Le Livre Rouge du psychiatre mythopoïétique Carl Gustav Jung


Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désires, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. (2 Timothée 4:3-4)

Le livre Rouge de C. G. Jung

Le psychologue suisse Carl Gustav Jung a écrit et illustré un manuscrit intitulé Livre rouge1 Liber Novus  (« Nouveau Livre » en latin).

Wikipédia nous le présente ainsi :

Bien qu’écrit entre les années 1913 et 1930, il est exposé et publié en fac-similé pour la première fois en 2009 dans l’édition de Sonu Shamdasani, psychiatre et professeur, et avec la coopération de la famille Jung.

Il est considéré comme une des œuvres majeures de la psychologie analytique. Jung y a consigné des années durant ses rêves et fantasmes, notamment lors de sa confrontation à l’inconscient, dès sa rupture avec Freud en 1913. Une partie de cet ouvrage constitue la création d’une mythologie personnelle, ce qui en fait une œuvre mythopoïétique

Wikipédia

Mythopoeïa, du grec muthos (récit, fable) et poiein (créer, fabriquer), soit « fabrication de fables », est la création consciente d’un mythe ou d’une mythologie personnelle dans une œuvre littéraire. Le terme a été créé par le poète Frederic Myers …

Le Livre Rouge est publié environ un siècle après son début, ce n’est pas un hasard si ce recueil angoissant de pensées confuses et controversées peut aujourd’hui être bien acceptée par un grand nombre de nos contemporains. Et ce n’est pas un hasard, si c’est en feuilletant une collection de livres chez des Rosicruciens que nous en avons eu vent.

Aperçu

Le passage2 suivant de ce livre a relevé notre attention, car il dévoile un dialogue tourmenté de Carl Gustav Jung avec sa propre âme et ses milles voix :

Guéris les blessures que le doute m’inflige, mon âme – Cela aussi doit être vaincu pour que je puisse reconnaître ton sens suprême.

À quelle distance tout est, et comment j’ai fait demi-tour.

Mon esprit est un esprit de tourment, il me déchire tout et déchire ma pensée. Quand puis-je ordonner à ma pensée de rester tranquille pour que mes pensées, ces chiens indisciplinés, se mettent à ramper?

Comment puis-je espérer entendre votre voix plus fort, voir votre visage plus clair, quand toutes mes pensées hurlent?

Je suis abasourdi, mais je veux être abasourdi, car je vous ai juré, mon âme, de vous faire confiance même si vous me menez dans la folie.

Comment pourrai-je jamais marcher sous votre soleil si je ne bois pas l’amère ébauche du sommeil jusqu’à la lie? Aidez-moi à ne pas m’étouffer avec mes propres connaissances. La plénitude de mes connaissances menace de me tomber dessus. Ma connaissance a mille voix, une armée rugissant comme des lions; l’air tremble quand ils parlent et je suis leur sacrifice sans défense.

(Le livre Rouge)

Ce texte d’un tourmenté présente un conflit de diverses personnalités. Or, le père et le grand-père de Jung étaient pasteurs. Un chrétien reconnaîtra instantanément dans ces pensées, diverses références religieuses et chargées de connaissances bibliques.

Les termes « armée » (Cf. Luc 8:30) et « lions rugissant » évoquent des versets bien précis.

Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera.  (1Pierre 5:8 )

Jung attribue les milles voix à son âme, alors que l’écriture nomme ce lion rugissant par son nom. Mais l’Ecriture nous présente d’abord notre vrai protecteur:

Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable; et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous.  (1Pierre 5:6-7 )

Laissons Jung continuer sur sa pensée de « peur de la science »:

Garde-la loin de moi, de la science qui connaît mal, de ce mauvais maître de prison qui lie l’âme et l’emprisonne dans une cellule sans lumière.

Mais surtout, protège-moi du serpent du jugement, qui n’apparaît que comme un serpent guérisseur, mais au fond de vous se trouve un poison infernal et une mort angoissante. Je veux descendre dans vos gouffres avec des vêtements blancs et ne pas me précipiter comme un voleur qui fuit à bout de souffle.

Laisse-moi persister dans l’étonnement divin, afin que je sois prêt à contempler vos merveilles. Laisse-moi poser ma tête sur une pierre devant ta porte, afin que je sois prêt à recevoir ta lumière.

Lorsque le désert commence à fleurir, il produit des plantes étranges. Vous vous considérerez comme fou et, dans un certain sens, vous serez en fait fou. Dans la mesure où le christianisme de cette époque manque de folie, il manque de vie divine. Prenez note de ce que les anciens enseignaient dans les images:

La folie est Divine.

(Le livre Rouge)

Le serpent guérisseur évoque un concept biblique ancien la délivrance au temps de Moïse et celle en Christ. (cf. nombres 21:9; Jean 3:14). Ce qui est dans la Bible synonyme de Salut, est avec Jung synonyme d’esclavage.

