yang akan menyenangkan Allah.21 Kitab Suci secara langsung memberitahukan kepada setiap orang apa yang Allah kehendaki untuk mereka lakukan. Tetapi menurut Crabb, Kitab Suci tidak memberitahukan kepada mereka apa yang ia anggap sebagai hal yang lebih penting dan mendasar: Mengapa manusia menginginkan tindakan yang aneh dan berdosa? Meskipun Alkitab tidak memberikan jawaban psikologis yang sederhana, Alkitab menjawab pertanyaan besar « mengapa? » Perilaku berdosa adalah hasil dari natur manusia yang berdosa.

Mungkin menarik untuk melihat berbagai macam pendapat psikologis ketika berhadapan dengan apa yang diidentifikasikan oleh Crabb sebagai « pertanyaan-pertanyaan yang sah ». Namun, bahaya dalam mencari jawaban atas pertanyaan-pertanyaan seperti itu di luar Alkitab adalah bahwa sistem psikologis cenderung menempatkan jawaban di luar diri seseorang. Karena filosofi yang mendasari bahwa manusia pada dasarnya baik dan dirusak oleh masyarakat, terutama orang tua, teori-teori psikologis mencari alasan untuk sikap dan perilaku yang tidak dapat diterima dalam situasi di luar diri seseorang. Itulah sebabnya jawaban-jawaban semacam itu tidak ditemukan di dalam Alkitab. Bahkan ketika Setan atau orang lain mungkin menggoda seseorang untuk berbuat dosa, Tuhan berkata melalui firman-Nya bahwa mereka pun terseret ke dalam dosa oleh hawa nafsunya sendiri (Yakobus 1:14). Tuhan meminta manusia bertanggung jawab atas dosa mereka sendiri. Jadi, menurut Alkitab sendiri, tidak perlu atau tidak ada gunanya mencari jawaban di luar Alkitab. Alkitab menjawab pertanyaan-pertanyaan yang sangat penting tentang hakikat manusia dan mengapa manusia berperilaku seperti itu.

Crabb mengeluh tentang konselor yang tidak mengetahui atau menggunakan jawaban-jawaban yang ditemukan dalam psikologi. Para konselor seperti itu memiliki firman Allah yang jelas mengenai sifat manusia dan perilaku yang benar, tetapi mereka tidak memiliki apa yang Crabb anggap sebagai jawaban langsung untuk pertanyaan krusial « Mengapa? » Mereka menggunakan Firman Allah yang jelas. Mereka percaya untuk mengejar ketaatan pada kehendak Allah ketika Dia telah berbicara dengan jelas tentang perilaku yang menyenangkan. Namun, apa yang dikatakan Crabb tentang nasihat seperti itu? Ia mengutuk nasihat tersebut karena hanya mempromosikan « konformitas lahiriah. »22 Bahkan, ia berpendapat bahwa nasihat seperti itu akan membuat orang-orang seperti itu « sama sekali tidak tertolong, dan lebih buruk lagi, sangat dirugikan. »23

Ternyata Crabb menyamakan ketaatan yang sederhana kepada Firman Allah dengan kepura-puraan dan kesesuaian lahiriah. Tentunya ia tidak berpikir bahwa Alkitab hanya terbatas pada hal-hal lahiriah saja! Ketaatan kepada hukum Roh di dalam Kristus Yesus (Roma 8:2) mencakup ketaatan lahir dan batin. Bahkan penjelasan Paulus tentang hidup menurut Roh dalam Roma 8 berhubungan dengan kehidupan batin dan motivasi, bukan dengan sesuatu yang bersifat lahiriah. Bagaimana mungkin seseorang menuduh nasihat dari Alkitab saja sebagai sesuatu yang dangkal atau hanya bersifat lahiriah?

Orang bertanya-tanya tentang kritik keras Crabb terhadap semua konselor Kristen yang belum berurusan dengan pertanyaan-pertanyaannya yang sah. Bagaimana dengan mereka yang telah melayani selama berabad-abad tanpa mengetahui wawasan yang berasal dari psikologi yang seharusnya berhubungan langsung dengan pertanyaan-pertanyaan Crabb yang sah? Dan bagaimana dengan Yesus?

Yesus tidak akan menjawab pertanyaan-pertanyaan itu sesuai dengan teori-teori psikologi yang ada, sekalipun teori-teori itu ada.

Ia tidak memaafkan, membenarkan, atau memperbaiki diri yang lama. Ia memampukan murid-murid-Nya untuk menaati perintah-perintah-Nya dengan kehadiran-Nya sendiri di dalam hidup mereka. Ia berkata:

Tinggallah di dalam Aku dan Aku di dalam kamu. Sama seperti ranting tidak dapat berbuah dari dirinya sendiri, jikalau ia tidak tinggal pada pokok anggur, demikian pula kamu tidak dapat berbuah, jikalau kamu tidak tinggal di dalam Aku. Akulah pokok anggur dan kamulah ranting-rantingnya; barangsiapa tinggal di dalam Aku dan Aku di dalam dia, ia berbuah banyak, sebab di luar Aku kamu tidak dapat berbuat apa-apa. (Yohanes 15:4-5).

Namun, Crabb mengusulkan untuk mengubah diri melalui wawasan psikologis, dengan menggunakan kebijaksanaan dunia untuk hal-hal spiritual.

Alkitab menjawab pertanyaan-pertanyaan tentang perilaku manusia dalam kaitannya dengan kekudusan Allah dan kebobrokan manusia. Detail-detail dari kehidupan diri yang lama mungkin tidak dapat dipahami sepenuhnya, tetapi Yesus memberikan jalan keluar dari diri dan masuk ke dalam Dia. Apa yang diidentifikasi oleh Crabb sebagai pertanyaan-pertanyaan yang wajar mungkin merupakan bagian dari beban yang Yesus inginkan untuk ditinggalkan oleh anak-anak-Nya di kaki salib. Jawaban atas semua hambatan dan kebingungan dari kehidupan diri yang lama adalah dengan datang kepada Kristus, memikul kuk hubungan dan tuntunan-Nya, dan benar-benar mengenal-Nya secara pribadi dan vital. Yesus berkata:

Marilah kepada-Ku, semua yang letih lesu dan berbeban berat, Aku akan memberi kelegaan kepadamu. Pikullah kuk yang Kupasang dan belajarlah pada-Ku, karena Aku lemah lembut dan rendah hati dan jiwamu akan mendapat ketenangan. Karena kuk yang Kupasang itu enak dan beban-Ku pun enak. (Matius 11:28-30).

Alkitab senantiasa menekankan bahwa pengenalan pribadi akan Bapa dan Anaklah yang menuntun kepada kehidupan dan kesalehan, dan bukan rincian tentang diri sendiri yang tidak diberikan oleh Alkitab. Dan Roh Kuduslah yang memampukan kita untuk menyalibkan diri, sehingga Kristus dapat dimuliakan di dalam dan melalui kita.

Demikianlah sekarang tidak ada penghukuman bagi mereka yang ada di dalam Kristus Yesus, yang tidak hidup menurut daging, tetapi menurut Roh. Sebab hukum Roh, yang memberi hidup dalam Kristus Yesus, telah memerdekakan kamu dari hukum dosa dan hukum maut. (Roma 8:1-2).

Kehidupan Yesus, yang diperantarai oleh Roh Kudus, adalah sumber utama dari solusi untuk setiap masalah di atas. Di sisi lain, jawaban-jawaban psikologis tidak hanya bersifat spekulatif, tidak relevan, dan tidak penting; jawaban-jawaban tersebut juga menyesatkan dan pada akhirnya dapat merusak. Beragamnya jawaban yang saling bertentangan dari berbagai psikologi menggambarkan betapa tidak pastinya jawaban mereka. Jawaban seorang konselor psikologi bisa saja sangat berbeda dengan jawaban konselor psikologi yang lain, meskipun keduanya adalah orang Kristen. Berbeda dengan keragaman pendapat yang luas di antara berbagai sistem psikologi, Firman Tuhan adalah benar, dapat diandalkan, dan mengubah hidup.

Pertanyaan-pertanyaan semacam itu dan jawaban psikologisnya yang beragam sebenarnya dapat menjadi tabir untuk tidak mendengar dan menaati kehendak Tuhan. Pertanyaan-pertanyaan tersebut dapat dengan mudah mencegah atau menunda seseorang untuk menanggalkan kehidupan pribadi yang berdosa dan mengenakan kebenaran Allah melalui penyerahan diri kepada-Nya. Penjelasan psikologis untuk perilaku sebenarnya dapat menjauhkan seseorang dari perubahan radikal yang Tuhan ingin bawa melalui Roh-Nya. Di sisi lain, ketika seseorang sampai pada titik di mana ia menginginkan kedaulatan Tuhan yang penuh dalam hidupnya dalam setiap detailnya, Tuhan akan memampukannya untuk mengetahui dan memahami segala sesuatu yang esensial bagi kehidupan yang kudus, saleh, dan benar. Tuhan dapat melakukan pekerjaan yang jauh lebih dalam daripada kombinasi khayalan dari pendapat-pendapat psikologis tentang pertanyaan-pertanyaan yang seharusnya tidak ada dalam Alkitab.

Jutaan orang Kristen tidak akan pernah mencari jawaban di luar Alkitab untuk memahami mengapa mereka melakukan apa yang mereka lakukan. Namun, mereka akan menaati Allah ketika Roh Kudus berbicara melalui Firman-Nya. Tentunya Roh Allah dan Firman Allah tidak menuntun mereka hanya untuk melakukan hal-hal yang bersifat lahiriah! Jutaan orang Kristen tidak akan pernah membaca jawaban psikologis Crabb untuk menjawab pertanyaan « mengapa? » Mereka hanya akan dapat mengandalkan hubungan mereka sendiri dengan Allah dan mempelajari Firman-Nya. Tentunya Roh Allah dan Firman Allah tidak akan meninggalkan mereka dengan pandangan yang dangkal dan kurang tentang manusia! Jutaan orang Kristen awam tidak akan pernah masuk ke dalam hal yang lebih dari sekadar belajar, menghafal, dan taat kepada pernyataan-pernyataan langsung dari Alkitab. Tentu saja ini tidak berarti bahwa Roh Allah dan Firman Allah hanya akan menuntun mereka ke dalam metode yang dangkal, sederhana, dan dangkal dalam menasihati orang lain.

Kecaman yang Tidak Beralasan terhadap Kitab Suci

Pendapat Crabb bahwa nasihat yang terbatas pada pertanyaan-pertanyaan yang dijawab secara langsung oleh Alkitab menghasilkan « pemahaman yang dangkal tentang masalah-masalah dan solusi-solusi yang kedengarannya alkitabiah, tetapi hanya sedikit yang tertolong » adalah bertentangan dengan pandangan ortodoks tentang kecukupan Alkitab. Klaim seperti itu melemahkan seluruh pendekatan seseorang terhadap Alkitab dan dapat menyebabkan pemutarbalikan yang kreatif terhadap makna yang jelas dari Firman Tuhan. Hasil dari penerapan pendekatan yang demikian terhadap Alkitab adalah bencana. Bahkan pernyataan-pernyataan langsung dari Alkitab dapat disesuaikan untuk memberikan ruang bagi masuknya jawaban-jawaban psikologis terhadap pertanyaan-pertanyaan yang seharusnya tidak terjawab melalui studi penafsiran.

Pendapat Crabb tampaknya menuntut sejumlah besar informasi yang terperinci dan spesifik yang tidak ada di dalam Alkitab. Ini adalah alasan utama dari semua penganut integrasi untuk beralih dari Alkitab ke dunia. Alih-alih menggunakan bahasa Alkitab, mereka justru menggunakan jargon-jargon psikologis. Tetapi, hanya karena Allah tidak menggunakan label-label dan teknik-teknik psikologi modern, kita tidak boleh terkecoh untuk berpikir bahwa masalah-masalah kehidupan tidak cukup dijawab oleh Alkitab. Tidak perlu melampaui pernyataan-pernyataan langsung dari Allah untuk membahas masalah-masalah tersebut. Allah berurusan langsung dengan hal-hal yang esensial dalam kehidupan dan kesalehan. Oleh karena itu, Kitab Suci dapat dan harus menjadi satu-satunya pedoman yang memadai untuk kehidupan dan konseling.

Pendekatan Alkitabiah terhadap Masalah-masalah Kehidupan

Jawaban seorang Kristen terhadap masalah-masalah kehidupan bergantung pada hubungannya dengan Allah dan ketaatannya kepada Firman-Nya. Jika seseorang memulai dengan dasar pemikiran tentang kecukupan Alkitab yang mutlak, maka ia akan bekerja dari Alkitab ke dalam dunia dan masalah-masalahnya. Ini adalah sebuah proses bergerak dari Alkitab ke dalam dunia yang dipimpin oleh Roh Kudus. Dengan demikian, seorang konselor yang alkitabiah akan menafsirkan orang dan masalah mereka melalui lensa Alkitab, bukan melalui lensa psikologi. Para integrasionis yang menggunakan lensa ganda dari psikologi dan Alkitab hanya akan menghasilkan visi ganda. Dan bagaimana para konselor yang memiliki visi ganda dapat menunjukkan jalan yang benar kepada orang-orang Kristen yang sedang bergumul?

Allah tidak menafsirkan manusia menurut terminologi atau doktrin psikologis seperti itu. Oleh karena itu, gereja tidak boleh menggunakannya. Tentu saja Allah tidak mengabaikan hal-hal ini ketika Ia menuntun hamba-hamba-Nya untuk mencatat Firman-Nya. Tentu saja Allah tidak menyesal karena Freud, Jung, Maslow, dan yang lainnya tidak hidup pada abad pertama sehingga para rasul-Nya dapat memasukkan gagasan-gagasan mereka ke dalam Injil dan surat-surat mereka. Juga presentasi Paulus tentang pengudusan menjadi dangkal dan kurang karena tidak memiliki apa yang disebut sebagai wawasan teori psikologi.

Allah tidak pernah bermaksud agar umat-Nya meragukan kuasa dan kecukupan Firman-Nya. Roh Kudus dengan berani mengatakan bahwa Firman Allah dapat menembus sampai ke dalam lubuk hati manusia. Ibrani 4:12 menyatakan:

Sebab firman Allah itu cepat dan kuat dan lebih tajam dari pada pedang bermata dua manapun juga; ia sanggup menembus sampai ke sendi-sendi dan sumsum tulang, bahkan sanggup membedakan batin dan pikiran serta maksud hati.

Tuhan melalui Firman-Nya dapat melakukan pembedahan di dalam hati manusia dengan cara yang tidak dapat diharapkan oleh para psikolog.

Sungguh, hati manusia itu licik dan sangat jahat. Tidaklah mungkin bagi manusia untuk memahami jalan-jalannya yang jahat, seperti yang Allah katakan dengan tegas dalam Yeremia 17:9-10. Namun, kebobrokan dan pengkhianatan manusia tidak menghalangi Firman Allah untuk melakukan apa yang dikatakannya. Firman dan Roh Kudus menembus ke dalam batin manusia. Sang Pengamat Hati yang menyelidiki hati dan menguji pikiran, yang mengetahui pikiran seseorang dari jauh dan mengetahui perkataan kita sebelum perkataan itu terucap dari lidah kita, telah berfirman di dalam Alkitab.

Rasul Paulus menyadari bahwa perubahan di dalam diri terjadi melalui Roh Kudus dalam hubungannya dengan Firman Allah. Ia berdoa:

Bahwa [Bapa Tuhan kita Yesus Kristus] mengaruniakan kepadamu, menurut kekayaan kemuliaan-Nya, untuk dikuatkan dengan kuasa oleh Roh-Nya di dalam batinmu, supaya Kristus diam di dalam hatimu oleh iman, dan kamu berakar dan berdasar di dalam kasih, supaya kamu bersama-sama dengan segala orang kudus dapat memahami, betapa lebarnya, panjangnya, dalamnya dan tingginya, dan dapat mengenal kasih Kristus, yang melampaui segala pengetahuan, supaya kamu dipenuhi dengan seluruh kepenuhan Allah. Bagi Dialah, yang dapat melakukan jauh lebih banyak dari pada yang kita doakan atau pikirkan, menurut kuasa yang bekerja di dalam kita, bagi Dialah kemuliaan di dalam jemaat oleh Kristus Yesus sampai selama-lamanya sampai selama-lamanya sampai selama-lamanya. Amin. (Efesus 3:16-20).

Hanya kasih dan kehidupan Yesus yang dapat menghasilkan perubahan hati yang menghasilkan buah yang kekal dan yang memuliakan Allah, bukan manusia. Yesus memberikan hidup-Nya sendiri untuk mengubah manusia dari dalam. Dia tidak memberikan sebuah teknik, melainkan hidup-Nya sendiri untuk menghendaki dan melakukan kehendak-Nya yang baik di dalam dan melalui setiap orang percaya. Tidak ada psikoterapis atau teknik psikologis yang dapat melakukan keajaiban seperti yang dilakukan Kristus melalui Firman dan Roh-Nya!

PENGGUNAAN DAN PEMAKNAAN PSIKOLOGI

Keyakinan Crabb terhadap psikologi merasuk ke dalam buku-bukunya yang terdahulu. Namun, beberapa pengikutnya percaya bahwa buku-bukunya yang terakhir menunjukkan bahwa ia telah menjauh dari ketergantungannya pada anggapan, pemahaman, dan teknik psikologi. Namun, hutang budi yang besar terhadap psikologi tetap ada dalam buku-bukunya yang terbaru seperti pada buku-buku sebelumnya. Dalam Understanding People, Crabb mengatakan, « Pembaca yang akrab dengan buku-buku saya sebelumnya akan mengenali pergerakan dalam konsep-konsep saya tapi tidak, saya pikir, perubahan mendasar.« 1 (Penekanan ditambahkan.) Lebih jauh lagi, bukunya yang berikutnya, Inside Out, menunjukkan afiliasi yang kuat dengan pendapat dan praktik psikologi.

Dalam Konseling Alkitabiah yang Efektif, setelah pembelaannya terhadap « Memanjakan Orang Mesir, » Crabb merekomendasikan lebih dari dua puluh psikolog sekuler untuk menolong orang Kristen menjadi « lebih diperlengkapi untuk menasihati. » 2 Orang-orang seperti Freud, Adler, Maslow, Rogers, dan lain-lain disanjung-sanjung sebagai orang-orang yang berpotensi untuk memberikan manfaat.3 Keyakinan Crabb bahwa para psikolog menawarkan suatu tubuh kebenaran yang substantif untuk gereja dapat dilihat dalam pernyataannya sendiri.4/p>

Dalam Konseling Alkitabiah yang Efektif, Crabb merekomendasikan lebih dari dua puluh psikolog untuk menolong orang Kristen menjadi « lebih diperlengkapi untuk menasihati.

Sekali lagi, izinkan saya untuk menegaskan bahwa psikologi memang menawarkan pertolongan yang nyata bagi orang Kristen yang berusaha untuk memahami dan memecahkan masalah-masalah pribadi.5

Crabb tidak hanya memuji gerakan ini secara keseluruhan, tetapi juga meninggikan « cahaya terang » tertentu dari dalam kubu ini. Sebagai contoh, Crabb dengan tajam mengecam mereka yang menolak pendapat-pendapat psikologis Carl Rogers,6 meskipun sulit untuk mengikuti ajaran-ajaran Rogers tanpa terpengaruh oleh prasangka-prasangka yang melatarbelakanginya.

Pujian Khusus untuk Freud dan Psikologinya.

Konsep Freudian tentang ketidaksadaran berfungsi sebagai landasan dari model Crabb tentang manusia dan metodologi perubahan. Ketidaksadaran Freud bukan sekadar kata sifat untuk menggambarkan bagian otak yang menyimpan potongan-potongan informasi yang saat ini tidak berada dalam kesadaran. Dalam teori psikoanalisis Freud, ketidaksadaran adalah tempat penyimpanan dorongan dan impuls yang mengatur individu di luar kesadarannya. Freud mengubah kata sifat menjadi kata benda dan dengan demikian memberinya bentuk dan substansi. Ketidaksadaran Freud tidak hanya menyimpan ingatan dan informasi, tetapi juga memotivasi pemikiran dan tindakan saat ini. Lebih jauh lagi, ia berada di luar jangkauan melalui aktivitas mental biasa.

Penggunaan kata ketidaksadaran oleh Freud bersifat teknis dan spesifik. Menurut Kamus Psikologi, ketika ketidaksadaran digunakan sebagai kata benda, maka yang dimaksud adalah « wilayah pikiran yang merupakan tempat id dan represi. » Dan ketika kata bawah sadar digunakan sebagai kata sifat dalam arti teknis, kata ini didefinisikan sebagai « ciri suatu aktivitas yang individu tidak mengetahui alasan atau motif dari tindakan tersebut. » Ini adalah bagian yang tersembunyi dan sulit dipahami dari manusia yang konon « tidak dapat disadarkan dengan cara biasa. » Bagian ini diduga merupakan tempat tinggal dan sumber dari dorongan, motivasi, tindakan, dan bahkan esensi kehidupan seseorang. « Pemikiran yang berlangsung tanpa kesadaran, » « ingatan yang telah dipaksa keluar dari tingkat pikiran sadar ke dalam ketidaksadaran, » dan « motivasi yang tidak disadari oleh individu » adalah bagian dari ciptaan Freud tentang ketidaksadaran. » 7

Penggunaan kata ketidaksadaran oleh Crabb sangat mirip dengan deskripsi psikologis di atas. Komitmennya terhadap teori Freudian tentang ketidaksadaran terlihat jelas dari kutipan-kutipan dari Understanding People berikut ini.

Freud dianggap berjasa dalam memperkenalkan gagasan psikodinamika ke dalam pikiran modern. Istilah ini mengacu pada kekuatan psikologis dalam kepribadian (biasanya tidak disadari) yang memiliki kekuatan untuk menyebabkan gangguan perilaku dan emosional. Dia mengajarkan kita untuk menganggap masalah sebagai gejala dari proses dinamis yang mendasari jiwa.8 (Huruf miring; penekanan tebal ditambahkan.)

Dia melanjutkan, « Saya pikir Freud benar. . ketika dia mengatakan kepada kita untuk melihat di bawah masalah permukaan ke penyebab internal yang tersembunyi. » (Penekanan ditambahkan.) Crabb tidak setuju dengan semua yang diajarkan Freud dan bahkan melihat adanya kesalahan dalam teori-teorinya, namun ia menegaskan bahwa « kesalahan Freud dan para ahli teori dinamis lainnya adalah bukan desakan agar kita memperhatikan kekuatan-kekuatan yang tidak disadari di dalam kepribadian. »9 (Huruf miring; cetak tebal ditambahkan.) Terlepas dari penolakan Freud terhadap kekristenan, Crabb berkata, « Saya percaya bahwa teori psikodinamika [Freud] bersifat provokatif sekaligus berharga dalam mengenali elemen-elemen dalam kepribadian manusia yang gagal dilihat oleh banyak teolog. » 10

Dalam buku-bukunya yang terdahulu, Crabb menggunakan kata ketidaksadaran secara langsung dan menjelaskan sifat tersembunyi dan kekuatannya untuk motivasi. Dalam bukunya Inside Out, ia mengandalkan metafora dan frasa deskriptif seperti « hati », « inti », « di bawah permukaan », « wilayah batin yang tersembunyi dalam jiwa kita », « wilayah gelap jiwa kita », « di bawah permukaan air », « motivasi yang mendasari », « tujuan yang tersembunyi », dan « reservoir energi pelindung diri ». »11 Bahkan, judul Inside Out menunjukkan gagasan Freudian tentang ketidaksadaran. »12 Crabb dengan jelas menggambarkan ketidaksadaran sebagai bagian yang nyata dan kuat dari setiap orang. Dia lebih lanjut menyarankan bahwa doktrin-doktrin ketidaksadaran sangat diperlukan oleh gereja.

Karena pengaruh pemikiran Freud dalam budaya abad ke-20, kebanyakan orang percaya akan adanya alam bawah sadar. Namun, interpretasi mereka tentang apa itu alam bawah sadar akan berbeda antara satu orang dengan orang lain. Satu orang mungkin melakukan sesuatu di luar kebiasaan dan mengatakan bahwa ia melakukannya tanpa sadar. Atau orang lain mungkin mengatakan bahwa pasti ada alam bawah sadar karena dia tidak perlu memikirkan setiap hal yang dia lakukan saat mengendarai mobil. Di sisi lain, Freud menyatakan bahwa alam bawah sadar adalah tempat di mana semua jenis dorongan kuat dan motivasi misterius menyebabkan orang melakukan apa yang mereka lakukan, apakah mereka mau atau tidak. Implikasi dari tempat yang begitu kuat dari dorongan yang mendorong orang untuk melakukan segala macam hal yang bertentangan dengan kehendak mereka, bertentangan dengan Tuhan yang meminta pertanggungjawaban atas tindakan mereka. Jika orang mencari alasan bawah sadar untuk perilaku mereka, mereka dapat memaafkan segala macam perilaku. Tetapi, gagasan tentang alam bawah sadar sebagai wilayah pikiran yang tersembunyi dengan kebutuhan dan energi motivasi yang kuat tidak didukung oleh Alkitab atau ilmu pengetahuan.

Kita adalah makhluk yang sangat kompleks, tetapi penjelasan psikologis tentang cara kerja jiwa hanyalah spekulasi. Satu-satunya sumber informasi yang akurat mengenai hati, jiwa, pikiran, kehendak, dan emosi adalah Alkitab. Tidak hanya Alkitab yang akurat, Tuhan sendiri mengetahui dan memahami dengan tepat apa yang tersembunyi di bawah permukaan setiap orang. Dia tahu dan Dia membawa pembasuhan pada bagian dalam yang mungkin tidak akan pernah kita pahami. Daud berdoa:

Selidikilah aku, ya Allah, dan kenallah hatiku, ujilah aku, dan ketahuilah rancangan-rancanganku, dan lihatlah, apakah ada jalan yang jahat di dalam diriku, dan tuntunlah aku di jalan yang kekal. (Mazmur 139:23-24).

Mengajarkan konsep Freud tentang ketidaksadaran adalah suatu hal yang merugikan bagi orang Kristen. Daripada mengandalkan Firman Tuhan dan Roh Kudus yang berdiam di dalam hati mereka untuk menyelidiki hati mereka, mereka akan belajar mencari-cari di alam bawah sadar Freud dan tetap berfokus pada diri sendiri.

Crabb tidak hanya memuji gagasan-gagasan Freud yang tidak terverifikasi. Dia benar-benar memasukkan tipe ketidaksadaran Freud ke dalam inti ajarannya tentang pengudusan. Dalam sebuah diskusi yang berjudul « The Beginnings of Change », ia menyajikan ketidaksadaran sebagai elemen kunci dari perubahan.13 Ia mengajarkan bahwa pertumbuhan Kristen berasal dari memperoleh insight into the unconscious. Crabb menyatakan bahwa kegagalan untuk menghadapi apa yang disebut sebagai realitas dari reservoir bawah sadar dari « kepercayaan, gambaran, dan rasa sakit » akan menghasilkan « eksternalisme yang menghancurkan. »14 Dia berpendapat bahwa kegagalan untuk berurusan sepenuhnya dengan « ketidaksadaran » akan menghasilkan « tekanan, penghakiman, legalisme, dan kesombongan, bukannya kasih yang dalam kepada Tuhan dan orang lain. »15p>

Dengan demikian, tanpa dasar dari Alkitab, Crabb mengajarkan bahwa alam bawah sadar adalah faktor yang sangat penting dalam pengudusan. Tanpa memberikan definisi biblical tentang ketidaksadaran (selain dari kesalahan penafsiran penggunaan kata hati dalam Alkitab), Crabb menjadikannya sebagai elemen utama dalam sistem konselingnya. Meskipun ia tidak memberikan verifikasi alkitabiah untuk pandangannya, Crabb mengkritik para pendeta dan pemimpin Kristen lainnya karena gagal menekankan ketidaksadaran.16 Menurut Crabb, para pemimpin yang mengabaikan gagasan Freud ini akan menghasilkan « robot atau pemberontak » bawah sadar yang secara tidak sadar menyesuaikan diri dengan ekspektasi eksternal sambil terus melakukan pemberontakan di bawah sadar.17 Memang, tanpa hukum Roh kehidupan di dalam Kristus Yesus (Roma 8:2), para pemimpin dapat menghasilkan para pemberontak dan robot, apakah mereka menggunakan gagasan psikologis dari alam bawah sadar atau tidak.

Crabb berpendapat bahwa ketidaktahuan akan peran penting dari alam bawah sadar memungkinkan kesalahan menyebar ke seluruh gereja injili.18 Dia berkata, « Mungkin kesalahan utama gereja-gereja injili pada masa kini adalah pemahaman yang dangkal dan tidak memadai akan dosa. »19 Namun analisisnya terhadap masalah ini adalah bahwa gereja telah gagal untuk memahami sentralitas absolut dari alam bawah sadar. Crabb menyalahkan penyebaran « kesalahan » ini pada para pemimpin gereja yang telah mengabaikan gagasan Freudian ini. Dia menjelaskan,

Banyak pendeta mengkhotbahkan « pandangan gunung es » tentang dosa. Yang mereka khawatirkan hanyalah apa yang terlihat di atas permukaan air.20

Ada masalah yang nyata ketika para pengkhotbah berkonsentrasi pada hal-hal eksternal dan mengabaikan motif-motif dosa, kebencian, ketidakmengertian, kemauan sendiri, mengasihani diri sendiri, dan mementingkan diri sendiri. Namun, Crabb berbicara tentang mengabaikan ketidaksadaran Freud.

Gunung es adalah model klasik Freud tentang ketidaksadaran. Seluruh gunung es mewakili pikiran, dan hanya puncaknya saja yang dapat diakses oleh seseorang. Ini mencakup semua informasi dan ingatan yang dapat diakses melalui ingatan serta pikiran dan aktivitas mental saat ini. Massa besar di bawah garis air tidak hanya mewakili semua yang saat ini berada di luar kesadaran sadar. Ia mengandung semua yang mendorong, memotivasi, dan menentukan perilaku di luar kehendak sadar. Psikolog Hilgard, Atkinson, dan Atkinson menunjukkan hal ini dalam karya standar mereka tentang psikologi.

Freud mengibaratkan pikiran manusia seperti gunung es: bagian kecil yang terlihat di atas permukaan air mewakili pengalaman sadar, sementara massa yang jauh lebih besar di bawah permukaan air mewakili bagian bawah sadar-gudang impuls, hasrat, dan ingatan tak sadar yang memengaruhi pikiran dan perilaku kita. Bagian bawah sadar dari pikiran inilah yang ingin dieksplorasi oleh Freud dengan metode asosiasi bebas …. Dengan menganalisis asosiasi bebas, termasuk ingatan akan mimpi dan kenangan masa kecil, Freud berusaha membantu pasiennya untuk menyadari banyak hal yang selama ini tidak disadari dan dengan demikian memecahkan teka-teki faktor penentu dasar kepribadian.21

Penjelasan mengenai kepribadian ini didasarkan pada dugaan, bukan penyelidikan ilmiah. Konsep ketidaksadaran ini tidak hanya menjadikannya sebagai « gudang impuls, hasrat, dan ingatan yang tidak dapat diakses », tetapi juga memberikan kekuatan untuk « memengaruhi pikiran dan perilaku kita ». Interpretasi aneh yang diberikan Freud terhadap asosiasi, mimpi, dan ingatan bebas pasiennya menggambarkan distorsi yang diakibatkan oleh upaya untuk mencari-cari apa yang disebut ketidaksadaran.

Crabb dengan percaya diri menggunakan ilustrasi gunung es Freud untuk menjelaskan pikiran dan isinya.23 Meskipun ia menyangkal bahwa konsepnya tentang ketidaksadaran adalah « turunan dari pemikiran Freud sekuler yang diselundupkan ke dalam teologi Kristen, » penggunaan gambar dan metafora gunung es tersebut mengungkapkan pandangan Freud tentang ketidaksadaran.24 Crabb mengikuti Freud ketika ia mengajarkan bahwa isi di atas garis air mewakili pikiran sadar, sementara isi di bawah garis air mewakili ketidaksadaran.25 Crabb, seperti halnya Freud, juga memberikan kekuatan motivasi kepada ketidaksadaran.

Crabb menyamakan para pendeta yang hanya berfokus pada aktivitas yang disadari dengan nakhoda kapal yang kurang informasi yang mengemudikan kapalnya di sekitar puncak gunung es sambil tetap tidak mengetahui adanya « gunung es di bawah permukaan. »26 Para pendeta tersebut gagal untuk memperhitungkan sejumlah besar materi krusial yang memotivasi seseorang dari ketidaksadaran. Dia juga mengklaim bahwa ketidaktahuan Kekristenan Injili akan « banyaknya kepercayaan dan motif yang berdosa » telah menghasilkan penyamaran terhadap kesehatan rohani.27

Crabb memperingatkan bahwa jika gereja terus menolak pencerahan tentang ketidaksadaran ini, maka para konselornya akan berada dalam kondisi yang lebih buruk dibandingkan dengan para psikoterapis yang tidak dilahirkan kembali dan para klien mereka. Setelah mengutip Richard Lovelace secara panjang lebar karena Lovelace mendukung argumen Crabb dengan sangat baik, Crabb menyatakan:

Kecuali kita memahami dosa sebagai sesuatu yang berakar pada keyakinan dan motif yang tidak disadari dan mencari cara untuk menyingkapkan dan menangani kekuatan-kekuatan yang mendalam di dalam kepribadian, gereja akan terus mempromosikan penyesuaian yang dangkal sementara para psikoterapis, dengan atau tanpa dasar-dasar alkitabiah, akan melakukan pekerjaan yang lebih baik dibandingkan gereja dalam memulihkan orang-orang yang bermasalah agar dapat berfungsi secara lebih efektif. Dan itu adalah tragedi yang menyedihkan.28

Sementara bagian pertama dari pernyataan tersebut diambil dari Lovelace, bagian tentang psikoterapis yang melakukan pekerjaan yang lebih baik adalah tambahan dari Crabb. Keyakinan Crabb terhadap nilai yang tak tergantikan dari Freud dan psikoterapi sangat jelas. Tidak ada yang lebih terkejut daripada Freud sendiri atas perubahan peristiwa ini. Dia tidak pernah bisa membayangkan bahwa agama yang sangat dibencinya suatu hari nanti akan dengan sepenuh hati merangkul dan mempromosikan doktrin-doktrinnya.29

Pengaruh Anna Freud, Alfred Adler, dan Lainnya

Teori Freud tentang ketidaksadaran memiliki pengaruh yang besar dalam psikologi konseling. Para pengikutnya menguraikan atau memodifikasi doktrinnya tentang ketidaksadaran. Putri Freud, Anna, menulis secara ekstensif tentang mekanisme pertahanan ego dari ketidaksadaran, yang meliputi penyangkalan dan represi ketidaksadaran. Crabb memuji Anna Freud atas « karya klasiknya tentang mekanisme pertahanan ego », yang memainkan peran penting dalam sistemnya sendiri. Dia menyatakan bahwa tulisan-tulisannya adalah « bacaan yang tepat dan berguna bagi seorang Kristen. »30 Penekanan yang besar pada mekanisme pertahanan penyangkalan terus berlanjut di seluruh karya Crabb. Hal ini penting untuk Understanding People dan untuk berubah dari Inside Out.

Teori Freud telah mendapat banyak kritik baik di dalam maupun di luar bidang psikologi. Lebih jauh lagi, penerimaan terhadap Freud bertentangan dengan pandangan Alkitab tentang pilihan dan tanggung jawab secara sadar. Oleh karena itu, Crabb dengan hati-hati mengatakan bahwa ia tidak percaya pada determinisme bawah sadar atau pelengkap dari faktor penentu awal perilaku. Pada awalnya hal ini tampak seperti sebuah kontradiksi. Namun, ini hanyalah modifikasi dari teori Freud, mirip dengan yang ditemukan dalam Alfred Adler.

Kami tidak menuduh Crabb sebagai seorang Freudian sepenuhnya, karena dia tidak memasukkan Oedipus Complex atau tahap awal perkembangan psiko-seksual. Namun, kita dapat melihat pengaruh Freudian dalam teori Crabb bahwa orang termotivasi oleh isi alam bawah sadar. Dalam pengertian metafora gunung es, sentralitas alam bawah sadar adalah sama meskipun konten Crabb akan sedikit berbeda dari Freud. Sama seperti sistem terapi Freud, menghilangkan teori ketidaksadaran sama saja dengan menghilangkan seluruh sistem Crabb juga.

Adaptasi Crabb terhadap alam bawah sadar Freud hampir sama dengan Alfred Adler (pengikut Freud). Seperti Adler, Crabb mengajarkan bahwa meskipun orang bertanggung jawab dan membuat pilihan, motif bawah sadar mereka mengarahkan sejumlah besar perilaku. Dengan cara yang sama, Crabb juga mengajarkan bahwa motif yang tidak disadari sering kali menghasilkan perilaku yang merugikan diri sendiri. Seperti Adler, Crabb mempromosikan kombinasi antara motivasi bawah sadar dan tanggung jawab pribadi dan bersikeras bahwa seseorang harus bertanggung jawab atas sikap dan tindakan yang salah yang berasal dari asumsi yang salah di alam bawah sadar.

Berikut ini adalah deskripsi keseluruhan dari teori Adler:

Teori Adler memiliki kesamaan dengan beberapa prinsip psikoanalisis [Freud]: determinisme psikis, sifat perilaku yang memiliki tujuan, adanya banyak motif di luar kesadaran sadar, dan gagasan bahwa mimpi dapat dipahami sebagai produk mental, dan bahwa wawasan tentang motif dan asumsi bawah sadar seseorang memiliki kekuatan penyembuhan. Namun, Adler menolak model energi libido dan menggantinya dengan model yang berorientasi pada masa depan untuk berjuang menuju posisi signifikansi yang ditentukan secara subjektif. . . . Manusia menurut Adler adalah seorang pejuang aktif yang berusaha mengatasi tugas-tugas kehidupan tetapi terhambat oleh persepsi yang keliru dan nilai-nilai yang salah.31

Ingatlah hal ini saat kita melihat detail dari sistem Crabb.

Pengaruh Adler terhadap model konseling integrasi Crabb terlihat pada penekanannya pada kebutuhan untuk mendorong insight untuk menggerakkan konseli keluar dari motif-motif tersembunyi yang mendasari perilaku. Adler mengatakan, « Perubahan mendasar hanya dapat dihasilkan melalui tingkat introspeksi yang sangat tinggi. »32 Adler lebih lanjut menyatakan:

. . psikologi-individual dapat melakukan intervensi untuk beberapa tujuan, dan dengan cara introspeksi yang intensif dan perluasan kesadaran, mengamankan dominasi intelek atas gejolak-gejolak yang berbeda dan yang sampai saat ini tidak disadari.33

Demikian pula Crabb berpendapat bahwa kita membutuhkan bantuan orang lain untuk mencapai perubahan yang mendalam melalui introspeksi yang intensif. Seperti halnya Adler yang menggunakan terapi individu dan kelompok, demikian pula Crabb. Penekanannya pada pengungkapan isi ketidaksadaran orang lain untuk tujuan pemahaman dan oleh karena itu pertumbuhan sangat mirip dengan Adler.34

Pengaruh Adler terhadap Crabb mengenai apa yang tidak ingin disebut sebagai faktor penentu awal perilaku dapat dilihat dalam adaptasi Crabb dari « Teknik Ingatan Awal Masa Kanak-kanak » dari Adler.35 Dalam teknik ini, konselor meminta konseli untuk mengingat kembali dan menggambarkan ingatan-ingatan yang menyakitkan di masa kecilnya dalam rangka menemukan kunci untuk perasaan dan perilaku saat ini. Teknik proyektif ini diharapkan dapat memberikan wawasan tentang arah dan makna hidup.36 Namun, seperti halnya semua teknik proyektif, teknik ini hanyalah sebuah tebakan kreatif, semacam perasaan kreatif yang berputar-putar di dalam gua-gua gelap ketidaksadaran Freudian untuk mencari cahaya.

Crabb juga tampaknya mengadopsi dan mengadaptasi teori-teori Adler mengenai arah gerakan, perilaku yang mengalahkan diri sendiri, asumsi yang tidak realistis, penyangkalan, dan kecenderungan mencari aman. Adler menekankan bahwa semua perilaku diarahkan pada tujuan untuk mengatasi rasa rendah diri dan dengan demikian memperoleh rasa berharga dalam hubungan dan tugas-tugas kehidupan. Demikian pula, Crabb mengajarkan bahwa semua perilaku dimotivasi oleh kebutuhan akan kebermaknaan (kerinduan yang mendalam) melalui keamanan (hubungan) dan signifikansi (dampak).

Crabb juga mengikuti Adler dalam hal penekanan pada emosi. Adler percaya bahwa emosi dibangkitkan ketika seseorang memperoleh wawasan yang nyata tentang motif-motif tersembunyi, asumsi-asumsi yang salah, penggunaan penyangkalan, dan teknik-teknik penjagaan diri yang lain.37 Kemudian ketika kita mempertimbangkan metode-metode perubahan dari Crabb, kita akan melihat penekanan yang kuat terhadap rasa sakit yang dialami di masa lalu. Cerita-cerita Crabb tentang orang-orang yang menolak terapi wawasan ke dalam wilayah tersembunyi dari ketidaksadaran juga mengikuti penjelasan Adler tentang konseli yang menolak pengobatan melalui strategi perlindungan diri.38

Freud sangat mempengaruhi Adler, terutama dalam hal pentingnya motivasi bawah sadar. Kemudian Adler mempengaruhi sejumlah ahli teori psikologi lainnya, termasuk Karen Horney, Carl Rogers, dan Albert Ellis.39 Asumsi-asumsi dasar para psikolog ini dan juga asumsi-asumsi Abraham Maslow menempati posisi utama dalam sistem Crabb.

Terapi Emotif Rasional Emotif Albert Ellis tampaknya telah memainkan peran penting dalam pengembangan Rational Circle dari Crabb. Dia mengajarkan bahwa pikiran tentang diri sendiri sangat mempengaruhi perilaku. Dan, karena Ellis adalah seorang humanis yang terkenal, ajarannya berpusat pada diri sendiri. Dia tidak hanya meninggalkan Tuhan dari gambar, tetapi mengatakan bahwa « ketidakpercayaan, humanisme, skeptisisme, dan bahkan ateisme yang menyeluruh tidak hanya bersekongkol tetapi secara praktis identik dengan kesehatan mental » dan bahwa « kepercayaan yang taat, dogmatisme, dan religiusitas secara jelas berkontribusi pada, dan dalam beberapa hal sama dengan, gangguan mental atau emosional. » 40 Bagi Ellis, kepentingan pribadi lebih baik daripada pengorbanan pribadi, dan penerimaan diri tanpa syarat merupakan ciri utama kesehatan mental. Dia mengatakan:

Filosofi non-agama, seperti RET, mengajarkan bahwa Anda selalu dapat memilih untuk menerima diri sendiri karena Anda memutuskan untuk melakukannya, dan bahwa Anda tidak memerlukan syarat atau keyakinan berlebihan pada Tuhan atau agama untuk membantu Anda melakukan pilihan ini.41 (Penekanan pada dirinya.)

Kemudian Ellis merendahkan orang-orang Kristen yang mencoba menggabungkan Kekristenan dengan ajaran tentang penerimaan diri dengan mengatakan:

Ironisnya, ketika Anda memutuskan untuk mengadopsi pandangan religius dan memilih untuk menerima diri Anda secara bersyarat (karena Anda percaya pada tuhan pemberi anugerah atau anak tuhan), Anda memilih untuk percaya pada agama ini dan akibatnya Anda menciptakan pemberi anugerah yang « membuat » Anda dapat menerima diri Anda sendiri.42 (Penekanan pada kata-katanya.).

Sungguh menakjubkan bahwa orang Kristen memilih untuk minum dari sistem kepercayaan psikologis yang antikristen seperti itu.

Dalam Effective Biblical Counseling, Crabb membuat daftar sejumlah psikolog dan merekomendasikan buku-buku mereka. Pernyataan ringkasan berikut ini dari akhir bab « Kekristenan dan Psikologi » menggambarkan kepercayaan Crabb terhadap psikologi. Semua nama dalam tanda kurung terdapat dalam pernyataan aslinya.

Manusia bertanggung jawab (Glasser) untuk mempercayai kebenaran yang akan menghasilkan perilaku yang bertanggung jawab (Ellis) yang akan memberinya makna, harapan (Frankl), dan cinta (Fromm) dan akan menjadi panduan (Adler) untuk hidup efektif dengan orang lain sebagai orang yang menerima diri sendiri dan orang lain (Harris), yang memahami dirinya sendiri (Freud), yang secara tepat mengungkapkan dirinya sendiri (Peris), dan yang tahu bagaimana mengendalikan dirinya sendiri (Skinner).4343

Tetapi tanggung jawab Glasser tidak ada hubungannya dengan Tuhan atau ukuran-Nya tentang benar dan salah; Ellis menyamakan kefasikan dengan kesehatan mental; pengharapan yang diberikan Frankl bukanlah pengharapan yang pasti karena berpusat pada manusia; kasih dari Fromm jauh berbeda dengan kasih yang Yesus ajarkan dan berikan; Panduan Adler adalah diri sendiri dan bukannya Tuhan; penerimaan Harris mengabaikan hukum Tuhan; Freud hampir tidak memahami dirinya sendiri dan dia menolak Tuhan; ekspresi Peris berfokus pada perasaan dan diri sendiri; dan metode kontrol diri Skinner bekerja lebih baik dengan hewan daripada manusia. Mengapa tidak memberikan pujian pada tempat yang semestinya? Kepada Tuhan dan Firman-Nya! Mengapa tidak mencari Firman Tuhan mengenai tanggung jawab, kebenaran, makna, pengharapan, kasih, tuntunan untuk hidup yang efektif, memahami diri sendiri, ekspresi, dan pengendalian diri daripada mencari-cari di dalam kolam yang penuh dengan pendapat-pendapat yang belum ditebus?

10BUTUH TEOLOGI

Model konseling Craig berpusat pada keyakinannya bahwa kebutuhan-kebutuhan yang tidak disadari dapat mengarahkan dan memotivasi perilaku. Ia menyatakan, « Untuk memahami konseling yang alkitabiah, kita harus mengidentifikasi dengan jelas kebutuhan pribadi terdalam dari orang-orang. »1 Ketika ia berbicara tentang « kebutuhan pribadi terdalam », ia mengacu pada kebutuhan akan kebermaknaan yang ia bagi ke dalam kebutuhan akan rasa aman dan keberartian. »2 Dalam buku-bukunya yang lain, ia menyebut kebutuhan-kebutuhan tersebut sebagai kerinduan yang mendalam akan hubungan dan dampak.

Crabb menampilkan ketidaksadaran sebagai realitas yang kuat yang berada di bawah pikiran sadar. Ia sangat mementingkan isi dari alam bawah sadar dalam hal bagaimana isi tersebut mempengaruhi semua perilaku. Isi tersebut meliputi kebutuhan pribadi akan keamanan dan signifikansi,3 asumsi-asumsi dasar tentang bagaimana memenuhi kebutuhan tersebut,4 « rasa sakit relasional » dan « strategi relasional. »5

Dalam Inside Out, Crabb menggunakan istilah kerinduan yang mendalam, kehausan, dan strategi yang salah untuk menggambarkan alam bawah sadar – isinya, kekuatan, dan pengaruhnya.6

Ringkasan Proposisi Dasar Crabb.

Proposisi dasar dalam sistem Crabb adalah bahwa setiap orang memiliki dua kebutuhan substantif (kerinduan) dalam ketidaksadaran (inti dari keberadaannya) yang memotivasi perilaku. Bahwa konsep ini merupakan inti dari model Crabb sudah jelas hanya dengan membaca sekilas isi bukunya. Jadi untuk memahami sistem Crabb, kita harus memahami proposisi dasar tersebut. Proposisi tersebut berfungsi sebagai prinsip dasar, pengatur, dan pembeda dalam model Crabb tentang manusia. Berikut ini adalah ringkasan dari model yang ia bangun berdasarkan proposisi tersebut. Catatan kaki tidak akan digunakan dalam ringkasan ini, tetapi dokumentasi akan diberikan kemudian.

Dalam upaya mendefinisikan sifat terdalam manusia, Crabb mengusulkan bahwa inti dari keberadaan terdalam manusia adalah dua realitas yang nyata, mendalam, dan substantif yang dikenal sebagai kebutuhan atau kerinduan pribadi yang memberikan energi motivasi di balik perilaku yang terang-terangan. Crabb sebelumnya mengidentifikasi keduanya sebagai kebutuhan akan rasa aman dan signifikansi, namun kemudian sebagai kerinduan mendalam akan hubungan dan dampak. Menurut Crabb, keduanya mengerahkan kekuatannya dari tingkat terdalam dari manusia, yaitu ketidaksadaran.

Dari tempat mereka di alam bawah sadar, kebutuhan/keinginan tersebut memotivasi individu untuk bertindak di tingkat sadar. Mereka ditampilkan sebagai dorongan yang kejam, tuntutan yang terus-menerus, dan gumaman yang kuat jauh di dalam ketidaksadaran. Orang-orang seharusnya didorong dengan cara yang memakan untuk memuaskan dua kebutuhan yang kuat. Dan menurut Crabb, siapa pun yang gagal memenuhi kebutuhan tersebut akan merasa hampa dan tidak puas, entah disadari atau tidak.

Dalam sistem Crabb, semua dosa secara langsung berkaitan dengan usaha yang tidak memadai untuk memuaskan dua kebutuhan selain dari Allah. Namun, kegagalan untuk memuaskan kedua kebutuhan/keinginan tersebut tidak langsung terlihat oleh orang tersebut karena peran strategis dari ketidaksadaran. Karena dua kebutuhan dan keyakinan tentang memuaskan tuntutan mereka ada di alam bawah sadar, orang tidak tahu penyebab masalah mereka. Bahkan, mereka mungkin tidak menyadari bahwa mereka memiliki masalah.

Menurut Crabb, kebutuhan yang tidak terpenuhi akan menimbulkan kesepian, kesedihan, dan rasa sakit yang hebat. Oleh karena itu, konseling untuk menyadarkan orang akan kebutuhan bawah sadar mereka dan strateginya adalah hal yang sulit. Karena « rasa sakit yang luar biasa » dari kebutuhan yang tidak terpenuhi dan karena « rasa sakit yang luar biasa » dari kegagalan strategi bawah sadar mereka, orang-orang membangun lapisan « pelindung diri » untuk melindungi diri mereka sendiri dari cedera lebih lanjut.

Menurut Crabb, lapisan-lapisan pelindung diri tersebut menyebabkan orang menyangkal realitas tujuan dan motif mereka yang sebenarnya. Melalui proses penyangkalan, orang seharusnya mengembangkan lapisan-lapisan untuk melindungi diri mereka sendiri dari realitas bawah sadar yang menyakitkan dan untuk menghalangi upaya untuk mengekspos motif mereka yang sebenarnya. Meskipun strategi perlindungan diri menampakkan diri di tingkat sadar, orang seharusnya tidak secara sadar mengetahui bahwa apa yang mereka lakukan adalah untuk tujuan perlindungan diri. Crabb menggunakan perbedaan antara dua tingkat pikiran untuk menyimpulkan bahwa meskipun orang mungkin terlihat bahagia di permukaan, ada kemungkinan besar bahwa mereka benar-benar sengsara dan kesepian di dalam.

Crabb memberikan contoh seorang pria yang ia panggil Frank, yang memiliki motivasi tinggi dan sukses. Aktivitas Frank yang disadari secara sadar meliputi kesuksesan bisnis, istri dan rumah yang menyenangkan, tiga anak yang cerdas, dan pengalaman gereja yang positif. Bahkan, Frank « merasa sangat senang dengan kehidupannya dan berbagi dengan penuh semangat tentang sukacita hidup bagi Yesus. »7 Tetapi Crabb berpendapat bahwa apa yang terlihat di permukaan tidak menunjukkan sumber motif Frank yang sebenarnya. Menurut Crabb, sikap Frank yang « optimis, tegas, dan berpengetahuan luas » yang mengarah pada kesuksesan lahiriah dan kehidupan lahiriah yang « jauh dari cela dan layak dihormati » sebenarnya adalah caranya untuk melindungi dirinya sendiri « agar tidak perlu mengakui bahwa ia tidak dapat menyelesaikan suatu masalah. » Crabb berpendapat bahwa di balik kegembiraan lahiriah dan kehidupan Frank yang penuh prestasi, ada seorang pria yang sangat ketakutan « merindukan tingkat keterlibatan yang penuh hormat yang tidak pernah ia nikmati » dan rasa ketidakmampuan yang menyakitkan. » Oleh karena itu, pria ini, seperti yang lainnya, seharusnya tidak menyadari rasa sakitnya dan berusaha melindungi dirinya sendiri melalui mekanisme pertahanan ego Freud yaitu represi dan penyangkalan yang tidak disadari. Dengan kata lain, pria dalam kehidupan bawah sadarnya adalah kebalikan dari pria dalam kehidupan sadarnya.

Konseling menurut teori Crabb haruslah sebuah proses pengungkapan rasa sakit yang tidak disadari dan strategi perlindungan diri. Konselor harus mengupas lapisan-lapisan pertahanan untuk mengekspos dunia ketidaksadaran yang membingungkan. Setelah lapisan-lapisan tersebut terkelupas, rasa sakit dan luka di alam bawah sadar dapat diekspos. Crabb menganggap pendekatan yang tidak mengupas lapisan-lapisan tersebut sebagai pendekatan yang dangkal dan sederhana.

Menurut sistem Crabb, kebutuhan yang tidak terpenuhi, strategi yang salah dalam memenuhinya, rasa sakit dan terluka akibat kegagalan, dan lain sebagainya harus digali dan dihadapi dengan jujur meskipun prosesnya bisa jadi menyiksa. Ia berpendapat bahwa perubahan yang sesungguhnya hanya mungkin terjadi jika seseorang mau memulai dari dalam, yaitu alam bawah sadar.

Setelah penyebab bawah sadar dari masalah telah diekspos, konselor dapat memulai proses pemrograman ulang pikiran sadar dan bawah sadar. Hal ini dilakukan melalui upaya yang terfokus untuk memprogramkan ke dalam pikiran sebuah strategi baru tentang bagaimana memuaskan kedua kebutuhan tersebut. Sekali lagi, ini bukanlah tugas yang mudah. Orang tersebut harus melompat dari tebing keselamatan dan mempercayai Tuhan untuk memenuhi dua kebutuhannya di alam bawah sadar. Hanya dengan demikian, menurut Crabb, ia dapat belajar untuk bergantung baik secara sadar maupun tidak sadar kepada Tuhan.

Model Empat Lingkaran dari Craig.

Crabb telah merancang « model empat lingkaran kepribadian », di mana ketidaksadaran memainkan peran dominan.9 Empat lingkarannya adalah: Pribadi, Rasional, Kehendak, dan Emosional. Setiap lingkaran mewakili aspek-aspek yang berbeda dari individu yang berhubungan dengan kehidupan melalui aktivitas sadar dan tidak sadar.

Lingkaran Pribadi.

Crabb mengidentifikasi Lingkaran Pribadi sebagai « Kapasitas seseorang untuk menjalin hubungan dan memberikan dampak. » 10Crabb mengidentifikasi kapasitas ini sebagai kebutuhan yang diciptakan Tuhan. Dia berkata,

Kebutuhan pribadi yang mendasar dari setiap pribadi adalah menganggap dirinya sebagai manusia yang berharga.11 (Penekanan pada dirinya.)

Menurut Crabb, kebutuhan untuk menjadi berharga memiliki dua komponen: kebutuhan akan rasa aman dan kebutuhan akan signifikansi, atau kerinduan yang mendalam akan hubungan dan dampak. Dia berteori bahwa kerinduan yang mendalam terkait dengan rasa takut yang tiada henti akan penolakan, rasa takut tidak dapat diterima, dan rasa takut tidak memiliki nilai atau signifikansi. Faktanya, Crabb mengajarkan bahwa kekuatan pendorong utama dalam diri setiap orang adalah rasa takut tidak diterima, rasa tidak aman dan signifikan. Dan tujuan dari perilaku adalah untuk diterima sebagai sesuatu yang berharga, dengan rasa aman dan signifikan.12

Dalam model Crabb, Lingkaran Pribadi yang terdiri dari kebutuhan-kebutuhan yang kuat merupakan inti dari setiap orang, dan pada umumnya tidak disadari. Jadi, meskipun seseorang mungkin secara dangkal menyadari bahwa ia memiliki kebutuhan-kebutuhan tersebut, kekuatan dan daya dorongnya berasal dari alam bawah sadar. Dari alam yang tersembunyi dan hampir tidak dapat diakses ini, kedua kebutuhan tersebut memotivasi segala sesuatu yang dilakukan seseorang. Crabb membandingkan kebutuhan akan signifikansi dan keamanan dengan dorongan Freud akan kekuasaan dan kesenangan.13 Kita juga melihat pengaruh Adler, Maslow, dan Rogers dalam Lingkaran Pribadi Crabb.

Lingkaran Rasional.

Fitur utama dari Lingkaran Rasional adalah keyakinan dan strategi bawah sadar tentang bagaimana memenuhi kebutuhan rasa aman dan signifikansi (kerinduan yang mendalam akan hubungan dan dampak). Meskipun Lingkaran Rasional mencakup semua proses mental, seperti pikiran, konsep, keyakinan, dan gambaran, penekanannya adalah pada apa yang disebut sebagai keyakinan dan motif yang tidak disadari.14 Dengan demikian, Lingkaran Rasional sebagian besar bekerja dari alam bawah sadar untuk memenuhi apa yang disebut sebagai kebutuhan Lingkaran Pribadi. Crabb berpendapat bahwa penyangkalan bawah sadar, pemikiran yang salah, kesimpulan yang salah, dan keyakinan yang salah dalam Lingkaran Rasional perlu diganti dengan pemikiran yang akurat sehingga kebutuhan akan keamanan/hubungan dan signifikansi/dampak dapat dipenuhi dengan lebih efektif.16 Pengaruh dari Freud, Adler, Maslow dan Ellis dapat dilihat pada Lingkaran Rasional dari Crabb.

Lingkaran Kehendak.

Lingkaran Kehendak (Volitional Circle) dari Craig menggambarkan kapasitas memilih seseorang.17 Dia mengatakan bahwa orang memilih perilaku mereka dan karenanya bertanggung jawab. Namun, menurut sistemnya, banyak pilihan dalam hal strategi dan tujuan didasarkan pada asumsi, keyakinan, dan strategi yang tidak disadari dari Lingkaran Rasional tentang bagaimana memenuhi tuntutan dua kebutuhan/keinginan dalam Lingkaran Pribadi. Meskipun Lingkaran Kehendak sebagian besar mewakili aktivitas sadar, lingkaran ini beroperasi sesuai dengan kebutuhan dan perintah dari alam bawah sadar.18 Lingkaran Kehendak Crabb menunjukkan pengaruh Freud, Adler, Ellis, dan Glasser.

Lingkaran Emosional.

Lingkaran Emosional adalah tempat konseli mengalami perasaan. Mereka didorong untuk berhubungan dengan perasaan mereka, karena emosi yang sangat dalam mengerahkan kekuatannya dari ketidaksadaran. Menurut sistem Crabb, pengalaman emosional, baik yang menyenangkan maupun tidak menyenangkan, berhubungan langsung dengan keberhasilan dalam memenuhi tuntutan dari dua kebutuhan/keinginan. Emosi tertentu dipicu oleh beragam keyakinan dan pemikiran bawah sadar tentang bagaimana memuaskan kedua kebutuhan tersebut. Dengan demikian, emosi memainkan peran kunci dalam mengungkap alam bawah sadar. Idenya adalah jika seseorang dapat mengalami emosi tersebut dalam kesadaran sadarnya, ia mungkin dapat menembus isi ketidaksadarannya. Kemudian dengan membawa lebih banyak materi ke dalam alam sadar, ia akan dapat berpikir lebih akurat, memilih dengan kesadaran yang lebih besar, dan mengembangkan strategi yang lebih efektif untuk memenuhi kebutuhan bawah sadarnya.19 Pengaruh Freud, Adler, Rogers, dan Peris terlihat jelas pada Lingkaran Emosi Crabb.

Empat lingkaran Crabb akan menjadi kerangka kerja bagi kritik kita. Perhatian khusus akan diberikan pada teori psikologis Crabb tentang ketidaksadaran karena seluruh dorongan metodologinya berpusat pada isinya.

Psikologi Kebutuhan/ Teologi

Model Crabb mungkin terdengar bagus di permukaan. Lagipula, siapa yang tidak merasakan gejolak jiwa yang merindukan kepuasan? Penekanannya pada kebutuhan dan kerinduan pribadi mendapat sambutan yang luar biasa di dalam gereja. Permohonannya akan hubungan intim yang bermakna dengan Tuhan dan dengan sesama orang percaya menyebabkan orang berharap akan metodenya. Dan janji-janji yang tersirat akan kasih, tujuan, dan makna memenuhi halaman-halaman bukunya. Namun, doktrin Crabb tentang manusia dengan dua kebutuhan bawah sadar yang memotivasi semua perilaku didasarkan pada psikologi. Dan doktrinnya tentang perubahan, dengan keyakinan bawah sadar dan strategi untuk memenuhi kebutuhan, juga didasarkan pada ide-ide psikologis.

Karena model Crabb meminjam secara signifikan dari psikologi humanistik, maka perlu untuk mempertimbangkan prinsip-prinsip dasarnya. Psikologi humanistik didasarkan pada keyakinan bahwa manusia dilahirkan dalam keadaan baik dan masyarakat (terutama orang tua) merusaknya. Para psikolog humanistik lebih lanjut percaya bahwa kebutuhan tertentu memotivasi segala sesuatu yang dilakukan seseorang, bahwa rencana hidup seseorang adalah untuk memenuhi kebutuhan bawaan yang belum terpenuhi, dan bahwa ketika kebutuhan tersebut terpenuhi, orang tersebut akan dapat mewujudkan potensinya secara penuh dan bertanggung jawab secara sosial. Mereka mengidentifikasi kebutuhan psikologis tersebut dengan kata-kata seperti: harga diri, kebermaknaan, keamanan emosional, dan signifikansi.

Harapan mereka bagi umat manusia adalah: ketika kebutuhan psikologis individu terpenuhi, maka manusia akan terpenuhi secara pribadi dan bertanggung jawab secara sosial. Mereka akan menjadi penuh kasih, damai, kreatif, rajin, dan tidak egois. Mereka tidak akan lagi mencoba mengisi kekosongan (kebutuhan yang tidak terpenuhi) dengan alkohol, narkoba, atau segala jenis kesenangan yang berlebihan. Singkatnya, menurut teori mereka, jika semua orang mencapai aktualisasi diri (semua kebutuhan terpenuhi), kita akan memiliki masyarakat yang utopis.

Banyak orang Kristen yang percaya pada kebohongan humanistik bahwa ketika kebutuhan manusia terpenuhi, mereka akan menjadi orang yang baik dan penuh kasih. Melalui pengaruh psikologi humanistik, mereka percaya bahwa orang berdosa karena kebutuhan mereka tidak terpenuhi. Ada yang mengatakan bahwa remaja memberontak karena kebutuhan mereka belum terpenuhi. Mereka berpendapat bahwa kegagalan dalam menjalani kehidupan Kristen adalah karena orang Kristen tidak memiliki harga diri yang cukup atau mereka tidak mengerti bahwa semua yang disebut sebagai kebutuhan psikologis itu telah terpenuhi di dalam Kristus. Mereka mereduksi Injil menjadi kabar baik tentang harga diri, harga diri, keamanan emosional, dan signifikansi. Dan mereka percaya bahwa jika saja orang Kristen melihat bahwa Allah memenuhi semua kebutuhan tersebut, mereka akan dapat menjalani kehidupan Kristen secara efektif.

Namun, Alkitab tidak mendukung hal ini. Adam dan Hawa memiliki semuanya. Tidak ada kebutuhan dalam hidup mereka yang tidak terpenuhi secara maksimal, namun mereka memilih untuk berbuat dosa, memiliki jalan mereka sendiri, tidak percaya kepada Allah, percaya pada kebohongan, dan lebih mengasihi diri sendiri daripada mengasihi dan menaati Allah. Mereka mengikuti perkataan dan teladan Iblis, yang seperti Lusifer telah memiliki semuanya: kecantikan, kekuasaan, otoritas, kasih, dan semua yang dapat dimiliki dan dimiliki oleh seorang penghulu malaikat. Tetapi Lusifer ingin menjadi Allah. Dan bagaimana dengan Israel? Semakin banyak kebutuhan mereka terpenuhi, semakin sedikit mereka mengandalkan Allah. Semakin banyak kebutuhan mereka terpenuhi, semakin berdosa mereka.

Bahkan pemenuhan kebutuhan yang sah tidak akan membuat seseorang menjadi orang suci atau mendorong pengudusan.

Dan di sini kita harus membedakan antara kebutuhan manusia yang sejati, menurut Alkitab, dengan apa yang ditempatkan oleh para psikolog humanistik sebagai pusat kebutuhan manusia. Alkitab menempatkan kehendak dan tujuan Allah sebagai pusatnya, bukan apa yang disebut sebagai kebutuhan psikologis. Dalam kehendak-Nya yang penuh anugerah, Yesus memberikan diri-Nya sendiri, bukan berdasarkan apa yang diidentifikasi oleh para psikolog sebagai kebutuhan pribadi yang esensial, tetapi berdasarkan kasih-Nya yang sempurna dan pengetahuan-Nya yang mendalam akan setiap orang.

Sepanjang Alkitab, panorama rencana Allah bagi umat manusia terbentang sesuai dengan kehendak dan tujuan-Nya, yang mencakup, tetapi jauh melampaui, kebutuhan manusia. Tetapi karena teori-teori psikologi tersebut disusun oleh orang-orang yang berusaha memahami diri mereka sendiri dan umat manusia secara terpisah dari Allah, dan yang mencari solusi yang terpisah dari kedaulatan dan kehendak Allah, maka kepentingan utama mereka adalah apa yang mereka yakini sebagai kebutuhan manusia dan pemenuhan kebutuhan manusia tanpa Allah.

Karena psikologi humanistik didasarkan pada humanisme dan bukan pada teisme, maka psikologi ini mengabaikan kerinduan untuk beribadah, kebenaran ilahi, disiplin, iman kepada Tuhan, kebenaran rohani, menyenangkan hati Tuhan, mengasihi Tuhan, menaati Tuhan, dan hal-hal lain yang diketahui Tuhan tentang setiap orang. Sebaliknya, semua berpusat pada diri sendiri. Dan ketika orang Kristen mencoba menggabungkan psikologi humanistik dengan Alkitab, mereka cenderung mengabaikan, mendistorsi, atau menindih semua berkat rohani di bawah apa yang mereka sebut sebagai kebutuhan psikologis.

Ide bahwa manusia dimotivasi oleh kebutuhan-kebutuhan yang kuat di alam bawah sadar adalah sebuah asumsi yang tidak terbukti yang dipercayai oleh banyak orang Kristen. Pada kenyataannya, orang tidak berpikir dua kali ketika seseorang mengatakan bahwa manusia dimotivasi oleh kebutuhan-kebutuhan batin. Tony Walter dalam bukunya Weed: Agama Baru, mengatakan:

Memang sangat lazim untuk mengikuti pandangan beberapa psikolog bahwa diri adalah sekumpulan kebutuhan dan bahwa pertumbuhan pribadi adalah usaha untuk memenuhi kebutuhan-kebutuhan ini secara progresif. Banyak orang Kristen yang mengikuti keyakinan seperti itu.20

Walter lebih lanjut berpendapat bahwa kebutuhan sekarang merupakan sebuah moralitas baru dan mengatakan:

Salah satu tanda keberhasilan moralitas baru ini adalah bahwa Gereja Kristen, yang secara tradisional sangat tertarik untuk mematikan keinginan daging, untuk menyalibkan kebutuhan diri demi mengejar kehidupan religius, dengan penuh semangat mengadopsi bahasa kebutuhan untuk dirinya sendiri. . kita sekarang mendengar bahwa « Yesus akan memenuhi setiap kebutuhanmu, » seolah-olah Dia adalah semacam psikiater ilahi atau deterjen ilahi, seolah-olah Allah hanya untuk melayani kita.21

Namun Walter lebih lanjut menyatakan bahwa « kebutuhan manusia tidak pernah menjadi pusat dari teologi Kristen. Yang menjadi pusatnya adalah anugerah Allah, bukan kebutuhan manusia. Kekristenan pada dasarnya berpusat pada Allah, bukan berpusat pada manusia. »22

Sistem psikologis, bagaimanapun, berpusat pada manusia dan diusulkan sebagai cara alternatif untuk memahami kondisi manusia dan bergulat dengan masalah-masalah kehidupan. Hukum Tuhan digantikan oleh nilai-nilai humanistik yang berubah menjadi kebutuhan, yang memberi mereka kekuatan moral. Abraham Maslow membangun hirarki kebutuhannya berdasarkan keyakinan dan nilai-nilainya sendiri. Dan karena dia menempatkan nilai yang tinggi pada harga diri, harga diri, dan aktualisasi diri, dia membenarkan nilai-nilai itu dengan menjadikannya sebagai kebutuhan. Dan sementara para psikolog humanistik telah menghapus kode moral eksternal (seperti Alkitab), mereka telah menyajikan moralitas kebutuhan mereka sendiri. Walter mencatat:

. . proyek manusia sebagai pemenuhan kebutuhan manusia secara progresif telah dibuka kedoknya; ia adalah agama sekuler, atau setidaknya moralitas sekuler. Saya menyarankan agar para ateis dan agnostik yang bangga karena telah meniadakan moralitas dan agama harus merenungkan apakah mereka tidak membiarkan keduanya masuk lagi melalui pintu belakang.23

Memang, psikologi kebutuhan memiliki kekuatan moralitas dan kekuatan agama. Dan Walter mengidentifikasi moralitas baru dan agama baru ini tidak sesuai dengan kekristenan. Ia mengatakan:

Ada satu ciri dari beberapa tulisan utama tentang kebutuhan yang menunjuk pada kebutuhan sebagai bentuk moralitas. Marx, Fromm, Maslow, dan yang lainnya telah mencatat ketidakcocokan antara manusia yang mengorientasikan hidup mereka untuk memenuhi kebutuhan mereka, dan kekristenan tradisional yang menyangkal kebutuhan diri sendiri dan akan memberikan derma kepada orang lain bukan karena kebutuhan mereka berhak mendapatkannya, tetapi karena kasih yang tidak mementingkan diri sendiri. . . . Hidup sebagai sebuah proyek pemenuhan kebutuhan menjadi hampir seperti sebuah agama yang terselubung.24

Namun demikian, Crabb berusaha menggabungkan psikologi kebutuhan dengan Alkitab. Ia membuat kebutuhan manusia tampak identik dengan kehendak dan tujuan Allah.25 Ia menyamakan kebutuhan-kebutuhan itu dengan kapasitas yang diberikan Allah.26 Dengan demikian, di dalam sistemnya, dapat disimpulkan bahwa kebutuhan yang mendasari untuk menjadi berarti adalah kapasitas yang diberikan Allah. Dia menghubungkan kebutuhan akan signifikansi (juga disebut « dampak ») dengan kapasitas untuk memenuhi tujuan-tujuan Allah dan kebutuhan akan rasa aman (juga disebut « hubungan ») dengan kapasitas yang diberikan Allah untuk berhubungan dengan Allah. Dalam upayanya untuk menggabungkan teori-teori psikologi yang berpusat pada manusia dengan Alkitab, Crabb telah menciptakan sebuah « Teologi Kebutuhan. »

Teologi kebutuhan membalikkan segalanya. Tidak hanya manusia yang menjadi pusat perhatian, tetapi apa yang disebut sebagai kebutuhan psikologis juga sangat penting. Dalam sistem Crabb, kebutuhan bawah sadar akan rasa aman dan keberartian mengarahkan, memotivasi, dan memberi energi pada setiap aspek kehidupan seseorang. Kebutuhan-kebutuhan tersebut tidak dianggap sebagai sesuatu yang negatif, melainkan sebagai kapasitas positif yang harus dipenuhi. Ini adalah pandangan yang tidak diketahui tentang sifat terdalam manusia dalam sejarah panjang sejarah gereja.

Karena sentralitas dan legitimasi dari kebutuhan-kebutuhan dalam teologi Crabb, maka kebutuhan-kebutuhan tersebut memainkan peran yang esensial dalam doktrinnya tentang dosa. Dalam sistemnya, dosa didefinisikan sebagai upaya untuk memenuhi tuntutan kebutuhan-kebutuhan yang tidak disadari selain dari Allah. Namun, menurut Alkitab, masalah dosa jauh lebih dalam daripada strategi untuk memenuhi kebutuhan-kebutuhan yang tidak disadari yang terpisah dari Allah. Jadi dalam model Crabb, sifat dasar dari dalam diri (diri) bukanlah masalahnya. Namun Alkitab menyatakan sesuatu yang sangat berbeda tentang hati manusia dan keberdosaannya. Paulus menyamakan kondisi orang berdosa yang belum ditebus sebagai « mati karena pelanggaran dan dosa » dan « anak-anak durhaka, di mana kita semua pada waktu yang lampau hidup di dalam hawa nafsu kedagingan kita, menuruti keinginan daging dan pikiran kita, dan pada hakikatnya kita semua adalah anak-anak murka » (Efesus 2:1,3). Tidak ada satu pun di dalam Alkitab yang menafsirkan doktrin dosa dalam kaitannya dengan strategi untuk memenuhi dua kebutuhan yang tidak disadari.

Dalam doktrin keselamatan Crabb, jalan salib berubah menjadi sebuah pesan untuk melepaskan diri dari tirani kebutuhan yang tidak terpenuhi. Baik kelahiran kembali maupun pengudusan ditafsirkan kembali dalam terang kebutuhan-kebutuhan yang tidak disadari. Dengan demikian, perubahan yang sesungguhnya menurut Teologi Kebutuhan adalah belajar bagaimana memenuhi tuntutan keduanya dengan pertolongan Tuhan dan bukan secara mandiri. Namun, Yesus tidak mati di kayu salib untuk memenuhi kebutuhan akan harga diri, tetapi untuk menebus manusia dari cengkeraman dosa dan Setan. Dia mengubah hidup mereka, bukan dengan mengajarkan mereka strategi baru untuk mencari dan menemukan keamanan dan makna, tetapi dengan benar-benar memberi mereka kehidupan yang baru. Dia tidak hanya mengubah pemikiran yang salah tentang pemenuhan kebutuhan yang tidak disadari; Dia mengubah keinginan hati. Kristus mengubah motivasi orang percaya untuk mengasihi Tuhan dan sesama. Paulus menceritakan tentang perubahan yang luar biasa dan mengubah hidup ini: « Jadi siapa yang ada di dalam Kristus, ia adalah ciptaan baru: yang lama sudah berlalu, sesungguhnya yang baru sudah datang. » (2 Korintus 5:17).

Jalan pengudusan melalui Teologi Kebutuhan adalah dengan menjelajahi gua-gua ketidaksadaran di mana kebutuhan-kebutuhan itu berada, untuk menyingkap rasa sakit dari kebutuhan-kebutuhan yang tidak terpenuhi, dan dengan demikian menjadi bergantung kepada Allah. Meskipun seorang Kristen harus menguji dirinya sendiri dalam terang Firman Tuhan untuk melihat apakah ia berjalan dalam Roh, pengudusan alkitabiah sangat berbeda dengan berkonsentrasi pada kebutuhan yang tidak terpenuhi, merasakan kepedihan di masa lalu, dan kemudian belajar tentang Tuhan yang memenuhi kebutuhan tersebut. Menurut Alkitab, fokus dari visi orang percaya ditarik dari diri sendiri kepada Kristus melalui Roh Kudus dan Firman Tuhan. Orang percaya menjadi semakin serupa dengan Dia ketika mereka memandang Dia dan kepada-Nya:

Tetapi kita semua, dengan muka yang berseri-seri, seperti orang yang tidak mengenal dosa, diubah menjadi serupa dengan kemuliaan Tuhan, dari kemuliaan kepada kemuliaan, bahkan oleh Roh Tuhan. (2 Korintus 3:18).

Dengan memandang Yesus, bukan memandang diri mereka sendiri, orang-orang percaya mengambil karakter-Nya melalui karya Roh Kudus yang penuh kasih karunia. Lebih jauh lagi, pengudusan menuntut untuk memikul salib, bukannya mengambil strategi baru untuk memenuhi kebutuhan.

Meskipun Crabb keberatan dengan kritik bahwa ajarannya memiliki « fokus yang berpusat pada manusia untuk memenuhi kebutuhannya dan bukannya penekanan yang berpusat pada Allah pada ketaatan kepada-Nya dan keasyikan akan Kemuliaan-Nya, » apa yang ia ajarkan memang lebih mengarah pada penekanan humanistik daripada penekanan ilahi. Alasan mengapa hal ini terjadi adalah karena integrasi Crabb mencakup doktrin-doktrin yang berpusat pada manusia dan kebaikan bawaannya, keberhargaannya, alasan-alasan psikologis untuk berperilaku, dan tujuan pemenuhannya.

Betapapun besarnya keinginan Crabb untuk membebaskan manusia untuk mengasihi dan melayani Tuhan dan untuk berhubungan dengan hangat dengan manusia, fokus pada kebutuhan manusia akan meniadakan tujuannya. Alkitab memanggil orang percaya untuk berjalan dengan iman dan bukan dengan kebutuhan atau keinginan diri sendiri. Crabb mendorong orang untuk berfokus pada diri mereka sendiri sehingga mereka dapat menjadi orang Kristen yang lebih baik, tetapi A.W. Tozer mengatakan:

Keimanan adalah kebajikan yang paling tidak memandang diri sendiri. Iman pada dasarnya hampir tidak menyadari keberadaannya sendiri. Seperti mata yang melihat segala sesuatu di depannya dan tidak pernah melihat dirinya sendiri, iman disibukkan dengan Objek yang menjadi sandarannya dan sama sekali tidak memperhatikan dirinya sendiri. Ketika kita melihat Allah, kita tidak melihat diri kita sendiri-pembebasan yang diberkati. . . .

Dosa telah memutarbalikkan visi kita ke dalam dan menjadikannya mementingkan diri sendiri. Ketidakpercayaan telah menempatkan diri kita di tempat yang seharusnya bagi Allah, dan sangat dekat dengan dosa Lusifer yang berkata, « Aku akan mendirikan takhtaku di atas takhta Allah. » Iman melihat ke luar dan bukan ke dalam dan seluruh kehidupan akan jatuh ke dalam kesesatan.28

Yesus menentukan cara hidup Kristen baik melalui kehidupan-Nya maupun melalui ajaran-Nya. Paulus mendorong kita untuk mengikuti teladan penyangkalan diri-Nya yang luar biasa dalam Filipi 2:2-8. Sesungguhnya Tuhan sendiri menetapkan penyangkalan diri sebagai persyaratan mendasar bagi pemuridan Kristen:

Jika seorang mau mengikut Aku, ia harus menyangkal dirinya, memikul salibnya dan mengikut Aku. Karena barangsiapa mau menyelamatkan nyawanya, ia akan kehilangan nyawanya, dan barangsiapa kehilangan nyawanya karena Aku, ia akan memperolehnya. (Matius 16:24-25).

Menyangkal diri sangat berlawanan dengan upaya untuk memuaskan diri sendiri. Sistem Maslow dan semua psikologi humanistik, psikoanalitik, behavioristik, dan transpersonal telah ditetapkan untuk menentang dan menghancurkan jalan Salib. Bagaimana orang Kristen dapat berharap untuk berhasil memasukkan sudut pandang psikologis seperti itu ke dalam cara hidup yang alkitabiah?

YANG TIDAK TERLIHAT: KUNCI UNTUK MEMAHAMI ORANG

Bagi para penganut Freud, pikiran bawah sadar merupakan kunci ajaib yang membuka pengetahuan yang sebenarnya dari seseorang. Gagasan tentang kunci ajaib tumbuh dari pendapat mereka bahwa alam bawah sadar mengarahkan dan memotivasi perilaku. Oleh karena itu, jika Anda ingin memahami orang lain, Anda harus berurusan dengan alam bawah sadar terlebih dahulu. Hanya dengan cara ini seseorang dapat mengurai « jaring-jaring kusut » dari perilaku yang aneh dan meresahkan.

Menurut pendapat Crabb, para konselor Kristen tidak dapat berharap untuk dapat menganalisis dan menasihati orang dengan baik kecuali mereka juga memahami dan menganalisis alam bawah sadar.1 Dia dengan jelas menyatakan bahwa setiap dari kita telah diprogram dalam pikiran bawah sadar.2 Dia mengajarkan bahwa pikiran dan evaluasi yang dibuat di tingkat sadar sangat dipengaruhi oleh alam bawah sadar:

Kalimat-kalimat yang secara sadar kita katakan pada diri kita sendiri sangat memengaruhi perasaan dan apa yang kita lakukan. Sekarang kita dapat melihat dari mana kalimat-kalimat ini berasal. Isi dari kalimat-kalimat yang kita katakan pada diri sendiri di dalam pikiran sadar kita berasal dari asumsi-asumsi yang salah yang dipegang oleh pikiran bawah sadar kita.3

Walaupun Crabb meyakini bahwa hal ini benar, tidak ada bukti yang mendukung asumsinya bahwa asumsi atau kalimat yang salah yang diucapkan seseorang kepada diri mereka sendiri berasal dari alam bawah sadar yang berbasis Freudian.

Namun demikian, Crabb berpendapat bahwa aktivitas sadar secara konstan dimotivasi oleh isi ketidaksadaran dengan cara yang kuat dan meresap. Dia mengatakan:

Meskipun kita mungkin tidak secara sadar menyadari apa yang kita katakan kepada diri kita sendiri pada setiap saat, kata-kata yang memenuhi pikiran kita mengendalikan sebagian besar dari apa yang kita lakukan dan rasakan. Sebagian besar perilaku kita adalah produk langsung dari apa yang kita berpikir secara tidak sadar.4

Tidak hanya motif tetapi juga tema atau gaya unik dari interaksi kami yang masih belum teridentifikasi. . . . 5

Oleh karena itu, strategi yang salah dan penuh dosa yang kita gunakan untuk memanipulasi orang lain dengan tujuan untuk kesejahteraan kita, dengan sengaja disembunyikan dari pandangan. Mereka mengambil tempat di ketidaksadaran.6 (Penekanan ditambahkan.)

Keyakinan bahwa pemikiran bawah sadar mengendalikan dan menentukan perilaku tidak hanya memenuhi buku-bukunya; setiap sejarah kasus yang ditafsirkan oleh Crabb pasti mengungkapkan asumsi dan keyakinan bawah sadar yang mengendalikan aktivitas sadar. Sebagai contoh, ia mengatakan:

Pertimbangkan apa yang terjadi ketika seorang anak perempuan melihat ibunya menangis karena ayahnya tidak pulang ke rumah di malam hari. Anak perempuan yang malang ini mungkin akan mempelajari keyakinan bahwa laki-laki menyakiti perempuan. Dia mungkin kemudian (secara tidak sadar) menetapkan tujuan untuk tidak pernah menjadi rentan secara emosional terhadap seorang pria. Ketika dia menikah, tujuannya akan memotivasi dia untuk menjaga jarak, tidak pernah bersantai dalam cinta suaminya, tidak pernah memberikan dirinya secara bebas kepada suaminya.7

Psikolog tidak dapat memprediksi perilaku. Namun ketika seseorang mengalami masalah di kemudian hari, seorang psikolog dapat mencoba mencari tahu apa yang terjadi sebelumnya dan kemudian menerapkan teorinya untuk menjelaskan apa yang terjadi dan mengapa. Jika perilaku tidak dapat diprediksi, seperti yang diakui oleh Freud, maka pemahaman seperti itu hanyalah sebuah tebakan.

Crabb percaya bahwa perilaku wanita ini sebagai istri dan ibu dikendalikan oleh peristiwa masa lalu dan keyakinan bawah sadar yang memotivasinya dari alam bawah sadar. Menurut sistem ini, seseorang tidak mungkin berubah tanpa menemukan dan menghadapi apa yang disebut sebagai pola pikir bawah sadar. Dia berpendapat bahwa « jika tidak ada pekerjaan yang dilakukan di bawah garis air, maka pekerjaan di atas garis air akan menghasilkan eksternalisme yang membawa bencana. » (Penekanan pada kata « di bawah garis air »). Crabb melanjutkan dengan mengatakan bahwa isi alam bawah sadar benar-benar menentukan cara hidup manusia. Dia mengatakan:

Kita harus belajar untuk menghadapi masalah-masalah di bawah permukaan air yang biasanya tidak teridentifikasi namun tetap memiliki dampak yang serius terhadap kehidupan kita. . . . Saya yakin, ada proses yang terjadi di dalam diri kita yang menentukan arah kita bergerak. 9 (Penekanan ditambahkan.)

Tanah Bawah Sadar: Fakta Ilmiah atau Fiksi?

Crabb berbicara tentang teori ketidaksadarannya yang berbasis Freudian seolah-olah itu adalah fakta yang sudah mapan secara ilmiah. Namun, itu hanyalah opini belaka. Tidak ada yang pernah membuktikan bahwa alam bawah sadar Freudian itu ada. Tidak ada juga yang memverifikasi secara ilmiah isi dari alam bawah sadar.

Hanya karena sistem psikologis dan teori kepribadian tampaknya menjelaskan seseorang dan perilakunya, bukan berarti penjelasannya akurat. Ketika kita mempertimbangkan bahwa ada banyak sistem yang saling bersaing, yang masing-masing berpura-pura menjelaskan kepribadian, pasti ada sesuatu yang salah. Cendekiawan dan filsuf ilmu pengetahuan terkenal di dunia, Sir Karl Popper, meneliti teori-teori psikologis ini. Dia mengatakan:

Teori-teori ini tampaknya mampu menjelaskan hampir semua hal yang terjadi dalam bidang yang mereka rujuk. Mempelajari salah satu dari teori-teori tersebut tampaknya memiliki efek pertobatan intelektual atau wahyu, membuka mata Anda pada kebenaran baru yang tersembunyi dari mereka yang belum memulai. Begitu mata Anda terbuka, Anda melihat contoh-contoh yang mengukuhkan di mana-mana: dunia ini penuh dengan verifikasi dari teori tersebut. Apapun yang terjadi selalu mengonfirmasikannya.10 (Penekanannya.)

Sekilas hal ini terlihat seperti bukti yang menjanjikan. Namun, Popper menegaskan bahwa konfirmasi yang terus menerus dan kemampuan yang tampak untuk menjelaskan segala sesuatu tidak menunjukkan keabsahan ilmiah. Apa yang terlihat seperti kekuatan sebenarnya adalah kelemahan. Dia mengatakan, « Sangat mudah untuk mendapatkan konfirmasi atau verifikasi, untuk hampir semua teori-jika kita mencari konfirmasi. … Bukti konfirmasi seharusnya tidak dianggap sebagai bukti kecuali jika itu adalah hasil dari pengujian teori yang sesungguhnya. » (Penekanan pada kata « konfirmasi ».) Dan dia menunjukkan bahwa teori-teori psikologi seperti teori Freud dan yang lainnya tidak memenuhi persyaratan ilmiah: « Sebuah teori yang tidak dapat dibantah oleh peristiwa apa pun yang dapat dibayangkan adalah tidak ilmiah. Ketidakbisa-bantahan bukanlah suatu kebajikan dari sebuah teori (seperti yang sering dipikirkan orang), melainkan suatu keburukan. »12 Dia menyimpulkan bahwa « meskipun menyamar sebagai ilmu pengetahuan, » teori-teori semacam itu « sebenarnya lebih mirip dengan mitos primitif daripada ilmu pengetahuan; lebih mirip astrologi daripada astronomi. »13

Seseorang dapat menafsirkan perasaan atau perilaku yang sama dengan berbagai macam cara. Tetapi hanya itu saja, spekulasi dan penafsiran. Seseorang bahkan dapat memaksakan penafsiran psikologis pada Alkitab, tetapi penafsiran tersebut mendistorsi makna Alkitab yang sebenarnya. Dan kemudian, dengan penafsiran psikologis tertentu, Alkitab dapat terlihat memverifikasi sistem psikologis yang sama. Hal ini dapat dilakukan oleh hampir semua sistem dan teori psikologi, termasuk teori ketidaksadaran.

Psikologi bawah sadar Freud sebagai elemen kunci dalam memahami dan memecahkan masalah didasarkan pada dugaan murni. Popper bukanlah satu-satunya yang membandingkan teori tersebut dengan astrologi. Peneliti Carol Tavris mengatakan:

Sekarang ironisnya, banyak orang yang tidak tertipu oleh astrologi selama satu menit pun menjalani terapi selama bertahun-tahun, di mana kesalahan logika dan interpretasi yang sama sering terjadi.1414

Peneliti lain juga menyebut teori-teori psikologi tersebut sebagai mitos karena « tidak dapat dibuktikan kebenarannya. »15 Setiap orang dapat menyusun sebuah sistem untuk menjelaskan sifat dan perilaku manusia dan kemudian menginterpretasikan semua perilaku berdasarkan penjelasannya. Hal ini tidak hanya berlaku pada teori-teori tentang alam bawah sadar; hal ini juga berlaku pada grafologi, astrologi, frenologi, pembacaan telapak tangan, dan sejumlah praktik-praktik lain yang patut dipertanyakan.

Para pembaca Crabb dapat menyimpulkan bahwa materi integrasinya tentang alam bawah sadar tidak perlu dipersoalkan lagi. Namun Crabb tidak pernah memberikan dukungan ilmiah untuk konsep tersebut. Keberadaan dan isi alam bawah sadar Freud serta adopsi dan adaptasi alam bawah sadar Freud oleh Crabb tidak pernah terbukti. Namun demikian, gagasan tentang ketidaksadaran telah merasuki masyarakat dan gereja kita sehingga hampir semua orang menerimanya begitu saja. Contoh-contoh negativisme akademis mengenai gagasan Freudian akan diberikan nanti di bagian Meier dan Minirth.

Komitmen Crabb pada Alam Bawah Sadar

Meskipun tidak ada bukti alkitabiah atau ilmiah mengenai keberadaan alam bawah sadar Freud, Crabb menyusun seluruh sistemnya di atas dasar-dasar fabrikasi Freud ini. Dia menyatakan, « Ada ketidaksadaran. »16 Kemudian, alih-alih mendukung pernyataannya dengan bukti yang membuktikan bahwa ada ketidaksadaran yang dengan kuat mengarahkan dan memotivasi semua perilaku, dia justru membuat pernyataan umum tentang kesadaran: « Kita sama sekali tidak sadar akan semua yang kita lakukan di dalam hati kita yang penuh tipu daya. »17 Namun, pengamatan umum ini tidak mendukung teori psikologis Crabb yang rumit tentang ketidaksadaran. Kemudian sebagai upaya lebih lanjut untuk menegaskan keberadaan alam bawah sadar, ia menyatakan, « Dan kita tidak ingin menyadari apa yang sebenarnya kita yakini dan ke arah mana kita sebenarnya bergerak. »18 (Penekanan pada kata-katanya). Pernyataan ini menyiratkan penerapan secara menyeluruh bagi semua orang Kristen. Namun, ada banyak orang yang menyadari apa yang mereka percayai dan ingin menjadi seperti apa:

. (Kolose 1:9-11.)

Crabb tidak hanya menegaskan keberadaan alam bawah sadar, tetapi juga perlunya seorang konselor atau inisiat lain untuk menyingkap isi alam bawah sadar. Ia berkata, « Oleh karena itu, tidak ada seorang pun yang dapat melihat dirinya sendiri dengan jelas sebelum ia disingkapkan oleh orang lain. »19 (Penekanan dari saya). » Hal ini menyangkal karya Allah yang berdaulat dalam kehidupan seseorang. Firman Tuhan menempatkan dirinya sebagai cermin untuk menyingkapkan dosa dan Roh Kudus memampukan seseorang untuk melihat kesalahannya dan memperbaikinya. Meskipun ada kalanya Tuhan menggunakan orang percaya lain, itu bukanlah cara yang biasa. Dan seseorang harus berhati-hati dalam menyingkapkan kesalahan orang lain. Seseorang dapat menghadapi dosa lahiriah orang lain, tetapi hanya Tuhan yang dapat melihat ke dalam diri seseorang, membaca pikiran dan motifnya, dan menyingkapkan dosa batiniahnya.

Bawah sadar adalah landasan dari model konseling Crabb. Dia mengungkapkan komitmen yang kuat terhadap teori-teori psikologis tentang ketidaksadaran di seluruh tulisannya. Dalam Inside Out, ia menggunakan istilah-istilah seperti inside, underground, dan bawah permukaan, daripada kata unconscious.20 Gagasan yang sering dikemukakannya bahwa perubahan yang nyata membutuhkan pandangan ke dalam21 atau melihat « di bawah permukaan » 22 tidak lain merupakan rujukan terselubung kepada ketidaksadaran. Tema « di dalam » nya menunjuk pada teori kepribadian yang sama yang terkandung dalam Understanding People, di mana ia menekankan sentralitas ketidaksadaran sebagai kunci untuk memahami dan berubah.23 Ketika ia menyatakan perlunya melihat « bagian terdalam dari jiwa, » atau « pandangan ke dalam, » ia jelas mengacu pada teori psikoanalisis tentang ketidaksadaran.

Apakah Teori Alam Bawah Sadar Ada di dalam Alkitab?

Meskipun teori ketidaksadaran yang didasarkan pada Freudian menjadi dasar dari sistem Crabb, buku-bukunya tidak memberikan dukungan alkitabiah yang memadai untuk penekanan yang terpusat dan dominan. Ada diskusi panjang tentang hal-hal seperti faktor motivasi bawah sadar, isi dari ketidaksadaran, dan bagaimana mengubah keyakinan bawah sadar, tetapi hanya sedikit upaya untuk memverifikasi diskusi tersebut dari Alkitab.

Dalam Konseling Alkitabiah yang Efektif, Crabb menawarkan definisinya tentang ketidaksadaran sebagai « tempat penampungan asumsi-asumsi dasar yang dipegang teguh dan secara emosional dipegang oleh orang-orang tentang bagaimana memenuhi kebutuhan mereka akan makna dan keamanan. »24 (Penekanannya.) Definisi umum yang sama dapat ditemukan di dalam buku-buku pelajaran psikologi. Dasar yang diduga berasal dari kitab suci untuk definisi Crabb dan untuk seluruh presentasinya mengenai ketidaksadaran adalah sebuah penelitian yang ia lakukan terhadap istilah Yunani Perjanjian Baru phronema, yang diterjemahkan menjadi pikiran. Dia mengatakan:

Saya baru saja membuat daftar setiap ayat yang menggunakan kata ini (atau turunannya). Dari penelitian saya terhadap ayat-ayat ini, tampak bahwa konsep utama yang diungkapkan oleh kata ini adalah suatu bagian dari kepribadian yang berkembang dan berpegang pada asumsi-asumsi yang mendalam dan reflektif. . . . Izinkan saya untuk sementara menyarankan bahwa konsep ini berhubungan erat dengan apa yang disebut oleh para psikolog sebagai « pikiran bawah sadar. » 25

Sepertinya Crabb sedang mencari konfirmasi alkitabiah atas keberadaan « apa yang disebut oleh para psikolog sebagai ‘pikiran bawah sadar’. »

Crabb sendiri sangat tidak yakin dengan hasil studinya, sehingga ia hanya dapat « secara tentatif menyatakan » bahwa studi ini menegaskan pembahasannya yang mendetail mengenai ketidaksadaran. Kita harus memiliki kepastian yang lebih dari itu, terutama ketika menyajikan pandangan tentang kepribadian yang seharusnya konsisten dengan Alkitab.26

Memang, keraguan Crabb yang tampak tentang hasil studi kata-katanya cukup beralasan. Istilah Yunani Perjanjian Baru phronema tidak merujuk pada pengertian yang disajikan dalam diskusi Crabb tentang ketidaksadaran. Uraiannya tentang ketidaksadaran sebagai tempat penyimpanan asumsi-asumsi dasar tentang bagaimana memuaskan dua kebutuhan terdalam kita tidak tersirat dalam istilah phronema.

Fronema dan bentuk kata kerja phroneo merujuk secara ketat pada proses berpikir yang disadari. Menurut kamus Vine, phronema merujuk pada apa yang ada dalam pikiran seseorang, pikiran, atau objek pikiran. Phroneo berarti « berpikir, berpikiran dengan cara tertentu. . memikirkan, memperhatikan. »

Phroneo berkaitan dengan « minat atau refleksi moral, bukan sekadar pendapat yang tidak masuk akal. »27 Tidak ada petunjuk dalam konteks langsung atau dalam penggunaan kata Yunani dalam Alkitab bahwa kata tersebut berhubungan dengan versi psikologis dari pikiran bawah sadar atau pikiran bawah sadar. Setiap penggunaan kata ini dalam Perjanjian Baru mengacu pada proses berpikir sadar, yaitu pikiran yang terkontrol secara rasional pada tingkat sadar. Kita dapat mencari dalam kamus-kamus kuno dan modern serta kamus-kamus Alkitab dan tidak menemukan siapa pun yang mendefinisikan phronema sebagai tempat penyimpanan asumsi-asumsi yang tidak disadari tentang bagaimana memenuhi dua kebutuhan tertentu.

Melanjutkan pencariannya akan dukungan Alkitab untuk teori-teorinya tentang alam bawah sadar, Crabb mengutip Roma 12:1-2.

Karena itu, saudara-saudara, demi kemurahan Allah aku menasihatkan kamu, supaya kamu mempersembahkan tubuhmu sebagai persembahan yang hidup, yang kudus dan yang berkenan kepada Allah: itu adalah ibadahmu yang sejati: itu adalah ibadahmu yang sejati, yang berkenan kepada Allah: itu adalah ibadahmu yang sejati. Janganlah kamu menjadi serupa dengan dunia ini, tetapi berubahlah oleh pembaharuan budimu, sehingga kamu dapat membedakan manakah kehendak Allah: apa yang baik, yang berkenan kepada Allah dan yang sempurna.

Crabb menggunakan hal ini sebagai bukti alkitabiah untuk kepercayaan dan motif bawah sadar.28 Dia menggunakan frasa « memperbaharui pikiran » sebagai paralel langsung dengan teorinya yang berurusan dengan alam bawah sadar di seluruh bukunya.29 Namun demikian, Roma 12:2 tidak mendukung gagasan Crabb tentang alam bawah sadar. Pembaharuan pikiran berkaitan dengan bagian lain dari Roma 12. Paulus berbicara tentang pemikiran yang sadar, seperti:

Sebab aku berkata, karena kasih karunia yang dianugerahkan kepadaku, kepada setiap orang yang ada di antara kamu, supaya ia jangan menganggap dirinya lebih tinggi dari pada yang patut ia anggap, tetapi hendaklah ia berpikir dengan bijaksana, sesuai dengan ukuran iman yang dianugerahkan Allah kepada tiap-tiap orang. (Roma 12:3).

Paulus kemudian melanjutkan dengan menjelaskan fungsi setiap anggota dalam tubuh Kristus. Ia melanjutkan dengan nasihat untuk « mengasihi tanpa pamrih », « membenci apa yang jahat », « membenci apa yang jahat », « berpaling kepada apa yang baik », « saling mengasihi dengan kasih persaudaraan », « tidak malas dalam pekerjaan », « tekun dalam roh », « melayani Tuhan », « bersukacita dalam pengharapan », « sabar dalam kesesakan », « membagi-bagikan kepada orang yang berkekurangan », « menjalankan keramahtamahan », dan seterusnya (Rm. 12:4-21).Paulus berbicara tentang berpikir secara sadar tentang hal-hal yang berbeda dengan cara berpikir dunia. Dia berbicara tentang sikap sadar, pilihan sadar, dan pikiran sadar di balik tindakan sadar yang diubahkan, karena kehidupan baru di dalam Yesus. Menemukan ketidaksadaran dengan kebutuhan, strategi, dan rasa sakit yang mendalam dalam Roma 12:2 membutuhkan penanganan yang sangat imajinatif dan kurang tepat dalam memahami teks tersebut.

Jika wawasan ke dalam alam bawah sadar merupakan hal yang penting untuk memahami manusia, Tuhan pasti menjadikannya sebagai inti dari doktrin-Nya tentang manusia. Namun, doktrin seperti itu belum ditemukan selama berabad-abad. Tampaknya agak aneh bahwa doktrin yang begitu penting telah disembunyikan selama bertahun-tahun dan sekarang hanya dapat ditemukan melalui bantuan pikiran yang telah digelapkan oleh Firman Tuhan. Bahkan sekarang, dengan penemuan apa yang disebut alam bawah sadar, seseorang harus mengubah Kitab Suci agar sesuai dengan dirinya.

Selain menumpangkan gagasannya tentang ketidaksadaran pada istilah Alkitab yang diterjemahkan sebagai pikiran, Crabb berusaha menyamakan kata hati dengan ketidaksadaran:

Pemahaman saya tentang elemen-elemen bawah sadar dalam kepribadian berakar pada ajaran Alkitab bahwa, di atas segalanya, hati kita penuh tipu daya dan sangat jahat.30

Menurut wahyu Tuhan, hati itu penuh tipu daya. Namun, tipu daya batin seseorang tidak membuktikan atau bahkan menyiratkan bahwa hati atau batin seseorang adalah ketidaksadaran yang digambarkan oleh Crabb. Kata hati yang digunakan dalam Alkitab tidak akan mendukung agenda psikologisnya mengenai ketidaksadaran, peran pentingnya, atau isinya.

Pemikiran psikologis tentang sifat dan fungsi alam bawah sadar tidak mendapat dukungan dalam Alkitab. Tidak ada satu pun ayat yang menyatakan bahwa suatu entitas yang dikenal sebagai ketidaksadaran menyediakan kunci untuk memahami aktivitas sadar. Tidak ada satu pun ayat yang mengajarkan bahwa ada sebuah reservoir bawah sadar yang berisi gambaran, motif, dan keyakinan yang mendorong dan mengarahkan perilaku. Tidak ada bukti kitab suci yang menunjukkan bahwa Roh Kudus menuntun seorang penulis kitab suci untuk mendefinisikan pertobatan dan perubahan dalam terang teori psikologis tentang ketidaksadaran. Tidak ada satu pun ayat Alkitab yang mengajarkan bahwa kesenangan, sukacita, atau ketenangan di tingkat sadar mungkin merupakan tindakan perlindungan diri yang berfungsi untuk menyangkal realitas teror, ketakutan, dan rasa sakit di alam bawah sadar. Dalam usahanya untuk mempromosikan teori seperti itu, Crabb beroperasi sesuai dengan perintah psikologi dan bukan Firman Tuhan.

Doktrin alam bawah sadar adalah sebuah ideologi yang berdiri sendiri dan bertentangan dengan apa yang Alkitab ajarkan tentang kondisi manusia. Doktrin ini merongrong pengajaran Alkitab yang jelas tentang sifat manusia. Hal ini mengubah fokus pengudusan dari jalan salib menjadi gagasan psikologis untuk menyingkapkan alam bawah sadar. Hal ini mereduksi pekerjaan rohani Roh Kudus di dalam batin manusia menjadi pekerjaan psikologis di alam bawah sadar. Dan, transformasi supernatural dari manusia batin digantikan oleh metode manusia untuk mengubah diri sendiri melalui perubahan persepsi tentang bagaimana apa yang disebut sebagai kebutuhan dipenuhi.

Alkitab menekankan kehadiran dan kuasa Roh Kudus yang mulia di dalam batin manusia. Oleh karena itu, kita akan berdoa bersama Paulus:

Dialah yang disebut di dalam nama-Nya segala keluarga di sorga dan di bumi, supaya Ia mengaruniakan kepadamu, menurut kekayaan kemuliaan-Nya, untuk dikuatkan oleh Roh-Nya di dalam batinmu, supaya Kristus diam di dalam hatimu oleh iman, dan kamu, yang berakar dan berdasar di dalam kasih, dapat memahami, bersama-sama dengan segala orang kudus, betapa lebarnya dan panjangnya dan dalamnya dan tingginya, dan dapat mengenal kasih Kristus, yang melampaui segala pengetahuan, sehingga kamu dipenuhi dengan seluruh kepenuhan Allah. Bagi Dialah, yang dapat melakukan jauh lebih banyak dari pada yang kita doakan atau pikirkan, menurut kekuatan yang bekerja di dalam kita, bagi Dialah kemuliaan di dalam jemaat oleh Kristus Yesus sampai selama-lamanya sampai selama-lamanya, sampai selama-lamanya. Amin. (Efesus 3:15-21).

Kepercayaan terhadap alam bawah sadar Freud lebih selaras dengan agama Hindu daripada dengan agama Kristen. Dalam bukunya The Religions of Man, Houston Smith mengatakan, « Konsep Hindu tentang manusia bertumpu pada tesis dasar bahwa manusia adalah makhluk yang berlapis-lapis. »31 Dia berkata:

Hinduisme setuju dengan psikoanalisis [Freud] bahwa jika saja kita dapat mengeruk sebagian dari totalitas individu kita yang hilang – bagian ketiga dari keberadaan kita [alam bawah sadar] – kita akan mengalami perluasan yang luar biasa dari kekuatan kita, sebuah penyegaran hidup yang nyata.32

Seperti halnya dalam psikoanalisis, umat Hindu percaya bahwa alam bawah sadar mengandung kerinduan (dorongan) dan penindasan (mekanisme pertahanan ego). Kami mengatakan hal ini untuk menggambarkan fakta bahwa setiap upaya untuk memahami pikiran dan maksud hati serta mengapa dan bagaimana perilaku manusia adalah sebuah latihan keagamaan. Agama yang dianut bisa saja psikoanalitik, humanistik, transpersonal, Islam, Hindu, atau Kristen. Namun, jika seorang Kristen menceburkan diri ke dalam kolam pendapat psikologis, dia tidak dapat menawarkan air murni kebenaran Tuhan.

LINGKARAN PRIBADI: MOTIVATOR PERILAKU YANG TIDAK DISADARI

Pusat dari model Crabb tentang manusia adalah dua kebutuhan bawah sadar yang dominan yang memotivasi perilaku dari dalam Lingkaran Pribadi. Konsep pengendalian dua kebutuhan bawah sadar yang kuat ini sangat penting untuk memahami apa yang dikatakannya pada suatu saat. Menurut Crabb, perilaku hanya dapat dipahami dengan baik dalam kaitannya dengan dua kebutuhan bawah sadar tersebut.

Memeriksa konsep kebutuhan pribadi bisa jadi agak membingungkan karena sifat bunglon dari istilah itu sendiri. Istilah kebutuhan dapat memiliki berbagai arti sesuai dengan tujuan orang yang menggunakannya. Sebagai contoh, seseorang akan berkata, « Apa yang Anda butuhkan (inginkan)? » Seorang Kristen akan berbicara tentang kebutuhan akan Juruselamat. Para hamba Tuhan berbicara tentang memenuhi kebutuhan jemaat mereka dalam hal menggembalakan mereka dan memelihara mereka dalam Firman. Oleh karena itu, penting untuk melihat konsep Crabb tentang kebutuhan.

Teori kebutuhan Crabb mewakili pemahamannya yang esensial tentang sifat dasar manusia. Crabb memasukkan lebih banyak muatan doktrinal di bawah istilah kebutuhan daripada kebanyakan orang. Baginya kata kebutuhan berfungsi sebagai istilah teknis untuk menggambarkan sifat terdalam manusia. Kata-kata kebutuhan pribadi dan kerinduan pribadi berfungsi sebagai payung di mana ia mengumpulkan seluruh pemahamannya tentang sifat terdalam seseorang.

Sifat dan Lokasi dari Dua Kebutuhan Setiap Orang

Dalam buku-bukunya yang terdahulu, Crabb menyebut dua kebutuhan bawah sadar sebagai « keamanan » dan « signifikansi ». Kemudian ia mengubah terminologinya menjadi « kerinduan » akan « hubungan dan dampak ». Namun, seperti yang ditunjukkan oleh Crabb sendiri, perubahan kata-katanya tidak melibatkan perubahan dalam doktrin. Ia mengatakan:

Para pembaca yang telah membaca buku-buku saya sebelumnya akan melihat adanya pergerakan dalam konsep-konsep saya, namun menurut saya, tidak ada perubahan yang mendasar. Sebagai contoh, preferensi saya sekarang adalah berbicara tentang kerinduan yang mendalam di dalam hati manusia akan hubungan dan dampak daripada kebutuhan pribadi akan rasa aman dan signifikansi.1 (Penekanan pada dirinya)

Karena Crabb menegaskan bahwa baik kebutuhan pribadi maupun kerinduan yang mendalam mengidentifikasikan doktrin yang sama tentang manusia dalam sistemnya, maka kami menggunakan frasa-frasa tersebut secara bergantian dalam kritik ini.

Berikut ini adalah deskripsi Crabb tentang kebutuhan dan lokasinya:

Di dalam hati setiap orang ini bergemuruh sebuah permintaan yang mendesak, permintaan yang tidak dapat mereka dengar dengan jelas, namun permintaan yang mendorong mereka dengan kejam ke arah yang menghancurkan. Jika kita dapat mendengarkan gumaman yang samar namun kuat dari pikiran bawah sadar mereka, kita akan mendengar sesuatu seperti ini: Saya perlu menghargai diri saya sendiri sebagai orang yang berharga. . . Dengan memilah-milah « aliran ketidaksadaran » ini, sebuah organisasi sederhana muncul: orang memiliki satu kebutuhan dasar yang membutuhkan dua jenis masukan untuk memuaskannya. Kebutuhan yang paling mendasar adalah rasa kehargaan pribadi, penerimaan diri sendiri sebagai pribadi yang utuh dan nyata. Dua masukan yang dibutuhkan adalah signifikansi dan keamanan.2 (Huruf miring; cetak tebal ditambahkan).

Dengan demikian, kebutuhan akan rasa aman dan keberartian merupakan dorongan yang kejam di alam bawah sadar. Seperti yang dikatakannya dalam Inside Out, « Konsekuensi dari hidup tanpa pemuasan terhadap kerinduan krusial kita adalah awal dari neraka. »3

Crabb bahkan memberikan eksistensi yang independen terhadap kedua kebutuhan tersebut. Dia mengatakan:

Identitas tak berwujud yang saya kenal sebagai « Aku » memiliki dua kebutuhan yang nyata dan mendalam, yang merupakan realitas pribadi yang substantif yang tidak dapat direduksi ke dalam analisis biologis atau kimiawi. Mereka memiliki keberadaan pribadi, terlepas dari tubuh fisik, yang merupakan inti dari apa yang dimaksud dengan roh.4 (Penekanan ditambahkan.)

Tidak hanya merupakan « realitas pribadi yang substantif »; keduanya merupakan « inti dari apa yang dimaksud dengan roh. » Jadi, dalam sistem Crabb, kedua kebutuhan tersebut merupakan esensi dari kepribadian. Ia mengatakan:

Kebutuhan untuk menganggap diri sendiri berharga dengan mengalami keberartian dan rasa aman merupakan bagian dari kepribadian manusia.5 (Penekanan ditambahkan.)

Namun, Alkitab menunjukkan gambaran yang berbeda tentang manusia. Alih-alih didorong oleh kebutuhan akan kebermaknaan yang dialami sebagai kebutuhan akan rasa aman dan keberartian, Alkitab mengajarkan bahwa manusia didorong oleh diri sendiri yang berdosa. Masalahnya adalah diri sendiri yang menjadi pusatnya sebagai tiran yang tidak pernah puas dan memberontak. Sejak kejatuhan, manusia membutuhkan Juruselamat dari dosa, bukan pemuas kebutuhan psikologis. Alih-alih dua kebutuhan yang tidak disadari dipenuhi, kuasa dosa harus dipatahkan. Dominasi dosa begitu besar sehingga seseorang harus dilahirkan kembali dari Roh, dilahirkan kembali oleh kehidupan Allah. Pekerjaan Tuhan ini tidak pernah digambarkan sebagai pemuasan kebutuhan bawah sadar yang berteriak untuk keamanan dan signifikansi. Keterpisahan manusia dari Allah melalui dosa begitu luas sehingga seseorang tidak dapat memperbaiki keterpisahan tersebut dengan menggunakan teknik Crabb untuk menyadari rasa sakit di dalam diri dan menemukan bahwa Allah dapat membuat seseorang merasa aman dan berarti. Bahkan, hanya dengan kasih karunia Allah seseorang dapat menyadari bahwa ia telah dibatalkan oleh dosa. Hanya oleh kasih karunia Allah, seseorang dapat memiliki iman yang memampukannya untuk berjalan di dalam Roh, dengan hati yang taat dan berkeinginan untuk menyenangkan Allah dan bukan diri sendiri.

Alkitab mengatakan bahwa kecenderungan orang berdosa adalah pemberontakan terhadap diri sendiri dan bukannya kerinduan kepada Allah. Oleh karena itu, kebutuhan yang diidentifikasikan Crabb kepada semua orang tidak dapat disamakan dengan kerinduan akan Allah dalam pengertian Alkitab. Hakikat dari dosa adalah menjadi allah kecil bagi diri sendiri dan bukannya tunduk kepada Kristus. Sebelum seseorang dijadikan baru melalui Kristus, esensi dari pribadinya adalah diri yang berdosa. Setelah dilahirkan kembali, Roh Kuduslah yang memampukannya untuk mengenal, mengasihi, dan melayani Tuhan. Alkitab, bukan psikologi, adalah wahyu Allah mengenai hakikat manusia sebelum dan sesudah keselamatan.

Kesalahan dari sistem konseling Crabb tidak hanya terletak pada pemilihan istilah kebutuhan, tetapi juga pada doktrin tentang manusia yang dibuatnya di bawah label tersebut. Tidak masalah jika ia mengganti istilah kebutuhan dengan istilah-istilah seperti kerinduan atau perasaan kurang atau perasaan hampa. Distorsi Alkitab dalam materi ini bukanlah masalah label. Melainkan, masalahnya terletak pada penafsiran Crabb tentang sifat dasar manusia. Label-labelnya dapat terus bergeser, tetapi doktrinnya tetap sama.

Kemahakuasaan Motivasi dari Dua Kebutuhan Manusia

Dalam model Crabb, dua kebutuhan bawah sadar berfungsi sebagai motivator yang mahakuasa bagi aktivitas sadar. Presentasi Crabb yang paling jelas mengenai motivasi bawah sadar adalah dalam proposisi-proposisinya mengenai motivasi dalam Konseling Alkitabiah yang Efektif.6 Meskipun dalam buku-buku berikutnya ia bergeser dari lima proposisi mengenai motivasi ke penjelasan empat kali lipat mengenai gambar Allah, doktrinnya tetap sama.7 Penjelasan Crabb mengenai motivasi yang berasal dari duniawi hampir terdengar alkitabiah saat ia mendiskusikannya dalam kerangka gambar Allah. Namun, pergeseran dalam terminologi ini tidak mencerminkan pergeseran dalam isi doktrin. Crabb melihat sifat terdalam manusia dipenuhi dengan penyebab perilaku yang tersembunyi dan tidak disadari.

Crabb mengajarkan bahwa perilaku secara langsung berhubungan dengan dua kebutuhan substantif dalam ketidaksadaran.8 Lima proposisinya tentang motivasi berhubungan dengan kekuatan ketidaksadaran pada pikiran sadar dan perilaku. Dalam proposisi pertamanya, Crabb mengatakan:

Motivasi biasanya tergantung pada keadaan kebutuhan, atau dalam bahasa yang lebih sederhana, kita termotivasi untuk memenuhi kebutuhan kita99

« Keadaan butuh » dan « kebutuhan » nya merujuk pada keamanan dan signifikansi dalam ketidaksadaran. Ia menyajikan ide yang sama dalam uraiannya tentang gambar Allah dengan kerinduan akan hubungan dan dampaknya.10

Proposisi kedua dari Craig merujuk pada keyakinan bawah sadar tentang bagaimana memuaskan dua kebutuhan yang dalam dan mendalam. Dia mengatakan:

Motivasi adalah sebuah kata yang mengacu pada energi atau kekuatan yang menghasilkan perilaku tertentu. … Saya termotivasi untuk memenuhi suatu kebutuhan dengan melakukan hal-hal tertentu yang saya yakini dalam pikiran saya akan memenuhi kebutuhan tersebut.11 (Penekanan pada kata dia).

Kata-kata dalam pikiranku merujuk pada seluruh gagasan Freudian tentang gunung es. Dengan kata lain, motivasi sebagian besar berasal dari keyakinan-keyakinan di alam bawah sadar yang berkaitan dengan pemenuhan dua kebutuhan tersebut.

Menurut Crabb, perilaku tidak hanya dimotivasi oleh keyakinan yang tidak disadari, tetapi juga diarahkan oleh keyakinan tersebut. Dalam proposisi ketiganya, ia mengatakan:

Perilaku yang termotivasi selalu diarahkan pada suatu tujuan. Saya percaya bahwa sesuatu akan memenuhi kebutuhan saya. Sesuatu itu menjadi tujuan saya.12 (Penekanan pada kata dia.)

Oleh karena itu, pilihan-pilihan sadar berorientasi pada tujuan dan dimotivasi oleh keyakinan-keyakinan bawah sadar tentang bagaimana memuaskan kedua kebutuhan tersebut. Proposisi ini sesuai dengan penekanan Adler pada semua perilaku yang diarahkan pada tujuan oleh kebutuhan di alam bawah sadar.

Dalam proposisi keempatnya tentang motivasi, Crabb mengatakan:

Ketika tujuan tidak dapat dicapai… maka akan muncul keadaan ketidakseimbangan (yang secara subyektif dirasakan sebagai kecemasan). Kebutuhan yang tidak terpuaskan menjadi sumber emosi negatif. … Saya kemudian termotivasi untuk melindungi kebutuhan saya untuk merasa berharga dari cedera lebih lanjut dengan meminimalkan perasaan tidak penting atau tidak aman.13

Crabb menekankan penyangkalan terhadap perasaan dan strategi perlindungan diri di seluruh bukunya. Dalam Inside Out, Crabb mengacu pada « mundur ke dalam penyangkalan, » lari dari rasa sakit melalui penyangkalan, dan « gaya hidup penyangkalan yang tidak berdaya. »14

Dalam proposisi ringkasan terakhirnya tentang motivasi, Crabb menyatakan:

Semua perilaku memiliki motivasi. … Untuk memahami setiap unit perilaku, Anda harus mengetahui kebutuhan apa yang memotivasi perilaku tersebut…, 15 (Penekanan ditambahkan.)

Proposisi terakhir ini membawa kita pada lingkaran penuh, kembali pada kebutuhan yang memotivasi dalam ketidaksadaran, yang mana, dalam sistem tertutupnya, setiap tindakan pada akhirnya terhubung. Crabb menganalisis semua perilaku dan masalah hidup dalam terang Teologi Kebutuhannya. Sekali lagi, Crabb mengidentifikasikan motivasi dengan dua kebutuhan yang substantif dan tidak disadari tersebut. Dengan demikian, semua perilaku ditafsirkan dalam terang struktur kebutuhan yang berbasis psikologis.

Crabb mengilustrasikan bagaimana teori motivasinya bekerja dalam diri seseorang. Orang ini menggambarkan masalahnya dalam hal apa yang telah ia pelajari tentang asumsi-asumsi yang salah tentang bagaimana memenuhi kebutuhan bawah sadarnya:

Saya mendengarkan pengkhotbah yang mengatakan bahwa cinta uang adalah akar dari segala kejahatan … Saya sepenuhnya setuju dengan apa yang dikatakan pengkhotbah itu, tetapi saya masih merasakan dorongan dari dalam diri yang mendorong saya untuk menghasilkan uang. Saya mencoba untuk menghilangkannya tetapi tidak bisa. Doa, pertobatan, pengabdian, semuanya membuat saya merasa lebih baik untuk sementara waktu, tetapi nafsu akan uang tetap kuat. Masalah saya yang sebenarnya bukanlah kecintaan akan uang, melainkan keyakinan yang salah, asumsi yang dipelajari bahwa signifikansi pribadi bergantung pada memiliki uang. Sampai gagasan itu dengan sengaja dan sadar ditolak, saya akan selalu menginginkan uang, tidak peduli berapa kali saya mengakui dosa saya menginginkan uang kepada Tuhan. . . . Tetapi sekali lagi, selama saya secara tidak sadar percaya bahwa uang sama dengan arti penting, saya tidak akan pernah berhenti menginginkan uang karena saya akan selalu termotivasi untuk memenuhi kebutuhan saya.16 (Cetak miring, penekanan pada kata-katanya; penekanan tebal ditambahkan).

Pria itu jelas telah mempelajari sistem dan terminologi Crabb. Dia mengidentifikasi masalahnya sebagai « keyakinan yang salah, asumsi yang dipelajari bahwa signifikansi pribadi bergantung pada memiliki uang, » dan dia berpikir bahwa keyakinan bawah sadarnya menyebabkan dia bernafsu akan uang. Dengan demikian ia menyimpulkan bahwa nafsunya akan uang dimotivasi oleh kebutuhan bawah sadar dan bukan oleh hukum dosa dalam hidupnya. Namun, inti dari masalahnya bukan hanya asumsi bawah sadar tentang mendapatkan arti penting; melainkan dosa yang berkuasa dalam hidupnya. Dia masih mementingkan diri sendiri dengan ingin menjadi orang penting, ingin dilihat sebagai orang yang sukses, ingin dihargai, dan ingin mengendalikan hidupnya sendiri. Alkitab tidak menafsirkan pelayanan diri seperti itu dalam kaitannya dengan kebutuhan psikologis di alam bawah sadar.

Kebutuhan Bawah Sadar, Hukum Dosa, atau Hukum Roh?

Tidak ada perdebatan mengenai pentingnya masalah motivasi. Crabb berusaha untuk membahas area konseling yang sangat vital. Namun, dalam usahanya untuk mengawinkan masalah motivasi dengan sistem psikologisnya tentang kebutuhan bawah sadar, ia telah menjauh dari doktrin Alkitab. Dalam Roma 6-8, Galatia 5 dan di tempat lain, Alkitab hanya berbicara tentang dua « hukum » motivasi: hukum dosa dan hukum Roh. Hukum dosa berbicara tentang seseorang yang berada di bawah kuasa atau pemerintahan dosa, dan hukum Roh berbicara tentang pemerintahan Roh Kudus yang berdiam. Alkitab bahkan tidak mengisyaratkan adanya hukum ketiga seperti usulan Crabb tentang kebutuhan psikologis bawah sadar yang memotivasi perilaku. Namun Crabb berusaha menjadikan hukum ketiga ini sebagai sumber informasi utama. Dia menafsirkan setiap masalah berdasarkan hukum ini.

Posisi historis gereja Kristen telah memandang dosa sebagai pemberontakan yang inheren, sebagai sifat yang korup, dan sebagai tirani internal dalam hati. Kuasa yang merusak membuat hati menjadi penuh tipu daya dan tidak dapat mengenal Allah. Orang-orang yang tidak percaya berada di bawah kuasa dosa. Tetapi orang-orang percaya, yang telah ditebus dan diberi hidup baru, dimampukan untuk melawan kuasa dosa melalui kuasa Roh Kudus yang berdiam di dalamnya. Alkitab selalu memberikan kekuatan yang memotivasi dari dalam diri kita berdasarkan dua realitas ini. Dan Alkitab tidak pernah mendefinisikan dosa yang berdiam sebagai keyakinan bawah sadar yang berhubungan dengan dua kebutuhan bawah sadar. Alkitab tidak pernah menjelaskan peran Roh atau kuasa dosa dalam kaitannya dengan dua entitas substantif dalam ketidaksadaran yang dikenal sebagai kebutuhan atau kerinduan.

Roh Kudus memotivasi dan memampukan orang percaya untuk mengasihi dan menaati Allah. Rasul Yohanes menyatakan, « Allah adalah kasih » (Yohanes 4:8). Kemudian ia berkata, « Inilah kasih itu: Bukan kita yang telah mengasihi Allah, tetapi Allah yang telah mengasihi kita dan yang telah mengutus Anak-Nya sebagai pendamaian bagi dosa-dosa kita. Jadi jikalau Allah telah mengasihi kita, maka kita juga harus saling mengasihi » (Yohanes 4:10-11). Inilah motivasi dari orang yang berjalan menurut Roh dan bukan menurut cara lamanya yang penuh dosa dan mementingkan diri sendiri. Satu-satunya cara seseorang dapat mengikuti Perintah Agung untuk mengasihi Allah dengan segenap hati, jiwa, akal budi dan kekuatannya adalah melalui kehidupan Yesus yang menjadi perantara bagi orang berdosa oleh Roh Kudus. Roh Kudus menerangi Firman, meyakinkan orang percaya akan statusnya sebagai anak Bapa, membimbing orang percaya, dan memampukannya untuk mengasihi dan taat.

Sebab barangsiapa dipimpin oleh Roh Allah, ia adalah anak-anak Allah. Sebab kamu tidak menerima roh perhambaan lagi untuk menakut-nakuti, tetapi kamu telah menerima Roh pengangkatan sebagai anak, yang membuat kita berseru: « Ya Abba, ya Bapa ». Roh itu sendiri bersaksi dengan roh kita, bahwa kita adalah anak-anak Allah: Dan jika kita adalah anak-anak, maka kita adalah ahli waris, yaitu orang-orang yang berhak menerima warisan dari Allah, dan bersama-sama dengan Kristus menjadi ahli waris, jika kita turut menderita bersama-sama dengan Dia, supaya kita juga dipermuliakan bersama-sama dengan Dia. (Roma 8:14-17).

Fokus Alkitab dalam hubungannya dengan pengudusan bukanlah pada apa yang disebut sebagai kebutuhan psikologis, tetapi pada pengenalan dan ketaatan pada kehendak Allah (Roma 6:11-13). Fokusnya adalah pada ketaatan secara sadar, pada peperangan secara sadar melawan pencobaan dan pelanggaran yang diketahui, dan pada penyerahan diri secara sadar pada kuasa Roh (Galatia 5:16-25 dan Roma 8:13). Melalui pemampukan Tuhan, adalah mungkin untuk mengubah sikap, pikiran, dan perilaku tanpa sepenuhnya mengetahui motifnya. Tuhan tidak berjanji untuk membongkar dan menyingkapkan semua motif yang kusut dari hati setiap orang.

Motivasi untuk hidup Kristen tidak melekat di dalam diri orang percaya dalam bentuk dua kebutuhan yang seharusnya tidak terpuaskan. Melainkan, motivasi ini terletak di dalam pribadi Kristus (Galatia 2:20). Motivasi itu berada di luar diri manusia dan hanya menjadi bagian dari diri mereka melalui campur tangan Allah yang penuh kasih karunia ke dalam batin mereka. Kristus memotivasi mereka untuk menaati Allah dengan menjadi perantara kasih karunia kepada mereka dalam pribadi Roh Kudus. Dengan demikian, Allah tidak pernah berbicara tentang motivasi dalam kerangka teori sederhana tentang dua kebutuhan bawah sadar yang sangat kuat. Upaya Crabb untuk memperkenalkan « hukum » ketiga yang lebih kuat di dalam diri manusia menjauh dari deskripsi Alkitab tentang manusia. « Hukum » psikologis yang dipinjamnya dari dua kebutuhan/kerinduan substantif merupakan pelanggaran berat dari ajaran Alkitab.

Sumber-sumber Psikologis.

Bahasa dan teori motivasi Crabb berasal dari psikologi.17 Sebagai contoh, kata-kata dan gagasan Abraham Maslow berikut ini sangat mirip dengan beberapa kata dan gagasan Crabb tentang hubungan antara kebutuhan pribadi dan motivasi.

Semua orang dalam masyarakat kita… memiliki kebutuhan atau keinginan untuk memiliki evaluasi yang stabil, berlandaskan kuat, dan biasanya tinggi terhadap diri mereka sendiri, terhadap kehormatan diri, atau harga diri, dan terhadap harga diri orang lain. Oleh karena itu, kebutuhan-kebutuhan ini dapat diklasifikasikan ke dalam dua kelompok tambahan. Pertama, keinginan untuk menjadi kuat, untuk berprestasi, untuk kecukupan, untuk penguasaan dan kompetensi, untuk percaya diri dalam menghadapi dunia, dan untuk kemandirian dan kebebasan. Kedua, kita memiliki apa yang bisa kita sebut sebagai keinginan untuk reputasi atau prestise (mendefinisikannya sebagai rasa hormat atau penghargaan dari orang lain), status, dominasi, pengakuan, perhatian, kepentingan, atau penghargaan.18

Perhatikan kemiripan dengan gagasan Crabb bahwa orang perlu memiliki rasa kebermaknaan pribadi, dengan subkategori yang terdiri dari signifikansi dan keamanan. Tulisan Maslow juga mengajarkan bahwa kebutuhan sangat mempengaruhi perilaku sadar. Ia mengatakan:

Namun, menggagalkan kebutuhan-kebutuhan ini akan menghasilkan perasaan rendah diri, atau lemah, dan tidak berdaya.19

… manusia yang sehat pada dasarnya termotivasi oleh kebutuhannya untuk mengembangkan dan mengaktualisasikan potensi dan kapasitasnya secara maksimal.20 (Penekanan ditambahkan).

Apakah Alkitab mengajarkan bahwa orang yang belum ditebus akan mencapai potensi penuhnya melalui pemenuhan dua kebutuhan yang sangat kuat?

Tanpa campur tangan Tuhan yang penuh kasih karunia, tidak ada seorang pun yang sehat secara rohani. Alih-alih mencapai potensi aktualisasi diri yang besar, hawa nafsu seseorang akan mendorongnya ke dalam dosa dan pemberontakan dan pada akhirnya ke dalam maut dan neraka. Namun, seseorang mungkin berargumen bahwa apa yang dikatakan Maslow berlaku bagi orang Kristen karena Allah memampukan mereka untuk mengembangkan potensi mereka sepenuhnya. Namun, kita hanya akan menjadi seperti apa yang Allah rancang dengan motivasi yang berasal dari kehidupan-Nya di dalam diri kita dan dari kasih-Nya yang besar kepada kita sebagai tanggapan atas kasih-Nya kepada kita. Bagaimana mungkin manusia baru di dalam Kristus terus termotivasi oleh kebutuhan diri sendiri atau orang lain? Hal ini bertentangan dengan panggilan Yesus untuk menyangkal diri, memikul salib, dan mengikut Dia.

Kodrat Manusia

Dalam mendefinisikan hakikat terdalam manusia, Crabb tidak memberikan perbedaan yang jelas antara orang percaya dan orang yang tidak percaya. Pada dasarnya semua orang memiliki roh yang sama. Crabb mengatakan:

Identitas tak berwujud yang saya kenal sebagai « Aku » memiliki dua kebutuhan yang nyata dan mendalam, yang merupakan realitas pribadi yang substantif yang tidak dapat direduksi ke dalam analisis biologis atau kimiawi. Mereka memiliki eksistensi pribadi, terlepas dari tubuh fisik, yang merupakan inti dari apa yang dimaksud dengan roh.21

Itu adalah definisinya tentang istilah roh dalam Alkitab. Dia kemudian berkata,

Gambar Allah tercermin di dalam kedua kebutuhan ini. Allah adalah pribadi yang dalam natur esensial-Nya adalah kasih dan yang, sebagai Allah yang memiliki rancangan dan tujuan, adalah pencipta makna.22 (Penekanan pada kata miliknya.)

Crabb mengajarkan bahwa karena natur manusia terbatas karena kejatuhan, maka atribut-atribut manusia yang diciptakan menurut gambar Allah menjadi kebutuhan manusia. Baginya, kerusakan akibat kejatuhan adalah bahwa kapasitas untuk cinta dan makna (identik dengan kebutuhan akan rasa aman dan signifikansi dalam sistem Crabb) dipenuhi dengan cara yang salah.

Walaupun benar bahwa manusia yang jatuh ke dalam dosa berusaha memenuhi kebutuhan dan keinginannya dengan cara-cara yang salah, esensi kejatuhan lebih dari sekadar bagaimana seseorang memenuhi kebutuhannya. Pada saat kejatuhan, kasih dan makna menjadi berpusat pada diri sendiri dan diarahkan pada diri sendiri. Kasih kepada Allah digantikan dengan kasih kepada diri sendiri. Tujuan dan kehendak Allah digantikan oleh kehendak diri sendiri. Kasih terdistorsi dan salah arah dan diri sendiri menjadi ilah kecilnya sendiri. Esensi dari manusia duniawi adalah dosa, bukan kebutuhan yang tidak terpenuhi akan rasa aman dan keberartian.

Namun pandangan Crabb tentang hati manusia tidak membedakan antara sebelum dan sesudah pertobatan dalam hal esensi kerinduannya. Dalam Understanding People, Crabb berkata:

Kerinduan hati manusia, menurut saya, tidak dapat diubah. Dan kalaupun bisa, hal itu akan membuat manusia menjadi kurang dari apa yang Allah rancang untuk kita. Kerinduan kita adalah sah. . . . Masalahnya bukan terletak pada kerinduan kita.23

Namun, seluruh Perjanjian Baru menyatakan bahwa kerinduan-kerinduan itu berubah. Keinginan untuk menyenangkan diri sendiri digantikan oleh keinginan untuk mengasihi dan menyenangkan Allah.

Yesus membuat perbedaan yang jelas antara sifat orang percaya yang diselamatkan oleh kasih karunia melalui iman dan sifat orang berdosa yang belum ditebus. (Yohanes 15.) Ia membedakan antara anak-anak Allah dan anak-anak iblis. (Yohanes 8:44 dan 10:27-29.) Paulus membuat perbedaan yang sama dalam suratnya kepada jemaat di Efesus. Yohanes mengatakan bahwa dunia tidak mengenal (memahami) anak-anak Allah. (Yohanes 3:1).

Beberapa orang yang belum ditebus mungkin sangat mengenali banyak hal yang dikatakan oleh psikologi, karena diri sendiri (dengan semua pencarian diri sendiri, penghargaan diri sendiri, kehendak diri sendiri, menyalahkan diri sendiri, menyalahkan orang lain, mencintai diri sendiri, harga diri, kebencian terhadap diri sendiri, pemenuhan diri sendiri, dan mengasihani diri sendiri) berada di tengah-tengahnya. Dan orang-orang Kristen dapat menjadi bingung ketika mereka melihat bahwa mereka, yang telah dimerdekakan dari dominasi dosa, masih bergumul melawan kuasanya (Roma 68). Namun, mereka tetaplah ciptaan baru di dalam Kristus. Yohanes menggambarkannya seperti ini:

Tetapi semua orang yang menerima-Nya diberi-Nya kuasa untuk menjadi anak-anak Allah, yaitu mereka yang percaya dalam nama-Nya, yang diperanakkan bukan dari darah atau dari keinginan seorang laki-laki, bukan pula dari keinginan seorang perempuan, melainkan dari Allah. (Yohanes 1:12-13).

Orang percaya memiliki kehidupan Allah di dalam dirinya. Dan Roh Allahlah yang memampukannya untuk mengasihi Allah dan sesama. Dan meskipun ia bergumul di antara ketegangan antara hukum dosa dan hukum Roh, ia pada dasarnya dan secara radikal berbeda dengan orang yang tidak percaya di dalam manusia batiniahnya (Galatia 5 dan Roma 6-8).

Gambaran tentang kasih kepada Allah dan sesama adalah kebalikan dari kasih yang mencari keuntungan bagi diri sendiri:

Kemurahan itu panjang sabar, tetapi murah hati; kemurahan itu tidak cemburu; kemurahan itu tidak memegahkan diri, tidak congkak, tidak congkak, tidak congkak, tidak mencari keuntungan diri sendiri, tidak lekas marah, tidak suka mencemarkan nama baik orang lain, tidak suka mencemarkan nama baik Allah, tidak bersukacita karena kesalahan, tetapi bersukacita karena kebenaran, sabar dalam segala sesuatu, percaya dalam segala sesuatu, menaruh pengharapan dalam segala sesuatu, sabar dalam segala sesuatu. (1 Korintus 13:4-7).

Seperti yang Paulus katakan dalam Galatia 5:15-25, kasih seperti ini hanya ada melalui kuasa Roh Kudus yang berdiam di dalam diri kita, bukan melalui suatu latihan psikologis. Orang percaya tidak melakukan kasih agape dengan berfokus pada kebutuhan dan kerinduannya sendiri atau dengan melihat dirinya sendiri. Ia melakukannya melalui kehidupan Allah dan dengan melihat karakter-Nya:

Tetapi kita semua, dengan muka yang berseri-seri, seperti orang yang tidak mengenal dosa, diubah menjadi serupa dengan kemuliaan Tuhan, dari kemuliaan kepada kemuliaan, bahkan oleh Roh Tuhan. (2 Korintus 3:18).

Ada perbedaan besar antara orang percaya dan orang yang tidak percaya. Orang percaya dapat menyenangkan hati Allah karena kehidupan Allah ada di dalam dirinya untuk memotivasi dan memampukannya untuk melakukannya. Orang yang tidak percaya tidak dapat menyenangkan hati Allah karena naturnya yang mencari diri sendiri dan berdosa. Sayangnya, banyak orang yang mengaku beriman kepada Tuhan Yesus masih mengikuti diri mereka sendiri dan bukannya mengikuti Allah. Mereka bertindak seolah-olah mereka dikuasai oleh dosa. Sementara orang percaya melakukan dosa dan kembali ke cara-cara kehidupan lama, kehidupan Allah ada di dalam mereka untuk memotivasi mereka untuk mengaku dosa, bertobat, dan berjalan kembali di dalam Roh Kudus menuju kasih dan ketaatan.

Kehausan dari Dua Kebutuhan/Kerinduan

Crabb mengulangi teori psikologisnya tentang motivasi kebutuhan bawah sadar dengan pakaian Alkitab. Dia menggunakan metafora dalam Yohanes 7:37-38 untuk menyajikan pemahaman psikologisnya tentang kapasitas kepribadian:

Jika ada orang yang haus, hendaklah ia datang kepada-Ku dan minum. Barangsiapa percaya kepada-Ku, seperti yang tertulis dalam Kitab Suci, « Dari dalam batinnya akan mengalir sungai-sungai air hidup. » (New American Standard Bible).

Dari beberapa kata ini, Crabb mengembangkan sebuah sistem yang rumit tentang Jiwa-jiwa yang Haus untuk memverifikasi teorinya tentang kebutuhan/kerinduan yang memotivasi dan Inti yang Hampa untuk memverifikasi teorinya tentang ketidaksadaran. Crabb mengatakan bahwa Yesus datang untuk memuaskan dahaga, tetapi Alkitab « tampak diam tentang masalah ini ». Bahkan dia menyatakan, « Rasa haus tidak pernah didefinisikan. »24 Crabb mengatakan bahwa bahkan rasul Paulus pun tidak dapat menjelaskan makna dari tema yang sangat penting ini. Ia berpendapat bahwa sampai saat ini, masalah haus yang sebenarnya telah diabaikan.25 Tampaknya agak aneh untuk menyebut sesuatu sebagai tema Alkitab, dan kemudian mengatakan bahwa Alkitab secara aneh tidak memberikan penjelasan yang tepat mengenai makna tema tersebut.

Namun, kata haus yang digunakan dalam Alkitab tidak diabaikan. Dalam ayat di atas, haus adalah sebuah metafora yang merujuk pada kerinduan rohani yang kuat untuk mengenal Allah dan mengalami kehadiran-Nya. Dalam contoh di atas, konteksnya menunjukkan bahwa rasa haus yang dipuaskan oleh Yesus akan membawa kepada kehidupan yang berkelimpahan dan melimpah sebagai hasil dari Roh Kudus yang berdiam di dalamnya. Dengan demikian, kehausan akan Allah, hadirat-Nya, penyataan-Nya, dan kebenaran-Nya. Yesus berkata, « Berbahagialah orang yang lapar dan haus akan kebenaran, karena mereka akan dipuaskan » (Matius 5:6). Kata-kata memiliki arti tersendiri, tetapi ketika digunakan sebagai metafora, maknanya akan terungkap melalui konteks penggunaannya. Dengan demikian, makna haus bukanlah sebuah misteri selama berabad-abad. Kita dapat membuka leksikon, kamus Alkitab, tafsiran, khotbah, dan literatur renungan dan menemukan kata haus dalam konteks di mana dan bagaimana kata tersebut digunakan dalam Alkitab.

Karena Crabb secara keliru berpendapat bahwa rasa haus « tidak pernah didefinisikan, » ia mengatakan:

Jika kita mengizinkan diri kita untuk hanya mengajukan pertanyaan-pertanyaan yang secara eksplisit dijawab oleh Alkitab, kita harus mengesampingkan pertanyaan-pertanyaan kita tentang kehausan dan beralih kepada hal-hal lain.26 (Penekanan dari penulis).

Crabb kemudian memberikan definisi psikologis sendiri tentang thirst: kerinduan yang mendalam akan hubungan dan dampak. Kata thirst dan longings berfungsi sebagai istilah teknis untuk Crabb. Kedua kata ini merujuk pada lebih dari yang disiratkan oleh kebanyakan orang ketika menggunakannya. Crabb mendefinisikan kepribadian dalam hal kehausan yang tak henti-hentinya untuk memenuhi dua kebutuhan/kerinduan yang merupakan realitas yang vital, kuat, dan mendalam dari Inti Berongga. Mereka tidak dapat diabaikan; mereka berteriak untuk kepuasan. Dia berkata, « Sebagai pembawa gambar yang dirancang untuk menikmati Allah dan segala sesuatu yang telah Dia ciptakan, kita adalah orang-orang yang haus yang merindukan apa yang telah hilang dalam Kejatuhan. »27 Pada awalnya hal ini mungkin terdengar ortodoks, tetapi dari bukti-bukti di seluruh buku-bukunya, yang menurutnya telah hilang adalah pemuasan kebutuhan akan keamanan dan signifikansi, yang juga disebut sebagai hubungan dan pengaruh.28

Kata « haus » dalam konteks buku-buku Crabb menandakan dorongan yang tak henti-hentinya untuk memuaskan « kerinduan yang mendalam di dalam hati manusia akan hubungan dan pengaruh », yang sebenarnya adalah « kebutuhan pribadi akan rasa aman dan signifikansi ». Dengan demikian, kerinduan akan hubungan dengan Tuhan dalam konteks ini adalah untuk memenuhi kebutuhan diri. Ingatlah bahwa kebutuhan utama di balik kebutuhan akan rasa aman dan keberartian adalah kebutuhan untuk memandang diri sendiri sebagai sesuatu yang berharga.30

Selain Yohanes 7:36-37, Crabb mengutip Mazmur 42:2 dan 63:1, Yesaya 55:1, dan Yohanes 6:35 untuk mempertahankan teorinya tentang kebutuhan/kerinduan yang tidak disadari. Setiap ayat menggunakan kata « haus ». Namun, mengutip ayat-ayat yang berbicara tentang « kerinduan (kehausan) akan Allah » sebagai dukungan bagi doktrin Teologi Kebutuhannya adalah tidak valid. Mazmur menggambarkan orang percaya sebagai orang yang merindukan Allah, bukan untuk memuaskan dua kebutuhan bawah sadar yang terus menerus menuntut pemuasan. Tidak ada satu pun ayat yang mengajarkan konsep Crabb tentang dua kebutuhan/rindu yang substantif dan sangat kuat yang merupakan inti dari keberadaan manusia.

Karena Crabb datang kepada Alkitab dengan teorinya tentang dua kebutuhan/kerinduan yang tertanam kuat dalam modelnya tentang manusia, maka ia melihat implikasi-implikasi yang tersembunyi di dalam ayat-ayat Alkitab. Dengan demikian, tampak bahwa ia tidak mencari jawaban tentang sifat terdalam manusia dari makna yang jelas dari teks Alkitab. Sebaliknya, ia mencari konfirmasi. Tekad untuk memahami makna Alkitab yang jelas-jelas dimaksudkan seharusnya mencegah seseorang untuk merasa puas dengan implikasi-implikasi yang tersembunyi dari suatu dokumentasi.

Lingkaran Pribadi sebagai Inti yang Berongga

Crabb memperkuat tema kehausan dengan apa yang ia sebut sebagai « Inti yang Hampa ». Dan dia menggunakan ayat yang sama untuk referensi Alkitab:

Jika ada orang yang haus, hendaklah ia datang kepada-Ku dan minum. Barangsiapa percaya kepada-Ku, seperti yang tertulis dalam Kitab Suci, « Dari dalam lubuk hatinya akan mengalir sungai-sungai air hidup. » (Yohanes 7:37-38)31

Crabb tidak menjelaskan tujuan dan isi dari undangan Tuhan. Ia juga tidak menjelaskan hubungannya dengan kelahiran kembali dan karya Roh Kudus. Ketertarikan Crabb berpusat pada istilah Yunani koilia, yang diterjemahkan sebagai « makhluk terdalam ». Berikut ini adalah alur pemikirannya: (1) Koilia mengacu pada bagian yang dalam di dalam inti keberadaan kita. (2) Koilia secara harfiah berarti ruang kosong yang terbuka. Secara metaforis, kata ini mengacu pada ruang kosong yang « sangat ingin diisi. »32 (3) Oleh karena itu, setiap orang memiliki Inti Kosong yang kosong, tetapi rindu untuk diisi. Kekosongan yang mengerikan ini disebabkan oleh dua kebutuhan/kerinduan setiap orang yang tidak terpenuhi. Crabb melompat dari sekadar definisi koilia menjadi teori yang rumit tentang apa yang disebut Hollow Core dengan isinya yang dapat diidentifikasi dan kekuatannya yang luar biasa. Tidak hanya satu kata yang menjadi keseluruhan teori; namun juga menjadi drama tentang inti kosong dengan « kekuatan yang mengerikan » yang mengendalikan arah kehidupan setiap orang.33

Berdasarkan implikasi, yang ia ambil dari kata koilia, Crabb menyajikan sebuah « dimensi kepribadian » yang ia sebut sebagai « Inti Berongga ». Kemudian ia mengambil sebuah prinsip dari dunia alamiah dan menggunakannya untuk menjelaskan dinamika Hollow Core tersebut dengan mengatakan:

Alam, baik secara fisik maupun pribadi, membenci kekosongan. Kekosongan internal menjadi kekuatan yang benar-benar menarik yang mendorong orang untuk mengorbankan apa pun, bahkan identitas mereka sendiri, dalam upaya untuk menemukan diri mereka sendiri.34

Crabb melompat dari istilah alkitabiah koilia ke dalam sebuah teori yang didefinisikan secara ketat tentang kekosongan internal yang mengendalikan arah kehidupan seseorang. Dia melakukan lompatan kuantum dari satu ayat ke doktrin definitif tentang « kekuatan yang benar-benar menarik » yang mendorong kehidupan manusia dari dalam diri mereka. Berikut adalah beberapa hal yang ia katakan tentang Inti Berongga:

Tetapi ketika Hollow Core kosong. . . jiwa kita terkoyak dengan rasa sakit yang tak tertahankan, rasa kesepian yang menuntut pertolongan, rasa tak berguna yang melumpuhkankita dengan kemarahan, sinisme, dan frustrasi.35 (Penekanan ditambahkan).

… ia menjadi kekuatan yang mengerikan yang tanpa henti mengontrol arah utama kehidupan kita.36 (Penekanan ditambahkan.)

… jika kenyataan mengerikan dari Hollow Core tetap tidak berubah, konseli tetap menjadi budak dari tuhan dari kerinduannya sendiri akan kepuasan.37 (Penekanan ditambahkan.)

Orang berdosa yang belum diselamatkan memang akan tetap menjadi « budak dari ilah pemuas hasratnya sendiri » kecuali ia diselamatkan. Tetapi bagi Crabb, inti yang berongga adalah ketidaksadaran, bukan sifat lama yang dikuasai oleh dosa.

Faktor-faktor motivasi yang sangat kuat di alam bawah sadar terus menjadi penjelasan dominan Crabb tentang perilaku. Sebagai contoh, dalam mendeskripsikan seorang wanita, ia mengatakan:

Keraguan dan nafsu menjadi obsesi yang tidak dapat ia hindari. Di bawah semua itu ada kerinduan yang sangat frustasi untuk memiliki seseorang yang dapat melihat dirinya dan tetap terlibat secara mendalam.38 (Penekanan ditambahkan.)

Crabb secara grafis menggambarkan rasa haus di Hollow Core ketika dia berkata: « Rasa sakit karena kesendirian dan ketidakberdayaan itu menusuk. Ini menuntut kelegaan. »39 (Penekanan pada kata dia.)

Bersamaan dengan penggunaan kata koilia yang diperluas, Crabb mengatakan bahwa dalam Yohanes 7:37-38, « Tuhan menghimbau secara langsung pada rasa sakit yang mendalam ini » di dalam Hollow Core (inti yang kosong) kita.40 Dengan demikian, ia harus percaya bahwa Tuhan memiliki konsep yang sama dalam benak-Nya dan berbicara secara langsung pada Hollow Core (inti yang kosong dan sakit) yang sakit dan penuh dengan rasa sakit. Namun, pertimbangkan implikasinya. Pertama, ingatlah kembali secara singkat bahwa Crabb mengidentifikasi isi dan kuasa dari Hollow Core sebagai dua kebutuhan/kerinduan yang mendalam. Kekosongan atau kehampaan Inti disebabkan secara langsung oleh kegagalan untuk memuaskan dua kebutuhan/kerinduan yang dalam tersebut.41 Jika keduanya tidak terpenuhi, maka akan menimbulkan rasa sakit yang tak tertahankan, kesepian yang berdenyut-denyut, kemarahan yang melumpuhkan, sinisme, dan frustrasi.42 Crabb mendeskripsikan Inti Hampa dengan isi dan kekuatannya dengan cara yang hampir sama dengan cara ia mendeskripsikan ketidaksadaran.43 Oleh karena itu, Crabb berusaha menjadikan undangan Tuhan sebagai pembelaan untuk teori psikologisnya tentang ketidaksadaran, tentang dua kebutuhan/kerinduan bawah sadar yang kuat, dan tentang strategi bawah sadar untuk memuaskan kedua kebutuhan/kerinduan tersebut.

Dalam argumennya tentang Hollow Core, Crabb menunjukkan bagaimana keasyikan psikologisnya mengendalikan penafsiran Alkitabnya. Namun, ia tidak menunjukkan bahwa Yesus menggunakan istilah koilia untuk merujuk pada dua kebutuhan dalam ketidaksadaran dan strategi bawah sadar untuk memuaskannya. Jika Yesus mengajarkan tentang Inti Kosong yang menghasilkan rasa sakit dan mendorong orang ke arah yang menghancurkan, dia akan berbicara tentang diri lama yang berdosa, memenuhi keinginan nafsunya. Namun bagi Crabb, Inti Berongga adalah tempat tinggal dari dua kebutuhan/kerinduan yang sah.

Legitimasi dari Dua Kebutuhan Substantif Crabb

Crabb menekankan bahwa dua kerinduan substantif manusia adalah kapasitas yang sah yang diberikan Tuhan. Ia mengatakan:

Kerinduan akan hubungan dan dampak, meskipun pada dasarnya tidak berdosa, tidak akan pernah dirasakan jika dosa tidak memutuskan persekutuan dengan Allah. Semua keturunan Adam bergumul dengan pengingat suram akan ketergantungan kita, sebuah inti yang hampa karena kita terpisah dari Allah. Manusia yang jatuh dalam dosa itu haus.44 (Penekanan ditambahkan.)

Crabb secara terus menerus menyatakan bahwa manusia didorong oleh dua kebutuhan dasar akan rasa aman dan signifikansi (kerinduan yang mendalam akan hubungan dan pengaruh), yang menurutnya tidak berdosa. Dia berkata, « Kerinduan itu sah-sah saja. … Menyangkal kerinduan itu berarti mengabaikan bagian dari diri saya yang telah Allah ciptakan. »45 Crabb mengacu pada kebutuhan/kerinduan tersebut ketika ia dengan berani menyatakan: « Undangan Kristus untuk datang kepada-Nya atas dasar rasa haus yang dirasakan memberikan legitimasi kepada kerinduan jiwa kita. »46 Crabb juga menyatakan bahwa « Allah mengasumsikan bahwa umat-Nya haus, tetapi Dia tidak pernah menghukum mereka karena kehausan itu. Haus bukanlah masalahnya. »47 Ingatlah di sini bahwa bagi Crabb, haus mengacu pada dua kebutuhan yang sangat kuat di alam bawah sadar yang memotivasi semua perilaku.

Crabb mengikuti logika hierarki kebutuhan Maslow. Ini termasuk kebutuhan fisik dasar untuk makanan, pakaian dan tempat tinggal. Jelas kebutuhan-kebutuhan ini tidak berdosa. Mereka adalah kebutuhan fisik tubuh manusia. Namun, ketika kekhawatiran lain, seperti keberhargaan pribadi, penghargaan diri yang positif, keamanan emosional, dan signifikansi pribadi ditambahkan ke dalam daftar, seseorang tidak dapat secara sembarangan mengatakan bahwa itu sah. Jika manusia terlahir sempurna dan secara alamiah baik, seperti yang diyakini oleh Maslow dan para psikolog humanistik lainnya, maka apa pun yang meningkatkan diri dengan cara yang tampaknya positif adalah sah. Namun, dari sudut pandang Alkitab, yang mengatakan bahwa semua orang dilahirkan dalam dosa dan pada dasarnya korup, bahkan keinginan untuk mendapatkan rasa aman pun dapat menjadi korup jika itu untuk menyenangkan diri sendiri dan bukan untuk mengasihi dan menyenangkan Tuhan.

Bagi Crabb, kondisi manusia alamiah adalah kekosongan dan bukannya penuh dengan diri dan kepentingan pribadi. Ia mengilustrasikan dosa pada level tindakan dan bukan pada level hati yang mengasihi diri sendiri lebih dari Allah. Berikut ini adalah sebuah contoh:

Untuk membuat perubahan ini, kedua orang tua perlu melihat ke dalam diri mereka sendiri untuk melihat rasa haus mereka yang tidak terpuaskan dan gaya mereka yang melindungi diri dalam berhubungan. . . . Kerinduan [sang ayah] untuk dihormati dan menjalin hubungan dengan putranya adalah sah;strateginya menjaga jarak untuk melindungi diri dari penolakan adalah dosa.48 (Penekanan ditambahkan).

Meskipun kerinduan seorang pria tampak sah dan tidak berdosa, hanya Tuhan yang dapat menilai hati pria tersebut. Apakah kerinduan itu didorong oleh keinginan untuk merasa lebih baik tentang dirinya sendiri atau oleh kasih yang rela berkorban untuk anaknya? Jika sang ayah didorong oleh kebutuhannya sendiri akan rasa aman dan signifikansi atau hubungan dan dampak daripada kasih kepada Tuhan dan orang lain, maka kerinduan itu tidak mungkin tanpa dosa.

Solusi yang ditawarkan di sini adalah agar orang tua melihat ke dalam diri mereka sendiri. Ingatlah bahwa dengan frasa « melihat ke dalam », Crabb meminta kita untuk melihat ke dalam ketidaksadaran kita. Dengan demikian, mereka harus melihat kebutuhan mereka sendiri yang tidak terpuaskan dan mencari kepuasan dari Tuhan.

Crabb menilai bahwa kerinduan, yang menurutnya memotivasi semua manusia (termasuk orang percaya dan tidak percaya), adalah sesuatu yang sah dan tidak berdosa. Dia berpendapat bahwa dosa masuk hanya melalui strategi yang didasarkan pada keyakinan dan asumsi yang tidak disadari yang digunakan untuk memenuhi apa yang disebut sebagai kebutuhan yang sah dan tidak berdosa akan keamanan dan signifikansi, atau hubungan dan dampak. Dia tidak mempertimbangkan sifat orang di balik kerinduan tersebut-apakah itu diri lama yang berdosa atau manusia baru yang diciptakan di dalam Kristus Yesus.

Masalah serius dengan desakan Crabb tentang keabsahan dari dua kebutuhan/kerinduan adalah bahwa hal ini tidak benar-benar sesuai dengan doktrin Alkitab tentang kerusakan total. Ia berpendapat bahwa kebutuhan/kerinduan merupakan makna terdalam dan penuh bagi bagian sentral dari setiap orang.49 Menurut sistemnya, setiap masalah yang dihadapi manusia secara langsung berkaitan dengan keberadaan kedua kebutuhan/kerinduan yang memotivasi semua perilaku. Jika keduanya tidak berdosa,50 maka dapat disimpulkan bahwa bagian yang paling mendasar dari keberadaan manusia dibebaskan dari kebobrokan total. Daripada orang berdosa yang tidak dilahirkan kembali membutuhkan natur yang baru, Crabb tampaknya percaya bahwa yang dibutuhkan oleh orang percaya dan orang yang tidak percaya adalah pengetahuan bahwa Allah menciptakan mereka dengan kapasitas-kapasitas untuk hubungan (keamanan) dan dampak (signifikansi) yang akan Ia penuhi. Dengan demikian, menurut ajaran Crabb, perubahan tidak membutuhkan pembaharuan radikal terhadap sifat dasar manusia. Perubahan hanya menuntut seseorang untuk mempelajari sebuah formula sederhana tentang Tuhan dan kebutuhan-kebutuhan yang tidak disadari.

Sementara Crabb berulang kali menyatakan bahwa kebutuhan/kerinduan itu sendiri tidak berdosa, ia jelas menyadari bahwa ia mungkin memiliki masalah doktrinal di tangannya. Ia mengatakan dalam sebuah catatan kaki di akhir Understanding People: « Dalam kondisi kita yang telah jatuh, setiap kerinduan yang sah memiliki andil dalam kecemaran. Kerinduan tidak akan pernah murni sampai kita berada di surga. »51 Namun demikian, di dalam teks yang menjadi catatan kaki tersebut, ia mengatakan bahwa masalahnya bukan pada kedua kerinduan itu.52 Sebaliknya, ia berpendapat bahwa masalah dosa berkaitan dengan keyakinan bawah sadar tentang bagaimana memuaskan kerinduan tersebut.53 Ia juga mengatakan tanpa kualifikasi, bahwa kedua kerinduan tersebut « pada dasarnya tidak berdosa »54 dan ia berulang kali menyebutnya sebagai « sah. »

Kebingungan mengenai keabsahan dari dua kebutuhan yang tidak berdosa namun ikut andil dalam kerusakan ini berasal dari usaha Crabb untuk menggabungkan doktrin alkitabiah dengan psikologi humanistik, yang berpusat pada kebaikan, kebutuhan, dan potensi manusia. Oleh karena itu, ia harus menyulap doktrin kerusakan total dengan doktrin humanistik tentang kebaikan bawaan manusia. Oleh karena itu, Crabb lebih memperhatikan cara-cara berdosa untuk memenuhi kebutuhan daripada kondisi dosa yang merasuk ke dalam seluruh diri manusia dan mengarahkannya kepada tujuan-tujuan yang mementingkan diri sendiri dan menyenangkan diri sendiri.

Model Crabb tidak mewakili pemahaman yang menyeluruh tentang ayat-ayat kunci seperti Kejadian 3 dan 6, Mazmur 32 dan 51, Roma 1-8, dan Efesus 1-4. Model ini tidak menjelaskan bagaimana kejatuhan telah merusak manusia alamiah. Tidak menjelaskan bagaimana dosa mempengaruhi motif, niat, dan perilaku orang percaya. Model ini tidak mempertimbangkan kekuatan-kekuatan iblis. Modelnya juga tidak memberikan pengakuan yang tepat terhadap karya Roh Kudus dalam mengubah manusia.

LINGKARAN RASIONAL: FIKSI-FIKSI YANG MENYESATKAN DAN STRATEGI YANG SALAH

Menurut model Crabb tentang manusia, masalah terjadi karena ketidaksadaran mengandung banyak pesan dan keyakinan yang salah dan merusak.1 Pesan-pesan yang terkandung di dalam ketidaksadaran tersebut, meskipun salah dan merusak, masih mengendalikan dan mengarahkan aktivitas sadar. Dengan demikian, seseorang mengikuti perintah dari pesan-pesan bawah sadar sehingga merugikan kesejahteraannya sendiri.

Sementara Freud mengembangkan teori asli tentang ketidaksadaran, Adler-lah yang menyebut keyakinan dan pesan yang salah sebagai « fiksi pemandu ». Dalam tulisannya, Crabb menggunakan frasa seperti « asumsi dasar », « strategi yang salah », « strategi yang salah », « strategi relasional », dan « strategi relasional ». Semua istilah tersebut merujuk pada hal yang sama, yaitu keyakinan, asumsi, atau strategi yang salah dan merusak dari seseorang mengenai cara memuaskan dua kebutuhan/kerinduan yang paling dalam. Mereka selalu berada di bawah sadar (di bawah permukaan, di dalam, dll.) dan berada di dalam Lingkaran Rasional model Empat Lingkaran Crabb.

Pengajaran Crabb tentang asumsi yang salah dan strategi yang salah dapat dirangkum secara singkat. Kekecewaan yang menyakitkan tercipta dari kegagalan untuk memuaskan dua kebutuhan/keinginan dasar yang terus menerus menuntut pemuasan. Dorongan untuk memuaskannya begitu kuat dan menguras tenaga sehingga orang mengembangkan strategi untuk memuaskannya sejak masa kanak-kanak. Strategi tersebut kemudian bergerak ke alam bawah sadar, lokasi asli dari kedua kebutuhan tersebut. Strategi ini salah karena tidak dapat memberikan kepuasan abadi yang ingin didapatkan oleh orang tersebut.

Meskipun strategi-strategi tersebut tidak dapat berhasil, orang-orang masih beroperasi sesuai dengan perintah dari asumsi-asumsi yang salah yang tidak disadari tersebut. Karena keyakinan yang dipegang teguh di alam bawah sadar mengarahkan perilaku seseorang, masalah utama seseorang adalah asumsi-asumsi salah yang dipegang secara tidak sadar. Oleh karena itu, Crabb, bersama dengan Adler, mengajarkan bahwa untuk benar-benar memahami dan membantu orang lain, seseorang harus menggali dan mengubah program-program ketidaksadarannya.5 Sebagai contoh, di tengah-tengah diskusinya mengenai ketidaksadaran, ia mengatakan,

Saya percaya, ada proses yang terjadi dalam kepribadian kita yang menentukan arah yang kita tempuh, strategi yang kita gunakan untuk melindungi diri kita sendiri dari rasa sakit di lingkungan pribadi dan mengejar kesenangan yang diantisipasi.6

« Rasa sakit dalam lingkaran pribadi » mengacu pada kegagalan untuk memuaskan dua kebutuhan/kerinduan yang paling dalam. « Strategi » mengacu pada asumsi yang dipegang secara tidak sadar tentang bagaimana cara memuaskan dua kebutuhan tersebut.

Gagasan Crabb tentang Lingkaran Rasionalnya telah dipengaruhi oleh Rational Emotive Therapy dari Albert Ellis, yang merupakan sebuah sistem untuk mengubah pikiran dan keyakinan untuk mengubah perilaku. Sistem keyakinan humanistik Ellis sendiri berfokus pada penerimaan diri, afirmasi diri, usaha diri, dan pembicaraan diri untuk memprogram ulang pikiran. Crabb mengatakan:

Tesis saya adalah bahwa masalah berkembang ketika kebutuhan dasar akan signifikansi dan keamanan terancam. Orang-orang mengejar cara hidup yang tidak bertanggung jawab sebagai cara untuk mempertahankan diri dari perasaan tidak penting dan tidak aman. Dalam banyak kasus, orang-orang ini memiliki gagasan yang salah tentang apa yang dimaksud dengan arti penting dan rasa aman. Dan kepercayaan yang salah ini merupakan inti dari masalah mereka.7 (Penekanan ditambahkan.)

Crabb kemudian mengutip Amsal 23:7 sebagai dukungan alkitabiah: « Seperti yang dipikirkan [seseorang] dalam hatinya, demikianlah dia. » Namun, konteks ayat tersebut tidak mendukung pernyataannya. Ini hanyalah salah satu contoh bagaimana Crabb menyalahgunakan Alkitab dalam upayanya untuk memberikan dukungan alkitabiah terhadap psikologinya. Amsal 23:7 sebenarnya merupakan peringatan untuk berhati-hati terhadap kemunafikan:

Janganlah engkau makan roti orang yang bermata jahat, dan janganlah engkau menginginkan dagingnya yang lezat: Sebab seperti yang dipikirkannya dalam hatinya, demikianlah dia: Makan dan minumlah, katanya kepadamu, tetapi hatinya tidak menyertai engkau. Apa yang telah engkau makan akan engkau muntahkan, dan hilanglah perkataanmu yang manis. (Amsal 23:6-8).

« Dia » yang dimaksud dalam Amsal 23:7 adalah orang yang tidak dapat dipercaya. Ayat ini tidak dapat digunakan untuk mengajarkan bahwa jika seseorang mengubah keyakinan bawah sadarnya, ia akan mengatasi masalah yang berkaitan dengan perasaan tidak aman dan tidak penting.

Kutipan-kutipan berikut ini menunjukkan bahwa Crabb secara konsisten mempromosikan konsep tentang keyakinan dan strategi yang salah yang tidak disadari. Dalam bukunya tahun 1975, Prinsip-Prinsip Dasar Konseling Alkitabiah, Crabb mengatakan:

Dua hal penting yang perlu dipahami adalah, pertama, bahwa setiap dari kita cenderung secara tidak sadar memandang dunia orang lain (setidaknya dunia orang-orang yang dekat dengan kita) dengan cara yang agak stereotip yang dipelajari pada masa kanak-kanak, dan, kedua, kita memiliki keyakinan dasar tentang pola perilaku apa yang sesuai dengan dunia kita untuk memenuhi kebutuhan pribadi kita. Sejauh keyakinan tersebut keliru, kita akan mengalami masalah dalam hidup.8

Kemudian dalam Effective Biblical Counseling (1977), Crabb menggambarkan ketidaksadaran sebagai « tempat penampungan asumsi-asumsi dasar yang dipegang teguh oleh orang-orang dengan penuh perasaan dan emosi tentang bagaimana cara memenuhi kebutuhan mereka akan makna dan keamanan. »9 (Penekanan dari penulis) Dia kemudian menyatakan bahwa setiap orang telah diprogram dalam pikiran bawah sadar mereka. »10 Dia melanjutkan:

Kita semua mengembangkan beberapa asumsi yang salah tentang bagaimana cara memenuhi kebutuhan kita. . . . Kita sering kali tidak menyadari keyakinan dasar kita yang salah tentang bagaimana memenuhi kebutuhan kita. Namun, keyakinan yang salah tersebut menentukan bagaimana kita mengevaluasi hal-hal yang terjadi pada kita di dunia ini, dan evaluasi tersebut pada gilirannya mengendalikan perasaan dan perilaku kita.11 (Penekanan pada kata-katanya).

Kemudian dalam Marriage Builder (1982), ia berkata:

Tertanam dalam diri kita adalah keyakinan-keyakinan tertentu tentang bagaimana menjadi berharga atau bagaimana menghindari cedera pada harga diri kita, bagaimana menjadi bahagia atau bagaimana menghindari rasa sakit. Masing-masing dari kita dapat mengembangkan keyakinan yang salah tentang bagaimana menemukan makna dan cinta yang kita butuhkan. Dan keyakinan tentang apa yang saya butuhkan menyiratkan tujuan yang harus saya kejar. . . . Keyakinan menentukan tujuan.12 (Penekanannya.)

Dalam konteks ini, keyakinan bersifat tidak sadar meskipun tujuannya mungkin sadar. Dalam buku yang sama, ia memberikan beberapa contoh, termasuk yang satu ini:

Misalkan seorang anak laki-laki dibesarkan oleh orang tua yang mengabaikannya untuk mengejar kepentingan mereka sendiri. Dia mungkin mengembangkan keyakinan bahwa tidak ada seorang pun yang akan memenuhi kebutuhannya. Keyakinan yang salah tersebut dapat membuatnya berjuang untuk mandiri mutlak sebagai tujuan yang harus dia capai untuk menghindari rasa sakit pribadi.13 (Penekanan pada kata dia.)

Buku karya Crabb pada tahun 1987, Understanding People, melanjutkan tema yang sama. Dalam bagian « Isi Ketidaksadaran, » ia mengatakan:

Namun rasa sakit itu tetap ada, dan kita termotivasi untuk mencari kelegaan. Sebagai makhluk relasional, kita menyusun strategi untuk merespons kehidupan yang akan menjauhkan rasa sakit dari kesadaran dan, kita berharap, mendapatkan setidaknya ukuran kepuasan yang kita inginkan. Strategi khusus yang kita kembangkan muncul sebagai hasil dari gambaran kita tentang diri kita sendiri dan dunia serta keyakinan kita tentang apa yang dapat dilakukan.14

Dan, menurut diagram Crabb di bagian yang sama, keyakinan, gambaran, dan rasa sakit semuanya ada di alam bawah sadar.15 Dia menjelaskan strategi alam bawah sadar lebih lanjut:

. Di balik setiap metode berhubungan dapat ditemukan komitmen terhadap kepentingan pribadi, tekad untuk melindungi diri sendiri dari rasa sakit yang lebih besar dalam berhubungan. Strategi yang salah dan penuh dosa yang digunakan untuk memanipulasi orang lain dengan tujuan untuk kesejahteraan diri sendiri, dengan sengaja disembunyikan dari pandangan. Mereka mengambil tempat di alam bawah sadar.16

Dan akhirnya, dalam bukunya tahun 1988, Inside Out, Crabb mengatakan:

Maka, sebuah tinjauan ke dalam, dapat diharapkan untuk menyingkap dua elemen yang tertanam dalam hati kita: (1) kehausan atau kerinduan yang dalam akan apa yang tidak kita miliki; dan (2) kemandirian yang keras kepala yang tercermin dalam strategi yang salah dalam menemukan kehidupan yang kita idam-idamkan. (Penekanan pada dirinya).

Dalam buku yang sama, Crabb mengaitkan dua kerinduan dan strategi yang salah dengan ketidaksadaran.18 Menurut Crabb, masalah-masalah pribadi dapat ditelusuri pada asumsi-asumsi yang salah yang tidak disadari.19

Apakah Alkitab Mengajarkan Pemrograman Bawah Sadar?

Crabb mengajarkan bahwa « perubahan yang nyata » melibatkan pengubahan keyakinan, strategi, dan citra yang tidak disadari. Namun, tidak ada satu pun bukunya yang memberikan dukungan alkitabiah yang memadai untuk apa yang disebut sebagai materi yang tidak disadari. Upaya yang paling dekat dengan dokumentasi alkitabiah adalah referensinya pada nasihat Paulus untuk « perbarui pikiran kita » dari Roma 12:1-2.

Karena itu, saudara-saudara, demi kemurahan Allah aku menasihatkan kamu, supaya kamu mempersembahkan tubuhmu sebagai persembahan yang hidup, yang kudus dan yang berkenan kepada Allah: itu adalah ibadahmu yang sejati: itu adalah ibadahmu yang sejati, yang berkenan kepada Allah: itu adalah ibadahmu yang sejati. Janganlah kamu menjadi serupa dengan dunia ini, tetapi berubahlah oleh pembaharuan budimu, sehingga kamu dapat membedakan manakah kehendak Allah: apa yang baik, yang berkenan kepada Allah dan yang sempurna.

Crabb membaca ayat Alkitab tersebut dengan teori psikologisnya sendiri tentang ketidaksadaran. Oleh karena itu, ia menggunakan ayat tersebut untuk menekankan pentingnya memperbarui apa yang ia yakini sebagai keyakinan dan strategi bawah sadar tentang bagaimana memuaskan dua kebutuhan/kerinduan.20

Tafsiran Crabb terhadap Roma 12:1-2, Efesus 4:23, dan ayat-ayat yang terkait mengikuti alur pemikiran ini. (1) Crabb berpendapat bahwa gereja memiliki pemahaman yang dangkal dan kurang jika gereja tidak mengakui bahwa dosa berakar pada keyakinan, strategi, dan motif yang tidak disadari yang berkaitan dengan dua kebutuhan/kerinduan akan rasa aman/hubungan dan signifikansi/dampak. (2) Dia berpendapat bahwa perubahan yang nyata membutuhkan penyingkapan dan pengubahan isi ketidaksadaran yang berdosa. Apa pun yang kurang dari itu hanya akan mendorong penyesuaian yang dangkal dan konformitas eksternal belaka. (3) Oleh karena itu, Crabb menyimpulkan bahwa konsep Alkitab tentang pembaharuan pikiran harus mengacu pada proses menyingkapkan dan mengubah ketidaksadaran.

Dalam bagiannya yang berjudul « Pandangan Dangkal tentang Dosa, » Crabb mengatakan:

Kecuali kita memahami dosa sebagai sesuatu yang berakar pada keyakinan dan motif yang tidak disadari dan mencari cara untuk menyingkapkan dan menghadapi kekuatan-kekuatan yang mendalam di dalam kepribadian, gereja akan terus mendorong penyesuaian diri yang dangkal.21

Crabb melanjutkan:

Banyak pendeta mengkhotbahkan « pandangan gunung es » tentang dosa. Yang mereka khawatirkan hanyalah apa yang terlihat di atas permukaan air. … Banyak sekali keyakinan berdosa dan motif yang salah arah tidak pernah ditangani dengan pendekatan tersebut. Hasilnya adalah konformitas lahiriah yang menyamar sebagai kesehatan rohani.22 Oleh karena itu, ia berpendapat:

Perubahan yang sejati berarti perubahan di dalam batin manusia, di mana hati yang curang, yang penuh dengan motif-motif yang tersembunyi bahkan untuk diri kita sendiri, dan pikiran yang gelap, yang menyimpan gagasan-gagasan yang secara sadar kita tolak, harus disingkapkan dan dihadapkan pada pesan Allah.23 (Penekanan dari penulis).

Di permukaan, pernyataan terakhir ini terdengar sangat benar. Namun, Crabb mengacu pada alam bawah sadar yang penuh dengan keyakinan yang salah yang harus disingkapkan melalui teknik-teknik tertentu. Dan pesan Tuhan yang biasanya ia rujuk adalah bahwa Kristus telah memenuhi kebutuhan/ kerinduan akan signifikansi/ dampak dan keamanan/ hubungan. Dengan demikian, penafsiran Crabb terhadap ajaran Perjanjian Baru tentang perubahan yang nyata sama saja dengan psikologisasi teologi Alkitab. Kita dapat membaca buku-bukunya untuk menemukan bukti lebih lanjut mengenai gagasan psikologisnya tentang pengudusan.24

Paulus tidak sedang mengajarkan teori apa pun tentang alam bawah sadar dalam konteks Roma 12:1-2. Secara Alkitabiah, « memperbaharui pikiran » tidak dilakukan dengan memprogram ulang alam bawah sadar. « Memperbaharui pikiran » berkaitan dengan berpikir menurut cara-cara Tuhan dan bukan cara-cara manusia. Dalam konteks ayat ini, hal ini berkaitan dengan kehidupan yang berkorban dengan sikap melayani yang penuh pengorbanan. Cara dunia adalah kebalikan dari pengorbanan diri. Transformasi yang terjadi adalah dari melayani diri sendiri menjadi melakukan kehendak Tuhan. Roma 12 tidak berbicara tentang kebutuhan pribadi akan keamanan dan signifikansi, tetapi berfokus pada melakukan kehendak Allah daripada kehendak diri sendiri.

Ketakutan yang Mendalam, Perlindungan Diri, dan Lapisan yang Tebal

Konsep dasar lain dalam model Crabb adalah pandangan tentang perlindungan diri yang didasarkan pada mekanisme pertahanan ego Freud. Penipuan diri adalah bagian dari seluruh skema ketidaksadaran, dengan dua kebutuhan, kekuatan, strategi, dan motif. Hubungannya dengan ketidaksadaran menjadi jelas dengan menanyakan dan menjawab tiga pertanyaan. (1) Dari apa orang mencari perlindungan dalam model Crabb? Jawabannya adalah « rasa sakit ». (2) Apa yang menyebabkan « rasa sakit » ini? Jawabannya adalah « dua kebutuhan/keinginan yang tidak terpenuhi. » (3) Di manakah dua kebutuhan/kerinduan yang tidak terpenuhi dan rasa sakit itu berada? Jawabannya adalah « ketidaksadaran. » Dengan demikian, hipotesis Crabb tentang perlindungan diri bergantung pada teori psikologisnya.

Untuk menerima doktrin Crabb tentang perlindungan diri, kita juga harus percaya pada doktrinnya tentang ketidaksadaran, dengan dua kebutuhan/keinginan motivasionalnya. Dalam bukunya Encouragement: The Key to Caring, Crabb melukiskan skenario seorang pebisnis bernama Vic.25 Vic secara lahiriah menunjukkan tanda-tanda kesuksesan. Dia juga menyenangkan, ramah, dan mudah bergaul di sebagian besar situasi publik. Namun, tidak ada seorang pun, termasuk Vic, yang benar-benar mengetahui « Vic yang sebenarnya. » Mengapa ketidaktahuan tentang « Vic yang sebenarnya » ini? Crabb mulai memberi tahu kami dengan mengatakan, « Di balik tampilan kepercayaan diri itu, ada ketakutan yang mendalam: T harus lebih sukses daripada ayah atau saya akan tidak bahagia seperti dia. » Setelah menggambarkan kesuksesan eksternal Vic, Crabb melanjutkan:

Karena Vic adalah seorang penganut agama Kristen, maka bagian dari paket kesuksesannya adalah menghadiri gereja, berdoa sebelum makan, dan sesekali melakukan renungan bersama keluarga. Tetapi semua hal ini berfungsi untuk menyembunyikan, bahkan dari dirinya sendiri, rasa ketidakmampuan yang mendalam yang mendorongnya menuju pengingat kesuksesan yang terlihat. Ketakutannya sangat dalam, lapisannya sangat tebal.26 (Penekanan ditambahkan.)

Menurut Crabb, « tidak ada seorang pun yang benar-benar mengenalnya. » (Penekanan pada dirinya.) Tidak hanya itu, Vic bahkan tidak tahu betapa menyedihkannya dirinya. Crabb mengatakan:

Ketakutannya tetap terlindung dengan nyaman dari pandangan, begitu tersembunyi sehingga dia bahkan tidak menyadari bahwa tujuan hidupnya adalah untuk membuktikan suatu hal dan mengurangi rasa takut. . . . Karena rasa takut terus mendominasi hidupnya secara diam-diam, lapisan-lapisannya tetap kokoh di tempatnya, menebal sampai-sampai dia tidak akan membiarkan apa pun menusuk rasa aman palsunya. Vic buta akan kemiskinan rohaninya sendiri.27

Tidak ada yang tahu « Vic yang sebenarnya » karena meskipun semuanya mungkin baik-baik saja di tingkat sadar, seorang pria mungkin saja diliputi ketakutan dan dirusak oleh ketidakmampuan di tingkat bawah sadar.

Dengan demikian, Crabb menganalisis Vic memiliki « ketakutan » bawah sadar yang mendalam, tersembunyi oleh « lapisan » tebal yang dibangun untuk melindungi citra diri yang rapuh. Oleh karena itu, untuk mengetahui Vic yang sebenarnya, seseorang harus « mengupas » « lapisan-lapisan pelindung diri » tersebut dan menyingkap dunia bawah sadar yang penuh dengan rasa sakit, ketakutan, dan kekosongan. Gagasan Freud bahwa seseorang bisa saja secara sadar bahagia sementara secara tidak sadar sengsara, secara sadar damai sementara secara tidak sadar diteror, dan secara sadar percaya diri sementara secara tidak sadar takut merasuk ke dalam buku-buku Crabb.28 Ini adalah dualitas yang tidak ada dukungannya di dalam Alkitab.

Semua keyakinan tentang apa yang ada di dalam diri membuat psikolog seolah-olah memiliki pengetahuan dari dalam, bahwa mereka dapat membaca lapisan-lapisan di alam bawah sadar. Apa yang dikatakan oleh seorang psikolog mungkin terdengar masuk akal bagi seseorang yang telah menaruh kepercayaan padanya. Namun, jika seorang konseli tidak setuju bahwa dia sengsara dan frustrasi di dalam sementara dia bahagia dan damai di luar, dia mungkin akan dituduh melakukan penyangkalan dan perlindungan diri. Carol Tavris, dalam bukunya Marah: Emosi yang Disalahpahami menjelaskan apa yang dapat terjadi dengan pola pikir Freudian semacam ini. Dia mengatakan:

Duduk di sebuah kafe pada suatu sore, saya mendengar percakapan antara dua orang wanita berikut ini:

Wanita A: « Kamu akan merasa lebih baik jika kamu melampiaskan kemarahanmu. »

Perempuan B: « Marah? Mengapa saya marah? »

Wanita A: « Karena dia meninggalkanmu, itu sebabnya. »

Wanita B: « Meninggalkan saya? Apa yang kamu bicarakan? Dia sudah meninggal. Dia sudah tua. »

Wanita A: « Ya, tapi di alam bawah sadarmu, hal itu tidak ada bedanya dengan pengabaian. Di bawah sadar, kamu menyalahkan dia karena tidak memenuhi kewajibannya untuk melindungimu selamanya. »

Perempuan B: « Itu mungkin benar jika saya masih berusia sepuluh tahun, Margaret, tetapi saya berusia empat puluh dua tahun, kami berdua tahu bahwa dia sedang sekarat, dan kami punya waktu untuk berdamai. Saya tidak merasa marah, saya merasa sedih. Aku merindukannya. Dia adalah ayah yang saya sayangi. »

Wanita A: « Mengapa kamu begitu defensif? Mengapa kamu menyangkal perasaanmu yang sebenarnya? Mengapa kamu takut dengan terapi? »

Wanita B: « Margaret, kamu membuatku gila. Saya tidak merasa marah, sialan! »

Wanita A (sambil tersenyum): « Jadi kenapa kamu berteriak? »

Tidak sepenuhnya mudah untuk berdebat dengan seorang pemuja Freudian, karena ketidaksetujuan biasanya dianggap sebagai penyangkalan atau « pemblokiran. » (Penekanan dari penulis).

Crabb tidak diragukan lagi akan menyebutnya sebagai upaya amatir untuk melewati lapisan-lapisan tersebut, namun ia menekankan tema yang sama yaitu perlindungan diri yang bersifat defensif melalui penyangkalan terhadap perasaan yang sebenarnya.

Analisis Crabb tentang Vic lebih banyak menggunakan teori Freudian daripada doktrin Alkitab. Crabb telah mengadopsi dan mengadaptasi pandangan bahwa karena rasa sakit yang terlibat dalam keyakinan bawah sadar, orang menekannya melalui penyangkalan. Untuk menghindari cedera lebih lanjut pada diri mereka yang sudah rusak, mereka melindungi diri mereka sendiri dari materi bawah sadar yang tidak diinginkan dan menyakitkan.

Teknik penyangkalan dikenal oleh para penganut Freudian sebagai salah satu mekanisme pertahanan ego. Orang-orang seharusnya membangun lapisan pertahanan untuk menghindari rasa sakit yang menyiksa saat menghadapi kekosongan dan kekecewaan yang ada di alam bawah sadar mereka. Menurut teori ini, mereka takut untuk secara jujur menghadapi rasa sakit yang ada di alam bawah sadar mereka. Oleh karena itu, orang-orang termotivasi oleh rasa takut. Mereka secara tidak sadar ketakutan!

Crabb mengajarkan bahwa kekuatan motivasi utama yang dikenal sebagai rasa takut mendorong semua orang untuk membangun lapisan pelindung diri. Dia mengatakan bahwa « rasa takut menghabiskan inti dari setiap orang. »30 Dalam modelnya, rasa takut adalah motivasi utama di balik segala sesuatu.

Crabb menjelaskan hubungannya dengan dua kebutuhan kita:

Karena kita adalah makhluk yang telah jatuh, kapasitas kita telah menjadi kerinduan yang putus asa yang disemangati oleh rasa takut bahwa kita tidak akan pernah menemukan kepuasan yang kita inginkan.31

Dengan demikian, menurut Crabb, setiap orang diberi energi oleh rasa takut pada inti bawah sadarnya. Pada intinya, semua orang didorong oleh rasa takut untuk melindungi diri dari rasa sakit karena kebutuhan yang tidak terpenuhi. Itu adalah gambaran yang luar biasa dari semua orang! Bagaimana dengan Paulus dan para rasul? Apakah mereka didorong oleh rasa takut untuk menginjili dunia? Bagaimana dengan para misionaris yang telah memberikan hidup mereka demi Injil? Dan meskipun beberapa orang didorong oleh rasa takut karena mereka tidak percaya dan taat kepada Tuhan, kita tidak dapat mendefinisikan semua motivasi dengan satu kata yaitu rasa takut.

Konsep-konsep ketakutan dan penyangkalan sepenuhnya mendominasi metodologi konseling dalam buku-buku Crabb selanjutnya. Bahkan, ia berpendapat bahwa ketakutan dan penyangkalan merupakan masalah mendasar bagi kebanyakan orang Kristen. Crabb secara khusus mengkritik para lulusan seminari, pendeta, dan profesor yang kurang diperlengkapi untuk menangani masalah-masalah orang yang nyata di dunia nyata karena mereka tidak menyadari kesulitan-kesulitan hidup yang sesungguhnya.32 Dia menyatakan bahwa orang-orang ini kurang diperlengkapi karena mereka juga terperangkap dalam kepura-puraan, penyangkalan, dan perlindungan diri. Namun, tentu saja, mereka tidak menyadarinya karena hal ini tidak disadari.33

Crabb menekankan penyangkalan terhadap perasaan dan strategi perlindungan diri di seluruh bukunya. Dalam Inside Out, Crabb mengacu pada « mundur ke dalam penyangkalan, » lari dari rasa sakit melalui penyangkalan, dan « gaya hidup penyangkalan yang tidak berdaya. »34 Dia berkata, « Mungkin banyak dari apa yang dianggap sebagai kedewasaan rohani dipertahankan oleh penyangkalan yang kaku terhadap semua yang terjadi di bawah permukaan kehidupan mereka. »35 Crabb mengatakan, « Mungkin banyak dari apa yang dianggap sebagai kedewasaan rohani dipertahankan oleh penyangkalan yang kaku terhadap semua yang terjadi di bawah permukaan kehidupan mereka. »35 Crabb mengatakan bahwa strategi melindungi diri sendiri membangun « lapisan isolasi keramahan dan keterlibatan yang tepat [yang] bekerja untuk menjaga kita agar tidak menyentuh rasa sakit yang mengerikan dari kekecewaan yang dirasakan sebelumnya. »36 Dengan demikian, bahkan sifat-sifat yang paling baik (bahkan buah-buah Roh) dan aktivitas-aktivitas yang saleh pun bisa dikecam oleh Crabb sebagai dosa, karena mereka tampaknya mencegah seseorang untuk berpusat pada rasa sakit kekecewaan.

Menurut Crabb, orang Kristen harus secara jujur menghadapi hal-hal yang menyakitkan di alam bawah sadar mereka jika mereka ingin bertumbuh. Namun, untuk dapat melihat ke dalam dengan jujur, mereka harus menemukan dan kemudian membuang strategi perlindungan diri mereka.37 Ia berpendapat bahwa penolakan untuk « menghadapi dengan jujur » semua rasa sakit yang tersimpan di dalam ketidaksadaran adalah penyebab utama dari kehidupan Kristen yang dangkal. Menurut pendapat Crabb, penyangkalan seperti itu mengarah pada konformitas yang dangkal, sikap menghakimi, dan legalisme.38

Lagi-lagi, Crabb menimpakan sebagian kesalahan atas kedangkalan tersebut kepada seminari-seminari Injili, karena mereka gagal mempersiapkan para pendeta untuk secara psikologis menghadapi rasa sakit, kepercayaan, dan gambaran-gambaran dalam pikiran bawah sadar. Implikasinya adalah bahwa kekurangan ini adalah alasan mengapa begitu banyak gereja berada dalam kondisi yang rendah dalam hal kekuatan rohani. Prihatin dengan para gembala yang hanya berurusan dengan puncak gunung es, sementara mengabaikan banyak sekali rasa sakit yang tidak disadari, kepercayaan, dan gambaran,40 Crabb mengatakan:

Kita jarang mempertimbangkan nilai dari apa yang saya yakini sebagai inti dari perubahan yang sesungguhnya: melihat dengan seksama komitmen untuk melindungi diri sendiri yang terlihat sangat jelas dalam cara kita berhubungan dengan orang lain.41

Ia kemudian mengilustrasikan maksudnya:

Pendeta yang lemah lembut telah meyakinkan orang lain dan dirinya sendiri bahwa kesabarannya adalah buah Roh, padahal kesabarannya tidak lebih dari perlindungan diri yang buruk. Untuk berubah dari dalam ke luar, kita harus bertobat dari komitmen kita untuk melindungi diri kita sendiri.42 (Penekanan pada kata dia.)

Menurut Crabb, pendeta yang lembut tidak menyadari rasa sakit yang tidak disadari, rasa takut, dan strategi yang menjelaskan motif perilakunya. Oleh karena itu, ia telah menipu dirinya sendiri dan orang lain melalui « gaya berhubungan » yang melindungi diri sendiri.

Konseling yang dilakukan Craig melibatkan pengupasan lapisan-lapisan pelindung diri untuk mencapai orang yang sebenarnya yang bersembunyi di bawahnya.

Selain itu, dalam model integrasi Crabb, esensi dari pengudusan Kristen melibatkan penyelidikan yang mendalam ke dalam ketidaksadaran.

Apakah Alkitab Mendukung Teori Perlindungan Diri dari Crabb?

Crabb membahas konsep perlindungan diri secara panjang lebar dan secara teratur menerapkannya pada berbagai bagian Alkitab. Namun, dia tidak menunjukkan bahwa maksud atau konteks dari setiap bagian Alkitab setuju dengan gagasan psikologisnya tentang perlindungan diri. Sebuah contoh dari pandangan psikologisnya tentang Alkitab dapat dilihat dalam penafsirannya tentang doktrin pertobatan dalam kaitannya dengan gagasannya tentang perlindungan diri.44 Dia berpendapat bahwa pertobatan harus melibatkan pemahaman tentang penderitaan batin seseorang yang « memicu » dosa lahiriah. Seseorang harus menyadari bahwa di balik perilaku berdosa ada dosa yang lebih besar yang harus ia bertobat dari: dosa melindungi diri sendiri.

Menurut Crabb, seseorang tidak dapat benar-benar bertobat tanpa proses pemahaman terhadap apa yang disebut sebagai kebutuhan-kebutuhan bawah sadar yang berteriak untuk dipenuhi. Tanpa dukungan Alkitab, Crabb berpendapat bahwa seorang Kristen baru setengah bertobat jika ia tidak mempertimbangkan perlindungan diri. Ia memberikan contoh seorang pria yang kehilangan kesabaran dan membentak istrinya. Jika ia hanya mengakui perilakunya yang berdosa, pertobatannya belum lengkap. Ia harus menyadari « rasa sakit relasional dan strategi perlindungannya » jika ia ingin bertobat dengan lebih lengkap.45

Lebih jauh lagi, Crabb berpendapat bahwa seseorang harus menyadari bahwa ia sendiri telah menjadi korban sebelum ia dapat memahami komitmennya yang penuh dosa untuk melindungi diri sendiri dan kemudian bertobat pada tingkat yang paling dalam. Crabb mengatakan:

Saya percaya ada alasan sederhana mengapa dosa di dalam hati, yaitu komitmen untuk melindungi diri sendiri yang termanifestasi dalam begitu banyak gaya hubungan yang defensif, jarang sekali dikenali sebagai sesuatu yang mendalam dan serius. Kita tidak dapat mengenali perlindungan diri sampai kita melihat apa yang kita lindungi. Sampai kita menghadapi kekecewaan kita sebagai korban, kita tidak dapat dengan jelas mengidentifikasi strategi yang telah kita terapkan untuk melindungi diri kita dari kekecewaan lebih lanjut. Hanya kesadaran yang mendalam akan kekecewaan kita yang mendalam (rasa sakit di hati kita) yang dapat memampukan kita untuk menyadari bahwa keinginan kita akan kepuasan telah menjadi tuntutan untuk mendapatkan kelegaan (dosa di hati kita).46 (Penekanan pada dirinya).

Ia menyatakan bahwa perlu untuk « berhubungan dengan kerusakan jiwa kita yang disebabkan oleh keberdosaan orang lain » untuk mengenali dan bertobat dari « dosa di dalam hati, komitmen untuk melindungi diri sendiri. »47 (Penekanan ditambahkan.) Dengan demikian ia membalikkan cara bertobat, meminta orang untuk terlebih dahulu berfokus pada dosa-dosa orang lain. Membicarakan dan mengalami kembali dosa-dosa yang dilakukan terhadap diri sendiri adalah kegiatan yang diusulkan Crabb untuk memulai pertobatan yang sesungguhnya. Namun, Alkitab tidak mengajarkan orang percaya untuk berfokus pada, membicarakan, dan mengalami kembali rasa sakit akibat dosa-dosa masa lalu yang dilakukan terhadap mereka. Kegiatan-kegiatan ini bukanlah persyaratan Alkitab sebelum mengampuni orang lain.

Crabb tidak menawarkan Kitab Suci yang membenarkan teori pertobatannya. Juga tidak ada ayat-ayat Alkitab yang membenarkan doktrin pertobatan di bawah ide-ide psikologis tentang perlindungan diri dan menanggung dosa-dosa orang lain. Alih-alih meletakkan dasar alkitabiah yang tepat, Crabb menyajikan diskusi panjang yang mengawinkan teori-teori psikologis tentang mekanisme pertahanan diri dengan doktrin pertobatan dan pengampunan yang alkitabiah.

Salah satu contoh cara Crabb menafsirkan Alkitab melalui lensa perlindungan diri adalah dalam penafsirannya terhadap Hosea 14:1-7.48 Dia menafsirkan setiap nasihat dan janji dalam ayat-ayat tersebut dengan mengaitkannya dengan gagasannya tentang perlindungan diri. Orang tidak akan memahami Hosea dengan cara seperti ini sebelum munculnya psikoanalisis. Tidak ada indikasi dalam konteks yang menyarankan untuk menafsirkan ayat tersebut dalam terang teori perlindungan diri. Juga tidak ada bukti alkitabiah internal bahwa Roh Kudus mengajarkan konsep seperti itu di mana pun dalam kitab Hosea. Atas dasar pemikirannya sendiri, Crabb menafsirkan seluruh bagian ini berdasarkan teori perlindungan diri yang dianutnya.

Mempertanyakan Teori Lingkaran Rasional Crabb.

Analisis Crabb terhadap individu dan metode-metode mencakup teori-teori psikologis yang belum terbukti tentang mengapa orang menjadi seperti itu dan bagaimana mereka berubah. Jika kita ingin menjadi seperti orang Berea, kita perlu mempertanyakan teori-teori dan teknik-teknik seperti itu untuk melihat apakah ada alasan atau pembenaran alkitabiah bagi mereka. Alkitab tidak menampilkan alam bawah sadar sebagai sebuah realitas yang ada dalam perbedaan yang jelas dari pikiran sadar. Alkitab juga tidak mengungkapkan alam bawah sadar yang berisi dunia yang terorganisir dari gambaran, kepercayaan, rasa sakit, dan dua kerinduan yang substantif. Sungguh aneh bahwa analisis dan wawasan tentang alam bawah sadar tidak dibahas dalam Alkitab jika hal tersebut merupakan hal yang mendasar bagi pengudusan, seperti yang dikatakan oleh Crabb.

Tidak ada yang bisa berbicara dengan pasti tentang isi sebenarnya dari pikiran bawah sadar. Tidak ada bukti di luar pendapat pribadi untuk memverifikasi penjelasan rinci tentang isi pikiran bawah sadar seperti yang diajukan Crabb. Gereja harus menolak intrusi teori-teori semacam itu kecuali jika ada pembuktian Alkitab yang jelas. Beban pembuktian alkitabiah ada pada Crabb, bukan pada mereka yang skeptis dan tidak percaya. Orang Kristen memiliki hak dan kewajiban untuk meragukan pendapat Crabb sampai Firman Tuhan terbukti mendukungnya.

Jika Crabb ingin terus memberikan opini psikologis kepada gereja tentang sifat manusia dan metode perubahan, ia harus memberikan bukti-bukti alkitabiah yang berlimpah. Contoh-contoh ilustrasinya dan kata-kata Alkitab yang didefinisikan ulang tidak memberikan dukungan atau pembenaran alkitabiah yang diperlukan. Karena Firman Allah berbicara secara langsung tentang natur dan tujuan manusia serta cara perubahan dan pertumbuhan, maka Crabb berkewajiban untuk memberikan alasan yang alkitabiah untuk menambahkan filosofi-filosofi manusia ke dalam Firman Allah yang telah diwahyukan. Namun, sampai saat ini, ia belum memberikan bukti yang sah dari sumber-sumber penafsiran, Alkitab, atau teologi yang sistematis untuk mendukung teori-teori psikologis yang diusungnya dalam Lingkaran Rasionalnya.

SIKLUS VOLITIF DAN EMOSIONAL DAN PROSES PERUBAHAN

Crabb mendefinisikan pikiran sadar « sebagai bagian dari diri seseorang yang membuat evaluasi secara sadar termasuk penilaian moral. »1Namun, Crabb segera mengkualifikasikan definisi tersebut dengan mengatakan bahwa alam bawah sadar menentukan kalimat-kalimat yang diucapkan secara sadar oleh manusia kepada diri mereka sendiri.2Seseorang mungkin memang berpikir secara sadar dan evaluatif. Namun, menurut Crabb, di bawah pemikiran sadar terdapat sejumlah besar keyakinan dan gambaran yang terendam, namun sangat kuat.

Lingkaran Kehendak dan Emosi dari Crabb memiliki materi yang disadari dan tidak disadari. Menurut Crabb, orang sering kali tidak berhasil atau hanya membuat perubahan yang dangkal pada tingkat pilihan karena pengaruh yang kuat dari alam bawah sadar. Meskipun mereka mungkin mencoba untuk mengubah perilaku dan perasaan mereka, banyak usaha yang sia-sia. Crabb berpendapat bahwa, untuk menjadi nyata, perubahan harus dimulai dari dalam, yaitu alam bawah sadar. Dia berpendapat bahwa hanya mengubah perilaku eksternal adalah dangkal dan semakin memperburuk masalah internal.

Menurut sistem Crabb, pikiran sadar mengekspresikan isi dari alam bawah sadar. Pikiran sadar melayani pikiran bawah sadar dan memberinya informasi. Crabb tampaknya membuat pikiran sadar menjadi berguna hanya dengan membuatnya tunduk pada ketidaksadaran. Dengan demikian, kita semua hanyalah aktor di tingkat sadar, yang menjalankan program dari alam bawah sadar.

Crabb menampilkan hubungan yang dipaksakan dan dibuat-buat antara alam bawah sadar dan pikiran sadar di hampir setiap ilustrasinya. Berikut ini salah satu contoh dari sekian banyak contoh:

Untuk memahami mengapa pendeta mulai menunjukkan sikap gugup di mimbar, atau mengapa ia dengan murung kehilangan minat pada pekerjaannya, atau mengapa ia dengan dingin mengabaikan para pengkritiknya, Anda harus belajar. . . kalimat-kalimat apa yang terlintas dalam pikiran sadarnya saat ia mempertimbangkan peristiwa kritik. Kemudian Anda harus mencari sumber dari kalimat-kalimat tersebut dalam asumsi yang dipegang secara tidak sadar tentang signifikansi.3 (Penekanan ditambahkan.)

Ia mengajarkan bahwa berpikir, memilih, bertindak, dan merasakan secara sadar adalah respons eksternal terhadap isi ketidaksadaran, terutama rasa sakit yang disebabkan oleh orang lain yang tidak memenuhi kebutuhan seseorang. Lingkaran Kehendak dan Emosional hanya masuk akal jika ditafsirkan dalam terang Lingkaran Pribadi dan Rasional.

Lingkaran Kehendak.

Lingkaran Kehendak adalah tempat orang membuat pilihan aktif.4 Lingkaran ini merepresentasikan kapasitas mereka untuk menentukan arah, memilih perilaku, dan mengejar tujuan mereka.5 Seperti yang telah disebutkan sebelumnya, Crabb telah dipengaruhi oleh Adler dalam penekanannya terhadap perilaku yang berorientasi pada tujuan. Adler sangat mementingkan proposisi fundamentalnya bahwa « setiap fenomena psikis, jika ingin memberi kita pemahaman tentang seseorang, hanya dapat dipahami dan dimengerti jika dianggap sebagai persiapan untuk mencapai suatu tujuan. » 6

Tidak dapat dibantah bahwa orang memang membuat pilihan sadar tentang aktivitas mereka dan menetapkan tujuan. Namun, yang patut dipertanyakan adalah ketergantungan dan ketundukan pilihan dan tujuan Crabb pada kebutuhan dan strategi yang tidak disadari. Dalam modelnya, pilihan dibuat berdasarkan apa yang ada di bawah permukaan air, yaitu di alam bawah sadar. Dia memberikan contoh tentang apa yang mungkin terjadi dalam diri seseorang:

Dengan rasa sakit karena kerinduan yang tidak terpenuhi yang mendorongnya untuk menemukan kelegaan, dan dengan gambaran serta keyakinannya yang memandu pencariannya, panggung telah disiapkan untuk arah yang terlihat saat dia mencari cara untuk menangani dunianya. Elemen pertama dari arah itu adalah tujuan. Keyakinan tentang apa yang memberikan kepuasan selalu membawa tujuan yang harus dikejar. Ketika seseorang mencapai pemahaman tentang apa yang harus dilakukan untuk meringankan rasa sakit di lingkungan pribadi, pemahaman tersebut dengan cepat diterjemahkan menjadi sebuah tujuan.7 (Penekanan ditambahkan).

Kebutuhan/kerinduan yang tidak terpenuhi di alam bawah sadar mendorongnya, dan gambaran serta keyakinan dari alam bawah sadar menuntunnya. Dan karena kebutuhan dan kerinduan yang tidak terpenuhi mendorongnya pada kesimpulan yang salah dan tindakan melindungi diri, maka dosanya bukanlah kesalahannya, melainkan kesalahan orang lain yang tidak memenuhi kebutuhannya. Dia dibebaskan lebih lanjut dengan mengatakan bahwa hal ini berada di luar kesadaran dan kendali sadarnya, karena segala sesuatu yang dilakukan pada tingkat kehendak sadar berada di bawah arahan ketidaksadaran. Pilihan atau tanggung jawab macam apa itu?

Lingkaran Emosional.

Lingkaran Emosional mewakili kapasitas untuk mengalami kehidupan « dengan perasaan. »8 Sekali lagi, tidak ada yang akan menyangkal bahwa emosi adalah bagian yang sangat nyata dari eksistensi manusia. Namun dalam sistem Crabb, emosi, seperti halnya kehendak, didasarkan pada apa yang bersembunyi di bawah permukaan air. Menurut perspektif Crabb, emosi hanya dapat dipahami jika ditafsirkan berdasarkan isi bawah sadar dari Lingkaran Pribadi dan Rasional. Bahkan, menurut Crabb, emosi banyak orang mungkin sebagian besar terendam di alam bawah sadar sehingga mereka tidak secara sadar merasakan emosi yang mendalam. Oleh karena itu, satu-satunya cara untuk memahami pentingnya emosi manusia adalah dengan melihatnya melalui perspektif sempit dari teori ketidaksadaran Crabb yang belum terbukti.

Emosi yang disadari dan tidak disadari memainkan peran penting dalam jenis konseling psikologis yang didasarkan pada teori-teori ketidaksadaran dan hirarki kebutuhan. Emosi dapat membuat seseorang rentan terhadap perubahan. Emosi dapat menjadi seperti retakan pada lapisan strategi perlindungan diri. Jika suatu peristiwa terjadi dan menyentuh emosi, seseorang menjadi rentan. Ia bisa menjadi defensif dan menambah lapisan perlindungan diri, atau ia bisa saja bersedia untuk mengalami emosi tersebut. Pengalaman emosional dapat berfungsi sebagai irisan melalui lapisan strategi perlindungan diri untuk mengekspos isi ketidaksadaran. Selanjutnya, ketika insight terjadi, respon emosional diharapkan muncul.

Emosi yang ditimbulkan oleh Crabb adalah emosi kekecewaan dan rasa sakit yang dirasakan oleh konseli karena dosa-dosa orang lain. Dia mendorong orang untuk memasuki rasa sakit mereka dan mengalami kekecewaan mereka. Ia percaya bahwa dengan melakukan hal ini seseorang akan terdorong kepada Tuhan untuk menemukan kepuasan akan rasa haus. Namun, kegiatan tersebut mungkin tidak tepat untuk membebaskan seseorang dari perasaan bersalah. Meskipun Crabb mungkin tidak melihat hal ini, konsekuensi alami dari berfokus pada kekecewaan pribadi adalah kelegaan dari rasa bersalah. Lagi pula, jika dosa seseorang disebabkan oleh kebutuhan yang tidak terpenuhi, maka sebenarnya bukan salahnya jika ia berdosa. Itu benar-benar kesalahan orang lain dan bahkan mungkin Tuhan karena tidak memenuhi kebutuhan dengan cara yang lebih jelas.

Mengajukan Permohonan untuk Perubahan.

Kesediaan untuk berubah dan menjalani proses perubahan yang menyakitkan harus terjadi pada tingkat kesadaran, bahkan menurut sistem Crabb. Orang-orang bertanggung jawab atas pilihan mereka. Tapi bagaimana caranya? Daripada membuat perubahan yang jelas pada tingkat sadar, orang harus memilih untuk benar-benar berubah dengan bersedia melihat ke dalam. Namun, apakah tindakan tersebut dimotivasi secara tidak sadar? Mungkin bisa dikatakan bahwa dalam sistem Crabb, dosa terburuk kedua adalah menolak untuk melihat ke dalam diri untuk menemukan dosa utama, yaitu melindungi diri sendiri.

Sepertinya, kecuali Crabb percaya bahwa orang memang dapat memutuskan untuk melakukan sesuatu untuk mengungkap materi bawah sadar mereka, dia tidak akan repot-repot menulis buku-bukunya. Dia menggunakan akal untuk berbicara pada pemikiran evaluatif sadar seseorang di bagian sadar dari Lingkaran Rasional. Di sini ia berusaha meyakinkan orang untuk percaya bahwa mereka benar-benar dapat berubah dari dalam ke luar, jika mereka menggunakan metodenya. Dia menarik perhatian Lingkaran Kehendak dengan membujuk mereka untuk bersedia mengungkap kebutuhan batin dan strategi manipulatif mereka. Dan melalui kisah-kisah nyata dan janji-janji perubahan dan pertumbuhannya, ia menarik perhatian Lingkaran Emosional. Dengan demikian, ia berbicara kepada pikiran sadar untuk membawa orang ke titik yang mengungkap apa yang disebut ketidaksadaran. Dan melalui semua argumentasi, ada kritik langsung dan tersirat terhadap mereka yang menolak atau menentang pemrosesan semacam ini.

Proses Pengudusan Psikologis dari Crabb.

Menurut Crabb, setiap usaha untuk berubah tanpa membersihkan ruang bawah tanah yang tersembunyi (ketidaksadaran) hanya akan menghasilkan konformitas eksternal yang dangkal.9Konselor kemudian bekerja untuk menyingkap apa yang mereka yakini sebagai lapisan pelindung diri yang telah dibangun oleh orang-orang untuk menghindari rasa sakit yang tersimpan di dalam pikiran bawah sadar. Mereka mencoba untuk mengekspos teknik-teknik perlindungan diri seperti penyangkalan dan juga materi ketidaksadaran itu sendiri.

Alasan mengapa mereka harus mengupayakan strategi perlindungan diri adalah karena, bagi Crabb, hal ini merupakan esensi dari dosa. Baginya, dosa pada dasarnya adalah segala sesuatu yang dilakukan seseorang untuk mencegah atau membebaskan dirinya dari rasa sakit yang ditimbulkan oleh orang lain. Dengan demikian, seperti halnya para psikolog humanistik, Crabb mengajarkan bahwa keyakinan, pikiran, dan perilaku yang salah merupakan respons terhadap lingkungan seseorang (terutama orang tua dan orang-orang yang penting). Masyarakatlah yang menyebabkan kerusakan dengan tidak memenuhi apa yang disebut Crabb sebagai « kebutuhan yang sah ». Para psikolog humanistik percaya bahwa ketika kebutuhan terpenuhi, orang akan menjadi sehat dan merespons dengan cara yang penuh kasih. Ketika kebutuhan orang terpenuhi, mereka akan mampu mencintai orang lain dan bertanggung jawab secara sosial. Perbedaan utama antara Crabb dan rekan-rekan sekulernya adalah bahwa Crabb menawarkan Tuhan sebagai pemenuh kebutuhan utama, sementara kaum sekuler hanya memiliki sumber daya manusia.

Crabb mengatakan bahwa proses pemaparan tidaklah mudah. Bahkan cukup sulit dan sangat menyakitkan, sedemikian rupa sehingga kata sakit diulang-ulang di seluruh Inside Out. Ada di kalimat pertama dan di halaman terakhir. Kita belajar bahwa meskipun tidak boleh menyangkal dan berhubungan dengan orang lain dari lapisan pertahanan, tidak apa-apa untuk menyakiti. Bukan hanya tidak apa-apa untuk menyakiti; itu sangat penting. Crabb berpendapat bahwa rasa sakit diperlukan untuk pertumbuhan dan kebanyakan orang berusaha menghindarinya. Oleh karena itu, orang menggunakan semua jenis tindakan perlindungan diri « untuk mencegah materi bawah sadar yang menyakitkan menjadi sadar. »10 Atau, seperti yang dia katakan dalam Inside Out, « Sebagian besar dari kita menghadapi hidup dengan berpura-pura. »11 Oleh karena itu, setiap orang seharusnya terlibat dalam penyangkalan. Ada referensi berulang kali ke mekanisme pertahanan ego Freud tentang penyangkalan dan represi di lapisan bawah sadar dan perlindungan diri, yang telah dibangun untuk mencegah paparan yang jujur.12

Menurut Crabb, perubahan yang mendalam membutuhkan kerja dari dalam (bawah sadar) ke luar. Hal ini terdiri dari pengupasan lapisan-lapisan yang melindungi diri. Crabb mengatakan:

Banyak orang yang kami tangani dalam konseling bersembunyi di balik berbagai lapisan pertahanan yang dirancang untuk melindungi rasa penerimaan diri yang rapuh atau untuk mencegah penolakan lebih lanjut atau kegagalan dalam mencapai identitas diri yang sudah lumpuh. Konseling melibatkan pengupasan lapisan-lapisan tersebut, terkadang dengan lembut, terkadang dengan paksa, untuk mencapai orang yang sebenarnya di baliknya. Konteks dari semua upaya tersebut haruslah berupa penerimaan yang tulus, atau seperti yang dikatakan Rogers, penghargaan positif tanpa syarat terhadap harga diri seseorang.13 (Penekanan ditambahkan).

Proses pengungkapan dapat berupa dorongan yang lembut namun tegas, dengan mendorong orang tersebut untuk membicarakan perasaannya. Crabb menyarankan cara untuk melakukan hal ini:

Mulailah dengan meminta umpan balik tentang diri Anda: « Saya rasa saya kesulitan untuk dekat dengan orang lain. Saya bertanya-tanya apakah saya menyampaikan bahwa saya terlalu sibuk atau terlalu penting untuk menjalin persahabatan yang sesungguhnya. Saya akan senang mendengar bagaimana pengalaman Anda masing-masing dalam kelompok ini, bahkan saat ini saat saya membagikannya. Bagaimana saya membuat Anda merasa? »14 (Penekanan ditambahkan.)

Saat seseorang berfokus pada perasaannya, dia seharusnya mendapatkan wawasan tentang alam bawah sadarnya.

Terapis tidak hanya akan mendorong pengakuan dan ekspresi perasaan, namun juga terkadang berusaha membangkitkan emosi tersebut. Namun, Crabb memperingatkan bahwa tidak sembarang orang boleh mencoba hal ini. Dia mengatakan bahwa « keterlibatan yang berarti harus mendahului upaya untuk mengungkap dosa satu sama lain ». (Penekanan pada kata-katanya.) Dia melanjutkan:

Tidak seorang pun boleh menunjuk dirinya sendiri sebagai Menteri Pemaparan kepada seluruh sidang jemaat. Ketika seseorang mengatakan kepada saya bahwa saya terlihat memaksa, kemampuan saya untuk menerima masukan itu dengan baik sebagian bergantung pada seberapa yakin saya bahwa orang yang memberi masukan itu benar-benar peduli kepada saya.15

Dengan demikian, pemaparan bisa jadi sangat langsung. Namun, menurut Crabb, selama semua dilakukan dengan « penghargaan positif tanpa syarat » dari Rogers dan motif yang tepat, hampir semua hal dapat dikatakan untuk mengekspos apa yang mungkin bersembunyi di bawah permukaan.16 Tuduhan penyangkalan secara langsung maupun tersirat juga dapat digunakan untuk mengekspos strategi perlindungan diri seseorang.

Crabb juga merekomendasikan keterlibatan kelompok dalam membongkar lapisan dan strategi serta konseling individual. Dan meskipun tidak bermaksud menyakiti, proses seperti itu dapat menghasilkan serangan pribadi untuk melubangi lapisan-lapisan tersebut sehingga orang tersebut akhirnya dapat melihat apa yang disangkalnya dan apa yang disangkalnya. Dalam The Journal of Humanistic Psychology, John Rowan menjelaskan apa yang terjadi dalam lingkungan sekuler:

Saya telah melihat orang-orang dirundung dan diintimidasi dalam kelompok karena mereka tidak mengekspresikan perasaan, atau bahkan karena mereka tidak mengekspresikan perasaan yang benar, seperti kemarahan. … Saya bahkan pernah melihat orang dikritik karena mereka tidak mengekspresikan perasaan sepanjang waktu! 17 (Penekanan pada dirinya.)

Perhatikan pentingnya perasaan. Dalam jenis terapi yang berusaha menggali motif dan keyakinan tersembunyi di alam bawah sadar, respons emosional diharapkan menyertai wawasan. Jika tidak ada emosi yang cukup kuat, hal ini dapat mengindikasikan bahwa lapisan-lapisan tersebut belum ditembus. Dengan demikian, emosi yang kuat seperti tanda bahwa kemajuan sedang dibuat.

Meskipun Crabb pasti akan menyangkal pernah mengintimidasi atau menindas siapa pun, proses pengungkapan itu sendiri bisa jadi cukup menakutkan. Selain itu, intimidasi dan penindasan verbal dan nonverbal yang halus dapat terjadi dalam proses mencoba mengungkap apa yang disebut sebagai isi alam bawah sadar. Dan Crabb bersikeras bahwa perubahan yang nyata membutuhkan pengungkapan motif dan keyakinan yang tidak disadari.18 Dia juga menekankan perasaan dan percaya bahwa emosi yang kuat mengiringi wawasan dan pertumbuhan yang nyata. Dalam membahas suatu kasus tertentu, ia mengatakan:

Tindakan pertama untuk mengubah gaya hubungannya saat ini adalah membuka diri untuk merasakan rasa sakit di masa lalunya. Hanya dengan begitu dia akan berada dalam posisi untuk menyadari betapa kuatnya tekadnya untuk tidak pernah merasakan rasa sakit itu lagi. Beranjak ke tingkat keterlibatan yang lebih dalam dengan orang lain mengharuskan orang ini untuk merasakan rasa sakitnya secara lebih dalam dan menghadapi dosa yang melindungi dirinya sendiri. Semakin dalam kita memasuki kekecewaan kita, semakin dalam pula kita dapat menghadapi dosa kita. Kecuali kita merasakan sakitnya menjadi korban, kita akan cenderung membatasi definisi masalah kita dengan dosa hanya pada tindakan-tindakan pelanggaran yang kelihatan saja.19 (Penekanan ditambahkan).

Perhatikan penekanan pada menjadi korban. Daripada menghadapi kebobrokan kita sendiri dan kegagalan kita untuk mengasihi Allah dan orang lain, kita harus berkonsentrasi pada pelanggaran di masa lalu yang dilakukan orang lain terhadap kita. Secara praktis, proses membicarakan masa lalu dan merasakan kekecewaan di masa lalu bisa jadi melibatkan penghinaan terhadap orang tua. Kita bertanya-tanya di mana Alkitab mendorong orang untuk membeberkan dosa-dosa orang lain di depan umum demi keuntungan diri sendiri. Hal ini tentu saja berlawanan dengan pengampunan yang diajarkan dalam Alkitab dan nasihat untuk berbuat baik kepada musuh dan mengalahkan kejahatan dengan kebaikan. Lebih jauh lagi, dengan memperbesar kekecewaan di masa lalu, seseorang bahkan dapat terdorong untuk menyalahkan Tuhan.

Kembalinya rasa sakit di masa lalu ini didasarkan pada teori abreaksi Freud. Kamus Psikologi mendefinisikan abreaksi sebagai « pelepasan ketegangan dengan menghidupkan kembali dalam kata-kata, perasaan, dan tindakan » peristiwa menyakitkan dari masa lalu.20 Seharusnya menghidupkan kembali rasa sakit dari pengalaman masa lalu dapat membebaskan seseorang dari cengkeraman bawah sadarnya. Namun, penelitian tidak pernah membuktikan ide ini. Di sisi lain, ada kecurigaan besar bahwa yang terjadi justru sebaliknya. Alih-alih menghilangkan rasa sakit di alam bawah sadar, seseorang mungkin justru menciptakan rasa sakit baru dan membuat pepatah gunung menjadi tikus tanah. Dan, meskipun mungkin ada kelegaan palsu dari rasa bersalah dan mungkin ada rasa lega setelah rasa sakit dan tangisan, tidak ada yang benar-benar berubah kecuali pergeseran tanggung jawab atas dosa dan komitmen yang lebih kuat pada teknik abreaksi dan sistem yang menggabungkannya. Bentuk-bentuk abreaksi yang serupa dan komitmen yang terjadi kemudian terjadi dalam kelahiran kembali, terapi primal, penyembuhan batin, est, dan Gestalt serta dalam psikoanalisis.

Namun, dalam situasi seperti itu, perubahan yang benar-benar membantu tidak bergantung pada teori atau teknik tersebut. Menurut penelitian, perubahan yang sebenarnya terjadi karena seseorang ingin berubah, bukan karena metodologi konseling.21 Oleh karena itu, jika seseorang berubah menjadi lebih baik dalam proses seperti itu, hal itu lebih berkaitan dengan komitmen pribadi untuk berubah daripada proses itu sendiri. Selain itu, harapan seseorang untuk berubah juga lebih berkaitan dengan apakah seseorang berubah atau tidak dibandingkan dengan proses atau metode yang digunakan. Peneliti David Shapiro mengatakan bahwa « perawatan berbeda dalam efektivitas hanya sejauh mereka membangkitkan tingkat harapan manfaat yang berbeda pada klien. »22

Sebuah metode konseling selalu bergantung pada teori yang melatarbelakanginya. Dan jika seseorang percaya bahwa ia perlu menanggalkan lapisan-lapisan dan merasakan rasa sakit yang ada di alam bawah sadar, maka « tidak ada rasa sakit, tidak ada keuntungan, » atau « rasa sakit adalah keuntungan. » Tidak hanya itu, wawasan yang diperoleh seseorang umumnya lebih berkaitan dengan apa yang dicari oleh terapis daripada apa yang sebenarnya ada di sana. Jika terapis mencari masa lalu yang menyakitkan, konseli akan memberikannya. Jika dia mencari pola dasar dalam mimpi, konseli akan mengeruknya. Seperti halnya semua sistem psikoterapi, semua yang dilakukan seseorang dapat ditafsirkan sesuai dengan sistem tersebut.

Crabb tidak hanya menganjurkan pemaparan seperti itu dalam konseling. Ia mendorong kelompok-kelompok kecil untuk bertemu bersama untuk tujuan yang sama. Daripada belajar Alkitab, para anggota berinteraksi untuk « memberikan umpan balik dengan penuh kasih dan menerima umpan balik secara tidak defensif. »23 Dia memberikan contoh sebuah kelompok kecil yang mendorong seorang pria untuk berfokus pada masa-masa kekecewaannya dan « penolakannya untuk masuk secara mendalam ke dalam pengalaman kekecewaannya. »24 Tanggapan pria tersebut terhadap pertanyaan-pertanyaan yang diajukan adalah dengan mengatakan, « Apakah saya harus berfokus pada rasa sakit saya dan tidak memikirkan apa pun selain betapa buruknya saya telah menjadi korban? Saya lebih tertarik untuk mengetahui bagaimana saya bisa melanjutkan hidup saya. Yang lalu biarlah berlalu. Saya ingin belajar berhubungan secara efektif dengan orang lain sekarang. »25 Crabb kemudian mengkritik pria itu karena « komitmennya untuk melindungi diri sendiri agar tidak pernah mengalami rasa sakit seperti yang ia rasakan di masa kecilnya. »26

Crabb menyalahgunakan Kitab Suci untuk mendukung praktik penyelidikan ini.2‘ Ia mengutip Ibrani 3:13:

Waspadalah, saudara-saudara, supaya di antara kamu jangan ada yang mendurhaka dan menyimpang dari Allah yang hidup. Tetapi nasihatilah seorang akan yang lain setiap hari, selagi masih ada kesempatan, supaya jangan ada di antara kamu yang dikeraskan hatinya oleh tipu daya dosa.

Ayat ini tidak ada hubungannya dengan menasihati satu sama lain untuk merasakan sakitnya menjadi korban atau mengikuti proses yang dikembangkan oleh Crabb. Nasihatnya adalah untuk tetap berpegang teguh pada iman agar tidak menjadi tidak percaya dan berpaling dari Allah. « Hati yang jahat dari ketidakpercayaan » bukanlah ketidaksadaran, tetapi pilihan sadar untuk tidak percaya dan berpaling secara sengaja dari Allah. Pengerasan hati tidak mengacu pada membangun lapisan pelindung di sekitar rasa takut dan rasa sakit yang tidak disadari. Ini adalah sikap keras kepala dari ketidakpercayaan. Pasal yang sama merujuk kepada bangsa Israel yang mengeraskan hati mereka ketika mereka dicobai di padang gurun. Pengerasan hati seperti itu adalah penolakan untuk percaya dan taat kepada Allah.

Karena Crabb berpendapat bahwa setiap orang seharusnya memiliki inti pusat dari kebutuhan, ketakutan, dan rasa sakit yang tidak disadari, yang ditutupi oleh lapisan-lapisan perlindungan diri, maka metodologinya tidak terbatas pada konseli yang memiliki masalah yang terlihat. Terapi atau prosesnya diperuntukkan bagi semua orang. Ia percaya bahwa penting bagi kita semua untuk menyadari bahwa kita memiliki masalah dengan identitas seksual. Bahkan, ia menganggap masalah ini begitu serius sehingga tidak akan ada perubahan nyata sampai kita menghadapinya. Dia berkata:

Sampai kita merasakan ketidaknyamanan yang mendalam dalam berhubungan sebagai pria dan wanita, kita belum menyentuh inti dari perjuangan kita.28

Dia melanjutkan:

Di pusat jiwa kita, kita merasakan rasa malu dan takut yang melekat pada identitas kita sebagai laki-laki atau perempuan. Laki-laki tidak memiliki kepercayaan diri yang sehat bahwa mereka adalah laki-laki utuh yang dapat bergerak ke dunia mereka tanpa takut dihancurkan oleh kegagalan atau rasa tidak hormat. Perempuan tidak memiliki kesadaran yang menggembirakan bahwa mereka adalah perempuan yang aman yang dapat merangkul dunia mereka tanpa khawatir identitas esensial mereka dihancurkan oleh pelecehan atau penolakan seseorang.29

Ia mengatakan bahwa perasaan malu ini berhubungan dengan keraguan akan identitas seksual kita dan « memberikan motivasi yang kuat untuk melindungi diri kita sendiri dari luka yang lebih parah. »30 Perasaan ini sangat kuat sehingga:

Kita tidak akan menghadapi manuver-manuver perlindungan diri kita atau dengan penuh semangat diinsafkan tentang keberdosaannya sampai kita melihat fungsinya adalah untuk melestarikan apa pun yang tersisa dari identitas kita sebagai pria dan wanita.11 (Penekanan pada kata-katanya).

Ini adalah kombinasi yang menarik dari libido (energi seksual) Freud, animus dan anima Jung (elemen bawah sadar dari maskulinitas dan feminitas), dan hirarki kebutuhan Maslow. Crabb berusaha mendukung teori ini dengan Roma 1:26, 29-32. Namun, penjelasan tentang perilaku-perilaku berdosa, termasuk dosa seksual dan bentuk-bentuk amoralitas lainnya, telah diberikan dalam ayat-ayat sebelumnya. Penjelasan yang Tuhan berikan bukanlah identitas seksual yang tidak pasti, melainkan menyembah dan melayani ciptaan (diri manusia) lebih dari Sang Pencipta.

. . ketika mereka mengenal Allah, mereka tidak memuliakan Dia sebagai Allah dan tidak mengucap syukur, tetapi mereka menjadi sia-sia dalam angan-angan mereka dan hati mereka yang bodoh menjadi gelap. Karena mereka menganggap diri mereka bijaksana, mereka menjadi bodoh dan mengubah kemuliaan Allah yang tidak fana itu menjadi serupa dengan manusia yang fana. . . Itulah sebabnya Allah menyerahkan mereka kepada kecemaran oleh karena keinginan hati mereka sendiri, sehingga mereka mempermalukan diri mereka sendiri di antara mereka sendiri, yang telah mengubah kebenaran Allah menjadi dusta, dan yang lebih menyembah dan mengabdi kepada ciptaan itu dari pada kepada Sang Pencipta, yang terpuji sampai selama-lamanya. Amin. (Roma 1:21-25).

Crabb menawarkan metode psikologisnya kepada semua orang Kristen, karena ia percaya bahwa menyingkapkan kebutuhan-kebutuhan yang tidak disadari, ketakutan-ketakutan, rasa sakit, dan strategi-strategi yang salah merupakan sarana yang penting bagi pertumbuhan pribadi orang Kristen. Ia berpendapat bahwa dengan cara inilah orang dapat benar-benar bergantung kepada Tuhan. Ia berkata:

Sampai kita mengakui bahwa tidak ada dan tidak ada orang lain yang benar-benar memuaskan, kita tidak akan pernah bergantung pada Kristus. Dan satu-satunya cara untuk mengakui bahwa tidak ada kepuasan yang sejati selain dari Kristus adalah dengan merasakan kekecewaan dalam setiap hubungan yang lain.32

Bagi Crabb, dasar dari ketergantungan kepada Allah adalah kebutuhan kita untuk dihormati dan dikasihi, dan bukan ketidakmampuan kita untuk mengasihi dan menaati Allah. Dan meskipun Allah memang memberkati anak-anak-Nya, ketergantungan kepada Allah dimulai dari Roh Kudus yang mengungkapkan kebobrokan kita sendiri, bukan dari kekecewaan kita sendiri dan menjadi korban dari orang lain.

Dalam usaha untuk membawa orang kepada ketergantungan kepada Tuhan dengan membuat gunung-gunung yang menyedihkan dari kekecewaan di masa lalu dan dengan berfokus pada perasaan sebagai korban, ketergantungan dapat dengan mudah bergeser dari Tuhan kepada sumber pertolongan yang lebih bersifat sementara, yaitu proses itu sendiri. Dan hal ini tampaknya tidak ada habisnya, karena seseorang tidak akan pernah bisa membebaskan dirinya dari dosa dengan mengingat kembali luka dan kekecewaan di masa lalu dan merasakannya secara mendalam. Ini seperti roda yang tak berujung dengan anggota kelompok yang bergantian. Sepertinya kebenaran, kasih karunia, damai sejahtera dan sukacita Allah digantikan oleh kebingungan, pekerjaan, penyelidikan dan rasa sakit. Namun demikian, Crabb mengatakan bahwa jika orang Kristen ingin menjadi tulus dan mengilhami orang lain untuk menginginkan apa yang mereka miliki, mereka harus melalui proses seperti itu.33

Penilaian Teologis terhadap Teori Pengudusan dari Crabb

Doktrin perubahan menurut Carl Rogers melibatkan pengungkapan rasa sakit yang tidak disadari dan mengubah strategi yang tidak disadari. Dengan demikian, doktrin pengudusannya bermuara pada gagasan bahwa seseorang harus mengubah keyakinan dan strategi bawah sadarnya tentang cara memuaskan dua kebutuhan/kerinduan terdalamnya. Sekali lagi, seperti halnya doktrin-doktrin psikologi lain yang menjunjung tinggi model konseling ini, tidak ada teolog ortodoks di sepanjang sejarah gereja yang menafsirkan doktrin pengudusan dalam Alkitab dengan cara seperti itu.

Pandangan Crabb tentang pengudusan tidak didasarkan pada pemahaman ortodoks tentang Alkitab atau studi yang cermat tentang ayat-ayat kunci pengudusan seperti Roma 6-8; Efesus 46; 2 Korintus 3; dan Galatia 5. Namun demikian, Crabb mengusulkan agar metodenya mempengaruhi bagaimana seseorang mendekati Alkitab. Ia berkata, « Kita harus datang kepada Alkitab dengan tujuan pemaparan diri secara sadar. »34 (Penekanan pada kata-katanya). Teknik pemaparan diri dengan psikologi yang mendasarinya dimaksudkan untuk melakukan pekerjaan yang telah ditugaskan oleh Tuhan kepada Roh Kudus dan Firman-Nya sendiri.

Alkitab tidak hanya menetapkan prinsip-prinsip. Alkitab diaktifkan dalam kehidupan kita oleh Tuhan sendiri. Mazmur 19 dengan jelas menguraikan apa yang dapat dilakukan oleh Firman Allah:

Hukum TUHAN itu sempurna, mempertobatkan jiwa; kesaksian TUHAN itu pasti, membuat orang bijak menjadi sederhana.

Tetaplah ketetapan-ketetapan TUHAN itu benar, menyukakan hati, dan perintah-perintah TUHAN itu murni, menerangi mata.

Takut akan TUHAN itu bersih, kekal untuk selama-lamanya; keputusan-keputusan TUHAN itu benar dan adil seluruhnya.

Lebih berharga daripada emas, bahkan lebih berharga daripada emas murni; lebih manis daripada madu dan sarang lebah.

Dan dengan keduanya hamba-Mu diberi peringatan, dan dengan menaati keduanya ada pahala yang besar.

Siapakah yang dapat mengerti kesalahannya? Bersihkanlah aku dari kesalahan-kesalahan yang tersembunyi.

Jagalah hamba-Mu ini dari dosa-dosa yang lancang, janganlah dosa-dosa itu berkuasa atasku, maka aku akan menjadi orang yang benar dan tidak bersalah dari pelanggaran yang besar.

Biarlah perkataan mulutku dan renungan hatiku berkenan kepada-Mu, ya TUHAN, kekuatanku dan penebusku. (Mazmur 19:7-14).

Mazmur ini mengatakan bahwa Firman mengerjakan perubahan yang mendalam dalam diri seseorang. Namun, penting untuk diingat bahwa Firman tidak dapat dipisahkan dari Dia yang mengucapkan Firman. Setiap kali Firman bekerja dalam kehidupan seseorang, Tuhanlah yang bekerja melalui Firman-Nya. Tuhanlah yang mempertobatkan jiwa melalui Firman-Nya. Tuhanlah yang membasuh dari dosa dan menyucikan seseorang. Tuhanlah yang menerangi mata melalui Firman-Nya, yang memampukan seseorang untuk memahami kesalahannya, dan yang menyucikan orang tersebut dari kesalahan-kesalahan yang tersembunyi.

Keterlibatan langsung Tuhan dalam pelayanan Firman semakin ditekankan di akhir Mazmur ketika Daud berdoa agar Tuhan memampukannya untuk berpikir, berkata, dan melakukan apa yang benar.

Dalam semua bukunya, Crabb tidak menjelaskan atau meninggikan peran Roh Kudus dalam proses perubahan. Sebaliknya, ia meremehkan pekerjaan unik dari kegiatan Roh Kudus di dalam hati seseorang yang dengan sungguh-sungguh membaca Firman Tuhan untuk tujuan pengudusan dan ketaatan. Ia berkata,

Salah jika kita memperlakukan sebuah teks seperti papan Ouija yang resmi. Kita tidak boleh membaca sebuah ayat dan mengharapkan Roh Allah secara mistis menanamkan dalam kesadaran kita pengetahuan diri apa pun yang Dia inginkan untuk kita miliki.35

Ini adalah penyangkalan terhadap 2 Timotius 3:16-17 dan juga bertentangan dengan pengajaran Alkitab yang jelas tentang pekerjaan Roh Kudus.

Perikop-perikop seperti Roma 8 dan Galatia 5 menekankan karya Roh Kudus dalam pengudusan. Bagaimana mungkin seseorang dapat menyatakan bahwa ia mendukung pandangan alkitabiah tentang perubahan, tetapi tidak menyertakan karakter dan pelayanan Roh Kudus? Bagaimana seseorang dapat mempercayai gagasan Crabb tentang perubahan yang nyata ketika ia menekankan dan meninggikan teori-teori seperti alam bawah sadar dengan isi dan kuasanya yang seharusnya, dan bukannya Roh Kudus? Bagaimana mungkin ia mengabaikan apa yang Firman Allah katakan tentang dirinya sendiri dalam hal perubahan dan pertumbuhan? Di manakah penekanan pada berjalan menurut Roh? Di manakah keyakinan akan realitas yang mendalam tentang hidup baru, yang dinyatakan oleh Paulus dalam Galatia 2:20?

Aku telah disalibkan dengan Kristus, namun aku hidup, namun bukan lagi aku sendiri yang hidup, melainkan Kristus yang hidup di dalam aku, dan hidupku yang sekarang ini, aku hidup oleh iman kepada Anak Allah, yang telah mengasihi aku dan menyerahkan diri-Nya bagiku.

Arah-arah perubahan yang disampaikan Crabb tidak mencerminkan doktrin perubahan yang terkandung dalam ayat-ayat tersebut.

Crabb menyajikan sebuah pandangan tentang pengudusan yang berbeda secara radikal dari posisi historis gereja. Pandangan ini mewakili doktrin psikologis. Teori-teori yang sama tentang kebutuhan dan ketidaksadaran dapat ditemukan dalam teks-teks psikologi. Satu-satunya perbedaan adalah bahwa Crabb telah menambahkan kerangka referensi Alkitab, yang disebut kategori, dan bahasa yang terdengar seperti Alkitab ke dalam doktrin psikologisnya, yang tentu saja membuatnya menjadi seorang integrasionis.

Mungkinkah para psikolog dan psikiater sekuler yang menolak Allah dapat menghasilkan penafsiran tentang sifat terdalam manusia dan metode perubahan yang sesuai dengan Kitab Suci? Akan sulit untuk menyelaraskan gagasan seperti itu dengan 1 Korintus 1:18-2:14:

Sebab sesudah itu dalam hikmat Allah, yang oleh hikmatnya dunia tidak mengenal Allah, Allah berkenan kepada-Nya dengan kebodohan pemberitaan-Nya untuk menyelamatkan mereka yang percaya. …. Sebab aku telah memutuskan untuk tidak mengetahui sesuatu pun di antara kamu, kecuali Yesus Kristus dan Dia yang telah disalibkan itu. . . . Dan perkataanku dan pemberitaanku bukanlah dengan kata-kata hikmat manusia yang memikat, tetapi dengan pertunjukkan Roh dan kuasa, supaya imanmu jangan terletak pada hikmat manusia, tetapi pada kuasa Allah. . . . Tetapi manusia duniawi tidak menerima apa yang berasal dari Roh Allah, karena hal itu baginya adalah suatu kebodohan, dan ia tidak dapat memahaminya, sebab hal itu hanya dapat dinilai secara rohani. (1 Korintus 1:21 dan 2:2, 4, 5, 14).

Doktrin perubahan yang dikemukakan Crabb sangat jauh berbeda dengan doktrin perubahan yang diuraikan oleh Paulus dalam Roma 6-8. Jika perubahan yang sesungguhnya hanya melibatkan pemrograman ulang alam bawah sadar untuk membaca, « Kristus telah memenuhi dua kebutuhan/kerinduan saya, » maka Paulus dapat menyelesaikan presentasinya tentang pengudusan dalam tiga ayat. Setelah sistem Crabb dipelajari, ini adalah cara yang mudah dan sederhana untuk melihat sifat manusia. Spekulasi-spekulasi yang terlalu sederhana tidak mencerminkan kekayaan, kepenuhan, dan keakuratan pengajaran Alkitab tentang pengudusan dan perubahan.

MENGENALKAN INJIL UNTUK PSIKOLOGI

Crabb mengungkapkan pendekatannya terhadap Alkitab dalam diskusinya « Memanjakan Orang Mesir ». Ia memulai dengan komitmen terhadap nilai dari teori-teori psikologis dan berharap untuk menggunakan Alkitab sebagai alat penyaring untuk menentukan apa yang harus dipertahankan dan apa yang harus dibuang. Masalahnya dimulai dengan keyakinan bahwa teori-teori psikologis tentang sifat dasar manusia memiliki sesuatu yang berguna untuk ditambahkan ke dalam Alkitab, yang konon tidak secara langsung membahas semua masalah kehidupan dan kesalehan. Asumsi awal ini menghilangkan Alkitab sebagai satu-satunya hakim dan standar. Alkitab tidak dapat menjadi satu-satunya standar ketika seseorang telah memutuskan bahwa teori-teori psikologis, yang dirancang oleh pikiran-pikiran yang gelap dari orang-orang yang belum ditebus, memiliki sesuatu yang penting untuk ditambahkan. Ada bias langsung yang menjadi standar itu sendiri atau sangat membatasi penggunaan Alkitab sebagai standar yang benar.

Alkitab mengklaim dirinya sebagai risalah yang berotoritas tentang doktrin manusia, termasuk sifat kejatuhan, keselamatan, pengudusan, iman, dan ketaatan. Oleh karena itu, jika seseorang ingin mempelajari kondisi manusia, ia harus mulai dengan Alkitab dan bukan dengan psikologi. Komitmen yang harus dimiliki adalah, pertama-tama, bahwa Alkitab itu sendiri sudah sepenuhnya memadai untuk masalah-masalah kehidupan dan perilaku. Ini tidak berarti bahwa Alkitab hanyalah sebuah kerangka kerja yang cukup untuk menangguhkan teori-teori psikologi yang tidak terbukti. Seseorang yang berkomitmen pada kecukupan Firman Tuhan dan Pekerjaan Roh Kudus akan dengan penuh doa dan hati-hati mempelajari Alkitab untuk mencari pemahaman dan wawasan tentang sifat manusia dan bagaimana Allah berencana untuk mengubahnya. Ia tidak akan terganggu oleh « wawasan berharga » yang tersembunyi di dalam rawa-rawa teori dan terapi yang dirancang oleh mereka yang tidak mengakui Tuhan atau mencari Dia sebagai sumber kehidupan dan kesalehan. Ia tidak akan terpengaruh oleh teori psikologi atau menafsirkan Alkitab menurut pemahaman yang sudah ada sebelumnya. Sebaliknya, ia akan percaya bahwa Alkitab sepenuhnya mencukupi dan merupakan satu-satunya standar kebenaran dalam hal-hal yang berkaitan dengan doktrin Allah dan manusia.

Crabb secara verbal setuju bahwa Alkitab adalah satu-satunya standar yang memadai dan mengatakan bahwa Alkitab cukup memadai-dengan kualifikasi tertentu. Namun, ia memulai dengan asumsi bahwa ada wawasan yang berharga yang dapat diperoleh dari psikologi. Hal ini memberikan bias langsung pada pendekatannya terhadap Alkitab. Meskipun Crabb telah mencatat beberapa teori psikologi tertentu yang bertentangan dengan Firman Allah, ia telah menunjukkan komitmen yang kuat untuk menemukan kesesuaian antara psikologi dan Alkitab. Oleh karena itu, ia mendekati Alkitab dengan bias untuk mengukuhkan dan mempertahankan keyakinannya terhadap teori-teori psikologi yang ia pilih.

Pendekatan terhadap Alkitab yang demikian sering kali mengarah kepada eisegesis yang subjektif dan imajinatif, bukan eksegesis yang sehat. Eksegesis adalah upaya untuk menetapkan makna dari pernyataan dan bagian Alkitab. Dalam Baker’s Dictionary of Theology, Everett Harrison mengatakan:

Penafsiran didasarkan pada dua hal yang mendasar. Pertama, eksegesis mengasumsikan bahwa pemikiran dapat secara akurat disampaikan dengan kata-kata, yang masing-masing, setidaknya pada awalnya, memiliki bayangan maknanya sendiri-sendiri. Kedua, metode ini mengasumsikan bahwa isi Kitab Suci sangat penting bagi manusia sehingga memerlukan usaha yang sangat sungguh-sungguh untuk menemukan dengan tepat apa yang ingin Allah sampaikan melalui firman-Nya.1 (Penekanan ditambahkan).

Eisegesis, di sisi lain, mengacu pada pendekatan terhadap teks Alkitab dengan gagasan-gagasan yang sudah ada sebelumnya dan membuat ayat-ayat tersebut tampak seperti mengkonfirmasi gagasan-gagasan yang sudah ada sebelumnya. Hal ini mirip dengan apa yang orang sebut sebagai « pembuktian, » yaitu menggunakan Alkitab untuk membuktikan gagasan apa pun yang ada dalam pikiran seseorang. Ini adalah hal yang mudah untuk kita lakukan. Ketika kita memiliki gagasan favorit, sangatlah mudah untuk menemukan semua jenis ayat yang tampaknya cocok dengan gagasan tersebut. Satu-satunya cara untuk mencegah hal itu terjadi adalah dengan membiarkan Alkitab berbicara sendiri. Hal ini berarti kita harus berpegang pada apa yang sebenarnya dikatakan oleh ayat-ayat tersebut dengan memperhatikan konteksnya, maksud dan tujuan Alkitab, serta pemahaman yang akurat tentang kata-kata yang digunakan.

Penanganan Crabb terhadap Alkitab secara konsisten mengabaikan kaidah-kaidah penafsiran yang benar. Crabb gagal menunjukkan dalam buku-buku yang telah diterbitkannya ketaatan yang memadai terhadap aturan-aturan penafsiran Alkitab yang benar. Mayoritas ayat-ayat Alkitab yang dikutip dalam buku-bukunya ditafsirkan sedemikian rupa agar sesuai dengan ide-idenya. Mereka direduksi menjadi cat Alkitab yang digunakan untuk melapisi pandangan-pandangan psikologis.

Kristus dan Salib dalam Model Integrasi Crabb.

Penggabungan psikologi dengan Alkitab oleh Craig bahkan mempengaruhi pesan Injil. Dalam usahanya untuk memadukan kuasa Injil dengan ketidakberdayaan psikologi, ia berakhir dengan Injil psikologis. Bahkan pernyataan-pernyataannya yang secara teologis benar pun masuk ke dalam Teologi Kebutuhannya. Sebagai contoh, ia mengatakan,

Injil benar-benar adalah kabar baik. Ketika masalah-masalah internal manusia disingkapkan, ketika kerinduan yang tidak terpuaskan dirasakan sedemikian rupa sehingga menimbulkan rasa sakit yang luar biasa, ketika sikap mementingkan diri sendiri dikenali di dalam setiap seratnya, barulah (dan baru pada saat itulah keajaiban Injil dapat dihargai dengan sungguh-sungguh.2 (Penekanan ditambahkan.)

Kalimat pertama adalah benar. Namun, kalimat berikutnya sangat bergantung pada Teologi Kebutuhannya.

Crabb menafsirkan pesan salib dalam terang teori psikologisnya tentang kebutuhan/kerinduan yang tidak disadari. Dalam sistem Crabb, tujuan salib adalah untuk mengisi kekosongan dari dua kebutuhan/kerinduan yang tidak terpenuhi sehingga orang tidak perlu mencari di tempat lain untuk memenuhinya. Dia tampaknya menyarankan bahwa memahami dua kebutuhan/kerinduan yang mendalam dari ketidaksadaran akan membawa pemahaman yang paling dalam tentang Injil. Bahkan, orang mendapat kesan yang berbeda bahwa kecuali orang Kristen memahami Hollow Core dan mengenali kehausan mereka, mereka akan membatasi kuasa Injil dalam hidup mereka.3 Oleh karena itu, pesan Injil itu sendiri secara langsung terkait dengan proposisi psikologis meskipun proposisi tersebut tidak sejalan dengan Kitab Suci.

Ini bukanlah masalah kecil dalam buku-buku Crabb, karena ia secara teratur mempromosikan konsep bahwa Kristus mengisi kekosongan dari dua kebutuhan yang tidak terpenuhi, atau bahwa hanya Kristus yang dapat meringankan rasa sakit yang luar biasa dari dua kerinduan yang tidak terpenuhi. Dengan pola pikir ini, Kristologi ditafsirkan secara langsung dalam terang teorinya. Crabb menempatkan pribadi dan karya Kristus di bawah tema psikologis yang tidak pernah terbukti sesuai dengan Firman. Penekanannya bergeser dari kedaulatan, kebenaran, dan kasih karunia Allah kepada kebutuhan manusia yang seharusnya menjadi berharga melalui keamanan dan signifikansi.

Seseorang dapat melihat adanya keterkaitan antara Teologi Kebutuhan Crabb dan Yesus Kristus di dalam buku-bukunya. Sebagai contoh, Marriage Builder memuat banyak frasa yang menghubungkan Kristus dan konsep psikologis Crabb tentang ketidaksadaran dengan dua kebutuhan substantif.4 Dalam buku-bukunya yang lain, ia menghubungkan Kristus dengan teori psikologisnya tentang dua kerinduan, yaitu kehausan di dalam Hollow Core, dan penyangkalan/perlindungan diri. Dengan demikian, ia menafsirkan doktrin Yesus Kristus dalam terang Teologi Kebutuhannya. Namun, tidak ada data Alkitab yang mengindikasikan bahwa Tuhan ingin agar pribadi dan karya-Nya ditafsirkan ulang dengan cara ini. Sebelum menghubungkan Yesus dengan teori psikologis tentang ketidaksadaran, Crabb harus terlebih dahulu menunjukkan bukti alkitabiah yang kuat dan meyakinkan tentang kebenarannya. Dia harus menunjukkan bahwa Firman yang hidup dan tertulis itu sepenuhnya sesuai dengan doktrinnya.

