Catégorie : Christianisme
Opus Dei
Historique
L’Opus Dei (Œuvre de Dieu) a été fondé en 1928 par le prêtre catholique romain espagnol Josémaria Escrivá de Balaguer y Albas (1902 – 1975). Il a obtenu un doctorat en Théologie à l’Université du Latran. Il a été nommé consulteur de deux congrégations vaticanes, membre honoraire de l’Académie Pontificale de Théologie et prélat d’honneur du Pape1. Il a fait une entorse à sa « modestie » en sollicitant du Général Franco le titre de marquis de Peralta qu’il a obtenu en 19682. Il est l’auteur du livre « Chemin » (1934), composé de 999 maximes, qui est la clé de voûte de l’idéologie du mouvement3. L’ouvrage a été publié à près de 4.500.000 exemplaires en 43 langues4.
Josémaria Escrivá attribue la fondation de l’Opus Dei à une « révélation » divine reçue le 2 octobre 1928:
« Il y a trois ans jour pour jour que, dans le couvent des missionnaires de saint Vincent de Paul, je mis un certain ordre dans les notes éparses que je prenais jusqu’alors (j’ai reçu à ce moment l’illumination sur l’ensemble de l’Œuvre pendant que je lisais ces papiers. Ému, je me suis agenouillé – j’étais seul dans ma chambre, entre deux causeries, – j’ai remercié le Seigneur et je me rappelle avec émotion le carillon des cloches de la paroisse de Notre-Dame des Anges). Depuis ce jour-là, l’âne galeux s’est rendu compte de la belle et lourde charge que le Seigneur, dans sa bonté inexplicable, avait mise sur ses épaules. Ce jour-là, le Seigneur a fondé son Œuvre: dès lors, j’ai commencé à fréquenter des laïcs, étudiants ou non, mais jeunes. Et à former des groupes. Et à prier et à faire prier. Et à souffrir…5«
Le mouvement de l’Opus Dei a été approuvé par Pie XII en 1950. Le pape Jean-Paul II en a fait une prélature personnelle en 1982. Son prélat est, depuis 1994, l’évêque espagnol Javier Echevarria Rodríguez, né en 1932, ancien secrétaire du fondateur. Docteur en droit civil et en droit canonique, il est consulteur de la Congrégation pour les causes des saints et consulteur de la Congrégation pour le clergé6.
La prélature personnelle est une « circonscription ecclésiastique, prévue par le Concile Vatican II, décret «Presbyterorum ordinis» et par le Droit Canonique pour permettre de mener à bien des tâches pastorales particulières. Elle n’est pas circonscrite à un territoire comme les diocèses »7.
C’est pourquoi elle dépend de façon immédiate et directe du Souverain Pontife, par l’intermédiaire de la Congrégation pour les évêques. Le pouvoir du prélat s’étend à tout ce qui concerne la mission spécifique de la prélature… Selon les dispositions de la loi générale de l’Église et du droit particulier de l’Opus Dei, les diacres et les prêtres incardinés dans la prélature appartiennent au clergé séculier et sont pleinement sous la juridiction du prélat » 8.
L’Opus Dei ne dépend donc pas des évêques diocésains locaux, mais directement du « pape », ce qui lui donne une liberté de manœuvre beaucoup plus grande9.
Statistiques et situation actuelle 12
Il existe plusieurs sortes de membres dans l’Opus Dei:
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- les numéraires:
prêtres, hommes ou femmes célibataires, qui vivent en communauté et sont les dirigeants.
- les numéraires:
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- les numéraires auxiliaires:
des femmes15 chargées des tâches domestiques dans les centres du mouvement. Elles représentent 5% des membres.
- les numéraires auxiliaires:
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- les agrégés:
Célibataires qui vivent dans leur famille. Les numéraires et les agrégés totalisent 30% des effectifs.
- les agrégés:
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- les surnuméraires:
laïcs mariés: 65% des membres16.
- les surnuméraires:
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- Les coopérateurs:
Ce sont « des catholiques, des chrétiens d’autres confessions, et des croyants d’autres religions », et même des athées. Ce sont « des hommes et des femmes qui, sans faire partie de la Prélature de l’Opus Dei, se joignent aux fidèles de la prélature pour réaliser des activités éducatives, d’assistance, de promotion culturelle et sociale »… Ils sont 164.000, principalement des femmes17.
- Les coopérateurs:
Il nous faut encore mentionner
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- la Société sacerdotale de la Sainte-Croix
qui comporte 4.000 associés, dont les 2.000 prêtres de l’Œuvre. Cette société s’adresse aux prêtres et diacres diocésains qui veulent vivre « selon l’ascétique propre à l’Opus Dei » et recevoir son aide spirituelle18.
- la Société sacerdotale de la Sainte-Croix
Remarquons que l’Opus Dei ne comporte aucun moine, comme le roman « Da Vinci Code » (2003) et le film (2006) du même nom le laissent entendre à tort. Du reste, les membres ne prononcent pas de vœux comme les moines et les religieux19, mais des simples promesses.
Actuellement une quarantaine d’évêques catholiques sont issus de l’Opus Dei, soit à peine 1% de l’épiscopat mondial. Rappelons que le nombre des évêques est d’environ 4 50020. Deux cardinaux sur les 202 (en août 2013) du collège cardinalice appartiennent à l’Œuvre: Juan Luis Cipriani Thorne (1943), archevêque de Lima21 et Julián Herranz Casado (1930), président émérite du Conseil pontifical pour les textes législatifs22.
Par comparaison, les Jésuites sont 19.000, dont 12.700 prêtres, répartis à travers 112 pays dans le monde. Il y a cinq cardinaux jésuites23 et, bien sûr, le nouveau pape François.
Le taux de croissance du mouvement est faible et stagne à environ 650 nouveaux membres par an pour le monde24.
Au niveau financier,
« la totalité des actifs de l’Opus Dei, à savoir toutes les ressources que supposent ses ‘œuvres collectives’, tournent autour de 2,8 milliards de dollars US. La comparaison vaut ce qu’elle vaut, mais la General Motors a déclaré des actifs équivalents à 455 milliards de dollars. Les actifs de l’Opus Dei ne sont pas trop impressionnants et ce, même par rapport à la moyenne catholique. En 2003, l’archevêché de Chicago a déclaré 2,5 milliards de dollars »25.
Le recrutement est souvent qualifié d’élitiste26. Les étudiants, futurs dirigeants de la société, sont particulièrement visés. Ceci est confirmé à mi-mots par le porte-parole belge de l’Opus Dei dans une interview du 1er mars 2013 à « La Libre Belgique »:
« La sanctification par le travail donne l’image d’une prélature »élitiste », ça vous gêne, ça vous flatte ou c’est totalement erroné ?
Cette image est ‘erronée’. Dans le monde, on a eu des ministres (Espagne et G-B), sénateurs, grands patrons,… mais on a aussi des chômeurs, des agriculteurs, des personnes très modestes. Cette image-là de l’Opus Dei est méconnue, car moins visible. Nous commençons souvent notre apostolat par le milieu intellectuel, car – comme dans une entreprise – nous avons besoin de ‘cadres’ pour entrer dans la société belge (Nous soulignons). On a commencé par le milieu universitaire bilingue à Leuven en 1965 et – petit à petit – les milieux et classes sociales se diversifient. Mais nous n’avons pas ‘encore’ d’initiatives de types sociaux comme dans d’autres pays »27.
L’Opus Dei a en charge douze universités dans le monde28.
En plus, il gère de nombreuses résidences étudiantes, écoles et œuvres sociales partout dans le monde29.
L’Opus Dei a connu une époque très favorable sous le pontificat de Jean-Paul II. Elle a culminé avec la canonisation de son fondateur. Actuellement, le procès en sainteté du successeur d’Escrivá, Álvaro del Portillo y Diez de Sollano (1914-1994), est en cours à Rome.
Le pape François a approuvé le 5 juillet 2013 le décret relatif à la cause de béatification et reconnu un miracle par son intercession30.
Ce « miracle concerne la guérison instantanée d’un petit enfant chilien, José Ignacio Ureta Wilson, qui, quelques jours après sa naissance (août 2003), a subi un arrêt cardiaque de plus d’une demi-heure avec une grave hémorragie »31.
Cette reconnaissance ouvre la voie à la béatification du vénérable.
Buts et Méthodes
L’Opus Dei se présente comme « une institution de l’Église catholique fondée par saint Josémaria Escrivá de Balaguer », dont la « mission consiste à diffuser l’idée que le travail et les circonstances ordinaires sont une occasion de rencontrer Dieu, de servir les autres et de contribuer à l’amélioration de la société »32.
Escrivá a déclaré:
« Dès le départ, le seul objectif de l’Opus Dei a été celui que je viens de vous indiquer: faire en sorte qu’il y ait, au milieu du monde, des hommes et des femmes de toutes races et de toutes conditions sociales, qui s’efforcent d’aimer et de servir Dieu et leurs semblables dans et par le travail ordinaire »33.
Il est difficile de qualifier de secte un mouvement catholique aussi bien inséré dans l’Église romaine. Le rapport sur les sectes des parlementaires belges34 avait pourtant fait le pas en 1997, en le taxant de « catholicisme intégral et élitiste ». L’Opus Dei avait alors réagi dans un document nommé « Quelques observations sur le travail de la commission d’enquête du Parlement belge sur les sectes »35.
En 2001, dans une communication aux chefs d’Établissement de l’Enseignement Catholique, Jacques Trouslard relevait dix caractéristiques sectaires de l’Opus Dei36:
1. L’engagement de mineurs:
A l’insu de leur famille, certains contractent des vœux de célibat, d’obéissance et de pauvreté, quitte à utiliser, sur le conseil de leur directeur ecclésiastique ou de leur supérieur laïc, le mensonge en cas de questions des parents.
2. L’endoctrinement:
Il est systématique à partir d’un régime de prières intensif, de retraites, de conférences, de lectures qui proviennent exclusivement de l’Opus Dei et des écrits du fondateur. Or cette technique s’apparente, mutatis mutandis, à la technique cognitive et coercitive de la manipulation mentale. Le procédé mène progressivement à un enfermement à l’intérieur du groupe. Il est encore aggravé par la confession régulière des membres de l’Opus Dei, numéraires ou surnuméraires, à un prêtre appartenant au groupe. Les opusiens se confient aussi régulièrement à un directeur de conscience laïc, toujours membre de l’Œuvre.
3. La rupture ou l’éloignement de la famille:
C’est dans ce domaine que les plaintes sont les plus nombreuses. Les familles déplorent de ne plus voir leurs enfants. Elles s’étonnent d’autorisations annuelles réduites à quelques jours de vacances, alors que dans les congrégations religieuses, les personnes consacrées ont droit à environ deux semaines en famille et sont autorisées à rendre visite à leurs parents tout au long de l’année.
4. Le prosélytisme exacerbé:
Chaque membre doit recruter des adeptes, tenter d’influencer ses amis. L’Œuvre cherchait aussi à attirer des enfants ou des jeunes en les invitant à participer à des activités (culturelles, sportives, etc.) sans toujours préciser, à cette époque, qu’elles étaient organisées par l’Opus Dei.
5. Les faux laïcs:
L’Opus Dei prétend être un institut de laïcs qui partagent pleinement les conditions de la vie « extérieure ». Mais ces laïcs pratiquent en réalité une discipline dont l’austérité surpasse celle des congrégations contemplatives. Les conditions de vie qui sont imposées aux numéraires les séparent inévitablement des conditions normales de la vie laïque.
6. Le cléricalisme:
Les laïcs sont assujettis au pouvoir des clercs. La structure hiérarchique de l’Opus Dei, sur le plan local, régional, ou international, aboutit toujours à son sommet à un clerc. Par précaution verbale, l’Opus Dei souligne que les clercs se réservent le domaine spirituel sans interférer en aucune manière sur le plan temporel. Les membres, dit-on, sont libres et indépendants dans le choix de leurs options, alors qu’ils sont dirigés en réalité dans tous leurs faits et gestes.
7. Le professionnalisme:
L’Opus Dei développe une sorte de surestimation, d’exploitation outrancière du travail. Or, la profession ne définit pas toute la vie d’un individu. Cette exagération pose question, car pour l’Église catholique, la personne humaine ne vaut pas d’abord par ce qu’elle fait, mais par ce qu’elle est37.
8. L’aspect financier:
Dans le département de l’Aisne où est installé le château de Couvrelles, l’Opus Dei n’a pas craint de ponctionner sérieusement des agriculteurs pour construire l’école hôtelière Dosnon et rénover le château de Couvrelles. Certaines familles de membres ont, pour leur part, été très étonnées d’être sollicitées si fréquemment par leurs enfants qu’elles ne voient par ailleurs que très rarement. Le scandale de l’An-Hyp a éclaboussé le département de l’Aisne. (Cf ; L’Union: 25 et 27 juillet 1994).
9. L’infiltration:
La stratégie de l’Opus Dei vise à transformer la société en essayant de pénétrer tous les domaines de la vie économique, sociale, familiale et culturelle. Une délégation de la mairie de Soissons a protesté contre une nouvelle association de l’Opus Dei, créée à Soissons, l’A.P.P.F. (Association pour la Protection de la Famille) qui voulait « s’infiltrer et imposer son programme global » au Centre social de Chevreux.
10. Le culte du maître:
On retrouve à l’Opus Dei la domination d’un maître incontesté, craint et vénéré, que, dans d’autres groupes, on appelle un gourou. C’est l’extraordinaire dévotion au fondateur: Mgr Escrivá Balaguer. Des membres de l’Œuvre affichent dans leur chambre de magnifiques photos du fondateur, à côté d’une modeste image de la Vierge et parfois d’un petit crucifix. Souvent l’image du fondateur suffit. C’est devant lui que l’on prie en allumant une petite bougie.
Les opusiens doivent suivre un plan de vie qui laisse peu de place à la fantaisie. On trouvera la présentation grand public de ces « devoirs » par le fondateur sur le site officiel de l’Opus Dei38.
« Voici la liste des dévotions qu’un membre de l’Opus Dei doit obligatoirement accomplir. On les appelle le plus souvent normes ou encore coutumes39.
CHAQUE JOUR IL FAUT:
- Se lever immédiatement dès que le réveil sonne (minute dite héroïque).
- Embrasser le sol en disant serviam (je servirai).
- Faire 30 minutes de prière le matin et 30 minutes l’après-midi (pendant lesquelles il est vivement conseillé de méditer les textes de saint Josémaria).
- Assister à la messe et communier.
- Rester exactement 10 minutes en prière d’action de grâce après la messe. Puis, réciter le Trium Puerorum (Le Cantique des trois enfants dans la fournaise), ainsi que le psaume 150.
- Dans la journée, se recueillir quelques instants devant le Saint Sacrement (Visite au Saint-Sacrement).
- Réciter l’angélus à midi.
- Réciter un chapelet (50 Je vous salue Marie) et méditer les 15 mystères du Rosaire restants.
- Lire pendant 10 minutes un livre de spiritualité imposé par le directeur spirituel et pendant 5 minutes le Nouveau Testament.
- Faire un examen de conscience à midi et le soir.
- Réciter une prière en latin réservée aux membres de l’Œuvre (Preces).
- Prier pour les intentions du prélat.
- Offrir une mortification pour le prélat (d’habitude, lui offrir la douche froide quotidienne).
- Les numéraires doivent porter deux heures par jour le cilice (sorte de bracelet en fer avec des pointes) autour de la cuisse.
- Réciter plusieurs fois par jour la prière « Souvenez-vous » à l’intention des autres membres de l’Œuvre.
- Dans les centres, en entrant et sortant de chaque pièce, regarder l’image de la Vierge en récitant une oraison jaculatoire.
- En entrant et sortant d’un centre, saluer l’ange gardien du centre et faire une génuflexion dans l’oratoire.
- Respecter le temps de la nuit: la nuit, on ne peut pas discuter, téléphoner, étudier ou travailler sans la permission du directeur.
- Dormir entre sept heures trente et huit heures par nuit.
- Respecter trois heures de silence après le déjeuner, pendant lesquelles il faut travailler (on ne peut pas faire la sieste ou se distraire).
- Avant de se coucher, réciter à genoux, les bras en croix, trois Je vous salue Marie en demandant la vertu de la pureté.
- Avant de dormir, asperger son lit d’eau bénite.
- Les femmes numéraires doivent dormir toutes les nuits sur une planche avec une couverture pliée en guise de matelas (jusqu’à l’âge de 40 ans), les hommes en sont exemptés.
- Porter sur soi le scapulaire.
CHAQUE SEMAINE, IL FAUT:
- Assister à la méditation: prédication d’un prêtre de l’Œuvre réservée aux membres de l’Œuvre. Elle a lieu dans l’oratoire (la chapelle du centre) dans le noir: à l’exception de la bougie qui éclaire le tabernacle et d’une petite lampe sur la table du prédicateur qui projette des ombres spéciales sur son visage.
- Assister au Cercle, causerie d’un laïc réservée aux membres de l’Œuvre. Le Cercle comprend toujours: le commentaire de l’évangile du jour, l’approfondissement d’une norme du plan de vie, et un sujet en rapport avec l’esprit de l’Œuvre. Ces sujets sont proposés par la Commission régionale et accompagnés d’indications précises sur le contenu et la forme à suivre. Pendant le Cercle, on ne peut croiser les jambes. Il est bien vu aussi de s’accuser publiquement et à genoux de l’une de ses fautes (après en avoir parlé avec le directeur) et de recevoir à ce titre une pénitence symbolique.
