Le 11 septembre 1857

“Les gars ont travaillé admirablement… 
tous ces foutus gentils à l’exception de deux ou trois sont tombés à la première salve” …. Il déclara que 3 ou 4 s’étaient enfuis à une certaine distance,
cependant “les cavaliers les ont vite rattrapés et égorgés”.Confessions de John D. Lee

 

 


 Le 11 septembre

Il y a quelques années, les deux grandes tours de New-York s’écroulaient avec fracas suite aux deux Boeings suicides lancés par les fanatiques de Ben Laden. Or le 11 septembre 1857 dans le sud de l’Utah aux Etats-Unis un autre massacre était orchestré par les responsables de l’Église Mormone. Cet épisode peu glorieux est connu sous le nom du massacre de Mountain Meadows. De quoi s’agit-il exactement ?

Un convoi de 132 émigrants provenant de l’Arkansas se dirigeant vers la Californie fut attaqué par près de 100 indiens et un groupe important de mormons conduit par John Doyle Lee. Les pauvres gens furent anéantis, les adultes et les enfants compris. Carter Grant, un historien mormon assure que suite à ce massacre John Doyle Lee fut disqualifié immédiatement:

Treize jours après le massacre, des évidences furent découvertes, révélant que plusieurs blancs forcenés avaient pris part à cette terrible bataille, qui, jusqu’alors, avait été entièrement mise au compte des Indiens. L’Église disqualifiera immédiatement plusieurs mormons qui avaient pris part au massacre, en outre, John D. Lee…
(Le Royaume de Dieu rétabli, 1964, page 475, publié par l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours).

Or rien n’est plus faux !

Lee ne fut pas disqualifié immédiatement car son excommunication de l’Église ne s’est faite qu’en 1870 soit 13 années après le massacre !

“Ces démarches furent présentées au Président Brigham Young lors de sa visite dans les établissements méridionaux dans ladite année de 1870 et lors de son retour à Salt Lake City l’affaire fut portée devant l’Assemblée des 12 apôtres. Les faits exposés devant eux, le Président Young proposa lui-même ce que tous votèrent unanimement d’excommunier John D. Lee et Isaac C. Haight. Le Président Young a donné des instructions à ce moment-là afin que John D. Lee ne soit plus jamais en aucune circonstance de nouveau admis comme membre de l’Église”.
(B.H. Roberts, A comprehensive History of The Church of Jesus-Christ of Lather-day Saints, vol. IV, page 178, BYU Press Utah, 1965).

Remarquez que le Président Young décrète que jamais plus, en aucune circonstance, John D. Lee ne pourra redevenir membre de l’Église mormone.

Or au mépris de cette volonté, John Doyle Lee a été réintroduit comme membre de l’Église le 20 avril 1961 ! (témoignage de son arrière petite-fille, Thelma Geer, Box 147, San Simon, A2 85632, U. S. A).

Dans ses confessions, John D. Lee déclarait:

“Un mormon du nom de Knight répandit la cervelle d’un garçon de 14 ans. Le gamin vint en courant vers nos chariots et Knight le frappa sur la tête avec la crosse de son fusil et écrasa le crâne… juste après que les blessés furent tous achevés, je vis une fille de 10 ou 11 ans courant vers nous… elle était couverte de sang. Un indien l’abattit… je marchais tout le long de la ligne où les émigrants furent abattus et je vis beaucoup de corps sans vie et dénudés près de l’endroit où les cadavres des femmes se trouvaient. Je vis 10 enfants (morts)… âgés de 10 à 16 ans… lorsque j’atteignis l’endroit où les cadavres des hommes se trouvaient, le Major Higbee déclara: ‘Les gars ont travaillé admirablement… tous ces foutus gentils à l’exception de deux ou trois sont tombés à la première salve’. Il déclara que 3 ou 4 s’étaient enfuis à une certaine distance, cependant les cavaliers les ont vite rattrapés et égorgés”.
(Confessions de John D. Lee, pages 242-244).

Tous y passent, poussés par la doctrine de l’expiation par le sang de Brigham Young, les mormons n’ont aucune pitié pour les femmes et les enfants !

Récit d’un massacre de juifs par les S.S. ou exterminations dans un village de Vendée lors du passage des Colonnes infernales du Général Turreau en 1793 ? Non, boucherie gratuite d’émigrants méthodistes de l’Arkansas ayant eu le malheur de passer par le sud de l’Utah lors de leur périple vers la Californie!

  • le 24 août 1572, les ligueurs massacraient les protestants à Paris et en province.
  • le 11 septembre 1857, les mormons organisaient une Saint-Barthélémy locale en tuant de pauvres immigrants méthodistes, d’autres protestants !

 Doctrine de l’expiation par le sang

Mais qu’est réellement cette doctrine de l’expiation par le sang?

L’Utah a connu avant son intégration officielle dans la nation américaine une période sordide pendant laquelle des hommes et des femmes furent mis à mort à cause d’une terrifiante doctrine religieuse.

On les égorgeait afin que leur sang fasse expiation pour des péchés qui ne pouvaient être couverts par le sang de Christ !

Voyons les sources mormones:

Mais l’homme peut commettre certains péchés graves – selon sa lumière et sa connaissance – qui le mettront hors de portée du sang expiatoire du Christ. Si alors il veut être sauvé, il doit sacrifier sa propre vie pour expier… car le sang du Christ, dans certaines circonstances, est sans effet.
(Joseph Fielding Smith, Doctrine du salut, vol. 1, pages 134-135).

En certaines circonstances, il existe des péchés graves pour lesquels la purification du Christ n’opère pas et la loi de Dieu déclare que de tels hommes doivent avoir leur sang répandu pour expier leurs péchés.  (Bruce Mc Conkie, Mormon Doctrine, 1979, page 92).

Quels sont donc les péchés pour lesquels l’expiation par le sang est nécessaire ?

A. Le meurtre

Dans un débat, Georges A. Smith déclara que la prison était préférable à la pendaison. Je répondis que j’étais opposé à la pendaison et que si un homme en tuait un autre, je le fusillerais ou le décapiterais de façon à ce que son sang soit répandu sur le sol et que la vapeur de ce sang puisse monter vers Dieu. (Joseph Smith, History of The Church, vol. 5, page 296).

B. L’adultère

Laissez-moi supposer un cas. Imaginez que vous trouviez votre frère au lit avec votre épouse et que vous les transperciez tous les deux avec une lance. Vous seriez justifiés et ils expieraient pour leur péché et seraient reçus dans le Royaume de Dieu… il n’y a pas un homme et une femme qui viole les alliances faites avec leur Dieu qui ne devront payer la dette. Le sang de Christ n’effacera jamais cela, votre propre sang doit expier.  (Brigham Young, Journal of Discourses, vol. 3, page 247).

Les gens d’Utah sont les seuls dans cette nation qui ont pris des mesures effectives pour empêcher les adultères et les relations équivoques entre sexes. La punition dans ce territoire pour ce crime est la mort pour l’homme et la femme.  (Orson Pratt, The Seer, page 223).

C. Le vol

Si vous désirez savoir ce que l’on doit faire avec un voleur que vous trouvez pris en flagrant délit, tuez-le sur le champ. (Brigham Young, Journal of Discourses, vol. 1, pages 108-109).

D. Le mariage avec un noir

Dois-je vous dire la loi de Dieu concernant la race africaine ? Si l’homme blanc qui appartient à la race élue mélange son sang avec la postérité de Caïn, la peine sera la mort sur le champ.
(Brigham Young, Journal of Discourses, vol. 10, page 110).

E. Alliances brisées

Je voudrais vous demander combien il existe de briseurs d’alliances dans cette ville et dans ce royaume ? Je crois qu’il y en a beaucoup. Mais s’il y a de telles personnes, nous avons besoin d’un endroit désigné où nous pouvons répandre le sang.
(Jedediah M. Grant, Journal of Discourses, vol. 4, pages 49-51).

Le monstre Brigham Young prenant à contre-pied ceux qui affirment que cette terrible pratique ne fut jamais appliquée assure que ces exécutions étaient courantes au 19ème siècle en Utah !

Je pourrais me référer à quantité de cas où des hommes ont été justement mis à mort afin d’expier leurs péchés”. (Brigham Young, Journal of Discourses, vol. 14, page 220).

Aimerez-vous assez cet homme ou cette femme jusqu’à répandre leur sang ? C’est ce que Jésus-Christ veut dire. Il n’a jamais dit à un homme ou à une femme d’aimer leurs ennemis dans leur méchanceté, jamais.
(Brigham Young, Journal of Discourses, vol. 4, pages 219-220).

Brigham Young, le Ceaucescu de l’Utah prononcera les paroles suivantes qui sont un épouvantable blasphème:

Tu seras l’homme qui dira au voleur sur la croix, à l’assassin sur l’échafaud et à celui qui a tué son père, sa mère, ses frères et ses enfants: ‘Si tu dis maintenant: Je me repens et je crois au Seigneur Jésus-Christ, au Sauveur du monde, alors tu seras sauvé’. Voilà ce que disent les sectes religieuses de notre temps, mais Jésus n’a jamais rien dit de pareil. (Discours de Brigham Young, page 54).

Quelle perversion de l’Évangile de notre Seigneur Jésus ! Paul n’enseigne-t-il pas que là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ? (Romains 5:21).

La Bible n’enseigne-t-elle pas que David, Paul, Moïse et le brigand sur la croix étaient des meurtriers ? (2 Samuel 11:15Actes 9:1Luc 23:42).

L’Évangile ne nous parle-t-il pas de la femme samaritaine (Jean 4) et de cette autre femme (Jean 8) menacées par ces mormons de la première heure ?

A l’exception du seul péché contre l’Esprit tous les autres sont pardonnés!

  • Le sang de Christ nous purifie de tout péché
    1 Jean 1:7.
  • Il nous a rachetés de toute iniquité.
    Tite 2:14.
  • Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste.
    1 Jean 2:1.

Notre confiance absolue est dans l’oeuvre parfaite et complète de Jésus-Christ.

Éloignons-nous des abominations mormones !

C. Piette.

Tiré de la route droite n°36


Références bibliques

Romains 5:21
… afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur.

2 Samuel 11:15
Il écrivit dans cette lettre: Placez Urie au plus fort du combat, et retirez-vous de lui, afin qu’il soit frappé et qu’il meure.

Actes 9:1
Cependant Saul, respirant encore la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur, se rendit chez le souverain sacrificateur,

Luc 23:42
Et il dit à Jésus: Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne.

Le mormonisme et la franc-maçonnerie

Jésus lui répondit: J’ai parlé ouvertement au monde;
j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple,
où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret.
La Bible –  Jean 18:20


 

Le Seigneur Jésus déclare qu’Il n’a jamais rien fait en secret ! (Jean 18:20).

Joseph Smith demande avec insistance de nous méfier de toutes sociétés secrètes (pensons à la franc-maçonnerie !)

Et de plus, je voudrais suggérer qu’il est dangereux d’organiser des sociétés ou compagnies par alliances ou serments, par châtiments et engagements secrets.
Enseignements du prophète Joseph Smith, pages 199-200.

Il est clair que les maçons sont particulièrement visés ici !

Le livre de Mormon condamne également de telles sociétés:

Car le Seigneur n’opère pas par des combinaisons secrètes et il ne veut pas non plus que les hommes versent le sang… Ether 8:19.

Joseph F. Smith (ne pas confondre avec Joseph Smith), qui fut le 6ème président de l’Église mormone soulignait aussi l’impossibilité de servir l’Église mormone tout en étant maçon !

Nous avons passé une résolution stipulant que les hommes embrigadés dans ces organisations secrètes ne seront pas choisis comme évêques ou comme conseillers ainsi que comme officiers de la M.I.A.
Les hommes qui ont fait cela se sont disqualifiés eux-mêmes et ne sont pas dignes de détenir ces charges.
Provo Enquiror, 12 novembre 1900, cité dans: “Mormonism and Masonry”, de Goodwin, page 76.

Antony Ivins qui fut membre de la Première Présidence de l’Église mormone enseignait qu’il n’est pas possible d’être à la fois mormon et maçon, on ne peut servir deux maîtres !

L’Église mormone ne désire pas de querelle avec la franc-maçonnerie ou toute autre organisation formée dans un but honorable. Elle prévient ses membres de ne pas se compromettre avec aucune société secrète ou liée par serment… il est difficile de servir deux maîtres et de les satisfaire en même temps.
The relationship of Mormonism and Freemasonry, page 8.

