‘Abd Allah Ibn ‘Abbās
(‘Abd Allah Ibn ‘Abbās Ibn ‘Abd al-Muṭṭalib) 3 BH-AH 68/AD 619-687
Dans les sources islāmiques, il est communément appelé Ibn ‘Abbās. Il est né à la Mecque et a été l’un des compagnons de Muḥammad dès son plus jeûne âge. Vénéré par les musulmans pour sa connaissance du Qur’ān, son autorité et sa narration des ḥadīths, on lui donne souvent le titre d’ « interprète du Qur’ān ».
‘Abd Allah Ibn Jaḥsh
(‘Abd Allah Ibn Jaḥsh Ibn Ri’āb) d. 3 H./ 625 J.-C.
Il était un compagnon bien connu de Muḥammad et le frère de Zaynab, une belle-fille (et plus tard, épouse) de Muḥammad. Il appartenait à la tribu des Assad, une branche des Quraysh, et a commandé la première expédition réussie (à Nakhla) au nom de Muḥammad. Il a été tué lors de la bataille d‘Uhud.
‘Abd Allah Ibn Mas‘ūd
d. c. 32 H./ 653 J.-C.
Converti de bonne heure, ‘Abd Allah Ibn Mas‘ūd était l’un des plus éminents compagnons de Muḥammad. Courageux dans sa foi, il fut le premier à lire ouvertement le Qur’ān à la Mecque. Ibn Mas‘ūd a participé à toutes les batailles de Muḥammad et a servi Muḥammad avec dévouement, gagnant ainsi la confiance et le respect total de Muḥammad. Malgré son statut et sa réputation, il n’a pas été invité à participer à la compilation du Qur’ān après la mort de Muḥammad. Ibn Mas‘ūd possède son propre codex du Qur’ān.
‘Abd Allah Ibn al-Zubayr
AH 1-73/AD 622-692
‘Abd Allah Ibn al-Zubayr était issu de la famille Assad de la tribu des Quraysh et le premier à être né à Médine parmi les Muhājirùn (ceux qui ont émigré de la Mecque à Médine avec Muḥammad). Il soutint ‘Ā’isha dans la guerre contre ‘Alī Ibn Abī Ṭālib. Après la mort de Mu‘āwīya, le fondateur de l’empire omeyyade, ‘Abd Allah Ibn al-Zubayr refusa de prêter allégeance au fils de Mu‘āwīya, Yazīd Ibn Mu‘āwīya. À la mort de Yazīd Ibn Mu‘āwīya en 683, la majorité des provinces islāmiques déclarent leur allégeance à ‘Abd Allah Ibn al-Zubayr, à l’exception d’al-Shām (Syrie), qui reste une place forte des Omeyyades. Les guerres se poursuivirent pendant dix ans jusqu’à ce que al-Ḥajjāj Ibn Yūsuf al-Thaqafī (sous la gouvernance de ‘Abd al-Malik Ibn Marwān) tue ‘Abd Allah Ibn al-Zubayr sur le champ de bataille. Son cadavre fut décapité et crucifié.
Abū Bakr
- 51 BH-AH 13/AD 573-634
Abū Bakr était l’un des premiers disciples de Muḥammad. C’était un riche marchand de la tribu des Quraysh. Sa fille ‘Ā’isha devint la troisième épouse de Muḥammad. Abū Bakr accompagna Muḥammad dans nombre de ses premières missions et devint le premier calife (successeur) à diriger l’empire musulman naissant (11 H).
Abū Dharr al-Ghifārī (Jundub Ibn Junāda)
- c. 32 H./ 652 J.-C.
Tribun des Banū Ghifār, il fut parmi les plus précoces de ceux qui embrassèrent l’Islām comme foi. Lorsqu’il critiqua le faste des autorités sous le règne de ‘Utḥmān Ibn ‘Af̣f̣ān, al-Ghifārī fut par conséquent banni à al-Ribdha, en dehors de Médine, où il mourut par la suite.
Abū Hj anīfa
(al-Nu’mān Ibn Thābit) 80-150 H./ 699-769 J.-C.