- Se confesser avec le prêtre désigné.
- Faire l’entretien fraternel ou confidence, c’est-à-dire parler au directeur spirituel laïc désigné, lui rendre compte de ce qui s’est passé durant la semaine (accomplissement minutieux de toutes les normes, points de lutte, échecs et faiblesses, relations sociales: qui on a rencontré, pendant combien de temps, de quoi on a parlé, cette personne pourrait-t-elle avoir la vocation à l’Opus Dei ?) et enfin, recevoir du directeur, les objectifs fixés jusqu’au prochain entretien.
- Une fois par semaine, les numéraires doivent se fouetter eux-mêmes avec des disciplines (petits fouets en corde) tout en récitant des prières.
- Pour les numéraires hommes, dormir à même le sol une nuit par semaine. Les femmes ont droit à un dictionnaire en guise d’oreiller, car elles dorment déjà toutes les nuits sur une planche.
- Réciter et méditer le psaume II et l’hymne Adorote devote.
- Chaque samedi, réciter le Salve Regina et assister au Salut au Saint Sacrement.
- Comme mortification, ne pas prendre de goûter le samedi.
CHAQUE MOIS, IL FAUT:
- Assister à une Récollection: une journée en silence dans le recueillement avec différentes prédications du prêtre et du directeur.
- Réciter et méditer le symbole d’Athanase.
- Pour les numéraires, remettre au directeur sa note de frais, c’est-à-dire la liste complète des moindres dépenses (du ticket de bus au tube de dentifrice).
CHAQUE ANNÉE, IL FAUT:
- Assister à une retraite de six jours en silence, durant laquelle il est vivement recommandé de méditer les textes de saint Josémaria.
- Suivre un cours annuel (trois semaines pour les numéraires, une semaine pour les surnuméraires), on y apprend par cœur le Catéchisme de la Prélature de la Sainte-Croix et Opus Dei et on y reçoit différentes causeries de formation, des cours de philosophie et de théologie.
- et un long « etc. » de dévotions qu’il faut pratiquer une fois par an, et que nous épargnons au lecteur. »
En 2009, la revue catholique progressiste « Golias Magazine » a publié le témoignage de 165 anciens membres et responsables du mouvement dénonçant ses méthodes40:
« Les 165 signataires du témoignage décrivent les méthodes totalitaires auxquelles sont soumis les laïcs célibataires41.
1- La dépendance économique entière
L’individu qui travaille dans les structures relevant de l’Opus Dei, ne perçoit pas de salaire. Il est donc entièrement dépendant économiquement des directeurs, même pour ses menues dépenses (téléphone, déplacements, sorties, etc.). On ne saurait mieux asservir un individu.
2- L’insécurité juridique
Mais il y a pire. Aucun contrat de travail écrit ne lui est délivré ; aucun certificat n’atteste d’éventuels diplômes ou d’une activité. Tout se fait par oral. Il n’est donc pas possible de prouver son appartenance à l’Opus Dei par un document écrit. Aucune procédure ne peut donc être engagée contre l’Opus Dei devant un tribunal en cas de préjudice allégué. « Verba volant, scripta manent ». L’Opus Dei craint donc comme la peste l’écrit compromettant qui reste.
3- Le contrôle de l’individu par isolement social, voire déracinement par déplacements constants.
L’individu est progressivement écarté de sa famille et de son réseau d’amis: la participation à des événements familiaux est chichement accordée. Les relations sont sévèrement contrôlées. Des déplacements constants provoquent un déracinement, voire une désorientation pour exiger une disponibilité entière de l’individu.
4- La délation institutionnalisée, appelée correction fraternelle
Cela ne suffit pas. Il faut encore surveiller sa conduite. Au sein même de l’Opus Dei, chacun épie son prochain. Sous prétexte d’un devoir de correction fraternelle, la délation est institutionnalisée: les conduites d’autrui jugées déviantes doivent être rapportées à la direction qui dicte la procédure corrective à suivre. Aucune critique de la direction n’est tolérée. Et, quoiqu’ainsi rendues déjà difficiles par ces méthodes, les relations interpersonnelles sont étroitement contrôlées.
5- La censure de l’information
Il va de soi que toute information est soumise à une censure préalable de la direction: livres et autres médias doivent faire l’objet d’autorisation spécifique de la part de la direction. Les bibliothèques sont expurgées de tout ouvrage interdit. On songe à l’« Index librorum prohibitorum » décidé en 1559 par le Concile de Trente qui recensait les livres impies interdits aux fidèles. Émissions de télévision, films, spectacles sont a fortiori passés au crible avant d’être éventuellement permis.
6- L’exigence d’une soumission aveugle à l’autorité
Enfin, une soumission aveugle à l’autorité est exigée de l’individu ; elle caractérise ce qui est appelé « le bon esprit » par opposition « au mauvais esprit ».
La direction est seule juge du contenu de ces formules arbitraires à souhait: collégiale, elle s’organise selon une hiérarchie stricte ;
à la base, l’individu se voit imposer une double tutelle. Deux surveillants, un directeur spirituel laïc et un confesseur, l’observent au cours d’entretiens hebdomadaires, le soumettent à un interrogatoire en plus de la confession à laquelle il est astreint. Ses révélations confidentielles sont consignées par écrit à son insu et adressées à l’échelon collégial hiérarchique supérieur qui, en retour, adresse ses observations et les directives à appliquer.
On a reproché à l’Œuvre sa pratique du secret42. Il est vrai que la nouvelle constitution de 1982 ne mentionne plus cette pratique, mais les habitudes ont la vie dure et le mouvement se refuse toujours à dire si une personne est membre ou pas. C’est du moins ce qu’affirme son porte-parole belge, le prêtre Stéphane Seminckx, à la « Libre Belgique »43:
« Y a-t-il une forme de secret autour de l’appartenance à l’Opus Dei, comme cela peut exister dans la franc-maçonnerie, où l’on ne cite pas les noms des autres membres ?
– Ce serait contradictoire, dans le sens où un membre de l’Opus Dei est appelé à témoigner de sa foi et s’afficher comme catholique et membre de l’Opus Dei. En fermant la bouche et se cachant les yeux, ce serait difficile…
Si je vous cite un nom, vous me confirmerez qu’il est membre ?
– En général non, par respect pour la vie privée je vous inviterai à lui poser la question directement. C’est à lui de décider quand et comment il souhaite en parler. »
Ajoutons pourtant que la constitution de 1982 interdit toujours aux membres de paraître publiquement en corps44:
« [Les fidèles de la Prélature] ne participeront pas collectivement aux manifestations publiques de culte comme les processions, sans pour autant cacher qu’ils appartiennent à la Prélature » Article 89.
Qu’en est-il de la mortification pratiquée dans l’Opus Dei ? Elle est réelle et d’un autre âge selon nous. Ces paroles ahurissantes du fondateur sont révélatrices de sa spiritualité morbide45:
« Tu me parles de Chemin. Je ne le connais pas par cœur mais il y a une phrase qui dit: bénie soit la douleur, aimée soit la douleur, sanctifiée soit la douleur, glorifiée soit la douleur. T’en souviens-tu ? J’ai écrit cela dans un hôpital, au chevet d’une mourante qui venait de recevoir l’Extrême-Onction.
J’en étais follement jaloux ! Cette dame était de haute lignée et avait joui d’une grande aisance matérielle dans sa vie. Et elle se trouvait là, sur un grabat, à l’hôpital, mourante et toute seule, sans autre compagnie que celle que je pouvais lui apporter à ce moment là, jusqu’à ce qu’elle meure.
Et elle reprenait ces mots, en les savourant, heureuse: bénie soit la douleur — elle endurait toutes les souffrances morales et physiques — aimée soit la douleur, sanctifiée soit la douleur, glorifiée soit la douleur ! La souffrance prouve bien que l’on sait aimer, que l’on a du cœur ».
On nous dit même « que saint Josémaria se servit de ces paroles plus d’une fois pour consoler des malades mourants dont il s’occupait en ces années-là (Ndr années 30), dans les hôpitaux de Madrid. »
Revenons à l’interview de Monsieur Stéphane Seminckx qui confirme à sa manière46:
Enfin, vous l’indiquez en première page de votre site internet, l’Opus Dei pratique la mortification, ce qui signifie « s’imposer une souffrance physique pour progresser dans le domaine spirituel ». Ce genre de sacrifice corporel interpelle, même si on est loin de la caricature du film ‘Da Vinci Code’ avec le sang qui gicle sur les murs.
– Oui, dans le film, c’est absurde et n’a rien à voir avec ce que nous vivons.
Soyons concrets. Dans le livre ‘Chemin’, Escrivá demande à ses membres « d’aimer, de bénir, de sanctifier et de glorifier la douleur ! » Vous admettez que c’est difficile à comprendre quand on est extérieur à l’Œuvre ?
– Difficile à comprendre??? Que le Christ ait été condamné à mort, flagellé, couronné d’épines et crucifié ? Alors, ça fait 2.000 ans que c’est difficile à comprendre. Cette dimension de souffrance et de mort fait partie de la vie de disciple chrétien. La mortification, c’est faire mourir en soi tout ce qui est pesanteur dans sa personnalité et qui m’empêche de m’élever vers Dieu, tel que l’égoïsme, le péché. Ces actes de mortification permettent de s’identifier au Christ, au même titre que le jeûne du Carême. Je ne peux pas vivre avec le Christ si je ne souffre pas avec lui.
Concrètement, le cilice (photo ci-dessus) est une petite ceinture métallique qui pique la peau. Vous l’attachez de manière serrée – et donc douloureuse – à la cuisse. Tout le monde pratique cela ?
– Non, les surnuméraires ne font et ne vivent pas cela. Je crois même qu’ils n’ont jamais vu de cilice. Clairement, une mère de famille ne fait pas cela. Sa charge quotidienne est suffisante…
Quand utilisez-vous le cilice et comment ? Ça peut aller jusqu’à saigner ?
– On le met environ 2 heures par jour, mais c’est presque rien. Celui qui fait un régime ou du body building souffre dix fois plus que moi avec mon cilice. Ça pique juste un peu… je ne fais qu’un tout petit quelque chose de très modeste. C’est moins douloureux que pour le Christ, mais je ne cherche pas non plus à l’imiter.
Puis, il y a des coups de fouets… petit fouets, certes.
– On fait cela dans un endroit discret afin d’être en communion avec le Christ. Mais nous n’avons pas le monopole de cela. Paul VI employait un cilice. D’ailleurs, nous achetons cela à d’autres ordres. Cela ne se vend pas au Carrefour…
Vous rigolez, mais vous comprenez que ça interpelle les gens ?
– Évidemment, car la passion du Christ est un scandale pour les Juifs et une folie pour les Païens… et vu qu’il y en a beaucoup, ça reste une folie. Certains voudraient vivre et triompher avec le Christ sans mourir ou souffrir avec lui. On ne peut pas sauter les pages de la passion, comme disait le Cardinal Danneels. La mortification fait totalement partie de notre choix d’amour… comme un marié embrasse sa femme tous les jours. C’est de l’amour.
Enfin, vous dormez parfois par terre, sans matelas…
– C’est du même ordre, une petite mortification réservée aux numéraires. Ce n’est pas de l’héroïsme.
Étonnant quand même… Surtout quand le porte-parole du mouvement compare ces macérations à embrasser sa femme tous les jours. On voit bien qu’il est célibataire…
Justement au sujet du mariage, nous avons trouvé une « perle » d’Escrivá. Selon lui les grandes responsables de l’adultère des hommes sont leurs épouses:
« Ainsi, j’ose affirmer que les femmes sont responsables, à quatre-vingts pour cent, des infidélités de leurs maris, parce qu’elles ne savent pas les conquérir chaque jour, elles ne savent pas avoir des gestes aimables et délicats »47.
Et celles-ci dans « Chemin »:
« Le mariage est pour la troupe et non pour l’état-major du Christ… » [28]
Les femmes n’ont pas besoin d’être savantes, il suffit qu’elles soient effacées » [946]
Enfin la position d’Escrivá au sujet du nazisme a été critiquée:
Vladimir Felzmann, prêtre et ancien membre de l’Opus, rapporte une conversation avec Escrivá qui en dit long. Après avoir maintenu que le christianisme avait été sauvé du communisme par la prise de pouvoir du général Franco avec l’appui du chancelier Hitler, il ajouta:
« Hitler contre les juifs, Hitler contre les slaves, c’était Hitler contre le communisme.48 »
Evidemment l’Opus Dei réfute cette déclaration embarrassante49.
Le site de « Golias » a décrypté le vocabulaire « ésotérique » de l’Opus Dei50:
« Le secret de l’Œuvre est présent jusque dans son langage. Le profane qui voudrait comprendre l’Opus Dei doit d’abord passer par une phase rébarbative: le décryptage d’un vocabulaire hallucinant, condition sine qua non pour trouver son chemin dans l’enchevêtrement d’un labyrinthe épouvantable. …
Academia-Residencia: Formulaire où figurent les renseignements principaux concernant la personne et sa famille. Le candidat le remplit et le remet avant l’’Admissio’. Il constitue la base du fichier des personnes qui est géré dans la Région correspondante et continuellement complété avec les indications fournies par la personne elle-même ainsi que par d’autres, éventuellement. Les renseignements personnels sont également transmis avec la photo – format passeport – à la centrale romaine.
Administration:
1) La totalité des travaux domestiques des sièges et des centres, c’est-à-dire, concrètement, l’assistance pour les oratoires, les services de la porte et du téléphone, la propreté des pièces, l’intendance et le linge.
2) Les groupes de personnes qui exécutent des travaux dans un centre: a) administration extraordinaire: les femmes célibataires de l’Opus Dei, qui s’occupent des travaux domestiques dans les centres masculins, mais n’y habitent pas ; b) administration ordinaire: les femmes célibataires de l’Opus Dei qui s’occupent des travaux domestiques dans les centres masculins où elles habitent, mais dans un lieu strictement séparé.
Admissio:Simple admission comme membre (à dix-sept ans au plus tôt). Le candidat et la prélature signent un contrat. Le nouveau membre s’engage, entre autres, à vivre selon l’esprit et la pratique de l’Opus Dei et à être actif au point de vue apostolique. La prélature s’engage à garantir au membre une formation continue au point de vue théologique, une formation spirituelle et une discipline en matière d’ascèse, ainsi qu’à lui garantir un encadrement pastoral spécifique par des prêtres de la prélature. …
Âne: Symbole populaire au sein de l’Opus Dei. Egalement, mascotte dans les centres. Animal préféré de Josémaria Escriva, parce qu’il est toujours heureux de faire ce que son maître lui demande.
Aspirant: Le jeune, à partir de quatorze ans et demi, qui a été désigné en tant que numéraire (célibataire) ou agrégé (célibataire) et qui veut être accepté à l’Opus Dei, exprime sa demande dans une lettre adressée au vicaire régional. Ensuite, il est intégré par le programme de la formation initiale dans la vie interne de l’Opus Dei, sans appartenir juridiquement à l’Œuvre (voir aussi Société sacerdotale de la Sainte-Croix).
Baiser le sol:
Exercice religieux qui trouve son origine directement dans l’esprit de l’Opus Dei et qui est à accomplir immédiatement après s’être levé le matin et en d’autres occasions (par exemple: les Preces51 quotidiens, ou au cours du Cercle hebdomadaire) avec la prière Servian (Je veux servir).
Caeremoniale:
Écrit qui fixe le déroulement de certaines actions (par exemple les Preces, le déroulement d’un Cercle, l’établissement d’une Liste de Joseph).
Canard:
Symbole populaire au sein de l’Opus Dei. Un des animaux préférés de Josémaria Escrivá parce qu’il saute dans l’eau sans faire attention. Les membres de l’Opus Dei doivent agir ainsi pour recruter des membres.
Candidat siffleur: Nom qui se trouve sur la liste de Saint Joseph.
Canziones:
Chants, généralement espagnols, de l’Opus Dei pour recruter des membres, que les enfants du club ou les candidats siffleurs (= aspirants de l’Opus Dei) apprennent déjà.
Catecismo:
Catéchisme de l’Opus Dei. Instrument de formation, avec questions et réponses. Occasionnellement modifié, il est gardé scrupuleusement sous clef. Il est interdit de prendre des notes à partir du catéchisme.
Ceinture de pénitence:
Ruban métallique, muni d’épines dirigées vers l’intérieur, attaché au haut de la cuisse. Les numéraires et les agrégés (soit la moitié environ des effectifs de l’Opus Dei) doivent le porter quotidiennement pendant au moins deux heures. Information qui dément les propos de l’Opus Dei selon lesquels les instruments de pénitence ne jouent qu’un rôle minime et ne sont utilisés que par une minorité des membres de l’Œuvre. …
Charla Fraterna:
Explication hebdomadaire d’un membre avec son responsable spirituel.
Charla Periodica:
Explication occasionnelle d’un membre avec un prêtre de l’Opus Dei. …
Cinq mille kilomètres:
La distance qui, selon Josémaria Escrivá, devrait séparer ses fils et ses filles (les sections masculines et féminines, ou la Résidence et l’Administration) dans une même famille de l’Opus Dei. …
Confidencia:
Confession des membres au sein de la Charta Materma.
