- Avant-propos
- Questionnaire
- Revêtons la robe de la justice de Dieu
- L’invitation de Dieu
- Quel homme suis-je ?
- Que dois-je faire pour être sauvé ?
- Le point de départ dans la vie du chrétien
- Confrontation de l’initiation chrétienne selon les rites de l’Église Catholique avec l’enseignement de Jésus.
- Le sacrement de l’Eucharistie
- Le rôle du prêtre
- La transsubstantiation
- Le culte d’adoration de l’hostie
- Le culte à la Vierge Marie
- Marie dans l’Évangile
- La prière à Marie, enseignement de l’Église Catholique
- La prière à Dieu, enseignement de Jésus
- Le chapelet et le Rosaire
- Les apparitions de la Vierge et les miracles
- En conclusion…
- L’Église Catholique et l’enseignement de Jésus
- De la Pentecôte à la proclamation de l’infaillibilité du Pape
- L’Église Catholique infaillible
- La vraie vie avec Dieu
- En conclusion…
- Nécessité de s’ouvrir à la Parole de Dieu
- Toute Écriture est inspirée de Dieu (2 Timothée 3.16)
- Jésus seul chemin pour retrouver Dieu
- Christianisme authentique
- Conclusion
Avant-propos
Ma première rencontre véritable avec la Bible, Parole vivante de Dieu, remonte à Juillet 1986. C’était en Normandie ; une église évangélique ouvrait ses portes à tout public en affichant : « Exposition biblique, entrée libre ». J’entrai.
Ma découverte fut double. D’une part, je prenais brutalement conscience que la Bible est la seule Parole, parce que divine, sur laquelle peut s’appuyer un chrétien ; d’autre part, avec l’existence des églises évangéliques fondées sur cette seule Parole, je comprenais que l’Église Catholique à laquelle j’appartenais n’avait pas, comme je le pensais, le monopole de la vérité.
Ce fut le début d’une nouvelle vie :
« Je me réjouis de ta Parole, comme se réjouit celui qui trouve un grand butin » (Psaume 119.162).
J’ai pris l’habitude de lire, chaque jour, la Parole de Dieu. Progressivement, et malgré certaines périodes de relâchement, je me suis approché du Seigneur. La prière et la méditation quotidienne de la Bible me procuraient toujours la joie, la paix, la force et la consolation dans les moments d’épreuve.
Auparavant, je recherchais la vérité principalement par des méthodes d’érudition humaines : connaissance des religions et philosophies, vies de Saints et histoire de l’Église (Catholique), ouvrages de grands penseurs chrétiens, sans jamais rencontrer une complète satisfaction, ni trouver de réponses certaines à mes interrogations.
Avec la Bible, j’ai redécouvert le respect de Dieu, l’Amour du Père, la personne vivante de Jésus, notre Maître et Sauveur, et la vie dans l’Esprit Saint.
Ces découvertes m’ont irrésistiblement conduit à la conversion. Les lignes qui suivent présentent le résultat de la confrontation de l’enseignement donné par l’Église Catholique, avec la Parole de Dieu, la Bible.
« J’annonce la justice dans la grande assemblée ; voici, je ne ferme pas mes lèvres, Eternel, tu le sais ! Je ne retiens pas dans mon cœur ta justice, je publie ta vérité et ton salut ; je ne cache pas ta bonté et ta fidélité dans la grande assemblée » (Psaume 40.10-11).
« Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ » (Lettre de Paul aux Galates, 1.10).
Questionnaire
Les questions sont celles que je me suis tant de fois posées en tant que fidèle de l’Église Catholique ;
Les réponses sont celles que m’ont livrées les Écritures après ma conversion…
Question : L’Église Catholique, 30 ans après le Concile Vatican II, semble traverser une période d’incertitudes. Pénuries de prêtres, opinions contradictoires provenant de théologiens « libéraux » et « modernistes » d’un côté, ou de partisans du maintien d’un certain traditionalisme d’un autre côté, remises en question du système, autant de questions auxquelles chacun semble vouloir donner sa propre réponse. Que peut-on faire pour sortir de cette situation ?
Réponse : Il faut d’abord rendre à l’Église son véritable Chef : Jésus-Christ. Dieu a donné Jésus pour chef suprême à l’Église (Ephésiens 1.22). Cela paraît une évidence en soi et semble en avoir toujours été une, mais l’histoire de l’Église nous prouve le contraire. Il suffit aussi de lire le « Catéchisme de l’Église Catholique » (édition 1992, article n°95) pour constater que celle-ci reconnaît toujours actuellement trois sources d’autorité : « la Sainte Tradition, la Sainte Écriture et le Magistère ». On voit ici l’autorité pure de la Parole de Dieu bien encadrée par celle des hommes. Certes la Tradition et le Magistère sont censés être marqués par le sceau du Saint-Esprit. Mais de cette autorité humaine sont sortis des dogmes, doctrines, liturgies, rites et traditions diverses qui ont progressivement conduit à des ajouts et à des modifications de la Parole divine. Il faut donc que les responsables de l’Église Catholique fassent preuve d’humilité et d’obéissance afin de rétablir, dans la pratique, la seule autorité de la Parole de Dieu. Alors, nous laisserons Jésus bâtir son Église, comme cela se passait du temps des « Actes des Apôtres » (2.47) : « Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés ».
Question : Sacrements, cultes des Saints et de la Vierge, nombreux dogmes, liturgies et traditions nous viennent du passé. Ces ajouts à l’enseignement du Nouveau Testament se sont imposés en leur temps dans des contextes donnés. Il semble difficile actuellement de remettre tout cela en question et d’essayer de faire revivre l’Église Catholique comme au temps des premiers apôtres. Peut-on balayer d’un seul coup ce précieux héritage qui constitue nos racines chrétiennes ?
Réponse : Il faut se souvenir de la réaction de Jésus face aux pharisiens et aux scribes lorsque ceux-ci reprochent à ses disciples de ne pas respecter la tradition des anciens (Matthieu 15.6-9) :
« Vous annulez la Parole de Dieu au profit de votre tradition. Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit : ce peuple m’honore des lèvres, mais son coeur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes ».
À l’époque où Jésus parlait ainsi, environ 1400 ans s’étaient écoulés depuis la première Pâque et depuis qu’Israël avait reçu la Loi de Dieu par Moïse au Sinaï. C’est près de 2000 ans qui nous séparent actuellement de la Résurrection de Jésus et de la venue de l’Esprit Saint au jour de la Pentecôte à Jérusalem. Nous sommes donc dans une situation analogue aux Juifs contemporains de Jésus avec nos traditions qui sont aussi « des commandements d’hommes ». Il nous faut vivre avec notre temps et repousser courageusement ces traditions, car les hommes en cette fin de XX° siècle ont besoin de recevoir un message clair venant de Dieu. Et ce message clair nous l’avons : c’est l’Évangile pur, tel que les quatre évangélistes nous l’ont donné et tel que les autres écrits du Nouveau Testament nous l’annoncent. Ce n’est pas une illusion que de vouloir revenir à l’Église des « Actes des Apôtres », c’est une nécessité et un devoir, car on ne peut annoncer Jésus et la Bonne Nouvelle que par la Parole même de Dieu, c’est-à-dire : la BIBLE.
Question : On ne pourra jamais trouver une Église composée de croyants possédant tous une grande maturité spirituelle. Cela est peut-être possible dans le cadre de petites communautés composées de chrétiens engagés, mais il restera toujours à gérer une Église « populaire » comportant un grand nombre de chrétiens qui se contenteront d’une pratique religieuse plus ou moins régulière et ne recherchant pas spécialement une vie de prière et une maturité spirituelle. Doit-on condamner ou abandonner cette catégorie de chrétiens moins avancés ?