Bien que né à Kufa, en Irak, Abū Ḥanīfa était d’ascendance persane. Érudit estimé, il a fondé la branche Hanafī de la foi islāmique, qui est l’une des quatre principales branches Sunnī. De son vivant, il jouissait d’une position de grand respect et d’admiration parmi ses collègues musulmans. Lorsqu’il refusa de travailler pour le gouvernement, il fut emprisonné et torturé. Il est mort en prison.
Abū Hurayra
(‘Abd al-Raḥman Ibn Ṣakhr al-Dūsī) d. 59 H./ 679 J.-C.
On raconte que son nom d’origine était ‘Abd Shams avant de se convertir à l’Islām à Médine. Lorsqu’il devint musulman, Muḥammad le nomma ‘Abd al-Raḥmān. Il accompagna Muḥammad et passa de longues périodes de temps avec lui, atteignant la renommée pour sa mémorisation des nombreux ḥadīths (dires) de Muḥammad.
Un débat existe cependant sur l’authenticité de ses narrations de ḥadīth. Les Sunnīs considèrent ses narrations comme dignes de confiance, tandis que les chiites les rejettent. Sous le règne de ‘Umar Ibn al-Khaṭṭāb, les documents historiques font allusion à la condamnation d‘Abū Hurayrā comme menteur (ajoutant ses propres idées aux ḥadīths, etc.) et à son soutien aux ennemis de la famille et des descendants de Muḥammad.
Abū Isḥaq al-Zajjāj
(Ibrāhim Ibn al-Sariy Ibn Sahl) 241-311 H./ 855-923 J.-C.
Ce grand linguiste a vécu à Bagdad et a contribué à plusieurs travaux catégoriques dans les domaines de la langue arabe et des sciences du Qur’ān. Parmi ses œuvres les plus remarquables : Ma’a-nī al-Qur’a-n wa I’ra-bahu [L‘interprétation et l’analyse du Qur’a-n].
‘Ā’isha Bint Abī Bakr
9 BH-AH 58/AD 613-678
‘Ā’isha était la fille d‘Abū Bakr, un ami proche de Muḥammad et l’un de ses compagnons tout au long de la prétention de Muḥammad à la prophétie. Lorsque Muḥammad avait plus de cinquante ans, il a épousé ‘Ā’isha, qui avait à peine neuf ans. De toutes ses épouses, on dit qu’elle était la seule vierge avant son mariage avec Muḥammad, et qu’elle était sa préférée. Elle est citée comme source de nombreux ḥadīths sur la vie personnelle de Muḥammad et est considérée comme une savante érudite de la première heure de l’Islām. Elle est hautement considérée par les sunnites, estimée comme un modèle pour les femmes musulmanes, mais les chiites la discréditent car elle était farouchement opposée à ‘Ali Ibn Abi Ṭālib.
‘Alī Ibn Abī Ṭālib
(‘Alī Ibn Abī Ṭālib Ibn ‘Abd al-Muṭṭalib)
c. 23 BH-AH 40/AD 600-661
Marié à Fāṭima, la fille de Muḥammad, ‘Ali était le gendre de Muḥammad ainsi que son cousin germain. Il a accepté l’Islām lorsqu’il était jeûne. Il a ensuite participé à la plupart des batailles de Muḥammad en tant que jeûne homme.
Les chiites le considèrent, lui et ses descendants, comme les successeurs légitimes de Muḥammad et estiment que les trois premiers califes (Abū Bakr, ‘Umar Ibn al-Khaṭṭāb et ‘Utḥmān Ibn ‘Af̣f̣ān) ont illégalement usurpé le pouvoir et la position de ‘Ali en tant que premier successeur légitime de l’Islām après Muḥammad. Cette position a finalement divisé l’Islām en deux branches, les sunnites et les chiites.
Ali est devenu le quatrième calife en 35 H./ 656 J.-C., mais son règne a été marqué par des conflits et des disputes entre les musulmans qui ont conduit à son assassinat cinq ans plus tard à Koufa.
‘Amr Ibn ‘Ubayd (Abi ‘Utḥmān al-Baṣri) 80-144 H./ 699-761 J.-C.