Analyse psychologique moderne du livre

Le site internet « exploring your mind » en relève l’extrait suivant :

L’esprit de l’abîme a soumis toute fierté et arrogance au pouvoir du jugement. Il m’a enlevé ma foi en la science, il m’a volé la joie d’expliquer et d’ordonner des choses, et laisse mourir en moi tout dévotion aux idéaux de ce siècle. Il me force à m’abaisser choses les plus simples et méprisables. « 

https://exploringyourmind.com/the-red-book-carl-jung-saved-soul/

et le commente ainsi

« C’est l’un des paragraphes du premier chapitre du Livre rouge. Pour ceux qui sont familiers avec Jung et qui n’ont pas lu cette oeuvre, il est bon de préciser que la première chose est l’étrangeté et la contradiction du texte. En le lisant, vous avez la sensation de tenir un monde sauvage entre vos mains. C’est presque comme une Bible, reliée en cuir rouge, remplie d’un joli papier parchemin crème, recouverte de lettres dorées.

Des experts de Jung (comme Andrew Samuels) ont rapidement déclaré qu’il souffrait de maladie mental. Certains, cependant, ont déclaré que ce livre n’était rien de plus que le résultat d’une rupture psychotique.

Ce n’était pas le cas. En réalité, Jung a traversé une crise personnelle profonde. Il a commencé un nouveau chapitre de sa vie, qui a conduit à une évolution intellectuelle. Il a commencé à écrire The Red Book en 1914, à la fin de la Première Guerre mondiale, alors qu’il travaillait comme médecin et psychiatre en Suisse. Il était profondément déçu par l’humanité et est devenu brutalement sceptique de la science rationnelle de son temps. »

https://exploringyourmind.com/the-red-book-carl-jung-saved-soul/

Regard chrétien sur cette « œuvre »

On constate continuellement dans la pensée de Jung une voix qui s’oppose à Dieu et à ce qu’Il enseigne. Par exemple en le regardant comme un esclavagiste de l’abîme. Confond-il Dieu et Satan ? De qui Jung désire-t-il recevoir la lumière ? Il intervertit sagesse et folie, et s’oppose à toute exhortation biblique. Il craint ce que Dieu recommande, comme la réflexion, et au final rejette le christianisme qui « manque de folie ».

Mon fils, que ces enseignements ne s’éloignent pas de tes yeux, Garde la sagesse et la réflexion: Elles seront la vie de ton âme, Et l’ornement de ton cou. (Pro 3:21-22) 

On reconnaît la voix de l’ennemi dans les angoisses, les voix et la confusion du psychiatre. Ce même délire mystique se rencontre chez les malades en psychiatrie et les victimes de sciences occultes.

D’un christianisme familial au spiritisme familial

Son père et son grand-père maternel étaient pasteurs et hommes d’Église. Sa mère, Emilie Jung, était professeur d’hébreux à l’université, originaire d’une famille de protestants réformés. Sa mère, pour une raison que nous ignorons, devint excentrique et déprimée. Selon le témoignage de C. G., elle passait du temps dans sa chambre, et disait que les esprits lui rendait visite la nuit.

Sa famille devint fortement impliquée dans des séances de spiritisme. Pendant de nombreuses années, Jung a assisté à des séances avec sa mère et ses deux cousines3 . Sa grand-mère, Augusta Preiswerk, « tomba dans une transe de trois jours à l’âge de vingt ans, au cours de laquelle elle communiquait avec les esprits de morts et faisait des ”prophéties”.

Jung a été déçu de l’approche académique de la foi de son père. Son « œuvre » semble montrer qu’il rejette (et inverse) les Écritures qui témoignent du Messie. Une chose est sure, il ne L’a pas connu.

Ce genre d’inversion se fait aussi dans le Satanisme.

Conclusion

Cette « œuvre » a été reconnue à juste titre dans un monde non religieux comme une « fabrication de fables ». Mais elle dévoile plus qu’une simple fable inoffensive. Jung en rejetant le christianisme et en dialoguant avec ce qui semblerait être son âme ou son « inconscient » n’a réussi qu’à apeurer et troubler son âme avec des voix impures qui inversent toutes valeurs.

C’est avec tristesse que nous voyons l’Humanité de l’Ouest suivre le même chemin : Vivre un christianisme tiède, puis mort, le quitter, et laisser ce vide se laisser remplir par d’autres voix.

La même chose se produit de temps à temps avec des gens autrefois sur « les bancs » de nos Églises.

Restons vigilant, et sachant discerner le blé de l’ivraie devant tant de « fausse science » et une multitude croissante de « faux docteurs » (Cf. 1Ti 6:20-21) qui nous « détournent de la foi ». Ne considérerons pas toute sagesse « psychologique » de ce siècle comme un science exacte et acquise, sachons reconnaître la vulgarité de ces fables et se garder des enseignements imprégnés de sciences occultes. Mais c’est avec grand soulagement que nous savons où nous adresser, vers le Dieu puissant, qui nous aime et protège.

O Éternel! tu es mon Dieu;
Je t’exalterai, je célébrerai ton nom, Car tu as fait des choses merveilleuses; Tes desseins conçus à l’avance se sont fidèlement accomplis. ( Ésaïe 25:1 )

  • 1Le livre rouge : https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Livre_rouge
  • 2Nous avons feuilleté la version anglaise de ce livre, et en faisons une traduction rapide.
  • 3John Kerr, A Most Dangerous Method: The Story of Jung, Freud et Sabina Spielrein, 1993, p. 50, 54, cité par Ed Hird

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