Correctio fraterna:
Réprimande adressée à un membre par un autre témoin d’un manquement de la personne réprimandée contre l’esprit de l’Œuvre. Cette admonestation est précédée, la plupart du temps, d’une consultation auprès d’un supérieur.
Cours annuel:
Remplace les vacances annuelles. Il est d’une durée de trois semaines consacrées à la formation en philosophie, théologie et psychologie.
Cronica:
Revue interne des responsables, qui n’est accessible directement qu’aux numéraires et qui doit être gardée sous clef par les directeurs des centres.
Cuadernos:
Œuvre, en neuf volumes, avec les instructions concernant la vie intérieure, également gardée sous clef. …
Esprit et pieuses habitudes:
Écrit en latin (De spiritu et de pius servandis consueiudinibus) avec de brefs paragraphes concernant la vie interne de l’Opus Dei. Trouve ses origines dans les Constitutions. À garder scrupuleusement sous clef.
Examen particulier: Le point que fixe le directeur spirituel lors de la Charla Fraterna et pour lequel la personne concernée doit fournir un effort particulier dans la semaine qui suit. …
Famille: Communauté de l’Opus Dei. A débuté en 1932 avec le père de Josémaria Escrivá, la grand-mère (abuela) Dolores, la tante (tia) Carmen et Santiago qui vivaient ensemble. Elle a plus d’importance que la famille de sang respective des enfants (= membres de l’Opus Dei). Les organisations de type secte aiment s’appeler « famille ».
Fidelitas: Promesse d’appartenir à vie à l’Opus Dei et admission juridiquement définitive, possible à l’âge de vingt-trois ans au plus tôt. La promesse est faite par des numéraires et des agrégés, les surnuméraires ne sont que rarement admis. En plus du contrat général à vie (comparer également Admissio et Oblatio), les candidats à la Fidelitas font encore une promesse spéciale par laquelle ils s’engagent:
1) à éviter tout ce qui pourrait nuire à l’Œuvre ;
2) à exercer la correction fraternelle ;
3) à être encore plus fidèles à l’égard de l’enseignement de l’Église et de l’esprit de l’Opus Dei.
…
Fouet:
Fouet à cinq bouts pourvus de nœuds (obligatoire pour les hommes) ou fait de cordes en nylon auxquelles on a attaché de grosses et lourdes boules pourvues d’épines (obligatoire pour les femmes). Est utilisé par les numéraires et agrégés le samedi, pour une durée correspondant au Salve Regina ou Regina Coeli.
Glosas: Instructions en cinq volumes, décorés avec cinq couleurs distinctes, pour la formation des candidats entrant à l’Opus Dei. Pour ceux qui sont admis à la Société sacerdotale de la Sainte-Croix (brun clair) ; pour les laïcs célibataires à Saint-Michel, numéraires (rouge) ; agrégés (bleu) ; pour les mariés, à Saint-Gabriel (bleu foncé) ; pour les jeunes, à Saint-Raphaël (brun). À garder scrupuleusement sous clef. …
Habitudes:
Exercices spirituels dans le déroulement d’une journée. À distinguer des normes (voir Esprit et pieuses habitudes).
Index: Index librorum prohibitorum. Liste de livres interdits établie par le Saint-Siège – avec punition de l’Église – introduite en 1559 et abolie en 1966. Continue à être d’application au sein de l’Opus Dei, et de manière plus sévère: plus de mille titres (par exemple: Küng, Luther, Lessing, Brecht, Pasternak) auxquels de nouveaux viennent sans cesse s’ajouter. Classification: 1) pas d’objection ; 2) uniquement permis dans le cadre d’une formation doctrinale préparatoire ; 3) tombe sous l’interdiction interne ; 4) tombe sous l’interdiction morale générale.
Inscrito/Inscrita: En espagnol: inscrit/inscrite. Numéraire qui, en plus d’un contrat normal, se lie à la prélature par un contrat supplémentaire et qualifié pour les tâches de direction. Pas mentionné dans les statuts mais dans les écrits internes (par exemple, Vademecum). Les noms des inscrits sont inconnus de la plupart des membres de l’Opus Dei.
Jour de veille: Un jour par semaine pendant lequel chaque membre de l’Opus Dei consacre une attention toute particulière à sa prière ainsi qu’à la réalisation de l’esprit opusdéiste, des normes et des habitudes envers lui-même et les autres (voir Correctio fraterna). Comprend le Sleeping.
Lanterne rouge: La dernière personne à être devenue membre d’un centre porte la lanterne rouge de manière symbolique et la transmet dès qu’un nouveau membre est recruté.
Lettre: Demande d’admission que le candidat siffleur (ou la candidate siffleur) adresse par lettre recommandée, à l’âge de seize ans et demi au plus tôt, à son ordinaire compétent à la prélature. Celui qui veut devenir numéraire ou agrégé écrit la lettre au prélat ; les futurs surnuméraires l’adressent au vicaire général compétent. …
Liste de Saint Joseph: Liste des candidats siffleurs possibles, qui est établie au Centre le dix-huit mars de chaque année (la veille de la fête de Saint Joseph et de la fête du fondateur Josémaria Escrivá) et qui est gardée sous clef. Durant une année, on essaye de recruter des candidats pour l’Opus Dei et, le dix-huit mars de l’année suivante, l’enveloppe contenant la liste de Saint Joseph est ouverte. Les recruteurs efficaces seront mis à l’honneur. Souvent, il existe trois listes différentes, selon les trois groupes de membres. …
Minute héroïque: Se lever tout de suite le matin, immédiatement après que la sonnette (du réveil-matin) ait retenti.
Mortification: a) Mortification obligatoire: par exemple, le fouet et le cilice ; dormir sur un lit blanc (uniquement pour les femmes numéraires) ; minute héroïque ; pas de sieste.
b) Mortification volontaire:
par exemple, être gentil ; le matin, une douche froide ; pas de bain dans une baignoire ; être assis sur une chaise sans s’appuyer ; pas de tartine beurrée. …
Noticias: Revue interne de la section féminine de l’Opus Dei, qui est gardée sous clef. …
Oblatio: Renouvellement annuel des liens contractuels avec l’Opus Dei. En règle générale, cinq fois jusqu’à la Fidelitas. La promesse faite lors de l’incorporation (Admissio) est renouvelée. …
Obras: Revue interne de l’Opus Dei, qui est gardée sous clef. …
Pêche: De l’espagnol: pesca. Recrutement de nouveaux membres (voir Canziones).
Piothèque: La bibliothèque fermée à clef dans un centre de l’Opus Dei. …
Preces: Prière de la famille de l’Opus Dei, obligatoire sauf pour les non-membres. Elle contient des demandes adressées à Marie, Joseph et les anges, pour le pape, pour l’évêque. Pour les bienfaiteurs de l’Opus Dei et pour le fondateur. Les Preces, et quelques autres prières, ne doivent être accomplies qu’en latin, et avec la prononciation romaine. …
Saint-Gabriel: Œuvre de l’Opus Dei pour les gens mariés qui veulent être acceptés dans les rangs de l’organisation.
Saint-Michel: Œuvre de l’Opus Dei pour les célibataires qui veulent être acceptés.
Saint-Raphaël: Œuvre de l’Opus Dei pour les enfants et les jeunes qui veulent être acceptés. …
Séminaire des siffleurs: Réunions spéciales pour non-membres prêts à entrer dans l’Opus Dei.
Siffler: Entrer à l’Opus Dei. …
Sleeping: Repos nocturne sur le plancher au moins une fois par semaine. Les numéraires féminins qui dorment dans un lit renoncent, une fois par semaine, à leur oreiller, ou le remplacent par un livre.
Vademecum: Guide. Écrit en sept volumes, établi en différentes couleurs avec des indications précises et pratiques pour la vie quotidienne à l’Opus Dei. Les dispositions d’application des Statuts et d’Esprit et pieuses habitudes sont à garder scrupuleusement sous clef. La première version a été écrite par Josémaria Escrivá, mais elle a été retravaillée pour la prélature personnelle: De publicationes internas (rouge) ; De los consejos locales (bleu foncé) ; Del apostolado de la opinion publica (orange) ; De liturgia (bordeaux) ; De sacerdotes (violet) ; De las Fedes de los Centros (vert) ; De Ceremonias Liturgicas (gris). » …
Divers: Et le Da Vinci Code ?
Le Da Vinci Code est un roman écrit par Dan Brown en 2003 et adapté au cinéma par Ron Howard en 200652. Il s’agit d’une œuvre qui présente un Opus Dei et un christianisme de pure fiction.
Nous partageons avec quelques nuances les cinq points de réplique de l’Œuvre à ce sujet;
« En résumé voici les principaux problèmes concernant Da Vinci Code:
1. Il s’en prend à l’Église catholique et à ce qu’elle croit sur Jésus-Christ, à la Bible, et à l’autorité de l’Église.
2. Il prétend être parfaitement précis et basé sur des faits, ce qui est faux.
3. Il réécrit et donne une interprétation erronée de l’histoire séculaire de l’Église.
4. Il met en exergue des idées néo-gnostiques, féministes radicales.
5. Il propage une attitude indifférente et relativiste envers la vérité et la religion. »53
Finalement l’Opus Dei a profité du Da Vinci Code pour renforcer sa communication. Le « Figaro Magazine » affirmait en 2007 que
« le site internet de l’Œuvre en France recevait une moyenne de 7.000 visites par mois avant 2004 ; il en affiche aujourd’hui 21.000. Le site mondial en décomptait 1 million en 2005 ; pour chacun des trois premiers mois de 2006, cette moyenne est passée à 13 millions ».54
L’affaire Catherine Tissier
A l’issue du procès, la justice a donc ordonné la publication du communiqué suivant dans les journaux « Le Figaro » et « La Croix »:
« Par arrêt du 26 mars 2013, la Cour d’Appel de Paris a condamné l’ACUT à une amende de 75.000 €, Madame BARDON DE SEGONZAC et Madame DUHAIL, responsables de l’École Technique Hôtelière de Dosnon et du Centre International de Rencontres de Couvrelles (Aisne), à une amende de 3.000 € chacune pour travail dissimulé en ayant fait une exploitation abusive du travail bénévole de membres de l’Opus Dei et pour rétribution contraire à la dignité en ayant profité du jeune âge et de la situation de dépendance de ses pensionnaires, élèves ou stagiaires, ainsi que de la vulnérabilité d’une numéraire auxiliaire (Catherine Tissier) pour rémunérer insuffisamment ou se passer de rémunérer leur travail. »
Les personnes qui veulent consulter l’integralité de l’arrêt de la Cour d’Appel peuvent le consulter sur internet55:
Massimo Introvigne, directeur du Centro Studi sulle Nuove Religioni – CESNUR), affirmait en septembre 2011 que le seul lien existant entre l’école Dosnon et l’Opus Dei consiste en l’assistance spirituelle. Autrement dit l’Opus Dei fournirait un service d’aumônerie à l’école hôtelière sans plus56.
C’est également la thèse officielle du mouvement:
« L’appartenance de Catherine Tissier à l’Opus Dei jusqu’en 2001 et la prise en charge de l’aumônerie de l’école Dosnon par cette institution de l’Eglise Catholique ont suffi à certains pour considérer qu’elle était partie prenante dans ce procès »57.
Quelques remarques nuancent cette opinion:
1. L’arrêt de la Cour d’Appel déclare que les protagonistes de l’affaire sont ou étaient membres de l’Opus Dei58
2. D’après la parution du jugement ci-dessus dans la presse Madame BARDON DE SEGONZAC et Madame DUHAIL, sont les responsables de l’École Technique Hôtelière de Dosnon et du Centre International de Rencontres de Couvrelles, abrités dans le même château.
3. Un ancien professeur de l’école, ex-numéraire auxiliaire, a indiqué au procès en appel que l’école avait été créée pour pallier le manque de personnel du Centre de Rencontres59
4. Le château de Couvrelles, est répertorié comme appartenant à l’Opus Dei dans la carte de ses établissements qui proposent des activités de formation spirituelle60
5. L’opusien Henri Mondion déclare sur son site que l’ancien prélat de l’Œuvre, Alvaro del Portillo (+ 1994) a séjourné à Couvrelles en 1986 et qu’il l’y a rencontré61. Quand on sait que l’école hôtelière et le centre de Couvrelles de l’Opus Dei sont dans le même château et que les élèves de l’école font leurs « stages » dans le centre, comment croire qu’il n’existe qu’un lien d’ordre spirituel.
6. Il est connu que l’Opus Dei utilise des sociétés écrans62. Ne serait-il pas possible que l’Association de Culture Universitaire et Technique (ACUT) qui gère l’école Dosnon, soit l’une d’entre elles ?
7. Sur le site d’information du CIDE, l’école hôtelière Dosnon est présentée comme une institution catholique dépendant de la Prélature de l’Opus Dei63.
Le moins qu’on puisse dire est que l’ACUT et l’école hôtelière sont proches de l’Opus Dei64.
Les personnes concernées se sont pourvues en cassation65. Donc l’affaire est à suivre.
Dans son dépliant « Chercher Dieu dans la vie ordinaire »66, l’Opus affirme que l’âge de 18 ans est requis pour s’engager:
« Lorsque leur décision a mûri suffisamment, elles (les personnes) peuvent demander à être admises. Dix-huit mois plus tard, si elles ont toujours la ferme conviction que leur place est là, elles peuvent s’engager dans l’Opus Dei. L’âge minimal pour prendre cet engagement est de 18 ans. Il doit ensuite être renouvelé chaque année pendant au moins cinq ans, avant de pouvoir devenir un engagement à vie. »
Pourtant, en 1987, Catherine Tissier s’est engagée dans l’Œuvre par les promesses d’obéissance, de pauvreté et de chasteté avant l’âge de 16 ans67. On peut quand même se demander si elle était assez mature pour faire de telles promesses en toute connaissance de cause.
Conclusion
En conclusion on peut citer les critères de discernement d’une secte élaborés par le Vatican68:
Les 11 caractéristiques des mouvements religieux destructifs selon le Vatican
Caractéristique n° 1: Un processus subtil d’introduction du converti et (une) découverte progressive de ses véritables interlocuteurs ; ainsi que l’approche générale basée sur la tromperie et la séduction.
Caractéristique n° 2: Utilisation de techniques de domination: « matraquage d’amour » (« love-bombing »), etc.
Caractéristique n° 3 Réponses toutes faites… on force quelquefois la décision des recrues.
Caractéristiques n° 4 et 5: Usage de la flatterie et contrôle grâce à la distribution d’argent, de médicaments.
Caractéristique n° 6: Exigence d’un abandon inconditionnel au fondateur, au leader.
Caractéristique n° 7: Utilisation de l’isolement: contrôle du processus rationnel de pensée, élimination de toute information ou influence extérieure (famille, amis, journaux, … etc.) qui pourrait briser la fascination et le processus d’assimilation des sentiments, des attitudes et des modèles de comportement.
Caractéristique n° 8: Détournement des recrues de leur vie passée, insistance sur les comportements passés déviants, comme l’usage de la drogue, les méfaits sexuels ; moquerie du sujet, des troubles psychiques, du manque de relations sociales, etc.
Caractéristique n° 9: Méthodes d’altération de la conscience conduisant à des perturbations de la connaissance (« bombardement intellectuel »), utilisation de clichés inhibant la réflexion, systèmes logiques clos, limitation de la pensée.
Caractéristique n° 10: Maintien des recrues dans un état d’occupation continue, en ne les laissant jamais seules ; exhortation et formation continuelles dans le but d’arriver à un état d’exaltation spirituelle, de conscience émoussée, de soumission automatique aux directives ; écraser la résistance et la négativité.
Caractéristique n° 11: Forte concentration sur le leader ; certains groupes peuvent même diminuer le rôle du Christ en faveur du fondateur (dans le cas de « sectes chrétiennes »).
Il convient évidemment d’appliquer ces caractéristiques également aux mouvements catholiques eux-mêmes, y compris à l’Opus Dei. Nous avons produit quelques opinions de différentes personnes qui permettront à chacun de se faire une idée.
En terminant, voici les quatre directives du cardinal Hume, archevêque catholique de Westminster à l’Opus Dei en décembre 1981 pour son diocèse:
1. Aucune personne âgée de moins de 18 ans ne doit être autorisée à prononcer de vœux ou à prendre des engagements à long terme, en relation avec l’Opus Dei ;
2. Il est essentiel que les jeunes qui désirent entrer dans l’Opus Dei s’en ouvrent à leurs parents ou à leurs tuteurs légaux. Si, par exception, il existe des raisons fondées pour que l’on n’entre pas en contact avec leurs familles, ces raisons doivent, dans tous les cas, être débattues avec l’évêque local ou son délégué ;
3. S’il est admis que ceux qui adhèrent à l’Opus Dei prennent les devoirs et les responsabilités propres aux membres, il faut bien veiller à respecter la liberté de l’individu ; tout d’abord la liberté, pour l’individu, d’adhérer à l’organisation ou de la quitter sans que s’exerce une pression indue ; la liberté, pour l’individu, à quelque étape que ce soit, de choisir son propre directeur spirituel, que ce directeur soit ou non membre de l’Opus Dei ;
4. Les initiatives et les activités de l’Opus Dei dans le diocèse de Westminster doivent porter la claire indication qu’elles sont patronnées et dirigées par lui.
