Sa mère ( Marie) dit aux serviteurs: La Bible – Jean 2:5 |
En 1989 sortait des presses des Editions Saint-Paul (Paris-Fribourg), la réimpression de l’ouvrage intitulé “Les gloires de Marie” (1750), œuvre du théologien italien Alphonso de Liguori. Cet homme, mort en 1787 est d’ailleurs canonisé, sa fête se situant début du mois d’août. Nous n’aurions pas réagi si l’Archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray n’y avait apposé l’imprimatur en date du 15 mai 1986.
Comme vous le savez, l’imprimatur est le garant de l’orthodoxie tant morale que doctrinale dans l’église romaine:
Les censeurs chargés d’examiner les ouvrages sont seulement juges de la moralité et de l’orthodoxie; et lorsque ceux-ci ont donné le nihil-obstat, l’Ordinaire (l’Evêque) doit normalement donné l’imprimatur.
Théologie moderne, Jean-Benoît Vitrand SJ., Beauchesne & Fils, Paris, 1948, page 324.
Le contenu du dit ouvrage est une longue suite de blasphèmes à l’encontre de la foi biblique et de notre Seigneur Jésus-Christ !
Quelques citations vous permettront de cerner le caractère hérétique et admettons-le, diabolique de Liguori:
1. Le Père Jérôme Trexo, de la compagnie de jésus, tressaillait de bonheur à se proclamer l’esclave de Marie. En signe de son esclavage, il se rendait souvent dans une église dédiée à la Sainte Vierge, et voici ce qu’il y faisait: ne pouvant comprimer les tendres sentiments qui soulevaient son cœur, il commençait par baigner le parvis de ses larmes, puis il l’essuyait de la langue et de son visage, en même temps qu’il y imprimait mille baisers, se disant que c’était la demeure de sa Patronne bien aimée.
Les gloires de Marie, page 27.
Il y a dans cette dévotion quelque chose de malsain, de sensuel même, c’est ce que renforce la citation suivante:
2. Qu’ils l’aiment encore autant que ce grand amant de Marie, saint Bernard, tellement épris de sa douce mère, qu’il l’appelait la Voleuse des cœurs.
Les gloires de Marie, page 27.
Il y a une part de vérité à souligner ici ! La fausse Marie du romanisme vole l’affection des cœurs réservée au Seigneur Jésus !
3. Tout est soumis à l’empire de la Vierge, tout et Dieu lui-même.
Les gloires de Marie, page 120.
4. On demande beaucoup de choses à Dieu et on ne les obtient pas, on en demande beaucoup à Marie et on les obtient.
Les gloires de Marie, page 86.
5. Prier sans Marie, c’est prétendre voler sans ailes… c’est Marie qui tient notre salut entre ses mains… donc celui que Marie protège se sauve, celui qu’elle ne protège pas se perd… c’est donc de vous (Marie) que dépend notre salut.
Les gloires de Marie, page 111.
6. Celui qui néglige de servir Marie mourra dans ses péchés.
Les gloires de Marie, page 153.
7. L’impie Luther déclarait ne pouvoir souffrir que l’Église Romaine appelât Marie, pure créature, notre espérance, notre vie. Car, disait-il Dieu seul, et Jésus-Christ en sa qualité de Médiateur, sont notre espérance: et quant à la créature, Dieu maudit celui qui met sa confiance en elle, selon cette parole de Jérémie: Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme. Mais en dépit de Luther, l’Église nous enseigne à prier Marie en toute occasion et à l’appeler notre espérance.
Les gloires de Marie, page 114.
Le malheur, c’est que cette dévotion mariale se fait surtout en dépit du clair enseignement des Écritures !
Le sommet de l’horreur est atteint dans le texte suivant:
8. On lit dans les chroniques franciscaines que le frère Léon vit un jour deux échelles, l’une rouge, sur laquelle se tenait Jésus-Christ, l’autre blanche où était Marie. Il aperçut ensuite des âmes qui prenaient l’échelle rouge. Elles montaient quelques échelons, puis tombaient, elles essayaient encore et finissaient toujours par retomber. Alors on les engagea à prendre l’échelle blanche, et le frère Léon les vit monter heureusement, parce que la Sainte Vierge leur tendait la main. Ainsi arrivèrent-elles sans difficultés en paradis.
Les gloires de Marie, page 168.
En voilà assez ! Nous disposons ici d’un échantillon assez révélateur de l’œuvre de ce saint docteur canonisé. Il est clair qu’on ne peut être chrétien et souscrire à de telles monstruosités !
Nous avons écrit au Cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi à Rome en lui demandant s’il avalisait ces hérésies !
Voici sa réponse:
I-00120 Cité du Vatican Le 9 novembre 1993 Monsieur le Pasteur, Votre lettre du 5 septembre dernier est bien parvenue à son Eminence le Cardinal Ratzinger, qui me charge de vous accuser réception. Le Cardinal, n’ayant eu l’occasion de prendre connaissance du livre que vous citez, ne peut répondre à votre demande. Aussi vous suggère-t-il de vous adresser au Cardinal Decourtray, archevêque de Lyon; puisque c’est lui qui a donné l’imprimatur à cette publication des Editions Saint-Paul …
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Aussitôt dit, aussitôt fait ! Voici la réponse du Cardinal Decourtray:
Le 1er janvier 19941, Place de Fourvière 69321 Lyon Cedex 05Monsieur le Pasteur, Je comprends que vous soyez choqué. Mais il faut replacer tout texte dans son contexte historique et culturel. D’autre part Alphonse de Ligouri est un fondateur en même temps qu’un témoin. Sa vie est exemplaire. Bonne année … etc. |
Que dire de la première missive ? C’est un peu gros d’oser prétendre que le Cardinal Ratzinger ne connaît pas l’œuvre de Liguori, le saint Patron des théologiens moralistes, cité dans la dernière encyclique papale, (Veritatis splendor).
Quant à Monseigneur Decourtray, on est en droit de s’attendre à beaucoup mieux de la part d’un tel prélat. La réponse de cette grande pointure du catholicisme français est décevante ! ! !
En fait, nous avons tout simplement demandé si en cette ère d’oecuménisme, ils étaient d’accord avec la doctrine de Liguori ?
Comme l’adage bien connu le précise:
Qui ne dit mot consent ! ! !
Tiré de la route droite n°6
Note:
* Image de Alphonso de Liguori est tirée de – http://jesusmarie.free.fr/al_alphonse_de_liguori.html
** Illustartion sur Les gloires de Marie est tirée de – http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Ligori/Marie/table.html