Nous partageons l’avis d’Ivins, mais nous voudrions savoir comment il se fait alors que Joseph Smith ait été maçon ?

Le soir, j’ai reçu le premier degré dans la franc-maçonnerie à la loge de Nauvoo, assemblée dans mon bureau.
Joseph Smith, History of the Church, vol. 4, page 551.

J’étais à la loge maçonnique et je fus élevé au degré suprême.
Joseph Smith, History of the Church, vol. 4, page 552.

Ne pouvant nier l’évidence, le mormon Cecil Mc Gavin expliquait que Joseph Smith était devenu maçon afin de nouer des relations amicales afin d’empêcher la persécution des mormons !

Les frères mormons à Nauvoo, au courant de l’esprit fraternel de cette organisation auraient été profondément intéressés par celle-ci comme moyen de se faire des amis parmi les personnages importants et de cette façon éviter une cruelle persécution telle qu’ils l’avaient connue dans l’Etat de New York, en Ohio et au Missouri.. Il (Joseph) savait que pas mal de responsables importants de l’Etat étaient maçons et que l’esprit de fraternité était étendu aux mormons, ils pourraient ainsi éviter la prison et d’autres formes de persécution qu’ils avaient endurées dans le Missouri.
Cecil Mc Gavin, Mormonism and Masonry, 1956, pages 12-13.

Bravo ! Pourquoi les chrétiens ne sont-ils pas devenus membres du parti communiste dans l’ex. U.R.S.S. ? ou encore les huguenots français ne se seraient-ils pas convertis pour la forme au catholicisme ? Daniel dans l’Ancien Testament aurait pu, simplement pour l’apparence, se prosterner devant la statue !

Joseph Smith, le fondateur du mormonisme était un maçon convaincu. Il est mort comme tel en lançant le signal de détresse des maçons:

Alors que l’ennemi entourait la prison et se précipitait dans l’escalier et tuait Hyrum Smith, Joseph se présenta devant la fenêtre ouverte, son cri de martyr étant: “Ô Seigneur mon Dieu !” Ceci n’était pas le début d’une prière parce que Joseph ne priait pas de cette manière. Ce brave jeune homme qui savait que la mort était proche, commençait à répéter le signal de détresse des maçons… .
E. Cecil Mc Gavin, Mormonism and Masonry, 1956, page 17.

Rappelons que Cecil Mc Gavin est lui-même mormon !

Les cérémonies mormones et maçonniques ont de nombreux points communs! Il est facile de vérifier que Joseph Smith n’a fait que de plagier en grande partie le cérémonial maçon et l’a adapté aux cérémonies du temple.

Nous ne pouvons pas en détail donner tous les points communs, mais nous croyons que les exemples qui suivent vous prouveront que l’église mormone s’est inspirée de la maçonnerie !

Mormonisme

Franc-maçonnerie

Premier signe de la prêtrise d’Aaron
Signe poignée

Signesmormon0

Signesmormon1

 Signe et exécution de la peine

Signesmormon2
nouveau nom secret du temple

Signesmormon3
Boaz

Second signe de la prêtrise d’Aaron
Signe poignée

Signesmormon4

Signesmormon5

Signesmormon6
Votre propre nom

Signesmormon7
Jakin

 

Tiré de la route droite n°9

Êtes-vous bien aux sectes?

Etes-vous un adepte possible?

Dossier secte: du magazine Jeunesse libérée

 


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Profils

  • Vous avez des problèmes (comme tout le monde, mais vous avez plus le temps d’y penser).
  • Vous êtes particulièrement influençable;
  • Vous avez l’esprit ouvert;
  • Vous êtes ou vous étiez croyant;
  • Vous êtes mal intégré à la société;
  • Vous êtes plutôt du type “affectif-émotionnel”.

 

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profil.jpgMéthodes

  • Dormez quelques heures par nuit (en perturbant irrégulièrement votre sommeil, vous perdrez mémoire et sens critique)
  • Suivez un régime sévèrement carence en protéines, ce qui diminuera votre activité cérébrale. En maintenant une grande tension mentale et physique vous êtes programmé pour le lavage de cerveau:
  • Répétez 1728 fois par jour “Hare Krishna, Krishna, Krishna Hare Hare” ou tout autre formule deux heures de suite, de préférence le matin. Avec un peu d’entraînement, une jolie transe hypnotique vous est assurée.
  • Pensez 24 heures sur 24 à votre vraie famille:
    – le chef et sa (ou ses) femme(s)
    – vos coreligionnaires.
  • Tout contact avec vos anciennes relations (parents, amis) est formellement déconseillé.
  • Apprenez exclusivement les textes sacrés et les lettres du Gourou, et suivez assidûment les stages de formation. Cela réduira votre vocabulaire à 1500 mots environ et évitera toute erreur de doctrine (d’abord, la doctrine n’est pas votre problème) .

 

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Recettes

  • Au bout de quelques années, votre pensée et votre personnalité toute entière est sévèrement contrôlée:
  • Vous avez progressé pour devenir l’Etre suprême,
  • Vous donnez le même enseignement à vos enfants et vous êtes persuadé qu’ils seront l’élite de la nation (les chers petits robots).
  • Vous êtes docile, on vous a récompensé, et vous êtes un parfait recruteur (incapable d’accepter la moindre contradiction).
  • Vous maîtrisez les systèmes qui vous ont si bien servi: l’autosuggestion, la logique élémentaire, les bons sentiments, l’interprétation de la Bible, le jeu des chiffres et des symboles et quelques amalgames pseudo-sérieux.

Mais seriez-vous un gourou qui s’ignore ?

 

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Profil

(répondez par oui ou par non)

  • voix chaude et calme
  • dons oratoires
  • accueil sympathique
  • goût de la puissance (il est doux d’être pape)
  • tendance à la polygamie et aux expériences variées
  • rêve d’un monde neuf où beaucoup vous ressembleraient
  • certitude d’être l’élu d’une mission importante
  • instinct de propriété bien dessiné.

Sérieusement.

Si profils, méthodes et recettes présentes ici vous séduisent et vous tentent, vous êtes réellement en danger !

Ch. GRAS

©  “Jeunesse Libérée Magazine” N.86

Où secte ça se passe?

“Tu aimeras ton Dieu de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée”.

Dossier secte: du magazine Jeunesse libérée


Etes vous satisfait de la société ?

Etes vous conscient des difficultés que les gens ont à communiquer !
Tout commence par des questions clichés qu’un adepte aux yeux de feu vous pose au coin d un trottoir, et auxquelles vous sériez bien insensé de répondre oui et non.
Remarquez que ces questions s’apparentent eu style “campagne électorale (z’êtes pas contrat) pour la première, et bu style “vendeur d’audiovisuel sophistiqué” pour la seconde).

Le bon coup pour le jeune illuminé est évidemment de trouver la bonne cible, et surtout au bon moment (pour se faire une idée, lire l’article “Etes-vous bien aux sectes”). Une fois la première décision prise – celle d’adhérer au groupe – le reste vient: on sait vite ce qui est bien, ce qui est mal, qui sera sauvé et qui ne le sera pas, comment manger et s’habiller, comment vivre, etc.. C’est shématique, mais c’est vrai.

“La secte promet d’apporter, et elle apporte vraiment au converti l’assurance et l’absolutisme dont est manifestement dépourvue la société dans son ensemble”.
(S.P. Hersh du National Institute of Mental Health et Ann Macleod de l’Université de Maryland dans un article intitulé “Les sectes et la jeunesse aujourd’hui).

L’absolutisme, c’est l’enterrement des incertitudes, des demi-teintes et des compromis…

Au cours des siècles, les sectes ont eu coutume de survivre dans l’ombre. Aujourd’hui, elles se multiplient comme des petits pains, dans la rue et les boîtes aux lettres, leurs excès et leurs scandales nous pètent au nez au point que nous voyons en leurs activités une nouvelle forme de subversion fasciste!

Mais quel est le programme ?img1.jpg

Observons la scène: ils ont l’air heureux, ils chantent, ils parlent d’amour, de fraternité, de paix, de pureté… (tiens, mais c’est le même langage que les églises… Oui, mais eux le vivent). Première réaction.

  • Vous êtes seul ? La secte vous donne une famille
  • Vous êtes mal dans votre peau ? Voici quelques exercices salutaires.
  • Vous êtes un pauvre consommateur ? Donnez tout, ici tout est gratuit.
  • Votre identité est émiettée dans les cercles vicieux de la vie quotidienne et du travail ? Venez la retrouver avec nous.
  • On ignore votre bsoin de responsabilité ? Quelques efforts parmi nous et l’on vous confiera une mission véritable.
  • Les “mass média” vous donnent la nausée ? Laissez tomber !
  • Vous supporter mal les contradictions et le dualisme qui vous constituent ? Il n’y a plus de problèmes, on s’occupe de tout.
  • La violence vous angoisse et vous persécute ? Vous serez un doux.
  • Vous êtes partagé, terne malgré vos recherches et vos opinions ? Vous serez un homme entier, un pur, un dur.
  • Vos incertitudes vous égarent et vous stagnez, le salut ? Nous sommes, et nous seuls, dans la vérité.

Quelle belle synthèse de vie !

Le grand saut:

A partir d’une vaste mise en question de notre monde éclaté où plus rien ne tient, les expériences et les tentatives explosent tous azimuts. Arrive un moment où l’on se trouve paumé dans le champ immense d’une liberté sans bornes; tous les sillons ouvrent la terre, mais aucun fruit qui nourrisse notre être tout entier. Alors la tentation est grande de “se donner les moyens” en faisant le grand saut “sec-terre”. Deuxième réaction.

Fausses pistes:

Mais attention aux fausses pistes:

  • Le Christ est celui qui se donne, pes celui qui prend. Jamais Il ne parle en dictateur de conscience. Il ne prône pas non plus les efforts mystiques pour parvenir eu salut; le salut, c’est lui.
  • La secte élimine facilement la croix, le point central où l’amour de Dieu rencontre le regard des hommes.
  • La secte aime l’insolite et attend le mirage ou le miracle
  • Le Nazaréen a refusé des miracles eux avides d’émotions fortes.
  • Le Nazaréen était pauvre parmi les pauvres, il était sans Rolls, sans folklore, sans micro et sans compte en banque.
  • Le Nazaréen a refusé de jouer les gourous, et lorsqu’il a marché sur l’eau, ce n’était pas sous un chapiteau de cirque.
  • Le Nazaréen ne s’est pas retiré du monde pour quelques stages spéciaux, il a connu et aimé le monde de plain-pied.
  • Le Nazaréen a résumé bien des choses par ces mots:

“Tu aimeras ton Dieu de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée”.

Mais quelle idole est ce que j’adore si mon âme est vendue, ma pensée aliénée, et ma force menue (évidemment au régime 7 céréales et thé exclusivement…)

Etre chrétien, c’est aussi être seul face à Dieu, et chaque jour un peu plus responsable, faible avec la seule force de la foi.

Ouf, direz-vous, on est du “bon côté”.

Circuits parallèles:

  • Nostradamus, le best-seller de l’été et des conversations.
  • Le Festival de la Voyance ouvre à guichets fermés.
  • La Fête de Lucifer, très officielle, bat son plein à Paris.
  • 20 000 voyants et assimilés font fortune en France.

(Les hommes politiques ont la réputation d’être superstitieux et de consulter fréquemment. C’est paradoxal, ce côté friable de ceux qui soutiennent avec beaucoup de raison et de certitudes des programmes et des campagnes. Notons que toutes les prédictions de la campagne présidentielle de 1995 donnaient la gauche pour battue ! Les extra-lucides sont des mal voyants politiques!)

Autant de nouveaux cultes, autant d’expressions des craintes collectives et de réponses à l’angoisse de la mort. Ceux qui font joujou avec ça (dans l’ombre) et qui partent à la chasse aux sectes sont vraiment hypocrites!

Ouf, direz-vous on est toujours du bon côté !

Mais ce sont aussi les fils de ceux qui sont du bon côté qui grossissent les rangs des sectes.

Regardez-les, ceux du bon côté, qui attendent les petits hommes verts et qui surveillent les OVNI, à genoux devant les miracles de la science qui les promet deux fois plus vieux, deux fois plusbeaux, dix fois plus forts.

Pauvre idole qui ne donne même pas unpetit bout de sens à notre vie.

A bien regarder, les sectes existent à cause de nous: nous sommes responsables.