Je suis convaincu que ces quatre directives ne gêneront nullement l’Opus Dei dans son travail apostolique mais l’aideront à adapter sa spiritualité à nos traditions. »
Nous recommandons quatre sites internet aux personnes qui veulent aller plus loin au sujet de l’Opus Dei:
Sites favorables:
-
- Site de l’Opus Dei en français opusdei.fr
-
- Site consacré au fondateur fr.josemariaescriva.info
Sites défavorables:
-
- Site internet d’anciens membres opuslibre.free.fr
-
- Opus Dei info, une mine de documents opus-info.org
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Jacques LEMAIRE
Jacques LEMAIRE est né en 1950, décédé en octobre 2022
Il a étudié la théologie dans l’Église catholique romaine, où il se destinait à la vie monastique. Il s’est converti en 1971. Il est pasteur de l’Assemblée Chrétienne de Courcelles (Belgique), qu’il a fondée en 1980 avec son épouse Danièle BRACQ. Il se consacre à l’enseignement biblique. Il est en outre membre du comité directeur de Vigi-Sectes, directeur du Centre de Formation Chrétienne et il collabore à la formation de pasteurs et de responsables d’Églises locales.
1 viechretienne.catholique.org/saints/33909-saint-josemaria-escriva-de-balaguer
2 culture-et-foi.com/critique/edith_richard_opusdei_canonisation.htm
3 vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20021006_escriva_fr.html
4 fr.escrivaworks.org/book/chemin.htm
5 fr.wikipedia.org/wiki/Josemaía_Escrivá_de_Balaguer
6 fr.wikipedia.org/wiki/Javier_Echevarría_Rodríguez
7 eglise.catholique.fr/ressource-annuaires/lexique/definition.html
8 opusdei.fr/art.php?p=12472
9 atheisme.org/opus.html
10 opusdei.fr/art.php?p=25495
11 benoit-et-moi.fr/2012%20%28II%29/045500a02d0f3c31a/045500a0730809002.html
12 Sauf indication contraire ces statistiques sont tirées du site de l’Opus Dei: opusdei.fr/
13 opusdeifrance.com/lopus-dei-en-bref/
14 lalibre.be/light/societe/l-opus-dei-oorigine-recrutement-et-organisation-12-
51b8fa0ae4b0de6db9c9de01
15 besoindesavoir.com/article/617923/opus-dei-armee-secrete-pape
16 lalibre.be/light/societe/l-opus-dei-origine-recrutement-et-organisation-12-
51b8fa0ae4b0de6db9c9de01
17 zenit.org/fr/articles/l-opus-dei-au-dela-des-mythes-enquete-du-vaticaniste-john-l-allen
18 fr.josemariaescriva.info/article/la-societe-sacerdotale-de-la-sainte-croix
19 fr.be.opusdei.org/art.php?p=37142
20 zenit.org/fr/articles/l-opus-dei-au-dela-des-mythes-enquete-du-vaticaniste-john-l-allen
21 fr.wikipedia.org/wiki/Juan_Luis_Cipriani_Thorne
22 fr.wikipedia.org/wiki/Julián_Herranz_Casado
23 fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_de_J%C3%A9sus
24 zenit.org/fr/articles/l-opus-dei-au-dela-des-mythes-enquete-du-vaticaniste-john-l-allen
25 idem
26 prevensectes.com/opus14.htm
27 lalibre.be/light/societe/l-opus-dei-origine-recrutement-et-organisation-12-
51b8fa0ae4b0de6db9c9de01
28 L’université de Navarre, à Pampelune, fondée en 1952 (le campus comprend 20 facultés et une clinique universitaire); L’université internationale de Catalogne à Barcelone ; L’IESE Business School (1952) à Barcelone qui dépend de l’université de Navarre.; L’université pontificale de la Sainte-Croix à Rome; L’université Campus Bio-Medico à Rome ; Le Lexington College à Chicago ; L’université de Piura à Piura (Pérou) ; L’université Strathmore à Nairobi ; L’université panaméricaine à Mexico ; L’université de La Sabana, à Chia, en Colombie; L’université des Andes, à Santiago, au Chili; L’université Monteavila, à Caracas fr.wikipedia.org/wiki/Opus_Dei#Universit.C3.A9s
29 opusdei.fr/art.php?p=12046
30 fr.wikipedia.org/wiki/Álvaro_del_Portillo
31 zenit.org/fr/articles/opus-dei-mgr-alvaro-del-portillo-bientot-beatifie
32 opusdei.fr/
33 fr.josemariaescriva.info/article/l27objectif-de-l27opus-dei
34 dekamer.be/FLWB/pdf/49/0313/49K0313008.pdf
35 prevensectes.com/rev0804.htm#15
36 opus-info.org/index.php?title=
Controverse_entre_Jacques_Trouslard_et_Dominique_Letourneau
37 La théologie de Jacques Trouslard est-elle vraiement catholique? Le salut par les œuvres indique plutôt le contraire.
38 opusdei.fr/art.php?p=17444
39 opus-info.org/index.php?title=Plan_de_vie
40 Golias Magazine N° 129, novembre/décembre 2009, bimestriel.
41 agoravox.fr/tribune-libre/article/les-methodes-totalitaires-de-l-67682
42 fr.wikipedia.org/wiki/Opus_Dei#Question_du_secret
43 lalibre.be/light/societe/l-opus-dei-origine-recrutement-et-organisation-12-51b8fa0ae4b0de6db9c9de01
44 monde-diplomatique.fr/1995/09/NORMAND/1804
45 fr.josemariaescriva.info/article/opus-dei-fondateur-benie-soit-la-douleur
46 lalibre.be/light/societe/l-opus-dei-influence-financement-secrets-et-sacrifices-corporels-22-51b8fa15e4b0de6db9c9dfde
47 fr.josemariaescriva.info/article/opus-dei-fondateur-st-josemaria-escriva-questions-sur-le-mariage
48 monde-diplomatique.fr/1995/09/NORMAND/1804
49 fr.josemariaescriva.info/article/que-pensait-escriva-d92hitler-et-du-nazisme3f
50 golias-news.fr/article855.html
51 Les Preces, (Preca au singulier), sont des chants propres à la messe hispanique, qui se récitent seulement lors du Carême avec un caractère pénitentiel. Elles ont une forme de litanie à laquelle l’on répond avec une petite acclamation ; habituellement, Miserere Nobis.
52 fr.wikipedia.org/wiki/Da_Vinci_Code
53 fr.be.opusdei.org/art.php?p=12414 ; opusdei.fr/art.php?p=12417
54 lefigaro.fr/lefigaromagazine/2006/04/21/01006-20060421ARTMAG90512-
l_opus_et_le_da_vinci_code.php
55 Arrêt_de_la_Cour_d’Appel_de_Paris_condamnant_les_représentants_de_l’Opus_Dei_ dans_l’affaire_d’une_numéraire_auxiliaire.pdf
56 zenit.org/fr/articles/france-proces-contre-l-opus-dei-une-instrumentalisation
57 opusdei.fr/art.php?p=45419
58 Arrêt_de_la_Cour_d’Appel_de_Paris_condamnant_les_représentants_de_l’Opus_Dei_dans_l’affaire_ d’une_numéraire_auxiliaire, p 19
59Arrêt_de_la_Cour_d’Appel_de_Paris_condamnant_les_représentants_de_l’Opus_Dei_dans_l’affaire_d’une_numéraire_auxiliaire, p 19
60 ..https://maps.google.fr/maps/ms?ie=UTF8&hl=fr&msa=0&msid= 107357370250982573662.0004569f9bda38e90ab39&z=6
61 henri.mondion.free.fr/index.php/2013/07/05/don-alvaro-bienheureux-jean-paul-ii-et-jean-xxiii-canonises/
62 monde-diplomatique.fr/1995/09/NORMAND/1804
63 enseignement-prive.fr/lycee-enseignement-professionnel/242-ecole-technique-d-hotellerie-dosnon.php
64 lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/26/97001-20130326FIL www00576-l-asso-proche-de-l-opus-dei-condamnee.php
65 opusdei.fr/art.php?p=52833
66 multimedia.opusdei.org/pdf/fr/tract_opus_dei.pdf
67Arrêt_de_la_Cour_d’Appel_de_Paris_condamnant_les_représentants_de_l’Opus_Dei_dans_l’affaire_d’une_numéraire_auxiliaire, p 14 et 16
68 opuslibre.free.fr/v/spip.php?article27
Holiness Revival Movement Worldwide
Réponse à une demande d’attestation concernant le mouvement « Holiness Revival Movement Worldwide ».
C’est un mouvement aux origines africaines conduit par Paul Rika. Page facebook.
Nous pouvons découvrir une organisation parallèle en Angleterre.
Nous ne savons rien concernant l’appartenance ecclésiastique et la consécration pastorale de Paul Rika.
La brève présentation du mouvement trouvé sur internet ne nous donne pas d’avantage d’informations
PAPE REVIVAL mouvement mondial GHANA
HEURE DE FIN PAPE REVIVAL MOUVEMENT
alias
(NON CONFESSIONNELLE)
basé sur la tête (non confessionnel) au Nigeria.
Bienvenue à la Sainteté Revival mouvement mondial, le Ghana, le produit de la Sainteté Revival mouvement mondial HOREMOW est de propager la justice et la sainteté du Christ dans les églises et les nations du monde à travers croisades, réunions Revival, conférences, et la propagation de Sainteté Littérature et vidéos dans le monde entier. Pour toutes les façons astucieuses de Satan contre les chrétiens, Dieu a ressuscité son étendard en révélant ciel et l’enfer à Ses serviteurs pour l’humanité d’interdire stratégies sataniques.
Nous savons grâce a cette brève présentation du mouvement que celuici est non confessionnel.
Il n’est ainsi rattaché a aucune mouvance protestante évangélique ou catholique romaine.
Les infos que l’on trouvent sur internet sont peux nombreuses, et ne permettent pas d’avoir une réelle idée sur l’organisation.
Il existe une présentation concernant une action visant des enfants au Nigeria, mais là non plus pas de possibilité réelle de suivit des actions et des opérations financières.
Ce qui est inquiétant, c’est que ce soidisant pasteur africain Paul Rika, s’associe avec le Sadhu Sundar Selvaraj
MESSAGE BY PROPHET SADHU SUNDAR SELVARAJ « OUR GOD IS WITH US IN … KNOW YOUR GOD By Pastor Paul Rika 08056834323; …
Ce dernier est une sorte de prophète du catastrophisme. C’est une sorte de télé-évangéliste manipulateur.
Rev. Sadhu Sundar Selvaraj, Chef de Jésus ministères et directeur général Ange TV, Il est principalement présent sur Facebook, et généralement tout les commentaires et toutes les vidéos sont en anglais. Il est connu pour son mysticisme, qui est relayé par Paul Rika et le mouvement « Holiness Revival Movement Worldwide »:
- Les messages concernent généralement des révélations prophétiques hasardeuses et incontrôlables.
- Les messages et les images portes essentiellement sur du catastrophisme apocalyptique.
- Tout est basé sur une création d’ambiance, ou la peur sert à manipuler les masses:Exemple:
Le prophète Sadhu Sundar Selvaraj, a déclaré en Avril 2013, lors du Rassemblement de prière nationale 24 à Cuneta
Astrodome, qu’une grave maladie se propage partout dans le monde, qui va consommer la chair d’hommes et de percer à travers les os. - Ce système de manipulation est connu:
- Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion.
- Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour courtcircuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus.
- De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y
implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
Généralités éblouissantes et mots vertueux: les généralités peuvent provoquer une émotion intense dans l’auditoire. Par exemple, faire appel à l’amour de la patrie, au désir de paix, à la liberté, à la gloire, à la justice, à l’honneur, à la pureté, etc., permet de tuer l’esprit critique de l’auditoire. Même si ces mots et ces expressions sont des concepts dont les définitions varient selon les individus, leur connotation est toujours favorable. De sorte que, par association, les concepts et les programmes du propagandiste seront perçus comme tout aussi grandioses, bons, souhaitables et vertueux.
Une secte vise l’instabilité familiale, les biens mobiliers et immobiliers, ainsi que l’intégrité mentale et spirituelle des personnes concernées. Parfois, il existe de l’agression physique pouvant conduire aux pires situations.
Concernant cette mouvance, Je n’ai pu obtenir aucun témoignage de spoliation financière, où d’actes délictueux avérés qui pourrai les porter en justice. Cela ne veut pas dire que dans l’avenir nous n’ayons d’avantages d’informations et de témoignages.
Aujourd’hui, je ne peux qu’émettre une sérieuse réserve sur des manipulations de l’esprit au nom d’un Christianisme très particulier.
Votre témoignage de déstructuration familiale liée a ce type de croyance et les médias que j’ai visualisé pousse a la plus grande prudence.
Pour l’association Vigi-Sectes, Monsieur Frank Van Muylem
NDLR: C’est un schéma classique de plus en plus fréquent, le « pasteur » ne se satisfait pas de le révélation des Saintes Écritures, mais ouvre une porte à une multitude de témoignages extra-bibliques, comme ceux des personnes ayant eu une expérience de mort et retour à la vie, et ayant parler avec « Jésus ».
L’Apôtre Paul nous rappelle que la Parole de Dieu révélée dans les Écritures est suffisante:
2Tim 3:14-16
Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises; dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus Christ. Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice.
KWASIZABANTU
Si quelqu’un porte dans le pan de son vêtement de la chair consacrée, et qu’il touche avec son vêtement du pain, des mets, du vin, de l’huile, ou un aliment quelconque, ces choses seront-elles sanctifiées? Les sacrificateurs répondirent: Non! Et Aggée dit: Si quelqu’un souillé par le contact d’un cadavre touche toutes ces choses, seront-elles souillées? Les sacrificateurs répondirent: Elles seront souillées. Hag 2:12-13
Les témoignages critiques qui nous parviennent régulièrement sur le mouvement de Kwasizabantu ne font pas état de changement la direction du mouvement. Ces témoignages sont confirmés par différente sources. L’article ci-dessous, bien que datant de plus d’une dizaine d’année, garde donc toute sa pertinence. (Janvier 2017)
Erlo Stegen et le réveil parmi les Zoulous
(1) d’après le livre de Joachim Rosenthal
Résumé et traduction par Eric Ropp, du « Centre de Recherches, d’Information et d’Entraide ».
1. Naissance et développement du mouvement
Le mouvement Kwasizabantu (KSB) a son origine en Afrique du Sud où il a commencé dans les années 60, sur l’initiative de Erlo Stegen, suite à un réveil parmi les Zoulous. Stegen est né en 1935 en Afrique du Sud. Ses ascendants sont issus d’une famille luthérienne allemande (Lüneburger Heide). À l’âge de 15 ans il se convertit et, à 17 ans, il débute une formation de deux années dans un institut biblique à Pretoria (2).
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Ivo Sasek: Réincarnation et Universalisme
Début 2009, Ivo Sasek a introduit la doctrine de la réincarnation dans un traité intitulé « L’Olivier (Ölbaum) » (01/2009) . Le site Bibelkreis.ch a répondu entre autre à cette hérésie par un article détaillé sur Ivo Sasek (Wer ist und was lehrt Ivo Sasek) dont nous traduisons un chapitre: « réincarnation et universalisme ».
Avec Ivo Sasek, prenons garde! Le vers est dans la pomme. Vigi-Sectes a suivi de loin les racines et l’évolution de ce mouvement depuis qu’il s’est répandu en Suisse et en Allemagne. Nous avons mis en garde plusieurs personnes au début leurrées.
(Nous considérions ce mouvement dans les années 2000 comme un mouvement pseudo-chrétien, sectaire issue de la branche évangélique, nous pourrions le reclasser depuis une 15aine d’année dans un mélange d’épices variées: Théories de conspirations, Scientologie, etc… 2023)
J’ai pu faire plusieurs parallèles entre Ivo S. et le leader d’une secte des plus meurtrières: Jim Jones. On peut craindre un dénouement tragique de cette secte.
Notre société étant de plus en plus laïque, se pensant donc « éclairée » 🙂 on rejette aujourd’hui facilement la lumière des Écritures, pour ne plus reconnaître la nature d’une idéologie sectaire, et s’opposer à l’expansion de tels mouvements, jusqu’au jour où c’est … trop tard.
Réincarnation et Universalisme
(L’Universalisme est la doctrine selon laquelle tout le monde sera sauvé à la fin, dans certaines variantes cela inclue même Satan et ses démons.)
L’enseignement de la réincarnation a été débattu par 1500 personnes lors du « Concile » d’Ivo Sasek – le «concile prophétique à Flums» le 22/11/2008. ( cf. Sasek, Ivo, Ölbaum, 01/2009 « , p.8 )
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Le Père Samuel prêtre médium de Charleroi
… Le Père Samuel oubliant l’existence d’un petit micro sur lui, demande à l’exorcisé de faire semblant d’être libéré et de dire que le démon est parti. … |
Depuis longtemps déjà le père Samuel, prêtre catholique en rupture de ban avec l’évêché de Tournai est devenu une figure bien connue de l’agglomération caroloringienne. Il est devenu l’épouvantail de l’Église officielle qui a importé de Turquie cet étrange personnage.