Meletakkan Doktrin-doktrin Alkitab di bawah Teori Psikologis

Doktrin-doktrin Kristen yang diajarkan dalam buku-buku Crabb semuanya berada di bawah payung teori-teori psikologisnya. Tidak ada yang luput dari penjelasannya tentang sifat manusia dan hubungannya dengan Allah dan sesama. Semuanya dijelaskan dalam kerangka alam bawah sadar. Masalah dalam mencoba menggunakan materi Crabb adalah bahwa seseorang tidak dapat meminjam dari programnya tanpa menegaskan bahwa dasar-dasar psikologisnya benar. Sebagai contoh, jika seseorang menolak teori Crabb tentang ketidaksadaran, ia tidak dapat sepenuhnya menerima apa yang diusulkan Crabb karena hal tersebut juga bertumpu pada fondasi dasar ini. Dengan demikian, tidak mungkin ada penolakan parsial terhadap model konseling psikologis Crabb. Jika seseorang menolak kebenaran dari teori-teori yang dipinjamnya tentang ketidaksadaran, maka ia harus menolak seluruh sistem yang ada.

Setiap orang dan setiap doktrin yang disebutkan berada di bawah teori-teori psikologis Crabb. Tidak hanya doktrin tentang manusia yang direduksi menjadi konstruksi psikologis, tetapi Bapa, Anak, dan Roh Kudus juga tunduk pada model konselingnya. Dengan mempsikologikan doktrin-doktrin dan mendefinisikan ulang istilah-istilah seperti haus, Crabb telah memberi kita cara baru untuk menafsirkan dan memahami Alkitab. Seseorang mengamati:

Karena Crabb telah mendefinisikan ulang semua istilah, maka untuk benar-benar memahami Alkitab dari sudut pandangnya, Anda harus membaca Alkitab dengan definisinya (buku panduan) di sisi Anda dengan cara yang sama seperti Ilmu Pengetahuan dan Kesehatan dengan Kunci untuk Kitab Suci adalah alat yang diperlukan untuk memahami Alkitab dari sudut pandang Ilmuwan Kristen. … 5

Misalnya, Injil menjadi kabar baik bahwa Yesus memenuhi dua kebutuhan yang memotivasi semua perilaku dari ketidaksadaran. Dosa menjadi strategi untuk memenuhi kebutuhan akan signifikansi dan keamanan. Pengakuan dosa direduksi menjadi mendapatkan wawasan tentang strategi yang salah tersebut. Dan pertobatan yang penuh hanya bisa terjadi melalui hubungan dengan rasa sakit di masa lalu. Setiap masalah pribadi dan setiap sejarah kasus ditafsirkan dalam terang model konseling psikologisnya, meskipun model tersebut tidak dapat dibuktikan sebagai sesuatu yang alkitabiah.

Karena Crabb mempromosikan model konselingnya sebagai « alkitabiah », karena ia mengkritik aspek-aspek psikologi, dan karena ia meyakinkan para pembacanya bahwa ia menyaring secara alkitabiah semua bahan dari psikologi sebelum ia menggunakannya, banyak yang beranggapan bahwa model konselingnya adalah alkitabiah. Usahanya untuk menggunakan Alkitab untuk menyaring hanya yang terbaik dari sistem konseling psikologis menggambarkan fakta bahwa seseorang tidak dapat tetap setia kepada Firman Tuhan sementara mencampurnya dengan hikmat psikologis manusia yang tidak terbukti dan tidak ilmiah. Ia bahkan menyadari adanya bahaya yang melekat dalam integrasi dan memperingatkan:

Meskipun kita memiliki niat yang baik untuk tetap alkitabiah, sangatlah mudah untuk memasukkan konsep-konsep ke dalam pemikiran kita yang mengkompromikan isi Alkitab. Karena para psikolog telah menghabiskan waktu hingga sembilan tahun untuk mempelajari psikologi di sekolah dan terdesak untuk menghabiskan banyak waktu membaca di bidangnya agar tetap mutakhir, tidak dapat dihindari bahwa kita mengembangkan « pola pikir » tertentu. Akibatnya yang terlalu sering terjadi tetapi menjadi bencana adalah bahwa kita cenderung melihat Kitab Suci melalui kacamata psikologi, padahal yang sangat penting adalah melihat psikologi melalui kacamata Kitab Suci.6 (Penekanan ditambahkan.)

Namun, terlepas dari pengakuannya sendiri akan bahaya dan upayanya yang tulus untuk tetap alkitabiah, Crabb juga melihat Alkitab « melalui kacamata psikologi. » Jika ia benar-benar melihat « psikologi melalui kacamata Alkitab, » ia akan berpaling dari mitos-mitos psikologi dan kembali kepada Firman Allah sebagai sarana yang memadai untuk memahami manusia dan menolong mereka untuk berubah dan bertumbuh.

: BAGIAN TIGA : KOMENTAR

oleh Hilton P. Terrell

Kegemaran orang Kristen untuk melahirkan banyak psikoterapi populer seharusnya menjadi penyebab rasa malu dan teguran dari para pemimpin Gereja. Sebaliknya, para psikiater dan psikolog Kristen yang mengolah kembali dogma-dogma asing menjadi faksimili dari kebenaran alkitabiah telah diimunisasi dari kritik yang diperlukan. Vaksin ini terdiri dari semangat pribadi mereka yang tak terbantahkan bagi Kristus, penggunaan ayat-ayat Alkitab yang berlebihan (meskipun relevansinya meragukan dengan poin-poin yang mereka inginkan) dan ketidaktahuan Gereja akan sifat psikoterapi yang sebenarnya. Kuda Troya yang penuh dengan psikofantasi yang berbahaya telah dipersiapkan secara profesional untuk kita oleh para psikiater dan psikolog Kristen. Berhala yang hampa ini telah diseret ke dalam Gereja oleh orang-orang yang tidak profesional, yang keinginannya untuk memiliki ajaran-ajaran psikologis dunia lebih besar daripada hasil kerja para profesional.

Dalam budaya pasca-Kristen, orang-orang Kristen semakin dituntut untuk berdiri sendiri. Hal ini membuat kita merasa tidak nyaman. Kita ingin seseorang menurunkan profil kita dengan « mengkristenkan » doktrin-doktrin sekuler yang bersaing seperti yang dilakukan oleh Darwinisme. Kita berkata pada diri kita sendiri bahwa orang Kristen harus menggunakan pengetahuan terbaik yang tersedia dalam pelayanan Kristus. Para pembela sinkretisme kebenaran alkitabiah dan « kebenaran » psikologis sering berkata, « Semua kebenaran adalah kebenaran Allah. » Masalahnya justru ada di situ. Minirth dan Meier mengandaikan bahwa disiplin ilmu mereka menawarkan kebenaran mengenai aspek non-materi yang tersembunyi dari sifat manusia dan bahwa psikoterapi mereka menawarkan cara yang sah untuk menyempurnakan kebenaran alkitabiah untuk diterapkan. Kenyataannya tidak demikian. Sementara ilmu-ilmu observasi dapat membangun presuposisi-presuposisi alkitabiah untuk membantu kita, observasi tidak memberikan penjelasan singkat tentang isu-isu tentang manusia batiniah. Hanya hiasan, istilah-istilah, aura ilmu pengetahuan yang hadir dalam praktik-praktik psikoanalisis. Referensi yang sering merujuk pada « kesehatan » atau biokimia tidak memverifikasi pernyataan medis tentang masalah roh. Pada dasarnya, terapi semacam itu berdiri di atas dogma, bukan pengamatan ilmiah, dan dogma tersebut adalah dogma menjijikkan dari Freud dan para pengikutnya yang merupakan beberapa guru yang paling anti-Kristus di abad ini.

Tidak ada jumlah pemurnian yang berniat baik terhadap doktrin-doktrin yang mematikan yang akan membuat doktrin-doktrin itu bersih untuk digunakan oleh orang Kristen. Meskipun permata kadang-kadang ditemukan di tambang batu bara, orang-orang Kristen yang mencari-cari permata kebenaran Allah di tambang batu bara yang bersifat psikoanalisis biasanya akan muncul dengan tangan kosong dan kotor. Orang Kristen profesional dan non-profesional yang memiliki ketajaman harus menghindari sistem yang berbahaya ini sepenuhnya.

BAGIAN TIGA: MENGIKUTI FREUD

Psikiater Dr. Paul Meier dan Dr. Frank Minirth terkenal dengan buku-buku terlaris mereka, program radio dan televisi yang tersebar di seluruh negeri, serta klinik mereka yang merupakan salah satu klinik psikiatri swasta terbesar di Amerika. Selain itu, mereka telah mengajar selama bertahun-tahun di Seminari Teologi Dallas. Mereka tentu saja termasuk di antara jajaran psikolog Kristen yang paling populer di gereja kontemporer.

Dalam kritik ini kami memeriksa tulisan dan ucapan Meier dan Minirth. Meskipun beberapa dari apa yang mereka tulis telah ditulis bersama dengan orang lain, kami tidak merujuk kepada mereka, karena kami hanya mengkritik Meier dan Minirth dalam bagian ini. Kami berasumsi bahwa (bahkan jika salah satu penulis lain telah menulis apa yang kami kutip), hal tersebut mewakili pandangan Meier dan Minirth atau mereka akan menolaknya. Selain itu, kami juga berasumsi bahwa karena program radio ini menampilkan Meier dan Minirth, jika salah satu dari mereka berbicara tentang suatu topik, maka yang lain akan setuju kecuali jika ada pendapat lain yang bertentangan. Dengan demikian, dalam kritik ini, ketika kami mengutip Meier dari siaran radio, kami berasumsi bahwa Minirth setuju.

Kami mengutip dari buku-buku mereka yang terdahulu dan juga buku-buku terbaru mereka, karena kami tidak melihat adanya perubahan yang signifikan dalam pengajaran mereka. Bahkan, mereka telah mengulangi banyak isi dari buku-buku mereka yang terdahulu dalam buku-buku, kaset-kaset, dan siaran-siaran terbaru. Sebagai contoh, buku mereka yang sangat populer Happiness is a Choice diberi hak cipta pada tahun 1978.111 Namun, seri kaset dengan judul yang sama, yang didasarkan pada buku itu dan yang berisi banyak ajaran yang sama, diberi hak cipta pada akhir tahun 1986.121 Mereka juga mempromosikan banyak tema yang sama di program radio dan televisi mereka dan terus mempromosikan buku-buku mereka yang lebih awal.

Karena Meier dan Minirth telah menulis begitu banyak buku secara bersama-sama dan secara individu, dan juga karena pekerjaan mereka yang luas di media dan berbicara di depan umum, maka tidak mungkin untuk mengkritik semua yang telah mereka katakan dan tulis. Sebagai contoh, kami tidak membahas posisi mereka yang tidak alkitabiah mengenai harga diri, citra diri, dan harga diri. (Kami mungkin akan membahas hal itu di volume berikutnya). Lebih banyak lagi penelitian dan penafsiran Alkitab yang dapat kami sertakan dalam setiap topik di bagian ini. Namun, kami hanya ingin menyertakan cukup banyak untuk membangun kasus kami. Catatan kaki yang disediakan akan memberikan informasi penelitian yang lebih lengkap bagi mereka yang tertarik.

FREUDIAN FOUNDATIONS

Teori Amina Otak.

Depresi adalah salah satu tema utama tulisan dan pembicaraan Meier dan Minirth. Mereka menyatakan pandangan yang sangat spesifik dan ilmiah tentang depresi. Gagasan mereka tentang depresi memiliki dua bagian. Yang pertama berkaitan dengan bahan kimia otak dan yang kedua berkaitan dengan penindasan dan penyangkalan. Dasar ilmiah untuk gagasan mereka tentang bahan kimia otak sudah usang. Dan ide-ide mereka tentang represi dan penyangkalan didasarkan terutama pada teori Freud yang tidak berdasar, meskipun mereka tidak mengidentifikasikannya seperti itu.

Meier dan Minirth berulang kali menyatakan bahwa menyimpan dendam menyebabkan penipisan zat kimia tertentu di dalam otak sehingga mengakibatkan depresi. Hal ini dinyatakan dalam program radio populer mereka:

Selain penyebab medis, menyimpan dendam adalah satu-satunya hal yang saya tahu yang menyebabkan serotonin dan norepinefrin terkuras, kecuali jika Anda termasuk dalam satu persen orang yang mengalami depresi manik, gangguan bipolar, atau semacamnya. … Jika pemeriksaan fisik Anda normal, ada kemungkinan sembilan puluh sembilan persen bahwa Anda menyimpan dendam.1

Pada program yang lain, hal berikut ini dikatakan sehubungan dengan pernyataan dendam-kimia-deplesi-depresi: « Kami telah mengatakan hal ini ribuan kali dalam dua atau tiga tahun terakhir dalam program ini. »2 Meier mengatakan dalam publikasi mereka, Psikologi Kristen untuk Masa Kini :

Salah satu kebenaran yang ditemukan oleh penelitian psikiatri dan psikologi dalam dua puluh hingga tiga puluh tahun terakhir adalah, ketika kita menyimpan dendam, zat kimia serotonin dan norepinefrin akan terkuras di otak dan ini adalah penyebab depresi klinis. Ketika seseorang memaafkan, hal itu membantu mengembalikan zat kimia ini ke dalam keseimbangan.3

Ide tersebut diulang-ulang dalam buku-buku mereka, seperti Happiness is a Choice 4 dan Introduction to Psychology and Counseling. 5 Dalam buku terbaru mereka, mereka mengatakan, « Ketika seseorang menahan amarahnya, suplai dua zat kimia utama otak-serotonin dan norepinefrin-kehabisan, dan gejala-gejala depresi pun muncul. » 6

Untuk mengevaluasi pernyataan Meier dan Minirth mengenai bahan kimia otak dalam kaitannya dengan depresi, perlu untuk melihat secara singkat beberapa penelitian. Ada sekelompok bahan kimia unik yang terjadi secara alami di otak manusia. Bahan kimia ini, yang disebut neurotransmitter, membantu menyampaikan pesan di dalam otak. Faktanya, ada sekitar 100.000 reaksi kimia per detik yang terjadi di dalam otak. Keterlibatan mereka dalam perilaku manusia telah menjadi fokus dari banyak penelitian baru-baru ini.

Salah satu kelompok bahan kimia ini dikenal sebagai neurotransmiter monoamina. Tiga pemancar utama disebut norepinefrin, serotonin, dan dopamin. Beberapa penelitian menunjukkan bahwa depresi berat mungkin disebabkan oleh kekurangan serotonin dan norepinefrin.8 Ini adalah pernyataan tentatif karena tidak ada bukti yang cukup meyakinkan untuk mendukung hipotesis tersebut. Namun, Meier dan Minirth mengambil saran tentatif dari penelitian dan mengubahnya menjadi pernyataan yang otoritatif. Mereka menyatakan bahwa « bahan kimia serotonin dan norepinefrin adalah kekurangan di otak dan ini adalah penyebab depresi klinis. »9 (Penekanan ditambahkan.) Tetapi ada perbedaan besar antara mungkin (menurut penelitian) dengan adalah dan adalah (menurut Meier dan Minirth). Sebagai dokter medis, peneliti Nancy Andreasen mengatakan dalam bukunya The Broken Brain, hipotesis neurokimiawi adalah « teori daripada fakta. »10 Mayo Clinic Health Letter juga mengajukan pertanyaan penting ini: « Apakah perubahan kimiawi merupakan penyebab atau gejala dari masalah ini? »11 Dengan kata lain, apa yang terjadi lebih dulu? Depresi atau penipisan neurokimia otak?

Meier dan Minirth memperlakukan hipotesis sebagai fakta yang telah terbukti, tetapi ada perbedaan besar antara hipotesis ilmiah dan fakta yang telah terbukti. Yang pertama adalah pernyataan yang mengarah pada penyelidikan; yang kedua adalah kesimpulan yang telah berulang kali dibuktikan melalui ketelitian ilmiah. Di bidang kimiawi otak, kami melihat adanya kehati-hatian yang besar dalam penelitian. Athanasios Zis dan Dr. Frederick Goodwin menyajikan pandangan berbasis penelitian yang sangat seimbang tentang apa yang dikenal sebagai « hipotesis amina. » (Serotonin dan norepinefrin, serta neurotransmiter lainnya, dikenal sebagai amina). Zis dan Goodwin mengulas berbagai studi penelitian yang berkaitan dengan hipotesis penipisan amina dan mengungkapkan bahwa formulasi hipotesis amina sebelumnya terlalu sederhana untuk menjelaskan semua hasil penelitian. Mereka mengutip investigasi terbaru yang menunjukkan bahwa « formulasi awal yang melibatkan terlalu sedikit atau terlalu banyak neurotransmiter belum dibuktikan dengan baik. »12

Tiga peneliti medis, Joseph Schildkraut, Alan Green, dan John Mooney, juga berpendapat bahwa mengumpulkan informasi dari studi penelitian membutuhkan lebih dari sekadar hipotesis sederhana, seperti hipotesis amina otak. Selain itu, mereka mengatakan:

Pada saat ini, bidang ini tampaknya berada dalam fase baru yang ditandai dengan akumulasi data empiris yang luas, yang sebagian besar tidak dapat dicakup dalam satu kerangka teori.13

Meier dan Minirth menghubungkan penipisan neurotransmitter dan depresi dengan cara yang langsung, tegas, dan bahkan dogmatis, sementara para peneliti (yang benar-benar menyelidiki data) berhati-hati dan mempertanyakan hipotesis tersebut. Meier dan Minirth tidak hanya menuduh dendam sebagai penyebab menurunnya zat kimia otak dan membuat seseorang depresi; namun mereka juga menuduh kemarahan dan rasa bersalah sebagai penyebabnya.14

Apakah seseorang menuduh dendam atau kemarahan atau rasa bersalah menurunkan tingkat neurokimia, masalahnya masih sama. Ini adalah sebuah teori, bukan fakta, dan teori yang terlalu sederhana jika dilihat dari akumulasi penelitian. Namun, di atas dan di luar pernyataan mereka yang terlalu percaya diri dan terlalu disederhanakan, ada masalah lain yang terlibat yang lebih serius daripada informasi usang yang berulang kali mereka ucapkan, yaitu penggunaan teori Freud. Masalah yang paling serius terkait penggunaan teori neurotransmitter otak adalah bahwa teori ini berfungsi sebagai fasad ilmiah untuk doktrin Freudian mereka.

Teori Freudian.

Meier dan Minirth mengungkapkan kecintaan mereka pada ide-ide Freudian di seluruh buku mereka. Dalam Happiness Is a Choice, mereka menyajikan lima tahap kesedihan. Tahap pertama adalah penyangkalan, yang menurut mereka « biasanya tidak berlangsung lama. »15 Mereka menamakan tahap kedua sebagai « Kemarahan yang berbalik ke luar » dan berkata:

Tahap kedua yang semua kita alami setiap kali kita mengalami kehilangan yang signifikan adalah reaksi marah terhadap orang lain selain diri kita sendiri. Kita bahkan merasa marah kepada orang yang meninggal, meskipun dia tidak punya pilihan dalam masalah ini. Hal ini selalu terjadi ketika seorang anak kecil kehilangan salah satu orangtuanya karena kematian atau perceraian.16 (Penekanan huruf tebal ditambahkan; huruf miring milik mereka.)

Mereka juga mengulangi ide ini di bagian lain dari buku ini.17 Mereka mengidentifikasi tahap ketiga sebagai « Kemarahan Berbalik ke Dalam. » Mereka berpendapat bahwa setelah kemarahan berbalik ke luar, « orang yang berduka mulai merasa bersalah, »18 dan kemudian, karena rasa bersalah itu, orang tersebut mengalihkan kemarahannya ke dalam. Mereka merekomendasikan « kesedihan yang tulus » atau menangis (tahap empat) untuk membawa orang tersebut pada sebuah resolusi (tahap lima). Dan akhirnya, mereka berkata, « Setiap manusia normal, setelah mengalami kehilangan yang signifikan atau pembalikan, akan melalui kelima tahap kesedihan. »19 (Penekanan ditambahkan).

Sebelum kita membahas kerangka psikologis di balik presentasi mereka tentang lima tahap kesedihan, perhatikan penggunaan kata setiap, semua, dan selalu oleh Meier dan Minirth. Di satu sisi, tidak ada catatan kaki yang mendukung pernyataan di atas; di sisi lain, mereka tidak mengatakan bahwa itu hanyalah pendapat pribadi mereka. Perilaku manusia sangat kompleks dan bervariasi sehingga pernyataan tentangnya yang menggunakan kata sifat seperti setiap, semua, dan selalu biasanya salah. Dan yang di atas jelas salah.

Termasuk dalam teori kesedihan mereka (ditaburi dengan kata superlatif) adalah teori depresi Freud. Faktanya, teori Freudian tentang depresi terlihat di seluruh Happiness Is a Choice dan juga tulisan dan ucapan mereka yang lain. Sepanjang Happiness Is a Choice kita membaca berulang kali tentang kemarahan yang berbalik ke dalam, kemarahan yang terpendam, kemarahan yang dipendam, dan dendam.20 Dalam seri tiga bagian tentang depresi, Harvard Medical School Mental Health Letter menjelaskan teori psikodinamika Freudian tentang depresi. Setelah menjelaskan dinamika yang terlibat, para penulis mengatakan bahwa menurut Freud « depresi adalah kemarahan yang berbalik ke dalam. »21

Surat Letter menyebutkan bahwa Freud percaya bahwa depresi adalah « ekspresi dari permusuhan yang tidak disadari. »22 Meier dan Minirth berulang kali menggunakan kata tidak sadar dan alam bawah sadar di seluruh Happiness Is a Choice dan pada siaran harian mereka. Mereka mengatakan, « Kecemasan adalah penyebab utama dari sebagian besar masalah kejiwaan, » dan bahwa kecemasan adalah hasil dari konflik yang tidak disadari.23 Di tempat lain, Minirth mengatakan bahwa « data ilmiah telah menunjukkan pentingnya pikiran bawah sadar. » 24

Gagasan Meier dan Minirth tentang kemarahan yang berbalik ke dalam akibat kehilangan orang tua adalah psikoanalisis. Dr. E. S. Paykel mengatakan dalam Handbook of Affective Disorders :

Pandangan tradisional menunjukkan bahwa depresi secara khusus disebabkan oleh jenis peristiwa tertentu. Yang paling menonjol dalam literatur adalah peran kehilangan. Konsep psikoanalisis tentang kehilangan adalah konsep yang luas, tidak hanya mencakup kematian dan perpisahan lain dari tokoh-tokoh interpersonal utama, tetapi juga kehilangan anggota tubuh dan bagian tubuh lainnya, kehilangan harga diri dan kepuasan diri yang bersifat narsistik.25

Kemudian kita melihat bahwa konsep kehilangan bersifat psikoanalitik dan memiliki berbagai kemungkinan. Bidang utama kehilangan yang terlihat dalam literatur terutama adalah « kehilangan orang tua pada masa kanak-kanak, karena kematian atau sebab-sebab lain. »26 Setelah meninjau berbagai penelitian, Paykel menyimpulkan, « Sulit untuk mencapai kesimpulan yang jelas tentang efek kehilangan dini terhadap depresi. »27 Meier dan Minirth jelas mencapai kesimpulan yang jelas, tetapi tidak didukung dalam penelitian ini.

Menurut Freud, ketidaksadaran bukan hanya sebuah tempat di mana pikiran dan emosi yang saat ini tidak kita sadari berada. Ia percaya bahwa alam bawah sadar adalah tempat di mana ide-ide yang tertekan berada. Lebih lanjut ia mengajarkan bahwa sumber utama dari ide-ide yang direpresi ini adalah pengalaman hidup di masa kecil. Harvard Medical School Mental Health Letter mengatakan, « Dalam tulisannya yang terkenal, ‘Mourning and Melancholia,’ Freud menyatakan bahwa depresi adalah sejenis duka cita yang tidak disadari. »28 Menurut teori Freud, ketidaksadaran adalah tempat penyimpanan kesedihan di masa kecil. Kesedihan tersebut dipicu oleh kehilangan (seperti kehilangan orang yang dicintai) dan melibatkan kemarahan yang diarahkan kepada objek yang dicintai. Kemarahan tersebut kemudian berubah menjadi rasa bersalah dan diikuti oleh kemarahan yang diarahkan ke dalam. Meier dan Minirth mengatakan, « Rasa bersalah adalah penyebab umum depresi karena rasa bersalah adalah bentuk kemarahan yang terpendam. Rasa bersalah adalah kemarahan terhadap diri sendiri. »29 Ketika berbicara tentang depresi, Freud mengatakan:

Jadi, kami menemukan kunci dari gambaran klinisnya: Kami melihat bahwa celaan terhadap diri sendiri adalah celaan terhadap objek yang dicintai yang telah dialihkan dari objek tersebut ke ego pasien sendiri.30

Kritik diri dan rasa bersalah seharusnya menunjukkan bahwa depresi adalah kemarahan yang berbalik ke dalam.31 Menurut Meier dan Minirth, « Entah bagaimana, kemarahan yang terpendam selalu terlibat dalam depresi klinis yang sesungguhnya. »32 (Penekanan ditambahkan).

Salah satu elemen utama dalam teori psikoanalisis Freud adalah represi. Kamus Psikologi mendefinisikan represi sebagai « istilah Freud untuk kecenderungan bawah sadar untuk menyingkirkan ide-ide yang tidak menyenangkan atau menyakitkan dari kesadaran. Ini adalah konsep yang sangat penting dalam psikoanalisis. »33 Dalam indeks untuk Happiness Is a Choice terdapat banyak entri di bawah represi kemarahan.34 Dalam membuka banyak halaman yang tercantum, seseorang menemukan, selain kemarahan yang direpresi dan emosi yang direpresi, istilah-istilah lain, seperti kemarahan yang dipendam dan kemarahan yang berbalik ke dalam. Sulit untuk menghindari kesimpulan bahwa semua istilah ini terkait dengan teori represi Freud.

Dalam menjelaskan psikodinamika depresi, Dr. Myer Mendelson berbicara mengenai evolusi pandangan Freud tentang depresi. Ia menjelaskan teori awal Freud tentang depresi sebagai berikut:

Freud tidak pernah lebih Victorian daripada ketika dia dengan percaya diri menjelaskan konsekuensi patologis dari masturbasi. « Saya sekarang menegaskan bahwa setiap neurasthenia adalah seksual » (cetak miring dalam bahasa aslinya) dan neurasthenia, menurutnya, disebabkan oleh pelepasan seksual yang berlebihan dan tidak normal melalui masturbasi, yang mengakibatkan pembiusan dan kelemahan seksual. Freud melihat « hubungan yang mencolok » antara anestesi seksual dan melankolia. « Segala sesuatu yang memicu anestesi mendorong timbulnya melankolia. . melankolia dihasilkan sebagai intensifikasi neurasthenia melalui masturbasi. »35

Kami menyebutkan ide Freud yang pertama yang menyimpang ini sebagai contoh betapa salahnya dia. Ilmu pengetahuan telah mengolok-olok gagasannya yang awalnya keterlaluan dan teorinya tentang penindasan psikis.

Dr. Adolf Grunbaum, yang merupakan Profesor Filsafat Andrew Mellon dan Profesor Riset Psikiatri, merujuk pada gagasan Freud tentang represi psikis sebagai landasan psikoanalisis dalam bukunya The Foundations of Psychoanalysis.36 Setelah dengan hati-hati menganalisis argumen Freud untuk teori kepribadian dan terapinya, dia menemukan « teori landasan represi tidak berdasar secara klinis. »37

Dr. David Holmes mengulas sejumlah besar penelitian yang berkaitan dengan kemungkinan adanya represi. Dia menyimpulkan bahwa mengenai represi « tidak ada bukti penelitian yang konsisten untuk mendukung hipotesis. »38 Dia lebih lanjut mengomentari kegagalan berbagai penelitian untuk mendukung realitas gagasan Freudian ini dan kemudian mengatakan, « Saat ini kita hanya dapat menyimpulkan bahwa tidak ada bukti bahwa represi memang ada. »39/p>

Menurut teori Freud, sebuah kejadian di kemudian hari akan mengaktifkan kembali atau memicu kemarahan, menyebabkan kesedihan yang tertunda.40 Meier mengacu pada « stres hari ini » dan mengatakan:

Ketika Anda bereaksi berlebihan terhadap situasi saat ini, itu karena ada hal lain di dalam diri Anda yang belum terselesaikan. Hal ini agak mirip dan memicu kecemasan yang belum terselesaikan tersebut.41

Meier dan Minirth juga merujuk pada hal ini dalam Happiness is a Choice and Introduction to Psychology and Counseling,42 Mereka lebih lanjut mengatakan:

Seseorang yang mengalami depresi klinis untuk pertama kalinya pada usia empat puluh tahun, kemungkinan besar memiliki akar penyebab depresi yang ditanam pada usia empat tahun.43

Tahap kesedihan empat dan lima (kesedihan yang tulus dan resolusi) juga paralel dengan teori Freud. Freud percaya pada apa yang disebutnya sebagai « kerja kesedihan, » yang akan serupa dengan tahap empat, yang mengarah pada tahap akhir resolusi.44Paralelisme antara pandangan Freud mengenai depresi dan pandangan Meier dan Minirth tidak dapat dipungkiri.

Dendam, Pengampunan, dan Depresi

Meskipun pandangan mereka yang sudah usang tentang penipisan bahan kimia otak dan kecintaan mereka pada teori Freud sangat jelas bagi kami, dua komentar mereka membuat kami bingung. Yang pertama adalah implikasi dari dendam dan depresi dan yang kedua adalah pernyataan mereka: « Ketika seseorang memaafkan, hal itu membantu mengembalikan zat-zat kimiawi tersebut ke dalam keseimbangan. »45 Kami tidak dapat menemukan petunjuk apapun dalam penelitian ini yang mendukung salah satu dari kedua ide tersebut. Juga tidak ada catatan kaki dalam buku Meier dan Minirth yang dapat mengarahkan kami pada penelitian yang berkaitan dengan kedua konsep tersebut. Tidak adanya dukungan dalam penelitian dan dalam buku mereka menimbulkan pertanyaan mengenai sumber dari ide-ide tersebut.

Penggunaan kata dendam yang paling dekat dengan penggunaan kata dendam adalah dalam pernyataan-pernyataan berikut ini dari Happiness Is a Choice:

Dalam Efesus 4:26, rasul Paulus memberi tahu kita bahwa kita dapat marah tanpa berbuat dosa, tetapi kita tidak boleh membiarkan matahari terbenam dalam kemarahan kita (yaitu, kita tidak boleh menyimpan dendam melewati waktu tidur).46

Akar masalah dalam hampir semua depresi adalah kemarahan yang terpendam, baik terhadap diri kita sendiri (rasa bersalah yang benar atau salah) atau terhadap orang lain (menyimpan dendam). Dendam ini biasanya tidak disadari. … 47 (Penekanan dari mereka.)

Mereka tampaknya menyamakan kemarahan terhadap orang lain dengan dendam. Kamus mendefinisikan dendam sebagai « perasaan permusuhan atau niat buruk yang kuat atau berkelanjutan terhadap seseorang » dan kemarahan sebagai « perasaan tidak senang yang diakibatkan oleh cedera, perlakuan buruk, pertentangan, dan lain-lain, dan biasanya ditunjukkan dengan keinginan untuk melawan penyebab perasaan ini. »48Meski kamus mengindikasikan bahwa kedua kata ini tidak setara, penggunaan Meier dan Minirth terhadap kedua kata ini masih sesuai dengan posisi Freudian mereka.

Mereka tidak mendukung pernyataan pengampunan yang mereka buat. Memang tepat untuk mendorong pengampunan yang alkitabiah. Namun, tidaklah tepat untuk mengaitkan pengampunan dengan keseimbangan neurotransmitter kecuali jika hal itu setidaknya disarankan dalam penelitian. Bisa jadi mereka berasumsi, tanpa bukti, bahwa pengampunan yang mengarah pada berkurangnya dendam atau kemarahan yang tertekan akan mencegah amina otak terkuras dan dengan demikian mengurangi atau mencegah depresi. Tanpa catatan kaki atau bukti, mereka menyatakan: « Seseorang perlu memaafkan untuk mencegah depresi. »49 Namun, seseorang tidak boleh menyatakan sebuah ide sebagai fakta ketika ide tersebut hanyalah sebuah opini, terutama ketika ide tersebut berada dalam konteks materi yang tampaknya ilmiah. Seseorang mungkin berharap depresi akan terangkat melalui pengampunan, tetapi dalam semua keadilan, hal ini tidak boleh dinyatakan sebagai aksiomatik tanpa dukungan penelitian.

Meier dan Minirth mengambil gagasan Freud tentang kemarahan yang terpendam, menambahkan hipotesis yang sudah usang dan belum terbukti tentang penipisan amina otak sebagai bukti ilmiah dan ayat Alkitab tentang pengampunan, dan menyajikannya sebagai obat ilmiah dan alkitabiah untuk depresi. Pendapat pribadi Freud yang belum terbukti dikombinasikan dengan teori amina otak yang sudah usang dan dibaptis dengan doktrin alkitabiah membuatnya terlihat menarik bagi banyak orang Kristen. Namun, menambahkan satu pendapat psikologis yang tidak terbukti dari satu orang (Freud) dan satu teori ilmiah yang sudah usang (hipotesis amina) ke dalam satu doktrin Alkitab tentang pengampunan, justru mengurangi Alkitab dan bukannya menambahkannya.

Membukukan Freud.

Selain penggunaan pengampunan dalam formula depresi mereka, Meier dan Minirth juga mencoba untuk mengiblika-kan alam bawah sadar dengan mengutip Yeremia. Mereka mengatakan:

Yeremia 17:9 adalah kunci bagi psikiatri Kristen: « Hati itu licik melebihi segala sesuatu, dan sangat jahat, siapakah yang dapat mengetahuinya? » Nabi Yeremia mengatakan bahwa kita manusia tidak dapat mengerti atau memahami betapa berdosanya dan liciknya hati kita – motif, konflik, dorongan, emosi, dan pikiran kita yang tidak disadari.50

Meier dan Minirth hanya menyamakan hati dan alam bawah sadar, tanpa alasan yang jelas. Mereka hanya berasumsi bahwa keduanya sama. Bahkan, mereka mengutip Amsal 21:2 dalam Versi Internasional Baru, « Semua jalan manusia kelihatannya benar, tetapi TUHAN menimbang hati, » sebagai bukti alkitabiah untuk mekanisme pertahanan bawah sadar. Ini bukan hanya menggunakan Alkitab untuk mempromosikan ide-ide Freudian; ini adalah teologi yang didasarkan pada ketidaksadaran Freudian.

Kita telah membahas, dalam bagian psikologi Dr. Lawrence Crabb, masalah menyamakan hati, seperti yang digunakan dalam Alkitab, dengan ketidaksadaran seperti yang dijelaskan oleh Freud dan yang lainnya. Oleh karena itu, kami tidak akan mengulanginya di sini kecuali untuk mengatakan bahwa tidak ada dukungan Alkitab untuk menyamakan hati dengan alam bawah sadar. Kata hati dalam Alkitab mengacu pada batin manusia. Dan, di seluruh Alkitab, hati adalah pusat dari aktivitas yang disadari, termasuk sikap, pikiran, pilihan, keinginan, dan emosi.

Menyamakan konsep Alkitab tentang hati dengan konsep psikologis tentang ketidaksadaran adalah contoh upaya untuk meng-Alkitabkan gagasan psikologis yang tidak terbukti. Perhatikan betapa mudahnya Meier dan Minirth menyamakan hati dengan alam bawah sadar. Perhatikan juga bahwa mereka tidak memberikan penafsiran Alkitab untuk mendukung pernyataan mereka yang fasih. Jika memang « Yeremia 17:9 adalah kunci bagi psikiatri Kristen, » maka sangatlah penting untuk menafsirkan heart dengan benar.

Mengutip Mazmur 139:23-24 juga tidak memberikan dukungan terhadap gagasan tentang alam bawah sadar. Inti dari Mazmur ini bukanlah bahwa pemazmur mengacu pada segala jenis reservoir dorongan dan impuls yang tidak disadari. Dia mencari Tuhan untuk melihat ke dalam dirinya dan mengukur sikap, motif, dan pikirannya dan untuk menuntunnya ke dalam sikap, motif, dan pikiran yang benar sehingga dia dapat menyenangkan Tuhan. Penekanannya adalah pada kemampuan Tuhan untuk mengenal setiap orang, mengubahnya, dan memampukannya untuk berjalan dalam kebenaran.

Karena hati bukanlah alam bawah sadar, maka tidak ada dasar alkitabiah untuk ide-ide Freudian Meier dan Minirth. Kecuali mereka dapat memberikan dukungan alkitabiah yang akurat dan penelitian ilmiah yang dibuktikan untuk ide-ide mereka, mereka harus meninggalkannya, atau setidaknya tidak lagi menyatakannya sebagai kebenaran. Psikologi terlalu mudah menjadi teologi ketika seseorang datang kepada Alkitab dengan praanggapan-praanggapan psikologis.

Kecuali jika seseorang akrab dengan teori Freudian, ia dapat dengan mudah mengira bahwa Meier dan Minirth mengembangkan gagasan mereka tentang depresi dari penelitian ilmiah dan Alkitab.

Hal ini dikarenakan mereka tidak menyebutkan Freud dalam buku utama mereka mengenai depresi, kecuali untuk menyatakan ketidaksetujuannya terhadap gagasannya mengenai rasa bersalah. Selain itu, kami tidak menemukan referensi atau catatan kaki lain tentang Freud. Hal ini sangat mengherankan karena teori mereka tidak dapat disangkal adalah teori Freud. Freud tentu saja harus menerima pujian atas apa yang dikatakan Meier dan Minirth tentang depresi. Tidak memberinya pujian adalah kekeliruan yang sangat besar, untuk sedikitnya. Apa yang mereka katakan tentang Freud adalah:

Sebagian besar psikiater yang pernah kami pelajari dan bekerja sama dengan kami setuju dengan pandangan Freud bahwa rasa bersalah selalu merupakan hal yang tidak sehat. Kami sangat tidak setuju.51

Tampaknya jika mereka menyatakan dengan tegas apa yang tidak mereka setujui dari Freud, maka keadilan mengharuskan mereka untuk menyatakan dengan tegas apa yang mereka setujui dari Freud, dan bahkan menyatakan hutang budi kepadanya. Dan, seperti yang telah kami tunjukkan, ada banyak sekali kesepakatan dan hutang budi.

Ketidaksadaran Freudian.

Sekali lagi, masalah utama dengan Meier dan Minirth adalah bahwa posisi mereka tentang depresi adalah Freudian, termasuk penggunaan alam bawah sadar Freudian. Ketidaksadaran Freudian ternyata merupakan tempat persembunyian yang baik untuk semua jenis ide yang belum terbukti dan dapat digunakan untuk mendukung hampir semua ide yang diinginkan. Sebagai contoh, Meier mengatakan:

Jadi, orang yang obsesif tidak hanya lebih sering marah, tetapi mereka juga lebih jarang menyadari kemarahan dibandingkan kebanyakan orang. Kebanyakan orang ketika mereka marah, mereka berkata, « Hei, saya benar-benar merasa marah sekarang. » Seorang yang obsesif merasa marah di dalam hatinya dan bahkan tidak tahu bahwa ia sedang merasa marah dan berkata, « Saya hanya terluka; saya frustrasi. » Mereka bahkan tidak tahu bahwa itu adalah kemarahan yang mereka alami. Jadi mereka memendam kemarahan mereka dan menahan kemarahan mereka. Mereka menyimpan motif dendam yang tidak disadari. Jauh di lubuk hati mereka ingin membalas dendam kepada diri mereka sendiri karena tidak cukup sempurna dan kepada orang tua mereka yang mengharapkan mereka untuk menjadi sempurna dan kepada orang lain, atasan di tempat kerja, pendeta, dan orang-orang lain di lingkungan mereka. Dan mereka ingin membalaskan dendam tetapi mereka bahkan tidak tahu bahwa mereka memiliki dosa-dosa yang tidak disadari. Mereka bukanlah tipe orang yang secara sadar dan sengaja berbuat dosa. Mereka adalah orang-orang Kristen yang sangat teliti, namun secara tidak sadar, tanpa sengaja mereka memiliki banyak dosa-dosa rahasia yang bahkan tidak mereka sadari bahwa mereka sedang melakukannya.52

Dosa yang tidak disadari. Bayangkan itu! Ini adalah contoh utama bagaimana psikologi tidak hanya memaafkan seseorang dari tanggung jawab atas pemberontakan yang disengaja terhadap Allah, tetapi juga bagaimana psikologi menjadi teologi. Jika dosa-dosa itu tidak disadari, menurut definisi orang tersebut tidak menyadari apa yang dia lakukan ketika dia melakukannya dan tetap tidak menyadari keberadaannya. Ini menyiratkan bahwa seseorang bertindak tanpa sadar. Maka dari itu, jika dia tidak sadar akan apa yang dia lakukan ketika dia berdosa, dia tidak dapat dimintai pertanggungjawaban atas tindakan tersebut. Jika ia tidak bertanggung jawab atas perbuatan itu, bagaimana mungkin Allah meminta pertanggungjawabannya? Dan jika dosa-dosa itu tidak disadari, bagaimana orang tersebut dapat bertobat dan berhenti berbuat dosa tanpa bantuan seorang psikolog atau psikiater untuk menyelidiki alam bawah sadar yang tidak diketahui dan tidak terbukti yang seharusnya bertanggung jawab atas dosa? Gagasan tentang dosa-dosa bawah sadar menimbulkan banyak sekali pertanyaan yang tidak dapat dijawab oleh psikiatri. Namun, ketika seseorang memulai dengan komitmen psikologis (ketidaksadaran Freudian) dan mengawinkannya dengan konsep Alkitab (dosa), maka akan menghasilkan kesimpulan yang salah. Ajaran Alkitab tentang dosa ditransmisikan dengan menggabungkannya dengan ketidaksadaran Freudian yang keliru.

Dalam mengomentari hal ini, Dr. Hilton Terrell mengutip dari Pengakuan Iman Westminster, « Dosa adalah ketidaksesuaian dengan, atau pelanggaran terhadap, hukum Allah. » Terrell melanjutkan dengan mengatakan:

Ketidaktahuan akan hukum Allah bukanlah alasan. Kita mungkin saja bersalah atas dosa-dosa yang tidak kita sadari. . . . Keberadaan hal-hal yang tidak kita sadari sama sekali tidak mendukung konsep khayalan tentang pikiran bawah sadar. « Pikiran bawah sadar » jelas merupakan sebuah lubang hitam yang tidak alkitabiah yang menelan rasa bersalah, menghasilkan tarikan gravitasi yang semakin besar terhadap semakin banyak perilaku kita yang sebelumnya bersalah. Akan tetapi, mengakui « ketidaksadaran » akan standar-standar Allah adalah hal yang alkitabiah. Ketidaksadaran bukanlah sebuah « lubang putih » yang melontarkan alasan-alasan untuk tidak bertanggung jawab. Sebaliknya, hal ini adalah alasan bagi kita untuk belajar dan berdoa untuk mendapatkan kesadaran akan hukum-Nya sehingga kita dapat dibersihkan dari praktik-praktik jahat dan belajar jalan yang benar, seperti yang didoakan oleh Pemazmur.53

Apa yang Dikatakan oleh Penelitian

Peneliti Dr. Judy Eidelson mengatakan, « Pendekatan tradisional terhadap depresi adalah psikoanalisis [Freudian], yang didasarkan pada konsep ‘kemarahan yang berbalik ke dalam’. » Namun ia mengatakan bahwa penelitian tidak mendukung konsep tersebut dan menyatakan, « Ada penyebab kemarahan yang berbeda dan penyebab depresi yang berbeda; tidak ada yang selalu ‘menyebabkan’ yang lain. »54 Dalam mendiskusikan penyebab depresi, Eidelson mengatakan, « Saat ini terdapat banyak sekali perbedaan pendapat dalam psikiatri dan psikologi tentang ‘penyebab sebenarnya’ dari depresi. »55 Hal ini dikonfirmasi oleh kami dengan membaca berbagai artikel penelitian, jurnal profesional, dan buku-buku tentang depresi. Mayo Clinic melaporkan, « Depresi tidak memiliki penyebab tunggal. »56 Eidelson menjelaskan:

Meskipun kita hanya tahu sedikit tentang apa yang menyebabkan depresi, bentuk pengobatan yang ditawarkan para praktisi biasanya ditentukan oleh apa yang diyakini oleh masing-masing dokter sebagai penyebab masalahnya.57

Dia kemudian memberikan contoh:

Menggunakan analogi medis, kita dapat menyimpulkan bahwa pasien demam yang sembuh setelah meminum antibiotik menderita infeksi bakteri. Dengan alasan yang sama, depresi yang mereda setelah eksplorasi konflik bawah sadar dapat dianggap disebabkan oleh kekuatan bawah sadar. Seorang pasien yang merasa lebih baik setelah mengonsumsi obat yang mengubah kadar zat kimia tertentu di dalam otak dapat dianggap menderita depresi kimiawi atau hormonal. Seorang terapis yang melihat pasien sembuh setelah terapi perilaku mungkin menyimpulkan bahwa depresi disebabkan oleh kurangnya penghargaan dalam hidup. Seorang terapis kognitif yang mengamati pasien yang pulih dari depresi setelah memodifikasi keyakinan irasional dapat menyimpulkan bahwa pikiran-pikiran yang menyimpang inilah yang menyebabkan depresi.

Dr. Nancy Andreasen juga menunjukkan bagaimana prasangka menentukan bagaimana terapis memandang depresi. Ia mengatakan di satu sisi, « Mereka yang bekerja dengan model medis melihat gangguan [depresi] sebagai penyakit yang berbasis fisik. » Di sisi lain, ia mengatakan, « Psikiater yang memiliki orientasi psikodinamika cenderung menggunakan istilah ini secara lebih luas, sehingga beberapa orang mungkin melihat depresi pada sebagian besar pasien yang mereka temui. » 59

Robert Hirschfeld, seorang psikiater di Bethesda Maryland, mengkhususkan diri dalam meneliti dan mengobati depresi dan telah banyak menulis tentang masalah ini. Ia mengatakan;

Banyak teori penyebab depresi yang sangat kreatif. Mulai dari ketidakseimbangan humoral hingga kerasukan agama, sirkulasi darah di otak yang lamban, hingga kecenderungan psikologis yang diakibatkan oleh pengalaman masa kecil yang tidak menyenangkan, hingga kelainan pada fungsi neurotransmitter kimiawi.60

Meier dan Minirth harus memperhatikan peringatan Hirschfeld. Dia mengatakan:

Kita harus berhenti berpikir secara kausal tentang depresi kecuali jika penyebabnya telah diketahui secara ilmiah.61

KEKELIRUAN FREUDIAN

Melampiaskan Kemarahan.

Karena Meier dan Minirth percaya bahwa kemarahan yang terpendam menyebabkan depresi, mereka memberikan saran untuk mengatasi kemarahan yang terpendam. Obat penawarnya adalah ventilasi. Mereka menyarankan untuk melampiaskan kemarahan,1 mengungkapkan kemarahan secara verbal,2 dan membicarakan kemarahan.3 Dalam salah satu program mereka, mereka berkata, « Maafkan semua orang dan luapkanlah perasaan Anda. »4 Dalam Happiness Is a Choice, mereka merekomendasikan untuk meluapkan kemarahan, melampiaskan kemarahan, dan melampiaskan perasaan.5 Dan mereka berpendapat bahwa kegagalan untuk melakukan hal tersebut dapat menyebabkan depresi.6 Di tempat lain, Minirth mengatakan:

Penting untuk membiarkan konseli melampiaskan dan mengungkapkan perasaannya; hal ini membantu menangani kemarahan yang terinternalisasi yang menyebabkan depresi, dan membantu membawa kecemasan dari alam bawah sadar (yang tidak dapat ditangani secara tepat) ke alam sadar.7

Dalam buku terbaru mereka, mereka mengulangi saran ventilasi yang sama.8

Sebelum dua puluh lima tahun terakhir, orang-orang didorong untuk menggunakan pengendalian diri. Nasihat dan dorongan tersebut adalah untuk menginternalisasi daripada mengeksternalisasi kemarahan. Namun, sekarang, semua orang tampaknya lebih memilih untuk mengekspresikan diri daripada menahan diri. Dan, para psikolog telah memberikan alasan, pembenaran, dan alasan-alasan yang biasa saja untuk membiarkan semua itu terjadi. Salah satu alasan yang paling umum yang mereka berikan adalah bahwa hal itu baik untuk Anda. Dengan demikian, masyarakat kita telah beralih dari era pengekangan menjadi era pembebasan di bawah rubrik kesehatan dan kebahagiaan pribadi.

Dari mana Meier dan Minirth menemukan solusi untuk masalah yang disebut sebagai kemarahan yang terpendam ini? Sekali lagi, mereka berhutang budi pada Freud. Carol Tavris, yang telah menulis sebuah buku berjudul Anger: Emosi yang Disalahpahami mengacu pada « model hidrolik » ini. Ia mengatakan:

Meminjam banyak dari prinsip Hermann von Helmholtz tentang kekekalan energi, Freud membayangkan bahwa libido (energi seksual) adalah energi yang terbatas yang memberi kekuatan pada pertempuran internal kita. Jika energi tersebut terhambat di sini, maka ia harus menemukan pelepasan di sana.9

Namun berdasarkan penelitian, Tavris menyatakan: « Saat ini model energi hidrolik telah didiskreditkan secara ilmiah. »10 Dia juga mengatakan:

Gagasan kontemporer kita tentang kemarahan telah diberi makan oleh industri kemarahan, psikoterapi, yang terlalu sering didasarkan pada keyakinan bahwa di dalam setiap jiwa yang tenang, ada jiwa yang marah yang berteriak untuk keluar. Teori kejiwaan mengacu pada kemarahan seolah-olah itu adalah sejumlah energi yang memantul melalui sistem: jika Anda mencubitnya di sini, itu pasti akan muncul di luar sana – dalam mimpi buruk, neurosis, kelumpuhan histeris, lelucon yang tidak bersahabat, atau sakit perut.11

Penelitian terhadap orang dewasa dan anak-anak tidak mendukung gagasan bahwa menahan amarah akan menyakiti Anda dan mengeluarkannya akan membantu Anda. Sebagai contoh, penelitian mengenai penyakit jantung dan kemarahan tidak menunjukkan bahwa kemarahan yang dipendam merupakan penyebab penyakit jantung. Jika ada, pria yang paling berisiko tinggi adalah mereka yang mengekspresikan kemarahan mereka.12

Dr. Leonard Berkowitz, yang telah mempelajari kekerasan dan agresi secara ekstensif, tidak setuju dengan gagasan bahwa mengeluarkan perasaan agresif seseorang adalah hal yang baik. Para terapis yang mendorong ekspresi aktif dari emosi negatif tersebut disebut sebagai « ventilasi ». Terapi mereka, menurut Berkowitz, merangsang dan memberi penghargaan pada agresi dan « meningkatkan kemungkinan terjadinya kekerasan berikutnya. » Dia menyatakan:

Bukti-bukti menunjukkan bahwa mendorong seseorang untuk menjadi agresif adalah hal yang tidak cerdas, bahkan jika, dengan niat yang terbaik, kita ingin membatasi perilaku tersebut pada batas-batas psikoterapi13

Tavris mengatakan:

Alasan psikologis untuk melampiaskan kemarahan tidak dapat dipertahankan dalam penelitian eksperimental. Banyaknya bukti menunjukkan hal yang sebaliknya: Mengekspresikan kemarahan membuat Anda lebih marah, mengukuhkan sikap marah, dan membentuk kebiasaan bermusuhan.14

Dr. Redford Williams, Jr, dari Duke University Medical Center, telah meneliti tentang kemarahan dan hubungannya dengan penyakit jantung. Dia menunjukkan bahwa orang-orang yang berisiko tinggi terkena penyakit jantung cenderung menyimpan ketidakpercayaan yang sinis terhadap orang lain. Mereka sering marah, dan yang paling penting adalah fakta bahwa mereka secara terbuka mengungkapkan ketidaksenangan mereka daripada memendamnya. Penelitian Williams menunjukkan bahwa tidak ada bukti yang mendukung keyakinan umum bahwa seseorang mendapatkan manfaat dari mengekspresikan kemarahannya daripada memendamnya sendiri.15

Tampaknya ide melampiaskan kemarahan, seperti yang disarankan oleh Meier dan Minirth, bukanlah ide yang baik. Ada alternatif lain untuk mengekspresikan kemarahan saat ini. Alternatifnya adalah dengan menekannya, bukan menekannya, tapi menekannya. Tavris mengatakan, « Hanya ada sedikit bukti bahwa menekan kemarahan berbahaya bagi kesehatan. »16 Orang Jepang menekan perasaan seperti kemarahan. Mereka sadar bahwa perasaan seperti itu ada. Namun, mereka tidak menindaklanjutinya. Kita tahu bahwa kesehatan orang Jepang jauh lebih baik daripada orang Amerika. Mungkinkah penekanan emosi adalah salah satu faktor yang membantu?

Dasar Alkitab untuk Melampiaskan atau Melampiaskan Kemarahan

Meier dan Minirth secara terus menerus mempromosikan verbalisasi kemarahan.17 Dalam sebuah bagian tentang verbalisasi kemarahan, mereka mengutip Matius 5:21-24:

Kamu telah mendengar bahwa dari dahulu kala telah difirmankan tentang mereka: Jangan membunuh, tetapi barangsiapa membunuh, ia harus dihukum: Tetapi Aku berkata kepadamu: Setiap orang yang marah terhadap saudaranya tanpa alasan, ia harus dihukum dan setiap orang yang berkata kepada saudaranya: Raca, ia harus dihadapkan ke Mahkamah Agama, tetapi setiap orang yang berkata: Engkau bodoh, ia harus dihadapkan ke dalam api neraka. Oleh karena itu, jika engkau membawa persembahanmu ke mezbah, dan di sana engkau teringat bahwa saudaramu memusuhi engkau, tinggalkanlah persembahanmu di depan mezbah, dan pergilah, pertama-tama berdamailah dengan saudaramu, dan kemudian datanglah untuk mempersembahkan persembahanmu.

Dalam menjelaskan bagian Alkitab ini, mereka membahas kemarahan dan penyelesaiannya. Namun, mereka secara dramatis melampaui Firman Tuhan ketika mereka bertanya, « Mengapa Kristus ingin kita mengungkapkan kemarahan kita? »18 Telusuri bagian di atas untuk melihat apakah Kristus ingin kita « mengungkapkan kemarahan kita. » Bagian ini menasihati kita untuk « berdamai, » bukan « meluapkan kemarahan kita. » Kami telah mencari sejumlah tafsiran terkenal mengenai bagian ini dan tidak menemukan satu pun yang setuju dengan ekstrapolasi Meier dan Minirth dari « berdamai » menjadi « meluapkan kemarahan kita. » Kami juga tidak menemukan satu pun yang bertanya, « Mengapa Kristus ingin kita mengungkapkan kemarahan kita? »

Nasihat untuk « berdamai » berarti menebus kesalahan. Bagaimana seseorang dapat mengutarakan atau melampiaskan kemarahan dan pada saat yang sama menebus kesalahan? Selain itu, ayat berikutnya dalam bagian Alkitab ini mengatakan:

Segera bersepakatlah dengan musuhmu, selagi engkau berada di jalan bersamanya, supaya pada suatu waktu musuhmu menyerahkan engkau kepada hakim, dan hakim menyerahkan engkau kepada pengawas, lalu engkau dijebloskan ke dalam penjara.

(Matius 5:25.)

Bagaimana seseorang dapat setuju dengan lawan sementara pada saat yang sama melontarkan atau melampiaskan kemarahan?

Walaupun Alkitab mengatakan untuk berbicara kepada saudara-saudara mengenai pelanggaran dan perselisihan untuk tujuan pengampunan dan pemulihan (seperti Matius 18 dan Yakobus 5:19-20), Alkitab tidak memerintahkan seseorang untuk mengutarakan atau melampiaskan kemarahannya. Ayat-ayat dalam Alkitab yang berkaitan dengan kemarahan menunjukkan arah yang berlawanan. Ayat yang selalu digunakan Meier dan Minirth untuk mendukung verbalisasi dan ventilasi kemarahan adalah « Marahlah dan jangan berbuat dosa » (Efesus 4:26). Namun, konteks dari ayat tersebut lebih menekankan pada tidak berbuat dosa, daripada marah. Apa yang Tuhan katakan melalui Paulus adalah bahwa ketika perasaan marah datang, janganlah berbuat dosa dengan mengekspresikan kemarahan tersebut dengan cara-cara yang berdosa. Meskipun kemarahan mungkin dibenarkan atau tidak, situasi yang mendorong emosi kemarahan juga dapat menggoda seseorang untuk berbuat dosa atau memendam pikiran yang terus menyulut kemarahan. Paulus tidak mengarahkan orang percaya untuk melampiaskan kemarahan secara verbal atau melampiaskannya. Faktanya, orang biasanya berakhir dengan berbuat dosa kepada orang lain melalui kegiatan-kegiatan tersebut. Oleh karena itu, ada ayat-ayat Alkitab lain yang memerintahkan kita untuk menunggu dan menenangkan diri daripada melampiaskan kemarahan:

Sebab itu, saudara-saudaraku yang kekasih, hendaklah kamu semua cepat mendengar, lambat berkata-kata dan lambat marah: Karena amarah manusia tidak mengerjakan kebenaran Allah. (Yakobus 1:19-20).

Siapa lambat marah, ia berakal budi, tetapi siapa tergesa-gesa meninggikan kebodohan. (Amsal 14:29).

Orang yang pemarah menimbulkan pertengkaran, tetapi orang yang lambat marah meredakan pertengkaran. (Amsal 15:18).

Janganlah engkau tergesa-gesa menjadi marah, karena kemarahan ada di dalam dada orang bodoh. (Pengkhotbah 7:9).

Kebijaksanaan seorang pria menunda kemarahannya, dan adalah kemuliaan baginya untuk melewatkan pelanggaran. (Amsal 19:11).

Buanglah jauh-jauh segala kepahitan, kegeraman, kemarahan, pertengkaran dan perkataan jahat: Dan hendaklah kamu ramah seorang terhadap yang lain, penuh belas kasihan, saling mengampuni, sama seperti Allah oleh karena Kristus telah mengampuni kamu. (Efesus 4:3132).

Amsal 15:1 mengajukan pertanyaan tentang bagaimana seseorang dapat meluapkan kemarahan tanpa terdengar seperti kata-kata yang menyedihkan:

Jawaban yang lemah lembut meredakan murka, tetapi kata-kata yang pedas membangkitkan amarah. Lidah orang bijak menggunakan pengetahuan dengan benar, tetapi mulut orang bebal mencurahkan kebodohan. (Amsal 15:1-2).

Amsal terus menerus mengaitkan ekspresi kemarahan dengan kebodohan dan bukannya dengan kesehatan dan kebahagiaan. Tidak peduli seberapa pelan seseorang mengucapkan atau melampiaskan kemarahan, kemarahan tetaplah kemarahan dan akan dikenali sebagai kemarahan.

Setelah mempelajari Matius 5:21-25 (dikutip di atas) secara mendalam dari berbagai tafsiran, kami menyimpulkan bahwa Kristus tidak ingin kita meluapkan kemarahan kita hanya untuk mengeluarkannya dari dalam diri kita agar kita tidak menjadi tertekan. Mungkin ada saat-saat untuk mengekspresikan kemarahan yang benar dan bahkan kemarahan yang kudus, seperti yang dilakukan oleh Yesus, Musa, dan para nabi. Namun, kita tidak melihat adanya pemuliaan terhadap Kristus dalam pernyataan umum bahwa Kristus ingin kita « mengungkapkan kemarahan kita. » Penelitian ini juga tampaknya bertentangan dengan apa yang direkomendasikan oleh Meier dan Minirth.

Contoh lain dari pembacaan pendapat psikologis ke dalam Kitab Suci dapat ditemukan dalam buku How to Beat Burnout, yang ditulis bersama dua orang lainnya. Dalam buku ini, mereka membahas tentang nabi Elia dan bagaimana ia mencapai titik « kelelahan ». Mereka menjelaskan gejala-gejala dan kemudian apa yang mereka sebut « Obat dari Tuhan untuk Kelelahan ». Inti dari apa yang mereka anggap sebagai « obat dari Tuhan » adalah sebagai berikut: « Tuhan mendorong Elia untuk melampiaskan perasaannya yang intens. »19 Bagian Perjanjian Lama yang mereka rujuk adalah 1 Raja-raja 19. Ayat-ayat yang penting adalah ayat 4, 10, dan 14. Di sini kami hanya mencantumkan ayat 4 dan 10 karena ayat 14 merupakan pengulangan dari ayat 10.

Tetapi ia [Elia] sendiri pergi ke padang gurun sehari perjalanan jauhnya, lalu ia tiba dan duduk di bawah sebuah pohon juniper, dan ia memohon bagi dirinya sendiri supaya ia mati, katanya: « Cukuplah sudah, ya TUHAN, cabutlah nyawaku, karena aku tidak lebih baik dari pada nenek moyangku. »

Dan dia [Elia] berkata, aku telah sangat cemburu kepada TUHAN, Allah semesta alam, karena bani Israel telah meninggalkan perjanjian-Mu, telah meruntuhkan mezbah-mezbah-Mu, dan membunuh nabi-nabi-Mu dengan pedang, dan hanya aku sendiri yang tersisa, dan mereka mengincar nyawaku, untuk mencabutnya.

Dalam membaca ayat-ayat ini dan seluruh pasal ini, kami tidak menemukan dukungan bagi pernyataan Meier dan Minirth bahwa « Allah mendorong Elia untuk melampiaskan perasaannya yang sangat kuat ». (Penekanan ditambahkan.) Selain itu, kami tidak menemukan pernyataan seperti itu dalam tafsiran mana pun. Gagasan bahwa « Tuhan mendorong Elia untuk melampiaskan perasaannya yang kuat » adalah kesimpulan dari Meier dan Minirth yang lebih berkaitan dengan kecenderungan psikologis mereka daripada maksud Alkitab.

Otak sebagai Mitos Komputer.

Ide penipisan neurotransmitter bukanlah satu-satunya teori tentang otak yang dianut oleh Meier dan Minirth sebagai fakta. Ini juga bukan satu-satunya ide yang tampaknya ilmiah yang mereka berikan sentuhan Freudian. Contoh lain dari teori yang dijadikan fakta dan di-Freudian-kan adalah pernyataan mereka tentang otak sebagai komputer. Mereka mengatakan:

Otak kita sama seperti komputer, kecuali untuk fakta bahwa mereka memiliki kemauan dan komputer tidak memiliki kehendak sendiri.20 (Penekanan dari mereka.)

Mereka juga mengatakan, « Otak berfungsi sebagai komputer dengan bank memori. Kenangan yang menegangkan direkam dan disimpan dan dapat diputar ulang hari ini dalam bentuk yang sama jelasnya dengan saat pertama kali terjadi. »21 Dalam buku terbaru mereka, mereka mengatakan, « Seperti yang akan kita lihat di seluruh buku ini, kenangan terukir tak terhapuskan di jalur biokimiawi otak kita. »22 Mereka berbicara mengenai otak yang merekam kenangan dan / atau perasaan seperti komputer. Mereka juga menggunakan terminologi pemrograman komputer. Dan mereka bahkan secara keliru meminta dukungan penelitian. Mereka berkata, « Otak kita sangat mirip dengan komputer yang kompleks, seperti yang ditunjukkan oleh penelitian perilaku saat ini. »23Namun, Dr. John Searle, dalam Kuliah Reith « Pikiran, Otak, dan Ilmu Pengetahuan, » berkata:

Karena kita tidak memahami otak dengan baik, kita selalu tergoda untuk menggunakan teknologi terbaru sebagai model untuk mencoba memahaminya.

Di masa kecil saya, kami selalu diyakinkan bahwa otak adalah sebuah switchboard telepon. (« Apa lagi yang bisa dilakukan? ») Dan saya merasa geli ketika mengetahui bahwa Sherrington, ahli saraf Inggris yang terkenal, berpikir bahwa otak bekerja seperti sistem telegraf. Freud sering membandingkan otak dengan sistem hidrolik dan elektro-magnetik. Leibniz membandingkannya dengan penggilingan, dan sekarang, jelas, metaforanya adalah komputer digital. . . .

Komputer mungkin tidak lebih baik dan tidak lebih buruk sebagai metafora untuk otak daripada metafora-metafora mekanis sebelumnya. Kita belajar banyak tentang otak dengan mengatakan bahwa itu adalah komputer seperti halnya dengan mengatakan bahwa itu adalah switchboard telepon, sistem telegraf, pompa air, atau mesin uap.24

Apa yang dimaksud Searle adalah fakta bahwa otak bukanlah bagian dari teknologi yang mekanis.

Dalam bukunya Mengingat dan Melupakan: Penyelidikan tentang Sifat Memori, Edmund Bolles mengatakan, « Otak manusia adalah struktur yang paling rumit di alam semesta yang diketahui. »25 Dalam memperkenalkan bukunya, ia mengatakan,

Selama beberapa ribu tahun orang percaya bahwa mengingat dapat mengambil informasi yang tersimpan di suatu tempat di dalam pikiran. Metafora ingatan selalu menjadi metafora penyimpanan: Kita menyimpan gambar di atas lilin; kita mengukirnya di atas batu; kita menulis kenangan seperti menggunakan pensil di atas kertas; kita mengarsipkan kenangan; kita memiliki kenangan fotografis; kita menyimpan fakta-fakta dengan sangat kuat sehingga tampak seperti disimpan dalam perangkap baja. Setiap gambar ini mengusulkan sebuah gudang kenangan di mana masa lalu tersimpan seperti cinderamata masa kecil di loteng. Buku ini melaporkan sebuah revolusi yang telah menjungkirbalikkan pandangan tentang ingatan tersebut. Mengingat adalah sebuah proses yang kreatif dan konstruktif. Tidak ada gudang informasi tentang masa lalu di mana pun di otak kita.25

Setelah membahas dasar ilmiah tentang memori dan bagaimana otak berfungsi, ia mengatakan:

Pecundang terbesar dalam gagasan tentang cara kerja memori ini adalah gagasan bahwa memori komputer dan memori manusia memiliki kesamaan.

Ia melanjutkan dengan mengatakan, « Ingatan manusia dan komputer sangat berbeda seperti kehidupan dan petir. »27

Dokter dan peneliti medis Nancy Andreasen mengatakan dalam bukunya The Broken Brain bahwa « tidak ada model atau metafora yang akurat untuk menggambarkan bagaimana [otak] bekerja. » Dia menyimpulkan bahwa « otak manusia mungkin terlalu kompleks untuk dapat dijelaskan dengan satu metafora saja. »28

Penelitian saat ini menunjukkan bahwa memori komputer dan memori biologis sangat berbeda. Sungguh membingungkan bahwa Meier dan Minirth memberikan kesan bahwa mereka menyadari kompleksitas otak, seperti yang ditunjukkan dalam referensi mereka tentang biokimia, namun menggunakan gagasan yang sangat sederhana tentang otak yang berfungsi seperti komputer.

Meier mengatakan, « Delapan puluh persen dari pikiran, perasaan, dan motif kita berada di luar kesadaran kita. Mereka berada di alam bawah sadar kita. »29 Mari kita pertimbangkan bagian delapan puluh persen dari perkataannya. Bisa dikatakan, kita hanya menggores permukaan pengetahuan tentang otak. Di tengah-tengah semua teori tentang fungsi otak dan penemuan tentang otak itu sendiri, Meier menyuntikkan persentase yang tetap, yang menimbulkan banyak pertanyaan. Mengapa delapan puluh persen? Mengapa tidak tujuh puluh persen atau tujuh puluh lima persen atau sembilan puluh persen atau lima puluh lima persen?

Dengan pengetahuan yang terakumulasi namun relatif sedikit yang dimiliki oleh para peneliti otak tentang otak, persentase Meier dan Minirth yang diterapkan pada « pikiran, perasaan, dan motif » sangat tidak sesuai. Apa yang mereka maksudkan? Bagaimana cara mengukur delapan puluh persen dari « pikiran, perasaan, dan motif » kita? Itu adalah angka yang dibuat-buat, berdasarkan apa yang tidak diberitahukan kepada kita.

Kemudian mengambil angka delapan puluh persen dan mengatakan bahwa « delapan puluh persen dari pikiran, perasaan, dan motif kita… berada di alam bawah sadar kita » adalah sebuah kekeliruan. Bahkan dengan bedah mayat mikroskopis pun tidak ada yang bisa mengetahui bagian mana dari pikiran yang berada di bawah sadar, apalagi mengaitkan « pikiran, perasaan, dan motif » pada tingkat persentase yang tetap. Gagasan bahwa « delapan puluh persen pikiran, perasaan, dan motif kita. . berada di alam bawah sadar kita » adalah fiksi yang dibuat agar terdengar faktual dan secara keliru melekat pada kekeliruan Freud (alam bawah sadar).

Di sini, sekali lagi, masalahnya bukan sekadar teori yang dibuat seolah-olah menjadi fakta, melainkan pemelintiran ide teknologi otak-sebagai-komputer agar sesuai dengan psikologi Freud. Meier dan Minirth memulai dengan berbicara tentang otak sebagai komputer dan kemudian menjelaskan bagaimana kepribadian terbentuk pada usia yang sangat dini. Selanjutnya adalah gagasan tentang kemarahan yang direpresi, yang muncul di kemudian hari ketika dipicu oleh sebuah insiden yang membangkitkan kemarahan. Mereka mengatakan, « Dengan demikian, pemrograman yang buruk dari masa lalu dapat memengaruhi sikap kita saat ini. »30 (Penekanan dari mereka).

Dalam membahas « Penyebab Kecemasan, » mereka menyebutkan kecemasan masa kecil yang « ditekan ke alam bawah sadar. » Mereka merujuk pada gagasan otak-sebagai-komputer dan mengatakan, « Ketika seseorang menghadapi situasi dan pengalaman masa kini yang menyebabkan kecemasan, kecemasannya dari masa kanak-kanak juga dibangkitkan. »31 Mereka membuat pernyataan seperti itu, terlepas dari fakta bahwa otak tidak beroperasi sebagai komputer lebih dari itu, otak beroperasi seperti bagian teknologi lainnya. Namun, menggunakan metafora terbaru dan khususnya metafora teknologi terbaru tidak membuat pendapat psikologis menjadi ilmiah.

Kata-kata Alkitab yang Dipersonalisasi.

Meier dan Minirth mengatakan:

Teori psikoanalisis modern terutama berasal dari karya Sigmund Freud, seorang ahli saraf dari Wina (1856-1939). Teori ini memberikan penekanan utama pada peran ketidaksadaran dan kekuatan dinamis dalam fungsi mental.32

Tiga dari « kekuatan dinamis » dalam sistem Freudian adalah id, ego, dan superego. Meier dan Minirth mengatakan tentang « kekuatan-kekuatan dinamis » ini:

Dalam Perjanjian Baru, rasul Paulus adalah contoh seorang konselor yang bijaksana. Kita dapat melihat dalam tulisan-tulisannya kepada orang-orang Kristen mula-mula, beberapa gagasan yang kemudian dikembangkan oleh Sigmund Freud. « Id » Freud secara kasar sesuai dengan apa yang orang Kristen sebut sebagai « sifat lama ». « Superego » Freud secara kasar berhubungan dengan hati nurani. « Ego » berhubungan dengan kehendak.33

Mereka kemudian mengutip perkataan rasul Paulus.

Dan Allah damai sejahtera menguduskan kamu seluruhnya, dan aku berdoa kepada Allah, supaya kamu dengan segenap roh, jiwa dan tubuhmu terpelihara dengan tak bercacat sampai pada kedatangan Tuhan kita, Yesus Kristus. (1 Tesalonika 5:23).

Di tempat lain Minirth mengatakan, « Memang ada beberapa kesamaan antara tulisan-tulisan Sigmund Freud dan ajaran-ajaran Santo Paulus, tetapi tidak diragukan lagi bahwa Santo Paulus adalah analis yang lebih besar dari keduanya. »34

Harap diperhatikan bahwa Meier dan Minirth tidak mengkritik elemen-elemen dari sistem Freud tersebut. Sebaliknya, konsep-konsep tersebut adalah bagian dari sistem Freud yang dapat diterima dan tampaknya alkitabiah bagi mereka. Tetapi bagi kami, « korespondensi kasar » antara id-ego-supergo dan kebenaran alkitabiah adalah seperti membandingkan seekor tikus dengan seorang manusia. Keduanya memiliki pelengkap tubuh dan bagian-bagian tubuh (kaki, mata, dll.) dan keduanya adalah mamalia. Namun, ada perbedaan yang sangat besar di antara keduanya!

Menurut Dictionary of Psychology, id adalah:

. . bagian dari pikiran, atau jiwa, yang merupakan pusat dari libido. Dari situ muncul impuls-impuls kebinatangan dan kekacauan yang menuntut pemuasan. Id tidak berhubungan dengan dunia luar, hanya dengan tubuh, dan dengan demikian memusatkan tuntutannya pada tubuh. Id diatur sepenuhnya oleh prinsip kesenangan dan berusaha untuk memaksa ego, yang diatur oleh prinsip realitas, untuk menuruti keinginannya tanpa mempedulikan konsekuensinya.35

Meskipun natur lama itu berdosa, namun tidak sesuai dengan id. Sifat lama adalah kondisi manusia di bawah dominasi dosa. Tabiat lama berasal dari daging dan bukan dari Roh. Sifat lama bukanlah suatu alam bawah sadar dari dorongan-dorongan tersembunyi. Itu adalah sifat alamiah dari orang yang belum ditebus. Id Freud dan sifat lama sama sekali berbeda. Sumbernya pun berbeda. Id berasal dari kebijaksanaan duniawi yang tidak terbukti, tidak ilmiah, dan tidak dapat dibuktikan dari seseorang (Freud), dan natur lama adalah kondisi manusia sebagai akibat dari Kejatuhan, sesuai dengan kebenaran Allah.

Id adalah sebuah rekayasa yang dibuat oleh Freud karena ia menolak kebenaran Allah tentang manusia. Sifat lama yang berdosa sama sekali tidak dapat diterima olehnya. Oleh karena itu, ia mengaitkan id dengan manusia untuk menjelaskan sesuatu yang tidak dapat disangkal oleh Freud meskipun ia telah menolak kebenaran di baliknya. Id, ego, dan superego membentuk sebuah teologi palsu yang tidak « secara kasar sesuai » melainkan berusaha untuk merebut kebenaran Allah tentang manusia. Ini adalah contoh yang baik tentang bagaimana psikologi menyangkal kebenaran Allah dan kemudian memberikan jawaban yang salah untuk pertanyaan yang sama.

Lebih jauh lagi, pernyataan Minirth « bahwa Santo Paulus adalah analis yang lebih besar dari keduanya, »36 sama sekali tidak benar. Paulus sama sekali bukan seorang analis. Seorang analis, menurut Kamus Psikologi adalah « seorang praktisi psikoanalisis, »37 dengan kata lain, seorang pengikut Freud. Jika Paulus masih hidup saat ini, ia tidak akan mengikuti sistem psikoanalisis yang sesat, tidak terbukti, dan tidak ilmiah yang dirancang oleh orang yang menolak Allah. Paulus memiliki kebenaran dari Allah; dia menolak untuk menggunakan pendapat manusia. (1 Korintus 1 dan 2).

Contoh lain dari kata Alkitab yang baik yang telah dijiwai oleh psikologi adalah rasa bersalah. Salah satu kamus Alkitab mengatakan:

Dalam surat Roma, Paulus menunjukkan kesalahan manusia dalam terang hukum Allah, dan fakta bahwa kematian Yesus di kayu salib telah membayar kesalahan manusia yang berdosa dan membuka jalan bagi pengampunan manusia, pembenarannya.38

Sebaliknya, Meier dan Minirth mengatakan:

Rasa bersalah adalah penyebab umum depresi karena rasa bersalah adalah bentuk kemarahan yang terpendam. Rasa bersalah adalah kemarahan terhadap diri sendiri.39

Mereka selanjutnya menyebutkan bahwa ada perbedaan antara rasa bersalah yang benar dan salah. Namun, hal ini tidak menyelamatkan fakta bahwa rasa bersalah yang alkitabiah bukanlah rasa bersalah yang psikoanalitis.

Kematian Freudian.

Dr. Frank Sulloway, penulis buku Freud: Biologist of the Mind,40 mengatakan:

Namun, ketika menyangkut banyak aspek penting dari perkembangan manusia yang merupakan inti dari teori klinis Freud, bukti-bukti ekstraklinis sudah ada dan telah gagal untuk mengkonfirmasi pandangan Freud.41

Dr. Hans Eysenck, seorang profesor di Institute of Psychiatry di London, dalam sebuah artikel berjudul « Lonceng Kematian Psikoanalisis, » mengatakan:

Freud tidak lagi dianggap serius di kalangan akademis dan… penghancuran faktual atas karyanya oleh para eksperimentalis dan klinisi sekarang sudah cukup lengkap.42

Setelah meninjau penelitian tersebut, Dr. Frederick Crews, seorang profesor di University of California, mengatakan:

Hampir tidak berlebihan untuk menyimpulkan… bahwa psikoanalisis tidak lebih dari sebuah sistem delusi yang menular secara kolektif.43

Dia juga mengatakan tentang Freud:

… kita tidak bisa lagi beranggapan bahwa dia menemukan obat untuk neurosis atau membuka rahasia alam bawah sadar. Sejauh yang kami tahu, satu-satunya pikiran yang ia beberkan kepada kami adalah pikirannya sendiri.44

Crews menyatakan bahwa « seluruh tradisi Freudian – bukan hanya hipotesis yang meragukan di sini atau konsep yang ambigu di sana – bertumpu pada alasan yang tidak dapat dipertahankan. »45 (Penekanan ditambahkan).

Psikiater riset E. Fuller Torrey menulis sebuah buku berjudul The Death of Psychiatry. Di dalamnya ia mengatakan:

Psikiatri, pada akhirnya, pada akhirnya sekarat karena sekarang dapat dilihat sebagai tidak berfungsi. Sebagai sebuah pendekatan model medis terhadap masalah perilaku manusia, ia lebih banyak menghasilkan kebingungan daripada solusi.46

Dalam bukunya Mitos Psikoterapi, Dr. Thomas Szasz mengatakan, « Klaim Sigmund Freud tentang psikoanalisis pada dasarnya salah dan curang. »47 Grunbaum dengan tegas mengatakan tentang psikoanalisis: « Dasar-dasar ilmiahnya sangat lemah. »48

Nobelis Sir Peter Medawar mengkritik keras psikoanalisis dalam bukunya Republik Pluto. Dia menyimpulkan sebuah bab khusus tentang psikoanalisis dengan mengatakan:

Tetapi jika dilihat secara keseluruhan, psikoanalisis tidak akan berhasil. Ia adalah sebuah produk akhir, lebih dari itu, seperti dinosaurus atau zeppelin; tidak ada teori yang lebih baik yang bisa dibangun di atas reruntuhannya, yang akan tetap menjadi salah satu yang paling menyedihkan dan paling aneh dari semua tengara dalam sejarah pemikiran abad ke-20.49

Psikiater Garth Wood menutup bukunya The Myth of Neurosis dengan sebuah bab yang berjudul « Bukti-bukti yang Menentang Psikoanalisis dan Psikoterapi. »50 Dia mengatakan:

Saya berharap dapat menunjukkan di sini bahwa apa yang telah menjadi bisnis besar sebenarnya adalah penipuan. Bukti-bukti tidak mendukung klaim psikoanalisis atau psikoterapi.51

Dia juga mengatakan:

Penolakan ini, keengganan atau ketidakmampuan untuk membiarkan apa yang mereka lakukan paling tidak berharga dan paling buruk adalah berbahaya, yang merupakan kejahatan utama dari para psikoterapis.52

Wood menutup buku ini dengan menyatakan:

Dengan kata lain, semua rasa rendah diri, tafsiran mimpi, faktor Oedipal, ketidaksadaran kolektif, pergaulan bebas, tidak lain hanyalah omong kosong belaka. Unsur yang paling penting adalah pendengar yang peduli yang membangkitkan harapan dan melawan demoralisasi. . . . Tetapi jika hanya ini yang dibutuhkan, lalu bagaimana dengan pelatihan profesional dalam seluk-beluk psikoterapi, bagaimana dengan biaya yang sangat besar, bagaimana dengan penggantian asuransi kesehatan pihak ketiga, kepura-puraan dan retorika, semua kepura-puraan dan penipu, suara dan kemarahan yang tidak berarti apa-apa? Jika memang hanya itu yang disebut « ilmu pengetahuan » psikoterapi, maka marilah kita singkirkan sekarang dan tidak perlu repot-repot lagi dengan hal tersebut.53

Szasz berpendapat bahwa, « Salah satu motif Freud yang paling kuat dalam hidupnya adalah keinginan untuk membalas dendam pada agama Kristen atas anti-Semitisme tradisionalnya. »54 Sungguh aneh bahwa orang Kristen akan berpaling pada ide-ide yang tidak terbukti dan tidak ilmiah dari seorang pria yang sangat anti-agama dan khususnya anti-Kristen.

GANGGUAN KEPRIBADIAN

Gangguan Kepribadian dan Jenis-jenisnya

Salah satu kerangka kerja utama yang digunakan Meier dan Minirth untuk melihat individu adalah melalui gangguan kepribadian. Gangguan kepribadian yang sering mereka rujuk adalah obsesif-kompulsif, histeris, dan pasif-agresif. Mereka membahas hal ini dan juga gangguan kepribadian lainnya dalam buku-buku dan majalah serta dalam siaran mereka. Definisi yang mereka berikan untuk gangguan kepribadian adalah: « pola perilaku maladaptif yang tertanam kuat, yang sering muncul sepanjang hidup. »1

Salah satu edisi dari publikasi mereka yang berjudul Christian Psychology for Today dikhususkan untuk membahas tipe-tipe kepribadian.2 Dalam buku-buku dan ceramah-ceramah mereka, mereka terkadang merujuk kepada gangguan-gangguan kepribadian dan pada saat yang lain merujuk kepada tipe-tipe kepribadian. Mereka menggambarkan tipe-tipe kepribadian dengan menggunakan nama-nama dan ciri-ciri gangguan kepribadian. Ternyata bagi mereka tipe kepribadian hanyalah bentuk yang lebih ringan dari gangguan kepribadian. Majalah mereka menampilkan artikel-artikel tentang obsesif-kompulsif, histeris, dan pasif-agresif sebagai tipe-tipe kepribadian. Tipe-tipe lain yang diidentifikasi dengan nama-nama gangguan juga disebutkan. Pelabelan semacam itu memberikan kategori gangguan kepribadian untuk semua orang. Tidak ada yang luput dari label diagnostik.

Komitmen mereka terhadap gangguan/tipe kepribadian sebagai cara utama untuk mendiagnosis dan menjelaskan perilaku manusia meliputi tulisan dan pembicaraan mereka. Sebagai contoh, referensi sering dibuat untuk gangguan kepribadian pada siaran radio mereka.3 Bahkan, Meier mengatakan, « Saya suka berbicara tentang tipe kepribadian. »4 Tapi dari mana tipe atau gangguan kepribadian ini berasal? Apakah mereka merupakan cara yang valid untuk memahami atau mendiagnosis orang? Dan yang terpenting, apakah mereka alkitabiah?

Tipe kepribadian adalah klasifikasi seseorang ke dalam satu atau lebih kategori yang dibuat berdasarkan perkiraan seberapa cocok orang tersebut. Sebagai contoh, Carl Jung mengklasifikasikan individu sebagai introvert atau ekstrovert. Umumnya orang introvert bersifat pendiam, sedangkan orang ekstrovert bersifat terbuka. Saat ini ada ratusan, bahkan ribuan, tipe kepribadian yang digunakan. Banyak di antaranya adalah tipologi dua dimensi, seperti orang yang memiliki ide dan orang yang memiliki perasaan, orang yang optimis dan pesimis, realis dan idealis, penyendiri dan penggabungan, dan seterusnya. Namun, ada juga tipe tiga kali lipat, empat kali lipat, dan banyak tipe yang telah diusulkan.

Bahkan ada yang membuat tipologi kepribadian berdasarkan neurotransmiter otak. Dalam sistem ini, « pencarian hal baru », « penghindaran bahaya », dan « ketergantungan pada hadiah » dikaitkan dengan neurotransmiter dopamin, serotonin, dan norepinefrin. » 5 Seseorang mengaitkan kepribadiannya dengan golongan darah. Misalnya, Tipe O adalah orang yang tegas dan berpikiran lurus; Tipe A adalah orang yang teliti dan pekerja keras; dan seterusnya.6 Individu lain mengaitkan rabun jauh dan rabun dekat dengan kepribadian.7 Dan akhirnya, tidak mau kalah dari teori rabun jauh, ada tipologi kepribadian pendengaran. Tipologi ini lebih mengandalkan suara daripada penglihatan, lebih banyak mendengar daripada melihat.8

Apa yang dapat kita simpulkan dari banyaknya tipe kepribadian? Seperti yang dikatakan oleh Dr. Ernest Hilgard dan rekan-rekannya, « Teori-teori tipe menarik karena memberikan cara sederhana untuk melihat kepribadian, tetapi, pada kenyataannya, kepribadian jauh lebih kompleks. »9 Sedikit refleksi pada semua teori tipe ini seharusnya membawa seseorang pada kesimpulan yang sama. Manusia lebih kompleks daripada sistem dua kali lipat, tiga kali lipat, empat kali lipat, dan bahkan enam belas kali lipat yang dibuat oleh manusia. Kepribadian bervariasi dari satu orang ke orang lain dan dari satu tempat ke tempat lain. Orang bertindak berbeda dari satu orang ke orang lain dan mereka bertindak berbeda dalam keadaan yang berbeda pula.

Kesederhanaan dari teori tipe apa pun adalah daya tarik utamanya. Seseorang dapat mempelajari tipe-tipe tersebut dengan cukup cepat dan menerapkannya dengan mudah. Setelah dipelajari, tipe-tipe tersebut akan menjadi bagian dari kehidupan mereka. Diketahui dari penelitian « bahwa orang cenderung menguji teori dengan mencari informasi untuk mengonfirmasikannya. »10 Karena itu, tingkat keberhasilan dan tingkat kelangsungan hidup tipologi cukup tinggi. Inilah salah satu alasan mengapa astrologi dapat bertahan begitu lama.

DSM.

Keinginan untuk memberi label pada manusia bukanlah hal yang baru. Catatan sejarah menunjukkan bahwa orang Yunani kuno terpesona dengan pelabelan orang. Dokter dan filsuf Yunani, Hippocrates, mengembangkan sebuah tipologi pada abad ke-5 SM. Dia mengusulkan bahwa ada empat tipe kepribadian, masing-masing berhubungan dengan salah satu dari empat cairan tubuh, yang diidentifikasikannya sebagai darah, empedu kuning, empedu hitam, dan dahak. Empat tipe kepribadian yang berhubungan dengan empat jenis cairan tersebut adalah sanguinis, koleris, melankolis, dan apatis.11

Dari zaman Hippocrates hingga saat ini, banyak tipe kepribadian yang telah diusulkan. Namun, penggunaan label dan tipe kepribadian menjadi lebih sistematis sekitar awal abad ini. Emil Kraeplin, seorang kontemporer dari Sigmund Freud, mengembangkan sebuah sistem klasifikasi yang merupakan awal dari sistem yang sekarang digunakan oleh para psikiater.12 Sistem yang sekarang dikenal sebagai Manual Diagnostik dan Statistik Gangguan Mental (DSM). Para psikiater menganggap Manual ini sebagai kitab suci gangguan mental. Pada tahun 1952, Manual ini secara resmi mencantumkan enam puluh diagnosis yang berbeda, namun saat ini telah mencakup lebih dari 230.13

Seseorang telah menyarankan bahwa Asosiasi Psikiatri Amerika ingin memiliki satu label gangguan jiwa untuk setiap orang Amerika atau setidaknya label yang cukup untuk mencakup seluruh populasi. Jay Katz, seorang profesor psikiatri di Yale, mengakui di bawah sumpah dalam kesaksian di pengadilan, « Jika Anda melihat DSM-III, Anda dapat mengklasifikasikan kita semua di bawah satu atau beberapa rubrik gangguan jiwa. »14 Dalam bukunya The Powers of Psychiatry, Dr. Jonas Robitscher mengatakan bahwa « beberapa psikiater telah meningkatkan estimasi kejadian neurosis di masyarakat kita menjadi 95 persen atau lebih. »15

Edisi terbaru DSM mencantumkan sejumlah kategori gangguan mental, salah satunya berkaitan dengan gangguan kepribadian. Seperti yang telah disebutkan sebelumnya, tiga gangguan kepribadian yang sangat populer menurut Meier dan Minirth adalah obsesif-kompulsif, histeris, dan pasif-agresif. DSM adalah sumber utama dari sistem pelabelan Meier dan Minirth.16

Karena kekuatan psikiatris dari label, pertanyaan ini harus dijawab: Apakah kategori gangguan kepribadian merupakan cara yang dapat diandalkan atau valid untuk mendiagnosis dan menangani orang? Karena gangguan kepribadian ini ditemukan dalam DSM, tampaknya masuk akal untuk bertanya apakah DSM itu sendiri merupakan skema klasifikasi yang dapat diandalkan atau valid.

Kriteria yang paling penting untuk sebuah tes atau sistem diagnostik adalah validitasnya. Agar valid, tes atau sistem diagnostik harus terbukti mengukur apa yang diklaim untuk diukur. Kriteria penting lainnya adalah reliabilitas. Sebuah tes atau sistem diagnostik dapat diandalkan jika orang yang mengikuti tes tersebut memiliki hasil yang sama, atau hampir sama, pada dua administrasi tes yang berbeda atau dua diagnosis yang berbeda.

Menurut Meier dan Minirth, « Orang Kristen tentu saja dapat menggunakan sistem DSM seperti halnya mereka menggunakan kemajuan ilmu pengetahuan modern lainnya. »17 Namun, para peneliti memiliki kepercayaan yang lebih rendah terhadap DSM. Herb Kutchins dan Dr. Stuart Kirk mendiskusikan keandalan diagnostik DSM dalam The Harvard Medical School Mental Health Letter. Mereka mengatakan, « Keandalan klasifikasi didefinisikan sebagai sejauh mana dokter yang bekerja secara independen dapat menyetujui penerapannya pada serangkaian kasus. »18 Setelah meninjau skor keandalan untuk DSM, mereka mengungkapkan bahwa « skor keandalan untuk sebagian besar kategori diagnostiknya tidak baik. »19 Berkenaan dengan gangguan kepribadian, mereka mengatakan:

. Gangguan kepribadian sebagai sebuah kelas dikatakan telah dievaluasi lebih andal daripada sebelumnya, tetapi skor reliabilitas untuk gangguan kepribadian individual diakui cukup rendah (sayangnya, sebagian besar dari mereka tidak pernah dilaporkan)20

Pernyataan Kutchins dan Kirk tentang edisi terbaru DSM adalah bahwa « sangat mengganggu bahwa DSM-III-R diterbitkan tanpa ada usaha untuk menentukan apakah reliabilitasnya sudah meningkat. »21 Mereka menyatakan bahwa popularitas DSM lebih berkaitan dengan « penggantian biaya psikoterapi oleh pihak ketiga melalui asuransi kesehatan swasta, program bantuan karyawan, dan layanan untuk orang yang tidak mampu secara medis. »22 Mereka mengatakan bahwa popularitas DSM lebih berkaitan dengan « penggantian biaya psikoterapi oleh pihak ketiga melalui asuransi kesehatan swasta, program bantuan karyawan, dan layanan untuk orang yang tidak mampu secara medis. »22. »22 Berdasarkan survei, mereka mengatakan bahwa « mayoritas psikolog dan pekerja sosial mengatakan bahwa mereka menggunakan DSM hanya karena diperlukan. »23 (Penekanan ditambahkan).

Jika DSM bukan skema klasifikasi yang dapat diandalkan, maka jelaslah bahwa DSM tidak dapat valid. Dengan kata lain, jika tidak konsisten, DSM tidak dapat memiliki integritas. Oleh karena itu, penggunaannya patut dipertanyakan. Dan lebih jauh lagi, tipologi apa pun yang diturunkan darinya menjadi tidak valid.

Kritik lebih lanjut terhadap DSM terkait dengan dasar untuk mengeluarkan perilaku tertentu dari daftar. Kita semua tahu bahwa lima puluh delapan persen psikiater memilih untuk menghapus homoseksualitas dari daftar DSM. Jelas perilaku manusia sekarang tunduk pada pemungutan suara dalam memutuskan perilaku apa yang pantas dan tidak pantas untuk dimasukkan ke dalam daftar. Kita diberitahu bahwa DSM mengecualikan kondisi-kondisi yang « memiliki dukungan atau sanksi budaya atau subkultural yang kuat. »24 Kriteria ini digunakan untuk menjaga agar homoseksualitas tetap berada di luar daftar. Selain itu, evaluasi homoseksual terhadap kondisinya sendiri menjadi kriteria untuk label kejiwaan. Jika seorang homoseksual tidak mengalami konflik, ia tidak akan mendapatkan label kejiwaan.

Ketidakseimbangan skema ini terlihat jelas dengan masuknya kafeinisme dan alkoholisme dalam daftar, namun tidak dengan pelecehan anak, yang digambarkan sebagai « tidak disebabkan oleh gangguan mental. »25 Dalam pembahasan revisi baru-baru ini, sebuah « penyakit » mental yang baru direkomendasikan. Kategori baru tersebut adalah « pemerkosaan paraphilic. » Namun, beberapa feminis sangat marah dengan hal itu dan mengancam akan menuntut. Dengan demikian, kategori itu dihapus. Thomas Szasz menuduh komite tersebut « bertindak seperti legislator yang memperkenalkan rancangan undang-undang baru di Kongres dan mendukung atau menariknya kembali, tergantung pada arah angin politik yang berhembus. »

Dia menunjukkan, « Ini bukan cara dokter yang sebenarnya. »26

Untuk menambah kekonyolan ritual pelabelan ini, Comprehensive Textbook of Psychiatry mengatakan bahwa definisinya mengenai gangguan mental « mungkin perlu diubah di tahun-tahun mendatang agar sesuai dengan perubahan sikap masyarakat dan profesi psikiatri terhadap kondisi-kondisi tertentu. »27 Namun, jangan berharap label DSM akan hilang. Label tersebut tidak hanya diperlukan untuk pembayaran pihak ketiga, tetapi, menurut Szasz, label tersebut diperlukan untuk mempertahankan kekuatan psikiatri. Szasz menunjukkan bahwa psikiater dan pekerja kesehatan mental lainnya memperoleh kekuasaan atas orang lain melalui label.28

Label DSM, meskipun tidak dapat diandalkan, memberikan banyak kekuatan bagi mereka yang menggunakannya. Seseorang bahkan tidak perlu menjadi psikiater untuk mendapatkan kekuasaan. Hanya dengan menggunakan istilah-istilah seperti obsesif-kompulsif, histeris, dan pasif-agresif, sudah memberikan kekuasaan dan otoritas kepada penggunanya. Mungkin inilah mengapa istilah-istilah tersebut menjadi sangat populer di kalangan orang awam. Mereka bisa merasakan kekuatan yang sama seperti yang dimiliki oleh para profesional. Namun, terlepas dari kekuatan label dan pembayaran dari perusahaan asuransi, DSM belum menetapkan keandalannya, apalagi validitasnya. Selain itu, tidak ada yang pernah menunjukkan bahwa label dapat membantu memahami atau mengubah seseorang. Oleh karena itu, penggunaan label DSM sebagai gangguan atau tipe oleh Meier dan Minirth atau siapa pun harus diabaikan.

Dalam membandingkan akurasi diagnostik antara para profesional dan orang awam, Dr. David Faust dan Dr. Jay Ziskin mengatakan, « Penelitian menunjukkan bahwa dokter profesional tidak membuat penilaian klinis yang lebih akurat daripada orang awam. » Sebagai contoh dari penelitian, mereka menyatakan, « Psikolog profesional berkinerja tidak lebih baik daripada sekretaris kantor. » Mungkin yang paling memberatkan bagi para profesional adalah pernyataan mereka: « Hampir semua penelitian yang ada menunjukkan bahwa jumlah pelatihan klinis dan pengalaman tidak berhubungan dengan akurasi penilaian. »29

Pertanyaan terakhir dan yang paling penting adalah ini: Apakah gangguan atau tipe-tipe kepribadian itu alkitabiah? Jelas bahwa label-label tersebut bukanlah istilah-istilah yang alkitabiah. Mereka tidak disebut dalam Alkitab. Mereka juga tidak disimpulkan dengan cara apa pun di dalam Alkitab. Istilah-istilah tersebut adalah istilah-istilah psikologis yang murni dan sederhana yang telah dipaksakan kepada individu-individu dan bahkan dipaksakan kepada orang-orang kudus di dalam Alkitab.30 Meier dan Minirth berbicara tentang Petrus dan mengatakan bahwa ia « terutama histeris » dan bahwa Allah « membuatnya menjadi seorang histeris yang lebih saleh. » Mereka mengatakan bahwa Paulus « mungkin memiliki gangguan obsesif-kompulsif » dan bahwa Allah « membuatnya menjadi orang Kristen yang lebih sehat dan obsesif-kompulsif. » Dan, « Timotius sedikit pasif-agresif. »31

Sekali lagi, ini bukanlah istilah-istilah yang alkitabiah, melainkan istilah-istilah psikologis yang dipaksakan kepada hamba-hamba Allah ini. Meier dan Minirth bahkan mengakui bahwa sumber dari label-label tersebut adalah DSM.32 Jadi kita melihat penggunaan gangguan kepribadian DSM yang dilabelkan kembali sebagai tipe-tipe kepribadian dan diterapkan secara tidak akurat dan tidak adil kepada para pemimpin Kristen di gereja mula-mula.

Tipe Kepribadian.

Dalam Happiness Is a Choice, Meier dan Minirth membahas tipe kepribadian histeris dalam satu bab dan obsesif-kompulsif dalam bab lainnya. Dalam kedua bab tersebut dibahas apa yang disebut sebagai dinamika bawah sadar. Seperti yang telah kami katakan sebelumnya, hanya sedikit yang disebutkan tentang Freud dalam buku itu. Namun, teori Freud tentang depresi sama seperti yang telah dibahas sebelumnya. Hanya saja, sekarang ini digunakan untuk merujuk pada tipe kepribadian histeris dan obsesif-kompulsif. Meier dan Minirth mengatakan:

Dinamika individu yang obsesif-kompulsif (perfeksionis) dan histeris (emosional) telah diuraikan dalam bab-bab sebelumnya. Semua faktor ini mempengaruhi seseorang untuk mengalami depresi.33

Elemen-elemen dalam depresi berupa represi, kemarahan yang terpendam, rasa bersalah, dan ketidaksadaran, semuanya diulang-ulang dan berkaitan dengan tipe kepribadian histeris dan obsesif-kompulsif. Meier dan Minirth juga tampak senang mendiskusikan hal ini dalam siaran mereka. Komentar berikut ini, yang mengungkapkan cara mereka mengaitkan depresi dengan tipe kepribadian, dibuat pada salah satu program mereka:

Jadi, orang yang obsesif tidak hanya lebih sering marah, tetapi mereka juga lebih jarang menyadari kemarahan daripada kebanyakan orang. . . . Orang yang obsesif merasa marah di dalam hatinya dan tidak tahu bahwa dia sedang merasa marah. . . Mereka bahkan tidak tahu kemarahan yang mereka alami. Jadi mereka memendam kemarahan mereka dan menahan kemarahan mereka. Mereka memendam motif balas dendam yang tidak disadari.34

Untuk memahami “dinamika bawah sadar” dari “perempuan dewasa yang histeris,”35 Meier dan Minirth mendiskusikan sebuah kasus hipotesis. Mereka mengatakan:

Selain itu, ia merasa bahwa hak istimewa diberikan kepada laki-laki; ia bereaksi dengan kecemburuan yang kompetitif dan mengembangkan apa yang dikenal sebagai perilaku pengebirian.36 (Penekanan dari kami.)

Perhatikan kata iri hati kompetitif dan perilaku pengebirian. Asal muasal dari ide-ide tersebut adalah teori Freud tentang kompleks Oedipus. Untuk lebih jelasnya, kami sarankan untuk membaca bagian tentang psikoanalisis dalam buku kami The Psychological Way – The Spiritual Way.31

Freud percaya bahwa selama apa yang disebutnya sebagai tahap perkembangan falik, setiap anak laki-laki berkeinginan untuk membunuh ayahnya dan melakukan hubungan seksual dengan ibunya; dan setiap anak perempuan berkeinginan untuk membunuh ibunya dan melakukan hubungan seksual dengan ayahnya. Freud mengaitkan keinginan-keinginan tersebut dengan semua anak berusia antara tiga dan enam tahun. Versi Meier dan Minirth tentang kompleks Oedipus sangat menarik. Mereka mengatakan:

Selama tahun-tahun ini, sebagian besar anak mengalami tahap berpikir bahwa mereka akan tumbuh dewasa, namun orang tua lawan jenisnya akan tetap seusia mereka. Pemikiran bahwa mereka akan menggantikan orang tua yang berjenis kelamin sama dengan menikahi orang tua yang berjenis kelamin berbeda dikenal sebagai kompleks Oedipus. Meskipun tahap perkembangan oedipal sangat ditekankan secara berlebihan oleh Sigmund Freud dan yang lainnya, tahap ini telah didokumentasikan berulang kali dan terjadi pada sebagian besar anak-anak.38

Mereka jelas percaya pada kompleks Oedipus, namun versi mereka yang berbeda dengan Freud sangatlah lucu.

Bagi Freud, organ seks pria sangat berharga. Sistem seksualnya menetapkan superioritas genital untuk pria dan inferioritas genital untuk wanita. Freud mengatakan bahwa selama perkembangan awal kehidupan seorang anak perempuan, ia menemukan bahwa anak laki-laki memiliki organ seks yang menonjol sementara ia hanya memiliki rongga. Menurut teori Freud, anak perempuan tersebut menganggap ibunya bertanggung jawab atas kondisinya, yang menyebabkan permusuhan. Oleh karena itu, ia mengalihkan cintanya dari ibunya kepada ayahnya karena ayahnya memiliki organ yang berharga, yang ingin ia bagi dengan sang ayah melalui hubungan seks.

Dalam skema liar Freud, gadis itu takut ibunya akan melukai organ genitalnya karena hasrat seksualnya yang ditujukan kepada ayahnya. Namun, si gadis merasa bahwa ia telah dikebiri dan akhirnya menginginkan organ seks pria. Kecemasan pengebirian perempuan menghasilkan apa yang disebut Freud sebagai « kecemburuan penis ». Menurut Freud, setiap wanita hanyalah seorang pria yang dimutilasi yang menyelesaikan « kecemasan pengebiriannya » dengan menginginkan organ seks pria. Dengan demikian, sumber diagnosis Meier dan Minirth tentang « kecemburuan kompetitif » dan « perilaku pengebirian » adalah Freud.

Dalam buku-buku dan program radio populer mereka, Meier dan Minirth berulang kali menekankan pentingnya masa kanak-kanak. Sebagai contoh, mereka mengatakan bahwa « akar dari kepribadian histeris berawal dari masa kanak-kanak. »39 Dalam sebuah catatan khusus, mereka mengatakan:

Lebih dari sepertiga perempuan histeris yang kami tangani pernah melakukan hubungan seksual dengan ayah atau ayah tiri mereka. Biasanya mereka mengklaim bahwa mereka diperkosa oleh ayah mereka, menyangkal fakta yang jelas bahwa mereka juga memiliki andil besar dalam situasi tersebut dengan merayu mereka, baik secara sadar maupun tidak [tentu saja, hal ini sama sekali tidak mengurangi tanggung jawab ayah atau ayah tiri].40 (Tanda kurung milik mereka).

Fokus kami di sini adalah pernyataan mereka tentang gadis-gadis kecil yang « menyangkal fakta yang jelas bahwa mereka juga memiliki andil besar dalam situasi ini dengan merayu mereka [ayah dan ayah tiri], baik secara sadar maupun tidak. » Karena « kepribadian histeris » adalah terminologi yang digunakan, kami berkonsultasi dengan DSM-III-R untuk melihat apa yang dikatakan, karena Meier dan Minirth mengakui bahwa itu adalah sumber mereka untuk gangguan kepribadian. DSM-III-R memiliki bagian tentang « Gangguan Kepribadian Histrionik, » yang setara dengan « Kepribadian Histeris. » 41 Gangguan kepribadian ini digambarkan sebagai « menggoda secara seksual secara tidak tepat dalam penampilan atau perilaku. » 42 Namun, tidak ada satu pun dalam deskripsi DSM-III-R yang mengisyaratkan bahwa seorang gadis kecil merayu ayahnya. Ini adalah lompatan besar dari menggambarkan seorang wanita sebagai « menggoda secara seksual secara tidak tepat » dan mengatakan bahwa wanita yang dilecehkan secara seksual saat masih kecil menggoda ayah atau ayah tiri mereka. Sumber dari ide menjijikkan tersebut jelas adalah teori Oedipal Freud.

Orang bertanya-tanya berapa banyak wanita yang telah dikhianati oleh para psikoterapis yang telah melakukan teori Freud yang tidak terbukti ini. Dan sebagai akibatnya, berapa banyak yang telah tenggelam dalam analisis selama bertahun-tahun untuk mengatasi kecaman palsu karena telah mendorong pemerkosaan? Dan jika seorang wanita menjadi marah atas dakwaan yang tidak masuk akal ini, terapis yang dilatih Freudian akan menuduhnya mengalami « kecemasan pengebirian, » « histeria, » dan « kecemburuan terhadap penis. » Meskipun anak-anak menyanyikan sajak, « Tongkat dan batu akan mematahkan tulangku, tetapi kata-kata tidak akan pernah menyakitiku, » kekuatan kata-kata psikiater telah menyebabkan lebih banyak kerusakan daripada mematahkan tulang, yang lebih cepat sembuh daripada kutukan yang tidak berdasar dari figur-figur otoritas yang dipercaya.

Meskipun histeris pria dan wanita sama-sama disebut sebagai penggoda, Meier dan Minirth biasanya merujuk pada wanita. Mereka mengatakan, « Banyak histeris perempuan mencari pria yang baik untuk dijatuhkan secara seksual, sehingga ia dapat mengatakan kepada semua orang bahwa pria tersebut merayunya, sehingga merusak reputasinya. »43 Penekanan pada perayu perempuan lebih sesuai dengan skema Freud dibandingkan dengan perayu laki-laki. Theodore Lidz, seorang profesor psikiatri yang karyanya dikutip dan direkomendasikan oleh Meier dan Minirth, mengatakan: « Freud menyadari bahwa anak perempuan biasanya tidak menekan keinginannya terhadap sang ayah secara total seperti anak laki-laki menekan perasaan erotisnya terhadap ibunya. »44 Dia juga mengatakan bahwa « anak perempuan cenderung mempertahankan fantasi untuk menjadi pilihan seksual sang ayah daripada sang ibu. »45 Penekanan pada histeris-seks-penyedot perempuan ini memperkuat kejelasan gagasan Oedipal Freud mereka.

Sejarawan medis E. M. Thornton menggambarkan kasus Dora dalam The Freudian Fallacy. Dora adalah seorang gadis berusia delapan belas tahun yang datang kepada Freud dengan berbagai masalah fisik, « yang ia yakini sebagai histeria. »46 Freud menemukan bahwa seorang teman dekat ayah Dora telah mencoba merayunya dan bahwa ayahnya mungkin berselingkuh dengan istri orang tersebut. Setelah melakukan banyak analisis, Freud percaya bahwa « histeria » Dora terkait dengan keinginan bawah sadar untuk berhubungan seks dengan ayahnya. Alih-alih mengobati gejala-gejala Dora secara medis, ia melihatnya sebagai simbol dari konflik yang mendalam di alam bawah sadarnya. Dalam mengkaji gejala-gejala Dora dan bahkan mimpinya, Thornton sampai pada kesimpulan bahwa Dora sebenarnya menderita epilepsi. Namun, pikiran sesat Freud menafsirkan mimpi-mimpi Dora dan menyimpulkan bahwa Dora melakukan masturbasi (meskipun ia menyangkalnya) dan diam-diam ingin berhubungan seks dengan ayahnya. Freud berkata tentang Dora:

Bukti tidak langsung bahwa dia melakukan masturbasi di masa kecil tampaknya lengkap dan tanpa cacat. Dalam kasus ini, saya mulai mencurigai masturbasi ketika dia memberi tahu saya tentang sakit perut sepupunya, dan kemudian mengidentifikasikan dirinya dengannya dengan mengeluh selama berhari-hari tentang sensasi menyakitkan yang serupa. Sudah diketahui bahwa nyeri lambung sering terjadi terutama pada mereka yang melakukan masturbasi.47

Banyak orang sekarang percaya bahwa teori-teori Freud tentang seksualitas kekanak-kanakan adalah hasil dari masa kecilnya yang menyimpang dan masalah emosionalnya sendiri. Dalam sebuah surat kepada seorang teman (Oktober, 1897), Freud mengakui keterlibatan emosionalnya sendiri dengan ibu dan pengasuhnya dalam serangkaian kenangan dan mimpi yang mengalir. Dia berkata, « Saya telah menemukan, dalam kasus saya sendiri juga, jatuh cinta pada ibu dan cemburu pada ayah, dan sekarang saya menganggapnya sebagai peristiwa universal pada masa kanak-kanak. » 48 Teori Freud adalah proyeksi penyimpangan seksualnya sendiri pada seluruh umat manusia.

Bagi Freud, mimpi adalah « jalan kerajaan menuju ketidaksadaran ». Seperti Freud, Meier dan Minirth juga menunjukkan kepercayaan yang besar terhadap mimpi yang secara simbolis mengungkapkan konflik dan keinginan yang tidak disadari. Mereka mengatakan:

Dalam mimpi kita semua konflik bawah sadar kita saat ini dilambangkan. Setiap mimpi memiliki makna simbolis. Mimpi biasanya merupakan pemenuhan keinginan yang tidak disadari dalam bentuk simbolis.49 (Penekanan ditambahkan.)

Jika seseorang meminta seorang Freudian untuk menggunakan satu kata untuk menggambarkan teorinya tentang mimpi, maka kata itu adalah pemenuhan keinginan. Pendekatan simbolis terhadap isi mimpi dan penekanan pada konflik dan keinginan bawah sadar merupakan inti dari pemikiran Freud. Seperti yang dikatakan Hilgard dkk, « Freud merasa bahwa mimpi dipengaruhi oleh keinginan… dalam mimpi, keinginan yang terlarang ditindaklanjuti dalam bentuk terselubung. »50 Freud dapat membayangkan segala macam makna dari mimpi karena sifat interpretasi mimpi yang sangat subyektif. Dia memberikan keleluasaan yang besar kepada dirinya sendiri dengan bersikeras bahwa mimpi memiliki isi yang nyata dan laten. Isi manifes terdiri dari gambar-gambar psikoanalisis, tetapi isi laten adalah makna tersembunyi dari gambar-gambar tersebut.51 Oleh karena itu dia dapat menciptakan hampir semua makna imajinatif, dan bagi Freud, makna-makna tersebut sangat seksual agar sesuai dengan teori Oedipalnya.

Meier dan Minirth mengatakan: « Telah diteorikan, mungkin dengan benar, bahwa dalam mimpi seseorang secara simbolis mengurangi ketegangan emosional, memuaskan konflik yang tidak disadari. »52 Sebaliknya, Dr. J. Allan Hobson, yang merupakan profesor psikiatri di Harvard Medical School, mengatakan:

. Bermimpi bukanlah respons terhadap stres, melainkan kesadaran subjektif dari proses otak yang teratur dan hampir seluruhnya otomatis. Itulah salah satu dari sekian banyak alasan untuk meragukan teori Freud bahwa mimpi disebabkan oleh munculnya keinginan-keinginan yang tidak disadari.53

Menurut Hobson, penelitian tersebut menunjukkan bahwa mimpi memiliki “penyebab dan fungsi yang sangat biologis.”54 Dia mengajukan pertanyaan, “Tetapi mengapa mimpi begitu intens secara visual, dan mengapa mimpi menghasilkan rasa pergerakan yang konstan?” Dia kemudian mengaitkan penjelasan Freudian:


Bab 5: Efektivitas.

    1. Hans Strupp, Suzanne Hadley, Beverly Gomes-Schwartz. Psikoterapi untuk Lebih Baik atau Lebih Buruk. New York: Jason Aronson, Inc, 1977, hal. 115-116.

    1. Komisi Asosiasi Psikiatri Amerika untuk Psikoterapi. Penelitian Psikoterapi: Isu-isu Metodologis dan Kemanjuran, 1982, hal. 228.

    1. « Ambiguitas Meliputi Penelitian tentang Efektivitas Psikoterapi, » Buletin Brain-Mind, 4 Oktober 1982, hal. 2.

    1. Allen E. Bergin, « Kemunduran yang Diakibatkan oleh Terapis dalam Psikoterapi, » Kaset Audio BMA #T- 302. New York: Guilford Publishers, Inc, 1979.

    1. Judd Marmor, « Kata Pengantar. » Psikoterapi Versus Terapi Perilaku oleh R. Bruce Sloan dkk. Cambridge: Harvard University Press, 1975, hal. xv.

    1. David Gelman dan Mary Hager, « Psychotherapy in the ’80’s, » Newsweek, 30 November 1981, hal. 73.

    1. Sol L. Garfield dan Allen E. Bergin, eds. Buku Pegangan Psikoterapi dan Perubahan Perilaku. New York: John Wiley & Sons, 1978.

    1. Hans J. Eysenck, « Efek Psikoterapi: Sebuah Evaluasi, » Journal of Consulting Psychology, Vol. 16, 1952, hal. 322.

    1. Ibid, hal. 322-323.

    1. Hans J. Eysenck, « Psikoterapi, Terapi Perilaku, dan Masalah Hasil, » Kaset Audio BMA #T-308. New York: Guilford Publications, inc, 1979.

    1. Hans J. Eysenck, surat kepada editor, American Psychologist, Januari 1980, hal. 114.

    1. Hans J. Eysenck, « Efektivitas Psikoterapi: Momok di Pesta, » Ilmu Perilaku dan Otak, Juni 1983, hal. 290.

    1. Gary R. Collins. Dapatkah Anda Mempercayai Psikologi? Downers Grove: InterVarsity Press, 1988, hal. 28.

    1. Allen E. Bergin dan Michael J. Lambert, « Evaluasi Hasil Terapi, » Buku Pegangan Psikoterapi dan Perubahan Perilaku, Ed. ke-2. Sol Garfield dan Allen E. Bergin, eds. New York: John Wiley & Sons, 1978, hal. 145.

    1. Sol Garfield, « Psikoterapi: Kemanjuran, Keumuman, dan Kekhususan, » Penelitian Psikoterapi: Di Mana Kita dan Ke Mana Kita Harus Pergi? Janet B. W. Williams dan Robert L. Spitzer, eds. New York: The Guilford Press, 1983, hal. 296.

    1. Morris Parloff, « Psikoterapi dan Penelitian: Depresi Anaklitik ». Psychiatry, Vol. 43, November 1980, hal. 287.

    1. Allen E. Bergin dan Michael J. Lambert, « Evaluasi Hasil Terapi, » dalam Buku Pegangan Psikoterapi dan Perubahan Perilaku. Sol L. Garfield dan Allen E. Bergin, eds. Psikologi Klinis, Edisi ke-5. New York: John Wiley & Sons, 1978, hal. 180.

    1. Allen E. Bergin, « Psikoterapi dan Nilai-Nilai Agama ». Jurnal Konsultasi dan Psikologi Klinis, Vol. 48, hal. 98.

    1. Parloff, op. cit., hal. 288.

    1. Jerome Frank, « Kesehatan Mental dalam Masyarakat yang Terpecah: Bola Kristal yang Hancur ». American Journal of Orthopsychiatry, Vol. 49, No. 3, Juli 1979, hal. 406.

    1. Leslie Prioleau, Martha Murdock, dan Nathan Brody, « Analisis Studi Psikoterapi Versus Plasebo, » Ilmu Perilaku dan Otak, Juni 1983, hal. 284.

    1. D. Patrick Miller, « Wawancara tentang Perdukunan dengan Leslie Gray ». The Sun, Edisi 148, hal. 6-7.

    1. Everett L. Worthington, Jr, « Konseling Agama: A Review of Published Empirical Research, » Journal of Counseling and Development, Vol. 64, Maret 1986, hal. 429.

    1. Garfield, « Psikoterapi: Kemanjuran…, » op. cit., hal. 295.

    1. Ibid, hal. 303.

    1. S. J. Rachman dan G. T. Wilson. Pengaruh Terapi Psikologis, Edisi ke-2 yang Diperbesar. New York: Pergamon Press, 1980, p. 251.

    1. Eysenck, « Psikoterapi, Terapi Perilaku, dan Masalah Hasil, » op. cit.

    1. P. London dan GL Klerman, « Mengevaluasi Psikoterapi, » American Journal of Psychiatry 139: 709-17, 1982, hal. 715.

    1. Pernyataan Donald Klein dalam « Proposal untuk Memperluas Cakupan Kesehatan Mental di bawah Medicare-Medicaid. » Dengar pendapat di depan subkomite Kesehatan dari Komite Keuangan, Kongres Kesembilan Puluh Lima, Sesi Kedua, 18 Agustus 1978, hal. 45.

    1. Surat Jay B. Constantine, dicetak dalam Blue Sheet, Vol. 22 (50), 12 Desember, 1979, hal. 8-9.

    1. Nathan Epstein dan Louis Vlok, « Penelitian tentang Hasil Psikoterapi: Ringkasan Bukti, » American Journal of Psychiatry, Agustus 1981, hal. 1033.

    1. Rachman dan Wilson, op. cit., hal. 77.

    1. Ibid, hal. 259.

    1. Michael Shepherd, « Penelitian Hasil Psikoterapi dan Parloffs Pony, » Ilmu Perilaku dan Otak, Juni 1983, hal. 301.

    1. Collins, op. cit., hal. 28.

    1. Carin Rubenstein, « Panduan Konsumen untuk Psikoterapi. » Kesejahteraan Emosional Setiap Wanita. Carol Tavris, penyunting. Garden City: Doubleday and Company, Inc, 1986, hal. 447.

    1. Richard Stuart. Trik atau Pengobatan. Champaign: Research Press, 1970, hlm. i.

    1. Strupp, Hadley, Gomes-Schwartz, op. cit., hlm. 51, 83

    1. Allen E. Bergin dan Michael J. Lambert, « Evaluasi Hasil Terapi, » Buku Pegangan Psikoterapi dan Perubahan Perilaku, Ed. ke-2. Sol Garfield dan Allen E. Bergin, eds. New York: John Wiley & Sons, 1978, hal. 145.

    1. Parloff, op. cit., hal. 284.

    1. Carl Tavris, « You Are What You Do, » Prime Time, November 1980, hal. 47.

    1. Bergin, « Kemunduran yang Diakibatkan oleh Terapis dalam Psikoterapi, » op. cit.

    1. Michael Scriven dikutip oleh Allen E. Bergin, « Psychotherapy Can Be Dangerous, » Psychology Today, November 1975, hal. 96.

    1. Surat Michael Scriven dalam berkas.

    1. Martin dan Deidre Bobgan. Cara Psikologis I Cara Spiritual. Penerbit Bethany House, 1979, hal. 21-23.

    1. Dorothy Tennov. Psikoterapi: Penyembuhan yang Berbahaya. New York: Abelard-Schuman, 1975, p. 83.

    1. Allen E. Bergin, « Efek Negatif Ditinjau Kembali: Sebuah Jawaban, » Professional Psychology, Februari 1980, hal. 97.                                                                                      

    1. Collins, op. cit., hal. 47.

    1. Joseph Durlak, « Efektivitas Perbandingan Penolong Paraprofesional dan Profesional, » Psychological Bulletin 86, 1979, hal. 80-92.

    1. Daniel Hogan. Peraturan Psikoterapis. Cambridge: Ballinger Publishers, 1979.

    1. James Fallows, « The Case Against Credentialism, » The Atlantic Monthly, Desember 1985, hal. 65.

    1. Frank, op. cit., hal. 406.

    1. Eysenck, « Efektivitas Psikoterapi: Momok di Pesta, » op.cit., hal. 290.

    1. Donald Klein, « Kekhususan dan Strategi dalam Psikoterapi, » Penelitian Psikoterapi. Janet B. W. Williams dan Robert L. Spitzer, eds. New York: The Guilford Press, 1984, hal. 308.

    1. Ibid, hal. 313.

    1. Joseph Wortis, « Diskusi Umum. » Penelitian Psikoterapi. Janet B. W. Williams dan Robert L. Spitzer, eds. New York: The Guilford Press, 1984, hal. 394.

    1. James Pennebaker dikutip oleh Kimberly French, « Truth’s Healthy Consequences, » New Age Journal, November 1985, hal. 60.

    1. Robert Spitzer, « Diskusi Umum, » Penelitian Psikoterapi, op. cit., hal. 396.

    1. Collins, op. cit., hal. 46-47.

    1. Bobgan, op. cit., hal. 60.

    1. Hugh Drummond, « Dr. D. Is Mad As Hell, » Mother Jones, Desember 1979, hal. 52.

    1. Bobgan, op. cit., hal. 61-62.

    1. George Albee, « Jawabannya Adalah Pencegahan, » Psychology Today, Februari 1985, hal. 60.

    1. Collins, op. cit., hal. 47.

    1. Ibid.

    1. Martin dan Deidre Bobgan. PsychoHeresy: Rayuan Psikologis Kekristenan. Santa Barbara: EastGate Publishers, 1987.

Bab 6: Injil yang Berpusat pada Diri Sendiri.

    1. L. Berkhof. Teologi Sistematika. Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co, 1941, hal. 20.

    1. Paul Brownback. Bahaya Cinta Diri Sendiri. Chicago: Moody Press, 1982, hal. 33.

    1. Gary R. Collins. The Magnificent Mind (Pikiran yang Luar Biasa). Waco: Word Books, 1985, hal. 143.

    1. Gary R. Collins. Dapatkah Anda Mempercayai Psikologi? Downers Grove: InterVarsity Press, 1988, hal. 86.

    1. Don Matzat, « Perdebatan Psikologi yang Hebat ». The Christian News, 20 Juni 1988, hal. 6.

    1. Collins, Dapatkah Anda Mempercayai Psikologi? op. cit., hal. 144, mengutip Nathaniel Brandon, « Pembatasan Dapat Memungkinkan Pemenuhan, » APA Monitor, Oktober 1984, hal. 5.

    1. Carl Rogers, Pidato Wisuda, Sonoma State College, dikutip oleh William Kirk Kilpatrick dalam The Emperor’s New Clothes. Westchester: Crossway Books, 1985, hlm. 162.

    1. Kilpatrick, ibid.

    1. Adrianne Aron, « Anak Maslow yang Lain ». Rollo May dkk, eds. Politik dan Kepolosan: Sebuah Perdebatan Humanistik. Dallas: Saybrook Publishers, 1986, hal. 96.

    1. Daniel Yankelovich. Aturan Baru: Mencari Pemenuhan Diri di Dunia yang Jungkir Balik. New York: Random House, 1981, hlm. xx.

    1. Ibid., xviii.

    1. Ibid., penutup jaket.

    1. Rollo May, « Masalah dengan Kejahatan ». Politics and Innocence, op. cit., hal. 22.

    1. John D. McCarthy dan Dean R. Hoge, « Dinamika Harga Diri dan Kenakalan. » American Journal of Sociology, Vol. 90, No. 2, hal. 407.

    1. Ibid.

    1. David Myers. The Inflated Self. New York: Seabury, 1984, hal. 24.

    1. Patricia McCormack, « Good News for the Underdog, » Santa Barbara News-Press, 8 November 1981, hal. D-10.

    1. Larry Scherwitz, Lewis E. Graham, II dan Dean Ornish, « Keterlibatan Diri dan Faktor Risiko Penyakit Jantung Koroner, » Advances, Institute for the Advancement of Health, Vol. 2, No. 2, Musim Semi 1985, hal. 16.

    1. Ibid., hal. 17.

    1. Collins, Dapatkah Anda Mempercayai Psikologi? op. cit., hlm. 145-146.

    1. Ibid, hal. 145.

    1. Ibid.

Bab 7: Ke Mana Kita Melangkah dari Sini?

    1. Gary R. Collins. Dapatkah Anda Mempercayai Psikologi? Downers Grove: InterVarsity Press, 1988, hal. 94-95.

    1. Don Matzat, « Perdebatan Psikologi yang Hebat ». The Christian News, 20 Juni 1988, hal. 6.

    1. Collins, op. cit., hal. 125.

    1. Looney dkk, dikutip dalam James D. Guy dan Gary P. Liaboe, « Dampak Pelaksanaan Psikoterapi terhadap Fungsi Interpersonal Psikoterapis. » Psikologi Profesional: Penelitian dan Praktik, Vol. 17, No. 2, 1986, hal. 111.

<!

    1. Guy dan Liaboe, op. cit. hlm. 111.

    1. Ibid, hal. 111-112, dan Bemie Zilbergeld. Menyusutnya Amerika: Mitos-mitos Perubahan Psikologis. Boston: Little, Brown and Company, hlm. 164.

    1. Guy dan Liaboe, op. cit. hal. 112.

    1. Ruth G. Matarazzo, « Penelitian tentang Pengajaran dan Pembelajaran Keterampilan Psikoterapi. » Buku Pegangan Psikoterapi dan Perubahan Perilaku: Sebuah Analisis Empiris. Allen E. Bergin dan Sol Garfield, eds. New York: Wiley, 1971, hal. 910.

<!

    1. Collins, op. cit., hal. 104.

    1. Ibid, hal. 79.

    1. Ibid, hal. 82.

    1. Ibid, hal. 101.

    1. Joseph Palotta. Robot Psikiater. Metairie: Revelation House Publishers, Inc, 1981, hal. 400.

    1. Collins, op. cit., hal. 120-121.

    1. Ibid, hal. 90.

    1. Ibid, hal. 57.

    1. Thomas Szasz. Mitos Psikoterapi. Garden City: Anchor/Doubleday, 1978, p. xxii.

    1. Martin dan Deidre Bobgan. The Psychological Way / Jalan Spiritual. Minneapolis: Bethany House Publishers, 1979, sampul belakang.

    1. Bemie Zilbergeld. The Shrinking of America. Boston: Little, Brown and Company, 1983.


    1. Bemie Zilbergeld dikutip oleh Don Stanley, « OK, Jadi Mungkin Anda Tidak Perlu Menemui Terapis. » Sacramento Bee, 24 Mei 1983, hal. B-4.

    1. Bobgan, op. cit, sampul belakang,

    1. D. E. Orlinsky dan K. E. Howard, « Hubungan Proses dan Hasil dalam Psikoterapi » dalam Buku Pegangan Psikoterapi dan Perubahan Perilaku, Ed. ke-2. Sol Garfield dan Allen E. Bergin, eds. New York: Wiley & Sons, 1978, hal. 288.

<!

    1. J. Vernon McGee, « Psycho-Religion-The New Pied Piper, » Melalui Buletin Radio Alkitab, November 1986.

    1. J. Surat Vernon McGee dalam arsip, 18 September 1986.

    1. Collins, op. cit., hal. 165.

Bagian Dua: Teologi Luar-Dalam.

Bab 8: Integrasi.

    1. Lawrence J. Crabb, Jr. Konseling Alkitabiah yang Efektif. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1977, hal. 15.

    1. Ibid., hal. 15.

    1. Lawrence J. Crabb, Jr. Memahami Orang. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1987, hal. 66-72.

    1. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 47-56.

    1. Ibid, hal. 48.

    1. Ibid, hal. 35-46.

    1. Ibid, hal. 52.

    1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 66-67.

    1. Ibid, hal. 63.

    1. Ibid, hal, 54, 56-57.

    1. Ibid, hal. 56.

    1. Ibid, hlm. 63, 70 dst.

    1. Ibid, hal. 69.

    1. Ibid, hal. 56.

    1. Ibid, hal. 57-58.

    1. Ibid, hal. 50-53, 56-57, 64-65, 68-69.

    1. Ibid, hal. 58.

    1. Ibid, hal. 57.

    1. Ibid.

    1. Ibid, hal. 55-58.

    1. Ibid.

    1. 76id.,hal. 58.

    1. Ibid, hal. 57.

    1. Ibid, hal. 58.




<!

Bab 9: Penggunaan dan Pujian terhadap Psikologi.

      1. Lawrence J. Crabb, Jr. Memahami Orang. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1987, 15.

      1. Lawrence J. Crabb, Jr. Konseling Alkitabiah yang Efektif. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1977, hal. 52 dst.

      1. Ibid, hal. 56.

      1. Ibid., hal. 15.

      1. Ibid, hal. 37.

      1. Lawrence J. Crabb, Jr. Prinsip-prinsip Dasar Konseling Alkitabiah. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1975, hal. 77.

      1. J. P. Chaplin. Kamus Psikologi, Edisi Revisi. New York: Dell Publishing Company, 1968, hal. 555-556.   

      1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 59.

      1. Ibid, hal. 61.

      1. Ibid, hal. 215-216.

      1. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs: NavPress, 1988, hal. 14-15, 32, 44-49, 73, 119, 122, 128.

      1. Ibid, hal. 44, 52-53, 182 dst.

      1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 142 dst.

      1. Ibid, hal. 143-144.

      1. Ibid, hal. 144.

      1. Ibid, hal. 48-58, 144 dst.

      1. Ibid, hal. 144-145.

      1. Ibid, hal. 126-130.

      1. Ibid, hal. 129.

      1. Ibid.

      1. Ernest R. Hilgard, Rita L. Atkinson, Richard C. Atkinson. Pengantar Psikologi, Edisi ke-7. New York: Harcourt, Brace, Janovich, Inc, 1979, p. 389.

      1. Jeffrey Masson. Melawan Terapi. New York: Atheneum, 1988, hal. 45 dst.

      1. Crabb, Inside Out, op. cit., hlm. 44, 182.

      1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 142.

      1. Ibid, hal. 44, 182.

      1. Ibid, hlm. 129.

      1. Ibid.

      1. Ibid.

      1. Thomas Szasz. Mitos Psikoterapi. Garden City: Doubleday/Anchor Press, 1978, p. 146.

      1. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 43.

      1. B. H. Shulman, « Psikoterapi Adlerian ». Ensiklopedia Psikologi. Raymond J. Corsini, ed., ed. New York: John Wiley and Sons, 1984, hal. 18.

      1. Alfred Adler. Praktik Psikologi Individu (The Practice of Individual Psychology). New York: Harcourt, Brace & Company, Inc, 1929, p. 10.

      1. Ibid., hal. 21.

      1. Crabb, Inside Out, op. cit., hlm. 167-170.

      1. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 152; Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 203.

      1. Shulman, op. cit., hal. 19.

      1. Ibid, hlm. 20.

      1. Ibid.

      1. H. H. Mosak, « Psikologi Adlerian ». Ensiklopedia Psikologi. Raymond J. Corsini, ed., ed. New York: John Wiley and Sons, 1984, hal. 18.

      1. Albert Ellis, « Apakah Religiusitas itu Patologis? » Free Inquiry, Musim Semi 1988 (927-32), hal. 27.

      1. Ibid., hal. 31.

      1. Ibid.

      1. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 56.

Bab 10: Teologi Kebutuhan.

      1. Lawrence J. Crabb, Jr. Prinsip-prinsip Dasar Konseling Alkitabiah. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1975, hal. 53.

      1. Lawrence J. Crabb, Jr. Konseling Alkitabiah yang Efektif. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1977, hal. 61.

      1. Ibid, hal. 60-61.

      1. Ibid, hal. 91-96.

      1. Lawrence J. Crabb, Jr. Memahami Orang. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1987, hal. 146 dst.

      1. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs: NavPress, 1988, hlm. 52-56.

      1. Ibid, hlm. 125.

      1. Ibid, hal. 127.

      1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 188.

      1. Ibid, hal. 114.

      1. Crabb, Prinsip-Prinsip Dasar Konseling Alkitabiah, op. cit., hal. 53.

      1. Lawrence J. Crabb, Jr. dan Dan B. Allender. Dorongan. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1984, hal. 31-36; Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit., hal. 61.

      1. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 71.

      1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 130-138.

      1. Ibid, hal. 129.

      1. Ibid, hal. 148-152.

      1. Ibid, hal. 165.

      1. Ibid, hal. 158-168.

      1. Ibid, hal. 171-189.

      1. Tony Walter. Perlu: The New Religion . Downers Grove: InterVarsity Press, 1985, Kata Pengantar.

      1. Ibid., hal. 5.

      1. Ibid., hal. 13

      1. Ibid, hal.161.

      1. Ibid, hal. 111.

      1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 93-96.

      1. Ibid, hal. 93.

      1. Ibid., hal. 15.

      1. A. W. Tozer. Mengejar Tuhan. Harrisburg: Christian Publications, 1948, hal. 91-92.

Bab 11: Alam Bawah Sadar: Kunci untuk Memahami Orang Lain?

    1. Lawrence J. Crabb, Jr. Memahami Orang. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1987, hal. 126 dst., 142 dst., dan Lawrence J. Crabb, Jr. Konseling Alkitabiah yang Efektif. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1977, hal. 9 dst.

    2. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 91.
    3. Ibid, hal. 92.
    4. Lawrence J. Crabb, Jr. dan Dan B. Allender. Dorongan. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1984, hal. 95.
    5. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 148.
    6. Ibid, hal.148.
    7. Lawrence J. Crabb, Jr. Pembangun Pernikahan. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982, hal. 49.
    8. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 144.
    9. Ibid, hal. 144-145.
    10. Karl Popper, « Teori Ilmiah dan Falsifiabilitas. » Perspektif dalam Filsafat. Robert N. Beck, penyunting. New York: Holt, Rinehart, Winston, 1975, hlm. 343.
    11. Ibid, hal. 344-345.
    12. Ibid, hal.344.
    13. Ibid, hal. 343.
    14. Carl Tavris, « Kebebasan untuk Berubah, » Prime Time, Oktober 1980, hal. 28.
    15. Jerome Frank, « Faktor-faktor Terapi dalam Psikoterapi, » American Journal of Psychotherapy, Vol. 25, 1971, hal. 356.
    16. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 146.
    17. Ibid.
    18. Ibid.
    19. Ibid.
    20. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs: NavPress, 1988, hal. 54, 64, 93.
    21. Ibid, hal. 44, 54, 80-81, 92, dst.
    22. Ibid, hal. 64.
    23. Ibid, hal. 57.
    24. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 91.
    25. Ibid, hal. 91.
    26. Ibid, hal. 47-49.
    27. W. E. Vine. Kamus Ekspositori Vine yang Diperluas dari Kata-kata Perjanjian Baru. John Kohlenberger III, penyunting. Minneapolis: Bethany House Publishers, 1984, hal. 741-742.
    28. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 129.
    29. Ibid, hal. 129 dst.; Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit., hal. 78; Crabb, Prinsip-prinsip Dasar Konseling Alkitabiah, op, cit., hal. 80.
    30. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 142-143.
    31. Houston Smith. The Religions of Man (Agama-Agama Manusia). New York: Harper & Row, 1965, hal. 52.
    32. Ibid, hal. 52-53.

    33. <!

      Bab 12: Lingkaran Pribadi: Motivator Perilaku Bawah Sadar.

        1. Lawrence J. Crabb, Jr. Memahami Orang. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1987, hal. 15.

        1. Lawrence J. Crabb, Jr. Konseling Alkitabiah yang Efektif. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1977, hal. 60-61.

        1. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs: NavPress, 1988, p. 83.

        1. Lawrence J. Crabb, Jr. Pembangun Pernikahan. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982, hal. 29.

        1. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 139.

        1. Ibid, hal. 74 dst.

        1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 93-96.

        1. Crabb, Prinsip-Prinsip Dasar Konseling Alkitabiah, op. cit., hal. 74; Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 60-61, 116, 118, dsb.; Crabb, Memahami Orang, op. cit., hal. 146-148; Crabb, Inside Out, op. cit., hal. 54.

        1. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 76.

      1. Crabb, « Effective Counseling », h. 24.

      2. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 93 dst.
      3. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 76.
      4. Crabb, « Effective Counseling », h. 24.

      5. Ibid.
      6. Ibid.
      7. Crabb, Inside Out, op. cit., hal. 15, 16, 18.
      8. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 76-77.
      9. Ibid, hal. 77-78.
      10. Ibid, hal. 74 dst.
      11. A. H. Maslow. Motivasi dan Kepribadian. New York: Harper & Brothers Publishers, 1954, p. 90.
      12. Ibid, hal. 91.
      13. Ibid, hal.105.
      14. Crabb, The Marriage Builder, op. cit., hal. 29.
      15. Ibid.
      16. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 134.
      17. Ibid, hal. 109.
      18. Ibid.
      19. Ibid.
      20. Crabb, Inside Out, op. cit., hlm. 64.
      21. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 111.
      22. Ibid., hal. 15.
      23. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 61.
      24. Bibel Standar Amerika Baru. La Habra: The Lockman Faoundation, 1960, 1962, 1963, 1968, 1971, 1973, 1977.
      25. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 105.
      26. Ibid.
      27. Ibid, hal. 106.
      28. Ibid, hal. 105.
      29. Ibid.
      30. Ibid, hal. 106.
      31. Crabb, Inside Out, op. cit., hlm. 69.
      32. Ibid, hal. 92.
      33. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 105.
      34. Ibid, hal. 107 dst.
      35. Ibid, hal. 105.
      36. Ibid, hal. 104-107 dengan 142-152.
      37. Ibid, hlm. 111.
      38. Crabb, Inside Out, op. cit., hlm. 68.
      39. Ibid, hal. 71.
      40. Ibid, hal. 54.
      41. Ibid, hal. 55-56.
      42. Crabb, The Marriage Builder, op. cit., hal. 29.
      43. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 111.
      44. Ibid, hal. 217.
      45. Ibid, hal. 134.
      46. Crabb, Inside Out, op. cit., hlm. 53-57.
      47. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 111.

      Bab 13: Lingkaran Rasional: Fiksi yang Memandu dan Strategi yang Salah.

        1. Lawrence J. Crabb, Jr. Konseling Alkitabiah yang Efektif. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1977, hal. 9 dst.

        1. Ibid, hal. 91-96.

        1. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs: NavPress, 1988, hlm. 52 dst.

        1. Lawrence J. Crabb, Jr. Memahami Orang. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1987, hal. 147 dst.

        1. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit., hal. 76 dst., 91-96; Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 130, 146 dst.; Crabb, Inside Out, op. cit., hal. 44 dst., 182 dst.

        1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 145.

        1. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 69.

        1. Lawrence J. Crabb, Jr. Prinsip-prinsip Dasar Konseling Alkitabiah. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1975, hal. 87.

        1. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 91.

        1. Ibid.

        1. Ibid, hal. 92.

        1. Lawrence J. Crabb, Jr. Pembangun Pernikahan. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982, hal. 48.

        1. Ibid.

        1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 147.

        1. Ibid, hal. 143.

        1. Ibid, hal. 148.

        1. Crabb, Inside Out, op. cit., hlm. 54.

        1. Ibid, hal. 44 dst, 182 dst.

        1. Crabb, Prinsip-Prinsip Dasar Konseling Alkitabiah, op. cit., hal. 56-57, 74; Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 69, 105, 116.

        1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 129-130.

        1. Ibid, hal. 129.

        1. Ibid.

        1. Ibid, hal. 130.

        1. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit., hal. 77 dst, 94, 120 dst, 130 dst, 139 dst, 153 dst; Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 94, 126 dst, 137 dst, 142-152, 162 dst, 177 dst; Crabb, Inside Out, op. cit., hal. 116 dst, 156 dst, 182 dst.

        1. Lawrence J. Crabb, Jr. dan Dan B. Allender. Dorongan. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1984, hal. 86-89.

        1. Ibid, hal. 87.

        1. Ibid.

        1. Crabb, Inside Out, op. cit., hal. 12If.

        1. Carol Tavris. Kemarahan: Emosi yang Disalahpahami. New York: Simon and Schuster, 1982, hal. 36.

        1. Crabb, Encouragement, op. cit., hal. 33.

        1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 115.

        1. Ibid, hal. 67.

        1. Ibid.

        1. Crabb, Inside Out, op. cit., hal. 15, 16, 18.

        1. Ibid, hlm. 29.

        1. Ibid, hal. 99.

        1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 149 dst.; Crabb, Inside Out, op. cit., hal. 116 dst.

        1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 144.

        1. Ibid, hal. 144.

        1. Ibid.

        1. Crabb, Inside Out, op. cit., hlm. 119.

        1. Ibid, hal.120.

        1. Ibid, hal. 119-120.

        1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 149-152.

        1. Ibid, hal. 149-150.

        1. Crabb, Inside Out, op. cit., hlm. 184.

        1. Ibid.

        1. Ibid, hal. 196-200.

      <!

      Bab 14: Lingkaran Kehendak dan Emosi dan Proses Perubahan.

          1. Lawrence J. Crabb, Jr. Konseling Alkitabiah yang Efektif. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1977, hal. 90.

          1. Ibid, hal. 91-94.

          1. Ibid, hal. 94.

          1. Lawrence J. Crabb, Jr. Memahami Orang. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1987, hal. 94, 158-165.

          1. Ibid, hlm. 159.

          1. Alfred Adler. Praktik Psikologi Individu (The Practice of Individual Psychology). New York: Harcourt, Brace & Company, Inc, 1929, p. 4.

          1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 161.

          1. Ibid, hal. 95, 188-189.

          1. Ibid, hal. 144.

          1. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 95.

          1. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs: NavPress, 1988, hlm. 89.

          1. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 13 dst., 67 dst., 101 dst., 146 dst.; Crabb, Inside Out, op. cit., hal. 14 dst., 32 dst., 74 dst., 90 dst., 116 dst., 156 dst.

          1. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 46.

          1. Crabb, Inside Out, op. cit., hlm. 170.

          1. Ibid, hal. 167.

          1. Crabb, Konseling Alkitabiah yang Efektif, op. cit., hal. 46.

          1. Crabb, « Effective Counseling », h. 24.

          2. John Rowan, « Sembilan Kesesatan Humanistik ». Jurnal Psikologi Humanistik, Vol. 27, No. 2, Musim Semi 1987 (141-157), hal. 143-144.
          3. Crabb, Understanding People, op. cit., hal. 130.
          4. Crabb, Inside Out, op. cit., hlm. 186.
          5. J. P. Chaplin. Kamus Psikologi, Versi Revisi Baru. New York: Dell Publishing Co, Inc, 1968, p. 2.
          6. Sol Garfield dan Allen E. Bergin, eds. Buku Pegangan Psikoterapi dan Perubahan Perilaku, 2nd Ed. New York: John Wiley and Sons, 1978, hal. 180.
          7. David A. Shapiro, « Kredibilitas Komparatif Alasan Pengobatan ». British Journal of Clinical Psychology, 1981, Vol. 20 (111-122), hal. 112.
          8. Crabb, Inside Out, op. cit., hlm. 165.
          9. Ibid, hal. 185.
          10. Ibid, hal. 186.
          11. Ibid.
          12. Ibid, hal. 165.
          13. Ibid, hal. 210.
          14. Ibid, hal. 211.
          15. Ibid.
          16. Ibid.
          17. Crabb, Seri Film Inside Out, Film 2. Colorado Springs: NavPress, 1988.
          18. Crabb, Inside Out, op. cit., hlm. 64.
          19. Ibid, hal.163.
          20. Ibid, hal. 161.
          21. <!

            Bab 15: Memperhambakan Injil pada Psikologi.

              1. Everett F. Harrison, ed. Kamus Teologi Baker. Grand Rapids: Baker Book House, 1960, hlm. 205.

              1. Lawrence J. Crabb, Jr. Memahami Orang. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1987, hal. 211.

            <!

              1. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs: NavPress, 1988, hlm. 189-200.

              1. Lawrence J. Crabb, Jr. Pembangun Pernikahan. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982, hal. 21, 27, 34-36, 40-43, 46-47, 53, 57, 59, 71, 77, 90, 91, 94-96, 98.

              1. Surat pada berkas.

              1. Lawrence J. Crabb, Jr. Konseling Alkitabiah yang Efektif. Grand Rapids: Zondervan Publishing House, hal. 48.

            Bagian Ketiga: Persekutuan dengan Freud.

              1. Frank B. Minirth dan Paul D. Meier. Kebahagiaan Adalah Sebuah Pilihan. Grand Rapids: Baker Book House, 1978.

              1. Frank B. Minirth dan Paul D. Meier. Kebahagiaan Adalah Pilihan, Cara Menumbuhkan Kaset. Waco, TX: Word, Inc, November 15, 1986.

            Bab 16: Dasar-dasar Freudian.

              1. « The Minirth-Meier Clinic » Radio Program, P. O. Box 1925, Richardson, TX, 75085, 29 April 1987.

              1. Ibid, 16 September 1987.

              1. Frank Minirth, Paul Meier, dan Don Hawkins, « Kekristenan dan Psikologi: Seperti Mencampur Minyak dan Air? » Christian Psychology for Today, Musim Semi 1987, hal. 4.

              1. Frank B. Minirth dan Paul D. Meier. Kebahagiaan Adalah Sebuah Pilihan. Grand Rapids: Baker Book House, 1978, hal. 49, 54, 108, 215.

              1. Paul Meier, Frank Minirth, dan Frank Wichem. Pengantar Psikologi dan Konseling. Grand Rapids: Baker Book House, 1982, hal. 282.

              1. Frank B. Minirth, Paul D. Meier, dan Don Hawkins. Hidup Tanpa Rasa Khawatir. Nashville: Thomas Nelson Publishers, 1989, hal. 99.

              1. Hippocrates, Mei-Juni, 1989, hal. 12.

              1. Nancy Andreasen. Otak yang Rusak (The Broken Brain). New York: Harper and Row, 1984, hlm. 23Iff.

              1. Minirth, Meier, Hawkins, « Kekristenan dan Psikologi: Seperti Mencampur Minyak dan Air? » op. cit., hal. 4.

              1. Andreasen, op. cit., hal. 231.

              1. Surat Kesehatan Klinik Mayo, Desember 1985, hal. 4.

              1. Athanasios P. Zis dan Frederick K. Goodwin, « Hipotesis Amina. » Buku Pegangan Gangguan Afektif. E. S. Paykel, ed. (Terjemahan). New York: The Guilford Press, 1982, hal. 186.

            <!

              1. Joseph J. Schildkraut, Alan I. Green, John J. Mooney, « Gangguan Afektif: Aspek Biokimia. » Buku Ajar Komprehensif Psikiatri /TV, 4th ed., 2 jilid, Harold I. Kaplan dan Benjamin J. Sadock, eds. Buku Ajar Psikiatri, Edisi ke-5. Baltimore: Williams & Wilkins, 1985, hal. 77.

              1. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 24 Februari 1988.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 36.

              1. Ibid.

              1. Ibid, hal. 115, 118, 169.

              1. Ibid, hal. 37.

              1. Ibid, hal. hal. 39.

              1. Ibid, hal. 37, 50, 54, 69, 106, 108.

              1. « Sifat dan Penyebab Depresi-Ill. » Harvard Medical School Mental Health Letter, Maret hal. 3.

              1. Ibid.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 168.

              1. Frank Minirth. Psikiatri Kristen. Old Tappan: Fleming H. Revell Company, 1977, hal. 180.

              1. E. S. Paykel, « Peristiwa Kehidupan dan Lingkungan Awal. » Buku Pegangan Gangguan Afektif. New York: The Guilford Press, 1982, p.148.

              1. Ibid, hal. 154.

              1. Ibid, hal. 156.

              1. « Sifat dan Penyebab Depresi – II, » op. cit., hal. 3.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 69.

              1. Sigmund Freud, « Dukacita dan Melankolia. » (1917) Edisi Standar Karya Psikologi Lengkap Sigmund Freud, terj. dan ed. James Strachey, Anna Freud, dkk., 24 jilid. London: Hogarth Press, 1953-1974, Vol. 14, hlm. 248.

              1. « Sifat dan Penyebab Depresi – II, » op. cit., hal. 3.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 106.

              1. Philip Harriman. Kamus Psikologi. New York: Philosophical Library, 1947, hal. 289.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 246.

              1. Myer Mendelson, « Psikodinamika Depresi ». Buku Pegangan Gangguan Afektif. E. S. Paykel, ed. (Terjemahan). New York: The Guilford Press, 1982, p. 162.

              1. Adolf Grunbaum. Dasar-dasar Psikoanalisis. Berkeley: University of California Press, 1984, hal. 3.

              1. Ibid., tutup sampul belakang.

              1. David Holmes, « Investigasi Penindasan ». Psychological Bulletin, Vol. 81, 1974, hal. 649.

              1. Ibid., hal. 650.

              1. « Sifat dan Penyebab Depresi – II, » op. cit., hal. 3.

              1. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 3 September 1987.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 169; Meier, Minirth, dan Wichem, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 202-203.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 47.

              1. « Sifat dan Penyebab Depresi – II, » op. cit., hal. 2.

              1. Minirth, Meier, dan Hawkins, « Kekristenan dan Psikologi: Seperti Mencampur Minyak dan Air? » op. cit., hlm. 4.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 37.

              1. Ibid., hal. 50.

              1. Kamus Dunia Baru Webster untuk Bahasa Amerika, Edisi Perguruan Tinggi Kedua. New York: Simon and Schuster, 1984.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 157.

              1. Ibid, hal. 97.

              1. Ibid, hal. 69.

              1. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 2 Maret 1988.

              1. Surat pada file.

              1. Judy Eidelson, « Depresi: Teori dan Terapi. » Kesejahteraan Emosional Setiap Wanita, Carol Tavris, ed. Garden City: Doubleday and Company, Inc, 1986, hal. 397.

              1. Ibid, hal.396.

              1. « Depresi. » Esai Medis, Surat Kesehatan Mayo Clinic, Februari 1989, hal. 4.

              1. Eidelson, op. cit., hal. 396.

              1. Ibid, hal. 396-397.

              1. Andreasen, op. cit., hal. 41.

              1. Robert Hirschfeld, « Perasaan Dikecewakan yang Lama ». New York Times Book Review, 5 April 1987, hal. 32.

              1. Ibid.

            Bab 17: Kekeliruan Freudian.

              1. « The Minirth-Meier Clinic » Radio Program, P. O. Box 1925, Richardson, TX, 75085, 3 Februari 1988.

              1. Ibid, 3 September 1987.

              1. Ibid., 7 April 1988.

            1. Ibid., 27 April 1988.                                                                        

            2. Minirth, Frank B. dan Paul D. Meier. Kebahagiaan Adalah Sebuah Pilihan. Grand Rapids; Baker Book House, 1978, hal. 153 dst., 177.
            3. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 3 Februari 1988.
            4. Frank Minirth. Psikiatri Kristen. Old Tappan: Fleming H. Revell Company, 1977, hal. 142.
            5. Frank Minirth, Paul Meier, dan Don Hawkins. Hidup Tanpa Rasa Khawatir, Nashville: Thomas Nelson Publishers, 1989, hal. 67, 112, 113.
            6. Carol Tavris. Kemarahan: Emosi yang Disalahpahami. New York: Simon and Schuster, 1982, hal. 37.
            7. Ibid, hal. 38.
            8. Ibid., hal. 21.
            9. Carl Tavris, « Kemarahan yang Menyebar ». Psychology Today, November 1982, hal. 29.
            10. Leonard Berkowitz, « The Case for Bottling Up Rage, » Psychology Today, Juli 1973, hal. 31.
            11. Tavris, « Kemarahan yang Tersebar, » op. cit., hal. 33.
            12. Redford Williams. The Trusting Heart. New York: Times Books, 1989, hlm. 186.
            13. Tavris, « Kemarahan yang Tersebar, » op. cit., hal. 25.
            14. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 3 September 1987; 4 Oktober 1988; 31 Januari 1989.
            15. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 153.
            16. Frank Minirth, Don Hawkins, Paul Meier, dan Richard Flournoy. Bagaimana Mengalahkan Kelelahan. Chicago: Moody, 1986, hal. 44.
            17. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 137.
            18. Ibid, hal. 216.
            19. Frank B. Minirth, Paul D. Meier, dan Don Hawkins. Hidup Tanpa Rasa Khawatir. Nashville: Thomas Nelson Publishers, 1989, hal. 32.
            20. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 15.
            21. John Searle. « Pikiran, Otak, dan Ilmu Pengetahuan. » The 1984 Reith Lectures. London: British Broadcasting Corporation, 1984, hal. 44, 55-56.
            22. Edmund Bolles. Mengingat dan Melupakan. New York: Walker and Company, 1988, hlm. 139.
            23. Ibid., hal. xi.
            24. Ibid, hal. 165.
            25. Nancy Andreasen. Otak yang Rusak (The Broken Brain). New York: Harper and Row, 1984, hlm. 90.
            26. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 16 September 1987; 4 Oktober 1988.
            27. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 137.
            28. Ibid, hal. 169.
            29. Paul Meier, Frank Minirth, dan Frank Wichem. Pengantar Psikologi dan Konseling. Grand Rapids: Baker Book House, 1982, hal. 299.
            30. Ibid, hal. 298.
            31. Minirth, Christian Psychiatry, op. cit., hal. 194.
            32. J. P. Chaplin. Kamus Psikologi, Edisi Revisi Baru. New York: Dell Publishing Co, Inc, .1968, 1975, hlm. 245-246.
            33. Minirth, Christian Psychiatry, op. cit., hal. 194.
            34. Chaplin, op. cit., hal. 26.
            35. Kamus Alkitab Masa Kini. Disusun oleh T. A. Bryant. Minneapolis: Bethany House Publishers, 1982, hal. 270.
            36. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 69.
            37. Frank Sulloway. Freud: Ahli Biologi Pikiran: Di Balik Legenda Psikoanalisis. New York: Basic Books, 1979.
            38. Frank J. Sulloway, « Grunbaum tentang Freud: Ahli Metodologi yang Cacat atau Ilmuwan yang Kebetulan? » Free Inquiry, Vol. 5, No. 4, Musim Gugur 1985, hal. 27.
            39. Hans Eysenck, « Lonceng Kematian Psikoanalisis ». Free Inquiry, Musim Gugur, 1985, hal. 32.
            40. Frederick Crews, « Masa Depan Sebuah Ilusi ». The New Republic, 21 Juni 1985, hal. 32.
            41. Ibid, hal. 33.
            42. Ibid, hal. 28.
            43. E. Fuller Torrey. Kematian Psikiatri. Radnor: Chilton Book Company, 1974, p. 5.
            44. Thomas Szasz. Mitos Psikoterapi. Garden City: Doubleday/Anchor Press, 1978, p. 101.
            45. Adolf Grunbaum dikutip oleh Daniel Goleman, « Tekanan Meningkat bagi Para Analis untuk Membuktikan Teori Itu Ilmiah, » New York Times, 15 Januari 1985, hlm. C-l.
            46. Peter Medawar. Republik Pluto. New York: Oxford University Press, 1982, hlm. 71-72.
            47. Garth Wood. Mitos tentang Neurosis. New York: Harper & Row, 1986, hlm. 264 dst.
            48. Ibid, hal. 265.
            49. Ibid, hal. 285.
            50. Ibid, hlm. 291.
            51. Szasz, op. cit., hal. 146.

            Bab 18: Gangguan Kepribadian.

              1. Paul Meier, Frank Minirth, dan Frank Wichem. Pengantar Psikologi dan Konseling. Grand Rapids: Baker Book House, 1982, hal. 403.

              1. Christian Psychology Today, Vol. 3, No. 3, Musim Panas 1988.

              1. « The Minirth-Meier Clinic, » Program Radio, P. O. Box 1925, Richardson, TX, 75085, 29 April 1987; 26 Mei 1987; 2 Februari 1988; 2 Maret 1988; 16 Maret 1988.

              1. Ibid, 26 Mei 1987.

              1. Buletin Otak/Pikiran, September 1987, Vol. 12, No. 12, hal. 1.

              1. « Keberhasilan Jepang? Ada di dalam Darah, » Newsweek, 1 April 1985, hal. 45.

              1. « Pelatihan Penglihatan Menyediakan Jendela untuk Perubahan Otak, » Brain /Mind Bulletin, 25 Oktober 1982, hal. 1.

              1. « Perspektif Pendengaran Memperbesar Dunia Pendengaran, » Buletin Brain/Mind, 22 November 1982, hal. 1.

              1. Ernest Hilgard, Richard Atkinson, Rita Atkinson Pengantar Psikologi. New York: Harcourt, Brace, Jovanovich, Inc, 1975, hal. 368.

              1. Peter Glick, « Bintang di Mata Kita ». Psychology Today, Agustus 1987, hal. 6.

              1. Calvin W. Hall dan Gardner Lindzey. Teori-teori Kepribadian. New York: John Wiley & Sons, Inc, 1957, p.359.

              1. Robitscher, Jonas. The Powers of Psychiatry (Kekuatan-kekuatan Psikiatri). Boston: Houghton Mifflin Company, 1980, p. 167.

              1. Manual Diagnostik dan Statistik Gangguan Mental, DSM-III-R, Edisi Ketiga – Revisi. Washington: American Psychiatric Association, 1987.

              1. J. Katz. Dalam U. S. u. Torniero, 570 F. Supp. 721 (D.C. Conn, 1983); dikutip dalam R. Slovenko, « The Meaning of Mental Illness in Criminal Responsibility, » Journal of Legal Medicine, Vol. 5, Maret 1984 (1-61)
              2. J. Katz, « The Meaning of Mental Illness in Criminal Responsibility, » Journal of Legal Medicine, Vol. 5, Maret 1984 (1-61).

              1. Robitscher, op. cit., hal. 166.

              1. « The Minirth-Meier Clinic, » op. cit., 26 Mei 1987; Christian Psychology Today, Vol. 4, No. 3, Musim Panas 1988.

              1. Meier, Minirth, dan Wichem, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 178.

              1. Herb Kutchins dan Stuart A. Kirk, « Masa Depan DSM: Isu-isu Ilmiah dan Profesional. » The Harvard Medical School Mental Health Letter, Vol. 5, No. 7, Januari 1989, hal. 4.

              1. Ibid., hal. 5.

              1. Ibid.

              1. Ibid, hlm. 6.

              1. Ibid.

              1. Ibid.

              1. « AAPL and DSM-III, » Newsletter of the American Academy of Psychiatry and the Law, Musim Panas 1976, hal. 11.

              1. « Garis Besar DSM-III saat ini, » Psychiatric News, 17 November 1978, hal. 17.

              1. Thomas Szasz. Kegilaan: Gagasan dan Konsekuensinya. New York: John Wiley & Sons, 1987, hal. 80.

              1. Alfred Freedman, Harold Kaplan, dan Benjamin Sadock. Sinopsis Modern Buku Teks Komprehensif Psikiatri, Edisi ke-2. Baltimore: Williams & Wilkins, 1976, hal. 407.

              1. Szasz, op. cit., hal. 80.

              1. David Faust dan Jay Ziskin, « Saksi Ahli dalam Psikologi dan Psikiatri, » Science, Vol. 241, 1 Juli 1988, hal. 32.

              1. Frank B. Minirth dan Paul D. Meier. Kebahagiaan Adalah Sebuah Pilihan. Grand Rapids: Baker Book House, 1978, hal. 59.

              1. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 29 April 1987; 16 Maret 1988; Frank Minirth. Christian Psychiatry. Old Tappan: Fleming H. Revell Company, 1977, hal. 99, 102.

              1. « The Minirth-Meier Clinic, » op. cit., 26 Mei 1987; Christian Psychology Today, Vol. 4, No. 3, Musim Panas 1988.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 108.

              1. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 2 Maret 1988.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 85.

              1. Ibid, hal. 87.

              1. Martin dan Deidre Bobgan. The Psychological Way/The Spiritual Way. Minneapolis: Bethany House Publishers, 1979, hal. 68 dst.

              1. Meier, Minirth, dan Wichem, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 110-111.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 79.

              1. Ibid., hal. 80.

              1. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorder, DSM-III-R, op. cit., hal. 348.

              1. Ibid, hal. 349.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 84.

              1. Theodore Lidz. The Person. New York: Basic Books, Inc, Penerbit, 1968, hlm. 226.

              1. Ibid, hal. 230.

              1. E. M. Thornton. Kekeliruan Freudian. Garden City: The Dial Press, Doubleday & Company, Inc, 1984, hlm. 146.

              1. Sigmund Freud. Edisi Standar Karya Psikologi Lengkap Sigmund Freud, terj. dan ed. James Strachey, Anna Freud, dkk., 24 jilid. London: Hogarth Press, 1953-1974, Vol. 7, hlm. 78.

              1. Jim Swan, « Mater dan Nannie. . . . » American Imago, Musim Semi 1974, hal. 10.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hlm. 114-115.

              1. Ernest Hilgard, Richard Atkinson, Rita Atkinson. Pengantar Psikologi, Edisi ke-7. New York: Harcourt, Brace, Jovanovich, Inc, 1979, hal. 168.

            <!

              1. Terence Hines. Pseudosains dan Paranormal. New York: Prometheus Books, 1988, hal. 111.

              1. Meier, Minirth, dan Wichem, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 154.

              1. J. Allan Hobson, « Teori Mimpi: Sebuah Pandangan Baru tentang Otak-Pikiran, » The Harvard Medical School Mental Health Letter, Februari 1989, hal. 4.

              1. Ibid.

              1. Ibid.

              1. Ibid., hal. 5.

              1. Meier, Minirth, dan Wichem, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 248.

              1. Lenore E. Walker, « Wanita yang Terpukul ». Perempuan dan Psikoterapi: Sebuah Penilaian Penelitian dan Praktik. Annette M. Brodsky dan Rachel T. Hare-Mustin, eds. New York: The Guilford Press, 1980, hal. 340.

            <!

              1. Ibid, hal. 341.

              1. Irene Hanson Frieze dan Maureen C. McHugh, « Ketika Bencana Melanda. » Kesejahteraan Emosional Wanita Eropa. Carol Tavris, penyunting. Garden City: Doubleday & Company, Inc, 1986, hlm. 356.

            <!

              1. Ibid, hal. 358.

              1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hlm. 96-97.

              1. J. P. Chaplin. Kamus Psikologi, Edisi Revisi. New York: Dell Publishing Co, Inc, 1968, 1975, hlm. 302.

              1. Irene S. Gillman, « Pendekatan Hubungan Obyek terhadap Fenomena dan Perawatan Perempuan yang Dipukuli. » Psychiatry, Vol. 43, November 1980, hal. 346.

              1. Walker, op. cit., hal. 343.

              1. Paula Caplan. Mitos Masokisme Perempuan. New York: E. P. Dutton, 1985.

              1. Richard Gelles dan Murray A. Straus . Kekerasan dalam Hubungan Intim. New York: Simon and Schuster, 1988.

              1. Harriet Lemer. Tarian Kemarahan (The Dance of Anger). New York: Harper & Row, Publishers, 1985.

              1. Jeffrey M. Masson. Penyerangan terhadap Kebenaran: Penindasan Freud terhadap Teori Seduksi. New York: Viking Penguin, 1984, 1985.

              1. Florence Rush. Rahasia Terbaik yang Disimpan: Pelecehan Seksual Terhadap Anak-Anak. Inglewood Cliff: Prentice-Hall, 1980.

              1. Gelles dan Straus, op. cit.

              1. Caplan, op. cit., hal. 1.

              1. Ibid., hal. 1-2.

              1. Ibid.,?. 2.

              1. Surat pada berkas.

              1. Theodor Reik. Masokisme dalam Manusia Modern. New York: Farrar, Straus and Company, 1941, hlm. 214.

              1. Ibid, hal. 197.

              1. Ibid, hal. 203.

              1. Caplan, op. cit., hal. 164.

              1. Ibid, hal. 165.

              1. Gelles dan Straus, op. cit., hal. 5.

              1. Ibid, hal. 49.

              1. Ibid, hal. 146.

              1. Jeffrey M. Masson. Melawan Terapi: Tirani Emosional dan Mitos Penyembuhan Psikologis. New York: Atheneum, 1988, hal. x.

              1. Ibid., hal. 7.

              1. Ibid, hal. 65.

              1. Anna Freud, dikutip oleh Jeffrey Masson. Serangan terhadap Kebenaran, op. cit., hal. 113.

              1. Thomas Szasz. Mitos Psikoterapi. Garden City: Doubleday/Anchor Press, 1978, hal. 133.

              1. Minirth dan Meier, Kebahagiaan Adalah Pilihan, op. cit., 84.

              1. Ibid.

              1. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, DSM-III-R, op. cit., hal. 349.

              1. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 2 Maret 1988.

              1. Ibid., 2 Februari 1988.

              1. Ibid.

              1. Andrew M. Mathews, Michael G. Gelder, Derek W. Johnston. Agoraphobia : Sifat dan Pengobatan. New York: The Guilford Press, 1981, p. 7.

              1. David Faust dan Jay Ziskin, « Saksi Ahli dalam Psikologi dan Psikiatri, » Science, Vol. 241, 1 Juli 1988, hal. 34.

              1. Lee Coleman. The Reign of Error. Boston: Beacon Press, 1984, hlm. 21.

              1. Ibid., hal. xv.

            <!

            Bab 19: Mekanisme Pertahanan.

                1. Paul Meier, Frank Minirth, dan Frank Wichern. Pengantar Psikologi dan Konseling. Grand Rapids: Baker Book House, 1982, hal. 231.

                1. Ibid, hal. 107.

                1. Ibid, hlm. 232.

                1. Ernest Hilgard, Richard Atkinson, Rita Atkinson. Pengantar Psikologi, Edisi ke-7. New York: Harcourt, Brace, Jovanovich, Inc, 1979, hal. 389-390.

                1. Ibid, hal. 390.

                1. Ibid, hal. 390-391.

                1. Ibid, hal. 426.

                1. Ibid, hal. 427.

                1. Sigmund Freud, « Dukacita dan Melankolia. » (1917) Edisi Standar Karya Psikologi Lengkap Sigmund Freud, terj. dan ed. James Strachey, Anna Freud, dkk., 24 jilid. London: Hogarth Press, 1953-1974, Vol. 14, hlm. 248.

                1. Meier, Minirth, dan Wichern, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 23Iff.

                1. Merry, dkk., Psikologi Konseling, h. 25.

                2. « The Minirth-Meier Clinic » Program Radio, P. O. Box 1925, Richardson, TX, 75085, 2 Maret 1988.
                3. Frank B. Minirth dan Paul D. Meier. Kebahagiaan Adalah Sebuah Pilihan. Grand Rapids: Baker Book House, 1978, hal. 61.
                4. Ibid, hal. 89.
                5. Ibid, hal. 127.
                6. Adolf Grunbaum. Dasar-dasar Psikoanalisis. Berkeley: University of California Press, 1984, sampul belakang.
                7. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 2 Maret 1988.
                8. Meier, Minirth, dan Wichern, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 235.
                9. Ibid.
                10. Ibid.
                11. Ibid.
                12. Ibid.
                13. Charles Pfeiffer dan Everett F. Harrison, eds. Tafsiran Alkitab Wycliffe. Chicago: Moody Press, 1962, hal. 941.
                14. Meier, Minirth, dan Wichern, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 235.
                15. Ibid.
                16. Ibid.

            Bab 20: Pembentukan Kepribadian.

                1. Frank B. Minirth dan Paul D. Meier, « Konseling dan Hakikat Manusia, » dalam Walvoord: Sebuah Penghargaan. Donald Campbell, penyunting. Chicago: Moody Press, 1982, hal. 306.

            <!

                1. Frank B. Minirth dan Paul D. Meier. Kebahagiaan Adalah Sebuah Pilihan. Grand Rapids: Baker Book House, 1978, hal. 48.

                1. Paul Meier, Frank Minirth, dan Frank Wichern. Pengantar Psikologi dan Konseling. Grand Rapids: Baker Book House, 1982, hal. 99.

                1. Sigmund Freud. Ego dan Id. Diterjemahkan oleh Joan Riviere; direvisi dan disunting oleh James Strachey. New York: W. W. Norton and Company, Inc, 1960, hlm. 13.

                1. « The Minirth-Meier Clinic » Program Radio, P. O. Box 1925, Richardson, TX, 75085, 19 Februari 1987.

                1. Minirth dan Meier, Kebahagiaan Adalah Sebuah Pilihan, op. cit., 82.

                1. Minth dan Mier, op. cit.

                2. Paul D. Meier. Pengasuhan Anak dan Pengembangan Kepribadian Kristen. Grand Rapids: Baker Book House, 1977, hal. 99.
                3. Martin Gross. The Psychological Society. New York: Random House, 1978, hal. 254.
                4. Carl Tavris, « Kebebasan untuk Berubah, » Prime Time, Oktober 1980, hal. 28.
                5. Ibid., hal. 31.
                6. Ibid.
                7. Ibid, hal. 32.
                8. Ibid.
                9. Orville G. Brim, Jr. dan Jerome Kagan. Keteguhan dan Perubahan dalam Perkembangan Manusia. Cambridge: Harvard University Press, p. 1980, p. 1.
                10. Surat pada file.
                11. Surat pada file.
                12. Surat pada file.
                13. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 48.
                14. « The Minirth-Meier Clinic » Program Radio, P. O. Box 1925, Richardson, TX, 75085, 26 Mei 1987.
                15. Ibid, 19 Februari 1987.
                16. Meier, Minirth, dan Wichern, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 98.
                17. Edward Ziegler dikutip oleh Fredelle Maynard. Krisis Pengasuhan Anak, New York: Viking Penguin Inc, 1985, hal. 10.
                18. Caroline Bird. The Two-Paycheck Marriage. New York: Buku saku, 1980, hlm. 4-5.
                19. Perempuan dan Kemiskinan, Dewan Kesejahteraan Nasional, Oktober, 1979, Tabel 4.
                20. Jeff Shear, « Sudut Bayi dan Sentuhan Seorang Ibu, » Insight, 30 Januari 1989, hal. 53.
                21. Eli Ginzberg, dikutip oleh Sheila B. Kamerman. Mengasuh Anak dalam Masyarakat yang Tidak Responsif. New York: Free Press, 1980, hal. 8.
                22. Johanna Freedman. Krisis Cuti Orang Tua. Edward F. Zigler dan Meryl Frank, eds. New Haven: Yale University Press, 1988, p. 27.
                23. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 26 Mei 1987.
                24. Fredelle Maynard. Krisis Pengasuhan Anak. New York: Viking Penguin , Inc, 1985, hlm. 113.
                25. Jerome Kagan, dikutip dalam Maynard, ibid, hal. 15.
                26. Harold Hodgkinson diwawancarai oleh William Duckett, « Menggunakan Data Demografi untuk Perencanaan Jangka Panjang, » Phi Delta Kappa, Oktober 1988, hal. 168.
                27. Thomas Gamble dan Edward Zigler, « Efek Penitipan Bayi: Melihat Kembali Bukti-bukti yang Ada. » Krisis Cuti Orang Tua, op. cit., hal. 77.
                28. Greta G. Fein dan Elaine R. Moorin, « Penitipan Anak dalam Kelompok Dapat Memberikan Dampak yang Baik, » Day Care and Early Education, Musim Semi 1980, hal. 17.
                29. Louise Bates Ames, dikutip oleh Martin Gross. The Psychological Society. New York: Random House, 1978, hal. 247. 
                30. Gross, ibid, hal. 250.
                31. Ibid, hal. 251.
                32. Ibid, hal. 269.
                33. Ibid.
                34. Eugene J. Webb, surat, Science News, Vol. 135, No. 5, 4 Februari 1989, hal. 67.
                35. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 52.
                36. Meier, Minirth, dan Wichem, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 383, 389; Meier, Pengasuhan Anak dan Perkembangan Kepribadian Kristen, op. cit., hal. 17.
                37. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 60.
                38. Ibid, hal. 82.
                39. Ibid, hal. 209-211.
                40. Meier, Minirth, dan Wichem, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 268-270.
                41. Frank Minirth, Paul Meier, Seigfried Fink, Walter Byrd, dan Don Hawkins. Mengambil Kendali. Grand Rapids: Baker Book House, 1988, hlm. 127-128.
                42. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 17 Februari 1987.
                43. Ibid, 18 Juni 1986; 4 Februari 1988; 7 April 1988.
                44. Meier, Minirth, dan Wichem, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 193.
                45. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 56.
                46. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 18 Juni 1986.
                47. Meier, Minirth, dan Wichern, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 193.
                48. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 18 Juni 1986.
                49. Ibid, 17 Februari 1987.
                50. Ibid, 18 Juni 1986.
                51. Theodore Lidz. The Person. New York: Basic Books, Inc, Penerbit, 1968, hlm. 229.
                52. Gross, op. cit., hal. 79-80.
                53. Ibid., hal. 80.
                54. Irving Bieber, dikutip oleh Alfred M. Freedman dan Harold I. Kaplan. Buku Ajar Psikiatri yang Komprehensif. Edisi ke-5. Baltimore, Md: Williams & Wilkins Company, 1967, hal. 968.
                55. Ronald Bayer. Homoseksualitas dan Psikiatri Amerika: Politik Diagnosis. New York: Basic Books, Inc, Penerbit, 1981, hal. 24.
                56. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 18 Juni 1986.
                57. Gross, op. cit., hal. 81.

            Bab 21: Klaim, Penyembuhan, dan Pertanyaan

                1. « The Minirth-Meier Clinic » Radio Program, P. O. Box 1925, Richardson, TX, 75085, 3 September 1987; 22 Oktober 1987.

                1. Michael T. McGuire. Buku Pegangan Psikoterapi. Richie Herink, ed. (Penerjemah). New York: New American Library, 1980, hal. 301.

                1. Jeffrey M. Masson. Melawan Terapi: Tirani Emosional dan Mitos Penyembuhan Psikologis. New York: Atheneum, 1988, hal. xx.

                1. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 22 Oktober 1987.

                1. Susan C. Wooley dan Orlando W. Wooley, « Gangguan Makan ». Wanita dan Psikoterapi: Sebuah Penilaian Penelitian dan Praktik. Annette M. Brodsky dan Rachel T. Hare-Mustin, eds. New York: The Guilford Press, 1980, hal. 135-158.

            <!

                1. Hilde Bruch. Gangguan Makan: Obesitas, Anoreksia, dan Orang Dalam. New York: Basic Books, 1973, hal. 336.

                1. Manual Diagnostik dan Statistik Gangguan Mental, DSM-III, Edisi Ketiga. Washington: American Psychiatric Association, 1980, hal. 257.

                1. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 3 September 1987.

                1. Richard Kluft, « Healing the Multiple, » Institute of Noetic Sciences, Vol. 1, No. 3/4, hal. 15.

                1. Richard P. Kluft, « Pengobatan Gangguan Kepribadian Ganda, » Klinik Psikiatri Amerika Utara, Simposium Kepribadian Ganda, Vol. 7, No. 1, Maret 1984, hal. 9.

                1. John Beahrs. Kesatuan dan Keragaman: Kesadaran Diri Bertingkat dalam Hipnosis, Gangguan Kejiwaan, dan Kesehatan Mental. New York: Brunel/Mazel, 1982, hal. 133-134.

                1. David Caul, dikutip oleh E. Hale, « Inside the Divided Mind, » Majalah New York Times, 17 April 1983, hal. 106.

                1. Beahrs, op. cit., hal. 132.

                1. Ibid, hal. 133, 156.

                1. Dianne L. Chambless, « Karakteristik Agorafobia, » Agorafobia: Berbagai Perspektif tentang Teori dan Pengobatan. Dianne L. Chambless dan Alan J. Goldstein, eds. Psikologi Sosial: Teori dan Praktek, Edisi ke-5. New York: John Wiley & Sons, 1982, hlm. 2.

                1. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 2 Februari 1988.

                1. Ibid.

                1. Ibid.

                1. Ibid.

                1. Dianne L. Chambless, « Ketakutan dan Kecemasan. » Kesejahteraan Emosional Setiap Wanita. Carol Tavris, ed. Garden City: Doubleday and Company, Inc, 1986, hlm. 424.

                1. Chambless, « Karakteristik Agorafobia, » op. cit., hlm. lOff.

                1. Andrew Mathews dkk. Agorafobia: Sifat dan Pengobatan. New York: The Guilford Press,

                1. 1981, hlm. 38-39.

                1. Dianne L. Chambless dan Alan J. Goldstein, « Kecemasan: Agorafobia dan Histeria. » Wanita dan Psikoterapi New York: The Guilford Press, 1980, hal. 122.

                1. Surat pada file.

                1. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit., 18 Juni 1986.

                1. Frank Minirth, Paul Meier, Don Hawkins. Hidup Tanpa Rasa Khawatir. Nashville: Thomas Nelson Publishers, 1989, hal. 59.

                1. John Tierney, « Mitos Anak Sulung, » Science, Desember 1983, hal. 16.

                1. Chambless, « Ketakutan dan Kecemasan, » op. cit., hal. 420.

                1. Mathews, op. cit., hlm. 63-64.

                1. Chambless, « Ketakutan dan Kecemasan, » op. cit., hal. 425.

                1. Ibid, hal. 430.

                1. Paul Meier tentang « Isu-isu Tahun 80-an, » Richard Land, Moderator, KCBI, Dallas, Texas, 11 Oktober 1985.

                1. Paul Meier, Frank Minirth, dan Frank Wichern. Pengantar Psikologi dan Konseling. Grand Rapids: Baker Book House, 1982, hal. 335.

                1. Meier tentang « Isu-isu tahun 80-an, » op. cit.

                1. Minirth, Frank B. dan Paul D. Meier. Kebahagiaan Adalah Pilihan, Cara Menumbuhkan Kaset. Waco, TX: Word, Inc, November 15, 1986, Tape 4.

                1. Surat pada berkas.

                1. Harvard Medical School Mental Health Letter, Vol. 2, No. 12, Juni 1986, hal. 1.

                1. E. Fuller Torrey. Surviving Schizophrenia. Harper & Row, Penerbit, 1983, hal. 99.

                1. Ibid., hal. 111.

                1. A. Carlsson, « Hipotesis Dopamin Skizofrenia 20 Tahun Kemudian. » Mencari Penyebab Skizofrenia. H. Hafner, WF Gattaz, dan W. Janzarik, eds. New York: Springer-Verlag, 1987, p. 223.

                1. Torrey, op. cit., hal. 65.

                1. Ibid, hal. 66.

                1. Ibid.

                1. Ibid.

                1. « Studi Longitudinal Vermont tentang Orang dengan Gangguan Jiwa Berat I dan II. » American Journal of Psychiatry, Vol. 144, No. 6, Juni 1987, hal. 718.

                1. Ibid, hal. 730.

                1. Meier tentang « Isu-isu tahun 80-an, » op. cit.

                1. Torrey, op. cit., hal. 47.

                1. Frank B. Minirth dan Paul D. Meier. Kebahagiaan Adalah Sebuah Pilihan. Grand Rapids: Baker Book House, 1978, hal. 44; Meier, Minirth, dan Wichern, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 163.

                1. Meier, Minirth, dan Wichern, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 164.

                1. Ibid, hal. 182.

                1. Torrey, op. cit., hal. 96.

                1. Ibid.

                1. Ibid.

                1. Ibid, hal. 85.

                1. Meier tentang « Isu-isu tahun 80-an, » op. cit.

                1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 98.

                1. Surat pada file.

              1. Nancy Andreasen. Otak yang Rusak. New York: Harper and Row, 1984, hlm. 40

          1. Ibid.

          1. Ted L. Rosenthal dan Renate H. Rosenthal, « Manajemen Stres Klinis. » Buku Pegangan Klinis Gangguan Psikologis. New York: The Guilford Press, 1985, hal. 149-150.

          1. Myrna Weissman, « Depresi ». Wanita dan Psikoterapi. Annette M. Brodsky dan Rachel Hare-Mustin, eds. New York: The Guilford Press, 1980, hal. 97.

          1. Meier tentang « Isu-isu tahun 80-an, » op. cit.

          1. Minirth dan Meier, Happiness Is a Choice, op. cit., hal. 133.

          1. Ibid, hal. 195.

          1. Stanton Jones, « Teks ‘Pengantar Psikologi dan Konseling’ Kristen yang Pertama? » Jurnal Psikologi dan Teologi, Musim Semi 1983, Vol. 11, No. 1, hal. 60.

          1. Ibid.

          1. Ibid.

          1. Frank Minirth dan Paul Meier, « Bagaimana Mencari Seorang Konselor ». Christian Psychology for Today, Vol. 3, No. 2, Spring 1987, hal. 12.

        1. « Klinik Minirth-Meier, » op. cit,

        2. Andreasen, op. cit., hal. 257.
        3. <!

          Bab 22: Rasa Senang Adalah Sebuah Pilihan.

            1. Paul Meier, Frank Minirth, dan Frank Wichem. Pengantar Psikologi dan Konseling. Grand Rapids: Baker Book House, 1982, hal. 16.

            1. Ibid.

            1. Ibid.

            1. Thomas Szasz. Mitos Psikoterapi. Garden City: Doubleday/Anchor Press, 1978, p. 7.

            1. Frank B. Minirth, Paul D. Meier, dan Don Hawkins. Hidup Tanpa Rasa Khawatir. Nashville: Thomas Nelson Publishers, 1989, hal. 42.

            1. Ronald Leifer. Atas Nama Kesehatan Mental. New York: Science House, 1969, hal.36-37.

            1. Ibid, hal. 38.

            1. E. Fuller Torrey. Kematian Psikiatri. Radnor: Chilton Book Company, 1974, kata pengantar.

            1. Ibid, hal. 24.

            1. Meier, Minirth, dan Wichern, Pengantar Psikologi dan Konseling, op. cit., hal. 16.

            1. Kamus Dunia Baru Webster untuk Bahasa Amerika, Edisi Perguruan Tinggi Kedua. New York: Simon and Schuster, 1984.

          PsychoHeresy.

            1. Howard Kendler dalam Autobiografi dalam Psikologi Eksperimental. Ronald Gandelman, ed. Hillsdale: Lawrence Erlbaum, 1985, hal. 46.

            1. Allen E. Bergin dan Michael J. Lambert, « Evaluasi Hasil Terapi, » Buku Pegangan Psikoterapi dan Perubahan Perilaku, Edisi ke-2. Sol Garfield dan Allen E. Bergin, eds. Psikologi Klinis, Edisi ke-5. New York: John Wiley & Sons, 1978, hal. 170.

          <!

            1. Ursula Vils, « Profesor Membantu Memainkan Gelembung ke Permukaan, » Los Angeles Times, 10 September 1981, Bagian V, hlm. 1, 15.

            1. Ronald L. Koteskey, « Meninggalkan Jiwa untuk Pengobatan Sekuler, » Christianity Today, Juni 1985, hal. 20.

            1. Aristides, « Apa Itu Vulgar? » The American Scholar, Musim Dingin 1981-1982, hal. 17.

            1. Alexander W. Astin, « Otonomi Fungsional Psikoterapi. » The Investigation of Psychotherapy: Komentar dan Bacaan. Arnold P. Goldstein dan Sanford J. Dean, eds. New York: John Wiley, 1966, hal. 62.

            1. Ibid, hal. 65.

            1. Dr. Lawrence LeShan. Asosiasi Psikologi Humanistik, Oktober 1984, hal. 4.

            1. Hans Christian Andersen. Pakaian Baru Kaisar. New York: Golden Press.

          Perang Psikologi Kristen terhadap Firman Tuhan:

          Korban Orang Percaya oleh Jim Owen adalah tentang kecukupan Kristus dan tentang bagaimana psikologi « Kristen » merongrong ketergantungan orang percaya kepada Tuhan. Owen menunjukkan bagaimana psikologi « Kristen » mempatologiskan dosa dan bertentangan dengan doktrin Alkitab tentang manusia. Dia lebih lanjut menunjukkan bahwa psikologi « Kristen » lebih memperlakukan orang sebagai korban yang membutuhkan intervensi psikologis daripada orang berdosa yang perlu bertobat. Owen mengajak orang-orang percaya untuk berpaling kepada Kristus yang maha mencukupi dan percaya sepenuhnya pada pemeliharaan-Nya yang selalu ada, kuasa Roh Kudus yang berdiam di dalam diri-Nya, dan tuntunan yang pasti dari Firman Allah yang tidak dapat salah.

          Sesat Psikologis: The Psychological Seduction of Christianity oleh Martin dan Deidre Bobgan menyingkapkan kekeliruan dan kegagalan teori-teori dan terapi konseling psikologis dengan satu tujuan: memanggil gereja untuk kembali menyembuhkan jiwa-jiwa melalui Firman Tuhan dan karya Roh Kudus, bukan melalui sarana dan pendapat manusia. Selain mengungkapkan bias-bias anti-Kristen, kontradiksi internal, dan kegagalan yang terdokumentasi dari psikoterapi sekuler, PsychoHeresy meneliti berbagai penggabungan psikologi sekuler dengan kekristenan dan menghancurkan mitos-mitos yang telah mengakar kuat yang mendasari persekutuan yang tidak kudus tersebut.

          Prophets of PsychoHeresy I oleh Martin dan Deidre Bobgan adalah sekuel dari PsychoHeresy. Buku ini merupakan kritik yang lebih terperinci terhadap tulisan-tulisan dari empat orang yang berusaha mengintegrasikan teori-teori dan terapi konseling psikologis dengan Alkitab. Mereka adalah Dr. Gary Collins, Dr. Lawrence Crabb, Jr, Dr. Paul Meier, dan Dr. Frank Minirth. Buku ini membahas masalah-masalah, bukan kepribadian.

          Prophets of PsychoHeresy II oleh Martin dan Deidre Bobgan adalah sebuah kritik terhadap ajaran Dr. James Dobson tentang psikologi dan harga diri. Selain itu, beberapa bab dikhususkan untuk membahas harga diri, dari sudut pandang Alkitab, penelitian, dan perkembangan sejarah. Seperti buku-buku Bobgans yang lain, buku ini lebih membahas tentang ajaran-ajaran daripada kepribadian. Tujuan dari buku ini adalah untuk mengingatkan orang Kristen akan bahaya yang melekat pada kebijaksanaan psikologis manusia untuk memahami mengapa kita seperti sekarang ini, mengapa kita melakukan apa yang kita lakukan, dan bagaimana kita harus berubah.

          Lebih Banyak Buku dari EastGate

          12 Langkah Menuju Kehancuran: Codependency/Recovery Heresies oleh Martin dan Deidre Bobgan memberikan informasi penting bagi orang Kristen tentang ajaran-ajaran kodependensi/pemulihan, Alcoholics Anonymous, kelompok-kelompok Dua Belas Langkah, dan program-program perawatan kecanduan. Semua itu ditelaah dari perspektif Alkitab, sejarah, dan penelitian. Buku ini mendorong orang percaya untuk percaya pada kecukupan Kristus dan Firman Tuhan, bukan pada Dua Belas Langkah dan teori serta terapi kodependensi/pemulihan.

          Empat Temperamen, Astrologi & Tes Kepribadian oleh Martin dan Deidre Bobgan menjawab pertanyaan-pertanyaan seperti: Apakah empat temperamen memberikan wawasan yang benar tentang manusia? Apakah ada temperamen atau tipe kepribadian yang ditetapkan secara alkitabiah atau ilmiah? Apakah inventori dan tes kepribadian merupakan cara yang valid untuk mengetahui tentang seseorang? Bagaimana keempat temperamen, astrologi, dan tes kepribadian saling berhubungan? Tipe-tipe kepribadian dan tes-tes kepribadian ditelaah dari dasar Alkitab, sejarah, dan penelitian.

          Demonstrasi Besar: Jay E. Adams menyelidiki secara mendalam ajaran Alkitab tentang sifat Allah dan keberadaan kejahatan. Hampir setiap orang Kristen menanyakan pertanyaan ini: « Mengapa ada dosa, pemerkosaan, penyakit, perang, kesakitan, dan kematian di dunia Allah yang baik? » Tetapi ia jarang mendapatkan jawaban yang memuaskan. Namun demikian, Allah telah berbicara dengan jelas tentang masalah ini. Bergerak ke wilayah yang ditakuti oleh orang lain, Dr. Adams berpendapat bahwa penerimaan yang tak kenal takut akan kebenaran Alkitab akan menyelesaikan apa yang disebut sebagai masalah kejahatan.

          Penguasa Tarian: Keindahan Hidup Berdisiplin oleh Deidre Bobgan ditujukan bagi para wanita yang menginginkan perjalanan yang lebih dalam, lebih bermakna, dan intim dengan Juruselamat. Dari latar belakangnya di bidang balet klasik, Deidre menarik kesejajaran yang unik antara pelatihan seorang penari balet dan perjalanan yang disiplin dan penuh keanggunan dengan Tuhan.

          Untuk informasi, kirimkan surat ke:

          Penerbit EastGate
          4137 Primavera Road
          Santa Barbara, CA 93110

Prophètes de Psycho-Hérésies I

PROPHETS – Psychoheresy I

Martin Bobgan & Deidre Bobgan
EastGate Publishers, Santa Barbara, CA 93110
All Scripture quotations in this book, unless noted otherwise, are from the Authorized King James Version of the Bible.
Quotations taken from Can You Trust Psychology ? by Gary Collins. Copyright© 1988 by Gary Collins and used by permission of InterVarsity Press, P. O. Box 1400, Downers Grover, IL 60515.
Quotations taken from Effective Biblical Counseling by Lawrence J. Crabb, Jr. Copyright © 1977 by the Zondervan Corporation. Used by permission. Quotations taken from Understanding People by Lawrence J. Crabb, Jr. Copyright © 1987 by Lawrence J. Crabb, Jr. Used by permission of Zondervan Publishing House.
PROPHETS OF PSYCHOHERESY I
Copyright © 1989 Martin and Deidre Bobgan Published by EastGate Publishers 4137 Primavera Road Santa Barbara, CA 93110
Translation from Vigi-Sectes with autorisation
Library of Congress Catalog Card Number 89-83800 ISBN 0-941717-03-8
All rights reserved. No portion of this book may be reproduced in any form without the written permission of the Publisher.
Printed in the United States of America.

br>Ce livre est dédié aux églises, aux séminaires et aux collèges bibliques qui ont une vision suffisamment élevée des Écritures pour exclure la pseudoscience des psychothérapies et
de leurs psychologies sous-jacentes.

Jay Adams, Paul Brownback, Ruth Hunt, Dave Maddox, Gary et Carol Milne, Jim Owen et Hilton Terrell. Adams, Brownback, Hunt, Maddox et Owen ont tous critiqué la partie de ce livre consacrée au Dr Lawrence Crabb et ont fait des suggestions utiles. Hilton Terrell nous a aidés en commentant la section consacrée aux Drs Meier et Minirth. Nous les remercions pour leurs conseils avisés.

Gary et Carol Milne ont longtemps suivi l’émission de radio de Meier et Minirth. Ils nous ont fourni du matériel et des livres, qui ont servi de base à la section Meier et Minirth. En outre, ils nous ont téléphoné à de nombreuses reprises pour nous encourager dans ce projet. Nous les remercions pour leur aide et leur soutien.

Commentaires de Jay E. Adams

br>Ph.D., professeur de théologie pratique, Westminster Theological Seminary, et doyen de l’Institut d’études pastorales, Christian Counseling and Educational Foundation,
ainsi que l’auteur de nombreux livres sur le conseil biblique et la théologie pratique.

Ed Payne

M.D., professeur de médecine familiale, Medical College of Georgia, et auteur de Biblical ! Medical Ethics.

Hilton P. Terrell

Ph. D. (psychologie), M.D. Family Practice, rédacteur en chef du Journal of Biblical Ethics in Medicine.


Table des matières


Prophètes de la Psycho-Hérésie

Première partie Commentaires du Dr Ed Payne
Première partie : Peut-on vraiment faire confiance à la psychologie ?

  • La posture scientifique
  • Vérité ou confusion?
  • Cultes psychologiques
  • Intégration ou séparation?
  • Efficacité
  • L’évangile égocentrique
  • Qu’est-ce qu’on fait à partir d’ici?

Deuxième partie Commentaires du Dr Jay E Adams
Deuxième partie : La théologie de l’intérieur

  • Coauteur : Richard Palizay
  • Intégration 109
  • L’usage et l’éloge de la psychologie
  • Besoin de théologie
  • L’inconscient : une clé pour comprendre les gens?
  • Cercle personnel : Motivateurs inconscients
  • Comportement
  • Cercle rationnel : Guide des fictions et des erreurs
  • Stratégies
  • Cerclesolitionnels et émotionnels
  • et le processus de changement
  • L’asservissement de l’Évangile à la psychologie

Troisième partie Commentaires du Dr Hilton P Terrell
Troisième partie : La fraternité avec Freud

  • Fondations freudiennes
  • Les sophismes freudiens
  • Troubles de la personnalité
  • Mécanismes de défense
  • Formation de la personnalité
  • Réclamations, remèdes et questions
  • Le bonheur est un choix
  • PsychoHeresy
  • Notes

PROPHETS DE PSYCHOHÉRÈSE

Tout au long de ce volume, nous tentons de révéler la source de la sagesse qui se cache derrière les psychologies qui sont rendues agréables et prometteuses pour les chrétiens. Nous le faisons dans l’espoir que les croyants qui aiment vraiment Dieu se détourneront de la sagesse des hommes et s’appuieront à nouveau uniquement sur le Seigneur et sa Parole en matière de vie et de conduite. Pour certains lecteurs, ce livre sera une confirmation de leurs soupçons. Pour d’autres, il sera un encouragement à persévérer dans la foi. Pour d’autres encore, il constituera un défi difficile à relever. Et d’autres encore, nous le craignons, prendront simplement une position plus ferme en faveur de l’intégration et de tout ce qu’elle implique.

Le titre Prophètes de la psycho-hérésie peut nécessiter quelques explications. Dans ce volume, nous critiquons les écrits et les enseignements du Dr Gary Collins, du Dr Lawrence Crabb Jr, du Dr Paul Meier et du Dr Frank Minirth. Nous utilisons le mot prophète selon la définition du dictionnaire qui dit : « Un porte-parole d’une cause, d’un groupe, d’un mouvement, etc. »1 Ces hommes sont des porte-parole pour l’utilisation des types de psychologie qui sous-tendent ce qui est connu sous le nom de psychothérapie ou de conseil psychologique.

Comme dans nos autres écrits, nous essayons de traiter de questions et non de personnalités. Et, comme nous l’avons dit par le passé, nous citons des personnes en référence à ce qu’elles ont enseigné ou écrit. Toutefois, nous tenons à préciser que, si nous critiquons leur promotion et leur utilisation des théories et techniques psychologiques, nous ne remettons pas en cause leur foi. Les personnes sélectionnées pour ce volume ont été choisies en fonction de notre propre intérêt au moment de la rédaction et en fonction de leur popularité, de leur acceptation et de leur influence parmi les chrétiens. De plus, il existe un certain degré de compatibilité entre eux. Dans les prochains volumes, nous espérons critiquer le travail d’autres personnes.

Nous n’avons eu aucun dialogue public avec l’une ou l’autre des personnes citées dans ce volume. Par le passé, nous avons offert à Collins, Meier et Minirth la possibilité d’échanger. Ils ont tous refusé. Nous sommes toujours très heureux de rencontrer publiquement ou dans les médias l’une ou l’autre des personnes que nous critiquons. Nous pensons que cela doit être public parce que nous discutons de ce que ces hommes écrivent et disent au niveau public. S’ils avaient soulevé ces questions en privé, nous demanderions à les rencontrer en privé. Nous pensons qu’un dialogue ouvert est la manière biblique d’aborder ces questions et que l’Eglise bénéficierait d’un tel échange.

Comme dans notre précédent ouvrage, nous utilisons le terme de Psycho-Hérésie parce que ce que nous décrivons est une hérésie psychologique. Il s’agit d’une hérésie en ce sens qu’elle s’éloigne de la confiance absolue dans la vérité biblique de Dieu pour se tourner vers la foi dans les opinions psychologiques non prouvées et non scientifiques des hommes.

Lorsque nous parlons de psychologie, nous ne faisons pas référence à l’ensemble de la discipline. Nous parlons plutôt de la partie de la psychologie qui traite de la nature même de l’homme, de la façon dont il devrait vivre et de la façon dont il devrait changer. Cela comprend le conseil psychologique, le conseil clinique, la psychothérapie et les aspects psychologiques de la psychiatrie.

Notre position sur la question de la psychologie et de la Bible est exposée plus en détail dans notre livre PsychoHeresy. Nous croyons que les problèmes mentaux, émotionnels et comportementaux de la vie (problèmes non organiques) devraient être traités par l’encouragement biblique, l’exhortation, la prédication, l’enseignement et le conseil qui dépendent uniquement de la vérité de la Parole de Dieu sans incorporer les opinions psychologiques des hommes qui n’ont pas été prouvées et qui ne sont pas scientifiques. Ensuite, s’il y a des problèmes biologiques et médicaux, la personne devrait chercher une assistance médicale plutôt que psychologique.

La position opposée varie de l’utilisation exclusive de la psychologie sans l’utilisation de l’Écriture à une intégration des deux dans des proportions variables, selon le jugement personnel de l’individu. L’intégration est la tentative de combiner les théories, les idées et les opinions de la psychothérapie, de la psychologie clinique, de la psychologie du conseil et de leurs psychologies sous-jacentes avec l’Ecriture. Les intégrationnistes chrétiens utilisent des opinions psychologiques sur la nature de l’homme, sur les raisons pour lesquelles il agit comme il le fait et sur la manière dont il peut changer, d’une manière qui leur semble compatible avec leur foi chrétienne ou leur vision de la Bible. Ils peuvent citer la Bible, utiliser certains principes bibliques et tenter de rester dans le cadre de ce qu’ils considèrent comme des lignes directrices chrétiennes ou bibliques. Néanmoins, ils n’ont pas confiance en la Parole de Dieu pour toutes les questions de vie, de conduite et de conseil. Par conséquent, ils utilisent les théories et les techniques psychologiques séculières dans ce qu’ils considèrent comme une approche chrétienne.

Les livres de Collins, Crabb, Meier et Minirth présentent une apologétique de l’intégration de la psychologie et de la théologie ; les nôtres sont une apologétique de la « solo Scriptura ». Nous croyons à la suffisance absolue de l’Ecriture dans tous les domaines de la vie et de la conduite (2 Pierre 1). Nous considérons donc notre position comme une vision élevée de l’Ecriture ; et nous nous référons au point de vue que nous critiquons comme une vision élevée de la psychologie.

Nous admettons que notre position est minoritaire et qu’elle semble de moins en moins soutenue par les chrétiens qui cherchent à faire face aux problèmes de la vie. Presque partout où l’on se tourne dans l’Église, on voit de la psychologie. La psychologisation du christianisme a atteint des proportions épidémiques. Nous la voyons partout dans l’Eglise, depuis les sermons psychologisés jusqu’aux personnes psychologisées. Cependant, comme nous l’avons démontré dans nos livres précédents, la psychologisation de l’Eglise n’est pas justifiable d’un point de vue biblique ou scientifique.

Nous vivons une époque où ceux qui professent la foi en Jésus-Christ sont devenus des disciples d’hommes, comme dans l’église de Corinthe. Par conséquent, critiquer l’un de ces hommes, c’est se mettre dans une position vulnérable. Comment oser dire quoi que ce soit sur les enseignements de leaders aussi populaires et influents ? Néanmoins, nous croyons qu’il est nécessaire pour les chrétiens de faire preuve de discernement dans ce qu’ils lisent et entendent.

Il y a une forte tendance à oublier d’être béréen, à négliger de penser par soi-même et à recevoir des enseignements sans les confronter à la Parole de Dieu. Au lieu d’examiner l’enseignement avec la Parole de Dieu, de nombreux chrétiens supposent que si un homme particulier, en qui ils ont confiance, a dit quelque chose, cela doit être vrai. Ils fondent souvent cette hypothèse sur la réputation, les diplômes et les institutions. De plus, si un homme ou une institution a été connu pour avoir enseigné une doctrine correcte dans le passé, ils supposent que les enseignements actuels doivent également être orthodoxes. Le fait qu’un enseignant cite la Bible et dise de très bonnes choses ne signifie pas que tout ce qu’il dit est vrai ou bibliquement fondé. Seule la Parole de Dieu est digne de confiance.

Dans nos écrits antérieurs, nous avons souvent fait référence à des études de recherche, car si l’on peut justifier le recours à la psychologie, il faut que la recherche le soutienne. En outre, nous avons cité plusieurs personnalités éminentes, notamment des philosophes des sciences, des lauréats du prix Nobel et d’éminents professeurs, afin de révéler la force des preuves en opposition à la crédibilité de la psychologie et, par conséquent, en opposition au stand d’intégration. Si nous citons des chercheurs, c’est parce que les thérapeutes, selon le Dr Bernie Zilbergeld, « ont tendance à oublier les cas d’échec ou à prétendre qu’il ne s’agissait pas d’échecs »3

En outre, Zilbergeld ajoute que « les thérapeutes ont rarement recueilli et contrôlé de manière systématique des informations sur leurs propres cas qui leur permettent de tirer des conclusions fiables sur l’efficacité »4 Il ajoute que « très peu de thérapeutes effectuent des évaluations de suivi »5 La chercheuse Dorothy Tennov affirme qu' »un examen récent de la recherche sur la psychothérapie a révélé qu’en vingt-cinq ans, seules quinze études avaient utilisé un cadre de pratique privée »6

Dans un article du magazine Science ’86 intitulé « Psychabuse », l’auteur compare les résultats de la recherche avec la pratique réelle des psychothérapeutes. Il donne des exemples de divergences entre ce que font les thérapeutes et ce que révèle la recherche scientifique. Il qualifie ces différences d’abus, d’où le nom de l’article. Il conclut en disant : « Une conclusion navrante que l’on peut tirer de tous ces abus est que les psychothérapeutes ne se soucient guère des résultats ou de la science. »7

Le point que nous soulevons est que les thérapeutes en pratique privée ne font généralement pas de recherche et, lorsqu’ils en font, celle-ci n’est généralement pas fiable. Nous insistons sur ce point parce que les conseillers professionnels chrétiens qui écrivent des livres et font des discours se réfèrent à leurs propres approches personnelles comme si elles étaient couronnées de succès, alors qu’en fait, soit des recherches peu fiables, soit aucune recherche n’a été menée pour indiquer l’efficacité de leur travail. Il est donc essentiel de prêter attention aux chercheurs universitaires plutôt que d’accepter les témoignages de conseillers professionnels chrétiens, à moins qu’ils ne soient étayés par des recherches fiables. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous citons des recherches dans notre travail.

Nous tenons cependant à préciser que nous pensons que la Bible se suffit à elle-même. Elle n’a pas besoin d’être vérifiée scientifiquement ni d’être étayée par des recherches. Les présupposés chrétiens commencent avec l’Ecriture, et toute information tirée de l’environnement doit répondre à l’Ecriture, et non l’inverse. Par conséquent, nous n’utilisons pas les résultats de la recherche pour prouver que la Bible a raison, même s’ils semblent être en accord avec l’Ecriture. C’est totalement inutile. La recherche scientifique est limitée par le fait qu’elle est menée par des humains faillibles, alors que la Bible est la Parole inspirée de Dieu. En outre, comme le souligne le Dr Hilton Terrell, « la science est irrelevant to essentially religious pronouncements about nonmaterial concepts such as libido. »8 (C’est lui qui souligne.)

La Bible rapporte la révélation que Dieu a faite à l’humanité sur lui-même et sur la condition humaine. Elle est très claire quant à son rôle dans la révélation de la condition de l’homme, des raisons pour lesquelles il est tel qu’il est et de la manière dont il évolue. Les théories psychologiques offrent une variété d’explications sur les mêmes préoccupations, mais elles ne sont que des opinions et des spéculations à consonance scientifique.

Paul répudie l’utilisation de cette sagesse mondaine et s’en remet à la puissance de la croix du Christ, à la présence du Saint-Esprit intérieur et à l’efficacité de la Parole de Dieu qui change la vie dans tous les domaines de la vie et de la sainteté. La dénonciation par Paul de la sagesse du monde n’est pas une simple querelle de mots. Il a vu le grave danger qu’il y a à essayer de mélanger la sagesse du monde (les opinions des hommes) avec le chemin de la croix. Et tout comme aujourd’hui, il semble insensé de s’appuyer uniquement sur la croix, la Parole de Dieu et le Saint-Esprit en matière de vie et de conduite, cela semblait certainement insensé à l’époque. Paul a écrit :

Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit: Je détruirai la sagesse des sages, Et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage? où est le scribe? où est le disputeur de ce siècle? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. (1 Corinthiens 1:18-21)

Personne ne peut connaître Dieu par la sagesse du monde. Personne non plus ne peut être sauvé. Pourtant, certains diront que les théories de la psychologie de l’orientation sont utiles et même nécessaires aux chrétiens dans leur vie quotidienne. Mais les théories et les philosophies qui sous-tendent la psychothérapie et la psychologie du conseil ont toutes été créées par des hommes qui ont tourné le dos à Dieu, des hommes qui étaient sages à leurs propres yeux, mais fous aux yeux de Dieu.

Paul s’appuie sur « le Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu » (1 Corinthiens 1:24). Il poursuit sa lettre :

Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. Car vous voyez, frères, votre vocation : il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles, qui soient appelés : Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les puissants ; et Dieu a choisi les choses viles du monde, et les choses méprisées, oui, et les choses qui ne sont pas, pour réduire à néant les choses qui sont : Afin que nulle chair ne se glorifie en sa présence. Mais c’est de lui que vous êtes dans le Christ Jésus, qui de Dieu est devenu pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption : Ainsi, selon qu’il est écrit : Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. (1 Corinthiens 1:25-31).

Si en effet Jésus « est devenu pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption », on peut se demander pourquoi un chrétien voudrait chercher dans le tas de cendres des opinions séculières qui se font passer pour de la science. De quoi d’autre a-t-on besoin pour vivre la vie chrétienne, alors que sa présence même fournit tout ce dont nous avons besoin pour la sagesse, la justice, la sanctification et la rédemption ? Tout est fourni en Jésus, par l’intermédiaire du Saint-Esprit.

Une phrase qui peut se perdre dans le passage cité ci-dessus est celle-ci : « Afin que nulle chair ne se glorifie en sa présence ». Lorsqu’un croyant se tourne vers les théories et les thérapies de la sagesse mondaine, il a une forte tendance à donner au moins une partie du crédit à quelqu’un ou à quelque chose d’autre que le Seigneur. En revanche, lorsqu’un croyant se tourne vers Dieu et sa Parole, qu’il fait confiance à Dieu pour réaliser son bon plaisir dans sa vie et qu’il obéit à la Parole de Dieu par la sagesse et la puissance du Saint-Esprit qui l’habite, la louange, la gratitude et la gloire vont au Seigneur.

Paul était instruit et connaissait bien la sagesse des Grecs. Cependant, il refusait d’utiliser quoi que ce soit qui puisse nuire au témoignage de Dieu. Voici ce qu’il dit de sa détermination à n’enseigner que le témoignage de Dieu:

Et moi, frères, quand je suis venu chez vous, ce n’est pas avec une grande facilité de langage ou une grande sagesse que je vous ai annoncé le témoignage de Dieu. Car j’ai résolu de ne rien connaître parmi vous, si ce n’est Jésus-Christ et celui qui a été crucifié. Et j’ai été avec vous dans la faiblesse, dans la crainte et dans un grand tremblement. Et mon discours et ma prédication n’étaient pas des discours séduisants de la sagesse des hommes, mais une démonstration de l’Esprit et de la puissance, afin que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. (1 Corinthiens 2:1-5.)

La voie psychologique introduit inutilement la sagesse de l’homme dans l’église. Les témoignages de l’action souveraine du Seigneur par sa Parole et son Saint-Esprit dans les épreuves de la vie se font de plus en plus rares, tandis que les honneurs et les louanges sont accordés à ceux qui proposent une sagesse psychologique mondaine. La foi passe subtilement de la puissance de Dieu à une combinaison de Dieu et de la sagesse des hommes. Et lorsqu’il s’agit des problèmes les plus sérieux de la vie, le glissement est si important que Dieu est presque entièrement laissé de côté.

Paul n’avait que faire de la sagesse du monde. En revanche, il comprenait que la sagesse de Dieu est un don. Elle ne peut être réduite à des formules ou à des techniques ou à quoi que ce soit qui soit contrôlé par des êtres humains.

Nous parlons de sagesse parmi ceux qui sont parfaits, mais ce n’est pas la sagesse de ce monde, ni celle des princes de ce monde, qui ne mène à rien : Ce n’est pas la sagesse de ce monde, ni celle des princes de ce monde, qui n’aboutissent à rien : Mais nous parlons de la sagesse de Dieu dans un mystère, de la sagesse cachée que Dieu a préparée avant le monde pour notre gloire : Les princes de ce monde ne l’ont point connue ; car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. (1 Corinthiens 2:6-8.)

Cependant, comme nous le rappelle Jacques, la sagesse ne vient qu’à ceux qui lui font confiance :

Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement et sans crainte, et elle lui sera donnée. Qu’il demande avec foi, sans hésiter. Car celui qui chancelle est comme une vague de la mer poussée par le vent et ballottée. Que cet homme ne s’imagine pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur. L’homme à l’esprit double est instable dans toutes ses voies. (Jacques 1:5-8.)

Peut-être que la sagesse de Dieu se fait rare de nos jours à cause de la confiance que l’on place dans la sagesse des hommes. Ainsi, au lieu de demander avec foi et d’attendre la sagesse de Dieu, les croyants hésitent. Ou pire encore, les chrétiens demandent avec foi à des psychologues et s’attendent à ce qu’ils fassent des miracles. Ils sont ainsi pris dans une toile de double pensée, ce qui est une description très applicable de l’intégration de la psychologie et de la Bible.

Les apôtres et l’Église primitive seraient horrifiés de voir ce qui remplace l’œuvre pure de Dieu par sa Parole et son Saint-Esprit dans l’Église d’aujourd’hui. Ils se demanderaient si les chrétiens ont oublié les grandes promesses de Dieu et les vérités bénies de leur héritage actuel. Ils se demanderaient si le Saint-Esprit n’a pas été relégué dans un coin et ignoré dans le cours quotidien de la vie des chrétiens. Paul décrit brièvement les formidables ressources dont disposent les chrétiens, en contraste avec la faible sagesse de l’homme:

Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’oeil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. (1 Corinthiens 2:9-13).

Puisque nous avons reçu l’Esprit de Dieu, que nous avons la Parole écrite de Dieu, et qu’Il nous conduit à la sagesse dans nos affaires quotidiennes, c’est une folie de chercher des réponses aux problèmes de la vie dans la sagesse des hommes. Il donne le discernement spirituel. En fait, Paul déclare que « nous avons l’esprit du Christ ».

L’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont pour lui une folie, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on les discerne. Mais celui qui est spirituel juge de tout, sans être lui-même jugé par personne.

Car qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée du Christ. (2 Corinthiens 2:14-16.)

Mais si nous continuons à écouter les philosophies et les psychologies du monde pour comprendre la condition de l’homme, pourquoi il est comme il est, et comment il doit vivre, nous perdrons le discernement spirituel. Nous noierons la pure doctrine de la Parole de Dieu et nous ne connaîtrons pas la pensée du Christ.

Lorsqu’on demande aux chrétiens d’expliquer pourquoi ils se tournent vers la psychologie, ils donnent des réponses variées. Cependant, le parapluie « Toute vérité est la vérité de Dieu » semble englober la plupart des raisons données. L’idée sous-jacente à cette affirmation est que Dieu est l’auteur de toutes choses et que ses vérités existent dans le monde, que ce soit dans l’Écriture ou dans le monde naturel. Lorsque nous abordons les enseignements tirés de la psychologie, nous devons discerner ce qui est englobé sous ce parapluie : la sagesse de Dieu ou la sagesse des hommes.

PART ONE : COMMENTAIRES

Par Ed Payne

Ces chapitres présentent un autre argument dévastateur contre les psychologues chrétiens en général et le Dr Gary Collins en particulier. L’argument est complet, car il contrecarre la psychologie sur sa base scientifique, sa prétention à la vérité, son intégration avec l’Écriture, sa qualité de religion, son efficacité et son humanisme (égocentrisme). Bien que j’aie une certaine familiarité avec la littérature psychologique, la quantité de recherches contraires à la psychologie est étonnante et provenant de personnes dans leurs propres camps. Il est fascinant de constater qu’alors que le gouvernement fédéral est prêt à subventionner presque tout aujourd’hui (à l’exception des chrétiens conservateurs), les preuves d’efficacité sont insuffisantes pour qu’un sous-comité du Sénat « justifie le soutien public » à la psychologie (chapitre 5).

Je trouve que la tentative supposée d' »intégration » de la psychologie à l’Écriture est la prétention la plus arrogante et la plus sérieuse de Collins et d’autres. Avec tous les avertissements de l’Ecriture sur le fait « d’être dans le monde, mais pas du monde » et la séparation de la vérité de Dieu de toutes les autres affirmations représentées comme des ténèbres et de la lumière, l’impossibilité d’intégrer les psychologues païens avoués avec l’Ecriture semble évidente. On en vient à se demander si ces promoteurs de la psychologie ont un quelconque discernement biblique.

En fait, le discernement semble être exactement ce que les chrétiens veulent le plus éviter de nos jours. Malgré toute l’attention portée aux dons spirituels au cours de la dernière décennie, combien de fois une organisation recherche-t-elle des personnes dotées de discernement ? Les évangélistes, les enseignants, les animateurs de séminaires et ceux qui ont le don d' »aider » sont activement recherchés, mais peu recherchent les prophètes pour discerner la vérité et l’erreur. Les chrétiens modernes ne traitent pas mieux les personnes dotées de discernement que les prophètes de l’Ancien Testament. Ils ne sont pas lapidés, mais ils sont effectivement isolés des postes clés et de la plupart des éditeurs chrétiens.

Avec tant de concepts contraires à l’Ecriture et tous les arguments contre la psychologie, on se demande pourquoi elle continue d’être si largement acceptée par les chrétiens conservateurs. La seule conclusion semble être que les concepts psychologiques font appel à la nature pécheresse de l’homme. Sinon, pourquoi les chrétiens choisiraient-ils une voie contraire à celle de Dieu ? En effet, Adam et Ève ont été séduits par le mensonge de Satan qui leur a dit qu’ils seraient « comme Dieu ». Ironiquement, le concept d' »estime de soi » défendu par tant de chrétiens en psychologie est cohérent avec cet appel au péché.

Les psychologues chrétiens ne sont pas les premiers fautifs. Les dirigeants de l’Église doivent porter la culpabilité de l’invasion de la psychologie dans l’Église. Ce sont eux qui sont ordonnés par Dieu pour garder l’esprit de leurs brebis. Au lieu de cela, ils ont invité des loups dans la bergerie. Les éditeurs chrétiens sont également coupables. La « marge bénéficiaire » est devenue la considération la plus importante pour eux. En réalité, l’édition chrétienne devrait être sous l’autorité de l’Eglise, donc même dans ce domaine, les dirigeants de l’Eglise sont fautifs.

L’Église moderne et véritable n’a pas de plus grand problème à affronter que ce cheval de Troie qu’est la psychologie. Elle a une emprise qui ne se relâchera pas facilement. J’applaudis les efforts des chercheurs ici présents, ainsi que les quelques autres qui tentent de libérer l’Église de la religion de la psychologie.

PART ONE : VOUS POUVEZ VRAIMENT FAIRE CONFIANCE A LA PSYCHOLOGIE?

Gary R. Collins, professeur de psychologie à la Trinity Evangelical Divinity School de Deerfield, Illinois, a écrit Can You Trust Psychology? Collins est un auteur prolifique et quiconque a lu ses livres précédents ne serait pas surpris par sa réponse à la question posée dans le titre de son livre. Ce qui est différent dans ce livre, c’est qu’il tente de répondre aux critiques chrétiennes de la psychologie. Bien que la tentative ait été de donner une réponse équilibrée, l’engagement ferme de Collins à intégrer la psychologie dans le christianisme est fort et clair.ri]

Plutôt que de discuter des autres livres de Collins, nous nous concentrerons sur Can You Trust Psychology? dans lequel il donne des raisons d’intégrer la psychologie et la Bible. Collins y soulève superficiellement de nombreuses questions, auxquelles il faudrait des volumes pour répondre en profondeur. C’est pourquoi nous nous concentrerons sur un nombre limité de thèmes, qui traitent tous de la question sérieuse de l’intégration.

Les critiques adressées à la psychologie clinique, à la psychothérapie, au conseil psychologique et à leurs théories et thérapies sous-jacentes, le professeur Collins préfère les mettre toutes dans le même sac. D’autre part, les détracteurs de l’intégration de la psychologie et du christianisme et de la psychologisation de l’Eglise ont limité leurs critiques aux théories et thérapies psychologiques qui traitent de la condition humaine et du pourquoi et du comment du comportement. Il est donc important de se rappeler que les arguments de Collins s’inscrivent souvent dans la perspective de la psychologie au sens large. Cela peut prêter à confusion. Il utilise des détails de la recherche en psychologie lorsqu’il cherche à donner un statut scientifique à l’ensemble du domaine de la psychologie, qui comprend également les théories non scientifiques et non prouvées qui tentent de comprendre les gens et de modifier leur comportement.

La POSTURE SCIENTIFIQUE

Le mot science a un attrait particulier au vingtième siècle. Nombreux sont ceux qui pensent que si une chose est scientifique, elle doit être factuelle et vraie. En fait, toute entreprise humaine qui peut être qualifiée de « science » ou de « scientifique » acquiert un mérite immédiat dans le monde occidental. Il est donc compréhensible que les personnes qui souhaitent intégrer la psychologie au christianisme attribuent un statut scientifique à ce type de psychologie. L’attrait de la science a entraîné de nombreux chrétiens dans un labyrinthe d’opinions psychologiques acceptées comme des faits. Puisque la science porte ce haut sceau d’approbation, elle sert de Shibboleth aux théories psychologiques pour entrer dans l’église. C’est pourquoi nous devons déterminer le statut scientifique de la psychologie.

Collins fait continuellement référence au type de psychologie qui doit être intégré au christianisme en tant que science. Cependant, en examinant la question « La psychologie est-elle vraiment une science ? », Collins énumère certaines caractéristiques de « ce que toute bonne science tente d’accomplir »1 Il dit que les scientifiques « observent les données », « classent les données », « expliquent les données » et enfin « prédisent et même contrôlent la façon dont leur sujet réagira à l’avenir »2

Que veut dire Collins lorsqu’il affirme que les scientifiques « observent des données » ? S’agit-il d’une observation visuelle du comportement ou d’autres moyens de collecte d’informations ? La plupart de ce que les études psychologiques appellent « observation » n’est pas visuelle ou objective, mais plutôt verbale et subjective, sous forme de révélation personnelle. En d’autres termes, plutôt que d’obtenir leurs données par l’observation, elles les obtiennent par des moyens verbaux, tels que des entretiens, des conversations et des questionnaires. Ainsi, un sujet révèle ses propres perceptions à un auditeur ou à un lecteur plutôt que d’accomplir un acte qui peut être observé. L’autodéclaration ou les descriptions d’autres personnes ne peuvent être totalement objectives. Par conséquent, la pratique de l’observation – en particulier en ce qui concerne les psychologies qui sous-tendent les psychothérapies ou les conseils psychologiques – est généralement une pratique de collecte d’informations subjectives. Cela ne signifie pas que ces informations manquent de précision. Cependant, il y a une grande possibilité d’inexactitude dans les bases mêmes de la collecte de données dans ce domaine.

La deuxième activité qu’il énumère est « classer les données », mais il ne mentionne pas que la classification des données peut être aussi objective que la classification des groupes sanguins et aussi subjective que la classification des types de personnalité ou des types astrologiques. La troisième activité, « expliquer les données », est encore plus délicate, en particulier dans le domaine de la psychologie clinique, de la psychothérapie, du conseil psychologique et des psychologies qui sous-tendent ces activités. Le psychologue va-t-il expliquer les données selon un point de vue freudien, jungien, skinnerien, adlérien, maslovien ou rogerien ? Quelles sont les influences théoriques et philosophiques qui détermineront la manière dont les données seront expliquées ? Sera-t-elle psychanalytique, comportementale, humaniste ou transpersonnelle ?

Lorsque nous arrivons à l’exigence de Collins selon laquelle la science doit « prédire et même contrôler », nous arrivons à l’un des principaux échecs bien connus de la psychothérapie en tant que science. En physique et en chimie, le scientifique peut prédire ce qui se passera dans des circonstances données. Il peut même parler de la probabilité que certains événements se produisent. Cependant, en psychothérapie, le système s’effondre au niveau de la prédiction. On ne sait pas pourquoi certaines personnes vont mieux et d’autres moins bien ; on ne peut même pas prédire quelles personnes iront mieux et lesquelles se détérioreront.

De nombreuses recherches sur le jugement clinique et la prise de décision révèlent que les experts n’ont pas la capacité de prédire. Einhorn et Hogarth affirment qu' »il est évident que ni l’étendue de la formation et de l’expérience professionnelles, ni la quantité d’informations dont disposent les cliniciens n’augmentent nécessairement la précision des prévisions »3 Il est choquant de constater qu’en dépit de la grande faillibilité du jugement professionnel, les gens semblent lui accorder une confiance inébranlable.

L’American Psychiatric Association admet que les psychiatres ne peuvent pas prédire les activités dangereuses futures de leurs patients. Dans une affaire judiciaire concernant une personne qui avait commis un meurtre peu après avoir consulté un psychiatre, l’APA a présenté un mémoire amicus curiae, dans lequel elle affirme que les études montrent que les psychiatres sont incapables de prédire le comportement dangereux potentiel futur d’un patient.4 Pour contourner leur incapacité à prédire le comportement, certains ont qualifié la psychothérapie de « science post-dictive ». Un psychologue admet que « depuis l’époque de Freud, nous avons dû nous appuyer sur des théories postdictives, c’est-à-dire que nous avons utilisé nos systèmes théoriques pour expliquer ou rationaliser ce qui s’est passé auparavant ».

Les psychothérapeutes sont incapables de prédire avec certitude la santé mentale et émotionnelle future de leurs clients. Ils peuvent simplement se pencher sur le passé d’une personne et deviner pourquoi elle est telle qu’elle est aujourd’hui. Cependant, la psychothérapie ne devrait même pas être qualifiée de « post-dictive », car l’explication du comportement et de sa relation avec le passé est subjective et interprétative plutôt qu’objective et fiable.

Collins varie ses critères pour déterminer si une discipline est ou non une science. Lorsqu’il discute de la parapsychologie, il dit :

La science doit être capable d’observer les faits avec soin et précision, de trouver des relations de cause à effet et d’expliquer les événements conformément aux lois naturalistes. La recherche parapsychologique a du mal à se conformer à ces exigences.6

Comme nous le montrerons, les théories psychologiques concernant la nature de l’homme, les raisons pour lesquelles il se comporte comme il le fait et la manière dont il évolue ont également du mal à se conformer à ces exigences. Et l’avertissement qu’il lance à propos des phénomènes psychiques s’applique également à ces théories et thérapies psychologiques :

L’esprit humain a une capacité remarquable à laisser des notions préconçues biaiser la façon dont les informations sont interprétées et mémorisées.7

D’autre part, il est plus généreux dans ses exigences pour que la psychologie soit considérée comme une science:

Si l’on entend par science uniquement l’utilisation de méthodes rigoureuses, empiriques et expérimentales, alors il faut conclure que le vaste domaine de la psychologie n’est pas une science. … Si, en revanche, nous considérons la science comme une observation et une analyse minutieuses et systématiques des données – y compris des données provenant de l’extérieur du laboratoire, des sciences humaines et de la révélation divine – alors la psychologie peut être considérée comme une science.8

Une telle définition de la science ouvre la porte à toutes les formes d’études, qu’elles soient objectives ou subjectives, qu’il s’agisse de faits ou d’opinions.

Bien que les théories psychologiques et leurs thérapies aient adopté la posture scientifique, elles n’ont pas été en mesure de répondre aux exigences scientifiques. Dans une tentative herculéenne d’évaluer le statut de la psychologie, l’American Psychological Association a chargé le Dr Sigmund Koch de planifier et de diriger une vaste étude à laquelle ont participé quatre-vingts éminents spécialistes. Après avoir évalué les faits, les théories et les méthodes de la psychologie, ils ont publié leurs résultats dans une série de sept volumes intitulée Psychology : A Study of a Science.9 Les mots de Koch abordent sans détour l’illusion dont souffre notre société en ce qui concerne la psychologie en tant que science:

L’espoir d’une science psychologique est devenu indiscernable du fait de la science psychologique. Toute l’histoire ultérieure de la psychologie peut être considérée comme un effort rituel pour imiter les formes de la science afin d’entretenir l’illusion qu’elle est déjà une science.10 (C’est lui qui souligne.)

Koch dit aussi : « Tout au long de l’histoire de la psychologie en tant que « science », les connaissances solides qu’elle a déposées ont été uniformément négatives. »11 (C’est lui qui souligne.)

Dans un livre intitulé The Sorcerer’s Apprentice, le professeur de psychologie Mary Stewart Van Leeuwen démontre « que l’apprentissage de la psychologie aux sciences naturelles … ne fonctionne pas. »Le psychiatre Lee Coleman, dans son livre sur la psychiatrie, The Reign of Error, affirme que « la psychiatrie ne mérite pas le pouvoir légal qui lui a été donné » et soutient que « la psychiatrie n’est pas une science »13.

J’ai témoigné dans plus de cent trente procès criminels et civils à travers le pays, contredisant l’autorité des psychiatres ou des psychologues engagés par l’une ou l’autre des parties. Dans chaque cas, j’essaie d’expliquer au juge ou au jury pourquoi les opinions émises par ces professionnels n’ont aucune valeur scientifique.14

Malgré le fait que la psychothérapie en tant que science ait été sérieusement remise en question au cours des trente-cinq dernières années, les psychothérapeutes chrétiens et non chrétiens persistent à affirmer qu’ils fonctionnent selon des principes scientifiques et continuent à se considérer comme solidement scientifiques. Le psychiatre chercheur Jerome Frank affirme que la plupart des psychothérapeutes « partagent la foi américaine dans la science. Ils font appel à la science pour valider leurs méthodes, tout comme les guérisseurs religieux font appel à Dieu ».

Karl Popper, considéré par beaucoup comme le plus grand philosophe des sciences du XXe siècle, a examiné les théories psychologiques visant à comprendre et à traiter le comportement humain. Il affirme que ces théories, « bien qu’elles se présentent comme des sciences, ont en fait plus en commun avec les mythes primitifs qu’avec la science ; qu’elles ressemblent plus à l’astrologie qu’à l’astronomie ». Il ajoute : « Ces théories décrivent certains faits, mais à la manière de mythes. Elles contiennent des suggestions psychologiques très intéressantes, mais pas sous une forme testable. »16 La psychologue Carol Tavris dit :

L’ironie est que de nombreuses personnes qui ne se laissent pas duper par l’astrologie pendant une minute se soumettent à une thérapie pendant des années, où les mêmes erreurs de logique et d’interprétation se produisent souvent.17

Le psychiatre Jerome Frank assimile également les psychothérapies à des mythes parce qu’elles ne sont pas susceptibles d’être réfutées. Il est possible de développer une théorie pour expliquer tous les comportements humains et de les interpréter à la lumière de cette explication. Cela s’applique non seulement à la psychologie, mais aussi à la graphologie, à l’astrologie et à d’autres « ologies » de ce type.

Pour qu’un domaine d’étude soit qualifié de science, il faut qu’il soit possible non seulement de réfuter des théories, mais aussi de prédire des événements futurs, de reproduire des résultats obtenus et de contrôler ce qui est observé. Lewis Thomas déclare : « La science exige, entre autres, un nombre statistiquement significatif d’observations reproductibles et, surtout, des contrôles. »19

Lorsque l’on passe des sciences naturelles aux « sciences du comportement », on s’éloigne également de la réfutabilité, de la prévisibilité, de la reproductibilité et de la contrôlabilité. En outre, la relation de cause à effet, si évidente dans les sciences naturelles, est ambiguë ou absente dans les « sciences du comportement ». Au lieu de la causalité (cause et effet), la psychothérapie repose fortement sur la covariation (événements qui apparaissent ensemble et qui ne sont pas nécessairement liés).

En raison de la subjectivité de la psychothérapie, la tentation est grande de supposer que lorsque deux événements se produisent ensemble (covariation), l’un doit avoir causé l’autre. C’est également la base de nombreuses superstitions. Par exemple, si l’on passe sous une échelle et que l’on a ensuite de la « malchance », on suppose qu’il y a une relation de cause à effet et l’on évite alors de passer sous une échelle par crainte de la « malchance ». Ce type de relation superstitieuse est fréquent dans les « sciences du comportement ». Et les illusions superstitieuses non scientifiques de la psychothérapie sont nombreuses.

Façade scientifique.

Si le type de psychologie dont nous parlons ne répond pas aux exigences de la recherche scientifique et continue néanmoins à revendiquer un statut scientifique, nous devons nous demander s’il ne s’agit pas d’une pseudoscience. La définition du dictionnaire de pseudoscience semble certainement correspondre : La pseudoscience ou le pseudoscientisme utilise l’étiquette scientifique pour protéger et promouvoir des opinions qui ne sont ni prouvables ni réfutables.

De nombreux critiques dans le domaine reconnaissent la nature pseudo-scientifique de la psychothérapie. Dans son livre The Powers of Psychiatry, l’avocat psychiatre Jonas Robitscher, dit ceci à propos des psychiatres en général:

Son avis est suivi parce qu’il est psychiatre, même si la validité scientifique de ses conseils et recommandations n’a jamais été fermement établie.21

Il ajoute : « La qualité exaspérante des psychiatres est […] leur insistance sur le fait qu’ils sont scientifiques et corrects et que leurs détracteurs doivent donc avoir tort. »22 Les propos du psychiatre chercheur E. Fuller Torrey sont encore plus directs:

Les techniques utilisées par les psychiatres occidentaux sont, à quelques exceptions près, exactement sur le même plan scientifique que les techniques utilisées par les sorciers.23

Torrey déclare également : « En fait, la formation psychiatrique peut conférer une plus grande capacité à rationaliser une conviction subjective en tant que fait scientifique. »24

Walter Reich évoque « la reconnaissance soudaine par les psychiatres que, même en tant qu’entreprise clinique, la psychanalyse et les approches qui en découlent ne sont ni scientifiques ni efficaces. »Reich met en garde contre « les dangers du zèle idéologique en psychiatrie, la préférence de la profession pour les souhaits plutôt que pour la connaissance scientifique, et le retour de bâton qui est provoqué, peut-être inévitablement, lorsque le zèle dévore l’idéologie et que le souhait bannit la science »26

La psychothérapie échappe aux rigueurs de la science parce que l’esprit n’est pas égal au cerveau et que l’homme n’est pas une machine. La psychothérapie s’adresse à des individus uniques qui font des choix personnels. L’interaction dans un cadre thérapeutique implique l’individualité et la volonté du thérapeute et de la personne conseillée. En outre, les variables temporelles et l’évolution des circonstances dans la vie et les valeurs du thérapeute et de la personne conseillée peuvent avoir plus à voir avec le changement qu’avec la thérapie elle-même. La démarche scientifique est extrêmement utile pour étudier les phénomènes physiques, mais elle ne permet pas d’étudier la psyché, car les pensées et les motivations profondes de l’humanité échappent à la méthode scientifique. Cette étude est plutôt l’affaire des philosophes et des théologiens.

Dave Hunt aborde cette question dans son livre Beyond Seduction:

La vraie foi et la vraie science ne sont pas rivales, mais traitent de domaines différents. … Mélanger la foi et la science, c’est détruire l’une et l’autre. . . . Le Dieu qui nous a créés à son image existe au-delà des lois scientifiques. Par conséquent, la personnalité et l’expérience humaines, qui viennent de Dieu et non de la nature, doivent à jamais défier l’analyse scientifique. Il n’est pas étonnant que la psychothérapie, qui prétend traiter « scientifiquement » le comportement et la personnalité de l’homme, ait échoué si lamentablement ! Aucun être humain n’a le pouvoir de définir en son for intérieur, et encore moins de dicter aux autres, ce qui constitue un comportement correct ou incorrect. Seul Dieu peut établir de telles normes, et s’il n’y a pas de Dieu créateur, la moralité n’existe pas. C’est pourquoi les normes « scientifiques » de la psychologie pour un comportement « normal » sont arbitraires, changeantes, dénuées de sens et inévitablement amorales.

Les fondements mêmes de la psychothérapie ne sont pas la science, mais plutôt diverses visions philosophiques du monde, notamment celles du déterminisme, de l’humanisme séculier, du behaviorisme, de l’existentialisme et même de l’évolutionnisme. Avec ses ismes dans les ismes, la psychothérapie pénètre tous les domaines de la pensée moderne. Son influence ne s’est pas limitée au cabinet du thérapeute, car ses explications variées du comportement humain et ses idées contradictoires de changement ont imprégné à la fois la société et l’église. Et, malheureusement, l’accent principal mis sur la psychologie qui est généralement enseignée dans la plupart des séminaires (comme dans les classes de conseil pastoral) est la partie de la psychologie qui est la moins scientifique.

Pour étayer sa position selon laquelle ce type de psychologie relève de la science, Collins ne mentionne pas un seul philosophe des sciences, un seul lauréat du prix Nobel ou un seul professeur éminent qui soutienne son point de vue personnel subjectif, qui est propagé par le fiat plutôt que par les faits. Pourtant, il continue à qualifier ces théories de « conclusions scientifiques ».

Vérité ou confusion?

Collins déclare : « Sur la base de ce que nous savons jusqu’à présent, il est […] irresponsable de rejeter la psychothérapie comme une pseudo-science criblée de contradictions et de confusion. Une telle conclusion est un parti pris évident, qui n’est pas étayé par la recherche. »1 À un autre endroit, il fait référence à « la science du comportement humain »2

Malgré l’étiquette d' »irresponsable » attribuée par Collins à ceux qui « rejettent la psychothérapie comme une pseudoscience criblée de contradictions et de confusion », toute personne familière avec la recherche doit admettre que la psychothérapie regorge d’explications contradictoires de l’homme et de son comportement. Le psychologue Roger Mills, dans son article « Psychology Goes Insane, Botches Role as Science », déclare:

Le domaine de la psychologie est aujourd’hui littéralement un bazard. Il y a autant de techniques, de méthodes et de théories qu’il y a de chercheurs et de thérapeutes. J’ai personnellement vu des thérapeutes convaincre leurs clients que tous leurs problèmes venaient de leur mère, des étoiles, de leur composition biochimique, de leur régime alimentaire, de leur mode de vie et même du « kharma » de leurs vies antérieures.3

Au lieu d’ajouter des connaissances aux connaissances avec des découvertes plus récentes reposant sur un ensemble d’informations solides, un système en contredit ou en prive un autre, un ensemble d’opinions est échangé pour un autre, et un ensemble de techniques est remplacé par un autre.

La psychothérapie évolue avec la culture et les modes de vie. Avec plus de 250 systèmes distincts, chacun prétendant à la supériorité sur le reste, il est difficile de considérer tant d’opinions diverses comme scientifiques ou même factuelles. L’ensemble du domaine est entaché de confusion et encombré de pseudo-connaissances et de pseudo-théories qui aboutissent à une pseudo-science.

Les contradictions ne sont pas simplement des variations mineures. Les contradictions au sein de ce type de psychologie sont à la fois omniprésentes et étendues. Lors d’un rassemblement de plus de 7000 psychiatres, psychologues et travailleurs sociaux, décrit par son organisateur comme « le Woodstock de la psychothérapie », le psychologue comportemental bien connu et très respecté, le Dr. Joseph Wolpe a avoué qu' »un observateur extérieur serait surpris d’apprendre que c’est à cela que l’évolution de la psychothérapie a abouti – une Babel de voix contradictoires »4 Alors que la question était « Qu’est-ce qu’Athènes a à voir avec Jérusalem ? », la question que nous devons maintenant soulever est « Qu’est-ce que Babel a à voir avec la Bible ? »

Si la psychothérapie avait réussi en tant que science, il y aurait un certain consensus dans le domaine concernant les problèmes mentaux, émotionnels et comportementaux et la façon de les traiter. Au lieu de cela, et contrairement aux objections de Collins, le domaine est rempli de nombreuses théories et techniques contradictoires, qui communiquent toutes la confusion plutôt que quelque chose qui se rapproche de l’ordre scientifique.

Plus de confusion.

Le professeur Collins se livre à un certain nombre de confusions typiques des chrétiens qui s’entichent de la consultation psychologique et des psychologies qui la sous-tendent. Il affirme que « dans les mathématiques, la médecine, la physique, la géographie, la biologie marine et une foule d’autres domaines, il y a beaucoup de vérités qui ne sont pas mentionnées dans la Bible »5 Collins utilise cette affirmation pour ajouter à son analogie continuelle entre la science et la psychologie. Il est compréhensible que la vraie science soit utile pour nous révéler l’univers physique. La Bible n’est ni un livre de physique ni un livre de chimie, mais plutôt un livre sur Dieu et l’homme. C’est le seul livre qui contient une vérité non contaminée sur l’homme, alors que la psychologie ne fournit que des opinions.

Collins poursuit cette erreur de logique lorsqu’il assimile l’utilisation de la psychologie à l’utilisation de la technologie moderne, comme la radio et les antibiotiques. Il soutient que Jésus et Paul n’ont pas utilisé la technologie moderne, non pas parce qu’elle était mauvaise, mais parce qu’elle n’était pas disponible, ce qui implique que la seule raison pour laquelle Jésus et Paul ne se sont pas prévalus de la psychologie est qu’elle n’était pas disponible à l’époque.6 Ailleurs, cependant, Collins admet que Jésus et Paul n’auraient pas utilisé la psychologie même si elle avait été disponible. De Jésus, il dit :

Si la psychologie avait été enseignée dans les universités lorsqu’il marchait sur la terre, Jésus n’aurait probablement pas suivi de cours parce qu’il n’en avait pas besoin. Sa connaissance du comportement humain était infinie et parfaite.

La connaissance de Jésus est encore infinie et parfaite. C’est pourquoi un conseiller biblique s’appuiera sur le fait que Jésus habite en lui et guide le processus de conseil à travers sa Parole. En référence à Paul, Collins admet :

Paul, en revanche, n’avait pas la compréhension infinie de Jésus, mais c’était un intellectuel bien éduqué qui comprenait de nombreuses philosophies du monde. Il rejetait l’idée que celles-ci pouvaient donner des réponses ultimes aux questions humaines. Au lieu de cela, il a fondé nombre de ses arguments sur les Écritures et a insisté pour que les érudits de son temps se repentent. L’apôtre aurait certainement présenté un message similaire aux spécialistes de la psychologie s’ils avaient existé du vivant de Paul.8

Et, en effet, Paul se serait opposé à l’inclusion d’explications psychologiques de l’homme. La psychologie est issue de la philosophie et Paul met en garde contre les vaines philosophies des hommes (Colossiens 2:8). (Colossiens 2:8.) Néanmoins, en dépit de cet aveu, Collins demande :

S’ensuit-il, cependant, que le disciple moderne du Christ et le lecteur des épîtres de Paul devraient jeter les livres de psychologie et rejeter la psychologie parce qu’elle n’était pas utilisée il y a des siècles ?

Nous devrions répondre fortement oui, parce qu’ils ne l’ont pas utilisé il y a des siècles pour les mêmes raisons qu’ils ne l’utiliseraient pas aujourd’hui. Devons-nous changer l’intention de l’Écriture simplement parce que nous vivons dans un siècle différent ?

Confusion entre la science et l’opinion.

Collins tente de justifier la psychologie comme s’il s’agissait d’une science avec des preuves objectives et vérifiables (ce qui n’est pas le cas) en affirmant que « même si la Bible est entièrement vraie, il ne s’ensuit pas que toute la vérité se trouve dans la Bible. »10 (C’est lui qui souligne.) Il cite ensuite l’utilisation des mathématiques, de la médecine et de la physique pour justifier l’utilisation de la psychologie comme si la Bible n’avait pas été explicitement écrite pour nous dire qui nous sommes et comment vivre.

La Bible n’a pas été écrite comme un texte scientifique sur les aspects physiques de l’univers. Elle a été écrite dans le but exprès de révéler à l’homme ce qu’il doit savoir pour vivre en relation avec Dieu et avec les autres. Cette révélation comprend la connaissance de la chute, la condition pécheresse de l’homme non racheté, la disposition de Dieu pour le salut et la manière dont une personne rachetée doit vivre en relation avec Dieu et avec les hommes grâce à la vie nouvelle en Jésus. Entre les pages de la Bible se trouvent « des promesses extrêmement grandes et précieuses, afin que vous ayez part à la nature divine » (2 Pierre 1:4). La Parole de Dieu est la vérité révélée sur l’humanité, sans erreur ni parti pris.

La confusion entre ce qui est observé en science et ce qui est fait en psychologie se poursuit lorsque Collins déclare :

Certains critiques de la psychologie semblent cependant soutenir que Dieu n’a pas permis aux êtres humains de découvrir des vérités sur les relations interpersonnelles, la santé mentale, les techniques de conseil, les troubles mentaux, la prise de décision personnelle ou toute autre question liée à la gestion du stress et à la vie quotidienne. Un tel point de vue soutient que Dieu a permis aux êtres humains de découvrir la vérité dans presque tous les domaines de l’étude humaine, à l’exception de la psychologie.

Le problème que pose une telle affirmation est double. Premièrement, des observations et des rapports précis peuvent en effet être utiles. Cependant, une grande partie de ce qui est rapporté est subjectif, plutôt qu’objectif, et n’est donc pas fiable, en particulier dans la partie de la psychologie dont nous discutons ici. Et ce qui peut être exact dans l’observation perd toute objectivité scientifique lorsqu’il est expliqué et théorisé dans plus de 250 systèmes différents de psychothérapie.

Confusion de la psychothérapie avec la médecine.

Collins dit de la conseillère chrétienne,

Lorsqu’une telle personne conseille, elle peut utiliser des techniques que certains considèrent comme laïques – tout comme le médecin chrétien utilise des techniques médicales « laïques », le banquier chrétien utilise des méthodes bancaires « laïques », et le législateur chrétien utilise des approches « laïques » pour légiférer.

Collins établit constamment un parallèle entre le psychologique et le médical. Cependant, l’un est du domaine de la science (médicale) et l’autre ne l’est pas. Le fait d’assimiler la pratique de la médecine à celle de la psychologie témoigne d’un manque de sensibilité aux erreurs flagrantes qu’implique cette logique erronée. L’erreur est aggravée tout au long du livre de Collins.13

En comparant la pratique du conseil psychologique à la médecine, les psychologues utilisent souvent le modèle médical pour justifier l’utilisation de la psychothérapie. En utilisant le modèle médical, beaucoup supposent que la « maladie mentale » peut être considérée et discutée de la même manière et dans les mêmes termes que la maladie médicale. Après tout, les deux sont appelées « maladies ». Cependant, dans le modèle médical, les symptômes physiques sont causés par un agent pathogène, tel qu’un virus. Si l’on supprime l’agent pathogène, le symptôme disparaît également. Ou encore, une personne peut avoir une jambe cassée ; réglez la jambe selon des techniques apprises et la jambe guérira. On a tendance à faire confiance à ce modèle parce qu’il a donné de bons résultats dans le traitement d’affections physiques. Avec le transfert facile du modèle du monde médical au monde psychothérapeutique, beaucoup de gens croient que les problèmes mentaux sont les mêmes que les problèmes physiques.

L’application du modèle médical à la psychothérapie trouve son origine dans la relation entre la psychiatrie et la médecine. Puisque les psychiatres sont des médecins et que la psychiatrie est une spécialité médicale, il semblait logique que le modèle médical s’applique à la psychiatrie comme à la médecine. De plus, la psychiatrie est drapée d’éléments médicaux tels que des bureaux dans des cliniques médicales, l’hospitalisation de patients, des services de diagnostic, des médicaments sur ordonnance et des traitements thérapeutiques. Le mot même de thérapie implique un traitement médical. L’extension de l’utilisation du modèle médical à l’ensemble de la consultation psychologique a été facile par la suite.

La médecine s’intéresse aux aspects physiques et biologiques de la personne, tandis que la psychothérapie s’intéresse aux aspects spirituels, sociaux, mentaux et émotionnels. Alors que les médecins tentent de soigner le corps, les psychothérapeutes tentent d’atténuer ou de guérir les souffrances émotionnelles, mentales, voire spirituelles, et d’établir de nouveaux modèles de comportement personnel et social. Malgré ces différences, le modèle médical continue d’être sollicité pour soutenir les activités du psychothérapeute.

En outre, le modèle médical soutient l’idée que toute personne ayant des problèmes sociaux ou mentaux est malade. Lorsque les gens sont étiquetés « malades mentaux », les problèmes de vie sont classés sous le terme clé de maladie mentale. Le Dr Thomas Szasz l’explique ainsi : « Si nous classons aujourd’hui certaines formes de conduite personnelle comme des maladies, c’est parce que la plupart des gens pensent que la meilleure façon de les traiter est d’y répondre comme s’il s’agissait de maladies médicales. »14

Ceux qui croient cela le font parce qu’ils ont été influencés par le modèle médical du comportement humain et qu’ils sont déconcertés par la terminologie. Ils pensent que si l’on peut avoir un corps malade, il doit s’ensuivre que l’on peut avoir un esprit malade. Mais l’esprit fait-il partie du corps ? Ou peut-on assimiler l’esprit au corps ? Les auteurs de Madness Establishment affirment que « contrairement à de nombreuses maladies médicales dont l’étiologie est scientifiquement vérifiable et dont les méthodes de traitement sont prescrites, la plupart des « maladies mentales » n’ont ni causes scientifiquement établies ni traitements à l’efficacité prouvée. »15

Mythe de la maladie mentale.

