Trente jours loin de Dieu,
Pourquoi le ramadan laisse les musulmans sur leur faim
Article by Ben Keegan, traduit de l’anglais
Il y a quatre ans, par la bonne providence de Dieu, je me suis retrouvé dans une ville surpeuplée et poussiéreuse d’Afrique de l’Ouest. L’un de mes premiers amis fut le commerçant qui se trouvait en face de mon immeuble. C’était un musulman dévot qui fréquentait assidûment la mosquée. Contrairement à la plupart des autres hommes de la ville, il pouvait facilement tenir une conversation en arabe.
Son commerce florissant lui a permis d’économiser suffisamment d’argent pour effectuer le prestigieux pèlerinage de La Mecque, en Arabie saoudite. Il a rapporté une robe de prière blanche d’une ville où je ne serai jamais autorisé à entrer. L’acte de dévotion le plus incroyable que je l’ai vu accomplir est le jeûne fidèle qu’il pratique chaque année pendant le mois de Ramadan.
Bien qu’il fusse respecté en ville comme un bon musulman, nous qui le connaissions savions que tout n’allait pas pour le mieux dans son âme troublée. Dans sa quête du salut, Allah ne lui offrait aucun repos. Je priais pour qu’il apprenne à connaître le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, le seul vrai Dieu qui est tout à fait désirable.
J’ai lui écrivit cette lettre pour plaider avec les hommes et les femmes agités comme lui, qui cherchent désespérément la justice et la satisfaction.
Cher Adam,
Je dois dire que votre zèle religieux m’étonne. Lorsque les chrétiens de mon pays regardent les musulmans jeûner, nous nous sentons parfois comme des mauviettes. Nous savons que vous, les Africains, êtes mieux adaptés à votre climat rigoureux que nous, les Américains, mais nous n’arrivons pas à imaginer comment vous faites pour survivre pendant douze heures sous une chaleur de 40 degrés, non seulement sans eau, mais en crachant toute la salive qui s’accumule dans votre bouche. Si la vie éternelle se gagne par la souffrance, alors vous l’aurez certainement avant moi.
Je veux partager franchement avec vous en tant qu’ami. Vous comprendrez mon respect et mon amour pour vous en tant que personne et pour tous ceux qui suivent l’islam en quête de salut. Je suis conscient que ma compréhension de l’islam est limitée et imparfaite et que tous les musulmans ne sont pas d’accord avec ce que je vois dans la religion qu’ils suivent, mais que cela ne vous empêche pas d’écouter mon cœur. Permettez-moi de partager avec vous ce que la sainte parole de Dieu dit au sujet du jeûne qui lui plaît.
Adam, votre jeûne augmente votre confiance en vous, mais le jeûne qui plaît à Dieu exprime notre confiance en lui.
Lorsque vous avez réussi à terminer un mois de Ramadan, comment vous sentez-vous dans votre peau ? N’ai-je pas raison de dire que vous êtes plus sûr de votre capacité à atteindre le paradis ? N’espérez-vous pas davantage que vos bonnes actions fassent pencher la balance de la justice en votre faveur ?
Lorsque les chrétiens jeûnent comme Jésus l’a ordonné, cela ne pourrait pas être plus différent.
Il satisfait l’âme en manque
Le jeûne chrétien est l’expression de notre confiance en Dieu pour le salut et la satisfaction. Convaincus de notre dépravation et de notre besoin de Dieu, nous mettons de côté les choses qui nous offrent de vaines promesses de salut – des choses auxquelles nous pouvons nous accrocher par nos propres forces – et nous fuyons vers Dieu pour le salut et la satisfaction que l’on ne trouve qu’en lui. Lorsque nous nous privons de nourriture ou d’un autre plaisir terrestre, nous croyons activement que Dieu lui-même peut nous satisfaire bien mieux que n’importe quoi d’autre.
Il est assez ahurissant de penser que Dieu condescendrait à satisfaire nos cœurs humains mendiants, mais c’est vrai ! Il prend plaisir à le faire. C’est ce que dit le Psaume 107:9 :
Car il a satisfait l’âme altérée, Il a comblé de biens l’âme affamée.