Les églises se vident mais le Père Samuel fait salle comble. De plus il a réussi l’annexion d’une des plus grandes et des plus jolies églises du Pays Noir qu’il a par personne interposée rachetée pour 409.024 Euros. Il a comme projet de racheter Koukelberg à Bruxelles.
Pour lui, le Concile de Vatican II fut une immense catastrophe pour l’Église de Rome. Elle est devenue infidèle, moderniste et insipide. En tant que protestants, nous suivons le débat de l’extérieur. Il est clair que certains reproches sont tout à fait justifiés mais à côté d’aspects positifs dans son action, on découvre des enseignements et des situations que nous ne pouvons en âme et conscience avaliser.
Le 10 avril 2002, la RTBF (télévision belge francophone) dans l’émission “Au nom de la loi”, a enquêté sur ce prêtre quelque peu particulier. Ce que l’on a pu entendre et voir est totalement inadmissible. La vénération des fidèles vis-à-vis du Père Samuel frise l’insoutenable. A califourchon sur un âne, il parcourt les rues de Montignies-sur-Sambre en tentant d’imiter l’entrée de Jésus à Jérusalem.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur
La foule de ses fidèles, rameaux en mains l’acclame frénétiquement en citant les paroles de l’Evangile
“Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur”.
C’est équivoque au plus haut point. Qu’on ne s’y trompe pas ! Cette pitoyable mascarade débouche sur une véritable adoration du Père Samuel. Les visages de ses dévots ou plutôt de ses dévotes sont révélateurs.
Sans doute pensent-ils vraiment que le Père Samuel vient à l’instar du Fils au nom de Dieu. Il se fera fouetté, crucifié (pour rire), et ressuscité en passant par une petite porte dans le fond de l’église. Les nombreuses femmes présentes tombent dans une hystérie collective.
Vous l’avez compris, ce n’est pas Jésus-Christ qui est honoré mais la personne du Père Samuel.
Comme le fait remarquer très justement le Doyen Mattelart de Charleroi, il n’y a dans les interventions du prêtre schismatique aucune proclamation de la Parole de Dieu. C’est l’indigence totale. Il ne conduit pas à Christ qui est Lui le véritable libérateur mais au contraire, il enchaîne les gens à sa personne en les rendant dépendantes de lui.
Le Guérisseur
Les témoignages sont explicites, c’est le Père Samuel qui guérit !
Aucune mention de Dieu ou de Christ dans ces phénomènes. Un texte biblique nous permet de cerner le danger d’une telle situation:
Ainsi parle l’Éternel: Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme, qui prend la chair pour appui et qui détourne son coeur de l’Éternel.
Jérémie 17:5
Il laisse exploser sa haine lorsque dans son homélie il traite l’abbé Pierre et Soeur Emmanuelle de diable et de grande diablesse. On se demande de quel esprit sont animés les nombreuses personnes présentes qui applaudissent à tout rompre.
Le père Samuel est loin de porter le fruit de l’Esprit (Galates 5:22).
La peur
Il aime lier les hommes par le carcan de la peur. Le journaliste présent lui fait remarquer que des problèmes s’abattent sur les personnes qui s’opposent à lui et le Père Samuel d’approuver en citant des exemples concrets où les opposants ont perdu leur place, sont devenus malades ou sont décédés. Ces pratiques sont totalement anti-chrétiennes:
Comme l’oiseau s’échappe, comme l’hirondelle s’envole, ainsi la malédiction sans cause n’a point d’effet.
Proverbes 26:2.
Ceci démontre amplement que l’Esprit qui animait Jésus n’est pas celui qui dirige le Père Samuel. Il y a beaucoup plus grave encore !
Dans cette émission télévisée, les journalistes sont un moment absents lors d’un exorcisme raté d’un pauvre homme appelé André. Le Père Samuel oubliant l’existence d’un petit micro sur lui demande à l’exorcisé de faire semblant d’être libéré et de dire que le démon est parti.
Il est vraiment pathétique de voir cette pauvre victime tenter maladroitement d’obéir au Père Samuel. Il est clair que c’est un mensonge grossier doublé d’une tromperie manifeste.
Or l’apôtre Jean dans son évangile assure que le prince des menteurs, c’est le diable lui-même. (Jean 8:44). Il est clair que si le père Samuel a trompé une fois, il peut le refaire quantité de fois.
Le Sauveur
Il déclare haut et fort qu’on ne peut être sauvé en-dehors de ses lieux de culte. Il est nécessaire de rejoindre l’église de Saint-Antoine de Padoue à Montignies.
La vraie église serait composée de ses seuls sympathisants puisque en toute logique l’Église catholique n’est plus dans la vérité. Dans ce cas également les lacunes théologiques du prêtre apparaissent au grand jour.
Le Nouveau-Testament seule norme acceptable enseigne que l’Église authentique est composée de celles et de ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur. (Jean 3:36; Actes 4:32; Actes 2:40-42).
Une appartenance religieuse quelconque n’entre pas en ligne de compte.
Voulant sans doute déstabiliser l’establishment Romain, le Père Samuel s’en prend au système hiérarchique en déclarant que le mot “évêque” n’existe pas dans le Nouveau-Testament. On s’attendrait de sa part à plus de sérieux.
Le texte biblique du Nouveau-Testament comprend de nombreuses fois cette appellation (Actes 20:28; Phil. 1:1; 1 Tim. 3:1-2; 1 Pierre 2:25). Il est certain que nous n’avons pas la même perception du rôle de l’évêque lorsque nous comparons les thèses protestante et catholique.
Lorsqu’il affirme que l’Église n’a pas besoin d’argent car chez lui tout est gratuit, on doit cependant admettre que les sommes brassées sont bien plus importantes que toutes les paroisses catholiques de Montignies.
En fait, plus on étudie les positions du Père Samuel plus on peut cerner ses nombreuses contradictions. Prenons l’exemple de sa position vis-à-vis de l’évêque de Tournai ainsi que du Cardinal Daneels de Bruxelles-Malines qu’il traite de cochon. Néanmoins, il se range sous la houlette du Pape, car dit-il “Là où est le Pape là se trouve l’Église”.
Pourtant, il devrait savoir que tous les évêques du pays et d’ailleurs sont en totale communion avec celui de Rome et que dans le grave problème opposant les évêques belges et le Père Samuel, Jean-Paul II soutient totalement les premiers cités. Le Père Samuel n’est donc plus en communion avec le chef de l’Église Romaine. Oserait-il traiter le chef des évêques de porc ? Nous en doutons !
Les démons ne doivent pas craindre le Père Samuel lorsque celui-ci tente de les déloger. Tous ont pu voir le fiasco avec le pauvre René.
Lorsqu’il dit que seul le prêtre a reçu le pouvoir d’exorciser et de guérir, le Nouveau-Testament seul normatif assure tout le contraire !
En effet, Marc 16:17 enseigne que tous les chrétiens authentiques peuvent exercer un tel ministère. Quant à la position du Père Samuel concernant l’Islam et les adeptes de cette religion, on peut affirmer qu’elle est maladroite et totalement dommageable.
Conclusion
En tant que chrétien, je ne crois ni à l’inspiration divine du coran ni à l’appel prophétique de Mahomet et je crois qu’en dehors de Jésus-Christ il n’y as pas de salut ! (Actes 4:12).
Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. Actes 4:12
Cela étant dit nous croyons que le respect et la tolérance sont des vertus chrétiennes qui doivent obligatoirement accompagner le témoignage (1 Pierre 3:9, 15; Tite 3:1-2; Romains 12:19-21).
Les horreurs de l’inquisition, des croisades, des conflits religieux de toutes sortes sont le fait d’odieux personnages qui ont dénaturé l’Evangile de notre Seigneur.
Le véritable Evangile relève l’homme et ne le traumatise pas ! Il étanche la soif de ceux qui s’y abreuvent. (Jean 7:37-39).
J. Lemaire.
C. Piette.
Tiré de la route droite n°36
L’église néo-apostolique est-elle apostolique?
Un exposé orale en allemand Mr. A. Schönfeld en 1983 est à la base de ce document qui a été révisé en partie en novembre 1998 par « Projekt B ». L’exposé est certes organisé par des rubriques particulières, mais les sections se complètent, de sorte que le texte doit être considéré en entier.
Introduction
D’après l’enseignement de l’église néo-apostolique, le Seigneur ressuscité n’est présent et abordable dans ce monde que par les Apôtres de l’ENA (Église néo-apostolique). Seulement les « nouveaux Apôtres » peuvent répandre le Saint-Esprit par imposition de leurs mains sur les croyants.
Après le décès des douze Apôtres, il n’était plus possible recevoir le Saint-Esprit car plus personne n’était là, pour le donner. Pour renouveler la possibilité de recevoir le Saint-Esprit, Dieu a nommé de nouveaux Apôtres dans le monde, et ce en 1832, c’est ce que l’on appelle la pluie tardive.
D’après cette vision néo-apostolique, aucun don du Saint-Esprit n’était possible, entre le décès du dernier Apôtre, env. autour de 100 après le Christ, et l’année 1832, quand les nouveaux Apôtres sont apparus. Il en suit que selon cet enseignement, Martin Luther, Calvin, Zwingli, Augustin et beaucoup d’autres hommes de Dieu n’ont pas eu en réalité le Saint-Esprit. Ils n’ont agi que par leur propre force.
Jésus a-t-il fait une fausse déclaration ?
Selon cet enseignement, il faut se demander ce que Jésus a voulu dire par cette parole:
« Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde »,
une parole adressée à ses disciples. En réalité Jésus n’aurait pas dû s’exprimer ainsi. Selon la doctrine néo-apostolique il aurait dû dire:
Je suis avec vous par la présence de mes premiers apôtres, et puis seulement à nouveau à partir de l’année 1832, lorsque je serai de nouveau présent dans les nouveaux apôtres.
Mais ceci, Jésus ne l’a pas dit. Il a dit:
«Je suis avec vous tous les jours »
donc également après la mort des premiers apôtres. Tous les jours veut dire, bien entendu, aussi jusqu’en l’an 1832, et au-delà, jusqu’à la fin du monde. Par quel moyen Jésus voulait-il être tous les jours avec ses disciples ? Pas par ses apôtres, bien sûr, puisqu’ils moururent un jour, mais c’est par le Saint-Esprit qu’il voulait être avec eux, tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Rien que par cette parole de Jésus on s’aperçoit que des choses importantes ne sont pas justes dans la doctrine néo-apostolique, vue qu’elle défie toute logique.
Examinez toutes choses !
«Examinez toutes choses », l’apôtre Paul nous y invite dans 1 Thess. 5:21; Nous devons examiner tout enseignement avec soin, et ceci à l’aide de ce que la Bible elle-même déclare à ce sujet. La caractéristique de toutes les fausses doctrines (hérésies) est de sortir quelques passages du contexte, et de développer une doctrine à partir de ces quelques passages mal interprétés. Mais il faut lire (étudier) la Bible dans son ensemble, afin de se garantir des erreurs.
Pas de schématisation
Nous posons la question: où est-il donc écrit dans la Bible, que le Saint-Esprit ne peut être communiqué que par l’imposition des mains d’un apôtre, et uniquement par ce moyen ? Réponse: nulle part ! Certes, il est vrai que Dieu a parfois communiqué le Saint-Esprit par l’imposition des mains des apôtres, comme nous pouvons le lire dans Actes des Apôtres 8:17 et 19:6. Mais d’autres passages de la Bible montrent clairement que Dieu ne s’est pas lié par cette seule méthode. Par exemple à l’occasion de la prédication de Pierre, dans la maison de Corneille, la réception du Saint-Esprit se passe sans imposition des mains de l’apôtre. Voici ce que nous lisons:
«Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. » (Actes 10:44).
Deuxièmement: Par l’imposition des mains d’Ananias Saul reçut le Saint-Esprit. Il n’est pas dit qu’Ananias était un apôtre. La Bible le désigne simplement comme un disciple (Actes 9:10).
Rien que par ces deux passages bibliques du livre des Actes, nous constatons que Dieu ne s’est pas lié à un schéma, quand il s’agit de communiquer le Saint-Esprit. Jésus lui-même confirme ceci par la parole bien connue de Jean 3: « l’Esprit souffle où il veut ! » Dieu ne s’est donc pas lié à un schéma. II choisit sa manière de donner le Saint-Esprit. Mais l’église néo-apostolique veut lier Dieu à un schéma. Dieu ne se laisse pas imposer un schéma. Il reste libre et souverain dans ses actes.
Par la foi seulement
Paul écrit dans l’épître aux Galates cette phrase remarquable:
« Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication de la foi ? » (Galates 3:2).
Les chrétiens auxquels Paul s’adresse ici, ont reçu le Saint-Esprit par la prédication de la foi. En quoi devaient-ils croire ? En une imposition des mains ? Non, en Jésus-Christ et son œuvre accomplie à Golgotha; ils devaient croire que Jésus est mort pour les péchés de l’humanité et qu’il offre le pardon des péchés à celui qui croit en lui. Nulle part Paul ne rappelle aux chrétiens de Galatie qu’ils auraient reçu l’Esprit par l’imposition de ses mains, mais par la foi dans le message du salut qui leur avait été annoncé. Dans le premier chapitre de son épître aux Ephésiens, Paul explique encore une fois cet état de choses. Il dit, à partir du verset 12:
«… nous, qui d’avance avons espéré en Christ. En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage. »
Comme nous l’avons déjà vu précédemment, il n’y a pas de schéma pour Dieu. La seule chose importante, pour la réception du Saint-Esprit, est la foi en Jésus-Christ et son œuvre. C’est pourquoi Paul annonce aussi aux Corinthiens (1 Cor. 1:23):
« Nous, nous prêchons Christ crucifié. »
Ceci était le contenu du message de l’apôtre:
« Nous, nous prêchons Christ, à savoir, Christ crucifié. »
Celui qui croyait à ce message recevait le Saint-Esprit, et cela selon le vouloir de Dieu, chez l’un lors de l’imposition des mains d’un apôtre, chez un autre par la foi seulement après la prédication du message du salut, chez un autre encore lors de l’imposition des mains d’un simple disciple, qui n’était pas apôtre. Ce qui était décisif lors de la réception de l’Esprit c’était toujours la foi en Jésus-Christ. En ce qui concerne les circonstances extérieures, Dieu se réservait la manière de distribuer le Saint-Esprit, selon chaque cas particulier.
Les apôtres ne raisonnaient pas selon la doctrine néo-apostolique
Rien ne laisse supposer que les vrais apôtres de Jésus auraient soutenu l’enseignement de l’église néo-apostolique. Nulle part dans l’Ecriture les vrais apôtres ne prétendent que:
« Ce n’est que par l’imposition de nos mains que des hommes reçoivent le Saint-Esprit. »
Aucun membre de l’église néo-apostolique n’a pu, jusqu’à présent, me citer un seul passage de la Bible, dans lequel ils annonceraient cet enseignement. Évidemment, il est clair que les vrais apôtres de Jésus n’ont pas enseigné cela, mais c’est l’église néo-apostolique qui leur attribue gratuitement cet enseignement.
Don et sceau de l’Esprit sont l’œuvre de Dieu seul.
Le don de l’Esprit et le sceau du croyant sont l’œuvre de Dieu seul. Selon l’enseignement néo-apostolique, seuls les apôtres peuvent sceller le croyant par imposition des mains. En réalité la Bible dit tout autre chose. Partout où il y est question du sceau de l’Esprit, elle ne mentionne aucune imposition des mains d’un apôtre, ni même une intervention humaine quelconque de la part d’une communauté. Paul dit dans 2 Cor.1:21-22:
« Celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau. »
Pas un mot ne laisse supposer que des apôtres marquent du sceau.
« C’est Dieu qui nous a marqués d’un sceau »,
écrit l’apôtre Paul.
L’enseignement, selon lequel Dieu aurait chargé les apôtres (et leur en aurait donné le pouvoir) de marquer le croyant d’un sceau par imposition des mains, est une invention de l’église néo-apostolique. Ainsi les soi-disant néo-apôtres actuels revendiquent quelque chose que Dieu s’est réservé pour lui-même et qui se trouve entièrement sous son autorité. On discerne facilement que là des hommes se sont élevés à un niveau que Dieu n’a pas voulu. Jésus dit:
«Celui qui s’élève sera abaissé.»
L’apôtre-patriarche est-il infaillible en matière de doctrines ?
A la tête de ces apôtres se trouve le soi-disant apôtre-patriarche. Sa parole est parole de Dieu; elle est infaillible. Celui qui critique l’apôtre-patriarche ,ou doute du bien-fondé de son action, s’oppose à Dieu lui-même et risque de perdre son salut éternel, car l’apôtre-patriarche ne peut se tromper dans des questions de foi. Il est sous la direction et l’inspiration divine. Combien l’apôtre Pierre est petit en comparaison. Il était pourtant réellement l’un des plus grands apôtres. N’empêche qu’il a commis une erreur funeste dans le domaine de la foi, lorsqu’il se distança, par peur des judéo-chrétiens, des pagano-chrétiens nouvellement convertis, et qu’il ne voulut plus manger avec eux. L’apôtre Paul reprit publiquement le grand homme-rocher, Pierre, et condamna son comportement qu’il qualifia d’hypocrisie (Gal. 2:11-14). Paul aurait-il perdu son salut éternel parce qu’il a critiqué le véritable « apôtre-patriarche » ? Paul put toutefois dire à la fin de sa vie:
« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là… » (2 Tim. 4:7-8).