Réponse : Il ne peut y avoir deux catégories de chrétiens : le croyant à part entière et le demi-croyant qui suit comme il le peut. Ces deux catégories de chrétiens n’existeraient pas si on avait conservé l’enseignement du Nouveau Testament donné par l’apôtre Pierre à ceux qui l’écoutaient le jour de la Pentecôte, et qui lui demandaient ce qu’il fallait faire pour devenir enfants de Dieu :
« Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes des Apôtres, 2.38).
Il est donc indispensable de supprimer le baptême des enfants de manière à ne laisser entrer dans l’Église que des personnes qui comprennent le Salut en Jésus-Christ, et se font baptiser par décision volontaire. À charge de l’Église de soutenir les nouveaux convertis dans leur progression spirituelle en s’appuyant sur l’enseignement de la Bible.
Question : Le catéchisme de l’Église Catholique (article 1212) explique que le baptême, la confirmation et l’eucharistie constituent les sacrements de l’initiation chrétienne. Peut-on remettre en question cette progression ? Cela est-il conforme à l’enseignement de Jésus ?
Réponse : On dit généralement que l’on « reçoit » un sacrement. Si l’on considère l’âge où le jeune chrétien accède à ces sacrements : nourrisson pour le baptême, environ 16 ans pour la confirmation et aux alentours de 10 ans pour l’eucharistie, on voit tout de suite que l’engagement personnel du jeune est insuffisant. Il y a donc pour l’Église Catholique un danger : elle accorde trop facilement le « label » de chrétien à quiconque en fait la demande. À cela il faut ajouter que l’enseignement qui accompagne cette initiation est trop souvent sommaire. Ainsi l’Église Catholique continue de produire des nouveaux chrétiens qui, une fois devenus adultes, s’étioleront progressivement dans leur foi, mais qui, dans beaucoup de cas, demanderont à leur tour le même type d’initiation pour leurs enfants. Cela fait des siècles que cela dure, il n’y a pas de raison qu’on s’arrête un jour ! Et pourtant les paroles de Jésus concernant l’entrée au Royaume de Dieu ne laissent pas supposer qu’il y ait tant de facilité pour entrer dans l’Église et tant de négligence à marcher dans la foi :
« Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mène à la vie, et il y en a peu qui les trouvent » (Matthieu 7.13-14).
Question : Retour à la Bible, suppression des sacrements et des traditions dans l’Église, tout cela rappelle Luther et la Réforme protestante. L’histoire a montré où cela a conduit l’Église : querelles, divisions et finalement guerres de religions. Ne conviendrait-il pas mieux, à notre époque, de rechercher d’abord, par l’entente, l’unité de tous les chrétiens comme essaient de le faire, par exemple, les artisans de l’œcuménisme ?
Réponse : L’histoire de Luther et de tous les chrétiens qui, bien longtemps avant lui, et après, ont tenté de ramener l’Église à la Parole de Dieu, n’est effectivement pas nouvelle. L’Ancien Testament présente aussi des situations analogues où l’on peut constater que chaque fois que le Peuple de Dieu s’est écarté de sa Parole, il a connu lui aussi les querelles, les divisions, les guerres, allant même jusqu’à connaître l’humiliation dans la captivité à l’étranger (Babylone). Pourtant, c’est le désir de Dieu de voir ses enfants unis autour de lui dans la communion fraternelle, et il n’a cessé de lever au milieu de son peuple des hommes pour ramener les égarés à sa Parole, comme Jésus nous le rappelle en Matthieu 23.37 :
« Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! ».
L’histoire du christianisme ne compte-t-elle pas aussi de ces prophètes que l’on a persécutés et que l’on a même brûlés vifs avec leur Bible ? Depuis le début du XX° siècle, on cherche loyalement à oublier toutes ces erreurs du passé et à demander pardon. C’est ainsi que catholiques, protestants et orthodoxes travaillent ensemble pour s’entendre sur leurs différentes doctrines, plutôt qu’à faire ressortir les points de divergence : c’est ce qu’on appelle l’œcuménisme et il y a déjà des réalisations concrètes (la Traduction œcuménique de la Bible, par exemple, qui est un texte commun aux catholiques, protestants et orthodoxes). Mais cela dispense-t-il les responsables de l’Église Catholique de revenir aux exigences de l’enseignement de Jésus ? Certainement pas. Le Concile Vatican II a été une amorce de ce retour aux sources pures de l’Évangile. Il semble qu’actuellement, cet élan s’est brisé et que l’Église Catholique répugne à opérer une « purification » qui lui serait salutaire. Les avertissements de Jésus sont nombreux pour qui a le courage de relire l’Évangile avec sincérité :
« Ceux qui me disent Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le Royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 7.21).
Question : En quoi consiste alors cette volonté de Dieu ? Comment la distinguer de celle des hommes ? Qui devons-nous écouter finalement, et que devons-nous faire pour être sûrs de nous rapprocher de Dieu et comment répondre à son attente ? Les chrétiens de l’Église Catholique sont pourtant dans la majorité des cas des gens sincères, honnêtes et désireux de plaire à Dieu et de le servir.
Réponse : La volonté de Dieu, c’est d’abord que tous soient sauvés :
« La volonté de mon Père (dit Jésus), c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6.40).
Dieu, pour sauver les hommes, leur propose d’entrer dans son plan de Salut en Jésus. Et ce plan, Jésus l’a annoncé clairement aux hommes. Ainsi, il a dit à Nicodème (en Jean 3.3) :
« En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu ».
Malheureusement, l’Église Catholique a tout faussé en remplaçant cette nouvelle naissance par le sacrement du baptême. Trop de catholiques sont persuadés qu’ils sont réellement devenus enfants de Dieu parce qu’ils se sont conformés à un rite – avec, certes, beaucoup de sincérité ou de vérité dans la démarche – au lieu de passer par un acte volontaire et conscient de repentance (conversion) pour recevoir, en retour, par le sacrifice de Jésus, l’Amour de Dieu et la vie avec lui dans l’Esprit. C’est pour cela que le catholicisme est devenu une simple religion, comme tant d’autres, liant ses adhérents à des rites et à des hommes, au lieu de s’en remettre à l’action de l’Esprit Saint et à l’enseignement de Jésus. Aux premiers temps de l’Église, l’apôtre Paul s’est exprimé ainsi (Romains 12.2) :
« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait ».
Le catholique qui vit dans l’obéissance à son Église fait-il la volonté de Dieu ? La sincérité du coeur peut-elle suffire ? Toute la Bible nous montre un Dieu infiniment bon, certes, mais aussi infiniment juste. La Justice de Dieu ne peut donc souffrir de compromis avec la justice des hommes. Or l’Église Catholique a bel et bien substitué sa propre justice à celle du Dieu infiniment Saint et Parfait. Jésus nous demande donc de faire un choix : les ténèbres ou la lumière, l’erreur ou la vérité. On peut donc accepter l’Évangile en bloc ou le rejeter, mais on ne peut pas mélanger l’enseignement des hommes avec la Parole de Dieu. Il ne peut y avoir de demi-chrétiens, nous dit Jésus :
« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? » (Matthieu 5.13).
Question : Tout cela semble compliquer et embrouiller l’enseignement pourtant clair et juste de l’Église. Les catholiques fondent bien leur foi sur la mort de Jésus, sacrifice parfait pour le rachat de l’homme pécheur, la résurrection, notre assurance et notre espérance en la vie éternelle, et la vie avec l’Esprit Saint, don de Dieu pour éclairer les croyants durant leur séjour terrestre. Cela n’est-il pas le vrai christianisme et la vraie foi en Dieu ?
