Presse: La police de proximité serait moins efficace contre la radicalisation

Le Devoir: 11 mai 2017 | Lisa-Marie Gervais | Actualités en société

 

Très décentralisée en postes de quartier, axée sur les stratégies de proximité dans le but de créer des liens avec la communauté, la police montréalaise connaît de beaux succès. Mais dans un contexte de radicalisation, sa lutte pourrait s’avérer moins efficace avec une telle structure.

 

Dans le cadre de ses recherches exploratoires, Véronique Laprise, doctorante en études du religieux contemporain à l’Université de Sherbrooke, a comparé dans les grandes villes canadiennes les diverses stratégies des corps policiers qui doivent maintenant composer avec le phénomène montant de la radicalisation menant à la violence.

 

« En l’absence de perspectives communes en sécurité publique canadienne, les services policiers improvisent localement », a-t-elle observé.

 

Même si ces stratégies « maison » ne sont pas mauvaises en soi, elles constituent des obstacles lorsque surgit un cas réel d’individu qui se radicalise. « La lutte contre les extrémismes violents, c’est canadien. Il faut que l’enquêteur puisse sortir de son milieu et faire des liens avec d’autres corps policiers. Ce n’est pas le policier tout seul dans son poste de quartier qui va pouvoir le faire », soutient Mme Laprise, qui a agi comme officière des finances et conseillère-analyste en sécurité au sein des Forces armées canadiennes.

 

La diversité des stratégies peut compliquer la communication. « Regardons simplement le SPVM et la police de Longueuil: ils n’ont pas les mêmes postes de vis-à-vis qu’ils peuvent appeler. Ils n’ont peut-être même pas la même définition d’un individu qui se radicalise et la même vision de la prévention », explique-t-elle.

 

Cette différence s’accentue quand on compare les initiatives et les stratégies de lutte d’ici avec celles dans le reste du Canada. Et peut rendre moins efficace la lutte à l’échelle du pays, voire à l’échelle de la planète.

 

« Au Québec, c’est le Centre de prévention de la radicalisation [menant à la violence] qui gère les signalements. Ce n’est même pas la police », contrairement à ce qui se fait à Toronto.

 

Quelques incohérences

 

Au fil de ses recherches, la chercheuse a remarqué quelques incohérences dans la façon dont est organisé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), très décentralisé et axé sur les relations avec la communauté pour prévenir et sensibiliser. « Mais est-ce que c’est suffisant pour lutter contre l’extrémisme violent ? C’est clair que non », soutient la chercheuse.

 

L’une d’elles vient du fait que les corps de police éparpillés géographiquement sur leur territoire sont certes très au courant des particularités de leur milieu, mais ratent à l’occasion des comportements de radicalisation. « La radicalisation, ça se fait beaucoup dans le virtuel, sur Internet. Ça dépasse les frontières du quartier », rappelle Mme Laprise.

 

Autre incohérence: la police de proximité qui base son intervention sur le dialogue ne peut rien contre un individu ou un groupe radicalisé qui est justement en rupture avec son milieu.

 

« Si tu es un policier habitué à être dans une logique de négociation avec la communauté, comment vas-tu ouvrir le dialogue avec une partie qui est rigide et comprendre son fonctionnement interne ? » demande la chercheuse. Elle propose l’introduction de chercheurs spécialistes du phénomène au sein du corps policier. Et encore beaucoup de recherche qu’elle se promet de mener.

 

www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/498460/la-police-de-proximite-serait-moins-efficace-contre-la-radicalisation

 

Presse: Le bouddhisme, une « philosophie non confessionnelle » ou une religion ?

La Croix, Claire Lesegretain, le 25/04/2017

Ces prochains mois, l’État belge devrait reconnaître le bouddhisme comme une « philosophie non confessionnelle ». Ce qui lui permettrait d’être enseigné à l’école.

En Belgique, six religions sont officiellement reconnues par l’article 181 de la Constitution de 1830: le catholicisme, le protestantisme, l’anglicanisme, l’orthodoxie, le judaïsme et l’islam. Ce même article reconnaît également la laïcité comme une « philosophie non confessionnelle ».

C’est cette appellation que réclame depuis presque dix ans l’Union bouddhique belge (UBB). « L’objectif n’est pas de nous mettre sur un pied d’égalité avec les six autres confessions ou religions officiellement reconnues », explique Carlo Luycks, son président. « C’est logique, puisque nous ne sommes pas une religion: nous n’avons pas un dieu créateur. Chez nous, tout être sensible est un bouddha en puissance. »

De fait, sur le site Internet de l’Institut d’études bouddhiques (IEB), centre francophone d’étude et d’enseignement sur le bouddhisme à Paris, on peut lire que « le bouddhisme n’est pas une religion puisqu’il ne s’appuie pas sur la croyance en l’existence d’un dieu créateur ».