Société anonyme à responsablltés illimitées:

Nous sommes responsables:

  • parce que nous nous satisfaisons de notre confort gadgetisé:
  • parce que notre soif de vraie vie et d’absolu est bien maigre; nous sommes des vieux, c’est-à-dire des gens rangés, normalisés, consommateurs avertis, drogués d’habitudes ronronnantes, branchés sur trois chaînes ; nous devenons des anémiques à la foi occasionnelle, à la personnalité immuable et à la créativité endormie. Nous sommes tragiquement standard et sans saveur.

Christian G.

Anthroposophie: Relaxe en appel du président de la commission d’enquête sur les sectes

Justice: TJ et transfusion

Le tribunal administratif de Lille crée une jurisprudence en donnant raison à une toute jeune mère du Valenciennois Témoin de Jéhovah, elle avait été transfusée contre son gré QUE fallait-il faire, vendredi 23 août, au service de réanimation de Valenciennes, face à une jeune parturiente souffrant d’une grave hémorragie, «mettant en danger sa vie », selon le Dr Jean-Luc Chagnon, chef de ce service ?

La jeune femme vient d’accoucher dans une clinique privée. Dès son transfert au centre hospitalier de Valenciennes, le jeudi, la nouvelle mère présente toutes les indications d’une transfusion sanguine. Elle la refuse en vertu de ses croyances religieuses: elle est témoin de Jéhovah. Le corps médical tente de la convaincre, ainsi que son époux. Mais rien n’y fait. Le couple va même jusqu’à contacter l’avocat lillois Franck Berton. « Ma cliente a signé une décharge à l’hôpital », insiste le défenseur, qui ne comprend pas pourquoi les médecins ont délibérément enfreint la nouvelle loi Kouchner de mars 2002. Le texte stipule l’inviolabilité du corps du patient et fait obligation aux médecins de convaincre le malade de la nécessité de tel ou tel traitement.

« Et non de faire pression sur lui », crie le défenseur. Du côté de l’hôpital de Valenciennes, Philippe Jahan, le directeur général et le Dr Albert Vérier, président de la commission médicale de l’établissement, s’entendent pour confirmer que la décision prise de transfuser cette patiente contre son gré l’a été de façon collégiale et après des heures de réflexion.

En effet, tout en voulant préserver le secret médical, le chef du service réanimation indique qu’afin de respecter l’attente de la famille, tous les moyens hors transfusion avaient été mis en œuvre au cours des 24 heures qui ont suivi son admission. « Il n’était pas question pour nous d’aller contre leur volonté » insiste le Dr Chagnon.

Me Berton semble bien moins convaincu, lui qui affirme que sa cliente a été victime de pressions face auxquelles elle n’a pas cédé: « Ma cliente a toujours été consciente, sauf lorsqu’on l’a endormie pour la transfuser. »

« Là, on fait mal »

Face à cette bataille pour faire respecter le droit des malades, les médecins du centre hospitalier de Valenciennes opposent donc leurs principes éthiques, dont le premier est de bien faire. « On s’est dit: ”Là, on fait mal” », résume le Dr Chagnon, avant de questionner:

« Peut-on demander à une équipe de réanimation d’assister sans rien faire au décès d’une jeune femme de 24 ans ? » Et il ajoute: « La crainte d’un procès ne nous a jamais inquiétés, je pense toujours que nous avons bien fait. » Par ailleurs, l’hôpital explique qu’il avait bien pris en compte les impératifs des lois en examinant ce cas précis. Et qu’il s’était appuyé sur un arrêt du Conseil d’Etat, pourtant antérieur à la loi Kouchner, considérant que des médecins ayant pratiqué des transfusions sur un témoin de Jéhovah sans son consentement « n’avaient pas commis de faute ».

En attendant d’éventuelles autres poursuites, le tribunal administratif de Lille a déjà donné raison à la jeune mère, dans le cadre d’une procédure accélérée (requête en référé). Il interdisait à l’hôpital, dès le dimanche 25 août, d’effectuer de nouvelles transfusions sur la jeune témoin de Jéhovah.

Or, cette décision est la première du genre depuis la promulgation de la loi Kouchner et elle fait donc d’ores et déjà jurisprudence.

Le centre hospitalier de Valenciennes a décidé de faire appel de la décision du tribunal administratif et espère une expertise pour démontrer sa bonne foi.

En attendant, l’enfant, et surtout la mère, se portent bien.

La Voix Du Nord -+ Edition du Mercredi 04 Septembre 2002
http://www.lavoixdunord.fr/vdn/journal/2002/09/04/REGION/ART8.shtml

Murielle TISON-NAVEZ


Antroposophie: Relaxe en appel du président de la commission d’enquête sur les sectes

PARIS, 6 sept 2001 (AFP) – Le président de la commission d’enquêteparlementaire sur les sectes Jacques Guyard (PS), poursuivi pour avoir qualifié de “secte” l’anthroposophie, a été relaxé jeudi par la Cour d’appel de Paris.

M. Guyard avait été condamné à 20.000 francs (3.058 EUR) d’amende le 21 mars par le Tribunal   correctionnel de Paris, et il devait payer un total de 90.000 francs (13.720 EUR) de dommages-intérêts à trois associations pratiquant l’anthroposophie.

Contrairement au Tribunal, la 11ème chambre de la Cour d’appel a jugé que les affirmations diffamatoires de M. Guyard n’étaient pas punissables car elles étaient justifiées par l’excuse de “bonne foi”.

Le député n’était pas poursuivi pour le contenu du rapport de la commission d’enquête mais pour la présentation qu’il a faite de celui-ci lors du journal télévisé de France 2 le 17 juin 1999.

M. Guyard présentait comme une secte “l’anthroposophie” (sagesse de l’homme), fondée par le philosophe et pédagogue autrichien Rudolph Steiner.

Le Tribunal avait mis en doute le sérieux de l’enquête. A tort, selon la Cour d’appel, car “le sérieux de l’enquête ne peut être mis en doute puisque la commission d’enquête a recueilli pendant six mois témoignages et documents sur le mouvement sectaire, notamment sur l’anthroposophie”.

La Cour ajoute que ce mouvement est “d’ailleurs considéré comme une secte non seulement par la commission d’enquête française, mais aussi par une commission d’enquête belge, un rapport des Renseignements généraux de 1997 et les spécialistes du mouvement sectaire”.

Il était “légitime pour M. Guyard de présenter le rapport d’une commission d’enquête qu’il présidait”, explique la Cour, qui relève que l’expression de M. Guyard, commentant l’émergence de cette nouvelle secte, était “rudente” et dépourvue d’animosité.

En mars, le Tribunal avait estimé que l’enquête n’était pas suffisamment solide pour permettre de telles affirmations. Il jugeait que le député n’était “pas en mesure de  ustifier d’une enquête sérieuse”.

Les trois associations anthroposophiques: la fédération des écoles Steiner, qui regroupe 17 écoles “différentes”, la société financière de la NEF, établissement financier qui fait  appel à l’épargne pour financer des projets d’économie sociale, et le Mercure fédéral, réunissant des médecins pratiquant la médecine anthroposophique, ont été déboutées par la Cour d’appel.


Des adeptes condamnés pour escroquerie

Non, la Scientologie n’a pas gagné

par le Dc Jean-Marie Abgrall

Pour ce psychiatre, expert auprès des tribunaux et auteur de « la Mécanique des sectes », les dirigeants de l’Église de Scientologie déforment le jugement rendu par la Cour d’appel de Lyon.

Pour moi, ce jugement n’a pas à être interprété dans un sens ou dans un autre. Il n’a rien d’ambigu. Il est même très clair. Dans ces 41 pages, dont presque 30 pages d’attendus, il est écrit en toutes lettres que des membres du Centre de Dianétique de Lyon, filiale de l’Église de Scientologie, se sont bien rendus coupables de pratiques d’escroquerie et de pressions psychologiques sur des individus. Le directeur de centre, Jean- Jacques Mazier, reste convaincu d’homicide involontaire. Ce dernier a beau avoir vu sa peine de dix-huit mois de prison ferme commuée en sursis, il reste quand même condamné à trois ans de prison avec sursis et à 500 000 francs d’amende. Ce n’est pas une peine anodine. En fait, seule une page, celle qui a déclenché la polémique, est consacrée à la liberté d’expression et de religion. On peut y lire, en substance, que n’importe quel citoyen a le droit de pratiquer n’importe quelle religion et que n’importe quelle association a le droit de revendiquer le titre de religion du moment que ses activités s’exercent dans le cadre de la loi.

La liberté de croyance restant absolue, l’Église de Scientologie peut donc revendiquer le titre de religion si elle le veut. Mais il est aussi précisé que la République ne reconnaît aucun culte. Ces attendus ont été interprétés comme une victoire par l’Église de Scientologie. Mais ce n’est qu’une interprétation de scientologues. La suite logique d’une campagne de manipulation de l’opinion sur le thème de la persécution et du “retour à l’inquisition”. Campagne qui a commencé à l’ouverture du procès de Lyon, en octobre dernier, qui s’est poursuivie au début de l’année en Allemagne pour s’achÈver le 29 juillet par l’indignation des magistrats du parquet général contre le jugement de la Cour d’appel et par leur pourvoi en cassation.

La Scientologie triomphe sur ses contradicteurs en affirmant qu’elle a été reconnue comme une religion. Alors qu’en réalité la Cour d’appel de Lyon a simplement rappelé le droit à la liberté de croyance. Rien de plus. Ce qui me paraît plus ennuyeux, c’est que l’Église de Scientologie en tant qu’organisation nationale reconnue comme une secte par la commission d’enquête parlementaire, a échappé à la condamnation. Malgré un pourvoi en appel du parquet, après le procès d’octobre, ses hauts dignitaires en France, Danièle Gounord et Jean-Paul Chapelet, ont été relaxés. Seuls les seconds couteaux ont payé pour des captations de fonds qui résultent du fonctionnement même de cette « Église “. Que l’Église de Scientologie se présente comme une religion n’a au fond pas grande importance. Il est bien établi dans ce jugement que la Scientologie porte en elle le germe de l’escroquerie. Mais le droit français a tendance à condamner les individus plutôt que les structures auxquelles ils obéissent.

Il y a donc, en l’occurrence, une carence juridique que le parquet a sans doute souhaité montrer en se pourvoyant en cassation. Et à laquelle il serait possible à mon avis de remédier, en introduisant la notion de secte dans notre droit pénal. Pour finir, une chose me paraît essentielle dans ce jugement: pour la première fois, en France, la notion de manipulation mentale est prise en compte. C’est une innovation très importante dans la lutte contre les sectes. Je ne crois pas qu’il faille pousser plus loin la polémique autour de ce procès. Retenons simplement que plusieurs scientologues ont été condamnés à des peines de prison et à des amendes, parce qu’ils se sont livrés à des pratiques inacceptables en regard de la loi.

Propos recueillis par SOLVEIG GODELUK Le Nouvel Observateur, 7-13 Août 1997 , page 45

Marie, mère de Jésus — 2ème partie —

Marie toujours vierge ?

Répondons maintenant au site québécois et découvrons ensemble ce qu’il avance comme argument !

«  Les chrétiens non catholiques sont en désaccord avec les catholiques sur le fait que Marie soit demeurée toujours vierge,  (Matthieu 1:25), arguant sur ce passage « Joseph ne connut pas Marie jusqu’à ce qu’elle mit au monde son fils (Jésus) ». Cependant l’usage des grecs et des sémites pour le mot « jusqu’à » n’impliquait rien de ce qui s’était passé après la date annoncée. Matthieu est simplement en train de souligner le fait que Marie était en effet vierge quand Jésus est né. « Mikal, la fille de Saul, n’eut pas d’enfant jusqu’au jour de sa mort »  ( 2 Samuel 6:23). Est-on en train de dire qu’elle en a eu après sa mort ? De même avec Noé, il est dit qu’il lâcha le corbeau qui s’envola, allant et revenant jusqu’à ce que les eaux découvrirent la terre ferme. En fait, on sait que le corbeau ne revint jamais. Les exemples semblables pourraient être multipliés ».  (page 1).

Voyons tout d’abord les définitions:

« Jusqu’à ce que: locution conjonctive qui indique la limite temporelle, jusqu’au moment où ».  (Larousse, page 573).

« La limite de ce qu’on ne dépasse pas ».  ( Le Robert pour tous, page 640).