Réponse : Certainement, c’est exactement ce qu’enseigne le Nouveau Testament. On pourrait même dire, en théorie, c’est juste. Mais Dieu ne nous demande pas d’adhérer intellectuellement à une théorie religieuse, à rester dans l’abstraction. Il nous demande de placer notre confiance dans son Fils Jésus-Christ et dans sa Parole, de lui confier toute notre vie, c’est-à-dire que nous soyons prêts à prendre sa Parole et ses promesses au mot et à nous engager vis-à-vis de lui. Ainsi, si nous sommes de vrais convertis, nous ne pouvons plus faire autrement, chacun à notre place, que de témoigner aux gens du monde notre joie de connaître Dieu, et de guider, à notre tour, d’autres hommes vers la croix de Jésus. Il n’y a pas d’autres preuves que nous marchons avec l’Esprit. Toute autre démarche religieuse : rites sacramentaux, liturgies, traditions, systèmes théologiques, vie dans le renoncement ou le célibat, dogmes, obéissance à une hiérarchie religieuse, œuvres de charité, etc… peuvent se pratiquer en dehors de la vie avec Dieu et n’est pas la preuve que nous faisons sa volonté. Il faut donc être vigilant et que chacun, dès lors, ait l’honnêteté de reconsidérer sa foi en se plaçant sous l’autorité des Écritures et ce sera le commencement d’une merveilleuse aventure : celle du retour de l’enfant prodigue vers la maison de son Père (Luc 15.11-33). Et pour l’Église Catholique le retour au Christianisme !
Laissons pour conclure le dernier mot à notre Sauveur :
« C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc » (Matthieu 7.24-25).
En résumé…
- Jésus seul chef de l’Église
- Il faut annoncer la Bonne Nouvelle au moyen de la Parole de Dieu seulement
- On devient chrétien par une décision volontaire et on grandit spirituellement en se nourrissant chaque jour de la Parole de Dieu
- L’entrée dans l’Église de Jésus n’est pas un chemin facile
- Vivre en Église exige une soumission totale à la volonté de Dieu
- Face à la sainteté de Dieu, les chrétiens doivent choisir sa Lumière et sa Vérité
- Si on est un véritable chrétien (converti), on devient à son tour un témoin de Dieu dans le monde.
Revêtons la robe de la Justice de Dieu – Le chemin de la conversion
Apocalypse 7.13-14 : « Et l’un des vieillards prit la parole et me dit : Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ? Je lui dis : Mon Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau« .
L’invitation de Dieu
Matthieu 22.1-14 (Parabole des noces) : « Jésus, prenant la parole, leur parla de nouveau en paraboles, et il dit : Le Royaume des Cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces; mais ils ne voulurent pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs, en disant : Dites aux conviés : Voici, j’ai préparé mon festin, mes b?ufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt, venez aux noces. Mais, sans s’inquiéter de l’invitation, ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic ; et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent. Le roi fut irrité; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville.
Alors, il dit à ses serviteurs : Les noces sont prêtes; mais les conviés n’en étaient pas dignes. Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces. Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? Cet homme eut la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs : liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus« .
Dans cette parabole, Jésus montre que Dieu convie « ceux qui étaient invités », son peuple (Israël), à la joie de son Royaume : le festin des noces. Il envoie ses serviteurs dire : « tout est prêt, venez aux noces ».
« Mais, sans s’inquiéter de l’invitation, ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic; et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent ».
Deux sortes de réactions apparaissent ici en réponse à l’invitation de Dieu à son Royaume :
- l’indifférence : « ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic »
- et l’hostilité : « et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent ».
Alors « le roi fut irrité; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville ». Puisqu’il est mal reçu par son propre peuple, Dieu offre son invitation au Royaume à tout le monde (monde païen) : « Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. »
« Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces« .
Cet homme représente le croyant qui se trouve assez juste pour se présenter devant Dieu avec sa propre justice et ses propres oeuvres.
Romains 10.3 : « Ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu ».
« Alors le roi dit aux serviteurs : liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
« Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus ».
Ainsi, que ce soit par indifférence, par rébellion ou par une confiance indue en sa propre justice, chaque homme porte la responsabilité entière de son propre refus du salut offert par Dieu.
Ne trouve-t-on pas toujours, dans le monde actuel, ces trois types de comportements humains face à l’invitation de Dieu au festin du Royaume, c’est-à-dire face à l’appel de l’Evangile ?
Quel homme suis-je ?
- Un homme indifférent ? Je ne suis ni pour, ni contre Dieu. Mes occupations (travail, vie familiale, loisirs…) remplissent ma vie. Je n’ai pas de place pour Dieu.
- Un homme hostile ? Je ne veux pas entendre parler de Dieu, ni de sa Parole, et je combats tous ceux qui en témoignent.
- Un homme religieux ? Elevé dans un esprit de religion, je suis persuadé que ma droiture morale, ma pratique religieuse et mon engagement chrétien suffiront pour m’obtenir la Grâce de Dieu.
En fait, que je sois indifférent, hostile ou d’esprit religieux, je suis toujours un homme perdu, et je dois craindre le Jugement de Dieu.
Que dois-je faire pour être sauvé ?
Cette question est en effet celle que tout homme sincère se pose lorsqu’il réfléchit à son destin et se place devant Dieu. C’est aussi la première question qu’ont posé les gens qui écoutaient l’apôtre Pierre le jour de la Pentecôte, lorsque, rempli de l’Esprit Saint, il s’adressa à la foule dans Jérusalem en proclamant le nom de Jésus :
« Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur répondit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2.37-38).
Pierre nous donne ici, en quelques mots, la marche à suivre pour pouvoir connaître le Royaume de Dieu promis par Jésus :
- Repentez-vous
- Que chacun soit baptisé
- Vous recevrez le don de l’Esprit.
C’est ainsi que tout homme peut devenir chrétien. L’accès au Royaume passe donc par une démarche volontaire de repentance, ou conversion. Tout homme qui accepte de se placer devant Dieu avec humilité, en se reconnaissant pécheur, obtient son salut : il ne viendra pas en jugement après la mort corporelle, et connaîtra la vie éternelle auprès de Dieu, son Créateur et Père. De plus, il reçoit immédiatement la vie en Dieu par le don du Saint-Esprit.
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à Celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24).
Quelle belle promesse, quelle bonne nouvelle !
Ainsi, l’appel à la repentance constitue l’essentiel du message évangélique. Mais si je n’accomplis pas cette démarche d’humilité devant Dieu, je deviens, à mon tour, l’homme « qui n’avait pas revêtu son habit de noces », quelle que soit l’importance que peuvent prendre tous les actes de dévotion que j’aurai accomplis tout au long de ma vie.
Est-il juste d’affirmer que l’appel à la repentance constitue l’essentiel du message des Évangiles ?
Pour mieux nous en convaincre, consultons les évangiles. Luc, par exemple, rapporte dès le premier chapitre de son livre cette prophétie du sacrificateur Zacharie , père de Jean-Baptiste :
« Et toi, petit enfant (Jean-Baptiste), tu seras appelé prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant la face du Seigneur, pour préparer ses voies, afin de donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés » (Luc 1.76-77).
Des années après, Jean-Baptiste lui-même, réalise cette prophétie :
« La Parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert. Et il alla dans tout le pays des environs du Jourdain, prêchant le baptême de repentance, pour la rémission des péchés » (Luc 3.2-3).
Ainsi Jean-Baptiste, en invitant ses contemporains à une démarche de repentir, les préparait à la venue du Royaume de Dieu sur terre, qui allait se réaliser avec Jésus.
Jésus paraît donc, et à son tour, commence son ministère par l’invitation au repentir, ainsi que le rapportent :
MATTHIEU (4.17) : « Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est proche »
et MARC (1.15) : « Repentez-vous, et croyez à la Bonne Nouvelle ».
Ce sont les premières paroles que les évangélistes Matthieu et Marc mettent dans la bouche de Jésus.
Dans l’évangile de JEAN, le premier enseignement que donne Jésus s’adresse à Nicodème, une personnalité juive, qui vient consulter Jésus de nuit, en cachette. À Nicodème, soucieux de plaire à Dieu, Jésus déclare :
« Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu » (Jean 3.3).
Jésus est, là aussi, extrêmement précis : la condition d’accès au Royaume de Dieu passe par une « nouvelle naissance ». Il s’agit d’une démarche de conversion, une transformation radicale de l’attitude intérieure, un changement de conduite ou de vie.