En discutant du sujet « La maladie mentale est-elle un mythe ? » Collins dit :

Vous êtes-vous déjà senti prisonnier d’une habitude dont vous ne pouviez vous défaire – procrastination perpétuelle, rongement des ongles, suralimentation, masturbation, pensées lubriques, inquiétude, utilisation excessive des cartes de crédit ou autres ? Nous pourrions essayer de les rejeter comme des mythes sans conséquence ou comme « rien d’autre que des problèmes spirituels. »16

Nous ne connaissons personne qui qualifierait de « mythe » l’une ou l’autre de ces habitudes. Collins mentionne le Dr Thomas Szasz et son livre The Myth of Mental Illness (Le mythe de la maladie mentale). Le problème qui semble échapper à Collins est que ces habitudes sont qualifiées à tort de « maladies mentales ». C’est le point que Szasz soulève dans son livre ! Contrairement à ce que Collins voudrait nous faire croire, « la procrastination perpétuelle, le fait de se ronger les ongles, la suralimentation, la masturbation, les pensées lubriques, l’inquiétude, l’utilisation excessive des cartes de crédit » ne sont pas des maladies mentales. Et ce n’est pas un mythe!

Collins donne l’exemple d’un ami qui s’est fait recaler à l’université. Selon Collins, le problème « semble avoir une racine psychologique ». 17 Le remède ? L’homme n’a jamais appris à gérer son temps ou à étudier. De nombreux psychologues confondent ainsi les problèmes psychologiques et les problèmes éducatifs. Les éducateurs utilisent les techniques de gestion du temps et d’étude pour aider les étudiants. Il ne s’agit pas de thérapie, mais d’éducation. Certains psychologues revendiquent le domaine de l’éducation et élargissent la confusion qui existe déjà.

La psychothérapie s’intéresse aux pensées, aux émotions et au comportement, mais pas au cerveau lui-même. La psychothérapie ne s’intéresse pas à la biologie du cerveau, mais à la psychologie de l’esprit et au comportement social de l’individu. En médecine, nous comprenons ce qu’est un corps malade, mais quel est le parallèle avec la psychothérapie ? Il est évident qu’en psychothérapie, la maladie mentale n’est pas synonyme de maladie du cerveau. Si c’était le cas, la personne serait un patient médical et non un patient mental. Szasz fait très clairement référence à l' »imposteur psychiatrique » qui « soutient un désir commun, culturellement partagé, d’assimiler et de confondre le cerveau et l’esprit, les nerfs et la nervosité. »18

Il est nécessaire de comprendre cette distinction pour apprécier la différence. Bien que le cerveau soit une entité physique et puisse nécessiter un traitement physique/chimique, l’esprit et l’âme sont des entités non physiques. Alors que le premier peut être étudié par la recherche scientifique et peut devenir physiquement malade, les questions relatives à la psyché et à l’âme sont étudiées par la philosophie et la théologie. En effet, les aspects de la psychologie qui tentent d’étudier et de comprendre l’esprit et l’âme ressemblent davantage à la religion qu’à la science. Nous suggérons d’examiner les différences entre les incisions et les décisions et entre les tissus et les questions. Cela permettra de comprendre la différence que de nombreux psychologues chrétiens ne parviennent pas à reconnaître.

Confusion du corps, de l’âme et de l’esprit.

Collins dit : « Il existe de nombreuses preuves que tous les problèmes humains ont trois composantes : physique, psychologique et spirituelle. »19 En tant que chrétiens, nous savons que l’homme est physique et spirituel. Cependant, quelle est la partie psychologique de l’homme ? Le psychologique est-il une troisième partie de l’homme, quelque part entre le physique et le spirituel ? Cette troisième partie de l’homme a été évoquée par des philosophes et des scientifiques. Le Dr Barbara Brown, physiologiste expérimentale et chercheuse, parle de cette troisième partie de l’homme dans son livre Supermind. Elle qualifie cette troisième partie de l’homme non pas de psychologique, mais d’esprit. Elle déclare : « Quand la science parle de l’esprit, elle parle du cerveau ; quand le commun des mortels parle de l’esprit, il parle vraiment de l’esprit. »20

Le terme psychologique de Collins signifie-t-il cerveau ou esprit ou une interaction entre les deux ? Si Collins entend par cerveau, il s’agit alors d’un problème médical, biologique ou physiologique. Si Collins entend par psychologique l’esprit. Mais qu’est-ce que l’esprit ? Le Dr Brown est parvenue à la conclusion que l’esprit ne se résume pas au cerveau. Elle dit :

Je crois que le consensus scientifique selon lequel l’esprit n’est qu’une mécanique cérébrale est tout à fait erroné. Les données de recherche des sciences elles-mêmes pointent beaucoup plus fortement vers l’existence d’un esprit plus grand que le cerveau qu’elles ne le font vers une simple action mécanique du cerveau.

Collins entend-il par psychologique un « esprit plus grand que le cerveau » ? Si oui, quelle est la différence entre l' »esprit plus grand que le cerveau » et l' »esprit spirituel » auquel il fait référence ? Sir John Eccles, lauréat du prix Nobel pour ses recherches sur le cerveau, a qualifié le cerveau de « machine qu’un « fantôme » peut faire fonctionner »22

Sir John Eccles et Sir Karl Popper, ainsi que d’autres grands penseurs de notre époque et du passé, ont tenté d’expliquer l’esprit de l’homme. Les opinions varient entre l’esprit est le cerveau et l’esprit est plus que le cerveau. En d’autres termes, cette troisième partie de l’homme n’est pas simplement résolue en la nommant « psychologique » ou « esprit ».

La Bible fait référence à l’âme de l’homme. Les mots psychologique et psychologie sont dérivés du mot grec psyche, qui signifie âme. C’est l’aspect invisible de l’homme qui ne peut être observé. L’étude de l’âme est donc une entreprise métaphysique. En outre, toute tentative d’étude ou de connaissance de la partie intangible de l’homme est limitée par la subjectivité et la conjecture. Le conseil psychologique relève donc de la religion et/ou de la métaphysique plutôt que de la science et/ou de la médecine. Ainsi, la psychologie s’est immiscée dans les questions de l’âme que la Bible aborde et pour lesquelles la Bible devrait être le seul guide.

Quelle que soit la terminologie utilisée ou les remèdes proposés, il faut finalement se tourner vers la source de ces solutions. Il existe également de nombreuses autres descriptions et remèdes pour l’homme en dehors de la psychologie. Il existe des descriptions et des remèdes sociologiques, philosophiques et littéraires. Chacune d’entre elles peut être tout aussi valable que les descriptions et les solutions psychologiques. Et chacune d’entre elles pourrait, pour les mêmes raisons que celles qui sous-tendent la psychologie, faire l’objet d’une autorisation d’exercer une profession. Mais quelle est leur source ? La source de tous ces éléments est l’opinion des hommes. Ce type de psychologie n’est pas une science ; elle ne propose que les nombreuses opinions contradictoires des hommes. En revanche, la Bible fournit la vérité de Dieu.

Le point de vue de Collins est simplement que « nous pouvons considérer les êtres humains d’un point de vue spirituel, psychologique ou physique. Chacune donne un point de vue légèrement différent. Chacun a partiellement raison, mais aucun ne donne une image complète »23 La raison pour laquelle il se limite à ces trois points de vue n’est pas claire. Cependant, ce qui est clair, c’est qu’il fait confiance à la psychologie comme étant partiellement juste (et d’après la déclaration ci-dessus, sa confiance dans la perspective spirituelle de l’Ecriture doit également être partielle). La raison pour laquelle la psychologie est partiellement juste et la raison pour laquelle l’Ecriture n’est pas entièrement juste n’est pas claire. Nous ne pouvons que le déduire de l’exemple donné de la dépression dans sa déclaration suivante :

La dépression, par exemple, peut avoir une cause strictement physique ; il peut s’agir d’une réaction biochimique à une maladie ou à un autre dysfonctionnement de l’organisme. D’autres dépressions peuvent résulter d’une réaction au stress, comme la perte d’un être cher ou un échec professionnel. Comme nous l’avons vu précédemment, la dépression peut également résulter d’un péché. La complexité des réactions dépressives montre qu’il est inexact de conclure que les problèmes psychologiques ne sont rien d’autre que des problèmes spirituels.24

Collins pense manifestement que la « réaction au stress » est un problème psychologique et non spirituel. Puisqu’il utilise l’exemple de la dépression, nous allons poursuivre dans cette voie. Outre les causes physiques de la dépression, il existe diverses explications psychologiques. Ces explications se sont affrontées pendant des années, sans qu’aucune ne l’emporte sur les autres. Il existe littéralement des milliers de psychologues chrétiens qui suivent de nombreuses approches conflictuelles et contradictoires. Le fait qu’il y ait tant de systèmes basés sur tant d’opinions de leurs fondateurs devrait être une raison suffisante pour les éviter.

Le choix de la dépression comme exemple est judicieux, car la dépression est l’un des problèmes les plus souvent mentionnés par les personnes qui cherchent de l’aide. Le Dr Aaron T. Beck est l’un des auteurs les plus populaires, suivi par de nombreux psychologues chrétiens. Beck a décrit ce qu’il appelle la « triade cognitive de la dépression ». Il affirme que « les patients déprimés ont généralement une vision négative d’eux-mêmes, de leur environnement et de l’avenir »25 Beck poursuit en décrivant la vision désespérée qu’ont ces personnes et la manière de les aider.

La méthode utilisée par Beck pour aider les personnes déprimées est une approche psychologique courante. De nombreux psychologues chrétiens utilisent cette approche psychologique. Malheureusement, leur formation et leur engagement psychologiques les rendent souvent aveugles à l’implication spirituelle de chaque partie de la formule de la « triade cognitive ». Même si Collins n’est pas d’accord, il s’agit bien d’un problème spirituel et non psychologique. La « vision négative d’eux-mêmes, de leur environnement et de l’avenir » peut être traitée soit psychologiquement, soit spirituellement. Cependant, faut-il utiliser la vérité de Dieu ou la multitude des opinions des hommes ?

Soit 2 Pierre 1:3-4 est vrai, soit il ne l’est pas.

Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu,  lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise, 

Des promesses extrêmement grandes et précieuses nous ont été données, afin que vous participiez à la nature divine, en échappant à la corruption qui règne dans le monde par la convoitise.

Utiliser la psychologie, qui est basée sur les opinions des hommes, plutôt que la Bible, qui est la vérité de Dieu, communique une vision hautement injustifiée de la psychologie et une vision peu élevée de l’Ecriture. La grande confusion qui règne dans le domaine des théories et des thérapies psychologiques n’est pas un signe de clarté, de vision et de vérité. La confusion, c’est l’obscurité, alors que l’Évangile apporte la lumière, la clarté et la vie. « Car Dieu n’est pas l’auteur de la confusion, mais de la paix. (1 Corinthiens 14:33).

CULSYCHOLOGIQUES

La psychologie, avec sa fausse façade de respectabilité, de science et de médecine, a déjà séduit de nombreux chrétiens. Sous l’apparence d’une soi-disant psychologie chrétienne, les enseignements de Sigmund Freud, Carl Jung, Carl Rogers, Abraham Maslow, Eric Fromm, Alfred Adler, Albert Ellis et de nombreux autres non-croyants et anti-chrétiens ont corrompu la foi autrefois transmise aux saints. A cause du faux manteau scientifique de la psychologie, de nombreux chrétiens ne voient pas que ses principales théories (sur les raisons pour lesquelles les gens sont comme ils sont et comment ils peuvent changer) sont simplement des systèmes de foi.

Psychologie et Religion.

Lorsque Collins affirme que « certains ont élevé la psychologie au rang de nouvelle religion », il ne semble pas réaliser que ce type de psychologie n’a pas été élevé au rang de « nouvelle religion », mais qu’il s’agit déjà d’une religion. Dans son livre Psychology As Religion : the Cult of Self Worship, le Dr. Paul Vitz aborde en détail la question de la nature religieuse fondamentale de la psychologie.2 Il se penche en particulier sur les problèmes de la psychologie humaniste. Cependant, la psychanalyse et la thérapie comportementale sont également de nature religieuse. Les deux tentent de comprendre l’homme et de lui dire comment il doit vivre et changer.

La psychothérapie et ses psychologies impliquent des rituels, des valeurs et une morale. L’accent est mis sur l’âme (psyché) et même l’esprit de l’homme. Les thérapeutes traitent souvent des questions et des aspirations religieuses d’un point de vue anti-biblique, et ils intègrent une divinité et une prêtrise d’une sorte ou d’une autre. Alors que Collins ne cesse d’affirmer que la psychologie est une science, il cite Everett Worthington Jr. Il cite Everett Worthington, Jr, qui dit qu’une étude a indiqué que « la psychothérapie peut avoir son plus grand effet sur les attitudes de nature philosophique qui traitent de l’éthique et de la religion »3 Les implications de cette déclaration sont extrêmement importantes. La psychothérapie n’est pas une science, mais une religion et une philosophie. Même lorsqu’elle est associée au christianisme, les présupposés non bibliques de base conservent une influence subtile sur le conseil et sur la personne qui reçoit le conseil.

Valeurs.

Le titre du chapitre de Collins « Un chrétien devrait-il jamais consulter un conseiller non-chrétien ? » illustre le fait que le conseil est par nature basé sur des valeurs. Dans ce chapitre, il parle d’une femme qui l’a appelé au sujet de son fils adolescent qui « professait être chrétien et fréquentait régulièrement l’église », mais qui était « fortement impliqué dans la drogue ». 4 Les valeurs du thérapeute et du client entrent en jeu, comme le montrent la décision de la famille et la réponse de Collins. Collins dit,

Quand tout a été pris en compte, cette famille chrétienne a choisi d’admettre le jeune homme dans un programme de traitement résidentiel laïque. Je ne pense pas que leur décision ait été mauvaise.

La question de savoir pourquoi le jeune homme veut se libérer de la drogue, comment il y parviendra et ce qu’il fera de sa vie une fois rétabli est une question de valeur. La décision d' »admettre le jeune homme dans un programme de traitement résidentiel laïque » est erronée non seulement d’un point de vue biblique – envoyer un chrétien dans un programme laïque pour traiter des questions spirituelles – mais aussi d’un point de vue de la recherche.

Malgré le fait que dans le même chapitre Collins dise, « Parfois le problème a peu ou rien à voir avec les valeurs »6, les valeurs jouent un rôle très important dans toutes les situations de conseil. En fait, chaque théorie relative à la psychothérapie comporte une vision du monde et un ensemble de valeurs. La vision de la vie et les valeurs d’une personne influencent sa vie et son comportement.

Le point de vue philosophique d’un conseiller sur la vie et sa conception de l’homme et du monde influencent tous les aspects de son travail de conseil. De nombreux chercheurs s’accordent à dire qu’il est impossible de conseiller sans système de valeurs. Le Dr Allen Bergin, chercheur en psychologie, soutient que :

Les valeurs sont une partie inévitable et omniprésente de la psychothérapie.7

Il y a une idéologie dans la thérapie de chacun.

Les techniques deviennent ainsi un moyen de médiatiser l’influence de la valeur voulue par le thérapeute.

Une approche sans valeur est impossible.8

Bergin prévient que parfois le thérapeute ou le conseiller suppose que ce qu’il fait « est professionnel sans reconnaître qu’il transmet sous le couvert du professionnalisme et de la science [son] propre [système] de valeurs personnelles »9 Ailleurs, il dit : « Il ne faut pas que les thérapeutes cachent leurs préjugés derrière un écran de jargon scientifique »10

Selon le Dr Hans Strupp, « il ne fait aucun doute que les valeurs morales et éthiques du thérapeute sont toujours présentes » ; le Dr Perry London estime qu’il est impossible d’éviter les valeurs : « Chaque aspect de la psychothérapie présuppose une doctrine morale implicite ». En outre, « les considérations morales peuvent dicter, en grande partie, la façon dont le thérapeute définit les besoins de son client, la façon dont il opère dans la situation thérapeutique, la façon dont il définit le « traitement » et la « guérison », et même la « réalité ».Morse et Watson concluent : « Ainsi, les valeurs et les jugements moraux joueront toujours un rôle dans la thérapie, quels que soient les efforts déployés par le thérapeute pour les reléguer à l’arrière-plan ».

Parce que la morale et les valeurs jouent un rôle crucial dans le conseil, il est très important que le conseiller et la personne conseillée partagent la même vision de l’homme et des valeurs similaires. La personne conseillée doit au moins connaître la vision de la vie et les valeurs du conseiller lorsqu’elle cherche à être conseillée. Si la personne conseillée souhaite adopter la même vision et les mêmes valeurs que le conseiller, il n’y a pas de conflit. Cependant, s’il y a conflit ou confusion dans ce domaine, la personne conseillée devrait trouver un autre conseiller.

Même Collins affirme que « les clients ont plus de chances d’aller mieux et de connaître une croissance personnelle lorsque leurs valeurs sont similaires à celles du thérapeute »15 Plus important encore, les valeurs religieuses et morales d’un thérapeute affecteront souvent celles de la personne conseillée. Cela a de profondes implications lorsque des thérapies séculières sont utilisées par des chrétiens, car toutes les thérapies sont chargées de valeurs et liées à la culture. Néanmoins, Collins considère qu’il est utile que les chrétiens intègrent dans leurs propres pratiques les thérapies de non-chrétiens ayant des valeurs différentes. Il est certain que ces valeurs séculières s’infiltrent et influencent ses conseils.

Conseiller les non-croyants.

En raison de la nature religieuse inhérente à la consultation psychologique, la question de la consultation des non-chrétiens doit être abordée. Et la question doit porter à la fois sur l’opportunité de conseiller et sur ce qu’il faut conseiller. En tentant de répondre à cette question, Collins cite l’exemple d’un homme qui dit,

Je dis à la personne qui vient chercher de l’aide que je ne veux même pas entendre parler du problème tant que nous n’avons pas abordé une question spirituelle de base : Êtes-vous né de nouveau ? Si la personne est croyante, nous passons au problème. Dans le cas contraire, je présente l’Évangile et j’affirme que je n’aide pas les gens tant qu’ils ne se sont pas engagés envers Jésus-Christ.

Collins se demande « combien de personnes ont été rejetées par son approche insensible et rigide. »17

Il s’agit en fait de deux questions plutôt qu’une. Les deux questions abordées et confondues comme une seule par cet exemple sont la position théologique de l’individu et sa façon de l’exprimer. On peut critiquer la façon dont l’homme s’est exprimé et éviter ainsi la vraie question. Bien que la description de cet homme semble abrupte, il s’est rendu compte que le but premier du conseil aux non-croyants est de les sauver et de les faire renaître de l’Esprit par la foi en Christ. « Car que servirait à un homme de gagner le monde entier et de perdre son âme ? (Marc 8:36). Jésus a exercé son ministère dans un but plus grand que celui de satisfaire des besoins ou des désirs temporels. En réalité, l’homme cité dans l’exemple de Collins peut conduire de nombreuses personnes au Christ et remplir la Grande Commission d’une manière que peu de conseillers font.

Le professeur Collins poursuit en disant : « Amener les gens au Christ est l’essence même de la Grande Commission (Matthieu 28:19-20), mais il ne s’ensuit pas que les conseillers chrétiens ne devraient offrir de l’aide qu’aux croyants. »18 Cependant, « amener les gens au Christ », c’est offrir de l’aide au non-croyant à l’endroit où il en a le plus besoin. En outre, si un non-croyant trouve son aide dans des théories et des thérapies séculières plutôt qu’en Jésus, il risque de rester dans la chair et de ne jamais vraiment savoir ce que c’est que de marcher dans l’Esprit.

Pour étayer sa position, Collins invoque deux points tirés de l’Écriture. Le premier est que « Jésus a aidé les non-croyants »19 Pour prouver ce point, il dit que « Jésus était prêt à tendre la main et à aider les non-croyants. Ses disciples ne devraient-ils pas faire de même ? » Jésus a principalement exercé son ministère auprès des Juifs. Chaque fois qu’il s’est occupé de non-Juifs, c’était sur la base de leur foi. En fait, même lorsqu’il a apporté la grâce et la guérison aux Juifs, la foi était impliquée. Jésus est en effet notre exemple. Non seulement il est notre exemple, mais il est aussi celui qui exerce son ministère en donnant des conseils qui visent à le glorifier et à encourager la foi en lui. C’est pourquoi nous devons le suivre sur toute la ligne.

Ainsi, nous devons nous demander : « Quel était le but de Jésus en exerçant son ministère auprès des Juifs égarés, du centurion romain, de la femme syro-phénicienne et des Samaritains ? » Son but était d’amener les gens à Dieu. En parlant, en guérissant, en conseillant, en chassant les démons et en enseignant, Jésus voulait amener les gens à une bonne relation avec Dieu. Oui, Jésus était prêt à tendre la main et à aider ceux qui ne marchaient pas avec Dieu, mais dans le seul but de les amener à Dieu. Tout le ministère de Jésus est un témoignage contre la chose même que Collins essaie de justifier. Pouvez-vous imaginer que Jésus soit « prêt à tendre la main et à aider les non-croyants » sans révéler le Père ?

Collins poursuit en disant :

Jésus a passé du temps avec les pécheurs, a guéri l’esclave d’un centurion romain, a conseillé un collecteur d’impôts détesté, a chassé les démons d’un éleveur de porcs païen et a enseigné librement à tous ceux qui voulaient bien l’écouter. Jésus était prêt à tendre la main et à aider les non-croyants.20

Examinons les exemples donnés par Collins.

« Jésus a passé du temps avec les pécheurs ». Il savait qu’ils avaient besoin de connaître le Seigneur. C’est pourquoi il n’a pas perdu son temps en leur donnant les opinions des hommes pour les aider à résoudre leurs problèmes de vie. Au contraire, il leur a apporté la vérité et la grâce de Dieu. (Luc 5:27-32.)

Jésus « a guéri l’esclave d’un centurion romain ». Le centurion savait manifestement qui était Jésus et faisait preuve d’une plus grande foi que les Juifs. Il n’était donc pas nécessaire d’évangéliser. En fait, Jésus a reconnu la foi et a dit : « Je n’ai pas trouvé une si grande foi, non pas en Israël. » (Luc 7:9).

Jésus « a conseillé un collecteur d’impôts détesté ». Jésus nous explique pourquoi il s’est rendu chez Matthieu :  » Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs à la repentance.  » (Matthieu 9:13). Jésus a également dit à Zachée : « Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » (Luc 19:10).

Jésus a « chassé les démons d’un éleveur de porcs païen ». Même les démons ont reconnu qui était Jésus, car ils ont dit : « Qu’avons-nous à faire avec toi, Jésus, Fils de Dieu ? » (Matthieu 8:29.)

Jésus « enseignait librement à quiconque voulait l’écouter ». Et en effet, Jésus a enseigné. Mais il n’a pas enseigné les voies des hommes. Il a enseigné et démontré les voies de Dieu. Il n’a pas donné le conseil des hommes, mais le conseil de Dieu. Il n’a pas emprunté au monde, mais il est allé à l’encontre de la mentalité du monde. Il avait un but plus important que celui d’habiller la chair ou d’enseigner à la chair comment vivre avec plus de succès et comment se sentir mieux dans sa peau. Jésus savait que la chair ne servait à rien et il a dit à Nicodème,

En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. (Jean 3:5-7.)

Même lorsque Jésus a exercé son ministère auprès de non-croyants, il l’a fait selon les voies de Dieu et non selon la sagesse courante et populaire des hommes. Dans tous les cas, il leur révélait Dieu et n’enseignait pas les idées des hommes.

21 Pour prouver son point de vue, il cite Galates 6:9-10, qui inclut l’avertissement de Paul : « Ainsi donc, dans la mesure où nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, et surtout à ceux qui appartiennent à la famille des croyants. » Dans le contexte de l’ensemble des Écritures, pourquoi les chrétiens feraient-ils du bien à tout le monde ? Pour au moins deux raisons : Premièrement, pour montrer le Christ dans leur vie, et deuxièmement, pour les gagner au Christ. Qu’est-ce qui montrerait le plus le Christ, l’exemple du Christ en eux ou une discussion basée sur l’opinion psychologique de quelqu’un ? Ce qui manque à l’argument de Collins, c’est un exemple tiré de l’Ecriture où Jésus ou les disciples ont servi les opinions des hommes plutôt que la vérité de Dieu, ou où ils n’ont pas su utiliser les circonstances pour suivre la Grande Commission.

Le conseiller biblique doit présenter les affirmations du Christ. Pour le psychologue, présenter les affirmations du Christ aux frais d’un client, bien qu’elles aient plus de valeur que l’or, pourrait être contraire à l’éthique et à son rôle professionnel en tant que psychologue. En d’autres termes, faire du prosélytisme aux dépens d’un client pendant la période où il a payé pour des services psychologiques reviendrait à profiter indûment de lui. Il est souvent difficile pour un chrétien de voir cela, car nous savons que la Bible est vraie. Cependant, imaginez que vous vous rendiez chez un psychologue, que vous vous attendiez à une psychothérapie et que vous fassiez du prosélytisme selon la religion bouddhiste pendant un temps qui coûte plus de cinquante dollars de l’heure.

L’homme de l’exemple de Collins avait certainement le désir d’amener les gens au Christ. Sa façon de l’exprimer peut sembler « insensible et rigide », mais il avait certainement la bonne idée. En outre, on ne peut pas dire, à partir de ses mots, quelle était la manière ou le ton de la voix qu’il utilisait. Peut-être a-t-il non seulement conduit de nombreuses personnes au Christ, mais il les a également formées selon les voies du Seigneur plutôt qu’à travers les « idées » empruntées à Freud et à d’autres.

Les dieux de la psychologie.

Non seulement la morale et les valeurs sont en jeu, mais ce type de psychologie a ses propres dieux, sa propre prêtrise et ses propres moyens de salut. Ces éléments sont particulièrement évidents dans les psychologies transpersonnelles, qui comprennent diverses combinaisons de religions orientales, de chamanisme, d’astrologie et d’autres pratiques occultes. Ne pas voir qu’une grande partie de la psychologie est influencée par les idées orientales, c’est avoir une compréhension très superficielle de la relation entre la religion orientale et la psychologie occidentale. Le Dr Daniel Goleman, ancien rédacteur en chef de Psychology Today, a écrit un livre intitulé The Meditative Mind, qui traite précisément de cette question.

Il serait injuste d’imputer cette montée de l’hérésie humaniste aux seuls travaux des psychanalystes et des psychologues », déclare Collins. Néanmoins, la nature religieuse de la psychothérapie et des psychologies sous-jacentes peut facilement être perçue dans leur soutien et leur identification claire avec la religion de l’humanisme séculier, qui a nourri la mentalité du nouvel âge. Les adeptes du nouvel âge adoptent ces systèmes psychologiques et considèrent qu’ils donnent aux gens ce dont ils ont besoin pour se sauver et sauver leur société. Dans son article intitulé « Qu’est-ce que le Nouvel Âge ? », publié dans le Guide to New Age Living, Jonathan Adolph déclare:

Les idées les plus influentes qui ont façonné la pensée contemporaine du nouvel âge sont peut-être celles qui sont issues de la psychologie humaniste et du mouvement du potentiel humain des années 60 et 70. L’optimisme fondamental de la pensée du nouvel âge, par exemple, remonte à des psychologues tels que Carl Rogers et Abraham Maslow, qui ont postulé que lorsque les besoins fondamentaux sont satisfaits, les gens s’efforcent de se développer et de trouver un sens à leur vie, un concept que Maslow a appelé l’accomplissement de soi.24

La psychologie humaniste est à la base de la pensée du nouvel âge. Cette pensée dépouille Jésus de sa personnalité unique et de son statut de dieu, et confère un potentiel divin à de simples humains. Grâce à ce potentiel divin, les humains sont considérés comme capables de racheter la société par leur propre transformation personnelle, qui provient d’une étincelle divine censée résider en chacun d’eux.

La psychologie humaniste a embrassé la psychologie transpersonnelle, l’occultisme et les religions orientales. Le passage des théories psychologiques humanistes aux théories psychologiques transpersonnelles n’est pas une surprise pour les initiés. Abraham Maslow, l’un des fondateurs de la psychologie humaniste, avait prédit que la psychologie humaniste serait un tremplin important vers la psychologie transpersonnelle. Dans son livre Toward a Psychology of Being, publié en 1968, il a écrit:

Je considère que la psychologie humaniste de troisième force est transitoire. Une préparation à une psychologie de quatrième force encore plus élevée, transpersonnelle, transhumaine, centrée sur le cosmos plutôt que sur les besoins et les intérêts humains, allant au-delà de l’humanité, de l’identité, de l’accomplissement de soi et d’autres choses semblables.25

Bien qu’il semble se référer à une sorte de dieu, il ne parlait certainement pas du Dieu de la Bible. Au contraire, sa réalisation personnelle n’était qu’à un pas du panthéisme et de l’autodéification.

Les idéologies psychologiques combinées au paganisme sont les battements de cœur qui palpitent sous la façade scientifique de la psychothérapie. Et ce battement de cœur a commencé à battre dans l’église. Ce battement de cœur est suivi par le battement des sabots du cheval blanc d’Apocalypse 6. Le cavalier, portant une couronne et un arc, séduit les nations sous une apparence de bonté et de pureté. Il est le séducteur qui tire ses flèches dans l’esprit des hommes et les conquiert par de fausses idéologies et psychologies combinées à l’idolâtrie et au paganisme.

Les cultes psychologiques ont été érigés avec le bois, le foin et le chaume des opinions des hommes. Sous un vernis de platitudes pieuses, elles cachent leurs véritables fondements d’évolutionnisme, de déterminisme, d’agnosticisme, d’athéisme, d’humanisme séculier, de transcendantalisme, de pseudo-scientisme, de mesmérisme et d’autres « ismes » anti-chrétiens. Ces religions comprennent les psychologies psychanalytiques, comportementales, humanistes et transpersonnelles, mélangées à toutes les croyances et pratiques susceptibles de plaire à un individu. Leur catalogue de choix ne cesse de s’élargir, et les évangélistes psychologiques colportent de nombreux autres évangiles.

Ces religions psychologiques ne sont pas seulement présentes dans le monde ; elles se tiennent ouvertement dans l’église et offrent de nombreuses combinaisons de théories et de thérapies. Elles sont facilement accessibles aux chrétiens, surtout lorsqu’elles sont agrémentées de versets bibliques et qu’elles sont mises en avant dans les librairies et les médias chrétiens. Au lieu de guider les gens vers la porte droite et le chemin étroit, trop de pasteurs, de dirigeants et de professeurs chrétiens leur indiquent la porte large, composée de plus de 250 systèmes psychologiques différents combinés de milliers de façons. Au lieu d’appeler les gens à sortir du monde et à se séparer, ils ont introduit les psychologies du monde dans l’église. Au lieu d’autels ouverts, les portes sont larges. Et il est presque impossible d’éviter la porte large et la voie large, surtout lorsqu’elles sont déguisées en porte droite et en voie étroite.

INTEGRATION OU SÉPARATION?

Ceux qui tentent d’intégrer la psychologie et le christianisme espèrent réunir le meilleur des deux. Leur foi repose sur une combinaison d’un ou plusieurs des nombreux systèmes psychologiques de l’esprit humain et d’une certaine forme de christianisme. Selon Collins, les thérapeutes chrétiens ont des objectifs différents de ceux des thérapeutes laïques.1 Ils utilisent néanmoins des théories et des méthodes empruntées directement à des approches conçues par des psychologues laïques dont les systèmes ont des présupposés sous-jacents qui sont antithétiques à la Bible.

Collins admet que les chrétiens ne peuvent pas faire confiance à toute la psychologie. Cependant, en réponse à son titre Can You trust Psychology ? Collins déclare : « Tout dépend de la psychologie et du psychologue. »2 Puis il donne ses critères d’acceptation. Il dit :

Lorsqu’un psychologue cherche à être guidé par le Saint-Esprit, qu’il s’engage à servir fidèlement le Christ, qu’il progresse dans sa connaissance des Écritures, qu’il connaît bien les faits et les conclusions de la psychologie et qu’il est prêt à évaluer les idées psychologiques à la lumière de l’enseignement biblique, vous pouvez lui faire confiance, même s’il lui arrive de commettre des erreurs, comme nous le faisons tous. Si la psychologie ou la technique psychologique n’est pas en contradiction avec l’enseignement biblique, alors elle est probablement digne de confiance, surtout si elle est également soutenue par des données scientifiques.3

C’est un thème qui revient constamment tout au long de son livre.

Essayons maintenant d’appliquer ce critère. A l’heure actuelle, il existe plus de 250 thérapies concurrentes et souvent contradictoires et plus de 10 000 techniques pas toujours compatibles. Pour déterminer les systèmes méthodologiques utilisés par les chrétiens qui pratiquent la psychothérapie, nous avons mené une enquête auprès de l’Association chrétienne pour les études psychologiques (CAPS), une organisation chrétienne nationale composée de nombreux thérapeutes en exercice. Dans notre enquête, nous avons utilisé un questionnaire simple dans lequel nous avons demandé aux psychothérapeutes d’énumérer dans l’ordre les approches psychothérapeutiques qui ont le plus influencé leur pratique privée. Nous n’avons listé que dix approches, mais nous avons laissé des espaces vides au bas de la feuille pour en ajouter d’autres avant le classement final. Les résultats ont indiqué que la thérapie centrée sur le client (Rogers) et la thérapie de la réalité (Glasser) étaient les deux premiers choix, et que la psychanalyse (Freud) et la thérapie rationnelle-émotive (Ellis) suivaient de près.

Un résultat particulièrement intéressant de l’enquête est que de nombreux psychothérapeutes ont énuméré une variété d’approches à la fin du formulaire et ont vérifié et classé un grand nombre des approches énumérées. Ce faisant, ils indiquent qu’ils ont une approche très éclectique du conseil. Dans notre conclusion, nous avons dit ce qui suit:

Si cette enquête constitue un échantillon représentatif, il est probablement juste de dire qu’il n’y a pas qu’une seule voie psychothérapeutique chrétienne. Les approches qui influencent les pratiques cliniques des membres de la CAPS sont très variées. Cette enquête semble démontrer que, si certaines psychothérapies sont plus influentes que d’autres dans la pratique du conseil chrétien, en général, le psychothérapeute chrétien est à la fois indépendant et éclectique dans son approche du conseil. 4

Chaque chrétien pratiquant la psychothérapie a son propre conglomérat d’approches. Ce n’est pas surprenant. Le chercheur Morris Parlof observe que « la plupart des psychothérapeutes sont éclectiques, soit par intention, soit par défaut ».

Si l’on demandait aux nombreux psychologues chrétiens s’ils répondent aux critères de Collins, nous pourrions supposer qu’ils répondraient par l’affirmative. Mais nous devons alors nous demander comment il se fait que les nombreux psychologues chrétiens qui diraient répondre aux critères de Collins arrivent à des conclusions contradictoires sur les systèmes thérapeutiques à utiliser et les techniques à appliquer. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il doit y avoir beaucoup d’épreuves de texte.

Il est vrai qu’il existe une grande variété d’approches en matière de conseil chrétien, ce qui est vrai. Cependant, la base du conseil biblique est la vérité révélée par Dieu, alors que la base du conseil psychologique est l’opinion des hommes. On a beau essayer de bibliciser la psychologie ou de l’utiliser parce qu’elle ne semble pas contredire l’Écriture (ce qui convient apparemment à Collins), il s’agit toujours d’opinions d’hommes. Même après avoir prétendument trouvé une certaine psychologie dans l’Écriture ou après avoir échoué à la trouver dans l’Écriture, il s’agit toujours d’opinions d’hommes. Il est impossible de penser à l’une des 250 approches de la psychothérapie ou à l’une de ses psychologies sous-jacentes qui ne puisse être rationalisée d’une manière ou d’une autre sur le plan biblique. Mais la rationalisation biblique ne la rend pas biblique pour autant. Il s’agit toujours d’opinions d’hommes.

Par exemple, Carl Rogers est probablement le nom le plus connu parmi les psychologues chrétiens. Dans l’enquête de la CAP sur les psychologues chrétiens mentionnée plus haut, Rogers figurait en première place. Rogers a dit un jour que sa découverte la plus importante après une vie de conseil était celle de l’amour.6 Toutefois, pour Rogers, l’amour signifie « l’amour entre les personnes ». Mais qu’entend-il par « amour entre personnes » ? Tout d’abord, Rogers ne parle que de l’amour humain. Si l’amour humain est une vertu admirable, il n’est pas comparable à l’amour divin. L’amour humain sans le divin n’est qu’une autre forme d’amour de soi. L’amour divin, en revanche, englobe toutes les qualités énumérées dans 1 Corinthiens 13. Deuxièmement, Rogers ne parle que de l’amour entre personnes. Il ignore le grand commandement d' »aimer le Seigneur ton Dieu ». Troisièmement, il ne mentionne jamais l’amour de Dieu pour l’homme, qui est démontré tout au long de la Bible.

La découverte la plus importante de Rogers est un amour humain limité entre les personnes, qui exclut l’amour de Dieu et l’amour pour Dieu. En excluant Dieu, Rogers fait du moi, du moi-même et du je l’évaluateur et le hiérarchiseur de toutes les expériences. Le moi, plutôt que Dieu, devient le centre de l’univers, et l’amour en dehors de Dieu ne devient qu’une activité auto-récompensatrice. En laissant Dieu de côté, Rogers aboutit à un « amour entre personnes », qui n’est guère plus qu’une faible extension de l’amour de soi. Les idées importantes sur l’amour ne sont pas nées avec Rogers. Elles ont toujours existé. Rogers a simplement découvert quelque chose sur l’importance de l’amour, mais a ignoré la profondeur de l’amour de Dieu.

Un psychologue chrétien s’appuiera sur l’approche non directive de Rogers, un autre sur les déterminants inconscients freudiens du comportement, un autre sur la réalité, la responsabilité et le bien et le mal de Glasser, et un autre sur la thérapie rationnelle émotive d’Ellis. Et de nombreux autres psychologues chrétiens, tous « désireux d’évaluer les idées à la lumière de l’enseignement biblique », utiliseront d’autres systèmes mutuellement conflictuels et de multiples techniques contradictoires.

Pour brouiller encore plus les pistes, pensons au fait que les critiques chrétiens de la psychologie prétendent également répondre aux critères de Collins. Nous substituerons dans les critères de Collins les mots « critique de la psychologie » au mot « psychologue » comme suit : « Lorsqu’un [critique de la psychologie] cherche à être guidé par le Saint-Esprit, s’engage à servir fidèlement le Christ, progresse dans sa connaissance des Écritures, connaît bien les faits et les conclusions de la psychologie, et est prêt à évaluer les idées psychologiques à la lumière de l’enseignement biblique – alors vous pouvez faire confiance au [critique de la psychologie], même s’il ou elle commet parfois des erreurs, comme nous le faisons tous. »7 Ou, Collins suggère-t-il que les critiques ne sont pas « guidés par le Saint-Esprit », etc… ?

Que doit faire un chrétien ? Les psychologues prétendent suivre Dieu ; les critiques prétendent suivre Dieu. Les psychologues qui prétendent suivre Dieu utilisent souvent des systèmes contradictoires ; les critiques de la psychologie finissent aussi, parfois, par utiliser des systèmes différents. Cependant, les critiques de la psychologie utilisent la Bible comme première source, tandis que les psychologues utilisent la psychologie comme première source.

Si vous ne connaissez pas votre psychologie, trouvez un croyant engagé qui peut vous aider à déchiffrer ce qui est valable et ce qui peut être contrefait », dit Collins. Les critiques chrétiens de la psychologie affirment que les plus de 250 systèmes concurrents et souvent contradictoires sont tous des contrefaçons. Les psychologues chrétiens affirment que les thérapies qu’ils utilisent sont authentiques et en harmonie avec l’Ecriture. Une fois de plus, les critiques de la psychologie qui recommandent des approches bibliques vont d’abord à la Bible, tandis que les psychologues commencent par la psychologie.

Il est intéressant de noter que les auteurs des systèmes psychologiques enseignés et utilisés par les chrétiens n’étaient pas des croyants. Les initiateurs de ces systèmes souvent concurrents n’ont pas commencé par l’Écriture ; ils n’ont jamais non plus comparé ce qu’ils ont conclu avec l’Écriture. Ils ont conçu leurs systèmes à partir de leurs propres opinions sur l’homme.

Dans son article « Theory as Self-Portrait and the Ideal of Objectivity », le Dr Linda Riebel montre clairement que « les théories de la nature humaine reflètent la personnalité du théoricien telle qu’il l’extériorise ou la projette sur l’humanité dans son ensemble ». Elle affirme que « la théorie de la nature humaine est un autoportrait du théoricien […] qui met l’accent sur ce dont il a besoin » et que les théories de la personnalité et la psychothérapie « ne peuvent transcender la personnalité individuelle engagée dans cet acte. »9

Harvey Mindess a écrit un livre intitulé Makers of Psychology : The Personal Factor. La thèse de son livre est illustrée par les citations suivantes:

J’ai l’intention de montrer comment les leaders du domaine dépeignent l’humanité à leur propre image et comment les théories et les techniques de chacun sont un moyen de valider sa propre identité.10

La seule cible que je souhaite attaquer est l’illusion selon laquelle les jugements des psychologues sont objectifs, leurs déclarations impartiales, leurs méthodes fondées davantage sur des preuves externes que sur des besoins personnels. Même les plus grands génies sont des êtres humains, limités par l’époque et le lieu de leur existence et, surtout, par leurs caractéristiques personnelles. Leurs perspectives sont façonnées par ce qu’ils sont. Il n’y a pas de honte à cela, mais c’est un crime contre la vérité que de le nier.

Le domaine dans son ensemble, orienté comme il l’est par les points de vue de ses dirigeants – qui, comme je le démontrerai, sont toujours motivés par des raisons personnelles – peut être considéré comme un ensemble de miroirs déformants, chacun reflétant la nature humaine d’une manière quelque peu déséquilibrée, sans garantie que l’ensemble de ces miroirs donne un portrait arrondi.12 (C’est lui qui souligne.)

L’énigme de la nature humaine, pourrait-on dire, est comme une tache de Rorschach géante sur laquelle chaque théoricien de la personnalité projette ses propres caractéristiques.13

Les conclusions auxquelles nous devrions parvenir à propos du domaine dans son ensemble, cependant, doivent commencer par la reconnaissance de l’élément subjectif dans toutes les théories de la personnalité, l’applicabilité limitée de toutes les techniques thérapeutiques, et procéder à la relativité de la vérité psychologique.

Il s’agit vraiment d’un cas où les opinions de psychologues non croyants sont utilisées par des psychologues chrétiens sur la base du fait qu’elles semblent scripturaires ou non. N’est-il pas étrange que ces opinions personnelles contradictoires de ces non-chrétiens soient évaluées sur la base du témoignage de chrétiens qui prétendent remplir les critères de Collins ?

Collins déclare : « Si la psychologie ou la technique psychologique n’est pas en contradiction avec l’enseignement scriptural, alors elle est probablement digne de confiance, surtout si elle est également soutenue par des données scientifiques. »15 Le critère de « pas en contradiction avec l’enseignement scriptural » comme moyen d’être « digne de confiance » est étrange. Apparemment, le psychologue qui répond aux critères de Collins jusqu’à ce point n’a qu’à s’assurer que la psychologie utilisée n’est pas « en contradiction avec l’enseignement scriptural ». L’intention et le but de l’Ecriture n’est pas de servir de support ou de cadre à la sagesse du monde dans le domaine de l’identité de l’homme et de la manière dont il doit vivre. Bien sûr, tout doit être évalué en fonction de l’Écriture, mais cela ne signifie pas qu’une théorie ou une opinion qui n’est pas dans l’Écriture n’est donc pas « en contradiction avec l’enseignement de l’Écriture » simplement parce qu’elle n’est pas mentionnée. Quiconque cherche à évaluer la sagesse des hommes à la lumière de l’Écriture doit se plonger davantage dans la Bible que dans la sagesse des hommes. Il devrait y avoir un parti pris biblique plutôt qu’un parti pris psychologique.

Pourquoi ne pas utiliser un autre critère, comme « Seulement s’il n’est pas en désaccord avec d’autres systèmes psychologiques ? » (Bien sûr, cela les éliminerait tous.) Ou « Seulement s’il ne traite pas de problèmes déjà abordés dans l’Écriture ». (Bien sûr, cela les éliminerait tous.) Ou « Seulement s’il n’aborde pas des problèmes déjà traités dans l’Écriture ? » Le critère « pas en contradiction avec l’enseignement des Ecritures » est ouvert à l’interprétation individuelle et c’est la raison pour laquelle tant de psychologues chrétiens utilisent tant de systèmes différents, souvent contradictoires. En outre, ce critère pour la psychologie n’ouvre-t-il pas la boîte de Pandore ? Par exemple, la graphologie, l’utilisation des chakras hindous, l’hypnose et la lévitation pourraient tous être rationalisés comme n’étant pas en contradiction avec les enseignements scripturaires par certains chrétiens (pas nous !). Mais un chrétien doit-il les utiliser ? La dernière partie de la phrase « surtout si elle est également soutenue par des données scientifiques » devrait, en toute justice, se lire « ouc/y si elle est également soutenue par des données scientifiques ». Sinon, pourquoi voudrait-on utiliser une psychologie ou une technique psychologique non prouvée et non soutenue ?

Collins affirme que « certaines conclusions psychologiques ne sont pas fiables et ne doivent pas être acceptées ». 16 Cependant, Collins ne fait nulle part la distinction entre ce qui est digne de confiance et ce qui ne l’est pas. Il n’a pas non plus indiqué au lecteur ce qui « n’est pas digne de confiance » et « ne doit pas être accepté ». Par exemple, si un certain nombre de psychologues chrétiens qui répondent aux critères de Collins et prétendent « être guidés par le Saint-Esprit » parviennent à des conclusions manifestement contradictoires, comme c’est souvent le cas, lequel ou lesquels « ne sont pas dignes de confiance et ne doivent pas être acceptés » ?

En nous citant partiellement, Collins dit : « Un livre chrétien récent fait la critique valable que certains thérapeutes laïques sont « riches en promesses, mais pauvres en recherches scientifiques indépendantes ». Ces systèmes sont fondés sur la parole des thérapeutes et non sur une recherche et un suivi indépendants.

Les auteurs chrétiens de ce livre ne voient apparemment pas que la même critique s’applique à leur propre approche du conseil. Parce qu’elles sont fondées sur des enseignements bibliques, les approches chrétiennes sont rarement mises à l’épreuve, mais sont considérées comme justes, même lorsqu’elles sont en désaccord avec d’autres méthodes de conseil fondées sur la Bible.18

Collins a raison de dire que les approches chrétiennes sont rarement testées. Il doit également prendre en compte la vaste gamme d’approches d’intégration. La plupart des études de recherche sur le conseil sont menées dans des universités avec des thérapeutes salariés plutôt qu’avec des thérapeutes exerçant en cabinet privé. Nous aimerions savoir s’il existe des études contrôlées et soigneusement menées sur des approches d’intégration discrètement définies. Puisque les intégrationnistes chrétiens croient qu’ils utilisent la science, ils devraient se soumettre à l’investigation scientifique.

Mais si nous voulons être cohérents et justes, nous devons tester nos approches avec soin et avec la même rigueur que nous exigeons des psychothérapeutes dont nous critiquons si rapidement les théories ». Il ne réalise manifestement pas que si une personne prétend à la validité scientifique et que ce qu’elle fait est basé sur la science, elle doit être ouverte à être testée. Si, en revanche, les psychothérapeutes admettaient qu’ils défendent les opinions des hommes et qu’ils pratiquent la religion plutôt que la science, nous n’exigerions pas plus de preuves que nous n’exigeons de preuves de l’efficacité du bouddhisme ou de la foi musulmane.

Le conseil biblique est fondé sur la foi, plutôt que sur la science. Nous ne prétendons rien d’autre que ce que la Parole de Dieu déclare. Collins exige des preuves pour les pratiques des conseillers bibliques, mais la vérité de Dieu est vraie, que les conseillers bibliques l’appliquent correctement ou non. Mais les opinions de l’homme (psychologie) ne sont que cela jusqu’à ce qu’elles soient scientifiquement formées, testées et prouvées. En outre, Collins demanderait-il la preuve que la Bible est efficace dans la vie des croyants simplement parce qu’il existe diverses dénominations chrétiennes ? Nous devons garder à l’esprit qu’en matière de conseil psychologique, nous avons affaire à une source douteuse (Carl Rogers, William Glasser, Sigmund Freud, Albert Ellis, et autres) ; en matière de conseil biblique, nous avons affaire à la vérité (la Bible).

Collins se réfère à « notre époque actuelle remplie de pression »20 pour justifier la fusion de la psychologie clinique et de la psychologie de l’orientation. Ce qu’il oublie de mentionner, c’est que bon nombre des principes modernes de gestion du stress trouvent leur origine dans d’anciennes pratiques occultes de visualisation et d’auto-hypnose. Apparemment, la Bible était suffisante pour répondre aux problèmes de l’église primitive, mais elle ne l’est pas pour notre société complexe actuelle.

Collins énumère plusieurs types de problèmes que les gens apportent aux conseillers et qui, selon lui, « ne sont jamais abordés dans la Bible »21 Il affirme qu' »il pourrait être difficile de trouver des principes scripturaires pour guider tous les exemples de problèmes que nous avons énumérés »22 Ses premiers exemples de problèmes apportés à un conseiller ont trait à la prise de décision:

« J’ai été accepté par deux universités chrétiennes. Je n’arrive pas à me décider pour l’un d’entre eux.

« Dois-je me marier maintenant ou attendre que ma carrière soit bien lancée ? »23

Ne s’agit-il pas de rechercher la volonté de Dieu par la prière ainsi que par la collecte des informations nécessaires (c’est-à-dire sur ce que les collèges offrent, leur influence possible sur la personne, les exigences de l’emploi ou de la carrière, etc. Le principe « Cherchez d’abord le royaume de Dieu » ne serait-il pas essentiel dans ces considérations ? Il n’y a pas besoin de théories et de thérapies psychologiques pour aider une personne à répondre à de telles questions.

En quoi un psychologue peut-il aider davantage qu’une personne qui marche avec le Seigneur et qui est douée d’un conseil pieux pour les problèmes suivants que Collins énumère ?

 » Je sais que Dieu m’a pardonné mes péchés passés, mais que dois-je faire maintenant que je suis enceinte ?

« Comment faire pour arrêter de manger autant ?

« Je suis vraiment déprimé. Le médecin dit qu’il n’y a pas de cause physique à cela, et je ne peux pas penser à un péché dans ma vie qui pourrait me tirer vers le bas. Que dois-je faire ? »24

Souvent, les gens pensent que s’il n’y a pas de verset ou de formule spécifique, la Bible ne parle pas d’une question. Nous devons toujours nous rappeler que le Seigneur travaille ensemble avec sa Parole, avec son Saint-Esprit et avec les membres du corps du Christ. Le Seigneur donne la victoire dans ces domaines. Et même lorsque le péché n’est pas impliqué, il peut y avoir une mauvaise compréhension de qui est le Seigneur et/ou un manque de connaissance de ses objectifs dans la vie d’un individu.

L’exemple suivant de Collins, « Pouvez-vous m’aider ? J’ai le sida »25 montre un manque de compréhension du message d’espoir de l’Évangile et de l’objectif du corps du Christ qui est de porter les fardeaux les uns des autres. Les théories et les thérapies psychologiques ne peuvent pas lui donner une véritable espérance ou la vie éternelle. Elles ne peuvent pas non plus donner le genre d’amour qui va au-delà des mots.

Les exemples se poursuivent. Cependant, dans chaque cas, à l’exception de celui qui est un problème éducatif, scolaire, d’échec en mathématiques, il s’agit de questions qui ont trait à la vie et à la foi. Chacune de ces questions peut motiver une personne à se rapprocher de Dieu et à le trouver suffisant, ou peut tenter une personne de s’éloigner de Dieu et de chercher des réponses dans le monde. Les théories et thérapies psychologiques peuvent très bien conduire une personne à s’éloigner davantage de la volonté de Dieu. La question n’est pas de savoir quelle voie fonctionne. La question doit être : quelle voie plaît au Père ? Quelle est la voie qui plaît au Père ? Néanmoins, parce que Collins continue de croire que les théories psychologiques sont basées sur des découvertes scientifiques et sont donc des dons de Dieu, il insiste:

Sûrement, il y a des moments, beaucoup de moments, où un conseiller chrétien sensible, psychologiquement formé, engagé, peut aider les gens grâce à des techniques psychologiques et à des connaissances psychologiques que Dieu nous a permis de découvrir, mais qu’il n’a pas choisi de révéler dans la Bible.26

Puisque toutes les psychologies ont été inventées par des non-chrétiens, il est étrange que Dieu leur ait donné ces « connaissances psychologiques », surtout à la lumière de la lettre de Paul aux Corinthiens où il dit:

Je détruirai la sagesse des sages, et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce monde ? Dieu n’a-t-il pas rendu folle la sagesse de ce monde ? La folie de Dieu est plus sage que les hommes …. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages …. Afin qu’aucune chair ne se glorifie en sa présence. Mais c’est de lui que vous êtes dans le Christ Jésus, qui nous a été donné par Dieu comme sagesse, comme justice, comme sanctification et comme rédemption. (1 Corinthiens 1:19, 20, 25, 29, 30.).

L’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont pour lui une folie, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on les discerne. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, mais il n’est lui-même jugé par personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Nous, nous avons la pensée du Christ. (1 Corinthiens 2:14-16.)

Et, puisqu’il y a tant d' »intuitions psychologiques » souvent contradictoires utilisées par les chrétiens professant la foi, sans véritable accord ni preuve de recherche à l’appui, cela soulève certainement un grand nombre de questions sur la position de Collins.

Les « connaissances psychologiques » utilisées par Collins sont-elles meilleures que celles utilisées par d’autres chrétiens professants, tels que le psychiatre M. Scott Peck, le pasteur devenu psychologue H. Norman Wright, le psychologue Lawrence Crabb, les psychiatres Paul Meier et Frank Minirth, Morton Kelsey ou n’importe quel autre chrétien professant ? Mais lequel des nombreux systèmes utilisés par les chrétiens professants, du complexe d’Œdipe freudien aux archétypes jungiens, sont des « connaissances psychologiques que Dieu nous a permis de découvrir, mais qu’il n’a pas choisi de révéler dans la Bible » ? Il y a beaucoup de chrétiens qui pratiquent la thérapie psychologique et qui croient encore au complexe d’Œdipe.

Collins répond par l’affirmative à la question « La psychologie séculière et le christianisme peuvent-ils être intégrés ? ». Collins dit,

Pour le psychologue chrétien, l’intégration implique la reconnaissance de l’autorité ultime de la Bible, la volonté d’apprendre ce que Dieu a permis aux humains de découvrir à travers la psychologie et d’autres domaines de connaissance, et le désir de déterminer comment les vérités scripturaires et les données psychologiques peuvent nous permettre de mieux comprendre et d’aider les gens.27

A cet égard, Collins fait manifestement plus confiance à la compréhension de la Bible par un psychologue chrétien qu’à celle d’un théologien, car il affirme que les critiques de la thérapie professionnelle « pourraient être rejetées si elles émanaient d’un journaliste ou d’un théologien écrivant en tant qu’étranger ».28 Comment un théologien peut-il être un « étranger » lorsque la psychothérapie et les psychologies de conseil traitent de l’âme de l’homme ? Comment peut-il être un « outsider » lorsque la soi-disant intégration implique la Bible ? Collins déclare : « Les conclusions psychologiques qui contredisent les principes bibliques ne peuvent certainement pas être intégrées au christianisme ».29 Pourtant, qui saurait mieux qu’un bibliste et un théologien habité par le Christ ? Il n’est pas nécessaire d’être psychologue pour voir les contradictions.

Il est donc important que l’intégration se fasse de manière prudente, sélective, provisoire et par des personnes qui cherchent à être guidées par le Saint-Esprit. Nous recevons beaucoup d’informations de la part de personnes qui ont été thérapisées par des professionnels chrétiens, de thérapeutes chrétiens qui ont quitté la profession et de nombreuses autres personnes sur la question de savoir si le thème de Collins est appliqué ou non dans la pratique. En outre, les praticiens chrétiens qui ont participé à notre enquête sur le CAPS, décrite plus haut, croient certainement qu’ils sont guidés par le Saint-Esprit, en dépit du fait qu’ils suivent une variété de théories et de pratiques très divergentes. Ils sont à peu près aussi unanimes que leurs homologues laïques. En fait, certains de ceux qui prétendent être guidés par le Saint-Esprit utilisent des techniques issues de l’est, du Forum, du LIFESPRING et même des thérapies orientales qui mettent l’accent sur la visualisation et les guides spirituels.

Il n’y a pas non plus de différences cohérentes et fiables entre les thérapeutes chrétiens et les thérapeutes laïques. L’image de thérapeutes guidés par le Saint-Esprit arrivant à des conclusions et ayant des pratiques très différentes de celles de leurs homologues laïques est fausse. En fait, lors d’une des réunions de la CAPS, la déclaration suivante a été faite :

On nous demande souvent si nous sommes des « psychologues chrétiens » et nous avons du mal à répondre car nous ne savons pas ce que cette question implique. Nous sommes des chrétiens qui sont psychologues, mais à l’heure actuelle, il n’existe pas de psychologie chrétienne acceptable qui soit nettement différente de la psychologie non chrétienne. Il est difficile d’affirmer que nous fonctionnons d’une manière fondamentalement différente de nos collègues non-chrétiens… il n’existe pas encore de théorie acceptable, de mode de recherche ou de méthodologie de traitement qui soit distinctement chrétienne.

Collins estime que « l’intégration n’est pas toujours évitable ». Il dit : « Il serait commode que tous les conseils puissent être divisés proprement entre « la voie psychologique » et « la voie spirituelle », sans que les objectifs, les méthodes ou les hypothèses ne se chevauchent. »33 Il ajoute alors,

Même ceux qui tentent de diviser le conseil en approches psychologiques et bibliques doivent admettre qu’il y a des chevauchements. Écouter, parler, confesser, accepter, penser et comprendre ne sont ni des activités purement psychologiques ni des activités exclusivement bibliques.34

Là encore, nous ne sommes pas d’accord avec lui. Pour nous, quiconque fonde son conseil sur la Parole de Dieu utilise la voie spirituelle ; et quiconque utilise les opinions psychologiques des hommes utilise la voie psychologique. Le fait que les deux types de conseil utilisent l’écoute, la discussion, etc. n’est pas la question. La question est de savoir sur quel fondement repose leur écoute, leur discussion, etc.

Collins poursuit :  » Même l’amour, l’espoir, la compassion, le pardon, la bienveillance, la gentillesse, la confrontation et une foule d’autres concepts sont partagés par les théologiens et les psychologues. »35 Lorsqu’il veut faire valoir des similitudes afin de pouvoir accuser les conseillers bibliques d’intégration, il admet que les conseillers bibliques sont bienveillants et compatissants. Cependant, à d’autres endroits, il construit un conseiller biblique de paille qui est rigide, insensible et limité dans sa compréhension des gens et des problèmes. Le problème semble résider dans l’hypothèse que si quelqu’un peut établir une relation avec les gens ou les comprendre, il fait appel à la psychologie, car il dit:

La personne qui veut comprendre et aider les autres ne peut éviter au moins un certain chevauchement et une intégration des principes psychologiques et chrétiens.

Cela soulève la question suivante : « Quelqu’un pouvait-il comprendre et aider quelqu’un avant la soi-disant science de la psychologie ? » Ce que Collins et d’autres qui veulent justifier l’utilisation intentionnelle de la psychologie ne semblent pas saisir, c’est que la Bible offre une plus grande profondeur et une plus grande ampleur pour comprendre et aider les gens. La grande différence entre les conseillers bibliques/spirituels et ceux qui s’intègrent à la psychologie est de savoir si l’on s’appuie sur la Parole de Dieu et l’œuvre du Saint-Esprit ou sur une combinaison d’opinions d’hommes et d’éléments de la foi chrétienne.

Collins prétend que  » les diverses approches laïques et chrétiennes se chevauchent et utilisent plusieurs des mêmes techniques  » 37 Il estompe les différences entre le counseling biblique et le counseling psychologique en faisant continuellement référence à des similitudes qui ne sont pas de vraies similitudes et à des chevauchements qui ne sont pas de vrais chevauchements. C’est comme un de nos amis athées qui dit que toutes les religions du monde sont les mêmes parce qu’elles utilisent toutes la prière et adorent une divinité.

Collins persiste dans l’erreur de regarder les superficialités plutôt que la substance. L’argument est à peu près le suivant : Les médecins parlent à leurs patients et les psychologues parlent à leurs patients. Il y a donc un chevauchement entre les pratiques médicales et psychologiques et on ne peut pas l’éviter. En revanche, les amis se parlent entre eux. Si nous suivons la logique, cela signifie qu’ils pratiquent la médecine et la psychologie.

Comme autre exemple de cette confusion, Collins dit des deux approches : « Les deux mettent l’accent sur l’écoute. »38 L’écoute dans le conseil biblique est à peu près aussi semblable au conseil psychologique que la prière chrétienne l’est à la prière hindoue. Il serait difficile de penser à une profession qui s’occupe des gens et qui ne met pas l’accent sur l’écoute. Les médecins le font, les enseignants le font, les avocats le font, les vendeurs le font et bien d’autres encore. Mais cela ne veut pas dire que ces professions se ressemblent toutes. Les similitudes superficielles ne sont en aucun cas synonymes d’égalité.

Collins dit:

J’ai lu un jour l’histoire humoristique et exagérée d’un homme qui refusait de porter des gants, de célébrer Noël ou d’utiliser du dentifrice parce que les humanistes laïques faisaient tout cela. Nous ne pourrions pas survivre si nous évitions tout ce qui est utilisé par les non-croyants. De la même manière, nous ne pourrions pas conseiller si nous rejetions toutes les méthodes d’aide utilisées par les non-chrétiens.39

Bien que les conseillers bibliques et les conseillers psychologiques semblent faire les mêmes choses, comme parler et écouter, la base est différente. La source du conseiller biblique est l’Écriture, et non la psychologie. Tout ce qui semble être identique est accidentel et non intentionnel. Si la méthode biblique semble impliquer des activités similaires, ce ne devrait jamais être parce qu’elle a été empruntée ou apprise du monde psychologique. Lorsque ces activités sont menées pour se conformer à un modèle psychologique de l’homme et à une méthodologie psychologique de changement, elles deviennent des outils identifiables de cette thérapie. La conversation influencée par la voie psychologique ne peut pas remplir pleinement les objectifs bibliques de marcher selon l’esprit plutôt que selon la chair.

D’autre part, il peut y avoir un certain chevauchement lorsqu’un conseiller ayant reçu une formation psychologique essaie également de conseiller selon la Bible. La description que fait Collins d’un conseiller chrétien40 décrirait certainement certains aspects du conseil biblique. Cependant, tout véritable chevauchement serait dû au fait qu’un psychologue tente d’utiliser une partie de la méthode biblique en même temps que la méthode psychologique.

Bien qu’un conseiller biblique puisse se prévaloir de toute donnée scientifiquement établie, il se gardera bien de puiser dans les systèmes théoriques qui tentent d’expliquer pourquoi l’homme est tel qu’il est et comment il doit et peut changer. Bien qu’il puisse y avoir des éléments de vérité, ils sont trop liés aux systèmes impies pour être utilisés. De plus, les éléments isolés qui semblent superficiellement s’accorder avec les Ecritures sont basés sur des philosophies qui nient la seigneurie du Christ.

John Carter et Bruce Narramore de la Rosemead Graduate School of Psychology, qui affirment dans leur livre The Integration of Psychology and Theology, « La Bible et la psychologie ont beaucoup de sujets en commun. Les deux étudient les attitudes et le comportement de la race humaine », ce qui revient à dire que la Bible et la psychologie sont toutes deux une « étude … de la race humaine ». Cependant, la Bible n’est pas simplement une « étude … de la race humaine » ; elle est la vérité sur la race humaine ! En fait, la Bible est la seule vérité entièrement fiable sur l’homme, tandis que la psychologie n’est que l’opinion des hommes sur l’homme.

En outre, la psychologie consiste en des opinions d’hommes impies sur l’homme.

Pensez à tous les théoriciens de la psychologie, tels que Freud, Jung, Adler, Rogers, Ellis, etc. Connaissez-vous un grand théoricien de la psychologie qui soit chrétien ? En revanche, la Bible fournit les seules explications et réponses complètes et immuables de Dieu sur les hommes, alors que la psychologie est un catéchisme de guérison en perpétuel changement, tel un caméléon. Le Dr Charles Tart, conférencier et écrivain prolifique dans le domaine de la psychologie, admet que les systèmes psychothérapeutiques populaires dominants ne font que refléter la culture actuelle.42 Nous savons que les vérités de l’Ecriture sont éternelles, mais quelles « vérités » psychologiques sont éternelles ?

Les résultats d’une étude portant sur 177 articles ayant trait à l’intégration indiquent que la plupart des chrétiens pratiquant la psychologie n’utilisent pas la théologie comme un filtre pour ne retenir que ce qui est biblique.43 Environ un tiers utilise une forme d’intégration qui met l’accent sur la compatibilité. Cela ressemble beaucoup à l’idée de Collins sur le chevauchement. Cependant, les chercheurs s’empressent d’ajouter :

Les faits psychologiques et théologiques peuvent sembler en surface dire la même chose, mais une compréhension plus complète de chacun peut prouver qu’il existe des différences significatives entre les concepts séculiers et chrétiens identifiés comme parallèles.44

Le mode prédominant était celui de la  » reconstruction active et du réétiquetage « , soit en  » réinterprétant les faits psychologiques dans la perspective des faits théologiques « , soit en  » réinterprétant les faits théologiques dans la perspective des faits psychologiques. »45

L’approche de l’intégration, bien que complémentaire de la psychologie, finit souvent par être désobligeante à l’égard de la Bible. Comme nous l’avons montré, elle confère à la psychologie un statut qui n’est pas confirmé par les philosophes des sciences et d’autres experts en la matière. Elle dénigre ainsi la Bible de manière subtile et presque inaperçue. Selon une étude menée par E. E. Griffith, les conseils psychologiques prodigués par ceux qui se décrivent comme opérant dans un cadre chrétien consistent en fait principalement en des techniques d’origine séculière.

Collins conclut son chapitre en disant :  » Mais il est déroutant, potentiellement nuisible et invalide de proposer qu’il existe une voie psychologique qui traite de la  » guérison des esprits « , une voie spirituelle qui traite de la  » guérison des âmes « , et qu’il n’y a pas de chevauchement. « 47 Plus déroutant et potentiellement nuisible sur le plan spirituel est le fait de se concentrer sur des similitudes superficielles afin d’établir des égalités. Le conseil biblique est plus profond et plus complexe que cela.

Après tous ses arguments en faveur de l’intégration, la conclusion finale de Collins sur l’intégration est assez déroutante. Il déclare :  » Il est trop tôt pour répondre de manière décisive à la question de savoir si la psychologie et le christianisme peuvent être intégrés. « 48 Cela soulève la question : Si la conclusion de Collins est correcte, alors pourquoi recommande-t-il l’intégration ?

EFFECTIVITE

La psychothérapie ou le conseil psychologique aident-ils vraiment les gens ? Compte tenu du nombre de chrétiens qui recherchent une aide psychologique, du nombre de chrétiens qui ont choisi la consultation psychologique comme profession et du nombre de pasteurs qui orientent les gens vers des psychologues professionnels, la réponse doit être « oui ». Mais est-ce le cas ? Ou peut-être faudrait-il plutôt poser la question suivante : Quelqu’un sait-il vraiment si la consultation psychologique fonctionne ?

Trois éminents chercheurs dans le domaine des résultats de la psychothérapie déclarent que « la question urgente posée par le public – la psychothérapie est-elle efficace ? reste sans réponse ». L’American Psychiatric Association a publié Psychotherapy Research : Methodological and Efficacy Issues, qui indique qu’une réponse définitive à la question « La psychothérapie est-elle efficace ? » n’est peut-être pas possible. Les auteurs concluent : « Des conclusions sans équivoque sur les liens de causalité entre le traitement et le résultat ne seront peut-être jamais possibles dans la recherche sur la psychothérapie. »2

Dans un compte-rendu de ce livre, le Brain-Mind Bulletin affirme que « la recherche ne parvient pas toujours à démontrer que la psychothérapie apporte un avantage sans équivoque ». Voici un exemple intéressant tiré du livre :

. Une expérience menée à l’Institut indien de santé mentale de Bangalore a montré que les psychiatres formés à l’occidentale et les guérisseurs autochtones avaient un taux de guérison comparable. La différence la plus notable était que les soi-disant « sorciers » libéraient leurs patients plus rapidement.3

Le chercheur Allen Bergin, que Collins cite en faveur de la thérapie psychologique, admet également qu’il est très difficile de prouver des choses en psychothérapie.4 Le chercheur en psychologie Judd Marmor affirme qu’il y a une « pénurie de recherches solides dans ce domaine » en raison des difficultés rencontrées.5 Deux autres auteurs indiquent que « le manque de données sur les « résultats » rend la profession vulnérable à l’accusation familière selon laquelle il ne s’agit pas du tout d’une science, mais plutôt d’un « système de croyance » qui dépend d’un acte de foi entre le patient troublé et un thérapeute qui le soutient ».6

En présentant ses arguments en faveur de l’efficacité de la psychothérapie, Collins cite les commentaires de Bergin sur certains travaux antérieurs du Dr Hans Eysenck. Bergin est un psychologue bien connu et co-éditeur avec le Dr. Sol Garfield du Handbook of Psychotherapy and Behavior Change.1 Eysenck est considéré comme l’un des plus grands psychologues au monde. Après avoir examiné plus de 8 000 cas, Eysenck a conclu que :

. Les deux tiers environ d’un groupe de patients névrosés se rétablissent ou s’améliorent sensiblement dans les deux ans qui suivent l’apparition de leur maladie, qu’ils soient traités par psychothérapie ou non.

Eysenck a trouvé peu de différences dans les résultats (chez les sujets qu’il a examinés) entre ceux qui étaient traités et ceux qui ne l’étaient pas. Comme son étude n’a pas réussi à prouver un quelconque avantage de la psychothérapie par rapport à l’absence de traitement formel, il a fait la remarque suivante :

Du point de vue du névrosé, ces chiffres sont encourageants ; du point de vue du psychothérapeute, on ne peut pas dire qu’ils soient très favorables à ses prétentions.

La déclaration d’Eysenck est accablante. Mais ce qui est vraiment choquant, c’est le grand nombre d’orientations vers des conseils psychologiques alors que la recherche ne semble pas les soutenir.

Bergin n’est pas d’accord avec les conclusions d’Eysenck et ne pense pas que la recherche soutienne la position d’Eysenck. La question n’est toutefois pas simple. Depuis 1952, la controverse fait rage sur la question de savoir s’il existe une différence entre les personnes conseillées et celles qui ne le sont pas. En 1979, le symposium « The Outcome of Psychotherapy : Bénéfices, préjudices ou pas de changement ? Eysenck a présenté les résultats d’un examen de l’histoire des cures pour les malades mentaux dans l’hôpital où il travaille. Il a découvert que dès la fin du XVIIe siècle (1683-1703), environ deux tiers des patients sont sortis de l’hôpital en étant guéris. Malgré le fait que la psychothérapie n’existait pas à l’époque, le taux d’amélioration était à peu près le même qu’aujourd’hui. Le soi-disant traitement consistait en l’utilisation d’entraves, de bains froids, de l’isolement et même de l’extraction de dents pour une punition extrême.

Au cours de sa présentation, Eysenck a fourni des preuves supplémentaires de sa découverte antérieure, indiquant qu’environ le même nombre de personnes s’amélioreront sur une période de deux ans, qu’elles suivent ou non une thérapie. Il a confirmé que « ce que j’ai dit il y a plus de 25 ans est toujours valable »10 Puis, en 1980, Eysenck a écrit une lettre à l’American Psychologist pour soutenir sa position initiale.11 Ces dernières années, Eysenck a soutenu encore plus fermement sa position initiale.12

Néanmoins, Collins affirme qu' »il y a maintenant un consensus sur le fait que la psychothérapie est plus efficace que l’absence de thérapie »13 Le mot « consensus » signifie généralement accord général ou unanimité. Nous laisserons les preuves parler d’elles-mêmes. Commençons par citer Bergin, la même personne que celle citée par Collins. Bergin dit :

. … il est décourageant de constater qu’il existe encore une considérable controverse sur le taux d’amélioration des troubles névrotiques en l’absence de traitement formel.14 (souligné par nous.)

En examinant un grand nombre d’études, Smith et Glass sont parvenus à des conclusions qui ont encouragé les psychothérapeutes, car à première vue, ces conclusions semblaient indiquer que la psychothérapie était plus efficace que l’absence de traitement. En raison du grand nombre de recherches examinées et des méthodes statistiques sophistiquées utilisées par Smith et Glass, de nombreuses personnes qui ont lu les conclusions ont pensé qu’enfin, une fois pour toutes, la preuve de la psychothérapie avait été établie. Cependant, lors de la réunion annuelle de l’American Psychopathological Association, le psychiatre Sol Garfield a critiqué cette conclusion qui est basée sur l’approche utilisée par Smith et Glass appelée méta-analyse. Selon Garfield, « au lieu de résoudre à jamais l’éternelle controverse sur l’efficacité de la psychothérapie, la méta-analyse a apparemment conduit à un crescendo accru dans l’argumentation ».15

Le Dr Morris Parloff, chercheur, résume les conclusions de Smith et al et d’autres chercheurs dans un article paru dans Psychiatry. Parloff admet qu’un résultat global « déconcertant » est que « toutes les formes de psychothérapie sont efficaces et que toutes les formes de psychothérapie semblent également efficaces »16 Cependant, ce résultat soulève la question de savoir si cette conclusion est un témoignage en faveur ou en défaveur de la psychothérapie par rapport à toute autre forme d’aide. Il faut également se demander si ce sont les techniques thérapeutiques et la formation des thérapeutes qui aident ou non. Peut-être le changement provient-il d’autres facteurs, tels que la conviction qu’une aide est disponible ou le sentiment que quelqu’un d’autre s’intéresse au problème ou même la décision de commencer à travailler sur le problème.

Si les meilleurs chercheurs sont incapables d’affirmer avec une grande confiance que la consultation psychologique fonctionne, pourquoi les chrétiens font-ils preuve d’une si grande foi dans la psychologie ? S’il est si difficile d’effectuer des études et de prouver des choses en matière de conseil psychologique, pourquoi les chrétiens croient-ils que le conseil psychologique est nécessaire pour les personnes souffrant de problèmes de vie ? Si l’American Psychiatric Association et l’American Psychopathological Association donnent des rapports mitigés sur l’efficacité, pourquoi les leaders chrétiens promeuvent-ils les promesses de la voie psychologique ? Et s’il existe peu de recherches sérieuses, pourquoi les chrétiens sont-ils si désireux de substituer des théories et des thérapeutes à la Parole de Dieu et à l’action du Saint-Esprit ? Pourquoi l’Eglise a-t-elle permis que la guérison des âmes soit remplacée par la guérison des esprits ?

Les chercheurs ont déterminé que les résultats positifs d’une thérapie sont davantage liés au désir de changement de la personne conseillée17 et à la chaleur de la relation18 qu’à la théorie ou à la technique thérapeutique ou à l’expérience du thérapeute.19 Les facteurs qui semblent être à la base de l’amélioration existent à la fois dans et en dehors de la consultation. Par conséquent, l’idée que tous les facteurs semblent fonctionner de la même manière ne soutient pas vraiment l’incorporation de la psychologie dans l’église, d’autant plus que d’autres études indiquent que des aides non formées font aussi bien que des thérapeutes formés et expérimentés.20 De plus, des études sur les placebos indiquent que presque n’importe quelle activité intéressante (comme écouter de la musique, faire partie d’un groupe de discussion sur l’actualité, lire des pièces de théâtre) peut être substituée à la thérapie avec les mêmes résultats.21

L’idée d’un travail égal pour tous s’applique aux thérapies transpersonnelles et religieuses qui ont écarté les théories et les techniques habituelles. Certaines d’entre elles intègrent l’astrologie, la méditation et les techniques chamaniques. Un exemple est celui du Dr Leslie Gray qui, à la fin de son stage clinique en psychologie à Harvard, a trouvé sa propre aide auprès d’un chaman cherokee plutôt que dans le cadre de sa propre formation psychothérapeutique. Elle a admis qu’elle ne s’était pas lancée dans le chamanisme pour des raisons religieuses, mais plutôt parce qu’elle était à la recherche d’une thérapie efficace. Elle dit :

J’utilise ce que j’appelle le « chamanisme de base », c’est-à-dire des techniques qui ne sont pas liées à la culture. Par exemple, la conduite sonore – tambourinage, cliquetis, chants – permet aux gens d’atteindre un état de conscience modifié dans lequel ils peuvent avoir accès à des informations auxquelles ils n’auraient normalement pas accès. . . . Contrairement aux psychothérapeutes, je ne dépend pas de l’interprétation et de l’analyse. … Je n’interprète pas son expérience, je ne fouille pas dans son passé et je ne cherche pas de déterminants dans son enfance. Mon travail est éducatif et spirituel ; j’enseigne les techniques chamaniques. . . . Je ne donne pas non plus de conseils ; je fais en sorte que les clients obtiennent des conseils directement de leurs esprits gardiens.

Selon les conclusions générales de l’étude de Smith et al, la thérapie de Leslie Gray fonctionnerait manifestement « aussi bien ».

La répudiation par le Dr Gray des théories et techniques psychothérapeutiques et son engagement en faveur des techniques chamaniques devraient en dire long aux chrétiens qui embrassent la psychologie au lieu de placer toute leur confiance dans le Seigneur Jésus-Christ. Alors que Gray s’appuie uniquement sur des croyances et des techniques chamaniques, de nombreux chrétiens ne s’appuient pas sur la Parole de Dieu, l’action du Saint-Esprit et la croix du Christ. Pourquoi les chrétiens ne peuvent-ils pas se fier aux conseils de la Parole de Dieu autant que Gray se fie au chamanisme ? Même Collins cite Everett Worthington Jr. qui dit : « Les seules études valables montrent que le conseil séculier et le conseil religieux sont aussi efficaces l’un que l’autre avec des clients religieux »23, et ces études sont faites d’un point de vue psychologique.

La controverse sur la question de savoir si les conseils psychologiques aident vraiment les gens continue de faire rage malgré l’augmentation de la recherche.24 Garfield conclut une revue des activités de recherche en psychothérapie en déclarant:

Il est vrai que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir parler avec plus d’autorité de l’efficacité, de la généralité et de la spécificité de la psychothérapie. …. Les résultats actuels, bien que modestement positifs, ne sont pas assez solides pour nous permettre d’affirmer catégoriquement que la psychothérapie est efficace, ou même qu’elle ne l’est pas… Jusqu’à ce que nous soyons en mesure d’obtenir des données de recherche plus définitives, l’efficacité de la psychothérapie demeurera une question controversée.

S. J. Rachman, professeur de psychologie anormale, et G. T. Wilson, professeur de psychologie, dans leur livre The Effects of Psychological Therapy, soulignent les nombreuses et graves erreurs et violations de la procédure statistique dans le rapport de Smith et Glass. Ils disent :

Smith et Glass font preuve de naïveté en appliquant prématurément une nouvelle méthode statistique à des preuves douteuses qui sont trop complexes et certainement trop inégales et sous-développées pour qu’il en ressorte quoi que ce soit d’utile. Le résultat est un chaos statistique.26

Après avoir évalué l’étude de Smith et Glass ainsi que d’autres désaccords et critiques à l’égard d’Eysenck, Rachman et Wilson soutiennent la position initiale d’Eysenck, à savoir qu’il n’y a pas d’avantage au traitement par rapport à l’absence de traitement. Eysenck a cité une étude réalisée par McLean et Hakstian, qui a utilisé diverses méthodes de traitement pour des patients dépressifs. L’une des conclusions de cette étude était que, parmi les méthodes de traitement utilisées, la psychothérapie était la moins efficace.27

Pour qu’une forme de psychothérapie réponde aux critères d’efficacité, elle doit montrer que ses résultats sont égaux ou supérieurs à ceux d’autres formes de thérapie et qu’ils sont également supérieurs à l’absence de traitement. Elle doit satisfaire à ces critères grâce à des normes établies par des observateurs indépendants qui n’ont aucun parti pris pour ou contre la thérapie examinée. L’étude doit également pouvoir être répétée et donc confirmée pour indiquer si une thérapie peut être considérée comme utile.26

Donald Klein, professeur de psychiatrie, dans son témoignage devant la sous-commission de la santé de la sous-commission des finances du Sénat américain, a déclaré : « Je pense qu’à l’heure actuelle, les preuves scientifiques de l’efficacité de la psychothérapie ne peuvent justifier le soutien du public. »29 À la suite des auditions, une lettre de Jay Constantine, chef du personnel professionnel de la santé, rapporte:

Sur la base des évaluations de la littérature et des témoignages, il nous semble clair qu’il n’existe pratiquement pas d’études cliniques contrôlées, menées et évaluées conformément aux principes scientifiques généralement acceptés, qui confirment l’efficacité, la sécurité et la pertinence de la psychothérapie telle qu’elle est menée aujourd’hui.

Dans ce contexte, les professions psychologiques et psychiatriques et les organisations connexes exercent une forte pression pour étendre et élargir le paiement de leurs services par Medicare et Medicaid. Nous craignons que, sans validation de la psychothérapie et de ses formes et méthodes manifestes, et compte tenu de la demande presque infinie (auto-induite et induite par les praticiens) qui pourrait en résulter, nous ne soyons confrontés à des coûts énormes, à la confusion et à des soins inappropriés.30

Après avoir résumé une série d’études, Nathan Epstein et Louis Vlok affirment:

Nous devons donc conclure avec le triste et paradoxal fait que pour la catégorie diagnostique dans laquelle la plupart des psychothérapies sont appliquées – celle des névroses – le volume de recherches sur les résultats satisfaisants est parmi les plus faibles et l’efficacité prouvée de la psychothérapie est minimale.31

La déclaration suivante de Rachman et Wilson, après un examen approfondi de la recherche sur les effets de la psychothérapie, est à la fois révélatrice et choquante.

Il faut admettre que la rareté des résultats convaincants reste un embarras permanent, et la profession peut s’estimer heureuse que les partisans les plus acharnés de la responsabilité n’aient pas encore passé les preuves au crible. Si des critiques externes nous mettent au défi, quels éléments de preuve pouvons-nous présenter ? . . . Les quelques succès évidents que nous pouvons mettre en avant sont plus nombreux que les échecs, et tous deux sont noyés dans les rapports et études insatisfaisants dont on ne peut tirer aucune conclusion sûre.

Ces auteurs concluent leur livre en disant :

. … nous sommes d’avis que des preuves modestes appuient maintenant l’affirmation selon laquelle la psychothérapie est capable de produire certains changements bénéfiques – mais les résultats négatifs sont encore plus nombreux que les résultats positifs, et les deux sont dépassés par des rapports qui sont au-delà de l’interprétation.33

La consultation psychologique peut-elle être préjudiciable?

Outre les préoccupations concernant l’efficacité des conseils psychologiques, il y a celles concernant le taux d’effets néfastes. Michael Shepherd, de l’Institut de psychiatrie de Londres, résume les études sur les résultats de la psychothérapie:

Une multitude d’études ont été menées qui, avec toutes leurs imperfections, ont clairement montré que (1) tout avantage découlant de la psychothérapie est au mieux faible ; (2) la différence entre les effets des différentes formes de thérapie est négligeable ; et (3) l’intervention psychothérapeutique est capable de causer des dommages.34

Collins affirme : « Il est prouvé que les personnes qui sont le plus souvent lésées par la thérapie sont les personnes gravement perturbées ou celles dont les conseillers sont eux-mêmes inadaptés »35 Il est également vrai que la thérapie psychologique est la plus utile aux personnes qui en ont le moins besoin.36

Les gens entendent souvent parler de l’aide que peut apporter la psychothérapie, mais ils entendent rarement parler de ses effets néfastes potentiels. Le livre de Richard B. Stuart Trick or Treatment, How and When Psychotherapy Fails est rempli de recherches qui montrent « comment les pratiques psychothérapeutiques actuelles nuisent souvent aux patients qu’elles sont censées aider »37 Après avoir interrogé les « meilleurs esprits dans le domaine de la psychothérapie », un groupe de chercheurs conclut:

Il est clair que les effets négatifs de la psychothérapie sont majoritairement considérés par les experts du domaine comme un problème important qui requiert l’attention et la préoccupation des praticiens et des chercheurs.38

Les chercheurs s’inquiètent de plus en plus des effets négatifs potentiels de la thérapie. De nombreux chercheurs notent l’existence d’une zone de danger dans la thérapie. Bergin et Lambert affirment qu' »il existe de nombreuses preuves que la psychothérapie peut causer et cause du tort à une partie de ceux qu’elle est censée aider »39 Le Dr Morris Parloff, chef de la branche de recherche sur les traitements psychosociaux de l’Institut national de la santé mentale, déclare:

À mon avis, il semble juste de conclure que, bien que les preuves empiriques ne soient pas solides, il existe maintenant un consensus clinique selon lequel la psychothérapie, si elle est mal conduite ou inappropriée, peut produire des effets psy- chonoxiques. La plupart des études n’envisagent pas la possibilité d’effets négatifs.40

Le Dr Carol Tavris met en garde:

La psychothérapie peut être utile, surtout si le thérapeute est chaleureux et empathique, mais elle ralentit parfois le rythme naturel d’amélioration d’une personne. Dans un nombre restreint mais significatif de cas, la psychothérapie peut être néfaste et carrément dangereuse pour le client. La plupart du temps, elle n’accomplit pas grand-chose.41

Le taux moyen de préjudice est d’environ dix pour cent.42 Il convient donc de mettre en garde les patients potentiels contre les risques encourus (caveat emptor). Le Dr Michael Scriven, lorsqu’il était membre du conseil de responsabilité sociale et éthique de l’American Psychological Association, s’est interrogé sur « la justification morale de la délivrance d’une psychothérapie, étant donné l’état des études de résultats qui conduiraient la FDA à en interdire la vente s’il s’agissait d’un médicament ».

Même après avoir pris en compte les recherches les plus récentes sur le sujet, Scriven considère la psychothérapie comme une « faible possibilité »44 Si la psychothérapie peut être nocive pour la santé mentale, un avertissement écrit (équivalent à celui qui figure sur les paquets de cigarettes) devrait être donné aux acheteurs potentiels.

Lorsque l’on considère les recherches qui révèlent les effets néfastes de la consultation psychologique, on se demande si le potentiel global d’amélioration en vaut la peine.45

De nombreux thérapeutes sont réticents à faire connaître et à annoncer autre chose que les résultats positifs de la consultation psychologique. Nous sommes d’accord avec le Dr Dorothy Tennov, qui dit dans son livre Psychotherapy : The Hazardous Cure:

… si le but de la recherche est de soutenir une profession qui fléchit sous le poids de sa propre inefficacité dans un ultime effort désespéré pour trouver une justification à sa survie, nous préférerions peut-être mettre nos dollars de recherche ailleurs.46

Le professeur Bergin a un jour accusé deux écrivains bien connus dans le domaine d’être trop soucieux de nuire à l’image de la psychothérapie aux yeux du gouvernement, des compagnies d’assurance et des consommateurs. Il a déclaré :

L’implication est que les « effets nocifs » vont empiéter sur nos portefeuilles si nous ne sommes pas plus prudents dans la publication des preuves sur la détérioration induite par les thérapies.

Nous nous demandons dans quelle mesure l’argent, le rang académique et les intérêts acquis dans les programmes de formation influencent la perspective et la réaction des thérapeutes à la recherche préjudiciable à la voie psychologique.

Professionnels vs. non-professionnels.

En discutant du conseil professionnel par rapport au conseil profane, Collins déclare : « Les professionnels connaissent la facilité avec laquelle les conseillers – en particulier les conseillers inexpérimentés et non formés – peuvent mal interpréter les symptômes, donner une orientation ou des conseils insensibles, être manipulés par les clients ou ne pas comprendre les complexités du comportement anormal ». Bien qu’il admette que les professionnels peuvent également commettre de telles erreurs, il affirme que « le conseiller formé est plus apte à repérer et à éviter de tels dangers ».48 Aucune recherche n’est fournie pour l’affirmation précédente et aucune note de bas de page n’est utilisée pour permettre de trouver la recherche sur laquelle cette affirmation est fondée.

Nous avons mentionné précédemment que la recherche n’a pas confirmé l’efficacité de la psychothérapie, mais qu’elle a confirmé sa capacité à nuire. En outre, la recherche soutient les résultats produits par les amateurs par rapport aux professionnels ! En comparant les amateurs et les professionnels en matière d’efficacité thérapeutique, le Dr Joseph Durlak a constaté dans 40 études sur 42 que les résultats produits par les amateurs étaient égaux ou supérieurs à ceux des professionnels!49 Dans une série de quatre volumes intitulée The Regulation of Psychotherapists,50 le Dr Daniel Hogan, psychologue social à Harvard, a analysé les traits et les qualités qui caractérisent les psychothérapeutes. Dans la moitié des études, les amateurs ont fait mieux que les professionnels.51 Le Dr Jerome Frank, psychiatre de recherche, révèle le fait choquant que la recherche n’a pas prouvé que les professionnels produisent de meilleurs résultats que les amateurs.52

Eysenck déclare:

Il est regrettable pour le bien-être de la psychologie en tant que science que … la grande majorité des psychologues, qui après tout sont des cliniciens praticiens, n’accordent aucune attention aux résultats négatifs de toutes les études menées au cours des trente dernières années, mais continuent d’utiliser des méthodes qui ont maintenant non seulement échoué à trouver des preuves à l’appui de leur efficacité, mais pour lesquelles il est maintenant amplement prouvé qu’elles ne valent pas mieux que des traitements placebo.

Il continue :

A-t-on vraiment le droit d’imposer une longue formation aux médecins et aux psychologues pour leur permettre d’exercer un métier qui n’a aucun intérêt pratique pour la guérison des troubles névrotiques ? Avons-nous le droit de demander des honoraires aux patients ou de nous faire payer par l’Etat pour un traitement qui ne vaut pas mieux qu’un placebo ?

Selon le Dr Donald Klein, de l’Institut psychiatrique de l’État de New York, et le Dr Judith Rabkin, de l’Université de Columbia, il faut déterminer si les facteurs d’aide sont spécifiques ou généraux. Ils affirment que « la spécificité implique généralement que la technique spécifique est nécessaire, de sorte que le résultat particulier ne peut tout simplement pas être obtenu sans elle ».

Une question centrale et cachée dans le débat sur la spécificité est la réalisation inconfortable que si toutes les psychothérapies fonctionnent à peu près de la même façon, alors toutes nos hypothèses étiologiques psychogéniques élaborées sont remises en question.55

Et si toutes les hypothèses sont remises en question, alors il n’y a aucune raison pour que le corps du Christ ne puisse pas s’entraider aussi efficacement que ceux qui sont formés aux théories et aux techniques psychologiques.

Le docteur Joseph Wortis, de l’université d’État de New York, déclare sans ambages : « La question de savoir si la psychothérapie peut être bénéfique peut être réduite à sa plus simple expression, à savoir si la parole est très utile. » Il poursuit en disant : « Et il n’est pas nécessaire de faire des recherches à ce sujet. Il est évident que la parole peut être utile. »56 Quelle déclaration à la fois simple et profonde ! Pourquoi les chrétiens ordinaires ne peuvent-ils pas partager leur foi les uns avec les autres par l’amour et la vérité plutôt que de chercher une aide psychologique professionnelle ?

Le chercheur James Pennebaker, professeur associé à la Southern Methodist University, a établi une relation entre le fait de se confier aux autres et la santé. Il a démontré que le manque de confiance est lié à des problèmes de santé. On pourrait conclure de ses recherches que, pour paraphraser un vieil adage, la conversation de la confession est bonne pour l’âme – et apparemment pour le corps aussi.57

Les recherches comparant les résultats produits par les amateurs et les professionnels remettent sérieusement en question les tarifs pratiqués par les professionnels. Après avoir examiné la question de la spécificité, le Dr Robert Spitzer, de l’Université de Columbia et de l’Institut psychiatrique de l’État de New York, donne un exemple hypothétique en supposant qu’un « assistant de santé mentale » peut fournir un service tout aussi efficace pour 6 dollars de l’heure au lieu des 30, 50 ou 120 dollars normalement versés à un thérapeute psychologique. Il conclut en demandant à ses collègues ce qu’ils penseraient du fait qu’un assistant en santé mentale fournisse le service pour 6 dollars de l’heure plutôt que le psychothérapeute mieux payé.58

En discutant des conseillers non professionnels et des professionnels, Collins déclare :  » Les conseillers non médicaux bien formés qui comprennent la psychopathologie sont conscients des problèmes physiques et plus enclins à encourager les personnes conseillées à subir des examens et des traitements médicaux compétents « . Cependant, elle soulève une question sur le diagnostic des problèmes mentaux, émotionnels et comportementaux.

Notre livre The Psychological Way – The Spiritual Way inclut des recherches qui montrent que le diagnostic psychologique est un désastre. Non seulement les professionnels commettent des erreurs massives, mais les non-professionnels sont aussi bons, voire meilleurs, en matière de diagnostic que les professionnels.60 Le Dr Hugh Drummond, psychiatre, admet que « des volumes de recherche ont été effectués pour démontrer le manque absolu de fiabilité du diagnostic psychiatrique ».61 D’autres études ont montré que l’on ne peut pas se fier au système psychologique pour distinguer les personnes saines d’esprit des aliénés, que ce soit en matière civile ou pénale.62

Le docteur George Albee explique comment des thérapeutes de différents pays peuvent être en désaccord lorsqu’ils sont confrontés aux mêmes personnes. Il évoque les désaccords psychiatriques habituels sur l’aptitude mentale d’accusés identiques dans des affaires judiciaires. Les psychiatres de la défense ont, comme on peut s’y attendre, des avis différents de ceux de l’accusation. En outre, les personnes considérées comme aisées reçoivent généralement des diagnostics plus favorables que les pauvres. Albee déclare : « L’appendicite, une tumeur cérébrale et la varicelle sont les mêmes partout, indépendamment de la culture ou de la classe sociale ; les troubles mentaux, semble-t-il, ne le sont pas. »63

Il a souvent été suggéré qu’il n’y aurait pas besoin de conseillers professionnels si les membres de l’église portaient systématiquement le fardeau les uns des autres. En théorie, c’est vrai. »64 Il poursuit en disant qu’en pratique, « de nombreuses églises ne sont ni bienveillantes ni thérapeutiques »65 Après avoir parlé à diverses églises et à de nombreux pasteurs, il nous semble que la raison pour laquelle l’église n’est pas une communauté bienveillante est principalement due à ce que nous appelons ailleurs « la psychologisation du christianisme ». »Le mythe selon lequel la psychologie a quelque chose à offrir aux chrétiens confrontés à des problèmes de vie, quelque chose de mieux que ce que l’Eglise a toujours eu, a handicapé et désarmé d’abord le clergé, puis la congrégation. Les chrétiens ont été convaincus que la meilleure chose qu’ils puissent faire pour un ami qui souffre est de l’encourager à se faire conseiller, et par là, ils entendent un conseil psychologique professionnel.

La confiance dans les conseillers professionnels par rapport aux conseillers non professionnels n’est pas corroborée dans la réalité et n’est pas étayée par la recherche. L’Église doit revenir à la prise en charge des problèmes humains, comme elle l’a fait dès sa création. La Parole de Dieu déclare :

Selon que sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés à la gloire et à la vertu, il nous a été donné des promesses extrêmement grandes et précieuses, afin que, par elles, vous soyez participants de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la concupiscence. (2 Pierre 1:3, 4.)

Plutôt que de nous tourner vers des « experts » formés à la psychologie, nous devons grandir dans notre connaissance du Seigneur, apprendre à marcher dans son amour et sa Parole, et porter les fardeaux les uns des autres.

La question que doit se poser le chrétien n’est pas simplement :  » Est-ce que ça marche ? « . La question pour le chrétien est : quelle voie honore et glorifie le Seigneur ? Quelle voie nous permettra de nous rapprocher de Lui et d’apprendre à marcher selon l’Esprit plutôt que selon la chair ?

L’ÉVANGILE AUTOCENTRÉE

Le défi lancé par Jésus à ses disciples d’être dans le monde mais pas du monde n’est que faiblement entendu aujourd’hui. La tentation continuelle de fusionner l’Église visible avec la culture a atteint des proportions astronomiques, à tel point que l’Église a été presque engloutie par des versions popularisées de l’existentialisme, de l’humanisme et de divers psychologismes. Plutôt que le Christ soit le centre de la communion, c’est le soi et les soi-disant besoins qui sont devenus le centre d’intérêt.

Le fait que nous ayons atteint ce sommet d’égocentrisme n’est pas surprenant si l’on considère les influences du dix-neuvième siècle. Sous l’influence du théologien allemand Friedrich Schleiermacher, l’expérience et la perception personnelles de l’homme sont devenues la source de la théologie plutôt que la Parole de Dieu.

La foi en l’Écriture comme révélation autoritaire de Dieu a été discréditée, et l’intuition humaine basée sur l’appréhension émotionnelle ou rationnelle de l’homme est devenue la norme de la pensée religieuse.

C’est ainsi que l’esprit de l’homme est devenu l’ultime évaluateur de toute vérité. Son choix de l’expérience personnelle plutôt que de la révélation écrite est devenu le fondement de la théologie libérale d’aujourd’hui. De plus, l’accent mis sur l’homme plutôt que sur Dieu lui-même a influencé le passage d’une théologie centrée sur Dieu à une théologie centrée sur l’homme, qui s’est infiltrée même dans les éléments fondamentaux les plus évangéliques de l’Église du vingtième siècle.

Le changement a été subtil et progressif. Tout comme le point de départ de la théologie de Schleiermacher était anthropologique plutôt que théologique, les doctrines de l’homme ont commencé à précéder les doctrines de Dieu dans les textes théologiques. La philosophie de l’existentialisme développée par Soren Kierkegarrd a également influencé la pensée théologique. Le Dr Paul Brownback, auteur de The Danger of Self-Love (Le danger de l’amour de soi), affirme que

. … le fond de l’existentialisme est l’égoïsme philosophique. Les gens ont toujours été égoïstes, mais l’existentialisme leur a fourni une justification philosophique.2

À la même époque, la psychologie émergeait de la philosophie en tant que discipline distincte. Son association avec la médecine dans le traitement de la folie et des soi-disant névroses lui a rapidement conféré un statut « scientifique » prestigieux. Alors que les éléments conservateurs de l’Église reconnaissaient ses racines philosophiques anti-bibliques, l’Église libérale adoptait la plupart des nouvelles « découvertes » psychologiques. Après tout, l’église libérale s’orientait déjà vers l’existentialisme et l’humanisme au détriment de la révélation divine.

De plus en plus de chrétiens, dans leur foi en la psychologie en tant que science, ont incorporé les enseignements de Sigmund Freud, Carl Jung, Alfred Adler, Abraham Maslow, Carl Rogers et d’autres. Le passage de Dieu à soi s’est fait parallèlement à la psychologie, qui mettait l’accent sur les besoins de l’homme plutôt que sur la volonté de Dieu. Le passage de la connaissance et de l’obéissance à Dieu à la compréhension et à la satisfaction des besoins personnels s’est emparé des chaires, des autels et du cœur des hommes. Au lieu que l’homme soit créé pour Dieu, Dieu est réduit à être un fournisseur de besoins. Plutôt que de rendre des comptes à Dieu en tant que créateur souverain et dirigeant de l’univers, les chrétiens modernes considèrent Dieu comme un grand psychiatre qui veillera à ce que tous leurs soi-disant besoins de se sentir bien dans leur peau soient satisfaits. En effet, il est la source de toutes les nécessités physiques ainsi que de l’amour, de la joie, de la paix, de la foi, de l’espoir et de la vie elle-même. Cependant, Jésus a clarifié l’orientation de l’intention lorsqu’il a dit : « Mais cherchez d’abord le royaume de Dieu : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par surcroît. » (Matthieu 6:33).

Chaque fois que l’on passe d’un évangile centré sur le Christ à un évangile centré sur l’homme, il y a un changement de priorités. Il y a aussi un changement dans l’ordre des choses. Dieu doit être prééminent en toutes choses. Il est à la fois le commencement et la fin. Sa Parole doit primer sur l’expérience humaine. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de besoins à satisfaire ou que le christianisme n’est pas personnel. Mais le passage de l’accent sur Dieu à l’accent sur soi, des desseins de Dieu aux besoins de l’homme, de notre service de Lui à son service de nous, imprègne chaque fibre de la vie de l’église.

Ces distinctions peuvent sembler minimes, mais il s’agit d’une question d’orientation. Deux voies ferrées parallèles dans une gare peuvent se ressembler. Pourtant, elles peuvent aller dans des directions opposées. Et c’est exactement ce qui se passe lorsque l’accent est mis non plus sur le Christ mais sur soi-même dans la prédication, l’enseignement, le conseil, la pensée et l’action. Historiquement, la pensée évangélique a été centrée sur Dieu, tandis que la psychologie humaniste a été centrée sur le moi. Cependant, en adoptant une pensée théologique, philosophique et psychologique qui ne place pas Dieu au centre, l’Eglise a eu l’audace de mettre Dieu à la droite de l’homme.

Compréhension psychologique des Ecritures.

En raison de l’importance accordée à la compréhension de l’homme et à la satisfaction de ses besoins, les chrétiens adoptent une pensée plus psychologique que biblique. Malheureusement, la psychologie est devenue l’outil du vingtième siècle pour comprendre la Parole de Dieu. Cela est logique, car si l’esprit de l’homme est l’évaluateur de l’expérience avant la Parole de Dieu, alors l’esprit de l’homme devient l’évaluateur de la Bible. Par conséquent, si l’esprit de l’homme est l’autorité ultime dans la compréhension de l’Écriture, alors ces « experts » psychologiques de la compréhension des gens deviennent les nouvelles autorités de l’exégèse biblique.

Plutôt que de comprendre les personnages de la Bible à travers le contexte de l’Écriture, les psychologues les voient à travers les lentilles de leurs théories psychologiques favorites. Par exemple, dans son livre The Magnificent Mind, Collins donne un nouvel « aperçu » psychologique de la souffrance de Job. Dans sa discussion de la théorie d’Andrew Weil selon laquelle « toute maladie est psychosomatique » et que « les causes se trouvent toujours dans le domaine de l’esprit », il propose que les furoncles de Job étaient peut-être dus à une grande contrainte et qu’ils n’ont disparu « que lorsque son esprit a été dirigé vers le ciel et qu’il a pu ‘voir’ Dieu avec ses yeux »3 Il utilise cela pour soutenir l’utilisation de l’imagerie mentale, qui est à la fois une technique psychologique et occulte. En expliquant l’Ecriture par la psychologie, il donne plus de crédit à la psychologie qu’à la Bible.

Les exemples abondent. Un célèbre président de collège chrétien de Californie du Sud a utilisé l’analyse de Carl Jung sur le zèle de l’apôtre Paul comme point majeur de son sermon. Pierre, Isaïe, Jérémie, Joseph et les autres ont également fait l’objet d’une analyse psychologique. Non seulement les saints de la Bible sont analysés, mais les doctrines bibliques sont banalisées et les versets sont sortis de leur contexte pour étayer n’importe quelle théorie ou technique à justifier.

Il y a aussi une grande confusion des termes. Le mot utilisé par un théoricien de la psychologie peut avoir un sens tout à fait différent de son usage ordinaire. Le mot peut être porteur de tout un cadre théorique. Par exemple, lorsque Gordon Allport utilise le terme devenir, c’est toute une théorie du soi qui est investie dans ce mot. Sa théorie du devenir s’inscrit dans la perspective de l’humanisme séculier. Le soi en devenir évolue dans des directions similaires à ce que Maslow a appelé la « réalisation de soi ». Il est absolument impossible que Gordon Allport utilise ce terme pour parler de devenir comme Jésus. Néanmoins, dans sa tentative d’intégrer la psychologie et la Bible, Collins dit:

Dans sa croissance spirituelle et sa maturité psychologique, chaque croyant devrait être dans le processus de ce que le psychologue Gordon Allport a appelé le « devenir ».

Avec la confusion des termes et des significations, la maturité psychologique et la maturité spirituelle deviennent soudain équivalentes. C’est ce qui préoccupe Don Matzat, qui dit des arguments de Collins dans Can You Trust Psychology:

Collins tombe dans le même piège que beaucoup de ceux qui considèrent la psychologie comme un moyen de changer les vies et de développer le caractère. Acceptant la forme de l’Écriture comme étant la description correcte de la qualité de la vie chrétienne, ils ignorent la substance ou le matériau surnaturel du christianisme qui est la vie du Christ lui-même. Considérant la croissance chrétienne comme le développement positif de la personnalité humaine vers la « ressemblance avec le Christ », ils se sentent justifiés d’emprunter les techniques de la psychologie pour atteindre cet objectif. Ils se vantent donc de pouvoir aider à produire des personnes semblables au Christ ! S’ils reconnaissent le « quoi » de la vie chrétienne, ils ignorent le « comment ». Ils finissent donc par avoir ce que saint Paul appelle « la forme de la piété » et, à toutes fins pratiques, nient la puissance qui la produit.5

Sous l’influence de la psychologie, la marche chrétienne est réduite à une forme d’accomplissement humain plutôt qu’à une habilitation divine. La source de la croissance et du changement devient la compréhension de soi plutôt que la connaissance de Dieu.

En raison de l’influence de la psychologie, l’estime de soi est une préoccupation majeure dans le monde ecclésiastique. Non seulement elle est présentée comme la réponse aux maux de l’humanité, mais elle est justifiée par l’interprétation de la Bible à l’aide de théories psychologiques. Les racines de l’estime de soi ne se trouvent pas dans la Bible, mais plutôt dans la psychologie. L’importance accordée à l’estime de soi a été introduite au vingtième siècle par le psychologue William James. Son étude du moi était centrée sur les sentiments, l’amour et l’estimation de soi. Il a utilisé le mot « estime de soi » pour désigner les sentiments positifs à l’égard de soi, par opposition aux sentiments négatifs. Les théories de l’estime et de l’amour de soi ont été développées par des psychologues humanistes tels que Erich Fromm, Alfred Adler et Abraham Maslow.

L’estime de soi.

Les théories de l’estime de soi reposent sur la foi en l’autonomie de l’être humain. Selon le schéma humaniste, tout le monde naît parfait et l’autorité finale et la mesure de toutes choses est le soi. Le moi est donc le dieu de la psychologie humaniste. Et comme le moi est en relation avec lui-même, les thérapeutes sont les prêtres. Le déplacement de l’accent de Dieu vers le soi s’est produit dans l’Eglise par l’incorporation d’idées humanistes telles que l’estime de soi, en particulier par ceux qui embrassent les enseignements des psychologues humanistes.

Le passage de la société de l’abnégation à l’épanouissement personnel a révélé une nouvelle attitude intérieure et une vision différente de la vie. La réalisation de soi est son objectif principal et l’accomplissement de soi son appel. Et l’accomplissement de soi, avec toutes les variantes qui l’accompagnent, telles que l’amour de soi, l’acceptation de soi, l’estime de soi et la valeur personnelle, est devenu la nouvelle terre promise. Puis, à mesure que l’Église s’est psychologisée, l’accent s’est déplacé de Dieu vers le moi.

Dans son chapitre « L’accent mis sur le soi est-il vraiment nuisible ? », Collins soutient sa position sur l’estime de soi en citant l’humaniste laïque Nathaniel Branden. Collins soutient sa position sur l’estime de soi en citant l’humaniste laïque Nathaniel Branden:

Actuellement attaqués en tant que « religion du culte de soi », les représentants du mouvement sont accusés d’être égocentriques, complaisants et infantiles. Et … les critiques laissent entendre qu’une préoccupation pour la réalisation de soi implique une indifférence aux relations humaines et aux problèmes du monde ….

Il est vrai que beaucoup de choses dans le mouvement sont stupides, irresponsables, voire odieuses – la notion d’affirmation de soi de certaines personnes, par exemple. . . Mais l’individualisme, l’estime de soi, l’autonomie et l’intérêt pour la croissance personnelle ne sont pas du narcissisme – ce dernier étant un état d’auto-absorption malsaine et excessive découlant d’un sentiment profondément enraciné de déficience intérieure et de privation. . . .

Je ne connais pas un seul leader réputé du mouvement du potentiel humain qui enseigne que la réalisation de soi doit être poursuivie sans implication ni engagement dans les relations personnelles. Il existe des preuves accablantes, y compris des résultats de recherches scientifiques, que plus le niveau d’estime de soi d’un individu est élevé, plus il est probable qu’il traite les autres avec respect, gentillesse et générosité.6

Collins dit : « C’est une perspective que les critiques de l’égoïsme rapportent rarement ». La raison pour laquelle nous, les critiques de l’égoïsme, ne rapportons pas cette affirmation est qu’elle n’est pas vraie. Par exemple, Branden déclare : « Je ne connais pas un seul leader réputé du mouvement du potentiel humain qui enseigne que la réalisation de soi doit être recherchée sans implication ni engagement dans des relations personnelles. » De qui parle Branden ? De lui-même ? Il a eu une relation adultère avec Ayn Rand. Fait-il référence à Carl Rogers ? Ou à Abraham Maslow ?

Carl Rogers a dit:

L’homme de l’avenir vivra sa vie éphémère surtout dans des relations temporaires… il doit être capable d’établir une proximité rapidement. Il doit pouvoir laisser derrière lui ces relations étroites sans conflit excessif ni deuil.7

Le Dr William Kirk Kilpatrick déclare à propos de la déclaration de Rogers : « Une telle déclaration soulève la question de savoir à quel point une relation peut être étroite si elle est entretenue à peu de frais. »8

Adrianne Aron critique la théorie de l’accomplissement de soi d’Abraham Maslow telle qu’elle a été vécue dans le mouvement hippie. Elle dit :

Dans le modèle hippie, le rêve de Maslow d’un système de relations interpersonnelles empreint de compassion, de réciprocité, d’empathie et de haute synergie se perd derrière une réalité d’exploitation humaine. Là où le théoricien prescrivait l’accomplissement de soi, les hippies produisaient surtout de l’auto-complaisance. Pourtant, je soutiendrai que le résultat hippie n’est pas étranger à la théorie maslovienne. 9

Il est vraiment dangereux de donner une reconnaissance et un statut à ces psychologues car cela conduit de nombreux chrétiens vers de faux enseignements et de fausses théologies.

Daniel Yankelovich, sondeur et analyste des tendances sociales, a écrit un livre intituléNouvelles règles : Searching for SelfFulfillment in a World Turned Upside Down. Il y décrit les changements survenus dans notre société. Il décrit « la lutte pour l’épanouissement personnel » comme « la pointe d’une véritable révolution culturelle ». Il affirme que « cette révolution fait entrer notre civilisation industrielle dans une nouvelle phase de l’expérience humaine ». 10 En décrivant les nouvelles règles, Yankelovich dit:

Dans leur forme extrême, les nouvelles règles renversent simplement les anciennes, et à la place de l’ancienne éthique de l’abnégation, nous trouvons des gens qui refusent de se priver de quoi que ce soit.11 (C’est lui souligne.)

La couverture du livre indique :

New Rules is about that 80 percent of Americans now committed to one degree or another to the search for self-fulfillment, at the expense of the older, self-denying ethic of earlier years.12

La nouvelle formule de la société est devenue la foi en une relation de cause à effet entre un niveau élevé d’amour de soi, d’estime de soi, etc., menant à la santé, à la richesse et au bonheur, et un niveau faible menant exactement au contraire. On peut voir dans New Rules que la psychologie humaniste est le narcissisme de notre culture. Même Rollo May, psychologue humaniste bien connu, déclare à propos des conclusions de Yankelovich : « Je peux voir qu’il a raison. »13

Une étude soutenue par le National Institute of Mental Health a tenté de trouver une relation entre l’estime de soi et les enfants délinquants. Les chercheurs ont constaté que « l’effet de l’estime de soi sur le comportement délinquant est négligeable »14 Les chercheurs avouent : « Compte tenu de l’ampleur des spéculations et des débats sur l’estime de soi et la délinquance, nous trouvons ces résultats quelque peu embarrassants »15

Dans son livre The Inflated Self, le Dr David Myers montre comment la recherche a révélé les préjugés égoïstes des gens. Alors que les responsables d’église affirment aujourd’hui que les gens ont besoin de stimuler leur ego et leur estime de soi, les recherches de Myers l’ont amené à conclure :

Les prédicateurs qui délivrent des discours d’encouragement à l’ego à des audiences qui sont supposées être affligées par des images de soi misérables, prêchent pour un problème qui existe rarement.

Un projet de recherche de l’université de Purdue a comparé deux groupes d’individus, l’un ayant une faible estime de soi et l’autre une haute estime de soi, en ce qui concerne la résolution de problèmes. Les résultats de l’étude démontent une fois de plus le mythe selon lequel une haute estime de soi est indispensable à l’humanité. Leseaidicio déclare : « L’estime de soi est généralement considérée comme une attitude importante pour tous, mais cette étude a montré que l’estime de soi est en corrélation négative avec les performances ». Il conclut en déclarant que dans cette étude particulière, « plus l’estime de soi est élevée, moins les performances sont bonnes ».

Une étude visant à déterminer les causes sous-jacentes des maladies coronariennes a montré que les autoréférences fréquentes des sujets étaient impliquées dans les maladies coronariennes. Les autoréférences ont été mesurées par l’utilisation de « je », « moi », « mon » et « mes ». En revanche, les chercheurs mentionnent qu' »il est intéressant de noter que les Japonais, dont le taux de maladies coronariennes est le plus bas de tous les pays industrialisés, n’ont pas d’autoréférences proéminentes dans leur langue »18 Les chercheurs concluent:

Notre thèse centrale, énoncée en une phrase, est que l’engagement personnel, qui découle de l’identité de soi et de l’attachement à cette identité et à ses prolongements, constitue le substrat de tous les facteurs de risque psychosociaux reconnus de la maladie coronarienne.19

Collins utilise volontiers le vocabulaire de la psychologie humaniste. Il l’adopte et l’adapte avec des explications bibliques. Il tente d’expliquer comment « la Bible ne condamne pas le potentiel humain« , comment Dieu « nous façonne en de nouvelles créatures ayant des raisons d’avoir une estime de soi positive » et comment « le Dieu suprême de l’univers nous permet, par le Christ, de trouver un véritable épanouissement personnel« . 20 (Emphase ajoutée. L’épanouissement personnel n’est pas la même chose que l’épanouissement par le service de Dieu. Dans le premier cas, c’est le moi autonome et la volonté personnelle qui sont satisfaits. Dans le second cas, la personne accomplit la volonté et le but de Dieu en mourant à elle-même et en vivant pour Dieu. Le plaisir temporaire peut venir de l’accomplissement du moi, mais la vraie joie vient de l’accomplissement de l’appel de Dieu sur nos vies par Sa grâce.

Pourquoi vouloir emprunter le vocabulaire de la psychologie humaniste, qui repose sur une vision humaniste laïque de l’humanité et qui ne reconnaît même pas le Dieu suprême de l’univers ? Beaucoup de psychologues diraient que c’est parce que ces termes peuvent être expliqués bibliquement. Cependant, le potentiel humain, l’estime de soi positive et l’épanouissement personnel s’évaporent tous à la lecture des versets suivants:

Et il leur dit à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. (Luc 9:23.)

Sachez aussi que, dans les derniers jours, il y aura des temps périlleux. Car les hommes seront amoureux d’eux-mêmes, cupides, fanfarons, orgueilleux, blasphémateurs, désobéissants à leurs parents, ingrats, impies, dépourvus d’affection naturelle, fauteurs de trêves, faux accusateurs, incontinents, féroces, méprisant les gens de bien, traîtres, capricieux, hautains, aimant les plaisirs plus que Dieu. (2 Timothée 3:1-4.)

Et il me dit : Ma grâce te suffit, car ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les outrages, dans les détresses, dans les persécutions, dans les angoisses, pour l’amour du Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. (2 Corinthiens 12:9-10).

Cela ressemble-t-il à du potentiel humain, à de l’estime de soi positive et à de l’épanouissement personnel ?

Collins dit : « Nous avons une dignité, une valeur et un but »21 Pourtant, la Bible dit:

Le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément méchant : qui peut le connaître ? (Jérémie 17:9)

Mais nous sommes tous comme une chose impure, et toutes nos justices sont comme des haillons sales ; nous nous fanons tous comme une feuille, et nos iniquités, comme le vent, nous ont emportés. (Isaïe fc>4:t>.)

Selon Collins, « nous avons une dignité, une valeur et un but […] parce que le Dieu de l’univers nous a créés et a déclaré que sa création était bonne »22 La dignité a plus à voir avec la façon dont on se comporte qu’avec la valeur intrinsèque. Cependant, puisque Jésus a dit que nous devions aimer notre prochain comme nous-mêmes, nous devons nous traiter les uns les autres avec dignité. Bien que l’image de Dieu ait de la dignité, de la valeur et du prix, l’humanité a terriblement terni cette image. Il est inutile d’essayer de nous conforter dans notre valeur personnelle et intrinsèque lorsque notre ancien moi est considéré comme crucifié, mort et enterré (Romains 6) et que notre nouveau moi est « non pas moi, mais le Christ » (Galates 2:20). (Galates 2:20). La dignité, la valeur et le but du chrétien sont dans le Christ, plutôt que dans le moi. En d’autres termes, il est notre dignité, notre valeur et notre but, tout comme il est notre justice.

La psychologie humaniste obscurcit tellement les questions que la nouvelle vie en Christ devient floue avec des termes qui valorisent l’individu, alors qu’il ne s’agit plus de moi, mais du Christ. Plutôt que de se spécialiser dans la psychologie humaniste et l’égoïsme, les conseillers chrétiens doivent se spécialiser dans la marche par l’Esprit, dans une relation d’amour éternelle avec le Christ (Romains 8). Lorsque les psychologues chrétiens définissent le vocabulaire psychologique en termes bibliques, c’est pour le moins déroutant et au pire hérétique.

Où allons-nous à partir d’ici ?

Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? L’Église a perdu ses amarres dans l’Évangile du Christ, la Parole de Dieu et l’œuvre du Saint-Esprit. Si les chrétiens ne jettent pas l’ancre sur le Roc Solide, ils continueront à dériver dans la mer des théories psychologiques et glisseront tout droit vers les mythologies du Nouvel Age. Les higgci emu ucitci aiways semblent lu ue on me nonzon et la pensée même de revenir aux bases semble étroite d’esprit et à courte vue.

La révélation générale (ce que l’on peut découvrir dans la nature par la recherche scientifique) s’est élevée au même niveau que la révélation spéciale de la Parole de Dieu. La révélation générale est la grâce de Dieu qui nous permet de connaître notre monde physique par le biais de la recherche scientifique. Elle est également suffisamment forte pour nous permettre de savoir que Dieu existe (Romains 1:20). Cependant, la révélation générale est devenue l’excuse principale pour la prolifération d’opinions non scientifiques se faisant passer pour de la science. Ainsi, le cri « Toute vérité est la vérité de Dieu » est utilisé pour introduire des opinions, des distorsions et des tromperies dans l’Église de Dieu. En effet, toute vérité vient de Dieu. En outre, la vérité est plus qu’une simple sélection de faits ou de vérités individuels. C’est une entité entière, sans contradiction ni erreur. La vérité de Dieu, telle qu’elle est révélée dans les Écritures, est fondée sur son propre caractère et sa propre personne. Ce qu’Il est est fondamental dans l’ensemble de la vérité de Sa Parole. En plus d’être vraie dans tous ses aspects, sa Parole est vraie dans son ensemble unifié. La psychologie ne peut jamais atteindre ce point de vérité. Elle est remplie de distorsions de toute vérité qui pourrait être perçue, et lorsque tout est mis ensemble, ce n’est qu’une fabrication élaborée de l’esprit des hommes.

D’une part, Collins reconnaît la supériorité de la Parole de Dieu lorsqu’il affirme que « la Bible est la Parole inspirée, valide et vraie de Dieu » et qu’il déclare que « toutes les vérités découvertes par les êtres humains doivent être testées par rapport à la Parole révélée de Dieu et s’avérer cohérentes avec elle », mais ce qu’il a adopté et adapté de la psychologie n’est pas conforme à son intention de rester fidèle à la Parole de Dieu. Collins n’est pas le seul dans ce cas. Les chrétiens qui pratiquent la psychologie n’ont pas l’intention de déformer ou de diminuer les Écritures. Ils ont trouvé ce qu’ils croient être vrai et utile dans la psychologie et ont adopté et adapté l’Ecriture. Ce faisant, la Bible, tant dans des versets spécifiques que dans son ensemble, s’adapte à la perspective psychologique. Ce qui se passe généralement, c’est que les psychologies influencent l’interprétation de telle sorte qu’elles semblent passer le test de l’Ecriture.

La révélation spécifique de l’Écriture a trait à ce que Dieu désire que l’humanité sache sur lui-même, sur l’humanité et sur les relations. Ceux qui s’appuient sur la Parole de Dieu comme étant le seul guide sûr pour marcher dans la foi sont souvent accusés de placer la Parole de Dieu dans une position plus élevée que Dieu lui-même. Cependant, ceux qui aiment la Parole le font parce qu’ils aiment le Seigneur dont elle est la Parole. Ceux qui suivent la Parole le font à cause de la vie du Christ en eux. La Parole de Dieu est la révélation extérieure qui permet de connaître Dieu dans l’intimité de la relation. Elle est le seul guide et la seule mesure extérieure et sûre de la vie pieuse. La Parole de Dieu travaille en harmonie avec le Saint-Esprit qui l’habite. Le Saint-Esprit est appelé « l’Esprit de vérité » et la Parole de Dieu est la Parole de vérité.

Dans sa préoccupation au sujet de la psychologie, Don Matzat dit : « Ce qui est potentiellement miné par l’intégration de la psychologie et de la théologie n’est pas la suffisance de l’Ecriture, mais la suffisance du Christ! »2 (C’est lui qui souligne.) Nous dirions que les deux sont minés. Le Seigneur Jésus-Christ ne peut être séparé de sa Parole. En fait, l’identification du Christ avec la Parole apparaît très clairement dans le premier chapitre de l’Évangile de Jean, où Jésus lui-même est appelé le Logos. Cependant, Matzat soulève un point important. La psychologie porte atteinte à la nature même du christianisme, qui est « le Christ en vous, l’espérance de la gloire ».

Le christianisme dépend de la vie de Jésus dans le croyant ; ce n’est pas une conformation charnelle à la Parole écrite de Dieu. La foi fonctionne à travers une vie, mais si une personne regarde les voies des hommes pour se conformer à certains principes de la Bible, ce ne sera qu’une contrefaçon. Le fruit de l’Esprit ne peut pas venir d’une enquête psychologique ou d’une compréhension. C’est une œuvre surnaturelle du Saint-Esprit qui vit dans le croyant.

Bien que de nombreux chrétiens qui pratiquent la psychologie croient qu’il y a plus de profondeur dans la compréhension de la psychologie, c’est exactement le contraire qui est vrai. La psychologie ne peut toucher que la chair ou ce qui reste de ce qui doit être crucifié. Les théories et les thérapies psychologiques ne pourront pas accomplir l’œuvre de l’Esprit dans la vie d’une personne. Par conséquent, si les croyants veulent marcher comme Jésus a marché, ils doivent revenir à ses voies, qui sont gravées dans le cœur des croyants et exprimées dans sa Parole écrite. Plutôt que de s’intéresser aux opinions psychologiques des hommes, les chrétiens doivent s’intéresser à Christ et à sa Parole.

Néanmoins, Collins encourage les étudiants à poursuivre des études de psychologie s’ils veulent devenir conseillers. Sa question rhétorique est audacieuse :  » Qui est mieux équipé qu’un psychologue chrétien pour enseigner aux étudiants comment garder la foi au milieu des défis psychologiques ? « 3 C’est tout le contraire qui se produit. On leur apprend à jongler avec les deux et à essayer de les faire coïncider, soit en changeant la théorie pour la rendre biblique (ce qui est moins souvent le cas et qui annulerait le besoin de psychothérapie en premier lieu), soit en interprétant la Bible à travers des théories psychologiques.

En outre, Collins ne donne que peu d’avertissements sur ce qui arrive aux thérapeutes professionnels à la suite de leurs conseils. Ceux qui se concentrent sur leur propre personne par le biais de théories psychologiques plutôt que sur Dieu par le biais de sa Parole et de Jésus-Christ qui habite en eux sont condamnés à souffrir. La pratique de la psychothérapie a des conséquences négatives. Une enquête menée auprès de psychiatres a révélé que :

73 % d’entre eux ont déclaré avoir des problèmes d’anxiété importants et 58 % des problèmes de dépression modérée à sévère. Ces difficultés émotionnelles ont été partiellement attribuées à leur travail de psychothérapeute.

Une autre étude a révélé :

. … plus de 90 % des psychiatres interrogés ont estimé qu’ils étaient confrontés à une grande variété de problèmes émotionnels particuliers en raison de la conduite de la psychothérapie.5

Cela correspond à d’autres recherches qui ont rapporté des taux alarmants de suicide, d’abus d’alcool, de dysfonctionnements sexuels, de mauvaises relations personnelles, de problèmes conjugaux, de divorce, de problèmes familiaux, etc.6 Bien que la recherche indique que les compétences interpersonnelles sont de la plus haute importance dans le conseil, les chercheurs ont constaté que les propres relations personnelles des thérapeutes en souffraient. Ils ont proposé :

Un manque de relation authentique, résultant d’une participation prolongée à des relations « comme si », peut très bien se répercuter sur les relations du thérapeute en dehors de la thérapie. L’idéalisation du psychothérapeute par le patient peut amener le thérapeute à se sentir supérieur et à se considérer comme un « expert ». Ces sentiments de supériorité peuvent créer un sentiment de distance par rapport aux autres.7

Une autre enquête a indiqué que « 50 pour cent des psychologues cliniciens ne croyaient plus en ce qu’ils faisaient et souhaitaient avoir choisi une autre profession »8 En effet, les jeunes chrétiens qui entrent dans le domaine de la psychothérapie et du conseil psychologique apprendront les voies du monde plutôt que la voie du Seigneur.

Dans ses critiques à l’égard de ceux qui n’ont pas de formation en psychologie et qui osent pourtant s’occuper de personnes ayant des problèmes, Collins a omis d’ajouter une note de bas de page à des déclarations qui sembleraient l’exiger. Par exemple, il dit : « On accuse Satan de tout ce qui va mal, y compris de la plupart des maladies. Les idées nouvelles, menaçantes ou peu familières (y compris les idées psychologiques) sont qualifiées de « démoniaques » et rapidement rejetées. »9

Malgré le fait que Collins encourage la formation aux principes psychologiques et qu’il offre même cette formation par le biais de son propre enseignement et de ses écrits, il admet :  » L’éducation, la formation et l’expérience professionnelles en santé mentale ne semblent pas être des conditions préalables nécessaires pour une personne qui aide efficacement. « 10 Bien qu’il avoue qu' » il n’y a pas de preuve solide pour garantir que cette formation fera [d’une personne qui veut conseiller les autres] un meilleur conseiller « , il recommande néanmoins que les gens reçoivent une formation psychologique.11

Mauvais usage ou abus ?

Collins déclare : « Nous ne rejetons pas toute la psychologie simplement parce que certains en font un mauvais usage, pas plus que nous ne rejetterions toute la science ou l’éducation parce que certains abusent de ces domaines ou les considèrent comme le seul espoir de l’humanité. »12 Tout d’abord, personne à notre connaissance n’a tenté de rejeter « toute la psychologie ». Collins étend constamment les objections des critiques à une partie de la psychologie pour inclure toute la psychologie. En mettant en parallèle « toute la psychologie » et « toute la science » dans la même phrase, il laisse l’impression que ce type de psychologie est de la science alors qu’en fait ce n’en est pas.

Collins donne l’impression que les objections à la psychologie sont basées uniquement sur le « mauvais usage » ou « l’abus ». Cependant, les objections à la psychologie sont dirigées vers l’utilisation de la psychologie ainsi que vers le mauvais usage et l’abus. S’il n’y avait pas de mauvais usage ou d’abus, cela ne changerait en rien la position de base des critiques. Il est clair dans nos écrits que nous ne nous opposons pas uniquement au mauvais usage ou à l’abus de la psychothérapie, mais à son utilisation dans son ensemble. En outre, l’utilisation de la psychothérapie par un chrétien est le mauvais usage ou l’abus d’un autre chrétien. Par exemple, le Dr Joseph Palotta est un psychiatre et hypnothérapeute chrétien. Il combine l’hypnose et les stades de développement psychosexuels freudiens dans un système qu’il appelle « hypnoanalyse ». Il déclare : « La conclusion universelle que font les petits garçons et les petites filles est que, d’une manière ou d’une autre, les petites filles ont perdu leur pénis et n’ont plus rien ». Il poursuit en décrivant comment « les petites filles ont l’impression d’avoir été castrées, que leur pénis a été coupé d’une manière ou d’une autre » et que les petits garçons « craignent de perdre leur pénis ». Il ajoute : « Les petites filles développent ce qu’on appelle l’envie du pénis. »13 S’agit-il d’un usage, d’un mauvais usage ou d’un abus ? Cela dépend évidemment de la personne à qui l’on pose la question.

Collins prévient qu’il faut « étudier la psychologie en étant constamment conscient que la science du comportement humain peut être à la fois puissamment efficace et subtilement dangereuse« 14 (Emphase ajoutée.) Une partie de ce qu’il dit n’est pas vraie de la psychothérapie, du conseil psychologique ou des psychologies qui tentent d’expliquer pourquoi les gens sont comme ils sont et comment ils changent. Il ne s’agit pas de science et ces méthodes ne sont pas puissamment efficaces. Cependant, Collins a tout à fait raison lorsqu’il dit qu’elles sont « subtilement dangereuses ». En effet, elles sont dangereuses, non seulement pour la santé mentale d’une personne, mais aussi pour sa vie spirituelle.

La voie psychologique ou la voie spirituelle?

Collins nous cite à juste titre en disant : « Pendant près de deux mille ans, l’Église s’est passée de la pseudo-science de la psychothérapie et a pu malgré tout exercer avec succès son ministère auprès de ceux qui étaient accablés par les problèmes de la vie. » Dans le paragraphe suivant, il nous cite correctement en disant : « Nous ne sommes pas opposés à l’ensemble du domaine de la psychologie et nous ne le critiquons pas non plus. » Il nous inclut ensuite à tort dans un groupe d’auteurs en déclarant : « Ces auteurs sont plutôt affligés par les parties de la psychologie qui proposent d’aider les gens en utilisant des idéologies qui semblent contredire l’Ecriture. »15 Cette déclaration contraste avec ce que Collins dit plus tôt dans le livre à propos de notre position. Il dit plus tôt que notre « livre soutient que la psychothérapie – la voie psychologique – est une nouvelle religion inefficace, fausse, antibiblique, destructrice, trompeuse, pseudo-scientifique, remplie d’idées non prouvées et de solutions abstraites ».16 Cette déclaration antérieure de la part de Collins contredit sa conclusion sur notre position et nécessite quelques explications de sa part.

Lorsque nous avons écrit notre premier livre, The Psychological Way /The Spiritual Way, on nous a prévenus que nous serions considérés comme des réactionnaires et que la demande actuelle portait sur des livres qui fusionnaient la psychologie et le christianisme. Par conséquent, notre livre ne serait pas très demandé. Cet avertissement était vrai.

Lorsque nous avons terminé notre quatrième livre, PsychoHeresy, les éditeurs auxquels nous avions soumis le manuscrit nous ont dit que les noms devraient être supprimés en raison de la popularité des auteurs mentionnés. Nous avons découvert plus tard que plus on devient populaire dans le monde chrétien, plus on est protégé par les éditeurs chrétiens. Après tout, si un éditeur publie un livre qui critique un auteur célèbre (ce qui signifie toujours un best-seller), cet auteur risque de ne plus vouloir publier chez cet éditeur à l’avenir. Comme l’a dit ironiquement l’un de nos amis, « il est plus facile de critiquer l’apôtre Paul que de critiquer l’un de ces auteurs psychologiques à succès »

Le psychiatre Thomas Szasz a déclaré à propos des psychothérapies que « toutes ces interventions et propositions devraient (…) être considérées comme mauvaises jusqu’à preuve du contraire.Bien que je ne partage pas les opinions religieuses particulières des Bobgan, je partage leur conviction que les relations humaines que nous appelons aujourd’hui « psychothérapie » sont en fait des questions de religion – et que nous les qualifions à tort de « thérapeutiques », au grand risque de notre bien-être spirituel. »Szasz, qui n’est pas chrétien, recommande que les soins de santé mentale soient retirés aux professionnels, tels que les psychiatres et les psychologues, et rendus à l’Église.

Le psychologue Bernie Zilbergeld, dans son livre The Shrinking of America,19 aborde une grande partie de la recherche liée à la pratique de la psychothérapie. Il a déclaré :

Si j’avais personnellement un problème relationnel et que je n’arrivais pas à le résoudre avec mon partenaire, je n’irais pas voir un psy. Je chercherais autour de moi le type de relation que j’admire. Peu importe que ce soit un menuisier, un professeur, un journaliste… ou un psy. C’est à lui que je m’adresserais. Je veux quelqu’un qui montre par [sa] vie qu'[il] peut le faire.20

Le psychiatre E. Fuller Torrey recommande le conseil spirituel. Il déclare : « Pour les personnes qui ont des problèmes de vie et qui partagent la vision spirituelle du monde des Bobgans, leur approche serait la plus efficace. »21

Lorsque Jésus entrait à Jérusalem sur un ânon, les gens s’écriaient : « Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur, paix dans les cieux et gloire au plus haut des cieux. » (Luc 19:38.) Quelques pharisiens dirent à Jésus : « Maître, reprends tes disciples. » (Luc 19:39.) Jésus leur dit : « Si ceux-ci se taisaient, les pierres crieraient aussitôt. » (Luc 19:40.) Lorsque des non-chrétiens et des athées se joignent aux critiques chrétiennes de la psychologie, cela soulève de nombreuses questions.

Deux chercheurs, Orlinsky et Howard, qui soutiennent l’utilisation de la psychothérapie tout en étant conscients des problèmes associés à cette décision, se comparent au petit garçon optimiste que l’on a trouvé en train de creuser joyeusement son chemin dans un tas de fumier de cheval. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il s’exécutait avec tant de joie, il a répondu qu’avec tout ce fumier de cheval, « il doit y avoir un poney quelque part ».22 Nous ne sommes pas d’accord. Ce que vous voyez est ce que vous obtenez.

La psychologie est un levain qui a fait des petits dans l’église, à tel point que le Dr J. Vernon McGee a dit,

Si la tendance actuelle se poursuit, l’enseignement biblique sera totalement éliminé des stations de radio chrétiennes ainsi que de la télévision et de la chaire. Il ne s’agit pas là d’une déclaration extravagante faite dans un moment d’émotion et d’inquiétude. L’enseignement biblique est en train d’être relégué à l’arrière-plan de la radiodiffusion, alors qu’il s’agit d’un soi-disant enseignement biblique. La psychologie chrétienne est mise en avant en tant que solutions bibliques aux problèmes de la vie.

Il fait également référence à la « soi-disant psychologie chrétienne » dans les magazines et les livres et dit : « La soi-disant psychologie chrétienne est une psychologie séculière habillée de platitudes pieuses et de rhétorique religieuse. »23 Ailleurs, il dit : « Je vois que cette question de la psychologisation du christianisme va absolument détruire l’enseignement de la Bible et les églises bibliques. »24

Nous sommes d’accord avec la déclaration de Collins à la fin de son livre. Il dit : « La façon dont nous traitons la psychologie et la façon dont nous la relions à la foi chrétienne sont des questions » d’une grande importance. 25 Joshua a dit :

Et si vous trouvez mauvais de servir l’Eternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, soit les dieux que servaient vos pères de l’autre côté du déluge, soit les dieux des Amorrhéens, dans le pays desquels vous habitez ; mais moi et ma maison, nous servirons l’Eternel. (Josué 24:15.)

Les chrétiens doivent décider s’ils veulent servir les faux dieux de la psychologie ou le Dieu vrai et vivant de la Bible.

Deuxième partie : Commentaires

Par Jay E. Adams

Richard Palizay et les Bobgan ont écrit une analyse lucide et tranchante du système de conseil de Larry Crabb. Ils y font voler en éclats l’affirmation selon laquelle le système est biblique, en démontrant la dépendance fondamentale de Crabb à l’égard d’Adler, de Maslow, d’Ellis et, surtout, de Freud. Leur traitement perspicace du corpus des écrits de Crabb révèle clairement comment Crabb utilise les Écritures hors contexte et à des fins pour lesquelles elles n’ont pas été données.

Contrairement à ce que certains pensent, Palizay et les Bobgans montrent, à partir des propres mots de Crabb, qu’il n’y a pas eu de changement fondamental dans ses vues. Les différences dans les livres ultérieurs proviennent uniquement de l’utilisation d’images bibliques variées avec lesquelles le système est peint et repeint…

Dans les ouvrages de Crabb, les théoriciens païens sont loués, tandis que les efforts des conseillers véritablement bibliques sont discrédités comme n’étant « rien de beurré ». Crabb décrie également les enseignements des intégrationnistes en les qualifiant de « salade mélangée ». Mais Palizay et les Bobgan démontrent que Crabb lui-même est tout aussi intégrationniste que ceux dont il tente (en vain) de se dissocier. L’allusion bien connue de Crabb à « gâter les Égyptiens » est singulièrement inepte. Les Égyptiens ont été dépouillés de vêtements, d’argent et d’or, et non de valeurs, d’idées, de croyances et de méthodologies en rapport avec les problèmes de vie abordés par les conseillers. Il était interdit aux Israélites de se tourner vers les Égyptiens pour obtenir ces derniers (Lévitique 18:3) et Dieu les a réprimandés lorsqu’ils l’ont fait (Jérémie 2:18 ; 42:13-19). C’est une chose d’acheter des automobiles fabriquées par des shintoïstes non régénérés ; c’en est une autre de se tourner vers des personnes non sauvées pour des croyances et des pratiques de conseil.

Palizay et les Bobgan découvrent le problème fondamental de Crabb – la raison pour laquelle il a adopté la position intégrationniste : contrairement à 2 Timothée 3:17, il ne croit pas que les Écritures soient suffisantes pour permettre aux conseillers chrétiens de conseiller adéquatement. Ce défaut fondamental est à l’origine de toutes les autres erreurs apparentes du système. Palizay et les Bobgan se demandent pourquoi tant de chrétiens, y compris des pasteurs et des enseignants, ne parviennent pas à discerner ces faiblesses pourtant évidentes, et espèrent que ces chapitres en éclaireront plus d’un.

A mon avis, je crois que Crabb veut sincèrement être biblique et pense que son système l’est. Mais tant qu’il continuera à construire son système de base à partir de matériaux païens, selon les spéculations erronées d’hommes non sauvés, il n’atteindra jamais son but. Le fait de peindre de tels points de vue dans des teintes bibliques ne les transforme pas. Pour être biblique, le système lui-même, à partir de la base, doit être construit avec des matériaux bibliques selon le plan de Dieu. C’est ce que Crabb n’a pas encore fait.

Deuxième partie : Théologie du dehors

Le docteur Lawrence Crabb Jr. a écrit un certain nombre de livres sur le conseil et la croissance chrétienne. Grâce à sa formation en psychologie, il aborde l’Écriture avec un point de vue qui semble à la fois séduisant et réalisable. Il voit des chrétiens aux prises avec des problèmes de vie difficiles et veut les aider. Il aborde également de graves problèmes liés à la supériorité et à l’inefficacité de la vie chrétienne. Il encourage les gens à développer une relation étroite avec Dieu et à reconnaître leur dépendance à son égard. Les objectifs de Crabb pour une marche plus profonde avec Dieu, des relations d’amour et une vie chrétienne efficace ont inspiré de nombreuses personnes à suivre ses idées et ses méthodes. Cependant, la manière dont il espère résoudre les problèmes et conduire les gens à une marche plus étroite avec le Seigneur dépend davantage de théories et de techniques psychologiques que de la Parole de Dieu et de l’œuvre du Saint-Esprit.

INTEGRATION

Le raisonnement de Crabb pour intégrer la psychologie à la Bible est basé sur son observation des chrétiens superficiels et inefficaces, sur sa confiance en la psychologie et sur son affirmation que la Bible ne donne pas de réponses directes aux personnes qui ont des problèmes de vie. Crabb touche le bon sens de l’Eglise lorsqu’il souligne le fait qu’il y a des chrétiens qui luttent avec des problèmes de vie difficiles. Il touche également la corde sensible de l’Église lorsqu’il reproche aux chrétiens d’être matérialistes et superficiels. Les chrétiens peuvent être d’accord avec lui sur un certain nombre de points. Oui, certains chrétiens ont de sérieux problèmes de vie. Oui, le matérialisme et la superficialité ont grandement affaibli les chrétiens individuels et l’Eglise. Et les chrétiens ont besoin de grandir dans l’amour qu’ils ont les uns pour les autres dans le corps du Christ. Ils doivent apprendre à marcher dans la pleine dépendance du Seigneur qui est en train de conformer chacun à l’image de Jésus-Christ.

Le problème de la vie superficielle.

Nous sommes d’accord pour dire qu’il y a de sérieux problèmes dans l’Eglise. Une vie inefficace et superficielle n’honore pas le Christ. La superficialité n’est pas un problème nouveau. Jésus a fait face à ce problème et a dit:

Esaïe a bien prophétisé sur vous, hypocrites, selon qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son coeur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’adorent, en enseignant des doctrines qui sont des commandements d’hommes. (Marc 7:6-7.)

Jésus n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a critiqué les chefs religieux qui masquaient leurs cœurs pécheurs par une démonstration extérieure d’obéissance. Il a vu la relation entre la superficialité et le remplacement de la Parole de Dieu par la sagesse de l’homme.

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous êtes semblables à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, mais qui, au dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce d’impuretés. De même, au dehors, vous paraissez justes aux yeux des hommes, mais au dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. (Matthieu 23:27-28.)

Jésus s’est écrié :  » Malheur  » aux scribes et aux pharisiens, non seulement à cause de la fourberie de l’hypocrisie, mais aussi à cause des conséquences éternelles d’un cœur désobéissant.

Au début de son ministère, Jésus a souligné l’importance de la vie intérieure, des attitudes et des motivations. C’était sa préoccupation principale dans son Sermon sur la montagne. Remarquez comment ses premiers mots font référence à la personne intérieure.

  • Bienheureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux.
  • Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
  • Bienheureux les doux, car ils hériteront de la terre.
  • Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés.
  • Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront la miséricorde.
  • Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
  • Bienheureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu. (Matthieu 5:3-9.)

De telles attitudes intérieures ne sont pas seulement réceptives à la volonté de Dieu, mais elles engendrent des actions fructueuses. Par conséquent, nous sommes d’accord avec Crabb lorsqu’il déclare que le christianisme est plus que des actions extérieures.

Nous sommes tout à fait d’accord avec Crabb pour dire que la superficialité est un problème grave. Nous disons un « Amen » chaleureux à son plaidoyer en faveur d’un amour authentique les uns pour les autres dans le corps du Christ. Nous croyons également que les chrétiens devraient être en train d’apprendre à marcher dans la pleine dépendance du Seigneur qui nous a sauvés et qui est en train de conformer chacun d’entre nous à l’image de Jésus-Christ. Mais l’homme intérieur n’est pas transformé à la ressemblance du Christ par des systèmes psychologiques ou des techniques conçues par les hommes. La transformation spirituelle de l’homme intérieur est en dehors du domaine des systèmes séculaires.

La confiance de Crabb en la psychologie.

Nous sommes d’accord avec Crabb sur l’importance cruciale de la sanctification chrétienne qui est un travail intérieur avec des conséquences extérieures. Cependant, nous sommes en désaccord avec ses explications psychologiques et les méthodes par lesquelles il espère réaliser ce changement intérieur. Alors que Crabb affirme que sa compréhension de la nature et du comportement de l’homme est entièrement biblique, ses livres révèlent une grande dépendance à l’égard de sa formation en psychologie clinique. Bien qu’il affirme être un conseiller biblique, ses explications et ses méthodes de changement ont été empruntées à la psychologie. D’une part, il affirme que « les Ecritures fournissent la seule information faisant autorité en matière de conseil », mais d’autre part, il déclare que « la psychologie et sa discipline spécialisée, la psychothérapie, offrent des perspectives valables sur le comportement humain qui, selon sa propre opinion, ne contredisent en aucune façon les Ecritures ».

Comme d’autres intégrationnistes, Crabb cherche à combiner les théories et thérapies psychologiques avec la Bible.3 Dans son livre Effective Biblical Counseling, il décrit sa méthode d’intégration comme « Spoiling the Egyptians »4 L’étiquette « Egyptians » représente les théoriciens de la psychologie et de la psychiatrie. Il affirme que si un conseiller « filtre soigneusement » les concepts de la psychologie, il pourra déterminer leur « compatibilité avec les présupposés chrétiens »5 Il soutient que sa méthode de filtrage permettra à l’Eglise de glaner des « idées utiles » de la psychologie sans compromettre l’engagement envers les Ecritures. Crabb identifie sa position comme un équilibre entre ce qu’il appelle « Tossed Salad » (les intégrationnistes qui sont négligents dans leur intégration) et « Nothing Buttery » (ceux qui ont un « modèle simpliste de conseil » puisqu’il est basé exclusivement sur la Parole de Dieu). 6 Il affirme qu’un chrétien qui gâte selon ses lignes directrices « sera mieux équipé pour conseiller » que les conseillers de la « salade jetée » ou du « rien de beurre ».7

Problèmes d’Intégration.

Bien qu’un intégrationniste puisse vraiment admirer la Bible, sa confiance inébranlable dans la psychologie montre une confiance égale, sinon plus grande, dans les théories et les thérapies séculières. En fait, l’ajout de théories et de techniques psychologiques non vérifiées aux données bibliques révèle en réalité un manque de confiance dans les Écritures. Elle envoie un signal constant que les Ecritures en elles-mêmes ne sont pas suffisantes pour la vie et la piété. L’intégration implique que Dieu a donné des ordres sans fournir tous les moyens nécessaires à l’obéissance jusqu’à l’avènement de la psychologie. Elle reproche indirectement à Dieu d’avoir laissé Israël et l’Eglise mal équipés pendant des milliers d’années, jusqu’à ce que les psychanalystes et les psychologues humanistes apportent les connaissances nécessaires. Il semble ignorer la possibilité de vivre la vie chrétienne uniquement par des moyens spirituels fournis par Dieu dans sa Parole et par son Saint-Esprit.

Les intégrationnistes sont confrontés au dilemme constant de défendre leur double foi en l’Écriture et en la psychologie. La prétention de la Bible à être suffisante dans tous les domaines de la vie et de la conduite est un obstacle gênant sur la selle des intégrationnistes lorsqu’ils partent piller les Égyptiens. De nombreux passages vantent la suffisance, la puissance et l’excellence de la Parole de Dieu. Par exemple, 2 Pierre 1:2-4 dit:

Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur, selon que sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés à la gloire et à la vertu : par là nous sont données des promesses extrêmement grandes et précieuses, afin que par elles vous soyez participants de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la concupiscence.

La Bible n’est pas censée fonctionner indépendamment de Dieu lui-même. La Bible est suffisante parce que le Seigneur lui-même agit par l’intermédiaire de sa Parole. Si une personne essaie d’utiliser la Bible sans que le Christ règne dans son cœur, elle peut prétendre que la Bible manque de réponses pratiques aux difficultés de la vie. Cependant, c’est par la Bible que Dieu se révèle et exerce sa puissance divine dans la vie des chrétiens. La Bible est plus que des mots sur une page. Chaque mot est soutenu par sa puissance, sa justice parfaite, son amour, sa grâce et sa sagesse. Ainsi, Dieu ne se contente pas de donner de précieuses promesses et des instructions pour la vie ; il rend le croyant capable d’obéir à sa Parole. C’est pourquoi la Bible est suffisante pour la vie et la conduite.

Paul a déclaré qu’il ne dépendait pas de la sagesse des hommes, mais de la puissance et de la sagesse de Dieu. Non seulement la sagesse humaine est une folie comparée à la sagesse de Dieu, mais les mots humains n’ont pas la puissance divine nécessaire pour transformer une personne à la ressemblance du Christ et lui permettre de vivre la vie chrétienne selon la volonté de Dieu. Dieu utilise la sagesse et la puissance des Ecritures pour permettre aux croyants de lui plaire et de porter du fruit.

Toute écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit parfait, bien préparé pour toutes les bonnes oeuvres. (2 Timothée 3:16-17).

Aucune doctrine psychologique ne peut même s’approcher de cette affirmation, ni ajouter un pouvoir de changement.

Bien que les intégrationnistes sincères croient qu’il existe des théories psychologiques sur la nature de l’homme et des thérapies pour le changement qui ne contredisent pas l’Écriture, la racine reste la même. Jésus a toujours été préoccupé par les racines impies et par le fait de suivre les traditions des hommes au lieu de la Parole de Dieu. Paul a également mis en garde:

Prenez garde que personne ne vous égare par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ. (Colossiens 2:8.)

Le problème qui hante toujours l’intégrationniste est donc la source à laquelle il a emprunté : les systèmes de consultation psychologique qui ont été conçus par des agnostiques et des athées pour répondre aux questions sur la condition humaine sans tenir compte du Créateur et de sa Parole.

Une Bible suffisante sans réponses directes ?

Crabb tente d’atténuer le problème de l’intégration dans les premiers chapitres de Understanding People en soutenant que la suffisance de l’Écriture signifie qu’elle est suffisante en tant que cadre. Il procède ensuite à l’ajout de connaissances psychologiques à ce cadre.8 Il dit:

Oui, la Bible suffit à répondre à toutes les questions sur la vie, mais pas parce qu’elle répond directement à toutes les questions légitimes.9 (Soulignement ajouté.)

Il affirme ensuite que la psychologie peut être utilisée pour compléter les informations directes aux questions sans réponse qu’il considère comme légitimes. En utilisant à plusieurs reprises les termes directement et légitime, il tente de construire un argumentaire en faveur de la recherche de réponses définitives en dehors des Ecritures.

Crabb reconnaît que la Bible répond à certaines questions importantes, mais soutient qu’elle ne contient pas les informations dites directes nécessaires pour répondre aux questions légitimes que les gens posent sur la dure réalité de leur monde réel.10 Il dit qu' »aucun passage exégète littéralement ne répond directement » à une foule de questions légitimes.11 Il faut donc compléter l’Écriture par des pensées créatives glanées dans la psychologie pour répondre à ces questions.12

Par un tel raisonnement, Crabb semble dire que les Écritures sont à la fois suffisantes et insuffisantes. Tout en prétendant croire à la suffisance des Écritures, il sort des Écritures et se tourne vers des opinions psychologiques pour répondre à des questions telles que celles-ci :

Que dois-je faire de mon désir profond d’être une femme parce que j’ai tellement peur d’être un homme ?

Comment gérer ma terrible peur que si j’exprimais mes vrais sentiments, personne ne voudrait vraiment de moi ?

Pourquoi me sens-je si menacé lorsque quelqu’un réussit à prouver que je me suis trompé sur quelque chose ?

Pourquoi ne veux-je pas admettre mes luttes internes ?

Il estime que si l’on s’en tient uniquement à l’exégèse des Écritures, on ne répondra pas à des questions vitales ou alors on ne donnera que des réponses superficielles et simplistes.15

Crabb utilise le terme « légitime » pour affirmer que les gens ont le droit fondamental de poser de telles questions et de chercher des réponses.16 Néanmoins, il existe des exemples dans les Écritures où les gens n’ont pas insisté sur ce droit. Après avoir loué la Parole de Dieu, David demande : « Qui peut comprendre ses erreurs ? Purifie-moi de mes fautes secrètes ». Il n’a pas désespéré parce que Dieu ne lui a pas donné une explication complète des raisons de son péché. Au contraire, il a fait confiance à Dieu et lui a demandé de le purifier. Il croyait au pouvoir purificateur de la Parole de Dieu.

Mais, selon Crabb, tout conseiller qui n’aborde pas ces questions a une « compréhension superficielle des problèmes et des solutions qui semble biblique mais qui n’aide que très peu de gens »17 En fait, il déclare qu’une personne conseillée pourrait être « considérablement lésée » si elle est conseillée par des penseurs superficiels qui n’ont pas encore abordé ces questions légitimes.18 Crabb laisse entendre que les personnes conseillées ont droit à des réponses à ces questions légitimes, car si personne ne répond à leurs questions légitimes, elles seront forcées d’accepter des « solutions superficielles »19

Si de telles questions ne proviennent pas de l’Écriture, sur quelle base Crabb les identifie-t-il comme « légitimes » ? La réponse met en évidence un problème majeur dans sa méthodologie, qui consiste à s’appuyer fortement sur ses propres préférences et opinions. Il sélectionne les questions et choisit de les classer comme « légitimes » selon sa propre opinion subjective. Il conclut ensuite que, puisque la Bible n’aborde pas directement ces questions, les conseillers ont à la fois le droit et l’obligation de puiser dans les opinions psychologiques des hommes pour apporter de l’aide aux chrétiens chargés de problèmes et souffrant de troubles spirituels.

Dans Comprendre les gens, Crabb donne trois illustrations qui soulèvent des questions auxquelles, selon lui, l’exégèse littérale des Écritures ne répondra pas.20 Les trois cas concernent un homme qui désire s’habiller en femme ; une femme qui a des complexes sexuels ; et une anorexique. La question sans réponse est la même dans chaque cas : pourquoi ces personnes ont-elles un comportement aussi bizarre ? Selon Crabb, la Bible ne répond pas directement à ce « pourquoi » crucial et légitime.

Pour chacune de ses trois illustrations, Crabb cite les Ecritures qui prescrivent la ligne de conduite à suivre pour plaire à Dieu.21 Les Ecritures disent directement à chaque personne ce que Dieu désire qu’elle fasse. Mais selon Crabb, les Ecritures ne leur disent pas ce qu’il considère comme la question la plus cruciale et la plus fondamentale : Pourquoi les gens désirent-ils des actions bizarres et pécheresses ? Bien que la Bible ne fournisse pas de réponses psychologiques simplistes, elle répond au grand « pourquoi ». Le comportement pécheur est le résultat de la nature pécheresse de l’homme.

Il peut être intéressant d’examiner la grande variété d’opinions psychologiques lorsqu’il s’agit de ce que Crabb identifie comme des « questions légitimes ». Mais, le danger de chercher des réponses à de telles questions en dehors de la Bible est que les systèmes psychologiques ont tendance à placer les réponses en dehors de la personne elle-même. En raison de la philosophie sous-jacente selon laquelle les gens sont bons de manière innée et sont corrompus par la société, principalement par les parents, les théories psychologiques cherchent les raisons des attitudes et des comportements inacceptables dans des circonstances extérieures à la personne. C’est pourquoi ce genre de réponses ne se trouve pas dans la Bible. Même si Satan ou d’autres personnes peuvent tenter quelqu’un de pécher, Dieu dit dans sa parole que même dans ce cas, ils sont entraînés dans le péché par leur propre convoitise ( Jacques 1:14). Dieu tient les gens pour responsables de leur propre péché. Ainsi, selon la Bible elle-même, il n’est ni nécessaire ni profitable d’aller chercher des réponses en dehors de l’Écriture. La Bible répond aux questions vraiment cruciales sur la nature de l’homme et sur les raisons de son comportement.

Crabb se plaint des conseillers qui ne connaissent pas ou n’utilisent pas les réponses trouvées en psychologie. Ces conseillers ont devant eux la parole claire de Dieu sur la nature de l’homme et la bonne conduite, mais ils n’ont pas ce que Crabb considérerait comme une réponse directe à la question cruciale « Pourquoi ? ». Ils utilisent la parole claire de Dieu. Ils croient qu’il faut poursuivre l’obéissance à la volonté de Dieu lorsqu’il s’est exprimé clairement sur la conduite à adopter. Mais que dit Crabb de ces conseils ? Il les condamne parce qu’ils promeuvent une simple « conformité externe ». En fait, il soutient que de tels conseils laisseraient ces personnes « sans aucune aide, et pire, avec un préjudice significatif ».

De toute évidence, Crabb assimile la simple obéissance à la Parole de Dieu à la superficialité et à la conformité extérieure. Il ne pense certainement pas que la Bible se limite à des préoccupations extérieures ! L’obéissance à la loi de l’Esprit dans le Christ Jésus (Romains 8:2) comprend l’obéissance intérieure et extérieure. En fait, l’explication de Paul sur la marche selon l’Esprit dans Romains 8 traite de la vie intérieure et de la motivation, et non de quelque chose de superficiel. Comment peut-on accuser les conseils tirés de la seule Bible d’être superficiels ou simplement extérieurs ?

On peut s’interroger sur la critique sévère de Crabb à l’égard de tous les conseillers chrétiens qui n’ont pas encore répondu à ses questions légitimes. Qu’en est-il de ceux qui ont exercé leur ministère au cours des siècles sans avoir accès aux connaissances issues de la psychologie qui sont censées répondre directement aux questions légitimes de Crabb ? Et qu’en est-il de Jésus ?

Jésus n’aurait pas répondu aux questions selon des théories psychologiques, même si elles avaient existé.

Il n’excuse pas, ne justifie pas et ne répare pas l’ancien moi. Il permet à ses disciples d’obéir à ses commandements par sa propre présence dans leur vie. Il dit :

Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut porter de fruit par lui-même, s’il ne demeure dans la vigne, vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis la vigne, vous êtes les sarments ; celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. (Jean 15:4-5.)

Mais, Crabb propose de transformer le soi par la compréhension psychologique, en utilisant la sagesse du monde pour les questions spirituelles.

La Bible répond aux questions sur le comportement humain en termes de sainteté de Dieu et de dépravation de l’homme. Les détails de l’ancienne vie personnelle peuvent ne pas être entièrement compris, mais Jésus donne le moyen de sortir de soi et d’entrer en lui. Ce que Crabb identifie comme des questions légitimes peut en effet faire partie du fardeau que Jésus veut que ses enfants laissent au pied de la croix. La réponse à tous les obstacles et à toutes les confusions de l’ancienne vie personnelle est de venir au Christ, de prendre son joug de relation et d’orientation, et de le connaître vraiment d’une manière personnelle et vitale. Jésus dit:

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous, et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau est léger. (Matthieu 11:28-30.)

La Bible souligne continuellement que c’est la connaissance personnelle du Père et du Fils qui mène à la vie et à la piété, plutôt que des détails sur le moi que la Bible ne fournit pas. Et c’est l’Esprit qui nous permet de nous crucifier, afin que le Christ soit glorifié en nous et par nous.

Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus, qui marchent non selon la chair, mais selon l’Esprit. Car la loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. (Romains 8:1-2.)

La vie de Jésus, transmise par l’Esprit Saint, est la source même de la solution à chacun des problèmes mentionnés ci-dessus. En revanche, les réponses psychologiques ne sont pas seulement spéculatives, hors de propos et sans conséquence ; elles sont aussi trompeuses et peuvent être en fin de compte destructrices. Les réponses contradictoires des différentes psychologies illustrent à quel point elles sont incertaines. La réponse d’un conseiller psychologique peut être en profond désaccord avec celle d’un autre, même si tous deux sont chrétiens. Contrairement à la grande diversité d’opinions parmi les différents systèmes psychologiques, la Parole de Dieu est vraie, fiable et change la vie.

De telles questions et leurs diverses réponses psychologiques peuvent en fait devenir un écran de fumée pour ne pas entendre la volonté de Dieu et y obéir. Elles peuvent facilement empêcher ou retarder une personne de se débarrasser de sa vie de pécheur et de revêtir la justice de Dieu en s’abandonnant à Lui. Les explications psychologiques du comportement peuvent en fait servir à empêcher une personne de procéder au changement radical que Dieu désire apporter par l’intermédiaire de son Esprit. D’autre part, lorsqu’une personne en vient à désirer la souveraineté complète de Dieu dans sa vie dans tous les détails, le Seigneur lui permettra de connaître et de comprendre tout ce qui est essentiel pour une vie de sainteté, de piété et de justice. Dieu peut accomplir une œuvre bien plus profonde que n’importe quelle combinaison fantaisiste d’opinions psychologiques sur des questions prétendument laissées de côté par l’Écriture.

Des millions de chrétiens ne chercheront jamais de réponses au-delà de la Bible pour comprendre pourquoi ils font ce qu’ils font. Pourtant, ils obéissent à Dieu lorsque l’Esprit parle à travers sa Parole. L’Esprit de Dieu et la Parole de Dieu ne les conduisent certainement pas à une simple conformité extérieure ! Des millions de chrétiens ne liront jamais les réponses psychologiques de Crabb au « pourquoi ? » Ils ne pourront compter que sur leur propre relation avec Dieu et sur l’étude de sa Parole. L’Esprit de Dieu et la Parole de Dieu ne les laisseront certainement pas avec une vision superficielle et déficiente de l’homme ! Des millions de chrétiens laïcs n’entreprendront jamais rien de plus que l’étude, la mémorisation et l’obéissance aux déclarations directes de l’Ecriture. Cela ne signifie certainement pas que l’Esprit de Dieu et la Parole de Dieu ne peuvent les conduire qu’à une méthode superficielle et simpliste de conseiller les autres.

Une censure injustifiée de l’Ecriture.

L’affirmation de Crabb selon laquelle les conseils limités aux questions auxquelles la Bible répond directement aboutissent à « une compréhension superficielle des problèmes et des solutions qui semble biblique mais qui aide très peu »24 est en opposition directe avec le point de vue orthodoxe sur la suffisance de l’Écriture. Une telle affirmation affaiblit l’ensemble de l’approche de l’Écriture et peut conduire à une déformation créative du sens simple de la Parole. Les résultats d’une telle approche de l’Écriture sont désastreux. Même les déclarations directes de la Bible peuvent être ajustées pour faire place à l’importation de réponses psychologiques à des questions censées être restées sans réponse grâce à l’étude exégétique.

L’argumentation de Crabb semble exiger toute une série d’informations détaillées et spécifiques qui ne se trouvent pas dans la Bible. C’est l’excuse générale de tous les intégrationnistes pour passer de la Bible au monde. Au lieu d’utiliser le langage biblique, ils utilisent un jargon psychologique. Mais ce n’est pas parce que Dieu n’utilise pas les étiquettes et les techniques de la psychologie moderne que nous devons nous laisser abuser en pensant que les problèmes de la vie n’ont pas été suffisamment abordés par l’Ecriture. Il n’est pas nécessaire d’aller au-delà des déclarations directes de Dieu pour aborder ces questions. Dieu traite directement des questions essentielles de la vie et de la piété. C’est pourquoi les Ecritures peuvent et doivent être le seul et unique guide de vie et de conseil.

Une approche biblique des problèmes de la vie.

La réponse d’un chrétien aux problèmes de la vie dépend de sa relation avec Dieu et de son obéissance à sa Parole. Si l’on part du principe de la suffisance absolue de l’Écriture, on s’efforcera, à partir de la Bible, d’aborder le monde et ses problèmes. Il s’agit d’un processus de passage de l’Écriture au monde sous la conduite du Saint-Esprit. Ainsi, un véritable conseiller biblique interprétera les gens et leurs problèmes à travers le prisme de la Bible, et non à travers le prisme de la psychologie. Les intégrationnistes qui utilisent la double lentille de la psychologie et de la Bible ne produiront qu’une vision double. Et comment les conseillers qui ont une double vision peuvent-ils indiquer le bon chemin aux chrétiens en difficulté ?

Dieu n’interprète pas l’homme selon une telle terminologie ou doctrine psychologique. Par conséquent, l’Église ne devrait pas l’utiliser. Dieu n’ignorait certainement pas ces questions lorsqu’il a guidé ses serviteurs pour enregistrer sa Parole. Dieu ne regrette certainement pas que Freud, Jung, Maslow et d’autres n’aient pas vécu au premier siècle, de sorte que ses apôtres auraient pu incorporer leurs notions dans les évangiles et les épîtres. La présentation de la sanctification par Paul n’est pas non plus superficielle et déficiente parce qu’elle ne contient pas les soi-disant idées de la théorie psychologique.

Dieu n’a jamais voulu que son peuple doute de la puissance et de la suffisance de sa Parole. L’Esprit dit hardiment que la Parole de Dieu peut percer jusqu’au cœur de l’être humain. Hébreux 4:12 déclare:

Car la parole de Dieu est rapide, puissante et plus tranchante qu’aucune épée à deux tranchants, elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles, et elle discerne les pensées et les intentions du coeur.

Le Seigneur, par sa Parole, peut opérer le cœur de l’homme d’une manière qu’aucun psychologue ne peut espérer.

En effet, le cœur de l’homme est trompeur et désespérément mauvais. Il est au-delà de la capacité humaine de discerner ses mauvaises voies, comme Dieu le dit avec force dans Jérémie 17:9-10. Cependant, la dépravation et la perfidie humaines n’empêchent pas la Parole de Dieu de faire ce qu’elle dit qu’elle fera. La Parole et le Saint-Esprit atteignent l’homme intérieur. Le Connaisseur du Cœur qui sonde le cœur et examine l’esprit, qui discerne de loin les pensées d’une personne et qui connaît nos paroles avant qu’elles ne soient sur notre langue, a parlé dans la Bible.

L’apôtre Paul a reconnu que le changement intérieur s’opère par l’intermédiaire du Saint-Esprit, en conjonction avec la Parole de Dieu. Il a prié :

Que [le Père de notre Seigneur Jésus-Christ] vous accorde, selon la richesse de sa gloire, d’être fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, afin que le Christ habite dans vos cœurs par la foi, et que, enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour du Christ, qui passe toute connaissance, afin d’être remplis de toute la plénitude de Dieu. À celui qui peut faire plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui agit en nous, à lui soit la gloire dans l’Église, par Jésus-Christ, dans tous les siècles, sans fin. Amen. (Ephésiens 3:16-20.)

Seuls l’amour et la vie de Jésus apportent le type de changement de cœur qui porte des fruits éternels et qui honore Dieu plutôt que les hommes. Jésus a donné sa propre vie pour changer les gens de l’intérieur. Il n’a pas donné une technique, mais sa propre vie pour vouloir et faire son bon plaisir dans et à travers chaque croyant. Aucun psychothérapeute ni aucune technique psychologique ne peut accomplir des merveilles comparables à ce que le Christ fait par sa Parole et son Esprit!

L’UTILISATION ET L’ÉLOGE DE LA PSYCHOLOGIE

La confiance de Crabb dans la psychologie imprègne ses premiers livres. Mais certains de ses disciples pensent que ses derniers livres indiquent qu’il s’est éloigné de sa dépendance à l’égard des présupposés, des compréhensions et des techniques psychologiques. Pourtant, sa dette à l’égard de la psychologie est aussi importante dans ses livres les plus récents que dans les précédents. Dans Understanding People, Crabb déclare : « Les lecteurs familiers avec mes livres précédents reconnaîtront un mouvement dans mes concepts mais pas, je pense, un changement fondamental.« 1 (emphase ajoutée.) En outre, son livre suivant, Inside Out, révèle une forte affiliation avec l’opinion et la pratique psychologiques.

Dans Effective Biblical Counseling, après sa défense de « Spoiling the Egyptians », Crabb recommande plus de vingt psychologues séculiers pour aider les chrétiens à devenir « mieux équipés pour conseiller »2 Des hommes tels que Freud, Adler, Maslow, Rogers, et autres sont vantés comme potentiellement bénéfiques.3 La conviction de Crabb que les psychologues offrent un corpus substantiel de vérité pour l’église peut être vue dans ses propres déclarations.4

Encore une fois, permettez-moi d’insister sur le fait que la psychologie offre une aide réelle au chrétien qui s’efforce de comprendre et de résoudre ses problèmes personnels.

Crabb ne fait pas seulement l’éloge du mouvement dans son ensemble, il exalte également certaines  » lumières  » au sein du camp. Par exemple, Crabb censure sévèrement ceux qui rejettent les opinions psychologiques de Carl Rogers,6 même s’il est difficile de suivre les enseignements de Rogers sans être influencé par les présupposés qui les sous-tendent.

Éloge particulier de Freud et de sa psychologie.

Le concept freudien de l’inconscient est la pierre angulaire du modèle de l’homme et de la méthodologie du changement de Crabb. L’inconscient freudien n’est pas simplement un adjectif désignant la partie du cerveau qui stocke des éléments d’information dont on n’a pas encore conscience. Dans la théorie psychanalytique de Freud, l’inconscient est un réservoir de pulsions et d’impulsions qui gouvernent un individu au-delà de sa conscience. Freud a transformé un adjectif en nom et lui a ainsi donné une forme et une substance. L’inconscient freudien ne contient pas seulement des souvenirs et des informations, il motive également la pensée et l’action actuelles. En outre, il est hors de portée de l’activité mentale ordinaire.

L’utilisation du mot inconscient par Freud est technique et spécifique. Selon le Dictionnaire de psychologie, lorsque le mot inconscient est utilisé comme substantif, il s’agit de « la région de l’esprit qui est le siège du ça et des refoulements ». Et lorsque le mot inconscient est utilisé comme adjectif au sens technique, il est défini comme « caractérisant une activité dont l’individu ne connaît pas la raison ou le motif de l’acte ». Il s’agit d’une partie cachée et insaisissable de l’homme qui est censée « ne pas pouvoir être amenée à la conscience par des moyens ordinaires ». Elle est censée être la résidence et la source des pulsions, des motivations, des actions et même de l’essence de la vie d’une personne. La « pensée qui se poursuit sans conscience », les « souvenirs qui ont été chassés du niveau conscient de l’esprit vers l’inconscient » et les « motivations dont l’individu n’est pas conscient » font tous partie de la création de l’inconscient par Freud.7

L’utilisation du mot inconscient par Crabb est très similaire à la description psychologique ci-dessus. Son engagement envers la théorie freudienne de l’inconscient est évident dans les citations suivantes de Understanding People.

On attribue à juste titre à Freud l’introduction de l’idée de la psychodynamique dans l’esprit moderne. Ce terme fait référence aux forces psychologiques au sein de la personnalité (généralement inconscientes) qui ont le pouvoir de provoquer des troubles comportementaux et émotionnels. Il nous a appris à considérer les problèmes comme des symptômes de processus dynamiques sous-jacents dans la psyché.8 (Italique his ; gras souligné.)

Il poursuit : « Je pense que Freud avait raison… . quand il nous a dit de regarder sous les problèmes de surface pour trouver des causes internes cachées. » (Crabb n’est pas d’accord avec tout ce que Freud a enseigné et voit même des erreurs dans ses théories, mais il insiste sur le fait que « l’erreur de Freud et d’autres théoriciens de la dynamique n’est pas d’insister pour que nous accordions une attention particulière aux forces inconscientes au sein de la personnalité ».Malgré le rejet du christianisme par Freud, Crabb déclare : « Je crois que la théorie psychodynamique [de Freud] est à la fois provocante et précieuse car elle reconnaît des éléments de la personnalité humaine que de nombreux théologiens n’ont pas su voir. »10

Dans ses livres précédents, Crabb utilise directement le mot inconscient et explique sa nature cachée et son pouvoir de motivation. Dans son livre Inside Out, il utilise des métaphores et des expressions descriptives telles que « cœur », « noyau », « sous la surface », « régions intérieures cachées de notre âme », « régions sombres de notre âme », « sous la ligne de flottaison », « motivation sous-jacente », « but caché » et « réservoir de leur énergie d’autoprotection ». »En fait, le titre même de Inside Out renvoie à la notion freudienne d’inconscient.12 Crabb dépeint clairement l’inconscient comme une partie réelle et puissante de chaque personne. Il suggère en outre que les doctrines de l’inconscient sont indispensables à l’Eglise.

En raison de l’influence de la pensée freudienne dans notre culture du XXe siècle, la plupart des gens croient en l’existence d’une sorte d’inconscient. Cependant, leur interprétation de ce qu’est ou fait l’inconscient varie d’une personne à l’autre. Une personne peut faire quelque chose par habitude et dire qu’elle le fait inconsciemment. Une autre peut dire qu’il doit y avoir un inconscient parce qu’elle n’a pas besoin de penser à chaque chose qu’elle fait en conduisant une voiture. D’autre part, Freud a déclaré que l’inconscient est un lieu où toutes sortes de pulsions puissantes et de motivations mystérieuses poussent les gens à faire ce qu’ils font, qu’ils le veuillent ou non. Les implications d’un siège aussi puissant de pulsions poussant les gens à faire toutes sortes de choses contre leur volonté vont à l’encontre du fait que Dieu tient les gens pour responsables de leurs actes. Si les gens cherchent des raisons inconscientes à leur comportement, ils peuvent excuser toutes sortes de comportements. Mais l’idée de l’inconscient comme une région cachée de l’esprit avec des besoins puissants et une énergie de motivation n’est pas soutenue par la Bible ou la science.

Nous sommes des êtres extrêmement complexes, mais les explications psychologiques sur le fonctionnement interne de l’âme ne sont que des spéculations. La seule source d’information précise sur le cœur, l’âme, l’esprit, la volonté et les émotions est la Bible. Non seulement la Bible est exacte, mais le Seigneur lui-même sait et comprend exactement ce qui se cache sous la surface de chaque personne. Il sait et Il apporte la purification à ces parties intérieures que nous ne pourrons jamais comprendre. David a prié :

Sondez-moi, ô Dieu, et connaissez mon cœur ; éprouvez-moi et connaissez mes pensées ; voyez s’il y a en moi quelque mauvaise voie, et conduisez-moi dans le chemin de l’éternité. (Psaumes 139:23-24.)

Enseigner un concept freudien de l’inconscient est un mauvais service rendu aux chrétiens. Plutôt que de se fier à la Parole de Dieu et à l’Esprit Saint qui les habite pour sonder leur cœur, ils apprendront à fouiller dans une sorte d’inconscient freudien et resteront centrés sur le moi.

Crabb ne se contente pas de faire l’éloge des notions non vérifiées de Freud. Il incorpore en fait un inconscient de type freudien au cœur même de ses enseignements sur la sanctification. Dans une discussion intitulée « Les débuts du changement », il présente l’inconscient comme l’élément clé du changement.13 Il enseigne que la croissance chrétienne vient de l’acquisition d’une vision de l’inconscient. Crabb déclare que l’incapacité à faire face à la soi-disant réalité d’un réservoir inconscient de « croyances, d’images et de douleur » aboutira à un « externalisme désastreux »14 Il affirme que l’incapacité à traiter pleinement l' »inconscient » aboutira à « la pression, au jugement, au légalisme et à l’orgueil plutôt qu’à un amour profond pour Dieu et pour les autres »15

Ainsi, sans justification scripturale, Crabb enseigne que l’inconscient est un facteur crucial de la sanctification. Sans fournir de définition biblique de l’inconscient (à part une mauvaise interprétation de l’usage biblique du mot cœur), Crabb en fait un élément central de son système de conseil. Même s’il ne fournit pas de vérification biblique de son point de vue, Crabb critique les pasteurs et autres leaders chrétiens qui ne mettent pas l’accent sur l’inconscient.16 Selon Crabb, les leaders qui ignorent cette notion freudienne produisent des « robots ou rebelles » inconscients qui se conforment par ignorance aux attentes extérieures tout en continuant dans leur rébellion inconsciente.17 En effet, sans la loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus (Romains 8:2), les leaders peuvent produire des rebelles et des robots, qu’ils utilisent ou non les idées psychologiques de l’inconscient.

Crabb suggère que l’ignorance du rôle crucial de l’inconscient permet à l’erreur de se répandre dans l’ensemble de l’église évangélique.18 Il dit : « Peut-être que l’erreur majeure des églises évangéliques aujourd’hui implique une compréhension superficielle et déficiente du péché. »19 Mais son analyse du problème est que l’église n’a pas réussi à saisir la centralité absolue de l’inconscient. Crabb rejette la responsabilité de la propagation de cette « erreur » sur les dirigeants de l’Église qui ont ignoré cette notion freudienne. Il explique,

De nombreux pasteurs prêchent une « vue de l’iceberg » du péché. Tout ce qui les préoccupe, c’est ce qui est visible au-dessus de la ligne de flottaison.

Il y a un réel problème lorsque les prédicateurs se concentrent sur des choses extérieures et ignorent les motifs de péché, le ressentiment, le non-pardon, la volonté propre, la pitié de soi et l’égocentrisme. Cependant, Crabb parle d’ignorer l’inconscient freudien.

L’iceberg est le modèle classique de l’inconscient selon Freud. L’ensemble de l’iceberg représente l’esprit, et seule la pointe est accessible à la personne. Il comprend toutes les informations et tous les souvenirs qui sont accessibles par le rappel, ainsi que les pensées et l’activité mentale présentes. L’énorme masse sous la ligne de flottaison ne représente pas simplement tout ce qui est actuellement hors de la conscience. Elle est censée contenir tout ce qui pousse, motive et détermine le comportement en dehors de la volonté consciente. Les psychologues Hilgard, Atkinson et Atkinson le soulignent dans leur ouvrage de référence sur la psychologie.

Freud a comparé l’esprit humain à un iceberg : la petite partie qui émerge de la surface de l’eau représente l’expérience consciente, tandis que la masse beaucoup plus importante qui se trouve sous le niveau de l’eau représente l’inconscient, un entrepôt d’impulsions, de passions et de souvenirs inaccessibles qui influencent nos pensées et notre comportement. C’est cette partie inconsciente de l’esprit que Freud a cherché à explorer par la méthode des associations libres. …. En analysant les associations libres, y compris le rappel des rêves et des souvenirs de la petite enfance, Freud a cherché à aider ses patients à prendre conscience d’une grande partie de ce qui avait été inconscient et, ainsi, à élucider les déterminants fondamentaux de la personnalité.21

Cette explication de la personne est basée sur des conjectures et non sur des recherches scientifiques. Non seulement cette conception de l’inconscient en fait « un entrepôt de pulsions, de passions et de souvenirs inaccessibles », mais elle lui attribue également le pouvoir « d’affecter nos pensées et notre comportement ». Les interprétations bizarres que Freud a données aux associations libres, aux rêves et aux souvenirs de ses patients illustrent la distorsion qui résulte de la tentative de fouiller dans un soi-disant inconscient.22

Crabb utilise avec confiance l’illustration de l’iceberg de Freud pour expliquer l’esprit et son contenu.23 Bien qu’il nie que son concept de l’inconscient soit « un dérivé de la pensée freudienne séculaire introduite clandestinement dans la théologie chrétienne », son utilisation de l’image et de la métaphore de l’iceberg révèle une vision freudienne de l’inconscient.24 Crabb suit Freud lorsqu’il enseigne que le contenu au-dessus de la ligne de flottaison représente l’esprit conscient, tandis que le contenu au-dessous de la ligne de flottaison représente l’inconscient.25 Crabb, comme Freud, attribue également un pouvoir de motivation à l’inconscient.

Crabb compare les pasteurs qui se concentrent uniquement sur l’activité consciente au capitaine mal informé qui dirige son navire autour de la pointe d’un iceberg tout en ignorant l’existence d’une « montagne de glace sous la surface »26 Ces pasteurs ne tiennent pas compte de la grande masse de matériaux cruciaux qui motivent la personne à partir de l’inconscient. Il affirme également que l’ignorance par le christianisme évangélique de cette « grande masse de croyances pécheresses » et de motivations a produit une mascarade de santé spirituelle.27

Crabb prévient que si l’Église continue de refuser cette lumière sur l’inconscient, ses conseillers seront en fait dans une situation pire que celle des psychothérapeutes non régénérés et de leur clientèle. Après avoir longuement cité Richard Lovelace, qui soutient si bien l’argument de Crabb, ce dernier déclare:

Si nous ne comprenons pas que le péché est enraciné dans des croyances et des motivations inconscientes et si nous ne trouvons pas le moyen d’exposer et de traiter ces forces profondes au sein de la personnalité, l’Église continuera à promouvoir des ajustements superficiels tandis que les psychothérapeutes, avec ou sans fondements bibliques, feront un meilleur travail que l’Église pour rétablir un fonctionnement plus efficace chez les personnes troublées. Et c’est là une tragédie pitoyable.28

Alors que la première partie de cette déclaration est tirée de Lovelace, la partie concernant les psychothérapeutes qui font un meilleur travail est un ajout de Crabb. La conviction de Crabb quant à la valeur indispensable de Freud et de la psychothérapie est tout à fait claire. Personne ne serait plus surpris que Freud lui-même de ce changement d’événements. Il n’aurait jamais pu imaginer que la religion même qu’il haïssait intensément embrasserait un jour si chaleureusement ses doctrines et en ferait la promotion.29

L’influence d’Anna Freud, d’Alfred Adler et d’autres.

La théorie de l’inconscient de Freud a eu une profonde influence sur la psychologie de l’orientation. Ses disciples ont élaboré ou modifié sa doctrine de l’inconscient. Anna, la fille de Freud, a beaucoup écrit sur les mécanismes de défense de l’ego de l’inconscient, qui comprennent le déni et le refoulement inconscients. Crabb félicite Anna Freud pour son « travail classique sur les mécanismes de défense du moi », qui jouent un rôle important dans son propre système. Il déclare que ses écrits sont « une lecture appropriée et utile pour un chrétien »30 L’accent mis sur le mécanisme de défense qu’est le déni se retrouve dans toute l’œuvre de Crabb. Il est essentiel pour Comprendre les gens et pour changer de l’intérieur vers l’extérieur.

La théorie freudienne a fait l’objet de critiques croissantes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du champ de la psychologie. En outre, l’acceptation de Freud entre en conflit avec la vision biblique du choix conscient et de la responsabilité. C’est pourquoi Crabb prend soin de dire qu’il ne croit pas au déterminisme inconscient ou à son complément de déterminants précoces du comportement. À première vue, il s’agit d’une contradiction. Cependant, il s’agit simplement d’une modification de la théorie de Freud, similaire à celle d’Alfred Adler.

Nous n’accusons pas Crabb d’être totalement freudien, car il n’intègre pas le complexe d’Œdipe ou les premiers stades de développement psycho-sexuel. Cependant, on peut voir l’influence freudienne dans la théorie de Crabb selon laquelle les gens sont motivés par le contenu de l’inconscient. Dans le sens de la métaphore de l’iceberg, la centralité de l’inconscient est la même, même si le contenu de Crabb serait quelque peu différent de celui de Freud. Tout comme pour le système thérapeutique de Freud, éliminer la théorie de l’inconscient reviendrait à éliminer également tout le système de Crabb.

L’adaptation de l’inconscient freudien par Crabb est à peu près la même que celle d’Alfred Adler (un disciple de Freud). Comme Adler, Crabb enseigne que si les gens sont responsables et font des choix, leurs motivations inconscientes dirigent une grande partie de leur comportement. De la même manière, Crabb enseigne également que les motifs inconscients entraînent souvent des comportements autodestructeurs. Comme Adler, Crabb promeut une combinaison de motivation inconsciente et de responsabilité personnelle et insiste sur le fait qu’une personne doit être tenue responsable de ses attitudes et actions erronées qui proviennent de suppositions erronées dans l’inconscient.

Voici une description générale de la théorie d’Adler :

La théorie d’Adler partageait certains des principes de la psychanalyse [de Freud] : le déterminisme psychique, la nature intentionnelle du comportement, l’existence de nombreux motifs en dehors de la conscience, et les notions selon lesquelles les rêves pouvaient être compris comme un produit mental, et que la compréhension de ses propres motifs et hypothèses inconscients avait un pouvoir curatif. Adler, cependant, a rejeté le modèle énergétique de la libido et l’a remplacé par un modèle orienté vers l’avenir, qui consiste à s’efforcer d’atteindre une position d’importance déterminée subjectivement. . . . L’homme d’Adler était un chercheur actif qui essayait de faire face aux tâches de la vie, mais qui était entravé par des perceptions erronées et des valeurs erronées.

N’oubliez pas cela lorsque nous examinerons les détails du système de Crabb.

L’influence d’Adler sur le modèle d’intégration de Crabb est visible dans son insistance sur la nécessité de promouvoir l’introspection afin d’amener la personne conseillée à dépasser les motifs cachés qui sous-tendent son comportement. Adler déclare : « Les changements fondamentaux ne sont produits qu’au moyen d’un degré extrêmement élevé d’introspection. »32 Adler déclare en outre:

. La psychologie individuelle peut intervenir dans un certain but et, par une introspection intensifiée et une extension de la conscience, assurer la domination de l’intellect sur des agitations divergentes et jusqu’à présent inconscientes.

De même, Crabb soutient que nous avons besoin de l’aide d’une autre personne pour accomplir un changement profond par le biais d’une introspection intensifiée. Tout comme Adler, Crabb utilise la thérapie individuelle et la thérapie de groupe. L’accent mis sur l’exposition du contenu de l’inconscient d’une autre personne dans le but de comprendre et donc de grandir est très similaire à celui d’Adler.34

L’influence d’Adler sur Crabb concernant ce que ni l’un ni l’autre n’aimerait appeler les déterminants précoces du comportement est visible dans l’adaptation par Crabb de la « Technique du souvenir de la petite enfance »35 Dans cette technique, le conseiller demande à la personne conseillée de se rappeler et de décrire ses premiers souvenirs douloureux afin de trouver la clé de ses sentiments et de son comportement actuels. Cette technique projective est censée donner un aperçu de la direction et du sens de la vie.36 Cependant, comme toutes les techniques projectives, il s’agit simplement d’un travail créatif de supposition, une sorte de tâtonnement créatif dans les sombres cavernes de l’inconscient freudien à la recherche de la lumière.

Crabb a aussi apparemment adopté et adapté les théories d’Adler concernant la direction du mouvement, les comportements autodestructeurs, les hypothèses irréalistes, le déni et les tendances à la protection. Adler a souligné que tout comportement est orienté vers l’objectif de surmonter l’infériorité et d’acquérir ainsi un sentiment de valeur dans les relations et les tâches de la vie. De même, Crabb enseigne que tout comportement est motivé par des besoins de valorisation (aspirations profondes) par le biais de la sécurité (relation) et de l’importance (impact).

Crabb suit également Adler en mettant l’accent sur les émotions. Adler pensait que les émotions sont éveillées lorsqu’une personne acquiert une véritable compréhension de ses propres motifs cachés, de ses suppositions erronées, de l’utilisation du déni et d’autres techniques de protection.37 Plus tard, lorsque nous examinerons les méthodes de changement de Crabb, nous verrons l’accent mis sur le fait de ressentir la douleur du passé. Les histoires de Crabb sur les personnes qui résistent à la thérapie d’introspection dans les régions cachées de l’inconscient suivent également les explications d’Adler concernant les clients qui résistent au traitement par des stratégies d’autoprotection.

Le premier a influencé Adler, notamment en ce qui concerne l’importance des motivations inconscientes. Adler a ensuite influencé un certain nombre d’autres théoriciens de la psychologie, notamment Karen Horney, Carl Rogers et Albert Ellis.39 Les hypothèses de base de ces psychologues ainsi que celles d’Abraham Maslow occupent une place prédominante dans le système de Crabb.

La thérapie rationnelle émotive d’Albert Ellis semble avoir joué un rôle important dans le développement du Cercle rationnel de Crabb. Il enseigne que les pensées sur soi-même affectent grandement le comportement. Et comme Ellis est un humaniste avoué, ses enseignements sont centrés sur le moi. Non seulement il ne tient pas compte de Dieu, mais il affirme que « l’incrédulité, l’humanisme, le scepticisme et même l’athéisme pur et dur non seulement favorisent mais sont pratiquement synonymes de santé mentale » et que « la croyance dévote, le dogmatisme et la religiosité contribuent distinctement, et d’une certaine manière sont égaux, aux troubles mentaux ou émotionnels ».40 Pour Ellis, l’intérêt personnel vaut mieux que le sacrifice de soi, et l’acceptation inconditionnelle de soi est une caractéristique essentielle de la santé mentale. Il dit :

Les philosophies non religieuses, comme la RET, enseignent que vous pouvez toujours choisir de vous accepter parce que vous décidez de le faire, et que vous n’avez besoin d’aucune condition ou croyance redondante en Dieu ou en la religion pour vous aider à faire ce choix.41 (C’est lui qui souligne.)

Ellis rejette ensuite les chrétiens qui tentent de combiner le christianisme avec des enseignements sur l’acceptation de soi en disant :

Ironiquement, lorsque vous décidez d’adopter un point de vue religieux et que vous choisissez de vous accepter conditionnellement (parce que vous croyez en un dieu ou un fils de dieu qui donne la grâce), vous choisissez de croire en cette religion et vous créez par conséquent le donneur de grâce qui vous « rend » acceptable.42 (C’est lui qui souligne.)

Il est étonnant que des chrétiens choisissent de s’abreuver à des systèmes de croyances psychologiques aussi antichrétiens.

Dans Effective Biblical Counseling, Crabb cite un certain nombre de psychologues et recommande leurs livres. Le résumé suivant, tiré de la fin de son chapitre « Christianisme et psychologie », illustre la confiance de Crabb dans la psychologie. Tous les noms entre parenthèses figurent dans sa déclaration originale.

L’homme est responsable (Glasser) de croire en la vérité qui se traduira par un comportement responsable (Ellis) qui lui donnera du sens, de l’espoir (Frankl) et de l’amour (Fromm) et qui lui servira de guide (Adler) pour vivre efficacement avec les autres en tant que personne qui s’accepte elle-même et qui accepte les autres (Harris), qui se comprend (Freud), qui s’exprime de façon appropriée (Peris) et qui sait se contrôler (Skinner).

Mais la responsabilité de Glasser n’a rien à voir avec Dieu ou sa mesure du bien et du mal ; Ellis assimile l’impiété à la santé mentale ; l’espoir que donne Frankl n’est pas un espoir sûr parce qu’il est centré sur l’homme ; l’amour de Fromm est bien loin de l’amour que Jésus enseigne et donne ; Le guide d’Adler est le moi plutôt que Dieu ; l’acceptation de Harris ne tient pas compte de la loi de Dieu ; Freud s’est à peine compris lui-même et a répudié Dieu ; l’expression de Peris se concentre sur les sentiments et le moi ; et les méthodes d’autocontrôle de Skinner fonctionnent mieux avec les animaux qu’avec les humains. Pourquoi ne pas rendre à César ce qui appartient à César ? Au Seigneur et à sa Parole ! <Pourquoi ne pas se tourner vers la Parole de Dieu en ce qui concerne la responsabilité, la vérité, le sens, l’espoir, l’amour, les conseils pour une vie efficace, la compréhension de soi, l’expression et la maîtrise de soi au lieu de fouiller dans les citernes brisées des opinions d’hommes non rachetés ?

10Théologie du besoin

Le modèle de conseil de Crabb est centré sur sa conviction que les besoins inconscients dirigent et motivent le comportement. Il déclare : « Pour comprendre le conseil biblique, nous devons identifier clairement les besoins personnels les plus profonds des gens. »1 Lorsqu’il parle des « besoins personnels les plus profonds », il fait référence à un besoin de valorisation qu’il divise en besoins de sécurité et de signification.2 Dans ses derniers livres, il fait référence à ces besoins comme étant des désirs profonds de relation et d’impact.

Crabb présente l’inconscient comme une réalité puissante submergée sous l’esprit conscient. Il accorde une grande importance au contenu de l’inconscient dans la mesure où il affecte l’ensemble du comportement. Il s’agit notamment des besoins personnels de sécurité et de signification,3 des hypothèses de base sur la façon de satisfaire ces besoins,4 de la « douleur relationnelle » et des « stratégies relationnelles »5

Dans Inside Out, Crabb utilise les termes deep longings, thirst et wrong strategies pour décrire l’inconscient – son contenu, son pouvoir et son influence.6

Résumé de la Proposition Fondamentale de Crabb.

Une proposition fondamentale du système de Crabb est que chaque personne a deux besoins substantiels (aspirations) dans l’inconscient (le cœur de son être) qui motivent son comportement. Le fait que ce concept soit au cœur du modèle de Crabb est évident rien qu’en parcourant le contenu de ses livres. Pour comprendre le système de Crabb, il faut donc comprendre cette proposition de base. Elle fonctionne comme le principe fondamental, régulateur et distinctif du modèle de l’homme de Crabb. Ce qui suit est un résumé du modèle qu’il construit à partir de cette proposition. Les notes de bas de page ne seront pas utilisées dans ce résumé, mais la documentation sera fournie ultérieurement.

En cherchant à définir la nature profonde de l’homme, Crabb propose qu’au cœur de l’être humain se trouvent deux réalités réelles, profondes et substantielles, connues sous le nom de besoins ou d’aspirations personnels, qui fournissent l’énergie de motivation derrière le comportement manifeste. Crabb les identifie d’abord comme des besoins de sécurité et de signification, puis comme des désirs profonds de relation et d’impact. Selon Crabb, les deux exercent leur pouvoir à partir du niveau le plus profond de l’homme, à savoir l’inconscient.

De leur place dans l’inconscient, ces besoins et ces aspirations motivent les individus à agir au niveau conscient. Ils sont présentés comme des pulsions impitoyables, des exigences persistantes et des murmures puissants au plus profond de l’inconscient. Les gens sont supposés être poussés à consommer pour satisfaire deux besoins puissants. Et selon Crabb, quiconque ne parvient pas à satisfaire ces besoins sera vide et mécontent, qu’il s’en rende compte ou non.

Dans le système de Crabb, tout péché est directement lié aux tentatives inadéquates de satisfaire les deux besoins en dehors de Dieu. Cependant, l’échec de la satisfaction des deux besoins n’est pas évident pour la personne en raison du rôle stratégique de l’inconscient. Étant donné que les deux besoins et les croyances relatives à leur satisfaction existent dans l’inconscient, les personnes ne connaissent pas la cause de leurs problèmes. En fait, ils peuvent même ne pas se rendre compte qu’ils ont des problèmes.

Selon Crabb, les besoins non satisfaits engendrent la solitude, le chagrin et une douleur intense. Il est donc difficile de conseiller les gens pour qu’ils prennent conscience de leurs besoins et stratégies inconscients. En raison de la « douleur intense » des besoins non satisfaits et de la « douleur atroce » causée par l’échec de leurs stratégies inconscientes, les gens construisent des couches « d’autoprotection » pour s’isoler contre d’autres blessures.

Selon Crabb, ces couches d’autoprotection amènent les gens à nier la réalité de leurs véritables objectifs et motivations. Par le biais du processus de déni, les gens sont censés développer des couches pour s’isoler des réalités inconscientes douloureuses et pour faire obstacle aux tentatives d’exposition de leurs véritables motivations. Bien que les stratégies d’autoprotection se manifestent au niveau conscient, les gens ne savent pas consciemment qu’ils agissent dans un but d’autoprotection. Crabb utilise la distinction entre les deux niveaux de l’esprit pour déduire que même si les gens semblent heureux en apparence, il est fort possible qu’ils soient en réalité malheureux et seuls à l’intérieur.

Crabb donne l’exemple d’un homme qu’il appelle Frank, qui est très motivé et qui a réussi. Les activités conscientes de Frank comprennent la réussite en affaires, une femme et une maison charmantes, trois enfants intelligents et des expériences positives à l’église. En fait, Frank « se sent vraiment bien dans la vie et partage avec passion les joies de la vie pour Jésus »7 Mais Crabb soutient que ce que l’on voit en surface ne révèle pas la véritable source des motivations de Frank. Selon Crabb, l’attitude « optimiste, assurée et bien informée » de Frank, qui lui permet de réussir et de mener une vie extérieure « irréprochable et digne de respect », est en fait sa façon de se protéger « pour ne pas avoir à admettre qu’il ne peut pas résoudre un problème ». Crabb soutient que sous la joie extérieure et la vie d’accomplissement de Frank se cache un homme désespérément craintif « aspirant à un niveau d’implication respectueuse dont il n’a jamais bénéficié » et un sentiment d’inadéquation douloureuse.8 Par conséquent, cet homme, comme tous les autres, est supposé ne pas être conscient de sa douleur et cherche à se protéger par des mécanismes freudiens de défense de l’ego, de refoulement inconscient et de déni. En d’autres termes, l’homme dans sa vie inconsciente est l’opposé de l’homme dans sa vie consciente.

Selon la théorie de Crabb, le conseil doit donc être un processus d’exposition de la douleur inconsciente et des stratégies d’autoprotection. Le conseiller doit enlever les couches défensives pour exposer le monde confus de l’inconscient. Une fois les couches enlevées, les douleurs et les blessures de l’inconscient peuvent être exposées. Crabb considère que les approches qui n’enlèvent pas les couches sont superficielles et simplistes.

Selon le système de Crabb, les besoins non satisfaits, les stratégies erronées pour les satisfaire, la douleur et la souffrance de l’échec, etc. doivent être mis au jour et affrontés honnêtement, même si le processus peut être atroce. Il soutient qu’un véritable changement n’est possible que si une personne est prête à commencer par l’intérieur, c’est-à-dire par l’inconscient.

Une fois que les causes inconscientes des problèmes ont été mises en évidence, le conseiller peut entreprendre le processus de reprogrammation de l’esprit conscient et de l’inconscient. Pour ce faire, il s’agit de programmer dans l’esprit une nouvelle stratégie de satisfaction des deux besoins. Là encore, la tâche n’est pas facile. La personne doit sauter de la falaise de la sécurité et faire confiance à Dieu pour satisfaire ses deux besoins dans l’inconscient. Ce n’est qu’alors, selon Crabb, qu’il peut apprendre à dépendre de Dieu à la fois consciemment et inconsciemment.

Le modèle des quatre cercles de Crabb.

Crabb a conçu un « modèle de personnalité à quatre cercles », dans lequel l’inconscient joue un rôle prépondérant.9 Ses quatre cercles sont : Personnel, Rationnel, Volitif et Emotionnel. Chaque cercle représente différents aspects de l’individu qui se rapporte à la vie par le biais d’une activité consciente et inconsciente.

Le cercle personnel.

Crabb identifie le cercle personnel comme la « capacité de relation et d’impact » d’une personne. 10 Crabb identifie cette capacité comme un besoin créé par Dieu. Il dit,

Le besoin personnel fondamental de chaque être personnel est de se considérer comme un être humain digne d’intérêt.11 (Emphase ajoutée.)

Selon Crabb, le besoin d’être utile a deux composantes : le besoin de sécurité et le besoin d’importance, ou les désirs profonds de relation et d’impact. Selon lui, le besoin profond est lié à la peur constante d’être rejeté, de ne pas être acceptable, de ne pas avoir de valeur ou de ne pas avoir d’importance. En fait, Crabb enseigne que la principale force de motivation de chaque personne est la peur de ne pas être acceptée, de ne pas être en sécurité et de ne pas avoir d’importance. Et le but du comportement est d’être accepté comme ayant de la valeur, de la sécurité et de l’importance.12

Dans le modèle de Crabb, le cercle personnel des besoins puissants est au cœur de chaque personne, et il est essentiellement inconscient. Ainsi, même si une personne peut être superficiellement consciente d’avoir ces besoins, leur puissance et leur force viennent de l’inconscient. C’est à partir de ce domaine caché, presque inaccessible, que les deux besoins motivent tout ce qu’une personne fait. Crabb compare les besoins de signification et de sécurité aux besoins de puissance et de plaisir de Freud.13 Nous voyons également l’influence d’Adler, de Maslow et de Rogers dans le cercle personnel de Crabb.

Le cercle rationnel.

La caractéristique principale du cercle rationnel réside dans ses croyances et stratégies inconscientes sur la manière de répondre aux besoins de sécurité et de signification (aspirations profondes à la relation et à l’impact). Bien que le cercle rationnel englobe tous les processus mentaux, tels que les pensées, les concepts, les croyances et les images,14 l’accent est mis sur les croyances et les motifs dits inconscients.15 Ainsi, le cercle rationnel fonctionne en grande partie à partir de l’inconscient pour satisfaire les soi-disant besoins du cercle personnel. Crabb soutient que le déni inconscient, la pensée erronée, les conclusions erronées et les croyances erronées du cercle rationnel doivent être remplacés par une pensée exacte afin que les besoins de sécurité/relations et d’importance/impact puissent être satisfaits plus efficacement.16 L’influence de Freud, Adler, Maslow et Ellis peut être observée dans le cercle rationnel de Crabb.

Le cercle volitif.

Le cercle volitif de Crabb représente la capacité de choix d’une personne.17 Il affirme que les gens choisissent leur comportement et sont donc responsables. Cependant, selon son système, une grande partie des choix en termes de stratégies et d’objectifs est basée sur les hypothèses, les croyances et les stratégies inconscientes du cercle rationnel sur la façon de répondre aux exigences des deux besoins et désirs du cercle personnel. Bien que le cercle volitif représente en grande partie une activité consciente, il fonctionne selon les besoins et les impératifs de l’inconscient.18 Le cercle volitif de Crabb montre l’influence de Freud, d’Adler, d’Ellis et de Glasser.

Le cercle émotionnel

Le cercle émotionnel est l’endroit où les clients font l’expérience des sentiments. Ils sont encouragés à entrer en contact avec leurs sentiments, car les émotions vraiment profondes exercent leur pouvoir à partir de l’inconscient. Selon le système de Crabb, les expériences émotionnelles, qu’elles soient agréables ou désagréables, sont directement liées à la réussite de la satisfaction des deux besoins/attentes. Certaines émotions sont déclenchées par la vaste gamme de croyances et de pensées inconscientes sur la manière de satisfaire les deux besoins. Les émotions jouent donc un rôle clé dans la mise à nu de l’inconscient. L’idée est que si une personne peut éprouver ces émotions dans sa conscience, elle peut être en mesure de pénétrer le contenu de son inconscient. Ensuite, en amenant de plus en plus de matériel dans le domaine conscient, il sera capable de penser plus précisément, de choisir avec une plus grande conscience et de développer des stratégies plus efficaces pour répondre à ses besoins inconscients.19 L’influence de Freud, Adler, Rogers et Peris est évidente dans le Cercle émotionnel de Crabb.

Les quatre cercles de Crabb serviront de cadre à notre critique. Une attention particulière sera accordée à la théorie psychologique de l’inconscient de Crabb, puisque toute l’orientation de sa méthodologie est centrée sur son contenu.

Nécessité d’une psychologie / théologie.

Le modèle de Crabb peut sembler intéressant à première vue. Après tout, qui n’a pas ressenti les remous de l’âme qui aspire à la satisfaction ? L’accent qu’il met sur les besoins et les aspirations personnels trouve un accueil enthousiaste dans l’Église. Son plaidoyer en faveur de relations intimes significatives avec Dieu et avec les autres croyants suscite l’espoir quant à ses méthodes. Et les promesses implicites d’amour, de but et de sens saturent les pages de ses livres. Cependant, la doctrine de Crabb selon laquelle l’homme a deux besoins inconscients qui motivent tout comportement est basée sur la psychologie. Et sa doctrine du changement, avec des croyances inconscientes et des stratégies pour répondre aux besoins, est également fondée sur des idées psychologiques.

Parce que le modèle de Crabb emprunte de manière significative à la psychologie humaniste, il est nécessaire d’en examiner les principes de base. La psychologie humaniste repose sur la croyance que les gens naissent bons et que la société (en particulier les parents) les corrompt. Les psychologues humanistes croient également que certains besoins motivent tout ce qu’une personne fait, que le projet de vie d’une personne est de satisfaire ces besoins innés et insatisfaits, et que lorsque ces besoins seront satisfaits, la personne pourra réaliser son plein potentiel et être socialement responsable. Ils identifient ces besoins psychologiques par des mots tels que : estime de soi, valeur, sécurité émotionnelle et signification.

Leur espoir pour l’humanité est le suivant : lorsque les besoins psychologiques individuels sont satisfaits, les gens s’épanouissent personnellement et sont socialement responsables. Ils seront aimants, pacifiques, créatifs, travailleurs et désintéressés. Ils n’essaieront plus de combler leur vide (besoins insatisfaits) par l’alcool, la drogue ou toute autre forme d’excès. En bref, selon leurs théories, si tout le monde atteignait la réalisation de soi (tous les besoins étant satisfaits), nous aurions une société utopique.

De nombreux chrétiens ont adhéré au mensonge humaniste selon lequel lorsque les besoins des gens sont satisfaits, ils sont bons et aimants. Sous l’influence de la psychologie humaniste, ils croient que les gens pèchent parce que leurs besoins ne sont pas satisfaits. Certains disent que les adolescents se rebellent parce que leurs besoins n’ont pas été satisfaits. Ils prétendent que l’échec de la vie chrétienne est dû au fait que les chrétiens n’ont pas assez d’estime de soi ou qu’ils ne comprennent pas que tous ces soi-disant besoins psychologiques sont satisfaits en Christ. Ils réduisent l’Évangile à la bonne nouvelle de la valeur personnelle, de l’estime de soi, de la sécurité émotionnelle et de l’importance. Et ils croient que si seulement les chrétiens voyaient que Dieu répond à tous ces besoins, ils seraient capables de vivre la vie chrétienne de manière efficace.

L’Écriture, cependant, ne confirme pas cette affirmation. Adam et Eve avaient tout. Il n’y avait aucun besoin dans leur vie qui n’était pas satisfait au maximum, et pourtant ils ont choisi de pécher, de suivre leur propre voie, de ne pas croire Dieu, de croire au mensonge, et d’aimer leur propre personne plus que d’aimer et d’obéir à Dieu. Ils ont suivi les paroles et l’exemple de Satan, qui, en tant que Lucifer, avait tout : la beauté, la puissance, l’autorité, l’amour et tout ce qu’un archange pouvait avoir et être. Mais Lucifer voulait être Dieu. Et qu’en est-il d’Israël ? Plus leurs besoins étaient satisfaits, moins ils comptaient sur Dieu. Plus leurs besoins étaient satisfaits, plus ils devenaient pécheurs.

Même la satisfaction de besoins légitimes ne fera pas d’une personne un saint ou ne favorisera pas la sanctification.

Il faut ici faire la distinction entre le véritable besoin humain, selon la Bible, et ce que les psychologues humanistes placent au centre du besoin humain. La Bible place la volonté et le dessein de Dieu au centre plutôt que le soi-disant besoin psychologique. Dans sa gracieuse volonté, Jésus se donne, non pas en fonction de ce que les psychologues identifient comme des besoins personnels essentiels, mais en fonction de son amour parfait et de sa connaissance intime de chaque personne.

Tout au long de la Bible, le panorama du plan de Dieu pour l’humanité se déploie selon sa propre volonté et son propre dessein, qui inclut, mais va bien au-delà, des besoins humains. Mais comme ces théories psychologiques ont été conçues par des personnes qui cherchaient à se comprendre elles-mêmes et à comprendre l’humanité en dehors de Dieu et qui cherchaient des solutions séparées de la souveraineté et de la volonté de Dieu, leur intérêt central était ce qu’elles croyaient être le besoin humain et l’accomplissement humain sans Dieu.

Parce que la psychologie humaniste est fondée sur l’humanisme plutôt que sur le théisme, elle ignore les désirs d’adoration, de droiture pieuse, de discipline, de foi en Dieu, de vérité spirituelle, de plaire à Dieu, d’aimer Dieu, d’obéir à Dieu et d’autres subtilités que Dieu connaît à propos de chaque personne. Au lieu de cela, tout est centré sur le moi. Et lorsque les chrétiens essaient d’amalgamer la psychologie humaniste avec la Bible, ils ont tendance à ignorer, à déformer ou à subsumer toutes les bénédictions spirituelles sous ce qu’ils appellent les besoins psychologiques.

L’idée que les êtres humains sont motivés par de puissants besoins inconscients est une hypothèse non prouvée à laquelle de nombreux chrétiens ont fini par croire. En fait, les gens ne réfléchissent pas à deux fois lorsque quelqu’un dit que les gens sont motivés par des besoins intérieurs. Tony Walter, dans son livre Weed : The New Religion, dit:

Il est à la mode de suivre le point de vue de certains psychologues selon lequel le moi est un faisceau de besoins et que le développement personnel consiste à répondre progressivement à ces besoins. De nombreux chrétiens adhèrent à ces croyances.20

Walter soutient en outre que les besoins constituent désormais une nouvelle moralité et déclare :

L’une des marques du succès presque total de cette nouvelle morale est que l’Eglise chrétienne, traditionnellement encline à mortifier les désirs de la chair, à crucifier les besoins du moi dans la poursuite de la vie religieuse, a adopté avec empressement le langage des besoins pour elle-même. Nous entendons maintenant dire que « Jésus répondra à tous vos besoins », comme s’il était une sorte de psychiatre divin ou de détergent divin, comme si Dieu devait simplement nous servir.21

Mais Walter déclare également que « le besoin humain n’a jamais été au centre de la théologie chrétienne. Ce qui était central, c’était la grâce de Dieu et non le besoin humain. Le christianisme est à la base centré sur Dieu et non sur l’homme.

Les systèmes psychologiques, en revanche, sont centrés sur l’homme et ont été proposés comme des moyens alternatifs de comprendre la condition humaine et de s’attaquer aux problèmes de la vie. La loi de Dieu a été remplacée par des valeurs humanistes qui se sont transformées en besoins, ce qui leur a donné une force morale. Abraham Maslow a construit sa hiérarchie des besoins sur ses propres croyances et valeurs. Et comme il accordait une grande importance à la valeur personnelle, à l’estime de soi et à la réalisation de soi, il a justifié ces valeurs en les transformant en besoins. Si les psychologues humanistes ont supprimé les « il faut » et les « il faut » des codes moraux externes (tels que la Bible), ils ont présenté leur propre morale des besoins. Walter note:

. … le projet humain en tant que réponse progressive aux besoins humains a été démasqué ; il s’agit d’une religion séculière, ou du moins d’une morale séculière. Je suggère que les athées et les agnostiques qui se targuent de s’être débarrassés de la morale et de la religion se demandent s’ils n’ont pas fait entrer les deux par la porte de derrière.

En effet, la psychologie des besoins a la force de la morale et le pouvoir de la religion. Et Walter identifie cette nouvelle morale et cette nouvelle religion comme n’étant pas compatibles avec le christianisme. Il dit :

Il y a une caractéristique dans certains des principaux écrits sur le besoin qui indique que le besoin est une forme de moralité. Marx, Fromm, Maslow et d’autres ont noté l’incompatibilité entre les êtres humains qui orientent leur vie vers la satisfaction de leurs besoins et un christianisme traditionnel qui nierait les besoins du moi et ferait la charité aux autres non pas parce que leurs besoins les y autorisent, mais par pur amour désintéressé. . . . La vie en tant que projet de satisfaction des besoins devient presque un substitut, une religion déguisée.24

Néanmoins, Crabb tente de combiner la psychologie des besoins avec la Bible. Il fait apparaître les besoins des hommes comme synonymes de la volonté et du dessein de Dieu.25 Il assimile ces besoins à des capacités données par Dieu.26 Ainsi, dans son système, il s’ensuit que le besoin sous-jacent d’avoir de la valeur est une capacité donnée par Dieu. Il associe le besoin d’importance (également appelé « impact ») à la capacité d’accomplir les desseins de Dieu et le besoin de sécurité (également appelé « relation ») à la capacité de relation avec Dieu donnée par Dieu. En tentant d’associer les théories psychologiques centrées sur l’homme à la Bible, Crabb a créé une « théologie du besoin ».

La théologie des besoins renverse la donne. Non seulement l’être humain occupe le devant de la scène, mais ses soi-disant besoins psychologiques sont d’une importance capitale. Dans le système de Crabb, les besoins inconscients de sécurité et de signification dirigent, motivent et dynamisent tous les aspects de la vie d’une personne. Ces besoins ne sont pas considérés comme quelque chose de négatif, mais plutôt comme des capacités positives à combler. Cette vision de la nature profonde de l’homme est inconnue dans les annales de l’histoire de l’Église.

En raison de la centralité et de la légitimité des besoins dans la théologie de Crabb, ils jouent un rôle essentiel dans sa doctrine du péché. Dans son système, le péché est défini comme la tentative de satisfaire les exigences de ces besoins inconscients en dehors de Dieu. Toutefois, selon la Bible, le problème du péché est bien plus profond que les stratégies visant à satisfaire ces besoins inconscients en dehors de Dieu. Ainsi, dans le modèle de Crabb, la nature intérieure de base (le moi) n’est pas le problème. Pourtant, la Bible révèle quelque chose de tout à fait différent au sujet du cœur humain et de son état de péché. Paul compare la condition du pécheur non racheté à celle d’un « mort dans ses offenses et ses péchés » et d’un « enfant de la désobéissance, parmi lequel nous avons tous eu autrefois notre conversation dans les convoitises de notre chair, accomplissant les désirs de la chair et de l’esprit, et nous étions par nature des enfants de colère » (Éphésiens 2:1,3). Nulle part dans l’Écriture, la doctrine du péché n’est interprétée à la lumière de prétendues stratégies visant à satisfaire deux besoins inconscients.

Dans la doctrine du salut de Crabb, le chemin de croix se transforme en un message d’évasion de la tyrannie des besoins non satisfaits. La régénération et la sanctification sont réinterprétées à la lumière des besoins inconscients. Ainsi, selon la Need Theology, le véritable changement consiste à apprendre à répondre aux exigences de ces deux besoins avec l’aide de Dieu plutôt que de manière indépendante. Cependant, Jésus n’est pas mort sur la croix pour satisfaire un prétendu besoin d’estime de soi, mais pour racheter les êtres humains des griffes du péché et de Satan. Il change leur vie, non pas en leur enseignant de nouvelles stratégies pour rechercher et trouver la sécurité et l’importance, mais en leur donnant réellement une nouvelle vie. Il ne se contente pas de modifier les pensées erronées concernant la satisfaction des besoins inconscients ; il change les désirs mêmes du cœur. Le Christ change la motivation des croyants pour qu’ils aiment Dieu et les autres. Paul parle de ce merveilleux changement qui transforme la vie : Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature : les choses anciennes sont passées, et toutes les choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5:17).

La voie de la sanctification par la théologie des besoins consiste à explorer les cavernes de l’inconscient où résident les besoins, à découvrir la douleur des besoins insatisfaits et à devenir ainsi dépendant de Dieu. Bien qu’un chrétien doive s’examiner à la lumière de la Parole de Dieu pour voir s’il marche dans l’Esprit, la sanctification biblique est tout à fait différente du fait de se concentrer sur les besoins non satisfaits, de ressentir la douleur du passé et d’apprendre ensuite que Dieu répond à ces besoins. Selon la Bible, la vision du croyant est détournée de soi pour se concentrer sur le Christ par l’intermédiaire du Saint-Esprit et de la Parole de Dieu. Les croyants lui ressemblent de plus en plus lorsqu’ils le regardent et s’adressent à lui.

Mais nous tous, le visage ouvert, contemplant comme dans un verre la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par l’Esprit du Seigneur. (2 Corinthiens 3:18.)

C’est en regardant Jésus, et non en se regardant eux-mêmes, que les croyants prennent son caractère par l’action gracieuse du Saint-Esprit. En outre, la sanctification appelle à prendre sa croix, et non à adopter de nouvelles stratégies pour satisfaire ses besoins.

Bien que Crabb s’oppose à la critique selon laquelle ses enseignements ont « un accent centré sur l’homme et l’accomplissement plutôt qu’un accent centré sur Dieu, sur l’obéissance à Lui et la préoccupation de Sa Gloire, »27 ce qu’il enseigne conduit effectivement à un accent humaniste plutôt qu’à un accent pieux. La raison pour laquelle cela se produit est que l’intégration de Crabb inclut les doctrines des hommes dont les psychologies sont centrées sur l’homme et sa bonté innée, son manque de valeur, ses raisons psychologiques pour le comportement, et son but d’accomplissement.

Peu importe à quel point Crabb souhaite que son système permette aux gens d’aimer et de servir Dieu et d’établir des relations chaleureuses avec les autres, l’accent mis sur les besoins humains ira à l’encontre de son objectif. La Bible appelle les croyants à marcher par la foi plutôt que par les besoins ou les désirs de la vie personnelle. Crabb encourage les gens à se concentrer sur eux-mêmes afin de devenir de meilleurs chrétiens, mais A. W. Tozer dit:

La foi est la moins respectueuse de soi parmi les vertus. De par sa nature même, elle est à peine consciente de sa propre existence. Comme l’œil qui voit tout ce qui se trouve devant lui et ne se voit jamais lui-même, la foi est occupée par l’objet sur lequel elle repose et ne prête aucune attention à elle-même. Pendant que nous regardons Dieu, nous ne nous voyons pas nous-mêmes – bon débarras. . . .

Le péché a déformé notre vision vers l’intérieur et l’a rendue égocentrique. L’incrédulité a mis le moi à la place de Dieu et se rapproche dangereusement du péché de Lucifer qui a dit : « Je mettrai mon trône au-dessus du trône de Dieu ». La foi regarde vers l’extérieur au lieu de regarder vers l’intérieur et toute la vie s’aligne.28

Jésus a donné le ton de la voie chrétienne tant par sa vie que par sa doctrine. Paul nous exhorte à suivre son excellent exemple d’abnégation dans Philippiens 2:2-8. En effet, le Seigneur lui-même a fait du renoncement à soi une exigence fondamentale de la vie de disciple chrétien :

Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car quiconque veut sauver sa vie la perdra, et quiconque perdra sa vie à cause de moi la trouvera. (Matthieu 16:24-25.)

Le renoncement à soi est tout le contraire de la recherche de la satisfaction de soi. Le système de Maslow et toutes les psychologies humanistes, psychanalytiques, comportementales et transpersonnelles ont entrepris de s’opposer au chemin de la Croix et de le détruire. Comment les chrétiens peuvent-ils espérer incorporer avec succès de tels points de vue psychologiques dans le mode de vie biblique ?

11Les INCONSCIENTS: Une clé pour comprendre les gens?

Pour les freudiens, l’inconscient est la clé magique qui permet d’accéder à la véritable connaissance de la personne. La notion de clé magique découle de leur opinion selon laquelle l’inconscient dirige et motive le comportement. Par conséquent, si l’on souhaite comprendre les gens, il faut avant tout s’intéresser à l’inconscient. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut démêler « l’écheveau » des comportements bizarres et troublants.

Selon Crabb, les conseillers chrétiens ne peuvent espérer analyser et conseiller correctement les gens s’ils ne comprennent et n’analysent pas également l’inconscient.1 Il affirme clairement que chacun d’entre nous a été programmé dans l’inconscient.2 Il enseigne que les pensées et les évaluations faites au niveau conscient sont puissamment influencées par l’inconscient :

Les phrases que nous nous disons consciemment influencent fortement ce que nous ressentons et ce que nous faisons. Nous pouvons maintenant voir d’où viennent ces phrases. Le contenu des phrases que nous nous disons consciemment s’inspire des hypothèses erronées de notre inconscient.3

Bien que Crabb pense que cela est vrai, il n’y a aucune preuve pour soutenir son hypothèse selon laquelle les suppositions erronées des gens ou les phrases qu’ils se disent à eux-mêmes proviennent d’un inconscient à base freudienne.

Néanmoins, Crabb soutient que l’activité consciente est constamment motivée par le contenu de l’inconscient d’une manière puissante et omniprésente. Il dit :

Bien que nous ne soyons pas conscients de ce que nous nous disons à chaque instant, les mots qui remplissent notre esprit contrôlent une grande partie de ce que nous faisons et ressentons. Une grande partie de notre comportement est le produit direct de ce que nous pensons inconsciemment.4

Non seulement les motifs, mais aussi le thème ou le style unique de nos interactions restent non identifiés. … 5

Par conséquent, les stratégies sinistrement erronées par lesquelles nous manipulons les gens en vue de notre bien-être sont intentionnellement cachées. Elles prennent place dans l’inconscient.6 (emphase ajoutée.)

La croyance selon laquelle la pensée inconsciente contrôle et détermine le comportement ne sature pas seulement ses livres ; chaque histoire de cas que Crabb interprète révèle inévitablement des hypothèses et des croyances inconscientes qui contrôlent l’activité consciente. Par exemple, il dit :

Réfléchissez à ce qui se passe lorsqu’une fille regarde sa mère pleurer parce que son père ne rentre pas à la maison le soir. Cette malheureuse fille peut apprendre à croire que les hommes font du mal aux femmes. Elle peut alors se fixer (inconsciemment) l’objectif de ne jamais devenir émotionnellement vulnérable face à un homme. Lorsqu’elle se mariera, cet objectif la motivera à garder ses distances, à ne jamais se laisser aller à l’amour de son mari, à ne jamais se donner librement à lui.7

Les psychologues ne peuvent pas prédire le comportement. Mais lorsqu’une personne a des problèmes plus tard dans sa vie, un psychologue peut essayer de découvrir ce qui s’est passé plus tôt, puis appliquer ses théories pour expliquer ce qui s’est passé et pourquoi. Si le comportement ne peut être prédit, comme Freud l’a volontiers admis, une telle compréhension n’est qu’un travail de devinette.

Crabb pense que la conduite de cette femme en tant qu’épouse et mère est contrôlée par des événements passés et des croyances inconscientes qui la motivent depuis son inconscient. Selon ce système, il est impossible pour une personne de changer sans découvrir et affronter ces soi-disant schémas de pensée inconscients. Il affirme que « si aucun travail n’est fait sous la ligne de flottaison, alors le travail au-dessus de la ligne de flottaison aboutit à un externalisme désastreux.« 8 (C’est lui qui souligne.) Rappelez-vous que « sous la ligne de flottaison » représente l’inconscient. Crabb poursuit en disant que les contenus inconscients déterminent véritablement la façon dont les gens vivent. Il dit :

Nous devons apprendre à traiter les problèmes qui se posent sous la ligne de flottaison et qui ne sont généralement pas identifiés, mais qui ont pourtant de graves répercussions sur notre mode de vie. . . . Il y a, je crois, des processus en cours au sein de nos personnalités qui déterminent les directions que nous prenons. .9 (Soulignement ajouté.)

L’inconscient : réalité scientifique ou fiction?

Crabb parle de sa théorie freudienne de l’inconscient comme s’il s’agissait d’un fait scientifiquement établi. Or, il s’agit d’une simple opinion. Personne n’a jamais prouvé que l’inconscient freudien existe. Personne n’a non plus vérifié scientifiquement le contenu de l’inconscient.

Ce n’est pas parce que les systèmes psychologiques et les théories de la personnalité semblent expliquer la personne et son comportement que ces explications sont exactes. Si l’on considère qu’il existe de nombreux systèmes concurrents, chacun d’entre eux prétendant expliquer la personne, quelque chose ne va pas. L’érudit et philosophe des sciences de renommée mondiale, Sir Karl Popper, a examiné ces théories psychologiques. Il déclare:

Ces théories semblaient pouvoir expliquer pratiquement tout ce qui se passait dans les domaines auxquels elles se référaient. L’étude de l’une d’entre elles semblait avoir l’effet d’une conversion intellectuelle ou d’une révélation, ouvrant les yeux sur une nouvelle vérité cachée à ceux qui n’étaient pas encore initiés. Une fois que vos yeux étaient ainsi ouverts, vous voyiez partout des exemples de confirmation : le monde était plein de vérifications de la théorie. Tout ce qui arrivait la confirmait toujours.10 (Emphase ajoutée.)

A première vue, cela semble être une preuve prometteuse. Cependant, Popper insiste sur le fait que les confirmations constantes et la capacité apparente à tout expliquer n’indiquent pas la validité scientifique. Ce qui semble être une force est en fait une faiblesse. Il déclare : « Il est facile d’obtenir des confirmations ou des vérifications pour presque toutes les théories – si nous cherchons des confirmations. … Les preuves de confirmation ne devraient pas compter sauf lorsqu’elles sont le résultat d’un véritable test de la théorie. »n (Emphase ajoutée.) Et il indique que les théories psychologiques telles que celles de Freud et d’autres ne répondent pas aux exigences de la science : « Une théorie qui n’est réfutable par aucun événement concevable n’est pas scientifique. L’irréfutabilité n’est pas une vertu d’une théorie (comme on le pense souvent) mais un vice »12 Il conclut que « bien que se présentant comme des sciences », ces théories « avaient en fait plus en commun avec les mythes primitifs qu’avec la science ; qu’elles ressemblaient plus à l’astrologie qu’à l’astronomie »13

On peut interpréter le même sentiment ou le même comportement de multiples façons. Mais ce n’est que de la spéculation et de l’interprétation. On peut même imposer des interprétations psychologiques à la Bible, mais ces interprétations déforment le vrai sens de l’Écriture. Et puis, avec une interprétation psychologique particulière, la Bible peut sembler vérifier ce même système psychologique. Cela peut être fait par presque tous les systèmes et théories psychologiques, y compris la théorie de l’inconscient.

L’inconscient freudien comme élément clé de la compréhension et de la résolution des problèmes est basé sur de pures conjectures. Popper n’est pas le seul à avoir comparé ces théories à l’astrologie. La chercheuse Carol Tavris déclare :

L’ironie est que de nombreuses personnes qui ne sont pas dupes de l’astrologie pendant une minute se soumettent à une thérapie pendant des années, où les mêmes erreurs de logique et d’interprétation se produisent souvent.

Un autre chercheur qualifie également ces théories psychologiques de mythes parce qu’elles ne peuvent être réfutées. N’importe qui peut concevoir un système d’explication de la nature et du comportement humains, puis interpréter tous les comportements à la lumière de son explication. Cela vaut non seulement pour les théories de l’inconscient, mais aussi pour la graphologie, l’astrologie, la phrénologie, la lecture des lignes de la main et toute une série d’autres pratiques douteuses.

Les lecteurs de Crabb pourraient conclure que son matériel d’intégration sur l’inconscient est incontestable. Pourtant, Crabb n’apporte jamais de soutien scientifique à ce concept. L’existence et le contenu de l’inconscient freudien, ainsi que l’adoption et l’adaptation de l’inconscient freudien par Crabb, n’ont jamais été prouvés. Néanmoins, l’idée de l’inconscient imprègne tellement notre société et l’Église que presque tout le monde la considère comme allant de soi. Des exemples de négativisme académique sur les notions freudiennes sont donnés plus loin dans la section Meier et Minirth.

L’engagement de Crabb pour l’inconscient.

Bien qu’il n’y ait aucune preuve biblique ou scientifique de l’existence de l’inconscient freudien, Crabb structure tout son système sur les rudiments de cette fabrication freudienne. Il déclare : « Il y a un inconscient »16 Puis, au lieu d’étayer sa déclaration par des preuves de l’existence d’un inconscient qui dirige et motive puissamment tous les comportements, il fait cette déclaration générale sur la conscience : « Nous ne sommes tout simplement pas conscients de tout ce que nous faisons : « Nous ne sommes tout simplement pas conscients de tout ce que nous faisons dans nos cœurs trompeurs »17 Cependant, cette observation générale n’étaye pas la théorie psychologique élaborée de Crabb sur l’inconscient. Dans une nouvelle tentative d’affirmer l’existence de l’inconscient, il déclare : « Et nous ne voulons pas être conscients de ce que nous croyons vraiment et de la direction que nous prenons en fait »18 (Emphase ajoutée.. Mais nombreux sont ceux qui sont conscients de ce qu’ils croient et qui désirent être :

. Ils ont été remplis de la connaissance de sa volonté en toute sagesse et intelligence spirituelle, afin de marcher d’une manière digne du Seigneur et de lui plaire à tous égards, en produisant toute bonne oeuvre et en croissant dans la connaissance de Dieu, fortifiés en toute force, selon sa glorieuse puissance, en toute patience et longanimité, avec joie, rendant grâces au Père qui les a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière. (Colossiens 1:9-11.)

Crabb insiste non seulement sur l’existence de l’inconscient, mais aussi sur la nécessité d’un conseiller ou d’un autre initié pour exposer le contenu de l’inconscient. Il dit : « Il est donc vrai que personne ne se voit clairement tant qu’il n’est pas exposé par un autre. »19 (Emphase ajoutée.) Cela nie l’œuvre souveraine de Dieu dans la vie d’une personne. La Parole de Dieu se place comme miroir pour exposer le péché et le Saint-Esprit permet à une personne de voir son erreur et de la corriger. S’il arrive que le Seigneur se serve d’un autre croyant, ce n’est pas la manière habituelle. Il faut donc être prudent avant d’exposer l’autre. On peut confronter le péché extérieur d’un autre, mais seul Dieu peut voir à l’intérieur d’une personne, lire ses pensées et ses motivations, et exposer le péché intérieur.

L’inconscient est la pierre angulaire du modèle de conseil de Crabb. Il révèle un engagement ferme envers les théories psychologiques de l’inconscient tout au long de ses écrits. Dans Inside Out, il utilise des termes tels que inside, under , et beneath the surface, plutôt que le mot unconscious.20 La notion souvent énoncée selon laquelle le véritable changement nécessite un regard intérieur21 ou un regard « sous la surface »22 n’est autre qu’une référence voilée à l’inconscient. Son thème « intérieur » renvoie à la même théorie de la personnalité que celle contenue dans Understanding People, dans laquelle il souligne la centralité de l’inconscient comme clé de la compréhension et du changement.23 Lorsqu’il proclame la nécessité de regarder les « parties les plus profondes de l’âme », ou d’un profond « regard vers l’intérieur », il se réfère clairement à une théorie psychanalytique de l’inconscient.

Les théories de l’inconscient sont-elles dans la Bible ?

Bien que la théorie freudienne de l’inconscient serve de fondement au système de Crabb, ses livres n’apportent pas de soutien biblique adéquat à un tel accent centralisé et dominant. Il y a de longues discussions sur des sujets tels que les facteurs de motivation inconscients, le contenu de l’inconscient et la façon de changer les croyances inconscientes, mais peu de tentatives pour vérifier ces discussions à partir des Ecritures.

Dans Effective Biblical Counseling, Crabb définit l’inconscient comme étant « le réservoir d’hypothèses de base que les gens entretiennent fermement et émotionnellement sur la façon de répondre à leurs besoins de signification et de sécurité« 24 (Emphase ajoutée.. La prétendue justification scripturale de la définition de Crabb et de l’ensemble de son exposé sur l’inconscient est une étude qu’il a réalisée sur le terme grec du Nouveau Testament phronema, que l’on traduit par mind. Il dit :

J’ai récemment dressé la liste de tous les versets dans lesquels ce mot (ou un dérivé) est utilisé. De mon étude de ces passages, il ressort que le concept central exprimé par le mot est une partie de la personnalité qui développe et s’accroche à des hypothèses profondes et réfléchies. . . . Permettez-moi de suggérer provisoirement que ce concept correspond étroitement à ce que les psychologues appellent « l’esprit inconscient ».25

Il semble que Crabb cherchait une confirmation biblique de l’existence de « ce que les psychologues appellent l’esprit inconscient ».

Crabb lui-même est tellement incertain des résultats de son étude qu’il ne peut que « suggérer provisoirement » que cela confirme sa discussion détaillée de l’inconscient. Nous devons avoir plus de certitude que cela, en particulier lorsque nous présentons une vision de la personnalité qui est censée être cohérente avec l’Ecriture.

En fait, l’hésitation apparente de Crabb quant aux résultats de son étude des mots est bien fondée. Le terme grec du Nouveau Testament phronema ne fait pas référence aux notions présentées dans la discussion de Crabb sur l’inconscient. Sa description de l’inconscient comme le réservoir des hypothèses de base sur la façon de satisfaire nos deux besoins les plus profonds n’est pas impliquée par le terme phronema.

Phronema et la forme verbale phroneo se réfèrent strictement aux processus de pensée conscients. Selon le dictionnaire de Vine, phronema désigne ce qu’une personne a à l’esprit, la pensée ou l’objet de la pensée. Phroneo signifie « penser, avoir l’esprit d’une certaine manière. Il s’agit de penser à, d’être attentif à ».

Phroneo a à voir avec « l’intérêt moral ou la réflexion, et non pas une simple opinion irraisonnée »27 Il n’y a aucune indication dans le contexte immédiat ou dans l’utilisation biblique du mot grec qu’il correspond à la version psychologique de l’inconscient ou de la pensée inconsciente. Chaque utilisation dans le Nouveau Testament se réfère à des processus de pensée conscients, c’est-à-dire à une pensée rationnellement contrôlée au niveau conscient. On pourrait chercher dans les lexiques anciens et modernes et dans les dictionnaires bibliques sans trouver quelqu’un qui définisse phronema comme le réservoir de suppositions inconscientes sur la façon de répondre à deux besoins particuliers.

Poursuivant sa recherche d’un support biblique pour ses théories sur l’inconscient, Crabb cite Romains 12:1-2.

Je vous exhorte donc, frères, par la miséricorde de Dieu, à présenter vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service raisonnable. Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, afin de découvrir quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

Crabb utilise ceci comme une preuve biblique pour les croyances et les motifs inconscients.28 Il utilise l’expression « renouveler l’esprit » comme un parallèle direct à sa théorie de traitement de l’inconscient tout au long de ses livres.29 Néanmoins, Romains 12:2 ne soutiendra pas les notions de l’inconscient de Crabb. Le renouvellement de l’esprit est lié au reste de Romains 12. Paul parle de la pensée consciente, telle que :

Car je dis à chacun de vous, par la grâce qui m’a été donnée, de ne pas se faire une idée trop haute de lui-même, mais de penser sobrement, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. (Romains 12:3.)

Paul poursuit en expliquant le fonctionnement de chaque membre du corps du Christ. Il poursuit en recommandant d' »aimer sans dissimulation », de « détester le mal », de « s’attacher au bien », d’être « bienveillants les uns envers les autres avec un amour fraternel », de ne pas être « paresseux dans les affaires », d’être « fervents en esprit », de servir le Seigneur, de se réjouir dans l’espérance, d’être patients dans la tribulation, de distribuer aux nécessiteux, d’exercer l’hospitalité, et ainsi de suite. (Romains 12:4-21.) Paul parle de penser consciemment aux choses différemment de la façon dont le monde pense. Il parle d’attitudes conscientes, de choix conscients et de pensées conscientes derrière des actions conscientes qui sont changées, à cause de la nouvelle vie en Jésus. Trouver l’inconscient avec des besoins profonds, des stratégies et de la douleur dans Romains 12:2 nécessite un traitement très imaginatif et médiocre du texte.

Si la connaissance de l’inconscient est essentielle à la compréhension de l’homme, Dieu en aurait fait un élément central de sa doctrine de l’homme. Cependant, une telle doctrine n’a pas été découverte au cours des siècles. Il semble un peu étrange qu’une doctrine aussi cruciale ait été cachée pendant toutes ces années et qu’elle n’ait été découverte qu’avec l’aide d’esprits obscurcis par la Parole de Dieu. Même aujourd’hui, avec l’invention de ce qu’on appelle l’inconscient, il faut déformer les Écritures pour qu’elles s’adaptent.

En plus de superposer ses notions d’inconscient au terme biblique traduit par esprit, Crabb cherche à assimiler le mot cœur à l’inconscient :

Ma compréhension des éléments inconscients de la personnalité est enracinée dans l’enseignement biblique selon lequel, par-dessus tout, nos cœurs sont trompeurs et désespérément méchants.30

Selon la révélation de Dieu, le cœur est trompeur. Cependant, le caractère trompeur de l’être intérieur d’une personne ne prouve pas, ni même n’implique, que le cœur ou l’être intérieur d’une personne soit l’inconscient décrit par Crabb. Le mot cœur tel qu’il est employé dans l’Écriture ne soutiendra pas son programme psychologique concernant l’inconscient, son rôle crucial ou son contenu.

Les notions psychologiques sur la nature et la fonction de l’inconscient ne trouvent aucun soutien dans la Bible. Nulle part Dieu n’affirme qu’une entité connue sous le nom d’inconscient fournit la clé pour comprendre l’activité consciente. Nulle part Dieu n’enseigne qu’il existe un réservoir inconscient d’images, de motifs et de croyances qui conduisent et dirigent le comportement. Aucune preuve scripturale ne montre que l’Esprit a conduit un auteur sacré à définir le repentir et le changement à la lumière d’une théorie psychologique de l’inconscient. Dieu n’enseigne nulle part que le plaisir, la joie ou la sérénité au niveau conscient peuvent être des mesures d’autoprotection qui fonctionnent pour nier la réalité des terreurs, des peurs et de la douleur dans l’inconscient. En essayant de promouvoir une telle théorie, Crabb agit selon les préceptes de la psychologie plutôt que selon la Parole de Dieu.

La doctrine de l’inconscient est une idéologie entière qui existe indépendamment et en contradiction avec ce que l’Écriture enseigne sur la condition humaine. Elle subvertit l’enseignement biblique clair sur la nature de l’homme. Elle modifie l’objectif de la sanctification, qui n’est plus le chemin de la croix, mais la notion psychologique de mise à nu de l’inconscient. Elle réduit le travail spirituel du Saint-Esprit dans l’homme intérieur à un travail psychologique dans l’inconscient. Et la transformation surnaturelle de l’homme intérieur est remplacée par une méthode humaine de changement de soi par une perception altérée de la manière dont les soi-disant besoins sont satisfaits.

La Bible souligne la présence glorieuse et la puissance du Saint-Esprit dans l’homme intérieur. Ainsi, nous prierions avec Paul:

br class=’autobr’ /> Il vous accorde, selon la richesse de sa gloire, d’être fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, afin que le Christ habite dans vos coeurs par la foi, et que, enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour du Christ, qui surpasse la connaissance, afin d’être remplis de toute la plénitude de Dieu. À celui qui peut faire plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui agit en nous, à lui soit la gloire dans l’Église, par Jésus-Christ, dans tous les siècles, sans fin. Amen. (Ephésiens 3:15-21.)

La croyance en l’inconscient freudien s’harmonise avec l’hindouisme plutôt qu’avec le christianisme. Dans son livre The Religions of Man, Houston Smith dit : « Le concept hindou de l’homme repose sur la thèse fondamentale qu’il est un être stratifié. »31 Il dit :

L’hindouisme est d’accord avec la psychanalyse [Freud] pour dire que si seulement nous pouvions déterrer une partie de notre totalité individuelle perdue – la troisième partie de notre être [l’inconscient] – nous ferions l’expérience d’une expansion remarquable de nos pouvoirs, d’un rafraîchissement vivant de la vie.32

Tout comme en psychanalyse, les hindous croient que l’inconscient contient à la fois des désirs (pulsions) et des refoulements (mécanismes de défense de l’ego). Nous disons cela pour illustrer le fait que toute tentative de comprendre les pensées et les intentions du coeur et le pourquoi et le comment du comportement humain est un exercice religieux. La religion peut être psychanalytique, humaniste, transpersonnelle, musulmane, hindoue ou chrétienne. Cependant, si un chrétien plonge dans les citernes des opinions psychologiques, il ne peut pas offrir l’eau pure de la vérité de Dieu.

12Cercle personnel : MOTEURS NON CONSCIENTS DU COMPORTEMENT

Le modèle de l’homme de Crabb s’articule autour de deux besoins inconscients dominants qui motivent le comportement à l’intérieur du cercle personnel. Son concept de contrôle des deux puissants besoins inconscients est central pour comprendre ce qu’il dit à un moment donné. Selon Crabb, le comportement ne peut être correctement compris qu’en relation avec ces deux besoins inconscients.

L’examen du concept de besoins personnels peut être quelque peu déroutant en raison de la nature caméléon du terme lui-même. Le terme « besoins » peut revêtir diverses significations en fonction de l’objectif de la personne qui l’emploie. Par exemple, quelqu’un dira : « De quoi as-tu besoin (veux-tu) ? » Un chrétien parlera du besoin d’un sauveur. Les ministres parlent de répondre aux besoins de leur peuple en termes de berger et de les nourrir de la Parole. Il est donc nécessaire d’examiner le concept de besoins de Crabb.

La théorie des besoins de Crabb représente sa compréhension essentielle de la nature humaine. Crabb inclut beaucoup plus de bagages doctrinaux sous le terme de besoins que la personne moyenne. Pour lui, le mot « besoins » est un terme technique qui décrit la nature profonde de l’homme. Les mots besoins personnels et aspirations personnelles fonctionnent comme un parapluie sous lequel il rassemble toute sa compréhension de la nature la plus profonde d’une personne.

La nature et l’emplacement des deux besoins de chacun.

Dans ses premiers livres, Crabb appelle les deux besoins inconscients « sécurité » et « signification ». Plus tard, il change sa terminologie pour parler de « désirs » de « relation et d’impact ». Cependant, comme l’indique Crabb lui-même, son changement de mots n’implique aucun changement de doctrine. Il dit :

Les lecteurs qui ont lu mes premiers livres reconnaîtront une évolution dans mes concepts, mais pas, je pense, un changement fondamental. Par exemple, je préfère maintenant parler de l’aspiration profonde du cœur humain à la relation et à l’impact plutôt que debesoins personnels de sécurité et d’importance.1 (C’est lui qui souligne)

Parce que Crabb affirme que les besoins personnels et les aspirations profondes identifient la même doctrine de l’homme dans son système, nous utilisons les expressions de manière interchangeable tout au long de cette critique.

Voici la description que fait Crabb des besoins et de leur localisation:

Au fond de chacune de ces personnes grondait une exigence persistante, qu’elles ne pouvaient pas clairement entendre elles-mêmes dire, mais qui les conduisait impitoyablement dans des directions désastreuses. Si nous pouvions écouter les murmures faibles mais puissants de leur esprit inconscient, nous entendrions quelque chose comme ceci : J’ai besoin de me respecter en tant que personne digne d’intérêt…. . . En triant ce « flot d’inconscience », une organisation simple émerge : les gens ont un besoin personnel fondamental qui exige deux types d’apports pour sa satisfaction. Le besoin le plus fondamental est un sentiment de valeur personnelle, une acceptation de soi en tant que personne entière et réelle. Les deux intrants requis sont l’importance et la sécurité.2 (italiques his ; gras ajoutés.)

Ainsi, les besoins de sécurité et d’importance sont des pulsions impitoyables dans l’inconscient. Comme il le dit dans Inside Out, « La conséquence d’une vie sans satisfaction de nos désirs cruciaux est le début de l’enfer. »3

Crabb attribue même une existence indépendante aux deux besoins. Il dit :

L’identité intangible que je connais sous le nom de « Moi » adeux besoins réels et profonds, qui sont des réalités personnelles substantielles non réductibles à une analyse biologique ou chimique. Ils ont une existence personnelle, indépendante du corps physique, qui constitue le cœur de ce que signifie être un esprit.4 (Emphase ajoutée.)

Non seulement ils sont des « réalités personnelles substantielles », mais ils constituent « le cœur de ce que signifie être un esprit ». Ainsi, dans le système de Crabb, les deux besoins constituent l’essence de la personne. Il dit:

Le besoin de se considérer comme digne d’intérêt en faisant l’expérience de la signification et de la sécurité fait immanquablement partie de la personnalité humaine.5 (Soulignement ajouté.)

Cependant, la Bible donne une image différente de l’humanité. Plutôt que d’être poussé par le besoin d’être utile, ressenti comme un besoin de sécurité et d’importance, la Bible enseigne que l’homme est poussé par son moi pécheur. Le problème, c’est que le moi est au centre, comme un tyran insatiable et rebelle. Depuis la chute, l’homme a besoin d’un sauveur du péché, et non d’une personne qui satisfasse ses besoins psychologiques. Au lieu de satisfaire deux besoins dits inconscients, il faut briser le pouvoir du péché. La domination du péché est si grande qu’une personne doit naître de l’Esprit, être régénérée par la vie même de Dieu. Cette œuvre de Dieu n’est jamais décrite comme la satisfaction de besoins inconscients réclamant sécurité et signification. La séparation de l’homme d’avec Dieu par le péché est si vaste qu’une personne ne peut pas réparer la brèche en s’engageant dans les techniques de Crabb qui consistent à réaliser la douleur intérieure et à découvrir que Dieu peut nous sécuriser et nous donner de l’importance. En fait, ce n’est que par la grâce de Dieu qu’une personne se rend compte qu’elle est détruite par le péché. Ce n’est que par la grâce de Dieu qu’une personne exerce le type de foi qui lui permet de marcher dans l’Esprit, avec un cœur obéissant qui désire plaire à Dieu plutôt qu’à lui-même.

La Bible dit que l’inclination d’un pécheur est la rébellion contre Dieu plutôt que l’aspiration à Dieu. Par conséquent, les besoins que Crabb identifie chez tous les hommes ne peuvent être assimilés à une aspiration à Dieu au sens biblique du terme. La nature même du péché est d’être son propre petit dieu plutôt que de se soumettre au Christ. Avant qu’une personne ne soit renouvelée par le Christ, l’essence de sa personne est le moi pécheur. Après la régénération, c’est le Saint-Esprit qui lui permet de connaître, d’aimer et de servir Dieu. La Bible, et non la psychologie, est la révélation de Dieu concernant l’essence de l’homme avant et après le salut.

L’erreur du système de conseil de Crabb ne réside pas seulement dans le choix du terme « besoins », mais dans la doctrine de l’homme qu’il fabrique sous cette étiquette. Il importe peu qu’il remplace le terme « besoins » par des termes tels que « désirs », « manque » ou « sentiment de vide ». La distorsion biblique dans ce matériel n’est pas une question d’étiquettes. Le problème réside plutôt dans l’interprétation que fait Crabb de la nature fondamentale de l’homme. Les étiquettes peuvent être constamment modifiées, mais la doctrine reste la même.

L’Omnipotante Motivante des Deux Besoins de l’Homme.

Dans le modèle de Crabb, les deux besoins inconscients fonctionnent comme des motivateurs omnipotents de l’activité consciente. La présentation la plus claire de la motivation inconsciente de Crabb se trouve dans ses propositions sur la motivation dans Effective Biblical Counseling.6 Bien que dans les livres ultérieurs, il passe de ses cinq propositions sur la motivation à une explication quadruple de l’image de Dieu, la doctrine reste la même.7 L’explication de la motivation de Crabb, dérivée de la laïcité, semble presque biblique lorsqu’il en parle en termes d’image de Dieu. Mais le changement de terminologie ne reflète pas un changement de contenu doctrinal. Crabb considère que la nature profonde de l’homme est remplie de causes cachées et inconscientes du comportement.