Nous croyons que la meilleure chose dont Dieu puisse combler nos âmes affamées, c’est de Lui-même. Nous jeûnons donc et, ce faisant, nous finissons par perdre la foi en nous-mêmes.
Le jeûne met le cœur à l’épreuve et nous montre à quel point nous sommes inconstants et hypocrites. Si nous prétendons aimer Dieu plus que tout, mais que nous sommes malheureux lorsque nous avons faim, nous constatons que nous aimons en fait la nourriture plus que nous ne le pensions. Vous pouvez penser à cela de la manière suivante : pendant votre jeûne, vous avez revêtu une belle robe de prière blanche sans faire d’ablutions. La saleté des champs qui s’accroche à votre peau n’est que couverte, et le Dieu qui voit tout et qui sait tout est dégoûté. Dans notre jeûne, nous enlevons à la fois la robe et les vêtements qui se trouvent en dessous, et nous demandons à Dieu de nous laver de toutes les saletés qui sont révélées dans nos cœurs.
Un jeûne qui plaît à Dieu
Votre jeûne augmente votre confiance parce qu’il augmente votre réserve de propre justice – la seule réserve en laquelle vous avez de l’espoir. Mais le jeûne qui plaît à Dieu nous fait mieux comprendre notre injustice et nous pousse à nous tourner vers la grande réserve de miséricorde et de vie de Dieu. Écoutez comment le prophète David l’a exprimé dans le Psaume 36.7-9 :
Éternel! ta bonté atteint jusqu’aux cieux, Ta fidélité jusqu’aux nues.
Ta justice est comme les montagnes de Dieu, Tes jugements sont comme le grand abîme.
Éternel! tu soutiens les hommes et les bêtes. Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu!
A l’ombre de tes ailes les fils de l’homme cherchent un refuge. Ils se rassasient de l’abondance de ta maison, Et tu les abreuves au torrent de tes délices.
(Psalms 36:6-9)
Dieu veut rassasier votre âme de sa vie, Adam, mais il ne le fera pas tant que vous n’aurez pas faim. Malheureusement, votre jeûne vous donne l’impression d’être rassasié.
De même que l’homme qui vient de manger un grand bol d’igname pilée n’a plus d’appétit pour la meilleure des viandes, de même celui qui trouve satisfaction dans son jeûne n’aura plus de désir pour Dieu.
Le jeûne vous fait sentir que vous n’avez pas besoin de l’aide de Dieu parce que vous croyez que vous pouvez gagner le paradis par vos bonnes actions. Mais la sainte parole de Dieu dit deux choses en réponse : premièrement, que même des règles bien respectées …
« ils sont sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair. » (Colossiens 2:23),
et deuxièmement, que même les bonnes choses que nous faisons sont comme des chiffons souillés pour Dieu :
… Et toute notre justice est comme un vêtement souillé;… (Ésaïe 64:5).
Tout est accompli
Adam, si le Dieu grand et puissant veut que les hommes deviennent justes, pensez-vous vraiment qu’il va laisser des hommes faibles accomplir cette tâche par leurs propres forces ? Certainement pas. Dieu lui-même a entrepris le salut de l’humanité en envoyant le Messie mourir pour les péchés du monde. Ses dernières paroles sur la croix – « Tout est accompli » (Jean 19:30) – nous rappellent que notre jeûne n’ajoute rien à notre salut ; il ne fait qu’ajouter à notre plaisir de voir celui qui donne le salut.
Vous comprenez maintenant que nos différences dans la manière de jeûner reflètent des différences fondamentales dans la manière dont nous comprenons notre Dieu. Vous jeûnez pour compenser vos mauvaises actions (sourate 7:7-8), parce qu’Allah, le plus indulgent et le plus miséricordieux, a décrété que les hommes doivent gagner une place parmi les fidèles au paradis par des actes – le jeûne, la prière, l’aumône, le pèlerinage et la confession (sourate 23:102-103, 2:207, 39:61).