‘Amr Ibn ‘Ubayd était d’origine perse. Il était un éminent Mu‘tazila qui était connu pour son ascétisme. Parmi ses écrits figurent al-Tafsīr et al-Rad ‘ala- al-Qaddarīya. Il est mort lors d’un voyage de Bassora à la Mecque.
al-Ḥajjāj Ibn Yūsuf al-Thaqafī AH 40-95/AD 660-714
Il est né à Ta’if et a travaillé avec la police de l’Empire omeyyade, montant en grade jusqu’à devenir le wālī (gouverneur) de l’Irak. Il a gouverné d’une main de fer et est crédité d’avoir établi l’autorité des Omeyyades dans la région. Il était également connu pour son éloquence et a introduit des modifications au Qur’ān en quatorze endroits différents, selon les sources islāmiques.
al-Ḥārith Ibn Suwayd al-Ṣāmit, al-Ḥārith Ibn Suwayd al-Taymī
Deux hommes nommés al-Ḥārith Ibn al-Suwayd sont mentionnés dans les sources islāmiques. Le premier est al-Ḥārith Ibn Suwayd Ibn al-Ṣāmit de la tribu Anṣar d‘Aws. Ce al-Ḥārith Ibn Suwayd al-Ṣāmit, un musulman, est devenu un ennemi d’al-Mujadhar (un autre musulman) pour avoir tué le père d’al-Ṣāmit à l’époque pré-Islāmique. Pendant la bataille de Uḥud, Ibn al-Ṣāmit tua al-Mujadhar et abjura son islām, se réfugiant chez les Quraysh. Plus tard, Ibn al-Ṣāmit revint à l’Islām mais fut tué par Muḥammad, malgré la reconversion d’Ibn al-Ṣāmit à l’Islām, car Muḥammad ne lui a pas pardonné d’avoir tué al-Mujadhar.
Le second est al-Ḥārith Ibn Suwayd al-Taymī de Kufa. Il a quitté l’Islām, rejoignant son peuple pour un temps, pour ensuite revenir à l’Islām. Son retour à l’Islām fut accepté. Il devint par la suite l’un des narrateurs des hadīths.
al-Ḥassan al-Baṣrī
(al-Ḥassan Ibn Yassār ; Abī Sa‘īd) 21-110 H./ 642-728 J.-C.
Bien que né à Médine, al-Baṣrī s’est ensuite installé à Bassora où il a fait ses études et est devenu l’un des plus célèbres jurisprudents de son temps. De son vivant, les divisions entre musulmans s’étaient répandues en Irak, mais il était favorable à la résolution pacifique des politiques au sein de la population.
Jawād ‘Alī AD 1907-1987
Jawād ‘Alī était un éminent historien irakien qui reçut son doctorat de l’université de Hambourg en 1939 pour sa thèse, al-Mahdi et ses quatre émissaires. Après son retour en Irak, il devint le secrétaire du Comité des auteurs et des traducteurs. Jawād ‘Alī a travaillé comme professeur au département d’histoire du College of Education de Bagdad et a également été professeur invité à Harvard (1957-1958). Parmi ses œuvres les plus célèbres figure son encyclopédie en huit volumes, Tārīkh al-‘Arab Qabl al-Islām, publiée de 1956 à 1960.
Ka‘b Ibn al-Ashraf
Ka‘b Ibn al-Ashraf était un poète et une personnalité éminente de la tribu juive des Banū al-Nuḍayr. Il faisait partie de ceux qui critiquaient Muḥammad. Lorsque la tribu des Quraysh a été vaincue lors de la bataille de Badr et que certains de ses chefs ont été tués, Ka‘b Ibn al-Ashraf a exprimé sa peine pour cette défaite en faisant la satire des musulmans. Plus tard, il se rendit à la Mecque pour inciter les Quraysh à se venger de la défaite de Badr. Muḥammad ordonna alors que Ka‘b soit tué, et la compagnie qui exécuta l’ordre apporta sa tête à Muḥammad.
Khadīja Bint al-Khūwaylid
- 68-3 BH/AD 556-620
Khadīja était la première épouse de Muḥammad et sa seule épouse jusqu’à sa mort après vingt-quatre ans de mariage. Avant leur mariage, Khadīja était une femme d’affaires riche et influente, dotée d’importantes relations sociales. Elle a fait la connaissance de Muḥammad lorsqu’elle l’a employé pour être son représentant commercial et diriger ses caravanes.