Paul se souciait de la vérité et ne regardait pas à la personne. Comme Dieu ne regarde pas non plus à la personne, lorsqu’il s’agit de la vérité. Paul savait que l’apôtre(-patriarche ?) Pierre pouvait se tromper, parce qu’il était encore un homme avec ses faiblesses. Peut-être l’église néo-apostolique concéderait-elle que son apôtre-patriarche est, bien entendu, un homme avec des faiblesses pouvant commettre des erreurs dans sa conduite. « Mais au moins, dit-on, les paroles qu’il dit sont infaillibles, parce qu’il les reçoit directement de Dieu ! » Combien, en réalité, ses paroles sont faillibles est démontré par un exemple tiré de l’histoire récente de l’église néo-apostolique. En 1951, l’apôtre-patriarche en fonction, Johann Gottfried Bischoff, annonça qu’il conduirait l’église-épouse-du-Christ, à la rencontre du Seigneur qui revient. Il dit textuellement:
« Je suis le dernier, il n’y en aura plus après moi. C’est ainsi que Dieu l’a décrété, c’est décisif et définitif, et le Seigneur, notre Dieu, le confirmera. Ceci doit être un signe pour vous, que le Seigneur reviendra de mon vivant. »
Alors vint le 6 juillet 1960. Le Seigneur ne revint pas, mais l’apôtre-patriarche mourut ce jour-là. Il n’a pas vécu l’avènement du Christ tel qu’il l’avait prophétisé.
Le Seigneur le confirmera.
avait-il prédit. Le Seigneur n’a pas confirmé sa prophétie mais l’a infirmé. L’apôtre-patriarche Bischoff était, aux yeux de tous, non pas un apôtre, mais un faux-prophète, car il est écrit dans Deutéronome 18:20-22:
« Mais le prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort… Peut-être diras- tu dans ton cœur: Comment connaîtrons-nous la parole que l’Éternel n’aura point dite ? Quand ce que dira le prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Éternel n’aura point dite. C’est par audace que le prophète l’aura dite ; n’aie pas peur de lui. »
Des milliers de croyants de la secte étaient à ce moment sous le choc et irrités. Beaucoup tirèrent de ces événements la seule conséquence logique et juste; ils quittèrent leur église hiérarchisée. La secte risquait de s’effondrer totalement, ce que Dieu avait certainement voulu provoquer. Mais que firent les chefs de cette église apostolique ? Pour prévenir d’autres défections, on inventa rapidement la thèse suivante:
Dieu, dans ses voies impénétrables, a changé son plan. Il voulait certainement nous mettre à l’épreuve, pour voir si nous continuerions à lui faire confiance.
Il faut déjà un comportement dénué de tout sens critique pour admettre de telles thèses ; car comment peut-on avoir confiance en un Dieu, qui dit aujourd’hui « hue » et demain « dia », un dieu avec lequel on n’est jamais sûr de ce qu’il dit, ou même s’il le pense ? On ne peut pas se fier en un Dieu aussi déconcertant. Non, Dieu en soit loué, ce dieu néo-apostolique n’a rien à voir avec le Dieu que la Bible nous révèle. Car il y est dit:
« La parole de l’Éternel est droite, et toutes ses œuvres s’accomplissent avec fidélité » ((Psaume 33:4),
Comment Dieu peut-il promettre quelque chose à l’apôtre-patriarche Bischoff et ne pas tenir sa promesse ? Quelle contradiction avec le Dieu de la Bible ! De ces faits découle clairement, que nous n’avons pas affaire, là, à des apôtres qui ont une relation avec le Dieu de la Bible.
Ce sont tout simplement des faux-apôtres!
Ne pas être attachés aux hommes
Les vrais apôtres de Jésus ne se mettent pas au centre, sous les projecteurs, mais montrent Jésus. De cette manière ils refusaient catégoriquement l’attachement à leur propre personne. Ils avaient à cœur uniquement la relation de chaque croyant avec Jésus.
Les apôtres néo-apostoliques attirent l’attention sur eux et s’attachent les croyants en leur déclarant:
«Nous sommes le seul lieu de contact entre Dieu et l’homme. Nous seuls communiquons le St-Esprit. Nous seuls sommes mandatés par Dieu. »
Tout se concentre sur les apôtres et non plus sur Jésus seul. Ces faux apôtres sont ceux qui apportent le salut. Leur enseignement met le croyant sous leur dépendance – et par là – sous la dépendance d’êtres humains. Mais une dépendance des hommes conduit toujours à la servitude, à l’esclavage, à des liens. Jésus-Christ, par contre, nous conduit dans l’indépendance vis-à-vis des hommes, et nous attache uniquement à lui. Ce n’est que dans cet attachement à Jésus et à sa parole que nous trouvons la vraie liberté, liberté vis-à vis des hommes et liberté vis-à-vis de nous-mêmes. Jésus lui-même dit:
« Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » (Jean 8:36).
Dieu veut conduire chaque homme vers la liberté et, pour ce faire, il a proposé un seul chemin. Ce chemin se nomme Jésus-Christ. Il dit de lui-même:
« Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14:6).
Seulement un médiateur !
Paul écrit à son élève Timothée:
« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme ». « Seulement un médiateur, Jésus Christ »,
écrit l’apôtre Paul. Lui seul apporte le Salut au monde, Lui seul donne le Saint-Esprit, Lui seul est médiateur.
Le diable sait qu’il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes, et il sait aussi bien que c’est seulement par ce médiateur que l’on obtient le pardon des péchés, la paix avec Dieu, et le don du Saint-Esprit. C’est pour cela qu’il fait tout pour nous détourner de ce médiateur.
Il s’efforce donc de dévaloriser Jésus-Christ, le seul médiateur. Comment cela ? Très simplement ! Il introduit un deuxième médiateur entre l’unique médiateur et nous, qui serait au moins aussi important que Jésus-Christ en personne. C’est une astuce très ancienne de Satan qui a apparemment fait ses preuves dans sa stratégie de séduction. Dans la cas de l’église néo-apostolique, ce sont même plusieurs qui ont été introduits entre Jésus-Christ et les hommes: les nouveaux apôtres ! Il affirme que ceux-ci sont les dispensateurs du Saint-Esprit. Ces derniers deviennent alors si importants que Celui qui donne le Salut par excellence, à savoir Jésus-Christ, passe complètement à l’arrière-plan et devient presque insignifiant.
« Les apôtres sont importants. Tout dépend des apôtres! »
Le diable a atteint en cela son objectif . Il peut détourner du médiateur unique entre le Dieu et des hommes avec succès, en laissant apparaître d’autres médiateurs plus importants.
Des gens crédules et simples sont ainsi séduits et ne remarquent pas qu’ils sont pris au piège. Ils persistent dans cette fausse doctrin et ne veulent s’en défaire pour rien au monde, parce qu’ils sous-estiment les ruses raffinées de Satan. Et, peut-être parce qu’il est difficile et douloureux de reconnaître devant les autres que l’on s’est fait berner, on se résigne à rester sur sa position. Enfin, on craint surtout les pressions et les regards de sa propre communauté.
Cependant, celui qui n’est pas prêt de se séparer de l’erreur reconnue et de se rendre à la vérité est perdu. Celui qui ne se suffit pas du médiateur que Dieu a prédestiné à notre salut, est perdu. La Bible affirme sans équivoque qu’il n’y a qu’un médiateur. Par là même, l’existence d’autres médiateurs est impossible. Ceux-ci ne peuvent pas sauver, et se condamnent eux-mêmes en détournant du seul médiateur – le Christ, et en s’accaparant son rôle.
La caractéristique de toutes les fausses doctrines
Dans l’Église catholique, le diable a appliqué avec succès la même tactique. Il intercale Marie, le pape* et d’autres personnes qu’on a déclaré « Saints », comme médiateurs entre le Dieu et les hommes. Le diable a tenu fermement à dénaturer Jésus-Christ, le seul médiateur, et à proposer un Salut par d’autres. C’est une caractéristique de toutes les fausses doctrines: Il n’y a pas qu’un seul médiateur, mais toujours un deuxième, si ce n’est pas plus, aussi important que le Christ.
Cependant, Paul dit:
« Un seul médiateur entre Dieu et les hommes. »
Jésus et les Apôtres, Jésus et Marie, Jésus et le livre Mormon, Jésus et la société de la tour de garde, Jésus et la science chrétienne, Jésus et Ellen White*, Jésus et W. M. Branham*, Jésus et le Corps dirigeant de l’Organisation de la Société de la Tour de Garde*, etc… Derrière toutes ces manœuvres ne se cache personne d’autre que l’ennemi de Dieu, qui veut détourner les hommes du seul médiateur qui peut nous sauver, le Christ.
Le diable est très malin, il sait trop bien que le Salut est en Jésus seul. C’est pourquoi Il se démène pour empêcher les hommes de croire en ce médiateur-là, en intercalant d’autres médiateurs qui ne peuvent sauver. Paul nous prévient que le diable se déguise en ange de la lumière et vient même chez les hommes sous la forme de faux apôtres ( 2Cor. 11:14-15).
Je demande à chaque auditeur ou lecteur* d’examiner sa vie et de voir s’il ne s’est pas laisser détourner du Salut en Christ par des êtres humains ou des communautés religieuses quelconques.
Je vous en prie, quittez ce chemin non biblique et convertissez-vous à Christ. C’est lui qui donne l’Esprit aux saints, et il est le seul qui offre le Salut. Nous avons la vie éternelle par la foi en lui. Et nous avons l’Esprit Saint, comme il nous l’est annoncé en Jean 5:24 et Gal. 3:2.
L’enseignement disant que les apôtres de l’église néo-apostolique donnent l’Esprit aux saints est bibliquement faux et nous dérobe le vrai donateur du Saint-Esprit. Les chrétiens de Bérée (Actes 17:11), examinaient tous les jours dans les Écritures pour vérifier ce que l’on leur enseignait.
Les Écritures seules étaient leur référence. Je vous souhaite la même chose. Cherchez dans les Écritures et vérifiez si l’enseignement de l’église prétendue néo-apostolique est biblique. Dieu ne veut pas, que les gens se perdent mais:
« Il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (1 Tim. 2:4).
C’est pourquoi demandez à Dieu qu’il vous guide par la lecture de sa Parole. et qu’il ouvre vos yeux, afin que vous puissiez dire comme l’apôtre Paul:
« Il n’y a de Salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Actes 4:12.
Note:
(*) = Complément d’information par Vigi-Sectes lors de la traduction.
Jésus-Christ et les apôtres concernant les apocryphes — Réponse chrétienne au document concernant les Apocryphes rédigé par Monsieur Legwenn du Québec —
« Que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ? dit l’Éternel…
(La Bible – Jérémie 23:28).
Depuis quelques semaines, nous nous sommes penchés tout spécialement sur les études d’un site résolument hostile au monde protestant. L’auteur de ces textes se révèle totalement superficiel dans son approche. La découverte de notre première étude qui sera assez longue vous permettra de le situer quant à la solidité de ses arguments. Nous nous proposons de réfuter d’une manière irénique les diverses études du site en question. Cela prendra quelques mois, mais le jeu en vaut la chandelle car il permettra aux uns et aux autres de jauger la situation. Nos arguments ne visent pas tant l’Église Catholique mais uniquement la tête pensante du site en question. Que le Seigneur nous bénisse ! Christian Piette
Prenons connaissance d’un premier argument:
« Le Nouveau-Testament comporte à peu près 350 références à des versets de l’Ancien Testament. Un examen minutieux montre que 300 de ces références sont issues de la Septante et le reste de l’Ancien Testament en hébreu.( Dictionnaire de la Bible, John L. McKenzie, page 787). Le Christ lui-même cite à partir de la Septante ». Puis Mr Legwenn propose une liste qui doit selon lui prouver que Christ et les apôtres se référent aux livres apocryphes déconsidérés par les protestants:
« Les paroles de Jésus se réfèrent donc bien à ces livres que les protestants considèrent comme apocryphes ».
Nous allons maintenant prouver que ni Jésus et les apôtres n’ont jamais cité un seul apocryphe en nous servant de la liste Legwenn. Ce dernier précise que la liste de comparaisons entre les paroles de Jésus et des apôtres telles qu’elles apparaissent dans le Nouveau Testament ont été citées sur la base des apocryphes !
« Les paroles de Jésus se réfèrent donc bien à ces livres que les protestants considèrent comme apocryphes. La Septante, qui contient ces 7 livres, est citée par le Christ et par ses apôtres bien plus souvent que l’Ancien Testament en hébreu. On ne peut donc pas justifier le retrait de ces livres en prétendant qu’ils ne sont pas inspirés parce que Jésus n’y aurait pas fait référence, alors que justement certaines de ses paroles s’y réfèrent ».
« Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». (Matthieu 6:10).
Source apocryphe selon Legwenn:
« La volonté céleste sera accomplie ». (1 Maccabées 3:60, 100 avant J-C).
Nous ne croyons pas que cela soit très sérieux ! Il existe des textes bibliques hébreux beaucoup plus parlants:
« Vous ferez avec le reste de l’argent et de l’or ce que vous jugez bon de faire, toi et tes frères, en vous conformant à la volonté de votre Dieu ». (Esdras 7:18).
« Car à l’Éternel appartient le règne: Il domine les nations ». (Psaume 22:29).
« L’Éternel a établi son trône dans les cieux et son règne domine toutes les nations ». (Psaume 103:19).
« Bénissez l’Éternel, vous toutes ses armées, qui êtes ses serviteurs et qui faites sa volonté ». ( Psaume 103:21).
La liste pourrait être bien plus longue pour tous les exemples !
« Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, pardonne-nous nos offenses comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». (Matthieu 6:12).
« Pardonne à ton prochain l’injustice commise, alors quand tu prieras, tes péchés seront remis ». ( Ecclésiastique 28:2, 180 avant J-C).
« Vous parlerez ainsi à Joseph: Oh ! pardonne le crime de tes frères et leur péché, car ils t’ont fait du mal ! Pardonne maintenant le péché des serviteurs du Dieu de ton père ». (Genèse 50:17).
« Secours-nous, Dieu de notre salut pour la gloire de ton nom ! Délivre-nous et pardonne nos péchés, à cause de ton nom ». (Psaume 79:9).
« Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartient, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ». (Matthieu 6:13).
« Celui qui craint le Seigneur ne connaîtra pas le malheur mais de l’épreuve il sera chaque fois délivré ». ( Ecclésiastique 33:1, 180 avant J-C).
« Il étendit sa main d’en haut, Il me saisit, Il me retira des grandes eaux, Il me délivra de mon adversaire puissant, de mes ennemis qui étaient plus forts que moi … mais l’Éternel fut mon appui. Il m’a mis au large, Il m’a sauvé parce qu’Il m’aime ». (2 Samuel 22:20-21).
« Mais de nouveau, ils crièrent à toi, et toi, tu les entendis du haut des cieux, et, dans ta grande miséricorde, tu les délivras maintes fois ». (Néhémie 9:28).
« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes ». (Matthieu 7:12).
« Donne de ton pain à celui qui a faim et de tes vêtements à ceux qui sont nus. Avec tout ton superflu, fais l’aumône ». ( Tobie 4:16, 200 avant J-C).
Le texte de Jésus est clair ! Le message de Matthieu 7 provient de la Loi et des Prophètes et non d’un vague texte apocryphe. Et quel est ce texte de la Loi et des prophètes ?
« Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain, tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain ». (Exode 20:17).
Ce texte est repris par l’apôtre Paul dans l’épître aux Romains:
« Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements: tu ne commettras pas d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: tu aimeras ton prochain comme toi-même ». (Romains 13:8-9).
Monsieur Legwenn ferait mieux de consulter une bible avec références, cela lui éviterait ce genre d’erreur !
« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ». (Matthieu 13:43).
« Au temps de l’intervention de Dieu, ils resplendiront, ils courront comme des étincelles à travers le chaume ». (Sagesse 3:7, 50 avant Jésus-Christ).
« Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour ». (Proverbes 4:18).
« Ceux qui aiment l’Éternel, sont comme le soleil quand il paraît dans sa force ». (Juges 5:31).
« La lumière est semée pour le juste et la joie pour ceux dont le cœur est droit ». (Psaume 97:11).
« Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église et que les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle ». (Matthieu 16:18).
« Tu as pouvoir sur la vie et la mort. Tu fais descendre aux portes de l’hadès et Il en fait remonter ». (Sagesse 16:33).
« L’Éternel fait mourir et Il fait vivre. Il fait descendre au séjour des morts et Il en fait remonter ». (1 Samuel 2:6).
« Éternel, Tu as fait remonter mon âme du séjour des morts, Tu m’as fait revivre loin de ceux qui descendent dans la fosse ». (Psaume 30:4).
« Car ta bonté est grande envers moi, et Tu délivres mon âme du séjour profond des morts ». (Psaume 86:13).
Où Jésus a-t-il puisé son inspiration ?
« Alors que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes ». (Matthieu 24:16).
« Lui-même et ses fils s’enfuirent dans les montagnes, abandonnant tout ce qu’ils possédaient dans la ville ». (1 Maccabées 2:28).
