Lighthouse Trails a publié le livre de Chris Lawson mettant en garde contre Taizé en 2017, et aujourd’hui, le culte et la pratique de Taizé continuent de gagner en popularité, comme vous pouvez le voir ici, ici, ici et ici. Vous pouvez lire un extrait du livre de Chris ici : « Taizé Worship – Growing in Popularity, But Roots Are in Mystical Monasticism » (Le culte de Taizé : une popularité croissante, mais des racines dans le monachisme mystique).
Par David Dombrowski
En tant que l’un des éditeurs du livre de Chris Lawson, Taizé—A Community and Worship: An Ecumenical Reconciliation or an Interfaith Delusion? (Taizé : une communauté et un culte : réconciliation œcuménique ou illusion interconfessionnelle ?), on m’a demandé d’écrire la préface, car j’ai une histoire très curieuse avec Taizé en France. Non, je n’y suis jamais allé, et le peu que j’en savais était presque oublié lorsque le livre de Chris Lawson est arrivé sur mon bureau. Et pourtant, d’une manière indirecte, Taizé a eu un impact majeur sur ma vie.
Avant d’expliquer tout cela, permettez-moi d’utiliser une analogie pour décrire ce qui s’est passé. D’une certaine manière, ma vie de chrétien a été comme un champ de bataille, mais dans ma jeunesse, je n’étais pas très enclin à me battre. Souvent, j’étais l’un de ceux qui restaient en retrait et se contentaient d’observer. Mais j’ai appris que ce n’était pas vraiment un endroit sûr, et quand il s’agit de Taizé, je me suis retrouvé pris entre deux feux.
Oui, je suis une victime de Taizé, mais à l’époque, je ne savais pas d’où venait ce missile enflammé. Après avoir lu ce livre de Chris, je comprends maintenant.
Permettez-moi de partager quelques souvenirs de ce qui s’est passé. Ayant été élevé dans la religion catholique romaine et entrant dans la vingtaine, j’étais très familier avec ce que j’allais plus tard réaliser être l’esclavage du catholicisme romain : l’esclavage de la culpabilité, l’esclavage des habitudes et des attitudes pécheresses, mais surtout l’esclavage d’un faux évangile du salut (c’est-à-dire par la participation aux sacrements et aux bonnes œuvres).
Lorsque j’ai été enrôlé dans l’armée américaine à l’âge de vingt ans, j’ai traversé une crise spirituelle, et grâce à la rencontre d’un camarade soldat chrétien né de nouveau et à la lecture de la Bible, j’ai compris la justification par la grâce par la foi et la naissance de l’Esprit de Dieu. J’ai remis ma vie au Seigneur lorsqu’Il a captivé mon cœur et ma vie.
Après cela, j’ai eu un désir ardent de servir le Seigneur pour le reste de ma vie, quelle que soit la fonction à laquelle Dieu m’appelait. À la fin de mon service militaire, j’ai eu l’occasion de rejoindre une communauté chrétienne composée d’un groupe de chrétiens qui servaient le Seigneur ensemble. Je le souhaitais parce que je sentais que je pourrais mieux servir le Seigneur en travaillant avec d’autres chrétiens plutôt qu’en essayant de le servir seul.
Je suis devenu un membre à part entière de cette communauté après avoir fait la connaissance de l’ancien (le deuxième après le doyen) et d’un des membres qui venait de passer un an en France, dans un lieu appelé Taizé. Il était très enthousiasmé par son expérience, mais lorsqu’il m’a fait part de certaines des « révélations » qu’il avait eues à Taizé (notamment que la doctrine n’avait pas d’importance tant qu’il y avait l’unité), j’ai exprimé mon inquiétude quant au fait que la doctrine devait être très importante. Il a semblé offensé par cette remarque et s’est dès lors toujours tenu à distance de moi, mais lui et l’ancien dont j’ai parlé passaient beaucoup de temps ensemble en discussions privées.

Six ans plus tard, j’avais passé tout ce temps au sein de cette communauté chrétienne. Le doyen (qui était également le fondateur) venait d’être expulsé. Les autres anciens ont qualifié cela de « mesure disciplinaire », mais il s’est avéré qu’il ne reviendrait jamais. L’ancien qui avait largement dirigé la mesure disciplinaire a dit à l’ancien expulsé qu’il pourrait revenir après s’être « repenti », mais le fait est que notre ancien n’avait rien à se reprocher. Vous voyez, la plupart des dirigeants de la communauté avaient secrètement comploté pour que nous devenions tous catholiques. Comme l’ancien le plus âgé ne voulait pas approuver une telle décision, ils l’ont écarté. Finalement, ils se sont également débarrassés de moi, car je ne pouvais pas, en toute conscience, retourner dans l’Église catholique.
Pendant cette période, de nombreux bouleversements ont eu lieu, deux hommes mariés ont également été expulsés de la communauté ; dans chaque cas, les femmes et les enfants sont restés, les maris n’ont jamais revu leurs femmes. Le pasteur principal (qui avait été expulsé) avait une fille mariée avec des enfants, qu’il n’a jamais revus ; il est mort le cœur brisé à cause de la séparation d’avec sa fille et ses petits-enfants. En gros, cette communauté était devenue une secte qui s’était transformée de manière trompeuse, passant d’un ministère chrétien aimant à un cloître catholique romain.
Peu avant mon départ de la communauté, l’ancien, qui s’était entretenu avec le membre qui était allé à Taizé, m’a confié que la conversion au catholicisme avait été discutée en privé des années auparavant. Mais l’ancien avait dit à lui et aux autres membres : « Ce n’est pas encore le moment ! » En lisant et en aidant à éditer ce livre sur Taizé, j’ai réalisé pour la première fois que Taizé avait peut-être été le plus grand catalyseur qui avait poussé la communauté que j’avais tant aimée vers le catholicisme. Quand j’ai appris que des dizaines de milliers de jeunes se rendaient à Taizé chaque année, j’ai su que nous n’avions d’autre choix que de publier cet avertissement.