Disons de suite que les deux exemples cités sont des « trompe l’œil ». En effet concernant le cas de Mikal «  elle n’eut pas d’enfant jusqu’à sa mort » indique tout simplement qu’elle n’eut jamais d’enfant de toute sa vie ! Les deux citations sont totalement différentes. Ce n’est pas la mort physique de Marie qui l’a empêché d’avoir des enfants bien au contraire ! Quant à l’exemple du corbeau, celui-ci fit quelques voyages jusqu’au moment où il trouva un endroit où se poser, rien de plus ! Concernant Marie, l’explication qui coule naturellement de source est totalement différente ! Le texte grec, seul fiable vu les différences entre bibles protestantes et bibles catholiques, utilise le mot « eôs », qui signifie « jusque », et aussi « pendant ». En omettant de traduire ce vocable, la traduction devient bancale. Jamais « eôs » ne peut se traduire par « sans », ce que font les traductions catholiques. Ce dernier terme étant rendu par « khôris » en grec ! ( Matthieu 13:34, 14:21, 15:58) ou encore par « aneu » en Matthieu 10:29.

On peut également retrouver « eôs » devant un verbe  (comme dans notre passage litigieux) et ce en 19 salutations diverses dans l’Evangile de Matthieu. Trois fois, il signifie « pendant »,  (Matthieu 5:25, 14:22 et 26:36), traduction ou signification impossible en Matthieu 1:25. Mais 16 fois, il signifie « jusqu’à ce que » ou «  jusqu’au moment où », ce qui implique bien-sûr une modification du comportement ou des faits après le moment en question. Ces passages établissent sans aucun doute le vrai sens de « eôs ou »: Matthieu 2:9 et 13, 5:18 et 26, 10:11 et 23, 12:20, 13:33, 16:28, 17:9, 18:30 et 34, 22:44, 23:39 et 24:34 et 39).

Ajoutons à cela, qu’eôs se trouve également 37 fois devant un verbe, 56 fois devant un substantif et 30 fois devant un verbe substantifié et tout cela dans le Nouveau-Testament. Ce n’est certes pas à des exemples isolés et dans l’Ancien-Testament qu’il fallait recourir tout comme l’a fait le site québécois dans la foulée de son grand frère californien. Remarquons également que le mot hébreu « ad » qui a la même signification que « eôs » se retrouve près de 1000 fois dans l’Ancien-Testament ; et dans « 2 Samuel, nous trouvons « ad ki »  (jusqu’à ce que) huit fois ! ( 10:5, 15:24 et 28, 17:13, 20:3, 21:10, 22:38 et 23:10).

Le terme grec « eôs » et son équivalent hébreu « ad ki » impliquent un changement d’attitude après le moment donné. Il est clair comme de l’eau de roche que l’expression de Matthieu 1:25 se réfère évidemment à un moment donné lorsque intervient un changement de situation ! La logique veut que Joseph fit ce que l’ange lui avait prescrit ! Il prit sa femme Marie et ne la connut pas jusqu’au jour, au moment où elle enfanta un fils, Jésus ! L’expression utilisée « eôs » se réfère donc bien à un moment donné où intervient un changement de situation et dans ce cas, Joseph retarde son intimité conjugale avec Marie jusqu’à ce que l’enfant naisse, c’est le sens naturel de la construction grammaticale. Les arguments et propos du site québécois sont d’une légèreté incroyable:

« Quand l’Ange Gabriel apparut à Marie, elle demanda: ‘Comment cela va être possible, puisque je n’ai pas de relation conjugale ? »  (Luc 1:34). Cela a toujours voulu signifier qu’elle se savait avoir la mission de rester vierge, même dans le mariage, ce que Joseph a respecté ».  (page 1).

Cela, ce sont les catholiques qui l’affirment mais il faut honnêtement le reconnaître sans preuve aucune dans les Écritures ! Où est-il implicitement écrit que Marie savait qu’elle allait rester vierge ? Ce ne sont que de pieuses et incorrectes inventions ! Voyons l’argument suivant:

« Si elle avait l’intention d’avoir des enfants, et donc de ne pas rester vierge, sa question n’a aucun sens ».
(page 1).

Par contre, pour nous protestants, cela a beaucoup de sens et tient bien la route ! En Luc 1:34, Marie déclare donc: « Comment cela est-il possible puisque je ne connais pas d’homme  (sexuellement parlant) ». Mais elle n’est pas encore mariée, ce n’est pas plus compliqué !

La coutume juive voulait que la cérémonie des fiançailles était la signature du contrat, celle du mariage, parfois de longtemps postérieure, était la fête au cours de laquelle l’époux conduisait la mariée dans la chambre nuptiale. On peut en déduire que la question de Marie est tout à fait pertinente et normale. Si Marie avait fait vœu de chasteté perpétuelle  ( ce qui n’est pas écrit dans la bible), n’aurait-elle pas alors déclaré: « Comment cela se fera-t-il puisque je ne CONNAÎ TRAI point d’homme », ou « puisque je dois demeurer vierge » !

Mais son affirmation est au présent. Les évangélistes ne qualifient Marie de vierge qu’avant la naissance de Jésus ! (Luc 1:27, Matthieu 1:23). Après la naissance, ils ne lui réservent que le nom de Marie ! ( Matthieu 2:11, 13:55, Marc 6:3, Luc 2:34, Actes 1:14) ou encore celui de « sa mère »:  (Matthieu 2:13, 12:46, Luc 2:51 et Jean 19:26).

Les frères de Jésus

Qu’en dit le site québécois ?

« Concernant les frères du Seigneur, le terme avait une connotation beaucoup plus large dans la bible et incluait les cousins et les serviteurs. Ni les hébreux, ni les araméens- la langue parlée par le Christ- n’a pas un mot pour dire ‘cousin’ ».  (page 1).

J’ai justement une jeune syrienne parlant l’araméen qui est chez moi et celle-ci m’assure que ce n’est pas vrai ! Le frère en araméen est «  arouno » alors que le terme cousin est « berdousen » ou encore « E bin amo » !

Il est clair que l’enseignement de la virginité de Marie n’est fondée presque exclusivement que sur la tradition et sur des suppositions hypothétiques acceptées comme axiomes sur lesquels on développe une apologie afin de démentir que la bible enseigne que Marie avait d’autres fils et filles ! Nous l’avons compris, pour les catholiques le mot «  frère » signifie simplement « cousin ». La version catholique de Maredsous explique Matthieu 12:46 de la manière suivante:

« Ses frères: ce mot est à l’origine de nombreuses controverses, où se trouve en jeu la croyance de l’Église Catholique en la perpétuelle virginité de Marie, mère de Jésus. L’expression «  frère de Jésus » revient en divers endroits des évangiles  (on y parle même de ses sœurs). Voir Matthieu 13:55, Marc 6:3, Jean 2:12 et 7:3-5. Certains voient dans ces frères de Jésus des enfants de Joseph et de Marie, nés après lui. Cette manière de voir est contraire à la tradition de l’Église Catholique. D’autres particulièrement les théologiens des églises d’Orient, y voient des enfants de Joseph, qui eût été marié, et veuf, avant d’épouser Marie. Cette opinion ne se défend guère après une étude sérieuse des textes. La seule explication communément admise dans le catholicisme est fondée sur le fait que ce mot « frère » est couramment utilisé en hébreu pour désigner n’importe quel degré de parenté proche. Plusieurs exemples peuvent être relevés dans l’Ancien-Testament: Genèse 13:8 et 14:12, 29:15 et 24:29, Lévitique 10:4, 1 Chroniques 23:22. Il s’agirait donc ici de ‘cousins’ de Jésus. La discussion détaillée de cette épineuse question dépasse les limites de ce commentaire de simple vulgarisation. L’on pourrait toutefois citer ici les deux arguments suivants, qui donnent à réfléchir:1. Si la Vierge avait eu une famille nombreuse, dont plusieurs enfants- tel Jacques, premier évêque de Jérusalem- ont occupé des fonctions importantes dans l’Église primitive, la Tradition pratiquement unanime, de sa perpétuelle virginité, n’aurait jamais pu se développer. 2. Si elle avait eu plusieurs fils en vie, qui eussent pu  prendre soin d’elle, le Seigneur au moment de mourir en croix ne l’aurait jamais confiée aux mains de Jean l’apôtre ».

IL est tout aussi clair qu’une étude sérieuse des textes met à mal l’opinion avancé par les orthodoxes. Aucun évangéliste ne déclare que Joseph était veuf et qu’il avait des enfants d’un premier mariage. Concernant les arguments catholiques, Luc précise  (2:41) que les parents de Jésus allaient chaque année à la fête de Pâque. Le mot grec utilisé est « goneis » qui signifie père et mère, certains manuscrits portent même « Joseph et Marie ». Ils y allaient donc seuls jusqu’au moment où Jésus avait 12 ans  (Luc 2:42). Les explications de la bible de Maredsous font remarquer que c’est au début de leur 13ème année que les jeunes Israëlites prenaient rang dans la communauté religieuse de leur localité et devenaient assujettis aux obligations  de la loi religieuse. C’est ainsi que Jésus resta à Jérusalem, à l’insu de Marie et de Joseph qui le cherchèrent parmi leurs parents et connaissances et non parmi ses frères. On en déduit tout naturellement que Jésus n’avait pas de frères plus âgés que lui, puisque l’obligation légale d’aller à Jérusalem ne commençait qu’à 12 ans, les frères plus jeunes sont restés à Nazareth chez quelque parent, comme Jésus lui-même y était resté jusque-là. En toute honnêteté, l’étude des textes bibliques corroborent-ils l’opinion catholique traditionnelle qui voit dans le terme « frère » des proches parents ou encore des cousins ? Voici les 15 textes parlant des frères de Jésus avec leur référence:

  • Matthieu 12:46: «  … sa mère et ses FRERES, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler ».
  • Matthieu 12:47: « Voici, ta mère et tes FRERES sont dehors, et ils cherchent à te parler ».
  • Matthieu 13:55: «  … Jacques, Joseph, Simon et Jude ne sont-ils pas ses FRERES ? Et ses SŒURS ne sont-elles pas parmi nous ? ».
  • Marc 3:31: « Survinrent sa mère et ses FRERES … ».
  • Marc 3:32: « Voici, ta mère et tes FRERES sont dehors et te demandent ».
  • Marc 6:3 : «  N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le FRERE de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? Et ses SŒURS ne sont-elles pas ici parmi nous ? ».
  • Luc 8:19: « La mère et les FRERES de Jésus vinrent le trouver ».
  • Luc 8:20: «  Ta mère et tes FRERES sont dehors et ils désirent te voir ».
  • Jean 2:12: « Après cela, il descendit à Capernaüm, avec sa mère, ses FRERES et ses disciples ».
  • Jean 7:3: « Et ses FRERES lui dirent: Pars d’ici et va en Judée ».
  • Jean 7:5: « Car ses FRERES non plus ne croyaient pas en lui ».
  • Jean 7:10: « Lorsque ses FRERES furent montés à la fête ».
  • Actes 1:14: « Tous d’un commun accord persévérèrent dans la prière avec les femmes, et Marie, mère de Jésus et avec les FRERES de Jésus ».
  • 1 Corinthiens 9:5: « N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur qui soit notre femme, comme font les autres apôtres, et les FRERES du Seigneur, et Céphas ? ».
  • Galates 1:19: « Mais je ne vis aucun autre des apôtres, si ce n’est Jacques, le FRERE du Seigneur ».

Le mot grec utilisé pour « frère » dans tous ces textes est « adelphos », qui signifie littéralement « issu de la même mère  (delphus signifiant matrice). Ce qui démontre que les protestants sont sur le droit chemin concernant ce problème qui finalement n’en est pas un ! Tous les auteurs sacrés et tous les manuscrits utilisent ce terme et dans aucun des nombreux manuscrits il n’est remplacé par une variante que ce soit « cousin » ou « proche ». Les mots « parents, parenté, proches » qui désignent les proches parents sont connus des évangélistes et utilisés 16 fois dans le Nouveau-Testament ! (sungeneia, sungenes, sungenis, oi par autou). Voir les textes suivants: Marc 3:21, 6:4, Luc 1:36, 58 et 61, 2:44, 14:12,21:16, Jean 18:26, Romains 9:3, 16:7, 11 et 21, Actes 7:3, 14 et finalement 10:24.

Or ces termes n’ont nulle part la signification attribuée par l’Église Catholique au mot frère et on ne les trouve jamais dans un contexte où ils seraient applicables aux frères de Jésus. Et puis franchement, quel intérêt d’offrir la liste nominative des frères de Jésus  (Matthieu 13:55 et Marc 6:3) après le nom de la mère, si ce n’étaient que des cousins et non des frères réels.