Il n’est pas non plus un culte ou un système de foi. Le bouddhisme est plutôt défini comme un art de vivre qui apprend à assumer l’entière responsabilité de ses actions, de ses pensées et de ses émotions. Par bien des aspects, pourtant, le bouddhisme ressemble à une religion: il existe des temples, des rituels, des statues et des actes de dévotion.

« On a répondu à toutes les exigences »

Toujours est-il que ce statut de « philosophie non confessionnelle » pourrait bientôt être appliqué au bouddhisme belge. « Un projet de loi pour que le bouddhisme soit officiellement reconnu par l’État belge est en fin de rédaction au cabinet de Koen Geens, ministre de la justice (1) », affirme Carlo Luyckx. Selon lui, le cabinet de Koen Geens est « satisfait car on a répondu à toutes leurs exigences ».

Ce projet de loi « devrait passer devant le gouvernement avant l’été, puis être présenté au parlement et au Conseil d’État, si bien que, d’ici à la fin de l’année, ce statut devrait être entériné », poursuit Carlo Luyckx.

Déjà une aide de l’État

Cette reconnaissance officielle permettra aux « conseillers bouddhistes »(moines, lamas, bonzes…) en Belgique de percevoir un traitement de fonctionnaires, au même titre que les pasteurs, les prêtres ou les imams. « Actuellement, nous comptons une vingtaine d’aumôniers bouddhistes formés, tous bénévoles, dans les hôpitaux, les prisons et l’armée. Mais d’ici dix ans, nous souhaitons en avoir une centaine », précise encore Carlo Luyckx.

La nouvelle loi permettra aussi aux 28 associations bouddhistes membres de l’UBB d’être aidées financièrement, notamment pour l’entretien de leurs bâtiments. « Déjà depuis 2008, nous recevons 162 000 € par an pour nous aider à structurer le bouddhisme », ajoute le président de l’UBB.

Plus de cent enseignants du bouddhisme

Surtout, le bouddhisme pourra être enseigné dans les écoles publiques à raison de deux heures par semaine, selon les choix des parents, comme c’est le cas pour les autres religions reconnues par la Constitution belge. « Si des parents bouddhistes exigent que leur enfant reçoive un enseignement bouddhiste, c’est à l’école de trouver un professeur de bouddhisme », souligne Carlo Luyckx. Selon lui, l’UBB pourrait disposer rapidement de « plus de cent enseignants du bouddhisme francophones et néerlandophones ».

Autre avantage de ce statut: « une reconnaissance sociale et morale importante », selon Carlo Luyckx, et des facilités de visas pour les enseignants venant d’Asie. Enfin, des représentants bouddhistes seront désormais invités à la traditionnelle réception annuelle chez le roi de Belgique.

Si aucun chiffre officiel n’indique le nombre de bouddhistes en Belgique, l’UBB revendique 100 000 pratiquants et membres de ses 28 associations. Et en septembre, près de 10 000 personnes étaient venues au grand stade bruxellois du Heysel écouter une conférence du Dalaï-Lama.

Claire Lesegretain

(1) En Belgique, les ministres du culte dépendent du ministère de la justice, et non du ministère de l’intérieur comme en France.

www.la-croix.com/Religion/Bouddhisme/Le-bouddhisme-une-philosophie-non-confessionnelle-ou-une-religion-2017-04-25-1200842299

Presse: le gourou présumé avait huit femmes sous sa coupe

Seine-et-Marne: écroué, le gourou présumé avait huit femmes sous sa coupe                                     

Sylvain Deleuze, 30 mars 2017, leparisien.fr

Yannick N. a été interpellé mardi en milieu de journée. Une source proche du dossier parle d’un «mode opératoire de type sectaire».

Elles n’avaient plus de téléphones portables, leurs moyens de paiement étaient supprimés et elles ne pouvaient manger qu’une fois par jour. Ces huit femmes âgées d’une vingtaine d’années, chrétiennes évangéliques, une branche du protestantisme, vivaient toutes dans un appartement du centre-ville de Nemours sous la coupe de Yannick N. Ce gourou présumé, âgé de 32 ans et originaire de la République Démocratique Du Congo, est domicilié à habitant de Juvisy-sur-Orge (Essonne).

Interpellé mardi en milieu de journée, il a été déféré au tribunal de Fontainebleau, mis en examen et placé en détention provisoire jeudi midi. Yannick N. est poursuivi pour abus de faiblesse qui exploite la suggestion psychologique ou physique des personnes participant aux activités, travail dissimulé et emplois non déclarés. Mais aussi pour des escroqueries pour un montant de 8 000 € et des violences sur personne vulnérable commises en août 2016. Et enfin pour des dégradations dans une église évangélique aux Ulis (Essonne) le 25 octobre dernier. «On a affaire à un mode opératoire de type sectaire même s’il se présente plus comme un grand frère avec une autorité morale», détaille un proche du dossier.