Ainsi, nous constatons qu’au début de leurs évangiles, Matthieu et Marc attirent notre attention sur l’idée du repentir et, de son côté, Jean parle de nouvelle naissance.
Et Luc ? Parle-t-il de la repentance aussi ?
Dans l’évangile de LUC, nous nous reporterons à la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples, après sa résurrection, avant d’être enlevé au ciel, lorsqu’il leur explique le sens de la mission qu’il a accomplie en venant sur terre, et le sens de leur propre et future mission :
« Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Ecritures. Et il leur dit : Ainsi, il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses » (Luc 24.45-48).
Si le repentir chez MATTHIEU, MARC, LUC et la nouvelle naissance chez JEAN, sont ainsi évoquées dans les évangiles, c’est parce qu’elles représentent le point de départ de toute démarche de foi.
Dieu désire que les hommes s’approchent de lui par le repentir. Jésus l’explique dans la parabole de la brebis perdue en concluant que, au ciel, « il y aura plus de joie pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentence » (Luc 15.7).
Le point de départ dans la vie du chrétien
Revenons à l’enseignement que donne l’apôtre Pierre dans Actes 2.38 :
« Repentez-vous,
et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ;
et vous recevrez le don du Saint-Esprit ».
Que fait de nos jours l’Église catholique de l’enseignement de celui qu’elle considère comme son premier pape ? Elle fait baptiser les enfants en bas âge, ce qui signifie qu’il ne peut y avoir d’attitude de repentance comme point de départ; supprimant toute idée de choix volontaire, de conversion chez l’individu baptisé.
Le Catéchisme de l’Église Catholique affirme que le baptisé obtient : « La rémission du péché originel et de tous les péchés personnels; la naissance à la vie nouvelle par laquelle l’homme devient fils adoptif du Père, membre du Christ, Temple du Saint-Esprit » (article 1279).
Tout ce que l’Église Catholique garantit à ses baptisés est conforme à la Parole de Dieu (Nouveau Testament), mais ne peut pas se réaliser, parce que l’enfant qui est baptisé n’est pas conscient de ce qui se passe le jour de son baptême.
Pour remédier à cet inconvénient, on a institué la « Profession de Foi », que l’on a aussi appelé « le renouvellement des promesses du baptême » (à l’âge de 13 ans environ). L’Église elle-même ne reconnaît pas cette démarche comme un sacrement. Cette étape dans l’initiation religieuse du jeune catholique ne figure d’ailleurs pas dans le Catéchisme de l’Église Catholique (édition 1992).
L’étape suivante pour le jeune chrétien catholique est le sacrement de Confirmation (aux environs de 16 ans). Selon le Catéchisme de l’Église Catholique,
« la Confirmation parfait la grâce baptismale; elle est le sacrement qui donne l’Esprit Saint (…) » (art. 1316), « l’effet du sacrement de Confirmation est l’effusion plénière de l’Esprit-Saint, comme elle fut accordée jadis aux apôtres au jour de la Pentecôte » (art. 1302).
La difficulté avec le sacrement de Confirmation, est qu’il ne se rencontre pas dans l’enseignement de Jésus, ni de ses apôtres. On ne sait pas où et comment ce sacrement fut institué, et il ne fut déclaré sacrement qu’au moyen-âge.
Dans Jean 3.8, lorsqu’il parle de la nouvelle naissance à Nicodème, Jésus explique ainsi la venue de l’Esprit Saint sur l’homme qui se convertit :
« Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit« .
On est ici loin du rite catholique du sacrement de Confirmation, validé par l’onction du Saint-Chrême, et l’imposition des mains de l’évêque ou son représentant. En fait, la repentance conduit véritablement à une nouvelle naissance. Si l’on se place en toute sincérité sous la croix de Jésus en demandant le pardon de ses péchés, on obtient par le sacrifice du Christ :
- L’assurance réelle du pardon,
- L’amour du Père par la vie dans l’Esprit,
- Et on entre déjà dans le Royaume de Dieu pendant son séjour terrestre. On ne craint plus la mort corporelle, parce que Jésus nous a promis après celle-ci de ne pas passer en jugement, et de vivre éternellement auprès de Dieu.
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à Celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24).
Tout cela nous est garanti par Dieu, et non par des hommes. Chacun peut le trouver dans la Bible et l’expérimenter gratuitement !
« Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut prenne de l’eau de la vie, gratuitement » (Apocalypse 22.17).
Confrontation de l’initiation chrétienne selon les rites de l’Église Catholique avec l’enseignement de Jésus.
À la question « Que dois-je faire pour être sauvé ? », Jésus répond avec précision dans la célèbre parabole « le fils prodigue », ou « le fils perdu et retrouvé » (Luc 15.11-32). A tout homme qui cherche sincèrement Dieu, Jésus donne ici clairement la marche à suivre :
- Se reconnaître pécheur (se rendre compte qu’on est loin de Dieu).
C’est l’attitude du fils prodigue qui « étant rentré en lui-même » (Luc 15.17) se dit : « Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi » (Luc 15.18). Cette première attitude de retour sur sa vie est une attitude de repentir, de reconnaissance de son état de péché.
- Prendre la décision de retourner vers Dieu.
« Et il se leva, et alla vers son père » (Luc 15.20). C’est la deuxième étape. Après avoir pris conscience de notre éloignement de Dieu, on doit se mettre en route, pour se diriger vers le Père, pour aller s’expliquer avec lui. C’est un moment de décision.
- Recevoir l’amour de Dieu qui nous accueille.
« Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa » (Luc 15.20). La conséquence immédiate de cette décision de retour, c’est l’accueil ému du père qui court vers le fils et l’embrasse. L’homme qui se repent reçoit, sans attendre, le témoignage de l’amour de Dieu dans son cœur.
- Demander pardon à Dieu pour nos péchés.
« Le fils lui dit : mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils » (Luc 15.21). Le fils s’humilie devant le père et n’ose plus croire qu’il est encore digne d’être considéré comme son enfant.
« Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe et l’en revêtez » (Luc 15.22). Le fils est revêtu d’une belle robe et l’on organise un festin en son honneur.
« Mangeons et réjouissons-nous; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé » (Luc 15.24). Le fils ne vit plus, désormais, séparé du père et dans un état de péché, mais il est avec le père et « ils commencèrent à se réjouir » (Luc 15.24).
Ainsi, tout homme qui accepte de passer par le repentir et la conversion, se trouve revêtu de la robe et entre dans la joie de la vie avec Dieu (don de l’Esprit-Saint), et il est déjà passé de la mort à la vie ! Mais ce ne peut pas être un baptême d’enfant qui pourra remplacer cette démarche de conversion. Écoutons encore les recommandations que l’apôtre Pierre donnait aux chrétiens des premiers temps dans sa deuxième lettre (3.9) :
« Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance« .
En conclusion de cette réflexion sur la repentance, relisons aussi la dernière page de la Bible. Jean nous révèle dans son livre de l’Apocalypse les dernières paroles qu’il a reçues de Jésus par l’Esprit-Saint :
« Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son oeuvre. Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leur robe, afin d’avoir droit à l’arbre de Vie et d’entrer par les portes dans la ville ! » (Apocalypse 22.12-14).
Des hommes assurent que l’on peut être sauvé parce qu’on a accompli un rite sacramentel sur le corps d’un petit enfant, et Jésus, de son côté, nous a demandé un acte de conversion. Qui faut-il suivre ? Que faut-il croire ? Reprenons tout simplement à notre compte les paroles des apôtres en présence du sanhédrin et du souverain sacrificateur qui leur défendaient d’enseigner au nom de Jésus :
« Pierre et les apôtres répondirent : il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5.29).
Et plus loin : « Nous sommes témoins de ces choses (le Salut par le sacrifice de Jésus), de même que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent » (Actes 5.32).
