Presse: « Assassin’s Creed » : l’ismaélisme, ce fascinant courant ésotérique de l’islam qui a inspiré le jeu vidéo


Peut-être avez-vous offert ou reçu, à Noël, le dernier opus de la célèbre franchise. Mais connaissez-vous l’histoire de l’ismaélisme, ce courant ésotérique de l’islam chiite toujours bien vivant et qui a inspiré la secte des Assassins, dont l’un des membres est incarné dans le jeu vidéo ?

Syedna Mufaddal Saifuddi, the head of the Dawoodi Bohra (a religious denomination within the Ismaili branch of Shia Islam) community, leads a ceremony to commemorate he Arbaeen, marking 40 days after the holy day of Ashura commemorating the seventh century killing of the Prophet Mohamed’s grandson Imam Hussein ibn Ali, in Kuwait City, on September 24, 2022. (Photo by YASSER AL-ZAYYAT / AFP)


Le Monde
Par Gaétan Supertino
le 03 janvier 2024


Le dernier opus de la célèbre série de jeux vidéo produite par Ubisoft, Assassin’s Creed Mirage, est présenté comme un « retour aux sources » de la saga. Fini, donc, les pérégrinations en Grèce antique ou dans l’Angleterre médiévale : comme pour le premier épisode, l’histoire se déroule au Levant, durant les premiers siècles de l’islam. Le joueur y incarne le membre d’une mystérieuse secte, les « Assassins », parfois appelés aussi « ceux que l’on ne voit pas », en raison de leurs remarquables capacités de dissimulation et d’infiltration.

Si ce scénario et ses personnages sont fictifs, ils s’inspirent d’un courant ésotérique de l’islam bien réel : l’ismaélisme qui, malgré le rôle prépondérant qu’il a pu jouer dans l’histoire du Moyen-Orient, a toujours été la source d’une multitude de légendes et de fantasmes. Voici cinq clés pour mieux le comprendre.
Comment est né l’ismaélisme ?

L’ismaélisme est un courant issu de l’islam chiite. Pour rappel, selon les chiites, le pouvoir temporel et spirituel doit revenir aux imams, les « guides », désignés parmi les descendants de Fatima, fille du prophète Mahomet, et d’Ali, son gendre. Les ismaéliens, pour leur part, se sont distingués des autres courants chiites autour de l’an 765.

A cette époque, à Médine, le sixième imam et descendant d’Ali, Ja’far al-Sâdiq, désigne son fils Ismaïl comme successeur. Problème : Ismaïl disparaît avant la mort de son père. « Il avait en outre une très mauvaise réputation. On l’accusait de s’adonner à la boisson et d’avoir de mauvaises mœurs, ou au contraire de fréquenter des extrémistes. Toujours est-il que son père a fini par désigner un autre successeur », raconte l’islamologue et philosophe Daniel De Smet, auteur des Fatimides. De l’ésotérisme en islam (Cerf, 2022). …

Commentaire de Vigi-Sectes

Nous correspondant au Japon nous informe:

les japonais aiment beaucoup ce jeu. Mais je pense pas qu’ils connaissent le problème théologique qui se cache derriere celui-ci… Ce jeu est utilise dans le monde entier. 

Il me nous est pas permis de publier l’article de presse en entier.

En général, quelques références de ces jeux sont historiques, mais la majorité du contenu est fable romancée, comme on pouvait s’y attendre. Nous avons remarqué que des jeunes ayant peu d’éducation en histoire géographie ne savent pas dissocier le divertissement (films, romans, jeux) de la vérité.

L’amour de la vérité est banni dans les idéologies sectaires, et ces jeux ou films sont pris pour un grand nombre pour des réalités historiques.


Le fond de toile du jeu d’Ubisoft repose sur une secte religieuse issue du Sunnisme. Selon Wikipedia (fr):

“Le nom d’Assassins (en arabe : حشاشين, ḥašašyīn) désigne la secte islamique ismaélienne des Nizârites, entre le xie et le xiiie siècles … [C’est une] dénomination attribuée par leurs ennemis aux Ismaëliens de Syrie coupables de nombreux assassinats envers des Chrétiens et des Musulmans.”

Un nuage de mystère autour de cette secte permet aux conspirationnistes de tout imaginer.

Il semble que ce jeu exalte l’héroïsme et la bravoure des combattants de cette secte de l’Islam, brandissant un drapeau noir, ressemblant à celui de Daech / Isis.

Credo de l’Assassin, drapeau noir

Vision contemporaine séculière des croisades chez les djihadistes :

L’histoire de France s’arrête ou commence chez certains djihadistes avec Charles Martel et la bataille de Poitiers (732). Celui-ci a arrêté les mahométans dirigés par Abd al-Rahman. Le terrain perdu dans la conquête de l’Islam doit être repris comme l’enseigne la sharia.

La population islamisée étant de plus en plus nombreuse à lOuest, on peut imaginer que l’industrie du divertissement change lentement son fusil d’épaule, ce ne sont plus “les méchants musulmans” qui sont toujours des terroristes (caricature de l’industrie Hollywoodiennes des années 2000) , mais les “Assassins” (musulmans sunnites plus libéraux ) qui deviennent des héros spirituels resistants aux méchantes Croisées.

Les fruits du divertissement belliqueux

Ce genre de jeux banalise la violence et la guerre. Il y’a les bons et les méchants. Il devient normal de tuer les méchants. Le héro à tous les droits, en particulier celui de tuer. On joue a la guerre sans en ressentir la douleur et les atrocités.

Certains jeux vidéos, les films ou les groupes de hard-rock peuvent avoir des effets dévastateurs sur des personnes influençables, sur toute personne qui n’est pas entraînée à discerner, ce qui est particulièrement le cas chez beaucoup de jeunes musulmans.

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