Cette affaire démarre en octobre dernier au commissariat de Nemours après le dépôt de plainte d’une mère de famille. Avocate, elle explique ne plus voir sa fille depuis qu’elle s’est installée dans un appartement à Nemours. La jeune femme travaille également dans ce logement. Très vite, les enquêteurs se rendent compte que plusieurs jeunes femmes occupent le logement et travaillent toutes pour le site Internet Artistes Press. «Elles s’occupaient de la pagination, de l’entretien du site et de sa promotion», décrit un proche de l’enquête. Sous couvert d’entretiens, de portraits et d’articles d’actualité, Artistes Press présente le mouvement évangélique. Le suspect y propose d’ailleurs ses propres poèmes illustrés par de nombreux portraits de lui mais aussi des extraits de la bible et ce qui ressemble à des sermons.

«Il se présente comme un auto-entrepreneur, précise une source proche du dossier. C’est quelqu’un de très intelligent, un vrai manipulateur même s’il ne reconnaît aucune emprise sur les jeunes femmes. Il fréquentait assidûment les églises évangéliques en Essonne et en Seine-et-Marne notamment pour recruter les victimes. L’église sert de toile de fond.» Lors des perquisitions, les policiers ont saisi une quantité importante d’appareils informatiques.

Selon les enquêteurs, l’homme avait des relations sexuelles avec les jeunes femmes. Ce qu’il n’a pas nié lors de sa garde à vue: «Pour arriver à ses fins, il racontait à chaque jeune femme qu’elle était l’élue. Les autres ne savaient pas qu’il couchait avec la plupart d’entre elles.» Une femme, soupçonnée d’avoir été son bras droit et de s’occuper des autres filles quand il n’était pas là, a également été déférée ce jeudi. Mais elle n’a pas été mise en examen. Elle est ressortie libre du tribunal de Fontainebleau. «A ce stade de l’enquête, je ne peux pas parler de dérive sectaire», estime Me Mohamed Djema, l’avocat de cette femme, âgée d’une vingtaine d’années.

www.leparisien.fr/nemours-77140/seine-et-marne-ecroue-le-gourou-presume-avait-huit-femmes-sous-sa-coupe-30-03-2017-6811065.php

Presse: Un abbé intégriste écroué pour viols et tortures sur trois enseignantes

2014 AFP

Un abbé intégriste a été mis en examen et écroué mercredi pour «viols aggravés», «tortures» et «actes de barbarie» sur trois enseignantes d’une école privée des Yvelines proche de la Fraternité Saint-Pie X, un mouvement en rupture avec l’église catholique.

La justice reproche à l’ancien directeur de l’école Notre-Dame de la Sablonnière à Goussonville, près de Mantes-la-Jolie, d’avoir violé à l’automne 2010 trois enseignantes et de leur avoir fait subir des sévices, a indiqué le procureur de la République à Versailles Vincent Lesclous.

Selon Le Parisien qui a révélé l’affaire, «le prêtre aurait usé de son influence spirituelle» sur une mère de famille victime d’abus sexuels, en lui faisant subir des séances d’exorcisme avant «de mimer des actes sexuels pour tenter de soigner +le mal par le mal+».

Il aurait fait subir le même traitement aux deux autres femmes. Le quotidien rapporte que lors de son audition, «le prêtre a tenté de minimiser ses actes assurant que les victimes étaient consentantes et qu’il s’était contenté de mimer l’acte sexuel».

L’affaire a éclaté dans une école aux allures d’enclave dans ce village paisible de 600 habitants à 50 km à l’ouest de Paris, entouré de champs de colza en fleur et de blé.

L’établissement situé dans une ruelle abrite l’un des sept lieux cultes de la Fraternité Saint-Pie X dans les Yvelines selon le site internet du mouvement laportelatine.org.

– La figure du prêtre salie –

A 16H30, des mères de familles, visage fermé, venaient chercher leurs enfants, certains en uniformes gris, à la sortie de l’école.

«On ne les voit pas, le portail est tout le temps fermé», explique Jocelyne Brunet, une adjointe au maire, rejoignant les propos de riverains qui évoquent une école vivant en «vase-clos».

Isabelle Magalini, rencontrée dans le quartier, confie qu’elle a déscolarisé ses deux filles, quand elles avaient quatre et sept ans, après avoir constaté «les dérives» de cet établissement.

La quadragénaire raconte qu’au départ de l’ancienne directrice, «une femme très pieuse» qui a dirigé pendant une quarantaine d’années l’établissement, l’ambiance s’est «soudainement dégradée» en 2004.

«Avant il y avait des croyants et des non-croyants, c’était très familial, chaleureux, protecteur», se souvient Mme Magalini. «Puis cette femme a fait don de l’école à la Fraternité Saint-Pie X» et l’atmosphère est devenue «militaire et très stricte».

L’abbé aujourd’hui incriminé est un homme «souriant, charmant, dynamique», selon cette mère de famille. «Il est parti sans qu’on sache pourquoi et a été remplacé par quatre religieuses. Les enseignantes employées par l’ancienne directrice sont elles aussi parties les unes après les autres».