Crabb enseigne que le comportement est directement lié à deux besoins substantiels dans l’inconscient.8 Ses cinq propositions sur la motivation se rapportent au pouvoir de l’inconscient à la fois sur l’esprit conscient et sur le comportement. Dans sa première proposition, Crabb dit :

La motivation dépend typiquement d’un état de besoin, ou en langage plus simple, nous sommes motivés pour satisfaire nos besoins.9

Les termes  » état de besoin  » et  » besoins  » renvoient à la sécurité et à l’importance dans l’inconscient. Il présente la même idée dans sa description de l’image de Dieu avec ses désirs de relation et d’impact.10

La deuxième proposition de Crabb fait référence aux croyances inconscientes sur la manière de satisfaire les deux besoins profonds. Il dit :

La motivation est un mot qui fait référence à l’énergie ou à la force qui entraîne un comportement spécifique. … Je suis motivé pour répondre à un besoin en faisant certaines choses qui Je crois dans mon esprit répondront à ce besoin.11 (C’est lui qui souligne.)

Les mots dans mon esprit renvoient à toute la notion freudienne de l’iceberg. En d’autres termes, la motivation provient en grande partie de ces croyances dans l’inconscient ayant trait à la satisfaction des deux besoins.

Selon Crabb, le comportement n’est pas seulement motivé par les croyances inconscientes, mais dirigé par elles. Dans sa troisième proposition, il affirme :

Le comportement motivé est toujours orienté vers un but. Je crois que quelque chose répondra à mon besoin. Cette chose devient mon but.

Les choix conscients sont donc orientés vers un but et motivés par des croyances inconscientes sur la façon de satisfaire les deux besoins. Cette proposition est en accord avec l’accent mis par Adler sur le fait que tout comportement est orienté par des besoins inconscients.

Dans sa quatrième proposition sur la motivation, Crabb dit :

Lorsque le but ne peut être atteint … un état de déséquilibre existe (subjectivement ressenti comme de l’anxiété). Le besoin qui n’est pas satisfait devient une source d’émotions négatives. … Je suis alors motivé pour protéger mon besoin de me sentir utile en minimisant mes sentiments d’insignifiance ou d’insécurité.

Dans tous ses livres, Crabb met l’accent sur le déni des sentiments et les stratégies d’autoprotection. Dans Inside Out, Crabb parle de « retraite dans le déni », de fuite de la douleur par le déni et de « style de vie impuissant de déni ».

Dans sa proposition de synthèse finale sur la motivation, Crabb déclare :

Tout comportement est motivé. … Pour comprendre une unité de comportement, il faut savoir quel besoin motive le comportement…,15 (Soulignement ajouté.)

Cette dernière proposition nous ramène à l’essentiel, auxbesoins motivants de l’inconscient, auxquels, dans son système fermé, chaque action est ultimement reliée. Crabb analyse tous les comportements et problèmes de la vie à la lumière de sa théologie des besoins. Là encore, Crabb identifie la motivation à ces deux besoins substantiels et inconscients. Tout comportement est donc interprété à la lumière d’une structure de besoins basée sur la psychologie.

Crabb illustre le fonctionnement de sa théorie de la motivation chez une personne. Cette personne décrit son problème en fonction de ce qu’elle a appris au sujet de ses hypothèses erronées sur la façon de satisfaire ses besoins inconscients:

J’écoute le prédicateur me dire que l’amour de l’argent est la racine de tous les maux. … Je suis tout à fait d’accord avec ce que me dit le prédicateur, mais je sens toujours une pulsion intérieure qui me pousse compulsivement à gagner de l’argent. J’essaie de m’en débarrasser, mais je n’y arrive pas. La prière, la repentance, la consécration m’aident à me sentir mieux pendant un certain temps, mais la soif d’argent reste forte. Mon vrai problème n’est pas l’amour de l’argent, mais plutôt une croyance erronée, une hypothèse apprise selon laquelle l’importance personnelle dépend de la possession d’argent. Jusqu’à ce que cette idée soit délibérément et consciemment rejetée, je voudrai toujours de l’argent, peu importe le nombre de fois où je confesse à Dieu mon péché de vouloir de l’argent. . . . Mais encore une fois, tant que je crois inconsciemment que l’argent est synonyme d’importance, je ne cesserai jamais de convoiter l’argent parce que je serai toujours motivé pour satisfaire mes besoins.16 (italique C’est lui qui souligne ; gras souligné par moi.)

L’homme a manifestement appris le système et la terminologie de Crabb. Il identifie son problème comme  » une croyance erronée, une hypothèse apprise selon laquelle l’importance personnelle dépend de la possession d’argent « , et il pense que sa croyance inconsciente le pousse à désirer de l’argent. Il en conclut que sa soif d’argent est motivée par des besoins inconscients plutôt que par la loi du péché dans sa vie. Mais le cœur de son problème n’est pas simplement une hypothèse inconsciente sur l’importance de l’argent ; c’est le péché qui règne dans sa vie. Il est toujours égoïste, car il veut être important, avoir du succès, être bien considéré et contrôler sa propre vie. La Bible n’interprète pas un tel self-service à la lumière des besoins psychologiques de l’inconscient.

Les besoins inconscients, la loi du péché ou la loi de l’esprit ?

Il n’y a pas de débat sur l’importance de la question de la motivation. Crabb tente d’aborder un domaine essentiel du conseil. Cependant, en essayant d’associer la question de la motivation à son système psychologique de besoins inconscients, il s’est éloigné de la doctrine des Ecritures. Dans Romains 6-8, Galates 5 et ailleurs, la Bible ne parle que de deux « lois » de la motivation : la loi du péché et la loi de l’Esprit. La loi du péché désigne une personne sous le pouvoir ou la domination du péché, tandis que la loi de l’Esprit désigne la domination de l’Esprit Saint qui habite en nous. La Bible ne fait même pas allusion à une troisième loi telle que celle proposée par Crabb, à savoir des besoins psychologiques inconscients qui motivent le comportement. Pourtant, Crabb tente de faire de cette troisième loi la première source d’information. Il interprète chaque problème à la lumière de cette loi.

La position historique de l’Église chrétienne a considéré le péché comme une rébellion inhérente, comme une nature corrompue et comme le tyran interne du cœur. Son pouvoir corrupteur rend le coeur trompeur et inconnaissable en dehors de Dieu. Les incroyants sont sous l’emprise du péché. Mais les croyants, qui ont été rachetés et ont reçu une vie nouvelle, sont capables de résister au pouvoir du péché grâce à la puissance du Saint-Esprit qui les habite. La Bible attribue toujours les forces de motivation internes à la lumière de ces deux réalités. Et la Bible ne définit jamais le péché intérieur comme des croyances inconscientes liées à deux besoins inconscients. Elle n’explique jamais le rôle de l’Esprit ou le pouvoir du péché à la lumière de deux entités substantielles de l’inconscient connues sous le nom de besoins ou d’aspirations.

Le Saint-Esprit motive les croyants et leur permet d’aimer Dieu et de lui obéir. L’apôtre Jean a déclaré : « Dieu est amour » (Jean 4:8). Puis il a ajouté : « L’amour consiste en ceci : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés et qui nous a envoyé son fils pour qu’il soit la victime propitiatoire pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons nous aussi nous aimer les uns les autres » (Jean 4:10-11). Voici la motivation de la personne qui marche selon l’Esprit plutôt que selon ses anciennes habitudes pécheresses et égoïstes. Le seul moyen pour une personne de suivre le grand commandement d’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force est la vie de Jésus, transmise au pécheur par le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit illumine la Parole, assure au croyant sa filiation avec le Père, le guide et le rend capable d’aimer et d’obéir.

Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont les fils de Dieu. Car vous n’avez pas reçu l’esprit de servitude pour retomber dans la crainte, mais vous avez reçu l’Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père. L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu : Si nous sommes enfants, nous sommes donc héritiers, héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ, si nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés ensemble. (Romains 8:14-17.)

La Bible ne met pas l’accent sur les soi-disant besoins psychologiques, mais sur la connaissance de la volonté de Dieu et l’obéissance à cette volonté (Romains 6:11-13). Il s’agit d’une obéissance consciente, d’une lutte consciente contre les tentations et les transgressions connues, et d’une soumission consciente à la puissance de l’Esprit (Galates 5:16-25 et Romains 8:13). Grâce à l’aide de Dieu, il est possible de changer d’attitude, de pensée et de comportement sans en connaître pleinement les motifs. Dieu ne promet pas d’exposer et de révéler tous les motifs enchevêtrés du cœur d’une personne.

La motivation de la vie chrétienne n’est pas inhérente aux croyants sous la forme de deux besoins supposés insatisfaits. Elle réside plutôt dans la personne du Christ (Galates 2:20). Elle est extérieure à l’homme et n’en fait partie que par l’intervention gracieuse de Dieu dans l’homme intérieur. Le Christ les motive à obéir à Dieu en leur transmettant la grâce en la personne du Saint-Esprit. Ainsi, Dieu ne parle jamais de la motivation en termes d’une théorie simpliste de deux besoins inconscients tout-puissants. La tentative de Crabb d’introduire une troisième « loi » plus puissante dans l’homme intérieur s’éloigne de la description biblique de l’homme. La « loi » psychologique qu’il a empruntée, à savoir deux besoins ou désirs importants, représente une grave rupture par rapport à l’enseignement biblique.

Les sources psychologiques.

Par exemple, les mots et idées suivants d’Abraham Maslow correspondent étroitement à certains mots et idées de Crabb concernant la relation entre les besoins personnels et la motivation.

Tous les membres de notre société ont le besoin ou le désir d’une évaluation stable, solide et généralement élevée d’eux-mêmes, du respect de soi ou de l’estime de soi, et de l’estime des autres. Ces besoins peuvent donc être classés en deux groupes subsidiaires. Il s’agit, tout d’abord, du désir de force, de réussite, d’adéquation, de maîtrise et de compétence, de confiance en soi face au monde, d’indépendance et de liberté. Deuxièmement, nous avons ce que nous pouvons appeler le désir de réputation ou de prestige (défini comme le respect ou l’estime d’autres personnes), de statut, de domination, de reconnaissance, d’attention, d’importance ou d’appréciation.18

Remarquez la similitude avec l’idée de Crabb selon laquelle les gens ont besoin d’avoir un sentiment de valeur personnelle, les sous-catégories étant la signification et la sécurité. Les écrits de Maslow montrent également que les besoins affectent profondément le comportement conscient. Il dit :

Mais la frustration de ces besoins produit des sentiments d’infériorité, de faiblesse et d’impuissance.19

… un homme en bonne santé est principalement motivé par ses besoins de développer et d’actualiser ses pleines potentialités et capacités.20 (emphase ajoutée.)

La Bible enseigne-t-elle qu’une personne non rachetée atteindra son plein potentiel par la satisfaction de deux besoins tout-puissants ?

Sans l’intervention gracieuse de Dieu, personne n’est spirituellement sain. Plutôt que d’atteindre un grand potentiel d’accomplissement personnel, les propres désirs de l’individu le conduiront au péché et à la rébellion, et finalement à la mort et à l’enfer. Mais quelqu’un pourrait faire valoir que ce que dit Maslow s’applique aux chrétiens parce que Dieu leur permet de développer toutes leurs potentialités. Cependant, nous ne deviendrons ce que Dieu a conçu pour nous que par la motivation qui vient de sa vie en nous et de notre grand amour pour lui en réponse à son amour pour nous. Comment un homme nouveau en Christ peut-il continuer à être motivé par lui-même ou par ses propres besoins ? C’est une contradiction avec l’appel de Jésus à renoncer à soi-même, à se charger de sa croix et à le suivre.

La Nature de l’Homme.

En définissant la nature profonde de l’homme, Crabb ne fait pas de distinction claire entre un croyant et un non-croyant. Tous sont fondamentalement les mêmes dans leur esprit. Crabb dit :

L’identité intangible que je connais sous le nom de  » Moi  » a deux besoins réels et profonds, qui sont des réalités personnelles substantielles non réductibles à une analyse biologique ou chimique. Ils ont une existence personnelle, indépendante du corps physique, qui constitue le cœur de ce que signifie être un esprit.

C’est sa définition du terme biblique esprit. Il dit ensuite,

L’image de Dieu se reflète dans ces deux besoins. Dieu est un être personnel qui, dans sa nature essentielle, est amour et qui, en tant que Dieu du dessein et de la finalité, est l’auteur du sens.22 (C’est lui qui souligne.)

Crabb enseigne que puisque la nature humaine est limitée à cause de la chute, les attributs de l’homme créé à l’image de Dieu deviennent des besoins humains. Pour lui, la corruption de la chute est que les capacités d’amour et de sens (identiques aux besoins de sécurité et de signification dans le système de Crabb) sont remplies de la mauvaise façon.

S’il est vrai que l’homme déchu essaie de satisfaire ses besoins et ses désirs de manière erronée, l’essence de la chute ne se résume pas à la manière dont une personne satisfait ses besoins. À la chute, l’amour et le sens de la vie sont devenus égocentriques et autodirigés. L’amour de Dieu a été remplacé par l’amour de soi. Les objectifs et la volonté de Dieu ont été remplacés par la volonté personnelle. L’amour a été déformé et mal orienté et le moi est devenu son propre petit dieu. L’essence de l’homme naturel est le péché, et non les besoins non satisfaits de sécurité et de signification.

Mais le point de vue de Crabb sur le cœur humain ne fait aucune distinction avant ou après la conversion en ce qui concerne l’essence de ses aspirations. Dans Understanding People, Crabb déclare :

Les désirs du cœur humain ne peuvent pas être changés. Et même s’ils pouvaient l’être, cela ferait de l’humanité moins que ce que Dieu a voulu qu’elle soit. Nos désirs sont légitimes. . . . Le problème ne se situe pas au centre de nos désirs.23

Et pourtant, tout le Nouveau Testament affirme que les désirs changent. Le désir de se plaire à soi-même est remplacé par le désir d’aimer et de plaire à Dieu.

Jésus a fait une distinction claire entre la nature d’un croyant sauvé par la grâce au moyen de la foi et la nature d’un pécheur non racheté (Jean 15.) Il a fait une distinction entre les enfants de Dieu et les enfants du diable. Il a fait une distinction entre les enfants de Dieu et les enfants du diable (Jean 15). Paul a fait les mêmes distinctions tout au long de sa lettre aux Éphésiens (Jean 8:44 et 10:27-29). Jean a dit que le monde ne connaît même pas (ne comprend pas) les fils de Dieu. (Jean 3:1.)

Certaines personnes non rachetées peuvent très bien s’identifier à une grande partie de ce que dit la psychologie, parce que le moi (avec tout ce qu’il comporte de recherche de soi, d’estime de soi, de volonté propre, d’auto-excusation, d’auto-accusation, d’amour de soi, d’estime de soi, de haine de soi, de satisfaction de soi et d’apitoiement sur soi) est au centre de tout. Les chrétiens peuvent être désorientés lorsqu’ils constatent que, libérés de la domination du péché, ils luttent encore contre son pouvoir (Romains 68). Ils n’en sont pas moins de nouvelles créations en Christ. Jean le décrit ainsi :

Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir fils de Dieu, à ceux qui croient en son nom, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. (Jean 1:12-13.)

Le croyant a la vie de Dieu en lui. Et c’est l’Esprit même de Dieu qui lui permet d’aimer Dieu et les autres. Et s’il se débat entre la tension de la loi du péché et celle de la loi de l’Esprit, il est néanmoins essentiellement et radicalement différent de l’incroyant dans son homme intérieur (Galates 5 et Romains 6-8).

La description de l’amour pour Dieu et pour les autres est le contraire de l’amour égoïste :

La charité souffre longtemps et est bonne ; la charité n’est pas envieuse ; la charité ne se vante pas d’elle-même, ne s’enfle pas d’orgueil, ne se conduit pas d’une manière inconvenante, ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas facilement, ne pense pas au mal ; elle ne se réjouit pas de l’iniquité, mais elle se réjouit de la vérité ; elle supporte tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. (1 Corinthiens 13:4-7).

Comme le dit Paul dans Galates 5:15-25, ce type d’amour n’existe que par la puissance de l’Esprit Saint qui habite le croyant, et non par un quelconque exercice psychologique. Un croyant n’exerce pas l’amour agapè en se concentrant sur ses propres besoins et désirs ou en se regardant lui-même. Il le fait à travers la vie de Dieu et en regardant son caractère:

Mais nous tous, le visage ouvert, contemplant comme dans un verre la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par l’Esprit du Seigneur. (2 Corinthiens 3:18.)

Il y a une grande différence entre un croyant et un non-croyant. Le croyant peut plaire à Dieu parce que la vie de Dieu est en lui pour le motiver et le rendre capable de le faire. L’incroyant ne peut pas plaire à Dieu à cause de sa nature égoïste et pécheresse. Malheureusement, beaucoup de ceux qui professent leur foi dans le Seigneur Jésus continuent à se suivre eux-mêmes plutôt que de suivre Dieu. Ils agissent comme s’ils étaient dominés par le péché. Bien que les croyants pèchent et reviennent aux voies de l’ancien moi, la vie de Dieu est en eux pour les motiver à se confesser, à se repentir et à marcher de nouveau dans l’Esprit vers l’amour et l’obéissance.

La Soif des Deux Besoins / Attentes

Crabb réitère sa théorie psychologique de la motivation par les besoins inconscients sous un habillage biblique. Il utilise les métaphores de Jean 7:37-38 pour présenter sa compréhension psychologique des capacités de la personne.

Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en Moi, comme l’a dit l’Écriture, « des fleuves d’eau vive couleront de ses entrailles. » (New American Standard Bible).

A partir de ces quelques mots, Crabb développe un système élaboré d’âmes assoiffées pour vérifier sa théorie des besoins et des désirs motivationnels et de noyaux creux pour vérifier sa théorie de l’inconscient. Crabb affirme que Jésus est venu étancher la soif, mais que les Ecritures « semblent silencieuses sur le sujet ». En fait, il déclare : « La soif n’est jamais définie »24 Crabb nous dit que même l’apôtre Paul n’a pas réussi à clarifier le sens de ce thème crucial. Il soutient que jusqu’à présent, la véritable question de la soif a été largement négligée.25 Il semble un peu étrange d’appeler quelque chose un thème biblique, puis de dire que les Écritures sont étrangement silencieuses sur la signification exacte du thème.

Pour autant, le mot soif tel qu’il est utilisé dans la Bible n’a pas été négligé. Dans le passage ci-dessus, la soif est une métaphore qui fait référence au désir spirituel intense de connaître Dieu et d’expérimenter sa présence. Dans l’exemple ci-dessus, le contexte nous dit que la soif que Jésus étanche conduit à une vie abondante, débordante, résultant de l’inhabitation du Saint-Esprit. Il s’agit donc d’une soif de Dieu, de sa présence, de sa révélation et de sa justice. Jésus a dit : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés » (Matthieu 5:6). Les mots ont leur propre signification, mais lorsqu’ils sont utilisés comme métaphores, leur sens est révélé par le contexte dans lequel ils sont utilisés. Ainsi, le sens du mot « soif » n’a pas été un mystère à travers les âges. On peut consulter les lexiques, les dictionnaires bibliques, les commentaires, les sermons et la littérature dévotionnelle et rencontrer le mot soif dans le contexte où et comment il est utilisé dans la Bible.

Puisque Crabb soutient à tort que la soif n’est « jamais définie », il dit :

Si nous nous permettons de ne poser que les questions auxquelles la Bible répond explicitement, nous devons laisser de côté nos questions sur la soif et passer à d’autres sujets.26 (C’est lui qui souligne.)

Crabb donne ensuite sa propre définition psychologique de la souffrance : un désir profond de relation et d’impact. Les mots thirst et longings sont des termes techniques pour Crabb. Ils renvoient à bien plus que ce que le commun des mortels laisserait entendre en les utilisant. Crabb définit la personne en termes de soif incessante de satisfaire les deux besoins/attentes qui sont des réalités vitales, puissantes et profondes du Noyau Creux. Ils ne peuvent être ignorés ; ils réclament à grands cris d’être satisfaits. Il dit : « En tant que porteurs d’image conçus pour jouir de Dieu et de tout ce qu’il a fait, nous sommes des assoiffés qui aspirent à ce qui a été perdu dans la Chute »27 A première vue, cela peut sembler orthodoxe, mais d’après les preuves contenues dans ses livres, ce qu’il soutient avoir été perdu est la satisfaction des besoins de sécurité et de signification, également appelés relation et impact.28

Les besoins de sécurité et d’importance sont les mêmes que les besoins de sécurité et d’importance.

Dans le contexte des livres de Crabb, le mot « assoiffé » signifie la volonté incessante de satisfaire les « aspirations profondes du coeur humain à la relation et à l’impact », qui sont en fait les « besoins personnels de sécurité et de signification », ce qui signifie qu’il parle d’un inconscient de type freudien avec des besoins qui motivent le comportement. Ainsi, dans ce contexte, tout désir de relation avec Dieu vise à satisfaire les besoins du moi. Rappelez-vous que le besoin central derrière les besoins de sécurité et d’importance est le besoin de se considérer comme valable.30

Outre Jean 7:36-37, Crabb cite les Psaumes 42:2 et 63:1, Isaïe 55:1 et Jean 6:35 pour défendre sa théorie des besoins/longueurs inconscients. Chaque passage utilise le mot thirst. Cependant, citer des passages qui parlent de « désir (soif) de Dieu » pour étayer sa doctrine de la théologie des besoins n’est pas valable. Les Psaumes décrivent le croyant comme aspirant à Dieu, et non à la satisfaction de deux besoins inconscients qui font constamment pression pour être satisfaits. Aucun des passages n’enseigne le concept de Crabb de deux besoins/longueurs substantiels et tout-puissants au cœur de l’être de l’homme.

Parce que Crabb aborde la Bible avec sa théorie des deux besoins/ressources fermement ancrée dans son modèle de l’homme, il voit des implications cachées dans les passages bibliques. Il semble donc qu’il ne cherche pas les réponses à la nature profonde de l’homme dans le sens clair du texte biblique. Il cherche plutôt une confirmation. Une détermination à comprendre le sens clairement voulu de la Bible devrait empêcher de se satisfaire d’implications cachées dans la documentation.

Le cercle personnel comme noyau creux.

Crabb amplifie son thème de la soif avec ce qu’il appelle un « noyau creux ». Et il utilise le même verset pour une référence biblique :

Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en Moi, comme l’a dit l’Écriture, « des fleuves d’eau vive couleront de ses entrailles. » (Jean 7 : 37-38)31

Crabb n’explique pas le but et le contenu de l’invitation du Seigneur. Il n’explique pas non plus sa relation avec la régénération et l’action du Saint-Esprit. L’intérêt de Crabb est centré sur le terme grec koilia, que l’on traduit par « être le plus intime ». Voici son raisonnement : (1) Koilia renvoie à une partie profonde au cœur de notre être. (2) Koilia signifie littéralement un espace ouvert et vide. Métaphoriquement, il s’agit d’un espace vide qui « aspire désespérément à être rempli »32 (3) Par conséquent, tout le monde a un noyau creux qui est vide, mais qui aspire à être rempli. L’affreux vide est causé par les deux besoins et désirs insatisfaits de chacun. Crabb passe de la simple définition de la koilia à une théorie élaborée d’un soi-disant noyau creux avec son contenu identifiable et ses pouvoirs incroyables. Non seulement un mot est devenu une théorie entière, mais il devient le drame d’un noyau vide doté d’un « pouvoir monstrueux » qui contrôle la direction de la vie de chaque personne.33

Sur la base de l’implication, qu’il tire du mot koilia, Crabb présente une « dimension de la personnalité » qu’il appelle le « Noyau creux ». Il prend ensuite un principe du monde naturel et l’utilise pour expliquer la dynamique de ce noyau creux en disant :

La nature, qu’elle soit physique ou personnelle, a horreur du vide. Le vide intérieur devient une force absolument irrésistible qui pousse les gens à sacrifier n’importe quoi, éventuellement même leur propre identité, dans un effort pour se trouver eux-mêmes.34

Crabb passe du terme biblique koiliaà une théorie strictement définie sur un vide interne qui contrôle la direction même de la vie d’une personne. Il passe d’un simple verset à une doctrine définitive sur une « force absolument irrésistible » qui dirige la vie des gens depuis le plus profond de leur être. Voici quelques-unes des choses qu’il dit à propos du Noyau Creux:

Mais lorsque le Noyau Creux est vide … … nos âmes sont déchirées par un mal insupportable, une solitude lancinante qui demande un soulagement, un sentiment morbide d’inutilité qui paralyse nous avec colère, cynisme et frustration.35 (emphase ajoutée.)

… elle devient unepuissance monstrueuse qui contrôle sans relâche la direction centrale de nos vies.36 (Emphase ajoutée.)

… si la horrible réalité du Noyau Creux reste inchangée, la personne conseillée reste un esclave du dieu de ses propres désirs de satisfaction.37 (Emphase ajoutée.)

Un pécheur non sauvé restera en effet « esclave du dieu de ses propres désirs de satisfaction » s’il n’est pas sauvé. Mais pour Crabb, le noyau creux est l’inconscient, et non la vieille nature dominée par le péché.

Les facteurs de motivation tout-puissants de l’inconscient continuent d’être l’explication dominante du comportement selon Crabb. Par exemple, en décrivant une femme, il dit :

Le doute et la luxure devinrentdes obsessions dominantes auxquelles elle ne pouvait échapper. Au fond, il y avait un souhait terriblement frustré que quelqu’un voie tout d’elle et reste profondément impliqué.38 (emphase ajoutée.)

Crabb décrit graphiquement la soif dans le Noyau Creux lorsqu’il dit :  » La douleur de la solitude et de l’inutilité est perçante. Elle demande un soulagement. »39 (Emphase ajoutée.)

Parallèlement à son utilisation élargie du mot koilia, Crabb dit que dans Jean 7:37-38, « le Seigneur fait appel directement à cette douleur profonde » dans notre noyau creux.40 Ainsi, il doit croire que le Seigneur avait le même concept à l’esprit et s’est adressé directement à ce noyau creux douloureux, vide et rempli de douleur. Pourtant, considérons les implications. Tout d’abord, rappelons brièvement que Crabb identifie le contenu et la puissance du noyau creux comme les deux besoins profonds. S’ils ne sont pas satisfaits, ils produisent une douleur insupportable, une solitude lancinante, une colère paralysante, du cynisme et de la frustration.42 Crabb décrit le noyau creux, avec son contenu et son pouvoir, de la même manière qu’il décrit l’inconscient.

Dans son argumentation en faveur du Noyau creux, Crabb démontre comment ses préoccupations psychologiques contrôlent son interprétation biblique. Mais il n’a pas démontré que Jésus a utilisé le terme koilia pour désigner les deux besoins inconscients et les stratégies inconscientes pour les satisfaire. Si Jésus avait parlé d’un noyau creux produisant de la douleur et poussant les gens dans des directions désastreuses, il aurait parlé de l’ancien moi pécheur, accomplissant ses désirs lubriques. Mais pour Crabb, le noyau creux est la résidence des deux besoins et désirs légitimes.

La Légitimité des Deux Besoins Substantiels de Crabb.

Crabb souligne que les deux principaux désirs de l’homme sont des capacités légitimes données par Dieu. Il dit :

Les désirs de relation et d’impact, bien qu’ils ne soient pas en eux-mêmes des péchés, n’auraient jamais été ressentis si le péché n’avait pas rompu la communion avec Dieu. Tous les descendants d’Adam se débattent avec le sinistre rappel de notre dépendance, un noyau qui est creux parce que nous sommes séparés de Dieu. L’homme déchu a soif.44 (Emphase ajoutée.)

Crabb déclare continuellement que l’homme est mû par deux besoins fondamentaux de sécurité et d’importance (des désirs profonds de relation et d’impact), qu’il proclame être sans péché en eux-mêmes. Il déclare : « Le désir est légitime. … Nier ce désir, c’est négliger une partie de moi que Dieu a créée. »45 Crabb fait référence à ces besoins/désirs lorsqu’il déclare audacieusement : « L’invitation du Christ à venir à la rencontre de l’homme est une invitation à venir à la rencontre de l’homme : « L’invitation du Christ à venir à lui sur la base d’une soif perçue confère une légitimité aux désirs de notre âme »46 Crabb déclare également que « Dieu suppose que son peuple a soif mais il ne le condamne jamais pour cette soif. La soif n’est pas le problème. »47 Rappelons ici que pour Crabb, la soif renvoie aux deux puissants besoins de l’inconscient qui motivent tout comportement.

Le crabe suit la logique de la hiérarchie des besoins de Maslow. Il s’agit notamment des besoins physiques fondamentaux que sont la nourriture, l’habillement et le logement. Il est évident que ces besoins ne constituent pas un péché en soi. Il s’agit de nécessités physiques du corps humain. Cependant, lorsque d’autres préoccupations, telles que la valeur personnelle, l’estime de soi, la sécurité émotionnelle et l’importance personnelle, sont ajoutées à la liste, on ne peut pas dire arbitrairement qu’elles sont légitimes. Si l’homme naît parfait et est bon de manière innée, comme le croient Maslow et les autres psychologues humanistes, alors tout ce qui améliore le moi d’une manière apparemment positive est légitime. Cependant, d’un point de vue biblique, qui dit que tous sont nés dans le péché et sont corrompus au plus profond d’eux-mêmes, même le désir de sécurité peut être corrompu s’il s’agit de se plaire à soi-même plutôt que d’aimer et de plaire à Dieu.

Pour Crabb, la condition de l’homme naturel est le vide plutôt que le fait d’être plein de soi et d’intérêts personnels. Il illustre le péché au niveau de l’action plutôt qu’au niveau du cœur même de l’amour de soi plus que de Dieu. Voici un exemple :

Afin de procéder à ces changements, les deux parents devraient regarder à l’intérieur d’eux-mêmes pour voir leur propre soif insatisfaite et leur style d’autoprotection. . . . [Les désirs de respect et de relation du père avec son fils sont légitimes ; sa stratégie de garder ses distances pour se protéger du rejet est un péché.48 (emphase ajoutée.)

Même si les désirs de l’homme peuvent sembler légitimes et ne pas être des péchés, seul le Seigneur peut juger le cœur de l’homme. Ces désirs sont-ils stimulés par le désir de se sentir mieux dans sa peau ou par l’amour sacrificiel pour son fils ? Si le père est poussé par ses propres besoins de sécurité et d’importance ou de relation et d’impact plutôt que par l’amour de Dieu et des autres, alors ces désirs peuvent difficilement être sans péché.

La solution proposée ici est que les parents regardent à l’intérieur d’eux-mêmes. Rappelez-vous que par l’expression  » regarder à l’intérieur « , Crabb fait appel àl’intuition de l’inconscient. Ainsi, ils doivent regarder leurs propres besoins insatisfaits et chercher la satisfaction auprès de Dieu.

Crabb estime que ces désirs, qui, selon lui, motivent toute l’humanité (y compris les croyants et les non-croyants), sont légitimes et ne constituent pas un péché. Il soutient que le péché n’entre que par des stratégies basées sur des croyances et des hypothèses inconscientes utilisées pour répondre à ces besoins soi-disant légitimes et sans péché de sécurité et d’importance, ou de relation et d’impact. Il ne tient pas compte de la nature de la personne qui se cache derrière ces désirs – qu’il s’agisse du vieux moi pécheur ou de l’homme nouveau créé dans le Christ Jésus.

Un problème sérieux avec l’insistance de Crabb sur la légitimité des deux besoins/longueurs est qu’il n’est pas vraiment en accord avec la doctrine biblique de la dépravation totale. Il soutient que les besoins et les aspirations constituent la signification la plus profonde et la plus complète de la partie centrale de chaque personne.49 Selon son système, chaque problème rencontré par l’homme est directement lié à l’existence de ces deux besoins et aspirations qui motivent tout le comportement. Si ces deux besoins ne sont pas pécheurs en eux-mêmes, il s’ensuit que la partie la plus fondamentale de l’être humain est exempte de dépravation totale. Plutôt que le pécheur non régénéré ait besoin d’une nouvelle nature, Crabb semble croire que ce dont les croyants et les incroyants ont besoin, c’est de savoir que Dieu les a créés avec des capacités de relation (sécurité) et d’impact (importance) qu’il comblera. Ainsi, selon l’enseignement de Crabb, le changement n’exige pas un renouvellement radical de la nature même de l’homme. Il exige seulement que l’on apprenne une formule simple au sujet de Dieu et des besoins inconscients.

Alors que Crabb déclare encore et encore que les besoins et les désirs ne sont pas pécheurs en eux-mêmes, il se rend compte qu’il a peut-être un problème doctrinal entre les mains. Il dit dans une note de bas de page à la fin de Understanding People : « Dans notre condition déchue, chaque désir légitime participe à la corruption. Les désirs ne seront jamais purs tant que nous ne serons pas au ciel. »51 Néanmoins, dans le texte même que la note de bas de page qualifie, il dit que le problème n’est pas avec les deux désirs. Il affirme également, sans réserve, que les deux désirs ne sont « pas en eux-mêmes des péchés »54 et il les qualifie à plusieurs reprises de « légitimes ».

La confusion sur la légitimité des deux besoins qui ne sont pas pécheurs en eux-mêmes mais qui participent à la corruption vient de la tentative de Crabb de combiner la doctrine biblique avec la psychologie humaniste, qui se concentre sur la bonté, les besoins et le potentiel de l’homme. Il doit donc jongler entre la doctrine de la dépravation totale et la doctrine humaniste de la bonté innée de l’homme. Crabb est donc plus préoccupé par les manières pécheresses de répondre aux besoins que par la condition du péché qui imprègne toute la personne et l’oriente vers des objectifs égoïstes et le plaisir de soi.

Le modèle de Crabb ne représente pas une compréhension approfondie de passages clés tels que Genèse 3 et 6, Psaume 32 et 51, Romains 1-8, et Ephésiens 1-4. Il n’explique pas comment la chute a altéré l’homme naturel. Elle n’explique pas comment le péché affecte les motivations, les intentions et la conduite des croyants. Il ne tient pas compte des forces démoniaques. Son modèle ne reconnaît pas non plus comme il se doit l’action du Saint-Esprit dans la transformation de l’homme.

13Cercle rationnel : FICTIONS D’ORIENTATION ET MAUVAISES STRATEGIES

Selon le modèle de l’homme de Crabb, les problèmes surviennent parce que l’inconscient contient de nombreux messages et croyances erronés et nuisibles.1 Ces messages contenus dans l’inconscient, bien qu’erronés et nuisibles, contrôlent et dirigent toujours l’activité consciente. Ainsi, une personne suit les dictats des messages inconscients au détriment de son propre bien-être.

Si Freud a élaboré la théorie originale de l’inconscient, c’est Adler qui a appelé les croyances et les messages erronés « fictions directrices ». Dans ses écrits, Crabb utilise des expressions telles que « hypothèses de base »2 « stratégies erronées »3 et « stratégies relationnelles »4 Toutes ces étiquettes renvoient à la même chose, à savoir les croyances, hypothèses ou stratégies erronées et préjudiciables d’une personne sur la manière de satisfaire les deux besoins/attentes les plus profonds. Ils sont toujours relégués à l’inconscient (sous la surface, à l’intérieur, etc.) et se trouvent dans le cercle rationnel du modèle des quatre cercles de Crabb.

L’enseignement de Crabb sur les fausses hypothèses et les mauvaises stratégies peut être résumé brièvement. Les déceptions douloureuses sont créées par l’incapacité à satisfaire les deux besoins fondamentaux qui demandent constamment à être satisfaits. La volonté de les satisfaire est si sincère et si dévorante que les gens développent des stratégies pour les satisfaire dès la petite enfance. Ces stratégies se déplacent ensuite dans l’inconscient, lieu d’origine des deux besoins. Les stratégies sont erronées en ce sens qu’elles ne peuvent pas fournir la satisfaction durable que la personne cherche à obtenir.

Même si les stratégies sont vouées à l’échec, les gens continuent d’agir selon les préceptes de ces fausses hypothèses inconscientes. Puisque les croyances fermement ancrées dans l’inconscient dirigent la conduite d’un individu, le principal problème d’une personne réside dans ses fausses suppositions inconscientes. C’est pourquoi Crabb, à l’instar d’Adler, enseigne que pour vraiment comprendre et aider les gens, il faut déterrer et changer leurs programmes inconscients.5 Par exemple, au milieu de sa discussion sur l’inconscient, il dit,

Il y a, je crois, des processus en cours au sein de nos personnalités qui déterminent les directions que nous prenons, les stratégies que nous utilisons pour nous protéger de la douleur du cercle personnel et pour poursuivre le plaisir anticipé.6

La « douleur du cercle personnel » fait référence à l’incapacité de satisfaire les deux besoins ou désirs les plus profonds. Les « stratégies » renvoient aux hypothèses inconscientes sur la manière de satisfaire les deux besoins.

Les idées de Crabb sur son cercle rationnel ont été influencées par la thérapie rationnelle émotive d’Albert Ellis, qui est un système permettant de modifier les pensées et les croyances afin de changer le comportement. Le système de croyances humanistes d’Ellis se concentre sur l’acceptation de soi, l’affirmation de soi, l’effort personnel et le dialogue avec soi-même pour reprogrammer l’esprit. Crabb dit:

Ma thèse est que les problèmes apparaissent lorsque les besoins fondamentaux d’importance et de sécurité sont menacés. Les gens adoptent des modes de vie irresponsables pour se défendre contre les sentiments d’insignifiance et d’insécurité. Dans la plupart des cas, ces personnes se sont fait une idée erronée de ce qui constitue l’importance et la sécurité. Et ces fausses croyances sont au cœur de leurs problèmes.7 (Emphase ajoutée.)

Crabb cite ensuite Proverbes 23:7 comme prétendu soutien biblique : « Tel [un homme] pense dans son cœur, tel il est ». Cependant, le contexte du verset n’étaye pas son affirmation. Ce n’est qu’un exemple de la façon dont Crabb utilise les Écritures à mauvais escient dans sa tentative de donner un soutien biblique à sa psychologie. Proverbes 23:7 est en fait une mise en garde contre la duplicité.

Ne mange pas le pain de celui qui a l’œil mauvais, et ne désire pas ses mets délicats : Car il est tel qu’il pense dans son coeur : Mange et bois, te dit-il, mais son coeur n’est pas avec toi. Tu vomiras le morceau que tu as mangé, et tu perdras tes belles paroles. (Proverbes 23:6-8.)

Le « il » dont il est question dans Proverbes 23:7 est une personne en qui on ne peut pas avoir confiance. Ce passage ne peut être utilisé pour enseigner que si une personne change ses croyances inconscientes, elle surmontera les problèmes liés aux sentiments d’insécurité et d’insignifiance.

Les citations suivantes démontrent que Crabb promeut constamment ce concept de croyances et de stratégies inconscientes erronées. Dans son livre de 1975, Basic Principles of Biblical Counseling, Crabb dit:

Les deux points essentiels à comprendre sont, premièrement, que chacun d’entre nous a tendance à percevoir inconsciemment le monde des gens (du moins le monde des gens qui nous sont proches) d’une manière plutôt stéréotypée qui a été apprise dans l’enfance et, deuxièmement, que nous entretenons une croyance de base sur le modèle de comportement qui est approprié dans notre monde pour répondre à nos besoins personnels. Dans la mesure où cette croyance est erronée, nous rencontrons des problèmes dans notre vie.

Plus tard dans Effective Biblical Counseling (1977), Crabb décrit l’inconscient comme « le réservoir d’hypothèses de base que les gens tiennent fermement et émotionnellement sur la façon de répondre à leurs besoins de signification et de sécurité.« 9 (C’est lui qui souligne.) Il déclare ensuite que chaque personne a été « programmée dans son esprit inconscient. »10 Il poursuit:

Nous développons tous des hypothèses erronées sur la façon de satisfaire nos besoins. . . . Souvent, nous ne sommes pas conscients de notre croyance erronée fondamentale sur la façon de satisfaire nos besoins. Pourtant, cette croyance impie détermine la façon dont nous évaluons les choses qui nous arrivent dans notre monde et cette évaluation contrôle à son tour nos sentiments et notre comportement.

Puis dans Marriage Builder(1982), il dit :

Certaines croyances sont ancrées dans notre constitution : comment devenir utile ou comment éviter de blesser notre estime de soi, comment être heureux ou comment éviter de souffrir. Chacun d’entre nous développe de manière fiable des croyances erronées sur la manière de trouver le sens et l’amour dont il a besoin. Et une croyance sur ce dont j’ai besoin implique un but que je dois poursuivre. . . . Les croyances déterminent les objectifs.12 (Emphase ajoutée.)

Dans ce contexte, les croyances sont inconscientes même si les objectifs peuvent être conscients. Dans le même ouvrage, il donne plusieurs exemples, dont celui-ci :

Supposons qu’un garçon soit élevé par des parents qui le négligent au profit de leurs propres intérêts. Il peut développer la croyance qu’il n’y a personne pour répondre à ses besoins. Cette croyance erronée peut l’amener à rechercher une absolue autonomie comme but à atteindre pour éviter la souffrance personnelle.13 (C’est lui qui souligne.)

Le livre de 1987 de Crabb, Understanding People, poursuit le même thème. Dans sa section « Contenu de l’inconscient », il dit :

Mais la douleur existe toujours et nous sommes motivés pour la soulager. En tant qu’êtres relationnels, nous élaborons des stratégies de réaction à la vie qui nous permettent de ne pas être conscients de la douleur et, nous l’espérons, d’obtenir au moins une partie de la satisfaction que nous recherchons. Les stratégies particulières que nous développons émergent comme le produit de nos images de nous-mêmes et du monde et de nos croyances sur ce qui peut être fait.14

Et, selon le diagramme de Crabb dans la même section, les croyances, les images et la douleur se trouvent toutes dans l’inconscient.15 Il décrit les stratégies inconscientes plus en détail:

. Sous chaque méthode de relation, on peut trouver un engagement envers l’intérêt personnel, une détermination à se protéger d’une plus grande douleur relationnelle… Les stratégies sinistrement erronées par lesquelles nous manipulons les gens en pensant à notre bien-être sont intentionnellement cachées à la vue. Elles prennent place dans l’inconscient.

Et enfin, dans son livre de 1988, Inside Out, Crabb dit:

On peut donc s’attendre à ce qu’un regard intérieur mette à jour deux éléments profondément ancrés dans notre cœur : (1) la soif ou les désirs profonds de ce que nous n’avons pas ; et (2) l’indépendance obstinée reflétée dans les mauvaises stratégies pour trouver la vie que nous désirons.17 (C’est lui qui souligne.)

Dans le même livre, Crabb relègue les deux désirs et les stratégies erronées à l’inconscient.18 Selon Crabb, les problèmes personnels peuvent être attribués à des hypothèses erronées inconscientes.19

Les problèmes personnels peuvent être attribués à des hypothèses erronées inconscientes.19

La Bible enseigne-t-elle la programmation inconsciente ?

Crabb enseigne que le « vrai changement » implique de modifier les croyances, les stratégies et les images inconscientes. Cependant, aucun de ses livres ne fournit un soutien biblique adéquat pour le soi-disant matériel inconscient. La tentative la plus proche de la documentation biblique est sa référence à l’admonition de Paul de « renouveler nos esprits » dans Romains 12:1-2.

Je vous exhorte donc, frères, par la miséricorde de Dieu, à présenter vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service raisonnable. Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, afin de découvrir quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

Crabb lit dans ce passage de l’Écriture sa propre théorie psychologique de l’inconscient. Il utilise donc ce verset pour souligner l’importance de renouveler ce qu’il croit être des croyances et des stratégies inconscientes sur la façon de satisfaire les deux besoins/attentes.20

L’interprétation que fait Crabb de Romains 12:1-2, Ephésiens 4:23 et d’autres passages connexes suit cette ligne de raisonnement. (1) Crabb soutient que l’Eglise a une compréhension superficielle et déficiente si elle ne reconnaît pas que le péché est enraciné dans ces croyances, stratégies et motivations inconscientes liées aux deux besoins/attentes de sécurité/relations et d’importance/impact. (2) Il affirme qu’un véritable changement nécessite d’exposer et de modifier le contenu pécheur de l’inconscient. Tout ce qui ne l’est pas favorise un ajustement superficiel et une simple conformité externe. (3) Par conséquent, Crabb conclut que le concept biblique de renouvellement de l’esprit doit se référer au processus d’exposition et de modification de l’inconscient.

Dans sa section intitulée « Une vision superficielle du péché », Crabb dit:

Si nous ne comprenons pas que le péché est enraciné dans des croyances et des motivations inconscientes et si nous ne trouvons pas comment exposer et traiter ces forces profondes au sein de la personnalité, l’église continuera à promouvoir des ajustements superficiels.21

Le crabe continue :

De nombreux pasteurs prêchent une « vue de l’iceberg » du péché. Tout ce qui les préoccupe, c’est ce qui est visible au-dessus de la ligne de flottaison. … Cette approche ne permet jamais de traiter une grande masse de croyances pécheresses et de motivations mal orientées. Le résultat est une conformité extérieure qui se fait passer pour une santé spirituelle.

Un véritable changement signifie un changement dans l’homme intérieur, où un cœur trompeur, plein de motifs cachés même à nous-mêmes, et un esprit obscurci, qui maintient des idées que nous pouvons consciemment désavouer, doivent être exposés et confrontés au message de Dieu.23 (C’est lui qui souligne.)

À première vue, cette dernière affirmation semble tout à fait vraie. Cependant, Crabb fait référence à l’inconscient, plein de croyances erronées qui doivent être exposées par le biais de certaines techniques. Et le message de Dieu auquel il se réfère habituellement est que le Christ a déjà satisfait les besoins/les désirs d’importance/d’impact et de sécurité/de relation. Ainsi, l’interprétation par Crabb de l’enseignement du Nouveau Testament sur le changement réel revient à psychologiser la théologie biblique. On peut examiner ses livres pour trouver d’autres preuves concernant sa notion psychologique de la sanctification.24

Paul n’enseignait aucune théorie de l’inconscient dans le contexte de Romains 12:1-2. Bibliquement, le « renouvellement de l’esprit » n’est pas accompli par la reprogrammation de l’inconscient. Le « renouvellement de l’esprit » consiste à penser selon les voies de Dieu plutôt que selon celles de l’homme. Dans le contexte du passage, il est lié à une vie sacrificielle avec une attitude de service sacrificielle. La voie du monde est à l’opposé du sacrifice de soi. La transformation consiste à passer du service de soi à l’accomplissement de la volonté de Dieu. Romains 12 ne parle pas des besoins personnels de sécurité et d’importance, mais se concentre sur l’accomplissement de la volonté de Dieu plutôt que de la volonté personnelle.

La peur profonde, l’autoprotection et les couches épaisses.

Un autre concept fondamental du modèle de Crabb est une vision de l’autoprotection basée sur les mécanismes freudiens de défense de l’ego. L’auto-illusion fait partie de l’ensemble du schéma de l’inconscient, avec ses deux besoins résidents, le pouvoir, les stratégies et les motivations. Son lien avec l’inconscient devient évident si l’on pose trois questions et que l’on y répond. (1) De quoi les gens cherchent-ils à se protéger dans le modèle de Crabb ? La réponse est « la douleur ». (2) Quelle est la cause de cette « douleur » ? La réponse est « deux besoins/longueurs non satisfaits ». (3) Où se trouvent les deux besoins/longueurs insatisfaits et la douleur ? La réponse est « l’inconscient ». Ainsi, l’hypothèse de Crabb sur l’autoprotection dépend de sa théorie psychologique.

Pour accepter la doctrine d’autoprotection de Crabb, il faut aussi croire en sa doctrine de l’inconscient, avec ses deux besoins et aspirations motivationnels résidents. Dans son livre Encouragement : The Key to Caring, Crabb décrit le scénario d’un homme d’affaires nommé Vic.25 Vic montre extérieurement des signes de réussite. Il est également agréable, avenant et socialement à l’aise dans la plupart des situations publiques. Cependant, personne, y compris Vic, ne connaît vraiment le « vrai Vic ». Pourquoi cette ignorance du « vrai Vic » ? Crabb commence à nous le dire en déclarant : « Sous l’apparence de confiance se cache une peur profonde : je dois réussir mieux que papa ou je serai malheureux comme lui ». Après avoir décrit la réussite extérieure de Vic, Crabb poursuit :

Parce que Vic est un chrétien professant, une partie de son succès comprend la fréquentation de l’église, la prière avant les repas et les dévotions occasionnelles en famille. 26 (Les italiques sont ajoutés.)

Selon Crabb, « personne ne le connaît vraiment ». (Non seulement cela, mais Vic ne sait même pas à quel point il est malheureux. Crabb dit :

Ses peurs restent bien à l’abri des regards, si bien cachées qu’il n’est même pas conscient que son but dans la vie est de prouver un point et d’atténuer une peur. . . . Parce que la peur continue de dominer tranquillement sa vie, ses couches restent fermement en place, épaissies au point qu’il ne laissera rien percer son faux sentiment de sécurité. Vic est aveugle à sa propre pauvreté spirituelle.27

Personne ne connaît la « vraie Vic », car même si tout va bien au niveau conscient, un homme peut très bien bouillir de terreur et être miné par l’inadéquation au niveau inconscient.

Ainsi, Crabb analyse Vic comme ayant une profonde « peur » inconsciente, cachée par d’épaisses « couches » construites pour protéger une image de soi fragile. Par conséquent, pour découvrir le vrai Vic, il faut « enlever » ces « couches d’autoprotection » et exposer le monde inconscient de la douleur, de la peur et du vide. Cette notion freudienne selon laquelle un homme peut être consciemment heureux mais inconsciemment malheureux, consciemment paisible mais inconsciemment terrorisé, et consciemment confiant mais inconsciemment craintif, est omniprésente dans les livres de Crabb.28 Il s’agit d’une dualité qui n’a aucun fondement dans la Bible.

Toute cette confiance en ce qui est à l’intérieur donne l’impression que les psychologues ont une connaissance interne, qu’ils peuvent lire à travers les couches jusqu’à l’inconscient. Ce que dit un psychologue peut en effet sembler plausible à quelqu’un qui lui fait confiance. Cependant, si une personne conseillée ne reconnaît pas qu’elle est malheureuse et frustrée à l’intérieur alors qu’elle est heureuse et paisible à l’extérieur, elle risque fort d’être accusée de déni et d’autoprotection. Carol Tavris, dans son livre Anger : The Misunderstood Emotion, Carol Tavris décrit ce qui peut se passer avec ce type d’état d’esprit freudien. Elle dit :

Situé dans un café un après-midi, j’ai entendu l’échange suivant entre deux femmes:

Femme A : « Vous vous sentirez mieux si vous exprimez votre colère. »

Femme B :  » La colère ? Pourquoi suis-je en colère ?

Femme A : « Parce qu’il t’a quittée, voilà pourquoi. »

Femme B : « Me quitter ? Qu’est-ce que tu racontes ? Il est mort. C’était un vieil homme. »

Femme A :  » Oui, mais pour votre inconscient, ce n’est pas différent d’un abandon. Au fond, vous lui reprochez de ne pas avoir respecté son obligation de vous protéger pour toujours.

Femme B : « Cela aurait pu être vrai si j’avais dix ans, Margaret, mais j’en ai quarante-deux, nous savions tous les deux qu’il était mourant et nous avons eu le temps de faire la paix. Je ne suis pas en colère, je suis triste. Il me manque. Il a été un père adorable pour moi.

Femme A : « Pourquoi es-tu si sur la défensive ? Pourquoi refusez-vous d’admettre vos véritables sentiments ? Pourquoi avez-vous peur de la thérapie ?

Femme B : « Margaret, vous me rendez folle. Je ne me sens pas en colère, bon sang ! »

Femme A (sourire) : « Alors pourquoi criez-vous ? »

Il n’est pas tout à fait facile de discuter avec un adepte freudien, car le désaccord est généralement pris pour du déni ou du « blocage ». »29 (Souligné par elle.)

Crabb appellerait sans doute cela une tentative amateur de franchir les couches, mais il met l’accent sur le même thème de l’autoprotection défensive par le déni des vrais sentiments.

L’analyse de Vic par Crabb reprend la doctrine freudienne plutôt que biblique. Crabb a adopté et adapté le point de vue selon lequel, en raison de la douleur liée aux croyances inconscientes, les gens les répriment par le déni. Pour éviter de se blesser davantage, ils se protègent du matériel inconscient indésirable et douloureux.

La technique du déni est bien connue des freudiens comme l’un des mécanismes de défense du moi. Les gens sont supposés construire des couches défensives pour éviter la douleur atroce d’affronter le vide et les déceptions qui existent dans leur inconscient. Selon cette théorie, ils sont terrifiés à l’idée d’affronter honnêtement leur douleur inconsciente. Les gens sont donc principalement motivés par la peur. Ils sont inconsciemment terrifiés!

Crabb enseigne que le pouvoir de motivation central connu sous le nom de peur pousse tous les hommes à construire des couches d’autoprotection. Il affirme que « la peur consume le cœur de chaque personne »30 Dans son modèle, la peur est la motivation centrale derrière tout.

Crabb explique sa relation avec nos deux besoins :

Parce que nous sommes des êtres déchus, nos capacités sont devenues des désirs désespérés énergisés par la peur de ne jamais trouver la satisfaction que nous désirons.

Ainsi, selon Crabb, tout le monde est dynamisé par la peur au cœur inconscient de son être. Au fond, tous sont poussés par la peur pour se protéger de la douleur des besoins non satisfaits. C’est une description étonnante de tous les êtres humains ! Qu’en est-il de Paul et des apôtres ? Étaient-ils poussés par la peur à évangéliser le monde ? Qu’en est-il des missionnaires qui ont donné leur vie pour l’évangile ? Et bien que certaines personnes soient poussées par la peur parce qu’elles ne font pas confiance à Dieu et ne lui obéissent pas, on ne peut pas définir toutes les motivations avec le seul mot peur.

Les concepts de peur et de déni dominent complètement la méthodologie de conseil dans les derniers livres de Crabb. En fait, il soutient que la peur et le déni constituent un problème fondamental chez la plupart des chrétiens. Crabb critique particulièrement les diplômés des séminaires, les pasteurs et les professeurs qui sont mal équipés pour gérer les problèmes des personnes réelles dans le monde réel parce qu’ils ne sont pas conscients des vraies difficultés de la vie.32 Il suggère que ces hommes sont mal équipés parce qu’ils sont eux aussi pris dans les mâchoires de la prétention, du déni et de l’autoprotection. Mais, bien sûr, ils n’en sont pas conscients parce que c’est inconscient.33

Crabb met l’accent sur le déni des sentiments et les stratégies d’autoprotection dans tous ses livres. Dans Inside Out, Crabb parle de « retraite dans le déni », de fuite de la douleur par le déni et de « style de vie impuissant de déni »34 Il dit : « Peut-être qu’une grande partie de ce qui passe pour de la maturité spirituelle est maintenue par un déni rigide de tout ce qui se passe sous la surface de leur vie. »Ainsi, même les plus belles qualités (même le fruit de l’Esprit) et les activités pieuses peuvent être condamnées par Crabb comme étant des péchés, parce qu’elles peuvent sembler empêcher quelqu’un de se concentrer sur la douleur de la déception.

Selon Crabb, les chrétiens doivent honnêtement faire face au matériel douloureux de leur inconscient s’ils veulent grandir. Il soutient que le refus d' »affronter honnêtement » toute cette douleur stockée dans l’inconscient est la principale cause de la superficialité de la vie chrétienne. Selon Crabb, un tel déni conduit à un conformisme superficiel, au jugement et au légalisme.38

Encore une fois, Crabb attribue une partie de la responsabilité de ce manque de profondeur aux séminaires évangéliques, parce qu’ils n’ont pas réussi à préparer les ministres à traiter psychologiquement la douleur, les croyances et les images de l’inconscient. Il s’ensuit que ce manque est la raison pour laquelle tant d’églises sont dans un état de vigueur spirituelle si faible. Préoccupé par les bergers qui ne s’occupent que de la partie émergée de l’iceberg, tout en négligeant la grande masse des douleurs, croyances et images inconscientes, 40 Crabb dit :

Nous considérons rarement la valeur de ce qui, à mon avis, est essentiel à un véritable changement : un examen approfondi de l’engagement envers l’autoprotection qui se manifeste le plus clairement dans nos modes de relation avec les gens.41

Il illustre ensuite son propos :

Le gentil pasteur a convaincu les autres et lui-même que sa patience est le fruit de l’Esprit, alors qu’elle n’est peut-être rien d’autre qu’une vilaine autoprotection. Pour changer de l’intérieur, il faut se repentir de notre engagement d’autoprotection.42 (Emphase ajoutée.)

Selon Crabb, le pasteur gentil n’est pas conscient de la douleur, de la peur et des stratégies inconscientes qui expliquent les motifs de son comportement. Par conséquent, il s’est trompé lui-même et a trompé les autres par son « style de relation » auto-protecteur.43

Les conseils de Crabb consistent à enlever ces couches de protection pour découvrir la vraie personne qui se cache en dessous.

De plus, dans le modèle d’intégration de Crabb, l’essence même de la sanctification chrétienne implique de sonder profondément l’inconscient.

La Bible soutient-elle la théorie de l’autoprotection de Crabb ?

Crabb discute longuement du concept d’autoprotection et l’impose régulièrement à divers passages bibliques. Cependant, il ne démontre pas que l’intention ou le contexte d’un passage de la Bible concorde avec sa notion psychologique d’autoprotection. Un exemple de sa vision psychologique de l’Ecriture peut être vu dans son interprétation de la doctrine de la repentance à la lumière de sa notion d’autoprotection.44 Il soutient que la repentance doit impliquer la compréhension de sa propre douleur intérieure qui a « déclenché » le péché extérieur. Il faut reconnaître que sous le comportement pécheur se cache le plus grand péché pour lequel on doit se repentir : le péché d’autoprotection.

Selon Crabb, on ne peut pas vraiment se repentir sans le processus de compréhension des besoins soi-disant inconscients qui réclament d’être satisfaits. Sans appui biblique, Crabb soutient qu’un chrétien ne s’est repenti qu’à moitié s’il ne tient pas compte de son autoprotection. Il donne l’exemple d’un homme qui perd son sang-froid et crie sur sa femme. S’il se contente de confesser son comportement pécheur, son repentir n’est pas complet. Il doit prendre conscience de sa « douleur relationnelle et de ses stratégies de protection » s’il veut se repentir plus complètement.

De plus, Crabb soutient qu’une personne doit réaliser qu’elle a elle-même été une victime avant de pouvoir comprendre son engagement pécheur envers l’autoprotection et de se repentir au plus profond d’elle-même. Crabb dit:

Je crois qu’il y a une raison simple pour laquelle le péché dans le cœur, cet engagement à l’autoprotection qui se manifeste dans tant de styles défensifs de relations, est si rarement reconnu comme profond et sérieux. Nous ne pouvons pas reconnaître l’autoprotection tant que nous ne voyons pas ce que nous protégeons. Tant que nous n’avons pas fait face à notre déception en tant que victime, nous ne pouvons pas identifier clairement les stratégies que nous avons adoptées pour nous protéger d’une nouvelle déception. Seule une profonde prise de conscience de notre propre déception (douleur dans notre cœur) peut nous permettre de réaliser que nos désirs de satisfaction sont devenus des demandes de soulagement (péché dans notre cœur).46 (C’est lui qui souligne.)

Il déclare qu’il est nécessaire d’entrer « en contact avec les dommages causés à notre âme par le péché des autres » afin d’identifier et de se repentir du « péché dans le cœur, cet engagement à l’autoprotection ». Parler et revivre les péchés commis à l’encontre d’une personne sont les activités proposées par Crabb pour initier une véritable repentance. Mais la Bible n’enseigne pas aux croyants de se concentrer sur la douleur des péchés commis contre eux, d’en parler et de la revivre. Ces activités ne sont pas des exigences bibliques précédant le pardon des autres.

Crabb n’offre aucune Écriture qui vérifie sa théorie du repentir. Il n’y a pas non plus d’Ecritures qui justifient de subsumer la doctrine de la repentance sous des idées psychologiques d’autoprotection et de répétition des péchés d’autrui. Plutôt que de poser un fondement biblique adéquat, Crabb présente de longues discussions qui associent les théories psychologiques des mécanismes de défense de l’ego à la doctrine biblique de la repentance et du pardon.

Un exemple de la façon dont Crabb interprète la Bible à travers la lentille de l’autoprotection se trouve dans son traitement d’Osée 14:1-7.48 Il interprète chaque exhortation et promesse dans ce passage en les reliant à sa notion d’autoprotection. On n’aurait guère compris Osée de cette manière avant l’avènement de la psychanalyse. Il n’y a aucune indication dans le contexte qui suggère d’interpréter le passage à la lumière de la théorie de l’autoprotection. Il n’y a pas non plus de preuve biblique interne que le Saint-Esprit ait enseigné un tel concept quelque part dans Osée. Sur la base de ses propres idées, Crabb interprète l’ensemble du passage à la lumière de sa théorie de l’autoprotection.

Questionnement de la théorie du cercle rationnel de Crabb.

L’analyse des individus et des méthodes de Crabb inclut des théories psychologiques non prouvées sur les raisons pour lesquelles les gens sont comme ils sont et comment ils changent. Si nous voulons être comme les Béréens, il est nécessaire de remettre en question de telles théories et techniques pour voir s’il y a une raison scripturale ou une justification pour elles. La Bible ne présente pas l’inconscient comme une réalité distincte de l’esprit conscient. Elle ne révèle pas non plus un inconscient qui contiendrait un monde organisé d’images, de croyances, de douleurs et de deux désirs importants. Il est étrange que l’analyse et la compréhension de l’inconscient ne soient pas abordées dans les Ecritures si elles sont fondamentales pour la sanctification, comme le soutient Crabb.

Personne ne peut parler avec certitude du contenu réel d’un esprit inconscient. Il n’y a pas de preuve en dehors de l’opinion personnelle pour vérifier des explications aussi détaillées du contenu que celles proposées par Crabb. L’Église devrait résister à l’intrusion de telles théories à moins qu’une vérification biblique claire ne soit présentée. La charge de la preuve biblique incombe à Crabb, et non à ceux qui sont sceptiques et incrédules. Les chrétiens ont à la fois le droit et le devoir de douter des opinions de Crabb jusqu’à ce que la Parole de Dieu ait été démontrée pour les promouvoir.

Si Crabb veut continuer à nourrir l’église d’opinions psychologiques sur la nature de l’homme et la méthode de changement, il doit présenter d’abondantes preuves bibliques. Ses exemples illustratifs et ses mots bibliques redéfinis ne fournissent pas le soutien ou la justification biblique nécessaire. Puisque la Parole de Dieu parle très directement de la nature et du but de l’homme, ainsi que de la manière de changer et de croître, il est du devoir de Crabb de fournir des raisons scripturaires pour ajouter des philosophies d’hommes à la Parole révélée de Dieu. Mais, à ce jour, il n’a pas fourni de preuves légitimes provenant de sources exégétiques, bibliques ou théologiques systématiques pour soutenir les théories psychologiques promues dans son Cercle Rationnel.

14CERCLES SOLITIONNELS ET EMOTIONNELS ET PROCESSUS DE CHANGEMENT

Crabb définit l’esprit conscient « comme la partie de la personne qui fait des évaluations conscientes, y compris des jugements moraux »1 Cependant, Crabb nuance immédiatement cette définition en disant que l’inconscient détermine les phrases que les gens se disent consciemment à eux-mêmes.2 Une personne peut en effet penser consciemment et de manière évaluative. Cependant, selon Crabb, sous la pensée consciente se cache toute une série de croyances et d’images submergées, mais puissantes.

Les cercles volitif et émotionnel de Crabb comportent à la fois des éléments conscients et inconscients. Selon Crabb, les gens échouent souvent ou ne font que des changements superficiels au niveau du choix en raison de la forte influence de l’inconscient. Bien qu’ils essaient de changer leur comportement et leurs sentiments, une grande partie de leurs efforts est gaspillée. Crabb soutient que, pour être réel, le changement doit commencer à l’intérieur, c’est-à-dire dans l’inconscient. Il soutient que le simple fait de changer le comportement extérieur est superficiel et exacerbe les problèmes internes.

Selon le système de Crabb, le conscient exprime le contenu de l’inconscient. Le conscient est au service de l’inconscient et lui fournit des informations. Crabb semble rendre l’esprit conscient utile uniquement en l’asservissant à l’inconscient. Ainsi, nous ne sommes tous que des acteurs au niveau conscient, exécutant le contenu programmé de l’inconscient.

Crabb présente cette relation forcée et artificielle entre l’inconscient et le conscient dans presque chaque illustration. En voici un exemple parmi tant d’autres :

Pour comprendre pourquoi le pasteur commence à montrer des signes de nervosité en chaire, ou pourquoi il se désintéresse tristement de son travail, ou pourquoi il ignore froidement ses critiques, il faut étudier… . les phrases qui traversent son esprit conscient lorsqu’il envisage l’éventualité d’une critique. Ensuite, vous devez chercher la source de ces phrases dans une hypothèse inconsciente sur la signification.

Il enseigne que la pensée consciente, le choix, l’action et les sentiments sont des réponses externes aux contenus de l’inconscient, en particulier la douleur causée par les autres qui n’ont pas répondu aux besoins d’une personne. Les cercles volitif et émotionnel n’ont de sens que s’ils sont interprétés à la lumière des cercles personnel et rationnel.

Le cercle volitif.

Le cercle volitif est celui où les gens font des choix actifs.4 Il représente leur capacité à définir une direction, à choisir un comportement et à poursuivre leur but.5 Comme nous l’avons vu précédemment, Crabb a été influencé par Adler qui met l’accent sur le comportement orienté vers un but. Adler a accordé une grande importance à sa proposition fondamentale selon laquelle « tout phénomène psychique, s’il doit nous permettre de comprendre une personne, ne peut être saisi et compris que s’il est considéré comme une préparation à un but quelconque »6

Il est indéniable que les gens choisissent consciemment leurs activités et se fixent des objectifs. Cependant, ce qui est discutable, c’est la dépendance et la soumission des choix et des objectifs de Crabb à des besoins et à des stratégies inconscients. Dans son modèle, les choix sont faits sur la base de ce qui se trouve sous la ligne de flottaison, c’est-à-dire dans l’inconscient. Il donne cet exemple de ce qui peut se passer chez une personne :

Avec la douleur des désirs insatisfaits qui la pousse à trouver un soulagement, et avec ses images et ses croyances qui guident sa recherche, le décor est planté pour qu’une direction visible émerge au fur et à mesure qu’elle cherche un moyen de gérer son monde. Le premier élément de cette direction est un objectif. Les croyances sur ce qui apporte la satisfaction s’accompagnent toujours d’un but à poursuivre. Lorsque quelqu’un parvient à comprendre ce qu’il faut faire pour soulager la douleur du cercle personnel, cette compréhension se traduit rapidement par un but.7 (Soulignement ajouté.)

Les besoins et les désirs insatisfaits dans l’inconscient la conduisent, et les images et les croyances de l’inconscient la guident. Et puisque les besoins et les désirs non satisfaits la conduisent à des conclusions erronées et à des actions d’autoprotection, son péché n’est pas de sa faute, mais plutôt de la faute des autres qui n’ont pas répondu à ses besoins. Elle se disculpe encore en disant que cela échappe à sa conscience et à son contrôle conscient, puisque tout ce qui est fait au niveau de la volition consciente est sous la direction de l’inconscient. Quel genre de choix ou de responsabilité est-ce là ?

Le cercle émotionnel

Le cercle émotionnel représente la capacité de faire l’expérience de la vie  » avec des sentiments « 8 Encore une fois, personne ne niera que les émotions sont une partie très réelle de l’existence humaine. Cependant, dans le système de Crabb, les émotions, tout comme la volonté, dépendent de ce qui se cache sous la ligne de flottaison. Selon la perspective de Crabb, les émotions ne peuvent être comprises que si elles sont interprétées à la lumière du contenu inconscient des cercles personnel et rationnel. En fait, selon Crabb, les émotions de nombreuses personnes peuvent être largement submergées dans l’inconscient, de sorte qu’elles ne ressentent pas consciemment leurs émotions profondes. Ainsi, la seule façon de saisir l’importance des émotions humaines est de les considérer à travers la perspective étroite de la théorie de l’inconscient de Crabb, qui n’a pas été prouvée.

Les émotions conscientes et inconscientes jouent un rôle important dans le type de conseil psychologique fondé sur les théories de l’inconscient et de la hiérarchie des besoins. Les émotions peuvent rendre une personne vulnérable au changement. Les émotions peuvent être comme des fissures dans les couches de stratégies d’autoprotection. Si un événement survient et touche les émotions, une personne devient vulnérable. Elle peut soit se mettre sur la défensive et renforcer ses stratégies d’autoprotection, soit accepter de vivre l’émotion. L’expérience émotionnelle peut servir de coin à travers les couches de la stratégie d’autoprotection pour exposer le contenu de l’inconscient. En outre, lorsque l’intuition se produit, une réponse émotionnelle est attendue.

Les émotions que Crabb suscite sont celles de la déception et de la douleur que la personne conseillée ressent à cause des péchés des autres. Il encourage les gens à entrer dans leur douleur et à vivre leur déception. Il pense qu’en faisant cela, la personne sera poussée vers Dieu pour trouver la satisfaction de sa soif. Cependant, une telle activité peut servir de manière inappropriée à soulager une personne de ses sentiments de culpabilité. Bien que Crabb ne le voie pas, la conséquence naturelle de l’attention portée aux déceptions personnelles est le soulagement de la culpabilité. Après tout, si le péché d’une personne est dû à des besoins insatisfaits, ce n’est pas vraiment sa faute s’il est pécheur. C’est en fait la faute des autres et peut-être même de Dieu qui n’a pas comblé les besoins de manière plus évidente.

Appels au Changement.

La volonté de changer et de passer par le processus douloureux du changement doit se produire au niveau conscient, même selon le système de Crabb. Les gens sont responsables de leurs choix. Mais comment ? Plutôt que de procéder à des changements évidents au niveau conscient, les gens doivent choisir de changer réellement en acceptant de regarder à l’intérieur d’eux-mêmes. Mais cette action est-elle inconsciemment motivée ? On pourrait peut-être dire que dans le système de Crabb, le deuxième pire des péchés est de refuser de regarder à l’intérieur de soi pour découvrir le premier péché, celui de l’autoprotection.

On peut supposer que si Crabb ne croit pas que les gens peuvent effectivement décider de faire quelque chose pour exposer leur matériel inconscient, il n’aurait pas pris la peine d’écrire ses livres. Il utilise la raison pour s’adresser à la pensée évaluative consciente d’une personne dans la partie consciente du cercle rationnel. Il cherche à convaincre les gens qu’ils peuvent vraiment changer de l’intérieur s’ils utilisent sa méthode. Il fait appel au cercle volitif en persuadant les gens d’accepter d’exposer leurs besoins intérieurs et leurs stratégies de manipulation. Et grâce à ses histoires vécues et à ses promesses de changement et de croissance, il s’adresse au cercle émotionnel. Il s’adresse ainsi à l’esprit conscient pour amener les gens à exposer leur soi-disant inconscient. Et à travers toute l’argumentation, il y a une critique à la fois directe et implicite de ceux qui refusent ou résistent à ce type de traitement.

Le processus de sanctification psychologique de Crabb.

Selon Crabb, toute tentative de changement sans nettoyage du sous-sol caché (l’inconscient) n’aboutira qu’à une conformité extérieure superficielle.9 Les conseillers s’efforcent donc d’exposer ce qu’ils croient être des couches d’autoprotection que les gens ont soi-disant construites afin d’éviter la douleur stockée dans l’inconscient. Ils tentent d’exposer les techniques d’autoprotection telles que le déni ainsi que le matériel inconscient lui-même.

La raison pour laquelle ils doivent travailler sur des stratégies d’autoprotection est que, pour Crabb, celles-ci constituent l’essence même du péché. Pour lui, le péché est avant tout tout ce qu’une personne fait pour prévenir ou se soulager de la douleur provoquée par les autres. Ainsi, à l’instar des psychologues humanistes, Crabb enseigne que les croyances, les pensées et les comportements erronés sont des réponses à l’environnement de l’individu (principalement les parents et les personnes importantes). C’est en fait la société qui provoque la corruption en ne répondant pas à ce que Crabb appelle les « besoins légitimes ». Les psychologues humanistes pensent que lorsque les besoins sont satisfaits, les gens sont en bonne santé et réagissent avec amour. Lorsque les besoins des gens sont satisfaits, ils sont capables d’aimer les autres et d’être socialement responsables. La principale différence entre Crabb et ses homologues laïques est que Crabb propose Dieu comme principal pourvoyeur de besoins, alors que les laïques n’ont que des ressources humaines.

Crabb dit que le processus d’exposition n’est pas facile. En fait, il est assez difficile et très douloureux, à tel point que le mot douleur est répété tout au long de Inside Out. Il figure dans la première phrase et à la dernière page. On apprend que même s’il n’est pas acceptable de nier les gens et d’établir des relations avec eux à partir de couches défensives, il est acceptable de blesser. Non seulement c’est bien de faire mal, mais c’est absolument essentiel. Crabb soutient que la douleur est nécessaire à la croissance et que la plupart des gens essaient de l’éviter. C’est pourquoi les gens utilisent toutes sortes de mesures d’autoprotection « pour empêcher le matériel inconscient douloureux de devenir conscient »10 Ou, comme il le dit dans Inside Out, « La plupart d’entre nous font face à la vie en faisant semblant »11 Donc, tout le monde est supposé être impliqué dans le déni. Il y a des références répétées aux mécanismes freudiens de défense de l’ego que sont le déni et la répression dans l’inconscient et les couches protectrices de l’individu, qui ont été construites pour empêcher une exposition honnête.12

Selon Crabb, un changement profond nécessite un travail de l’intérieur (inconscient) vers l’extérieur. Il consiste à décaper les couches d’autoprotection. Crabb dit :

De nombreuses personnes que nous rencontrons en consultation se cachent derrière toutes sortes de couches défensives conçues pour protéger un sentiment fragile d’acceptation de soi ou pour empêcher que d’autres rejets ou échecs n’atteignent une identité de soi déjà paralysée. Le conseil implique un découpage des couches, parfois en douceur, parfois avec force, afin d’atteindre la vraie personne qui se trouve en dessous. Le contexte de tous ces efforts doit être une véritable acceptation ou, comme le dit Rogers, un regard positif inconditionnel sur la valeur de l’individu.13 (Emphase ajoutée..

Le processus de mise à nu peut se faire en douceur mais avec fermeté, en encourageant la personne à parler de ses sentiments. Crabb propose une méthode pour y parvenir:

Commencez par demander des commentaires sur vous-même : « Je pense que j’ai du mal à me rapprocher des gens. Je me suis demandé si je ne communiquais pas que j’étais trop occupé ou trop important pour une véritable amitié. J’aimerais savoir comment chacun d’entre vous me perçoit dans ce groupe, même en ce moment, alors que je partage ceci. Comment est-ce que je te fais te sentir ? »14 (emphase ajoutée).

Lorsqu’une personne se concentre sur ses sentiments, elle est censée avoir un aperçu de son inconscient.

Non seulement un thérapeute encourage l’admission et l’expression des sentiments, mais il peut parfois chercher à susciter ces émotions. Toutefois, M. Crabb met en garde contre le fait que n’importe qui ne devrait pas essayer de le faire. Il affirme que « l’implication significative doit précéder les efforts visant à exposer le péché de l’autre » (c’est lui qui souligne). (Emphase ajoutée.) Il poursuit :

Personne ne devrait s’autoproclamer ministre de l’exposition pour l’ensemble de la congrégation. Lorsque quelqu’un me dit que j’ai l’air arrogant, ma capacité à bien recevoir cette information dépend en partie de la mesure dans laquelle je suis persuadé que la personne qui m’a donné cette information se soucie sincèrement de moi.15

Ainsi, l’exposition peut être très directe. Mais, selon Crabb, tant que tout est fait avec le « regard positif inconditionnel » de Rogers et le bon motif, presque tout peut être dit pour exposer ce qui pourrait se cacher sous la surface.16 Les accusations directes ou implicites de déni peuvent également être utilisées pour exposer les stratégies d’autoprotection d’une personne.

Crabb recommande également la participation du groupe à l’exposition des couches et des stratégies, ainsi que des conseils individuels. Bien qu’il n’y ait pas d’intention de nuire, un tel processus peut donner lieu à des attaques personnelles afin de percer des trous dans les couches pour que la personne puisse enfin voir ce qu’elle nie et ce qu’elle nie. Dans The Journal of Humanistic Psychology, John Rowan décrit ce qui se passe dans le cadre laïque:

J’ai vu des gens se faire intimider dans des groupes parce qu’ils n’exprimaient pas leurs sentiments, ou même parce qu’ils n’exprimaient pas les bons sentiments, comme la colère. … J’ai même vu des gens critiqués parce qu’ils n’exprimaient pas leurs sentiments tout le temps ! 17 (C’est lui qui souligne).

Remarquez l’importance des sentiments. Dans le type de thérapie qui cherche à déterrer les motifs et les croyances cachés dans l’inconscient, on s’attend à ce qu’une réponse émotionnelle accompagne la compréhension. Si l’émotion n’est pas assez forte, cela peut indiquer que les couches n’ont pas été pénétrées. Ainsi, une forte émotion est comme un signe de progrès.

Bien que Crabb nierait sans doute avoir intimidé ou malmené qui que ce soit, le processus d’exposition lui-même peut être assez intimidant. En outre, une intimidation verbale et non verbale subtile peut se produire dans le processus de tentative d’exposition du soi-disant contenu de l’inconscient. Crabb insiste sur le fait qu’un véritable changement nécessite l’exposition des motifs et des croyances inconscients.18 Il met également l’accent sur les sentiments et pense que des émotions fortes accompagnent une véritable prise de conscience et une véritable croissance. En discutant d’un cas particulier, il dit :

Le premier acte pour changer son style relationnel actuel devait être de s’ouvrir à sentir la douleur de son passé. Ce n’est qu’alors qu’il serait en mesure de réaliser à quel point il était déterminé à ne plus jamais ressentir cette douleur. Pour passer à des niveaux plus profonds d’engagement avec les autres, cet homme devait sentir plus profondément sa douleur et faire face à son péché d’autoprotection. Plus nous ressentons profondément notre déception, plus nous pouvons faire face à notre péché. À moins de sentir la douleur d’être victime, nous aurons tendance à limiter la définition de notre problème de péché à des actes visibles de transgression.19 (Les italiques sont ajoutés.)

Remarquez l’accent mis sur le fait d’avoir été victime. Plutôt que de faire face à notre propre dépravation et à notre incapacité à aimer Dieu et les autres, nous devons nous concentrer sur les offenses passées que d’autres ont commises à notre égard. En pratique, le fait de parler du passé et de ressentir avec acuité les déceptions du passé pourrait très bien impliquer de déshonorer les parents. On peut se demander où la Bible encourage les gens à exposer publiquement les péchés des autres pour leur propre bénéfice. Cela va certainement à l’encontre du pardon biblique et de l’exhortation à faire du bien à ses ennemis et à vaincre le mal par le bien. En outre, en amplifiant les déceptions du passé, une personne pourrait même être encouragée à blâmer Dieu.

Ce retour à la douleur du passé est basé sur la théorie freudienne de l’abréaction. Le Dictionnaire de psychologie définit l’abréaction comme  » la décharge de la tension en revivant en mots, en sentiments et en actions  » un événement douloureux du passé.20 Supposément, le fait de revivre la douleur d’une expérience passée soulage une personne de son emprise inconsciente. Cependant, la recherche n’a jamais prouvé cette idée. D’autre part, on soupçonne fortement que c’est plutôt l’inverse qui est vrai. Plutôt que de se débarrasser d’une douleur inconsciente, une personne peut en fait créer une nouvelle douleur et faire d’une taupinière une montagne. Et, bien qu’il puisse y avoir un faux soulagement de la culpabilité et un sentiment de soulagement après la douleur et les pleurs, rien ne change vraiment, si ce n’est un déplacement de la responsabilité du péché et un engagement plus fort envers la technique de l’abréaction et le système qui l’incorpore. Des formes similaires d’abréaction et d’engagement qui s’ensuivent se produisent dans le rebirthing, la thérapie primale, la guérison intérieure, l’est et la Gestalt, ainsi que dans la psychanalyse.

Toutefois, dans de tels contextes, tout changement réellement utile ne dépend pas de ces théories ou techniques. Selon la recherche, le changement réel se produit parce qu’une personne veut changer, et non à cause de la méthodologie de conseil.21 Par conséquent, si quelqu’un change pour le mieux dans le cadre d’un tel processus, cela a plus à voir avec l’engagement personnel au changement qu’avec le processus lui-même. En outre, les attentes d’une personne en matière de changement ont également plus à voir avec le fait qu’une personne change ou non qu’avec le processus ou la méthode utilisé(e). Le chercheur David Shapiro affirme que « les traitements ne diffèrent en efficacité que dans la mesure où ils suscitent chez les clients des attentes différentes en termes de bénéfices »22

Une méthode de conseil dépend toujours de la théorie qui la sous-tend. Et si l’on croit qu’il faut enlever des couches et ressentir la douleur qui réside dans l’inconscient, alors « pas de douleur, pas de gain », ou « la douleur est un gain ». De plus, la compréhension qu’une personne acquiert a généralement plus à voir avec ce que le thérapeute recherche qu’avec ce qui est réellement présent. Si le thérapeute recherche un passé douloureux, la personne conseillée le lui fournira. S’il cherche des archétypes dans les rêves, la personne qui le consulte les fera surgir. Comme dans tous les systèmes psychothérapeutiques, tout ce que fait une personne peut être interprété selon le système.

Crabb ne se contente pas de préconiser ce type d’exposition dans le cadre du conseil. Il encourage les petits groupes à se réunir dans le même but. Plutôt que d’étudier la Bible, les membres interagissent pour « donner un retour d’information avec amour et recevoir un retour d’information non défensif »23 Il donne l’exemple d’un petit groupe encourageant un homme à se concentrer sur ses moments de déception et « son refus d’entrer profondément dans l’expérience de sa déception »24 La réponse de l’homme à l’approfondissement a été de dire : « Dois-je me concentrer sur ma douleur et ne penser à rien d’autre qu’à la façon dont j’ai été victimisé ? Ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment je peux reprendre ma vie en main. Le passé est le passé. Je veux apprendre à avoir des relations efficaces avec les gens maintenant. »25 Crabb critique ensuite l’homme pour son « engagement auto-protecteur à ne jamais faire l’expérience du niveau de douleur qu’il a ressenti dans son enfance. »26

Crabb fait un mauvais usage de l’Ecriture pour soutenir cette pratique de sondage.2‘ Il cite Hébreux 3:13:

Prenez garde, frères, qu’il n’y ait en quelqu’un de vous un mauvais coeur d’incrédulité, qui s’éloigne du Dieu vivant. Exhortez-vous les uns les autres chaque jour, pendant qu’on l’appelle Aujourd’hui, de peur qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché.

Ce verset n’a rien à voir avec l’exhortation à ressentir la douleur d’être victime ou à suivre le processus développé par Crabb. L’exhortation est de rester fidèle à la foi de peur de développer l’incrédulité et de se détourner de Dieu. Le « mauvais cœur de l’incrédulité » n’est pas l’inconscient, mais le choix conscient de l’incrédulité et le fait de se détourner délibérément de Dieu. L’endurcissement ne se réfère pas à la construction de couches protectrices autour de la peur et de la douleur inconscientes. Il s’agit de l’obstination de l’incrédulité. Le même chapitre fait référence à l’endurcissement du cœur des Israélites lorsqu’ils ont été tentés dans le désert. Un tel endurcissement est un refus de croire et d’obéir à Dieu.

Puisque Crabb soutient que tout le monde est supposé avoir un noyau central de besoins inconscients, de peurs et de douleurs, recouvert de couches d’autoprotection, sa méthodologie n’est pas limitée aux clients qui ont des problèmes visibles. Sa thérapie ou son traitement s’adresse à tout le monde. Il estime qu’il est essentiel que chacun d’entre nous reconnaisse qu’il a un problème d’identité sexuelle. En fait, il considère que le problème est si grave qu’il n’y aura pas de véritable changement tant que nous ne l’aurons pas affronté. Il dit :

Si nous ne ressentons pas le profond malaise que nous éprouvons dans nos relations en tant qu’hommes et femmes, nous n’avons pas touché le cœur de notre lutte.28

Il continue :

Au plus profond de notre âme, nous ressentons de la honte et de la peur liées à notre identité masculine ou féminine. Les hommes n’ont pas la saine confiance qu’ils sont des hommes intacts qui peuvent évoluer dans leur monde sans craindre d’être complètement détruits par l’échec ou le manque de respect. Les femmes n’ont pas cette conscience tranquillement exaltante qu’elles sont des femmes sûres qui peuvent embrasser leur monde sans craindre de voir leur identité essentielle écrasée par l’abus ou le rejet de quelqu’un.

Selon lui, ces sentiments de honte sont liés à des doutes sur notre identité sexuelle et « constituent une motivation puissante pour se protéger d’autres blessures ».

Nous ne ferons pas face à nos manœuvres d’autoprotection ni ne serons passionnément convaincus de leur caractère pécheur tant que nous ne verrons pas que leur fonction est de préserver ce qui reste de notre identité en tant qu’hommes et femmes.11 (C’est lui qui souligne.)

Il s’agit d’une combinaison intéressante de la libido de Freud (énergie sexuelle), de l’animus et de l’anima de Jung (éléments inconscients de la masculinité et de la féminité) et de la hiérarchie des besoins de Maslow. Crabb tente d’étayer cette théorie en s’appuyant sur Romains 1:26, 29-32. Cependant, l’explication de ces comportements pécheurs, y compris les péchés sexuels et d’autres formes d’immoralité, a déjà été donnée dans les versets précédents. L’explication que Dieu donne n’est pas une identité sexuelle incertaine, mais plutôt le fait d’adorer et de servir la créature (le moi humain) plus que le Créateur.

. Quand ils ont connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu, et ils n’ont pas été reconnaissants ; mais ils sont devenus vains dans leurs imaginations, et leur coeur insensé s’est obscurci. Se croyant sages, ils sont devenus insensés, et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en une image semblable à celle de l’homme corruptible. . . C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté par les convoitises de leur coeur, pour qu’ils déshonorent entre eux leur propre corps ; ils ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ils ont adoré et servi la créature plus que le Créateur, qui est béni dans les siècles des siècles. Amen. (Romains 1:21-25.)

Crabb propose sa méthode psychologique à tous les chrétiens, car il estime que la mise à nu des besoins inconscients, des peurs, des douleurs et des stratégies erronées est un moyen nécessaire à la croissance personnelle des chrétiens. Il soutient que c’est ainsi que les gens deviennent vraiment dépendants de Dieu. Il dit :

Tant que nous n’admettrons pas que rien ni personne d’autre ne nous satisfait vraiment, nous ne dépendrons jamais du Christ. Et la seule façon d’admettre qu’il n’y a pas de satisfaction réelle en dehors du Christ, c’est de ressentir la déception dans toutes les autres relations.32

Pour Crabb, la base de la dépendance à Dieu est notre besoin d’être respectés et aimés, plutôt que notre propre incapacité à aimer et à obéir à Dieu. Et si Dieu bénit effectivement ses enfants, la dépendance à l’égard de Dieu commence avec l’Esprit Saint qui révèle notre propre dépravation, et non avec nos propres déceptions et notre victimisation par les autres.

En essayant d’amener les gens à dépendre de Dieu en faisant des déceptions passées des montagnes misérables et en se concentrant sur le sentiment d’être victime, la dépendance peut facilement se déplacer de Dieu à une source d’aide plus temporelle, c’est-à-dire le processus lui-même. Et ce processus semble sans fin, car on ne peut jamais se débarrasser du péché en se rappelant les blessures et les déceptions du passé et en les ressentant jusqu’à l’extrême. C’est comme une roue sans fin où les membres du groupe se relaient. Il semble que la vérité, la grâce, la paix et la joie de Dieu soient remplacées par la confusion, le travail, la recherche et la douleur. Néanmoins, Crabb dit que si les chrétiens veulent être authentiques et inspirer les autres à désirer ce qu’ils ont, ils doivent passer par ce genre de processus.33

Appréciation théologique de la théorie de la sanctification de Crabb

La doctrine du changement de Crabb implique la mise à nu de la douleur inconsciente et la modification des stratégies inconscientes. En tant que telle, sa doctrine de la sanctification se réduit à la notion qu’une personne doit modifier ses croyances et stratégies inconscientes sur la façon de satisfaire ses deux besoins et désirs les plus profonds. Encore une fois, comme pour les autres doctrines psychologiques qui soutiennent ce modèle de conseil, on ne trouve aucun théologien orthodoxe dans l’histoire de l’Eglise qui interprète la doctrine biblique de la sanctification d’une telle manière.

Le point de vue de Crabb sur la sanctification ne repose ni sur une compréhension orthodoxe de l’Ecriture ni sur une étude attentive de passages clés de la sanctification tels que Romains 6-8, Ephésiens 46, 2 Corinthiens 3 et Galates 5. Néanmoins, Crabb propose que sa méthode influence la manière dont on aborde la Bible. Cette technique d’exposition de soi, avec sa psychologie sous-jacente, est destinée à accomplir le travail même que le Seigneur a assigné au Saint-Esprit et à la Parole elle-même.

La Bible ne se contente pas d’énoncer des principes. Elle est activée dans nos vies par le Seigneur lui-même. Le Psaume 19 décrit clairement ce que la Parole de Dieu peut faire :

La loi du Seigneur est parfaite, elle convertit l’âme ; le témoignage du Seigneur est sûr, il rend sages les simples.

Les lois du Seigneur sont justes, elles réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est pur, il éclaire les yeux.

La crainte de l’Éternel est pure, elle dure à jamais ; les jugements de l’Éternel sont entièrement vrais et justes.

Ils sont plus recherchés que l’or, que beaucoup d’or fin, plus doux que le miel et le rayon de miel.

En outre, c’est par eux que ton serviteur est averti, et en les gardant, il y a une grande récompense.

Qui peut comprendre ses erreurs ? Purifie-moi de mes fautes secrètes.

Retiens aussi ton serviteur des péchés présomptueux ; qu’ils ne dominent pas sur moi ; alors je serai droit, et je serai innocent de la grande transgression.

Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur soient agréables à tes yeux, Seigneur, ma force et mon rédempteur. (Psaume 19:7-14).

Ce psaume dit que la Parole opère un changement profond dans une personne. Cependant, il est important de se rappeler que la Parole ne peut être séparée de Celui qui l’a prononcée. Chaque fois que la Parole opère dans la vie d’une personne, c’est le Seigneur qui agit par l’intermédiaire de sa Parole. C’est le Seigneur qui convertit l’âme par sa Parole. C’est le Seigneur qui purifie du péché et rend une personne pure. C’est le Seigneur qui éclaire les yeux par sa Parole, qui permet à une personne de comprendre ses erreurs, et qui la purifie de ses fautes secrètes.

L’implication directe du Seigneur dans le ministère de la Parole est encore soulignée à la fin du psaume, lorsque David prie le Seigneur de lui permettre de penser, de dire et de faire ce qui est juste.

Dans tous ses livres, Crabb n’a ni expliqué ni exalté le rôle du Saint-Esprit dans le processus de changement. Au contraire, il minimise le travail unique des activités du Saint-Esprit dans le cœur d’une personne qui lit sincèrement la Parole de Dieu dans le but de se sanctifier et d’obéir. Il dit,

Il ne faut pas manipuler un texte comme une planche de Ouija autorisée. Nous ne devons pas lire un passage et nous attendre à ce que l’Esprit de Dieu imprime mystiquement dans notre conscience la connaissance de soi qu’il veut que nous ayons.35

Il s’agit d’une négation de 2 Timothée 3:16-17 et d’une contradiction avec l’enseignement biblique clair sur l’œuvre du Saint-Esprit.

Des passages tels que Romains 8 et Galates 5 soulignent l’action du Saint-Esprit dans la sanctification. Comment peut-on prétendre promouvoir la vision biblique du changement tout en omettant d’inclure le caractère et le ministère du Saint-Esprit ? Comment peut-on croire les notions de Crabb sur le changement réel lorsqu’il met l’accent et exalte des théories telles que l’inconscient avec ses contenus et ses pouvoirs supposés, plutôt que le Saint-Esprit ? Comment peut-il ignorer ce que la Parole de Dieu dit d’elle-même en ce qui concerne le changement et la croissance ? Où est l’accent mis sur la marche selon l’Esprit ? Où est la confiance dans la réalité profonde de la vie nouvelle, que Paul déclare en Galates 2:20 ?

Je suis crucifié avec le Christ, mais je vis ; ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi ; et la vie que je mène maintenant dans la chair, je la mène par la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est donné lui-même pour moi.

Les directives de changement de Crabb ne reflètent pas la doctrine de changement contenue dans ces passages.

Crabb présente une vision de la sanctification qui diffère radicalement de la position historique de l’Eglise. Il s’agit d’une doctrine psychologique. Les mêmes théories sur les besoins et l’inconscient peuvent être trouvées dans les textes de psychologie. La seule différence est que Crabb a ajouté à sa doctrine psychologique le cadre de références bibliques, de soi-disant catégories et d’un langage à consonance biblique, ce qui fait de lui un intégrationniste.

Est-il possible que des psychologues et des psychiatres séculiers qui ont rejeté Dieu aient jamais pu produire une interprétation de la nature profonde de l’homme et de la méthode de changement qui soit en plein accord avec les Ecritures ? Il serait difficile de concilier une telle idée avec I Corinthiens 1:18-2:14:

Car après que, dans la sagesse de Dieu, le monde n’a pas connu Dieu, il a plu à Dieu, par la folie de la prédication, de sauver ceux qui croient. …. Car j’ai résolu de ne rien connaître parmi vous, si ce n’est Jésus-Christ et celui qui a été crucifié. . . . Mon discours et ma prédication n’étaient pas des paroles séduisantes de sagesse humaine, mais des démonstrations d’Esprit et de puissance, afin que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. . . . L’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont pour lui une folie, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on les discerne. (1 Cor. 1:21 et 2:2, 4, 5, 14.).

La doctrine du changement de Crabb est bien en deçà de la doctrine du changement telle qu’elle est exposée par Paul dans Romains 6-8. Si le véritable changement consiste uniquement à reprogrammer l’inconscient pour qu’il dise : « Le Christ a répondu à mes deux besoins/manques », alors Paul aurait pu terminer son exposé sur la sanctification en l’espace de trois versets. Une fois le système de Crabb assimilé, il s’agit d’une manière commode et simpliste de considérer la nature humaine. Ses spéculations trop simples ne reflètent pas la richesse, la plénitude et l’exactitude de l’enseignement biblique sur la sanctification et le changement.

15ENSLAVING THE GOSPEL TO PSYCHOLOGY

Crabb révèle son approche de l’Écriture dans sa discussion « Spoiling the Egyptians » (gâter les Égyptiens). Il commence par s’engager sur la valeur des théories psychologiques et espère utiliser la Bible comme un outil de sélection pour déterminer ce qu’il faut garder et ce qu’il faut jeter. Le problème commence immédiatement avec la croyance que les théories psychologiques sur la nature de l’homme ont quelque chose d’utile à ajouter à la Bible, qui n’aborde soi-disant pas directement toutes les questions relatives à la vie et à la piété. Cette hypothèse de départ élimine la Bible en tant qu’unique juge et norme. Elle ne peut pas être la seule norme lorsqu’une personne a déjà décidé que les théories psychologiques, conçues par les esprits obscurcis des non rachetés, ont quelque chose d’essentiel à ajouter. Il y a un biais immédiat qui devient soit la norme elle-même, soit limite sévèrement l’utilisation de la Bible comme la véritable norme.

La Bible prétend faire autorité en matière de doctrine sur l’homme, notamment sur la nature déchue, le salut, la sanctification, la foi et l’obéissance. Par conséquent, si l’on veut étudier la condition humaine, il faut commencer par l’Ecriture plutôt que par la psychologie. L’engagement doit être, tout d’abord, que la Bible est en elle-même complètement suffisante pour les questions de vie et de conduite. Cela ne signifie pas qu’elle constitue simplement un cadre suffisant sur lequel on peut suspendre des théories psychologiques qui n’ont pas fait leurs preuves. Celui qui est attaché à la suffisance de la Parole de Dieu et à l’oeuvre du Saint-Esprit étudiera la Bible dans la prière et avec soin pour chercher à comprendre la nature de l’homme et la manière dont Dieu envisage de le changer. Il ne se laissera pas distraire par des « idées précieuses » cachées dans le marasme des théories et des thérapies conçues par ceux qui ne reconnaissent pas Dieu et ne le recherchent pas comme source de vie et de piété. Il ne se laissera pas influencer par des théories psychologiques et n’interprétera pas la Bible en fonction de notions préconçues. Au contraire, il croira que la Bible est à la fois pleinement suffisante et la seule norme de vérité en ce qui concerne les doctrines de Dieu et de l’homme.

Crabb convient verbalement que la Bible est la seule norme adéquate et dit que les Écritures sont suffisantes – avec certaines réserves. Cependant, il part du principe qu’il est possible de glaner des informations précieuses dans la psychologie. Cela fausse immédiatement son approche de l’Ecriture. Bien que Crabb ait noté que certaines théories psychologiques contredisent la Parole de Dieu, il a fait preuve d’un grand engagement pour trouver un accord entre la psychologie et la Bible. Il aborde donc l’Écriture avec le parti pris de confirmer et de défendre ses croyances chères dans les théories psychologiques de son choix.

Une telle approche de l’Écriture conduit souvent à une eiségèse subjective et imaginative plutôt qu’à une exégèse solide. L’exégèse est la tentative d’établir le sens des déclarations et des passages de la Bible. Dans le Baker’s Dictionary of Theology, Everett Harrison dit:

L’exégèse repose sur deux principes fondamentaux. Premièrement, elle suppose que la pensée peut être transmise avec précision par des mots, dont chacun, au moins à l’origine, avait sa propre nuance de sens. Deuxièmement, elle suppose que le contenu de l’Écriture est d’une telle importance pour l’homme qu’il justifie l’effort le plus rude pour découvrir exactement ce que Dieu cherche à transmettre par sa parole.1 (Emphase ajoutée.)

L’eiségèse, quant à elle, consiste à aborder un texte biblique avec des idées préconçues et à faire en sorte que le passage semble confirmer ces idées préconçues. Cela s’apparente à ce que l’on appelle le « proof-texting », c’est-à-dire le fait d’utiliser la Bible pour prouver une notion quelconque que l’on a à l’esprit. C’est une chose facile à faire pour chacun d’entre nous. Lorsque nous avons des idées favorites, il est extrêmement facile de trouver toutes sortes de passages qui semblent y correspondre. La seule façon d’éviter cela est de laisser la Bible parler d’elle-même. Cela implique de s’en tenir à ce que le passage dit réellement en référence au contexte, à l’intention et à l’objectif de l’Écriture, et à une compréhension précise des mots.

Le traitement de l’Écriture par Crabb ignore systématiquement les règles d’une exégèse correcte. Crabb ne démontre dans aucun de ses livres publiés une adhésion suffisante aux règles de l’interprétation correcte de la Bible. L’écrasante majorité des passages de l’Écriture cités dans ses livres sont interprétés de manière à correspondre à ses propres idées. Ils sont réduits à de la peinture biblique utilisée pour enrober des points de vue psychologiques.

Le Christ et la Croix dans le modèle d’intégration de Crabb.

L’amalgame que fait Crabb entre la psychologie et la Bible affecte même le message évangélique. En essayant d’intégrer la puissance de l’évangile à l’impuissance de la psychologie, il aboutit à un évangile psychologique. Même ses déclarations théologiquement correctes alimentent sa théologie du besoin. Par exemple, il dit,

L’Évangile est vraiment une bonne nouvelle. Lorsque les problèmes internes des gens sont exposés, lorsque les désirs insatisfaits sont ressentis d’une manière qui conduit à une douleur écrasante, lorsque l’égocentrisme est reconnu dans chaque fibre, alors (et pas avant cela) la merveille de l’évangile peut être vraiment appréciée.2 (L’emphase est ajoutée.)

La première phrase est vraie. Cependant, la phrase suivante dépend totalement de sa théologie de la nécessité.

Crabb interprète le message de la croix à la lumière de sa théorie psychologique des besoins et désirs inconscients. Dans le système de Crabb, le but de la croix est de combler le vide des deux besoins/longueurs insatisfaits afin que les gens n’aient pas à chercher ailleurs pour les satisfaire. Il semble suggérer que la compréhension des deux besoins profonds de l’inconscient apporte la compréhension la plus profonde possible de l’Évangile. En fait, on a la nette impression que si les chrétiens ne comprennent pas le noyau creux et ne reconnaissent pas leur soif, ils limiteront la puissance de l’évangile dans leur vie.3 Donc, le message de l’évangile lui-même est directement lié à une proposition psychologique, même si cette proposition n’est pas en accord avec l’Ecriture.

Ce n’est pas une question mineure dans les livres de Crabb, car il promeut régulièrement le concept selon lequel le Christ remplit le vide des deux besoins non satisfaits, ou que seul le Christ peut soulager la douleur atroce de nos deux désirs non satisfaits. Dans cet état d’esprit, la christologie est interprétée directement à la lumière de sa théorie. Crabb subsume la personne et l’œuvre du Christ sous un thème psychologique qui n’a jamais été démontré comme étant en accord avec la Parole. L’accent est mis non plus sur la souveraineté, la justice et la grâce de Dieu, mais sur le besoin supposé de l’homme d’avoir de la valeur grâce à la sécurité et à l’importance.

On peut remarquer que la théologie des besoins de Crabb et Jésus-Christ se rejoignent tout au long de ses livres. Par exemple, The Marriage Builder contient de nombreuses phrases reliant le Christ et le concept psychologique de Crabb de l’inconscient avec ses deux besoins substantiels.4 Dans ses autres livres, il relie le Christ à ses théories psychologiques de deux désirs, de la soif dans le noyau creux, et du déni/de l’autoprotection. Ainsi, il interprète la doctrine de Jésus-Christ à la lumière de sa théologie des besoins. Pourtant, aucune donnée biblique n’indique que le Seigneur souhaite que sa personne et son œuvre soient réinterprétées de cette manière. Avant de lier Jésus à une théorie psychologique de l’inconscient, Crabb doit d’abord montrer des preuves bibliques solides et convaincantes de sa véracité. Il doit démontrer que la Parole vivante et écrite est en accord total et sincère avec sa doctrine.

Subsumer les doctrines bibliques sous la théorie psychologique

Les doctrines chrétiennes qui sont enseignées dans les livres de Crabb relèvent toutes de ses théories psychologiques. Rien n’échappe à ses explications sur la nature de l’homme et sa relation à Dieu et aux autres. Tout est expliqué en termes d’inconscient. Le problème, lorsqu’on essaie d’utiliser le matériel de Crabb, c’est qu’on ne peut pas emprunter son programme sans affirmer que ses fondements psychologiques sont vrais. Par exemple, si l’on rejette la théorie de l’inconscient de Crabb, on ne peut pas accepter pleinement le reste de ce que propose Crabb puisque cela repose également sur ce fondement de base. Il ne peut donc y avoir de rejet partiel du modèle psychologique de conseil de Crabb. Si l’on rejette la véracité de ses théories empruntées sur l’inconscient, alors on doit rejeter le reste du système.

Toutes les personnes et toutes les doctrines mentionnées sont englobées dans les théories psychologiques de Crabb. Non seulement la doctrine de l’homme est réduite à une construction psychologique, mais le Père, le Fils et l’Esprit sont subordonnés à son modèle de conseil. En psychologisant les doctrines et en redéfinissant des termes tels que la soif, Crabb nous a donné une nouvelle façon d’interpréter et de comprendre l’Ecriture. Une personne a observé :

Puisque Crabb a redéfini tous les termes, pour vraiment comprendre l’Écriture de son point de vue, vous devez lire la Bible avec ses définitions (guide) à vos côtés, de la même manière que Science et santé avec la clé des Écritures est l’outil nécessaire pour comprendre la Bible d’un point de vue scientiste chrétien. … 5

Par exemple, l’Évangile devient la bonne nouvelle que Jésus répond aux deux besoins qui motivent tout comportement inconscient. Le péché devient une stratégie pour répondre aux besoins d’importance et de sécurité. La confession est réduite à la compréhension de ces stratégies erronées. Et le repentir complet ne vient qu’en entrant en contact avec la douleur du passé. Chaque problème personnel et chaque cas vécu sont interprétés à la lumière de son modèle psychologique de conseil, même s’il est impossible de démontrer que ce modèle est biblique.

Parce que Crabb présente son modèle de conseil comme « biblique », parce qu’il critique certains aspects de la psychologie et parce qu’il assure à ses lecteurs qu’il filtre bibliquement tout ce qui vient de la psychologie avant de l’utiliser, beaucoup supposent que son modèle de conseil est biblique. Sa tentative d’utiliser la Bible pour ne filtrer que le meilleur des systèmes de conseil psychologique illustre le fait que l’on ne peut rester fidèle à la Parole de Dieu tout en la mélangeant à la sagesse psychologique non prouvée et non scientifique des hommes. Il reconnaît même les dangers inhérents à l’intégration et met en garde :

Malgré les meilleures intentions de rester biblique, il est terriblement facile d’admettre dans notre pensée des concepts qui compromettent le contenu biblique. Comme les psychologues ont passé jusqu’à neuf ans à étudier la psychologie à l’école et qu’ils doivent consacrer une grande partie de leur temps de lecture à leur domaine afin de rester à jour, il est inévitable que nous développions un certain « état d’esprit ». Le résultat trop commun mais désastreux est que nous avons tendance à regarder l’Écriture à travers les lunettes de la psychologie alors que le besoin critique est de regarder la psychologie à travers les lunettes de l’Écriture.6 (Emphase ajoutée.)

Pourtant, malgré sa propre reconnaissance du danger et son effort sincère pour rester biblique, Crabb regarde aussi l’Écriture « à travers les lunettes de la psychologie ». S’il avait vraiment regardé « la psychologie à travers les lunettes de l’Ecriture », il se serait détourné des mythes de la psychologie et serait revenu à la Parole de Dieu comme moyen suffisant pour comprendre les gens et les aider à changer et à grandir.

Troisième partie : COMMENTAIRES

Par Hilton P. Terrell

La prédilection des chrétiens pour la prolifération des psychothérapies populaires devrait être une cause d’embarras et d’avertissement de la part des dirigeants de l’Eglise. Au lieu de cela, les psychiatres et psychologues chrétiens qui transforment des dogmes étrangers en fac-similés de la vérité biblique sont immunisés contre les critiques nécessaires. Le vaccin est composé de leur zèle personnel indéniable pour le Christ, d’une utilisation généreuse de passages de la Bible (bien que d’une pertinence douteuse par rapport à leurs objectifs) et de l’ignorance de l’Église quant à la véritable nature de la psychothérapie. Un cheval de Troie rempli de dangereuses psychofantasies a été professionnellement préparé pour nous par les psychiatres et les psychologues chrétiens. L’idole creuse a été introduite dans l’Église par des non-professionnels, dont l’empressement à recevoir les enseignements psychologiques du monde explique leur acceptation plus que ne le fait le travail des professionnels.

Dans notre culture post-chrétienne naissante, les chrétiens doivent de plus en plus se tenir à l’écart. C’est une situation inconfortable. Nous voulons que quelqu’un abaisse notre profil en « christianisant » les doctrines séculières concurrentes de la manière dont le darwinisme a été géré. Nous nous disons que les chrétiens doivent utiliser les meilleures connaissances disponibles au service du Christ. Les apologistes du syncrétisme de la vérité biblique et de la « vérité » psychologique disent souvent : « Toute vérité est la vérité de Dieu ». C’est précisément là que se situe le problème. Dans Le bonheur est un choix, les docteurs Minirth et Meier présupposent que leur discipline offre une certaine vérité concernant l’aspect caché et non matériel de la nature humaine et que leur psychothérapie offre un moyen légitime d’étoffer la vérité biblique en vue de son application. Il n’en est rien. Alors que les sciences de l’observation peuvent s’appuyer sur des présupposés bibliques pour nous aider, l’observation n’offre aucune information sur les questions relatives à l’homme intérieur. Les pratiques psychanalytiques n’ont que les apparats, le jargon et l’aura de la science. Les références fréquentes à la « santé » ou à la biochimie ne permettent pas de vérifier les déclarations médicales sur les questions de l’esprit. À la base, ces thérapies reposent sur un dogme et non sur des observations scientifiques, et ce dogme est celui, odieux, de Freud et de ses disciples, qui ont été parmi les enseignants les plus antichrists du siècle.

Aucun raffinement bien intentionné des doctrines mortelles ne les rendra propres à l’usage des chrétiens. Bien que l’on trouve parfois des pierres précieuses dans les mines de charbon, les chrétiens qui vont chercher des pierres précieuses de la vérité de Dieu dans les mines de charbon psychanalytiques en ressortent généralement les mains vides et sales. Les chrétiens professionnels et non professionnels dotés de discernement devraient éviter complètement ce système dangereux.

Troisième partie : FELLOWSHIP WITH FREUD

Les psychiatres Paul Meier et Frank Minirth sont connus pour leurs livres à succès, leurs émissions de radio et de télévision à l’échelle nationale et leur clinique, qui est l’une des plus grandes cliniques psychiatriques privées d’Amérique. En outre, ils ont enseigné pendant des années au Dallas Theological Seminary. Ils font certainement partie des psychologues du christianisme les plus populaires de l’Église contemporaine.

Dans cette critique, nous examinons les écrits et les discours de Meier et Minirth. Bien que certains de leurs écrits aient été cosignés avec d’autres auteurs, nous n’y faisons pas référence, puisque nous ne critiquons que Meier et Minirth dans cette section. Nous supposons que (même si l’un des autres auteurs avait écrit ce que nous citons) cela représente le point de vue de Meier et Minirth, sinon ils l’auraient rejeté. De même, nous supposons que, puisque l’émission de radio présente à la fois Meier et Minirth, si l’un s’exprime sur un sujet, l’autre est d’accord, à moins qu’une opinion contraire ne soit émise. Ainsi, dans cette critique, lorsque nous citons Meier à partir d’une émission de radio, nous supposons que Minirth est d’accord.

Nous citons leurs livres antérieurs ainsi que les plus récents, car nous ne voyons pas de changement significatif dans leur enseignement. En fait, ils ont répété une grande partie du contenu de leurs premiers livres dans des livres ultérieurs, des cassettes et des émissions récentes. Par exemple, leur livre très populaire Le bonheur est un choix a été protégé par le droit d’auteur en 1978.111 Cependant, la série de cassettes portant le même titre, qui est basée sur ce livre et qui contient une grande partie des mêmes enseignements, a été protégée par le droit d’auteur à la fin de 1986.121 Ils font également la promotion d’un grand nombre des mêmes thèmes dans leurs émissions de radio et de télévision et continuent de promouvoir leurs livres antérieurs.

Parce que Meier et Minirth ont écrit tant de livres ensemble et individuellement, et aussi parce qu’ils ont beaucoup travaillé dans les médias et parlé en public, il n’est pas possible de critiquer tout ce qu’ils ont dit et écrit. Par exemple, nous n’aborderons pas leur position non biblique sur l’estime de soi, l’image de soi et la valeur personnelle. (Nous aurions pu inclure beaucoup plus de recherches et d’exégèses de l’Ecriture sur chacun des sujets abordés dans cette section. Cependant, nous avons voulu en inclure juste assez pour construire notre argumentaire. Les notes de bas de page fournies donneront des informations de recherche plus exhaustives pour ceux qui sont intéressés.

16FONDATIONS FREUDIENNES

Théorie des amines du cerveau.

La dépression est l’un des principaux thèmes d’écriture et d’intervention de Meier et Minirth. Ils proclament un point de vue scientifique très spécifique sur la dépression. Leur idée de la dépression comporte deux volets. La première est liée aux substances chimiques du cerveau et la seconde à la répression et au déni. La base scientifique de leurs idées sur les substances chimiques du cerveau est obsolète. Et leurs idées sur la répression et le déni sont basées principalement sur une théorie freudienne non fondée, bien qu’ils ne les identifient pas co

Meier et Minirth affirment à plusieurs reprises que le fait d’être rancunier provoque l’épuisement de certaines substances chimiques du cerveau et, par conséquent, la dépression. Voici ce qu’ils ont déclaré lors de leur populaire émission de radio :

En dehors des causes médicales, la rancune est la seule chose que je connaisse qui entraîne une diminution de la sérotonine et de la noradrénaline, à moins que vous ne fassiez partie des 1% de personnes souffrant de maniaco-dépression, de troubles bipolaires ou de quelque chose de ce genre. … Si votre examen physique est normal, il y a quatre-vingt-dix-neuf pour cent de chances que vous soyez rancunier.

Dans une autre émission, on a dit ce qui suit à propos de la déclaration sur la rancune, l’épuisement chimique et la dépression : « Nous avons dit cela un millier de fois au cours des deux ou trois dernières années dans cette émission : Nous l’avons dit un millier de fois au cours des deux ou trois dernières années dans cette émission. 2 Meier dit dans sa publication, Christian Psychology for Today :

Une vérité que la recherche psychiatrique et psychologique a découverte au cours des vingt à trente dernières années est que, lorsque nous sommes rancuniers, les substances chimiques sérotonine et norépinéphrine sont épuisées dans le cerveau, ce qui est à l’origine des dépressions cliniques. Lorsqu’une personne pardonne, cela contribue à rééquilibrer ces substances chimiques.

Cette idée est reprise dans leurs livres, tels que Happiness is a Choice 4 et Introduction to Psychology and Counseling (Introduction à la psychologie et au conseil). 5 Dans leur dernier livre, ils affirment que « lorsqu’une personne retient sa rage, l’approvisionnement du cerveau en deux substances chimiques clés – la sérotonine et la norépinéphrine – s’épuise, ce qui entraîne des symptômes de dépression »6

Afin d’évaluer les déclarations de Meier et Minirth sur les substances chimiques du cerveau en relation avec la dépression, il est nécessaire d’examiner brièvement certaines recherches. Il existe un groupe unique de substances chimiques présentes naturellement dans le cerveau humain. Ces substances chimiques, appelées neurotransmetteurs, contribuent à la transmission des messages dans le cerveau. En fait, il se produit environ 100 000 réactions chimiques par seconde dans le cerveau.7 Leur implication dans le comportement humain a fait l’objet de nombreuses recherches récentes.

Un groupe de ces substances chimiques est connu sous le nom de neurotransmetteurs monoaminergiques. Les trois principaux neurotransmetteurs sont la noradrénaline, la sérotonine et la dopamine. Certaines recherches ont indiqué que la dépression majeure pourrait être causée par une carence en sérotonine et en norépinéphrine.8 Il s’agit d’une affirmation provisoire car il n’y a pas suffisamment de preuves concluantes pour étayer l’hypothèse. Cependant, Meier et Minirth transforment les suggestions provisoires issues de la recherche en déclarations faisant autorité. Ils déclarent que « les substances chimiques sérotonine et norépinéphrine sont appauvries dans le cerveau et que cela est la cause des dépressions cliniques »9 (Emphase ajoutée.. Mais il y a une énorme différence entre « peuvent » (selon la recherche) et « sont » et « sont » (selon Meier et Minirth). Comme le dit Nancy Andreasen, médecin et chercheuse, dans son livre The Broken Brain, l’hypothèse neurochimique est « une théorie plutôt qu’un fait »10 La Mayo Clinic Health Letter soulève également cette question importante : « Les changements chimiques sont-ils une cause ou un symptôme du problème ? En d’autres termes, qu’est-ce qui est arrivé en premier ? La dépression ou l’épuisement neurochimique du cerveau ?

Meier et Minirth traitent les hypothèses comme des faits avérés, mais il y a une énorme différence entre une hypothèse scientifique et un fait avéré. L’une est une déclaration conduisant à une enquête ; l’autre est une conclusion qui a été prouvée à plusieurs reprises grâce à la rigueur scientifique. Dans le domaine des substances chimiques du cerveau, la recherche est très prudente. Les docteurs Athanasios Zis et Frederick Goodwin présentent un point de vue très équilibré, fondé sur la recherche, de ce que l’on appelle « l’hypothèse des amines ». (La sérotonine et la norépinéphrine, ainsi que les autres neurotransmetteurs, sont connus sous le nom d’amines). Zis et Goodwin passent en revue les différentes études portant sur l’hypothèse de la déplétion en amines et révèlent que les formulations antérieures de l’hypothèse des amines sont trop simplistes pour expliquer tous les résultats de la recherche. Ils citent des études récentes qui indiquent que « les formulations initiales impliquant trop ou trop peu de neurotransmetteurs n’ont pas été très bien étayées »12

Trois chercheurs médicaux, Joseph Schildkraut, Alan Green et John Mooney, affirment également que l’accumulation d’informations provenant d’études de recherche nécessite plus qu’une simple hypothèse, telle que celle des amines cérébrales. Ils affirment en outre :

A l’heure actuelle, le domaine semble se trouver dans une nouvelle phase caractérisée par l’accumulation de données empiriques de grande envergure, dont une grande partie ne peut être englobée dans aucun cadre théorique.

Meier et Minirth établissent un lien entre l’épuisement des neurotransmetteurs et la dépression de manière directe, affirmative et même dogmatique, alors que les chercheurs (qui étudient réellement les données) font preuve de prudence et remettent en question l’hypothèse. Meier et Minirth accusent non seulement la rancune d’abaisser les substances chimiques du cerveau et de rendre les gens dépressifs, mais ils accusent également la colère et la culpabilité de faire la même chose.14

Que l’on accuse la rancune, la colère ou la culpabilité d’abaisser les niveaux neurochimiques, le problème reste le même. Il s’agit d’une théorie, pas d’un fait, et d’une théorie trop simpliste au regard des recherches accumulées. Mais au-delà de leur déclaration trop confiante et trop simpliste, il y a un autre problème qui est plus grave que les informations obsolètes qu’ils ne cessent de réciter, et c’est l’utilisation qu’ils font de la théorie freudienne. Le problème le plus sérieux concernant leur utilisation d’une théorie des neurotransmetteurs cérébraux est qu’elle sert de façade scientifique à leur doctrine freudienne.

Théorie Freudienne.

Meier et Minirth révèlent leur amour pour les idées freudiennes tout au long de leurs livres. Dans Le bonheur est un choix, ils présentent les cinq étapes du deuil. La première étape est le déni, qui, selon eux, « ne dure généralement pas très longtemps ». 15 Ils qualifient la deuxième étape de « colère tournée vers l’extérieur » et disent:

La deuxième étape que tous d’entre nous vivons chaque fois que nous subissons une perte importante est une réaction de colère envers quelqu’un d’autre que nous-mêmes. Nous ressentons même de la colère à l’égard de la personne décédée, même si elle n’a pas eu le choix. C’est ce qui se produit lorsqu’un jeune enfant perd l’un de ses parents à la suite d’un décès ou d’un divorce.16 (Les caractères gras sont ajoutés ; les italiques sont les leurs.)

Ils répètent également cette idée dans d’autres sections du livre.17 Ils identifient la troisième étape comme étant la  » colère tournée vers l’intérieur « . Ils affirment qu’après une colère tournée vers l’extérieur,  » la personne en deuil commence à se sentir coupable « 18 et qu’ensuite, à cause de la culpabilité, la personne tourne sa colère vers l’intérieur. Ils recommandent un « chagrin authentique » ou des pleurs (quatrième étape) pour amener la personne à une résolution (cinquième étape). Enfin, ils affirment que « tout être humain normal, après avoir subi une perte ou un revers important, passe par les cinq stades du chagrin ».

Avant d’aborder le cadre psychologique qui sous-tend leur présentation des cinq étapes du deuil, il convient de noter l’utilisation par Meier et Minirth des mots chaque, tout et toujours. D’une part, aucune note de bas de page ne vient étayer les affirmations ci-dessus ; d’autre part, ils ne disent pas qu’il ne s’agit que de leur opinion personnelle. Le comportement humain est si complexe et varié que les affirmations qui emploient des superlatifs tels que chaque, tout et toujours sont généralement erronées. Et ce qui précède est définitivement faux.

La théorie freudienne de la dépression est contenue dans leur théorie du chagrin (parsemée de superlatifs). En fait, la théorie freudienne de la dépression est présente tout au long de Le bonheur est un choix ainsi que dans leurs autres écrits et discours. Tout au long de Le bonheur est un choix, on parle sans cesse de colère rentrée, de colère refoulée et de rancune.20 Dans sa série en trois parties sur la dépression, la Harvard Medical School Mental Health Letter décrit la théorie psychodynamique freudienne de la dépression. Après avoir expliqué la dynamique en jeu, les auteurs affirment que, selon Freud, « la dépression est une colère tournée vers l’intérieur »21

La Lettre mentionne que Freud croyait que la dépression était « l’expression d’une hostilité inconsciente »22 Meier et Minirth utilisent à plusieurs reprises les mots inconscient et subconscient tout au long de Happiness Is a Choice et lors de leur émission quotidienne. Ils disent que « l’anxiété est la cause sous-jacente de la plupart des problèmes psychiatriques » et que l’anxiété est le résultat de conflits inconscients.23 Ailleurs, Minirth dit que « les données scientifiques ont montré l’importance de l’inconscient ».24

L’idée de Meier et Minirth d’une colère tournée vers l’intérieur suite à la perte d’un parent est psychanalytique. Le Dr. E. S. Paykel dit dans le Handbook of Affective Disorders :

Les opinions traditionnelles suggèrent que la dépression est particulièrement induite par certains types d’événements. Le rôle le plus important dans la littérature est celui de la perte. Le concept psychanalytique de perte est très large, incluant non seulement les décès et autres séparations de figures interpersonnelles clés, mais aussi les pertes de membres et d’autres parties du corps, la perte de l’estime de soi et de l’auto-gratification narcissique.25

Nous voyons donc que le concept de perte est psychanalytique et qu’il comporte une variété de possibilités. Le principal domaine de perte observé dans la littérature est surtout celui de la  » perte d’un parent dans l’enfance, par décès ou autres causes « 26 Après avoir passé en revue les différentes études, Paykel conclut :  » Il est difficile d’arriver à des conclusions claires concernant les effets d’une perte précoce sur la dépression « 27 Meier et Minirth sont manifestement arrivés à une conclusion claire, mais elle n’est pas étayée par la recherche.

Selon Freud, l’inconscient n’est pas seulement un lieu où résident des pensées et des émotions dont nous ne sommes pas conscients. Il pensait que l’inconscient était le lieu où existaient les idées refoulées. Il a également enseigné que la principale source de ces idées refoulées était les expériences vécues au début de la vie. La Harvard Medical School Mental Health Letter indique que « dans son célèbre essai intitulé ‘Deuil et mélancolie’, Freud suggère que la dépression est une sorte de deuil inconscient »28 Selon la théorie de Freud, l’inconscient est le réceptacle du chagrin des premières années de la vie. Ce deuil est précipité par une perte (comme la perte d’un être cher) et implique une colère tournée vers l’objet aimé. La colère se transforme alors en culpabilité et est suivie d’une colère tournée vers l’intérieur. Selon Meier et Minirth, « la culpabilité est une cause fréquente de dépression parce qu’elle est une forme de colère refoulée. La culpabilité est une colère contre soi-même. 29 En parlant de la dépression, Freud dit :

Nous trouvons ainsi la clé du tableau clinique : Nous percevons que les auto-reproches sont des reproches à l’encontre d’un objet aimé qui ont été déplacés de celui-ci sur le propre ego du patient.30

L’autocritique et la culpabilité sont censées démontrer que la dépression est une colère tournée vers l’intérieur.31 Selon Meier et Minirth, « D’une manière ou d’une autre, la colère refoulée est toujours impliquée dans toute véritable dépression clinique. »32 (souligné par nous.)

Un élément central de la théorie psychanalytique de Freud est celui du refoulement. Le Dictionnaire de psychologie définit le refoulement comme  » le terme de Freud pour désigner la tendance inconsciente à exclure de la conscience les idées désagréables ou douloureuses. C’est un concept d’une importance majeure en psychanalyse. 33 Dans l’index du livre Le bonheur est un choix, on trouve de nombreuses entrées sous refoulement de la colère.34 En consultant les nombreuses pages répertoriées, on trouve, en plus de colère refoulée et d’émotions refoulées, d’autres termes, tels que colère refoulée et colère tournée vers l’intérieur. Il est difficile d’échapper à la conclusion que tous ces termes sont liés à la théorie du refoulement de Freud.

En décrivant la psychodynamique de la dépression, le Dr Myer Mendelson parle de l’évolution de la vision freudienne de la dépression. Il décrit la première théorie de Freud sur la dépression de la manière suivante :

Freud n’a jamais été aussi victorien que lorsqu’il a exposé avec assurance les conséquences pathologiques de la masturbation. « J’affirme maintenant que toute neurasthénie est sexuelle » (italiques dans l’original) et la neurasthénie, selon lui, était causée par une décharge sexuelle excessive et anormale par le biais de la masturbation, entraînant une anesthésie et une faiblesse sexuelles. Freud voyait des « liens frappants » entre cette anesthésie sexuelle et la mélancolie. « Tout ce qui provoque l’anesthésie favorise l’apparition de la mélancolie. La mélancolie est générée comme une intensification de la neurasthénie par la masturbation. »35

Nous mentionnons cette première idée aberrante de Freud pour montrer à quel point il pouvait se tromper. La science a tourné en dérision à la fois ses idées initialement scandaleuses et sa théorie de la répression psychique.

Le Dr Adolf Grunbaum, professeur de philosophie Andrew Mellon et professeur de recherche en psychiatrie, considère l’idée de Freud sur le refoulement psychique comme la pierre angulaire de la psychanalyse dans son livre The Foundations of Psychoanalysis.36 Après avoir soigneusement analysé les arguments de Freud pour sa théorie de la personnalité et de la thérapie, il trouve que « la théorie de la pierre angulaire du refoulement est cliniquement mal fondée ».37

Le Dr David Holmes a passé en revue un grand nombre d’études portant sur l’existence possible de la répression. Il conclut qu’en ce qui concerne la répression, « il n’y a pas de preuve cohérente de recherche pour soutenir l’hypothèse »38 Il commente ensuite l’échec de nombreuses études pour soutenir la réalité de cette notion freudienne et dit ensuite, « À l’heure actuelle, nous ne pouvons que conclure qu’il n’y a pas de preuve que la répression existe »39

Selon la théorie de Freud, un incident survenu plus tard dans la vie réactive ou déclenche la colère, provoquant un deuil différé.40 Meier fait référence au « stress de la journée » et dit:

Lorsque vous réagissez de manière excessive à des situations actuelles, c’est parce qu’il y a quelque chose d’autre au fond de vous qui n’est pas résolu. C’est un peu la même chose et cela déclenche ces angoisses non résolues.41

Meier et Minirth y font également référence dans Happiness is a Choice et Introduction to Psychology and Counseling,42 Ils affirment en outre:

Une personne qui devient cliniquement dépressive pour la première fois à l’âge de quarante ans a, selon toute vraisemblance, des racines contribuant à sa dépression plantées à l’âge de quatre ans.43

Les étapes quatre et cinq du deuil (deuil authentique et résolution) sont également parallèles à la théorie freudienne. Freud croyait en ce qu’il appelait le  » travail de deuil « , qui s’apparenterait au stade quatre, lequel mène au stade final de la résolution.44 Le parallèle entre la vision freudienne de la dépression et celle de Meier et Minirth est indéniable.

Les rancunes, le pardon et la dépression.

Bien que leur vision dépassée de l’épuisement chimique du cerveau et leur amour de la théorie freudienne soient transparents pour nous, deux de leurs commentaires nous ont laissés perplexes. Le premier est leur implication de la rancune et de la dépression et le second est leur déclaration : « Nous n’avons trouvé aucun indice dans la recherche pour étayer l’une ou l’autre de ces idées. Les livres de Meier et Minirth ne contiennent pas non plus de notes de bas de page qui nous mèneraient à des recherches liées à ces deux concepts. L’absence de soutien dans la recherche et dans leurs livres soulève la question de la source de ces idées.

Ce qui se rapproche le plus de l’utilisation du mot rancune est dans les déclarations suivantes de Le bonheur est un choix:

Dans Ephésiens 4:26, l’apôtre Paul nous dit que nous pouvons nous mettre en colère sans pécher, mais que nous ne devrions jamais laisser le soleil se coucher sur notre colère (c’est-à-dire que nous ne devrions pas garder rancune après l’heure du coucher).

Le problème fondamental de presque toutes les dépressions est la colère refoulée, soit envers nous-mêmes (culpabilité vraie ou fausse), soit envers les autres (rancune). Ces rancunes sont généralement inconscientes. … 47 (souligné par eux.)

Ils semblent assimiler la colère envers les autres à la rancune. Le dictionnaire définit la rancune comme  » un sentiment fort ou continu d’hostilité ou de mauvaise volonté à l’égard de quelqu’un  » et la colère comme  » un sentiment de déplaisir résultant d’une blessure, d’un mauvais traitement, d’une opposition, etc. et se manifestant habituellement par un désir de se défendre contre la cause supposée de ce sentiment « 48 Bien que le dictionnaire indique que ces deux mots ne sont pas équivalents, l’utilisation qu’en font Meier et Minirth correspondrait tout de même à leur position freudienne.

Ils ne soutiennent pas la déclaration de pardon qu’ils font. Il est certainement approprié d’encourager le pardon biblique. Cependant, il n’est pas approprié de relier le pardon à l’équilibre des neurotransmetteurs, à moins que cela ne soit au moins suggéré dans la recherche. Il se peut qu’ils supposent, sans preuve, que le pardon entraînant une réduction des rancunes ou de la colère refoulée empêche l’épuisement des amines du cerveau et, par conséquent, soulage ou prévient la dépression. Sans note de bas de page ni preuve, ils déclarent : « Mais il ne faut pas affirmer comme un fait une idée qui n’est qu’une opinion, en particulier lorsque cette idée s’inscrit dans le contexte d’un document apparemment scientifique. On peut espérer qu’une dépression se résorbe grâce au pardon, mais en toute justice, il ne faut pas l’affirmer comme un axiome sans l’appui de la recherche.

Meier et Minirth prennent la notion freudienne de colère refoulée, y ajoutent une hypothèse datée et non encore prouvée sur l’épuisement des amines cérébrales, ainsi qu’un verset de la Bible sur le pardon, et présentent le tout comme un remède scientifique et biblique à la dépression. L’opinion personnelle non prouvée de Freud, combinée à une théorie datée sur les amines cérébrales et baptisée d’une doctrine biblique, semble acceptable pour de nombreux chrétiens. Cependant, l’ajout d’une opinion psychologique non prouvée d’un homme (Freud) et d’une théorie scientifique datée (l’hypothèse de l’amine) à une doctrine biblique du pardon soustrait à l’Ecriture au lieu d’y ajouter.

Biblicisation de Freud.

Outre l’utilisation du pardon dans leur formule de dépression, Meier et Minirth tentent également de bibliciser l’inconscient en citant Jérémie. Ils disent :

Jérémie 17:9 est la clé de la psychiatrie chrétienne : « Le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément méchant, qui peut le connaître ? » Le prophète Jérémie dit que nous, les humains, ne pouvons pas sonder ou comprendre à quel point notre cœur est désespérément pécheur et trompeur – nos motifs inconscients, nos conflits, nos pulsions, nos émotions et nos pensées.50

Meier et Minirth assimilent simplement le cœur et l’inconscient, sans aucun raisonnement exégétique. Ils supposent simplement que les deux sont identiques. En fait, ils citent la nouvelle version internationale de Proverbes 21:2, « Toutes les voies d’un homme lui paraissent justes, mais l’Éternel pèse le cœur », comme une soi-disant preuve biblique de l’existence de mécanismes de défense inconscients. Il ne s’agit pas seulement d’utiliser la Bible pour promouvoir des idées freudiennes ; il s’agit d’une théologie basée sur l’inconscient freudien.

Nous avons déjà abordé, dans la section sur la psychologie du Dr Lawrence Crabb, le problème de l’assimilation du cœur, tel qu’il est utilisé dans la Bible, à l’inconscient tel qu’il est décrit par Freud et d’autres. Nous ne le répéterons donc pas ici, si ce n’est pour dire qu’il n’y a aucun soutien biblique à l’assimilation du cœur à l’inconscient. Dans la Bible, le mot « cœur » désigne l’homme intérieur. Et, tout au long de l’Écriture, le cœur est le siège de l’activité consciente, y compris les attitudes, les pensées, les choix, les désirs et les émotions.

L’assimilation du concept biblique de cœur au concept psychologique d’inconscient est un exemple de tentative de biblicisation d’une notion psychologique non prouvée. Remarquez la facilité avec laquelle Meier et Minirth assimilent le cœur à l’inconscient. Remarquez également qu’ils ne donnent aucune exégèse de l’Ecriture pour étayer leur déclaration désinvolte. Si en effet « Jérémie 17:9 est la clé de la psychiatrie chrétienne », il est très important d’exégéter correctement le cœur.

La simple citation du Psaume 139:23-24 n’étaye pas non plus la notion d’inconscient. Le psaume ne fait pas référence à un quelconque réservoir inconscient de pulsions et d’impulsions. Il se tourne vers Dieu pour qu’il regarde en lui et mesure ses attitudes, ses motivations et ses pensées, et pour qu’il le conduise à des attitudes, des motivations et des pensées justes, afin qu’il puisse plaire à Dieu. L’accent est mis sur la capacité de Dieu à connaître chaque personne, à la changer et à lui permettre de marcher dans la justice.

Puisque le cœur n’est pas l’inconscient, les idées freudiennes de Meier et Minirth ne reposent sur aucune base biblique. A moins qu’ils ne puissent fournir un soutien biblique précis et une recherche scientifique étayée pour leurs idées, ils devraient les abandonner, ou au moins cesser de les présenter comme des vérités. La psychologie se transforme trop facilement en théologie lorsque l’on aborde l’Ecriture avec des présupposés psychologiques.

Sauf si une personne est familière avec la théorie freudienne, elle peut facilement supposer que Meier et Minirth ont développé leurs idées sur la dépression à partir de la recherche scientifique et de la Bible.

En effet, ils ne mentionnent pas Freud dans leur principal ouvrage sur la dépression, si ce n’est pour exprimer un désaccord avec sa notion de culpabilité. À part cela, nous ne trouvons aucune autre référence ou note de bas de page à Freud. C’est étonnant, car leur théorie est indéniablement freudienne. Freud devrait certainement être crédité de ce que Meier et Minirth disent de la dépression. Ne pas lui accorder de crédit est une énorme négligence, c’est le moins que l’on puisse dire. Ce qu’ils disent à propos de Freud est :

La plupart des psychiatres avec lesquels nous avons étudié et travaillé étaient d’accord avec le point de vue freudien selon lequel la culpabilité est toujours une chose malsaine. Nous ne sommes pas du tout d’accord avec eux.

Il semble que s’ils affirment avec autant d’insistance le peu de choses sur lesquelles ils sont en désaccord avec Freud, l’équité voudrait qu’ils affirment aussi avec insistance ce sur quoi ils sont en accord avec lui et même qu’ils expriment leur dette à son égard. Et, comme nous l’avons montré, il y a beaucoup d’accord et de dette.

L’inconscient freudien.

Une fois de plus, le problème central avec Meier et Minirth est que leur position sur la dépression est freudienne, y compris l’utilisation de l’inconscient freudien. L’inconscient freudien s’avère être une bonne cachette pour toutes sortes d’idées non prouvées et peut être utilisé pour soutenir presque toutes les idées que l’on souhaite. Par exemple, Meier dit:

Non seulement les obsessionnels se mettent en colère plus souvent, mais ils sont moins souvent conscients de leur colère que la plupart des gens. La plupart des gens, lorsqu’ils sont en colère, se disent « Hé, je suis vraiment en colère en ce moment ». Un obsessionnel ressent de la colère dans ses tripes et ne sait même pas qu’il est en colère et dit : « Je suis juste blessé ; je suis frustré ». Il ne sait même pas qu’il est en colère. Ils étouffent donc leur colère et la retiennent. Ils gardent des motifs de vengeance inconscients. Au fond, ils veulent se venger d’eux-mêmes parce qu’ils ne sont pas assez parfaits, de leurs parents parce qu’ils attendent d’eux qu’ils le soient, des autres, des patrons au travail, des pasteurs et d’autres personnes dans leur environnement. Ils veulent se venger, mais ils ne savent même pas qu’ils ont ces péchés inconscients. Ils ne sont pas du genre à pécher consciemment et volontairement très souvent. Ils sont des chrétiens très consciencieux et pourtant ils ont inconsciemment, accidentellement beaucoup de péchés secrets qu’ils ne savent même pas qu’ils commettent.

Les péchés inconscients. Imaginez cela ! C’est un excellent exemple de la façon dont la psychologie non seulement excuse une personne d’être responsable d’une rébellion volontaire contre Dieu, mais aussi de la façon dont la psychologie devient théologie. Si les péchés sont inconscients, par définition, la personne n’est pas consciente de ce qu’elle fait lorsqu’elle les commet et reste inconsciente de leur existence. Cela implique qu’une personne agit inconsciemment. Il s’ensuit que si elle n’est pas consciente de ce qu’elle fait lorsqu’elle pèche, elle ne peut être tenue pour responsable de ces actes. S’il n’en est pas responsable, comment Dieu peut-il le tenir pour responsable ? Et si les péchés sont inconscients, comment la personne peut-elle se repentir et cesser de pécher sans l’aide d’un psychologue ou d’un psychiatre pour plonger dans l’inconscient inconnu et non prouvé qui est supposé être responsable du péché ? L’idée même de péchés inconscients soulève toute une série de questions auxquelles la psychiatrie ne peut répondre. Cependant, lorsqu’on part d’un engagement psychologique (l’inconscient freudien) et qu’on le marie à un concept biblique (le péché), on aboutit à une conclusion fallacieuse. L’enseignement biblique du péché est transmogrifié en l’associant à l’inconscient freudien fallacieux.

Hilton Terrell cite la Confession de Westminster : « Le péché est un manque de conformité ou une transgression de la loi de Dieu ». Terrell poursuit en disant :

L’ignorance de la loi de Dieu n’est pas une excuse. Nous pouvons en effet être coupables de péchés dont nous n’avons pas conscience. . . . L’existence de choses dont nous ne sommes pas conscients ne justifie en rien la construction fantasmagorique d’un esprit inconscient. « L’inconscient est sans aucun doute un trou noir non biblique qui avale la culpabilité, produisant une attraction gravitationnelle de plus en plus forte sur un nombre croissant de nos comportements autrefois coupables. Admettre l' »inconscience » des normes de Dieu est cependant biblique. La méconnaissance n’est pas un « trou blanc » qui fait surgir des excuses pour l’irresponsabilité. C’est plutôt une raison pour nous d’étudier et de prier pour connaître sa loi afin d’être purifiés des mauvaises pratiques et d’apprendre les voies de la justice, comme le Psalmiste le demande.53

Ce que dit la recherche.

Judy Eidelson, chercheuse, déclare : « L’approche traditionnelle de la dépression est psychanalytique [freudienne] et repose sur le concept de la « colère tournée vers l’intérieur ». Mais elle affirme que la recherche ne soutient pas ce concept et déclare : « Il existe différentes causes de colère et différentes causes de dépression ; aucune ne « cause » nécessairement l’autre. »54 En discutant des causes de la dépression, Eidelson déclare : « Il existe actuellement un énorme désaccord en psychiatrie et en psychologie sur la « vraie cause » de la dépression. »55 Cela nous a été confirmé par la lecture de divers articles de recherche, de revues professionnelles et de livres sur la dépression. La clinique Mayo rapporte que « la dépression n’a pas de cause unique »56 Eidelson explique:

P

Bien que nous en sachions très peu sur les causes de la dépression, les formes de traitement proposées par les praticiens ont généralement été déterminées par ce que chaque clinicien croit être la cause du problème.57

Elle donne ensuite des exemples :

En utilisant une analogie médicale, nous pourrions conclure qu’un patient fiévreux qui se rétablit après avoir pris des antibiotiques souffrait d’une infection bactérienne. Selon le même raisonnement, une dépression qui se résorbe après l’exploration de conflits inconscients pourrait être considérée comme causée par des forces inconscientes. Un patient qui se sent mieux après avoir pris des médicaments qui modifient les niveaux de certaines substances chimiques dans le cerveau peut être considéré comme souffrant d’une dépression chimique ou hormonale. Un thérapeute qui voit ses patients se rétablir après une thérapie comportementale pourrait conclure que la dépression est causée par un manque de récompenses dans la vie. Un thérapeute cognitif qui observe des patients se remettre d’une dépression après avoir modifié des croyances irrationnelles pourrait conclure que ces pensées déformées ont causé la dépression.58 (Souligné par elle.)

Le docteur Nancy Andreasen souligne également que les présupposés déterminent la façon dont les thérapeutes perçoivent la dépression. D’une part, dit-elle, « ceux qui opèrent à partir d’un modèle médical considèrent le trouble [la dépression] comme une maladie d’origine physique ». D’autre part, elle précise que « les psychiatres qui ont une orientation plus psychodynamique ont tendance à utiliser le terme de manière plus large, de sorte que certains peuvent observer une dépression chez une majorité des patients qu’ils voient. »59

Robert Hirschfeld, psychiatre à Bethesda Maryland, est spécialisé dans la recherche et le traitement de la dépression et a beaucoup écrit sur le sujet. Il déclare;

On ne peut que qualifier de créatives un grand nombre de théories causales de la dépression. Elles vont des déséquilibres humoraux à la possession religieuse, en passant par une circulation sanguine ralentie dans le cerveau, une prédisposition psychologique résultant d’expériences négatives dans l’enfance et des anomalies dans la fonction des neurotransmetteurs chimiques.60

Meier et Minirth devraient tenir compte de l’avertissement de Hirschfeld. Il dit :

Nous devons cesser de penser de manière causale à la dépression, sauf lorsque la cause a été scientifiquement établie.61

17FREUDIAN FALLACIES

Ventilation de la colère.

Parce que Meier et Minirth pensent que la colère refoulée est à l’origine de la dépression, ils donnent des conseils pour faire face à la colère refoulée. Leur antidote est la ventilation. Ils recommandent de ventiler la colère,1 d’exprimer verbalement la colère,2 et de parler de la colère.3 Dans l’une de leurs émissions, ils disent :  » Pardonnez à tout le monde et ventilez vos sentiments. »Dans Happiness Is a Choice, ils recommandent de verbaliser la colère, de ventiler la colère et de ventiler les sentiments.5 Et ils soutiennent que le fait de ne pas le faire peut conduire à la dépression.6 Ailleurs, Minirth dit:

Il est important de permettre à la personne conseillée de s’exprimer et de parler de ses sentiments ; cela l’aide à traiter la colère intériorisée qui a causé la dépression et à faire passer l’anxiété du subconscient (où elle ne peut pas être traitée de façon appropriée) au conscient.

Dans leur dernier livre, ils répètent les mêmes conseils de ventilation.

Avant ces vingt-cinq dernières années, les gens étaient encouragés à faire preuve de maîtrise de soi. Les conseils et les encouragements portaient sur l’intériorisation de la colère plutôt que sur son extériorisation. Aujourd’hui, cependant, tout le monde semble vouloir s’exprimer plutôt que de se contenir. Les psychologues ont fourni des raisons, des justifications et tout simplement des excuses pour laisser libre cours à la colère. L’une des raisons les plus courantes est que c’est bon pour la santé. Ainsi, notre société est passée d’une ère de restriction à une ère de libération au nom de la santé et du bonheur personnel.

Où Meier et Minirth ont-ils découvert cette solution au problème de la colère refoulée ? Une fois de plus, ils sont redevables à Freud. Le Dr Carol Tavris, qui a écrit un livre intitulé Anger : The Misunderstood Emotion fait référence à ce « modèle hydraulique ». Elle dit :

Empruntant largement au principe de la conservation de l’énergie de Hermann von Helmholtz, Freud a imaginé que la libido [énergie sexuelle] était une quantité finie d’énergie qui alimente nos batailles internes. Si l’énergie est bloquée ici, elle doit se libérer là.

Mais sur la base de la recherche, Tavris déclare : « Aujourd’hui, le modèle hydraulique de l’énergie a été scientifiquement discrédité. »10 Elle déclare également :

Nos idées contemporaines sur la colère ont été alimentées par l’industrie de la colère, la psychothérapie, qui repose trop souvent sur la croyance qu’à l’intérieur de chaque âme tranquille, une âme furieuse hurle pour sortir. La théorie psychiatrique se réfère à la colère comme s’il s’agissait d’une quantité fixe d’énergie qui rebondit dans le système : si vous la pincez ici, elle ressortira forcément là, sous forme de mauvais rêves, de névrose, de paralysie hystérique, de plaisanteries hostiles ou de maux d’estomac.

Les études menées sur les adultes et les enfants ne confirment pas l’idée selon laquelle il faut retenir sa colère et la laisser s’exprimer, et la laisser s’exprimer, et la laisser s’exprimer. Par exemple, les recherches sur les maladies cardiaques et la colère ne suggèrent pas que la colère réprimée contribue aux maladies cardiaques. Au contraire, les hommes les plus à risque expriment leur colère.

Le docteur Leonard Berkowitz, qui a beaucoup étudié la violence et l’agression, n’est pas d’accord avec l’idée qu’il est souhaitable d’extérioriser ses sentiments agressifs. Les thérapeutes qui encouragent l’expression active des émotions négatives sont qualifiés de « ventilationnistes ». Selon Berkowitz, leurs thérapies stimulent et récompensent l’agression et « augmentent la probabilité d’une violence ultérieure ». Il déclare :

L’évidence dicte maintenant qu’il est inintelligent d’encourager les personnes à être agressives, même si, avec les meilleures intentions du monde, nous voulons limiter ce comportement aux limites de la psychothérapie.13

Tavris dit:

La justification psychologique de l’évacuation de la colère ne résiste pas à l’examen expérimental. Le poids de la preuve indique précisément le contraire : Exprimer sa colère rend plus furieux, consolide une attitude colérique et crée une habitude hostile.14

Le docteur Redford Williams Jr, du centre médical de l’université Duke, a mené des recherches sur la colère et ses liens avec les maladies cardiaques. Il souligne que les personnes présentant un risque élevé de maladies cardiaques ont tendance à nourrir une méfiance cynique à l’égard des autres. Elles se mettent souvent en colère, et le plus important est qu’elles expriment ouvertement leur mécontentement au lieu de le taire. Les recherches de Williams indiquent qu’aucune preuve ne vient étayer la croyance commune selon laquelle une personne gagne à exprimer sa colère plutôt qu’à la garder pour elle.15

Il semblerait que l’idée de ventiler la colère, comme le suggèrent Meier et Minirth, ne soit pas bonne. Il existe une alternative à la rage actuelle d’exprimer la colère. L’alternative est de la réprimer, non pas de la réprimer, mais de la réprimer. Selon Tavris, « il y a peu de preuves que la suppression de la colère soit dangereuse pour la santé »16 Les Japonais suppriment des sentiments tels que la colère. Ils sont conscients de l’existence de ces sentiments. Cependant, ils n’agissent pas en conséquence. Nous savons que la santé des Japonais est bien meilleure que celle des Américains. Se pourrait-il que la suppression des émotions soit l’un des facteurs qui y contribuent ?

Les fondements bibliques de la verbalisation ou de la ventilation de la colère.

Dans une section sur la verbalisation de la colère, ils citent Matthieu 5:21-24:.

Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; et quiconque tuera sera menacé du jugement : Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère sans raison s’expose au jugement ; quiconque dit à son frère : Raca, s’expose au conseil ; mais quiconque dit : Insensé, s’expose au feu de la géhenne. C’est pourquoi, si tu apportes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va-t’en ; réconcilie-toi d’abord avec ton frère, et viens ensuite offrir ton offrande.

En expliquant la section de l’Écriture, ils discutent de la colère et de sa résolution. Cependant, ils vont bien au-delà de la Parole lorsqu’ils demandent :  » Pourquoi le Christ veut-il que nous exprimions notre colère ? « 18 Cherchez dans la section ci-dessus si le Christ veut que nous  » exprimions notre colère « . La section nous exhorte à « nous réconcilier », et non à « verbaliser notre colère ». Nous avons recherché un certain nombre de commentaires bien connus concernant cette section et n’en avons trouvé aucun qui soit d’accord avec l’extrapolation de Meier et Minirth de « se réconcilier » à « verbaliser notre colère ». Nous n’avons pas non plus trouvé de commentaires posant la question suivante : « Pourquoi le Christ veut-il que nous exprimions notre colère ? »

L’exhortation à « se réconcilier » signifie réparer. Comment peut-on verbaliser ou ventiler sa colère et en même temps faire amende honorable ? De plus, le verset suivant de cette section de l’Écriture dit :

Agis vite avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur que l’adversaire ne te livre au juge, et que le juge ne te livre à l’officier, et que tu ne sois jeté en prison.

(Matthieu 5:25.)

Comment peut-on être d’accord avec un adversaire tout en verbalisant ou en évacuant sa colère ?

Alors que la Bible dit de parler aux frères des offenses et des désaccords dans le but de pardonner et de restaurer (comme Matthieu 18 et Jacques 5:19-20), la Bible ne dit pas à une personne de verbaliser ou de ventiler sa colère. Les versets de l’Ecriture qui ont trait à la colère vont dans le sens contraire. Le verset que Meier et Minirth utilisent constamment pour soutenir la verbalisation et la ventilation de la colère est « Mettez-vous en colère et ne péchez pas » (Éphésiens 4:26). Cependant, le contexte de ce verset met l’accent sur le fait de ne pas pécher, plutôt que sur le fait d’être en colère. Ce que Dieu dit par l’intermédiaire de Paul, c’est que lorsque les sentiments de colère se manifestent, il ne faut pas pécher en exprimant cette colère de manière pécheresse. Si la colère peut être justifiée ou non, la situation qui suscite l’émotion de la colère peut également inciter une personne à pécher ou à nourrir des pensées qui continuent d’alimenter la colère. Paul ne demande pas aux croyants de verbaliser ou de se défouler. En fait, les gens finissent généralement par pécher contre les autres par le biais de ces activités. C’est pourquoi d’autres passages de la Bible nous disent d’attendre et de nous calmer plutôt que de nous répandre.

C’est pourquoi, mes frères bien-aimés, que chacun soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère : Car la colère de l’homme ne produit pas la justice de Dieu. (Jacques 1:19-20.)

Celui qui est lent à la colère a beaucoup d’intelligence, mais celui qui a l’esprit prompt exalte la folie. (Proverbes 14:29.)

L’homme colérique excite les querelles, mais celui qui est lent à la colère apaise les querelles. (Proverbes 15:18.)

Ne te hâte pas de te mettre en colère, car la colère repose dans le sein des insensés. (Ecclésiaste 7:9.)

La discrétion d’un homme diffère sa colère, et c’est sa gloire de passer outre à une transgression. (Proverbes 19:11).

Que toute amertume, toute colère, tout emportement, toute clameur, toute médisance disparaissent de vous, ainsi que toute malice : Soyez bons les uns envers les autres, tendres, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné à cause du Christ. (Ephésiens 4:3132.)

Les Proverbes 15:1 soulèvent la question de savoir comment on peut verbaliser ou ventiler sa colère sans que cela ne ressemble à des paroles blessantes :

Une réponse douce détourne la colère, mais les paroles violentes excitent la fureur. La langue des sages fait un bon usage de la science, mais la bouche des insensés répand la folie. (Proverbes 15:1-2.)

Les Proverbes associent continuellement l’expression de la colère à la folie plutôt qu’à la santé et au bonheur. Quel que soit le calme avec lequel on verbalise ou ventile sa colère, il s’agit toujours de colère et elle sera reconnue comme telle.

Après une étude exhaustive de Matthieu 5:21-25 (cité ci-dessus) à partir de commentaires, nous concluons que le Christ ne veut pas que nous verbalisions notre colère simplement pour l’évacuer et ne pas être déprimés. Il peut y avoir des occasions d’exprimer une juste indignation et même une sainte colère, comme l’ont fait Jésus, Moïse et les prophètes. Cependant, nous ne voyons aucune glorification du Christ dans une déclaration générale selon laquelle le Christ veut que nous « exprimions notre colère ». De plus, la recherche semble contredire ce que Meier et Minirth recommandent.

Un autre exemple de lecture d’une opinion psychologique dans les Écritures se trouve dans leur livre How to Beat Burnout, qui a été écrit avec deux autres personnes. Dans ce livre, ils discutent du prophète Élie et de la façon dont il a atteint un état d’épuisement professionnel. Ils décrivent les symptômes, puis ce qu’ils appellent « le remède de Dieu contre l’épuisement professionnel ». L’élément central de ce qu’ils considèrent comme le « remède de Dieu » est le suivant : « Dieu a incité Elijah à exprimer ses sentiments intenses. »19 La section de l’Ancien Testament à laquelle ils se réfèrent est 1 Rois 19. Les versets importants sont les suivants : 4, 10 et 14. Nous ne mentionnons ici que les versets 4 et 10, car le verset 14 est une répétition virtuelle du verset 10.

Mais il [Elie !] s’en alla à une journée de marche dans le désert, et vint s’asseoir sous un genévrier ; il demanda pour lui-même à mourir, et dit : C’est assez ; maintenant, Seigneur, ôte-moi la vie, car je ne suis pas meilleur que mes pères.

Elie dit : J’ai été très jaloux du Seigneur Dieu des armées, car les enfants d’Israël ont abandonné ton alliance, renversé tes autels, et tué tes prophètes par l’épée ; il ne reste plus que moi, et ils cherchent à m’ôter la vie.

En lisant ces versets et l’ensemble du chapitre, nous ne trouvons aucun soutien à l’affirmation de Meier et Minirth selon laquelle « Dieu a incité Elie à exprimer ses sentiments intenses » (emphase ajoutée). (En outre, nous ne trouvons aucune affirmation de ce genre dans les commentaires. L’idée que « Dieu a incité Elie à ventiler ses sentiments intenses » est une conclusion de Meier et Minirth qui se rapporte davantage à leur penchant psychologique qu’à l’intention biblique.

Le cerveau comme mythe informatique.

L’idée de l’épuisement des neurotransmetteurs n’est pas la seule théorie sur le cerveau que Meier et Minirth considèrent comme un fait. Ce n’est pas non plus la seule idée apparemment scientifique à laquelle ils donnent une tournure freudienne. Un autre exemple de théorie transformée en fait et freudianisée est celui de leurs déclarations sur le cerveau en tant qu’ordinateur. Ils disent :

Notre cerveau est comme un ordinateur, saufpour le fait qu’il a une volontéet que les ordinateurs n’ont pas de volonté propre.20 (C’est eux qui soulignent.)

Ils disent aussi que « le cerveau fonctionne comme un ordinateur avec des banques de mémoire. Les souvenirs stressants sont enregistrés et stockés et peuvent être rejoués aujourd’hui sous une forme aussi vivante que lorsqu’ils se sont produits initialement. »21 Dans leur dernier livre, ils disent : « Comme nous le verrons tout au long de ce livre, les souvenirs sont gravés de manière indélébile dans les voies biochimiques de notre cerveau. »22 Ils parlent du cerveau qui enregistre les souvenirs et/ou les sentiments, un peu comme le ferait un ordinateur. Ils utilisent également la terminologie informatique de la programmation. Et ils invoquent même à tort le soutien de la recherche. Ils affirment que « nos cerveaux ressemblent beaucoup à des ordinateurs complexes, comme le démontre aujourd’hui la recherche comportementale »23 Pourtant, le Dr John Searle, dans sa conférence Reith intitulée « Minds, Brains, and Science », a déclaré:

Parce que nous ne comprenons pas très bien le cerveau, nous sommes constamment tentés d’utiliser les dernières technologies comme modèle pour essayer de le comprendre.

Dans mon enfance, on nous assurait toujours que le cerveau était un standard téléphonique (« Que pourrait-il être d’autre ? »). (Et j’ai été amusé de voir que Sherrington, le grand neuroscientifique britannique, pensait que le cerveau fonctionnait comme un système télégraphique. Freud comparait souvent le cerveau à des systèmes hydrauliques et électromagnétiques. Leibniz l’a comparé à un moulin, et maintenant, évidemment, la métaphore est l’ordinateur numérique. . . .

L’ordinateur n’est probablement ni meilleur ni pire en tant que métaphore du cerveau que les métaphores mécaniques précédentes. Nous en apprenons autant sur le cerveau en disant qu’il s’agit d’un ordinateur qu’en disant qu’il s’agit d’un standard téléphonique, d’un système télégraphique, d’une pompe à eau ou d’une machine à vapeur.24

Ce à quoi Searle veut en venir, c’est au fait que le cerveau n’est pas une pièce de technologie mécanique.

Dans son livre Remembering and Forgetting : Inquiries into the Nature of Memory, Edmund Bolles affirme que « le cerveau humain est la structure la plus compliquée de l’univers connu. »25 Dans l’introduction de son livre, il dit,

Depuis plusieurs milliers d’années, les gens croient que la mémoire permet de récupérer des informations stockées quelque part dans l’esprit. Les métaphores de la mémoire ont toujours été des métaphores du stockage : Nous conservons des images sur de la cire, nous les gravons dans la pierre, nous écrivons des souvenirs comme avec un crayon sur du papier, nous classons des souvenirs, nous avons des souvenirs photographiques, nous retenons des faits si fermement qu’ils semblent pris dans un piège d’acier. Chacune de ces images propose un entrepôt de la mémoire où le passé est conservé comme des souvenirs d’enfance dans un grenier. Ce livre rend compte d’une révolution qui a bouleversé cette vision de la mémoire. Se souvenir est un processus créatif et constructif. Il n’y a pas d’entrepôt d’informations sur le passé dans notre cerveau.25

Après avoir discuté des fondements scientifiques de la mémoire et du fonctionnement du cerveau, il déclare:

Le plus grand perdant dans cette notion de fonctionnement de la mémoire est l’idée que les mémoires informatiques et les mémoires humaines ont quelque chose en commun.

Il poursuit en disant : « Les mémoires humaines et informatiques sont aussi distinctes que la vie et la foudre. »27

Le médecin et chercheur Nancy Andreasen affirme dans son livre The Broken Brain qu' »il n’existe pas de modèle ou de métaphore précis pour décrire le fonctionnement [du cerveau] ». Elle conclut que « le cerveau humain est probablement trop complexe pour se prêter à une métaphore unique »28

La recherche actuelle démontre que la mémoire informatique et la mémoire biologique sont très différentes. Il est curieux que Meier et Minirth donnent l’impression d’être conscients de la complexité du cerveau, comme l’indiquent leurs références à la biochimie, et qu’ils aient pourtant recouru à la notion inexactement simpliste selon laquelle le cerveau fonctionne comme un ordinateur.

M. Meier déclare : « Quatre-vingts pour cent de nos pensées, de nos sentiments et de nos motivations échappent à notre conscience. Ils se trouvent dans notre subconscient. 29 Considérons les quatre-vingts pour cent de ce qu’il dit. Nous ne faisons, pour ainsi dire, qu’effleurer la surface des connaissances sur le cerveau. Au milieu de toutes les théories sur le fonctionnement du cerveau et des découvertes sur le cerveau lui-même, Meier injecte un pourcentage fixe, ce qui soulève de nombreuses questions. Pourquoi quatre-vingts pour cent ? Pourquoi pas soixante-dix pour cent ou soixante-quinze pour cent ou quatre-vingt-dix pour cent ou cinquante-cinq pour cent ?

Compte tenu de l’accumulation des connaissances sur le cerveau, pourtant relativement limitées, dont disposent les chercheurs, le pourcentage appliqué par Meier et Minirth aux « pensées, sentiments et motivations » est des plus incongrus. Qu’entendent-ils par là ? Comment mesurer quatre-vingts pour cent de nos « pensées, sentiments et motivations » ? Il s’agit au mieux d’un chiffre inventé, basé sur ce que l’on ne nous dit pas.

Prendre ensuite le chiffre de quatre-vingts pour cent et dire que « quatre-vingts pour cent de nos pensées, sentiments et motivations … se trouvent dans notre subconscient », c’est aller trop loin dans l’erreur. Même par une autopsie microscopique, personne ne pourrait dire quelle partie de l’esprit est subconsciente, sans parler de l’attribution de « pensées, sentiments et motivations » à un niveau de pourcentage fixe. L’idée selon laquelle « quatre-vingts pour cent de nos pensées, sentiments et motivations. se trouvent dans notre subconscient » est une fiction présentée comme factuelle et faussement rattachée à un sophisme freudien (l’inconscient).

Ici encore, le problème n’est pas une simple théorie présentée comme un fait, mais plutôt la déformation de l’idée du cerveau en tant qu’ordinateur pour l’adapter à la psychologie freudienne. Meier et Minirth commencent par parler du cerveau comme d’un ordinateur et expliquent ensuite comment la personnalité se forme à un âge très précoce. Vient ensuite l’idée de la colère refoulée, qui refait surface plus tard dans la vie lorsqu’elle est précipitée par un incident qui suscite la colère. Ils déclarent : « Ainsi, une mauvaise programmation du passé peut affecter nos attitudes actuelles. »30 (C’est eux qui soulignent.)

En discutant des « causes de l’anxiété », ils mentionnent l’anxiété de la petite enfance qui est « refoulée dans le subconscient ». Ils se réfèrent à l’idée que le cerveau est un ordinateur et affirment que « lorsqu’un individu rencontre des situations et des expériences actuelles qui provoquent de l’anxiété, son anxiété de la petite enfance est également réveillée »31 Ils font de telles affirmations, en dépit du fait que le cerveau ne fonctionne pas comme un ordinateur, pas plus qu’il ne fonctionne comme n’importe quel autre élément de la technologie. Mais l’utilisation de la dernière métaphore et en particulier de la dernière métaphore technologique ne rend pas une opinion psychologique scientifique.

Les mots bibliques psychologisés.

Meier et Minirth disent :

La théorie psychanalytique moderne découle principalement des travaux de Sigmund Freud, neurologue viennois (1856-1939). Cette théorie met l’accent sur le rôle de l’inconscient et des forces dynamiques dans le fonctionnement mental.32

Trois des « forces dynamiques » du système freudien sont le ça, le moi et le surmoi. Meier et Minirth disent de ces « forces dynamiques »:

Dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul est un exemple de conseiller avisé. On peut voir dans ses écrits aux premiers chrétiens certaines des idées développées plus tard par Sigmund Freud. Le « ça » de Freud correspond à peu près à ce que les chrétiens appellent la « vieille nature ». Le « surmoi » de Freud correspond à peu près à la conscience. Le « moi » correspond à la volonté.

Ils citent ensuite l’apôtre Paul.

Le Dieu de la paix vous sanctifie tout entiers, et je prie Dieu que votre esprit, votre âme et votre corps tout entiers soient conservés irréprochables jusqu’à l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ. (1 Thessaloniciens 5:23.)

Ailleurs, Minirth dit : « Il y a effectivement des similitudes entre les écrits de Sigmund Freud et les enseignements de Saint Paul, mais il ne fait aucun doute que Saint Paul était le plus grand analyste des deux ».

Veuillez noter que Meier et Minirth ne critiquent pas ces éléments du système de Freud. Au contraire, ces concepts font partie du système de Freud qui est à la fois acceptable et apparemment biblique pour eux. Mais pour nous, la « correspondance approximative » entre l’idiolecte, le moi et le surmoi et la vérité biblique, c’est comme comparer un rat à un homme. Ils ont tous deux des appendices et des parties du corps (jambes, yeux, etc.) et sont tous deux des mammifères. Cependant, il y a une différence gigantesque entre les deux !

Selon le Dictionnaire de Psychologie, l’id est :.

. … cette division de l’esprit, ou psyché, qui est le siège de la libido. C’est de lui que naissent les pulsions animales, chaotiques, qui demandent à être satisfaites. Le ça n’est pas en contact avec le monde extérieur, mais seulement avec le corps, et c’est donc sur le corps qu’il concentre ses exigences. Il est entièrement gouverné par le principe de plaisir et tente de forcer l’ego, qui est gouverné par le principe de réalité, à accéder à ses désirs quelles qu’en soient les conséquences.35

Même si la vieille nature est pécheresse, elle ne correspond pas au Ça. La vieille nature est la condition de l’homme sous la domination du péché. La vieille nature est de la chair plutôt que de l’Esprit. La vieille nature n’est pas un domaine inconscient de pulsions cachées. C’est la nature même de la personne non rachetée. L’id freudien et la vieille nature sont totalement différents. Leur source est différente. Le ça provient de la sagesse non prouvée, non scientifique et mondaine d’un homme (Freud), et la vieille nature est la condition de l’homme à la suite de la Chute, selon la vérité de Dieu.

Le ça est une invention de Freud qui a rejeté la vérité de Dieu sur l’homme. Une vieille nature pécheresse était tout à fait inacceptable pour lui. Il a donc attribué à l’homme un id pour expliquer quelque chose que Freud ne pouvait pas nier bien qu’il ait rejeté la vérité qui le sous-tendait. Le ça, le moi et le surmoi constituent une fausse théologie qui ne correspond pas « à peu près », mais qui tente plutôt d’usurper la vérité de Dieu sur l’homme. C’est un bon exemple de la façon dont la psychologie nie la vérité de Dieu et donne ensuite de fausses réponses aux mêmes questions.

En outre, l’affirmation de Minirth selon laquelle « Saint Paul était le plus grand analyste des deux »36 est absolument fausse. Paul n’était pas un analyste, loin s’en faut. Selon le Dictionnaire de Psychologie, un analyste est « un praticien de la psychanalyse »37, en d’autres termes, un adepte de Freud. Si Paul vivait aujourd’hui, il ne suivrait pas un système de psychanalyse aussi pervers, non prouvé et non scientifique, conçu par un homme qui a rejeté Dieu. Paul avait la vérité de Dieu, il refusait d’utiliser les opinions des hommes. (1 Corinthiens 1 et 2).

Un autre exemple d’un bon mot biblique qui est psychologisé est la culpabilité. Un dictionnaire biblique dit :

En Romains, Paul souligne la culpabilité de l’homme à la lumière de la loi de Dieu, et le fait que la mort de Jésus sur la croix a payé pour la culpabilité de l’homme pécheur et a ouvert la voie au pardon de l’homme, à sa justification.

En revanche, Meier et Minirth affirment :

La culpabilité est une cause fréquente de dépression parce qu’elle est une forme de colère refoulée. La culpabilité est une colère envers soi-même.39

Ils poursuivent en mentionnant qu’il y a une différence entre la vraie et la fausse culpabilité. Cependant, cela ne sauve pas le fait que la culpabilité biblique n’est pas une culpabilité psychanalytique.

La Disparition Freudienne.

Le Dr Frank Sulloway, auteur de Freud : Biologist of the Mind,40 dit:

Mais, en ce qui concerne de nombreux aspects importants du développement humain qui sont au cœur des théories cliniques de Freud, les preuves extracliniques sont déjà là et n’ont pas confirmé les vues de Freud.41

Hans Eysenck, professeur à l’Institut de psychiatrie de Londres, dans un article intitulé « The Death Knell of Psychoanalysis » (Le glas de la psychanalyse), déclare:

Freud n’est plus pris au sérieux dans les cercles académiques et … la destruction factuelle de son travail par les expérimentateurs et les cliniciens est maintenant assez complète.42

Frederick Crews, professeur à l’université de Californie, déclare : « Je ne sais pas ce qui se passe, mais je ne sais pas ce qui se passe.

Il ne serait guère excessif de conclure … … que la psychanalyse n’est guère plus qu’un système délirant collectif contagieux.43

Il dit aussi de Freud:

… nous ne pouvons plus supposer qu’il a découvert un remède à la névrose ou qu’il a percé les secrets de l’inconscient. Pour autant que nous puissions le savoir, le seul esprit qu’il a mis à nu pour nous est le sien.44

Crews déclare que « l’ensemble de la tradition freudienne – pas seulement une hypothèse douteuse ici ou un concept ambigu là – repose sur des bases indéfendables. »45 (Emphasis added.)

Le psychiatre chercheur E. Fuller Torrey a écrit un livre intitulé The Death of Psychiatry (La mort de la psychiatrie). Il y déclare :

La psychiatrie est donc en train de mourir parce qu’elle peut maintenant être considérée comme non fonctionnelle. En tant que modèle médical d’approche des problèmes de comportement humain, elle produit des confusions plutôt que des solutions.46

Dans son livre Le mythe de la psychothérapie, le Dr Thomas Szasz affirme que les affirmations de Sigmund Freud au sujet de la psychanalyse étaient fondamentalement fausses et frauduleuses, tandis que Grunbaum déclare sans équivoque au sujet de la psychanalyse que ses fondements scientifiques sont appauvris : Ses fondements scientifiques sont appauvris. »48

Le nobéliste Sir Peter Medawar critique sévèrement la psychanalyse dans son livre Pluto’s Republic. Il conclut un chapitre spécial sur la psychanalyse en disant:

Mais considérée dans son ensemble, la psychanalyse ne fait pas l’affaire. C’est un produit fini, d’ailleurs, comme un dinosaure ou un zeppelin ; aucune théorie meilleure ne pourra jamais être érigée sur ses ruines, qui resteront à jamais l’un des plus tristes et des plus étranges de tous les jalons de l’histoire de la pensée du XXe siècle.49

Le psychiatre Garth Wood conclut son livre Le mythe de la névrose par un chapitre intitulé « Les preuves contre la psychanalyse et la psychothérapie »50 Il dit:

J’espère montrer ici que ce qui est devenu une grande entreprise est en fait une fraude. Les preuves ne soutiennent pas les prétentions de la psychanalyse ou de la psychothérapie.51

Il dit aussi :

C’est cette résistance, ce refus ou cette incapacité à admettre que ce qu’ils font est au mieux sans valeur, au pire nuisible, qui est le crime principal des psychothérapeutes.52

Wood conclut le livre en déclarant :

En d’autres termes, tous les complexes d’infériorité, les interprétations de rêves, les facteurs œdipiens, l’inconscient collectif, les associations libres, ne sont que des faux-fuyants. L’ingrédient vital n’est finalement qu’une écoute bienveillante qui suscite l’espoir et combat la démoralisation. . . . Mais si c’est tout ce qu’il faut, qu’en est-il de la formation professionnelle aux subtilités de la psychothérapie, qu’en est-il des honoraires faramineux, qu’en est-il des remboursements de l’assurance médicale, des faux-semblants et de la rhétorique, de toutes les impostures et de tous les charlatans, du bruit et de la fureur qui ne signifient rien ? Si la grande « science » de la psychothérapie n’est que cela, balayons-la et ne nous en occupons plus.53

Szasz affirme que « l’une des motivations les plus puissantes de Freud dans la vie était le désir d’infliger une vengeance au christianisme pour son antisémitisme traditionnel. »54 Comme il est étrange que les chrétiens se tournent vers les idées non prouvées et non scientifiques d’un homme qui était si antireligieux et particulièrement antichrétien.

18Troubles de la personnalité

Troubles de la personnalité et types de troubles.

L’un des principaux cadres dans lesquels Meier et Minirth voient les individus est celui des troubles de la personnalité. Les troubles auxquels ils font souvent référence sont l’obsessionnel-compulsif, l’hystérique et le passif-agressif. Ils discutent de ces troubles ainsi que d’autres troubles de la personnalité dans leurs livres, leurs magazines et leurs émissions. La définition qu’ils donnent des troubles de la personnalité est la suivante « des schémas de comportement inadaptés profondément enracinés, souvent présents tout au long de la vie »1.

Une édition de leur publication Christian Psychology for Today était consacrée aux types de personnalité.2 Dans leurs livres et leurs discours, ils font parfois référence à des troubles de la personnalité et parfois à des types de personnalité. Ils délimitent les types de personnalité en utilisant les noms et les caractéristiques des troubles de la personnalité. Il est évident que pour eux, les types de personnalité ne sont que des formes plus douces des troubles de la personnalité. Leur magazine présente des articles sur l’obsessionnel-compulsif, l’hystérique et le passif-agressif en tant que types de personnalité. D’autres types identifiés par des noms de troubles sont également mentionnés. Ce type d’étiquetage attribue à chacun une catégorie de trouble de la personnalité. Personne n’échappe à l’étiquette diagnostique.

Leur engagement à l’égard des troubles/types de la personnalité comme moyen majeur de diagnostiquer et d’expliquer le comportement humain est omniprésent dans leurs écrits et leurs discours. Par exemple, ils font souvent référence aux troubles de la personnalité dans leurs émissions de radio.3 En fait, Meier déclare : « J’adore parler des types de personnalité. »4 Mais d’où viennent ces types ou ces troubles de la personnalité ? Sont-ils un moyen valable de comprendre ou de diagnostiquer les gens ? Et surtout, sont-ils bibliques ?

Un type de personnalité est une classification d’un individu dans une ou plusieurs catégories élaborées sur la base d’une estimation du degré d’adéquation de la personne. Par exemple, Carl Jung a classé les individus en deux catégories : les introvertis et les extravertis. En général, l’introverti est renfermé, tandis que l’extraverti est extraverti. Actuellement, il existe littéralement des centaines, voire des milliers, de types de personnalité. Nombre d’entre eux sont des typologies à double facette, comme les gens d’idées et les gens de sentiments, les optimistes et les pessimistes, les réalistes et les idéalistes, les solitaires et les rejoignants, et ainsi de suite. Cependant, des typologies triples, quadruples et multiples ont été proposées.

Quelqu’un a même conçu une typologie de la personnalité basée sur les neurotransmetteurs du cerveau. Dans ce système, la « recherche de nouveauté », l' »évitement du mal » et la « dépendance à la récompense » sont associés aux neurotransmetteurs dopamine, sérotonine et norépinéphrine.5 Une personne a établi un lien entre la personnalité et les groupes sanguins. Par exemple, le type O serait affirmé et franc, le type A serait consciencieux et travailleur, et ainsi de suite.6 Une autre personne a établi un lien entre la myopie et l’hypermétropie et la personnalité.7 Enfin, pour ne pas être en reste avec la théorie de la myopie et de l’hypermétropie, il existe une typologie de la personnalité auditive. Celle-ci repose sur le son plutôt que sur la vue, sur l’audition plutôt que sur la vision.

Que devons-nous penser de la pléthore de types de personnalité ? Comme l’ont dit le Dr Ernest Hilgard et ses collègues, « les théories des types sont attrayantes parce qu’elles offrent une façon simple d’envisager la personnalité, mais, en réalité, la personnalité est beaucoup plus complexe »9 Un peu de réflexion sur toutes ces théories des types devrait amener une personne à la même conclusion. Les êtres humains sont plus complexes que les systèmes à deux, trois, quatre et même seize types que les hommes ont inventés. La personnalité varie d’une personne à l’autre et d’un endroit à l’autre. Les gens agissent différemment d’une personne à l’autre et ils agissent différemment dans des circonstances différentes.

La simplicité d’une théorie des types est son principal attrait. On peut apprendre les types assez rapidement et les appliquer assez facilement. Une fois apprises, elles acquièrent une vie propre. La recherche a montré que les gens ont tendance à tester les théories en recherchant des informations qui les confirment, ce qui explique que le taux de réussite et de survie des typologies soit très élevé. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’astrologie a duré si longtemps.

DSM.

Le désir d’étiqueter l’homme n’est pas nouveau. Les archives historiques indiquent que les Grecs de l’Antiquité étaient fascinés par l’étiquetage des personnes. Le médecin et philosophe grec Hippocrate a élaboré une typologie au cours du cinquième siècle avant J.-C. Il a proposé qu’il y ait quatre types de personnalité, chacun lié à l’un des quatre fluides corporels, qu’il a identifiés comme étant le sang, la bile jaune, la bile noire et le flegme. Les quatre types de personnalité liés aux quatre fluides étaient le sanguin, le colérique, le mélancolique et le flegmatique.11

Depuis l’époque d’Hippocrate jusqu’à aujourd’hui, de nombreux types de personnalité ont été proposés. Cependant, l’utilisation des étiquettes et des types de personnalité s’est systématisée vers le début de ce siècle. Emil Kraeplin, un contemporain de Sigmund Freud, a mis au point un système de classification qui est à l’origine du système actuel utilisé par les psychiatres.12 Le système actuel est connu sous le nom de Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Les psychiatres considèrent le manuel comme la bible des troubles mentaux. En 1952, le manuel répertoriait officiellement soixante diagnostics différents, mais il en compte aujourd’hui plus de 230.13

Quelqu’un a suggéré que l’American Psychiatric Association aimerait avoir une étiquette de trouble mental pour chaque Américain ou au moins suffisamment d’étiquettes pour couvrir l’ensemble de la population. Jay Katz, professeur de psychiatrie à Yale, a admis sous serment lors d’un témoignage devant un tribunal : « Si vous regardez le DSM- III, vous pouvez tous nous classer sous l’une ou l’autre rubrique de trouble mental »14 Dans son livre The Powers of Psychiatry, le Dr Jonas Robitscher déclare que « certains psychiatres ont porté l’estimation de l’incidence des névroses dans notre société à 95 % ou plus »15

Les dernières éditions du DSM répertorient un certain nombre de catégories de troubles mentaux, dont l’une concerne les troubles de la personnalité. Comme nous l’avons déjà mentionné, les trois troubles de la personnalité les plus populaires chez Meier et Minirth sont l’obsessionnel-compulsif, l’hystérique et le passif-agressif. Le DSM est une source majeure du système d’étiquetage de Meier et Minirth.16

En raison du pouvoir psychiatrique des étiquettes, cette question doit être abordée : Les catégories de troubles de la personnalité constituent-elles un moyen fiable ou valide de diagnostiquer et de traiter les personnes ? Puisque ces troubles de la personnalité se retrouvent dans le DSM, il semblerait raisonnable de se demander si le DSM lui-même est un système de classification fiable ou valide.

Le critère le plus important pour un test ou un système de diagnostic est sa validité. Pour être valide, un test ou un système de diagnostic doit mesurer ce qu’il prétend mesurer. Un autre critère important est celui de la fiabilité. Un test ou un système de diagnostic est fiable si la personne qui passe le test obtient les mêmes résultats, ou presque, lors de deux administrations différentes du test ou de deux diagnostics différents.

Selon Meier et Minirth, « les chrétiens peuvent certainement utiliser le système DSM tout comme ils utilisent d’autres avancées de la science moderne »17 Cependant, les chercheurs ont beaucoup moins confiance dans le DSM. Les docteurs Herb Kutchins et Stuart Kirk discutent de la fiabilité diagnostique du DSM dans la Harvard Medical School Mental Health Letter. Ils déclarent : « La fiabilité d’une classification est définie comme la mesure dans laquelle des cliniciens travaillant indépendamment peuvent s’accorder sur son application à une série de cas »18 Après avoir examiné les scores de fiabilité du DSM, ils révèlent que « les scores de fiabilité pour la plupart de ses catégories diagnostiques n’étaient pas bons »19 En ce qui concerne les troubles de la personnalité, ils déclarent:

. Les troubles de la personnalité en tant que catégorie ont été évalués de manière plus fiable que jamais auparavant, mais les scores de fiabilité pour les troubles de la personnalité individuels étaient, il est vrai, assez faibles (malheureusement, la plupart d’entre eux n’ont jamais été rapportés).20

Kutchins et Kirk déclarent à propos de la dernière édition du DSM qu' »il est troublant que le DSM-III-R ait été publié sans que l’on ait cherché à déterminer si la fiabilité s’était améliorée »21 Ils suggèrent que la popularité du DSM est davantage liée à son « remboursement par des tiers de la psychothérapie par le biais d’assurances maladie privées, de programmes d’aide aux employés et de services pour les personnes médicalement indigentes ». »22 Sur la base d’enquêtes, ils affirment qu' »une majorité de psychologues et de travailleurs sociaux disent qu’ils utilisent le DSM uniquement parce qu’il est requis. »23 (emphase ajoutée.)

Si le DSM n’est pas un système de classification fiable, il est évident qu’il ne peut pas être valide. En d’autres termes, s’il n’est pas cohérent, il ne peut pas être intègre. Par conséquent, son utilisation est pour le moins discutable. En outre, toute typologie qui en découle est doublement invalide.

Une autre critique du DSM porte sur la raison pour laquelle certains comportements ont été exclus de la liste. Nous savons tous que cinquante-huit pour cent des psychiatres ont voté pour supprimer l’homosexualité de la liste du DSM. Il est évident que le comportement humain est maintenant soumis à des votes pour décider quel comportement est et quel comportement n’est pas approprié pour la liste. On nous dit que le DSM exclut les affections qui « bénéficient d’un fort soutien ou de sanctions culturelles ou sous-culturelles »24 Ce critère a été utilisé pour exclure l’homosexualité de la liste. En outre, l’évaluation par l’homosexuel de son propre état est devenue le critère d’attribution d’une étiquette psychiatrique. Si un homosexuel ne vit pas de conflit, il ne reçoit pas d’étiquette psychiatrique.

L’inégalité du système est évidente lorsque le caféinisme et l’alcoolisme figurent sur la liste, mais pas la maltraitance des enfants, qui est décrite comme « non imputable à un trouble mental »25 Lors de la discussion d’une révision récente, une nouvelle « maladie » mentale a été recommandée. La nouvelle catégorie était le « viol paraphilique ». Cependant, plusieurs féministes ont été tellement bouleversées par cette catégorie qu’elles ont menacé de la poursuivre en justice. Elle a donc été supprimée. Le Dr Thomas Szasz accuse le comité d' »agir comme des législateurs qui présentent de nouveaux projets de loi au Congrès et les soutiennent ou les retirent, en fonction des vents politiques qui soufflent ».

Il souligne que « ce n’est pas ainsi qu’agissent les vrais médecins ».

Pour aggraver encore le ridicule du rituel d’étiquetage, le Comprehensive Textbook of Psychiatry déclare que sa définition des troubles mentaux « pourrait devoir être modifiée dans les années à venir pour correspondre au changement d’attitude de la société et de la profession psychiatrique à l’égard de certaines conditions ».27 Mais ne vous attendez pas à ce que les étiquettes du DSM disparaissent. Ils ne sont pas seulement nécessaires pour les paiements aux tiers, mais aussi, selon Szasz, pour maintenir le pouvoir des psychiatres. Szasz souligne que les psychiatres et autres professionnels de la santé mentale acquièrent un pouvoir sur les autres par le biais des étiquettes.

Les étiquettes du DSM, malgré leur manque de fiabilité, donnent beaucoup de pouvoir à ceux qui les utilisent. Il n’est même pas nécessaire d’être psychiatre pour acquérir ce pouvoir. Le simple fait d’utiliser des termes tels que obsessionnel-compulsif, hystérique et passif-agressif confère un pouvoir et une autorité à l’utilisateur. C’est peut-être la raison pour laquelle ces termes sont devenus si populaires parmi les profanes. Ils goûtent au même pouvoir que les professionnels. Cependant, malgré le pouvoir des étiquettes et les paiements des compagnies d’assurance, le DSM n’a pas établi sa fiabilité, et encore moins sa validité. De plus, personne n’a jamais démontré que les étiquettes aidaient à comprendre ou à changer quelqu’un. Par conséquent, l’utilisation des étiquettes du DSM en tant que troubles ou types par Meier et Minirth ou toute autre personne devrait être ignorée.

En comparant la précision des diagnostics entre professionnels et profanes, les docteurs David Faust et Jay Ziskin affirment que « les études montrent que les cliniciens professionnels n’émettent pas de jugements cliniques plus précis que les profanes ». À titre d’exemple, ils affirment que « les psychologues professionnels ne sont pas plus performants que les secrétaires de bureau ». La déclaration la plus accablante pour les professionnels est probablement la suivante : « Pratiquement toutes les études disponibles montrent que la formation et l’expérience cliniques ne sont pas liées à la précision du jugement. »29

La question finale et la plus importante est la suivante : Les troubles ou types de personnalité sont-ils bibliques ? Il est évident que ces étiquettes ne sont pas des termes bibliques. Ils ne sont mentionnés nulle part dans les Écritures. Ils ne sont pas non plus déduits d’une manière ou d’une autre dans la Bible. Meier et Minirth parlent de Pierre et disent qu’il était « avant tout hystérique » et que Dieu « en a fait un hystérique plus pieux ». Ils disent que Paul « avait probablement un trouble obsessionnel-compulsif » et que Dieu « en a fait un chrétien obsessionnel-compulsif plus sain ». Et, « Timothée était un peu passif-agressif. »31

Là encore, il ne s’agit pas de termes bibliques, mais plutôt de termes psychologiques imposés à ces hommes de Dieu. Meier et Minirth admettent même que la source des étiquettes est le DSM.32 Nous voyons donc une utilisation des troubles de la personnalité du DSM réétiquetés comme des types de personnalité et appliqués de manière inexacte et injuste aux dirigeants chrétiens de l’église primitive.

Types de personnalité.

Dans Le bonheur est un choix, Meier et Minirth traitent du type de personnalité hystérique dans un chapitre et du type de personnalité obsessionnelle compulsive dans un autre. Dans les deux chapitres, il est question de ce que l’on appelle la dynamique inconsciente. Comme nous l’avons dit plus haut, il est peu question de Freud dans ce livre. Cependant, la théorie freudienne de la dépression est la même que celle discutée précédemment. Seulement, elle est maintenant utilisée en référence aux types de personnalité hystérique et obsessionnelle-compulsive. Meier et Minirth affirment:

La dynamique des personnes obsessionnelles-compulsives (perfectionnistes) et hystériques (émotives) a été décrite dans les chapitres précédents. Tous ces facteurs prédisposent une personne à la dépression.

Les éléments de la dépression que sont la répression, la colère refoulée, la culpabilité et l’inconscient sont tous répétés et liés aux types de personnalité hystérique et obsessionnelle-compulsive. Meier et Minirth semblent d’ailleurs aimer en parler dans leurs émissions. Les commentaires suivants, qui révèlent la façon dont ils relient la dépression aux types de personnalité, ont été faits lors de l’une de leurs émissions :

Les obsessionnels ne se mettent pas seulement en colère plus souvent, mais ils sont conscients de leur colère moins souvent que la plupart des gens. . . . Un obsessionnel se sent en colère dans ses tripes, mais ne sait pas qu’il se sent en colère. . . Il ne sait même pas qu’il est en colère. Il étouffe donc sa colère et la retient. Ils gardent des motifs de vengeance inconscients.34

Afin de comprendre la « dynamique inconsciente » d’une « femme adulte hystérique », 35 Meier et Minirth discutent d’un cas hypothétique. Ils disent :

Elle sentait, en outre, que des privilèges spéciaux étaient accordés aux hommes ; elle a réagi avec l’envie compétitive et a développé ce qu’on appelle un comportement de castration.36 (Emphasis our.)

Notez les mots « envie de compétition » et « comportement de castration ». Ces idées trouvent leur origine dans la théorie du complexe d’Œdipe de Freud. Pour plus de détails, nous vous suggérons de lire la section sur la psychanalyse dans notre livre La voie psychologique – La voie spirituelle.31

Freud pensait qu’au cours de ce qu’il appelait le stade phallique du développement, chaque garçon désirait tuer son père et avoir des relations sexuelles avec sa mère, et chaque fille désirait tuer sa mère et avoir des relations sexuelles avec son père. Freud attribuait ces désirs à tous les enfants âgés de trois à six ans. La version du complexe d’Œdipe de Meier et Minirth est très intéressante. Ils disent :

Pendant ces années, la plupart des enfants passent par une phase où ils pensent qu’ils vont grandir, mais que le parent du sexe opposé restera du même âge. L’idée qu’ils remplaceront d’une manière ou d’une autre le parent du même sexe en épousant le parent du sexe opposé est connue sous le nom de complexe d’Œdipe. Bien que Sigmund Freud et d’autres aient beaucoup exagéré l’importance du stade de développement œdipien, il a été documenté à maintes reprises comme se produisant probablement chez une majorité d’enfants.38

Ils croient manifestement au complexe d’Œdipe, mais la version qu’ils en donnent, en contraste avec celle de Freud, est amusante.

Pour Freud, l’organe sexuel masculin est valorisé. Son système sexuel établit une supériorité génitale pour les hommes et une infériorité génitale pour les femmes. Selon Freud, au cours du développement de la petite fille, celle-ci découvre que le garçon a un organe sexuel protubérant alors qu’elle n’a qu’une cavité. Selon la théorie de Freud, la fille tient sa mère pour responsable de son état, ce qui provoque de l’hostilité. Elle transfère donc son amour de sa mère à son père parce qu’il possède l’organe valorisé, qu’elle veut partager avec lui dans l’acte sexuel.

Dans le schéma sauvage de Freud, la fille craint que sa mère ne blesse son organe génital à cause de son désir sexuel dirigé vers son père. Mais la fille sent qu’elle a déjà été castrée et finit donc par désirer l’organe sexuel masculin. L’angoisse de castration chez la femme se traduit par ce que Freud a appelé « l’envie de pénis ». Selon Freud, chaque femme n’est qu’un mâle mutilé qui résout son « angoisse de castration » en désirant l’organe sexuel masculin. Ainsi, la source du diagnostic de Meier et Minirth sur l' »envie de compétition » et le « comportement de castration » est Freud.

Dans leurs livres et leurs émissions de radio, Meier et Minirth soulignent à plusieurs reprises l’importance de la petite enfance. Par exemple, ils affirment que « les racines de la personnalité hystérique remontent à l’enfance »39 Dans une note spéciale, ils affirment:

Plus d’un tiers des femmes hystériques que nous avons traitées ont eu des rapports sexuels avec leur père ou leur beau-père. En général, elles prétendent avoir été violées par leur père, niant le fait évident qu’il a aussi joué un rôle important dans la situation en les séduisant, consciemment ou inconsciemment [bien sûr, cela ne diminue en rien la responsabilité du père ou du beau-père].40 (Les parenthèses sont les leurs.)

Nous nous concentrons ici sur leur déclaration concernant les petites filles qui « nient le fait évident qu’elles ont également joué un rôle important dans la situation en les séduisant [les pères et les beaux-pères], consciemment ou inconsciemment ». La « personnalité hystérique » étant la terminologie utilisée, nous avons consulté le DSM- III-R pour voir ce qu’il en est, puisque Meier et Minirth admettent que c’est leur source pour les troubles de la personnalité. Le DSM-III-R comporte une section sur le « trouble de la personnalité histrionique », qui est l’équivalent de la « personnalité hystérique »41 Ce trouble de la personnalité est décrit comme « sexuellement séduisant de façon inappropriée dans l’apparence ou le comportement »42 Or, nulle part dans la description du DSM-III-R il n’est fait allusion à une petite fille qui séduirait son père. Il y a un saut cataclysmique entre le fait de décrire une femme comme étant « sexuellement séduisante de manière inappropriée » et le fait de dire que les femmes qui ont été abusées sexuellement dans leur enfance séduisaient leur père ou leur beau-père. La source de cette idée répugnante est évidemment la théorie freudienne de l’Œdipe.

On peut se demander combien de femmes ont été trahies par des psychothérapeutes qui ont perpétué cette théorie freudienne non prouvée. Et en conséquence, combien ont été submergées par des années d’analyse pour se remettre de la fausse condamnation d’avoir séduisamment encouragé le viol ? Et si une femme s’indigne de cette accusation grotesque, le thérapeute formé par Freud l’accuse d' »angoisse de castration », d' »hystérie » et d' »envie de pénis ». Bien que les enfants chantent la comptine « Les bâtons et les pierres me briseront les os, mais les mots ne me feront jamais de mal », le pouvoir des mots des psychiatres a fait plus de dégâts que les os brisés, qui guérissent plus rapidement que les condamnations infondées de figures d’autorité dignes de confiance.

Bien que les hystériques masculins et féminins soient répertoriés comme séducteurs, Meier et Minirth se réfèrent généralement à la femme. Ils affirment que « beaucoup d’hystériques féminines recherchent un homme bien pour le faire tomber sexuellement, afin de pouvoir dire à tout le monde qu’il l’a séduite, ruinant ainsi sa réputation »43 L’accent mis sur le séducteur féminin correspond mieux au schéma freudien qu’à celui du séducteur masculin. Theodore Lidz, professeur de psychiatrie dont les travaux sont cités et recommandés par Meier et Minirth, déclare : « Freud a reconnu que la fille ne réprime généralement pas son désir pour le père aussi complètement que le garçon réprime ses sentiments érotiques pour sa mère. »Il dit aussi que « la fille est susceptible de conserver des fantasmes de devenir le choix sexuel du père au détriment de la mère ». Cette emphase hystérico-sexo-séducatrice féminine amplifie l’évidence de leurs idées œdipiennes freudiennes.

L’historien médical E. M. Thornton décrit le cas de Dora dans The Freudian Fallacy. Dora était une jeune fille de dix-huit ans qui est venue voir Freud pour divers problèmes physiques, « qu’il croyait hystériques »46 Freud a découvert qu’un ami proche du père de Dora avait tenté de la séduire et que son père avait probablement une liaison avec la femme de cet homme. Après de nombreuses analyses, Freud pense que l' »hystérie » de Dora est liée à un désir inconscient d’avoir des relations sexuelles avec son père. Plutôt que de traiter médicalement les symptômes de Dora, il les a considérés comme des symboles de conflits profonds dans son inconscient. En examinant les symptômes de Dora et même ses rêves, Thornton est arrivé à la conclusion que Dora souffrait en fait d’épilepsie. Cependant, l’esprit pervers de Freud a interprété les rêves de Dora et a conclu que Dora se masturbait (bien qu’elle l’ait nié) et désirait secrètement avoir des relations sexuelles avec son père. Freud a dit de Dora:

La preuve circonstancielle qu’elle s’est masturbée dans son enfance semble être complète et sans faille. Dans le cas présent, j’avais commencé à soupçonner la masturbation lorsqu’elle m’avait parlé des douleurs gastriques de sa cousine et qu’elle s’était ensuite identifiée à elle en se plaignant pendant plusieurs jours de sensations douloureuses similaires. Il est bien connu que les douleurs gastriques sont particulièrement fréquentes chez les personnes qui se masturbent.47

Beaucoup pensent aujourd’hui que les théories de Freud sur la sexualité infantile sont le résultat de sa propre enfance déformée et de ses propres problèmes émotionnels. Dans une lettre à un ami (octobre 1897), Freud confesse sa propre implication émotionnelle avec sa mère et sa nourrice dans une série de souvenirs et de rêves qui s’enchaînent. Il dit : « J’ai trouvé, dans mon propre cas aussi, la chute amoureuse de la mère et la jalousie du père, et je considère maintenant cela comme un événement universel de la petite enfance »48 La théorie de Freud était une projection de ses propres aberrations sexuelles sur l’ensemble de l’humanité.

Pour Freud, le rêve était la « voie royale vers l’inconscient ». Comme Freud, Meier et Minirth font également preuve d’une grande confiance dans les rêves qui révèlent symboliquement les conflits et les désirs inconscients. Ils affirment :

Dans nos rêves, tous nos conflits inconscients actuels sont symbolisés. Chaque rêve a une signification symbolique. Les rêves sont généralement des réalisations de souhaits inconscients sous forme symbolique.49 (Emphase ajoutée.)

Si l’on devait demander à un freudien d’utiliser un mot pour décrire sa théorie des rêves, ce serait réalisation de souhaits. L’approche symbolique du contenu des rêves et l’accent mis sur les conflits et les désirs inconscients sont au cœur de la pensée de Freud. Comme le disent Hilgard et al, « Freud pensait que les rêves étaient influencés par les souhaits … dans le rêve, les désirs interdits étaient réalisés sous une forme déguisée ».50 Freud pouvait imaginer toutes sortes de significations à partir des rêves en raison de la nature hautement subjective de l’interprétation des rêves. Il s’est donné une grande latitude en insistant sur le fait que les rêves avaient un contenu manifeste et un contenu latent. Le contenu manifeste consistait en des images psychanalytiques, mais le contenu latent était le sens caché de ces images.51 Il pouvait donc créer presque n’importe quelle signification imaginative, et pour Freud, les significations étaient hautement sexuelles pour correspondre à sa théorie œdipienne.

Meier et Minirth affirment : « On a théorisé, probablement à juste titre, que dans les rêves, on réduit symboliquement les tensions émotionnelles, en satisfaisant les conflits inconscients. »52 A l’inverse, le Dr J. Allan Hobson, qui est professeur de psychiatrie à la Harvard Medical School, déclare:

. Le rêve n’est pas une réponse au stress mais la conscience subjective d’un processus cérébral régulier et presque entièrement automatique. C’est l’une des nombreuses raisons de douter de la théorie de Freud selon laquelle les rêves sont provoqués par la remontée de désirs inconscients.53

Selon Hobson, la recherche suggère que les rêves ont « des causes et des fonctions strictement et profondément biologiques »54 Il pose la question suivante : « Mais pourquoi les rêves sont-ils si intensément visuels, et pourquoi produisent-ils un sentiment de mouvement constant ? » Il rapporte alors l’explication freudienne :

Freud pensait que la source de ces stimuli pseudo-sensoriels était un mécanisme de déguisement et de censure par lequel le « travail du rêve » transformait un souhait inconscient inacceptable ou latent en images et les reliait dans une histoire.55

Cependant, Hobson donne une explication différente :

. Les récits et les symboles des rêves ne sont pas un déguisement, et l’interposition de « modifications défensives » pour dissimuler leurs origines, comme l’a postulé Freud, n’est pas nécessaire. Les caractéristiques absurdes des rêves ne constituent pas une défense psychologique, pas plus que ne le sont les divagations désorientées d’un patient atteint de la maladie d’Alzheimer.56

Meier et Minirth mentionnent les schémas EEG et le sommeil paradoxal (tous deux scientifiques), mais ajoutent les notions freudiennes d’inconscient et de réalisation des souhaits (toutes deux non scientifiques). Ils ajoutent :

Dieu utilise en quelque sorte les rêves chaque nuit pour nous aider à résoudre des conflits inconscients, ou au moins à dissiper une partie de la douleur émotionnelle liée aux conflits inconscients.57

Malheureusement, Dieu a été amené à soutenir la théorie freudienne, sans aucune justification scientifique ou biblique. Il n’y a aucune base biblique pour l’inconscient ou la notion freudienne des rêves comme accomplissement de souhaits. Ajouter de la non-science à la science n’aboutit pas à la science. Et ajouter à cette conclusion non scientifique que « Dieu utilise en quelque sorte les rêves pour résoudre des conflits inconscients » n’ajoute pas à la vérité biblique.

Femmes battues.

Le point de vue de Meier et Minirth sur les femmes battues correspond à leurs idées freudiennes sur les soi-disant désirs sexuels inconscients des femmes. Il est important d’examiner cette question en raison du grand nombre de femmes battues et des recherches menées sur ce grave problème.

Toute tentative d’estimation de la prévalence des femmes battues dans notre société est difficile, tout simplement parce que de nombreuses femmes battues s’abstiennent de signaler l’agression. Le Dr Lenore Walker, qui a étudié le phénomène des femmes battues, déclare : « On estime que seule une femme battue sur dix a signalé son agression à la police »58 Elle ajoute : « D’après mes recherches, j’estime que 50 % des femmes seront battues par des hommes qui les aiment à un moment ou à un autre de leur vie »59 Quel que soit le chiffre utilisé, la prévalence est plus élevée qu’on ne pourrait le penser. Il s’agit donc d’un problème grave qui nécessite une évaluation minutieuse et des remèdes adaptés.

Irene Frieze et Maureen McHugh déclarent:

En examinant les recherches portant sur les réactions de tous les types de victimes, nous avons constaté que les victimes ont généralement tendance à se blâmer elles-mêmes. Il n’est pas rare, par exemple, que les victimes d’agressions sexuelles non provoquées ou de coups et blessures assument la responsabilité personnelle du crime.60 (C’est eux qui soulignent.)

Frieze et McHugh affirment que même lorsque les femmes battues font de gros efforts pour éviter la violence, « ces efforts réussissent rarement à mettre fin à la violence ». En fait, ils affirment qu' »il est plus courant que la violence devienne plus grave et plus fréquente au fil du temps »61.

Que disent Meier et Minirth de ce problème grave et étendu ? Ils disent :

Par contre, lorsqu’une femme battue vient chercher conseil et consolation parce que son mari la bat deux fois par semaine, notre réponse habituelle est : « Oh, vraiment ? Dans tous les cas de cette nature que nous avons analysés en profondeur, il n’y a eu qu’un seul cas où la femme battue ne provoquait pas (généralement inconsciemment) son mari explosif jusqu’à ce qu’il atteigne le point d’ébullition (bien sûr, cela ne diminue pas la responsabilité du mari). Après avoir été battu, le mari se sent généralement très coupable et gâte sa femme pendant plusieurs semaines. Pendant ce temps, celle-ci reçoit de son entourage la sympathie dont elle a besoin, et elle satisfait ses besoins inconscients d’être masochiste.62 (Emphase ajoutée.)

Lorsqu’ils disent qu' »elle satisfait ses besoins inconscients d’être masochiste », ils démontrent leur attachement aux idées freudiennes. Les idées de Freud sur le sexe associaient également le masochisme à l’énergie sexuelle. Le Dictionnaire de psychologie définit le masochisme comme « un trouble sexuel dans lequel l’individu tire une satisfaction de la douleur qu’il s’inflige à lui-même ».

Il est difficile de dire dans quelle mesure Meier et Minirth associent le masochisme au sexe, mais c’est Freud qui a inventé le terme masochisme. Si l’on ajoute à cela le fait que Meier et Minirth parlent de « ses besoins inconscients d’être masochiste », il devient évident qu’ils utilisent à nouveau la théorie freudienne. (Le Dr Irene Gilman explique la vision psychanalytique traditionnelle du masochisme chez les femmes :

Selon la vision freudienne classique de la femme masochiste névrosée, la femme adopte inconsciemment un comportement autodestructeur parce qu’elle n’a pas réussi à résoudre son complexe œdipien. La théorie affirme que la jeune fille développe des besoins de compétition par rapport à sa mère, mais qu’elle évite cette compétition par crainte de perdre l’amour de sa mère. La jeune fille doit donc montrer à sa mère qu’elle n’est pas intéressée par le mâle (le père). La provocation inconsciente de l’agression masculine par la jeune fille sert à la fois à assurer à sa mère que la fille a abandonné son désir de posséder le mâle et à réduire les sentiments de culpabilité qu’elle avait développés à l’origine autour de son désir œdipien.64

Il nous semble que le fait de blâmer une femme d’avoir été battue à cause de « son besoin inconscient d’être masochiste » encourage l’auto-culpabilisation de la femme et diminue la pleine responsabilité de l’homme.

Walker déclare : « De nombreuses théories sur la causalité de la violence conjugale ont été proposées dans la littérature. » Elle poursuit : « Ces orientations théoriques développent différentes approches qui reflètent souvent les partis pris et la formation de leurs partisans »65 L’approche de Meier et Minirth au problème de la femme battue reflète évidemment leur parti pris freudien et leur formation psychanalytique. Et ce parti pris freudien est une question d’opinion personnelle, pas un fait. On pourrait même ajouter qu’il s’agit d’une mauvaise opinion personnelle qui s’appauvrit au fur et à mesure que les attaques contemporaines contre la théorie freudienne se multiplient.

Il est extrêmement regrettable que des femmes battues cherchent de l’aide et soient à nouveau giflées, non pas avec des gourdins et des poings, mais avec une théorie défunte qui entraîne une dégradation supplémentaire. Il est surprenant que les femmes ne se soient pas indignées de la référence faite par Meier et Minirth au « besoin inconscient d’être masochiste » d’une femme battue. Peut-être que Meier et Minirth diraient que ce fait même prouve que les femmes sont masochistes après tout. Il y a certainement une grande incongruité entre ce que Meier et Minirth disent des femmes battues et ce que des chercheurs récents ont dit de cette tragédie.

Le point de vue typique des psychanalystes présente les femmes comme des masochistes parce qu’ils voient les femmes à travers la théorie freudienne. Des personnes telles que le Dr Paula Caplan,66 le Dr Richard Gelles,6‘ le Dr Harriet Lerner,68 le Dr Jeffrey Masson,69 le Dr Florence Rush,70 le Dr Murray Straus,71 et bien d’autres encore verraient les choses autrement. Le Dr Paula Caplan commence son livre The Myth of Women’s Masochism en disant:

Lorsque l’homme de ma vie me blesse, que j’ai pris du poids ou que je suis frustrée par mes enfants ou mon travail, les gens me demandent parfois : « Pourquoi vous infligez-vous cela ? », suggérant que je me mets dans des situations malheureuses. De telles paroles sont l’expression la plus courante du mythe du masochisme des femmes, mythe qui est responsable de dommages émotionnels et physiques profonds et de grande portée pour les femmes et les filles.72 (Souligné par elle.)

Elle cite le Random House Dictionary of the English Language comme définissant le masochisme comme:

. … la condition dans laquelle la gratification sexuelle dépend de la souffrance, de la douleur physique et de l’humiliation… la gratification tirée de la douleur, de la privation, etc., infligées ou imposées à soi-même, soit en raison de ses propres actions ou des actions d’autrui, en particulier la tendance à rechercher cette forme de gratification.

Elle dit ensuite :

Souvent, le comportement des femmes est utilisé comme preuve de notre masochisme inné, de notre maladie, alors que le comportement similaire des hommes est utilisé comme preuve qu’ils sont de vrais hommes et de bons pourvoyeurs.

Elle dit aussi :

Lorsqu’une théorie cause un préjudice grave, il est temps de se demander s’il existe d’autres façons raisonnables d’expliquer le comportement en question. Comme nous le verrons, le comportement des femmes qualifié de masochiste a en réalité d’autres explications, qui reflètent toutes une vision plus saine des femmes, justifient l’optimisme quant au potentiel de bonheur des femmes, et montrent la voie vers des changements qui amélioreront la vie des femmes. La croyance que les femmes recherchent la douleur et la souffrance, que nous avons un besoin inné de misère, empoisonne tous les aspects de la vie des femmes.

Nous donnons cet exemple parmi d’autres pour montrer que d’autres considèrent l’idée du masochisme féminin comme un mythe monstrueux plutôt que comme une réalité et que d’autres lisent et concluent de la recherche que l’idée du masochisme féminin est une farce tragique plutôt qu’un fait véridique.

Pourquoi Meier et Minirth n’ont-ils pas développé une théorie de la femme battue basée sur (pour inverser leur théorie) « il satisfait ses besoins inconscients d’être un sadique » ? Il serait tout aussi simple de développer et de soutenir une telle théorie. Cependant, elle ne correspondrait pas à ce qu’un psychologue social bien connu appelle « un point de vue psychanalytique typiquement misogyne. »75

Le docteur Theodor Reik affirme dans son livre Le masochisme chez l’homme moderne que « le masochisme en tant que perversion est rare chez les femmes »76 Il affirme également que « la souffrance de la douleur, le fait d’être battu ou attaché, la disgrâce et les humiliations ne font pas partie des objectifs sexuels de la femme normale ». »77 Nous pensons que Reik dépeint correctement les femmes lorsqu’il dit :  » Une femme ne veut pas être punie, abusée, tourmentée ou flagellée, mais veut être aimée. « 78 C’est par amour, et non par masochisme, que les femmes endurent la souffrance.

Dans son article sur les « femmes victimes de la violence », Caplan dit :

L’inceste père-fille est une autre forme de violence à l’égard des femmes qui mérite d’être examinée. L’interprétation clinique traditionnelle consistait à blâmer les deux femmes impliquées : la mère et la fille.79

Elle poursuit en disant :

Il n’est pas rare d’entendre des cliniciens affirmer que les filles victimes d’inceste avec leur père, en plus d’être « séductrices », étaient également masochistes et avaient ainsi précipité l’inceste. La compréhension du fonctionnement réel de ces familles montre cependant clairement que pour beaucoup de ces filles, supporter la douleur et la honte des agressions sexuelles de leur père est moins effrayant que de prendre le risque de détruire complètement leur famille.

Le récent livre Intimate Violence, du Dr Richard Gelles et du Dr Murray Straus, « représente les résultats de plus de quinze années de recherche et d’étude sur la violence familiale »81 Dans ce livre, Gelles et Straus font exploser le mythe selon lequel « les femmes battues aiment être frappées ». Ils déclarent : « Le plus cruel de tous les mythes entourant la violence familiale est peut-être celui qui prétend que les femmes battues aiment être frappées. »82 En résumant la recherche, ils déclarent:

La recherche sur les facteurs qui déterminent si les femmes restent ou quittent une relation violente détruit le mythe selon lequel les épouses qui restent avec des hommes violents sont masochistes. Le poids des preuves recueillies pointe davantage vers des facteurs sociaux qui piègent les femmes dans des mariages violents.83

Il fut un temps où Sigmund Freud présentait un article sur la séduction sexuelle des enfants. En fait, à l’époque, il pensait que la séduction sexuelle des enfants était la source des problèmes mentaux des adultes. Cependant, Freud a abandonné sa théorie de la séduction au profit de sa théorie du fantasme sexuel infantile, qui est devenue la pierre angulaire de la psychanalyse. Le Dr Jeffrey Masson, ancien directeur des archives Sigmund Freud, a écrit un livre intitulé The Assault on Truth : Freud’s Suppression of the Seduction Theory (L’assaut contre la vérité : la suppression par Freud de la théorie de la séduction). Il y documente l’évolution de Freud de la théorie de la séduction à la théorie des fantasmes sexuels de l’enfance. Masson dit:

La question qui m’a le plus intrigué est l’abandon par Freud de la théorie dite de la séduction. En tant qu’étudiante en psychanalyse, on m’avait appris que Freud avait d’abord cru les femmes qui venaient le voir pour une thérapie lorsqu’elles disaient avoir été abusées sexuellement dans leur enfance, souvent par des membres de leur propre famille. Puis il a fait ce qu’il pensait être une « découverte » capitale : Ce qu’il entendait de ces femmes n’était pas de véritables souvenirs ; il s’agissait, selon Freud, d’histoires fabriquées, ou de fictions inventées.84

Masson dit aussi :

Nous savons que l’insistance [de Freud] (en 1896) sur le fait que les femmes lui disaient la vérité sur les abus sexuels subis dans la petite enfance n’a pas duré, et qu’en 1903, il s’était rétracté.

En discutant le cas de Dora de Freud (que nous avons mentionné plus tôt), Masson dit:

Le cas Dora se situe au seuil du changement de théorie de Freud (l’abandon de l’hypothèse de la séduction). Il s’agit de ses déclarations à ses collègues, comme s’il leur disait : « Regardez, Dora souffrait de fantasmes internes, pas de blessures externes. La source de sa maladie était interne, pas externe ; le fantasme, pas la réalité ; la libido, pas le viol. »86

Masson soutient que Freud a supprimé sa théorie de la séduction pour des raisons intellectuellement malhonnêtes. Masson a écrit à Anna Freud et lui a exprimé que Freud avait eu tort d’abandonner l’hypothèse de la séduction. En réponse, elle a répondu:

Maintenir la théorie de la séduction reviendrait à abandonner le complexe d’Œdipe, et avec lui toute l’importance de la vie fantasmatique, consciente ou inconsciente. En fait, je pense qu’il n’y aurait plus eu de psychanalyse par la suite.87

L’idée du masochisme des femmes est construite sur un mythe freudien. Et le faux mythe freudien est malhonnêtement construit sur un vrai mythe grec, le mythe d’Œdipe. Szasz déclare : « À force d’habileté rhétorique et de persévérance, Freud est parvenu à transformer un mythe athénien en une folie autrichienne ». Il appelle cela « la transformation par Freud de la saga d’Œdipe de la légende à la folie »88 Mais les vrais perdants dans toute cette psychologie basée sur la mythologie sont les femmes qui sont jugées coupables de masochisme sans jury, ni procès, ni même audience.

Scripture et l’hystérique.

Meier et Minirth voient également les Écritures à travers le prisme de la théorie freudienne. Ils affirment que « le Livre des Proverbes décrit les femmes et les hommes hystériques mieux que n’importe quel livre de psychiatrie que nous avons lu » et citent les Proverbes 5:3-21 et 6:12-14 comme preuve. Ces versets décrivent effectivement des personnes pécheresses et méchantes. Cependant, la Bible ne les qualifie pas d’hystériques. C’est Meier et Minirth qui disent que la Bible « décrit les femmes et les hommes hystériques mieux que n’importe quel livre de psychiatrie que nous avons lu »90 Le fait est que Meier et Minirth prennent un trouble de la personnalité du DSM appelé histrionique (hystérique) et donnent l’impression que la Bible soutient les catégories de troubles de la personnalité du DSM.

Les critères diagnostiques du trouble de la personnalité histrionique (hystérie) du DSM sont :

Un schéma omniprésent d’émotivité et de recherche d’attention excessives, débutant au début de l’âge adulte et présent dans divers contextes, comme l’indiquent au moins quatre des éléments suivants:

  • recherche ou exige constamment d’être rassuré, approuvé ou félicité
  • est sexuellement séduisant de manière inappropriée dans son apparence ou son comportement
  • est trop préoccupé par l’attrait physique
  • exprime ses émotions avec une exagération inappropriée, par exemple, embrasse des connaissances occasionnelles avec une ardeur excessive, sanglote de façon incontrôlable lors d’occasions sentimentales mineures, fait des crises de colère
  • est mal à l’aise dans les situations où il ou elle n’est pas le centre d’attention
  • Montre une expression rapide et superficielle des émotions
  • est égocentrique, ses actions étant orientées vers l’obtention d’une satisfaction immédiate ; n’a aucune tolérance pour la frustration d’une gratification différée
  • a un style de discours excessivement impressionniste et peu détaillé, par exemple, lorsqu’on lui demande de décrire sa mère, il ne peut pas être plus précis que « C’était une belle personne. »91

Cela ressemble-t-il aux Proverbes 5:3-21 et Proverbes 6:12-14 que Meier et Minirth citent comme preuves ? Nous avons déjà établi le manque de fiabilité du DSM. Mais même s’il n’est pas fiable, essayez d’appliquer « au moins quatre » des critères du DSM à l’une ou l’autre des deux sections des Proverbes. Nous avons essayé et nous n’y sommes pas parvenus. Il se peut qu’un lecteur ou deux aient plus d’imagination que nous, mais nous en doutons.

Un autre problème que pose leur conclusion est que, dans des circonstances normales, le diagnostic est très peu fiable. Même après avoir vu un individu pendant des heures et avoir interagi avec lui, il y a toujours d’énormes erreurs de diagnostic qui se produisent. Comment Meier et Minirth peuvent-ils arriver aux conclusions hystériques qu’ils ont tirées de chaque courte section des Proverbes ?

Recherche.

Enfin, certaines des applications des troubles de la personnalité par Meier et Minirth sont tout à fait discutables du point de vue de la recherche. Par exemple, Meier déclare :

Ils [les obsessionnels compulsifs] sont consciencieux quant à l’heure. Ils arrivent exactement à l’heure. Ils vont à un cours ou n’importe quoi d’autre – ils sont à l’heure. Ils n’ont pas plus d’une minute d’avance ou de retard. . . . L’hystérique aime arriver en avance parce qu’il ou elle aime attirer l’attention. Le passif-agressif se montre en retard et le sociopathe saute des étapes et ne se montre pas du tout.92

Où se trouve la recherche pour soutenir une telle relation ? Que nous les considérions comme des troubles de la personnalité selon le DSM, qui manquent de validité, ou simplement comme des types de personnalité, qui manquent de complexité, il y a dans les deux cas une base erronée à partir de laquelle on peut faire des recherches sur les relations mentionnées.

Meier fait le lien entre les troubles de la personnalité et certains problèmes tels que les attaques de panique. Il dit :  » La plupart des personnes qui ont des crises de panique sont obsessionnelles-compulsives. « 93 Pour commencer, il existe une variété de crises de panique. S’il suggère que la plupart des personnes qui ont des crises de panique, quel que soit le type, ont des pensées obsessionnelles-compulsives, il doit fournir des recherches à l’appui. Il suggère également que les agoraphobes ont des « pensées obsessionnelles compulsives »94 En vérifiant un texte standard sur l’agoraphobie, nous constatons que les pensées obsessionnelles sont parfois, mais pas toujours impliquées.93 Mais Meier dit que la plupart sont obsessionnelles compulsives. C’est plus complexe que cela, car même si certains ont parfois des pensées obsessionnelles, c’est loin d’être le cas de la plupart. Il convient d’être prudent dans l’extrapolation des informations contenues dans la recherche.

On peut se demander pourquoi les patients, ou même les non-patients, croient en des termes de personnalité aussi peu fondés. Faust et Ziskin disent:

. La recherche montre que les individus croient en des descriptions de personnalité trop générales dont la validité est douteuse, une forme de suggestibilité qui fait vivre les astrologues et les chiromanciens et qui induit les cliniciens en erreur.96

Le psychiatre Lee Coleman, dans son livre Le règne de l’erreur, affirme que « le mode d’étiquetage en psychiatrie ne devient une préoccupation sérieuse que lorsque les étiquettes sont traitées comme des données scientifiques ». Le thème du livre de Coleman est l’autorité psychiatrique. Il dit : « Le manque d’outils scientifiques devrait être une raison suffisante pour annuler l’immense autorité légale de la psychiatrie. »97 Il dit aussi:

J’ai témoigné dans plus de cent trente procès criminels et civils à travers le pays, contredisant l’autorité des psychiatres ou des psychologues engagés par l’une ou l’autre des parties. Dans chaque cas, j’essaie d’expliquer au juge ou au jury pourquoi les opinions émises par ces professionnels n’ont aucune valeur scientifique.98

19MECHANISMES DE DEFENSE

Meier et Minirth parlent et écrivent sur les mécanismes de défense. Dans leur livre Introduction to Psychology and Counseling, ils disent :

Les mécanismes de défense psychologiques sont définis par Charles Morris comme « la façon dont les gens réagissent à la frustration et aux conflits en se trompant eux-mêmes sur leurs véritables désirs et objectifs dans le but de maintenir leur estime de soi et d’éviter l’anxiété »1.

En outre, ils disent :

Le mécanisme de défense le plus élémentaire est le refoulement, que Théodore Lidz définit comme « l’interdiction ou le bannissement de souvenirs, de perceptions ou de sentiments qui éveilleraient l’interdit ». Lidz ajoute que « pour empêcher la réapparition de certaines expériences sexuelles de l’enfance ou la gêne occasionnée par le souvenir de désirs sexuels pour un parent, toute la période de la petite enfance peut être réprimée ».

Meier et Minirth qualifient ces mécanismes de défense d' »inconscients » et d' »auto-trompeurs ».

Il y a beaucoup de similitudes entre ce que Meier et Minirth disent des mécanismes de défense et la théorie freudienne des mécanismes de défense. La forte influence de Freud peut être constatée en comparant les citations ci-dessus avec la description suivante de la théorie de Freud. Une autre comparaison peut être faite en lisant le livre du Dr. Theodore Lidz, que Meier et Minirth citent et recommandent. Dans ce livre, on peut voir l’application de la psychologie freudienne dans toute sa plénitude.

Théorie freudienne des mécanismes de défense.

Freud nomme trois parties de la personnalité : le ça, le moi et le surmoi,4 Le Dr Ernest Hilgard et al disent :

Pour Freud, le conflit entre les pulsions du ça – principalement les instincts sexuels et agressifs – et les influences restrictives du moi et du surmoi constitue la source de motivation de nombreux comportements.

Selon le système de Freud, l’anxiété est le résultat de la restriction des « instincts sexuels et agressifs ». Freud appelait la méthode de réduction de l’anxiété résultante la répression. Selon Hilgard et al, « ces méthodes de réduction de l’anxiété, appelées mécanismes de défense, sont des moyens de se défendre contre l’anxiété douloureuse »6.

Freud a utilisé le terme de mécanismes de défense pour désigner les processus inconscients qui défendent une personne contre l’anxiété en déformant la réalité d’une manière ou d’une autre. Ils comportent tous un élément d’auto-illusion.7

En décrivant la répression, Hilgard et al disent:

Le refoulement consiste à exclure de l’action ou de la conscience les pulsions ou les souvenirs trop menaçants. Freud pensait que le refoulement de certaines pulsions de l’enfance était universel. Par exemple, il soutenait que tous les jeunes garçons éprouvent des sentiments d’attirance sexuelle envers leur mère et des sentiments de rivalité et d’hostilité envers leur père (le complexe d’Œdipe) ; ces pulsions sont réprimées afin d’éviter les conséquences douloureuses de leur passage à l’acte. Plus tard dans la vie, les sentiments et les souvenirs qui provoqueraient de l’anxiété parce qu’ils sont incompatibles avec l’image que l’on a de soi peuvent être réprimés. Les sentiments d’hostilité à l’égard d’un être cher et les expériences d’échec peuvent être bannis de la mémoire.8

Une dernière partie du tableau des mécanismes de défense a trait au désir de l’individu de « maintenir l’estime de soi ». Freud pensait que les « auto-reproches » diminuaient l’estime de soi. Il a déclaré : « Nous trouvons ainsi la clé du tableau clinique : nous percevons que les auto-reproches sont des reproches à l’encontre d’un objet aimé qui ont été déplacés de celui-ci sur le propre ego du patient »9 Ainsi, il a proposé que les gens développent des mécanismes de défense comme un moyen d’auto-illusion « pour maintenir l’estime de soi »

D’après les preuves citées ci-dessus, il est évident que la théorie des mécanismes de défense utilisée par Meier et Minirth est freudienne. Ils consacrent un chapitre entier aux mécanismes de défense dans Introduction to Psychology and Counseling, mais ils ne mentionnent même pas Freud dans le chapitre.10 Il semble étrange qu’ils ne donnent pas le crédit là où il est dû. De plus, ils font référence aux mécanismes de défense dans d’autres livres et dans leur émission de radio.11 Ils utilisent les mécanismes de défense freudiens pour décrire, comprendre et expliquer le comportement.

Dans Le bonheur est un choix, ils font un certain nombre de déclarations en utilisant un ou plusieurs mécanismes de défense, qu’ils appellent simplement des défenses. Par exemple, ils disent :  » John P. Workaholic utilise plusieurs défenses majeures pour se tromper lui-même. « 12 En référence à une hystérique, ils disent :  » Sa principale défense est le déni. « 13 En discutant des  » Traits de personnalité des dépressifs « , ils énumèrent : « 14

Il ne fait aucun doute que l’utilisation des mécanismes de défense freudiens avec sa théorie sous-jacente de la répression est un moyen majeur par lequel Meier et Minirth considèrent les gens. Comme nous l’avons dit précédemment, le Dr Adolf Grunbaum, dans son livre The Foundations of Psychoanalysis, discute de la théorie psychanalytique de Freud et « trouve que la théorie fondamentale du refoulement est cliniquement mal fondée »15 Grunbaum reproche à la théorie de Freud d’avoir échoué à l’épreuve de la science. Les individus doivent savoir que les mécanismes de défense sont à la fois non scientifiques et non fondés.

Plutôt que de révéler la source freudienne des mécanismes de défense, Meier et Minirth tentent de les valider à l’aide de la Bible et de leur opinion personnelle. Dans l’une des émissions de Meier et Minirth, il a été dit : « Il y a quarante mécanismes de défense que nous connaissons et presque tous sont décrits dans les Ecritures ainsi que dans la recherche psychiatrique. »16 Dans leur livre Introduction to Psychology and Counseling, ils énumèrent les quarante « Mécanismes de défense inconscients fréquemment observés dans le conseil ». 17 Dans certains cas, ils proposent une source biblique. Dans notre discussion précédente sur la tentative de Meier et Minirth d’utiliser le Psaume 139:23-24, Proverbes 21:2, et Jérémie 17:9 pour soutenir leur croyance que la Bible fait référence à l’inconscient, nous avons montré que les Ecritures qu’ils citent comme preuve ne soutiennent pas l’inconscient comme étant l’équivalent du mot biblique « cœur ». De même, l’inconscient freudien n’est étayé nulle part par la Bible. Et puisque les mécanismes de défense dépendent du concept freudien de l’inconscient, ils ne peuvent pas non plus être soutenus par les Ecritures. Cependant, nous allons tout de même nous pencher sur deux de leurs exemples.

Projection.

Meier et Minirth décrivent l’utilisation du mécanisme de défense inconscient de la projection de la façon suivante :

Un individu qui a tellement peur de ses propres sentiments, peut-être la colère ou la luxure, projette (comme un projecteur de diapositives sur un écran) ses sentiments sur les autres personnes de son environnement, se convainquant ainsi que les autres sont les possesseurs de ces sentiments et qu’ils complotent pour les utiliser contre lui.18

Ils donnent un exemple de l’Ancien Testament pour la projection délirante et trois références du Nouveau Testament pour la projection primaire. Ils indiquent que la projection primaire est : « La même chose que la projection délirante mais pas dans de telles proportions psychotiques. »19

Meier et Minirth utilisent 1 Samuel 18:31 comme exemple de projection délirante. Ils affirment que « le roi Saül […] a développé l’illusion que David complotait pour le tuer. Une lecture attentive de cette section de Samuel ne révèle aucun verset indiquant que la raison pour laquelle Saül a poursuivi David était qu’il pensait que David voulait le tuer. Saül était extrêmement jaloux de David. Il craignait que David ne le remplace un jour en tant que roi, car le Seigneur avait retiré sa faveur à Saül. Saül ne réprimait pas non plus son désir de tuer David (ce qui aurait été nécessaire pour remplir les conditions d’un diagnostic de projection). Si nous lisons attentivement les événements de 1 Samuel 18-31, nous voyons des cas où Saül a tenté de tuer David, mais aucun où David a tenté de tuer Saül et aucun où Saül a indiqué qu’il pensait même (consciemment ou inconsciemment) que David tentait de le tuer.

L’Ancien Testament nous apprend beaucoup de choses sur Saul. Relisez la description de la projection délirante (citée ci-dessus). Puis lisez 1 Samuel pour voir si l’une de ces caractéristiques s’applique à Saül. Un effort sincère et honnête pour appliquer ces caractéristiques montrera qu’il n’y a rien d’évident dans 1 Samuel pour étayer la description de la projection délirante, seulement des suppositions. Rien dans 1 Samuel ne révèle ce qui se passait à un niveau inconscient chez Saül. Il n’y a pas non plus d’allusion à la possibilité d’une projection.

Plutôt qu’une projection inconsciente, il y avait une réponse consciente à ce qui était dit. Après avoir coupé une partie de la robe de Saül alors qu’il aurait pu le tuer (1 Samuel 24:4), David l’a appelé et lui a dit : « Pourquoi entends-tu les paroles des hommes qui disent : Voici David qui cherche à te faire du mal ? » (1 Samuel 24:9). Il ne s’agissait pas d’une illusion inconsciente. Ce sont les hommes de Saül qui parlent ainsi. Il n’y avait rien de refoulé dans un soi-disant inconscient concernant l’intention de Saül de tuer David, et il y avait toutes les raisons de craindre des représailles. De plus, en vérifiant le mot « blesser » dans l’original, nous ne trouvons rien qui indique la mort, mais seulement le mal.

Examinons maintenant les trois références du Nouveau Testament que Meier et Minirth utilisent comme exemples de projection primaire.21 La première est Matthieu 7:1-5, en particulier les versets 3-5.

Ne jugez pas, afin que vous ne soyez pas jugés. Car vous serez jugés selon le jugement que vous aurez porté, et vous serez mesurés selon la mesure que vous aurez prise. Pourquoi regardes-tu la paille qui est dans l’oeil de ton frère, et ne regardes-tu pas la poutre qui est dans ton propre oeil ? Pourquoi dis-tu à ton frère : Laisse-moi ôter la paille de ton oeil, et ne vois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil ? Hypocrite, ôte d’abord la poutre de ton oeil, et alors tu verras clair pour ôter la paille de l’oeil de ton frère. (Matthieu 7:1-5.)

Il n’y a aucune indication dans ces versets qu’il s’agit d’un niveau inconscient. Le sens simple du passage est qu’il faut être prudent lorsqu’on juge les autres. D’une part, nous savons que les croyants ne doivent pas s’abstenir de tout jugement (7:6, 16), puisque les chrétiens doivent juger les paroles et les actions d’eux-mêmes et des autres (1 Cor. 5:3-5, 12, 13). Mais d’un autre côté, il ne faut pas avoir un esprit de censure.22

Rien dans cette section ne permet de déduire que la poutre est inconsciente. Rien n’indique non plus que la mote soit nécessairement liée directement à la poutre. Ils pourraient être un « reflet » l’un de l’autre. Mais ce n’est pas forcément le cas. Celui qui a la poutre pourrait voler de grosses sommes d’argent à son travail tout en jugeant une autre personne parce qu’elle a manqué l’église. En lisant toute cette section de Matthieu 7:1-12, nous constatons que le sujet principal n’est ni la poutre ni la taupe. Il n’a rien à voir avec la projection inconsciente. Le sujet principal se trouve dans Matthieu 7:1 : « Ne jugez pas pour ne pas être jugés ».

Ils utilisent aussi Romains 2:1-3 pour tenter de faire croire que la Bible soutient leur théorie freudienne de la projection.23

C’est pourquoi tu es inexcusable, 0 homme, quel que soit celui qui juge ; car en jugeant autrui, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. Mais nous sommes sûrs que le jugement de Dieu est conforme à la vérité contre ceux qui commettent de telles choses. Et toi, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui fais de même, penses-tu échapper au jugement de Dieu ? (Romains 2:1-3.)

Il ne s’agit pas d’une déclaration sur la projection inconsciente, mais plutôt d’un avertissement concernant le jugement des autres pour les péchés énumérés dans Romains 1:18-32. Cela est indiqué par le mot « donc » au début du passage et par des mots tels que « les mêmes choses » et « de telles choses ». Romains 1:18-32 inclut à la fois des péchés flagrants et des péchés que les gens peuvent négliger en eux-mêmes. Ainsi, une personne peut être tentée de juger une autre personne pour fornication alors qu’elle est elle-même désobéissante envers ses parents ou impitoyable. L’avertissement est que nous serons jugés selon les mêmes critères que ceux que nous appliquons pour juger les autres. Paul a fait allusion au fait que « tous ont péché et sont restés en deçà de la gloire de Dieu » (Romains 3:23). Au lieu que ce passage soutienne l’idée du mécanisme de défense inconscient freudien de la projection, Paul parlait de la tendance humaine à critiquer et à condamner les autres tout en minimisant le péché personnel et en s’excusant soi-même. C’est le biais de la nature pécheresse du moi qui doit être amené à la croix du Christ.

La troisième référence scripturale qu’ils utilisent pour essayer de prouver la théorie de Freud sur le mécanisme de défense inconscient de la projection est Jacques 1:13-17.24

Que personne ne dise, lorsqu’il est tenté : Je suis tenté par Dieu ; car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente personne : Mais tout homme est tenté, lorsqu’il est entraîné par sa propre convoitise et séduit.

Quand la convoitise a conçu, elle enfante le péché ; et le péché, quand il est consommé, enfante la mort. Ne vous trompez pas, mes frères bien-aimés. Tout don bon et tout don parfait vient d’en haut, et descend du Père des lumières, chez qui il n’y a ni variabilité, ni ombre de changement. (Jacques 1:13-17.)

Aucun des passages ci-dessus ne soutient la foi dans les pulsions inconscientes ou les défenses freudiennes. Bien qu’une personne puisse reprocher à Dieu ou à d’autres de l’avoir tentée de pécher, ce reproche est une activité consciente. Jacques fait appel à la volition consciente. Il n’explique pas ou n’excuse pas un comportement en disant que les gens pèchent à cause de pulsions ou de défenses inconscientes. Ils pèchent à cause de leur propre convoitise, qui est une activité de la chair qui se satisfait d’elle-même. Freud a créé l’idée de mécanismes de défense pour expliquer la condition de l’homme parce qu’il refusait de croire ce que dit la Bible au sujet de la souveraineté de Dieu, de sa loi, de la condition pécheresse de l’homme et de la disposition de Dieu pour le salut et la sanctification par Jésus. Tenter d’assimiler les deux diminuera toujours le point de vue d’une personne sur la Bible.

Refus.

Un autre mécanisme de défense inconscient que Meier et Minirth tentent de soutenir avec la Bible est le déni. Ils décrivent le déni de la manière suivante :

Les pensées, les sentiments, les souhaits ou les motifs ne sont pas accessibles à la conscience. C’est le principal mécanisme de défense des personnalités histrioniques, qui nient leurs propres pensées, sentiments, souhaits ou motifs pécheurs, même lorsqu’ils deviennent évidents pour leur entourage.25

Ils utilisent Proverbes 14:15 et Proverbes 16:2 dans leur tentative de bibliciser le mécanisme de défense inconscient qu’est le déni. Le proverbe 14:15 dit : « Le simple croit à toutes les paroles ; mais l’homme prudent veille à son sort. » Ce proverbe peut être pris au pied de la lettre sans essayer d’y lire un quelconque sens caché tel que le déni inconscient. Il y a des gens qui croient simplement ce qu’ils lisent ou entendent, parce qu’ils n’évaluent pas ce qui a été écrit ou dit. Une personne avisée, en revanche, cherchera à savoir si quelque chose est vrai avant de le croire. En fait, l’un des graves problèmes de l’Eglise aujourd’hui est de croire ce que disent les enseignants et les prédicateurs sans examiner dans la prière la Parole de Dieu pour voir si ce qui est dit est vrai.

L’autre proverbe qu’ils citent est Proverbes 16:2. « Toutes les voies de l’homme sont pures à ses propres yeux, mais l’Éternel pèse les esprits. » Le mécanisme de défense inconscient qu’est le déni ne consiste pas simplement à ne pas affronter la vérité sur soi-même. Le fait d’ignorer nos propres fautes, d’excuser notre péché ou même de l’oublier n’en fait pas un déni inconscient. Selon la Bible, la tendance humaine est de se voir de manière biaisée. De plus, on ne peut pas assimiler l’esprit de l’homme à l’inconscient. Paul l’a clairement indiqué lorsqu’il a écrit : « Quel homme, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, les choses de Dieu, personne ne les connaît, si ce n’est l’Esprit de Dieu. » (1 Corinthiens 2:11.) Ce verset compare la relation de l’esprit de l’homme avec l’homme lui-même et la relation de l’Esprit de Dieu avec Dieu lui-même. Par conséquent, si l’on devait assimiler l’esprit de l’homme à l’inconscient, on dirait aussi que l’Esprit de Dieu est Son inconscient, ce qui serait parfaitement ridicule.

Conclusion.

Dans leurs écrits et leurs discours, Meier et Minirth accordent une grande importance à la théorie freudienne des mécanismes de défense. En outre, ils tentent en vain d’étayer ces inventions freudiennes non prouvées et non scientifiques par les Écritures. Les mécanismes de défense n’ont aucun support scriptural ou scientifique.

20Formation de la personnalité

Déterminants du début de la vie.

Il est souvent difficile de savoir si les affirmations de Meier et Minirth sont étayées par des recherches. Ils exposent parfois leurs idées sans aucune note de bas de page pour indiquer la source de leurs affirmations. Par exemple, ils disent :

En explorant les causes possibles des difficultés actuelles de la personne conseillée, le conseiller doit tenir compte de la petite enfance. Si les parents étaient absents et que les besoins de dépendance de l’enfant n’ont pas été satisfaits, l’individu est plus enclin à la dépression ou à la sociopa- thie, selon la façon dont il gère le conflit. Si les parents n’ont pas permis à l’enfant d’être un individu mais ont été en symbiose avec lui, il est plus enclin à la schizophrénie. Si les parents étaient durs, l’individu peut être un compulsif coupable, un paranoïaque critique ou un sociopathe agissant, selon la façon dont il gère le conflit. Si les parents étaient séducteurs ou récompensaient un comportement trop dramatique, l’individu est plus susceptible d’avoir des problèmes hystériques. Si les deux parents étaient en conflit permanent, l’individu est plus enclin à l’insécurité profonde et à l’anxiété ou à la névrose.

Ainsi, l’homme peut avoir des conflits non résolus depuis l’enfance, et ces conflits peuvent intensifier ses problèmes actuels. L’homme a des conflits. L’homme est psychologique.1

La déclaration ci-dessus représente leurs vues freudiennes et leurs opinions personnelles, qui seraient sérieusement remises en question par les praticiens qui ne sont pas de leur obédience personnelle et psychanalytique.

Dans Le bonheur est un choix, Meier et Minirth affirment :

Dans son livre précédent (Christian Child-Rearing and Personality Development, Baker Book House 1977), le Dr Meier a résumé plusieurs centaines d’articles de recherche sur le développement de la personnalité pour démontrer qu’environ 85 pour cent de nos modèles de comportement adulte sont fermement enracinés avant notre sixième anniversaire.

Dans leur livre Introduction to Psychology and Counseling, ils disent : « Au moment où les enfants sont en âge d’aller à l’école, la majeure partie de leur structure de caractère est déjà établie ».

L’affirmation selon laquelle « environ 85 % de nos schémas comportementaux d’adultes sont fermement ancrés avant notre sixième anniversaire » est un thème récurrent dans leurs écrits et leurs discours. Ils affirment qu’elle est démontrée par « plusieurs centaines d’articles de recherche ». Mais leur litanie des « 85 % » est en fait liée à leur orientation freudienne. La recherche démontre le changement plutôt que la théorie presque déterministe que Meier et Minirth prétendent. Avant d’aborder la recherche, nous allons d’abord discuter de la théorie freudienne qui sous-tend leur affirmation de « 85% ». Nous commencerons par discuter de la théorie de la sexualité infantile.

Selon la théorie de Freud sur la sexualité infantile, les cinq ou six premières années de la vie déterminent en grande partie le reste de la vie d’une personne. Pour Freud, chaque être humain est confronté à quatre stades de développement : oral, anal, phallique et génital. Il a enseigné que les quatre stades de la sexualité infantile se suivent et se produisent à certains âges du développement normal. Le stade oral va de la naissance à dix-huit mois ; le stade anal va de dix-huit mois à trois ans ; le stade phallique va de trois à cinq ou six ans ; et le stade génital se poursuit jusqu’à la puberté. Ces quatre stades sont liés à la sexualité et Freud a établi un lien entre les caractéristiques de l’adulte et les troubles mentaux et émotionnels, d’une part, et les expériences vécues pendant l’enfance au cours des différents stades, d’autre part. Il pensait que si une personne ne passait pas avec succès chaque stade ou subissait un traumatisme au cours de l’un d’entre eux, son psychisme subirait des dommages inexplicables.

La théorie de la sexualité infantile de Freud est également liée à sa théorie du déterminisme psychique, toutes deux faisant partie de sa théorie de l’inconscient. Selon sa théorie du déterminisme psychique, chaque personne est ce qu’elle est en raison de l’effet de l’inconscient sur l’ensemble de sa vie. Freud pensait que « nous sommes ‘habités’ par des forces inconnues et incontrôlables »4 Il a théorisé que ces forces se trouvent dans l’inconscient et contrôlent chaque personne en ce sens qu’elles influencent tout ce qu’elle fait. Ainsi, il considérait les personnes comme des marionnettes de l’inconscient inconnu et invisible, façonnées par ces forces au cours des six premières années de la vie.

Pour Freud, chaque enfant passe d’un stade de développement psychosexuel à un autre et son psychisme est façonné par les personnes de son entourage et surtout par ses parents. Le déterminisme psychique établit un processus de culpabilisation qui commence dans l’inconscient et se termine chez les parents. Freud déresponsabilise la personne de son comportement en enseignant que chacun a été prédéterminé par son inconscient, lequel a été façonné par le traitement que lui ont infligé ses parents au cours des premières années de sa vie.

La théorie freudienne est connue sous le nom de déterminisme psychique. Cependant, nous n’avons jamais vu un pourcentage de fixité placé sur la période allant de la naissance à l’âge de six ans. Même Freud croyait en un certain espoir pour l’individu. Dans l’une des émissions de Meier et Minirth, on peut lire ce qui suit :

Lorsque nous recevons de Dieu la responsabilité d’élever nos enfants, il nous confie l’essentiel de cette responsabilité de leur naissance jusqu’à ce qu’ils aient six ans. Après cela, nous ne faisons que modifier les 15 % restants.

Dans Happiness Is a Choice, ils parlent de parents qui leur amènent un adolescent et ils disent :  » Tout ce que nous pouvons faire, c’est aider les parents à trouver des moyens de modifier les 5 ou 10 % de la personnalité de cet adolescent qui ne sont pas encore formés. »Ailleurs, Meier déclare que « ce que vous introduisez dans le cerveau de votre enfant au cours de ces six premières années est ce qui en sortira au cours des soixante-dix prochaines années »7 Alors que le chiffre qu’ils utilisent pour un enfant après l’âge de six ans est de 15 pour cent, il tombe apparemment à 5 ou 10 pour cent dans le cas d’un adolescent. Meier et Minirth parlent de 85 % à l’âge de six ans et personne ne sait quel pourcentage Freud aurait utilisé. Mais le fait que Meier et Minirth donnent un pourcentage aussi élevé de déterminisme (85 % à l’âge de six ans, avec seulement 5 à 10 % de possibilité de changement pendant les années d’adolescence) démontre que cela aussi est d’origine freudienne.

Une réflexion approfondie sur la fixation des pourcentages amènerait à conclure que l’utilisation des chiffres n’est pas une bonne idée. Réfléchissez à ce que sont les « modèles de comportement des adultes ». Comment serait-il possible de résumer et d’énumérer tout ce qui constitue des « modèles de comportement adulte » ? De plus, un enfant de moins de six ans serait incapable, d’un point de vue cognitif et comportemental, d’adopter certains « comportements adultes ». En outre, certains « comportements d’adultes » seraient illégaux pour un enfant de moins de six ans. Même si l’on parvenait à dresser cette liste impossible de comportements, que signifie l’application d’un taux de 85 % ? Même si nous utilisions un adjectif, tel que « grégaire », qu’est-ce que 85 % de cet adjectif à l’âge de six ans ? Bien que ceux qui créent et utilisent de tels pourcentages puissent en retirer un sentiment de sécurité, il y a trop de variables qui ne peuvent être étudiées pour donner un sens à de tels chiffres.

Outre un sentiment d’autorité trompeur dans l’utilisation de ces pourcentages, il existe des recherches qui réfutent l’idée d’un déterminisme à toute épreuve. Dans son livre The Psychological Society, Martin Gross résume les travaux du Dr. Stella Chess, professeur de pédopsychiatrie au centre médical de l’université de New York. Gross affirme qu’une conclusion importante qui découle des travaux de Chess est que « la théorie psychiatrique actuelle selon laquelle les six premières années de la vie sont les façonneurs exclusifs de la personnalité est manifestement fausse. »8 (C’est lui qui souligne.)

Carol Tavris, psychologue sociale, aborde l’idée de la constance par rapport au changement dans un article intitulé « The Freedom to Change » (La liberté de changer). Elle parle de Freud et de sa thérapie psychanalytique et dit:

L’ironie, c’est que de nombreuses personnes qui ne sont pas dupes de l’astrologie pendant une minute se soumettent à une thérapie pendant des années, où les mêmes erreurs de logique et d’interprétation se produisent souvent. . . . Les astrologues pensent que nous sommes déterminés à la naissance (ou même à la conception) par nos étoiles ; les psychanalystes pensent que nous sommes déterminés quelques années après notre naissance par nos parents (et notre anatomie).

Tavris poursuit en évoquant les recherches qui s’opposent à l’idée d’un déterminisme freudien. Et ces mêmes recherches s’opposeraient à la notion de 85 % de Meier et Minirth. Elle cite les travaux du Dr Orville Brim de la Fondation pour le développement de l’enfant à New York et déclare : « La majeure partie de la carrière de Brim a été consacrée à tracer le cours du développement de l’enfant et sa relation avec la personnalité de l’adulte ». Elle déclare que Brim est convaincu que « loin d’être programmés de façon permanente à l’âge de 5 ans, les gens sont virtuellement reprogrammables tout au long de leur vie ». Elle le cite en disant : « Des centaines et des centaines d’études documentent maintenant le fait que la personnalité change à l’âge adulte. »10 Elle cite également Brim en disant:

Les chercheurs en sciences sociales sont incapables de prédire la personnalité adulte à partir de l’enfance ou même de l’adolescence. Nous ne pouvons plus blâmer les méthodes et nous ne pouvons plus dire que les personnes qui ne correspondent pas aux prédictions sont déviantes, malsaines ou étranges. Elles sont la norme.11

En plus de Brim, Tavris discute des travaux du Dr.

Jerome Kagan, professeur à l’université de Harvard. Kagan, avec Howard Moss, a écrit un livre classique dans le domaine intitulé Birth to Maturity : A Study in Psychological Development, qui partage le point de vue de Meier et Minirth. Cependant, après des recherches plus approfondies, Kagan a opéré un virage à 180 degrés dans ses idées sur le développement de l’enfant. Après avoir réexaminé Birth to Maturity, Kagan et Moss « n’ont pu trouver que peu de relations entre les qualités psychologiques au cours des trois premières années de la vie … et tout aspect du comportement à l’âge adulte »12 Selon Tavris, « Kagan croit maintenant que peu d’attributs d’un bébé durent indéfiniment, à moins que l’environnement ne les perpétue »13

Brim et Kagan ont ensuite écrit ensemble un livre intitulé Constancy and Change in Human Development (constance et changement dans le développement humain). Ils disent :

Le point de vue qui se dégage de ce travail est que les êtres humains ont une capacité de changement tout au long de leur vie. Les conséquences des événements de la petite enfance sont continuellement transformées par les expériences ultérieures, ce qui rend le cours du développement humain plus ouvert que beaucoup ne l’ont cru.14

Lors de la rédaction de cette section, nous avons écrit à Brim et Kagan pour leur demander leur réponse actuelle concernant l’idée des quatre-vingt-cinq pour cent de Meier et Minirth. Brim a répondu :

L’affirmation que vous rapportez au sujet de la personnalité adulte [les quatre-vingt-cinq pour cent de Meier et Minirth] ne peut être corroborée par aucune recherche scientifique. En fait, les preuves qui existent, et elles sont nombreuses, montrent un changement continu de la personnalité au cours de la vie.