Le sacrement de l’eucharistie
La cène est le dernier souper que Jésus fit avec ses apôtres, la veille de sa passion. A la fin du repas, il institua le mémorial de sa mort sous les deux espèces : le pain rompu, symbolisant son corps brisé, et la coupe, représentant son sang répandu. Les disciples observèrent fidèlement sa dernière recommandation (« Faites ceci en mémoire de moi », Luc 22.19) et les chrétiens de tous les temps ont suivi les instructions données dans les Ecritures.
Le livre des Actes des Apôtres nous fait voir l’importance que les premiers chrétiens attachaient à ce mémorial : « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières » (Actes 2.42).
Pour ces premiers chrétiens, « rompre le pain », c’était prendre le « repas du Seigneur » (1 Corinthiens 11.20).
De ce mémorial que Jésus avait institué avant sa passion, on a glissé progressivement, dans l’Église Catholique, vers l’établissement d’un rituel qui est devenu le moment le plus important de la messe : le sacrement de l’Eucharistie.
L’article 1411 du Catéchisme de l’Église Catholique l’explique ainsi : « Seuls les prêtres validement ordonnés peuvent présider l’Eucharistie et consacrer le pain et le vin pour qu’ils deviennent le Corps et le Sang du Seigneur« .
L’article 1413 ajoute : « Par la consécration s’opère la transsubstantiation du pain et du vin le Christ lui-même vivant et glorieux, est présent de manière vraie, réelle et substantielle, son Corps et son Sang, avec son âme et sa divinité« .
Le rôle du prêtre
« Seuls les prêtres peuvent consacrer le pain et le vin pour qu’ils deviennent le Corps et le Sang du Seigneur ».
Ici, l’Église Catholique s’approprie tout simplement un « pouvoir » : celui de consacrer le pain et le vin, puisque ce sont ces prêtres
« validement ordonnés »
c’est-à-dire reconnus par Elle, qui seuls peuvent présider l’Eucharistie (cf. art. 1411 ci-dessus).
Or, dans le Nouveau Testament, il n’est pas fait mention de prêtres. L’Ancien Testament avait ses sacrificateurs (lignée d’Aaron), mais leur rôle avait été défini par Dieu lui-même, dans la Loi (principalement le Lévitique) donnée à Moïse.
Ni Jésus, ni les auteurs inspirés par l’Esprit Saint dans le Nouveau Testament ne parlent d’établir des hommes prêtres. Par contre, on y trouve des pasteurs, dont le ministère consistait à conduire les âmes, à veiller sur le troupeau selon la grâce de Dieu et par la puissance du Saint-Esprit.
La transsubstantiation
Par la consécration du pain et du vin s’opère le changement de toute la substance du pain en la substance du Corps du Christ notre Seigneur et de toute la substance du vin en la substance de son sang ; ce changement l’Église Catholique l’a justement et exactement appelé transsubstantiation » (Art. 1376 du Catéchisme).
Cette doctrine de la transsubstantiation fut rendue officielle en 1215 par le quatrième Concile de Latran, confirmée par le Concile de Trente au XVI° siècle, mais ne fut pas retiré lors du récent concile Vatican II. Elle est toujours enseignée dans le Catéchisme de l’Église Catholique, édition 1992. De plus, dans les rassemblements œcuméniques, elle représente toujours un sujet de divergence, comme ce fut le cas notamment en 1979, lors de la commission mixte Catholique Romaine-Evangélique Luthérienne
« le Repas du Seigneur » (Article 53).
Pour mieux comprendre jusqu’où cette doctrine a entraîné l’Église Catholique, il faut d’abord la confronter au récit que font les Écritures du dernier repas du Seigneur. Voici celui que donne Paul dans sa première épître aux Corinthiens (11.23-26) :
« Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la Nouvelle Alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne ».
Par deux fois, Jésus dit : « faites ceci en mémoire de moi« . Ces mots indiquent sans ambiguïté le sens mémorial que Jésus a voulu donner à ses paroles et à ses gestes. De même, en précisant : « Cette coupe est la Nouvelle Alliance en mon sang », il montrait que, désormais, son sang répandu pour nous sur la croix rétablissait la relation perdue entre l’homme et son Créateur et, du même coup, remplaçait l’ancienne alliance que Dieu avait conclue avec Israël.
Ainsi, il y avait dans le geste de la « fraction du pain », le même sens mémorial que dans la Pâque juive. Ce n’est que tardivement que la notion de transsubstantiation sera amenée par l’Église Catholique, conférant ainsi un rôle central au prêtre dont la présence devenait indispensable pour garantir la validité de la consécration du pain et du vin. Nulle part dans le Nouveau Testament, on ne peut lire que Jésus a donné un « pouvoir » à ses disciples, permettant de rendre réelle sa présence au moyen d’un rite de consécration, pas plus que les apôtres eux-mêmes auraient, à leur tour, transmis ce « pouvoir » à leurs successeurs.
Par contre, Jésus a laissé une parole bien réconfortante à tout homme qui choisit de le suivre comme l’ont fait les disciples :
« Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28.20).
Le culte d’adoration de l’hostie
Puisque, selon la doctrine catholique, le Seigneur accorde le don de sa présence eucharistique aussi longtemps que demeurent les espèces du pain et du vin, l’Église peut donc rendre un culte d’adoration à l’hostie en dehors de la liturgie de la Messe.
L’article 1378 du Catéchisme romain l’exprime en ces termes :
« L’Église Catholique a rendu, et continue de rendre, ce culte d’adoration qui est dû au sacrement de l’Eucharistie, non seulement durant la Messe, mais aussi en dehors de sa célébration : en conservant avec le plus grand soin les hosties consacrées, en les présentant aux fidèles pour qu’ils les vénèrent avec solennité, en les portant en procession« .
D’autres précisions concernant ce culte de l’hostie sont données dans l’article 1418 :
« Puisque le Christ lui-même est présent dans le sacrement de l’autel, il faut l’honorer d’un culte d’adoration. La visite au Très Saint Sacrement est une preuve de gratitude, un signe d’amour et un devoir d’adoration envers le Christ, notre Seigneur ».
À ces prescriptions émanant des responsables de l’Église Catholique, on ne peut répondre que par les paroles même de Jésus, lorsqu’il reprochait aux pharisiens d’annuler la Parole de Dieu au profit de leur tradition :
« C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes » (Matthieu 15.7).
Ce culte de l’hostie, présence dans le Tabernacle ou adoration devant l’ostensoir, ne repose sur aucun fondement biblique. De plus, ce culte et la pompe liturgique dont il est souvent entouré, représente un réel danger pour ceux qui le pratiquent, parce qu’il revêt un caractère de pratique magique, occulte, l’hostie consacrée devant contenir en elle-même la « présence réelle du Christ ».
C’est trahir Jésus que de faire croire aux membres d’une église qu’un homme, prêtre ou évêque, détient de l’Esprit Saint le pouvoir de faire rendre présent Jésus-Christ dans une hostie en accomplissant des rites de consécration.
En conclusion, souvenons-nous de ce que Jésus a dit à la Samaritaine dans l’évangile de Jean (4.23) :
« L’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande ».
Nous devons donc nous approcher de Dieu, non pas au moyen de rites religieux inventés par des hommes, mais par Jésus, notre bien-aimé Sauveur, comme nous le rappelle cet extrait de l’épître aux Hébreux (10.19-22) :
« Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure ».
Le culte à la Vierge Marie
Il n’y a aucune trace de culte à Marie dans le Nouveau Testament. Ce culte commence à prendre de l’importance à partir du V° siècle, puis se développera pendant tout le moyen-âge, pour atteindre finalement son apogée aux XIX° et XX° siècles, en raison des apparitions et miracles.
Le développement de ce culte à Marie a amené l’Église Catholique à proclamer deux dogmes importants :
1 – L’Immaculée Conception
« Au long des siècles, l’Église a pris conscience que Marie, « comblée de grâce » par Dieu (Luc 1.28), avait été rachetée dès sa conception. C’est ce que confesse le dogme de l’Immaculée Conception, proclamé en 1854 par le pape Pie IX : la Bienheureuse Vierge Marie a été au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du* péché originel » (Catéchisme Catholique, art; 491).