La Fraternité Saint-Pie X est une communauté intégriste proche des milieux d’extrême droite, fondée en 1970 par Mgr Marcel Lefebvre. Elle ne reconnaît pas le Concile Vatican II qui a, selon eux, rompu avec la tradition. Contactée par l’AFP, elle n’a pas donné suite à nos sollicitations.

En 2012, cette fraternité comptait 600.000 fidèles dans 62 pays dont 100.000 en France, selon les chiffres de la Commission Ecclesia Dei, de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

L’évêché de Versailles, «fidèle au pape», précise qu’«il n’existe aucun lien avec ce mouvement» qui est «implanté» dans le département. «Nous ne pouvons qu’être profondément attristés pour les victimes et blessés que la figure du prêtre soit salie».

Presse: la doyenne des sorcières, fait revenir l’être aimé des gens fortunés

Paris: Dans le 16e, Hécate, la doyenne des sorcières, fait «revenir l’être aimé» des gens fortunés
SOCIETE Après le décès d’une sorcière dans le sud de la France mi-septembre, Hécate, une Parisienne du 16e arrondissement est devenue la doyenne des adeptes de la « magie »…

Romain Lescurieux, Twitter, Publié le 02.10.2016 à 07:05,  Mis à jour le 02.10.2016 à 07:05

http://www.20minutes.fr/paris/1934051-20161002-paris-16e-hecate-doyenne-sorcieres-fait-revenir-etre-aime-gens-fortunes

Si la sorcière de la rue Mouffetard vivait dans un placard aux balais, Hécate, elle, est un peu mieux lotie. Niché au cœur du 16e arrondissement, l’antre de cette « luciférienne » devenue doyenne des sorcières de France après le récent décès d’une « consœur » du sud de la France, est un passage dans un autre monde. Ce monde « sans tabou » et « sans complexes » où l’on fait « revenir l’être aimé », dixit la maîtresse de maison qui agite sa large tignasse noir corbeau, au milieu de son « cabinet » où elle exerce depuis près de 35 ans.

Masque, poupées et cicatrice de coup de poignard
Sur son mur, une chauve-souris empaillée, un masque. Sur sa table, deux poupées de cire se chevauchent au milieu d’un bric-à-brac d’objets. Sur son bras, une cicatrice, « un stigmate d’un coup de poignard », dit-elle. Ce jeudi soir, dans une ambiance feutrée et enfumée d’encens « tout doux », Hécate, 65 ans, qui ne préfère pas dévoiler sa vraie identité, débite. Au menu: Rituels, travaux occultes, magie et retour de l’être aimée.

« Avant, la sorcière c’était la personne d’un village qui avait des connaissances. Elle était un peu rebouteuse, guérisseuse et on s’adressait à elle en secret pour aller mieux. Ça peut faire rire mais c’est toujours la même chose. Pourquoi les gens viennent me voir ? Pour parler », expose-t-elle, tout sourire. Dans son cabinet, Hécate, élevée dans la religion catholique avant de la « rejeter », reçoit six clients par mois. « Je suis “leur dernier recours”, me disent-ils souvent, et je les écoute sans les juger. Car je n’ai pas de pouvoir mais un savoir. »
A partir de 3.000 euros pour faire « revenir l’être aimé »
Autour de sa table, Hécate, sorte de marabout de l’ouest parisien, voit principalement des personnes, autant d’hommes que de femmes, qui veulent « faire revenir l’amour », « s’en écarter » ou « créer de l’attraction ». Mais elle accueille aussi des patrons qui viennent pour « développer leur entreprise et faire venir les clients ». Et surtout des gens prêts à débourser plus de 3.000 euros. Le prix de départ. « J’ai aussi quelques demandes de mise à mort », reprend-elle, en précisant qu’elle souhaite tout de même comprendre pourquoi avant de se tourner vers sa magie. « La plupart du temps, quand on confronte les gens à leur demande ils finissent par se rétracter. »

Côté « magie », donc, Hécate – qui dit vivre de son activité – travaille après avec ses poupées de cire, des cheveux et des rognures d’ongles de la personne, le tout en fonction de la lune. Elle refuse les sacrifices et ne fait pas de potions, car c’est interdit. Et si elle doit utiliser du sang, lors d’un rituel, elle prend le sien. Mais concrètement, comment faire revenir l’être aimée ?
« La sorcellerie, ça ne colle pas avec les sites de rencontre »
Hécate se penche sur sa table et accepte de dévoiler la recette « classique » pour faire revenir l’amour, façon Marmiton. « Attention !, prévient-elle, je ne pratique pas trop avec les moins de trente ans car ils sont trop dans le contexte actuel. La sorcellerie ça ne colle pas avec les sites de rencontre. »

« On y croit ou pas mais on fabrique les poupées en introduisant les éléments corporels de la personne. Une pour le demandeur et une pour la victime de sorcellerie. On va les baptiser et elles vont prendre vie. Puis, je convoque les puissances occultes et je pique les poupées notamment au cœur, en prononçant des formules ». Et l’ex revient ? C’est plus compliqué.
« En février 2014, j’ai consulté Hécate pour un rapprochement amoureux et à ce jour aucun résultat »,témoigne une personne sur un forum Internet. Puis poursuit. « Je l’ai contactée il y a un mois pour l’en informer, mais elle me répond que c’est normal et que ce travail peut prendre du temps ». Et de l’argent. « La sorcellerie c’est tout sauf une science exacte », lance Hécate, en fixant le regard.