Dans ce texte très mal choisi par Monsieur Legwenn, le texte de Jésus revient dans un contexte de la fin des temps, alors que celui de Maccabées relate la période de persécution des juifs sous le règne d’Antiochus IV Epiphane !
« Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche, puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent ». (Jean 15:6).
« Ses rameaux sont brisés avant terme, leur fruit sera perdu, trop vert pour être mangé et ils brûlent ». (Sagesse 4:5). »
« Car le feu de la colère s’est allumé et il brûlera jusqu’au fond du séjour des morts, il dévorera la terre et ses produits … ». (Deutéronome 32:22).
« Le Seigneur, l’Éternel, m’envoya cette vision. Voici le Seigneur l’Éternel proclamait le châtiment par le feu et le feu dévorait le grand abîme et dévorait le champ ». (Amos 7:4).
« Je suis le Pain de vie, celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif ». (Jean 6:35).
« Ceux qui me mangent auront encore faim et ceux qui me boivent auront encore soif ». (Ecclésiastique 24:31).
Monsieur Legwenn n’a pas remarqué que justement le texte biblique souligne une grande vérité alors que le texte apocryphe proclame tout le contraire !
« O Dieu ! Tu es mon Dieu, je te cherche, mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi, dans une terre aride, desséchée, sans eau … mon âme sera rassasiée comme de mets gras et succulents, et, avec des cris de joie sur les lèvres, ma bouche te chantera ». (Psaume 63:2-6).
« Ils n’auront pas faim et ils n’auront pas soif, le mirage et le soleil ne les feront pas souffrir, car Celui qui a pitié d’eux sera leur guide et Il les conduira vers les sources d’eau ». (Ésaïe 49:10).
« Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez … ». (Ésaïe 55:1).
Remarquons la clarté des textes bibliques et l’ambiguïté des textes apocryphes ! Aucune inspiration divine ne les anime !
« A cause de cela, les juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’Il violait le sabbat, mais parce qu’Il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu ». (Jean 5:18).
« Il nous considère comme une chose frelatée et il s’écarte de nos voies comme de souillures. Il proclame heureux le sort final des justes et se vante d’avoir Dieu pour Père ». ( Sagesse 2:16).
« Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom et j’affirmerai pour toujours le trône de son Royaume. Je serai pour Lui un Père et Il sera pour moi un Fils ». (2 Samuel 7:13-14).
« Lui, Il m’invoquera: Tu es mon Père, mon Dieu et le Rocher de mon salut ! Et moi, je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre ». (Psaume 89:27-28).
Où Jean a-t-il trouvé son inspiration ?
« Jésus leur dit: Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croirez point ». (Jean 4:48).
« Désire-t-on encore profiter d’une longue expérience ? Elle connaît le passé et conjecture l’avenir. Elle sait interpréter les sentences et résoudre les énigmes, elle prévoit signes et prodiges ». (Sagesse 8:8).
Nous avons beaucoup mieux dans notre Ancien-Testament:
« Et l’Éternel dit à Moïse: Jusque à quand ce peuple me méprisera-t-il ? Jusque à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les prodiges que J’ai faits au milieu de lui ? ». (Nombres 14:11).
« Nos pères en Egypte ne furent pas attentifs à tes miracles, ils ne se rappelèrent pas la multitude de tes grâces ». (Psaume 106:7).
« Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel ». (Jean 3:13).
« Qui est monté au ciel, qui s’est emparé d’elle pour la faire descendre des nuées ? ». ( Baruch 3:29, 164 avant Jésus-Christ).
« Il n’est pas dans le ciel, pour que tu dises: Qui montera pour nous au ciel et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? … c’est une chose au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique ». (Deutéronome 30:12-14).
« Lorsqu’il disposa les cieux, j’étais là … j’étais à l’œuvre auprès de lui, et je faisais tous les jours ses délices, jouant sans cesse en sa présence, jouant sur le globe de sa terre et trouvant mon bonheur parmi les fils de l’homme ». (Proverbes 8:27-31).
« Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle ». (Jean 1:3).
« Dieu des pères et Seigneur miséricordieux qui as fait l’univers par ta parole ». (Sagesse 9:1).
« Lorsqu’il posa les fondements de la terre, j’étais à l’œuvre auprès de lui et je faisais tous les jours ses délices ». (Proverbes 8:29-30).
« Les cieux ont été faits par la Parole de l’Éternel et toute leur armée par le souffle de sa bouche ». (Psaume 33:6).
Aucun besoin des apocryphes, n’est-il pas vrai ?
« Ils tombent sous le tranchant de l’épée, ils seront amenés captifs parmi toutes les nations et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que le temps des nations soit accompli ». (Luc 21:24).
« Beaucoup sont tombés sous le tranchant de l’épée, mais moins que ceux qui sont tombés à cause de la langue ». (Ecclésiastique 28:18).
« Voici ce que dit l’Éternel , le Dieu d’Israël: je vais faire venir sur Jérusalem et sur Juda des malheurs qui étourdiront les oreilles de quiconque en entendra parler ». (2 Rois 21:12).
« C’est pourquoi mon peuple sera soudain emmené captif, sa noblesse mourra de faim et sa multitude sera desséchée par la soif ». (Ésaïe 5:13).
« Il en viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi et ils se mettront à table dans le Royaume de Dieu ». (Luc 13:29).
« Voici ils viennent les fils que tu avais vu partir, ils viennent, rassemblés de l’ouest jusqu’à l’occident par la Parole du Saint, en se réjouissant de la gloire de Dieu ». (Baruch 4:37).
« Ne crains rien, car je suis avec toi, je ramènerai de l’orient ta race, et je te rassemblerai de l’occident. Je dirai au septentrion: donne ! Et au midi: ne retiens point ! Fais venir mes fils des pays lointains et mes filles de l’extrémité de la terre ». (Ésaïe 43:5-6).
Baruch ou Ésaïe ?
« Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le, mieux vaut pour toi d’entrer dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un seul œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne où le ver ne meurt point et où le feu ne s’éteint point ». (Marc 9:47-48).
« Malheur aux nations qui se dressent contre sa race. Le Seigneur Tout-Puissant s’en vengera au jour du jugement, en mettant le feu et les vers dans leurs chairs et ils pleureront de douleur éternellement ». (Judith 16:17, fin du deuxième siècle avant J-C).
« Et quand on sortira, on verra les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi, car leur ver ne mourra point et leur feu ne s’éteindra point et ils seront pour toute chair un objet d’horreur ».
( Ésaïe 66:24).
« Une autre partie tomba dans un endroit pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre, elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond … les autres, pareillement, reçoivent la semence dans les endroits pierreux, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent avec joie, mais ils n’ont pas de racine en eux-mêmes, ils manquent de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la Parole, ils y trouvent une occasion de chute ». (Marc 4:5, 16-17).
« La postérité des impies ne multipliera pas ses rameaux, les racines impures font du bruit au sommet d’un rocher ». (Ecclésiastique 40:15).
« Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la Loi de l’Éternel … il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison et dont le feuillage ne se flétrit point: tout ce qu’il fait lui réussit. Il n’en est pas ainsi des méchants: ils sont comme la paille que le vent dissipe ». (Psaume 1:1-4).
« Ils fortifient les mains des méchants afin qu’aucun ne revienne de sa méchanceté, ils sont tous à mes yeux comme Sodome … car c’est par les prophètes de Jérusalem que l’impiété s’est répandue dans tout le pays ».
(Jérémie 23:14-15).
En fait, il est tout à fait possible de refaire le travail de Monsieur Legwenn, armé d’un livre de Mormon, d’un coran ou d’autres révélations nébuleuses. Les exemples proposés par cet ami ne valent pas grand chose ! Lorsque Jésus reprenait ou citait des textes, ceux-ci provenaient exclusivement de l’Ancien-Testament expurgé des apocryphes. N’oublions pas que le dernier livre, Malachie, est daté de plus ou moins de 480 avant Jésus-Christ !
De plus, Legwenn écrit que sa liste n’est pas exhaustive ! Nous ne doutons pas un seul instant qu’il a utilisé ses meilleurs exemples et que le reste n’est plus que roupie de sansonnet. Il déclare que l’apôtre Pierre a utilisé un texte de l’Ecclésiastique dans le livre des Actes:
« Dieu ne fait acception de personne ». (Actes 10:34).
« Donne au Très-Haut à la mesure de ses dons, avec la générosité que te permettent tes moyens ». (Ecclésiastique 35:12).
Nous croyons plutôt qu’il a choisi une autre source !
« Car l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et terrible, qui ne fait point acception des personnes et qui ne reçoit pas de présent ». (Deutéronome 10:17).
« Ainsi donc, étant de la race de Dieu, nous ne devons pas que la divinité soit semblable à de l’or, à de l’argent ou à de la pierre, sculptés par l’art et l’imagination des hommes ». (Actes 17:29).
« Mais misérables, avec leur espérance placée en des objets sans vie, ceux-là qui ont appelé dieux les œuvres de mains humaines, de l’or et de l’argent ouvragés avec art et représentant des êtres vivants, ou une pierre inutilisable travaillée par une main antique ». (Sagesse 13:10).
Quelle est donc la source de l’apôtre Paul ? Le texte de la Sagesse, livre apocryphe ou ceux que nous citons maintenant:
« A qui voulez-vous comparer Dieu ? Et quelle représentation dresserez-vous de Lui ? C’est un artisan qui fond la statue, et c’est l’orfèvre qui la couvre d’or et y soude des chaînettes d’argent ». (Ésaïe 40:18-19).
« A qui me comparez-vous ? pour le faire mon égal ? A qui me ferez-vous ressembler, pour que nous soyons semblables ? Ils versent l’or de leur bourse et pèsent l’argent à la balance, ils paient un orfèvre pour qu’il en fasse un dieu et ils adorent et se prosternent ». (Ésaïe 46:5-6).
« Le sculpteur encourage le fondeur, celui qui polit au marteau encourage celui qui frappe sur l’enclume, il dit de la soudure: elle est bonne ! Et il fixe l’idole avec des clous pour qu’elle ne branle pas ». (Ésaïe 41:6-7).
« Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ». (Romains 4:17).
« Le Grand Abraham, ancêtre d’une multitude de nations, il ne s’est trouvé personne pour l’égaler en gloire ». (Ecclésiastique 44:19).
Sur quel texte Paul base-t-il sa citation ?
« On ne t’appellera plus Abram, mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d’une multitude de nations. Je te rendrai fécond à l’infini, je ferai de toi des nations et des rois sortiront de toi ». ( Genèse 17:5).
« Car qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire ? ». ( 1 Corinthiens 2:16).
« Quel homme pourrait connaître la volonté de Dieu ? ». ( Sagesse 9:13).
« Qui a sondé l’Esprit de l’Éternel, et qui l’a éclairé de ses conseils ? ». (Ésaïe 40:13).
« Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au-travers de la mer ». (1 Corinthiens 10:1).
« On vit la nuée recouvrir le camp, et la terre sèche surgir là où il y avait de l’eau ». (Sagesse 19:7).
« Il fendit la mer et leur ouvrit un passage, Il fit dresser les eaux comme une muraille. Il les conduisit le jour par la nuée ». (Psaume 78:13-14).
« Que manifestera en son temps le bienheureux et seul Souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité ». (1 Timothée 6:15).
« Mais Judas et ses soldats, ayant invoqué le Grand souverain du monde, celui qui sans béliers, ni machines de guerre renversa Jéricho aux temps de Josué … ». ( 2 Maccabées 12:15).
« Car l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu Grand, fort et terrible ». (Deutéronome 10:17 ».
Les apocryphes (fin de la première partie).
Clotilde Hubert, du même site anti-protestant écrit ce qui suit:
« Parce qu’au 15ème siècle, un certain Luther décida de remanier le canon de la bible qui avait été défini par l’Église en 382 (AD) au Concile de Rome, il retira-sur la base de quelle autorité? Sept des 46 livres qui composaient l’Ancien- Testament, les déclarant apocryphes ».
www.louanges.net , page 1.
C’est méconnaître l’Histoire que d’accuser le réformateur saxon d’être l’initiateur du rejet des apocryphes. Les faits affirment tout le contraire ! L’Église en effet avait défini le contenu de l’A.T lors du Concile de Rome à la fin du 4ème siècle ! (Denzinger, Symboles et définitions de la foi catholique, pages 62-63, Cerf, Paris, 1996). Ce Concile s’attaque tout d’abord à certaines hérésies, 24 versets d’anathèmes et de condamnations. Vient ensuite une petite étude pneumatologique qui précède la question du canon des Ecritures. Cependant, aucune condamnation ou anathème vis-à-vis de ceux qui pourraient rejeter ces apocryphes. Ceci démontre que c’est à partir du Concile de Trente seulement que les anathèmes telle une averse vont se déverser à l’encontre de ceux qui n’acceptent pas les livres apocryphes. ( Denzinger, page 413). Luther comme tant d’autres catholiques disposaient d’une liberté de croire ou de ne pas croire à l’inspiration de ces livres !
« Il a été bon de joindre à ce décret une liste des livres saints, afin qu’aucun doute ne s’élève pour quiconque sur les livres qui sont reçus par le Concile … si quelqu’un ne reçoit pas ces livres pour sacrés et canoniques dans leur totalité, avec toutes leurs parties, tels qu’on a coutume de les lire dans l’Église Catholique et qu’on les trouve dans la vieille édition de la Vulgate latine, s’il méprise en connaissance de cause et de propos délibéré les traditions susdites: qu’il soit anathème ». (Denziger, page 413).
En fait, il est aisé de comprendre que beaucoup de grandes pointures du catholicisme n’ont pas été inquiétées quant à leur position concernant les apocryphes. Ainsi le Cardinal Cajetan, le grand opposant de Luther à Augsbourg en 1518, approuve le canon hébreu dans un travail dédicacé au Pape Clément VII dans son Commentaire sur tous les livres vétéro-testamentaires authentiques (1532), et cela au détriment des apocryphes.
Le Cardinal Ximenes dans sa bible polyglotte et ce juste avant le Concile de Trente exclut les apocryphes et le comble, c’est qu’elle est approuvée par le Pape Leon X.
Bien avant l’émergence du christianisme, le judaïsme dispose de son recueil des livres saints. La liste officielle de ces livres est arrêtée dès l’entame de l’âge apostolique. Le Synode juif de Jamnia ne ratifie finalement qu’une situation existante. Le prêtre anglican bien connu, J.N.D. Kelly écrivait:
« Il faut noter que cet ancien testament, qui fait ainsi autorité dans l’Église, comprend un peu plus que les 22 ou 24 livres de la bible hébraïque du judaïsme palestinien … pour les juifs de Palestine (dont le siège central se situe à Jérusalem et où se trouve le temple), les limites de ce que les chrétiens appellent la Canon des Écritures sont strictement fixées. Ils font une très nette distinction entre les livres qui souillent les mains, les livres sacrés et les autres écrits à caractère religieux d’édification ».
(J.N. Kelly, Initiation à la doctrine des Pères de l’Église, Cerf, Paris, 1968, page 64).
– Méliton de Sardes est convaincu lors d’une visite en Palestine que seul, le canon hébraïque fait autorité !
(Eusèbe de Césarée, HE, IV, xxvi, 13-14, Histoire ecclésiastique, t.1, op. cit., p. 211).
– Origène, conscient du problème, suggère que dans les discussions avec les juifs, il est nécessaire que les chrétiens n’utilisent pas les apocryphes ! (Ep.ad Afr., 4s).
– Athanase, le champion de la foi (Ep. heort., 39.), ainsi que Cyrille de Jérusalem (cat.IV, XXXIII, XXXV) et Grégoire de Nazianze (carm.I, 12) et Epiphane ( haer., 8,6 et 76:5) assurent qu’il faut réduire les apocryphes à une position subordonnée et les tenir en dehors du canon, ce qu’enseignait Martin Luther et les autres réformateurs.
– Cyrille de Jérusalem déjà cité, est intransigeant. Il ne faut même pas étudier les apocryphes en privé ! (cat.IV, XXXVI).
– Jean Damascène (8ème siècle) se tient au seul canon hébraïque des 22 livres mais reconnaît certaines qualités dans les apocryphes ! (De fide orth., 4.17).
– Hilaire de Poitiers qui cite très souvent les apocryphes ne retient pourtant que les 22 livres du canon palestinien ! ( Tract.ps, prol.15).
– Rufin d’Aquilée définit les livres de la Sagesse, de l’Ecclésiastique, de Tobie, de Judith et les 2 Maccabées d’ouvrages écclésiastiques mais non canoniques ! (symb. Apost., 38).
Jérôme ( l’auteur de la Vulgate) déclare en 391 que tout ce qui n’est pas dans l’hébreu est à mettre au nombre des apocryphes et ne fait pas partie du canon ! ( praef. in Sam. et Mal. et praef. in Ezr.epp.53, 8 ; 1O7:12). Il pense que l’Église peut utiliser les apocryphes pour son édification mais il ne désire pas qu’on les utilise comme argument doctrinal ! (Praef.in lib.Sal.).
On ne peut absolument pas dire que le consensus soit général parmi ces docteurs de l’Église !
Concernant Jérôme, Clotilde Hubert développe l’argument suivant:
« Il est très étonnant de voir un protestant évangélique faire référence à un père de l’Église alors que la doctrine de la « sola Scriptura » exclut toute autre autorité en matière d’enseignement biblique … ».