La réponse de Kagan indique également un désaccord avec le déterminisme à quatre-vingt-cinq pour cent de Meier et Minirth.16

Nous avons également écrit au Dr Bernard Rimland, directeur de l’Institut de recherche sur le comportement de l’enfant à San Diego. Dans sa réponse sur la notion de quatre-vingt-cinq pour cent de Meier et Minirth, il déclare que l’idée « que la personnalité est le produit des expériences psychosociales individuelles … n’est absolument pas étayée par les preuves scientifiques que j’ai pu trouver »17

Notre plus grande préoccupation concernant l’affirmation des quatre-vingt-cinq pour cent est qu’elle exprime une fois de plus la forte idéologie freudienne de Meier et Minirth. En outre, l’utilisation d’un chiffre tel que quatre-vingt-cinq pour cent, même s’il est précédé du mot « approximativement », n’a aucun sens si l’on considère la complexité et l’incomparabilité des « modèles de comportement des adultes » et de ceux des enfants de moins de six ans. Enfin, sur la base de la recherche, nous doutons que Meier, Minirth ou qui que ce soit d’autre puisse « démontrer qu’environ 85 % de nos schémas comportementaux d’adultes sont fermement ancrés avant notre sixième anniversaire »18

Les soins aux enfants.

Le point de vue freudien de Meier et Minirth sur le développement des jeunes enfants se retrouve également dans ce qu’ils disent à propos de la garde des enfants. Lors de l’une des émissions, une femme a posé une question sur le retour à l’université. Elle a dit qu’elle était mariée et qu’elle avait un enfant de six mois. La réponse de Meier a été la suivante :

Si vous retourniez à l’université maintenant, ce bébé serait négligé. Si quelqu’un d’autre s’occupait de ce bébé à plein temps, il serait négligé. Si vous mettiez ce bébé à la garderie quarante heures par semaine, il serait négligé et selon la recherche psychiatrique il aurait des dommages psychologiques permanents.19

Et, dans Introduction to Psychology and Counseling, Meier et Minirth évoquent la possibilité d’un « certain degré de dommages émotionnels et intellectuels permanents »21

Avant de discuter de la déclaration ci-dessus et des problèmes qui y sont associés, nous tenons à préciser que nous pensons que le meilleur arrangement possible pour un nourrisson est d’avoir une mère à la maison avec l’enfant au moins pendant les deux ou trois premières années de sa vie. Nous le pensons pour des raisons bibliques que nous n’aborderons pas ici. En outre, nous pensons que la recherche dans le domaine du développement de l’enfant, d’une part, et la disponibilité de services de garde de qualité, d’autre part, soutiennent notre position, non seulement parce qu’il est clair qu’il est difficile d’obtenir des services de garde de bonne qualité et abordables, mais aussi parce qu’il est nécessaire de développer une relation saine entre les parents et l’enfant. Nous conseillons vivement aux mères d’être à la maison pour s’occuper de leurs propres bébés pendant les premières années de leur vie.

Il y a également un autre facteur à prendre en compte avant de répondre à la remarque de Meier sur le fait que la garde d’enfants à temps plein conduit à la « négligence » et à des « dommages psychologiques permanents ». Edward Ziegler, de l’université de Yale, affirme que « dans l’Amérique moderne, les mères travaillent pour les mêmes raisons que les pères – la nécessité économique »22 La plupart des emplois d’aujourd’hui n’offrent pas un salaire suffisant pour subvenir aux besoins d’une famille.23 Il n’est donc pas surprenant que les hommes ayant de faibles salaires soient beaucoup plus susceptibles d’avoir une femme qui travaille.24 Le magazine Insight rapporte que « 68 % des ménages biparentaux ont aujourd’hui les deux parents au travail et, dans la plupart des cas, ont besoin de deux revenus pour joindre les deux bouts ».25

L’économiste Eli Ginzberg qualifie le mouvement des femmes vers le marché du travail de « phénomène le plus remarquable du vingtième siècle ».26 Bien que la question sur les garderies ait été posée par une femme qui prévoyait d’aller à l’université, la réponse de Mme Meier s’appliquerait à toutes les femmes qui ont recours à des services de garde d’enfants à temps plein. Elle s’appliquerait aux familles intactes dont les deux parents travaillent, comme nous venons de le voir, mais aussi aux familles monoparentales (dont la quasi-totalité sont des femmes) avec des enfants en bas âge.

L’augmentation du nombre de familles monoparentales dirigées par des femmes est probablement au moins aussi importante que l’entrée des femmes sur le marché du travail en tant que « phénomène le plus marquant du XXe siècle ». Cette explosion du nombre de familles monoparentales dirigées par des femmes au cours des cinquante dernières années a laissé un grand nombre de femmes sans choix en matière de travail ou de garde d’enfants. Selon The Parental Leave Crisis, « les experts prévoient qu’une famille sur trois, peut-être même une sur deux, sera dirigée par un parent seul en 1990. »27

Avec près de la moitié des mariages qui se terminent par un divorce, de nombreuses femmes ne reçoivent pas suffisamment de pensions alimentaires pour les enfants et les conjoints pour faire tourner un foyer. Si les familles biparentales ne peuvent souvent pas se contenter d’un seul salaire et doivent joindre les deux bouts, il est encore plus vrai que les familles monoparentales avec des enfants en bas âge sont encore plus touchées. La réponse donnée par Meier touche littéralement des millions de personnes et en premier lieu les femmes qui, même dans les familles intactes, assument la responsabilité de la garde des enfants.

Le premier problème que nous pose la réponse de Meier à la question de la garde d’enfants est sa consonance catégorique. Elle a une consonance ecclésiastique, pontificale. Il affirme que « le bébé serait négligé et, selon la recherche psychologique, il aurait des dommages psychologiques permanents. »28 (Emphase ajoutée.) Dans des cas comme celui-ci, où de nombreuses variables entrent en jeu, une affirmation catégorique extrême comme celle qui vient d’être citée est forcément erronée, même si elle peut avoir une part de vérité. Les crèches sont un fait dramatique en Amérique. Laisser entendre que la « négligence » et les « dommages psychologiques permanents » sont des certitudes est une surinterprétation grossière de la recherche.

La garde d’enfants n’est pas une affaire simple. Elle fait intervenir de nombreux facteurs, notamment le type d’environnement de garde, la ou les personnes qui s’en occupent, l’enfant, l’environnement familial de l’enfant, l’implication des parents, l’implication des parents et des amis, pour n’en citer que quelques-uns. La garde peut être assurée au domicile de l’enfant par un parent, un ami ou une autre personne, ou au domicile d’un parent, d’un ami ou d’une autre personne. Il peut également s’agir d’une garderie familiale au domicile d’une femme qui peut ou non s’occuper de ses propres enfants en même temps, de coopératives de parents, de centres de garde d’enfants, etc. Une autre variable est l’âge auquel l’enfant est gardé (nourrisson ou enfant plus âgé) et la durée de la garde. Si nous énumérions tous les facteurs, sous-facteurs et facteurs connexes, la complexité de la situation serait évidente. C’est une complexité qui ne mérite pas une déclaration catégorique et extrême comme celle qui a été citée.

Certaines études indiquent que les enfants placés en crèche obtiennent de bons résultats. Fredelle Maynard, en résumant les effets de la garderie sur le développement intellectuel, dit :  » En général, les études s’accordent pour dire qu’une garderie de qualité moyenne n’a pas d’effets néfastes apparents sur le développement intellectuel des enfants. « 29 Le chercheur Jerome Kagan a comparé la garderie et la garde à domicile d’enfants au cours des trois premières années de leur vie. Il a conclu que « les enfants gardés dans la journée et les enfants élevés à la maison se développaient de manière similaire en ce qui concerne les qualités cognitives, sociales et affectives au cours des trois premières années de la vie ». Toutefois, il a assorti son affirmation de certaines dispositions, telles qu’un bon ratio enfants/adultes, des personnes qui s’occupent des enfants et qui sont capables de les élever, des valeurs similaires entre la famille et la personne qui s’occupe de l’enfant, et d’autres conditions d’une bonne garde d’enfants.30

Le Dr Harold Hodgkinson, ancien directeur de l’Institut national de l’éducation, déclare :

Certaines des données les plus encourageantes dans le domaine de l’éducation proviennent d’études réalisées sur Head Start par la High/Scope Educational Research Foundation d’Ypsilanti, dans le Michigan. En gros, les recherches de High/Scope montrent que chaque dollar dépensé pour Head Start nous permet d’économiser 7 dollars – en prisons qu’il n’est pas nécessaire de construire, en centres de désintoxication qu’il n’est pas nécessaire de gérer, et en psychiatres et conseillers qu’il n’est pas nécessaire d’embaucher. Les enfants qui ont bénéficié d’un bon programme Head Start vont beaucoup plus souvent à l’université que ceux des groupes de contrôle. Ils trouvent plus souvent un emploi et se retrouvent moins souvent en prison.31

Ces brefs exemples devraient réfuter l’affirmation catégorique de Meier sur l’effet des garderies, l’accusation dogmatique de « négligence » et la prédiction de « dommages psychologiques permanents ».

Il existe des études qui soutiennent les deux côtés de la question de la garde d’enfants. Thomas Gamble et Edward Zigler discutent des « Effets de la garde d’enfants : Another Look at the Evidence ». Ils affirment :

Certains travailleurs éminents ont souligné les effets potentiellement dommageables des crèches, tandis que d’autres, tout aussi éminents, ont affirmé que ces crèches étaient essentiellement bénignes.32

Le prestigieux institut Merrill-Palmer conclut : « Selon nos résultats préliminaires, les garderies ne sont pas nécessairement nuisibles. Nous pensons qu’une lecture juste de la recherche donnera une variété de résultats, mais aucun aussi drastique que les remarques catégoriques de « négligence. Nous pensons qu’une lecture juste de la recherche donnera des résultats variés, mais pas aussi radicaux que les remarques catégoriques « négligence… dommages psychologiques permanents » exprimées lors de l’émission de radio de Meier et Minirth.

La position de Meier et Minirth sur la garde d’enfants est basée sur leur parti pris freudien plutôt que sur des recherches solides. Le Dr Louise Bates Ames, codirectrice du célèbre Institut Gesell pour le développement de l’enfant, déclare :

Je crains que toute l’école environnementale qui a dominé la garde d’enfants en Amérique au cours des vingt-cinq dernières années n’ait rendu les parents trop anxieux, trop peu sûrs d’eux et trop coupables. . . . Ils ont créé l’attitude selon laquelle le psychisme de l’enfant est fragile, ce qui n’est pas le cas. La plupart des dommages que nous avons constatés dans l’éducation des enfants sont imputables aux freudiens et aux néo-freudiens qui ont dominé le domaine. Ils ont effrayé les parents et leur ont caché la vérité. Dans le domaine de l’éducation des enfants, je dirais que le freudisme a été le crime psychologique du siècle.34 (Emphase ajoutée.)

Martin Gross déclare : « Ce système environnemental est basé sur la théorie psychodynamique selon laquelle le parent, à son insu, force l’enfant à réprimer ses pulsions inconscientes. »35 Gross conclut : « Les recherches modernes indiquent que les sceptiques avaient raison depuis le début : la théorie environnementale ou freudienne est fausse. »36 (C’est lui qui souligne.) Gross déclare également :

Lorsqu’il s’agit d’élever des enfants, les parents sont généralement les mieux placés pour les guider. Cette philosophie rassurante est répétée par un expert qui n’est autre que le Dr Spock lui-même. « Plus les gens ont étudié les différentes méthodes d’éducation des enfants, plus ils sont arrivés à la conclusion que ce que les bonnes mères et les bons pères ont instinctivement envie de faire pour leurs bébés est généralement ce qu’il y a de mieux après tout. »37

Gross conclut en disant :

Le péché moderne de la parentalité n’est pas un péché d’ignorance psychologique. C’est tout le contraire. En absorbant les demi-vérités, les shibboleths et les sophismes de la Société psychologique, les parents des trente-cinq dernières années ont malheureusement mis en pratique une idée qui n’aurait jamais dû voir le jour.38

Un rédacteur en chef de Science News déclare :

Notre culture est obsédée par la redéfinition de tous les processus naturels de développement, les faisant ressembler à une liste de pathologies. Les peurs normales de l’enfance sont devenues des phobies, les crises de colère des troubles oppositionnels, l’inquiétude des troubles anxieux et l’anxiété de séparation des parents.

Viennent ensuite les histoires d’horreur statistiques, suivies de l’approbation politique d’un plus grand nombre de soins de santé et d’installations de traitement.39

En conclusion, parce que l’affirmation catégorique et extrême de Meier et Minirth sur la « négligence » et les « dommages psychologiques permanents » affecte principalement des millions de femmes, nous voyons que la psychologie freudienne avec ses préjugés anti-femmes et particulièrement anti-mères est la base de leurs conseils, plutôt que la recherche psychiatrique, comme ils le soutiennent. Un certain nombre d’exemples du parti pris freudien anti-parents et particulièrement anti-mères apparaissent dans Le bonheur est un choix. Meier et Minirth parlent d' »un enfant dont la mère est froide et rejetante et dont le père est passif ou absent »40 Le thème de la mère forte et du père faible se retrouve également dans leurs autres livres.41 Dans un cas, ils parlent du « rejet de sa mère ».42

Dans un autre cas, ils parlent de la mère qui  » était extrêmement victorienne  » et de la grand-mère maternelle qui était la  » patronne de la famille  » et  » très dominatrice « . Dans l’annexe 2 du livre Le bonheur est un choix, la mère ou la belle-mère est impliquée dans le problème dans les onze cas.44 Ces cas sont repris dans Introduction to Psychology and Counseling,45 Dans leur livre Taking Control, un commentaire est fait par Meier dans une section sur les adolescents toxicomanes. L’un des éléments de la formule de Meier pour ce qu’il appelle la « guérison » est d’éloigner le toxicomane de sa mère.46

Comme un refrain du jardin d’Eden, la théorie freudienne a, dès le début, jeté le blâme sur les femmes et a été particulièrement dure envers les mères. Les conseils de Meier et Minirth ne font qu’amplifier les difficultés rencontrées par les femmes dans le monde et alimenter les feux du féminisme.

Identité sexuelle.

Le parti pris freudien de Meier et Minirth affecte également leurs notions sur le développement de l’identité sexuelle. De leur point de vue freudien, ils promeuvent une théorie sur la façon dont les garçons deviennent homosexuels et les filles lesbiennes. Leur formule, réduite à sa plus simple expression, est que l’homosexualité est le résultat d’un père absent et que le lesbianisme est le résultat d’une séparation significative d’avec la mère, et tout cela, bien sûr, par nécessité freudienne, avant l’âge de six ans.

Lors d’une émission de radio, un homme a posé des questions sur une situation avec son ex-femme. Il avait la garde conjointe de son petit garçon de trois ans. L’enfant passe une semaine avec son père et trois semaines avec sa mère et sa grand-mère. Après une description plus détaillée de la situation, la réponse suivante a été donnée au sujet du petit garçon:

. L’identité sexuelle se forme entre deux et six ans. Ainsi, s’il vivait avec elle [la mère du garçon] et avec la grand-mère et non avec vous, il deviendrait presque à coup sûr homosexuel. Il a besoin de passer beaucoup de temps avec vous pour s’identifier à vous, modeler sa vie sur la vôtre, marcher comme vous, parler comme vous et agir comme vous. … J’aimerais qu’il soit avec vous trois semaines et avec elle une fin de semaine par mois ou quelque chose comme ça.

Le papa, absent pour cause de travail ou de divorce pendant les six premières années de la vie, entraînant l’homosexualité ou les tendances homosexuelles, est un thème récurrent dans leurs émissions.48 Dans Introduction à la psychologie et au conseil, ils rejettent une partie de la responsabilité sur la mère. Ils disent :

Une histoire précoce caractérisée par une mère surprotectrice qui fait alliance avec son fils contre un père détaché et hostile rend les individus masculins plus enclins à la tentation homosexuelle.49

Dans Happiness Is a Choice, les auteurs décrivent un obsessionnel-compulsif hypothétique qui est au travail et absent du foyer. Ils disent :

C’est le chercheur en médecine qui passe sept jours (et nuits) par semaine dans son laboratoire afin de sauver l’humanité de diverses maladies alors que sa femme souffre de solitude et que ses fils deviennent homosexuels et finissent par se suicider.50

Il s’agit d’une autre réitération de leur formule selon laquelle l’absence d’un père conduit son fils à devenir homosexuel et d’une autre prédiction pathologique pontificale pathétique (suicide), non étayée par la recherche.

Alors que pour Meier et Minirth le facteur de base de l’homosexualité est un père absent, leur facteur de base du lesbianisme est une mère absente, ou hostile. En ce qui concerne le facteur de la mère absente, ces mots ont été prononcés lors d’une de leurs émissions :

Une petite fille a besoin de passer beaucoup de temps avec sa mère pour ne pas développer un vide maternel plus tard dans sa vie. Et si elle ne passe pas beaucoup de temps avec sa mère, si elle est coincée dans des garderies et des choses de cette nature et qu’elle ne passe pas beaucoup de temps avec sa mère ou avec des femmes significatives auxquelles s’identifier, des femmes significatives stables, je veux dire la même personne pendant de nombreuses années, pas des soins multiples, alors elle développera des tendances lesbiennes quand elle sera plus âgée. Satan utilisera ce vide maternel pour la tenter de le combler de manière sexuelle avec d’autres femmes.

En référence à une mère hostile, ils disent : « Les femmes ayant une mère hostile et compétitive et un père passif sont plus susceptibles d’être tentées par la lesbianisme ».

Outre les formules prédictives de Meier et Minirth pour l’homosexualité et le lesbianisme, il existe des formules pour la promiscuité masculine et féminine. Elles sont l’envers des formules pour l’homosexualité et le lesbianisme. Alors que pour l’homosexualité, le père absent est l’ingrédient important, pour la promiscuité masculine, c’est la mère absente. Ils disent dans une émission :

Le petit garçon qui ne passe pas beaucoup de temps avec sa mère lorsqu’il grandit aura une sexualité plus débridée. Il aura un vide maternel. Même s’il développe une bonne identité sexuelle masculine, il peut devenir sexuellement très volage et mépriser les femmes, être un coureur de jupons et un porc machiste, parce qu’il a un vide maternel qui n’a jamais été comblé. Il se tournera vers le sexe pour combler ce vide, même si cela ne le satisfait jamais vraiment.

Le revers de la médaille du lesbianisme est le père absent. Dans une émission, on dit qu' » une fille qui ne passe pas de temps avec son père […] deviendra sexuellement très volage plus tard dans sa vie, si elle ne passe pas assez de temps avec son père « .54 Dans une autre émission, on dit :

Si une petite fille grandit en étant proche de sa mère mais que son père est toujours absent, cette petite fille aura besoin de l’affection de son père et ne l’obtiendra pas. Elle aura un vide paternel et elle finira par devenir une femme hystérique plus tard et elle deviendra probablement sexuellement promiscuous.55

Dans la théorie freudienne du développement hétérosexuel, le garçon finit par s’identifier au père tout en conservant la mère comme objet d’amour primaire. Comme le dit le freudien Theodore Lidz, la fille finit par s’identifier à la mère et doit pourtant « déplacer son objet d’amour de base de la mère au père »56 Selon Freud, même si la fille doit déplacer son objet d’amour, elle n’a pas besoin de déplacer le parent avec lequel elle s’identifie. L’identification à un parent similaire et l’identification à un parent différent en tant qu’objet d’amour sont censées être le résultat final d’une bonne navigation dans les eaux agitées du complexe d’Œdipe. Cependant, selon la théorie freudienne, l’incapacité à accomplir les changements requis peut conduire à l’homosexualité ou au lesbianisme.

Martin Gross explique très simplement la vision freudienne de l’homosexualité. Il dit :

Freud et plusieurs de ses successeurs modernes voyaient l’homosexualité comme la sanction de l’échec de l’enfant à gagner la bataille œdipienne contre une mère séduisante, dominatrice et trop affectueuse – la classique Mme Portnoy. Au lieu de s’identifier au père détesté lors de la résolution de la rivalité œdipienne, l’enfant s’identifie à la mère. Par la suite, l’homme désormais homosexuel recherche d’autres hommes comme objet d’amour.57

Gross poursuit en disant :

Dans le modèle homosexuel freudien, l’enfant qui adore le pénis montre aussi du dégoût pour la femme sans pénis. Ceci est couplé à sa peur de la castration aux mains d’un père-rival en colère.58 (Emphase ajoutée.)

Le Dr Irving Bieber, un autre freudien, dit dans le Comprehensive Textbook of Psychiatry.

Ainsi, la constellation parentale la plus susceptible de produire un homosexuel ou un hétérosexuel avec de graves problèmes homosexuels était un père détaché et hostile et une mère proche, trop intime et séduisante qui dominait et minimisait son mari.

Le Dr Ronald Bayer, dans son livre Homosexuality and American Psychiatry, présente une autre facette de l’idée de Freud. Il dit :

Plus tard, Freud a affirmé que l’homosexualité était liée à la profonde frustration ressentie pendant la phase œdipienne par les garçons qui avaient développé un attachement particulièrement intense à leur mère. Privés de la satisfaction sexuelle à laquelle ils aspiraient, ces garçons régressaient à un stade antérieur de leur développement et s’identifiaient à la femme qu’ils ne pouvaient pas avoir. Ils ont alors recherché comme partenaires sexuels des jeunes hommes qui leur ressemblaient et les aimaient de la même manière que leur mère les aurait aimés.

Il est difficile de dire si Meier et Minirth acceptent l’intégralité de la théorie freudienne classique. Cependant, il y a suffisamment de similitudes pour conclure qu’ils utilisent au moins une légère variation de la théorie freudienne. Leur conviction que l’identité sexuelle est établie avant l’âge de six ans, qu’un garçon a besoin de la présence d’un père auquel s’identifier et que la seule présence d’une mère pousse un garçon à l’homosexualité sont autant de variations de la formule freudienne. Au cours de sa vie, Freud a développé plusieurs versions ou explications de l’homosexualité. Cependant, la base de chaque explication était toujours la même, à savoir le conflit œdipien inconscient survenant avant l’âge de six ans. L’explication de Meier et Minirth peut certainement être attribuée à la même source.

Avec les informations préalables données sur la théorie freudienne et les informations supplémentaires données dans cette section, il devrait être facile de compléter les détails des formules précédentes pour le lesbianisme et la promiscuité. Parce qu’une fille est incapable de naviguer dans les eaux troubles du conflit œdipien et qu’elle n’est pas parvenue à s’identifier à l’objet d’amour parental approprié, elle peut devenir lesbienne. Les formules de promiscuité sont issues du même chaudron œdipien d' »angoisse de castration », d' »envie de pénis », d’objet d’amour parental et d’identification parentale. Selon la formule freudienne, l’échec peut entraîner une promiscuité plus tard dans la vie, que ce soit pour un garçon ou pour une fille, bien que la psychodynamique soit différente pour chacun.

En discutant de l’identité sexuelle dans l’une de leurs émissions, Meier a déclaré :

Les patients arrivent, ils ont trente ans et disons qu’il s’agit d’un jeune homme. C’est un jeune homme qui a été élevé par sa mère et sa grand-mère, qui avait deux sœurs plus âgées et qui n’avait pas de père à la maison, qui est allé à l’église et qui a eu des enseignantes à l’école du dimanche. Il est allé à l’école primaire et a eu des enseignantes. . . . Beaucoup d’entre eux m’ont dit : « Je suis une femme enfermée dans un corps d’homme. » Et ce n’est pas de leur faute s’ils ont une identité sexuelle féminine. Il ne l’a pas choisie. Elle lui a été imposée… . . Ce n’est pas votre faute si vous êtes une femme enfermée dans un corps d’homme, pas votre faute du tout, et je sympathise avec vous comme un fou.61

Remarquez les mots « pas du tout de votre faute ». Lorsque l’on part des déterminants précoces freudiens et que l’on ajoute les stades de développement psychosexuel freudiens, puis la formation freudienne de l’identité sexuelle, l’équation aboutit naturellement à « ce n’est pas du tout de votre faute ». Non seulement cela contredit la Bible, mais c’est un saut non étayé de la théorie au dogme non biblique que d’affirmer « ce n’est pas du tout de votre faute ».

Dans l’une des émissions de Meier et Minirth, l’ouvrage The Person de Theodore Lidz (un freudien) a été recommandé. Le chapitre de Lidz sur « La période œdipienne » donne des informations supplémentaires sur la vision de Freud de cette période précoce de la vie qui (sans le vouloir) illustre à la fois la dégénérescence et la créativité de l’esprit de Freud. Mais alors que Meier, Minirth et Lidz accordent du crédit à la notion œdipienne de Freud, Gross affirme qu’elle est à peu près aussi vraie que « la corrélation entre la personnalité humaine et la carte du Zodiaque »62

Nous ne sommes pas nécessairement d’accord avec les points de vue cités plus haut. Nous fournissons des informations en opposition à la vision freudienne et à ses variations, y compris celle de Meier et Minirth, parce que nous croyons que la seule approche véridique des problèmes de la vie est biblique, et non psychanalytique ou même psychologique. Et nous croyons qu’il existe des explications bibliques à l’homosexualité et au lesbianisme. Cependant, Meier et Minirth ont choisi des explications psychanalytiques.

En conclusion, lorsque l’on étudie les enseignements de Meier et Minirth sur les déterminants du début de la vie (facteur de quatre-vingt-cinq pour cent), les soins aux enfants (« négligence » et « dommages psychologiques permanents ») et l’homosexualité/lesbienne/promiscuité (père absent/mère absente), il est évident qu’il faut accorder beaucoup de crédit à Freud pour ce qu’ils disent. Le fait qu’ils continuent à ne pas accorder de crédit à Freud et à ne pas le complimenter est à la fois surprenant et déconcertant. Déconcertant parce qu’il est juste que Freud soit crédité pour leurs idées. Et c’est déconcertant parce qu’il devrait être moralement obligatoire d’accorder le crédit là où il est dû, en particulier lorsque les opinions de Freud sont présentées comme des faits et qu’il y est fait allusion en tant que recherche. Nous nous rendons compte que leurs idées ne sont pas complètement congruentes avec celles de Freud, mais le fait qu’elles proviennent de Freud ne fait aucun doute.

21Réclamations, remèdes et questions

Les écrits et les discours de Meier et Minirth sont périodiquement ponctués d’affirmations d’améliorations et de guérisons. Au-delà de leur parti pris freudien, ils sont convaincus de pouvoir guérir et/ou soulager divers problèmes. Mais leurs affirmations ne sont pas étayées par la littérature et la recherche. Nous allons examiner certaines de leurs affirmations, les comparer et les opposer à la littérature, puis formuler quelques commentaires généraux.

Therapie de la vue.

Meier et Minirth ne cessent de proclamer que la thérapie par l’insight est extrêmement efficace pour traiter toutes sortes de problèmes. Lorsqu’ils abordent des problèmes tels que la dépression, la peur de l’avion, les personnalités multiples, les traumatismes du début de la vie, la boulimie et les phobies, ils recommandent la thérapie par l’introspection. Ils utilisent parfois des termes extrêmes tels que « guérison » et « vous en viendrez à bout grâce à la thérapie par l’introspection ».1

En raison de leur approbation et de leur utilisation répétées de la thérapie de l’introspection, ainsi que de leurs affirmations sur son efficacité, il serait utile de savoir de quoi il s’agit. Le Dr Michael McGuire, dans le Psychotherapy Handbook, affirme que « l’histoire de la psychothérapie par l’introspection remonte à Freud »2 Puisque la thérapie par l’introspection trouve son origine chez Freud, elle est liée à l’activité d’exposition du contenu de ce que l’on appelle l’inconscient. C’est pourquoi le Dr Jeffrey Masson, archiviste de Freud, fait précéder sa définition de l’insight de celles du refoulement et de l’interprétation :

La répression est l’activité qui permet à quelque chose de rester dans l’inconscient. C’est l’un des mécanismes de défense ; les autres sont le déni, l’annulation, la formation de réactions. Il ne s’agit pas d’une activité volontaire. L’interprétation est l’activité à laquelle se livre le thérapeute lorsque quelque chose d’inconscient est rendu conscient au patient ou lorsqu’une vérité est déclarée. L’insight désigne la reconnaissance intellectuelle et émotionnelle de la vérité d’une interprétation, par laquelle quelque chose qui a été, jusqu’alors, réprimé est rendu conscient.3

Les définitions de Masson coïncident très bien avec les déclarations de Meier et Minirth sur l’insight therapy.

A partir de ces éléments et des preuves énoncées précédemment, nous pouvons conclure que Meier et Minirth recommandent et utilisent une approche thérapeutique freudienne. Trois exemples de problèmes mentaux, émotionnels et comportementaux que Meier et Minirth prétendent guérir par la thérapie de l’insight sont ceux de la boulimie, des personnalités multiples et de l’agoraphobie.

Bulimie.

Le premier exemple est celui de la boulimie. La boulimie est un problème lié à l’alimentation qui se traduit par des crises de boulimie et des vomissements, et qui est généralement pratiqué par une femme. En réponse à une personne qui l’appelle, Meier lui dit que si elle n’est « pas menacée physiquement », elle devrait voir « un très bon conseiller orienté vers la compréhension qui peut entrer en contact avec ces émotions refoulées ». Il ajoute : « Vous surmonterez ce symptôme de la boulimie lorsque vous vous attaquerez au problème de fond ». Le problème de fond, bien sûr, ce sont les émotions refoulées ; le traitement est la thérapie de l’introspection ; et le résultat est qu’elle s’en remettra.4

En parcourant la littérature sur les troubles de l’alimentation que sont l’anorexie et la boulimie, nous constatons que, malgré les nombreuses recherches en cours, il n’existe pas de solutions définitives à ces problèmes. Dans son livre sur les troubles de l’alimentation, le Dr Hilde Bruch indique que les patients souffrant de troubles de l’alimentation « semblent singulièrement peu réceptifs à la psychanalyse traditionnelle »6 La psychanalyse, bien sûr, est la thérapie freudienne de l’insight, qui se concentre sur les refoulements inconscients, comme dans le cas ci-dessus.

Personnalités multiples.

Un deuxième exemple lié aux affirmations de Meier et Minirth concernant la thérapie de l’introspection est celui des personnalités multiples. Le DSM-III décrit la personnalité multiple comme suit : « La caractéristique essentielle est l’existence chez l’individu de deux ou plusieurs personnalités distinctes, dont chacune est dominante à un moment donné. »7 L’exemple le plus connu se trouve probablement dans le livre Les trois visages d’Eve.

Cependant, le Dr Richard Kluft, dans son discours d’ouverture à la première conférence internationale sur la personnalité multiple et les états dissociatifs, déclare : « Il n’y a pas de véritable ‘bonne’ façon de traiter la personnalité multiple. »9 Notez le contraste entre le mot seulement de Meier et les mots pas de véritable ‘bonne’ façon de Kluft. Dans un volume de recherche sur les personnalités multiples, Kluft dit:

L’étude scientifique du traitement du trouble de la personnalité multiple (TPM) vient à peine de commencer. Plusieurs approches thérapeutiques ont été décrites, mais aucune n’a été évaluée avec des méthodologies rigoureuses ou selon des dimensions objectives. Il n’existe pas d’études comparant l’efficacité d’une approche à celle d’une autre. En outre, il est difficile de mesurer l’impact du traitement par rapport à une cohorte de cas non traités. Il n’existe pas de population témoin potentielle de cas traités ou non traités dans la littérature. Le suivi d’un nombre limité de cas et un petit nombre de récits autobiographiques offrent des indices alléchants mais ne constituent pas une base de données.

La littérature montre que les personnes qui travaillent avec des personnes multiples ne sont pas d’accord sur le résultat final souhaité du traitement. Certains sont en faveur d’une intégration complète des multiples en un seul individu (fusion). D’autres recherchent une « coexistence pacifique » des parties. Certains se demandent même si la fusion est possible ou même nécessaire.11 Le Dr David Caul déclare : « Il me semble qu’après le traitement, vous voulez aboutir à une unité fonctionnelle, qu’il s’agisse d’une société, d’un partenariat ou d’une entreprise à propriétaire unique. »12 Un spécialiste affirme que « ce qu’il faut pour résoudre le problème, c’est que le patient fasse des choix moraux clairs et nets. » Cet individu « considère qu’il est impératif que toutes les personnalités multiples et leurs équivalents fassent un choix moral de proportions existentielles entre le bien et le mal. »13

Le trouble de la personnalité multiple est un problème grave et reconnu comme tel par les différents chercheurs et praticiens. Nous n’avons pas trouvé le mot cure dans les nombreux volumes que nous avons vérifiés, sauf une fois, sur les nombreux volumes que nous avons vérifiés, cure a été utilisé avec des guillemets.14 Personne n’a utilisé le mot uniquement en relation avec une seule méthodologie de traitement.

Agoraphobie.

Le troisième exemple est un trouble de la panique. L’anxiété qui se transforme en crise de panique lorsque les gens quittent leur domicile est appelée agoraphobie. Selon un manuel :

Les agoraphobes se définissent non seulement par leur peur des lieux publics et des moyens de transport, mais aussi par leur peur d’être loin de leur foyer et de leur environnement familier, c’est-à-dire des lieux et des personnes qui leur procurent une sécurité psychologique. En effet, les agoraphobes ont tendance à craindre toute situation où il n’est pas possible de se réfugier facilement en territoire sûr.

Meier a des opinions bien arrêtées sur l’agoraphobie. Il affirme que la raison en est que les parents  » attendent trop de leur premier enfant « . 17 En décrivant le type de consultation qu’il pratique et qu’il recommande, Meier dit qu' » ils creusent, sondent, creusent, sondent et travaillent sur les problèmes de l’enfance, les problèmes des adultes et examinent la colère refoulée envers maman et papa, examinent la pensée obsessionnelle compulsive… « . Meier parle soit de psychothérapie sur une période de trois ans, soit d’hospitalisation avec psychothérapie sur une période beaucoup plus courte. Il dit,

Pour l’agoraphobie, nous recommandons l’hospitalisation parce que c’est tellement pénible à vivre pendant trois ans. Pourquoi rester enfermé chez soi pendant trois ans ? Si vous pouvez vous inscrire dans une unité hospitalière où ils savent ce qu’ils font et où ils peuvent creuser et sonder, et presque tous les cas que nous avons traités, presque tous ont surmonté leur agoraphobie en l’espace de six à huit semaines à l’hôpital. Ainsi, au lieu de deux ou trois ans de consultation ambulatoire en creusant et en sondant, en faisant la même chose mais sept jours par semaine, en suivant une thérapie de groupe sept jours par semaine, une thérapie individuelle quatre jours par semaine, en creusant et en sondant et en examinant ces idées quotidiennement, cela prend généralement plus de temps que pour la dépression. La dépression prend généralement un mois pour être soignée à l’hôpital, mais l’agoraphobie prend généralement deux mois, parfois même trois mois, de temps en temps même quatre mois, mais généralement entre six semaines et seize semaines, quelque part dans cette période. Et cela dépend en grande partie de facteurs liés à l’enfance, mais en travaillant sur ces choses jour après jour, une personne peut s’en débarrasser totalement pour la vie en quelques mois à l’hôpital.

Plusieurs questions méritent d’être abordées. Premièrement, l’agoraphobie est-elle associée au premier né de la famille ? Deuxièmement, la thérapie par l’introspection, du type « creuser et sonder, creuser et sonder », est-elle généralement une véritable délivrance de l’agoraphobie ? Et troisièmement, est-il habituel que « la quasi-totalité d’entre eux se soient débarrassés de leur agoraphobie en l’espace de six à huit semaines à l’hôpital » ?

Dans toute la littérature que nous avons lue, nous n’avons trouvé personne qui ait identifié le premier né de la famille comme étant le plus vulnérable à l’agoraphobie. Nous n’avons pas non plus trouvé de recherches établissant un lien entre l’agoraphobie et le fait que les parents attendent « trop de leur premier enfant ». Nous avons appris que « la tendance à avoir des attaques de panique est héréditaire »20 Nous avons également pris connaissance d’autres théories qui ont été proposées et examinées.21« 23 Cependant, nous n’avons trouvé aucune tendance selon laquelle l’agoraphobe est généralement le premier né, ni aucune relation avec les attentes parentales.

Nous avons écrit au Dr Dianne Chambless, chercheuse bien connue dans le domaine de l’agoraphobie, et lui avons demandé :

  1. L’agoraphobe est-il généralement le premier né de la famille ?
  2. Est-ce qu’il y a des recherches qui soutiennent l’idée que l’agoraphobie est le résultat de parents qui attendent trop de leurs enfants?

Elle a répondu : « A ma connaissance, il n’y a pas d’études sur l’ordre des naissances ou sur les attentes des parents ».

En ce qui concerne l’ordre de naissance des enfants et les problèmes de vie ultérieurs, Meier dit:

Nous traitons probablement un millier de personnes pour des problèmes d’alcoolisme et de toxicomanie en ce moment même dans notre clinique. Presque toutes ces personnes viennent de familles dont la dynamique est à l’origine de l’alcoolisme. La plupart d’entre eux sont les plus jeunes enfants de leur famille.25

Nous avons à nouveau effectué des recherches dans la littérature scientifique et n’avons trouvé aucun élément pour étayer l’affirmation de M. Meier. En outre, nous avons appelé le Dr Herbert Fingarette, auteur de Heavy Drinking : The Myth of Alcoholism as a Disease, et lui avons demandé s’il avait connaissance d’une telle relation. Il a répondu par la négative.

Dans leur dernier livre, Meier et Minirth affirment que « la recherche a prouvé que l’ordre de naissance a un impact sur le développement de la personnalité. Meier et Minirth sont fascinés par l’idée de l’ordre de naissance et la mettent souvent en relation avec certains troubles mentaux tels que l’agoraphobie et l’alcoolisme. Cependant, contrairement à ce qu’ils affirment, la recherche n’a pas « prouvé que l’ordre de naissance a un impact sur le développement de la personnalité ». Le magazine Science a publié un article spécial de John Tierney sur « Le mythe du premier-né ». Tierney déclare : « La théorie de l’ordre de naissance est une façon attrayante de catégoriser les êtres humains, comme l’astrologie, mais avec des atours scientifiques. » En ce qui concerne les résultats de la recherche, il déclare :

Après avoir passé en revue 35 années de recherche, soit quelque 1 500 études, Cécile Ernst et Jules Angst, de l’université de Zurich, parviennent à une conclusion simple : Sur une échelle d’importance, les effets de l’ordre de naissance se situent quelque part entre négligeables et inexistants.27

La deuxième question concerne l’utilisation par Meier et Minirth de la thérapie par l’introspection, et en particulier l’intensité de son utilisation. Ils recommandent « six à huit semaines à l’hôpital » de « creuser et sonder ». Étant donné que Meier fait référence à la « colère refoulée » et que la colère refoulée est la dynamique clé de la dépression, on a la nette impression que Meier considère l’agoraphobie comme une forme de dépression. Mais le chercheur Chambless, spécialiste de l’agoraphobie, déclare:

Parce que les agoraphobes commencent à éprouver des problèmes relationnels et ressentent une démoralisation générale au fur et à mesure que la phobie progresse et perdure, il n’est pas surprenant que la plupart d’entre eux soient également légèrement ou modérément déprimés. Pendant un certain temps, cette situation a dérouté les professionnels de la santé mentale, qui pensaient que l’agoraphobie pouvait être un cas particulier de dépression. Il arrive encore que l’on dise cela aux agoraphobes. Les personnes gravement déprimées deviennent parfois phobiques pendant la durée de la dépression et perdent leurs phobies lorsque la dépression disparaît. Dans la grande majorité des cas, cependant, l’agoraphobie est le problème principal et la dépression s’améliore lorsque l’agoraphobie est traitée avec succès.28

En décrivant le traitement de l’agoraphobie, le Dr. Andrew Mathews et al disent :

L’idée centrale de la vision psychanalytique des phobies est que les symptômes sont le résultat de deux processus : la répression d’une idée chargée d’émotion et le déplacement de ce conflit interne vers un objet ou une situation du monde extérieur. . . . Les pulsions réprimées varient probablement d’un patient à l’autre, mais on pense que les pulsions sexuelles et agressives sont celles qui sont le plus souvent impliquées. …. La première exigence du traitement analytique est de découvrir les contenus mentaux refoulés qui expliquent l’agoraphobie. La seconde est de permettre au patient d’y faire face directement afin qu’il puisse abandonner les défenses que sont le refoulement et le déplacement.29

En discutant des variétés de traitement pour l’agoraphobie, Chambless dit :

Jusque dans les années 1970, les agoraphobes étaient traités par une psychothérapie classique (généralement freudienne). . . . L’hypothèse était qu’avec la compréhension, les phobies s’amélioreraient. Dans l’ensemble, cette approche n’a guère eu d’effet sur les phobies. Malheureusement, la plupart des praticiens utilisent encore la méthode inefficace de la « thérapie par la parole ».

En discutant du « Traitement de la peur », Chambless dit :

Des recherches considérables ont montré qu’une personne souffrant d’une phobie spécifique n’est ni plus ni moins en bonne santé psychologique que la moyenne des gens. Pour cette raison, il est tout à fait inapproprié que ces personnes suivent des thérapies par la parole pour surmonter leur problème.

Ainsi, selon la recherche, la thérapie de l’introspection, avec son creusement et son approfondissement, n’est pas considérée comme efficace pour l’agoraphobie ou les phobies spécifiques. Par conséquent, il semble que la question des « six à huit semaines à l’hôpital » de « creuser et sonder » serait une surdose de ce que la recherche indique comme étant le mauvais traitement. Il se peut que « presque tous les patients aient surmonté leur agoraphobie en six à huit semaines d’hospitalisation » à la clinique Minirth-Meier. Toutefois, la recherche ne semble pas confirmer que la thérapie par l’introspection, avec ses « fouilles et sondages », soit une méthode de traitement efficace de premier plan. En outre, la déclaration de Meier selon laquelle « presque tous les patients ont surmonté leur agoraphobie en l’espace de six à huit semaines à l’hôpital » grâce à la thérapie de « creusage et d’approfondissement » semble aller énormément à l’encontre des succès/échecs/ rechutes habituellement rapportés dans la littérature. Mais à moins que des chercheurs extérieurs n’examinent leurs résultats, il est très difficile d’obtenir un point de vue objectif sur leur traitement.

Autres réclamations.

Les sections suivantes contiennent des exemples d’autres affirmations de Meier et Minirth. Les sections précédentes et suivantes ne contiennent pas d’exemples uniques ou atypiques de ce qu’ils affirment. Une recherche exhaustive dans les écrits et les discours de Meier et Minirth pour trouver d’autres affirmations de ce type, qui ne sont pas étayées par des recherches, prendrait beaucoup plus de place que la présente section.

Schizophrénie.

Lors d’une émission de radio, Meier a déclaré que la schizophrénie est due à de graves sentiments d’infériorité, à des prédispositions génétiques et à toute une série de facteurs différents, et qu’elle peut être soignée si elle est détectée à temps. Puis il a ajouté : « Si vous ne recevez pas d’aide médicale pendant environ six mois, la maladie devient incurable ; les voies biochimiques deviennent permanentes. » En ce qui concerne la schizophrénie, il a également déclaré : « S’ils restent six mois sans médicaments, ils passeront le reste de leur vie dans cet état. Nous en voyons des centaines et si vous les attrapez tout de suite, en une semaine ou deux, ils sont totalement guérissables. »32

Dans Introduction to Psychology and Counseling, Meier et Minirth déclarent : « Sans une prise en charge adéquate, un individu schizophrène pourrait être condamné à une vie de folie. »33 A la radio, Meier a parlé d’un jeune séminariste qu’ils traitaient. Au cours du traitement, le jeune homme a été retiré de leurs soins. Meier a déclaré : « C’était il y a des années et ce type est toujours fou aujourd’hui et le restera pour le reste de sa vie. Il aurait été tout à fait normal s’il avait reçu un peu de médicaments pour le ramener à la normale. »34 Dans leur série de cassettes Le bonheur est un choix, ils font certains des mêmes commentaires.35

Nous soulevons la question de savoir s’il est approprié ou non de parler d’une cause ou d’un remède pour la schizophrénie. Est-il approprié pour eux de dire que la schizophrénie résulte « d’un grave sentiment d’infériorité, d’une prédisposition génétique et d’un tas de facteurs différents » ? En outre, est-il approprié de dire que « c’est guérissable » ? La première question que nous aborderons est celle de l’implication des « sentiments d’infériorité » dans l’apparition de la schizophrénie. Selon le psychiatre E. Fuller Torrey, la schizophrénie ne résulte pas « d’un grave sentiment d’infériorité ». En ce qui concerne les idées de cause et de traitement, l’école de médecine de Harvard rapporte ce qui suit : « Une personne sur cent souffrira un jour ou l’autre de schizophrénie. Ses causes sont obscures et on ne connaît aucun moyen de la prévenir ou de la guérir. »37 (Emphase ajouté.)

Dans son livre Surviving Schizophrenia, Torrey dit:

Contrairement aux idées reçues, la schizophrénie est une maladie éminemment traitable. Cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’une maladie guérissable, et il ne faut pas confondre les deux. Un traitement réussi consiste à contrôler les symptômes, tandis que la guérison consiste à supprimer définitivement leurs causes. Il ne sera pas possible de guérir la schizophrénie tant que nous n’en aurons pas compris les causes ; en attendant, nous devons continuer à améliorer son traitement.

En outre, il dit:

Les médicaments sont le traitement le plus important de la schizophrénie, tout comme ils sont le traitement le plus important de nombreuses maladies physiques du corps humain. Les médicaments ne guérissent pas, mais contrôlent,39 (C’est lui qui souligne.)

Si, selon la Harvard Medical School, « on ne connaît aucun moyen de prévenir ou de guérir » la schizophrénie, l’affirmation de Meier selon laquelle « on peut la guérir si on la détecte tôt » doit être fausse. La littérature scientifique montre à plusieurs reprises que « tous les cas de schizophrénie ne répondent pas à la thérapie médicamenteuse »40 En outre, il n’existe pas de détection précoce garantissant une guérison rapide de la schizophrénie. En outre, la déclaration de Meier, « Si vous n’obtenez pas d’aide médicale pendant environ six mois, la maladie devient incurable », doit être fausse. Même s’ils faisaient référence au contrôle plutôt qu’à la guérison limitée aux personnes diagnostiquées dans les six mois, les preuves indiquent que le contrôle n’est pas limité à un diagnostic ou à un traitement précoce.

Thorrey mentionne « vingt-cinq études dans lesquelles des patients schizophrènes avaient tous été suivis pendant une moyenne d’au moins dix ans »41 Il précise que « plus de 4 400 patients ont été suivis dans ces études »42 Puis il résume :

Sur la base des patients suivis dans les vingt-cinq études, il semble raisonnable de conclure qu’un tiers de tous les patients hospitalisés et diagnostiqués avec une schizophrénie seront complètement guéris lorsqu’ils seront suivis dix ans plus tard.43 (C’est lui qui souligne.)

A l’autre extrémité du spectre, un tiers des patients ne sont pas améliorés. Torrey poursuit en disant : « Cela laisse le tiers restant dans la catégorie intermédiaire des patients améliorés mais pas complètement rétablis. »44

L’étude longitudinale du Vermont semble contredire les affirmations de Meier selon lesquelles après « six mois, la maladie devient incurable » et « ce type est toujours fou aujourd’hui et le sera pour le reste de sa vie ». Cette étude sur la schizophrénie chronique a révélé qu’entre la moitié et les deux tiers des anciens patients « avaient obtenu une amélioration ou une guérison considérable »45 L’étude a montré que « quarante-cinq pour cent de l’échantillon ne présentaient aucun symptôme psychiatrique » et que la moitié d’entre eux n’utilisaient aucun médicament.46 Ce projet longitudinal et bien documenté réfute certainement la déclaration de Meier, « S’ils passent six mois sans médicaments, ils vont passer le reste de leur vie de cette façon. »47

Meier fait référence à une période de six mois pour la prise de médicaments et désigne également la pathologie comme étant la schizophrénie. Cependant, Torrey dit :

. La schizophrénie est un diagnostic sérieux et ne doit pas être appliquée sans discernement à toute personne présentant un symptôme de type schizophrénique, même s’il est bref.

Torrey recommande que pour ces personnes présentant des symptômes de type schizophrénique depuis moins de six mois, le diagnostic soit celui d’un trouble schizophréniforme plutôt que celui d’une schizophrénie. Ainsi, selon Torrey, la référence de Meier à une personne présentant des symptômes de type schizophrénique avant six mois comme étant atteinte de schizophrénie est inappropriée.

Dans Le bonheur est un choix, Meier et Minirth disent qu’une personne « pourrait être prédisposée à la schizophrénie dans des conditions de stress similaires en raison d’une altération de la dopamine dans le cerveau ». 49 Dans Introduction à la psychologie et au conseil, ils disent que « la schizophrénie est une autre maladie mentale dans laquelle l’hérédité peut prédisposer à une faiblesse potentielle ». 50 Ils disent aussi:

Le déséquilibre en dopamine est peut-être précipité par un stress aigu trop important chez un individu présentant une faiblesse génétique au niveau des neurotransmetteurs, après un environnement précoce difficile.51

Par « prédisposé », il semble que l’on entende « génétiquement prédisposé ». Torrey se réfère à cette « prédisposition génétique (diathèse) en plus du stress » comme « la théorie dite diathèse-stress ».52 Torrey dit:

Le principal problème des théories de la schizophrénie fondées sur le stress est qu’il n’y a pas de données à l’appui. Lorsque des études ont été menées pour déterminer le stress dans la vie des patients avant leur crise de schizophrénie, il s’est avéré que ce stress n’était pas plus important que celui d’un échantillon aléatoire de la population générale.

Torrey conclut que « les théories du stress laissent de nombreuses questions importantes sans réponse »54.

Outre l’implication du stress, Meier et Minirth mentionnent également la dopamine. La dopamine est un neurotransmetteur du cerveau. Notez la déclaration suivante de Torrey:

Enfin, on sait aujourd’hui que les médicaments efficaces dans la schizophrénie bloquent l’action de la dopamine. Pour toutes ces raisons, de nombreux chercheurs suspectent qu’un excès de dopamine est l’une des causes de la schizophrénie.55 (emphase ajoutée.)

Remarquez le mot « suspect ». Dans ce domaine très complexe et en évolution rapide qu’est le cerveau et ses neurotransmetteurs, il est préférable d’utiliser un langage modéré. Il est préférable d’utiliser des expressions telles que « il semble que », « il semble que » et « il se peut que ». Et pourtant, Meier et Minirth font des déclarations définitives qui sont pour le moins discutables.

Insomnie.

Meier et Minirth ont été interviewés lors d’une émission de radio et Meier a déclaré : « L’insomnie est un problème guérissable à cent pour cent »56 Nous avons fait des recherches dans la littérature et contacté deux chercheurs/praticiens bien connus. Il s’agit du Dr F. Grant Buckle, directeur médical du centre des troubles du sommeil de l’hôpital du Bon Samaritain, et du Dr German Nino-Murcia, de la clinique des troubles du sommeil de Stanford. Sur la base de ce que nous avons appris, il semble évident que la promesse de Meier et Minirth est une autre affirmation totalement dépourvue de soutien dans la littérature sur les troubles du sommeil ou dans les informations reçues des deux centres de troubles du sommeil contactés.

Dépression.

Dans Happiness Is a Choice, Meier et Minirth affirment que « la recherche scientifique indique que 85 % des dépressions significatives sont précipitées par des stress de la vie ».57 Là encore, l’utilisation d’un pourcentage tel que 85 communique une simplicité qu’il est difficile d’étayer à partir de la recherche. Les études qui adoptent l’approche simpliste et rapportent un pourcentage font généralement état d’un pourcentage significativement plus bas que celui rapporté par Meier et Minirth. Cependant, tout pourcentage associé à l’expression « précipité par le stress de la vie » est trop simple pour être acceptable. Le Dr E. S. Paykel, qu’ils citent, déclare :  » … il y a souvent un amalgame de stress de la vie récente, de situations sociales stressantes chroniques et d’absence de soutien social, d’éléments génétiques suggérés par les antécédents familiaux et de facteurs biochimiques probables « 58 Ces facteurs créent une complexité qu’un simple chiffre suivi d’un signe de pourcentage masquerait. En outre, la recherche montre clairement qu’aucun facteur unique, tel que le « stress de la vie », n’est généralement suffisant pour expliquer la dépression.

Dans son livre The Broken Brain, le Dr. Nancy Andreasen déclare :

Nous ne comprenons pas tout à fait comment les dépressions se déclenchent. Parfois, elles ont des précipitants évidents, comme c’est le cas de Conrad Jarrett dans Ordinary People, qui est devenu dépressif lorsque son frère, Buck, est mort dans un accident de bateau auquel il a survécu. D’autres dépressions apparaissent sans crier gare, comme le premier épisode de Sylvia Plath, qui a commencé après sa deuxième année à Smith, alors qu’elle se trouvait à New York pour un poste très convoité de rédactrice en chef invitée de Mademoiselle. Certains patients ont des précipitants clairs pour certains épisodes, mais pas pour d’autres. . . . Parfois, les dépressions commencent après un stress physique. … mais parfois elles commencent alors que le patient n’a vécu aucun événement inhabituel.59

Elle poursuit en expliquant la dépression « endogène » et dit ensuite :

Les dépressions survenant après un stress ont été qualifiées de « réactives » et considérées comme purement psychologiques. Des recherches plus récentes suggèrent que ce point de vue est une simplification excessive.60

Les docteurs Ted et Renate Rosenthal parlent de la dépression comme d’une « voie commune finale ». Ils disent :

… des maladies affectives telles que les dépressions mélancoliques prononcées sont supposées survenir lorsqu’un seuil est franchi par une combinaison de contraintes biologiques, psychologiques et situationnelles agissant conjointement.61

Le Dr Myrna Weissman, en parlant de la dépression, présente des preuves que « les raisons sont biologiques aussi bien que psychosociales »62.

Les citations suivantes illustrent l’étendue de la promesse de guérison de la dépression que Meier et Minirth proposent. Ils disent :

La dépression est guérissable à cent pour cent.63

Nous avons traité plus de deux mille patients pour la dépression, chrétiens et non-chrétiens, et toussont sortis de leur dépression.64 (Emphase ajoutée.)

Mais même maintenant, en appliquant le contenu de ce livre [Le bonheur est un choix], la dépression est traitable à 100 pour cent. En fait, la dépression (sur une période de quelques semaines ou de quelques mois) est guérissable à 100 %.65

Même le sous-titre de Le bonheur est un choix implique la promesse d’une guérison. Il s’agit de : Un manuel sur les symptômes, les causes et les remèdes de la dépression. Notez le mot remèdes.

Dans sa critique du livre de Meier et Minirth, Introduction to Psychology and Counseling, dans le Journal of Psychology and Theology, Stanton Jones note que « ce livre contient de nombreuses erreurs factuelles » et donne ensuite des exemples. Jones dit aussi :

La tendance des auteurs à utiliser la recherche empirique pour illustrer les points qu’ils défendent plutôt que de se débattre sérieusement avec les preuves souvent contradictoires de notre domaine est un sujet de grave préoccupation pour ce volume. Leurs affirmations sont présentées comme étant sans équivoque, les preuves contredisant leurs positions étant rarement citées.66

Le point le plus fort que Jones fait est qu’ils font plusieurs « affirmations cliniques mal qualifiées qui sont tout à fait trompeuses, la plus évidente étant celle du traitement de la personne cliniquement déprimée. »67 Jones discute de l’affirmation et dit ensuite, « De telles affirmations sont exagérées et n’ont pas leur place dans les publications professionnelles. » En conclusion, Jones déclare : « Dans l’ensemble, je ne peux pas recommander ce livre comme introduction à la psychologie, ni comme introduction au conseil, ni comme introduction au conseil chrétien. »68

Et encore d’autres revendications.

Dans leur publication Christian Psychology for Today, Meier et Minirth énumèrent un certain nombre de problèmes : « attaques de panique, agoraphobie (peur des lieux ouverts – ils ne peuvent pas sortir de chez eux), personnalités multiples, psychoses, énurésie et hyperactivité (chez les enfants), ou dysfonctionnements sexuels ». Ils poursuivent : « Si les personnes souffrant de tels problèmes doivent être aidées, elles auront probablement besoin de l’assistance d’un psychologue ou d’un psychiatre qualifié. Ces problèmes sont guérissables. Aucun qualificatif n’est utilisé. Ils déclarent très simplement et très directement : « Ces problèmes sont guérissables. »

Lors d’une de ses émissions de radio, Meier a mentionné presque la même liste et a déclaré : « Ils sont facilement guérissables ». Il s’agit d’une affirmation que nous n’avons pas vue étayée dans la littérature, d’une affirmation que nous n’avons vue étayée dans aucune recherche, d’une affirmation qu’aucune autre clinique que nous connaissons n’a faite ou n’oserait probablement faire, et d’une affirmation qui nécessite une justification parce qu’elle contraste tellement avec ce que l’on sait de ces problèmes individuels. Nous n’avons jamais lu ni entendu parler d’une affirmation aussi extrême depuis toutes les années que nous lisons les revues professionnelles, les livres et les recherches dans ces divers domaines.

Toute affirmation selon laquelle la dépression ou toute autre catégorie de problèmes est guérissable à cent pour cent risque d’être fallacieuse et de susciter de faux espoirs et de graves déceptions. Dans The Broken Brain, Andreasen met en garde:

Le mot « guérison » est aujourd’hui utilisé de manière beaucoup trop libérale. Nous devons apprendre à faire la distinction entre guérison et soins. Les médecins et les journalistes ont trop souvent appris aux gens à espérer une « guérison », alors qu’ils devraient plutôt espérer des soins.71

Nous pensons que, selon toute norme raisonnable, les commentaires de Meier et Minirth sur la schizophrénie, les « attaques de panique, l’agoraphobie », les « personnalités multiples, les psychoses, l’énurésie et l’hyperactivité » sont des éléments qui ne peuvent être ignorés. . les personnalités multiples, les psychoses, l’énurésie et l’hyperactivité. et de la dépression sont pour le moins exagérées. Le mot guérison est rarement, voire jamais, utilisé pour les troubles extrêmes et nous ne trouvons personne qui l’utilise avec autant de désinvolture que Meier et Minirth.

Il est regrettable que les principales idées freudiennes qui n’ont pas résisté à l’épreuve de la recherche soient fermement maintenues et promues par Meier et Minirth. Leur utilisation continue des sophismes freudiens du passé, de la répression, de l’inconscient, des mécanismes de défense, des premiers stades de développement psychosexuel, etc. est surprenante à la lumière des accusations actuelles contre les mythologies freudiennes. De plus en plus de chercheurs et d’universitaires critiquent les théories et les présupposés freudiens, et les théoriciens séculiers les utilisent de moins en moins. Mais Meier et Minirth continuent de traiter les opinions infondées de Freud comme des faits.

22Le bonheur est un choix

Dans leur livre Introduction to Psychology and Counseling, Meier et Minirth disent :

La science de la psychologie n’englobe pas seulement une diversité de sujets et d’intérêts, mais elle a aussi la capacité de fournir des connaissances pratiques pour la vie de tous les jours. Le fait que la psychologie et la Bible fournissent toutes deux des informations pour la vie quotidienne ainsi que des informations sur la manière dont les êtres humains peuvent être amenés à penser et à se comporter dans divers environnements a parfois suscité des tensions. En tant que chrétiens et membres responsables de la communauté scientifique, les auteurs espèrent que ce livre contribuera à réduire l’antagonisme que les chrétiens ont pu éprouver à l’égard de la psychologie.1

Nous avons abordé la question de savoir si ce type de psychologie est ou non de la science plus haut dans la section sur Collins ainsi que dans nos livres précédents. Le type de psychologie qui prétend comprendre pourquoi l’homme est comme il est et comment il change n’est pas de la science.

Une erreur encore plus grave dans les propos de Meier et Minirth est :

Le fait que la psychologie et la Bible fournissent toutes deux des informations pour la vie quotidienne ainsi que des informations sur la manière dont on peut s’attendre à ce que les êtres humains pensent et se comportent dans divers environnements a parfois provoqué des tensions.2

Ils présentent cela comme un axiome de leur foi en la psychologie, mais c’est un faux axiome. La Bible et la psychologie ne fournissent pas de telles informations. En fait, mettre les deux sur un pied d’égalité de cette manière rabaisse la Parole de Dieu et exalte la psychologie. La Bible ne se contente pas de « fournir des informations ». Elle est la vérité de Dieu pour l’humanité ! Et la psychologie ne « fournit pas d’informations » au sens scientifique du terme. Comme nous l’avons démontré à maintes reprises, cette psychologie n’est qu’un recueil d’opinions d’hommes. En assimilant grammaticalement la Bible et la psychologie, Meier et Minirth ont présenté de façon spectaculaire une nouvelle théologie. Dans leur nouvelle théologie, la vérité de Dieu et les opinions des hommes sont présentées sur le même plan.

Meier et Minirth déclarent en outre :

L’un des concepts fondamentaux de ce livre est que toute vérité est la vérité de Dieu, quel que soit l’endroit où on la trouve. Un autre concept est que Dieu veut que nous apprenions la vérité à partir de nombreuses sources en plus de la Bible. Les médecins ne s’attendent pas à trouver le traitement d’un cas de tuberculose dans les pages des Saintes Écritures, bien qu’on y trouve de nombreux principes de bonne santé. Les géologues ne s’attendent pas à y trouver une description du sable contenant des réserves de pétrole.

Nous avons discuté des erreurs de ce raisonnement plus haut dans la section « Collins ». De nombreux philosophes et auteurs médicaux ont démenti ce type de raisonnement. Le fait que « les médecins ne s’attendent pas à trouver le traitement d’un cas de tuberculose dans les pages des Saintes Écritures » n’est pas du tout lié à la question de la psychologie et de la Bible. Comme l’a souligné Szasz, ce type de mauvaise logique met sur le même plan « le cerveau et l’esprit, les nerfs et la nervosité. »4

L’utilisation constante par Meier et Minirth du modèle médical discrédité pour justifier l’utilisation de la psychologie est tragique. Il semble qu’ils y croient sincèrement, sinon ils n’y auraient pas recours de façon répétée. Dans leur dernier livre, ils affirment que « les troubles mentaux sont des maladies au même titre que les maladies cardiaques, le diabète et la pneumonie »5 Mais le Dr Ronald Leifer, dans son livre In the Name of Mental Health, déclare:

Si nous admettons que dans son usage cognitif paradigmatique en médecine, le terme « maladie » se réfère au corps, le modifier par le mot « mental » est au pire un mélange de niveaux logiques appelé erreur de catégorie, et au mieux une redéfinition radicale du mot « maladie ». Une erreur de catégorie est une erreur dans l’utilisation du langage qui, à son tour, produit des erreurs de pensée. . . . Quoi qu’il en soit, l’esprit n’est pas une chose comme les muscles, les os et le sang.

Leifer discute des arguments en faveur du modèle médical (similaires à ceux utilisés par Meier et Minirth), puis des défauts de ces arguments. Il conclut en disant :

Les principaux avantages de cet argument ne sont donc ni scientifiques, ni intellectuels. Ils sont sociaux. Ils incitent le public profane à considérer les pratiques psychiatriques davantage comme un traitement médical que comme un contrôle social, une socialisation, une éducation ou une consolation religieuse. Ils les incitent à présumer que le psychiatre, comme les autres médecins, sert toujours l’individu dans sa quête de vie, de santé et de bonheur.7

Le Dr E. Fuller Torrey discute également du modèle médical dans son livre The Death of Psychiatry. L’ensemble de son livre est une « attaque contre le modèle médical »8 lorsqu’il est utilisé de la manière dont Meier et Minirth l’utilisent. Torrey affirme que « le modèle médical du comportement humain, lorsqu’il est poussé jusqu’à ses conclusions logiques, est à la fois absurde et non fonctionnel »9.

L’affirmation de Meier et Minirth selon laquelle  » toute vérité est la vérité de Dieu, peu importe où on la trouve « 10 est le chant des intégraux. Mais à quelle « vérité » se réfèrent-ils ? Qu’est-ce que les déclarations freudiennes du complexe d’Œdipe ont à voir avec la vérité de Dieu ? Ou encore, qu’est-ce que les déterminants freudiens du comportement ou les archétypes mythologiques de Carl Jung ont à voir avec la vérité de Dieu ? Ou qu’en est-il du respect inconditionnel de Roger pour lui-même ? Ou encore le behaviorisme de B. F. Skinner ? Le manque de conformité dans la communauté des praticiens professionnels de la psychologie qui professent la foi chrétienne démontre plus de confusion que de « vérité de Dieu ».

L’attrait du sophisme « toute vérité est la vérité de Dieu » est qu’il existe une certaine similitude entre les enseignements bibliques et les idées psychologiques. Mais les similitudes ne rendent pas la psychologie compatible avec le christianisme. Elles ne font que souligner le fait que les systèmes de conseil psychologique sont religieux plutôt que scientifiques. Tout comme les diverses religions du monde contiennent des aperçus ou des éléments de vérité et tout comme les paroles de Satan à Eve dans le jardin contenaient une part de vérité, il en va de même pour les opinions psychologiques des hommes. Mais nous ne recommandons certainement pas à une personne de chercher la vérité dans d’autres religions. Nous ne suggérerions pas non plus à une personne de rechercher Satan dans sa quête de vérité sur l’humanité.

Ceux qui s’écrient : « Toute vérité est la vérité de Dieu » veulent avoir la liberté d’incorporer toutes les idées ou techniques psychologiques qui les attirent, même si ces idées et techniques font partie d’un système impie. La grande prépondérance de ce que les thérapeutes chrétiens tentent d’intégrer à la Bible est basée sur ces théories qui, à leur tour, sont basées sur des présupposés non bibliques. Les systèmes de conseil psychologique qu’ils empruntent sont basés sur des théories conçues par des non-chrétiens. Et les présupposés sur lesquels ces théories sont basées comprennent l’évolutionnisme, l’humanisme séculier, l’athéisme, le déterminisme psychique, le déterminisme environnemental et diverses formes de religions non-chrétiennes.

Parce que de nombreux membres de l’Église croient que les théories et les techniques de la psychologie de l’orientation sont fondées sur des preuves empiriques, ils les placent au même niveau d’autorité que la Bible. Ce faisant, les observations subjectives et les opinions biaisées de simples mortels sont placées au même niveau d’autorité que la Parole inspirée de Dieu. Mais ces théories psychologiques ne donnent pas plus d’indications substantielles et faisant autorité pour comprendre les subtilités de la psyché humaine que la littérature, la mythologie, les religions du monde, la sociologie ou la philosophie. Bien qu’elles puissent sembler révéler la vérité, elles sont obscurcies par la subjectivité et fondées sur des présupposés séculiers.

En outre, tenter de syncrétiser la psychologie avec le christianisme revient à nier la suffisance de la Parole de Dieu et la suffisance de l’Esprit de Dieu dans tous les domaines de la vie et de la conduite. Elle suggère que la Bible a besoin d’être étayée, confirmée, élargie et assistée en matière de vie et de piété. Et elle considère les aperçus déformés et limités de la perception et de la compréhension humaines comme des ajouts nécessaires à ce que la Bible a à dire sur la condition et la conduite humaines.

Le titre de ce chapitre est manifestement une variante en une lettre du livre populaire de Meier et Minirth Happiness Is a Choice . La définition du mot « sappy » dans le dictionnaire est « foolish ; silly ; fatuous »11 et nous pensons que ce type de psychologie est pire que « foolish ; silly ; fatuous ». Nous espérons que les preuves et les arguments présentés dans ce volume révèlent que c’est effectivement le cas.

Nous avons montré tout au long de cette section que Meier et Minirth sont fortement dépendants de Freud, qu’ils utilisent parfois de manière inexacte les Écritures pour soutenir leurs opinions psychologiques personnelles, qu’ils revendiquent de manière injustifiée le soutien de la recherche pour leurs conclusions, et que certaines de leurs principales revendications thérapeutiques sont en contradiction flagrante avec ce que la recherche révèle.

Malheureusement, en tentant de bibliciser la psychologie, Meier et Minirth ont fini par psychologiser la Bible. De plus, ils ont rabaissé la Parole de Dieu en la déformant parfois pour la faire correspondre à leurs opinions psychanalytiques préconçues et non prouvées. Ils ont encore plus embrouillé la question en utilisant le modèle médical défunt du comportement humain et en justifiant leur psychologie par le fait que « toute vérité est la vérité de Dieu ». Pour les individus qui veulent une communion avec Freud avec une façade biblique, Meier et Minirth seraient un bon choix.

PSYCHO-HERESIE

La psychologie est encombrée d’un tas d’ordure de résultats empiriques qui n’ont rien apporté à notre domaine, si ce n’est d’augmenter le nombre de publications et de justifier des promotions académiques.

Howard Kendler dans Autobiographies in Experimental Psychology}

La psychologie fournit de nombreuses théories sur la façon de traiter les problèmes de la vie. Le fait que ces théories ne soient pas scientifiques ne semble pas déranger grand monde. Le fait qu’aucune de ces théories non scientifiques, souvent contradictoires, ne s’est avérée clairement supérieure aux autres ne semble pas non plus préoccuper grand monde. Quelle que soit l’approche psychologique que l’on développe, elle semblera aussi valable que n’importe quelle autre.2 Chacun peut faire à peu près ce qu’il veut au milieu de la confusion des théories et des techniques psychologiques. Un seul coup d’œil aux multiples approches psychologiques contradictoires et aux revendications concurrentes de succès devrait amener même le plus ardent défenseur de la voie psychologique à lever les bras au ciel en signe de désespoir.

Pour le chrétien, la question n’est pas simplement de savoir si la psychothérapie fonctionne ou non, mais si elle fonctionne mieux que le conseil biblique. La question qui se pose à l’Église est la suivante : Le conseil psychologique a-t-il quelque chose de mieux à offrir en moyenne que la guérison des âmes ? Tout d’abord, personne ne sait vraiment si la psychothérapie menée par des thérapeutes hautement qualifiés et ayant une longue expérience est plus efficace que celle menée par des non-professionnels non formés et inexpérimentés. En outre, personne ne sait si la psychothérapie professionnelle est plus efficace que des centaines d’autres promesses d’aide, telles que la méditation, la « thérapie » du chien, du poisson ou du perroquet, la « thérapie par le rire » ou le simple fait de faire des bulles tous les jours pour surmonter la dépression.3

La recherche n’a pas beaucoup progressé au-delà de la tentative de prouver que la psychothérapie fonctionne mieux que l’absence de traitement, probablement parce qu’elle ne l’a même pas très bien prouvé. Du point de vue de la recherche, il n’est toujours pas certain que la psychothérapie fonctionne ou non, et si c’est le cas, à quel point elle fonctionne. Il semble logique de conclure que, si des recherches étaient menées, l’utilisation du conseil biblique se révélerait aussi efficace que les plus de 250 systèmes actuels de promesses d’aide. Un professeur de psychologie rapporte :

Au cours de la première moitié du XIXe siècle, lorsque le traitement moral était à son apogée, au moins 70 % des patients qui avaient été malades pendant un an ou moins ont été libérés comme étant guéris ou améliorés. . . . Le traitement moral a fait tout cela sans tranquillisants, antidépresseurs, traitement de choc, psychochirurgie, psychanalyse ou toute autre forme de psychothérapie.

Il ajoute :

Le recours aux traitements moraux a diminué au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Les résultats ont été désastreux. Les taux de guérison et de sortie ont diminué à mesure que le traitement moral cédait la place à l’approche médicale.4

Dans l’état de confusion où elle se trouve actuellement en raison de ses succès discutables et de ses échecs incontestables, il semble approprié de recommander à l’Église de s’occuper des gens qui ont des besoins plutôt que de les rejeter dans un processus coûteux, souvent prolongé et d’une valeur douteuse. Les gens souffrent d’anxiété, de timidité, de conflits conjugaux, de toxicomanie, d’alcoolisme, de troubles sexuels, de dépression et d’une foule d’autres problèmes et craintes. Quelles que soient les affirmations des psychothérapeutes, personne n’a jamais démontré que les conseils psychologiques étaient supérieurs aux conseils bibliques purs et durs.

Personne ne sait vraiment si la consultation psychologique est supérieure à la consultation biblique. Il n’existe qu’une hypothèse massive, mais erronée, selon laquelle c’est le cas. Et c’est cette fausse hypothèse qui a poussé l’Église à abandonner son ministère auprès de l’âme souffrante. La maladie mentale est un mythe et la consultation psychologique n’est pas une science.

Les chrétiens n’ont pas besoin d’être submergés dans cette mer de confusion. Malheureusement, la psychothérapie s’est implantée dans notre société. C’est une forteresse de l’ennemi pour tourner les croyants vers un autre évangile – l’évangile de la « maladie mentale » et de la « santé mentale », l’évangile du moi et une myriade d’autres philosophies religieuses.

Notre principale objection à l’utilisation de la psychothérapie n’est cependant pas fondée sur son état confus d’auto-contradiction, ni sur sa façade scientifique bidon, ni sur son utilisation du terme erroné de maladie mentale. Notre principale objection n’est même pas fondée sur les tentatives d’expliquer le comportement humain par une opinion personnelle présentée comme une théorie scientifique. Notre plus grande objection à la psychothérapie est qu’elle a déplacé la Parole de Dieu, la puissance de la croix et l’œuvre du Saint-Esprit parmi les chrétiens, sans preuve ni justification.

L’aspect frustrant de tout cela est qu’il n’y a absolument aucune justification scientifique à l’intégration des opinions psychologiques des hommes et des techniques thérapeutiques dans le domaine non physique de l’âme et de l’esprit de l’homme. Une telle intrusion viole l’intention de l’Écriture et sape l’œuvre sainte de l’Esprit dans la vie des chrétiens. Et pourtant, le chemin qui mène de l’église au divan est devenu tellement usé que peu d’ecclésiastiques qui se respectent résisteront à la tentation d’envoyer un paroissien souffrant sur cette large voie, malgré les résultats discutables et le coût de l’effort. Et le transfert des théories et des thérapies psychologiques dans l’église est encore pire.

Ce n’est pas parce que le monde a recours à la consultation psychologique que l’Église a été sage de suivre la tendance. La Bible nous met en garde contre l’utilisation des systèmes du monde et contre le fait d’essayer de combiner les voies du monde avec les voies de Dieu.

Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug inégal, car quelle communion y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? Et quelle communion y a-t-il entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre le Christ et Bélial, ou entre celui qui croit et l’infidèle ? Quel accord y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Sortez donc du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un Père, et vous serez mes fils et mes filles, dit le Seigneur tout-puissant. (2 Corinthiens 6:14-18).

Il n’est pas nécessaire d’ajouter la psychologie à la Parole de Dieu ou d’utiliser la psychologie à la place de la Parole de Dieu. Même les psychologies qui semblent contenir des éléments de vérité sont inutiles, car les éléments essentiels se trouvent déjà dans l’Écriture. La façon dont la théorie est décrite peut inciter les croyants à penser que la psychologie a quelque chose de plus que la Bible. Cependant, si on la réduit à l’essentiel, chaque théorie contient des éléments de vérité et juste assez d’erreurs pour éloigner les gens de Dieu et les entraîner dans les voies du moi et de Satan.

Il est extraordinaire que tant de gens aient dépensé tant d’argent pendant tant d’années pour un système qui a si peu à offrir. Tout ce que l’on peut éventuellement prouver grâce à l’effort herculéen de toutes les psychothérapies proposées, achetées et évaluées (et tous les milliards de dollars qui ont changé de mains), c’est à peu près ceci : En moyenne, face à n’importe quel problème (psychologique ou autre), il est préférable de faire quelque chose que de ne rien faire du tout ». (Loi de Baboyan).

Dans un article intitulé What is Vulgar ? dans The American Scholar, l’auteur dit :

La psychologie me semble vulgaire parce qu’elle est trop souvent dominatrice dans son assurance. Au lieu de dire « je ne sais pas », elle dit volontiers « complexe d’Œdipe non résolu » ou « syndrome maniaco-dépressif » ou « crise d’identité ». Comme pour d’autres découvertes intellectuelles. La psychologie agit comme si elle détenait toutes les clés théoriques, mais révèle ensuite dans la pratique qu’elle ne sait même pas où se trouvent les portes. Comme l’a dit un jour un vieux dessinateur de Punch, « c’est pire que méchant, ma chère, c’est vulgaire »5

Parce que l’efficacité de la psychothérapie n’a pas été démontrée, Alexander Astin affirme que « la psychothérapie aurait dû disparaître. Mais ce n’est pas le cas. Elle n’a même pas vacillé. La psychothérapie avait, semble-t-il, atteint une autonomie fonctionnelle« 6 (C’est lui qui souligne.) L’autonomie fonctionnelle se produit lorsqu’une pratique se poursuit après que les circonstances qui l’ont soutenue ont disparu. Astin suggère que la psychothérapie s’est auto-perpétuée parce que son efficacité n’est plus étayée. Astin conclut ses commentaires par la note lugubre suivante :

Il est certain que le principe de l’autonomie fonctionnelle permettra à la psychothérapie de survivre longtemps après qu’elle aura dépassé son utilité en tant que laboratoire de la personnalité.

La psychothérapie n’a pas été confirmée par l’examen scientifique et ne subsiste qu’en raison de l’inertie habituelle qui résulte de l’établissement et de l’enracinement d’un mouvement.

Les résultats des psychothérapies étant discutables et les dommages parfois avérés, il est difficile pour de nombreux détracteurs de la psychothérapie de comprendre les déclarations désinvoltes de ses praticiens ou la confiance de ceux qui orientent les individus vers ce traitement. Les soupçons à l’égard de la psychothérapie sont justifiés et la sensibilité des psychothérapeutes aux critiques est malheureuse.

En raison de notre familiarité avec la recherche, nous gardons certaines choses à l’esprit lorsque nous lisons et écoutons les psychologues professionnels du christianisme. Les hypothèses suivantes ne s’appliquent pas à tous les psychologues. Cependant, nous estimons que les éléments suivants doivent être pris en compte lorsque nous lisons ce qu’ils ont écrit ou écoutons ce qu’ils disent.

  1. Ce que le psychologue dit sur les relations humaines et les problèmes de la vie est une opinion personnelle plutôt qu’un fait scientifique.
  2. Les diplômes, les licences, l’expérience et la formation dans le domaine du conseil ne font pas des psychologues des experts du comportement humain.
  3. Le psychologue en sait généralement moins sur la Parole et son application aux problèmes de la vie qu’un pasteur.
  4. Lorsque le psychologue mentionne Dieu ou sa Parole, il le fait peut-être davantage pour donner de la crédibilité à ses opinions que pour promouvoir la compréhension biblique.
  5. Le psychologue peut interpréter l’Écriture d’un point de vue psychologique plutôt que d’évaluer la psychologie d’un point de vue biblique.
  6. Ce que le psychologue dit est contraire à ce que de nombreux autres psychologues diraient.
  7. Les études de cas ou les exemples utilisés ne sont généralement pas représentatifs de ce qui se passe normalement.
  8. Les succès revendiqués peuvent avoir moins à voir avec la formation psychologique, les licences et l’expérience du conseiller qu’avec des facteurs de la propre vie de la personne conseillée.
  9. Les succès revendiqués en matière de conseil pourraient être égalés par des personnes ne recevant pas de conseil psychologique.
  10. Pour chaque succès mentionné, il y a beaucoup d’échecs et vérifiez si l’un d’entre eux est mentionné.
  11. Les réussites en matière de conseil psychologique sont souvent de courte durée.
  12. Si quelqu’un est amélioré ou délivré de ses problèmes, un conseil biblique compétent aurait pu faire encore mieux.
  13. Pour chaque solution psychologique proposée, il existe une meilleure solution biblique.
  14. Il y a définitivement un taux de préjudice potentiel pour chaque idée apparemment merveilleuse des systèmes psychologiques des hommes.
  15. Il n’y a pratiquement aucune idée psychologique qui ne puisse être rendue biblique.
  16. Ce que le psychologue croit être psychologiquement vrai peut dicter ce qui est théologiquement vrai pour lui, plutôt que l’inverse.

Après avoir examiné toutes les recherches, on pourrait conclure que la psychothérapie est l’une des plus grandes et des plus vicieuses escroqueries jamais perpétrées sur le public américain et qu’elle est l’une des plus grandes tromperies de l’église aujourd’hui.

La plus importante des quatre branches de la psychothérapie est la branche humaniste. L’Association pour la psychologie humaniste est l’association professionnelle des psychologues humanistes. Son président, le Dr Lawrence LeShan, affirme que « la psychothérapie sera peut-être connue à l’avenir comme le plus grand canular du vingtième siècle »8 Elle sera peut-être aussi connue comme la plus grande hérésie du christianisme du vingtième siècle.

Dans Les habits neufs de l’empereur, après que le petit garçon se soit écrié « Il n’a pas d’habits », les gens savaient que ce qu’il avait dit était vrai. Mais la plus grande tragédie n’est pas la découverte (pas de vêtements), mais la poursuite de la tromperie par l’empereur. L’histoire continue :

L’empereur se tortille. D’un seul coup, il sait que ce que dit le peuple est juste. « Tout de même, se dit-il, je dois continuer aussi longtemps que durera le cortège. » L’empereur continua donc à marcher, la tête plus haute que jamais. Et le fidèle ministre continua à porter le train qui n’était pas là.9

Ainsi, comme l’empereur nu, la psychothérapie et toutes ses psychologies « continueront tant que durera le cortège ». Pour beaucoup d’entre nous, le cortège est terminé. Le traitement des esprits (psychothérapie) n’a jamais été et ne sera jamais un remplacement satisfaisant ou un complément au traitement des âmes (conseil biblique).



NOTES

Prophètes de la Psycho-Hérésie:

  1. New World Dictionary of the American Language. New York : Simon and Schuster, 1984, p. 1139.
  2. Martin et Deidre Bobgan. PsychoHeresy : La séduction psychologique du christianisme. Santa Barbara : EastGate Publishers, 1987, pp. 4, 7.
  3. Bernie Zilbergeld. Le rétrécissement de l’Amérique. Boston : Little, Brown and Company, 1983, p. 121.
  4. Ibid., p. 122.
  5. Ibid., p. 123.
  6. Dorothy Tennov. Psychothérapie : The Hazardous Cure. New York : Abelard-Schuman, 1975, p. 71.
  7. Bernie Zilbergeld, « Psychabuse », Science ’86, juin 1986, p. 52.
  8. Lettre sur le dossier.

Première partie : Peut-on vraiment faire confiance à la psychologie ?

  1. Gary R. Collins. Peut-on faire confiance à la psychologie ? Downers Grove : InterVarsity Press, 1988, p. 129.

Chapitre 1 : La posture scientifique.

  1. Gary R. Collins. Peut-on faire confiance à la psychologie ? Downers Grove : InterVarsity Press, 1988, p. 139.
  2. Ibid, pp. 139-140.
  3. Hillel J. Einhorn et Robin M. Hogarth, « Confidence in Judgment : Persistence of the Illusion of Validity ». Psychological Review, Vol. 85, No. 5, 1978, p. 395.
  4. American Psychiatric Association, Amicus Curiae brief, Tarasoff v. Regents of University of California, ggl P.2d (Cal. 1976).
  5. Arthur Janov. Le cri primal. New York : Dell Publishing Co. 1970, p. 19.
  6. Collins, op. cit. p. 154.
  7. Ibid., p. 155.
  8. Ibid., p. 141.
  9. Sigmund Koch, ed. Psychologie : A Study of a Science. New York : McGraw-Hill, 1959-1963.
  10. Sigmund Koch, « The Image of Man in Encounter Groups », The American Scholar, Autumn 1973, p. 636.
  11. Sigmund Koch, « Psychology Cannot Be a Coherent Science », Psychology Today, septembre 1969, p. 66.
  12. Mary Stewart Van Leeuwen. L’apprenti sorcier. Downers Grove : InterVarsity Press, 1982, p. 91.
  13. Lee Coleman. Le règne de l’erreur. Boston : Beacon Press, 1984, p. xii.
  14. Ibid., p. xv.
  15. Jerome Frank, « Mental Health in a Fragmented Society », American Journal of Orthopsychiatry, juillet 1979, p. 404.
  16. Karl Popper, « Théorie scientifique et falsifiabilité », Perspectives en philosophie. Robert N. Beck, ed. New York : Holt, Rinehart, Winston, 1975, pp. 343, 346.
  17. Carol Tavris, « The Freedom to Change », Prime Time, octobre 1980, p. 28.
  18. Jerome Frank, « Therapeutic Factors in Psychotherapy », American Journal of Psychotherapy, Vol. 25, 1971, p. 356.
  19. Lewis Thomas, « Medicine Without Science », The Atlantic Monthly, avril 1981, p. 40.
  20. Webster’s New Collegiate Dictionary. Springfield : G. & C. Merriam Company, 1974.
  21. Jonas Robitscher. Les pouvoirs de la psychiatrie. Boston : Houghton Mifflin Company, 1980, p. 8.
  22. Ibid., p. 183.
  23. E. Fuller Torrey. Le jeu de l’esprit. New York : Emerson Hall Publishers, Inc, p. 8.
  24. E. Fuller Torrey, « The Protection of Ezra Pound », Psychology Today, novembre 1981, p. 66.
  25. Walter Reich, « Psychiatry’s Second Coming », Encounter, août 1981, p.68.
  26. Ibid., p. 70.
  27. Dave Hunt. Beyond Seduction. Eugene : Harvest House, 1987, p. 96.
  28. Collins, op. cit. p. 124.

Chapitre 2 : Vérité ou confusion ?

  1. Gary R. Collins. Peut-on faire confiance à la psychologie ? Downers Grove : InterVarsity Press, 1988, p. 28.
  2. Ibid., p. 121.
  3. Roger Mills, « Psychology Goes Insane, Botches Role as Science », The National Educator, juillet 1980, p. 14.
  4. Joseph Wolpe cité par Ann Japenga, « Great Minds on the Mind Assemble for Conference », Los Angeles Times, 18 décembre 1985, Part V, p. 16.
  5. Collins, op. cit. p. 94.
  6. Ibid., p. 90.
  7. Ibid., p. 89.
  8. Ibid, pp. 89-90.
  9. Ibid.
  10. Ibid., p. 94.
  11. Ibid.
  12. Ibid. 12.
  13. Ibid, pp. 72, 90, 94.
  14. Thomas Szasz. Le mythe de la psychothérapie. Garden City : Doubleday/Anchor Press, 1978, pp. 182183.
  15. Franklin D. Chu et Sharland Trotter. The Madness Establishment. New York : Grossman Publishers, 1974, p. 4.
  16. Collins, op. cit. p. 135.
  17. Ibid.
  18. Szasz, op. cit. p. 7.
  19. Collins, op. cit. p. 114.
  20. Barbara Brown. Supermind. New York : Harper & Row, Publishers, 1980, p. 8.
  21. Ibid., p. 6.
  22. Louisa E. Rhine. L’esprit au-dessus de la matière : Psychokinesis. New York : MacMillan, 1970, pp. 389-390.
  23. Collins, op. cit. p. 115.
  24. Ibid., p. 114.
  25. Aaron T. Beck et Jeffrey E. Young, « Depression ». Manuel clinique des troubles psychologiques. David H. Barlow, ed. New York : The Guilford Press, 1985, p. 207.

Chapitre 3 : Les sectes psychologiques.

  1. Gary R. Collins. Peut-on faire confiance à la psychologie ? Downers Grove : InterVarsity Press, 1988, p. 101.
  2. Paul C. Vitz. La psychologie comme religion : The Cult of Self Worship. Grand Rapids : Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1977.
  3. Collins, op. cit. p. 31.
  4. Ibid., p. 30.
  5. Ibid., p. 33.
  6. Ibid., p. 32.
  7. Allen E. Bergin, « Psychotherapy and Religious Values », Journal of Consulting and Clinical Psychology, Vol. 48, No. 1, 1980, p. 97.
  8. Allen E. Bergin, « Psychotherapeutic Change and Humanistic Versus Religious Values », BMA Audio Cassette, #T-301. New York : The Guilford Press, 1979.
  9. Bergin, « Psychothérapie et valeurs religieuses », op. cit. pp. 101-2.
  10. Allen E. Bergin, « Behavior Therapy and Ethical Relativism : Time for Clarity », Journal of Consulting and Clinical Psychology. Vol. 48, No. 1, 1980, p. 11.
  11. Hans Strupp, « Some Observations on the Fallacy of Value-free Therapy and the Empty Organism », in Psychotherapies : A Comparative Casebook. Steven Morse et Robert Watson, eds. New York : Holt, Rinehart, and Winston, 1977, p. 313.
  12. Perry London. Les modes et la morale de la psychothérapie. New York : Holt, Rinehart, and Winston, 1964, pp. 1-40, 6.
  13. Ibid. 5.
  14. Steven Morse et Robert Watson. Psychotherapies : A Comparative Casebook. New York : Holt, Rinehart, and Winston, 1977, p. 3.
  15. Collins, op. cit. p. 29.
  16. Ibid., p. 74.
  17. Ibid.
  18. Ibid, pp. 74-75.
  19. Ibid., p. 75.
  20. Ibid.
  21. Ibid.
  22. Daniel Goleman. L’esprit méditatif. Los Angeles : Jeremy P. Tarcher, Inc, 1988.
  23. Collins, op. cit. p. 118.
  24. Jonathan Adolph, « Qu’est-ce que le Nouvel Âge ? » The 1988 Guide to New Age Living, publié par New Age Journal, 1988, pp. 11-12.
  25. Abraham Maslow. Vers une psychologie de l’être. Princeton : Van Nostrand Reinhold, 1968, pp. iii-iv.

Chapitre 4 : Intégration ou séparation?

  1. Gary R. Collins. Peut-on faire confiance à la psychologie ? Downers Grove : InterVarsity Press, 1988, p. 52.
  2. Ibid. 19.
  3. Ibid.
  4. Martin et Deidre Bobgan, « Psychotherapeutic Methods of CAPS Members », Christian Association for Psychological Studies Bulletin 6, No. 1, 1980, p. 13.
  5. Morris Parloff, « Psychothérapie et recherche : An Anaclitic Depression », Psychiatry, Vol. 43, Novembre 1980, p. 291.
  6. Carl Rogers, « Some Personal Learnings about Interpersonal Relationships », film de 16 mm développé par le Dr Charles K. Ferguson. University of California Extension Media Center, Berkeley, CA, film #6785.
  7. Collins, op. cit. p. 19.
  8. Ibid.
  9. Linda Riebel, « Theory as Self-Portrait and the Ideal of Objectivity », Journal of Humanistic Psychology, Springl982, pp. 91, 92.
  10. Harvey Mindess. Les créateurs de la psychologie : le facteur personnel. New York : Insight Books, 1988, p.
  11. Ibid, pp. 15-16.
  12. Ibid., p. 16.
  13. Ibid., p. 46.
  14. Ibid., p. 169.
  15. Collins, op. cit. p. 19.
  16. Ibid. p. 20.
  17. Ibid., p. 62.
  18. Ibid.
  19. Ibid., p. 63.
  20. Ibid., p. 91.
  21. Ibid., p. 96.
  22. Ibid.
  23. Ibid., p. 95.
  24. Ibid, pp. 95-96.
  25. Ibid., p. 96.
  26. Ibid.
  27. Ibid., p. 127.
  28. Ibid., p. 17.
  29. Ibid., p. 128.
  30. Ibid.
  31. Ibid.
  32. P. Sutherland et P. Poelstra, « Aspects de l’intégration ». Document présenté à la réunion de l’association occidentale des chrétiens pour les études psychologiques, Santa Barbara, CA, juin 1976.
  33. Collins, op. cit. p. 129.
  34. Ibid.
  35. Ibid.
  36. Ibid.
  37. Ibid., p. 58.
  38. Ibid.
  39. Ibid, pp. 72-73.
  40. Ibid., p. 72.
  41. John D. Carter et Bruce Narramore. L’intégration de la psychologie et de la théologie. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1979, p. 15.
  42. Charles Tart. Transpersonal Psychologies. New York : Harper & Row, Publishers, 1975, p. 4.
  43. James D. Foster et al, « The Popularity of Integration Models, 1980-1985 ». Journal of Psychology and Theology, Vol. 16, No. 1, 1988, p. 4, 8.
  44. Ibid., p. 8.
  45. Ibid.
  46. E. E. Griffeth cité par Everett L. Worthington, Jr, « Religious Counseling : A Review of Published Empirical Research ». Journal of Counseling and Development, Vol. 64, mars 1986, p. 427.
  47. Collins, op. cit. p. 59.
  48. Ibid., p. 130.

Chapitre 5 : Efficacité.

  1. Hans Strupp, Suzanne Hadley, Beverly Gomes-Schwartz. Psychothérapie pour le meilleur et pour le pire. New York : Jason Aronson, Inc, 1977, pp. 115-116.
  2. American Psychiatric Association Commission on Psychotherapies. Psychotherapy Research : Methodological and Efficacy Issues, 1982, p. 228.
  3. « Ambiguity Pervades Research on Effectiveness of Psychotherapy », Brain-Mind Bulletin, 4 octobre 1982, p. 2.
  4. Allen E. Bergin, « Therapist-Induced Deterioration in Psychotherapy », BMA Audio Cassette #T- 302. New York : Guilford Publishers, Inc, 1979.
  5. Judd Marmor, « Foreword », Psychotherapy Versus Behavior Therapy par R. Bruce Sloan et al. Psychotherapy Versus Behavior Therapy par R. Bruce Sloan et al. Cambridge : Harvard University Press, 1975, p. xv.
  6. David Gelman et Mary Hager, « Psychotherapy in the ’80’s », Newsweek, 30 novembre 1981, p. 73.
  7. Sol L. Garfield et Allen E. Bergin, eds. Handbook of Psychotherapy and Behavior Change (Manuel de psychothérapie et de changement de comportement). New York : John Wiley & sons, 1978.
  8. Hans J. Eysenck, « Les effets de la psychothérapie : An Evaluation », Journal of Consulting Psychology, Vol. 16, 1952, p.322.
  9. Ibid, pp. 322-323.
  10. Hans J. Eysenck, « Psychotherapy, Behavior Therapy, and the Outcome Problem », BMA Audio Cassette #T-308. New York : Guilford Publications, inc. 1979.
  11. Hans J. Eysenck, lettre au rédacteur en chef, American Psychologist, janvier 1980, p. 114.
  12. Hans J. Eysenck, « L’efficacité de la psychothérapie : The Specter at the Feast », The Behavioral and Brain Sciences, juin 1983, p. 290.
  13. Gary R. Collins. Peut-on faire confiance à la psychologie ? Downers Grove : InterVarsity Press, 1988, p. 28.
  14. Allen E. Bergin et Michael J. Lambert, « The Evaluation of Therapeutic Outcomes, » Handbook of Psychotherapy and Behavior Change, 2nd Ed. Sol Garfield et Allen E. Bergin, eds. New York : John Wiley & Sons, 1978, p. 145.
  15. Sol Garfield, « Psychothérapie : Efficacy, Generality, and Specificity », Psychotherapy Research : Où en sommes-nous et où devrions-nous aller ? Janet B. W. Williams et Robert L. Spitzer, eds. New York : The Guilford Press, 1983, p. 296.
  16. Morris Parloff, « Psychothérapie et recherche : Anaclitic Depression ». Psychiatry, Vol. 43, Novembre 1980, p. 287.
  17. Allen E. Bergin et Michael J. Lambert, « The Evaluation of Therapeutic Outcomes, » in Handbook of Psychotherapy and Behavior Change. Sol L. Garfield et Allen E. Bergin, eds. New York : John Wiley & Sons, 1978, p. 180.
  18. Allen E. Bergin, « Psychotherapy and Religious Values » (Psychothérapie et valeurs religieuses). Journal of Consulting and Clinical Psychology, Vol. 48, p. 98.
  19. Parloff, op. cit. p. 288.
  20. Jerome Frank, « La santé mentale dans une société fragmentée : The Shattered Crystal Ball ». American Journal of Orthopsychiatry, Vol. 49, No. 3, juillet 1979, p. 406.
  21. Leslie Prioleau, Martha Murdock, et Nathan Brody, « An Analysis of Psychotherapy Versus Placebo Studies », The Behavioral and Brain Sciences, juin 1983, p. 284.
  22. D. Patrick Miller, « Un entretien sur le chamanisme avec Leslie Gray ». The Sun, numéro 148, pp. 6-7.
  23. Everett L. Worthington, Jr, « Religious Counseling : A Review of Published Empirical Research », Journal of Counseling and Development, vol. 64, mars 1986, p. 429.
  24. Garfield, « Psychotherapy : Efficacy . . . », op. cit. p. 295.
  25. Ibid., p. 303.
  26. S. J. Rachman et G. T. Wilson. Les effets de la thérapie psychologique, 2e édition augmentée. New York : Pergamon Press, 1980, p. 251.
  27. Eysenck, « Psychotherapy, Behavior Therapy, and the Outcome Problem », op. cit.
  28. P. London et G. L. Klerman, « Evaluating Psychotherapy », American Journal of Psychiatry 139:709-17, 1982, p. 715.
  29. Déclaration de Donald Klein dans « Proposals to Expand Coverage of Mental Health under Medicare- Medicaid ». Hearing before the subcommittee on Health of the Committee on Finance, Ninety- Fifth Congress, Second Session, 18 August 1978, p. 45.
  30. La lettre de Jay B. Constantine, imprimée dans la Feuille bleue, Vol. 22 (50), 12 décembre 1979, pp. 8-9.
  31. Nathan Epstein et Louis Vlok, « Research on the Results of Psychotherapy : A Summary of Evidence », American Journal of Psychiatry, août 1981, p. 1033.
  32. Rachman et Wilson, op. cit. p. 77.
  33. Ibid., p. 259.
  34. Michael Shepherd, « Psychotherapy Outcome Research and Parloffs Pony », The Behavioral and Brain Sciences, juin 1983, p. 301.
  35. Collins, op. cit. p. 28.
  36. Carin Rubenstein, « A Consumer’s Guide to Psychotherapy », EveryWoman’s Emotional WellBeing. Le bien-être émotionnel de chaque femme. Carol Tavris, ed. Garden City : Doubleday and Company, Inc, 1986, p. 447.
  37. Richard Stuart. Trick or Treatment. Champaign : Research Press, 1970, p. i.
  38. Strupp, Hadley, Gomes-Schwartz, op. cit. pp. 51, 83
  39. Allen E. Bergin et Michael J. Lambert, « The Evaluation of Therapeutic Outcomes, » Handbook of Psychotherapy and Behavior Change, 2nd Ed. Sol Garfield et Allen E. Bergin, eds. New York : John Wiley & Sons, 1978, p. 145.
  40. Parloff, op. cit. p. 284.
  41. Carol Tavris, « You Are What You Do », Prime Time, novembre 1980, p. 47.
  42. Bergin, « Therapist-Induced Deterioration in Psychotherapy », op. cit.
  43. Michael Scriven cité par Allen E. Bergin, « Psychotherapy Can Be Dangerous », Psychology Today, novembre 1975, p. 96.
  44. La lettre de Michael Scriven dans le dossier.
  45. Martin et Deidre Bobgan. The Psychological Way I The Spiritual Way. Bethany House Publishers, 1979, pp. 21-23.
  46. Dorothy Tennov. Psychothérapie : The Hazardous Cure. New York : Abelard-Schuman, 1975, p. 83.
  47. Collins, op. cit. p. 47.
  48. Joseph Durlak, « Comparative Effectiveness of Paraprofessional and Professional Helpers », Psychological Bulletin 86, 1979, pp. 80-92.
  49. Daniel Hogan. La réglementation des psychothérapeutes. Cambridge : Ballinger Publishers, 1979.
  50. James Fallows, « The Case Against Credentialism », The Atlantic Monthly, décembre 1985, p. 65.
  51. Frank, op. cit. p. 406.
  52. Eysenck, « L’efficacité de la psychothérapie : The Specter at the Feast », op.cit. p. 290.
  53. Donald Klein, « Specificity and Strategy in Psychotherapy, » Psychotherapy Research. Janet B. W. Williams et Robert L. Spitzer, eds. New York : The Guilford Press, 1984, p. 308.
  54. Ibid., p. 313.
  55. Joseph Wortis, « Discussion générale ». Psychotherapy Research. Janet B. W. Williams et Robert L. Spitzer, eds. New York : The Guilford Press, 1984, p. 394.
  56. James Pennebaker cité par Kimberly French, « Truth’s Healthy Consequences », New Age Journal, novembre 1985, p. 60.
  57. Robert Spitzer, « General Discussion », Psychotherapy Research, op. cit. p. 396.
  58. Collins, op. cit. p. 46-47.
  59. Bobgan, op. cit. p. 60.
  60. Hugh Drummond, « Dr. D. Is Mad As Hell », Mother Jones, décembre 1979, p. 52.
  61. Bobgan, op. cit. p. 61-62.
  62. George Albee, « The Answer Is Prevention », Psychology Today, février 1985, p. 60.
  63. Collins, op. cit. p. 47.
  64. Ibid.
  65. Martin et Deidre Bobgan. PsychoHeresy : La séduction psychologique du christianisme. Santa Barbara : EastGate Publishers, 1987.

Chapitre 6 : L’évangile égocentrique.

  1. L. Berkhof. Théologie systématique. Grand Rapids : Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1941, p. 20.
  2. Paul Brownback. Le danger de l’amour de soi. Chicago : Moody Press, 1982, p. 33.
  3. Gary R. Collins. The Magnificent Mind. Waco : Word Books, 1985, p. 143.
  4. Gary R. Collins. Peut-on faire confiance à la psychologie ? Downers Grove : InterVarsity Press, 1988, p. 86.
  5. Don Matzat, « Le grand débat sur la psychologie ». The Christian News, 20 juin 1988, p. 6.
  6. Collins, Can You Trust Psychology ? op. cit. p. 144, citant Nathaniel Brandon, « Restraints May Allow Fulfillment », APA Monitor, octobre 1984, p. 5.
  7. Carl Rogers, discours de remise des diplômes, Sonoma state College, cité par William Kirk Kilpatrick dans The Emperor’s New Clothes. Westchester : Crossway Books, 1985, p. 162.
  8. Kilpatrick, ibid.
  9. Adrianne Aron, « L’autre enfant de Maslow ». Rollo May et al, eds. Politics and Innocence : A Humanistic Debate. Dallas : Saybrook Publishers, 1986, p. 96.
  10. Daniel Yankelovich. Nouvelles règles : A la recherche de l’épanouissement personnel dans un monde bouleversé. New York : Random House, 1981, p. xx.
  11. Ibid., xviii.
  12. Ibid., couverture de la jaquette.
  13. Rollo May, « Le problème du mal », Politique et innocence, op. cit. Politique et innocence, op. cit. p. 22.
  14. John D. McCarthy et Dean R. Hoge, « The Dynamics of Self-Esteem and Delinquency » (La dynamique de l’estime de soi et de la délinquance). American Journal of Sociology, Vol. 90, No. 2, p. 407.
  15. Ibid.
  16. David Myers. The Inflated Self. New York : Seabury, 1984, p. 24.
  17. Patricia McCormack, « Good News for the Underdog », Santa Barbara News-Press, 8 novembre 1981, p. D-10.
  18. Larry Scherwitz, Lewis E. Graham, II et Dean Ornish, « Self-Involvement and the Risk Factors for Coronary Heart Disease », Advances, Institute for the Advancement of Health, Vol. 2, No. 2, Spring 1985, p. 16.
  19. Ibid., p. 17.
  20. Collins, Can You Trust Psychology ? op. cit, pp. 145-146.
  21. Ibid., p. 145.
  22. Ibid.

Chapitre 7 : Où allons-nous maintenant ?

  1. Gary R. Collins. Peut-on faire confiance à la psychologie ? Downers Grove : InterVarsity Press, 1988, pp. 94-95.
  2. Don Matzat, « Le grand débat sur la psychologie ». The Christian News, 20 juin 1988, p. 6.
  3. Collins, op. cit. p. 125.
  4. Looney et al, cité dans James D. Guy et Gary P. Liaboe, « The Impact of Conducting Psychotherapy on Psychotherapists’ Interpersonal Functioning ». Professional Psychology : Research and Practice, Vol. 17, No. 2, 1986, p. 111.
  5. Guy et Liaboe, op. cit. , p. 111.
  6. Ibid, pp. 111-112, et Bemie Zilbergeld. Le rétrécissement de l’Amérique : Myths of Psychological Change. Boston : Little, Brown and Company, p. 164.
  7. Guy et Liaboe, op. cit. p. 112.
  8. Ruth G. Matarazzo, « Research on the Teaching and Learning of Psychotherapeutic Skills » (Recherche sur l’enseignement et l’apprentissage des compétences psychothérapeutiques). Handbook of Psychotherapy and Behavior Change : An Empirical Analysis. Allen E. Bergin et Sol Garfield, eds. New York : Wiley, 1971, p. 910.
  9. Collins, op. cit. p. 104.
  10. Ibid., p. 79.
  11. Ibid., p. 82.
  12. Ibid., p. 101.
  13. Joseph Palotta. Le psychiatre robot. Metairie : Revelation House Publishers, Inc, 1981, p. 400.
  14. Collins, op. cit. p. 120-121.
  15. Ibid., p. 90.
  16. Ibid., p. 57.
  17. Thomas Szasz. Le mythe de la psychothérapie. Garden City : Anchor/Doubleday, 1978, p. xxii.
  18. Martin et Deidre Bobgan. The Psychological Way /The Spiritual Way. Minneapolis : Bethany House Publishers, 1979, quatrième de couverture.
  19. Bemie Zilbergeld. Le rétrécissement de l’Amérique. Boston : Little, Brown and Company, 1983.
  20. Bemie Zilbergeld cité par Don Stanley, « OK, So Maybe You Don’t Need to See a Therapist ». Sacramento Bee, 24 mai 1983, p. B-4.
  21. Bobgan, op. cit, quatrième de couverture,
  22. D. E. Orlinsky et K. E. Howard, « The Relation of Process to Outcome in Psychotherapy » in Handbook of Psychotherapy and Behavior change, 2nd Ed. Sol Garfield et Allen E. Bergin, eds. New York : Wiley & Sons, 1978, p. 288.
  23. J. Vernon McGee, « Psycho-Religion-The New Pied Piper », Thru the Bible Radio Newsletter, novembre 1986.
  24. J. Vernon McGee lettre dans le dossier, 18 septembre 1986.
  25. Collins, op. cit. p. 165.

Deuxième partie : La théologie de l’intérieur

Chapitre 8 : Intégration.

  1. Lawrence J. Crabb, Jr. Effective Biblical Counseling. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1977, p. 15.
  2. Ibid., p. 15.
  3. Lawrence J. Crabb, Jr. Understanding People. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1987, pp. 66-72.
  4. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. pp. 47-56.
  5. Ibid., p. 48.
  6. Ibid, pp. 35-46.
  7. Ibid., p. 52.
  8. Crabb, Comprendre les gens, op. cit. pp. 66-67.
  9. Ibid., p. 63.
  10. Ibid.,pp, 54, 56-57.
  11. Ibid., p. 56.
  12. Ibid, pp. 63, 70ff.
  13. Ibid., p. 69.
  14. Ibid., p. 56.
  15. Ibid, pp. 57-58.
  16. Ibid, pp. 50-53, 56-57, 64-65, 68-69.
  17. Ibid., p. 58.
  18. Ibid., p. 57.
  19. Ibid.
  20. Ibid, pp. 55-58.
  21. Ibid.
  22. 76id.,p. 58.
  23. Ibid., p. 57.
  24. Ibid., p. 58.

Chapitre 9 : L’usage et l’éloge de la psychologie..

  1. Lawrence J. Crabb, Jr. Understanding People. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1987, 15.
  2. Lawrence J. Crabb, Jr. Effective Biblical Counseling. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1977, p. 52ff.
  3. Ibid., p. 56.
  4. Ibid., p. 15.
  5. Ibid., p. 37.
  6. Lawrence J. Crabb, Jr. Principes de base du conseil biblique. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1975, p. 77.
  7. J. P. Chaplin. Dictionnaire de psychologie, édition révisée. New York : Dell Publishing Company, 1968, pp. 555-556.   
  8. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 59.
  9. Ibid., p. 61.
  10. Ibid, pp. 215-216.
  11. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs : NavPress, 1988, pp. 14-15, 32, 44-49, 73, 119, 122, 128.
  12. Ibid., pp. 44, 52-53, 182ff.
  13. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 142ff.
  14. Ibid, pp. 143-144.
  15. Ibid., p. 144.
  16. Ibid., pp. 48-58, 144ff.
  17. Ibid, pp. 144-145.
  18. Ibid, pp. 126-130.
  19. Ibid., p. 129.
  20. Ibid.
  21. Ernest R. Hilgard, Rita L. Atkinson, Richard C. Atkinson. Introduction à la psychologie, 7e édition. New York : Harcourt, Brace, Janovich, Inc, 1979, p. 389.
  22. Jeffrey Masson. Contre la thérapie. New York : Atheneum, 1988, p. 45ff.
  23. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 44, 182.
  24. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 142.
  25. Ibid, pp. 44, 182.
  26. Ibid.,p. 129.
  27. Ibid.
  28. Ibid.
  29. Thomas Szasz. Le mythe de la psychothérapie. Garden City : Doubleday/Anchor Press, 1978, p. 146.
  30. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 43.
  31. B. H. Shulman, « Psychothérapie adlérienne ». Encyclopédie de la psychologie. Raymond J. Corsini, ed. New York : John Wiley and Sons, 1984, p. 18.
  32. Alfred Adler. La pratique de la psychologie individuelle. New York : Harcourt, Brace & Company, Inc, 1929, p. 10.
  33. Ibid., p. 21.
  34. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 167-170.
  35. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 152 ; Crabb, Understanding People, op. cit. p. 203.
  36. Shulman, op. cit. p. 19.
  37. Ibid. p. 20.
  38. Ibid.
  39. H. H. Mosak, « Psychologie adlérienne ». Encyclopédie de la psychologie. Raymond J. Corsini, ed. New York : John Wiley and Sons, 1984, p. 18.
  40. Albert Ellis, « Is Religiosity Pathological ? » (La religiosité est-elle pathologique ?) Free Inquiry, printemps 1988( 927-32), p. 27.
  41. Ibid. p. 31.
  42. Ibid.
  43. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 56.

Chapitre 10 : La théologie du besoin.

  1. Lawrence J. Crabb, Jr. Principes de base du conseil biblique. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1975, p. 53.
  2. Lawrence J. Crabb, Jr. Effective Biblical Counseling. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1977, p. 61.
  3. Ibid, pp. 60-61.
  4. Ibid, pp. 91-96.
  5. Lawrence J. Crabb, Jr. Understanding People. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1987, p. 146 et suivantes.
  6. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs : NavPress, 1988, pp. 52-56.
  7. Ibid.,p. 125.
  8. Ibid., p. 127.
  9. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 188.
  10. Ibid., p. 114.
  11. Crabb, Principes de base du conseil biblique, op. cit. p. 53.
  12. Lawrence J. Crabb, Jr. et Dan B. Allender. Encouragement. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1984, pp. 31-36 ; Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 61.
  13. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 71.
  14. Crabb, Comprendre les gens, op. cit, pp. 130-138.
  15. Ibid., p. 129.
  16. Ibid, pp. 148-152.
  17. Ibid., p. 165.
  18. Ibid, pp. 158-168.
  19. Ibid, pp. 171-189.
  20. Tony Walter. Besoin : La nouvelle religion . Downers Grove : InterVarsity Press, 1985, Préface.
  21. Ibid., p. 5.
  22. Ibid. p. 13
  23. Ibid., p.161.
  24. Ibid., p. 111.
  25. Crabb, Comprendre les gens, op. cit. pp. 93-96.
  26. Ibid., p. 93.
  27. Ibid., p. 15.
  28. A. W. Tozer. La poursuite de Dieu. Harrisburg : Christian Publications, 1948, pp. 91-92.

Chapitre 11 : L’inconscient : une clé pour comprendre les gens?

  1. Lawrence J. Crabb, Jr. Understanding People. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1987, pp. 126 et suivantes, 142 et suivantes, et Lawrence J. Crabb, Jr. Effective Biblical Counseling. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1977, p. 9Iff.
  2. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 91.
  3. Ibid., p. 92.
  4. Lawrence J. Crabb, Jr. et Dan B. Allender. Encouragement. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1984, p. 95.
  5. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 148.
  6. Ibid., p.148.
  7. Lawrence J. Crabb, Jr. The Marriage Builder. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1982, p. 49.
  8. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 144.
  9. Ibid, pp. 144-145.
  10. Karl Popper, « Théorie scientifique et falsifiabilité ». Perspectives en philosophie. Robert N. Beck, ed. New York : Holt, Rinehart, Winston, 1975, p. 343.
  11. Ibid, pp. 344-345.
  12. Ibid., p.344.
  13. Ibid., p. 343.
  14. Carol Tavris, « Freedom to Change », Prime Time, octobre 1980, p. 28.
  15. Jerome Frank, « Therapeutic Factors in Psychotherapy », American Journal of Psychotherapy, Vol. 25, 1971, p. 356.
  16. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 146.
  17. Ibid.
  18. Ibid.
  19. Ibid.
  20. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs : NavPress, 1988, pp. 54, 64, 93.
  21. Ibid., pp. 44, 54, 80-81, 92, etc.
  22. Ibid., pp. 64.
  23. Ibid., p. 57.
  24. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 91.
  25. Ibid., p. 91.
  26. Ibid, pp. 47-49.
  27. W. E. Vine. The Expanded Vine’s Expository Dictionary of New Testament Words. John Kohlenberger III, ed. Minneapolis : Bethany House Publishers, 1984, pp. 741-742.
  28. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 129.
  29. Ibid, p. 129 et suivantes ; Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 78 ; Crabb, Basic Principles of Biblical Counseling, op. cit. p. 80.
  30. Crabb, Comprendre les gens, op. cit, pp. 142-143.
  31. Houston Smith. Les religions de l’homme. New York : Harper & Row, 1965, p. 52.
  32. Ibid, pp. 52-53.

Chapitre 12 : Le cercle personnel : Les motivations inconscientes du comportement.

  1. Lawrence J. Crabb, Jr. Understanding People. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1987, p. 15.
  2. Lawrence J. Crabb, Jr. Effective Biblical Counseling. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1977, pp. 60-61.
  3. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs : NavPress, 1988, p. 83.
  4. Lawrence J. Crabb, Jr. The Marriage Builder. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1982, p. 29.
  5. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 139.
  6. Ibid., p. 74ff.
  7. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 93-96.
  8. Crabb, Principes de base du conseil biblique, op. cit. p. 74 ; Crabb, Conseil biblique efficace, op. cit. p. 60-61, 116, 118, etc. ; Crabb, Comprendre les gens, op. cit. p. 146-148 ; Crabb, A l’intérieur de soi, op. cit. p. 54.
  9. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 76.
  10. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 93ff.
  11. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 76.
  12. Ibid.
  13. Ibid.
  14. Crabb, Inside Out, op. cit. pp. 15, 16, 18.
  15. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. pp. 76-77.
  16. Ibid, pp. 77-78.
  17. Ibid., p. 74ff.
  18. A. H. Maslow. Motivation et personnalité. New York : Harper & Brothers Publishers, 1954, p. 90.
  19. Ibid., p. 91.
  20. Ibid., p.105.
  21. Crabb, The Marriage Builder, op. cit. p. 29.
  22. Ibid.
  23. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 134.
  24. Ibid., p. 109.
  25. Ibid.
  26. Ibid.
  27. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 64.
  28. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 111.
  29. Ibid., p. 15.
  30. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 61.
  31. New American Standard Bible. La Habra : The Lockman Foundation, 1960, 1962, 1963, 1968, 1971, 1973, 1977.
  32. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 105.
  33. Ibid.
  34. Ibid., p. 106.
  35. Ibid., p. 105.
  36. Ibid.
  37. Ibid., p. 106.
  38. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 69.
  39. Ibid., p. 92.
  40. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 105.
  41. Ibid., p. 107ff.
  42. Ibid., p. 105.
  43. Ibid., pp. 104-107 avec 142-152.
  44. Ibid. p. 111.
  45. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 68.
  46. Ibid., p. 71.
  47. Ibid., p. 54.
  48. Ibid, pp. 55-56.
  49. Crabb, The Marriage Builder, op. cit. p. 29.
  50. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 111.
  51. Ibid., p. 217.
  52. Ibid., p. 134.
  53. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 53-57.
  54. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 111.

Chapitre 13 : Le cercle rationnel : Fictions directrices et stratégies erronées.

  1. Lawrence J. Crabb, Jr. Effective Biblical Counseling. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1977, p. 9 Iff.
  2. Ibid, pp. 91-96.
  3. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs : NavPress, 1988, pp. 52 et suivantes.
  4. Lawrence J. Crabb, Jr. Understanding People. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1987, p. 147 et suivantes.
  5. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. pp. 76 et s., 91-96 ; Crabb, Understanding People, op. cit. pp. 130, 146 et s. ; Crabb, Inside Out, op. cit. pp. 44 et s., 182 et s.
  6. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 145.
  7. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 69.
  8. Lawrence J. Crabb, Jr. Principes de base du conseil biblique. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1975, p. 87.
  9. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 91.
  10. Ibid.
  11. Ibid., p. 92.
  12. Lawrence J. Crabb, Jr. The Marriage Builder. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1982, p. 48.
  13. Ibid.
  14. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 147.
  15. Ibid., p. 143.
  16. Ibid., p. 148.
  17. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 54.
  18. Ibid., pp. 44ff, 182ff.
  19. Crabb, Principes de base du conseil biblique, op. cit. pp. 56-57, 74 ; Crabb, Conseil biblique efficace, op. cit. pp. 69, 105, 116.
  20. Crabb, Comprendre les gens, op. cit. p. 129-130.
  21. Ibid., p. 129.
  22. Ibid.
  23. Ibid., p. 130.
  24. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit., pp. 77ff, 94, 120ff, 130ff, 139ff, 153ff ; Crabb, Understanding People, op. cit., pp. 94, 126ff, 137ff, 142-152, 162ff, 177ff ; Crabb, Inside Out, op. cit., pp. 116ff, 156ff, 182ff.
  25. Lawrence J. Crabb, Jr. et Dan B. Allender. Encouragement. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1984, pp. 86-89.
  26. Ibid., p. 87.
  27. Ibid.
  28. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 12Iff.
  29. Carol Tavris. La colère : L’émotion incomprise. New York : Simon and Schuster, 1982, p. 36.
  30. Crabb, Encouragement, op. cit. p. 33.
  31. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 115.
  32. Ibid., p. 67.
  33. Ibid.
  34. Crabb, Inside Out, op. cit. pp. 15, 16, 18.
  35. Ibid. p. 29.
  36. Ibid., p. 99.
  37. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 149ff ; Crabb, Inside Out, op. cit. p. 116ff.
  38. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 144.
  39. Ibid., p. 144.
  40. Ibid.
  41. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 119.
  42. Ibid., p.120.
  43. Ibid, pp. 119-120.
  44. Crabb, Comprendre les gens, op. cit. pp. 149-152.
  45. Ibid., pp. 149-150.
  46. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 184.
  47. Ibid.
  48. Ibid, pp. 196-200.

Chapitre 14 : Les cercles volitionnels et émotionnels et le processus de changement.

  1. Lawrence J. Crabb, Jr. Effective Biblical Counseling. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1977, p. 90.
  2. Ibid, pp. 91-94.
  3. Ibid., p. 94.
  4. Lawrence J. Crabb, Jr. Understanding People. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1987, pp. 94, 158-165.
  5. Ibid.,p. 159.
  6. Alfred Adler. La pratique de la psychologie individuelle. New York : Harcourt, Brace & Company, Inc, 1929, p. 4.
  7. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 161.
  8. Ibid. p. 95, 188-189.
  9. Ibid., p. 144.
  10. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 95.
  11. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs : NavPress, 1988, p. 89.
  12. Crabb, Understanding People, op. cit., pp. 13ff., 67ff., 101ff., 146ff. ; Crabb, Inside Out, op. cit., pp. 14ff » 32ff., 74fF., 90ff., 116ff, 156ff.
  13. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 46.
  14. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 170.
  15. Ibid., p. 167.
  16. Crabb, Effective Biblical Counseling, op. cit. p. 46.
  17. John Rowan, « Neuf hérésies humanistes ». Journal of Humanistic Psychology, Vol. 27, No. 2, Spring 1987 (141-157), pp. 143-144.
  18. Crabb, Understanding People, op. cit. p. 130.
  19. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 186.
  20. J. P. Chaplin. Dictionnaire de psychologie, nouvelle version révisée. New York : Dell Publishing Co., Inc, 1968, p. 2.
  21. Sol Garfield et Allen E. Bergin, eds. Handbook of Psychotherapy and Behavior Change, 2e éd. New York : John Wiley and Sons, 1978, p. 180.
  22. David A. Shapiro, « Comparative Credibility of Treatment Rationales ». British Journal of Clinical Psychology, 1981, Vol. 20 (111-122), p. 112.
  23. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 165.
  24. Ibid., p. 185.
  25. Ibid., p. 186.
  26. Ibid.
  27. Ibid., p. 165.
  28. Ibid., p. 210.
  29. Ibid., p. 211.
  30. Ibid.
  31. Ibid.
  32. Crabb, Inside Out Film Series, Film 2. Colorado Springs : NavPress, 1988.
  33. Crabb, Inside Out, op. cit. p. 64.
  34. Ibid., p.163.
  35. Ibid., p. 161.

Chapitre 15 : Asservir l’Évangile à la psychologie

  1. Everett F. Harrison, ed. Baker’s Dictionary of Theology. Grand Rapids : Baker Book House, 1960, p. 205.
  2. Lawrence J. Crabb, Jr. Understanding People. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1987, p. 211.
  3. Lawrence J. Crabb, Jr. Inside Out. Colorado Springs : NavPress, 1988, pp. 189-200.
  4. Lawrence J. Crabb, Jr. The Marriage Builder. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, 1982, pp. 21, 27, 34-36, 40-43, 46-47, 53, 57, 59, 71, 77, 90, 91, 94-96, 98.
  5. Lettre sur le dossier.
  6. Lawrence J. Crabb, Jr. Effective Biblical Counseling. Grand Rapids : Zondervan Publishing House, p. 48.

Troisième partie : La fraternité avec Freud.

  1. Frank B. Minirth et Paul D. Meier. Le bonheur est un choix. Grand Rapids : Baker Book House, 1978.
  2. Frank B. Minirth et Paul D. Meier. Happiness Is a Choice, Way to Grow Cassettes. Waco, TX : Word, Inc, 15 novembre 1986.

Chapitre 16 : Les fondements freudiens.

  1. « The Minirth-Meier Clinic » Radio Program, P. O. Box 1925, Richardson, TX, 75085, 29 avril 1987.
  2. Ibid. 16 septembre 1987.
  3. Frank Minirth, Paul Meier et Don Hawkins, « Christianisme et psychologie : Comme mélanger l’huile et l’eau ? Christian Psychology for Today, Spring 1987, p. 4.
  4. Frank B. Minirth et Paul D. Meier. Le bonheur est un choix. Grand Rapids : Baker Book House, 1978, pp. 49, 54, 108, 215.
  5. Paul Meier, Frank Minirth, et Frank Wichem. Introduction à la psychologie et au conseil. Grand Rapids : Baker Book House, 1982, p. 282.
  6. Frank B. Minirth, Paul D. Meier et Don Hawkins. Worry-Free Living. Nashville : Thomas Nelson Publishers, 1989, p. 99.
  7. Hippocrate, mai-juin 1989, p. 12.
  8. Nancy Andreasen. Le cerveau brisé. New York : Harper and Row, 1984, p. 23Iff.
  9. Minirth, Meier, Hawkins, « Christianity and Psychology : Comme mélanger l’huile et l’eau ? » op. cit. p. 4.
  10. Andreasen, op. cit. p. 231.
  11. Mayo Clinic Health Letter, Dec. 1985, p. 4.
  12. Athanasios P. Zis et Frederick K. Goodwin, « The Amine Hypothesis ». Handbook of Affective Disorders. E. S. Paykel, ed. New York : The Guilford Press, 1982, p. 186.
  13. Joseph J. Schildkraut, Alan I. Green, John J. Mooney, « Affective Disorders : Biochemical Aspects ». Comprehensive Textbook of Psychiatry /TV, 4e édition, 2 volumes, Harold I. Kaplan et Benjamin J. Sadock, eds. Baltimore : Williams & Wilkins, 1985, p. 77.
  14. « La clinique Minirth-Meier », op. cit. 24 février 1988.
  15. Minirth et Meier, Le bonheur est un choix, op. cit. p. 36.
  16. Ibid.
  17. Ibid, pp. 115, 118, 169.
  18. Ibid., p. 37.
  19. Ibid., p. 39.
  20. Ibid, pp. 37, 50, 54, 69, 106, 108.
  21. « La nature et les causes de la dépression ». Harvard Medical School Mental Health Letter, mars p. 3.
  22. Ibid.
  23. Minirth et Meier, Le bonheur est un choix, op. cit. p. 168.
  24. Frank Minirth. Psychiatrie chrétienne. Old Tappan : Fleming H. Revell Company, 1977, p. 180.
  25. E. S. Paykel, « Life Events and Early Environment ». Handbook of Affective Disorders. New York : The Guilford Press, 1982, p.148.
  26. Ibid., p. 154.
  27. Ibid., p. 156.
  28. « La nature et les causes de la dépression », op. cit. p. 3.
  29. Minirth et Meier, Le bonheur est un choix, op. cit. p. 69.
  30. Sigmund Freud, « Deuil et mélancolie ». (1917) The Standard Edition of the Complete Psychological Works of Sigmund Freud, trans. et éd. James Strachey, Anna Freud, et al, 24 volumes. Londres : Hogarth Press, 1953-1974, Vol. 14, p. 248.
  31. « La nature et les causes de la dépression », op. cit. p. 3.
  32. Minirth et Meier, Le bonheur est un choix, op. cit. p. 106.
  33. Philip Harriman. Dictionnaire de psychologie. New York : Philosophical Library, 1947, p. 289.
  34. Minirth et Meier, Le bonheur est un choix, op. cit. p. 246.
  35. Myer Mendelson, « Psychodynamics of Depression ». Handbook of Affective Disorders. E. S. Paykel, ed. New York : The Guilford Press, 1982, p. 162.
  36. Adolf Grunbaum. Les fondements de la psychanalyse. Berkeley : University of California Press, 1984, p. 3.
  37. Ibid., rabat de la couverture arrière.
  38. David Holmes, « Investigations of Repression ». Psychological Bulletin, Vol. 81, 1974, p. 649.
  39. Ibid., p. 650.
  40. « La nature et les causes de la dépression », op. cit. p. 3.
  41. « La clinique Minirth-Meier », op. cit. le 3 septembre 1987.
  42. Minirth et Meier, Le bonheur est un choix, op. cit. p. 169 ; Meier, Minirth et Wichem, Introduction à la psychologie et au conseil, op. cit. p. 202-203.
  43. Minirth et Meier, Le bonheur est un choix, op. cit. p. 47.
  44. « La nature et les causes de la dépression », op. cit. p. 2.
  45. Minirth, Meier et Hawkins, « Christianity and Psychology : Comme mélanger l’huile et l’eau ? » op. cit. p. 4.
  46. Minirth et Meier, Le bonheur est un choix, op. cit. p. 37.
  47. Ibid., p. 50.
  48. Webster’s New World Dictionary of the America Language, Second College Edition. New York : Simon and Schuster, 1984.
  49. Minirth et Meier, Le bonheur est un choix, op. cit. p. 157.
  50. Ibid., p. 97.
  51. Ibid., p. 69.
  52. « La clinique Minirth-Meier », op. cit. le 2 mars 1988.
  53. Lettre sur le dossier.
  54. Judy Eidelson, « Dépression : Theories and Therapies ». EveryWoman’s Emotional Wellbeing, Carol Tavris, ed. Garden City : Doubleday and Company, Inc, 1986, p. 397.
  55. Ibid. p.396.
  56. « Dépression ». Essai médical, Mayo Clinic Health Letter, février 1989, p. 4.
  57. Eidelson, op. cit. p. 396.
  58. Ibid, pp. 396-397.
  59. Andreasen, op. cit. p. 41.
  60. Robert Hirschfeld, « That Old Let-Down Feeling », New York Times Book Review, 5 avril 1987, p. 32. New York Times Book Review, 5 avril 1987, p. 32.
  61. Ibid.

Chapitre 17 : Les sophismes freudiens.

Testimonial: hypnotist sinks into family and psychological disaster

Jesus said to them, No doubt you will apply to me this proverb: Physician, heal thyself; and you will say to me, Do here, in your homeland, all that we have heard you did in Capernaum. 


Here’s an anonymous testimonial from a parent whose daughter has opened a hypnosis practice. This practice is supposed to help people overcome phobias, anxiety, stress, …. The parent testifies that it’s been a family and psychological disaster for her daughter since she started hypnosis, whereas she had a stable situation.


The parent wrote to us:

She’s been married for a few years with small children, she made contact  with a hypnotist. She told me about this encounter, with illuminated words, that she had met a powerful being, very intelligent, that‘he taught the crowds.

She seemed dazzled and very excited by this encounter.

Hypnosis Myths

She saw him again several times, alone to alone he gave her hypnosis sessions, ( she herself works in hypnosis, yoga, Sophrology and since her trainings and locked herself up a lot in meditation.
She spoke to me about it again saying that she was going to do great things WITH HIM.

This year, she told me that she had realized that she was no longer important to her husband, that she had a crush, and that it was written, that it was her messenger who had sent her this person through heavenly channels, she sought to tell me unsound faults about her husband, she told me thatshe was going to ask for a divorce, that she would take her children for their own good, becausethe hypnotist would teach them the enchantment of life. (Essential word in the speech of this gentleman who promises people a change of life in 3 days.)

She was very surprised at my lack of support for her grand project, shut down, braced herself, forbade me to continue talking about it, told me I’d only be notified of the divorce date.

Since that meeting her comments have become more and more delirious, heavenly voices, she no longer has any respect for her family, for herself, coming home every day at 2, 4 o’clock in the morning, and staying connected to her cell phone by SMS non-stop with him.

I noticed one morning, a violent behavior with her very young son of (less than 3 years old), as he didn’t want to get dressed right away, he was running laughing, she put him in the corner, then as he was crying, she grabbed him and contorted him, he screamed, she threatened to leave.

I’m very worried about her mental health, I feel her husband and my grandchildren are in danger of coming into contact with her today.

She does everything to break her husband, who allows himself to be humiliated by her to try to preserve a balance and accepts all her delusions and delusional behavior to PROTECT his children.

She constantly threatens to take the children away from him:
My grandchildren are in danger in his presence given his mental state today and the manipulation the hypnotist Mr. exerts on his mind, the process accelerating very quickly

.

The danger is that she can in her professional environment, when she’s leading, and doing her job **** (she’s always had a very narcissistic side) appear logically coherent, whereas her attitudes in her private life her actions respond to the opposite pattern.

Note from Vigi-Sectes.

The Bible presents the enchantment that will seduce the nations in the last times. Hypnosis could be one form.

« … and they repented not of their murders, nor of their enchantments, nor of their fornication, nor of their thefts. »  Revelation 9:21

« the light of the lamp shall shine no more in thee, neither shall the voice of husband and wife be heard in thee, because thy merchants were the great of the earth, because all nations were deceived by thy enchantments, »  Apocalypse 18:23

Perspectiva creștină : Hipnoza Medicală, științifică sau ocultă?

Martin și Deidre Bobgan; EastGate Publishers
Copyright © 2001 Martin și Deidre Bobgan Published by EastmhvhvkGate Publishers 4137 Primavera Road Santa Barbara, California 93110
Library of Congress Catalog Card Number 2001089389 ISBN 0-941717-18-6
Toate drepturile rezervate. Nici o parte din această carte nu poate fi reprodusă sub nici o formă fără permisiunea editorului.
Imprimat în Statele Unite ale Americii

Cu autorizație


1

Origini hipnotice

Hipnoza a fost folosită ca metodă de vindecare mentală, emoțională, comportamentală și fizică de sute și chiar mii de ani.1 Vrăjitorii, practicanții Sufi, șamanii, hindușii, budiștii și yoghinii au practicat hipnoza, iar acum li s-au alăturat medicii, dentiștii, psihoterapeuții și alții. De la vrăjitori la medici și din trecut până în prezent, ritualurile și rezultatele au fost reproduse, revizuite și repetate.

Transa hipnotică începe prin concentrarea atenției unei persoane și produce multe rezultate. Potrivit susținătorilor săi, practica hipnotismului poate modifica comportamentul astfel încât să schimbe obiceiurile; să stimuleze mintea pentru a-și aminti evenimente și informații uitate; să permită unei persoane să depășească timiditatea, temerile și depresia; să vindece boli precum astmul și febra fânului; să îmbunătățească viața sexuală a unei persoane și să înlăture durerea. 2

Afirmațiile fantastice și popularitatea crescândă a hipnozei în lumea seculară i-au influențat pe mulți din biserică să apeleze la hipnotism pentru ajutor. Diferiți medici creștini, dentiști, psihiatri, psihologi și consilieri folosesc hipnoza în practicile lor și recomandă folosirea ei pentru creștini.

Creștinii care susțin utilizarea hipnozei o fac pentru unele dintre aceleași motive pentru care medicii și psihoterapeuții o recomandă. Acești creștini cred că hipnoza este mai degrabă științifică decât ocultă atunci când este practicată de un profesionist calificat. Ei fac distincție între cei care o practică în scopuri utile și cei care o folosesc cu intenții rele. Ei cred că este un instrument sigur și util în mâinile persoanelor binevoitoare, pregătite profesional, chiar dacă hipnotismul poate fi periculos în mâinile persoanelor răuvoitoare sau ale novicilor. În plus, ei cred că este sigur deoarece consideră hipnoza ca fiind o extensie a experiențelor naturale, cotidiene. În cele din urmă, ei susțin că voința unei persoane nu este încălcată în timpul transei hipnotice.

Mulți din biserică cred că hipnoza poate fi fie științifică, fie satanică, în funcție de practician și de scopul pentru care este folosită. Criticul cult Walter Martin a aprobat utilizarea hipnozei de către medicii pentru unele dintre motivele tocmai menționate.3 Josh McDowell și Don Stewart, autori ai cărții Understanding the Occult, spun: « Dacă o persoană își permite să fie hipnotizată, ar trebui să fie numai în cea mai controlată situație de către un medic calificat și experimentat. »4

Avem scrisori de la psihologi, medici și psihiatri creștini care nu numai că folosesc hipnoza, dar îi critică pe cei care o recomandă împotriva ei. Un doctor în medicină, care se prezintă drept « creștin născut din nou » și « psihiatru certificat », a dedus că am răstălmăcit lucrurile « pentru a le potrivi [conceptelor noastre] » și a dorit o « viziune mai echilibrată ». »5 H. Newton Maloney, profesor la Graduate School of Theology de la Fuller Seminary, a scris o luare de poziție în apărarea utilizării hipnozei.6 De asemenea, The Christian Medical Society Journal a publicat articole de susținere a hipnozei, care au fost scrise de medici creștini.7

Hipnoza a fost cândva tabu, dar acum utilizarea ei este încurajată în anumite circumstanțe și mulți creștini au devenit confuzi cu privire la această problemă. Cu toate acestea, înainte de a permite hipnotismului să devină noul panaceu pentru enoriași, trebuie să examinăm afirmațiile, metodele și rezultatele sale pe termen lung.

Origini ale hipnozei moderne

Ipnoza modernă a evoluat de la un fenomen din secolul al XVIII-lea cunoscut sub numele de mesmerism. Cuvântul hipnoză a fost inventat în anii 1840 de un medic scoțian pe nume James Braid, care a folosit cuvântul grecesc hypnos, deoarece credea că mesmerismul seamănă cu somnul.8

Medicul austriac Friedrich (Franz) Anton Mesmer credea că a descoperit marele leac universal al problemelor fizice și emoționale. În 1779, el a anunțat: « Există o singură boală și o singură vindecare. »9 Mesmer a prezentat ideea că un fluid invizibil este distribuit în tot corpul. El a numit acest fluid « magnetismul animal » și credea că influențează boala sau sănătatea atât în aspectele mental-emoționale, cât și în cele fizice ale vieții. El a considerat că acest fluid este o energie existentă în natură. El a învățat că sănătatea corespunzătoare și bunăstarea mentală provin din distribuția și echilibrul adecvat al magnetismului animal în întregul corp.

Ideile lui Mesmer pot părea destul de prostești din punct de vedere științific. Cu toate acestea, ele au fost bine primite. Mai mult, pe măsură ce au fost modificate, ele au format o mare parte din baza psihoterapiei actuale. Cea mai importantă modificare a mesmerismului a fost eliminarea magneților. Printr-o serie de evoluții, teoria magnetismului animal a trecut de la efectul fizic al magneților la efectele psihologice ale minții asupra materiei. Astfel, trecerea incomodă a magneților peste corpul unei persoane așezate într-o cadă cu apă a fost eliminată.

The History of Psychotherapy dezvăluie originile oculte anterioare ale activității lui Mesmer. Se spune:

El privea toate bolile ca fiind manifestări ale unor tulburări ale unui fluid eteric misterios care leagă deopotrivă lucrurile animate și cele inanimate și care făcea ca omul să fie supus în egală măsură influențelor stelelor și influențelor emanate de Dr. Mesmer însuși. Aceasta este ceea ce Mesmer a descris drept magnetism animal, în contrast cu magnetismul « obișnuit ». Teoriile sale se întorc astfel la vechile concepte astrologice și magice.10

Erika Fromm și Ronald Shor, editori ai unui text despre hipnoză, spun:

Terapia și teoria lui Mesmer erau variante minore ale învățăturilor multor alți vindecători prin credință de-a lungul istoriei. Terapia sa a fost o combinație a procedurii antice de punere a mâinilor cu o versiune deghizată a exorcismului demonic medieval. Teoria sa era o combinație de concepte astrologice antice, misticism medieval și vitalism din secolul al XVII-lea.11

Deși hipnoza fusese folosită timp de secole în diverse activități oculte, inclusiv în transa mediumului, Mesmer și adepții săi au adus-o în domeniul respectabil al medicinei occidentale. Și, odată cu trecerea de la manipularea fizică a magneților la așa-numitele puteri psihologice ascunse în adâncurile minții, mesmerismul a trecut de la fizic la psihologic și spiritual.

Mesmerismul a devenit mai degrabă psihologic decât fizic, pacienții intrând în stări de transă. Mai mult, unii dintre subiecții mesmerismului au trecut în stări mai profunde de conștiință și s-au angajat spontan în telepatie, precogniție și clarviziune.12 Gradental, mesmerismul a evoluat într-o întreagă viziune asupra vieții. Mesmerismul a prezentat o nouă modalitate de a vindeca oamenii prin conversație, cu un raport instantaneu între un practician și subiectul său. Cei implicați în medicină au folosit mesmerismul în investigarea presupuselor rezervoare nevăzute de potențial de vindecare din minte.

Mesmerismul a stârnit mult interes în America atunci când un francez pe nume Charles Poyen a ținut conferințe și a organizat expoziții în anii 1830. Publicul a fost impresionat de faptele de mesmerism, deoarece subiecții hipnotizați exercitau în mod spontan clarviziunea și telepatia mentală. În timp ce erau vrăjiți, subiecții puteau, de asemenea, să experimenteze și să raporteze niveluri mai profunde de conștiință, în care spuneau că pot simți unitatea totală cu universul, dincolo de limitele spațiului și timpului. În plus, aceștia ofereau informații aparent supranaturale și diagnosticau boli prin telepatie. Acest lucru i-a făcut pe oameni să creadă că au la dispoziție mari puteri neexploatate ale minții.13

Impingerea mesmerismului și-a schimbat direcția și în America.14 În cartea sa Mesmerism and the American Cure of Souls, Robert Fuller descrie cum promitea mari avantaje psihologice și spirituale. Promisiunile sale de autodepășire, experiență spirituală și împlinire personală au fost salutate în special de persoanele fără credință. Fuller spune că mesmerismul oferea « o arenă cu totul nouă și eminamente atractivă pentru descoperirea de sine – propriile profunzimi psihologice ». El spune că « teoriile și metodele sale promiteau să readucă indivizii, chiar și pe cei fără credință, în armonie cu schema cosmică. »15 Descrierea lui Fuller a mesmerismului în America este un portret precis al psihoterapiei din secolul XX, precum și al așa-numitelor religii ale științei minții.

Fuller arată că « mesmeristii americani au descris cel puțin șase niveluri distincte de realitate psihologică. »16 Primele cinci niveluri includ următoarele caracteristici: « Catalepsie. Rigiditatea mușchilor »; «mintea este deschisă impresiilor care vin direct din mediul înconjurător, fără a se baza pe cele cinci simțuri fizice»; «telepatie, clarviziune și alte fapte de percepție extrasenzorială.»17 Al șaselea nivel sau cel mai profund este descris după cum urmează:

La acest nivel cel mai profund al conștiinței, subiecții se simt uniți cu principiul creator al universului (magnetismul animal). Există un sentiment mistic de relație intimă cu cosmosul. Subiecții simt că sunt în posesia unor cunoștințe care le depășesc pe cele ale realității fizice, spațio-temporale. Cei care intră în această stare sunt capabili să o folosească pentru a diagnostica natura și cauzele bolilor fizice. De asemenea, sunt capabili să exercite un control asupra acestor energii magnetice de vindecare, astfel încât să vindece persoane chiar și la o distanță fizică considerabilă. Telepatia, conștiința cosmică și înțelepciunea mistică aparțin acestui nivel profund de conștiință descoperit în experimentele mesmerilor.18

Din cauza acestor experiențe, Fuller spune:

Era inevitabil să se creadă că continuumul psihologic al mesmerilor va defini și o ierarhie metafizică. Cu alte cuvinte, nivelurile « mai profunde » ale conștiinței deschideau individul către locuri calitativ « mai înalte » ale existenței mentale. Mesmeristii proclamau cu încredere că cheia realizării armoniei personale cu aceste niveluri mai profunde ale realității ultime se află literalmente în noi înșine. 19

După discutarea dimensiunilor spirituale ale mesmerismului, Fuller spune:

Ontologia panteistă a mentalilor a făcut teologia convențională mai mult sau mai puțin irelevantă. Singura barieră care separa indivizii de abundența spirituală era considerată a fi una psihologică. În acest fel, teoriile mesmeriste au eliminat necesitatea pocăinței sau a contriției ca mijloc de reconciliere cu voința lui Dumnezeu. Supunerea față de legile minții, nu față de poruncile Scripturii, este ceea ce permite prezența lui Dumnezeu să se manifeste în viața noastră. Calea progresului spiritual era una de autoadaptare sistematică. 20

Mesmerismul și hipnoza produc aceleași rezultate. Hipnoza este doar mesmerismul contemporan. Utilizatorii mesmerismului nu suspectau conexiunile oculte ale hipnozei. Atât practicanții, cât și subiecții credeau că hipnoza dezvăluie rezervoare neexploatate de posibilități și puteri umane. Ei credeau că aceste puteri pot fi folosite pentru a se înțelege pe sine, pentru a atinge o sănătate perfectă, pentru a dezvolta daruri supranaturale și pentru a atinge înălțimi spirituale. Astfel, obiectivul și impulsul pentru descoperirea și dezvoltarea potențialului uman au apărut din mesmerism și au stimulat creșterea și extinderea psihoterapiei, a gândirii pozitive, a mișcării potențialului uman și a religiilor minții-știință, precum și creșterea și extinderea hipnozei în sine.

Teoriile și practicile mesmerismului au influențat în mare măsură domeniul emergent al psihiatriei, prin intermediul unor oameni precum Jean Martin Charcot, Pierre Janet și Sigmund Freud. Acești oameni au folosit informații culese de la pacienții aflați în stare hipnotică.21 Hipnoza a condus la credința că există o parte inconștientă a minții care este plină de material puternic care motivează acțiunile, un sine puternic ascuns care direcționează și controlează sentimentele, gândurile și acțiunile indivizilor. Influența lui Mesmer asupra lui Freud l-a determinat pe acesta să dezvolte o întreagă teorie psihodinamică. Freud credea că partea inconștientă a minții, mai degrabă decât cea conștientă, influențează toate gândurile și acțiunile unei persoane. El a învățat că inconștientul nu numai că influențează, dar determină ceea ce fac și gândesc indivizii. Freud a considerat că acest set mental se stabilește în inconștient în primii cinci ani de viață. Conform teoriei sale, traumele din trecut, blocate în inconștientul unei persoane, constrâng gândurile și controlează comportamentul. El a teoretizat că, dacă s-ar putea accesa acest inconștient, oamenii ar putea fi vindecați de nevroze și psihoze. Profesorul de psihiatrie Thomas Szasz descrie astfel influența lui Mesmer:

În măsura în care se poate spune că psihoterapia ca « tehnică medicală » modernă are un descoperitor, Mesmer a fost acea persoană, Mesmer se află în același fel de relație cu Freud și Jung ca și Columb în relație cu Thomas Jefferson și John Adams. Columb a dat peste un continent pe care părinții fondatori l-au transformat ulterior în entitatea politică cunoscută sub numele de Statele Unite ale Americii. Mesmer a dat peste utilizarea literalizată a celei mai importante metafore științifice a epocii sale pentru explicarea și exorcizarea a tot felul de probleme și pasiuni umane, un dispozitiv retoric pe care fondatorii psihologiei moderne profunde l-au transformat ulterior în entitatea pseudomedicală cunoscută sub numele de psihoterapie.22

Adepții lui Mesmer au promovat ideile de sugestie hipnotică, vindecare prin vorbire și mintea peste materie. Astfel, cele trei direcții principale ale influenței lui Mesmer au fost hipnoza, psihoterapia și gândirea pozitivă.

Influența de amploare a lui Mesmer a dat un impuls timpuriu alternativelor religioase cu iz științific la creștinism. De asemenea, el a inițiat tendința de medicalizare a religiei în cadrul tratamentelor și terapiilor. Cu toate acestea, el a oferit lumii doar o religie falsă și speranțe false.

În medicalizarea hipnozei, Mesmer și adepții săi au făcut hipnoza respectabilă pentru publicul larg și au făcut ca creștinii să fie mai vulnerabili la afirmațiile și promisiunile acesteia. Prin urmare, creștinii trebuie să fie informați și pregătiți cu răspunsuri la următoarele întrebări: Ce este mai exact hipnoza? Este o experiență naturală? Cum sunt induși oamenii? Sunt ei înșelați? Poate fi violată voința? Ce se întâmplă în timpul hipnozei? Este hipnoza medicală, științifică sau ocultă? Ce spune Biblia despre hipnoză?

2

Ce este hipnoza?

Prin intermediul hipnozei, practicienii și pacienții speră să descopere tărâmuri ascunse în interiorul lor. Prin aceste mijloace, ei încearcă să descopere amintiri, emoții, dorințe, îndoieli, temeri, insecurități, puteri și chiar cunoștințe secrete, îngropate adânc în ceea ce ei cred că este un inconștient puternic, care determină comportamentul în afara și chiar împotriva alegerii conștiente. Atracția constă în accesarea a ceea ce ei consideră a fi un rezervor imens pentru vindecare și putere. Astfel, hipnoza este promovată pentru a activa resurse ascunse pentru puteri extraordinare și pentru vindecare. Luați în considerare astfel de promisiuni făcute de hipnotizatorii întreprinzători: stăpânirea de sine, bunăstarea personală, vindecarea emoțională și sănătatea, capacitatea de a depăși dependențele, de a crea bogăție și de a-i influența pe alții la nivel inconștient sau subconștient.

În răspunsul la întrebarea: « Ce este hipnoza? » The Harvard Mental Health Letter spune:

Deși a devenit familiară prin mai mult de două sute de ani de utilizare ca divertisment, auto-ajutor și terapie, transa hipnotică rămâne o stare psihologică remarcabil de evazivă, chiar misterioasă. Cei mai mulți dintre noi cred că știu ce este hipnoza, dar puțini ar putea spune dacă ar fi întrebați. Deși nici măcar experții nu sunt pe deplin de acord cum să o definească, ei subliniază de obicei trei caracteristici conexe: absorbția sau atenția selectivă, sugestibilitatea și disocierea.1

Confuzia domnește în domeniul hipnozei pentru că există atât de multe dezacorduri cu privire la ceea ce este aceasta. William Kroger și William Fezler, în cartea lor Hypnosis and Behavior Modification, afirmă: « Există tot atâtea definiții ale hipnozei câți definitori există. »2 Orice persoane sunt foarte precise în ceea ce privește ce este și ce nu este. Cu toate acestea, definiția lui Kroger este atât de extinsă încât a intitulat o prezentare « No Matter How You Slice It, It’s Hypnosis ». Definiția sa a hipnozei include undele alfa, biofeedback-ul, suggestologia, concentrarea, rugăciunea, comuniunea, relaxarea, nașterea Lamaze și toate formele de psihoterapie. Desigur, dacă Kroger are dreptate și toate activitățile vieții implică hipnoza, atunci ar fi dificil să o critici fără să critici tot felul de activități ale vieții.3 Dacă totul ar fi hipnoză, aproape că ar trebui să te retragi din viață pentru a o evita.

În cartea sa They Call It Hypnosis, Robert Baker expune problema în mod concis și precis:

Nu există un singur subiect în istoria psihologiei mai controversat decât hipnoza. De la începuturile sale la mijlocul secolului al XVIII-lea cu Franz Anton Mesmer și până în prezent, fenomenul a fost împotmolit în controverse.4

Însăși definiția hipnozei variază de la « Nu există » la « Totul este hipnoză ». Chiar dacă Baker a scris două cărți despre hipnoză, el nu crede că aceasta chiar există. El susține:

Strict vorbind, de fiecare dată când este folosit cuvântul « hipnoză », acesta ar putea fi pus între ghilimele. Acest lucru se datorează faptului că hipnoza nu există … fenomenul numit « hipnoză » nu există, nu a existat niciodată în trecut și nu va exista în viitor.5

Unele teorii explică hipnoza ca fiind asemănătoare fenomenului psihanalitic al transferului. Un text definește transferul ca fiind « Proiecția sentimentelor, gândurilor și dorințelor asupra terapeutului, care a ajuns să reprezinte un obiect din trecutul pacientului. »6 Se mai spune:

Pacienții hipnotizați se află într-o stare de dependență atipică față de terapeut și, astfel, se poate dezvolta un transfer puternic caracterizat printr-un atașament pozitiv care trebuie respectat și inter- pretat.7

De fapt, Baker insistă că hipnotizatorul « este important doar ca figură de transfer ». Hipnotizatorul și clientul își asumă fiecare un rol într-o relație care îi conferă hipnotizatorului toată puterea și autoritatea asupra clientului. Baker spune că hipnotizatorul profită de poziția sa de figură de autoritate și îi permite clientului să fanteze că are putere asupra persoanei hipnotizate. Clientul crede astfel că hipnotizatorul este cel care este responsabil pentru orice se întâmplă în timpul transei.8

Prin această relație cu medicul sau hipnotizatorul « pacienții pot și vor produce simptome pentru a-i mulțumi pe medicii lor. »9 Conform acestei teorii, persoanele hipnotizate joacă un rol pentru a-l mulțumi pe hipnotizator. Acest punct de vedere foarte popular se opune opiniei conform căreia persoanele hipnotizate intră într-o stare psihologică distinctă.

Un grup de cercetători a pus această noțiune la încercare. La finalul cercetărilor lor, ei afirmă « Aceste constatări susțin afirmația că hipnoza este o stare psihologică cu corelații neuronale distincte și nu este doar rezultatul adoptării unui rol. »10 Autorii spun că «hipnoza nu este doar adoptarea unui rol», ci că au loc «schimbări în funcțiile creierului».11 Astfel, persoanele hipnotizate intră într-adevăr într-o stare psihologică distinctă.

Dr. David Spiegel, profesor de psihiatrie și științe comportamentale la Universitatea Stanford spune:

Unii au susținut că hipnoza nu implică nicio stare neobișnuită de conștiință, că este doar un răspuns la indicii sociale. Majoritatea cercetătorilor nu sunt de acord       La examinările EEG, ușor hipno

persoanele ușor hipnotizate au mai multă activitate electrică de tipul undelor theta în regiunea frontală stângă a cortexului cerebral. Studiile care măsoară răspunsurile electrice ale creierului la stimuli arată efecte hipnotice specifice asupra percepției. . . . În două studii recente, măsurătorile fluxului sanguin și ale activității metabolice prin tomografie cu emisie de pozitroni (PET) au arătat că hipnoza activează o parte a creierului implicată în concentrarea atenției, girusul cingular anterior. Există, de asemenea, dovezi că hipnoza sporește activitatea dopaminei, un neurotransmițător implicat în planificare, memorie și mișcare. Astfel, hipnoza este o realitate neurofiziologică, precum și una psihologică și socială.12

Cercetările au indicat un grad de disociere în timpul hipnozei, în sensul că, în timp ce persoana hipnotizată se concentrează asupra unui obiect sau gând, gândurile sau senzațiile concurente sunt ignorate. Ea nu se gândește dacă acțiunile sale au sens și nu ia în considerare consecințele.13

Mulți cercetători concluzionează astfel că hipnoza este o stare modificată de conștiință, care poate fi considerată și o stare de transă. Erika Fromm, care este psiholog la Universitatea din Chicago și este considerată un expert în utilizarea clinică a hipnozei, spune:

Majoritatea experților sunt de acord că hipnoza este o stare alterată de conștiință care implică o atenție foarte concentrată și o absorbție și o imagistică sporite, o susceptibilitate crescută la sugestie și un contact mai strâns cu inconștientul.14

hipnoză, transă și stări modificate de conștiență

Sunt prezentate în continuare definiții ale hipnozei sau ale stării de transă din mai multe surse diferite:

Hipnoza este o stare modificată sau o stare de conștiință caracterizată printr-o receptivitate semnificativ crescută la sugestii, capacitatea de modificare a percepției și a memoriei și potențialul de control sistematic al unei varietăți de funcții fiziologice de obicei involuntare (cum ar fi activitatea glandulară, activitatea vasomotorie etc.). Mai mult, experiența hipnozei creează o relație neobișnuită între persoana care oferă sugestiile și persoana care le primește.15

Persoanele aflate sub hipnoză se spune că se află într-o stare de transă, care poate fi ușoară, medie sau grea (profundă). Într-o transă ușoară există modificări ale activității motorii, astfel încât mușchii persoanei se pot simți relaxați, mâinile pot levita și se poate induce parestezii [de exemplu, senzația de înțepătură a pielii]. O transă medie este caracterizată prin diminuarea senzației de durere și amnezie parțială sau completă. O transă profundă este asociată cu experiențe vizuale sau auditive induse și anestezie profundă. Distorsiunea timpului apare la toate nivelurile de transă, dar este mai profundă în transa profundă.16

« Transa » hipnotică nu este una sau alta, ci se situează pe un continuum care variază de la relaxarea hipnoidală la stări « profunde » de implicare. Deși mulți pacienți răspund favorabil la sugestii atunci când sunt ușor hipnotizați, pentru cele mai bune rezultate se consideră de obicei înțelept să se inducă o stare cât mai profundă posibil înainte de începerea tratamentului. Tehnicile de inducție hipnotică sunt numeroase, dar majoritatea includ sugestii de relaxare, stimulare monotonă, implicarea în fantezii, activarea motivelor inconștiente și inițierea unui comportament regresiv. 17

Sunt următoarele cele mai frecvente douăsprezece caracteristici fenomenologice ale experienței de transă:

  1. Absorbția experiențială a atenției.
  2. Exprimare fără efort.
  3. Implicare experiențială, non-conceptuală.
  4. Disponibilitatea de a experimenta.
  5. Flexibilitate în relațiile timp/spațiu.
  6. Alterarea experienței senzoriale.
  7. Fluctuație în implicare.
  8. Inhibiție motrică/verbală.
  9. Trance Logic.
  10. Procesare metaforică.
  11. Distorsiunea timpului.
  12. Amnezie.18

Două dintre multele fapte interesante pe care le-am descoperit în timp ce cercetam hipnoza sunt lipsa cercetărilor pe termen lung privind urmările acesteia și asemănarea cu stările oculte de conștiință care au origini străvechi. Lipsa studiilor pe termen lung ridică semne de întrebare cu privire la efectele hipnozei asupra vieții spirituale a oamenilor. De asemenea, am analizat șamanii și șamanismul. Un șaman mai este cunoscut ca vrăjitor, vraci, vraci, vraci, vrăjitor, vrăjitor, om magic, magician și clarvăzător.19

În The Way of the Shaman, Michael Harner spune:

Un șaman este un bărbat sau o femeie care intră într-o stare modificată de conștiință – după bunul plac – pentru a contacta și utiliza o realitate ascunsă în mod obișnuit, în scopul de a dobândi cunoștințe, putere și de a ajuta alte persoane. Un șaman are cel puțin unul, și de obicei mai multe, « spirite » în serviciul său personal.20

Această stare modificată de conștiință este denumită stare de conștiință șamanică (SSC). Nu am găsit nicio diferență între SSC și starea modificată de conștiință cunoscută sub numele de hipnoză. Deși fiecare ar putea fi utilizată în scopuri diferite, ambele sunt stări de transă echivalente.

Ne punem din nou problema efectelor sale asupra vieții spirituale a oamenilor.

În același timp în care cercetam și scriam despre hipnoză, ne ocupam și de domeniul experiențelor apropiate de moarte (NDE). Dr. Kenneth Ring, profesor de psihologie, este unul dintre cei mai cunoscuți cercetători în domeniul NDE. Cartea lui Ring Heading Toward Omega: In Search of the Meaning of the Near-Death Experience este considerată un clasic.21 În recenzia cărții lui Kenneth Ring despre experiențele apropiate morții, Stanislov Grof spune:

Ring prezintă dovezi convingătoare care indică faptul că NDE a fost stabilită ca un fenomen certificabil, care apare la aproximativ 35-40% dintre persoanele care se apropie de moarte. El sugerează că nucleul NDE este în esență o experiență spirituală profundă caracterizată prin viziuni de lumină de o strălucire copleșitoare și cu anumite caracteristici personale, sentimente de iubire pură atotcuprinzătoare, sentiment de iertare și acceptare totală, schimb telepatic cu ființa de lumină, acces la cunoștințe de natură universală și înțelegerea propriei vieți și a adevăratelor valori.

NDE de bază este un catalizator puternic al trezirii spirituale și al evoluției conștiinței. Efectele sale pe termen lung includ creșterea stimei de sine și a încrederii în sine, aprecierea vieții și a naturii, grija și dragostea pentru semeni, scăderea interesului pentru statutul personal și posesiunile materiale, o atitudine mai deschisă față de reîncarnare și dezvoltarea unei spiritualități universale care transcende interesele divizatoare ale sectarismului religios și seamănă cu cele mai bune tradiții mistice sau cu marile filosofii orientale. Aceste schimbări sunt remarcabil de asemănătoare cu cele descrise de Maslow în urma experiențelor spontane de vârf și, de asemenea, a experienței transcendentale în sesiunile psihedelice.

De un interes deosebit este discuția lui Ring despre paralelele dintre NDE și fenomenele asociate cu trezirea Kundalini, așa cum sunt descrise în scripturile tradiționale indiene. 22 (Bold added.)

Ne-am întrebat dacă în viitor, după ce cineva a fost hipnotizat și, în special, adus într-o transă profundă, persoana respectivă va avea caracteristici similare descrierii de mai sus a celor care au avut o NDE. Ring, vorbind pe tema NDE-urilor și a altor experiențe transcendentale propune:

S-ar putea, așadar, ca ceea la ce asistăm, luând în considerare creșterea acestor tipuri particulare de experiențe transcendentale, să fie etapele de început ale șamanizării umanității și, prin urmare, ale regăsirii de către umanitate a drumului către adevărata sa casă în domeniul imaginației, unde vom trăi în timp mitic și nu doar în timp istoric. Cu alte cuvinte, în această perioadă de aparentă accelerare rapidă a presiunii evolutive, este posibil ca aceste două lumi să se apropie într-un fel una de cealaltă, astfel încât, asemenea șamanului tradițional, și nouă să ne fie ușor să trecem puntea dintre lumi și să trăim confortabil și în largul nostru în ambele lumi?23

The Concise Textbook descrie aspecte ale stării de transă, care pot apărea și în alte contexte decât hipnoza:

Posesia și starea de transă sunt forme curioase și imperfect înțelese de disociere. Un exemplu comun de stare de transă este mediumul care prezidează o ședință spirituală. De obicei, mediumii intră într-o stare disociativă, în timpul căreia o persoană din așa-numita lume a spiritelor preia o mare parte din conștiința mediumilor și le influențează gândurile și vorbirea.

Scrierea automată și vederea cristalelor sunt manifestări mai puțin frecvente ale stărilor de posedare sau de transă. În cazul scrierii automate, disocierea afectează doar brațul și mâna care scriu mesajul, care adesea dezvăluie conținuturi mentale de care scriitorul nu era conștient. Crystal-gazing duce la o stare de transă în care halucinațiile vizuale sunt proeminente.24

Hipnoza este o stare discretă de conștiință în care se întâmplă aceleași lucruri ca în diversele descrieri ale stărilor de transă. În plus, cei care sunt deosebit de susceptibili la hipnoză sunt, de asemenea, cei care răspund cu ușurință la sugestie și se angajează cu ușurință în vizualizare, fantezie și imaginație. The Concise Encyclopedia of Psychology (Enciclopedia Concisă de Psihologie) enumeră o serie de caracteristici ale subiecților hipnotici buni și oferă un profil al modului în care mulți investigatori îi văd:

Subiectul hipnotizabil tipic are capacitatea de a fi absorbit în totalitate de experiențele în curs (de exemplu, se pierde în fantezie sau se identifică empatic cu emoțiile unui personaj dintr-o piesă de teatru sau dintr-un film). El sau ea raportează tovarăși de joacă imaginari în copilărie.25

Imagie, fantezie, vizualizare

Ernest Hilgard, care studiază hipnoza de peste douăzeci și cinci de ani, a descoperit că nu toată lumea este predispusă la a fi hipnotizată. El a descoperit că « cei care se pot cufunda în fantezie și imaginație » sunt cei mai ideali subiecți hipnotici.26 Psychology Today, relatând despre un studiu al hipnozei, afirmă că un astfel de individ (denumit somnambul) « are o capacitate foarte dezvoltată de fantezie extremă și este probabil să și-o permită frecvent fără a beneficia de hipnoză ». Acest studiu a arătat că somnambulii aveau « capacitatea de a halucina în voie » și « aveau fantezii sexuale puternice ». Cu toate acestea, cel mai alarmant a fost faptul că toți somnambulii din studiu « credeau că au avut experiențe psihice, cum ar fi întâlniri cu fantome. »27

« Ingredientul activ al hipnozei este imaginația », declară Daniel, Kohen, M.D., director asociat al Pediatriei Comportamentale la Centrul Medical pentru Copii din Minneapolis. »28 Medicul Jeanne Achterberg spune: «Nu cunosc nicio diferență reală între hipnoză și imaginație.»29

William Kroger spune: « Imaginile pe care le folosiți sunt cea mai puternică formă de terapie ». El sugerează că imaginile proaste te îmbolnăvesc, iar imaginile bune te fac bine. Kroger spune cum crește puterea imaginii. El spune:

Dăm acum o imagine în cinci sensuri, deoarece o imagine în cinci sensuri face acum imaginea mai puternică. Cu cât imaginea este mai vie, cu atât condiționarea are loc mai ușor.30

Josephine Hilgard, un cunoscut cercetător în domeniul hipnozei, precum și mulți alți experți, consideră că « hipnotizabilitatea este legată în mod semnificativ de capacitatea de a fantezia. »31 Robert Baker susține că « cu cât este mai mare sau mai bună puterea de imaginație sau fantezia individului, cu atât este mai ușor pentru individ să devină hipnotizat și să demonstreze toate comportamentele pe care alții le asociază în mod normal cu sau le atașează fenomenului hipnozei. »32

Acele persoane care se implică în fantezie și vizualizare vie trec ușor în transă hipnotică, în timp ce cei care nu sunt predispuși la fantezie sunt mai puțin ușor conduși în hipnoză. Majoritatea persoanelor predispuse la fantezii și-au creat lumi fantastice când erau copii și continuă să petreacă timp cu fanteziile chiar și ca adulți. Cu toate acestea, ei tind să păstreze aceste experiențe pentru ei înșiși. Mulți aveau prieteni închipuiți când erau copii și credeau în zâne. Persoanele predispuse la fantezii pretind, de asemenea, că au puteri supranaturale, cum ar fi puteri psihice, telepatice și de vindecare. De asemenea, acestea declară că au vise intense. Baker spune:

Indivizii predispuși la fantezie apar ca mediumi, medium și vizionari religioși. Acestea sunt, de asemenea, cele care au multe experiențe realiste « în afara corpului » și prototipurile experiențelor « în apropierea morții ». Cu toate acestea, majoritatea covârșitoare a personalităților predispuse la fantezii se încadrează în gama largă a persoanelor care funcționează normal și este total nepotrivit să le etichetăm drept cazuri psihiatrice.33

Cuvinte precum imagerie și fantezie apar adesea în referire la hipnoză. Prin însăși natura lor, imageria și fantezia implică vizualizarea. Cu toate acestea, înainte de a avertiza cu privire la practica vizualizării și a imaginației implicate în hipnoză, trebuie să spunem că există utilizări obișnuite, legitime ale imaginației. De exemplu, cineva poate vedea mental ce se întâmplă în timp ce citește o poveste sau ascultă un prieten descriind ceva. Imaginația și vizualizarea sunt activități normale pentru crearea operelor de artă și pentru dezvoltarea proiectelor arhitecturale și chiar a teoriilor științifice.

Cu toate acestea, vizualizarea prin sugestie prin hipnoză poate fi atât de concentrată încât să ducă persoana într-o stare modificată de conștiință, vizualizarea devenind mai puternică decât realitatea. Alte utilizări periculoase ale vizualizării în transă sau în afara transei ar fi încercarea de a manipula realitatea prin puterea mentală concentrată sau invocarea unui ghid spiritual. Unii oameni sunt îndemnați să își imagineze un loc liniștit și frumos și, odată ajunși acolo mental, li se sugerează să aștepte o ființă specială (persoană sau animal) care îi va ghida și le va dezvălui informații importante pentru viața lor. Aceasta este o formă de șamanism.

Dave Hunt avertizează cu privire la vizualizare în cartea sa Occult Invasion:

Occultismul a implicat întotdeauna trei tehnici pentru schimbarea și crearea realității: gândirea, vorbirea și vizualizarea. . . .

A treia tehnică [vizualizarea] este cea mai puternică. Este cel mai rapid mod de a intra în lumea ocultului și de a găsi un ghid spiritual. Șamanii o folosesc de mii de ani. A fost învățată de ființe spirituale lui Carl Jung și, prin intermediul său, a influențat psihologia umanistă și transpersonală. A fost învățată lui Napoleon Hill de către spiritele care au început să-l ghideze. Agnes Sanford … a fost prima care a introdus-o în biserică. Norman Vincent Peale nu a fost cu mult în urma ei, iar influența sa a fost mult mai mare. . . .

Visualizarea a devenit un instrument important și în rândul evanghelicilor – ceea ce nu o curăță de puterea sa ocultă. Yonggi Cho a făcut din ea centrul învățăturii sale. De fapt, el declară că nimeni nu poate avea credință dacă nu vizualizează ceea pentru ce se roagă. Cu toate acestea, Biblia afirmă că credința este « dovada a ceea ce nu se vede » (Evrei 11:1). Astfel, vizualizarea, încercarea de a « vedea » răspunsul la rugăciunea cuiva, ar lucra împotriva credinței în loc să o ajute! Cu toate acestea, Norman Vincent Peale a declarat: « Dacă o persoană vizualizează în mod conștient că este cu Isus, aceasta este cea mai bună garanție pe care o cunosc pentru păstrarea credinței. » 34

Cartea lui Alan Morrison intitulată The Serpent and the Cross: Corupția religioasă într-o epocă malefică include un capitol intitulat « Sorcerous Apprentices: Științele minții în Biserica de astăzi », care ar trebui citit de toți cei interesați de hipnoză. O subsecțiune din acest capitol se intitulează « In Your Mind’s Eye: The Occult Art of Visualization » și este o lectură obligatorie pentru cei care doresc să afle despre rădăcinile și promotorii vizualizării în biserică. Următoarele citate sunt din acea secțiune:

Fundamental pentru studiul nostru este faptul că dezvoltarea imaginației prin exerciții de « vizualizare » este una dintre cele mai vechi și mai utilizate tehnici oculte pentru extinderea minții și deschiderea psihicului către noi (și interzise) zone ale conștiinței.35

Practica vizualizării poate fi folosită într-o varietate de moduri, dar toate se încadrează în trei tipuri principale. În primul rând, ele pot fi folosite pentru a oferi o poartă către ceea ce psihologii numesc « stare de conștiință non-ordinară ». În al doilea rând, ele pot fi folosite ca un mijloc către ceva numit « vindecare interioară » sau « vindecarea amintirilor ». În al treilea rând, ele pot oferi un instrument pentru manipularea și recrearea materiei și a conștiinței.36

Majoritatea oamenilor care sunt seduși în practica vizualizării – în special cei din cadrul Bisericii – nu au nici cea mai vagă concepție despre scopul occultic care stă la baza acesteia. În ciuda atracțiilor și beneficiilor inofensive prezentate de susținătorii ei, vizualizarea este o poartă principală pentru infiltrarea demonică în conștiința umană – o înșelăciune la care se lucrează în prezent pe o scară cu adevărat mare.37

Orice ar fi hipnoza, ea implică o sugestie accentuată, o stare discretă de conștiință, fenomene de transă și aspecte de disociere, imagistică și vizualizare. Orice ar fi hipnoza, ea poate fi o poartă către ocultism.

3

Ipnoza este o experiență naturală?

Cei care promovează hipnoza spun adesea că hipnoza este o parte naturală a vieții noastre de zi cu zi. Un exemplu este Paul F. Barkman, psiholog clinician și decan al Cedar Hill Institute for Graduate Studies, care spune:

Tranza hipnotică are loc în mod regulat în toate congregațiile creștine. Cei care o condamnă cel mai mult ca fiind diabolică sunt chiar cei care tind să inducă transa hipnotică cel mai des – fără să știe că o fac.1

Dacă prin natural se înțelege normal în sensul de somn, atunci respingem acest lucru deoarece somnul este o parte necesară a vieții. Hipnoza nu este. Dacă prin natural se înțelege bun, atunci respingem și acest lucru, deoarece multe emoții naturale ale oamenilor, precum mândria, furia și gelozia, pot fi rele.

Profesorul Ernest Hilgard susține că « hipnoza nu este ceva supranatural sau înfricoșător. Este perfect normală și naturală și rezultă din condițiile de atenție și sugestie. »2 Hipnotizatorul David Gordon crede că un vânzător bun este un hipnotizator bun, un film bun implică hipnoza, iar a convinge pe cineva să facă ceva este o formă de hipnoză. De fapt, Gordon crede că « majoritatea a ceea ce fac oamenii este hipnoză. »3

Scopul celor care promovează hipnoza este să ne convingă că aceasta face parte din viața noastră de zi cu zi, astfel încât să nu mai fim suspicioși în privința ei. Definirea hipnozei ca făcând parte din viața normală de zi cu zi și ca fiind o activitate omniprezentă este o întorsătură semantică pentru a atrage oamenii în transă. Logica prezentată este că « atenția și sugestia » fac parte din viața de zi cu zi. Prin urmare, din moment ce hipnoza implică atenție și sugestie, ea trebuie să fie acceptabilă. Cu același tip de logică, s-ar putea promova spălarea creierului. Influența unei persoane asupra alteia face parte din viața de zi cu zi. Spălarea creierului este doar o persoană care influențează o alta. Printr-un proces de reductio ad absurdum suntem conduși la ideea că spălarea creierului este acceptabilă.

Asemănările dintre hipnoză și stările naturale sunt superficiale; dar diferențele mai profunde sunt enorme! Atenția și sugestia nu sunt hipnotism, iar persuasiunea nu este spălarea creierului. Atenția și sugestia pot fi o parte a hipnotismului, iar persuasiunea poate fi o parte a spălării creierului, dar întregul nu este egal cu o parte. Chiar și experiențele psihice și tehnicile meditative orientale au unele componente naturale.

Dacă cineva poate fi convins că hipnoza este o mare parte a gândirii sale cotidiene, atunci nu se va mai feri de ea. Un exemplu folosit pentru a susține o astfel de afirmație este cel al unei persoane care se uită la banda albă în timp ce conduce pe autostradă și ratează virajul. Aceasta, ni se spune, este hipnoză autoindusă. Înseamnă aceasta că ori de câte ori cineva se concentrează asupra unui lucru și îl ignoră pe altul s-a hipnotizat? Unii cred că orice perioadă de concentrare este o formă de hipnoză. Ei ar spune că, dacă o persoană călătorește de acasă la birou și nu își amintește că a condus pe drum, se află într-o stare de hipnoză autoindusă. Aceștia ar mai sugera că, dacă o persoană se concentrează pentru a se relaxa într-o situație de teamă, cum ar fi în timpul examenelor sau interviurilor, ea folosește principiile de bază ale hipnozei autoinduse.

Definirea unor astfel de evenimente ca hipnoză autoindusă pentru a da credibilitate întregului domeniu al hipnotismului este un nonsens pur. Alegerea umană de a se concentra asupra relaxării în loc să se teamă nu este mai mult hipnoză decât alegerea unui meci de fotbal în locul unui film sau concentrarea asupra unei idei în locul alteia. Dacă extindem această idee ridicolă până la capăt, vom ajunge să etichetăm convertirea creștină drept o stare de hipnoză autoindusă. Nu numai convertirea ar fi considerată hipnoză, ci și pocăința, comuniunea, rugăciunea, închinarea și alte elemente ale creștinismului. Și, exact acest lucru s-a întâmplat. Kroger și Fezler spun: « Un prim exemplu de autohipnoză este rugăciunea și meditația. »4 Kroger spune în altă parte:

Rugăciunea, în special în religiile iudaică și creștină, are multe asemănări cu inducția hipnotică … contemplația, meditația și absorbția de sine caracteristice rugăciunii sunt aproape identice cu autohipnoza.

Kroger susține că « profeții Vechiului Testament au utilizat probabil atât tehnici autohipnotice, cât și tehnici hipnotice de masă » și că « hipnoza, într-o formă sau alta, este practicată în aproape toate religiile ». Cu privire la vindecarea prin credință, Kroger adaugă:

Dacă observăm pelerinii care se așteaptă să fie vindecați la un altar, suntem imediat impresionați de faptul că majoritatea acestor indivizi, în timp ce se îndreaptă spre altar, sunt de fapt într-o stare de hipnoză.

Kroger declară în cele din urmă:

Cu cât studiem mai mult diferitele religii, de la cele mai « primitive » la cele mai « civilizate », cu atât ne dăm seama că există o relație uimitoare, care implică sugestia și/sau hipnoza, precum și condiționarea, între fenomenele religioase și hipnoză.5

Margaretta Bowers spune:

Religiosul nu-și mai poate ascunde capul în nisip și pretinde ignoranță față de știința și arta disciplinei hipnotice. . . . Fie că aprobă, fie că dezaprobă, orice religionist eficient, în uzanțele ritualului, predicării și cultului, face inevitabil uz de tehnicile hipnotice. 6

Richard Morton, un preot hirotonit cu un doctorat în psihologia consilierii, a scris o carte intitulată Hipnoza și consilierea pastorală. Din formarea și practica sa ca hipnoterapeut și psiholog, Morton concluzionează că hipnoza este o capacitate umană normală și că « a atribui acestui fenomen în sine un statut demonic sau occultic înseamnă a-l face pe Dumnezeu autorul răului ». Scopul cărții sale este de a încuraja comunitatea religioasă « să accepte hipnoza cu statutul onorabil pe care îl merită pe bună dreptate. »7 Morton descrie utilizarea tehnicilor hipnotice în cadrul unui serviciu religios tipic. El spune că « experiența închinării se bazează pe capacitatea cuiva de a fi susceptibil la tehnicile hipnotice utilizate în închinare. »8 Morton spune mai târziu că « hipnoza, ca și religia, este naturală, puternică și universală. »9

Pentru a arăta cât de mult se poate perverti adevărul, Morton, într-o secțiune intitulată « Hipnoza și religia ca fenomene naturale », spune:

Una dintre cele mai timpurii, dacă nu chiar cea mai timpurie, descrieri posibile ale hipnozei, este înregistrată în cartea Genezei din Vechiul Testament. Aici, se spune că Dumnezeu a « făcut să cadă un somn adânc » peste om pentru a-i face o parteneră.10

În plus, Morton susține că femeia care a venit la Iisus cu o scurgere de sânge (Luca 8:43-48) a fost vindecată prin hipnotism.11 Morton crede că multe dintre vindecările lui Iisus au fost efectuate prin mijloace hipnotice « naturale ». Și astfel, se presupune că miracolele sunt realizate prin hipnoză.

Prin raționamentul că hipnoza este concentrare și sugestie și că concentrarea și sugestia sunt hipnoza, s-ar putea ajunge la concluzia că a te opune hipnozei înseamnă a te opune comuniunii, confesiunii, convertirii și rugăciunii. Purtat la extrem, pentru a evita hipnoza, cineva trebuie să renunțe la credință și să nu mai gândească. Dacă cineva ar aplica acest tip de raționament la medicină, ar putea începe prin a observa că medicii vorbesc cu pacienții lor. Acum s-ar putea concluziona că, din moment ce medicina implică conversația, toți cei care conversează practică medicina.

Deși există activități naturale precum concentrarea și sugestia în hipnoză, hipnotismul nu este doar o activitate normală, de zi cu zi. Deși pot exista asemănări între rugăciune și hipnoză, există o mare diferență între a te supune lui Dumnezeu în rugăciune și a te supune unui hipnotizator în timpul hipnozei. Există o mare diferență între a crede în Dumnezeu și a exercita credința într-un hipnotizator, chiar dacă ambele activități implică credință. Deși există asemănări superficiale între hipnoză și multe alte activități, nu rezultă că toate sunt la fel.

4

Poate fi încălcat testamentul?

O preocupare principală a multor persoane cu privire la hipnoză este dacă voința unei persoane poate fi încălcată prin hipnoză. The Concise Textbook afirmă:

Un sistem sigur de valori etice este important pentru orice terapie și în special pentru hipnoterapie, în care pacienții (în special cei aflați într-o transă profundă) sunt extrem de influențabili și maleabili. Există controverse cu privire la faptul dacă pacienții vor efectua acte în timpul unei stări de transă pe care altfel le consideră respingătoare sau care contravin codului lor moral.1

Pentru unii experți, încălcarea voinței este controversată, dar alți experți o afirmă ca pe un fapt. Psihiatrul Arthur Deikman numește renunțarea la voință « trăsătura cardinală a stării hipnotice. »2 În textul lor Human Behavior, Berelson și Steiner afirmă: « Nu numai că o atitudine cooperantă nu este necesară pentru hipnoză, dar unii oameni pot fi chiar hipnotizați împotriva voinței lor. »3

În răspunsul la întrebarea « care sunt pericolele hipnozei? », hipnotizatorul de scenă și animatorul James J. Mapes a spus:

La fel ca orice altă știință, se poate abuza și se abuzează de ea. Odată ce hipnotizatorul v-a câștigat încrederea, el sau ea are obligația de a nu abuza de ea, deoarece hipnotizatorul poate induce atât halucinații pozitive, cât și negative în timp ce subiectul este hipnotizat. Adică, hipnotizatorul poate face un subiect să « vadă » ceea ce nu este acolo, ca într-un miraj, sau poate lua ceva ce este acolo, cum ar fi orbirea psihosomatică. Pentru un alt exemplu, hipnotizatorul ar putea da unei persoane un pistol adevărat și, prin sugestie, să-i spună subiectului că este un pistol cu apă și să-i sugereze să își stropească prietenul. Acesta este un exemplu dramatic, dar cu siguranță posibil.4

Aceasta ar constitui cu siguranță o încălcare a voinței prin înșelăciune.

Dr. David Spiegel, profesor la școala de medicină a Universității Stanford, spune:

Ideea comună că nu ați face niciodată în hipnoză ceva ce nu ați face în mod obișnuit nu este de fapt adevărată. Sunteți mai vulnerabili și mai expuși riscului într-o stare de transă, deoarece atenția dumneavoastră este mai concentrată și nu este la fel de probabil să vă gândiți la considerații periferice, cum ar fi dacă este o idee bună să faceți acest lucru sau ce fac de fapt?5

Cu toate acestea, este esențial pentru hipnotizator să susțină noțiunea de control al voinței din partea pacientului. Pacientul va avea mai ușor încredere în hipnotizator dacă este asigurat că voința sa nu este încălcată și că își poate exercita libera alegere în orice moment în timpul transei. Dacă hipnoza ar putea determina o persoană să facă ceva împotriva voinței sale și dacă starea de transă ar putea deschide o astfel de posibilitate, atunci hipnotismul ar trebui să fie considerat respingător pentru creștini.

Controlul voinței divizate

Procesul hipnozei determină un tip de disociere în care individul își păstrează alegerea (denumită control executiv) în anumite domenii, în timp ce alte domenii de alegere le supune hipnotizatorului. Astfel, în timpul hipnozei, un individ se poate simți stăpân pe sine deoarece poate face în continuare multe alegeri. De exemplu, în hipnoza experimentală în care persoanele aveau libertatea de a se mișca după cum doreau, acestea aveau halucinații în funcție de sugestiile hipnotizatorului. Astfel, în timpul hipnozei există o diviziune a controlului. În timp ce persoanele hipnotizate păstrează numeroase zone de alegere, ele au predat unele zone de alegere hipnotizatorului. Hilgard spune despre subiecți: « În cadrul contractului hipnotic, ei vor face ceea ce le sugerează hipnotizatorul, vor experimenta ceea ce li se spune să experimenteze și vor pierde controlul asupra mișcărilor. »6 De exemplu, atunci când subiectului i se spune că nu-și poate mișca brațul, el nu va putea să-și miște brațul.

Margaretta Bowers povestește cum « percepția lumii realității exterioare se estompează … și vine un moment în care vocea hipnotizatorului se aude ca în mintea subiectului, iar acesta răspunde voinței hipnotizatorului ca la propria sa voință. »7

O altă zonă a voinței cedate în timpul hipnozei este funcția de monitorizare. Funcția de monitorizare ne ajută să luăm decizii prin compararea situațiilor trecute cu situația actuală. O astfel de reamintire a informațiilor și aplicarea lor la situația prezentă ne poate schimba decizia cu privire la modul în care să acționăm, cum ar fi: « Dacă alerg făcând zgomot și comportându-mă ca o maimuță, voi arăta ca un prost ». În cazul în care aceste funcții de monitorizare sunt afectate, un individ poate efectua acte pe care altfel nici nu le-ar lua în considerare.

Din moment ce realitatea devine distorsionată în timpul unei transe, subiectul nu poate evalua corect care acțiuni au sens și care nu. Hilgard spune că în starea de transă există o logică a transei care acceptă « ceea ce în mod normal ar fi considerat incompatibil. »8 Astfel, un individ aflat în transă hipnotică își poate agita brațele în sus și în jos ca răspuns la sugestia unui hipnotizator că are aripi. Dacă realitatea este distorsionată și persoana nu este capabilă să judece realitatea, mijloacele sale de alegere responsabilă au fost afectate. Ea este incapabilă să își exercite voința în mod responsabil.

Exercitarea alegerii și utilizarea informațiilor în timpul stării normale a unei persoane sunt distorsionate în timpul hipnozei și pot duce la eliberarea de către individ a unora dintre aceste domenii către hipnotizator. Dacă o persoană nu își păstrează capacitatea normală completă de a evalua realitatea și de a alege, atunci se pare că voința sa ar putea fi invadată și cel puțin parțial încălcată. Un manual bine cunoscut de psihiatrie afirmă:

Hipnoza poate fi descrisă ca o stare alterată de relație interpersonală intensă și sensibilă între hipnotizator și pacient, caracterizată prin supunerea non-rațională a pacientului și abandonarea relativă a controlului executiv într-o stare mai mult sau mai puțin regresivă, disociată.9

Deși această interferență cu alegerea și testarea realității poate fi temporară, există posibilitatea sugestiei posthipnotice care ar rămâne ca influență și, de asemenea, posibilitatea unei disocieri suplimentare a acestor funcții.

Este evident pentru noi că un hipnotizator poate păcăli o persoană să comită un act care ar încălca gama sa normală de alegere.10 Un hipnotizator poate chiar conduce o persoană să comită o crimă prin crearea unei temeri extreme că cineva încearcă să o omoare. Pacientul ar discerne aceasta ca fiind un act de autoapărare. Prin înșelăciune hipnotică, este posibil să se determine o persoană să facă ceva împotriva voinței sale, deghizând actul într-unul care ar face parte din alegerea sa.

Din moment ce o persoană aflată sub hipnoză ar face ceva dacă acest lucru este făcut plauzibil și dezirabil și din moment ce realitatea este distorsionată sub hipnoză, încălcarea poate avea loc prin faptul că subiectul se află într-o stare de sugestibilitate mai ridicată, iar propagatorul transei poate face aproape orice plauzibil și dezirabil. Hipnotizatorul Simeon Edmunds citează numeroase cazuri în cartea sa Hypnotism and Psychic Phenomena pentru a-și ilustra convingerea că este posibil ca un hipnotizator să efectueze un act ilegal împotriva unui subiect și că este chiar posibil ca un hipnotizator să determine un subiect să efectueze un act ilegal.11

În afară de asigurările calme ale hipnoterapeuților că voința unei persoane nu este încălcată sub hipnoză, există puține dovezi că aceasta nu poate fi încălcată. Subiectul încălcării voinței nu numai că este controversat, dar este complicat de faptul că este imposibil să știm complet care este adevărata voință a unei persoane în toate circumstanțele. Un bărbat poate spune: « Îmi iubesc soacra », dar de fapt o urăște. Problema încălcării voinței poate să nu se preteze la o rezolvare prin retorică sau prin cercetare din cauza naturii sale complicate.12

În cartea sa « R.F.K. Must Die! » A History of the Robert Kennedy Assassination and Its Aftermath, Robert Blair Kaiser ridică problema ca acuzatul, Sirhan Sirhan, să fi fost hipnotizat în prealabil și să fi fost în transă când l-a ucis pe Kennedy. Kaiser spune:

Conform unui clișeu larg acceptat, propagat în principal de hipnotiștii de scenă și de alții care au interese comerciale în hipnoză, nimeni nu poate fi determinat prin hipnoză să facă ceva împotriva propriului cod moral. Cu toate acestea, istoria hipnozei și analele crimei în sine sunt dovezi suficiente că operatorii pricepuți pot determina anumiți subiecți foarte influențabili să facă lucruri « rele », corupându-le simțul realității și făcând apel la o « moralitate superioară ».

La 17 iulie 1954, Bjorn Schouw Nielsen a fost condamnat la închisoare pe viață de Tribunalul Penal Central din Copenhaga pentru că « a planificat și a instigat prin influențe de diferite tipuri, inclusiv sugestii de natură hipnotică », comiterea a două jafuri și a două crime de către un alt bărbat. Acest bărbat, Palle Hardrup, este astăzi liber deoarece doctorul Paul Reiter, șeful departamentului de psihiatrie al Spitalului Municipal din Copenhaga, a petrecut nouăsprezece luni într-un studiu exhaustiv al relației ciudate – posibil homosexuale – dintre cei doi bărbați, care a început în închisoare cu ani înainte.

Potrivit doctorului Reiter, Nielsen a creat în Hardrup un instrument care asculta orbește, care intra în transă la auzul (sau vederea) unui simplu semnal – litera X – și făcea tot ce-i sugera Nielsen. Nielsen l-a convins pe Hardrup, în hipnoză, că este un instrument ales pentru unificarea întregii Scandinavii. Hardrup va forma un nou partid politic, va lucra sub conducerea unui spirit tutelar – X – (care îi va comunica prin Nielsen). Odată această atitudine insuflată, Nielsen l-a determinat pe Hardrup să strângă bani pentru noul partid prin jefuirea de bănci (și predarea banilor lui Nielsen). Hardrup a jefuit cu succes o bancă, iar apoi, în cursul alteia, a ucis un casier și un director al băncii și a fost arestat la scurt timp după aceea de poliția din Copenhaga.

Concluzia lui Reiter a fost că Nielsen a creat în Hardrup o personalitate divizată, un schizofrenic paranoic, care nu a fost niciodată conștient, până la munca lui Reiter cu el, că a fost programat pentru crimă și programat să uite că a fost programat. Relatarea completă a lui Reiter este o poveste înfricoșătoare despre misticism și crimă – și despre o muncă de detectiv foarte persistentă a lui Reiter, poate fără egal în istoria psihiatriei și a crimei.

Deci nu era imposibil. Sirhan ar fi putut fi programat și programat să uite.13

Pentru că hipnoza plasează responsabilitatea în afara exercitării unei alegeri obiective, raționale, pe deplin conștiente, ea

încalcă voința. Capacitățile normale de evaluare sunt scufundate și alegerea se face în funcție de sugestie, fără echilibrul constrângerii raționale.

Voința este o comoară prețioasă a oamenilor și arată mâna de neșters a Creatorului nostru. Voința umană necesită mai mult respect decât pare să ofere hipnoza. Ocolirea stării responsabile de rațiune și alegere doar din cauza speranței unui scop dorit este medicină proastă și, cel mai rău dintre toate, teologie proastă. Din acest motiv, adăugăm posibilitatea încălcării voinței la lista motivelor pentru care creștinii ar trebui să se ferească de hipnoză.

5

Inducție/Seducție

Pierre Janet, unul dintre primii practicanți ai hipnoterapiei moderne, nu avea nicio reținere în a-și păcăli pacienții să intre în transă. El a declarat în mod clar:

Există unii pacienți cărora … trebuie să le spunem o parte din adevăr; și există unii cărora, ca o chestiune de strictă obligație morală, trebuie să îi mințim.1

Aceste cuvinte surprinzătoare ne îndeamnă să analizăm mai îndeaproape hipnoza și modul în care este utilizată astăzi. Să începem cu începutul. Ce se întâmplă atunci când un hipnotizator începe să hipnotizeze pe cineva?

Hipnoza începe cu manipularea creativă. Un hipnotizator conduce un individ într-o stare de hipnoză printr-un proces numit inducție. Hipnoterapeutul utilizează tehnici precum repetiția, înșelăciunea, stimularea imaginației și sugestii cu tentă emoțională pentru a influența eficient voința și a condiționa comportamentul subiectului.2

Puțini oameni realizează că inducția hipnotică implică adesea forme subtile de înșelăciune. Chiar dacă un hipnotizator încearcă să facă doar declarații adevărate și oneste, înșelăciunea poate pătrunde prin distorsionarea realității care începe în timpul inducției și continuă pe tot parcursul transei hipnotice.

Dr. Keith Harary afirmă: « Ambiguitatea din jurul a ceea ce înseamnă a fi sub influența hipnozei începe chiar de la început, neexistând un standard pentru inducția hipnotică. »3

În cartea sa Creative Scripts for Hypnotherapy, Dr. Marlene Hunter spune:

Există cu siguranță la fel de multe tehnici de inducție în hipnoză pe cât există oameni care practică hipnoza – de fapt, de multe ori mai multe, pentru că aproape fiecare are mai multe – și ar fi evident imposibil chiar să descriem toate catego- riile principale.4

Hunter dă exemple doar pentru trei tipuri de tehnici de inducție – tehnicile de bază, imaginile vizuale și fixarea ochilor. Pentru fiecare dintre aceste tehnici, Hunter oferă atât cuvintele care trebuie rostite, cât și momentul de utilizare. Următoarele sunt doar o parte din « tehnicile de inducție de bază » pe care le folosește:

Încet-încet s-ar putea să vă simțiți ochii un pic mai grei și vi se pare că ar fi frumos să-i lăsați să se închidă pentru o vreme. Aflați cum vă simțiți dacă îi lăsați să se închidă pentru câteva secunde și apoi îi deschideți din nou – apoi închideți deschideți încă o dată și închideți – așa este. S-ar putea să observați că există o ușoară pâlpâire a pleoapelor dumneavoastră. Acesta poate fi un indiciu pentru tine, că intri într-un spațiu încântător din mintea ta, unde timpul își pierde sensul obișnuit și ești capabil să percepi atât de multe lucruri într-un mod diferit.5

În dreptul acestor cuvinte care trebuie spuse subiectului despre închiderea ochilor, Hunter adaugă această notă: « mai puțin intimidant decât sugestia de a-i închide – punct – mai ales la un subiect neexperimentat ». În dreptul cuvintelor despre pâlpâirea pleoapelor, ea adaugă următoarea notă: « dacă observați cu atenție, veți vedea cum ochii se încețoșează chiar înainte de a pâlpâi – un moment bun pentru a menționa acest lucru! »6 Mai târziu, în cuvintele care trebuie spuse subiectului, Hunter oferă următoarele:

Și în timp ce faci asta, mintea ta interioară te va duce la cel mai bun nivel al tău de hipnoză confortabilă, oricare este potrivit pentru tine, pentru a realiza ceea ce vei realiza astăzi.7

Ideea pe care ea spune că vrea să o comunice subiectului este că orice faci TU (subiectul), este corect.8

La sfârșitul secțiunii sale despre « Tehnica fixării ochilor », Hunter oferă următorul scenariu pentru ca hipnoterapeutul să vorbească cu subiectul:

Mai târziu, când veți învăța să vă faceți propria hipnoză, o puteți folosi ca un semnal pentru dumneavoastră – că sunteți gata să intrați în acea stare foarte plăcută. Unii oameni consideră că va persista; pentru alții, dispare destul de repede; pentru mulți, pare să apară și să dispară, probabil în funcție de schimbarea nivelurilor în hipnoză, dar este aproape întotdeauna acolo pentru început. Așa că vă puteți gândi la el ca la un indiciu plăcut, că tocmai intrați în acea stare foarte plăcută.9

Notele lui Hunter de lângă scenariul de mai sus sunt: « acesta este instrumentul tău » și «orice se întâmplă este lucrul corect care trebuie să se întâmple». Aceste note, inclusiv cele referitoare la pâlpâirea pleoapelor, sunt exemple ale modului în care hipnotizatorii anticipează și manipulează răspunsurile și motivează subiectul să intre în transă.

Hunter îl sfătuiește pe hipnotizator să: « Afirmați și repetați de mai multe ori că orice se întâmplă este lucrul corect care se întâmplă la orice experiență hipnotică. »10 Planul este de a adapta ceea ce se spune fiecărui individ pentru a crește încrederea în hipnotizator și în proces, pentru a reduce rezistența individului și pentru a încuraja subiectul să intre în stare de transă. Este o utilizare înșelătoare și necinstită a cuvintelor pentru a învinge rezistența și pentru a facilita intrarea subiectului într-o stare de transă.

Chiar la începutul ședinței, Hunter recomandă:

Preambulul este, de asemenea, un moment bun pentru a implanta sugestii pozitive precum: « Văd că sunteți bine motivat, iar aceasta este cea mai importantă calitate pentru o experiență hipnotică de succes. »11

Aceasta este o minciună folosită pentru a reduce rezistența subiectului și a-i crește motivația de a coopera.

Dacă apare rezistență din partea subiectului, Hunter îl sfătuiește pe hipnotizator:

Prima ocazie de a dezamorsa rezistența apare atunci când le explicați subiecților neexperimentați despre hipnoză în general, remarcând că rezistența este normală și chiar de dorit. Este un semnal că mintea lor înțeleaptă, profundă, interioară are grijă de ei. 12

Acesta este un alt exemplu de utilizare necinstită a cuvintelor de către hipnotizatori pentru a reduce rezistența prin utilizarea unui compliment nefondat.

Hunter oferă o serie de sugestii pentru a depăși rezistența și pentru a obține cooperarea. Observați manipularea cuvintelor în următoarele două exemple:

Multe persoane vor afirma, destul de beligerant, « Nu mă pot relaxa NICIODATĂ ». Răspunsul la această afirmație este de a spune, rapid: « Oh, vă rog NU vă relaxați! Pur și simplu bucurați-vă să ascultați vocea mea. Sunteți unul dintre acei oameni care își vor face cel mai bine treaba atunci când ascultă cu atenție și se concentrează pe ceea ce spun. » Știm că subconștientul are tendința de a nu ține cont de aspectele negative și « te rog NU . . . » va fi interpretat ca « te rog FĂ . . . . . »

Pentru subiecții care își țin ochii deschiși, comentariul fericit: « Oh, ești unul dintre acei oameni cărora le place să intre în hipnoză cu ochii deschiși », va duce de obicei la închiderea imediată a ochilor.13

The Concise Textbook oferă, de asemenea, sfaturi pentru inducerea transei:

Terapeutul poate utiliza o serie de proceduri specifice pentru a ajuta pacientul să fie hipnotizat și să răspundă la sugestie. Aceste proceduri implică valorificarea unor fenomene asemănătoare hipnozei care apar în mod natural și care probabil au avut loc în experiențele de viață ale majorității pacienților. Cu toate acestea, rareori se vorbește despre aceste experiențe; în consecință, pacienții le găsesc fascinante. De exemplu, atunci când discută cu un pacient despre cum este hipnoza, terapeutul poate spune: « Ați avut vreodată experiența de a conduce spre casă în timp ce vă gândiți la o problemă care vă preocupă și brusc realizați că, deși ați ajuns teferi și sănătoși, nu vă amintiți că ați trecut pe lângă repere familiare? Este ca și cum ați fi adormit, și totuși ați oprit la toate semafoarele roșii și ați evitat coliziunile. Călătoreai cumva pe pilot automat ». Majoritatea oamenilor rezonează cu această experiență și sunt de obicei bucuroși să descrie experiențe personale similare.14

Autorii admit că acest episod nu este neapărat o stare hipnotică, dar este folosit astfel încât subiectul să îl poată corela cu hipnotizabilitatea. Evident, aceasta este o înșelăciune pentru a obține un avantaj, care ar putea face subiectul să simtă că hipnoza este la fel de sigură ca ceea ce a experimentat deja și astfel să-l deschidă spre o stare de transă. Autorii Concise Textbook sunt conștienți că mulți experți nu ar considera episodul de mai sus drept o stare de transă.

O formă de înșelăciune folosită de hipnotizatori este sugestia cu dublă legătură. Doctorul în medicină William Kroger și psihologul William Fezler, două autorități bine cunoscute în domeniul hipnozei, descriu inducerea spunând că aceasta « constă dintr-o serie secvențială de sugestii double-bind. »15 Sugestiile double-bind sunt comentarii făcute subiectului pentru a indica faptul că răspunsul său (indiferent care este acesta) este unul adecvat pentru trecerea în starea de hipnoză. Sugestiile sunt aranjate pentru a obține încrederea și cooperarea subiectului, astfel încât acesta să se poată relaxa. Kroger și Fezler sugerează lucruri precum:

Dacă ochii pacientului clipesc sau individul înghite se poate spune: « Vezi, tocmai ai clipit » sau ai înghițit, după caz. Acestea acționează ca întăritori pentru a sugera că pacientul se simte bine.16

Alte astfel de întăriri sunt folosite de Kroger și Fezler pentru a conduce persoana mai repede în transă. Milton Erickson, cunoscut drept « marele maestru al hipnozei clinice », a utilizat dubla legătură pentru a le oferi pacienților săi o pseudoalegere. Pacientul putea alege o transă ușoară sau o transă profundă, dar, în orice caz, pacientul ajungea în transă. 17 Hipnoterapeutul Peter Francuch spune: « Este foarte important să folosiți fiecare reacție a clientului pentru a-i adânci transa. »18

Kroger și Fezler discută o serie de alți « factori care influențează inducția hipnotică », inclusiv prestigiul terapeutului. Ei spun:

Un terapeut care se află într-o poziție « unul în sus » impune respect din partea suplicantului care se află într-o poziție « unul în jos ». Dacă acesta din urmă îl privește pe terapeut cu admirație și respect, mai ales dacă este o autoritate, prestigiul crește succesul inducției hipnotice. 19

Pierre Janet vorbește și mai dramatic despre dominarea subiectului de către hipnotizator. El spune:

Relația unui pacient hipnotizabil față de hipnotizator nu diferă în mod esențial de relația unui nebun față de superintendentul unui azil.20

După inducție, înșelăciunea poate continua, în funcție de scopurile transei. În timpul hipnozei experimentale, subiecților li se spune uneori că vor fi temporar surzi. Și, într-adevăr, nu vor auzi nimic, chiar dacă există zgomote și voci în cameră.21 Este aceasta o simplă sugestie sau este o înșelăciune? Un alt experiment constă în a le spune subiecților că vor vedea un ceas căruia îi lipsește arătătorul orei. Atunci când li se arată ceasul, subiecții au halucinații și văd ceea ce li s-a spus să vadă: un ceas fără o mână a orei, deși ceasul este intact. Profesorul Ernest Hilgard spune: « Odată cu reducerea abilităților critice, imaginația devine ușor halucinație. »22 Astfel, prin înșelăciune, subiecții halucinează conform sugestiei.

Janet a recunoscut că hipnoza se bazează pe înșelăciune. Răspunzând la obiecția morală a unui hipnotizator care își înșală pacientul, el a spus:

Îmi pare rău că nu pot împărtăși aceste scrupule exaltate și frumoase. . . . Credința mea este că pacientul dorește un medic care să vindece; că datoria profesională a medicului este de a da orice remediu care va fi util și de a-l prescrie în modul în care va face cel mai bine.23

Inducția hipnotică, prin urmare, constă într-un sistem de manipulare verbală și nonverbală pentru a conduce o persoană într-o stare accentuată de sugestibilitate – mai simplu, o stare în care cineva va crede aproape orice.

Hipnoza și înșelăciunea:

De la sugestie la placebo

Profesorul de psihiatrie Thomas Szasz subliniază că hipnoza este puterea sugestiei.24 Psihiatrul cercetător E. Fuller Torrey pune și apoi răspunde la o întrebare care susține acest punct de vedere:

Cum pot vrăjitorii, bazându-se în principal pe tehnici precum sugestia și hipnoza, să obțină rezultate la fel de bune ca terapeuții occidentali care folosesc tehnici mult mai sofisticate?25

Torrey răspunde mai întâi că tehnicile occidentale nu sunt, de fapt, deloc mai sofisticate și că « subestimăm în mod constant puterea tehnicilor precum sugestia și hipnoza. »26

Kroger declară: « Puterea hipnozei este puterea credinței! » și identifică hipnoza ca o formă de vindecare prin credință. El spune:

Întrebarea dacă vindecarea prin credință religioasă sau hipnotică este mai eficientă se referă în mod evident la condiționarea anterioară a subiectului.27

În examinarea hipnotismului, am găsit referiri la acesta ca la o formă de sugestie, ca la credință și, în final, ca la efectul placebo. Efectul placebo are loc atunci când cineva are încredere într-o anumită persoană, într-o pastilă prescrisă sau într-o procedură; această credință este cea care produce vindecarea. Persoana, pastila sau procedura pot fi false, dar rezultatul poate fi real. Janet a văzut relația dintre hipnoză și pastila falsă. Pentru a apăra valoarea înșelăciunii în hipnoză, a citat credința sa în placebo și a subliniat că își îndeplinea « datoria profesională » atunci când prescria o pastilă falsă cu declarații producătoare de credință. 28

Kroger și alții mărturisesc, de asemenea, că hipnoza implică efectul placebo. Kroger și Fezler spun că « credința într-un leac specific conduce la succesul acelui leac! » 29 Kroger mai spune: « Fiecare psihoterapeut este dator față de pacienții săi să utilizeze efectul său placebo incontestabil la cel mai înalt nivel – hipnoza ». La fel cum placebo nu este eficient la toți pacienții, Kroger admite că hipnoza nu are succes la toți indivizii.30 El concluzionează: « Teza noastră este că, dacă placebo este eficient, atunci hipnoza folosită cu prudență de un medic competent pentru o indicație validă va servi cel mai bun interes al pacientului. »31

Efectul placebo nu este limitat la hipnoză. Acesta funcționează și în acupunctură, biofeedback și, în general, în psihoterapie. O serie de studii susțin ideea că unele schimbări mentale, emoționale și chiar fizice se află în minte. Un studiu privind utilizarea acupuncturii la o universitate indică faptul că așteptările pacientului privind ameliorarea pot influența rezultatele. Cercetătorii au constatat că acupunctura funcționează cel mai bine în cazul acelor persoane care manifestă încredere în procedură. Observațiile pozitive pe care experimentatorii le-au făcut pacienților au încurajat așteptări mai mari. Concluzia lor: pentru ca acupunctura să reducă durerea, aceasta trebuia să fie însoțită de cuvinte și acțiuni care să ajute pacientul să creadă că tratamentul va avea succes.32

Alte studii au arătat că o varietate de simptome de anxietate și stres pot fi reduse prin furnizarea de informații false subiecților. Pentru a ilustra puterea credinței și efectul placebo, un cercetător a arătat cum feedback-ul fals poate reduce simptomele bolilor cardiovasculare. În cadrul acestui experiment, subiecților li s-a spus că rezultatele lor la teste se îmbunătățesc, deși nu era așa. Prin utilizarea feedback-ului fals cu ajutorul dispozitivelor de biofeedback, pacienții au primit un sentiment de autocontrol. Pe măsură ce feedback-ul fals comunica niveluri crescânde de succes, pacienții credeau că au un autocontrol mai mare. Pe parcursul unei perioade de câteva săptămâni, subiecții au raportat o scădere a simptomelor de stres.33 Un motiv pentru astfel de îmbunătățiri este credința unei persoane în propriile puteri naturale. Astfel, « antrenamentul de biofeedback poate fi … un «placebo suprem». »34

Un alt studiu a raportat că informațiile false despre temperatura camerei pot influența confortul corpului. Studiul a arătat că « informarea eronată a oamenilor cu privire la temperatura camerei îi poate determina să se simtă mai calzi sau mai reci decât s-ar simți dacă ar cunoaște temperatura reală. »35 Psihiatrul Arthur Shapiro afirmă că « psihanaliza – și zecile sale de ramificații psihoterapeutice – este cel mai utilizat placebo al timpurilor noastre. »36 O formă de psihoterapie, terapia influenței sociale, utilizează în mod intenționat feedback fals pentru a obține succesul. Un practicant al acestui tip de terapie spune:

Lăsând fervoarea umanitară la o parte, este treaba terapeutului să preia puterea asupra pacientului, să meargă mai departe cu rezolvarea problemei, apoi să convingă pacientul că este mai bun, chiar dacă asta înseamnă să fie viclean.37

Acest terapeut susține: « Terapia de succes poate fi aproape redusă la o formulă ». Partea principală a formulei constă în a convinge « clientul că terapia funcționează cu siguranță, în afară de orice dovadă obiectivă de schimbare. »38 În această formă de terapie, se utilizează cu succes lingușirea, denaturarea, minciuna și toate formele a ceea ce se numește eufemistic « feedback fals ». Lăsând la o parte etica, această formă de terapie este o mărturie solidă a puterii minții pentru transformarea sinelui.

Orice tehnică sau metodă care depinde de înșelăciune trebuie privită cu mare suspiciune. Hipnoza, împreună cu alte proceduri « medicale » îndoielnice, se bazează în mare măsură pe dispozitive de construire a credinței, inclusiv pe înșelăciune directă și indirectă. Se poate avea încredere într-un hipnotizator care folosește forme subtile de înșelăciune ca mijloc de hipnotizare a unei persoane în timpul transei sau chiar în asigurările sale privind siguranța hipnozei?

6

Regresia și progresia vârstei

Regresia în vârstă este o procedură comună în hipnoză, deoarece foarte mulți oameni cred în mod eronat că hipnoza va ajuta o persoană să recupereze amintiri uitate sau detalii din amintiri vagi. Mark Twain a spus odată: « Cu cât mă întorc mai mult în timp, cu atât îmi amintesc mai bine lucrurile, indiferent dacă s-au întâmplat sau nu. »1 Și exact asta se poate întâmpla în regresia vârstei – să-mi amintesc clar lucruri care nu s-au întâmplat niciodată sau detalii eronate despre ceea ce s-ar fi putut întâmpla.

Dr. Michael Yapko definește regresia vârstei astfel:

« Regresia vârstei » este o procedură hipnotică în care clientul este cufundat în experiența memoriei. Clientul poate fi încurajat să își amintească evenimente în detaliu, o procedură numită « hipermnezie ». Sau, clientul poate fi încurajat să retrăiască evenimentele din trecut ca și cum acestea ar avea loc chiar acum, o procedură numită « revivificare ». Oricare dintre aceste proceduri sau ambele sunt frecvent utilizate în terapiile orientate spre recuperarea memoriei.2

The Handbook of Hypnotic Phenomena in Psychotherapy (Manualul de fenomene hipnotice în psihoterapie) spune: « Regresia hipnotică a vârstei presupune ca un terapeut să folosească hipnoza pentru a facilita întoarcerea unui client, din punct de vedere experiențial, la un moment anterior al vieții. »3 The Concise Encyclopedia spune:

Experiențele emoționale retrăite (abreacțiuni) sunt induse prin regresia pacientului la episoade traumatice și apoi prin punerea pacientului să le experimenteze până la epuizarea fizică și emoțională.4

Vieți prenatale

În această formă foarte populară de hipnoză, o persoană este regresată la un moment anterior din viața sa pentru a-și aminti și, eventual, a retrăi experiențe trecute. Otto Rank, un contemporan al lui Sigmund Freud, credea că procesul nașterii este cel mai important eveniment din viața timpurie și, prin urmare, sursa anxietății ulterioare. Hipnoza conduce uneori oamenii înapoi la ceea ce ei identifică drept experiența nașterii și chiar la perioada prenatală a existenței lor, pentru a vindeca probleme psihologice și fizice. Folosind hipnoza regresivă ca bază, unii susțin că fetușii in-utero și bebelușii la naștere sunt capabili să înțeleagă cuvintele, atitudinile și acțiunile celor din jurul lor.

Rapoartele creierului/mentului:

Sub influența hipnozei și a medicamentelor psihotrope, multe persoane și-au amintit experiențe prenatale și de la naștere care aveau legătură cu probleme fizice și psihologice actuale: dureri de cap, tulburări respiratorii, fobii, depresie, anxietate. Amintirea experiențelor ameliorează sau elimină frecvent simptomele.

Un client al terapeutului Jack Downing din San Francisco a « retrăit » o amintire fetală dureroasă de respingere în timp ce se afla sub hipnoză. Amintirea: Când mama sa i-a spus că este însărcinată, soțul ei a fost supărat și a vrut ca ea să avorteze. El a spus: « Am economisit pentru a-mi cumpăra un Chrysler ». A urmat o ceartă aprigă.

Clientul a legat sentimentele sale actuale de nesiguranță de respingerea tatălui. . . .

Percepția fetală a unor astfel de evenimente este luată foarte personal, a spus Downing. « cunoștințele implicate în astfel de condiționări prenatale sunt extrem de literale. »5

Dacă fătul înțelege limbajul înainte de naștere, de ce îi ia atât de mult unui copil mic să învețe limbajul? Cum ar putea un făt să aibă vreo idee despre ce ar putea fi un Chrysler sau un avort?

Același articol include următorul raport din partea unui medic:

Durerea de cap este frecvent asociată cu traumatismul la naștere, a declarat medicul ginecolog David Cheek. Amintirea hipnotică de către pacienți a presiunii dureroase la nivelul capului în timpul nașterii este adesea suficientă pentru a elimina simptomele durerii de cap cronice, inclusiv migrena.

Pacienții lui Cheek leagă de obicei experiențele de naștere pe care le-au relatat de stările de spirit și modelele de comportament actuale. Mulți pacienți cu astm și emfizem au fost aproape sufocați în timpul nașterii.

Abilitatea de a-și aminti detaliile nașterii sub hipnoză este stranie, a spus Cheek. Pacientele sale pot indica corect care braț s-a eliberat primul în timpul nașterii și în ce direcție s-a întors capul când a ieșit. El a verificat acuratețea acestor rapoarte prin compararea lor cu notele obstetricale făcute în timpul nașterii.6

Brain/Mind afirmă că, până la vârsta de douăzeci și trei de ani, persoanele « aflate sub hipnoză își raportează cu exactitate experiențele nașterii ». Raportul continuă spunând că informațiile obținute sub hipnoză « corespund relatării de către mamă a unor aspecte specifice, cum ar fi coafura ei, instrumentele obstetricale utilizate, conversațiile din sala de nașteri, caracterul și comportamentul asistentelor și medicilor, precum și starea emoțională și fizică a mamei. »7

Totuși, toate acestea contrazic faptul științific neurologic bine cunoscut că teaca de mielină este prea puțin dezvoltată în creierul prenatal, natal și postnatal timpuriu pentru a stoca astfel de amintiri. David Chamberlain, un psiholog din San Diego, raportează în mod paradoxal că oamenii « își pot aminti într-adevăr propriile nașteri cu detalii extraordinare » prin hipnoză, dar că memoria nașterii nu este stocată în creier.8 Aceasta ridică o întrebare: Dacă amintirile nu sunt stocate în creier, unde sunt ele stocate? Care ar putea fi sursa?

Francuch, în cartea sa Principiile hipnozei spirituale, explică experiențele natale, prenatale și postnatale reînviate hipnotic în termeni spirituali. El spune:

Din moment ce mintea interioară este prezentă chiar din momentul concepției (într-o combinație unică a genelor și în Dumnezeu din eternitate înainte de individuare), este evident că ea înregistrează, consemnează și înțelege tot ceea ce se întâmplă chiar din momentul concepției. Și din moment ce capacitatea de a înțelege limbajul este imprimată în acele gene, și în timp ce în Dumnezeu din eternitate care a dat naștere limbajului, acesta este astfel mereu prezent în mintea interioară. 9

Această explicație, dacă este acceptată, îl cufundă pe om într-un puzzle spiritual de metafizică care explică fenomenele fizice (concepția etc.) în termeni spirituali care nu sunt nici biblici, nici științifici. O astfel de bolboroseală spirituală îi poate deschide pe oameni în mlaștina influenței satanice. Cu toate acestea, hipnoterapeuții care folosesc abordarea preborn, birth sau rebirth susțin că prin acest proces se ameliorează orice, de la astm la fobii. 10 Și, oamenii disperați devin vulnerabili la promisiuni.

Vieți anterioare

Unii dintre aceiași hipnoterapeuți regresează oamenii la așa-numitele vieți anterioare. Această formă de încântare începe cu hipnoterapeutul care conduce o persoană înapoi la primii ani de viață și apoi dincolo de acești ani, dincolo de uter, dincolo de concepție, la ceea ce identifică ca fiind o existență anterioară. Pacientul este încurajat să își amintească, să povestească și să retrăiască experiențele vieții trecute pentru terapeut. Descrierea cărții lui Helen Wambach Reliving Past Lives: The Evidence Under Hypnosis raportează: « Un psiholog renumit prezintă date valabile din punct de vedere istoric din peste 1 000 de rememorări ale vieților trecute care sugerează cu tărie că majoritatea dintre noi am trăit vieți anterioare în corpuri diferite. »11

În cartea lor Terapia vieților trecute, Morris Netherton și Nancy Shiffrin raportează numeroase cazuri de persoane care primesc alinare a simptomelor fizice și emoționale prin regresie hipnotică.12 Unele cazuri ar putea proveni din imaginație sau ar putea fi fabricate în timpul procesului de hipnoză prin sugestii făcute de hipnotizator. Cu toate acestea, atunci când cazurile de vieți anterioare corespund cu exactitate istoriei, se pune la îndoială sursa informațiilor.

Un bărbat care suferea de migrene raportează sentimentele pe care le avea atunci când mama sa suferea de dureri de cap în timp ce el era în pântece. Apoi își « amintește »: Într-o viață anterioară a fost capturat de indieni, iar în jurul capului i-au fost răsucite și strânse benzi de piele. El descrie intensitatea durerii; aceasta devine din ce în ce mai strânsă până când craniul i se rupe și el nu mai este în corp. Mai târziu, el trece la o « viață diferită », în care este indian și, de data aceasta, o bandă de metal îi înconjoară capul. El este pedepsit și torturat până moare. După alte câteva relatări, își « amintește » experiența nașterii din viața sa actuală. Vocile îi spun că are capul blocat și că simte metal pe cap în timp ce este tras prin canalul de naștere. După a patra sesiune de regresie hipnotică, migrenele sale au dispărut.13

Psihiatrul Brian L. Weiss, autorul cărții Through Time Into Healing, este un susținător al terapiei vieților anterioare. Un articol din Longevity relatează despre activitatea sa după cum urmează:

Un client recent – unul dintre cei peste 200 pe care Weiss i-a tratat prin terapia vieților trecute în ultimii 11 ani – a fost o femeie deprimată în vârstă de 40 de ani. Așa cum face cu toți pacienții care beneficiază de terapie de regresie, Weiss a hipnotizat-o și i-a sugerat că ar putea călători mental într-un alt timp și loc pentru a găsi cauza simptomelor sale.

Sub hipnoză, femeia și-a amintit că purta hainele din dantelă ale unei prostituate din secolul al XIX-lea. Ea a spus că murise după ce își neglijase corpul. După a doua ședință cu Weiss (al cărui tarif tipic este de 150 de dolari pe oră), femeia a început să se elibereze de depresie. Weiss spune că și-a dat seama că s-a îngrășat în viața ei actuală pentru a se face mai puțin atractivă, protejându-se astfel de avansurile sexuale. După aproximativ zece ședințe, ea făcea exerciții în mod regulat și pierdea în greutate.14

În timp ce se afla sub hipnoză, Elizabeth Howard, un cercetător farmaceutic respectat, a povestit detalii din « viața ei anterioară ». Ca Elizabeth Fitton, ea ar fi trăit în timpul domniilor reginei Maria și reginei Elisabeta I a Angliei. Ea a povestit despre nașteri nelegitime care nu ar fi fost informații publice. Ea a descris cu exactitate interiorul casei în care femeia a trăit, chiar dacă ea însăși nu a fost niciodată înăuntru.15 Deși mulți folosesc astfel de relatări pentru a susține noțiunea de reîncarnare, astfel de « amintiri » vii ar putea proveni cu ușurință de la spirite demonice care influențează mintea în timpul hipnozei.

Alte persoane, fie în mod voluntar, fie prin sugestiile terapeutului, chiar își « amintesc » o viață anterioară pe o altă planetă. Paul Bannister relatează despre un studiu masiv de cinci ani efectuat pe peste 6 000 de persoane care au fost supuse hipnozei. El spune: « O cincime au descris existențe anterioare pe alte planete ». Bannister concluzionează: « Mai mult de 45 de milioane de americani au trăit vieți anterioare pe alte planete. »16

Prin terapia vieților anterioare, autorii unei cărți susțin că « dezvăluie cauza traumelor și a problemelor, de la neajunsuri sexuale la fobii, la bâlbâială și migrene, și le tratează eficient. »17 Efectele benefice ale terapiei vieților anterioare sunt tentante, dar Dumnezeul Bibliei a spus: « Oamenilor le este rânduit să moară o singură dată » (Evr. 9:27). Este evident pentru majoritatea creștinilor că terapia vieților trecute este demonică, dar cât de mult deschide hipnoterapia vieților anterioare un individ la puterea Prințului Întunericului? Și, cât de departe înapoi ar trebui un creștin să-și permită să fie regresat înainte de a atinge punctul periculos? Ce ar face un hipnoterapeut creștin dacă o persoană hipnotizată ar trece de la o amintire timpurie la o așa-numită viață trecută sau la o viață pe altă planetă?

Progresia în vârstă și viețile viitoare

În afară de terapia hipnotică a vieților trecute, unii practicieni fac terapie hipnotică a vieților viitoare.18 În această activitate, se presupune că persoanele sunt hipnotizate în viitor. Conform rapoartelor descriptive, hipnoterapeutul ghidează aceste persoane în locuri și timpuri viitoare. Se presupune că persoana hipnotizată vede evenimente viitoare, rezolvă crime și dezvăluie soarta viitoare a unor personalități cunoscute. Kroger a subliniat că marea valoare terapeutică a hipnoterapiei de progresie în vârstă sau de viață viitoare este de a vedea cum poate reacționa subiectul în situații viitoare. 19

Conform revistei Omni, terapeutul de vieți anterioare Bruce Goldberg a:

. … a efectuat evoluții ale vieții viitoare pe mai mult de 2 000 de persoane și a raportat că descrierile lor ale viitorului sunt în acord în aproximativ 80% din cazuri. Potrivit subiecților săi, pacea mondială va fi instaurată în secolul XXI, dar conflictele politice din secolul XXIII vor duce la un război nuclear de mică amploare. În secolul al douăzeci și cincilea vom controla vremea, iar roboții vor îndeplini toate sarcinile mărunte. Dar abia în secolul al XXVI-lea vom intra în contact cu ființe de pe alte planete.20

Manualul tratează modul în care doi autori ai unui articol despre progresia vârstei au tratat două cazuri separate. Într-unul dintre cazuri, o femeie dorea să moară și să se reunească cu soțul ei recent decedat în cer. În celălalt caz, o femeie « a promis unei persoane pe moarte că va fi cu persoana respectivă în scurt timp » și « a simțit un angajament față de promisiune » după ce persoana a murit.21 Manualul raportează:

În aceste cazuri, autorii au raportat că mai întâi au regresat pacienții în funcție de vârstă până la punctul în care a avut loc promisiunea inițială sau dorința de moarte. Odată ce a fost descoperită natura transgresiunii sau a angajamentului perceput de pacient, aceștia au fost trimiși în rai, unde, din proprie inițiativă, au purtat conversații cu cei dragi pierduți sau cu însuși Iisus Hristos. În conversațiile pacienților cu cei dragi, aceștia își îndeplineau promisiunile pe care le făcuseră și aveau șansa de a vedea că persoana respectivă se simțea bine. În conversațiile lor cu Iisus, aceștia auzeau că au fost înțeleși, iertați și că nu a sosit vremea lor să fie în rai. Aceasta a fost o tehnică surprinzător de imaginativă, despre care autorii au raportat că a fost atât de eficientă încât psihozele s-au ameliorat dramatic, depresiile s-au ridicat rapid, iar funcționarea ego-ului s-a îmbunătățit semnificativ.22

Vă rugăm să rețineți că, pe lângă înșelăciune și minciună, păcatul necromanției (comunicarea cu morții) este comis în timpul unor astfel de sesiuni hipnotice.

Despre o variantă a terapiei vieților viitoare, Longevity relatează:

Lawrence Casler, Ph.D., profesor emerit la Universitatea de Stat din New York la Geneseo, a recrutat 100 de studenți pentru un studiu pe durata vieții în urmă cu 20 de ani. El i-a hipnotizat, spunându-le unui grup că ar putea trăi până la « cel puțin 120 de ani și probabil mult peste ». Ceilalți nu au primit nicio sugestie hipnotică referitoare la longevitate. De două ori pe an, Casler trimite subiecților săi, care acum au în jur de 40 de ani, chestionare în care îi întreabă despre starea lor generală de sănătate și stilul lor de viață. Până acum, hipnoza longevității pare să funcționeze.23

Francuch explică experiențele trecute, prezente și viitoare în stare hipnotică după cum urmează:

Termeni precum « trecut », « prezent » și « viitor » sunt irelevanți și lipsiți de sens la nivel spiritual și sunt înlocuiți de stări, condiții și întâmplări corespunzătoare, fără nicio dependență de elemente de timp sau spațiu.24

Francuch descrie unele experimente la care a participat și care implică « starea plenară de hipnoză ». El spune:

Persoana aflată în stare plenară a fost capabilă să sfideze spațiul și timpul. Persoana era capabilă să descrie foarte precis, în cele mai mici detalii, ceea ce se întâmpla în casa unui alt prieten aflat la 300 de mile distanță. În același timp, persoana era capabilă să descrie exact ceea ce se întâmpla cu o lună în urmă, cu un an în urmă și cu zece ani în urmă în același loc și, paradoxal, persoana era capabilă să descrie exact ceea ce urma să se întâmple în același loc a doua zi, peste o lună și peste un an etc.25

În această călătorie hipnotică în timp, unde este linia de demarcație între demonic și medical, între tărâmul Satanei și știință? În ce moment se deschide ușa întunericului și diavolul câștigă un punct de sprijin?

7

Memorie hipnotică

Cel mai important factor în hipnoterapia vieții timpurii sau a vieții trecute este memoria. Hilgard spune: « Indiferent cum ne scufundăm în adâncurile minții, ne împiedicăm de aceleași probleme – stocarea și recuperarea informațiilor, unele adevărate, altele false. »1 Din examinarea cercetărilor privind memoria, psihologul social Carol Tavris concluzionează:

Memoria este, într-un cuvânt, proastă. În cel mai rău caz, este un trădător, în cel mai bun caz, este un făcător de rele. Ea ne oferă amintiri vii ale unor evenimente care nu s-ar fi putut întâmpla niciodată și ne ascunde detalii esențiale ale unor evenimente care s-au întâmplat.2

The Harvard Mental Health Letter afirmă:

În realitate, orice amintire este mai degrabă o reconstrucție decât o reproducere și este aproape întotdeauna profund nesigură, plină de invenții și distorsiuni. Hipnoza multiplică și amplifică ocaziile de erori de rememorare. Subiecții hipnotici confundă cu ușurință evenimentele reale cu cele imaginare și, în același timp, devin prea încrezători în amintirile lor.3

Oamenii au conceput diverse situații experimentale pentru a examina autenticitatea memoriei ajutate de hipnoză. Un astfel de experiment a implicat martori oculari care au răspuns la « o sarcină de recunoaștere a alinierii și o sarcină de reamintire structurată ». Ceea ce au constatat cercetătorii a fost că:

În comparație cu un grup de control în stare normală, subiecții care au răspuns sub influența hipnozei au fost semnificativ mai puțin exacți la ambele sarcini. Susceptibilitatea crescută la implicații înșelătoare s-a dovedit a fi sursa majoră a inferiorității hipnotice.4

În cartea sa They Call It Hypnosis, Baker afirmă: « Confabulația apare fără greș în aproape toate contextele în care este folosită hipnoza. »5 Confabulația este tendința de a-și aminti evenimente trecute ca fiind diferite de modul în care au fost în realitate și chiar de a-și aminti evenimente fantasmate ca fiind întâmplate în realitate. Chiar și oamenii obișnuiți, care nu se află sub influența hipnozei, vor trebui să recreeze o amintire, mai ales dacă trebuie să își amintească detalii ale unor evenimente trecute. Memoria nu este ca un magnetofon cu toate detaliile reținute; în schimb, trebuie să reconstruim evenimentele trecute. Baker face referire la cântecul « I Remember It Well » din filmul Gigi, în care un soț și o soție au amintiri distinct diferite despre curtarea lor și spune:

Ne amintim lucrurile nu așa cum au fost ele cu adevărat.

. . . Noi estompăm, modelăm, ștergem și schimbăm detalii ale evenimentelor din trecutul nostru. Mulți oameni se plimbă cu capul plin de « amintiri false ». În plus, lipsa de fiabilitate a mărturiei martorilor oculari nu este doar legendară, ci și bine documentată. Atunci când toate acestea sunt complicate și agravate de impactul sugestiilor furnizate de hipnotizator, precum și de caracteristicile de cerere socială ale situației hipnotice tipice, nu este de mirare că amintirile rezultate seamănă puțin cu adevărul.6

Expert în memorie, Dr. Elizabeth Loftus declară: « Nici măcar cel mai sofisticat hipnotizator nu poate face diferența între o amintire reală și una creată. »7

Consiliul pentru Afaceri Științifice al Asociației Medicale Americane raportează:

Consiliul consideră că amintirile obținute în timpul hipnozei pot implica confabulații și pseudomemorii și nu numai că nu sunt mai exacte, dar par a fi mai puțin fiabile decât amintirile nehipnotice. Utilizarea hipnozei cu martori și victime poate avea consecințe grave asupra procesului juridic atunci când mărturia se bazează pe materiale obținute de la un martor care a fost hipnotizat în scopul reîmprospătării memoriei.8

În ceea ce privește memoria, Consiliul afirmă:

Supoziția, cu toate acestea, că un proces analog unui magnetofon cu mai multe canale din interiorul capului înregistrează toate impresiile senzoriale și le stochează în forma lor inițială pe termen nelimitat nu este în concordanță cu rezultatele cercetării sau cu teoriile actuale ale memoriei.9

Mulți oameni cred că hipnoza le permite oamenilor să își amintească lucruri pe care le-au uitat și care sunt în afara memoriei sau conștiinței conștiente. Cu toate acestea, în prezent este bine cunoscut faptul că, atunci când amintirile hipnotice sunt examinate obiectiv, multe sunt false, iar unele sunt complet inventate. Discutând despre regresia hipnotică a vârstei, Baker spune:

Confabulațiile, adică inventarea de povești pentru a umple golurile din memorie, păreau să fie mai degrabă norma decât excepția. Se pare, literalmente, că utilizarea « hipnozei » pentru a reînvia sau trezi istoria trecută a unei persoane, într-un fel sau altul, nu numai că stimulează dorința persoanei de a-și aminti și procesele sale de memorie, dar deschide și porțile imaginației sale. Tot ceea ce persoana a trăit, a văzut, a auzit sau a citit pare să devină brusc disponibil și este țesut într-o poveste cuprinzătoare și credibilă. O poveste care, în multe cazuri, povestitorul sau naratorul este convins că este ceva ce s-a întâmplat cu adevărat.10

Cartea bestseller The Search for Bridey Murphy, publicată în 1956, a fost un avantaj pentru regresia hipnotică. Cartea povestește despre un hipnotizator amator care a hipnotizat o femeie care, sub hipnoză, a devenit o femeie care trăise cu aproximativ 150 de ani înainte. Povestea lui Bridey Murphy despre viața ei în Irlanda ar fi fost dezvăluită prin numeroase ședințe de hipnoză. Mulți oameni au crezut că această poveste a dovedit că hipnoza le poate permite oamenilor să-și amintească evenimente complet în afara propriei memorii conștiente.11

Desigur, au existat critici și dezvăluiri ale afirmațiilor lui Bridey Murphy, precum și ale altor cărți care fac afirmații similare. Cu toate acestea, astfel de cărți au influențat convingerile oamenilor atât cu privire la hipnoză, cât și la reîncarnare. Baker spune:

Toate aceste cărți fie acceptă reîncarnarea ca un fapt, fie susțin într-o manieră pseudoneutră că o credință în reîncarnare este credibilizată suplimentar de materialul descoperit prin intermediul regresiei hipnotice.12

The Orlando Sentinel raportează că « potrivit unui sondaj Gallop din 1990, 21 la sută dintre americani cred în reîncarnare. »13

Terapeuții care încurajează lucrul cu memoria în terapie pot conduce de fapt clienții într-o stare de transă fără să-și dea seama. Alții care au o definiție îngustă a hipnozei pot nega de fapt că folosesc hipnoza, când de fapt o folosesc. Michael Yapko, psiholog și autor al lucrării Trancework, care este un text utilizat pe scară largă, spune:

De multe ori terapeuții nici măcar nu sunt conștienți că fac hipnoză. Ei fac ceea ce ei numesc imagerie ghidată sau meditație ghidată, care sunt toate tehnici hipnotice foarte obișnuite.14

Indiferent de modul în care sunt accesate amintirile, următoarele afirmații din « Recovered memories: Sunt ele de încredere? »15 trebuie avute în vedere:

« Utilizarea amintirilor recuperate este plină de probleme de potențială aplicare greșită. » The American Medical Association, Council on Scientific Affairs, Memories of Childhood Sexual Abuse, 1994.

« Nu se știe cum să se distingă, cu o acuratețe deplină, amintirile bazate pe evenimente reale de cele derivate din alte surse. » American Psychiatric Association, Statement on Memories of Sexual Abuse, 1993.

« Dovezile științifice și clinice disponibile nu permit distingerea amintirilor exacte, inexacte și fabricate în absența unei confirmări independente. » Australian Psychological Society, Guidelines Relating to the Reporting of Recovered Memories, 1994.

« În acest moment este imposibil, fără alte dovezi coroborate, să se distingă o amintire adevărată de una falsă. » American Psychological Association, Questions and Answers about Memories of Childhood Abuse, 1995.

« Psihologii recunosc că o concluzie definitivă că o amintire se bazează pe o realitate obiectivă nu este posibilă decât dacă există dovezi coroborate incontestabile. » Canadian Psychological Association, Position Statement on Adult Recovered Memories of Childhood Sexual Abuse, 1996.

« Cercetările au arătat că, în timp, amintirea unor evenimente poate fi modificată sau reinterpretată astfel încât să facă amintirea mai coerentă cu cunoștințele și/sau așteptările actuale ale persoanei. » Asociația Americană de Psihologie, 1995.

Un articol din Calgary Herald descrie foarte bine complexitatea reconstrucției memoriei. Acesta spune:

Recent, instanțele au fost implicate în dezbateri cu privire la validitatea afirmațiilor privind amnezia, amintirile recuperate, sindromul amintirilor false și alte ciudățenii ale minții umane.

Cunoaștem cu toții căile pe care le iau evenimentele de demult în memoria noastră. Ele se estompează, iar noi luăm creioanele și le colorăm din nou, puțin mai strălucitor decât înainte și în nuanțe ușor diferite. Marginile se desfac și noi le brodăm din nou. Chipurile se estompează, evenimentele se amestecă și se rearanjează, timbrul vocilor auzite cu mult timp în urmă se pierde pentru totdeauna, iar atunci când încercăm să fixăm detalii îndepărtate, acestea se dizolvă în bazine strălucitoare de îndoială.

Rememorarea nu este un act simplu și direct. Este o reconstrucție, iar în acest proces subconștient de dărâmare și construire, evenimentele sunt modificate și scenele se schimbă subtil. Unele amintiri sunt șterse, altele sunt create.16

Da, amintirile pot fi chiar create, nu prin rememorarea unor evenimente reale, ci prin implantarea în minte a unor evenimente imaginate. De fapt, este posibil ca amintirile implantate și îmbunătățite să pară chiar mai vii decât amintirile evenimentelor reale din trecut. În anumite condiții, mintea unei persoane este deschisă la sugestii, astfel încât iluziile de memorie pot fi primite, crezute și reținute ca amintiri adevărate. Explorarea trecutului prin conversație, consiliere, hipnoză, imagini ghidate și terapie regresivă este la fel de probabil să determine o persoană să creeze amintiri false ca și să-și amintească relatări exacte ale situațiilor trecute. Într-o stare de sugestibilitate crescută, memoria unei persoane poate fi ușor modificată și îmbunătățită.

Bernard Diamond, profesor de drept și profesor clinician de psihiatrie, afirmă că martorii judiciari care au fost hipnotizați « dezvoltă adesea o certitudine cu privire la amintirile lor pe care martorii obișnuiți o manifestă rareori. »17 Diamond afirmă că persoanele hipnotizate « grefează pe amintirile lor fantezii sau sugestii comunicate deliberat sau involuntar de hipnotizator ». Diamond dezvăluie apoi că « după hipnoză, subiectul nu poate face diferența între o amintire adevărată și o fantezie sau un detaliu sugerat. »18 Astfel, subiectul hipnotizat nici măcar nu știe că fabulează. Examinând memoria și utilizarea hipnozei, Curtea Supremă din California a concluzionat că « memoria nu acționează ca un magnetofon, ci mai degrabă este supusă unor numeroase influențe care îi modifică continuu conținutul. »19 S-ar putea spune că memoria este vinovată din motive de umanitate.

Cercetările arată că hipnoza este la fel de susceptibilă de a scoate la iveală informații false ca și relatări adevărate ale evenimentelor trecute.20 În plus, studiile au arătat că indivizii pot și mint sub hipnoză.21 Deoarece memoria este atât de nesigură, orice metodă de vindecare care se bazează pe memorie este în general nesigură. Certitudinea pseudomemoriilor și incertitudinea memoriilor reale fac din hipnoză o practică discutabilă atunci când memoria este implicată în tratament.

Diamond pune și răspunde la o serie de întrebări despre hipnoză în California Law Review. Iată câteva dintre întrebări și părți din răspunsurile lor:

Poate o persoană hipnotizată să fie liberă de sugestibilitate crescută? Răspunsul este nu. Hipnoza este, aproape prin definiție, o stare de sugestibilitate crescută.

Poate un hipnotizator, prin exercitarea priceperii și atenției, să evite implantarea de sugestii în mintea subiectului hipnotizat? Nu, astfel de sugestii nu pot fi evitate.

După trezire, poate subiectul hipnotizat să recunoască în mod constant care dintre gândurile, sentimentele și amintirile sale au fost ale sale și care au fost implantate de experiența hipnotică? Nu. Este foarte dificil pentru ființele umane să recunoască faptul că unele dintre propriile lor gânduri ar fi putut fi implantate și ar putea să nu fie produsul propriei lor voințe.

Este rar ca un subiect să creadă că nu a fost hipnotizat când de fapt a fost? Nu. Dimpotrivă, foarte adesea subiecții hipnotizați refuză să creadă că au intrat de fapt în transă.

Pot persoanele hipnotizate anterior să își limiteze memoria la fapte reale, fără fantezii și confabulații? Nu. . . . Din dorința de a se conforma sugestiilor hipnotizatorului, subiectul va completa de obicei detaliile lipsă prin fantezii sau confabulații.

După trezirea subiectului hipnotizat, dispar efectele distorsionante ale hipnozei? Dovezile … arată că efectul sugestiilor făcute în timpul hipnozei persistă.

În timpul sau după hipnoză, hipnotizatorul sau subiectul însuși pot deosebi realitatea de fantezie în rememorare? Din nou, răspunsul este nu. Nimeni, indiferent de experiență, nu poate verifica acuratețea amintirii îmbunătățite prin hipnoză. 22

Informațiile de mai sus ar trebui să aibă un efect extrem de sobru asupra oricărei persoane interesate de utilizarea hipnozei. Câte dintre aceste posibilități afectează o persoană hipnotizată chiar dacă singurul scop al hipnozei este ameliorarea durerii, îmbunătățirea somnului, adaptarea sexuală sau oricare dintre sutele de promisiuni asociate hipnotismului?

8

Ipnoza profundă

Profesorul de psihologie Charles Tart a petrecut mult timp în laborator investigând hipnoza. El raportează un experiment de măsurare a profunzimii hipnotice cu un bărbat pe care îl identifică drept William. El a înregistrat experiențele luiWilliam, un student inteligent, bine adaptat, în vârstă de douăzeci de ani.1 După ce l-a hipnotizat pe William de câteva ori pentru a explora profunzimea hipnotică, el l-a rugat pe William să indice diferitele profunzimi în timpul hipnozei. William și Tart au atribuit numere acestor adâncimi; noi vom raporta doar diferitele efecte. Primul a fost un sentiment de relaxare și apoi o separare de corpul său fizic, la care William s-a referit ca la « doar un lucru, ceva ce am lăsat în urmă ». Vederea i-a fost afectată și a simțit o negură care a devenit progresiv mai intensă. S-a simțit liniștit până când liniștea nu a mai fost un « concept semnificativ … nu mai există un sine care să fie liniștit sau nu dincolo de acest punct ». Împreună cu aceste alte senzații, William a trecut prin diferite grade de conștientizare a mediului său și a identității sale.2

În primele etape, William era conștient de sine, dar apoi identitatea sa a devenit « centrată în capul său ». Mai târziu, el a simțit că nu mai era doar el însuși, ci ceva mult mai mult: « potențialul de a fi orice sau oricine ». Simțul timpului lui William s-a dizolvat într-un sentiment de atemporalitate. La niveluri mai profunde a existat « o conștientizare a unui fel de cântec sau zumzet care [era] identificat cu sentimentul că tot mai multă experiență [era] potențial disponibilă. »

Tart notează: « Cântecul raportat de William poate fi legat de conceptul hindus al silabei sacre Om, presupus a fi un sunet de bază al universului pe care un om îl poate «auzi» pe măsură ce mintea devine mai armonizată universal. » Sentimentul lui William de a fi una cu universul a fost cu siguranță similar cu o experiență religioasă hindusă. Acest sentiment de fuziune cu universul și de pierdere a identității personale, având totuși potențialul de a fi « orice sau oricine », crește din ce în ce mai mult pe măsură ce hipnoza se adâncește.3

Tart își încheie raportul privind munca sa cu William spunând că acesta a trecut în stadii « similare descrierilor orientale ale conștiinței vidului … în care se presupune că timpul, spațiul și ego-ul sunt transcendate, lăsând conștiința pură a nimicului primordial din care provine toată creația manifestată ». Tart consideră că astfel de experimente « ridică posibilitatea utilizării stărilor hipnotice pentru a induce și/sau modela stări mistice. »4

La orice nivel de hipnoză există o distorsionare a realității. Se pare că, pe măsură ce transa hipnotică se adâncește, crește posibilitatea unui pericol demonic. Paradoxal, unii susțin că la nivelurile cele mai profunde ale hipnozei se poate face cea mai benefică muncă. Daniel Goleman spune:

La fel ca meditația și biofeedback-ul, hipnoza poate deschide calea pentru ca o persoană să intre într-o gamă largă de stări discrete de conștiință sau, mai rar, stări alterate. 5

The Concise Textbook afirmă categoric că « stările de transă sunt stări alterate de conștiință. »6 Melvin Gravitz, fost președinte al Societății Americane de Hipnoză Clinică, numește starea de transă o « stare alterată de conștiință. « 7 Erika Fromm, într-un articol intitulat « Altered States of Consciousness and Hypnosis », spune: « Este timpul ca cercetătorii din domeniul stărilor modificate de conștiință și din hipnoză să se cunoască reciproc, să recunoască faptul că hipnoza este o ASC [stare modificată de conștiință]. »8

Dacă, într-adevăr, hipnoza este o stare modificată de conștiință și/sau o transă, ea este legată și de șamanism. În cartea sa despre șamanism și medicina modernă, Dr. Jeanne Achterberg spune: « Baza muncii șamanice este transa. »9

Șamanul Michael Harner, în cartea sa The Way of the Shaman (Calea șamanului), descrie asemănările dintre starea de conștiință șamanică și o stare modificată de conștiință. Harner spune: « Ceea ce este sigur este că un anumit grad de alterare a conștiinței este necesar pentru practica șamanică. »10 Harner citează un scriitor care spune:

Ce încercăm de fapt să stabilim este că șamanul se află într-o stare psihică neordinară care, în unele cazuri, nu înseamnă o pierdere a conștiinței, ci mai degrabă o stare alterată de conștiință.11

Aproape de sfârșitul cărții sale, Harner spune:

Domeniul înfloritor al medicinei holistice arată o cantitate enormă de experimente care implică reinventarea multor tehnici practicate mult timp în șamanism, cum ar fi vizualizarea, starea alterată de conștiință, aspecte ale psihanalizei, hipnoterapia, meditația, atitudinea pozitivă, reducerea stresului și exprimarea mentală și emoțională a voinței personale pentru sănătate și vindecare. Într-un fel, șamanismul este reinventat în Occident tocmai pentru că este necesar.12

În descrierea hipnozei profunde, Ernest Hilgard spune:

Se produc distorsiuni ale conștiinței care au o oarecare asemănare cu rapoartele experiențelor mistice.

. . . Trecerea timpului devine lipsită de sens, corpul pare să fie lăsat în urmă, apare un nou sentiment de potențialitate infinită, ajungându-se în cele din urmă la sentimentul de unitate cu universul.13

În descrierea experiențelor la diferitele niveluri ale transei hipnotice, psihologul clinician Peter Francuch spune:

Până la al cinci sutelea, se trece prin diferite stări și niveluri care reflectă diferite stări și niveluri ale lumii spirituale și ale condițiilor sale. La al 126-lea nivel, există o stare care corespunde stării descrise de misticii orientali. 14

Francuch a dus subiecții mult dincolo de acest nivel de transă și descrie ce s-a întâmplat cu un anumit subiect:

Subiectul a ieșit din cea de-a 126-a stare, sau starea de vid, neant, Nirvana, ca un individ nou-născut cu un nivel ridicat de individualizare, diferențiere și, în același timp, absorbție a Universului și a creației din interior și din exterior, fiind simultan unul cu și diferit de Creație. Această stare este imposibil de descris în cuvinte, deoarece nu există nimic în vocabularul uman care să-i corespundă.

El mai spune:

Mi s-a spus că, odată ce depășim nivelul 1.000, toate legile, regulile și reglementările, așa cum sunt ele cunoscute la toate nivelurile spiritualității și lumii naturale, vor fi încălcate și va apărea ceva complet nou. 15

Tranza hipnotică la nivelurile mai profunde poate duce și de obicei duce la descrierile de mai sus, care vor fi ușor identificate de creștini ca fiind oculte, dar aceste manifestări evidente ale ocultului pot să nu apară la nivelurile superficiale. Nu putem decât să avertizăm că, cu cât inducția este mai profundă, cu atât pericolul este mai mare; cu cât transa este mai profundă, cu atât potențialul de a face rău este mai mare. Totuși, acest lucru ridică o întrebare: Care este relația dintre diferitele niveluri ale hipnozei și la ce nivel intră o persoană în zona periculoasă? De asemenea, având în vedere studiul lui Hilgard privind somnambulii care trec cu ușurință la nivelurile mai profunde ale transei, vor deveni persoanele care se supun unei transe vulnerabile la fantezii sexuale sau experiențe psihice?