Contactée par 20 Minutes, la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) tient à préciser qu’à ce jour « la sorcière de Paris » n’a fait l’objet d’aucun signalement de dérive de type sectaire.

Presse: Pratique du yoga en France: une écrasante majorité de femmes en quête de bien-être – et de spiritualité

PAR RELIGIOSCOPE, 7 MARS 2017

Ce n’est pas une surprise, mais les proportions sont peut-être encore plus fortes que prévu: parmi les personnes pratiquant le yoga en France, neuf sur dix sont des femmes, selon un sondage en ligne réalisé en octobre et novembre 2016 auprès des lecteurs du magazine Esprit Yoga (mars-avril 2017). Comme le note la rédaction de la revue, bien que les résultats ne puissent être considérés comme entièrement représentatifs, les 1 400 réponses reçues « fournissent un profil assez fidèle de la pratique du yoga en France ». Près d’un répondant sur cinq enseigne le yoga. En ce qui concerne les motivations de la pratique du yoga, près de trois quarts des réponses mettent au premier plan le bien-être qu’il apporte. Trois autres réponses recueillent plus de 55 % des suffrages des pratiquant(e)s: « trouver un meilleur équilibre de vie », « avoir un mental clair et serein », « me détendre et réduire le stress ». Cependant, 48 % mentionnent la dimension spirituelle du yoga. Les aspects purement physiques (souplesse, forme, santé) viennent ensuite.

Les rédacteurs d’Esprit Yoga estiment que les résultats du sondage contredisent la perception d’une mode avant tout urbaine, puisque 44 % des personnes ayant répondu vivent dans des localités de moins de 20 000 habitants et 16 % seulement à Paris ou en région parisienne. « Si l’on compare ces résultats avec les données démographiques, on constate que la diffusion du yoga correspond à la répartition de la population française. » Notons enfin que 29 % des personnes sondées pratiquent le yoga individuellement, à leur domicile, tandis que les autres le font en groupe, dans des cadres variés. Nul doute que, pour cette population de pratiquants individuels, les livres et magazines de yoga constituent une ressource majeure ; ces magazines se sont multipliés depuis quelques années.

Les résultats du sondage ont été publiés dans le magazine bimestriel Esprit Yoga (N° 36, mars-avril 2017, pp. 56-58), accompagnés de résumés graphiques. Le magazine indique que cet article présente quelques résultats du sondage, qui incluait également d’autres questions.

Disponible en kiosque ou sur abonnement, le magazine Esprit Yoga existe depuis mars 2011.

Site: www.esprityoga.fr

Présentation de quelques magazines de yoga en français (situation octobre 2015):
www.yogamag.info/dir/presse-yoga-bien-etre/

www.religion.info/2017/03/07/pratique-du-yoga-en-france-une-ecrasante-majorite-de-femmes-en-quete-de-bien-etre-et-de-spiritualite/

presse: Le TF déboute les Témoins de Jéhovah

Canton de Neuchâtel Les recourants s’opposaient à l’éventualité de devoir subir une transfusion contre leur gré ainsi qu’à celle de devoir se faire soigner dans un autre canton.

24.03.2017

L’association suisse des Témoins de Jéhovah et deux de ses membres perdent un procès contre l’Hôpital neuchâtelois. Ils contestaient une directive sur la prise en charge de patients refusant toute transfusion sanguine.

Adoptée par l’Hôpital neuchâtelois en 2015, la directive mentionne que tout patient a le droit de refuser une transfusion. Elle prévoit notamment que le patient doit, en dernière extrémité, signer un formulaire de «décharge relative à un refus de soins».

S’il refuse, deux collaborateurs, qui ont participé aux échanges, doivent le remplir et le signer. Le document prévoit aussi, s’agissant des parturientes, que si tous les efforts médicalement et raisonnablement possibles échouent, une transfusion sanguine sera effectuée sur celles-ci en cas d’hémorragie.

Liberté de conscience et de croyance

Opposés à l’éventualité de devoir subir une transfusion contre leur gré ainsi qu’à celle de devoir se faire soigner dans un établissement d’un autre canton, les Témoins de Jéhovah invoquaient une violation de leur liberté de conscience et de croyance. Ils demandaient l’abrogation de l’entier de la directive.

Dans un arrêt diffusé vendredi, le TF écarte leurs griefs qu’il juge irrecevables. Il souligne que dans les deux cas de figure invoqués, soit la transfusion sanguine et le refus de soins, un procès est envisageable. Une action en responsabilité contre l’Etat est également concevable.