Le Dictionnaire catholique du Nouveau-Testament  (Crampon 1960) relève à propos de ces passages que c’est par opposition à ceux qui sont appelés « ses frères » que Jésus est désigné comme le fils de Marie (Marc 6:3). Or ces mêmes écrivains sacrés parlent aussi de Jacques, fils de Zébedée, et Jean, son frère  (Matthieu 10:2, Marc 3:17), sans qu’on y ait vu une opposition ou une filiation différente. Ce n’est qu’en hébreu que le mot frère  (ah) peut également se comprendre comme « cousins » ou « amis ». Toutefois, dans 34 passages de l’Ancien-Testament, ce terme désigne également des frères réels et dans 15 passages des demi-frères !  (Genèse 4:8-9, 20:5 et 13, 24:29, 25:26, 27:29, 40, 41, 42, 43 et 44, 43:29, 48:6, 49:5 et 8, Lévitique 25:25, 35 et 39, Deutéronome 15:7, 9 et 11, 25:5 et 6, 13:6, Juges 9:1 et 3, 1 Samuel 17:28, 22:1, 1 Chroniques 7:22, Proverbes 18:19 et 24, 27:10.  (Tous ces textes pour des frères réels).

Deutéronome 33:16, 2 Samuel 13:12, Genèse 37:4, 26 et 27, 42:6 et 20, 44:19 et 26, 45:1 et 4, 48:22, 49:26 et Juges 8:19 et 9:5. Tous ces textes pour des demi-frères.

Genèse 13:8, 14:14 et 16, 29:15 et Lévitique 10:4.  (Tous ces textes pour des proches parents).

1 Chroniques 23:22.  (ce seul texte pour des cousins germains !)

Mais il est capital de se souvenir que le Nouveau-Testament nous est parvenu en grec ! C’était la langue maternelle de Luc, or ce dernier écrit bien à propos concernant l’incident de Joseph et Marie cherchant leur fils Jésus à Jérusalem alors que ce dernier avait 12 ans. Or Joseph et Marie le recherchaient parmi leurs parents  (sungeneus) et connaissances ! (Luc 2:44). Pourquoi donc aurait-il utilisé en Luc 8:19 et 20 le terme adéquoit « adelphos » s’il ne s’était agi que de cousins ? En Luc 14:12 et 21:16, il  (Luc) place côte à côte le mot frère  (adelphos),le mot ‘proche’  (sungenes) et le mot ami  (philos), établissant de cette manière une nette et claire différence de sens entre ces termes. Le mot « cousin »  (anepsios) existe en grec car Paul l’a utilisé en Colossiens 4:10 en parlant de Marc le cousin de Barnabas. Or ce même Paul désigne Jacques comme frère du Seigneur ! (Galates 1:19) et il mentionne les « frères du Seigneur » en 1 Corinthiens 9:5. S’il s’agit simplement de « cousins », pourquoi n’utilise-t-il pas le terme propre ?

Luc nous parle  (Actes 23:16) du fils de la sœur de Paul. Or les frères de Jésus ne furent jamais désignés comme étant les fils de la sœur de Marie !!!

Au demeurant, le mot « frère » qui revient près de 60 fois dans le Nouveau-Testament a la signification d’amis, de frères dans la foi,  ou encore de frères réels, ceci étant vérifié dans les textes bibliques suivants:  ( Luc 12:13, 15:27 et 32, 16:27, 20:28 et 29, 21:16, Marc 12:19, 13:12, Matthieu 10:21, 22:24, Jean 11:21 et 23 et 1 Jean 3:12.

Luc précise que Marie mit au monde son fils « premier-né »  (Luc 2:7) . Les catholiques, c’est bien connu, affirment avec force qu’il s’agit là d’une expression hébraïque traditionnelle qui n’implique pas la naissance d’un ou de plusieurs autres enfants. Cette expression soulignerait simplement la dignité et les droits de l’enfant. Mais si Marie n’a pas eu d’autres enfants, n’était-on pas en droit d’attendre de la part de Luc le qualificatif « d’unique », que l’on retrouve par trois fois sous sa plume ? Il désigne le fils de la veuve de Naïn en Luc 7:12  (fils-unique de sa mère), l’enfant démoniaque en Luc 9:38  (mon fils unique) ou encore la fille de Jaïrus en Luc 8:42  (ma fille unique). Il est prouvé que l’hypothèse échafaudée par l’Église Romaine est maladroite et bien peu fiable. Il est en effet surprenant que jamais Jésus n’ait été qualifié de Fils-unique de Marie et qu’à aucun autre endroit ses frères furent appelés cousins ou parents. Bien plus, Marc nous révèle  (Marc 3:21), que les proches  ( selon les catholiques la parenté de Jésus ou ses amis ou encore les deux ensemble selon la version de Maredsous) vinrent pour se saisir de lui, car ils disaient qu’il avait perdu le sens et de préciser au verset 31 que survinrent sa mère et ses FRERES qui l’envoyèrent appeler. Or on connaît la réponse de Jésus  (v.35): « Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère », remplacer donc le mot frère par cousin et tout le sens de la réponse de Jésus s’écroule.

Autre chose encore ! Le mot « sœur »  (adelphé en grec) que l’on rencontre dans les passages suivants  (Matthieu 13:56, Marc 3:32, Marc 6:3) n’a jamais le sens de cousine, ni en hébreu ni en grec. Dans l’Ancien-Testament, ce terme désigne outre les sœurs dans la foi, 13 fois des sœurs réelles, 3 fois des demi-sœurs et 12 fois, il est pris dans un sens allégorique. Dans le Nouveau-Testament, il revient 13 fois pour désigner soit les sœurs dans la foi, soit des sœurs réelles, mais jamais des cousines. Par sept fois, ce mot désigne des sœurs réelles ! ( Marc 10:29, Luc 10:40, 11:26, Jean 19:25 et Actes 23:16).

La preuve réside dans le fait qu’aucun commentateur catholique ne prétend explicitement que le mot « sœur » en hébreu « ahot » puisse signifier aussi « cousine » car il ne pourrait appuyer son idée par un seul exemple biblique.

Relisons une fois encore en les mettant côte à côte, les deux textes du Psaume 69 et celui de Jean 2:

« Car c’est pour toi que je porte l’opprobre, que la honte couvre mon visage, je suis de venu un étranger pour mes frères, un inconnu pour les FILS DE MA MERE. Car le zèle de ta maison me dévore et les outrages de ceux qui t’insultent tombent sur moi ». (Psaume 69:8-9).

« Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit: ‘Le zèle de ta maison me dévore’ ».  (Jean 2:17).

Ce psaume messianique est dévastateur pour le dogme catholique, car Jésus lui-même que Marie avait d’autres fils !

Et c’est vrai que les frères de Jésus n’ont pas cru à son ministère dans les premiers temps et jusque très tard ! (Matthieu 13:57, Marc 6:4, Jean 7:5).

Découvrons la suite du texte du site québécois:

« Dans Saint-Luc 1:28, l’ange Gabriel salue Marie en disant: ‘Sois joyeuse, toi qui as la faveur de Dieu’. Le mot original que Marie reçoit de l’ange est « kecharitomene ». En grec, l’expression utilisée pour le Christ dans l’Evangile de Saint-Jean pour dire « pleine de grâce » est « plenes charitos ». De même dans les Actes 6:8 où Etienne est qualifié de « plenes charitos » pour dire « plein de grâce et de puissance, Etienne opérait des prodigues et des signes ( … ) ». Et non pas kecharitomene. Le sens entier de l’accueil que l’ange Gabriel fait à Marie est « Sois joyeuse Marie, toi qui es remplie de la grâce du don de Dieu, de tout temps et entièrement ».  (page 2).

Ici également, tout se retourne contre les inspirateurs du site québécois, qui n’ont, nous semble-t-il guère de profondeur dans l’étude des textes ! En fait, ce site ne fait que de singer les textes d’au autre site anti-protestant basé en Californie.

La mésintelligence provient de la traduction du mot grec « kekharitomene » qui signifie littéralement: « La étant graciée » ou encore « la rendue agréable ». C’est en effet le participe présent passif du verbe « kharitoô » que l’on retrouve en Ephésiens 1:6 et qui signifie: donner, accorder une grâce, rendre agréable. Ce verbe, répétons-le, est traduit correctement par les catholiques en Ephésiens 1:6:

«  … à la louange de sa gloire de sa grâce, dont il nous a gratifiés dans le bien-aimé ». (traduction de Jérusalem).

« Afin de faire resplendir la grâce merveilleuse qui nous a été octroyée par lui dans le Bien-aimé ».  (Maredsous).

«  … pour faire éclater la gloire de la grâce qu’Il nous a départie par son  (fils) bien-aimé ».  (Buzy).

Dans son « lexicon Graecum Novi Testamenti », le Père jésuite F. Zorell donne de « kekaritomene » la traduction suivante:

« Dei benevolum amorem experta », ce qui signifie: « qui a expérimenté (ou éprouvé) l’amour bienveillant de Dieu ». Cette traduction légitime diffère grandement de l’expression latine habituelle  ( gratia plena) sur laquelle est échafaudée l’hérésie mariologique catholique. En fait, l’expression « pleine de grâces » est en grec « pleres kharitos » et on la retrouve , cette formule grecque deux fois dans le Nouveau-Testament. Elle s’applique à Jésus:

« Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14).

Elle s’applique également à Etienne:

« Etienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple ».  ( Actes 6:8).

Nous pouvons le vérifier aisément, toute la doctrine romaine se fonde sur une traduction controuvée !

Jésus ou Marie?

Pour les chrétiens bibliques, Jésus est l’Unique Médiateur ! C’est une grave hérésie d’oser dire que Marie l’est également:

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme ».  (1 Timothée 2:5).

Imaginons que ce texte soit rendu de cette manière:

« Car il y a un seul Dieu, et aussi deux médiateurs entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme et sa mère, Marie ».

Mais c’est impossible car le Saint-Esprit le Grand Vecteur de Vérité a établi toute la vérité !

Jésus-Christ est le cœur de la foi évangélique ! Notre devise pourrait être: « Tout à Christ, rien à Marie ». Découvrons cela ensemble:

  •  Il est notre Avocat auprès du Père  (1 Jean 2:1), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est notre Intercesseur  (Romains 8:34, Hébreux 7:25), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le trône de la Grâce  (Hébreux 4:16, Jacques 1:17), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est notre modèle de pureté  (Jean 8:46), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est de détenteur de la Puissance  (1 Corinthiens 1:24), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est la source de la clémence  ( 1 Timothée 1:16), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le Fidèle par excellence  ( 2 Thessaloniciens 3:3, Apocalypse 19:11), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le seul juste  (Actes 3:14, Apocalypse 16:5), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le principe de la sagesse  (1 Corinthiens 1:24), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est la cause de notre joie  (Jean 15:11 et 16:24), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est la porte du ciel  (Jean 10:7 9), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est l’Etoile du matin  (2 Pierre 1:19, Apocalypse 22:16), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le salut des infirmes  (Matthieu 8:17), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le refuge des pécheurs  (Matthieu 11:28-30), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est la consolateur des affligés  (2 Corinthiens 1:5), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le secours des chrétiens  (Matthieu 15:25), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le Roi des anges  (Colossiens 2:10, Hébreux 1:4), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le Roi du ciel  (Matthieu 28:18), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le Prince de la Paix  (Colossiens 3:15, Ésaïe 9:5), rien n’est dit de pareil sur Marie !
  •  Il est le Sauveur parfait  ( Hébreux 7:25), rien n’est dit de pareil sur Marie !

VOTRE CHOIX EST-IL FAIT ?
Le Dieu Puissant, Père éternel, l’Admirable, le Conseiller, le Prince de la paix
ou une marie qui n’est pas celle de l’Évangile, la voleuse des cœurs ?

 Christian Piette

lphonse de Liguori, le Cardinal Ratzinger, Monseigneur Decourtray et “Les gloires de Marie”

Sa mère ( Marie) dit aux serviteurs:
Faites ce qu’il vous dira.

La Bible – Jean 2:5  

Les gloires de Marie (**)

En 1989 sortait des presses des Editions Saint-Paul (Paris-Fribourg), la réimpression de l’ouvrage intitulé “Les gloires de Marie” (1750), œuvre du théologien italien Alphonso de Liguori. Cet homme, mort en 1787 est d’ailleurs canonisé, sa fête se situant début du mois d’août. Nous n’aurions pas réagi si l’Archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray n’y avait apposé l’imprimatur en date du 15 mai 1986.