2 – L’Assomption
« La Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers (…) » (Catéchisme Catholique, art. 966).
Le dogme de l’Assomption fut proclamé par le pape Pie XII en Novembre 1950.
Enfin, selon le Concile Vatican II, « L’Église invoque le Bienheureuse Vierge Marie sous les titres d’Avocate, de Secours, d’Auxiliatrice, de Médiatrice (…) » (Constitution Dogmatique « Lumen gentium », chapitre 7).
Marie dans l’Évangile
Jésus et les auteurs inspirés du Nouveau Testament sont-ils à l’origine de ces croyances de l’Église Catholique sur ce rôle de « Médiatrice » attribué à la Vierge ?
Les quatre évangiles restent finalement très discrets sur Marie. En tous cas, pas une seule fois Jésus n’a exalté publiquement sa mère comme étant supérieure aux autres. Ainsi Matthieu rapporte :
« Comme Jésus s’adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler. Quelqu’un lui dit : voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait : Qui sont ma mère, et qui sont mes frères ? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, ma soeur et ma mère » (Matthieu 12.46-50).
Luc, de son côté, dit ceci :
« Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui t’a porté ! Heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! Et il répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu, et qui la gardent ! » (Luc 11.27-28).
« Heureux le sein qui t’a porté ! Heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! ». Ces paroles prononcées par la femme qui écoutait Jésus parler, sont proches du lyrisme de nombreux cantiques chantés en l’honneur de Marie. Cependant, Jésus coupe court à cette belle envolée lyrique et nous ramène à l’essentiel : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu, et qui la gardent ! ».
Le Nouveau Testament n’enseigne pas non plus, comme le fait le Catéchisme romain (art. 969) :
« Par son intercession répétée, elle (Marie) continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel« .
Le seul don qui nous assure le salut éternel est le sang de Jésus, répandu pour le rachat des péchés des hommes. C’est uniquement en acceptant de nous repentir et en croyant à la Parole de Jésus que nous pouvons connaître la vie avec Dieu. Il n’est donc pas nécessaire d’y ajouter des prières à Marie, comme l’enseigne l’Église Catholique. De toute façon, l’apôtre Paul affirme solennellement que Jésus est le seul Médiateur :
« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Timothée 2.5-6).
« Il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Pierre, dans Actes 4.12).
La prière à Marie, enseignement de l’Église Catholique
Elle comprend :
- Deux parties tirées de l’évangile de Luc : « Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous » (citation de Luc 1.28) et « Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni » (citation de Luc 1.42).
- Un ajout du XV° siècle : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen ».
« Mère de Dieu »
Le titre « Mère de Dieu » (concile d’Ephèse, en 431) pour invoquer Marie n’est pas justifié, parce que Marie était une simple créature de Dieu, même si elle a connu le merveilleux privilège de mettre au monde Jésus, Fils de Dieu. Cette expression n’honore pas non plus Marie, qui, elle-même, se disait être, en toute humilité, « la servante du Seigneur » (Luc 1.38), et considérait Dieu comme son Sauveur (Luc 1.47 : « Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur »).
« Priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort »
Certainement, tout homme est pécheur. Mais si nous nous sommes repentis, nous avons reçu le pardon de Dieu et la vie dans l’Esprit Saint. Pourquoi alors demander à Marie d’intercéder en notre faveur ? Croyons-nous, oui ou non, à cette promesse que Jésus nous a faite :
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24).
La prière à Dieu, enseignement de Jésus
En réalité, Jésus nous a laissé un bel enseignement sur la prière. Relisons Matthieu (6.9-13) :
« Voici donc comment vous devez prier : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal. Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. Amen. »
Si cela était vraiment la volonté de Dieu que nous adressions des prières à Marie, Jésus nous l’aurait recommandé. À la rigueur, les apôtres, parlant sous l’inspiration de l’Esprit Saint dans le Nouveau Testament, nous l’auraient indiqué. Or, il n’en est rien. De plus, on sait très bien que les prières et les cultes à Marie ne furent pratiqués dans l’Église que tardivement.
Le chapelet et le Rosaire
Dans Matthieu (6.7-8), nous lisons :
« En priant (c’est Jésus qui parle), ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez ».
Il s’agit là d’une recommandation de Jésus pour nos prières. Jésus précise bien : « ne multipliez pas de vaines paroles ». Réciter un chapelet consiste à répéter 50 fois la prière à Marie, et un rosaire 150 fois cette prière. Pourquoi enseigner et encourager les fidèles à de telles prières routinières ? Les personnes qui les récitent y mettent peut-être tout leur coeur, mais nous sommes ici loin des recommandations de Jésus.
Une fois de plus, on est obligé de constater que, sous couvert de Sainte Tradition, les responsables de l’Église Catholique ont éloigné leurs fidèles de l’Evangile.
Les apparitions de la Vierge et les miracles
Aux XIX° et XX° siècles, les apparitions de la Vierge se sont multipliées, confortant ainsi l’Église Catholique dans sa pratique des cultes à Marie. Les lieux de pélerinage sont nombreux, et l’Église ponctue l’année liturgique par de nombreuses fêtes mariales : l’Immaculée Conception, l’Annonciation, l’Assomption…
Durant certaines apparitions, la Vierge a délivré des messages qui sont de véritables révélations pour l’Église de notre temps. On ne peut malheureusement pas accepter ces révélations, parce que Jésus a lui-même donné ses propres révélations sur les derniers temps :
- de vive voix, comme dans tout le chapitre 24 de l’évangile de Matthieu sur l’annonce de la fin des temps, par exemple, ou
- par l’Esprit Saint, dans les autres écrits du Nouveau Testament, et en particulier dans l’Apocalypse de Jean.
Le dernier chapitre du livre de l’Apocalypse est à ce sujet extrêmement précis et sévère à l’égard de la Révélation divine, ainsi qu’on peut le lire aux versets 18 et 19 :
« Je le déclare (c’est Jésus qui parle) à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, et des choses qui sont écrites dans ce livre ».
Il n’est donc pas possible d’ajouter une autre révélation à celle de notre Seigneur.
Comment expliquer alors ces incontestables phénomènes d’apparitions et de miracles ? Là, encore, seul Jésus peut nous donner la réponse :
« Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; il feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. Voici, je vous l’ai annoncé d’avance » (Matthieu 24.24-25, dans le discours de la fin des temps cité ci-dessus).
De plus, Paul affirme aussi dans sa deuxième lettre aux Corinthiens (11.14) que : « Satan lui-même se déguise en ange de lumière« .
Il nous faut donc, concernant le domaine des apparitions et des miracles, agir avec la plus grande circonspection. Mais nous ne pourrons jamais nous égarer si nous écoutons et suivons notre Sauveur, Jésus, parce qu’il est : « le chemin, la vérité et la vie », « Nul ne vient au Père que par moi » ajoute-t-il (Jean 14.6).
En conclusion…
Tout chrétien respecte l’enseignement de la Bible au sujet de Marie, et la considère à sa juste place. Par la grâce de Dieu, elle était vierge jusqu’à la naissance de Jésus, qui a été conçu miraculeusement par l’Esprit, ainsi que l’atteste Matthieu (1.25) :
« Mais il (Joseph) ne la connut point jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus ».
Après l’Ascension, on la trouve en compagnie des apôtres pour prier :
« Tous d’un commun accord, persévéraient dans la prière, avec les femmes et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus » (Actes 1.14).
L’Église Catholique et l’enseignement de Jésus
De la Pentecôte à la proclamation de l’infaillibilité du Pape
Pour comprendre le chemin parcouru par l’Église depuis le jour de la Pentecôte au premier siècle, jusqu’à la proclamation par le Concile Vatican I, en 1870, du dogme de l’infaillibilité du pape, un rapide survol de l’histoire de l’Église est nécessaire.