Mais pas du tout ! Puisque cette dame nous entraîne sur le terrain de la patrologie, il est normal de la suivre. Nous avons usé ce stratagème avec les Témoins de Jéhovah dans leurs citations de ces Pères ! Laissons maintenant la parole à Jérôme:
« Je ne puis assez m’étonner des instances avec lesquelles vous me persécutez pour que je traduise le livre de Tobie, que les hébreux ont retranché du catalogue des Divines Écritures et mis au nombre de ceux qu’ils appellent apocryphes ».
(Fr. Keerl, Die Apocryphen des alten Testaments, Leipzig, 1852, pages 140-144).
Il est donc bien apparent que Luther est le fruit des axes de pensée de bien des Pères de l’Église, surtout que le Concile de Laodicée exclut des livres canoniques ceux de Judith, de l’Écclésiastique et 1 et 2 Maccabées ! (Symboles et définitions de la foi catholique, page 61,decretum Damasi).
Madame Hubert nous présente maintenant la raison pour laquelle les juifs ont écarté les apocryphes du canon de l’Ancien-Testament:
« Il ne s’agissait pas pour ces juifs du Concile de Jamnia, d’expurger l’A.T juif – ce corps biblique – de livres non conformes à la pensée de Dieu et à la foi chrétienne, car ces livres étaient utilisés dans le cadre de la propagation des doctrines chrétiennes donc conformes à la pensée de Dieu et au message laissé par le Christ et ses disciples … par contre (l’Église Catholique) ne croit pas que les juifs de Jamnia ont été inspirés lorsqu’ils ont arraché une partie du corps biblique de l’A.T, tout simplement parce qu’ils avaient l’intention de s’opposer par ce biais à la foi chrétienne ».
Ainsi selon elle, les juifs ont supprimé les apocryphes tout simplement parce qu’ils faisaient l’apologie de la foi chrétienne et de son fondateur ! Or il existe des dizaines et des dizaines d’exemples dans l’Ancien-Testament juif préservé par le Concile de Jamnia des textes présentant le Messie Jésus d’une manière remarquable ! Les juifs n’ont pas pour autant enlevé ces livres ! On doit admettre qu’il ne resterait vraiment pas grand chose de l’Ancien-Testament ! Prenons des exemples: ( Psaumes 9:5-6, 22:2, 7 et 8, Proverbe 9:5, Ésaïe 53, Jérémie 23:5-6, Daniel 12:1, Osée 6:2, 11:1, Michée 5:1, Zacharie 12:10, 14:3-4, Malachie 3:1). Tous ces livres nous parlent de Christ et pourtant les juifs ne les ont pas rejetés !
Pour en revenir à Jérôme, qui est quand même le traducteur de la Vulgate latine, la version catholique qui a été elle-même traduite dans nos langues européennes, il est clair et sans ambiguïté concernant les apocryphes. Ils sont inférieurs aux livres canoniques:
« Tous les livres apocryphes devraient être évités, mais si elle désire les lire, non pas pour établir la vérité des doctrines, mais avec respect pour les vérités qu’ils signifient, il faut lui dire qu’ils ne sont pas les œuvres des auteurs dont ils portent le nom, qu’ils contiennent beaucoup d’erreurs et que c’est une tâche exigeant une grande prudence que de trouver de l’or dans une masse d’argile ».
(Jérôme, lettre à Loeta, cvii).
« Les apocryphes sont inpropres à confirmer l’autorité des dogmes écclésiastiques . »
(Jérôme, Prologus Galaetus).
Vous voudriez que l’on accepte de l’argile au lieu de l’or ? des textes incapables d’établir les doctrines du christianisme ? Des apocryphes remplis d’erreur ? Non merci , nous avons beaucoup mieux !
Les responsables du site « louanges » vont maintenant nous présenter la raison pour laquelle les juifs de Palestine ont balancé les apocryphes de l’Ancien-Testament:
« Il ne s’agissait pas pour ces juifs du Concile de Jamnia, d’expurger l’Ancien-Testament juif – ce corps biblique – de livres non conformes à la pensée de Dieu et à la foi chrétienne, car ces livres étaient utilisés dans le cadre de la propagation des doctrines chrétiennes donc conformes à la pensée de Dieu et au message laissé par le Christ et ses disciples … par contre (l’Église Catholique) ne croit pas que les juifs de Jamnia ont été inspirés lorsqu’ils ont arraché une partie du corps biblique de l’Ancien-Testament, tout simplement parce qu’ils avaient l’intention de s’opposer par ce biais à la foi chrétienne ». (page 10).
Ainsi les juifs lors du Concile de Jamnia ont éliminé les apocryphes car ces derniers faisaient l’apologie de Christ et de la foi chrétienne. Or, il existe dans le corps des livres vétéro- testamentaires des références franches et directes à la personne de Jésus-Christ ! Pensons à la Genèse, à Ésaïe, aux Proverbes, aux Psaumes, à Osée, à Michée, à Zacharie et encore à Malachie ! Les juifs ont-ils enlevé ces textes pour la raison invoquée par le site du Québec ? On constate que leurs arguments après réflexion fondent comme neige au soleil !
L’historien juif Flavius Josèphe élève également sa voix à l’encontre des apocryphes. Précisons qu’il est né en 37 de notre ère et qu’il est mort vers l’an 100:
« Il n’existe pas chez nous une infinité de livres en désaccord et en contradiction, mais 22 seulement qui contiennent les annales de tous les temps et obtiennent une juste créance. En voici la liste:5 pour les livres de Moïse, ils comprennent les lois et l’histoire traditionnelle de la naissance de l’homme à la mort du législateur. Cette période s’étend sur un peu moins de 3000 ans. De la mort de Moïse jusqu’à Artaxerxes, qui a succédé à Xerxes comme roi de Perse. Les prophètes qui viennent après Moïse ont écrit l’histoire des événements dont ils furent les contemporains dans 13 livres. Les 4 livres restants contiennent des hymnes à Dieu et des préceptes concernant la conduite de notre vie. D’Artaxerxes à notre époque, l’histoire complète a été écrite mais n’a pas été jugée digne d’avoir le même crédit des annales plus anciennes et cela à cause du problème de la succession exacte des prophètes ».
(Contre Apion, livre 1, cha.viii, par. 38,41).
Quels sont ces 22 livres qui constituent selon Flavius les seules annales crédibles ? (ayant créance).
– Les cinq livres de Moïse-Juges et Ruth qui constituent un seul livre – Jérémie et Lamentations – qui constituent un seul livre- 1 et 2 Rois qui constituent un seul livre- 1 et 2 Chroniques qui constituent un seul livre – 1 et 2 Samuel qui constituent un seul livre – Esdras et Néhémie – qui constituent un seul livre, Josué, Ésaïe, Ezéchiel, Les Psaumes, Les Proverbes, Job, Daniel, Esther, l’Ecclésiaste, le Cantique des cantiques et enfin les 12 petits prophètes qui constituent un seul livre. En fait, ces 22 livres sont nos 39 livres du canon protestant !
Les responsables du site claironnent bien fort que plusieurs livres de l’A.T n’ont jamais été cités par Jésus ou les apôtres, Paul y compris. Ainsi on ne peut plus se servir de l’argument du silence de Jésus et de ses apôtres pour disqualifier les apocryphes. Mettons bien les points sur les « i ». Dans la liste des 22, 2O sont cités par Jésus ainsi que les apôtres grâce au regroupement établi par les maîtres du Canon (Romains 3:2), les juifs non pas de la diaspora, mais ceux de Jérusalem et du temple. Il reste le Cantique des cantiques et l’Ecclésiaste, mais là aussi il est clair que les auteurs du Nouveau- Testament y font allusion !
Cantique des cantiques |
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1:3 |
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1:4 |
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2:8 |
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4:7 |
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5:2 |
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Ecclésiaste |
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1:6 |
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2:16 |
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3:4 |
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3:17 |
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3:22 |
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5:1 |
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5:3 |
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7:9 |
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12:16 |
Les responsables de « louanges » reprennent la citation de Flavius Josèphe qui, nous venons de le voir, affirme qu’il n’y a que 22 livres dans le Canon hébreu. Ils vont essayer de lui faire dire tout le contraire:
« Josèphe reconnaît ici que comme les derniers prophètes et leurs prophéties n’ont pas été éprouvés, à son sens et à son époque, leurs écrits ont une place particulière dans le canon juif en attendant la suite ». (page 4).
Quel anachronisme ! Nous l’avons lu et vu, l’historien juif était contemporain des apôtres et il est mort vers 100 AD ! Pour lui, il découle que le dernier prophète est Malachie (430 avant J- C), Il n’attend rien d’autre et il n’y a aucune suite qui doit arriver dans le cadre du judaïsme orthodoxe quant au canon des Écritures et il n’avalise certainement pas les apocryphes qu’il rejette de toutes ses forces !
L’expert en patristique, l’anglican Kelly donne de précieux renseignements:
« D’autre part, bien avant la naissance du christianisme, le judaïsme a son recueil de livres saints ou sacrés. La liste officielle de ces livres, bien que les rabbins ne l’aient ratifiée définitivement au Synode de Jamnia ( vers 90 AD), est pratiquement arrêtée dès l’âge apostolique et il est tout naturel que l’Église la fasse sienne ».
( Initiation à la doctrine des Pères de l’Église, 1968, page 63).
« Aussi, lorsque des auteurs tels que Clément de Rome, Barnabé et Justin se réfèrent à l’Ecriture et disent: ‘Il est écrit que … ’, il s’agit presque toujours de la bible des juifs … ». ( ibid., page 63).
« … L’Ancien-Testament dont hérite d’abord l’Église n’est pas le texte hébraïque originel, mais sa version grecque connue sous le nom des Septante. Commencée à Alexandrie vers le milieu du 3ème siècle avant notre ère, celle- ci devient la bible des juifs de langue grecque de la diaspora et la plupart des citations de l’Ecriture dans le N.T se fondent davantage sur cette version que sur l’hébreu. Pour les juifs de Palestine, les limites de ce que les chrétiens appellent le canon des Ecritures- les juifs n’emploient pas ce mot-sont strictement fixées, ils font une très nette différence entre les livres qui souillent les mains, c’est-à-dire qui sont sacrés et les autres écrits religieux d’édification ».
(ibid., page 64).
La Traduction Œcuménique de la Bible, en partie catholique, précise des vérités capitales:
« Les réformateurs protestants du XVIème siècle, sans les considérer comme canoniques, les ont placés en appendice de la bible, estimant qu’ils ne pouvaient servir à fonder la foi, mais demeuraient utiles pour nourrir la piété des chrétiens ». (TOB, page 1889).
L’accusation fragile du site incriminé concernant Luther est totalement fausse ! Il a suivi les Pères de l’Église, Jérôme et certains princes de l’Église Romaine !
« Quel crédit leur reconnaissait-on ? Il est difficile de le dire. Toujours est-il qu’on ne trouve aucune trace de conflit entre les communautés grecques et les docteurs palestiniens à propos du canon fixé à Jamnia, mais peut-être l’autorité reconnue aux livres saints comportait-elle une graduation. En tout cas, même après la décision de Jamnia, certains livres extérieurs à la liste officielle continuaient d’être occasionnellement cités comme Ecritures, même dans le judaïsme rabbinique, c’est notamment le cas pour le Siracide. Sans avoir l’autorité normative des livres canoniques, ils étaient regardés comme utiles à l’édification des croyants ». (TOB, page 1891).
Les apocryphes étaient donc considérés comme inférieurs aux livres canoniques ! Pour reprendre la belle expression: L’ or et l’argile !
« L’auteur de la nouvelle version qui devait s’imposer peu à peu à l’occident latin, Saint-Jérôme, se contentait d’en traduire rapidement quelques-uns (Tobit, Judith), d’ajouter les suppléments d’Esther et de Daniel en appendice de sa traduction faite sur la bible hébraïque, et il omettait de traduire les autres. Son contact prolongé avec le judaïsme palestinien et son attachement à la vérité hébraïque des livres peuvent expliquer cette attitude plus que réservée. Toujours est-il que son autorité, comme traducteur de la bible entraîna certains théologiens du Moyen-Âge à reprendre son opinion qui eut des défenseurs jusqu’au temps du Concile de Trente (Cajetan). C’est cette opinion, appuyée par les hésitations de la tradition grecque que les réformateurs protestants adoptèrent ».
(TOB, page 1892).
Nous voici donc nous les protestants les enfants spirituels de Saint-Jérôme ! Quand on pense en effet que le Cardinal Cajetan rejetait lui aussi les apocryphes. Le Pape ClémentVII l’appelait « la Lumière de l’Église » !
Oui, les hésitations de la traduction grecque de l’A.T , c’est ici le nœud du problème. En fait, les traductions romaines étaient des traductions d’une traduction d’une traduction. L’Ancien-Testament traduit en grec, traduit en latin (par le biais de la vulgate) et enfin dans les langues vulgaires ! Il y a une route bien plus directe !
Les responsables du site avancent des pseudo-vérités qu’ils ne peuvent prouver:
« Les faits historiques que j’ai exposés et sur lesquels les protestants évangéliques concernés par cet échange ne se sont pas prononcés, démontrent que ces 7 livres qu’ils considèrent comme apocryphes, constituaient dès le début le corps de l’A.T en hébreu ».
Mais nous nous prononçons ! Et nous défions gentiment ces responsables de nous trouver un seul apocryphe revenant dans les bibles catholiques ou protestantes en hébreu. Cela n’existe pas et ils le savent, aucun document de ce genre n’a été retrouvé ! C’est à eux de donner les preuves. Voyons cet autre texte:
« Ce ne sont pas les auteurs qui décident de l’inspiration ou non de leur récit, sinon que dire des autres livres où les auteurs ne se sont pas prononcés sur leurs écrits, et pourquoi ceux qui n’en sont pas les auteurs se permettent-ils alors de décréter que tel ou tel livre est inspiré ou ne l’est pas … là non plus (2 Maccabées 15:37- 39) on ne peut pas à partir de ce verset décréter que l’auteur demande à ce que l’on considère son récit comme non inspiré. Il dit simplement qu’il a fait de son mieux. Ensuite, si le fait qu’il mette l’accent sur l’art de disposer le récit qui charme, montre que son texte ne peut être inspiré, alors le Cantique des cantiques n’est pas non plus inspiré … ! ». ( page 7).
Quelques petites remarques s’imposent:
– Mais qui ose décréter après quatre siècles de christianisme et cela suite à un Concile qui sera suivi d’un autre plus de dix siècles après, que les apocryphes sont inspirés ? Poser la question, c’est avoir la réponse !
– Il n’existe pas dans le corps des 22 ou 39 livres inspirés de l’A.T, un texte ayant une tournure aussi maladroite que le texte de 2 Maccabées 15:37-39:
« Si la composition en est bonne et réussie, c’est aussi ce que j’ai voulu. A-t-elle peu de valeur et ne dépasse-t-elle pas la médiocrité ? C’est tout ce que j’ai pu faire ».
En fait, l’auteur est honnête, il ne triche pas ! Il avalise ce que les juifs et les protestants croient ! Ce n’est pas de l’or mais simplement de l’argile. Les responsables du site déclarent:
« On ne peut pas à partir de ce verset décréter que l’auteur demande à ce que l’on considère son récit comme non inspiré. Il dit simplement qu’il a fait de son mieux ». (page 7).
On ne fait pas de son mieux lorsqu’il s’agit des oracles divins.
Les moines de Maredsous en Belgique, dans leurs commentaires déclarent ce qui suit:
« Le livre de Tobie a sans doute été écrit en araméen vers le second siècle avant notre ère. Le texte n’en a été conservé que par diverses versions grecques et latines, lesquelles sont souvent discordantes … ».
( page xx).
Mais oui, avec les apocryphes ont fait de son mieux. Il existe 5 erreurs historiques en 9 pages dans Tobie, 14 erreurs historiques et doctrinales chez Judith, 8 erreurs doctrinales dans le Siracide, 4 erreurs historiques chez Baruch, 2 erreurs historiques dans 1 et 2 Maccabées ; Pour plus de détails, voir www.bibleetnombres.online.fr
« Que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ? dit l’Éternel. (nous dirions l’or et l’argile) Ma parole n’est-elle pas comme le feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ? … Voici, dit l’Éternel, j’en veux aux prophètes qui prennent leur propre parole et la donnent pour ma parole … ils ne sont d’aucune utilité à ce peuple, dit l’Éternel ». (Jérémie 23:28-32).
« Et nous tenons pour autant plus certaine la parole prophétique à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs ; sachez tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être l’objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu ». ( 2 Pierre 1:19-21).
« Je finirai, moi aussi, mon ouvrage en cet endroit. Si la composition est bonne et réussie, c’est aussi ce que j’ai voulu ; si elle a peu de valeur et ne dépasse guère la médiocrité, c’est tout ce que j’ai pu faire. Car de même qu’il est nuisible de boire du vin pur ou de l’eau pure, alors que le vin mêlé à l’eau est une boissons agréable qui produit une délicieuse jouissance, de même c’est l’art de disposer le récit qui charme l’entendement de ceux qui lisent l’ouvrage. C’est donc ici que je m’arrête ». ( 2 Maccabées 15:38-40).
Et bien, nous aussi !
C. Piette