Muḥammad épousa Khadīja alors qu’elle avait quarante ans et lui une vingtaine d’années. Elle lui donna deux fils (tous deux morts en bas âge) et quatre filles. Tout au long de leur mariage, Muḥammad a beaucoup compté sur son soutien, ses conseils et son sens des affaires. Son amour, sa loyauté et son dévouement à son égard se sont avérés cruciaux pour son appel et sa réussite. Elle fut la première personne à déclarer que Muḥammad était un prophète et devint sa première convertie.
Muḥammad Ibn al-Ḥassan al-‘Askarī (al-Mahdī)
b. c. 255 H./ 869 J.-C.
Selon les duodécimains chiites, cet homme n’est pas mort mais a été « caché » par Dieu. Il est également connu sous le nom de Muḥammad al-Muntaẓar, l’Imām caché, et le Douzième Imām.
Musaylima Ibn Ḥabīb
(Musaylima Ibn Thamāma Ibn Ḥabīb)
- AH 12/AD 633
Membre de la tribu des Banū Hanyfa de Yamāma, il était connu sous le nom de Raḥmān de Yamāma car il avait l’habitude d’appeler les gens à la foi en un dieu, al-Raḥmān ( « le Miséricordieux » ). Bien que l’on ne sache pas clairement quand il a commencé ses activités religieuses, des documents historiques mentionnent que lui et Muḥammad correspondaient, et dans ces lettres, il aurait demandé à Muḥammad de partager entre eux des zones stratégiques. Ces documents mentionnent également certaines des révélations de Musaylim, qu’il aurait livrées au public. Cependant, les sources lui réservent un traitement désobligeant, le dénonçant toujours comme Musaylima al-Kadhāb ( « Musaylima le menteur » ). En raison de ce traitement négatif, il est difficile d’obtenir des informations impartiales à son sujet.
Abū Bakr envoya une armée massive sous la direction de Khālid Ibn al-Walīd pour vaincre le mouvement de Musaylima. Des centaines de personnes moururent des deux côtés, y compris Musaylima. Ainsi, ce rival de l’Islām mourut laissant l’Islām avoir le dernier mot dans la région.
Nasṣr Ḥàmid Abū Zayd
AD 1943-2010
Zayd était un chercheur égyptien en linguistique et un enseignant à l’université du Caire dans la faculté de littérature. Au milieu des années 1990, les islāmistes ont intenté un procès contre lui, l’accusant d’apostasie. Le procès demandait une injonction judiciaire pour le séparer de sa femme, Ibtihāl Yūnis, professeur de littérature française. Face à une campagne de haine croissante à son encontre et à un système juridique influencé par les extrémistes, Naṣr quitte l’Égypte avec sa femme et s’installe aux Pays-Bas.
Il a achevé plusieurs ouvrages concernant le Qur’ān, notamment Mafhūm al-Naṣṣ : Dirāsa fī ‘Ulūm al-Qur’ān [Le concept du texte : une étude des sciences coraniques].
Qatàda Ibn al-Nu’màn
d. 23 H./ 644 J.-C.
Qatāda était de la tribu Anṣar des Aws et a participé à toutes les batailles de Muḥammad. Lors de la conquête de la Mecque, il porta la bannière de la famille des Banū Ẓafr, une branche de la tribu des Aws. Il a sauvé la vie de Muḥammad lors de la bataille d‘Uhud.
Sa‘d Ibn Abī Waqqàṣ (Sa‘d Ibn Mālik) d. 55 H./ 675 J.-C.
Il était parmi les dix premiers à suivre Muḥammad. Il a participé à toutes les batailles de Muḥammad et était un chef militaire sous le règne de ‘Umar Ibn al-Khaṭṭāb, menant l’invasion de l’Irak et des villes perses. Il est devenu le chef de Kufa sous le règne de ‘Umar.
Sa‘īd Ibn Jubayr
AH 45-95/AD 665-714
D’origine abyssinienne, Sa‘īd Ibn Jubayr faisait partie de la deuxième génération de musulmans. Il vivait à Koufa et enseignait les sciences religieuses islāmiques. Lorsqu’une révolte contre les Omeyyades commença sous la direction de ‘Abd al-Raḥmān Ibn al-Ash’ath, il se joignit à la révolte. Lorsque la révolte échoua, il disparut, mais plus tard il fut arrêté et exécuté sur ordre d’al-Ḥajjāj Ibn Yūsuf al-Thaqafī.