Descrierea lui Hilgard a hipnozei profunde se referă la « o separare a minții de corp, un sentiment de unitate cu universul. »16 David Haddon, în Buletinul informativ Spiritual Counterfeits, avertizează: « Orice tehnică sau practică care modifică conștiința la o stare de pasivitate a minții goale ar trebui evitată ». Haddon avertizează împotriva producerii și sporirii stării mentale pasive prin orice mijloace și spune:

În timp ce aceste tipuri de tehnici sunt adesea adoptate pentru presupusele beneficii psihologice și fizice, mai degrabă decât ca discipline spirituale, intenția utilizatorului nu va împiedica experimentarea stării mentale pasive cu pericolele aferente. 17

Haddon enumeră pericolele lipsei minții:

Orbește mintea în fața adevărului Evangheliei prin deplasarea rațiunii ca mijloc către adevăr . . . deschide mintea către idei false despre Dumnezeu și realitate. . . deschide personalitatea la incursiuni demonice.18

Articolul lui Haddon se referă în primul rând la meditație, dar noi credem că aceste posibilități se aplică în egală măsură hipnozei. Kroger spune: « Timp de secole, metodele Zen, budiste, tibetane și yoghine au folosit un sistem de meditație și o stare modificată de conștiință similară hipnozei. »19

Tranza hipnotică și posesia demonică au cu siguranță unele lucruri în comun. Hilgard descrie două cazuri de transă în care a fost implicată posesia. În primul caz, individul « devine posedat de Dumnezeul Maimuță », iar în al doilea caz individul « are posibilitatea de a alege spiritele pe care să le invoce ». Hilgard spune:

Spiritul îl poseda și apoi răspundea la întrebări, făcând în special recomandări pentru vindecarea bolilor, inclusiv puterile curative speciale ale unui pahar de apă fermecat.20

Hipnoza acționează ca o invitație la posedare demonică? Un lider de cult, fost hipnotizator profesionist, susține: « Odată ce ai fost hipnotizat, mintea ta nu va mai fi niciodată a ta. »21 Deși nu aprobăm o astfel de afirmație extremă, s-ar putea totuși să existe ceva adevăr în ea.

Francuch este un exemplu perfect al modului în care un psiholog clinician poate trece de la hipnoză la hipnoza spirituală și apoi la mistic și ocult. Pliantul de promovare pentru a treia sa carte, Mesaje din interior, spune:

Această carte constă în treizeci și șase plus mesaje primite de el de la cel mai înalt consilier spiritual al său – Cel Prea Înalt – în procesul de autohipnoză spirituală profundă, meditație și dialog cu Mintea sa Interioară.22

Calea către experiențe psihice, posedare demonică și cine știe ce altceva poate fi într-adevăr prin hipnoză.

9

Hipnoza: Medicală, științifică sau ocultă?

Cuvintele cele mai folosite de cei care susțin hipnoza pentru creștini sunt medical și științific. Aceste cuvinte nu oferă doar prestigiu, ci și un sentiment de siguranță. Atunci când apare cuvântul medical, garda se lasă jos. Orice practică etichetată drept medicală și, prin urmare, științifică, este un « sesam deschis » pentru sfinți. Cei care încurajează hipnoza pentru creștini se bazează pe această etichetă discutabilă de știință pentru a susține utilizarea ei. Cu toate acestea, Donald Hebb afirmă în « Psychology Today/The State of the Science » că « hipnozei i-a lipsit în mod persistent o explicație satisfăcătoare. »1 În prezent nu există o explicație științifică agreată a ceea ce este exact hipnoza. Profesorul de psihiatrie Thomas Szasz descrie hipnoza ca fiind terapia « unei științe false ».2 Nu putem numi hipnoza o știință, dar putem spune că a fost o parte integrantă a ocultismului timp de mii de ani.

E. Fuller Torrey, un psihiatru cercetător, aliniază tehnicile hipnotice cu vrăjitoria. El mai spune: « Hipnoza este un aspect al tehnicilor yoga de meditație terapeutică. »3

Medicul William Kroger afirmă: « Principiile fundamentale ale yoga sunt, în multe privințe, similare cu cele ale hipnozei. »4 Pentru a proteja eticheta științifică a hipnozei, el declară: « Yoga nu este considerată o religie, ci mai degrabă o «știință» pentru a obține stăpânirea minții și a vindeca bolile fizice și emoționale. » Apoi face o mărturisire ciudată: « Există mai multe sisteme de Yoga, dar scopul central – unirea cu Dumnezeu – este comun tuturor acestora și este metoda prin care se obține vindecarea. »5

Mulți medici folosesc centrele energetice ale yoga pentru a ameliora bolile fizice. Kroger și William Fezler spun:

Cititorul nu trebuie să fie derutat de presupusele diferențe dintre hipnoză, Zen, Yoga și alte metodologii orientale de vindecare. Deși ritualul pentru fiecare diferă, ele sunt în esență aceleași.6

Astfel, cuvântul « medical » poate include mult mai mult decât s-ar putea presupune. Cu toate acestea, unii din biserică au susținut hipnoza atâta timp cât este în mâinile unui profesionist instruit, în special un medic. O persoană care are nevoie disperată de ajutor pentru o problemă dificilă pe termen lung și care a încercat alte remedii este vulnerabilă. Se poate agăța de orice promisiune implicită sau directă de ajutor care apare, în special din partea unui medic. Aceasta este chiar situația dificilă în care se află mulți creștini.

Puțini oameni realizează că hipnoza medicală este orice hipnoză folosită în scopuri medicale. Medicii folosesc atât regresia hipnotică, cât și hipnoza profundă. În ce moment al regresiei hipnotice și la ce adâncime a hipnozei ar trebui un creștin să întrerupă tratamentul hipnotic? Unii medici folosesc o hipnoză medicală care încurajează un tip de disociere. Individul devine un observator al propriului corp și ajută la diagnosticare și tratament. Ei fac ca « pacientul hipnotizat să «intre» mental în zona corespunzătoare a corpului pentru a face reparații, pentru a ajuta medicina să fie eficientă sau pentru a vedea procesul de vindecare la lucru. »7 Ar fi acest tip de hipnoză medicală acceptabil pentru un creștin?

Următoarea este o descriere a lui Jack Schwartz, care a efectuat experimente la Fundația Menninger folosind o tehnică de vizualizare (echivalentă cu hipnoza) pentru a vindeca o mână tăiată:

În primul rând, instruiește el, folosiți-vă mintea pentru a vă vedea stând acolo. Priviți-vă mâna (în minte). Separați mâna de corp și lăsați-o să se îndepărteze de voi, devenind din ce în ce mai mare.

Apoi, în mintea ta, ridică-te și mergi spre ea. La jumătatea drumului, uitați-vă înapoi la corpul vostru din scaun. Spuneți-i să îndeplinească o sarcină, cum ar fi să-și încrucișeze picioarele. Dacă se conformează, întoarceți-vă cu fața la mână. Mergeți spre ea, intrând în ea printr-o ușă. Vizualizați-vă înăuntru, uitându-vă la tăietură. Vizualizați-vă reparând tăietura cu lipici sau bandă adezivă. Continuați să lucrați – vizual – până când tăietura este reparată.

Ieșiți afară și mergeți înapoi la corpul dumneavoastră. Când vă uitați la mâna mare minte-corp din depărtare, vedeți că este vindecată. Se mișcă spre voi și alunecă înapoi la locul ei, încheind vizualizarea. Mulțumiți corpului vostru și imaginați-vă-l întreg și plin de bucurie. 8

Susținem următoarele întrebări cu privire la utilizarea hipnozei de către un medic: Cum se poate stabili efectul spiritual pe termen lung al utilizării hipnozei de către un medic, chiar și bine intenționat, asupra unui pacient creștin? Ar putea un medic cu prejudecăți anticreștine sau oculte să afecteze în vreun fel un creștin prin tratamentul prin transă? Cum rămâne cu utilizarea unui medic hipnoterapeut care aparține bisericii sataniste? Ce spuneți despre un medic hipnoterapeut care folosește terapia vieților trecute sau viitoare ca mijloc de ușurare mental-emoțională sau fizică? La aceste întrebări și la altele trebuie să se răspundă înainte de a se supune unui astfel de tratament, chiar și în mâinile unui medic sau psiholog.

I-am scris profesorului Ernest Hilgard, una dintre cele mai respectate și mai importante autorități în domeniul hipnozei, de la Universitatea Stanford și i-am pus două întrebări în căutarea noastră de informații:

  1. Au fost efectuate studii de urmărire la cinci ani sau mai mult după ce hipnoza a fost utilizată pentru ameliorarea durerii, schimbarea comportamentului etc.? Suntem deosebit de interesați să aflăm dacă rezultatele sunt de lungă durată.
  2. Care este diferența dintre hipnoza utilizată de un practician calificat și cea utilizată de șamani sau vraci?9

Răspunsul lui Hilgard la prima întrebare a fost:

Studiile pe termen lung sunt rare, dar rezultatele tratamentului hipnotic sunt de obicei făcute mai permanente prin învățarea autohipnozei.10

Cu toate acestea, studiile pe termen lung ale celor care utilizează autohipnoza sunt, de asemenea, rare. Prin urmare, avem puține sau deloc informații valide cu privire la efectele pe termen lung asupra individului ca rezultat al hipnozei. În special, nu avem informații pe care le-am putut găsi cu privire la efectul spiritual pe termen lung asupra creștinilor care se supun acestui tratament.

În răspuns la a doua întrebare, Hilgard a scris:

Practicienii instruiți știu foarte multe despre psihoterapia contemporană, iar hipnoza este doar adjuvantă. În aceasta ei diferă de cei ale căror practici sunt în esență magice.11

Pe scurt, diferența dintre un șaman și un practicant instruit al hipnozei este că practicantul instruit va folosi hipnoza împreună cu psihoterapia. Observați că Hilgard nu distinge hipnoza utilizată de hipnoterapeut de cea a șamanului, cu excepția faptului că hipnoterapeutul utilizează hipnoza cu psihoterapie.

Sinteza hipno-psiho-religioasă

Joseph Palotta, un creștin declarat care este și psihiatru și hipnoterapeut, combină cele mai rele dintre două rele într-o practică pe care o numește « hipnoanaliză ». Sistemul său este un amalgam de hipnoză și stări de dezvoltare psihosexuală freudiană. Cartea sa « Psihiatrul robot » este plină de concepte freudiene nedovedite, cum ar fi determinanții subconștienți, abreacțiunea și presupusul determinism al experiențelor de viață timpurii. El spune că cartea sa conține « sisteme extrem de rapide de tratament pentru tulburările emoționale ». El promite: « Aceste metode aduc o schimbare terapeutică definitivă a problemei emoționale subiacente. »12

Palotta este complet convins de complexul Oedip. El, la fel ca Freud, susține că aceasta este « o experiență universală în dezvoltarea emoțională a fiecărei persoane. »13 Complexul Oedip afirmă că fiecare copil este cuprins de dorința de incest și omucidere, fiecare copil dorește relații sexuale cu părintele de sex opus, fiecare copil dorește ca părintele de sex asemănător să moară și fiecare copil se confruntă cu anxietatea de castrare. Palotta spune:

Concluzia universală pe care o fac băiețeii și fetițele este că, cumva, fetițele și-au pierdut penisul și nu mai au nimic.14

El continuă să descrie cum « fetițele simt că au fost castrate, că penisurile lor au fost cumva tăiate » și că băiețeii « se tem că își vor pierde penisurile ». El spune: « Fetițele dezvoltă ceea ce se numește invidia penisului ». Potrivit lui Freud, fiecare fetiță este doar un bărbat mutilat care își rezolvă anxietatea de castrare dorindu-și organul sexual masculin. Pe măsură ce teoriile lui Freud sunt dezvăluite, vedem pofta, incestul, anxietatea de castrare și, pentru o femeie, invidia penisului. Freud era convins că toate acestea sunt determinate psihologic de la vârsta de cinci sau șase ani. Vă puteți gândi la o explicație mai macabră, întortocheată și demonică pentru problemele umane?

Complexul Oedip se bazează pe piesa grecească Oedipus Rex de Sofocle. Thomas Szasz, un psihiatru bine instruit în ideile freudiene și conștient de originile lor, spune: « Prin abilitatea sa retorică și prin persistență, Freud a reușit să transforme un mit atenian într-o nebunie austriacă ». El numește acest lucru « transformarea de către Freud a saga lui Oedip din legendă în nebunie. »15 Așadar, primul rău este psihologia freudiană la cel mai rău nivel, iar al doilea rău este utilizarea hipnozei.

Palotta încearcă să-și susțină sistemul de hipnoză și psihanaliză prin descrierea anumitor cazuri individuale, despre care susține că « sunt tipice experiențelor cu hipnoanaliza în practica psihiatriei creștine. »16 Palotta este suficient de educat pentru a ști că folosirea cazurilor sale pentru a dovedi succesul nu este valabilă, deoarece nu există experți terți care să-l verifice. Cu toate acestea, el folosește aceste cazuri pentru a-și susține practica hipnoanalitică. Palotta descrie cazul unei mame în vârstă de 25 de ani care suferea de anxietate și frică. Palotta spune:

Analiza fricii ei sub hipnoză a arătat că la vârsta de patru ani a fost martoră la furia tatălui ei beat, care s-a bătut cu mama ei și apoi a venit spre pacientă cu un cuțit în mână. Următoarea ei amintire a fost că a leșinat, apoi s-a dat jos din pat, a îngenuncheat și s-a rugat la Dumnezeu să o ia atunci, să o scoată din acel mediu îngrozitor. Când Dumnezeu nu a luat-o, ea a decis: « Îl urăsc pe Dumnezeu ».

A fost apoi reeducată sub hipnoză pentru a corecta eroarea că trebuia să moară pentru a fi bine.17

Palotta susține că a ajutat-o pe această femeie prin hipnoză și psihanaliză pentru că « i-a oferit discernământul necesar pentru a începe un curs de vindecare emoțională și spirituală ». Afirmațiile personale, nefondate, ale lui Palotta și ale altora, fără mijloace de verificare și fără urmărire pe termen lung, nu ne spun nimic valoros despre sistemul său. Avem numeroase afirmații ale unei varietăți de hipnoterapeuți care spun că au vindecat boli precum:

  1. Migrene.
  2. Mâncatul obsesiv și obezitatea.
  3. Bulemia.
  4. Stuttering.
  5. Sindromul Parkinson.
  6. Gât rigid cronic.
  7. Durere cronică a maxilarului.
  8. Artrita.18

Un hipnoterapeut susține că a mărit sânii femeilor și chiar că a dizolvat o piatră la rinichi.19 Ar trebui să acceptăm toate aceste cazuri neverificate ale acestor hipnoterapeuți fără dovezi?

Palotta promite multe din fuziunea sa hipno-psiho-analitică. Cu toate acestea, scrierile recente atât din interiorul, cât și din afara profesiei de psihiatru indică faptul că conceptele freudiene sunt puse sub semnul întrebării din cauza originilor lor pătate și pentru că istoria lor pătată le prezice un viitor fragil. Principalele idei freudiene nu au trecut testul timpului și nici nu au rezistat analizei cercetării. Palotta oferă un exemplu perfect al celui care a combinat erorile lui Freud cu ipocrizia hipnozei. El încearcă să sintetizeze teoriile sale și să le sincronizeze cu Scriptura, dar este o alchimie falsă.

Hipnoza și ocultismul în medicină

Szasz deplânge faptul că « hipnoza se bucură de renașteri periodice ca «tratament medical». »20 Ne aflăm în prezent într-o astfel de renaștere și unele persoane din biserică au deschis deja larg ușa hipnoterapiei « medicale ». Cu toate acestea, medicii prescriu, de asemenea, practici holistice de sănătate, cum ar fi meditația, imaginile vizuale și biofeedback-ul. Sistemele sau tehnicile utilizate de medici nu sunt automat medicale sau științifice, în ciuda etichetelor lor. Buletinul Brain/Mind descrie o nouă abordare a îmbunătățirii performanței personale numită sofrologie:

Sofrologia combină exerciții de relaxare, respirație, conștientizare corporală, vizualizare, autohipnoză și autogenie (controlul funcțiilor automate ale corpului). Exercițiile vizează îmbunătățirea atenției, percepției, concentrării, preciziei mișcărilor, eficienței și controlului posturii.

Acest raport spune că sofrologia este o combinație de principii « ale disciplinelor orientale și occidentale ale minții și corpului ». În prezent, există peste 5.000 de medici care au fost instruiți în această abordare oriental-occidentală care include « Raja yoga, Zen și practici tibetane. » 21 Doar pentru că această abordare este folosită de medici nu ar trebui să ne asigure că este științifică sau acceptabilă pentru creștinul care are nevoie de ajutor.

În cartea lor Vindecarea psihică, John Weldon și Zola Levitt observă: « Tendința actuală se îndreaptă către mai mulți profesioniști (oameni de știință, medici, psihologi etc.) și profesioniști laici din domeniul sănătății care caută să dezvolte abilități oculte. »22 Ei spun:

Un număr din ce în ce mai mare de practicieni în domeniul vindecării (medici, asistente medicale, chiropracticieni etc.) sunt influențați de filosofii și practici psihice, în mare parte datorită influenței parapsihologiei, vindecării psihice și mișcărilor de sănătate holistică.

Ei avertizează:

Pacienții nu își mai pot permite luxul de a nu determina statutul spiritual al celor care îi tratează. Neîncercarea de a stabili acest lucru poate fi mai costisitoare decât o factură medicală anuală. Practici care par complet nevinovate . . . pot deveni mijloace de sclavie ocultă.23

Integrarea tradițiilor mistice și medicale orientale în medicina occidentală necesită un mare discernământ cu privire la ce este medical și ce este mistic. Doctorul în medicină Arthur Deikman afirmă: « Acum consider misticismul ca un tip de știință. . . . Motivația unui mistic de a se comporta virtuos diferă foarte mult de cea a unui devotat religios. . . . Această distincție arată că misticismul este mai degrabă o știință psihologică decât un sistem de credințe. »24

Meditația transcendentală, cunoscută și sub numele de TM, este o combinație de religie și psihoterapie. Mulți medici folosesc acum TM pentru vindecarea a numeroase probleme psihologice și fizice. TM este uneori denumită « Știința inteligenței creative ». Dar TM nu este medicină și nu este știință. Potrivit unui judecător din New Jersey, aceasta este o religie și nu poate fi predată în școlile publice din cauza separării garantate dintre biserică și stat.25

Eticheta de știință este aplicată greșit tuturor celor de mai sus și, de asemenea, hipnotismului. Pe lângă sofrologie, yoga și TM, unii terapeuți folosesc astrologia, I Ching, Tantra, Tarot, alchimie și actualism, toate acestea fiind practici oculte.26 Această confuzie a științei cu ocultismul este foarte evidentă în hipnotism.

Compunerea cuvântului hipnoză cu cuvântul terapie nu ridică practica de la ocult la științific, și nici hipnoterapia nu este mai demnă decât hipnoza practicată de vrăjitori. Halatul alb poate fi o uniformă mai respectabilă decât penele și vopseaua de față, dar elementele de bază sunt aceleași. Hipnoza este hipnoză, indiferent dacă este numită hipnoză medicală, hipnoterapie, autosugestie sau orice altceva. Hipnoza în mâinile unui medic este la fel de științifică ca o baghetă radiestezică în mâinile unui inginer civil.

RevistaNewsweek relatează despre hipnoză în mediul spitalicesc:

La Walter Reed și în alte spitale, hipnoza a fost folosită ca anestezic principal sau unic pentru proceduri cum ar fi operațiile cezariene, iar literatura de specialitate documentează operații ale vezicii biliare și prostatei, apendicectomii, tiroidectomii, amputații minore și grefe de piele efectuate tot sub hipnoză.27

The Dallas Morning News a relatat despre teoria fragmentării, care ar sta la baza motivului pentru care hipnoza funcționează în astfel de situații:

Teoria fragmentării este susținută de studii efectuate pe indivizi foarte susceptibili la hipnoză. Atunci când sunt supuse la durere în timpul unei transe, acestea au adesea ceea ce se numește un « observator ascuns » care înregistrează metaforic cantitatea de durere resimțită, dar nu lasă durerea să ajungă la conștiință. Observatorul ascuns a fost descoperit în anii 1970, când subiecții au fost rugați ca « partea » din ei care a experimentat durerea să scrie cât de multă durere au simțit printr-o scală numerică, în timp ce cealaltă parte îi spunea verbal hipnotizatorului ce au simțit. Mulți subiecți au scris că au experimentat un grad ridicat de durere la un anumit nivel, în timp ce spuneau hipnotizatorului că nu au simțit nimic.28

Ernest R. Hilgard explică modul în care funcționează teoria fragmentării în termeni mai simpli. El spune: « O parte ascunsă a minții înregistrează lucrurile care se întâmplă, în timp ce o altă parte este ocupată cu altceva și nu este conștientă de ceea ce se întâmplă ». El spune că este ca și cum « o parte din tine se află pe această scenă și o parte din tine se află în culise și privește. » 29

Care este efectul pe termen lung al acestei dihotomii a persoanei explicată prin teoria fragmentării? Deoarece « observatorul ascuns » este un fenomen mai răspândit decât doar cazurile de hipnoză asociate cu durerea, ce efect ar putea avea acest tip de disociere asupra personalității individului? Nu am putut găsi nicio cercetare care să abordeze aceste întrebări.

Ușa deschisă a pragmatismului

Unii oameni folosesc pragmatismul pentru a susține practica hipnotismului. Ei spun că, din moment ce funcționează, trebuie să fie bine. Durerea poate dispărea, somnul poate fi atins, iar viața sexuală se poate îmbunătăți. Cine poate critica o astfel de procedură? Totuși, scopul justifică mijloacele? Mulți vrăjitori și șamani au rate de vindecare mai mari decât hipnoterapeuții. Rezultatele nu ar trebui să fie dovada pentru promovarea și utilizarea hipnotismului.

Rezultatele pozitive imediate ale hipnotismului ar trebui în special să fie respinse ca dovadă a validității practicii, deoarece mulți dintre cei care obțin o victorie inițială asupra problemelor suferă ulterior o înfrângere. Durerea care a fost « vindecată » poate reveni, somnul se transformă din nou în insomnie, iar viața sexuală îmbunătățită temporar se deteriorează. În ciuda numeroaselor afirmații și mărturii, cercetările nu au demonstrat că hipnoza este mai eficientă pentru durerea cronică decât un placebo. După examinarea cercetărilor, doi cercetători mărturisesc:

În ciuda unei cantități mari de cercetări excelente privind efectele hipnozei asupra durerii induse experimental, nu există practic nicio dovadă fiabilă din studii clinice controlate care să arate că aceasta este eficientă pentru orice formă de durere cronică.30

În afară de această posibilitate de vindecare rapidă, de schimbare pe termen scurt cu eșec ulterior, există posibilitatea substituirii simptomelor. De exemplu, cei care sunt eliberați de migrene prin hipnoză pot ajunge să aibă ulcer. Un studiu efectuat la faimoasa clinică Diamond Headache din Chicago a scos la iveală posibilitatea puternică a substituirii simptomelor. Aceștia au descoperit că dintre pacienții cu migrenă care au învățat să controleze durerile de cap prin biofeedback, « două treimi au raportat dezvoltarea de noi simptome psihosomatice în decurs de cinci ani. »31

Dacă într-adevăr hipnoza poate avea ca rezultat vindecarea ocultă, există potențiale consecințe grave de luat în considerare. Weldon și Levitt spun: « Ne-am aștepta ca majoritatea, dacă nu chiar toți cei care sunt vindecați în mod ocult, să sufere într-un fel sau altul din punct de vedere psihologic sau spiritual. »32 Kurt Koch, în cartea sa Demonology: Past and Present, spune că în formele oculte de vindecare:

Boala organică inițială este deplasată mai sus în domeniul psihic, cu rezultatul că, în timp ce boala fizică dispare, apar noi tulburări în viața mentală și emoțională a persoanei în cauză, tulburări care sunt de fapt mult mai dificil de tratat și de vindecat. Prin urmare, vindecările magice nu sunt cu adevărat vindecări, ci doar transferuri de la nivelul organic la cel psihic.33

Koch consideră că puterea din spatele vindecărilor oculte este demonică, că astfel de vindecări servesc ca un impediment pentru viața spirituală a unei persoane și că daunele sunt imense. Weldon și Levitt subliniază, de asemenea, că practicile oculte oferă vindecare, dar că leacul este adesea mai rău decât boala inițială. Ei spun:

În concluzie, vindecarea psihică nu face parte din capacitățile naturale sau latente ale omului. Este o putere clar supranaturală, spiritistă și are consecințe grave atât pentru cei care o practică, cât și pentru cei vindecați de ea. Este posibil ca cei care o practică să nu aibă niciun indiciu că entitățile spirituale sunt sursa reală a puterii lor, dar acest lucru nu reduce responsabilitatea lor pentru distrugerea spirituală și psihologică a celor pe care îi vindecă. Există întotdeauna un preț mare de plătit atunci când se contactează forțe străine de Dumnezeu.34

Koch spune:

Deși anumiți lucrători creștini cred că unele tipuri de mesmerism vindecător [o formă de hipnotism] depind de puteri mai degrabă neutre decât mediumice, aș spune că eu personal nu am întâlnit aproape niciodată o formă neutră. Mulți ani de experiență în acest domeniu mi-au arătat că și în cazul mesmerizatorilor creștini mediumnitatea de bază a ieșit întotdeauna la suprafață în cele din urmă. 35

În cartea sa Occult ABC Koch spune:

Trebuie să facem distincție între hipnoza folosită de medici pentru diagnostic și tratament și hipnoza bazată pe magie, care are în mod clar un caracter ocult. Dar nu trebuie să neglijez să adaug că resping chiar și tipul de hipnoză folosit de medici.36

Un fapt rar menționat de hipnotiști este că orice vindecare fizică realizată cu ajutorul hipnozei poate fi realizată și fără aceasta. Sinopsisul modern al Comprehensive Textbook of Psychiatry/Il afirmă: « Tot ceea ce se face în psihoterapie cu hipnoză se poate face și fără hipnoză. »37 Noi credem că utilizarea hipnozei nu este doar inutilă, ci și potențial periculoasă. Chiar dacă hipnoza poate fi utilizată în prezent de către medicii, ea provine de la și este încă practicată de către vraci. Chiar și hipnoza medicală practicată de un creștin poate fi o poartă deghizată și o ademenire subtilă în domeniul demonic. S-ar putea să nu fie o intrare la fel de evidentă în rău ca hipnoza ocultă și, prin urmare, ar putea fi chiar mai periculoasă pentru un creștin neștiutor care altfel ar evita ocultismul.

Oamenii din biserică sunt atrași să intre în zona crepusculară a ocultismului pentru că hipnoza este numită acum « știință » și « medicină »? Lăsați-i pe cei care numesc ocultismul « știință » să ne spună care este diferența dintre hipnoza medicală și cea ocultă. Iar creștinii care o numesc « științifică » să ne explice și de ce recomandă ca ea să fie efectuată doar de un creștin. Dacă hipnoza este într-adevăr o știință, de ce să se adauge cerința creștinismului pentru practicant? Există o penurie de studii adecvate pe termen lung ale celor care au fost hipnotizați. Și nu a existat niciunul care să examineze efectul asupra credinței sau interesului individului pentru ocultism.

10

Biblia și hipnoza

Hipnoza s-a numărat printre artele întunecate de-a lungul istoriei antice până în prezent. În cartea sa despre istoria hipnozei, Maurice Tinterow spune: « Probabil că primii ghicitori și oracoli se bazau în mare măsură pe starea hipnotică. »1 Biblia nu tratează practicile oculte ca pe niște superstiții inofensive; nici nu neagă autenticitatea sau efectele utile ale unor astfel de practici. Cu toate acestea, există avertismente puternice împotriva a tot ceea ce este asociat cu ocultismul. Dumnezeu dorește ca poporul Său să vină la El cu nevoile lor mai degrabă decât să apeleze la practicienii ocultei.

Biblia se pronunță ferm împotriva faptului de a avea de-a face cu cei care se implică în ocultism din cauza puterii, influenței și controlului demonic. Activitățile oculte erau practicate de națiunile din jurul Israelului în timpul lui Moise. De aceea, Dumnezeu și-a avertizat în mod explicit poporul împotriva lor:

Să nu mâncați nimic cu sânge; să nu folosiți descântece, nici să nu țineți timpuri. . . . Nu vă uitați la cei care au spirite familiare și nu căutați vrăjitori, ca să fiți pângăriți de ei: Eu sunt Domnul Dumnezeul vostru (Lev. 19:26, 31).

Să nu se găsească între voi nimeni care să facă pe fiul sau pe fiica sa să treacă prin foc, sau care să folosească divinația, sau un observator al timpurilor, sau un fermecător, sau o vrăjitoare, sau un fermecător, sau un consultant cu spirite familiare, sau un vrăjitor, sau un necromancer. Căci toți cei ce fac aceste lucruri sunt o urâciune pentru Domnul; și din pricina acestor urâciuni, Domnul Dumnezeul tău îi alungă din fața ta (Deut. 18:10-12).

Din cauza naturii aparent oculte a hipnozei (care este mai evidentă în stadiile mai profunde) și pentru că hipnoza este practicată de mulți care se implică în alte domenii ale ocultului, creștinii ar fi înțelepți să evite hipnoza chiar și în scopuri medicale.

Cuvintele din Vechiul Testament care sunt traduse prin fermecători și descântători par să indice același tip de persoane pe care noi le numim acum hipnoterapeuți. Dave Hunt, autorul cărților The Cult Explosion2 și Occult Invasion3 și cercetător în domeniul ocultismului, precum și al cultelor, spune:

Din punct de vedere biblic, cred că în locuri precum Deuteronomul 18, când se vorbește despre « fermecători » și « vrăjitori », practica implicată în antichitate era exact ceea ce a devenit recent acceptabil în medicină și psihiatrie ca hipno- sis. Cred acest lucru atât din utilizarea antică a acestui cuvânt, cât și din tradițiile oculte. 4

Un « profil » al Frăției Watchman spune următoarele:

Este dificil de știut dacă « fermecător » este o referire directă la hipnoză, deoarece dovezile sunt oarecum circumstanțiale. Cu toate acestea, Biblia este plină de avertismente clare împotriva implicării în ocultism (Levitic 19:26; 2 Regi 21:6; Isaia 47:913; Fapte 8:9-11). Aceasta ar interzice orice asociere creștină în acele aspecte ale hipnozei care au legătură directă cu ocultismul (spiritism, canalizare, regresie în viețile trecute, divinație etc.).

Există un acord general că persoanele hipnotizate sunt oarecum vulnerabile la acceptarea necritică ca adevărată a oricărei sugestii date de hipnotizator. Doar acest factor creează un potențial de abuz și înșelăciune. Unii cercetători creștini merg un pas mai departe, avertizând că este posibil ca subiecții hipnotizați să fie influențați de alte voci decât cea a hipnotizatorului. Ei cred că într-o stare de transă cineva este mai susceptibil la opresiune demonică sau chiar posedare – mai ales dacă subiectul are o istorie de experimente oculte .

Hipnoza poate fi legată indirect de avertismentele biblice împotriva « fermecării ». Ea este legată istoric de practicile păgâne și oculte. Chiar și susținătorii avertizează cu privire la potențialul de utilizare abuzivă sau de aplicare neetică. Acești factori, împreună cu absența unei teorii neutre, non-religioase, demonstrabile a hipnozei, fac din hipnoză o practică potențial periculoasă, nerecomandată creștinilor.5

Doar pentru că hipnoza a apărut în medicină nu înseamnă că este diferită de practicile antice ale fermecătorilor și vrăjitorilor sau de cele care au fost folosite mai recent de vrăjitori și hipnotizatori oculți. John Weldon și Zola Levitt spun că chiar și « o abordare strict științifică a fenomenelor oculte este o protecție insuficientă împotriva demonismului. Judecata lui Dumnezeu nu face distincție între implicarea științifică și cea neștiințifică cu puteri străine de El. »6

În diferite secțiuni ale Scripturii, practicile oculte sunt enumerate una lângă alta, deoarece, deși o activitate poate diferi de următoarea, sursa de putere și revelatorul « cunoașterii ascunse » este aceeași: Satana. Descântătorii, vrăjitorii, vrăjitorii, fermecătorii, consultanții spiritelor familiare, necromanții, ghicitorii și observatorii timpului (astrologii) sunt grupați împreună ca fiind cei care trebuie evitați. Vezi Lev. 19:26, 31 și 20:6, 27; Deut. 18:9-14; 2 Regi 21:6; 2 Cron. 33:6; Is. 47:9-13; Ier. 27:9. Un cuvânt singular pentru cei care practică ocultismul este folosit în Noul Testament: vrăjitor.

Toate formele de ocultism întorc persoana de la Dumnezeu către sine și către acele spirite care sunt în opoziție cu Dumnezeu. Acesta este motivul pentru care Dumnezeu compară folosirea vrăjitoriei cu « curvia. »

Și sufletul care se întoarce după cei care au duhuri familiare și după vrăjitori, ca să se prostitueze după ei, Îmi voi întoarce fața împotriva acelui suflet și îl voi stârpi din mijlocul poporului său (Lev. 20:6).

Dumnezeu Atotputernic a văzut aceste practici ca înlocuind relația cu El însuși. El le-a văzut ca religii false cu experiențe religioase false.

Așa cum am menționat anterior, mulți dintre cei care susțin hipnoza spun că religia folosește hipnoza și că experiențele creștine care implică rugăciunea, meditația, spovedania, devotamentul și închinarea sunt de fapt forme de autohipnoză. Poate că motivul pentru care hipnotiștii văd aceste asemănări este că hipnoza generează contrafaceri ale Satanei ale exercițiilor religioase adevărate. Dacă, într-adevăr, hipnoza implică orice formă de credință și închinare care nu este îndreptată spre Dumnezeul Bibliei, orice persoană care se supune hipnotismului ar putea juca rolul prostituatei în domeniul spiritual.

În hipnotism, credința este transferată către hipnotizator și către practica hipnotismului. În această stare de sugestibilitate crescută, individul își deschide mintea la sugestii care altfel ar putea fi respinse. Obediența și chiar dorința de a face pe plac hipnotizatorului apar în multe cazuri. Hipnotizatorul ia locul preotului sau al lui Dumnezeu și păstrează acest loc pe toată durata transei până când fie eliberează subiectul, fie subiectul întâlnește un « ghid superior » în cadrul transei. Unele persoane rămân blocate în această relație chiar și după transă prin sugestie post-hipnotică.

Psychology Today a publicat un articol intitulat « Hipnoza poate fi periculoasă », care spune:

O adolescentă fără antecedente de probleme psihologice a fost hipnotizată pe scenă ca parte a unui spectacol. La scurt timp după ce a plecat împreună cu prietenii ei, se pare că a reintrat în transă. Nimeni nu a putut să o trezească. A trebuit să fie spitalizată și hrănită intravenos, iar recuperarea ei a durat luni de zile.

În timp ce astfel de urgențe care pun viața în pericol ca urmare a utilizării hipnozei sunt rare, rapoartele privind o gamă largă de efecte secundare nedorite sunt în creștere, potrivit psihologului Frank MacHovec, care studiază și tratează victimele hipnozei de 16 ani. El estimează că 1 din 10 persoane care au fost hipnotizate vor întâmpina unele dificultăți ca rezultat direct.7

MacHovec dezvăluie o varietate de moduri în care hipnoza a fost dăunătoare pentru indivizi. Cu toate acestea, hipnoza nu este periculoasă doar din punct de vedere personal pentru oameni; este periculoasă din punct de vedere spiritual. Un individ poate deveni vulnerabil la puterile oculte atunci când se află într-o stare de sugestie accentuată și realitate distorsionată.

Mulți oameni nu își dau seama de vulnerabilitatea lor la hipnoză atunci când aceasta este folosită în alte contexte. De exemplu, în descrierea misticismului New Age folosit în sesiunile de formare pentru afaceri, Richard Watring spune:

Majoritatea tehnicilor descrise sunt fie echivalente cu o inducție hipnotică, fie utilizarea lor face ca individul să fie mai puternic influențabil la inducția hipnotică. Majoritatea oamenilor știu ce este hipnoza, dar foarte puțini știu că utilizarea afirmațiilor, a suggestologiei, a programării neurolingvistice, a unor forme de imagini ghidate, a seminariilor despre potențialul uman est și est-tip folosesc unele dintre aceleași dinamici ca și hipnoza. 8

The Spiritual Counterfeits Project a dezvăluit modul în care gândirea New Age este periculoasă pentru creștini. Ei spun:

Gândirea New Age a fost exprimată în mișcarea de sănătate holistică în două moduri. O expresie accentuează puternic tehnicile de alterare a conștiinței (cum ar fi formele orientale de meditație, vizualizarea și chiar experiențele extracorporale). Mulți purtători de cuvânt învață că vindecarea apare spontan atunci când cineva are o experiență de unitate cu universul prin unul dintre aceste procese.

O a doua expresie, mai diversificată, provine din credința că o « energie vitală » universală – care este de obicei considerată identică cu ceea ce religiile numesc Dumnezeu – curge prin toate obiectele, atât vii cât și inanimate. 9

Observați cât de aproape se potrivește această descriere cu experiențele din starea hipnotică. « Vizualizarea », «experiențele extracorporale» și «o experiență de unitate cu universul» apar toate în hipnoză. Iar « energia vitală universală » este similară ideii lui Mesmer despre « un fluid invizibil », pe care îl numea « magnetism animal » și pe care îl considera a fi o energie existentă în întreaga natură. Multe dintre ingredientele New Age se regăsesc în hipnoză; toate semnele de avertizare sunt acolo.

De ce folosesc creștinii hipnoza?

Din moment ce majoritatea practicanților hipnozei știu că hipnoza este o practică ocultă, de ce o folosesc creștinii mărturisitori? Acești practicanți creștini mărturisitori dau diverse motive și justificări. Ne vom uita la trei exemple. Primul este de la un hipnoterapeut creștin care ne-a scris și ne-a spus:

Timp de 10 ani am folosit hipnoza pe mii de oameni de zeci de ori și nu am reușit să găsesc că este un control satanic al minții, etc. Bineînțeles că oculta folosește hipnoza. Ei folosesc, de asemenea, sexul, banii, mașinile, mâncarea și Biblia. Hipnoza este doar o stare accentuată de relaxare și sugestibilitate și o stare alterată de conștiință.10

Acesta sună a eroare logică a analogiei false. Următoarea este o descriere de manual a analogiei false.

Pentru a recunoaște erorile false de analogie, căutați un argument care trage o concluzie despre un lucru, eveniment sau practică pe baza analogiei sau asemănării sale cu altele. Falsitatea apare atunci când analogia sau asemănarea nu este suficientă pentru a justifica concluzia, ca atunci când, de exemplu, asemănarea nu este relevantă pentru posesia trăsăturii deduse sau există disimilitudini relevante.11

Utilizarea ocultă și creștină a « sexului, banilor, mașinilor, mâncării și Bibliei » nu este în niciun caz echivalentă cu utilizarea hipnozei de către ambele grupuri. De asemenea, hipnoza provine din ocultism și este o activitate ocultă în sine, ceea ce nu este valabil pentru « sex, bani, mașini, mâncare și Biblie ».

Al doilea exemplu vine de la H. Newton Maloney, profesor la Fuller Seminary. Maloney folosește, de asemenea, falsul logic al analogiei false pentru a-și justifica utilizarea hipnozei:

Răspunsul creștin ideal la Dumnezeu a fost în mod constant descris ca un devotament neclintit în care cineva lasă deoparte distracțiile lumii. Dacă hipnotizatorii îi ajută pe oameni să obțină această abilitate, ei se află în spectrul a ceea ce înseamnă viața adevărată. Dacă se presupune că starea optimă a minții ar fi aceea în care persoanele știu ce vor și urmăresc acest lucru fără distragere, atunci starea hipnotică ar fi norma, mai degrabă decât starea de veghe în care persoanele fie își neagă adevăratul sine, fie sunt incapabile să își concentreze atenția din cauza multor distrageri.12

Maloney folosește similitudini în limbaj pentru a justifica folosirea unei activități oculte pentru a se închina sau a experimenta devotamentul față de Dumnezeu.

Al treilea exemplu este cel al medicului George Newbold, care spune:

Eu cred că în starea de transă mintea devine mai susceptibilă la influențele spirituale – în bine sau în rău. Dacă este așa, atunci orice medium se poate expune unui atac satanic din partea spiritelor rele. Dacă Satana poate utiliza transa în acest mod, avem și dovezi biblice că și Dumnezeu poate face acest lucru.

În Vechiul Testament există multe exemple ale modului în care Domnul S-a revelat profeților prin viziuni. Balaam, de exemplu, « a văzut viziunea Celui Atotputernic, căzând în transă, dar având ochii deschiși » (Num. 24:4). În mod similar, în Noul Testament, atât Petru, cât și Pavel povestesc cum au căzut în transă în timp ce se rugau (Fapte 11:5 și 22:17). 13

Newbold echivalează hipnoza, o activitate ocultă, cu o viziune biblică și conchide că atât Satana, cât și Dumnezeu pot folosi transa. Unul nu are nevoie de o carte de logică pentru a-și da seama ce este în neregulă cu gândirea sa. Newbold recunoaște:

Teama că hipnoza este cumva inseparabilă de practica spiritismului și a ocultismului trebuie luată în serios. Motivul constă în apariția așa-numitelor fenomene « paranormale » în timpul stării de transă care seamănă foarte mult cu hipnoza.

Dacă excludem cazurile de fraudă, aproape toate ședințele spiritiste se desfășoară cu un medium aflat în starea psihologică particulară cunoscută sub numele de « transă », în care participantul se află într-o stare de conștiință alterată și poate părea că acționează ca un automat în timpul episoadelor somnambulice.14

Newbold nu explică modul în care astfel de experiențe paranormale sau influența demonică în timpul hipnozei pot fi evitate în hipnoza medicală. De asemenea, din cauza rarității studiilor pe termen lung și a faptului că multe persoane folosesc autohipnoza cu rezultate neexaminate, nimeni nu știe cu adevărat ce se întâmplă cu credința și sistemele de convingeri ale creștinilor care se supun hipnozei.

Influența demonică poate să nu fie clar evidentă în multe cazuri de hipnoză, dar mintea a fost manipulată în discernerea adevărului. Într-adevăr, poate exista o deschidere sau o influență în alte domenii ale ocultismului și ale înșelăciunii. Unul dintre avertismentele lui Iisus cu privire la zilele de pe urmă a fost înșelăciunea spirituală. Satana este maestrul înșelător, iar dacă o persoană și-a deschis mintea la înșelăciune prin hipnoză, ea poate fi mai vulnerabilă la înșelăciunea spirituală.

Hipnoza a fost o parte integrantă a ocultismului. Prin urmare, un creștin nu ar trebui să se lase hipnotizat din niciun motiv. Promisiunile de ajutor prin hipnoză sunt foarte asemănătoare cu promisiunile de ajutor prin intermediul altor vindecători ocultici. Creștinul are un alt mijloc spiritual de ajutor: Însuși Domnul Dumnezeu!

11

Hypnosis in Unexpected Places

Deși această carte se concentrează în special pe hipnoză, caracteristicile care stau la baza stărilor de transă (stări modificate de conștiință) există și în alte locuri. Astfel, deși setările și situațiile nu vor produce întotdeauna o stare de transă, pericolul există totuși.

Terapia regresivă și vindecarea interioară

Terapeuții care încearcă să îi ajute pe clienți să își amintească evenimente și sentimente din copilărie folosesc adesea tehnici hipnotice care îi aduc de fapt pe clienți într-o stare de transă. Ei pot nega că folosesc hipnoza, dar imaginile ghidate și alte tehnici folosite pentru a conduce o persoană înapoi în trecut sunt dispozitive de inducție hipnotică. După cum am citat anterior, Michael Yapko, autorul cărții Trancework, spune:

De multe ori terapeuții nici măcar nu sunt conștienți că fac hipnoză. Ei fac ceea ce ei numesc imagerie ghidată sau meditație ghidată, care sunt toate tehnici hipnotice foarte obișnuite.1

Sugestiile, emoțiile și concentrarea asupra sentimentelor din trecut rareori produc amintiri adevărate. În diferite forme de terapie regresivă, terapeutul încearcă să convingă clientul că problemele actuale sunt cauzate de evenimente dureroase din trecut și apoi îl ajută pe client să își amintească și să retrăiască evenimentele dureroase din trecut. Cu toate acestea, în loc de schimbări pozitive, se produc multe amintiri false.

Unii autori, precum Campbell Perry, indică faptul că

tehnicile precum provocarea amintirilor, relaxarea și munca de regresie sunt adesea forme deghizate de hipnoză. În introducerea lucrării sale privind controversele referitoare la sindromul falselor amintiri (FMS), Perry descrie unele dintre procedurile care:

. . . par să fie strâns legate de dezvoltarea unei amintiri convingătoare din punct de vedere subiectiv conform căreia o persoană (de obicei o femeie) a fost abuzată sexual în copilărie de către tatăl său (de obicei), că amintirea presupusă a fost reprimată, doar pentru a reapărea aparent în cursul terapiei de « recuperare a memoriei ». Un accent deosebit este pus pe rolul hipnozei « deghizate » în obținerea unor astfel de amintiri – și anume, pe procedurile care sunt caracterizate prin termeni precum imagini ghidate, « relaxare », analiza viselor, munca de regresie și amytalul de sodiu reprezentat ca « serul adevărului ». Toate acestea par să exploateze mecanismele considerate a fi la baza experienței hipnozei.2

Întrebările tendențioase, îndrumarea directă și intonația vocii sunt suficiente pentru a servi drept inducție în starea de transă pentru mulți indivizi. Mark Pendergrast spune:

Exercițiile de « imagistică ghidată » pe care terapeuții de traume le folosesc pentru a obține acces la amintirile îngropate pot fi extrem de convingătoare, indiferent dacă alegem să numim procesul hipnoză sau nu. Atunci când cineva este relaxat, dispus să suspende judecata critică, să se angajeze în fantezie și să își pună încrederea supremă într-o figură de autoritate folosind metode ritualice, pot fi induse cu ușurință scene înșelătoare din trecut.3

Diverse forme de psihoterapie regresivă și vindecare interioară cu utilizarea vizualizării, a imaginilor ghidate, a sugestiei puternice și a concentrării intense pot duce foarte ușor la inducerea unei stări hipnotice în care persoana experimentează așa-numitele amintiri ca și cum acestea ar avea loc în prezent. Există numeroase probleme cu vindecarea interioară, unele dintre acestea fiind discutate în cartea noastră TheoPhostic Counseling: Revelație divină sau psihoherezie? Multe dintre tehnicile folosite pentru a trezi imaginația și a intensifica sentimentele încurajează starea hipnotică prin sugestie intensă. Terapia regresivă și vindecarea interioară au aceleași posibilități și pericole ca cele discutate în capitolele anterioare despre hipnoză.

Cei care practică și promovează terapia regresivă și vindecarea interioară cred că sursa problemelor și, prin urmare, locul necesar vindecării se află în inconștient sau subconștient. Mulți vindecători interiori, urmând influența lui Agnes Sanford, încearcă să îl aducă pe Iisus în inconștientul persoanei pentru vindecare. În cartea sa The Healing Gifts of the Spirit, Sanford spune: « Domnul se va întoarce cu tine în amintirile trecutului pentru ca acestea să fie vindecate. »4

Medicul Jane Gumprecht, în cartea sa Abusing Memory: The Healing Theology of Agnes Sanford, prezintă cei șapte pași ai metodei lui Sanford, care ar putea conduce cu ușurință o persoană într-o stare modificată de conștiință prin golirea minții, urmând vocea vindecătorului interior și vizualizând conform sugestiei:

  1. Jesus intră în inconștientul colectiv pentru a răscumpăra amintirile. Ea a explicat că vindecarea amintirilor este răscumpărarea pentru care Isus a intrat în « inconștientul colectiv »; oamenii sunt legați de timp, astfel încât Isus este « Călătorul nostru în timp »; « Domnul se va întoarce cu voi în amintirile trecutului, astfel încât acestea să fie vindecate. »
  2. Cunoașteți copilăria pacientului. A întrebat despre copilăria lor. . . .
  3. Așteaptă ca ei să treacă peste temeri și jenă. Știind că ei « rețineau ceva din teamă sau jenă », ea a așteptat ca restul să iasă la iveală.
  4. Limpezește mintea. Îi punea pe pacienți să se relaxeze, să mediteze (să golească mintea), așa cum făcea ea cu rugăciunea ei de credință. Ea și-a pus mâinile pe ei pentru a « transfera dragostea lui Hristos în ei »
  5. Vedeți-l pe Iisus interacționând cu copilul lor interior. Ea s-a rugat și l-a rugat pe pacient să-și folosească imaginația creativă pentru a-l vizualiza pe Isus ducându-i înapoi în timp la scena din timpul copilăriei lor când au fost răniți și s-au simțit neiubiți, retrăind emoțiile implicate.
  6. Rugați-vă pentru vindecare, chiar și pentru momentele dinainte de naștere. Ea s-a rugat ca Domnul « să se întoarcă prin toate camerele acestei case a memoriei . . . să vadă dacă există lucruri murdare și rupte . . . să le ia complet . . . să se întoarcă chiar și la grădinița din această casă a memoriei . . . să se întoarcă la ora nașterii . . . chiar înainte de naștere dacă sufletul a fost umbrit de această viață umană și a fost întunecat de temerile și durerile părinților umani ».
  7. Vedeți-vă așa cum Dumnezeu a vrut să fiți. « Puterea viziunii; în vindecarea amintirilor trebuie să păstrăm ferm în imaginație imaginea acestei persoane așa cum a vrut Dumnezeu să fie, văzând prin aberațiile și perversiunile umane . . și să transforme în imaginație umbrele întunecate și îngrozitoare ale naturii sale în virtuți strălucitoare și surse de putere. Aceasta este răscumpărarea. » 5

Gumprecht dezvăluie în continuare utilizarea de către Sanford a dublei legături și a sugestiei:

Nu numai că [Sanford] a pus întrebări tendențioase celor care recunosc o copilărie nefericită; ea a plantat sămânța sugestiei și a îndoielii în mintea celor care au avut o copilărie fericită. Am constatat că cei care au scris cărți despre Vindecarea amintirilor (David Seamands) și Transformarea omului interior (John și Paula Sandford) fac același lucru – lucrează din greu prin sugestie până când pacientul dezgroapă, în cele din urmă, o rană din trecutul său. 6

În timp ce sunt supuși acestei practici numite vindecare interioară, unii pot evita, eventual, trecerea în transă hipnotică. Alții, în special cei care sunt cei mai vulnerabili la sugestia hipnotică, vor aluneca cu ușurință într-o transă.

Curs de conștientizare pentru grupuri mari

The Forum (fost est), Life Spring și Momentus sunt numele unora dintre cele mai cunoscute seminarii de formare în grupuri mari care promit rezultate care transformă viețile. Folosind multe dintre ideile și tehnicile mișcării de întâlnire, aceste sesiuni de grup încearcă să modifice modul actual de gândire al participanților (mentalitatea, viziunea asupra lumii, credința personală etc.) prin experiențe personale și de grup intense. Unele au întâlniri maraton care durează numeroase ore și profită de oboseala lucrului împreună cu multă repetiție, presiune de grup și diverse tehnici psihologice, dintre care unele atacă sistemele de credințe personale și provoacă confuzie mentală.

Tehnica confuziei, care este și un dispozitiv hipnotic, poate fi folosită pentru a dezorienta subiectul, pentru a-l face mai receptiv la indicii. Michael Yapko spune:

În tehnica confuziei, îi oferiți unei persoane mai multe informații decât ar putea să țină pasul, o faceți să pună totul la îndoială, o faceți să se simtă nesigură ca o modalitate de a-i crește motivația de a atinge certitudinea.7

În timp ce hipnoza poate să nu fie intenționată sau admisă în astfel de sesiuni de formare în grupuri mari, este foarte posibil ca participanții să experimenteze sugestia hipnotică, disocierea și afectarea judecății personale.

Muzică

Muzica, inclusiv muzica creștină, vine într-o varietate de forme și ritmuri. În cartea sa Calea șamanului, Michael Harner, care este șaman, descrie starea de conștiență șamanică (SSC). De asemenea, el delimitează călătoria șamanică a unui șaman într-o SSC. El explică modul în care un însoțitor îl poate asista pe șaman în călătoria sa în SSC, oferindu-i ritmuri specifice de tobe. El spune:

Învățați-vă acum însoțitorul să înceapă să bată toba într-un ritm puternic, monoton, invariabil și rapid. Nu trebuie să existe niciun contrast în intensitatea bătăilor de tobă sau în intervalele dintre ele. Un tempo de tobe de aproximativ 205 până la 220 de bătăi pe minut este de obicei eficient pentru această călătorie.8

Nu spunem că o astfel de bătaie șamanică va transporta o persoană într-un SSC și o va pregăti pentru o călătorie șamanică, dar cu siguranță o poate face. Nu spunem nici că muzica creștină va transporta o persoană într-o transă, dar este posibil în cazul anumitor persoane susceptibile.

Sunetele și cuvintele repetitive pot, de asemenea, induce o stare modificată de conștiință. Hindușii, de exemplu, folosesc conceptul de OM în lucrul spiritual cu conștiința. În cartea sa Puterea secretă a muzicii, David Tame spune:

În acest demers spiritual, conceptul de OM, ca sunet pământesc care oglindește Sunetul Unicului Ton, este primordial. Intonarea OM, în combinație cu anumite discipline mentale și spirituale, este de o importanță primordială în raja yoga. În unele tehnici de meditație, OM-ul nu este de fapt rostit deloc, ci este pur și simplu imaginat cu urechea interioară, acordând astfel sufletul direct cu Sunetul fără sunet.9

Tame descrie în continuare modul în care muzica este folosită pentru a ajuta la aducerea minții la un « punct de concentrare »:

Muzica ajută chiar, se crede, la creșterea « vibrației » sau a frecvenței spirituale a corpului însuși, începând procesul de transformare a materiei în spirit și, în consecință, readucând materia la starea sa inițială. Astfel, cum totul este OM, OM-ul ca muzică cheamă OM-ul manifestat în sufletul omului, pentru a-l atrage înapoi la Sursa OM-ului însuși.10

Acest lucru sună cu siguranță familiar descrierilor hipnozei profunde.

Majoritatea muzicii nu va provoca o stare modificată de conștiință. Cu toate acestea, trebuie să fim conștienți de faptul că ritmul și tonul pot fi într-adevăr folosite pentru a induce o transă.

Servicii religioase

În plus față de muzică, un pastor sau un conducător de biserică poate folosi involuntar și naiv tehnici inductive hipnotice în timp ce stabilește atmosfera, se roagă sau vorbește. Cei care pot fi deosebit de sensibili la aceste dispozitive hipnotice pot intra într-adevăr în transă, mai ales în serviciile de vindecare în care oamenii sunt conduși într-un fel de așteptare mistică, în care gândirea este lăsată deoparte și este încurajată o atitudine mistică, de așteptare. O serie de factori acționează împreună pentru a produce această posibilitate: tipul de muzică, prestigiul sau carisma liderului, așteptările de vindecare sau miracole, presiunea grupului, sugestiile făcute de lider și sugestibilitatea publicului. În timp ce fiecare dintre acești factori poate funcționa singur pentru a conduce persoanele într-o stare de transă, împreună ei aproape garantează o stare modificată de conștiință pentru unii dintre cei prezenți.

În timp ce o parte din activitatea din așa-numitele reînvieri, în care oamenii leșină la podea, se agită și latră ca niște câini, se poate datora participării intenționate, o mare parte se poate datora hipnozei. NU suntem de acord cu următoarea afirmație, care a fost citată anterior:

Tranza hipnotică are loc în mod regulat în toate congregațiile creștine. Cei care o condamnă cel mai mult ca fiind diabolică sunt chiar cei care tind să inducă transa hipnotică cel mai des – fără să știe că o fac.11

În orice caz, suntem îngrijorați de întâlnirile creștine care încurajează emotivitatea fără sens și activitățile spirituale care ar putea duce la un comportament indus de transă hipnotică.

De asemenea, suntem îngrijorați atunci când evanghelistul sau predicatorul devine centrul atenției în același mod ca și hipnotizatorul. Există o mare posibilitate ca inducerea transei să fi avut loc atunci când oamenii cad pe spate atunci când sunt atinși de anumiți vindecători. Ori de câte ori se recurge la repetarea până la punctul hipnotic a unor acțiuni, cuvinte sau cântece, poate fi indusă o stare de transă. Tehnicile care fac apel la emoție, imaginație și vizualizare în detrimentul intelectului și voinței active sunt adesea dispozitive de inducție hipnotică. Orice utilizare a tehnicilor hipnotice în cult este potențial periculoasă pentru credința celor prezenți.

Prayer and Meditation

Anumite forme de rugăciune și meditație în care individul este pasiv într-un mod similar celui din descrierea de mai sus pot duce la transă hipnotică. După cum s-a menționat anterior, yoga și formele similare de meditație sunt mijloace de a fi hipnotizat. Meditația transcendentală, cu repetarea unui singur cuvânt sau a unei singure fraze, poate duce la o stare alterată de conștiință, ca în cazul repetării OM.

Un articol care relatează despre activitatea electrică a creierului în timpul rugăciunii și în timpul Meditației transcendentale afirmă:

Se pare că starea de conștiință a individului în timpul rugăciunii este destul de diferită de cea raportată ca având loc în timpul Meditației Transcendentale.12

În contrast cu meditația, rugăciunile înregistrate în Scriptură sunt active. Mintea este activă ca în conversație. Rugăciunea este într-adevăr o conversație în care persoana se roagă în funcție de cunoștințele sale despre Dumnezeu, pe care le-a învățat prin partea de conversație a lui Dumnezeu: Biblia, Cuvântul viu al lui Dumnezeu. Există un dialog activ în rugăciunea biblică, în sensul că, în timp ce o persoană se roagă, Duhul Sfânt poate aduce în minte adevăruri și promisiuni din Cuvântul lui Dumnezeu. Cu toate acestea, atunci când o persoană încearcă să treacă la o stare mentală mistică, pasivă, în timpul rugăciunii, ea poate intra într-adevăr într-o transă hipnotică. Cu cât rămâne mai aproape de Cuvântul lui Dumnezeu în rugăciune și cu cât urmărește mai puțin o stare de simțire, cu atât rugăciunea este mai biblică și există mai puține posibilități de a trece într-o transă hipnotică.

Cabinete medicale

Deși nu toate activitățile de biofeedback vor induce o stare de transă, multe pot. Următoarele sunt propoziții obișnuite de auto-vorbire utilizate într-o activitate de biofeedback:

Întregul meu corp se simte relaxat și mintea mea este liniștită. Îmi eliberez atenția de lumea exterioară.

Mă simt senin și liniștit.

Îmi pot vizualiza, imagina și experimenta ușor starea de relaxare și liniște.

Simt liniște interioară.

Eu sunt în pace.

Acest lucru este similar cu răspunsul la relaxare al medicului Herbert Benson, care a fost descris astfel:

. . . capacitatea organismului de a intra într-o stare definită științific, caracterizată printr-o reducere generală a vitezei metabolismului organismului, scăderea tensiunii arteriale, scăderea ritmului respirației, scăderea ritmului cardiac și unde cerebrale mai proeminente, mai lente.13

Benson spune:

Există mai mulți pași de bază necesari pentru a provoca răspunsul la relaxare.

Pasul 1: Alegeți un cuvânt sau o frază scurtă care să fie bine înrădăcinată în sistemul dumneavoastră personal de credințe. De exemplu, o persoană creștină ar putea alege cuvintele de început ale Psalmului 23, « Domnul este păstorul meu »; o persoană evreiască, « Shalom »; o persoană nereligioasă un cuvânt neutru precum « unul » sau « pace ». »

Etapa 2: Stați liniștit într-o poziție confortabilă.

Pasul 3: Închideți ochii.

Pasul 4: Relaxați-vă mușchii.

Pasul 5: Respirați încet și natural și, în timp ce respirați, repetați cuvântul sau fraza pe care v-ați concentrat-o în timp ce expirați.

Etapa 7: Continuați timp de zece până la douăzeci de minute.

Etapa 8: Practicați tehnica o dată sau de două ori pe zi.14

Nu toată lumea va intra într-o stare hipnotică prin răspunsul la relaxare al lui Benson, dar unii cu siguranță o vor face.

Casete de auto-ajutorare

Reclamele pentru casete de auto-ajutor abundă. Unele dintre ele promit ascultătorului că, dacă ascultă aceste casete, va putea să nu mai fumeze, să slăbească sau să se autodepășească. Astfel de casete ghidează ascultătorul prin anumite exerciții de relaxare și într-o stare de spirit receptivă pentru a primi sugestii liniștitoare. Ideea este că aceste sugestii vor ocoli mintea conștientă și vor ajunge la o minte subconștientă sau inconștientă. Și aici ideea este că adevărata putere de motivare se află sub suprafața conștiinței. Și iată din nou o altă oportunitate de a goli mintea și de a o deschide influenței demonice.

Locuri neașteptate neidentificate

În peisajul actual al promisiunilor de realizare personală, de stăpânire de sine, de bunăstare personală și de rezolvare rapidă a problemelor de viață, cineva s-ar putea afla cu ușurință într-un mediu propice hipnozei. S-ar putea să recunoașteți unele dintre tehnicile inductive folosite inocent sau intenționat și, prin urmare, să fiți preveniți.

12

Concluzie

Această carte enumeră doar câteva activități care pun sub semnul întrebării utilizarea hipnozei pentru creștini. Există o serie întreagă de alte fenomene care pot apărea în timpul hipnozei. De la amnezie la scrierea automată și de la catalepsie (convulsii) la vederea cristalelor sunt posibilități care îl așteaptă pe pasionatul de hipnoză.

Hipnoza nu este doar o activitate neutră, benignă. Rapoartele de caz au descris persoane care au prezentat simptome psihopatologice în urma hipnozei și efecte negative pe termen lung.1 După cum s-a raportat anterior, aproximativ zece la sută dintre persoanele hipnotizate pot suferi unele dificultăți legate de experiența lor hipnotică. Acestea apar în ciuda expertizei profesionale sau a grijii care ar putea fi exercitate. Riscul este mai mare în cazul hipnozei de grup.2 În plus, cercetările pe termen lung privind rezultatele hipnozei sunt rare. Prin urmare, efectele negative ar putea apărea ani mai târziu fără ca cineva să realizeze legătura dintre efectele negative și hipnoza anterioară. În plus, efectele spirituale pe termen lung ale hipnozei asupra celor care s-au supus hipnotismului nu au fost examinate.

Hypnotismul este potențial periculos în cel mai bun caz și este demonic în cel mai rău caz. În cel mai rău caz, hipnotismul deschide o persoană către experiențe psihice și posedare satanică. Atunci când mediumii intră în transă hipnotică și contactează « morții », când clarvăzătorii dezvăluie informații pe care nu le-ar putea cunoaște, când ghicitorii dezvăluie viitorul prin autohipnoză, Satana este la lucru. Hipnoza este o stare alterată de conștiință și nu există nicio diferență între starea alterată de conștiință și starea de conștiință șamanică.

Satan se transformă într-un înger de lumină ori de câte ori este necesar pentru a-și îndeplini planurile. Dacă poate face ca o practică ocultă (hipnoza) să pară benefică printr-o fațadă falsă (medicina sau știința), o va face. Este evident că hipnoza este letală dacă este folosită în scopuri malefice. Cu toate acestea, noi susținem că hipnoza este potențial letală indiferent de scopurile în care este folosită. În momentul în care cineva se abandonează la ușa ocultismului, chiar și în sălile științei și medicinei, el este vulnerabil în fața puterilor întunericului.

O practică ocultă în mâinile chiar și ale unui medic cu inimă bună îl poate lăsa totuși pe creștin deschis la lucrările diavolului. De ce hipnoza ocultă ar lăsa o persoană deschisă demonismului, iar hipnoza medicală nu? Are medicul autoritatea spirituală de a-l ține pe Satana la distanță? Se teme Satana să interfereze cu știința sau medicina? Când este placa Ouija doar un joc de societate? Care este granița dintre un joc de societate și ocultism? Când este hipnoza doar un instrument medical sau psihologic? Care este granița dintre medical sau psihologic și ocult? Când trece hipnoza de la ocultism la medicină și de la medicină la ocultism? De ce unii membri ai bisericii care știu că hipnoza a fost parte integrantă a ocultismului recomandă totuși utilizarea acesteia? Paradoxal și trist, deși experții nu se pot pune de acord cu privire la ce este și cum funcționează, hipnoza este cultivată pentru consumul creștin.

Înainte ca hipnotismul să devină noul panaceu de la amvon, urmat de o multitudine de cărți pe această temă, ar trebui analizate afirmațiile, metodele și rezultatele sale pe termen lung. Arthur Shapiro a spus: « Religia unuia este superstiția altuia, iar magia unuia este știința altuia. »3 Hipnoza a devenit « științifică » și « medicală » pentru unii creștini, cu puține dovezi ale validității sale, longevității rezultatelor sale sau înțelegerii naturii sale. Deoarece există atât de multe întrebări fără răspuns cu privire la utilitatea sa și atât de multe pericole potențiale cu privire la utilizarea sa, creștinii ar trebui să evite hipnoza.


ENDNOTES

Capitolul întâi: Origini hipnotice

  1. E. Fuller Torrey. The Mind Game. New York: Emerson Hall Publishers, Inc., 1972, p. 69.
  2. Self Hypnosis Tapes Retail Catalogue. Grand Rapids: Potentials Unlimited, Inc. aprilie 1982.
  3. Walter Martin. « Hypnotism: Medical or Occultic ». San Juan Capistrano: Christian Research Institute, casetă audio #C-74.
  4. Josh McDowell și Don Stewart. Understanding the Occult. San Bernardino: Here’s Life Publishers, Inc. 1982, p. 87.
  5. Donald Gent scrisoare, 11/20/87, p. 2.
  6. H. Newton Maloney. O teologie a hipnozei.
  7. The Christian Medical Society Journal, vol. XV, nr. 2, vara anului 1984.
  8. E. Thomas Dowd. « Hipnoza. » Psychotherapy Book News, vol. 34, 29 iunie 2000, p. 18.
  9. Robert C. Fuller. Mesmerism and the American Cure of Souls. Philadelphia: University of Pennsylvania Press, 1982, p. 1.
  10. Jan Ehrenwalk, ed. The History of Psychotherapy (Istoria psihoterapiei). New Jersey: Jason Aronson Inc., 1991, p. 221.
  11. Erika Fromm și Ronald Shor, eds. Hypnosis: Development in Research and New Perspectives. New York; Aldine Publishing Co., 1979, p. 20.
  12. Ibid., p. 10.
  13. Fuller, op. cit., p. 20.
  14. Ibid., p. 46-47.
  15. Ibid., p. 104.
  16. Ibid., p. 45.
  17. Ibid.
  18. Ibid., p. 46.
  19. Robert C. Fuller. Americans and the Unconscious (Americanii și inconștientul). New York: Oxford University Press, 1986, p. 36.
  20. Fuller, Mesmerism and the American Cure of Souls, op. cit., p. 152.
  21. Ibid., 12.
  22. Thomas Szasz. The Myth of Psychotherapy (Mitul psihoterapiei). Garden City: Doubleday / Anchor Press, 1978, p. 43.

Capitolul doi: Ce este hipnoza?

  1. « Hypnosis. » The Harvard Mental Health Letter, vol. 7, nr. 10, aprilie 1991, p. 1.
  2. William Kroger și William Fezler. Hipnoza și modificarea comportamentului: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, p. 14.
  3. William Kroger. « No Matter How You Slice It, It’s Hypnosis » audio. Garden Grove, CA: Infomedix.
  4. Robert Baker. They Call It Hypnosis. Buffalo: Prometheus Books, 1990, p. 15.
  5. Ibid., p. 17.
  6. Harold I. Kaplan și Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clinical Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, p. 386.
  7. Ibid, p. 396.
  8. Baker, op. cit., p. 167.
  9. Richard L. Gregory, ed. The Oxford Companion to the Mind. Oxford: Oxford University Press, 1987, p. 197.
  10. Stephen M Kosslun și colab. « Iluzia vizuală hipnotică modifică procesarea culorilor în creier », American Journal of Psychiatry, 157:8, August, 2000, p. 1279.
  11. Ibid., p. 1284.
  12. David Spiegel. « Hipnoza », The Harvard Mental Health Letter, septembrie, 1998, p. 5.
  13. B. Bower. « Tulburarea de stres posttraumatic: Hipnoza și sinele divizat ». Science News, vol. 133, nr. 13, 26 martie 1988, p. 197.
  14. Erika Fromm citată în The Dallas Morning News, 13 aprilie 1987, p. D-9.
  15. Joseph Barber. Hypnosis and Suggestion in the Treatment of Pain. New York: W.W. Norton & Company, 1996.p. 5.
  16. Kaplan și Sadock, op. cit., p. 396.
  17. Raymond J. Corsini și Alan J. Auerbach. Concise Encyclopedia of Psychology. New York: John Wiley & Sons, Inc., 1998, p. 407.
  18. Stephen G. Gilligan. Therapeutic Trances: Cooperative Principles in Ericksonian Psychotherapy. New York: Brunner / Mazel, 1987, pp. 4659.
  19. Michael Harner. The Way of the Shaman (Calea șamanului). San Francisco: Harper & Row, Publishers, 1980, p. 20.
  20. Ibid.
  21. Kenneth Ring. Heading Toward Omega: In Search of the Meaning of the Near-Death Experience. New York: William Morrow și Co., 1984.
  22. Stanislov Grof. Book Review of Heading Toward Omega în The Journal of Transpersonal Psychology, Vol. 16, No. 2, pp. 245, 246.
  23. Stanislov Grof din caseta audio a Simpozionului Angels, Aliens and Archetypes, San Francisco, noiembrie 1987. Mill Valley: Sound Photosynthesis.
  24. Kaplan și Sadock, op. cit., p. 242.
  25. Corsini și Auerbach, op. cit., p. 405.
  26. Ernest Hilgard citat de Donald Frederick, op. cit., p. 5.
  27. Carin Rubenstein, « Fantasy Addicts ». Psychology Today, ianuarie 1981, p. 81.
  28. Daniel Kohen, Prevention, iulie 1985, p. 122.
  29. Jeanne Achterberg. « Imagery in Healing: Shamanic și medicina modernă », Mind & Supermind lecture, Santa Barbara, California, 9 februarie 1987.
  30. William Kroger. « Vindecarea cu cele cinci simțuri », audio M253-8. Garden Grove, CA: InfoMedix.
  31. Josephine Hilgard citată de Corsini și Auerbach, op. cit., p. 408.
  32. Robert Baker. They Call It Hypnosis. Buffalo: Prometheus Books, 1990, p. 19.
  33. Ibid.
  34. Dave Hunt. Occult Invasion. Eugene, OR: harvest House Publishers, 1998, pp. 180-182.
  35. Alan Morrison. The Serpent and the Cross: Religious Corruption in an Evil Age. Birmingham, Marea Britanie: K & M Books, 1994, p. 426.
  36. Ibid. pp. 426, 427.
  37. Ibid., p. 432.

Capitolul 3: Este hipnoza o experiență naturală?

  1. « Hipnoza în viața bisericii », broșură pentru conferința sponsorizată de Cedar Hill Institute for Graduate Studies, Twentynine Palms, CA, 1979, p. 1.
  2. Ernest Hilgard citat în ibid.
  3. David Gordon, « The Fabric of Reality: Programarea neurolingvistică în hipnoză ». Discuție sponsorizată de Santa Barbara City College, Santa Barbara, CA, 19 ianuarie 1981.
  4. William Kroger și William Fezler. Hipnoza și modificarea comportamentului: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, p. 19.
  5. William Kroger. Hipnoză clinică și experimentală, ed. a 2-a. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 125.
  6. Margaretta Bowers, « Prieten sau trădător? Hypnosis in the Service of Religion ». Jurnalul internațional de hipnoză clinică și experimentală, 7:205, 1959.
  7. Richard Morton. Hipnoza și consilierea pastorală. Los Angeles: Westwood Publishing Co., 1980, p. 8.
  8. Ibid., p. 52.
  9. Ibid., p. 78.
  10. Ibid., p. 78-79.
  11. Ibid., p. 84.

Capitolul 4: Poate fi încălcat testamentul?

  1. Harold I. Kaplan și Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clinical Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, p. 396.
  2. Arthur Deikman. « Meditație experimentală ». Altered States of Consciousness. Charles Tart, ed. Garden City: Anchor Books, 1972, p. 219.
  3. Bernard Berelson și Gary Steiner. Human Behavior. New York: Harcourt, Brace & World, Inc., 1964 ,p. 125.
  4. James J. Mapes. « Hipnoza: Stepping Beyond Entertainment ». Programarea activităților studențești.
  5. David Spiegel, « Hipnoza: Noi cercetări pentru autocontrol ». Seria de conferințe Mind and Supermind, Santa Barbara City College, 20 ianuarie 1987.
  6. Ernest Hilgard, « Divided Consciousness in Hypnosis: The Implications of the Hidden Observer ». Hypnosis: Evoluții în cercetare și noi perspective. Erika Fromm și Ronald Shor, eds. New York: Aldine Publishing Company, 1979, p. 49.
  7. Margaretta Bowers, « Friend or Traitor? Hypnosis in the Service of Religion ». Jurnalul internațional de hipnoză clinică și experimentală, 7:205, 1959, p. 208.
  8. Ernest Hilgard, « The Hypnotic State. » Consciousness: Brain, States of Awareness, and Mysticism, op. cit., p. 147.
  9. Alfred Freedman, Harold Kaplan și Benjamin Sadock. Modern Synopsis of Comprehensive Textbook of Psychiatry/II. Baltimore: The Williams and Wilkins Co., 1976, p. 905.
  10. Simeon Edmonds. Hypnotism and Psychic Phenomena, North Hollywood: Wilshire Book Co., 1977, p. 141.
  11. Ibid. p. 139.
  12. Martin Orne și Frederick Evans, « Social Control in the Psychological Experiment: Antisocial Behavior and Hypnosis ». Jurnalul de personalitate și psihologie socială, vol. 1, nr. 3, p. 199.
  13. Robert Blair Kaiser. R.F.K. trebuie să moară! A History of the Robert Kennedy Assassination and Its Aftermath. New York: E.P. Dutton & Co, 1970, pp. 288-289.

Capitolul 5: Inducție/Seducție

  1. Pierre Janet. Vindecarea psihologică: Un studiu istoric și clinic, trad. de Eden și Cedar Paul, Vol. 11. New York: Macmillan, 1925, p. 338.
  2. William Kroger și William Fezler. Hipnoza și modificarea comportamentului: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, pp. 25-26.
  3. Keith Harary în Psychology Today, martie-aprilie, 1992, p. 59.
  4. Marlene E. Hunter. Scripturi creative pentru hipnoterapie. New York: Brunner / Mazel, Publishers, 1994, p. 3.
  5. Ibid., p. 5.
  6. Ibid.
  7. Ibid., p. 6.
  8. Ibid.
  9. Ibid., p. 10.
  10. Ibid., p. 11.
  11. Ibid., p. 11.
  12. Ibid., p. 11.
  13. Ibid.
  14. Harold I. Kaplan și Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clinical Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, p. 396.
  15. Kroger și Fezler, op. cit., p. 17.
  16. Ibid., p. 30.
  17. Daniel Goleman, « Secretele unui Mesmer modern ». Psychology Today, iulie 1977, pp. 62, 65.
  18. Peter Francuch. Principles of Spiritual Hypnosis (Principiile hipnozei spirituale). Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1981, p. 99.
  19. Kroger și Fezler, op. cit., p. 15.
  20. Janet, op. cit., p. 340.
  21. Ernest Hilgard, « Divided Consciousness in Hypnosis: The Implications of the Hidden Observer ». Hypnosis: Evoluții în cercetare și noi perspective. Erika Fromm și Ronald Shor, eds. New York: Aldine Publishing Co., 1979, p. 55.
  22. Ibid., p. 49.
  23. Janet, op. cit., p. 338.
  24. Thomas Szasz. The Myth of Psychotherapy (Mitul psihoterapiei). Garden City: Anchor Press / Doubleday, 1978, p. 94.
  25. E. Fuller Torrey. The Mind Game. New York: Emerson Hall Publishers Inc., 1972, p. 107.
  26. Ibid., p. 107.
  27. William Kroger. Hipnoză clinică și experimentală, ed. a 2-a. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 135.
  28. Janet, op. cit., p. 338.
  29. Kroger și Fezler, op. cit., p. xiii.
  30. Kroger, op. cit., p. 138.
  31. Ibid., p. 139.
  32. « Așteptări de ușurareAlter rezultatul acupuncturii ». Brain/Mind,21 aprilie 1980. p. 1.
  33. « False Feedback Eases Symptoms. » Brain/Mind, 16 iunie 1980, p. 1-2.
  34. « Există o experiență alfa? » Brain/Mind, 15 septembrie 1980, p. 2.
  35. Christopher Cory, « Cooling By Deception ». Psychology Today, iunie 1980, p. 20.
  36. Arthur Shapiro interviu. The Psychological Society de Martin Gross. New York: Random House, 1978, p. 230.
  37. John S. Gillis, « The Therapist as Manipulator », Psychology Today, decembrie 1974, p. 91.
  38. Ibid. p. 92.

Capitolul 6: Regresia și progresia vârstei

  1. Mark Twain citat în FMS Foundation Newsletter, August-Septem- ber 1993, p. 2.
  2. Michael D. Yapko. Sugestii de abuz: True and False Memories of Childhood Sexual Trauma. New York: Simon & Schuster, 1994, p. 56.
  3. John H. Edgette și Janet Sasson Edgette. The Handbook of Hypnotic Phenomena in Psychotherapy (Manualul fenomenelor hipnotice în psihoterapie). New York: Brunner / Mazel Publishers, 1995, p. 104.
  4. Raymond J. Corsini și Alan J. Auerbach. Concise Encyclopedia of Psychology. New York: John Wiley & Sons, Inc., 1998, p. 408.
  5. Brain/Mind, 15 februarie 1982, p. 1.
  6. Ibidem, pp. 1-2.
  7. « Hypnotized Children Recall Birth Experiences. » Brain/Mind, 26 ianuarie 1981, p. 1.
  8. David Chamberlain citat de Beth Ann Krier, « Psychologist Traces Problems Back to Birth ». Los Angeles Times, 26 februarie 1981, Partea V, p. 1.
  9. Peter Francuch. Principles of Spiritual Hypnosis (Principiile hipnozei spirituale). Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1981, p. 70. Folosit cu permisiune.
  10. Krier, op. cit., p. 8.
  11. Helen Wambach. Reliving Past Lives: The Evidence Under Hypnosis. New York: Harper and Row, 1978, copertă.
  12. Morris Netherton și Nancy Shiffrin. Past Lives Therapy. New York: William Morrow și Co., 1978.
  13. Ibid. pp. 114-122.
  14. Gurny Williams III. « Minte, corp, spirit ». Longevitatea, decembrie 1992, p. 68.
  15. Dee Whittington, « Viața după moarte ». Weekly World News, 2 noiembrie 1982, p. 17.
  16. Paul Bannister, « l din 5 americani a mai trăit pe alte planete ». National Enquirer, 9 martie 1982, p. 4.
  17. Netherton și Shiffrin, op. cit., coperta din spate.
  18. Kieron Saunders, « Hypnotic Predictions ». The Star, 22 iulie 1980, p. 11.
  19. William Kroger. Hipnoză clinică și experimentală. Ed. a 2-a. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 18.
  20. « Future Lives ». Omni, octombrie 1987, p. 128.
  21. Edgette și Edgette, op. cit., p. 127.
  22. Ibid., pp. 127-128.
  23. « The Power of Mental Persuasion ». Longevitatea, mai 1991, p. 97.
  24. Francuch, op. cit., p. 70.
  25. Ibid., p. 24.

Capitolul 7: Memoria hipnotică

  1. Ernest Hilgard. Conștiința divizată: Multiple Controls in Human Thought and Action. New York: John Wiley and Son, 1977, p. 43.
  2. Carol Tavris, « The Freedom to Change ». Prime Time, octombrie 1980, p. 28.
  3. Harvard Mental Health Letter, februarie 1998, p. 5.
  4. Glenn S. Sanders și William L. Simmons, « Use of Hypnosis to Enhance Eyewitness Accuracy: Does It Work? » Jurnalul de psihologie aplicată, vol. 68, nr. 1, 1983, p. 70.
  5. Robert Baker. They Call It Hypnosis. Buffalo: Prometheus Books, 1990, p. 194.
  6. Ibid.
  7. Elizabeth Loftus citată în ibid, p. 195.
  8. JAMA 1985, vol. 253, p. 1918.
  9. Ibid., p. 1920.
  10. Robert A. Baker. Hidden Memories. Buffalo: Prometheus Books, 1992, p. 152.
  11. Ibid., p. 154.
  12. Ibid., p. 155.
  13. « Reaching Back for a ‘Past Life ». Orlando Sentinel, 2 noiembrie 1991, p. E-1.
  14. Michael Ypako citat în FMS Foundation Newsletter, August-Sep- tembrie, 1993, p. 3.
  15. « Recovered Memories: Sunt ele fiabile? » False Memory Syndrome Foundation, 1955 Locust Street, Philadelphia, PA 19103-5766.
  16. Calgary Herald, 16 noiembrie 1998, citat în FMS Foundation Newsletter, Vol. 8, No. 1, 1999.
  17. Bernard L. Diamond, « Inherent Problems in the Use of Pretrial Hypnosis on a Prospective Witness » (Probleme inerente în utilizarea hipnozei înaintea procesului asupra unui martor potențial). California Law Review, martie 1980, p. 348.
  18. Ibid., p. 314.
  19. « State Supreme Court Rejects Hypnosis Testimony. » Santa Barbara News-Press, 12 martie 1982, p. A-16.
  20. Beth Ann Krier, « When the Memory Plays Tricks. » Los Angeles Times, 4 decembrie 1980, partea V, p. 1.
  21. Susan Riepe, « Remembrance of Times Lost. » Psychology Today, noiembrie 1980, p. 99.
  22. Diamond, op. cit., pp. 333-337. Folosit cu permisiune.

Capitolul 8: Hipnoza profundă

  1. Charles Tart, « Măsurarea adâncimii hipnotice ». Hypnosis: Evoluții în cercetare și noi perspective. Erika Fromm și Ronald Shor, eds. New York: Aldine Publishing Company, 1979, p. 590.
  2. Ibid., p. 593.
  3. Ibid., p. 594.
  4. Ibid., p. 596.
  5. Daniel Goleman și Richard Davidson. Conștiința: Creierul, stările de conștiență și misticismul. New York: Harper and Row, 1979, p. 46.
  6. Harold I. Kaplan și Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clinical Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, p. 242.
  7. Melvin Gravitz citat de Frederick, « Hypnosis Awaking from a Deep Sleep ». Los Angeles Times, 10 decembrie 1980, Partea I-A, p. 5.
  8. Erika Fromm, « Altered States of Consciousness and Hypnosis: O discuție ». The International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis, octombrie 1977, p. 326.
  9. Jeanne Achterberg. « Imagery in Healing: Medicina șamanică și modernă ». Seria de conferințe Mind and Supermind, Santa Barbara City College, 9 februarie 1987.
  10. Michael Harner. The Way of the Shaman. San Francisco: Harper & Row, Publishers, 1980, p. 49.
  11. Ibid. pp. 49-50.
  12. Ibid., p. 136.
  13. Ernest Hilgard. Divided Consciousness: Multiple Controls in Human Thought and Action. New York: John Wiley and Sons, 1977, p. 168.
  14. Peter Francuch. Principii de hipnoză spirituală. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1981, p. 79. Folosit cu permisiune.
  15. Ibid. p. 80.
  16. Ernest R. Hilgard, Rita L. Atkinson și Richard C. Atkinson. Introduction to Paychology, 7th Ed. New York: Harcourt Brace Jovanovich, Inc., 1979, p. 179.
  17. David Haddon, « Meditația și mintea ». Spiritual Counterfeits Project Newsletter, ianuarie 1982, p. 2.
  18. Ibid. p. 2.
  19. William Kroger. Hipnoză clinică și experimentală, ed. a 2-a. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 126.
  20. Ernest Hilgard, Conștiința divizată, op. cit., p. 20.
  21. « Hipnoza în instanță », KNX, Los Angeles, Newsradio editorial reply, 7 aprilie 1982.
  22. Peter Francuch. Mesaje din interior. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1982, pliant publicitar.

Capitolul 9: Hipnoza: Medicală, științifică sau ocultă?

  1. Donald Hebb, « Psychology Today/The State of the Science ». Psychology Today, mai 1982, p. 53.
  2. Thomas Szasz. The Myth of Psychotherapy (Mitul psihoterapiei). Garden City: Anchor Press / Doubleday, 1978, pp. 185-186.
  3. E. Fuller Torrey. The Mind Game. New York: Emerson Hall Publishers, Inc., 1972, p. 70.
  4. William Kroger. Hipnoză clinică și experimentală, ed. a 2-a. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 122.
  5. Ibidem, p. 123.
  6. William Kroger și William Fezler. Hipnoza și modificarea comportamentului: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, p. 412.
  7. Helen Benson, « Hypnosis Seen as Tool to Bond Body, Mind. » Santa Barbara News-Press, 31 mai 1982, p. B-1.
  8. « A Special Talent for Self-Regulation. » Human Potential, decembrie, p. 15.
  9. Scrisoarea lui Bobgan, 11 septembrie 1985, în dosar.
  10. Scrisoarea lui Ernest Hilgard, 15 septembrie 1985, la dosar.
  11. Ibid.
  12. Joseph Palotta. The Robot Psychiatrist. Metairie, LA: Revelation House Publishers, Inc. 1981, p. 11.
  13. Ibid., p. 177.
  14. Ibid, p.400.
  15. Szasz, op. cit., p. 133.
  16. Joseph Palotta. « Hipnoza medicală: Dărâmarea fortărețelor Satanei » [Pulling Down Satan’s Strongholds]. Christian Medical Society Journal, Vol. XV, nr. 2, vara 1984, p. 9.
  17. Ibid.
  18. « The Master Course in Advanced Hypnotherapy » reclamă, Hypnotism Training Institute of Los Angeles.
  19. Catalogul casetelor de auto-hipnoză Potentials Unlimited, Grand Rapids, Michigan.
  20. Szasz, op. cit., p. 185.
  21. « Sofrologie: Neutralizarea stresului, sporirea performanțelor fizice ». Brain/Mind, 26 octombrie 1981, pp. 1-2.
  22. John Weldon și Zola Levitt. Psychic Healing. Chicago: Moody Press, 1982, p. 32.
  23. Ibid., p. 7.
  24. Arthur Deikman. The Observing Self-Mysticism and Psychotherapy. Los Altos: ISHK Book Service, pliant publicitar.
  25. TMIn Court. Berkeley: Spiritual Counterfeits Project, 1978.
  26. Ralph Metzner. Maps of Consciousness. New York: Macmillan Co., 1971.
  27. David Gelman et al. « Illusions that Heal. » Newsweek, 17 noiembrie, p. 74.
  28. The Dallas Morning News, 13 aprilie 1987, p. 9D.
  29. Ernest R. Hilgard citat în « Illusions that Heal », op. cit., p. 75.
  30. Hilgard și Hilgard (1986) citați de Robert A. Baker. « Hipnoza și controlul durerii », New Realities, martie/aprilie 1991, p. 28.
  31. Nathan Szajnberg și Seymour Diamond. « Biofeedback, migrene și formarea de noi simptome ». Jurnalul durerilor de cap, 20:2931.
  32. Weldon și Levitt, op. cit., p. 195.
  33. Kurt Koch. Demonologie: Trecut și prezent. Grand Rapids: Kregel Publications, 1973, p. 121.
  34. Weldon și Levitt, op. cit., p. 110.
  35. Kurt Koch. Occult Bondage and Deliverance. Grand Rapids: Kregel Publications, 1970, p. 40.
  36. Kurt Koch. ABC ocult. Trad. de Michael Freeman. Germania: Literature Mission Aglasterhausen, Inc. 1978, p. 98.
  37. Alfred Freedman et al. Modern Synopsis of Comprehensive Textbook of Psychiatry/II, 2 ed., Ed. Baltimore: The Williams & Wilkins Co., 1976, p. 905.

Capitolul 10: Biblia și hipnoza

  1. Dr. Maurice M. Tinterow. Fundamentele hipnozei de la Mesmer la Freud. Springfield: Charles C. Thomas Publisher, 1970, p. x.
  2. Dave Hunt. The Cult Explosion. Eugene: Harvest House Publishers, 1980.
  3. Dave Hunt. Occult Invasion. Eugene: Harvest House Publishers, 1998.
  4. Dave Hunt, scrisoare personală către Walter Martin, 13 ianuarie 1982, p. 5.
  5. « Hypnosis. »Profiles. Arlington, TX: Watchman Fellowhip, 1998.
  6. John Weldon și Zola Levitt. Psychic Healing. Chicago: Moody Press, 1982, p. 10.
  7. « Hipnoza poate fi periculoasă. » Psychology Today, iunie 1987, p. 21.
  8. Richard Watring. « New Age Training in Business ». Eternity, februarie 1988, p. 31.
  9. Paul C. Reisser. « Holistic Health Update ». Spiritual Counterfeits Project Newsletter, septembrie-octombrie 1983, p. 3.
  10. Scrisoarea lui Donald Vittner, 11 august 1980, în dosar.
  11. Robert M. Johnson. A Logic Book, 2nd Ed. Belmont, CA: Wadsworth Publishing company, 1992, p. 258.
  12. H. Newton Maloney. « O teologie pentru hipnoză », document de poziție nepublicat.
  13. George Newbold. « Hipnoterapia și credința creștină ». Christian Medical Society Journal, vol. XV, nr. 2., vara 1984, p. 7.
  14. Ibid., p. 6.

Capitolul 11: Hipnoza în locuri neașteptate

  1. Michael Ypako citat în FMS Foundation Newsletter, August-Sep- tembrie, 1993, p. 3.
  2. Campbell Perry. Hypnos, vol. XXII, nr. 4, p. 189.
  3. Mark Pendergrast. Victime ale memoriei: Incest Accusations and Shattered Lives (Acuzații de incest și vieți distruse). Hinesburg, VT: Upper Access, Inc. 1995, p. 129.
  4. Agnes Sanford. The Healing Gifts of the Spirit. Philadelphia: J.B. Lippincot, 1966, p. 125.
  5. Jane Gumprecht. Abuzul de memorie: The Healing Theology of Agnes Sanford. Moscova, ID: Canon Press, 1997, pp. 104-105.
  6. Ibid. p. 106.
  7. Michael Yapko citat de Ave Opincar. « Speak, Memory ». San Diego Weekly Reader, 19 august 1993.
  8. Michael Harner. The Way of the Shaman. New York: Harper & Row, Publishers, 1980m p. 31.
  9. David Tame. The Secret Power of Music (Puterea secretă a muzicii). Rochester, VT: Destiny Books, 1984, p. 170.
  10. Ibid. p. 176.
  11. « Hipnoza în viața bisericii », broșură pentru conferința sponsorizată de Cedar Hill Institute for Graduate Studies, Twentynine Palms, CA, 1979, p. 1.
  12. Walter W. Surwillow și Douglas P. Hobson. « Activitatea electrică a creierului în timpul rugăciunii ». Psychological Reports, Vol. 43, 1978, p. 140.
  13. Herbert Benson cu William Proctor. « Mintea ta maximă », New Age Journal, noiembrie/decembrie 1987, p. 19.
  14. Ibid.

Capitolul 12: Concluzie

  1. Moris Kleinhauz și Barbara Beran. « Utilizarea abuzivă a hipnozei: Un factor în psihopatologie », American Journal of Clinical Hypnosis, Vol. 26, nr. 3, ianuarie 1984, pp. 283-290.
  2. Pamela Knight. « Hipnoza poate fi periculoasă ». Psychology Today, ianuarie 1987, p. 20.
  3. Arthur Shapiro, « Hipnoza, vindecarea miraculoasă și fenomenele aparent supranaturale ». A Scientific Report on the Search for Bridey Murphy. M. Kline, ed. New York: Julian Press, 1956, p. 147.

Pentru un exemplar al unui buletin informativ gratuit despre intruziunea teoriilor și terapiilor de consiliere psihologică în biserică, vă rugăm să scrieți la:

PsychoHeresy Awareness Ministries
4137 Primavera Road
Santa Barbara, CA 93110

http://www.psychoheresy-aware.org

Cărți de Martin & Deidre Bobgan

PSIHOHERESY: The Psychological Seduction of Christianity expune erorile și eșecurile teoriilor și terapiilor de consiliere psihologică. Dezvăluie prejudecățile anti-creștine, contradicțiile interne și eșecurile documentate ale psihoterapiei seculare; și examinează amalgamările cu creștinismul și explodează miturile ferm înrădăcinate care stau la baza acestor uniuni profane. 272 pagini, copertă moale.

COMPETENT PENTRU MINISTRARE: Îngrijirea biblică a sufletelor îi cheamă pe creștini înapoi la Biblie și la îngrijirea reciprocă în Trupul lui Hristos, încurajează slujirea personală între creștini și îi echipează pe credincioși pentru a sluji harul lui Dumnezeu prin conversație biblică, rugăciune și ajutor practic. 252 pagini, copertă moale.

Sfârșitul « PSIHOLOGIEI CREȘTINE » dezvăluie faptul că « psihologia creștină » include teorii și tehnici contradictorii; descrie și analizează principalele teorii psihologice care îi influențează pe creștini; arată că psihoterapia profesională, cu psihologiile care stau la baza ei, este discutabilă în cel mai bun caz, dăunătoare în cel mai rău și o contrafacere spirituală cel puțin; și provoacă biserica să scape de toate semnele și simptomele acestui flagel. 290 pagini, copertă moale.

FOUR TEMPERAMENTS, ASTROLOGY & PERSONALITY
TESTING examinează tipurile de personalitate și testele din punct de vedere bib-
lic, istoric și al cercetării. 214 pagini, copertă moale.

Mai multe cărți de Martin & Deidre Bobgan

Evanghelia lui James Dobson despre stima de sine și psihologie demonstrează că multe dintre învățăturile lui Dobson se bazează pe opinii seculare, fără Dumnezeu. Stima de sine și psihologia sunt cele două direcții majore ale slujirii sale care înlocuiesc păcatul, mântuirea și sfințirea. Ele sunt o altă evanghelie. 248 pagini, copertă moale.

EVANGHELIA LARRY CRABB urmărește călătoria de 22 de ani a lui Crabb, plină de șocuri, schimbări și extinderi, pe măsură ce a încercat să creeze cea mai bună combinație de psihologie și Biblie. Teoriile și metodele eclectice ale lui Crabb rămân legate psihologic și coerente cu tendințele actuale ale psihoterapiei. Această carte oferă o analiză detaliată. 210 pagini, copertă moale.

12 pași spre distrugere: Ereziile codependenței/recuperării examinează învățăturile codependenței/recuperării, Alcoolicii Anonimi, grupurile în doisprezece pași și programele de tratament al dependenței dintr-o perspectivă biblică, istorică și de cercetare și îi îndeamnă pe credincioși să se încreadă în suficiența lui Hristos și a Cuvântului lui Dumnezeu. 256 pagini, copertă moale.

THEOPHOSTIC COUNSELING ~ Divine Revelation? or PsychoHeresy? examinează o terapie de recuperare a memoriei compusă din multe terapii și tehnici psihologice existente, învățături de eliberare de demoni și elemente din mișcarea de vindecare interioară, care includ imagistica ghidată, vizualizarea și hipnoza. 144 pagini, copertă moale.

MISSIONS & PSYCHOHERESY expune falsa fațadă de expertiză a profesiei de sănătate mintală pentru depistarea candidaților misionari și îngrijirea misionarilor. Ea demontează miturile despre testarea psihologică și dezvăluie practica prolifică de a folosi profesioniști din domeniul sănătății mintale pentru a oferi îngrijire misionarilor care suferă de probleme de viață. 168 pagini, copertă moale.

Încetează « consilierea biblică »: PENTRU BIBLIE

revelează ceea ce este consilierea biblică, mai degrabă decât ceea ce pretinde sau speră să fie. Scopul său principal este de a-i chema pe creștini înapoi la Biblie și la slujbele ordonate biblic și la îngrijirea reciprocă în Trupul lui Hristos. 200 de pagini, copertă moale.

CRI vinovat de psihoterapie? răspunde seriei CRI- Passantino « Psychology & the Church », expune raționamentul lor ilogic și argumentează că susținerea psihoterapiei și a psihologiilor care stau la baza acesteia este un oprobriu în biserică. 152 pagini, copertă moale.

Perspektif Kristen: Hipnosis Medis, Ilmiah, atau Gaib?

Martin dan Deidre Bobgan; Penerbit EastGate
Hak Cipta © 2001 Martin dan Deidre Bobgan Diterbitkan oleh Penerbit EastGate 4137 Primavera Road Santa Barbara, California 93110
Nomor Katalog Perpustakaan Kongres 2001089389 ISBN 0-941717-18-6
Hak cipta dilindungi undang-undang. Dilarang memperbanyak sebagian atau seluruh isi buku ini dalam bentuk apa pun tanpa izin dari Penerbit

Dengan autorisasi


1

Asal-Usul Hipnotis

Hipnotis telah digunakan sebagai metode penyembuhan mental, emosional, perilaku, dan fisik selama ratusan bahkan ribuan tahun.1 Dukun, praktisi Sufi, dukun, umat Hindu, Budha, dan Yogi telah mempraktikkan hipnotis, dan sekarang dokter medis, dokter gigi, psikoterapis, dan lainnya telah bergabung dengan mereka. Dari dukun hingga dokter medis dan dari masa lalu hingga sekarang, ritual dan hasilnya telah direproduksi, direvisi, dan diulang-ulang.

Trance hipnotis dimulai dengan memusatkan perhatian seseorang dan menghasilkan banyak hasil. Menurut para pendukungnya, praktik hipnotis dapat mengubah perilaku sedemikian rupa untuk mengubah kebiasaan; merangsang pikiran untuk mengingat kembali peristiwa dan informasi yang terlupakan; memungkinkan seseorang untuk mengatasi rasa malu, ketakutan, dan depresi; menyembuhkan penyakit seperti asma dan demam; meningkatkan kehidupan seks seseorang; dan menghilangkan rasa sakit.2

Klaim-klaim yang fantastis dan semakin populernya hipnotis di dunia sekuler telah mempengaruhi banyak orang di dalam gereja untuk berpaling kepada hipnotis untuk mendapatkan pertolongan. Berbagai dokter, dokter gigi, psikiater, psikolog, dan konselor Kristen menggunakan hipnotis dalam praktik mereka dan merekomendasikan penggunaannya bagi orang Kristen.

Orang Kristen yang mendukung penggunaan hipnotis melakukannya untuk beberapa alasan yang sama dengan yang direkomendasikan oleh dokter dan psikoterapis. Orang-orang Kristen ini percaya bahwa hipnosis bersifat ilmiah dan bukan okultis ketika dipraktikkan oleh seorang profesional yang berkualifikasi. Mereka membedakan antara mereka yang mempraktekkannya untuk tujuan yang bermanfaat dan mereka yang menggunakannya dengan maksud jahat. Mereka percaya bahwa hipnotis adalah alat yang aman dan berguna di tangan orang-orang yang terlatih secara profesional dan baik hati, meskipun hipnotis dapat berbahaya di tangan orang-orang yang berniat jahat atau pemula. Lebih jauh lagi, mereka percaya bahwa hipnotis aman karena mereka melihat hipnotis sebagai perpanjangan dari pengalaman sehari-hari yang alami. Terakhir, mereka berpendapat bahwa kehendak seseorang tidak dilanggar selama trans hipnotis.

Banyak orang dalam gereja percaya bahwa hipnotis dapat bersifat ilmiah atau setan, tergantung pada praktisi dan tujuan penggunaannya. Pengkritik aliran sesat Walter Martin mendukung penggunaan hipnotis oleh dokter medis karena beberapa alasan yang baru saja disebutkan.3Josh McDowell dan Don Stewart, penulis buku Understanding the Occult, mengatakan, « Jika seseorang mengizinkan dirinya untuk dihipnotis, seharusnya hanya dalam situasi yang terkendali oleh dokter yang berkualifikasi dan berpengalaman. » 4.

Kami memiliki surat-surat dari para psikolog Kristen, dokter medis, dan psikiater yang tidak hanya menggunakan hipnotis, tetapi juga mengkritik mereka yang menganjurkan untuk tidak menggunakannya. Seorang dokter medis, yang menyebut dirinya sebagai « orang Kristen yang telah dilahirkan kembali » dan « seorang psikiater bersertifikat, » menyimpulkan bahwa kami telah memelintir berbagai hal « agar sesuai dengan konsep [kami] » dan menginginkan « pandangan yang lebih seimbang. » 5 H. Newton Maloney, seorang profesor di Sekolah Pascasarjana Teologi di Fuller Seminary, menulis sebuah makalah yang membela penggunaan hipnosis.6 Selain itu, The Christian Medical Society Journal telah memuat artikel yang mendukung hipnosis, yang ditulis oleh para dokter Kristen.7

Hipnotis pernah menjadi hal yang tabu, tetapi sekarang penggunaannya dianjurkan dalam keadaan tertentu dan banyak orang Kristen yang menjadi bingung dengan masalah ini. Namun, sebelum kita mengijinkan hipnotis menjadi obat mujarab baru bagi jemaat, kita perlu memeriksa klaim, metode, dan hasil jangka panjangnya.

Asal-usul Hipnotis Modern

Hipnosis modern berevolusi dari fenomena abad ke-18 yang dikenal sebagai mesmerisme. Kata hipnosis diciptakan pada tahun 1840-an oleh seorang dokter Skotlandia bernama James Braid, yang menggunakan kata Yunani hypnos, karena ia berpikir bahwa mesmerisme menyerupai tidur.8

Dokter Austria, Friedrich (Franz) Anton Mesmer, percaya bahwa ia telah menemukan obat universal yang hebat untuk mengatasi masalah fisik dan emosional. Pada tahun 1779 ia mengumumkan, « Hanya ada satu penyakit dan satu penyembuhan. »9 Mesmer mempresentasikan ide bahwa cairan tak terlihat didistribusikan ke seluruh tubuh. Ia menyebut cairan tersebut sebagai « magnetisme hewan » dan percaya bahwa cairan tersebut mempengaruhi penyakit atau kesehatan baik dalam aspek mental-emosional maupun fisik. Dia menganggap cairan ini sebagai energi yang ada di seluruh alam. Ia mengajarkan bahwa kesehatan dan kesejahteraan mental yang baik berasal dari distribusi yang tepat dan keseimbangan daya tarik hewan di seluruh tubuh.

Gagasan Mesmer mungkin terdengar agak bodoh dari sudut pandang ilmiah. Akan tetapi, ide-ide tersebut diterima dengan baik. Lebih jauh lagi, ketika dimodifikasi, mereka membentuk sebagian besar dasar untuk psikoterapi masa kini. Modifikasi yang paling penting dari mesmerisme adalah menyingkirkan magnet. Melalui serangkaian perkembangan, teori magnetisme hewan berpindah dari tempat efek fisik magnet ke pengaruh psikologis pikiran atas materi. Dengan demikian, lintasan magnet yang canggung di tubuh seseorang yang duduk di dalam bak air telah dihilangkan.

Sejarah Psikoterapi mengungkapkan asal-usul gaib sebelumnya dari karya Mesmer. Di sana tertulis:

Dia menganggap semua penyakit sebagai manifestasi dari gangguan pada cairan halus misterius yang menghubungkan benda hidup dan benda mati, dan yang membuat manusia sama-sama tunduk pada pengaruh bintang-bintang dan pengaruh yang berasal dari Dr. Inilah yang Mesmer gambarkan sebagai hewan, berbeda dengan magnetisme « biasa ». Teori-teorinya dengan demikian menjangkau kembali ke konsep astrologi dan magis kuno.10

Erika Fromm dan Ronald Shor, editor sebuah teks tentang hipnosis, mengatakan:

Terapi dan teori Mesmer merupakan varian kecil dari ajaran banyak penyembuh kepercayaan lainnya sepanjang sejarah. Terapinya merupakan kombinasi dari prosedur kuno penumpangan tangan dengan versi pengusiran setan abad pertengahan yang disamarkan. Teorinya adalah kombinasi dari konsep astrologi kuno, mistisisme abad pertengahan, dan vitalisme abad ketujuh belas.11

Meskipun hipnosis telah digunakan selama berabad-abad dalam berbagai kegiatan okultisme, termasuk trans, Mesmer dan para pengikutnya membawanya ke dunia kedokteran Barat yang terhormat. Dan, dengan pergeseran penekanan dari manipulasi fisik magnet ke apa yang disebut kekuatan psikologis yang tersembunyi di kedalaman pikiran, mesmerisme berpindah dari fisik ke psikologis dan spiritual.

Mesmerisme menjadi psikologis daripada fisik dengan pasien yang bergerak ke kondisi seperti kesurupan. Lebih jauh lagi, beberapa subjek mesmerisme bergerak ke kondisi kesadaran yang lebih dalam dan secara spontan terlibat dalam telepati, prekognisi, dan kewaskitaan.12 Secara bertahap, mesmerisme berevolusi menjadi pandangan hidup secara keseluruhan. Mesmerisme menyajikan cara baru untuk menyembuhkan orang melalui percakapan dengan hubungan instan antara praktisi dan subjeknya. Mereka yang terlibat dalam dunia kedokteran menggunakan mesmerisme dalam penyelidikan mereka terhadap potensi penyembuhan yang tidak terlihat di dalam pikiran.

Mesmerisme menarik banyak minat di Amerika ketika seorang Prancis bernama Charles Poyen memberikan kuliah dan mengadakan pameran pada tahun 1830-an. Para penonton terkesan dengan prestasi mesmerisme karena subjek yang terhipnotis akan secara spontan melakukan kewaskitaan dan telepati mental. Saat berada di bawah mantra, subjek juga dapat mengalami dan melaporkan tingkat kesadaran yang lebih dalam di mana mereka mengatakan bahwa mereka dapat merasakan kesatuan dengan alam semesta di luar batas ruang dan waktu. Selain itu, mereka akan memberikan informasi supernatural yang nyata dan mendiagnosis penyakit secara telepati. Hal ini membuat orang percaya bahwa kekuatan pikiran yang belum tersentuh tersedia bagi mereka.13

Dorongan mesmerisme juga mengubah arah di Amerika.14 Dalam bukunya Mesmerism and the American Cure of Souls, Robert Fuller menjelaskan bagaimana mesmerisme menjanjikan keuntungan psikologis dan spiritual yang besar. Janji-janjinya untuk perbaikan diri, pengalaman spiritual, dan pemenuhan pribadi terutama disambut baik oleh individu yang tidak bergereja. Fuller mengatakan bahwa mesmerisme menawarkan « arena yang sama sekali baru dan sangat menarik untuk penemuan diri – kedalaman psikologis mereka sendiri. » Dia mengatakan bahwa « teori dan metodenya menjanjikan untuk mengembalikan individu, bahkan yang tidak bergereja, ke dalam keselarasan dengan skema kosmik. »15 Deskripsi Fuller tentang mesmerisme di Amerika adalah gambaran akurat tentang psikoterapi abad ke-20 dan juga apa yang disebut sebagai agama sains-pikiran.

Fuller mengungkapkan bahwa « para ahli mesmerisme Amerika menggambarkan setidaknya enam tingkat realitas psikologis yang berbeda. »16 Lima tingkat pertama mencakup karakteristik berikut: « Katalepsi. Kekakuan otot-otot »; ‘pikiran terbuka terhadap kesan yang datang langsung dari lingkungan tanpa ketergantungan pada lima indera fisik’; ‘telepati, kewaskitaan, dan kemampuan persepsi indera ekstra lainnya.’17 Tingkat keenam atau yang paling dalam digambarkan sebagai berikut:

Pada tingkat kesadaran terdalam ini, subjek merasa dirinya bersatu dengan prinsip kreatif alam semesta (daya tarik hewan). Ada perasaan mistis tentang hubungan yang intim dengan kosmos. Subjek merasa bahwa mereka memiliki pengetahuan yang melampaui realitas fisik dan ruang-waktu. Mereka yang memasuki kondisi ini dapat menggunakannya untuk mendiagnosis sifat dan penyebab penyakit fisik. Mereka juga dapat menggunakan kendali atas energi penyembuhan magnetik ini untuk menyembuhkan orang bahkan pada jarak fisik yang cukup jauh. Telepati, kesadaran kosmik, dan kebijaksanaan mistik semuanya termasuk dalam tingkat kesadaran terdalam yang ditemukan dalam eksperimen para ahli terapi magnetis ini.18

Karena pengalaman-pengalaman ini, Fuller mengatakan:

Tidak dapat dihindari bahwa kontinum psikologis para mesmeris akan dianggap juga mendefinisikan hierarki metafisik. Artinya, tingkat kesadaran yang « lebih dalam » membuka individu ke tempat eksistensi mental yang « lebih tinggi » secara kualitatif. Para mesmeris dengan percaya diri menyatakan bahwa kunci untuk mencapai keselarasan pribadi dengan tingkat realitas tertinggi yang lebih dalam ini terletak secara harfiah di dalam diri kita sendiri. 19

Setelah membahas dimensi spiritual Mesmerisme, Fuller mengatakan:

Ontologi panteistik para penganut aliran kebatinan membuat teologi konvensional menjadi kurang relevan. Satu-satunya penghalang yang memisahkan individu dari kelimpahan spiritual dipahami sebagai penghalang psikologis. Dengan cara ini, teori mesmeris telah menghilangkan perlunya pertobatan atau penyesalan sebagai cara untuk mendamaikan diri sendiri dengan kehendak Tuhan. Ketaatan pada hukum pikiran, bukan pada perintah-perintah kitab suci, adalah hal yang memungkinkan kehadiran Tuhan untuk memanifestasikan dirinya dalam kehidupan kita. Jalan kemajuan spiritual adalah jalan penyesuaian diri yang sistematis.20

Mesmerisme dan hipnosis menghasilkan hasil yang sama. Hipnosis hanyalah mesmerisme kontemporer. Para pengguna mesmerisme tidak mencurigai adanya hubungan gaib dari hipnosis. Baik para praktisi maupun subjek percaya bahwa hipnosis mengungkapkan kemungkinan dan kekuatan manusia yang belum dimanfaatkan. Mereka percaya bahwa kekuatan-kekuatan ini dapat digunakan untuk memahami diri sendiri, mencapai kesehatan yang sempurna, mengembangkan karunia-karunia gaib, dan mencapai ketinggian spiritual. Dengan demikian, tujuan dan dorongan untuk menemukan dan mengembangkan potensi manusia tumbuh dari mesmerisme dan merangsang pertumbuhan dan perluasan psikoterapi, pemikiran positif, gerakan potensi manusia, dan agama-agama ilmu pengetahuan, serta pertumbuhan dan perluasan hipnosis itu sendiri.

Teori dan praktik mesmerisme sangat mempengaruhi bidang psikiatri yang sedang naik daun dengan tokoh-tokohnya seperti Jean Martin Charcot, Pierre Janet, dan Sigmund Freud. Orang-orang ini menggunakan informasi yang diperoleh dari pasien dalam keadaan hipnosis.21 Hipnosis mengarah pada keyakinan bahwa ada bagian bawah sadar dari pikiran yang dipenuhi dengan materi yang kuat yang memotivasi tindakan, diri yang kuat dan tersembunyi yang mengarahkan dan mengendalikan perasaan, pikiran, dan tindakan individu. Pengaruh Mesmer terhadap Freud membawanya untuk mengembangkan seluruh teori psikodinamika. Freud percaya bahwa bagian bawah sadar dari pikiran, bukannya pikiran sadar, yang mempengaruhi semua pikiran dan tindakan seseorang. Dia mengajarkan bahwa alam bawah sadar tidak hanya mempengaruhi, tetapi juga menentukan apa yang dilakukan dan dipikirkan oleh individu. Freud menganggap bahwa mental set ini terbentuk di dalam ketidaksadaran selama lima tahun pertama kehidupan. Menurut teorinya, trauma masa lalu, yang terkunci di alam bawah sadar seseorang, memaksa pikiran dan mengendalikan perilaku. Dia berteori bahwa jika seseorang dapat memasuki alam bawah sadar ini, orang dapat disembuhkan dari neurosis dan psikosis. Profesor psikiatri Thomas Szasz menggambarkan pengaruh Mesmer sebagai berikut:

Sejauh psikoterapi sebagai « teknik medis » modern dapat dikatakan memiliki penemu, Mesmer adalah orangnya, Mesmer memiliki hubungan yang sama dengan Freud dan Jung, sama halnya dengan hubungan Columbus dengan Thomas Jefferson dan John Adams. Columbus menemukan sebuah benua yang kemudian diubah oleh para pendiri bangsa menjadi entitas politik yang dikenal sebagai Amerika Serikat. Mesmer tersandung pada penggunaan literal dari metafora ilmiah terkemuka pada zamannya untuk menjelaskan dan mengusir segala macam masalah dan hasrat manusia, sebuah perangkat retorika yang kemudian diubah oleh para pendiri psikologi modern yang kemudian berubah menjadi entitas pseudomedis yang dikenal sebagai terapi psiko.22

Pengikut Mesmer mempromosikan gagasan sugesti hipnotis, penyembuhan melalui pembicaraan, dan pikiran-diatas-materi. Dengan demikian, tiga dorongan utama dari pengaruh Mesmer adalah hipnosis, psikoterapi, dan pemikiran positif.

Pengaruh Mesmer yang luas memberikan dorongan awal bagi alternatif agama yang terdengar ilmiah terhadap agama Kristen. Dia juga memulai tren medisisasi agama ke dalam pengobatan dan terapi. Namun demikian, ia hanya memberikan agama palsu dan harapan palsu kepada dunia.

Dalam memedikalisasi hipnosis, Mesmer dan para pengikutnya telah membuat hipnosis dihormati oleh masyarakat umum dan menyebabkan orang Kristen lebih rentan terhadap klaim dan janji-janjinya. Oleh karena itu, orang Kristen perlu diberi informasi dan dipersenjatai dengan jawaban atas pertanyaan-pertanyaan berikut ini: Apakah sebenarnya hipnosis itu? Apakah ini merupakan pengalaman yang alami? Bagaimana orang bisa terinduksi? Apakah mereka tertipu? Dapatkah kehendak dilanggar? Apa yang terjadi selama hipnosis? Apakah hipnosis bersifat medis, ilmiah, atau okultisme? Apa yang Alkitab katakan tentang hipnosis?

2

Apa Itu Hipnosis?

Melalui hipnosis, para praktisi dan pasien berharap dapat menemukan dunia tersembunyi di dalam diri mereka. Melalui cara ini, mereka berusaha untuk menemukan ingatan, emosi, keinginan, keraguan, ketakutan, ketidakamanan, kekuatan, dan bahkan pengetahuan rahasia yang terkubur jauh di dalam apa yang mereka yakini sebagai alam bawah sadar yang kuat, yang menentukan perilaku yang terpisah dan bahkan bertentangan dengan pilihan sadar. Daya pikatnya adalah memanfaatkan apa yang mereka yakini sebagai reservoir besar untuk penyembuhan dan kekuatan. Dengan demikian hipnosis disebut-sebut dapat mengaktifkan sumber daya tersembunyi untuk kekuatan yang luar biasa dan untuk penyembuhan. Pertimbangkan janji-janji yang dibuat oleh para penghipnotis yang giat: penguasaan diri, kesejahteraan pribadi, penyembuhan emosional dan kesehatan, kemampuan untuk mengatasi kecanduan, menciptakan kekayaan, dan mempengaruhi orang lain di tingkat bawah sadar atau alam bawah sadar.

Dalam menjawab pertanyaan, « Apa itu Hipnosis? » Surat Kesehatan Mental Harvard mengatakan:

Meskipun telah menjadi akrab selama lebih dari dua ratus tahun digunakan sebagai hiburan, self-help, dan terapi, trans hipnosis tetap merupakan kondisi psikologis yang sangat sulit dipahami, bahkan misterius. Sebagian besar dari kita mungkin berpikir bahwa kita tahu apa itu hipnotis, tetapi hanya sedikit yang bisa menjelaskannya jika ditanya. Meskipun para ahli tidak sepenuhnya setuju tentang bagaimana mendefinisikannya, mereka biasanya menekankan tiga fitur terkait: penyerapan atau perhatian selektif, sugestibilitas, dan disosiasi.1

Kebingungan menguasai bidang hipnosis karena ada begitu banyak ketidaksepakatan mengenai apa itu hipnosis. William Kroger dan William Fezler, dalam buku mereka Hypnosis and Behavior Modification, mengatakan, « Ada banyak definisi hipnosis sebanyak jumlah pendefinisi. »2 Beberapa orang sangat tepat mengenai apa itu hipnosis dan apa yang bukan hipnosis. Namun, definisi Kroger sangat luas sehingga ia memberi judul sebuah presentasi « Tidak Peduli Bagaimana Anda Mengirisnya, Itu Hipnosis. » Definisinya tentang hipnosis meliputi gelombang alfa, biofeedback, sugesti, fokus, doa, persekutuan, relaksasi, persalinan Lamaze, dan semua bentuk psikoterapi. Tentu saja, jika Kroger benar dan semua aktivitas kehidupan melibatkan hipnosis, maka akan sulit untuk mengkritiknya tanpa bersikap kritis terhadap semua jenis aktivitas kehidupan.3 Jika semuanya adalah hipnosis, seseorang hampir harus menarik diri dari kehidupan untuk menghindarinya.

Dalam bukunya They Call It Hypnosis, Robert Baker menyatakan masalah ini secara ringkas dan tepat:

Tidak ada satu topik pun dalam sejarah psikologi yang lebih kontroversial daripada hipnosis. Sejak awal kemunculannya pada pertengahan abad ke-18 dengan Franz Anton Mesmer hingga saat ini, fenomena ini telah terperosok ke dalam kontroversi.4

Definisi hipnosis berkisar dari « Tidak ada » hingga « Semuanya adalah hipnosis. » Meskipun Baker telah menulis dua buku tentang hipnosis, ia tidak percaya bahwa hipnosis itu ada. Dia berpendapat:

Sebenarnya, setiap kali kata « hipnosis » digunakan, kata tersebut dapat ditempatkan dalam tanda petik. Ini karena tidak ada yang namanya hipnotis. . . fenomena yang disebut « hipnotis » tidak ada, tidak pernah ada di masa lalu, dan tidak akan ada di masa depan.5

Beberapa teori menjelaskan hipnosis seperti fenomena psikoanalisis yaitu pemindahan. Salah satu teks mendefinisikan pemindahan sebagai « Proyeksi perasaan, pikiran, dan keinginan ke terapis, yang datang untuk mewakili objek dari masa lalu pasien. »6 Lebih lanjut dinyatakan:

Pasien yang terhipnotis berada dalam kondisi ketergantungan yang tidak lazim terhadap terapis, sehingga transferensi yang kuat dapat terjadi yang ditandai dengan keterikatan positif yang harus dihormati dan dihargai.7

Bahkan Baker menegaskan bahwa penghipnotis « hanya penting sebagai figur pemindah. » Penghipnotis dan klien masing-masing mengambil peran dalam sebuah hubungan yang memberikan penghipnotis semua kekuasaan dan otoritas atas klien. Baker mengatakan bahwa penghipnotis mengambil keuntungan dari posisinya sebagai figur otoritas dan memungkinkan klien untuk berfantasi bahwa ia memiliki kekuasaan atas orang yang dihipnotis. Dengan demikian, klien percaya bahwa penghipnotis adalah orang yang bertanggung jawab atas apa pun yang terjadi selama trans.8

Melalui hubungan dengan dokter atau penghipnotis ini, « pasien dapat dan akan menghasilkan gejala-gejala yang menyenangkan dokter mereka. »9 Menurut teori ini, orang yang terhipnotis berperan untuk menyenangkan penghipnotis. Pandangan yang sangat populer ini menentang pandangan bahwa orang yang terhipnotis memasuki kondisi psikologis yang berbeda.

Satu kelompok peneliti menguji gagasan ini. Pada kesimpulan penelitian mereka, mereka mengatakan: « Temuan ini mendukung klaim bahwa hipnosis adalah kondisi psikologis dengan korelasi saraf yang berbeda dan bukan hanya hasil dari penerapan peran. »10 Para penulis mengatakan, ‘hipnosis tidak hanya sekadar penerapan peran,’ tetapi terjadi ‘perubahan fungsi otak.’11 Dengan demikian, orang yang terhipnosis memang memasuki kondisi psikologis yang berbeda.

Dr. David Spiegel, Profesor Psikiatri dan Ilmu Perilaku di Universitas Stanford mengatakan:

Beberapa orang berpendapat bahwa hipnotis tidak melibatkan kondisi kesadaran yang tidak biasa, bahwa hal tersebut hanyalah respons terhadap isyarat sosial. Sebagian besar peneliti tidak setuju & nbsp; & nbsp; & nbsp; & nbsp; & nbsp; & nbsp; & nbsp; & nbsp; & nbsp; Pada pemeriksaan EEG, dengan mudah dihipnosis

Orang yang mudah terhipnotis memiliki lebih banyak aktivitas listrik yang dikenal sebagai gelombang theta di daerah frontal kiri korteks serebral. Studi yang mengukur respons listrik otak terhadap rangsangan menunjukkan efek hipnotis spesifik pada persepsi. . . . Dalam dua penelitian terbaru, pengukuran aliran darah dan aktivitas metabolisme dengan positron emission tomography (PET) menunjukkan bahwa hipnosis mengaktifkan bagian otak yang terlibat dalam memusatkan perhatian, yaitu girus cingulate anterior. Ada juga bukti bahwa hipnosis meningkatkan aktivitas dopamin, neurotransmitter yang terlibat dalam perencanaan, ingatan, dan gerakan. Dengan demikian, hipnosis adalah realitas neurofisiologis serta realitas psikologis dan sosial.12

Penelitian telah menunjukkan adanya tingkat disosiasi selama hipnosis, yaitu ketika orang yang terhipnosis berfokus pada satu objek atau pikiran, pikiran atau sensasi yang bersaing diabaikan. Dia tidak mempertimbangkan apakah tindakannya masuk akal dan gagal untuk mempertimbangkan konsekuensi yang mungkin terjadi.13

Banyak peneliti menyimpulkan bahwa hipnosis adalah kondisi kesadaran yang berubah, yang juga dapat dianggap sebagai kondisi trans. Erika Fromm, seorang psikolog di University of Chicago dan dianggap sebagai ahli dalam penggunaan klinis hipnosis mengatakan:

Sebagian besar ahli setuju bahwa hipnosis adalah kondisi kesadaran yang berubah yang melibatkan perhatian yang sangat terfokus dan penyerapan serta pencitraan yang meningkat, peningkatan kerentanan terhadap sugesti, dan kontak yang lebih dekat dengan ketidaksadaran

Hipnosis, Trance, dan Kondisi Kesadaran yang Berubah

Berikut ini adalah definisi hipnosis atau kondisi trans dari beberapa sumber yang berbeda:

Hipnosis adalah kondisi atau keadaan kesadaran yang berubah yang ditandai dengan peningkatan daya terima terhadap sugesti, kapasitas untuk memodifikasi persepsi dan memori, dan potensi untuk mengontrol secara sistematis berbagai fungsi fisiologis yang biasanya tidak disengaja (seperti aktivitas kelenjar, aktivitas vasomotor, dan lain-lain). Lebih jauh lagi, pengalaman hipnosis menciptakan hubungan yang tidak biasa antara orang yang memberikan sugesti dan orang yang menerimanya.15

Orang yang berada di bawah hipnosis dikatakan berada dalam kondisi trance, yang mungkin ringan, sedang, atau berat (dalam). Dalam kondisi trance ringan, terdapat perubahan dalam aktivitas motorik sehingga otot-otot orang tersebut dapat merasa rileks, tangan dapat melayang, dan parestesia [misalnya, sensasi kulit seperti ditusuk-tusuk] dapat terjadi. Kesurupan sedang ditandai dengan berkurangnya sensasi nyeri dan amnesia parsial atau total. Kesurupan yang dalam dikaitkan dengan pengalaman visual atau pendengaran yang diinduksi dan anestesi yang dalam. Distorsi waktu terjadi pada semua tingkat trans tetapi paling dalam pada trans yang dalam.16

« Trance » hipnosis bukanlah salah satu dari keduanya, tetapi berada pada sebuah kontinum mulai dari relaksasi hipnosis hingga kondisi keterlibatan yang « dalam ». Meskipun banyak pasien memberikan respon yang baik terhadap sugesti ketika dihipnosis ringan, untuk hasil terbaik biasanya dianggap bijaksana untuk menginduksi kondisi sedalam mungkin sebelum memulai perawatan. Teknik induksi hipnosis ada banyak, tetapi sebagian besar mencakup sugesti relaksasi, stimulasi monoton, keterlibatan dalam fantasi, aktivasi motif bawah sadar, dan inisiasi perilaku regresif.17

Berikut ini adalah dua belas karakteristik fenomenologis yang paling umum dari pengalaman trans:

  1. Penyerapan perhatian secara eksperiensial.
  2. Ekspresi yang mudah.
  3. Pengalaman, keterlibatan non-konseptual.
  4. Kemauan untuk bereksperimen.
  5. Fleksibilitas dalam hubungan ruang dan waktu.
  6. Perubahan pengalaman indrawi.
  7. Fluktuasi dalam keterlibatan.
  8. Penghambatan motorik/verbal.
  9. Logika Trans.
  10. Pemrosesan metaforis.
  11. Distorsi waktu.
  12. Amnesia.18

Dua dari sekian banyak fakta menarik yang kami temukan saat meneliti hipnosis adalah kurangnya penelitian jangka panjang mengenai efek sampingnya dan kemiripannya dengan kondisi kesadaran gaib yang berasal dari masa lampau. Kelangkaan penelitian jangka panjang menimbulkan pertanyaan tentang efek hipnosis pada kehidupan spiritual manusia. Selain itu, kami juga meneliti tentang dukun dan perdukunan. Seorang dukun juga dikenal sebagai penyihir, dukun, dukun obat, tukang sihir, penyihir, penyihir, penyihir, dan pelihat.19

Dalam buku The Way of the Shaman, Michael Harner mengatakan:

Seorang dukun adalah seorang pria atau wanita yang memasuki kondisi kesadaran yang berubah-sesuai kehendaknya-untuk menghubungi dan memanfaatkan realitas yang biasanya tersembunyi untuk memperoleh pengetahuan, kekuatan, dan membantu orang lain. Seorang dukun memiliki setidaknya satu, dan biasanya lebih, ‘roh’ dalam pelayanan pribadinya.20

Keadaan kesadaran yang berubah ini disebut sebagai keadaan kesadaran perdukunan (shamanic state of consciousness/SSC). Kami tidak menemukan perbedaan antara SSC dan kondisi kesadaran yang berubah yang dikenal sebagai hipnosis. Meskipun masing-masing dapat digunakan untuk tujuan yang berbeda, keduanya merupakan kondisi trans yang setara.

Kami kembali mengangkat pertanyaan tentang efek sampingnya terhadap kehidupan spiritual seseorang.

Pada saat yang sama kami meneliti dan menulis tentang hipnosis, kami juga mencari tahu tentang pengalaman mendekati kematian (NDE). Kenneth Ring, seorang profesor psikologi, adalah salah satu peneliti paling terkenal di bidang NDE. Buku Ring yang berjudul Menuju Omega: Mencari Makna dari Pengalaman Mendekati Kematian dianggap sebagai sebuah buku klasik.21 Dalam mengulas buku Kenneth Ring mengenai pengalaman mendekati kematian, Stanislov Grof mengatakan:

Ring menyajikan bukti yang meyakinkan yang menunjukkan bahwa NDE telah ditetapkan sebagai fenomena yang dapat dibuktikan, yang terjadi pada sekitar 35-40% orang yang mendekati kematian. Dia menyarankan bahwa inti dari NDE pada dasarnya adalah pengalaman spiritual yang mendalam yang ditandai dengan penglihatan cahaya dengan kecemerlangan yang luar biasa dan dengan karakteristik pribadi tertentu, perasaan cinta murni yang merangkul semua, rasa pengampunan dan penerimaan total, pertukaran telepati dengan makhluk cahaya, akses ke pengetahuan tentang sifat universal, dan pemahaman tentang kehidupan seseorang dan nilai-nilai yang sebenarnya.

Inti NDE adalah katalisator yang kuat dari kebangkitan spiritual dan evolusi kesadaran. Efek jangka panjangnya meliputi peningkatan harga diri dan kepercayaan diri, penghargaan terhadap kehidupan dan alam, kepedulian dan cinta kasih terhadap sesama manusia, berkurangnya minat terhadap status pribadi dan harta benda, sikap yang lebih terbuka terhadap reinkarnasi, dan pengembangan spiritualitas universal yang melampaui kepentingan sektarianisme agama yang memecah-belah dan menyerupai yang terbaik dari tradisi mistik atau filosofi Timur yang agung. Perubahan-perubahan ini sangat mirip dengan yang digambarkan oleh Maslow setelah pengalaman puncak spontan dan juga pengalaman transendental dalam sesi psikedelik.

Yang menarik adalah diskusi Ring tentang kesamaan antara NDE dan fenomena yang terkait dengan kebangkitan Kundalini, seperti yang dijelaskan dalam kitab suci tradisional India.22 (Huruf tebal ditambahkan).

Kami bertanya-tanya apakah di masa depan, setelah seseorang dihipnotis dan terutama dibawa ke dalam kondisi trans yang dalam, orang tersebut akan memiliki karakteristik yang mirip dengan deskripsi di atas tentang mereka yang mengalami NDE. Ring, berbicara tentang masalah NDE dan pengalaman transendental lainnya mengusulkan:

Mungkinkah kemudian bahwa apa yang kita saksikan, dengan mempertimbangkan pertumbuhan jenis pengalaman transendental tertentu ini, adalah tahap awal dari perdukunan umat manusia dan dengan demikian umat manusia menemukan jalan kembali ke rumah sejatinya di alam imajinasi di mana kita akan hidup di waktu mitos dan tidak lagi hanya di waktu sejarah. Dengan kata lain, dalam periode tekanan evolusi yang tampaknya semakin cepat ini, mungkinkah kedua dunia ini dengan cara tertentu akan semakin dekat satu sama lain sehingga, seperti dukun tradisional, kita juga akan merasa mudah untuk menyeberangi jembatan antara dunia dan hidup dengan nyaman dan tenang di keduanya?23

Buku Teks Ringkas ini menjelaskan aspek-aspek dari kondisi trans, yang dapat terjadi dalam konteks lain selain hipnosis:

Keadaan kerasukan dan trans adalah bentuk disosiasi yang aneh dan tidak dipahami secara sempurna. Contoh umum dari kondisi trans adalah medium yang memimpin pemanggilan arwah. Biasanya, cenayang memasuki kondisi disosiasi, di mana seseorang dari dunia roh mengambil alih sebagian besar kesadaran sadar cenayang dan memengaruhi pikiran dan ucapannya.

Menulis otomatis dan melihat kristal adalah manifestasi yang kurang umum dari kondisi kerasukan atau kesurupan. Dalam penulisan otomatis, disosiasi hanya mempengaruhi lengan dan tangan yang menulis pesan, yang sering kali mengungkapkan isi mental yang tidak disadari oleh penulisnya. Melihat kristal menghasilkan keadaan trans di mana halusinasi visual terlihat jelas.24

Hypnosis is a discreet state of consciousness in which the same things occur as in various descriptions of trance states. Moreover, those who are particularly susceptible to hypnosis are also those who readily respond to suggestion and easily engage in visualiza­tion, fantasy, and imagination. The Concise Encyclo­pedia of Psychology (Concise Encyclopedia) lists a num­ber of characteristics of the good hypnotic subjects and gives a profile of how many investigators view them:

The typical hypnotizable person has the capacity to become totally absorbed in ongoing experiences (e.g., becoming lost in fantasy or empathetically identifying with the emotions of a character in a play or movie). He or she reports imaginary play­mates as a youngster.25

Hipnosis adalah kondisi kesadaran yang tersembunyi di mana hal-hal yang sama terjadi seperti dalam berbagai deskripsi kondisi trance. Selain itu, mereka yang sangat rentan terhadap hipnosis adalah mereka yang mudah merespons sugesti dan mudah terlibat dalam visualisasi, fantasi, dan imajinasi. Ensiklopedia Ringkas Psikologi (Concise Encyclopedia) mencantumkan sejumlah karakteristik subjek hipnosis yang baik dan memberikan profil tentang bagaimana para peneliti memandang mereka:

Orang yang dapat dihipnotis memiliki kapasitas untuk benar-benar terserap dalam pengalaman yang sedang berlangsung (misalnya, tersesat dalam fantasi atau secara empatik mengidentifikasi dengan emosi karakter dalam drama atau film). Dia melaporkan teman bermain imajiner saat masih kecil.25

Imajinasi, Fantasi, Visualisasi

Ernest Hilgard, yang telah mempelajari hipnotis selama lebih dari dua puluh lima tahun, telah menemukan bahwa tidak semua orang mudah terhipnotis. Dia menemukan bahwa « mereka yang dapat membenamkan diri dalam fantasi dan imajinasi » adalah subjek hipnosis yang paling ideal.26 Psychology Today, melaporkan sebuah studi tentang hipnosis, menyatakan bahwa individu seperti itu (disebut sebagai somnambule) « memiliki kapasitas yang sangat berkembang untuk fantasi ekstrem dan cenderung sering memanjakannya tanpa manfaat hipnosis. » Penelitian ini mengungkapkan bahwa somnambule memiliki « kemampuan untuk berhalusinasi sesuka hati » dan « memiliki fantasi seksual yang kuat. » Namun, yang paling mengkhawatirkan adalah fakta bahwa semua orang yang tidur siang dalam penelitian ini « percaya bahwa mereka memiliki pengalaman psikis, seperti pertemuan dengan hantu. » 27

« Bahan aktif dalam hipnosis adalah citra, » kata Daniel, Kohen, M.D., Associate Director of Behavior Pediatrics di Minneapolis Children’s Medical Center.28 Dokter medis Jeanne Achterberg mengatakan, « Saya tidak mengetahui perbedaan nyata antara hipnosis dan citra. »

William Kroger mengatakan, « Gambar yang Anda gunakan adalah bentuk terapi yang paling ampuh. » Dia menyarankan bahwa gambar yang buruk membuat Anda sakit dan gambar yang baik membuat Anda sehat. Kroger menceritakan bagaimana ia meningkatkan kekuatan gambar. Dia mengatakan:

Kami sekarang memberikan gambar dalam lima indera, karena gambar dalam lima indera sekarang membuat gambar lebih kuat. Semakin jelas gambarnya, semakin mudah pengkondisian terjadi.30

Josephine Hilgard, seorang peneliti terkenal di bidang hipnosis, serta banyak ahli lainnya, percaya « bahwa kemampuan menghipnotis secara signifikan terkait dengan kemampuan berfantasi. »31 Robert Baker berpendapat bahwa « semakin besar atau lebih baik kekuatan imajinasi atau fantasi seseorang, semakin mudah bagi orang tersebut untuk terhipnotis dan menunjukkan semua perilaku yang biasanya diasosiasikan orang lain atau dilekatkan pada fenomena hipnotis. »32/p>

Orang-orang yang terlibat dalam fantasi dan visualisasi yang jelas dengan mudah masuk ke dalam kondisi hipnosis, sedangkan mereka yang tidak rentan terhadap fantasi kurang mudah digiring ke dalam hipnosis. Kebanyakan orang yang rentan terhadap fantasi menciptakan dunia fantasi untuk diri mereka sendiri ketika mereka masih kecil dan terus menghabiskan waktu untuk berfantasi bahkan ketika mereka sudah dewasa. Namun, mereka cenderung menyimpan pengalaman ini untuk diri mereka sendiri. Banyak yang memiliki teman khayalan ketika mereka masih anak-anak dan percaya pada peri. Individu yang rentan berfantasi juga mengklaim memiliki kekuatan supranatural, seperti kekuatan psikis, telepati, dan penyembuhan. Mereka juga melaporkan memiliki mimpi yang jelas. Baker mengatakan:

Orang yang rentan terhadap fantasi muncul sebagai cenayang, paranormal, dan visioner religius. Mereka juga merupakan orang-orang yang memiliki banyak pengalaman « di luar tubuh » yang realistis dan pengalaman « hampir mati » yang prototipikal. Namun, sebagian besar kepribadian yang rentan terhadap fantasi termasuk dalam rentang luas orang-orang yang berfungsi normal, dan sama sekali tidak tepat untuk melabeli mereka sebagai kasus kejiwaan.33

Kata-kata citra dan fantasi sering muncul dalam referensi hipnosis. Pada dasarnya, citra dan fantasi melibatkan visualisasi. Namun, sebelum memperingatkan tentang praktik visualisasi dan imajinasi yang terlibat dalam hipnosis, kita harus mengatakan bahwa ada penggunaan imajinasi yang biasa dan sah. Misalnya, seseorang mungkin secara mental melihat apa yang terjadi saat membaca sebuah cerita atau mendengarkan seorang teman menggambarkan sesuatu. Imajinasi dan visualisasi adalah kegiatan normal untuk menciptakan karya seni dan untuk mengembangkan desain arsitektur dan bahkan teori-teori ilmiah.

Namun, visualisasi dengan sugesti melalui hipnosis dapat begitu terfokus sehingga menggerakkan orang tersebut ke dalam kondisi kesadaran yang berubah dengan visualisasi yang menjadi lebih kuat daripada kenyataan. Penggunaan visualisasi yang berbahaya lainnya di dalam atau di luar kondisi trans adalah mencoba memanipulasi realitas melalui kekuatan mental yang terfokus atau memunculkan pemandu roh. Beberapa orang dituntun untuk membayangkan tempat yang tenang dan indah dan begitu mereka secara mental berada di sana, mereka disugesti untuk menunggu makhluk khusus (orang atau hewan) yang akan membimbing mereka dan mengungkapkan informasi yang penting bagi kehidupan mereka. Itu adalah bentuk perdukunan.

Dave Hunt memperingatkan tentang visualisasi dalam bukunya, Occult Invasion:

Okultisme selalu melibatkan tiga teknik untuk mengubah dan menciptakan realitas: berpikir, berbicara, dan memvisualisasikan. . .

Teknik ketiga [memvisualisasikan] adalah yang paling kuat. Ini adalah cara tercepat untuk memasuki dunia okultisme dan untuk mendapatkan seorang pemandu roh. Para dukun telah menggunakannya selama ribuan tahun. Teknik ini diajarkan kepada Carl Jung oleh makhluk halus, dan melalui dia mempengaruhi psikologi humanistik dan transpersonal. Hal ini diajarkan kepada Napoleon Hill oleh roh-roh yang mulai membimbingnya. Agnes Sanford adalah orang pertama yang membawanya ke dalam gereja. Norman Vincent Peale tidak jauh di belakangnya, dan pengaruhnya jauh lebih besar. . . .

Visualisasi telah menjadi alat yang penting di antara kaum injili juga – yang tidak membersihkannya dari kekuatan gaibnya. Yonggi Cho telah menjadikannya sebagai pusat pengajarannya. Bahkan, ia menyatakan bahwa tidak ada seorang pun yang dapat memiliki iman kecuali jika ia memvisualisasikan apa yang ia doakan. Namun Alkitab menyatakan bahwa iman adalah « bukti dari hal-hal yang tidak kelihatan » (Ibrani 11:1). Jadi, visualisasi, upaya untuk « melihat » jawaban atas doa seseorang, justru akan melawan iman dan bukannya membantunya! Namun Norman Vincent Peale menyatakan, « Jika seseorang secara sadar memvisualisasikan kebersamaan dengan Yesus, itulah jaminan terbaik yang saya tahu untuk menjaga iman. » 34

Buku Alan Morrison yang berjudul Ular dan Salib: Korupsi Agama di Zaman yang Jahat mencakup sebuah bab yang berjudul « Magang Sihir: Ilmu Pikiran dalam Gereja Saat Ini, » yang harus dibaca oleh semua orang yang tertarik dengan hipnosis. Sebuah subbab dalam bab tersebut berjudul « Dalam Mata Pikiran Anda: Seni Gaib Visualisasi » dan merupakan bacaan wajib bagi mereka yang ingin belajar tentang akar dan pendukung visualisasi dalam gereja. Kutipan-kutipan berikut ini berasal dari bagian tersebut:

Dasar dari penelitian kami adalah fakta bahwa pengembangan imajinasi melalui latihan « visualisasi » adalah salah satu teknik okultisme yang paling kuno dan banyak digunakan untuk memperluas pikiran dan membuka jiwa ke area kesadaran yang baru (dan terlarang).35

Latihan visualisasi dapat digunakan dalam berbagai cara, tetapi semuanya terbagi menjadi tiga jenis utama. Pertama, mereka dapat digunakan untuk menyediakan pintu masuk ke dalam apa yang disebut oleh para psikolog sebagai « kondisi kesadaran yang tidak biasa ». Kedua, mereka dapat digunakan sebagai sarana untuk mencapai sesuatu yang disebut « Penyembuhan Batin » atau « Penyembuhan Kenangan ». Ketiga, mereka dapat menyediakan instrumen untuk manipulasi dan penciptaan kembali materi dan kesadaran.36

Sebagian besar orang yang tergoda ke dalam praktik visualisasi – terutama mereka yang berada di dalam Gereja – tidak memiliki konsepsi sedikit pun tentang tujuan okultisme yang menjadi akarnya. Terlepas dari daya tarik dan manfaat yang tidak berbahaya yang dikemukakan oleh para pendukungnya, visualisasi adalah pintu gerbang utama untuk infiltrasi iblis ke dalam kesadaran manusia – sebuah penipuan yang saat ini sedang dikerjakan dalam skala yang sangat besar.37

Apapun hipnosis itu, ia melibatkan sugesti yang tinggi, keadaan kesadaran yang tersembunyi, fenomena trans, dan aspek-aspek disosiasi, citra, dan visualisasi. Apapun hipnosis itu, ia dapat menjadi pintu masuk ke dalam dunia gaib.

3

Apakah Hipnosis adalah Pengalaman Alamiah?

Mereka yang mempromosikan hipnosis sering mengatakan bahwa hipnosis adalah bagian alami dari kehidupan kita sehari-hari. Salah satu contohnya adalah Paul F. Barkman, psikolog klinis dan Dekan Cedar Hill Institute for Graduate Studies, yang mengatakan:

Surupan hipnotis terjadi secara teratur di semua jemaat Kristen. Mereka yang paling mengutuknya sebagai sesuatu yang jahat adalah mereka yang paling sering melakukan trans hipnotis, tanpa menyadari bahwa mereka sedang melakukannya.1

Jika yang dimaksud dengan alamiah adalah normal dalam arti tidur, maka kita menolak hal ini karena tidur adalah bagian yang penting dalam kehidupan. Hipnotis tidak demikian. Jika yang dimaksud dengan alamiah adalah baik, maka kami juga menolaknya, karena banyak emosi alamiah manusia, seperti kesombongan, kemarahan, dan kecemburuan, dapat menjadi jahat.

Profesor Ernest Hilgard berpendapat bahwa « hipnosis bukanlah sesuatu yang supernatural atau menakutkan. Hal ini sangat normal dan alamiah serta mengikuti kondisi perhatian dan sugesti. »2 Penghipnotis David Gordon berpikir bahwa seorang salesman yang baik adalah penghipnotis yang baik, film yang baik melibatkan hipnotis, dan membujuk seseorang untuk melakukan sesuatu adalah bentuk hipnotis. Bahkan, Gordon percaya bahwa « sebagian besar dari apa yang dilakukan orang adalah hipnotis. »3

Tujuan dari mereka yang mempromosikan hipnotis adalah untuk meyakinkan kita bahwa hipnotis adalah bagian dari kehidupan sehari-hari sehingga kita tidak lagi curiga terhadapnya. Mendefinisikan hipnotis sebagai bagian dari kehidupan normal sehari-hari dan aktivitas yang ada di mana-mana adalah sebuah pemelintiran semantik untuk memikat orang agar masuk ke dalam kondisi trans. Logika yang disajikan adalah bahwa « perhatian dan sugesti » adalah bagian dari kehidupan sehari-hari. Oleh karena itu, karena hipnosis melibatkan perhatian dan sugesti, maka hipnosis harus dapat diterima. Dengan logika yang sama, seseorang dapat mempromosikan pencucian otak. Satu orang mempengaruhi orang lain adalah bagian dari kehidupan sehari-hari. Cuci otak hanyalah satu orang yang mempengaruhi orang lain. Melalui proses reductio ad absurdum, kita dituntun pada gagasan bahwa cuci otak dapat diterima.

Kesamaan hipnosis dan keadaan alamiah hanya terlihat di permukaan saja; namun perbedaan yang lebih dalam sangatlah besar! Perhatian dan sugesti bukanlah hipnotis, dan persuasi bukanlah cuci otak. Perhatian dan sugesti mungkin merupakan bagian dari hipnotis, dan persuasi mungkin merupakan bagian dari pencucian otak, tetapi keseluruhannya tidak sama dengan satu bagian. Bahkan pengalaman psikis dan teknik meditasi Timur memiliki beberapa komponen alami.

Jika seseorang dapat diyakinkan bahwa hipnotis adalah bagian besar dari kehidupan pikirannya sehari-hari, maka dia tidak akan lagi waspada terhadapnya. Salah satu contoh yang digunakan untuk mendukung pendapat tersebut adalah seseorang yang melihat garis putih saat mengemudi di jalan bebas hambatan dan melewatkan belokannya. Hal ini, kita diberitahu, adalah hipnosis yang diinduksi sendiri. Apakah ini berarti bahwa setiap kali seseorang terfokus pada satu hal dan mengabaikan hal lain, ia telah menghipnotis dirinya sendiri? Beberapa orang percaya bahwa setiap periode konsentrasi adalah suatu bentuk hipnosis. Mereka akan mengatakan bahwa jika seseorang melakukan perjalanan dari rumah ke kantor dan tidak ingat mengemudi di sepanjang jalan, dia berada dalam keadaan hipnosis yang diinduksi sendiri. Mereka juga berpendapat bahwa jika seseorang berkonsentrasi untuk rileks dalam situasi yang menakutkan, seperti saat ujian atau wawancara, dia menggunakan dasar-dasar hipnosis yang diinduksi sendiri.

Mendefinisikan peristiwa seperti itu sebagai self-hypnosis untuk memberikan kredibilitas pada seluruh bidang hipnotisme adalah omong kosong belaka. Pilihan manusia untuk berkonsentrasi untuk bersantai dan bukannya merasa takut bukanlah hipnotis seperti memilih pertandingan sepak bola daripada menonton film atau berkonsentrasi pada satu ide daripada ide lainnya. Jika kita memperluas ide konyol ini sampai pada kesimpulannya, kita akan berakhir dengan melabeli pertobatan Kristen sebagai keadaan hipnosis yang diinduksi oleh diri sendiri. Bukan hanya pertobatan yang akan dianggap sebagai hipnotis, tetapi juga pertobatan, perjamuan kudus, doa, penyembahan, dan elemen-elemen kekristenan lainnya. Dan, inilah yang telah terjadi. Kroger dan Fezler mengatakan, « Contoh utama dari autohipnosis adalah doa dan meditasi. »4 Kroger di tempat lain mengatakan:

Doa, khususnya dalam agama Yahudi dan Kristen, memiliki banyak kesamaan dengan induksi hipnosis. . . . kontemplasi, meditasi, dan karakteristik penyerapan diri dalam doa hampir identik dengan autohipnosis.

Kroger berpendapat bahwa « Para nabi Perjanjian Lama mungkin menggunakan teknik autohipnosis dan teknik hipnosis massal » dan bahwa « hipnosis dalam satu bentuk atau bentuk lain dipraktikkan di hampir semua agama. » Sehubungan dengan penyembuhan iman, Kroger menambahkan:

Jika seseorang mengamati para peziarah yang berharap untuk disembuhkan di sebuah kuil, orang akan segera terkesan dengan fakta bahwa mayoritas dari orang-orang ini, ketika mereka berjalan menuju kuil, sebenarnya berada dalam kondisi terhipnotis.

Kroger akhirnya menyatakan:

Semakin banyak orang mempelajari berbagai agama, dari yang paling « primitif » hingga yang paling « beradab », semakin orang menyadari bahwa ada hubungan yang menakjubkan, yang melibatkan sugesti dan / atau hipnosis serta pengkondisian, antara fenomena agama dan hipnosis.5

Margaretta Bowers mengatakan:

Agamawan tidak bisa lagi menyembunyikan kepalanya di dalam pasir dan mengklaim ketidaktahuannya akan ilmu pengetahuan dan seni dari disiplin hipnotis. . . . Entah dia setuju atau tidak setuju, setiap agamawan yang efektif, dalam penggunaan ritual, khotbah, dan ibadah, tidak dapat dihindari untuk menggunakan teknik-teknik hipnosis.6

Richard Morton, seorang pendeta yang telah ditahbiskan dan memiliki gelar Ph.D. dalam bidang psikologi konseling, telah menulis sebuah buku yang berjudul Hypnosis and Pastoral Counseling. Dari pelatihan dan praktiknya sebagai seorang hipnoterapis dan psikolog, Morton menyimpulkan bahwa hipnosis adalah kapasitas manusia yang normal dan bahwa « mengaitkan fenomena tersebut dengan status setan atau okultisme berarti menjadikan Allah sebagai pencipta kejahatan. » Tujuan dari bukunya adalah untuk mendorong komunitas religius « untuk menerima hipnosis dengan status terhormat yang memang layak diterimanya. »7 Morton menjelaskan penggunaan teknik hipnosis dalam kebaktian yang biasa dilakukan. Dia mengatakan bahwa « pengalaman ibadah didasarkan pada kapasitas seseorang untuk menjadi rentan terhadap teknik hipnotis yang digunakan dalam ibadah. »8 Morton kemudian mengatakan bahwa « hipnosis, seperti halnya agama, bersifat alami, kuat, dan universal. »9

Untuk menunjukkan betapa seseorang dapat memutarbalikkan kebenaran, Morton, dalam sebuah bagian yang berjudul « Hipnotis dan Agama sebagai Fenomena Alamiah, » mengatakan:

Salah satu deskripsi yang paling awal, jika bukan yang paling awal, tentang hipnosis, tercatat dalam kitab Kejadian di Perjanjian Lama. Di sini, Tuhan dikatakan telah « menyebabkan tidur nyenyak » menimpa manusia untuk menciptakan pasangan baginya.10

Selain itu, Morton mengklaim bahwa wanita yang datang kepada Yesus dengan masalah darah (Lukas 8:43-48) disembuhkan melalui hipnotis.11Morton percaya bahwa banyak penyembuhan yang dilakukan oleh Yesus dilakukan dengan cara-cara hipnotis yang « alamiah ». Jadi, mukjizat seharusnya dilakukan melalui hipnotis.

Dengan alasan bahwa hipnotis adalah konsentrasi dan sugesti dan konsentrasi dan sugesti adalah hipnotis, seseorang dapat dibawa kepada kesimpulan bahwa menentang hipnotis sama dengan menentang persekutuan, pengakuan dosa, pertobatan, dan doa. Secara ekstrem, untuk menghindari hipnotis, seseorang harus melepaskan imannya dan berhenti berpikir. Jika seseorang menerapkan penalaran seperti ini pada dunia kedokteran, orang mungkin mulai dengan memperhatikan bahwa dokter berbicara kepada pasien mereka. Sekarang kita dapat menyimpulkan bahwa karena kedokteran melibatkan percakapan, maka setiap orang yang berbicara mempraktikkan kedokteran.

Meskipun ada aktivitas alami seperti konsentrasi dan sugesti dalam hipnosis, hipnotis bukan hanya aktivitas sehari-hari yang normal. Meskipun mungkin ada kesamaan antara doa dan hipnotis, ada perbedaan besar antara menyerahkan diri kepada Tuhan dalam doa dan menyerahkan diri kepada penghipnotis selama hipnotis. Ada perbedaan besar antara percaya kepada Tuhan dan menjalankan iman kepada penghipnotis, meskipun kedua kegiatan tersebut melibatkan iman. Meskipun ada kesamaan yang dangkal antara hipnotis dan banyak kegiatan lainnya, namun tidak berarti bahwa semuanya sama.

4

Bisakah Surat Wasiat Dilanggar?

Kekhawatiran utama tentang hipnosis bagi banyak orang adalah apakah kehendak seseorang dapat dilanggar melalui hipnosis. Buku Teks Ringkas menyatakan:

Sistem nilai etika yang aman adalah penting untuk semua terapi dan terutama untuk hipnoterapi, di mana pasien (terutama mereka yang berada dalam kondisi trans) sangat mudah disugesti dan mudah dibentuk. Terdapat kontroversi mengenai apakah pasien akan melakukan tindakan selama kondisi trans yang mereka anggap menjijikkan atau bertentangan dengan kode moral mereka.1

Bagi beberapa ahli, pelanggaran kehendak adalah kontroversial, tetapi ahli lain menyatakannya sebagai fakta. Psikiater Arthur Deikman menyebut penyerahan kehendak sebagai « ciri utama dari kondisi hipnosis. »2 Dalam buku Human Behavior, Berelson dan Steiner mengatakan, « Tidak hanya sikap kooperatif yang tidak diperlukan untuk hipnosis, beberapa orang bahkan bisa dihipnosis di luar kehendaknya. »3

Dalam menjawab pertanyaan, « apa saja bahaya hipnotis? » penghipnotis panggung dan penghibur James J. Mapes mengatakan:

Seperti ilmu pengetahuan lainnya, hipnotis dapat, dan memang, disalahgunakan. Setelah penghipnotis mendapatkan kepercayaan Anda, ia berkewajiban untuk tidak menyalahgunakannya, karena penghipnotis dapat menimbulkan halusinasi positif dan negatif saat subjek dihipnotis. Artinya, penghipnotis dapat membuat subjek « melihat » apa yang tidak ada di sana, seperti fatamorgana, atau dapat menghilangkan sesuatu yang ada di sana, seperti kebutaan psikosomatis. Contoh lainnya, penghipnotis dapat memberikan seseorang pistol sungguhan dan melalui sugesti mengatakan kepada subjek bahwa itu adalah pistol air dan menyarankan agar subjek menyemprot temannya. Ini adalah contoh yang dramatis, tetapi tentu saja mungkin terjadi.4

Hal ini tentu saja merupakan pelanggaran kehendak melalui tipu muslihat.

David Spiegel, seorang profesor dari Fakultas Kedokteran Universitas Stanford, mengatakan:

Pemikiran umum bahwa Anda tidak akan pernah melakukan apa pun dalam hipnosis yang biasanya tidak akan Anda lakukan ternyata tidak benar. Anda lebih rentan dan lebih berisiko dalam kondisi trans karena Anda lebih fokus dalam perhatian Anda dan Anda tidak mungkin memikirkan pertimbangan periferal seperti apakah ini ide yang baik untuk melakukan ini atau apa yang sebenarnya saya lakukan?

Namun demikian, sangat penting bagi penghipnotis untuk mempertahankan gagasan tentang kontrol kehendak di pihak pasien. Pasien akan lebih mudah mempercayai penghipnotis jika ia diyakinkan bahwa kehendaknya tidak dilanggar dan bahwa ia dapat melakukan pilihan bebas kapan saja selama trans. Jika hipnotis dapat menyebabkan seseorang melakukan sesuatu yang bertentangan dengan kehendaknya dan jika kondisi trans dapat membuka kemungkinan seperti itu, maka hipnotis harus dianggap menjijikkan bagi orang Kristen.

Kendali Kehendak yang Terpisah

Proses hipnosis menimbulkan suatu jenis disosiasi di mana individu mempertahankan pilihan (disebut sebagai kontrol eksekutif) di area tertentu sementara pada saat yang sama ia menyerahkan area pilihan lainnya kepada penghipnotis. Dengan demikian, selama hipnosis, seseorang dapat merasa memegang kendali atas dirinya sendiri karena ia masih dapat membuat banyak pilihan. Sebagai contoh, dalam hipnosis eksperimental di mana orang memiliki kebebasan untuk bergerak sesuai pilihannya, mereka berhalusinasi sesuai dengan sugesti penghipnotis. Jadi selama hipnosis ada pembagian kontrol. Sementara orang yang terhipnotis mempertahankan banyak area pilihan, mereka telah menyerahkan beberapa area pilihan kepada penghipnotis. Hilgard mengatakan tentang subjek, « Dalam kontrak hipnosis, mereka akan melakukan apa yang disarankan oleh penghipnotis, mengalami apa yang diperintahkan untuk mereka alami, dan kehilangan kendali atas gerakan. » Sebagai contoh, ketika subjek diberitahu bahwa dia tidak dapat menggerakkan lengannya, dia tidak akan dapat menggerakkan lengannya.

Margaretta Bowers menceritakan bagaimana « persepsi dunia realitas luar memudar. . . dan ada saatnya ketika suara penghipnotis terdengar seolah-olah di dalam pikiran subjek sendiri, dan dia merespons kehendak penghipnotis sesuai dengan kehendaknya sendiri. »7

Area lain dari kehendak yang diserahkan selama hipnosis adalah fungsi pemantauan. Fungsi pemantauan membantu kita mengambil keputusan dengan membandingkan situasi masa lalu dengan situasi saat ini. Pengingatan kembali informasi dan penerapannya pada situasi saat ini dapat mengubah keputusan kita tentang cara bertindak, seperti: « Jika saya berlarian sambil mengeluarkan suara-suara dan bertingkah seperti monyet, saya akan terlihat seperti orang bodoh. » Dengan gangguan fungsi pemantauan seperti itu, seseorang dapat melakukan tindakan yang bahkan tidak akan ia pertimbangkan jika tidak demikian.

Karena realitas menjadi terdistorsi selama kesurupan, subjek tidak dapat mengevaluasi dengan baik tindakan mana yang masuk akal dan mana yang tidak. Hilgard mengatakan bahwa dalam kondisi trance terdapat logika trance yang menerima « apa yang secara normal dianggap tidak sesuai. »8 Dengan demikian, seseorang yang berada dalam kondisi trance hipnosis dapat mengepakkan tangannya ke atas dan ke bawah sebagai respons terhadap sugesti penghipnotis bahwa ia memiliki sayap. Jika realitas terdistorsi dan orang tersebut tidak dapat membuat penilaian realitas, maka kemampuannya untuk membuat pilihan yang bertanggung jawab telah terganggu. Dia tidak dapat menggunakan kehendaknya sendiri secara bertanggung jawab.

Pelaksanaan pilihan dan penggunaan informasi selama keadaan normal seseorang terdistorsi selama hipnosis dan dapat mengakibatkan individu melepaskan beberapa area ini kepada penghipnotis. Jika seseorang tidak mempertahankan kapasitas normalnya yang lengkap untuk mengevaluasi realitas dan memilih, maka tampaknya kehendaknya dapat diganggu dan setidaknya sebagian dilanggar. Sebuah buku teks psikiatri yang terkenal menyatakan:

Hipnosis dapat digambarkan sebagai suatu keadaan yang berubah dari hubungan interpersonal yang intens dan sensitif antara penghipnotis dan pasien, yang ditandai dengan ketundukan pasien yang tidak rasional dan pengabaian kontrol eksekutif yang relatif terhadap suatu kondisi yang kurang lebih mengalami kemunduran dan terpisah.9

Meskipun gangguan terhadap pilihan dan pengujian realitas ini mungkin bersifat sementara, ada kemungkinan sugesti pasca-hipnotis yang akan tetap ada sebagai pengaruh dan juga kemungkinan disosiasi lebih lanjut dari fungsi-fungsi ini.

Sudah jelas bagi kita bahwa seorang penghipnotis dapat menipu seseorang untuk melakukan suatu tindakan yang akan melanggar rentang pilihan normalnya.10?

Karena seseorang di bawah hipnosis akan melakukan sesuatu jika hal tersebut dibuat masuk akal dan diinginkan, dan karena realitas terdistorsi di bawah hipnosis, pelanggaran dapat terjadi melalui fakta bahwa subjek berada dalam kondisi yang sangat sugestibel dan penyebar trans dapat membuat hampir semua hal menjadi masuk akal dan diinginkan. Ahli hipnotis Simeon Edmunds mengutip banyak kasus dalam bukunya Hypnotism and Psychic Phenomena untuk mengilustrasikan keyakinannya bahwa adalah mungkin bagi penghipnotis untuk melakukan tindakan ilegal terhadap subjek dan bahkan mungkin bagi penghipnotis untuk membuat subjek melakukan tindakan ilegal.11

Selain jaminan ketenangan dari hipnoterapis bahwa kehendak seseorang tidak dilanggar di bawah hipnosis, hanya ada sedikit bukti bahwa kehendak tersebut tidak dapat dilanggar. Masalah pelanggaran kehendak tidak hanya kontroversial, tetapi juga diperumit oleh fakta bahwa tidak mungkin untuk mengetahui sepenuhnya apa kehendak seseorang yang sebenarnya dalam segala situasi. Seorang pria mungkin berkata, « Saya mencintai ibu mertua saya, » tetapi sebenarnya membencinya. Pertanyaan tentang pelanggaran kehendak mungkin tidak dapat dipecahkan melalui retorika atau penelitian karena sifatnya yang rumit.12

Dalam bukunya « R.F.K. Harus Mati! » A History of the Robert Kennedy Assassination and Its Aftermath, Robert Blair Kaiser mengangkat pertanyaan tentang terdakwa, Sirhan Sirhan, yang telah dihipnotis sebelumnya dan dalam keadaan kesurupan saat membunuh Kennedy. Kaiser mengatakan:

Menurut klise yang diterima secara luas, disebarkan terutama oleh para penghipnotis panggung dan pihak-pihak lain yang memiliki kepentingan komersial dalam hipnotis, tidak ada seorang pun yang dapat dibujuk melalui hipnotis untuk melakukan sesuatu yang bertentangan dengan kode moralnya. Namun, sejarah hipnotis dan sejarah kejahatan itu sendiri sudah cukup menjadi bukti bahwa operator yang terampil dapat membuat subjek yang sangat tersugesti untuk melakukan hal-hal yang « buruk » dengan cara merusak kesadaran mereka akan realitas dan menarik perhatian mereka pada suatu « moralitas yang lebih tinggi. »

Pada tanggal 17 Juli 1954, Bjorn Schouw Nielsen dihukum di Pengadilan Kriminal Pusat Kopenhagen dan dijatuhi hukuman penjara seumur hidup karena « telah merencanakan dan menghasut dengan berbagai macam pengaruh, termasuk sugesti yang bersifat menghipnotis, » melakukan dua perampokan dan dua pembunuhan yang dilakukan oleh pria lain. Pria ini, Palle Hardrup, bebas hari ini karena Dr. Paul Reiter, kepala departemen psikiatri di Rumah Sakit Kota Kopenhagen, menghabiskan waktu selama sembilan belas bulan untuk melakukan penelitian mendalam mengenai hubungan aneh – kemungkinan homoseksual – antara kedua pria tersebut, yang dimulai dari penjara beberapa tahun sebelumnya.

Menurut Dr. Reiter, Nielsen menciptakan sebuah alat yang patuh secara membabi buta pada Hardrup, yang akan kesurupan ketika mendengar (atau melihat) sinyal sederhana-huruf X-dan melakukan apa pun yang Nielsen sarankan. Nielsen meyakinkan Hardrup, melalui hipnotis, bahwa ia adalah instrumen terpilih untuk menyatukan seluruh Skandinavia. Hardrup akan membentuk sebuah partai politik baru, bekerja di bawah arahan roh pelindung-X (yang akan berkomunikasi dengannya melalui Nielsen). Setelah sikap ini ditanamkan, Nielsen membujuk Hardrup untuk mengumpulkan uang untuk partai baru dengan merampok bank (dan menyerahkan uangnya kepada Nielsen). Hardrup berhasil merampok satu bank, dan kemudian, di bank yang lain, dia membunuh seorang teller dan direktur bank tersebut dan segera ditangkap oleh polisi Kopenhagen.

Reiter menyimpulkan bahwa Nielsen telah menciptakan kepribadian ganda dalam diri Hardrup, seorang penderita skizofrenia paranoid, yang tidak pernah sadar, sampai Reiter bekerja dengannya, bahwa dia telah diprogram untuk melakukan kejahatan, dan diprogram untuk melupakan bahwa dia telah diprogram. Catatan lengkap Reiter adalah kisah mengerikan tentang mistisisme dan pembunuhan-dan beberapa pekerjaan detektif yang sangat gigih oleh Reiter yang mungkin tak tertandingi dalam sejarah psikiatri dan kriminalitas.

Jadi, hal itu bukan tidak mungkin. Sirhan bisa saja diprogram dan diprogram untuk melupakannya.13

Karena hipnosis menempatkan tanggung jawab di luar pelaksanaan pilihan yang objektif, rasional, dan sepenuhnya sadar, maka

memang melanggar kehendak. Kemampuan mengevaluasi yang normal tenggelam dan pilihan dibuat berdasarkan sugesti tanpa keseimbangan pengekangan yang rasional.

Kehendak adalah harta berharga yang dimiliki manusia dan menunjukkan tangan yang tak terhapuskan dari Sang Pencipta. Kehendak manusia membutuhkan lebih banyak rasa hormat daripada yang ditawarkan oleh hipnosis. Melewati keadaan yang bertanggung jawab atas akal sehat dan pilihan hanya karena harapan akan suatu tujuan yang diinginkan adalah obat yang buruk dan, yang terburuk, teologi yang buruk. Karena itu, kami menambahkan kemungkinan pelanggaran kehendak ke dalam daftar alasan mengapa orang Kristen harus waspada terhadap hipnotis.

5

Induksi/Seduksi

Pierre Janet, seorang praktisi awal hipnoterapi modern, tidak memiliki keraguan untuk menipu pasiennya agar kesurupan. Dia dengan jelas menyatakan:

Ada beberapa pasien yang kepadanya… kita harus mengatakan sebagian dari kebenaran; dan ada beberapa pasien yang kepadanya, sebagai suatu kewajiban moral yang ketat, kita harus berbohong.1

Kata-kata yang mengejutkan ini mengajak kita untuk melihat lebih dekat pada hipnosis dan bagaimana hipnosis digunakan saat ini. Mari kita mulai dari awal. Apa yang terjadi ketika seorang penghipnotis mulai menghipnotis seseorang?

Hipnosis dimulai dengan manipulasi kreatif. Seorang penghipnotis membawa seseorang ke dalam kondisi hipnosis melalui proses yang disebut induksi. Hipnoterapis menggunakan teknik-teknik seperti pengulangan, penipuan, stimulasi imajinasi, dan sugesti yang berlebihan secara emosional untuk secara efektif mempengaruhi kemauan dan mengkondisikan perilaku subjek.2

Hanya sedikit orang yang menyadari bahwa induksi hipnotis sering kali melibatkan bentuk-bentuk penipuan yang halus. Bahkan jika penghipnotis berusaha untuk membuat pernyataan yang benar dan jujur, penipuan dapat masuk melalui distorsi realitas yang dimulai selama induksi dan terus berlanjut selama trans hipnosis.

Dr. Keith Harary mengatakan: « Ambiguitas seputar apa yang dimaksud dengan berada di bawah pengaruh hipnotis dimulai sejak awal, tanpa standar untuk induksi hipnotis. »3

Dalam bukunya Creative Scripts for Hypnotherapy, Dr. Marlene Hunter mengatakan:

Tentu saja ada banyak teknik induksi dalam hipnosis sebanyak jumlah orang yang mempraktikkan hipnosis – bahkan, berkali-kali lipat dari jumlah tersebut, karena hampir setiap orang memiliki beberapa teknik – dan jelas tidak mungkin untuk menjelaskan semua kategori utama.4

Hunter memberikan contoh hanya tiga jenis teknik induksi-Teknik Dasar, Citra Visual, dan Fiksasi Mata. Dalam setiap teknik ini, Hunter memberikan kata-kata yang harus diucapkan dan waktu yang digunakan. Berikut ini hanya sebagian dari « Teknik Induksi Dasar » yang digunakannya:

Semakin lama, Anda mungkin merasa mata Anda menjadi sedikit lebih berat dan sepertinya akan lebih baik jika Anda memejamkan mata sejenak. Cari tahu bagaimana rasanya membiarkan mata terpejam selama beberapa detik, kemudian buka lagi-lalu tutup sekali lagi dan tutup-itu benar. Anda mungkin akan melihat bahwa ada kedipan lembut pada kelopak mata Anda. Hal itu bisa menjadi isyarat bagi Anda, bahwa Anda sedang memasuki suatu ruang yang menyenangkan dalam pikiran Anda, di mana waktu kehilangan makna yang biasanya dan Anda dapat melihat banyak hal dengan cara yang berbeda.5

Di samping kata-kata yang harus diucapkan kepada subjek tentang menutup mata, Hunter menambahkan catatan ini: « tidak terlalu mengintimidasi dibandingkan dengan saran untuk menutup mata-terutama pada subjek yang belum berpengalaman. » Di samping kata-kata tentang kelopak mata yang berkedip-kedip, dia menambahkan catatan: « jika Anda memperhatikan dengan seksama, Anda akan melihat mata berkaca-kaca sebelum berkedip-saat yang tepat untuk menyebutkannya! »6 Kemudian, pada kata-kata yang akan diucapkan kepada subjek, Hunter memberikan yang berikut ini: 6.

Dan sementara Anda melakukan itu, pikiran batin Anda akan membawa Anda ke tingkat hipnosis nyaman terbaik Anda sendiri, apa pun yang tepat untuk Anda, untuk mencapai apa yang akan Anda capai hari ini7

Ide yang ingin disampaikannya kepada subjek adalah bahwa apa pun yang ANDA (subjek) lakukan adalah benar.8

Pada akhir bagiannya tentang « Teknik Fiksasi Mata » Hunter memberikan naskah berikut ini bagi hipnoterapis untuk berbicara kepada subjek:

Kemudian, ketika Anda belajar melakukan hipnosis Anda sendiri, Anda dapat menggunakannya sebagai sinyal untuk diri Anda sendiri-bahwa Anda sudah siap untuk masuk ke dalam kondisi yang sangat menyenangkan. Beberapa orang menemukan bahwa hal itu akan bertahan; bagi yang lain, hal itu akan hilang dengan cepat; bagi banyak orang, hal itu tampaknya datang dan pergi, mungkin tergantung pada perubahan level dalam hipnosis, tetapi hampir selalu ada di sana untuk memulai. Jadi, Anda dapat menganggapnya sebagai petunjuk yang bagus, bahwa Anda baru saja memasuki kondisi yang sangat menyenangkan itu.9

Catatan Hunter di samping skrip di atas adalah: « ini adalah alat Anda » dan « apa pun yang terjadi adalah hal yang benar untuk terjadi. » Catatan-catatan ini, termasuk catatan tentang kelopak mata yang berkedip-kedip, merupakan contoh cara penghipnotis mengantisipasi dan memanipulasi respons dan memotivasi subjek untuk masuk ke dalam kondisi trans.

Hunter menyarankan penghipnotis untuk: « Nyatakan dan nyatakan kembali beberapa kali bahwa apa pun yang terjadi adalah hal yang benar untuk terjadi pada setiap pengalaman hipnosis. »10 Rencananya adalah untuk menyesuaikan apa yang dikatakan kepada setiap individu untuk meningkatkan kepercayaan diri pada penghipnotis dan prosesnya, untuk menurunkan resistensi individu, dan untuk mendorong subjek ke dalam kondisi trans. Ini adalah penggunaan kata-kata yang menipu dan tidak jujur untuk mengatasi resistensi dan memudahkan subjek masuk ke dalam kondisi trance.

Pada awal sesi, Hunter menyarankan:

Pendahuluan juga merupakan saat yang tepat untuk menanamkan sugesti positif seperti « Saya dapat melihat bahwa Anda termotivasi dengan baik, dan itu adalah kualitas yang paling penting untuk pengalaman hipnosis yang sukses. »11

Ini adalah kebohongan yang digunakan untuk menurunkan resistensi subjek dan meningkatkan motivasinya untuk bekerja sama.

Jika terjadi penolakan dari pihak subjek, Hunter menyarankan penghipnotis untuk:

Kesempatan pertama untuk meredakan resistensi muncul saat Anda menjelaskan kepada subjek yang belum berpengalaman tentang hipnosis secara umum, dengan mengatakan bahwa resistensi adalah hal yang normal dan bahkan diinginkan. Ini adalah sinyal bahwa pikiran batin mereka yang bijaksana dan dalam sedang menjaga mereka.12

Ini adalah contoh lain dari ketidakjujuran penghipnotis dalam menggunakan kata-kata untuk menurunkan resistensi dengan menggunakan pujian yang tidak berdasar.

Hunter memberikan sejumlah saran untuk mengatasi resistensi dan mendapatkan kerja sama. Perhatikan manipulasi kata-kata dalam dua contoh berikut ini:

Banyak orang akan menyatakan, dengan agak keras, « Saya TIDAK PERNAH bisa rileks. » Tanggapan terhadap hal tersebut adalah dengan mengatakan, dengan cepat, « Oh, tolong JANGAN rileks! Nikmati saja mendengarkan suara saya. Anda adalah salah satu dari orang-orang yang akan melakukan pekerjaan terbaik mereka ketika mereka mendengarkan dengan seksama, dan fokus pada apa yang saya katakan. » Kita tahu bahwa pikiran bawah sadar cenderung mengabaikan hal-hal negatif dan « tolong JANGAN . . . » akan ditafsirkan sebagai « tolong LAKUKAN. . . »

Bagi subjek yang tetap membuka mata, komentar yang menyenangkan, « Oh, Anda adalah salah satu dari orang-orang yang suka masuk ke dalam hipnosis dengan mata terbuka, » biasanya akan menghasilkan penutupan mata dengan segera.13

Buku Teks Ringkas juga memberikan saran untuk induksi trans:

Terapis dapat menggunakan sejumlah prosedur khusus untuk membantu pasien terhipnotis dan merespons sugesti. Prosedur-prosedur tersebut melibatkan pemanfaatan beberapa fenomena hipnosis yang terjadi secara alami yang mungkin pernah terjadi dalam pengalaman hidup sebagian besar pasien. Namun, pengalaman-pengalaman tersebut jarang dibicarakan; akibatnya, pasien menganggapnya menarik. Sebagai contoh, ketika mendiskusikan seperti apa hipnosis itu dengan seorang pasien, terapis dapat mengatakan: « Pernahkah Anda memiliki pengalaman mengemudi pulang ke rumah sambil memikirkan masalah yang menyibukkan Anda dan tiba-tiba menyadari bahwa, meskipun Anda telah tiba dengan selamat dan sehat, Anda tidak dapat mengingat pernah mengemudi melewati tempat-tempat yang Anda kenal? Seolah-olah Anda sedang tertidur, namun Anda berhenti di semua lampu merah, dan Anda menghindari tabrakan. Anda seperti sedang melakukan perjalanan dengan pilot otomatis. » Kebanyakan orang beresonansi dengan pengalaman tersebut dan biasanya dengan senang hati menceritakan pengalaman pribadi yang serupa.14

Penulis mengakui bahwa episode ini belum tentu merupakan kondisi hipnosis, namun digunakan agar subjek dapat mengaitkannya dengan kemampuan hipnotis. Jelas ini adalah sebuah tipuan untuk mendapatkan keuntungan, yang dapat membuat subjek merasa bahwa hipnotis sama amannya dengan apa yang telah ia alami dan dengan demikian membuka jalan menuju kondisi trans. Para penulis Buku Teks Ringkas menyadari bahwa banyak ahli tidak akan menganggap episode di atas sebagai kondisi trans.

Salah satu bentuk penipuan yang dilakukan oleh penghipnotis adalah sugesti ganda. Dokter medis William Kroger dan psikolog William Fezler, dua ahli hipnotis yang terkenal, menggambarkan induksi dengan mengatakan bahwa induksi « terdiri dari serangkaian sugesti yang berurutan. »15 Sugesti ikatan ganda adalah komentar yang diberikan pada subjek untuk menunjukkan bahwa responsnya (apa pun itu) adalah respons yang tepat untuk masuk ke dalam kondisi hipnosis. Sugesti ini disusun untuk membangkitkan kepercayaan diri dan kerja sama subjek sehingga ia dapat rileks. Kroger dan Fezler menyarankan hal-hal seperti:

Jika mata pasien berkedip atau pasien menelan, kita dapat mengatakan, « Lihat, Anda baru saja berkedip, » atau menelan, tergantung pada kasusnya. Hal ini berfungsi sebagai penguat untuk menunjukkan bahwa pasien baik-baik saja.16

Penguat lainnya digunakan oleh Kroger dan Fezler untuk membuat orang tersebut lebih cepat masuk ke dalam trans. Milton Erickson, yang dikenal sebagai « grand master hipnosis klinis, » menggunakan ikatan ganda untuk memberikan pilihan semu kepada pasiennya. Pasien dapat memilih trans ringan atau trans dalam, namun bagaimanapun juga, pasien akan berakhir dalam kondisi trans.17 Hipnoterapis Peter Francuch mengatakan, « Sangat penting untuk memanfaatkan setiap reaksi klien untuk memperdalam kondisi trans. » 18

Kroger dan Fezler mendiskusikan sejumlah « faktor lain yang mempengaruhi induksi hipnotis, » termasuk prestise terapis. Mereka mengatakan:

Seorang terapis yang berada dalam posisi « di atas » akan mendapatkan rasa hormat dari pemohon yang berada dalam posisi « di bawah ». Jika si pemohon memandang terapis dengan kagum dan hormat, terutama jika ia adalah seorang yang memiliki otoritas, maka prestise tersebut akan meningkatkan keberhasilan induksi hipnosis.19

Pierre Janet berbicara lebih dramatis lagi tentang dominasi subjek oleh penghipnotis. Dia mengatakan:

Hubungan antara pasien yang dapat dihipnotis dengan penghipnotis tidak berbeda secara esensial dengan hubungan antara orang gila dengan pengawas rumah sakit jiwa.20

Setelah induksi, penipuan dapat berlanjut, tergantung pada tujuan trans. Selama hipnosis eksperimental, subjek terkadang diberitahu bahwa mereka akan menjadi tuli untuk sementara. Dan mereka memang tidak akan mendengar apa pun meskipun ada suara-suara di dalam ruangan.21 Apakah ini hanya sugesti atau penipuan? Eksperimen lainnya adalah dengan mengatakan kepada subjek bahwa mereka akan melihat sebuah jam yang jarum penunjuknya hilang. Ketika jam tersebut diperlihatkan kepada mereka, mereka berhalusinasi dan melihat apa yang diperintahkan untuk mereka lihat: jam tanpa jarum penunjuk jam, meskipun jam tersebut masih utuh. Profesor Ernest Hilgard mengatakan, « Dengan berkurangnya kemampuan kritis, imajinasi dengan mudah menjadi halusinasi. »22 Dengan demikian, melalui tipuan, subjek berhalusinasi sesuai dengan sugesti.

Janet mengakui bahwa hipnotis bertumpu pada penipuan. Menanggapi keberatan moral seorang penghipnotis yang menipu pasiennya, ia berkata:

Saya minta maaf karena saya tidak dapat berbagi keberatan yang luhur dan indah ini. . . . Keyakinan saya adalah bahwa pasien menginginkan seorang dokter yang akan menyembuhkan; bahwa tugas profesional dokter adalah untuk memberikan obat apa pun yang akan berguna, dan meresepkannya dengan cara yang paling baik.23

Oleh karena itu, induksi hipnosis terdiri dari sistem manipulasi verbal dan nonverbal untuk membawa seseorang ke dalam kondisi sugestibilitas yang tinggi-lebih sederhananya, suatu kondisi di mana seseorang akan mempercayai hampir semua hal.

Hipnotis dan Penipuan:

Dari Sugesti ke Plasebo

Profesor psikiatri Thomas Szasz menekankan bahwa hipnosis adalah kekuatan sugesti.24 Peneliti psikiater E. Fuller Torrey bertanya dan kemudian menjawab pertanyaan yang mendukung pandangan ini:

Bagaimana dukun, dengan mengandalkan teknik-teknik seperti sugesti dan hipnotis, dapat mencapai hasil yang sama baiknya dengan terapis Barat yang menggunakan teknik-teknik yang jauh lebih canggih?

Torrey pertama-tama menjawab bahwa teknik-teknik Barat sebenarnya tidak lebih canggih sama sekali dan bahwa « kita secara konsisten meremehkan kekuatan teknik-teknik seperti sugesti dan hipnotis. »26

Kroger menyatakan, « Kekuatan hipnotis adalah kekuatan keyakinan! » dan mengidentifikasi hipnotis sebagai suatu bentuk penyembuhan dengan keyakinan. Dia mengatakan:

Pertanyaan mengenai apakah penyembuhan iman secara religius atau hipnosis lebih efektif jelas berkaitan dengan pengkondisian subjek sebelumnya.27

Dalam meneliti hipnotis, kami telah menemukan bahwa hipnotis disebut sebagai suatu bentuk sugesti, sebagai iman, dan akhirnya sebagai efek plasebo. Efek plasebo terjadi ketika seseorang memiliki keyakinan pada orang tertentu, atau pil yang diresepkan, atau prosedur tertentu; keyakinan inilah yang menghasilkan penyembuhan. Orang, pil, atau prosedurnya mungkin palsu, tetapi hasilnya mungkin nyata. Janet melihat hubungan antara hipnotis dan pil palsu. Untuk mempertahankan nilai penipuan dalam hipnosis, ia mengutip keyakinannya pada plasebo dan menekankan bahwa ia memenuhi « tugas profesionalnya » ketika ia meresepkan pil palsu dengan pernyataan yang menimbulkan keyakinan.28

Kroger dan yang lainnya juga mengakui bahwa hipnosis melibatkan efek plasebo. Kroger dan Fezler mengatakan bahwa « keyakinan pada penyembuhan tertentu mengarah pada keberhasilan penyembuhan tersebut! »29 Kroger juga mengatakan, « Setiap psikoterapis berhutang pada pasiennya untuk menggunakan efek plasebo yang tidak perlu dipertanyakan lagi pada tingkat tertinggi – hipnosis. » Sama seperti plasebo yang tidak efektif untuk semua pasien, Kroger mengakui bahwa hipnosis tidak berhasil untuk semua individu.30 Dia menyimpulkan, « Tesis kami adalah jika plasebo efektif, maka hipnosis yang digunakan dengan hati-hati oleh dokter yang kompeten untuk indikasi yang valid akan melayani kepentingan terbaik pasien. »31

Efek plasebo tidak terbatas pada hipnosis. Hal ini juga bekerja dalam akupunktur, biofeedback, dan secara umum dalam psikoterapi. Sejumlah penelitian mendukung gagasan bahwa beberapa perubahan mental, emosional, dan bahkan fisik terjadi di dalam pikiran. Sebuah studi tentang penggunaan akupunktur di sebuah universitas menunjukkan bahwa harapan pasien untuk sembuh dapat mempengaruhi hasilnya. Para peneliti menemukan bahwa akupunktur bekerja paling baik pada orang-orang yang menunjukkan keyakinan pada prosedur ini. Pernyataan positif yang disampaikan oleh para peneliti kepada para pasien mendorong ekspektasi yang lebih tinggi. Kesimpulan mereka: agar akupunktur dapat mengurangi rasa sakit, maka harus disertai dengan kata-kata dan tindakan yang dapat membantu pasien untuk percaya bahwa pengobatannya akan berhasil.32

Penelitian lain menunjukkan bahwa berbagai gejala kecemasan dan stres dapat dikurangi dengan memberikan informasi yang salah kepada subjek. Untuk menggambarkan kekuatan keyakinan dan efek plasebo, seorang peneliti menunjukkan bagaimana umpan balik palsu dapat mengurangi gejala penyakit kardiovaskular. Dalam eksperimen ini, subjek diberitahu bahwa hasil tes mereka membaik, padahal sebenarnya tidak. Melalui penggunaan umpan balik palsu dengan perangkat biofeedback, pasien menerima rasa pengendalian diri. Ketika umpan balik palsu mengkomunikasikan tingkat keberhasilan yang semakin meningkat, para pasien percaya bahwa mereka memiliki kontrol diri yang lebih besar. Selama beberapa minggu, para subjek melaporkan adanya penurunan gejala stres.33 Salah satu alasan perbaikan tersebut adalah keyakinan seseorang akan kekuatan alaminya sendiri. Dengan demikian, « pelatihan biofeedback mungkin merupakan ‘plasebo terbaik’. »34

Sebuah penelitian lain melaporkan bahwa informasi yang salah tentang suhu ruangan dapat mempengaruhi kenyamanan tubuh. Studi ini menunjukkan bahwa « memberikan informasi yang salah tentang suhu ruangan dapat membuat orang merasa lebih hangat atau lebih dingin daripada yang mungkin mereka rasakan jika mereka mengetahui suhu yang sebenarnya. »35 Psikiater Arthur Shapiro menyatakan bahwa « psikoanalisis – dan lusinan cabang psikoterapinya – merupakan plasebo yang paling banyak digunakan pada zaman kita. »36 Salah satu bentuk psikoterapi, Terapi Pengaruh Sosial, dengan sengaja menggunakan umpan balik yang salah untuk mencapai keberhasilan. Seorang praktisi dari jenis terapi ini mengatakan:

Di samping semangat kemanusiaan, tugas terapis adalah mengambil alih kekuasaan atas pasien, terus maju untuk menyelesaikan masalah, lalu meyakinkan pasien bahwa ia lebih baik, bahkan jika itu berarti menjadi licik.

Terapis ini mengklaim, « Terapi yang berhasil hampir dapat direduksi menjadi sebuah formula. » Bagian utama dari rumus tersebut adalah meyakinkan « klien bahwa terapi ini benar-benar berhasil, terlepas dari bukti obyektif dari perubahan yang terjadi. »38 Dalam bentuk terapi ini, sanjungan, distorsi, kebohongan, dan semua bentuk yang secara halus disebut « umpan balik palsu » digunakan dengan sukses. Terlepas dari etika, bentuk terapi ini merupakan kesaksian yang kuat akan kekuatan pikiran untuk mengubah diri sendiri.

Teknik atau metode apa pun yang bergantung pada penipuan harus dipandang dengan penuh kecurigaan. Hipnotis, bersama dengan prosedur « medis » lainnya yang dipertanyakan, sangat bergantung pada perangkat pembangunan kepercayaan, termasuk penipuan langsung dan tidak langsung. Dapatkah seorang penghipnotis, yang menggunakan bentuk-bentuk penipuan yang halus sebagai cara untuk menghipnotis seseorang, dipercaya selama trans atau bahkan dalam jaminannya akan keamanan hipnosis?

6

Regresi dan Kemajuan Usia

Regresi usia adalah prosedur umum dalam hipnosis, karena begitu banyak orang yang secara keliru percaya bahwa hipnosis akan membantu seseorang memulihkan ingatan yang terlupakan atau detail dari ingatan yang samar-samar. Mark Twain pernah berkata, « Saya menemukan bahwa semakin jauh ke belakang, semakin baik saya mengingat sesuatu, baik itu terjadi maupun tidak. »1 Dan inilah yang dapat terjadi dalam regresi usia – mengingat dengan jelas hal-hal yang tidak pernah terjadi atau rincian yang salah tentang apa yang mungkin telah terjadi.

Dr. Michael Yapko mendefinisikan regresi usia sebagai berikut:

« Regresi usia » adalah prosedur hipnotis di mana klien tenggelam dalam pengalaman memori. Klien dapat didorong untuk mengingat kejadian-kejadian dengan detail yang jelas, sebuah prosedur yang disebut « hipermnesia. » Atau, klien dapat didorong untuk menghidupkan kembali peristiwa-peristiwa di masa lalu seolah-olah sedang terjadi saat ini, sebuah prosedur yang disebut « revivification. » Salah satu atau kedua prosedur ini biasanya digunakan dalam terapi yang berorientasi pada pemulihan memori.2

Buku Pegangan Fenomena Hipnotis dalam Psikoterapi (Buku Pegangan) mengatakan, « Regresi usia hipnotis melibatkan terapis yang menggunakan hipnosis untuk memfasilitasi klien kembali, secara pengalaman, ke masa yang lebih awal dalam kehidupan. »3 Ensiklopedia Ringkas mengatakan:

Pengalaman emosional yang dihidupkan kembali (abreaksi) diinduksi dengan mengembalikan pasien ke episode traumatis dan kemudian membuat pasien mengalaminya hingga mencapai titik kelelahan fisik dan emosional.4

Kehidupan Pranatal

Dalam bentuk hipnosis yang sangat populer ini, seseorang dibawa kembali ke masa-masa awal kehidupannya untuk mengingat, dan mungkin menghidupkan kembali, pengalaman-pengalaman masa lalu. Otto Rank, seorang kontemporer dari Sigmund Freud, percaya bahwa proses kelahiran adalah peristiwa paling penting dalam kehidupan awal, dan oleh karena itu, merupakan sumber kecemasan di kemudian hari. Hipnosis terkadang membawa orang kembali ke apa yang mereka identifikasi sebagai pengalaman kelahiran mereka dan bahkan ke masa prenatal mereka untuk menyembuhkan masalah psikologis dan fisik. Dengan menggunakan hipnosis regresif sebagai dasar, beberapa orang mengklaim bahwa janin dalam kandungan dan bayi yang baru lahir dapat memahami kata-kata, sikap, dan tindakan orang-orang di sekitarnya.

Laporan Otak/Pikiran:

Di bawah pengaruh hipnosis dan obat-obatan psikotropika, banyak orang mengingat kembali pengalaman pra-kelahiran dan kelahiran yang berhubungan dengan masalah fisik dan psikologis saat ini: sakit kepala, gangguan pernapasan, fobia, depresi, kecemasan. Mengingat kembali pengalaman-pengalaman tersebut sering kali dapat meredakan atau menghilangkan gejala-gejala tersebut.

Seorang klien terapis San Francisco, Jack Downing, « menghidupkan kembali » memori janin yang menyakitkan tentang penolakan saat berada di bawah hipnosis. Memori itu: Ketika ibunya mengatakan bahwa ia hamil, suaminya marah dan ingin ia melakukan aborsi. Dia berkata, « Saya telah menabung untuk membeli mobil Chrysler. » Perdebatan sengit pun terjadi.

Klien menghubungkan perasaan tidak amannya saat ini dengan penolakan ayahnya. . . .

Persepsi janin terhadap peristiwa semacam itu dianggap sangat pribadi, kata Downing. « Pengetahuan yang terlibat dalam pengkondisian pra-kelahiran seperti itu sangat harfiah. »5

Jika janin memahami bahasa sebelum lahir, mengapa dibutuhkan waktu yang lama bagi seorang anak kecil untuk belajar bahasa? Bagaimana mungkin janin memiliki konsep tentang apa itu Chrysler atau aborsi?

Artikel yang sama juga memuat laporan dari seorang dokter berikut ini:

Nyeri kepala sering kali dikaitkan dengan trauma kelahiran, kata dokter kandungan David Cheek. Ingatan hipnotis pasien akan tekanan yang menyakitkan pada kepala selama kelahiran seringkali cukup untuk menghilangkan gejala sakit kepala kronis, termasuk migrain.

Pasien Cheek umumnya menghubungkan pengalaman kelahiran yang mereka laporkan dengan suasana hati dan pola perilaku saat ini. Banyak pasien asma dan emfisema yang hampir tercekik saat lahir.

Kemampuan untuk mengingat kembali detail kelahiran seseorang di bawah hipnosis adalah hal yang luar biasa, kata Cheek. Pasien-pasiennya dapat dengan tepat menunjukkan lengan mana yang terbebas pertama kali saat melahirkan dan ke arah mana kepala bayi menoleh saat keluar. Dia telah memverifikasi keakuratan laporan tersebut dengan memeriksanya dengan catatan kebidanan yang dibuat selama persalinan.6

Brain/Mind menyatakan bahwa hingga usia dua puluh tiga tahun, individu « di bawah hipnosis secara akurat melaporkan pengalaman kelahiran mereka. » Laporan tersebut selanjutnya mengatakan bahwa informasi yang diperoleh di bawah hipnosis « sesuai dengan penceritaan ibu tentang hal-hal spesifik, seperti gaya rambutnya, instrumen kebidanan yang digunakan, percakapan di ruang bersalin, karakter dan perilaku perawat dan dokter, dan keadaan emosional dan fisik ibu sendiri. »7

Namun, ini semua bertentangan dengan fakta ilmiah neurologis yang sudah diketahui bahwa selubung mielin pada otak prenatal, natal, dan awal pascakelahiran belum berkembang dengan baik untuk menyimpan ingatan tersebut. David Chamberlain, seorang psikolog dari San Diego, secara paradoks melaporkan bahwa orang « memang dapat mengingat kelahiran mereka sendiri dengan sangat rinci » melalui hipnosis, tetapi memori kelahiran tersebut tidak tersimpan di dalam otak: Jika ingatan tidak disimpan di otak, di mana ingatan itu disimpan? Apa yang mungkin menjadi sumbernya?

Francuch, dalam bukunya Principles of Spiritual Hypnosis, menjelaskan pengalaman kelahiran, prenatal, dan pascakelahiran yang dihidupkan kembali secara hipnosis dalam istilah-istilah spiritual. Ia mengatakan:

Karena pikiran batin hadir sejak saat pembuahan (dalam kombinasi unik dari gen dan Tuhan sejak kekekalan sebelum individuasi), maka jelaslah bahwa pikiran batin mencatat, merekam, dan memahami segala sesuatu yang terjadi sejak saat pembuahan. Dan karena kemampuan untuk memahami bahasa tercetak dalam gen-gen tersebut, dan sementara di dalam Allah sejak kekekalan yang menciptakan bahasa, maka kemampuan ini selalu ada di dalam pikiran batin.9

Penjelasan ini, jika diterima, akan menjerumuskan manusia ke dalam teka-teki spiritual metafisika yang menjelaskan fenomena fisik (konsepsi, dll.) dalam istilah-istilah spiritual yang tidak alkitabiah dan juga tidak ilmiah. Omong kosong spiritual semacam itu dapat membuka orang ke dalam rawa pengaruh setan. Namun, para hipnoterapis yang menggunakan pendekatan prakelahiran, kelahiran, atau kelahiran kembali mengklaim dapat meredakan segala macam penyakit, mulai dari asma hingga fobia melalui proses ini.10 Dan, orang-orang yang putus asa menjadi rentan terhadap janji-janji tersebut.

Kehidupan Lampau

Beberapa hipnoterapis yang sama mengembalikan orang ke apa yang disebut sebagai kehidupan sebelumnya. Bentuk pesona ini dimulai dengan hipnoterapis yang membawa seseorang kembali ke tahun-tahun awalnya dan kemudian melampaui tahun-tahun tersebut, melampaui rahim, melampaui konsepsi ke apa yang mereka identifikasi sebagai keberadaan sebelumnya. Pasien didorong untuk mengingat, menceritakan, dan menghidupkan kembali pengalaman hidup masa lalu untuk terapis. Deskripsi dari buku Helen Wambach, Reliving Past Lives: The Evidence Under Hypnosis melaporkan, « Seorang psikolog terkemuka menyajikan data yang valid secara historis dari lebih dari 1.000 ingatan kehidupan lampau yang sangat menunjukkan bahwa sebagian besar dari kita pernah menjalani kehidupan sebelumnya dalam tubuh yang berbeda. »11

Dalam buku mereka Past Lives Therapy, Morris Netherton dan Nancy Shiffrin melaporkan banyak kasus individu yang menerima bantuan dari gejala fisik dan emosional melalui regresi hipnosis.12 Beberapa kasus dapat berasal dari imajinasi atau bisa juga direkayasa selama proses hipnosis melalui sugesti yang diberikan oleh penghipnotis. Namun, ketika kasus-kasus kehidupan masa lalu secara akurat sesuai dengan sejarah, orang akan mempertanyakan sumber informasinya.

Seorang pria yang menderita sakit kepala migrain melaporkan perasaan yang dia alami ketika ibunya menderita sakit kepala saat dia berada di dalam rahimnya. Kemudian dia « ingat »: Di kehidupan sebelumnya ia ditangkap oleh orang Indian dan tali kulit diputar dan dikencangkan di sekitar kepalanya. Dia menggambarkan intensitas rasa sakitnya; semakin lama semakin kencang hingga tengkoraknya patah dan dia tidak lagi berada di dalam tubuh. Kemudian dia berpindah ke « kehidupan yang berbeda » di mana dia menjadi seorang India dan kali ini sebuah band metal melingkari kepalanya. Dia dihukum dan disiksa hingga meninggal. Setelah beberapa kisah lainnya, dia « mengingat » pengalaman kelahiran dari kehidupannya saat ini. Suara-suara mengatakan bahwa kepalanya tersangkut dan dia merasakan logam di kepalanya saat dia ditarik melalui jalan lahir. Setelah sesi keempat regresi hipnosis, sakit kepala migrainnya menghilang.13

Psikiater Brian L. Weiss, penulis Through Time Into Healing, adalah seorang pendukung terapi kehidupan lampau. Sebuah artikel di Longevity melaporkan hasil karyanya sebagai berikut:

Seorang klien baru-baru ini – salah satu dari lebih dari 200 klien yang telah ditangani Weiss dengan terapi kehidupan lampau selama 11 tahun terakhir – adalah seorang wanita yang mengalami depresi di usia empat puluhan. Seperti yang dilakukannya pada semua pasien terapi regresi, Weiss menghipnotisnya dan menyarankan agar ia secara mental dapat melakukan perjalanan kembali ke waktu dan tempat yang berbeda untuk menemukan penyebab gejalanya.

Di bawah hipnotis, wanita itu ingat mengenakan pakaian berenda dari seorang pelacur abad ke-19. Dia telah meninggal, katanya, setelah mengabaikan tubuhnya. Setelah sesi kedua dengan Weiss (yang tarifnya $150 per jam), wanita itu mulai menghilangkan depresinya. Weiss mengatakan bahwa ia menyadari bahwa berat badannya bertambah dalam kehidupannya saat ini untuk membuat dirinya kurang menarik, sehingga melindungi dirinya dari rayuan seksual. Setelah sekitar sepuluh sesi, ia berolahraga secara teratur dan berat badannya pun turun.14

Saat berada di bawah hipnosis, Elizabeth Howard, seorang peneliti farmasi yang dihormati, menceritakan rincian « kehidupan sebelumnya ». Sebagai Elizabeth Fitton, ia diduga hidup pada masa pemerintahan Ratu Mary dan Ratu Elizabeth I dari Inggris. Dia menceritakan tentang kelahiran tidak sah yang tidak akan menjadi informasi publik. Dia secara akurat menggambarkan bagian dalam rumah tempat wanita itu tinggal, meskipun dia sendiri tidak pernah masuk ke dalamnya.15 Meskipun banyak yang menggunakan kisah-kisah semacam itu untuk mendukung gagasan reinkarnasi, « ingatan » yang begitu jelas bisa dengan mudah berasal dari roh-roh jahat yang mempengaruhi pikiran selama hipnosis.

Beberapa individu, baik secara sukarela atau atas saran terapis, bahkan « mengingat » kehidupan sebelumnya di planet lain. Paul Bannister melaporkan sebuah penelitian besar-besaran selama lima tahun terhadap lebih dari 6.000 orang yang menjalani hipnosis. Dia mengatakan, « Seperlima menggambarkan kehidupan sebelumnya di planet lain. » Bannister menyimpulkan, « Lebih dari 45 juta orang Amerika pernah menjalani kehidupan sebelumnya di planet lain. »16

Melalui terapi kehidupan lampau, penulis sebuah buku mengklaim « mengungkapkan penyebab trauma dan masalah dari ketidakmampuan seksual hingga fobia hingga gagap dan sakit kepala migrain, dan menanganinya secara efektif. »17 Efek menguntungkan dari terapi kehidupan lampau memang menggoda, namun Tuhan dalam Alkitab telah berkata, « Manusia ditetapkan untuk mati hanya satu kali saja untuk selama-lamanya. » (Ibrani 9:27). Sudah jelas bagi kebanyakan orang Kristen bahwa terapi kehidupan lampau adalah setan, tetapi seberapa jauh hipnoterapi kehidupan lampau membuka seseorang terhadap kuasa Pangeran Kegelapan? Dan, seberapa jauh seorang Kristen harus membiarkan dirinya mengalami kemunduran sebelum titik bahayanya tercapai? Apa yang akan dilakukan oleh seorang hipnoterapis Kristen jika seseorang yang dihipnotis berpindah dari ingatan awal ke apa yang disebut sebagai kehidupan lampau atau kehidupan di planet lain?

Kemajuan Usia dan Kehidupan Masa Depan

Selain terapi hipnotis kehidupan lampau, beberapa praktisi melakukan terapi hipnotis kehidupan masa depan.18 Dalam kegiatan ini, orang-orang seharusnya dihipnotis ke masa depan. Menurut laporan deskriptif, hipnoterapis memandu orang-orang ini ke tempat dan waktu yang akan datang. Orang yang dihipnotis diduga melihat kejadian di masa depan, memecahkan kasus pembunuhan, dan mengungkapkan nasib tokoh-tokoh terkenal di masa depan. Kroger telah menunjukkan bahwa nilai terapeutik yang besar dari perkembangan usia atau hipnoterapi kehidupan masa depan adalah untuk melihat bagaimana subjek dapat bereaksi dalam situasi di masa depan.19

Menurut majalah Omni, terapis kehidupan masa lalu Bruce Goldberg memiliki:

. . telah melakukan perkembangan kehidupan masa depan pada lebih dari 2.000 orang dan melaporkan bahwa deskripsi mereka tentang masa depan sesuai dengan 80 persen dari waktu. Menurut para pasiennya, perdamaian dunia akan terjadi di abad ke-21, namun perselisihan politik di abad ke-21 akan mengakibatkan perang nuklir berskala kecil. Pada abad kedua puluh lima, kita akan mengendalikan cuaca, dan android akan melakukan semua tugas-tugas kasar. Namun, baru pada abad ke-26 kita akan melakukan kontak dengan makhluk dari planet lain.20

Buku Pegangan ini membahas bagaimana dua penulis artikel tentang perkembangan zaman menangani dua kasus yang berbeda. Dalam satu kasus, seorang wanita berharap untuk mati dan dipersatukan kembali dengan suaminya yang baru saja meninggal di surga. Dalam kasus lainnya, seorang wanita « berjanji kepada seseorang yang sedang sekarat bahwa ia akan bersama dengan orang tersebut tidak lama lagi » dan « merasakan komitmen terhadap janji tersebut » setelah orang tersebut meninggal dunia.21 Buku Pegangan ini melaporkan:22

Dengan kasus-kasus ini, para penulis melaporkan bahwa mereka pertama-tama mengembalikan pasien yang mengalami kemunduran usia kembali ke titik di mana janji awal atau harapan kematian terjadi. Setelah sifat dari pelanggaran atau komitmen yang dirasakan sendiri oleh pasien ditemukan, mereka mengalami kemajuan usia ke surga, di mana atas kemauan mereka sendiri mereka terlibat dalam percakapan dengan orang-orang terkasih yang telah hilang atau dengan Yesus Kristus sendiri. Dalam percakapan para pasien dengan orang-orang yang mereka cintai, mereka mengerjakan janji-janji yang telah mereka buat dan memiliki kesempatan untuk melihat bahwa orang tersebut baik-baik saja. Dalam percakapan mereka dengan Yesus, mereka akan mendengar bahwa mereka dimengerti, diampuni, dan bahwa ini bukan waktunya mereka berada di surga. Ini adalah teknik yang sangat imajinatif, dan salah satu yang dilaporkan oleh para penulis sebagai sangat efektif sehingga psikosis membaik secara dramatis, depresi hilang dengan cepat, dan fungsi ego membaik secara signifikan.22

Harap dicatat bahwa selain penipuan dan kebohongan, dosa nujum (komunikasi dengan orang mati) juga dilakukan dalam sesi hipnotis seperti itu.

Pada variasi terapi kehidupan masa depan, Longevity melaporkan:

Lawrence Casler, Ph.D., profesor emeritus di State University of New York di Geneseo, merekrut 100 mahasiswa untuk mengikuti penelitian seumur hidup 20 tahun yang lalu. Ia menghipnotis mereka, mengatakan pada satu kelompok bahwa mereka dapat hidup hingga « setidaknya 120 tahun dan mungkin lebih dari itu. » Kelompok lainnya tidak mendapatkan sugesti hipnotis yang berkaitan dengan umur panjang. Dua kali setahun, Casler mengirimkan kuesioner kepada para subjeknya, yang kini berusia sekitar 40 tahun, yang menanyakan tentang kesehatan dan gaya hidup mereka secara umum. Sejauh ini, hipnotis umur panjang tampaknya berhasil.23

Francuch menjelaskan pengalaman masa lalu, sekarang dan masa depan dalam kondisi hipnosis sebagai berikut:

Istilah-istilah seperti « masa lalu », « sekarang », dan « masa depan » tidak relevan dan tidak berarti di tingkat spiritual, dan digantikan oleh keadaan, kondisi, dan kejadian yang sesuai tanpa ketergantungan pada elemen ruang atau waktu.24

Francuch menggambarkan beberapa eksperimen yang ia ikuti yang melibatkan « keadaan paripurna hipnosis ». Dia mengatakan:

Orang yang berada dalam kondisi paripurna mampu menentang ruang dan waktu. Orang tersebut mampu dengan sangat tepat menggambarkan dengan sangat rinci apa yang terjadi di rumah teman yang berjarak 300 mil jauhnya. Pada saat yang sama, orang tersebut mampu menggambarkan dengan tepat apa yang terjadi sebulan yang lalu, setahun yang lalu, dan sepuluh tahun yang lalu di tempat yang sama, dan secara paradoks, orang tersebut mampu menggambarkan dengan tepat apa yang akan terjadi di tempat yang sama keesokan harinya, satu bulan dari sekarang, dan satu tahun dari sekarang, dst.

Dalam perjalanan waktu hipnotis ini, di manakah garis batas antara setan dan medis, antara dunia setan dan ilmu pengetahuan? Pada titik manakah pintu kegelapan terbuka dan setan mendapatkan pijakan?

7

Memori Hipnotis

Faktor terpenting dalam hipnoterapi kehidupan awal atau kehidupan lampau adalah memori. Hilgard mengatakan, « Tidak peduli bagaimana seseorang menyelami relung-relung pikiran, ia akan menemukan masalah yang sama – penyimpanan dan pengambilan informasi, sebagian benar, sebagian salah. »1 Dari hasil penelitian mengenai ingatan, psikolog sosial Carol Tavris menyimpulkan:

Ingatan, singkatnya, buruk. Memori adalah pengkhianat yang paling buruk, pembuat kerusakan yang paling baik. Memori memberi kita ingatan yang jelas tentang peristiwa yang tidak mungkin terjadi, dan mengaburkan detail penting dari peristiwa yang benar-benar terjadi.2

Surat Kesehatan Mental Harvard menyatakan:

Pada kenyataannya, semua ingatan adalah rekonstruksi dan bukan reproduksi, dan hampir selalu tidak dapat diandalkan, penuh dengan rekayasa dan distorsi. Hipnotis melipatgandakan dan memperbesar peluang terjadinya kesalahan ingatan. Subjek hipnosis mudah mengacaukan peristiwa nyata dengan peristiwa imajiner dan pada saat yang sama menjadi terlalu percaya diri dengan ingatannya.3

Orang-orang telah merancang berbagai situasi eksperimental untuk menguji keaslian ingatan yang dibantu oleh hipnotis. Salah satu eksperimen tersebut melibatkan para saksi mata yang merespons « tugas pengenalan barisan dan tugas mengingat kembali secara terstruktur. » Apa yang ditemukan oleh para peneliti adalah bahwa:

Dibandingkan dengan kelompok kontrol dalam kondisi normal, subjek yang merespons di bawah pengaruh hipnosis secara signifikan kurang akurat pada kedua tugas tersebut. Kerentanan yang meningkat terhadap implikasi yang menyesatkan terbukti menjadi sumber utama inferioritas hipnosis.4

Dalam bukunya yang berjudul They Call It Hypnosis, Baker mengatakan, « Konfabulasi muncul tanpa henti di hampir setiap konteks di mana hipnotis digunakan. »5 Konfabulasi adalah kecenderungan untuk mengingat kejadian masa lalu yang berbeda dengan yang sebenarnya dan bahkan mengingat kejadian yang diangan-angankan sebagai sesuatu yang benar-benar terjadi. Bahkan orang biasa, yang tidak berada di bawah pengaruh hipnosis, harus menciptakan kembali sebuah memori, terutama jika mereka perlu mengingat detail dari kejadian di masa lalu. Memori tidak seperti tape-recorder yang dapat mengingat semua detail, melainkan seseorang harus merekonstruksi kejadian-kejadian di masa lalu. Baker merujuk pada lagu « I Remember It Well » dalam film Gigi, di mana seorang suami dan istri memiliki ingatan yang berbeda tentang masa pacaran mereka dan berkata:

Kami mengingat segala sesuatu tidak seperti apa adanya.

. . . Kita mengaburkan, membentuk, menghapus, dan mengubah detail peristiwa di masa lalu kita. Banyak orang berjalan dengan kepala penuh dengan « kenangan palsu ». Selain itu, kesaksian saksi mata yang tidak dapat diandalkan tidak hanya melegenda, tetapi juga didokumentasikan dengan baik. Ketika semua ini semakin diperumit dan diperparah oleh dampak sugesti yang diberikan oleh penghipnotis, serta karakteristik tuntutan sosial dari situasi hipnosis yang khas, tidak mengherankan jika ingatan yang dihasilkan memiliki sedikit kemiripan dengan kebenaran.6

Pakar memori Dr. Elizabeth Loftus menyatakan, « Tidak mungkin penghipnotis yang paling canggih sekalipun dapat membedakan antara ingatan yang nyata dan ingatan yang diciptakan. »7

Dewan Urusan Ilmiah Asosiasi Medis Amerika melaporkan:

Dewan menemukan bahwa ingatan yang diperoleh selama hipnosis dapat melibatkan konfabulasi dan ingatan semu dan tidak hanya gagal untuk menjadi lebih akurat, tetapi juga tampaknya kurang dapat diandalkan daripada ingatan non-hipnosis. Penggunaan hipnotis terhadap saksi dan korban dapat menimbulkan konsekuensi serius terhadap proses hukum ketika kesaksian didasarkan pada materi yang diperoleh dari saksi yang telah dihipnotis untuk tujuan menyegarkan ingatannya.8

Mengenai ingatan, Dewan mengatakan:

Namun, asumsi bahwa sebuah proses yang serupa dengan perekam video multisaluran di dalam kepala merekam semua kesan inderawi dan menyimpannya dalam bentuk murni tanpa batas waktu tidak konsisten dengan temuan penelitian atau dengan teori-teori ingatan yang ada saat ini.9

Banyak orang percaya bahwa hipnosis memungkinkan orang untuk mengingat hal-hal yang telah mereka lupakan dan berada di luar ingatan sadar atau kesadaran. Namun, sekarang sudah diketahui bahwa ketika ingatan hipnosis diperiksa secara obyektif, banyak yang palsu dan beberapa di antaranya adalah rekaan belaka. Dalam membahas regresi usia hipnosis, Baker mengatakan:

Konfabulasi, yaitu mengarang cerita untuk mengisi kekosongan ingatan, tampaknya menjadi hal yang biasa dan bukan pengecualian. Tampaknya, secara harfiah, menggunakan « hipnosis » untuk menghidupkan kembali atau membangkitkan sejarah masa lalu seseorang dengan cara apa pun tidak hanya merangsang keinginan orang tersebut untuk mengingat kembali dan proses memorinya, tetapi juga membuka pintu gerbang imajinasinya. Segala sesuatu yang pernah dialami, dilihat, didengar, atau dibaca oleh orang tersebut tiba-tiba muncul dan terjalin menjadi sebuah cerita yang komprehensif dan kredibel. Sebuah cerita yang, dalam banyak kasus, pencerita atau naratornya yakin bahwa itu adalah sesuatu yang benar-benar terjadi.10

Buku terlaris The Search for Bridey Murphy, yang diterbitkan pada tahun 1956, merupakan anugerah bagi regresi hipnosis. Buku ini menceritakan tentang seorang penghipnotis amatir yang menghipnotis seorang wanita yang, di bawah hipnotis, menjadi seorang wanita yang pernah hidup sekitar 150 tahun sebelumnya. Kisah Bridey Murphy tentang kehidupannya di Irlandia konon terungkap melalui berbagai sesi hipnotis. Banyak orang percaya bahwa cerita ini membuktikan bahwa hipnosis dapat membuat orang dapat mengingat kejadian-kejadian di luar ingatan sadarnya.11

Tentu saja ada kritik dan pembongkaran terhadap klaim Bridey Murphy serta buku-buku lain yang membuat klaim serupa. Namun demikian, buku-buku tersebut telah mempengaruhi kepercayaan orang tentang hipnosis dan reinkarnasi. Baker mengatakan:

Semua buku-buku ini menerima reinkarnasi sebagai sebuah fakta, atau mempertahankan dengan cara yang semu bahwa kepercayaan terhadap reinkarnasi diberikan kepercayaan tambahan oleh materi yang ditemukan melalui regresi hipnosis.12

Orlando Sentinel melaporkan bahwa « menurut jajak pendapat Gallop tahun 1990, 21 persen orang Amerika percaya pada reinkarnasi. »13

Terapis yang mendorong kerja memori dalam terapi mungkin sebenarnya membawa klien ke dalam kondisi trans tanpa menyadarinya. Orang lain yang memiliki definisi sempit tentang hipnosis mungkin benar-benar menyangkal menggunakan hipnosis, padahal sebenarnya mereka menggunakan hipnosis. Michael Yapko, seorang psikolog dan penulis Trancework, yang merupakan sebuah teks yang banyak digunakan, mengatakan:

Sering kali terapis bahkan tidak menyadari bahwa mereka sedang melakukan hipnosis. Mereka melakukan apa yang mereka sebut sebagai guided imagery atau meditasi terpandu, yang semuanya merupakan teknik hipnosis yang sangat umum.14

Tidak peduli bagaimana ingatan diakses, pernyataan berikut dari « Ingatan yang Dipulihkan: Apakah Dapat Diandalkan? »15 harus diingat:

« Penggunaan ingatan yang dipulihkan penuh dengan masalah potensi kesalahan penerapan. » American Medical Association, Dewan Urusan Ilmiah, Kenangan Pelecehan Seksual Masa Kecil, 1994.

« Tidak diketahui bagaimana membedakan, dengan akurasi penuh, ingatan yang didasarkan pada kejadian yang sebenarnya dengan ingatan yang berasal dari sumber lain. » American Psychiatric Association, Pernyataan tentang Kenangan Pelecehan Seksual, 1993.

« Bukti ilmiah dan klinis yang tersedia tidak memungkinkan ingatan yang akurat, tidak akurat, dan palsu untuk dibedakan tanpa adanya pembuktian independen. » Australian Psychological Society, Pedoman yang Berkaitan dengan Pelaporan Kenangan yang Dipulihkan, 1994.

« Pada titik ini tidak mungkin, tanpa bukti lain yang menguatkan, untuk membedakan ingatan yang benar dari ingatan yang salah. » American Psychological Association, Pertanyaan dan Jawaban tentang Kenangan Pelecehan Masa Kecil, 1995.

« Para psikolog mengakui bahwa kesimpulan yang pasti bahwa sebuah ingatan didasarkan pada realitas objektif tidak mungkin dilakukan kecuali jika ada bukti yang menguatkan yang tak terbantahkan. » Asosiasi Psikologi Kanada, Pernyataan Posisi tentang Pemulihan Kenangan Pelecehan Seksual Masa Kecil oleh Orang Dewasa, 1996.

« Penelitian telah menunjukkan bahwa seiring berjalannya waktu, ingatan akan suatu peristiwa dapat diubah atau ditafsirkan ulang sedemikian rupa sehingga membuat ingatan tersebut lebih konsisten dengan pengetahuan dan/atau ekspektasi orang tersebut saat ini. » American Psychological Association, 1995.

Sebuah artikel di Calgary Herald menggambarkan kompleksitas rekonstruksi memori dengan sangat baik. Di situ dikatakan:

Baru-baru ini, pengadilan telah terlibat dalam perdebatan tentang validitas klaim amnesia, ingatan yang dipulihkan, sindrom ingatan palsu, dan keanehan lain dari pikiran manusia.

Kita semua tahu jalan yang ditempuh oleh peristiwa-peristiwa yang telah lama berlalu dalam ingatan kita. Mereka memudar dan kita mengambil krayon dan mewarnainya lagi dengan warna yang sedikit lebih terang dari sebelumnya dan dengan warna yang sedikit berbeda. Ujung-ujungnya terurai dan kita menyulamnya kembali. Wajah-wajah menjadi kabur, berbagai peristiwa bercampur aduk dan menata ulang diri mereka sendiri, warna suara yang terdengar dahulu kala hilang selamanya dan ketika kami mencoba untuk menjabarkan detail yang jauh, mereka larut ke dalam genangan keraguan yang berkilauan.

Mengingat bukanlah tindakan langsung yang sederhana. Ini adalah rekonstruksi, dan dalam proses meruntuhkan dan membangun di alam bawah sadar, peristiwa-peristiwa diubah dan adegan-adegan bergeser secara halus. Beberapa kenangan terhapus, sementara yang lain tercipta.16

Ya, kenangan bahkan dapat diciptakan, bukan dari mengingat kejadian yang sebenarnya, tetapi dengan menanamkan peristiwa yang dibayangkan ke dalam pikiran. Bahkan, ada kemungkinan ingatan yang ditanamkan dan ditingkatkan akan tampak lebih jelas daripada ingatan akan peristiwa masa lalu yang sebenarnya. Dalam kondisi tertentu, pikiran seseorang terbuka terhadap sugesti sedemikian rupa sehingga ilusi ingatan dapat diterima, dipercaya, dan diingat sebagai ingatan yang sebenarnya. Menjelajahi masa lalu melalui percakapan, konseling, hipnosis, citra terpandu, dan terapi regresif kemungkinan besar dapat menyebabkan seseorang menciptakan ingatan palsu seperti halnya mengingat catatan akurat tentang situasi masa lalu. Dalam keadaan sugestibilitas yang tinggi, ingatan seseorang dapat dengan mudah diubah dan ditingkatkan.

Bernard Diamond, seorang profesor hukum dan profesor klinis psikiatri, mengatakan bahwa saksi pengadilan yang telah dihipnotis « sering kali mengembangkan kepastian tentang ingatan mereka yang jarang dimiliki oleh saksi biasa. » 17Diamond menyatakan bahwa orang yang terhipnotis « mencangkokkan ke dalam ingatannya fantasi-fantasi atau saran-saran yang secara sadar atau tidak sadar dikomunikasikan oleh penghipnotis. » Diamond kemudian mengungkapkan bahwa « setelah hipnotis, subjek tidak dapat membedakan antara ingatan yang benar dan fantasi atau detail yang disarankan. »18 Dengan demikian, subjek yang terhipnotis bahkan tidak mengetahui bahwa ia sedang mengarang. Dalam meneliti ingatan dan penggunaan hipnotis, Mahkamah Agung California menyimpulkan bahwa « ingatan tidak bertindak seperti perekam video, melainkan tunduk pada banyak pengaruh yang terus menerus mengubah isinya. »19 Seseorang mungkin mengatakan bahwa ingatan bersalah karena alasan kemanusiaan.

Penelitian menunjukkan bahwa hipnosis sama mungkinnya untuk mengeruk informasi palsu seperti halnya laporan yang benar tentang kejadian masa lalu.20 Selain itu, penelitian menunjukkan bahwa individu dapat dan memang berbohong di bawah hipnosis.21 Karena ingatan sangat tidak dapat diandalkan, metode penyembuhan apa pun yang mengandalkan ingatan pada umumnya tidak dapat diandalkan. Kepastian dari pseudomemori dan ketidakpastian dari memori yang sebenarnya membuat hipnosis menjadi praktik yang patut dipertanyakan ketika memori dilibatkan dalam penyembuhan.

Diamond mengajukan dan menjawab sejumlah pertanyaan tentang hipnosis dalam California Law Review. Beberapa pertanyaan dan sebagian jawabannya adalah sebagai berikut:

Bisakah orang yang terhipnotis terbebas dari sugesti yang tinggi? Jawabannya adalah tidak. Hipnotis, hampir secara definisi, adalah keadaan sugestibilitas yang meningkat.

Bisakah seorang penghipnotis, melalui latihan keterampilan dan perhatian, menghindari penanaman sugesti dalam pikiran subjek yang dihipnotis? Tidak, sugesti seperti itu tidak dapat dihindari.

Setelah terbangun, dapatkah subjek hipnotis secara konsisten mengenali mana yang merupakan pikiran, perasaan, dan ingatannya sendiri dan mana yang ditanamkan oleh pengalaman hipnotis? Tidak. Sangat sulit bagi manusia untuk mengenali bahwa beberapa pikirannya mungkin telah ditanamkan dan mungkin bukan merupakan hasil dari kemauannya sendiri.

Apakah jarang terjadi seorang subjek percaya bahwa dia tidak dihipnotis padahal sebenarnya dia dihipnotis? Tidak. Sebaliknya, sangat sering subjek hipnotis menolak untuk percaya bahwa mereka benar-benar mengalami trans.

Bisakah orang yang sebelumnya terhipnotis membatasi ingatannya pada fakta-fakta yang sebenarnya, bebas dari fantasi dan khayalan? Tidak. . . Karena keinginan untuk menuruti sugesti penghipnotis, subjek biasanya akan mengisi detail yang hilang dengan fantasi atau konfabulasi.

Setelah subjek hipnotis terbangun, apakah efek distorsi dari hipnotis menghilang? Buktinya, efek sugesti yang diberikan selama hipnosis tetap bertahan.

Selama atau setelah hipnotis, dapatkah penghipnotis atau subjek hipnotis memilah fakta dan fantasi dalam ingatannya? Sekali lagi jawabannya adalah tidak. Tidak seorang pun, terlepas dari pengalamannya, dapat memverifikasi keakuratan ingatan yang ditingkatkan secara hipnosis.22

Informasi di atas seharusnya memberikan efek yang sangat serius bagi siapa pun yang tertarik untuk menggunakan hipnosis. Berapa banyak dari kemungkinan-kemungkinan ini yang mempengaruhi orang yang terhipnotis meskipun tujuan hipnotisnya hanya untuk menghilangkan rasa sakit, meningkatkan kualitas tidur, penyesuaian seksual, atau salah satu dari ratusan janji-janji yang terkait dengan hipnotis?

8

Hipnosis Mendalam

Profesor psikologi Charles Tart menghabiskan banyak waktu di laboratorium untuk menyelidiki hipnosis. Dia melaporkan sebuah eksperimen yang mengukur kedalaman hipnosis dengan seorang pria yang dia identifikasi sebagai William. Dia mencatat pengalaman William, seorang mahasiswa berusia dua puluh tahun yang cerdas dan dapat menyesuaikan diri dengan baik. 1 Setelah menghipnotis William beberapa kali untuk mengeksplorasi kedalaman hipnosis, dia meminta William untuk menunjukkan berbagai kedalaman saat berada di bawah hipnosis. William dan Tart memberi angka pada kedalaman-kedalaman ini; kami hanya akan melaporkan berbagai efeknya. Yang pertama adalah rasa rileks dan kemudian pemisahan dari tubuh fisiknya, yang disebut William sebagai « hanya sebuah benda, sesuatu yang telah saya tinggalkan. » Penglihatannya terpengaruh dan ia merasakan kegelapan yang semakin lama semakin pekat. Dia merasa damai hingga kedamaian tidak lagi menjadi « konsep yang berarti… tidak ada lagi diri yang damai atau tidak damai setelah titik ini. » Seiring dengan sensasi-sensasi lainnya, William bergerak melalui berbagai tingkat kesadaran akan lingkungan dan identitasnya.2

Pada tahap-tahap awal William sadar akan dirinya sendiri, tetapi kemudian identitasnya menjadi « terpusat di kepalanya. » Kemudian ia merasa bahwa ia tidak lagi hanya dirinya sendiri, tetapi ada sesuatu yang lebih dari itu: « potensi untuk menjadi apa pun atau siapa pun. » Perasaan William akan waktu larut ke dalam rasa keabadian. Pada tingkat yang lebih dalam, ada « kesadaran akan semacam nyanyian atau suara senandung yang diidentifikasikan dengan perasaan bahwa semakin banyak pengalaman yang tersedia secara potensial. »

Tart mencatat, « Nyanyian yang dilaporkan William mungkin terkait dengan konsep Hindu tentang suku kata suci Om, yang dianggap sebagai suara dasar alam semesta yang dapat ‘didengar’ oleh seseorang saat pikiran menjadi lebih selaras secara universal. » Perasaan William yang menyatu dengan alam semesta jelas mirip dengan pengalaman religius Hindu. Perasaan menyatu dengan alam semesta dan kehilangan identitas pribadi, namun memiliki potensi untuk « apa pun atau siapa pun », semakin meningkat seiring dengan semakin dalamnya hipnosis yang dialami.3

Tart menyimpulkan laporannya tentang pekerjaannya dengan William dengan mengatakan bahwa William pindah ke tahap-tahap « mirip dengan deskripsi Timur tentang kesadaran akan kehampaan. . . di mana waktu, ruang, dan ego diduga telah dilampaui, meninggalkan kesadaran murni akan ketiadaan primordial yang darinya semua ciptaan yang termanifestasi berasal. » Tart percaya bahwa eksperimen semacam itu « meningkatkan kemungkinan menggunakan keadaan hipnosis untuk menginduksi dan/atau memodelkan keadaan mistik. » 4

Pada setiap tingkat hipnosis terdapat distorsi realitas. Tampaknya ketika trans hipnosis semakin dalam, kemungkinan bahaya setan semakin besar. Paradoksnya, beberapa orang mengklaim bahwa pada tingkat hipnosis yang lebih dalam itulah pekerjaan yang paling bermanfaat dapat dilakukan. Daniel Goleman mengatakan:

Seperti meditasi dan biofeedback, hipnosis dapat membuka jalan bagi seseorang untuk memasuki berbagai macam kondisi kesadaran yang berbeda, atau, yang lebih jarang terjadi, kondisi yang berubah.5

Buku Teks Ringkas menyatakan dengan tegas bahwa « Kondisi trans adalah kondisi kesadaran yang berubah. »6 Melvin Gravitz, mantan presiden American Society of Clinical Hypnotism, menyebut kondisi seperti trans sebagai « kondisi kesadaran yang berubah. »7 Erika Fromm, dalam sebuah artikel berjudul « Altered States of Consciousness and Hypnosis, » mengatakan, « Sudah saatnya bagi para peneliti dalam kondisi kesadaran yang berubah dan dalam hipnosis untuk berkenalan satu sama lain, untuk mengakui bahwa hipnosis adalah ASC [kondisi kesadaran yang berubah]. »8

Jika memang hipnosis adalah kondisi kesadaran yang berubah dan/atau trans, maka hipnosis juga terkait dengan perdukunan. Dalam bukunya tentang perdukunan dan pengobatan modern, Dr. Jeanne Achterberg mengatakan, « Dasar dari pekerjaan perdukunan adalah trans. »9

Dukun Michael Harner, dalam bukunya The Way of the Shaman, menggambarkan kesamaan antara kondisi kesadaran perdukunan dan kondisi kesadaran yang berubah. Harner mengatakan, « Yang pasti adalah bahwa beberapa tingkat perubahan kesadaran diperlukan untuk praktik perdukunan. »10 Harner mengutip seorang penulis yang mengatakan:

Apa yang sebenarnya kita coba bangun adalah bahwa dukun berada dalam kondisi psikis yang tidak biasa yang dalam beberapa kasus berarti bukan kehilangan kesadaran melainkan kondisi kesadaran yang berubah.11

Di akhir bukunya, Harner mengatakan:

Bidang pengobatan holistik yang sedang berkembang menunjukkan sejumlah besar eksperimen yang melibatkan penemuan kembali banyak teknik yang telah lama dipraktikkan dalam perdukunan, seperti visualisasi, perubahan kondisi kesadaran, aspek psikoanalisis, hipnoterapi, meditasi, sikap positif, pengurangan stres, dan ekspresi mental dan emosional dari kehendak pribadi untuk kesehatan dan penyembuhan. Dalam arti tertentu, perdukunan diciptakan kembali di Barat justru karena dibutuhkan.12

Dalam menggambarkan hipnosis mendalam, Ernest Hilgard mengatakan:

Distorsi kesadaran terjadi yang memiliki kemiripan dengan laporan-laporan pengalaman mistik.

. . . Perjalanan waktu menjadi tidak berarti, tubuh seakan-akan ditinggalkan, rasa baru akan potensi yang tak terbatas muncul, yang pada akhirnya mencapai rasa kesatuan dengan alam semesta.13

Dalam menggambarkan pengalaman di berbagai tingkat trans hipnosis, psikolog klinis Peter Francuch mengatakan:

Sampai pada tingkat kelima ratus, seseorang melewati berbagai keadaan dan tingkatan yang mencerminkan berbagai keadaan dan tingkatan dunia spiritual dan kondisinya. Pada tingkat ke-126, ada keadaan yang sesuai dengan keadaan yang digambarkan oleh para mistikus Timur.14

Francuch telah membawa subjek jauh melampaui tingkat trans ini dan menggambarkan apa yang terjadi pada subjek tertentu:

Subjek muncul dari kondisi ke-126, atau kondisi kehampaan, ketiadaan, Nirwana, sebagai individu yang baru lahir dengan tingkat individuasi yang tinggi, diferensiasi, dan pada saat yang sama, penyerapan Alam Semesta dan ciptaan di dalam dan di luar, secara bersamaan menjadi satu dengan dan berbeda dengan Ciptaan. Keadaan ini tidak mungkin digambarkan dengan kata-kata, karena tidak ada dalam kosakata manusia yang sesuai dengannya.

Ia juga mengatakan:

Saya diberitahu bahwa begitu kita menembus 1.000 tingkat, semua hukum, aturan, dan peraturan yang diketahui oleh semua tingkat spiritualitas dan dunia alamiah akan dilanggar, dan sesuatu yang sama sekali baru akan muncul. 15

Hipnotis trans pada tingkat yang lebih dalam dapat dan biasanya menghasilkan deskripsi di atas, yang akan dengan mudah diidentifikasi oleh orang Kristen sebagai okultisme, tetapi manifestasi yang jelas dari okultisme ini mungkin tidak muncul pada tingkat yang dangkal. Kami hanya dapat memperingatkan bahwa semakin dalam induksi, semakin besar bahayanya; semakin dalam kesurupan, semakin besar potensi bahaya. Namun, hal ini menimbulkan sebuah pertanyaan: Apa hubungan antara berbagai tingkat hipnosis dan pada tingkat mana seseorang memasuki zona bahaya? Selain itu, dengan mempertimbangkan studi Hilgard tentang somnambul yang dengan mudah berpindah ke tingkat trans yang lebih dalam, akankah setiap orang yang menyerahkan diri mereka ke dalam trans menjadi rentan terhadap fantasi seksual atau pengalaman psikis?

Deskripsi Hilgard tentang hipnosis dalam mengacu pada « pemisahan pikiran dari tubuh, perasaan menyatu dengan alam semesta. »16 David Haddon dalam Buletin Pemalsuan Spiritual memperingatkan: « Teknik atau praktik apa pun yang mengubah kesadaran menjadi kondisi pasif yang berpikiran kosong harus dihindari. » Haddon memperingatkan terhadap produksi dan peningkatan kondisi mental pasif melalui cara apa pun dan mengatakan:

Sementara teknik-teknik semacam itu sering kali diambil untuk mendapatkan manfaat psikologis dan fisik daripada sebagai disiplin spiritual, niat pengguna tidak akan mencegah pengalaman kondisi mental pasif dengan bahaya-bahaya yang menyertainya.17

Haddon membuat daftar bahaya dari ketiadaan pikiran:

Membutakan pikiran terhadap kebenaran Injil dengan menggeser akal sebagai sarana menuju kebenaran. . . . membuka pikiran terhadap gagasan-gagasan yang salah tentang Allah dan realitas. . membuka kepribadian terhadap serangan setan.18

Artikel Haddon terutama membahas tentang meditasi, tetapi kami percaya bahwa kemungkinan-kemungkinan ini juga berlaku untuk hipnosis. Kroger mengatakan, « Selama berabad-abad, metode Zen, Buddha, Tibet, dan Yoga telah menggunakan sistem meditasi dan kondisi kesadaran yang berubah yang mirip dengan hipnosis. »19

Kesurupan hipnotis dan kerasukan setan tentu memiliki beberapa kesamaan. Hilgard menggambarkan dua kasus trans yang melibatkan kerasukan. Dalam kasus pertama, individu « dirasuki oleh Dewa Kera » dan dalam kasus kedua, individu « memiliki pilihan roh untuk dipanggil. » Hilgard mengatakan:

Roh itu akan merasukinya dan kemudian menjawab pertanyaan-pertanyaan, terutama memberikan rekomendasi untuk penyembuhan penyakit, termasuk kekuatan penyembuhan khusus dari segelas air yang telah dipantrai.20

Apakah hipnotis bertindak sebagai undangan untuk kerasukan setan? Seorang pemimpin sekte, seorang mantan penghipnotis profesional, menyatakan, « Sekali anda dihipnotis, pikiran anda tidak akan pernah menjadi milik anda lagi. »21 Meskipun kami tidak mendukung pernyataan ekstrim seperti itu, mungkin ada beberapa kebenaran di dalamnya.

Francuch adalah contoh sempurna tentang bagaimana seorang psikolog klinis dapat melanjutkan dari hipnotis ke hipnotis spiritual dan kemudian ke mistik dan okultisme. Selebaran promosi untuk buku ketiganya, Messages from Within, mengatakan:

Buku ini terdiri dari tiga puluh enam lebih pesan yang diterima olehnya dari penasihat spiritual tertingginya – Yang Maha Tinggi – dalam proses hipnosis diri spiritualnya yang mendalam, meditasi dan dialog dengan Pikiran Batinnya.22

Jalan menuju pengalaman psikis, kerasukan setan, dan siapa yang tahu apa lagi mungkin memang melalui hipnosis.

Jalan menuju pengalaman psikis, kerasukan setan, dan siapa yang tahu apa lagi mungkin memang melalui hipnosis.

9

Hipnosis: Medis, Ilmiah, atau Gaib?

Kata-kata yang paling sering digunakan oleh mereka yang mendukung hipnosis bagi orang Kristen adalah medis dan ilmiah. Kata-kata ini tidak hanya memberikan gengsi, tetapi juga perasaan aman. Ketika kata medis muncul, kewaspadaan menjadi turun. Setiap praktik yang berlabel medis, dan karena itu ilmiah, adalah « wijen terbuka » bagi orang-orang kudus. Mereka yang mendorong hipnosis untuk orang Kristen mengandalkan label sains yang dipertanyakan ini untuk mendukung penggunaannya. Namun, Donald Hebb mengatakan dalam « Psychology Today/The State of the Science » bahwa « hipnotis tetap tidak memiliki penjelasan yang memuaskan. »1 Pada saat ini belum ada penjelasan ilmiah yang disepakati mengenai apa itu hipnotis. Profesor psikiatri Thomas Szasz menggambarkan hipnosis sebagai terapi « ilmu pengetahuan palsu. »2 Kita tidak dapat menyebut hipnosis sebagai ilmu pengetahuan, tetapi kita dapat mengatakan bahwa hipnosis telah menjadi bagian integral dari ilmu gaib selama ribuan tahun.

E. Fuller Torrey, seorang psikiater peneliti, menyejajarkan teknik hipnosis dengan ilmu sihir. Ia juga mengatakan, « Hipnotis adalah salah satu aspek dari teknik meditasi terapi yoga. »3

Dokter William Kroger menyatakan, « Prinsip-prinsip dasar Yoga, dalam banyak hal, mirip dengan hipnotis. »4 Untuk melindungi label ilmiah hipnotis, ia menyatakan, « Yoga tidak dianggap sebagai agama, tetapi lebih merupakan ‘ilmu pengetahuan’ untuk mencapai penguasaan pikiran dan menyembuhkan penyakit fisik dan emosional. » Kemudian ia membuat pengakuan yang aneh, « Ada banyak sistem dalam Yoga, tetapi tujuan utamanya – bersatu dengan Tuhan – adalah sama untuk semua sistem tersebut dan merupakan metode yang digunakan untuk mencapai kesembuhan. » 5

Banyak dokter medis menggunakan pusat energi yoga untuk meringankan penyakit fisik. Kroger dan William Fezler mengatakan:

Pembaca tidak perlu bingung dengan perbedaan yang seharusnya antara hipnosis, Zen, Yoga dan metodologi penyembuhan Timur lainnya. Meskipun ritual untuk masing-masing berbeda, pada dasarnya mereka sama.6

Dengan demikian, kata « medis » dapat mencakup lebih banyak hal daripada yang dibayangkan. Namun demikian, beberapa orang di gereja telah menganjurkan hipnosis selama berada di tangan seorang profesional yang terlatih, terutama seorang dokter. Seseorang yang sangat membutuhkan bantuan untuk beberapa masalah jangka panjang yang sulit dan telah mencoba pengobatan lain adalah orang yang rentan. Dia mungkin akan mengambil janji tersirat atau langsung untuk mendapatkan bantuan yang datang, dan terutama dari dokter medis. Ini adalah situasi yang sangat sulit yang dialami oleh banyak orang Kristen.

Hanya sedikit orang yang menyadari bahwa hipnosis medis adalah hipnosis yang digunakan untuk tujuan medis. Dokter medis menggunakan regresi hipnosis dan hipnosis dalam. Pada titik mana dalam regresi hipnosis dan pada kedalaman hipnosis yang mana seorang Kristen harus menghentikan pengobatan hipnosis? Beberapa dokter medis menggunakan hipnosis medis yang mendorong suatu jenis disosiasi. Individu menjadi pengamat tubuhnya sendiri dan membantu dalam diagnosis dan pengobatan. Mereka membuat « pasien yang terhipnotis secara mental ‘masuk’ ke dalam area tubuh yang tepat untuk melakukan perbaikan, untuk membantu pengobatan menjadi efektif atau untuk melihat proses penyembuhan yang terjadi. »7 Apakah jenis hipnotis medis seperti ini dapat diterima oleh seorang Kristen?

Berikut ini adalah penjelasan dari Jack Schwartz, yang telah melakukan percobaan di Menninger Foundation dengan menggunakan teknik visualisasi (yang setara dengan hipnosis) untuk menyembuhkan tangan yang terpotong:

Pertama, ia menginstruksikan, gunakan pikiran Anda untuk melihat diri Anda sendiri yang sedang duduk di sana. Lihatlah tangan Anda (dalam pikiran Anda). Pisahkan tangan dari tubuh, dan biarkan tangan tersebut menjauh dari Anda, semakin lama semakin membesar.

Kemudian, dalam pikiran Anda, bangkitlah dan berjalanlah ke arahnya. Di tengah jalan, lihat kembali tubuh Anda di kursi. Perintahkan tubuh Anda untuk melakukan suatu tugas, seperti menyilangkan kaki. Jika ia menurut, hadapilah tangan tersebut. Bergeraklah ke arahnya, masuklah melalui pintu. Visualisasikan diri Anda di dalam, melihat luka itu. Bayangkan diri Anda sedang memperbaiki luka tersebut dengan lem atau selotip. Lanjutkan bekerja-secara visual-sampai luka tersebut diperbaiki.

Keluarlah, dan berjalanlah kembali ke tubuh Anda. Ketika Anda melihat tangan pikiran-tubuh yang besar di kejauhan, Anda akan melihat tangan tersebut telah sembuh. Tangan itu bergerak ke arah Anda dan kembali ke tempatnya, mengakhiri visualisasi. Berterima kasihlah pada tubuh Anda, dan bayangkanlah secara keseluruhan dan penuh sukacita.8

Kami mengajukan pertanyaan-pertanyaan berikut ini tentang penggunaan hipnosis oleh seorang dokter: Bagaimana seseorang dapat mengetahui efek spiritual jangka panjang dari penggunaan hipnosis oleh seorang dokter medis yang bermaksud baik terhadap seorang pasien Kristen? Akankah seorang dokter yang memiliki bias anti-Kristen atau okultisme dengan cara apa pun mempengaruhi orang Kristen melalui pengobatan trans? Bagaimana dengan penggunaan hipnoterapis medis yang merupakan anggota dari gereja setan? Bagaimana dengan hipnoterapis M.D. yang menggunakan terapi kehidupan masa lalu atau masa depan sebagai sarana untuk meringankan mental-emosional atau fisik? Pertanyaan-pertanyaan ini dan pertanyaan-pertanyaan lainnya perlu dijawab sebelum menjalani perawatan semacam itu, bahkan di tangan seorang dokter medis atau psikolog sekalipun.

Kami menulis surat kepada Profesor Ernest Hilgard, salah satu pakar hipnosis terkemuka yang paling dihormati di Universitas Stanford, dan mengajukan dua pertanyaan dalam upaya kami mencari informasi:

Apa perbedaan antara hipnosis yang digunakan oleh praktisi terlatih dan yang digunakan oleh dukun atau dukun santet?9

Jawaban Hilgard untuk pertanyaan pertama adalah:

Penelitian jangka panjang masih jarang, namun hasil pengobatan hipnotis biasanya dibuat lebih permanen melalui pengajaran self-hypnosis.10

Namun, penelitian jangka panjang terhadap mereka yang menggunakan self-hypnosis juga langka. Oleh karena itu, kami hanya memiliki sedikit atau bahkan tidak ada informasi yang valid mengenai efek jangka panjang pada individu sebagai hasil dari hipnosis. Secara khusus, kami tidak memiliki informasi yang dapat kami temukan tentang efek spiritual jangka panjang pada orang Kristen yang menyerahkan diri mereka pada pengobatan ini.

Menjawab pertanyaan kedua, Hilgard menulis:

Para praktisi yang terlatih mengetahui banyak hal tentang psikoterapi kontemporer dan hipnosis hanyalah sebagai pendukung. Dalam hal ini mereka berbeda dengan mereka yang pada dasarnya melakukan praktik-praktik magis.11

Ringkasnya, perbedaan antara dukun dan praktisi hipnosis yang terlatih adalah praktisi terlatih akan menggunakan hipnosis dengan psikoterapi. Perhatikan bahwa Hilgard tidak membedakan hipnosis yang digunakan oleh hipnoterapis dengan dukun, kecuali bahwa hipnoterapis menggunakan hipnosis dengan psikoterapi.

Sintesis Hipno-Psiko-Religius

Joseph Palotta, seorang penganut agama Kristen yang juga seorang psikiater dan hipnoterapis, menggabungkan dua hal terburuk dari dua hal buruk ke dalam sebuah praktik yang ia sebut « hypnoanaly- sis. » Sistemnya merupakan gabungan dari hipnosis dan kondisi perkembangan psikoseksual Freud. Bukunya yang berjudul The Robot Psychiatrist dipenuhi dengan konsep-konsep Freud yang belum terbukti, seperti determinan bawah sadar, abreaksi, dan determinisme yang diduga dari pengalaman hidup awal. Dia mengatakan bahwa bukunya berisi « sistem pengobatan yang sangat cepat untuk gangguan emosional. » Dia menjanjikan, « Metode-metode ini membawa perubahan terapeutik yang pasti terhadap masalah emosional yang mendasarinya. »12

Palotta benar-benar menjual kompleks Oedipus. Dia, seperti Freud, mengklaim bahwa ini adalah « pengalaman universal dalam perkembangan emosional setiap orang. »13 Kompleks Oedipus menyatakan bahwa setiap anak dipenuhi dengan keinginan untuk melakukan inses dan pembunuhan, setiap anak menginginkan hubungan seksual dengan orang tua yang berlainan jenis kelamin, setiap anak menginginkan orang tua yang berjenis kelamin sama untuk mati, dan setiap anak dihadapkan pada kecemasan pengebirian. Palotta mengatakan:

Kesimpulan universal yang dibuat oleh anak laki-laki dan perempuan adalah bahwa entah bagaimana anak perempuan telah kehilangan penisnya dan tidak memiliki apa-apa.14Kesimpulan universal yang dibuat oleh anak laki-laki dan perempuan adalah bahwa entah bagaimana anak perempuan telah kehilangan penisnya dan tidak memiliki apa-apa.14

Ia melanjutkan dengan menggambarkan bagaimana « anak perempuan kecil merasa bahwa mereka telah dikebiri, bahwa penis mereka entah bagaimana telah dipotong » dan anak laki-laki kecil « takut bahwa mereka akan kehilangan penis mereka. » Dia berkata, « Gadis-gadis kecil mengembangkan apa yang disebut sebagai kecemburuan terhadap penis. » Menurut Freud, setiap anak perempuan hanyalah seorang laki-laki yang dimutilasi yang menyelesaikan kecemasan pengebiriannya dengan menginginkan organ seks laki-laki. Saat teori Freud diungkap, kita melihat adanya nafsu, inses, kecemasan pengebirian, dan kecemburuan penis pada wanita. Freud yakin bahwa semua hal ini secara psikologis ditentukan pada usia lima atau enam tahun. Dapatkah Anda memikirkan penjelasan yang lebih mengerikan, bengkok, dan setan untuk masalah manusia?

Kompleks Oedipus didasarkan pada drama Yunani Oedipus Rex karya Sophocles. Thomas Szasz, seorang psikiater yang terlatih dengan baik dalam ide-ide Freud dan sangat menyadari asal-usulnya, mengatakan, « Dengan keterampilan retorika dan kegigihannya, Freud berhasil mengubah mitos Athena menjadi kegilaan orang Austria. » Dia menyebutnya sebagai « transformasi Freud atas kisah Oedipus dari legenda menjadi kegilaan. »15 Jadi, kejahatan pertama adalah psikologi Freud yang paling buruk, dan kejahatan kedua adalah penggunaan hipnotis.