Protection juridique suffisante

Par conséquent, des possibilités de protection juridique sont disponibles et permettent de se plaindre, le cas échéant, de la directive. La voie du recours en matière de droit public n’est par conséquent pas admissible, conclut Mon Repos, qui déboute les Témoins de Jéhovah.

Le TF relève dans son jugement que la directive doit être appliquée en tenant compte des lois en vigueur ainsi que des conventions internationales, notamment les textes qui garantissent le respect des droits des patients.

Edictée par la Direction de l’Hôpital neuchâtelois, la directive est destinée au personnel médical. Elle consiste en une sorte de marche à suivre, décrite sur huit pages, lorsqu’un patient refuse les transfusions sanguines. Elle détermine les différents cas de figure qui peuvent se présenter et évoque aussi le cas particulier des enfants. (arrêt 2C_613/2015 du 7 mars 2017) (ats/nxp)

www.24heures.newsnetz.ch/suisse/Le-TF-deboute-les-Temoins-de-Jehovah/story/29190764

Presse: Un « gourou » renvoyé en correctionnelle

DH – La Dernière Heure, 24 mars 2017, F. D.

Didier F., chantre de la biologie totale, est soupçonné d’exercice illégal de la médecine

Domizzio Danieli avait 52 ans lorsqu’il est décédé d’une tumeur au cerveau. Durant la phase terminale de sa maladie, décelée en octobre 2012, ce Carolo a refusé la biopsie cérébrale et toute forme de chimiothérapie.

Selon le fils du défunt, cette attitude n’est pas étrangère à Didier F., un gourou de la biologie totale, une théorie qui prétend que toutes les maladies sont causées par des problèmes psychologiques et qu’elles peuvent être soignées sans traitement médical.

L’homme, qui œuvre via l’ASBL Pour aller plus loin de Nivelles, se dit diplômé en communication, en comportementalisme, conseiller en harmonie vitale par la sophrologie caîcédienne et formé à la kinésiologie. Mais aucune trace d’un quelconque diplôme en médecine…

Au crépuscule de sa vie, Domizzio Danieli était en effet en contact avec Didier F. qu’il connaissait depuis plusieurs années. Il aurait suivi ses conseils distillés lors de séances psychothérapeutiques et aurait donc refusé les actes médicaux les plus lourds.

Suite au décès du quinquagénaire, ses héritiers naturels ont constaté que celui-ci avait modifié sa situation administrative pour devenir cohabitant légal de sa compagne Nancy C., changé sa police d’assurance et son testament au profit de cette dernière.

Or, le défunt était propriétaire de plusieurs biens immobiliers en Italie et en Grèce, notamment. Bref, une succession non négligeable.

Sur plainte des déshérités , une instruction a été ouverte et a mené à l’inculpation du gourou et de Nancy C. Des préventions de faux, coups et blessures par défaut de prévoyance, abus de faiblesse et exercice illégal de la médecine avaient ainsi été retenues.

Défendu par Me Mevlut Turk, le fils du défunt s’est constitué partie civile contre les deux inculpés.

Cette semaine, la cour d’appel de Mons a rendu son arrêt dans ce dossier. Le juge a estimé que Domizzio Danieli avait modifié son héritage en parfaite possession de ses moyens, malgré la maladie qui le rongeait. Nancy C. a donc obtenu le non-lieu. Didier F., en revanche, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour exercice illégal de la médecine.

La cour a effectivement considéré que « le psychothérapeute, qui présente avec autorité un raisonnement rendu crédible et qui propose un protocole thérapeutique pour guérir une pathologie physique, accomplit ainsi des actes relevant de l’art médical dont l’exercice est réservé aux docteurs en médecine détenteurs du diplôme requis ».

Me Mevlut Turk, qui reste persuadé que le gourou et la compagne du défunt ont profité de la faiblesse du malade pour déshériter son fils, se pourvoit en cassation afin d’obtenir le renvoi des deux inculpés pour toutes les préventions. L’avocat, qui se base sur un autre dossier à charge de Didier F. ayant abouti à un non-lieu, pense également que d’autres personnes ont pu vivre une histoire similaire.

Pour l’heure, seul l’adepte de la biologie totale devra se défendre devant le tribunal correctionnel.

www.dhnet.be/actu/faits/un-gourou-renvoye-en-correctionnelle-58d4025bcd70651fc51c983b

Presse: 1994 – Les massacres de l’Ordre du Temple solaire Le Journal de Québec 

DANIEL PAQUET  Samedi, 25 mars 2017

Au milieu des années 1990, une secte ayant des ramifications en France, en Suisse et au Québec a fait beaucoup parler d’elle: l’Ordre du Temple solaire (OTS). Ce groupe allait défrayer la chronique en raison d’événements tragiques et du mystère qui entourait ses disciples.