Les débuts de l’Église
Période de fidélité à Jésus et à sa Parole. Jésus construit son Église :
« Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés » (Actes 2.47).
Les trois premiers siècles du christianisme se présentent principalement comme une période de lutte : l’Église doit faire face aux persécutions et aux premières hérésies. Pendant cette période, le Seigneur a merveilleusement manifesté sa présence au milieu des siens. L’Église de Rome, « Fondée et constituée par les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul » (Irénée, « Contre les hérésies »), est déjà reconnue comme un haut lieu de la tradition apostolique.
La domination de Rome
Le personnage du pape prend de plus en plus d’importance, et on mêle la Tradition à la Parole de Dieu. Jésus avait connu la même situation en son temps, face aux docteurs d’Israël et à leurs traditions :
« Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse » (Matthieu 23.2)
« Vous annulez ainsi la Parole de Dieu au profit de votre tradition » (Matthieu 15.6)
Jusqu’en 313, l’Église se composait d’adhérents librement convaincus. Avec l’empereur Constantin le Grand, à partir de 313, le christianisme est reconnu dans tout l’empire romain. L’Église se développe rapidement et devient progressivement une Église de multitude. Au V° siècle encore, on reconnaît l’autorité « apostolique » de plusieurs églises : Jérusalem, Antioche, Alexandrie, Rome et Constantinople. Cependant, l’autorité du patriarche de Rome est de plus en plus reconnue par les autres. Les évêques de Rome, revendiquant la succession de l’apôtre Pierre, se font appeler « Papes » (pères), en référence à l’évangile de Matthieu (16.18-19) : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église (…) ; je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux (…) ».
Progressivement se met en place une Église Catholique que nous connaissons bien au XX° siècle : d’un côté, une structure cléricale qui ira en se hiérarchisant de plus en plus, avec à sa tête le commandement suprême du pape à Rome, d’un autre côté la multitude des « fidèles » ou laïcs qui se composera d’adhérents pour la plupart baptisés enfants et dont beaucoup seront peu instruits de l’Évangile.
Pendant tout le moyen-âge, la puissance de l’Église Catholique et de l’autorité papale vont se développer considérablement. Toute la vie politique, artistique, littéraire, intellectuelle gravite autour de l’Église Romaine et de son représentant, le pape.
Parallèlement, l’Église va s’écarter de plus en plus de la Parole de Dieu en laissant se développer des fausses doctrines, telles : la transsubstantiation, le purgatoire, les indulgences, le culte des Saints et à Marie… Les fidèles ignorent la Bible, les cultes en latin réduisent leur participation à la prière, et la superstition se développe. La puissance papale atteindra son apogée avec l’Inquisition (tribunal de l’Église pour la détection et la punition des hérétiques).
Vers l’infaillibilité de l’Église Catholique
Rome et sa puissance confrontées à la Parole de Dieu par les partisans d’un retour aux sources de l’Évangile. Jésus a mis en garde par son Esprit, dans l’Apocalypse, ceux qui se détourneraient de lui :
« Repens-toi donc; sinon, je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai avec l’épée de ma bouche » (Apocalypse 2.16).
« Car la Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelle; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. Nulle créature n’est cachée devant lui (Dieu), mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte » (Hébreux 4.12-13).
Les abus et les libertés que prend l’Église Catholique par rapport à l’Évangile vont conduire durant les siècles suivants à une succession de réactions en chaîne :
- Luther et la Réforme Protestante veulent ramener l’Église Catholique à l’Évangile ; celle-ci riposte avec le Concile de Trente, par lequel elle maintient sa position doctrinale et interdit la lecture de la Bible en langue vulgaire sans autorisation spéciale.
- Les partisans du retour à l’Évangile susciteront alors de nombreux mouvements de réveil et seront à l’origine d’une diffusion de plus en plus importante de la Bible en dehors de l’Église Catholique. Finalement, en 1870, la déclaration de l' »infaillibilité papale » au Concile Vatican I enlèvera tout espoir de voir l’Église Catholique revenir à l’Évangile en renonçant à ses doctrines ; et lors du Concile Vatican II, celle-ci ne reniera malheureusement pas non plus les positions doctrinales des conciles de Trente et Vatican I.
L’Église Catholique infaillible
1°) L’Église Catholique héritière directe de Pierre et des apôtres
Selon son propre enseignement, l’Église Catholique est l’héritière authentique de l’Église primitive, les papes étant les successeurs directs de l’apôtre Pierre, et les évêques les successeurs des autres apôtres de Jésus. Le Catéchisme de l’Église Catholique justifie cette succession apostolique à l’article 869 :
« L’Église est apostolique : elle est bâtie sur des assises durables : les 12 Apôtres de l’Agneau (Apocalypse 21.14) ; elle est indestructible ; elle est infailliblement tenue dans la vérité : le Christ la gouverne par Pierre et les autres apôtres, présents en leurs successeurs, le Pape et le collège des évêques« .
2°) Le pape, autorité suprême
Le pape (père) est l’autorité suprême de l’Église Catholique :
« Le pape jouit, par instruction divine, du pouvoir suprême, plénier, immédiat, universel pour la charge des âmes » (art. 937 du Catéchisme de l’Église Catholique).
Notre Seigneur Jésus-Christ est d’un avis bien différent lorsqu’il affirme :
« N’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. » (Matthieu 23.9)
3°) L’infaillibilité du pape
En 1870, le Concile Vatican I a défini le dogme de l’infaillibilité pontificale en ces termes : « L’évêque de Rome possède, en tant que successeur de Saint Pierre, en sa qualité de chef suprême de l’Église, le Magistère suprême infaillible« . Ce dogme a été ensuite confirmé par le Concile Vatican II, dans la constitution dogmatique « Lumen gentium » sur l’Église, en date du 21 Novembre 1964.
Pierre, premier pape ? L’apôtre Pierre n’a jamais revendiqué pour lui-même une autorité telle que celle revendiquée par les papes. La lecture de sa première lettre, au chapitre 5, versets 1 à 3, est à ce sujet bien utile :
« Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominants sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau« .
4°) L’obéissance demandée aux fidèles de l’Église Catholique
L’Église Catholique demande à ses fidèles de se soumettre « dans l’obéissance de la foi » à leurs conducteurs spirituels, comme l’indique le Catéchisme de l’Église Catholique à l’article 891 :
« Lorsque, par son magistère suprême, l’Église propose quelque chose à croire comme étant révélé par Dieu et comme enseignement du Christ, il faut adhérer dans l’obéissance de la foi à de telles définitions. Cette infaillibilité s’étend aussi loin que le dépôt lui-même de la Révélation divine ».
Quelle part laisse-t-on alors à Jésus et à l’action du Saint-Esprit dans une telle Église ? L’Église Catholique est-elle, dans ces conditions, l’Église de Jésus ou celle des hommes ? Jésus a interpellé les chefs religieux de son temps en ces termes : « Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse » (Matthieu 23.2), indiquant par là qu’ils se chargeaient eux-mêmes d’expliquer la Loi transmise par Dieu à Moïse. 2000 ans après, ne peut-on pas constater que nous en sommes arrivés au même point ? Le Magistère de l’Église Catholique, avec son infaillibilité, ne s’est-il pas « assis dans la chaire » de Jésus ?
5°) L’Église Catholique seule responsable de l’interprétation des Ecritures
Enfin l’Église Catholique affirme être aussi la seule à pouvoir interpréter de manière juste les Saintes Écritures :
« La charge d’interpréter authentiquement la Parole de Dieu a été confiée au seul Magistère de l’Église, au Pape et aux évêques en communion avec lui » (Catéchisme de l’Église Catholique, art. 100).
Lorsque l’on considère tous les ajouts faits à la Parole de Dieu par les responsables de l’Église Catholique, on ne peut s’empêcher de penser à cette mise en garde que Jésus a faite aux docteurs de la Loi, à son époque :
« Malheur à vous, docteurs de la Loi ! Parce que vous avez enlevé la clef de la science ; vous n’êtes pas entrés vous-mêmes et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient » (Luc 11.52).