Palotta mencoba untuk mendukung sistem hipnosis dan psikoanalisisnya dengan menggambarkan kasus-kasus individu tertentu, yang ia klaim « merupakan pengalaman khas dari pengalaman dengan hipnoanalisis dalam praktik psikiatri Kristen. »16 Palotta cukup berpendidikan untuk mengetahui bahwa menggunakan kasus-kasus tersebut untuk membuktikan keberhasilannya tidak valid karena tidak ada ahli pihak ketiga yang memeriksanya. Namun demikian, ia menggunakan kasus-kasus tersebut untuk mendukung praktik hipnoanalitiknya. Palotta menggambarkan kasus seorang ibu berusia 25 tahun yang mengalami kecemasan dan ketakutan. Palotta mengatakan:

Analisis ketakutannya di bawah hipnosis mengungkapkan bahwa pada usia empat tahun ia menyaksikan ayahnya dalam keadaan mabuk, berkelahi dengan ibunya, dan kemudian mendatangi pasien dengan pisau di tangannya. Ingatan berikutnya adalah pingsan, kemudian bangun dari tempat tidur, berlutut, dan berdoa kepada Tuhan untuk mengambilnya saat itu, untuk mengeluarkannya dari lingkungan yang mengerikan itu. Ketika Tuhan tidak mengambilnya, ia memutuskan, « Saya membenci Tuhan. »

Dia kemudian dididik kembali di bawah hipnosis untuk memperbaiki kesalahan bahwa dia harus mati agar baik-baik saja.17

Palotta mengklaim telah membantu wanita ini melalui hipnotis dan psikoanalisis karena « memberikan wawasan yang diperlukan baginya untuk memulai proses penyembuhan emosional dan spiritual. » Klaim pribadi dan tidak berdasar oleh Palotta dan orang lain tanpa cara untuk memeriksa dan tidak ada tindak lanjut jangka panjang tidak memberi tahu kita apa pun yang berharga tentang sistemnya. Kami memiliki banyak klaim dari berbagai ahli hipnoterapi yang mengatakan bahwa mereka telah menyembuhkan penyakit seperti:

  1. Makan berlebihan dan obesitas.
  2. Bulemia.
  3. Gagap.
  4. Sindrom Parkinson.
  5. Leher kaku kronis.
  6. Rahang nyeri kronis.
  7. Radang sendi.18

Seorang hipnoterapis mengklaim telah memperbesar payudara wanita dan bahkan melarutkan batu ginjal.19Haruskah kita menerima semua kasus yang belum diverifikasi oleh para hipnoterapis ini tanpa bukti?

Palotta menjanjikan banyak hal dari penggabungan hipno-psiko-analitiknya. Namun, tulisan-tulisan terbaru baik dari dalam maupun luar profesi psikiatri menunjukkan bahwa konsep-konsep Freud dipertanyakan karena asal-usulnya yang tercemar dan karena sejarahnya yang tercemar meramalkan masa depan yang suram bagi mereka. Gagasan-gagasan utama Freud tidak bertahan dalam ujian waktu atau bertahan dalam penelitian. Palotta adalah contoh utama dari seseorang yang telah menggabungkan kekeliruan Freud dengan kemunafikan hipnosis. Dia mencoba untuk mensintesiskan teori-teorinya dan menyelaraskannya dengan Kitab Suci, tetapi itu adalah alkimia yang salah.

Hipnotis dan Ilmu Gaib dalam Dunia Kedokteran

Szasz menyesalkan fakta bahwa « hipnosis menikmati kebangkitan berkala sebagai ‘pengobatan medis. » 20 Saat ini kita berada dalam kebangkitan seperti itu dan beberapa orang dalam gereja telah membuka pintu lebar-lebar untuk hipnoterapi « medis ». Namun, dokter medis juga meresepkan praktik kesehatan holistik seperti meditasi, citra visual, dan biofeedback. Sistem atau teknik yang digunakan oleh dokter medis tidak secara otomatis bersifat medis atau ilmiah, terlepas dari labelnya. Buletin Brain/Mind menjelaskan sebuah pendekatan baru untuk meningkatkan kinerja pribadi yang disebut dengan sophrologi:

Sophrology menggabungkan latihan relaksasi, pernapasan, kesadaran tubuh, visualisasi, selfhypnosis, dan autogenik (kontrol fungsi tubuh otomatis). Latihan-latihan ini bertujuan untuk meningkatkan perhatian, persepsi, konsentrasi, ketepatan gerakan, efisiensi dan kontrol postur tubuh.

Laporan ini mengatakan bahwa sophrologi merupakan gabungan dari prinsip-prinsip « disiplin pikiran dan tubuh dari Timur dan Barat. » Sekarang ada lebih dari 5.000 dokter yang telah dilatih dalam pendekatan Timur-Barat ini yang mencakup « Raja yoga, Zen, dan praktik Tibet. »21 Hanya karena pendekatan ini digunakan oleh para dokter medis, tidak menjamin bahwa pendekatan ini ilmiah atau dapat diterima oleh orang Kristen yang memerlukan pertolongan.

Dalam buku mereka yang berjudul Psychic Healing, John Weldon dan Zola Levitt mengamati, « Kecenderungan saat ini bergerak ke arah lebih banyak profesional (ilmuwan, dokter, psikolog, dll.) dan tenaga kesehatan awam yang ingin mengembangkan kemampuan okultisme. »22 Mereka mengatakan:

Semakin banyak praktisi dalam profesi penyembuhan (perawat M.D., ahli tulang, dll.) terpengaruh oleh filosofi dan praktik psikis, sebagian besar karena pengaruh parapsikologi, penyembuhan psikis, dan gerakan kesehatan holistik.

Mereka memperingatkan:

Pasien tidak bisa lagi membeli kemewahan karena gagal menentukan status spiritual mereka yang merawat mereka. Kegagalan untuk memastikan hal itu mungkin lebih mahal daripada tagihan medis tahunan. Praktik-praktik yang terlihat sepenuhnya tidak bersalah . . dapat menjadi sarana perbudakan okultisme.23

Pengintegrasian mistik Timur dan tradisi medis Timur ke dalam pengobatan Barat membutuhkan ketajaman yang tinggi untuk membedakan mana yang medis dan mana yang mistik. Dokter medis Arthur Deikman mengatakan, « Saya sekarang menganggap mistisisme sebagai suatu jenis ilmu pengetahuan. . . . Motif seorang mistikus untuk berperilaku bajik sangat berbeda dengan motif seorang pemuja agama. . . . Perbedaan ini menunjukkan bahwa mistisisme adalah sebuah ilmu pengetahuan psikologis dan bukan sebuah sistem kepercayaan. »24

Meditasi Transendental, juga dikenal sebagai TM, adalah kombinasi dari agama dan psikoterapi. Banyak dokter medis sekarang menggunakan TM untuk menyembuhkan berbagai masalah psikologis dan fisik. TM kadang-kadang disebut sebagai « Ilmu Kecerdasan Kreatif ». Tetapi TM bukanlah obat dan bukan ilmu pengetahuan. Menurut seorang hakim di New Jersey, TM adalah sebuah agama dan tidak dapat diajarkan di sekolah-sekolah umum karena adanya jaminan pemisahan antara gereja dan negara.25

Label sains disalahgunakan untuk semua hal di atas dan juga untuk hipnotisme. Selain sofrologi, yoga, dan TM, beberapa terapis menggunakan astrologi, I Ching, Tantra, Tarot, alkimia, dan Aktualisme, yang kesemuanya merupakan praktik okultisme.26 Kekeliruan antara ilmu pengetahuan dan okultisme ini sangat nyata pada hipnotisme.

Penggabungan kata hipnotis dengan kata terapi tidak mengangkat praktik ini dari okultisme menjadi ilmiah, dan hipnoterapi juga tidak lebih bermartabat daripada hipnotis yang dipraktikkan oleh dukun. Jas putih mungkin merupakan seragam yang lebih terhormat daripada bulu dan cat wajah, namun dasarnya tetaplah sama. Hipnotis adalah hipnotis, entah itu disebut hipnotis medis, hipnoterapi, autosugesti, atau apa pun. Hipnotis di tangan seorang dokter medis sama ilmiahnya dengan tongkat pengukur di tangan seorang insinyur sipil.

Majalah Newsweek melaporkan tentang hipnosis di lingkungan rumah sakit:

Di Walter Reed dan rumah sakit lainnya, hipnosis telah digunakan sebagai prinsip atau satu-satunya anestesi untuk prosedur seperti operasi Caesar, dan literatur mendokumentasikan operasi kantung empedu dan prostat, operasi usus buntu, operasi tiroid, amputasi kecil dan cangkok kulit yang juga dilakukan di bawah hipnosis.27

Dallas Morning News melaporkan tentang teori fragmentasi, yang diduga berada di balik mengapa hipnosis bekerja dalam situasi seperti itu:

Teori fragmentasi didukung oleh penelitian terhadap individu yang sangat rentan terhadap hipnosis. Ketika mengalami rasa sakit saat trans, mereka sering kali memiliki apa yang dikenal sebagai « pengamat tersembunyi » yang secara metaforis mencatat jumlah rasa sakit yang dialami tetapi tidak membiarkan rasa sakit itu masuk ke dalam kesadaran. Pengamat tersembunyi ditemukan pada tahun 1970-an ketika subjek diminta untuk meminta « bagian » dari diri mereka yang mengalami rasa sakit menuliskan seberapa besar rasa sakit yang mereka alami melalui skala angka sementara pada saat yang sama meminta bagian lain secara lisan mengatakan kepada penghipnotis apa yang mereka rasakan. Banyak subjek menulis bahwa mereka mengalami rasa sakit tingkat tinggi pada tingkat tertentu sambil mengatakan kepada penghipnotis bahwa mereka tidak merasakan apa-apa.28

Ernest R. Hilgard menjelaskan bagaimana teori fragmentasi bekerja dalam istilah yang lebih sederhana. Dia mengatakan, « Beberapa bagian tersembunyi dari pikiran mencatat hal-hal yang sedang terjadi, sementara bagian lainnya sibuk dengan hal lain dan tidak menyadari apa yang sedang terjadi. » Dia mengatakan bahwa seolah-olah « sebagian dari diri Anda berada di panggung ini dan sebagian lagi berada di luar sana, mengamati. » 29

Apa efek jangka panjang dari dikotomi orang yang dijelaskan oleh teori fragmentasi ini? Karena « pengamat tersembunyi » adalah fenomena yang lebih luas daripada sekadar kasus hipnosis yang berhubungan dengan rasa sakit, apa efek yang mungkin ditimbulkan oleh jenis disosiasi ini terhadap kepribadian individu? Kami tidak dapat menemukan penelitian untuk menjawab pertanyaan-pertanyaan ini.

Pintu Terbuka Pragmatisme

Beberapa orang menggunakan pragmatisme untuk mendukung praktik hipnotis. Mereka mengatakan bahwa karena berhasil, maka pasti bagus. Rasa sakit bisa hilang, tidur bisa nyenyak, dan kehidupan seks bisa membaik. Siapa yang bisa mengkritik prosedur seperti itu? Namun, apakah tujuan membenarkan cara? Banyak dukun dan dukun memiliki tingkat kesembuhan yang lebih tinggi daripada hipnoterapis. Hasil seharusnya tidak menjadi bukti untuk mempromosikan dan memanfaatkan hipnotisme.

Hasil positif langsung dari hipnotisme terutama harus ditolak sebagai bukti keabsahan praktik ini, karena banyak orang yang mendapatkan kemenangan awal atas masalah kemudian menderita kekalahan. Rasa sakit yang telah « disembuhkan » dapat kembali, tidur kembali menjadi tidak bisa tidur, dan kehidupan seks yang telah membaik untuk sementara waktu memburuk. Terlepas dari berbagai klaim dan testimoni, penelitian belum menunjukkan bahwa hipnosis lebih efektif untuk mengatasi rasa sakit kronis daripada plasebo. Setelah memeriksa penelitian, dua peneliti mengakui:

Meskipun banyak sekali penelitian yang sangat baik tentang efek hipnosis pada nyeri yang diinduksi secara eksperimental, hampir tidak ada bukti yang dapat diandalkan dari studi klinis terkontrol yang menunjukkan bahwa hipnosis efektif untuk segala bentuk nyeri kronis30

Selain kemungkinan penyembuhan yang cepat, perubahan jangka pendek dengan kegagalan di kemudian hari, ada kemungkinan penggantian gejala. Sebagai contoh, mereka yang terbebas dari sakit kepala migrain melalui hipnosis mungkin akan mengalami maag. Sebuah penelitian yang dilakukan di Diamond Headache Clinic yang terkenal di Chicago mengungkapkan kemungkinan kuat terjadinya substitusi gejala. Mereka menemukan bahwa dari pasien migrain yang telah belajar mengendalikan sakit kepala melalui biofeedback, « dua pertiga melaporkan perkembangan gejala psikosomatis baru dalam waktu lima tahun. »31

Jika memang hipnosis dapat menghasilkan penyembuhan gaib, ada konsekuensi serius yang perlu dipertimbangkan. Weldon dan Levitt mengatakan, « Kami menduga bahwa sebagian besar, jika tidak semua, dari mereka yang disembuhkan secara okultisme kemungkinan besar akan menderita baik secara psikologis maupun spiritual. »32 Kurt Koch, dalam bukunya Demonology: Dulu dan Sekarang, mengatakan bahwa dalam bentuk penyembuhan okultisme:

Penyakit organik yang asli digeser lebih tinggi ke dalam dunia psikis, dengan hasil bahwa sementara penyakit fisik menghilang, gangguan baru muncul dalam kehidupan mental dan emosional orang yang bersangkutan, gangguan yang pada kenyataannya jauh lebih sulit untuk diobati dan disembuhkan. Oleh karena itu, penyembuhan magis bukanlah penyembuhan yang sesungguhnya, melainkan hanya pemindahan dari tingkat organik ke tingkat psikis.33

Koch percaya bahwa kekuatan di balik penyembuhan gaib adalah setan, bahwa penyembuhan semacam itu menjadi penghalang bagi kehidupan spiritual seseorang, dan bahwa kerusakan yang ditimbulkannya sangat besar. Weldon dan Levitt juga menunjukkan bahwa praktik okultisme memang memberikan kesembuhan, namun kesembuhan tersebut sering kali lebih buruk daripada penyakit aslinya. Mereka mengatakan:

Kesimpulannya, penyembuhan psikis bukanlah bagian dari kemampuan alamiah atau laten manusia. Ini adalah kekuatan supranatural dan spiritistik yang jelas dan membawa konsekuensi besar baik bagi mereka yang mempraktikkannya maupun bagi mereka yang disembuhkan olehnya. Mereka yang mempraktikkannya mungkin tidak memiliki indikasi bahwa entitas roh adalah sumber kekuatan mereka yang sebenarnya, tetapi itu tidak mengurangi tanggung jawab mereka sendiri atas kehancuran spiritual dan psikologis orang-orang yang mereka sembuhkan. Selalu ada harga mahal yang harus dibayar ketika berhubungan dengan kekuatan yang asing bagi Tuhan.34

Koch mengatakan:

Meskipun beberapa pekerja Kristen percaya bahwa beberapa jenis mesmerisme penyembuhan [suatu bentuk hipnotisme] bergantung pada kekuatan netral dan bukannya kekuatan mediumistik, saya akan mengatakan bahwa saya secara pribadi hampir tidak pernah menemukan bentuk yang netral. Pengalaman bertahun-tahun dalam bidang ini telah menunjukkan kepada saya bahwa bahkan dalam kasus mesmeris Kristen, mediumisme dasar selalu muncul ke permukaan pada akhirnya.35

Dalam bukunya Occult ABC Koch mengatakan:

Kita harus membedakan antara hipnosis yang digunakan oleh dokter untuk diagnosis dan pengobatan dan hipnosis yang berbasis magis, yang jelas-jelas bersifat gaib. Tetapi saya tidak boleh lalai untuk menambahkan, bahwa saya menolak jenis hipnosis yang digunakan oleh dokter.36

Sebuah fakta yang jarang disebutkan oleh para ahli hipnotis adalah bahwa penyembuhan fisik apa pun yang dilakukan dengan hipnotis juga dapat dilakukan tanpa hipnotis. Sinopsis Modern Buku Teks Komprehensif Psikiatri/Il menyatakan, « Segala sesuatu yang dilakukan dalam psikoterapi dengan hipnotis juga dapat dilakukan tanpa hipnotis. »37 Kami percaya bahwa penggunaan hipnotis bukan hanya tidak perlu, tetapi juga berpotensi berbahaya. Meskipun saat ini hipnosis dapat digunakan oleh dokter medis, hipnosis berasal dari dan masih dipraktekkan oleh dukun. Bahkan hipnotis medis yang dipraktikkan oleh seorang Kristen mungkin merupakan pintu masuk yang terselubung dan bujukan halus ke dalam dunia setan. Hal ini mungkin tidak terlihat jelas sebagai pintu masuk ke dalam kejahatan seperti hipnotis okultisme, dan oleh karena itu, hal ini dapat menjadi lebih berbahaya bagi orang Kristen yang tidak menaruh curiga yang seharusnya menghindari hal-hal yang berbau okultisme.

Apakah orang-orang di dalam gereja dibujuk untuk memasuki zona senja okultisme karena hipnotis sekarang disebut sebagai « ilmu pengetahuan » dan « pengobatan »? Biarlah mereka yang menyebut okultisme sebagai « ilmu pengetahuan » menjelaskan kepada kita apa perbedaan antara hipnosis medis dan okultisme. Dan biarlah orang-orang Kristen yang menyebutnya « ilmiah » menjelaskan mengapa mereka juga menyarankan agar hipnosis hanya dilakukan oleh orang Kristen. Jika memang hipnosis adalah ilmu pengetahuan, mengapa harus ada persyaratan tambahan yaitu harus beragama Kristen bagi para praktisi? Ada kelangkaan studi jangka panjang yang memadai tentang mereka yang telah dihipnotis. Dan belum ada yang meneliti pengaruhnya terhadap iman atau ketertarikan seseorang terhadap hal-hal gaib.

10

Alkitab dan Hipnosis

Hipnosis telah menjadi salah satu seni gelap sepanjang sejarah kuno hingga saat ini. Dalam bukunya tentang sejarah hipnosis, Maurice Tinterow mengatakan, « Mungkin para peramal dan peramal awal sebagian besar mengandalkan keadaan hipnosis. »1 Alkitab tidak memperlakukan praktik-praktik okultisme sebagai takhayul yang tidak berbahaya; Alkitab juga tidak menyangkal keaslian atau efek yang bermanfaat dari praktik-praktik tersebut. Namun, ada peringatan keras terhadap segala sesuatu yang berhubungan dengan okultisme. Allah menginginkan umat-Nya untuk datang kepada-Nya dengan kebutuhan mereka dan bukannya berpaling kepada para praktisi okultisme.

Alkitab dengan tegas menentang untuk berhubungan dengan mereka yang melibatkan diri dalam okultisme karena kuasa, pengaruh, dan kendali iblis. Kegiatan okultisme dipraktekkan oleh bangsa-bangsa di sekitar Israel pada masa Musa. Oleh karena itu, Tuhan secara eksplisit memperingatkan umat-Nya untuk tidak melakukan hal tersebut:

Janganlah kamu memakan sesuatu yang mati karena darah, janganlah kamu memakai tenung dan janganlah kamu menelaah waktu-waktu. . . . Janganlah kamu bergaul dengan roh-roh jahat dan janganlah kamu mencari dukun-dukun, supaya kamu jangan dinajiskan olehnya: Akulah TUHAN, Allahmu (Imamat 19:26, 31).

Janganlah di antara kamu didapati seorangpun yang menyuruh anaknya laki-laki atau anaknya perempuan melewati api, atau yang menggunakan ramalan, atau peramal, atau ahli nujum, atau penyihir, atau penenung, atau petenung, atau pemanggil arwah, atau ahli nujum, atau ahli nujum. Sebab semua yang melakukan hal-hal itu adalah kekejian bagi TUHAN, dan karena kekejian-kekejian itulah TUHAN, Allahmu, menghalau mereka dari hadapanmu (Ul. 18:10-12).

Karena sifat okultisme yang nyata dari hipnosis (yang lebih jelas pada tahap yang lebih dalam) dan karena hipnosis dipraktekkan oleh banyak orang yang melibatkan diri mereka dalam bidang okultisme lainnya, orang Kristen akan lebih bijaksana jika menghindari hipnosis bahkan untuk tujuan medis.

Kata-kata dari Perjanjian Lama yang diterjemahkan sebagai pawang dan pemikat tampaknya menunjukkan jenis orang yang sama dengan yang sekarang kita sebut sebagai hipnoterapis. Dave Hunt, penulis buku The Cult Explosion2 dan Occult Invasion3 dan peneliti di bidang okultisme dan sekte-sekte, mengatakan:

Dari sudut pandang Alkitab, saya percaya bahwa di tempat-tempat seperti Ulangan 18, ketika berbicara tentang « pawang » dan « penyihir », praktik yang dilakukan pada zaman dahulu adalah persis seperti apa yang baru-baru ini dapat diterima di dunia kedokteran dan psikiatri sebagai hipnotis. Saya percaya hal ini baik dari penggunaan kuno kata ini maupun dari tradisi gaib4 Saya percaya ini baik dari penggunaan kuno kata ini maupun dari tradisi gaib.

Profil « Watchman Fellowship » mengatakan sebagai berikut:

Sulit untuk mengetahui apakah « menawan » adalah referensi langsung ke hipnotis karena buktinya tidak langsung. Namun, Alkitab penuh dengan peringatan yang jelas untuk tidak terlibat dalam hal-hal gaib (Imamat 19:26; 2 Raja-raja 21:6; Yesaya 47:913; Kisah Para Rasul 8:9-11). Hal ini akan melarang setiap asosiasi Kristen dalam aspek-aspek hipnotis yang secara langsung berhubungan dengan okultisme (spiritualisme, penyaluran, regresi kehidupan lampau, ramalan, dan lain-lain).

Ada kesepakatan umum bahwa orang yang terhipnotis agak rentan untuk menerima secara tidak kritis sugesti yang diberikan oleh penghipnotis. Faktor ini saja sudah menciptakan potensi penyalahgunaan dan penipuan. Beberapa peneliti Kristen melangkah lebih jauh dengan memperingatkan bahwa ada kemungkinan subjek yang terhipnotis dipengaruhi oleh suara-suara lain selain suara penghipnotis. Mereka percaya bahwa dalam keadaan trans seseorang lebih rentan terhadap penindasan setan atau bahkan kerasukan – terutama jika subjek memiliki riwayat eksperimen okultisme.

Hipnosis secara tidak langsung dapat dikaitkan dengan peringatan Alkitab terhadap « pesona ». Hal ini secara historis terkait dengan praktik-praktik pagan dan okultisme. Bahkan para pendukungnya memperingatkan potensi penyalahgunaan atau penerapan yang tidak etis. Faktor-faktor ini ditambah dengan tidak adanya teori hipnosis yang netral dan tidak religius yang dapat dibuktikan membuat hipnosis menjadi praktik yang berpotensi berbahaya yang tidak direkomendasikan untuk orang Kristen5

Hanya karena hipnosis telah muncul dalam dunia kedokteran, bukan berarti hipnosis berbeda dengan praktik-praktik kuno dari para pawang dan penyihir atau dengan praktik-praktik yang digunakan oleh para dukun dan penghipnotis gaib. John Weldon dan Zola Levitt mengatakan bahwa bahkan « pendekatan ilmiah yang ketat terhadap fenomena okultisme tidak cukup untuk melindungi kita dari setanisme. Penghakiman Allah tidak membedakan antara keterlibatan ilmiah dan non-saintifik dengan kuasa-kuasa yang asing bagi-Nya. »6

Dalam berbagai bagian Alkitab, praktik-praktik okultisme dicantumkan secara berdampingan, karena meskipun satu kegiatan mungkin berbeda dengan kegiatan lainnya, sumber kekuatan dan penyingkap « pengetahuan yang tersembunyi » adalah sama: Iblis. Para penyihir, tukang sihir, penyihir, tukang tenung, konsultan roh-roh yang sudah dikenal, ahli nujum, peramal, dan pengamat waktu (astrolog) dikelompokkan sebagai orang-orang yang harus dihindari. Lihat Im. 19:26, 31, dan 20:6, 27; Ul. 18:9-14; 2 Raja-raja 21:6; 2 Taw. 33:6; Yes. 47:9-13; Yer. 27:9. Satu kata tunggal untuk mereka yang mempraktikkan ilmu gaib digunakan dalam Perjanjian Baru: tukang sihir.

Segala bentuk okultisme memalingkan seseorang dari Allah kepada diri sendiri dan kepada roh-roh yang menentang Allah. Itulah sebabnya Allah membandingkan penggunaan ilmu sihir dengan « bermain perempuan sundal ».

Dan jiwa yang berpaling kepada roh-roh yang tidak dikenal dan kepada para pemanggil arwah, untuk bersundal dengan mereka, Aku akan memalingkan muka-Ku dari orang itu dan melenyapkan dia dari tengah-tengah bangsanya (Im. 20:6).

Tuhan Yang Mahakuasa melihat praktik-praktik ini sebagai pengganti hubungan dengan diri-Nya. Dia melihat mereka sebagai agama palsu dengan pengalaman religius yang salah.

Seperti yang telah disebutkan sebelumnya, banyak orang yang mendukung hipnotis mengatakan bahwa agama menggunakan hipnotis dan bahwa pengalaman-pengalaman Kristiani yang melibatkan doa, meditasi, pengakuan dosa, pengabdian, dan penyembahan sebenarnya adalah bentuk-bentuk hipnotis diri. Mungkin alasan mengapa para penghipnotis melihat kesamaan ini adalah karena hipnotis menghasilkan pemalsuan setan atas latihan keagamaan yang benar. Jika memang hipnotis melibatkan segala bentuk iman dan penyembahan yang tidak ditujukan kepada Tuhan dalam Alkitab, maka setiap orang yang tunduk pada hipnotis mungkin sedang bermain-main dengan pelacur di alam rohani.

Dalam hipnotisme, iman dialihkan kepada penghipnotis dan praktik hipnotis. Dalam keadaan sugestibilitas yang meningkat ini, individu membuka pikirannya terhadap sugesti yang mungkin akan ditolak. Kepatuhan dan bahkan keinginan untuk menyenangkan penghipnotis terjadi dalam banyak kasus. Penghipnotis mengambil tempat sebagai pendeta atau Tuhan dan memegang posisi tersebut selama trance hingga ia melepaskan subjek atau subjek bertemu dengan « pemandu yang lebih tinggi » di dalam trance. Beberapa orang tetap terkunci dalam hubungan ini bahkan setelah trans melalui sugesti pasca-hipnotis.

Psychology Today menerbitkan sebuah artikel berjudul « Hipnotis mungkin berbahaya, » yang mengatakan:

Seorang gadis remaja yang tidak memiliki riwayat masalah psikologis dihipnotis di atas panggung sebagai bagian dari sebuah pertunjukan. Segera setelah pergi bersama teman-temannya, dia tampaknya kembali mengalami trans. Tidak ada yang bisa menyadarkannya. Dia harus dirawat di rumah sakit dan diberi makan melalui infus, dan membutuhkan waktu berbulan-bulan untuk pulih.

Meskipun keadaan darurat yang mengancam jiwa yang berasal dari penggunaan hipnosis jarang terjadi, laporan tentang berbagai efek samping yang tidak diinginkan terus meningkat, menurut psikolog Frank MacHovec, yang telah mempelajari dan merawat korban hipnosis selama 16 tahun. Dia memperkirakan bahwa 1 dari 10 orang yang telah dihipnotis akan mengalami beberapa kesulitan sebagai akibat langsungnya.7

MacHovec mengungkapkan berbagai cara di mana hipnosis telah merugikan individu. Namun, hipnotis tidak hanya berbahaya secara pribadi bagi manusia, tetapi juga berbahaya secara spiritual. Seseorang dapat menjadi rentan terhadap kekuatan gaib ketika ia berada dalam kondisi sugesti yang meningkat dan realitas yang terdistorsi.

Banyak orang tidak menyadari kerentanan mereka terhadap hipnosis ketika digunakan dalam konteks lain. Sebagai contoh, dalam menggambarkan mistisisme Zaman Baru yang digunakan dalam sesi pelatihan untuk bisnis, Richard Watring mengatakan:

Sebagian besar teknik yang dijelaskan sama saja dengan induksi hipnosis atau penggunaannya membuat individu lebih mudah tersugesti oleh induksi hipnosis. Kebanyakan orang mengetahui apa itu hipnosis, namun sangat sedikit yang mengetahui bahwa penggunaan afirmasi, sugesti, pemrograman neurolinguistik, beberapa bentuk citra terpandu, seminar potensi manusia tipe est dan est, menggunakan beberapa dinamika yang sama dengan hipnosis8 Sebagian besar orang tidak mengetahui apa itu hipnosis.

Proyek Pemalsuan Rohani telah mengungkapkan bagaimana pemikiran Zaman Baru berbahaya bagi orang Kristen. Mereka mengatakan:

Pemikiran Zaman Baru telah diekspresikan dalam gerakan kesehatan holistik dalam dua cara. Salah satu ekspresi sangat menekankan teknik-teknik yang mengubah kesadaran (seperti bentuk-bentuk meditasi Timur, visualisasi, dan bahkan pengalaman di luar tubuh). Banyak juru bicara mengajarkan bahwa penyembuhan terjadi secara spontan ketika seseorang memiliki pengalaman kesatuan dengan alam semesta melalui salah satu dari proses tersebut.

Ekspresi kedua, yang lebih beragam, berasal dari keyakinan bahwa « energi kehidupan » universal – yang biasanya dianggap identik dengan apa yang oleh agama-agama disebut sebagai Tuhan – mengalir melalui semua benda, baik benda hidup maupun benda mati.9

Perhatikan betapa dekatnya deskripsi ini dengan pengalaman dalam kondisi hipnosis. « Visualisasi, » ‘pengalaman di luar tubuh,’ dan ‘pengalaman kesatuan dengan alam semesta’ semuanya terjadi dalam hipnosis. Dan, « energi kehidupan universal » mirip dengan gagasan Mesmer tentang « cairan tak terlihat, » yang ia sebut « magnetisme hewan » dan yang ia anggap sebagai energi yang ada di seluruh alam. Banyak dari bahan-bahan Zaman Baru yang ada dalam hipnosis; semua tanda peringatannya ada di sana.

Mengapa Orang Kristen Menggunakan Hipnotis?

Karena sebagian besar praktisi hipnotis mengetahui bahwa hipnotis adalah praktik okultisme, mengapa orang Kristen yang mengaku Kristen menggunakannya? Para praktisi yang mengaku Kristen ini memberikan berbagai alasan dan pembenaran. Kita akan melihat tiga contoh. Yang pertama adalah dari seorang hipnoterapis Kristen yang menulis surat kepada kami dan berkata:

Selama 10 tahun saya menggunakan hipnotis pada ribuan orang puluhan kali dan gagal menemukan bahwa hipnotis adalah pengendalian pikiran setan, dll. Tentu saja okultisme menggunakan hipnotis. Mereka juga menggunakan seks, uang, mobil, makanan, dan Alkitab. Semua hipnotis adalah keadaan relaksasi dan sugesti yang tinggi dan keadaan kesadaran yang berubah.10

Hal ini terdengar seperti kekeliruan logis dari analogi yang salah. Berikut ini adalah deskripsi buku teks tentang analogi palsu.

Untuk mengenali kekeliruan analogi palsu, carilah argumen yang menarik kesimpulan tentang satu hal, peristiwa, atau praktik berdasarkan analogi atau kemiripannya dengan hal lain. Kekeliruan terjadi ketika analogi atau kemiripan tidak cukup untuk menjamin kesimpulan, seperti ketika, misalnya, kemiripan tersebut tidak relevan dengan kepemilikan fitur yang disimpulkan atau ada ketidaksamaan yang relevan.11

Kekeliruan

Penggunaan okultisme dan Kristen akan « seks, uang, mobil, makanan, dan Alkitab » sama sekali tidak sama dengan kedua kelompok tersebut yang menggunakan hipnosis. Selain itu, hipnotis berasal dari okultisme dan merupakan aktivitas okultisme itu sendiri, yang tidak sama dengan « seks, uang, mobil, makanan, dan Alkitab. »

Contoh kedua datang dari H. Newton Maloney, seorang profesor di Seminari Fuller. Maloney juga menggunakan kekeliruan logika dari analogi yang salah untuk membenarkan penggunaan hipnotis:

Tanggapan Kristen yang ideal terhadap Tuhan secara konsisten digambarkan sebagai pengabdian yang berpusat pada satu pikiran dimana seseorang mengesampingkan gangguan-gangguan dunia. Jika para penghipnotis membantu orang mencapai kemampuan ini, mereka berada dalam spektrum kehidupan yang sebenarnya. Jika seseorang berasumsi bahwa kondisi pikiran yang optimal adalah ketika seseorang mengetahui apa yang mereka inginkan dan mengejarnya tanpa gangguan, maka kondisi hipnosis akan menjadi norma daripada kondisi terjaga di mana orang tersebut menyangkal jati dirinya atau tidak dapat memusatkan perhatiannya karena banyak gangguan.12

Kondisi hipnosis adalah kondisi di mana orang tersebut menyangkal jati dirinya atau tidak dapat memusatkan perhatiannya karena banyak gangguan.

Kondisi hipnosis adalah kondisi di mana orang tersebut menyangkal jati dirinya atau tidak dapat memusatkan perhatiannya.

Malware menggunakan kesamaan bahasa untuk membenarkan penggunaan aktivitas gaib untuk beribadah atau mengalami pengabdian kepada Tuhan.

Contoh ketiga adalah dari dokter medis George Newbold, yang mengatakan:

Saya percaya bahwa dalam kondisi trans, pikiran menjadi lebih rentan terhadap pengaruh spiritual – sekali lagi, baik atau buruk. Jika memang demikian, maka setiap cenayang dapat membuat dirinya terbuka terhadap serangan roh jahat. Jika Setan dapat memanfaatkan kondisi trans dengan cara ini, kita juga memiliki bukti alkitabiah bahwa Tuhan juga melakukannya.

Dalam Perjanjian Lama ada banyak contoh bagaimana Tuhan menyatakan diri-Nya kepada para nabi melalui penglihatan. Bileam, misalnya, « melihat penglihatan dari Yang Mahakuasa, lalu ia menjadi kesurupan, tetapi matanya terbuka » (Bil. 24:4). Demikian pula, di dalam Perjanjian Baru, Petrus dan Paulus menceritakan bagaimana mereka mengalami kesurupan ketika sedang berdoa (Kis. 11:5 dan 22:17).13

Newbold menyamakan hipnotis, sebuah aktivitas okultisme, dengan penglihatan alkitabiah dan menyimpulkan bahwa baik Setan maupun Allah dapat menggunakan trans. Seseorang tidak membutuhkan buku logika untuk mengetahui apa yang salah dengan pemikirannya. Newbold mengakui:

Ketakutan bahwa hipnotis entah bagaimana tidak dapat dipisahkan dari praktik spiritualisme dan okultisme perlu ditanggapi dengan serius. Alasannya terletak pada terjadinya apa yang disebut fenomena « paranormal » selama kondisi trans yang memiliki kemiripan yang dekat dengan hipnosis.

Jika kita mengecualikan kasus-kasus penipuan, hampir semua pemanggilan arwah spiritualistik dilakukan dengan medium dalam kondisi psikologis aneh yang dikenal sebagai « kesurupan » di mana partisipan berada dalam kondisi kesadaran yang berubah dan mungkin tampak bertindak sebagai robot selama episode somnambulistik.14

Newbold gagal menjelaskan bagaimana pengalaman paranormal atau pengaruh setan selama hipnosis dapat dihindari dalam hipnosis medis. Selain itu, karena kelangkaan penelitian jangka panjang dan fakta bahwa banyak orang menggunakan hipnosis diri dengan hasil yang belum diteliti, tidak ada yang benar-benar tahu apa yang terjadi pada iman dan sistem kepercayaan orang-orang Kristen yang menyerahkan diri mereka pada hipnosis.

Pengaruh setan mungkin tidak terlihat jelas dalam banyak kasus hipnotis, tetapi pikiran telah dirusak dalam melihat kebenaran. Mungkin memang ada pembukaan atau pengaruh ke area lain dari okultisme dan area penipuan. Salah satu peringatan Yesus tentang akhir zaman adalah penipuan rohani. Setan adalah penipu ulung dan jika seseorang telah membuka pikirannya terhadap penipuan melalui hipnotis, dia mungkin lebih rentan terhadap penipuan rohani.

Hipnosis telah menjadi bagian integral dari okultisme. Oleh karena itu, seorang Kristen tidak boleh membiarkan dirinya dihipnotis dengan alasan apapun. Janji-janji pertolongan melalui hipnotis sangat mirip dengan janji-janji pertolongan melalui dukun-dukun okultisme lainnya. Orang Kristen memiliki sarana pertolongan rohani yang lain, yaitu Tuhan Allah sendiri!

11

Hipnosis di Tempat yang Tak Terduga

Walaupun fokus buku ini secara khusus adalah hipnosis, namun karakteristik yang mendasari kondisi trance (kondisi kesadaran yang berubah) juga ada di tempat lain. Jadi, meskipun pengaturan dan situasi tidak selalu menghasilkan kondisi trance, bahayanya tetap ada.

Terapi Regresif dan Penyembuhan Batin

Terapis yang berusaha membantu klien mengingat peristiwa dan perasaan dari masa kecil mereka sering menggunakan teknik hipnosis yang benar-benar membuat klien masuk ke dalam kondisi trans. Mereka mungkin menyangkal menggunakan hipnotis, tetapi citra terbimbing dan teknik lain yang digunakan untuk membawa seseorang kembali ke masa lalu adalah alat induksi hipnotis. Seperti yang telah dikutip sebelumnya, Michael Yapko, penulis buku Trancework, mengatakan:

Sering kali terapis bahkan tidak menyadari bahwa mereka sedang melakukan hipnosis. Mereka melakukan apa yang mereka sebut sebagai guided imagery atau meditasi terpandu, yang semuanya merupakan teknik hipnosis yang sangat umum.1

Sugesti, emosi, dan fokus pada perasaan di masa lalu jarang sekali menghasilkan ingatan yang benar. Dalam berbagai bentuk terapi regresif, terapis berusaha meyakinkan klien bahwa masalah saat ini berasal dari kejadian yang menyakitkan di masa lalu dan kemudian membantu klien mengingat dan mengalami kembali kejadian yang menyakitkan di masa lalu. Namun, alih-alih perubahan positif, banyak ingatan palsu yang dihasilkan.

Beberapa penulis, seperti Campbell Perry, mengindikasikan bahwa

teknik-teknik seperti memunculkan ingatan, relaksasi, dan regresi sering kali merupakan bentuk terselubung dari hipnosis. Dalam memperkenalkan makalahnya mengenai kontroversi mengenai Sindrom Ingatan Palsu (FMS), Perry menjelaskan beberapa prosedur yang:

. . tampaknya sangat terkait dengan perkembangan memori yang secara subyektif meyakinkan bahwa seseorang (biasanya wanita) dilecehkan secara seksual selama masa kanak-kanak oleh (biasanya) ayahnya, bahwa ingatan yang diduga telah direpresi, hanya untuk muncul kembali selama terapi « memori yang dipulihkan ». Penekanan khusus diberikan pada peran hipnosis « terselubung » dalam memunculkan ingatan semacam itu-yaitu, pada prosedur yang dicirikan oleh istilah-istilah seperti citra terpandu, « relaksasi », analisis mimpi, kerja regresi, dan natrium amittal yang direpresentasikan sebagai « serum kebenaran ». Semua ini tampaknya memanfaatkan mekanisme yang dianggap mendasari pengalaman hipnosis.2Semua ini tampaknya memanfaatkan mekanisme yang dianggap mendasari pengalaman hipnosis.

Pertanyaan-pertanyaan pengarah, bimbingan langsung, dan intonasi suara sudah cukup untuk menjadi induksi ke dalam kondisi trance bagi banyak orang. Mark Pendergrast mengatakan:

Latihan « guided imagery » yang dilakukan oleh para terapis trauma untuk mendapatkan akses ke ingatan yang terkubur bisa sangat meyakinkan, baik kita memilih untuk menyebut proses tersebut sebagai hipnosis atau tidak. Ketika seseorang dalam keadaan rileks, bersedia menangguhkan penilaian kritis, terlibat dalam fantasi, dan menaruh kepercayaan penuh pada figur otoritas dengan menggunakan metode ritualistik, adegan-adegan yang menipu dari masa lalu dapat dengan mudah diinduksi.3

Berbagai bentuk psikoterapi regresif dan penyembuhan batin dengan menggunakan visualisasi, citra terbimbing, sugesti yang kuat, dan konsentrasi yang kuat dapat dengan mudah menyebabkan terjadinya keadaan hipnosis dimana orang tersebut mengalami apa yang disebut sebagai kenangan seolah-olah sedang terjadi saat ini. Ada banyak masalah dengan penyembuhan batin, beberapa di antaranya kami bahas dalam buku kami TheoPhostic Counseling: Wahyu Ilahi atau PsikoSesat? Banyak teknik yang digunakan untuk membangkitkan imajinasi dan mengintensifkan perasaan mendorong keadaan hipnosis melalui sugesti yang intens. Terapi regresif dan penyembuhan batin memiliki kemungkinan dan bahaya yang sama seperti yang telah dibahas pada bab-bab sebelumnya tentang hipnosis.

Mereka yang mempraktekkan dan mempromosikan terapi regresif dan penyembuhan batin percaya bahwa sumber masalah dan oleh karena itu lokasi penyembuhan yang diperlukan berada di dalam ketidaksadaran atau alam bawah sadar. Banyak penyembuh batin, mengikuti pengaruh Agnes Sanford, berusaha membawa Yesus ke dalam ketidaksadaran seseorang untuk penyembuhan. Dalam bukunya yang berjudul The Healing Gifts of the Spirit, Sanford berkata, « Tuhan akan berjalan kembali bersama Anda ke dalam kenangan masa lalu sehingga mereka akan disembuhkan. »4

Dokter Jane Gumprecht, dalam bukunya yang berjudul Abusing Memory: Teologi Penyembuhan Agnes Sanford, menguraikan tujuh langkah metode Sanford, yang dapat dengan mudah membawa seseorang ke dalam kondisi kesadaran yang berubah melalui pengosongan pikiran, mengikuti suara penyembuh dari dalam, dan memvisualisasikan sesuai dengan sugesti:

Lihatlah diri Anda sebagaimana Tuhan menciptakan Anda. « Kekuatan untuk melihat; dalam penyembuhan ingatan, seseorang harus memegang teguh dalam imajinasi gambaran orang ini sebagaimana Allah maksudkan untuknya, melihat melalui penyimpangan dan penyelewengan manusia . . dan mengubah bayangan-bayangan yang gelap dan mengerikan dari sifat alamiahnya menjadi kebajikan yang bersinar dan sumber-sumber kekuatan. Inilah penebusan. »5

Gumprecht lebih lanjut mengungkapkan penggunaan doublebind dan sugesti oleh Sanford:

Tidak hanya mengajukan pertanyaan-pertanyaan yang mengarahkan kepada mereka yang mengakui masa kecil yang tidak bahagia; dia menanamkan benih sugesti dan keraguan dalam pikiran mereka yang memiliki masa kecil yang bahagia. Saya telah menemukan bahwa mereka yang telah menulis buku tentang Penyembuhan Kenangan (David Seamands) dan Transformasi Manusia Batin (John dan Paula Sandford) melakukan hal yang sama-bekerja keras melalui sugesti hingga pasien akhirnya mengeruk luka dari masa lalunya.6

Saat menjalani praktik yang disebut penyembuhan batin ini, beberapa orang mungkin dapat menghindari masuk ke dalam kondisi trans hipnosis. Sementara yang lainnya, terutama mereka yang paling rentan terhadap sugesti hipnotis, akan dengan mudah masuk ke dalam kondisi trans.

Pelatihan Kesadaran Kelompok Besar

Forum (sebelumnya est), Life Spring, dan Momentus adalah nama-nama dari beberapa seminar pelatihan kelompok besar yang terkenal yang menjanjikan hasil yang dapat mengubah hidup. Dengan menggunakan banyak ide dan teknik dari gerakan perjumpaan, sesi kelompok tersebut berusaha untuk mengubah cara berpikir peserta saat ini (pola pikir, pandangan dunia, iman pribadi, dll) melalui pengalaman pribadi dan kelompok yang intens. Beberapa di antaranya mengadakan pertemuan maraton yang berlangsung berjam-jam dan memanfaatkan kelelahan bekerja bersama dengan banyak pengulangan, tekanan kelompok dan berbagai teknik psikologis, beberapa di antaranya menyerang sistem kepercayaan pribadi dan menyebabkan kebingungan mental.

Teknik kebingungan, yang juga merupakan perangkat hipnotis, dapat digunakan untuk membingungkan subjek agar lebih responsif terhadap isyarat. Michael Yapko mengatakan:

Dalam teknik kebingungan, Anda memberi seseorang lebih banyak informasi daripada yang dapat mereka ikuti, Anda membuat mereka mempertanyakan segala sesuatu, Anda membuat mereka merasa tidak pasti sebagai cara untuk membangun motivasi mereka untuk mendapatkan kepastian.7

Meskipun hipnosis mungkin tidak dimaksudkan atau diterima dalam sesi pelatihan kelompok besar seperti itu, kemungkinannya sangat kuat bagi para peserta untuk mengalami sugesti hipnosis, disosiasi, dan gangguan penilaian pribadi.

Music

Musik

Musik, termasuk musik Kristen, hadir dalam berbagai bentuk dan irama. Dalam bukunya The Way of the Shaman, Michael Harner, seorang dukun, menjelaskan tentang Shamanic State of Consciousness (SSC). Dia juga menggambarkan perjalanan perdukunan seorang dukun dalam SSC. Dia menjelaskan bagaimana seorang pendamping dapat membantu dukun dalam perjalanan SSC-nya dengan memberikan ketukan drum tertentu. Ia mengatakan:

Sekarang instruksikan pendamping Anda untuk mulai menabuh gendang dengan irama yang kuat, monoton, tidak berubah-ubah, dan cepat. Seharusnya tidak ada kontras dalam intensitas ketukan drum atau interval di antara ketukan tersebut. Tempo drum sekitar 205 hingga 220 ketukan per menit biasanya efektif untuk perjalanan ini.8

Kami tidak mengatakan bahwa ketukan shaman seperti itu akan membawa seseorang ke dalam SSC dan mempersiapkan seseorang untuk melakukan perjalanan shaman, tetapi tentu saja bisa. Kami juga tidak mengatakan bahwa musik Kristen akan membawa seseorang ke dalam kondisi kesurupan, tetapi mungkin saja terjadi pada orang-orang tertentu yang rentan.

Suara dan kata-kata yang diulang-ulang juga dapat menyebabkan perubahan kondisi kesadaran. Umat Hindu, misalnya, menggunakan konsep OM dalam bekerja secara spiritual dengan kesadaran. Dalam bukunya The Secret Power of Music, David Tame mengatakan:

Dalam upaya spiritual ini, konsep OM, sebagai suara duniawi yang mencerminkan Suara Satu Nada, adalah yang terpenting. Menyuarakan OM, yang dikombinasikan dengan disiplin mental dan spiritual tertentu, merupakan hal yang sangat penting dalam raja yoga. Dalam beberapa teknik meditasi, OM tidak benar-benar diucapkan sama sekali, tetapi hanya dibayangkan dengan telinga bagian dalam, akibatnya menyelaraskan jiwa secara langsung dengan Suara Tanpa Suara.9

Tame lebih lanjut menjelaskan bagaimana musik digunakan untuk membantu membawa pikiran ke « titik konsentrasi »:

Musik bahkan membantu, diyakini, dalam meningkatkan « getaran » atau frekuensi spiritual tubuh itu sendiri, memulai proses transformasi materi menjadi roh, dan akibatnya mengembalikan materi ke keadaan semula. Dengan demikian, karena semua adalah OM, maka OM sebagai musik memanggil OM seperti yang dimanifestasikan dalam jiwa manusia, untuk menariknya kembali ke Sumber OM itu sendiri.10

Hal ini tentu terdengar tidak asing bagi deskripsi tentang hipnosis mendalam.

Sebagian besar musik tidak akan menimbulkan kondisi kesadaran yang berubah. Namun, kita harus menyadari bahwa ritme dan nada memang dapat digunakan untuk menginduksi trans.

Badah Gereja

Selain musik, seorang pendeta atau pemimpin gereja mungkin secara tidak sengaja dan naif menggunakan teknik induktif hipnotis saat dia mengatur suasana hati, berdoa, atau berbicara. Mereka yang mungkin sangat rentan terhadap perangkat hipnotis ini mungkin memang akan mengalami trans, terutama dalam kebaktian penyembuhan di mana orang-orang dituntun ke dalam semacam pengharapan mistik, di mana pemikiran dikesampingkan dan sikap menunggu yang mistis didorong. Berbagai faktor bekerja sama untuk menghasilkan kemungkinan ini: jenis musik, gengsi atau karisma seorang pemimpin, harapan akan kesembuhan atau mukjizat, tekanan dari teman sebaya, saran yang diberikan oleh pemimpin, dan sugesti dari para hadirin. Meskipun masing-masing faktor tersebut dapat bekerja sendiri-sendiri untuk membuat seseorang masuk ke dalam kondisi trance, secara kolektif mereka hampir menjamin perubahan kondisi kesadaran bagi beberapa orang yang hadir.

Sementara beberapa aktivitas dalam kebaktian yang disebut kebangunan rohani di mana orang-orang pingsan ke lantai, tersentak-sentak, dan menggonggong seperti anjing mungkin disebabkan oleh partisipasi yang disengaja, sebagian besar mungkin disebabkan oleh hipnosis. Kami TIDAK setuju dengan pernyataan berikut ini, yang telah dikutip sebelumnya:

Kesurupan hipnotis terjadi secara teratur di semua jemaat Kristen. Mereka yang paling mengutuknya sebagai sesuatu yang jahat adalah mereka yang paling sering melakukan trans hipnotis – tanpa menyadari bahwa mereka sedang melakukannya.11

Namun, kami prihatin dengan pertemuan-pertemuan Kristen yang mendorong emosi dan kegiatan rohani yang tidak masuk akal yang dapat menyebabkan perilaku yang diinduksi oleh trans hipnotis.

Kami juga prihatin ketika penginjil atau pengkhotbah menjadi fokus perhatian dengan cara yang sama seperti penghipnotis. Ada kemungkinan besar induksi trance telah terjadi ketika orang terjatuh ke belakang ketika disentuh oleh penyembuh tertentu. Setiap kali pengulangan sampai pada titik tindakan hipnotis atau kata-kata atau lagu digunakan, keadaan trans dapat diinduksi. Teknik-teknik yang menarik emosi, imajinasi, dan visualisasi di atas intelek dan kemauan aktif sering kali menjadi alat induksi hipnosis. Penggunaan teknik hipnotis dalam ibadah berpotensi berbahaya bagi iman jemaat yang hadir.

Doa dan Meditasi

Bentuk-bentuk doa dan meditasi tertentu di mana individu bersikap pasif dengan cara yang sama seperti pada uraian di atas dapat menyebabkan trans hipnosis. Seperti yang telah disebutkan sebelumnya, yoga dan bentuk meditasi serupa adalah cara untuk dihipnotis. Meditasi Transendental dengan pengulangan satu kata atau frasa dapat mengakibatkan perubahan kondisi kesadaran, seperti pada pengulangan OM.

Salah satu artikel yang melaporkan tentang aktivitas listrik otak selama berdoa dan selama Meditasi Transendental menyatakan:

Tampaknya kondisi kesadaran individu selama berdoa sangat berbeda dengan yang dilaporkan terjadi selama Meditasi Transendental.12

Berbeda dengan meditasi, doa-doa yang dicatat dalam Alkitab bersifat aktif. Pikiran aktif seperti dalam percakapan. Doa memang merupakan percakapan di mana seseorang berdoa sesuai dengan pengetahuannya tentang Tuhan, yang telah ia pelajari melalui bagian Tuhan dalam percakapan tersebut: Alkitab, Firman Tuhan yang hidup. Ada dialog aktif dalam doa alkitabiah di mana ketika seseorang berdoa, Roh Kudus dapat mengingatkan kebenaran dan janji-janji dari Firman Tuhan. Namun, ketika seseorang mencoba untuk masuk ke dalam kondisi mental yang mistis dan pasif dalam doa, ia mungkin akan masuk ke dalam kondisi hipnotis. Semakin dekat ia tetap berada pada Firman Tuhan dalam doa dan semakin sedikit ia bertujuan untuk mencapai kondisi perasaan, semakin alkitabiah doanya dan semakin kecil kemungkinan untuk masuk ke dalam trans hipnotis.

Kantor Medis

Meskipun tidak semua aktivitas biofeedback akan menyebabkan kondisi trans, namun banyak juga yang bisa. Berikut ini adalah kalimat-kalimat selftalk yang umum digunakan dalam satu aktivitas biofeedback:

Seluruh tubuh saya terasa rileks dan pikiran saya tenang. Saya melepaskan perhatian saya dari dunia luar.

Saya merasa tenang dan hening.

Saya dapat dengan lembut memvisualisasikan, membayangkan, dan mengalami diri saya sebagai orang yang rileks dan tenang.

Saya merasakan ketenangan di dalam diri saya.

Saya merasa damai.

Hal ini mirip dengan Respon Relaksasi dari dokter Herbert Benson, yang telah dijelaskan sebagai:

. . kemampuan tubuh untuk masuk ke dalam keadaan yang didefinisikan secara ilmiah yang ditandai dengan penurunan kecepatan metabolisme tubuh secara keseluruhan, penurunan tekanan darah, penurunan laju pernapasan, penurunan detak jantung, dan gelombang otak yang lebih menonjol dan lebih lambat13

Benson mengatakan:

Ada beberapa langkah dasar yang diperlukan untuk mendapatkan Respon Relaksasi.

Langkah 1: Pilihlah kata fokus atau frasa pendek yang berakar kuat dalam sistem kepercayaan pribadi Anda. Sebagai contoh, orang Kristen mungkin memilih kata-kata pembuka dari Mazmur 23, « Tuhan adalah gembalaku »; orang Yahudi, « Shalom »; orang yang tidak beragama dapat memilih kata netral seperti « satu » atau « damai. »

Langkah 2: Duduklah dengan tenang dalam posisi yang nyaman.

Langkah 3: Tutup mata Anda.

Langkah 4: Lemaskan otot-otot Anda.

Langkah 5: Bernapaslah secara perlahan dan alami, dan saat Anda melakukannya, ulangi kata atau frasa fokus saat Anda menghembuskan napas.

Langkah 6: Ambil sikap pasif. . . .

Langkah 7: Lanjutkan selama sepuluh hingga dua puluh menit.

Langkah 8: Latihlah teknik ini sekali atau dua kali sehari.14

Langkah 9: Lakukan teknik ini sekali atau dua kali sehari.

Tidak semua orang akan masuk ke dalam kondisi hipnosis melalui Respon Relaksasi Benson, tetapi beberapa pasti akan melakukannya.

Kaset Bantu Diri

Iklan untuk kaset-kaset bantuan diri berlimpah. Beberapa di antaranya menjanjikan pendengarnya bahwa jika ia mendengarkan kaset-kaset ini, ia akan dapat berhenti merokok, atau menurunkan berat badan, atau mendapatkan penguasaan diri. Kaset-kaset semacam itu memandu pendengar melalui latihan relaksasi tertentu dan masuk ke dalam kondisi pikiran yang siap menerima sugesti yang menenangkan. Idenya adalah bahwa sugesti ini akan melewati pikiran sadar dan mencapai pikiran bawah sadar atau pikiran bawah sadar. Di sini, sekali lagi, idenya adalah bahwa kekuatan pendorong yang sebenarnya berada di bawah permukaan kesadaran. Dan di sini sekali lagi adalah kesempatan lain untuk mengosongkan pikiran dan membukanya terhadap pengaruh setan.

Tempat Tak Terduga yang Tak Teridentifikasi

Dalam lanskap saat ini yang penuh dengan janji-janji untuk pemenuhan diri, penguasaan diri, kesejahteraan pribadi, dan solusi cepat untuk masalah kehidupan, seseorang dapat dengan mudah menemukan dirinya dalam lingkungan yang kondusif untuk hipnosis. Anda mungkin mengenali beberapa teknik induktif yang digunakan secara tidak sengaja atau sengaja dan oleh karena itu berhati-hatilah.

12

Kesimpulan

Buku ini hanya mencantumkan beberapa kegiatan yang mempertanyakan penggunaan hipnosis bagi orang Kristen. Ada banyak sekali fenomena lain yang dapat terjadi selama hipnosis. Mulai dari amnesia hingga menulis otomatis dan dari katalepsi (kejang) hingga menatap kristal adalah kemungkinan-kemungkinan yang menanti para penggemar hipnosis.

Hipnosis bukan hanya aktivitas yang netral dan tidak berbahaya. Laporan kasus telah menggambarkan individu yang menunjukkan gejala psikopatologis setelah hipnosis dan efek negatif jangka panjang.1 Seperti yang telah dilaporkan sebelumnya, sekitar sepuluh persen individu yang terhipnosis mungkin mengalami beberapa kesulitan yang berkaitan dengan pengalaman hipnosis mereka. Hal ini terjadi terlepas dari keahlian atau perawatan profesional yang mungkin dilakukan. Risiko ini lebih besar pada hipnosis kelompok.2 Selain itu, penelitian jangka panjang mengenai hasil hipnosis masih langka. Oleh karena itu, efek negatif dapat terjadi bertahun-tahun kemudian tanpa ada yang menyadari hubungan antara efek negatif dan hipnosis sebelumnya. Selain itu, efek spiritual jangka panjang dari hipnosis pada mereka yang telah menyerahkan diri pada hipnotisme belum pernah diteliti.

Hipnotisme berpotensi berbahaya dalam kondisi terbaiknya dan dalam kondisi terburuknya. Dalam kondisi terburuknya, hipnotis membuka seseorang terhadap pengalaman psikis dan kerasukan setan. Ketika cenayang mengalami trans hipnotis dan menghubungi « orang mati », ketika peramal mengungkapkan informasi yang tidak mungkin mereka ketahui, ketika peramal melalui hipnotis diri mengungkapkan masa depan, Setan sedang bekerja. Hipnotis adalah kondisi kesadaran yang berubah, dan tidak ada perbedaan antara kondisi kesadaran yang berubah dengan kondisi kesadaran dukun.

Setan mengubah dirinya menjadi malaikat cahaya kapanpun diperlukan untuk mencapai rencananya. Jika ia dapat membuat praktik okultisme (hipnotis) terlihat bermanfaat melalui fasad palsu (pengobatan atau ilmu pengetahuan), ia akan melakukannya. Jelas bahwa hipnotis sangat mematikan jika digunakan untuk tujuan jahat. Namun, kami berpendapat bahwa hipnotis berpotensi mematikan untuk tujuan apa pun yang digunakan. Saat seseorang menyerahkan dirinya ke pintu gaib, bahkan di dalam lorong-lorong ilmu pengetahuan dan kedokteran, dia rentan terhadap kekuatan kegelapan.

Praktik okultisme di tangan seorang dokter yang baik hati sekalipun masih dapat membuat orang Kristen terbuka terhadap pekerjaan-pekerjaan iblis. Mengapa hipnotis okultisme membuat seseorang terbuka terhadap setan, sedangkan hipnotis medis tidak? Apakah dokter memiliki otoritas rohani untuk menjauhkan setan? Apakah setan takut mengganggu ilmu pengetahuan atau kedokteran? Kapan papan Ouija hanya sekedar permainan salon? Di manakah batas antara permainan dan ilmu gaib? Kapan hipnotis hanya merupakan alat medis atau psikologis? Di manakah batas antara medis atau psikologis dan okultisme? Kapan hipnosis berpindah dari okultisme ke kedokteran dan dari kedokteran ke okultisme? Mengapa beberapa orang di gereja yang mengetahui bahwa hipnosis telah menjadi bagian integral dari okultisme tetap merekomendasikan penggunaannya? Paradoksnya dan yang menyedihkan, meskipun para ahli tidak dapat menyetujui apa itu hipnosis dan bagaimana cara kerjanya, hipnosis sedang dibudidayakan untuk konsumsi orang Kristen.

Sebelum hipnotis menjadi obat mujarab baru dari mimbar, diikuti dengan banyaknya buku-buku tentang masalah ini, klaim, metode, dan hasil jangka panjangnya harus dipertimbangkan. Arthur Shapiro pernah berkata, « Agama seseorang adalah takhayul orang lain dan sihir seseorang adalah ilmu pengetahuan orang lain. »3 Hipnotis telah menjadi « ilmiah » dan « medis » bagi sebagian orang Kristen dengan sedikit bukti akan keabsahannya, umur panjang dari hasil-hasilnya, atau pemahaman akan sifatnya. Karena ada begitu banyak pertanyaan yang belum terjawab tentang kegunaannya dan begitu banyak potensi bahaya dalam penggunaannya, orang Kristen harus menjauhi hipnotis.


CATATAN AKHIR

Bab Satu: Asal Mula Hipnotis

  1. E. Fuller Torrey. The Mind Game. New York: Emerson Hall Publish­ers, Inc., 1972, p. 69.
  2. Self Hypnosis Tapes Retail Catalogue. Grand Rapids: Potentials Un­limited, Inc., April 1982.
  3. Walter Martin. “Hypnotism: Medical or Occultic.” San Juan Capistrano: Christian Research Institute, audio cassette #C-74.
  4. Josh McDowell and Don Stewart. Understanding the Occult. San Bernardino: Here’s Life Publishers, Inc., 1982, p. 87.
  5. Donald Gent letter, 11/20/87, p. 2.
  6. H. Newton Maloney. A Theology of Hypnosis.
  7. The Christian Medical Society Journal, Vol. XV, No. 2, Summer, 1984.
  8. E. Thomas Dowd. “Hypnosis.”Psychotherapy Book News, vol. 34, June 29, 2000, p. 18.
  9. Robert C. Fuller. Mesmerism and the American Cure of Souls. Phila­delphia: University of Pennsylvania Press, 1982, p. 1.
  10. Jan Ehrenwalk, ed. The History of Psychotherapy. New Jersey: Jason Aronson Inc., 1991, p. 221.
  11. Erika Fromm and Ronald Shor, eds. Hypnosis: Development in Re­search and New Perspectives. New York; Aldine Publishing Co., 1979, p. 20.
  12. Ibid., p. 10.
  13. Fuller, op. cit., p. 20.
  14. Ibid., pp. 46-47.
  15. Ibid., p. 104.
  16. Ibid., p. 45.
  17. Ibid.
  18. Ibid., p. 46.
  19. Robert C. Fuller. Americans and the Unconscious. New York: Oxford University Press, 1986, p. 36.
  20. Fuller, Mesmerism and the American Cure of Souls, op. cit., p. 152.
  21. Ibid., 12.
  22. Thomas Szasz. The Myth of Psychotherapy. Garden City: doubleday/ Anchor Press, 1978, p. 43.

Bab Dua: Apa Itu Hipnosis?

  1. “Hypnosis.” The Harvard Mental Health Letter, Vol. 7, No. 10, April 1991, p. 1.
  2. William Kroger and William Fezler. Hypnosis and Behavior Modifi­cation: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, p. 14.
  3. William Kroger. “No Matter How You Slice It, It’s Hypnosis” audio. Garden Grove, CA: Infomedix.
  4. Robert Baker. They Call It Hypnosis. Buffalo: Prometheus Books, 1990, p. 15.
  5. Ibid., p. 17.
  6. Harold I. Kaplan and Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clini­cal Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, p. 386.
  7. Ibid, p. 396.
  8. Baker, op. cit., p. 167.
  9. Richard L. Gregory, ed. The Oxford Companion to the Mind. Oxford: Oxford University Press, 1987, p. 197.
  10. Stephen M Kosslun et al. “Hypnotic Visual Illusion Alters Color Pro­cessing in the Brain,”American Journal of Psychiatry, 157:8, August, 2000, p. 1279.
  11. Ibid., p. 1284.
  12. David Spiegel. “Hypnosis,” The Harvard Mental Health Letter, Sep­tember, 1998, p. 5.
  13. B. Bower. “Post-traumatic stress disorder: Hypnosis and the divided self.” Science News, Vol. 133, No. 13, March 26, 1988, p. 197.
  14. Erika Fromm quoted in The Dallas Morning News, April 13, 1987, p. D-9.
  15. Joseph Barber. Hypnosis and Suggestion in the Treatment of Pain. New York: W.W. Norton & Company, 1996.p. 5.
  16. Kaplan and Sadock, op. cit., p. 396.
  17. Raymond J. Corsini and Alan J. Auerbach. Concise Encyclopedia of Psychology. New York: John Wiley & Sons, Inc., 1998, p. 407.
  18. Stephen G. Gilligan. Therapeutic Trances: Cooperative Principles in Ericksonian Psychotherapy. New York: Brunner/Mazel, 1987, pp. 46­59.
  19. Michael Harner. The Way of the Shaman. San Francisco: Harper & Row, Publishers, 1980, p. 20.
  20. Ibid.
  21. Kenneth Ring. Heading Toward Omega: In Search of the Meaning of the Near-Death Experience. New York: William Morrow and Co., 1984.
  22. Stanislov Grof. Book Review of Heading Toward Omega in The Jour­nal of Transpersonal Psychology, Vol. 16, No. 2, pp. 245, 246.
  23. Stanislov Grof from Angels, Aliens and Archetypes Symposium au­diotape, San Francisco, November 1987. Mill Valley: Sound Photo­synthesis.
  24. Kaplan and Sadock, op. cit., p. 242.
  25. Corsini and Auerbach, op. cit., p. 405.
  26. Ernest Hilgard quoted by Donald Frederick, op. cit., p. 5.
  27. Carin Rubenstein, “Fantasy Addicts.” Psychology Today, January 1981, p. 81.
  28. Daniel Kohen, Prevention, July, 1985, p. 122.
  29. Jeanne Achterberg. “Imagery in Healing: Shamanic and Modern Medicine,” Mind & Supermind lecture, Santa Barbara, California, February 9, 1987.
  30. William Kroger. “Healing with the Five Senses, “ audio M253-8. Gar­den Grove, CA: InfoMedix.
  31. Josephine Hilgard quoted by Corsini and Auerbach, op. cit., p. 408.
  32. Robert Baker. They Call It Hypnosis. Buffalo: Prometheus Books, 1990, p. 19.
  33. Ibid.
  34. Dave Hunt. Occult Invasion. Eugene, OR: harvest House Publishers, 1998, pp. 180-182.
  35. Alan Morrison. The Serpent and the Cross: Religious Corruption in an Evil Age. Birmingham, UK: K & M Books, 1994, p. 426.
  36. Ibid., pp. 426, 427.
  37. Ibid., p. 432.

Bab 3: Apakah Hipnosis adalah Pengalaman Alamiah?

  1. “Hypnosis in the Life of the Church,” brochure for conference spon­sored by Cedar Hill Institute for Graduate Studies, Twentynine Palms, CA, 1979, p. 1.
  2. Ernest Hilgard quoted in ibid.
  3. David Gordon, “The Fabric of Reality: Neurolinguistic Programming in Hypnosis.” Talk sponsored by Santa Barbara City College, Santa Barbara, CA, January 19, 1981.
  4. William Kroger and William Fezler. Hypnosis and Behavior Modifi­cation: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, p. 19.
  5. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis, 2nd Ed. Phila­delphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 125.
  6. Margaretta Bowers, “Friend or Traitor? Hypnosis in the Service of Religion.” International Journal of Clinical and Experimental Hyp­nosis, 7:205, 1959.
  7. Richard Morton. Hypnosis and Pastoral Counseling. Los Angeles: Westwood Publishing Co., 1980, p. 8.
  8. Ibid., p. 52.
  9. Ibid., p. 78.
  10. Ibid., pp. 78-79.
  11. Ibid., p. 84.

Bab 4: Dapatkah Surat Wasiat Dilanggar?

  1. Harold I. Kaplan and Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clini­cal Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, p. 396.
  2. Arthur Deikman. “Experimental Meditation.” Altered States of Con­sciousness. Charles Tart, ed. Garden City: Anchor Books, 1972, p. 219.
  3. Bernard Berelson and Gary Steiner. Human Behavior. New York: Harcourt, Brace & World, Inc., 1964 ,p. 125.
  4. James J. Mapes. “Hypnosis: Stepping Beyond Entertainment.” Stu­dent Activities Programming.
  5. David Spiegel, “Hypnosis: New Research for Self Control.” Mind and Supermind lecture series, Santa Barbara City College, January 20, 1987.
  6. Ernest Hilgard, “Divided Consciousness in Hypnosis: The Implica­tions of the Hidden Observer.” Hypnosis: Developments in Research and New Perspectives. Erika Fromm and Ronald Shor, eds. New York: Aldine Publishing Company, 1979, p. 49.
  7. Margaretta Bowers, “Friend or Traitor? Hypnosis in the Service of Religion.” International Journal of Clinical and Experimental Hyp­nosis, 7:205, 1959, p. 208.
  8. Ernest Hilgard, “The Hypnotic State.” Consciousness: Brain, States of Awareness, and Mysticism, op. cit., p. 147.
  9. Alfred Freedman, Harold Kaplan, and Benjamin Sadock. Modern Synopsis of Comprehensive Textbook of Psychiatry/II. Baltimore: The Williams and Wilkins Co., 1976, p. 905.
  10. Simeon Edmonds. Hypnotism and Psychic Phenomena, North Holly­wood: Wilshire Book Co., 1977, p. 141.
  11. Ibid., p. 139.
  12. Martin Orne and Frederick Evans, “Social Control in the Psychologi­cal Experiment: Antisocial Behavior and Hypnosis.” Journal of Per­sonality and Social Psychology, Vol. 1, No. 3, p. 199.
  13. Robert Blair Kaiser. R.F.K. Must Die! A History of the Robert Kennedy Assassination and Its Aftermath. New York: E.P. Dutton & Co, 1970, pp. 288-289.

Bab 5: Induksi/Seduksi

  1. Pierre Janet. Psychological Healing: A Historical and Clinical Study, trans. by Eden and Cedar Paul, Vol. 11. New York: Macmillan, 1925, p. 338.
  2. William Kroger and William Fezler. Hypnosis and Behavior Modifi­cation: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, pp. 25-26.
  3. Keith Harary in Psychology Today, March-April, 1992, p. 59.
  4. Marlene E. Hunter. Creative Scripts for Hypnotherapy. New York: Brunner/Mazel, Publishers, 1994, p. 3.
  5. Ibid., p. 5.
  6. Ibid.
  7. Ibid., p. 6.
  8. Ibid.
  9. Ibid., p. 10.
  10. Ibid., p. 11.
  11. Ibid., p. 11.
  12. Ibid., p. 11.
  13. Ibid.
  14. Harold I. Kaplan and Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clini­cal Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, p. 396.
  15. Kroger and Fezler, op. cit., p. 17.
  16. Ibid., p. 30.
  17. Daniel Goleman, “Secrets of a Modern Mesmer.” Psychology Today, July 1977, pp. 62, 65.
  18. Peter Francuch. Principles of Spiritual Hypnosis. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1981, p. 99.
  19. Kroger and Fezler, op. cit., p. 15.
  20. Janet, op. cit., p. 340.
  21. Ernest Hilgard, “Divided Consciousness in Hypnosis: The Implica­tions of the Hidden Observer.” Hypnosis: Developments in Research and New Perspectives. Erika Fromm and Ronald Shor, eds. New York: Aldine Publishing Co., 1979, p. 55.
  22. Ibid., p. 49.
  23. Janet, op. cit., p. 338.
  24. Thomas Szasz. The Myth of Psychotherapy. Garden City: Anchor Press/ Doubleday, 1978, p. 94.
  25. E. Fuller Torrey. The Mind Game. New York: Emerson Hall Publish­ers Inc., 1972, p. 107.
  26. Ibid., p. 107.
  27. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis, 2nd Ed. Phila­delphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 135.
  28. Janet, op. cit., p. 338.
  29. Kroger and Fezler, op. cit., p. xiii.
  30. Kroger, op. cit., p. 138.
  31. Ibid., p. 139.
  32. “Expectations of ReliefAlter Acupuncture Result.” Brain/Mind,April 21, 1980. p. 1.
  33. “False Feedback Eases Symptoms.” Brain/Mind, June 16, 1980, pp. 1-2.
  34. “Is There an Alpha Experience?” Brain/Mind, September 15, 1980, p. 2.
  35. Christopher Cory, “Cooling By Deception.” Psychology Today, June 1980, p. 20.
  36. Arthur Shapiro interview. The Psychological Society by Martin Gross. New York: Random House, 1978, p. 230.
  37. John S. Gillis, “The Therapist as Manipulator,” Psychology Today, December 1974, p. 91.
  38. Ibid., p. 92.

Bab 6: Kemunduran dan Kemajuan Usia

  1. Mark Twain quoted in FMS Foundation Newsletter, August-Septem- ber 1993, p. 2.
  2. Michael D. Yapko. Suggestions of Abuse: True and False Memories of Childhood Sexual Trauma. New York: Simon & Schuster, 1994, p. 56.
  3. John H. Edgette and Janet Sasson Edgette. The Handbook of Hyp­notic Phenomena in Psychotherapy. New York: Brunner/Mazel Pub­lishers, 1995, p. 104.
  4. Raymond J. Corsini and Alan J. Auerbach. Concise Encyclopedia of Psychology. New York: John Wiley & Sons, Inc., 1998, p. 408.
  5. Brain/Mind, February 15, 1982, p. 1.
  6. Ibid., pp. 1-2.
  7. “Hypnotized Children Recall Birth Experiences.” Brain/Mind, Janu­ary 26, 1981, p. 1.
  8. David Chamberlain quoted by Beth Ann Krier, “Psychologist Traces Problems Back to Birth.” Los Angeles Times, February 26, 1981, Part V, p. 1.
  9. Peter Francuch. Principles of Spiritual Hypnosis. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1981, p. 70. Used by permission.
  10. Krier, op. cit., p. 8.
  11. Helen Wambach. Reliving Past Lives: The Evidence Under Hypnosis. New York: Harper and Row, 1978, cover.
  12. Morris Netherton and Nancy Shiffrin. Past Lives Therapy. New York: William Morrow and Co., 1978.
  13. Ibid., pp. 114-122.
  14. Gurny Williams III. “Mind, Body, Spirit.” Longevity, December 1992, p. 68.
  15. Dee Whittington, “Life After Death.” Weekly World News, November 2, 1982, p. 17.
  16. Paul Bannister, “l in 5 Americans Has Lived Before on Other Plan­ets.” National Enquirer, March 9, 1982, p. 4.
  17. Netherton and Shiffrin, op. cit., back cover.
  18. Kieron Saunders, “Hypnotic Predictions.” The Star, July 22, 1980, p. 11.
  19. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis. 2nd Ed. Phila­delphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 18.
  20. “Future Lives.” Omni, October 1987, p. 128.
  21. Edgette and Edgette, op. cit., p. 127.
  22. Ibid., pp. 127-128.
  23. “The Power of Mental Persuasion.” Longevity, May 1991, p. 97.
  24. Francuch, op. cit., p. 70.
  25. Ibid., p. 24.

Bab 7: Memori Hipnotis

  1. Ernest Hilgard. Divided Consciousness: Multiple Controls in Human Thought and Action. New York: John Wiley and Son, 1977, p. 43.
  2. Carol Tavris, “The Freedom to Change.” Prime Time, October 1980, p. 28.
  3. Harvard Mental Health Letter, February 1998, p. 5.
  4. Glenn S. Sanders and William L. Simmons, “Use of Hypnosis to En­hance Eyewitness Accuracy: Does It Work?” Journal of Applied Psychology, Vol. 68, No. 1, 1983, p. 70.
  5. Robert Baker. They Call It Hypnosis. Buffalo: Prometheus Books, 1990, p. 194.
  6. Ibid.
  7. Elizabeth Loftus quoted in ibid, p. 195.
  8. JAMA 1985, Vol. 253, p. 1918.
  9. Ibid., p. 1920.
  10. Robert A. Baker. Hidden Memories. Buffalo: Prometheus Books, 1992, p. 152.
  11. Ibid., p. 154.
  12. Ibid., p. 155.
  13. “Reaching Back for a ‘Past Life.” Orlando Sentinel, November 2, 1991, p. E-1.
  14. Michael Ypako quoted in FMS Foundation Newsletter, August-Sep- tember, 1993, p. 3.
  15. “Recovered Memories: Are They Reliable?” False Memory Syndrome Foundation, 1955 Locust Street, Philadelphia, PA 19103-5766.
  16. Calgary Herald, Nov. 16, 1998, quoted in FMS Foundation Newslet­ter, Vol. 8, No. 1, 1999.
  17. Bernard L. Diamond, “Inherent Problems in the Use of Pretrial Hyp­nosis on a Prospective Witness.” California Law Review, March 1980, p. 348.
  18. Ibid., p. 314.
  19. “State Supreme Court Rejects Hypnosis Testimony.” Santa Barbara News-Press, March 12, 1982, p. A-16.
  20. Beth Ann Krier, “When the Memory Plays Tricks.” Los Angeles Times, December 4, 1980, Part V, p. 1.
  21. Susan Riepe, “Remembrance of Times Lost.” Psychology Today, November 1980, p. 99.
  22. Diamond, op. cit., pp. 333-337. Used by permission.

Bab 8: Hipnosis Dalam

  1. Charles Tart, “Measuring Hypnotic Depth.” Hypnosis: Developments in Research and New Perspectives. Erika Fromm and Ronald Shor, eds. New York: Aldine Publishing Company, 1979, p. 590.
  2. Ibid., p. 593.
  3. Ibid., p. 594.
  4. Ibid., p. 596.
  5. Daniel Goleman and Richard Davidson. Consciousness:Brain, States of Awareness, and Mysticism. New York: Harper and Row, 1979, p. 46.
  6. Harold I. Kaplan and Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clini­cal Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, p. 242.
  7. Melvin Gravitz quoted by Frederick, “Hypnosis Awaking from a Deep Sleep.” Los Angeles Times, December 10, 1980, Part I-A, p. 5.
  8. Erika Fromm, “Altered States of Consciousness and Hypnosis: A Dis­cussion.” The International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis, October 1977, p. 326.
  9. Jeanne Achterberg. “Imagery in Healing: Shamanic and Modern Medicine.” Mind and Supermind lecture series, Santa Barbara City College, February 9, 1987.
  10. Michael Harner. The Way of the Shaman. San Francisco: Harper & Row, Publishers, 1980, p. 49.
  11. Ibid., pp. 49-50.
  12. Ibid., p. 136.
  13. Ernest Hilgard. Divided Consciousness: Multiple Controls in Human Thought and Action. New York: John Wiley and Sons, 1977, p. 168.
  14. Peter Francuch. Principles of Spiritual Hypnosis. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1981, p. 79. Used by permission.
  15. Ibid., p. 80.
  16. Ernest R. Hilgard, Rita L. Atkinson, and Richard C. Atkinson. Intro­duction to Paychology, 7th Ed. New York: Harcourt Brace Jovanovich, Inc., 1979, p. 179.
  17. David Haddon, “Meditation and the Mind.” Spiritual Counterfeits Project Newsletter, January 1982, p. 2.
  18. Ibid., p. 2.
  19. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis, 2nd Ed. Phila­delphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 126.
  20. Ernest Hilgard, Divided Consciousness, op. cit., p. 20.
  21. “Hypnosis in Court,” KNX, Los Angeles, Newsradio editorial reply, April 7, 1982.
  22. Peter Francuch. Messages from Within. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1982, publicity flyer.

Bab 9: Hipnosis: Medis, Ilmiah, atau Gaib?

  1. Donald Hebb, “Psychology Today/The State of the Science.” Psychol­ogy Today, May 1982, p. 53.
  2. Thomas Szasz. The Myth of Psychotherapy. Garden City: Anchor Press/ Doubleday, 1978, pp. 185-186.
  3. E. Fuller Torrey. The Mind Game. New York: Emerson Hall Publish­ers, Inc., 1972, p. 70.
  4. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis, 2nd Ed. Phila­delphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 122.
  5. Ibid., p. 123.
  6. William Kroger and William Fezler. Hypnosis and Behavior Modifi­cation: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, p. 412.
  7. Helen Benson, “Hypnosis Seen as Tool to Bond Body, Mind.” Santa Barbara News-Press, May 31, 1982, p. B-1.
  8. “A Special Talent for Self-Regulation.” Human Potential, December, p. 15.
  9. Bobgan letter, September 11, 1985, on file.
  10. Ernest Hilgard letter, September 15, 1985, on file.
  11. Ibid.
  12. Joseph Palotta. The Robot Psychiatrist. Metairie, LA: Revelation House Publishers, Inc., 1981, p. 11.
  13. Ibid., p. 177.
  14. Ibid, p.400.
  15. Szasz, op. cit., p. 133.
  16. Joseph Palotta. “Medical Hypnosis: Pulling Down Satan’s Strong­holds.” Christian Medical Society Journal, Vol. XV, No. 2, summer 1984, p. 9.
  17. Ibid.
  18. “The Master Course in Advanced Hypnotherapy” advertisement, Hypnotism Training Institute of Los Angeles.
  19. Potentials Unlimited Self-Hypnosis Tapes catalog, Grand Rapids, Michigan.
  20. Szasz, op. cit., p. 185.
  21. “Sophrology: Neutralizing Stress, Enhancing Physical Performance.” Brain/Mind, October 26, 1981, pp. 1-2.
  22. John Weldon and Zola Levitt. Psychic Healing. Chicago: Moody Press, 1982, p. 32.
  23. Ibid., p. 7.
  24. Arthur Deikman. The Observing Self-Mysticism and Psychotherapy. Los Altos: ISHK Book Service, advertising flyer.
  25. TMIn Court. Berkeley: Spiritual Counterfeits Project, 1978.
  26. Ralph Metzner. Maps of Consciousness. New York: Macmillan Co., 1971.
  27. David Gelman et al. “Illusions that Heal.” Newsweek, November 17, p. 74.
  28. The Dallas Morning News, April 13, 1987, p. 9D.
  29. Ernest R. Hilgard quoted in “Illusions that Heal,” op. cit., p. 75.
  30. Hilgard and Hilgard (1986) quoted by Robert A. Baker. “Hypnosis and Pain Control,” New Realities, March/April 1991, p. 28.
  31. Nathan Szajnberg and Seymour Diamond. “Biofeedback, Migraine Headache and New Symptom Formation.” Headache Journal, 20:29­31.
  32. Weldon and Levitt, op. cit., p. 195.
  33. Kurt Koch. Demonology: Past and Present. Grand Rapids: Kregel Publications, 1973, p. 121.
  34. Weldon and Levitt, op. cit., p. 110.
  35. Kurt Koch. Occult Bondage and Deliverance. Grand Rapids: Kregel Publications, 1970, p. 40.
  36. Kurt Koch. Occult ABC. Trans. by Michael Freeman. Germany: Lit­erature Mission Aglasterhausen, Inc., 1978, p. 98.
  37. Alfred Freedman et al. Modern Synopsis of Comprehensive Textbook of Psychiatry/II, 2 ed. Baltimore: The Williams & Wilkins Co., 1976, p. 905.

Bab 10: Alkitab dan Hipnosis

  1. Dr. Maurice M. Tinterow. Foundations of Hypnosis from Mesmer to Freud. Springfield: Charles C. Thomas Publisher, 1970, p. x.
  2. Dave Hunt. The Cult Explosion. Eugene: Harvest House Publishers, 1980.
  3. Dave Hunt. Occult Invasion. Eugene: Harvest House Publishers, 1998.
  4. Dave Hunt, personal letter to Walter Martin, January 13, 1982, p. 5.
  5. “Hypnosis.”Profiles. Arlington, TX: Watchman Fellowhip, 1998.
  6. John Weldon and Zola Levitt. Psychic Healing. Chicago: Moody Press, 1982, p. 10.
  7. “Hypnosis may be hazardous.”Psychology Today, June 1987, p. 21.
  8. Richard Watring. “New Age Training in Business.” Eternity, February 1988, p. 31.
  9. Paul C. Reisser. “Holistic Health Update.” Spiritual Counterfeits Project Newsletter, September-October 1983, p. 3.
  10. Donald Vittner letter, August 11, 1980, on file.
  11. Robert M. Johnson. A Logic Book, 2nd Ed. Belmont, CA: Wadsworth Publishing company, 1992, p. 258.
  12. H. Newton Maloney. “A Theology for Hypnosis,” unpublished position paper.
  13. George Newbold. “Hypnotherapy and Christian Belief.” Christian Medical Society Journal, Vol. XV, No. 2., Summer 1984, p. 7.
  14. Ibid., p. 6.

Bab 11: Hipnotis di Tempat yang Tak Terduga

  1. Michael Ypako quoted in FMS Foundation Newsletter, August-Sep- tember, 1993, p. 3.
  2. Campbell Perry. Hypnos, Vol. XXII, No. 4, p. 189.
  3. Mark Pendergrast. Victims of Memory: Incest Accusations and Shat­tered Lives. Hinesburg, VT: Upper Access, Inc., 1995, p. 129.
  4. Agnes Sanford. The Healing Gifts of the Spirit. Philadelphia: J.B. Lippincot, 1966, p. 125.
  5. Jane Gumprecht. Abusing Memory: The Healing Theology of Agnes Sanford. Moscow, ID: Canon Press, 1997, pp. 104-105.
  6. Ibid., p. 106.
  7. Michael Yapko quoted by Ave Opincar. “Speak, Memory.” San Diego Weekly Reader, August 19, 1993.
  8. Michael Harner. The Way of the Shaman. New York: Harper & Row, Publishers, 1980m p. 31.
  9. David Tame. The Secret Power of Music. Rochester, VT: Destiny Books, 1984, p. 170.
  10. Ibid., p. 176.
  11. “Hypnosis in the Life of the Church,” brochure for conference spon­sored by Cedar Hill Institute for Graduate Studies, Twentynine Palms, CA, 1979, p. 1.
  12. Walter W. Surwillow and Douglas P. Hobson. “Brain Electrical Activ­ity During Prayer.” Psychological Reports, Vol. 43, 1978, p. 140.
  13. Herbert Benson with William Proctor. “Your Maximum Mind,” New Age Journal, November/December 1987, p. 19.
  14. Ibid.

Bab 12: Kesimpulan

  1. Moris Kleinhauz and Barbara Beran. “Misuse of Hypnosis: A Factor in Psychopathology,” American Journal of Clinical Hypnosis, Vol. 26, No. 3, January 1984, pp. 283-290.
  2. Pamela Knight. “Hypnosis may be hazardous.” Psychology Today, January 1987, p. 20.
  3. Arthur Shapiro, “Hypnosis, Miraculous Healing, and Ostensibly Su­pernatural Phenomena.” A Scientific Report on the Search for Bridey Murphy. M. Kline, ed. New York: Julian Press, 1956, p. 147.

Untuk mendapatkan contoh salinan buletin gratis tentang intrusi teori dan terapi konseling psikologis ke dalam gereja, silakan kirimkan surat ke:

PsychoHeresy Awareness Ministries
4137 Primavera Road
Santa Barbara, CA 93110

http://www.psychoheresy-aware.org

Buku-buku karya Martin & Deidre BobganBuku-buku karya Martin & Deidre Bobgan

PSYCHOHERESY: The Psychological Seduction of Christianity menyingkap kekeliruan dan kegagalan teori-teori dan terapi konseling psikologis. Mengungkap bias-bias anti-Kristen, kontradiksi internal, dan kegagalan-kegagalan terdokumentasi dari psikoterapi sekuler; dan meneliti penggabungan dengan kekristenan dan membongkar mitos-mitos yang telah mengakar kuat yang mendasari persatuan-persatuan yang tidak suci ini. 272 halaman, bersampul lunak.

KOMPETEN UNTUK MELAYANI: Perawatan Jiwa yang Alkitabiah memanggil orang Kristen untuk kembali kepada Alkitab dan saling memperhatikan dalam Tubuh Kristus, mendorong pelayanan pribadi di antara orang-orang Kristen, dan memperlengkapi orang-orang percaya untuk melayani kasih karunia Allah melalui percakapan alkitabiah, doa, dan pertolongan praktis. 252 halaman, bersampul lembut.

Akhir dari « PSIKOLOGI KRISTEN » mengungkapkan bahwa « psikologi Kristen » mencakup teori-teori dan teknik-teknik yang saling bertentangan; menjelaskan dan menganalisis teori-teori psikologi utama yang mempengaruhi orang Kristen; menunjukkan bahwa psikoterapi profesional dengan dasar-dasar psikologi yang mendasarinya adalah sesuatu yang patut dipertanyakan, paling tidak merugikan, dan setidaknya merupakan suatu pemalsuan rohani; serta menantang gereja untuk membebaskan diri dari segala tanda dan gejala momok ini. 290 halaman, bersampul lembut.

Empat TEMPERATUR, ASTROLOGI & KEPRIBADIAN
TES menguji tipe-tipe kepribadian dan tes-tesnya dari dasar Alkitab, sejarah, dan penelitian. 214 halaman, bersampul lunak.

Lebih banyak buku oleh Martin & Deidre BobganBuku lainnya

KISAH HARGA DIRI DAN PSIKOLOGI JAMES DOBSON menunjukkan bahwa banyak ajaran Dobson didasarkan pada pendapat sekuler yang tidak bertuhan. Harga diri dan psikologi adalah dua dorongan utama dari pelayanannya yang menggantikan dosa, keselamatan, dan pengudusan. Mereka adalah Injil yang lain. 248 halaman, bersampul lembut.

LARRY CRABB’S GOSPEL menelusuri perjalanan Crabb selama 22 tahun yang penuh dengan goncangan, pergeseran, dan perluasan ketika ia berusaha untuk menciptakan kombinasi terbaik dari psikologi dan Alkitab. Teori dan metode eklektik Crabb tetap terikat secara psikologis dan konsisten dengan tren psikoterapi saat ini. Buku ini memberikan analisis yang terperinci. 210 halaman, bersampul lembut.

12 LANGKAH MENUJU KEHANCURAN: Ajaran-ajaran Codependency/Recovery Heresies membahas ajaran-ajaran codependency/recovery, Alcoholics Anonymous, kelompok-kelompok dua belas langkah, dan program-program perawatan kecanduan dari sudut pandang Alkitab, sejarah, dan penelitian, serta mendorong orang-orang percaya untuk percaya kepada kecukupan Kristus dan Firman Tuhan. 256 halaman, bersampul lembut.

KONSELING TEOPHOSTIK ~ Wahyu Ilahi? atau PsychoHeresy? membahas terapi pemulihan ingatan yang terdiri dari banyak terapi dan teknik psikologis yang ada, ajaran pembebasan setan, dan elemen-elemen dari gerakan penyembuhan batin, yang meliputi citra terbimbing, visualisasi, dan hipnosis. 144 halaman, bersampul lembut.

MISI & PSIKOHERESI menyingkap kedok palsu profesi kesehatan jiwa dalam menyaring calon misionaris dan merawat para misionaris. Buku ini membongkar mitos-mitos tentang tes psikologi dan mengungkapkan praktik yang produktif dalam menggunakan para profesional kesehatan jiwa untuk memberikan perawatan bagi para misionaris yang menderita masalah hidup. 168 halaman, bersampul lunak.

MELAWAN « KONSELING ALKITAB »: UNTUK ALKITAB

mengungkapkan apa itu konseling alkitabiah, dan bukannya apa yang dipikirkan atau diharapkan. Dorongan utamanya adalah untuk memanggil orang Kristen kembali kepada Alkitab dan pelayanan yang ditahbiskan secara alkitabiah serta saling memperhatikan di dalam Tubuh Kristus. 200 halaman, bersampul lembut.

CRI BERSALAHKAH PSIKOHERESI? menjawab seri CRI- Passantino « Psychology & the Church », menyingkap alasan mereka yang tidak logis, dan berargumen bahwa mendukung psikoterapi dan psikologi-psikologi yang mendasarinya adalah sebuah pertentangan di dalam gereja. 152 halaman, bersampul lembut.

Christian Perspective : Hypnosis Medical, Scientific, or Occultic?

Martin and Deidre Bobgan; EastGate Publishers
Copyright © 2001 Martin and Deidre Bobgan Published by EastGate Publishers 4137 Primavera Road Santa Barbara, California 93110
Library of Congress Catalog Card Number 2001089389 ISBN 0-941717-18-6
All rights reserved. No portion of this book may be reproduced in any form without the permission of the Publisher.
Printed in the United States of America

With autorisation


1 – Hypnotic Origins

Hypnosis has been used as a method of mental, emotional, behavioral, and physical healing for hundreds and even thousands of years.1 Witchdoctors, Sufi practitioners, shamans, Hindus, Buddhists, and yogis have practiced hypnosis, and now medical doctors, dentists, psychotherapists, and others have joined them. From witchdoctors to medical doctors and from past to present, the rituals and results have been reproduced, revised, and repeated.

The hypnotic trance begins by focusing a person’s attention and produces many results. According to its advocates, the practice of hypnotism may alter behavior in such a way as to change habits; stimulate the mind to recall forgotten events and information; enable a person to overcome shyness, fears, and depression; cure maladies such as asthma and hayfever; improve a person’s sex life; and remove pain.2

Fantastic claims and the increasing popularity of hypnosis in the secular world have influenced many in the church to turn to hypnotism for help. Various Christian medical doctors, dentists, psychiatrists, psychologists and counselors are using hypnosis in their practices and recommending its use for Christians.

Christians who support the use of hypnosis do so for some of the same reasons medical doctors and psychotherapists recommend it. These Christians believe that hypnosis is scientific rather than occultic when it is practiced by a qualified professional. They distinguish between those who practice it for helpful purposes and those who use it with evil intent. They believe it is a safe and useful tool in the hands of professionally trained, benevolent individuals, even though hypnotism can be dangerous in the hands of malevolent individuals or novices. Furthermore, they believe that it is safe because they see hypnosis as an extension of natural, everyday experiences. Finally, they contend that a person’s will is not violated during the hypnotic trance.

Many in the church believe that hypnosis can be either scientific or satanic, depending upon the practitioner and the purpose for which it is used. Cult-critic Walter Martin endorsed the use of hypnosis by medical doctors for some of the reasons just mentioned.3 Josh McDowell and Don Stewart, authors of Understanding the Occult, say, “If a person allows himself to be hypnotized, it should be only under the most controlled situation by a qualified and experienced physician.”4

We have letters from Christian psychologists, medical doctors, and psychiatrists who not only use hypnosis, but are critical of those who recommend against it. One medical doctor, who refers to himself as a “born again Christian” and “a board certified psychiatrist,” inferred that we had twisted things “to fit [our]concepts” and wanted a more “balanced view.”5 H. Newton Maloney, a professor in the Graduate School of Theology at Fuller Seminary, wrote a position paper defending the use of hypnosis.6 Also, The Christian Medical Society Journal has run articles supportive of hypnosis, which were written by Christian medical doctors.7

Hypnosis was once taboo, but now its use is encouraged under certain circumstances and many Christians have become confused over the issue. However, before we allow hypnotism to become the new panacea for the parishioner, we need to examine its claims, methods and long-term results.

Origins of Modern Hypnosis

Modern hypnosis evolved from an eighteenth- century phenomenon known as mesmerism. The word hypnosis was coined in the 1840s by a Scottish physician by the name of James Braid, who used the Greek word hypnos, because he thought mesmerism resembled sleep.8

Austrian physician Friedrich (Franz) Anton Mesmer believed he had discovered the great universal cure of both physical and emotional problems. In 1779 he announced, “There is only one illness and one heal- ing.”9 Mesmer presented the idea that an invisible fluid was distributed throughout the body. He called the fluid “animal magnetism” and believed it influenced illness or health in both the mental-emotional and the physical aspects of life. He considered this fluid to be an energy existing throughout nature. He taught that proper health and mental well-being came from the proper distribution and balance of animal magnetism throughout the body.

Mesmer’s ideas may sound rather foolish from a scientific point of view. However, they were well received. Furthermore, as they were modified they formed much of the basis for present-day psychotherapy. The most important modification of mesmerism was getting rid of the magnets. Through a series of progressions, the animal magnetism theory moved from the place of the physical effect of magnets to the psychological affects of mind over matter. Thus the awkward passing of magnets across the body of a person sitting in a tub of water was eliminated.

The History of Psychotherapy reveals the earlier occult origins of Mesmer’s work. It says:

He regarded all illnesses as the manifestations of disturbances in a mysterious ethereal fluid which linked together animate and inanimate things alike, and which made man equally subject to the influences of the stars and to those influences emanating from Dr. Mesmer himself. This is what Mesmer described as animal, in contrast to “ordinary,” magnetism. His theories thus reach back to ancient astrological and magical concepts.10

Erika Fromm and Ronald Shor, editors of a text on hypnosis, say:

Mesmer’s therapy and theory were minor variants of the teachings of many other faith healers throughout history. His therapy was a combination of the ancient procedure of laying on of hands with a disguised version of medieval demonic exorcism. His theory was a combination of ancient astrological concepts, medieval mysticism, and seventeenth-century vitalism.11

Although hypnosis had been used for centuries in various occult activities, including medium trances, Mesmer and his followers brought it into the respectable realm of Western medicine. And, with the shift in emphasis from the physical manipulation of magnets to so-called psychological powers hidden in the depths of the mind, mesmerism moved from the physical to the psychological and spiritual.

Mesmerism became psychological rather than physical with patients moving into trance-like states. Furthermore, some of the subjects of mesmerism moved into deeper states of consciousness and spontaneously engaged in telepathy, precognition, and clairvoyance.12 Gradually mesmerism evolved into an entire view of life. Mesmerism presented a new way of healing people through conversation with an instant rapport between a practitioner and his subject. Those involved in medicine used mesmerism in their investigation of supposed unseen reservoirs of potential for healing within the mind.

Mesmerism incited much interest in America when a Frenchman by the name of Charles Poyen lectured and conducted exhibitions during the 1830s. Audiences were impressed with the feats of mesmerism because hypnotized subjects would spontaneously exercise clairvoyance and mental telepathy. While under the spell, subjects could also experience and report deeper levels of consciousness in which they said they could feel utter unity with the universe beyond the confines of space and time. Furthermore, they would give apparent supernatural information and diagnose diseases telepathically. This led people to believe that great untapped powers of the mind were available to them.13

The thrust of mesmerism also changed directions in America.14 In his book Mesmerism and the American Cure of Souls, Robert Fuller describes how it promised great psychological and spiritual advantages. Its promises for self improvement, spiritual experience, and personal fulfillment were especially welcomed by unchurched individuals. Fuller says that mesmerism offered “an entirely new and eminently attractive arena for self-discovery—their own psychological depths.” He says that “its theories and methods promised to restore individuals, even unchurched ones, into harmony with the cosmic scheme.”15 Fuller’s description of mesmerism in America is an accurate portrayal of twentieth- century psychotherapy as well as of so-called mind- science religions.

Fuller reveals that “the American mesmerists described at least six distinct levels of psychological reality.”16 The first five levels include the following characteristics: “Catalepsy. Rigidity of the muscles”; “the mind is open to impressions coming directly from the environment without reliance upon the five physical senses”; “telepathy, clairvoyance, and other feats of extra sensory perception.”17 The sixth or deepest level is described as follows:

At this deepest level of consciousness, subjects feel themselves to be united with the creative principle of the universe (animal magnetism). There is a mystical sense of intimate rapport with the cosmos. Subjects feel that they are in possession of knowledge which transcends that of physical, space-time reality. Those who enter this state are able to use it for diagnosing the nature and causes of physical illness. They are also able to exert control over these magnetic healing energies so as to cure persons even at a considerable physical distance. Telepathy, cosmic consciousness, and mystical wisdom all belong to this deepest level of consciousness discovered in the mesmerists’ experiments.18

Because of these experiences, Fuller says:

It was inevitable that the mesmerists’ psychological continuum would be thought also to define a metaphysical hierarchy. That is, the “deeper” levels of consciousness opened the individual to qualitatively “higher” places of mental existence. The mesmerists confidently proclaimed that the key to achieving personal harmony with these deeper levels of ultimate reality lies quite literally within ourselves. 19

After discussing the spiritual dimensions of Mesmerism, Fuller says:

The mind curists’ pantheistic ontology made conventional theology more or less irrelevant. The only barrier separating individuals from spiritual abundance was understood to be a psychological one. In this way, mesmerist theories had done away with the necessity of repentance or contrition as a means of reconciling oneself with God’s will. Obedience to the laws of the mind, not to scriptural commandments, is what enables God’s presence to manifest itself in our lives. The path of spiritual progress was one of systematic self-adjustment.20

Mesmerism and hypnosis produce the same results. Hypnosis is merely contemporary mesmerism. The users of mesmerism did not suspect the occult connections of hypnosis. Both the practitioners and subjects believed that hypnosis revealed untapped reservoirs of human possibility and powers. They believed that these powers could be used to understand the self, to attain perfect health, to develop supernatural gifts, and to reach spiritual heights. Thus, the goal and impetus for discovering and developing human potential grew out of mesmerism and stimulated the growth and expansion of psychotherapy, positive thinking, the human potential movement, and the mind- science religions, as well as the growth and expansion of hypnosis itself.

The theories and practices of mesmerism greatly influenced the up-and-coming field of psychiatry with such early men as Jean Martin Charcot, Pierre Janet, and Sigmund Freud. These men used information gleaned from patients in the hypnotic state.21 Hypnosis led to the belief that the there is an unconscious part of the mind that is filled with powerful material which motivates actions, a hidden powerful self that directs and controls the feelings, thoughts and actions of individuals. Mesmer’s influence on Freud led him to develop an entire psychodynamic theory. Freud believed that the unconscious portion of the mind, rather than the conscious, influences all of a person’s thoughts and actions. He taught that the unconscious not only influences, but determines what individuals do and think. Freud considered this mental set to be established within the unconscious during the first five years of life. According to his theory, traumas of the past, locked into one’s unconscious, compel thoughts and control behavior. He theorized that if one could tap into this unconscious, people could be healed of neuroses and psychoses. Professor of psychiatry Thomas Szasz describes Mesmer’s influence this way:

Insofar as psychotherapy as a modern “medical technique” can be said to have a discoverer, Mesmer was that person, Mesmer stands in the same sort of relation to Freud and Jung as Columbus stands in relation to Thomas Jefferson and John Adams. Columbus stumbled onto a continent that the founding fathers subsequently transformed into the political entity known as the United States of America. Mesmer stumbled onto the literalized use of the leading scientific metaphor of his age for explaining and exorcising all manner of human problems and passions, a rhetorical device that the founders of modern depth psychology subsequently transformed into the pseudomedical entity known as psycho- therapy.22

The followers of Mesmer promoted the ideas of hypnotic suggestion, healing through talking, and mind-over-matter. Thus, the three main thrusts of Mesmer’s influence were hypnosis, psychotherapy, and positive thinking.

Mesmer’s far reaching influence gave an early impetus to scientific-sounding religious alternatives to Christianity. He also started the trend of medicalizing religion into treatment and therapy. Nevertheless, he only gave the world false religion and false hope.

In medicalizing hypnosis, Mesmer and his followers have made hypnosis respectable to the general public and caused Christians to be more vulnerable to its claims and promises. Therefore, Christians need to be informed and forearmed with answers to the following questions: What exactly is hypnosis? Is it a natural experience? How are people induced? Are they deceived? Can the will be violated? What happens during hypnosis? Is hypnosis medical, scientific, or occultic? What does the Bible say about hypnosis?

2 – What Is Hypnosis?

Through hypnosis, practitioners and patients hope to uncover hidden realms within themselves. Through these means they attempt to discover memories, emotions, desires, doubts, fears, insecurities, powers, and even secret knowledge buried deep within what they believe is a powerful unconscious, determining behavior quite apart from and even against conscious choice. The allure is to tap into what they believe to be a huge reservoir for healing and for power. Thus hypnosis is touted to activate hidden resources for extraordinary powers and for healing. Consider such promises made by enterprising hypnotists: selfmastery, personal well-being, emotional healing and health, the ability to overcome addictions, to create wealth, and to influence others at the unconscious or subconscious level.

In answering the question, “What is Hypnosis?” The Harvard Mental Health Letter says:

Although it has become familiar through more than two hundred years of use as entertainment, self-help, and therapy, the hypnotic trance remains a remarkably elusive, even mysterious psychological state. Most of us may think we know what hypnosis is, but few could say if asked. Although even experts do not fully agree on how to define it, they usually emphasize three related features: absorption or selective attention, suggestibility, and dissociation.1

Confusion reigns in the field of hypnosis because there is so much disagreement regarding what it is. William Kroger and William Fezler, in their book Hypnosis and Behavior Modification, say, “There are as many definitions of hypnosis as there are definers.”2 Some people are very precise as to what it is and what it isn’t. However, Kroger’s definition is so expanded that he titled a presentation “No Matter How You Slice It, It’s Hypnosis.” His definition of hypnosis includes alpha waves, biofeedback, suggestology, focusing, prayer, communion, relaxation, Lamaze childbirthing, and all forms of psychotherapy. Of course, if Kroger is correct and all life activities involve hypnosis, then it would be difficult to criticize it without being critical of all sorts of life activities.3 If everything were hypnosis, one would almost have to withdraw from life to avoid it.

In his book They Call It Hypnosis, Robert Baker states the issue concisely and precisely:

There is no single topic in the history of psychology more controversial than hypnosis. From its beginning in the middle of the eighteenth century with Franz Anton Mesmer to the present, the phenomenon has been mired in controversy.4

The very definition of hypnosis ranges from “It does not exist” to “Everything is hypnosis.” Even though Baker has written two books on hypnosis, he does not believe it even exists. He contends:

Strictly speaking, every time the word “hypnosis” is used it could be placed in quotation marks. This is because there is no such thing as hypnosis . . . the phenomenon called “hypnosis” does not exist, has never existed in the past, and will not exist in the future.5

Some theories explain hypnosis as being like the psychoanalytic phenomenon of transference. One text defines transference as “Projection of feelings, thoughts, and wishes onto the therapist, who has come to represent an object from the patient’s past.”6 It further states:

Hypnotized patients are in a state of atypical dependence on the therapist, and so a strong transference may develop characterized by a positive attachment that must be respected and inter- preted.7

In fact Baker insists that the hypnotist “is important only as a transference figure.” The hypnotist and client each assume a role in a relationship that gives the hypnotist all power and authority over the client. Baker says that the hypnotist takes advantage of his position as an authority figure and allows the client to fantasize that he has power over the hypnotized person. The client thus believes that the hypnotist is the one who is responsible for whatever happens during the trance.8

Through this relationship with the physician or hypnotist “patients can and will produce symptoms to please their physicians.”9 According to this theory, hypnotized people play a role to please the hypnotist. This very popular view opposes the view that hypnotized people enter a distinct psychological state.

One group of researchers put this notion to the test. At the conclusion of their research they say: “These findings support the claim that hypnosis is a psychological state with distinct neural correlates and is not just the result of adopting a role.”10 The authors say, “hypnosis is not simply role enactment,” but that “changes in brain function” occur.11 Thus, hypnotized individuals do enter a distinct psychological state.

Dr. David Spiegel, Professor of Psychiatry and Behavioral Sciences at Stanford University says:

Some have argued that hypnosis involves no unusual state of consciousness, that it is merely a response to social cues. Most investigators disagree        On EEG examinations, easily hypno

tized people have more electrical activity of the type known as theta waves in the left frontal region of the cerebral cortex. Studies measuring the brain’s electrical responses to stimuli show specific hypnotic effects on perception. . . . In two recent studies, measurements of blood flow and metabolic activity by positron emission tomography (PET) have shown that hypnosis activates a part of the brain involved in focusing attention, the anterior cingulate gyrus. There is also evidence that it enhances the activity of dopamine, a neurotransmitter involved in planning, memory, and movement. Thus hypnosis is a neurophysiological reality as well as a psychological and social one.12

Research has indicated a degree of dissociation during hypnosis, in that, as the hypnotized person focuses on one object or thought, competing thoughts or sensations are ignored. He does not consider whether his actions make sense and fails to consider conse- quences.13

Many researchers thus conclude that hypnosis is an altered state of consciousness, which may also be considered a trance state. Erika Fromm, who is a psychologist at the University of Chicago and considered an expert on the clinical uses of hypnosis says:

Most experts agree that hypnosis is an altered state of consciousness involving highly focused attention and heightened absorption and imagery, increased susceptibility to suggestion, and closer contact with the unconscious.14

Hypnosis, Trance, and Altered States of Consciousness

The following are definitions of hypnosis or the trance state from several different sources:

Hypnosis is an altered condition or state of consciousness characterized by a markedly increased receptivity to suggestion, the capacity for modification of perception and memory, and the potential for systematic control of a variety of usually involuntary physiological functions (such as glandular activity, vasomotor activity, etc.). Further, the experience of hypnosis creates an unusual relationship between the person offering the suggestions and the person receiving them.15

Persons under hypnosis are said to be in a trance state, which may be light, medium, or heavy (deep). In a light trance there are changes in motor activity such that the person’s muscles can feel relaxed, the hands can levitate, and paresthesia [e.g., prickling skin sensation] can be induced. A medium trance is characterized by diminished pain sensation and partial or complete amnesia. A deep trance is associated with induced visual or auditory experiences and deep anesthesia. Time distortion occurs at all trance levels but is most profound in the deep trance.16

Hypnotic “trance” is not either/or but lies on a continuum ranging from hypnoidal relaxation to “deep” states of involvement. Although many patients make favorable responses to suggestions when lightly hypnotized, for best results it is usually considered wise to induce as deep a state as possible before beginning treatment. The techniques of hypnotic induction are many, but most include suggestions of relaxation, monotonous stimulation, involvement in fantasy, activation of unconscious motives, and initiation of regressive behavior.17

The following are the twelve most common phenomenological characteristics of the trance experience:

  1. Experiential absorption of attention.
  2. Effortless expression.
  3. Experiential, non-conceptual involvement.
  4. Willingness to experiment.
  5. Flexibility in time/space relations.
  6. Alteration of sensory experience.
  7. Fluctuation in involvement.
  8. Motoric/verbal inhibition.
  9. Trance Logic.
  10. Metaphorical processing.
  11. Time distortion.
  12. Amnesia.18

Two of the many interesting facts we discovered while researching hypnosis are the lack of long-term research on its aftereffects and the similarity to occult states of consciousness that have ancient origins. The scarcity of long-term studies raises questions about effects of hypnosis on people’s spiritual lives. Also, we looked into shamans and shamanism. A shaman is also known as a witch, witchdoctor, medicine man, sorcerer, wizard, magic man, magician, and seer.19

In The Way of the Shaman, Michael Harner says:

A shaman is a man or woman who enters an altered state of consciousness—at will—to contact and utilize an ordinarily hidden reality in order to acquire knowledge, power, and to help other persons. A shaman has at least one, and usually more, ‘spirits’ in his personal service.20

This altered state of consciousness is called a shamanic state of consciousness (SSC). We found no difference between the SSC and the altered state of consciousness known as hypnosis. While each might be used for different purposes, both are equivalent trance states.

We again raise the question of its aftereffects on people’s spiritual lives.

At the same time we were researching and writing on hypnosis, we were also looking into the area of near death experiences (NDE). Dr. Kenneth Ring, a professor of psychology, is one of the best-known researchers in the field of NDE. Ring’s book Heading Toward Omega: In Search of the Meaning of the Near-Death Experience is considered a classic.21 In reviewing Kenneth Ring’s book on near-death experiences, Stanislov Grof says:

Ring presents convincing evidence indicating that the NDE has been established as a certifiable phenomenon, which occurs in about 35-40% of the people who come close to death. He suggests that the core of the NDE is essentially deep spiritual experience characterized by visions of light of overwhelming brilliance and with certain personal characteristics, feelings of all-embracing pure love, sense of forgiveness and total acceptance, telepathic exchange with the being of light, access to knowledge of universal nature, and understanding of one’s life and true values.

The core NDE is a powerful catalyst of spiritual awakening and consciousness evolution. Its longterm aftereffects include increase in self-esteem and self-confidence, appreciation of life and nature, concern and love for fellow humans, decrease of interest in personal status and material possessions, more open attitude toward reincarnation, and development of universal spirituality that transcends the divisive interests of religious sectarianism and resembles the best of the mystical traditions or great Oriental philosophies. These changes are remarkably similar to those described by Maslow following spontaneous peak experiences and also transcendental experience in psychedelic sessions.

Of special interest is Ring’s discussion of the parallels between NDE and the phenomena associated with Kundalini awakening, as described in traditional Indian scriptures.22 (Bold added.)

We wondered if in the future, after someone has been hypnotized and particularly been brought into a deep trance, the person would share characteristics similar to the above description of those having had an NDE. Ring, speaking on the subject of NDEs and other transcendental experiences proposes:

Might it be then that what we are witnessing, taking into account the growth of these particular kinds of transcendental experiences, are the beginning stages of the shamanizing of humanity and thereby of humanity’s finding its way back to its true home in the realm of the imagination where we will live in mythic time and no longer just in historical time. In other words, in this period of apparently rapidly accelerating evolutionary pressure, is it the case that these two worlds might in some way be drawing closer to one another so that, like the traditional shaman, we, too, will find it easy to cross the bridge between the worlds and live comfortably and at ease in both of them?23

The Concise Textbook describes aspects of the trance state, which may occur in other contexts besides hypnosis:

Possession and trance states are curious and imperfectly understood forms of dissociation. A common example of a trance state is the medium who presides over a spiritual séance. Typically, mediums enter a dissociative state, during which a person from the so-called spirit world takes over much of the mediums’ conscious awareness and influences their thoughts and speech.

Automatic writing and crystal-gazing are less common manifestations of possession or trance states. In automatic writing the dissociation affects only the arm and the hand that write the message, which often discloses mental contents of which the writer was unaware. Crystal-gazing results in a trance state in which visual hallucinations are prominent.24

Hypnosis is a discreet state of consciousness in which the same things occur as in various descriptions of trance states. Moreover, those who are particularly susceptible to hypnosis are also those who readily respond to suggestion and easily engage in visualization, fantasy, and imagination. The Concise Encyclopedia of Psychology (Concise Encyclopedia) lists a number of characteristics of the good hypnotic subjects and gives a profile of how many investigators view them:

The typical hypnotizable person has the capacity to become totally absorbed in ongoing experiences (e.g., becoming lost in fantasy or empathetically identifying with the emotions of a character in a play or movie). He or she reports imaginary playmates as a youngster.25

Imagery, Fantasy, Visualization

Ernest Hilgard, who has been studying hypnosis for over twenty-five years, has discovered that not everyone is prone to being hypnotized. He found that “those who can immerse themselves in fantasy and imagination” are the most ideal hypnotic subjects.26 Psychology Today, reporting on a study of hypnosis, states that such an individual (referred to as a somnambule) “has a highly developed capacity for extreme fantasy and is likely to indulge it frequently without benefit of hypnosis.” This study revealed that somnambules had the “ability to hallucinate at will” and “had powerful sexual fantasies.” However, most alarming was the fact that all the somnambules in the study “believed that they had had psychic experiences, such as encounters with ghosts.”27

“The active ingredient in hypnosis is imagery,” declares Daniel, Kohen, M.D., Associate Director of Behavior Pediatrics at the Minneapolis Children’s Medical Center.28 Medical doctor Jeanne Achterberg says, “I don’t know any real difference between hypnosis and imagery.”29

William Kroger says, “The images you use are the most potent form of therapy.” He suggests that bad images make you sick and good images make you well. Kroger tells how he increases the power of the image. He says:

We now give an image in five senses, because an image in five senses now makes the image more potent. The more vivid the image, the more readily conditioning occurs.30

Josephine Hilgard, a well-known researcher in the field of hypnosis, as well as many other experts, believes “that hypnotizability is significantly related to the ability to fantasize.”31 Robert Baker contends that “the greater or better the individual’s powers of imagination or fantasy, the easier it is for the individual to become hypnotized and to demonstrate all of the behavior others normally associate with or attach to the phenomenon of hypnosis.”32

Those people who engage in fantasy and vivid visualization easily move into the hypnotic trance, whereas those who are not fantasy prone are less easily led into hypnosis. Most fantasy-prone individuals created fantasy worlds for themselves when they were children and continue to spend time fantasizing even as adults. However, they tend to keep these experiences to themselves. Many had make-believe friends when they were children and believed in fairies. Fantasy-prone individuals also claim supernatural powers, such as psychic, telepathic, and healing powers. They also report having vivid dreams. Baker says:

The fantasy-prone individuals show up as mediums, psychics, and religious visionaries. They are also the ones who have many realistic “out-of-the- body” experiences and the prototypic “near-death” experience. However, the overwhelming majority of fantasy-pone personalities fall within the broad range of normally functioning persons, and it is totally inappropriate to label them psychiatric cases.33

The words imagery and fantasy appear often in reference to hypnosis. By their very nature, imagery and fantasy involve visualization. However, before warning about the practice of visualization and imagination involved in hypnosis, we must say that there are ordinary, legitimate uses of the imagination. For instance one may mentally see what is happening while reading a story or listening to a friend describe something. Imagination and visualization are normal activities for creating works of art and for developing architectural designs and even scientific theories.

However, visualization by suggestion through hypnosis may be so focused as to move the person into an altered state of consciousness with the visualization becoming more powerful than reality. Other dangerous uses of visualization in or out of a trance would be attempting to manipulate reality through focused mental power or conjuring up a spirit guide. Some people are led to imagine a quiet, beautiful place and once they are mentally there, the suggestion is made to wait for a special being (person or animal) who will guide them and reveal information important for their lives. That is a form of shamanism.

Dave Hunt warns about visualization in his book Occult Invasion:

Occultism has always involved three techniques for changing and creating reality: thinking, speaking, and visualizing. . . .

The third technique [visualizing] is the most powerful. It is the fastest way to enter the world of the occult and to pick up a spirit guide. Shamans have used it for thousands of years. It was taught to Carl Jung by spirit beings, and through him influenced humanistic and transpersonal psychology. It was taught to Napoleon Hill by the spirits that began to guide him. Agnes Sanford . . . was the first to bring it into the church. Norman Vincent Peale was not far behind her, and his influence was much greater. . . .

Visualization has become an important tool among evangelicals as well—which doesn’t purge it of its occult power. Yonggi Cho has made it the center of his teaching. In fact, he declares that no one can have faith unless he visualizes that for which he is praying. Yet the Bible states that faith is “the evidence of things not seen” (Hebrews 11:1). Thus visualization, the attempt to “see” the answer to one’s prayer, would work against faith rather than help it! Yet Norman Vincent Peale declared, “If a person consciously visualizes being with Jesus that is the best guarantee I know for keeping the faith.” 34

Alan Morrison’s book titled The Serpent and the Cross: Religious Corruption in an Evil Age includes a chapter titled “Sorcerous Apprentices: The Mind- Sciences in the Church Today,” which should be read by all who are interested in hypnosis. A subsection in that chapter is titled “In Your Mind’s Eye: The Occult Art of Visualization” and is a must-read for those who want to learn about the roots and promoters of visualization in the church. The following quotations are from that section:

Fundamental to our study is the fact that the development of the imagination through “visualization” exercises is one of the most ancient and widely used occult techniques for expanding the mind and opening up the psyche to new (and forbidden) areas of consciousness.35

The practice of visualization can be used in a variety of ways, but they all fall into three main types. Firstly, they can be used to provide a doorway into what psychologists call a “non-ordinary state of consciousness.” Secondly, they can be used as a means towards something called “Inner Healing” or “Healing of the Memories.” Thirdly, they can provide an instrument for the manipulation and recreation of matter and consciousness.36

Most of the people being seduced into the practice of visualization—especially those within the Church—have not the faintest conception of the occultic aim which lies at its root. In spite of the attractions and harmless benefits put forward by its advocates, visualization is a primary gateway for demonic infiltration into human conscious- ness—a deception currently being worked on a truly grand scale.37

Whatever hypnosis is, it does involve heightened suggestion, a discreet state of consciousness, trance phenomena, and aspects of dissociation, imagery, and visualization. Whatever hypnosis is, it can be a doorway into the occult.

3 – Is Hypnosis a Natural Experience?

Those who promote hypnosis often say that hypnosis is a natural part of our everyday life. One example is Paul F. Barkman, clinical psychologist and Dean of Cedar Hill Institute for Graduate Studies, who says:

Hypnotic trance occurs regularly in all Christian congregations. Those who most condemn it as diabolical are the very ones who tend to induce hypnotic trance most often—unaware that they are doing so.1

If by natural one means normal in the sense of sleep, then we reject this because sleep is a necessary part of life. Hypnosis is not. If by natural one means good, then we reject this too, because many natural emotions of humans, such as pride, anger, and jealousy, can be evil.

Professor Ernest Hilgard contends that “hypnosis is not something supernatural or frightening. It is perfectly normal and natural and follows from the conditions of attention and suggestion.”2 Hypnotist David Gordon thinks that a good salesman is a good hypnotist, a good movie involves hypnosis, and talking someone into doing something is a form of hypnosis. In fact, Gordon believes that “most of what people do is hypnosis.”3

The purpose of those who promote hypnotism is to convince us that it is a part of our everyday life so that we will no longer be suspicious of it. Defining hypnosis as part of normal everyday living and a ubiquitous activity is a semantic twist to entice people into a trance. The logic presented is that “attention and suggestion” are a part of everyday life. Therefore, since hypnosis involves attention and suggestion it must be acceptable. With the same kind of logic, one could promote brainwashing. One person influencing another is part of everyday life. Brainwashing is merely one person influencing another. Through a process of reductio ad absurdum we are led to the idea that brainwashing is acceptable.

The similarities of hypnosis and natural states are superficial; but the deeper differences are enormous! Attention and suggestion are not hypnotism, and persuasion is not brainwashing. Attention and suggestion may be a part of hypnotism, and persuasion may be a part of brainwashing, but the whole is not equal to one part. Even psychic experiences and Eastern meditative techniques have some natural components.

If one can be convinced that hypnosis is a large part of his everyday thought life, then he will no longer be wary of it. One example used to support such a contention is that of a person who is watching the white stripe while driving on the freeway and misses his turnoff. This, we are told, is self-induced hypnosis. Does this mean that whenever one is focused on one thing and ignores another he has hypnotized himself? Some believe that any period of concentration is a form of hypnosis. They would say that if one travels from home to office and does not remember driving along the way, he is in a state of self-induced hypnosis. They would further suggest that if a person concentrates on relaxing in a fearful situation, such as during exams or interviews, he is employing the fundamentals of self- induced hypnosis.

Defining such events as self-hypnosis to give the entire field of hypnotism credibility is pure nonsense. The human choice to concentrate on relaxing instead of being fearful is no more hypnosis than choosing a football game over a movie or concentrating on one idea over another. If we stretch this ridiculous idea to its conclusion, we will end up labeling Christian conversion as a state of self-induced hypnosis. Not only would conversion be considered hypnosis, but so would repentance, communion, prayer, worship, and other elements of Christianity. And, this is exactly what has happened. Kroger and Fezler say, “A prime example of autohypnosis is prayer and meditation.”4 Kroger elsewhere says:

Prayer, particularly in the Jewish and the Christian religions, has many similarities to hypnotic induction . . . the contemplation, the meditation, and the self-absorption characteristic of prayer are almost identical with autohypnosis.

Kroger contends that “The Old Testament prophets probably utilized both autohypnotic and mass-hypnotic techniques” and that “hypnosis in one form or another is practiced in nearly all religions.” With respect to faith healing, Kroger adds:

If one observes pilgrims expecting to be healed at a shrine, one is immediately impressed by the fact that the majority of these individuals, as they walk toward the shrine, are actually in a hypnotic state.

Kroger finally declares:

The more one studies the various religions, from the most “primitive” to the most “civilized,” the more one realizes that there is an astonishing relationship, involving suggestion and/or hypnosis as well as conditioning, between religious phenomena and hypnosis.5

Margaretta Bowers says:

The religionist can no longer hide his head in the sand and claim ignorance of the science and art of the hypnotic discipline. . . . Whether he approves or disapproves, every effective religionist, in the usages of ritual, preaching, and worship, unavoidably makes use of hypnotic techniques.6

Richard Morton, an ordained minister with a Ph.D. in counseling psychology, has written a book titled Hypnosis and Pastoral Counseling. From his training and practice as a hypnotherapist and psychologist, Morton concludes that hypnosis is a normal human capacity and that to “attribute to that phenomenon per se a demonic or occultic status is to make God the author of evil.” The purpose of his book is to encourage the religious community “to accept hypnosis with the honored status it so rightly deserves.”7 Morton describes the use of hypnotic techniques in the typical worship service. He says that “the experience of worship is predicated upon one’s capacity for being susceptible to the hypnotic techniques utilized in worship.”8 Morton later says that “hypnosis, like religion, is natural, powerful and universal.”9

To show how much one can pervert the truth, Morton, in a section titled “Hypnosis and Religion as Natural Phenomena,” says:

One of the earliest, if not the earliest, possible descriptions of hypnosis, is recorded in the book of Genesis in the Old Testament. Here, God is said to have “caused a deep sleep” to fall upon man in order to make for him a mate.10

In addition, Morton claims that the woman who came to Jesus with the issue of blood (Luke 8:43-48) was healed through hypnotism.11 Morton believes that many of the healings of Jesus were performed through “natural” hypnotic means. And so, miracles are supposedly accomplished through hypnosis.

By reasoning that hypnosis is concentration and suggestion and that concentration and suggestion are hypnosis, one could be led to the conclusion that to resist hypnosis is to be opposed to communion, confession, conversion, and prayer. Carried to its extreme, in order to avoid hypnosis, one must give up his faith and stop thinking. If one applied this kind of reasoning to medicine, one might begin by noticing that medical doctors speak to their patients. Now one could conclude that since medicine involves conversation, everyone who converses is practicing medicine.

Although there are natural activities such as concentration and suggestion in hypnosis, hypnotism is not just a normal, everyday activity. Although there may be similarities between prayer and hypnosis, there is a great difference between yielding oneself to God in prayer and yielding oneself to a hypnotist during hypnosis. There is a big difference between believing God and exercising faith in a hypnotist, even though both activities involve faith. Although there are superficial similarities between hypnosis and many other activities, it does not follow that they are all the same.

4 – Can the Will Be Violated?

A primary concern about hypnosis for many people is whether a person’s will can be violated through hypnosis. The Concise Textbook states:

A secure ethical value system is important to all therapy and particularly to hypnotherapy, in which patients (especially those in a deep trance) are extremely suggestible and malleable. There is controversy about whether patients will perform acts during a trance state that they otherwise find repugnant or that run contrary to their moral code.1

For some experts, will violation is controversial, but other experts state it as a fact. Psychiatrist Arthur Deikman calls the surrender of will “the cardinal feature of the hypnotic state.”2 In their text Human Behavior, Berelson and Steiner say, “Not only is a cooperative attitude not necessary for hypnosis, some people can even be hypnotized against their will.”3

In answering the question, “what are the dangers of hypnosis?” stage hypnotist and entertainer James J. Mapes said:

Like any other science, it can be, and is, abused. Once the hypnotist has gained your trust, he or she has an obligation not to abuse it, for the hypnotist can induce both positive and negative hallucinations while the subject is hypnotized. That is, the hypnotist can make a subject “see” that which is not there, as in a mirage, or can take away something that is there, such as psychosomatic blindness. For another example, the hypnotist could give a person a real gun and through suggestion tell the subject it was a water pistol and suggest that the subject squirt his or her friend. This is a dramatic example, but certainly possible.4

This would certainly constitute will violation through trickery.

Dr. David Spiegel, a Stanford University professor in the school of medicine, says:

The common idea that you would never do anything in hypnosis that you would not ordinarily do is not in fact true. You are more vulnerable and more at risk in a trance state because you are more focused in your attention and you are not as likely to think about peripheral considerations like is this a good idea to do this or what am I really doing?5

Nevertheless, it is essential for the hypnotist to sustain the notion of will control on the part of the patient. The patient will more easily trust a hypnotist if he is assured that his will is not being violated and that he can exercise free choice at any time during a trance. If hypnosis could cause a person to do something against his will and if the trance state could open up such a possibility, then hypnotism should be considered repugnant to Christians.

Divided Will Control

The process of hypnosis brings about a type of dissociation in which the individual retains choice (referred to as executive control) in certain areas while at the same time he submits other areas of choice to the hypnotist. Thus, during hypnosis an individual may feel in control of himself because he can still make many choices. For instance, in experimental hypnosis where persons had the freedom to move about as they chose, they hallucinated according to the hypnotist’s suggestions. Thus during hypnosis there is a division of control. While the hypnotized persons retain numerous areas of choice, they have turned some areas of choice over to the hypnotist. Hilgard says of the subjects, “Within the hypnotic contract, they will do what the hypnotist suggests, experience what they are told to experience, and lose control of movements.”6 For example, when the subject is told that he cannot move his arm, he will not be able to move his arm.

Margaretta Bowers tells how “the perception of the world of outer reality fades away . . . and there comes a time when the voice of the hypnotist is heard as if within the subject’s own mind, and he responds to the will of the hypnotist as to his own will.”7

Another area of the will surrendered during hypnosis is the monitoring function. The monitoring function helps us make decisions by comparing past situations with the current situation. Such recall of information and application to the present situation may change our decision on how to act, such as: “If I run around making noises and acting like a monkey, I will look like a fool.” With such monitoring functions impaired, an individual may perform acts which he would not even consider otherwise.

Since reality becomes distorted during a trance, the subject cannot properly evaluate which actions make sense and which ones do not. Hilgard says that in the trance state there is a trance logic that accepts “what would normally be found incompatible.”8 Thus, an individual within the hypnotic trance may flap his arms up and down in response to a hypnotist’s suggestion that he has wings. If reality is distorted and the person is not able to make reality judgments, his means of responsible choice have been impaired. He is unable to exercise his own will responsibly.

The exercise of choice and the use of information during a person’s normal state are distorted during hypnosis and may result in the individual releasing some of these areas to the hypnotist. If one does not retain his complete normal capacity to evaluate reality and to choose, then it appears that his will could be intruded upon and at least partially violated. A well- known textbook of psychiatry states:

Hypnosis can be described as an altered state of intense and sensitive interpersonal relatedness between hypnotist and patient, characterized by the patient’s nonrational submission and relative abandonment of executive control to a more or less regressed, dissociated state.9

Although this interference with choice and reality testing may be temporary, there is the possibility of post-hypnotic suggestion which would remain as an influence and also the possibility of further dissociation of these functions.

It is apparent to us that a hypnotist can deceive a person into committing an act which would be in violation of his normal range of choice.10 A hypnotist can even lead a person into committing murder by creating an extreme fear that someone is attempting to kill him. The patient would discern it as an act of self-defense. Through hypnotic deception, it is possible to cause one to do something against his will by disguising the act into one which would be within his choice.

Since a person under hypnosis would do something if it is made plausible and desirable, and since reality is distorted under hypnosis, violation can occur through the fact that the subject is in a more highly suggestible state and the trance propagator can make almost anything plausible and desirable. Hypnotist Simeon Edmunds cites numerous cases in his book Hypnotism and Psychic Phenomena to illustrate his belief that it is possible for a hypnotist to perform an illegal act against a subject and that it is even possible for a hypnotist to cause a subject to perform an illegal act.11

Aside from the calm assurances from hypnotherapists that a person’s will is not violated under hypnosis there is little proof that it cannot be violated. The subject of will violation is not only controversial, but is complicated by the fact that it is impossible to know completely what a person’s true will is in all circumstances. A man may say, “I love my mother-in-law,” but actually hate her. The question of violation of the will may not lend itself to solution by rhetoric or by research because of its complicated nature.12

In his book “R.F.K. Must Die!” A History of the Robert Kennedy Assassination and Its Aftermath, Robert Blair Kaiser raises the question of the accused, Sirhan Sirhan, having been hypnotized beforehand and being in a trance when he killed Kennedy. Kaiser says:

According to a widely accepted cliché, propagated in the main by stage hypnotists and others who have commercial interest in hypnosis, no one can be induced through hypnosis to do anything against his own moral code. The history of hypnosis, however, and the annals of crime itself are proof enough that skilled operators can lead certain highly suggestible subjects to do “bad” things by corrupting their sense of reality and appealing to some “higher morality.”

On July 17, 1954, Bjorn Schouw Nielsen was convicted in Copenhagen Central Criminal Court and sentenced to life imprisonment for “having planned and instigated by influence of various kinds, including suggestions of a hypnotic nature,” the commission of two robberies and two murders by another man. This man, Palle Hardrup, is free today because Dr. Paul Reiter, chief of the psychiatric department of the Copenhagen Municipal Hospital, spent nineteen months on an exhaustive study of the weird—possibly homosexual— relationship between the two men, which began in prison years before.

According to Dr. Reiter, Nielsen created a blindly obedient instrument in Hardrup, who would go into a trance at the sound (or the sight) of a simple signal—the letter X—and do whatever Nielsen suggested. Nielsen convinced Hardrup, in hypnosis, that he was a chosen instrument for the unification of all Scandinavia. Hardrup would form a new political party, would work under the direction of a guardian spirit—X—(who would communicate to him through Nielsen). Once this attitude was instilled, Nielsen induced Hardrup to raise money for the new party by robbing banks (and turning the money over to Nielsen). Hardrup robbed one bank successfully, and then, in the course of another, he killed a teller and a director of the bank and was arrested soon afterward by Copenhagen police.

It was Reiter’s conclusion that Nielsen had created in Hardrup a split personality, a paranoid schizophrenic, who was never aware, until Reiter’s work with him, that he had been programmed for crime, and programmed to forget that he had been programmed. Reiter’s complete account is a chilling tale of mysticism and murder—and of some very persistent detective work by Reiter perhaps unparalleled in the history of psychiatry and crime.

So it was not impossible. Sirhan could have been programmed and programmed to forget.13

Because hypnosis places responsibility outside the exercise of objective, rational, fully conscious choice, it does violate the will. The normal evaluating abilities are submerged and choice is made according to suggestion without the balance of rational restraint.

The will is a precious treasure of humans and shows forth the indelible hand of our Creator. The human will requires more respect than hypnosis seems to offer. Bypassing the responsible state of reason and choice just because of the hope for some desired end is bad medicine and, worst of all, bad theology. Because of this, we add the possibility of will violation to the list of reasons why Christians should be wary of hypnosis.

5 – Induction/Seduction

Pierre Janet, an early practitioner of modern hypnotherapy, had no qualms about deceiving his patients into a trance. He clearly declared:

There are some patients to whom . . . we must tell part of the truth; and there are some to whom, as a matter of strict moral obligation, we must lie.1

These startling words call us to take a closer look at hypnosis and how it is being used today. Let’s start at the beginning. What happens when a hypnotist begins hypnotizing someone?

Hypnosis begins with creative manipulation. A hypnotist leads an individual into a state of hypnosis through a process called induction. The hypnotherapist uses techniques such as repetition, deception, stimulation of the imagination, and emotionally overtoned suggestions to effectively influence the will and condition the behavior of the subject.2

Few people realize that hypnotic induction often involves subtle forms of deception. Even if a hypnotist attempts to make only true and honest statements, deception may enter in through the distortion of reality which begins during induction and continues throughout the hypnotic trance.

Dr. Keith Harary says: “The ambiguity surrounding what it means to be under the influence of hypnosis starts right at the beginning, with no standard for hypnotic induction.”3

In her book Creative Scripts for Hypnotherapy, Dr. Marlene Hunter says:

There are surely as many induction techniques in hypnosis as there are people who practice hypno- sis—indeed, many times that number, for almost everyone has several—and it would obviously be impossible even to describe all the main catego- ries.4

Hunter gives examples of only three types of induction techniques—Basic Techniques, Visual Imagery, and Eye-Fixation. In each of these techniques Hunter gives both the words to say and the timing to use. The following is only a part of the “Basic Induction Techniques” she uses:

By and by you may find your eyes getting just a little heavier and it seems as if it would be nice to let them close for a little while. Find out how it feels to let them close for a few seconds and then open them again—then close open one more time and close—that’s right. You may notice that there is a gentle flickering in your eyelids. That can be a cue for you, that you are entering some delightful space in your mind where time loses its usual meaning and you are able to perceive so many things in a different way.5

Next to these words to be spoken to the subject about closing the eyes, Hunter adds this note: “less intimidating than the suggestion to close them—period— especially in an inexperienced subject.” Next to the words about flickering eyelids, she adds the note: “if you watch carefully, you will see the eyes glaze just before they flicker—a good time to mention it!”6 Later in the words to be spoken to the subject, Hunter provides the following:

And while you are doing that, your inner mind will be taking you to your own best level of comfortable hypnosis, whatever is just right for you, to achieve what you are going to achieve today.7

The idea she says she wants to communicate to the subject is that whatever YOU (the subject) do, is right.8

At the end of her section on the “Eye Fixation Technique” Hunter provides the following script for the hypnotherapist to speak to the subject:

Later on, when you learn to do your own hypnosis, you can use it as a signal to yourself—that you are just ready to go into that very pleasant state. Some people find that it will persist; for others, it eases away quite quickly; for many, it seems to come and go, probably depending on changing levels in hypnosis, but it’s almost always there to begin with. So you can think of it as a nice clue, that you are just entering that very pleasant state.9

Hunter’s notes next to the above script are: “this is your tool” and “whatever happens is the right thing to happen.” These notes, including the ones about flickering eyelids, are examples of the way hypnotists anticipate and manipulate responses and motivate the subject to go into a trance.

Hunter advises the hypnotist to: “State and restate several times that whatever happens is the right thing to happen at any hypnotic experience.”10 The plan is to tailor what is said to each individual to increase confidence in the hypnotist and the process, to lower the individual’s resistance, and to encourage the subject into a trance state. It is a deceptive and dishonest use of words in order to overcome resistance and to ease the subject into a trance state.

At the very beginning of the session Hunter advises:

The preamble is also a good time to implant positive suggestions such as “I can see that you are well motivated, and that is the most important quality for a successful hypnotic experience.”11

This is a lie used to lower the subject’s resistance and increase his motivation to cooperate.

If resistance occurs on the part of the subject, Hunter advises the hypnotist:

The first opportunity to defuse resistance comes when you are explaining to inexperienced subjects about hypnosis in general, remarking that resistance is normal and even to be desired. It is a signal that their wise, deep, inner mind is taking care of them.12

This is another example of hypnotists’ dishonest use of words to lower resistance through the use of an unsubstantiated compliment.

Hunter gives a number of suggestions to overcome resistance and to obtain cooperation. Notice the manipulation of words in the following two examples:

Many people will state, rather belligerently, “I can NEVER relax.” The response to that is to say, quickly, “Oh, please DO NOT relax! Simply enjoy listening to my voice. You are one of those people who will do their best work when they are listening closely, and focusing on what I am saying.” We know that the subconscious mind tends to disregard the negatives and “please DO NOT . . .” will be interpreted as “please DO. . . .”

For those subjects who keep their eyes open the happy comment, “Oh, you are one of those people who like to go into hypnosis with your eyes open,” will usually result in an immediate closing of the eyes.13

The Concise Textbook also gives advice for trance induction:

The therapist can use a number of specific procedures to help the patient be hypnotized and respond to suggestion. Those procedures involve capitalizing on some naturally occurring hypnosislike phenomena that have probably occurred in the life experiences of most patients. However, those experiences are rarely talked about; consequently, patients find them fascinating. For example, when discussing what hypnosis is like with a patient, the therapist may say: “Have you ever had the experience of driving home while thinking about an issue that preoccupies you and suddenly realize that, although you have arrived safe and sound, you can’t recall having driven past familiar landmarks? It’s as if you had been asleep, and yet you stopped at all the red lights, and you avoided collisions. You were somehow traveling on automatic pilot.” Most people resonate to that experience and are usually happy to describe similar personal experiences.14

The authors admit that this episode is not necessarily an hypnotic state but it is used so that the subject might correlate it to hypnotizability. Obviously this is a deception to gain an advantage, which might make the subject feel that hypnosis is as safe as what he has already experienced and thereby open him up to a trance state. The authors of the Concise Textbook are aware that many experts would not regard the above episode as a trance state.

One form of deception employed by hypnotists is double-bind suggestions. Medical doctor William Kroger and psychologist William Fezler, two well- known authorities on hypnosis, describe induction by saying that it “consists of a sequential series of doublebind suggestions.”15 Double-bind suggestions are comments made to the subject to indicate that his response (no matter what it is) is an appropriate one for moving into the state of hypnosis. The suggestions are arranged to elicit the subject’s confidence and cooperation so that he may relax. Kroger and Fezler suggest such things as:

If the patient’s eyes blink or the individual swallows one can say, “See, you just blinked,” or swallowed, as the case may be. These act as reinforcers to suggest that the patient is doing fine.16

Other such reinforcements are used by Kroger and Fezler to lead the person more quickly into the trance. Milton Erickson, known as the “grand master of clinical hypnosis,” used the double-bind to give his patients a pseudochoice. The patient could choose a light trance or a deep trance but, either way, the patient ended up in a trance.17 Hypnotherapist Peter Francuch says, “It is very important to utilize every reaction of the client to deepen his trance.”18

Kroger and Fezler discuss a number of other “factors influencing hypnotic induction,” including the prestige of the therapist. They say:

A therapist who is in a “one up” position commands respect from the supplicant who is in a “one down” position. If the latter regards the therapist with awe and respect, particularly if he is an authority, the prestige increases success of the hypnotic induction.19

Pierre Janet speaks even more dramatically of the domination of the subject by the hypnotist. He says:

The relationship of a hypnotizable patient to the hypnotist does not differ in any essential way from the relationship of a lunatic to the superintendent of an asylum.20

After induction, deception may continue, depending upon the purposes of the trance. During experimental hypnosis, subjects are sometimes told that they will be temporarily deaf. And they indeed will not hear anything even though there are noises and voices in the room.21 Is this merely suggestion or is it deception? Another experiment consists of telling the subjects that they will see a clock with a missing hour hand. When the clock is shown to them, they hallucinate and see what they are told to see: a clock without an hour hand, even though the clock is intact. Professor Ernest Hilgard says, “With critical abilities reduced, imagination readily becomes hallucination.”22 Thus, through deception subjects hallucinate according to suggestion.

Janet admitted that hypnosis rests upon deception. Responding to the moral objection of a hypnotist deceiving his patient, he said:

I am sorry that I cannot share these exalted and beautiful scruples. . . . My belief is that the patient wants a doctor who will cure; that the doctor’s professional duty is to give any remedy that will be useful, and to prescribe it in the way in which it will do most good.23

Hypnotic induction, therefore, consists of a system of verbal and nonverbal manipulation to lead a person into a heightened state of suggestibility—more simply, a condition in which one will believe almost anything.

Hypnosis and Deception:

From Suggestion to Placebo

Professor of psychiatry Thomas Szasz emphasizes that hypnosis is the power of suggestion.24 Research psychiatrist E. Fuller Torrey asks and then answers a question which supports this point of view:

How can witchdoctors, relying primarily on such techniques as suggestion and hypnosis, achieve as good results as Western therapists who use techniques so much more sophisticated?25

Torrey first replies that Western techniques are not actually more sophisticated at all and that “we consistently underestimate the power of techniques like suggestion and hypnosis.”26

Kroger declares, “The power of hypnosis is the power of belief!” and identifies hypnosis as a form of faith healing. He says:

The question as to whether religious or hypnotic faith healing is more effective obviously relates to previous conditioning of the subject.27

In examining hypnotism, we have found it referred to as a form of suggestion, as faith, and finally as the placebo effect. The placebo effect takes place when one has faith in a certain person, or a prescribed pill, or a procedure; it is this faith that brings about the healing. The person, pill, or procedure may be fake, but the result may be real. Janet saw the relationship between hypnosis and the fake pill. To defend the value of deception in hypnosis, he cited his belief in the placebo and stressed that he was fulfilling his “professional duty” when he prescribed a fake pill with faith- producing statements.28

Kroger and others also confess that hypnosis involves the placebo effect. Kroger and Fezler say that “faith in a specific cure leads to the success of that cure!”29 Kroger also says, “Every psychotherapist owes it to his patients to utilize his unquestioned placebo effect at the highest level—hypnosis.” Just as the placebo is not effective with all patients, Kroger admits that hypnosis is not successful with all individuals.30 He concludes, “Our thesis is that if the placebo is effective, then hypnosis employed prudently by a competent physician for a valid indication will serve the patient’s best interest.”31

The placebo effect is not limited to hypnosis. It also works in acupuncture, biofeedback, and generally in psychotherapy. A number of studies support the idea that some mental, emotional, and even physical change is in the mind. A study of the use of acupuncture at one university indicates that the patient’s expectation of relief can influence the results. The researchers found that acupuncture works best on those people who exhibit faith in the procedure. Positive remarks that the experimenters made to the patients encouraged higher expectations. Their conclusion: for acupuncture to reduce pain it had to be accompanied by words and actions which would help the patient to believe that the treatment would be successful.32

Other studies have shown that a variety of anxiety and stress symptoms can be reduced by giving false information to subjects. To illustrate the power of faith and the placebo effect, one researcher showed how false feedback can reduce symptoms of cardiovascular disease. In this experiment the subjects were told that their test results were improving, even though they were not. Through the use of false feedback with biofeedback devices, patients received a sense of selfcontrol. As the false feedback communicated increasing levels of success, the patients believed that they had greater self-control. Over a period of weeks the subjects reported a decrease in stress symptoms.33 One reason for such improvements is a person’s faith in his own natural powers. Thus, “biofeedback training may be . . . an ‘ultimate placebo.’”34

Another study reported that false information about room temperature can influence body comfort. The study showed that “misinforming people about room temperature can lead them to feel warmer or cooler than they might if they knew the actual temperature.”35 Psychiatrist Arthur Shapiro states that “psychoanalysis—and its dozens of psychotherapy offshoots— is the most used placebo of our time.”36 One form of psychotherapy, Social Influence Therapy, purposely uses false feedback in order to achieve success. One practitioner of this brand of therapy says:

Humanitarian fervor aside, it’s the therapist’s job to take power over the patient, push ahead with solving the problem, then convince the patient he or she is better, even if it means being devious.37

This therapist claims, “Successful therapy can almost be reduced to a formula.” The main part of the formula is to convince the “client that the therapy is definitely working apart from any objective evidence of change.”38 In this form of therapy, flattery, distortion, lies, and all forms of what is euphemistically called “false feedback” are used successfully. Ethics aside, this form of therapy is solid testimony to the power of the mind for self transformation.

Any technique or method which depends on deception should be regarded with great suspicion. Hypnosis, along with other questionable “medical” procedures, relies heavily on faith-building devices, including both direct and indirect deception. Can a hypnotist, who uses subtle forms of deception as a means of hypnotizing an individual, be trusted during the trance or even in his assurances of the safety of hypnosis?

6 – Age Regression and Progression

Age regression is a common procedure in hypnosis, because so many people erroneously believe that hypnosis will help a person recover forgotten memories or details from vague memories. Mark Twain once said, “I find the further back I go, the better I remember things, whether they happened or not.”1 And this is exactly what can happen in age regression—clearly remembering things that never happened or erroneous details of what may have happened.

Dr. Michael Yapko defines age regression this way:

“Age regression” is a hypnotic procedure in which the client is immersed in the experience of memory. The client may be encouraged to remember events in vivid detail, a procedure called “hypermnesia.” Or, the client may be encouraged to relive the events of the past as if they were going on right now, a procedure called “revivification.” Either or both of these procedures are commonly used in memory recovery-oriented therapies.2

The Handbook of Hypnotic Phenomena in Psychotherapy (The Handbook) says, “Hypnotic age regression entails a therapist using hypnosis to facilitate a client’s going back, experientially, to an earlier time in life.”3 The Concise Encyclopedia says:

Relived emotional experiences (abreactions) are induced by regressing the patient back to traumatic episodes and then having the patient experience them to the point of physical and emotional exhaustion.4

Prenatal Lives

In this highly popular form of hypnosis a person is regressed to an earlier time in his life to remember, and possibly relive, past experiences. Otto Rank, a contemporary of Sigmund Freud, believed that the birth process was the most significant event in early life, and therefore, the source of later anxiety. Hypnosis sometimes leads people back to what they identify as their birth experience and even to their prenatal period of existence in order to cure psychological and physical problems. Using regressive hypnosis as a base, some claim that fetuses in-utero and babies at birth are able to understand the words, attitudes and actions of those around them.

Brain/Mind reports:

Under the influence of hypnosis and psychotropic drugs many people have recalled pre-natal and birth experiences that related to current physical and psychological problems: headaches, respiratory disorders, phobias, depression, anxiety. Recalling the experiences frequently relieves or eliminates the symptoms.

A client of San Francisco therapist Jack Downing “relived” a painful fetal memory of rejection while under hypnosis. The memory: When his mother said she was pregnant, her husband was upset and wanted her to get an abortion. He said, “I’ve been saving to buy a Chrysler.” A bitter argument ensued.

The client related his current feelings of insecurity to the father’s rejection. . . .

Fetal perception of such events is taken very personally, Downing said. “the knowledge involved in such pre-natal conditioning is extremely literal.”5

If the fetus understands language prior to birth, why does it take so long for a young child to learn the language? How would a fetus have any concept of what a Chrysler or an abortion might be?

The same article includes the following report from a medical doctor:

Head pain is frequently associated with birth trauma, said gynecologist David Cheek. Patients’ hypnotic recall of painful pressure to the head during birth is often enough to eliminate symptoms of chronic headache, including migraine.

Cheek’s patients commonly relate their reported birth experiences to present moods and behavior patterns. Many patients with asthma and emphysema were nearly suffocated during birth.

Ability to recall the details of one’s birth under hypnosis is uncanny, Cheek said. His patients can correctly indicate which arm freed first during delivery and which way the head turned as it emerged. He has verified the accuracy of such reports by checking them against obstetrical notes made during delivery.6

Brain/Mind states that up to the age of twenty- three, individuals “under hypnosis accurately report their birth experiences.” The report goes on to say that the information derived under hypnosis “corresponds to the mother’s recounting of specifics, such as her hairstyle, the obstetric instruments used, conversations in the delivery room, the character and behavior of nurses and doctors, and the mother’s own emotional and physical state.”7

However, this all flies in the face of the well-known, neurological, scientific fact that the myelin sheathing is too underdeveloped in the prenatal, natal, and early postnatal brain to store such memories. David Chamberlain, a San Diego psychologist, paradoxically reports that people “can indeed remember their own births in extraordinary detail” through hypnosis, but that the birth memory is not stored in the brain.8 This raises a question: If memories are not stored in the brain, where are they stored? What might be the source?

Francuch, in his book Principles of Spiritual Hypnosis, explains the hypnotically revived natal, prenatal, and postnatal experiences in spiritual terms. He says:

Since the inner mind is present from the very moment of conception (in a unique combination of the genes and in God from eternity before individuation), it is obvious that it registers, records, and understands everything that is happening from the very moment of conception. And since the ability to understand language is imprinted in those genes, and while in God from eternity who originated language, it is thus ever-present in the inner mind.9

This explanation, if accepted, plunges man into a spiritual puzzle of metaphysics that explains physical phenomena (conception, etc.) in spiritual terms that are neither biblical nor scientific. Such spiritual gibberish can open people up to the quagmire of satanic influence. However, hypnotherapists who use the prebirth, birth, or rebirth approach claim relief for everything from asthma to phobias through this process.10 And, desperate people become vulnerable to the promises.

Past Lives

Some of these same hypnotherapists regress people to so-called previous lives. This form of enchantment begins with the hypnotherapist leading a person back to his early years and then beyond those years, beyond the womb, beyond conception to what they identify as a former existence. The patient is encouraged to recall, recount, and relive past life experiences for the therapist. The description of Helen Wambach’s book Reliving Past Lives: The Evidence Under Hypnosis reports, “A noted psychologist presents historically valid data from over 1,000 past-life recalls that strongly suggest most of us have lived earlier lives in different bodies.”11

In their book Past Lives Therapy, Morris Netherton and Nancy Shiffrin report numerous cases of individuals who receive relief from physical and emotional symptoms through hypnotic regression.12 Some cases could come from the imagination or they could be fabricated during the process of hypnosis through suggestions made by the hypnotist. However, when cases of past lives accurately match history, one questions the source of the information.

One man who suffered from migraine headaches reports the feelings he had when his mother suffered headaches while he was in her womb. Then he “remembers”: In a previous life he was captured by Indians and leather bands were twisted and tightened around his head. He describes the intensity of the pain; it becomes tighter and tighter until his skull snaps and he is no longer in the body. Later he moves into a “different life” in which he is an Indian and this time a metal band is around his head. He is being punished and tortured until he dies. After several other accounts, he “recalls” the birth experience of his present life. Voices are saying that his head is stuck and he feels metal on his head as he is pulled through the birth canal. After the fourth session of hypnotic regression, his migraine headaches vanished.13

Psychiatrist Brian L. Weiss, author of Through Time Into Healing, is a proponent of past-life therapy. A Longevity article reports on his work as follows:

A recent client—one of more than 200 that Weiss has treated with past-life therapy over the past 11 years—was a depressed woman in her forties. As he does with all regression-therapy patients, Weiss hypnotized her and suggested she could mentally travel back to a different time and place to find the cause of her symptoms.

Under hypnosis, the woman recalled wearing the lacy garb of a nineteenth-century prostitute. She had died, she said, after neglecting her body. After the second session with Weiss (whose typical charge is $150 an hour), she began to shed her depression. Weiss says she realized that she had gained weight in her current life to make herself less attractive, thus protecting herself from sexual advances. After about ten sessions, she was exercising regularly and losing weight.14

While under hypnosis, Elizabeth Howard, a respected pharmaceutical researcher, recounted details of her “former life.” As Elizabeth Fitton she had supposedly lived during the reigns of Queen Mary and Queen Elizabeth I of England. She told about illegitimate births that would not have been public information. She accurately described the interior of the house in which the woman had lived, even though she herself had never been inside.15 Although many use such accounts to support the notion of reincarnation, such vivid “memories” could easily come from demonic spirits influencing the mind during hypnosis.

Some individuals, either voluntarily or by suggestions of the therapist, even “remember” a previous life on another planet. Paul Bannister reports on a massive five-year study of over 6,000 individuals who underwent hypnosis. He says, “One-fifth described earlier existences on other planets.” Bannister concludes, “More than 45 million Americans have lived previous lives on other planets.”16

Through past lives therapy, the authors of one book claim “to reveal the cause of traumas and problems from sexual inadequacies to phobias to stuttering and migraine headaches, and deal with them effectively.”17 The beneficial effects of past lives therapy are tempting, but the God of the Bible has said, “It is appointed unto men once to die” (Heb. 9:27). It is obvious to most Christians that past lives therapy is demonic, but how much does early life hypnotherapy open up an individual to the power of the Prince of Darkness? And, how far back should a Christian permit himself to be regressed before the danger point is reached? What would a Christian hypnotherapist do if a hypnotized person moved from an early memory to a so-called past life or life on another planet?

Age Progression and Future Lives

Besides past life hypnotic therapy, some practitioners are doing future life hypnotic therapy.18 In this activity, persons are supposedly hypnotized into the future. According to descriptive reports, the hypnotherapist guides these individuals into future places and future times. The hypnotized person supposedly sees future events, solves murders, and reveals the future fate of well-known personalities. Kroger has pointed out that the great therapeutic value of age progression or future life hypnotherapy is to see how the subject may react in future situations.19

According to Omni magazine, past-life therapist Bruce Goldberg has:

. . . performed future-life progressions on over 2,000 people and reports that their descriptions of the future are in agreement about 80 percent of the time. According to his subjects, world peace will come in the twenty-first century, but political strife in the twenty-third century will result in a small- scale nuclear war. By the twenty-fifth century we will control the weather, and androids will perform all menial tasks. But it isn’t until the twenty-sixth century that we make contact with beings from other planets.20

The Handbook discusses how two authors of an age- progression article dealt with two separate cases. In one case, a woman wished to die and to be reunited with her recently deceased husband in heaven. In the other case a woman “promised a dying person that she would be with the person before very long” and “felt a commitment to the promise” after the person died.21 The Handbook reports:

With these cases, the authors reported that they first age regressed patients back to the point where the initial promise or death wish took place. Once the nature of the patient’s self- perceived transgression or commitment was discovered, they were age progressed into heaven, where of their own accord they engaged in conversations with the lost loved ones or with Jesus Christ himself. In the patients’ conversations with the loved ones, they worked through the promises that they had made and had the chance to see that the person was doing well. In their conversations with Jesus, they would hear that they were understood, forgiven, and that it was not their time to be in heaven. This was a strikingly imaginative technique, and one that the authors reported being so highly effective that the psychoses improved dramatically, the depressions lifted quickly, and ego functioning improved significantly.22

Please note that besides deception and lies, the sin of necromancy (communication with the dead) is committed during such hypnotic sessions.

On a variation of future-lives therapy, Longevity reports:

Lawrence Casler, Ph.D., professor emeritus at the State University of New York at Geneseo, recruited 100 students into a lifelong study 20 years ago. He hypnotized them, telling one group that they could live to be “at least 120 and probably well beyond that.” The others got no hypnotic suggestion relating to longevity. Twice a year, Casler sends his subjects, who are now about 40, questionnaires asking about their general health and life-style. So far, longevity hypnosis seems to be working.23

Francuch explains past, present and future experiences in the hypnotic state as follows:

Such terms as “past,” “present,” and “future” are irrelevant and meaningless at the spiritual level, and they are replaced by corresponding states, conditions, and occurrences without any dependency on time or space elements.24

Francuch describes some experiments in which he participated involving “the plenary state of hypnosis.” He says:

The person in the plenary state was able to defy space and time. The person was able very precisely to describe in minute detail what was happening in another friend’s house 300 miles away. At the same time, the person was able to describe exactly what was happening a month ago, a year ago, and ten years ago at the same place, and paradoxically, the person was able to describe exactly what was going to happen in the same place the next day, one month from then, and one year from then, etc.25

In this hypnotic time travel, where is the line of demarcation between the demonic and the medical, between the realm of Satan and science? At what point does the door of darkness open and the devil gain a foothold?

7 – Hypnotic Memory

The most important factor in early life or past life hypnotherapy is memory. Hilgard says, “No matter how one dips into the recesses of the mind, one stumbles on the same problems – the storage and retrieval of information, some true, some false.”1 From examining the research on memory, social psychologist Carol Tavris concludes:

Memory is, in a word, lousy. It is a traitor at worst, a mischief-maker at best. It gives us vivid recollections of events that could never have happened, and it obscures critical details of events that did.2

The Harvard Mental Health Letter states:

In reality, all memory is a reconstruction rather than a reproduction, and it is almost always deeply unreliable, threaded with fabrications and distortions. Hypnosis multiplies and magnifies the occasions for errors of recollection. Hypnotic subjects readily confuse real with imaginary events and at the same time become overconfident about their memories.3

People have devised various experimental situations to examine the authenticity of hypnotically aided memory. One such experiment involved eyewitnesses responding to “a lineup recognition task and a structured recall task.” What the researchers found was that:

Relative to a normal-state control group, subjects responding under the influence of hypnosis were significantly less accurate on both tasks. Heightened susceptibility to misleading implications was shown to be the major source of hypnotic inferiority.4

In his book They Call It Hypnosis, Baker says, “Confabulation shows up without fail in nearly every context in which hypnosis is employed.”5 Confabulation is the tendency to remember past events to be different from the way they actually were and even to remember fantasized events as having actually happened. Even ordinary people, who are not under the influence of hypnosis, will have to recreate a memory, especially if they need to remember details of past events. Memory is not like a tape-recorder with all details remembered; instead one has to reconstruct past events. Baker refers to the song “I Remember It Well” in the movie Gigi, in which a husband and wife have distinctively different memories of their courtship and says:

We remember things not the way they really were.

. . . We blur, shape, erase, and change details of the events in our past. Many people walk around with their heads full of “fake memories.” Moreover, the unreliability of eye-witness testimony is not only legendary but well documented. When all of this is further complicated and compounded by the impact of suggestions provided by the hypnotist, as well as the social-demand characteristics of the typical hypnotic situation, it is little wonder that the resulting recall bears slight resemblance to the truth.6

Memory expert Dr. Elizabeth Loftus declares, “There’s no way even the most sophisticated hypnotist can tell the difference between a memory that is real and one that’s created.”7

The Council on Scientific Affairs of the American Medical Association reports:

The Council finds that recollections obtained during hypnosis can involve confabulations and pseudomemories and not only fail to be more accurate, but actually appear to be less reliable than nonhypnotic recall. The use of hypnosis with witnesses and victims may have serious consequences for the legal process when testimony is based on material that is elicited from a witness who has been hypnotized for the purposes of refreshing recollection.8

Regarding memory, the Council says:

The assumption, however, that a process analogous to a multichannel videotape recorder inside the head records all sensory impressions and stores them in their pristine form indefinitely is not consistent with research findings or with current theories of memory.9

Many people believe that hypnosis enables people to remember things that they have forgotten and that are outside conscious memory or awareness. However, it is now well known that when hypnotic memories are objectively examined, many are false and some are total fabrications. In discussing hypnotic age regression, Baker says:

Confabulations, i.e., making up stories to fill in memory gaps, seemed to be the norm rather than the exception. It seems, literally, that using “hypnosis” to revive or awaken a person’s past history somehow or other not only stimulates the person’s desire to recall and his memory processes, but it also opens the flood gates of his or her imagination. Everything the person has experienced, seen, heard, or read seems to suddenly become available and is woven into a comprehensive and credible story. A story that, in many cases, the teller or narrator is convinced is something that actually happened.10

The best-selling book The Search for Bridey Murphy, published in 1956, was a boon for hypnotic regression. The book tells about an amateur hypnotist hypnotizing a woman who, under hypnosis, became a woman who had lived about 150 years earlier. Bridey Murphy’s story about her life in Ireland was supposedly revealed through numerous hypnotic sessions. Many people believed this story proved that hypnosis could enable people to remember events completely outside their own conscious memory.11

Of course there have been critiques and exposés of the Bridey Murphy claims as well as other books making similar claims. Nevertheless such books have influenced people’s beliefs about both hypnosis and reincarnation. Baker says:

All of these books either accept reincarnation as a fact, or maintain in a pseudoneutral manner that a belief in reincarnation is lent additional credence by the material uncovered by way of hypnotic regression.12

The Orlando Sentinel reports that “according to a 1990 Gallop poll, 21 percent of Americans believe in reincarnation.”13

Therapists who encourage memory work in therapy may actually be leading clients into a trance state without realizing it. Others who have a narrow definition of hypnosis may actually deny using hypnosis, when in fact they are. Michael Yapko, a psychologist and author of Trancework, which is a widely-used text, says:

Many times therapists aren’t even aware that they’re doing hypnosis. They’re doing what they call guided imagery or guided meditation, which are all very mainstream hypnotic techniques.14

No matter how memories are accessed, the following statements from “Recovered memories: Are They Reliable?”15 should be kept in mind:

“The use of recovered memories is fraught with problems of potential misapplication.” The American Medical Association, Council on Scientific Affairs, Memories of Childhood Sexual Abuse, 1994.

“It is not known how to distinguish, with complete accuracy, memories based on true events from those derived from other sources.” American Psychiatric Association, Statement on Memories of Sexual Abuse, 1993.

“The available scientific and clinical evidence does not allow accurate, inaccurate, and fabricated memories to be distinguished in the absence of independent corroboration.” Australian Psychological Society, Guidelines Relating to the Reporting of Recovered Memories, 1994.

“At this point it is impossible, without other corroborative evidence, to distinguish a true memory from a false one.” American Psychological Association, Questions and Answers about Memories of Childhood Abuse, 1995.

“Psychologists acknowledge that a definite conclusion that a memory is based on objective reality is not possible unless there is incontrovertible corroborating evidence.” Canadian Psychological Association, Position Statement on Adult Recovered Memories of Childhood Sexual Abuse, 1996.

“Research has shown that over time memory for events can be changed or reinterpreted in such a way as to make the memory more consistent with the person’s present knowledge and/or expectations.” American Psychological Association, 1995.

An article in the Calgary Herald describes the complexities of memory reconstruction very well. It says:

Recently, courts have become embroiled in debates over the validity of amnesia claims, recovered memories, false-memory syndrome and other quirks of the human mind.

We all know the paths long-ago events take in our memories. They fade and we pick up the crayons and colour them in again a little brighter than before and in slightly different hues. The edges unravel and we embroider them anew. Faces blur, events jumble and rearrange themselves, the timbre of voices heard long ago is lost forever and when we try to pin down distant details they dissolve into shimmery pools of doubt.

Remembering is not a simple straightforward act. It is reconstruction, and in that subconscious tearing down and building up, events are altered and scenes subtly shift. Some memories are erased, others created.16

Yes, memories can even be created, not from remembering true events, but by implanting imagined events into the mind. In fact, it is possible for implanted and enhanced memories to seem even more vivid than memories of actual past events. Under certain conditions a person’s mind is open to suggestion in such a way that illusions of memory can be received, believed, and remembered as true memories. Exploring the past through conversation, counseling, hypnosis, guided imagery, and regressive therapy is as likely to cause a person to create false memories as to remember accurate accounts of past situations. In a state of heightened suggestibility a person’s memory can easily be altered and enhanced.

Bernard Diamond, a professor of law and a clinical professor of psychiatry, says that court witnesses who have been hypnotized “often develop a certitude about their memories that ordinary witnesses seldom exhibit.”17 Diamond states that hypnotized persons “graft onto their memories fantasies or suggestions deliberately or unwittingly communicated by the hypnotist.” Diamond then reveals that “after hypnosis the subject cannot differentiate between a true recollection and a fantasy or a suggested detail.”18 Thus the hypnotized subject does not even know he is fabricating. In examining memory and the use of hypnosis, the California Supreme Court concluded that “the memory does not act like a video tape recorder, but rather is subject to numerous influences that continuously alter its contents.”19 One might say that memory is guilty by reason of humanity.

Research shows that hypnosis is just as likely to dredge up false information as true accounts of past events.20 In addition, studies have shown that individuals can and do lie under hypnosis.21 Because memory is so unreliable, any method of cure which relies upon memory is generally unreliable. The certainty of pseudomemories and the uncertainty of real memo- ries render hypnosis a questionable practice when memory is involved in the cure.

Diamond asks and answers a number of questions about hypnosis in the California Law Review. Some of the questions and portions of their answers follow:

Can a hypnotized person be free from heightened suggestibility? The answer is no. Hypnosis is, almost by definition, a state of increased suggestibility.

Can a hypnotist, through the exercise of skill and attention, avoid implanting suggestions in the mind of the hypnotized subject? No, such suggestions cannot be avoided.

After awakening, can the hypnotic subject consistently recognize which of his thoughts, feelings, and memories were his own and which were implanted by the hypnotic experience? No. It is very difficult for human beings to recognize that some of their own thoughts might have been implanted and might not be the product of their own volition.

Is it rare for a subject to believe that he was not hypnotized when in fact he was? No. On the contrary, very often hypnotic subjects refuse to believe they actually went into a trance.

Can previously hypnotized persons restrict their memory to actual facts, free from fantasies and confabulations? No. . . . Out of a desire to comply with the hypnotist’s suggestions, the subject will commonly fill in missing details by fantasy or confabulation.

After the hypnotic subject is awakened, do the distorting effects of the hypnosis disappear? The evidence . . . is that the effect of suggestions made during hypnosis endures.

During or after hypnosis, can the hypnotist or the subject himself sort out fact from fantasy in the recall? Again the answer is no. No one, regardless of experience, can verify the accuracy of the hypnotically enhanced memory.22

The above information should have an extremely sobering effect upon anyone interested in using hypnosis. How many of these possibilities affect a hypnotized person even if the sole purpose of the hypnosis is pain relief, sleep enhancement, sexual adjustment, or any one of the hundreds of promises associated with hypnotism?

8 – Deep Hypnosis

Professor of psychology Charles Tart spent much laboratory time investigating hypnosis. He reports an experiment measuring hypnotic depth with a man whom he identifies as William. He recorded the experiences ofWilliam, an intelligent, well-adjusted twenty- year-old college student.1 After hypnotizing William a few times to explore hypnotic depth, he asked William to indicate the various depths while under hypnosis. William and Tart assigned numbers to these depths; we will merely report the various effects. The first was a sense of relaxation and then a separation from his physical body, which William referred to as “just a thing, something I’ve left behind.” His vision was affected and he sensed a blackness which progressively became more intense. He felt peaceful until peacefulness was no longer a “meaningful concept . . . there is no longer a self to be peaceful or not peaceful beyond this point.” Along with these other sensations, William moved through various degrees of awareness of his environment and his identity.2

Through the earlier stages William was aware of himself, but then his identity became “centered in his head.” Later he felt that he was no longer just himself, but something much more: “potential to be anything or anyone.” William’s sense of time dissolved into a sense of timelessness. At the deeper levels there was “an awareness of some sort of chant or humming sound that [was] identified with the feeling that more and more experience [was] potentially available.”

Tart notes, “The chant William reported may be related to the Hindu concept of the sacred syllable Om, supposedly a basic sound of the universe that a man can ‘hear’ as mind becomes more universally attuned.” William’s feeling of being one with the universe was definitely similar to a Hindu religious experience. This sense of merging with the universe and losing personal identity, yet having the potential for “anything or anyone,” increases more and more as the hypnosis deepens.3

Tart concludes his report on his work with William by saying that William moved into stages “similar to Eastern descriptions of consciousness of the void . . . in which time, space, and ego are supposedly transcended, leaving pure awareness of the primal nothingness from which all manifested creation comes.” Tart believes that such experiments “raise the possibility of using hypnotic states to induce and/or model mystical states.”4

At any level of hypnosis there is a distortion of reality. It seems that as the hypnotic trance deepens, the possibility of demonic danger grows. Paradoxically, some claim it is at the deeper levels of hypnosis that the most beneficial work can be done. Daniel Goleman says:

Like meditation and biofeedback, hypnosis can open the way for a person to enter a wide range of discrete states of consciousness, or, more rarely, altered states.5

The Concise Textbook states categorically that “Trance states are altered states of consciousness.”6 Melvin Gravitz, former president of the American Society of Clinical Hypnotism, calls the trance-like condition an “altered state of consciousness.”7 Erika Fromm, in an article titled “Altered States of Consciousness and Hypnosis,” says, “It is time for researchers in altered states of consciousness and in hypnosis to get acquainted with each other, to recognize that hypnosis is an ASC [altered state of consciousness].”8

If, indeed hypnosis is an altered state of consciousness and/or a trance, it is also related to shamanism. In her book on shamanism and modern medicine, Dr. Jeanne Achterberg says, “The basis of shamanic work is the trance.”9

Shaman Michael Harner, in his book The Way of the Shaman, describes the similarities between the shamanic state of consciousness and an altered state of consciousness. Harner says, “What is definite is that some degree of alteration of consciousness is necessary to shamanic practice.”10 Harner quotes one writer who says:

What we are really trying to establish is that the shaman is in a nonordinary psychic state which in some cases means not a loss of consciousness but rather an altered state of consciousness.11

Near the end of his book Harner says:

The burgeoning field of holistic medicine shows a tremendous amount of experimentation involving the reinvention of many techniques long practiced in shamanism, such as visualization, altered state of consciousness, aspects of psychoanalysis, hypnotherapy, meditation, positive attitude, stress-reduction, and mental and emotional expression of personal will for health and healing. In a sense, shamanism is being reinvented in the West precisely because it is needed.12

In describing deep hypnosis, Ernest Hilgard says:

Distortions of consciousness occur that have some similarity to the reports of mystical experiences.

. . . The passage of time becomes meaningless, the body seems to be left behind, a new sense of infinite potentiality emerges, ultimately reaching the sense of oneness with the universe.13

In describing experiences at the various levels of the hypnotic trance, clinical psychologist Peter Francuch says:

Up to the five hundredth, one goes through various states and levels that reflect different states and levels of the spiritual world and its conditions. At the 126th level, there is a state that corresponds to the state described by the Eastern mystics.14

Francuch has taken subjects far beyond this trance level and describes what happened to a particular subject:

The subject emerged from the 126th state, or state of void, nothingness, Nirvana, as a new-born individual with a high level of individuation, differentiation, and at the same time, absorption of the Universe and creation within and without, being simultaneously one with and different from Creation. This state is impossible to describe in words, because nothing exists in the human vocabulary that corresponds to it.

He also says:

I was told that once we break the 1,000 level, all laws, rules, and regulations as they are known to all levels of spirituality and the natural world will be broken, and something completely new will appear. 15

Hypnotic trance at the deeper levels can and usually does result in the above descriptions, which will be easily identified by Christians as occult, but these obvious manifestations of the occult may not appear at the shallow levels. We can only warn that the deeper the induction, the greater the danger; the deeper the trance, the more potential for harm. However, this raises a question: What is the relationship between the various levels of hypnosis and at what level does a person enter the danger zone? Also, considering the Hilgard study of somnambules who easily move into the deeper levels of trance, will any persons who submit themselves to a trance become vulnerable to sexual fantasies or psychic experiences?

Hilgard’s description of deep hypnosis refers to “a separation of mind from body, a feeling of oneness with the universe.”16 David Haddon in the Spiritual Counterfeits Newsletter warns: “Any technique or practice that alters the consciousness to an empty-minded state of passivity should be avoided.” Haddon warns against the production and enhancement of the passive mental state through whatever means and says:

While those kinds of techniques are often taken up for the supposed psychological and physical benefits rather than as spiritual disciplines, the user’s intention will not prevent experience of the passive mental state with its attendant hazards.17

Haddon lists the hazards of mindlessness:

It blinds the mind to the truth of the gospel by displacing reason as a means to truth . . . it opens the mind to false ideas about God and reality. . . opens the personality to demonic incursion.18

Haddon’s article is primarily about meditation, but we believe that these possibilities apply equally to hypnosis. Kroger says, “For centuries, Zen, Buddhist, Tibetan, and Yogic methods have used a system of meditation and an altered state of consciousness similar to hypnosis.”19

Hypnotic trance and demonic possession certainly have some things in common. Hilgard describes two cases of trance in which possession was involved. In the first case the individual “becomes possessed by the Monkey God” and in the second case the individual “has a choice of spirits to call on.” Hilgard says:

The spirit would possess him and then answer questions, particularly making recommendations for the cure of illness, including the special curative powers of a charmed glass of water.20

Does hypnosis act as an invitation to demonic possession? One cult leader, a former professional hypnotist, claims, “Once you’ve been hypnotized, your mind will never be your own again.”21 While we do not endorse such an extreme statement, there may nonetheless be some truth in it.

Francuch is a perfect example of how a clinical psychologist can proceed from hypnosis to spiritual hypnosis and then to the mystical and the occult. The promotion flyer for his third book, Messages from Within, says:

This book consists of thirty-six plus messages received by him from his highest spiritual advisor—the Most High—in the process of his profound spiritual self-hypnosis, meditation and dialogue with his Inner Mind.22

The pathway to psychic experiences, demon possession, and who knows what else may indeed be through hypnosis.

9 – Hypnosis: Medical, Scientific, or Occultic?

The words most used by those who support hypnosis for Christians are medical and scientific. These words not only provide prestige, but also a feeling of safety. When the word medical comes up, the guard goes down. Any practice labeled medical, and therefore scientific, is an “open sesame” to the saints. Those who encourage hypnosis for Christians rely upon this questionable label of science to support its use. However, Donald Hebb says in “Psychology Today/The State of the Science” that “hypnosis has persistently lacked satisfactory explanation.”1 At the present time there is no agreed-upon scientific explanation of exactly what hypnosis is. Psychiatry professor Thomas Szasz describes hypnosis as the therapy of “a fake science.”2 We cannot call hypnosis a science, but we can say that it has been an integral part of the occult for thousands of years.

E. Fuller Torrey, a research psychiatrist, aligns hypnotic techniques with witchcraft. He also says, “Hypnosis is one aspect of the yoga techniques of therapeutic meditation.”3

Medical doctor William Kroger states, “The fundamental principles of Yoga are, in many respects, similar to those of hypnosis.”4 To protect the scientific label for hypnosis he declares, “Yoga is not considered a religion, but rather a ‘science’ to achieve mastery of the mind and cure physical and emotional sickness.” Then he makes a strange confession, “There are many systems to Yoga, but the central aim—union with God—is common to all of them and is the method by which it achieves cure.”5

Many medical doctors use the energy centers of yoga to alleviate physical diseases. Kroger and William Fezler say:

The reader should not be confused by the supposed differences between hypnosis, Zen, Yoga and other Eastern healing methodologies. Although the ritual for each differs, they are fundamentally the same.6

Thus, the word “medical” may include much more than one might suppose. Nevertheless, some in the church have advocated hypnosis as long as it is in the hands of a trained professional, especially a medical doctor. A person who desperately needs help for some long-term difficult problem and has tried other cures is vulnerable. He may grab at any implied or direct promise for help that comes along, and especially from a medical doctor. This is the very predicament in which many Christians find themselves.

Few people realize that medical hypnosis is any hypnosis used for medical purposes. Medical doctors use both hypnotic regression and deep hypnosis. At what point in hypnotic regression and at what depth in hypnosis should a Christian discontinue hypnotic treatment? Some medical doctors use a medical hypnosis which encourages a type of dissociation. The individual becomes an observer of his own body and helps in diagnosis and treatment. They have “the hypnotized patient mentally ‘go into’ the appropriate area of the body to do repairs, to help medicine be effective or to see the healing process at work.”7 Would this type of medical hypnosis be acceptable to a Christian?

The following is a description of Jack Schwartz, who has conducted experiments at the Menninger Foundation using a visualization technique (equivalent to hypnosis) to heal a cut hand:

First, he instructs, use your mind to see yourself sitting there. Look at your hand (in your mind). Separate the hand from the body, and let it move away from you, growing larger and larger.

Then, in your mind, rise and walk toward it. Halfway there, look back at your body in the chair. Tell it to do a task, like crossing its legs. If it complies, face the hand. Move toward it, entering it through a door. Visualize yourself inside, looking at the cut. See yourself repairing the cut with glue or tape. Continue working—visually—until the cut is repaired.

Come out, and walk back to your body. When you look at the large mind-body hand off in the distance, you see it is healed. It moves toward you and slips back into place, ending the visualization. Thank your body, and picture it as a whole and full of joy.8

We raise the following questions about the use of hypnosis by a medical doctor: How can one tell the long- range spiritual effect of even a well-meaning medical doctor’s use of hypnosis on a Christian patient? Would an M.D. with an anti-Christian or occult bias in any way affect a Christian through trance treatment? How about the use of a medical hypnotherapist who belongs to the Satanist church? What about an M.D. hypnotherapist who uses past or future lives therapy as a means of mental-emotional or physical relief? These and other questions need to be answered before subjecting oneself to such treatment, even in the hands of a medical doctor or psychologist.

We wrote to Professor Ernest Hilgard, one of the most-respected, leading authorities on hypnosis, at Stanford University and asked two questions in our quest for information:

  1. Have any follow-up studies been done five years or more after hypnosis has been used to relieve pain, change behavior, etc.? We are particularly interested in finding out if the results are long lasting.
  2. What is the difference between hypnosis as used by a trained practitioner and that used by shamans or witch doctors?9

Hilgard’s reply to the first question was:

Long term studies are scarce, but the results of hypnotic treatment are commonly made more permanent through the teaching of self-hypnosis.10

However, long term studies of those using selfhypnosis are also scarce. Therefore we have little to no valid information about the long term effects on the individual as the result of hypnosis. We particularly have no information we could find on the long term spiritual effect on Christians who submit themselves to this treatment.

In reply to the second question, Hilgard wrote:

Trained practitioners know a great deal about contemporary psychotherapy and hypnosis is merely adjuvant. In this they differ from those whose practices are essentially magical.11

In short, the difference between a shaman and a trained practitioner of hypnosis is that the trained practitioner will use hypnosis with psychotherapy. Notice that Hilgard does not distinguish the hypnosis used by the hypnotherapist from that of the shaman except that the hypnotherapist uses hypnosis with psychotherapy.

Hypno-Psycho-Religious Synthesis

Joseph Palotta, a professing Christian who is also a psychiatrist and hypnotherapist, combines the worst of two evils into a practice that he calls “hypnoanaly- sis.” His system is an amalgamation of hypnosis and the Freudian psychosexual states of development. His book The Robot Psychiatrist is filled with unproven Freudian concepts, such as subconscious determinants, abreaction and the supposed determinism of early life experiences. He says that his book contains “extremely rapid systems of treatment for emotional disorders.” He promises, “These methods bring about definite therapeutic change of the underlying emotional problem.”12

Palotta is completely sold on the Oedipus complex. He, like Freud, claims that this is “a universal experience in the emotional development of every person.”13 The Oedipus Complex states that every child is filled with a desire for incest and homicide, every child desires sexual intercourse with the parent of the opposite sex, every child wants the like-sex parent to die, and every child is confronted with castration anxiety. Palotta says:

The universal conclusion that little boys and little girls make is that somehow the little girls have lost their penises and have nothing.14

He goes on to describe how “little girls feel that they have been castrated, that their penises have somehow been cut off” and that little boys “fear that they will lose their penises.” He says, “The little girls develop what is termed penis envy.” According to Freud, every girl is merely a mutilated male who resolves her castration anxiety by wishing for the male sex organ. As Freud’s theories are unveiled, we see lust, incest, castration anxiety, and for a woman penis envy. Freud was convinced that all of these are psychologically determined by age five or six. Can you think of a more macabre, twisted and demonic explanation for human problems?

The Oedipus Complex is based on the Greek play Oedipus Rex by Sophocles. Thomas Szasz, a psychiatrist who is well trained in Freudian ideas and well aware of their origins, says, “By dint of his rhetorical skill and persistence, Freud managed to transform an Athenian myth into an Austrian madness.” He calls this “Freud’s transformation of the saga of Oedipus from legend to lunacy.”15 So, the first evil is Freudian psychology at its worst, and the second evil is the use of hypnosis.

Palotta attempts to support his system of hypnosis and psychoanalysis through describing certain individual cases, which he claims “are typical of experiences with hypnoanalysis in the practice of Christian psychiatry.”16 Palotta is educated enough to know that using his cases to prove success are invalid because there are no third party experts checking him out. Nevertheless he uses these cases to support his hypnoanalytic practice. Palotta describes a case of a 25-year-old mother who experienced anxiety and fear. Palotta says:

Analysis of her fear under hypnosis revealed that at age four she witnessed her father in a drunken rage, fighting with her mother, and then coming toward the patient with a knife in his hand. Her next memory was fainting, then getting out of bed, kneeling, and praying to God to take her then, to remove her from that awful environment. When God didn’t take her, she decided, “I hate God.”

She was then re-educated under hypnosis to correct the error that she had to die to be okay.17

Palotta claims to have helped this woman through hypnosis and psychoanalysis because “it provided the insight necessary for her to begin a course of emotional and spiritual healing.” Personal, unsubstantiated claims by Palotta and others with no means of checking and no long term follow up tell us nothing of value about his system. We have numerous claims by a variety of hypnotherapists who say they have cured such illnesses as:

  1. Migraine headaches.
  2. Obsessive eating and obesity.
  3. Bulemia.
  4. Stuttering.
  5. Parkinson’s syndrome.
  6. Chronic stiff neck.
  7. Chronic jaw pain.
  8. Arthritis.18

One hypnotherapist claims to have enlarged women’s breasts and even to have dissolved a kidney stone.19 Should we accept all these unverified cases by these hypnotherapists without proof?

Palotta promises much from his hypno-psycho- analytical merger. However, recent writings from both in and out of the psychiatric profession indicate that the Freudian concepts are in question because of their tainted origins and because their tarnished history predicts a tenuous future for them. The major Freudian ideas have neither stood the test of time nor withstood the scrutiny of research. Palotta provides a prime example of one who has combined the fallacies of Freud with the hypocrisy of hypnosis. He attempts to synthesize his theories and to synchronize them with Scripture, but it is a false alchemy.

Hypnosis and the Occult in Medicine

Szasz laments the fact that “hypnosis enjoys periodic revivals as a ‘medical treatment.’”20 We are presently in such a revival and some individuals in the church have already opened wide the door to “medical” hypnotherapy. However, medical doctors also prescribe holistic health practices such as meditation, visual imagery, and biofeedback. Systems or techniques used by medical doctors are not automatically medical or scientific, despite their labels. Brain/Mind bulletin describes a new approach to improving personal performance called sophrology:

Sophrology combines exercises in relaxation, breathing, body-awareness, visualization, selfhypnosis and autogenics (control of automatic body functions). The exercises aim to enhance attention, perception, concentration, precision of movement, efficiency and control of posture.

This report says that sophrology is a combining of principles “of Eastern and Western mind and body disciplines.” There are now over 5,000 physicians who have been trained in this Eastern-Western approach which includes “Raja yoga, Zen, and Tibetan practices.”21 Just because this approach is being used by medical doctors should not assure us that it is either scientific or acceptable to the Christian in need of help.

In their book Psychic Healing, John Weldon and Zola Levitt observe, “The current trend is moving toward more professionals (scientists, physicians, psychologists, etc.) and lay health professionals seeking to develop occult abilities.”22 They say:

An increasing number of practitioners in the healing profession (M.D.’s nurses, chiropractors, etc.) are being swayed by psychic philosophies and practices, largely due to the influence of parapsychology, psychic healing, and the holistic health movements.

They warn:

Patients can no longer afford the luxury of failing to determine the spiritual status of those who treat them. Failure to ascertain that may be more costly than a yearly medical bill. Practices that look entirely innocent . . . can become the means of occult bondage.23

The integration of Eastern mystical and Eastern medical traditions into Western medicine requires great discernment as to what is medical and what is mystical. Medical doctor Arthur Deikman says, “I now regard mysticism as a type of science. . . . A mystic’s motive for behaving virtuously differs sharply from that of a religious devotee. . . . This distinction shows mysticism to be a psychological science rather than a belief system.”24

Transcendental Meditation, also known as TM, is a combination of religion and psychotherapy. Many medical doctors now use TM for healing numerous psychological and physical problems. TM is sometimes referred to as the “Science of Creative Intelligence.” But TM is not medicine and it is not science. According to a judge in New Jersey, it is a religion and cannot be taught in public schools because of the guaranteed separation of church and state.25

The label of science is misapplied to all of the above and to hypnotism as well. In addition to sophrology, yoga, and TM, some therapists use astrology, the I Ching, Tantra, Tarot, alchemy and Actualism, all of which are occult practices.26 This confusion of science with the occult is very evident in hypnotism.

Compounding the word hypnosis with the word therapy does not lift the practice from the occult to the scientific, nor is hypnotherapy any more dignified than hypnosis as practiced by witchdoctors. The white coat may be a more respectable uniform than feathers and face paint, but the basics are the same. Hypnosis is hypnosis whether it is called medical hypnosis, hypnotherapy, autosuggestion, or anything else. Hypnosis in the hands of a medical doctor is as scientific as a dowsing rod in the hands of a civil engineer.

Newsweek magazine reports on hypnosis in hospital settings:

At Walter Reed and other hospitals, hypnosis has been used as the principle or only anesthetic for such procedures as Caesarean sections, and the literature documents gallbladder and prostate surgery, appendectomies, thyroidectomies, minor amputations and skin grafts also done under hypnosis.27

The Dallas Morning News reported on the fragmentation theory, which is supposedly behind why hypnosis works in such situations:

The fragmentation theory is supported by studies of highly hypnosis-susceptible individuals. When subjected to pain during a trance, they often have what is known as a “hidden observer” that metaphorically records the amount of pain experienced but does not let the pain come to consciousness. The hidden observer was discovered in the 1970s when subjects were asked to have the “part” of themselves that experienced the pain write down how much pain they experienced through a number scale while simultaneously having the other part verbally tell the hypnotist what they felt. Many subjects wrote that they experienced a high degree of pain at some level while telling the hypnotist they felt nothing.28

Ernest R. Hilgard explains how the fragmentation theory works in simpler terms. He says, “Some hidden part of the mind registers things that are going on, while another part is occupied with something else and is unaware of what’s going on.” He says it is as if “part of you is on this stage and part of you is out in the wings watching.”29

What is the long term effect of this dichotomy of the person explained by the fragmentation theory? Since the “hidden observer” is a more widespread phenomena than just cases of hypnosis associated with pain, what effect might this type of dissociation have on the individual’s personality? We could find no research to address these questions.

Open Door of Pragmatism

Some people use pragmatism to support the practice of hypnotism. They say that since it works it must be good. The pain may disappear, sleep may be attained, and sex life may improve. Who can criticize such a procedure? However, does the end justify the means? Many witchdoctors and shamans have higher cure rates than hypnotherapists. Results should not be the evidence for promoting and utilizing hypnotism.

Immediate positive results from hypnotism should especially be dismissed as evidence for validity of the practice, since many who gain initial victory over problems later suffer defeat. The pain which was “cured” may return, the sleep turns again into sleeplessness, and the temporarily improved sex life deteriorates. In spite of numerous claims and testimonials, research has not demonstrated that hypnosis is any more effective for chronic pain than a placebo. After examining the research, two researchers confess:

Despite a vast amount of excellent research on the effects of hypnosis on experimentally induced pain, there is virtually no reliable evidence from controlled clinical studies to show that it is effective for any form of chronic pain.30

Besides this possibility of the quick cure, short-term change with later failure, there is the possibility of symptom substitution. For example, those who are relieved of migraine headaches through hypnosis may end up with ulcers. A study conducted at the famous Diamond Headache Clinic in Chicago revealed the strong possibility of symptom substitution. They found that of those migraine patients who had learned to control headaches through biofeedback, “two-thirds reported the development of new psychosomatic symptoms within five years.”31

If indeed hypnosis may result in occult healing, there are potential serious consequences to consider. Weldon and Levitt say, “We would expect that most if not all of those who are occultly healed are likely to suffer either psychologically or spiritually in some way.”32 Kurt Koch, in his book Demonology: Past and Present, says that in occult forms of healing:

The original organic illness is shifted higher into the psychical realm, with the result that while the physical illness disappears, new disorders appear in the mental and emotional life of the person concerned, disorders which are in fact far more difficult to treat and cure. Magical healings are therefore not really healings at all, but merely transferences from the organic to the psychical level.33

Koch believes that the power behind occult healing is demonic, that such healing serves as an impediment to a person’s spiritual life, and that the damage is immense. Weldon and Levitt also point out that occult practices do provide healing but that the cure is often worse than the original illness. They say:

In conclusion, psychic healing is not a part of the natural or latent capacities of man. It is a distinctly supernatural, spiritistic power and carries grave consequences both for those who practice it and for those healed by it. Those who practice it may have no indication that spirit entities are the real source of their power, but that does not reduce their own responsibility for the spiritual and psychological destruction of those they heal. There is always a high price to pay when contacting forces alien to God.34

Koch says:

Although certain Christian workers believe that some types of healing mesmerism [a form of hypnotism] are dependent on neutral rather than mediumistic powers, I would say that I have personally hardly ever come across a neutral form. Many years of experience in this field have shown me that even in the case of Christian mesmerisers the basic mediumship has always come to the surface in the end.35

In his book Occult ABC Koch says:

We must distinguish between the hypnosis used by doctors for diagnosis and treatment and magically based hypnosis, which is clearly occult in character. But I must not neglect to add, that I reject even the kind of hypnosis used by doctors.36

A fact rarely mentioned by hypnotists is that whatever physical healing is accomplished with hypnosis can also be accomplished without it. The Modern Synopsis of Comprehensive Textbook of Psychiatry/Il states, “Everything done in psychotherapy with hypnosis can also be done without hypnosis.”37 We believe that it is not only unnecessary to use hypnosis but potentially dangerous. Even though hypnosis may currently be used by medical doctors, it originated from and is still practiced by witch doctors. Even medical hypnosis practiced by a Christian may be a disguised doorway and subtle enticement into the demonic realm. It may not be as obvious an entree to evil as occult hypnosis, and therefore it could be even more dangerous for an unsuspecting Christian who would otherwise avoid the occult.

Are people in the church being enticed to enter the twilight zone of the occult because hypnosis is now called “science” and “medicine”? Let those who call the occult “science” tell us what the difference is between medical and occultic hypnosis. And let those Christians who call it “scientific” explain why they also recommend that it be performed only by a Christian. If hypnosis is science indeed, why the added requirement of Christianity for the practitioner? There is a scarcity of adequate long-term studies of those who have been hypnotized. And there have been none which have examined the effect on the individual’s resulting faith or interest in the occult.

10 – The Bible and Hypnosis

Hypnosis has been among the dark arts throughout ancient history until the present. In his book on the history of hypnosis, Maurice Tinterow says, “Probably the early soothsayers and oracles relied largely on the hypnotic state.”1 The Bible does not treat occult practices as harmless superstitions; neither does it deny the authenticity or helpful effects of such practices. However, there are strong warnings against all that is associated with the occult. God desires His people to come to Him with their needs rather than turn to occult practitioners.

The Bible strongly speaks out against having anything to do with those who involve themselves in the occult because of the demonic power, influence, and control. Occult activities were practiced by the nations surrounding Israel during the time of Moses. Therefore God explicitly warned His people against them:

Ye shall not eat any thing with the blood: neither shall ye use enchantment, nor observe times. . . . Regard not them that have familiar spirits, neither seek after wizards, to be defiled by them: I am the Lord your God (Lev. 19:26, 31).

There shall not be found among you any one that maketh his son or his daughter to pass through the fire, or that useth divination, or an observer of times, or an enchanter, or a witch, or a charmer, or a consulter with familiar spirits, or a wizard, or a necromancer. For all that do these things are an abomination unto the Lord: and because of these abominations the Lord thy God doth drive them out from before thee (Deut. 18:10-12).

Because of the apparent occult nature of hypnosis (which is more obvious in the deeper stages) and because hypnosis is practiced by many who involve themselves in other areas of the occult, Christians would be wise to avoid hypnosis even for medical purposes.

The words from the Old Testament which are translated charmers and enchanters seem to indicate the same kinds of persons whom we now call hypnotherapists. Dave Hunt, author of The Cult Explosion2 and Occult Invasion3 and researcher in the area of the occult as well as the cults, says:

From the Biblical standpoint, I believe that in such places as Deuteronomy 18, when it speaks of “charmers” and “enchanters,” the practice involved anciently was exactly what has recently become acceptable in medicine and psychiatry as hypno- sis. I believe this both from the ancient usage of this word and from occult traditions.4

A Watchman Fellowship “Profile” says the following:

It is difficult to know if “charming” is a direct reference to hypnosis as the evidence is somewhat circumstantial. The Bible, however, is replete with clear admonitions against involvement with the occult (Leviticus 19:26; 2 Kings 21:6; Isaiah 47:913; Acts 8:9-11). This would prohibit any Christian association in those aspects of hypnosis that directly relate to the occult (spiritualism, channeling, past-life regression, divination, etc.).

There is general agreement that hypnotized individuals are somewhat vulnerable to uncritically accepting as true any suggestion given by the hypnotist. This factor alone creates the potential for misuse and deception. Some Christian researchers go a step further warning that it is possible for hypnotized subjects to be influenced by voices other than that of the hypnotist. They believe that in a trance state one is more susceptible to demonic oppression or even possession— especially if the subject has a history of occult experimentation .

Hypnosis can be indirectly linked to biblical admonitions against “charming.” It is historically linked to pagan and occult practices. Even proponents warn of the potential for misuse or unethical application. These factors coupled with the absence of a provable neutral, non-religious theory of hypnosis make hypnosis a potentially dangerous practice not recommended for Christians.5

Just because hypnosis has surfaced in medicine does not mean that it is different from the ancient practices of charmers and enchanters or from those which have been used more recently by witchdoctors and occult hypnotists. John Weldon and Zola Levitt say that even “a strictly scientific approach toward occult phenomena is insufficient protection against demonism. The judgment of God does not distinguish between scientific and nonscientific involvement with powers alien to Him.”6

In various sections of Scripture, occult practices are listed side by side, because although one activity may differ from the next, the power source and the revealer of “hidden knowledge” is the same: Satan. Enchanters, sorcerers, wizards, charmers, consulters of familiar spirits, necromancers, soothsayers, and observers of times (astrologers) are grouped together as those to avoid. See Lev. 19:26, 31, and 20:6, 27; Deut. 18:9-14; 2 Kings 21:6; 2 Chron. 33:6; Isa. 47:9-13; Jer. 27:9. A singular word for those practicing the occult is used in the New Testament: sorcerer.

All forms of the occult turn a person away from God to self and to those spirits in opposition to God. That is why God compares using sorcery to “playing the harlot.”

And the soul that turneth after such as have familiar spirits, and after wizards, to go a whoring after them, I will even set my face against that soul, and will cut him off from among his people (Lev. 20:6).

Almighty God saw these practices as replacing relationship with himself. He saw them as false religions with false religious experiences.

As noted earlier, many who support hypnosis say that religion uses hypnosis and that Christian experiences involving prayer, meditation, confession, devotion, and worship are actually forms of self-hypnosis. Perhaps the reasons why hypnotists see these similarities is that hypnosis generates Satan’s counterfeits of true religious exercise. If indeed hypnosis involves any form of faith and worship not directed toward the God of the Bible, any person who subjects himself to hypnotism may be playing the harlot in the spiritual realm.

In hypnotism faith is shifted to the hypnotist and to the practice of hypnotism. In this state of increased suggestibility, the individual opens his mind to suggestions which might be otherwise rejected. Obedience and even an eagerness to please the hypnotist occur in many instances. The hypnotist takes the place of priest or God and holds that place throughout the trance until he either releases the subject or the subject meets a “higher guide” within the trance. Some persons remain locked into this relationship even after the trance through post-hypnotic suggestion.

Psychology Today published an article titled “Hypnosis may be hazardous,” which says:

A teenage girl with no history of psychological problems was hypnotized on stage as part of a show. Soon after leaving with her friends, she apparently reentered the trance. No one could rouse her. She had to be hospitalized and fed intravenously, and took months to recover.

While such life-threatening emergencies stemming from the use of hypnosis are rare, reports of a wide range of unwanted aftereffects are on the rise, according to psychologist Frank MacHovec, who has been studying and treating hypnosis casualties for 16 years. He estimates that 1 in 10 people who have been hypnotized will experience some difficulties as a direct result.7

MacHovec reveals a variety of ways in which hypnosis has been detrimental to individuals. However, hypnosis is not only personally dangerous to people; it is spiritually dangerous. An individual may become vulnerable to occult powers when he is in a state of heightened suggestion and distorted reality.

Many people do not realize their vulnerability to hypnosis when it is used in other contexts. For instance, in describing New Age mysticism used in training sessions for business, Richard Watring says:

Most of the techniques described are either tantamount to a hypnotic induction or their use renders the individual more highly suggestible to hypnotic induction. Most people know what hypnosis is, but very few people know that the use of affirmation, suggestology, neurolinguistic programming, some forms of guided imagery, est and est-type human potential seminars employ some of the same dynamics as hypnosis.8

The Spiritual Counterfeits Project has revealed how New Age thinking is dangerous to Christians. They say:

New Age thinking has been expressed in the holistic health movement in two ways. One expression strongly emphasizes consciousness-altering techniques (such as Eastern forms of meditation, visualization, and even out-of-body experiences). Many spokespeople teach that healing occurs spontaneously when one has an experience of oneness with the universe through one of those processes.

A second, more diversified, expression comes from the belief that a universal “life energy”— which is usually considered identical to what religions call God—flows through all objects, both living and inanimate.9

Notice how close this description matches experiences in the hypnotic state. “Visualization,” “out-of-body experiences,” and “an experience of oneness with the universe” all occur in hypnosis. And, the “universal ‘life energy’” is similar to Mesmer’s idea of “an invisible fluid,” which he called “animal magnetism” and which he considered to be an energy existing throughout nature. Many of the New Age ingredients are in hypnosis; all the warning signs are there.

Why Do Christians Use Hypnosis?

Since most hypnosis practitioners know that hypnosis is an occult practice, why do professing Christians use it? These professing Christian practitioners give various reasons and justifications. We will look at three examples. The first is from a Christian hypnotherapist who wrote to us and said:

For 10 years I used hypnosis on thousands of people dozens of times and failed to find it to be satanic mind control, etc. Of course the occult use hypnosis. They also use sex, money, cars, food, and the Bible. All hypnosis is is a heightened state of relaxation and suggestibility and an altered state of consciousness.10

This sounds like the logical fallacy of false analogy. The following is a textbook description of false analogy.

To recognize the fallacy of false analogy, look for an argument that draws a conclusion about one thing, event, or practice on the basis of its analogy or resemblance to others. The fallacy occurs when the analogy or resemblance is not sufficient to warrant the conclusion, as when, for example, the resemblance is not relevant to the possession of the inferred feature or there are relevant dissimilarities.11

The occult and Christian use of “sex, money, cars, food, and the Bible” is in no way equivalent to both groups using hypnosis. Also, hypnosis originated from the occult and is an occult activity itself, which is not true of “sex, money, cars, food, and the Bible.”

The second example comes from H. Newton Maloney, a professor at Fuller Seminary. Maloney also uses the logical fallacy of false analogy to justify his use of hypnosis:

The ideal Christian response to God has consistently been pictured as single minded devotion in which one puts aside the distractions of the world. If hypnotists help persons achieve this skill they are well within the spectrum of what true life is all about. If one assumes that the optimal state of mind would be that in which persons know what they wanted and pursued it without distraction, then the hypnotic state would be the norm rather than the waking state in which persons either deny their true selves or are unable to focus their attention because of many distractions.12

Maloney uses similarities in language to justify using an occult activity to worship or experience devotion to God.

The third example is that of medical doctor George Newbold, who says:

It is my belief that in a trance-state the mind becomes more susceptible to spiritual influences— again for good or ill. If this is so, then any medium may lay himself or herself open to Satanic attack by evil spirits. If Satan can utilize the trance in this way we also have biblical evidence that God does so as well.

In the Old Testament there are many examples of how the Lord revealed Himself to the prophets through visions. Balaam, for instance, “saw the vision of the Almighty, falling into a trance, but having his eyes open” (Num. 24:4). Similarly, in the New Testament both Peter and Paul recount how they fell into a trance while praying (Acts 11:5 and 22:17).13

Newbold equates hypnosis, an occult activity, with a biblical vision and concludes that both Satan and God can use the trance. One does not need a logic book to figure out what’s wrong with his thinking. Newbold admits:

The fear that hypnosis is somehow inseparable from the practice of spiritualism and the occult needs to be taken seriously. The reason for this lies in the occurrence of so-called “paranormal” phenomena during the state of trance which bears a close resemblance to hypnosis.

If we exclude cases of fraud, nearly all spiritualistic seances are conducted with a medium in the peculiar psychological condition known as a “trance” in which the participant is in a state of altered consciousness and may appear to be acting as an automaton during somnambulistic episodes.14

Newbold fails to explain how such paranormal experiences or demonic influence during hypnosis can be avoided in medical hypnosis. Also, because of the scarcity of long-term studies and the fact that many individuals use self hypnosis with unexamined results, no one really knows what happens to the faith and belief systems of Christians who submit themselves to hypnosis.

Demonic influence may not be clearly apparent in many instances of hypnosis, but the mind has been tampered with in discerning truth. There may indeed be an opening or influence into other areas of the occult and areas of deception. One of Jesus’ warnings about the last days was spiritual deception. Satan is the master deceiver and if a person has opened his mind to deception through hypnosis, he may be more vulnerable to spiritual deception.

Hypnosis has been an integral part of the occult. Therefore a Christian should not allow himself to be hypnotized for any reason. The promises of help through hypnosis are very similar to the promises of help through other occultic healers. The Christian has another spiritual means of help: the Lord God Himself!

11 – Hypnosis in Unexpected Places

While the focus of this book is specifically hypnosis, the characteristics underlying trance states (altered states of consciousness) exist elsewhere. Thus while the settings and situations will not always produce a trance state, the danger is nonetheless there.

Regressive Therapy and Inner Healing

Therapists who attempt to help clients remember events and feelings from their childhood often use hypnotic techniques that actually move clients into a trance state. They may deny using hypnosis, but guided imagery and other techniques used in leading a person back into the past are hypnotic induction devices. As quoted earlier, Michael Yapko, author of Trancework, says:

Many times therapists aren’t even aware that they’re doing hypnosis. They’re doing what they call guided imagery or guided meditation, which are all very mainstream hypnotic techniques.1

The suggestions, the emotions, and the focus on feelings in the past rarely produce true memories. In various forms of regressive therapy the therapist attempts to convince the client that present problems are from past hurtful events and then proceeds to help the client remember and re-experience hurtful events in the past. However, rather than positive change, many false memories are produced.

Some writers, such as Campbell Perry, indicate that such techniques as the eliciting of memories, relaxation, and regression work are often disguised forms of hypnosis. In introducing his paper on controversies regarding the False Memory Syndrome (FMS), Perry describes some of the procedures that:

. . . appear to be strongly linked with the development of a subjectively convincing memory that a person (usually a woman) was sexually abused during childhood by (usually) her father, that the putative memory has been repressed, only to seemingly resurface during the course of “recovered memory” therapy. Special emphasis is placed upon the role of “disguised” hypnosis in eliciting such memories—that is, upon procedures that are characterized by such terms as guided imagery, “relaxation,” dream analysis, regression work and sodium amytal represented as “truth serum.” All of these appear to tap into the mechanisms thought to underly the experience of hypnosis.2

The leading questions, direct guidance, and voice intonation are enough to serve as an induction into the trance state for many individuals. Mark Pendergrast says:

The “guided imagery” exercises that trauma therapists employ to gain access to buried memories can be enormously convincing, whether we choose to call the process hypnosis or not. When someone is relaxed, willing to suspend critical judgment, engage in fantasy, and place ultimate faith in an authority figure using ritualistic methods, deceptive scenes from the past can easily be induced.3

Various forms of regressive psychotherapy and inner healing with the use of visualization, guided imagery, powerful suggestion, and intense concentration can very easily result in inducing a hypnotic state in which the person experiences so-called memories as if they are presently occurring. There are numerous problems with inner healing, some of which we discuss in our book TheoPhostic Counseling: Divine Revelation or PsychoHeresy? Many of the techniques used to rouse the imagination and intensify the feelings encourage the hypnotic state through intense suggestion. Regressive therapy and inner healing have the same possibilities and dangers as discussed in the previous chapters on hypnosis.

Those who practice and promote regressive therapy and inner healing believe that the source of problems and therefore the necessary location of healing is within the unconscious or subconscious. Many inner healers, following the influence of Agnes Sanford, attempt to bring Jesus into the person’s unconscious for healing. In her book The Healing Gifts of the Spirit, Sanford says, “The Lord will walk back with you into the memories of the past so they will be healed.”4

Medical doctor Jane Gumprecht, in her book Abusing Memory: The Healing Theology of Agnes Sanford, outlines the seven steps of Sanford’s method, which could easily lead a person into an altered state of consciousness through emptying the mind, following the voice of the inner healer, and visualizing according to suggestion:

  1. Jesus enters the collective unconscious to redeem memories. She explained that healing of memories is redemption for which Jesus entered into the “collective unconscious”; humans are bound by time so Jesus is our “Time Traveler”; “the Lord will walk back with you into the memories of the past so that they will be healed.”
  2. Know the patient’s childhood. She inquired about their childhood. . . .
  3. Wait for them to get over fears and embarrassments. Knowing that they were “holding something back out of fear or embarrassment,” she waited for the rest to come forth.
  4. Clear the mind. She had the patient relax, meditate (empty the mind) as she did with her prayer of faith. She laid hands on them to “transfer the love of Christ into them.”
  5. See Jesus interacting with their inner child. She prayed and had the patient use their creative imagination to visualize Jesus taking them back through time to the scene during their childhood when they were hurt and felt unloved, relive the emotions involved.
  6. Pray for healing, even for times before birth. She prayed for the Lord to “go back through all the rooms of this memory-house . . . see if there be any dirty and broken things . . . take them completely away . . . go back even to the nursery in this memory house . . . back to the hour of birth . . . even before birth if the soul was shadowed by this human life and was darkened by the fears and sorrows of the human parents.”
  7. See yourself as God meant you to be. “Power of visioning; in the healing of memories one must firmly hold in the imagination the picture of this person as God meant him to be, seeing through the human aberrations and perversions . . . and turn in the imagination the dark and awful shadows of his nature into shining virtues and sources of power. This is redemption.”5

Gumprecht further reveals Sanford’s use of doublebind and suggestion:

Not only did [Sanford] ask leading questions of those who admit to an unhappy childhood; she planted the seed of suggestion and doubt in the mind of those who had a happy childhood. I have found that those who have written books on Healing of Memories (David Seamands) and Transformation of the Inner Man (John and Paula Sandford) do the same thing—working hard through suggestion until the patient finally dredged up some hurt from his past.6

While undergoing this practice called inner healing, some may possibly avoid moving into a hypnotic trance. Others, especially those who are most vulnerable to hypnotic suggestion, will easily drift into a trance.

Large Group Awareness Training

The Forum (formerly est), Life Spring, and Momentus are the names of some of the more well- known large-group training seminars that promise lifetransforming results. Using many of the ideas and techniques of the encounter movement, such group sessions attempt to alter participants’ present way of thinking (mind set, world view, personal faith, etc.) through intense personal and group experiences. Some have marathon meetings that last numerous hours and take advantage of fatigue working together with much repetition, group pressure and various psychological techniques, some of which attack personal belief systems and cause mental confusion.

The confusion technique, which is also a hypnotic device, may be used to disorient the subject to make him more responsive to cues. Michael Yapko says:

In the confusion technique, you give a person more information than they could possibly keep up with, you get them to question everything, you make them feel uncertain as a way of building up their motivation to attain certainty.7

While hypnosis may not be intended or admitted in such large group training sessions, the possibility is very strong for participants to experience hypnotic suggestion, dissociation, and impaired personal judgment.

Music

Music, including Christian music, comes in a variety of forms and beats. In his book The Way of the Shaman, Michael Harner, who is a shaman, describes the Shamanic State of Consciousness (SSC). He also delineates the shamanic journey of a shaman in a SSC. He explains how a companion can assist the shaman in his SSC journey by providing specific drum beats. He says:

Now instruct your companion to start beating the drum in a strong, monotonous, unvarying, and rapid beat. There should be no contrast in intensity of the drum beats or in the intervals between them. A drumming tempo of about 205 to 220 beats per minute is usually effective for this journey.8

We are not saying that such a shamanic beat will transport one into a SSC and prepare the individual for a shamanic journey, but it certainly can. Neither are we saying that Christian music will transport one into a trance, but it may with certain susceptible people.

Repetitive sounds and words can also induce an altered state of consciousness. Hindus, for instance, use the concept of OM in working spiritually with consciousness. In his book The Secret Power of Music, David Tame says:

In this spiritual endeavour the concept of OM, as the earthly sound which mirrors the Sound of the One Tone, is paramount. Intoning the OM, in combination with certain mental and spiritual disciplines, is of prime importance in raja yoga. In some meditation techniques the OM is not actually uttered at all, but simply imagined with the inner ear, consequently attuning the soul directly with the Soundless Sound.9

Tame further describes how music is used to assist in bringing the mind to a “point of concentration”:

Music even aids, it is believed, in the raising of the “vibration” or spiritual frequency of the body itself, beginning the process of the transformation of matter into spirit, and consequently returning matter to its original state. Thus, as all is OM, the OM as music calls to the OM as manifested in the soul of man, to draw it back to the Source of the OM itself.10

This certainly sounds familiar to descriptions of deep hypnosis.

Most music will not elicit an altered state of consciousness. However, one should be aware that rhythm and tone can indeed be used to induce a trance.

Church Services

In addition to the music, a pastor or church leader may inadvertently and naively use hypnotic inductive techniques as he sets the mood, prays, or speaks. Those who may be especially susceptible to these hypnotic devices may indeed go into a trance, especially in healing services in which people are led into a kind of mystical expectation, in which thinking is set aside and a mystical, waiting attitude is encouraged. A variety of factors work together to produce this possibility: type of music, a leader’s prestige or charisma, expectations for healing or miracles, peer pressure, suggestions made by the leader and the suggestibility of the audience. While each of these may work alone to lead persons into a trance state, collectively they almost guarantee an altered state of consciousness for some who are in attendance.

While some of the activity in the so-called revivals where people swoon to the floor, jerk around, and bark like dogs may be due to intentional participation, much may be due to hypnosis. We do NOT agree with the following statement, which was quoted earlier:

Hypnotic trance occurs regularly in all Christian congregations. Those who most condemn it as diabolical are the very ones who tend to induce hypnotic trance most often—unaware that they are doing so.11

However, we are concerned about Christian meetings that encourage mindless emotionality and spiritual activities that could result in hypnotic trance induced behavior.

We are also concerned when the evangelist or preacher becomes the focus of attention in the same way as the hypnotist. There’s a strong possibility of trance induction having taken place when people fall over backwards when touched by certain healers. Whenever repetition to the point of hypnotic actions or words or songs is used, a trance state may be induced. Techniques appealing to emotion, imagination, and visualization over the intellect and active volition are often hypnotic induction devices. Any use of hypnotic techniques in worship is potentially dangerous to the faith of those in attendance.

Prayer and Meditation

Certain forms of prayer and meditation in which the individual is passive in a similar way as in the above description can lead to hypnotic trance. As mentioned earlier, yoga and similar forms of meditation are means of being hypnotized. Transcendental Meditation with its repetition of a single word or phrase can result in an altered state of consciousness, as in the repetition of OM.

One article reporting on brain electrical activity during prayer and during Transcendental Meditation states:

It would appear that the individual’s state of consciousness during prayer is quite different from that reported to occur during Transcendental Meditation.12

In contrast to meditation, the prayers recorded in Scripture are active. The mind is active as in conversation. Prayer is indeed conversation in which the person prays according to his knowledge of God, which he has learned through God’s part of the conversation: the Bible, the living Word of God. There is active dialog in biblical prayer in that as a person prays, the Holy Spirit may bring to mind truths and promises from God’s Word. However, when a person attempts to move into a mystical, passive mental state in prayer, he may indeed move into a hypnotic trance. The closer he stays to the Word of God in prayer and the less he aims for a feeling state, the more biblical the prayer and the less the possibility for moving into a hypnotic trance.

Medical Offices

While not all biofeedback activities will induce a trance state, many can. The following are common selftalk sentences used in one biofeedback activity:

My whole body feels relaxed and my mind is quiet. I release my attention from the outside world.

I feel serene and still.

I can gently visualize, imagine and experience myself as relaxed and still.

I feel inward quietness.

I am at peace.

This is similar to medical doctor Herbert Benson’s Relaxation Response, which has been described as:

. . . the ability of the body to enter into a scientifically defined state characterized by an overall reduction of the speed of the body’s metabolism, lowered blood pressure, decreased rate of breathing, lowered heart rate, and more prominent, slower brain waves.13

Benson says:

There are several basic steps required to elicit the Relaxation Response.

Step 1: Pick a focus word or short phrase that’s firmly rooted in your personal belief system. For example, a Christian person might choose the opening words of Psalm 23, “The Lord is my shepherd”; a Jewish person, “Shalom”; a nonreligious individual a neutral word like “one” or “peace.”

Step 2: Sit quietly in a comfortable position.

Step 3: Close your eyes.

Step 4: Relax your muscles.

Step 5: Breathe slowly and naturally, and as you do, repeat your focus word or phrase as you exhale.

Step 6: Assume a passive attitude. . . .

Step 7: Continue for ten to twenty minutes.

Step 8: Practice the technique once or twice daily.14

Not everyone will go into a hypnotic state through Benson’s Relaxation Response, but some surely will.

Self-Help Tapes

Ads for self-help tapes abound. Some of them promise the listener that if he listens to these tapes he will be able to stop smoking, or lose weight, or gain selfmastery. Such tapes guide the listener through certain relaxation exercises and into a receptive state of mind to receive soothing suggestions. The idea is that these suggestions will bypass the conscious mind and reach a subconscious or unconscious mind. Here again the idea is that the real motivating power resides below the surface of consciousness. And here again is another opportunity to empty the mind and open it up to demonic influence.

Unidentified Unexpected Places

In today’s landscape of promises for self-fulfilment, self-mastery, personal well-being, and quick fixes for problems of living, one could easily find oneself in an environment conducive to hypnosis. You may recognize some of the inductive techniques being used innocently or purposefully and therefore be forewarned.

12 – Conclusion

This book lists only some activities which call into question the use of hypnosis for Christians. There is a whole host of other phenomena which may occur during hypnosis. Everything from amnesia to automatic writing and from catalepsy (seizures) to crystal gazing are possibilities which await the hypnosis enthusiast.

Hypnosis is not simply a neutral, benign activity. Case reports have described individuals who have exhibited psychopathological symptoms following hypnosis and long-term negative effects.1 As reported earlier, about ten percent of hypnotized individuals may suffer some difficulties related to their hypnotic experience. These occur in spite of the professional expertise or care that might be exercised. The risk is greater in group hypnosis.2 Furthermore, long-term research regarding the results of hypnosis is scarce. Therefore negative effects could occur years later without anyone realizing the connection between negative effects and earlier hypnosis. Moreover, long-term spiritual effects of hypnosis on those who have submitted themselves to hypnotism have not been examined.

Hypnotism is potentially dangerous at its best and is demonic at its worst. At its worst hypnotism opens an individual to psychic experiences and satanic possession. When mediums go into hypnotic trances and contact the “dead,” when clairvoyants reveal information which they could not possibly know, when fortune-tellers through self-hypnosis reveal the future, Satan is at work. Hypnosis is an altered state of consciousness, and there is no difference between the altered state of consciousness and the shamanic state of consciousness.

Satan transforms himself into an angel of light whenever necessary to accomplish his schemes. If he can make an occult practice (hypnosis) look beneficial through a false facade (medicine or science), he will. It is obvious that hypnosis is lethal if used for evil purposes. However, we contend that hypnosis is potentially lethal for whatever purposes it is used. The moment one surrenders himself to the doorway of the occult, even in the halls of science and medicine, he is vulnerable to the powers of darkness.

An occult practice in the hands of even a kind- hearted doctor can still leave the Christian open to the works of the devil. Why would occultic hypnosis leave a person open to demonism and medical hypnosis not? Does the doctor have spiritual authority to keep Satan away? Is Satan afraid to interfere with science or medicine? When is the Ouija board merely a parlor game? Where is the boundary between a parlor game and the occult? When is hypnosis merely a medical or psychological tool? Where is the boundary between the medical or psychological and the occult? When does hypnosis move from the occult to medicine and from medicine to the occult? Why is it that some in the church who know that hypnosis has been an integral part of the occult nevertheless recommend its use? Paradoxically and sadly, though the experts cannot agree on what it is and how it works, hypnosis is being cultivated for Christian consumption.

Before hypnotism becomes the new panacea from the pulpit, followed by a plethora of books on the subject, its claims, methods, and long-term results should be considered. Arthur Shapiro has said, “One man’s religion is another man’s superstition and one man’s magic is another man’s science.”3 Hypnosis has become “scientific” and “medical” for some Christians with little proof of its validity, longevity of its results, or understanding of its nature. Because there are so many unanswered questions about its usefulness and so many potential dangers about its usage, Christians should shun hypnosis.


ENDNOTES

Chapter One: Hypnotic Origins

  1. E. Fuller Torrey. The Mind Game. New York: Emerson Hall Publishers, Inc., 1972, p. 69.
  2. Self Hypnosis Tapes Retail Catalogue. Grand Rapids: Potentials Unlimited, Inc., April 1982.
  3. Walter Martin. “Hypnotism: Medical or Occultic.” San Juan Capistrano: Christian Research Institute, audio cassette #C-74.
  4. Josh McDowell and Don Stewart. Understanding the Occult. San Bernardino: Here’s Life Publishers, Inc., 1982, p. 87.
  5. Donald Gent letter, 11/20/87, p. 2.
  6. H. Newton Maloney. A Theology of Hypnosis.
  7. The Christian Medical Society Journal, Vol. XV, No. 2, Summer, 1984.
  8. E. Thomas Dowd. “Hypnosis.”Psychotherapy Book News, vol. 34, June 29, 2000, p. 18.
  9. Robert C. Fuller. Mesmerism and the American Cure of Souls. Philadelphia: University of Pennsylvania Press, 1982, p. 1.
  10. Jan Ehrenwalk, ed. The History of Psychotherapy. New Jersey: Jason Aronson Inc., 1991, p. 221.
  11. Erika Fromm and Ronald Shor, eds. Hypnosis: Development in Research and New Perspectives. New York; Aldine Publishing Co., 1979, p. 20.
  12. Ibid., p. 10.
  13. Fuller, op. cit., p. 20.
  14. Ibid., pp. 46-47.
  15. Ibid., p. 104.
  16. Ibid., p. 45.
  17. Ibid.
  18. Ibid., p. 46.
  19. Robert C. Fuller. Americans and the Unconscious. New York: Oxford University Press, 1986, p. 36.
  20. Fuller, Mesmerism and the American Cure of Souls, op. cit., p. 152.
  21. Ibid., 12.
  22. Thomas Szasz. The Myth of Psychotherapy. Garden City: doubleday/ Anchor Press, 1978, p. 43.

Chapter Two: What Is Hypnosis?

  1. “Hypnosis.” The Harvard Mental Health Letter, Vol. 7, No. 10, April 1991, p. 1.
  2. William Kroger and William Fezler. Hypnosis and Behavior Modification: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, p. 14.
  3. William Kroger. “No Matter How You Slice It, It’s Hypnosis” audio. Garden Grove, CA: Infomedix.
  4. Robert Baker. They Call It Hypnosis. Buffalo: Prometheus Books, 1990, p. 15.
  5. Ibid., p. 17.
  6. Harold I. Kaplan and Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clinical Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, p. 386.
  7. Ibid, p. 396.
  8. Baker, op. cit., p. 167.
  9. Richard L. Gregory, ed. The Oxford Companion to the Mind. Oxford: Oxford University Press, 1987, p. 197.
  10. Stephen M Kosslun et al. “Hypnotic Visual Illusion Alters Color Processing in the Brain,”American Journal of Psychiatry, 157:8, August, 2000, p. 1279.
  11. Ibid., p. 1284.
  12. David Spiegel. “Hypnosis,” The Harvard Mental Health Letter, September, 1998, p. 5.
  13. B. Bower. “Post-traumatic stress disorder: Hypnosis and the divided self.” Science News, Vol. 133, No. 13, March 26, 1988, p. 197.
  14. Erika Fromm quoted in The Dallas Morning News, April 13, 1987, p. D-9.
  15. Joseph Barber. Hypnosis and Suggestion in the Treatment of Pain. New York: W.W. Norton & Company, 1996.p. 5.
  16. Kaplan and Sadock, op. cit., p. 396.
  17. Raymond J. Corsini and Alan J. Auerbach. Concise Encyclopedia of Psychology. New York: John Wiley & Sons, Inc., 1998, p. 407.
  18. Stephen G. Gilligan. Therapeutic Trances: Cooperative Principles in Ericksonian Psychotherapy. New York: Brunner/Mazel, 1987, pp. 4659.
  19. Michael Harner. The Way of the Shaman. San Francisco: Harper & Row, Publishers, 1980, p. 20.
  20. Ibid.
  21. Kenneth Ring. Heading Toward Omega: In Search of the Meaning of the Near-Death Experience. New York: William Morrow and Co., 1984.
  22. Stanislov Grof. Book Review of Heading Toward Omega in The Journal of Transpersonal Psychology, Vol. 16, No. 2, pp. 245, 246.
  23. Stanislov Grof from Angels, Aliens and Archetypes Symposium audiotape, San Francisco, November 1987. Mill Valley: Sound Photosynthesis.
  24. Kaplan and Sadock, op. cit., p. 242.
  25. Corsini and Auerbach, op. cit., p. 405.
  26. Ernest Hilgard quoted by Donald Frederick, op. cit., p. 5.
  27. Carin Rubenstein, “Fantasy Addicts.” Psychology Today, January 1981, p. 81.
  28. Daniel Kohen, Prevention, July, 1985, p. 122.
  29. Jeanne Achterberg. “Imagery in Healing: Shamanic and Modern Medicine,” Mind & Supermind lecture, Santa Barbara, California, February 9, 1987.
  30. William Kroger. “Healing with the Five Senses, “ audio M253-8. Garden Grove, CA: InfoMedix.
  31. Josephine Hilgard quoted by Corsini and Auerbach, op. cit., p. 408.
  32. Robert Baker. They Call It Hypnosis. Buffalo: Prometheus Books, 1990, p. 19.
  33. Ibid.
  34. Dave Hunt. Occult Invasion. Eugene, OR: harvest House Publishers, 1998, pp. 180-182.
  35. Alan Morrison. The Serpent and the Cross: Religious Corruption in an Evil Age. Birmingham, UK: K & M Books, 1994, p. 426.
  36. Ibid., pp. 426, 427.
  37. Ibid., p. 432.

Chapter 3: Is Hypnosis a Natural Experience?

  1. “Hypnosis in the Life of the Church,” brochure for conference sponsored by Cedar Hill Institute for Graduate Studies, Twentynine Palms, CA, 1979, p. 1.
  2. Ernest Hilgard quoted in ibid.
  3. David Gordon, “The Fabric of Reality: Neurolinguistic Programming in Hypnosis.” Talk sponsored by Santa Barbara City College, Santa Barbara, CA, January 19, 1981.
  4. William Kroger and William Fezler. Hypnosis and Behavior Modification: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, p. 19.
  5. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis, 2nd Ed. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 125.
  6. Margaretta Bowers, “Friend or Traitor? Hypnosis in the Service of Religion.” International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis, 7:205, 1959.
  7. Richard Morton. Hypnosis and Pastoral Counseling. Los Angeles: Westwood Publishing Co., 1980, p. 8.
  8. Ibid., p. 52.
  9. Ibid., p. 78.
  10. Ibid., pp. 78-79.
  11. Ibid., p. 84.

Chapter 4: Can the Will Be Violated?

  1. Harold I. Kaplan and Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clinical Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, p. 396.
  2. Arthur Deikman. “Experimental Meditation.” Altered States of Consciousness. Charles Tart, ed. Garden City: Anchor Books, 1972, p. 219.
  3. Bernard Berelson and Gary Steiner. Human Behavior. New York: Harcourt, Brace & World, Inc., 1964 ,p. 125.
  4. James J. Mapes. “Hypnosis: Stepping Beyond Entertainment.” Student Activities Programming.
  5. David Spiegel, “Hypnosis: New Research for Self Control.” Mind and Supermind lecture series, Santa Barbara City College, January 20, 1987.
  6. Ernest Hilgard, “Divided Consciousness in Hypnosis: The Implications of the Hidden Observer.” Hypnosis: Developments in Research and New Perspectives. Erika Fromm and Ronald Shor, eds. New York: Aldine Publishing Company, 1979, p. 49.
  7. Margaretta Bowers, “Friend or Traitor? Hypnosis in the Service of Religion.” International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis, 7:205, 1959, p. 208.
  8. Ernest Hilgard, “The Hypnotic State.” Consciousness: Brain, States of Awareness, and Mysticism, op. cit., p. 147.
  9. Alfred Freedman, Harold Kaplan, and Benjamin Sadock. Modern Synopsis of Comprehensive Textbook of Psychiatry/II. Baltimore: The Williams and Wilkins Co., 1976, p. 905.
  10. Simeon Edmonds. Hypnotism and Psychic Phenomena, North Hollywood: Wilshire Book Co., 1977, p. 141.
  11. Ibid., p. 139.
  12. Martin Orne and Frederick Evans, “Social Control in the Psychological Experiment: Antisocial Behavior and Hypnosis.” Journal of Personality and Social Psychology, Vol. 1, No. 3, p. 199.
  13. Robert Blair Kaiser. R.F.K. Must Die! A History of the Robert Kennedy Assassination and Its Aftermath. New York: E.P. Dutton & Co, 1970, pp. 288-289.

Chapter 5: Induction/Seduction

  1. Pierre Janet. Psychological Healing: A Historical and Clinical Study, trans. by Eden and Cedar Paul, Vol. 11. New York: Macmillan, 1925, p. 338.
  2. William Kroger and William Fezler. Hypnosis and Behavior Modification: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, pp. 25-26.
  3. Keith Harary in Psychology Today, March-April, 1992, p. 59.
  4. Marlene E. Hunter. Creative Scripts for Hypnotherapy. New York: Brunner/Mazel, Publishers, 1994, p. 3.
  5. Ibid., p. 5.
  6. Ibid.
  7. Ibid., p. 6.
  8. Ibid.
  9. Ibid., p. 10.
  10. Ibid., p. 11.
  11. Ibid., p. 11.
  12. Ibid., p. 11.
  13. Ibid.
  14. Harold I. Kaplan and Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clinical Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, p. 396.
  15. Kroger and Fezler, op. cit., p. 17.
  16. Ibid., p. 30.
  17. Daniel Goleman, “Secrets of a Modern Mesmer.” Psychology Today, July 1977, pp. 62, 65.
  18. Peter Francuch. Principles of Spiritual Hypnosis. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1981, p. 99.
  19. Kroger and Fezler, op. cit., p. 15.
  20. Janet, op. cit., p. 340.
  21. Ernest Hilgard, “Divided Consciousness in Hypnosis: The Implications of the Hidden Observer.” Hypnosis: Developments in Research and New Perspectives. Erika Fromm and Ronald Shor, eds. New York: Aldine Publishing Co., 1979, p. 55.
  22. Ibid., p. 49.
  23. Janet, op. cit., p. 338.
  24. Thomas Szasz. The Myth of Psychotherapy. Garden City: Anchor Press/ Doubleday, 1978, p. 94.
  25. E. Fuller Torrey. The Mind Game. New York: Emerson Hall Publishers Inc., 1972, p. 107.
  26. Ibid., p. 107.
  27. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis, 2nd Ed. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 135.
  28. Janet, op. cit., p. 338.
  29. Kroger and Fezler, op. cit., p. xiii.
  30. Kroger, op. cit., p. 138.
  31. Ibid., p. 139.
  32. “Expectations of ReliefAlter Acupuncture Result.” Brain/Mind,April 21, 1980. p. 1.
  33. “False Feedback Eases Symptoms.” Brain/Mind, June 16, 1980, pp. 1-2.
  34. “Is There an Alpha Experience?” Brain/Mind, September 15, 1980, p. 2.
  35. Christopher Cory, “Cooling By Deception.” Psychology Today, June 1980, p. 20.
  36. Arthur Shapiro interview. The Psychological Society by Martin Gross. New York: Random House, 1978, p. 230.
  37. John S. Gillis, “The Therapist as Manipulator,” Psychology Today, December 1974, p. 91.
  38. Ibid., p. 92.

Chapter 6: Age Regression and Progression

  1. Mark Twain quoted in FMS Foundation Newsletter, August-Septem- ber 1993, p. 2.
  2. Michael D. Yapko. Suggestions of Abuse: True and False Memories of Childhood Sexual Trauma. New York: Simon & Schuster, 1994, p. 56.
  3. John H. Edgette and Janet Sasson Edgette. The Handbook of Hypnotic Phenomena in Psychotherapy. New York: Brunner/Mazel Publishers, 1995, p. 104.
  4. Raymond J. Corsini and Alan J. Auerbach. Concise Encyclopedia of Psychology. New York: John Wiley & Sons, Inc., 1998, p. 408.
  5. Brain/Mind, February 15, 1982, p. 1.
  6. Ibid., pp. 1-2.
  7. “Hypnotized Children Recall Birth Experiences.” Brain/Mind, January 26, 1981, p. 1.
  8. David Chamberlain quoted by Beth Ann Krier, “Psychologist Traces Problems Back to Birth.” Los Angeles Times, February 26, 1981, Part V, p. 1.
  9. Peter Francuch. Principles of Spiritual Hypnosis. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1981, p. 70. Used by permission.
  10. Krier, op. cit., p. 8.
  11. Helen Wambach. Reliving Past Lives: The Evidence Under Hypnosis. New York: Harper and Row, 1978, cover.
  12. Morris Netherton and Nancy Shiffrin. Past Lives Therapy. New York: William Morrow and Co., 1978.
  13. Ibid., pp. 114-122.
  14. Gurny Williams III. “Mind, Body, Spirit.” Longevity, December 1992, p. 68.
  15. Dee Whittington, “Life After Death.” Weekly World News, November 2, 1982, p. 17.
  16. Paul Bannister, “l in 5 Americans Has Lived Before on Other Planets.” National Enquirer, March 9, 1982, p. 4.
  17. Netherton and Shiffrin, op. cit., back cover.
  18. Kieron Saunders, “Hypnotic Predictions.” The Star, July 22, 1980, p. 11.
  19. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis. 2nd Ed. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 18.
  20. “Future Lives.” Omni, October 1987, p. 128.
  21. Edgette and Edgette, op. cit., p. 127.
  22. Ibid., pp. 127-128.
  23. “The Power of Mental Persuasion.” Longevity, May 1991, p. 97.
  24. Francuch, op. cit., p. 70.
  25. Ibid., p. 24.

Chapter 7: Hypnotic Memory

  1. Ernest Hilgard. Divided Consciousness: Multiple Controls in Human Thought and Action. New York: John Wiley and Son, 1977, p. 43.
  2. Carol Tavris, “The Freedom to Change.” Prime Time, October 1980, p. 28.
  3. Harvard Mental Health Letter, February 1998, p. 5.
  4. Glenn S. Sanders and William L. Simmons, “Use of Hypnosis to Enhance Eyewitness Accuracy: Does It Work?” Journal of Applied Psychology, Vol. 68, No. 1, 1983, p. 70.
  5. Robert Baker. They Call It Hypnosis. Buffalo: Prometheus Books, 1990, p. 194.
  6. Ibid.
  7. Elizabeth Loftus quoted in ibid, p. 195.
  8. JAMA 1985, Vol. 253, p. 1918.
  9. Ibid., p. 1920.
  10. Robert A. Baker. Hidden Memories. Buffalo: Prometheus Books, 1992, p. 152.
  11. Ibid., p. 154.
  12. Ibid., p. 155.
  13. “Reaching Back for a ‘Past Life.” Orlando Sentinel, November 2, 1991, p. E-1.
  14. Michael Ypako quoted in FMS Foundation Newsletter, August-Sep- tember, 1993, p. 3.
  15. “Recovered Memories: Are They Reliable?” False Memory Syndrome Foundation, 1955 Locust Street, Philadelphia, PA 19103-5766.
  16. Calgary Herald, Nov. 16, 1998, quoted in FMS Foundation Newsletter, Vol. 8, No. 1, 1999.
  17. Bernard L. Diamond, “Inherent Problems in the Use of Pretrial Hypnosis on a Prospective Witness.” California Law Review, March 1980, p. 348.
  18. Ibid., p. 314.
  19. “State Supreme Court Rejects Hypnosis Testimony.” Santa Barbara News-Press, March 12, 1982, p. A-16.
  20. Beth Ann Krier, “When the Memory Plays Tricks.” Los Angeles Times, December 4, 1980, Part V, p. 1.
  21. Susan Riepe, “Remembrance of Times Lost.” Psychology Today, November 1980, p. 99.
  22. Diamond, op. cit., pp. 333-337. Used by permission.

Chapter 8: Deep Hypnosis

  1. Charles Tart, “Measuring Hypnotic Depth.” Hypnosis: Developments in Research and New Perspectives. Erika Fromm and Ronald Shor, eds. New York: Aldine Publishing Company, 1979, p. 590.
  2. Ibid., p. 593.
  3. Ibid., p. 594.
  4. Ibid., p. 596.
  5. Daniel Goleman and Richard Davidson. Consciousness:Brain, States of Awareness, and Mysticism. New York: Harper and Row, 1979, p. 46.
  6. Harold I. Kaplan and Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clinical Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, p. 242.
  7. Melvin Gravitz quoted by Frederick, “Hypnosis Awaking from a Deep Sleep.” Los Angeles Times, December 10, 1980, Part I-A, p. 5.
  8. Erika Fromm, “Altered States of Consciousness and Hypnosis: A Discussion.” The International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis, October 1977, p. 326.
  9. Jeanne Achterberg. “Imagery in Healing: Shamanic and Modern Medicine.” Mind and Supermind lecture series, Santa Barbara City College, February 9, 1987.
  10. Michael Harner. The Way of the Shaman. San Francisco: Harper & Row, Publishers, 1980, p. 49.
  11. Ibid., pp. 49-50.
  12. Ibid., p. 136.
  13. Ernest Hilgard. Divided Consciousness: Multiple Controls in Human Thought and Action. New York: John Wiley and Sons, 1977, p. 168.
  14. Peter Francuch. Principles of Spiritual Hypnosis. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1981, p. 79. Used by permission.
  15. Ibid., p. 80.
  16. Ernest R. Hilgard, Rita L. Atkinson, and Richard C. Atkinson. Introduction to Paychology, 7th Ed. New York: Harcourt Brace Jovanovich, Inc., 1979, p. 179.
  17. David Haddon, “Meditation and the Mind.” Spiritual Counterfeits Project Newsletter, January 1982, p. 2.
  18. Ibid., p. 2.
  19. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis, 2nd Ed. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 126.
  20. Ernest Hilgard, Divided Consciousness, op. cit., p. 20.
  21. “Hypnosis in Court,” KNX, Los Angeles, Newsradio editorial reply, April 7, 1982.
  22. Peter Francuch. Messages from Within. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1982, publicity flyer.

Chapter 9: Hypnosis: Medical, Scientific, or Occultic?

  1. Donald Hebb, “Psychology Today/The State of the Science.” Psychology Today, May 1982, p. 53.
  2. Thomas Szasz. The Myth of Psychotherapy. Garden City: Anchor Press/ Doubleday, 1978, pp. 185-186.
  3. E. Fuller Torrey. The Mind Game. New York: Emerson Hall Publishers, Inc., 1972, p. 70.
  4. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis, 2nd Ed. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, p. 122.
  5. Ibid., p. 123.
  6. William Kroger and William Fezler. Hypnosis and Behavior Modification: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, p. 412.
  7. Helen Benson, “Hypnosis Seen as Tool to Bond Body, Mind.” Santa Barbara News-Press, May 31, 1982, p. B-1.
  8. “A Special Talent for Self-Regulation.” Human Potential, December, p. 15.
  9. Bobgan letter, September 11, 1985, on file.
  10. Ernest Hilgard letter, September 15, 1985, on file.
  11. Ibid.
  12. Joseph Palotta. The Robot Psychiatrist. Metairie, LA: Revelation House Publishers, Inc., 1981, p. 11.
  13. Ibid., p. 177.
  14. Ibid, p.400.
  15. Szasz, op. cit., p. 133.
  16. Joseph Palotta. “Medical Hypnosis: Pulling Down Satan’s Strongholds.” Christian Medical Society Journal, Vol. XV, No. 2, summer 1984, p. 9.
  17. Ibid.
  18. “The Master Course in Advanced Hypnotherapy” advertisement, Hypnotism Training Institute of Los Angeles.
  19. Potentials Unlimited Self-Hypnosis Tapes catalog, Grand Rapids, Michigan.
  20. Szasz, op. cit., p. 185.
  21. “Sophrology: Neutralizing Stress, Enhancing Physical Performance.” Brain/Mind, October 26, 1981, pp. 1-2.
  22. John Weldon and Zola Levitt. Psychic Healing. Chicago: Moody Press, 1982, p. 32.
  23. Ibid., p. 7.
  24. Arthur Deikman. The Observing Self-Mysticism and Psychotherapy. Los Altos: ISHK Book Service, advertising flyer.
  25. TMIn Court. Berkeley: Spiritual Counterfeits Project, 1978.
  26. Ralph Metzner. Maps of Consciousness. New York: Macmillan Co., 1971.
  27. David Gelman et al. “Illusions that Heal.” Newsweek, November 17, p. 74.
  28. The Dallas Morning News, April 13, 1987, p. 9D.
  29. Ernest R. Hilgard quoted in “Illusions that Heal,” op. cit., p. 75.
  30. Hilgard and Hilgard (1986) quoted by Robert A. Baker. “Hypnosis and Pain Control,” New Realities, March/April 1991, p. 28.
  31. Nathan Szajnberg and Seymour Diamond. “Biofeedback, Migraine Headache and New Symptom Formation.” Headache Journal, 20:2931.
  32. Weldon and Levitt, op. cit., p. 195.
  33. Kurt Koch. Demonology: Past and Present. Grand Rapids: Kregel Publications, 1973, p. 121.
  34. Weldon and Levitt, op. cit., p. 110.
  35. Kurt Koch. Occult Bondage and Deliverance. Grand Rapids: Kregel Publications, 1970, p. 40.
  36. Kurt Koch. Occult ABC. Trans. by Michael Freeman. Germany: Literature Mission Aglasterhausen, Inc., 1978, p. 98.
  37. Alfred Freedman et al. Modern Synopsis of Comprehensive Textbook of Psychiatry/II, 2 ed. Baltimore: The Williams & Wilkins Co., 1976, p. 905.

Chapter 10: The Bible and Hypnosis

  1. Dr. Maurice M. Tinterow. Foundations of Hypnosis from Mesmer to Freud. Springfield: Charles C. Thomas Publisher, 1970, p. x.
  2. Dave Hunt. The Cult Explosion. Eugene: Harvest House Publishers, 1980.
  3. Dave Hunt. Occult Invasion. Eugene: Harvest House Publishers, 1998.
  4. Dave Hunt, personal letter to Walter Martin, January 13, 1982, p. 5.
  5. “Hypnosis.”Profiles. Arlington, TX: Watchman Fellowhip, 1998.
  6. John Weldon and Zola Levitt. Psychic Healing. Chicago: Moody Press, 1982, p. 10.
  7. “Hypnosis may be hazardous.”Psychology Today, June 1987, p. 21.
  8. Richard Watring. “New Age Training in Business.” Eternity, February 1988, p. 31.
  9. Paul C. Reisser. “Holistic Health Update.” Spiritual Counterfeits Project Newsletter, September-October 1983, p. 3.
  10. Donald Vittner letter, August 11, 1980, on file.
  11. Robert M. Johnson. A Logic Book, 2nd Ed. Belmont, CA: Wadsworth Publishing company, 1992, p. 258.
  12. H. Newton Maloney. “A Theology for Hypnosis,” unpublished position paper.
  13. George Newbold. “Hypnotherapy and Christian Belief.” Christian Medical Society Journal, Vol. XV, No. 2., Summer 1984, p. 7.
  14. Ibid., p. 6.

Chapter 11: Hypnosis in Unexpected Places

  1. Michael Ypako quoted in FMS Foundation Newsletter, August-Sep- tember, 1993, p. 3.
  2. Campbell Perry. Hypnos, Vol. XXII, No. 4, p. 189.
  3. Mark Pendergrast. Victims of Memory: Incest Accusations and Shattered Lives. Hinesburg, VT: Upper Access, Inc., 1995, p. 129.
  4. Agnes Sanford. The Healing Gifts of the Spirit. Philadelphia: J.B. Lippincot, 1966, p. 125.
  5. Jane Gumprecht. Abusing Memory: The Healing Theology of Agnes Sanford. Moscow, ID: Canon Press, 1997, pp. 104-105.
  6. Ibid., p. 106.
  7. Michael Yapko quoted by Ave Opincar. “Speak, Memory.” San Diego Weekly Reader, August 19, 1993.
  8. Michael Harner. The Way of the Shaman. New York: Harper & Row, Publishers, 1980m p. 31.
  9. David Tame. The Secret Power of Music. Rochester, VT: Destiny Books, 1984, p. 170.
  10. Ibid., p. 176.
  11. “Hypnosis in the Life of the Church,” brochure for conference sponsored by Cedar Hill Institute for Graduate Studies, Twentynine Palms, CA, 1979, p. 1.
  12. Walter W. Surwillow and Douglas P. Hobson. “Brain Electrical Activity During Prayer.” Psychological Reports, Vol. 43, 1978, p. 140.
  13. Herbert Benson with William Proctor. “Your Maximum Mind,” New Age Journal, November/December 1987, p. 19.
  14. Ibid.

Chapter 12: Conclusion

  1. Moris Kleinhauz and Barbara Beran. “Misuse of Hypnosis: A Factor in Psychopathology,” American Journal of Clinical Hypnosis, Vol. 26, No. 3, January 1984, pp. 283-290.
  2. Pamela Knight. “Hypnosis may be hazardous.” Psychology Today, January 1987, p. 20.
  3. Arthur Shapiro, “Hypnosis, Miraculous Healing, and Ostensibly Supernatural Phenomena.” A Scientific Report on the Search for Bridey Murphy. M. Kline, ed. New York: Julian Press, 1956, p. 147.

For a sample copy of a free newsletter about the intrusion of psychological counseling theories and therapies into the church, please write to:

PsychoHeresy Awareness Ministries
4137 Primavera Road
Santa Barbara, CA 93110

http://www.psychoheresy-aware.org

Books by Martin & Deidre Bobgan

PSYCHOHERESY: The Psychological Seduction of Christianity exposes fallacies and failures of psychological counseling theories and therapies. Reveals anti-Christian biases, internal contradictions, and documented failures of secular psychotherapy; and examines amalgamations with Christianity and explodes firmly entrenched myths that undergird these unholy unions. 272 pages, softbound.

COMPETENT TO MINISTER: The Biblical Care of Souls calls Christians back to the Bible and mutual care in the Body of Christ, encourages personal ministry among Christians, and equips believers to minister God’s grace through biblical conversation, prayer, and practical help. 252 pages, softbound.

THE END OF “CHRISTIAN PSYCHOLOGY” reveals that “Christian psychology” includes contradictory theories and techniques; describes and analyzes major psychological theories influencing Christians; shows that professional psychotherapy with its underlying psychologies is questionable at best, detrimental at worst, and a spiritual counterfeit at least; and challenges the church to rid itself of all signs and symptoms of this scourge. 290 pages, softbound.

FOUR TEMPERAMENTS, ASTROLOGY & PERSONALITY
TESTING examines personality types and tests from a bib-
lical, historical, and research basis. 214 pages, soft-bound.

More books by Martin & Deidre Bobgan

JAMES DOBSON’S GOSPEL OF SELF-ESTEEM & PSYCHOLOGY demonstrates that many of Dobson’s teachings are based on godless, secular opinions. Self-esteem and psychology are the two major thrusts of his ministry that supersede sin, salvation, and sanctification. They are another gospel. 248 pages, softbound.

LARRY CRABB’S GOSPEL traces Crabb’s 22-year journey ofjolts, shifts, and expansions as he has sought to create the best combination of psychology and the Bible. Crabb’s eclectic theories and methods remain psychologically bound and consistent with current psychotherapy trends. This book provides a detailed analysis. 210 pages, softbound.