En 1993, on apprenait qu’une quinzaine de cadres et employés d’Hydro-Québec appartenaient à une secte qui mélangeait ésotérisme, occultisme et vision apocalyptique de l’avenir.

Certains montants d’argent avaient même été alloués à l’OTS par la Société d’État pour engager des conférenciers, en plus de payer des séminaires et des ateliers de croissance personnelle proposés par la secte.

Une hécatombe

À l’automne 1994, cinq membres de l’OTS sont retrouvés morts dans un chalet de Morin-Heights dans les Laurentides. C’est le début de l’hécatombe.

Quelques jours plus tard, soit le 5 octobre, une cinquantaine de corps sont découverts dans deux autres chalets, cette fois à Salvan et Cheiney en Suisse. Parmi les morts se trouvent entre autres Luc Jouret et Jo Di Mambro, les deux principaux dirigeants de l’OTS, et Joce-Lyne Grand’Maison, une journaliste du Journal de Québec.

Les autopsies révèlent qu’il ne s’agit pas d’un suicide collectif, mais bien d’un mélange de meurtres et de suicides. Des traces de sédatifs et de poison sont trouvées, certains ont été étouffés et d’autres ont péri d’une ou plusieurs balles dans la tête. La dizaine de victimes d’origine québécoise ont toutes été assassinées.

Autres tragédies

À la suite de ce drame, les enquêtes démontrèrent que certains donateurs avaient demandé des comptes à Jouret et Di Mambro en 1993-1994. Ces derniers, qui vivaient dans le luxe et l’opulence grâce à leurs arnaques et à la crédulité de leurs adeptes, avaient possiblement décidé de mettre un terme à toute cette affaire.

Mais les croyances étaient fortes chez certains membres de la secte qui existait depuis une dizaine d’années. La base de la philosophie de l’OTS voulait qu’après leur mort, les initiés se retrouvent sur Sirius, une étoile lointaine où ils pourraient repartir à zéro. L’idée que la fin du monde était proche avait sans doute conduit certaines personnes à effectuer ce « transit » plus tôt que prévu à la suite du désistement de leurs dirigeants.

À l’appui de cette hypothèse, un an plus tard et malgré la mort de leurs dirigeants en Suisse, une quinzaine d’autres membres de l’OTS, dont trois enfants, sont retrouvés morts dans un champ du Vercors, en France. Tout comme en Suisse, certains ont été abattus alors que d’autres se sont suicidés.

Le triste chapitre de l’OTS se terminera en mars 1997, à Saint-Casimir-de-Portneuf au Québec, lorsque cinq cadavres calcinés de membres de la secte sont retrouvés, portant le nombre de victimes à 74 au total dont 11 Québécois.

STUPÉFACTION

Jamais la salle de rédaction du Journal de Québec n’a été aussi pétrifiée par un événement qu’en ce 5 octobre 1994, lorsque la nouvelle qu’une de nos collègues, Joce-Lyne Grand’Maison, faisait partie de la secte de l’OTS et comptait parmi les victimes du massacre en Suisse.

Joce-Lyne Grand’Maison, journaliste au Journal de Québec, était au nombre des personnes tuées en Suisse.

Elle était entrée au Journal en 1984 et, quelques mois après son arrivée, elle avait vraisemblablement joint l’OTS. Pendant cette période de 10 ans, personne n’avait soupçonné quoi que ce soit dans la salle de rédaction. Elle ne faisait jamais d’allusion à ce sujet, se comportait comme tout le monde et participait aux activités professionnelles et sociales tout à fait normalement.

Dès que la nouvelle tomba, Le Journal dépêcha un journaliste en Suisse pour couvrir l’événement. François Bourque fut même appelé à l’identifier formellement à la morgue durant son séjour et il observa qu’elle avait subi deux blessures par balle à la tête. Notre collègue avait été assassinée.

TROIS ADOS S’EN SORTENT

En 1997, cinq membres de l’OTS périssaient dans un incendie à Saint-Casimir-de-Portneuf et trois enfants étaient retrouvés vivants.

Lors de l’équinoxe de mars 1997, cinq membres de l’OTS, dont trois Français, périrent dans un incendie à Saint-Casimir-de-Portneuf. À leur arrivée sur les lieux, les policiers découvrirent trois adolescents âgés de 13 à 16 ans, qui avaient trouvé refuge dans un atelier situé près de la demeure.

Leurs parents et une amie du couple, de même que deux victimes québécoises, furent retrouvés dans la maison principale. L’une des personnes avait péri étouffée par un sac de plastique et était assise sur une chaise au rez-de-chaussée. Les quatre autres étaient couchées en croix dans un grand lit à l’étage.

Le Journal apprit que le projet de départ était que les huit personnes présentes partent en « transit » pour Sirius en se donnant la mort. Tout le monde avait pris un sédatif le 20 mars, mais le système de déclenchement du mécanisme ne fonctionna pas. Le lendemain, le père des trois ados voulut recom­mencer, mais en testant l’appareil, il s’aperçut qu’il était défectueux.

