Presse : Information sur les sectes: association créée à Strasbourg

La Presse (VEVEY): 18.11.1997 / Mireille Schnorf

Paul Ranc vice-président

«Vigi-Sectes», première association chrétienne francophone dont l’objectif est la connaissance approfondie des sectes, vient d’être créée à Strasbourg. Paul Ranc, diacre de St-Légier, est vice-président.
Vigi-Sectes » , créée à Strasbourg, capitale de l’Europe, réunit des délégations de Suisse, de France et de Belgique, en un comité présidé par un pasteur français, Gérard Dagon. Paul Ranc, diacre, qui fut 9 ans responsable de l’ASDFI (Association suisse de la défense de la famille et de l’individu), est l’un des vice-présidents avec le Belge Christian Piette.

Paul Ranc, de Saint-Légier.

CONNAÎTRE LES SECTES

«On prétend, dans les milieux chrétiens, connaître, les sectes. En fait, ce n’est pas vrai et certains ont, à leur insu, financé des programmes scientologues» affirme Paul Ranc qui voit dans «Vigi-Sectes» un lieu où développer la recherche sur les mécanismes favorisant le développement sectaire et l’information. Le diacre a démissionné de l’ASDFI, pour laisser les laïcs faire leur travail et dissiper la confusion d’une possible récupération chrétienne.

«Vigi-Sectes» va donc intervenir dans le monde francophone sur deux points précis: la doctrine et l’éthique, axes indispensables d’une véritable prévention. Le travail de l’association, qui s’étendra à d’autres pays francophones chrétiens, sera de mieux connaître les sectes (environ 1000 dont 800 en France) incluant les dérives sectaires du Nouvel Age. Parmi les délégués réunis à Strasbourg on compte déjà 40 publications sur le sujet.

SECTION SUISSE EN VUE

Une autre tâche sera l’information sur l’évolution des sectes par des conférences et des séminaires dans les églises et les facultés de théologie, ainsi que par des livres, cassettes et documents dans le but de coordonner les recherches. L’aide aux victimes des sectes restera de l’ordre spirituel, excluant les problèmes juridiques. On n’encouragera pas, notamment, les victimes à porter plainte.

Paul Ranc précise bien qu’il ne s’agit pas de «chasse aux sorcières» mais d’une information objective, n’excluant pas des contacts humains avec les sectaires. Le diacre envisage la création d’une section suisse de «Vigi-Sectes» dont il prendra la responsabilité.

Paul Ranc, de Saint-Légier.