Salmān al-Fārisī (Salmān le Perse) d. c. 36/656 ap. J.-C.
On dit qu’il était un mage d’origine perse qui voyageait d’un pays à l’autre. Lorsqu’il se trouvait dans la péninsule arabique, il fut enlevé et vendu comme esclave à Médine, où il devint plus tard musulman. Connu pour avoir vécu simplement durant sa vie, il occupe une position de grand respect parmi tous les Sunnīs et les Chiites. De nombreuses légendes sont tissées autour de sa personne et de ses voyages.
‘Ubayd Ibn ‘Umayr
(‘Ubayd Ibn ‘Umayr Ibn Qatāda al-Makkī) d. 68/AD 687
Il est né pendant la vie de Muḥammad et est devenu un exégète et un prédicateur éminent parmi les al-Tābiin ( « les suiveurs » ), la deuxième génération de musulmans.
Ubayy Ibn Ka‘b
d. c. 32 H./ 652 J.-C.
Né à Médine dans la tribu des Khazraj, Ubayy Ibn Ka‘b devint l’un des premiers disciples de Muḥammad parmi les al-Anṣar ( « Aides » ). Après s’être converti à l’Islām, il commença à écrire certains des versets révélés pour Muḥammad, qui le considérait comme l’un des quatre gardiens dignes de confiance du Qur’ān.
‘Umar Ibn al-Khaṭṭāb
40 BH-AH 23/AD 584-644
Il était l’un des beaux-pères de Muḥammad et influent dans le renforcement de l’Islām à la Mecque. Sa fille Ḥafṣa s’est vu confier un codex ancien, qui contenait des parties du Qur’ān. Il a également participé à la plupart des batailles de l’Islām. ‘Umar a joué un rôle majeur dans l’installation d‘Abū Bakr comme premier calife. ‘Umar a ensuite succédé à Abū Bakr en tant que deuxième calife et a régné pendant environ une décennie avant son assassinat. Pendant son califat, l’Islām s’est étendu géographiquement en Asie et en Afrique.
‘Utḥmān Ibn ‘Af̣f̣ān
47 BH-AH 35/AD 577-656
Utḥmān était un riche marchand qui s’est converti à l’Islām à ses débuts et est devenu un compagnon de Muḥammad et son gendre. Il devint le troisième calife, après l’assassinat de ‘Umar (23 AH) et fut lui-même assassiné par des musulmans qui s’opposaient à sa politique. Sa réalisation la plus remarquable est son effort pour collecter les manuscrits des disciples de Muḥammad afin de compiler un Qur’ān écrit et d’en faire le codex officiel. Il forma un comité dirigé par Zayd Ibn Thābit pour accomplir cette tâche. L’un des résultats malheureux de cet acte fut l’incendie d’autres codices anciens du Qur’ān. Dans son désir de disposer d’un codex unifié pour l’ensemble de l’empire musulman, ‘Utḥmāna privé les générations futures de manuscrits qui auraient pu faire la lumière sur certains contenus antérieurs du Qur’ān.
al-Walīd Ibn al-aghīra
(Ibn ‘Abd Allah Ibn ‘Amr) d. 1/AD 622
Il était célèbre pour son esprit vif, ce qui incitait les gens à lui demander conseil pour résoudre leurs différends. Il interdisait la consommation de vin, même avant l’Islām. Lorsque Muḥammad s’annonça comme un prophète, al-Walīd refusa de le suivre et devint l’un des plus farouches ennemis de Muḥammad. Il mourut après la migration de Muḥammad à Médine.
Zayd Ibn Thābit
d. c. AH. 45/AD 655
Il était de la tribu de Khazraj, parmi les Anṣar ( « Aides » ). Il était l’un des scribes qui écrivaient ce qui était révélé à Muḥammad. On raconte que Muḥammad lui a demandé d’apprendre les langues hébraïque et syriaque, ce qu’il aurait fait en quelques semaines seulement. Cependant, il n’existe aucune trace de sa maîtrise de l’une ou l’autre de ces deux langues. Zayd Ibn Thābit a participé aux deux comités de compilation du Qur’ān depuis le califat d‘Abū Bakr jusqu’au califat de ‘Utḥmān. Il existe plusieurs rapports critiquant sa direction du dernier comité de compilation d’Ibn Mas‘ūd.
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