12 STEPS TO DESTRUCTION: Codependency/Recovery Heresies examines codependency/recovery teachings, Alcoholics Anonymous, twelve-step groups, and addiction treatment programs from a biblical, historical, and research perspective and urges believers to trust in the sufficiency of Christ and the Word of God. 256 pages, softbound.

THEOPHOSTIC COUNSELING ~ Divine Revelation? or PsychoHeresy? examines a recovered memory therapy comprised of many existent psychological therapies and techniques, demon deliverance teachings, and elements from the inner healing movement, which include guided imagery, visualization, and hypnosis. 144 pages, soft-bound.

MISSIONS & PSYCHOHERESY exposes the mental health profession’s false façade of expertise for screening missionary candidates and caring for missionaries. It explodes myths about psychological testing and reveals the prolific practice of using mental health professionals to provide care for missionaries suffering from problems of living. 168 pages, softbound.

AGAINST “BIBLICAL COUNSELING”: FOR THE BIBLE

reveals what biblical counseling is, rather than what it pretends or hopes to be. Its primary thrust is to call Christians back to the Bible and to biblically ordained ministries and mutual care in the Body of Christ. 200 pages, softbound.

CRI GUILTY OF PSYCHOHERESY? answers the CRI- Passantino “Psychology & the Church” series, exposes their illogical reasoning, and argues that supporting psychotherapy and its underlying psychologies is an opprobrium in the church. 152 pages, softbound.

Christliche Perspektive: Hypnose – medizinisch, wissenschaftlich oder okkult?

Martin und Deidre Bobgan; EastGate Publishers
Copyright © 2001 Martin und Deidre Bobgan Veröffentlicht von EastGate Publishers 4137 Primavera Road Santa Barbara, Kalifornien 93110; Library of Congress Catalog Card Number 2001089389 ISBN 0-941717-18-6
Alle Rechte vorbehalten. Kein Teil dieses Buches darf ohne Genehmigung des Verlags in irgendeiner Form vervielfältigt werden. Gedruckt in den Vereinigten Staaten von Amerika


1

Hypnotische Ursprünge

Hypnose wird seit Hunderten, ja sogar Tausenden von Jahren als Methode zur Heilung auf mentaler, emotionaler, verhaltensbezogener und körperlicher Ebene eingesetzt.1 Medizinmänner, Sufi-Praktizierende, Schamanen, Hindus, Buddhisten und Yogis haben Hypnose praktiziert, und nun haben sich ihnen Ärzte, Zahnärzte, Psychotherapeuten und andere angeschlossen. Von Hexendoktoren bis zu Ärzten und von der Vergangenheit bis zur Gegenwart wurden die Rituale und Ergebnisse reproduziert, überarbeitet und wiederholt.

Die hypnotische Trance beginnt mit der Konzentration der Aufmerksamkeit einer Person und führt zu vielen Ergebnissen. Laut Befürwortern kann die Praxis der Hypnose das Verhalten so verändern, dass Gewohnheiten geändert werden, der Geist dazu angeregt wird, sich an vergessene Ereignisse und Informationen zu erinnern, eine Person Schüchternheit, Ängste und Depressionen überwinden kann, Krankheiten wie Asthma und Heuschnupfen geheilt werden können, das Sexualleben einer Person verbessert werden kann und Schmerzen beseitigt werden können.2

Fantastische Behauptungen und die zunehmende Beliebtheit von Hypnose in der säkularen Welt haben viele in der Kirche dazu veranlasst, sich an Hypnose zu wenden, um Hilfe zu erhalten. Verschiedene christliche Ärzte, Zahnärzte, Psychiater, Psychologen und Berater wenden Hypnose in ihrer Praxis an und empfehlen sie auch Christen.

Christen, die den Einsatz von Hypnose befürworten, tun dies aus ähnlichen Gründen, aus denen Ärzte und Psychotherapeuten sie empfehlen. Diese Christen glauben, dass Hypnose eher wissenschaftlich als okkult ist, wenn sie von einem qualifizierten Fachmann praktiziert wird. Sie unterscheiden zwischen denen, die sie zu hilfreichen Zwecken praktizieren, und denen, die sie mit böser Absicht einsetzen. Sie glauben, dass sie in den Händen professionell ausgebildeter, wohlwollender Personen ein sicheres und nützliches Werkzeug ist, auch wenn Hypnose in den Händen böswilliger Personen oder Anfänger gefährlich sein kann. Darüber hinaus glauben sie, dass sie sicher ist, weil sie Hypnose als eine Erweiterung natürlicher, alltäglicher Erfahrungen betrachten. Schließlich behaupten sie, dass der Wille einer Person während der hypnotischen Trance nicht verletzt wird.

Viele in der Kirche glauben, dass Hypnose entweder wissenschaftlich oder satanisch sein kann, je nach dem Praktiker und dem Zweck, für den sie eingesetzt wird. Der Sektenkritiker Walter Martin befürwortete die Anwendung von Hypnose durch Ärzte aus einigen der eben genannten Gründe.3 Josh McDowell und Don Stewart, Autoren von « Understanding the Occult », sagen: « Wenn sich eine Person hypnotisieren lässt, sollte dies nur unter strengster Kontrolle durch einen qualifizierten und erfahrenen Arzt geschehen. »4

Wir haben Briefe von christlichen Psychologen, Ärzten und Psychiatern erhalten, die Hypnose nicht nur anwenden, sondern auch diejenigen kritisieren, die davon abraten. Ein Arzt, der sich selbst als « wiedergeborener Christ » und « Facharzt für Psychiatrie » bezeichnet, folgerte, dass wir die Dinge verdreht hätten, « um sie [unseren] Konzepten anzupassen », und wünschte sich eine « ausgewogenere Sichtweise ».5 H. Newton Maloney, Professor an der Graduate School of Theology am Fuller Seminary, schrieb ein Positionspapier, in dem er den Einsatz von Hypnose verteidigte.6 Auch das Christian Medical Society Journal hat Artikel veröffentlicht, die Hypnose befürworten und von christlichen Ärzten verfasst wurden.7

Hypnose war einst tabu, doch heute wird ihr Einsatz unter bestimmten Umständen befürwortet, was bei vielen Christen Verwirrung stiftet. Bevor wir jedoch zulassen, dass Hypnose zum neuen Allheilmittel für Gemeindemitglieder wird, müssen wir ihre Behauptungen, Methoden und langfristigen Ergebnisse untersuchen.

Ursprünge der modernen Hypnose

Die moderne Hypnose entwickelte sich aus einem Phänomen des 18. Jahrhunderts, das als Mesmerismus bekannt war. Das Wort Hypnose wurde in den 1840er Jahren von einem schottischen Arzt namens James Braid geprägt, der das griechische Wort hypnos verwendete, weil er der Meinung war, dass Mesmerismus dem Schlaf ähnelt.8

Der österreichische Arzt Friedrich (Franz) Anton Mesmer glaubte, das große Allheilmittel für körperliche und emotionale Probleme entdeckt zu haben. 1779 verkündete er: « Es gibt nur eine Krankheit und eine Heilung. »9 Mesmer vertrat die Idee, dass eine unsichtbare Flüssigkeit im Körper verteilt sei. Er nannte diese Flüssigkeit « animalischen Magnetismus » und glaubte, dass sie sowohl die geistig-seelische als auch die körperliche Gesundheit und Krankheit beeinflusse. Er betrachtete diese Flüssigkeit als eine in der gesamten Natur vorhandene Energie. Er lehrte, dass Gesundheit und geistiges Wohlbefinden von der richtigen Verteilung und dem Gleichgewicht des animalischen Magnetismus im Körper abhingen.

Mesmers Ideen mögen aus wissenschaftlicher Sicht ziemlich töricht klingen. Sie wurden jedoch gut aufgenommen. Darüber hinaus bildeten sie, nachdem sie modifiziert wurden, einen Großteil der Grundlage für die heutige Psychotherapie. Die wichtigste Änderung des Mesmerismus bestand darin, die Magnete loszuwerden. Durch eine Reihe von Fortschritten verlagerte sich die Theorie des tierischen Magnetismus von der physischen Wirkung der Magnete auf die psychologischen Auswirkungen des Geistes auf die Materie. So wurde das umständliche Führen von Magneten über den Körper einer Person, die in einer Wanne mit Wasser saß, eliminiert.

Die Geschichte der Psychotherapie offenbart die früheren okkulten Ursprünge von Mesmers Werk. Darin heißt es:

Er betrachtete alle Krankheiten als Manifestationen von Störungen in einer geheimnisvollen ätherischen Flüssigkeit, die belebte und unbelebte Dinge gleichermaßen miteinander verband und den Menschen gleichermaßen den Einflüssen der Sterne und den Einflüssen von Dr. Mesmer selbst unterwarf. Dies beschrieb Mesmer als animalisch, im Gegensatz zum « gewöhnlichen » Magnetismus. Seine Theorien gehen somit auf antike astrologische und magische Konzepte zurück.10

Erika Fromm und Ronald Shor, Herausgeber eines Textes über Hypnose, sagen:

Mesmers Therapie und Theorie waren geringfügige Varianten der Lehren vieler anderer Glaubensheiler im Laufe der Geschichte. Seine Therapie war eine Kombination aus dem alten Verfahren des Handauflegens und einer verschleierten Version des mittelalterlichen dämonischen Exorzismus. Seine Theorie war eine Kombination aus alten astrologischen Konzepten, mittelalterlicher Mystik und Vitalismus des 17. Jahrhunderts.11

Obwohl Hypnose seit Jahrhunderten bei verschiedenen okkulten Aktivitäten, einschließlich medialer Trancezustände, eingesetzt wurde, brachten Mesmer und seine Anhänger sie in den angesehenen Bereich der westlichen Medizin. Und mit der Verlagerung des Schwerpunkts von der physischen Manipulation von Magneten auf sogenannte psychologische Kräfte, die in den Tiefen des Geistes verborgen sind, verlagerte sich der Mesmerismus vom Physischen zum Psychologischen und Spirituellen.

Der Mesmerismus wurde eher psychologisch als physisch, wobei die Patienten in tranceähnliche Zustände versetzt wurden. Darüber hinaus gelangten einige der Mesmerismus-Patienten in tiefere Bewusstseinszustände und zeigten spontan telepathische Fähigkeiten, Präkognition und Hellsichtigkeit. 12 Allmählich entwickelte sich der Mesmerismus zu einer ganzheitlichen Lebensanschauung. Der Mesmerismus bot eine neue Möglichkeit, Menschen durch Gespräche zu heilen, wobei sofort eine Verbindung zwischen dem Praktiker und seinem Patienten hergestellt wurde. Mediziner nutzten den Mesmerismus, um vermeintliche, unsichtbare Reservoire für Heilungspotenziale im Geist zu erforschen.

Der Mesmerismus stieß in Amerika auf großes Interesse, als ein Franzose namens Charles Poyen in den 1830er Jahren Vorträge hielt und Vorführungen durchführte. Das Publikum war von den Leistungen des Mesmerismus beeindruckt, da hypnotisierte Personen spontan hellseherische Fähigkeiten und mentale Telepathie zeigten. Unter dem Einfluss des Mesmerismus konnten die Probanden auch tiefere Bewusstseinsebenen erleben und davon berichten, in denen sie nach eigenen Angaben eine völlige Einheit mit dem Universum jenseits der Grenzen von Raum und Zeit verspürten. Darüber hinaus gaben sie scheinbar übernatürliche Informationen preis und diagnostizierten Krankheiten telepathisch. Dies führte dazu, dass die Menschen glaubten, ihnen stünden große, ungenutzte Kräfte des Geistes zur Verfügung.13

Der Schwerpunkt des Mesmerismus verlagerte sich auch in Amerika.14 In seinem Buch Mesmerism and the American Cure of Souls beschreibt Robert Fuller, wie er große psychologische und spirituelle Vorteile versprach. Seine Versprechen auf Selbstverbesserung, spirituelle Erfahrung und persönliche Erfüllung wurden besonders von kirchenfernen Menschen begrüßt. Fuller sagt, dass der Mesmerismus « eine völlig neue und äußerst attraktive Arena für die Selbstfindung – ihre eigenen psychologischen Tiefen » – bot. Er sagt, dass « seine Theorien und Methoden versprachen, den Einzelnen, auch den nichtkirchlichen, wieder in Einklang mit dem kosmischen Plan zu bringen ».15 Fullers Beschreibung des Mesmerismus in Amerika ist eine genaue Darstellung der Psychotherapie des 20. Jahrhunderts sowie der sogenannten Geisteswissenschaften-Religionen.

Fuller enthüllt, dass « die amerikanischen Mesmeristen mindestens sechs verschiedene Ebenen der psychologischen Realität beschrieben haben ».16 Die ersten fünf Ebenen umfassen die folgenden Merkmale: « Katalepsie. Muskelstarre »; ‚der Geist ist offen für Eindrücke, die direkt aus der Umgebung kommen, ohne sich auf die fünf physischen Sinne zu verlassen‘; ‚Telepathie, Hellsehen und andere Leistungen der außersinnlichen Wahrnehmung‘.17 Die sechste oder tiefste Ebene wird wie folgt beschrieben:

Auf dieser tiefsten Bewusstseinsebene fühlen sich die Probanden mit dem schöpferischen Prinzip des Universums (animalischer Magnetismus) vereint. Es gibt ein mystisches Gefühl der innigen Verbundenheit mit dem Kosmos. Die Probanden haben das Gefühl, über Wissen zu verfügen, das über das der physischen, raumzeitlichen Realität hinausgeht. Diejenigen, die in diesen Zustand eintreten, können ihn nutzen, um die Art und die Ursachen körperlicher Krankheiten zu diagnostizieren. Sie sind auch in der Lage, diese magnetischen Heilungsenergien zu kontrollieren, um Menschen auch über eine beträchtliche physische Distanz hinweg zu heilen. Telepathie, kosmisches Bewusstsein und mystische Weisheit gehören alle zu dieser tiefsten Bewusstseinsebene, die in den Experimenten der Mesmer entdeckt wurde.¹⁸

Aufgrund dieser Erfahrungen sagt Fuller:

Es war unvermeidlich, dass das psychologische Kontinuum der Mesmeristen auch als Definition einer metaphysischen Hierarchie angesehen wurde. Das heißt, die « tieferen » Bewusstseinsebenen öffneten den Einzelnen für qualitativ « höhere » Orte der mentalen Existenz. Die Mesmeristen verkündeten selbstbewusst, dass der Schlüssel zur Erlangung der persönlichen Harmonie mit diesen tieferen Ebenen der ultimativen Realität buchstäblich in uns selbst liegt. 19

Nach der Erörterung der spirituellen Dimensionen des Mesmerismus sagt Fuller:

Die pantheistische Ontologie der Geistheilkundler machte die konventionelle Theologie mehr oder weniger irrelevant. Die einzige Barriere, die den Einzelnen von spiritueller Fülle trennte, wurde als psychologische verstanden. Auf diese Weise hatten mesmeristische Theorien die Notwendigkeit von Reue oder Zerknirschung als Mittel zur Versöhnung mit Gottes Willen beseitigt. Gehorsam gegenüber den Gesetzen des Geistes, nicht gegenüber den Geboten der Schrift, ist es, was es Gottes Gegenwart ermöglicht, sich in unserem Leben zu manifestieren. Der Weg des spirituellen Fortschritts war einer der systematischen Selbstanpassung.20

Mesmerismus und Hypnose führen zu den gleichen Ergebnissen. Hypnose ist lediglich ein zeitgenössischer Mesmerismus. Die Anwender des Mesmerismus ahnten nichts von den okkulten Zusammenhängen der Hypnose. Sowohl die Praktiker als auch die Probanden glaubten, dass die Hypnose ungenutzte Reservoire menschlicher Möglichkeiten und Kräfte offenbare. Sie glaubten, dass diese Kräfte dazu verwendet werden könnten, das Selbst zu verstehen, vollkommene Gesundheit zu erlangen, übernatürliche Gaben zu entwickeln und spirituelle Höhen zu erreichen. So erwuchsen das Ziel und der Antrieb für die Entdeckung und Entwicklung des menschlichen Potenzials aus dem Mesmerismus und förderten das Wachstum und die Ausbreitung der Psychotherapie, des positiven Denkens, der Human-Potential-Bewegung und der Geisteswissenschaften-Religionen sowie das Wachstum und die Ausbreitung der Hypnose selbst.

Die Theorien und Praktiken des Mesmerismus hatten großen Einfluss auf das aufstrebende Gebiet der Psychiatrie mit so frühen Männern wie Jean Martin Charcot, Pierre Janet und Sigmund Freud. Diese Männer nutzten Informationen, die sie von Patienten im hypnotischen Zustand erhielten.²¹ Hypnose führte zu der Annahme, dass es einen unbewussten Teil des Geistes gibt, der mit mächtigem Material gefüllt ist, das Handlungen motiviert, ein verborgenes, mächtiges Selbst, das die Gefühle, Gedanken und Handlungen des Einzelnen lenkt und kontrolliert. Mesmers Einfluss auf Freud führte dazu, dass dieser eine vollständige psychodynamische Theorie entwickelte. Freud glaubte, dass nicht das Bewusstsein, sondern der unbewusste Teil des Geistes alle Gedanken und Handlungen eines Menschen beeinflusst. Er lehrte, dass das Unbewusste nicht nur beeinflusst, sondern bestimmt, was Menschen tun und denken. Freud ging davon aus, dass diese mentale Einstellung in den ersten fünf Lebensjahren im Unbewussten verankert wird. Seiner Theorie zufolge zwingen Traumata der Vergangenheit, die im Unterbewusstsein verankert sind, zu bestimmten Gedanken und kontrollieren das Verhalten. Er stellte die Theorie auf, dass Menschen von Neurosen und Psychosen geheilt werden könnten, wenn man sich dieses Unterbewusstsein zunutze machen könnte. Der Psychiatrieprofessor Thomas Szasz beschreibt den Einfluss Mesmers wie folgt:

Insofern die Psychotherapie als moderne « medizinische Technik » einen Entdecker hat, dann war Mesmer diese Person. Mesmer steht in der gleichen Beziehung zu Freud und Jung wie Kolumbus zu Thomas Jefferson und John Adams. Kolumbus stieß auf einen Kontinent, den die Gründerväter später in die politische Einheit verwandelten, die als Vereinigte Staaten von Amerika bekannt ist. Mesmer stieß auf die wörtliche Verwendung der führenden wissenschaftlichen Metapher seiner Zeit, um alle möglichen menschlichen Probleme und Leidenschaften zu erklären und auszutreiben, ein rhetorisches Mittel, das die Begründer der modernen Tiefenpsychologie später in die pseudomedizinische Einheit verwandelten, die als Psychotherapie bekannt ist.22

Die Anhänger Mesmers verbreiteten die Ideen der hypnotischen Suggestion, der Heilung durch Gespräche und der Beeinflussung der Materie durch den Geist. Die drei Hauptstoßrichtungen von Mesmers Einfluss waren also Hypnose, Psychotherapie und positives Denken.

Mesmers weitreichender Einfluss gab früh den Anstoß für wissenschaftlich klingende religiöse Alternativen zum Christentum. Er begründete auch den Trend, Religion in Behandlung und Therapie zu medikalisieren. Dennoch gab er der Welt nur falsche Religion und falsche Hoffnung.

Durch die Medikalisierung der Hypnose haben Mesmer und seine Anhänger die Hypnose in der breiten Öffentlichkeit salonfähig gemacht und dafür gesorgt, dass Christen anfälliger für ihre Behauptungen und Versprechen sind. Daher müssen Christen informiert und mit Antworten auf die folgenden Fragen gewappnet sein: Was genau ist Hypnose? Ist es eine natürliche Erfahrung? Wie werden Menschen in Hypnose versetzt? Werden sie getäuscht? Kann der Wille gebrochen werden? Was passiert während der Hypnose? Ist Hypnose medizinisch, wissenschaftlich oder okkult? Was sagt die Bibel über Hypnose?

2

Was ist Hypnose?

Durch Hypnose hoffen Praktiker und Patienten, verborgene Bereiche in sich selbst aufzudecken. Auf diese Weise versuchen sie, Erinnerungen, Emotionen, Wünsche, Zweifel, Ängste, Unsicherheiten, Kräfte und sogar geheimes Wissen zu entdecken, das tief in dem verborgen ist, was sie für ein mächtiges Unbewusstes halten, das das Verhalten bestimmt, ganz unabhängig von und sogar gegen bewusste Entscheidungen. Der Reiz besteht darin, sich das zunutze zu machen, was sie für ein riesiges Reservoir an Heilung und Kraft halten. So wird Hypnose angepriesen, um verborgene Ressourcen für außergewöhnliche Kräfte und Heilung zu aktivieren. Denken Sie an solche Versprechen geschäftstüchtiger Hypnotiseure: Selbstbeherrschung, persönliches Wohlbefinden, emotionale Heilung und Gesundheit, die Fähigkeit, Süchte zu überwinden, Wohlstand zu schaffen und andere auf der unbewussten oder unterbewussten Ebene zu beeinflussen.

In der Antwort auf die Frage « Was ist Hypnose? » heißt es im Harvard Mental Health Letter:

Obwohl sie durch mehr als zweihundert Jahre der Nutzung als Unterhaltung, Selbsthilfe und Therapie bekannt geworden ist, bleibt die hypnotische Trance ein bemerkenswert schwer fassbarer, ja sogar mysteriöser psychologischer Zustand. Die meisten von uns glauben vielleicht zu wissen, was Hypnose ist, aber nur wenige könnten es auf Nachfrage erklären. Obwohl sich selbst Experten nicht ganz einig sind, wie man sie definieren kann, betonen sie in der Regel drei miteinander verbundene Merkmale: Absorption oder selektive Aufmerksamkeit, Suggestibilität und Dissoziation.1

Im Bereich der Hypnose herrscht Verwirrung, weil es so viele Meinungsverschiedenheiten darüber gibt, was sie ist. William Kroger und William Fezler schreiben in ihrem Buch « Hypnosis and Behavior Modification »: « Es gibt so viele Definitionen von Hypnose wie es Definierer gibt. »2 Einige Menschen sind sehr präzise, was Hypnose ist und was nicht. Krogers Definition ist jedoch so umfassend, dass er eine Präsentation mit dem Titel « No Matter How You Slice It, It’s Hypnosis » (Wie man es auch betrachtet, es ist Hypnose) betitelt hat. Seine Definition von Hypnose umfasst Alphawellen, Biofeedback, Suggestologie, Fokussierung, Gebet, Kommunion, Entspannung, Lamaze-Geburtshilfe und alle Formen der Psychotherapie. Wenn Kroger Recht hat und alle Lebensaktivitäten Hypnose beinhalten, wäre es natürlich schwierig, sie zu kritisieren, ohne alle möglichen Lebensaktivitäten zu kritisieren.3 Wenn alles Hypnose wäre, müsste man sich fast aus dem Leben zurückziehen, um ihr zu entgehen.

In seinem Buch « They Call It Hypnosis » bringt Robert Baker das Problem kurz und präzise auf den Punkt:

Es gibt kein Thema in der Geschichte der Psychologie, das kontroverser ist als Hypnose. Von seinen Anfängen in der Mitte des 18. Jahrhunderts mit Franz Anton Mesmer bis heute ist das Phänomen von Kontroversen geprägt.

Die Definition von Hypnose reicht von « Es gibt sie nicht » bis zu « Alles ist Hypnose ». Baker hat zwar zwei Bücher über Hypnose geschrieben, glaubt aber nicht, dass es sie überhaupt gibt. Er behauptet:

Genau genommen könnte man jedes Mal, wenn das Wort « Hypnose » verwendet wird, Anführungszeichen setzen. Das liegt daran, dass es so etwas wie Hypnose nicht gibt . . . das Phänomen, das als « Hypnose » bezeichnet wird, existiert nicht, hat in der Vergangenheit nie existiert und wird auch in Zukunft nicht existieren.

Einige Theorien erklären Hypnose als ein psychoanalytisches Phänomen der Übertragung. In einem Text wird Übertragung definiert als « Projektion von Gefühlen, Gedanken und Wünschen auf den Therapeuten, der zu einem Objekt aus der Vergangenheit des Patienten geworden ist ».6 Weiter heißt es:

Hypnotisierte Patienten befinden sich in einem Zustand atypischer Abhängigkeit vom Therapeuten, sodass sich eine starke Übertragung entwickeln kann, die durch eine positive Bindung gekennzeichnet ist, die respektiert und interpretiert werden muss.7

Tatsächlich besteht Baker darauf, dass der Hypnotiseur « nur als Übertragungsfigur wichtig ist ». Hypnotiseur und Klient übernehmen jeweils eine Rolle in einer Beziehung, die dem Hypnotiseur alle Macht und Autorität über den Klienten verleiht. Baker sagt, dass der Hypnotiseur seine Position als Autoritätsperson ausnutzt und dem Klienten die Fantasie erlaubt, dass er Macht über die hypnotisierte Person hat. Der Klient glaubt daher, dass der Hypnotiseur derjenige ist, der für alles verantwortlich ist, was während der Trance geschieht.8

Durch diese Beziehung zum Arzt oder Hypnotiseur « können und werden Patienten Symptome erzeugen, um ihren Ärzten zu gefallen. »9 Nach dieser Theorie spielen hypnotisierte Menschen eine Rolle, um dem Hypnotiseur zu gefallen. Diese sehr populäre Ansicht steht im Gegensatz zu der Ansicht, dass hypnotisierte Menschen in einen bestimmten psychologischen Zustand eintreten.

Eine Gruppe von Forschern hat diese Theorie getestet. Am Ende ihrer Forschung sagen sie: « Diese Ergebnisse stützen die Behauptung, dass Hypnose ein psychologischer Zustand mit eindeutigen neuronalen Korrelaten ist und nicht nur das Ergebnis der Übernahme einer Rolle. »10 Die Autoren sagen, dass ‚Hypnose nicht einfach nur die Übernahme einer Rolle ist‘, sondern dass ‚Veränderungen der Gehirnfunktion‘ auftreten.11 Somit treten hypnotisierte Personen tatsächlich in einen bestimmten psychologischen Zustand ein.

Dr. David Spiegel, Professor für Psychiatrie und Verhaltenswissenschaften an der Stanford University, sagt:

Einige haben argumentiert, dass Hypnose keinen ungewöhnlichen Bewusstseinszustand beinhaltet, sondern lediglich eine Reaktion auf soziale Signale ist. Die meisten Forscher sind anderer Meinung. Bei EEG-Untersuchungen weisen leicht hypnotisierbare

hypnotisierte Personen eine höhere elektrische Aktivität der als Thetawellen bekannten Art in der linken Stirnregion der Großhirnrinde aufweisen. Studien, die die elektrischen Reaktionen des Gehirns auf Reize messen, zeigen spezifische hypnotische Effekte auf die Wahrnehmung. . . . In zwei neueren Studien haben Messungen des Blutflusses und der Stoffwechselaktivität mittels Positronenemissionstomographie (PET) gezeigt, dass Hypnose einen Teil des Gehirns aktiviert, der an der Fokussierung der Aufmerksamkeit beteiligt ist, den anterioren cingulären Gyrus. Es gibt auch Hinweise darauf, dass sie die Aktivität von Dopamin, einem Neurotransmitter, der an der Planung, dem Gedächtnis und der Bewegung beteiligt ist, steigert. Hypnose ist also sowohl eine neurophysiologische als auch eine psychologische und soziale Realität.12

Die Forschung hat gezeigt, dass während der Hypnose ein gewisses Maß an Dissoziation auftritt, da die hypnotisierte Person sich auf ein Objekt oder einen Gedanken konzentriert und konkurrierende Gedanken oder Empfindungen ignoriert. Sie überlegt nicht, ob ihre Handlungen sinnvoll sind, und versäumt es, die Konsequenzen zu bedenken.13

Viele Forscher kommen daher zu dem Schluss, dass Hypnose ein veränderter Bewusstseinszustand ist, der auch als Trancezustand betrachtet werden kann. Erika Fromm, Psychologin an der Universität von Chicago und Expertin für den klinischen Einsatz von Hypnose, sagt:

Die meisten Experten sind sich einig, dass Hypnose ein veränderter Bewusstseinszustand ist, der eine hochgradig fokussierte Aufmerksamkeit und eine erhöhte Absorption und Vorstellungskraft, eine erhöhte Empfänglichkeit für Suggestionen und einen engeren Kontakt mit dem Unbewussten beinhaltet. 14

Hypnose, Trance und veränderte Bewusstseinszustände

Im Folgenden finden Sie Definitionen von Hypnose oder dem Trancezustand aus verschiedenen Quellen:

Hypnose ist ein veränderter Bewusstseinszustand, der durch eine deutlich erhöhte Empfänglichkeit für Suggestionen, die Fähigkeit zur Veränderung von Wahrnehmung und Gedächtnis und das Potenzial zur systematischen Kontrolle einer Vielzahl von normalerweise unwillkürlichen physiologischen Funktionen (wie Drüsentätigkeit, vasomotorische Aktivität usw.) gekennzeichnet ist. Darüber hinaus schafft die Erfahrung der Hypnose eine ungewöhnliche Beziehung zwischen der Person, die die Suggestionen anbietet, und der Person, die sie empfängt.15

Personen, die sich in Hypnose befinden, befinden sich in einem Trancezustand, der leicht, mittelschwer oder schwer (tief) sein kann. In einer leichten Trance kommt es zu Veränderungen der motorischen Aktivität, sodass sich die Muskeln der Person entspannt anfühlen können, die Hände schweben können und Parästhesien [z. B. Kribbeln auf der Haut] hervorgerufen werden können. Eine mittlere Trance ist durch eine verminderte Schmerzempfindung und eine teilweise oder vollständige Amnesie gekennzeichnet. Eine tiefe Trance ist mit induzierten visuellen oder auditiven Erfahrungen und einer tiefen Anästhesie verbunden. Zeitverzerrungen treten bei allen Trancestufen auf, sind jedoch in der tiefen Trance am stärksten ausgeprägt.16

Hypnotische « Trance » ist kein Entweder-Oder, sondern liegt auf einem Kontinuum, das von hypnoider Entspannung bis hin zu « tiefen » Zuständen der Beteiligung reicht. Obwohl viele Patienten auf Suggestionen positiv reagieren, wenn sie leicht hypnotisiert sind, wird es für beste Ergebnisse in der Regel als sinnvoll erachtet, vor Beginn der Behandlung einen möglichst tiefen Zustand zu induzieren. Es gibt viele Techniken zur hypnotischen Induktion, aber die meisten beinhalten Vorschläge zur Entspannung, monotone Stimulation, Einbindung in die Fantasie, Aktivierung unbewusster Motive und Einleitung regressiven Verhaltens.17

Im Folgenden sind die zwölf häufigsten phänomenologischen Merkmale der Tranceerfahrung aufgeführt:

  1. Aufmerksamkeitsversenkung in die Erfahrung.
  2. Müheloser Ausdruck.
  3. Erfahrungsbasierte, nicht konzeptuelle Beteiligung.
  4. Experimentierfreudigkeit.
  5. Flexibilität in zeitlichen/räumlichen Beziehungen.
  6. Veränderung der Sinneserfahrung.
  7. Schwankende Beteiligung.
  8. Motorische/verbale Hemmung.
  9. Trance Logic.
  10. Metaphorical processing.
  11. Time distortion.
  12. Amnesie.18

Zwei der vielen interessanten Fakten, die wir bei der Erforschung der Hypnose entdeckt haben, sind das Fehlen langfristiger Forschung zu ihren Nachwirkungen und die Ähnlichkeit mit okkulten Bewusstseinszuständen, die uralte Ursprünge haben. Der Mangel an Langzeitstudien wirft Fragen zu den Auswirkungen von Hypnose auf das spirituelle Leben der Menschen auf. Außerdem haben wir uns mit Schamanen und Schamanismus befasst. Ein Schamane ist auch als Hexe, Hexendoktor, Medizinmann, Zauberer, Magier, Zauberer und Seher bekannt. 19

In « The Way of the Shaman » sagt Michael Harner:

Ein Schamane ist ein Mann oder eine Frau, die nach Belieben in einen veränderten Bewusstseinszustand eintritt, um mit einer normalerweise verborgenen Realität in Kontakt zu treten und sie zu nutzen, um Wissen und Macht zu erlangen und anderen Menschen zu helfen. Ein Schamane hat mindestens einen, in der Regel aber mehrere « Geister » in seinem persönlichen Dienst.20

Dieser veränderte Bewusstseinszustand wird als schamanischer Bewusstseinszustand (SSC) bezeichnet. Wir konnten keinen Unterschied zwischen dem SSC und dem als Hypnose bekannten veränderten Bewusstseinszustand feststellen. Beide können zwar für unterschiedliche Zwecke eingesetzt werden, sind aber gleichwertige Trancezustände.

Wir werfen erneut die Frage nach den Nachwirkungen auf das spirituelle Leben der Menschen auf.

Während wir über Hypnose forschten und schrieben, befassten wir uns auch mit dem Bereich der Nahtoderfahrungen (NTE). Dr. Kenneth Ring, Professor für Psychologie, ist einer der bekanntesten Forscher auf dem Gebiet der Nahtoderfahrungen. Rings Buch « Heading Toward Omega: In Search of the Meaning of the Near-Death Experience » gilt als Klassiker.²¹ In seiner Rezension von Kenneth Rings Buch über Nahtoderfahrungen sagt Stanislav Grof:

Ring legt überzeugende Beweise dafür vor, dass die Nahtoderfahrung als nachweisbares Phänomen etabliert ist, das bei etwa 35–40 % der Menschen auftritt, die dem Tod nahe kommen. Er schlägt vor, dass der Kern der NTE im Wesentlichen eine tiefe spirituelle Erfahrung ist, die durch Visionen von Licht von überwältigender Brillanz und mit bestimmten persönlichen Merkmalen, Gefühlen allumfassender reiner Liebe, einem Gefühl der Vergebung und völligen Akzeptanz, telepathischem Austausch mit dem Lichtwesen, Zugang zu Wissen universeller Natur und Verständnis für das eigene Leben und die wahren Werte gekennzeichnet ist.

Die Kern-Nahtoderfahrung ist ein starker Katalysator für spirituelles Erwachen und Bewusstseinsentwicklung. Zu ihren langfristigen Nachwirkungen gehören eine Steigerung des Selbstwertgefühls und des Selbstvertrauens, Wertschätzung des Lebens und der Natur, Sorge und Liebe für Mitmenschen, ein nachlassendes Interesse an persönlichem Status und materiellem Besitz, eine offenere Einstellung gegenüber der Reinkarnation und die Entwicklung einer universellen Spiritualität, die die trennenden Interessen des religiösen Sektierertums überwindet und dem Besten der mystischen Traditionen oder der großen orientalischen Philosophien ähnelt. Diese Veränderungen ähneln auffallend den von Maslow beschriebenen Veränderungen nach spontanen Gipfelerfahrungen und auch transzendentalen Erfahrungen in psychedelischen Sitzungen.

Von besonderem Interesse ist Rings Erörterung der Parallelen zwischen Nahtoderfahrungen und den Phänomenen, die mit dem Erwachen der Kundalini verbunden sind, wie in traditionellen indischen Schriften beschrieben.22 (Hervorhebung hinzugefügt).

Wir fragten uns, ob in Zukunft, nachdem jemand hypnotisiert und insbesondere in eine tiefe Trance versetzt wurde, die Person ähnliche Merkmale aufweisen würde wie die oben beschriebene Person, die eine NTE hatte. Ring, der über das Thema NTE und andere transzendentale Erfahrungen spricht, schlägt vor:

Könnte es also sein, dass wir, wenn wir das Wachstum dieser besonderen Arten von transzendentalen Erfahrungen berücksichtigen, die Anfangsphase der Schamanisierung der Menschheit erleben und die Menschheit dadurch ihren Weg zurück in ihre wahre Heimat im Reich der Vorstellungskraft findet, wo wir in mythischer Zeit und nicht mehr nur in historischer Zeit leben werden? Mit anderen Worten: Ist es in dieser Zeit des sich scheinbar rapide beschleunigenden Evolutionsdrucks der Fall, dass sich diese beiden Welten einander annähern, sodass es auch uns, wie dem traditionellen Schamanen, leicht fallen wird, die Brücke zwischen den Welten zu überqueren und in beiden Welten bequem und entspannt zu leben?²³

Das Concise Textbook beschreibt Aspekte des Trancezustands, der auch in anderen Zusammenhängen als der Hypnose auftreten kann:

Besessenheit und Trancezustände sind seltsame und nur unvollständig verstandene Formen der Dissoziation. Ein typisches Beispiel für einen Trancezustand ist das Medium, das eine spirituelle Séance leitet. Normalerweise geraten Medien in einen dissoziativen Zustand, in dem eine Person aus der sogenannten Geisterwelt einen Großteil des Bewusstseins des Mediums übernimmt und dessen Gedanken und Sprache beeinflusst.

Automatisches Schreiben und Kristallkugel-Wahrsagen sind weniger häufige Erscheinungsformen von Besessenheit oder Trancezuständen. Beim automatischen Schreiben betrifft die Dissoziation nur den Arm und die Hand, die die Botschaft schreiben, die oft mentale Inhalte offenbart, von denen der Schreiber nichts wusste. Das Kristallkugel-Wahrsagen führt zu einem Trancezustand, in dem visuelle Halluzinationen im Vordergrund stehen.24

Hypnose ist ein diskreter Bewusstseinszustand, in dem dieselben Dinge geschehen wie in verschiedenen Beschreibungen von Trancezuständen. Darüber hinaus sind diejenigen, die besonders anfällig für Hypnose sind, auch diejenigen, die bereitwillig auf Suggestionen reagieren und sich leicht auf Visualisierung, Fantasie und Vorstellungskraft einlassen. Die Concise Encyclopedia of Psychology (Concise Encyclopedia) listet eine Reihe von Merkmalen guter hypnotischer Probanden auf und gibt ein Profil darüber, wie viele Forscher sie sehen:

Die typische hypnotisierbare Person hat die Fähigkeit, sich vollständig in laufende Erfahrungen zu vertiefen (z. B. sich in der Fantasie zu verlieren oder sich einfühlsam mit den Emotionen einer Figur in einem Theaterstück oder Film zu identifizieren). Sie berichtet von imaginären Spielkameraden als Kind. 25

Bilder, Fantasie, Visualisierung

Ernest Hilgard, der sich seit über 25 Jahren mit Hypnose befasst, hat herausgefunden, dass nicht jeder für Hypnose anfällig ist. Er fand heraus, dass « diejenigen, die in Fantasie und Vorstellungskraft eintauchen können », die idealsten hypnotischen Probanden sind.²⁶ Psychology Today berichtet über eine Studie zur Hypnose und stellt fest, dass eine solche Person (als Somnambule bezeichnet) « eine hochentwickelte Fähigkeit zu extremer Fantasie hat und diese wahrscheinlich häufig ohne den Nutzen der Hypnose auslebt ». Diese Studie ergab, dass Somnambule die « Fähigkeit haben, nach Belieben zu halluzinieren » und « starke sexuelle Fantasien haben ». Am beunruhigendsten war jedoch die Tatsache, dass alle Somnambule in der Studie « glaubten, übersinnliche Erfahrungen gemacht zu haben, wie z. B. Begegnungen mit Geistern ».²⁷

« Der Wirkstoff bei der Hypnose ist die Vorstellungskraft », erklärt Dr. Daniel Kohen, stellvertretender Direktor für Verhaltenspädiatrie am Minneapolis Children’s Medical Center.28 Die Ärztin Jeanne Achterberg sagt: « Ich kenne keinen wirklichen Unterschied zwischen Hypnose und Vorstellungskraft. »29

William Kroger sagt: « Die Bilder, die man verwendet, sind die wirksamste Form der Therapie. » Er behauptet, dass schlechte Bilder krank machen und gute Bilder gesund machen. Kroger erklärt, wie er die Kraft des Bildes verstärkt. Er sagt:

Wir vermitteln ein Bild jetzt mit fünf Sinnen, weil ein Bild mit fünf Sinnen das Bild jetzt stärker macht. Je lebendiger das Bild, desto eher tritt eine Konditionierung ein.30

Josephine Hilgard, eine bekannte Forscherin auf dem Gebiet der Hypnose, sowie viele andere Experten sind der Ansicht, dass « die Hypnotisierbarkeit in engem Zusammenhang mit der Fähigkeit zu phantasieren steht ».31 Robert Baker behauptet, dass  » je größer oder besser die Vorstellungskraft oder Fantasie eines Menschen ist, desto leichter fällt es ihm, sich hypnotisieren zu lassen und all das Verhalten zu zeigen, das andere normalerweise mit dem Phänomen der Hypnose in Verbindung bringen oder damit verbinden. »32

Menschen, die sich gerne in Fantasiewelten begeben und lebhaft visualisieren, fallen leicht in hypnotische Trance, während Menschen, die nicht zu Fantasien neigen, weniger leicht in Hypnose zu versetzen sind. Die meisten Menschen, die zu Fantasien neigen, haben sich als Kinder Fantasiewelten erschaffen und verbringen auch als Erwachsene noch Zeit mit Fantasien. Sie behalten diese Erfahrungen jedoch in der Regel für sich. Viele hatten als Kinder imaginäre Freunde und glaubten an Feen. Menschen mit einer Neigung zur Fantasie behaupten auch, übernatürliche Kräfte zu besitzen, wie z. B. psychische, telepathische und heilende Kräfte. Sie berichten auch von lebhaften Träumen. Baker sagt:

Menschen mit einer Neigung zu Fantasien treten als Medien, Hellseher und religiöse Visionäre auf. Sie sind auch diejenigen, die viele realistische « Außerkörperliche Erfahrungen » und die prototypische « Nahtoderfahrung » haben. Die überwältigende Mehrheit der Menschen mit einer Neigung zu Fantasien fällt jedoch in den breiten Bereich normal funktionierender Personen, und es ist völlig unangemessen, sie als psychiatrische Fälle zu bezeichnen.33

Die Begriffe Vorstellungskraft und Fantasie werden oft im Zusammenhang mit Hypnose verwendet. Vorstellungskraft und Fantasie beinhalten von Natur aus Visualisierung. Bevor wir jedoch vor der Praxis der Visualisierung und Vorstellungskraft im Zusammenhang mit Hypnose warnen, müssen wir sagen, dass es gewöhnliche, legitime Verwendungsmöglichkeiten der Vorstellungskraft gibt. Man kann sich beispielsweise vorstellen, was passiert, während man eine Geschichte liest oder einem Freund zuhört, der etwas beschreibt. Vorstellungskraft und Visualisierung sind normale Aktivitäten, um Kunstwerke zu schaffen, architektonische Entwürfe zu entwickeln und sogar wissenschaftliche Theorien zu entwickeln.

Die Visualisierung durch Suggestion durch Hypnose kann jedoch so fokussiert sein, dass die Person in einen veränderten Bewusstseinszustand versetzt wird, in dem die Visualisierung mächtiger wird als die Realität. Andere gefährliche Formen der Visualisierung in oder außerhalb einer Trance wären der Versuch, die Realität durch konzentrierte mentale Kraft zu manipulieren oder einen Geistführer heraufzubeschwören. Manche Menschen werden dazu gebracht, sich einen ruhigen, schönen Ort vorzustellen, und sobald sie sich mental an diesem Ort befinden, wird ihnen vorgeschlagen, auf ein besonderes Wesen (Person oder Tier) zu warten, das sie führt und ihnen wichtige Informationen für ihr Leben offenbart. Das ist eine Form des Schamanismus.

Dave Hunt warnt in seinem Buch « Occult Invasion » vor Visualisierung:

Der Okkultismus hat schon immer drei Techniken zur Veränderung und Erschaffung der Realität eingesetzt: Denken, Sprechen und Visualisieren. . . .

Die dritte Technik [Visualisierung] ist die mächtigste. Sie ist der schnellste Weg, um in die Welt des Okkulten einzutauchen und einen Geistführer zu finden. Schamanen wenden sie seit Tausenden von Jahren an. Carl Jung wurde sie von Geistwesen gelehrt und durch ihn beeinflusste sie die humanistische und transpersonale Psychologie. Napoleon Hill wurde sie von den Geistern gelehrt, die begannen, ihn zu führen. Agnes Sanford . . . war die erste, die sie in die Kirche brachte. Norman Vincent Peale folgte ihr auf dem Fuße, und sein Einfluss war viel größer.

Visualisierung ist auch unter Evangelikalen zu einem wichtigen Werkzeug geworden – was sie nicht ihrer okkulten Kraft beraubt. Yonggi Cho hat sie zum Mittelpunkt seiner Lehre gemacht. Tatsächlich erklärt er, dass niemand Glauben haben kann, wenn er sich nicht das vorstellt, wofür er betet. In der Bibel heißt es jedoch, dass Glaube « der Beweis für Dinge ist, die man nicht sieht » (Hebräer 11:1). Daher würde Visualisierung, der Versuch, die Antwort auf sein Gebet zu « sehen », dem Glauben eher schaden als ihm helfen! Dennoch erklärte Norman Vincent Peale: « Wenn sich ein Mensch bewusst vorstellt, mit Jesus zusammen zu sein, ist das die beste Garantie, die ich kenne, um den Glauben zu bewahren. » 34

Alan Morrisons Buch mit dem Titel « The Serpent and the Cross: Religious Corruption in an Evil Age » enthält ein Kapitel mit dem Titel « Sorcerous Apprentices: The Mind-Sciences in the Church Today », das von allen gelesen werden sollte, die sich für Hypnose interessieren. Ein Unterabschnitt in diesem Kapitel trägt den Titel « In Your Mind’s Eye: The Occult Art of Visualization » und ist ein Muss für alle, die mehr über die Wurzeln und Förderer der Visualisierung in der Kirche erfahren möchten. Die folgenden Zitate stammen aus diesem Abschnitt:

Grundlegend für unsere Studie ist die Tatsache, dass die Entwicklung der Vorstellungskraft durch « Visualisierungsübungen » eine der ältesten und am weitesten verbreiteten okkulten Techniken ist, um den Geist zu erweitern und die Psyche für neue (und verbotene) Bereiche des Bewusstseins zu öffnen.35

Die Praxis der Visualisierung kann auf verschiedene Weise eingesetzt werden, aber sie lassen sich alle in drei Haupttypen einteilen. Erstens können sie als Tor zu dem dienen, was Psychologen als « außergewöhnlichen Bewusstseinszustand » bezeichnen. Zweitens können sie als Mittel zur sogenannten « inneren Heilung » oder « Heilung der Erinnerungen » eingesetzt werden. Drittens können sie ein Instrument zur Manipulation und Wiedererschaffung von Materie und Bewusstsein sein.36

Die meisten Menschen, die zur Praxis der Visualisierung verführt werden – insbesondere diejenigen innerhalb der Kirche – haben nicht die leiseste Ahnung von dem okkulten Ziel, das ihr zugrunde liegt. Trotz der Anreize und harmlosen Vorteile, die von ihren Befürwortern angeführt werden, ist die Visualisierung ein primäres Einfallstor für die dämonische Infiltration in das menschliche Bewusstsein – eine Täuschung, an der derzeit in wirklich großem Maßstab gearbeitet wird.37

Was auch immer Hypnose ist, sie beinhaltet verstärkte Suggestion, einen diskreten Bewusstseinszustand, Trancephänomene und Aspekte der Dissoziation, der Bildsprache und der Visualisierung. Was auch immer Hypnose ist, sie kann ein Tor zum Okkulten sein.

3

Ist Hypnose eine natürliche Erfahrung?

Befürworter der Hypnose behaupten oft, dass Hypnose ein natürlicher Bestandteil unseres Alltags ist. Ein Beispiel hierfür ist Paul F. Barkman, klinischer Psychologe und Dekan des Cedar Hill Institute for Graduate Studies, der sagt:

Hypnotische Trance tritt regelmäßig in allen christlichen Gemeinden auf. Diejenigen, die sie am meisten als teuflisch verdammen, sind genau diejenigen, die am häufigsten hypnotische Trance herbeiführen – ohne sich dessen bewusst zu sein.1

Wenn man mit natürlich normal im Sinne von Schlaf meint, dann lehnen wir dies ab, weil Schlaf ein notwendiger Teil des Lebens ist. Hypnose ist es nicht. Wenn man mit natürlich gut meint, dann lehnen wir dies ebenfalls ab, weil viele natürliche Emotionen des Menschen, wie Stolz, Wut und Eifersucht, böse sein können.

Professor Ernest Hilgard behauptet, dass « Hypnose nichts Übernatürliches oder Beängstigendes ist. Sie ist vollkommen normal und natürlich und folgt aus den Bedingungen von Aufmerksamkeit und Suggestion. »2 Der Hypnotiseur David Gordon ist der Meinung, dass ein guter Verkäufer ein guter Hypnotiseur ist, ein guter Film Hypnose beinhaltet und jemanden zu etwas zu überreden eine Form der Hypnose ist. Tatsächlich glaubt Gordon, dass ‚das meiste, was Menschen tun, Hypnose ist‘.3

Die Befürworter der Hypnose wollen uns davon überzeugen, dass sie ein Teil unseres Alltags ist, damit wir ihr nicht mehr misstrauisch gegenüberstehen. Die Definition von Hypnose als Teil des normalen Alltags und als allgegenwärtige Aktivität ist eine semantische Verdrehung, um Menschen in Trance zu versetzen. Die vorgebrachte Logik besagt, dass « Aufmerksamkeit und Suggestion » ein Teil des Alltags sind. Da Hypnose Aufmerksamkeit und Suggestion beinhaltet, muss sie daher akzeptabel sein. Mit derselben Logik könnte man auch für Gehirnwäsche werben. Die Beeinflussung einer Person durch eine andere ist Teil des täglichen Lebens. Bei Gehirnwäsche beeinflusst lediglich eine Person eine andere. Durch einen Prozess der reductio ad absurdum werden wir zu der Vorstellung geführt, dass Gehirnwäsche akzeptabel ist.

Die Ähnlichkeiten zwischen Hypnose und natürlichen Zuständen sind oberflächlich; die tieferen Unterschiede sind jedoch enorm! Aufmerksamkeit und Suggestion sind keine Hypnose und Überredung ist keine Gehirnwäsche. Aufmerksamkeit und Suggestion können Teil der Hypnose sein und Überredung kann Teil der Gehirnwäsche sein, aber das Ganze ist nicht gleich einem Teil. Selbst übersinnliche Erfahrungen und östliche Meditationstechniken haben einige natürliche Komponenten.

Wenn man davon überzeugt ist, dass Hypnose einen großen Teil seines täglichen Denkens ausmacht, dann wird man ihr gegenüber nicht mehr misstrauisch sein. Ein Beispiel, das zur Untermauerung einer solchen Behauptung angeführt wird, ist das einer Person, die beim Fahren auf der Autobahn auf den weißen Streifen schaut und ihre Abzweigung verpasst. Dies, so wird uns gesagt, ist selbstinduzierte Hypnose. Bedeutet das, dass man sich selbst hypnotisiert hat, wenn man sich auf eine Sache konzentriert und eine andere ignoriert? Manche glauben, dass jede Phase der Konzentration eine Form der Hypnose ist. Sie würden sagen, dass jemand, der von zu Hause ins Büro fährt und sich nicht daran erinnert, dass er unterwegs war, sich in einem Zustand selbstinduzierter Hypnose befindet. Sie würden außerdem behaupten, dass eine Person, die sich in einer angstbesetzten Situation, wie z. B. während Prüfungen oder Vorstellungsgesprächen, auf Entspannung konzentriert, die Grundlagen der selbstinduzierten Hypnose anwendet.

Solche Ereignisse als Selbsthypnose zu bezeichnen, um dem gesamten Bereich des Hypnotismus Glaubwürdigkeit zu verleihen, ist reiner Unsinn. Die Entscheidung eines Menschen, sich auf Entspannung zu konzentrieren, anstatt Angst zu haben, ist nicht mehr Hypnose als die Entscheidung, ein Fußballspiel einem Film vorzuziehen oder sich auf eine Idee statt auf eine andere zu konzentrieren. Wenn wir diese lächerliche Idee zu Ende denken, werden wir am Ende die Bekehrung eines Christen als einen Zustand der selbstinduzierten Hypnose bezeichnen. Nicht nur die Bekehrung würde als Hypnose betrachtet werden, sondern auch Buße, Kommunion, Gebet, Gottesdienst und andere Elemente des Christentums. Und genau das ist passiert. Kroger und Fezler sagen: « Ein Paradebeispiel für Autohypnose ist das Gebet und die Meditation. » An anderer Stelle sagt Kroger:

Das Gebet, insbesondere in der jüdischen und christlichen Religion, weist viele Ähnlichkeiten mit der hypnotischen Induktion auf . . . die Kontemplation, die Meditation und die Selbstversunkenheit, die für das Gebet charakteristisch sind, sind fast identisch mit der Selbsthypnose.

Kroger behauptet, dass « die Propheten des Alten Testaments wahrscheinlich sowohl autohypnotische als auch massenhypnotische Techniken verwendeten » und dass « Hypnose in der einen oder anderen Form in fast allen Religionen praktiziert wird ». In Bezug auf Glaubensheilung fügt Kroger hinzu:

Wenn man Pilger beobachtet, die an einem Schrein Heilung erwarten, ist man sofort beeindruckt von der Tatsache, dass sich die Mehrheit dieser Personen, während sie auf den Schrein zugehen, tatsächlich in einem hypnotischen Zustand befindet.

Kroger erklärt schließlich:

Je mehr man die verschiedenen Religionen studiert, von den « primitivsten » bis zu den « zivilisiertesten », desto mehr erkennt man, dass es eine erstaunliche Beziehung zwischen religiösen Phänomenen und Hypnose gibt, die sowohl Suggestion und/oder Hypnose als auch Konditionierung umfasst.5

Margaretta Bowers sagt:

Der Gläubige kann seinen Kopf nicht länger in den Sand stecken und behaupten, er wisse nichts über die Wissenschaft und Kunst der hypnotischen Disziplin. … Ob er sie nun gutheißt oder ablehnt, jeder wirkungsvolle Gläubige bedient sich bei der Ausübung von Ritualen, Predigten und Gottesdiensten unweigerlich hypnotischer Techniken.6

Richard Morton, ein ordinierter Pfarrer mit einem Doktortitel in Beratungspsychologie, hat ein Buch mit dem Titel « Hypnosis and Pastoral Counseling » geschrieben. Aus seiner Ausbildung und Praxis als Hypnotherapeut und Psychologe schließt Morton, dass Hypnose eine normale menschliche Fähigkeit ist und dass « diesem Phänomen an sich einen dämonischen oder okkulten Status zuzuschreiben bedeutet, Gott zum Urheber des Bösen zu machen ». Der Zweck seines Buches ist es, die religiöse Gemeinschaft zu ermutigen, « Hypnose mit dem ehrenwerten Status zu akzeptieren, den sie zu Recht verdient ».7 Morton beschreibt den Einsatz hypnotischer Techniken im typischen Gottesdienst. Er sagt, dass « die Erfahrung der Anbetung auf der Fähigkeit beruht, für die in der Anbetung eingesetzten hypnotischen Techniken empfänglich zu sein ».8 Morton sagt später, dass « Hypnose, wie Religion, natürlich, mächtig und universell ist ».9

Um zu zeigen, wie sehr man die Wahrheit verdrehen kann, sagt Morton in einem Abschnitt mit dem Titel « Hypnose und Religion als Naturphänomene »:

Eine der frühesten, wenn nicht die früheste mögliche Beschreibung von Hypnose findet sich im Buch Genesis im Alten Testament. Hier heißt es, Gott habe den Menschen « in einen tiefen Schlaf versetzt », um ihm eine Gefährtin zu verschaffen.10

Außerdem behauptet Morton, dass die Frau, die mit ihrem Blutfluss zu Jesus kam (Lukas 8:43-48), durch Hypnose geheilt wurde.11 Morton glaubt, dass viele der Heilungen Jesu durch « natürliche » hypnotische Mittel durchgeführt wurden. Und so werden angeblich Wunder durch Hypnose vollbracht.

Wenn man davon ausgeht, dass Hypnose Konzentration und Suggestion ist und dass Konzentration und Suggestion Hypnose sind, könnte man zu dem Schluss kommen, dass der Widerstand gegen Hypnose gleichbedeutend ist mit dem Widerstand gegen Gemeinschaft, Bekenntnis, Bekehrung und Gebet. Im Extremfall müsste man, um Hypnose zu vermeiden, seinen Glauben aufgeben und aufhören zu denken. Wenn man diese Art von Argumentation auf die Medizin anwendet, könnte man zunächst feststellen, dass Ärzte mit ihren Patienten sprechen. Nun könnte man daraus schließen, dass jeder, der sich unterhält, Medizin praktiziert, da die Medizin Gespräche beinhaltet.

Obwohl es natürliche Aktivitäten wie Konzentration und Suggestion in der Hypnose gibt, ist Hypnose nicht nur eine normale, alltägliche Aktivität. Obwohl es Ähnlichkeiten zwischen Gebet und Hypnose geben mag, gibt es einen großen Unterschied zwischen der Hingabe an Gott im Gebet und der Hingabe an einen Hypnotiseur während der Hypnose. Es besteht ein großer Unterschied zwischen dem Glauben an Gott und dem Glauben an einen Hypnotiseur, auch wenn beide Aktivitäten Glauben beinhalten. Obwohl es oberflächliche Ähnlichkeiten zwischen Hypnose und vielen anderen Aktivitäten gibt, folgt daraus nicht, dass sie alle gleich sind.

4

Kann der Wille gebrochen werden?

Eine der Hauptsorgen vieler Menschen in Bezug auf Hypnose ist, ob der Wille einer Person durch Hypnose gebrochen werden kann. Im Concise Textbook heißt es:

Ein sicheres ethisches Wertesystem ist für jede Therapie wichtig, insbesondere für die Hypnotherapie, bei der Patienten (insbesondere in tiefer Trance) extrem beeinflussbar und formbar sind. Es ist umstritten, ob Patienten in einem Trancezustand Handlungen ausführen, die sie sonst als abstoßend empfinden oder die ihrem Moralkodex zuwiderlaufen.1

Für einige Experten ist die Willensverletzung umstritten, andere Experten bezeichnen sie jedoch als Tatsache. Der Psychiater Arthur Deikman bezeichnet die Aufgabe des Willens als « das Hauptmerkmal des hypnotischen Zustands ».2 In ihrem Text « Human Behavior » sagen Berelson und Steiner: « Für Hypnose ist nicht nur keine kooperative Einstellung erforderlich, manche Menschen können sogar gegen ihren Willen hypnotisiert werden. »3

Auf die Frage « Welche Gefahren birgt Hypnose? » antwortete der Bühnenhypnotiseur und Entertainer James J. Mapes:

Wie jede andere Wissenschaft kann sie missbraucht werden und wird es auch. Sobald der Hypnotiseur Ihr Vertrauen gewonnen hat, ist er verpflichtet, es nicht zu missbrauchen, denn der Hypnotiseur kann sowohl positive als auch negative Halluzinationen hervorrufen, während die Person hypnotisiert ist. Das heißt, der Hypnotiseur kann eine Person dazu bringen, etwas zu « sehen », das nicht da ist, wie bei einer Fata Morgana, oder etwas wegnehmen, das da ist, wie bei psychosomatischer Blindheit. Ein weiteres Beispiel: Der Hypnotiseur könnte einer Person eine echte Waffe geben und ihr durch Suggestion sagen, dass es sich um eine Wasserpistole handelt, und ihr vorschlagen, ihren Freund nass zu spritzen. Dies ist ein dramatisches Beispiel, aber durchaus möglich.

Dies würde sicherlich eine Willensverletzung durch Täuschung darstellen.

Dr. David Spiegel, Professor an der medizinischen Fakultät der Stanford University, sagt:

Die weit verbreitete Annahme, dass man in Hypnose nichts tun würde, was man normalerweise nicht tun würde, ist in Wirklichkeit nicht wahr. In einem Trancezustand ist man verwundbarer und stärker gefährdet, weil man seine Aufmerksamkeit stärker fokussiert und weniger wahrscheinlich über nebensächliche Überlegungen nachdenkt, wie z. B. Ist das eine gute Idee oder was mache ich hier wirklich?

Dennoch ist es für den Hypnotiseur unerlässlich, den Gedanken der Willenskontrolle seitens des Patienten aufrechtzuerhalten. Der Patient wird einem Hypnotiseur leichter vertrauen, wenn er sicher sein kann, dass sein Wille nicht verletzt wird und er jederzeit während einer Trance eine freie Wahl treffen kann. Wenn Hypnose eine Person dazu bringen könnte, etwas gegen ihren Willen zu tun, und wenn der Trancezustand eine solche Möglichkeit eröffnen könnte, dann sollte Hypnose für Christen als abstoßend angesehen werden.

Geteilte Willenskontrolle

Der Prozess der Hypnose führt zu einer Art Dissoziation, bei der die Person in bestimmten Bereichen die Wahl behält (als exekutive Kontrolle bezeichnet), während sie gleichzeitig andere Bereiche der Wahl dem Hypnotiseur unterwirft. So kann eine Person während der Hypnose das Gefühl haben, die Kontrolle über sich selbst zu haben, weil sie immer noch viele Entscheidungen treffen kann. Bei experimenteller Hypnose, bei der die Personen die Freiheit hatten, sich nach Belieben zu bewegen, halluzinierten sie beispielsweise entsprechend den Suggestionen des Hypnotiseurs. Während der Hypnose gibt es also eine Aufteilung der Kontrolle. Während die hypnotisierten Personen zahlreiche Entscheidungsbereiche behalten, haben sie einige Entscheidungsbereiche an den Hypnotiseur abgegeben. Hilgard sagt über die Probanden: « Im Rahmen des hypnotischen Vertrags werden sie tun, was der Hypnotiseur vorschlägt, erleben, was ihnen gesagt wird, und die Kontrolle über ihre Bewegungen verlieren. »6 Wenn dem Probanden beispielsweise gesagt wird, dass er seinen Arm nicht bewegen kann, wird er seinen Arm nicht bewegen können.

Margaretta Bowers erzählt, wie « die Wahrnehmung der Welt der äußeren Realität verblasst . . . und es kommt eine Zeit, in der die Stimme des Hypnotiseurs wie im eigenen Geist des Probanden gehört wird und er auf den Willen des Hypnotiseurs wie auf seinen eigenen Willen reagiert. »7

Ein weiterer Bereich des Willens, der während der Hypnose aufgegeben wird, ist die Überwachungsfunktion. Die Überwachungsfunktion hilft uns, Entscheidungen zu treffen, indem sie vergangene Situationen mit der aktuellen Situation vergleicht. Ein solcher Abruf von Informationen und deren Anwendung auf die aktuelle Situation kann unsere Entscheidung über unser Handeln beeinflussen, wie zum Beispiel: « Wenn ich herumrenne, Lärm mache und mich wie ein Affe aufführe, stehe ich wie ein Idiot da. » Wenn solche Überwachungsfunktionen beeinträchtigt sind, kann eine Person Handlungen ausführen, die sie sonst nicht einmal in Betracht ziehen würde.

Da die Realität während einer Trance verzerrt wird, kann die Person nicht richtig einschätzen, welche Handlungen sinnvoll sind und welche nicht. Hilgard sagt, dass es im Trancezustand eine Trancelogik gibt, die akzeptiert, « was normalerweise als unvereinbar angesehen würde ».8 So kann eine Person in hypnotischer Trance als Reaktion auf die Suggestion eines Hypnotiseurs, sie habe Flügel, mit den Armen auf und ab flattern. Wenn die Realität verzerrt ist und die Person nicht in der Lage ist, die Realität zu beurteilen, ist ihre Fähigkeit, verantwortungsvolle Entscheidungen zu treffen, beeinträchtigt. Sie ist nicht in der Lage, ihren eigenen Willen verantwortungsvoll auszuüben.

Die Ausübung von Wahlmöglichkeiten und die Nutzung von Informationen im normalen Zustand einer Person sind während einer Hypnose verzerrt und können dazu führen, dass die Person einige dieser Bereiche dem Hypnotiseur überlässt. Wenn man nicht seine volle normale Fähigkeit behält, die Realität zu bewerten und zu wählen, dann scheint es, dass sein Wille beeinträchtigt und zumindest teilweise verletzt werden könnte. In einem bekannten Lehrbuch der Psychiatrie heißt es:

Hypnose kann als ein veränderter Zustand intensiver und sensibler zwischenmenschlicher Verbundenheit zwischen Hypnotiseur und Patient beschrieben werden, der durch die nicht rationale Unterwerfung des Patienten und die relative Aufgabe der exekutiven Kontrolle zugunsten eines mehr oder weniger regressiven, dissozierten Zustands gekennzeichnet ist.9

Obwohl diese Beeinträchtigung der Entscheidungsfreiheit und der Realitätsprüfung nur vorübergehend sein kann, besteht die Möglichkeit einer posthypnotischen Suggestion, die als Einfluss bestehen bleibt, sowie die Möglichkeit einer weiteren Dissoziation dieser Funktionen.

Es ist offensichtlich, dass ein Hypnotiseur eine Person dazu verleiten kann, eine Handlung zu begehen, die gegen ihren normalen Entscheidungsspielraum verstößt. 10 Ein Hypnotiseur kann eine Person sogar dazu verleiten, einen Mord zu begehen, indem er ihr extreme Angst einjagt, dass jemand versucht, sie umzubringen. Der Patient würde dies als einen Akt der Selbstverteidigung wahrnehmen. Durch hypnotische Täuschung ist es möglich, jemanden dazu zu bringen, etwas gegen seinen Willen zu tun, indem die Handlung als eine Handlung getarnt wird, die in seinem Ermessen läge.

Da eine Person unter Hypnose etwas tun würde, wenn es plausibel und wünschenswert gemacht wird, und da die Realität unter Hypnose verzerrt ist, kann es zu Übergriffen kommen, da sich die Person in einem Zustand höherer Beeinflussbarkeit befindet und der Trance-Auslöser fast alles plausibel und wünschenswert machen kann. Der Hypnotiseur Simeon Edmunds führt in seinem Buch « Hypnotism and Psychic Phenomena » zahlreiche Fälle an, um seine Überzeugung zu veranschaulichen, dass es für einen Hypnotiseur möglich ist, eine illegale Handlung gegen eine Person durchzuführen, und dass es sogar möglich ist, dass ein Hypnotiseur eine Person dazu bringt, eine illegale Handlung durchzuführen.11

Abgesehen von den beruhigenden Versicherungen von Hypnotherapeuten, dass der Wille einer Person unter Hypnose nicht verletzt wird, gibt es kaum Beweise dafür, dass dies nicht möglich ist. Das Thema der Willensverletzung ist nicht nur umstritten, sondern wird durch die Tatsache erschwert, dass es unmöglich ist, den wahren Willen einer Person unter allen Umständen vollständig zu kennen. Ein Mann mag sagen: « Ich liebe meine Schwiegermutter », sie aber in Wirklichkeit hassen. Die Frage der Willensverletzung lässt sich aufgrund ihrer Komplexität möglicherweise nicht durch Rhetorik oder Forschung lösen.12

In seinem Buch « R.F.K. Must Die! » (dt.: « R.F.K. muss sterben! ») wirft Robert Blair Kaiser die Frage auf, ob der Angeklagte Sirhan Sirhan vor der Tat hypnotisiert wurde und sich in Trance befand, als er Kennedy tötete. Kaiser sagt:

Einem weit verbreiteten Klischee zufolge, das hauptsächlich von Bühnenhypnotiseuren und anderen, die ein kommerzielles Interesse an Hypnose haben, propagiert wird, kann niemand durch Hypnose dazu gebracht werden, etwas gegen seinen eigenen Moralkodex zu tun. Die Geschichte der Hypnose und die Annalen der Kriminalität selbst sind jedoch Beweis genug dafür, dass geschickte Anwender bestimmte, sehr beeinflussbare Personen dazu bringen können, « schlechte » Dinge zu tun, indem sie ihren Realitätssinn korrumpieren und an eine « höhere Moral » appellieren.

Am 17. Juli 1954 wurde Bjorn Schouw Nielsen vor dem Zentralen Strafgericht in Kopenhagen wegen « Planung und Anstiftung durch verschiedene Arten von Beeinflussung, einschließlich hypnotischer Suggestionen » zur Verübung von zwei Raubüberfällen und zwei Morden durch einen anderen Mann zu lebenslanger Haft verurteilt. Dieser Mann, Palle Hardrup, ist heute auf freiem Fuß, weil Dr. Paul Reiter, Leiter der psychiatrischen Abteilung des Städtischen Krankenhauses Kopenhagen, neunzehn Monate lang eine umfassende Studie über die seltsame – möglicherweise homosexuelle – Beziehung zwischen den beiden Männern durchgeführt hat, die Jahre zuvor im Gefängnis begann.

Laut Dr. Reiter schuf Nielsen mit Hardrup ein blind gehorsames Instrument, das beim Klang (oder Anblick) eines einfachen Signals – des Buchstabens X – in Trance verfiel und alles tat, was Nielsen ihm vorschlug. Nielsen überzeugte Hardrup unter Hypnose davon, dass er ein auserwähltes Instrument für die Vereinigung ganz Skandinaviens sei. Hardrup sollte eine neue politische Partei gründen und unter der Leitung eines Schutzgeistes – X – arbeiten (der ihm durch Nielsen Anweisungen geben würde). Nachdem diese Einstellung verankert war, brachte Nielsen Hardrup dazu, Geld für die neue Partei zu beschaffen, indem er Banken ausraubte (und das Geld Nielsen übergab). Hardrup überfiel erfolgreich eine Bank und tötete dann bei einem weiteren Banküberfall einen Bankangestellten und einen Direktor der Bank. Er wurde kurz darauf von der Kopenhagener Polizei verhaftet.

Reiter kam zu dem Schluss, dass Nielsen in Hardrup eine gespaltene Persönlichkeit geschaffen hatte, einen paranoiden Schizophrenen, der sich bis zu Reiters Arbeit mit ihm nie bewusst war, dass er auf Kriminalität programmiert worden war und darauf programmiert war, zu vergessen, dass er programmiert worden war. Reiters vollständiger Bericht ist eine erschreckende Geschichte über Mystik und Mord – und über eine sehr hartnäckige Detektivarbeit von Reiter, die in der Geschichte der Psychiatrie und Kriminalität vielleicht ihresgleichen sucht.

Es war also nicht unmöglich. Sirhan hätte programmiert und programmiert werden können, um zu vergessen. 13

Da Hypnose die Verantwortung außerhalb der Ausübung objektiver, rationaler, voll bewusster Entscheidungen stellt,

wird der Wille verletzt. Die normalen Bewertungsfähigkeiten werden unterdrückt und die Entscheidung wird entsprechend dem Vorschlag getroffen, ohne das Gleichgewicht der rationalen Zurückhaltung.

Der Wille ist ein kostbarer Schatz des Menschen und zeigt die unauslöschliche Hand unseres Schöpfers. Der menschliche Wille erfordert mehr Respekt, als Hypnose zu bieten scheint. Den verantwortungsvollen Zustand der Vernunft und der Wahl zu umgehen, nur weil man auf ein gewünschtes Ergebnis hofft, ist eine schlechte Medizin und, was am schlimmsten ist, eine schlechte Theologie. Aus diesem Grund fügen wir die Möglichkeit der Willensverletzung der Liste der Gründe hinzu, warum Christen bei Hypnose vorsichtig sein sollten.

5

Induktion/Verführung

Pierre Janet, ein früher Vertreter der modernen Hypnotherapie, hatte keine Skrupel, seine Patienten in Trance zu versetzen. Er erklärte unmissverständlich:

Bei einigen Patienten müssen wir . . . einen Teil der Wahrheit sagen; und bei einigen müssen wir aus strenger moralischer Verpflichtung lügen.1

Diese aufrüttelnden Worte fordern uns auf, uns die Hypnose und ihre heutige Anwendung genauer anzusehen. Fangen wir ganz am Anfang an. Was passiert, wenn ein Hypnotiseur beginnt, jemanden zu hypnotisieren?

Hypnose beginnt mit kreativer Manipulation. Ein Hypnotiseur versetzt eine Person durch einen Prozess, der Induktion genannt wird, in einen hypnotischen Zustand. Der Hypnotherapeut verwendet Techniken wie Wiederholung, Täuschung, Anregung der Vorstellungskraft und emotional gefärbte Suggestionen, um den Willen effektiv zu beeinflussen und das Verhalten des Probanden zu konditionieren.2

Nur wenige Menschen wissen, dass Hypnose oft mit subtilen Formen der Täuschung einhergeht. Selbst wenn ein Hypnotiseur nur wahre und ehrliche Aussagen zu treffen versucht, kann es durch die Verzerrung der Realität, die während der Induktion beginnt und sich während der hypnotischen Trance fortsetzt, zu Täuschungen kommen.

Dr. Keith Harary sagt: « Die Unklarheit darüber, was es bedeutet, unter dem Einfluss von Hypnose zu stehen, beginnt gleich zu Beginn, da es keinen Standard für die hypnotische Induktion gibt. »3

In ihrem Buch « Creative Scripts for Hypnotherapy » sagt Dr. Marlene Hunter:

Es gibt sicherlich so viele Induktionstechniken in der Hypnose wie es Menschen gibt, die Hypnose praktizieren – in der Tat ein Vielfaches dieser Zahl, denn fast jeder hat mehrere – und es wäre offensichtlich unmöglich, auch nur alle Hauptkategorien zu beschreiben.

Hunter nennt nur drei Beispiele für Induktionstechniken: Grundtechniken, visuelle Bilder und Blickfixierung. Für jede dieser Techniken gibt Hunter sowohl die zu verwendenden Wörter als auch das Timing an. Im Folgenden sind nur einige der von ihr verwendeten « Grundlegenden Induktionstechniken » aufgeführt:

Mit der Zeit werden Ihre Augen vielleicht etwas schwerer und es scheint, als wäre es schön, sie für eine Weile schließen zu lassen. Finden Sie heraus, wie es sich anfühlt, sie für ein paar Sekunden schließen zu lassen und sie dann wieder zu öffnen – dann schließen, noch einmal öffnen und schließen – genau so. Möglicherweise bemerken Sie ein leichtes Flackern Ihrer Augenlider. Das kann ein Hinweis darauf sein, dass Sie in Ihrem Geist einen wunderbaren Raum betreten, in dem die Zeit ihre übliche Bedeutung verliert und Sie in der Lage sind, so viele Dinge auf eine andere Art und Weise wahrzunehmen.5

Neben diesen Worten, die dem Probanden gesagt werden sollen, wenn er die Augen schließt, fügt Hunter diese Anmerkung hinzu: « Weniger einschüchternd als die Aufforderung, sie zu schließen – Punkt – besonders bei einem unerfahrenen Probanden. » Neben den Worten über flackernde Augenlider fügt sie die Anmerkung hinzu: « Wenn Sie genau hinschauen, werden Sie sehen, wie die Augen kurz vor dem Flackern glasig werden – ein guter Zeitpunkt, um es zu erwähnen! »6 Später in den Worten, die an die Versuchsperson gerichtet werden sollen, gibt Hunter Folgendes an:

Und während Sie das tun, wird Ihr innerer Geist Sie auf Ihre eigene beste Ebene der angenehmen Hypnose bringen, die für Sie genau richtig ist, um das zu erreichen, was Sie heute erreichen wollen.7

Die Idee, die sie dem Probanden vermitteln möchte, ist, dass alles, was SIE (der Proband) tun, richtig ist.8

Am Ende ihres Abschnitts über die « Eye Fixation Technique » stellt Hunter das folgende Skript zur Verfügung, das der Hypnotherapeut dem Probanden vorlesen kann:

Später, wenn Sie lernen, sich selbst zu hypnotisieren, können Sie dies als Signal für sich selbst verwenden – dass Sie gerade bereit sind, in diesen sehr angenehmen Zustand zu gelangen. Manche Menschen stellen fest, dass es anhält, bei anderen lässt es recht schnell nach, bei vielen scheint es zu kommen und zu gehen, wahrscheinlich abhängig von wechselnden Hypnosestufen, aber anfangs ist es fast immer da. Sie können es sich also als einen netten Hinweis vorstellen, dass Sie gerade in diesen sehr angenehmen Zustand eintreten.9

Jägers Notizen neben dem obigen Skript lauten: « Dies ist dein Werkzeug » und « Was auch immer geschieht, ist das Richtige. » Diese Notizen, einschließlich der über flackernde Augenlider, sind Beispiele dafür, wie Hypnotiseure Reaktionen antizipieren und manipulieren und die Versuchsperson motivieren, in Trance zu fallen.

Hunter rät dem Hypnotiseur: « Erklären Sie mehrmals, dass alles, was passiert, bei jeder hypnotischen Erfahrung richtig ist. » 10 Der Plan besteht darin, das Gesagte auf jede Person individuell abzustimmen, um das Vertrauen in den Hypnotiseur und den Prozess zu stärken, den Widerstand der Person zu verringern und die Person in einen Trancezustand zu versetzen. Es handelt sich um eine trügerische und unehrliche Verwendung von Worten, um den Widerstand zu überwinden und die Versuchsperson in einen Trancezustand zu versetzen.

Zu Beginn der Sitzung rät Hunter:

Die Präambel ist auch ein guter Zeitpunkt, um positive Suggestionen wie « Ich sehe, dass Sie gut motiviert sind, und das ist die wichtigste Eigenschaft für eine erfolgreiche hypnotische Erfahrung » zu vermitteln.11

Dies ist eine Lüge, die dazu dient, den Widerstand der Person zu verringern und ihre Motivation zur Zusammenarbeit zu erhöhen.

Wenn die Person Widerstand leistet, rät Hunter dem Hypnotiseur:

Die erste Möglichkeit, Widerstand zu entschärfen, bietet sich, wenn Sie unerfahrenen Personen Hypnose im Allgemeinen erklären und dabei erwähnen, dass Widerstand normal und sogar erwünscht ist. Er ist ein Signal dafür, dass ihr weiser, tiefer, innerer Geist sich um sie kümmert.12

Dies ist ein weiteres Beispiel für den unehrlichen Gebrauch von Worten durch Hypnotiseure, um den Widerstand durch ein unbegründetes Kompliment zu verringern.

Hunter gibt eine Reihe von Vorschlägen, um Widerstände zu überwinden und die Zusammenarbeit zu fördern. Beachten Sie die Manipulation von Wörtern in den folgenden beiden Beispielen:

Viele Menschen werden eher kämpferisch sagen: « Ich kann mich NIE entspannen. » Die Antwort darauf ist, schnell zu sagen: « Oh, bitte entspannen Sie sich NICHT! Genießen Sie einfach meine Stimme. Sie gehören zu den Menschen, die am besten arbeiten, wenn sie genau zuhören und sich auf das konzentrieren, was ich sage. » Wir wissen, dass das Unterbewusstsein dazu neigt, das Negative zu ignorieren, und ‚bitte NICHT . . .‘ wird als ‚bitte DO. . . .‘ interpretiert.

Bei denjenigen Probanden, die ihre Augen offen halten, führt der fröhliche Kommentar « Oh, Sie gehören zu den Menschen, die sich gerne mit offenen Augen hypnotisieren lassen » in der Regel dazu, dass sie ihre Augen sofort schließen. 13

Das Concise Textbook gibt auch Ratschläge für die Trance-Induktion:

Der Therapeut kann eine Reihe spezifischer Verfahren anwenden, um dem Patienten zu helfen, sich hypnotisieren zu lassen und auf Suggestionen zu reagieren. Diese Verfahren nutzen einige natürlich vorkommende hypnoseähnliche Phänomene, die wahrscheinlich in den Lebenserfahrungen der meisten Patienten aufgetreten sind. Über diese Erfahrungen wird jedoch selten gesprochen, weshalb sie für die Patienten faszinierend sind. Wenn der Therapeut beispielsweise mit einem Patienten darüber spricht, was Hypnose ist, kann er sagen: « Haben Sie schon einmal die Erfahrung gemacht, dass Sie nach Hause gefahren sind, während Sie über ein Thema nachgedacht haben, das Sie beschäftigt, und plötzlich feststellen, dass Sie zwar sicher und wohlbehalten angekommen sind, sich aber nicht daran erinnern können, an bekannten Orientierungspunkten vorbeigefahren zu sein? Es ist, als hätten Sie geschlafen, und dennoch haben Sie an allen roten Ampeln angehalten und Kollisionen vermieden. Sie sind irgendwie auf Autopilot gefahren. » Die meisten Menschen können diese Erfahrung nachvollziehen und beschreiben gerne ähnliche persönliche Erlebnisse.14

Die Autoren geben zu, dass es sich bei dieser Episode nicht unbedingt um einen hypnotischen Zustand handelt, aber sie wird verwendet, damit das Subjekt sie mit Hypnotisierbarkeit in Verbindung bringen kann. Offensichtlich handelt es sich hierbei um eine Täuschung, um einen Vorteil zu erlangen, die dazu führen könnte, dass die Versuchsperson Hypnose für genauso sicher hält wie das, was sie bereits erlebt hat, und sich dadurch für einen Trancezustand öffnet. Die Autoren des Concise Textbook sind sich bewusst, dass viele Experten die oben beschriebene Episode nicht als Trancezustand betrachten würden.

Eine Form der Täuschung, die von Hypnotiseuren eingesetzt wird, sind Double-Bind-Suggestionen. Der Mediziner William Kroger und der Psychologe William Fezler, zwei bekannte Experten für Hypnose, beschreiben die Induktion als « eine sequenzielle Reihe von Double-Bind-Suggestionen ». 15 Double-Bind-Suggestionen sind Kommentare, die dem Probanden gegenüber geäußert werden, um ihm zu signalisieren, dass seine Reaktion (egal wie sie ausfällt) angemessen ist, um in den Zustand der Hypnose zu gelangen. Die Vorschläge sind so gestaltet, dass sie das Vertrauen und die Mitarbeit des Probanden wecken, damit er sich entspannen kann. Kroger und Fezler schlagen beispielsweise Folgendes vor:

Wenn die Augen des Patienten blinzeln oder die Person schluckt, kann man sagen: « Sehen Sie, Sie haben gerade geblinzelt » oder geschluckt, je nach Fall. Dies dient als Verstärkung, um zu suggerieren, dass es dem Patienten gut geht.16

Andere derartige Verstärkungen werden von Kroger und Fezler eingesetzt, um die Person schneller in Trance zu versetzen. Milton Erickson, bekannt als « Großmeister der klinischen Hypnose », nutzte die Doppelbindung, um seinen Patienten eine Pseudo-Wahl zu ermöglichen. Der Patient konnte zwischen einer leichten und einer tiefen Trance wählen, aber in jedem Fall endete der Patient in einer Trance.17 Der Hypnotherapeut Peter Francuch sagt: « Es ist sehr wichtig, jede Reaktion des Klienten zu nutzen, um seine Trance zu vertiefen. »18

Kroger und Fezler erörtern eine Reihe weiterer « Faktoren, die die hypnotische Induktion beeinflussen », darunter das Prestige des Therapeuten. Sie sagen:

Ein Therapeut, der sich in einer « One-up »-Position befindet, gebietet dem Bittsteller, der sich in einer « One-down »-Position befindet, Respekt. Wenn Letzterer den Therapeuten mit Ehrfurcht und Respekt betrachtet, insbesondere wenn er eine Autoritätsperson ist, erhöht das Prestige den Erfolg der hypnotischen Induktion.19

Pierre Janet spricht noch dramatischer von der Beherrschung des Subjekts durch den Hypnotiseur. Er sagt:

Die Beziehung eines hypnotisierbaren Patienten zum Hypnotiseur unterscheidet sich in keiner wesentlichen Weise von der Beziehung eines Geisteskranken zum Leiter einer Anstalt.20

Nach der Einleitung kann die Täuschung je nach Zweck der Trance fortgesetzt werden. Bei experimenteller Hypnose wird den Probanden manchmal gesagt, dass sie vorübergehend taub sein werden. Und tatsächlich hören sie nichts, obwohl im Raum Geräusche und Stimmen zu hören sind.21 Ist dies nur eine Suggestion oder eine Täuschung? Ein anderes Experiment besteht darin, den Probanden zu sagen, dass sie eine Uhr mit einem fehlenden Stundenzeiger sehen werden. Wenn ihnen die Uhr gezeigt wird, halluzinieren sie und sehen, was ihnen gesagt wurde: eine Uhr ohne Stundenzeiger, obwohl die Uhr intakt ist. Professor Ernest Hilgard sagt: « Wenn die kritischen Fähigkeiten reduziert sind, wird die Vorstellungskraft leicht zur Halluzination. »22 Durch Täuschung halluzinieren die Probanden also entsprechend der Suggestion.

Janet gab zu, dass Hypnose auf Täuschung beruht. Auf den moralischen Einwand, dass ein Hypnotiseur seinen Patienten täuscht, antwortete er:

Es tut mir leid, dass ich diese erhabenen und schönen Skrupel nicht teilen kann. … Ich glaube, dass der Patient einen Arzt will, der ihn heilt; dass es die berufliche Pflicht des Arztes ist, jedes Mittel zu geben, das nützlich ist, und es so zu verschreiben, dass es am besten wirkt.23

Hypnotische Induktion besteht daher aus einem System verbaler und nonverbaler Manipulation, um eine Person in einen Zustand erhöhter Beeinflussbarkeit zu versetzen – einfacher ausgedrückt, in einen Zustand, in dem man fast alles glaubt.

Hypnose und Täuschung:

Von Suggestion zu Placebo

Der Psychiatrieprofessor Thomas Szasz betont, dass Hypnose die Kraft der Suggestion ist. 24 Der forschende Psychiater E. Fuller Torrey stellt eine Frage und beantwortet sie dann selbst, was diese Ansicht unterstützt:

Wie können Hexendoktoren, die sich hauptsächlich auf Techniken wie Suggestion und Hypnose stützen, so gute Ergebnisse erzielen wie westliche Therapeuten, die so viel ausgefeiltere Techniken anwenden?25

Torrey erwidert zunächst, dass westliche Techniken keineswegs ausgefeilter seien und dass « wir die Kraft von Techniken wie Suggestion und Hypnose immer wieder unterschätzen ».26

Kroger erklärt: « Die Kraft der Hypnose ist die Kraft des Glaubens! » und identifiziert Hypnose als eine Form der Glaubensheilung. Er sagt:

Die Frage, ob religiöse oder hypnotische Glaubensheilung wirksamer ist, hängt offensichtlich mit der vorherigen Konditionierung des Subjekts zusammen.27

Bei der Untersuchung von Hypnose haben wir festgestellt, dass sie als eine Form der Suggestion, als Glaube und schließlich als Placebo-Effekt bezeichnet wird. Der Placebo-Effekt tritt ein, wenn man an eine bestimmte Person, eine verschriebene Pille oder ein Verfahren glaubt; es ist dieser Glaube, der die Heilung bewirkt. Die Person, die Pille oder das Verfahren können gefälscht sein, aber das Ergebnis kann echt sein. Janet erkannte den Zusammenhang zwischen Hypnose und der falschen Pille. Um den Wert der Täuschung bei der Hypnose zu verteidigen, zitierte er seinen Glauben an das Placebo und betonte, dass er seiner « Berufspflicht » nachkomme, wenn er eine falsche Pille mit glaubensfördernden Aussagen verschreibe.28

Kroger und andere geben auch zu, dass Hypnose den Placebo-Effekt beinhaltet. Kroger und Fezler sagen, dass « der Glaube an eine bestimmte Heilung zum Erfolg dieser Heilung führt! »29 Kroger sagt auch: « Jeder Psychotherapeut ist es seinen Patienten schuldig, seinen unhinterfragten Placebo-Effekt auf höchstem Niveau zu nutzen – Hypnose. » Ebenso wie das Placebo nicht bei allen Patienten wirkt, ist auch die Hypnose nicht bei allen Menschen erfolgreich, gibt Kroger zu.30 Er kommt zu dem Schluss: « Unsere These lautet: Wenn das Placebo wirkt, dann dient die Hypnose, die von einem kompetenten Arzt umsichtig bei einer gültigen Indikation eingesetzt wird, dem besten Interesse des Patienten. »31

Der Placebo-Effekt ist nicht auf Hypnose beschränkt. Er funktioniert auch bei Akupunktur, Biofeedback und allgemein in der Psychotherapie. Eine Reihe von Studien stützt die Idee, dass eine gewisse mentale, emotionale und sogar physische Veränderung im Kopf stattfindet. Eine Studie über den Einsatz von Akupunktur an einer Universität zeigt, dass die Erwartung des Patienten auf Linderung die Ergebnisse beeinflussen kann. Die Forscher fanden heraus, dass Akupunktur am besten bei Menschen wirkt, die Vertrauen in das Verfahren haben. Positive Bemerkungen der Experimentatoren gegenüber den Patienten führten zu höheren Erwartungen. Ihre Schlussfolgerung: Damit Akupunktur Schmerzen lindern kann, muss sie von Worten und Handlungen begleitet werden, die dem Patienten helfen, an den Erfolg der Behandlung zu glauben.32

Andere Studien haben gezeigt, dass eine Vielzahl von Angst- und Stresssymptomen durch die Weitergabe falscher Informationen an die Probanden reduziert werden kann. Um die Kraft des Glaubens und den Placebo-Effekt zu veranschaulichen, zeigte ein Forscher, wie falsches Feedback die Symptome von Herz-Kreislauf-Erkrankungen reduzieren kann. In diesem Experiment wurde den Probanden gesagt, dass sich ihre Testergebnisse verbessern würden, obwohl dies nicht der Fall war. Durch die Verwendung von falschem Feedback mit Biofeedback-Geräten erhielten die Patienten ein Gefühl der Selbstkontrolle. Da das falsche Feedback zunehmende Erfolgsstufen vermittelte, glaubten die Patienten, dass sie eine größere Selbstkontrolle hatten. Über einen Zeitraum von mehreren Wochen berichteten die Probanden über eine Abnahme der Stresssymptome.33 Ein Grund für solche Verbesserungen ist das Vertrauen einer Person in ihre eigenen natürlichen Kräfte. Daher kann « Biofeedback-Training … ein ‚ultimatives Placebo‘ sein. »34

Eine andere Studie berichtete, dass falsche Informationen über die Raumtemperatur das Wohlbefinden des Körpers beeinflussen können. Die Studie zeigte, dass « eine Fehlinformation über die Raumtemperatur dazu führen kann, dass sich Menschen wärmer oder kälter fühlen, als sie es tun würden, wenn sie die tatsächliche Temperatur kennen würden. »35 Der Psychiater Arthur Shapiro erklärt, dass « die Psychoanalyse – und ihre Dutzenden von Psychotherapie-Ablegern – das am häufigsten verwendete Placebo unserer Zeit ist. »36 Eine Form der Psychotherapie, die Social Influence Therapy, setzt absichtlich falsches Feedback ein, um Erfolg zu erzielen. Ein Vertreter dieser Therapieform sagt:

Abgesehen von der humanitären Leidenschaft ist es die Aufgabe des Therapeuten, die Macht über den Patienten zu übernehmen, die Lösung des Problems voranzutreiben und den Patienten dann davon zu überzeugen, dass es ihm besser geht, auch wenn dies bedeutet, hinterhältig zu sein.37

Dieser Therapeut behauptet: « Eine erfolgreiche Therapie kann fast auf eine Formel reduziert werden. » Der Hauptteil der Formel besteht darin, den « Klienten davon zu überzeugen, dass die Therapie definitiv funktioniert, unabhängig von objektiven Beweisen für eine Veränderung ».38 Bei dieser Form der Therapie werden Schmeichelei, Verzerrung, Lügen und alle Formen dessen, was euphemistisch als « falsches Feedback » bezeichnet wird, erfolgreich eingesetzt. Abgesehen von ethischen Fragen ist diese Form der Therapie ein solides Zeugnis für die Kraft des Geistes zur Selbsttransformation.

Jede Technik oder Methode, die auf Täuschung beruht, sollte mit großem Misstrauen betrachtet werden. Hypnose, zusammen mit anderen fragwürdigen « medizinischen » Verfahren, stützt sich stark auf vertrauensbildende Maßnahmen, einschließlich direkter und indirekter Täuschung. Kann man einem Hypnotiseur, der subtile Formen der Täuschung als Mittel zur Hypnotisierung einer Person einsetzt, während der Trance oder sogar bei seinen Zusicherungen über die Sicherheit der Hypnose vertrauen?

6

Altersregression und -progression

Die Altersregression ist ein gängiges Verfahren in der Hypnose, da viele Menschen irrtümlicherweise glauben, dass Hypnose einer Person dabei hilft, vergessene Erinnerungen oder Details aus vagen Erinnerungen wiederherzustellen. Mark Twain sagte einmal: « Ich finde, je weiter ich zurückgehe, desto besser erinnere ich mich an Dinge, ob sie nun passiert sind oder nicht. »1 Und genau das kann bei der Altersregression passieren – man erinnert sich deutlich an Dinge, die nie passiert sind, oder an fehlerhafte Details dessen, was vielleicht passiert ist.

Dr. Michael Yapko definiert Altersregression folgendermaßen:

« Altersregression » ist ein hypnotisches Verfahren, bei dem der Klient in die Erfahrung der Erinnerung eintaucht. Der Klient kann ermutigt werden, sich an Ereignisse in lebhaften Details zu erinnern, ein Verfahren, das als « Hypermnesie » bezeichnet wird. Oder der Klient wird dazu ermutigt, die Ereignisse der Vergangenheit so zu erleben, als würden sie gerade jetzt stattfinden, ein Verfahren, das als « Wiederbelebung » bezeichnet wird. Beide Verfahren werden häufig in Therapien zur Wiederherstellung des Gedächtnisses eingesetzt.2

Im « Handbook of Hypnotic Phenomena in Psychotherapy » (The Handbook) heißt es: « Bei der hypnotischen Altersregression setzt ein Therapeut Hypnose ein, um es einem Klienten zu ermöglichen, sich erfahrungsgemäß in eine frühere Zeit seines Lebens zurückzuversetzen. »3 In der Concise Encyclopedia steht:

Wiedererlebte emotionale Erfahrungen (Abreaktionen) werden durch eine Rückführung des Patienten zu traumatischen Episoden hervorgerufen, die der Patient dann bis zur körperlichen und emotionalen Erschöpfung durchlebt.4

Vorgeburtliches Leben

Bei dieser sehr beliebten Form der Hypnose wird eine Person in eine frühere Zeit ihres Lebens zurückversetzt, um sich an vergangene Erfahrungen zu erinnern und diese möglicherweise erneut zu erleben. Otto Rank, ein Zeitgenosse Sigmund Freuds, war der Ansicht, dass der Geburtsvorgang das bedeutendste Ereignis im frühen Leben und daher die Ursache späterer Ängste sei. Hypnose führt Menschen manchmal zu dem zurück, was sie als Geburtserfahrung und sogar als pränatale Existenzphase identifizieren, um psychische und physische Probleme zu heilen. Einige behaupten, dass Föten im Mutterleib und Babys bei der Geburt auf der Grundlage regressiver Hypnose in der Lage sind, die Worte, Einstellungen und Handlungen ihrer Umgebung zu verstehen.

Berichte über Gehirn/Geist:

Unter dem Einfluss von Hypnose und Psychopharmaka haben viele Menschen vorgeburtliche und Geburtserfahrungen in Erinnerung gerufen, die mit aktuellen körperlichen und psychischen Problemen zusammenhängen: Kopfschmerzen, Atemwegserkrankungen, Phobien, Depressionen, Angstzustände. Das Erinnern an die Erfahrungen lindert oder beseitigt häufig die Symptome.

Ein Klient des Therapeuten Jack Downing aus San Francisco « erlebte » unter Hypnose eine schmerzhafte fetale Erinnerung an Ablehnung. Die Erinnerung: Als seine Mutter sagte, dass sie schwanger sei, war ihr Ehemann verärgert und wollte, dass sie eine Abtreibung vornehmen ließ. Er sagte: « Ich habe gespart, um einen Chrysler zu kaufen. » Es kam zu einem erbitterten Streit.

Der Klient brachte seine gegenwärtigen Gefühle der Unsicherheit mit der Ablehnung des Vaters in Verbindung. . . .

Die Wahrnehmung solcher Ereignisse durch den Fötus wird sehr persönlich genommen, sagte Downing. « Das Wissen, das in einer solchen pränatalen Konditionierung steckt, ist äußerst wörtlich zu nehmen. »

Wenn der Fötus vor der Geburt Sprache versteht, warum dauert es dann so lange, bis ein kleines Kind die Sprache lernt? Wie kann ein Fötus überhaupt wissen, was ein Chrysler oder eine Abtreibung ist?

In demselben Artikel wird der folgende Bericht eines Arztes zitiert:

Kopfschmerzen werden häufig mit einem Geburtstrauma in Verbindung gebracht, so der Gynäkologe David Cheek. Die hypnotische Erinnerung der Patientinnen an den schmerzhaften Druck auf den Kopf während der Geburt reicht oft aus, um die Symptome chronischer Kopfschmerzen, einschließlich Migräne, zu beseitigen.

Die Patienten von Cheek bringen ihre Geburtserfahrungen häufig mit ihren aktuellen Stimmungen und Verhaltensmustern in Verbindung. Viele Patienten mit Asthma und Emphysem wären während der Geburt fast erstickt.

Die Fähigkeit, sich unter Hypnose an die Details der eigenen Geburt zu erinnern, ist unheimlich, sagte Cheek. Seine Patienten können korrekt angeben, welcher Arm bei der Geburt zuerst befreit wurde und in welche Richtung sich der Kopf beim Austritt drehte. Er hat die Richtigkeit solcher Berichte überprüft, indem er sie mit geburtshilflichen Notizen verglichen hat, die während der Geburt gemacht wurden.

Brain/Mind stellt fest, dass Personen bis zum Alter von 23 Jahren « unter Hypnose genaue Angaben zu ihren Geburtserfahrungen machen ». Der Bericht fährt fort, dass die unter Hypnose gewonnenen Informationen « mit den Schilderungen der Mutter über Einzelheiten wie ihre Frisur, die verwendeten Geburtsinstrumente, Gespräche im Kreißsaal, den Charakter und das Verhalten von Krankenschwestern und Ärzten sowie den eigenen emotionalen und körperlichen Zustand der Mutter übereinstimmen ».7

Dies steht jedoch im Widerspruch zu der bekannten neurologischen wissenschaftlichen Tatsache, dass die Myelinscheide im pränatalen, geburtsbedingten und frühen postnatalen Gehirn zu unterentwickelt ist, um solche Erinnerungen zu speichern. David Chamberlain, ein Psychologe aus San Diego, berichtet paradoxerweise, dass Menschen sich durch Hypnose « in der Tat bis ins kleinste Detail an ihre eigene Geburt erinnern können », die Geburtserinnerung jedoch nicht im Gehirn gespeichert ist.8 Dies wirft eine Frage auf: Wenn Erinnerungen nicht im Gehirn gespeichert werden, wo werden sie dann gespeichert? Was könnte die Quelle sein?

Francuch erklärt in seinem Buch « Principles of Spiritual Hypnosis » die durch Hypnose wiederbelebten Geburts-, pränatalen und postnatalen Erfahrungen in spirituellen Begriffen. Er sagt:

Da der innere Geist vom Moment der Empfängnis an präsent ist (in einer einzigartigen Kombination der Gene und in Gott von Ewigkeit vor der Individuation), ist es offensichtlich, dass er alles, was geschieht, vom Moment der Empfängnis an registriert, aufzeichnet und versteht. Und da die Fähigkeit, Sprache zu verstehen, in diesen Genen eingeprägt ist und in Gott von Ewigkeit her, der die Sprache erschaffen hat, ist sie somit im inneren Geist allgegenwärtig.9

Diese Erklärung, wenn sie akzeptiert wird, stürzt den Menschen in ein spirituelles Rätsel der Metaphysik, das physikalische Phänomene (Empfängnis usw.) in spirituellen Begriffen erklärt, die weder biblisch noch wissenschaftlich sind. Solch spiritueller Kauderwelsch kann Menschen für den Sumpf satanischen Einflusses öffnen. Hypnotherapeuten, die den Ansatz der vorgeburtlichen, geburtlichen oder wiedergeburtlichen Therapie anwenden, behaupten jedoch, dass dieser Prozess bei allen möglichen Problemen, von Asthma bis hin zu Phobien, Linderung verschafft.10 Und verzweifelte Menschen sind anfällig für die Versprechungen.

Frühere Leben

Einige dieser Hypnotherapeuten führen Menschen in sogenannte frühere Leben zurück. Diese Form der Verzauberung beginnt damit, dass der Hypnotherapeut eine Person in ihre frühen Jahre zurückführt und dann über diese Jahre hinaus, über den Mutterleib hinaus, über die Empfängnis hinaus zu dem, was sie als frühere Existenz identifiziert. Der Patient wird ermutigt, sich an vergangene Lebenserfahrungen zu erinnern, sie zu erzählen und sie für den Therapeuten noch einmal zu durchleben. In der Beschreibung von Helen Wambachs Buch « Reliving Past Lives: The Evidence Under Hypnosis » heißt es: « Ein bekannter Psychologe präsentiert historisch gültige Daten aus über 1.000 Rückrufen vergangener Leben, die stark darauf hindeuten, dass die meisten von uns bereits früher in verschiedenen Körpern gelebt haben. »11

In ihrem Buch « Past Lives Therapy » berichten Morris Netherton und Nancy Shiffrin von zahlreichen Fällen, in denen Menschen durch hypnotische Regression Linderung von körperlichen und emotionalen Symptomen erfahren.12 Einige Fälle könnten der Fantasie entspringen oder während des Hypnosevorgangs durch Suggestionen des Hypnotiseurs entstehen. Wenn jedoch Fälle von früheren Leben genau mit der Geschichte übereinstimmen, stellt sich die Frage nach der Quelle der Informationen.

Ein Mann, der unter Migräne leidet, berichtet von den Gefühlen, die er hatte, als seine Mutter im Mutterleib Kopfschmerzen hatte. Dann « erinnert » er sich: In einem früheren Leben wurde er von Indianern gefangen genommen und Lederbänder wurden um seinen Kopf gewickelt und festgezogen. Er beschreibt die Intensität des Schmerzes; er wird immer enger, bis sein Schädel bricht und er nicht mehr im Körper ist. Später wechselt er in ein « anderes Leben », in dem er ein Indianer ist und diesmal ein Metallband um seinen Kopf hat. Er wird bestraft und gefoltert, bis er stirbt. Nach mehreren anderen Berichten « erinnert » er sich an die Geburtserfahrung seines jetzigen Lebens. Stimmen sagen, dass sein Kopf feststeckt und er spürt Metall auf seinem Kopf, als er durch den Geburtskanal gezogen wird. Nach der vierten Sitzung der hypnotischen Regression verschwanden seine Migräneanfälle.13

Der Psychiater Brian L. Weiss, Autor von « Through Time Into Healing », ist ein Befürworter der Therapie vergangener Leben. In einem Artikel von Longevity wird über seine Arbeit wie folgt berichtet:

Eine Klientin aus jüngster Zeit – eine von mehr als 200, die Weiss in den letzten 11 Jahren mit der Rückführungstherapie behandelt hat – war eine depressive Frau in ihren Vierzigern. Wie bei allen Patienten der Regressionstherapie hypnotisierte Weiss sie und schlug ihr vor, sich mental in eine andere Zeit und an einen anderen Ort zurückzubegeben, um die Ursache ihrer Symptome zu finden.

Unter Hypnose erinnerte sich die Frau daran, dass sie die Spitzenkluft einer Prostituierten aus dem 19. Jahrhundert trug. Sie sei gestorben, sagte sie, nachdem sie ihren Körper vernachlässigt hatte. Nach der zweiten Sitzung mit Weiss (der normalerweise 150 Dollar pro Stunde berechnet) begann sie, ihre Depressionen zu überwinden. Weiss sagt, sie habe erkannt, dass sie in ihrem jetzigen Leben zugenommen hatte, um sich weniger attraktiv zu machen und sich so vor sexuellen Annäherungsversuchen zu schützen. Nach etwa zehn Sitzungen begann sie, regelmäßig Sport zu treiben und verlor an Gewicht.14

Während sie unter Hypnose stand, berichtete Elizabeth Howard, eine angesehene Pharmaforscherin, von Details ihres « früheren Lebens ». Als Elizabeth Fitton hatte sie angeblich während der Regierungszeit von Königin Maria und Königin Elisabeth I. von England gelebt. Sie erzählte von unehelichen Geburten, die nicht öffentlich bekannt waren. Sie beschrieb das Innere des Hauses, in dem die Frau gelebt hatte, sehr genau, obwohl sie selbst nie darin gewesen war.15 Obwohl viele solche Berichte nutzen, um die Vorstellung der Reinkarnation zu unterstützen, könnten solche lebhaften « Erinnerungen » leicht von dämonischen Geistern stammen, die den Geist während der Hypnose beeinflussen.

Einige Personen « erinnern » sich sogar freiwillig oder auf Anregung des Therapeuten an ein früheres Leben auf einem anderen Planeten. Paul Bannister berichtet über eine umfangreiche fünfjährige Studie mit über 6.000 Personen, die sich einer Hypnose unterzogen haben. Er sagt: « Ein Fünftel von ihnen beschrieb frühere Existenzen auf anderen Planeten. » Bannister kommt zu dem Schluss, dass « mehr als 45 Millionen Amerikaner bereits auf anderen Planeten gelebt haben ».16

Die Autoren eines Buches behaupten, dass die Therapie vergangener Leben « die Ursache von Traumata und Problemen von sexuellen Unzulänglichkeiten über Phobien bis hin zu Stottern und Migräne aufdeckt und effektiv damit umgeht ».17 Die positiven Auswirkungen der Therapie vergangener Leben sind verlockend, aber der Gott der Bibel hat gesagt: « Es ist den Menschen bestimmt, einmal zu sterben » (Hebräer 9:27). Den meisten Christen ist klar, dass die Therapie vergangener Leben dämonisch ist, aber inwieweit öffnet die Hypnotherapie in der frühen Kindheit einen Menschen für die Macht des Fürsten der Finsternis? Und wie weit sollte ein Christ sich zurückversetzen lassen, bevor der Gefahrenpunkt erreicht ist? Was würde ein christlicher Hypnotherapeut tun, wenn eine hypnotisierte Person von einer frühen Erinnerung zu einem sogenannten vergangenen Leben oder einem Leben auf einem anderen Planeten übergeht?

Altersprogression und zukünftige Leben

Neben der Hypnosetherapie für vergangene Leben gibt es auch die Hypnosetherapie für zukünftige Leben. 18 Bei dieser Tätigkeit werden Personen angeblich in die Zukunft hypnotisiert. Beschreibenden Berichten zufolge führt der Hypnotherapeut diese Personen an zukünftige Orte und in zukünftige Zeiten. Die hypnotisierte Person sieht angeblich zukünftige Ereignisse, löst Mordfälle und erfährt das zukünftige Schicksal bekannter Persönlichkeiten. Kroger hat darauf hingewiesen, dass der große therapeutische Wert der Hypnotherapie zur Altersprogression oder zum zukünftigen Leben darin besteht, zu sehen, wie die Person in zukünftigen Situationen reagieren könnte.19

Laut dem Magazin Omni hat der Therapeut für vergangene Leben Bruce Goldberg:

. . . bei über 2.000 Menschen eine Zukunftsentwicklung durchgeführt und berichtet, dass ihre Beschreibungen der Zukunft in 80 Prozent der Fälle übereinstimmen. Seinen Probanden zufolge wird der Weltfrieden im einundzwanzigsten Jahrhundert kommen, aber politische Konflikte im dreiundzwanzigsten Jahrhundert werden zu einem kleinen Atomkrieg führen. Im fünfundzwanzigsten Jahrhundert werden wir das Wetter kontrollieren und Androiden werden alle niederen Aufgaben übernehmen. Aber erst im sechsundzwanzigsten Jahrhundert werden wir Kontakt mit Wesen von anderen Planeten aufnehmen.20

Im Handbuch wird beschrieben, wie zwei Autoren eines Artikels über Altersprogression zwei verschiedene Fälle behandelten. In einem Fall wollte eine Frau sterben und im Himmel mit ihrem kürzlich verstorbenen Ehemann wiedervereint werden. Im anderen Fall « versprach eine sterbende Person, dass sie sehr bald bei der Person sein würde » und « fühlte sich an das Versprechen gebunden », nachdem die Person gestorben war.21 Das Handbuch berichtet:

In diesen Fällen berichten die Autoren, dass sie die Patienten zunächst in das Alter zurückversetzten, in dem das ursprüngliche Versprechen oder der Todeswunsch stattfand. Sobald die Art der selbst wahrgenommenen Übertretung oder Verpflichtung des Patienten entdeckt wurde, wurden sie in den Himmel versetzt, wo sie aus eigenem Antrieb Gespräche mit den verlorenen Angehörigen oder mit Jesus Christus selbst führten. In den Gesprächen der Patienten mit den geliebten Menschen arbeiteten sie die Versprechen ab, die sie gemacht hatten, und hatten die Möglichkeit zu sehen, dass es der Person gut ging. In ihren Gesprächen mit Jesus hörten sie, dass sie verstanden wurden, dass ihnen vergeben wurde und dass es nicht ihre Zeit war, im Himmel zu sein. Dies war eine erstaunlich einfallsreiche Technik, und die Autoren berichteten, dass sie so effektiv war, dass sich die Psychosen dramatisch besserten, die Depressionen schnell verschwanden und die Funktionsweise des Egos sich deutlich verbesserte.²²

Bitte beachten Sie, dass während solcher Hypnosesitzungen neben Täuschung und Lügen auch die Sünde der Geisterbeschwörung (Kommunikation mit den Toten) begangen wird.

Über eine Variante der Therapie für zukünftige Leben berichtet Longevity:

Lawrence Casler, Ph.D., emeritierter Professor an der State University of New York in Geneseo, rekrutierte vor 20 Jahren 100 Studenten für eine lebenslange Studie. Er hypnotisierte sie und sagte einer Gruppe, dass sie « mindestens 120 Jahre und wahrscheinlich noch viel älter » werden könnten. Die anderen erhielten keine hypnotische Suggestion in Bezug auf Langlebigkeit. Zweimal im Jahr schickt Casler seinen Probanden, die jetzt etwa 40 Jahre alt sind, Fragebögen, in denen er sie nach ihrem allgemeinen Gesundheitszustand und Lebensstil fragt. Bisher scheint die Langlebigkeitshypnose zu funktionieren.²³

Francuch erklärt vergangene, gegenwärtige und zukünftige Erfahrungen im hypnotischen Zustand wie folgt:

Begriffe wie « Vergangenheit », « Gegenwart » und « Zukunft » sind auf spiritueller Ebene irrelevant und bedeutungslos und werden durch entsprechende Zustände, Bedingungen und Ereignisse ersetzt, die nicht von Zeit- oder Raumelementen abhängen. 24

Francuch beschreibt einige Experimente, an denen er teilnahm und die den « plenaren Zustand der Hypnose » betrafen. Er sagt:

Die Person im plenaren Zustand war in der Lage, Raum und Zeit zu trotzen. Die Person war in der Lage, sehr genau und bis ins kleinste Detail zu beschreiben, was im Haus eines Freundes 300 Meilen entfernt geschah. Gleichzeitig konnte die Person genau beschreiben, was vor einem Monat, vor einem Jahr und vor zehn Jahren am selben Ort geschehen war, und paradoxerweise konnte die Person genau beschreiben, was am nächsten Tag, in einem Monat und in einem Jahr usw. am selben Ort geschehen würde. 25

Wo verläuft bei dieser hypnotischen Zeitreise die Demarkationslinie zwischen Dämonischem und Medizinischem, zwischen dem Reich Satans und der Wissenschaft? An welchem Punkt öffnet sich die Tür zur Dunkelheit und der Teufel bekommt einen Fuß in die Tür?

7

Hypnotische Erinnerung

Der wichtigste Faktor bei der Hypnotherapie in Bezug auf das frühe Leben oder frühere Leben ist das Gedächtnis. Hilgard sagt: « Egal wie tief man in die Tiefen des Geistes eintaucht, man stößt immer wieder auf dieselben Probleme – die Speicherung und das Abrufen von Informationen, von denen einige wahr und andere falsch sind. »1 Aus der Untersuchung der Gedächtnisforschung schließt die Sozialpsychologin Carol Tavris:

Das Gedächtnis ist, kurz gesagt, miserabel. Im schlimmsten Fall ist es ein Verräter, im besten Fall ein Unruhestifter. Es liefert uns lebhafte Erinnerungen an Ereignisse, die nie stattgefunden haben könnten, und verschleiert entscheidende Details von Ereignissen, die stattgefunden haben.2

Der Harvard Mental Health Letter stellt fest:

In Wirklichkeit ist jede Erinnerung eher eine Rekonstruktion als eine Reproduktion und fast immer höchst unzuverlässig, durchsetzt mit Erfindungen und Verzerrungen. Hypnose vervielfacht und vergrößert die Möglichkeiten für Erinnerungsfehler. Hypnotisierte Personen verwechseln leicht reale mit imaginären Ereignissen und werden gleichzeitig zu selbstsicher in Bezug auf ihre Erinnerungen.3

Menschen haben verschiedene experimentelle Situationen entwickelt, um die Authentizität hypnotisch unterstützter Erinnerungen zu untersuchen. Bei einem dieser Experimente mussten Augenzeugen auf eine « Aufstellung zur Wiedererkennung und eine strukturierte Erinnerungsaufgabe » reagieren. Die Forscher stellten Folgendes fest:

Im Vergleich zu einer Kontrollgruppe im Normalzustand waren die Probanden, die unter dem Einfluss von Hypnose antworteten, bei beiden Aufgaben deutlich ungenauer. Es zeigte sich, dass eine erhöhte Anfälligkeit für irreführende Schlussfolgerungen die Hauptursache für die hypnotische Unterlegenheit war.4

In seinem Buch « They Call It Hypnosis » schreibt Baker: « Konfabulation tritt in fast jedem Kontext, in dem Hypnose eingesetzt wird, unweigerlich auf. »5 Konfabulation ist die Tendenz, sich an vergangene Ereignisse so zu erinnern, als seien sie anders gewesen, als sie tatsächlich waren, und sich sogar an erfundene Ereignisse so zu erinnern, als seien sie tatsächlich geschehen. Selbst gewöhnliche Menschen, die nicht unter dem Einfluss von Hypnose stehen, müssen eine Erinnerung neu erschaffen, insbesondere wenn sie sich an Details vergangener Ereignisse erinnern müssen. Das Gedächtnis ist nicht wie ein Tonbandgerät, bei dem alle Details gespeichert werden; stattdessen muss man vergangene Ereignisse rekonstruieren. Baker bezieht sich auf das Lied « I Remember It Well » aus dem Film Gigi, in dem ein Ehemann und eine Ehefrau deutlich unterschiedliche Erinnerungen an ihre Beziehung haben, und sagt:

Wir erinnern uns an Dinge nicht so, wie sie wirklich waren.

. . . Wir verwischen, formen, löschen und ändern Details der Ereignisse in unserer Vergangenheit. Viele Menschen laufen mit einem Kopf voller « falscher Erinnerungen » herum. Darüber hinaus ist die Unzuverlässigkeit von Augenzeugenberichten nicht nur legendär, sondern auch gut dokumentiert. Wenn all dies noch durch die Wirkung der Suggestionen des Hypnotiseurs sowie die sozialen Anforderungen einer typischen Hypnosesituation erschwert und verstärkt wird, ist es kein Wunder, dass die daraus resultierende Erinnerung nur noch wenig mit der Wahrheit zu tun hat.6

Die Gedächtnisexpertin Dr. Elizabeth Loftus erklärt: « Selbst der erfahrenste Hypnotiseur kann nicht zwischen einer echten und einer vorgetäuschten Erinnerung unterscheiden. »7

Der Rat für wissenschaftliche Angelegenheiten der American Medical Association berichtet:

Der Rat stellt fest, dass Erinnerungen, die während einer Hypnose gewonnen werden, Konfabulationen und Pseudomemories beinhalten können und nicht nur ungenauer sind, sondern auch weniger zuverlässig erscheinen als nicht-hypnotische Erinnerungen. Die Anwendung von Hypnose bei Zeugen und Opfern kann schwerwiegende Folgen für das Gerichtsverfahren haben, wenn die Zeugenaussage auf Material basiert, das einem Zeugen entlockt wurde, der zum Zweck der Auffrischung der Erinnerung hypnotisiert wurde.

In Bezug auf das Gedächtnis sagt der Rat:

Die Annahme, dass ein dem Mehrkanal-Videorekorder im Kopf vergleichbarer Prozess alle Sinneseindrücke aufzeichnet und sie in ihrer ursprünglichen Form auf unbestimmte Zeit speichert, steht jedoch nicht im Einklang mit Forschungsergebnissen oder aktuellen Theorien des Gedächtnisses.9

Viele Menschen glauben, dass Hypnose es Menschen ermöglicht, sich an Dinge zu erinnern, die sie vergessen haben und die außerhalb des bewussten Gedächtnisses oder Bewusstseins liegen. Es ist jedoch mittlerweile bekannt, dass bei einer objektiven Untersuchung hypnotischer Erinnerungen viele falsch und einige völlig frei erfunden sind. In der Diskussion über hypnotische Altersregression sagt Baker:

Konfabulationen, d. h. das Erfinden von Geschichten, um Erinnerungslücken zu füllen, scheinen eher die Norm als die Ausnahme zu sein. Es scheint buchstäblich so, dass die Anwendung von « Hypnose », um die Vergangenheit einer Person auf die eine oder andere Weise wiederzubeleben oder zu erwecken, nicht nur den Wunsch der Person nach Erinnerung und ihre Gedächtnisprozesse anregt, sondern auch die Schleusen ihrer Vorstellungskraft öffnet. Alles, was die Person erlebt, gesehen, gehört oder gelesen hat, scheint plötzlich verfügbar zu sein und wird zu einer umfassenden und glaubwürdigen Geschichte verwoben. Eine Geschichte, von der der Erzähler in vielen Fällen überzeugt ist, dass sie tatsächlich passiert ist.10

Der Bestseller « The Search for Bridey Murphy » (dt. « Die Suche nach Bridey Murphy ») aus dem Jahr 1956 war ein Segen für die hypnotische Regression. Das Buch handelt von einem Amateur-Hypnotiseur, der eine Frau hypnotisiert, die unter Hypnose zu einer Frau wird, die etwa 150 Jahre zuvor gelebt hat. Bridey Murphys Geschichte über ihr Leben in Irland wurde angeblich durch zahlreiche Hypnosesitzungen enthüllt. Viele Menschen glaubten, dass diese Geschichte beweise, dass Hypnose Menschen in die Lage versetzen könne, sich an Ereignisse zu erinnern, die völlig außerhalb ihres eigenen bewussten Gedächtnisses liegen.11

Natürlich gab es auch Kritiken und Enthüllungen über die Behauptungen von Bridey Murphy und andere Bücher mit ähnlichen Behauptungen. Dennoch haben solche Bücher die Vorstellungen der Menschen über Hypnose und Reinkarnation beeinflusst. Baker sagt:

Alle diese Bücher akzeptieren entweder die Reinkarnation als Tatsache oder behaupten auf pseudoneutrale Weise, dass der Glaube an die Reinkarnation durch das Material, das durch hypnotische Regression aufgedeckt wurde, zusätzliche Glaubwürdigkeit erhält. 12

Der Orlando Sentinel berichtet, dass « laut einer Gallup-Umfrage aus dem Jahr 1990 21 Prozent der Amerikaner an Reinkarnation glauben ».13

Therapeuten, die in der Therapie die Erinnerungsarbeit fördern, können ihre Klienten tatsächlich in einen Trancezustand versetzen, ohne es zu merken. Andere, die eine enge Definition von Hypnose haben, können tatsächlich leugnen, Hypnose anzuwenden, obwohl sie es in Wirklichkeit tun. Michael Yapko, Psychologe und Autor des weit verbreiteten Textes « Trancework », sagt:

Oftmals sind sich Therapeuten nicht einmal bewusst, dass sie Hypnose anwenden. Sie wenden das an, was sie als geführte Imagination oder geführte Meditation bezeichnen, allesamt sehr gängige hypnotische Techniken. 14

Unabhängig davon, wie Erinnerungen abgerufen werden, sollten die folgenden Aussagen aus « Recovered memories: Are They Reliable? »15 beachtet werden:

« Die Verwendung wiederhergestellter Erinnerungen ist mit Problemen einer möglichen Fehlinterpretation behaftet. » American Medical Association, Council on Scientific Affairs, Memories of Childhood Sexual Abuse, 1994.

« Es ist nicht bekannt, wie Erinnerungen, die auf wahren Ereignissen basieren, mit absoluter Genauigkeit von solchen unterschieden werden können, die aus anderen Quellen stammen. » American Psychiatric Association, Statement on Memories of Sexual Abuse, 1993.

« Die verfügbaren wissenschaftlichen und klinischen Erkenntnisse erlauben es nicht, genaue, ungenaue und erfundene Erinnerungen zu unterscheiden, wenn keine unabhängige Bestätigung vorliegt. » Australian Psychological Society, Richtlinien für die Meldung wiederhergestellter Erinnerungen, 1994.

« Zum jetzigen Zeitpunkt ist es ohne weitere bestätigende Beweise unmöglich, eine wahre Erinnerung von einer falschen zu unterscheiden. » American Psychological Association, Fragen und Antworten zu Erinnerungen an Kindesmissbrauch, 1995.

« Psychologen räumen ein, dass eine definitive Schlussfolgerung, dass eine Erinnerung auf objektiver Realität basiert, nicht möglich ist, es sei denn, es gibt unwiderlegbare Beweise, die dies bestätigen. » Canadian Psychological Association, Positionserklärung zu wiedererlangten Erinnerungen Erwachsener an sexuellen Kindesmissbrauch, 1996.

« Untersuchungen haben gezeigt, dass sich die Erinnerung an Ereignisse im Laufe der Zeit so verändern oder umdeuten lässt, dass sie besser mit dem aktuellen Wissen und/oder den Erwartungen der Person übereinstimmt. » American Psychological Association, 1995.

Ein Artikel im Calgary Herald beschreibt die Komplexität der Gedächtnisrekonstruktion sehr gut. Darin heißt es:

In letzter Zeit sind Gerichte in Debatten über die Gültigkeit von Amnesieansprüchen, wiedererlangten Erinnerungen, dem Syndrom der falschen Erinnerungen und anderen Eigenheiten des menschlichen Geistes verwickelt.

Wir alle wissen, welchen Weg Ereignisse aus längst vergangenen Zeiten in unseren Erinnerungen nehmen. Sie verblassen und wir nehmen die Buntstifte und malen sie wieder aus, ein wenig heller als zuvor und in leicht veränderten Farbtönen. Die Ränder lösen sich auf und wir sticken sie neu. Gesichter verschwimmen, Ereignisse geraten durcheinander und ordnen sich neu, der Klang von Stimmen, die vor langer Zeit gehört wurden, ist für immer verloren und wenn wir versuchen, entfernte Details festzuhalten, lösen sie sich in schimmernde Zweifel auf.

Erinnern ist kein einfacher, geradliniger Vorgang. Es ist eine Rekonstruktion, und in diesem unbewussten Ab- und Aufbau werden Ereignisse verändert und Szenen subtil verschoben. Manche Erinnerungen werden ausgelöscht, andere neu geschaffen. 16

Ja, Erinnerungen können sogar geschaffen werden, nicht durch die Erinnerung an wahre Ereignisse, sondern durch das Einpflanzen von imaginären Ereignissen in den Geist. Tatsächlich ist es möglich, dass eingepflanzte und verstärkte Erinnerungen sogar lebendiger erscheinen als Erinnerungen an tatsächliche vergangene Ereignisse. Unter bestimmten Bedingungen ist der Geist einer Person so offen für Suggestionen, dass Erinnerungsillusionen als wahre Erinnerungen empfangen, geglaubt und erinnert werden können. Die Erforschung der Vergangenheit durch Gespräche, Beratung, Hypnose, geführte Bilder und regressive Therapie kann ebenso dazu führen, dass eine Person falsche Erinnerungen erzeugt, wie dass sie sich an genaue Berichte über vergangene Situationen erinnert. In einem Zustand erhöhter Suggestibilität kann das Gedächtnis einer Person leicht verändert und verbessert werden.

Bernard Diamond, Professor für Rechtswissenschaften und klinischer Professor für Psychiatrie, sagt, dass Zeugen vor Gericht, die hypnotisiert wurden, « oft eine Gewissheit über ihre Erinnerungen entwickeln, die gewöhnliche Zeugen selten zeigen ». 17 Diamond erklärt, dass hypnotisierte Personen « ihre Erinnerungen mit Fantasien oder Suggestionen anreichern, die vom Hypnotiseur bewusst oder unbewusst vermittelt werden ». Diamond erklärt dann, dass « die Person nach der Hypnose nicht zwischen einer wahren Erinnerung und einer Fantasie oder einem vorgeschlagenen Detail unterscheiden kann ».18 Daher weiß die hypnotisierte Person nicht einmal, dass sie etwas erfindet. Bei der Untersuchung des Gedächtnisses und der Verwendung von Hypnose kam der Oberste Gerichtshof von Kalifornien zu dem Schluss, dass « das Gedächtnis nicht wie ein Videorekorder funktioniert, sondern zahlreichen Einflüssen unterliegt, die seinen Inhalt kontinuierlich verändern ».19 Man könnte sagen, dass das Gedächtnis aufgrund der Menschlichkeit schuldig ist.

Untersuchungen zeigen, dass Hypnose mit gleicher Wahrscheinlichkeit falsche Informationen wie wahre Berichte über vergangene Ereignisse zutage fördert.20 Darüber hinaus haben Studien gezeigt, dass Menschen unter Hypnose lügen können und dies auch tun.21 Da das Gedächtnis so unzuverlässig ist, ist jede Heilmethode, die sich auf das Gedächtnis stützt, im Allgemeinen unzuverlässig. Die Gewissheit von Pseudomemories und die Ungewissheit von echten Erinnerungen machen Hypnose zu einer fragwürdigen Praxis, wenn das Gedächtnis an der Heilung beteiligt ist.

Diamond stellt und beantwortet eine Reihe von Fragen zur Hypnose im California Law Review. Einige der Fragen und Teile ihrer Antworten folgen:

Kann eine hypnotisierte Person frei von erhöhter Beeinflussbarkeit sein? Die Antwort lautet nein. Hypnose ist fast per Definition ein Zustand erhöhter Beeinflussbarkeit.

Kann ein Hypnotiseur durch die Ausübung von Geschick und Aufmerksamkeit vermeiden, dem Geist des hypnotisierten Subjekts Suggestionen einzupflanzen? Nein, solche Suggestionen können nicht vermieden werden.

Kann die hypnotisierte Person nach dem Aufwachen immer erkennen, welche ihrer Gedanken, Gefühle und Erinnerungen ihre eigenen waren und welche durch die Hypnose hervorgerufen wurden? Nein. Es ist für Menschen sehr schwierig zu erkennen, dass einige ihrer eigenen Gedanken möglicherweise eingepflanzt wurden und nicht das Produkt ihres eigenen Willens sind.

Ist es selten, dass eine Person glaubt, nicht hypnotisiert worden zu sein, obwohl dies der Fall war? Nein. Im Gegenteil, sehr oft weigern sich hypnotisierte Personen zu glauben, dass sie tatsächlich in Trance waren.

Können ehemals hypnotisierte Personen ihr Gedächtnis auf tatsächliche Fakten beschränken, frei von Phantasien und Konfabulationen? Nein. Aus dem Wunsch heraus, den Suggestionen des Hypnotiseurs zu entsprechen, füllt die Versuchsperson fehlende Details häufig durch Phantasie oder Konfabulation auf.

Verschwinden die verzerrenden Effekte der Hypnose, nachdem die hypnotisierte Person aufgewacht ist? Es gibt Belege dafür, dass die Wirkung der während der Hypnose gemachten Suggestionen anhält.

Kann der Hypnotiseur oder die hypnotisierte Person während oder nach der Hypnose in der Erinnerung Fakten von Fantasie unterscheiden? Die Antwort lautet erneut nein. Niemand, unabhängig von seiner Erfahrung, kann die Richtigkeit der durch Hypnose verbesserten Erinnerung überprüfen.²²

Die oben genannten Informationen sollten auf jeden, der sich für Hypnose interessiert, einen äußerst ernüchternden Effekt haben. Wie viele dieser Möglichkeiten betreffen eine hypnotisierte Person, selbst wenn der einzige Zweck der Hypnose in der Schmerzlinderung, der Verbesserung des Schlafs, der sexuellen Anpassung oder einem der vielen hundert Versprechen im Zusammenhang mit Hypnose besteht?

8

Tiefe Hypnose

Der Psychologieprofessor Charles Tart verbrachte viel Zeit im Labor mit der Erforschung der Hypnose. Er berichtet von einem Experiment zur Messung der hypnotischen Tiefe mit einem Mann, den er als William identifiziert. Er zeichnete die Erfahrungen von William auf, einem intelligenten, ausgeglichenen zwanzigjährigen College-Studenten.1 Nachdem er William einige Male hypnotisiert hatte, um die hypnotische Tiefe zu erforschen, bat er William, die verschiedenen Tiefen anzugeben, während er unter Hypnose stand. William und Tart ordneten diesen Tiefen Zahlen zu; wir werden lediglich die verschiedenen Effekte beschreiben. Der erste war ein Gefühl der Entspannung und dann eine Trennung von seinem physischen Körper, die William als « nur ein Ding, etwas, das ich zurückgelassen habe » bezeichnete. Seine Sicht war beeinträchtigt und er spürte eine Schwärze, die immer intensiver wurde. Er fühlte sich friedlich, bis Friedlichkeit kein « sinnvolles Konzept mehr war. Ab diesem Punkt gibt es kein Selbst mehr, das friedlich oder nicht friedlich sein kann. » Zusammen mit diesen anderen Empfindungen durchlief William verschiedene Bewusstseinsstufen seiner Umgebung und seiner Identität.2

In den früheren Stadien war William sich seiner selbst bewusst, aber dann wurde seine Identität « in seinem Kopf zentriert ». Später hatte er das Gefühl, nicht mehr nur er selbst zu sein, sondern etwas viel Größeres: « das Potenzial, alles oder jeder zu sein. » Williams Zeitgefühl löste sich in einem Gefühl der Zeitlosigkeit auf. Auf den tieferen Ebenen gab es « ein Bewusstsein für eine Art Gesang oder Summen, das mit dem Gefühl identifiziert wurde, dass immer mehr Erfahrung potenziell verfügbar war ».

Tart merkt an: « Der Gesang, von dem William berichtet, könnte mit dem hinduistischen Konzept der heiligen Silbe Om zusammenhängen, die angeblich ein Grundton des Universums ist, den ein Mensch ‚hören‘ kann, wenn sich sein Geist universeller einstimmt. » Williams Gefühl, eins mit dem Universum zu sein, ähnelte definitiv einer hinduistischen religiösen Erfahrung. Dieses Gefühl, mit dem Universum zu verschmelzen und die persönliche Identität zu verlieren, aber das Potenzial für « alles oder jeden » zu haben, nimmt mit zunehmender Hypnose immer mehr zu.3

Tart schließt seinen Bericht über seine Arbeit mit William mit der Aussage, dass William in Phasen überging, « die den östlichen Beschreibungen des Bewusstseins der Leere ähneln . . . in denen Zeit, Raum und Ego angeblich transzendiert werden und nur das reine Bewusstsein des ursprünglichen Nichts übrig bleibt, aus dem alle manifestierten Schöpfungen hervorgehen. » Tart glaubt, dass solche Experimente « die Möglichkeit eröffnen, hypnotische Zustände zu nutzen, um mystische Zustände zu induzieren und/oder zu modellieren ».4

Auf jeder Hypnosestufe kommt es zu einer Verzerrung der Realität. Es scheint, dass mit zunehmender hypnotischer Trance auch die Gefahr dämonischer Einflüsse wächst. Paradoxerweise behaupten einige, dass auf den tieferen Hypnosestufen die nützlichste Arbeit geleistet werden kann. Daniel Goleman sagt:

Wie Meditation und Biofeedback kann Hypnose einer Person den Weg zu einer Vielzahl diskreter Bewusstseinszustände oder, seltener, zu veränderten Bewusstseinszuständen ebnen.5

Das Concise Textbook stellt kategorisch fest, dass « Trancezustände veränderte Bewusstseinszustände sind ».6 Melvin Gravitz, ehemaliger Präsident der American Society of Clinical Hypnotism, bezeichnet den tranceähnlichen Zustand als « veränderten Bewusstseinszustand ».7 Erika Fromm schreibt in einem Artikel mit dem Titel « Veränderte Bewusstseinszustände und Hypnose »: « Es ist an der Zeit, dass sich Forscher, die sich mit veränderten Bewusstseinszuständen und Hypnose befassen, kennenlernen und anerkennen, dass Hypnose ein veränderter Bewusstseinszustand ist. »8

Wenn Hypnose tatsächlich ein veränderter Bewusstseinszustand und/oder eine Trance ist, hat sie auch mit Schamanismus zu tun. In ihrem Buch über Schamanismus und moderne Medizin sagt Dr. Jeanne Achterberg: « Die Grundlage schamanischer Arbeit ist die Trance. »9

Der Schamane Michael Harner beschreibt in seinem Buch « The Way of the Shaman » die Ähnlichkeiten zwischen dem schamanischen Bewusstseinszustand und einem veränderten Bewusstseinszustand. Harner sagt: « Es ist definitiv so, dass für die schamanische Praxis ein gewisser Grad an Bewusstseinsveränderung notwendig ist. »10 Harner zitiert einen Schriftsteller, der sagt:

Was wir wirklich versuchen zu etablieren, ist, dass sich der Schamane in einem nicht alltäglichen psychischen Zustand befindet, was in einigen Fällen keinen Bewusstseinsverlust, sondern eher einen veränderten Bewusstseinszustand bedeutet.11

Gegen Ende seines Buches sagt Harner:

Das aufstrebende Feld der ganzheitlichen Medizin zeigt eine enorme Menge an Experimenten, die die Neuerfindung vieler Techniken beinhalten, die seit langem im Schamanismus praktiziert werden, wie z. B. Visualisierung, veränderte Bewusstseinszustände, Aspekte der Psychoanalyse, Hypnotherapie, Meditation, positive Einstellung, Stressabbau und mentaler und emotionaler Ausdruck des persönlichen Willens für Gesundheit und Heilung. In gewisser Weise wird der Schamanismus im Westen neu erfunden, weil er gebraucht wird.12

Ernest Hilgard beschreibt tiefe Hypnose wie folgt:

Es kommt zu Bewusstseinsverzerrungen, die den Berichten über mystische Erfahrungen ähneln.

. . . Die Zeit verliert ihre Bedeutung, der Körper scheint zurückgelassen zu werden, ein neues Gefühl unendlicher Möglichkeiten entsteht, das schließlich das Gefühl der Einheit mit dem Universum erreicht.13

Der klinische Psychologe Peter Francuch beschreibt Erfahrungen auf den verschiedenen Ebenen der hypnotischen Trance wie folgt:

Bis zum fünfhundertsten durchläuft man verschiedene Zustände und Ebenen, die unterschiedliche Zustände und Ebenen der spirituellen Welt und ihrer Bedingungen widerspiegeln. Auf der 126. Ebene gibt es einen Zustand, der dem von den östlichen Mystikern beschriebenen Zustand entspricht. 14

Francuch hat Probanden weit über diese Trance-Ebene hinausgeführt und beschreibt, was mit einem bestimmten Probanden geschah:

Das Subjekt tauchte aus dem 126. Zustand, dem Zustand der Leere, des Nichts, des Nirwana, als neugeborenes Individuum mit einem hohen Grad an Individuation, Differenzierung und gleichzeitig Absorption des Universums und der Schöpfung innerhalb und außerhalb auf, wobei es gleichzeitig eins mit der Schöpfung und gleichzeitig verschieden von ihr ist. Dieser Zustand lässt sich nicht in Worten beschreiben, weil es im menschlichen Vokabular nichts gibt, was ihm entspricht.

Er sagt auch:

Mir wurde gesagt, dass, sobald wir die 1000er-Ebene durchbrechen, alle Gesetze, Regeln und Vorschriften, wie sie auf allen Ebenen der Spiritualität und der natürlichen Welt bekannt sind, gebrochen werden und etwas völlig Neues erscheinen wird. 15

Hypnotische Trance auf den tieferen Ebenen kann und wird in der Regel zu den oben beschriebenen Phänomenen führen, die von Christen leicht als okkult identifiziert werden können. Diese offensichtlichen Manifestationen des Okkulten treten jedoch möglicherweise nicht auf den oberflächlichen Ebenen auf. Wir können nur davor warnen, dass die Gefahr umso größer ist, je tiefer die Induktion ist; je tiefer die Trance, desto größer das Schadenspotenzial. Dies wirft jedoch eine Frage auf: Wie ist die Beziehung zwischen den verschiedenen Hypnosestufen und auf welcher Stufe betritt eine Person die Gefahrenzone? Wenn man außerdem die Hilgard-Studie über Somnambule betrachtet, die leicht in tiefere Trancezustände übergehen, stellt sich die Frage, ob Personen, die sich in Trance versetzen, anfällig für sexuelle Phantasien oder übersinnliche Erfahrungen werden?

Hilgards Beschreibung tiefer Hypnose bezieht sich auf « eine Trennung von Geist und Körper, ein Gefühl der Einheit mit dem Universum ». 16 David Haddon warnt im Spiritual Counterfeits Newsletter: « Jede Technik oder Praxis, die das Bewusstsein in einen geistlosen Zustand der Passivität versetzt, sollte vermieden werden. » Haddon warnt vor der Erzeugung und Verstärkung des passiven Geisteszustands durch welche Mittel auch immer und sagt:

Obwohl diese Techniken oft wegen der vermeintlichen psychologischen und physischen Vorteile und nicht als spirituelle Disziplinen eingesetzt werden, kann die Absicht des Anwenders die Erfahrung des passiven Geisteszustands mit seinen damit verbundenen Gefahren nicht verhindern. 17

Haddon listet die Gefahren der Gedankenlosigkeit auf:

Sie macht den Geist blind für die Wahrheit des Evangeliums, indem sie die Vernunft als Mittel zur Wahrheit verdrängt . . . sie öffnet den Geist für falsche Vorstellungen von Gott und der Realität. . . öffnet die Persönlichkeit für dämonische Einflüsse.18

Haddons Artikel handelt hauptsächlich von Meditation, aber wir glauben, dass diese Möglichkeiten auch für Hypnose gelten. Kroger sagt: « Seit Jahrhunderten verwenden Zen-, buddhistische, tibetische und yogische Methoden ein Meditationssystem und einen veränderten Bewusstseinszustand, der der Hypnose ähnelt. »19

Hypnotische Trance und dämonische Besessenheit haben sicherlich einige Gemeinsamkeiten. Hilgard beschreibt zwei Fälle von Trance, bei denen Besessenheit eine Rolle spielte. Im ersten Fall wird die Person « vom Affengott besessen », im zweiten Fall hat die Person « die Wahl, welche Geister sie anrufen möchte ». Hilgard sagt:

Der Geist würde von ihm Besitz ergreifen und dann Fragen beantworten, insbesondere Empfehlungen zur Heilung von Krankheiten geben, einschließlich der besonderen Heilkräfte eines verzauberten Glases Wasser. 20

Ist Hypnose eine Einladung zur dämonischen Besessenheit? Ein Sektenführer, ein ehemaliger professioneller Hypnotiseur, behauptet: « Wenn man einmal hypnotisiert wurde, gehört einem der eigene Verstand nicht mehr. »21 Wir können eine solch extreme Aussage zwar nicht unterstützen, aber sie könnte dennoch einen wahren Kern haben.

Francuch ist ein perfektes Beispiel dafür, wie ein klinischer Psychologe von Hypnose zu spiritueller Hypnose und dann zum Mystischen und Okkulten übergehen kann. Im Werbeflyer für sein drittes Buch « Messages from Within » heißt es:

Dieses Buch besteht aus sechsunddreißig Botschaften, die er von seinem höchsten spirituellen Berater – dem Höchsten – im Verlauf seiner tiefgreifenden spirituellen Selbsthypnose, Meditation und des Dialogs mit seinem inneren Geist erhalten hat.22

Der Weg zu übersinnlichen Erfahrungen, Dämonenbesessenheit und wer weiß, was sonst noch tatsächlich durch Hypnose möglich ist.

9

Hypnose: Medizinisch, wissenschaftlich oder okkult?

Diejenigen, die Hypnose für Christen befürworten, verwenden am häufigsten die Begriffe « medizinisch » und « wissenschaftlich ». Diese Begriffe verleihen nicht nur Prestige, sondern auch ein Gefühl der Sicherheit. Wenn das Wort « medizinisch » fällt, wird die Wachsamkeit gelockert. Jede Praxis, die als medizinisch und damit als wissenschaftlich bezeichnet wird, ist ein « Sesam öffne dich » für die Gläubigen. Diejenigen, die Hypnose für Christen befürworten, berufen sich auf dieses fragwürdige Etikett der Wissenschaft, um ihre Anwendung zu rechtfertigen. Donald Hebb sagt jedoch in « Psychology Today/The State of the Science », dass « es für Hypnose immer an einer zufriedenstellenden Erklärung gefehlt hat ».1 Derzeit gibt es keine anerkannte wissenschaftliche Erklärung dafür, was Hypnose genau ist. Der Psychiatrieprofessor Thomas Szasz beschreibt Hypnose als Therapie einer « Scheinwissenschaft ».2 Wir können Hypnose nicht als Wissenschaft bezeichnen, aber wir können sagen, dass sie seit Tausenden von Jahren ein integraler Bestandteil des Okkulten ist.

E. Fuller Torrey, ein forschender Psychiater, setzt hypnotische Techniken mit Hexerei gleich. Er sagt auch: « Hypnose ist ein Aspekt der Yogatechniken der therapeutischen Meditation. »3

Der Arzt William Kroger erklärt: « Die Grundprinzipien des Yoga ähneln in vielerlei Hinsicht denen der Hypnose. »4 Um den wissenschaftlichen Charakter der Hypnose zu schützen, erklärt er: « Yoga wird nicht als Religion betrachtet, sondern als eine ‚Wissenschaft‘, um die Herrschaft über den Geist zu erlangen und körperliche und emotionale Krankheiten zu heilen. » Dann gibt er ein seltsames Geständnis ab: « Es gibt viele Systeme im Yoga, aber das zentrale Ziel – die Vereinigung mit Gott – ist allen gemeinsam und ist die Methode, mit der Heilung erreicht wird. »5

Viele Ärzte nutzen die Energiezentren des Yoga, um körperliche Krankheiten zu lindern. Kroger und William Fezler sagen:

Der Leser sollte sich nicht von den angeblichen Unterschieden zwischen Hypnose, Zen, Yoga und anderen östlichen Heilmethoden verwirren lassen. Obwohl sich die Rituale unterscheiden, sind sie im Grunde genommen gleich.6

Daher kann das Wort « medizinisch » viel mehr beinhalten, als man vermuten könnte. Dennoch befürworten einige Kirchenvertreter Hypnose, solange sie von einem ausgebildeten Fachmann, insbesondere einem Arzt, durchgeführt wird. Eine Person, die dringend Hilfe bei einem langfristigen, schwierigen Problem benötigt und andere Heilmethoden ausprobiert hat, ist verletzlich. Sie kann sich an jedes implizite oder direkte Hilfsversprechen klammern, das sich ihr bietet, insbesondere an das eines Arztes. Genau in dieser Zwickmühle befinden sich viele Christen.

Nur wenige Menschen wissen, dass medizinische Hypnose jede Hypnose ist, die für medizinische Zwecke eingesetzt wird. Ärzte wenden sowohl hypnotische Regression als auch tiefe Hypnose an. An welchem Punkt der hypnotischen Regression und in welcher Tiefe der Hypnose sollte ein Christ die hypnotische Behandlung abbrechen? Einige Ärzte wenden eine medizinische Hypnose an, die eine Art Dissoziation fördert. Die Person wird zum Beobachter ihres eigenen Körpers und hilft bei der Diagnose und Behandlung. Sie lassen den « hypnotisierten Patienten mental in den entsprechenden Körperbereich gehen, um dort Reparaturen vorzunehmen, die Wirksamkeit von Medikamenten zu unterstützen oder den Heilungsprozess zu beobachten. »7 Wäre diese Art der medizinischen Hypnose für einen Christen akzeptabel?

Im Folgenden wird Jack Schwartz beschrieben, der an der Menninger Foundation Experimente mit einer Visualisierungstechnik (die Hypnose entspricht) durchgeführt hat, um eine Schnittwunde an der Hand zu heilen:

Zuerst, so seine Anweisung, stelle dir vor, wie du dort sitzt. Sieh dir deine Hand an (in deiner Vorstellung). Trenne die Hand vom Körper und lass sie sich von dir entfernen, wobei sie immer größer wird.

Dann stehen Sie in Gedanken auf und gehen auf die Hand zu. Auf halbem Weg schauen Sie zurück auf Ihren Körper im Stuhl. Bitten Sie die Hand, eine Aufgabe zu erledigen, z. B. die Beine zu überkreuzen. Wenn sie gehorcht, wenden Sie sich der Hand zu. Gehen Sie auf sie zu und treten Sie durch eine Tür in sie ein. Stellen Sie sich vor, wie Sie sich im Inneren befinden und den Schnitt betrachten. Sehen Sie sich vor sich, wie Sie den Schnitt mit Klebstoff oder Klebeband reparieren. Arbeiten Sie weiter – visuell –, bis der Schnitt repariert ist.

Kommen Sie heraus und gehen Sie zurück zu Ihrem Körper. Wenn Sie auf die große Hand, die Körper und Geist voneinander trennt, in der Ferne schauen, sehen Sie, dass sie geheilt ist. Sie bewegt sich auf Sie zu und gleitet wieder an ihren Platz, womit die Visualisierung endet. Danken Sie Ihrem Körper und stellen Sie ihn sich als Ganzes und voller Freude vor.8

Wir stellen folgende Fragen zur Anwendung von Hypnose durch einen Arzt: Wie kann man die langfristigen spirituellen Auswirkungen der Hypnoseanwendung durch einen wohlmeinenden Arzt auf einen christlichen Patienten beurteilen? Würde ein Arzt mit einer antichristlichen oder okkulten Einstellung einen Christen durch eine Trancebehandlung in irgendeiner Weise beeinflussen? Wie sieht es aus, wenn ein medizinischer Hypnotherapeut der satanistischen Kirche angehört? Was ist mit einem Arzt, der Hypnotherapie als Mittel zur mental-emotionalen oder körperlichen Linderung einsetzt? Diese und andere Fragen müssen beantwortet werden, bevor man sich einer solchen Behandlung unterzieht, selbst wenn sie von einem Arzt oder Psychologen durchgeführt wird.

Wir haben Professor Ernest Hilgard, einen der angesehensten und führenden Experten für Hypnose an der Stanford University, angeschrieben und ihm im Rahmen unserer Informationsbeschaffung zwei Fragen gestellt:

  1. Wurden fünf Jahre oder länger nach der Anwendung von Hypnose zur Schmerzlinderung, Verhaltensänderung usw. Folgestudien durchgeführt? Wir sind besonders daran interessiert, herauszufinden, ob die Ergebnisse von Dauer sind.
  2. Worin besteht der Unterschied zwischen Hypnose, wie sie von einem ausgebildeten Praktiker angewendet wird, und der von Schamanen oder Hexendoktoren?9

Hilgards Antwort auf die erste Frage lautete:

Langzeitstudien sind rar, aber die Ergebnisse einer Hypnosebehandlung werden in der Regel durch das Erlernen der Selbsthypnose dauerhaft gemacht. 10

Allerdings gibt es auch kaum Langzeitstudien über Menschen, die Selbsthypnose anwenden. Daher haben wir wenig bis gar keine verlässlichen Informationen über die langfristigen Auswirkungen von Hypnose auf den Einzelnen. Insbesondere haben wir keine Informationen über die langfristigen spirituellen Auswirkungen auf Christen, die sich dieser Behandlung unterziehen.

Als Antwort auf die zweite Frage schrieb Hilgard:

Ausgebildete Praktiker wissen viel über moderne Psychotherapie und Hypnose ist lediglich eine Ergänzung. In dieser Hinsicht unterscheiden sie sich von denen, deren Praktiken im Wesentlichen magisch sind. 11

Kurz gesagt besteht der Unterschied zwischen einem Schamanen und einem ausgebildeten Hypnosetherapeuten darin, dass der ausgebildete Hypnosetherapeut Hypnose im Rahmen einer Psychotherapie einsetzt. Hilgard unterscheidet die vom Hypnotherapeuten eingesetzte Hypnose nicht von der des Schamanen, außer dass der Hypnotherapeut Hypnose im Rahmen einer Psychotherapie einsetzt.

Hypno-Psycho-Religiöse Synthese

Joseph Palotta, ein bekennender Christ, der auch Psychiater und Hypnotherapeut ist, kombiniert das Schlimmste aus zwei Übeln in einer Praxis, die er « Hypnoanalyse » nennt. Sein System ist eine Mischung aus Hypnose und den freudianischen psychosexuellen Entwicklungsstadien. Sein Buch « The Robot Psychiatrist » (Der Roboter-Psychiater) ist voll von unbewiesenen freudianischen Konzepten wie unterbewussten Determinanten, Abreaktion und dem angeblichen Determinismus früher Lebenserfahrungen. Er sagt, dass sein Buch « extrem schnelle Behandlungssysteme für emotionale Störungen » enthält. Er verspricht: « Diese Methoden bewirken eine definitive therapeutische Veränderung des zugrunde liegenden emotionalen Problems. »12

Palotta ist vom Ödipus-Komplex völlig überzeugt. Er behauptet, wie Freud, dass dies « eine universelle Erfahrung in der emotionalen Entwicklung eines jeden Menschen » ist.13 Der Ödipus-Komplex besagt, dass jedes Kind von dem Wunsch nach Inzest und Mord erfüllt ist, jedes Kind den Geschlechtsverkehr mit dem Elternteil des anderen Geschlechts wünscht, jedes Kind den Tod des gleichgeschlechtlichen Elternteils wünscht und jedes Kind mit Kastrationsangst konfrontiert ist. Palotta sagt:

Die universelle Schlussfolgerung, die kleine Jungen und kleine Mädchen daraus ziehen, ist, dass die kleinen Mädchen irgendwie ihre Penisse verloren haben und nichts mehr haben.14

Er beschreibt weiter, dass « kleine Mädchen das Gefühl haben, kastriert worden zu sein, dass ihre Penisse irgendwie abgeschnitten wurden », und dass kleine Jungen « Angst haben, dass sie ihre Penisse verlieren werden ». Er sagt: « Die kleinen Mädchen entwickeln etwas, das man Penisneid nennt. » Laut Freud ist jedes Mädchen lediglich ein verstümmelter Junge, der seine Kastrationsangst durch den Wunsch nach dem männlichen Geschlechtsorgan überwindet. Wenn Freuds Theorien enthüllt werden, sehen wir Lust, Inzest, Kastrationsangst und bei Frauen Penisneid. Freud war davon überzeugt, dass all dies im Alter von fünf oder sechs Jahren psychologisch bedingt ist. Können Sie sich eine makaberere, verdrehtere und dämonischere Erklärung für menschliche Probleme vorstellen?

Der Ödipuskomplex basiert auf dem griechischen Theaterstück « König Ödipus » von Sophokles. Thomas Szasz, ein Psychiater, der mit den Ideen Freuds bestens vertraut ist und deren Ursprünge kennt, sagt: « Durch seine rhetorischen Fähigkeiten und seine Beharrlichkeit gelang es Freud, einen athenischen Mythos in einen österreichischen Wahnsinn zu verwandeln. » Er nennt dies « Freuds Umwandlung der Ödipus-Sage von einer Legende in Wahnsinn ». 15 Das erste Übel ist also die Freudsche Psychologie in ihrer schlimmsten Form und das zweite Übel ist die Anwendung von Hypnose.

Palotta versucht, sein System der Hypnose und Psychoanalyse durch die Beschreibung bestimmter Einzelfälle zu stützen, die seiner Meinung nach « typisch für Erfahrungen mit Hypnoanalyse in der Praxis der christlichen Psychiatrie sind ».16 Palotta ist gebildet genug, um zu wissen, dass die Verwendung seiner Fälle zum Nachweis des Erfolgs ungültig ist, da es keine externen Experten gibt, die ihn überprüfen. Dennoch verwendet er diese Fälle, um seine hypnoanalytische Praxis zu stützen. Palotta beschreibt den Fall einer 25-jährigen Mutter, die unter Angstzuständen litt. Palotta sagt:

Die Analyse ihrer Angst unter Hypnose ergab, dass sie im Alter von vier Jahren miterlebte, wie ihr Vater in einem Anfall von Trunkenheit mit ihrer Mutter kämpfte und dann mit einem Messer in der Hand auf die Patientin zukam. Ihre nächste Erinnerung war, dass sie ohnmächtig wurde, dann aus dem Bett stieg, niederkniete und zu Gott betete, sie zu sich zu nehmen und sie aus dieser schrecklichen Umgebung zu entfernen. Als Gott sie nicht zu sich nahm, beschloss sie: « Ich hasse Gott. »

Sie wurde dann unter Hypnose umerzogen, um den Fehler zu korrigieren, dass sie sterben musste, um in Ordnung zu sein. 17

Palotta behauptet, dieser Frau durch Hypnose und Psychoanalyse geholfen zu haben, weil « sie dadurch die nötige Einsicht erlangte, um einen Kurs der emotionalen und spirituellen Heilung zu beginnen. » Persönliche, unbegründete Behauptungen von Palotta und anderen, die nicht überprüft werden können und für die es keine Langzeitnachsorge gibt, sagen nichts Wertvolles über sein System aus. Wir haben zahlreiche Behauptungen von einer Vielzahl von Hypnotherapeuten, die sagen, dass sie Krankheiten geheilt haben wie:

  1. Migräne.
  2. Esssucht und Fettleibigkeit.
  3. Bulimie.
  4. Stottern.
  5. Parkinson-Syndrom.
  6. Chronische Nackensteife.
  7. Chronische Kieferschmerzen.
  8. Arthritis.18

Ein Hypnotherapeut behauptet, er habe die Brüste von Frauen vergrößert und sogar einen Nierenstein aufgelöst.19 Sollten wir all diese ungeprüften Fälle dieser Hypnotherapeuten ohne Beweise akzeptieren?

Palotta verspricht viel von seiner hypno-psycho-analytischen Verschmelzung. Allerdings deuten neuere Schriften sowohl von psychiatrischen als auch von nicht psychiatrischen Fachleuten darauf hin, dass die Freudschen Konzepte aufgrund ihrer fragwürdigen Ursprünge und ihrer getrübten Geschichte in Frage gestellt werden und ihnen eine unsichere Zukunft bevorsteht. Die wichtigsten Freudschen Ideen haben weder den Test der Zeit bestanden noch der Prüfung durch die Forschung standgehalten. Palotta ist ein Paradebeispiel für jemanden, der die Trugschlüsse Freuds mit der Scheinheiligkeit der Hypnose kombiniert hat. Er versucht, seine Theorien zusammenzufassen und mit der Heiligen Schrift in Einklang zu bringen, aber das ist eine falsche Alchemie.

Hypnose und Okkultismus in der Medizin

Szasz beklagt die Tatsache, dass « die Hypnose als ‚medizinische Behandlung‘ in regelmäßigen Abständen wiederbelebt wird ». 20 Wir befinden uns derzeit in einer solchen Wiederbelebungsphase und einige Personen in der Kirche haben der « medizinischen » Hypnotherapie bereits weit die Tür geöffnet. Allerdings verschreiben Ärzte auch ganzheitliche Heilpraktiken wie Meditation, Visualisierung und Biofeedback. Die von Ärzten verwendeten Systeme oder Techniken sind nicht automatisch medizinisch oder wissenschaftlich, trotz ihrer Bezeichnung. Das Brain/Mind-Bulletin beschreibt einen neuen Ansatz zur Verbesserung der persönlichen Leistung, der Sophrologie genannt wird:

Die Sophrologie kombiniert Entspannungs-, Atem-, Körperwahrnehmungs-, Visualisierungs-, Selbsthypnose- und autogene Übungen (Kontrolle automatischer Körperfunktionen). Die Übungen zielen darauf ab, die Aufmerksamkeit, Wahrnehmung, Konzentration, Bewegungspräzision, Effizienz und Körperbeherrschung zu verbessern.

In diesem Bericht heißt es, dass die Sophrologie eine Kombination von Prinzipien « östlicher und westlicher Geistes- und Körperdisziplinen » ist. Mittlerweile gibt es über 5.000 Ärzte, die in diesem östlich-westlichen Ansatz ausgebildet wurden, der « Raja Yoga, Zen und tibetische Praktiken » umfasst.²¹ Nur weil dieser Ansatz von Ärzten angewendet wird, sollte uns das nicht davon überzeugen, dass er entweder wissenschaftlich fundiert oder für den hilfesuchenden Christen akzeptabel ist.

In ihrem Buch « Psychic Healing » stellen John Weldon und Zola Levitt fest: « Der aktuelle Trend geht zu mehr Fachleuten (Wissenschaftler, Ärzte, Psychologen usw.) und Laien-Gesundheitsexperten, die versuchen, okkulte Fähigkeiten zu entwickeln. »22 Sie sagen:

Immer mehr Angehörige heilender Berufe (Ärzte, Krankenschwestern, Chiropraktiker usw.) lassen sich von übersinnlichen Philosophien und Praktiken beeinflussen, was hauptsächlich auf den Einfluss der Parapsychologie, der übersinnlichen Heilung und der ganzheitlichen Gesundheitsbewegungen zurückzuführen ist.

Sie warnen:

Patienten können sich den Luxus nicht mehr leisten, den spirituellen Status derer, die sie behandeln, nicht zu ermitteln. Wenn dies versäumt wird, kann dies teurer sein als eine jährliche Arztrechnung. Praktiken, die völlig harmlos aussehen . . . können zu Mitteln okkulter Knechtschaft werden.23

Die Integration östlicher mystischer und medizinischer Traditionen in die westliche Medizin erfordert ein hohes Maß an Urteilsvermögen, um zu unterscheiden, was medizinisch und was mystisch ist. Der Arzt Arthur Deikman sagt: « Ich betrachte die Mystik heute als eine Art Wissenschaft. … Das Motiv eines Mystikers, sich tugendhaft zu verhalten, unterscheidet sich stark von dem eines religiösen Anhängers. … Diese Unterscheidung zeigt, dass es sich bei der Mystik eher um eine psychologische Wissenschaft als um ein Glaubenssystem handelt. »²⁴

Die Transzendentale Meditation, auch als TM bekannt, ist eine Kombination aus Religion und Psychotherapie. Viele Ärzte setzen TM heute zur Heilung zahlreicher psychischer und physischer Probleme ein. TM wird manchmal als « Wissenschaft der kreativen Intelligenz » bezeichnet. Aber TM ist keine Medizin und keine Wissenschaft. Laut einem Richter in New Jersey ist es eine Religion und darf aufgrund der garantierten Trennung von Kirche und Staat nicht an öffentlichen Schulen unterrichtet werden. 25

Die Bezeichnung « Wissenschaft » wird fälschlicherweise auf alle oben genannten Praktiken und auch auf Hypnose angewendet. Neben Sophrologie, Yoga und TM wenden einige Therapeuten auch Astrologie, I Ging, Tantra, Tarot, Alchemie und Actualismus an, alles okkulte Praktiken.26 Diese Verwechslung von Wissenschaft und Okkultismus ist bei der Hypnose sehr offensichtlich.

Die Verbindung des Wortes Hypnose mit dem Wort Therapie hebt die Praxis nicht vom Okkulten zum Wissenschaftlichen, noch ist Hypnotherapie würdiger als Hypnose, wie sie von Hexendoktoren praktiziert wird. Der weiße Kittel mag eine respektablere Uniform sein als Federn und Gesichtsschminke, aber die Grundlagen sind die gleichen. Hypnose ist Hypnose, ob sie nun medizinische Hypnose, Hypnotherapie, Autosuggestion oder anders genannt wird. Hypnose in den Händen eines Arztes ist genauso wissenschaftlich wie eine Wünschelrute in den Händen eines Bauingenieurs.

Das Magazin Newsweek berichtet über Hypnose in Krankenhäusern:

Im Walter-Reed-Krankenhaus und anderen Krankenhäusern wurde Hypnose als Haupt- oder einzige Betäubung bei Eingriffen wie Kaiserschnitten eingesetzt, und in der Literatur werden Gallenblasen- und Prostataoperationen, Blinddarmoperationen, Schilddrüsenentfernungen, kleinere Amputationen und Hauttransplantationen dokumentiert, die ebenfalls unter Hypnose durchgeführt wurden.27

Die Dallas Morning News berichtete über die Fragmentierungstheorie, die angeblich erklärt, warum Hypnose in solchen Situationen funktioniert:

Die Fragmentierungstheorie wird durch Studien an Personen gestützt, die besonders leicht hypnotisierbar sind. Wenn sie während einer Trance Schmerzen ausgesetzt sind, haben sie oft einen sogenannten « verborgenen Beobachter », der metaphorisch die Stärke des erlebten Schmerzes aufzeichnet, ohne dass dieser ins Bewusstsein gelangt. Der « verborgene Beobachter » wurde in den 1970er Jahren entdeckt, als Versuchspersonen gebeten wurden, den Teil von sich, der den Schmerz empfand, auf einer Skala den empfundenen Schmerz notieren zu lassen, während der andere Teil dem Hypnotiseur verbal mitteilte, was er fühlte. Viele Versuchspersonen schrieben, dass sie auf einer bestimmten Ebene starke Schmerzen empfanden, während sie dem Hypnotiseur mitteilten, dass sie nichts fühlten.²⁸

Ernest R. Hilgard erklärt die Fragmentierungstheorie in einfacheren Worten. Er sagt: « Ein verborgener Teil des Geistes registriert, was vor sich geht, während ein anderer Teil mit etwas anderem beschäftigt ist und nicht weiß, was vor sich geht. » Er sagt, es sei, als ob « ein Teil von Ihnen auf der Bühne steht und ein Teil von Ihnen in den Kulissen zuschaut ».29

Welche langfristigen Auswirkungen hat diese Dichotomie der Person, die durch die Fragmentierungstheorie erklärt wird? Da der « verborgene Beobachter » ein weiter verbreitetes Phänomen ist als nur Fälle von Hypnose im Zusammenhang mit Schmerzen, welche Auswirkungen könnte diese Art der Dissoziation auf die Persönlichkeit des Einzelnen haben? Wir konnten keine Forschungsergebnisse finden, die sich mit diesen Fragen befassen.

Pragmatismus als offene Tür

Manche Menschen nutzen den Pragmatismus, um die Praxis der Hypnose zu unterstützen. Sie sagen, dass es gut sein muss, da es funktioniert. Der Schmerz kann verschwinden, Schlaf kann erreicht werden und das Sexualleben kann sich verbessern. Wer kann ein solches Verfahren kritisieren? Aber heiligt der Zweck die Mittel? Viele Hexendoktoren und Schamanen haben höhere Heilungsraten als Hypnotherapeuten. Ergebnisse sollten kein Beweis für die Förderung und Nutzung der Hypnose sein.

Sofortige positive Ergebnisse durch Hypnose sollten insbesondere nicht als Beweis für die Gültigkeit der Praxis abgetan werden, da viele, die anfänglich über ihre Probleme siegen, später eine Niederlage erleiden. Der « geheilte » Schmerz kann zurückkehren, der Schlaf wird wieder zu Schlaflosigkeit und das vorübergehend verbesserte Sexualleben verschlechtert sich. Trotz zahlreicher Behauptungen und Erfahrungsberichte hat die Forschung nicht nachgewiesen, dass Hypnose bei chronischen Schmerzen wirksamer ist als ein Placebo. Nach der Untersuchung der Forschungsergebnisse gestehen zwei Forscher:

Trotz einer Vielzahl hervorragender Forschungsarbeiten zu den Auswirkungen von Hypnose auf experimentell induzierte Schmerzen gibt es praktisch keine zuverlässigen Belege aus kontrollierten klinischen Studien, die zeigen, dass sie bei irgendeiner Form von chronischen Schmerzen wirksam ist.30

Neben dieser Möglichkeit der schnellen Heilung, die sich kurzfristig ändert und später scheitert, besteht die Möglichkeit der Symptomverschiebung. Beispielsweise können bei Personen, die durch Hypnose von Migräne befreit werden, Magengeschwüre auftreten. Eine Studie, die an der berühmten Diamond Headache Clinic in Chicago durchgeführt wurde, ergab die starke Möglichkeit einer Symptomverschiebung. Sie fanden heraus, dass von den Migränepatienten, die gelernt hatten, ihre Kopfschmerzen durch Biofeedback zu kontrollieren, « zwei Drittel innerhalb von fünf Jahren über die Entwicklung neuer psychosomatischer Symptome berichteten ».31

Wenn Hypnose tatsächlich zu okkulter Heilung führen kann, sind potenziell schwerwiegende Folgen zu bedenken. Weldon und Levitt sagen: « Wir würden erwarten, dass die meisten, wenn nicht alle, die auf okkulte Weise geheilt werden, wahrscheinlich in irgendeiner Weise psychisch oder spirituell leiden werden. »32 Kurt Koch sagt in seinem Buch « Dämonologie: Vergangenheit und Gegenwart », dass bei okkulten Formen der Heilung:

Die ursprüngliche organische Krankheit wird in den psychischen Bereich verlagert, mit dem Ergebnis, dass die körperliche Krankheit zwar verschwindet, aber neue Störungen im mentalen und emotionalen Leben der betroffenen Person auftreten, die in der Tat viel schwieriger zu behandeln und zu heilen sind. Magische Heilungen sind daher eigentlich gar keine Heilungen, sondern lediglich Übertragungen von der organischen auf die psychische Ebene.33

Koch glaubt, dass die Kraft hinter okkulten Heilungen dämonisch ist, dass solche Heilungen das spirituelle Leben eines Menschen behindern und dass der Schaden immens ist. Weldon und Levitt weisen auch darauf hin, dass okkulte Praktiken zwar Heilung bringen, die Heilung aber oft schlimmer ist als die ursprüngliche Krankheit. Sie sagen:

Zusammenfassend lässt sich sagen, dass psychische Heilung nicht zu den natürlichen oder latenten Fähigkeiten des Menschen gehört. Es handelt sich um eine eindeutig übernatürliche, spiritistische Kraft, die schwerwiegende Folgen sowohl für diejenigen hat, die sie praktizieren, als auch für diejenigen, die durch sie geheilt werden. Diejenigen, die sie praktizieren, haben vielleicht keine Ahnung, dass Geistwesen die wahre Quelle ihrer Macht sind, aber das mindert nicht ihre eigene Verantwortung für die spirituelle und psychologische Zerstörung derer, die sie heilen. Es ist immer ein hoher Preis zu zahlen, wenn man mit Kräften in Kontakt tritt, die Gott fremd sind.34

Koch sagt:

Obwohl einige christliche Mitarbeiter glauben, dass einige Arten von Heilungsmesmerismus [eine Form des Hypnotismus] eher auf neutralen als auf medialen Kräften beruhen, würde ich sagen, dass ich persönlich kaum jemals auf eine neutrale Form gestoßen bin. Meine langjährige Erfahrung auf diesem Gebiet hat mir gezeigt, dass selbst bei christlichen Mesmeristen die grundlegende Medialität am Ende immer zum Vorschein kommt.35

In seinem Buch « Okkultes ABC » sagt Koch:

Wir müssen unterscheiden zwischen der Hypnose, die von Ärzten zur Diagnose und Behandlung eingesetzt wird, und der magisch basierten Hypnose, die eindeutig okkulten Charakter hat. Aber ich muss hinzufügen, dass ich selbst die Art von Hypnose ablehne, die von Ärzten eingesetzt wird.36

Eine Tatsache, die von Hypnotiseuren selten erwähnt wird, ist, dass jede körperliche Heilung, die mit Hypnose erreicht wird, auch ohne sie erreicht werden kann. In der Modern Synopsis of Comprehensive Textbook of Psychiatry/Il heißt es: « Alles, was in der Psychotherapie mit Hypnose gemacht wird, kann auch ohne Hypnose gemacht werden. »37 Wir glauben, dass der Einsatz von Hypnose nicht nur unnötig, sondern auch potenziell gefährlich ist. Auch wenn Hypnose derzeit von Ärzten eingesetzt werden kann, stammt sie ursprünglich von Hexendoktoren und wird auch heute noch von ihnen praktiziert. Selbst die von einem Christen praktizierte medizinische Hypnose kann ein getarnter Zugang und eine subtile Verlockung in das Reich der Dämonen sein. Sie ist vielleicht nicht so offensichtlich ein Zugang zum Bösen wie okkulte Hypnose und könnte daher für einen ahnungslosen Christen, der das Okkulte sonst meiden würde, noch gefährlicher sein.

Werden Menschen in der Kirche dazu verleitet, die Grauzone des Okkulten zu betreten, weil Hypnose heute als « Wissenschaft » und « Medizin » bezeichnet wird? Sollen uns diejenigen, die das Okkulte als « Wissenschaft » bezeichnen, doch bitte erklären, worin der Unterschied zwischen medizinischer und okkulter Hypnose besteht. Und mögen jene Christen, die sie als « wissenschaftlich » bezeichnen, erklären, warum sie auch empfehlen, dass sie nur von einem Christen durchgeführt werden sollte. Wenn Hypnose tatsächlich eine Wissenschaft ist, warum dann die zusätzliche Anforderung des Christentums an den Praktiker? Es gibt nur wenige angemessene Langzeitstudien über diejenigen, die hypnotisiert wurden. Und es gibt keine, die die Auswirkungen auf den daraus resultierenden Glauben oder das Interesse des Einzelnen am Okkulten untersucht haben.

10

Die Bibel und Hypnose

Hypnose gehörte in der gesamten Geschichte der Antike bis in die Gegenwart zu den dunklen Künsten. In seinem Buch über die Geschichte der Hypnose schreibt Maurice Tinterow: « Wahrscheinlich stützten sich die frühen Wahrsager und Orakel weitgehend auf den hypnotischen Zustand. »1 Die Bibel behandelt okkulte Praktiken nicht als harmlosen Aberglauben, aber sie leugnet auch nicht die Echtheit oder die hilfreichen Auswirkungen solcher Praktiken. Es gibt jedoch deutliche Warnungen vor allem, was mit dem Okkulten in Verbindung gebracht wird. Gott möchte, dass sein Volk mit seinen Nöten zu ihm kommt, anstatt sich an Okkultisten zu wenden.

Die Bibel spricht sich aufgrund der dämonischen Macht, des Einflusses und der Kontrolle entschieden dagegen aus, mit Okkultisten in Kontakt zu treten. Okkulte Praktiken wurden von den Völkern rund um Israel zur Zeit des Moses ausgeübt. Deshalb warnte Gott sein Volk ausdrücklich vor ihnen:

Ihr sollt nichts essen, was mit Blut in Berührung gekommen ist. Ihr sollt keine Wahrsagerei betreiben und keine Zeitzeichen befolgen. . . . Ihr sollt euch nicht an Totenbeschwörer wenden und nicht nach Zauberern suchen, um euch durch sie verunreinigen zu lassen. Ich bin der Herr, euer Gott (3. Mose 19:26, 31).

Es soll bei euch niemand gefunden werden, der seinen Sohn oder seine Tochter durchs Feuer gehen lässt oder Wahrsagerei, Hellseherei, Magie, Hexerei, Zauberei, Geisterbefragung oder Totenbeschwörung betreibt oder sich an Totenbeschwörer oder Zauberer wendet. Denn alle, die so etwas tun, sind dem Herrn ein Gräuel, und wegen dieser Gräuel vertreibt der Herr, dein Gott, sie vor dir (5. Mose 18:10-12).

Aufgrund der offensichtlichen okkulten Natur der Hypnose (die in den tieferen Stadien noch deutlicher wird) und weil Hypnose von vielen praktiziert wird, die sich auch in anderen Bereichen des Okkulten betätigen, sollten Christen Hypnose selbst für medizinische Zwecke meiden.

Die Worte aus dem Alten Testament, die mit « Zauberer und Beschwörer » übersetzt werden, scheinen auf dieselbe Art von Personen hinzuweisen, die wir heute Hypnotherapeuten nennen. Dave Hunt, Autor von « The Cult Explosion2 » und « Occult Invasion3 » und Forscher auf dem Gebiet des Okkulten sowie der Sekten, sagt:

Vom biblischen Standpunkt aus glaube ich, dass an Orten wie Deuteronomium 18, wo von « Beschwörern » und « Verzauberern » die Rede ist, die Praxis in der Antike genau das war, was in jüngster Zeit in der Medizin und Psychiatrie als Hypnose akzeptiert wurde. Ich glaube dies sowohl aufgrund der alten Verwendung dieses Wortes als auch aufgrund okkulter Traditionen.4

In einem « Profil » der Watchman Fellowship heißt es:

Es ist schwer zu sagen, ob « charmant » ein direkter Hinweis auf Hypnose ist, da die Beweislage eher vage ist. Die Bibel enthält jedoch zahlreiche klare Ermahnungen gegen die Beschäftigung mit dem Okkulten (Levitikus 19:26; 2. Könige 21:6; Jesaja 47:9-13; Apostelgeschichte 8:9-11). Dies würde jegliche christliche Vereinigung in den Aspekten der Hypnose verbieten, die direkt mit dem Okkulten in Verbindung stehen (Spiritismus, Channeling, Rückführung in frühere Leben, Wahrsagerei usw.).

Es besteht allgemeine Übereinstimmung darüber, dass hypnotisierte Personen in gewisser Weise anfällig dafür sind, jede Suggestion des Hypnotiseurs unkritisch als wahr anzunehmen. Allein dieser Faktor schafft das Potenzial für Missbrauch und Täuschung. Einige christliche Forscher gehen noch einen Schritt weiter und warnen davor, dass hypnotisierte Personen möglicherweise von anderen Stimmen als der des Hypnotiseurs beeinflusst werden. Sie glauben, dass man in einem Trancezustand anfälliger für dämonische Unterdrückung oder sogar Besessenheit ist – insbesondere, wenn die Person in der Vergangenheit okkulte Experimente durchgeführt hat .

Hypnose kann indirekt mit biblischen Ermahnungen gegen « Zauberei » in Verbindung gebracht werden. Sie ist historisch mit heidnischen und okkulten Praktiken verbunden. Selbst Befürworter warnen vor dem Potenzial für Missbrauch oder unethische Anwendung. Diese Faktoren in Verbindung mit dem Fehlen einer nachweisbaren neutralen, nicht-religiösen Theorie der Hypnose machen Hypnose zu einer potenziell gefährlichen Praxis, die Christen nicht empfohlen wird.5

Nur weil Hypnose in der Medizin aufgetaucht ist, bedeutet das nicht, dass sie sich von den alten Praktiken der Zauberer und Verzauberer oder von denen unterscheidet, die in jüngerer Zeit von Hexendoktoren und okkulten Hypnotiseuren angewendet wurden. John Weldon und Zola Levitt sagen, dass selbst « eine streng wissenschaftliche Herangehensweise an okkulte Phänomene keinen ausreichenden Schutz vor Dämonismus bietet. Das Urteil Gottes unterscheidet nicht zwischen wissenschaftlicher und unwissenschaftlicher Beschäftigung mit Kräften, die ihm fremd sind. »6

In verschiedenen Abschnitten der Heiligen Schrift werden okkulte Praktiken nebeneinander aufgeführt, denn obwohl sich eine Aktivität von der nächsten unterscheiden mag, ist die Kraftquelle und der Offenbarer des « verborgenen Wissens » dieselbe: Satan. Zauberer, Hexenmeister, Magier, Beschwörer, Befrager von Schutzgeistern, Totenbeschwörer, Wahrsager und Zeitbeobachter (Astrologen) werden als diejenigen zusammengefasst, die es zu meiden gilt. Siehe Lev. 19:26, 31 und 20:6, 27; Deut. 18:9-14; 2 Könige 21:6; 2 Chron. 33:6; Jes. 47:9-13; Jer. 27:9. Im Neuen Testament wird ein einzelnes Wort für diejenigen verwendet, die Okkultismus praktizieren: Zauberer.

Alle Formen des Okkulten wenden den Menschen von Gott ab und hin zu sich selbst und zu Geistern, die im Gegensatz zu Gott stehen. Deshalb vergleicht Gott die Verwendung von Zauberei mit « Hurerei ».

Und die Seele, die sich an Totenbeschwörer und Wahrsager wendet, um mit ihnen zu huren, gegen diese Seele werde ich mein Angesicht richten und sie aus ihrem Volk ausrotten (3. Mose 20:6).

Der allmächtige Gott sah diese Praktiken als Ersatz für die Beziehung zu sich selbst. Er sah sie als falsche Religionen mit falschen religiösen Erfahrungen.

Wie bereits erwähnt, sagen viele, die Hypnose unterstützen, dass Religion Hypnose einsetzt und dass christliche Erfahrungen mit Gebet, Meditation, Beichte, Andacht und Gottesdienst eigentlich Formen der Selbsthypnose sind. Vielleicht sehen Hypnotiseure diese Ähnlichkeiten deshalb, weil Hypnose Satans Fälschungen wahrer religiöser Übungen hervorbringt. Wenn Hypnose tatsächlich irgendeine Form von Glauben und Anbetung beinhaltet, die nicht auf den Gott der Bibel ausgerichtet ist, kann jede Person, die sich einer Hypnose unterzieht, im spirituellen Bereich Hurerei treiben.

In der Hypnose verlagert sich der Glaube auf den Hypnotiseur und die Praxis der Hypnose. In diesem Zustand erhöhter Beeinflussbarkeit öffnet der Einzelne seinen Geist für Vorschläge, die er sonst ablehnen würde. In vielen Fällen kommt es zu Gehorsam und sogar zu dem Bestreben, dem Hypnotiseur zu gefallen. Der Hypnotiseur nimmt den Platz des Priesters oder Gottes ein und behält diesen Platz während der gesamten Trance bei, bis er entweder die Person befreit oder die Person während der Trance einem « höheren Führer » begegnet. Manche Menschen bleiben auch nach der Trance durch posthypnotische Suggestion in dieser Beziehung gefangen.

Psychology Today veröffentlichte einen Artikel mit dem Titel « Hypnosis may be hazardous », in dem es heißt:

Ein junges Mädchen, das bisher keine psychischen Probleme hatte, wurde im Rahmen einer Show auf der Bühne hypnotisiert. Kurz nachdem sie mit ihren Freunden gegangen war, fiel sie offenbar erneut in Trance. Niemand konnte sie aufwecken. Sie musste ins Krankenhaus eingeliefert und intravenös ernährt werden und es dauerte Monate, bis sie sich erholt hatte.

Obwohl solche lebensbedrohlichen Notfälle, die auf den Einsatz von Hypnose zurückzuführen sind, selten sind, häufen sich die Berichte über eine Vielzahl unerwünschter Nachwirkungen, so der Psychologe Frank MacHovec, der seit 16 Jahren Hypnoseopfer untersucht und behandelt. Er schätzt, dass jeder zehnte Mensch, der hypnotisiert wurde, als direkte Folge davon mit Schwierigkeiten zu kämpfen hat.7

MacHovec zeigt eine Vielzahl von Möglichkeiten auf, wie Hypnose für den Einzelnen schädlich sein kann. Hypnose ist jedoch nicht nur persönlich gefährlich für Menschen, sondern auch spirituell gefährlich. Eine Person kann für okkulte Mächte anfällig werden, wenn sie sich in einem Zustand erhöhter Suggestion und verzerrter Realität befindet.

Viele Menschen sind sich ihrer Anfälligkeit für Hypnose nicht bewusst, wenn diese in anderen Zusammenhängen eingesetzt wird. So beschreibt Richard Watring beispielsweise die New-Age-Mystik, die in Schulungen für Unternehmen eingesetzt wird:

Die meisten der beschriebenen Techniken sind entweder gleichbedeutend mit einer hypnotischen Induktion oder ihre Anwendung macht die Person empfänglicher für eine hypnotische Induktion. Die meisten Menschen wissen, was Hypnose ist, aber nur sehr wenige wissen, dass der Einsatz von Affirmationen, Suggestologie, Neurolinguistischer Programmierung, einigen Formen der geführten Imagination, EST und EST-artigen Human-Potential-Seminaren einige der gleichen Dynamiken wie Hypnose nutzt.8

Das Projekt « Spiritual Counterfeits » hat gezeigt, wie gefährlich New-Age-Gedankengut für Christen ist. Sie sagen:

Das New-Age-Denken hat sich in der ganzheitlichen Gesundheitsbewegung auf zweierlei Weise ausgedrückt. Ein Ausdruck betont stark bewusstseinsverändernde Techniken (wie östliche Formen der Meditation, Visualisierung und sogar außerkörperliche Erfahrungen). Viele Sprecher lehren, dass Heilung spontan eintritt, wenn man durch einen dieser Prozesse eine Erfahrung der Einheit mit dem Universum macht.

Eine zweite, vielfältigere Ausdrucksform beruht auf dem Glauben, dass eine universelle « Lebensenergie », die in der Regel mit dem, was Religionen Gott nennen, gleichgesetzt wird, durch alle Objekte fließt, sowohl durch lebende als auch durch leblose.9

Beachten Sie, wie sehr diese Beschreibung den Erfahrungen im hypnotischen Zustand ähnelt. « Visualisierung », « außerkörperliche Erfahrungen » und « eine Erfahrung der Einheit mit dem Universum » treten alle in Hypnose auf. Und die « universelle ‚Lebensenergie‘ ähnelt Mesmers Idee von ‚einer unsichtbaren Flüssigkeit‘, die er ‚animalischer Magnetismus‘ nannte und die er als eine in der gesamten Natur vorhandene Energie betrachtete. Viele der New-Age-Elemente sind in der Hypnose enthalten; alle Warnzeichen sind vorhanden.

Warum wenden Christen Hypnose an?

Da die meisten Hypnosetherapeuten wissen, dass Hypnose eine okkulte Praktik ist, stellt sich die Frage, warum bekennende Christen sie anwenden. Diese bekennenden christlichen Praktiker geben verschiedene Gründe und Rechtfertigungen an. Wir werden uns drei Beispiele ansehen. Das erste stammt von einem christlichen Hypnosetherapeuten, der uns schrieb und sagte:

Zehn Jahre lang habe ich Hypnose bei Tausenden von Menschen Dutzende Male angewendet und konnte nicht feststellen, dass es sich um satanische Gedankenkontrolle usw. handelt. Natürlich nutzen Okkultisten Hypnose. Sie nutzen auch Sex, Geld, Autos, Essen und die Bibel. Hypnose ist lediglich ein erhöhter Entspannungs- und Suggestibilitätszustand und ein veränderter Bewusstseinszustand.10

Das klingt nach dem logischen Fehlschluss der falschen Analogie. Die folgende Beschreibung einer falschen Analogie ist aus einem Lehrbuch entnommen.

Um den Trugschluss einer falschen Analogie zu erkennen, suchen Sie nach einem Argument, das eine Schlussfolgerung über eine Sache, ein Ereignis oder eine Praxis auf der Grundlage ihrer Analogie oder Ähnlichkeit zu anderen zieht. Der Trugschluss tritt auf, wenn die Analogie oder Ähnlichkeit nicht ausreicht, um die Schlussfolgerung zu rechtfertigen, wie z. B. wenn die Ähnlichkeit für den Besitz des abgeleiteten Merkmals nicht relevant ist oder es relevante Unterschiede gibt.11

Die okkulte und christliche Verwendung von « Sex, Geld, Autos, Essen und der Bibel » ist in keiner Weise gleichbedeutend damit, dass beide Gruppen Hypnose anwenden. Außerdem stammt die Hypnose aus dem Okkultismus und ist selbst eine okkulte Aktivität, was bei « Sex, Geld, Autos, Essen und der Bibel » nicht der Fall ist.

Das zweite Beispiel stammt von H. Newton Maloney, einem Professor am Fuller Seminary. Maloney rechtfertigt seinen Einsatz von Hypnose ebenfalls mit dem logischen Fehlschluss der falschen Analogie:

Die ideale christliche Antwort auf Gott wurde immer als zielstrebige Hingabe dargestellt, bei der man die Ablenkungen der Welt beiseitelässt. Wenn Hypnotiseure Menschen dabei helfen, diese Fähigkeit zu erlangen, bewegen sie sich im Rahmen dessen, worum es im wahren Leben geht. Wenn man davon ausgeht, dass der optimale Geisteszustand derjenige wäre, in dem Menschen wissen, was sie wollen, und dieses Ziel ohne Ablenkung verfolgen, dann wäre der hypnotische Zustand eher die Norm als der Wachzustand, in dem Menschen entweder ihr wahres Selbst verleugnen oder aufgrund vieler Ablenkungen nicht in der Lage sind, ihre Aufmerksamkeit zu fokussieren.12

Maloney nutzt sprachliche Ähnlichkeiten, um die Verwendung einer okkulten Aktivität zur Anbetung oder Erfahrung der Hingabe an Gott zu rechtfertigen.

Das dritte Beispiel ist das des Arztes George Newbold, der sagt:

Ich glaube, dass der Geist in einem Trancezustand empfänglicher für spirituelle Einflüsse wird – wiederum zum Guten oder zum Schlechten. Wenn dies der Fall ist, kann sich jedes Medium satanischen Angriffen durch böse Geister aussetzen. Wenn Satan die Trance auf diese Weise nutzen kann, haben wir auch biblische Beweise dafür, dass Gott dies ebenfalls tut.

Im Alten Testament gibt es viele Beispiele dafür, wie der Herr sich den Propheten in Visionen offenbarte. Bileam zum Beispiel « sah die Vision des Allmächtigen, fiel in Trance, hatte aber die Augen offen » (Num. 24:4). In ähnlicher Weise berichten sowohl Petrus als auch Paulus im Neuen Testament, wie sie beim Beten in Trance fielen (Apostelgeschichte 11:5 und 22:17).13

Newbold setzt Hypnose, eine okkulte Praktik, mit einer biblischen Vision gleich und kommt zu dem Schluss, dass sowohl Satan als auch Gott Trance einsetzen können. Man braucht kein Logikbuch, um herauszufinden, was an seiner Denkweise falsch ist. Newbold gibt zu:

Die Angst, dass Hypnose irgendwie untrennbar mit der Ausübung von Spiritismus und Okkultismus verbunden ist, muss ernst genommen werden. Der Grund dafür liegt in dem Auftreten sogenannter « paranormaler » Phänomene während des Trancezustands, die der Hypnose sehr ähnlich sind.

Wenn wir Betrugsfälle ausschließen, werden fast alle spiritistischen Seancen mit einem Medium in dem besonderen psychologischen Zustand durchgeführt, der als « Trance » bekannt ist und in dem sich der Teilnehmer in einem Zustand veränderten Bewusstseins befindet und während somnambuler Episoden wie ein Automat zu agieren scheint. 14

Newbold erklärt nicht, wie solche paranormalen Erfahrungen oder dämonische Einflüsse während einer medizinischen Hypnose vermieden werden können. Auch aufgrund des Mangels an Langzeitstudien und der Tatsache, dass viele Menschen Selbsthypnose mit ungeprüften Ergebnissen anwenden, weiß niemand wirklich, was mit dem Glauben und den Glaubenssystemen von Christen geschieht, die sich einer Hypnose unterziehen.

Dämonischer Einfluss ist in vielen Fällen von Hypnose vielleicht nicht eindeutig erkennbar, aber der Verstand wurde bei der Wahrheitsfindung manipuliert. Es kann tatsächlich eine Öffnung oder einen Einfluss auf andere Bereiche des Okkulten und der Täuschung geben. Eine der Warnungen Jesu vor den letzten Tagen war die geistige Täuschung. Satan ist der Meister der Täuschung, und wenn eine Person ihren Geist durch Hypnose für Täuschung geöffnet hat, ist sie möglicherweise anfälliger für geistige Täuschung.

Hypnose ist ein wesentlicher Bestandteil des Okkultismus. Daher sollte ein Christ sich unter keinen Umständen hypnotisieren lassen. Die Versprechen, durch Hypnose Hilfe zu erhalten, ähneln sehr den Versprechen anderer okkulter Heiler. Christen haben eine andere spirituelle Möglichkeit, Hilfe zu erhalten: Gott, den Herrn, selbst!

11

Hypnose an unerwarteten Orten

Obwohl der Schwerpunkt dieses Buches speziell auf Hypnose liegt, existieren die Trancezuständen (veränderten Bewusstseinszuständen) zugrunde liegenden Merkmale auch anderswo. Obwohl die Einstellungen und Situationen nicht immer einen Trancezustand hervorrufen, besteht dennoch die Gefahr.

Regressive Therapie und innere Heilung

Therapeuten, die versuchen, Klienten dabei zu helfen, sich an Ereignisse und Gefühle aus ihrer Kindheit zu erinnern, verwenden häufig hypnotische Techniken, die die Klienten tatsächlich in einen Trancezustand versetzen. Sie mögen zwar leugnen, Hypnose zu verwenden, aber geführte Bilder und andere Techniken, die dazu dienen, eine Person in die Vergangenheit zurückzuführen, sind hypnotische Induktionsmittel. Wie bereits erwähnt, sagt Michael Yapko, Autor von « Trancework »:

Oftmals sind sich Therapeuten nicht einmal bewusst, dass sie Hypnose anwenden. Sie wenden das an, was sie als geführte Imagination oder geführte Meditation bezeichnen, allesamt sehr gängige hypnotische Techniken.1

Die Suggestionen, die Emotionen und die Konzentration auf Gefühle in der Vergangenheit rufen selten echte Erinnerungen hervor. Bei verschiedenen Formen der regressiven Therapie versucht der Therapeut, den Klienten davon zu überzeugen, dass aktuelle Probleme auf schmerzhafte Ereignisse in der Vergangenheit zurückzuführen sind, und hilft dem Klienten dann, sich an schmerzhafte Ereignisse in der Vergangenheit zu erinnern und sie erneut zu erleben. Anstelle positiver Veränderungen werden jedoch viele falsche Erinnerungen hervorgerufen.

Einige Autoren, wie Campbell Perry, weisen darauf hin, dass

Techniken wie das Hervorrufen von Erinnerungen, Entspannung und Regressionsarbeit oft verschleierte Formen der Hypnose sind. In seiner Einführung zu seinem Aufsatz über Kontroversen bezüglich des False Memory Syndroms (FMS) beschreibt Perry einige der Verfahren,

. . . offenbar eng mit der Entwicklung einer subjektiv überzeugenden Erinnerung verknüpft sind, dass eine Person (in der Regel eine Frau) in ihrer Kindheit (in der Regel) von ihrem Vater sexuell missbraucht wurde, dass die vermeintliche Erinnerung unterdrückt wurde, nur um im Verlauf der Therapie zur « Wiedererlangung von Erinnerungen » scheinbar wieder aufzutauchen. Ein besonderer Schwerpunkt liegt auf der Rolle der « getarnten » Hypnose bei der Hervorrufung solcher Erinnerungen, d. h. auf Verfahren, die durch Begriffe wie geführte Bilder, « Entspannung », Traumanalyse, Regressionsarbeit und Natriumamytal, das als « Wahrheitsserum » dargestellt wird, gekennzeichnet sind. All diese scheinen die Mechanismen anzuzapfen, die der Erfahrung von Hypnose zugrunde liegen sollen.2

Die Suggestivfragen, die direkte Anleitung und die Stimmintonation reichen aus, um bei vielen Menschen eine Induktion in den Trancezustand zu bewirken. Mark Pendergrast sagt:

Die « geführten Bilder »-Übungen, die Traumatherapeuten einsetzen, um Zugang zu verschütteten Erinnerungen zu erhalten, können enorm überzeugend sein, unabhängig davon, ob wir diesen Prozess Hypnose nennen oder nicht. Wenn jemand entspannt ist, bereit ist, sein kritisches Urteilsvermögen auszusetzen, sich auf Fantasien einzulassen und einer Autoritätsperson, die rituelle Methoden anwendet, volles Vertrauen entgegenbringt, können leicht trügerische Szenen aus der Vergangenheit hervorgerufen werden.3

Verschiedene Formen regressiver Psychotherapie und innerer Heilung mit Visualisierung, geführter Imagination, starker Suggestion und intensiver Konzentration können sehr leicht dazu führen, dass ein hypnotischer Zustand induziert wird, in dem die Person sogenannte Erinnerungen so erlebt, als ob sie gegenwärtig stattfinden würden. Es gibt zahlreiche Probleme mit der inneren Heilung, von denen wir einige in unserem Buch « TheoPhostic Counseling: Divine Revelation or PsychoHeresy? » diskutieren. Viele der Techniken, die zur Anregung der Vorstellungskraft und zur Intensivierung der Gefühle eingesetzt werden, fördern den hypnotischen Zustand durch intensive Suggestion. Regressionstherapie und innere Heilung bergen dieselben Möglichkeiten und Gefahren, wie in den vorherigen Kapiteln über Hypnose erörtert.

Diejenigen, die Regressionstherapie und innere Heilung praktizieren und fördern, glauben, dass die Ursache von Problemen und damit der notwendige Ort der Heilung im Unbewussten oder Unterbewusstsein liegt. Viele innere Heiler, die dem Einfluss von Agnes Sanford folgen, versuchen, Jesus zur Heilung in das Unterbewusstsein der Person zu bringen. In ihrem Buch « The Healing Gifts of the Spirit » sagt Sanford: « Der Herr wird mit Ihnen in die Erinnerungen der Vergangenheit zurückgehen, damit sie geheilt werden. »4

Die Ärztin Jane Gumprecht beschreibt in ihrem Buch « Abusing Memory: The Healing Theology of Agnes Sanford » die sieben Schritte von Sanfords Methode, die eine Person leicht in einen veränderten Bewusstseinszustand versetzen kann, indem sie den Geist leert, der Stimme des inneren Heilers folgt und sich gemäß der Suggestion etwas vorstellt:

  1. Jesus betritt das kollektive Unbewusste, um Erinnerungen zu erlösen. Sie erklärte, dass die Heilung von Erinnerungen eine Erlösung ist, für die Jesus in das « kollektive Unbewusste » eingetreten ist; Menschen sind an die Zeit gebunden, also ist Jesus unser « Zeitreisender »; « der Herr wird mit Ihnen in die Erinnerungen der Vergangenheit zurückgehen, damit sie geheilt werden. »
  2. Die Kindheit des Patienten kennen. Sie erkundigte sich nach ihrer Kindheit. . . .
  3. Warten, bis sie ihre Ängste und Schamgefühle überwunden haben. Da sie wusste, dass sie « aus Angst oder Schamgefühl etwas zurückhielten », wartete sie, bis der Rest zum Vorschein kam.
  4. Den Geist klären. Sie ließ die Patientin entspannen und meditieren (den Geist leeren), wie sie es mit ihrem Gebet des Glaubens tat. Sie legte ihnen die Hände auf, um « die Liebe Christi auf sie zu übertragen ».
  5. Jesus mit ihrem inneren Kind interagieren sehen. Sie betete und ließ den Patienten seine kreative Vorstellungskraft nutzen, um sich vorzustellen, wie Jesus sie durch die Zeit zurückversetzt, zu der Szene in ihrer Kindheit, als sie verletzt waren und sich ungeliebt fühlten, und die damit verbundenen Emotionen erneut zu erleben.
  6. Für Heilung beten, auch für Zeiten vor der Geburt. Sie betete, dass der Herr « durch alle Räume dieses Erinnerungshauses zurückgeht . . . sieht, ob es schmutzige und zerbrochene Dinge gibt . . . sie vollständig entfernt . . . sogar bis in das Kinderzimmer in diesem Erinnerungshaus zurückgeht . . . bis zur Stunde der Geburt . . . sogar bis vor die Geburt, wenn die Seele durch dieses menschliche Leben überschattet und durch die Ängste und Sorgen der menschlichen Eltern verdunkelt wurde. »
  7. Sehen Sie sich so, wie Gott Sie geschaffen hat. « Kraft der Vision; bei der Heilung von Erinnerungen muss man in der Vorstellung das Bild dieser Person festhalten, wie Gott sie geschaffen hat, und dabei die menschlichen Verirrungen und Perversionen durchschauen … und in der Vorstellung die dunklen und schrecklichen Schatten ihrer Natur in leuchtende Tugenden und Quellen der Kraft verwandeln. Das ist Erlösung. »

Gumprecht enthüllt außerdem Sanfords Einsatz von Doppelbindung und Suggestion:

Sanford stellte nicht nur Suggestivfragen an diejenigen, die eine unglückliche Kindheit zugeben; sie säte auch den Samen der Suggestion und des Zweifels in den Köpfen derer, die eine glückliche Kindheit hatten. Ich habe festgestellt, dass diejenigen, die Bücher über die Heilung von Erinnerungen (David Seamands) und die Transformation des inneren Menschen (John und Paula Sandford) geschrieben haben, dasselbe tun – sie arbeiten hart mit Suggestionen, bis der Patient schließlich eine Verletzung aus seiner Vergangenheit ans Tageslicht befördert.

Während man sich dieser Praxis, die innere Heilung genannt wird, unterzieht, vermeiden manche möglicherweise, in eine hypnotische Trance zu verfallen. Andere, insbesondere diejenigen, die für hypnotische Suggestionen am anfälligsten sind, werden leicht in Trance verfallen.

Large Group Awareness Training

Das Forum (früher est), Life Spring und Momentus sind die Namen einiger der bekannteren Großgruppentrainings-Seminare, die lebensverändernde Ergebnisse versprechen. Diese Gruppensitzungen nutzen viele der Ideen und Techniken der Encounter-Bewegung und versuchen, die gegenwärtige Denkweise der Teilnehmer (Geisteshaltung, Weltanschauung, persönlicher Glaube usw.) durch intensive persönliche und Gruppenerfahrungen zu verändern. Einige haben Marathon-Meetings, die mehrere Stunden dauern und die Müdigkeit ausnutzen, indem sie mit vielen Wiederholungen, Gruppendruck und verschiedenen psychologischen Techniken arbeiten, von denen einige persönliche Glaubenssysteme angreifen und mentale Verwirrung stiften.

Die Verwirrungstechnik, die auch ein hypnotisches Mittel ist, kann eingesetzt werden, um die Versuchsperson zu desorientieren, damit sie besser auf Hinweise reagiert. Michael Yapko sagt:

Bei der Verwirrungstechnik gibt man einer Person mehr Informationen, als sie möglicherweise verarbeiten kann, man bringt sie dazu, alles in Frage zu stellen, man macht sie unsicher, um ihre Motivation zu steigern, Gewissheit zu erlangen.7

Auch wenn Hypnose in solchen großen Gruppentrainings nicht beabsichtigt oder zugelassen ist, ist die Wahrscheinlichkeit sehr hoch, dass die Teilnehmer hypnotische Suggestion, Dissoziation und eine Beeinträchtigung ihres persönlichen Urteilsvermögens erleben.

Musik

Musik, auch christliche Musik, gibt es in verschiedenen Formen und Rhythmen. In seinem Buch « The Way of the Shaman » beschreibt Michael Harner, ein Schamane, den schamanischen Bewusstseinszustand (SSC). Er beschreibt auch die schamanische Reise eines Schamanen in einem SSC. Er erklärt, wie ein Begleiter den Schamanen auf seiner SSC-Reise durch bestimmte Trommelschläge unterstützen kann. Er sagt:

Weisen Sie nun Ihren Begleiter an, die Trommel in einem starken, monotonen, gleichbleibenden und schnellen Rhythmus zu schlagen. Es sollte keinen Unterschied in der Intensität der Trommelschläge oder in den Intervallen zwischen ihnen geben. Ein Trommeltempo von etwa 205 bis 220 Schlägen pro Minute ist für diese Reise in der Regel effektiv.8

Wir behaupten nicht, dass ein solcher schamanischer Rhythmus einen in einen SSC versetzt und den Einzelnen auf eine schamanische Reise vorbereitet, aber es ist durchaus möglich. Wir behaupten auch nicht, dass christliche Musik einen in Trance versetzt, aber bei bestimmten empfänglichen Menschen ist dies durchaus möglich.

Wiederholte Klänge und Worte können ebenfalls einen veränderten Bewusstseinszustand hervorrufen. Hindus verwenden beispielsweise das Konzept des OM, um spirituell mit dem Bewusstsein zu arbeiten. In seinem Buch « The Secret Power of Music » sagt David Tame:

Bei diesem spirituellen Unterfangen ist das Konzept des OM als irdischer Klang, der den Klang des Einen Tons widerspiegelt, von größter Bedeutung. Das OM zu intonieren ist in Kombination mit bestimmten mentalen und spirituellen Disziplinen von größter Bedeutung im Raja Yoga. Bei einigen Meditationstechniken wird das OM eigentlich gar nicht ausgesprochen, sondern einfach mit dem inneren Ohr vorgestellt, wodurch die Seele direkt mit dem Klanglosen Klang in Einklang gebracht wird.9

Tame beschreibt weiter, wie Musik eingesetzt wird, um den Geist auf einen « Konzentrationspunkt » zu bringen:

Musik hilft sogar, so glaubt man, bei der Erhöhung der « Schwingung » oder spirituellen Frequenz des Körpers selbst, wodurch der Prozess der Umwandlung von Materie in Geist beginnt und die Materie folglich in ihren ursprünglichen Zustand zurückkehrt. Da also alles OM ist, ruft das OM als Musik das OM, wie es sich in der Seele des Menschen manifestiert, um es zur Quelle des OM selbst zurückzuziehen.10

Das klingt sicherlich vertraut nach Beschreibungen tiefer Hypnose.

Die meisten Musikstücke rufen keinen veränderten Bewusstseinszustand hervor. Man sollte sich jedoch bewusst sein, dass Rhythmus und Ton durchaus dazu verwendet werden können, eine Trance zu induzieren.

Gottesdienste

Zusätzlich zur Musik kann ein Pastor oder Kirchenführer versehentlich und naiv hypnotische induktive Techniken anwenden, während er die Stimmung einleitet, betet oder spricht. Personen, die besonders anfällig für diese hypnotischen Mittel sind, können tatsächlich in Trance verfallen, insbesondere bei Heilungsgottesdiensten, bei denen die Menschen in eine Art mystische Erwartung versetzt werden, bei der das Denken beiseitegelassen wird und eine mystische, wartende Haltung gefördert wird. Eine Vielzahl von Faktoren trägt zu dieser Möglichkeit bei: die Art der Musik, das Prestige oder Charisma eines Leiters, die Erwartung von Heilung oder Wundern, Gruppenzwang, Suggestionen des Leiters und die Suggestibilität des Publikums. Während jeder dieser Faktoren für sich allein genommen dazu führen kann, dass Personen in einen Trancezustand versetzt werden, garantieren sie zusammen fast einen veränderten Bewusstseinszustand bei einigen der Anwesenden.

Während einige der Aktivitäten bei den sogenannten Erweckungen, bei denen Menschen in Ohnmacht fallen, herumzucken und wie Hunde bellen, auf absichtliche Teilnahme zurückzuführen sein können, kann vieles auch auf Hypnose zurückzuführen sein. Wir stimmen der folgenden Aussage, die zuvor zitiert wurde, NICHT zu:

Hypnotische Trance tritt regelmäßig in allen christlichen Gemeinden auf. Diejenigen, die sie am meisten als teuflisch verdammen, sind genau diejenigen, die am häufigsten hypnotische Trance herbeiführen – ohne sich dessen bewusst zu sein. 11

Wir sind jedoch besorgt über christliche Versammlungen, die zu gedankenloser Emotionalität und spirituellen Aktivitäten ermutigen, die zu hypnotisch induziertem Verhalten führen könnten.

Wir sind auch besorgt, wenn der Evangelist oder Prediger auf die gleiche Weise wie der Hypnotiseur in den Mittelpunkt der Aufmerksamkeit rückt. Es besteht eine hohe Wahrscheinlichkeit, dass eine Tranceinduktion stattgefunden hat, wenn Menschen bei der Berührung durch bestimmte Heiler nach hinten umfallen. Immer wenn Wiederholungen bis hin zu hypnotischen Handlungen, Worten oder Liedern verwendet werden, kann ein Trancezustand induziert werden. Techniken, die Emotionen, Vorstellungskraft und Visualisierung über den Intellekt und den aktiven Willen stellen, sind oft hypnotische Induktionsmittel. Jegliche Verwendung hypnotischer Techniken im Gottesdienst ist potenziell gefährlich für den Glauben der Anwesenden.

Gebet und Meditation

Bestimmte Formen des Gebets und der Meditation, bei denen der Einzelne in ähnlicher Weise wie in der obigen Beschreibung passiv ist, können zu hypnotischer Trance führen. Wie bereits erwähnt, sind Yoga und ähnliche Formen der Meditation Mittel, um hypnotisiert zu werden. Transzendentale Meditation mit ihrer Wiederholung eines einzelnen Wortes oder Satzes kann zu einem veränderten Bewusstseinszustand führen, wie bei der Wiederholung von OM.

In einem Artikel über die elektrische Aktivität des Gehirns während des Gebets und der Transzendentalen Meditation heißt es:

Es scheint, dass der Bewusstseinszustand des Einzelnen während des Gebets sich deutlich von dem unterscheidet, der während der Transzendentalen Meditation auftritt.12

Im Gegensatz zur Meditation sind die in der Heiligen Schrift aufgezeichneten Gebete aktiv. Der Geist ist aktiv wie in einem Gespräch. Das Gebet ist in der Tat ein Gespräch, in dem die Person gemäß ihrer Kenntnis von Gott betet, die sie durch Gottes Teil des Gesprächs gelernt hat: die Bibel, das lebendige Wort Gottes. Im biblischen Gebet findet ein aktiver Dialog statt, bei dem der Heilige Geist einer Person beim Beten Wahrheiten und Verheißungen aus Gottes Wort in den Sinn bringen kann. Wenn eine Person jedoch versucht, sich im Gebet in einen mystischen, passiven Geisteszustand zu versetzen, kann sie tatsächlich in eine hypnotische Trance geraten. Je näher sie im Gebet am Wort Gottes bleibt und je weniger sie auf einen Gefühlszustand abzielt, desto biblischer ist das Gebet und desto geringer ist die Möglichkeit, in eine hypnotische Trance zu geraten.

Arztpraxen

Nicht alle Biofeedback-Aktivitäten führen zu einem Trancezustand, aber viele können es. Die folgenden Sätze werden häufig im Selbstgespräch verwendet und in einer Biofeedback-Aktivität eingesetzt:

Mein ganzer Körper fühlt sich entspannt an und mein Geist ist ruhig. Ich löse mich von der Außenwelt.

Ich fühle mich gelassen und ruhig.

Ich kann mich sanft visualisieren, vorstellen und erleben, wie ich entspannt und ruhig bin.

Ich spüre innere Ruhe.

Ich bin im Frieden.

Dies ähnelt der Entspannungsreaktion des Arztes Herbert Benson, die wie folgt beschrieben wurde:

. . . die Fähigkeit des Körpers, in einen wissenschaftlich definierten Zustand einzutreten, der durch eine allgemeine Verringerung der Stoffwechselgeschwindigkeit des Körpers, einen niedrigeren Blutdruck, eine niedrigere Atemfrequenz, eine niedrigere Herzfrequenz und ausgeprägtere, langsamere Gehirnströme gekennzeichnet ist. 13

Benson sagt:

Es sind mehrere grundlegende Schritte erforderlich, um die Entspannungsreaktion hervorzurufen.

Schritt 1: Wählen Sie ein Schlüsselwort oder einen kurzen Satz, der fest in Ihrem persönlichen Glaubenssystem verankert ist. Ein Christ könnte beispielsweise die einleitenden Worte von Psalm 23 wählen: « Der Herr ist mein Hirte », ein Jude « Shalom » und eine nicht religiöse Person ein neutrales Wort wie « eins » oder « Frieden ».

Schritt 2: Setzen Sie sich ruhig in eine bequeme Position.

Schritt 3: Schließen Sie die Augen.

Schritt 4: Entspannen Sie Ihre Muskeln.

Schritt 5: Atmen Sie langsam und natürlich und wiederholen Sie dabei beim Ausatmen Ihr Fokuswort oder Ihren Fokusbegriff.

Schritt 6: Nehmen Sie eine passive Haltung ein. . . .

Schritt 7: Fahren Sie zehn bis zwanzig Minuten lang fort.

Schritt 8: Üben Sie die Technik ein- bis zweimal täglich. 14

Nicht jeder wird durch Bensons Entspannungsreaktion in einen hypnotischen Zustand versetzt, aber einige sicherlich.

Selbsthilfebänder

Es gibt zahlreiche Werbungen für Selbsthilfebänder. Einige versprechen dem Hörer, dass er mit Hilfe dieser Bänder mit dem Rauchen aufhören, abnehmen oder Selbstbeherrschung erlangen kann. Solche Bänder führen den Hörer durch bestimmte Entspannungsübungen und in einen aufnahmefähigen Geisteszustand, um beruhigende Suggestionen zu empfangen. Die Idee dahinter ist, dass diese Suggestionen das Bewusstsein umgehen und das Unterbewusstsein oder Unbewusste erreichen. Auch hier ist die Idee, dass die wahre motivierende Kraft unter der Oberfläche des Bewusstseins liegt. Und auch hier ist eine weitere Gelegenheit, den Geist zu leeren und ihn für dämonische Einflüsse zu öffnen.

Unbekannte unerwartete Orte

In der heutigen Welt der Versprechen auf Selbstverwirklichung, Selbstbeherrschung, persönliches Wohlbefinden und schnelle Lösungen für Alltagsprobleme kann man sich leicht in einer Umgebung wiederfinden, die Hypnose begünstigt. Sie erkennen vielleicht einige der induktiven Techniken, die unschuldig oder absichtlich eingesetzt werden, und sind daher vorgewarnt.

12

Fazit

Dieses Buch führt nur einige Aktivitäten auf, die den Einsatz von Hypnose für Christen in Frage stellen. Es gibt eine ganze Reihe anderer Phänomene, die während der Hypnose auftreten können. Von Amnesie bis zum automatischen Schreiben und von Katalepsie (Anfällen) bis zum Kristallblick sind alles Möglichkeiten, die auf den Hypnose-Enthusiasten warten.

Hypnose ist nicht einfach eine neutrale, harmlose Tätigkeit. In Fallberichten wurden Personen beschrieben, die nach einer Hypnose psychopathologische Symptome und langfristige negative Auswirkungen zeigten.1 Wie bereits berichtet, können etwa zehn Prozent der hypnotisierten Personen unter Schwierigkeiten im Zusammenhang mit ihrer hypnotischen Erfahrung leiden. Diese treten trotz professioneller Expertise oder Sorgfalt auf. Bei Gruppenhypnose ist das Risiko größer.2 Darüber hinaus gibt es kaum Langzeitstudien zu den Ergebnissen von Hypnose. Daher können negative Auswirkungen auch Jahre später auftreten, ohne dass jemand den Zusammenhang zwischen den negativen Auswirkungen und der früheren Hypnose erkennt. Außerdem wurden die langfristigen spirituellen Auswirkungen von Hypnose auf diejenigen, die sich einer Hypnose unterzogen haben, nicht untersucht.

Hypnose ist im besten Fall potenziell gefährlich und im schlimmsten Fall dämonisch. Im schlimmsten Fall öffnet Hypnose eine Person für übersinnliche Erfahrungen und satanische Besessenheit. Wenn Medien in hypnotische Trance verfallen und Kontakt zu den « Toten » aufnehmen, wenn Hellseher Informationen preisgeben, die sie unmöglich wissen können, wenn Wahrsager durch Selbsthypnose die Zukunft enthüllen, ist Satan am Werk. Hypnose ist ein veränderter Bewusstseinszustand, und es gibt keinen Unterschied zwischen dem veränderten Bewusstseinszustand und dem schamanischen Bewusstseinszustand.

Satan verwandelt sich in einen Engel des Lichts, wann immer dies nötig ist, um seine Pläne zu verwirklichen. Wenn er eine okkulte Praktik (Hypnose) durch eine falsche Fassade (Medizin oder Wissenschaft) als nützlich erscheinen lassen kann, wird er dies tun. Es ist offensichtlich, dass Hypnose tödlich ist, wenn sie für böse Zwecke eingesetzt wird. Wir behaupten jedoch, dass Hypnose potenziell tödlich ist, unabhängig davon, für welche Zwecke sie eingesetzt wird. In dem Moment, in dem man sich dem Okkulten hingibt, selbst in den Hallen der Wissenschaft und Medizin, ist man den Mächten der Finsternis ausgeliefert.

Eine okkulte Praktik kann selbst in den Händen eines gutherzigen Arztes einen Christen für die Werke des Teufels empfänglich machen. Warum sollte okkulte Hypnose eine Person für Dämonismus empfänglich machen und medizinische Hypnose nicht? Hat der Arzt die geistliche Autorität, Satan fernzuhalten? Hat Satan Angst, sich in die Wissenschaft oder Medizin einzumischen? Wann ist das Ouija-Brett nur ein Gesellschaftsspiel? Wo liegt die Grenze zwischen einem Gesellschaftsspiel und dem Okkulten? Wann ist Hypnose nur ein medizinisches oder psychologisches Instrument? Wo liegt die Grenze zwischen dem Medizinischen oder Psychologischen und dem Okkulten? Wann geht Hypnose vom Okkulten zur Medizin und von der Medizin zum Okkulten über? Warum empfehlen manche in der Kirche, die wissen, dass Hypnose ein integraler Bestandteil des Okkulten ist, dennoch ihre Anwendung? Paradoxerweise und bedauerlicherweise wird Hypnose für den christlichen Konsum kultiviert, obwohl sich die Experten nicht darüber einig sind, was sie ist und wie sie funktioniert.

Bevor Hypnose von der Kanzel herab zum neuen Allheilmittel erklärt wird, gefolgt von einer Fülle von Büchern zu diesem Thema, sollten ihre Behauptungen, Methoden und langfristigen Ergebnisse berücksichtigt werden. Arthur Shapiro hat gesagt: « Des einen Religion ist des anderen Aberglaube und des einen Magie ist des anderen Wissenschaft. »3 Hypnose ist für einige Christen zu einer « wissenschaftlichen » und « medizinischen » Methode geworden, ohne dass es dafür viele Beweise für ihre Wirksamkeit, die Dauerhaftigkeit ihrer Ergebnisse oder ein Verständnis ihrer Natur gäbe. Da es so viele unbeantwortete Fragen zu ihrem Nutzen und so viele potenzielle Gefahren bei ihrer Anwendung gibt, sollten Christen Hypnose meiden.


ENDNOTES

Kapitel 1: Hypnotische Ursprünge

  1. E. Fuller Torrey. The Mind Game. New York: Emerson Hall Publishers, Inc., 1972, S. 69.
  2. Selbsthypnose-Kassetten-Einzelhandelskatalog. Grand Rapids: Potentials Unlimited, Inc., April 1982.
  3. Walter Martin. « Hypnotism: Medical or Occultic. » San Juan Capistrano: Christian Research Institute, Audiokassette Nr. C-74.
  4. Josh McDowell und Don Stewart. « Understanding the Occult ». San Bernardino: Here’s Life Publishers, Inc., 1982, S. 87.
  5. Brief von Donald Gent, 20.11.87, S. 2.
  6. H. Newton Maloney. A Theology of Hypnosis.
  7. The Christian Medical Society Journal, Vol. XV, No. 2, Summer, 1984.
  8. E. Thomas Dowd. « Hypnosis. » Psychotherapie Book News, Bd. 34, 29. Juni 2000, S. 18.
  9. Robert C. Fuller. Mesmerism and the American Cure of Souls. Philadelphia: University of Pennsylvania Press, 1982, S. 1.
  10. Jan Ehrenwalk, Hrsg. The History of Psychotherapy. New Jersey: Jason Aronson Inc., 1991, S. 221.
  11. Erika Fromm und Ronald Shor, Hrsg. Hypnosis: Development in Research and New Perspectives. New York; Aldine Publishing Co., 1979, S. 20.
  12. Ibid., S. 10.
  13. Fuller, a. a. O., S. 20.
  14. Ebd., S. 46-47.
  15. Ibid., S. 104.
  16. Ibid., S. 45.
  17. Ibid.
  18. Ibid., S. 46.
  19. Robert C. Fuller. Americans and the Unconscious. New York: Oxford University Press, 1986, S. 36.
  20. Fuller, Mesmerism and the American Cure of Souls, op. cit., S. 152.
  21. Ibid., 12.
  22. Thomas Szasz. The Myth of Psychotherapy. Garden City: doubleday/ Anchor Press, 1978, S. 43.

Kapitel 2: Was ist Hypnose?

  1. « Hypnosis. » The Harvard Mental Health Letter, Vol. 7, No. 10, April 1991, S. 1.
  2. William Kroger und William Fezler. Hypnosis and Behavior Modification: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, S. 14.
  3. William Kroger. « No Matter How You Slice It, It’s Hypnosis » (Audio). Garden Grove, CA: Infomedix.
  4. Robert Baker. They Call It Hypnosis. Buffalo: Prometheus Books, 1990, S. 15.
  5. Ibid., S. 17.
  6. Harold I. Kaplan und Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clinical Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, S. 386.
  7. Ibid, S. 396.
  8. Baker, a. a. O., S. 167.
  9. Richard L. Gregory, Hrsg. The Oxford Companion to the Mind. Oxford: Oxford University Press, 1987, S. 197.
  10. Stephen M Kosslun et al. « Hypnotic Visual Illusion Alters Color Processing in the Brain », American Journal of Psychiatry, 157:8, August 2000, S. 1279.
  11. Ebenda, S. 1284.
  12. David Spiegel. « Hypnosis », The Harvard Mental Health Letter, September 1998, S. 5.
  13. B. Bower. « Post-traumatic stress disorder: Hypnosis and the divided self. » Science News, Vol. 133, No. 13, 26. März 1988, S. 197.
  14. Erika Fromm, zitiert in The Dallas Morning News, 13. April 1987, S. D-9.
  15. Joseph Barber. Hypnosis and Suggestion in the Treatment of Pain. New York: W.W. Norton & Company, 1996. S. 5.
  16. Kaplan und Sadock, a. a. O., S. 396.
  17. Raymond J. Corsini und Alan J. Auerbach. Concise Encyclopedia of Psychology. New York: John Wiley & Sons, Inc., 1998, S. 407.
  18. Stephen G. Gilligan. Therapeutic Trances: Cooperative Principles in Ericksonian Psychotherapy. New York: Brunner/Mazel, 1987, pp. 4659.
  19. Michael Harner. The Way of the Shaman. San Francisco: Harper & Row, Publishers, 1980, S. 20.
  20. Ibid.
  21. Kenneth Ring. Heading Toward Omega: In Search of the Meaning of the Near-Death Experience. New York: William Morrow and Co., 1984.
  22. Stanislov Grof. Buchbesprechung von « Heading Toward Omega » im « Journal of Transpersonal Psychology », Band 16, Nr. 2, S. 245, 246.
  23. Stanislov Grof vom Angels, Aliens and Archetypes Symposium-Audiotape, San Francisco, November 1987. Mill Valley: Sound Photosynthesis.
  24. Kaplan und Sadock, a. a. O., S. 242.
  25. Corsini und Auerbach, a. a. O., S. 405.
  26. Ernest Hilgard, zitiert von Donald Frederick, a. a. O., S. 5.
  27. Carin Rubenstein, « Fantasy Addicts ». Psychology Today, Januar 1981, S. 81.
  28. Daniel Kohen, Prevention, Juli 1985, S. 122.
  29. Jeanne Achterberg. « Imagery in Healing: Shamanic and Modern Medicine », Mind & Supermind-Vortrag, Santa Barbara, Kalifornien, 9. Februar 1987.
  30. William Kroger. « Heilung mit den fünf Sinnen », Audio M253-8. Garden Grove, CA: InfoMedix.
  31. Josephine Hilgard zitiert von Corsini und Auerbach, a. a. O., S. 408.
  32. Robert Baker. They Call It Hypnosis. Buffalo: Prometheus Books, 1990, S. 19.
  33. Ebenda.
  34. Dave Hunt. Occult Invasion. Eugene, OR: harvest House Publishers, 1998, S. 180-182.
  35. Alan Morrison. The Serpent and the Cross: Religious Corruption in an Evil Age. Birmingham, UK: K & M Books, 1994, S. 426.
  36. Ibid., S. 426, 427.
  37. Ebenda, S. 432.

Kapitel 3: Ist Hypnose eine natürliche Erfahrung?

  1. « Hypnosis in the Life of the Church », Broschüre für eine vom Cedar Hill Institute for Graduate Studies, Twentynine Palms, CA, 1979 gesponserte Konferenz, S. 1.
  2. Ernest Hilgard zitiert in ebd.
  3. David Gordon, « The Fabric of Reality: Neurolinguistic Programming in Hypnosis ». Vortrag, gesponsert vom Santa Barbara City College, Santa Barbara, CA, 19. Januar 1981.
  4. William Kroger und William Fezler. Hypnosis and Behavior Modification: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, S. 19.
  5. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis, 2nd Ed. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, S. 125.
  6. Margaretta Bowers, « Friend or Traitor? Hypnosis in the Service of Religion. » International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis, 7:205, 1959.
  7. Richard Morton. Hypnosis and Pastoral Counseling. Los Angeles: Westwood Publishing Co., 1980, S. 8.
  8. Ibid., S. 52.
  9. Ibid., S. 78.
  10. Ibid., S. 78-79.
  11. Ibid., S. 84.

Kapitel 4: Kann der Wille verletzt werden?

  1. Harold I. Kaplan und Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clinical Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, S. 396.
  2. Arthur Deikman. « Experimental Meditation. » Altered States of Consciousness. Charles Tart, Hrsg. Garden City: Anchor Books, 1972, S. 219.
  3. Bernard Berelson und Gary Steiner. Human Behavior. New York: Harcourt, Brace & World, Inc., 1964 , S. 125.
  4. James J. Mapes. « Hypnosis: Stepping Beyond Entertainment. » Student Activities Programming.
  5. David Spiegel, « Hypnosis: New Research for Self Control ». Mind and Supermind-Vorlesungsreihe, Santa Barbara City College, 20. Januar 1987.
  6. Ernest Hilgard, « Divided Consciousness in Hypnosis: The Implications of the Hidden Observer. » Hypnosis: Developments in Research and New Perspectives. Erika Fromm und Ronald Shor, Hrsg. New York: Aldine Publishing Company, 1979, S. 49.
  7. Margaretta Bowers, « Friend or Traitor? Hypnosis in the Service of Religion. » International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis, 7:205, 1959, S. 208.
  8. Ernest Hilgard, « The Hypnotic State ». Consciousness: Brain, States of Awareness, and Mysticism, op. cit., S. 147.
  9. Alfred Freedman, Harold Kaplan und Benjamin Sadock. Modern Synopsis of Comprehensive Textbook of Psychiatry/II. Baltimore: The Williams and Wilkins Co., 1976, S. 905.
  10. Simeon Edmonds. Hypnotism and Psychic Phenomena, North Hollywood: Wilshire Book Co., 1977, S. 141.
  11. Ibid., S. 139.
  12. Martin Orne und Frederick Evans, « Social Control in the Psychological Experiment: Antisocial Behavior and Hypnosis. » Journal of Personality and Social Psychology, Vol. 1, No. 3, S. 199.
  13. Robert Blair Kaiser. R.F.K. Must Die! A History of the Robert Kennedy Assassination and Its Aftermath. New York: E.P. Dutton & Co, 1970, S. 288-289.

Kapitel 5: Induktion/Verführung

  1. Pierre Janet. Psychological Healing: A Historical and Clinical Study, trans. by Eden and Cedar Paul, Vol. 11. New York: Macmillan, 1925, p. 338.
  2. William Kroger und William Fezler. Hypnosis and Behavior Modification: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, S. 25-26.
  3. Keith Harary in « Psychology Today », März-April 1992, S. 59.
  4. Marlene E. Hunter. Creative Scripts for Hypnotherapy. New York: Brunner/Mazel, Publishers, 1994, S. 3.
  5. Ibid., S. 5.
  6. Ibid.
  7. Ibid., S. 6.
  8. Ibid.
  9. Ibid., p. 10.
  10. Ibid., p. 11.
  11. Ibid., S. 11.
  12. Ibid., S. 11.
  13. Ibid.
  14. Harold I. Kaplan und Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clinical Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, S. 396.
  15. Kroger und Fezler, a. a. O., S. 17.
  16. Ebd., S. 30.
  17. Daniel Goleman, « Secrets of a Modern Mesmer ». Psychology Today, Juli 1977, S. 62, 65.
  18. Peter Francuch. Principles of Spiritual Hypnosis. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1981, S. 99.
  19. Kroger und Fezler, a. a. O., S. 15.
  20. Janet, a. a. O., S. 340.
  21. Ernest Hilgard, « Divided Consciousness in Hypnosis: The Implications of the Hidden Observer. » Hypnosis: Developments in Research and New Perspectives. Erika Fromm und Ronald Shor, Hrsg. New York: Aldine Publishing Co., 1979, S. 55.
  22. Ebd., S. 49.
  23. Janet, a. a. O., S. 338.
  24. Thomas Szasz. The Myth of Psychotherapy. Garden City: Anchor Press/ Doubleday, 1978, S. 94.
  25. E. Fuller Torrey. The Mind Game. New York: Emerson Hall Publishers Inc., 1972, S. 107.
  26. Ibid., S. 107.
  27. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis, 2. Aufl. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, S. 135.
  28. Janet, a. a. O., S. 338.
  29. Kroger und Fezler, a. a. O., S. xiii.
  30. Kroger, a. a. O., S. 138.
  31. ebd., S. 139.
  32. « Erwartungen an die Akupunktur zur Linderung von Beschwerden. » Brain/Mind, 21. April 1980. S. 1.
  33. « Falsches Feedback lindert Symptome. » Brain/Mind, 16. Juni 1980, S. 1-2.
  34. « Gibt es eine Alpha-Erfahrung? » Brain/Mind, 15. September 1980, S. 2.
  35. Christopher Cory, « Cooling By Deception ». Psychology Today, Juni 1980, S. 20.
  36. Arthur Shapiro-Interview. The Psychological Society von Martin Gross. New York: Random House, 1978, S. 230.
  37. John S. Gillis, « The Therapist as Manipulator », Psychology Today, Dezember 1974, S. 91.
  38. Ebd., S. 92.

Kapitel 6: Altersregression und -progression

  1. Mark Twain zitiert im FMS Foundation Newsletter, August-September 1993, S. 2.
  2. Michael D. Yapko. Suggestions of Abuse: True and False Memories of Childhood Sexual Trauma. New York: Simon & Schuster, 1994, S. 56.
  3. John H. Edgette und Janet Sasson Edgette. The Handbook of Hypnotic Phenomena in Psychotherapy. New York: Brunner/Mazel Publishers, 1995, S. 104.
  4. Raymond J. Corsini und Alan J. Auerbach. Concise Encyclopedia of Psychology. New York: John Wiley & Sons, Inc., 1998, S. 408.
  5. Brain/Mind, 15. Februar 1982, S. 1.
  6. Ibid., S. 1-2.
  7. « Hypnotisierte Kinder erinnern sich an ihre Geburtserfahrungen. » Brain/Mind, 26. Januar 1981, S. 1.
  8. David Chamberlain zitiert von Beth Ann Krier, « Psychologe führt Probleme auf Geburt zurück ». Los Angeles Times, 26. Februar 1981, Teil V, S. 1.
  9. Peter Francuch. Principles of Spiritual Hypnosis. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1981, S. 70. Mit freundlicher Genehmigung.
  10. Krier, a. a. O., S. 8.
  11. Helen Wambach. Reliving Past Lives: The Evidence Under Hypnosis. New York: Harper and Row, 1978, cover.
  12. Morris Netherton und Nancy Shiffrin. Past Lives Therapy. New York: William Morrow and Co., 1978.
  13. Ibid., S. 114-122.
  14. Gurny Williams III. « Mind, Body, Spirit. » Longevity, Dezember 1992, S. 68.
  15. Dee Whittington, « Life After Death ». Weekly World News, 2. November 1982, S. 17.
  16. Paul Bannister, « Jeder fünfte Amerikaner hat schon einmal auf anderen Planeten gelebt. » National Enquirer, 9. März 1982, S. 4.
  17. Netherton und Shiffrin, a. a. O., hintere Umschlagseite.
  18. Kieron Saunders, « Hypnotic Predictions », The Star, 22. Juli 1980, S. 11.
  19. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis. 2. Aufl. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, S. 18.
  20. « Future Lives ». Omni, Oktober 1987, S. 128.
  21. Edgette und Edgette, a. a. O., S. 127.
  22. Ibid., S. 127-128.
  23. « The Power of Mental Persuasion ». Longevity, Mai 1991, S. 97.
  24. Francuch, a. a. O., S. 70.
  25. Ebd., S. 24.

Kapitel 7: Hypnotische Erinnerung

  1. Ernest Hilgard. Divided Consciousness: Multiple Controls in Human Thought and Action. New York: John Wiley and Son, 1977, S. 43.
  2. Carol Tavris, « The Freedom to Change ». Prime Time, Oktober 1980, S. 28.
  3. Harvard Mental Health Letter, Februar 1998, S. 5.
  4. Glenn S. Sanders und William L. Simmons, « Einsatz von Hypnose zur Verbesserung der Genauigkeit von Augenzeugen: Funktioniert das? » Journal of Applied Psychology, Band 68, Nr. 1, 1983, S. 70.
  5. Robert Baker. They Call It Hypnosis. Buffalo: Prometheus Books, 1990, S. 194.
  6. Ibid.
  7. Elizabeth Loftus zitiert in ebd., S. 195.
  8. JAMA 1985, Vol. 253, S. 1918.
  9. Ibid., S. 1920.
  10. Robert A. Baker. Hidden Memories. Buffalo: Prometheus Books, 1992, S. 152.
  11. Ebd., S. 154.
  12. Ebd., S. 155.
  13. « Reaching Back for a ‚Past Life‘ » (Zurückgreifen auf ein « früheres Leben »). Orlando Sentinel, 2. November 1991, S. E-1.
  14. Michael Ypako zitiert im FMS Foundation Newsletter, August-September 1993, S. 3.
  15. « Recovered Memories: Are They Reliable? » False Memory Syndrome Foundation, 1955 Locust Street, Philadelphia, PA 19103-5766.
  16. Calgary Herald, 16. November 1998, zitiert im FMS Foundation Newsletter, Vol. 8, Nr. 1, 1999.
  17. Bernard L. Diamond, « Inherent Problems in the Use of Pretrial Hypnosis on a Prospective Witness. » California Law Review, März 1980, S. 348.
  18. Ibid., S. 314.
  19. « Oberster Gerichtshof des Bundesstaats lehnt Hypnosebefragung ab. » Santa Barbara News-Press, 12. März 1982, S. A-16.
  20. Beth Ann Krier, « When the Memory Plays Tricks » (Wenn die Erinnerung einen Streich spielt). Los Angeles Times, 4. Dezember 1980, Teil V, S. 1.
  21. Susan Riepe, « Remembrance of Times Lost ». Psychology Today, November 1980, S. 99.
  22. Diamond, a. a. O., S. 333–337. Mit freundlicher Genehmigung.

Kapitel 8: Tiefe Hypnose

  1. Charles Tart, « Measuring Hypnotic Depth. » Hypnosis: Developments in Research and New Perspectives. Erika Fromm und Ronald Shor, Hrsg. New York: Aldine Publishing Company, 1979, S. 590.
  2. Ebd., S. 593.
  3. Ebd., S. 594.
  4. Ibid., S. 596.
  5. Daniel Goleman und Richard Davidson. Consciousness: Brain, States of Awareness, and Mysticism. New York: Harper and Row, 1979, S. 46.
  6. Harold I. Kaplan und Benjamin J. Sadock. Concise Textbook of Clinical Psychiatry. Baltimore; Williams & Wilkins, 1996, S. 242.
  7. Melvin Gravitz zitiert von Frederick, « Hypnosis Awaking from a Deep Sleep ». Los Angeles Times, 10. Dezember 1980, Teil I-A, S. 5.
  8. Erika Fromm, « Veränderte Bewusstseinszustände und Hypnose: Eine Diskussion ». The International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis, Oktober 1977, S. 326.
  9. Jeanne Achterberg. « Imagery in Healing: Shamanic and Modern Medicine. » Mind and Supermind-Vorlesungsreihe, Santa Barbara City College, 9. Februar 1987.
  10. Michael Harner. The Way of the Shaman. San Francisco: Harper & Row, Publishers, 1980, S. 49.
  11. Ibid., S. 49-50.
  12. Ibid., S. 136.
  13. Ernest Hilgard. Divided Consciousness: Multiple Controls in Human Thought and Action. New York: John Wiley and Sons, 1977, S. 168.
  14. Peter Francuch. Principles of Spiritual Hypnosis. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1981, S. 79. Mit Genehmigung verwendet.
  15. Ibid., S. 80.
  16. Ernest R. Hilgard, Rita L. Atkinson und Richard C. Atkinson. Introduction to Paychology, 7th Ed. New York: Harcourt Brace Jovanovich, Inc., 1979, S. 179.
  17. David Haddon, « Meditation and the Mind ». Spiritual Counterfeits Project Newsletter, Januar 1982, S. 2.
  18. Ebd., S. 2.
  19. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis, 2. Aufl. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, S. 126.
  20. Ernest Hilgard, Divided Consciousness, a. a. O., S. 20.
  21. « Hypnosis in Court », KNX, Los Angeles, redaktionelle Antwort von Newsradio, 7. April 1982.
  22. Peter Francuch. Messages from Within. Santa Barbara: Spiritual Advisory Press, 1982, Werbeflyer.

Kapitel 9: Hypnose: Medizinisch, wissenschaftlich oder okkult?

  1. Donald Hebb, « Psychology Today/The State of the Science. » Psychology Today, Mai 1982, S. 53.
  2. Thomas Szasz. The Myth of Psychotherapy. Garden City: Anchor Press/ Doubleday, 1978, S. 185-186.
  3. E. Fuller Torrey. The Mind Game. New York: Emerson Hall Publishers, Inc., 1972, S. 70.
  4. William Kroger. Clinical and Experimental Hypnosis, 2. Aufl. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1977, S. 122.
  5. Ibid., S. 123.
  6. William Kroger und William Fezler. Hypnosis and Behavior Modification: Imagery Conditioning. Philadelphia: J. B. Lippincott Co., 1976, S. 412.
  7. Helen Benson, « Hypnosis Seen as Tool to Bond Body, Mind. » Santa Barbara News-Press, 31. Mai 1982, S. B-1.
  8. « Ein besonderes Talent zur Selbstregulierung ». Human Potential, Dezember, S. 15.
  9. Brief von Bobgan, 11. September 1985, in den Akten.
  10. Brief von Ernest Hilgard, 15. September 1985, in den Akten.
  11. Ebenda.
  12. Joseph Palotta. The Robot Psychiatrist. Metairie, LA: Revelation House Publishers, Inc., 1981, S. 11.
  13. Ibid., S. 177.
  14. Ibid, S. 400.
  15. Szasz, op. cit., S. 133.
  16. Joseph Palotta. « Medical Hypnosis: Pulling Down Satan’s Strongholds. » Christian Medical Society Journal, Vol. XV, No. 2, Sommer 1984, S. 9.
  17. Ebd.
  18. « The Master Course in Advanced Hypnotherapy »-Anzeige, Hypnotism Training Institute of Los Angeles.
  19. Potentials Unlimited Self-Hypnosis Tapes-Katalog, Grand Rapids, Michigan.
  20. Szasz, op. cit., S. 185.
  21. « Sophrologie: Stress neutralisieren, körperliche Leistungsfähigkeit steigern. » Brain/Mind, 26. Oktober 1981, S. 1-2.
  22. John Weldon und Zola Levitt. Psychic Healing. Chicago: Moody Press, 1982, S. 32.
  23. Ibid., S. 7.
  24. Arthur Deikman. The Observing Self-Mysticism and Psychotherapy. Los Altos: ISHK Book Service, Werbeflyer.
  25. TMIn Court. Berkeley: Spiritual Counterfeits Project, 1978.
  26. Ralph Metzner. Maps of Consciousness. New York: Macmillan Co., 1971.
  27. David Gelman et al. « Illusions that Heal. » Newsweek, 17. November, S. 74.
  28. The Dallas Morning News, 13. April 1987, S. 9D.
  29. Ernest R. Hilgard zitiert in « Illusions that Heal », a. a. O., S. 75.
  30. Hilgard und Hilgard (1986), zitiert von Robert A. Baker. « Hypnosis and Pain Control », New Realities, März/April 1991, S. 28.
  31. Nathan Szajnberg und Seymour Diamond. « Biofeedback, Migränekopfschmerz und Bildung neuer Symptome. » Headache Journal, 20:2931.
  32. Weldon und Levitt, a. a. O., S. 195.
  33. Kurt Koch. Demonologie: Vergangenheit und Gegenwart. Grand Rapids: Kregel Publications, 1973, S. 121.
  34. Weldon und Levitt, a. a. O., S. 110.
  35. Kurt Koch. Okkulte Fesseln und Befreiung. Grand Rapids: Kregel Publications, 1970, S. 40.
  36. Kurt Koch. Occult ABC. Übersetzt von Michael Freeman. Deutschland: Literature Mission Aglasterhausen, Inc., 1978, S. 98.
  37. Alfred Freedman et al. Modern Synopsis of Comprehensive Textbook of Psychiatry/II, 2. Auflage. Baltimore: The Williams & Wilkins Co., 1976, S. 905.

Kapitel 10: Die Bibel und Hypnose

  1. Dr. Maurice M. Tinterow. Foundations of Hypnosis from Mesmer to Freud. Springfield: Charles C. Thomas Publisher, 1970, S. x.
  2. Dave Hunt. The Cult Explosion. Eugene: Harvest House Publishers, 1980.
  3. Dave Hunt. Occult Invasion. Eugene: Harvest House Publishers, 1998.
  4. Dave Hunt, persönlicher Brief an Walter Martin, 13. Januar 1982, S. 5.
  5. « Hypnosis. » Profils. Arlington, TX: Watchman Fellowship, 1998.
  6. John Weldon und Zola Levitt. Psychic Healing. Chicago: Moody Press, 1982, S. 10.
  7. « Hypnose kann gefährlich sein. » Psychology Today, Juni 1987, S. 21.
  8. Richard Watring. « New Age Training in Business. » Eternity, Februar 1988, S. 31.
  9. Paul C. Reisser. « Holistic Health Update. » Spiritual Counterfeits Project Newsletter, September-Oktober 1983, S. 3.
  10. Brief von Donald Vittner vom 11. August 1980, in den Akten.
  11. Robert M. Johnson. A Logic Book, 2nd Ed. Belmont, CA: Wadsworth Publishing company, 1992, S. 258.
  12. H. Newton Maloney. « A Theology for Hypnosis », unveröffentlichtes Positionspapier.
  13. George Newbold. « Hypnotherapy and Christian Belief ». Christian Medical Society Journal, Bd. XV, Nr. 2, Sommer 1984, S. 7.
  14. Ebenda, S. 6.

Kapitel 11: Hypnose an unerwarteten Orten

  1. Michael Ypako zitiert im FMS Foundation Newsletter, August-September 1993, S. 3.
  2. Campbell Perry. Hypnos, Vol. XXII, No. 4, S. 189.
  3. Mark Pendergrast. Victims of Memory: Incest Accusations and Shattered Lives. Hinesburg, VT: Upper Access, Inc., 1995, S. 129.
  4. Agnes Sanford. The Healing Gifts of the Spirit. Philadelphia: J.B. Lippincot, 1966, S. 125.
  5. Jane Gumprecht. Abusing Memory: The Healing Theology of Agnes Sanford. Moscow, ID: Canon Press, 1997, S. 104-105.
  6. Ibid., S. 106.
  7. Michael Yapko, zitiert von Ave Opincar. « Speak, Memory. » San Diego Weekly Reader, 19. August 1993.
  8. Michael Harner. The Way of the Shaman. New York: Harper & Row, Publishers, 1980, S. 31.
  9. David Tame. The Secret Power of Music. Rochester, VT: Destiny Books, 1984, S. 170.
  10. Ibid., S. 176.
  11. « Hypnosis in the Life of the Church », Broschüre für eine vom Cedar Hill Institute for Graduate Studies, Twentynine Palms, CA, 1979 gesponserte Konferenz, S. 1.
  12. Walter W. Surwillow und Douglas P. Hobson. « Brain Electrical Activity During Prayer. » Psychological Reports, Vol. 43, 1978, S. 140.
  13. Herbert Benson mit William Proctor. « Your Maximum Mind », New Age Journal, November/Dezember 1987, S. 19.
  14. Ebd.

Kapitel 12: Fazit

  1. Moris Kleinhauz und Barbara Beran. « Misuse of Hypnosis: A Factor in Psychopathology », American Journal of Clinical Hypnosis, Bd. 26, Nr. 3, Januar 1984, S. 283–290.
  2. Pamela Knight. « Hypnosis may be hazardous. » Psychology Today, Januar 1987, S. 20.
  3. Arthur Shapiro, « Hypnosis, Miraculous Healing, and Ostensibly Supernatural Phenomena. » A Scientific Report on the Search for Bridey Murphy. M. Kline, Hrsg. New York: Julian Press, 1956, S. 147.

Für ein kostenloses Probeexemplar eines Newsletters über das Eindringen von Theorien und Therapien der psychologischen Beratung in die Kirche schreiben Sie bitte an:

PsychoHeresy Awareness Ministries
4137 Primavera Road
Santa Barbara, CA 93110

<http://www.psychoheresy-aware.org>

Bücher von Martin & Deidre Bobgan

PSYCHOHERESY: The Psychological Seduction of Christianity entlarvt Irrtümer und Fehler psychologischer Beratungstheorien und -therapien. Enthüllt antichristliche Vorurteile, interne Widersprüche und dokumentierte Misserfolge der säkularen Psychotherapie; untersucht Vermischungen mit dem Christentum und widerlegt fest verankerte Mythen, die diese unheiligen Verbindungen untermauern. 272 Seiten, kartoniert.

COMPETENT TO MINISTER: The Biblical Care of Souls ruft Christen zur Bibel und zur gegenseitigen Fürsorge im Leib Christi auf, ermutigt zum persönlichen Dienst unter Christen und befähigt Gläubige, Gottes Gnade durch biblische Gespräche, Gebet und praktische Hilfe zu vermitteln. 252 Seiten, kartoniert.

DAS ENDE DER « CHRISTLICHEN PSYCHOLOGIE » zeigt, dass die « christliche Psychologie » widersprüchliche Theorien und Techniken umfasst; beschreibt und analysiert die wichtigsten psychologischen Theorien, die Christen beeinflussen; zeigt, dass professionelle Psychotherapie mit ihren zugrunde liegenden Psychologien bestenfalls fragwürdig, schlimmstenfalls schädlich und zumindest eine geistliche Fälschung ist; und fordert die Kirche auf, sich von allen Anzeichen und Symptomen dieser Geißel zu befreien. 290 Seiten, kartoniert.

FOUR TEMPERAMENTS, ASTROLOGY & PERSONALITY
TESTING untersucht Persönlichkeitstypen und -tests auf biblischer
und historischer Grundlage sowie auf der Grundlage von Forschungsergebnissen. 214 Seiten, kartoniert.

Weitere Bücher von Martin & Deidre Bobgan

JAMES DOBSON’S GOSPEL OF SELF-ESTEEM & PSYCHOLOGY zeigt, dass viele von Dobsons Lehren auf gottlosen, säkularen Meinungen basieren. Selbstwertgefühl und Psychologie sind die beiden Hauptschwerpunkte seines Wirkens, die Sünde, Erlösung und Heiligung ersetzen. Sie sind ein anderes Evangelium. 248 Seiten, kartoniert.

LARRY CRABB’S GOSPEL zeichnet Crabb’s 22-jährige Reise der Erschütterungen, Veränderungen und Erweiterungen nach, während er versuchte, die beste Kombination aus Psychologie und Bibel zu schaffen. Crabb’s eklektische Theorien und Methoden bleiben psychologisch gebunden und stehen im Einklang mit aktuellen psychotherapeutischen Trends. Dieses Buch bietet eine detaillierte Analyse. 210 Seiten, kartoniert.

12 STEPS TO DESTRUCTION: Codependency/Recovery Heresies untersucht die Lehren über Codependency/Recovery, die Anonymen Alkoholiker, Zwölf-Schritte-Gruppen und Suchtbehandlungsprogramme aus biblischer, historischer und forschungsbezogener Perspektive und fordert die Gläubigen auf, auf die Genügsamkeit Christi und das Wort Gottes zu vertrauen. 256 Seiten, kartoniert.

THEOPHOSTIC COUNSELING ~ Divine Revelation? or PsychoHeresy? untersucht eine Therapie zur Wiedererlangung von Erinnerungen, die aus vielen existierenden psychologischen Therapien und Techniken, Lehren zur Dämonenaustreibung und Elementen aus der inneren Heilungsbewegung besteht, zu denen geführte Bilder, Visualisierung und Hypnose gehören. 144 Seiten, kartoniert.

MISSIONS & PSYCHOHERESY entlarvt die falsche Fassade der Fachkompetenz von Psychologen bei der Überprüfung von Missionskandidaten und der Betreuung von Missionaren. Es räumt mit Mythen über psychologische Tests auf und deckt die weit verbreitete Praxis auf, psychologische Fachkräfte zur Betreuung von Missionaren einzusetzen, die unter Lebensproblemen leiden. 168 Seiten, broschiert.

GEGEN « BIBLISCHE BERATUNG »: FÜR DIE BIBEL

zeigt auf, was biblische Seelsorge ist, und nicht, was sie vorgibt oder zu sein hofft. Ihr Hauptanliegen ist es, Christen zur Bibel und zu biblisch verordneten Diensten und gegenseitiger Fürsorge im Leib Christi zurückzurufen. 200 Seiten, kartoniert.

CRI GUILTY OF PSYCHOHERESY? beantwortet die CRI-Passantino-Reihe « Psychology & the Church », entlarvt ihre unlogische Argumentation und argumentiert, dass die Unterstützung von Psychotherapie und der ihr zugrunde liegenden Psychologie eine Schande für die Kirche ist. 152 Seiten, kartoniert.