Comme vous le savez, l’imprimatur est le garant de l’orthodoxie tant morale que doctrinale dans l’église romaine:

Les censeurs chargés d’examiner les ouvrages sont seulement juges de la moralité et de l’orthodoxie; et lorsque ceux-ci ont donné le nihil-obstat, l’Ordinaire (l’Evêque) doit normalement donné l’imprimatur.

Théologie moderne, Jean-Benoît Vitrand SJ., Beauchesne & Fils, Paris, 1948, page 324.

Le contenu du dit ouvrage est une longue suite de blasphèmes à l’encontre de la foi biblique et de notre Seigneur Jésus-Christ !

 

Quelques citations vous permettront de cerner le caractère hérétique et admettons-le, diabolique de Liguori:Alphonso de Liguori (*)

1. Le Père Jérôme Trexo, de la compagnie de jésus, tressaillait de bonheur à se proclamer l’esclave de Marie. En signe de son esclavage, il se rendait souvent dans une église dédiée à la Sainte Vierge, et voici ce qu’il y faisait: ne pouvant comprimer les tendres sentiments qui soulevaient son cœur, il commençait par baigner le parvis de ses larmes, puis il l’essuyait de la langue et de son visage, en même temps qu’il y imprimait mille baisers, se disant que c’était la demeure de sa Patronne bien aimée. 
Les gloires de Marie, page 27.

Il y a dans cette dévotion quelque chose de malsain, de sensuel même, c’est ce que renforce la citation suivante:

2. Qu’ils l’aiment encore autant que ce grand amant de Marie, saint Bernard, tellement épris de sa douce mère, qu’il l’appelait la Voleuse des cœurs.
Les gloires de Marie, page 27.

Il y a une part de vérité à souligner ici ! La fausse Marie du romanisme vole l’affection des cœurs réservée au Seigneur Jésus !

3. Tout est soumis à l’empire de la Vierge, tout et Dieu lui-même. 
Les gloires de Marie, page 120.

4. On demande beaucoup de choses à Dieu et on ne les obtient pas, on en demande beaucoup à Marie et on les obtient.
Les gloires de Marie, page 86.

5. Prier sans Marie, c’est prétendre voler sans ailes… c’est Marie qui tient notre salut entre ses mains… donc celui que Marie protège se sauve, celui qu’elle ne protège pas se perd… c’est donc de vous (Marie) que dépend notre salut.
Les gloires de Marie, page 111.

6. Celui qui néglige de servir Marie mourra dans ses péchés.
Les gloires de Marie, page 153.

7. L’impie Luther déclarait ne pouvoir souffrir que l’Église Romaine appelât Marie, pure créature, notre espérance, notre vie. Car, disait-il Dieu seul, et Jésus-Christ en sa qualité de Médiateur, sont notre espérance: et quant à la créature, Dieu maudit celui qui met sa confiance en elle, selon cette parole de Jérémie: Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme. Mais en dépit de Luther, l’Église nous enseigne à prier Marie en toute occasion et à l’appeler notre espérance.
Les gloires de Marie, page 114.

Le malheur, c’est que cette dévotion mariale se fait surtout en dépit du clair enseignement des Écritures !

Le sommet de l’horreur est atteint dans le texte suivant:

8. On lit dans les chroniques franciscaines que le frère Léon vit un jour deux échelles, l’une rouge, sur laquelle se tenait Jésus-Christ, l’autre blanche où était Marie. Il aperçut ensuite des âmes qui prenaient l’échelle rouge. Elles montaient quelques échelons, puis tombaient, elles essayaient encore et finissaient toujours par retomber. Alors on les engagea à prendre l’échelle blanche, et le frère Léon les vit monter heureusement, parce que la Sainte Vierge leur tendait la main. Ainsi arrivèrent-elles sans difficultés en paradis. 
Les gloires de Marie, page 168.

En voilà assez ! Nous disposons ici d’un échantillon assez révélateur de l’œuvre de ce saint docteur canonisé. Il est clair qu’on ne peut être chrétien et souscrire à de telles monstruosités !

Nous avons écrit au Cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi à Rome en lui demandant s’il avalisait ces hérésies !

Voici sa réponse:

 

 

I-00120 Cité du Vatican

Le 9 novembre 1993

Monsieur le Pasteur,

Votre lettre du 5 septembre dernier est bien parvenue à son Eminence le Cardinal Ratzinger, qui me charge de vous accuser réception. Le Cardinal, n’ayant eu l’occasion de prendre connaissance du livre que vous citez, ne peut répondre à votre demande. Aussi vous suggère-t-il de vous adresser au Cardinal Decourtray, archevêque de Lyon; puisque c’est lui qui a donné l’imprimatur à cette publication des Editions Saint-Paul

 

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Voici la réponse du Cardinal Decourtray:

Le 1er janvier 19941, Place de Fourvière
69321 Lyon Cedex 05Monsieur le Pasteur,

Je comprends que vous soyez choqué. Mais il faut replacer tout texte dans son contexte historique et culturel. D’autre part Alphonse de Ligouri est un fondateur en même temps qu’un témoin.

Sa vie est exemplaire.

Bonne année  … etc.

 

Que dire de la première missive ? C’est un peu gros d’oser prétendre que le Cardinal Ratzinger ne connaît pas l’œuvre de Liguori, le saint Patron des théologiens moralistes, cité dans la dernière encyclique papale, (Veritatis splendor).

Quant à Monseigneur Decourtray, on est en droit de s’attendre à beaucoup mieux de la part d’un tel prélat. La réponse de cette grande pointure du catholicisme français est décevante ! ! !

En fait, nous avons tout simplement demandé si en  cette ère d’oecuménisme, ils étaient d’accord avec la doctrine de Liguori ?

Comme l’adage bien connu le précise:

Qui ne dit mot consent ! ! !

Tiré de la route droite n°6

 


Note:

* Image de Alphonso de Liguori est tirée de  – http://jesusmarie.free.fr/al_alphonse_de_liguori.html
** Illustartion sur Les gloires de Marie est tirée de – http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Ligori/Marie/table.html

 

Les divers catholicismes

Existe-t-il un émiettement du catholicisme de nos jours ? Nous devons admettre que l’Église romaine passe au travers d’une crise profonde et que bien des choses ont changé en ces trente dernières années. L’évidence nous permet de distinguer l’émergence de courants différents qui sont devenus pour certains d’entre eux des modes de pensées contradictoires pour ne pas dire opposés. Les chrétiens évangéliques que nous sommes doivent pouvoir reconnaître ces distinctions afin de nous aider à mieux cerner ce que sont devenues en 1993 les composantes de ce qui était il n’y a pas encore très longtemps le bloc monolithique du romanisme.

top A. Le courant traditionaliste

C’est celui que nous percevons à la lecture du “nouveau catéchisme”. Vers lui converge la grande majorité des évêques et des fidèles (vraiment fidèles) sous la férule de Jean-Paul II. En gros, c’est 10% de l’ensemble du catholicisme. Il tente de maintenir l’Église au milieu du village. Il est au centre et se débat sur sa gauche et sur sa droi te. Il a permi s Vati can II et certaines réformes positives ont soufflé sur l’Église sans pour autant avoir modifié ce qui était capital aux yeux des protestants, savoir le contenu des dogmes. C’est la vieille dame qui a changé de robe mais qui reste la même vieille dame.

Il se désole de constater que l’autorité de l’Église est battue en brèche mais il a peur de réagir craignant sans doute provoquer de plus grosses vagues. Il se veut fraternel et ouvert aux églises protestantes historiques mais il se méfie et nourrit encore du ressentiment à l’endroit des communautés dites évangéliques plus engagées dans un prosélytisme anti-romain. Ses positions sur l’avortement et la sexualité ainsi que sur d’autres questions éthiques forcent souvent le respect des églises évangéliques. Le Pape en est la figure de proue la plus significative.

top B. Le courant libéral

C’est le mode de pensée des théologiens et pas mal de prêtres. C’est la secousse télurique du catéchisme hollandais. C’est l’émergence de Hans Küng! Il a épousé les formes de son grand frère, le libéralisme protestant. Il réagit à l’encontre des positions éthiques et doctrinales du Vatican II, les jugeant trop rigides et conservatrices.

La Bible est passée au crible de la critique la plus négative. Elle ne fait vraiment plus autorité. Tout est remis en question ! Cela va du célibat des prêtres, ce qui en constitue un aspect positif à la négation de la naissance virginale de Christ, ce qui est beaucoup moins acceptable. Il est surtout intellectuel et il tient en haute estime les protestants libéraux alors que les évangéliques sont considérés avec beaucoup de commisération.

top C. Le courant intégriste

Voici le rejeton de Mgr Lefèbvre et il constitue certainement la facette la plus antipathique du catholicisme. Il revendique la légitimité. Son intolérance est manifeste. Il serait prêt à brûler les hérétiques. L’extrême droite est son terreau de prédilection.

En France, les nostalgiques de la chouannerie et de l’action française s’y sentent à l’aise. Il se veut dominateur et intransigeant. Tous les protestants y compris les évangéliques sont des hérétiques conduits par le diable. Il rejette et le libéralisme et le Concile de Vatican II.

top D. Le courant charismatique

Il doit sa légitimité au sein du catholicisme traditionnel grâce à l’envergure du Cardinal Suenens en son temps primat de Malines. Porteur de sérieuses espérances à ses débuts, fruit du pentecôtisme et du renouveau parmi les protestants, il est en train de décevoir ses pères spirituels.

Le constat est flagrant, il s’est fourvoyé au niveau doctrinal ou plutôt, il n’a jamais abandonné franchement les erreurs du romanisme. C’est un amalgame du catholicisme et de charismatisme. Les dons spirituels y sont exercés sans toutefois l’assise biblique indispensable.

Il est spontané et se rapproche de par l’ambiance de ses réunions du monde évangélique. Ce courant est maintenant bien dirigé par la hiérarchie. Il est très ouvert et fraternel envers les protestants quoiqu’il puisse exister une aile (frère Ephraïm et le Lion de Juda) qui fait de la conversion des protestants au catholicisme une priorité.

top E. Le courant syncrétique

Voici l’affreux amalgame de la chrétienté et du paganisme de régions où le catholicisme s’est implanté par la force. L’Amérique latine en est le meilleur exemple. L’idolâtrie la plus manifeste est annexée et tout est couvert pat le vaste parapluie du catholicisme. En fait, l’histoire de la christianisation de l’Europe est similaire. Le Pape de passage au Bénin n’a-t-il pas avalisé les croyances occultes de cs peuplades afin de mieux les récupérer alors que le “nouveau catéchisme” bannit toute forme de spiritisme !

top F. Le courant sociologique ou formaliste

C’est dans ce compartiment que se retrouve la plus grande partie des catholiques romains. Dans nos pays, il constitue plus de 80% des catholiques. C’est la religion de surface. Je suis catholique parce que je suis né comme cela, c’est un héritage qu’il est bon de conserver.

On est baptisé, confirmé, marié et on passe à l’église pour le dernier voyage, le tout agrémenté de quelques fêtes de Noël. On est catholique comme on est belge, français ou suisse. Remarquons au passage qu’un tel phénomène existe également en pays protestant

Notre témoignage doit s’adapter à ces diverses situations. En effet, tout sépare le libéral de l’intégriste ou le charismatique du sociologique. Ils n’ont pas la même foi. Nos arguments seront valables avec certains groupes et ne le seront pas avec d’autres. Les conversions à l’Evangile proviennent surtout des courants A, E et F. Dans nos pays latins, le romanisme constitue un énorme vivier dans lequel sans relâche l’Evangile doit être annoncé.

N’oublions jamais que beaucoup de nos chrétiens étaient catholiques avant leur conversion. Que nous puissions à l’instar de notre Seigneur Jésus éprouver la même compassion pour toutes ces âmes !

Tiré de la route droite n°3

… le Pape Jean-Paul II
les avait rassemblés tous (500000 personnes)
à Rome à la Pentecôte 1998 et il les considèrait
comme le fer de lance de sa nouvelle évangélisation ...