Pas de poursuite

Les trois enfants négo­cièrent avec les adultes. Ils ne voulaient pas mourir. Fina­lement, il fut entendu que l’un des ados allumerait le feu et se réfugierait dans l’atelier avec les deux autres.

Le ministère public jongla quelques jours avec la possibilité de traduire les jeunes en justice, mais devant une situation aussi particulière, il fut finalement décidé que les enfants seraient confiés à leur famille en France et que la Protection de la jeunesse française s’occuperait du dossier.

www.journaldequebec.com/2017/03/25/1994—les-massacres-de-lordre-du-temple-solaire

Presse: Comment cette pub pour la scientologie s’est retrouvée sur ce grand magasin parisien

27/01/2017 BFMTV.COM Frédéric BIANCHI Journaliste

Repérée par une internaute sur Twitter, une publicité diffusée sur un écran géant sur la façade du grand magasin Citadium à Paris a suscité l’émoi sur les réseaux sociaux. L’enseigne assure n’y être pour rien et a depuis fait retirer la pub.

« Découvrez la dianétique ».

Bien que diffusée sur l’écran géant à l’entrée du magasin de sport parisien Citadium, cette publicité vantant la « puissance de la pensée sur le corps » aurait pu passer inaperçue. Sauf que la dianétique en question n’est pas un banal exercice de développement personnel. Il s’agit d’une théorie de traitement des désordres personnels créée par Ron Hubbard, le fondateur de l’église de scientologie. Cette publicité en question faisait la promotion d’un livre, celui de Ron Hubbard, écrit en 1950 et à l’origine de l’église controversée.

L’enseigne Citadium ferait-elle donc de la pub pour la scientologie? C’est en tout cas la question que s’est posée cette internaute ce matin sur Twitter. Un message qui a suscité émoi et incompréhension sur le réseau social. Certains en appelant même au boycott de l’enseigne.

Joint par BFM Business, Citadium assure ne pas être responsable de cette publicité. « L’écran en question est géré par une régie externe et nous ne sommes pas au courant des contenus, explique-t-on à la communication de l’enseigne. Et pour des raisons éthiques bien évidentes, nous l’avons immédiatement fait enlever ». En fin de matinée, la publicité en question n’était plus diffusée. Interpellé par de nombreux internautes sur Twitter, Citadium va répondre officiellement dans le courant de l’après-midi.

C’est la régie MediaLarge qui est à l’origine de la diffusion de cette publicité, une société spécialisée dans la gestion de murs d’images. Selon nos informations, la publicité en question était diffusée depuis 3 jours sur l’écran du magasin sans que personne ne fasse le rapprochement avec la scientologie. Jointe par BFM Business, la société en question assure s’être « fait avoir ». « Ce message n’aurait jamais dû être diffusé, explique Thierry de Jotemps, le responsable de la société. Le concept de dianétique n’a simplement pas inspiré notre technicien qui a cru que c’était un truc de relaxation comme dans un centre de spa. D’ailleurs, à la direction de Citadium on m’a aussi dit qu’ils ne voyaient pas ce que c’était. Quoi qu’il en soit, il est hors de question de passer des messages non conformes à l’éthique ou susceptibles de froisser les gens. On a récemment refusé la demande d’un parti politique d’ailleurs ».

La même pub déjà diffusée sur les Champs-Elysées

Comment cette pub s’est alors retrouvée dans le listing de MediaLarge? « Ce sont des agences médias qui nous proposent des pubs en général pour Nike, Coca ou Adidas, explique Thierry de Jotemps. Je ne sais pas quelle agence média nous a proposé cette pub en particulier, j’essaie de la retrouver. Peut-être n’ont-ils pas fait le lien eux non plus avec la scientologie? En tout cas ce que je peux vous dire, c’est que cette même pub a été diffusée pendant les fêtes sur l’écran du marché de Noël sur les Champs-Elysées à Paris, un écran que nous ne gérons pas ».

Il est vrai que la publicité en question ne faisait pas mention du nom de scientologie, ce qui a pu induire la régie en erreur. La scientologie ne mentionne pas toujours son nom sur ses tracts et communications. Elle parle plus volontiers de dianétique ou propose des tests de personnalité comme sur ce genre de tracts diffusés en octobre dernier dans les boîtes aux lettres toulousaines.

La scientologie assure néanmoins ne pas avoir voulu piéger la régie publicitaire. « Il s’agit d’une publicité pour un livre, ce qui n’est pas interdit à ma connaissance, explique Eric Roux, le porte-parole de l’église de scientologie en France. C’est un livre qui s’est vendu à 20 millions d’exemplaires depuis sa sortie en 1950 et je trouve dommage qu’on retire la publicité sur je ne sais quelle pression des internautes. »

http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/comment-cette-pub-pour-la-scientologie-s-est-retrouvee-sur-ce-grand-magasin-parisien-1091204.html