Vous jeûnez parce que vous vous accrochez à l’espoir qu’Allah a prédéterminé que vous irez au paradis (sourate 2:284, 4:88 ; Sahih Al-Bukhari, volume 9, livre 93, numéro 641 ; Sahih Al-Bukhari, volume 8, livre 77, numéro 611), et que votre traversée du pont glissant de l’enfer (Sahih Bukhari volume 009, livre 093, hadith numéro 532B) ne montrera pas que vos bonnes actions sont inutiles.
Vous jeûnez, même si vous savez que votre jeûne imparfait peut être la raison pour laquelle Allah vous traitera comme un infidèle (Sourate 86:8-9). Si vous cherchez dans votre Coran, vous découvrirez qu’Allah n’habite pas votre paradis ; Ce paradis est plein de plaisirs, mais Allah n’y est pas lui-même. Il est donc naturel que vous ne le désiriez pas dans votre jeûne.
En résumé, vous devez jeûner parce que c’est ainsi qu’Allah a ordonné aux musulmans de vivre, et s’ils échouent, ils hériteront du feu éternel de l’enfer. Il ne peut pas vous offrir et ne vous offrira pas l’assurance d’une vie future. Même l’intercession de Mohammed en votre faveur ne vous est pas assurée (sourate 2:48, 6:51). Tout ce qu’Allah vous propose, ce sont des ordres. Pour vous motiver, il vous offre la peur ; pour vous justifier, il vous offre la menace.
Écoutez son invitation
Adam, nous craignons Dieu nous aussi, mais nous ne jeûnons pas pour l’apaiser ; nous jeûnons pour nous réjouir de lui. Nous savons que sa colère brûle contre les impies. Nous n’osons pas nous approcher de lui sans être revêtus d’une robe de justice. Mais ce n’est pas en jeûnant que nous devenons justes. C’est en Jésus le Messie, le Fils divin qui a été envoyé par Dieu pour porter sa juste colère envers les pécheurs, que nous devenons justes.
Considérez un instant ce Messie – celui dont tous les prophètes ont parlé (Luc 24:25). En tant que Dieu le Fils, il est parfait dans sa sainteté et incapable de supporter le péché en sa présence, mais il veut être en communion avec l’humanité qu’il a créée à son effigie (Genèse 1:26-28 ; Jean 17:24).
- Considérez son amour : bien qu’il n’ait pas connu le péché, il est devenu péché afin que nous puissions devenir la justice de Dieu en lui (2 Corinthiens 5:21).
- Considérez sa grâce : bien que riche, il s’est fait pauvre pour nous, afin que nous devenions riches par sa pauvreté (2 Corinthiens 8:9).
- Considérez son humilité : bien que l’égalité avec Dieu lui revienne de droit, il s’est dépouillé lui-même et a pris la forme d’un serviteur (Philippiens 2:6-7). C’est vrai, le Dieu tout-puissant qui a créé l’humanité et toute la création est né comme un bébé.
Il a vécu une vie parfaite, subissant toutes les épreuves et les tentations que nous connaissons. Puis, dans la démonstration d’injustice la plus choquante de l’histoire, il s’est soumis à une mort de torture et de honte dans laquelle il a pris la pleine punition pour notre péché, Dieu le Père déversant sa fureur sur son Fils innocent à notre place. Mais considérez aussi sa gloire. Il est maintenant exalté et porte un nom avec lequel personne ne peut rivaliser. Au nom de Jésus, tout genou au ciel et sur la terre fléchira un jour (Philippiens 2:9-11).
Écoutez l’invitation qu’il vous adresse :
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recebez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger » (Matthieu 11:28-30).
Il est lui-même la grande joie à laquelle nous aspirons. Il est la joie de nos cœurs et celui qui aime nos âmes. Il est notre justice et notre salut, et nous n’avons rien d’autre à rechercher que de [le servir et] nous réjouir davantage en lui. C’est pourquoi nous jeûnons.