 

 

Historique

Josefmaria Escrivá 1902-1975  - photo: InternetL’Opus Dei a été fondée en 1928 par le prêtre catholique romain espagnol Josemaria Escriva de Balaguer y Albas (1902 – 1975). Il était professeur de Droit Canon à Saragosse et à Madrid et consulteur au Vatican de la commission pontificale pour l’interprétation authentique du code de Droit Canon. Il est l’auteur du livre « le Chemin », composé de 999 maximes, qui est la clé de voûte de l’idéologie du mouvement.

L’Opus Dei a été approuvée par le Vatican en 1950. Le pape Jean-Paul II en a fait une prélature personnelle en 1982. Cela signifie qu’elle ne dépend  que de lui et court-circuite toute l’organisation hiérarchique catholique, y compris les rouages de l’administration vaticane. Son prélat est depuis 1994 l’évêque espagnol Javier Echevarria, né en 1932. Le fondateur a été béatifié par Jean-Paul II en 1992 et le décret concernant les miracles attribués à son intercession a été promulgué en présence du Pape le 20 décembre 2001, cela signifie qu’il sera prochainement canonisé.

Situation actuelle

On pense généralement que le pape Jean-Paul II était affilié à l’Opus Dei via la société sacerdotale de la Sainte-Croix, qui est la branche séculière de la prélature pour les prêtres diocésains. Il faut noter que l’appartenance à l’Opus Dei est normalement secrète. Ce qui est sûr, c’est que le couple Poltawski, qui a servi de famille à Jean-Paul II à Cracovie après la disparition de ses parents, en est membre. Le porte-parole de presse du Vatican, Joaquim Navarro Valls, en fait également partie. Il est un de ceux qui travaillent directement et quotidiennement avec le pape. En revanche, le pape Paul VI s’est toujours méfié de l’Opus Dei et l’a tenue à l’écart durant son pontificat.

 

Statistiques

Les effectifs mondiaux de l’Opus Dei s’élèvent à 84.000 membres, dont 2000 prêtres répartis dans 90 pays. Il existe quatre sortes de membres:

    • les numéraires, prêtres, hommes ou femmes célibataires, qui vivent en communauté et sont les dirigeants;
    • les agrégés, célibataires qui vivent dans leur famille;
    • les surnuméraires, laïcs mariés;
    • les coopérateurs, pouvant être catholiques ou non.
    • Il faut remarquer que l’Opus Dei ne comporte pas de moine, comme le roman “Da Vinci Code” et le film du même nom le laisse entendre.

Jean-Paul II avait choisi plusieurs évêques parmi ses prêtres.

Le recrutement est volontairement élitiste. Les étudiants, futurs dirigeants de la société, sont particulièrement visés.

L’Opus Dei dirige 150 écoles de formation professionnelle, 200 résidences universitaires et 5 universités. Le mouvement reçoit environ 30.000.000$ par mois en dons et revenus. Parmi ses amis et bienfaiteurs, on compte les patrons d’Axa, des AGF, de Schneider.

On le voit, il est difficile de qualifier de secte un mouvement catholique aussi bien inséré dans l’Église romaine. Le rapport sur les sectes des parlementaires belges a pourtant fait le pas en 1997. Quelles sont ses motivations?

top Méthodes

Il est certain que l’Opus Dei emploie des méthodes sectaires comme par exemple:

    • 1) des moyens de financement peu clairs et inavoués;
    • 2) la pratique du secret. A part pour les responsables, le fait d’être membre est secret. Les prêtres affiliés par la société sacerdotale de la Sainte-Croix ne sont pas obligés de faire connaître à leur évêque leur appartenance.
    • 3) “Cronica”, l’organe interne de l’Opus Dei est secret et ne peut être lu que par les numéraires
    • 4) L’Opus Dei est considérée par ses membres comme infaillible: “sacrée, sans tache, immuable”.
    • 5) Tout ce qui est en dehors de ‘Opus Dei relève du “pourrissement” (sic). Elle est le “reste qui constitue la véritable Église”.
    • 6) L’organisation de la prélature court-circuite l’autorité des évêques qui sont les dirigeants normaux des diocèses. Elle ne rend compte qu’au pape, c’est la prélature personnelle.
    • 7) Les jeunes doivent décider à 16 ans s’ils veulent rester célibataires ou se marier, décision qui doit être ratifiée par les chefs.
    • 8) L’Opus Dei cherche à noyauter toutes les institutions sociales et politiques en vue d’instaurer un nouvel ordre catholique. Ses préférences pour les partis d’extrême-droite sont connues.
    • 9) Le mariage est systématiquement décrié et le célibat exalté. “Le mariage est réservé à la piétaille et non à l’état-major général du Christ” (Escriva). Tout ceci fait que certains catholiques réticents désignent l’Opus Dei comme la “sainte mafia”. Il s’agit donc d’un catholicisme pur et dur, comme il a pu exister avant le concile de Vatican II.

top A Suivre

Quelques autres nouveaux mouvements font également problème par leurs méthodes musclées: le chemin Néo-catéchuménal, Communion et Libération, les Focolari, l’œuvre, Marie-Jeunesse et certaines composantes du Renouveau.

l’ex-Pape Jean-Paul II les avait rassemblés tous (500.000 personnes) à Rome à la Pentecôte 1998 et il les considèrait comme le fer de lance de sa nouvelle évangélisation.

Le plus inquiétant est que le Pape actuel, anciennement cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, ancienne Inquisition, estime depuis longue date que ces mouvements sont l’unique évolution positive de l’Église post-conciliaire.

Jacques LEMAIRE
Vigi-Sectes Belgique

La grâce de Dieu en vente sur terre

 

… Le réveil sera douloureux pour eux —
et bien plus encore pour le clergé catholique,
qui cultive cette escroquerie avec dévouement
vingt-quatre heures sur vingt-quatre
et qui ne cesse d’encaisser des aumônes
et des dons pour la paix de l’âme des défunts.

Grégor Dalliard

Théologie

 

Siège Apostolique

D’où vient l’appellation «Siège Apostolique» ou «Saint-Siège»? Le 22 février, l’Église catholique commémore, au cours des offices, la fête «Cathedra Petri». Le professeur Adoîf Adam, théologien catholique, écrit:

«Il en ressort que cette commémoration romaine, qui est attestée dès le milieu du IVe siècle (Déposition Mariyrium), remonte à une coutume antique (datant d’avant l’ère chrétienne). Dans la Rome ancienne (païenne), commence à avoir lieu, du 13 au 22 février – c’est-à-dire à la fin de l’année, qui débutait à l’origine le 1er mars – une commémoration des morts en l’honneur des parents et des connaissances (= parentalia). A cette occasion, on laissait un siège (= cathedra) libre pour certains défunts. Comme l’Église romaine ne connaissait pas avec exactitude le jour de la mort de Pierre, elle décida d’évoquer sa mémoire le 22 février. C’est seulement plus tard que l’on donna à cathedra le sens de chaire épiscopale et qu’on vit dans cette commémoration le souvenir du jour où Pierre prit en charge l’Église romaine.»

Comme tant d’autres coutumes païennes, cette pratique occulte issue du culte des morts de l’antiquité païenne a fait elle aussi son entrée dans l’Église de Rome au moment où, au IVe siècle, une grande partie des communautés chrétiennes s’est mêlée au monde et aux cultes païens et a créé la nouvelle religion: le catholicisme romain.

Ni Jésus ni les apôtres, pas plus que Pierre ou Paul, ne font état dans leur enseignement d’une tradition chrétienne dans laquelle il est question d’un siège que l’on doit laisser vacant lors des fêtes de famille ou d’Église, et sur lequel un mort est censé être présent de manière invisible. Nous ne lisons pas non plus que les chrétiens devaient adopter une tradition païenne aussi occulte ni l’inclure dans l’annonce de la Bonne Nouvelle. Cette coutume non chrétienne et impie est condamnable. Les chrétiens ne peuvent flirter avec une telle tradition, même si celle-ci ne cesse d’occuper les meilleurs interprètes oecuméniques du monde. Dieu a en abomination les traditions qui ont de telles racines!

 top Encaisser des aumônes

Dès le haut moyen âge se sont développées l’idolâtrie honteuse et la pratique blasphématoire consistant à faire célébrer des messes pour les défunts contre un paiement en espèces. Désormais, le raffinement commercial de l’homme régissait également l’éternité. Quiconque possédait de l’argent était en mesure de venir en aide à un parent qui endurait les cruelles souffrances du purgatoire. Par contre, une pauvre veuve sans le sou ne pouvait venir en aide à son mari défunt. Par de multiples prières, offrandes et paroles de consolation, celle-ci essayait jour et nuit de réconforter son mari souffrant. Quelle torture!

Jusqu’à ce jour, Rome n’a rien changé à ces pratiques. Cela ferait tarir les sources d’argent et les héritages. De nombreux catholiques romains rompus aux affaires et puissants sont spoliés de leurs économies, qu’ils lèguent à des monastères, à des paroisses et au Vatican. Le réveil sera douloureux pour eux — et bien plus encore pour le clergé catholique, qui cultive cette escroquerie avec dévouement vingt-quatre heures sur vingt-quatre et qui ne cesse d’encaisser des aumônes et des dons pour la paix de l’âme des défunts.

Dès lors qu’il est au bénéfice de l’indulgence plénière du «Siège Apostolique», du pape et de l’onction avec absolution générale, le mourant ou le défunt peut entrer dans l’éternité. A présent, le ciel devrait effectivement lui être ouvert. Pourtant, nous rencontrons déjà une contradiction. Selon la pratique mortuaire de l’Église de Rome, tous les hommes doivent aller au purgatoire, où ils subissent de terribles souffrances et purifications. La preuve en est la messe d’enterrement, avec toutes les prières de pitié et d’absolution qui sont adressées à Dieu et à la «Mère de Dieu», sans oublier tous les saints. Ce sacrifice de la messe pour la paix de l’âme du défunt coûte actuellement chez nous 10 francs suisses. Plus il y a de prêtres qui participent à la messe d’enterrement, plus la famille est réconfortée, car cela procure au défunt qui se trouve au purgatoire une rémission plus grande et plus rapide. Chaque prêtre présent a droit à 10 francs suisses.

Quiconque veut faire parvenir au défunt un secours plus rapide, peut faire célébrer une messe chaque jour pendant un mois dans un monastère. Pour cela, la contribution financière s’élève chez nous à 360 francs suisses. On appelle cette aide aux défunts la «messe grégorienne».

Quiconque veut, en plus de toutes les sommes versées pour les messes, se porter encore davantage au secours du défunt qui se trouve au purgatoire, paie 500 francs suisses à la paroisse. Ainsi, pendant 25 ans, une messe sera célébrée chaque année le jour anniversaire de la mort du défunt, pour la paix de son âme.

 top La grande messe des morts

Avant le concile Vatican II (1962-65), nombreux étaient les gens, surtout les plus fortunés, qui payaient indéfiniment des messes des morts pour leurs parents défunts. A présent, la durée de cette pratique a été limitée à 25 ans. Dans les paroisses où une somme d’argent a été versée un jour pour une commémoration éternelle, le père spirituel en fonction doit, jusqu’à la fin du monde, célébrer une messe et prier un jour précis pour la paix de l’âme de ce défunt — pour l’éternité!

Ainsi y a-t-il un nombre incroyablement grand de personnes mortes au cours des derniers siècles, pour lesquelles le prêtre du moment doit célébrer le sacrifice de la messe. Le problème, c’est qu’il n’y a pas assez de jours dans l’année pour évoquer la mémoire de tous ces défunts qui sont au purgatoire. Aussi l’autorité ecclésiastique a-t-elle décidé, il y a quelques années, que toutes les messes des morts qui ont été payées pour l’éternité dans l’esprit des gens seraient regroupées. Dans certaines paroisses, on appelle ce regroupement la «grande messe des morts». Deux à trois fois par an, on y célèbre alors le sacrifice de la messe pour la cohorte des morts, qui doivent, bien entendu, continuer de faire pénitence au purgatoire.

Cependant, cette pratique est une escroquerie pour les morts qui, de leur vivant, ont payé d’avance des messes en croyant que, chaque année, un jour précis, une messe serait offerte uniquement pour eux. N’avaient-ils pas, avant de mourir, versé une certaine somme d’argent en se faisant garantir une date précise pour la messe ? Cela explique que certains refusent aujourd’hui catégoriquement que d’autres défunts prennent part au même sacrifice de la messe. Ils croient que, du fait de ce regroupement, le défunt est libéré moins rapidement du purgatoire. Cette protestation est tout à fait compréhensible: En effet, le Vatican avait jadis expliqué dans tous les détails de quelle manière et pour quelle somme d’argent telle ou telle aide serait procurée au mort.