La vraie vie avec Dieu – ou Catéchisme de Jésus-Christ
Le vrai baptême et la vraie confirmation
« Jésus répondit (à Nicodème) : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. » (Jean 3.5-8)
« Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus se tenant debout, il s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. » (Jean 7.37-39)
Le vrai culte
« Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. » (Jean 4.23-24)
Le véritable appel
« Nul ne peut venir à moi, dit Jésus, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu. Ainsi, quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à moi. » (Jean 6.44-45)
Le véritable disciple
« Si quelqu’un me sert (dit Jésus), qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. » (Jean 12.26)
La véritable tradition
« Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement ». (Hébreux 13.8)
En conclusion…
Il ne faudrait pas croire que l’Église Catholique n’a jamais manifesté la volonté d’une « purification » et d’un retour à la source pure de l’Évangile. Nombreux furent ses prophètes qui, comme Monseigneur Strossmayer, évêque de Bosnie, au Concile Vatican I, ont courageusement élevé leur voix pour demander le retour à l’autorité de la Bible :
« Retournons à l’enseignement des apôtres, demanda-t-il, puisqu’en dehors de cela, nous n’avons qu’erreurs, ténèbres et fausses traditions. Mettons à profit notre raison et notre intelligence pour prendre les apôtres et les prophètes comme nos maîtres infaillibles en ce qui concerne la question des questions : « Que dois-je faire pour être sauvé ? ». Lorsque cela sera acquis, nous aurons établi le fondement ferme et inébranlable de notre système dogmatique sur le roc durable et incorruptible des Saintes Écritures divinement inspirées. (…) Arrêtez-vous, vénérables frères, sur cette pente odieuse et ridicule. Sauvez l’Église du désastre qui la menace, demandant aux Saintes Écritures seules la règle de foi que nous devons croire et professer ».
(Cité par A. Kuen, dans « Je bâtirai mon Église », éd. Emmaüs, page 337).
Ne perdons jamais l’espoir de voir des fidèles et des responsables de l’Église Catholique revenir de tout leur coeur à la Parole de Dieu ; mais, à ce moment-là, se posera la grande question : faut-il obéir à la Parole de Dieu, ou à une Institution humaine ?
Laissons aux psalmistes de la Bible le dernier mot :
« J’écouterai ce que dit Dieu, l’Eternel ; car il parle de paix à son peuple et à ses fidèles, pourvu qu’ils ne retombent pas dans la folie. Oui, son salut est près de ceux qui le craignent, afin que la gloire habite dans notre pays ». (Psaume 85.9-10)
« Car il est notre Dieu, et nous sommes le peuple de son pâturage, le troupeau que sa main conduit… Oh ! Si vous pouviez écouter aujourd’hui sa voix ! » (Psaume 95.7)
Nécessité de s’ouvrir à la Parole de Dieu
La Bible entière contient tout le plan de Dieu pour le salut des hommes. L’Ancien Testament et le Nouveau Testament forment un tout qui nous révèle Dieu, notre Père, Jésus, notre Sauveur, et l’Esprit Saint, notre Consolateur. Mais Jésus lui-même est au centre de toutes les Ecritures. C’est ce qu’il affirme dans l’évangile de Luc (24.44-47) :
« C’est là ce que je vous disais (il s’adresse aux apôtres après la résurrection), lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, dans les Prophètes, et dans les Psaumes. Alors, il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les écritures. Et il leur dit : Ainsi, il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem ».
Puisque Jésus dit lui-même que la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes contiennent « tout ce qui est écrit » de Lui, nous ne devons pas négliger de prendre en compte la Bible dans sa totalité : Ancien et Nouveau Testament. En lisant quotidiennement, et d’un coeur sincère, la Parole de Dieu, nous bénéficions, petit à petit, de l’assistance du Saint-Esprit, et nous commençons à grandir dans notre foi :
« Il (Jésus) dit encore : Il en est du Royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît, sans qu’il sache comment. La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi; et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là ». (Marc 4.26-29)
Tant que nous ne vivons pas avec l’Esprit Saint, nous ne pouvons connaître Dieu que par notre raison, notre compréhension humaine, c’est-à-dire d’une manière insuffisante. Notre foi cherche à s’appuyer sur des raisonnements, des déductions, des preuves, sans jamais connaître une satisfaction totale. Il nous devient alors difficile d’accepter les Ecritures dans leur totalité, sans chercher à y mêler des explications humaines, telles : l’historicité, la philosophie, la sociologie… et bien d’autres « sciences » humaines. L’homme qui s’appuie sur sa sagesse et son intelligence ne connaîtra jamais Dieu. Dieu n’a rien à donner à celui qui croit tout connaître. Nous ne pouvons pas soumettre la Bible à notre propre interprétation, nous devons la recevoir comme une Parole de Vérité. C’est l’homme qui, dans son orgueil, ajoute ou retire à la Parole de Dieu pour en donner sa propre explication.
En fait, le seul point de départ possible est une soumission sans restriction à la Parole de Dieu comme étant la seule Vérité, et dans sa totalité.
Toute Écriture est inspirée de Dieu (2 Timothée 3.16)
L’enseignement des apôtres est directement inspiré par l’Esprit Saint. L’apôtre Paul l’explique ainsi dans sa première lettre aux Corinthiens (2.12-13) :
« Or, nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles ».
Si nous acceptons, en toute humilité, de nous soumettre à la Parole de Dieu, nous nous détachons progressivement de tout un fatras de connaissances et de croyances humaines, qui nous séparaient de notre Créateur. Alors commence une nouvelle vie dans la liberté de Dieu, véritable libération de tous les esclavages que la société humaine sécrète pour l’homme.
« Si vous demeurez dans ma Parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8.31-32).
C’est un réel détachement du monde, mais pas le refuge dans un univers utopique, car le chrétien garde une vie bien enracinée dans la société. Tout en vivant comme les autres hommes, il garde les yeux et le cœur tournés vers Dieu, son Créateur et son Sauveur, en se nourrissant de sa Parole.
« Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole vivante et permanente de Dieu« . (1 Pierre 1.23)
Jésus seul chemin pour retrouver Dieu
Christianisme authentique
Conclusion
Il me semble important et juste d’apporter en conclusion mon propre témoignage.
Je suis né et j’ai vécu pendant plus de 40 ans dans un contexte religieux teinté de pur catholicisme. J’ai aimé ce qu’on m’a enseigné et fait pratiquer, je m’y suis attaché au point de le transmettre à d’autres jeunes.
J’ai cherché le Seigneur de tout mon cœur et désiré le servir loyalement. Comme tant de catholiques pratiquants, je me suis sans cesse remis en question et essayé de grandir dans ma foi. Cependant, il me faut reconnaître qu’à un moment de ma vie s’est posée une question déterminante : la Bible est-elle, oui ou non, la Parole de Dieu ? Si oui, pourquoi est-elle en contradiction flagrante avec l’enseignement de l’Église Catholique ?
En choisissant la Bible et en acceptant en toute humilité de me placer sous son autorité, c’est-à-dire sous la seule autorité de la Parole de Dieu, j’ai fait le premier pas véritable en direction de mon Créateur. La repentance m’a ensuite placé dans les bras de Celui que je pouvais désormais appeler d’une manière véritable : mon Père.
Dès lors, je n’ai plus d’autre but dans la vie que de servir Jésus, mon Sauveur et mon Maître. Parce que j’ai obéi à la Parole divine, Dieu m’a fait connaître son Amour et la vie dans l’Esprit Saint n’est plus pour moi un simple concept religieux. A ceux qui en m’entendant parler ainsi expriment leur scepticisme en me disant que j’ai vécu une « expérience » (?), je réponds de toutes mes forces que je possède désormais une foi vivante en un Dieu vivant.
« Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (1 Corinthiens 2.2).
Bernard PRUNNEAUX