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Cette autobiographie de lecture facile, que nous vous recommandons sans réserve, est l’histoire d’un homme poussé par l’ambition d’arriver; quand Dieu donne à cette ambition une dimension spirituelle; elle se transforme en ardeur de servir le Maître. Paul Ranc trace son cheminement d’athée convaincu vers la foi en Dieu qui sauve par Jésus-Christ. Il parle sans fard des réalités de la vie et ne cache pas que «l’existence humaine est un mystère… Pourquoi les souffrances et les épreuves? A vues humaines, c’est un problème insoluble» (p.9). Tout au long du livre, deux thèmes se recoupent: le mystère de la souffrance et la providence du Dieu souverain à l’égard des hommes.
Paul Ranc est né à Paris en 1945. Il a deux frères; les parents sont militants du parti communiste français. A 11 ans, il est victime d’un grave accident et perd l’ouïe, ce qui le marqueta pour toute la vie. Le doute existentiel l’envahit; à l’âge de 14 ans déjà, il aboutit à un athéisme philosophique. A 17 ans, la mort de sa mère, (cancer) le frappe terriblement. Il reçoit une Bible et la lit – d’un bout à l’autre; il se convertit seul dans sa chambre en lisant Jean 3.16. Retraçons en bref les étapes principales de cette vie où l’épreuve est toujours présente:
– Institut biblique de Nogent-sur-Marne;
– appel à un ministère de réveil;
– mariage avec Jacqueline Secretan, étudiante à l’Institut biblique Emmaüs et rencontrée dans un camp de jeunes en France;
– naissance d’un fils frappé d’une méningite qui fait de lui un handicapé que Dieu ne guérit pas malgré toutes les prières;
– diacre à l’Eglise réformée Vaudoise;
– perte totale de l’ouïe partiellement retrouvée;
– acceptation de cette situation comme venant de la part du Dieu souverain, qui restitue ensuite son ouïe partiellement. La souffrance physique et morale se révèle l’instrument par lequel Dieu façonne son serviteur; l’auteur se sent de plus en plus proche de Job. Le cliché devenu courant «Convertis-toi et tu seras heureux et prospère» – s’avère illusoire. Si le Christ a appris …l’obéissance par ce qu’il a souffert (Héb 5.8, à combien plus forte raison nous, ses disciples !