Le Dr Bruno Lauber, curé et doyen, écrit objectivement dans le journal paroissial de Salquenen d’août/septembre 1990, n° 8/9, 65èmeannée:

«Pour rendre justice à tous les donateurs d’offrandes de messes, il est, la plupart du temps, nécessaire d’accepter et d’acquitter plusieurs commémorations par jour. Dans notre doyenné s’applique à cet égard, depuis 1982, en harmonie avec les prescriptions ecclésiastiques générales, la réglementation suivante, qu’il convient de rappeler:

«1. Si deux offrandes ou plus sont données pour le même jour, une messe est dite collectivement pour la paroisse et les autres sont transmises, par exemple à des missions, des monastères, des prêtres retraités, etc.

«2. Les messes des morts éternelles continuent d’être célébrées parce que nous en avons accepté l’obligation; cependant, au bout de 25 ans, elles ne sont plus acquittées.
«[…] Les directives de 1982 sur la nouvelle réglementation des offrandes de messes en vigueur dans l’évêché de Sion indiquent: ‘Il est utile, non seulement de faire dire des messes, mais aussi de participer à la célébration de la messe les jours ouvrables.’»

 top Gagner les indulgences

Toutes les offrandes de messes (indulgences accompagnées de sommes d’argent) ne suffisent pas encore pour que le défunt puisse envisager la rédemption. Il convient de s’attirer encore le bénéfice des indulgences que le pape administre et qu’il a la possibilité de distribuer comme et quand il le veut.

Voici ce qu’enseigne le nouveau code de droit canonique au can. 994: «Tout fidèle peut gagner pour lui-même ou appliquer aux défunts par mode de suffrage des indulgences partielles ou totales.»

Au can. 996 § 1, il est dit:

«Pour être capable de gagner des indulgences, il faut être baptisé, non excommunié et en état de grâce, au moins à la fin des œuvres prescrites.»

Quiconque veut «gagner» une indulgence doit être en état de grâce, enseigne l’Église de Rome. Pour cela, il faut avoir reçu le sacrement de la pénitence (la confession). Si c’est le cas, on est alors habilité à gagner, pour soi ou pour les défunts, une indulgence plénière ou partielle. C’est pourquoi l’Église enseigne au can. 993:

«L’indulgence est partielle ou plénière, selon qu’elle libère partiellement ou totalement de la peine temporelle due pour les péchés.»

Ainsi le nouveau code de droit canonique confirme-t-il l’hérésie de l’indulgence pratiquée depuis des siècles, fixant au can. 992:

«L’indulgence est la remise devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, que le fidèle bien disposé, et à certaines conditions définies, obtient par le secours de l’Église qui, en tant que ministre de la rédemption, distribue et applique avec autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints.»

Par conséquent, le pape s’arroge le droit, à propos de péchés que Dieu a éventuellement pardonnés ou n’a pas pardonnés, de demander en réparation aux croyants des satisfactions (ou œuvres d’expiation) particulières, associées à des sommes d’argent, afin qu’eux-mêmes et les défunts soient rachetés.

Le can. 995 § 2 déclare la chose suivante:

«Nulle autorité inférieure au Pontife Romain ne peut confier à d’autres le pouvoir de concéder des indulgences, à moins que cela ne lui ait été expressément concédé par le Siège Apostolique.»

Ceux qui s’en tiennent bien sagement aux enseignements de l’Etat du Vatican et qui vivent conformément à ces derniers sont canonisés par les papes. Ces gens-là ont accompli de leur vivant un tel excédent ou une telle surabondance de bonnes œuvres (plus qu’il n’était nécessaire au salut de leur âme), que le pape conserve pour lui cette surabondance, dans ce qu’on appelle les mérites ou le trésor des satisfactions de l’Église (thesaurus ecclesiae). Le pape conserve aussi pour lui l’excédent de ce que Jésus a accompli pour les hommes, et le distribue comme, quand et à qui il le veut. Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation édictée par le pape Paul VI (1963-1978), les indulgences plénières ne peuvent plus être gagnées, hormis en cas de danger de mort, qu’une seule fois par jour. Les indulgences plénières qui sont particulièrement prisées sont, entre autres, l’indulgence de jubilé, l’indulgence portioncule (qui peut être gagnée dans toutes les églises paroissiales) et l’indulgence du jour des Morts.

 top L’indulgence du jour des Morts

Pour pouvoir gagner une indulgence plénière du jour des Morts en faveur d’un défunt, il est obligatoire de s’en tenir aux règles que le Vatican a prescrites par l’intermédiaire de l’évêque. Par exemple, à la Toussaint:

      • réception des sacrements de pénitence et de communion
      • six «Notre Père»
      • six «Je vous salue Marie»
      • six «Gloire au Père»

à quoi il faut ajouter la visite des tombes, avec un nombre de prières variable selon le lieu. C’est ainsi qu’un défunt qui, de son vivant, s’était déjà vu accorder le pardon des péchés au cours des confessions et qui avait reçu l’absolution générale à sa mort, reçoit encore une fois une indulgence plénière au purgatoire.

Malgré tout, les proches continuent de faire célébrer des messes pour le défunt par des dons d’argent. Si les papes et le clergé entretiennent ce culte, c’est parce que les hommes sont particulièrement vulnérables quand il s’agit de leurs proches défunts et qu’ils sont prêts à n’importe quel sacrifice. Quand ils se trouvent dans cet état d’esprit, ils sont volontiers prêts à débourser.

Dans le journal paroissial de novembre 1990, no 11, 65e année, le doyen Lauber écrit:

«Toussaint. Fête d’obligation […] 19 b: Messe du soir, suivie d’une cérémonie en l’honneur des morts au cimetière. Il est possible de gagner une indulgence plénière pour les défunts aux conditions habituelles (réception des sacrements, prière conforme aux directives du Saint-Père, visite des tombes), à partir de midi le jour de la Toussaint et jusqu’au soir du jour des Morts.»

 top Le culte des morts au XXe siècle

C’est au XXe siècle que le culte des morts connaît son apogée. La mystique catholique entretenue autour des défunts et des saints donne naissance à d’innombrables cercles spirites, pratiques occultes et églises sataniques. Chaque année, de nouveaux cercles de ce genre sortent de terre comme des champignons, faisant des victimes avant tout chez les jeunes. Dans leur ignorance, les parents catholiques non avertis poussent leurs adolescents dans cette misère spirite que Dieu a en abomination.

Le 24 juin 1914, le pape Pie X (1903-1914) édicte un décret sur les défunts, l’indulgence «toties quoties» pour les pauvres âmes du purgatoire. Par ce décret, il oblige les membres de l’Église de Rome à gagner, le jour des Morts (2 novembre), aux conditions habituelles, une indulgence plénière pour les âmes du purgatoire. Pendant toute la journée, ils peuvent gagner indulgence sur indulgence, d’où le nom de «toties quoties». Dans sa résolution infaillible, il stipule que cette réglementation a une validité permanente («in perpetuum valiturum»). Cependant, le 29 novembre 1968, le pape Paul VI stipule, contre la décision infaillible de Pie X, que l’on ne peut plus gagner des indulgences plénières pendant toute la journée le jour des Morts, mais seulement une seule indulgence plénière («enchridion indulgentiam»)! C’est un Dieu lunatique que le Dieu de l’Église de Rome! Il change d’avis en fonction du pape en place !

Dans sa constitution apostolique (Incruentum altaris sacrificium) du 14 août 1915, le pape Benoît XV (1914-1922) décrète que, le jour des Morts, chaque prêtre a le droit de célébrer trois fois le saint sacrifice de la messe pour les défunts et que chaque autel offre ce jour-là le privilège de pouvoir gagner une indulgence plénière pour les défunts. Ce privilège

«qui, au cours des siècles précédents, avait été accordé uniquement aux prêtres réguliers du royaume d’Aragon, puis de toute l’Espagne et du Portugal, et enfin à ceux des pays latino-américains, le pape Benoît XV l’étendit à tous les prêtres de l’Église universelle, exprimant par ailleurs le souhait que tous les prêtres ‘seront heureux et auront à cœur’ de profiter de cet insigne privilège de pouvoir célébrer trois messes pour les pauvres âmes le jour de la fête des Morts.»

Le 21 octobre 1923, dans sa lettre «Prope adsunt dies», le pape Pie XI (1922-1933) ordonne des prières particulières pour les morts. Voici ce qu’écrit le pape:

«Nous voici presque à la veille des jours — et le retour annuel de ces saintes solennités suscite d’ordinaire parmi le peuple chrétien un puissant renouvellement de piété […]. Il n’est pas douteux qu’en agissant ainsi l’Église entre parfaitement dans l’esprit du dogme, consolant entre tous, de la foi catholique qu’on appelle et qui est vraiment la Communion des Saints. En effet, les liens très intimes qui nous unissent d’une part aux âmes bienheureuses du ciel, et de l’autre à celles qui expient leurs fautes, nous imposent logiquement ces deux obligations absolues: tout en félicitant celles-là d’avoir conquis la gloire céleste, les supplier de ne point nous laisser privés de leur patronage, qui nous aidera à mener une vie vraiment chrétienne, et soulager celles-ci par nos suffrages et surtout par le sacrifice propitiatoire de l’autel. […]

«Il est presque impossible que s’abolisse complètement chez les âmes bien nées le culte pieux des morts; pourtant, nous pouvons constater autour de nous que, chez la plupart des hommes, le souvenir des morts va s’obscurcissant jusqu’à tomber dans l’oubli […].

«Nous ajouterons même que Notre pensée [celle du pape et de son ‘Dieu’] se porte vers eux avec une particulière douleur, car Nous avons plus sujet de craindre qu’eux aussi, du fait de la négligence de ceux qui leur ont été le plus chers, soient privés des secours de la piété et du soulagement de la prière. […]

«Cette universelle union dans la prière aura pour effet de hâter pour ces fils bien-aimés l’heure de la bienheureuse vision de paix, et, en enracinant plus profondément au cœur des vivants la charité, ce lien de la perfection, de faire se lever et rayonner bientôt la paix du Christ par le royaume du Christ.

«En conséquence, Nous désirons vivement […] que, en la fête prochaine de la Toussaint de même qu’au jour de la Commémoraison solennelle de tous les défunts et durant tout le mois de novembre, on multiplie à Rome les prières aux intentions que Nous venons d’indiquer, et que les âmes redoublent de ferveur: Nous espérons très fermement que l’exemple des fidèles de Rome éveillera une pieuse émulation dans tout l’univers catholique.»

Le théologien catholique Louis Ott écrit, dans son manuel Précis de théologie dogmatique: «L’indulgence, sous sa forme actuelle, date du XIe siècle.» Le théologien catholique Jedin confirme:

«Depuis le XIe siècle, elle fait partie de la pratique de l’Église.»

Les offrandes de messes n’étaient pas versées seulement pour les proches défunts. Le nouveau code de droit canonique parle en détail de ce culte des offrandes de messe aux canons 945-958.

Sous des formes multiples, il convient de célébrer le sacrifice de la messe (l’eucharistie) «aux intentions des fidèles» (can. 945 § 2) ou«aux intentions de chacun de ceux pour lesquels une offrande a été donnée» (can. 948).

Qui détermine la somme d’argent à donner respectivement pour une ou plusieurs messes ? Le can. 950 déclare: «Si une somme d’argent est offerte pour l’application de Messes, sans spécification du nombre de Messes à célébrer, ce nombre sera déterminé selon le taux fixé dans le lieu où le donateur réside, à moins que son intention ne doive être légitimement présumée autre.»

Le can. 952 stipule:

«§ 1. Il revient au concile provincial ou à l’assemblée des Evêques de la province de fixer par décret pour toute la province le montant de l’offrande à donner pour la célébration et l’application de la Messe, et le prêtre n’est pas autorisé à demander une somme plus élevée; il lui est cependant permis de recevoir pour l’application d’une Messe une offrande plus élevée que celle qui a été fixée si elle lui est offerte spontanément, et même une offrande moins élevée.

«§ 2. A défaut d’un tel décret, la coutume en vigueur dans le diocèse sera observée.

«§ 3. Les membres de tous les instituts religieux doivent s’en tenir aussi à ce décret ou à la coutume du lieu dont il s’agit aux §§1 et 2 du présent canon.»

Grégor DALLIARD

 avec l’autorisation de l’auteur à EP – 11/2002